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Droit 

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Quels sont les effets de la possession en matière mobilière ?

-Il faut être en réelle possession pour que le propriétaire soit en possession d’un
bien, les effets de possession d’un bien diffèrent selon qu’il s’agit d’un bien meuble
ou d’un bien immeuble, dans le premier cas, il est impossible de prouver sa
possession, les titres immobiliers ne sont pas un moyen de prouver la possession
d’un bien ou non. La possession doit être une possession de bonne fois, le
propriétaire actuel doit accepter d’avoir ignoré au moment de l’achat qu’il tenait son
bien d’une personne qui n’était pas son véritable propriétaire. La possession d’un
immeuble implique une présomption simple, celui à qui appartient l’immeuble est
considéré comme propriétaire, pour contrer la présomption il faut que le propriétaire
n’ait pas de titre faussé, pour contredire son droit de possession il faut donc prouver
qu’il n’est pas le propriétaire et qu’il n’atteste pas de bonne foi. Sans preuve que
l’actuel propriétaire n’est pas en possession d’un bien qui ne lui appartient pas, on ne
peut pas prouver que son attestation de bonne foi est caduque.

Les clauses d’inaliénabilité́

-La clause d’inaliénabilité interdit de transférer ou de céder des droits sociaux sur
laquelle elle porte, elle doit être justifiée par intérêt sérieux et légitime, cette clause a
une durée dans le temps de dix ans maximums. Cette clause peut être utilisée dans
la création d’une entreprise qui réunit des associés actifs, ils seront obligés de rester
impliqués sur le projet, la portée peut interdire la transmission de l’intégralité des
titres des actionnaires ou elle peut être limitée, par exemple elle ne peut être créer
pour viser quelques associés. C’est une optique d’anticipation de succession,
comme le cas d’une rente viagère, lorsqu’une clause d’inaliénabilité est valable et
que le bien est cédé le donateur peut toutefois demander une libéralité et récupérer
le bien, tout non-respect de cette cause d’inaliénabilité entraine la nullité de
l’opération donc à une annulation ou à un remboursement lorsqu’il s’agit de part
sociale. Cette clause est donc mise en place pour protéger les différents détenteurs
d’actifs partagés au sein d’une société au cas où l’un d’eux se dédouanerait du projet
en commun.

La théorie classique du patrimoine

-Le patrimoine comporte l’ensemble des biens et des obligations appartenant à une
personne et évaluable en argent, le patrimoine forme un tout avec les actifs et les
passifs. Le patrimoine est formé d’actifs et de passifs, les actifs sont considérés
comme les créances et les passifs sont considérés comme les dettes. Le patrimoine
est indivisible, toute personne a un patrimoine et est tenu de payer ses dettes avec
ses actifs et passifs actuels ou futurs (article 2294). Cette théorie classique fut
critiquée principalement sur le principe d’unicité du patrimoine, le fait qu’une
personne peut avoir qu’un seul patrimoine, comme dans l’article 2294, car une
personne peut avoir plusieurs lieux d’activités donc il serait préférable d’isoler les
masses de biens et de dette par secteur d’activités. La théorie classique est aussi
critiquée pour son exclusion dans ses comptes des droits sans valeurs pécuniaires
alors que certains droits comme le droit de la filiation ont une certaine conséquence
sur le portefeuille de la personne et ont donc une nette incidence pécuniaire. Le
patrimoine moderne ne comporte donc plus l’idée d’une unification entre une
personne et un patrimoine.

Comment détermine-t-on sur le terrain la limite qui sépare deux parcelles ?

-Pour déterminer la limite qui marque la différence entre deux parcelles, il faut
pouvoir borner son terrain, le bornage consiste à déterminer la limite séparative entre
deux propriétés voisines. Il y a quelques conditions pour que le bornage puisse
délimiter la fin du terrain qui détermine le début de celui qui est contiguë, pour cela il
faut évidemment que les deux terrains soient contiguës, on ne peut pas procéder au
bornage si la contiguïté est une voie ferrée ou un chemin publique, de plus pour
déterminer la limite entre deux parcelles il faut qu’il y ait une absence de délimitation
antérieure car le bornage se fait qu’une seule fois, il a une valeur définitive qui ne
peut pas être remise en cause. Il faut aussi que le demandeur soit titulaire d’un droit
réel sur la propriété, un locataire n’a pas le droit de demander un bornage car il ne
possède pas de droit de propriété sur le bien, l’article 646 du code civil nous énonce
que tout propriétaire peut obliger son voisin au bornage de leur propriété sans qu’il
ait le droit de refuser, s’il refuse on peut demander au juge pour effectuer le bornage.

La responsabilité́ pour trouble du voisinage

-Le critère de l’abus du droit de propriété est la création abusive de tout acte par
lequel un propriétaire exerce son droit sans intérêt sérieux dans le but de nuire
autrui. L’article 544 du code civil qui nous dit que la propriété est le droit de jouir des
choses de la manière la plus absolue pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé
par les lois ou par les règlements, cela signifie qu’on peut jouir de son bien pourvu
qu’il ne soit pas nuisible à autrui. S’il y a abus du droit de propriété le propriétaire
engage sa responsabilité civile délictuelle sur le fondement de l’article 1240 du code
civil il sera donc en obligation d’indemniser les victimes ayant subi son abus de
propriété. Tous les inconvénients excessifs comme le bruit ou encore les odeurs
peuvent être considérés comme des troubles pour le voisinage. L’anormalité du
trouble doit être constaté en fonction de son impact sur la durée ainsi que sur sa
gravité.

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