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Droit des affaires

Me. Kawtar Gharbaoui


Université Mundiapolis Casablanca
Droit des Affaires
Année universitaire 2023-2024
Titre I - Théorie générale des obligations et
des contrats

Droit des affaires - Université Mundiapolis Casablanca - Me. Kawtar Gharbaoui


Distinction entre personne physique et
personne morale

Les personnes sont des sujets de droit qui peuvent être des
personnes physiques ou des personnes morales.
Une personne physique est un être humain, un individu.
Une personne morale est un groupement d’individus réunis
dans un intérêt commun.
À compter du moment où elles existent, les personnes sont
dotées de la personnalité juridique qui est l’aptitude à être
titulaires de droits et à être soumis à des obligations.

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Distinction entre droits patrimoniaux et
droits extrapatrimoniaux
Droits patrimoniaux Droits extrapatrimoniaux
Sont évaluables en argent car ils Ne sont pas évaluables en argent car
portent sur une chose ; ils portent sur le sujet de droit ;
Se situent dans le patrimoine du sujet Se situent en dehors du patrimoine du
de droit ; sujet de droit ;

Sont cessibles, transmissibles, Sont incessibles, intransmissibles,


prescriptibles, saisissables. imprescriptibles, insaisissable.
Droit réel (droit de propriété), droit Droits de la personnalité, droits
intellectuel (brevet), droit personnel politiques, droits familiaux : Droit à la
(obligation entre créancier et nationalité, droit à la vie, droit au
débiteur). vote, droit d’autorité parentale.

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I. L’obligation

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Pour comprendre : Espèce n° 1

Monsieur Naciri est un jeune trentenaire sans travail depuis quelques temps.
Souhaitant se lancer à nouveau dans le monde actif, ses anciens collègues Adil,
Driss et Radia l’ont fortement encouragé à se faire un peu d’argent, le temps de
trouver un emploi qui puisse correspondre à ses attentes.
Monsieur Alami, l’oncle préféré de Radia ayant un centre d’appel à Casablanca,
lui proposa un contrat de travail à durée déterminée de trois (3) mois à compter du
01/01/2023 pour un salaire mensuel de 3500 dirhams.
Les horaires de travail tels que fixés dans le contrat de travail sont de 08H00 à
17H00, avec une pause-déjeuner d’une (1) heure.
Monsieur Alami étant satisfait de la productivité de Monsieur Naciri, il lui annonça
qu’il lui versera une prime à la fin du mois.
A cet effet, une prime de rendement de 1000 dirhams lui a été versée le
31/01/2023.

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Quelles sont les obligations juridiques
découlant de cet exposé de faits ?

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1. Définition et intervenants

Créancier

Lien de droit

Débiteur

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2. Les sources de l’obligation

 Nous pouvons distinguer entre les actes juridiques et les faits juridiques.

 L’acte juridique est une manifestation de volonté (acte volontaire)


destinée à créer des effets juridiques. L’acte juridique peut être établi
de manière réciproque ou à contrario, sans réciprocité.

 Le fait juridique est un évènement volontaire ou involontaire destiné à


produire la responsabilité de son auteur. Il s’agit donc d’un
manquement qui cause un préjudice à autrui et qui manifestement,
suppose une réparation.

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3. Classification des obligations selon
les sources de l’obligation

• La Convention = Accord de volonté ;

• Le quasi-contrat = Comportement volontaire et


licite ;

• Le délit = Fait intentionnel et illicite;

• Le quasi-délit = Fait non intentionnel et illicite.

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4. Classification des obligations selon
l’objet

• L’obligation de donner

• L’obligation de faire

• L’obligation de ne pas faire

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Quid – Obligations selon l’objet

En cas d’inexécution d’une obligation de faire,


de ne pas faire ou de donner, qu’elle est la
sanction applicable ?

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Quid – Obligations selon l’objet

 Conformément aux dispositions des articles 261 et 262 du Dahir formant


Code des Obligations et des Contrats, les obligations de faire et de ne pas
faire se résolvent en dommages et intérêts en cas d’inexécution.
 Lorsque l'obligation consiste à ne pas faire, le créancier peut, en outre, se
faire autoriser à supprimer, aux dépens du débiteur, ce qui aurait été fait
contrairement à l'engagement.
 A contrario, dans la mesure où les obligations de donner, reposent sur une
chose perceptible par le créancier, elles peuvent parfaitement faire l’objet
d’une exécution forcée en cas d’inexécution.

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5. Classification des obligations selon
les garanties du débiteur

• L’obligation de résultat

• L’obligation de moyen

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Quid – Obligations de moyen / résultat

Qu’en est-il de la preuve de l’exécution ou de


l’inexécution de l’obligation de moyen / résultat
?

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Quid – Obligations de moyen / résultat

 En matière d’obligation de moyen :


o Pour que la responsabilité du débiteur puisse être recherchée, il doit être établi
que celui-ci a commis une faute. En d’autres termes, le créancier doit démontrer
que le débiteur n’a pas mis en œuvre tous les moyens dont il disposait pour
atteindre le résultat promis.
 En matière d’obligation de résultat :
o Pour que la responsabilité du débiteur puisse être recherchée, la faute n’a pas à
être prouvée. En d’autres termes, la responsabilité du débiteur peut être établie
du seul fait de l’inexécution du contrat dans les conditions initialement prévues.

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Quid – Obligations de résultat

En matière d’obligation de résultat. La faute n’a pas à être


prouvée.
 Existe-t-il un moyen pour le débiteur d’une obligation de
résultat de dégager sa responsabilité ?

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Quid – Obligations de résultat

 Conformément aux dispositions de l’article 268 du Dahir


formant Code des Obligations et des Contrats, « il n'y a
lieu à aucun dommages-intérêts, lorsque le débiteur
justifie que l'exécution ou le retard proviennent d'une
cause qui ne peut lui être imputée, telle que la force
majeure, le cas fortuit ou la demeure du créancier ».

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Espèce n° 2 - Objet de l’obligation

Dimanche dernier, les deux copines inséparables Radia et Ghita avaient une
longue journée devant elles. Elles se préparaient pour la mariage de leur meilleur
ami Adil.
Leurs cafetans étant prêts pour être récupérés, elles se sont rendues chez leur
couturière Madame El Hassani pour qui elles devaient payer un montant de 4000
dirhams chacune.
Pour une mise en beauté exceptionnelle, elles se sont rendues une heure après au
salon de coiffure du quartier afin de se faire une bonne manucure et un brushing
bouclé.
Ayant bénéficié d’un code promo suite à la publication d’une influenceuse sur
Instagram, leur passage au salon de coiffure leur a coûté 80 dirhams chacune.
Rayonnantes qu’elles étaient, elles ont demandé une fois sur place à ne pas être
photographiées par le photographe chargé de prendre des photos tout au long
de la soirée.

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Veuillez extraire de l’énoncé des faits, les
obligations qui en découlent.

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II. L’acte juridique

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II. L’acte juridique : Le contrat

 L’acte juridique peut être défini comme étant la manifestation


d’une volonté destinée à créer des obligations.
 La forme la plus courante d’acte juridique est le contrat.
 L’acte juridique peut, rappelons-le, être unilatéral. Nous pouvons
ainsi citer comme exemple également l’acte juridique unilatéral
(donation).
 Etant une manifestation de volonté, la notion d’ « autonomie de la
volonté » doit être largement prise en compte. En effet, il s’agit
d’une opération à la base de laquelle se trouve la volonté du sujet
de droit. Toutefois, d’autres principes fondamentaux doivent être
mis en exergue.

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II. L’acte juridique : Le contrat

 La notion de contrat est une notion fondamentale en


droit.
 Le contrat en tant que « pacte » engendre le respect de
la parole donnée « pacta sunt servanda », un concept
universel selon lequel les conventions doivent être
respectées.
 Nous allons ainsi à travers un ensemble de dispositions
trouvant leurs sources dans le Dahir formant Code des
Obligations et des Contrats, l’appréhender.

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1. Le fondement du contrat en tant
qu’acte juridique
 Principe n° 1 - L’autonomie de la volonté
 Conformément aux dispositions de l’article 19 du Dahir formant
Code des Obligations et des Contrats « la convention n'est
parfaite que par l'accord des parties sur les éléments essentiels
de l'obligation, ainsi que sur toutes les autres clauses licites que
les parties considèrent comme essentielles (…) ».
 Ce principe signifie que la volonté individuelle prime. Ainsi, toute
obligation doit être fondée sur la volonté de contracter qui se
doit d’être libre, le sujet de droit étant considéré comme
« souverain » lorsqu’il est amené à s’engager
contractuellement.

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1. Le fondement du contrat en tant qu’acte juridique
Principe n° 1

La liberté contractuelle.

L’autonomie de volonté

Le consensualisme.

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1. Le fondement du contrat en tant
qu’acte juridique
 Principe n° 2 – Le consensualisme

 Le lexique des termes juridiques définit le consentement comme


étant « l’adhésion d’une partie à la proposition faite par
l’autre ».
 Conformément à ce principe, le contrat est formé par le seul
échange de consentements. Aucun formalisme n’est en
principe requis.
 En effet, l’échange des consentements entraine l’accord des
volontés qui lie les parties. Ce principe découle des articles 19 et
230 du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats.

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1. Le fondement du contrat en tant qu’acte
juridique - Principes n° 1 et n° 2

Quid – La liberté contractuelle et le


Consensualisme

Ces principes sont-ils absolus ?

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1. Le fondement du contrat en tant qu’acte juridique -
Principes n° 1 et n° 2

Quid – La liberté contractuelle / Consentement

Limites tenant à l’existence de règles


d’ordre public : Contenu du contrat

Limites tenant à la liberté de choisir le


cocontractant

Limites tenant à la forme de certains


types de contrats : Formalisme

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1. Le fondement du contrat en tant qu’acte
juridique - Principes n° 1 et n° 2

Règles de droit impératives et supplétives


 Les règles impératives sont celles qui doivent obligatoirement être
respectées par les parties, sujets de droit, et qui ne peuvent absolument
pas être écartées, y compris par le biais d’un contrat. Ce sont donc des
règles imposées au sujet de droit de manière absolue, ce dernier ne
pouvant en aucun cas s’y soustraire. A ce titre, les règles d’ordre public
sont des règles impératives.
 Les règles supplétives bien qu’elles soient obligatoires, peuvent être
écartées par les parties, par le biais d’un contrat. Ainsi, la seule
manifestation de volonté du sujet de droit pour y déroger suffit.

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1. Le fondement du contrat en tant
qu’acte juridique
 Principe n° 3 - La force obligatoire du contrat
 Ce principe puise sa source dans les dispositions de l’article 230 du Dahir
formant Code des Obligations et des Contrats selon lequel « les obligations
contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites,
et ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les
cas prévus par la loi ».
 En effet, le contrat fait naître une obligation qui s’impose aux parties
contractantes avec la même force d’une obligation légale. Le contrat
valablement formé constitue de ce fait la loi des parties.
 A partir de là, nous pouvons comprendre que la résolution unilatérale du
contrat est interdite.
 Par conséquent, la force obligatoire du contrat constitue une limite à
l’autonomie de volonté des contractants selon laquelle la volonté des parties
prime.

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1. Le fondement du contrat en tant
qu’acte juridique - Principe n° 3

Quid – La force obligatoire du contrat

 Ce principe est-il entaché d’exceptions ?

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1. Le fondement du contrat en tant qu’acte juridique :
Principe n° 3

Quid – La force obligatoire du contrat

L’intrusion de la loi

L’interprétation par le juge

L’exigence de bonne foi

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1. Le fondement du contrat en tant
qu’acte juridique
 Principe n° 4 - La bonne foi

 Conformément aux dispositions de l’article 231 du Dahir formant Code des


Obligations et des Contrats, « tout engagement doit être exécuté de
bonne foi, et oblige, non seulement à ce qui y est exprimé, mais encore à
toutes les suites que la loi, l'usage ou l’équité donnent à l'obligation d’après
sa nature ».
 La bonne foi fait notamment référence au devoir de loyauté.
 Ainsi, bien que le contrat soit la loi des parties, ces dernières sont tenues de
l’exécuter de bonne foi.

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1. Le fondement du contrat en tant
qu’acte juridique
 Principe n° 5 – L’effet relatif des contrats

 Exprimé par les dispositions de l’article 228 du Dahir formant Code des
Obligations et des Contrats, « les obligations n'engagent que ceux qui ont
été parties à l'acte : elles ne nuisent point aux tiers et elles ne leur profitent
que dans les cas exprimés par la loi ».
 Il en découle ainsi que ce principe interdit :
o D’une part, l’extension des effets du contrat au-delà des parties et ;
o D’autre part, la possibilité de conclure des contrats pour autrui.

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1. Le fondement du contrat en tant
qu’acte juridique - Principe n° 5

Quid – L’effet relatif du contrat

 Ce principe connait-il des exceptions ?

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1. Le fondement du contrat en tant
qu’acte juridique : Principe n° 5
Quid – L’effet relatif du contrat

Cas des héritiers

Cas de la stipulation pour autrui

Cas de l’opposabilité du contrat

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Espèce n°3 – Effet relatif du contrat

M. X (Maître d’ouvrage) conclut un contrat d’entreprise avec M.Y (Maître


d’œuvre).
M.Y sous-traite la prestation de travail à M. Z.
Quelque semaines après l’exécution du contrat, M.X s’aperçoit que la toiture
de son entrepôt de stockage de marchandises, prestation confiée à M.Y n’est
pas du tout étanche. Des dégâts ont alors été causé du fait de fortes averses
qu’à connu la ville Samedi dernier.
 M.X peut-il engager la responsabilité de M.Z ?

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2. La classification des contrats

 Contrats innommés / Contrats nommés

 Les contrats innommés sont ceux que la loi n’a pas explicitement
réglementé. Ils sont créés par la pratique et sont soumis, comme tous les
contrats, à des règles générales constituant un droit commun : Contrat de
franchise.
 Les contrats nommés sont ceux qui ont une dénomination propre. Ils sont
soumis à des règles particulières qui s’ajoutent aux règles générales :
Contrat de vente, contrat de bail.

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2. La classification des contrats

 Contrats synallagmatiques / Contrats unilatéraux

 Un contrat est synallagmatique lorsqu’il fait naître des obligations


réciproques à l’égard des deux parties contractantes : Contrat de bail.

 Un contrat est unilatéral lorsqu’une personne s’oblige envers une autre sans
aucun engagement réciproque : Donation.

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2.. La classification des contrats

 Contrats consensuels / Contrats formels

 Le contrat consensuel se forme par le seul échange des consentements


quel qu’en soit le mode d’expression.
 Le contrat formel est celui dont la formation est subordonnée à
l’accomplissement de formalités déterminées par la loi. Il peut être sous
forme d’un contrat :
o Authentique : Etabli par un (notaire) ;
o Sous-seing privé : Etabli et signé par les parties contractantes ;
o Solennel : Exige pour sa validité une formalité dite de « publicité ».

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2. La classification des contrats

 Contrats à titre onéreux / Contrats à titre gratuit

 Le contrat à titre onéreux est celui dans lequel chacune des parties reçoit
de l’autre partie un avantage en contrepartie de celui qu’elle procure –
Avantage réciproque : Contrat de vente.

 Le contrat à titre gratuit est celui dans lequel l’une des parties procure à
l’autre un avantage sans aucune contrepartie : Donation.

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2. La classification des contrats

 Contrats commutatifs / Contrats aléatoires

 Un contrat est commutatif lorsque chacune des parties s’engage à


procurer à l’autre un avantage qui est regardé comme l’équivalent de
celui qu’elle reçoit : Contrat de bail.

 Un contrat est aléatoire lorsque les parties, sans rechercher l’équivalence


de la contrepartie convenue, acceptent de faire dépendre les effets du
contrat, quant aux avantages et aux pertes qui en résulteront, à un
évènement incertain : Contrat d’assurance.

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2. La classification des contrats

 Contrats de gré à gré / Contrats d’adhésion

 Le contrat de gré à gré est celui dont les stipulations sont négociables entre
les parties : Contrat de vente d’un appartement entre deux particuliers.

 Le contrat d’adhésion est celui qui comporte un ensemble de clauses non


négociables, déterminées à l’avance par l’une des parties : Contrat
d’abonnement téléphonique.

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2. La classification des contrats

 Contrats à exécution instantanée / Contrats à exécution successive

 Le contrat à exécution instantanée est celui dont les obligations peuvent


s’exécuter en une prestation unique : Contrat de vente.

 Le contrat à exécution successive est celui dont les obligations d’au moins
une partie s’exécutent en plusieurs prestations échelonnées dans le temps :
Contrat de travail.

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3. Les conditions de validité du contrat

 Conformément aux dispositions de l’article 2 du Dahir formant Code des


Obligations et des Contrats, « les éléments nécessaires pour la validité des
obligations qui dérivent d'une déclaration de volonté sont :
 Une déclaration valable de volonté portant sur les éléments essentiels de
l'obligation ;
 La capacité de s'obliger ;
 Un objet certain pouvant former objet d'obligation ;
 Une cause licite de s'obliger ».
 Notons-le, si l’un des éléments de validité du contrat fait défaut, le contrat
pourrait être frappé de nullité.

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3. Les conditions de validité du contrat

 L’on relève à la lumière de l’article 2 ci-dessus que le


contrat fait ressortir un certain nombre d’éléments :
 Un accord ou une rencontre de volontés ;
 Créateur d’une ou de plusieurs obligations ;
 Entre deux ou plusieurs personnes capables de s’obliger ;
 Pour une cause licite et un objet certain qui ne soient pas
contraire à la loi.

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3.1. Le consentement

 Conformément aux dispositions de l’article 19 du Dahir formant Code des


Obligations et des Contrats, « la convention n'est parfaite que par l'accord
des parties sur les éléments essentiels de l'obligation, ainsi que sur toutes les
autres clauses licites que les parties considèrent comme essentielles ».

 Conformément aux dispositions de l’article 230 du Dahir formant Code des


Obligations et des Contrats, « les obligations contractuelles valablement
formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites, et ne peuvent être
révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la
loi ».

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3.1. Le consentement

 Principe : Issu de trois principes clés, nous pouvons en déduire que l’acte
juridique n’est soumis à aucune formalité particulière pour sa validité. Par
conséquent, le seul échange de consentement (offre ferme et précise /
acceptation) suffit pour la création d’obligations. : Contrats consensuels.

 Exception : Dans certains cas, le législateur prévoit une forme particulière pour
la formation du contrat. Par conséquent, la validité du contrat dépendra de
l’accomplissement de la formalité requise : Contrats formels.
o L’article 4 de la loi n° 39-08 relative aux droits réels prévoit que « toute opération
relative au transfert de propriété ou l’établissement de droits réels immobiliers (…) doit
être faite par acte authentique ».
o L’article 274 de la loi n° 39-08 relative aux droits réels prévoit que « l’acte de donation
doit être authentique ».

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3.1. Le consentement

Quid – Le consentement

 Qu’en est-il de l’offre faite par voie électronique?

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3.1. Le consentement

Quid – Le consentement
Pour ne pas être considérée comme une simple
publicité, l’offre faite par voie électronique doit
répondre aux conditions prévues par les
dispositions des articles 65-3, 64-4 et 65-5 du Dahir
formant Code des Obligations et des Contrats.

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Espèce n° 4 - Consentement

M.X lors d’un séjour professionnel à Istanbul réserve quatre nuitées auprès d’un
Hôtel proposant des services exceptionnels, un service tout compris ainsi que
des services de guide touristiques pour visiter les lieux les plus célèbres de la
ville.
Une fois sur place, il est surpris de ne pas pouvoir bénéficier des visites
touristiques, l’hôtel l’informant qu’il doit payer des frais supplémentaires pour
avoir un guide touristique à sa disposition.
 Le consentement de M.X était-il libre et éclairé ?

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3.1. Le consentement

 En effet, il est important de noter que dans certains cas, le


consentement peut être vicié.
 Conformément aux dispositions de l’article 39 du Dahir formant
Code des Obligations et des Contrats, il y a vices du consentement
:
o Lorsque le consentement n’est pas éclairé = Donné par erreur
ou surpris pas dol.
o Lorsque le consentement n’est pas libre = Extorqué par
violences.

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3.1.1. L’erreur

 Réglementée par les articles 41 à 45 du Dahir formant


Code des Obligations et des Contrats, l’erreur est la
fausse représentation de la réalité qui a conduit une
personne à conclure le contrat.
 Le consentement n’étant pas éclairé en cas d’erreur sur
l’un des éléments essentiels du contrat, l’erreur est
considérée comme l'un des vices du consentement.
 Exemple : Erreur sur les qualifications d’un candidat pour
un contrat de travail.

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3.1.2. Dol

 Réglementé par les articles 52 et 53 du Dahir formant


Code des Obligations et des Contrats, le dol est l’erreur
provoquée par des manœuvres frauduleuses de la part
de l’autre partie, c’est-à-dire qu’elles doivent être
réalisées avec l’intention de tromper.
 Ces manœuvres sont à entendre au sens large :
Mensonges, falsification du compteur kilométrique du
véhicule par le vendeur, etc.

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3.1.3. Violence

 Réglementée par les articles 46 à 51 du Dahir formant


Code des Obligations et des Contrats La violence est
définie comme la contrainte exercée sans l’autorité de
la loi pour obliger une personne à contracter.
 Elle peut signifier la crainte d’exposer sa personne, ses
proches, son honneur ou ses biens à un préjudice
notable.
 La violence peut être physique (souffrance physique),
morale (chantage) ou économique (menace d’une
rupture d’un contrat, par exemple).

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3.1.4. Sanctions des vices du
consentement

 Le principe est qu’un consentement vicié est annulable. Les vices


du consentement sont ainsi une cause de nullité relative du contrat
(rescision).
 La nullité relative efface rétroactivement l’obligation.
 Elle entraine de ce fait un effet rétroactif, car le contrat est
considéré comme n’ayant jamais existé.
 Il s’agit donc d’une sanction qui vise à priver pour l’avenir, un acte
contraire à la loi de tout effet, mais qui se propose aussi d’effacer
tous les effets produits par cet acte, dans le passé.

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3.2. La capacité juridique

 La capacité juridique au Maroc est régie par les articles


3 à 13 du Dahir formant Code des Obligations et des
Contrats et les articles 206 à 276 du code de la famille.
 La capacité se définit comme l’aptitude d’une
personne à acquérir des droits et à les exercer. C’est
l’aptitude à consentir.
 Nous relevons trois échelons au niveau de la capacité :

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3.2. La capacité juridique

 La pleine capacité :
o La capacité est pleine pour toute personne majeure et saine d’esprit.
 La capacité limitée :
o Entre 12 ans et moins de 18 ans grégoriens révolus ;
o Pour le prodigue qui dilapide/gaspille ses biens ;
o Pour le faible d’esprit, qui est atteint d'un handicap mental qui l’empêche
de maitriser sa pensée et ses actes.
 L’incapacité :
o Lorsqu’on n’a pas encore atteint l’âge de discernement (12 ans grégoriens
révolus) ;
o Une personne qui est capable perd sa capacité́ à la suite de la démence
qui lui a fait perdre la raison.

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3.2. La capacité juridique

 Les actes passés par les incapables sont de nul effet ;


 En effet, les personnes incapables ou à capacité limitée doivent
obligatoirement être représentées ;
 Leurs représentants ne peuvent passer aucun acte de disposition (la vente,
l’échange, la location pour plus de trois ans, le partage, la société, etc.),
sans l’accord du juge.
 Le droit de la famille distingue trois types de représentants légaux :
o Le tuteur légal : Le père, la mère ou le juge ;
o Le tuteur testamentaire : Désigné par le père ou par la mère ;
o Le tuteur datif : Désigné par la justice.

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3.2. La capacité juridique

 Il est à noter que lorsque le mineur a atteint l’âge de 16 ans, lui-même ou son
représentant légal peut demander au tribunal de lui accorder l’émancipation
afin de pouvoir gérer et disposer de ses biens.
 L’émancipation est alors limitée aux droits patrimoniaux. L'exercice des droits,
autres que patrimoniaux, demeure en effet soumis aux textes les régissant.
 Le tribunal doit vérifier si le mineur à émanciper est doté de bon sens pour jouir
de sa pleine capacité. Le cas échéant, le mineur émancipé recouvre sa pleine
capacité et peut l’exercer sans représentation.
 Par exemple, le mineur émancipé pourra louer un appartement, vendre un
bien, conclure un contrat, etc.

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3.3. L’objet

 L’objet c’est ce sur quoi porte l’obligation.


 L’objet en tant qu’élément de validité du contrat doit satisfaire à
certaines conditions prévues par la loi :
o L’objet doit être possible : Il doit exister ou pouvoir exister ;
o L’objet doit être déterminé ou déterminable : La chose qui forme
l’objet de l’obligation doit être déterminée au moins quant à son
espèce. La quotité de la chose peut être incertaine, pourvu qu’elle
puisse être déterminée par la suite ;
o L’objet doit être licite : L’objet doit être dans le commerce. Il doit être
conforme à la loi aux bonnes mœurs et à l’ordre public . Par exemple,
la vente ou l’achat de cannabis est illicite.

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3.4. La cause

 Le Dahir formant Code des Obligations et des Contrats subordonne la


validité du contrat à l’existence d’une cause licite de l’obligation.
 Il s’agit donc de la raison pour laquelle les parties ont contracté.
 Par exemple, M. X qui achète un appartement en vue d’y habiter.
 En revanche, si M.X loue cet appartement auprès de M.Y afin d’y vendre
du cannabis, la cause serait illicite.
 NB : La cause est présumée être vraie jusqu’à preuve du contraire.

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4. L’inexécution du contrat :

Moyens d’actions
L’indemnisation

L’exécution forcée - Injonction / Astreinte

L’exception d’inexécution

La résolution

La résiliation

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4. L’inexécution du contrat :

 Tout d’abord, il est à noter que :


Conformément aux dispositions de l’article 234 et suivants
du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats,
« nul ne peut exercer l'action naissant d'une obligation s'il
ne justifie qu'il a accompli ou offert d'accomplir tout ce
qu'il devait, de son côté, d'après la convention ou d'après
la loi et l'usage ».

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4.1. L’indemnisation – Mise en œuvre
de la responsabilité

 L’indemnisation est prévue par les dispositions des articles 261 et suivants
du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats.
 Il s’agit d’une sanction prononcée à l’encontre de toute personne qui
occasionne par le biais d’un comportement fautif un dommage à autrui.
 La personne responsable du dommage doit indemniser la victime à
hauteur du préjudice subi, en lui attribuant une somme d’argent dite
« dommages et intérêts ».
 En ce qui concerne la responsabilité délictuelle, la personne qui se prévaut
d’un dommage doit le prouver, en plus de prouver la faute et le lien de
causalité entre la faute et le dommage. Le lien de causalité est la preuve
que le dommage est la conséquence de la faute commise par la
personne responsable du dommage.
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4.2. L’exécution forcée

 L’exécution forcée est prévue par les dispositions de l’article 259 du


Dahir formant Code des Obligations et des Contrats, lorsque
l’exécution est encore possible. Elle doit être précédée d’une mise en
demeure.
 En outre, par le biais d’une injonction, le juge peut exiger du
débiteur l’exécution de son obligation.
 L’injonction est une sanction prononcée par le Président du Tribunal
compétent ordonnant à la personne concernée de payer, de faire ou
de ne pas faire.
 Il faut donc un titre exécutoire pour pouvoir procéder à l’exécution
forcée (saisie-exécution).

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4.3. L’astreinte

 L’astreinte est prévue par les dispositions de l’article 448 du Code


de Procédure Civile.
 Il s’agit d’une condamnation pécuniaire (somme d’argent par jour
de retard) qui vise à forcer le débiteur à exécuter son obligation
telle qu’elle a été conclue par décision de justice (pression
financière).
 Ainsi, tant que le débiteur n’a pas exécuté son obligation alors qu’il
a été condamné à son exécution, il reste en sus tenu par cette
mesure accessoire .

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4.4. L’exception d’inexécution

 L’exception d’inexécution est prévue par les dispositions


de l’article 235 du Dahir formant Code des Obligations
et des Contrats.
 Ainsi, lorsque des parties au contrat ont des obligations
réciproques, le contractant « A » peut refuser d’exécuter
son obligation tant que son cocontractant « B » n’a pas
exécuté la sienne.

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4.5. La résolution / La résiliation

 La résolution est prévue par les dispositions des articles 259 et 260
du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats.
 La résolution de l’obligation est soit judiciaire soit conventionnelle.
Toutefois, il est noter que dans les deux cas, elle doit être précédée
d’une mise en demeure.
 En principe, la résolution est rétroactive mais dans les contrats à
exécution successive, elle ne produit d’effet que pour l’avenir. Le
cas échéant, nous parlons de « Résiliation ».

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4.5. La résolution

 Sanction prononcée par le Tribunal en cas de défaut d’exécution


par l’une des parties aux contrats de son obligation.

Résolution : Effet rétroactif :


Remise en l’état des parties.

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4.5. La résiliation

 Sanction prononcée par le Tribunal en cas de défaut d’exécution


par l’une des parties aux contrats de son obligation.

Résiliation : Effet non rétroactif :


Effacement pour l’avenir.

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Espèce n° 5 - Indemnisation

 Loubna vit dans un appartement situé au 3ème étage. En arrosant les


plantes de son balcon, un vase a glissé entre les mains de Loubna et a
atterrit sur la sacoche de Mohamed, son voisin qui attendait un taxi devant
la résidence pour rejoindre son travail. L’ordinateur portable de Mohamed
se trouvant dans la sacoche, a été détruit du fait du choc.
 Déterminez les éléments suivants :
 La faute ;
 Le dommage ;
 Le lien de causalité.

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Espèce n° 6 - Indemnisation

 Loubna est sortie acheter de la viande pour le déjeuner. Elle arrive


juste avant sa voisine chez le boucher. Sa voisine s’étant empresser
de demander au boucher de lui donner le kilo de steak de poulet
qui restait, Loubna fut obliger de changer son menu. Elle a
finalement acheté un kilo de cordon bleu. Le soir même, Loubna fut
victime d’une indigestion.

 Est-ce que Loubna peut demander une indemnisation auprès de sa


voisine ?

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Espèce n° 7 - Inexécution

o M. X est très contrarié. Propriétaire d’un


appartement à Bouskoura qu’il loue à M.Y, ce
dernier ne paie plus son loyer depuis plusieurs mois.

Pouvez-vous l’orienter sur les suites juridiques à


entreprendre ?

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Espèce n° 8 – Analyse d’une disposition
légale v. stipulation contractuelle
o Le 01/01/2022, M. X a acheté un stock de marchandises
auprès de M.Y.
o M.Y ayant procédé à la livraison de M.X, ils ont convenu d’un
commun accord que le prix sera payé par M.X le 31/01/2022.
o Cette stipulation contractuelle est-elle valable ?
o La solution serait-elle différente si les parties avaient convenu
que le prix serait payé avant la livraison ?
o Dans quel cas la solution serait-elle différente ?

 Veuillez répondre en vous basant sur les dispositions de l’article 577 du


Dahir formant Code des Obligations et des Contrats.

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