Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
26/02/2024 3
I. Introduction suite
• C’est pourquoi, les Nations Unies et l’Union Africaine encouragent et prennent
des initiatives de lutte contre le VIH/SIDA qui constitue une catastrophe à
l’échelle planétaire.
26/02/2024 4
I. Introduction suite
• Le Bureau central de coordination de lutte contre le SIDA, en
• 1987 ;
• ✓Le Programme national de lutte contre le SIDA, en 1995 ;
Pour sa part, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a
longtemps fait de la lutte contre cette pandémie son cheval de bataille à travers
la mise en place d’une série de structures et de programmes de lutte contre ce
fléau, notamment :
26/02/2024 5
I. Introduction suite
• Le Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA, en 2004
• C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent cours sur l’information sur le
VIH/SIDA et les IST à la Faculté de Polytechnique.
26/02/2024 6
II. Objectifs
Objectif général
• Améliorer les connaissances des étudiants sur le VIH/SIDA et infections
opportuniste en milieu universitaire
Objectifs spécifiques
• ✓Lutter contre l’expansion de la pandémie du VIH/SIDA et IST en milieu
universitaire ;
• ✓Renforcer la prévention contre les multi-infections au VIH/SIDA et les
changements de comportement ;
• ✓Renforcer les connaissances sur les moyens de prise en charge du VIH/SIDA et
des IST ;
26/02/2024 7
II. Objectifs suite
• Renforcer les connaissances sur les droits et les devoirs des personnes
vivants avec le VIH/SIDA et ceux des personnes affectées;
26/02/2024 8
III. Définitions des concepts
26/02/2024 9
III. Définitions des concepts suite
• C’est un virus fragile en dehors de l’organisme ; il ne résiste pas à la chaleur
(135°F ou 56°C), au contact des désinfectants tels que l’eau oxygénée, l’eau
de javel, l’alcool…,
• Le VIH infecte principalement les lymphocytes qui ont à leur surface le
récepteur CD4 et qui joue le rôle fondamental dans le système de défense de
l’organisme.
• Le VIH est un parasite intracellulaire obligatoire, on le trouve dans toutes les
humeurs de l’organisme mais a pour site de prédilection le sperme, les
sécrétions cervico-vaginales, le sang et le lait maternel.
26/02/2024 10
• SIDA = syndrome de l’immunodéficience acquise.
• C’est la maladie qui est causée par le VIH.
• ✓Un syndrome est une constellation des signes et symptômes.
• ✓L’immunité est la capacité qu’a l’organisme à se défendre lui-même contre les
agents envahisseurs spécifiques tels que les bactéries, les toxines, les virus et les
tissus étrangers.
• SIDA = syndrome de l’immunodéficience acquise.
• C’est la maladie qui est causée par le VIH.
26/02/2024 11
• La déficience traduit l’état de quelque chose qui ne sait plus remplir correctement
son rôle ou sa fonction. Dans ce cas, il s’agit du système immunitaire.
• ✓Acquis parce que ce virus ne se transmet pas à partir du matériel génétique des
géniteurs mais elle s’acquiert au cours de la vie intrautérine ou extra-utérine.
• Système immunitaire
• ✓C’est le système de défense de l’organisme contre les agents envahisseurs
spécifiques qui l’attaquent.
• ✓Il constitué de l’immunité humorale (Lymphocyte B) et de l’immunité cellulaire
(Lymphocyte T).
26/02/2024 12
• Le système immunitaire est comparé à l’armée d’un pays qui a pour rôle la
protection des biens et des personnes en surveillant les frontières et en
repoussant toutes les agressions étrangères.
• ✓Si cette armée est dépassée par des attaques ou invasions étrangères, le
pays perd ses frontières et ses patrimoines sont pillés et dilapidés par
l’ennemi. C’est ce qui arrive en cas du Sida quand les défenses deviennent
défaillantes et ne savent plus protéger l’organisme contre les agents
microbiens, les toxines et autres…
26/02/2024 13
III.
• A l’instar d’une armée, le système immunitaire peut aussi être assimilé à un
parapluie pour éviter à l’homme de se mouiller en cas de pluie.
26/02/2024 14
Définitions Infections opportunistes
• Au sens strict, les infections opportuniste sont ces infections qui surviennent
que chez un individu en immunodépression (ex : toxoplasmose cérébrale).
26/02/2024 15
Définitions Infections opportunistes
• Les infections opportunistes
• ✓ Définitions des infections opportunistes
• Mais si ces derniers font une immunodépression, ces maladies profitent de la
faiblesse des défenses de l’organisme pour se répéter et devenir graves. Elles
tirent opportunité de l’insuffisance immunitaire pour s’éclore et se manifester ;
d’où l’appellation « des infections opportunistes ».
26/02/2024 16
Définitions Infections opportunistes
• Parmi elles, nous pouvons citer la TBC pulmonaire et extra pulmonaire, la
pneumonie à Pneumocystiis jiroveci, les herpès viraux, les salmonelloses, la
candidose…
26/02/2024 17
IV. Epidémiologie du VIH/SIDA
• Dans le monde
• Environ 48 millions des personnes atteintes du VIH/SIDA
• (OMS/ONUSIDA de 2019)
• 25,4 millions de PVVIH ont accès à un TARV
• Entre 2000 et 2019, les nouvelles infections à VIH ont diminuée de
• 39% et les décès liés au virus de 51%
• ✓ En Afrique
• Plus de deux tiers des PVVIH se trouvent dans la région Afrique soit
• 25,7 millions
26/02/2024 18
IV.
• En RD-Congo
• ➢1,2% de prévalence nationale selon l’DES 2013-2014
• ➢Près de 121 762 des PVVIH sous TARV
26/02/2024 19
IV.
26/02/2024 20
26/02/2024 21
V. Objectifs selon l’OMS
Objectifs actuels de l’OMS: 95-95-95
• ➢Dépistage de 95% des PVVIH
• ➢Mise sous traitement e 95% des PVVIH dépistés
• ➢Charge virale indétectable de 95% des PVVIH sous TARV
• => MISE EN PLACE DE NOUVELLES DIRECTIVES: « TREAT ALL » ou « TEST
AND START » and « TEST AND TREAT »
26/02/2024 22
VI. Facteurs de risque et modes de transmission du VIH
Facteurs de risque de transmission du VIH
• Plusieurs situations peuvent exposer un individu à contracter le VIH. Ils sont regroupés en :
➢Facteurs biologiques et médicaux
• L’immaturité des organes sexuels chez la jeune fille ou la femme
• L’existence d’autres IST
• L’absence de circoncision chez l’homme
➢ Facteurs socio-comportementaux
• La précocité des rapports sexuels
• La multiplicité des partenaires sexuels
• La prostitution
• Les violences sexuelles ▪ L’usage des drogues, l’alcoolisme; Etc.
26/02/2024 23
VI.
Facteurs socio-culturels
• L’héritage des veufs ou des veuves (lévirat ou sororat)
• L’excision de la jeune fille
• Le mariage forcé et précoce de la jeune fille
• Etc.
26/02/2024 24
VI.a
• Facteurs sociodémographiques
• Les mouvements des populations
• La population jeune par son importance et son instabilité dans ses relations sexuelles
• Etc.
Facteurs socio-économiques
• La pauvreté
• L’oisiveté
• La promiscuité
• Le partage des aiguilles et seringues
• L’ignorance et l’analphabétisme
• Etc.
26/02/2024 25
VI.B Mode de transmission
Transmission sexuelle
• Elle représente la voie prépondérante en RD Congo. Près de 80 à 90% des
cas de VIH se transmettent lors des rapports sexuels non protégés d’une
personne infectée à une autre.
• La présence d’autres infections sexuellement transmissibles ( IST ) augmente
les risques de contracter ou de transmettre le VIH.
26/02/2024 26
VI.b
Transmission sanguine
• Près de 5 à10% des cas d’infection par le VIH se font par cette voie.
• Cette transmission a lieu lors de la transfusion à un individu de sang
contaminé par le VIH ou lors de partage des objets tranchants ( lames de
rasoir, bistouri, brosse à dent…) ou piquants (aiguilles).
• La projection des humeurs infectées du VIH (sang, liquide amniotique…) sur
une peau lésée ou sur des muqueuses pourrait aussi être à l’origine de
contamination du VIH.
26/02/2024 27
VI.b
Transmission de la mère à l’enfant
• Elle représente environ 5 à 20% des cas de contamination en RD Congo.
• Elle se fait pendant la grossesse (à travers un placenta lésé), au cours du
travail et de l’accouchement lors du passage du fœtus par les filières
génitales, et au cours de l’allaitement.
26/02/2024 28
VI.b.1 Description des voies de transmission
26/02/2024 29
VI.b.1
26/02/2024 30
VI.b.1
• 1. Utilisation d’objets tranchants, piquants souillés
• 2. Transmission verticale (de la mère à l’enfant
26/02/2024 31
VI.b.1
• Le baiser sur la joue ne comporte aucun risque de transmission
• Le partage des ustensiles de cuisines, de la nourriture, de l’eau n’ont aucun
danger de transmission du VIH
Ce qui ne transmet pas le VIH
• Les contacts ou gestes de la vie courante (accolades, se serrer la main, se
baigner dans une même piscine…) n’ont aucun risque de transmission du
VIH.
• Les moustiques ou autres insectes par leurs piqures ne transmettent pas le
VIH.
26/02/2024 32
VII. Diagnostic clinique par l’infection à VIH/SIDA
• Seule la recherche d’anticorps anti-VIH dans le sang permet d’affirmer qu’une
personne est ou non infectée par le VIH, néanmoins la présence de certains
symptômes, signes ou pathologies ou l’existence de certains antécédents
peuvent faire suspecter une infection par le VIH.
26/02/2024 33
VII. B Classification de l’OMS
Stade 1
• Patient asymptomatique.
• Adénopathie généralisée persistante.
Stade 2
• Perte de poids inférieure à 10 % du poids corporel
• Infections récurrentes du tractus respiratoire (sinusite, angine, otite moyenne,
pharyngite)
26/02/2024 34
VII.b
• Manifestations cutanéo - muqueuses mineures : dermatite séborrhéique, prurigo,
atteinte fongique des ongles, ulcérations buccales récurrentes, chéilite angulaire,
éruptions papuleuses prurigineuses
• Zona
Stade 3
• Perte de poids sévère inexpliqué supérieure à 10 % du poids corporel
• Diarrhée chronique inexpliquée pendant plus de 1 mois
• Fièvre prolongée inexpliquée (intermittente ou constante) pendant plus 1 mois
26/02/2024 35
VII.b
• Candidose buccale persistante ( muguet ).
• Leucoplasie chevelue buccale.
• Tuberculose pulmonaire.
• Infections bactériennes sévères (ex : pneumopathie, pyomyosite, empyème,
ostéite, infection ostéo-articulaire, méningite, sepsis).
• Stomatite aiguë ulcéro-nécrotique, gingivite ou périodontite.
• Anémie inexpliquée en dessous de 8 g/dl, neutropénie (en dessous de 0,5 x
109 /l) et/ou thrombocytopénie chronique (en dessous de 50 x 109 /l).
26/02/2024 36
Stade 4
• Syndrome cachectique du VIH;
• Pneumonie à Pneumocystis
• Pneumonie bactérienne sévère récurrente
• Infection à Herpès simplex chronique oro-labiale, génitale ou anorectale d’une
durée supérieure à 1 mois ou viscéral à n’importe quel site.
• Candidose œsophagienne (candidose de la trachée, bronche ou poumon
• Tuberculose extra pulmonaire
• Sarcome de Kaposi
26/02/2024 37
• Infection à Cytomégalovirus (rétinite ou infection d’autres organes)
• Toxoplasmose du système nerveux central
• Encéphalopathie à VIH
• Cryptococcose extra pulmonaire incluant la méningite
• Infection à Mycobacterium non tuberculeux disséminée
• Leuco encéphalopathie multifocale progressive.
• Cryptosporidiose chronique
26/02/2024 38
• Mycose disséminée (histoplasmose extra pulmonaire,
coccidiomycose)
• Sepsis récurrent incluant salmonellose non typhique.
• Lymphome (cérébral ou non hodgkinien à cellules B)
• Carcinome invasif du col utérin
• Leishmaniose atypique disséminée
• Néphropathie associée au VIH symptomatique ou cardiomyopathie associée
au VIH.
26/02/2024 39
• Ces signes ne sont pas spécifiques ni pathognomoniques à l’infection à VIH.
Plusieurs maladies, le plus souvent sans aucune gravité, peuvent donner les
mêmes manifestations. Ce qui doit faire penser à la possibilité de l’infection à
VIH, c’est le caractère persistant (plusieurs semaines et récidivant) et
inexpliqué des signes chez une personne qui a pu être exposée au virus.
C’est pourquoi, il est important que le diagnostic soit posé par une personne
compétente.
26/02/2024 40
Diagnostic de l’infection à VIH
• Il existe différentes méthodes pour diagnostiquer l’infection à VIH :
• ✓Les méthodes directes
➢Détection de l’antigène P24 : la recherche de l’antigène dans le sérum est
aujourd’hui pratiquée en cas de suspicion de primo-infection.
26/02/2024 41
Diagnostic Paraclinique de l’infection à VIH
• Détection des acides nucléiques viraux (PCR) : l’amplification génique permet
de détecter l’ADN proviral integré dans l’ADN cellulaire et, après une étape
supplémentaire de transcription inverse, l’ARN génomique contenu dans les
particules virales.
26/02/2024 42
Diagnostic Paraclinique de l’infection à VIH
• Les méthodes indirectes ( sérologie )
➢Tests de dépistage (ELISA) : ce test repose sur la réalisation et la
visualisation d’une réaction antigène-anticorps entre les anticorps sériques du
sujet infecté et des antigènes viraux produits en laboratoire.
26/02/2024 43
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
26/02/2024 44
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
• NB: Il est à noter que le mode de prévention doit aller avec le mode de vie de
la personne et être adopté de manière consciencieuse et délibérée.
• Ainsi si un jeune homme adolescent estime qu’il lui est préférable d’utiliser les
préservatifs, le prestataire conseiller ne s’entêtera pas à l’obliger de pratiquer
l’abstinence. Cela devra se faire après des amples explications et avec le
quitus de l’intéressé.
26/02/2024 45
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
26/02/2024 46
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
26/02/2024 47
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
26/02/2024 48
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
• TARV comme prévention secondaire
• Transmission presque impossible en cas de charge virale indétectable
• Prophylaxie préexposition (PrEP) à l’intention du partenaire négatif
• Prise quotidienne de ARV par des personnes séronégatives
• Cibles: partenaires négatifs en cas de couples sérodiscordants,
• Transgenres féminins, UDI
26/02/2024 49
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
26/02/2024 50
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
26/02/2024 51
26/02/2024 52
IX. Traitement & Prévention contre le VIH
• Lors de l’accouchement tous les actes dits invasifs (TV à répétition, RAPE, les
épisiotomies non indiquées,…) seront formellement proscrits pour éviter au
fœtus une éventuelle contamination par le VIH.
26/02/2024 53
X. Concepts nouveaux
26/02/2024 54
Concepts nouveaux
26/02/2024 55
Concepts nouveaux
L’autotest
• C’est un processus par lequel une personne qui veut connaitre son statut
sérologique par rapport au VIH, se procure un test, prélève son propre
échantillon, procède à la réalisation du test et interprète le résultat.
Le retesting
• Toute personne dont le résultat est positif au VIH lors d’un 1er examen, doit
bénéficier lors de son enrôlement aux services de soins, d’un contrôle du
statut (retesting) sur un autre prélèvement sanguin, selon le même algorithme
de dépistage et de préférence réalisé par un autre prestataire (Cela ne veut
pas dire que le premier test a été mal fait)
26/02/2024 56
Prévention combinée
les stratégies d’intervention
Interventions comportementales
• Dépistage du VIH et counseling de
réduction du risque
• CCC
• Réduction des partenaires
• Utilisation préservatifs
• Utilisation des services de dépistage et de
counseling
• Education sur le VIH
Interventions biomédicales
• Thérapie antirétrovirale pour la prévention • Communication interpersonnelle (pair
• Distribution de préservatifs masculins et éducation et persuasion)
féminins
• Marketing social des produits de
Traitement de substitution chez les prévention
•
utilisateurs de drogues (opioïdes, • Motivation pécuniaire de la réduction du
risque
fourniture d’aiguilles et de seringues
26/02/2024 57
• Circoncision
Interventions économiques, légales et
politiques
26/02/2024 58
Interventions environnement
physique
• Politique et norme d’habitat
• Sécurité alimentaire
• Développement des
infrastructures
26/02/2024 59
Stratégies d’intervention
•Traitement antirétroviral
Critères de mise sous traitement antirétroviral
Le traitement sera instauré immédiatement chez toute personne testée positive
pour le VIH sans tenir compte des taux de CD4 ni du stade clinique.
TDF (300 mg) + 3TC (300 mg) + DTG (50 mg)
26/02/2024 60
Traitement
• Schémas thérapeutiques antirétroviraux
• Traitement de première intention
• La trithérapie antirétrovirale est le seul traitement de référence de l’infection
par le VIH. Celles de première intention comportant soit 2 médicaments
26/02/2024 61
Traitement de deuxième intention
26/02/2024 62
•En RDC, en cas d’échec de traitement de première ligne, les associations suivantes sont
recommandées pour le passage en deuxième ligne :
2 ème Intention
< 3ans AZT+3TC+RAL
3-10 ans AZT+3TC+LPV/r
Adolescents et adultes AZT/TDF+3TC+LPV/r
26/02/2024 63
Traitement de troisième intention
•En cas d’échec au schéma de deuxième ligne, seules les structures du niveau
tertiaire et les centres spécialisés peuvent initier les schémas de troisième
ligne qui seront constitués de :
3ème Intention
< 10 ans DRV/r+3TC+ABC/AZT
Adolescents et adultes AZT/TDF+3TC+LPV/r
26/02/2024 64