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OLIVER

Fiscalité des entreprises

Sommaire :
Chapitre 1 : Présentation du système fiscal français 2
a. Présentation du système fiscal français 2
b. Les sources du droit fiscal 3
c. Pourquoi des impôts ? 5
d. Qui paie des impôts en France ? 6
e. Classification des impôts 7

Chapitre 2 : Rappels en matière d’impôt sur le revenu 9


a. Principes généraux 9
b. Revenus catégoriels 9
c. Quotient Familial 9
d. Calcul de l'impôt 10

Chapitre 3 : Résultat fiscal des entreprises individuelles 11


a. Champ d'application des Bénéfices Industriels et Commerciaux (B.I.C) 11
b. Cas des sociétés à l'IR 11
c. Détermination du résultat imposable 13
1. Notion de résultat fiscal 13
2. Produits imposables 14
3. Charges déductibles 15

Chapitre 4 : Plus ou moins-values professionnelles Erreur ! Signet non défini.


a. Champ d'application des P/MV Professionnelles 26
b. Calcul des P/MV Professionnelles 26
c. Qualification CT ou LT 26
d. Imposition des P/MV Professionnelles 27
e. Régimes spécifiques et Exonérations 29

Chapitre 5 : IS : détermination du résultat fiscal et fiscalisation des plus-values professionnelles 31


a. Champ d'application de l'I.S 31
b. Calcul du résultat imposable Erreur ! Signet non défini.
1. Principes généraux Erreur ! Signet non défini.
2. Régime Mère-Filiale Erreur ! Signet non défini.
3. Régime des abandons de créances Erreur ! Signet non défini.
4. Régime des produits de la propriété industrielle Erreur ! Signet non défini.
5. Spécificités liées aux titres de participation Erreur ! Signet non défini.

Chapitre 6 : Liquidation et paiement de l'impôt Erreur ! Signet non défini.

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Chapitre 1 : Présentation du système fiscal français

a. Présentation du système fiscal français


Définitions :
L'impôt peut être défini comme une prestation pécuniaire, requise des personnes physiques
ou des personnes morales de droit privé, voire de droit public, d'après leurs facultés
contributives, par voie d'autorité, à titre définitif et sans contrepartie déterminée, en vue de
la couverture des charges publiques et/ou à des fins d'intervention de la puissance publique.
Il s'agit d'un versement sans contrepartie, ou sans contre-prestation, spéciale et déterminée.
À cet égard, l'impôt doit être distingué de la taxe, au sens strict, et de la rémunération pour
services rendus.
On entend par taxe, un prélèvement établi en contrepartie d'un service mis à la disposition
du redevable. Il est vrai qu'aujourd'hui le mot « taxe » sert à désigner, par abus de langage et
sous l'influence de l'anglais, de véritables impôts, tels que la taxe sur la valeur ajoutée.
La taxe, au sens strict, se rapproche cependant de l’impôt : outre que, comme l'impôt, elle ne
peut, tout au moins en droit français, être instituée que par une loi, elle est due, même si le
service mis à la disposition du redevable n'est pas en fait utilisé par lui.
Les règles de l'impôt sont fixées par la loi et donc votées au Parlement (principe de légalité).
Le Parlement doit donner chaque année au Gouvernement l'autorisation de percevoir
l'impôt (principe d'annualité). L'impôt n'est légitime que s'il est indispensable pour couvrir
des besoins publics (principe de nécessité). La contribution commune est également répartie
entre tous les citoyens en raison de leurs facultés (principe d'égalité).

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Les quatre principes de l’impôt :


La théorie fiscale permet d'identifier quatre principes importants, largement solidaires les
uns des autres :
· Le principe de légalité, défini dans l'article 34 de la Constitution. Les règles concernant
l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des "impositions de toutes natures"
sont fixées par la loi, et sont donc nécessairement et obligatoirement votées par le
Parlement.
· Le principe d'annualité, selon lequel le Parlement doit donner chaque année au
Gouvernement l'autorisation de percevoir l’impôt.
· Le principe de nécessité, selon lequel l'impôt n'est légitime que pour autant qu'il est
indispensable pour couvrir les besoins publics, ce que, en vertu de l'article 14 de la
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (DDHC), les citoyens constatent
par l'intermédiaire de leurs représentants.
· Le principe d’égalité : selon l’article 13 de la DDHC, « la contribution commune […] doit
être également répartie entre tous les citoyens en raison de leurs difficultés ».

b. Les sources du droit fiscal

La constitution

L'article 34 de la constitution du 4 octobre 1958 précise que « la loi fixe les règles concernant
: [...] l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures (.)
», en d'autres termes, il pose le principe de la légalité de l'impôt, dans le prolongement de
l'article 14 de la Déclaration de 1789.
L'article 55 de la constitution donne aux traités régulièrement ratifiés, une valeur juridique
supérieure à celle des lois, pourvu que les autres États parties au traité l'appliquent
également.
Le deuxième niveau de la pyramide des normes juridiques sera ainsi formé par les traités
internationaux intervenus en matière fiscale.

La loi

Le Parlement doit intervenir pour toute création ou toute suppression d'impôt. Cette
intervention peut prendre deux formes : celle d'une loi de finances ou celle d'une loi «
ordinaire ».
L'impôt est en principe créé par une loi de finances.

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De fait, les impôts sont souvent modifiés voire créés par une loi de finances. Mais les lois de
finances étant soumises à un calendrier précis et contraignant, le droit fiscal a souvent sa
source dans des lois ordinaires.
Les sources conventionnelles

Les conventions fiscales internationales sont des traités internationaux qui règlent les
relations entre deux États pour ce qui concerne les impôts sur le revenu, les droits de
succession, de donation. Les conventions ne traitent ni des taxes sur le chiffre d’affaires, ni
des droits indirects qui relèvent de la seule compétence nationale.
Les conventions fiscales internationales ont pour principal objectif d’éviter qu’un même
contribuable soit imposé plusieurs fois, au titre d’une même imposition.
Ces accords bilatéraux ont, nous l’avons vu, une valeur juridique supérieure aux règles
nationales.
Ils organisent également la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, et prévoient des
procédures d’échanges de renseignements entre administrations fiscales des États parties à
la convention.

Les sources communautaires

C'est le traité de Rome du 25 mars 1957 instituant la Communauté économique européenne


qui est à l'origine du droit communautaire.
La Communauté européenne, qui compte aujourd'hui 27 pays depuis la sortie du Royaume-
Uni, repose sur les fondements suivants :
· La libre circulation des marchandises, qui exige l'élimination d'une part des restrictions
quantitatives, d'autre part des droits de douanes entre les États membres ;
· Le fonctionnement et le développement d'un marché commun pour les produits
agricoles ainsi que l'établissement d'une politique agricole commune ;
· La libre circulation des personnes, des services et des capitaux.
De plus, la Communauté européenne veille au respect du libre jeu de la concurrence ; a ce
titre, elle interdit les accords entre entreprises ayant pour objet d'empêcher ou de
restreindre celui-ci et surveille les régimes d'aide, notamment fiscales.
Contrairement aux conventions fiscales internationales, le Traité de Rome ne se borne pas à
impartir aux États membres un objectif d'élimination de la double imposition
intracommunautaire. Il limite les compétences nationales en matière fiscale à un double
point de vue :
En premier lieu, il interdit aux États d'utiliser l'arme fiscale comme moyen de
remplacer les barrières douanières abolies et d'aider les exportations.
En second lieu, il donne aux organes communautaires le pouvoir de promouvoir
l'harmonisation des législations fiscales de l'ensemble des États membres.

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Pour ce faire, un ensemble de directives ont été adoptées.


La primauté du droit communautaire sur le droit interne est admise sans aucune restriction
par le Conseil d'État.
Les règlements et la doctrine
C'est le produit de l'interprétation des textes fiscaux par l'Administration, et ils n'ont pas de
caractère contraignant pour les contribuables, car ils ne peuvent être assimilés à la loi.
En effet, par sa doctrine, l'Administration interprète la loi. La doctrine inclut les circulaires,
instructions publiées, les réponses ministérielles aux questions écrites des parlementaires.

La jurisprudence
Les litiges entre les contribuables et l'administration fiscale sont tranchés devant le juge de
l'impôt. En matière fiscale la loi établit un partage de compétence, dans le traitement du
contentieux fiscal, entre les juridictions administratives et les juridictions judiciaires En
pratique les tribunaux administratifs interviennent en matière d'impôts directs et de TVA,
alors que les tribunaux de l'ordre judiciaire sont compétents pour les autres contributions
indirectes et pour les droits d'enregistrement.
Cependant, d'une manière générale, la jurisprudence permet de clarifier certaines
dispositions et oblige parfois le législateur à modifier les lois pour préserver tel dispositif ou
pour annuler les effets d'un jugement qu'elle considère comme dangereux pour la
sauvegarde des finances publiques.

c. Pourquoi des impôts ?


La fonction première de l'impôt demeure la couverture des charges publiques.
Par suite des choix de société faits après-guerre, et en particulier de l'abondance des services
mis gracieusement à la disposition des citoyens, des prélèvements obligatoires permettant
de drainer des pourcentages considérables du revenu national ont succédé à une « fiscalité
modeste ».
Pour faire face à cette mutation, les systèmes contributifs ont dû être profondément
remaniés. Leur assiette a été élargie de façon à atteindre l'ensemble des formes de richesses
y compris les plus nouvelles ; des prélèvements « synthétiques », portant sur la totalité des
consommations, sur l'ensemble du revenu ou du patrimoine d'un contribuable, ont pris le
relais des « impôts analytiques » assis sur tel ou tel élément de ceux-ci.
L'évolution ne s'est pas faite sans rencontrer de résistances, sans susciter des allers-retours :
les contribuables (ou certaines catégories d'entre eux) s'efforçant d'obtenir de la
Représentation nationale, particulièrement à l'occasion de changements de majorités
politiques, des amendements favorables à leurs intérêts, tout en explorant les possibilités de

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se dérober à l'extension ou à l'alourdissement du prélèvement, le législateur a été conduit,


d'une part à aménager continuellement l'existant, d'autre part à préciser ses prévisions pour
ne pas laisser subsister de zones d'ombre propices aux échappatoires.
D'où la multiplication des dispositions concernant les principaux impôts en même temps que
l'apparition de branches entières de la fiscalité : fiscalité des plus-values mobilières et
immobilières des particuliers, contribution sociale généralisée (CSG), impôt sur la fortune...
Deux missions socio-économiques sont également confiées à la fiscalité au XX* siècle
(surtout après 1945).
Son premier rôle est d'être un outil d'égalisation des conditions, c'est-à-dire de redistribution
des revenus (impôts sur le revenu, y compris impôt de solidarité sur la fortune, devenu
l'impôt sur la fortune immobilière) et accessoirement des patrimoines (impôt sur les
successions).
Son deuxième rôle est d'être un outil de politique économique et sociale
(interventionnisme).
Son action peut être structurelle, et il s'agit alors de favoriser des comportements ou
activités jugés utiles : d'aider les familles, d'encourager telle catégorie d'épargne, d'inciter à
tel type d'investissement...
Elle peut être aussi conjoncturelle et viser à augmenter ou diminuer la demande (par
exemple en allégeant ou alourdissant l'imposition des revenus) aussi bien que l'offre (par
exemple en jouant sur les charges et les possibilités de déduction des entreprises).
Ces objectifs, mouvants dans le temps, expliquent pour partie la complexité et l'instabilité
des règles.
Exemple : le système du quotient familial de l'impôt sur le revenu. Initialement, chaque
enfant à charge était compte pour une demi-part ; puis, pour aider les familles les plus
nombreuses et inciter la natalité, à partir du troisième, une part entière a été attribuée. Mais
ensuite, pour limiter l'avantage offert aux contribuables les plus aisés, tout en allégeant le
coût budgétaire du système, a été institué un « plafonnement » des effets du quotient
familial...
L'alternance politique aidant, chaque loi de finances apporte son lot de mesures nouvelles,
au détriment de la simplicité du système, parfois de sa cohérence d'ensemble, et le
contribuable n'échappe pas toujours à une désagréable impression d'instabilité fiscale...

d. Qui paie des impôts en France ?


Tous les agents économiques (personnes physiques ou morales participant à l'activité
économique) paient des impôts en France. Les impôts sont multiples et touchent
principalement les ménages et les entreprises. Il y a une distinction à opérer entre redevable
et contribuable.

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Les agents économiques payant des impôts sont appelés des redevables, tandis que les
contribuables sont ceux qui supportent effectivement la charge de l'impôt.
Ainsi pour la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), le redevable est l'entreprise qui verse le
montant de la TVA au Trésor public, le contribuable étant le consommateur qui achète les
produits ou services de cette entreprise à un prix incluant le montant de la TVA.

e. Classification des impôts

1. L'imposition du revenu
En matière d'impôts sur le revenu, le critère envisagé conduit à distinguer entre les impôts
cédulaires (c'est-à-dire portant sur une catégorie de revenus) et l'impôt unitaire sur le revenu
global.

2. L'imposition de la dépense
Dans la classe des impôts sur la dépense, le critère retenu permet de distinguer entre les
contributions indirectes qui portent sur des produits entre lesquels sont opérées des
discriminations, et les taxes sur le chiffre d'affaires qui visent à atteindre la dépense en
général.

3. L'imposition du capital
Pour les impôts sur le capital, il fait apparaître une division entre les impôts perçus
périodiquement sur la détention ou la transmission d'un patrimoine, c'est-à-dire d'un
ensemble de biens (impôt sur la fortune et impôt sur les successions), et les impôts qui
affectent tel élément du capital, généralement à l'occasion d'une mutation (droits sur les
mutations à titre onéreux et taxation des gains en capital) ou en raison de sa détention
(impôts fonciers).

La classification des impôts directs et des impôts indirects :


Les impôts directs sont les impôts établis annuellement, souvent d'après une base forfaitaire,
sur la propriété ou la profession, et les impôts sur le revenu.
On range dans les impôts indirects les droits de consommation et de circulation, les taxes sur
le chiffre d'affaires, notamment la TVA, les droits de douane et les droits d'enregistrement.

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La base d’imposition
Revenus perçus dans le cadre d'une activité salariée ou
Les traitements et salaires pensions de retraites et rentes viagères

(TS) Déduction forfaitaire de 10% ou option pour les frais réels


Revenu imposable au taux progressif

Revenus perçus par les commerçants, artisans et industriels


Les bénéfices industriels et
commerciaux (BIC) Régime micro ou régime réel : revenu imposable au taux
progressif

Revenus perçus par les exploitants agricoles


Les bénéfices agricoles
Régime micro ou régime réel : revenu imposable au taux
(BA)
progressif
Revenus perçus dans le cadre d'une activité libérale
(professions médicales, paramédicales, juridiques, ingénieurs
Les bénéfices non commerciaux conseils, etc.)
(BNC)
Régime micro ou régime de la déclaration contrôlée : revenu
imposable au taux progressif

Rémunérations des gérants majoritaires de sociétés à l'IS


Les rémunérations des gérants
de sociétés, dites de l'article 62 Déduction forfaitaire de 10% ou option pour les frais réels
du CGI
Revenu imposable au taux progressif

Revenus d'actions, d'obligations, de créances, etc....


Prélèvement forfaitaire unique de 30 % ou imposition au
Les revenus de capitaux
mobiliers (RCM) barème progressif sur option globale (après déduction d'un
abattement de 40% pour les dividendes) et déduction de 6.80
% de la CSG de N

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Revenus tirés de la cession de valeurs mobilières


Prélèvement forfaitaire unique de 30% ou imposition au
Les plus-values mobilières barème progressif sur option globale, après éventuelle
application d'abattements en fonction de la durée de
détention des titres et de leur date d'acquisition.

Revenus tirés de la cession de biens immobiliers


Imposition au taux fixe de 19% majoré de 17,20% de
Les plus-values immobilières
prélèvements sociaux
Pas d'imposition optionnelle au barème progressif

Les revenus fonciers Régime micro ou réel : revenu imposable au taux progressif
Chapitre 2 :
Chapitre 2 : Rappels en matière d’impôt sur le revenu
Rappels en matière d’impôt sur le revenu

a. Principes généraux
« La chose la plus difficile à comprendre au monde est l’impôt sur le revenu. » A. Einstein
L’IR, ou IRPP est un impôt dû par les personnes physiques, sa base d’imposition est
composée par la somme des revenus catégoriels.
Parmi les revenus catégoriels, on retrouve les BIC.

L’IR repose sur le principe de progressivité, par tranches. Le système du quotient familial
permet de tenir compte des charges de famille. La situation fiscale la plus défavorable étant
celle d’un célibataire sans enfants.
L’IR porte sur les contribuables qui ont leur domicile fiscal en France, c’est-à-dire avoir habité
plus de 6 mois en France et s’y on y a le centre d’intérêt économique.

b. Revenus catégoriels
Les BIC : artisans, commerçants et industriels
La somme des salaires et revenus fonciers = revenu brut global

c. Quotient Familial
Le quotient familial est la division du revenu imposable ou RI, par le nombre de parts.
RI
On écrit : QF =
nombre de parts
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Le nombre de parts est déterminé en fonction du nombre de personnes à charge du


contribuable. On retient la situation favorable en se plaçant soit au 1 er janvier, soit au 31
décembre.

d. Calcul de l'impôt
Il convient d’appliquer au revenu net imposable le barème progressif de l’impôt qui
comprend 5 tranches.

CAS PRATIQUE
M. Jérémy H. exerce la profession d'antiquaire. Pour l'année N, le bénéfice net imposable de
son entreprise s'est élevé à 55 000 €. Il a encaissé par ailleurs des revenus fonciers d'un
montant imposable de 10 000 €. M. Jérémy Hade est célibataire.
Quel impôt devra-t-il acquitter en N+1 sur ses revenus de N?
10 777 ×0 % +16 700 ×11% +37 522× 30 %=13 093 , 71 €

13 093 ,71
=20 %
65 000

Son taux marginal d’imposition est de 30%, le taux moyen d’imposition est de 20%.
À cela s’ajoute 1 720€ de CSG de 17,2%, sur les revenus fonciers.
L’impôt total dont il devra s’acquitter sera donc de 13 093 , 71+ 1720=14 813 , 71 €

 Si M. Jérémy H. était marié avec 4 enfants, le nombre de parts sera égal à 5.

65 000
=13 000
5

10 777 ×0 % +2 223 ×11%=244 ,53 €

244 ,53 ×5=1 222, 65

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1222, 65
=1 , 8 %
65 000
Son taux marginal d’imposition est de 11%, le taux moyen d’imposition est de 1,8%.

Chapitre 3 : Résultat fiscal des entreprisesChapitre 3


individuelles
Résultat fiscal des entreprises individuelles

a. Champ d'application des Bénéfices Industriels et Commerciaux (B.I.C)

Qui est concerné ?


Les personnes susceptibles de relever des BIC sont :
· Les entrepreneurs individuels
· Les associés d’une société : une EURL à l’IR, une société en nom collectif, les sociétés
de capitaux ayant opté pour l’IR, soient les SARL, SA, SAS.

b. Cas des sociétés à l'IR

Le résultat fiscal des sociétés à l’IR est déterminé, en grande partie, comme pour les
entrepreneurs individuels. Pour déterminer le résultat fiscal de chaque associé, il faut faire le
calcul suivant :
Résultat fiscal de la société

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- Rémunérations et charges sociales des associés


- Intérêts de comptes courants non déductibles
- Dépenses non déductibles des associés

= Résultat fiscal commun à répartir

Ce résultat fiscal commun est réparti entre chaque associé à hauteur de son pourcentage de
détention de capital dans la société.

Le résultat de chaque associé est déterminé de la façon suivante :

Résultat fiscal commun × pourcentage de détention


+ Rémunérations et charges sociales de l’associé
+ Intérêts de comptes courants non déductibles de l’associé
+ Dépenses non déductibles de l’associé
= BIC de l’associé

Cas Terry :
1. BNC
2. BIC
3. TS mais reste moins de 6 mois en France donc pas imposé en France
4. Revenus fonciers sauf s’il s’agit de locations meublées (dans ce cas : BIC)
5. TS si salariés ou BNC si libéral par exertion individuelle

Cas Bicornot :
 Bénéfices Industriels commerciaux ?

1. BIC : les revenus perçus par M. Fourno proviennent d’une activité commerciale
d’hôtelier-restaurateur, tout comme la vente de plats.
En revanche, la rémunération de son fils et de sa femme, provenant du bénéfice de
cette activité, correspond à une base d’imposition de traitements et salaires et non
BIC

2. BIC : L’activité est commerciale par nature, la base d’imposition des bénéfices perçus
par Edmond Leroc relève donc des BIC.

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En revanche, son fils, Etienne Leroc est salarié, les revenus perçus relèvent des TS.

3. BIC : L’activité est industrielle, il n’existe pas de lien de subordination entre M. Joubi
et son employeur.

4. BIC : Achat et revente de biens immobiliers fréquemment (15 sur 5 ans), activité
commerciale. Pas de précision si plus-values…

5. BIC : M. Demer gère librement cette activité

6. BIC : activité industrielle, le bénéfice perçu relève des BIC.


En revanche, les revenus perçus des locations sont des revenus fonciers et non BIC.

7. BIC : L’activité de revente de petits pois en conserves est commerciale/leur


transformation industrielle. Les bénéfices perçus sont donc des BIC. M. Labouate gère
cette activité seul, il s’agit sûrement d’un entrepreneur individuel.

8. BIC : La revente des volailles est caractérisée d’activité commerciale. M. Laplume gère
cette activité seul, il s’agit sûrement d’un entrepreneur individuel.

9. L’activité de commerce de bestiaux est


L’activité de vente de bêtes engraissées est

10. L’activité d’avocat est libérale, les revenus sont donc des BNC.

11. BIC : L’activité est considérée comme libérale si elle est exercée par un unique
moniteur, puisque l’auto-école de M. Lacasse est composée de 5 moniteurs salariés,
ainsi que de sa femme qui assure l’enseignement du code de la route, l’activité est
commerciale. Les revenus sont des BIC.

12. BNC car profession libérale

13. BIC : L’activité est commerciale. Les deux associés seront imposés sur le résultat en
proportion de leurs apports.

c. Détermination du résultat imposable

1. Notion de résultat fiscal

En pratique, en France, le résultat fiscal est déterminé à partir du résultat comptable sur
lequel on applique des retraitements fiscaux (art. 38-1 du CGI).

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Le résultat comptable = Produits – Charges = Actif – Passif

± Retraitements (déductions et réintégrations)

= Résultat fiscal

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2. Produits imposables

Nature du produit Exercice de rattachement


Ventes Le produit est imposable lors de la livraison
Prestations de service Exercice d’achèvement de la prestation
Prestations continues ou prestations
discontinues à échéances Au fur et à mesure de l’exécution de la prestation
successives
Stocks
Les biens achetés et non livrés, ainsi que les biens
en cours de production ou terminés mais non
livrés, doivent être comptabilisés dans des
Stocks et production stockées
comptes de stocks au bilan. Les biens en stock
sont évalués au prix de revient ou au cours du
jour si celui-ci est inférieur.
Ce poste mentionne les travaux réalisés par
Production immobilisée l’entreprise pour elle-même et qui ont abouti à la
réalisation d’une immobilisation.
Les produits financiers
Produits financiers à déduire du résultat fiscal
pour les imposer à l’IR dans la catégorie des RCM
au nom de l’exploitant ou des associés avec
Dividendes taxation au prélèvement forfaitaire unique (PFU)
ou sur option au barème progressif après
exploitation de l’abattement de 40%.
Les dividendes en BIC doivent être imposés.
Autres En principe imposition en BIC
Les produits exceptionnels
Subventions d’équipement Étalement possible dans le temps, sous condition.
Subventions d’exploitation Immédiatement imposable.
Imposables, sauf si-elles ont pour objet de
Indemnités, dommages-intérêts compenser une perte ou une charge elle-même
non déductible du résultat.

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Exercice
1. Prestation continue :
· 3000€ de loyers seront imposables en N
· 3000€ de loyers seront imposables en N+1

2.
1. Prestations de services :
À l’achèvement : N+1

2. À la livraison : N+1

3. Ventes : C’est la livraison qui compte, indépendamment de la clause de la clause de


propriété.

4. Subventions d’équipement : il y a étalement du produit en comptabilité, il y aura donc


étalement de la même manière en fiscalité.
1 30 000
Subvention de 30 000€ : prorata : × =500 € (sur 5 ans)
12 5

5. Créance douteuse :
La créance est douteuse car la société est en redressement judiciaire, on peut passer
une provision pour le montant HT en N.

6. Opérations en devises :
La perte de change est enregistrée, les pertes de changes sont déductibles. En
revanche, la provision pour perte de change ne l’est pas.
En pratique, on déduit la perte de change et réintégrer la provision.

3. Charges déductibles

Pour qu’une charge soit déductible, il faut qu’elle constitue un acte normal de gestion, qu’elle
ne soit pas exclue par une disposition du CGI
D’après le code général des impôts : « Ne sont jamais déductibles pour le CGI, les dépenses
liées à la chasse, à la pêche, au bateau de plaisance et aux résidences de tourisme, lorsque
ce n’est pas l’activité de l’entreprise. »
Pour être déductibles les charges doivent être également comptabilisées et justifiées par un
document.
Acte normal de gestion : achat de biens/produits en lien avec l’activité

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Nature de la charge Exercice de rattachement


En principe déductible :
2 cas particuliers :
Redevances de crédit-bail
· Crédit-bail immobilier
· Véhicules de tourisme
Dépenses d’entretien et de Déductibles si elles ne constituent pas une
réparation immobilisation.
La rémunération de l’exploitant individuel n’est
pas déductible.
Pour les salariés classiques : pour que la
Les dépenses de personnel rémunération soit déductible, il faut qu’elle
corresponde à un travail effectif et qu’elle ne soit
pas excessive (par rapport aux ressources de
l’entreprise).
Les assurances sur la tête du Si l’assurance est souscrite librement, elle est
dirigeant déductible
Les assurances homme-clé (assurer
Sont déductibles
le chef d’entreprise)
Autres assurances Sont déductibles

Les charges financières (66)


On réintègre une partie de ces charges :
Réintégration = Agio annuel × solde débiteur
Frais financiers liés aux
moyen annuel du compte de l’exploitation /
prélèvements de l’exploitant
Montant moyen des prêts et avances de l’exercice
Sociétés à l’IR : EURL, SNC, SAS…
Intérêts de comptes courants déductibles si le
capital est entièrement libéré et le taux de
Comptes courants rémunération est inférieur au taux légal.
Lorsque que le taux est supérieur on réalise une
réintégration.
Les charges exceptionnelles
Pénalités et amendes Elles sont non déductibles, à réintégrer.
À réintégrer en totalité mais donne droit à une
Mécénat (à distinguer du sponsoring réduction d’IR de 60% du don
car pas de retour sur investissement) L'excédent peut ouvrir droit à réduction d’impôt
au titre des 5 exercices suivants.

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Déductible pour son montant HT si le caractère


Perte sur créances irrécouvrable
irrécouvrable est définitivement démontré.
L’amortissement des véhicules de tourisme est
plafonné fiscalement.
L’idée du législateur est de réduire le nombre de
véhicules de tourismes en entreprise.
Depuis 2017, le plafond déductible des
Cas particulier des véhicules de
amortissements et des loyers est constamment
tourisme
modifié.
On ne parle que des voitures particulières, les
véhicules utilitaires étant intégralement
déductibles.
Le prix d’achat est TTC. TVA non déductible.

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Application

Une entreprise achète un véhicule de tourisme le 01/07/N pour un prix de 50 000€ TTC. Elle
l’amorti sur 5ans. Elle émet 100g de CO2/km.

50 000 6
1) Calculer l’amortissement comptable : × =5 000
5 12

18300 6
2) Calculer le maximum déductible fiscal : × =1830
5 12

Soit la réintégration de : 5 000−1830=3 170

Si le véhicule est loué, le même prorata s’applique au loyer.


Parmi les charges déductibles :
 Le véhicule
 Opération en devises : avec entreprises étrangères hors Union Européenne (€).

Perte de change Gain de change

Client : je paie + Client : je paie -


Fournisseurs : j’encaisse – Fournisseurs : j’encaisse +

En comptabilité : En comptabilité :
On est obligé de passer une provision On ne fait rien
(charge)

En fiscalité : En fiscalité :
1. La provision est non déductible 1. Le gain est imposable
 Il faut faire une réintégration de la  Il faut faire une réintégration
provision
2. La perte latente est déductible
 Il faut faire une déduction

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OLIVER

Exercice

Une entreprise a vendu des marchandises le 01/11/N pour 50 000$. Le cours du $ est alors
de 1$ pour 0,9€. Le règlement est prévu au 01/02/N+1. Au 31/12/N le cours du $ est de 1$
pour 0,88€.
50000× 0 , 9
=45 000 €
1
50000× 0 , 88
=44 000 €
1

On constate que la baisse de 0,02€, entraîne une perte latente (car elle n’est pas encore
encaissé) de 1 000€, au moment de l’encaissement.

En fiscalité :
Il faut faire la réintégration de la provision comptable de 1 000€ qui est non déductible.
Il faut faire une déduction la perte latente de 1 000€.

Au 31/12/N le cours du $ est de 1$ pour 1€.

50000× 1
=50 000 €
1

On constate que l’augmentation de 0,1€, entraîne un gain latent de 5 000€, lors de


l’encaissement.

En comptabilité :
Il faut faire la réintégration de ce gain latent de 5 000€, en l’ajoutant au résultat comptable.

20
OLIVER

Application 5

1. Charges de personnel
Entrepreneur individuel : 50 000 non déductible
Mme. Bodin : 28 000 déductibles non excessive
Salariés : 58 000 déductibles
Stage : 900 déductibles
+ 50 000

2. Prime d’assurance
Le cas suivant représente une exception, M. Body n’est pas un homme-clé, l’assurance est sur
un tiers, elle est non déductible et à réintégrer.
+2 000

3. Dons et mécénats
À réintégrer en totalité : 800€ et 5 000€
Don à un organisme d’intérêt général :
Réduction d’impôt de 66% (dans la limite de 20% RI)
+800
Mécénat : aide d’une entreprise envers une œuvre d’intérêt général
Réduction d’impôt de 60%, la limite du don étant de 0,5% du CA.
Le plafond de déduction en passant par le mécénat est de 4 750.
Le taux est à réintégrer, soit à titre personnel (66% dans les limites de 20%) soit sous forme
de mécénant (60%). On a plus intérêt à opter pour la réduction d’impôt à titre individuel.
+5 000
Pub déjà inscrite dans la comptabilité : déductible

4. Loyers payés
Le loyer personnel est non déductible, ne devrait pas être payé par l’entreprise.
+12 000
Le loyer de l’entrepôt est déductible.

5. Impôts, taxes, pénalités


CFE : pas de retraitement particulier
Taxe d’apprentissage : déductible même si payé en retard (rappel)
Amendes et pénalités : non déductibles
150+300+450+95 = +995

6. Amortissements
L’entreprise achète un véhicule de tourisme le 01/06/N pour un prix de 42 000€ TTC. Elle
l’amorti sur 5ans. Elle émet 125g de CO2/km.

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OLIVER

42 000 7
 Calcul de l’amortissement comptable : × =4 900
5 12
18300 7
 Calcul du maximum déductible fiscal : × =2135
5 12
Soit la réintégration de : 4 900−2135=2765
En revanche, l’amortissement de la camionnette n’est pas à retraiter puisqu’il s’agit d’un
véhicule utilitaire. + 2 765

7. Produits du portefeuille titres


Les dividendes sont un produit financier à déduire :
- 3 500
8. Apports de l’exploitant
Intérêts non déductibles
+700
9. Acompte client
Déductible : lors de l’achèvement de la prestation

10. Prime de bilan


RAF normalement déductible (travail effectif)

11. 10 000€ en immobilisation, investissement à amortir


 À réintégrer +10 000

Soit :

Retraitements ± Résultat comptable = 35 000


Rémunération entrepreneur individuel + 50 000
Assurance + 2 000
Médecins du Monde + 5 000
Club tennis + 800
Loyer personnel + 12 000
Amendes et pénalités + 995
Amortissement excédentaire + 2 765
Dividendes - 3 500
Rémunération de l’exploitant + 700
Investissement + 10 000
TOTAL 115 760

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OLIVER

Amortissement minimal :
En fiscalité, les amortissements minimaux correspondent à ceux calculés selon le mode
linéaire.
Un amortissement non comptabilisé n’est pas déductible. On comptabilise les
amortissements pour les déduire.
On constate cependant des limites de déduction comme la pollution du véhicule.
Amortissement dérogatoire est la différence entre l’amortissement fiscal et l’amortissement
comptable.

Amortissement dérogatoire = amortissement fiscal – amortissement comptable

EXERCICE

L’entreprise Martin, dont l’exercice coïncide avec l’année civile, a acquis le 18 juin N un
matériel technique d’une valeur de 20 000€. Ce matériel est mis en service le 1 er septembre
N.
La durée d’utilisation prévue du matériel est de 5 ans, ce qui correspond à un taux
d’amortissement de 20%.

Amortissement comptable : Amortissement fiscal :


Point de départ : 1er septembre N Point de départ : 1er juin N
Taux d’amortissement : 20% Taux d’amortissement : 20%×1,75 soit 35%
Mode d’amortissement : linéaire Mode d’amortissement : dégressif

20 000
=4 000 €
5

Linéaire Dégressif Différence Dotation Reprise


N 1 333,33 4 083,33 - 2 750 2 750
N+1 4 000 5 570,83 - 1 570,83 1 570,83
N+2 4 000 3 621,04 378, 86 378, 86
N+3 4 000 3 362,4 637,6 637,6
N+4 4 000 3 362,4 637,6 637,6
N+5 2 666,7 2 666,7 2 666,7
Total 20 000 20 000 - 4 320,83

7
20 000 ×0 , 35 × =4 083 ,33
12
1
0 , 35= × 1 ,75
5

23
OLIVER

La notion d’amortissements différés :

L’annuité non comptabilisé au titre d’un exercice est dite différée. Celle qui respecte
les dispositions de l’article 39 B est dite « régulièrement différée ».
La part qui ne respecte pas les dispositions de l’article 39 B (qui n’est pas au moins égal au
pratiqué selon le mode linéaire) est dite « irrégulièrement différée ».

CAS DE SYNTHÈSE – DÉTERMINATION DU RÉSULTAT FISCAL BIC

Produits d’exploitation et produits financiers :


1. L’entreprise a enregistré en produits 1 050 000€ de peintures.
Toutes les écritures comptables ont été correctement enregistrées.

2. L'entreprise a perçu 30 000 € de loyers pour des locations d'appartements à des


particuliers. Les appartements figurent au bilan de l'entreprise MULLER.
+ 30 000

Frais généraux :
3. Frais de réceptions pour une rencontre avec les clients de l'entreprise pour un montant
de 3 200 €. Semble être un acte normal de gestion.
4. Location pendant tout l'exercice d'un véhicule de tourisme PEUGEOT 3008 (9 CV, taux de
rejet de CO2 201g/km) d'une valeur de 28 000 € TTC. Durée d'utilisation 5 ans. Loyer
annuel TTC 8 000 €. Mise en circulation 01/02/N-1. Ce véhicule est classé parmi les plus
polluants
28 000
=5 600
5
9 900
=1 980
5
1980
La part de loyer déductible : 8000 × =2 828 (déductibles)
5600
On réintègre : 8 000−2 828=5 172 ≈ 5170
+ 5 170

24
OLIVER

5. Cadeau offert à un client important : 120 € TTC.


 La taxe est normalement déductible

6. Don à un organisme agréé de recherche contre le SIDA : 4 000 €.

Impôts et taxes :
7. Taxes foncières des biens immobiliers inscrits au bilan et utilisés dans le cadre de
l'entreprise : 5 600 €.
8. Taxes foncières pour les locations d'appartements aux particuliers : 2 000 €.
9. Taxe d'habitation de la maison de M. MULLER : 800 €
10. Pénalité de retard pour le paiement de la TVA : 75 €.

Charges de personnel :
11. Salaire annuel de Jérôme MULLER (peintre) : 18 000 €.
12. Salaire annuel de Jade MULLER (secrétaire) : 19 000 €.
13. Salaire annuel de Steve MULLER (exploitant) : 36 000 €.
Les salaires versés correspondent à la rémunération d'un travail effectif.
14. Dotations aux provisions pour congés payés de l'année N : 5 000 €. La dotation aux
provisions pour congés payés de l'année précédente s'élève à 4 000 €.

Dotations aux amortissements et aux dépréciations :


15. Un échafaudage d'une valeur totale de 40 000 € HT a fait l'objet de la décomposition
suivante :
- Structure : 35 000 €
- Composant « grande révision » : 5 000 €
L'échafaudage a été acquis début janvier N-1 pour une durée d'utilisation de 10 ans. Une
grande révision est prévue au bout de 5 ans.
La durée d'usage professionnel de l'échafaudage non décomposé est de 8 ans.
L'échafaudage n'est pas éligible au dégressif.
16. En N-1, le comptable a omis l'enregistrement d'une dotation aux amortissements sur une
machine-outil amortie sur une durée de 5 ans selon le mode linéaire. La durée d'usage de
cette machine est également de 5 ans. Cette machine a été acquise le 01/07/N-2 pour un
montant de 50 000 €. En N, le comptable a enregistré une dotation aux amortissements
d'un montant de 20 000 €, cette dotation comprend l'amortissement de N-1 et N.
17. L'entreprise a comptabilisé une dépréciation relative à une créance douteuse détenue
sur le client Marcel. La créance s'élève à 8 200 € et la dépréciation comptabilisée s'élève
à 2 000 €. Le client Marcel est en redressement judiciaire.

Écarts de conversion :
À la clôture de l'exercice, une facture du 10 décembre d'un montant de 10 000 francs suisses
n'a pas encore été réglée au fournisseur HELVETIA.
Cours du franc suisse au 10/12/N : 1 FS = 0,659 €.
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OLIVER

Cours du franc suisse au 31/12/N : 1 FS = 0,665 €.

Rappel : toutes les écritures comptables ont été correctement comptabilisées.

TRAVAIL À FAIRE : Déterminer les retraitements fiscaux et le montant du résultat fiscal.

Soit :
Produits ± Résultat comptable = 88 000
1 Produits
2 Loyers pour location (Revenus fonciers) - 30 000
3 Frais réception
4 Véhicule + 5 170
5 Cadeau
6 Mécénats + 4 000
7 Taxes foncières
8 Taxes foncières et d’habitation + 2 000
9 Taxe d’habitation de Muller + 800
10 Pénalité de retard de paiement TVA + 75
11 Rémunération employé
12 Rémunérations employé
13 Rémunération entrepreneur individuel + 36 000
14 Congés
15 Amortissement excédentaire sur
+ 375
composant
16 Amortissement irrégulièrement différé N-1 + 10 000
17 Provision sur client douteux
18 Perte latente de change + 60
TOTAL 116 420

26
OLIVER

Chapitre 4
Plus ou moins-values
Chapitre 4 : Plus ou moins-values professionnelles professionnelles

a. Champ d'application des P/MV Professionnelles

On parle de plus-values professionnelles lorsqu’on constate une cession d’immobilisation,


sinistre ou plus généralement toutes les sorties d’immobilisations. (+ 500€ sur une durée de
+ 5 ans).
Cela concerne les biens immobilisés corporels (machines, outils) les immobilisations
incorporelles (fonds de commerces, brevets) et les immobilisations financières.
On parle ici des plus-values professionnelles, c’est-à-dire de la sortie des biens inscrits au
bilan de l’entrepreneur individuel.

b. Calcul des P/MV Professionnelles

Une plus-value est réalisée lorsque le prix de cession d’un bien immobilisé est supérieur au
prix d’acquisition du bien diminué des amortissements.
Une moins-value est réalisée lorsque le prix de cession d’un bien immobilisé est inférieur au
prix d’acquisition du bien diminué des amortissements.

Le prix de vente correspond au prix versé par le vendeur, diminué des frais (honoraires,
commissions…).
Lorsque l’on n’a pas de prix de vente, comme dans le cas d’un échange, d’un apport en
société ou retrait dans le patrimoine privé, on raisonne sur la valeur vénale ou prix du
marché.

Pour ne pas payer de plus-value : on minore en affichant un prix de vente faible et on


encaisse plus.

Le prix d’acquisition est toujours le prix HT sauf quand la TVA n’est pas déductible, c’est le
cas des véhicules de tourisme ou d’une entreprise qui n’est pas soumise à la TVA.

c. Qualification CT ou LT
La distinction entre le court terme et le long terme repose sur deux critères :

27
OLIVER

· La durée de détention, c’est-à-dire la durée entre l’achat et la vente


· La nature du bien : amortissable ou non amortissable
Annexe p.15

EXEMPLES

Exemple 1 : Un élément amortissable a été acheté 1 000€ et a donné lieu à la constitution


d’amortissements pour un montant de 300€.
 Sa valeur comptable est donc de : 1 000 – 300 = 700€

Si cet élément est vendu 1 200€ :


· Moins de 2 ans après son entrée dans l’actif, la plus-value en résultant est une plus-value
à court terme, de valeur : 1 200 – 700 = 500€.
· Au moins 2 ans après son entrée dans l’actif, la plus-value de 500€ est considérée
comme :
- à court terme jusqu’à 300€ (montant des amortissement)
- et à long terme pour les surplus, c’est-à-dire 200€

En revanche, si le même élément était vendu 900€ :


La plus-value de cession serait de 200€ et donc inférieure au montant des amortissements
précédemment déduits des bénéfices. Dans ce cas cette plus-value aurait, pour sa totalité, le
caractère de plus-value à court terme.

Exemple 2 : Une entreprise réalise une plus-value de 10 000€ sur un bien acquis depuis 3
ans, les amortissements pratiqués s’élèvent à 6 000€.
 6000€ à court terme (le montant des amortissements) et puis 4000€ à long terme.

Exemple 3 : Une entreprise réalise une moins-value sur la vente d’une machine acquise il y a
5 ans, la moins-value est à 3 000€.
 La moins-value sur un bien amortissable est toujours à court terme.

Exemple 4 : Une entreprise a acheté un matériel le 01/04/N-4 pour 50 000€, il est amorti sur
5 ans en linéaire, ce matériel est vendu le 01/10/N pour 6 000€ :
 Amortissement cumulé de :

50 000 9 50 000 50000 50 000 50 000 9


× + + + + × =45 000 €
5 12 5 5 5 5 12

VNC : 50 000 - 45 000 = 5 000€


Soit la plus-value de : 6 000 - 5 000 = 1 000€
Puisque la plus-value est inférieure des amortissements déjà pratiqué 45 000€, donc c’est à
court terme
d. Imposition des P/MV Professionnelles

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OLIVER

L’entreprise va compenser les P/MV de même nature (même durée) par exemple une PV-CT
avec une MV-CT ou une PV-LT avec une MV-LT.
On considère 4 cas différents :
1. PV-CT : Cette plus-value est imposée comme un produit ordinaire (déjà en comptabilité)
Plus-value = 775 - 675, sur option, l’entreprise peut choisir de l’étaler sur 3 ans

Exemple : annexe
Soit on enlève en déduisant 3 000 pour l’étaler en réintégrant 1 000 chaque année pour 3
ans.
2. MV-CT : Cette moins-value est imposée comme une charge ordinaire (déjà en
comptabilité)
3. PV-LT : Elle est taxée au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12.80% et aux
prélèvements sociaux 17.20% (flat taxe) Il faudra opérer une déduction extra-comptable
pour pouvoir bénéficier du taux forfaitaire. Cette plus-value pourrait s’imputer sur des
plus-value LT réalisée au cours des 10 dernières années, ou sur le déficit de l’exercice.
4. MV-LT : Elle ne peut être imputée que sur les PV LT des 10 exercices suivants (elle fera
l’objet d’une réintégration fiscale

Exemple : une entreprise dispose des éléments de résultats suivants :


- PV-LT en N : 15 000€
- MV-LT réalisé en N-4 et reportable sur 10 ans : 12 000€
- Déficit fiscal : 5 000 €
Hypothèse 1 : L’entreprise soumet au PFU et au prélèvements sociaux sa PV-LT soit :
15 000 ×30 %=4 500 €
Hypothèse 2 : L’entreprise impute sa PV-LT sur sa MV-LT antérieure et sur le déficit fiscal de
l’année N, soit 5 000€. Il reste 2 000€ de MV-LT antérieure à imputer.
Hypothèse 3 :
L’entreprise impute sa PV-LT sur sa MV-LT antérieure en totalité mais pas sur le déficit fiscal
de l’année N, soit 15 000 - 12 000 = 3 000 -> 3 000 ×30 %=900 €
Le déficit de 500 « remonte » sur le revenu global du chef d’entreprise et s’impute sur ses
autres revenus ou, à défaut, constitue un déficit global reportable pendant 6 ans

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OLIVER

Exemple 1 : Amortissements = 15 625€


MV de 875 CT car le bien est amortissable => RAF
Exemple 2 : PVLT => terrains non amortissable et prix de cession supérieure à la VNF
Exemple 3 : MVLT (pas d’amortissement) à réintégrer et imputer sur les 10 ans suivants
Exemple 4 : Résultat avant PMV => 120 000
2
PVLT=> déduction => - 40 000
3
MVLT=> on la réintègre => +15 000
PVCT (N-1) étalée => réintégration 1/3 => + 4 000

e. Régimes spécifiques et Exonérations

· La cession de produits liés à la propriété intellectuelle :


Tels que des brevets, inventions, procédés de fabrication ou des logiciels. Les plus-values sur
ces éléments seront imposées au taux de 10%, pour inciter à l’innovation.
· La cession de titres :
Les titres acquis depuis plus de deux ans relèvent du régime des plus-values professionnelles.
Dans un portefeuille, si seulement certains titres sont acquis depuis plus de deux ans, on
applique également le régime des plus-values professionnelles. Les titres acquis depuis
moins de deux ans ne rentrent pas dans le régime des plus-values professionnelles. Pour les
titres acquis depuis plus de deux ans, les provisions pour dépréciation constituent des moins-
values de long terme. Réciproquement, les reprises sur provisions constituent des plus-
values de long terme. Les titres de participation (volonté de conserver plus d’un an, à
condition de détenir au moins 10% de l’entreprise) sont valorisés au CUMP (coût unitaire
moyen pondéré) ou au PEPS (premier entré, premier sorti). Les VMP et autres titres
(conservés à court terme) sont évalués uniquement au PEPS.

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OLIVER

EXEMPLE

Titres A : CUMP A
1000 × 150+600 ×140+800 × 180
CUMP A= =157 , 50 €
2 400

Le coût moyen unitaire des titres A est de : 157,50€.


On réalise donc une plus-value de 1 800 ×175−1800 ×157 ,5=31500
800
À court terme, on a 800 titres = 33,33%
2400
Les 1400 titres à long terme constituent le reste, soit 66,66%.
Une partie de la plus-value est à court terme à hauteur de 33,33% × 31 500 soit 10 500€.
L’autre partie de la plus-value est à long terme à hauteur de 66,66% (soit 1 600 titres, 21
000€).

Titres B : PEPS B

On vend 400 titres, selon la méthode PEPS :


200 ×60+ 200× 55=12 000+11000=23 000

Sur les titres vendus à 60€ : 200 ×58−200 ×60=11600−12 000=−400


On réalise donc une moins-value de 400.
Ces titres ont plus de deux ans, il s’agit de long terme.

Sur les titres vendus à 55€ : 200 ×58−200 ×55=11600−11000=600


On réalise donc une plus-value de 600.
Ces titres ont moins de deux ans, il s’agit de court terme.

31
OLIVER

Chapitre 5
IS : détermination
Chapitre du résultat
5 : IS : détermination fiscal etfiscal
du résultat fiscalisation des plus-values
et fiscalisation des plus-values
professionnelles professionnelles

a. Champ d'application de l'IS


L’IS s’applique aux sociétés de capitaux telles que les SARL, SA, SAS, etc.
Pour une SARL unipersonnelle à l’IR, l’option pour l’IS est possible. Il en est de même pour les
SCI, SNC ou SCP (la société civile professionnelle à l’IR sauf option, professions libérales),
ainsi que les SCS (sociétés en commandite simple).
L’option pour l’IR est provisoire, (une société peut opter pour l’IR en cas de pertes dans
l’activité, car celles-ci pourront être imputées sur les autres revenus), en revanche, l’option IS
est définitive (pour que la société soit redevable de l’impôt, si celui-ci est important).
Lorsqu’une société soumise à l’IR, opte pour l’IS, cette option est irrévocable. À l’inverse,
lorsqu’une société à l’IS opte pour l’IR, cette option est valable 5 ans.
Le CGI énonce que l’IS porte sur les entreprises exploitées en France, ainsi que sur les
bénéfices attribués à la France par une convention fiscale internationale.
Le bénéfice est imposé sur le lieu d’implantation de l’activité.

Les règles de détermination du résultat sont les mêmes qu’en BIC. Tout ce qui ne sera pas
expressément décrit comme étant spécifique sera soumis aux règles BIC.
Les spécificités à l’IS concernent principalement : les dividendes, les jetons de présence
(rémunération des administrateurs), les intérêts de compte courant, les plus-values et moins-
values et la taxe sur les véhicules de société.

Le résultat après impôt peut être soit mis en réserves, faire l’objet d’un versement de
dividendes avec une Flat Tax de 30%, ou investi.

Résultat comptable – rémunération ± retraitements = résultat fiscal

Exemple :

32
OLIVER

Dans le cas d’un versement de dividendes de la société B vers la société A :


La société A doit détenir au moins 5% de la société de la société B pour ne pas payer d’impôt
sur les dividendes versés. Il y a 95% exonérés mais 5% taxés.

EXERCICE
1) La SA BÊTA verse en N un dividende de 50 000€ à sa mère ALPHA. La SA ALPHA qui détient
en pleine propriété 10% des titres de la SA BÊTA opte pour le régime des sociétés mères et
filiales puisqu’elle remplit l’ensemble des conditions légale.
Comptablement : la SA BÊTA, société mère, comptabilise un produit financier de : 50 000€.
Fiscalement, la SA ALPHA va déduire sur la ligne XA de son tableau 2058-A : 95% de 50 000€
soit 47 500€. Elle ne sera imposée que sur la quote-part de frais et charge de : 2 500€.
625
Dans ce cas, l’IS est de : 2 500× 25% = 625€, L'IS représente , soit 1,25% du dividende
50 000
perçu.

2) La SA BÊTA verse en N un dividende de 20 000 € à sa mère ALPHA. La SA ALPHA détient en


pleine propriété 4% des titres de la SA BÊTA.
La détention étant inférieure à 5 % du capital de sa filiale, la SA ALPHA ne peut opter pour le
régime des sociétés mères et filiales. Elle paiera l’IS sur son dividende de 20 000€, soit 20 000
× 26,5 %= 5 300€. La double imposition du dividende ne connaît aucun correctif.

Exemple :
Dans le cas d’un abandon de créance (volonté d'une entité de renoncer à tout ou partie d'une
créance qu'il détient sur une autre) :
La SA LOMBARD est placée en redressement judiciaire. Sa situation nette négative est égale à
-80 000€. La SA MARTOT détient 60% de la SA LOMBARD. Elle décide d’abandonner une
créance de 100 000€ qu’elle détient de la SA LOMBARD.

Frais d'acquisition des titres de participation

33
OLIVER

La norme comptable laisse une option : dans les comptes sociaux, les frais d'acquisition
peuvent, au choix de l'entreprise, faire l'objet d'une déduction immédiate en charges ou être
incorpores au prix de revient (PCG art. 213-8 et 221-1).
La règle fiscale diffère : les frais d'acquisition de titres de participation ne sont pas
déductibles au titre de leur exercice d'engagement et sont incorporés au prix de revient de
ces titres (CGI art, 209, VIl). La fraction du prix de revient des titres correspondant à ces frais
peut néanmoins être amortie sur cinq ans.

Imposition de la cession des titres de participation

· Les titres sont détenus depuis moins de deux ans :


Il s’agit d’une plus ou moins-value à court terme relevant du taux courant de l’IS (taux de 25%
pour ceux ouverts à compter de 2022, ou l’IS réduit des PME de 15%).

· Les titres sont détenus depuis au moins de deux ans :


Il s’agit d’une plus ou moins-value à long terme dont les taux d’imposition varient selon la
nature des titres.
 Catégorie à 0% : titres de sociétés autres qu’à prépondérance immobilière. Imposition de
la plus-value à 0% mais réintégration au résultat imposable d’une quote-part de 12% de
la plus-value brute, qui s’applique au produit net de cession, imposée au taux courant de
l’IS.
 Catégorie à 15 % : titres de FCPR et SCR (fonds à risque) détenus depuis plus de cinq ans
 Catégorie à 19 % : titres de sociétés à prépondérance immobilières cotées

Exemples :
1) Une société possède à son actif des titres de participation qu'elle a acquis en N-10 pour
50 000 €. Il ne s'agit pas de titres de sociétés à prépondérance immobilière ou de titres
de fonds à risque. Elle cède ses titres en N pour 300 000 €.
La plus-value à long terme s'élève à 250 000€.
La société portera en déduction sur son tableau n° 2058-A un montant de 250 000€.
Cette plus-value qui relève du taux de 0% ne sera pas imposée, la société réintègrera
fiscalement une quote-part de frais et charges de 250 000 ×12% = 30 000€.
Elle paiera un IS de 30 000 ×26,5 % = 7 950 €.
7 950
Le rapport entre l'impôt payé et la plus-value est de =3 , 18 %.
250 000

34
OLIVER

2) Au cours de l'exercice clos le 31 décembre N-4, une société soumise à l'IS a acquis des
titres de participation dans une société A pour 100 000 € et dans une société B pour le
même montant.
Elle vend au cours de l'exercice clos le 31 décembre N les titres de la société A et réalise
une plus-value de 100 000 €. Elle cède également au cours de ce même exercice les titres
de la société B mais constate une moins-value de 40 000 €.
Le montant net de la plus-value à long terme est égal à 60 000€, soit 100 000 – 40 000.
La quote-part de frais et charges, calculée sur le montant brut des plus-values de
l'exercice, s'élève à 12 000€ (100 000 × 12%).

Exemple :
Une SA comprend 8 administrateurs dont l’un est entré en fonction le 1 er juillet N. La société
emploi 160 salariés. En N, elle a versé 40 000€ de jetons de présence. La rémunération totale
versée aux 5 personnes les mieux rémunérées est de 420 000€.
6
· Nombre moyen d’administrateur en N : 7 + 1 × 12 =7 ,5
420 000
· Moyenne annuelle des rémunérations : =84 000 €
5
· Montant déductible : 5 % × 7 ,5 × 84 000=31500 €
Il faut réintégrer au résultat fiscal de N : 40 000 – 31 500 = 8 500€

APPLICATION

La SA CERAMIX est une entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de


divers objets en céramique (vaisselles, vases, bibelots).
Le capital est entièrement libéré et il s'élève à 60 000 €.
Les actions sont réparties de la manière suivante :
· M. FRESSEN, directeur général : 34 %
· Mme FRESSEN : 13%
· Mme TOCHE : 33 %
· La SA CERMIC : 20 %
Le Conseil d'Administration de la SA CERAMIX est composé de 8 administrateurs au
31/12/N, le dernier administrateur ayant pris ses fonctions le 01 juillet N.

35
OLIVER

La SA CERAMIX est soumise à l'impôt sur les sociétés (IS) et bénéficie du régime des PME.
Son chiffre d'affaires hors taxes annuel est de 8 millions d'euros en N, il est en progression de
15% par rapport à l'année N-1.
La SA CERAMIX compte 54 salariés à temps plein. La moyenne des 10 plus grandes
rémunérations est de 46 000 € bruts et la moyenne des 5 plus grandes rémunérations est de 60
000 € brut.
L'exercice comptable coïncide avec l'année civile.
Le résultat net comptable de l'exercice s'élève à 39 692 €.
L'IS de l'exercice a été comptabilisé dans les charges.
Le chiffre d'affaires de l'année N s'élève à 8 millions d'euros, l'ensemble des opérations de
l'exercice (y compris celle concernant l'IS dû au titre de l'exercice) ont été comptabilisées.
Les points suivants sont susceptibles d'avoir un impact pour la détermination du résultat fiscal
de l'entreprise.
1) Mme TOCHE a laissé la somme de 20 000 € sur son compte courant d'associé entre le 1er
février et le 1er novembre. La SA CERAMIX lui a versé des intérêts au taux de 3%. La
limite de déductibilité des intérêts versés aux comptes courants d'associé est de 1,5%.

2) Une prime d'assurance annuelle de 1 000 € a été versée contre les risques d'insolvabilité
de ses clients.

3) La société a encaissé 4 800 € de dividendes de sa filiale BLAU dont elle détient 47% du
capital. La SA a opté pour le régime mère-fille.

4) La société a constaté une dotation aux dépréciations de 3 200 € sur ses titres de
participation GELB.

5) L'impôt sur les sociétés comptabilisé au titre de l'exercice s'élève à 18 179 €.

6) La société a versé une rémunération totale de 31 000 € à ses administrateurs dans


l'exercice (pour rappel, la loi Pacte a supprimé l'expression jetons de présence en 2019).

7) Dotations aux provisions pour S de l'exercice (y compris la dotation aux provisions pour
le traitement de la plus-value sur la machine-outil) : 15 000 €.

8) Les cessions suivantes ont été réalisées au cours de l’exercice :

36
OLIVER

9) 200 titres d'OPCVM ont été cédés le 11/09/N au prix unitaire de 215 €. Achetés le
15/07/N-1 à 204 €, la valeur liquidative fin N-1 s'élevait à 210 €.

10) La Société CERAMIX a abandonné une créance de 20 000 € qu'elle détenait sur filiale
GRUN afin que cette dernière retrouve une situation nette positive. L'abandon de créance a
permis de rétablir la situation nette à un montant de 3 000 €. La société CERAMIX détient
60% du capital de cette filiale et les deux sociétés n'entretiennent aucune relation
commerciale.

11) La société a réalisé en N-1 un déficit de 6 050€.

12) La société a cédé des titres de participations acquis 5 000€ et revendus 6 200€ en N.
La société a acquis un véhicule de tourisme 42 000€ le 01/07/N. Il est amorti sur 5 ans. La
base déductible est de 9 900€ compte tenu de ses spécificités techniques.

1. Justifier, en lisant l'annexe 1 et en l'appliquant à la SA CERAMIX, la possibilité de


bénéficier du taux réduit des PME pour l'imposition du bénéfice.

Les conditions sont validées, 75% de personnes physiques au moins, le capital est libéré et le
CA HT est inférieur à 10 millions d’euros : on peut appliquer le taux réduit de 15%
 ANNEXE 1 :
Le taux réduit de l'IS de 15% concerne les PME :
· Dont le chiffre d'affaires hors taxe est inférieur à 10 millions d'euros
· Et dont le capital est entièrement reversé et détenu à au moins 75 % par des personnes
physiques (ou par une société appliquant ce critère).

Depuis le 1er janvier 2023, ce taux réduit s'applique sur la part des bénéfices jusqu'à 42
500€. Au-delà, le bénéfice est imposé au taux normal de l'IS soit à 25 %.

2. Déterminer les plus et moins-values nettes réalisées au cours de l'exercice N.

Camionnette
 Aucun retraitement à mener
Il n’y a aucune distinction CT/LT, sauf en cas d’indemnités d’assurances
20000 – 14532 = 5468€

Machine-outil
 Retraitement à mener car indemnités d’assurances à la suite d’un sinistre :
40 000 - 32 000 = 8 000€

37
OLIVER

 Plus-value de court terme, on réalise une déduction des 8 000 €, pour ensuite réintégrer
1
× 8 000=2 666 , 67 € .
3

Titres de participations
 (150×60) – (150×50) = 1 500 €
 Retraitement à faire pour les 1 500€ de PV : déduction intégrale puis réintégration de
12% dans le résultat, soit la réintégration de : 12% × 1 500 = 180 €.

3. Calculer le résultat fiscal N de la SA CERAMIX.

1. Compte courant d’associé : la différence est à réintégrer :


10 10
3% × 20 000 × et 1,5% × 20 000 ×
12 12
Soit : 500 – 250 = 250€ à réintégrer.

2. Prime d’assurance annuelle de 1 000 €, qui correspond à une charge normale, il n’y a
pas de retraitement à faire.

3. Dividendes : On détient au moins 5%, la société a opté pour le régime mère fille, il est
possible de déduire 95% des dividendes, soit 4 800 ×95% = 4 560€
 240€ à réintégrer.

4. Dotation aux dépréciations : on a passé en charge une dépréciation sur les titres de
participation. Lors de la cession la provision est comptablement déductible mais pas
fiscalement, par conséquent, on la réintègre.
 3 200€ à réintégrer.

5. IS : l’IS n’est pas déductible : on le réintègre totalement.


 18 179€ à réintégrer.

6. Rémunération des administrateurs : d’après la formule, l’effectif étant entre 5 et 100, un


administrateur est arrivé en juillet :
Soit : 5 % × 7 ,5 × 60 000=22 500 €

38
OLIVER

22 500€ correspond à la rémunération déductible. On réintègre la différence :


31 000 – 22 500=8 500 €
 18 179€ à réintégrer

7. Dotations aux provisions (IS) : une provision pour IS est à réintégrer car non déductible.
 15 000€ à réintégrer

8. Cession de titre (OPCVM) : 200 titres d’OPCVM cédés, qui ne sont pas des titres de
participation, il n’y a pas de retraitement à faire.

9. Abandon de créance à caractère financier : charge non déductible fiscalement, que l’on
réintègre en totalité.
 20 000€ à réintégrer

10. Déficit antérieur : à l’IS, les déficits sont reportables indéfiniment, par conséquent il est
déductible et va diminuer le RI.
 Déduction de 6 050€.

11. Cession de titres de participation : la PV est de 6 200 – 5 000 = 1 200€, elle est à déduire
à 88% et 12% sont à réintégrer. Soit : 1 200 × 12% = 144€.
 144€ à réintégrer

12. Véhicule de tourisme pour 42 000€, amortissable sur 5 ans.


42 000 6
Amortissement comptable : × =4 200 € .
5 12
9 900 6
Amortissement fiscal : × =990 € .
5 12
La différence est à réintégrer, soit : 4 200−990=3 210 € .
 3 210€ à réintégrer

13. TVS : si une, faire une réintégration

6.a Quelques repères :


En 2023, les recettes liées à l’IS s’élèvent à 59 milliards. La principale ressource fiscale, la
TVA, représente 100 milliards et l’IR représente 80 milliards.

6.b Bénéfice :
En présence d’un bénéfice, à partir du résultat comptable on opère des retraitements pour
arriver au résultat fiscal. Ce résultat fiscal va être imposé au taux de 15% pour les PME dont

39
OLIVER

le CA est inférieur à 10 millions, le capital est entièrement libéré et le capital est détenu à
75% par des personnes physiques.
· Si les conditions sont respectées, on imposera, pour les PME, 15% du résultat fiscal avec
une base maximale de 42 500€.
· Autrement, le résultat fiscal est imposé à 25% pour les plus grosses sociétés ou pour les
PME dont le résultat dépasse 42 500€.

Il existe une contribution sociale pour les sociétés qui payent plus de 763 000€ d’impôt :
 3,3% complémentaires

6.c Déficit :
En présence d’un déficit à l’IS, ce dernier est imputable sur les bénéfices futurs :
· Sans limitation de durée
· Avec une limitation de montant de :
1 million d’euros + 50% du bénéfice supérieur à 1 million

Ces règles sont toujours valables.


Dans deux cas, le droit au report, en avant, est perdu :
· Lors d’un changement d’activité
Exemple : de restaurateur à hôtelier, les déficits antérieurs sont perdus
· Lors d’un changement du régime fiscal

Le report en arrière des déficits ou carry back permet d’imputer sur le bénéfice de l’année
antérieure jusqu’à 1 million de déficit.
Lorsque l’imputation sur l’exercice antérieur n’est pas totale, le reliquat peut être reporté en
avant.

Exemple :
Une société réalise un déficit fiscal de 1,3 millions. Son bénéfice N-1 était de 1,5 millions.
Quel carry back peut on faire ?
 Plafond de 1 million dépassé, on impute 1 million et on reporte les 0,3 millions en avant.

Une société réalise un déficit fiscal de 1,3 millions. Son bénéfice N-1 était de 0,5 millions.
Quel carry back peut on faire ?
 Plafond de 0,5 millions, on impute 0,5 millions et on reporte les 0,8 millions en avant.

Lors d’un carry back, le remboursement par les impôts n’est pas instantané. Il donne droit à
une créance fiscale qui peut être utilisée pendant 5 ans.

6.d Le paiement de l’IS :


Une société soumise à l’IS est tenue de verser 4 acomptes : les 15 mars, 15 juin, 15
septembre et 15 décembre.
La base pour le calcul de ces acomptes sera le dernier résultat fiscal connu :

40
OLIVER

· 15 mars : N-2
· 15 juin : N-1 avec régularisation en fonction du montant du premier acompte
· 15 septembre : N-1
· 15 décembre : N-1

15 avril : calcul d’impôt pour paiement ou remboursement du manque

Un SA clôture son exercice au 31


Le montant du premier acompte au 15 mars :
N N-1
Résultat fiscal

La base est de 66 000€


· 15/03/N : 1er acompte
[ ( 42 500× 15 % )+ ( 66 000−42500 ) × 25 % ]
4
[ 6 375+ 5 875 ]
4
¿ 3 063 €

· 15/04/N : Solde N-1


 Acomptes payés en N-1 = Impôt N-2 = 6 375+5875=12250 €
 IS N-1 = 42 500 ×15 % + ( 66 000−42 500 ) ×25 %=15 250 €

Le solde est de : 15 250€ - 12 250€ = 3 000€

· 15/06/N : 2ème acompte


 Acompte sur base N-1 + régularisation (base N-2)
 IS N-1 : 15 250€
15250
Acompte : =3 813 €
4
· 15/03 : Payé 3063
· Dû 3 813 €
· Régularisé 750€
Acompte 15/06 : 3 813 + 750 = 4 563€

41
OLIVER

Le 15/09 : paiement de 3 813 €


Le 15/12 : paiement de 3 813 €
Le 15/03/N+1 : paiement de 3 813 €
Le 15/04/N+1 on aura le solde de l’année N.

APPLICATION
Mme Dubreu (partiel)

Résultat comptable : 344 376€

· TVS : + 14 500 à réintégrer


· Cadeaux offerts : + 35 000€ à réintégrer
· Infractions au code de la route : + 3 800€ à réintégrer
· Amortissement linéaire : 25 000/ 4 – 18 300/4 = 1 675 à réintégrer
· Dividendes : - 113 684€ déductibles et 5% à réintégrer : +5 684€
· PV de plus de 2 ans de cessions sur titres de participation à déduire -62 000€ et QP de
12% à réintégrer 7 440€.
= 236 791€

Le montant de l’impôt :

 IS N = 42 500 ×15 % + ( 236 791−42500 ) × 25 %=54 948 €


 IS N–1 = 42 500 ×15 % + ( 280 200−42500 ) × 25 %=65 800 €
 IS N–2 = 42 500 ×15 % + ( 268 200−42500 ) × 25 %=62 800 €

01/01/N et 15/04/N+1 :

· 15/03/N : Acompte sur base N-2


IS N−2 62 800
Acompte = = =15 700 €
4 4

· 15/04/N : Solde IS N-1


Solde = IS N −1−( Acomptes calculés sur N −2 )=65 800−62 800=3000 €

· 15/06/N : Acompte sur base N-1 + Régularisation 15/03/N sur N-2


IS N−1 65 800
Acompte = = =16 450 €
4 4
Or en mars, on a payé 15 700 €
Il faut procéder à la régularisation de 16 450−15 700=750 €
L’acompte total sera de 17 200€
42
OLIVER

· 15/09/N : Acompte sur base N-1


Acompte : 16 450 €

· 15/12/N : Acompte sur base N-1


Acompte : 16 450 €

· 15/03/N+1 : Acompte sur base N-1


Acompte : 16 450 €

· 15/04/N+1 : Solde IS N
Solde = IS N −( Acomptes payés sur N −1 )=62 800−54 948=€

54 948−( 15 700−17 200+ 16 450+16 450 )

54 948−( IS N −1 )=10 852 €

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