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2- Epidémiologie :
A- Le nourrisson et l’enfant (> 3 mois)
Les principaux germes sont le pneumocoque et le méningocoque
- Streptocoque Pneumoniae : Cocci à Gram positif sous forme de diplocoque à l’examen direct. Il
se voit surtout chez le nourrisson âgé de moins de 1 an.
Généralement, le pic de fréquence est entre 2-12 mois. C’est un germe qui se voit surtout chez les
enfants qui ont un déficit immunitaire ou les enfants splénectomisés ou chez ceux qui ont une
asplénie ou bien une autosplénectomie (pathologies qui entraînent la destruction de la rate comme
dans la drépanocytose).
Il faut rechercher systématiquement chez tout enfant qui présente une méningite à pneumocoque
récidivante un déficit immunitaire
- Méningocoque : Cocci gram négatif. Il se voit soit sous forme sporadique soit sous forme
d’épidémies de méningites à méningocoque. Il se voit après l’âge de 1 an mais surtout après l’âge
de 5 ans. Le méningocoque est responsable d’un tableau particulier : méningococcémie (purpura
fulminans) : C’est la plus grande urgence en pédiatrie.
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3- Physiopathologie :
A- Pénétration des germes dans le LCR
Dans 90% des cas, la pénétration des germes dans le LCR se fait par l’intermédiaire d’une
bactériémie ou d’une septicémie
Le plus souvent, le germe va passer dans le sang : bactériémie ou septicémie (méningocoque ou
pneumocoque) et puis va entraîner le passage du germe dans le LCR
L’invasion des espaces méningés se fait par l’intermédiaire des plexus choroïdes qui vont déverser
les germes du sang dans le LCR
Ceci va entraîner une réaction inflammatoire importante qui a deux conséquences :
- Rupture de la barrière hémato-méningée : afflux de polynucléaires, exsudation d’albumine qui
vont engendrer l’œdème cérébral
- Production de cytokines : entraîner un afflux, altération des parois cellulaires, exsudation du
liquide, majorer l’œdème cérébral, altération des vaisseaux
Lésions encéphalitiques sévères responsables de toutes les manifestations de la méningite surtout des complicat
Très rarement (10% des cas) : Méningite par contiguïté (brèche ostéo-méningée, intervention
neurochirurgicale avec pénétration de germes lors de l’intervention, malformation de l’oreille
interne comme la malformation de MONDINI très rarement …)
B- Conséquences encéphalitiques :
Il y a 3 conséquences :
- Hypertension intracrânienne (surtout à la phase de début): en particulier due à l’œdème cérébral, à
l’arachnoïdite inflammatoire, la constitution d’épanchements sous-duraux, à la sécrétion
inappropriée d’ADH, augmentation du débit sanguin cérébral
- Troubles circulatoires : lésions à type d’ischémie et de nécrose qui vont être à l’origine de la
majoration de l’œdème cérébral et de toutes les complications (vascularites…)
- Lésions neuronales directes : en rapport avec l’acidose lactique, hypoglycorrachie, diminution
d’apport d’oxygène aux neurones
4- Etude clinique :
Chez l’adulte : Syndrome méningé + syndrome infectieux
Chez l’enfant : le tableau diffère (comme toutes les pathologies de l’enfant) : les signes cliniques
varient selon l’âge de l’enfant : La particularité est la difficulté de poser le diagnostic de méningite
bactérienne d’où le risque de retard diagnostique
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A-2-Examen physique :
Raideur méningée : comporte une triade : raideur de la nuque, signe de Kernig, signe de Brudzinski
- Raideur de la nuque : chez un enfant couché en décubitus dorsal, on va faire la flexion de la tête
sur le tronc. Cette flexion est douloureuse et limitée (il n’arrive pas à fléchir complètement la tête,
ou à ramener le menton au niveau de la partie antérieure du thorax). C’est le premier signe de la
raideur méningée
- Signe de Kernig : Impossibilité de fléchir à angle droit les MI sur le tronc sans provoquer une vive
douleur lombaire et une flexion des genoux
- Signe de Brudzinski : chez un enfant couché en décubitus dorsal, la flexion de la tête sur le tronc
entraîne la flexion des membres inférieurs sur le tronc
On peut ne pas trouver les 3 signes : on peut trouver seulement la raideur la nuque => Ceci
n’élimine pas le diagnostic de méningite. Dès la suspicion de méningite : triade (céphalée,
vomissements, photophobie) avec fièvre : on chercher s’il y a l’un de ces 3 signes.
La moindre anomalie (même une légère raideur) doit faire suspecter la méningite et compléter par
une ponction lombaire pour faire le diagnostic de méningite
Quelles sont les anomalies qui incitent les parents à consulter et qui font suspecter la
méningite bactérienne ?
Signes non spécifiques :
- Refus de tétées ou refus du biberon
- Vomissements faciles en jet
- Irritabilité
- Alternance, somnolence entrecoupées d’agitation
- Crise convulsive avec de la fièvre
Ces signes non spécifiques, quand ils sont associés à un syndrome infectieux (fièvre, frissons)
parfois troubles digestifs qui sont fréquents chez l’enfant doivent faire suspecter une méningite
A part ces signes, l’examen du nourrisson doit faire chercher une porte d’entrée (en particulier une
otite). L’examen pulmonaire cherche une pneumonie. Le reste de l’examen recherche des signes de
localisation : hémiparésie, paralysie localisée…
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- Purpura extensif et nécrotique : Il faut déshabiller l’enfant complètement pour rechercher les
lésions purpuriques. Ce purpura s’étend rapidement (on entoure les lésions initiales avec le stylo et
on voit que les lésions dépassent les limites et s’étendent rapidement pour dépasser les extrémités)
Nécrotiques : lésions noirâtres au niveau des extrémités
Mécanisme du purpura lors d’une méningite à méningocoque : CIVD (coagulation intra vasculaire
disséminée) suite à une vascularite infectieuse
- Troubles de l‘hémodynamique (signes de gravité de la méningite) : Etat de choc (tachycardie,
pouls filant, TRC allongé > 3secondes, hypotension artérielle, oligurie, respiration acidosique)
- Troubles de la conscience : allant de la somnolence jusqu’au coma avec des convulsions
- Signes de localisation : hémiplégie, hémiparésie, paralysie des paires crâniennes. Ils reflètent une
complication intra-cérébrale
- Troubles neuro-végétatifs : se voient au stade ultime des méningites bactériennes au stade évolué
5- Examens complémentaires :
5-1- Examen du LCR :
A- Contre-indications de la ponction lombaire :
- Respecter les contre-indications de la ponction lombaire
● Purpura fulminans ou troubles hémodynamiques (méningococémie => Commencer
l’antibiothérapie)
● CIVD, syndrome hémorragique ou plaquettes < 50.000/mm3, ou sujet sous anticoagulants
● Infection au point de ponction (la ponction lombaire se fait normalement en regard des
espaces L3-L4 ou L4-L5)
● Signes neurologiques :
B- Analyse du LCR
B-1- Aspect du LCR :
Le liquide est trouble, eau de riz, voire purulent. Très rarement, il est clair (au tout début de la
méningite). Tout LCR prélevé doit être mis en culture
Une fois qu’on avait fait la ponction lombaire, on va faire une étude chimique (protéinorrachie,
glycorrachie), une étude cytobactériologique (examen direct et culture), recherche des antigènes
solubles (si elle s’avère positive, elle va nous aider pour guider l’antibiothérapie)
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Néanmoins, on peut avoir une pléiocytose panachée : 50% PN, 50% lymphocytes (soit au début de
la méningite, soit parce que l’enfant a reçu une antibiothérapie au préalable)
B-4- Chimie :
- Protéinorachie : élevée dans la méningite bactérienne (elle dépasse largement 1 g/L). La
protéinorachie normale de l’enfant est de 0.3 g/L
- Glycorachie: Hypoglycorachie (la glycorachie normale ½ de la glycémie) << 2.5 mmol/L.
Plus la glycorachie est basse, plus le pronostic est mauvais.
On fait le rapport glycorrachie/glycémie : si on a un doute (entre méningite bactérienne et virale)
- Chlorurachie
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● RX Thorax : rechercher une pneumonie (peut donner des charges bactériémiques avec des
méningites)
Au terme de ces examens complémentaires, on va confirmer le diagnostic de méningite bactérienne
évoquée déjà sur le LCR (LCR d’aspect purulent en faveur de méningite bactérienne) et on peut
commencer le traitement (Antibiothérapie)
6- Formes cliniques :
6-1- Méningo-encéphalite bactérienne :
Tableau de méningite avec atteinte encéphalitique : troubles de la conscience allant jusqu’au coma,
convulsions partielles ou généralisées, signes neurologiques (hémiparésie, hémiplégie, paralysie
oculomotrice, paralysie des nerfs crâniens)
Un enfant qui présente un syndrome infectieux + syndrome méningé + signes d’atteinte
encéphalitique => témoigne d’une atteinte encéphalique sévère. C’est généralement le
pneumocoque qui donne ce tableau : c’est un germe très grave à pouvoir nécrosant
La conduite immédiate : Déshabiller l’enfant, rechercher d’autres lésions, mettre une voie d’abord,
administrer une antibiothérapie en IM, adresser l’enfant à une structure hospitalière, aviser le
médecin au préalable pour pouvoir agir rapidement
L’enfant décède en quelques heures si on n’intervient pas rapidement
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Dans certaines situations, l’administration de l’antibiothérapie doit être faite avant la pratique de la
ponction lombaire :
● Purpura fulminans
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Indications de la corticothérapie :
- Méningite à Haemophilus influenzae
- Méningite à pneumocoque
- Méningite présumée bactérienne chez les nourrissons âgés entre 3-12 mois (le pneumocoque est
fréquent avant l’âge de 1 an)
b- Le traitement anti-convulsivant :
- Pour la méningite à pneumocoque : traitement anti-convulsivant systématique même si l’enfant
n’a pas convulsé
- Pour les autres germes : Pas de traitement anticonvulsivant systématique. Traiter s’il y a des
convulsions : Diazépam, Phénobarbital…
B- Traitement préventif :
La méningite bactérienne est une maladie à déclaration obligatoire car il y a un traitement
prophylactique à faire dans certaines situations :
1- Méningites à méningocoque :
Antibioprophylaxie des sujets contact + vaccination
- Isoler le sujet
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- Sujets contact : proximité de < 1 mètre pendant une durée > 1 heure => Faire la prophylaxie (en
dehors du personnel médical et paramédical qui s’occupent des enfants)
L’antibioprophylaxie est à administrer rapidement dans 24-48 H après le diagnostic de méningite à
méningocoque. La molécule de choix est la Rifampicine à la dose de 10 mg/Kg toutes les 12 heures
pendant 2 jours.
● Chez le nouveau-né : la dose est moindre
● Chez l’enfant < 12 ans : 10 mg/Kg toutes les 12 heures pendant 2 jours
● Chez le grand enfant (> 12ans) : 600 mg x 2/j pendant 2 jours (comme l’adulte)
- Vaccination : ciblée, réalisée à de façon concomitante à l’antibioprophylaxie. Elle est faite pour
les sujets contact. Elle doit être faite dans un délai maximum de 10 jours
Vaccin : contre le méningocoque C, A, Y, W135 (le méningocoque B n’est pas concerné par cette
vaccination)
8- Evolution et complications :
A- Surveillance de la période initiale :
A-1- Clinique
On va surveiller les constantes vitales, l’état neurologique, la fréquence cardiaque, température,
apparition de complications : hémiparésie, troubles hémodynamiques, convulsions
A-2- Biologie :
- NFS, CRP, Procalcitonine, ionogramme sanguin
- Ponction lombaire de contrôle : Indications :
● Toujours indiquée lorsque l’évolution n’est pas favorable quelque soit le germe. Il faut être
sûr qu’on va stériliser le LCR avec l’antibiothérapie
● Méningite à germe autre que les germes habituels (méningocoque, pneumocoque,
haemophilus…) : Pseudomonas, staphylocoque, entérobacter, salmonelle
● Méningite à pneumocoque à sensibilité diminuée à la pénicilline (CMI > 0.5) : après 48-72
H de la mise en culture. On doit s’assurer de la stérilisation du LCR avec cette association
d’antibiotiques. Si l’évolution est favorable : on doit observer une augmentation de la
glucorachie, une légère diminution de la protéinorachie et les éléments blancs restent élevés
mais avec souvent une modification de la formule (plus de lymphocytes, moins de
polynucléaires). S’il n’y a pas de stérilisation de LCR, on doit rajouter d’autres
antibiotiques (exemple : Tiénam…)
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- Ponction lombaire de fin de traitement : Elle a une indication médico-légale pour les méningites
néonatales
● Troubles de la conscience
● Céphalées importantes
- Survenue de signes neurologiques nouveaux (convulsions, état de mal, accentuation de céphalées,
apparition de troubles visuels, signes de localisation : hémiparésie, tétraparésie, paralysie
oculomotrice)
Complications extra-neurologiques :
- Arthrite réactionnelle
- Péricardite réactionnelle
- Ulcère de stress
D- Surveillance ultérieure
D-1- Avant la sortie de l’hôpital :
- Il faut bien examiner l’enfant : chercher des séquelles (hémiparésie, anomalies neurologqiues…)
- Périmètre crânien
- Tests auditifs adaptés à l’âge pour détecter une surdité de perception
- Bilan immunitaire minimum si :
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Il faut ensuite surveiller l’enfant tous les 3 mois pendant au moins 1 an : développement
psychomoteur, périmètre crânien, les acquisitions (langage…)
E- Séquelles :
Neurologiques : nombreuses :
- Visuelles : cécité corticale
- Auditives : surdité de perception
- Comitialité : l’enfant peut devenir épileptique après une méningite à pneumocoque
- Retard psychomoteur, retard psycho-affectif
- Motrices : hémiparésie, hémiplégie, ataxie, hydrocéphalie ...
1- Définition :
Les méningites à LCR clair sont caractérisées par l’existence à la PL d’un LCR translucide malgré
des modifications cytochimiques.
L’analyse du LCR trouve habituellement des modifications cellulaires modérées < 1500/mm3 avec
une formule souvent panachée (au moins 50% de lymphocytes, le reste : polynucléaires)
En pédiatrie : les 2 méningites à liquide clair qu’on voit le plus souvent :
- Méningite virale : fréquente
- Méningite tuberculeuse : exceptionnellement
2- Méningite virale :
Le tableau clinique ressemble à celui de la méningite bactérienne : installation brutale d’une fièvre
(38,5-39°C) et de signes méningés (céphalées, vomissements, photophobie)
Associés à ces signes classiques, il y a d’autres signes qui orientent vers l’origine virale :
- Oreillons : car les méningites virales sont dominées par le virus ourlien. Les oreillons précèdent
les méningites ou apparaissent de façon concomitante. Souvent, une parotidite uni ou bilatérale
associée. Parfois, il n’y a pas de parotidite mais il y a des myalgies, des arthralgies, des douleurs
abdominales, une asthénie, éruption qui évoquent l’origine virale de la méningite
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- Si on fait la ponction lombaire (après élimination des CI) : l’analyse du LCR va montrer un liquide
macroscopiquement clair avec à la cytologie : une pléiocytose à prédominance lymphocytaire (50-
500 EB/mm3) avec un examen direct négatif, une recherche d’antigènes solubles négative, la
culture du LCR est faite systématiquement même si le LCR est clair et elle va s’avérer négative au
3ème jour
- A la chimie du LCR : il y a une glycorrachie souvent normale (1/2 de la glycémie) avec une
protéinorrachie souvent élevée (qui ne dépasse pas 1 g/L), avec une chlorurachie normale
On a exceptionnellement des méningites virales avec une glycorachie abaissée
Généralement, il n’y a pas de syndrome inflammatoire (la numération est normale ou bien
leucopénie qui est en faveur d’une infection virale)
CRP négative, procalcitonine < 0.5 ng/mL (en faveur de l’origine virale)
Dans les méningites virales courantes, on ne fait pas de PCR du virus (coûte très cher) sauf s’il y a
une étude scientifique qui doit être faite, thèse de doctorat …
Virus en cause :
- Entérovirus : virus ECHO
- Virus ourlien
- Virus Herpès
- Virus VZV (Varicelle-Zona)
Pas de recherche virale systématique
3- Méningite tuberculeuse :
Constituent la 2ème étiologie des méningites à LCR clair. On est encore un pays d’épidémie
tuberculeuse. Pendant 25 ans, on n’a vu aucun cas de méningite tuberculeuse.
Mais depuis 4 ans, on a vu 3 cas de méningite tuberculeuse. Et depuis lors, les cas ne cessent
d’augmenter
Tableau clinque de méningite tuberculeuse chez un nourrisson < 1 an : Tableau très bâtard, très
déroutant
Théoriquement : s’installe progressivement :
- Phase prémonitoire : asthénie, céphalées
- Phase méningée : céphalées, vomissements, fièvre, douleurs abdominales, parfois crises
convulsives
- Phase méningo-encéphalique : coma, signes méningés frustes, signes déficitaires, troubles neuro-
végétatifs
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4- Autres méningites :
- Méningites mycosiques (Candida Albicans…) chez les immunodéprimés
- Maladies systémiques (Lupus érythémateux systémique : on peut avoir une réaction
lymphocytaire)
- Maladies malignes : Réaction lymphocytaire (leucémie, lymphomes) : présence de cellules
néoplasiques avec réaction cellulaire
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III- Encéphalites :
Infection non suppurée du parenchyme cérébral.
Il y a deux types d’encéphalites :
* Encéphalites virales par réplication virale dans le parenchyme cérébrale : les plus graves. C’est un
tableau de méningo-encéphalite herpétique qui est une situation très grave qui se voit surtout chez le
nourrisson mais également chez le grand enfant et généralement c’est l’herpès virus (HSV-1 et
HSV-2) qui est responsable de ces encéphalites virales
Tableau clinique : très brutal : chez un enfant ou un nourrisson qui va présenter brutalement un
tableau fait de coma fébrile convulsif.
- Syndrome infectieux + fièvre très importante qui résiste aux antipyrétiques
- Des troubles de la conscience qui vont jusqu’au coma
- Convulsions le plus souvent généralisées (mais peuvent être partielles) qui peuvent aller à l’état de
mal convulsif (ne réagit pas au Diazépam, phénobarbital, rivotril…)
Après le scanner, on fait la PL, on trouve une pléiocytose très modérée à prédominance
lymphocytaire, parfois quelques éléments rouges, chimie normale, examen direct négatif, pas de
syndrome inflammatoire, CRP négative, procalcitonine négative
Sur la simple clinique de la méningo-encéphalite herpétique, on doit instaurer un traitement anti-
viral en urgence : C’est le seul traitement qui va permettre d’améliorer le pronostic de ces méningo-
encéphalites
Traitement : Aciclovir (Zovirax) à la dose de 500 mg/m2 toutes les 8 heures pendant 21 jours
L’Aciclovir est un traitement délicat qui entraîne souvent une nécrose de l’os et de la peau et donc il
ne faut pas que la perfusion passe à côté (il faut toujours superviser)
Si possibilité : EEG qui montre un ralentissement global et une activité périodique qui est en faveur
de l’origine herpétique
Confirmation du diagnostic : IRM au 2-3ème jour (car la TDM initiale normale n’élimine pas le
diagnostic)
C’est surtout le LCR qui est prélevé : on garde un tube, on envoie le PCR d’herpès au laboratoire
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