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Concepteur : Dr Tejeddine Ben Ouali.

Enseignant Universitaire et Expert comptable,


membre de l’ordre des experts comptables de Tunisie. e.mail : tejeddine.cfet@gnet.tn

Leçon III : La place des indicateurs dans l’analyse technique


de la leçon 14 à la leçon 18
Objectifs de la leçon
- Déterminer la tendance du cours
- Révéler le signal d’achat et le signal de vente

VIII- Les moyennes mobiles et les indicateurs bornés

A- Les moyennes mobiles :

Il s’agit d’une technique servant à analyser l’évolution du cours d’un actif financier.
Plusieurs moyennes mobiles sont utilisées, notamment la moyenne mobile arithmétique ou
MMA, la moyenne mobile exponentielle ou MME, la moyenne mobile pondérée ou MMP…
La différence majeure entre ces moyennes est le poids attribué aux différents prix.
La moyenne mobile arithmétique ou MMA ou SMA (Simple Moving Average)

C'est la plus connue et la plus simple à calculer, sa méthode de calcul consiste à additionner
l'ensemble des prix sur une période donnée et à diviser l'ensemble par le nombre de période
correspondant.
si la moyenne mobile est de période 20 jours (MMA20) à un instant t, il nous faudra alors
prendre les prix de clôture du moment ainsi que les 19 jours ouvrés précédents.

Exemple : calcul des moyennes mobiles 5 jours (période)

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La MMA 5 du 11 janvier se calcule donc ainsi :

Les 5 derniers cours de clôture (11 janvier inclus) sont additionnés, puis ensuite divisés par le
nombre de séances. Dans notre exemple, MMA 5. Le chiffre 5 se réfère au nombre de jours
(ou semaines ou mois etc)

La MMA 5 du 12 janvier se calcule de la même façon, avec le même nombre de séances :

La moyenne mobile exponentielle ou MME ou EMA (Exponential Moving Average)


Au même titre que la MMA c'est une moyenne des prix à la différence qu'elle apportera plus
d'importance aux prix les plus récents.
Les prix sont donc pondérés en fonction d'un pourcentage, ainsi plus le prix est récent, plus le
pourcentage sera important.

La moyenne mobile pondérée ou MMP ou LWMA (Linearly Weighted Moving


Average)
Son objectif est le même que la MME, donner plus d'importance au prix récents.
Les prix sont donc pondérés en fonction d'un coefficient

Une moyenne mobile fournira la valeur moyenne du prix sur les n derniers jours, semaines,
heures, minutes etc.
Il s’agit de savoir à quel prix moyen s’est transigé un actif financier au cours des n dernières
périodes. C’est un outil de suivi des tendances, permettant de lisser les mouvements du prix
d’un actif et de témoigner de l’opinion du marché sur n périodes considérées.
Si les cours évoluent sous leur moyenne mobile et que celle-ci est orientée vers la baisse,
alors la tendance baissière sera confirmée.
Inversement, lorsque les cours évoluent au dessus de leur moyenne mobile et que celle-ci
est orientée vers la hausse, alors la tendance haussière est confirmée.
L’évolution des cours d’une manière latérale n’apporte pas d’informations significatives.

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L’utilisation de deux moyennes mobiles (MM) longue et courte permet de révéler la


tendance. Si la moyenne mobile courte est au dessus de la moyenne mobile longue et que
l’espacement est de plus en plus important, il y’a une tendance haussière.
Inversement, si la moyenne mobile longue est au dessus de la moyenne mobile courte et
que l’espacement est de plus en plus important, il y’a une tendance baissière.
Une MM [20,50] est courte ; Une MM [100,200] est longue.
Les MM courtes permettent de donner le signal d’achat et de vente, alors que les MM
longues permettent de saisir la tendance.
Si la MM courte coupe la MM longue à la hausse, C’est un signal de tendance haussière. Il
faut acheter.
Inversement si la MM courte coupe la MM longue à la baisse. La tendance sera à la baisse.
Il faut prendre position et vendre.
Les moyennes mobiles serviront de signal d’achat ou de vente au cas où le cours traverse la
moyenne mobile.
Si le cours traverse la MM à la hausse. Il faut acheter.

Un signal d'achat sera effectif lorsque le prix franchira une moyenne mobile à la hausse ou
que le cours rebondi sur la moyenne mobile.
La puissance du signal dépendra de la moyenne mobile, plus la moyenne mobile est long
terme, plus le signal d'achat est fort.

Si le cours traverse la MM à la baisse. Il faut vendre.

Plus la période de calcul de la Moyenne Mobile est grande et plus le signal donné par le
croisement est significatif. La probabilité que le mouvement dure dans le temps devient alors
plus importante.

Les MM peuvent servir de niveaux de support/résistance pour les cours. Ainsi, tant que le
cours évolue au-dessus d’une moyenne mobile, la hausse des cours sera soutenue par la
moyenne mobile. La moyenne est alors un niveau de support. Inversement, lorsque les cours
évoluent dans une tendance baissière, sous la moyenne mobile, cette dernière représente une
résistance.

Cette analyse est déjà plus pertinente en tant que méthode de recherche des points d’entrée
dans la mesure où tout croisement avec les cours introduit plus de réactivité dans la détection
des signaux.

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B- Les indicateurs bornés ou Oscillateurs

Le développement de la technologie a fait naître de nouveaux indicateurs à base de


formules mathématiques complexes, en vue de repérer la puissance du mouvement. Il s’agit
des indicateurs bornés appelés aussi oscillateurs.

L’origine des oscillateurs parvient du fait qu’ils oscillent d’une manière semblable à une
onde sinusoïdale, autour d’une ligne horizontale nommée la ligne d’équilibre.

Les indicateurs essayent de repérer la puissance du mouvement. La montée permettra de


repérer la naissance du mouvement, la baisse révèle l’essoufflement et enfin le passage d’un
niveau de référence souvent la médiane marque le retournement du marché.

Les oscillateurs sont très utiles dans les marchés non directionnels au sein des quels les prix
fluctuent à l’intérieur d’un intervalle horizontal.

L’oscillateur permet de nous alerter lorsque les cours atteignent des extrêmes d’un marché.
La situation est appelée Zone de sur achat au cas où le cours est extrêmement élevé ou
Zone de sur vente au cas où le cours est extrêmement bas.

Les indicateurs peuvent aussi présenter une divergence entre eux même et l’action des prix
représente une importance de mise en garde. Enfin, le croisement de la ligne médiane peut
donner de forts signaux de la direction de la tendance.

Nous présentons successivement le RSI, le stochastique et le % R de Williams.

a) Le RSI (Relative Strenght Index) :

Le RSI est un indicateur borné qui évolue entre 0% et 100%, créé par Wells Wilder en
1978.

Les mouvements en dessus de 70% sont considérés comme surachetés, alors que les
mouvements en dessous de 30% sont considérés survendus.

La divergence est la caractéristique la plus déterminante du RSI.

Une divergence haussière se produit quand le RSI est en tendance baissière sous les
30% et qu’il ne parvient pas à effectuer un nouveau creux, alors que les cours
effectuent un nouveau point bas.

Une divergence baissière est formée lorsque le RSI est en tendance haussière au
dessus de 70% et qu’il ne parvient pas à dépasser le sommet précédent, alors que les
cours effectuent un nouveau point haut.

Wells Wilder recommande l’usage d’un RSI sur 14 jours. Le RSI atteint ses
sommets ou ses creux avant la valeur elle-même. Cela signifie que le RSI qui dépasse

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le seuil de 70% envoie une alerte précisant que la valeur va faire un autre sommet
majeur, le quel sera probablement le dernier avant retournement.

Source : ABC Bourse


« L'analyse du RSI est basée sur la constatation de divergences entre lui-même et les cours.
Ainsi, lorsque un titre conquiert de nouveaux sommets et que le RSI n'arrive pas à créer lui-
même un sommet plus haut que le précédent (appelé failure swing), on peut estimer qu'un
retournement se prépare. »

« à la flèche rose en A sur le graphique, le RSI dépasse la ligne 70 prévenant qu'un seuil
d'épuisement de la hausse est atteint. Le point E reflète aussi ce phénomène, provoquant sans
grand délais une nécessaire consolidation. »

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b) L’oscillateur « Stochastic » ou le Stochastique :

Introduit par George Lane, le stochastique est un oscillateur évoluant entre 0 et 100%. Il
indique les changements de positions des acheteurs et des vendeurs. Il identifie le prix et le
moment où la pression des acheteurs cède la place à la pression des vendeurs.
Nous essayons de comprendre cet indicateur à partir du graphique suivant :

Source : ABC Bourse


Outre les cours en vert, la courbe bleue représente le Stochastique calculé sur une période
de 14 jours. Cette courbe du Stochastique est appelée le %K ou stochastique rapide.
Comme pour le RSI, il existe une zone de surachat, pour ce cas comprise entre 80 et 100 %
et une zone de survente, pour ce cas comprise entre 0 et 20 %, au sein de laquelle oscille le
stochastique.
Les deux traits horizontaux rouges représentent le niveau 80% et 20% du stochastique,
Leur utilité est la base de l’interprétation de la première règle d’utilisation : Si le
Stochastique passe en dessous de la ligne 20, on dit qu'il est survendu. Ce qui signifie que
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le cours est trop bas par rapport à son historique pris en compte sur 14 jours. Il serait alors
opportun d’acheter, car le stochastique révèle bien qu'il s'agit d'un titre bon marché.
La situation inverse est valable si le stochastique passe au dessus de la ligne 80, on dit
qu’il est suracheté. Cette situation est révélée au point B à droite: Ce qui signifie que le
cours est trop élevé par rapport à son historique. Le stochastique ne cesse de sortir de
l'historique de 14 jours en se maintenant largement au-dessus des 80%: il est recommandé de
conserver la position achetée et vendre dès que le stochastique s'écroule et coupe la ligne
80%.
La deuxième règle d'utilisation du Stochastique, consiste à ajouter une ligne de signal en
pointillés rouges appelée %D ou stochastique lente. Il s’agit d’une moyenne mobile
arithmétique du %K.
Le %D constitue une ligne de signal. Il est recommandé d’acheter lorsque le Stochastique
%K coupe à la hausse sa ligne de signal %D. C'est le cas aux points 1, 2 et aussi au point 3.
L’inverse pour le cas des ventes.
En se limitant au stochastique, il est recommandé de cumuler au minimum les règles 1 et
2, soient l'état de sortie du suracheté et la coupure de la ligne de signal.

La troisième règle à utiliser également : les divergences entre le stochastique et les


cours. Sur le graphique, en se référant aux traits violets positionnés par paires verticales
cours-stochastique. Chaque fois que la ligne de tendance des cours du stochastique est
décroissante alors que celle des cours croit. Il se révèle une alerte sur un changement
d'orientation possible des cours.

Dans les trois cas tracés sur la figure, cette dernière règle s'est révélée assez sûre pour
prédire un changement de tendance. Ceci s’explique par le fait que les divergences ne
peuvent être considérées que si le marché est suracheté ou survendu, du moment qu’elles sont
considérées comme un signe précurseur de la fin du mouvement.

Il est à remarquer « Le petit plat du Stochastique sous la flèche bleue à droite de la


lettre A et la petite cassure au point fléché 5 s'appelle une charnière. » et l'échec à la tendance
peut exister. « Un exemple se trouve complètement à droite du schéma à la flèche rouge
N°4: %K (le stochastique) passe sous %D puis n'arrive pas à refranchir %D. »

c) Le % R de Williams :

Le Williams %R est un indicateur de momentum de la famille des oscillateurs. il a pour


mission de mettre en évidence les niveaux de surachat et de survente. Il un indicateur borné
qui évolue entre 0 et -100% (indicateur inversé). Le Willianms %R est utilisée de trois
principales manières :

1) A la manière du RSI :

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Les niveaux de survente sont entre -80 et -100%), alors que ceux de surachat (entre 0 et -
20%). Au cas où l’indicateur quitte la zone de survente le signal est généralement haussier. A
l’inverse, lorsqu’il quitte la zone de surachat le signal est baissier.

Source : ABC Bourse


Nous constatons en (1) la sortie d’une zone de survente qui voit les cours démarrer une
reprise et en (2) la sortie d’une zone de surachat qui est suivie d’une correction de l'indice
boursier.

Le fait que le Williams %R se situe dans une sa zone de surachat (respectivement de


survente) indique souvent que le titre se situe à un sommet potentiel (respectivement un
creux). Le signal d’achat (respectivement de vente) sera donné lorsque l'indicateur sort de la
zone.

Nous constatons que l’indicateur peut passer un certain temps dans sa zone de surachat (ou
de survente), il faudra alors attendre une sortie de cette zone pour valider le mouvement de
retournement des cours.

2) Détecter les « failure swings » :

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Un « failure swing » ou échec oscillatoire est formé au cas où l’indicateur ne parvient pas
à s’élever au-delà de sa ligne de référence haute (-20% par convention) dans le cadre d’un
rallye haussier ou à l’inverse à retomber en dessous de sa ligne basse (le niveau des -80%)
dans le cadre d’un rallye baissier.

Source : ABC Bourse cas CAC 40


« Ce retournement dénote la faiblesse du mouvement entrepris. Si l’indicateur arrête de
grimper et se retourne avant d’avoir atteint sa ligne de référence haute, il montre la faiblesse
de la hausse et donne ainsi un signal de vente. A l’inverse, si l’indicateur stoppe sa chute et se
retourne avant d’avoir atteint sa ligne de référence basse, il montre la faiblesse de la baisse et
donne un signal d’achat. ». Les ronds rouges révèlent que l’indicateur ne parvient pas à
passer ses plus hauts niveaux précédents, la tendance s’atténue d'un rond rouge à l'autre. « La
réaction ne se fait pas attendre et on enregistre juste après une sévère correction sur les cours
du CAC 40 utilisé pour cet exemple. »

3) Utiliser les divergences entre l’indicateur et la courbe des cours.

Une divergence haussière est révélée au cas où l’indicateur suit une tendance haussière alors
que les prix baissent. Cette divergence montre une faiblesse des vendeurs et une perspective
de reprise. Elle constitue un signal d’achat.

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Une divergence baissière est révélée au cas où l’indicateur suit une tendance baissière alors
que les prix sont en hausse. Cette divergence montre une faiblesse des acheteurs et une
perspective de baisse. Elle constitue un signal de vente.

Source : ABC Bourse

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IX – Quelques indicateurs de tendance et la théorie d’Elliott :


A) Quelques indicateurs de tendance ou indicateurs non bornés :

Nous présentons successivement le Momentum, le MACD et le DMI


a) Le Momentum :

Le Momentum est un des indicateurs faisant partie de la famille des oscillateurs. Son
objectif est de donner une mesure de la vitesse d'évolution des cours sur un laps de temps
donné.

Cet indicateur n'est pas borné, il évolue autour de la ligne du zéro, il est positif quand le
marché et en accélération haussière et devient négatif dans la situation inverse.

Le momentum peut être interprété de plusieurs manières :

La première consiste à l'utiliser comme un indicateur de suivi de tendance, en achetant


quand le momentum est très bas et se retourne à la hausse et en vendant quand l'indicateur
forme un pic et se retourne à la baisse.

La seconde consiste à utiliser le passage de la ligne des 0 comme un signal. Dans cette
approche, un croisement à la hausse de la ligne des 0 donne un signal d'achat, alors que son
passage en baisse donnera le signal de vente.

La troisième consiste à l'utiliser sous forme de divergences entre la courbe des cours et
l'indicateur.

L’exemple suivant sur le NASDAQ 100, issu de ABC Bourse illustre l’usage du
Mimentum :

« Prenons un exemple avec le graphique ci-dessous. Dans la partie supérieure sont représentés
les cours de la valeur, ici il s'agit de l'indice américain, Nasdaq 100. Dans la partie inférieure
c'est la courbe du momentum à 10 jours qui est tracée.

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Les divergences sont bien matérialisées sur cet exemple (tracées en rouge), on en distingue
au moins deux sur un horizon de moyen terme.

La première (droites notées 1 et 3) montre une divergence baissière. En effet, on constate en


1, la poursuite du rebond sur le Nasdaq alors que dans le même temps, le momentum (en 3) se
montre extrêmement nerveux et suit une pente baissière. Ce signal stigmatise le scénario d'un
rebond technique, l'avenir lui donnera raison, peu de temps après, le Nasdaq reprend sa chute
à vive allure, voyant son niveau divisé par près de deux.

C'est l'inverse qui se produit quelques mois plus tard. Alors que la chute se poursuit sur le
Nasdaq (point 2), le momentum ne baisse plus et au contraire entame une petite relance (en
4). Un rebond des cours était alors prévisible.

La technique des divergences donne de bons résultats, et ce quelques soient les horizons de
temps envisagés. Le momentum pourra donc être utilisé comme un signal précurseur. Si vous
êtes positionné à l'achat sur un titre, l'apparition d'une divergence baissière, signifiant que la

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tendance haussière des cours est en train de s'essouffler, sera l'occasion de prendre vos
bénéfices. A l'inverse, une divergence haussière signalera la fin d'une baisse et nous poussera
à mettre sous surveillance des titres massacrées en vue de leur rentrée dans notre
portefeuille. »

b) The MACD ou Moving Average Convergence Divergence :

Emanant de l’auteur Gerald Appel, la MACD « est simplement la différence entre deux
Moyennes Mobiles Exponentielles de périodes différentes. On emploie couramment les
périodes de 12 et 26 jours pour ces MME »
Nous éclairons l’usage de la MACD par le graphique ci-dessous :

Source : ABC Bourse

« Sur la figure, la MACD est placée sous le graphique, elle est tracée en bleu et reflète donc
la différence d'une Moyenne Mobile Exponentielle sur 12 jours avec une autre sur 26 jours.

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On observe également une deuxième courbe (en rouge), il s'agit du signal de la MACD qui est
simplement une moyenne mobile exponentielle à 9 périodes de la MACD et que nous
utiliserons pour se servir de cet indicateur. »

Dès que la MACD traverse à la hausse la ligne de signal, nous constatons un signal d'achat.
Pour ce cas , le point 1 montre ce croisement de la ligne bleue (MACD) avec la rouge
(MME9). il faut acheter..

Le croisement inverse révèle un point de vente. Le point 2 montre le percement de la


MME9 par la MACD, signalant la vente du titre.

c) Le DMI ou DIRECTIONAL MOVEMENT INDEX :

« Mis au point par l'Américain Welles Wilder en 1978, le DMI est un indicateur qui
renseigne sur l'existence, ou pas, d'une tendance boursière, tant à la hausse qu'à la baisse. »

Un proverbe boursier bien connu cite « la tendance est votre amie », Ceci implique que nous
devons nous placer dans le sens de la tendance en cours.

Welles Wilder propose deux indicateurs opposés. L'un appelé le +DI accumule les hausses
seulement, et l'autre, le -DI, accumule les baisses seulement . sur une période recommandée
de 14 jours.

Essayons d’expliquer l’usage de cet indice par le graphique suivant pour la société IBM :

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Le +DI apparait ici en vert, le -DI en rouge.


A partir du point E le +DI prend de la hauteur. La valeur est essentiellement à la hausse
alors que le -DI plonge. Il n'existe que de très faibles moments de baisse. Ceci nous permet
d’identifier le mouvement directionnel.

Le point d'équilibre entre les forces d'achat et de vente est révélé lorsque le +DI et le
-DI sont au même niveau. Wilder affirme que « lorsque la courbe verte +DI croise à la
hausse la courbe rouge -DI, elle constitue un signal d'achat. Ce qui revient à dire que le
mouvement directionnel ne devient valide pour une intervention que si le point d'équilibre est
juste dépassé. Ces situations d'achat sont repérées par les points en B, D, E et G.

A l'inverse, le -DI à la hausse croisant le +DI plongeant est un signal de vente. C'est le cas
sur les points A, C, D et F. »

Notre analyse sera plus approfondie et confiante en la complétant par l'ADX ou average
directional index, l’ indicateur utilisé par W.Wilder comme valeur objective de la force
d'une tendance, se trouvant être tracé sur le schéma par la courbe bleue.

l'ADX varie de 0 à 100 reflétant la différence relative entre +DI et –DI. Il permet d’affirmer
la véritable direction du mouvement des prix. « Plus l'ADX est élevé, plus la direction en
cours, hausse ou baisse, est forte. De même, plus l'ADX part à la hausse, plus la direction
s'affirme. »

Plus l’ADX est haut, moins on a de chance de se tromper lorsque on achète sur croisement
des +DI/-DI. Wilder indique « que l'on ne devrait jamais intervenir si l'ADX est inférieur
à 25. ».

A titre d’exemple le premier sommet en 1 est une bonne opportunité de vente. L'ADX
restant bien haut au-dessus de 25, il est judicieux de se replacer au point 2 pour vendre à
nouveau au point 3. En F et G, on ne se positionne plus sur la valeur car l'ADX est en
plongeon affirmé, ce qui signifie qu'aucune tendance forte ne se dessine ni à l'achat, ni à la
vente.

B) la théorie des vagues d’Elliott :

« Ralph Nelson Elliott (1871-1948), comptable de formation, consacra la fin de sa vie à


l'étude du mouvement des marchés financiers. La théorie qui porte son nom fut élaborée à la
fin des années 30 aux Etats-Unis. »

Elliott s’est basé sur l'analyse des mouvements du Dow Jones pour révéler que les cours
n'évoluaient pas de manière désordonnée mais tout comme la nature, selon des cycles
harmonieux ascendants et descendants modélisables.

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Les marchés évoluent en cycles haussiers ou baissiers. Au cas d’un mouvement haussier
des phases de correction alternent avec des phases de progression et vice-versa quand le
mouvement est baissier.

« Elliott a modélisé ce qu'il appelle un "cycle élémentaire" composé de 8 vagues


principales : 3 vagues de correction succèdent à 5 vagues de tendance. »

Source ABC Bourse

Ce schéma révèle clairement une vague ascendante, composée elle même de 5 vagues :
1,2,3,4,5 et une vague de correction composée de 3 sous-vagues a,b et c.

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« Les financiers ne font bien leurs affaires


que quand les Etats font mal les leurs » Talleyrand. XIV siècle

Avec les remerciements


du Docteur Tejeddine Ben Ouali

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