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QUESTIONS DE REISION-DROIT DES BIENS-L2

15-L’action en revendication :

A)Aucune des réponses n’est exacte

B)N’est pas forcément exercée par le propriétaire d’une chose

C)Relève de la compétence exclusive du tribunal d’instance de la situation de l’immeuble litigieux

D)Est imprescriptible

L’action en revendication est celle qu’exerce le propriétaire, en cette qualité, contre le tiers qui
détient indûment son bien et refuse de le restituer en contestant son droit. Tendant à la
reconnaissance d’un droit de propriété et à la restitution du bien, elle est exercée par le propriétaire
devant le tribunal de grande instance de la situation de l’immeuble litigieux. De la même manière
que la propriété ne se perd pas par le non-usage, la jurisprudence a admis que l’action en
revendication était imprescriptible.

16-Laquelle de ces catégories d’impenses ne concerne pas les effets de l’action en revendication ?

A)Les impenses nécessaires

B)Les impenses utiles

C)Aucune des réponses n’est exacte

D)Les impenses somptuaires

Lorsque la possession a duré, le possesseur a pu engager des dépenses afin d’entretenir la chose
dont il se croyait propriétaire. La jurisprudence, afin que le revendiquant ne bénéficie pas d’un
enrichissement injustifié, a retenu le principe d’une indemnisation du possesseur en fonction des
types de dépenses, ici appelées impenses : les impenses utiles, les impenses nécessaires, les
impenses somptuaires. De la qualité des impenses dépend la possibilité de procéder à une
restitution.

17-Comment distingue-t-on une indivision d’une copropriété ?

A)Par rapport à l’objet de la propriété (objet déterminé/universalité)

B)Par rapport à la volonté de partager la propriété (état subi/état voulu)

C)Par rapport au nombre de personnes partageant la propriété

D)Aucune des réponses n’est exacte


Si les termes « indivision » et « copropriété » sont synonymes, ils ont des significations juridiques
différentes selon les contextes. Pourtant, toute tentative de systématisation de la distinction paraît
vaine. Contrairement à ce que soutiennent certains, l’indivision ne porte pas forcément sur une
universalité alors que la copropriété porte, elle, sur un objet déterminé. De même, on ne peut
justement retenir que l’indivision est un état subi alors que la copropriété serait un état voulu
puisqu’il existe des copropriétés subies. À dire vrai, il semble que la loi use de la notion de
copropriété lorsque cet état est conçu comme étant définitif (même si des « portes de sortie »
existent) et la notion d’indivision lorsque l’état a vocation à disparaître par partage.

18-Laquelle de ces propositions relatives aux obligations du nu-propriétaire est erronée ?

A)Le nu-propriétaire a la charge des grosses réparations même occasionnées par le défaut de
réparation d’entretien depuis l’ouverture de l’usufruit

B)Le nu-propriétaire est tenu de délivrer les choses soumises à l’usufruit

C)Le nu-propriétaire ne doit pas troubler l’usufruitier dans l’exercice de son droit

D)Le nu-propriétaire peut être tenu des mêmes garanties qu’un vendeur

Si on dit communément qu’aucune obligation ne pèse sur le nu-propriétaire, en dehors de celle de


ne pas troubler l’usage du droit par l’usufruitier (C. civ., art. 599, al. 1er), il faut relever qu’il est tenu
de délivrer la chose et de fournir les mêmes garanties que le vendeur lorsque l’usufruit a été
constitué à titre onéreux ou à titre de dot. Par ailleurs, s’il a la charge des « grosses réparations »,
selon l’article 605 du Code civil, c’est à la condition qu’elles n’aient pas été occasionnées par le
défaut de réparations d’entretien depuis l’ouverture de l’usufruit.

19-Laquelle de ces propositions relatives à la distinction entre usufruit et servitude est erronée ?

A)L’usufruit est attaché à une personne alors que la servitude est attachée à un fonds

B)L’usufruit peut être cédé ou encore saisi alors qu’une servitude ne peut être cédée au propriétaire
d’un autre fonds

C)Toutes les réponses sont exactes

D)L’usufruit peut être un droit mobilier ou un droit immobilier alors qu’une servitude est
invariablement un droit immobilier

Des divergences substantielles existent entre servitude et usufruit : outre le fait que la servitude est
nécessairement un droit immobilier alors que l’usufruit peut également être un droit mobilier, il
convient de noter que l’usufruit est forcément attaché à une personne, qu’il est temporaire et
généralement viager alors que la servitude est attachée au fonds dont elle constitue un accessoire.
Par ailleurs, l’usufruit, qui n’est pas un accessoire d’un fonds, peut être cédé, saisi ou encore
hypothéqué alors que la servitude ne peut l’être séparément du fonds dominant dont elle est
l’accessoire.
20-Comment désigne-t-on l’action du titulaire d’une servitude dirigée contre le propriétaire du fonds
servant visant à faire reconnaître l’existence de son droit ?

A)L’action pétitoire

B)L’action possessoire

C)L’action confessoire

D)L’action revendicatoire

Le titulaire d’une servitude a plusieurs actions à sa disposition. Il peut demander réparation du


préjudice éventuellement éprouvé du fait du propriétaire du fonds servant ou de celui d’un tiers. Afin
de faire reconnaître l’existence de son droit, le titulaire d’une servitude peut aussi user de l’action
confessoire, dirigée contre le propriétaire du fonds servant et s’apparentant à une action en
revendication, nécessairement pétitoire.

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