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Introduction
L’immunité inné initie une défense rapide et efficace contre les micro-organismes (Bekkering
et al. 2016). Les monocytes sont l’un des acteurs centraux de ce type d’immunité qui
assurant plusieurs fonctions, notamment l’inflammation, la phagocytose et la réparation
tissulaire (Fani Maleki et Rivest 2019). Ces cellules produisent une grande variété de
médiateurs moléculaires. Ces médiateurs incluent les cytokines tels que e TNF- α, l’IL-1β, le
IL-6 et aussi monoxyde d’azote (Elner et al. 1991). Ce dernier est produit à partir de la
conversion de la L-arginine par l’enzyme nitrique oxyde synthase inductible (iNOS) et
contribue à la destruction et l’élimination des pathogènes (Kirkebøen et Strand 1999).
Dans cet ordre d’idées, l’objectif de la présente étude est d’évaluer les taux du monoxyde
d’azote monocytaire suite à une infection au Sars-Cov-2.
1.1 Monocytes
1.1.1. Généralités
Les monocytes se sont des leucocytes qui circulent dans le sang dotés d’une plasticité et
d’un rôle dans de nombreux processus biologiques (Hamers et al. 2019). Se sont des
cellules immunitaires effectrices appartenant au système phagocytaire mononucléaire qui
migrent dans les tissus inflammés (Sunderkötter et al. 2004) à l’aide des récepteurs aux
chimiokines et à des molécules d’adhésion (Imhof et Aurrand-Lions 2004), issues de moelle
osseuse et la rate et ne se différencient pas en l’absence d’inflammation (Wolf et al. 2019).
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Chapitre 1. Revue de la littérature
Ils forment 5 à 10 % des leucocytes circulants chez l’homme (Dutta et Nahrendorf 2015). Ils
sont définis par une divergence de récepteurs, Ils possèdent un large répertoire de
récepteurs « scavengers » qui reconnaissent des lipides aussi bien que des
microorganismes. Lorsqu’ils sont actionnés, ils peuvent afficher de forts taux de ROS
(Reactive Oxygen Species), de prostaglandines, de facteurs du complément, et monoxyde
d’azote (NO) (Taylor et Gordon 2003), cytokines, des enzymes protéolytiques et des
molécules d’adhésions (Tsubota et al. 2013; Leuschner et al. 2010) capter des débris
cellulaires ou des molécules toxiques. En plus de jouer de jouer un rôle dans la défense
contre les pathogènes , les monocytes ont un rôle dans les inflammations stériles (par
exemple dans les régimes strict) (Napoli et al. 1997). Les monocytes ont pareillement la
propriété de se différencier en macrophages (Rivollier et al. 2012) et en cellules dendritiques
dans les tissus agressés (Germic et al. 2019).
1.1.2. Historique
Le terme «monocyte» a été inventé par, Artur Pappenheim en 1910 et surtout par Schilling
en 1912 pour les cellules mononuclées phagocytaires dépourvues de granules grossiers
dans le sang (Kawamura et Ohteki 2018).
1.1.3. Caractéristiques
Les monocytes sont des cellules immunitaires innées de la lignée myéloïde ,qui sont
produites tout au long de la vie et possèdent divers rôles, y compris dans le développement
des tissus et l’homéostasie (Wolf et al. 2019). Chez les adultes et les enfants en bonne
santé, les monocytes représentent 10 % des leucocytes du sang (Dutta et Nahrendorf 2015).
Les monocytes ont une taille qui varie entre 12 et 20 µm. Ils ont un noyau allongé ,irrégulier
avec des lobes et des étranglements mais ne montre pas de véritable segmentation
(van Furth et Beekhuizen 1998). Ils présentent un cytoplasme abondant, de couleur grisâtre,
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Chapitre 1. Revue de la littérature
riche en ribosomes et semé de fines granulations pourpre à peine distinctes. Ils possèdent
également des granules plus ou moins dense mesurant de 0,05 à 0,2 µm dispersées dans le
cytosol et contenant des myéloperoxydase (MPO) (Najman 1994) (Figure 1.1).
Figure 1.1. Mise en évidence par coloration MGG des monocytes du sang et aspect
ultrastructural (Najman 1994). G : Appareil de golgi ; M : mitochondrie ; E : microfilaments ;
L : granules
Les monocytes se forment et ils acquièrent une maturité dans la moelle osseuse lors de
l’hématopoïèse à partir des cellules souches hématopoïétiques (CSH) possédant le pouvoir
d’auto-renouvellement. (Ceredig, Rolink, et Brown 2009). Le monocyte se différencie à partir
d’un précurseur commun aux cellules myéloïdes (CFU-M), ensuite en progéniteur CFU-
GEMM (unité formant colonie des séries granulocytaire, érythrocytaire, monocytaire et
mégacaryocytaire) (figure1.2), puis plus tard en CFU-GM (granulocytaire et monocytaire)
(Payne et Crooks 2002), sous l’action de cytokine IL-3 et de facteurs de transcriptions GM-
CSF puis M-CSF , le monoblaste subit deux mitoses successives donnant naissance à
deux promonocytes ensuite 4 monocytes (van Furth et Cohn 1968).
Le temps de transit médullaire à partir des monoblaste est d’environ 2 à 3 jours avec un
temps de génération de 30 heures. Après leur génération, les monocytes matures sont
libérés dans la circulation périphérique où ils patrouillent (Guilliams, Mildner, et Yona 2018)
pendant quelques jours (1-2 jours). Enfin, ces cellules n’ont pas été recrutés dans un tissu
pour faire face à un danger, ils meurent (W.-N. Liu et al. 2020).
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Chapitre 1. Revue de la littérature
En plus de la moelle osseuse, il a été démontré que la rate contient un énorme réservoir de
monocytes dans des conditions homéostatiques normales. Lors d'une blessure ou d'une
inflammation, les monocytes spléniques augmentent leur motilité, sortent de la rate et
migrent vers le site de la blessure ou de l'inflammation (Swirski et al. 2009) où ils se
transforment en macrophage ou en cellules dendritiques(DC) . La capacité des monocytes à
se différencier en de nombreux autres types cellulaires montrent d'une part la plasticité de
ces cellules mais aussi qu’ils jouent un rôle important dans nombre de processus
biologiques.
Initialement, les monocytes du sans périphériques ont été définis par leur morphologie ainsi
que par leur capacité à adhérer, et ont été caractérisés par leurs fonctions principales telles
que la phagocytose et la production de cytokines(van Furth et Cohn 1968).L’essor de la
cytométrie en flux et des anticorps monoclonaux pour le marquage des cellules a rendu
possible une meilleure définition des monocytes (Todd, Nadler, et Schlossman 1981).
Ainsi actuellement, les monocytes sont divisés en trois sous-ensembles (Tableau 1.1)
(Ziegler-Heitbrock et al. 2010) qui se distinguent par leurs fonctions (Varol, Yona, et Jung
2009), l'expression des marqueurs de surface, notamment le CD14 et le CD16 (figure1.3)
(Passlick, Flieger, et Ziegler-Heitbrock 1989), et leurs cinétiques de maturation (Tak et al.
2017). Le marqueur principal des monocytes humains, CD14, est une glycoprotéine et un
antigène de différenciation myélomonocytaire qui fonctionne comme une protéine accessoire
au récepteur toll-like (TLR)-4 (Cordula Weber et al. 2012), tandis que le CD16 (ou récepteur
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Chapitre 1. Revue de la littérature
FcγR III) est une molécule de la superfamille des Ig qui est impliquée dans la cytotoxicité des
lymphocytes T dépendante des anticorps (ADCC) (Randolph et al. 2002).
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Chapitre 1. Revue de la littérature
seraient associé à certaines maladies (tels que le diabète de type 1, l’arthrite rhumatoïde , le
cancer ) et à l’exposition au tabac (Krieg 2002).
Ce type de monocyte expriment des niveaux relativement élevés de CD14 et certains CD16
(CD14 +(+) CD16 +) (Zawada et al. 2011), représentent 10% des monocytes circulant
.contrairement aux monocytes classiques, les monocytes intermédiaires expriment
faiblement CCR2 et fortement CX3CR1(récepteur de fractalkine). Dans ce sous-ensemble,
HLA-DR , CCR1,CXC3R1 et TNFR1 sont exprimés des niveaux significativement plus élevés
(Smedman et al. 2012; Wong et al. 2011). Ces monocytes seraient les plus grands
producteurs de IL-10 lors d’une stimulation de leur TLR4 aux LPS et aux zymosans
(Skrzeczyńska-Moncznik et al. 2008), ainsi que le TNF- α, l’IL-1β de manière similaire à la
population classique (figure1.4) (Cros et al. 2010).
Les monocytes intermédiaire sont également les meilleurs inducteurs de la prolifération des
cellules T médiée par l'entérotoxine B staphylococcique(SEB). De plus, les monocytes
CD14+CD16+ possèdent un rôle dans l'angiogenèse grâce à la présence du récepteurs
Tie-2 (tableau1.1) (Murdoch et al. 2007), le récepteur au facteur de croissance vasculaire
endothéliale 2 (vascular endothelial growth factor receptor 2 ou VEGFR-2) et l’endogline
(ENG) (Zawada et al. 2011).
Les monocytes non classiques expriment de faibles niveaux de CD14 et des niveaux élevés
de CD16 (CD14 + CD16 ++ ) (Boyette et al. 2017).Ils représentent 5% à 10% des monocytes
sanguins .En plus des CD16 , ils peuvent être caractérisées par différents niveaux d'antigène
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Chapitre 1. Revue de la littérature
leucocytaire humain D lié (HLA-DR) (Smedman et al. 2012), de CX3CR1(Ancuta et al. 2003)
et de CD195 (également connu sous le nom de CCR5) (figure1.4), de même que les
récepteurs TNFR1 (CD120a) et TNFR2 (CD120b) (Hijdra et al. 2012).Des molécules comme
CCR1, CCR2, CCR5, CXCR1, CXCR2, CD62L sont absentes du sous-ensemble non
classique (tableau1.1) (Christian Weber et al. 2000). Cette population analysée
conjointement avec la population intermédiaire est amplifiée en situation infectieus e et
inflammatoire (Saionji et Ohsaka 2001).Ils produisent également TNF-α, l’IL-1β et très peu de
IL-10 en réponse aux LPS (Serbina et al. 2008). Leurs autres capacités incluent la
«patrouille» de l’endothélium (Thomas et al. 2015),La détéction des virus, des complexes
immuns et des acides nucléiques et leur action par la voie des TLR7 et TLR8 ce qui en fait
des acteurs clés de la réponse immunitaire innée (Cormican et Griffin 2020).
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Chapitre 1. Revue de la littérature
Lors d’une infection bactérienne ou virale comme le Sars-Cov-2, le monocyte produit des
radicaux libres tel que le monoxyde d’azote (NO)(Akaberi et al. 2020). Il est décrit sous trois
formes : la NOS endothéliale (eNOS ou NOS1), la NOS neuronale (nNOS ou NOS3) et la
NOS inductible (iNOS ou NOS2) (Mattila et Thomas 2014). La production du NO est
catalysée par une enzyme : la NO synthase (NOS) via une série de réaction redox par
conversion de la L-arginine en L-citrulline en présence d’oxygène et du NADPH
(nicotinamide-adenine-dinucleotide phosphate) (figure1.6)(Nouari 2016).
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Chapitre 1. Revue de la littérature
C’est une molécule extrêmement importante du système immunitaire .Il est connu pour son
effet microbiostatique et microbicide contre les agents pathogènes et son action anti-tumoral
(Bogdan 2015).Lors de l’homéostasie, il agit également lors de la bronchodilatation
(Ricciardolo 2003), la vasodilatation (Simmonds, Detterich, et Connes 2014), la modulation
de la pression intraoculaire (J. Y. H. Chang et al. 2015), la neurotransmission (Garthwaite
2008).En outre un niveau élevé du NO peut conduire au dommage sur les cellules et les
tissus sains, en induisant la dégradation de la matrice extracellulaire, le recrutement accrus
de cellules inflammatoires en augmentant l’expression des chimiokine, ce qui peut entraîner
une inflammation chronique et l’apoptose des lymphocyte T (Hall et Garthwaite 2009).
1.2. Sars-Cov-2
1.2.1. Généralités
Depuis décembre 2019, la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a éclaté, le virus a été
zoonotiquement dérivé de la région de Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine. Il se
propageait rapidement, affectant en dix mois les pays du monde entier en faisant jusqu’à
maintenant plus de 170 millions de cas identifiés dans plus de 216 pays et territoires, faisant
3541324 de décès. Hautement transmissible (Draganić 2020), cette nouvelle maladie à
coronavirus, également connue sous le nom de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19), Il
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Chapitre 1. Revue de la littérature
Figure 1.7. Carte du monde illustrant le scénario actuel de la COVID-19 (Selon OMS,
2020). https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/situation-reports/20200513-
covid-19-sitrep-114.pdf?sfvrsn=17ebbbe_4
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Chapitre 1. Revue de la littérature
et al. 2020), une raison pour laquelle les enfants sont moins infectés que les adultes car ils
sont plus susceptibles d’avoir des horaires réglementés et moins susceptibles d’être à des
rassemblements sociaux (Dowd et al. 2020). De plus, d’autre facteurs permettent
d’augmenter le risque de mortalité tels que l’hypertension, l’obésité (Sattar, McInnes, et
McMurray 2020), les maladies cardiovasculaires ou cérébrovasculaires concomitantes
préexistantes et d’hyperglycémie (F. Zhou et al. 2020).
Figure 1.8. Voies de transmission potentielles du SARS-CoV-2 (Dhama et al. 2020). Bien
que le Sars-Cov-2 provient d’une hôte zoonotique (origine animale), sa propagation est plus poussée par
transmission interhumaine, par voie respiratoire ou par contacte directe ; serrer une main par exemple ou encore
par contact direct avec des surfaces contaminées. Néanmoins, d’autres pistes de transmissions restent à étudier
telles que la transmission sanguine, la transplantation d’organe ou même les voies transplacentaire et
périnatales.
1.2.3. Manifestations cliniques
Chez les patients atteints de SARS-COV-2, on observe une large liste de manifestations qui
vont de symptôme asymptomatique bénin à grave (Mizumoto et al. 2020). L’incidence des
cas asymptomatiques varie de 1,6 % à 51,7 % (Kimball et al. 2020). Pour les cas
symptomatiques, les symptôme évoluent rapidement et ne sont pas spécifiques. Les
symptômes les plus signalés sont la fièvre ou les frissons, les maux de tête, les douleurs
musculaires ou corporelles, la toux sèche, les myalgies ou la fatigue, la pneumonie et la
dyspnée compliquée. Les patients peuvent également avoir l’insipuciance, la diarrhée,
l’hémoptysie, l’écoulement nasal, les dommages au foie, les lésions rénales, les nausées et
les vomissements (Huang et al. 2020). De plus, la perte de l’odorat (hyposmie) ou du goût
(hypogéusie) peuvent être considérés comme des symptôme de la COVID-19 (Lao, Imam, et
Nguyen 2020).
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Chapitre 1. Revue de la littérature
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Chapitre 1. Revue de la littérature
Le clivage protéolytique se fait également avec l’aide de la cathepsine L qui négocie la fusion
membrane de l’hôte et le virus dans le compartiment endosomal (l’augmentation d’afflux de
proton H+ dans l’endosome active la cathepsine L qui active la protéine virale S et facilite la
fusion)(Hu et al. 2021).
Une fois libéré dans le cytosol, la réplication du génome du SARS-COV-2 commence par la
transcription des ORF1a et ORF1b en polyprotéines pp1a et pp1b, respectivement. L’ORF1b
est traduit en aval par un mécanisme de déphasage ribosomique où un ribosome de
traduction déplace un nucléotide dans la direction −1, du cadre de lecture ORF1a au cadre
de lecture ORF1b. Ceux-ci forment l’ARN polymérase ARN-dépendante (nsp12 dérivé
d’ORF1b).
Le brin positif d’ARN sera transcrit en brin ARN négatif et ARNm sous-génomique. Le
premier sera alors synthétisé en plusieurs copies d’ARN génomique et le second sera requis
pour exprimer les gènes de protéines structurelles, non-structurelles et accessoires (Siu et
al. 2008). Certaines recherches suggèrent que ce processus se produit avec la participation
de ribonucléoprotéides nucléaire hétérologue (ARNn) et des protéines de liaison aux ARN
telles que m-aconitase (Fung et Liu 2019) (Figure1.10).
Une fois les copies du génome d’ARN sont transcrites et les protéines d’accessoire et
structurelles sont formées, l’assemblage s’ensuit très rapidement. Les protéines structurelles
virales S, E et M sont traduites et insérées dans le réticulum endoplasmique (RE). Ces
protéines se déplacent le long de la voie sécrétoire dans le compartiment intermédiaire
réticulum endoplasmique - Golgi (ERGIC) (Maier, Bickerton, et Britton 2015) (Figure1.10).
L’ARN du génome se complexe avec la protéine N par bourgeonnement de la membrane de
l’ERGIC contenant des protéines structurelles virale et forme le virions mature (Cao et Li
2020, 19). La protéine M dirige la plupart des interactions protéine-protéine nécessaires à
l’assemblage des coronavirus. Elle sélectionne et organise les composants de l’enveloppe
virale sur les sites d’assemblage et conspire les interactions avec la nucléopside pour
permettre le bourgeonnement des virions (figure1.10). La protéine M interagit également
avec différentes protéines structurelles virales, telles que la protéine E, pour s’attrouper en
un virus mature, générant ainsi l’échafaudage de l’enveloppe virion et incite le
bourgeonnement et la libération de la membrane commutée par la protéine M. L’interaction
avec la protéine S pour assembler les pointes dans l’enveloppe virale (Siu et al. 2008).
Plusieurs facteurs de l’hôte sont impliqués dans l’assemblage et la libération du coronavirus.
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Chapitre 1. Revue de la littérature
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Chapitre 1. Revue de la littérature
gènes immunitaires notamment les cytokines inflammatoires TNF-α, IL-1, IL-6 et les
chimokines entraînant une hyperperméabilité capillaire et l’attraction de cellules
inflammatoires et l'IFN (Figure1.11). Ensuite, la transition vers la signalisation IFN-I
commençant par la liaison IFN-I à IFNAR pour initier la signalisation JAK/STAT et la
formation du complexe ISGF3 STAT1/STAT2/IRF9, qui se translocation dans le noyau pour
activer la transcription ISRE (Figure1.6) (de Veer et al. 2001). La voie des interférons de type
I est centrale dans la réponse antivirale initiale, et permet notamment d’inhiber la réplication
virale, de protéger les cellules non-infectées et de stimuler l’immunité lymphocytaire
antivirale (lymphocytes T CD8, NK) conduisant à la lyse des cellules infectées.
Les antigènes viraux sont internalisés par les cellules présentatrices d’antigène, apprêtés
puis présentés via les complexes majeurs d’histocompatibilité de type 1 (pour l’ARN viral) et
de type 2 (pour les protéines de surface) aux lymphocytes T CD4, CD8 et lymphocytes B,
polarisés par la sécrétion cytokinique initiale, assurant l’instauration d’une immunité durable
(Pedersen et Ho 2020) .
La signalisation d’IFN-I dans l’infection Covid-19 semble être dérégulée à la baisse par de
nombreux mécanismes d’échappements du virus (figure1.11).
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Chapitre 1. Revue de la littérature
En plus des IFNs, plusieurs autres cytokines et chimiokines sont produites lors de l'activation
de cascades de signalisation, telles que la voie NF-kB. De plus, la formation de
l’inflammasome par activation du domaine pyrine du récepteur de type NOD contenant 3
(NLRP3), permet le clivage et l'activation de cytokines telles que l'IL-1β et l'IL-18 et bien
d’autres médiateurs. En raison de la variabilité du profile inflammatoire d’un patient à un
autre un ensemble exacte n’a pas pu être établi vue la progression clinique de la maladie.
Un phénotype général d'IL-6, IL-8, IL- 10, et du TNF, ainsi qu'un mélange de chimiokines
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Chapitre 1. Revue de la littérature
élevées, dont CCL4,CCLCCL2, CCL3 et CXCL8, ont été observés (Lowery, Sariol, et
Perlman 2021).
Les analyses par cytométrie de flux des cellules mononuclées du sang périphérique (PBMC)
de patients symptomatiques COVID-19, indiquent que les sous-ensembles de monocytes
seraient à l’origine de cette tempête cytokinique (Martinez et al. 2020) ainsi qu’a une grande
production du NO (Akaberi et al. 2020). Des différences transcriptionnelle entre les sous-
types de monocytes ont été détectées sur la base d'une comparaison de l'expression
génique aux stades sévère et en rémission et des comparaisons respectives avec des
individus témoins sains. Un grand nombre de gènes exprimés ayant des fonctions liées à
l'inflammation ont été observés chez les monocytes tels que TNF, IL10, CCL3 et IL6; gènes
de chimiokine liés à l’inflammation CCL4, CCL20 , CCL2, CCL3, CCL4, CXCL8 , CXCL9
(Guo et al. 2020).
La même étude à montré que les monocytes interagissent avec les cellules CD4 + T et les
cellules B plasmatiques dans les cas graves (figure1.12) (Vabret et al. 2020). Au stage
sévère les monocytes présentaient une expression élevée de cytokine et leurs récepteurs
qui peuvent contribuer à un large spectre d'interactions des cellules immunitaires, telles que
le IL-6/IL-6R et le TNF-α et ses récepteurs, à travers lesquels les monocytes peuvent
interagir avec CD4 + T, CD8 +Cellules T et B (Guo et al. 2020). De même, les monocytes
avaient des niveaux élevés d'IL-1β et de son récepteur, suggérant l'interaction fonctionnelle
potentielle de ces monocytes avec les cellules CD8 + T (Ong et al. 2020). Au même stade
une augmentation de monocytes classiques à été constaté avec un pourcentage de 98%
alors qu’elle n'était que de 12,1 % au stade de rémission et de 0 % chez les témoins
sains accompagner d’un enrichissement des chimiokines telles que CCL4L2, CCL3 et CCL4
et leurs récepteurs respectifs (Chevrier et al. 2021).
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Chapitre 1. Revue de la littérature
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Chapitre 1. Revue de la littérature
Problématique
Objectif
L’objectif de cette étude est d’évaluer le taux du NO des monocytes infectés par SARS-CoV-
2.
But
Est de montrer que les monocytes sécrètent le NO suite à une infection au SARS-CoV-2.
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Chapitre 2. Matériels et méthodes
Cette étude a été approuvée par le comité d'éthique local de l'Université de Tlemcen. Les
donneurs sains volontaires ont fourni leur consentement éclairé conformément à la
Déclaration d'Helsinki.
Les échantillons de sang ont été dilués au 1:1 avec du PBS et déposés sur l'Histopaque
1077 et centrifugés à 400 x g pendant 30 minutes. La bande d'interface contenant les
PBMCs a été soigneusement récoltée, lavée deux fois avec du PBS. Les culots cellulaires
ont été mis en suspension dans 1 mL de RPMI-1640 supplémenté avec 10% de FCS et 50
μg/mL de gentamicine pour le comptage cellulaire (figure2.1). La viabilité cellulaire a été
réalisée par TBET en utilisant la microscopie photonique.
Les MOs ont été isolées à partir des PBMCs sur la base d'une adhérence plastique
différentielle (Wahl et al. 2005). En résumé les PBMC ont été cultivées dans du RPMI-1640
complété par 10 % de FCS et 50μg/mL de gentamicine, et ensemencées à 2x10⁶ cellules/mL
dans des plaques à 24 puits. On a laissé les cellules adhérer pendant 2 h à 37˚C avant
l'élimination des cellules non adhérentes et le traitement des MOs adhérentes avec MET (L.
Zhou et al. 2012). Le comptage et la viabilité cellulaire ont été réalisés par le test d'exclusion
au bleu trypan (figure2.2).
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Chapitre 2. Matériels et méthodes
2.4.1. Principe
Pour déterminer la concentration de NO sérique, il faut d’abord mesurer le taux des nitrates
et nitrites (NOx), considérés comme produits dérivés de NO et marqueurs indirects de sa
formation in vivo. Le sérum collecté est en premier lieu déprotéinisé par une solution saline
de TCA. Le surnageant ainsi récupéré est additionné à du Vanadium III chloride qui a pour
rôle la réduction du nitrate en nitrite (figure2.3).
Cette étape est suivie par l’ajout du réactif de Griess qui absorbe le NO2 en formant une
coloration diazoïque rose. L’absorbance est ensuite mesurée à 520nm et les concentrations
de NOx sont déterminées à partir d’une courbe d’étalonnage établie à l’aide du nitrate
sodique NaNO3.
2.4.2. Technique
1. Déprotéiniser le sérum par addition de 99µL de TCA (5%) à 11µL de sérum. Vortexer, puis
centrifuger (1000xg/10min).
3. Ajouter 50µL du réactif de Griess. Une couleur rose est ainsi formée.
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Chapitre 2. Matériels et méthodes
6. Les concentrations du NOx dans les échantillons de sérums sont ensuite déterminées à
partir d’une courbe d’étalonnage établie par 0-150 µmol/L de nitrate sodique NaNO3
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Chapitre 3. Résultats
Chapitre 3. Résultats
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Chapitre 4. Discussion
Chapitre 4. Discussion
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Chapitre 5. Conclusions et perspectives
La pandémie de COVID-19 est considérée comme la crise sanitaire mondiale la plus grave
depuis la grippe espagnole de 1918 et probablement la crise mondiale la plus importante
depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette situation sanitaire qui est très difficile
impose une mobilisation rapide non seulement des autorités sanitaires et de la communauté
médicale, mais aussi de toute la force de la communauté des chercheurs afin d’identifier les
meilleures méthodes pour diagnostic, prévention et traitement des patients.
Les monocytes sont les cellules de l’immunité innée qui jouent un rôle crucial dans la lutte
contre les infections, notamment contre ce nouveau virus.
L’objectif de cette étude est d’évaluer le taux du NO monocytaires lors de l’infection à SARS-
CoV2.
Nos travaux sont encore en cours de réalisations, en éspérant avoir des résultats qui vont
permettre de résultats qui pourront nous aider à mieux comprendre cette immunité et
contribuer à réduire la propagation de l'infection de cette pandémie.
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