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Université Sultan Moulay

Slimane
Faculté Polydisciplinaire
Béni Mellal

Licence Fondamentale en Droit Privé Section Française

Projet de Fin d’Etudes pour l'obtention de


diplôme de Licence Fondamentale :

L’importance du contrat d’assurance dans la


stabilité des contrats

Réalisé par : Encadré par :


M. Lhocein BENNOURI Prof. Mme. Fatiha Touzani

Année universitaire 2022-2023


Remerciement

Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et

miséricordieux, qui m’a donné la force et la patience pour

réussir toutes ces années d’étude et enfin d’arriver à accomplir

ce modeste travail.

Ce projet de fin d’études n’aurait pas été possible sans

l’intervention, consciente, d’un grand nombre de personnes. Je

souhaite ici les en remercier.

Je tiens d’abord à remercier très chaleureusement Prof.

Mme. Fatiha TOUZANI qui m’a permis de bénéficier de son

encadrement. Les conseils qu’elle m’a prodigué, la patience, la

confiance qu’elle m’a témoignés ont été déterminants dans la

réalisation de mon travail de recherche.

Mes remerciements s’étendent également à tous nos

enseignants durant les années des études.

Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui, de près ou de loin,

ont contribué à la réalisation de ce travail.

1
Sommaire

Remerciement ------------------------------------------------------------------------------------- 1
Sommaire ------------------------------------------------------------------------------------------- 2
Introduction ---------------------------------------------------------------------------------------- 3
Partie I: Caractéristiques et parties du contrat d'assurance ---------------------------- 6
Chapitre 1: les caractères du contrat d'assurance -------------------------------------- 6
Chapitre 2: Les parties au contrat ---------------------------------------------------------- 9
Partie II : Conclusion du contrat d’assurance --------------------------------------------- 11
Chapitre 1: Les étapes de conclusion du contrat d’assurance ---------------------- 11
Chapitre 2: La modification du contrat d’assurance ---------------------------------- 19
Partie III: l’exécution du contrat d’assurance --------------------------------------------- 21
Chapitre 1: obligations de l’assuré et de l’assureur ----------------------------------- 21
Chapitre 2: Les litiges du contrat d’assurance ------------------------------------------ 23
Conclusion ----------------------------------------------------------------------------------------- 25
Bibliographie -------------------------------------------------------------------------------------- 26
Table de Matières -------------------------------------------------------------------------------- 27
Résumé --------------------------------------------------------------------------------------------- 28

2
Introduction

La vie contemporaine est devenue pleine de danger en raison de la propagation des machines,
de l'avancement de l'industrie mécanique et de la technologie dans divers domaines, de l'utilisation
des matières chimiques et nucléaires, de la diversification des transports terrestres, maritimes et
aériens, de la construction d'immenses usines et les immeubles de grande hauteur, et d'autres
aspects de la civilisation moderne, qui ont poussé l'individu, l'entreprise et même les institutions
publiques à se diriger vers l'assurance pour les protéger des conséquences des dangers auxquels ils
peuvent être exposés.
L'assurance constitue un vecteur de développement socio-économique. Elle prend part au
développement social en améliorant les conditions de vie des populations par la protection des
individus, des ménages et des entreprises contre les différents risques, et par le renforcement du
système de protection social. Economiquement, l'assurance contribue fortement au financement
de l'économie du pays, en plaçant les fonds collectés (les primes).
Le secteur d'assurance se caractérise aussi par l'inversion de cycle de production, ce qui rend
son activité complexe et aléatoire. Afin de préserver l'impact social de l'assurance et son rôle dans
le financement de l'économie, ce secteur doit être soumis à un contrôle spécifique. Le cadre
réglementaire actuel, auquel les entreprises d'assurance et de réassurance sont soumises, présente
l'avantage d'être simple et intuitif pour la prise de décision, mais, il représente aussi de nombreuses
limites, notamment, la non prise en compte de la diversité des risques et de leurs spécificités.
Les premières images de l'assurance remontent à l'aube de l'histoire, surtout là où les êtres
humains s'organisaient et s'installaient en groupes et en communautés. Son image moderne a
commencé sous la forme d'un accord ou d'un contrat au niveau des individus et des entre- prises.
L'Etat n'avait qu'un droit de regard et a adopté une loi régissant cet accord ou ce contrat.
Sachant que, le contrat d'assurance est une convention passée entre l'assureur et le
souscripteur pour la couverture d'un risque et constatant leurs engagements réciproques 1, en
d'autres termes, il s'agit d'un acte par lequel une personne (l'assuré) 2 verse à une entité (l'assureur
ou compagnie) 3 une somme périodique appelé (prime) 4 en contrepartie de laquelle l'assureur
s'engage soit à verser une somme déterminée au cas le risque définit au contrat se réaliserait, soit
de réparer les conséquences de ce risque en versant une indemnité à l'assuré ou au tiers selon la
nature du contrat.

1
Article premier de la loi 17-99 formant code des assurances
2
Maria El Ghezaoui, Assurance et gestion des risques, juin 2019, volume 89, numéro 1-2, page 22
3
Idem. Page 22
4
Article premier de la loi 17-99 formant code des assurances
3
Donc le contrat d'assurance est une convention passée entre une entreprise d'assurance et un
souscripteur (individu ou collectivité), fixant à l'avance, pour une période déterminée, des charges
financières en fonction d'un ensemble bien défini d'évènements aléatoires.
Selon Pothier « le contrat d'assurance est un contrat par lequel l'un des contractants se charge
du risque des cas fortuits auxquels une chose est exposée, et s'oblige envers l'autre contractant de
l'indemniser de la perte que lui causeraient ces cas fortuits, s'ils arrivaient; moyennant une somme
que l'autre contractant lui donne, ou s'oblige de lui donner pour le prix des risques dont il a la
charge »5.
Historiquement, l'assurance existait dès la plus haute antiquité et elle trouve véritablement
ses sources dans le « prêt à la grosse aventure ». Ce type de prêt adapté au commerce mari- time
était déjà pratiqué par les Grecs et les Romains. Les marchands faisaient appel aux banquiers pour
financer leurs expéditions maritimes qui coûtaient souvent très cher. Si le bateau faisait naufrage,
les marchands n'avaient rien à rembourser aux banques ; par contre s'il arrivait à bon port, le
banquier était remboursé et pouvait recevoir une compensation financière très élevée.6
Le plus ancien contrat d'assurance a été souscrit à Gênes en 1347, et c'est également à Gênes
que fut fondée la première société d'assurances maritimes en 14247.
Au Maroc, l'opération d'assurance a été rejetée par le système juridique islamique parce
qu'elle développait la négligence et la notion de pari. Elle était considérée comme un produit de
luxe réservé aux riches (classe à revenu élevé), ce qui constituait un handicap au développement
naturel du secteur.
Elle n'a pu voir le jour qu'avec l'avènement du protectorat. Les premières sociétés
d'assurance ayant couvert des risques au Maroc étaient des compagnies étrangères qui travaillaient
dans l'assurance maritime tels que (la Espagnola en 1879, la Centrale et la Réparation en 1883, la
Manheim en 1886 The Calpean maritime Insurance en 1887 et le Lioyd Alleman en 1893) et ce
n'est qu'après que cette activité a pu se généraliser pour toucher d'autres secteur. En 1916 à Tanger
on a assisté à la création d'une compagnie d'assurance maritime et de guerre, dissoute quatre année
plus tard, entre 1941 et 1951 on a connu la naissance de 23 compagnies d'assurances dont le capital
était étrangère en majorité, exception faite de la Royale Marocaine d'Assurances créée en 1950, en

5
Article premier de la loi 17-99 formant code des assurances 5 Robert Toseph Photier,Œuvre de Photier, Annoté et
mise en corrélation avec le code civil et la législation actuelle, volume 9, page 267
6
Comité scientifique pour l'histoire de l'assurance (2007), Guide des sources sur l'histoire de l'assurance, numéro
ISBN 2-912916-91-7
7
Comité scientifique pour l'histoire de l'assurance, Guide des sources sur l'histoire de l'assurance, numéro ISBN : 2-
912916-91-7
4
1960 il a eu la création de deux compagnies CNIA 8 et SCR9 avec la participation de l'Etat par
l'intermédiaire de la CDG10.
En 1993 on a assisté dans le cadre de la politique d'assainissement du secteur des assurances,
à la fusion de la société "l'Entente" par Al Amane a été autorisée à continuer son activité sous la
nouvelle dénomination sociale Axa Al Amane, le marché marocain des assurances et de
réassurance en 2004 a été marqué par la fusion par absorption de la société Alwataniya par la
Royale Marocaine d'Assurance donnant ainsi naissance à la RMA Wataniya. Actuellement les
entreprises sont cette année de dix-huit dont quinze entreprises commerciales et trois mutuelles.
L'assurance constitue un moyen de protection des patrimoines, des individus, des entreprises
et organisations, contre les différends risques qui peuvent connaître, mais joue également un rôle
important dans l'économie, en fiabilisant les relations commerciales, en favorisant
l'investissement, préserver le tissu économique et de sauvegarder des emplois. Le contrat
d'assurance peut sembler complexe du fait de la multitude d'information qu'il contient et des
spécificités qui l'entourent, il s'agit notamment d'un moyen facilitant les relations économiques
entre les parties et constitue juridiquement un moyen de preuve.
Ce constat nous renvoie à nous poser les questions suivantes : Qu'elles sont les étapes de
conclusion du contrat d'assurance et les documents prouvant l'existence de ce dernier ? Qu’elles
sont les obligations des parties en cas de l'exécution du contrat d’assurance ? Et qu'elle est la
procédure à suivre en cas de conflits ?
Le but de cet article est de contribuer à une meilleure compréhension du contrat d'assurance
avant de passer à dévoiler les caractéristiques de ce contrat ainsi qu'aux parties formant ce dernier,
la deuxième partie sera consacrée aux étapes de conclusion du contrat d'assurance.
Nous plongerons ensuite sur les preuves du contrat, pour présenter par la suite les différents
cas de modifications du contrat. Pour passer dans la troisième partie à l'exécution du contrat qui
dépend de l'existence du sinistre, nous mettant alors la lumière sur les obligations de l'assuré et de
l'assureur, sur les voies de recours en cas de conflits.

8
La compagnie Nord-Africaine et Intercontinentales d'Assurance
9
Société Centrale de Réassurance
10
La Caisse de Déport et de Gestion
5
Partie I : Caractéristiques et parties du contrat
d'assurance
Le contrat d'assurance réunit quelques caractéristiques qui lui sont propre (sous partie 1), il
engage notamment un assuré et un assureur mais peut toutefois, engager également d'autre
personnes qui ne sont pas signataire au contrat (Chapitre 2).

Chapitre 1 : les caractères du contrat d'assurance


Le contrat d'assurance est doté en outre de plusieurs caractères juridiques, il s'agit en effet :

1. Caractère consensuel
Un contrat consensuel est un contrat qui est valable par le seul échange de volontés des
parties. Bien que la loi exige que le contrat d'assurance soit rédigé par écrit en caractères gras, cette
condition est liée à la preuve du contrat et non à une condition de validité. D'après la jurisprudence
le contrat d'assurance est un contrat consensuel qui intervient conjointement avec l'acceptation par
l'assuré de l'offre de l'assureur c'est à dire qu'il est réputé conclu dès le moment où intervient
l'accord des parties même s'il est astreint à des exigences de forme, c'est ce qui a été dit au
deuxième alinéa de l'article 11 du code des assurances.
Dans le même sens, la cour suprême, dans son arrêt 3683 rendu le 3 juin 1998, a déclaré que
« Le contrat d'assurances figure parmi les contrats conventionnels, qu'il est possible d'établir par
le biais d'une police d'assurance, d'une note de couverture ou d'un échange de correspondance, ou
bien par un télex émis par l'assureur et adressé à l'assuré, lui confirmant l'acceptation de la demande
d'assurance».

2. Caractère synallagmatique ou bilatéral


Un contrat synallagmatique est un contrat qui nécessité une prestation, en d'autres termes il
s'agit d'un accord où les deux parties au contrat s'obligent et où les obligations contractées sont
réciproques. Donc il fait naître des obligations réciproques pour les deux parties
Le contrat d'assurance est l'un des contrats mutuellement contraignants pour les deux parties,
où chaque partie est obligée envers l'autre en échange. Ce caractère réciproque ressort de la
définition juridique du contrat d'assurance évoquée par la jurisprudence et certaines législations
modernes, comme le code civil égyptien qui le définit dans son article 747 comme: « contrat par
lequel l'assureur est tenu de payer à l'assuré ou au bénéficiaire une somme d'argent, une rente nette
ou toute autre indemnité pécuniaire en cas d'accident ou de réalisation du danger constaté au
6
contrat, en échange d'une prime ou de tout autre versement financier effectué par l'assuré à
l'assureur ».
L'assuré est donc tenu de payer la prime d'assurance et de déclarer le risque qu'il souhaite
assurer, ainsi que les modifications qui y sont apportées et de déclarer l'accident11 comme ce qui a
été mentionné à l'article 20 du code des assurances. En contrepartie, l'assureur est tenu d'assurer
l'assuré pour le danger prévu au contrat, et lorsque le danger garanti est réalisé (en cas de sinistre)
ou lorsque le terme du contrat arrive à échéance, il doit payer l'indemnité ou le montant prévu au
contrat dans le délai convenu au terme de l'article 19 du code des assurance.

3. Caractère aléatoire
Un contrat aléatoire est un contrat dans lequel la prestation de l'une des parties dépend d'un
événement incertain. Dans ce type de contrat, on ne sait pas qui sera le « perdant » ou le
« gagnant ».
Le contrat d'assurance pour qu'il soit valable, doit présenter un caractère aléatoire.
L'emplacement de ce contrat est le risque, et pour que le risque soit assurable il doit être incertain.
Dès lors est nul, le risque déjà réalisé au moment de la formation du contrat, donc l'événement qui
déclenche la prestation de l'assureur doit obéir aux trois caractéristiques suivantes : il doit être
futur, incertain et indépendant de la volonté de l'assuré.

4. Caractère onéreux
Un contrat à titre onéreux est un contrat par lequel chacune des parties reçoit une prestation
de l'autre en contrepartie et comme condition de son propre engagement, en d'autres termes c'est
le contrat dans lequel chaque contractant reçoit une contrepartie à la prestation qu'il fournit à
l'autre.
Le contrat d'assurance est donc à titre onéreux, puisque l'assureur n'intervient en cas de
réalisation du risque garanti qu'en contrepartie d'une prime ou cotisation versée par l'assuré.

5. Caractère de contrat d'adhésion


Un contrat d'adhésion est le contrat qui comporte un ensemble de clause non négociable,
déterminé à l'avance par l'une des parties, il s'agit donc d'un contrat dans lequel les clauses sont
imposées par la partie au contrat qui se trouve être économiquement la plus forte.

11
Article 20 de la loi 17-99 portant code des assurances
7
Le contrat d'assurance relève de cette catégorie de contrats, car il comporte des dispositions
générales élaborées, rédigées et imprimées par l'assureur, tandis que le souscripteur adhère à un
contrat préétabli dont il ne peut discuter les clauses.

6. Caractère successif
Il s'agit du contrat dans lequel l'exécution des obligations est échelonnée dans le temps. A la
différence du contrat à exécution instantanée, dans ce dernier les parties exécutent leurs obligations
à un moment prévu et unique.
Dans le contrat d'assurance, l'assuré et l'assureur s'engagent pour une certaine durée donc ce
contrat s'échelonne dans le temps, il est donc à exécution successive.

7. Caractère de bonne foi


La règle générale dans les contrats est qu'ils doivent de bonne foi conformément à l'article
231 du code des obligations et des contrats.
Cependant, le terme « bonne foi » a un sens particulier dans un contrat d'assurance que <<
l'assuré est tenu d'agir envers la coopérative à laquelle il appartient, en toute franchise et avec une
grande sincérité. C'est ce que consacre l'article 20 du code des assurance lorsqu'il oblige l'assuré à
indiquer exactement lors de la conclusion du contrat toutes les circonstances connues de lui qui
permettraient à l'assureur d'apprécier les risques qu'il supporterait.
L'assuré est non seulement tenu de respecter le principe de bonne fol lors de la conclusion
du contrat, mais doit y adhérer pendant toute la durée de son exécution. Dès lors, le législateur
l’oblige à déclarer à l’assureur les circonstances stipulées dans la police d’assurance qui entrainent
une aggravation du risque.
En droit, la notion de bonne foi est fondamentale et définit des relations contractuelles basées
sur les notions d’honnêteté et de loyauté. Elle est considérée comme une obligation législative et
comme une règle morale des exigences de l’assurance, car l’assureur est tenu de se fier aux
déclarations de l’assuré pour évaluer le risque, ses possibilités et sa gravité, et pour déterminer les
précautions à prendre pour éviter et limiter les accidents, sans pouvoir vérifier la validité de ces
déclarations, ce qui justifie la sévérité de la peine infligée par le législateur pour la fausse
déclaration du sinistre, le contrat d’assurance est nul en cas de dissimulation ou de fausse
déclaration de l’assuré.12

12
12 Article 30 de la loi 17-99 formant code des assurances
8
La garantie sera perdue si la mauvaise foi de l’assuré est prouvée lors de la déclaration du
sinistre.
Le contrat d’assurance est par définition un contrat de bonne foi, puisqu’il impose aux deux
parties contractantes de faire preuve de transparence l’une vis-à-vis de l’autre. Qu’elles viennent
de l’une ou l’autre partie, la malhonnêteté et la fraude sont punies par la loi.

Chapitre 2: Les parties au contrat


Le contrat d’assurance engage l’assuré et l’assureur mais il peut même engager d’autres
personnes, qui ne sont pas signataire au contrat d’assurance.
Commençant tout d’abord par l’assureur, au stricto sensu, ce dernier constitue un organisme
habilité à pratiquer des opérations d’assurances dans certaines branches de l’assurance, qui
organise la mutualisation des risques au sein de la communauté des assurés et qui s’engage, en cas
de réalisation de ces risques, à couvrir les pertes financières éventuelles de ses assurés dans la
limite de la convention qu’ils ont fixé ensemble.
L’assureur est donc la partie qui s’engage à indemniser, en cas de sinistre, le bénéficiaire du
contrat d’assurance. Il peut donc s’agir d’une société commerciale (SA), d’une société civile
(SAM), d’une société européenne, ou bien encore d’un intermédiaire d’assurances (agent général
d’assurances ou courtiers).
Passant au souscripteur, nommé « contractant » en assurance-vie ou « preneur d’assurance »
en droit communautaire, est la partie qui donne son consentement pour former le contrat
d’assurance, une fois ce dernier est formé il s’engage au paiement des primes.
On trouve ensuite l’assuré, est une personne dont la vie, les actes ou les biens sont garantis.
II est à distinguer du souscripteur et du bénéficiaire du contrat d’assurance. En effet selon les
modalités du contrat d’assurance, l’assuré peut être ou non dissocié, à titre d’exemple dans un
contrat d’assurance de décès, l’assuré et le bénéficiaire sont nécessairement deux personnes
distinctes.
Dans un contrat collectif souscrit par une entreprise ou une association, l’assuré est
l’adhérent au contrat et non le souscripteur, il est la personne sur la tête (en assurance-vie) ou sur
les intérêts (assurance dommage) de qui pèse le risque assuré. Il ne s’agit pas nécessairement du
souscripteur du contrat, car l'assurance a pu être contractée par un tiers pour son compte, à titre
d'exemple le cas de l'assurance pour le compte de qui il appartiendra.
Finalement on trouve le bénéficiaire, ce dernier est la personne appelée à bénéficier de la
prestation en cas de sinistre, il peut s'agir du souscripteur ou de l'assuré, comme il peut s'agir aussi
d'un tiers au contrat d'assurance, autre que l'assuré. Les tiers bénéficiaires sont alors les personnes

9
qui n'ont eu aucun contact direct avec l'assureur avant la survenance d'un sinistre, mais qui
bénéficient des prestations de l'assureur après la réalisation dudit sinistre, il faut notamment
distinguer entre deux types de tiers bénéficiaires : les créanciers privilégiés et les victimes en
assurance de responsabilité.

10
Partie II : Conclusion du contrat d’assurance

S’intéresser à la naissance de l’assurance, c’est envisager la formation du contrat avec d’une


part ses différents étapes de conclusion (Chapitre 1) et d’autre part sa modification (Chapitre 2).

Chapitre 1 : Les étapes de conclusion du contrat


d’assurance
Le contrat d’assurance passe par plusieurs étapes avant d’être définitivement formé, et la
date d’entrée en vigueur de la garantie ne coïncide pas toujours avec le jour de la signature du
contrat d’assurance, ce dernier est soumis à des règles particulières en matière de preuve.
Le contrat d’assurance est un contrat consensuel, conclu dès l’accord des parties sur l’objet
de la garantie. Le contrat passe par des étapes préalables et des négociations qui précèdent sa
constitution, d’autant plus que la relation n’est généralement pas directe entre l’assuré et l’assureur,
mais plutôt par l’intermédiaire d’un courtier d’assurance. Déterminer l’entrée en vigueur du
contrat d’assurance est d’une importance primordiale pour de nombreuses considérations, dont les
plus importantes sont :
La date du contrat est ce qui détermine l’obligation de l’assureur de payer le montant de
l’indemnisation si l’accident assuré survient. S’il est survenu avant la conclusion du contrat, il
n’est pas tenu de payer aucune indemnisation, et s’il est survenu après, il est obligé de verser une
indemnité.
La date de conclusion du contrat est ce qui détermine les obligations de l’assuré en termes
de déclaration du risque et d’information de l’assureur. L’assuré est tenu de déclarer exactement
toutes les circonstances dont il a eu connaissance au moment de la conclusion du contrat, de même
qu’il est tenu de déclarer à l’assureur les circonstances qui entrainent l’aggravation du risque après
la conclusion du contrat.
Connaître le moment de la conclusion du contrat d’assurance est important dans le cas où la
chose objet de la garantie est détruite ou le risque garanti est passé, car les dispositions de ces cas
différent selon qu’ils sont survenus avant ou après la réalisation de ce contrat
Avant la conclusion du contrat d’assurance, les deux parties s’informent mutuellement sur
l’objet de la garantie, de ses modalités et de son prix, et pour cela elles délivrent plusieurs
documents qui ouvrent la voie à la conclusion du contrat.

11
1. Notification mutuelle et documents délivrés par les deux parties
avant la conclusion du contrat

Premièrement : information de l’assuré par l’assureur au moyen d’une notice d’information


L’article 10 du code des assurances oblige l’assureur à remettre à l’assuré, préalablement à
la souscription du contrat, une copie du projet du contrat qui comprend le prix ou une « notice
d’information » qui indique spécifiquement les garanties et exceptions qui s’y rapportent, le prix
de ces garanties et les obligations de l’assuré.
On remarque que le législateur n’a pas précisé à quel stade l’assureur doit remettre le projet
de contrat et le « notice d’information », que ce soit avant ou après la proposition émise par
l’assuré ? Cette question est légitime car si le risque à assurer n’est pas limité, l’assureur ne peut
pas déterminer le prix des garanties et les deux parties ne peuvent négocier les conditions
particulières, ce qui signifie que la notice d’information doit être délivrée après la proposition
d’assurance.
Si les informations contenues dans le relevé sont inexactes, incomplètes ou erronées, le
relevé est considéré n’ayant pas été délivré et le législateur marocain n’a pas indiqué, d’une part,
les moyens pouvant être adopté pour prouver la délivrance de cette déclaration. Contrairement à
la loi française qui obligeait l’assureur à faire figurer dans le contrat d’assurance la mention
« autoriser » par laquelle l’assuré a reçu la déclaration d’information et doit la signer après avoir
fixé la date 13, et d’autre part, aucune sanction n’a été infligée en cas de manquement à cette
obligation. Certes l’obligation d’information a pour objet la protection de l’assuré, ce dernier en
cas d’erreur de la part de l’assureur (donner des informations erronées incomplètes…) avant la
conclusion du contrat peut poursuivre son assureur en responsabilité délictuelle.
En ce qui concerne le contrat d’assurance de groupe, l’article 106 du code des assurances
oblige le souscripteur à remettre à l’adhérent une notice établie par l’assureur, par laquelle il définit
les garanties et comment elles entrent en vigueur, ainsi que les procédures à suivre, lorsque
l’accident survient. L’adhérent est tenu de prouver la remise de cette déclaration et d’informer des
modifications apportées au contrat, comme il peut résilier son adhésion en raison de ces
modifications, toutefois cette faculté de résiliation n’est offerte à l’adhérent lorsque le lien qui
l’unit au souscripteur rend obligatoire l’adhésion au contrat.
Qui dit notice d’information dit respect à l’obligation d’information 14 de l’assureur, ce
dernier se trouve dans l’obligation de fournir à l’assuré une fiche d’information contenant le prix

13
Article 112.3 du code des assurances français
14
Article 112.3 du code des assurances français
12
et les garanties ainsi que toutes les autres informations qui seront utiles avant la conclusion du
contrat. Tout manquement à cette obligation d’information peut entrainer des sanctions à son
égard.
Le devoir de conseil15 de l’assureur s’ajoute à l’obligation d’information, il s’agit d’une obligation
de moyen et non pas de résultat, l’assureur est tenu de conseiller son assuré la chose la plus
convenable a sa situation. En cas de manquement à ce devoir de conseil des sanctions seront
infligées.

Deuxièmement : information de l’assureur par l’assuré au moyen d’une proposition


d’assurance
Lorsqu’une personne souhaite conclure un contrat d’assurance, elle contacte l'assureur
directement ou par l’intermédiaire d’un médiateur pour lui faire une proposition d’assurance,
concrètement, cette proposition est une 1 remise au client par l’intermédiaire qui représente la
compagnie. Publication préparée par la compagnie d’assurance et
La proposition d’assurance contient un formulaire de questions qui permet à l’assureur de
recueillir toutes les informations que le proposant peut lui fournir et qui formeront la base de
l’accord.
La proposition d’assurance est un document remis par l’assureur ou son représentant à un
assuré éventuel et sur lequel ce dernier doit porter les informations nécessaires à l’assureur pour
l’appréciation du risque à couvrir et la fixation des conditions de couverture 16. Elle doit faire
apparaître clairement les clauses générales et particulières du contrat proposé par l’assureur.
La loi belge du 25 juin 1992 l’a définie comme «< une publication émise par l’assureur à
remplir par le demandeur d’assurance pour éclairer l’assureur sur la nature de l’opération et sur
les faits et circonstances qui constituent pour lui des éléments de risque.
Cette proposition joue plusieurs rôles dans le processus de contractualisation, puisqu’elle
incarne la demande d’assurance, et permet au demandeur d’assurance de décrire le risque qu’il
souhaite assurer en répondant aux questions contenues dans le formulaire, et à travers celui-ci, il
est possible de savoir si l’assuré à rempli l’obligation qui l’oblige à déclarer toutes les
circonstances connues de lui et qui permettraient à l’assureur d’estimer les risques qu’il supporte.
Cette proposition peut constituer une référence acceptable pour interpréter les termes
ambigus du contrat sans la considérer comme une déformation du contrat.

15
Article 112.2 du code des assurances français 15 Arrêt de la Cour de Cassation du 10 novembre 1964
16
Article premier de la loi 17.99 du code des assurances
13
Compte tenu de l’importance du formulaire de question pour décrire le danger et identifier
ses caractéristiques, si la demande n’est pas jointe à ce formulaire, elle ne constitue pas une
proposition d’assurance.
Ce document de proposition d’assurance est important pour l’assureur, cependant il n’est
légalement pas obligatoire, est c’est ce qui est prouvé dans le deuxième alinéa de l’article 10 du
code des assurances, qui ne détermine que les effets de cette proposition et ne mentionne aucune
sanction en cas de non-respect.
Pour que ce document constitue une proposition d’assurance, il doit comporter une demande
d’assurance explicite et être daté et signé par le demandeur. Cependant, cette proposition n’engage
ni l’assuré ni l’assureur.17
Puisque le législateur n’a pas fait de la proposition une obligation légale et n’a imposé
aucune sanction pour non-respect de celle-ci, il n’a pas obligé l’assuré à y répondre, celui-ci ayant
le choix entre accepter la proposition ou la rejeter. Dès lors, le demandeur d’assurance doit veiller
à ne pas considérer que la simple signature de la proposition et sa remise à l’assuré ou au médiateur
signifient la conclusion du contrat d’assurance et la constitution de la garantie. L’assureur ne peut
accepter la proposition qu’après avoir obligé celle-ci à prendre certaines précautions ou à stipuler
des exceptions à l’assurance ou des limites à la garantie. L’acceptation n’aura lieu qu’avec
l’approbation de la garantie de risque proposée par le demandeur d’assurance au prix déterminé
par l’assureur. Ensuite, l’assureur prépare le contrat, le signe, puis l’envoie à l’assuré pour qu’il le
signe.
Cependant, il ne faut pas confondre le cas de la première conclusion du contrat et les cas de
prolongation de la durée du contrat, de sa modification ou de reprise du travail avec un contrat
suspendu. Dans ces derniers cas, la proposition faite par lettre sécurisée est considérée comme
recevable par l’assuré s’il ne la rejette pas dans le délai de dix jours suivant le jour de réception de
la proposition, parce que le silence vaut acceptation.
Quant aux mutuelles, le demandeur d’assurance prend deux caractéristiques : celle
d’adhérent et la qualité d’assuré, et la proposition d’assurance peut constituer une demande
d’adhésion à la mutuelle.
A l'instar de la proposition d’assurance, la demande de participation doit indiquer le montant
de la souscription, et le demandeur doit payer ce montant et il doit avoir accès aux systèmes
mutualistes, et sa demande doit être acceptée pour être considérée comme adhérent.

17
Article 10 de la loi 17-99 formant code des assurances
14
2. Preuve du contrat d’assurance
Lorsque les négociations se terminent et que l’offre est accompagnée d’une acceptation et
que les éléments du contrat sont complétés, le contrat est signé par les deux parties. Cependant,
dans certains cas, la préparation du contrat prend un certain temps, comme si le contrat avait été
passé par le biais d’un médiateur et ce dernier n’avait pas d’autorisation pour signer, alors dans
l’attente de préparation de ce contrat, l’assuré se fait délivrer une note de couverture qui est un
document provisoire, et pour certaine assurance obligatoires l’assuré se fait délivrer l’attestation
d’assurance.

Note de couverture
Les deux parties peuvent se mettre d’accord sur les termes du contrat, sur la prime
d’assurance et les limites de la garantie, mais l’assureur ne peut pour une raison ou une autre
rédiger immédiatement le contrat. Et pour que l’assuré soit assuré de son état il demande un
document attestant la garantie, et l’assureur lui remet par la suite une note de couverture.
Les deux parties peuvent entrer dans des négociations difficiles, comme c’est le cas pour
l’assurance des grands risques. Dans ce cas, si l’assureur accepte la garantie de principe et que
l’assuré avait besoin d’une preuve de garantie, l’assureur peut lui octroyer une note de couverture,
même temporaire et pour une période limitée, dans l’attente de la conclusion des négociations et
de la préparation de la police d’assurance.
La note de couverture est donc une note provisoire qui tient lieu d’engagement de garantie,
et que l’assureur ou son mandataire remis à l’assuré, en attendant la préparation de la police, pour
l’informer par son intermédiaire qu’il accepte la garantie avant d’établir le contrat. Le code des
assurances le définit comme « un document qui matérialise l’engagement de l’assuré et de
l’assureur et prouve l’existence d’un accord entre eux dans l’attente de l’établissement du contrat
d’assurance »18.
L’expression « en cours d’élaboration du contrat d’assurance » dans la définition de la note
de couverture signifie que ce contrat est temporaire et qu’il sera remplacé par la police ou l’annexe.
Si les deux parties contractantes ne précisent pas la durée de validité de ce document, l’affaire ne
pose pas de problème, mais il en va autrement lorsque cette note comporte une date d’expiration
et que cette date est résolue sans que l’assureur puisse préparer la police, la question que l’on se
pose à ce niveau est comme suite, la garantie reste- elle valable ou expire-t-elle avant cette
période ?

18
Article premier de la loi 17-99 formant code des assurances Marocain
15
Il faut faire la distinction entre deux cas, le cas où l’engagement de l’assureur est absolu et
définitif, et où la garantie reste valable et la date d’expiration de la validité n’affecte que la force
probante du mémorandum, alors quant au cas où l’assureur s’est réservé en acceptant le risque et
a accepté de garantir le risque temporairement pour une période limitée, il s’agit donc dans ce cas
d’une « garantie temporaire » indépendante établie en vertu du protocole de couverture qui a le
pouvoir de preuve en vertu de la loi19.
Selon le deuxième alinéa de l’article 11 du code des assurances, l’assuré et l’assureur peuvent
s’engager l’un envers l’autre en remettant une note de couverture, avant même la délivrance du
contrat d’assurance ou de l’annexe. Sur la base de ces exigences, la note de couverture peut établir
l’existence d’un accord temporaire autonome.

La police d’assurance
Contrairement au législateur français qui distinguait le contrat d’assurance en tant que
relation juridique et la police d’assurance en tant que document, le code des assurances marocain
n’est pas venu avec cette clarté, car il utilise le terme contrat dans les deux sens.
En fait, cette confusion entraînera des problèmes juridiques dont le plus important est qu’elle
fera du contrat d’assurance un contrat formel, alors que la jurisprudence est unanimement
convenue qu’il s’agit d’un contrat consensuel, qui intervient dès l’offre et l’acceptation, et peut
exister en l’absence de la police d’assurance
La jurisprudence définit la police d’assurance comme « un document signé par les deux
parties au contrat d’assurance indiquant l’existence du contrat et ses conditions et constitue par
conséquent un moyen de preuve ». Il s’agit du document dans lequel le contrat qui lie l’assuré et
l’assureur est enregistré20.
Ces formulaires, préparés à l’avance, doivent être transmis à l’Autorité avant leurs
émissions, comme le prévoit l’article 247 du code des assurances.
Le contrat d’assurance qui est exprimé dans la police doit être rédigé en caractères gras, et
il doit être daté du jour où il a été souscrit, et doit indiquer les conditions générales et particulières,
ainsi que les données mentionnés dans l’article 12 du code des assurance et qui sont : nom et
domicile des parties contractantes, les choses et les personnes assurées, la natures des risques
garantis, le moment à partir duquel le risque est garanti et la durée de cette garantie, le montant de
la garanti accordé par l’assureur, la prime ou cotisation d’assurance, la condition de tacite
reconduction si elle est prévue, les cas et conditions de prorogations ou de résiliation du contrat ou

19
Article 119.4 du code des assurances Français
20
Yvonne Lambert Favre, Droit des assurances, paragraphe 224, page 164
16
de cessation de ses effets, les obligations de l’assuré à la souscription en ce qui concerne la
déclaration du risque et les autres assurances couvrant le même risque, les conditions et modalités
de la déclaration à faire en cas de sinistre, les délais dans lesquels l’indemnité le capital ou la rente
est payé, la procédure et les règles relatives à l’estimation des dommages en vue de la
détermination de l’indemnité pour les assurances autres que las assurances responsabilité.21
Le contrat d’assurance doit également rappeler les dispositions du présent livre relative à la
règle proportionnelle lorsque celle-ci n’est pas applicable de plein droit ou écartée par une
stipulation expresse ainsi que les dispositions portant sur la prescription des actions dérivant des
contrats d’assurance, le contrat doit également comporter une clause spéciale précisant qu’en cas
de retrait d’agrément de l’entreprise d’assurances et de réassurance, les contrats souscrits sont
résiliés de plein droit dès le 20 jour à midi, à compter de la publication de l’arrêté portant retrait
d’agrément au « Bulletin Officiel « conformément à l’article 267 de la loi 17-9922.
Outres ces données imposées par le texte législatif, le contrat d’assurance doit comporter les
données requises par l’arrêté du ministre de Finance et de la protection de la vie privé n° 04- 2240
du 27 décembre 2004 relatif au contrat d’assurance.
La police d’assurance comprend généralement trois types de documents : les conditions
générales imprimées, qui sont normalisées pour un type d’assurance, et les conditions particulières
selon chaque cas, qui déterminent l’identité du contractant, du bénéficiaire, du risque assuré, de la
prime, son montant, et la durée du contrat. La police peut également contenir des intercalaires
supplémentaires ou des annexes-pièces jointes.
Il est à noter que l'article 178 du code des assurances impose l’insertion du texte intégral du
projet des statuts dans tout document destiné à recevoir les adhésions des sociétaires.
La police d’assurance peut être au nom d’une personne d’un ordre ou d’un titulaire en
particulier. Les contrats d’assurance sont négociés à l’ordre compte tenu des règles particulières
relatives aux contrats d’assurance vie figurant à l’article 73 du code des assurances.
En ce qui concerne l’interprétation du contrat d’assurance, elle est soumise en principe aux
règles générales d’interprétation des contrats, sachant que l’incertitude ou l’ambiguïté s’explique
en faveur de l’assuré en tant que partie consentante, même s’il n’est pas le débiteur. Lorsque les
termes du contrat, qu’ils soient généraux ou particuliers, sont clairs, le juge doit
S’en tenir à leur application, faute de quoi son jugement sera susceptible de cassation en
raison de la déformation des contrats23.

21
Article 12 de la loi 17-99, formant code des assurances Marocain
22
Article 13 de la loi 17-99, formant code des assurances Marocain
23
Hadj Nadia, Les Grands Principes de l’assurance, col Les Fondamentaux, 15 éditions, paragraphe n° 87, Page 66
17
Si les conditions générales sont en conflit avec les conditions particulières, alors que ces
dernières qui doivent être exécutées au motif qu’elles expriment la véritable volonté des deux
parties et qu’elles sont postérieures aux conditions générales. S’il y’a une différence entre les
copies multiples du document, la copie fiable est celle qui est entre les mains de l’assureur, car
l’assureur qui a édité les copies du document reste responsable de cette différence. Sur la base de
l’article 469 du code des obligations et des contrats. Les juges adoptent une interprétation élargie
des termes de la garantie s’ils ne sont pas précisés, en revanche, les conditions liées à l’exclusion
de la garantie sont d’interprétation restrictive si elles ne sont pas claires ou ambigües.
L’article 14 du code des assurances stipule que les clauses du contrat qui prévoient des cas
de nullité, des cas de déchéances, des exclusions ou des cas de non-assurance ne sont valables
que si elles sont mentionnées en caractères très apparents.

Attestation d’assurance
L’attestation d’assurance permet à l’assuré de prouver son assurance vis-à-vis des tiers,
comme c’est le cas dans l’assurance automobile obligatoire, où le conducteur est tenu de présenter
l’attestation d’assurance pour prouver l’assurance de voiture.
Contrairement au mémorandum de couverture qui constitue un argument complet pour
l’engagement des parties au contrat, l’attestation d’assurance qui n’est signée que par l’assureur
ou son mandataire ne constitue pas seulement une simple présomption d’existence d’une assurance
telle que stipulée dans le deuxième alinéa de l’article 126 du code des assurances, qui dispose
« Cette présomption résulte de la présentation aux fonctionnaires ou agents chargés de
constater les infractions à la police de la circulation et du roulage de l’un des documents dont les
conditions d’établissement et de validité sont fixées par voie réglementaire. Ces documents
n’impliquent pas une obligation de garantie à la charge de l’assureur ».
La présentation du document +d’assurance ne signifie donc pas que l’assureur garantit les
accidents qui surviennent en dehors du cercle de garantie, ou que la garantie reste valable si le
contrat expire ou est résilié. Le fournisseur peut également prouver que le contrat n’existait pas en
premier lieu si, par exemple, le document a été remis à titre gracieux.
L’arrêté du ministre des Finances et de la Privatisation n°213.05 du janvier 2005 relative aux
assurances obligatoires a fixé les conditions d’établissement et de validité de l’attestation
d’assurance.
Selon le deuxième article de cette décision, les attestations d’assurance doivent être établies,
selon les formulaires qui y sont annexés et selon les couleurs précisées pour chaque formulaire.
L’assureur doit remettre au souscripteur l’attestation d’assurance lors de la souscription ou du

18
renouvellement du contrat d’assurance couvrant la responsabilité civile automobile. Il lui remet
également, à sa demande, une carte verte ou orange. Si le contrat a été modifié par un avenant qui
affecte l’une des caractéristiques visées à cette attestation, il doit lui remettre une nouvelle
attestation d’assurance.

Chapitre 2 : La modification du contrat d’assurance


Des modifications peuvent être proposées par l’assuré ou l’assureur qui souhaite changer les
termes de l’accord initial, ou bien résulter de circonstances nouvelles qui affectent le risque déclaré
à l’origine. Les modalités de modification du contrat d’assurance sont réglementées par la loi.
Par principe la modification du contrat doit recueillir le consentement mutuel de l’assuré et
de l’assureur constaté dans un avenant signé des parties.
Il faut distinguer entre la modification qui est faite par proposition de l’assureur et celle qui
est faite par l’assuré, dans la première l’assureur propose de revoir les dispositions du contrat
initial, mais il lui faut l’accord matérialisé par un avenant de l’assuré, si ce dernier refuse les
modifications proposées par l’assureur, ce dernier doit maintenir les garanties initiales, sachant
qu’il a la faculté de résilier le contrat à l’échéance annuelle suivante. Lorsque l’assuré qui est à
l’origine d’une demande de modification, cette dernière doit être faite par lettre recommandée.
Des règles particulières sont prévues par le code des assurances concernant l’acceptation de
l’assureur. Cette demande de modification ne concerne pas le contrat d’assurance vie et maritime.
La demande de modification proposée par l’assuré est considérée acceptée si l’assureur ne
la refuse pas dans un délai de dix jours. Le silence donc de l’assureur vaut acceptation. Toutefois,
est considérée comme acceptée la proposition, faite par lettre recommandée de
Prolonger ou de modifier un contrat ou de remettre en vigueur un contrat suspendu, si
l’assureur ne refuse pas cette proposition dans les dix jours qu’elle lui soit parvenue24.
Le silence de l’assureur ne vaut acceptation que si la demande de l’assuré se rapporte à la
modification d’un des éléments composant le contrat d’assurance initial, mais non s’il s’agit d’un
risque nouveau nécessitant la souscription d’un contrat distinct.25
On trouve également des modifications liées à l’évolution du risque, notamment lorsque le
risque décrit au moment de la souscription du contrat évolue dans le temps et qui peut se traduire
par une aggravation du risque. Certes l’assuré est obligé de déclarer les circonstances nouvelles
qui ont pour conséquence d’aggraver le risque ou d'en créer de nouveau et rendent de ce fait
inexactes ou caduques les réponses faites à l’assureur dans le formulaire de déclaration du risque

24
Article 112.2, alinéa 5, du code des assurances français
25
Cour de Cassation. Civ 3 septembre 2009, 08-19597
19
lors de la conclusion du contrat. L’assuré doit déclarer à l’assureur ces circonstances nouvelles
dans un délai de quinze jours à partir du moment où il en a eu connaissance, l’assureur, suite à
cette déclaration, doit dire dans les dix jours s’il envisage de résilier ou de maintenir la garantie
avec une majoration de la cotisation.

20
Partie III : l’exécution du contrat d’assurance
Qui dit contrat synallagmatique et aléatoire, dit contrat d’assurance donnant naissance à des
obligations réciproques, dont l’exécution, pour certaines d’entre elles, dépend de la survenance du
sinistre. Donc si le souscripteur du contrat a pour principale obligation le paiement des primes, il
doit également exécuter certaines obligations spécifiques de YERBER du sinistre (Chapitre 1).
Enfin, comme tout contrat, le contrat d’assurance pour donner lieu à des contestations entre
l’assureur et l’assuré. Ces litiges peuvent être tranchés soit à l’amiable, soit par la justice
(Chapitre2).

Chapitre 1 : obligations de l’assuré et de l’assureur


La mise en œuvre de la garantie est tournée autour des obligations d’assureur et des assures.
Du côté de l’assuré, il y’a le paiement de la prime (1) et du coté de l’assureur, l’exécution
est tournée vers l’existence d’un sinistre et la prise en charge de celui-ci (2). Si le sinistre ne
survient, la promesse de l’assureur ne s’exécute pas26.

1. Obligation de l’assuré de payer la prime


Le paiement de la prime est la principale obligation du souscripteur du contrat. Selon le type
d’assurance, les primes n’ont pas le même régime.
D’abord le paiement est exigible par l’assureur ou son mandataire. Si la prime est exigible
par l’assureur, on sait également que son paiement ne repose que sur le souscripteur et non par
l’ensemble des assurés du contrat27. En cas de non-paiement, les actions visent le souscripteur et
la garantie qu’il a prise. Toutefois, le paiement peut se faire par toute personne qui y trouve l’intérêt
de payer l’assurance selon la jurisprudence française.
Le paiement des primes est exigible par avance et non pas à la fin sauf quelques cas
particuliers dont le montant de la prime dépend d’un résultat économique ou d’un volume de
risque. Dès lors que le risque évolue dans l’année, le montant de la prime ne sera pas fixé par
avance et donc ce sera à la fin.
Le paiement est exigible à l’échéance, elle est fixée librement par les assurances et à
reconduction tacite et annuelle. On peut avoir des fractionnements de paiement, on peut payer la
prime par compensation, le paiement doit être daté, signé, au moment du paiement et le moyen de
paiement doit être provisionné.

26
Chagny M., Perdrix L., Droit des assurances, décembre 2018, Lextenso, 9782275065076
27
Article 9 de la loi 17-99 formant code des assurances Marocain
21
Les risques en cas de non-paiement sont prévus par la loi et sont encadrés et proportionnels.
En effet, en cas de défaut de paiement l’assureur pourrait demander soit la résiliation du contrat,
soit le paiement forcé des primes28 ». Pour autant, la voie judiciaire, trop longue et trop coûteuse,
risque d’être inadaptée pour l’assureur confronté à un nombre important de mauvais payeurs, ainsi,
l’insertion d’une clause de suspension immédiate de la garantie ou l’utilisation de la faculté de
résiliation par notification29 constituent des sanctions bien sévères pour un souscripteur négligent.
Toutes ces règles ne fonctionnent pas pour l’assurance vie, car les primes payées constituent
un capital et sont librement versées sans entraîner de sanctions.

2. Obligation de l’assureur résultant dans le règlement du sinistre


Il faut tout d’abord que le sinistre soit réalisé pour que l’assureur effectue son règlement, le
sinistre est donc défini comme étant la survenance de l’événement prévu par le contrat
d’assurance30. Le contrat d’assurance étant un contrat aléatoire, certaines de ses obligations ne
devront être exécutées qu’en cas de réalisation de l’aléa, c’est-à-dire en l’occurrence de la
survenance du sinistre, ce qui correspond à la réalisation du risque garanti par le contrat
d’assurance. La survenance du sinistre entraîne pour chacune des parties, des obligations
déterminées. Il s’agit, d’une part, de la déclaration du sinistre pour l’assuré d’autre part, du
règlement du sinistre pour l’assureur.
L’assureur a donc comme obligation fondamentale de prendre en charge les conséquences
du sinistre lorsqu’il se réalise, il se peut qu’il soit engagé à exécuter d’autres obligations, comme
celle de défendre l’assuré dans le procès intenté contre lui. Ces obligations accessoires se
rencontrent également dans les contrats d’assurance-assistance. L’assureur, véritable presta- taire
de services, s’engage alors à exécuter diverses obligations de faire31. Cependant, il n’en demeure
pas moins que l’obligation fondamentale de l’assureur reste le règlement du sinistre, qui s’effectue
le plus souvent en numéraire.
Une fois le montant de la prestation déterminé, l’assureur doit payer la prestation due. Il
convient donc de déterminer quel est le créancier (bénéficiaire désigné par le contrat ou un tiers
non désigné par le contrat) et quelles sont les modalités du règlement.

28
Article 1217 du code civil Français
29
Article 1226 du code civil Français
30
Article premier de la loi 17.99 formant code des assurances Marocain
31
Article 113.5 du code des assurances Français Modifié par la loi du 7 janvier 2981
22
Chapitre 2 : Les litiges du contrat d’assurance
L’exécution du contrat d’assurance peut donner lieu à des contestations entre l’assureur et
l’assuré. Ces litiges peuvent naître en raison d’un défaut de paiement de la prime par l’assuré, ou
d’un défaut de règlement des sinistres par l’assureur. Afin d’éviter la multiplication des procès, qui
ne peuvent que nuire à leur réputation, les assureurs privilégient souvent une résolution amiable
du litige (1), ce n'est qu'en cas d'échec de la voie amiable, que les parties empruntent la voie
judiciaire (2).

1. La résolution amiable des litiges


Les assureurs recourent assez fréquemment à la médiation et à la transaction. La médiation
comme étant un mode alternatif de règlement des conflits ne doit pas être confondue avec la
conciliation, dans cette dernière les parties en conflit s’entendent directe- ment pour mettre fin au
litiges, le conciliateur n’a pour mission que d’établir une certaine distance entre les parties en
désaccord et leur permettre de trouver une solution au litige avec l’aide de leurs conseils, par
opposition du médiateur qui a pour mission le traitement à l’amiable des litiges nés entre les
parties, il accorde à tous les réclamants une égalité de traitement, et ne peut être saisi que pour les
réclamations dont le montant est estimé à 5000 dirhams au moins, ce traitement des réclamation
doit être effectué avec objectivité en vue de rechercher la solutions la plus judicieuse. Il aide les
parties à trouver une issue aux différends et litiges qui lui sont soumis, il peut demander aux parties
prenantes de lui communiquer tous documents qu’il estime utiles pour l’accomplissement de sa
mission, il n’a pas vocation à trancher mais à engager les participants à trouver une solution en
toute autonomie. Les réponses aux réclamations doivent être compréhensibles et motivées dans un
délai de deux mois qui suivent le moment de la réception du dossier, sauf prorogation dûment
motivées.
Dans le cas où le Médiateur conduit une médiation et que celle-ci n’aboutit pas, il ne peut
agir en tant qu’arbitre ou conseil dans l’affaire.
Toutefois, la transaction est le contrat par lequel les parties, par des concessions réciproques,
terminent une contestation née, ou préviennent une contestation à naître.32 La transaction reconnaît
les effets d’une décision judiciaire même si elle constitue un contrat. D’importantes conséquences
découlent de ce double aspect de transaction, dont on cite d’une part, que la transaction comme
tout contrat oblige les parties à en exécuter les termes sous peine d’engager leur responsabilité.
D’autre part, si un procès était en cours, la transaction a pour effet de dessaisir le juge. Si aucun

32
Article 204 du code civil Français
23
procès n'était engagé, la transaction rend irrecevable toute action en justice relative à la
contestation concernée33.

2. Résolution contentieuse des litiges


Le recours et les différends avec les assurés font partie du quotidien de chaque assureur. Le
département Contentieux représente un pilier important au sein des compagnies d’assurances.
Généralement, les désaccords sont réglés en interne à l’amiable chez la compagnie, en cas de refus
de l’offre proposée, et à défaut de résolution amiable du conflit né de l’inexécution du contrat
d’assurance, le contentieux devient inévitable. Une action en justice sera alors intentée.
En d’autres termes, il reste en dernier recours la justice, mais cette voie nécessite beaucoup
de temps et de patience. Dans l’assurance automobile, par exemple, les recours ont trait notamment
à la non-reconnaissance des droits lorsqu’un sinistre tant redouté survient refus d’indemnisation,
dédommagement insuffisant, différend concernant le règlement d’un litige.
Devant les tribunaux, les assurés doivent, dans la majorité des cas, faire appel à un avocat
du fait que les textes sont compliqués et pas faciles à comprendre, en plus d’une procédure qu’il
faut absolument suivre. Outre l’instruction du dossier, les notifications et l’exécution du jugement
nécessitent des dispositions bien précises.

33
Chagny M, Perdrix L, Droit des assurances, Déc. 2018, édition Lextenso, paragraphe 48, page 32
24
Conclusion

Pour conclure, le contrat d’assurance est le lien juridique qui unit une compagnie d’assurance
à un souscripteur, l’assuré, et qui les engage envers certaines obligations et certains droits. Chacun
de nous dispose d’au moins un contrat d’assurance : habitation, auto, Assurance maladie,
scolaire… il contient toute information relative aux droits et obligations de l’assureur comme de
l’assuré, les conditions générales et particulières de l’assurance, les règles de résiliation de
l’assurance, certaines clauses imposées par la loi,…etc.
Grâce aux informations que l’assuré donne à l’assureur, ce dernier fait une proposition
d’assurance à l’assuré. Si les deux parties sont d’accord, le contrat d’assurance sera alors conclu
définitivement et prendra effet immédiatement (sauf si l’assuré demande le report de la date de
prise d’effet).
Le contrat d’assurance est toujours un acte écrit, il n’existe pas de contrat d’assurance oral,
il faudra donc que l’assuré garde tous les documents qui seront fournis par l’assureur, en plus de
lui informer, ils servent également de preuve.
En règle générale, le contrat d’assurance est souscrit pour une durée d’un an, très souvent à
tacite reconduction. Cela signifie qu’il est renouvelé automatiquement si le souscripteur ne
manifeste pas son souhait de l’arrêter. Cependant, il existe des contrats d’une durée plus variable.

25
Bibliographie

André Martin, « Technique d'assurance », 4ième édition Dalloz, 2017 Robert Joseph
Photier,
Annoté et mise en corrélation avec le code civil et la législation actuelle, volume 9
Chagny M., Perdrix L., « Droit des assurances », édition Lextenso, 9782275065076, 2019
Code civil Français, promulgué le 21 mars 1804
Code des assurances Français, décret n° 76-667 du 16 juillet 1976
Comité scientifique pour l'histoire de l'assurance (2007). Guide des sources sur l'histoire
de l'assurance. N° ISBN: 2-912916-91-7.
Comité scientifique pour l'histoire de l'assurance. Guide des sources sur l'histoire de
l'assurance L'arrêté du ministre de Finance et de la protection de la vie privé n° 04-2240 du 27
décembre 2004, relatif au contrat d'assurance
Dahir numéro 1-02-238 Rajeb 1423 (3 octobre 2002), portant promulgation de la loi 17-
99, portant code des assurances
Dahir 9 ramadan 1331 formant code des obligations et des contrats, BO 12 septembre
1913
Hadj Nadia, « Les Grands principes de l'assurance », col Fondamentaux, 15ème édition
Celse, 2019
Jean-Fronçois Carlot, « Droit des assurances », éditeur Hachette, parution 2016.
Yvonne Lambert Faivre, « droit des assurances »,14ième édition Dalloz, du 13-décembre
2017

26
Table de Matières

Remerciement ............................................................................................................ 1
Sommaire ................................................................................................................... 2
Introduction ................................................................................................................ 3
Partie I: Caractéristiques et parties du contrat d'assurance .......................................... 6
Chapitre 1: les caractères du contrat d'assurance ..................................................... 6
1. Caractère consensuel ...................................................................................... 6
2. Caractère synallagmatique ou bilatéral ........................................................... 6
3. Caractère aléatoire ......................................................................................... 7
4. Caractère onéreux .......................................................................................... 7
5. Caractère de contrat d'adhésion ..................................................................... 7
6. Caractère successif ......................................................................................... 8
7. Caractère de bonne foi ................................................................................... 8
Chapitre 2: Les parties au contrat ............................................................................. 9
Partie II : Conclusion du contrat d’assurance ............................................................. 11
Chapitre 1: Les étapes de conclusion du contrat d’assurance .................................. 11
1. Notification mutuelle et documents délivrés par les deux parties avant la
conclusion du contrat ......................................................................................... 12
2. Preuve du contrat d’assurance ...................................................................... 15
Chapitre 2: La modification du contrat d’assurance ................................................ 19
Partie III: l’exécution du contrat d’assurance ............................................................. 21
Chapitre 1: obligations de l’assuré et de l’assureur ................................................. 21
1. Obligation de l’assuré de payer la prime ....................................................... 21
2. Obligation de l’assureur résultant dans le règlement du sinistre ................... 22
Chapitre 2: Les litiges du contrat d’assurance ......................................................... 23
1. La résolution amiable des litiges ................................................................... 23
2. Résolution contentieuse des litiges ............................................................... 24
Conclusion ................................................................................................................ 25
Bibliographie............................................................................................................. 26
Table de Matières...................................................................................................... 27
Résumé ..................................................................................................................... 28

27
Résumé

L’importance de l’assurance est évidente pour protéger les assurés dans leurs biens et leurs
vies, il est donc devenu nécessaire de prévenir les risques de tous types, d’où vient l’importance
de la conclusion du contrat entre les assureurs et les personnes voulant couvrir un risque survenu
ou qui va survenir au futur en contrepartie d’une prime payée par les également d’autres personnes
qui ne sont pas signataire à ce contrat. Ce dernier, fonde l’essentiel des droits et obligations de
chaque partie, il établit les conditions dans lesquelles le service sera rendu. Il s’agit d’un contrat
consensuel, aléatoire, synallagmatique, onéreux, successif, d’adhésion et de bonne foi. Avant la
conclusion du contrat d’assurance, les deux parties s’informent mutuellement sur l’objet de la
garantie, de ses modalités et de son prix, et pour cela elles délivrent plusieurs documents qui
ouvrent la voie à la conclusion du contrat tel que la notice d’information et la proposition
d’assurance. C’est ce qu’on a essayé de détailler dans notre article, tout en mettant en évidence les
moyens de preuve du contrat d’assurance, et qui se présentent notamment dans la note de
couverture, la police d’assurance et l’attestation d’assurance.
Le contrat peut connaître des modification tout au long de son exécution, ces modifications
peuvent être proposées par l’assuré ou l’assureur qui souhaite changer les termes de l’accord initial,
ou bien résulter de circonstances nouvelles qui affectent le risque déclaré à l’origine, d’où vient
l’importance de faire la différence entre les modifications qui ont été proposés par l’assuré et celle
proposées par l’assureur et les modifications liées à l’évolution du risque, notamment lorsque le
risque décrit au moment de la souscription du contrat évolue dans le temps et qui peut se traduire
par une aggravation du risque.
Il convient toutefois de noter que le souscripteur du contrat a pour principale obligation le
paiement des primes, il doit également exécuter certaines obligations spécifiques en cas de
survenance du sinistre, alors que l’obligation de l’assureur se présente notamment dans le
règlement du sinistre. Enfin, comme tout contrat, le contrat d’assurance peut donner lieu à des
contestations entre l’assureur et l’assuré. Ces litiges peuvent être tranchés soit à l’amiable, soit par
la justice.

Mots clés : Contrat d’assurance – Risque – Garantie – Preuve du contrat – Sinistre –


Exécution du contrat – Modification du contrat – Prime – Stabilité économique.

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