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I ntroduction

I. Le droit des assurances et les autres matières du droit


privé  :

1. Le droit des assurances et le droit commercial  :

Le droit commercial est l’ensemble des règles qui régissent les relat ions ent re les
commerçant s, les act es de commerce, le regist re de commerce, les sociét és
commerciales…
I l se rapproche du droit des assurances, parce que c’est une mat ière économique. Les
act eurs du droit des assurances sont f orcément des commerçant s, et doivent
obligat oirement avoir une sociét é commerciale et ef f ect uer un act e de commerce. Et en
cas de dif f icult é il arrive au redressement et à la liquidat ion j udiciaire.
Donc le code de commerce s’applique au monde des assurances.

2. Le droit des assurances et le droit civil  :

Le droit civil est l’ensemble des règles qui régissent les relat ions ent re les personnes
privé.
Q uand on parle du droit des personnes, on parle de la capacit é qui s’applique en droit des
assurances (Ex. un mineur n’a pas le droit de cont ract er dans un cont rat d’assurance).
Le droit de la f amille s’at t ache aussi au droit des assurances en ce qui concerne
l’assurance vie, la f iliat ion, la succession.

3. Le droit des assurances et le droit foncier  :

I l y a une f ort e relat ion ent re le droit des assurances et le droit f oncier, parce qu’on
assure les biens dont on a un cert if icat de propriét é.

4. Le droit des assurances et le droit social (de travail)  :

La relat ion ent re employeur et salarié concerne le droit des assurances dans le cadre
des accident s de t ravaille, la ret rait e, l’assurance maladie…
Le droit des assurances à un obj et social, un obj et de solidarit é.
5. Le droit des assurances et le droit de consommation  :

En droit des assurances l’assureur est le vendeur, et l’assuré est le client .


Le droit de consommat ion int ervient pour prot éger la relat ion ent re l’assureur et
l’assuré en s’appuyant sur le code de consommat ion.

6. Le droit des assurances et le droit pénal  :

Le droit des assurances est une mat ière import ant e dans le droit pénal des af f aires
parce que ce dernier concerne t out ce qui est économique et appart ient au monde des
af f aires, et ainsi la mat ière des assurances qui est purement économique et appart ient
au monde des af f aires.

Donc le droit des assurances n’est pas une mat ière aut onome, il se rat t ache à l’aut re
règle du droit privé.
Avant d’appliquer le droit des assurances, t out e les aut res droit s’applique la capacit é,
droit des cont rat s, droit de la f amille…

II. Définition du droit des assurances  :

1. Définition linguistique du droit des assurances  :

L’assurance c’est s’assurer pour se sent ir rassurer. C’est un sent iment de sécurit é, et de
t ranquillit é.

2. Définition juridique  :

C’est une opérat ion collect ive qui obligat oirement ent raîne des act eurs, c’est une
opérat ion bilat érale ou mult ilat érale par laquelle une personne qui s’appelle assureur
s’engage à ef f ect uer une prest at ion au prof it d’une aut re personne appelé assuré en
cont re part ie d’une somme d’argent . C’est un cont rat par laquelle l’assureur s’engage à
ef f ect uer les t ermes du cont rat à condit ion de payer une somme d’argent à l’avance.

3. Définition économique  :
C’est une mut ualisat ion (une ensemble de personne qui se dirige à l’agence d’assurance
pour souscrire à une assurance solidairement ) des risques de solidarit é (réparat ion des
f rais, des risques, de dommages…).
Elle occupe une place import ant e dans le marché économique. Elle est une prot ect ion,
des personnes, des biens, des invest issement s, des risques f ut urs.
Dans le sect eur économique, l’assureur est un product eur, un vendeur…

4. Définition technique  :

C’est une t echnique f inancière (on f ait appel au st at ist ique, mat hémat iques…) par
laquelle un assureur organise en mut ualit é une mult it ude d’assurés exposés à la
réalisat ion de risques dét erminés et indemnise ceux d’ent re aux, qui subissent un
sinist re grâce à la masse commune des primes collect ées, et ce par des t echniques et
règles de st at ist ique.
La t echnique ne concerne que l’assureur, c’est à lui de calculer le mont ant de l’indemnit é.

III. L’intérêt du droit des assurances  :

L’int érêt de l’assurance ne cesse d’évoluer pour cause d’af f aiblissement du sect eur
agricole ; l’augment at ion du niveau de vie et le recours de plus en plus à l’indust rie
(act uellement on assure un logiciel, une machine…) ; allongement de l’espérance de vie
par la baisse de la mort alit é ; le cult e de l’individualisme et le recul de la solidarit é
f amiliale ; ainsi l’apparit ion de nouveau modes de dist ribut ion, de dif f usion et de
commercialisat ion des produit s d’assurances t el la banque assurance, la vent e à dist ance,
l’accroissement des besoins personnels de crédit (Ex. assurance ret rait e à ne pas
conf ondre avec la ret rait e, la personne cot ise durant t out e sa vie pour recevoir ces
cot isat ion en capit al).

Ces f act eurs ont cont ribué à l’accroissement de l’humanit é ; l’évolut ion des t echniques et
échange inf ormat ique (une f ois assurer, j e peux ef f ect uer t ranquillement des achat s à
dist ance) ; le développement des act ivit és économiques privées et publique (Ex. l’export
et l’import ) ; l’ouvert ure du Maroc vers le monde ext érieur.

La conséquence est que le dommage f ut ur est réparé et indemnisé.

I V. L’évolution historique  :
Depuis que l’homme à exist er, il s’est sent it ef f rayé par le f ut ur. Par la suit e, il est
passé au t roupeau (les récolt es) qui devait êt re assuré. I l a f allu t rouver un moyen pour
se procurer une sécurit é pour le f ut ur.
Le droit des assurances est une branche exist ant e et omniprésent e dans la vie de t ous
les suj et s de droit .
Dans un cert ain t emps, des personnes croyaient que l’assurance est cont raire à la
religion, comme quoi on ne devait pas se prot éger d’une maladie parce que c’est un
dest in, mais, après ils ont compris qu’elle est obligat oire et omniprésent e.

1. La pré-assurance  (les sociétés de secours dans les civilités lointaine):

 En Babylone, il y a eu une codif icat ion de l’organisat ion des t ransport s par
caravane. Tout e ut ilisat ion de t ransport est assurée.
 Dans la basse Egypte, en 4500 avant Jésus-Christ , il y a eu la caisse d’ent raide
des t ailleurs de pierres.
 Les légionnaires romains, bénéf iciaient d’une sort e de mut uelle leur permet t ant
d’organiser des f unérailles pour ses membres en échange de cot isat ions payées à
leur vivant .
 Au moyen-âge, en Europe, les guildes d’ouvriers de marchands, d’art ist e ont
organisé la solidarit é ent re leurs membres pour les dédommager en cas
d’accident de t ravail, d’incendie et même d’incapacit é par suit e de maladie ou de
vieillesse.

2. Les moyens de garanties du transport maritime  :

 Les phéniciens, ont mis en place une sort e de mut ualisat ion en met t ant en gage
une cert aine quant it é de marchandise à la place de payer de l’argent , pour
indemniser les amat eurs et les marchands des pert es causées suit e à des
nauf rages. Donc ce sont les phéniciens qui ont marqué les garant ies du t ransport
marit ime.
 Les romains et les Athéniens  : ont adopt é une f orme de pré-assurance qui a
permis la naissance de l’assurance. Des marchands f aisaient appel à des prét eurs
pour f inancer leurs équipages, ils s’associaient aux risques de l’expédit ion.
Cet t e t echnique est la plus marquant e en mat ière d’assurance, parce que l’église a
int ervenu pour condamner cet t e condamnat ion, et il s’est avéré que cet t e
t echnique nécessit e des cont rat s et donc la créat ion d’un code qui les
réglement e.
Et de ce f ait , il y a eu l’évolut ion du commerce et échange marit ime au 14ème
siècle dans les grands port s de la Médit erranée, par des convent ions d’assurance
marit ime dest inées à garant ir la cargaison et le navire. Et dont le Maroc s’est
inspiré pour qu’il apparaisse ensuit e le f ameux dahir relat if au code de commerce
marit ime de 1919 et t ouj ours en vigueur.

3. L’émergence du droit des assurances terrestre  :

Trois siècle plus t ard, il y a eu une incendie à Londres en 1666 qui a dét ruit 13 000
maisons et 100 églises dans un quart ier de 400 rues, et une seul maison n’a pas ét é
t ouché, c’ét ait celle des « Lloyds ».
Ces derniers ont créé une première compagnie d’assurances cont re l’incendie.
Et ensuit e d’aut re compagnies d’assurance cont re l’incendie f urent crées à Paris à part ir
de 1750.
Le 14/12/1934, le grand vizir avait délégat ion de réglement er t out es les assurances,
édict er les pénalit és nécessaire de non-respect , ce qui a résult é de la promulgat ion d’un
arrêt é viziriel du 28/11/1934 pour réglement er les rapport s nés d’un cont rat
d’assurance, abrogé le 02/12/1999.

4. L’émergence du droit des assurances vie  :

L’assurance marit ime a f acilit é l’apparit ion de l’assurance vie en assurant la cargaison
des esclaves t ransport és, les armat eurs, les marines et les passages.
Ainsi, un f inancier it alien à créer une compagne d’assurance et cont re l’église (En France
et Grande-Bret agne).
A part ir de 1928 au Maroc, il est devenu obligat oire de souscrire à une assurance vie en
f aveur de t ous les salariés par cot isat ion des employeurs.

Ensuit e, d’aut re assurance on vu le j our.

Au Maroc, l’assurance vie à vue le j our pendant le prot ect orat . Les f rançais sont rent rés
au Maroc, et donc les invest isseurs f rançais sont rent rés au Maroc, il y a eu de nouvelle
sociét é, et les salariés marocains seront des t ravailleurs auprès des invest isseurs
f rançais, et là il y a eu la nécessit é de créer des assurances qui provenaient de la France
au prof it des salariés marocains. La réglement at ion essent ielle est celle de 1927.
En 25/06/1927, un dahir relat if à la réparat ion des accident s de t ravail a inst auré une
f orme d’assurance obligat oire des salariés, et une réglement at ion spécif ique du droit
des assurances qui s’applique j usqu’à maint enant et la 2 ème législat ion de 2002 modif ié
plusieurs f ois j usqu’à 2009.
V. Les sources du droit des assurances  :

1. La loi  :

C’est la loi (l’Et at ) qui réglement e le droit des assurances.


Le dahir du 02/10/2002 ne const it ue pas un t ext e générique englobant t out es les
branches du droit des assurances. I l ne s’applique qu’aux assurances t errest res.

2. Les conventions  :

Tous les pays du monde ouvert sur le monde ext érieur sont obligés de conclure des
convent ions avec les pays avec lesquelles ils ent ret iennent des relat ions personnelles,
social, pénal, f amiliale…
Le rôle de ces convent ions est de régler les conf lit s de loi nat ional ent re les part ies
cont ract ant es, adopt er une législat ion unif orme applicable seulement aux relat ions
int ernat ionales ent re ces pays ; f acilit er les ent rées et sort ie des marchandises ou des
biens…

La jurisprudence et la doctrine sont aussi des sources du droit des assurances.

VI . La fonction du droit des assurances  :

1. La fonction de sécurité contre les aléas futurs  :

A chaque f ois qu’un dommage survient à un êt re humain, l’assurance l’indemnise et répare


le dommage.

2. La fonction économique  :

Cont inuit é des ent reprises après un sinist re grâce au capit al (cot isat ion, mut ualisat ion),
qui sera réinvest it et donc la sociét é recevra des gains qui lui permet t ront d’assurer
t out es les salariés, de vivre et de survivre le plus longt emps possible et à part iciper à
l’évolut ion économique du pays.
C’est aussi un moyen t rès import ant qui permet d’achet er des t it res et des valeurs. Et
ainsi un moyen de crédit (lorsqu’on veut avoir un crédit , on demande une garant ie).
Les acteurs du droit des
assurances
L’act eur est la part ie principale qui int ervient dans les opérat ions de l’assurance.

« L’assurance est une opérat ion collect ive qui obligat oirement ent raine des act eurs,
c’est une opérat ion bilat éral ou mult ilat éral par laquelle une personne qui s’appelle
assureur s’engage à ef f ect uer une prest at ion au prof it d’une aut re personne en cont re
part ie d’une somme ».

Cet t e déf init ion dégage quat re part ies du cont rat d’assurance : l’assureur, l’assuré, le
souscript eur, et le bénéf iciaire.

I. L’assureur  :

L’assureur est une ent reprise agrée pour ef f ect uer des opérat ions d’assurance.
L’assureur est un prof essionnel de l’assurance (c’est son mét ier, il doit avoir un diplôme
compat ible pour exercer ce mét ier), il est un dét ent eur exclusif du produit , c’est une
part ie prenant e et apparent e du cont rat , sans lequel le cont rat ne peut pas êt re conclu,
et il est seul responsable devant l’assuré, c’est pour cela qu’il doit êt re claire lors de la
conclusion du cont rat .
L’assureur est garant des dommages causés par l’assuré ou les personnes dont il est
responsable, mais la garant ie est dans les limit es du cont rat .
I l est aussi t enu de payer dans le délai convenu la somme due (le délai n’est pas t ouj ours
connu) ; except ion f ait e des pert es et dommage occasionné (Ex. Faillit e de sociét é).

L’assureur est une ent reprise agrée par un arrêt é du minist re des f inances suit e à une
demande, et soumis à un cont rôle de l’Et at , avant , pendant , et après l’exercice du mét ier
(S i l’assureur à ouvert une agence d’assurance et qu’il n’a pas conclu de cont rat
d’assurance pendant t out e une année, l’aut orisat ion lui sera ret iré).
L’assureur est une sociét é, une sociét é à f orme mut uelle, c’est un organisme. I l a
l’habilit é d’ef f ect uer t out e les opérat ions d’assurance.
Tout comme aut re commerçant , l’assureur doit avoir une moralit é, une compét ence, des
moyens t echnique et f inanciers, il doit s’inscrire au regist re de commerce, doit avoir la
capacit é commerciale et ne doit avoir aucune int erdict ion légale pour prat iquer ce
mét ier.

Le contrat d’assurance est un act e de commerce par nat ure et également par la f orme
parce que l’assurance est une sociét é commerciale. I l peut êt re un act e mixt e lorsque le
cont rat est conclu ent re commerçant et non commerçant ou accessoire lorsqu’il est
conclu accessoirement à un cont rat commercial init ial.

1. Les obligations de l’assureur  :

L’assureur doit exécut er sont mét ier de f açon habit uel, et répondre aux obligat ions qu’il
a à l’égard :
- Des clients  : I l n’a pas le droit de ref user un client , il doit les inf ormer, êt re sincère et
t ransparent dans l’int érêt des consommat eurs d’assurance, il doit aussi remet t re au
client une not ice d’inf ormat ion décrivant t out es les garant ies, les exclusions, le prix, les
obligat ions de l’assuré. Et exécut é les f act urat ions.
L’assureur doit également t arif ier ses garant ies de t elle f açon qu’il ait t ouj ours assez
d’argent disponible pour êt re en mesure d’honorer ses engagement s f ut urs, c.à.d. de
régler les sinist res au f ur et à mesure qu’ils surviennent .
- Des organismes professionnels  : af f iliat ion collect ive
- Des autres commerçants  : la loyaut é, le respect du droit de la concurrence…

2. Droits de l’assureur  :

L’assureur dispose d’une libert é d’ent reprendre, des prérogat ives syndicale, d’une
prot ect ion des t ransact ions et droit à un prof it dans la limit e de ne pas nuire aux aut res
assureurs.

II. L’assuré  :

L’assuré est une personne physique ou morale sur les int érêt s de laquelle repose
l’assurance.
Dans le droit d’assurance du véhicule  : l’assuré est le souscript eur du cont rat , le
propriét aire du véhicule assuré et t out e aut re personne ayant , avec l’aut orisat ion de l’un
ou de l’aut re, la garde ou…
Dans le droit des assurances de personne  : I l est une personne physique sur la t êt e
de qui repose le risque.

Tout simplement l’assuré est le pivot aut our duquel s’art icule t out cont rat d’assurance
sur la vie, la prime et la somme promise sont f onct ion de son âge, de son ét at de sant é, il
y j oue un rôle passif (ce n’est pas lui qui dét ermine le paiement du capit al).

L’assuré a l’obligat ion de :


- Payer les primes ou cot isat ion aux dat es convenues
- Déclarer exact ement , lors de la conclusion du cont rat , t out es les circonst ances
connues de l’assuré qui sont de nat ure à f aire apprécier par l’assureur les risques
qu’il prend à sa charge
- Adresser à l’assureur, aux dat es f ixées par le cont rat , les déclarat ions qui
peuvent êt re nécessaire à l’assureur pour dét erminer le mont ant de la prime
- Déclarer à l’assureur les circonst ances spécif iées dans le cont rat qui ont pour
conséquence d’aggraver les risques
- Donner avis à l’assureur, dés qu’il en a eu connaissance et au plus t ard dans les
cinq j ours de sa survenance (ce délai n’est pas f ixe il peut êt re changé comme le
cas du décès).

III. Le souscripteur  :

Le souscript eur ne doit pas êt re conf ondu avec l’assuré ou le bénéf iciaire.
I l est celui qui donne son adhésion et s’engage à payer une somme.
Un souscript eur ou cont ract ant est une personne morale ou physique qui cont ract e une
assurance pour son propre compt e (souscript eur et assuré dans ce cas) ou pour le
compt e d’aut rui et qui de ce f ait s’engage envers l’assureur pour le paiement de la prime.
I l le preneur d’assurance.
Le souscript eur doit êt re dénommé dans le cont rat .

- Lorsqu’il est souscripteur et assuré  : I l souscrit pour son propre compt e en


cont re part ie des cot isat ions par le billet d’un cont rat pour se prot éger lui-même.
- Lorsqu’il est souscripteur et non assuré  : I l s’agit d’une st ipulat ion pour aut rui,
il signe comme quoi, c’est une aut re personne qui sera assuré et que lui le
souscript eur qui va payer, qui va signer mais qui ne va pas percevoir.
IV. Le bénéficiaire  :

Le bénéf iciaire est la personne qui bénéf icie de la prest at ion de l’assurance en cas de la
survenance du sinist re, il peut êt re le souscript eur ou l’assuré, il peut êt re aussi un t iers
dans le cont rat d’assurance aut re que l’assuré et c’est lui qui bénéf icie des prest at ions
lors de la subvent ion du dommage. C’est celui qui perçoit .
{Ex. Mr X f rappe Mme Y par son véhicule. Mr X est le souscript eur, S on véhicule est
l’assuré, Mme Y est le bénéf iciaire et la 4 ème part ie est l’assureur}.
Le régime juridique des
opérations d’assurance
Les opérat ions d’assurances sont ce que les assureurs sont aut orisés à réaliser.
L’assureur ne peut pas f aire aut re ce que la loi lui a permit . I l n’est pas aut orisé
d’assurer t out ce qu’il veut .
L’opérat ion dépend du pays où elle est prat iquée selon sa cult ure, ses t radit ions…

L’art icle 159 de la loi n°17-99 des assurances désigne que les opérat ions d’assurance
peuvent port és sur les personnes, les biens… Mais cet t e déf init ion rest ait t rès vague,
donc, le minist re des f inances et de la privat isat ion a dét erminé, par son arrêt é
minist ériel, qu’est ce qu’une opérat ion d’assurance et quelle sont les assurances qui
peuvent êt re t rait é au Maroc. Cet arrêt é présent e 29 opérat ions et l’art icle 160 de la
loi n°17-99 raj out e 3 opérat ions pour obt enir les quat re classif icat ions suivant es :

- La classif icat ion j uridique


- La classif icat ion t echnique
- La classif icat ion f ondée sur la nat ure du risque
- La classif icat ion f ondée sur la f orme de l’ent reprise de l’assurance

I- Classification juridique des opérations d’assurances  :

A- Assurance de personne  :

C’est une assurance qui t ouche les personnes.


S a naissance est due au besoin de se prot éger cont re les risques pécuniaires relat if s à
la durée de vie et des aléas du t emps.
Les personnes ayant sent it le besoin de se prot éger, ont commencé par des associat ions,
des groupement s de f amilles, des prof essionnelles… pour se prot éger ent re eux (la
mut ualisat ion).
L’assurance de personne a évolué j usqu’à 1927 quand le législat eur marocain a adopt é la
loi relat ive au accident de t ravail et maladie prof essionnelle.  
L’assurance de personne se caract érise par la promesse d’un capit al à la réalisat ion d’un
risque. Et cet t e promesse doit êt re t enue par l’assureur.

Les risques garant is par l’assurance de personne af f ect ent la personne physique de
l’assuré (vie-décès, accident corporel, maladie, invalidit é, nupt ialit é, nat alit é, ret rait e,
incapacit é…). S i ces événement s se réalisent , le règlement des prest at ions qui ont un
caract ère f orf ait aire et non indemnit aire deviennent exigibles. 

Le caractère forfaitaire de l’assurance de personne  :

S elon ce principe f orf ait aire, la vie humaine n’a pas de prix et la somme assurée n’est
pas une indemnisat ion. C’est simplement une prévoyance, un épargne, une cont re part ie
qu’on donne à t it re de reconnaissance (une personne qui a t ravaillé pendant 20 ans,
mérit é une compensat ion lorsqu’elle t ombe malade). Parce qu’on ne peut j amais évaluer la
sant é d’une personne, on évalue seulement le pourcent age de capacit é par un médecin, et
le j uge convert it ce pourcent age en argent . Ce qu’on donne à la vie humaine n’est pas
calculer, c’est un f orf ait (un capit al) qu’on donne selon l’âge, le salaire, l’invalidit é… de la
personne.
Le capit al est soit relevé au début de la conclusion du cont rat , soit on dét ermine
seulement les élément s qui permet t ent de l’ident if ier et le calculer et il sera relever
après par la voix j udiciaire.

Le principe de l’assurance de personne est le f orf ait . Mais avec l’évolut ion des maladies,
on ét ait obligé de dépasser ce principe pour aller vers le principe indemnit aire.

La subrogation  :

La subrogat ion n’exist ait pas avant dans l’assurance de personne parce qu’il s’agissait
seulement de recevoir le capit al.
La subrogat ion est lorsqu’il y a remboursement et indemnisat ion. C’est lorsque l’assureur
répare et se ret ourne vers le responsable pour que ce dernier le rembourse. L’assuré
donne donc à l’assureur le droit à l’act ion et à se ret ourner vers le responsable.
Ex  : Lorsqu’une personne s’absent e pour maladie ou congé de mat ernit é, l’employeur la
paye et se ret ourne vers l’assurance. I l ne prélève pas de son salaire. Mais, quand il
prélève de son salaire et c’est la personne qui se ret ourne vers l’assurance pour êt re
payer, il n’y a pas de subrogat ion mais du principe f orf ait aire.
Dans le cas de subrogat ion de l’employeur, c’est le principe indemnit aire et non
f orf ait aire. La subrogat ion dans l’assurance de personne est présent e qu’en assurance
de maladie.

La subrogat ion dans l’assurance de personne se ret rouve en assurance maladie et


corporelle. (Q uand il n’y a pas de responsable, il n’y a pas de subrogat ion)

1. Assurance vie et la capitalisation  :

L’assurance vie est une épargne, la personne cot ise pour recevoir son capit al à une
période dét erminé.
L’assurance vie d’auj ourd’hui n’est pas comme celle d’avant . Avant , quand on parlait de
l’assurance vie, on parlait uniquement de vie, décès et survie. Mais, act uellement , la
ret rait e, l’assurance d’éducat ion… sont t ous des assurances vie.
Elle est une assurance par laquelle une personne veut garant ir sa vie ou son mode de vie.

Dans cet t e assurance, l’assureur est la personne qui s’engage principalement à verser la
prest at ion assuré dès lors que le risque couvert est avéré, le souscript eur est comme
l’assureur une part ie au cont rat et son engagement principale est de payer, l’assuré est
la personne sur laquelle port e le risque assuré nécessairement lié à la durée de la vie
humaine, et le bénéf iciaire est la personne qui recueille la prest at ion assurée.

Les obj ect if s de l’assurance vie est de maint enir le même niveau de vie après 60ans,
assurer l’éducat ion et la scolarisat ion de ses enf ant s, épargner, avoir une prévoyance et
la succession.

L’assurance décès est lorsqu’une personne souscrit un cont rat d’assurance pour st ipuler
qu’une personne va bénéf icier de son capit ale après son décès à une dat e dét erminée
dans le cont rat (le t erme du cont rat ).
I l y a deux t ypes d’assurance décès : assurance t emporaire décès et assurance vie
ent ière.
- L’assurance t emporaire décès est lorsqu’une personne souscrit dans le cont rat
que quand elle meurt à un âge précis dét erminé dans le cont rat , c’est la personne
bénéf iciaire qui obt ient son capit al. S i elle dépasse l’âge précisé dans le cont rat ,
dans ce cas cela dépend des clauses du cont rat , s’il a st ipulé qu’il a le droit de
rest it uer le mont ant de ses cot isat ions, il a le droit , sinon, le mont ant est gardé
et pris par l’assureur et n’est pas remboursable.
- L’assurance vie ent ière est lorsque le souscript eur n’a pas ment ionné l’âge, dans
ce cas après sa mort à n’import e quel âge, le bénéf iciaire reçoit son capit al.
Dans la prat ique, on a divisé l’assurance vie en assurance vie (ret rait e, cot isat ion…) et
assurance non-vie (assurance décès). L’assurance vie ou l’assurance décès peut êt re
doublé par une aut re assurance vie. C’est ce qu’on appel assurance mixt e.

L’assurance mixte  : est lorsque le souscript eur souscrit une assurance décès pour que
quand il meurt à un âge précis le bénéf iciaire va recevoir son capit al, lorsqu’il va la
doubler par une assurance vie par laquelle s’il ne meurt pas à cet âge précis, il va
récupérer la t ot alit é de ses cot isat ions plus les int érêt s, alors là c’est une assurance
mixt e (assurance vie et non-vie).
Dans le cas d’assurance vie ent ière, le souscript eur ne pourra pas doubler l’assurance
parce que l’âge du décès n’est pas ment ionner.

Le capit al qui est donné par l’assureur est assimilé à un revenu salarial, donc ce capit al
ne peut pas s’exonéré des t axat ions (I R). L’assuré lorsqu’il reçoit ce capit al, il doit se
libérer des 6% au prof it de l’Et at . L’assureur paye les 6% lorsqu’il veut rendre le capit al
à l’assuré, il lui prélève les 6% au prof it de l’Et at .

Cet t e assurance a ét é nommé assurance vie et CAPI TALI S ATI ON parce que : vie =
capit alisat ion, et vie est cont raire à t out ce qui est indemnisat ion et réparat ion.

2. Les assurances accident corporel  :

L’accident corporel est un dommage qui t ouche la personne et qui va êt re indemnisé.


C’est le principe f orf ait aire qui s’applique, mais, il y a des except ions ou s’applique le
principe indemnit aire, lorsqu’il y a indemnisat ion (Ex. accident de t ravail), et lorsqu’on ne
se cont ent e pas seulement d’assist er mais d’indemnisé.

Les deux principes s’appliquent dans les accident s corporels.

3. Les assurances maladies  :

L’assurance maladie est une couvert ure, une prot ect ion cont re les maladies du dest in qui
sont prévu dans le cont rat . Mais, il y a cert ain maladie qui échappe à l’assurance.

L’assurance maladie peut prendre plusieurs f ormes :


- Assurance individuelle : souscript eur = assuré = bénéf iciaire
- Assurance de groupe : lorsqu’une personne adhère à une assurance déj à f ait e par
l’employeur ou le chef de f amille.
- Assurance principale : assurance qui ne dépend pas d’une aut re assurance.
- Assurance complément aire : quand une personne bénéf icie de la sécurit é sociale
et souscrit une assurance maladie complément aire, donc il cot ise en deux f ois.
- L’AMO : l’assurance maladie obligat oire. C’est une opérat ion d’assurance qui
rent re dans l’assurance de maladie prof essionnelle. Elle a ét é f ondée au prof it
des personne qui ont un revenu, mais qui ne bénéf icie ni d’une assurance
individuelle ni de groupe ni d’aucun aut re t ype d’assurance maladie. Elle est une
assurance purement sociale. C’est l’Et at et les sociét és d’assurance qui cot isent
pour part iciper à la couvert ure de t out e les personnes diminue qui ne cot ise pas
mais qui bénéf icie d’une assurance maladie au prof it de ses enf ant s et son
conj oint . Les personnes qui bénéf icient de l’AMO ne cot ise pas mais paye les
f rais médicaux.
- RAMED : Les personnes qui bénéf icient de le RAMED ne payent j amais, une f ois
on a le cert if icat de RAMED on ne paye pas à l’avance les cot isat ions et on ne
paye pas à l’hôpit al qui se voit payé par l’Et at . Mais cela doit êt re une nécessit é, il
y a des maladies et des médicament s qui ne sont pas remboursable pour la
RAMED. C’est les personnes qui n’ont aucun revenu et ne bénéf icie d’aucune
assurance qui bénéf icie de la RAMED. La RAMED et comme l’AMO, une assurance
purement sociale.
- L’AN AM

Les organismes de la sécurité sociale  :

- CN SS  : La CN S S est un organisme privé, cont rôlé et gérée par l’Et at , et t ous les
lit iges dont la CN S S f ait part ie sont relevée devant le t ribunal administ rat if . Les
bénéf iciaires de la CN S S sont t out e personne qui t ravail au prof it d’une aut re
personne physique ou morale.
- CN O PS  : Un organisme public qui regroupe huit mut ualit és du sect eur public :
mut ualit é de la police, de l’ON E, de l’OCP…. Et recouvre t out les personnes
t ravaillant dans le sect eur public en cas de maladie.
- AN AM  : Agence nat ionale de l’assurance maladie, c’est un organisme public qui
s’occupe du cont rôle de t out es les opérat ions d’assurances. Et c’est aussi une
assurance maladie en plus de l’AMO et la RAMED.

4. Assurance de groupe  :
L’assurance de groupe ou collect ive concernent les personnes employé qui viennent
d’adhérer à une sociét é, cet t e sociét é bénéf icie dés sa naissance d’une assurance
maladie qui devrai couvrir ses salariés exist ant et ceux qui viendront par après.
L’assurance de groupe cessera une f ois le salarié quit t e la sociét é. C’est l’employeur qui
est souscript eur.

B- Assurance de dommage  :

Le dommage est un dégât mat ériel ou moral qui doit êt re :


- Cert ain : un préj udice cert ain réparable, un préj udice évent uel ne l’est pas et
n’engage pas la responsabilit é.
- Direct  : le préj udice doit provenir direct ement de l’inexécut ion du cont rat ou de
la f aut e du responsable.
- Prévisible : le débit eur ne doit réparer que le dommage qu’il avait pu prévoir lors
de la conclusion du cont rat . La réparat ion s’ét end au dommage imprévisible
lorsque l’inexécut ion provient d’un dol du débit eur. I l s’agit , en l’occurrence d’une
f aut e int ent ionnelle dans l’exécut ion du cont rat en sachant que le créancier va
subir un préj udice.

Les assurances de dommage sont des assurances indemnit és, ou encore assurance
d’int érêt .
Ces assurances sont f ondées sur le principe indemnit aire et non f orf ait aire. Elles ont
pour but d’indemniser l’assuré cont re les conséquences d’un événement accident el
af f ect ant son pat rimoine.
L’assureur de dommages garant it , sous les condit ions du cont rat , qu’après survenance
d’un sinist re, le pat rimoine de l’assuré sera reconst it ué en valeur comme si ce sinist re
n’avait pas eu lieu (l’assureur remboursera t out ce qui a ét é perdu, t out les biens perdu). 

Le principe indemnitaire  :

L’assureur est t enu à la réparat ion du préj udice pat rimonial subi par l’assuré ou par sa
vict ime ou encore de le garant ir cont re les conséquences pécuniaires de sa
responsabilit é civile.
La vict ime doit à l’issue de la réparat ion se ret rouver dans la même sit uat ion que s’il n’y
avait j amais eu de sinist re, donc ne pas s’enrichir ni s’appauvrir. L’indemnit é ne peut êt re
supérieure au préj udice réel subi par l’assuré ni dépasser le mont ant de la valeur de la
chose assurée au moment du sinist re. Le bénéf iciaire de l’assurance ne doit en aucun cas
s’enrichir en recevant des indemnit és supérieures à son préj udice.

La subrogation  :

La subrogat ion dans l’assurance de dommage est simple. L’assureur paye et indemnise
son assuré et se ret ourne vers l’assureur de la personne responsable pour qu’il le
rembourse.
L’assuré ne peut pas demander une double indemnisat ion (elle ne peut pas se diriger vers
son assureur pour réparer et indemniser et se diriger également vers le responsable
pour se voir réparer et indemniser). Lorsque l’assureur indemnise l’assuré, l’assuré lui
signe une dépense subrogat oire par laquelle il se décharge de t out remboursement vis-à-
vis du responsable. C’est l’assureur qui devient responsable vis-à-vis d’un aut re assureur.

1. Assurance de choses ou assurance de biens  :

C’est la couvert ure des biens appart enant direct ement à l’assuré. C’est le pat rimoine des
assurés qui est prot égé.
Ce sont les dommages subis par les biens à la conservat ion desquels le souscript eur
port e int érêt , en quelque qualit é que ce soit .
La réparat ion sera alors une somme d’un mont ant de la valeur de la chose assurée,
apprécié au j our du sinist re.

S eul les biens prévu par la loi son couvert . On ne peut couvrir un chien par exemple.

2. Assurance de responsabilité  :

C’est une assurance de det t e, parce qu’il y a t ouj ours endet t ement , le responsable
lorsqu’il a commis un accident et suit e à cet accident , il y au des pert es, la vict ime sera
créancière vis-à-vis de son assureur, l’assureur de la vict ime sera créancier vis-à-vis de
l’assureur du responsable, et ce dernier sera créancier vis-à-vis du responsable. Donc
c’est une det t e ent re les part ies, une assurance de passif .
Elles couvrent l’augment at ion du passif qui veut dire de garant ir les dommages que
l’assuré pourrait causer à d’aut res personnes et couvrir les det t es de sa responsabilit é.
I l s’agit d’une garant ie indirect e du pat rimoine de l’assuré puisque l’assureur s’engage à
payer à sa place les sommes nécessaires à la réparat ion des dommages causés et dont il
est j uridiquement responsable, suit e à une réclamat ion amiable ou j udiciaire f ait e par le
t iers lésé à l’assuré ou à l’assureur. Ces sommes peuvent êt re considérables si les
dommages sont import ant s, même supérieures au pat rimoine t ot al de l’assuré. 

La responsabilit é pénale est personnelle, elle est exclue de l’assurance.

3. Assurance incendie  :

C’est un cont rat d’assurance dommage qui garant it à l’assuré le remboursement des
biens dét ruit s à l’occasion d’un incendie involont aire.

La garant ie peut s’ét endre à des dommages qui, sans êt re de l’incendie pur, lui sont
ét roit ement liés, t els que les dommages causés aux biens assurés par les secours et les
mesures de sauvet age ou la pert e ou la disparit ion des obj et s assurés survenue pendant
l’incendie, à moins qu’il ne prouve que cet t e pert e provient d’un vol.

4. Assurance contre la grêle  :

I l n’y a pas une opérat ion propre cont re la grêle, pour en bénéf icié il f aut s’inscrire à une
assurance t out risque.

Mais, quand la grêle cause des dégât s aux biens d’une personne, elle peut êt re assuré,
s’il a ét é prouvé que j ’ai t out f ais pour les prot éger.
La grêle devrait commet t re des dommages non à la personne mais à ses biens, à la seul
condit ion d’ent ret enir ces biens. Mais, s’il a ét é prouvé qu’il y avait une possibilit é de
prot éger le bien et la personne ne l’a pas f ait e, elle ne sera pas couvert e (Ex. on a
inf ormé les gens qu’il y aura de l’orage et une f ort e pluie), même si la personne à souscrit
une assurance cont re la grêle.
Le dommage doit êt re causé direct ement par la grêle et non par la personne.

5. Assurance caution  :

La caut ion est une garant ie, une somme d’argent versée pour garant ir l’exécut ion d’un
cont rat dans le f ut ur (Ex. une personne part icipe à un marché, parmi les pièces qu’on lui
demande une caut ion, pour que lorsque la personne obt ient le marché et n’arrive pas à
exécut er le cont rat , c’est la caut ion qu’elle a déposé, qui va la libérer, c.à.d. qu’on va lui
prendre)
L’assurance caut ion est l’assurance qui va prot éger la personne pour que si elle ne se
libère pas de cet t e caut ion, c’est son assureur qui va le f aire à sa place. Elle va port er
caut ion et l’assureur se prendra caut ion pour elle, c’est une double garant ie.

Différence entre assurance de personne et assurance de dommage  :

 Les assurances de personne concernent les personnes et leur ent ourage ;


l’assurance de dommage concerne les biens.

 L’assurance de personne est commandée par le principe f orf ait aire qui se
caract érise par deux élément s : la convent ion f ait e par l’assureur et l’assuré au
préalable avant la réalisat ion du sinist re pour que lors de sa réalisat ion l’assuré
recevra t el somme, et l’évaluat ion approximat ive (et non réel) du dommage qui a
subi la personne ou la capit alisat ion ;
L’assurance du dommage est commandée par le principe indemnit aire. Q ui à
l’opposé du principe f orf ait aire, il ne se base pas sur la proximit é mais sur les
calcules, on paye ce qu’on voit . L’expert de réf ère à un regist re pour dét erminer
la réparat ion que mérit e le dommage subi.

Lorsque c’est l’assureur qui paye direct ement il n’y a pas d’indemnisat ion, mais
lorsque c’est la personne qui a payé et l’assureur lui rembourse c’est une
indemnisat ion.

II- Classification technique des opérations d’assurances  :

La classif icat ion t echnique n’est pas prévue par le code des assurances, mais, c’est une
classif icat ion f ait e et ut ilisé par les t echniciens et les spécialist es de la mat ière.
Elle se divise en deux : assurance de répart it ion et assurance de capit alisat ion.

L’assurance agrée pour les assurances de capit alisat ion n’a pas le droit de
commercialiser des assurances de répart it ion, mais, le cont raire est possible.

A- Assurance de répartition  :

C’est une mut ualisat ion, une répart it ion des cot isat ions données par la client èle.
Ex. Une dizaine de personne se dirige vers l’assureur pour souscrire la même assurance
avec les mêmes opt ions et les mêmes opérat ions. Ces dizaines de personne souscrivent
une assurance de réparat ion pour que quand l’un d’aut re subi un dommage, les aut res
payent à sa place comme si le dommage a ét é subi par t out e les personnes et non
seulement une seule. Le dommage sera répart ir ent re les part ies, ainsi les cot isat ions et
les indemnisat ions. S i par exemple le dommage qu’a subi la personne, sa réparat ion vaut
2000dh, c’est les dizaines de personne qui payeront les 2000dh et non l’assureur.

La répart it ion concerne l’assurance de dommage, parce que dans l’assurance de


personne, il y a capit alisat ion et la capit alisat ion ne concerne que la personne.

B- Assurance de capitalisation  :

Le souscript eur paye chaque mois un mont ant dét erminé, et il sait que ce mont ant est
épargné et qu’il le recevra à la f in avec des int érêt s.

III- Classification fondé sur la nature du risque  :

A- Assurance maritime  :

Elles ont pour obj ect if de couvrir les risques concernant les biens en premier à savoir
les corps de navires, les marchandises t ransport ées, les personnes naviguant ou
passagers exposées aux risques et périls de mer. 

Les assurances marit imes obéissent à une réglement at ion t rès ancienne par le dahir du
code de commerce marit ime, ils ne sont pas réglement és par le code des assurances.

B- Assurance terrestre  :

Elle couvre t out les risques : voit ure, t ransport , incendie, const ruct ion… Tout ce qu’il y a
sur la t erre.

C- Assurance sociale  :

Assurance maladie-invalidit é, assurance accident de t ravail, les assurances dont le seul


int érêt rest e est la solidarit é.
IV- Classification fondé sur la forme de la société  :

A- Assurance à prime fixe  :

Ce sont les assurances de dommage parce qu’il y a une prime f ixe qui s’applique à t out le
monde. L’Et at impose aux assureurs la valeur de chaque assurance avec la marche
bénéf iciaire et qui ne peuvent pas dépasser.

B- Assurance mutuelle  :

Ce sont les assurances de personne, la personne ne prend que ce qu’elle a donné et ce


que sa sant é mérit e.
Les contrats d’assurance
Le cont rat d’assurance est une convent ion (la convent ion est le cont enu du cont rat )
ent re l’assureur et l’assuré qui dét ermine les droit s et obligat ion de chacun.
Le cont rat d’assurance qui s’opère dans t out e relat ion d’assurance dans laquelle une
part ie cherche à se prémunir cont re un danger et s’oblige envers une aut re part ie ;
l’assureur qui répond de ces act es. L’int érêt est de j ust if ier, de prot éger et de
concrét iser la volont é des part ies cont ract ant es. 

I- Les principes du contrat d’assurance  :

Un cont rat d’assurance comme t out cont rat suppose une aut onomie de la volont é et une
f orce obligat oire. 

1. L’autonomie de la volonté  :

Une volont é est aut onome suppose que chaque individu soit libre de cont ract er et de
s’engager. De ce f ait , il ne peut êt re t enu d’obligat ions que d’après les clauses qu’il a
accept ées. 
En droit des cont rat s, il exist e un principe général de libert é cont ract uelle. Ce principe
permet aux part ies au cont rat de choisir not amment la loi applicable à leurs relat ions,
mais aussi en cas de dif f érend, de désigner le j uge (par une clause at t ribut ive de
j uridict ion) ou l’arbit re compét ent La t héorie de l’aut onomie de la volont é représent e le
f ondement de la f orce obligat oire du cont rat dans la mesure où, à part ir du moment où
l’on considère que l’homme est libre, l’obligat ion qu’il assume à la suit e d’un cont rat ne
peut venir que de lui-même. La loi ne f ait donc que garant ir l’exécut ion de l’obligat ion
cont ract uelle et en assure la sanct ion. 

2. La force obligatoire  :

Les convent ions légalement f ormées t iennent lieu de loi à ceux qui les ont f ait es. Les
part ies sont t enues par l’engagement qu’elles ont concluent et doivent l’exécut er de
bonne f oi. Les convent ions ne peuvent êt re révoquées que de leur consent ement mut uel
ou pour les causes que la loi aut orise.
En ef f et , les part ies sont liées par le cont rat et il f aut le consent ement des deux
part ies pour le modif ier ou pour y met t re f in.
La f orce obligat oire s’impose non seulement aux part ies mais aussi au j uge à condit ion
que le cont rat soit légalement f ormé. Le cont rat est irrévocable sauf accord mut uel des
part ies prévues par la loi.
Dans ce sens, le j uge n’a qu’une mission: dégager clairement le sens du cont rat pour
mieux en assurer l’exécut ion. 

II- Les caractères du contrat d’assurance  :

Le cont rat d’assurance est  :


- S ynallagmat ique ou mult ilat éral : l’assuré et l’assureur s’engagent
réciproquement : l’un à f aire les déclarat ions exact es qui lui incombent et à payer
les primes, l’aut re à couvrir t el risque prévu au cont rat .
- N ommé : S a spécif icit é est soulignée par l’exist ence d’une législat ion part iculière
(code des assurances) qui commande la nat ure et le f onct ionnement de t ous les
engagement s d’assurance, dans le st rict respect des disposit ions en vigueur. 
- Principal et accessoire : Un cont rat d’assurance est une convent ion principale
pour la couvert ure d’un risque et comprenant t ous les engagement s cont ract uels.
I l peut êt re aussi accessoire à un aut re cont rat comme le cont rat de crédit .
- D’adhésion : le cont rat d’assurance s’explique par une réglement at ion claire et
précise. Un même souci de prot ect ion rest e la cause direct e de t ous les cont rat s.
La loi impose un cont rat -t ype qui s’applique à t ous et doit comprendre un
ensemble d’élément s, les disposit ions relat ives à la f ormat ion, la durée et la
résiliat ion sont unanimes. 
- S olennel : Dans lequel les deux part ies manif est ent leurs volont és.
- A t it re onéreux : Dans un cont rat d’assurance, le souscript eur doit t ouj ours
payer le prix de la sécurit é vendue par l’assureur. Q u’il s’agisse de primes pour
les sociét és commerciales ou de cot isat ions pour les sociét és d’assurance à
caract ère mut uel. Le cont rat d’assurance n’est j amais à t it re grat uit . L’échange
de règlement ou d’indemnisat ion subsist e t ouj ours. 
- Aléat oire : Le cont rat d’assurance est un cont rat aléat oire puisque, d’après la loi,
seul un risque aléat oire peut f aire l’obj et d’une assurance. I l en résult e que si le
risque est déj à réalisé au moment de la f ormat ion du cont rat , celui-ci est nul. Ce
caract ère aléat oire est f ondament al, c’est l’essence même du cont rat d’assurance
car les assureurs ne couvrent que les événement s accident els imprévisibles à
l’assuré. 
- S uccessif  : il s’échelonne t ouj ours dans le t emps et plus précisément dans un
f ut ur inconnu qui conf ort e le caract ère aléat oire. La garant ie est prévue pour une
durée soit longue, ce qui implique le paiement annuel de la prime, soit de court e
durée lorsque l’assurance prend f in une f ois l’act ivit é assurée prend f in. 
III- La durée d’expiration du contrat d’assurance  :

La durée d’expirat ion du cont rat est prévue dans le cont rat . Elle est laissée à
l’appréciat ion des part ies, elle peut êt re d’un an ou 2ans ou 3ans.
Dans le cas cont raire, lorsque la durée n’est pas dét erminée, elle prend f in après un an.

Pour les assurances vie, t out e personne qui en souscrit , peut se ret irer après un an et a
le droit de rest it uer la port ion de la période rest ant e (non couvert e).
L’assureur à couvert l’assuré pendant 365 j ours donc on doit prélever ces 365 j ours plus
les int érêt s pour l’assureur. I l devrait lui aussi comme t out aut re commerçant êt re payé
(par les int érêt s).

IV- La formation du contrat  :

1. Le consentement  :

Les part ies doivent manif est er leur volont é de cont ract er par une signat ure.
Lorsqu’il y a erreur qui port e sur un élément dét erminant qui t ouche l’exécut ion du
cont rat dans le f ut ur, le cont rat est annulée. Ainsi lorsqu’il y a dol ou violence.

2. La capacité  :

La capacit é civile d’une personne désirant de cont ract er est réglée par la loi qui régit
son st at ut personnel. La loi ne reconnaît pas à l’incapable la f acult é de passer
valablement un cont rat , cet t e capacit é englobe : Capacit é de conclure le cont rat
envisagé ; capacit é de j ouissance ; Capacit é de conclure seul le cont rat  ; Capacit é
d’exercice. 
L’individu f rappé d’incapacit é ne peut cont ract er seul sans l’assist ance de son
représent ant légal ou sans déclarat ion de maj orit é, il ne peut j ouir d’une assurance
décès sur sa t êt e s’il n’a pas at t eint l’âge de douze ans. 

3. L’objet  :

L’obj et f orme la mat ière de l’obligat ion. 


I l s’agit des choses, des f ait s et des droit s incorporels qui sont dans le commerce. Pour
la validit é du cont rat , des condit ions s’imposent : la chose doit t out d’abord exist er, en
ef f et , il est impossible de s’engager sur une chose qui n’exist e pas. La chose doit ensuit e
êt re dét erminée ou dét erminable. Elle doit êt re dans le commerce et êt re licit e et
conf orme aux bonnes mœurs.

4. La cause  :

La cause et de prot éger et couvrir.


C’est une part ie int égrant e du cont rat car elle en est l’un des élément s const it ut if s. Elle
est nécessairement connue des deux part ies puisqu’elle dépend de la nat ure même du
cont rat . Un cont rat dont une obligat ion serait sans cause serait dépourvu de t out e
ef f icacit é. En bref , pour qu’une obligat ion soit f ournie valablement donc pour qu’un
cont rat soit valable il f aut que la cause exist e et soit licit e. 

5. La conclusion du contrat  :

La cont enance : Le cont rat doit cont enir t out les élément s qui ident if ie, éclaircie et
inf orme les part ies.

Le cont rat peut êt re conclu par un mandat général ou spécial pour le compt e de qui il
appart iendra.
C’est un mandat ent re mandant et mandat aire. Le mandant est le souscript eur qui donne
son acquis au mandat aire. Le mandat aire est l’assureur.
Le mandat général est à f aire librement , le mandat spécial à une durée dét erminée.
Ainsi, le cont rat est conclut pour le compt e d’une personne dét erminée, le souscript eur
doit ment ionner la personne.

V- La preuve du contrat  :

Le cont rat dans le droit des assurances est un cont rat -t ype qui prend plusieurs f ormes.
On peut parler d’avenant , de nombre de couvert ure, avis d’échéance.
Le cont rat d’assurance doit êt re rédigé par écrit , en caract ères apparent s. N on
seulement le cont rat , mais également t ous les document s pouvant j ust if ier les droit s de
l’un ou de l’aut re des part ies cont ract ant es. 

A- La notice d’information  :
Avant la conclusion d’un cont rat , l’assureur est t enu d’inf ormer complèt ement son client
évent uel sur les prix et les garant ies du cont rat envisagé. Celle-ci décrit les garant ies
assort ies des exclusions, le prix y af f érent et les obligat ions de l’assuré. Tous les
élément s qui concernent la couvert ure du risque.

B- La proposition  :

La proposit ion est un document donné par l’assureur à l’assuré pour lui proposer des
assurances.

C- La police d’assurance  :

C’est le t erme qui est donné à t out cont rat d’assurance qui est réel, solennel…. I l est le
seul document j ust if icat if qui commande t out e la réalisat ion et t out e la couvert ure du
sinist re en quest ion. Une f ois la police est signé et réel, la couvert ure commence à
produire ses ef f et s et lorsque la police prend f in, lorsque la dat e qui f igure sur la police
prend t erme, il n’y a plus de couvert ure.
C’est le document qui honore cet t e relat ion d’assurance et son exist ence.

Mais avant qu’il y est police, il y a des condit ions générales, des condit ions part iculières
et des condit ions spéciales.

1. Les conditions générales  :

Dans t out les opérat ions et les relat ions d’assurance, t out es les compagnies et t out es
les assureurs doivent pré-imprimer (avant même de connaît re la disposit ion de cet t e
client èle), à l’avance les condit ions générales qui ment ionne t out ce qui s’applique à une
opérat ion d’assurance dét erminée (Ex. Condit ion générale de l’assurance brie de glace :
si l’assuré laisse sa voit ure dans un endroit abandonné, il ne sera pas couvert . C’est une
clause qui s’applique à t ous les client s qui veulent souscrire cet t e assurance).

Les condit ions générales sont annexes à la police. Au moment de la signat ure, l’assureur
doit les donner au souscript eur. I ls sont unanimes à t out es les opérat ions d’assurance et
t out es les relat ions.

2. Les conditions particulières  :


Les condit ions part iculières sont les condit ions qui annexent les condit ions générales
dans lequel f igure la condit ion propre à l’acquéreur. I ls servent par exemple à savoir si
cet t e assurance aut omobile est dest inée aux part iculiers.
I ls sont des condit ions propres à une cat égorie de client èle.
S i on prend l’assurance maladie, elle est encadrer par les condit ions générales, mais,
l’assurance maladie de groupe est encadrer par les condit ions part iculières qui ne
concerne que les sociét és commercial qui sont les seuls qui ont la possibilit é de souscrire
cet assurance. Ainsi l’AMO et la RAMED qui ne concerne qu’une cat égorie de personne
sont encadrés par des condit ions part iculières.

3. Les conditions spéciales  :

Les condit ions spéciales sont les condit ions qui comport ent t out ce qui concerne l’assuré
et l’assureur : N om, prénom, cart e d’achat de la voit ure… et qui s’applique uniquement
aux deux part ies, c.à.d. ils ne sont pas générique, ils sont spécif ique à ce cont rat , et à
cet t e relat ion cont ract uelle… I l ne concerne que l’assuré et l’assureur suit e à des
négociat ions ent re les deux. Le cont rat ne peut pas êt re appliqué de la même f açon pour
t out les personnes même si c’est la même opt ion, les condit ions spéciales ne seront pas
les mêmes (Ex. l’assurance vie pour une personne qui a 20 ans n’est pas la même pour une
personne qui a 50ans).

D- La note de couverture  :

La not e de couvert ure est un document donné en at t endant que la police d’assurance soit
f ait e.
Appelée encore not e de garant ie. C’est un document qui const at e qu’une garant ie
provisoire est accordée par l’assureur à ef f et immédiat et pour une durée limit ée.
L’at t est at ion de garant ie provisoire permet de couvrir un risque immédiat ement en
at t endant que le cont rat déf init if ait pu êt re rédigé ou que l’ét ude du risque ait pu êt re
complét ée. 

E- Les avenants  :

L’avenant est un document obligat oire qui modif ie, et change le cont enu du cont rat
init ial, mais ne supprime pas. C’est un document qui devrait êt re annexé à la police
init iale et doit êt re signé.
I l en est de même en cas de résiliat ion ant icipée du cont rat .
Lorsqu’un cont rat a ét é ét abli pour une longue durée et en cas de prolongat ion par t acit e
reconduct ion, cert aines disposit ions du cont rat devraient changer, à l’init iat ive de l’une
ou de l’aut re des part ies cont ract ant es. I l peut s’agir d’un changement d’adresse, de
garant ies, de t arif s, de durée de paiement , et c. 

F- Les attestations d’assurance  :

Un cert if icat délivré par l’assureur, const at ant l’exist ence de l’assurance. 
Ce sont des document s qui servent à j ust if ier devant des aut orit és de cont rôle ou suit e
à une demande émanant d’une aut orit é spécialisée, de l’exist ence d’une assurance
couvrant une personne ou un int érêt part iculier. 
G- Les avis d’échéance  :

C’est un document obligat oire.


Lorsque le t erme d’échéance approche, on doit envoyer une let t re pour inf ormé l’assuré
et le rappeler pour venir régler son assurance.

H- La quittance  :

Ce sont des reçus j ust if iant le règlement d’une indemnit é, d’un capit al ou d’une rent e.
Celle ci doit , obligat oirement port er la signat ure du bénéf iciaire comme récept ionnaire. 

VI- L’extension du contrat  :

- La nullit é absolue : Tout e personne int éressée peut l’invoquer en cas de cont rat
cont raire à l’ordre public et aux bonnes mœurs. 
- La nullit é relat ive : S eule la part ie prot égée peut l’invoquer en cas d’incapacit é ou
de vice de consent ement . 

- La résiliation  : c’est une volont é expresse qui doit êt re manif est é. C.à.d. que les
part ies veulent met t re f in au cont rat avant la dat e ment ionnée dans la police.
La résiliat ion port e sur la police init iale plus les avenant s.
La résiliat ion se f ait lorsque l’anéant issement rét roact if n’est pas possible.
Le code des assurances prévoit les cas de résiliat ion :
1) Le changement de sit uat ion et changement d’int érêt (de cause)
2) N on-paiement de la prime ou de la cot isat ion (Ex. une personne qui n’a pas
payé son assurance aut omobile pendant plusieurs mois successive,
l’assureur peut demander de met t re f in au cont rat ).
Lorsque l’assureur n’a pas ét é payé dans ses cot isat ion, il doit at t endre 10
j ours, après les 10 j ours, il envoie à l’assuré une mise en demeure pour
l’insist é à venir payer. Après la mise en demeure, il doit at t endre 20 j ours
pour suspendre la garant ie, il ne va plus le couvrir. Après la suspension, il
at t end 10 j ours, s’il ne paye t ouj ours pas, la résiliat ion est possible.
Donc, l’assureur at t end 40 j ours dés l’échéance de la cot isat ion pour
résilier le cont rat (30 j ours dés la mise en demeure).
La mise en demeure, la suspension et la résiliat ion sont f ait es par une
let t re écrit e qui est envoyé au souscript eur.
3) En cas d’aggravat ion du risque par l’assuré, par exemple, l’assuré est un
mauvais conduct eur qui commet des accident s quot idiennement . Dans ce
cas l’assuré sera responsable et l’assureur peut résilier le cont rat ou
proposer un nouveau t aux de prime (une sur prime). S ’il décide de résilier
le cont rat , la résiliat ion prendra ef f et 10 j ours après l’envoi de la let t re
au souscript eur.
4) En cas d’omission ou d’inexact it ude int ent ionnelle de l’assuré dans la
déclarat ion du risque à la souscript ion (f ausse déclarat ion). Par exemple,
une personne à déclarer qu’elle ut ilise sa maison pour habit at ion alors
qu’elle l’ut ilise pour le commerce.
5) En cas de liquidat ion j udiciaire de l’assuré. Les créanciers peuvent
demander la résiliat ion du cont rat de l’assuré. La résiliat ion prendra ef f et
après 80 j ours de la déclarat ion de la liquidat ion.
6) En cas de liquidat ion j udiciaire de l’assureur. L’assuré peut demander la
résiliat ion du cont rat . La résiliat ion prendra ef f et après 30 j ours de la
déclarat ion de la liquidat ion j udiciaire de l’assureur.
7) Le souscript eur est décédé ou aliéné ment al : les hérit iers ou les ayant s
droit peuvent demander la résiliat ion du cont rat dans un délai de 90 j ours
de son décès ou son aliénat ion.
8) S i l’assureur a perdu son agreement pour exercer l’assurance (ret rait
d’agreement ), la résiliat ion par le souscript eur est possible après un délai
de 20 j ours de la pert e d’agreement .
Les cas de résiliat ion sont ment ionnés dans les condit ions générales.
Dans l’assurance décès, le souscript eur, en dehors de ces cas, il peut demander
la résiliat ion à n’import e quel moment après 1an de la conclusion du cont rat .
Les délais de la résiliat ion sont impérat if s, ils ne peuvent pas êt re changés lors
de la conclusion du cont rat .
- La prolongat ion : Un cont rat d’assurance peut f aire l’obj et de prolongat ion à la f in
du t erme ou de modif icat ion par let t re recommandée par un avenant , un accord
ou un écrit , par une proposit ion f ait e à l’assureur en vue de prolonger, de
modif ier ou de met t re en vigueur un cont rat suspendu. Cet t e proposit ion est
considérée comme accept ée par l’assureur si celui-ci ne la ref use pas dans les dix
j ours après qu’elle lui soit parvenue.
- La prescript ion : Les act ions relat ives à un cont rat d’assurance se prescrivent par
2ans. Except ion f ait e de :
1) Omission ou f ausse déclarat ion sur le risque en quest ion
2) N on paiement de prime ou d’une f ract ion de prime
3) S inist re (généralement dans les assurances décès), quand le souscript eur
est décédé et on n’a pas pu rej oindre le bénéf iciaire. Ce dernier peut
revenir après 2 ans et demander à bénéf icier du capit al.
4) Les act ions relat ives à un cont rat d’assurance de personnes se prescrivent
par 5ans à compt er de l’événement qui y donne naissance.
5) Les act ions relat ives à un cont rat d’assurance vie et de capit alisat ion se
prescrivent à 10 ans lorsque le bénéf iciaire est une personne dist inct e du
souscript eur.
Les délais de prescript ion ne sont pas les délais de récept ion du dossier
d’assurance (cas de mut uelle)
Les éléments du contrat
d’assurance
D’après la déf init ion du cont rat d’assurance, on déduit que le cont rat d’assurance t ourne
aut our de quat re élément s :
 La prime
 Le risque
 Le sinist re : réalisat ion du risque
 La garant ie

I. La prime  :

La prime est dét erminée par l’assureur.


D’après le législat eur, c’est la somme due par le souscript eur d’un cont rat d’assurance
en cont re part ie des garant ies accordées par l’assureur, elle est en numéraire et
concerne les assurances de dommage.
La cot isat ion est une somme correspondant à la prime, due par l’assuré en cont repart ie
d’un cont rat d’assurance souscrit auprès des sociét és d’assurances mut uelles. Elle
concerne les assurances de personne.

La prime ou la cot isat ion sont le prix de l’assurance. Techniquement , elle représent e le
coût de la garant ie du risque. Juridiquement , c’est la cont repart ie de la sécurit é vendue
par l’assureur puisque c’est un cont rat à t it re onéreux. 

Le calcul de la prime relève d’une évaluat ion essent iellement t echnique t andis que
l’obligat ion de paiement de la prime const it ue, dans le cont rat synallagmat ique
d’assurance, la cause de l’obligat ion corrélat ive de garant ie de l’assureur en cas de
sinist re. Cet t e f ixat ion du prix d’assurance est appelée t arif icat ion et repose sur l’ét ude
des st at ist iques de f réquence et de coût s de dommages survenus à la populat ion des
assurés.
A. L’évaluation de la prime  :

L’évaluat ion de la prime ou de la cot isat ion est f ait e pour savoir combien de prime ou de
cot isat ion le souscript eur doit payer.
Pour cela, l’assureur prend en considérat ion t out les élément s dét erminant du bien
assuré.
Pour calculer la prime on s’appuie sur t rois élément s :
 La fréquence  : Des crit ères st at ist iques de probabilit é. Elle est dét erminée
selon le calcul des probabilit és par réf érence au recensement st at ist ique
d’événement passés groupés en risques homogènes de même nat ure. Ce sont les
chances de réalisat ion de ce risque qui sont dét erminée selon les élément s
évalués par l’assureur.
Exemple : un risque incendie, on peut penser par exemple qu’un incendie va
af f ect er 15 maisons sur 10 000 sur une année. La f réquence de ce t ype de
sinist re sera alors exprimée selon le rapport 15/10000
 Le coût du sinistre  : Des crit ères st at ist iques d’int ensit é moyenne des
sinist res. Combien l’assureur à payer pour réparer les sinist res passés des
souscript eurs l’année dernière et combien il pourra payer l’année prochaine. On
divise le coût t ot al des sinist res par leur nombre, on arrive à un coût moyen.
Par exemple : sur 15 maisons incendiées, 4 peuvent êt re dét ruit es en t ot alit és, 5
à moit ié et 6 pour une f aible part , en moyenne le coût du sinist re peut êt re
évalué par exemple à 60% des capit aux assurés. Pour une valeur assurée de
1000dh, le coût moyen du sinist re sera 1000dh x 60% = 600dh
 L’assiette de la prime  : C’est la base pour assurer la prime ou la cot isat ion
1) Dans les assurances de chose, c’est la valeur réelle du bien assuré ou en
cour de const it ut ion, ou en cour de t ransport marit ime. S i la chose n’est
pas encore arrivée, sa valeur est le budget de sa réalisat ion. L’assurance
de chose se divise en deux cas lorsque la valeur est dét erminée et
lorsqu’elle n’est pas dét erminée. S i elle n’est pas dét erminer ou que sa
valeur exact e change quot idiennement , on la dét ermine en dist inguant si
c’est un bien meuble ou immeuble et dist inguer s’il appart ient à un
part iculier ou à une sociét é.
2) Dans les assurances de personnes, l’assiet t e est l’ensemble des élément s
servent de base pour le calcul des cot isat ions (Ex. l’âge, l’ant écédent …)
3) Dans l’assurance de responsabilit é, il est dif f icile de dét erminer l’assiet t e
de la prime. S i la responsabilit é port e sur une valeur d’assurance
dét erminée, cet t e valeur const it ue l’assiet t e. S i la valeur n’est pas
dét erminée ou illimit é, les assureurs insère généralement dans le cont rat
des plaf onds de garant ie qui sont vraiment énorme parce que le
souscript eur n’a pas donné d’assiet t e (l’assuré paye le maximum pour êt re
payé dans la t ot alit é de ces biens et sa personne et t out son ent ourage).
Le plaf ond est f ixé par l’Et at .

Ce sont les t rois élément s indispensable pour calculer la prime brut e et const it ue les
capit aux assurés.

Les capit aux assurés = Fréquence + coût de sinist re + l’assiet t e

Le mont ant de la prime varie en f onct ion de la durée du cont rat , l’int ensit é, du risque et
les chances de sa réalisat ion, l’âge de l’assuré, l’ét at du bien assuré et aut res.
La f ixat ion de la prime est librement ef f ect uée par les part ies (la libert é de négociat ion
de la marge bénéf iciaire).

La prime se compose de prime brut e, prime net t e, et prime t ot ale.

1. La prime brute ou pure  :

Juridiquement , c’est le mont ant qui représent e le coût du risque couvert . Elle se
compose de la f réquence, du coût de sinist re et de l’assiet t e. Pour calculer la prime
brut e ou pure, il f aut mult iplier le t aux de prime par les capit aux assurés (f réquence+ le
coût du sinist re+ l’assiet t e).

Prime brute = taux de prime x (fréquence + coût du sinistre + assiette)

2. La prime nette  :

C’est le mont ant qui f igure sur t out les document s commerciaux et t arif aire des
sociét és d’assurance (agence, assureur…).
Cet assureur est obligé d’ét ablir un compt e rendu à la conclusion de chaque cont rat et
ce compt e rendu doit ment ionner le mont ant de la prime net t e.
La prime net t e est égale à la cot isat ion pure augment ée des f rais nécessaires pour
l’acquisit ion et la gest ion des cont rat s d’assurance ainsi que pour permet t re à l’assureur
de dégager un bénéf ice. Ces f rais const it uent des chargement s qui s’aj out ent à la
cot isat ion pure. Le chargement est la somme qu’il f aut aj out er à la prime pure d’une
assurance af in de couvrir un cert ain nombre de f rais inhérent s à la gest ion t ouj ours
complexe d’une ent reprise d’assurance et la gest ion part iculière du cont rat souscrit . 

Prime nette = crime brute + chargement (ils sont constitué par l’assureur)
Les chargement s sont de plusieurs sort es :
- Les f rais d’acquisit ion du cont rat (publicit é, af f iche… t out ce qui insist e la
client èle à venir conclure un cont rat d’assurance). I ls sont illimit és, t out ce que
l’assureur dépense pour appeler la client èle.
- Les f rais généraux de l’assureur : l’assureur a des personnels qui doivent êt re
rémunéré et c’est le client qui rembourse le capit al avec lequel on a payé les
personnels.
- Les bénéf ices perçu à la f in par l’assureur son payé par le souscript eur. Et c’est
cet t e marge bénéf iciaire qui est négociable ent re les part ies (elle n’est pas
imposé par l’Et at ).

3. La prime totale  :

C’est la prime qui est f inalement payé par le client et qui ne f igure pas dans les
document s commerciaux.
Elle résult e de l’addit ion de la cot isat ion net t e, des f rais accessoires et des t axes et
impôt s légaux. Les f rais accessoires ou le complément de cot isat ion ou coût s de police.
C’est une pet it e somme f orf ait aire dont la j ust if icat ion à l’origine ét ait de f aire
support er à l’assuré le coût mat ériel de l’ét ablissement du cont rat (papier, rédact ion,
et c.). 

La prime totale = prime nette + les frais des timbres ou les frais accessoires ou le
complément de cotisation ou coût de police

B. Le paiement de la prime  :

Le paiement de la prime est une condit ion indispensable à la réussit e du cont rat , parce
que c’est un cont rat à t it re onéreux t ant qu’il n’y a pas paiement , il n y aura pas de
couvert ure.
Le paiement peut êt re unique ou périodique.
- I l est unique dans le cas d’assurance décès, assurance vie quand on préf ère payé
à la f ois la prime et non pas par des f rais mensuelles.
- I l est périodique quand elle est mensuelle, par t rimest re, annuelle

La prime est t ouj ours payée par espèce ou par prélèvement ou par chèque mais j amais
par nat ure, il doit êt re obligat oirement en numéraire.
Elle est payée par le souscript eur ou par son mandat aire. Donc, en cas d’act ion
concernant le paiement , on f ait appel au souscript eur.
I l n’y a pas de moyen commercet if pour obliger un client à payer. Les seules solut ions
sont la suspension ou la résiliat ion ou la non-couvert ure. C.à.d. on ne peut j amais
ent ent er une act ion j udiciaire ent re le souscript eur.

En cas de t ransmission de cont rat suit e à une aliénat ion de la chose assurée ou de décès
du souscript eur, l’assurance cont inue de plein droit au prof it de l’acquéreur ou de
l’hérit ier à charge pour celui-ci d’exécut er t out es les obligat ions dont l’assuré ét ait
t enu. 

Généralement , le paiement de la prime se f ait annuellement sauf si la dat e de paiement


est ment ionnée dans le cont rat .
La prime est payée dans le siège de l’assureur où le cont rat a ét é conclu.

En cas de non paiement , cela donnera lieu à la résiliat ion du cont rat après 4o j ours de
l’échéance.

II. Le sinistre  :

Le sinist re est la réalisat ion du risque qui f igure dans le cont rat .
C’est un événement aléat oire et non volont aire pendant la couvert ure, qui a une relat ion
avec le dommage et l’accident .
Le sinist re doit êt re obligat oirement réalisé pour êt re indemnisé. Avant qu’il se réalisé,
il est un risque et après la réalisat ion, il s’agit d’un sinist re.

En assurance de responsabilit é, le sinist re est dét erminé par la réalisat ion du dommage
causé à la vict ime par l’assuré responsable débit eur de l’indemnisat ion.

I l y a dif f érent t ype de sinist re :


- Dans le cas du cont rat aut omobile, les événement s pris en charge sont
dif f érent es nat ures : accident , vol, incendie, bris de glace.
- Dans les cas des assurances de personnes, les événement s pris en charge sont  :
maladie, accident , invalidit é, décès, mat ernit é…
1. L’assuré face au sinistre  :

Lorsque le sinist re est survenu, l’assuré, doit déclarer et appeler à la première heure de
la survenance du sinist re, son assureur par t out moyen et ne pas changer les
circonst ances du sinist re.
Le code d’assurance n’a pas prévu un moyen pour déclarer, il l’a laissé à l’appréciat ion des
part ies lors de la conclusion d’un cont rat . C’est une condit ion part iculière.
Le délai de déclarat ion du sinist re par l’assuré est de 5 j ours, sauf en cas de bét ail, il
est de 48h. Ce délai commence à compt er dés que l’accident à eu lieu.

A déf aut de déclarat ion au-delà de ce délai ou en cas de f ausse déclarat ion
int ent ionnelle, cela ent raine des sanct ions :
 La déchéance : pert e de garant ie et de couvert ure.
Le code de l’assurance prévoit les cas où les part ies peuvent déclarer la
déchéance (Ex. la voit ure a ét é volée avec les papiers dedans). Ce sont les limit es
de garant ies.
La déchéance peut êt re par voie convent ionnelle quand la garant ie est limit ée par
les condit ions générales. Et peut êt re par voix législat ive dans t rois cas : ret ard
dans la déclarat ion du sinist re, ret ard dans la déclarat ion des aggravat ions du
risque (Ex. la maison n’est plus ut ilisé pour habit at ion), la surévaluat ion
f rauduleuse des pert es.
La déchéance ent raîne la pert e du droit du souscript eur ou du bénéf iciaire à la
couvert ure. Mais, le t iers bénéf iciaire (la personne qui est endommagé par la
responsabilit é de l’assuré) ne perd j amais ce droit . Donc, l’assuré ne perd pas
seulement son droit à la couvert ure mais sera aussi responsable vis-à-vis de la
vict ime.
La preuve dans le cas de déchéance est délicat e pour l’assuré parce que
l’assureur connaît parf ait ement ce qui est prévu par la loi. Mais, l’assuré se
t rouve parf ois dans l’impossibilit é de prouver son dommage et sa bonne f ois.
L’assuré peut échapper à la déchéance dans deux cas : la f orce maj eure (Ex.
l’assuré habit e à Z agoura et l’assureur à Casablanca et la rout e est coupé), et la
renonciat ion, c.à.d. l’assureur ne veut plus la déchéance et veut t ouj ours couvrir
l’assuré.
 Aut res sanct ions : qui ne f ont pas perdre la garant ie, ils peuvent seulement s’agir
d’une pert e part ielle, un remboursement t ardif … Ce sont d’aut re sanct ion qui
s’aj out e à la déchéance.
I l y a d’aut re cas, à part le ret ard de la déclarat ion qui ent raîne les aut res
sanct ions : la nullit é des clauses relat ive à la loi et au règlement , lorsque le
cont rat cont ient une clause qui n’est pas conf orme à la loi ; indemnisat ion des
préj udices subit par simple ret ard de déclarat ion au aut orit é (f orce de l’arme) ;
indemnisat ion des préj udices subit par simple ret ard apport é au product ion de
pièce (Ex. cert if icat médical).

2. L’assureur face au sinistre  :

L’obligat ion de l’assureur f ace au sinist re est le règlement , l’assist ance, le


remboursement et la réparat ion.
Cela dépend de ce que les part ies ont convenu dans le cont rat . Avant de réaliser cela, il
f aut passer par l’expert ise pour dét erminer la dat e, l’heure, le responsable des
circonst ances… Parce qu’il y a des cas qui ne sont pas couvert .
L’expert est désigné et payé par l’assureur. S on rapport n’est que f acult at if . L’assureur
peut l’adopt er ou le négliger. S i l’assuré n’est pas d’accord avec le rapport de l’expert ise,
il peut demander une cont re expert ise à un aut re expert et demander à une t roisième
personne de t rancher.
Le règlement du sinist re doit êt re f ait une seul f ois. L’assuré ne peut pas le demander à
maint e reprise.
En cas de st ipulat ion pour aut rui, le règlement est f ait au prof it de la personne qui a
subi le dommage.

III. Le risque  :

Le risque est un danger évent uel plus au moins prévisible. I l peut êt re déf ini comme
ét ant un événement f ut ur et incert ain donc imprévisible et aléat oire qui sera le f ait
générat eur d’un sinist re.
(La responsabilit é civile n’est pas un risque, mais, c’est plut ôt l’accident provenant de la
responsabilit é civil qui est un risque).
I l doit êt re aléat oire, réel, licit e (il est l’obj et du cont rat d’assurance), f ut ur,
suscept ible de créer une mut ualit é (l’assureur doit vérif ier s’il a d’aut re client qui
demande de souscrire à la même assurance sinon il la rej et t e et le souscript eur devrait
chercher auprès d’un aut re assureur) ; la mut ualit é n’exist e pas dans l’assurance de
personne que dans le cas d’assurance maladie, c.à.d. quand il y a indemnisat ion, il y a
mut ualit é.

L’assureur est obligé de garant ir le risque qui est choisi et qui est prévu par l’Et at .
Le risque est t ouj ours dét erminé dans les condit ions générales. S a dét erminat ion j oue
un rôle import ant pour la désignat ion de la prime, de l’assurance…
1. L’aggravation du risque  :

Lors de la conclusion du cont rat , l’assuré doit déclarer les élément s du bien ou de la
personne qui va encourir le risque dans le f ut ur. Ainsi t ous ce qui se produit après la
conclusion doit êt re déclaré.
L’aggravat ion du risque est lorsqu’un élément se produit et doit êt re déclarer à
l’assureur, ce sont des conséquences nouvelles qui ont pour conséquence soit d’aggraver
les risques soit d’en créer de nouveaux et rendent de ce f ait inexact es ou caduques les
réponses f ait es à l’assureur.
En cas d’aggravat ion, l’assureur peut se ret ourner vers l’assuré pour demander une
surprime. S i l’assuré n’accept e pas la surprime, l’assureur peut demander la résiliat ion du

Lorsque l’aggravat ion du risque est déclarée, l’assuré est en sit uat ion régulière et
t ot alement garant i si survient un sinist re si l’assureur veut maint enir le cont rat aux
condit ions init iales. S inon, il peut proposer un nouveau t aux de prime plus adapt é à la
gravit é réelle du risque. L’assureur peut résilier le cont rat dans un délai de t rent e j ours
si l’assuré ne donne pas de suit e à la proposit ion de l’assureur. 

2. La diminution du risque  :

La diminut ion du risque est la diminut ion de la chance de réalisat ion du risque.
L’assuré a le droit à une diminut ion du mont ant de la prime.
S i l’assureur n’y consent pas dans un délai de vingt j ours à compt er de la demande de
l’assuré f ait e par déclarat ion cont re récépissé ou par let t re recommandée, celui-ci peut
résilier le cont rat .
L’assureur doit alors rembourser à l’assuré la port ion de prime ou cot isat ion af f érent e à
la période pendant laquelle le risque n’a pas couru.

 Toute fausse déclaration intentionnelle par la personne entraîne  : la déchéance,


la nullité du contrat sans remboursement de prime (la résiliation du contrat ne
produit pas d’effet dans le futur, mais les produit dans le passé, et la nullité du
contrat ne produit d’effet ni dans le futur ni dans le passé).
3. Les exclusions  :

Les exclusions sont t ous ce qui est exclu de t el f açon que lorsqu’il sera produit , l’assuré
ne sera pas couvert (Ex. si la voit ure d’une personne a ét é volé par son conj oint , la
personne ne sera pas assuré dans le cadre de l’assurance vol).
Mais l’assureur est obligé de les déclarer dans les condit ions générales, sinon, ils
pourront f aire l’obj et de lit iges et seront en f aveur de l’assuré.

 Les exclusions légales : t out ce qui se produit par les guerres civiles, les
mouvement s populaires, les guerres ext érieures… sont exclues par le législat eur
et ne sont pas couvert pas l’assureur.
S auf convent ion cont raire, c.à.d. par exemple une personne qui habit e à un
emplacement où il y a t ouj ours des manif est at ions populaires et elle n’a pas de
moyen pour prot éger son bien, elle peut déclarer auprès de l’assureur que t out
brie de glace ou t out dommage qui se produit à cause d’une manif est at ion
populaire sera indemnisée et réparé.
Le législat eur exclu ces risques parce qu’ils sont dif f icile à dét erminer et à
dét erminer leur mut ualit é et leur st at ist ique.
Le meurt re et le suicide sont aussi des exclusions légales dans le cadre des
assurances vie.
Le capit al ne sera pas donné à la personne désigné dans le cont rat sauf si le
suicide s’est produit après 2ans de la conclusion du cont rat .
Ainsi, il ne sera pas donné au bénéf iciaire si ce dernier a t ué le souscript eur.

 Les exclusions convent ionnelles : sont t out les choses sur lequel l’assureur et
l’assuré ce sont convenu dans le cont rat , et on ét é dét erminée dans les condit ions
générales. Les personnes et les biens peuvent aussi êt re exclu dans le cadre des
exclusions convent ionnelle (Ex. une personne qui est mariée à 4 f emme et veut
exclure l’une d’elle), mais, ils doivent êt re dét erminé.

Lorsqu’il y a exclusion du risque, la personne encoure la déchéance.


A l’opposé de la déchéance, les exclusions sont opposable à t out e personne, le
bénéf iciaire, la t ierce personne…

I V. La garantie  :

La garant ie est la prest at ion due par l’assureur. Elle est son devoir qu’il doit assumer.
La garant ie est due à l’échéance du cont rat , ou la réalisat ion du risque.
En assurances de dommages, l’obj et de la garant ie dont la pert e donnera lieu à
l’indemnisat ion de l’assureur devra êt re précisé dans le cont rat . I l peut s’agir de pert es
mat ériels ou de pert es immat ériels. 

En assurance de responsabilit é : la police doit préciser la nat ure de l’act ivit é à l’occasion
de laquelle la responsabilit é de l’assuré est suscept ible d’êt re recherche (responsabilit é
prof essionnelle, indust rielle). La garant ie dans l’assurance de responsabilit é est lors de
la réparat ion du dommage subi suit e à une f aut e personnelle, d’aut rui ou d’une chose

En assurances de personnes, il convient de préciser la nat ure de la garant ie en mat ière


d’int égrit é physique ou personnelle. I l s’agit du décès, incapacit é, maladie, ret rait e,
pert e d’emploi). 
La garant ie s’exprime soit par l’encaissement des primes versées par le souscript eur soit
par le versement d’une indemnit é à t it re de répart it ion des risques. Cet t e prest at ion est
dét erminée à l’avance dans la police d’assurance lors de la déclarat ion de l’obj et du
cont rat pour bénéf icier de cet t e garant ie. 

La garant ie peut s’exprimer de f açon f orf ait aire ou indemnit aire.

Les limit es de la garant ie sont les risques exclus.

Le plaf ond de garant ie dans l’assurance de responsabilit é est le maximum de la prime


que devrait payer une personne quand l’assiet t e n’est pas dét erminée.
L’assureur donne le plaf ond et ne peut pas agir au-delà de ce plaf ond. C.à.d. si les dégât s
survenus ont dépassé le plaf ond que la personne a payé, l’assureur ne va pas int ervenir,
mais, il imposera soit une f ranchise soit un découvert .
Le découvert est lorsque c’est à l’assuré de répondre à une part ie du dommage (la
dif f érence du plaf ond).
La f ranchise est l’argent , la somme. L’assureur va t out payer mais va êt re remboursé
après par l’assuré sur la dif f érence du plaf ond.
Les modes d’assurance
I- Assurance obligatoire  :

L’assurance obligat oire regroupe l’assurance de chasse, l’assurance aut omobile et


l’assurance maladie (il y a t rois t ype d’assurance maladie : obligat oire, de groupe et
f acult at ive). Les assurances de chasse et aut omobile sont incluse dans l’assurance de
responsabilit é.

A. Assurance de chasse  :

Elle concerne les chasseurs. Tous les chasseurs doivent souscrire une assurance de
responsabilit é.
L’at t est at ion d’assurance de responsabilit é est obligat oire pour demander le permis de
chasse.
Tout dommage qui a subvenu suit e à l’exercice de la chasse doit êt re couvert par
l’assurance except ion f ait e des préposés et salarié des chasseurs.

B. Assurance automobile  :

L’assurance aut omobile est la branche d’assurance la plus connu et la plus prat iquée. Elle
concerne t out e personne physique ou morale qui possède une voit ure.
L’obligat ion d’assurance s’ét end également aux personnes résidant à l’ét ranger qui f ont
pénét rer au Maroc un véhicule qui n’y est pas immat riculé, lorsqu’elles sont munies :
- D’une cart e int ernat ionale d’assurance dit e « cart e vert e » en ét at de validit é et
incluant le Maroc dans sa garant ie ;
- D’une cart e int erarabe dit e « cart e orange » conf ormément aux disposit ions de
la convent ion ent re les pays membres de la ligue des Et at s arabes relat ive à la
circulat ion des véhicules aut omobiles dans les pays arabes et à la cart e
int ernat ionale arabe d’assurance pour les véhicule aut omobiles signées à Tunis.
- De t out e aut re cart e prévue par une convent ion bilat érale ou mult ilat érale
dûment rat if iée et publiée par le Maroc.
Cert es, il y a des exclusions de cet t e assurance, des cas où l’assureur n’exécut e pas la
garant ie :
- Les dommages causés au souscript eur du cont rat , le propriét aire du véhicule
assuré et t out e personne ayant , avec leur aut orisat ion la garde ou la conduit e du
véhicule.
- Les dommages causés aux représent ant s légaux d’une personne morale
propriét aire du véhicule assuré.
- Les dommages causés aux salariés ou préposés de l’assuré ou du conduct eur dont
la responsabilit é est engagée du f ait de l’accident .
- Les dommages causés à l’assuré qui a part icipé à un rallye, épreuve, course ou
compét it ion ou essai, en qualit é de concurrent .
- Les dommages causés par le véhicule assuré lorsqu’il t ransport e des mat ières
inf lammable, explosives, corrosives ou comburant es.
- Les dommages subis par les marchandises et obj et s t ransport és par le véhicule
assuré ainsi que les vols port ant sur ces marchandises ou obj et s.
- Les dommages int ent ionnels causés par le souscript eur du cont rat ou le
propriét aire du véhicule assuré. Lorsque le conduct eur du véhicule assuré n’est
pas, au moment du sinist re t it ulaire d’un permis de conduire en ét at de validit é
exigé par la réglement at ion pour la conduit e du véhicule assuré.

S ’aj out e à ces exclusions, les exclusions du risque (légal et convent ionnel).

Le déf aut de souscript ion d’une assurance aut omobile est puni d’une sanct ion
d’emprisonnement de 1 à 6 mois et une amende de 1200 à 6000 dh ou de l’une de ces
deux peines. S ’aj out e aussi les réduct ions des point s du permis.

II- Fond de garantie  des accidents de circulation:

Un organisme dot é de la personnalit é morale qui indemnise t out e personne vict ime d’un
accident de circulat ion dont le responsable n’est pas connu.
Cet organisme regroupe des sociét és agrée par l’Et at pour couvrir des risques de
responsabilit é civile dans les accident s de circulat ion.

Les ressources de cet organise proviennent  :


- D’une cont ribut ion obligat oire de 10% de la t ot alit é des prest at ions, f rais et
charges t echniques d’exploit at ion dudit f onds de t out es les ent reprises
d’assurance et de réassurances agrées pour ef f ect uer au Maroc des opérat ions
d’assurances cont re les risques de t out e nat ure résult ant de l’emploi des
véhicules t errest res à mot eur.
- Une cont ribut ion des assurés, qui s’aj out e au mont ant des primes d’assurances. Le
t aux de cet t e cont ribut ion est f ixé à 1,5% des primes et cot isat ions versées par
les assurés aux ent reprises d’assurances et de réassurance.
- Un prélèvement support é par les propriét aires des véhicules aut omobiles s’ét ant
abst enu de souscrire une assurance aut omobile.
- Le produit des saisis sur les biens.
- Les recouvrement s ef f ect ués sur les débit eurs d’indemnit és.
- Le produit des placement s de f onds et les int érêt s servis sur les f onds en
compt e courant .
- Les remboursement s et réalisat ions de valeurs mobilières et immobilières.
- Les avances du t résor
- Les dons, legs et produit s divers.
- Tout e aut re ressource qui pourrait êt re at t ribuée au f onds.

Et les dépenses du f ond de garant ie des accident s de circulat ion sont  :


- Les indemnit és et f rais versés au t it re des sinist res à la charge du f onds.
- Les dépenses d’équipement et de f onct ionnement .
- Les f rais engagés au t it re des recours.
- Le coût des placement s de f ond.
- Le remboursement des avances de t résor.

L’indemnisat ion doit résult er soit d’une décision j udiciaire exécut oire, soit d’une
t ransact ion ayant pour obj et de f ixer ou de régler les indemnit és dues par les
responsables non assurés.
Elle doit êt re not if iée au f onds dans un délai de t rent e j ours par let t re recommandée
avec accusé de récept ion. Lorsque ce responsable est inconnu, la demande
d’indemnisat ion doit êt re adressée au f onds dans un délai de t rois ans à compt er de la
dat e de l’accident .
Dans t ous les aut res cas, la demande d’indemnit é doit êt re adressée au f onds de
garant ie dans le délai d’un an à compt er soit de la dat e de t ransact ion ; soit de la dat e
de décision de j ust ice passée en f orce de chose j ugée.

En out re, les vict imes ou leurs ayant s droit s doivent , dans un délai de 5 ans à compt er de
la dat e de l’accident  ; si le responsable est inconnu, avoir réalisé un accord avec le f onds
de garant ie des accident s de la circulat ion ou exercé cont re celui-ci une act ion en
j ust ice ; si le responsable est connu, avoir conclu une t ransact ion avec celui-ci ou int ent é
cont re lui une act ion en j ust ice.
I l y a également des exclusions où le f onds n’exécut e pas la garant ie :
- Le propriét aire, le conduct eur ou le gardien du véhicule au moment de l’accident ,
- Les représent ant s légaux d’une personne morale
- Les salariés ou préposés su propriét aire responsable du véhicule
- Les aut eurs du vol du véhicule.

III- La coassurance  :

La division de la garant ie d’un gros risque ent re plusieurs assureurs. Chacun ét ant garant
de la seule part qu’il a accept é dans la limit e du « plein de souscript ion » qu’il a
dét erminé pour son ent reprise. C’est un moyen primaire d’opérer une répart it ion des
risques, dés le st ade de la conclusion du cont rat , l’opérat ion par laquelle plusieurs
ent reprises d’assurance garant issent un même risque. Chacun prend en charge une
f ract ion convenue, sans solidarit é. Un part age proport ionnel d’un même risque ent re
plusieurs assureurs appelés Co-assureurs. Chacun s’engage pour un cert ain pourcent age
du risque en f onct ion de son propre plein de souscript ion, reçoit le même pourcent age de
la cot isat ion t ot ale payée par l’assuré et , en cas de sinist re t ot al ou part iel, sera t enu au
même pourcent age des prest at ions dues.

Un seul cont rat est ét abli et une seule quit t ance. Une annexe du cont rat donne la list e
de t ous les Co-assureurs et le pourcent age accept é par chacun d’ent re eux sur les
risques assurés. Chaque Co-assureur n’est engagé qu’à proport ion de la part qu’il accept e.

La coassurance est t rès f réquent e pour les gros risques marit imes, aériens, immobiliers
et indust riels.

Le co-assureur est appelée apérit eur. I l est le premier assureur qui ét ablit et gère le
cont rat comme int erlocut eur. I l a les obligat ions de :
- Décider des condit ions de l’assurance après négociat ion avec l’assuré ou son
court ier
- Emet t re le cont rat dont il adresse copie à chaque part icipant
- Encaisse la cot isat ion t ot ale avant de répart ir ent re les co-assureurs suivant le
pourcent age accept é par chacun d’eux.
- Liquide les sinist res
- Encaisse la part icipat ion de chaque co-assureur
- Régler les prest at ions dues à l’assuré.
I l exist e également un quat rième mode d’assurance qui est la réassurance.
La réassurance est l’opérat ion par laquelle une ent reprise d’assurance se f ait assurer à
son t our pour t out ou part ie des risques qu’elle demeure seule à garant ir à l’égard de
l’assuré.
L’assureur direct se décharge sur une aut re personne, le réassureur, de t out ou part ie
des risques qu’il a souscrit .
I l n’y a aucune relat ion ent re l’assuré et le réassureur. Le réassureur est l’assureur des
assureurs.
Les sociétés d’assurance
I l y a deux t ypes de sociét é d’assurance. Les sociét és d’assurance ét ablit au sein des
ent reprises d’assurance init iale elle-même (commercial ou mut uelle), soit au sein des
ent reprises auxiliaires int ermédiaire (agent , court ier) agrée par l’Et at , qui assument la
dist ribut ion de l’assurance dans le public.
Les deux ent reprises n’ont pas le droit d’exercer l’assurance sans agreement .

I- L’agreement  :

L’agreement n’est accordé, sur leur demande, qu’aux ent reprises ayant leur siège social
au Maroc et après avis du comit é consult at if des assurances qui est chargé de donner
son avis sur t out e les quest ions relat ives aux opérat ions d’assurance et de réassurance
et de t ous les proj et s de loi ou t ext e réglement aire relat ives aux opérat ions
d’assurance. I l peut êt re saisi soit à la demande de l’administ rat ion soit de la maj orit é
de ses membres.
L’agreement est accordé selon les cat égories d’opérat ions d’assurance port ant sur la
couvert ure de risques concernant une personne, un bien ou une responsabilit é. Et est
accordé sur demande de l’ent reprise pour les opérat ions d’une ou plusieurs branches
d’assurance.
L’assureur n’a le droit de commercialiser que les assurances dont il a agrément .
Elle
L’agreement peut êt re ret iré après avis du comit é consult at if des assurances suit e à une
mise en demeure adressée à l’assureur qui doit présent er ses observat ions par écrit
dans un délai de 15 j ours. Ce ret rait ent raine la dissolut ion et la liquidat ion de
l’ent reprise et par, conséquent la nominat ion d’un liquidat eur par l’administ rat ion qui
s’occupera de la gest ion et rendre compt e de l’exécut ion de son mandat .
Cet agreement ne peut êt re accordé à une personne condamné irrévocablement pour
crime ou délit , pour inf ract ion à la législat ion des changes, si le gérant a administ ré une
sociét é qui a f ait l’obj et d’une liquidat ion j udiciaire ou a ét é radié d’une prof ession
réglement ée.
Et il est ret iré quand il ne remplit plus l’une des condit ions nécessaires à l’oct roi de
l’agrément , quand son t rait é de nominat ion a ét é dénoncé par l’ent reprise d’assurances
et de réassurance dont il est le mandat aire et après accord de l’administ rat ion. Où n’a
pas commencé son act ivit é, dans un délai d’une année ou a cessé pendant une année de
présent er les opérat ions d’assurances pour lesquelles il a ét é agréé.
Tout e cessat ion d’act ivit é dépassant un mois doit êt re port ée à la connaissance de
l’administ rat ion.

II- Les entreprises d’assurance  :

A. Les sociétés anonymes  :

Tout es les sociét és d’assurance et de réassurance doivent êt re des sociét é anonymes,


les aut res t ypes ne sont pas aut orisé de prat iquer l’assurance. Et doivent j ust if ier d’un
capit al social d’au moins cinquant e millions (50 000 00) de dirhams. Ce qui doit êt re
ent ièrement versé en numéraire.
Et doivent également êt re agréé.

B. La société d’assurance mutuelle  :

Ce sont des ent reprises qui ont un caract ère civil à but non lucrat if . Elle rest e t enue de
s’immat riculer au regist re de commerce.
Elles cherchent  :
- A garant ir au prof it de leurs membres sociét aires le règlement int égral de leurs
engagement s, en cas de réalisat ion des risques dont elles ont pris la charge.
- A répart ir les excédent s de recet t es ent re leurs membres dans les condit ions
f ixées par leurs st at ut s et après const it ut ion des provisions et réserves et
remboursement des emprunt s.
- A n’at t ribuer aucune rémunérat ion à leurs administ rat eurs à l’except ion des
j et ons de présence et la rémunérat ion accordée au t it re d’une aut re act ivit é
exercée pour le compt e de la sociét é d’assurance mut uelle.

III- Les intermédiaires d’assurance  :

Le rôle des int ermédiaires d’assurance est de placer les cont rat s d’assurance auprès du
public.

A. Les agents généraux  :


Les agent s généraux sont des mandat aires de la sociét é commerciale (qui est le mandat ),
une personne qui s’engage à négocier ou à conclure d’une f açon habit uelle des achat s, des
vent es ou, d’une manière générale t out es opérat ions commerciales au nom et pour le
compt es d’un commerçant , d’un product eur ou d’un aut re agent commercial, lequel
s’engage, de son côt é, à la rémunérer.
I l peut représent er plusieurs commerçant s sans qu’aucun d’eux n’ait à s’y opposer. I l ne
peut t out ef ois représent er des ent reprises concurrent es.

L’agent général d’assurance est un mandat aire de la compagnie, la personne habilit é par
une ent reprise d’assurance et de réassurance dont il est la mandat aire, à présent er au
public les opérat ions d’assurance d’une ou deux ent reprises, après l’accord de
l’ent reprise cont ract ant e en premier.
I l représent e la compagnie mais il n’est pas indépendant dans sa f onct ion.
Lorsque cet agent est une personne morale, il doit êt re const it ué sous la f orme de
sociét é anonyme ou de S ARL.
Les act es qu’il passe engagent la compagnie.
Les part ies au cont rat déf inissent librement les condit ions de rémunérat ion de l’agent .
I l s’agit le plus souvent d’une commission.
A ne pas conf ondre l’agent général avec la f ranchise. I l est une représent at ion de la
sociét é mère.

Les obligat ions générales de l’agent est  :


- L’exécut ion du mandat en bon prof essionnel et de rendre compt e de sa gest ion.
- Assurer la conf ident ialit é des inf ormat ions concernant la st rat égie commerciale
du mandat .
- Obligat ions de loyaut é et d’inf ormat ion
- I nt erdict ion de représent er une ent reprise concurrent e sans l’accord du
mandant , il a donc une obligat ion légale de non-concurrence au bénéf ice de son
mandant .
- L’int erdict ion d’exercer une act ivit é personnelle concurrent e.

Les obligat ions du mandant  :


- Loyaut é et inf ormat ion
- Met t re l’agent en mesure d’exécut er son mandat
- Exécut ion des engagement s souscrit s par l’agent conf ormément au pouvoir qui lui
a ét é donné.
- Rémunérer l’agent .
En cas de cessat ion de ses relat ions avec le mandant , l’agent commercial a droit à une
indemnit é compensat rice en réparat ion du préj udice subi. I l perd t out ef ois cet t e
indemnit é dans cert ains cas : f aut e grave de l’agent , rupt ure du cont rat à l’init iat ive de
l’agent …

B. Le courtier  :

Le cout ier est un int ermédiaire qui met en relat ion des personnes désireuses de t rait er
ent re elles, sans conclure lui-même le cont rat . S on rôle est de chercher la client èle. I l
est un commerçant et est soumis aux disposit ions générales régissant l’act ivit é
commerciales.
I l est indépendant et doit êt re inscrit au regist re de commerce et soumis à t out es les
obligat ions des commerçant s.

Les obligat ions du court ier sont  :


- Chercher un cocont ract ant
- I nf ormat ion de client èle
- Garant de l’ident it é de ses client s
- La loyaut é et la bonne f oi

Les obligat ions du donner d’ordre (la sociét é mère) :


- La rémunérat ion du court ier
- La conclusion de l’opérat ion avec le cocont ract ant qui lui a présent é le court ier

Le cont rat prend f in soit volont airement par l’accord des part ies, soit pour l’une des
causes de rescision prévue par la loi, soit par l’arrivé du t erme du cont rat .

C. Démarcheurs  :

Les démarcheurs sont des personnes physiques désignées par les ent reprises ou les
int ermédiaires d’assurance, et ce af in de présent er pour leur compt e et sous leur
responsabilit é des opérat ions d’assurance. Leur mission se limit e à se rendre
habit uellement au domicile ou à la résidence des personnes ou sur leurs lieux de t ravail
ou dans les lieux publics en vue de conseiller la souscript ion d’un cont rat ou d’exposer
oralement ou par écrit à un souscript eur évent uel des condit ions de garant ie d’un
cont rat d’assurance.

I l n’est pas une ent reprise d’assurance. I l est j ust e une personne physique.

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