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Les personnes sont des sujets de droit qui peuvent être des
personnes physiques ou des personnes morales.
Une personne physique est un être humain, un individu.
Une personne morale est un groupement d’individus réunis
dans un intérêt commun.
À compter du moment où elles existent, les personnes sont
dotées de la personnalité juridique qui est l’aptitude à être
titulaires de droits et à être soumis à des obligations.
Monsieur Naciri est un jeune trentenaire sans travail depuis quelques temps.
Souhaitant se lancer à nouveau dans le monde actif, ses anciens collègues Adil,
Driss et Radia l’ont fortement encouragé à se faire un peu d’argent, le temps de
trouver un emploi qui puisse correspondre à ses attentes.
Monsieur Alami, l’oncle préféré de Radia ayant un centre d’appel à Casablanca,
lui proposa un contrat de travail à durée déterminée de trois (3) mois à compter du
01/01/2023 pour un salaire mensuel de 3500 dirhams.
Les horaires de travail tels que fixés dans le contrat de travail sont de 08H00 à
17H00, avec une pause-déjeuner d’une (1) heure.
Monsieur Alami étant satisfait de la productivité de Monsieur Naciri, il lui annonça
qu’il lui versera une prime à la fin du mois.
A cet effet, une prime de rendement de 1000 dirhams lui a été versée le
31/01/2023.
Créancier
Lien de droit
Débiteur
Nous pouvons distinguer entre les actes juridiques et les faits juridiques.
• L’obligation de donner
• L’obligation de faire
• L’obligation de résultat
• L’obligation de moyen
Dimanche dernier, les deux copines inséparables Radia et Ghita avaient une
longue journée devant elles. Elles se préparaient pour la mariage de leur meilleur
ami Adil.
Leurs cafetans étant prêts pour être récupérés, elles se sont rendues chez leur
couturière Madame El Hassani pour qui elles devaient payer un montant de 4000
dirhams chacune.
Pour une mise en beauté exceptionnelle, elles se sont rendues une heure après au
salon de coiffure du quartier afin de se faire une bonne manucure et un brushing
bouclé.
Ayant bénéficié d’un code promo suite à la publication d’une influenceuse sur
Instagram, leur passage au salon de coiffure leur a coûté 80 dirhams chacune.
Rayonnantes qu’elles étaient, elles ont demandé une fois sur place à ne pas être
photographiées par le photographe chargé de prendre des photos tout au long
de la soirée.
La liberté contractuelle.
L’autonomie de volonté
Le consensualisme.
L’intrusion de la loi
Exprimé par les dispositions de l’article 228 du Dahir formant Code des
Obligations et des Contrats, « les obligations n'engagent que ceux qui ont
été parties à l'acte : elles ne nuisent point aux tiers et elles ne leur profitent
que dans les cas exprimés par la loi ».
Il en découle ainsi que ce principe interdit :
o D’une part, l’extension des effets du contrat au-delà des parties et ;
o D’autre part, la possibilité de conclure des contrats pour autrui.
Les contrats innommés sont ceux que la loi n’a pas explicitement
réglementé. Ils sont créés par la pratique et sont soumis, comme tous les
contrats, à des règles générales constituant un droit commun : Contrat de
franchise.
Les contrats nommés sont ceux qui ont une dénomination propre. Ils sont
soumis à des règles particulières qui s’ajoutent aux règles générales :
Contrat de vente, contrat de bail.
Un contrat est unilatéral lorsqu’une personne s’oblige envers une autre sans
aucun engagement réciproque : Donation.
Le contrat à titre onéreux est celui dans lequel chacune des parties reçoit
de l’autre partie un avantage en contrepartie de celui qu’elle procure –
Avantage réciproque : Contrat de vente.
Le contrat à titre gratuit est celui dans lequel l’une des parties procure à
l’autre un avantage sans aucune contrepartie : Donation.
Le contrat de gré à gré est celui dont les stipulations sont négociables entre
les parties : Contrat de vente d’un appartement entre deux particuliers.
Le contrat à exécution successive est celui dont les obligations d’au moins
une partie s’exécutent en plusieurs prestations échelonnées dans le temps :
Contrat de travail.
Principe : Issu de trois principes clés, nous pouvons en déduire que l’acte
juridique n’est soumis à aucune formalité particulière pour sa validité. Par
conséquent, le seul échange de consentement (offre ferme et précise /
acceptation) suffit pour la création d’obligations. : Contrats consensuels.
Exception : Dans certains cas, le législateur prévoit une forme particulière pour
la formation du contrat. Par conséquent, la validité du contrat dépendra de
l’accomplissement de la formalité requise : Contrats formels.
o L’article 4 de la loi n° 39-08 relative aux droits réels prévoit que « toute opération
relative au transfert de propriété ou l’établissement de droits réels immobiliers (…) doit
être faite par acte authentique ».
o L’article 274 de la loi n° 39-08 relative aux droits réels prévoit que « l’acte de donation
doit être authentique ».
Quid – Le consentement
Quid – Le consentement
Pour ne pas être considérée comme une simple
publicité, l’offre faite par voie électronique doit
répondre aux conditions prévues par les
dispositions des articles 65-3, 64-4 et 65-5 du Dahir
formant Code des Obligations et des Contrats.
M.X lors d’un séjour professionnel à Istanbul réserve quatre nuitées auprès d’un
Hôtel proposant des services exceptionnels, un service tout compris ainsi que
des services de guide touristiques pour visiter les lieux les plus célèbres de la
ville.
Une fois sur place, il est surpris de ne pas pouvoir bénéficier des visites
touristiques, l’hôtel l’informant qu’il doit payer des frais supplémentaires pour
avoir un guide touristique à sa disposition.
Le consentement de M.X était-il libre et éclairé ?
La pleine capacité :
o La capacité est pleine pour toute personne majeure et saine d’esprit.
La capacité limitée :
o Entre 12 ans et moins de 18 ans grégoriens révolus ;
o Pour le prodigue qui dilapide/gaspille ses biens ;
o Pour le faible d’esprit, qui est atteint d'un handicap mental qui l’empêche
de maitriser sa pensée et ses actes.
L’incapacité :
o Lorsqu’on n’a pas encore atteint l’âge de discernement (12 ans grégoriens
révolus) ;
o Une personne qui est capable perd sa capacité́ à la suite de la démence
qui lui a fait perdre la raison.
Il est à noter que lorsque le mineur a atteint l’âge de 16 ans, lui-même ou son
représentant légal peut demander au tribunal de lui accorder l’émancipation
afin de pouvoir gérer et disposer de ses biens.
L’émancipation est alors limitée aux droits patrimoniaux. L'exercice des droits,
autres que patrimoniaux, demeure en effet soumis aux textes les régissant.
Le tribunal doit vérifier si le mineur à émanciper est doté de bon sens pour jouir
de sa pleine capacité. Le cas échéant, le mineur émancipé recouvre sa pleine
capacité et peut l’exercer sans représentation.
Par exemple, le mineur émancipé pourra louer un appartement, vendre un
bien, conclure un contrat, etc.
Moyens d’actions
L’indemnisation
L’exception d’inexécution
La résolution
La résiliation
L’indemnisation est prévue par les dispositions des articles 261 et suivants
du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats.
Il s’agit d’une sanction prononcée à l’encontre de toute personne qui
occasionne par le biais d’un comportement fautif un dommage à autrui.
La personne responsable du dommage doit indemniser la victime à
hauteur du préjudice subi, en lui attribuant une somme d’argent dite
« dommages et intérêts ».
En ce qui concerne la responsabilité délictuelle, la personne qui se prévaut
d’un dommage doit le prouver, en plus de prouver la faute et le lien de
causalité entre la faute et le dommage. Le lien de causalité est la preuve
que le dommage est la conséquence de la faute commise par la
personne responsable du dommage.
Droit des affaires - Université Mundiapolis Casablanca - Me. Kawtar Gharbaoui
4.2. L’exécution forcée
La résolution est prévue par les dispositions des articles 259 et 260
du Dahir formant Code des Obligations et des Contrats.
La résolution de l’obligation est soit judiciaire soit conventionnelle.
Toutefois, il est noter que dans les deux cas, elle doit être précédée
d’une mise en demeure.
En principe, la résolution est rétroactive mais dans les contrats à
exécution successive, elle ne produit d’effet que pour l’avenir. Le
cas échéant, nous parlons de « Résiliation ».