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PREFACE
D.G.I. 1 D.G.I. 2
Avril 2011 Avril 2011
Les obligations et les droits qui incombent au contribuable et à ABREVIATIONS
l’administration notamment en matière de déclaration, de versement, de tenue de
C.A : Chiffre d’affaires
comptabilité, de vérification, de recours administratifs ou devant les commissions et
les tribunaux sont clairement définis. C.N.I. : Carte nationale d’identité
Ce travail dans lequel les ressources de l’administration fiscale se sont C.G.I. : Code Général des Impôts
investies avec persévérance et assiduité a été enrichi par la collaboration précieuse C.G.N.C. : Code Général de Normalisation Comptable
et soutenue de tous les organismes et associations partenaires de la Direction
Générale des Impôts dans ses travaux de réforme et de modernisation. Qu’il me soit C.L.C. : Commission Locale Communale
permis de les remercier vivement pour leur contribution. C.L.T. : Commission Locale de Taxation
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Avril 2011 Avril 2011
S.A. : Société Anonyme INTRODUCTION
S.A.R.L : Société à Responsabilité Limitée
S.C.A. : Société en Commandite Par Actions La Direction Générale des Impôts (D.G.I.) met à la disposition du public
S.C.S. : Société en Commandite Simple et des professionnels de la fiscalité la présente note circulaire relative au Code
Général des Impôts (C.G.I.).
S.N.C. : Société en Nom Collectif
Cette note circulaire a pour objet de commenter l’ensemble des
S.E.P. : Société en Participation
dispositions relatives à l’assiette, au recouvrement, aux sanctions et aux procédures
S.S.P. : Sous Seing Privé fiscales des impôts prévus par le C.G.I, à savoir l’impôt sur les sociétés (I.S), l’impôt
sur le revenu (I.R), la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A.), les droits d’enregistrements
R.N.R. : Résultat net réel (D.E), les droits de timbre (D.T) et la taxe spéciale annuelle sur les véhicules
R.N.S. : Résultat Net Simplifié automobiles (T.S.A.V.A).
T.P.A. : Taxe sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés L’ensemble des dispositions fiscales précitées constitue le
couronnement des efforts entrepris par la D.G.I depuis plusieurs années pour la
T.V.A. : Taxe sur la Valeur Ajoutée modernisation du système fiscal marocain.
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la loi sur les obligations comptables des commerçants ; l’unification de la source législative du droit fiscal par l’insertion dans le L.A.R de
le code de commerce et les différentes lois sur les sociétés ; l’ensemble des dispositions relatives à l’assiette et au recouvrement des
la loi bancaire et les textes relatifs à la bourse. impôts droits et taxes prévues par des textes particuliers, l’abrogation de ces
dispositions au niveau des textes particuliers et la consécration du principe
Les actions menées ont permis de simplifier le système fiscal en le selon lequel toute disposition fiscale doit être insérée dans le L.A.R. ;
structurant autour de six (6) impôts, droits et taxes : l’I.S, l’I.R, la T.V.A., les D.E.,
l’introduction de nouvelles dispositions visant :
les droits de timbre (D.T) et la TSAVA.
- l’élargissement de l’assiette par la suppression de certaines
2) La refonte des droits d’enregistrement exonérations en matière d’IS, d’IR, de TVA et de D.E ;
La loi de finances pour l’année budgétaire 2004 a été consacrée - la clarification de certaines dispositions fiscales ;
essentiellement à la refonte des droits d’enregistrement qui a consisté en une
- la restructuration de l’architecture du texte ;
restructuration du texte initial et son harmonisation avec ceux régissant les autres
impôts et taxes, pour répondre aux impératifs de simplification et de rationalisation - l’harmonisation des dispositions fiscales avec celles prévues par le droit
du système fiscal. des sociétés et la loi comptable.
La réforme de la T.V.A. a été entamée par la loi de finances pour L’institution du C.G.I. par l’article 5 de la loi de finances pour l’année
l’année budgétaire 2005 et s’est poursuivie dans le cadre des lois de finances budgétaire 2007 constitue l’étape finale du processus d’élaboration dudit code.
successives. Elle vise le renforcement de l'efficacité de cette taxe à travers
L’ensemble des dispositions du Livre d’Assiette et de Recouvrement
l’élargissement de l’assiette fiscale, par :
(L.A.R.), et du Livre des Procédures Fiscales (L.P.F.), telles qu’elles étaient en
vigueur au 31 décembre 2006 a ainsi été regroupé et codifié en un seul texte
la suppression de certaines exonérations; dénommé "Code Général des Impôts".
l’extension du champ d’application de la taxe à certains produits et services ;
7) La réforme de l’impôt sur les sociétés et les mesures de
le réaménagement des taux ;
simplification
l’introduction du système de la détaxe au profit des non résidents.
La loi de finances pour l’année budgétaire 2008 a été consacrée
4) L’élaboration du Livre des Procédures Fiscales essentiellement à la réforme de l’IS. Cette réforme a consisté en une baisse du taux
Préalablement à l’édition du C.G.I, il a été procédé à l’élaboration du de 35 à 30% et de 39,6 à 37% pour le secteur financier.
Livre des Procédures Fiscales (L.P.F.) institué par l’article 22 de la loi des finances Cette baisse des taux a été accompagnée d’une unification de la base
pour l’année budgétaire 2005. imposable par la suppression des provisions réglementaires et des abattements
Ce livre regroupe l’ensemble des règles de procédure, de contrôle et de applicables aux plus-values sur cessions d’actif immobilisé.
contentieux, prévues initialement par les textes relatifs à l’I.S., la T.V.A., l'impôt L’effort de simplification et de rationalisation du système fiscal a été
général sur le revenu (I.G.R.)1 et les D.E. poursuivi par l’intégration de la taxe sur les actes et conventions dans les droits
5) L’élaboration du Livre d’Assiette et de Recouvrement d’enregistrement.
1
L’appellation IGR a été remplacée en 2007 par l’impôt sur le revenu (IR)
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9) La réforme de l’impôt sur le revenu et les mesures de relance et
d’incitation à la restructuration
A l’instar de l’évolution qu’a connu le C.G.I, les précédentes notes Titre premier : Impôt sur les sociétés
circulaires régissant l’IS, l’I.G.R., la T.V.A., les D.E., le D.T et la T.S.A.V.A. ont été
regroupées dans le cadre de la présente note. Leur contenu a été préalablement
révisé et actualisé en concertation, notamment avec les opérateurs économiques et
les professionnels de la fiscalité.
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LIVRE PREMIER
REGLES D’ASSIETTES ET DE RECOUVREMENT
TITRE PREMIER
IMPOT SUR LES SOCIETES
PREMIERE PARTIE
REGLES D’ASSIETTE
D.G.I. 11 D.G.I. 12
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A- SOCIÉTÉS
CHAPITRE PREMIER Le dahir du 12 août 1913 formant code des obligations et contrats
CHAMP D’APPLICATION (D.O.C.) a défini la société dans son article 982 comme étant "un contrat par lequel
deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail ou tous
L’impôt sur les sociétés (I.S.) est régi par les dispositions du titre les deux à la fois, en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter".
premier de la première partie du Livre Premier du Code Général des Impôts, institué L'environnement juridique de la société marocaine a connu des
par l’article 5 de la loi de finances n° 43- 06 pour l’année budgétaire 2007. mutations profondes par l'institution d'un cadre législatif spécifique à même d'assurer
un environnement de transparence et de compétitivité. En effet, il s'agit de :
L'I.S. s’applique à l'ensemble des produits, bénéfices et revenus prévus
aux articles 4 et 8 du C.G.I., acquis par les sociétés et autres personnes morales
visées à l’article 2 dudit Code. la loi n° 15-95 formant code de commerce promulguée par le dahir
n° 1-96-83 du 15 rabii I 1417 (1er août 1996) telle que modifiée et
SECTION I- PERSONNES IMPOSABLES complétée par la loi n° 20-85 promulguée par la dahir n° 01-08-18 du 17
joumada I 1429 (23 mai 2008) ;
Les personnes imposables à l’I.S. sont prévues à l'article 2 du C.G.I. qui la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes promulguée par le dahir
distingue entre les personnes obligatoirement passibles de l’impôt sur les sociétés et n° 1-96-124 du 14 rabii II 1417 (30 août 1996) ;
les personnes soumises à cet impôt sur option. la loi n° 5-96 relative aux sociétés en nom collectif, aux sociétés en
commandite simple, aux sociétés en commandite par actions, aux sociétés
Par ailleurs, en vertu des dispositions de l’article 2-III du C.G.I., les à responsabilité limitée et aux sociétés en participation, promulguée par le
sociétés, les établissements publics, les associations et autres organismes assimilés, dahir n° 1-97-49 du 5 chaoual 1417 (13 février 1997), telle que modifiée et
les fonds, les centres de coordination et les autres personnes morales, passibles de complétée par la loi n° 21-05 promulguée par le dahir n° 1-06-21 du
l'impôt sur les sociétés, sont appelés "sociétés" dans le C.G.I. Par conséquent, le 15 moharrem 1427 (14 février 2006).
terme « société » utilisé dans cette note circulaire désignera l’ensemble des entités
citées ci-dessus. Sur le plan fiscal, les sociétés quels que soient leur forme et leur objet,
sont assujetties à l'impôt sur les sociétés sous réserve des exclusions précédemment
I- PERSONNES OBLIGATOIREMENT PASSIBLES DE L’IMPOT SUR LES citées et prévues par l'article 3 du C.G.I.
SOCIETES
Ainsi, sont soumises de plein droit :
Sont obligatoirement passibles de l’impôt sur les sociétés :
les sociétés quels que soient leur forme et leur objet à l’exclusion de celles les sociétés anonymes (S.A.) ;
visées à l’article 3 du C.G.I., à savoir : les sociétés en nom collectif (SNC) les sociétés en commandite par actions (S.C.A.) ;
et les sociétés en commandite simple (SCS) ne comprenant que des les sociétés à responsabilité limitée (S.A.R.L.) ;
personnes physiques, les sociétés en participation (SEP), les sociétés de les sociétés en nom collectif (S.N.C.) et les sociétés en commandite simple
fait ne comprenant que des personnes physiques, les sociétés à objet (S.C.S.) lorsque un ou plusieurs de leurs membres sont des personnes
immobilier dites « sociétés immobilières transparentes » et les morales ;
groupements d’intérêt économique (GIE) ;
les sociétés civiles.
les établissements publics et les autres personnes morales qui se livrent à
une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif ; 1- Sociétés anonymes
les associations et les organismes légalement assimilés ; La société anonyme, régie par la loi n° 17-95 précitée telle que
modifiée et complétée, est une société commerciale à raison de sa forme, quel que
les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la
soit son objet.
personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de
droit public ou privé, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés Les principales caractéristiques de cette société sont les suivantes :
par une disposition d’ordre législatif ; le capital social, ne peut être inférieur à 3 millions de dirhams si la société
les centres de coordination d’une société non résidente ou d’un groupe fait publiquement appel à l'épargne et à 300 000 dirhams dans le cas
international dont le siège est situé à l’étranger. contraire ;
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le capital social est divisé en actions négociables représentatives d’apports Le nombre des associés d'une société à responsabilité limitée ne peut
en numéraire ou en nature à l’exclusion de tout apport en industrie ; être supérieur à cinquante, sinon elle doit être transformée en société anonyme dans
le nombre d'actionnaires ne peut être inférieur à cinq ; un délai de deux ans.
la responsabilité des actionnaires est engagée dans la limite de leurs 4- Sociétés en nom collectif
apports.
La société en nom collectif (SNC) est réglementée par les dispositions
Par ailleurs, deux ou plusieurs sociétés dont le capital est au moins égal des articles 3 à 18 du titre II de de la loi n 5-96 du 13 février 1997. Cette forme de
à deux millions (2.000.000) de dirhams peuvent constituer entre elles une « société société est constituée par deux ou plusieurs personnes et exerce ses activités sous
anonyme simplifiée »2, en vue de créer ou de gérer une filiale commune ou bien de une dénomination sociale.
créer une société qui deviendra leur mère commune.
La SNC est une société dont les associés ont tous la qualité de
2- Sociétés en commandite par actions commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Elle est
La société en commandite par action est constituée, conformément aux constituée de deux ou plusieurs personnes physiques ou morales .
dispositions du chapitre II du titre III de la loi n° 5-96 précitée, entre : Les parts sociales de la SNC sont nominatives. Elles ne peuvent être
cédées qu'avec le consentement de tous les associés qui sont tous considérés
un ou plusieurs commandités qui ont la qualité de commerçant et comme gérants.
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales ;
et des commanditaires qui jouissent de la qualité d'actionnaires et ne Lorsqu’un ou plusieurs associés de la SNC sont des personnes morales,
supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports. Ces derniers ne cette société est soumise à l’impôt sur les sociétés de plein droit.
peuvent prendre la forme d’un apport en industrie.
5- Sociétés en commandite simple
Le capital des sociétés en commandite par actions est divisé en action et le La société en commandite simple (SCS), régie par les dispositions des
nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois (3) associés. articles 20 à 30 du chapitre I du titre III de la loi n° 5-96 précitée, est soumise aux
3- Sociétés à responsabilité limitée mêmes dispositions régissant la société en nom collectif.
La société à responsabilité limitée, régie par le titre IV de la loi n° 5-96 Cette société se caractérise par la coexistence de deux catégories
précitée, est constituée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes d'associés :
qu'à concurrence de leurs apports.
les associés commandités qui ont le statut des associés en nom collectif ;
Les sociétés de banque, de crédit, d'investissement, d'assurances, de et les associés commanditaires qui répondent des dettes sociales
capitalisation et d'épargne ne peuvent être constituées sous la forme d’une société à seulement, à concurrence du montant de leur apport. Celui-ci ne peut
responsabilité limitée. prendre la forme d’un apport en industrie.
Lorsque la société à responsabilité limitée ne comporte qu'une seule Les associés commanditaires ne peuvent faire aucun acte de gestion
personne, celle-ci est dénommée "associé unique". L'associé unique exerce les engageant la société vis-à-vis des tiers, même en vertu d'une procuration.
pouvoirs dévolus à l'assemblée des associés. Néanmoins, ils ont le droit de prendre connaissance, au titre des trois derniers
exercices, de tout acte ou document se rapportant à la gestion sociale de la société.
Néanmoins, une S.A.R.L. ne peut avoir pour associé une autre S.A.R.L.
composée d'une seule personne. Cette société est obligatoirement soumise à l’impôt sur les sociétés,
lorsqu’un ou plusieurs associés sont des personnes morales.
Le capital de cette société ne peut être inférieur à dix mille (10 000)
dirhams, divisé en parts sociales égales, dont le montant nominal ne peut être 6- Sociétés civiles
3
inférieur à dix (10) dirhams .
Est considérée comme société civile toute société ayant une activité
civile, à laquelle la loi n'attribue pas un caractère commercial à raison de sa forme ou
de son objet.
2
Titre XV, articles 425 à436 de la loin°17-95 relative aux sociétés anonymes.
3
Loi n° 21-05 promulguée par le dahir n° 1-06-21 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) modifiant la loi
Les principales caractéristiques de la société civile se présentent comme
n° 5-96 relative à la SNC, à la SCS, à la SCA, à la SARL et à la SP. suit :
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1.2- Etablissements publics à caractère administratif
lors de sa constitution, cette société n’est pas soumise aux formalités de
L’objet de ces établissements tel que défini dans leur texte de création,
dépôt et de publicité ;
est d'assurer l'exécution d'un service public autre que celui de fournir, dans les
elle n’est pas tenue de s’inscrire au registre de commerce et de tenir des conditions de marché, des biens et services économiques.
livres de commerce ;
elle ne peut être mise en faillite ; Compte tenu de la nature de leurs activités, ces établissements ne sont
les associés sont tenus envers les créanciers proportionnellement à leur pas imposables à l'I.S.
apport, à moins que les statuts ne stipulent la solidarité.
S'il arrive, cependant, que dans les faits ces établissements réalisent
Sur le plan fiscal, la société civile est soumise à l’impôt sur les sociétés des opérations à caractère lucratif, ils deviennent passibles de l'I.S., à raison des
quel que soit son objet. bénéfices et revenus tirés desdites opérations.
Ces entités sont soumises à l'I.S. lorsqu'elles se livrent à une Par autres personnes morales, il faut entendre tous les groupements ou
exploitation ou à des opérations à caractère lucratif. collectivités, privés ou publics, autres que ceux visés ci-dessus. Il s’agit, notamment
des coopératives et leurs unions et des autres organismes ayant la personnalité
La commercialisation des produits qu'elles fabriquent, transforment ou morale.
simplement revendent en l'état ainsi que la fourniture de prestations de services
moyennant un prix, confèrent aux activités qu'elles exercent le caractère lucratif. 2.1- Coopératives et leurs unions
1- Etablissements publics Les coopératives sont des groupements de personnes physiques et/ou
morales réunies pour créer une entreprise chargée de fournir, pour leur satisfaction
L'établissement public est défini comme une personne morale de droit exclusive, le produit ou le service dont elles ont besoin.
public qui bénéficie d'une autonomie administrative et financière et gère, sous un
contrôle de tutelle, une activité qui lui est confiée dans un domaine déterminé. Les coopératives sont des personnes morales qui jouissent de la
capacité juridique et de l’autonomie financière. Elles sont régies par les dispositions
Le régime fiscal de ces établissements à l'égard de l'I.S. se présente de la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les missions de l’office
comme suit : de développement de la coopération (ODECO), promulguée par le dahir n° 1-83-226
du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) telle qu’elle a été modifiée par le dahir
1.1- Etablissements publics exerçant une activité à caractère
portant loi n°1-93-166 du 22 rabia I 1414 (10 septembre 1993).
industriel, commercial, artisanal, agricole ou fournissant
des prestations de service Les coopératives exercent dans toutes les branches de l’activité
humaine dans le but :
Ces établissements sont soumis à l'I.S. en raison du caractère lucratif
de leurs activités et prestations rendues moyennant prix, commission ou redevance.
d’améliorer la situation socio-économique de leurs membres ;
Ces établissements recourent, d'une manière générale, aux modes de de promouvoir l’esprit coopératif parmi les membres ;
gestion privée dans l'exercice de leurs activités professionnelles, agissant de la sorte de réduire, au bénéfice de leurs membres et par l’effort commun de ceux-
comme de véritables commerçants bien que leur finalité ne soit pas la recherche ci, le coût de revient et le cas échéant le prix de vente de certains produits
exclusive du profit. ou de certains services ;
En effet, leurs relations d'affaires avec les usagers, les tiers (clients, d’améliorer la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou
fournisseurs et autres) ainsi que celles avec leur personnel, à l'exclusion des agents de ceux produits par ces derniers et livrés aux consommateurs ;
de direction, obéissent au droit privé. De même, leur organisation comptable et de développer et de valoriser au maximum la production de leurs
financière obéit aux règles et usages du commerce. membres.
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Les coopératives de services ne peuvent traiter d'opérations qu'avec Sur le plan fiscal, les associations sont incluses dans le champ
leurs membres. d’application de l’IS. Néanmoins, ces associations sont exonérées en raison des
opérations dûment reconnues conformes à l’objet défini dans leurs statuts,
Les coopératives de production ou de commercialisation ne peuvent conformément aux dispositions de l’article 6(I- A-1°) du C.G.I.
commercialiser que les produits provenant de leurs membres, sauf dérogation
administrative temporaire4. Ce principe d’exonération se trouve remis en cause lorsqu’une
association effectue des opérations à caractère lucratif, qu’elles soient de nature
Sur le plan fiscal, les coopératives et leurs unions légalement commerciale, industrielle, financière ou autre.
constituées sont soumises à l’impôt sur les sociétés dans les conditions de droit
commun, sous réserve des exonérations prévues à l’article 6(I-A-9°) du C.G.I. et Par conséquent, l’association devient passible de l’I.S. dans les
dans les conditions de l’article 7-I dudit Code. conditions de droit commun en raison des excédents tirés de la gestion ou de
l'exploitation des établissements de ventes ou de services lui appartenant
2.2-Autres organismes ayant la personnalité morale (Immeubles à usage locatif, magasins, café, restaurants, bars, octroi de crédits, etc).
Comme pour les établissements publics, les autres organismes ayant la 2- Organismes légalement assimilés
personnalité morale sont passibles de l'I.S. lorsqu'ils se livrent à une exploitation ou à
des opérations de ventes ou de services. Il s’agit notamment des collectivités locales Par organismes légalement assimilés, on entend les entités de même
(communes urbaines ou rurales, régions), des groupements et organismes étrangers, nature juridique que les associations et qui œuvrent dans un but charitable,
exerçant une activité passible de l'I.S. scientifique, culturel, littéraire, éducatif, sportif, d'enseignement ou de santé.
On désigne par associations et organismes légalement assimilés, les la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires créée par
groupements de personnes exerçant des activités à caractère purement social, le dahir portant loi n° 1-77-334 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) ;
éducatif, sportif ou humanitaire. la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le dahir
portant loi n° 1-77-335 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) ;
1- Associations
la Fondation Mohammed V pour la solidarité ;
Les associations sont régies par les dispositions du dahir n° 1-58-376 la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de
du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association tel qu’il l'éducation formation créée par la loi n° 73-00 promulguée par le dahir
a été modifié et complété par la loi n° 75-00 promulguée par le dahir n° 1-02-206 du n° 1-01-197 du 11 joumada I 1422 (1er août 2001) ;
12 joumada I 1423 ( 23 juillet 2002). les amicales, autres ligues et fondations…
L'association est définie comme étant la convention par laquelle deux
Ces organismes légalement assimilés sont soumis au même traitement
ou plusieurs personnes mettent en commun leur connaissance ou leur activité dans
fiscal que celui des associations.
un but autre que de partager les bénéfices.
D- FONDS CRÉÉS PAR VOIE LÉGISLATIVE OU PAR CONVENTION
Elle est régie par les principes généraux du droit applicable aux contrats
et aux obligations. 1- Définition
Il s’agit notamment : Les fonds sont créés dans le cadre de mécanismes de soutien aux
des associations reconnues ou non d'utilité publique ; politiques gouvernementales tels que la garantie et la promotion des exportations,
l’accès au logement et à l’éducation, la garantie des crédits jeunes promoteurs et
des unions ou fédérations d'associations ;
jeunes entrepreneurs, etc.
des associations étrangères autorisées par le Secrétariat Général du
Gouvernement (S.G.G.), conformément aux dispositions du dahir susvisé. Sur le plan juridique, les fonds sont créés soit par voie législative, soit
par des conventions conclues entre les propriétaires de ces fonds et les
établissements gestionnaires.
D.G.I. 19 D.G.I. 20
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1-1- Fonds créés par voie législative En outre, ces fonds sont autorisés à réaliser des opérations soumises à
l’I.S. de par leur nature, telles que la perception des commissions d’intervention et
On peut citer à titre d’exemple : des produits de placement des disponibilités du Fonds et toute autre ressource.
Fonds public de réserve (F.P.R.) créé dans le cadre du dahir portant loi
3- Gestion des fonds
n° 1-73-366 du 23 avril 1974 relatif à l’assurance à l’exportation. La gestion de ce
fonds a été confiée à la société marocaine d’assurance à l’exportation (SMAEX) par La gestion de ces fonds est confiée à des organismes qui peuvent être
le décret n° 2-86-658 du 13 octobre 1996 fixant les conditions de gestion de soit des établissements publics (tels que la C.D.G., la Caisse Centrale de Garantie, …)
l’assurance à l’exportation. La SMAEX a été créée par arrêté du Ministre des soit des sociétés de droit privé (tels que la SMAEX, DAR AD-DAMANE, …).
Finances n° 1379-98 du 28 décembre 1988 ;
Ces organismes gestionnaires perçoivent des rémunérations sous forme
Fonds d’assurance des notaires (F.A.N) créé par l’article 39 du dahir du 04 mai
de commissions, en contrepartie de la gestion desdits fonds et n’engagent pas, de ce
1925 relatif à l’organisation du notariat.
fait, leurs propres ressources.
1-2- Fonds créés par des conventions
Les dépenses engagées par les organismes gestionnaires pour le
On peut citer à titre d’exemple : compte des fonds, y compris les dépenses à caractère fiscal, sont à la charge,
desdits fonds.
Fonds de Garantie Logement Education-Formation (FOGALEF), créé par la
convention cadre signée le 04.06.2003 entre la Fondation Mohammed VI de 4- Comptabilité des fonds
Promotion des Œuvres Sociales de l'Education-Formation, le Groupement
Professionnel des Banques du Maroc (G.P.B.M.), la Caisse de Dépôt et de Gestion Les organismes gestionnaires doivent tenir une comptabilité séparée
(C.D.G.) et la Caisse Centrale de Garantie (C.C.G.) ; par fonds, destinée à retracer les opérations afférentes à la gestion des ressources et
des emplois de chaque fonds et permettant de faire ressortir leur résultat fiscal.
Fonds OXYGENE, créé dans le cadre de l'Accord relatif à la promotion des
exportations signé le 24 août 1990, entre l'USAID et le Royaume du Maroc. La En effet, la comptabilité séparée de chaque fonds doit faire ressortir ses
gestion de ce fonds a été confiée à Dar AD-Damane par la convention signée le 10 produits et charges sans aucune compensation entre le résultat du fonds et celui de
novembre 1994 entre l’Etat (représenté par le Ministre des Finances) et DAR AD- l’organisme gestionnaire5.
Damane ;
5- Traitement fiscal
Fonds de garantie des crédits jeunes promoteurs et jeunes entrepreneurs
(F.G.C.J.P.E.), créé par une convention entre l’Etat (représenté par le Ministre des Les fonds créés par voie législative ou par convention, dont la gestion
Finances) et DAR AD-DAMANE en date du 10 novembre 1994 en application de la est confiée à des organismes de droit public ou privé, sont imposables à l’impôt sur
loi n°36-87 relative à l’octroi de prêts de soutien à certains promoteurs et de la loi les sociétés au nom de leurs organismes gestionnaires dans les conditions de droit
n°13-94 relative à la mise en œuvre du Fonds pour la promotion de l’emploi des commun sur l’ensemble des bénéfices et revenus résultant de l’exercice de leurs
jeunes. activités, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une disposition
d’ordre législatif.
2- Ressources des fonds
Il y a lieu de rappeler qu’avant la loi de finances n° 26-04 pour l’année
Les fonds peuvent être alimentés par :
budgétaire 2005, les opérations réalisées par les Fonds étaient appréhendées entre
le budget général ; les mains des établissements gestionnaires.
les comptes spéciaux du Trésor (Fonds de garantie des crédits jeunes
A partir du 1er janvier 2005, ces fonds sont imposables en tant
promoteurs et jeunes entrepreneurs (F.G.C.J.P.E.),…) ;
qu’entités autonomes, ayant leur propre identifiant fiscal, au nom de l’établissement
les établissements publics ; gestionnaire au titre de leurs exercices comptables ouverts à compter de cette date.
les collectivités locales et leurs groupements ;
les fondations et associations (FOGALEF,…) ; E- CENTRES DE COORDINATION
les intervenants dans certains secteurs d’activité (fonds d’assurance des
Les centres de coordination sont soumis à l’impôt sur les sociétés selon
notaires, …) ;
un régime fiscal spécifique.
les organismes internationaux (Fonds OXYGENE ;
ainsi que par toute autre ressource.
5
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a complété l’article 2 du C.G.I.
D.G.I. 21 D.G.I. 22
Avril 2011 Avril 2011
1- Définition A l’inverse, le bureau de liaison n’est pas considéré comme
établissement stable et partant non imposable, lorsqu’il y est fait usage d’installations
Par centre de coordination, il faut entendre toute filiale ou aux seules fins de stockage, d’exposition, de réunion d’informations ou de toute
établissement d'une société non résidente ou d'un groupe international dont le siège autre activité préparatoire ou auxiliaire.
est situé à l'étranger et qui exerce, au seul profit de cette société ou de ce groupe,
des fonctions de direction, de gestion, de coordination ou de contrôle. b. Cas d’absence de conventions fiscales internationales de
non double imposition
Les centres de coordination peuvent revêtir deux formes : Dans ce cas, le bureau de liaison est imposable en raison des revenus
soit la forme d'une filiale d'une société ou d'un groupe international et bénéfices réalisés au Maroc. Lorsque le bureau de liaison ne réalise pas de chiffre
dont le siège est situé à l'étranger ; d’affaires mais engage uniquement des dépenses, ce dernier est considéré comme
soit la forme d'une succursale d'une société non résidente. A ce titre, un centre de coordination passible de l’IS dans les conditions de droit commun.
certaines notions méritent d’être explicitées. 2- Activités des centres de coordination
1.1- Notion de groupe La mission des centres de coordination consiste en la fourniture de
prestations de services correspondant à des fonctions de direction, de gestion, de
Le groupe international est un ensemble d'entités juridiques coordination ou de contrôle au seul profit de la société étrangère ou du groupe
indépendantes les unes par rapport aux autres et qui sont soit des filiales d'une international dont ils sont la succursale ou la filiale.
même société mère, soit des sociétés contrôlées par cette dernière.
Les activités exercées par les centres de coordination consistent
1.2- Notion de filiale généralement, en des prestations de services correspondant à des fonctions
On entend par filiale, toute société ayant sa propre personnalité essentiellement administratives de nature non commerciale.
juridique et dans laquelle une autre société, dite mère, possède plus de la moitié du A titre indicatif, les activités généralement exercées par les centres de
capital, conformément aux dispositions de l'article 143 de la loi n° 17-95 relative aux coordination sont constituées notamment par:
sociétés anonymes.
1.3- Notion de succursale la fourniture des services administratifs relatifs à la gestion interne du
groupe ;
Contrairement à la filiale, la succursale est un établissement qui n’a pas la centralisation des travaux comptables, administratifs et d’informatique ;
de personnalité juridique distincte de la société qui l’a créé. la gestion des ressources humaines, telles que la gestion du personnel, la
1.4- Notion d’établissement stable formation et la mise en place des systèmes de paie.
Au sens des conventions internationales de non double imposition, un II- PERSONNES PASSIBLES DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES SUR
établissement stable est une installation fixe d’affaires où l’entreprise étrangère OPTION
exerce tout ou partie de son activité tel que siège de direction, succursale, bureau,
Sont passibles de l’impôt sur les sociétés sur option :
usine, atelier, chantier de construction ou de montage dépassant une certaine durée
(généralement six mois). les sociétés en nom collectif (S.N.C.) et les sociétés en commandite simple
(S.C.S.) constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes
1.5- Notion de bureau de liaison physiques ;
Cette notion n’est définie ni par les conventions fiscales de non double les sociétés en participation (S.E.P.).
imposition ni par le droit interne. Néanmoins, deux cas peuvent se présenter :
A- CONDITIONS D'OPTION
a. Cas d’existence d’une convention fiscale internationale
de non double imposition Les sociétés sus- visées peuvent opter pour l'I.S. dès leur constitution
ou au cours de leur existence.
Dans ce cas, le bureau de liaison est considéré comme un
établissement stable lorsqu’il constitue une installation fixe d’affaires où l’entreprise Les sociétés qui désirent opter dès leur constitution, doivent le
étrangère exerce tout ou partie de son activité de manière permanente. mentionner sur la déclaration d'existence prévue à l'article 148 du C.G.I.
D.G.I. 23 D.G.I. 24
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Par contre, celles qui désirent opter à compter d'un exercice comptable Les bénéfices distribués par la société en participation, imposée sur
déterminé doivent, pour que leur option soit recevable, déposer contre récépissé une option, sont considérés comme des dividendes soumis à la retenue à la source sur
demande à cet effet auprès du service local des impôts du lieu de leur siège ou de les produits d’actions parts sociales et revenus assimilés dans les conditions de droit
leur principal établissement et ce, dans les trois (3) premiers mois de l'exercice à commun.
partir duquel elles entendent opter.
Lorsque la société n'opte pas pour l'imposition à l'impôt sur les sociétés,
B- CONSÉQUENCES DE L'OPTION les associés membres de ladite société sont soumis, selon le cas, à l'I.S. quand il
s’agit de personnes morales ou à l'I.R. lorsqu’il s’agit de personnes physiques.
Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple ne
comprenant que des personnes physiques ainsi que les sociétés en participation
ayant opté pour l'I.S. dans les conditions prévues ci-dessus sont assujetties à l'impôt SECTION II - PERSONNES EXCLUES DU CHAMP D’APPLICATION
sur les sociétés dans les conditions de droit commun.
En vertu des dispositions de l’article 3 du C.G.I., sont exclus du champ
L’option faite par les sociétés sus- visées est irrévocable6. d’application de l’impôt sur les sociétés :
les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple
C- CAS DES SOCIÉTÉS EN PARTICIPATION constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques ainsi
que les sociétés en participation, sous réserve de l’option prévue à l’article
La société en participation est régie par les dispositions du titre V de la
2-II du CGI. ;
loi n° 5-96 précitée. Elle est dépourvue de la personnalité morale et n’a ni raison
sociale, ni siège, ni patrimoine social. les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques ;
les sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont le capital
La société en participation est une société occulte non connue des tiers. est divisé en parts sociales ou actions nominatives, dites « sociétés
Elle n’est soumise ni à la formalité d’immatriculation ni à aucune formalité de immobilières transparentes » ;
publicité.
les groupements d’intérêt économique.
La société en participation n’existe que dans les rapports entre associés
I- SOCIETES EN NOM COLLECTIF, SOCIETES EN COMMANDITE
et n’est pas destinée à être connue des tiers. Chaque associé contracte en son nom
SIMPLE, CONSTITUEES UNIQUEMENT DE PERSONNES
personnel. Il est engagé à titre individuel même dans le cas où il révèle le nom des
PHYSIQUES ET SOCIETES EN PARTICIPATION N’AYANT PAS OPTE
autres associés sans leur accord.
POUR L’I.S.
Lorsqu'un gérant est désigné, celui-ci agit en son nom propre et non au
En raison de leur forme, les sociétés en nom collectif, en commandite
nom de la société.
simple et les sociétés en participation constituées uniquement par des personnes
Les associés conviennent librement de l’objet social, de leurs droits et physiques, relèvent de l’impôt sur le revenu. Elles ne sont incluses dans le champ
obligations respectifs et des conditions de fonctionnement de la société. d’application de l’I.S. que si au moins une personne morale figure parmi leurs
membres associés.
Dans les sociétés en participation à caractère commercial, les rapports
entre associés sont régis par les dispositions applicables aux sociétés en nom Toutefois, les sociétés sus- visées constituées exclusivement de
collectif. personnes physiques gardent la possibilité d’opter pour l’I.S.
Sur le plan fiscal, la société en participation n'est passible de l'impôt sur II- SOCIETES DE FAIT
les sociétés que sur option, en raison de l’absence de la personnalité morale.
Les sociétés de fait sont constituées de deux ou plusieurs personnes
En cas d'option, l'imposition est établie au nom de l'associé habilité par qui ont décidé de mettre en commun leurs apports (en numéraire, en nature ou en
la convention de groupement des sociétés et expressément désigné dans la industrie) en vue de partager les bénéfices (ou les pertes).
déclaration d’existence prévue à l’article 148-II du C.G.I., au lieu de son siège social
L'existence de la société de fait est établie lorsque les conditions
ou de son principal établissement.
nécessaires à la formation du contrat de société sont réunies, à savoir :
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l'existence d'apports réciproques. Tous les membres de la société totalité ou en majeure partie, à l'habitation personnelle (principale ou secondaire)
effectuent des apports, lesquels constitueront le patrimoine de la société ; des membres de la société ou certains d'entre eux.
et la participation des associés aux bénéfices et aux pertes.
Deuxième cas :
Sur le plan fiscal, les sociétés de fait ne comprenant que des personnes
Lorsqu'elles ont pour seul objet l'acquisition ou la construction, en leur
physiques sont exclues du champ d’application de l’impôt sur les sociétés. Les
nom, d'immeubles collectifs ou d'ensembles immobiliers, en vue d'accorder
bénéfices réalisés par ces sociétés sont considérés comme revenus professionnels
statutairement à chacun de leurs membres, nommément désigné, la libre disposition
soumis à l’impôt sur le revenu au nom du principal associé.
de la fraction d'immeuble ou d'ensemble immobilier correspondant à ses droits
III- SOCIETES IMMOBILIERES TRANSPARENTES sociaux. Chaque fraction est constituée d'une ou plusieurs unités à usage
professionnel ou d'habitation susceptibles d'une utilisation distincte.
Les sociétés immobilières ont pour objet la réalisation d’opérations de
promotion immobilière, de lotissement, d’acquisition ou de construction d’immeubles La division de l'immeuble doit faire l'objet d'une clause statutaire qui
en vue de leur division par fraction, ainsi que la gestion ou l’entretien des immeubles délimite les diverses parties de l'immeuble social, en distinguant celles qui sont
ainsi divisés. communes de celles qui sont privées et s'il y a lieu, fixe la quote-part des parties
communes afférentes à chaque lot. Cette clause statutaire doit être adoptée avant
Les actes réalisés par les sociétés immobilières, en l’occurrence les tout commencement des travaux de construction, ou s'il s'agit d'une société
opérations de ventes, peuvent prendre, notamment, la forme de transactions sur les d'acquisition, avant toute attribution en libre disposition aux associés.
valeurs mobilières.
Chaque fraction doit être constituée d'une ou de plusieurs unités à
Dans le cas de la société immobilière transparente, les associés sont usage professionnel ou d'habitation, susceptible de faire l'objet d'une utilisation
considérés comme propriétaires privatifs des locaux correspondant à leurs parts distincte.
sociales.
Les sociétés immobilières visées aux deux cas ci-dessus sont réputées,
En effet, sur le plan juridique, la société immobilière transparente reste au plan fiscal, transparentes et par conséquent n'ont pas une personnalité distincte
le propriétaire de l’ensemble de l’édifice immobilier. Il s’ensuit donc que la personne de leurs membres. Les associés (personnes physiques ou morales) sont fiscalement
qui désire acquérir par exemple un appartement situé dans un complexe immobilier considérés comme propriétaires des locaux dont ils ont la libre disposition.
appartenant à une société immobilière transparente est d’abord tenu d’acheter les
droits sociaux (actions ou parts sociales) correspondant audit appartement. Il devient Ces sociétés sont par conséquent exclues du champ d’application de
ainsi associé dans cette société, qualité qui lui confère le droit de disposer librement l’impôt sur les sociétés.
dudit appartement en procédant à son utilisation personnelle, sa location ou sa
Troisième cas :
cession.
Cas particulier des associés, personnes physiques ayant des
Ainsi, au sens de l’article 3-3° du C.G.I,. les sociétés à objet immobilier,
participations dans plusieurs sociétés transparentes.
quelle que soit leur forme, dont le capital est divisé en parts sociales ou actions
nominatives sont considérées comme sociétés immobilières transparentes dans les Le principe de la transparence n'est pas mis en échec dès lors que :
cas suivants :
chaque société a dans son actif une unité de logement ou un terrain
Premier cas : destiné à cette fin ;
Lorsque leur actif est constitué soit d'une unité de logement occupée chaque unité de logement est occupée par le ou les associés de la société
en totalité ou en majeure partie par les membres de la société ou certains d'entre qui en est propriétaire.
eux, soit d'un terrain destiné à cette fin. Exemple :
Par unité de logement, il y a lieu d’entendre, une maison ou un Trois personnes physiques (A, B et C) sont associées dans trois (3)
appartement à usage d’habitation destiné en totalité ou en majeure partie à être sociétés immobilières transparentes (S1, S2 et S3). Chacune de ces sociétés est
occupé par les membres de la société. propriétaire d'une seule unité de logement occupée comme suit :
Par terrain destiné à cette fin, il faut entendre la parcelle de terrain le logement de la société S1 est occupé par l’associé A ;
destinée à la construction d'une unité de logement qui devra être réservée, en le logement de la société S2 est occupé par l’associé B ;
le logement de la société S3 est occupé par l’associé C.
D.G.I. 27 D.G.I. 28
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Dans ce cas, les trois (3) sociétés sont exclues du champ d'application de détenir, sauf dans la mesure nécessaire à la réalisation de son objet et
l'I.S. pour le compte de ses membres, de quelque manière que ce soit, des
parts ou actions dans une société ou entreprise tierce.
NB: Dans le cas où c’est la société à objet immobilier procède elle- même (et non les
associés) et de manière directe à la location de l’unité de logement ou à son B- REGIME FISCAL
affectation à un usage professionnel, elle n’est plus considérée comme transparente
sur le plan fiscal et devient par conséquent passible de l’IS dans les conditions de L’article 3-4° du C.G.I. a consacré le principe de la transparence fiscale
droit commun. au profit des GIE en prévoyant l’exclusion de ces derniers du champ d’application de
l’IS. Cependant, le résultat dégagé au titre de l’exercice de leur activité est à
IV- GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUE appréhender au niveau de leurs membres.
Les groupement d’intérêt économiques (G.I.E.) sont régis par la loi A noter, qu’avant la loi de finances pour l’année budgétaire 2001 et en
n° 13-97 promulguée par le dahir n° 1.99.12 du 18 chaoual 1419 (5 février 1999). l’absence d’un traitement fiscal spécifique auxdits groupements, l’imposition des
G.I.E. était établie en matière d’impôt sur les sociétés au nom de ces derniers, dans
A- CARACTERISTIQUES DES GROUPEMENTS D'INTERET les conditions de droit commun, en raison de la personnalité morale dont ils
ECONOMIQUE jouissent.
1- Définition
SECTION III- PRODUITS SOUMIS A L’IMPOT RETENU A LA
L’article premier de la loi n° 13 Ŕ 97 précitée définit le G.I.E. comme
étant une entité constituée de deux ou plusieurs personnes morales pour une durée SOURCE
déterminée ou indéterminée, en vue de mettre en œuvre tous les moyens propres à
L’article 4 du C.G.I. énonce le principe d’imposition des produits soumis
faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres et à améliorer ou
à la retenue à la source au titre de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le
accroître le résultat de cette activité.
revenu.
N’ayant pas pour but la réalisation de bénéfices pour lui-même, le
Ainsi, sont soumis à l’impôt retenu à la source les produits suivants :
groupement ne peut exercer qu’une activité à caractère auxiliaire par rapport à celle
de ses membres.
les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;
2- Existence juridique les produits de placements à revenu fixe ;
les produits bruts perçus par les personnes physiques ou morales non
Aux termes de l’article 4 de la loi n° 13-97 précitée, le G.I.E. jouit de la résidentes.
personnalité morale à partir de la date de son immatriculation au registre du
commerce, quel que soit son objet. Le fait générateur de la retenue à la source est constitué par le
versement, la mise à disposition ou l’inscription en compte desdits produits.
3- Activité
NOTION DE VERSEMENT
En vertu de l’article 2 de la loi n°13-97 précitée, l’activité du G.I.E. doit
être exercée à titre principal pour le compte de ses membres. Il s'agit de la remise directe de fonds entre les mains du bénéficiaire
par versement en numéraire.
Le groupement ne peut :
NOTION DE MISE A LA DISPOSITION
se substituer à ses membres dans l’exercice de leur activité, ni exploiter
leurs fonds de commerce sous quelle que forme que ce soit. Il peut La mise à disposition consiste pour la partie versante à tenir à la
cependant, à titre accessoire, exploiter certains éléments de ces fonds ou disposition du bénéficiaire, sans possibilité de rétraction, le montant des produits à
créer un fonds accessoire ; distribuer. Elle équivaut donc à un versement effectif ou à un paiement.
exercer, directement ou indirectement, un pouvoir de direction ou de
contrôle de l’activité propre de ses membres ni détenir, de quelle que
manière que ce soit, des parts ou actions dans une entreprise membre ;
D.G.I. 29 D.G.I. 30
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NOTION D'INSCRIPTION EN COMPTE A- EXERCICE D’UNE ACTIVITE OU LA REALISATION D’UNE
OPERATION AU MAROC
La notion "d’inscription en compte" des produits soumis à l’impôt
retenu à la source prévue à l’article 4 du C.G.I. a été clarifiée par la loi de finances Est assujettie à l'impôt sur les sociétés, toute société quel que soit le
n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011, promulguée par le dahir n° 1-10-200 du 23 lieu d'établissement de son siège social, en considération de l'ensemble de ses
moharrem 1423 (29 décembre 2010). produits, bénéfices ou revenus de source marocaine.
Ainsi, "l’inscription en compte" s’entend de l’inscription en comptes Les cas susceptibles de se présenter sont notamment :
courants d’associés, comptes courants bancaires des bénéficiaires ou comptes
1- Ventes de produits et prestations de services
courants convenus par écrit entre les parties.
Les cas de figures qui peuvent se présenter sont :
Par conséquent, l'opération d’inscription des produits concernés aux
comptes précités vaut versement effectif ou paiement. Vente faite sur le territoire du Maroc : il s'agit d'une opération imposable au
Maroc dans les conditions de droit commun ;
Concernant les intérêts des prêts et avances consenties par les associés
à la société, le fait générateur de la retenue à la source est constitué par l’inscription Vente faite à partir du Maroc vers l'étranger: c’est une opération imposable au
desdits intérêts au compte courant de l’associé concerné à la date de l’échéance de Maroc, puisque il s'agit dans ce cas d'une exportation.
ces intérêts. De même, toute prestation de services ne se rattachant pas à un
établissement stable à l’étranger est imposable au Maroc.
Les produits concernés par l’impôt retenu à la source sont énumérés
aux article 13, 14 et 15 du C.G.I. et les obligations y afférentes sont prévues aux Il s'agit notamment :
articles 158,159 et 160 du C.G.I.
des études techniques ;
NB : La distribution des produits au titre des revenus de capitaux mobiliers peut être de l'assistance technique et de la prestation de main d’œuvre ;
effectuée aussi bien en numéraire qu'en nature.
des locations de matériel ;
SECTION IV- TERRITORIALITE DE L'IMPOT des réparations ;
Les sociétés, qu'elles aient ou non un siège au Maroc, sont imposables à des prêts.
l'impôt sur les sociétés à raison de l'ensemble :
2- Travaux immobiliers et de montage
des produits, bénéfices et revenus se rapportant aux biens qu'elles
possèdent, à l’activité qu'elles exercent et aux opérations lucratives qu'elles L’activité de travaux immobiliers et de montage exercée sur le territoire
réalisent au Maroc, même à titre occasionnel ; national est imposable au Maroc.
des produits, bénéfices et revenus dont le droit d’imposition est attribué Par contre, les travaux immobiliers et de montage effectués à l'étranger
au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition ne sont pas imposables au Maroc, sauf application des dispositions des conventions
en matière d’impôts sur le revenu. fiscales de non double imposition.
I- SOCIETES AYANT LEUR SIEGE SOCIAL AU MAROC B- EXPLOITATION D’UN ETABLISSEMENT SITUE EN DEHORS DU
TERRITOIRE NATIONAL
Les sociétés de droit marocain sont passibles de l'I.S. à raison de la
totalité de leurs produits, bénéfices ou revenus réalisés au Maroc. Sous réserve des dispositions des conventions de non double
imposition, les sociétés qui ont leur siège social au Maroc et qui exploitent des
L'imposabilité des opérations faites à l'étranger dépend de la nature de établissements situés en dehors du territoire national, sont imposables à l'I.S sur:
celles-ci et de la qualité de l'opérateur à l'étranger.
les bénéfices ou revenus des activités qu’elles exercent au Maroc ;
les rémunérations qu'elles perçoivent en contrepartie des prestations à
caractère administratif, assurées au profit desdits établissements, telles
que la tenue de la comptabilité et la direction générale.
D.G.I. 31 D.G.I. 32
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Par conséquent, les bénéfices réalisés à l'étranger par une société la gestion ou de la cession de biens mobiliers ou immobiliers (loyers, fermages,
marocaine ne sont pas imposables à l'I.S, lorsqu’ils sont : profits immobiliers, titres de capital,etc.).
réalisés par l'intermédiaire d'un établissement situé à l’étranger;
Ainsi, les dividendes, intérêts et plusŔvalues générés par les titres et
réalisés dans le cadre d'un cycle commercial complet d'opérations réalisées biens immobiliers marocains inscrits dans l’actif de la société non résidente sont
à l’étranger. imposables au Maroc dans les conditions de droit commun, sous réserve des
dispositions des conventions de non double imposition.
Toutefois, les rémunérations des prestations de services ponctuelles
rendues par la société marocaine à ses établissements à l'étranger ainsi que les B- EXERCICE D'UNE ACTIVITE AU MAROC
sommes correspondant à la participation de ces établissements aux frais de siège de Sur le plan fiscal, il y a exercice d'une activité au Maroc dès lors que :
la société marocaine restent soumises à l’I.S. au Maroc dans les conditions de droit
commun. 1- La société non résidente opère par le biais d'un
établissement stable qu'elle a au Maroc
A noter que les dividendes, intérêts et plus Ŕvalues générés par les
titres étrangers inscrits dans l’actif de la société marocaine sont imposables dans les Est réputé établissement stable, sous réserve des dispositions des
conditions de droit commun, sous réserve des dispositions des conventions de non conventions et accords prévus au paragraphe III ci-dessous :
double imposition.
un siège de direction ou d'exploitation ;
C- REALISATION D’OPERATIONS COMMERCIALES ET DE une succursale, une agence, un magasin de vente ;
PRESTATION DE SERVICES A L’ETRANGER A PARTIR DU
MAROC un chantier de construction ou de montage ;
un bureau ou comptoir d'achats exploité au Maroc par une société non
Les sociétés ayant leur siège au Maroc qui réalisent à l’étranger des
résidente qui y procède à l'achat de marchandises en vue de leur revente
opérations de commerce ou de prestation de services non rattachées à un
en l’état.
établissement stable à l’étranger et qui ne constituent pas un cycle commercial
complet à l’étranger, sont imposables au Maroc.
Il en est ainsi même si :
Il s’agit notamment de sociétés qui réalisent à partir du Maroc des ce bureau ou comptoir est destiné à approvisionner la société non
opérations de commerce international par l’achat de biens d’un pays A et leur vente résidente ou un de ses établissements à l’étranger ;
dans un autre pays B sans que les dits biens transitent par le Maroc, la livraison la revente des marchandises et l'encaissement des fonds n'ont lieu qu'à
étant réalisée à l’étranger. l'étranger.
II- SOCIETES N'AYANT PAS LEUR SIEGE SOCIAL AU MAROC
L'impôt est dû au Maroc sur la base des commissions que le bureau ou
Ces sociétés sont imposables sur les bénéfices ou revenus de source comptoir aurait perçu s'il avait agi pour le compte d'une personne autre que la
marocaine et ce, au titre de : société dont il dépend.
la possession de biens au Maroc ; 2- La société non résidente réalise au Maroc des opérations
l'exercice d'une activité au Maroc ; dans le cadre d'un cycle commercial complet
la réalisation d'opérations lucratives occasionnelles au Maroc ; Les opérations réalisées au Maroc par une société non résidente et
la perception de produits bruts énumérés à l'article 15 du C.G.I., en constituant un cycle commercial complet sont imposables à l'I.S. et ce, même si leur
contrepartie de l'exécution de travaux ou services, au profit de personnes réalisation s'effectue en l'absence de tout établissement et sans recours à un
résidentes ou exerçant une activité au Maroc. représentant mandaté à cet effet par ladite société.
D.G.I. 33 D.G.I. 34
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C- REALISATION D'OPERATIONS LUCRATIVES réalisation est inférieure à celle prévue par la convention de non double
OCCASIONNELLES AU MAROC imposition leur conférant la qualité d’établissement stable ;
Il n'est pas nécessaire, pour qu'une opération soit imposable, qu'elle se les bénéfices et revenus provenant de l’exploitation en trafic international
situe dans le cadre d'une activité exercée de manière habituelle. L'opération de navires ou d’aéronefs lorsque le siège de direction effective est situé au
occasionnelle est soumise à l'I.S., dès lors qu'en raison de sa nature, elle revêt un Maroc ;
caractère lucratif. les intérêts, les dividendes et redevances.
D- PERCEPTION DES PRODUITS BRUTS EN CONTREPARTIE En définitive, tous les produits, revenus et bénéfices réalisés à
DES SERVICES ET TRAVAUX l’étranger et rattachés à l’activité de la société résidente au Maroc sont imposables à
l’impôt sur les sociétés dans les conditions de droit commun lorsque les conventions
Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, sont soumis à l’impôt de non double imposition accordent ce droit au Maroc.
retenu à la source à raison des produits bruts énumérés à l'article 15 du C.G.I.
qu'elles perçoivent en contrepartie de travaux qu'elles exécutent ou de services SECTION V- LES EXONERATIONS
qu'elles rendent, soit pour le compte de leurs propres succursales ou leurs
établissements au Maroc, soit pour le compte de personnes physiques ou morales L’article 67du C.G.I. distingue les exonérations et imposition au taux
indépendantes, domiciliés ou exerçant une activité au Maroc. réduit permanentes des exonérations et imposition au taux réduit temporaires.
Toutefois, lorsque les travaux sont exécutés ou les services sont rendus I- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT PERMANENTES
au Maroc par l'établissement ou la succursale au Maroc de la société non résidente
sans intervention du siège étranger, la retenue à la source n'est pas applicable. L’article 6-I du C.G.I. prévoit les exonérations et les impositions au taux
réduit permanentes suivantes:
Les rémunérations perçues à ce titre sont comprises dans le résultat
fiscal de la succursale ou de l'établissement qui est, dans ce cas, imposé comme une les exonérations totales permanentes;
société de droit marocain. les exonérations suivies de l’imposition permanente au taux réduit;
III- CONVENTIONS INTERNATIONALES ET ACCORDS DE les exonérations permanentes en matière d’impôt retenu à la source ;
RECIPROCITE les impositions permanentes au taux réduit.
Les règles de territorialité exposées ci-dessus peuvent être influencées A- EXONERATIONS PERMANENTES
par les dispositions prévues par des conventions internationales et accords
d'exemption réciproques conclus entre le Maroc et d'autres pays. Sont totalement exonérés de l’I.S., les entités et organismes suivants:
Ainsi, la disposition prévue à l’article 5-I du C.G.I. permet 1°- les associations et les organismes légalement assimilés à but
d’appréhender les produits, revenus et bénéfices dont le droit d’imposition est non lucratif
attribué au Royaume du Maroc en vertu d’une convention de non double imposition.
Il s’agit des associations et des organismes légalement assimilés à but
De même, les dispositions des conventions fiscales internationales de non lucratif en raison des opérations dûment reconnues conformes à l'objet défini
non double imposition peuvent accorder au pays de résidence le droit d’imposer dans leurs statuts, et réalisées grâce aux cotisations versées par leurs membres, aux
certains produits, revenus et bénéfices réalisés au Maroc. dons reçus, aux subventions octroyées par l'État ou les collectivités publiques ou
privées, quand bien même il en résulterait en fin d'exercice, un excédent de recettes
En effet, les conventions de non double imposition accordent au Maroc sur les dépenses.
le droit d’imposer certains produits, revenus et bénéfices de source étrangère Cependant, et en vertu des dispositions de l'article 6(I- A -1°) du
réalisés par les sociétés dont le siège est situé au Maroc. C.G.I., lesdits associations et organismes sont imposés, en raison des bénéfices ou
C’est le cas notamment : revenus tirés de la gestion ou de l'exploitation d'établissements de vente ou de
services (location d’immeubles, exploitation de magasins, cafés, restaurants, bars,
octroi de crédits etc.).
des revenus et profits générés par les opérations réalisées à l’étranger
mais non rattachés à un établissement stable à l’étranger. Il s’agit
notamment des chantiers de construction et de montage dont la durée de
7
Article modifié par l’article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
D.G.I. 35 D.G.I. 36
Avril 2011 Avril 2011
L'absence de but lucratif implique la non réalisation de profit pour les
associés mais n'implique pas l'absence d’excédents pour l’association qui doivent c. "Le Prix" proposé par l'association n'est pas inférieur à celui proposé par
servir au développement de l'activité et de l’objet social de l’association. une société commerciale ;
En raison de sa vocation, en principe non lucrative, l'association n'est d. "La Publicité" réalisée par l'association est similaire à celle effectuée par
pas soumise à l’I.S. Toutefois, il existe de nombreuses situations d'exception à cette une société commerciale.
exonération. Ce n'est que dans le cas où l’association exerce son activité selon des
Ainsi, bien qu’une association soit à but non lucratif, son régime fiscal méthodes similaires à celles des entreprises commerciales, que l'association sera
peut être requalifié en association à but lucratif. Elle perd alors le droit à soumise à l’I.S. dans les conditions de droit commun.
l’exonération fiscale, mais conserve le statut juridique d'association. 2°- la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires
A ce titre, plusieurs critères permettent d’apprécier si une association créée par le dahir portant loi n° 1-77-334 du 25 chaoual 1397 (9
peut être ou non exonérée de l’I.S. octobre 1977) ;
1.1- Il s’agit d’examiner si la gestion de l'association est intéressée ou 3°- la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le
désintéressée. dahir portant loi n° 1-77-335 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) ;
La gestion est considérée comme désintéressée lorsque : 4°- les associations d'usagers des eaux agricoles pour les activités
nécessaires à leur fonctionnement ou à la réalisation de leur objet
l’association est gérée et administrée à titre bénévole; régies par la loi n° 02-84 promulguée par le dahir n° 1-87-12 du 3
joumada II 1411 (21 décembre 1990) ;
elle ne procède à aucune distribution directe ou indirecte des excédents;
les membres de l'association et leurs ayants droit ne peuvent pas être 5°- la Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan créée par le dahir portant loi n°
déclarés attributaires d'une part quelconque de l'actif. 1-93-228 du 22 rebia I 1414 (10 septembre 1993) pour l'ensemble de
ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
Lorsque la gestion ne répond pas à ces critères, elle est considérée 6°- la Fondation Mohammed V pour la solidarité, pour l'ensemble de ses
comme intéressée, et l'association devient imposable à l’I.S.
activités ou opérations, et pour les revenus éventuels y afférents ;
Si la gestion est désintéressée, il y a lieu d’examiner si l'association
7°- la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de
concurrence ou pas le secteur commercial : l'éducation formation créée par la loi n° 73-00 promulguée par le
dans le cas où elle ne concurrence pas le secteur commercial, l'association dahir n° 1-01-197 du 11 joumada I 1422 (1er août 2001) pour
n'est pas imposable à l’S.; l'ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus
éventuels y afférents ;
dans le cas où elle concurrence le secteur commercial, l'association est
imposable à l’S. 8°- l'Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles créé
par la loi n° 81-00 promulguée par le dahir n° 1-01-205 du 10
joumada II 1422 (30 août 2001) pour l'ensemble de ses activités ou
1.2- l s'agit d’examiner si l’exercice de l'activité se fait dans des
opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
conditions comparables à celles de l'entreprise.
9°- les coopératives et leurs unions légalement constituées
Pour cela, il y a lieu de recourir à une série d'indices classés par ordre
conformément aux dispositions de la loi n° 24-83 fixant le statut
décroissant d'importance, à savoir :
général des coopératives et les missions de l’office de développement
a. "Le Produit" proposé par l'association est comparable à celui d'une de la coopération et dont les statuts8, le fonctionnement et les
société commerciale (l'association doit prendre en charge la satisfaction opérations sont reconnus conformes à la législation et à la
d'un besoin non réalisé par le marché) ; réglementation en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles
appartiennent.
b. "Le Public" visé par l'association est comparable à celui d'une société
8
commerciale (l'association doit s'adresser à une population particulière La loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les missions de l'Office du Développement de la
Coopération promulguée par Dahir n° 1-83-226 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) (Bulletin officiel n°
pour avoir droit à des avantages fiscaux : chômeurs, handicapés, 3773 du 29 joumada I 1405 (20 février 1985).
personnes âgées) ;
D.G.I. 37 D.G.I. 38
Avril 2011 Avril 2011
Cette exonération est accordée dans les conditions prévues à l’article Le F.P.C.T. est une co-propriété qui a pour objet exclusif l’acquisition
7-I du C.G.I.; des créances hypothécaires cédées par un établissement de crédit. Il n’a pas de
personnalité morale ;
10°-les sociétés non résidentes au titre des plus-values réalisées sur les
cessions de valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du 18°- les organismes de placements en capital-risque (O.P.C.R.), régis par
Maroc à l’exclusion de celles résultant de la cession des titres des la loi n° 41-05 promulguée par le dahir n° 1-06-13 du 15 moharrem
sociétés à prépondérance immobilière telles que définies au II de 1427 (14 février 2006), pour les bénéfices réalisés dans le cadre de
l’article 61 du C.G.I.; leur objet légal.
11°-la Banque Islamique de Développement (B.I.D.) conformément à la Le capital risque ou capital investissement est un mode de financement
convention publiée par le dahir n°1-77-4 du 5 Chaoual 1397 (19 en fonds propres ou quasi-propres (obligations convertibles en actions, bons de
septembre 1977) ; souscription d’achat, …). Il se matérialise par une prise de participation dans le
capital d’une société non cotée, pendant une durée limitée, généralement de 4 à 8
12°-la Banque Africaine de Développement (B.A.D.) conformément au ans.
dahir n° 1-63-316 du 24 joumada II 1383 (12 novembre 1963)
portant ratification de l’accord de création de la Banque Africaine de Cette participation intervient soit pour la création des entreprises soit
Développement ; pour leur développement ou leur redressement.
13°- la Société Financière Internationale (S.F.I.), conformément au dahir Les retraits du capital peuvent prendre des formes multiples et sont
n° 1-62-145 du 16 safar 1382 (19 juillet 1962) portant ratification de fixés avant même la prise de participation initiale dans le capital de l’entreprise. On
l’adhésion du Maroc à la Société Financière Internationale ; citera notamment :
14°- l’Agence Bayt Mal Al Quods Acharif, conformément à l’accord de le retrait via une introduction en bourse ;
siège publié par le dahir n°1-99-330 du 11 safar 1421 (15 Mai 2000) ; la cession à un acquéreur tiers de la totalité du capital de l’entreprise
concernée ;
15°- l'Agence de logements et d'équipements militaires (A.L.E.M.), créée le rachat par les actionnaires existants de l’entreprise elle-même.
par le décret-loi n° 2-94-498 du 16 rabiaa II 1415 (23 septembre
1994) ; Les O.P.C.R. regroupent les Sociétés de Capital Risque (S.C.R.) et les
Fonds communs de placement à risque (F.C.P.R.) qui sont gérés obligatoirement par
16°- les organismes de placement collectif en valeurs mobilières des établissements de gestion.
(O.P.C.V.M.), régis par le dahir portant loi n°1-93-213 du 4 Rabii II
1414 (21 septembre 1993), pour les bénéfices réalisés dans le cadre La S.C.R. est une société par actions qui a la forme d’une société
de leur objet légal. anonyme ou d’une société en commandite par actions.
Les O.P.C.V.M. regroupent : Quant au F.C.P.R., c’est une copropriété de valeurs mobilières et de
liquidités qui n’a pas de personnalité morale et dont les parts sont émises et cédées
les fonds commun de placement (F.C.P.) qui sont des copropriétés de
dans les formes et les conditions fixées par le règlement de gestion.
valeurs mobilières et de liquidités ne disposant pas de personnalité
morale; Par ailleurs, la situation nette comptable des O.P.C.R., est représentée
les sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) qui sont des de façon constante à concurrence de 50 % au moins d’actions, parts, certificats
sociétés anonymes ayant pour objet exclusif la gestion d’un portefeuille d’investissement et de tous titres de créance donnant accès ou non au capital social
de valeurs mobilières. de petites et Moyennes Entreprises (P.M.E.)9, non cotées en bourse ou cotées depuis
moins de trois (3) ans sur le 3ème compartiment de la bourse des valeurs de
17°- les fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.), régis par
Casablanca.
la loi n°10-98 promulguée par le dahir n° 1-99-193 du 13 Joumada I
1420 (25 août 1999), pour les bénéfices réalisés dans le cadre de leur
objet légal.
D.G.I. 39 D.G.I. 40
Avril 2011 Avril 2011
Quant aux établissements de gestion, il s’agit des sociétés de gestion
agréées par l’Administration, après avis du Conseil Déontologique de Valeurs 24°- l’Agence pour la promotion et le développement économique et
mobilières (C.D.V.M.), qui s’occupent de la gestion des O.P.C.R. en vertu d’un social de la préfecture et des provinces de la région Orientale du
mandat pour les S.C.R. et des règlements de gestion pour les F.C.P.R. Royaume créée par la loi n° 12-5 promulguée par le dahir n° 1-06-53
du 15 moharrem 1427 (14 février 2006), pour l’ensemble de ses
La société de gestion est une société dont l’activité est exclusivement la activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
promotion et la gestion des O.P.C.R. ainsi que les opérations s’y rapportant,
notamment : 25°- l’Agence spéciale Tanger-Méditerrannée, créée par le décret-loi n°
2-02-644 du 2 rajeb 1423 (10 septembre 2002) pour les revenus liés
l’initiation de la constitution des O.P.C.R. ; aux activités qu’elle exerce au nom et pour le compte de l’Etat ;
le placement des fonds des O.P.C.R. ;
la transmission de l’information légale et réglementaire requise. 26°- l’Université Al Akhawayne d’Ifrane, créée par le dahir portant loi n°
1-93-227 du 3 rabii II 1414 (20 septembre 1993), pour l’ensemble de
N.B. : ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
A compter du 1er janvier 2011, les organismes de placements en 27°- les sociétés installées dans la Zone franche du port de Tanger, créée
capital-risque (OPCR) bénéficient de l’exonération totale de l’I.S., sans aucune par le dahir n° 1-61-426 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961), au
condition fiscale. titre des opérations effectuées à l’intérieur de ladite zone 10;
Ces organismes restent régis par la loi n° 41-05, promulguée par le 28°- la fondation Cheikh Khalifa Ibn Zaïd créée par la loi n° 12-07
dahir n°1-06-13 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006), qui prévoit les conditions promulguée par le dahir n° 1-07-103 du 8 rejeb 1428 (24 juillet
d’exercice de l'activité de capital-risque destinée à financer les petites et moyennes 2007), pour l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les
entreprises (PME). revenus éventuels y afférents11.
19°-la société nationale d’aménagement collectif (S.O.N.A.D.A.C.) au titre B- EXONERATIONS SUIVIES DE L’IMPOSITION PERMANENTE AU
des activités, opérations et bénéfices résultant de la réalisation de TAUX REDUIT
logements sociaux afférents aux projets « Annassim », situés dans les
communes de "Dar Bouazza" et "Lyssasfa" et destinés au recasement Les entreprises qui bénéficient d’une exonération suivie de l’imposition
des habitants de l’ancienne médina de Casablanca ; permanente au taux réduit sont les suivantes :
20°-la société "Sala Al-Jadida" pour l'ensemble de ses activités et 1- Sociétés exportatrices de produits ou de services
opérations ainsi que pour les revenus éventuels y afférents ; Les sociétés exportatrices de produits ou de services, à l’exclusion des
21°-les promoteurs immobiliers qui réalisent dans le cadre d’une sociétés exportatrices des métaux de récupération12, qui réalisent dans l'année un
convention signée avec l’Etat, un programme de construction de 2500 chiffre d'affaires à l'exportation, bénéficient pour le montant dudit chiffre d'affaires :
logements sociaux étalé sur une période maximum de cinq (5) ans à
de l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant une période de
compter de la date de délivrance de l’autorisation de construire.
cinq (5) ans consécutifs qui court à compter de l'exercice au cours duquel
Toutefois, cette disposition a été abrogée par l’article 8 de la loi de
la première opération d'exportation a été réalisée ;
finances n° 28- 07 pour l’année budgétaire 2008 ;
et de l’imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du
22°- l'Agence pour la promotion et le développement économique et C.G.I., au-delà de cette période13.
social des préfectures et provinces du Nord du Royaume, créée par la
loi n° 6-95 promulguée par le dahir n° 1-95-155 du 18 Rabii II 1416
(16 août 1995) pour l'ensemble de ses activités ou opérations et pour
les revenus éventuels y afférents ; 10
Exonération abrogée à compter du 1er janvier 2012 conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi de
finances n° 48.09 pour l’année budgétaire 2010.
23°- l’Agence pour la promotion et le développement économique et 11
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008.
12
social des provinces du Sud du Royaume, créée par le décret-loi n° 2- Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
13
02-645 du 2 Rajeb 1423 (10 septembre 2002) pour l’ensemble de ses Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50%
d’impôt par l’application du taux réduit de 17,50%.
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
D.G.I. 41 D.G.I. 42
Avril 2011 Avril 2011
L’exonération ou l’imposition au taux réduit s’applique à la dernière produits finis destinés à l’export bénéficient, au titre de leur chiffre d’affaires réalisé
vente effectuée et à la dernière prestation de service rendue sur le territoire du avec lesdites plates-formes :
Maroc et ayant pour effet direct et immédiat de réaliser l’exportation elle-même.
de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de
Cette exonération ou imposition au taux réduit est accordée dans les cinq (5) ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel
conditions prévues à l’article 7-IV du C.G.I. la première opération de vente de produits finis a été réalisée ;
2) Les sociétés exportatrices qui bénéficient de l’exonération totale de l’IS pendant Les sociétés hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements
la période des cinq (5) ans consécutifs, qui court à compter de l'exercice au hôteliers pour la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires
cours duquel la première opération d'exportation a été réalisée, bénéficient réalisé en devises dûment rapatriées directement par elles ou pour leur compte par
également, au titre du chiffre d’affaires réalisé à l’exportation, de l’exonération l’intermédiaire d’agences de voyages :
totale de la cotisation minimale pendant la même période de cinq (5) ans. de l’exonération totale de l’I.S. pendant une période de cinq (5) ans
consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première
3) Par métaux de récupération, il y a lieu d’entendre tous les métaux ayant déjà fait
opération d’hébergement a été réalisée en devises ;
l’objet d’une première utilisation et qui ne se trouvent plus dans un état neuf ou
d’origine. et de l’imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du
C.G.I., au-delà de cette période15.
Il en est ainsi des métaux tels que le fer, le cuivre, le zinc, le plomb ou
l’aluminium qui sont récupérés auprès des fabriques, chantiers ou des ménages et qui L’exonération ou l’imposition au taux réduit est accordée dans les
ne peuvent pas être utilisés directement sans transformation. conditions prévues à l’article 7-VI du C.G.I.
Ces métaux comprennent également les chutes, restes, rebus et déchets 3.1- Etablissements éligibles
résultant des opérations de transformation industrielle des métaux précités.
Les établissements hôteliers éligibles à cet avantage fiscal sont celles
Les dispositions de l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année visées par la loi n° 61-00 portant statut des établissements touristiques telle qu’elle a
budgétaire 2009 ont modifié les dispositions de l’article 6 (I-B-1°) du C.G.I afin été modifiée et complétée par la loi n° 01-07 du 23 mai 2008.
d’exclure les exportateurs des métaux de récupération des avantages fiscaux susvisés.
Cette loi définit les établissements touristiques et détermine les
Ainsi, les exportateurs de ces métaux sont soumis à l’I.S. dans les conditions de leur classement et de leur exploitation ainsi que leurs obligations et
conditions de droit commun pour la partie de leur chiffre d’affaires relative à sanctions.
l’exportation des métaux de récupération précités.
L’article 2 de cette loi énumère la liste des établissements hôteliers
Cette mesure est applicable aux opérations d’exportation de métaux de concernés, à savoir : les hôtels, les motels, les résidences hôtelières, les résidences
récupération réalisées à compter du 1er janvier 2009. immobilières de promotion touristique, les hôtels club, les auberges, les maisons
d’hôtes, les pensions, les camping caravaning, les relais et les gîtes.
2- Sociétés vendant à d’autres entreprises installées dans les
plates-formes d’exportation Les conditions de classement et d’autorisation de ces établissements
sont prévus par le décret le n° 2-02-640 du 09 octobre 2002 pris pour l’application
Les sociétés qui vendent des produits finis à des exportateurs installés
dans des plates-formes d’exportation bénéficient des mêmes avantages prévus en
faveur des exportateurs.
14
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50%
En effet, les sociétés, autres que celles exerçant dans le secteur minier, d’impôt par l’application du taux réduit de 17,50%.
15
qui vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-formes d’exportation des Idem.
D.G.I. 43 D.G.I. 44
Avril 2011 Avril 2011
de la loi n° 61-00 et par l’arrêté n° 1751-02 du 18 décembre 2003 fixant les normes 3.3- Durée de l'exonération
de classement des établissements touristiques.
L'exonération totale de l’IS est fixée pour une période de cinq (5) ans
Ainsi, tous les établissements touristiques qui répondent aux critères et consécutifs qui court à compter de l'exercice au cours duquel la première opération
conditions prévus par les textes législatifs et réglementaires précités sont éligibles d'hébergement a été réalisée en devises.
aux avantages fiscaux susvisés prévus en faveur des établissement hôteliers.
Par cinq (5) ans consécutifs, il y a lieu d'entendre la période couvrant
3.2- Chiffre d’affaires éligible soixante (60) mois à compter de la date d'ouverture de l'exercice au cours duquel la
première opération d'hébergement en devises a été réalisée.
Le bénéfice de l’avantage au titre de l’exonération totale ou de
l’imposition au taux réduit de 17,50% est lié d'une part, à la réalisation d’un chiffre Ainsi deux (2) cas peuvent se présenter :
d’affaires en devises et d'autre part, au rapatriement direct ou indirect de ces devises
par l'intermédiaire d'agences de voyages. exercice comptable de douze (12) mois coïncidant ou non avec
l'année civile
Le chiffre d’affaires en devises dûment rapatriées est constitué par les
recettes transférées directement d'un compte bancaire étranger vers un compte Dans ce cas, la période de l'exonération commence à compter du
bancaire ouvert au Maroc au nom de l’établissement hôtelier, ainsi que par toute premier exercice au cours duquel la première opération d'hébergement en devises a
recette effectuée par carte de crédit, travel chèque et chèque sur l'étranger. été réalisée et expire à la fin du quatrième exercice qui suit.
Est également considéré comme chiffre d'affaires en devises dûment exercice comptable du début d'activité inférieur à douze (12)
rapatriées, le montant qui transite par une agence de voyages au profit de mois
l'établissement hôtelier et qui fait l'objet d'une facture de l'établissement appuyée
Dans ce cas, la période d'exonération est décomptée à compter de la
d'un bon de réservation (voucher) portant la mention "client non résident" et d'une
date d'ouverture de l'exercice au cours duquel la première opération d'hébergement
attestation de rapatriement des devises correspondantes délivrées par l'agence de
en devises a été réalisée et expire à l'échéance du 60ème mois qui suit cette date.
voyage.
D.G.I. 45 D.G.I. 46
Avril 2011 Avril 2011
L’exonération et l’imposition au taux réduit précités, prévus en faveur Le « prestataire de services professionnels » est toute entreprise ayant
des établissements touristique, sont accordés dans les mêmes conditions prévues à la personnalité morale qui exerce une ou plusieurs des activités suivantes :
l’article 7- VI du CGI.
- les activités d’offshoring financier ;
5- Les sociétés de services ayant le statut "Casablanca Finance City" - les activités de services financiers spécialisés, notamment la notation
financière, la recherche financière et l’information financière ;
a- Définitions
- l’audit et les services de conseil juridique, fiscal, financier, d’actuariat et de
L’article premier de la loi n° 44-10 relative au statut de « Casablanca ressources humaines ;
Finance City », promulguée par le dahir n° 1-10-196 du 7 moharrem 1432 (13 - toutes autres activités de services professionnels en relation avec les autres
décembre 2010), a prévu la création d’une place financière à Casablanca dénommée entités.
« Casablanca Finance City », dont le périmètre sera délimité par voie réglementaire,
ouverte à des entreprises financières ou non financières exerçant des activités sur le Le siège régional ou international est toute entreprise ayant la
plan régional ou international. personnalité morale qui assure une activité de supervision et de coordination des
activités d’entreprises exercées dans un ou plusieurs pays étrangers, y compris les
On entend par « entreprises financières », au sens de l’article 5 de la institutions réalisant des prestations de services pour le compte d’autres entités de
loi n° 44-10 précitée, les établissements de crédit, les entreprises d’assurances, les leur groupe.
sociétés de courtage et les institutions financières opérant dans le secteur de la
gestion d’actifs. b- Régime fiscal
Les entreprises non financières sont celles qui fournissent des services Pour améliorer l’attractivité du système fiscal marocain, la loi des
professionnels et les siéges régionaux et internationaux. finances n° 43-10 précitée a institué un régime fiscal de faveur pour :
Les établissements de crédit sont ceux dûment agréés conformément à - les sociétés de services ayant le statut " Casablanca Finance City " (CFC),
la législation en vigueur et exerçant une ou plusieurs des activités suivantes : conformément à la législation et la réglementation en vigueur ;
- le placement, la souscription, l'achat, la gestion et la vente de valeurs - des sièges régionaux ou internationaux ayant le statut "Casablanca Finance
mobilières, de titres de créances négociables ou de tout produit financier ; City", conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
- le conseil et l'assistance en matière de gestion de patrimoine ;
En ce qui concerne les sociétés de services ayant le statut CFC, l’article
- le conseil et l'assistance en matière de gestion financière ; 6-I-B du C.G.I. a été complété par un quatrième alinéa (4°) qui prévoit que les
- l'ingénierie financière ; sociétés de services ayant le statut de « Casablanca finance city » bénéficient au titre
- et, d'une manière générale, tous les services destinés à faciliter la création de leur chiffre d’affaires à l’exportation réalisé au cours de l’exercice de :
et le développement des entreprises.
l’exonération totale de l’IS durant les cinq premiers exercices consécutifs à
Les entreprises d’assurances et les sociétés de courtage sont celles compter du premier exercice d’octroi du statut précité ;
dûment agréées conformément à la législation en vigueur et exerçant une ou l’imposition au taux réduit de 8,75% au delà de cette période.
plusieurs des activités suivantes :
Les mêmes avantages précités sont accordés auxdites sociétés au titre
des plus-values mobilières nettes de source étrangère qu’elles réalisent.
- l’assurance en faveur des personnes non résidentes ;
- le courtage en assurance en faveur des personnes non résidentes. Les plus-values mobilières éligibles à l’avantage fiscal sont les plus-
values nettes déterminées après soustraction des moins-values réalisées au titre d’un
Les institutions financières opérant dans le secteur de gestion d’actifs même exercice. En cas de réalisation de moins-values nettes au titre d’un exercice
sont celles dûment autorisées conformément à la législation en vigueur et exerçant donné, ces moins-values sont déductibles du résultat fiscal imposable, conformément
une ou plusieurs des activités suivantes : aux règles de droit commun.
- la gestion pour compte de tiers ; Les avantages fiscaux sont accordés aux sociétés de services à compter
- le capital-risque. du premier exercice d’octroi du statut "Casablanca Finance City" sans aucune
distinction entre les sociétés existantes ou nouvellement créées. Ces avantages
s’appliquent systématiquement aux sociétés ayant obtenu ledit statut.
D.G.I. 47 D.G.I. 48
Avril 2011 Avril 2011
Il est à préciser que les opérations réalisées par lesdites sociétés sur le les sommes distribuées provenant des prélèvements sur les bénéfices pour
marché local restent imposables dans les conditions de droit commun. l’amortissement du capital des sociétés concessionnaires de service public;
En ce qui concerne les sièges régionaux ou internationaux ayant le les sommes distribuées provenant des prélèvements sur les bénéfices pour
statut "Casablanca Finance City", il y a lieu de se référer aux commentaires de l’amortissement du capital ou le rachat d’actions ou de parts sociales des
l’article 8 du C.G.I. (Chapitre II- Section I-D de la présente note circulaire). organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.) ;
les dividendes perçus par les organismes de placement collectif en valeurs
C- EXONERATIONS PERMANENTES EN MATIERE D’IMPOT RETENU
mobilières (O.P.C.V.M.);
A LA SOURCE
les dividendes perçus par les organismes de placements en capital risque
Les exonérations permanentes en matière d’IS prévues par l’article 6-I- (O.P.C.R.) ;
C du C.G.I. en matière d’impôt retenu à la source s’appliquent aux :
les dividendes distribués par les banques Offshore à leurs actionnaires ;
produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ; les dividendes distribués par les sociétés holding offshore à leurs actionnaires,
intérêts et autres produits similaires ; au prorata du chiffre d’affaires offshore ;
intérêts perçus par les sociétés non résidentes. les dividendes et autres produits de participations similaires versés, mis à la
disposition ou inscrits en compte des non-résidents par les sociétés installées
dans les zones franches d'exportation et provenant d'activités exercées dans
1- Produits des actions, parts sociales et revenus assimilés
lesdites zones;
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés retenu à la source, les les bénéfices et les dividendes distribués par les titulaires d'une concession
produits des actions, parts sociales et revenus assimilés suivants : d'exploitation des gisements d'hydrocarbures ;
les dividendes et autres produits de participation (intérêts du capital, sommes les produits des actions appartenant à la Banque Européenne d'Investissements
distribuées pour l’amortissement du capital, sommes distribuées pour le rachat (B.E.I.), suite aux financements accordés par celle-ci au bénéfice d'investisseurs
des actions, etc.) versés, mis à la disposition ou inscrits en compte par des marocains et européens dans le cadre de programmes approuvés par le
sociétés imposables ou exonérées de l’impôt sur les sociétés à des sociétés gouvernement.
ayant leur siège social au Maroc et relevant du champ d’application dudit impôt,
à condition qu’elles fournissent à la société distributrice ou à l’établissement 2- Intérêts et autres produits similaires
bancaire délégué une attestation de propriété de titres comportant le numéro Les intérêts et autres produits similaires exonérés sont ceux servis
de leur identification à l’impôt sur les sociétés ; aux :
Il est à signaler que les dividendes et autres produits de participation établissements de crédit et organismes assimilés régis par la loi n°34-03
provenant de la distribution de bénéfices par des sociétés relevant du champ promulguée par le dahir n°1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006),
d’application de l’impôt sur les sociétés, même si ces dernières en sont expressément au titre des prêts et avances consentis par ces organismes.
exonérées, sont compris dans les produits d’exploitation de la société bénéficiaire des
dividendes et autres produits de participation avec un abattement de 100%.
Il y a lieu de préciser que la loi de finances pour l’année budgétaire
De même, les dividendes et autres produits de participation 2007 a clarifié l’exonération de l’impôt sur les sociétés retenu à la source sur les
provenant de la distribution de bénéfices de source étrangère sont compris dans les intérêts servis aux établissements de crédit et organismes assimilés en précisant que
produits d’exploitation de la société bénéficiaire avec un abattement de 100%. Cette ladite exonération ne concerne que les intérêts servis aux établissements précités, au
mesure s’applique aux dividendes et autres produits de participation perçus à titre des prêts et avances consentis à leurs clients. Aussi, ces clients n’ont pas à
compter du 01/01/2008 ;16 effectuer de retenue à la source sur les intérêts versés auxdits établissements de
crédit.
16
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008.
D.G.I. 49 D.G.I. 50
Avril 2011 Avril 2011
organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.) régis par Ainsi, il est admis d’appliquer pour la première année du contrat de
le dahir portant loi n° 1-93-213 précité ; location de la règle suivante :
fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.) régis par la loi n° 10-98
- exonération de 80% des droits de location qui sont considérés
précitée ;
comme correspondant à l’usage de l’aéronef au transport
organismes de placements en capital risque (O.P.C.R.) régis par la loi n° 41-05 international ;
précitée ; - application de la retenue à la source au taux de 10% au montant
titulaires des dépôts et tous autres placements effectués en monnaies restant de 20% des droits de locations qui sont considérés comme
étrangères convertibles auprès des banques offshore régis par la loi n° 58-90 correspondant à l’usage de l’aéronef au transport national.
précitée.
Après la première année du contrat, les pourcentages réels réalisés au
cours de l’année précédente sont pris en considération pour l’application de
3- Intérêts perçus par les sociétés non résidentes
l’exonération précitée au titre d’un exercice donné.
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés retenu à la source, les intérêts
Cette mesure est applicable aux droits de location et rémunérations
perçus par les sociétés non résidentes au titre :
analogues susvisés versés, mis à la disposition ou inscrits en comptes des personnes
non résidentes à compter du 1er janvier 2011.
des prêts consentis à l’État ou garantis par lui;
des dépôts en devises ou en dirhams convertibles; D- IMPOSITION PERMANENTE AU TAUX REDUIT
des prêts octroyés en devises pour une durée égale ou supérieure à dix (10) L’imposition permanente au taux réduit en matière d’IS prévues par
ans à compter de la date de conclusion du contrat de prêt; l’article 6-I-D du C.G.I. concerne :
des prêts octroyés en devises par la Banque Européenne d’Investissement les sociétés minières ;
(B.E.I.) dans le cadre de projets approuvés par le gouvernement quelle que soit et les sociétés installées dans la province de Tanger.
la durée du prêt.
1- Sociétés minières
4- Les droits de location et les rémunérations analogues
afférents à l’affrètement, la location et la maintenance L’article 6(I-D-1°) du C.G.I. prévoit un régime particulier pour les
d’aéronefs affectés au transport international sociétés minières exportatrices qui bénéficient d'une imposition aux taux réduit de
17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I. à compter de l'exercice au cours duquel la
La loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011, promulguée première opération d'exportation a été réalisée17.
par le dahir n° 1-10-200 du 23 moharrem 1423 (29 décembre 2010), a complété les
dispositions de l’article 6 (I- C) du C.G.I. par un quatrième alinéa qui prévoit Bénéficient également de cette imposition réduite au taux de 17,50%,
l’exonération permanente de la retenue à la source sur les droits de location et les les sociétés minières qui vendent leurs produits à des entreprises qui les exportent
rémunérations analogues versés à des non résidents, en contrepartie des opérations après leur valorisation.
d’affrètement, de location et de maintenance d’aéronefs affectés au transport Ainsi, l’imposition réduite s’applique au montant de l'I.S. afférent :
international.
au chiffre d'affaires à l'exportation en ce qui concerne les sociétés minières
L’exonération précitée s’applique aux droits de location et exportatrices ;
rémunérations analogues afférents aux aéronefs affectés au transport international,
en provenance ou à destination de l’étranger. au chiffre d'affaires correspondant aux produits vendus localement par une
entreprise minière à des sociétés de valorisation exportatrices.
En cas d’usage mixte de l’aéronef au transport national et international,
l’exonération précitée ne s’applique que sur la partie desdits droits et rémunérations Les sociétés minières éligibles au régime fiscal précité sont celles qui
portant sur l’usage de l’aéronef au transport international. procèdent à l'exploitation ou à la valorisation de substances minérales visées à
17
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50%
d’impôt par l’application du taux réduit.
D.G.I. 51 D.G.I. 52
Avril 2011 Avril 2011
l'article 2 du dahir du 9 rejeb 1370 (16 Avril 1951)18 portant règlement minier au spécifique de 8,75% visé à l’article 19 (II- A) du C.G.I. pour leur chiffre d’affaires
Maroc, à savoir : correspondant aux opérations d’exportation réalisées au titre des exercices ouverts
21
durant la période allant du 1er janvier 2008 au 31 Décembre 2010 .
1ère catégorie : Houille, lignite et autres combustibles solides, fossiles,
la tourbe exceptée, schistes et calcaires bitumineux; Au-delà de cette période, ces sociétés bénéficient du taux de 17,50%
ème visé à l’article 19-II ŔC du C.G.I
2 catégorie : Substances métalliques tels que aluminium, baryum,
strontium, fer, antimoine, bismuth, cuivre, zinc, 2.2- Sociétés industrielles
plomb, cadmium, mercure, argent, or, étain,
22
tungstène, molybdène, titane vanadium, zirconium, Les entreprises industrielles de transformation installées dans la
manganèse, platine, chrome, nickel, cobalt ; province de Tanger sont imposées au taux réduit de 17,50% visé à l’article 19-II ŔC
du C.G.I. applicable au titre de leur chiffre d’affaires global concernant les
3ème catégorie : Nitrates, sels alcalins, aluns, borates et autres sels exercices ouverts durant la période allant du 1er Janvier 2008 au 31 décembre 2010.
associés dans les mêmes gisements ainsi que les eaux
salées souterraines; Ce taux a été institué par l’article 247-XIV du C.G.I. par dérogation aux
dispositions de l’article 7-VII du C.G.I., en vue de permettre l’application progressive
4ème catégorie : (abrogée); du taux de l’impôt dans la province de Tanger.
5ème catégorie : Phosphate; En effet, au-delà de la période précitée, le taux de 17,50% sera majoré
6ème catégorie : Mica; de 2,5 points par an jusqu’au 31 décembre 2015 et le taux de 30% prévu à l’article
19-I-A du CGI sera appliqué aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016.
7ème catégorie : Uranium, radium, thorium, cérium, terres rares et
substances non radioactives pouvant être utilisées en 2.3- Autres sociétés
énergie atomique, tels que le béryllium et le bore;
Les dispositions de l’article 6 (IŔDŔ2°) du C.G.I. prévoient que les
8° catégorie : Roches argileuses exploitées en vue de la fabrication sociétés ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la province de Tanger et
des bentonites et des terres décolorantes. exerçant une activité principale dans le ressort de ladite province bénéficient d’une
imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I., au titre de
2- Sociétés installées dans la province de Tanger cette activité exercée exclusivement dans ladite province.
Par province de Tanger, il y a lieu d’entendre le territoire de la Ainsi, les sociétés implantées dans la province de Tanger ont droit au
préfecture de Tanger- Assilah et du Cercle de Fahs tel que délimité par le décret n° bénéfice du taux réduit de 17,50% pour le chiffre d'affaires afférent aux opérations :
203-527 du 10 septembre 2003 relatif au découpage administratif du Royaume 19 , à
l’exclusion du Cercle d’Anjra20. de vente dont la livraison et la facturation sont réalisées par la société à
partir de la Province de Tanger;
Pour cette province, il y a lieu de distinguer entre :
de prestations de services effectuées exclusivement dans la province de
les sociétés exportatrices ;
Tanger (exemple : travaux d'implantation, d'affichage, d'entretien, de
les sociétés industrielles ; maintenance et de location) ;
les autres sociétés ; de production de biens et marchandises réalisés en totalité à l’intérieur de
les promoteurs immobiliers. ladite zone.
L’article 7-VII du CGI23 a précisé que ces entreprises vont bénéficier du
2.1- Sociétés exportatrices
taux réduit de 17,50% uniquement au titre de leurs opérations relatives aux travaux
Les sociétés exportatrices installées dans la province de Tanger , réalisées et aux ventes de produits et services rendus exclusivement dans lesdites
conformément aux dispositions de l’article 247- XIII du C.G.I. et par dérogation aux provinces ou préfectures.
dispositions des articles 6 (I-D-2° ) et 165-III du C.G.I., bénéficient du taux
21
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
18 22
B.O. du 18 Mai 1951 Il s’agit des entreprises définies par la nomenclature marocaine des activités promulguée par le décret n°2-97-
19
Réponse de la D.G.I. n° 410/06 DLECI du 27 juillet 2006. 176 du 17 ramadan 1419 (5 Janvier 1999).
20 23
Le Cercle d’Anjra n’a été rattaché à la Province de Fahs- Anjra qu’en septembre 2003. Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
D.G.I. 53 D.G.I. 54
Avril 2011 Avril 2011
d- Promoteurs ayant signé entre le 01/01/2009 et le
Par contre, ces sociétés ne peuvent prétendre au bénéfice du taux 31/12/2010 une convention avec l’Etat pour la
précité (ou à la réduction de 50% d’I.S. pour les exercices ouverts antérieurement au construction de 1500 logements sociaux26
01/01/2008) pour la partie de la production, des ventes et des prestations de
services réalisées en dehors de la province de Tanger 24. Cette catégorie de promoteurs immobiliers bénéficie d’une réduction de
50% d’IS au titre des deux exercices consécutifs suivant l’exercice ouvert à compter
Enfin, dans la perspective d’uniformisation de l’imposition sur tout le du 1er janvier 2008 conformément aux dispositions de l’article 7-IV-C de la loi de
territoire national, l’article 247-XIV du CGI25 a prévu que pour les entreprises finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
installées dans la province de Tanger visées à l’article 6 (I-D-2°) du C.G.I. le taux de
17,50% visé ci-dessus sera majoré de deux points et demi (2,5) pour chaque Ainsi, les promoteurs immobiliers, personnes morales qui concluent une
exercice ouvert durant la période allant du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2015. convention avec l’Etat pour la construction de 1 500 logements sociaux vont
A compter du 1er janvier 2016, les dispositions des articles 6 (I-D-2°) et 7-VII du bénéficier pour les deux (2) exercices consécutifs suivant l’exercice ouvert à compter
C.G.I. seront abrogées et le taux de droit commun sera appliqué. du 01/01/2008 (2009 et 2010 inclus), d’une réduction de 50% de l’I.S; soit un taux
2.4- Promoteurs immobiliers réduit de 15%.
Pour les promoteurs immobiliers installés dans la province de Tanger, Il est rappelé que ces logements sociaux doivent être réservés à
quatre (4) cas de figures peuvent se présenter : l’habitation principale pour que les promoteurs concernés puissent bénéficier de cette
réduction d’impôt, en application des dispositions de l’article 247-XII du C.G.I.
a- Cas normal : promoteurs non conventionnés
Pour les promoteurs immobiliers installés dans la province de Tanger La réduction d’impôt précitée s’applique aux conventions conclues avec
qui n’ont pas signé de conventions avec l’Etat, c’est le taux de 30% prévu à l’article l’Etat entre le 01/01/2009 et le 31/12/2010. Au delà de l’exercice 2010, c’est le taux
19-I-A du CGI qui s’applique à compter du 1er janvier 2008, conformément aux de 30% prévu à l’article19-I-A du CGI qui s’applique.
dispositions de l’article VII du C.G.I.
e- Promoteurs ayant signé à compter du 01/01/2008
une convention avec l’Etat pour la construction de
b- Promoteurs ayant signé avant le 01/01/2008 une logements à faible valeur immobilière de 140 000 DH
convention avec l’Etat pour la construction de 2500
logements sociaux Cette catégorie de promoteurs immobiliers est exonérée de l’I.S. pour les
conventions signées avec l’Etat entre le 01/01/2008 et le 31/12/2012, sous réserve
Cette catégorie de promoteurs immobiliers est exonérée de l’I.S. sous de respecter les obligations et engagements prévus par lesdites conventions.
réserve de respecter les obligations et engagements prévus par la convention signée
avec l’Etat. f- Promoteurs ayant signé à compter du 01/01/2010
c- Promoteurs ayant signé durant l’année 2008 une une convention avec l’Etat pour la construction de
convention avec l’Etat pour la construction de 1500 logements sociaux27
logements sociaux
Cette catégorie de promoteurs immobiliers est exonérée de l’IS pour les
Cette catégorie de promoteurs immobiliers bénéficie d’une réduction de conventions signées avec l’Etat entre le 01/01/2010 et le 31/12/2020, sous réserve
50% d’IS au titre de l’exercice 2008 conformément aux dispositions de l’article 8-III- de respecter les obligations et engagements prévus par lesdites conventions.
5° de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
II- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT TEMPORAIRES
Au delà de cet exercice, c’est le taux de 30% prévu à l’article 19-I-A du
CGI qui va s’appliquer. Les exonérations et imposition au taux réduit temporaires en matière
d’IS prévues par l’article 6-II du C.G.I. concernent :
les exonérations suivies de l’imposition temporaire au taux réduit;
les exonérations temporaires;
et les impositions temporaires au taux réduit.
24 26
Réponse de la D.G.I. n° 218/03 DLE.CI du 19 mai 2003 Article 7 (IV-C) de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
25 27
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008. Article 7 de la loi de finances n°48-09 pour l’année budgétaire 2010.
D.G.I. 55 D.G.I. 56
Avril 2011 Avril 2011
A- EXONERATIONS SUIVIES DE L’IMPOSITION TEMPORAIRE AU Remarques :
TAUX REDUIT
a) Il est à rappeler que le régime fiscal des sociétés installées dans les
Ces exonérations concernent : zones franches d’exportation a connu l’évolution suivante :
les sociétés installées dans les zones franches d’exportation ; Avant 2001, les sociétés installées dans les zones franches d’exportation étaient
et l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée. soumises à l’impôt sur les sociétés aux taux réduit de 8,75% pendant les quinze (15)
premières années consécutives à la date du début de leur exploitation, en vertu des
1- Sociétés installées dans les zones franches d'exportation dispositions de la loi n° 19 Ŕ 94 promulguée par le dahir n° 1 Ŕ 95 Ŕ 1 du 26 janvier
1995. Au-delà de la période de quinze (15) ans précitée, ces sociétés sont
1.1- Définition
imposables dans les conditions de droit commun.
Selon les dispositions de l’article 1er de la loi n° 19-94 relative aux
A compter du 1er janvier 2001, l’article 10 bis de la loi de finances pour l’année
zones franches d'exportation promulguée par le Dahir n° 1-95-1 du 26 janvier
2001 a modifié les dispositions de l’article 30 de la loi n° 19 Ŕ 94 relative aux zones
199528, on entend par zones franches d’exportation, des espaces déterminés du
franches d’exportation pour faire bénéficier ces entreprises de :
territoire douanier où les activités industrielles et de services qui y sont liées sont
soustraites, selon certaines conditions et limites, à la législation et à la l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq
réglementation douanière et à celles relatives au contrôle du commerce extérieur et (5) exercices consécutifs à compter de la date du début de leur
de changes. exploitation ;
De même , en vertu des dispositions de l’article 2 de la loi n° 19-94 l’application du taux réduit de 8,75% pendant les dix (10) exercices
précitée, les zones franches d'exportation sont créées et délimitées par un acte consécutifs suivants pour les entreprises relevant de l’impôt sur les
réglementaire qui fixe la nature des activités des entreprises pouvant s'installer dans sociétés.
la zone franche d'exportation.
Ce régime d’imposition introduit par l’article 10 bis précité s’applique
1.2- Régime fiscal uniquement aux sociétés créées à compter du 1er janvier 2001.
En vertu des dispositions de l’article 6 (II- A -1°) du C.G.I., les sociétés Les sociétés créées antérieurement au 1er janvier 2001 dans les zones
qui exercent leurs activités dans les zones franches d'exportation bénéficient : franches demeurent assujetties à l’impôt sur les sociétés au taux réduit de 8,75%
pendant les quinze (15) premières années consécutives à la date du début de leur
de l'exonération totale de l’I.S. durant les cinq (5) premiers exercices exploitation.
consécutifs à compter de la date du début de leur exploitation ;
de l'imposition au taux de 8,75 % pour les vingt (20) exercices consécutifs A compter du 1er janvier 2007, date d’entrée en vigueur de la loi des finances
suivants. pour l’année budgétaire 2007, le délai d’application du taux réduit de 8,75% pour les
sociétés qui exercent leurs activités dans les zones franches d’exportation a été
Au delà de cette période, ces sociétés sont imposables à l’I.S. dans les prorogé de dix (10) ans à vingt (20) ans.
conditions de droit commun.
Pour les sociétés déjà installées dans lesdites zones, elles vont
L’exonération totale d’I.S. et l’imposition au taux réduit de 8,75% bénéficier du taux réduit pour le reliquat de la période de vingt (20) ans restant à
précités s’appliquent également aux opérations réalisées entre les entreprises courir.
installées à l’intérieur d’une même zone franche d’exportation ainsi qu’aux opérations Pour les nouvelles sociétés, elles vont bénéficier du taux réduit précité
réalisées entre les entreprises installées dans différentes zones franches pendant une durée de vingt (20) ans après les cinq (5) premières années
d’exportation, à condition que le produit final soit destiné à l’export et que ces d’exonération totale suivant la date du début d’activité.
opérations soient réalisées sous le contrôle de l’Administration des Douanes et
Impôts Indirects (A.D.I.I.). Les avantages fiscaux accordés aux sociétés installées dans les zones
franches d’exportation bénéficient aux seules sociétés qui exercent leur activité dans
ces zones, en application des dispositions de l’article 34 de la loi n° 19-94 relative
aux zones franches d’exportation.
D.G.I. 57 D.G.I. 58
Avril 2011 Avril 2011
sont soumises à l’I.S. et à l’I.R. dans les conditions de droit commun, en application Ces mêmes avantages sont accordés aux sociétés installées dans les
des dispositions de l’article 6 (II- A- 1°) du C.G.I. telles qu’elles ont été modifiées par zones franches d’exportation, créées au sein de la zone spéciale de développement
l’article 8 de la loi de finances 2008. Tanger-Méditerrannée, et intervenant dans la réalisation, l’aménagement,
l’exploitation et l’entretien du projet de ladite zone
Ainsi, les travaux de construction ou de montage réalisés dans les
zones franches d’exportation ne sont pas éligibles aux avantages fiscaux prévus en Il est à rappeler, cependant, que les revenus provenant des activités
faveur de ces zones. Il s’ensuit donc que les entreprises installées à l’intérieur ou en que l’Agence exerce, au nom et pour le compte de l’État, dans le cadre des missions
dehors de ces zones qui réalisent ces travaux sont imposables dans les conditions de qui lui sont dévolues par l’article 3 du décret-loi portant création de ladite Agence,
droit commun. bénéficient de l’exonération totale et permanente de l’I.S. conformément aux
dispositions de l’article 6 (I- A-25°) du C.G.I.
b) L’avantage accordé aux entreprises installées dans les zones franches
d’exportation s’applique aussi bien aux entreprises créées dans les zones franches B- EXONERATIONS TEMPORAIRES
d’exportation qu’aux entreprises exportatrices créées hors zones franches et qui y
Les exonérations temporaires en matière d’I.S. sont prévues par deux
transfèrent leurs activités durant les cinq (5) premiers exercices d’exploitation. Ces
articles :
dernières continuent à bénéficier de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés
pour la période restante concernée par l’exonération quinquennale.
l’article 6 (II-B-1°) du C.G.I. en ce qui concerne les revenus agricoles ; les
2- Agence Spéciale Tanger-Méditerrannée titulaires de concession d’exploitation de gisements d’hydrocarbures ; et les
sociétés exploitant un centre de gestion de comptabilité agréé ;
En vertu des dispositions de l’article 6 (II-A-2°) du C.G.I., l’Agence
spéciale Tanger-Méditerrannée ainsi que les sociétés intervenant dans la réalisation, et l’article 247 du CGI en ce qui concerne les promoteurs immobiliers.
l’aménagement, l’exploitation et l’entretien du projet de la zone spéciale de
développement Tanger- Méditerranée et qui s’installent dans les zones franches 1- Revenus agricoles
d’exportation visées à l’article premier du décret-loi n° 2-02-644 portant création de
ladite Agence29, bénéficient des avantages accordés aux entreprises installées dans Le dahir portant loi n° 1-84-46 du 17 joumada II 1404 (21 mars 1984)
les zones franches d’exportation30. avait exonéré, de tout impôt direct présent ou futur, les revenus agricoles qui
relevaient de l'impôt agricole institué par le dahir n° 1-61-438 du 22 rejeb 1381 (30
Dans le cadre de la promotion et du développement de la région du décembre 1961). La période de l'exonération a expiré le 31 décembre 2000.
nord du Royaume, le décret-loi n° 2 Ŕ 02- 644 susmentionné a érigé une partie de
cette région en «zone spéciale de développement Tanger- Méditerranée» pour la L'article 12 de la loi de finances n° 55-00 pour l'année budgétaire 2001
création d’une zone franche portuaire comprenant un port maritime et des zones a prorogé, jusqu'au 31 décembre 2010 les exonérations des revenus agricoles de
franches d’exportation. tout impôt direct présent ou futur32.
L’article 2 du décret-loi précité prévoit que la mission de la société Cette exonération a été prorogée au 31 décembre 2013 par les
anonyme dénommée "Agence Spéciale Tanger- Méditerranée" est la réalisation, au dispositions de l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009
nom et pour le compte de l’État, du programme de développement de la zone qui a ainsi modifié l’article 6 (II-B-1°) du C.G.I.33.
spéciale de développement Tanger- Méditerranée conformément à une convention
1.1- Revenus agricoles exonérés
conclue entre l’État et ladite société.
Sont considérés comme revenus agricoles, tels que définis à l'article 46
Ainsi, «l’Agence Spéciale Tanger Ŕ Méditerranée» bénéficie :
du C.G.I., les bénéfices provenant des exploitations agricoles et de toute autre
de l'exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à activité de nature agricole non soumise à la taxe professionnelle.
compter de la date du début de leur exploitation ;
de l'imposition au taux de 8,75 % pour les vingt (20) exercices consécutifs
suivants31.
29
B.O. n° 50-40 du 19 septembre 2002.
30 32
Mesure introduite par l’article 14 de la loi de finances pour l’année 2003. Hautes Instructions Royales prononcées dans le discours du trône du 30 juillet 2000.
33
Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste dans son discours du 20 août 2008 à l’occasion
31
La durée initiale de dix (10) ans a été portée à vingt (20 ) ans par les dispositions de l’article 5 de la loi de du 55ème anniversaire de la révolution du Roi et du peuple.
finances n° 43-06 pour l’année budgétaire 2007.
D.G.I. 59 D.G.I. 60
Avril 2011 Avril 2011
1.2- Portée de l’exonération soit que la concession est accordée à un consortium de société : dans ce
cas, chacun des co-concessionnaires de la concession va bénéficier de
L’exonération des revenus agricoles ne dispense pas les sociétés l’exonération de l’IS pour la partie du résultat qui lui revient et ce pour la
agricoles de remplir leurs obligations déclaratives et comptables telles que prévues même durée de dix (10) années consécutives à la mise en production
au C.G.I. régulière de la concession.
De même, les sociétés agricoles demeurent imposées à l'impôt sur les
sociétés pendant la période couverte par l'exonération précitée sur les autres Il est à rappeler que cette exonération était prévue initialement par
catégories de revenus notamment : l’article 42 de la loi n° 21- 90 relative à la recherche et à l'exploitation des gisements
d'hydrocarbures, promulguée par le dahir n° 1-91-118 du 27 ramadan 1412 (1er avril
les travaux et prestations effectués pour le compte de tiers ; 1992), telle que modifiée par la loi n° 27-99 promulguée par le dahir n° 1-99-340
les locations de biens meubles et immeubles ; du 9 kaada 1420 (15 février 2000).
les produits de participation lorsque les sociétés distributrices ne relèvent En vertu des dispositions du chapitre IV de la loi n° 21-90 précitée, le
pas de l'impôt sur les sociétés ; titulaire d'un permis de recherche qui a rempli ses obligations légales et
les produits non courants, les dons et les subventions d'équipement ; contractuelles, a le droit, en cas de découverte d'un gisement d'hydrocarbures
commercialement exploitable, d'obtenir, pour ce gisement, une concession
les plus-values de cession des éléments de l'actif immobilisé et des valeurs d'exploitation.
mobilières ;
Cette concession est octroyée par un acte administratif notifié à
les produits provenant des activités soumises à la taxe professionnelle,
l'intéressé et publié au Bulletin officiel. Cet acte annule la partie de la superficie du
notamment la vente des produits agricoles transformés (agro-industrie).
permis de recherche couverte par la concession et statue définitivement sur
l'attribution, les limites et la consistance de la concession d’exploitation.
1.3- Cas particuliers des installations frigorifiques et stations
d'emballage La durée de validité d'une concession d'exploitation ne peut excéder
vingt-cinq (25) années. Toutefois une seule prorogation exceptionnelle qui ne peut
Lorsqu'elles sont situées sur les lieux de l'exploitation agricole et excéder dix (10) années peut être accordée par un acte administratif, si l'exploitation
destinées à la conservation ou au conditionnement des produits de l'exploitation, ces rationnelle et économique du gisement le justifie et ce conformément aux
installations constituent le prolongement normal de l'exploitation. dispositions de l’article 29 de la loi n°21-90 susvisée.
Par contre, sont imposables les opérations ci-après : L’exploitation de gisement s’entend de toutes les opérations qui se
les rémunérations perçues en contrepartie de l'utilisation des installations rapportent aux concessions d'exploitation et y sont exécutées, notamment les
frigorifiques et du conditionnement effectué pour le compte des tiers ; travaux géologiques et géophysiques, le forage de puits de développement, la
production d'hydrocarbures, l'installation de conduites de collectes et les opérations
les ventes des produits entreposés ou conditionnés mais ne provenant pas
nécessaires pour maintenir la pression et pour la récupération primaire et secondaire.
de l'exploitation.
La production régulière s’entend de toute production d'hydrocarbures
2- Titulaires de concession d'exploitation des gisements effectuée sur une concession d'exploitation comportant une infrastructure de
d'hydrocarbures production, comprenant notamment des gazoducs, des unités de traitement et de
stockage et livrée par le titulaire ou le co-titulaire de la concession d'exploitation à
L’article 6 (IIŔBŔ2°) du C.G.I. prévoit que le titulaire ou, le cas échéant, des tiers, dans le cadre d'une opération commerciale de vente.
chacun des co-titulaires de toute concession d'exploitation des gisements
d'hydrocarbures bénéficie d'une exonération totale de l'impôt sur les sociétés 3- Sociétés exploitant les centres de gestion de comptabilité
pendant une période de dix (10) années consécutives courant à compter de la date agréés
de mise en production régulière de toute concession d'exploitation.
En vertu des dispositions de l’article 6 (II-B-3°) du C.G.I., les sociétés
Ainsi, deux (2) cas de figures peuvent se présenter : exploitant les centres de gestion de comptabilité agréés sont exonérées totalement
de l'impôt sur les sociétés au titre de leurs opérations, pendant une période de
soit que la concession est accordée à une seule société : dans ce cas,
quatre (4) ans suivant la date de leur agrément.
l’exonération bénéficie à cette dernière ;
D.G.I. 61 D.G.I. 62
Avril 2011 Avril 2011
Les centres de gestion de comptabilité agréés sont régis par les textes Chaque programme peut comporter plusieurs projets de construction
suivants : répartis sur un ou plusieurs sites dans une ou plusieurs villes.
D.G.I. 63 D.G.I. 64
Avril 2011 Avril 2011
sociaux bénéficient pour les deux (2) exercices consécutifs suivant l’exercice ouvert à un exemplaire de la convention et du cahier des charges, pour la
compter du 01/01/2008 (2009 et 2010 inclus), d’une réduction de 50% de l’I.S ou de première année ;
l’I.R. un état retraçant le nombre de logements réalisés par programme,
ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent ;
Il est rappelé que ces logements sociaux doivent être réservés à un état faisant ressortir en ce qui concerne les déclarations de la taxe
l’habitation principale pour que les promoteurs concernés puissent bénéficier de sur la valeur ajoutée, le chiffre d'affaires réalisé au titre des cessions
l’exonération en matière d’I.S. ou d’I.R., en application de l’article 8-III-5 de la loi de des logements précités, la taxe correspondante et les taxes déductibles
finances pour l’année budgétaire 2008 précitée. afférentes aux dépenses engagées au titre de la construction desdits
La réduction d’impôt s’applique aux conventions conclues avec l’État logements.
entre le 01/01/2009 et le 31/12/2010. L’exonération prévue en faveur des promoteurs immobiliers est
d- A compter du 1er janvier 2010 appliquée aux conventions relatives aux programmes de logements sociaux, conclues
avec l’État et assorties d'un cahier des charges au cours de la période allant du 1er
La loi de finances n° 48-09 pour l’année budgétaire 2010 a prévu au janvier 2010 jusqu’au 31 décembre 2020 et ce, pour les exercices ouverts à compter
niveau de l’article 247-XVI-A du CGI des dispositions incitatives au profit des du 1er janvier 2010.
promoteurs immobiliers qui construisent des logements sociaux répondant à la
nouvelle définition prévue à l’article 92 (I- 28°) du C.G.I. A défaut de réalisation de tout ou partie dudit programme
dans les conditions définies par la convention précitée, un ordre de recettes est émis
En effet, ces promoteurs bénéficient pour l’ensemble de leurs actes, pour le recouvrement des impôts, droits et taxes exigibles, sans avoir recours à la
activités et revenus afférents à la réalisation de logements sociaux de l’exonération procédure de rectification des bases d’imposition et sans préjudice de l’application
totale des impôts, droits et taxes ci-après : des amendes, pénalités et majorations y afférentes.
D.G.I. 65 D.G.I. 66
Avril 2011 Avril 2011
En outre, lorsque le logement construit conformément aux conditions
ci-dessus fait l’objet d’une cession, le prix de la première vente ne doit pas excéder Les exonérations prévues ci-dessus sont applicables aux conventions
cent quarante mille (140.000) dirhams. conclues dans le cadre du programme précité durant la période allant du 1 er janvier
2008 au 31 décembre 2012.
La valeur immobilière totale comprend le prix du terrain, le coût de la
construction principale et des annexes, ainsi que les frais d’adduction d’eau et de Par ailleurs, il est rappelé que l’article 8 bis de la loi de finances n°38-
branchement d’égouts, d’électricité et de téléphone. 07 pour l’année budgétaire 2008 a prévu également, pour les promoteurs
immobiliers qui réalisent des programmes de construction de logements à faible
Peuvent bénéficier de ces exonérations, les promoteurs immobiliers valeur immobilière, dans les conditions et modalités prévues au paragraphe XII de
précités qui s’engagent, dans le cadre d’une convention, assortie d’un cahier des l’article 247 du C.G.I., l’exonération de tous droits, taxes, redevances et contributions
charges, à conclure avec l’État, à réaliser un programme de construction intégré de perçus au profit de l’État, ainsi que des droits d’inscription sur les titres fonciers dus
cinq cent (500) logements en milieu urbain et/ou cent (100) logements en milieu au titres de leurs actes, activités et revenus.
rural, compte tenu des critères retenus ci-dessus.
C- IMPOSITION TEMPORAIRE AU TAUX REDUIT
Ces logements, à usage d’habitation principale, sont destinés à des Les dispositions de l’article 6-II-C (1° et 2°) du C.G.I. prévoient une
citoyens dont le revenu mensuel ne dépasse pas une fois et demi (1,5) le salaire imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I35., pour une
minimum interprofessionnel garanti ou son équivalent, à condition qu’ils ne soient période limitée dans le temps au profit de quatre (4) catégories d’entreprises:
pas propriétaires d’un logement dans la commune considérée. les entreprises implantées dans certaines régions ;
Lesdits logements doivent être réalisés conformément à la législation et les entreprises artisanales ;
la réglementation en vigueur en matière d’urbanisme, dans le cadre du programme
les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle ;
d’habitation ne dépassant pas le rez-de-chaussée et trois (3) niveaux.
les titulaires de revenus provenant de la location de cités, campus et
Ce programme de construction doit être réalisé dans un délai maximum résidences universitaires.
de cinq (5) ans à partir de la date d’obtention de la première autorisation de
construire. 1- Sociétés implantées dans certaines préfectures et provinces
Les promoteurs immobiliers précités sont tenus de déposer une Conformément aux dispositions de l’article 6 (II-C-1°-a) du C.G.I.,
demande d’autorisation de construire auprès des services compétents dans un délai bénéficient d'une imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du
n’excédant pas six (6) mois, à compter de la date de conclusion de la convention. A C.G.I., les sociétés qui exercent leurs activités dans l'une des préfectures ou
défaut, cette dernière est réputée nulle. provinces, fixées par décret, compte tenu du niveau de développement économique
et social et de la capacité d'absorption des capitaux et des investissements dans
Ils doivent également tenir une comptabilité séparée pour chaque lesdites régions, provinces et préfectures.
programme et joindre à la déclaration prévue aux articles 20, 82, 85 et 150 du code
précité : L’imposition au taux réduit de 17,50% précité est applicable pendant
les cinq (5) premiers exercices consécutifs courant à compter du début d’exploitation.
un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui concerne la
première année ; Le début d'exploitation s'entend du premier acte d'approvisionnement
un état du nombre des logements réalisés dans le cadre de chaque programme, en ce qui concerne les entreprises de production ou de commercialisation ou de la
ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent. première prestation fournie s'il s'agit d'une entreprise de services.
A défaut de réalisation de tout ou partie dudit programme dans les Conformément aux dispositions de l’article 7-VII du C.G.I36., le taux
conditions définies par la convention précitée, un titre est émis pour le recouvrement réduit de 17,50% précité s’applique uniquement au titre des opérations relatives aux
des impôts, droits et taxes exigibles sans avoir recours à la procédure de rectification travaux réalisées et aux ventes de produits et services rendus exclusivement dans
des bases d’imposition et sans préjudice des amendes, majorations et pénalités y lesdites provinces ou préfectures.
afférentes.
D.G.I. 67 D.G.I. 68
Avril 2011 Avril 2011
Par ailleurs, dans la perspective d’uniformiser les taux d’imposition sur Laâyoune ;
le territoire national, l’article 247-XIV du CGI37 a prévu que :
Larache ;
le taux de 17,50% précité sera majoré de deux points et demi (2,5) pour Nador ;
chaque exercice ouvert durant la période allant du 1er Janvier 2011 au 31
Oued-Ed-Dahab ;
décembre 2015;
Oujda-Angad ;
les dispositions des articles 6 (II-C-1°-a)) et 7-VII du C.G.I. seront Tan-Tan ;
abrogées à compter du 1er janvier 2016.
Taounate ;
1.1- Sociétés exclues du bénéfice de l’application temporaire du Taourirt ;
taux réduit
Tata;
Sont exclues du bénéfice de l’application temporaire du taux réduit les Taza ;
sociétés suivantes:
Tétouan.
les établissements stables des sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc
attributaires de marchés de travaux, de fournitures ou de service ; 1.3- Mesures transitoires
les établissements de crédit et organismes assimilés ;
L’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 a
Bank Al-Maghrib ; institué deux mesures transitoires en faveur des sociétés industrielles de
la Caisse de dépôt et de gestion ; transformation et des sociétés exportatrices.
37
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
38 40
Idem Les sociétés concernées sont celles définies par la nomenclature marocaine des activités promulguée par le
39
B.O. n° 5744 du 18 juin 2009. décret n°2-97-176 du 17 ramadan 1419 (5 Janvier 1999).
D.G.I. 69 D.G.I. 70
Avril 2011 Avril 2011
d’affaires correspondant aux opérations d’exportation réalisées au titre des exercices 4- Cités, résidences et campus universitaires
ouverts durant la période allant du 1er janvier 2008 au 31 décembre 201041.
On entend par cités, résidences et campus universitaires toute unité ou
Au-delà de cette dernière date, le taux de 17,50% prévu à l’article 19- ensemble d’unités immobilières destinées à l’hébergement des étudiants.
II-C du CGI est applicable.
4.1- Disposition initiale
2- Sociétés artisanales
Dans le but d’encourager les opérations de construction de cités,
En vertu des dispositions de l’article 6 (II-C-1°-b)) du C.G.I., les résidences et campus universitaires et de contribuer à la résorption du déficit en
sociétés artisanales dont la production est le résultat d'un travail essentiellement matière d’hébergement des étudiants, le paragraphe III de l’article 16 bis de la loi de
manuel bénéficient d'une imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II- finances pour l’année budgétaire 200146 a prévu l’exonération de certains impôts,
C du C.G.I42., pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant la date du droits, taxes et redevances en faveur des promoteurs immobiliers qui réalisent, dans
début de leur exploitation, et ce, quel que soit le lieu de leur implantation. un délai maximum de trois ans, des projets de construction de telles unités.
A noter qu’avant le 01/01/2008, la réduction d’impôt de 50% qui avait Les promoteurs immobiliers, personnes morales, bénéficient pour une
été introduite par l'article 8 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-98, période de cinq (5) ans à compter de la date d’obtention du permis d’habiter, d’une
était cumulable avec la mesure d’atténuation fiscale prévue par l’article 6-I-D-2° du réduction de 50% de l’I.S., au titre des revenus provenant de la location de cités,
C.G.I. en faveur de la province de Tanger. résidences et campus universitaires réalisés en conformité avec leur destination.
A compter du 01/01/2008, le taux de 17,50% n’est pas cumulable avec Cette réduction d’I.S. concernait la construction de cités, de résidences
les provisions non courantes ou toute autre réduction d’impôts conformément aux et de campus universitaires dont la capacité est au moins de mille (1000) lits.
dispositions de l’article 165-III du C.G.I.43
4.2- Modifications apportées à la disposition initiale
Les sociétés ont le droit de choisir le dispositif incitatif le plus
avantageux. a- En 2007
3- Etablissements privés d'enseignement ou de formation La mesure d’exonération a été reprise en 2007 par l’article 6 (II-C-2) du
professionnelle C.G.I. dans les conditions ci-après :
En vertu des dispositions de l’article 6 (II-C-1°-c) du C.G.I., les la construction de cités, résidences et campus universitaires constitués
établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle bénéficient d’au moins cinq cent (500) chambres dont la capacité d’hébergement est
d'une imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I.44, au maximum de deux (2) lits par chambre, doit être réalisée pendant une
pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant le début de leur période maximum de trois (3) ans courant à compter de la date de
exploitation, quel que soit le lieu de leur implantation. l’autorisation de construire ;
A noter qu’avant le 01/01/2008, la réduction d’impôt de 50% qui avait la réalisation desdites unités doit intervenir dans le cadre d’une convention
été introduite par l'article 8 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-98, conclue avec l’État, assortie d’un cahier des charges.
était cumulable avec la mesure d’atténuation fiscale prévue par l’article 6-I-D-2° du b- En 2008
C.G.I. en faveur de la province de Tanger.
Les dispositions de l’article 6 (II-C-2°) du C.G.I. ont été modifiées par
A compter du 01/01/2008, le taux de 17,50% n’est pas cumulable avec la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 en réduisant le nombre de
les provisions non courantes ou toute autre réduction d’impôts conformément aux
chambres, des cités, campus et résidences universitaires de cinq cents (500) à deux
dispositions de l’article 165-III du C.G.I,45sachant que le contribuable a le droit de
cent cinquante (250). De même la réduction de 50% d’impôt a été remplacée par un
choisir le dispositif fiscal incitatif le plus avantageux. taux proportionnel de 17,50%.
41
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
42
Article 8 de la loi de finances n° 38-07pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50% d’impôt par une
imposition au taux réduit. 46
43
Article 8 de la loi de finances n° 38-07pour l’année budgétaire 2008 qui a modifié l’article 165 du C.G.I. Cette réduction instituée par le paragraphe III de l'article 16 bis de la loi de finances 2001, s'applique aux
44
Article 8 de la loi de finances n° 38-07pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50% d’impôt par une opérations de construction de cités, de résidences et de campus universitaires réalisées à compter du 1er janvier
imposition au taux réduit. 2001.
45
Article 8 de la loi de finances n° 38-07pour l’année budgétaire 2008 qui a modifié l’article 165 du C.G.I.
D.G.I. 71 D.G.I. 72
Avril 2011 Avril 2011
Cette nouvelle disposition (250 chambres) s’applique aux conventions toute succursale créée, pour l'exercice d'une ou de plusieurs des missions
conclues par les promoteurs immobiliers, personnes morales ou physiques avec l’Etat visées ci-dessus, dans une place financière offshore49 par une banque
à compter du 01/01/2008. ayant son siège hors de ladite place.
Par dérogation aux dispositions du paragraphe II- 13ème de la loi de Les dispositions de l’article 6-II-C-3° du C.G.I. prévoient que les
finances n° 48-09 précitée, l’article 7-II-16 de la loi des finances n° 43-10 pour banques offshore sont soumises à un régime optionnel de taxation réduite en ce qui
l’année budgétaire 2011 a rétabli les avantages accordés en faveur des promoteurs concerne leur activité, pendant les quinze (15) premières années consécutives
immobiliers qui construisent des campus, cités et résidences universitaires. suivant la date de l'obtention de l'agrément.
Ainsi, les dispositions relatives aux avantages fiscaux en faveur des En effet, ces banques peuvent opter pour l’un des deux régimes
promoteurs immobiliers qui réalisent des projets de construction de cités, résidences d’imposition suivants :
ou campus universitaires, en matière d'I.S., d'I.R., de T.V.A. et de D.E., sont
maintenues tout en réduisant le nombre de chambre à construire à cinquante (50) soit l’application de l’impôt sur les sociétés selon un taux spécifique de
chambres. 10% tel que prévu par l’article 19-II-B du C.G.I. ;
D- -IMPOSITION TEMPORAIRE AU PROFIT DES BANQUES OFFSHORE ET soit l’application d’un impôt forfaitaire fixé à la contre valeur en dirhams de
DES SOCIETES HOLDING OFFSHORE 25 000 dollars U.S. par an libératoire de tous autres impôts et taxes
frappant les bénéfices ou les revenus, tel que prévu par l’article 19-III-B
1- Banques offshore du C.G.I.
1.1- Définition Après expiration du délai de quinze (15) ans précité, les banques
offshore sont soumises à l'I.S. dans les conditions de droit commun, à
Conformément aux dispositions de l’article 2 de la loi n° 58-90 relative savoir l’imposition au taux de 37% sachant que les établissements de crédit sont
aux places financières offshore48, est considérée comme banque offshore : exclus du bénéfice du régime d’imposition prévu pour la province de Tanger et celui
prévu pour les préfectures et provinces fixées par décret.
toute personne morale, quelle que soit la nationalité de ses dirigeants et
les détenteurs de son capital social, qui a son siège dans une place
financière offshore et ayant pour profession habituelle et principale de
recevoir des dépôts en monnaies étrangères convertibles et d'effectuer, en
ces mêmes monnaies, pour son propre compte ou pour le compte de ses 49
Conformément aux dispositions de l’article premier de la loi n° 58-90 précitée ,il est créé dans la municipalité
clients toutes opérations financières, de crédit, de bourse ou de change ; de Tanger une place financière offshore ouverte aux activités de banques et des sociétés de gestion de
portefeuille et de prise de participations, telles que définies par la loi n° 58-90 précitée.
47
Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009. Selon le même article, des places financières offshore peuvent être créées et délimitées par voie réglementaire,
48
Promulguée par le dahir n° 1-91-131 du 26 février 1992 (B.O. n°4142) dans d'autres régions du Royaume du Maroc.
D.G.I. 73 D.G.I. 74
Avril 2011 Avril 2011
2- Sociétés holding offshore SECTION VI - CONDITIONS D’EXONÉRATION
2.1- Définition L’article 7 du C.G.I. a posé un certain nombre de conditions pour
pouvoir bénéficier des exonérations et des taux réduits de l’I.S. précédemment
Conformément aux dispositions de l’article 27 de la loi n° 58-90
développés dans la section V ci-dessus de la présente note circulaire.
précitée, est considérée comme société holding offshore toute personne morale
constituée de personnes physiques ou morales de nationalité étrangère, ayant pour Les conditions d’exonération concernent :
objet exclusif la gestion de portefeuille et la prise de participations dans des
les coopératives ;
entreprises non résidentes et dont le capital est libellé en monnaies étrangères
convertibles et dont toutes les opérations sont effectuées en monnaies étrangères les promoteurs immobiliers ;
convertibles.
les organismes de placement en capital risque (O.P.C.R.) ;
Les prises de participation dans des entreprises objet des sociétés les exportateurs ;
holding offshore concernent les entreprises non résidentes vu la vocation des places
financières offshore tournées vers l’étranger50. les sociétés installées dans les plates-formes d’exportation ;
les sociétés hôtelières ;
Les personnes physiques ou morales marocaines peuvent constituer
des sociétés holding offshore ou prendre des participations dans lesdites sociétés à les sociétés installées dans certaines provinces et préfectures ;
condition de se conformer à la réglementation des changes en vigueur. les sociétés holding offshore.
Les sociétés holding offshore peuvent effectuer librement toutes
opérations entrant dans leur objet avec les non-résidents et les sociétés offshore I- COOPERATIVES ET LEURS UNIONS
installées dans les places financières visées à l'article premier de la loi n° 58-90 L’exonération prévue à l’article 6 (I-A-9°) du C.G.I. en faveur des
précitée. coopératives et leurs unions légalement constituées est subordonnée soit à la nature
Il en découle que toute opération avec les résidents ne peut intervenir de l’activité exercée, soit au montant du chiffre d’affaires réalisé.
qu'en conformité avec les lois et règlements en vigueur. C’est ainsi que les coopératives et leurs unions légalement constituées
2.2- Régime fiscal bénéficient de l’exonération :
Les dispositions de l’article 6 (II-C-4°) du C.G.I. prévoient que les lorsque leurs activités se limitent à la collecte de matières premières
sociétés holding offshore sont soumises, en ce qui concerne leurs activités, pendant auprès des adhérents et à leur commercialisation ;
les quinze (15) premières années consécutives suivant la date de leur installation, à
ou lorsque leur chiffre d’affaires annuel est inférieur à cinq millions
un impôt forfaitaire fixé à la contre valeur en dirhams de 500 dollars U.S. par an, tel
(5.000.000) de dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée, si elles exercent
que prévu à l’article 19- III- C du C.G.I.
une activité de transformation de matières premières collectées auprès de
Cette imposition est libératoire de tous autres impôts et taxes sur les leurs adhérents ou d’intrants à l'aide d’équipements, matériels et autres
bénéfices ou les revenus. moyens de production similaires à ceux utilisés par les entreprises
industrielles soumises à l'impôt sur les sociétés et de commercialisation des
Après expiration de ce délai de quinze (15) ans, les sociétés holding produits qu’elles ont transformés.
offshore sont soumises à l'I.S. dans les conditions de droit commun à savoir :
soit 17,50% pour les opérations réalisées avec l’étranger en conformité A- CONDITIONS D’ELIGIBILITE
avec les dispositions de l’article 7-VIII du C.G.I. ;
Il y a lieu de distinguer entre deux catégories de coopératives :
soit 30% pour les autres opérations, sous réserve de l’application du
régime transitoire applicable à la province de Tanger et prévu à l’article celles dont l’activité consiste à collecter et à commercialiser les matières
247-XIV du CG.I. premières ;
et celles qui exercent une activité de transformation.
50
Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
D.G.I. 75 D.G.I. 76
Avril 2011 Avril 2011
1- Activités de collecte et de commercialisation de matières C- CAS PARTICULIER DES COOPERATIVES AGRICOLES DE
premières CONDITIONNEMENT
Pour les coopératives qui procèdent à la collecte et à la Les coopératives agricoles de conditionnement des agrumes et
commercialisation de matières premières, le bénéfice de l’exonération est primeurs dont l’activité est constituée des opérations de lavage, de cirage, de
subordonné aux conditions suivantes : criblage et de mise en emballage des produits collectés auprès de leurs adhérents
sans transformation, bénéficient de l’exonération totale en matière d’I.S.
les matières premières commercialisées doivent provenir exclusivement
des membres adhérents de la coopérative ; Remarques :
les matières premières collectées ne doivent subir aucune transformation
ou traitement de nature à en modifier l’état initial. 1)- Les dispositions introduites par l’article 12 de la L.F. pour l’année
budgétaire 2005 sont applicables aux exercices comptables ouverts à
Par matière première, il faut entendre toute matière ou produit n’ayant compter du 1er janvier 2005.
pas subi de transformation auprès des adhérents de la coopérative. 2)- En vertu des dispositions du paragraphe IV de l’article 12 de la L.F. pour
Lorsque la coopérative exerce d’autres activités imposables, l’année budgétaire 2005, sont abrogées à compter du 1er janvier 2005
l’exonération est déterminée au prorata du chiffre d’affaires correspondant à la toutes les exonérations relatives aux coopératives et leurs unions prévues
commercialisation de matières premières collectées auprès des adhérents. par des textes législatifs particuliers, notamment celles prévues par les
articles 87 et 88 de la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives
2- Activités de transformation et les missions de l’office de développement de la coopération.
A titre indicatif, les coopératives sont tenues de produire dans les délais joindre à la déclaration de résultat fiscal et celle de cessation, cession, fusion,
impartis : scission ou transformation de l’entreprise prévues respectivement aux articles
20 et 150 du C.G.I. :
la déclaration d’existence ; un exemplaire de la convention et du cahier des charges pour la
la déclaration du résultat fiscal et du chiffre d’affaires ; première année ;
la déclaration de cessation.
un état du nombre de logements sociaux réalisés dans le cadre de
De même, les coopératives imposables sont tenues au respect des chaque programme ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent.
obligations de paiement de l’I.S. et de la T.V.A.
D.G.I. 77 D.G.I. 78
Avril 2011 Avril 2011
NB : Ces conditions s’appliquent aux conventions de constructions de logements Par exportation de services, on entend les prestations de services
sociaux conclues avec l’État avant le 1er janvier 2010. réalisées au Maroc mais exploitées ou utilisées à l'étranger, tels que :
les travaux d'étude ou d'expertise ;
2- Cités, résidences et campus universitaires les travaux d'édition et de traitement de textes ;
Le bénéfice de l’avantage fiscal accordé aux promoteurs immobiliers qui la réalisation de films publicitaires ou autres.
réalisent des opérations de construction de cités, résidences et campus universitaires
est accordé dans les conditions suivantes : Il convient de préciser que le chiffre d'affaires réalisé en devises par les
agences de voyages n'est pas considéré comme une exportation de services dès lors
tenir une comptabilité séparée pour chaque opération de construction de que le service rendu par lesdites agences est utilisée au Maroc. C'est le cas
cités, résidences et campus universitaires ; notamment des prestations rendues au Maroc, par ces agences, au profit des
personnes non résidentes.
joindre à la déclaration de résultat fiscal et celle de cessation, cession,
fusion, scission ou transformation de l’entreprise prévues respectivement Exemples:
aux articles 20 et 150 du C.G.I. :
1) Sociétés exportatrices de produits
un exemplaire de la convention et du cahier des charges pour la première
année ; Exemple 1 : Sociétés exportatrices avec un C.A. exonéré à 100%
un état du nombre de chambres réalisées dans le cadre de chaque
opération de construction de cités, résidences, et campus universitaires Montant des
Nature des produits Base de la CM
ainsi que le montant du chiffre d'affaires y afférent. produits
CA à l’intérieur 1 000 000 1 000 000
III- ORGANISMES DE PLACEMENTS EN CAPITAL-RISQUE (O.P.C.R.) CA à l’export exonéré à 100% 500 000 ------------
A titre de rappel, avant le 1er janvier 2011, l’exonération totale de l’I.S. CA à l’export soumis au taux de 17,5% ------------ -------------
dont bénéficiaient les O.P.C.R. était liée aux conditions suivantes : Autres produits d’exploitation 20 000 20 000
Produits financiers 30 000 30 000
- détenir dans leur portefeuille titres au moins 50% d’actions de sociétés Subventions 50 000 50 000
marocaines non cotées en bourse dont le chiffre d’affaires, hors taxe sur la TOTAL 1 600 000 1 100 000
valeur ajoutée, est inférieur à cinquante (50) millions de dirhams ;
51
Réponse de la D.G.I n° 43. en date du 04/02/2003.
52
Terminologie modifiée par l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
D.G.I. 79 D.G.I. 80
Avril 2011 Avril 2011
- C.M. due : 10.000 x (2.000.000- 600.000)/ 2.000.000= 7.000,00
- Bénéfice fiscal …………………………………………………………………………………...300 000
- I.S. théorique : 100.000 x 30 % = 30.000,00
- CM due (1 100 000 x 0,50%)………………………………………………………………. 5 500 - Montant de l'exonération correspondant à la partie
- IS théorique (300 000 x 30%) …………………………………………………….……… 90 000 du C.A réalisé en devises:
- IS correspondent au bénéfice exonéré (90 000 x 500 000/1 600 000)…….… 28125 (30.000x600.000/2.000.000) = 9.000,00
- IS dû (90 000 Ŕ 28 125) ………………………………………………… …………………….61 875 - Impôt dû : 30.000 Ŕ 9.000 = 21.000,00
Exemple 2 : Sociétés exportatrices avec un C.A. soumis au taux de 17,50%
V- SOCIÉTÉS QUI VENDENT À D’AUTRES ENTREPRISES INSTALLÉES
Montant des DANS LES PLATES-FORMES D’EXPORTATION
Nature des produits Base de la CM
produits A- DEFINITIONS
CA à l’intérieur 1 000 000 1 000 000
CA à l’export exonéré à 100% ------------- ------------ Certaines notions méritent d’être définies notamment la plate-forme et
CA à l’export soumis au taux de 17,5% 500 000 500 000 les produits finis.
Autres produits d’exploitation 20 000 20 000
Produits financiers 30 000 30 000 1- Plates-formes
Subventions 50 000 50 000 On entend par plate-forme d’exportation, tout espace, fixé par décret,
TOTAL 1 600 000 1 600 000 devant abriter des entreprises dont l’activité exclusive est l’exportation des produits
finis.
- CM due (1 600 000 x 0,50%)………………………………………………………………. 8 000
2- Produits finis
- Bénéfice fiscal …………………………………………………………………………………...300 000
- Bénéfice fiscal correspondant au CA à l’export soumis au taux de 17,5% Par produits finis on entend tous les biens qui ont atteint un stade
d’achèvement définitif dans le cycle de production des fournisseurs de l’entreprise
(300 000 x 500 000/1 600 000)…….…………………………………………..…..…. 93 750 installée dans la plate-forme d’exportation. Étant précisé que ces produits finis ne
- IS dû correspondant au CA à l’export soumis au taux de 17,5% doivent subir aucune transformation au niveau de la société installée dans la plate-
forme d’exportation.
(93 750 x 17,5 %) ……………………………………………………...………………….16 406,25
- Bénéfice fiscal correspondant au CA à l’intérieur soumis au taux de 30% B- SOCIETES ELIGIBLES
(300 000 x 100 000/1 600 000)…….…………………………………………..….…. 206 250 Sont éligibles auxdits avantages les sociétés, autres que celles exerçant
- IS dû correspondent au CA soumis au taux de 30% dans le secteur minier, qui vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-
formes d’exportation des produits finis destinés à l’export.
(206 250 x 30% ) …………………………………………………………..……..………….61 875
C- CONDITIONS D’ELIGIBILITE AUX AVANTAGES
- Total de l’IS dû (16 406,25 + 61 875)………………………………………….……78 281,25
Le bénéfice des exonérations prévues à l’article 6 (I-B-2°) du C.G.I., en
2) Sociétés exportatrices de services faveur des sociétés qui vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-
formes d’exportation, est subordonné aux conditions ci- après:
Les éléments suivants sont tirés de la déclaration de la société "S" pour
l'exercice N : 1- Pour les fournisseurs de produits finis
- Chiffre d'affaires global (CAG) hors taxe 2.000.000,00 Les sociétés bénéficiaires de l’exonération et du taux spécifique de
17,50%, qui vendent des produits finis aux exportateurs installés dans les plates-
- Chiffre d'affaires à l'export (CAE) = 800.000,00
formes, doivent produire une attestation délivrée par l’Administration des Douanes et
- Partie du C.A.E réalisée en devises = 600.000,00 des Impôts Indirects en guise de justification d’exportation des produits vendus.
- Bénéfice imposable = 100.000,00
- C.M. théorique : 2.000.000 x 0,50 % = 10.000,00
D.G.I. 81 D.G.I. 82
Avril 2011 Avril 2011
2- Pour les sociétés exportatrices installées dans les plates- les établissements stables des sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc
formes d’exportation attributaires de marchés de travaux, de fournitures ou de service ;
Les opérations d’achat et d’export doivent être réalisées par les sociétés les établissements de crédit et organismes assimilés ;
installées dans lesdites plates-formes sous le contrôle de l’Administration des Bank Al-Maghrib ;
Douanes et Impôts Indirects, conformément à la législation en vigueur.
la Caisse de dépôt et de gestion ;
Ces sociétés doivent tenir une comptabilité permettant d’identifier par les sociétés d'assurances et de réassurances ;
fournisseur les opérations d’achat et d’exportation de produits finis et produire, en
même temps et dans les mêmes conditions de déclaration prévues aux articles 20 et les agences immobilières ;
150 du C.G.I., un état récapitulatif des opérations d’achat et d’exportation de et les promoteurs immobiliers.
produits finis selon un imprimé- modèle fourni par l’administration.
VIII- SOCIÉTÉS HOLDING OFFSHORE
VI- SOCIÉTÉS HÔTELIÈRES
L’article 7 du C.G.I. a été complété par l’article 8 de la loi de finances
Pour bénéficier de l'exonération totale et de l’imposition au taux n°37-08 pour l’année budgétaire 2008 par un paragraphe VIII relatif aux conditions
spécifique de 17,50% prévue à l’article 6(I-B-3°) du C.G.I., les sociétés hôtelières et d’application aux sociétés holding offshore de l’impôt forfaitaire de 500$ US prévu à
les sociétés de gestion des résidences immobilières de promotion touristique doivent l’article 19-III-C du C.G.I.
produire, en même temps que les déclarations du résultat fiscal prévues aux articles
20 et 150 du C.G.I. un état faisant ressortir : En effet, ces conditions qui étaient instituées par les articles 27 et 34-II
de la loi n° 90-58 relative aux places financières offshore, sont insérées dans le
l'ensemble des produits correspondant à la base imposable ; C.G.I. en conformité avec le principe du regroupement de toutes les dispositions
le chiffre d'affaires réalisé en devises et exonéré à 100 % ; fiscales dans un seul texte.
le chiffre d'affaires réalisé en devises et bénéficiant de l’imposition au taux Ainsi, pour bénéficier de l’impôt forfaitaire précité, les sociétés holding
spécifique de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I. offshore doivent satisfaire aux trois (3) conditions suivantes :
L’inobservation des conditions précitées entraîne la déchéance du droit avoir pour objet exclusif la gestion de portefeuille de titres des entreprises
à l’exonération et à l’application du taux spécifique53 susvisés sans préjudice de non résidentes ; et la prise de participation dans ces entreprises 55;
l’application de la pénalité et des majorations prévues par les articles 186 et 208 du avoir un capital libellé en monnaies étrangères ;
C.G.I.
effectuer leurs opérations au profit des banques offshore ou de personnes
VII- SOCIÉTÉS INSTALLÉES DANS CERTAINES PROVINCES ET physiques ou morales non résidentes en monnaies étrangères convertibles.
PRÉFECTURES
Les sociétés holding offshore qui détiennent des titres des sociétés
Les dispositions de l’article 7 du C.G.I. ont été complétées par l’article 8 résidentes sont imposables au titre des impôts, droits et taxes prévus par le C.G.I.
de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 par un paragraphe VII dans les conditions de droit commun.
qui fixe les conditions requises pour pouvoir bénéficier de l’imposition au taux réduit
prévu à l’article 6 (I-D-2° et II -C- a) du C.G.I. pour les sociétés qui s’installent dans Par ailleurs, les sociétés holding offshore créées avant le 1 er janvier
la préfecture de Tanger ou dans les autres provinces et préfectures fixées par décret. 2009 doivent satisfaire aux trois (3) conditions précitées pour bénéficier des
avantages fiscaux accordés par le C.G.I. à ce type de sociétés.
Ainsi, ces entreprises se voient appliquer ledit taux uniquement au titre
de leurs opérations relatives aux travaux réalisées et aux ventes de produits et Enfin, il est rappelé que les avantages fiscaux accordés aux sociétés
services rendus exclusivement dans lesdites provinces ou préfectures. holding offshore sont exclusifs de tout autre avantage prévu par d’autres dispositions
législatives en matière d’encouragement à l’investissement en application des
A signaler que les dispositions de l’article 7-VII précité excluent du dispositions de l’article 165-II du C.G.I.
bénéfice de l’application dudit taux54 :
53
Terminologie modifiée par l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
54
Article 7-VII du C.G.I. tel qu’il a été complété par l’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année
55
budgétaire 2008. Rédaction modifiée par l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
D.G.I. 83 D.G.I. 84
Avril 2011 Avril 2011
CHAPITRE II BASE IMPOSABLE 2- Sociétés concernées
le résultat fiscal ; sociétés imposables sur option, en l’occurrence les sociétés en nom collectif,
les sociétés en commandite simple et les sociétés en participation ayant opté
les produits imposables ; pour l’imposition à l’impôt sur les sociétés visées à l’article 2-II du C.G.I. ;
les charges déductibles ; sociétés immobilières transparentes qui cessent de remplir les conditions
les charges non déductibles ; d’exclusion de l’I.S., telles qu’elles sont prévues par l’article 3-3° du C.G.I.
et le report déficitaire.
Il y a lieu de préciser que dans le cas où des locaux appartenant à la
société immobilière transparente sont occupés à titre gratuit, par des membres de
I- RÉSULTAT FISCAL celle-ci ou par des tiers, les produits correspondants à cet avantage sont évalués
d’après la valeur locative normale et actuelle des locaux concernés, conformément
Il y a lieu de distinguer entre le cas général de détermination du aux dispositions de l’article 8-III (deuxième alinéa) du C.G.I.
résultat fiscal et les cas particuliers des centres de coordination, des groupements
d’intérêt économique et des sièges régionaux ou internationaux ayant le statut de B- CAS DES CENTRES DE COORDINATION
«Casablanca Finance City».
Le résultat fiscal des centres de coordination est déterminé sur la base
A- CAS GENERAL
des dépenses de fonctionnement de ces centres.
1- Passage du résultat comptable au résultat fiscal
1- Dépenses de fonctionnement
En vertu des dispositions de l’article 8-I du C.G.I., le résultat fiscal de
Les dépenses de fonctionnement servant à la détermination de la base
chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des produits sur les
imposable s'entendent du montant des charges de fonctionnement T.V.A. comprise
charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité
constituées par les charges d’exploitation et les charges financières, y compris la
imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en
quote-part des frais du siège imputable au centre et les frais de sous-traitance.
vigueur. Cet excédent est rectifié, le cas échéant, conformément à la législation et à
la réglementation fiscale en vigueur. Cependant, les charges précitées n'incluent pas les charges non
déductibles sur le plan fiscal prévues à l’article 11 du C.G.I.
Il s’en suit donc que le résultat fiscal est déterminé à partir du résultat
net comptable rectifié conformément aux dispositions fiscales régissant l'impôt sur 2- Détermination de la base imposable
les sociétés pour aboutir au résultat imposable.
Selon les dispositions de l’article 8-IV du C.G.I. ,la base imposable des
Les rectifications portent à la fois sur les charges et sur les produits. centres de coordination est obtenue par application, à leurs dépenses de
C'est ainsi que certaines charges sont réintégrées au résultat net comptable parce fonctionnement, d'un taux de marge égal à 1O % auquel est ajouté, le cas échéant,
qu'elles sont fiscalement non déductibles ou constituent des libéralités. le résultat des opérations non courantes.
De même, certains produits ne sont pas fiscalement imposables : Sont considérées comme "opérations non courantes", toutes les
opérations qui ne sont pas liées à l'activité ordinaire du centre tels que les plus-
soit parce qu'ils sont totalement ou partiellement exonérés, ou soumis à values et moins-values dégagées lors de la cession d'immobilisations ou les
abattement; provisions pour dépréciation d'immobilisations incorporelles, les amortissements
soit parce qu'ils ont été antérieurement taxés ou que leur taxation est différée. exceptionnels, etc.
D.G.I. 85 D.G.I. 86
Avril 2011 Avril 2011
Toutefois, à compter du 01/01/2009 et suite à l’abrogation des Ainsi, les bénéfices réalisés ou les pertes subies par le groupement sont
dispositions de l’article 161-I du C.G.I par l’article 7 de la loi de finances pour l’année comptabilisés chez le membre à partir de leur constatation au niveau dudit
budgétaire 2009, les abattements prévus à l’article 161-I précité, ne sont plus groupement. A ce titre :
applicables.
C- CAS DES GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUES (G.I.E.) si l’exercice comptable du membre coïncide avec celui du groupement d'intérêt
économique, les bénéfices ou les pertes sont rattachés audit exercice.
L’activité du G.I.E. se rattache à l’activité économique de ses membres si leurs exercices comptables ne coïncident pas, le résultat du groupement est
et ne peut avoir qu’un caractère auxiliaire par rapport à celle-ci. rattaché à l’exercice du membre clos après celui du groupement d'intérêt
économique.
Ainsi, du fait que le but du groupement n’est pas de réaliser des bénéfices
pour lui-même, ce sont les membres du G.I.E. qui sont appréhendés en matière
Par ailleurs, les pertes du groupement d'intérêt économique peuvent
d’I.S.
être à titre exceptionnel inscrites provisoirement en report à nouveau conformément
1- Traitement fiscal du résultat du G.I.E. aux dispositions de l’article 38 de la loi n° 13 Ŕ 97 précitée. Dans ce cas, si la
décision d’inscrire la perte en report à nouveau intervient après la date de
Le résultat fiscal de chaque exercice comptable des personnes morales, constatation et de dépôt de déclaration, le membre est tenu de procéder à la reprise
membres du G.I.E., est déterminé comme prévu au paragraphe I de l’article 9 du de ladite perte au titre de l’exercice suivant.
C.G.I. et comprend, le cas échéant, leur part dans les bénéfices réalisés ou dans les
pertes subies par ledit groupement. D- CAS DES SIEGES REGIONAUX OU INTERNATIONAUX AYANT LE
STATUT C.F.C.
A cet effet, chaque personne morale, membre du groupement est
imposée à l’impôt sur les sociétés pour la part des bénéfices correspondant à ses
Les sièges régionaux ou internationaux ayant le statut de « Casablanca
droits dans le groupement.
finance city » (CFC) bénéficient du taux réduit de 10% à compter du premier
Corrélativement, si le groupement subit des pertes, leur montant exercice d’octroi dudit statut58.
constitue une charge déductible au prorata des parts de chacun des membres, à Sous réserve de l’application de la cotisation minimale prévue à l’article
moins qu’il ne soit décidé, à titre exceptionnel, de les inscrire provisoirement en 144 du CGI, la base imposable des sièges régionaux ou internationaux ayant le statut
report à nouveau au niveau du G.I.E., conformément aux dispositions de l’article 38
de (CFC) est égale :
de la loi n° 13-97 relative aux groupements d'intérêt économique. Dans ce cas, ces
pertes sont obligatoirement imputables sur le premier bénéfice réalisé par le G.I.E. - en cas de bénéfice, au montant le plus élevé résultant de la comparaison
avant sa répartition56 . du résultat fiscal avec le montant de 5% des charges de fonctionnement
desdits sièges ;
La quote-part de chaque membre dans le résultat comptable net
bénéficiaire du groupement est considérée comme un produit d’exploitation ou - en cas de déficit, au montant de 5% des charges de fonctionnement
financier à inclure, le cas échéant, dans la base de calcul de la cotisation minimale. desdits sièges.
Il est à signaler que compte tenu du principe de la transparence fiscale Exemples de calcul de la base minimale des sièges régionaux relevant de la
en faveur des G.I.E.57, et pour la détermination du résultat fiscal des membres, le place financière de Casablanca :
retraitement du résultat comptable net du G.I.E. se fait au niveau des membres
selon la quote-part de chacun dans le résultat comptable net du G.I.E.
En cas de bénéfice :
2- Exercice de rattachement du résultat du G.I.E.
Chiffre d’affaires (CA) :……………………………………………300 000 DH
En vertu des dispositions des articles 37 et 38 de la loi n° 13 Ŕ 97 Résultat fiscal (RF) :………………………………………….……+20 000 DH
précitée, les résultats réalisés par le G.I.E. sont imputés aux personnes morales Dépenses de fonctionnement (DF) :………………….………250 000 DH
membres du groupement au terme de chaque exercice du seul fait de leur
constatation.
56
Article 37 de la loi n° 13 – 97 relative aux G.I.E.
57 58
Principe institué par les dispositions du paragraphe III de l’article 7 de la loi de finances pour l’année 2001. Mesure instituée par l’article 7 de la loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011.
D.G.I. 87 D.G.I. 88
Avril 2011 Avril 2011
Bases Taux Montant d’impôt Etant donné que le résultat fiscal est déficitaire, le montant de l’impôt
CM 300 000 0,50% 5001 exigible est égal au montant le plus élevé résultant de la comparaison entre l’impôt
Résultat Fiscal 20 000 10% 2 000 obtenu de l’application du taux de 10% au montant de 5% des charges de
fonctionnement (1 250) avec le montant de la cotisation minimale (2 500 dh).
Base Minimale
12 500 10% 1 250
(250 000 x 5%) Dans le cas d’espèce, le montant d’impôt exigible est de 2500 DH
correspondant à la cotisation minimale.
Le montant le plus élevé résultant de la comparaison du résultat fiscal
(20 000 Dh) avec le montant de 5% des charges de fonctionnement (12 500) est de II- PRODUITS IMPOSABLES
20 000 Dh.
Au sens des dispositions de l’article 9 du CGI, les produits imposables
Ainsi, la base imposable à retenir est le résultat fiscal de 20 000 DH. sont classés en cinq (5) grandes rubriques :
Le montant d’impôt exigible est de 2000 DH (20 000 X 10%). les produits d’exploitation ;
les produits financiers ;
Cas de déficit : les produits non courants ;
les subventions et dons reçus ;
Chiffre d’affaires (CA) : :…………………………………………300 000 DH et les opérations de pension.
Résultat fiscal (RF) :…………………………………………………- 20 000 DH
Dépenses de fonctionnement (DF) :………………….………400 000 DH A- PRODUITS D'EXPLOITATION
Dans le cas d’espèce, le montant d’impôt exigible est de 2 000 DH le chiffre d'affaires ;
(20 000 X 10%). la variation des stocks de produits ;
les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ;
Cas de la cotisation minimale: les subventions d’exploitation ;
les autres produits d’exploitation ;
Chiffre d’affaires (CA) : :…………………………………..………500 000 DH
les reprises d’exploitation et transferts de charges.
Résultat fiscal (RF) :…………………………………………………- 20 000 DH
Dépenses de fonctionnement (DF) :………………..….………250 000 DH 1- Chiffre d'affaires
Bases Taux Montant d’impôt Au sens de l’article 9-I-1° du C.G.I, le chiffre d’affaires est constitué des
CM 500 000 0,50% 2 500 recettes et créances acquises se rapportant aux produits livrés, aux services rendus
Résultat Fiscal - 2000 10% --------- et aux travaux immobiliers réalisés.
Base Minimale
12 500 10% 1 250 1.1. Différents types de vente
(250 000 x 5%)
Le code des obligations et des contrats distingue selon que la vente est
faite purement et simplement ou sous condition soit suspensive soit résolutoire.
D.G.I. 89 D.G.I. 90
Avril 2011 Avril 2011
La condition suspensive reporte la conclusion définitive de la vente
a- Vente pure et simple jusqu’u au moment où la condition se réalise effectivement par le transfert définitif
Il peut s’agir : de propriété.
D.G.I. 91 D.G.I. 92
Avril 2011 Avril 2011
c-2- Vente en état futur d'achèvement c-4- Location-vente
La vente en état futur d’achèvement (V.E.F.A.) est régie par les La location- vente est une convention consistant à prévoir qu'à
dispositions des articles 618-1 à 618-20 du DOC tel que complété par la loi n° 44-00 l'expiration d'un contrat de louage de chose, la propriété du bien sera transférée au
promulguée par le dahir n°1-02-309 du 25 rejeb1423 (03 octobre 2002)59. locataire.
Selon les dispositions de l’article 618-1 précité, est considérée comme Il s'agit :
vente d'immeuble en l'état futur d'achèvement, toute convention par laquelle le
vendeur s'oblige à édifier un immeuble dans un délai déterminé et l'acquéreur au départ, d'une opération de location de bien génératrice de revenus à
s'engage à en payer le prix au fur et à mesure de l'avancement des travaux. échéances déterminées ;
en fin de contrat de location en cas de levée d’option d’achat, d'un acte de
Le vendeur conserve ses droits et attributions de maître de l'ouvrage vente générateur de produit à la date de transfert de propriété du bien.
jusqu'à l'achèvement des travaux de l'immeuble.
c-5- Vente avec reprise
La vente d'immeuble en l'état futur d'achèvement doit faire l'objet d'un
contrat préliminaire à conclure, sous peine de nullité, soit par acte authentique, soit C'est une vente dans laquelle le paiement est effectué en partie par un
par acte ayant date certaine dressé par un professionnel appartenant à une autre bien donné en reprise par l'acquéreur au vendeur.
profession légale et réglementée autorisée à dresser ces actes, par la loi régissant Fiscalement, il y a lieu de considérer que l'opération est génératrice
ladite profession (Article 618-3). d'une double vente lorsque:
Le contrat préliminaire de vente de l'immeuble en l'état futur d'achèvement Le vendeur doit facturer à son client le prix de vente total du matériel qu'il
ne peut être conclu qu'après achèvement des fondations de la construction au niveau doit par ailleurs comptabiliser au compte de produits.
du rez-de-chaussée (Article 618-5). Le client doit également facturer à son fournisseur la vente du matériel
Après règlement intégral du prix de l'immeuble ou de la fraction de (d'occasion) donné en reprise, vente que le client doit également
l'immeuble, objet du contrat préliminaire de la vente, le contrat définitif est conclu comptabiliser au compte de produits.
(Article 618-16). c-6- Vente à livrer
Enfin, le transfert de la propriété des fractions vendues au profit des La vente à livrer est régie par les dispositions de la section III du
acquéreurs n'est valable qu'à partir de la conclusion du contrat définitif ou après la chapitre III du titre premier du deuxième livre du D.O.C. précité (articles 613 à 618).
décision définitive rendue par le tribunal lorsque l'immeuble est non immatriculé ou
en cours d'immatriculation et à partir de l'inscription du contrat définitif ou de la Il s’agit d’un contrat écrit par lequel l’une des parties avance une
décision rendue par le tribunal sur les registres fonciers lorsque l'immeuble est somme déterminée en numéraire à l’autre partie, qui s’engage de son coté à livrer
immatriculé (Article 618-20). une quantité déterminée de denrées ou d’autres objets mobiliers dans un délai
convenu.
c-3- Vente avec clause de réserve de propriété
La créance peut être constatée lors de l'échange des consentements
Dans ce type d'obligation, le vendeur demeure propriétaire des résultant d'une commande ferme. Mais, le résultat de l'opération n'est dégagé qu'au
marchandises jusqu'à paiement intégral du prix par l'acquéreur. moment de l'individualisation du bien à livrer.
La vente ne devient donc définitive que lorsque le transfert de propriété c-7- Promesse de vente
se réalise.
Il s'agit d'un contrat par lequel une personne s'engage à vendre une
Les sommes versées par l'acheteur avant la réalisation du transfert, chose à une autre personne qui, habituellement, accepte la promesse sans prendre
sont considérées comme de simples avances sur commande en cours et ne l'engagement d'acheter. Fiscalement, une promesse de vente n'est pas génératrice
constituent pas de ce fait des produits de l'exercice de leur encaissement.
de produit.
59
Dahir n° 1-02-309 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 44-00 complétant le dahir du
9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats -Bulletin officiel n° 5054 du 2 ramadan 1423
(7 novembre 2002).
D.G.I. 93 D.G.I. 94
Avril 2011 Avril 2011
1.2. Notions liées à la vente 1.3. Particularités liées à la notion de chiffre d'affaires
Très souvent, lorsque la marchandise doit être livrée ultérieurement, un a- Distinction entre frais et débours
versement est effectué à la commande, le solde étant dû à la livraison. Il est alors
important que les parties s'entendent sur la définition de ce premier versement : Il arrive que le fournisseur reçoive de son client un mandat tacite ou
"arrhes ou acomptes". écrit en vue d'engager des frais pour le compte de ce dernier et de se faire
rembourser sur justifications, à l'identique. A cet égard, il est précisé que selon que
a- Arrhes la facture de frais est libellée au nom du fournisseur mandataire ou du client, il y a
"remboursement de frais" ou "remboursement de débours" :
Les arrhes sont régis par les dispositions de l’article 288 du D.O.C60. Ils
constituent une somme d’argent imputable sur le prix total, versée par le débiteur au lorsque la facture est libellée au nom du fournisseur, celui-ci doit la
moment de la conclusion du contrat et constituant un moyen de dédit61 sauf comprendre à la fois dans les charges et dans le chiffre d'affaires. Il
stipulation contraire. Les arrhes sont perdues si le débiteur revient sur son s'agit de remboursement de frais ;
engagement.
lorsque la facture est libellée au nom du client, le fournisseur-
Les arrhes représentent une faculté de dédit en ce sens que l'acheteur mandataire ne doit la comprendre ni dans les frais ni dans le chiffre
peut librement renoncer ultérieurement à son achat, en abandonnant la somme d'affaires (charges payées pour le tiers). Il s'agit de débours62.
versée. En revanche, si le vendeur renonce à livrer la marchandise, il doit verser à b- Locations immobilières
l'acheteur une somme préalablement stipulée au contrat.
Pour les sociétés dont l'actif comprend des immeubles destinés à la
Sur le plan fiscal, les arrhes ne constituent pas des produits location, le chiffre d'affaires est constitué par le montant des revenus locatifs pour la
d'exploitation dès lors qu'ils correspondent à de simples avances sur commande en
partie de ou des immeubles loués.
cours. Toutefois, ils deviennent des produits non courants lorsque l'acheteur se dédit.
Dans le cas où ces locaux sont occupés à titre gratuit par les membres
b- Acomptes de la société ou par des tiers, la valeur locative normale et actuelle des locaux
S'ils n'ont pas le caractère d'arrhes, les versements faits par l'acheteur concernés constitue un produit qui doit s'ajouter au chiffre d'affaires.
avant paiement complet sont dits "acomptes". Il s’agit de paiements partiels Toutefois, lorsque des locaux appartenant à la société sont occupés par
imputables sur le montant de la dette. le personnel à titre gratuit, ou moyennant un loyer symbolique ou modéré, il n'y a
La vente est définitive dès le premier acompte et ni l'acheteur, ni le pas lieu d'ajouter au chiffre d'affaires la valeur locative de ces locaux.
vendeur ne peuvent se dédire sans s'exposer à se voir réclamer des dommages Par contre, si un loyer normal est perçu, il est pris en considération. Par
intérêts. Le contrat peut d'ailleurs prévoir que le montant de l'acompte restera acquis loyer normal, il y a lieu d’entendre celui correspondant au loyer pratiqué sur le
au vendeur si l'acheteur renonce à la vente. marché pour des locaux similaires.
Fiscalement, et en ce qui concerne l'acompte, la vente est réputée Le cas de sous-location est similaire à la location. Il s'agit des sociétés
réalisée dès l'instant où la marchandise est livrée à l'acheteur. qui louent un ou des immeubles et les relouent à leurs associés ou à des tiers ; la
valeur locative normale et actuelle de ces locaux constitue toujours un élément du
c- Révision des prix
chiffre d'affaires.
Le montant de la révision des prix, fait partie des produits à recevoir
c- Transports routiers de marchandises
lorsque les index de révision sont connus à la clôture de l’exercice. A défaut, il y a
lieu de retenir les derniers index connus. Avant le 1er décembre 2005, le chiffre d’affaires des sociétés de
transport de marchandises comprenait l’ensemble des sommes facturées par l’Office
National de Transport (O.N.T.) y compris la commission prélevée par ledit office ainsi
que les cotisations versées aux coopératives des transporteurs.
60
Dahir du 9 ramadan 1331 (12 Août 1913) formant Code des obligations et des contrats.
61
Ce terme désigne aussi bien la possibilité dont dispose un contractant de ne pas exécuter son obligation.
62
que la somme d’argent qu’il doit verser lorsqu’il use de cette possibilité. Dépenses engagées par la société au profit de son client et qui doivent lui être remboursées à l’identique.
D.G.I. 95 D.G.I. 96
Avril 2011 Avril 2011
Toutefois, la commission et les cotisations visées ci-dessus et qui société elle-même (Exemples : gravettes, tout-venant fabriqués dans des stations de
étaient comprises dans le chiffre d’affaires des transporteurs, constituaient des concassage appartenant à la société), soit d’achats auprès des tiers.
charges déductibles pour lesdits transporteurs.
Les approvisionnements figurant sur les décomptes constituent de
Après le 1er décembre 2005, la situation a changé suite à la simples avances dans le cadre des marchés de travaux. Ils ne font pas partie des
promulgation de la loi n° 25-0263 relative à la création de la société Nationale des produits d’exploitation.
Transports et de la logistique (SNTL) et à la dissolution de l’ONT.
Dorénavant, le transport routier de marchandises n’est plus du En effet, conformément au Cahier des Clauses Administratives
65
monopole de l’Etat et les sociétés de transport n’ont plus à payer de commission au Générales (CCAG) , certains marchés prévoient des avances à l’entreprise sur la
titre de cette activité. base des approvisionnements faits sur le chantier. Ces avances sont déduites au fur
et à mesure de l’incorporation de ces approvisionnements dans les ouvrages
d- Entrepreneur principal et sous-traitant exécutés.
La sous-traitance est une opération par laquelle un entrepreneur confie,
De ce fait, ces avances ne doivent pas être considérées comme des
sous sa responsabilité et selon un contrat, un cahier des charges ou tout autre
créances acquises car elles ne constituent pas de par, leur nature, des travaux
document, à un tiers appelé sous-traitant, tout ou partie de l'exécution des actes de
immobiliers, d’autant plus qu’il est procédé à leur annulation dans les décomptes
production ou de services dont il conserve la responsabilité finale.
ultérieurs et a fortiori dans le décompte définitif.
Le chiffre d'affaires de la société principale, adjudicataire du contrat
Ainsi, les sommes encaissées par la société, au titre des
d'entreprise ou du marché public conclu avec le maître de l'ouvrage, est constitué
approvisionnements, constituent des avances à imputer au compte approprié.
par le montant global des travaux effectués et des services rendus au maître
d'ouvrage. De ce fait, en fin d’exercice, la prise en considération des marchandises ou
matières premières peut être faite de deux manières :
Les sommes versées par cette société aux sous-traitants constituent
des charges déductibles. soit dans le cadre des travaux en cours (stock travaux) évalués sur la
base du prix de revient ;
e- Agences de voyages
soit dans le cadre des stocks matières en fin d’année évalués au coût
L’activité des agences de voyages est régie par la loi n° 31-96 d’achat.
promulguée par le dahir n° 1-97-64 du 12 février 199764
1.4. Exercice de rattachement du chiffre d’affaires
Lorsque l'agence de voyage se comporte en tant que simple
a- Produits livrés
intermédiaire, son chiffre d'affaires est constitué par les commissions perçues à ce
titre et les frais d'intervention, le cas échéant. En règle générale, la livraison correspond généralement à la facturation
et au débit et l'exercice de rattachement des créances est celui au cours duquel
Par contre, lorsque l'agence de voyage prend à sa charge un certain
intervient la livraison des biens.
nombre de prestations (Exemples : transport touristique, excursions, voyages
organisés,…) dont elle conserve l'entière responsabilité (elle agit en tant
Lorsque le bien livré n'a pas encore fait l'objet de facturation, la
qu'entrepreneur de tourisme) et qu'elle facture forfaitairement le montant intégral
créance est ajoutée aux produits d'exploitation de l'exercice par l'intermédiaire d'un
des services rendus au client en rétribuant elle-même les entreprises sous-traitantes,
compte de régularisation (Plan comptable général marocain : compte n° 34271 -
son chiffre d'affaires est constitué par le montant total forfaitaire. clients- factures à établir).
f- Approvisionnements en matière de marchés de travaux Inversement, lorsqu'une recette concerne un produit non encore livré,
immobiliers le produit comptabilisé d'avance est contrebalancé par l'intermédiaire du compte
n°4491 « produits constatés d'avance » ou d'un compte équivalent rattaché.
Il s’agit des matériaux et fournitures approvisionnés pour la réalisation
des travaux, susceptibles de provenir, soit des fabrications intermédiaires par la Au point de vue juridique, la livraison se distingue du transfert de
propriété, même si ces deux notions se confondent souvent.
63
B.O. n° 5374 du 1er décembre 2005 publiant le dahir n° 1-05-59 du 30 novembre 2005 65
Décret n°2-01-2332 du 4 juin 2002 approuvant le CCAG applicable aux marchés portant sur les prestations de
64
B.O. n° 4482 du 15 mai 1997 services , d’études et de maîtrises d’œuvres passés pour le compte de l’Etat tel que complété et modifié.
D.G.I. 97 D.G.I. 98
Avril 2011 Avril 2011
La livraison peut se définir comme étant la délivrance qui a lieu lorsque défrichement, de nivellement, de pose de canalisations et de câbles électriques ou
le vendeur ou son représentant se dessaisit de la chose vendue et met l'acquéreur en téléphoniques, les travaux de fondation et de béton armé, de chaudronnerie, de
mesure d'en prendre possession sans empêchement, conformément aux dispositions constructions métalliques ou en maçonnerie, de carrelage, de mosaïque, de
de l’article 499 du D.O.C précité. menuiserie, de ferronnerie, d'ascenseurs, de peinture, etc.
b- Prestations de services c.1.2- Travaux d'équipement des immeubles ayant pour effet
d'incorporer à la construction les appareils ou matériels
L'exercice de rattachement des créances est celui au cours duquel est installés
intervenu l'achèvement de la prestation.
Il s'agit des installations accessoires à la construction de bâtiments,
b-1-Prestations discontinues à échéances successives installations électriques ou sanitaires, installations de chauffage, de plomberie, de
échelonnées sur plusieurs exercices fumisterie, installations techniques et industrielles de manutention (ponts roulants,
monte-charges, installations de signalisation routière, aérienne, ferroviaire...).
Il s'agit de prestations discontinues avec des phases d'exécution
séparées dans le temps, qui comportent des échéances de paiement successives Les installations d'objets ou d'appareils meubles qui, une fois posés,
échelonnées sur plusieurs exercices; par exemple, les contrats d'entretien et conservent un caractère mobilier et peuvent être descellés sans détérioration,
d'abonnement. s'analysent comme des ventes de matériel assorties de prestations de services,
quelle que soit la nature de l'immeuble où elles sont effectuées.
Ainsi, les honoraires et acomptes versés à ces sociétés doivent être pris
en compte dans les résultats de chaque exercice pour la période correspondant aux c.1.3 Travaux de réparation ou de réfection des immeubles
prestations réalisées à la clôture de cet exercice. et installations de caractère immobilier
Les produits provenant de telles prestations doivent être pris en compte Il s'agit notamment des travaux de ravalement des façades, de
au fur et à mesure de leur exécution, l'éventuel décalage à la clôture de l'exercice ou réparation de toitures, cheminées, parquets, portes, fenêtres, de réparation ou
de la période entre facturation et prestations exécutées doit faire l'objet d'une réfection d'installations électriques, de plomberie, de fumisterie, de remplacement de
régularisation. chaudières ou de radiateurs de chauffage central, etc.
Il est à préciser que la notion d’échéance successive a trait au seul c.2- Exercice de rattachement des travaux immobiliers
fractionnement des prestations dans le temps et non aux modalités de paiement du
prix desdites prestations. c.2.1-Principe
b-2- Prestations continues L’exercice de rattachement des créances acquises se rapportant aux
travaux immobiliers effectués est celui de la réalisation de ces travaux.
Pour ces prestations, essentiellement les locations et les prêts, les
produits en provenant doivent être pris en compte au fur et à mesure de leur La date de réalisation de ces travaux correspond à celle portée sur les
exécution. L’éventuel décalage entre la facturation et les prestations effectuées doit attachements ou situations qui constituent la pièce justificative du chiffre d’affaires
faire l'objet de régularisation. réalisé.
une réception provisoire de l'ensemble des travaux ; Les produits résiduels sont les produits constitués par les déchets,
enfin une réception définitive. rebuts de fabrication et matières de récupération en cours.
Les décomptes, quel que soit leur mode d'établissement et les Les stocks de biens étant ventilés entre stocks proprement dits et
situations de travaux sont générateurs de chiffre d'affaires. productions en cours, il y a lieu de distinguer entre :
Ainsi, aux termes des dispositions des articles 56 et 57 du décret la variation du stock de la production en cours de biens ;
n° 2.99.1087 du 1er juin 2000 relatif au cahier des clauses administratives générales
(C.C.A.G.), les décomptes sont obligatoirement établis sur la base des documents et la variation du stock de biens produits.
attestant l’avancement des travaux. Ces documents sont appelés attachements ou
situations. a.1- Variation du stock de la production en cours de biens
Les attachements ou situations qui donneront lieu à l’établissement des Il s'agit de la variation de stocks de biens destinés à la revente mais qui
décomptes sont conjointement signés par l’entreprise et l’Administration, marquant sont en cours de production et non encore achevés à la date de l'inventaire ainsi que
ainsi un accord mutuel sur le volume des travaux réalisés à une date déterminée. de produits intermédiaires et de produits résiduels.
Dans cette optique, l’attachement ou la situation des travaux a.2- Variation de stocks de biens produits
constituent une pièce maîtresse de la justification du chiffre d’affaires réalisé assorti La variation de stocks de biens produits s'entend de la variation des
de l’établissement d’une facture émise par l’entreprise comportant la même date que stocks de produits finis, de produits intermédiaires et de produits résiduels qui ont
lesdits attachements ou situations. atteint un stade d'achèvement définitif dans un cycle de production.
Ces derniers doivent être établis d’un commun accord entre les parties b- Services en cours
concernées.
Ce sont les services se rapportant aux travaux, aux études et
2- Variation des stocks prestations en cours.
2-1- Définition Les travaux en cours s'entendent des travaux inachevés à la date de
La variation des stocks est définie comme étant la différence entre le clôture de l'exercice et qui de ce fait ne peuvent être regardés comme ayant d'ores
montant des stocks à la date de clôture de l'exercice (stock final) et le montant des et déjà donné naissance, à cette date, à une créance acquise pour la société.
stocks à la date d'ouverture de l'exercice (stock initial) Sont considérés comme inachevés tous travaux n'ayant pas fait l'objet
La variation de ces stocks, qu'elle soit positive ou négative, est de réception provisoire.
comprise dans les produits de l'exercice. Les études et les prestations en cours sont celles entamées mais non
Le plan comptable normalisé distingue les stocks de produits en cours, menées à leur terme à la fin de l'exercice.
les stocks des biens produits et les stocks de services en cours.
- l’évaluation des biens produits et des encours de production obtenus à Les travaux en cours sont constitués des travaux effectués depuis la
différents stades du processus de fabrication (produits intermédiaires, date des derniers travaux matérialisés par les derniers attachements ou situations
produits finis et produits résiduels) établie au coût de revient ou au jusqu’à la date de clôture de l’exercice.
cours du jour si ce dernier lui est inférieur ;
Aux termes des dispositions fiscales et comptables, les travaux en cours
- et l’évaluation des travaux en cours effectuée au coût de revient. doivent être détaillés en quantité et en valeur et évalués au prix de revient.
2-2-1- Évaluation au coût de revient 2-2-1-4- Cas du secteur du bâtiment et travaux publics
Le coût de revient des éléments des stocks de produits est le coût réel, A l’effet de normaliser l’évaluation des travaux en cours pour l’ensemble
c'est-à-dire les sommes effectivement dépensées par la société pour les produire. du secteur du bâtiment et travaux publics (B.T.P.), notamment les entreprises ne
disposant pas d’une comptabilité analytique, la méthode d’évaluation ci-après a été
Les éléments constitutifs du coût de revient réel sont : retenue.
2-2-1-1- En ce qui concerne les biens produits et les produits
Ainsi, le prix de revient des travaux en cours doit tenir compte :
intermédiaires (produits et en cours)
du coût des matériaux utilisés ;
Le prix de revient s’identifie :
du coût de la main d’œuvre ;
- soit au coût d’achat quand il s’agit de marchandises, matières des frais de chantier ;
premières, fournitures et emballages achetés ; de la quote-part des frais généraux et amortissement se rapportant aux
- soit au coût de production quand il s’agit de biens fabriqués ou de travaux en cours;
travaux. des frais financiers en cas de cycle long d’approvisionnement.
Le coût d'achat est constitué par le prix d'acquisition augmenté des Si les trois premières composantes sont faciles à déterminer, la quote-
frais accessoires d'achat. part des frais généraux et amortissements nécessite par contre l’application de la
méthode d’évaluation forfaitaire ci-après.
Le coût de production est constitué par les charges engagées aux
différents stades d'élaboration du produit. Il s'agit : La quote-part peut être déterminée d’une manière forfaitaire en
appliquant aux frais généraux et amortissement de l’exercice le rapport entre d’une
des charges directes qui peuvent être affectées sans calcul part, les coûts afférents aux travaux en cours à savoir les matériaux utilisés, la main
intermédiaire au coût d’un produit déterminé. Ces charges peuvent d’œuvre et les frais de chantier, et d’autre part, les coûts de même nature engagés
être variables tels que les frais de main d'oeuvre, les matières au cours de tout l’exercice.
consommables, l'énergie, etc, ou fixes tels que l’amortissement du
matériel de production, les loyers, le leasing etc ; Il importe de préciser que la valeur globale du stock englobe, outre les
travaux en cours, les matériaux non utilisés, fournitures et matières non
des charges indirectes de production qui nécessitent un calcul
consommées à la fin de l’exercice.
intermédiaire pour être imputées au coût d’un produit déterminé.
2-2-2- Évaluation au cours du jour
Quant aux charges financières, elles sont exclues du coût d'acquisition
ou de production. Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un cycle d'approvisionnement La valeur actuelle des biens en stock est déterminée, conformément
supérieur à un an les frais financiers spécifiques, se rapportant à ce cycle, peuvent aux méthodes d'évaluation prévues à l’article 14 de la loi n° 09-88 relative aux
être inclus dans le coût d'acquisition. obligations comptables des commerçants, à partir du marché et de l'utilité du bien
pour l'entreprise.
5.6- Ventes et produits accessoires les sommes prélevées sur les bénéfices pour l'amortissement du
capital;
Il s’agit des produits de locations diverses autre que celles portant sur les sommes prélevées sur les bénéfices pour le rachat d'actions ;
les immeubles non affectés à l’exploitation, des commissions et courtages, des le boni de liquidation augmenté des réserves distribuées;
produits de services exploités dans l’intérêt du personnel, etc . les réserves mises en distribution.
6- Reprises d’exploitation et transferts de charges Les dividendes et autres produits de participation, ainsi que ceux de
source étrangère, sont compris dans les produits financiers de la société bénéficiaire
6.1- Reprises d’exploitation en tenant compte de l’abattement de 100% prévu par les dispositions de l’article
Si la dotation d’exploitation permet la constatation de la dépréciation 6 (I - C-1°) du C.G.I.
d'un élément de l'actif ou d'une charge probable, la reprise est une technique 2- Gains de change
comptable permettant de reprendre la provision ou l'amortissement antérieurement
constaté. Les créances et les dettes en monnaies étrangères sont évaluées, à la
clôture de chaque exercice, selon le dernier cours de change.
Les provisions sont réajustées à la fin de chaque exercice. En effet, les
provisions d'exploitation devenues en tout ou en partie sans objet sont rapportées au Les règlements relatifs à ces créances et dettes sont comparés aux
résultat d'exploitation. valeurs historiques et entraînent la constatation des pertes et gains de change.
Ainsi, lors de la réalisation d'une charge ou de la cession d'un bien, la Par ailleurs en ce qui concerne les écarts de conversionŔpassif qui sont
provision antérieurement constituée est soldée par le crédit du compte "reprise comptabilisés au niveau du bilan de la société et qui sont relatifs aux augmentations
d'exploitation". des créances et aux diminutions des dettes libellées en monnaies étrangères, ils sont
évalués, à la clôture de chaque exercice, selon le dernier cours de change. Ces écarts
Les reprises d'exploitation permettent, alors, de constater les sont imposables au titre de l’exercice de leur constatation.
diminutions des amortissements et provisions se rattachant aux :
Fiscalement, ils sont appréhendés de manière extra-comptable au
immobilisations en non-valeurs ; niveau de l’état de passage de résultat net comptable (RNC) au résultat net fiscal
immobilisations incorporelles ; (RNF).
immobilisations corporelles ;
risques et charges ; 3- Cas de la couverture du risque de change
dépréciation de l'actif circulant.
Par risque de change, il y a lieu d’entendre l’ensemble des risques
6.2- Transferts de charges auxquels est exposée une société qui travaille avec le marché étranger, et qui sont
attribuables à la variation du cours du change dans le temps.
C’est une technique comptable qui permet de modifier l’imputation
initiale d’une charge. En vue d’obtenir une position de change nulle68, la société est amenée
à conclure avec un établissement de crédit ou un organisme un contrat de
Il s’agit généralement de charges à transférer soit à un compte de bilan
soit à un autre compte de charges.
68
Le transfert de charge est ainsi utilisé pour annuler la première écriture La position de change se calcule comme suit :
Montant des disponibilités en devises + Montant des devises à recevoir – Montant des devises à décaisser.
comptable passée de manière provisoire. Lorsqu’elle est égale à zéro, on dit que la position de change est nulle ou fermée, ce qui veut dire que la
société n’est pas exposée au risque de change.
Ce sont les intérêts courus constatés par la société au titre de la 4-5- Escomptes obtenus
rémunération des prêts octroyés à une autre société dans laquelle elle détient une Même lorsqu'ils sont déduits sur les factures d'achat, les escomptes de
participation. règlement accordés par les fournisseurs constituent des produits financiers.
Il s'agit notamment des intérêts résultant : 4-6-Reprises financières et transferts de charges
d'avances ; Les reprises financières concernent les reprises sur amortissement et
de versements représentatifs d'apports non capitalisés ; provision se rapportant aux :
de prêts à des sociétés du "groupe" ou des sociétés hors groupe
dans lesquelles l'entreprise possède une participation ; primes de remboursement des obligations;
créances rattachées à des sociétés en participation. dépréciation des immobilisations financières;
4-3- Revenus des titres et valeurs de placement risques et charges financiers;
dépréciation des titres et valeurs de placement;
Les revenus des titres et valeurs de placement sont constitués
dépréciation des comptes de trésorerie;
notamment par les dividendes et les revenus des valeurs enregistrées en tant que
dotations financières des exercices antérieurs.
titres de placement ainsi que les autres produits de placements à revenu fixe.
Le compte « transfert de charges financières » sert à transférer la
a- Dividendes et revenus des titres de capital quote-part des charges financières à incorporer dans le coût de production soit des
Sur le plan fiscal, les dividendes et les revenus des titres de placement immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même soit des stocks des biens
sont soumis au même traitement fiscal que les produits des titres de participation en cours quant il s’agit, par exemple, d’entreprises ayant un cycle d’exploitation
quant à l’application de l’abattement de 100%. dépassant l’année (cas des promoteurs immobiliers).
les produits de cession d’immobilisations ; Ainsi, ne sont plus en vigueur les abattements prévus à l’article 161-I
les subventions d’équilibre ; précité concernant les plus-values réalisées ou constatées par les entreprises, en
les reprises sur subventions d’investissement ; cours ou en fin d’exploitation, suite à la cession ou au retrait d'éléments corporels ou
les autres produits non courants y compris les dégrèvements incorporels de l'actif immobilisé.
obtenus de l'administration au titre des impôts déductibles visés
au I-C de l'article 10 du C.G.I ; Il s’ensuit donc, que les plus-values susvisées sont soumises à l’I.S.
les reprises non courantes et transferts de charges. dans les conditions de droit commun conformément aux dispositions de l’article 9 (I-
C-1°) du CGI.
1- Produits de cession d’immobilisations
Cette mesure est applicable aux plus-values réalisées ou constatées à
Ces produits sont constitués par le prix de cession d’immobilisations compter du 1er janvier 2009, conformément aux dispositions de l’article 7 (VI-11) de
incorporelles, corporelles et financières. la loi de finances n° 40-08 précitée.
Sur le plan fiscal, les plus values réalisées sur les cessions ainsi que Ces subventions sont à rattacher à l'exercice de leur encaissement pour
celles constatées suite au retrait des éléments de l'actif immobilisé représentent la la détermination de la base imposable de l’IS et sont retenues au titre de cet exercice
différence entre : pour le calcul de la cotisation minimale.
- le prix de cession ou la valeur vénale à la date de la cession ou du retrait ; 3- Reprises sur subventions d’investissement
- la valeur nette d’amortissements compte tenu des amortissements Les reprises sur subventions d’investissement est un compte de
fiscalement déduits. produits non courant crédité du montant de la subvention d’investissement par le
débit du compte 1319 intitulé « Subvention d’investissement inscrite au CPC ».
Cependant, pour le calcul de la plus-value ou moins-value réalisée suite
à la cession d’un véhicule de tourisme, la valeur nette d’amortissement est Par cette technique, le montant de la subvention d’investissement
déterminée, abstraction faite, de la limitation de la déductibilité des amortissements inscrit dans les capitaux propres est repris sur la durée et au rythme d’amortissement
y afférents. de l’immobilisation acquise ou créée au moyen de la subvention.
1.1- Avant le 01 /01/ 2009 4- Autres produits non courants
Les plus-values précitées ne sont comprises dans le résultat fiscal Il s'agit de produits exceptionnels et imprévus réalisés au cours de
qu'après application, le cas échéant, des abattements prévus à l'article 161-I-A du l'exercice.
C.G.I.
Dans le cas de versement d'arrhes, la société qui émet la promesse 5- Cas particulier des indemnités d'assurance
d'acquérir, peut toujours se dédire en abandonnant le montant versé au vendeur. 5.1- Capital versé en vertu d'un contrat d'assurance sur la vie
Les arrhes reçues, à ce titre, constituent un produit non courant imposable au titre
de l’exercice de constatation des dédits. En cas de décès du dirigeant, ou en fin de contrat, les sommes
encaissées, en vertu des contrats d'assurances passés au profit de la société elle-
4-2- Dégrèvements d'impôts déductibles même sur la tête de son personnel dirigeant (chef d'entreprise, administrateur ou
gérant de société, directeur) ou de certains collaborateurs, constituent un profit
Les dégrèvements accordés à la société par l'administration fiscale sur
imposable sous déduction des primes versées.
les impôts déductibles visés à l'article 10-I- C du C.G.I. constituent des produits non
courants de l'exercice de leur notification au contribuable. 5.2- Indemnité versée à la suite d'un sinistre
Étant précisé que, les dégrèvements accordés en matière d’I.S. ne Quand un élément de l'actif, amorti en tout ou en partie, a fait l’objet
constituent pas un produit imposable du fait que le montant de cet impôt n’est pas d’un vol ou a été détruit par un sinistre, l'indemnité versée par l'organisme assureur
déductible. constitue un produit non courant imposable en totalité au titre de l’exercice de
constatation de l’indemnité.
4-3- Rentrées sur créances soldées
6- Reprises non courantes et transferts de charges
Lorsqu'une créance, précédemment soldée du fait qu’elle avait été
Les reprises non courantes concernent :
considérée comme irrécouvrable, a été encaissée par la suite au cours d'un exercice
l’amortissement exceptionnel des immobilisations;
ultérieur, son montant constitue un élément imposable de cet exercice.
les provisions réglementées non courantes;
4-4- Dons, libéralités et lots reçus les provisions pour risques et charges non courants;
les provisions pour dépréciation non courante.
Les dons, libéralités et lots à caractère non courant dont bénéficie une
société constituent un produit imposable. Quant aux transferts de charges, il s’agit d’écritures comptables de
régularisation qui concernent des charges à transférer soit à un compte de bilan soit
De plus, la remise totale ou partielle d'une dette, constitue : à un autre compte de charges.
pour la société qui en bénéficie, un profit exceptionnel à rattacher à D- SUBVENTIONS ET DONS REÇUS
l'exercice au cours duquel cette remise de la dette est devenue
certaine; L’article 9-II du C.G.I. considère les subventions et les dons reçus de
l’État, des collectivités locales et des tiers comme étant des produits imposables.
pour la société qui l'accorde, une libéralité non déductible.
Ces subventions, lorsqu’elles sont destinées à acquérir ou à créer des
De même, l’abandon d'une créance assortie d'une clause de retour à éléments non amortissables, sont à rapporter à l'exercice au cours duquel elles ont
meilleure fortune constitue pour le bénéficiaire un profit non courant imposable.
69
NC n° 2580/07 DLECI du 25/04/2007, relative à certains aspects fiscaux du secteur bancaire.
En vertu des dispositions de l’article premier de la loi n° 24-01 précitée, les valeurs émises par le Trésor (bons du Trésor) ;
la pension est l’opération par laquelle une personne morale, un fonds commun de et les effets privés (lettres de changes, billets à ordres).
placement (F.C.P.) tel que défini par le dahir portant loi n° 1-93-213 du 3- Organismes éligibles aux opérations de pension
21 septembre 1993 ou un fonds de placement collectif en titrisation (F.P.C.T.) tel que
défini par la loi n° 10-98 promulguée par le dahir n° 1-99-143 du 13 joumada I 1420 En vertu des dispositions de l’article premier de la loi n° 24-01 précitée,
(25 août 1999) relative à la titrisation des créances hypothécaires, cède en pleine sont habilités à effectuer des opérations de pension les organismes suivants :
propriété à une autre personne morale, à un F.C.P. ou à un F.P.C.T., moyennant un
prix convenu, des valeurs, titres ou effets et par laquelle le cédant et le cessionnaire les personnes morales (sociétés, banques, assurances, établissements
s’engagent respectivement et irrévocablement : publics, S.I.C.A.V., etc) ;
les fonds commun de placement (F.C.P.) ;
le premier à reprendre les valeurs, titres ou effets;
le second à les rétrocéder à un prix et à une date convenus. les fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.).
La mise en pension consiste pour le cédant à transférer la propriété des Concernant les organismes éligibles aux opérations de pension, il y a
valeurs, titres ou effets au cessionnaire, pour une durée déterminée, en contre partie 70
lieu de noter que :
du versement par celui-ci du prix de cession convenu.
a) seuls les établissements de crédit peuvent prendre ou mettre en pension
Du fait que la loi n° 24-01 précitée ne prévoit aucune durée limite pour
des effets privés, les autres personnes morales, les F.C.P. et les F.P.C.T. ne peuvent
ces opérations, les parties peuvent convenir librement de la durée de chaque
réaliser ces opérations ;
opération.
b) les F.P.C.T. ne peuvent prendre ou mettre en pension que les valeurs
Conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi n° 24-01
émises par le Trésor, conformément aux dispositions du 2ème alinéa de l’article 47 de
précitée, le cessionnaire rétrocède au cédant, à l’expiration de la durée arrêtée par
la loi n° 10-98 relative à la titrisation des créances hypothécaires.
les deux parties, les valeurs titres ou effets reçus en pension contre paiement par ce
dernier du prix de rétrocession convenu, à savoir le prix de cession augmenté de la
rémunération du cessionnaire.
70
Article 2 de la Loi n° 24-01 du 21 avril 2004 relative aux opérations de pension
Les droits ou obligations d’une partie de la convention ne pourront être 5- Intérêts de retard
transférés ou cédés sans l’accord préalable de l’autre partie. Les transferts ou
cessions en question sont déclarés à Bank-AL Maghrib par la partie qui les effectue. L’article 14 de la loi n° 24-01 précitée prévoit que les parties peuvent
convenir dans la convention cadre, qu’elles ont établie, du paiement des intérêts de
Les pensions prennent effet entre les parties dès l’échange de leur retard dans les cas suivants :
consentement. La conclusion de chaque pension sera suivie d’un échange de
confirmation par écrit, en application des dispositions de l’article 6 de la loi n° 24-01 Retard de livraison et de paiement
précitée.
Pour le cédant lorsqu’il livre avec retard les valeurs, titres ou effets mis
Les parties peuvent à tout moment convenir de remises en pension alors que le prix de cession lui a été versé (article 12).
complémentaires en pleine propriété (par le cédant ou le cessionnaire), de valeurs,
titres, effets ou de sommes d’argent pour tenir compte de l’évolution de la valeur des Pour le cessionnaire lorsqu’il paie tardivement le prix de cession même
titres ou des effets mis initialement en pension, en vertu des dispositions de l’article si les valeurs, titres ou effets concernés n’ont pas été livrés à bonne date par le
7 de la loi n° 24-01 précitée. cédant du fait du retard de paiement ;
Elles peuvent également procéder à la substitution des titres à Retard de paiement du prix de rétrocession ou de livraison des titres
condition que les nouveaux titres aient une valeur au moins égale à celle des titres
initiaux, conformément aux dispositions de l’article 8 de ladite loi. Pour le cédant en cas de paiement avec retard du prix de rétrocession,
même si les valeurs, titres ou effets concernés n’ont pas été livrés à bonne date par
4.3- Modalités de livraison le cessionnaire du fait du retard de paiement (article 14).
Les modalités de livraison des valeurs, titres ou effets fixées par l’article Pour le cessionnaire en cas de rétrocession avec retard des titres,
10 de loi n° 24-01 susvisée sont comme suit : valeurs ou effets mis en pension alors que le prix de rétrocession a été versé par le
cédant.
les valeurs, titres ou effets dématérialisés et circulant par virement de compte à
compte, sont dits livrés s’ils font l’objet, au moment de la mise en pension, Les intérêts de retard sont calculés selon les modalités fixées dans les
d’une inscription à un compte ouvert au nom du cessionnaire chez un conventions cadre et sont dus sans délai, de plein droit et sans mise en demeure
préalable (article 15).
La rétrocession anticipée peut être soit obligatoire soit facultative. la déclaration de l’une des parties de l’impossibilité ou du refus
d’exécuter ses obligations ;
6-1- Rétrocession anticipée obligatoire
la cessation de fait d’activité, l’ouverture d’une procédure de liquidation
En cas d’amortissement, de tirage au sort conduisant au amiable ou de toute autre procédure équivalente ;
remboursement, de conversion ou d’exercice de bon de souscription, les parties l’ouverture d’une procédure de redressement, de liquidation judiciaire
mettent fin obligatoirement à l’opération de pension et procèdent à la rétrocession ou de toute autre procédure équivalente ;
anticipée des titres.
tout événement susceptible d’entraîner la nullité, l’inopposabilité, et la
L’amortissement de la valeur nominale des actions du capital est disparition des garanties liées à une ou plusieurs pensions.
effectué, en vertu d’une stipulation statutaire ou d’une assemblée générale
extraordinaire, au moyen des bénéfices distribuables. Cet amortissement s’entend Il y a lieu de préciser que la partie non défaillante dispose du droit au
du versement par une société à ses actionnaires d’une somme égale à tout ou partie recours devant les tribunaux à l’encontre de la partie défaillante.
du montant de leurs actions, conformément aux dispositions de l’article 202 de la loi
n° 17 Ŕ 95 relative aux sociétés anonymes. 7-2- Cas de circonstances nouvelles
Le tirage au sort conduisant au remboursement est un mode particulier Des circonstances nouvelles peuvent surgir suite à :
de remboursement des obligations émises par les sociétés anonymes dans les
conditions prévues par l’article 293 de la loi n° 17 Ŕ 95 précitée. la modification de la législation et de la réglementation régissant les opérations
de pension ;
La conversion désigne généralement l’opération par laquelle les
obligations dites convertibles sont échangées pour un prix déterminé contre des la fusion, scission ou cession d’actifs.
actions de la société émettrice ou de l’une de ses filiales conformément aux
8- Traitement comptable des opérations de pension
dispositions des articles 316 à 325 de la loi n° 17 Ŕ 95 susvisée.
Le traitement comptable des opérations de pension, prévu par les
L’exercice d’un bon de souscription donne un droit préférentiel à la
dispositions des articles 29 à 34 de la loi n° 24-01 précitée, consacre le principe de la
souscription des actions ou des obligations.
neutralité au début, au cours et au dénouement de l’opération de pension.
6-2- Rétrocession anticipée facultative
A noter enfin que les modalités de comptabilisation des opérations de
En cas de convocation à une assemblée donnant lieu à l’exercice des pension sont fixées par le conseil national de la comptabilité (C.N.C.).
droits de vote des titulaires des titres, la rétrocession anticipée reste facultative pour
8-1-Au début de l’opération de pension
le cédant. Dans ce cas, il peut avancer la date de la rétrocession des titres pour
exercer les droits en cause. a- Chez le cédant
7- Résiliation de l’opération de pension Sur le plan comptable les valeurs, titres ou effets mis en pension sont
maintenus à l’actif du bilan du cédant malgré le transfert juridique de leur propriété,
La résiliation de l’opération de pension prévue par les dispositions des
consacré par la livraison effective de ces valeurs, titres ou effets71.
articles 18, 19 et 20 de la loi n° 24-01 précitée intervient soit en cas de défaillance
de l’une des parties (article 19) soit en cas de circonstances nouvelles (article 20). Le montant de la dette du cédant vis à vis du cessionnaire doit être
individualisé et constaté sous une rubrique spécifique au passif du bilan afin de
Ainsi, plusieurs évènements peuvent mettre fin à l’opération de
permettre d’assurer un suivi des titres en cause, en contrepartie du compte de
pension.
trésorerie concerné.
7-1 -Cas de défaillance
Le montant de ces valeurs, titres ou effets, ventilés selon leur nature,
La défaillance peut résulter à la suite d’un ou plusieurs évènements doit figurer dans les états de synthèse.
suivants :
10-1- Chez le cédant Cependant, avant d’analyser en détail ces catégories de charges, il
convient de préciser les conditions requises pour procéder à la déductibilité d’une
Le résultat de la cession des valeurs, titres ou effets est compris dans le charge.
résultat imposable du cédant au titre de l’exercice au cours duquel la défaillance est
intervenue. A – CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE DES CHARGES
On entend par résultat de cession des valeurs, titres ou effets, la Pour être fiscalement déductibles, les charges doivent remplir les
différence entre : conditions suivantes :
leur valeur réelle au jour de la défaillance (valeur du marché) ; se rattacher à la gestion de la société, ou être exposées dans l'intérêt de
et leur valeur comptable dans les écritures du cédant. l'exploitation ou pour les besoins de l'activité. Cette condition exclut notamment
les dépenses supportées dans le seul intérêt personnel de certains associés ;
Pour la détermination dudit résultat, il y a lieu de retenir les valeurs,
titres ou effets acquis ou souscrits à la date la plus récente antérieure à la correspondre à une dépense effective et être appuyées de pièces justificatives
défaillance. régulières;
Il convient de souligner que ces valeurs doivent être ajustées en cas de être constatées en comptabilité ;
remises complémentaires de titres ou de sommes d’argent par les parties. se traduire par une diminution de l'actif net de la société.
Lorsque la défaillance intervient au cours d’un exercice prescrit, la Ainsi, ne constituent pas des charges déductibles :
régularisation s’y rapportant est effectuée sur le premier exercice de la période non
prescrite, sans préjudice de l’application des majorations et pénalités de retard. les dépenses qui ont, en fait, pour résultat l'entrée d'un nouvel
élément dans l'actif (immobilisations, titres de participation,
10-2- Chez le cessionnaire valeurs mobilières de placement) ;
La défaillance se traduit par le transfert du montant de la créance au les dépenses qui entraînent une augmentation de la valeur pour
compte approprié des titres, valeurs ou effets. laquelle un élément de l'actif immobilisé figure au bilan ;
les dépenses qui ont pour effet de prolonger la durée probable
Lorsque la valeur réelle des titres au jour de la défaillance est
d'utilisation d'un élément de l'actif immobilisé.
supérieure au prix de cession convenu (prix acquitté au début de l’opération), la
plus-value dégagée est rattachée au résultat imposable de l’exercice de ladite
défaillance. Lorsque des charges sont susceptibles d'avoir ultérieurement une
affectation mixte (consommation et investissement), les comptes correspondants
La moins-value dégagée n’est pas admise en déduction au titre dudit sont corrigés en fin d'exercice en faisant intervenir soit un compte d'immobilisations
exercice. Cependant, à la clôture de l’exercice la société peut constituer, le cas produites par la société pour elle-même, soit un compte de transfert de charges.
échéant, une provision pour dépréciation des titres concernés.
Rien n'interdit aux sociétés de constater en comptabilité des charges
Enfin, à titre de rappel li y a lieu de signaler que les dispositions dont la déduction est refusée par la loi fiscale, mais en pareil cas, le montant des
fiscales, régissant la neutralité de la pension, telles qu’elles ont étés prévues par charges non déductibles doit être rapporté aux bénéfices imposables de façon extra-
l’article 8 de la loi de finances pour l’année budgétaire 2004 sont applicables aux comptable.
opérations de pension dont les conventions sont approuvées par Bank Al-Maghrib à
compter du 1er janvier 2004. Les charges déductibles sont celles qui affectent les résultats de
l'exercice au cours duquel elles ont été engagées. Aussi, faut-il rapporter à chaque
Les achats sont comptabilisés au prix d'achat qui s'entend du prix facturé, Certains marchés de travaux prévoient l’engagement de dépenses
toutes taxes comprises, à l'exclusion de la T.V.A. déductible. nécessaires à l’installation de chantier, tels que bureaux de chantier, logements pour
personnel, matériel, etc.
Dans le premier cas, les frais pour installations entrent directement c-3 Produits d'entretien
dans le compte de charges. En contrepartie, les produits correspondants doivent être
pris en considération parmi les travaux facturés, ou figurer dans les stocks de fin Il s’agit des produits nécessaires pour préserver l’hygiène des locaux à
d’année pour la partie non encore facturée. usage professionnel. Ces produits peuvent prendre la forme liquide, pâteuse ou en
poudre (produits assouplissants, détergents, désinfectants, …).
Dans le deuxième cas, ces frais pour installations doivent être
immobilisés à l’actif de l’entreprise et amortis sur la durée totale de réalisation du c-4 Fournitures de magasin
marché découlant du contrat. C’est généralement toute la fourniture utilisée dans les magasins et les
3- Variation de stocks de matières et fournitures aires de stockage de marchandises telle que la colle, les étiquettes, les carnets et les
bons de livraison.
La variation du stock est la différence entre le stock initial au début de
l’exercice et le stock final à la fin de l’exercice. c-5 Fournitures de bureau
Il s'agit de la variation des stocks de biens qui interviennent dans le Ce sont les articles nécessaires à l’exercice de l’activité bureautique et
cycle d'exploitation de l'entreprise pour être : administrative de la société, tels que le papier, les enveloppes, les stylos, les classeurs…
soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à venir ou d- Les emballages
en cours ;
soit consommés au premier usage. Les emballages comprennent :
Sont déduits de ce montant : Le coût unitaire d'entrée du stock final, à l'inventaire, est celui qui est
obtenu après la dernière entrée. Dans le cas particulier d'un stock nul observé à la
les taxes légalement récupérables : T.V.A.; date de la dernière entrée, le coût moyen pondéré est égal au coût unitaire de cette
les rabais, remises et ristournes obtenus sur factures d'achats et dernière entrée.
déduits directement des comptes d'achats correspondants auxquels y Coût moyen pondéré de "période de stockage"
sont ajoutés notamment, les droits de douane afférents aux biens
acquis (prix rendu frontière). Le coût unitaire d'entrée du stock à la date de l'inventaire est égal à la
moyenne des derniers coûts unitaires d'entrée observée sur la "durée d'écoulement"
Il n'est pas tenu compte des escomptes de règlement qui constituent dudit stock, cette moyenne des derniers coûts étant pondérée par les quantités
un produit financier et non une réduction du prix d'achat. entrées.
a-1-2- Frais accessoires d'achat Quant à la méthode du "premier entré, premier sorti", (FIFO), il est
Ce sont les charges directes liées à l'acquisition pour la mise en état présumé que le premier article sorti est le premier entré. Toute sortie est en
d'utilisation du bien ou pour son entrée en magasin, c'est-à-dire les coûts engagés conséquence valorisée au coût d'entrée le plus ancien. Dès lors, le stock final est
pour l'amener à l'endroit et dans l'état où il se trouve lors de son entrée en magasin. évalué aux coûts d'entrée les plus récents, les quantités étant regroupées par "lots"
Il s'agit des frais de douane et de transit, de transport, d'assurance, de courtage, de homogènes quant à leur date d'entrée et à leur valeur.
réception, etc.
b- -Évaluation au cours du jour
a-2-Modalités pratiques de détermination du coût de revient
Pour les matières premières et les fournitures, la référence au marché
La méthode de détermination du coût de revient diffère selon que les correspond le plus souvent au prix actuel d'achat, majoré des charges actuelles
éléments des stocks sont identifiables ou non. accessoires d'achat.
a-2-1-Eléments identifiables A ce titre, il y a lieu de distinguer entre les produits dont le prix est
réglementé et les produits dont la fixation des prix est libre.
Il faut entendre par ces éléments les articles ou les lots d'articles au
sujet desquels il ne peut y avoir de confusion quant à la date et au prix d'achat. b-1- Éléments en stock dont les prix sont réglementés
Pratiquement, il s'agit des articles portant un numéro propre ou un numéro de série
L'évaluation des stocks d'après leur coût de revient est obligatoire pour
de fabrication.
les produits et marchandises dont les prix sont réglementés.
Pour de tels éléments, le coût de revient se dégage avec précision de la
comptabilité des sociétés pratiquant le système de l'inventaire permanent. Cet
inventaire nécessaire à la comptabilité fait état du coût de revient de chaque élément
du stock.
75
Note circulaire n° 245/03 LCCI du 05 juin 2003.
Les charges engagées ayant pour effet de maintenir (entretien) ou de c- Cas particulier des sociétés se constituant leur propre
remettre en état normal d'utilisation (réparations) les immobilisations, sans en assureur
augmenter la valeur, constituent des charges d'exploitation.
Certaines sociétés, au lieu de se garantir auprès d'une compagnie
4-4- Primes d'assurances d'assurances contre les risques courus par les divers éléments de leur actif, préfèrent
se constituer, en tout ou partie, leur propre assureur en dehors de la réglementation
Les contrats d’assurances contractés par la société pour les besoins de en vigueur concernant cette activité. Les provisions constituées et les sommes mises
son exploitation sont déductibles. Généralement ces contrats couvrent : en réserve à cet effet ne sont pas déductibles.
les assurances multirisques ;
4-5- Rémunérations du personnel extérieur à la société
les assurances-risque d’exploitation ;
les assurances du matériel de transport ; L'expression "personnel extérieur" s'entend du personnel occasionnel,
les autres assurances. intérimaire, détaché ou prêté à la société.
Toutefois, certains contrats d’assurance revêtant un caractère Le personnel intérimaire ou temporaire est le personnel salarié d'un
particulier nécessitent un traitement fiscal approprié. tiers, mis temporairement à la disposition de la société par des entreprises de
a- Assurance-vie contractée au profit de la société elle-même sur la location de personnel ou par une autre entreprise appartenant au même groupe
tête de son personnel dirigeant ou de certains collaborateurs (filiales, sociétés soeurs, etc.).
Les primes versées en exécution de contrats d'assurances passés au 4-6-Rémunérations des intermédiaires et honoraires
profit de la société elle-même sur la tête de son personnel dirigeant (chef
Il s'agit notamment :
d'entreprise, administrateur ou gérant de société, directeur) ou de certains
collaborateurs, sont exclues des charges déductibles. de commissions versées à des intermédiaires non salariés en vue de
En règle générale, ces assurances ont pour objet de compenser le l'obtention d'un marché (marché public, marché à l'exportation ou
préjudice qui résulterait pour la société en cas du décès de la personne visée au autres) ;
contrat. d'honoraires versés à des cabinets de conseil en matières comptable,
juridique ou fiscale, en organisation, en gestion, audits divers, etc ;
Or, ce risque de décès, s'il se réalise, n'entraînera pas la perte d'un
élément de l'actif. Il ne peut en résulter qu'un manque à gagner éventuel pouvant de frais d'actes et de contentieux relatifs à des acquisitions
influencer les résultats de la société. d'immobilisations ou à la constitution de la société, ainsi que les frais
d'hypothèques.
Il apparaît ainsi que les primes versées en exécution de tels contrats
doivent être considérées comme un placement de fonds disponibles pour la société. Ces charges sont déductibles du résultat fiscal de l’exercice concerné
lorsqu’elles sont engagées pour les besoins de l’activité.
Il s'agit notamment de tous les frais de transport du personnel et de e-1- Cas général
transport de marchandises, matières, etc. que la société n'assure pas par ses propres
moyens. Conformément aux dispositions de l’article 10 (I-B-1°) du C.G.I., sont
déductibles, les cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire maximale de cent (100)
Ils se répartissent habituellement en : dirhams portant soit la raison sociale, soit le nom ou le sigle de la société, soit la
marque des produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le commerce.
transports du personnel ;
déplacements des administrateurs, gérants associés ; e-2- Cas particulier des échantillons médicaux76
frets et transports sur achats et ventes. Les échantillons médicaux livrés gratuitement en cours d’exercice par
les sociétés de laboratoires pharmaceutiques à leurs clients sont déductibles pour
4-10- Déplacements, missions et réceptions leur montant, T.V.A. comprise, en tant que charge d’exploitation.
Les frais de voyage et déplacement, les frais de déménagement d’un Toutefois, la valeur desdits échantillons doit figurer parmi les produits
établissement et les frais de missions et réceptions sont déductibles sous réserve d’exploitation de ces sociétés et être reprise TTC dans le compte de charge
d'être justifiés par la nature ou l'importance de l'exploitation et doivent être engagés approprié.
dans l'intérêt de la société.
De même, le montant des unités de médicaments remises gratuitement
4-11- Publicité, publications et relations publiques hors facture dans l’intérêt de la société est déductible, TVA comprise, sous réserve
Plusieurs catégories de charges sont prévues à ce niveau, notamment : que ledit montant figure sur la déclaration des rémunérations versées à des tiers
prévue à l’article 151 du C.G.I.
a- Annonces et insertions
4-12- Frais postaux et frais de télécommunications
Les annonces dans les journaux peuvent porter sur des sujets divers
tels que les offres d'achat ou de vente, les offres d'emploi, la date des assemblées Sont déductibles comme charges courantes, les frais engagés pour
générales, etc. l'achat de timbres postaux ainsi que les frais se rapportant au télex, recommandés,
téléphone, télégrammes, Internet et colis postaux.
76
Note circulaire n° 245/03 LCCI du 05 juin 2003.
aux habous publics ; à l’Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences créée par la
loi n°51-99 promulguée par le dahir n°1-00-220 du 2 rabii I 1421 (5 juin 2000) ;
à l'entraide nationale créée par le dahir n° 1-57-009 du 26 ramadan 1376 (27
avril 1957) ; à l'Office national des œuvres universitaires, sociales et culturelles créé par la
loi n° 81-00 promulguée par le dahir n° 1-01-205 du 10 joumada II 1422 (30
aux associations reconnues d'utilité publique, conformément aux dispositions du août 2001) ;
dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le
droit d'association, tel qu’il a été modifié et complété par la loi n° 75-00 aux associations de micro-crédit régies par la loi n° 18-97 promulguée par le
promulguée par le dahir n°1-02-206 du 12 joumada I 1423 (23 juillet 2002), qui dahir n° 1-99-16 du 18 chaoual 1419 (5 février 1999) ;
œuvrent dans un but charitable, scientifique, culturel, littéraire, éducatif, sportif, Les sociétés peuvent également déduire de leur résultat fiscal, dans la
d'enseignement ou de santé ;
limite de deux pour mille (2°/oo) du chiffre d'affaires, hors TVA, du donateur, les
aux établissements publics ayant pour mission essentielle de dispenser des dons en argent et en nature octroyés aux oeuvres sociales des entreprises publiques
soins de santé ou d'assurer des actions dans les domaines culturels, ou privées et aux œuvres sociales des institutions qui sont autorisées par la loi qui
d'enseignement ou de recherche ; les institue à percevoir des dons.
à l’Université Al Akhawayne d’Ifrane, créée par le dahir portant loi n° 1-93-227 Le montant des dons en argent et la valeur comptable des dons en
précité;
nature sont déductibles du résultat fiscal de l'exercice au cours duquel les dons sont
à la ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires créée par le accordés, au même titre que les charges engagées pour les besoins de l'activité
dahir portant loi n° 1-77-334 précité ; soumise à l’I.S.
à la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le dahir portant Les pièces justificatives des dons octroyés, telles que reçus, quittances,
loi n° 1-77-335 précité ; relevés bancaires, contrats sous seing privé, actes notariés et autres pièces écrites
à la Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan créée par le dahir portant loi n° 1-93-228 doivent être conservées à l'appui de la comptabilité des sociétés concernées.
précité ;
A noter que les dons limités à deux pour mille (2°/oo) du chiffre
à la Fondation Mohammed V pour la solidarité ; d'affaires hors TVA du donateur peuvent être cumulés avec les autres dons non
à la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l'éducation- limités.
formation créée par la loi n° 73-00 précitée ;
4-14- Services bancaires
au Comité olympique national marocain et aux fédérations sportives
régulièrement constituées ; Ce sont les charges versées en rémunération de services rendus par les
établissements de crédit.
au Fonds national pour l’action culturelle, créé par l’article 33 de la loi de
finances n° 24-82 pour l’année 1983 promulguée par le dahir n° 1-82-332 du 15 Il s’agit notamment :
rabii I 1403 (31 décembre 1982) ;
des frais d’achat et de vente de titres ;
à l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des
des frais d’escompte d’effets de commerce. La partie de ces frais correspondant
préfectures et provinces du Nord du Royaume créée par la loi n° 6-95 précitée ;
aux intérêts (escompte) constitue une charge financière ;
à l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des
des frais et commissions sur services bancaires (commissions d'ouvertures de
préfectures et provinces du Sud du Royaume créée par le décret-loi n° 2-02-645
crédit, les commissions d'endos, cautions et avals, etc.).
précité ;
à l’Agence pour la promotion et le développement économique et social de la 4-15- Rabais, remises et ristournes obtenus (R.R.R.O) sur
préfecture et des provinces de la région Orientale du Royaume crée par la loi autres charges externes
n°12-05 précitée ; Les rabais, remises et ristournes sur les autres charges externes
obtenus des fournisseurs et dont le montant ne figure pas sur la facture initiale,
Par contre, ne sont pas déductibles en matière d’impôt sur les sociétés : Il s’agit des sommes que la société consacre aux œuvres sociales
organisées dans l'intérêt direct de ses salariés, dans la limite de 2°/00 de son chiffre
l'impôt sur les sociétés ; d’affaires hors taxe sur la valeur ajoutée.
l’impôt imputable sur l'I.S. et retenu à la source au titre des produits de
placement à revenu fixe. d- Dépenses relatives à la formation professionnelle et au
recyclage du personnel
6- Charges de personnel
Ces frais sont déductibles lorsqu'ils sont liés à l'objet de la société et
Sont déductibles du résultat fiscal les charges de personnel et de main- engagés dans son intérêt et dans l'intérêt du personnel. Il en est ainsi lorsque les
d’œuvre et les charges sociales y afférentes, y compris l'aide au logement, les membres du personnel bénéficient de cours du soir ou de stages payés par la
indemnités de représentation et les autres avantages en argent ou en nature société.
accordés aux employés de la société.
e- Indemnités de licenciement
6-1- Rémunérations versées au personnel non dirigeant
La société est en droit d’inclure dans ses charges déductibles le
a- Rémunération de base montant total des indemnités versées au personnel licencié calculées d'après la
Suivant la qualité du bénéficiaire et sa fonction dans la société, la législation en vigueur (voir la partie de cette note circulaire relative à l’I.R).
rémunération de base est fixée soit à l'heure, à la journée, à la semaine ou au mois, La déduction est également admise lorsque le montant à verser est fixé
soit sur des bases diverses, tel que le pourcentage sur les affaires traitées ou la par une juridiction, qu'il s'agisse des dommages et intérêts accordés par les
participation aux bénéfices de la société. tribunaux en cas de licenciement ou de l'indemnité de licenciement proprement dite,
ou de l’indemnité de départ volontaire même si les montants de ces indemnités
excèdent la limite fixée par la législation en vigueur80.
80
L’indemnité de licenciement est fixée par l’article 53 du Code de Travail selon le barème suivant :
96 heures pour les 5 premières années d’ancienneté ;
77
Il s’agit du compte 6119 du CGNC qui fonctionne de manière inverse des autres comptes de charges. 144 heures de la 6ème à la 10ème année ;
78
Ancienne Taxe d’Edilité instituée par la loi n° 30-89 relative à la fiscalité des collectivités et leur groupements 192 heures de la 11ème à la 15ème année ;
promulguée par le dahir n° 1-89-187 du 21 rabiaa II 1410 (21 novembre 1989). 240 heures au-delà de la 15ème année.
79
Ancien Impôt des Patentes institué par le dahir n° 1-61-442 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961). L’indemnité de départ volontaire est assimilée fiscalement à l’indemnité de licenciement.
les sommes distribuées à un non salarié (un associé par exemple) ne sont pas Il existe diverses conceptions de la nature et des effets de
déductibles car elles ne sont pas considérées comme charges; l'amortissement :
les sommes distribuées à un salarié sont déductibles car elles sont considérées a-1- Amortissement en tant que processus de correction et
comme charges salariales. En effet, il s’agit d’un complément de salaire d'évaluation des actifs
imposable en matière d’IR.
Dans cette conception, l'amortissement est la constatation comptable
6-3- Charges sociales de la perte de valeur des immobilisations se dépréciant avec le temps et l'usage, et a
pour but de faire figurer les immobilisations au bilan pour une valeur inférieure au
Celles-ci comprennent : coût historique, tenant compte de la dépréciation calculée forfaitairement d'après les
taux d'amortissement en usage.
la part patronale des cotisations obligatoires au régime de sécurité
sociale couvrant les prestations à court et à long terme ; a-2- Amortissement, en tant que processus de répartition des
coûts
la part patronale de certaines cotisations que les sociétés ont pris
l'habitude de payer dans l'intérêt du personnel et dont la déduction Dans ce cas, l'amortissement a pour objet de répartir le coût d'un
est admise .Il s'agit : élément d'actif immobilisé sur sa durée probable de vie.
des primes d'assurances- groupe,"maladie, maternité, invalidité a-3- Amortissement en tant que technique de renouvellement des
et décès" (à l'exclusion des primes d'assurance sur la vie immobilisations
contractée au profit de la société) ;
de la part patronale payée pour la constitution de pension ou de Selon cette optique, l'amortissement a pour but d'assurer le
retraite lorsque cette part est prise en charge par la société ; renouvellement des immobilisations. Il s'agit donc d'une affectation du bénéfice à la
reconstitution du capital.
et des primes d'assurance pour vieillesse et vie- retraite.
a-4- Amortissement en tant qu’élément du coût
7- Autres charges d'exploitation
Sur le plan comptable, la dotation aux amortissements de l'exercice
Elles comprennent les charges d'exploitation qui ne sont pas constitue un des éléments du coût de revient du produit fini au même titre que le
considérées comme des consommations intermédiaires pour le calcul de la valeur coût de matières premières ou de la main d’œuvre. Elle représente la partie du coût
ajoutée réalisée par la société. Il s'agit notamment, des charges relatives aux : des immobilisations c'est-à-dire principalement des constructions et du matériel
servant à la fabrication de ce produit.
L’indemnité pour dommages et intérêts est fixée par l’article 41 du Code de Travail à 1,5 mois de salaire par
an dans la limite de 36 mois.
Il s’agit de frais préliminaires, de charges à répartir sur plusieurs des frais de recherche et développement ;
exercices et des primes de remboursement des obligations. des brevets, marques et droits ;
du fonds de commerce.
b-1-1-1- Frais préliminaires
b-2-1 Frais de recherche et développement
Ce sont des frais antérieurs au démarrage effectif des moyens de
production. Ces frais comprennent, notamment : Les frais de recherche et développement qui peuvent faire l’objet d’un
amortissement sont ceux qui correspondent :
- les frais de constitution matérialisés par les frais engagés au moment
de la constitution de la société ; soit à des frais préliminaires, lorsqu'il s'agit de recherche fondamentale,
n'aboutissant pas à un développement. Dans ce cas, il s’agit d’une
- les frais préalables au démarrage ;
immobilisation en non valeur;
- les frais d'augmentation du capital : ce sont des frais engagés suite à
des opérations d'augmentation de capital de la société ; soit à une immobilisation incorporelle lorsque la recherche aboutit au
dépôt d'un brevet ou à la réalisation d'un prototype. Dans ce cas, il
- les frais sur opérations de fusion, scission et transformation de la s’agit d’une immobilisation incorporelle.
forme juridique de la société ;
Par contre, lorsque les frais de recherche et développement sont
- les frais de prospection et de publicité : Ce sont les frais de
engagés dans le cadre de l'exécution d'une commande passée par des tiers, ils sont
prospection et de publicité concernant des activités nouvelles ou des
considérés comme charges de l’exercice.
perfectionnements d'activité et qui ne sauraient normalement être
inscrits dans les comptes de charges en raison de leur importance et b-2-2 Brevets, marques, droits et valeurs similaires
des conditions dans lesquelles ils ont été engagés et qui sont
susceptibles de bénéficier à plus d'un exercice ; Les brevets, marques, droits et valeurs similaires dont l'exploitation est
destinée à tomber dans le domaine public à l'expiration d'un nombre d'années limité,
- les autres frais préliminaires.
sont susceptibles d'amortissements calculés sur la durée légale du privilège qui est
de vingt ans.
b-1-1-2 Charges à répartir sur plusieurs exercices
b-2-3 Fonds de commerce
Il s'agit :
Pour certaines immobilisations incorporelles qui ne se déprécient pas
des frais d'acquisition des immobilisations comprenant les droits de avec le temps ou par l'usage, leur valeur peut diminuer mais cela résulte le plus
mutation, les honoraires ou commissions et les frais d'actes ; souvent de circonstances fortuites. C’est le cas du fonds de commerce et du droit au
des frais d'émission des emprunts, telles les rémunérations des bail.
intermédiaires à l'occasion d'emprunts obligataires à l'exclusion de la
prime d'émission ;
autres charges à répartir sur plusieurs exercices.
b-3- Immobilisations corporelles Le fait qu'un matériel acquis pour les besoins de l'exploitation n'ait pas
été mis en service, et donc ne se détériore pas par l'usage, ne fait pas obstacle à ce
Il s’agit des terrains, constructions, installations, matériel et outillage, que cet élément d'actif fasse l'objet d'un amortissement destiné à tenir compte de la
matériel de transport, mobilier, matériel de bureau, aménagements divers et autres dépréciation due à la vétusté et à l'obsolescence.
immobilisations corporelles.
b-3-3-2- Pièces de rechange
b-3-1-Terrains
Les pièces de rechange identifiables et destinées à être incorporées
Les terrains qui, par nature et sauf cas exceptionnels (carrières), ne se dans un matériel spécialisé sont amortissables selon le taux applicable à ce matériel.
déprécient pas par le temps ou par l'usage, ne peuvent pas faire l'objet
d'amortissement. b-3-3-3- Emballages
Par contre, leurs aménagements peuvent valablement donner lieu à un Il y a lieu de distinguer entre le matériel technique d’emballage et les
amortissement, dès lors que lesdits aménagements ont, en raison de l'importance emballages récupérables et identifiables.
des travaux effectués, le caractère de véritables installations et se déprécient par le
Matériel d'emballage
temps et par l'usage.
Il s'agit du matériel utilisé pour la fabrication ou pour l’utilisation
Les terrains d'exploitation (carrières, sablières, tourbières) sont
d’emballages destinés à la conservation des matières, produits, marchandises au sein
constitués par :
de la société et qui restent la propriété de celle-ci. Ce matériel d'emballage est
les terrains de surface qui restent après épuisement des matériaux et amortissable selon les usages de la profession.
sont considérés comme des immobilisations non amortissables ;
Emballages récupérables identifiables
les gisements exploitables qui sont assimilés à des stocks.
Les emballages récupérables identifiables constituent des
Il est donc admis qu'une fraction du coût de revient d'une sablière
immobilisations amortissables.
puisse faire l'objet d'un amortissement. Cette fraction correspond à la valeur des
matériaux à extraire. Elle est égale à la différence entre, d'une part le prix d'achat b-3-3-4- Immeuble acquis sous forme de parts de sociétés
total, et d'autre part la valeur du terrain nu après extraction. immobilières
L'amortissement est calculé pour chaque exercice, d'après les quantités A ce titre, il y a lieu de distinguer entre les sociétés immobilières
extraites en tonnes. Naturellement l'annuité d'amortissement correspond à la valeur transparentes et celles qui ne le sont pas.
d'acquisition des matériaux avant extraction et non à leur coût de revient d'après
extraction, lequel comprend le coût de la main d'œuvre et l'amortissement du Sociétés immobilières non transparentes
matériel utilisé.
Lorsqu'une société a acquis des actions ou parts sociales d'une société
b-3-2- Constructions immobilière propriétaire de l'immeuble dans lequel elle exerce son commerce ou son
industrie, ou encore y dispose de logements destinés à son personnel, elle n'est pas
Il est entendu que l'amortissement doit porter uniquement sur le coût autorisée à faire figurer dans ses charges d'exploitation l'amortissement de la totalité
de revient de la construction proprement dite, à l'exclusion de celui du terrain. ou d’une fraction dudit immeuble puisqu'elle n'en est pas personnellement
propriétaire.
En principe, un bâtiment est amortissable même si sa dépréciation est
compensée par une plus-value du terrain sur lequel il est édifié. Autrement dit, les actions ou les parts sociales acquises ne peuvent pas
faire l’objet d’un amortissement.
Ne sont pas amortissables, les bâtiments achetés en vue de leur
Sociétés immobilières transparentes
revente par des sociétés se livrant habituellement ou occasionnellement à des
opérations immobilières, du fait qu’ils constituent un stock immobilier pour ces Dans le cas des sociétés immobilières transparentes visées à l'article
sociétés. 3-3° du C.G.I., les associés ou actionnaires sont considérés propriétaires de la
Si d'après les termes du contrat de location, les constructions doivent b-5 - Point de départ de l'amortissement
revenir sans indemnité au propriétaire du sol à l'expiration du bail, le locataire peut
comprendre dans ses charges outre le loyer du terrain, l'amortissement desdites Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du premier
constructions calculé d'après la durée du bail. jour du mois d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il s'agit de biens meubles qui
ne sont pas utilisés immédiatement, la société peut différer leur amortissement
Le même traitement fiscal est applicable pour les installations et jusqu'au premier jour du mois de leur utilisation effective conformément aux
aménagements importants effectués par l'exploitant dans un local pris à bail. dispositions de l’article 10(I-F-1°-b)) du C.G.I.
b-4- Base de calcul des amortissements b-6- Conditions de déductibilité des amortissements
L’amortissement se calcule sur la valeur d’origine, hors taxe sur la Sont considérés comme charges déductibles, les amortissements
valeur ajoutée récupérable, telle qu’elle est inscrite à l’actif immobilisé. Cette valeur réellement effectués par l'entreprise, dans la limite des taux qui sont généralement
d’origine est constituée par : admis d'après les usages de chaque profession, industrie, branche d’activité,
commerce ou exploitation, et selon la méthode linéaire.
le coût d’acquisition qui comprend le prix d’achat augmenté des autres
frais de transport, frais d’assurance, droits de douanes et frais L'annuité est donc calculée en appliquant au coût de revient de chaque
d’installation ; élément amortissable, le taux admis en usage.
le coût de revient pour les immobilisations produites par l’entreprise
pour elle-même ; Les conditions requises pour que les amortissements soient déductibles
la valeur d’apport stipulée dans l’acte d’apport pour les biens apportés ; sont les suivantes :
la valeur contractuelle pour les biens acquis par voie d’échange. 1- les biens en cause doivent appartenir à la société et figurer à son
A noter que les droits d’enregistrement et de timbre, les honoraires et actif immobilisé;
commissions et les frais d'actes ne font pas partie de la valeur d'origine définie ci- 2- les amortissements y afférents doivent avoir été constatés
dessus. Il s'agit de charges à répartir sur plusieurs exercices. régulièrement en comptabilité.
Pour les immobilisations acquises à un prix libellé en devises, la base de Aussi, la société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux
calcul des amortissements est constituée par la contre valeur en dirhams à la date de amortissements se rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de
l’établissement de la facture conformément aux dispositions du 5ème alinéa de l’article déduire la dite dotation du résultat dudit exercice et des exercices suivants
10(I-F-1°-b)) du C.G.I. conformément aux dispositions du 11ème alinéa de l’article 10(I-F-1°-b)) du C.G.I.
Pour les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même, le b-7- Dotations exceptionnelles
coût de revient de ces immobilisations est constitué par la somme :
Les sociétés qui ont reçu une subvention d’investissement qui a été
du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour la
rapportée intégralement à l'exercice au cours duquel elle a été perçue, peuvent
production de l'élément ;
pratiquer, au titre de l'exercice ou de l'année d'acquisition des équipements en
des charges directes de production, telles les charges de personnel, les
cause, un amortissement exceptionnel d'un montant égal à celui de la subvention
services extérieurs, les amortissements ;
conformément aux dispositions du 12ème alinéa de l’article 10 (I-F-1°-b)) du C.G.I.
des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent
être raisonnablement rattachées à la production de l'immobilisation. b-8- Régularisations concernant les biens inscrits par
erreur à un compte de charges
Toutefois, ce coût de production réel et complet ne comprend pas :
les frais d'administration générale de la société ; Lorsque le prix d'acquisition de biens amortissables a été compris par
les frais de stockage ; erreur dans les charges d'un exercice non prescrit et que cette erreur est relevée soit
Lorsque l'exercice au cours duquel le prix d'acquisition du bien Les biens immobilisés financés par certains Fonds tel que « le Fonds de
considéré a été porté par erreur en charges est prescrit, aucune régularisation n'est réhabilitation »81 dans le cas des concessions de distribution d’eau et d’électricité ou
effectuée et en cas de cession de ce bien, le prix de cession est considéré comme « le Fonds de travaux »82, sont à comptabiliser T.T.C à l’actif du bilan du délégataire.
profit imposable en totalité. L’amortissement de ces biens ne doit pas s’effectuer en franchise
b-9-Distinction entre l'amortissement pour dépréciation et d’impôt.
l'amortissement financier b-10-2-Immobilisations mises dans la gestion déléguée par le
L'amortissement est la constatation comptable de la dépréciation des délégataire
immobilisations qui permet d'en assurer une éventuelle reconstitution. Deux situations peuvent se présenter :
L'amortissement financier est un simple remboursement des capitaux
Investissements du domaine privé du délégataire
empruntés par la société qui peut être échelonné sur plusieurs années.
Les immobilisations du domaine privé du délégataire peuvent être
L'amortissement financier réduit le passif (remboursement d'une dette)
amorties dans les conditions de droit commun d’après les taux en usage dans
et l'actif de la société d'une somme équivalente (utilisation des disponibilités pour
l’activité concernée.
effectuer le remboursement). Il n'y a ni bénéfice, ni perte. Comptablement, il ne
s'agit que d'une écriture sans incidence sur le résultat (l'annuité de remboursement Investissements du domaine de la gestion déléguée et financés par le
ne vient pas en déduction de l'assiette de l'impôt). délégataire
Par contre les intérêts servis au titre de cet emprunt sont compris dans Le traitement fiscal de ces immobilisations diffère selon que ces
les charges déductibles. Il en est de même des primes de remboursement des investissements sont renouvelables ou non renouvelables ou s’ils sont remis à la fin
obligations (remboursement à un prix supérieur à la valeur normale). de la gestion déléguée, à l’autorité délégante, gratuitement ou contre indemnité.
b-10- Situation particulière des sociétés concessionnaires Immobilisations remises gratuitement à l’autorité
ou de gestion déléguée délégante en fin de la gestion déléguée
L’entreprise délégataire (concessionnaire) est soumise à l’I.S. dans les Les immobilisations remises gratuitement à l’autorité délégante en fin
conditions de droit commun. La gestion déléguée, telle que définie par la loi n°54-05 du contrat de gestion déléguée peuvent être soit renouvelables soit non
du 16 Mars 2006 (BO n° 5404), a cependant des particularités fiscales en matière renouvelables.
d’amortissement des immobilisations.
Immobilisations renouvelables
b-10-1- Biens à comptabiliser dans le compte immobilisations
mises dans la gestion déléguée par l’autorité délégante Les immobilisations mises dans la gestion déléguée par le délégataire
et appelées à être renouvelées par lui au cours de la période du contrat font l’objet
Deux situations peuvent se présenter : d’amortissement pour dépréciation dans les conditions de droit commun selon les
taux en usage.
Immobilisations mises dans la gestion déléguée par l’autorité
délégante
Les biens mis dans la gestion déléguée par l’autorité délégante doivent
être comptabilisés à l’actif du bilan du délégataire.
81
Le fonds de réhabilitation est prévu par certains contrats de concession, notamment ceux afférents à la
L’entrée de l’ensemble de ces immobilisations dans le bilan du concession d’eau et d’électricité pour financer les opérations de mise à niveau et de réhabilitation des réseaux de
délégataire est faite sur la base de la valeur estimée du bien au moment de sa mise distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement.
82
à la disposition du délégataire. Le fonds de travaux est prévu par certains contrats de gestion déléguée et sert au financement et à la réalisation
des infrastructures nécessaires à l’exercice de l’activité. Il est alimenté par les participations des usagers ou des
abonnées du service concédé.
Les taux les plus couramment utilisés pour les biens neufs sont
83
énumérés ci-après : Le seuil de 300 000 DH est applicable aux véhicules acquis directement ou par voie de crédit-bail à compter
du 1er janvier 2006. Avant cette date ce seuil était fixé à 200 000 DH.
A préciser que la limitation du montant de l’amortissement à 300 000 Les bateaux et filets de pêche sont amortissables selon les taux d’usage
DH TVA comprise en cas de crédit bail (leasing) est appréciéepar référence au prix suivants :
du véhicule hors taxe sur la valeur ajoutée et non par rapport au montant des LIBELLE TAUX ADMIS
redevances payées.
Bateaux :
Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas aux ; - neufs 20%
locations par période n'excédant pas trois (3) mois non renouvelable. - d'occasion 33%
Pour qu’une provision soit fiscalement déductible, elle doit répondre à Pour qu’elles soient déductibles, les provisions doivent
certaines conditions de fond et de forme. être effectivement constatées dans les écritures comptables de l’exercice.
Cette condition de forme doit être observée par les sociétés. A défaut,
l’administration est en droit de réintégrer la provision en cours, même si l’exercice
les provisions pour dépréciation des portefeuilles titres. Toutefois, la constitution de provisions est admise à l'égard de
certaines dépenses, qui, bien que ne devant être supportées qu'au cours de
Pour les titres cotés en bourse, la provision pour dépréciation se justifie l'exercice suivant, peuvent être considérées, dès la clôture de l'exercice envisagé,
dès lors que le dernier cours en bourse précédant la clôture de l'exercice est inférieur comme une charge certaine ayant pris naissance au cours dudit exercice en raison
au prix d'acquisition. d'engagements formels pris par la société. C'est le cas notamment des gratifications
et des participations au résultat de la société versées au personnel, sous réserve que
Pour les titres non côtés, la provision se justifie dans la mesure où il est
établi que l'actif net réel de la société émettrice, évalué à sa valeur actuelle, s'est leur versement résulte d'engagements formels (convention collective, statut du
personnel etc.).
déprécié, notamment du fait de déficits cumulés, de faillite ou de liquidation
judiciaire, ce qui implique l'existence d'un rapport établi par des experts ou des
commissaires aux comptes. Par contre, une provision constituée en vue de servir des gratifications
au personnel en l'absence d'engagement formel est irrégulière dès l'origine.
b-5-2 -Provisions pour risques et charges
Provisions relatives aux indemnités de licenciement ou de départ
Les provisions pour risques et charges, qui doivent être distinguées des volontaire
charges à payer, peuvent être de nature diverse :
Les provisions constituées pour faire face aux indemnités en question
Provisions pour procès ou litiges en cours sont admises dans les charges déductibles, si lesdites indemnités restent dues à la
clôture de l'exercice et concernent des licenciements ou des départs prononcés au
Lorsque des procès en cours sont intentés à l’encontre de la société, et cours de cet exercice. Leur déductibilité est subordonnée à la condition que les
que des risques de versements de dommages sont probables, la société peut personnes dont la société envisage de se séparer aient été expressément informées,
constituer des provisions déductibles pour faire face à cette situation. au cours dudit exercice, de la fin de leur mission ou de leur contrat dans les
conditions prévues par le code du travail85.
Provisions pour amendes et pénalités
Provision pour garantie
Lorsque la société est amenée à payer des amendes et pénalités, elle
peut constituer une provision déductible, lorsque ces amendes et pénalités sont C’est la provision constituée par une société dans le but de couvrir le
elles-mêmes déductibles. risque de la garantie donnée à ses clients. Cette provision n’est pas déductible.
C- CHARGES FINANCIÈRES
Provisions pour propre assureur
En application des dispositions de l’article 10-II du C.G.I., les charges
Certaines entreprises industrielles ou commerciales se constituent leur financières sont constituées par :
propre assureur, au lieu de se garantir auprès d'une compagnie d'assurance, pour les
risques auxquels sont exposés les divers éléments de leur actif. les charges d’intérêts ;
les pertes de change ;
Ces provisions destinées à faire face à un risque éventuel ne sont pas les autres charges financières ;
déductibles. les dotations financières.
A noter que certains frais bancaires ne sont pas considérés comme des
Provisions pour charges de personnel charges financières mais comme des charges d’exploitation. Il en est ainsi des
diverses commissions sur services bancaires (tenue de comptes, ouverture
D'une façon générale, les dépenses de personnel présentent le d’accréditifs, location de coffre…), des frais d’achat et de vente de titres, ainsi que
caractère de charges annuelles et normales de la société. De ce fait, elles ne doivent des frais sur effets de commerce.
être portées en charges que durant l'exercice au cours duquel elles sont
effectivement supportées et ne peuvent, par conséquent, donner lieu à la
85
Loi n° 66-99 relative au code du travail du 11 septembre 2003.
Quant aux frais d'émission des obligations, ils sont déductibles en tant
qu’immobilisations en non valeur.
Ces intérêts correspondent à une première rémunération des Les dettes et les créances libellées en monnaies étrangères, doivent
actionnaires. Ils représentent un taux de pourcentage du nominal de l’action qui est être évaluées à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de
prévu dans les statuts de l'entreprise. change, conformément aux dispositions de l’article 10-II-B du C.G.I.
Ces intérêts constituent un emploi du bénéfice social et non une Lorsqu'un règlement se traduit pour la société par une augmentation
charge. de la dette ou une diminution de la créance par rapport aux montants comptabilisés,
pour cause de fluctuation monétaire, l'opération entraîne la constatation d'une perte
c- Intérêts bancaires et intérêts sur opérations de de change déductible.
financement
Les écarts de conversion-actif, relatifs aux diminutions des créances et
Les intérêts bancaires qu'ils soient dus à des emprunts formels, à des à l’augmentation des dettes, constatés suite à cette évaluation sont déductibles pour
facilités de caisse, découverts, ou à d’autres opérations analogues faites dans la détermination du résultat de l’exercice de leur constatation.
l'intérêt de la société sont considérés comme charges financières déductibles.
3- Autres charges financières
d- Autres intérêts des emprunts et dettes
Il s’agit des :
d-1 Intérêts des bons de caisse et billets de trésorerie
- pertes sur créances liées à des participations ;
Les sommes payées au titre des intérêts des bons de caisse ne sont - charges nettes sur cession de titres et valeurs de placement ;
admises comme charges déductibles que sous réserve des trois conditions ci-après : - escomptes accordés.
les fonds empruntés sont utilisés pour les besoins de l'exploitation ;
3-1- Pertes sur créances liées à des participations
un établissement bancaire reçoit le montant de l'émission desdits bons et
assure le paiement des intérêts y afférents ; Il s’agit de pertes sur créances irrécouvrables liées à des participations
ayant le caractère financier. Elles sont considérées comme charges faisant partie des
la société joint à la déclaration prévue à l'article 153 du C.G.I. la liste des
autres charges financières déductibles.
bénéficiaires de ces intérêts, avec l'indication de leurs noms et adresses, le
numéro de leur carte d'identité nationale ou, s'il s'agit de sociétés, leur 3-2- Charges nettes sur cessions de titres et valeurs de
identifiant fiscal, la date des paiements et le montant des sommes versées placement
à chacun des bénéficiaires.
Il s’agit des moins-values subies par la société et résultant de cession des
La déduction porte sur le montant brut des intérêts avant application, s'il titres et valeurs de placement.
y a lieu, de l’impôt retenu à la source au titre des produits de placement à revenu fixe.
3-3- Escomptes accordés
d-2- Frais de crédit sur dettes commerciales (crédit
fournisseur) La société supporte les intérêts d'escompte soit par l'intermédiaire d'un
établissement bancaire, soit directement sur factures en faveur des clients qui
Le crédit fournisseur est un crédit financier accordé par un vendeur à un consentent à régler leurs dettes avant les échéances habituelles.
acheteur en échange d’une promesse de payer le montant dû à une date ultérieure.
Autrement dit, c’est un crédit qui correspond au délai de paiement accordé par un Les frais d'escompte inscrits en « autres charges financières » sont admis
fournisseur à son client dans le cadre d’un contrat « achat-vente » liant les deux en déduction.
parties.
Sont également considérés comme autres charges financières les frais
Les frais financiers occasionnés par ce crédit fournisseur constituent pour d’escompte des effets de commerce correspondant aux intérêts.
l'acheteur des charges financières déductibles.
Les dotations financières sont constituées par les : La conclusion d'une vente s'accompagne parfois du versement d'une
somme d'argent sur le prix avec une clause de dédit.
dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations;
Dans le cas de versement d'arrhes, la société qui émet la promesse
dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations financières ; d'acquérir peut toujours se dédire en abandonnant le montant versé au vendeur. Les
dotations aux provisions pour risques et charges financiers ; arrhes versées, à ce titre, en l'absence de collusion d'intérêts, constituent une charge
non courante déductible.
dotations aux provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement;
dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie. 2-2- Rappels d'impôts
1- Valeurs nettes d'amortissements des immobilisations Ne sont pas également déductibles en tant que charges non courantes,
cédées (V.N.A.I.C.). les amendes, pénalités et majorations mises à la charge des sociétés pour infractions
aux dispositions de la législation du travail, de la réglementation de la circulation et
La V.N.A.I.C. est égale à la différence entre la valeur d'origine de de contrôle des changes ou des prix.
l’immobilisation cédée et le cumul des amortissements constatés.
b- Pénalités et amendes pénales
L’opération de cession d’immobilisation est considérée sur le plan
comptable comme étant hors gestion courante de la société. La V.N.A.I.C. est inscrite Les dommages et intérêts, mis à la charge d'une société par suite d'un
dans un compte de charges non courantes. jugement judiciaire, sont admis en déduction du résultat fiscal de l'exercice au cours
duquel le jugement définitif est intervenu. Toutefois, la société peut constituer une
2- Autres charges non courantes provision pour faire face au paiement de sa dette dès l’engagement de la procédure
judiciaire.
Il s’agit des :
2-4- Créances devenues irrécouvrables
pénalités sur marchés et dédits ;
rappels d’impôts ; a- Pertes résultant d’annulation de créances
pénalités et amendes fiscales ou pénales ; Les pertes résultant de l'annulation de créances reconnues définitivement
créances devenues irrécouvrables ; irrécouvrables et dûment justifiées et ayant un caractère non courant sont admises
en déduction.
dons, libéralités et lots ;
autres charges non courantes des exercices antérieurs.
Plusieurs cas particuliers peuvent se présenter, notamment : Elles sont constituées par :
Pertes résultant de vols, de détournements ou de sinistres les dotations aux amortissements dégressifs ;
les dotations non courantes aux provisions réglementées86.
Ces pertes sont considérées comme charges non courantes et donc
admises en déduction lorsqu’elles sont dûment justifiées. 3-1- Dotations aux amortissements dégressifs
86
Il s’agit des dotations aux provisions pour reconstitution de gisements, pour investissements et pour logement.
Ces dotations ont été supprimées par l’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008.
Le tableau ci-après synthétise quelques taux d'amortissement à retenir Pour les biens acquis avant le 01/01/2008, et pour lesquels un plan
dans le cadre de l'amortissement dégressif en fonction de la durée d'amortissement d’amortissement dégressif est déjà entamé, la société peut continuer l’amortissement
du bien : selon la méthode dégressive jusqu’à la fin de la période prévue initialement.
Durée Taux linéaire Coefficient Taux à retenir Toutefois pour les biens acquis à compter du 01/01/2008, les sociétés
d’amortissement multiplicateur qui bénéficient de l’application des taux spécifiques prévus à l’article 19-II-C du CGI
ne peuvent pas cumuler cet avantage avec l’adoption de la méthode des
de 2 ans 50 % 1 50%
amortissements dégressifs, conformément aux dispositions de l’article 165-III du
de 3 ans 33,33 % 1,5 49,99 %
CGI.
de 4 ans 25 % 1,5 37,50 %
de 5 ans 20 % 2 40,00 % a-4- Option pour l'amortissement dégressif
de 6 ans 16,66 % 2 33,32 %
de 7 ans 14,28 % 3 42,84 % L’application de la méthode de l’amortissement dégressif est
de 8 ans 12,50 % 3 37,50 % optionnelle.
de 9 ans 11,11 % 3 33,33 %
Ainsi, la société qui opte pour l’amortissement dégressif doit le
de 10 ans 10 % 3 30,00 %
pratiquer dès la première année d'acquisition des biens concernés.
de 15 ans 6,66 % 3 19,98 %
Cette option, qui n'est soumise à aucune formalité préalable, est
A cet effet, il est à préciser que le calcul des dernières annuités impose
réputée avoir été exercée dès lors que la première annuité de l'amortissement du
quelques aménagements.
bien concerné a été calculée selon la méthode dégressive. Cette option est
En appliquant le taux d'amortissement à la valeur comptable nette, il irrévocable dans la mesure où la société qui a opté pour la méthode d'amortissement
peut arriver que la ou les dernières annuités soient plus élevées que l'annuité dégressif, ne peut plus revenir à l'amortissement linéaire.
précédente. La société peut dans ce cas, retenir comme annuité, le quotient de la
3-2- Dotations aux provisions réglementées
valeur résiduelle par le nombre d'années restant à courir dès que ce quotient est
supérieur au montant de l'annuité dégressive. Ces dotations non courantes sont constituées par :
a-3- Équipements éligibles à l'amortissement dégressif les dotations aux provisions pour investissements ;
les dotations aux provisions pour reconstitution de gisements ;
Conformément aux dispositions de l’article 10 (III-C-1°) du C.G.I., tous
87 les dotations aux provisions pour reconstitution de gisement des
les biens d'équipement acquis à l'état neuf ou d'occasion , peuvent être amortis
hydrocarbures ;
selon la méthode dégressive à l'exception toutefois : les dotations aux provisions pour logements.
des immeubles quelle que soit leur destination ; Ces dotations ont été supprimées par l’article 8 de la loi de finances n°
des véhicules de transport de personnes autres que : 38-07 pour l’année budgétaire 2008. La mesure de suppression est applicable pour
les exercices ouverts à compter du 01/01/2008. Pour les exercices ouverts
les véhicules utilisés pour le transport public ; antérieurement à cette date, les anciennes dispositions ainsi que le commentaire de
la présente note circulaire sont applicables pour les besoins de l’assiette, du
recouvrement et du contrôle.
87
Il s’agit des biens acquis à compter du 01/01/1994. Les biens figurant au compte "Immobilisations en cours" a- Dotations aux provisions pour investissement
au titre d'un exercice comptable clôturé antérieurement au 1er janvier 1994, peuvent être amortis selon la
méthode dégressive dès lors que leur reclassement au compte "Immobilisations" intervient à compter de la date Les provisions pour investissement étaient considérées comme des
précitée. charges non courantes déductibles sous réserve qu’elles soient constituées et
Selon les anciennes dispositions de l’article 10 (III-C-2°) du C.G.I., la La provision constituée à la clôture de chaque exercice comptable doit
provision pour investissement devait être affectée à la réalisation d’investissement en être utilisée dans l'un des emplois prévus ci-dessus avant l'expiration de la troisième
biens d’équipement, matériel et outillage, à l’exclusion des terrains, des constructions année suivant celle de sa constitution.
autres qu’à usage professionnel et des véhicules de tourisme.
Toutefois, le délai d'utilisation de ladite provision est porté à cinq ans
89
Cette provision devait également être constituée dans la limite de 30 % pour les sociétés de transport maritime et pour les sociétés de pêche côtière .
de la valeur totale de l’investissement projeté.
A cet effet, la société doit présenter, à l'appui de toute provision
Investissements en frais de restructuration et de recherche et constituée, un état faisant ressortir la nature et le montant de l'investissement projeté
développement en vue de permettre à l'Administration de suivre l'apurement de cette provision.
Les entreprises peuvent affecter tout ou partie du montant de la provision a-4- Affectation des provisions utilisées
pour investissement pour leur restructuration ainsi qu’à des fins de recherche et de conformément à leur objet
développement pour l’amélioration de leur productivité et leur rentabilité économique.
La provision pour investissement doit être inscrite au passif du bilan, sous
* Opérations de restructuration une rubrique spéciale, faisant ressortir par exercice le montant de chaque dotation.
Par opérations de restructuration, il y a lieu d’entendre les opérations La part de la provision pour investissement ayant été utilisée
visant notamment : conformément à son objet, doit, pour être déductible, être transférée à un compte de
réserves.
la création de nouvelles activités ou la décentralisation de celles préexistantes de
la société ; Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent recevoir d'affectation autre
que l'incorporation au capital social ou l'imputation aux pertes.
la concentration avec d’autres entreprises ;
Toutefois, l'incorporation au capital social ne doit pas avoir été précédée
l’adaptation de l’activité de la société à de nouvelles normes de protection de pendant une période de quatre (4) ans d'une réduction dudit capital et ne doit pas être
l’environnement, de sécurité ou de production.
89
Délai initialement institué par l’article 12 de la loi de finances 1996/97 pour les sociétés de transport maritime
88
Articles 8 et 9 de la loi de finances transitoire pour la période du 1 er janvier au 30 juin 1996. et par l’article 8 de la loi de finances 1997/98 pour les sociétés de pêche côtière.
La provision pour reconstitution de gisements était réglementée par le b-2- Constitution de la provision
chapitre V bis de la loi n° 1-84 instituant le code des investissements miniers repris par La constitution de la provision pour reconstitution de gisements était
la L.F. n° 21-88 pour l'année 1989. subordonnée à certaines conditions de forme et de fond.
En vertu de l'article 13 de la L.F. 1995, cette provision qui relevait du Conditions de forme
régime de faveur a été insérée dans le droit commun avec relèvement de son plafond.
Deux (2) conditions de forme :
Ces dispositions avaient été modifiées par l'article 8 de la loi de finances
transitoire pour l'année 1996, l’article 12 de la loi de finances pour l’année budgétaire le bénéfice fiscal avant dotation de l'exercice concerné devait ressortir de
1998/99 et l’article 7 de la loi de finances pour l’année budgétaire 2003. la déclaration souscrite par la société ;
Il convient de préciser que les sociétés minières étaient les seules les provisions devaient être inscrites au passif du bilan de la société
autorisées à constituer, en franchise d’impôt, ce type de provisions dans la double concernée sous des rubriques spéciales faisant ressortir le montant des
limite de : dotations de chaque exercice.
50 % du bénéfice fiscal, après report déficitaire et avant impôt ; Conditions de fond
30 % du montant du chiffre d'affaires résultant de la vente des produits extraits
des gisements exploités par lesdites sociétés. Trois (3) conditions de fond :
90
B.O. n° 2012 du 18 Mai 1951
à la constitution du maximum de la provision ; Les sommes inscrites au compte de réserves dit « fonds social » ne
et à la justification de l'utilisation de 50 % au moins de cette peuvent être mises en distribution ni affectées à l’imputation aux pertes, ni être
provision aux opérations de recherches et de prospections incorporées au capital social.
entreprises sur des gisements ou parties de gisements non encore Par pertes, il faut entendre le report à nouveau débiteur pour les
reconnus. personnes morales soumises à l’I.S.
Une partie limitée à 20 % affectée à l’alimentation d’un S’agissant de l’affectation définitive des sommes disponibles dans le fonds
fonds social 91
social, le champ d’utilisation dudit fonds a été élargi pour permettre aux sociétés
En vertu des dispositions de l’article 10 (III-C-3°) du C.G.I., la provision minières de mieux gérer les difficultés liées à la couverture des indemnités dues au titre
pour reconstitution de gisements (P.R.G.) constituée par les sociétés minières était des licenciements survenus suite à :
utilisée dans une proportion maximale de 20 % de son montant pour l’alimentation
la compression de l’effectif du personnel en cours d’activité, due à
d’un fonds social ; le reliquat étant destiné à la reconstitution des gisements comme il
une conjoncture défavorable ;
est précisé ci-dessus.
la cessation partielle d’activité (fermeture d’une mine par une
La fixation de la proportion de la P.R.G. destinée à alimenter le fonds société qui en exploite plusieurs) ;
social constitue une décision de gestion de la société minière devant tenir compte du la cessation totale d’activité, se traduisant par la fin de toute
montant prévisionnel des indemnités de licenciement ainsi que de l’évolution des exploitation minière.
montants cumulés dudit fonds.
Toutefois, les indemnités à verser au personnel licencié dans les cas visés
La part de la P.R.G. destinée à l’alimentation du fonds social devait ci-dessus, doivent s’inscrire dans le cadre d’un plan établi par la société minière
obligatoirement être constituée à la clôture de chaque exercice. concernée, soumis à l’approbation du ministère chargé des mines. Par conséquent, les
indemnités versées au personnel licencié en dehors de ce plan ne peuvent être
Lorsque des évènements en cours rendent probable la fermeture de la imputées au fonds social.
mine et que la société estime que le fonds social déjà constitué ne permet pas de faire
face aux indemnités de licenciement, elle peut constituer une provision complémentaire Le mode de comptabilisation de l’opération d’indemnisation du personnel
dans les conditions habituelles de droit commun pour couvrir ces indemnités. licencié, par le biais du fonds social, ne doit pas avoir d’incidence sur le résultat fiscal de
91
Disposition initialement introduite par la loi de finances pour l’année 2003.
Contrairement à la P.R.G., la provision constituée par le titulaire ou, le cas Les sociétés admises pour constituer la provision sont les sociétés
échéant, chacun des co-titulaires d’une concession d’exploitation des gisements soumises à l'I.S. ainsi que les entreprises assujetties à l'I.R. et relevant uniquement du
d’hydrocarbures doit être obligatoirement employée pour la réalisation de travaux de régime du résultat net réel (R.N.R.).
reconnaissance, de recherche et de développement des hydrocarbures conformément
aux dispositions de l’article 10 (III-C-4°) du C.G.I. d-2-Constitution de la provision
La part de la provision pour reconstitution de gisements d’hydrocarbures Les sociétés peuvent constituer la provision affranchie d'impôt en
ayant été employée comme cité ci-dessus doit, pour être déductible, être transférée à prévision des demandes potentielles de prêts ou dans les cas où elles envisagent
un compte de réserves. l'acquisition ou la construction de logements affectés à leurs salariés.
Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent recevoir d’affectation autre Ces provisions sont affectées, dès leur constitution, à un fonds créé à cet
que l’incorporation au capital social ou l’imputation aux pertes. effet en vue de permettre le suivi de tous les mouvements relatifs aussi bien aux
dotations annuelles au titre de la provision et leurs emplois qu'aux remboursements des
Toutefois, l’incorporation au capital social ne doit pas avoir été précédée prêts octroyés aux salariés de la société.
pendant une période de quatre (4) ans d’une réduction dudit capital et ne doit pas être
suivie pendant une période de même durée de sa réduction ou de la cessation d’activité Le fonds ainsi créé est alimenté par :
de la société. les dotations aux provisions régulièrement constituées ;
c-4-Traitement fiscal de la provision les remboursements des prêts précédemment octroyés aux
salariés dans le cas où la société désire consolider ledit fonds
La part de la provision pour reconstitution de gisements d’hydrocarbures, pour faire face aux demandes de prêts ou pour financer des
non utilisée conformément à son objet dans le délai de trois (3) ans courant à partir de projets d'acquisition ou de construction. Il va de soi que les
la date de clôture de l’exercice de sa constitution, doit être rapportée par la société, ou remboursements non affectés à ce fonds doivent être rapportés
à défaut par l’administration, sans recours aux procédures de rectification de la base au résultat de l'exercice de leur encaissement.
imposable à l’exercice au titre duquel elle a été constituée. Si cet exercice est prescrit,
la régularisation est effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite sans d-3-Emploi de la provision
préjudice de l’application de la pénalité et des majorations prévues à l’article 208 du La provision constituée par l'employeur doit être affectée soit à la
C.G.I. construction ou à l'acquisition de locaux d'habitation affectées aux salariés de la société
d- Dotations aux provisions pour logements à titre d’habitation principale, soit à l'octroi de prêts auxdits salariés en vue de
Les provisions pour logements sont constituées avant le 1er janvier l'acquisition ou la construction de logements destinés à leur habitation principale.
2008 dans la limite de 3 % du bénéfice fiscal après report déficitaire et avant impôt, Construction ou acquisition de logements
en vue d'alimenter un fonds destiné à :
La société peut constituer des provisions en vue de construire elle-même
l'acquisition ou la construction par l'employeur de logements des locaux d'habitation qu'elle doit ensuite réserver à son personnel. Dans ce cas, elle
affectés aux salariés de la société à titre d'habitation principale ; peut procéder à l'acquisition de terrains et y construire ou faire construire des locaux à
ou l'octroi auxdits salariés de prêts en vue de la construction ou usage d'habitation. Les dépenses de viabilisation du terrain sont à inclure dans le coût
l'acquisition des logements prévus ci-dessus. des logements.
Les provisions constituées doivent être affectées en priorité et à Lorsque le logement construit ou acquis par la société est affecté à son
concurrence de 5O% au moins de leur montant aux logements dont la superficie personnel soit gratuitement soit moyennant un loyer inférieur à la valeur locative réelle,
couverte et la valeur immobilière totale, par unité de logement, n'excèdent pas il n’y a pas lieu d’ajouter au chiffre d’affaires de la société la valeur locative de ces
respectivement cent (100) m² et deux cent mille (200.000) DH taxe sur la valeur locaux. La valeur de l'avantage constitue un complément de salaire au niveau du
ajoutée comprise conformément aux dispositions de l’article 92-I-28° du C.G.I. salarié.
La société peut constituer des provisions pour logements en vue l'engagement écrit d'occuper le logement à construire (la période
d’octroyer des prêts à son personnel salarié dans le but de lui permettre l'acquisition ou de construction ne doit pas excéder trois années à compter de la
la construction de logements à usage d'habitation principale. date d'octroi du prêt) ;
une copie du plan de la construction et de l'autorisation de
d-4-Conditions d'affectation des provisions
construire en son nom ou tout autre document en tenant lieu ;
Pour que la provision pour logements puisse être constituée en franchise une copie du permis d'habiter, un certificat de résidence ainsi
d'impôt, deux (2) conditions devaient être remplies : qu'une copie du certificat d'inscription à la conservation foncière,
une fois la construction achevée.
Logement affecté à la résidence principale
Dans le second cas, le salarié doit fournir les pièces suivantes :
Les provisions pour logements constituées devaient être obligatoirement
affectées à l'acquisition ou la construction de locaux destinés à leur résidence une copie du contrat d'acquisition du logement dûment
principale des salariés de la société. enregistré ;
Ces locaux devaient être distincts des locaux professionnels de la société. un certificat d'inscription à la conservation foncière ;
Ils doivent être assortis d'autorisations de construire et de permis d'habiter délivrés par un certificat de résidence ;
l'administration compétente.
une copie certifiée de la carte d'identité nationale établie à
Dans le cas d'octroi de prêts au personnel, la société devait exiger de ses l'adresse du logement.
salariés l'engagement d'affecter les logements mis à leur disposition uniquement à leur
d-5-Délai d'utilisation des provisions et des
résidence principale. Elle devait également demander aux bénéficiaires de crédits de
remboursements affectés au fonds
produire les autorisations de construire, permis d'habiter et certificats de résidence
délivrés par les autorités compétentes. Les provisions pour logements constituées et les remboursements des
prêts doivent être utilisés dans un délai maximum de trois (3) ans suivant l'année de la
Provision affectée à raison de 5O% au moins aux logements sociaux
constitution ou de remboursement. Dans ce cas, le choix est donné à la société soit
Les provisions pour logements constituées devaient être affectées en d'affecter la totalité des provisions et des remboursements au cours des trois (3)
priorité et à concurrence de 50 % au moins de leur montant aux logements sociaux années consécutives, soit de les affecter au fur et à mesure de leur constitution et de
anciennement visés à l’article 92-I-28° du C.G.I.92, dont la superficie couverte et la leur remboursement.
valeur immobilière totale, par unité de logement, n'excèdent pas respectivement cent
d-6-Traitement fiscal des provisions
(100) m² et deux cents mille (200.000) DH taxe sur la valeur ajoutée comprise.
La part de la provision pour logements non utilisée conformément à son
Ainsi, le reste des provisions était affecté ensuite aux locaux d'habitation
objet dans le délai prescrit, doit être rapportée par la société, ou à défaut, d'office par
des salariés ne relevant pas de la catégorie précitée.
l’administration, sans recours aux procédures de rectification de la base imposable, à
Toutefois, en cas d'absence de demandes de prêt se rapportant à des l'exercice au titre duquel elle a été constituée. Si cet exercice est prescrit, la
logements sociaux, la société peut affecter la totalité des fonds disponibles aux régularisation est effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite sans
logements ne relevant pas de la catégorie précitée. préjudice de l'application de la pénalité et des majorations prévues à l'article 208 du
C.G.I.
En cas d'octroi de prêt, la société devait exiger du salarié bénéficiaire un
certain nombre de documents selon que le prêt soit destiné à la construction ou à A noter que les remboursements après le 01/01/200893effectués par les
l'acquisition du logement. salariés ayant bénéficié de la provision pour logements sont considérés comme des
produits imposables au titre de l’exercice de leur perception.
93
A rappeler qu’à compter du 01/01/2008, les dispositions relatives aux provisions pour logements sont abrogées
92
A définition du logement social a été modifiée par la loi de finances pour l’année budgétaire 2010. par l’article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
Cas de cession de société ou de cessation d’activité Les provisions pour investissement, pour reconstitution de gisements,
pour reconstitution des gisements des hydrocarbures et pour logements et constituées
En cas de cession ou de cessation de société, les sommes remboursées avant le 01/01/2008, doivent être utilisées conformément à leur objet initial94.
au titre de prêts octroyés pour l’acquisition ou la construction de logements sont
rapportées au résultat fiscal des années au cours desquelles les remboursements ont A défaut elles doivent être rapportées par la société ou à défaut d'office
eu lieu. par l’administration, sans recours aux procédures de rectification de la base imposable,
à l'exercice au titre duquel elles ont été constituées ou, à défaut, au premier exercice
Cas de fusion ou d'apport à société non prescrit, sans préjudice de l'application de la pénalité et des majorations prévues à
l’article 208 du C.G.I.
Les provisions constituées par l'entreprise qui cesse d'exister sont
maintenues dans la comptabilité de la société nouvelle à la condition qu'elles continuent Non cumul des provisions
à être affectées conformément à leur objet et selon les conditions visées aux articles
162 et 247-XV du C.G.I. Il y a lieu de souligner que pour les exercices ouverts avant le
95
01/01/2008 ; les provisions pour investissements, pour reconstitution de gisements et
Cas de concession ou de gestion déléguée pour reconstitution de gisements des hydrocarbures ne sont pas cumulables.
Le délégataire peut constituer en franchise d’impôt des provisions pour Il en est de même des provisions pour reconstitution des gisements qui
renouvellement des immobilisations mises dans la gestion déléguée par l’autorité ne doivent pas faire double emploi avec la provision pour investissement prévue
délégante sous réserve que : précédemment par l’article 10 (III- C-2°) du C.G.I.
- le renouvellement soit prévu par un programme préétabli et IV- CHARGES NON DEDUCTIBLES
approuvé par l’autorité délégante, avant la constitution desdites
provisions. L'article 11 du C.G.I. énumère les charges qui ne sont pas déductibles
totalement ou partiellement sur le plan fiscal, bien qu’elles soient justifiées et
Ce programme doit faire ressortir la nature et la valeur historique du ou supportées dans le cadre de l'exploitation de la société.
des biens appelés à être renouvelés ainsi que la nature et le montant de
l’investissement de remplacement projeté ; A- CHARGES NON DÉDUCTIBLES EN TOTALITÉ
L’article 11-I du C.G.I. prévoit que les amendes, pénalités et majorations les dons octroyés aux organismes visés à l’article 10-I-B du C.G.I. ;
de toute nature mises à la charge des sociétés pour infractions aux dispositions
les cadeaux publicitaires dont la valeur est inférieure à cent (100) DH.
législatives ou réglementaires ne sont pas déductibles. Il s’agit notamment des
infractions commises en matière :
B- CHARGES NON DÉDUCTIBLES EN PARTIE
d'assiette des impôts et taxes ;
1- Principe
de paiement tardif desdits impôts et taxes ;
En vertu de l’article 11-II du C.G.I., ne sont déductibles du résultat fiscal
de législation du travail ; qu'à concurrence de 50% de leur montant, les dépenses afférentes à certaines charges
de législation et de réglementation de la circulation ; dont le montant facturé est égal ou supérieur à dix mille (10 000) DH hors TVA
déductible, et dont le règlement n'est pas justifié par chèque barré non endossable,
et de contrôle de change ou des prix.
effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire, par
compensation96 ou par procédé électronique.
Cette liste n'est pas limitative, et par conséquent les charges non
déductibles en totalité portent sur toutes les amendes et pénalités payées par la société Le règlement d’une dette par compensation avec une créance à l’égard
pour diverses infractions à la législation et à la réglementation en vigueur. d’une même personne est admis comme mode de paiement sur le plan fiscal à
compter du 1er janvier 2011, à condition que cette compensation soit effectuée sur la
2- Charges non justifiées par une pièce régulière
base de documents dûment datés et signés par les parties concernées et portant
Selon les dispositions de l’article 11-III du C.G.I., n’est pas déductible du acceptation du principe de la compensation.
résultat fiscal le montant des achats, des travaux et des prestations de services non
Toutefois, à l’exclusion des transactions effectuées entre commerçants,
justifiés par une facture régulière ou toute autre pièce probante établie au nom du
les dispositions précitées ne sont pas applicables aux transactions concernant les
contribuable comportant les renseignements prévus à l’article 145 du C.G.I.
animaux vivants et les produits agricoles non transformés. Les charges y afférentes
Toutefois, la réintégration notifiée à ce titre par l'inspecteur des impôts à sont déductibles en totalité quel que soit le moyen de paiement utilisé.
l'issue d'un contrôle fiscal ne devient définitive que si le contribuable ne parvient pas à
2- Charges concernées par les obligations relatives au moyen
compléter ses factures par les renseignements manquants, au cours de la procédure
de règlement
normale ou accélérée prévue, selon le cas, à l’article 220 ou 221 du C.G.I.
Ne sont déductibles pour la détermination du résultat fiscal qu'à
3- Achats et prestations revêtant le caractère de libéralités
concurrence de 50% de leur montant, les dépenses afférentes aux charges suivantes
La libéralité est l’acte par lequel une personne procure ou s’engage à visées à l’article 10 (I-A, B et E) du C.G.I. :
procurer à autrui un bien ou un avantage sans contrepartie.
les achats de marchandises revendus en l’état et les achats consommés de
Selon l’article 11-IV du C.G.I., n’est pas déductible le montant des achats matières et fournitures ;
et prestations revêtant un caractère de libéralité. les autres charges externes engagées ou supportées pour les besoins de
l'exploitation ;
En effet, est considérée comme libéralité toute charge engagée en dehors
de l’intérêt de la société, tels que : les autres charges d’exploitation.
les avances aux actionnaires sans intérêt ; De même, ne sont admises en déduction qu’à concurrence de 50%, les
l’assurance de véhicules n’appartenant pas à l’entreprise ; dotations aux amortissements relatives aux acquisitions d’immobilisations dont le
montant facturé est égal ou supérieur à dix mille (10 000) DH hors TVA déductible, et
les rémunérations sans contrepartie versées à des personnes ne faisant pas
dont le règlement n'est pas justifié par les moyens de règlement cités ci-dessus.
partie du personnel de l’entreprise ;
l’abandon de créances ;
les cadeaux publicitaires dont la valeur dépasse cent (100) DH.
96
Mesure insérée par l’article 7 de la loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011.
Des exceptions au principe susvisé sont admises par la doctrine fiscale. Il La perte réelle subie par la société doit être constatée. Ainsi, ne sont
en est ainsi des trois (3) situations suivantes : pas reportables :
3-1- Retour du chèque ou de l’effet impayé les déficits non justifiés suite à une déclaration rectificative ou à
une procédure de rectification de la base imposable;
Dans ce cas, le vendeur ou le prestataire de service peut se faire payer
par virement ou par versement en espèces dans son compte, sous réserve de les déficits subis par des établissements exploités hors du Maroc.
conserver tout document, attestation ou avis bancaire justifiant l’opération. En effet, dès l'instant où les bénéfices réalisés par ces
établissements ne sont pas imposables au Maroc, leurs déficits
3-2- Personnes interdites de chéquier subis hors du Maroc ne peuvent pas être également imputés sur
les bénéfices réalisés au Maroc.
Dans ce cas, le règlement de la facture peut se faire par virement
bancaire au profit du fournisseur. Cependant, ne fait pas obstacle au report du déficit fiscal, la
compensation des pertes comptables :
3-3- Clôture de compte
avec des sommes ayant déjà supporté l'impôt, tels que les
En cas de clôture de compte bancaire de l’intéressé, celui-ci peut réserves légales, statutaires et facultatives, le report à
procéder au versement du prix de la vente ou de la prestation de service au compte nouveau des exercices antérieurs et les provisions
bancaire du fournisseur sur la base d’un avis de versement comportant : constituées par affectation de bénéfices ayant déjà supporté
l'impôt ;
l’identité de la personne physique versante ;
par réduction du capital.
le numéro de la carte nationale d’identité (C.N.I.) ;
Par ailleurs, lorsque les associés prennent à leur charge des pertes
l’identité du fournisseur ;
comptables, la libéralité ainsi consentie au titre d’un exercice concerné doit être virée
le numéro de la facture, du bon de livraison ou tout document en dans un compte de produit non courant de l’exercice et ne peut être imputée
tenant lieu et se rapportant à l’opération objet du versement. directement sur les pertes des exercices antérieurs.
V- DÉFICIT REPORTABLE Aussi, l'exercice en cause, après les rectifications d'usage, devient
comptablement et fiscalement bénéficiaire. Le bénéfice comptable va donc permettre
En vertu des dispositions de l'article 12 du C.G.I., le déficit d'un exercice l'imputation de tout ou partie des pertes comptables et corrélativement les déficits
comptable peut être déduit du bénéfice de l'exercice comptable suivant. A défaut de fiscaux reportables s'imputent en tout ou en partie sur le bénéfice fiscal de l'exercice.
bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée en
totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices 2 - Report à effectuer dans le cadre de la même société
des exercices comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice
déficitaire. Les sociétés ne peuvent imputer sur leurs bénéfices que les déficits
qu'elles ont elles-mêmes subis.
Aussi, il importe d'examiner :
En conséquence :
la détermination du déficit reportable ;
En cas de cession d'une entreprise déficitaire
et la durée du report déficitaire.
La société cessionnaire ne peut imputer sur ses propres bénéfices le
A- DÉTERMINATION DU DÉFICIT FISCAL À REPORTER déficit subi par la société cédante.
La détermination du déficit à reporter doit être faite d'après les règles Il en est de même en ce qui concerne les déficits subis par les sociétés
normales de calcul du résultat fiscal. absorbées ou fusionnées antérieurement à la date de l'évènement, même lorsque la
Dans ce cas, plusieurs situations peuvent se présenter : a) d’abord, la part des déficits, hors amortissements, dont le report est
limité dans le temps ;
la transformation entraîne l'exclusion de la société transformée
du domaine de l'I.S. ; b) ensuite, la part du ou des déficits correspondant aux
amortissements, dont le report n'est pas limité dans le temps.
la transformation entraîne la création d'une nouvelle personne
morale passible de droit ou sur option de l'I.S. ; SECTION II - BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT RETENU A LA
la transformation entraîne l'imposition à l'I.S. d'une société régie SOURCE
antérieurement par les dispositions de l'I.R.
Conformément aux dispositions des articles 13, 14 et 15 du C.G.I., les
Pour tous les cas cités ci-dessus, la société nouvelle ne pourra pas produits soumis à la retenue à la source prévue à l’article 4 du C.G.I. sont ceux
déduire de ses résultats le déficit subi par la société transformée. versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des personnes physiques ou
morales, au titre des :
En revanche, en cas de transformation de société n'ayant pas entraîné
l'exclusion de l'I.S. ou, la création d'une nouvelle personne morale ou le changement produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;
du régime d’imposition de l’I.R. à l’I.S., le déficit subi au cours d'un exercice antérieur produits de placements à revenu fixe ;
à la transformation peut être reporté sur les exercices postérieurs à celle-ci dans les produits bruts perçus par les personnes physiques ou morales non
conditions de droit commun. résidentes.
B- DURÉE DU REPORT DÉFICITAIRE I- PRODUITS DES ACTIONS, PARTS SOCIALES ET REVENUS ASSIMILÉS
Conformément aux dispositions de l'article 12 du C.G.I., le déficit subi Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés visé à
au cours d'un exercice peut être déduit des bénéfices des quatre (4) exercices l’article 13 du CGI sont ceux versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des
suivants. Par exercice, il y a lieu d’entendre l'exercice fiscal dont la durée est égale personnes physiques ou morales, au titre des produits ci-après :
ou inférieure à douze (12) mois.
A- PRODUITS PROVENANT DE LA DISTRIBUTION DE BÉNÉFICES
Toutefois, la limitation du délai de déduction prévue ci-dessus n'est pas PAR LES SOCIÉTÉS SOUMISES À L’I.S.
applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des amortissements
régulièrement comptabilisés et compris dans les charges déductibles de l'exercice, dans Les produits provenant de la distribution de bénéfices par les sociétés
les conditions prévues à l'article 10 (I-F-1°-b)) du C.G.I. soumises à l’I.S. s’entendent notamment:
A noter que l'amortissement des immobilisations en non valeur prévu à des dividendes, intérêts du capital et autres produits de participation similaires ;
l'article 10 (I-F-1°-a)) du C.G.I. précité est soumis à la limitation dans le temps de
quatre (4) exercices prévue pour le report déficitaire. des sommes distribuées provenant du prélèvement sur les bénéfices pour
l’amortissement du capital ou le rachat d’actions ou de parts sociales des
1- Limitation du délai de report déficitaire à quatre exercices sociétés ;
du boni de liquidation augmenté des réserves constituées depuis moins de dix
En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est imputé sur le (10) ans, même si elles ont été capitalisées, et diminué de la fraction amortie
bénéfice de l'exercice suivant. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction du capital, à condition que l’amortissement ait déjà donné lieu au prélèvement
puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement de la retenue à la source ou à la taxe sur les produits des actions, parts
sur les exercices suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire. sociales et revenus assimilés, pour les opérations réalisées avant le 1er janvier
Le délai d'imputation du report déficitaire étant fixé à quatre exercices, 2001 ;
tout déficit ou fraction de déficit non déduit à l'intérieur de ce délai est considéré des réserves mises en distribution.
comme définitivement perdu pour la société.
N.B. : Si le droit des sociétés reste muet quant aux modalités de distribution des
bénéfices des sociétés de personnes et des sociétés civiles et renvoie aux
En effet, au sens des dispositions de l’article 330 de la loi n° 17-95 du Cette catégorie peut englober :
30 août 1996 relative aux sociétés anonymes, le bénéfice distribuable est constitué Un premier dividende attribué aux actions ordinaires. Il est
du bénéfice net de l’exercice, diminué des pertes antérieures et des prélèvements calculé sur le montant libéré et non remboursé du capital social. Ce premier
pour la dotation de la réserve légale et, s’il en existe, des réserves statutaires, dividende, s'il n'est pas distribué en tout ou partie au titre d'un exercice déterminé,
augmenté du report bénéficiaire des exercices précédents. peut être prélevé en priorité sur le bénéfice net du ou des exercices suivants. Il
Il convient de rappeler que l’assemblée générale ne peut décider la s'impose à l'assemblée générale si les statuts en disposent, mais il n'est pas
distribution d’un dividende qu’après avoir approuvé les comptes de l’exercice et cumulatif, c’est à dire sans rappel d'un exercice sur l'autre en cas d'insuffisance des
constaté l’existence d’un bénéfice distribuable ou de réserves. Pour les distributions bénéfices distribuables.
affectant les réserves facultatives, la décision de l’assemblée générale doit indiquer Un superdividende versé à toutes les actions, qu'elles soient
précisément les postes sur lesquels les prélèvements sont effectués97. entièrement ou partiellement libérées, partiellement ou totalement amorties.
1- Dividendes, intérêts du capital et autres produits de c- Intérêts du capital et autres produits de participation
participations similaires
A l'instar des sociétés anonymes, les sociétés en nom collectif, en
1-1- Dividendes commandite simple, en commandite par actions, et en participation ainsi que les
Il s’agit des sommes allouées à chaque actionnaire d’une société sociétés à responsabilité limitée peuvent décider de mettre à la disposition des
anonyme (S.A.) à l’occasion de la distribution des bénéfices réalisés par cette société. associés tout ou partie du bénéfice de l'exercice ou des exercices précédents.
On distingue deux catégories de dividendes : L'affectation du résultat, après approbation des comptes, est décidée
a- Dividende prioritaire par l'assemblée générale en tenant compte des stipulations statutaires.
Les titulaires des actions à dividende prioritaire jouissent d’une priorité Dans les faits, le mode d'affectation du résultat des sociétés anonymes
par rapport aux autres actionnaires ordinaires pour la distribution d’un dividende reste la référence.
dont le montant ne peut être inférieur : Les sommes ainsi prélevées sur le bénéfice de l'exercice ou sur les
réserves cumulées pour rémunérer le capital ou les parts sociales des sociétés à
ni au premier dividende calculé conformément aux statuts de la responsabilité limitée, des sociétés de personnes et des sociétés en participation
société; ayant opté pour l'I.S., relèvent du domaine de la retenue à la source.
ni à 7,5 % du montant libéré de la fraction du capital représenté par les
actions à dividende prioritaire sans droit de vote98. 1-2- Sommes distribuées provenant du prélèvement sur les
bénéfices pour l’amortissement du capital ou le rachat
Le dividende prioritaire est prélevé sur le bénéfice distribuable de d’actions ou de parts sociales des sociétés
l’exercice. Il est servi avant toute autre affectation du bénéfice distribuable et à
concurrence de ce bénéfice si celui-ci est insuffisant pour le payer intégralement. Les sommes prélevées pour l'amortissement du capital ou le rachat des
actions ou de parts sociales des sociétés ou tout autre organisme sont considérées
Le dividende prioritaire est partiellement cumulatif. En effet, si les comme des bénéfices distribuables soumis à l’impôt retenu à la source.
bénéfices d'un exercice ne permettent pas de le verser intégralement, la fraction non
payée est reportée sur l'exercice suivant et, s'il y a lieu, sur les deux exercices 1-3- Bénéfices utilisés pour l'amortissement du capital
ultérieurs, et si les statuts le prévoit, en priorité sur le paiement du dividende On appelle "amortissement du capital" l'opération par laquelle la société
prioritaire dû au titre de l'exercice. rembourse aux actionnaires tout ou partie du montant nominal de leurs actions à
titre d'avance sur le produit de la liquidation future de la société, en vertu soit d'une
stipulation statutaire soit d'une décision de l'assemblée générale extraordinaire et, au
moyen des bénéfices distribuables. Les actions amorties deviennent des "actions de
97
Articles 331 et 333 de la loi n°17-95 sur les sociétés anonymes. jouissance".
98
Article 264 de la loi n°17-95 relative aux sociétés anonymes.
De même, lorsque ces sociétés distribuent des dividendes et autres Les dividendes versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des
produits d'actions provenant à la fois d'activités exercées dans les zones franches sociétés actionnaires ou porteuses de parts d’OPCVM et d’OPCR sont soumis à la
d'exportation et d'autres activités exercées en dehors desdites zones, la retenue à la retenue à la source au titre de l'impôt sur les sociétés dans les conditions de droit
source s’applique aux sommes distribuées au titre des bénéfices imposables commun.
correspondant aux activités exercées en dehors desdites zones, que ces sommes
soient versées à des résidents ou à des non résidents100. F- DISTRIBUTIONS CONSIDÉRÉES OCCULTES DU POINT DE VUE
FISCAL RÉSULTANT DES REDRESSEMENTS DES BASES
C- REVENUS ET AUTRES RÉMUNÉRATIONS ALLOUÉS AUX D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS PASSIBLES DE L'I.S.
MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION OU DU CONSEIL
DE SURVEILLANCE DES SOCIÉTÉS PASSIBLES DE L’I.S. Il s’agit des redressements des résultats déclarés et opérés suite à un
contrôle fiscal dans le cadre de la procédure de rectification. C'est le cas
Les administrateurs personnes morales, membres du conseil
notamment :
d’administration ou du conseil de surveillance des sociétés soumises à l’impôt sur les
sociétés sont passibles de la retenue à la source sur les revenus et autres des produits dissimulés ;
rémunérations qui leur sont allouées, sous réserve de l'application des conventions des rémunérations et charges non justifiées ;
fiscales de non double imposition. ou de tous autres avantages consentis aux associés.
En ce qui concerne les administrateurs, personnes morales résidentes, Ces redressements sont passibles de la retenue à la source, même s'ils
membres du conseil d’administration ou du conseil de surveillance, les allocations ne couvrent pas les déficits déclarés.
spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres rémunérations qui leur sont
alloués sont exclus de la retenue à la source et sont imposés dans les conditions de Toutefois, les redressements portant sur les amortissements et les
droit commun au nom de la société bénéficiaire. provisions ne donnent pas lieu à l'application de l’impôt retenu à la source, puisque
les sommes correspondantes n'ont pas été décaissées.
D- BÉNÉFICES DISTRIBUÉS DES ÉTABLISSEMENTS DE SOCIÉTÉS
NON RÉSIDENTES Il en est de même, entre autres, des réintégrations portant sur :
Les bénéfices des établissements de sociétés non résidentes exploités les honoraires dûment justifiés mais non déclarés sur l'état approprié
au Maroc sont considérés comme des bénéfices distribués lorsqu'ils sont versés, mis de la liasse fiscale ;
à la disposition ou inscrits en compte au profit de leur siège à l'étranger, sous les paiements en espèces des charges justifiées dont le montant est
égal ou supérieur à dix mille (10 000) DH.
100
Clarification de la mesure apportée par la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008.
o accord exprès ou tacite du contribuable ; Conformément aux dispositions de l’article 14 du C.G.I., les produits de
o taxation d'office effectuée dans le cadre des articles 228 et 229 placements à revenu fixe soumis à la retenue à la source prévue à l’article 4 du
du C.G.I. ; C.G.I. sont ceux versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des personnes
o décision non contestée de la commission locale de taxation physiques ou morales au titre des intérêts et autres produits similaires.
(C.L.T.) ; Les placements à revenu fixe s'analysent comme des prêts d'argent
o décision de la commission nationale du recours fiscal (C.N.R.F.). consentis à des personnes physiques ou à des personnes morales, de droit privé ou
public, assortis d'une rémunération revêtant la forme d'intérêts, lots, primes et autres
Remarque
produits et revenus analogues.
Le montant correspondant aux redressements passibles de la retenue
Les placements à revenu fixe susvisés peuvent revêtir la forme soit de
est présumé constituer un montant net après impôt. En effet, dans ce cas il y a lieu
titres de créances soit d’opérations de pension.
de reconstituer leur montant brut pour le calcul de la retenue à la source.
A- TITRES DE CRÉANCES ET AUTRES PLACEMENTS À REVENU
Exemple :
FIXE
Le résultat du contrôle fiscal d'une société est comme suit :
Parmi les titres de créances et autres placements à revenu fixe on peut
citer :
Libellé Redressements Redressements
1- Obligations
passibles de l'IS passibles de la
retenue Les obligations sont des titres négociables et générateurs d’intérêts qui
représentent des fractions d'un emprunt divisé en coupures et remboursables à
- Différence sur chiffre d'affaires 800 000 800 000 échéance habituellement lointaine. Les emprunts sont généralement lancés par l'Etat
- Charges non justifiées 250 000 250 000 et les collectivités locales, mais peuvent aussi être émis par les sociétés par actions.
- Amortissement excessif 175 000
2- Bons de caisse
- Provision irrégulière 370 000
- 25 % des honoraires non déclarés 75 000 Les bons de caisse sont des titres d'emprunt portant intérêt et émis par
- 50 % des règlements en espèce d'une 90 000 un commerçant. Ils peuvent être nominatifs, à ordre ou au porteur.
facture des charges dépassant les 10 000
DH 3- Créances hypothécaires
7- Bons du Trésor les intérêts servis aux organismes bancaires et de crédit publics et
privés ;
Ce sont des emprunts générateurs d’intérêts émis par l'État pour les intérêts servis aux organismes de placement collectif en valeurs
couvrir l'excédent de ses charges sur ses ressources. mobilières (O.P.C.V.M.) ;
8- Titres des O.P.C.V.M. et des O.P.C.R. les intérêts servis à des fonds de placement collectif en titrisation
(F.P.C.T.).
Ces titres sont soumis à l’impôt retenu à la source lorsqu'ils génèrent
des intérêts. B- Opérations de pension
9- Titres des F.P.C.T. Au terme de l’opération de pension telle que prévue par la loi n° 24-01
précitée, le remboursement des fonds empruntés par le cédant se traduit
Ces titres sont des parts représentant des droits de co-propriété sur la comptablement par la disparition de la dette constatée dans son passif.
totalité ou une partie des actifs du F.P.C.T. Ils représentent la contrepartie des
créances hypothécaires acquises par le fonds. En contrepartie des fonds reçus, le cessionnaire restitue les valeurs,
titres ou effets et comptabilise le remboursement de sa créance.
10- Titres de créances négociables (T.C.N.)
La rémunération versée au cessionnaire au titre de la somme
Ce sont des titres représentatifs de droits de créances générateurs empruntée est considérée comme un revenu de créance et subit sur le plan
d’intérêts, émis au gré de l'émetteur. Ils comprennent : comptable le régime des intérêts. A ce titre, elle est comptabilisée en charges
financières chez le cédant et en produits financiers chez le cessionnaire (article 29 de
les certificats de dépôts ;
la loi n° 24-01 précité).
les bons de sociétés de financement ;
Par contre, les revenus attachés aux valeurs, titres ou effets
les billets de trésorerie.
(dividendes, intérêts) dont le paiement intervient pendant la durée de la pension
doivent être reversés par le cessionnaire au cédant et leur comptabilisation doit être
11- Dépôts à terme ou à vue auprès des établissements de opérée comme si lesdites valeurs, titres ou effets avaient été conservés par le cédant
crédit ou tout autre organisme en application des dispositions de l’article 30 de la loi n° 24-01 précitée.
Sont également soumis à la retenue à la source susvisée les produits La rémunération est définie comme étant la différence entre le prix de
provenant des dépôts à terme, dépôts à vue, dépôts sur carnet et des comptes rétrocession et le prix de cession convenus. Ainsi, les rémunérations versées au
courants. cessionnaire dans une opération de pension sont considérées comme des intérêts102.
12- Prêts et avances consentis par des personnes physiques A cet effet, ces intérêts sont soumis à l’impôt retenu à la source au titre
ou morales de l’I.S. sur les produits de placements à revenu fixe.
Sont soumis à la retenue à la source les intérêts de prêts et avances De même, les intérêts de retard, servis au cessionnaire constituent un
consentis par des personnes physiques ou morales autres que les établissements de complément de rémunération passible de l’impôt retenu à la source.
crédit ou tout autre organisme assimilé à toute autre personne passible de l’impôt
sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu selon le régime du résultat net réel. Ainsi, la rémunération versée directement au cessionnaire ou intégrée
dans le prix de rétrocession constitue un revenu de créance et subit le même sort
13- Prêts consentis, par l’intermédiaire des établissements que les intérêts. Elle est considérée comme un produit financier, soumis à la retenue
de crédit, par des sociétés et autres personnes physiques à la source au titre de l’I.S., chez le cessionnaire et déductible chez le cédant en tant
ou morales à d’autres personnes que charge financière.
Il s’agit d’intérêts générés par des placements faits par un
établissement de crédit pour le compte d’une société ou autres personnes physiques 102
Disposition initialement instituée par l’article 8 de la loi de finances pour l’année 2004.
103
Référence modifiée par l’article 7 de la loi de finances n°40-08 pour l’année 2009.
Il en découle que si l’exercice normal est de douze (12) mois, des cas
particuliers peuvent exister en fonction de certaines situations ou événements
pouvant affecter la vie de la société.
Selon l’article 17 du C.G.I., l’exercice comptable d’une société ne peut La société qui cesse son activité au cours d'un exercice social
être supérieur à douze (12) mois déterminé, est imposée sur les résultats de la période allant de la date du début de
l'exercice jusqu'à la date de la cessation effective de son activité.
En effet, toute société passible de l'I.S. doit présenter à l'Administration
fiscale une déclaration faisant ressortir les résultats réalisés au cours de chaque 3- Changement de la date de clôture de l’exercice social
exercice comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois. Il s’ensuit que
l’exercice social d’une société peut ou non coïncider avec l'année civile. Il arrive que le conseil d’administration de la société décide de changer
la date de clôture de son exercice social.
III - CAS PARTICULIERS
Dans ce cas, il y aura nécessairement au cours de l’exercice, dans
Deux (2) cas particuliers peuvent se présenter : lequel la décision de changement a été prise, une période d’exploitation dont la
durée sera inférieure à douze (12) mois et qui nécessite le dépôt d’une déclaration
cas d’exercices inférieurs à douze (12) mois ;
de résultat.
cas de liquidation prolongée d'une société.
Exemple :
A- EXERCICES INFÉRIEURS À DOUZE MOIS.
L'exercice social d'une société s’étend du 1er octobre au 30 septembre.
Lorsque l'exercice comptable s'étend sur une période inférieure à douze Pour des motifs professionnels le conseil d'administration de la société décide en
(12) mois, l'impôt est calculé d'après les résultats dudit exercice. 2010 de faire coïncider l'exercice social avec l'année civile. Dans ce cas, la société est
tenue de déposer une déclaration des résultats réalisés durant les trois (3) derniers
Il en sera ainsi notamment en cas de : mois de l’année 2010, soit du 1er octobre jusqu'au 31 décembre 2010.
début d'activité ;
cessation d'activité ; B- LIQUIDATION PROLONGÉE D'UNE SOCIÉTÉ
changement de date de clôture de l'exercice social. L'exercice d'une activité professionnelle expose les sociétés à des
1- Début d'activité. situations de cessation de paiement ou de difficultés d'entreprise. Ces difficultés
peuvent aboutir au redressement judiciaire et même à la liquidation judiciaire.
Une société qui débute son activité à une date différente de celle
prévue pour l'ouverture de son année sociale définie dans ses statuts, devra arrêter Réglementée par les articles 619 à 636 du code de commerce, la
son premier bilan à la date fixée pour la clôture de son année sociale et déposer la procédure de liquidation judiciaire est exercée par un juge commissaire et un syndic
déclaration correspondante dans les délais prévus à cet effet. désignés par le tribunal. Ce dernier prononce la clôture des opérations de liquidation
et le syndic procède à la clôture des opérations comptables et à la reddition des
Cette période d'exploitation, nécessairement inférieure à douze (12) comptes.
mois, sera considérée comme un exercice autonome et par suite ne saurait être
cumulable avec toute autre période lui succédant, pour la détermination du résultat La liquidation peut s'étaler sur une période plus ou moins longue,
imposable. compte tenu des problèmes à régler et peut ainsi durer plusieurs années.
un taux de 30%, 104pour les sociétés résidentes ou non résidentes, sauf option - sociétés qui exercent leurs activités dans les zones franches
de ces dernières pour l'imposition forfaitaire, sur l'ensemble de leurs bénéfices, d'exportation, durant les vingt (20) exercices consécutifs suivant le
revenus ou gains de source marocaine ; cinquième exercice d’exonération totale ;
- sociétés de service ayant le statut "Casablanca Finance City",
et un taux de 37 %,105 en ce qui concerne : conformément à la législation et la réglementation en vigueur, au-delà de
les établissements de crédit et organismes assimilés ; la période de cinq (5) exercices d’exonération prévue à l’article 6 (I-B-4°)
Bank Al-Maghrib; du CGI.106
la caisse de dépôt et de gestion (C.D.G.) ; Ce taux s’applique également au chiffre d’affaires correspondant aux
les sociétés d'assurances et de réassurances. opérations d’exportation réalisées par les entreprises installées dans la Province de
Par établissements de crédit, on entend tous les établissements visés Tanger et dans les provinces et préfectures fixées par décret au titre des exercices
par la loi n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés ouverts durant la période du 01/01/2008 au 31/12/2010, soit pour trois (3)
promulguée par le dahir n° 1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006), exercices107.
notamment : B- TAUX DE 10%
les établissements de crédit agréés en qualité de banques ; Le taux de 10% s’applique :
les sociétés de financement telles que :
les sociétés de crédit à la consommation ; - sur option, aux banques offshores durant les premières années
consécutives suivant la date de l’obtention de l’agrément. La durée de quinze (15)
les sociétés d'affacturage ;
ans est décomptée de date à date à partir de la date de l’obtention dudit agrément ;
les sociétés de cautionnement mutuel ;
les sociétés d'investissement ; - pour les sièges régionaux ou internationaux ayant le statut « Casablanca
et les sociétés de moyens de paiement ; Finance City », conformément à la législation et la réglementation en vigueur, à
les sociétés de crédit-bail (leasing). compter du premier exercice d’octroi dudit statut108.
A titre de rappel, il y a lieu de noter qu’en vertu de la loi de finances C- TAUX DE 17,50 %109
pour l’année budgétaire 2007, le taux de 39,6% qui était applicable aux L’article 19-II-C du C.G.I prévoit que le taux de 17,50% est applicable
établissements de crédit a été étendu aux sociétés de crédit-bail (leasing) soumises aux sociétés suivantes:
jusque-là au taux normal de 35% et ce pour les exercices comptables ouverts à
compter du 1er janvier 2007, conformément aux dispositions de l’article 247 (V- 1°) les entreprises prévues à l’article 6 (I-B-1° et 2°) du C.G.I , à savoir
du C.G.I. les sociétés exportatrices et les sociétés qui vendent à d’autres
entreprises installées dans les plates-formes d’exportation ;
Le taux de 39,6% a été ramené à 37% par l’article 8 de la loi de les entreprises hôtelières prévues à l’article 6 (I-B-3°) du C.G.I;
finances n°37-08 pour l’année budgétaire 2008 et s’applique aux exercices ouverts à
compter du 01/01/2008 au même titre que le taux de 30%. les entreprises minières prévues à l’article 6 (I-D-1°) du C.G.I;
106
Article 7 de la loi de finances n°43-10 pour l’année budgétaire 2011.
107
Article 247-XIII du C.G.I. tel que modifié par l’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire
104
Ce taux a été introduit par la loi de finances n°37-08 pour l’année budgétaire 2008 en remplacement du taux 2008.
108
de 35%. Article 7 de la loi de finances n°43-10 pour l’année budgétaire 2011.
105 109
Ce taux a été introduit par la loi de finances n°37-08 pour l’année budgétaire 2008 en remplacement du taux Ce taux a été institué par l’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 en
de 39,6% institué par la loi de finances transitoire 1996. remplacement de la réduction de 50% d’impôt.
Les sociétés concernées par cette mesure sont les sociétés existantes De même, les sociétés qui ont épuisé la période quinquennale
au 1er janvier 2011 et celles qui seront créées à partir de cette date et qui réalisent d’exonération vont bénéficier du taux réduit de 15% au-delà de la période précitée.
un chiffre d’affaires égal ou inférieur à trois (3) millions de dirhams, hors taxe sur la c- Date d’effet
valeur ajoutée.
Le taux de 15% s’applique aux sociétés qui réalisent un chiffre
b- Cas particuliers d’affaires égal ou inférieur à trois (3) millions de dirhams, hors taxe sur la valeur
Les sociétés bénéficiant de taux spécifiques d’I.S. (17,5% par exemple) ajoutée, au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011.
et qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur ou égal à trois (3) millions de dirhams, III- TAUX ET MONTANTS DE L’IMPÔT FORFAITAIRE
hors taxe sur la valeur ajoutée, peuvent bénéficier de l’application du taux de 15%
pour leur chiffre d’affaires total, conformément aux dispositions de l’article 165-III du A- TAUX DE 8 %
CGI.
Conformément aux dispositions de l’article 19-III-A du C.G.I., les
On citera, à titre indicatif, les sociétés suivantes : sociétés non résidentes adjudicataires au Maroc de marchés de construction ou de
montage, de travaux immobiliers ou d'installations industrielles ou techniques qui ont
b-1-Sociétés exportatrices opté pour l'imposition forfaitaire conformément aux dispositions prévues à l'article 16
Les sociétés exportatrices qui réalisent un chiffre d’affaires, à l’intérieur du C.G.I., sont taxées, au taux de 8 % sur le montant total du marché hors T.V.A.
et à l’exportation, égal ou inférieur à trois (3) millions de dirhams, hors taxe sur la
110
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
A- TAUX DE 7,50 %
une attestation d’exportation des produits finis délivrée par l’administration des
En sus des états prévus au 2-1 ci-dessus, les pièces suivantes doivent douanes et impôts indirects ;
être annexées à la déclaration du résultat fiscal prévue à l'article 20-I du C.G.I. un état récapitulatif des opérations d’achat et d’exportation de produits finis
selon un imprimé-modèle établi par l’administration.
a- Pour toutes les sociétés
e- Sociétés hôtelières
Les sociétés, quel que soit le secteur d’activité dans lequel elles
opèrent, sont tenues de joindre à leur déclaration du résultat fiscal et du chiffre Les sociétés hôtelières et les sociétés de gestion des résidences
d’affaires les documents ci- après : immobilières de promotion touristique doivent produire, en même temps que la
déclaration du résultat fiscal, un état faisant ressortir :
un état indiquant, par bénéficiaire, le montant des intérêts des emprunts
contractés auprès des tiers autres que les organismes bancaires et de crédit l’ensemble des produits correspondant à la base imposable ;
ainsi que le montant des intérêts rémunérant les comptes courants d'associés ; le chiffre d’affaires réalisé en devises par chaque établissement hôtelier, ainsi
que la partie de ce chiffre d’affaires exonéré totalement ou partiellement de
un état des locations, des baux ;
l’impôt.
un relevé des valeurs mobilières détenues en portefeuille;
f- Sociétés minières
un état du chiffre d'affaires de l'exercice, ventilé par nature d'opérations en
distinguant le chiffre d'affaires réalisé à l’intérieur, de celui réalisé à Les sociétés minières doivent joindre à la déclaration de leur résultat
l’exportation. fiscal une attestation bancaire de souscription aux bons du Trésor à douze (12) mois.
En cas de fusion réalisée conformément à l'article 162 du C.G.I. précité, g- Sociétés à prépondérance immobilière
la société fusionnée est tenue de produire un état du profit net réalisé par elle sur les
éléments de l'actif immobilisé et les titres de participation et dont l'imposition a été Conformément aux dispositions du 3ème alinéa de l’article 20-I du
différée au nom de la société absorbante ou née de la fusion. C.G.I., les sociétés à prépondérance immobilière visées à l'article 61-II du C.G.I
doivent, en outre, joindre à leur déclaration du résultat fiscal la liste nominative de
l’ensemble des détenteurs de leurs actions ou parts sociales. Cette liste doit être
Dans le cas où la convention prévoit que les opérations de cession de La déclaration susvisée doit être déposée dans les trente (30) jours qui
valeurs mobilières ne sont pas imposables au Maroc de manière exclusive, alors les suivent le mois au cours duquel lesdites cessions ont été réalisées auprès du
sociétés non résidentes concernées ne sont pas tenues de déposer la déclaration receveur de l’Administration fiscale du lieu de situation du siège social de la société
prévue à l’article 20-III du CGI. émettrice des titres ayant fait l’objet de la cession.
B- PAYS N’AYANT PAS DE CONVENTION AVEC LE MAROC Le défaut ou le retard dans le dépôt de la déclaration donne lieu à
l’application des sanctions prévues à l’article 184 du C.G.I.
Dans ce cas, il y a lieu de distinguer entre les titres cotés à la bourse de
Casablanca et les titres non cotés. C- EFFET DE LA DECLARATION
1- Titres cotés La déclaration susvisée dispense les sociétés non résidentes concernées
du dépôt de la déclaration du résultat fiscal prévue à l’article 20-I du C.G.I. pour les
Les sociétés non résidentes sont exonérées de l’I.S pour les cessions de sociétés résidentes ainsi que de l’obligation de paiement de la cotisation minimale et
titres cotés à la bourse des valeurs de Casablanca, à l’exclusion des titres des des acomptes provisionnels.
sociétés à prépondérance immobilière, conformément aux dispositions de l’article 6
(I-A-10°) du CGI. SECTION IV - FORME DES DÉCLARATIONS
2- Titres non cotés Les déclarations du résultat fiscal et du chiffre d’affaires prévues à
l’article 20 du C.G.I., peuvent être souscrites soit par écrit, sur ou d’après un imprimé
Pour les cessions de titres non cotés à la bourse de Casablanca, les
modèle de l’administration, soit par procédé électronique.
sociétés non résidentes sont tenues de déposer la déclaration de cession de valeurs
mobilières prévue à l’article 20-III du CGI et de verser l’impôt correspondant I- DECLARATION SOUSCRITE PAR ECRIT
conformément aux dispositions de l’article 170-VIII du CGI.
Conformément aux dispositions de l’article 20-I du C.G.I., la déclaration
II- PRÉSENTATION DE LA DÉCLARATION de résultat fiscal ou du chiffre d’affaires doit être souscrite en un seul exemplaire
établi sur ou d'après un imprimé modèle de l'administration. Il s’agit de :
A- FORME ET CONTENU DE LA DECLARATION
l’imprimé modèle n° ADM020F-07E. pour la déclaration de résultat fiscal prévue
Cette déclaration doit être établie sur ou d’après un imprimé- modèle
à l’article 20-I du C.G.I. pour les sociétés soumises au régime de droit commun ;
de l’administration et doit être accompagnée du versement de l’impôt dû, calculé sur
la base des plus-values réalisées sur cession de valeurs mobilières, au taux normal
l’imprimé modèle n° ADM050F- 07E pour la déclaration de chiffre d’affaires
prévue à l’article 20-II du C.G.I. pour les sociétés non résidentes ayant opté
de 30% prévu à l’article 19-I du C.G.I.
pour le régime d'imposition forfaitaire ;
Cette déclaration doit indiquer : l’imprimé modèle n°… pour la déclaration du résultat fiscal prévue à l’article 20-
III du C.G.I. pour les sociétés non résidentes au titre des plus-values sur cession
- le nombre, le montant global ainsi que les frais de l’ensemble des de valeurs mobilières au Maroc.
cessions réalisées au cours d’un mois donné;
- le montant de la plus-value nette imposable réalisée au cours du II- DECLARATION SOUSCRITE PAR PROCEDE ELECTRONIQUE
même mois.
Conformément aux dispositions de l’article 155 du C.G.I., la déclaration
En cas de cessions multiples de valeurs mobilières au cours d’un même du résultat fiscal et du chiffre d’affaires peut également être souscrite auprès de
mois, lesdites sociétés peuvent imputer, au titre du même mois, les moins-values l’administration fiscale par procédé électronique dans les conditions fixées par arrêté
subies sur les plus-values réalisées au cours du mois concerné. du ministre chargé des finances.
En cas de cessions dégageant une moins-value nette, la société Ces déclarations produisent les mêmes effets juridiques que les
concernée est tenue de déposer la déclaration dans le délai légal. En aucun cas, la déclarations souscrites par écrit sur ou d’après un imprimé modèle de
moins-value nette dégagée au titre d’un mois donné ne peut être reportable sur la l’administration.
plus-value réalisée au titre des mois suivants.
111
Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009. Voir également l’arrêté du ministre
de l’économie et des finances n1214-08 du 13 rejeb 1429 (17 juillet 2008) fixant les conditions de mise en
œuvre d’une procédure de télédéclaration de télépaiement de l’impôt sur les sociétés (BO n° 5662 du 04-
09-2008).
SECTION I - DEFINITION
En vertu des dispositions de l'article 21 du C.G.I, l’impôt sur le revenu
(I.R) s'applique aux revenus et profits des personnes physiques , ainsi que des
personnes morales visées à l’article 3 du C.G.I et n’ayant pas opté pour l’I.S, sous
réserve des exonérations expressément prévues par le C.G.I.
SECTION III- LES PERSONNES IMPOSABLES SECTION IV- LES PERSONNES EXONEREES DE L'I.R
En vertu des dispositions de l'article 21 du C.G.I, l'I.R s'applique aux Sont exonérés de l’I.R en vertu des dispositions de l’article 24 du
revenus et profits des personnes physiques ainsi que les personnes morales visées à C.G.I :
l’article 3 du C.G.I n’ayant pas opté pour l’I.S, sous réserve des exonérations prévues 1- Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents
par l'article 24 du C.G.I. consulaires de nationalité étrangère en poste au Maroc ainsi que le personnel des
Ainsi, les personnes concernées sont celles qui exercent à titre organisations internationales sont exonérés de l'I.R, en vertu des dispositions de
individuel ou dans le cadre d’une société de personnes ou de groupements. l'article 24 du C.G.I, dans la mesure où les pays qu'ils représentent concèdent des
avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires marocains et ce
I- LES PERSONNES PHYSIQUES conformément aux dispositions de l’article 34 de la convention de Vienne relative aux
relations diplomatiques.
Selon les dispositions de l’article 21 du C.G.I, l'I.R concerne, en
principe, que les revenus et profits des personnes physiques. On trouve ainsi, les Cette exonération concerne l'ensemble de leurs revenus de source
détenteurs de revenus professionnels, agricoles, salariaux et revenus assimilés, étrangère (traitements et salaires, revenus fonciers, revenus de capitaux mobiliers
revenus et profits fonciers, ainsi que les revenus et profits de capitaux mobiliers. etc.).
Toutefois, la notion de "personnes physiques" telle qu'énoncée par Par contre les intéressés restent passibles de l'impôt, dans les
l'article 21 du C.G.I ne doit pas être considérée comme désignant uniquement les conditions de droit commun, à raison de leurs revenus de source marocaine.
individus, car l'I.R s'applique également à certains groupements de personnes
physiques. Dans ces cas, l’impôt est émis au nom de l’associé principal. Il y a lieu de préciser que le personnel recruté localement par les
postes consulaires et diplomatiques ne fait pas partie du personnel exonéré.
II- LES SOCIETES ET AUTRES GROUPEMENTS
2- Les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en
Sont également assujetties à l'I.R. : contrepartie de l’usage ou du droit à l’usage de droits d’auteurs sur les œuvres
littéraires, artistiques ou scientifiques.
- En tant que groupements, les sociétés en nom collectif, en commandite
simple et de fait ne comprenant que des personnes physiques et n'ayant pas Les droits d’auteurs et droits voisins sont régis par les dispositions de la
opté pour l'I.S, en application des dispositions du paragraphe II de l'article 2 loi n°2-00 promulguée par le dahir n°1-00-20 du 9 Kaada 1420 (15 février 2000).
du C.G.I. (CF. commentaire partie IS)
SECTION V-. TERRITORIALITE DE L'IMPOT
Le résultat bénéficiaire réalisé par ces groupements est considéré
comme un revenu professionnel du principal associé et s'ajoute par conséquent à ses
Le principe de la territorialité de l'impôt est basé sur la notion du
autres revenus.
domicile fiscal, celle de la source du revenu et sur le droit d’imposer attribué au
- Individuellement, les personnes physiques, membres : Maroc dans le cadre d’une convention de non double imposition conclue avec un
certain nombre de pays. Ainsi, sont passibles de l'I.R en vertu de l’article 23 du C.G.I,
des sociétés en participation, même lorsque lesdites sociétés quelle que soit leur nationalité, les personnes physiques :
comprennent des personnes morales ;
ayant au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs
des indivisions : l'indivision est une situation juridique organisée, revenus et profits de source marocaine et étrangère ;
régie par les dispositions des articles 960 à 981 du D.O.C, dans
Ces critères sont énoncés par ordre d'importance en ce sens que le - le séjour est continu : dans ce cas il suffit d'attendre l'écoulement des
foyer permanent d'habitation est pris en considération en premier lieu et ce n'est 183 jours ;
qu'à défaut de celui-ci qu'il est tenu compte du centre des intérêts économiques et - le séjour est discontinu : dans ce cas il faut attendre l'expiration de 365 jours à
enfin de la durée du séjour. compter de la première date d'entrée de la personne au Maroc et de totaliser les
1- Le foyer permanent d'habitation différents séjours.
Le foyer s'entend du lieu où le contribuable réside habituellement et de La période de 365 jours peut chevaucher sur deux années civiles, dans ce
manière permanente. cas la durée de séjour est déterminée selon les dispositions des articles 23 et 27 du
C.G.I.
La permanence de l'habitation, condition essentielle, suppose que le
logement aménagé à cette fin, est réservé par le contribuable à son usage et ou à En règle générale, la durée de séjour est réputée remplie, lorsque le
celui de sa famille de manière continue et non occasionnelle (voyages d'affaires, contribuable a résidé au Maroc pour une durée supérieur à 183 jours sur toute période
stages, vacances ou tout autre court séjour). de 365 jours chevauchant sur 2 années civiles.
Il s'agit des ambassadeurs, consuls, agents diplomatiques et consulaires, Par ailleurs, le droit d'imposer peut être partagé entre l'Etat de la
attachés militaires, agents comptables et d'une manière générale les fonctionnaires et résidence du contribuable et l'Etat de la source du revenu en ce qui concerne les
employés de nationalité marocaine ou étrangère, placés sous contrat de travail avec le dividendes, les intérêts et les redevances.
Royaume du Maroc et exerçant leurs fonctions à l'étranger en cette qualité.
Enfin, en ce qui concerne les revenus salariaux, les deux modèles
Ces agents sont dans tous les cas imposables au Maroc à raison de affirment le principe de l'imposition dans l'Etat de résidence et dans celui de la source.
l’ensemble de leurs revenus et profits de source marocaine (traitements et salaires, Ainsi, l'Etat dans lequel l'activité est exercée exonère les revenus salariaux perçus à ce
revenus et profits fonciers, revenus et profits de capitaux mobiliers etc) conformément titre si les trois conditions ci-après sont remplies :
aux dispositions de la convention de Vienne.
- la durée de séjour du salarié étranger ne doit pas dépasser 183 jours au
Ils ne seront appréhendés à l'impôt, d'après leurs revenus de source maximum au cours de l'année fiscale considérée ;
étrangère que s'ils sont exonérés de l'impôt personnel sur les revenus dans le pays où
ils sont affectés. - l'employeur ne doit pas être un résident de l’Etat dans lequel l’activité est
exercée;
II- PERSONNES PHYSIQUES N'AYANT PAS AU MAROC LEUR
- les rémunérations ne doivent pas être supportées par un établissement stable
DOMICILE FISCAL
que l'employeur a dans l'Etat où l'activité est exercée.
Ces personnes sont passibles de l'I.R à raison de l’ensemble de leurs
2- Cas particulier
revenus et profits de source marocaine sous réserve des dispositions des conventions
de non double imposition. Il s'agit de l'application du principe général de territorialité Il est à préciser, également, que sont soumises à l’I.R, les personnes
qui veut que les revenus acquis dans un pays soient imposés dans ce même pays, physiques ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc qui réalisent des bénéfices ou
quelle que soit la nationalité ou le lieu du domicile du bénéficiaire. perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des
conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’I.R.
III- CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE IMPOSITION
Exemple d’un bénéfice ou revenu dont les conventions accordent au Maroc
Les conventions fiscales conclues entre le Maroc et certains pays
le droit d’imposition : Notion de siège de direction effective
étrangers, peuvent déroger au principe de la territorialité tel qu'il a été commenté
ci-dessus. Ces conventions ont la primauté sur la loi interne. Il convient de rappeler que les dispositions des conventions de non
double imposition signées entre le Maroc et les autres pays prévoient que les
L'objet de ces conventions est d'éviter la double imposition des revenus
bénéfices provenant de l’exploitation en trafic international de navires ou d’aéronefs
d'un même contribuable en précisant, par catégorie de revenu, le droit d'imposer de
ne sont imposables que dans l’Etat contractant où le siège de direction effective de
chacun des Etats contractants et les règles applicables en vue d'éliminer ou d'atténuer
l’entreprise est situé.
la double imposition.
- le lieu de direction et de contrôle effectifs d’une entreprise ; - loyers de source marocaine : 240 000 DH ;
- le lieu où se décident au plus haut niveau les grandes orientations essentielles - dividendes de source étrangère : 380 000 DH inscrits en compte le 02 avril
à la direction de l’entreprise ; 2010 ;
- le lieu qui joue un rôle de premier plan pour la direction de l’entreprise du - profits sur cession de valeurs mobilières de source Française : 460 000 DH mis
point de vue économique et fonctionnel ; à disposition le 05 mars 2010 ;
- le lieu où sont conservés les livres comptables les plus importants. - impôt étranger : 57 000 Dh.
A titre d’exemple, on peut citer le cas d’une entreprise X qui exerce 1) -I.R revenus fonciers :
une activité dans le secteur de transport maritime international et qui dispose de
(240 000 x 60%) x 34% -17 200 = 31 760 DH qui sera émis par voie
bateaux enregistrés dans un port d’attache qui se trouve dans un pays avec lequel
de rôle en 2011.
le Maroc a conclu une convention de non double imposition.
Cette entreprise dispose au Maroc d’un bureau qui sert de lieu de 2)- I.R revenus de capitaux mobiliers:
direction et de contrôle effectifs et dans lequel sont prises les décisions les plus 380 000x 30%112 = 114 000 Dh
importantes sur le plan de la gestion et sur le plan commercial, nécessaires pour la
conduite de son activité. I.R exigible après imputation du crédit d’impôt :
Les dispositions de la convention signée entre le Maroc et le pays de 114 000 - 57 000 =57 000 Dh à verser au plus tard avant le 31 Mai 2010.
résidence de l’entreprise X prévoient l’imposition exclusive des bénéfices provenant
Lorsque ces revenus proviennent d’un pays avec lequel le Maroc n’a
de l’exploitation, en trafic international, de navires dans l’Etat où le siège de
direction effective de l’entreprise est situé. pas conclu de convention de non double imposition, le contribuable perd le droit
d’imputation de l’impôt acquitté à l’étranger.
Ainsi, ladite entreprise est imposable au Maroc du fait qu’elle y
dispose de son siège de direction effective en application des dispositions 3)-I.R profits de capitaux mobiliers
conventionnelles et du droit interne au titre des bénéfices résultant de l’exploitation 460 000 x 20% = 92 000 Dh à verser au plus tard avant le 1er Mai 2010.
des navires en trafic international.
En application des dispositions de l’article 24 de la convention fiscale
B- MÉTHODES PRÉVUES POUR ÉVITER LA DOUBLE IMPOSITION conclue entre le Maroc et la France, les profits résultant des cessions de valeurs
mobilières et autres titres de capital et de créance, sont imposables dans l’Etat du
Deux méthodes sont prévues dans ce cas, il s’agit de : domicile du cédant.
la méthode de l'exonération avec progressivité : Selon cette méthode, le
montant des revenus imposés dans l’Etat de la source sont compris dans la base C- CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE IMPOSITION
imposable au niveau de l'Etat de résidence afin d'atteindre le taux effectif ; ACTUELLEMENT EN VIGUEUR
ensuite l'impôt ainsi obtenu est réduit au prorata des revenus de source
étrangère ; Notons que la publication des conventions n'est pas une condition
obligatoire de leur entrée en vigueur. Celle-ci est en effet précisée par chaque
la méthode de la déduction d'impôt (Imputation) : Dans ce cas l'impôt étranger convention. Généralement, l'entrée en vigueur des conventions coïncide avec la date de
dont le paiement est justifié par le contribuable est déduit de l'impôt local dans ratification et d'échange des instruments de ratification. Parfois, la convention elle-
la limite de la fraction de cet impôt correspondant au revenu de source même renvoie à la procédure d'adoption telle que prévue par la législation interne de
étrangère. chaque pays. Dans ce cas, la convention s'applique après que les dernières notifications
aient été faites. (cf annexe n°VII).
N.B : Il convient de rappeler qu’en absence de conventions de non double imposition,
l’imputation de l’impôt étranger n’est pas accordée.
112
Ce taux a été ramené à 15% à compter du 1er Janvier 2011.
En vertu des dispositions de l'article 25 du C.G.I, le revenu global - le revenu global de source marocaine à l’exclusion des revenus et profits soumis
imposable est constitué par le ou les revenu (s) nets relevant d'une ou plusieurs des à l’impôt selon un taux libératoire ;
catégorie (s) prévues à l'article 22 du C.G.I à l’exclusion des revenus et profits soumis à
l’impôt selon un taux spécifique libératoire (Profits fonciers, revenus et profits de - la somme des revenus et profits bruts de source étrangère provenant d’un pays
capitaux mobiliers). avec lequel le Maroc a conclu une convention de non double imposition à
l’exclusion des revenus et profits bruts de capitaux mobiliers de source
Le revenu global est un revenu annuel et il y a lieu de le considérer en étrangère.
tant que tel, quelle que soit la période effective de son acquisition.
II- DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE
Ainsi, par exemple, pour une personne qui entreprend l'exercice d'une
activité professionnelle ou salariale en cours d'année, le revenu professionnel ou salarial A- CAS GÉNÉRAL
acquis par elle, entre le jour du début de son activité et le 31 décembre de la même
année, est considéré fiscalement comme ayant été acquis pour l'année entière. Le revenu global imposable est constitué de la somme des revenus nets
catégoriels, tels que définis à l’article 22 du C.G.I, de source marocaine et des revenus
Le même principe s'applique également pour une personne qui, en cours et profits bruts de source étrangère, que ces derniers aient été ou non transférés au
d'année : Maroc.
- cesse l'exercice d'une activité professionnelle ou salariale ; Le revenu global imposable est un revenu net car :
113
- acquiert ou cesse d'avoir un immeuble de rapport ou une propriété agricole ; - il est constitué de la somme des revenus nets catégoriels tels que déterminés
- ou décède. suivant les règles qui sont propres à chaque catégorie ;
Par ailleurs, et conformément aux dispositions des articles 25, 37 et 77 - il tient compte de certaines déductions à caractère social: les dons octroyés à
du C.G.I, pour la détermination du revenu global imposable, n'est pas admise des organismes à but non lucratif, les intérêts des prêts ou la rémunération
l'imputation : convenue d’avance dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » auprès
du déficit subi dans le cadre des revenus professionnels. Ce déficit n'est d'institutions spécialisées ou des établissements de crédit dûment autorisés à
reportable que sur les bénéfices correspondants aux revenus professionnels, effectuer ces opérations, par les œuvres sociales du secteur public, semi public
afférents aux quatre exercices qui suivent. ou privé ainsi que par les entreprises en vue de l'acquisition ou la construction
d'un logement à usage d'habitation principale ainsi que les primes ou
Exemple : cotisations se rapportant aux contrats d'assurance-retraite.
Un contribuable, résidant au Maroc, a déclaré les revenus et bénéfices
Sauf disposition contraire des conventions internationales de non double
nets ci-après :
imposition conclues entre le Maroc et certains pays étrangers, les revenus et profits de
- Revenus professionnels - déficit de 1 200 000 DH source étrangère sont compris dans le revenu global pour leur montant brut, à
- Revenus fonciers nets 600 000 DH l’exclusion des revenus et profits de capitaux mobiliers de source étrangère soumis aux
- Revenu salarial 120 000 DH taux spécifiques libératoires.
Le revenu net global imposable de ce contribuable s'élève à :
Ces revenus et profits correspondent aux revenus, bénéfices ou profits
600 000 + 120 000 = 720 000 DH
tels que déterminés selon la législation fiscale de l’Etat de la source ou ils ont été acquis
et avant déduction de l’impôt payé à l’étranger.
113
Immeuble abritant plusieurs logements loués par un ou plusieurs propriétaires
N.B. : Il convient de noter que l’administration fiscale établit chaque année le taux de 1-2- Définition du principal associé
change moyen à retenir pour la conversion en dirhams des revenus de source
La qualité de "principal associé" doit être appréciée par référence au
étrangère imposables au Maroc, sur la base des cours de change communiqués
capital social, excepté dans le cas de la société en commandite simple.
par Bank Al Maghreb (voir annexe n°IX).
Le principal associé est celui qui détient le plus grand nombre de parts
2) Le contribuable cesse d'avoir son domicile fiscal au Maroc
sociales. Les parts sociales à prendre en considération comprennent non seulement les
Le contribuable qui cesse d'avoir au Maroc son domicile fiscal est passible parts qui sont la propriété personnelle de chaque associé, mais encore celles qui
de l'impôt au titre de l'année de son départ définitif du Maroc, à raison : appartiennent à leurs conjoints et à leurs enfants mineurs.
114
Le chiffre 9/12 correspond au nombre de mois d’installation au Maroc.
Lorsque le gérant n'est pas choisi parmi les associés ou lorsque la Les personnes physiques membres d'une indivision ou d'une société en
gérance est confiée à plusieurs associés, le principal associé est : participation n'ayant pas opté pour l'I.S, sont soumises à l'impôt individuellement pour
leur part dans le résultat de l'indivision ou de la société en participation.
- celui qui, par sa collaboration et sa participation active à l'administration de la
société, apparaît comme le principal intéressé au bon fonctionnement et au La détermination du résultat de l'indivision ou de la société en
développement de l'entreprise ; participation diffère suivant que celle-ci dispose de revenus multiples ou seulement de
revenus fonciers ou de revenus agricoles.
- ou celui qui offre le plus de garantie quant au recouvrement de l'impôt.
2-1- L'indivision ou la société en participation disposant de
Les caractéristiques de la gérance sont définies en fonction de la forme revenus multiples
juridique de la société :
Le résultat de l'indivision ou de la société en participation est déterminé
a- Société en nom collectif d'après l'ensemble de leurs revenus et suivant les règles applicables en matière de
revenus professionnels à l'exclusion des revenus agricoles, exonérés en vertu des
La S.N.C. est normalement administrée par un ou plusieurs gérants, dispositions de l’article 47-II du C.G.I, et des revenus de capitaux mobiliers soumis à
nommés par les associés dans les statuts ou par une délibération ultérieure à la l’impôt selon un taux libératoire.
constitution de la société.
Ce résultat est ensuite réparti entre les différents membres en fonction
La clause organisant la gérance ainsi que la décision désignant le ou les des parts détenues par chacun d'eux dans l'indivision ou dans la société en
gérants sont publiées et inscrites au registre du commerce. participation.
b- Société en commandite simple La part du résultat est ensuite prise en considération pour la
détermination du revenu net professionnel de chaque membre.
La société en commandite simple est administrée par un ou plusieurs
gérants choisis parmi les commandités. En aucun cas les commanditaires ne peuvent Lorsque le résultat de l'indivision ou de la société en participation est un
être désignés comme gérants. déficit, la part du déficit de chaque membre est imputable sur les revenus
professionnels réalisés à titre personnel.
Toutefois, si un associé "commanditaire" accomplit un acte de gestion
engageant la société, malgré l'interdiction légale, il est tenu solidairement avec les 2-2- L'indivision ou la société en participation n’exerçant
commandités pour les engagements et les dettes de la société qui dérivent de cet acte. qu’une activité à caractère agricole ou ne possédant que
des immeubles locatifs
Il peut même, selon le nombre et la gravité des actes de gestion qu'il a
accomplis, être déclaré solidairement obligé de tous les engagements de la société ou Dans ce cas, le bénéfice agricole ou le revenu net foncier est déterminé
pour quelques uns seulement. suivant les règles applicables en matière de revenus agricoles ou de revenus fonciers.
Sur le plan fiscal, le "principal associé" doit être choisi, suivant les critères Le bénéfice agricole ou le revenu net foncier ainsi déterminé est réparti
prévus ci-dessus, parmi les associés commandités ou éventuellement parmi les entre les différents membres en fonction des parts détenues par chacun d'eux dans
commanditaires qui accomplissent les actes de gestion (gérant de fait). l'indivision ou dans la société en participation.
c- Société de fait La part du bénéfice agricole ou du revenu net foncier de chaque membre
est prise en considération pour la détermination de son revenu net catégoriel.
La société de fait est administrée par un gérant associé qui assure le
fonctionnement normal de l'entreprise et qui l'engage à l'égard des tiers. Lorsque le résultat afférent à l’activité agricole exercée par la société en
participation ou par l’indivision soumise d’après le régime du résultat net réel, est un
1-3- Date à laquelle doit être appréciée la qualité de principal
déficit, la part de chaque membre dans ce déficit est imputable, le cas échéant, sur le
associé :
bénéfice de la même activité exercée à titre personnel.
La qualité de principal associé est appréciée au 31 décembre de chaque
année ou à la date de la cessation de l'activité.
En vertu des dispositions de l'article 28 du C.G.I, les contribuables Cette valeur est égale au prix de revient.
peuvent déduire de leur revenu global imposable, tel que déterminé dans la section I
ci-dessus : II- DES INTERETS AFFERENTS AUX PRETS CONTRACTES OU DE LA
REMUNERATION CONVENUE D’AVANCE DANS LE CADRE D’UN
- le montant des dons en argent ou en nature octroyés aux organismes CONTRAT « MOURABAHA » EN VUE DE L'ACQUISITION OU LA
visés à l’article 10-I-B-2° du C.G.I ; CONSTRUCTION D’UN LOGEMENT A USAGE D'HABITATION
- les intérêts de prêts contractés ou la rémunération convenue d’avance PRINCIPALE
dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » obtenus en vue de
A- DÉFINITION
l'acquisition ou la construction d'un logement à usage d'habitation
principale ; Sont déductibles en application des dispositions de l’article 28-II du
- et les primes ou cotisations se rapportant aux contrats d'assurance C.G.I :
retraite.
- les intérêts dus sur les prêts octroyés par les institutions spécialisés ou les
I- DONS EN ARGENT OU EN NATURE établissements de crédit, dûment autorisés à effectuer les opérations de prêts
Les dons en argent ou en nature déductibles sont ceux octroyés aux immobiliers et par les œuvres sociales du secteur public, semi-public ou privé
organismes visés à l’article 10-I-B-2° du C.G.I. ainsi que par les entreprises et ce compte tenu du taux appliqué, et de la
période de remboursement, à l'exclusion des majorations d'intérêts ou pénalités
La déduction des dons est subordonnée au dépôt de la déclaration du pour paiement tardif d'une ou plusieurs échéances ;
revenu global prévue à l'article 82 du C.G.I comportant toutes les indications
- le montant de la rémunération convenue d’avance entre les contribuables et les
nécessaires et appuyée des pièces justificatives, certifiées par le ou les bénéficiaires des
établissements de crédit et les organismes assimilés dans le cadre d’un contrat
dons, tels que reçus, quittances, relevés bancaires, contrats sous seing privés, actes
« Mourabaha ».
notariés ou toutes autres pièces écrites en tenant lieu.
La valeur des dons en nature déductible est déterminée suivant la nature Par contrat « Mourabaha », on entend un contrat par lequel un
du bien donné : établissement de crédit acquiert, à la demande d’un client, un immeuble en vue de le
lui revendre à son coût d’acquisition plus une rémunération convenue d’avance.
A- BIENS FIGURANT À L'ACTIF DE L'ENTREPRISE
Le prêt contracté ou le contrat « Mourabaha » doivent être destinés à
Dans ce cas, la valeur du don est égale à la valeur nette comptable pour l'acquisition ou à la construction d'un logement à usage d'habitation principale.
les biens amortissables et à la valeur inscrite au bilan pour les biens non amortissables.
A ce titre, il convient de préciser que les intérêts des prêts ainsi que le
montant de la rémunération convenue d’avance dans le cadre d’un contrat
« Mourabaha », obtenus en vue de l'acquisition de terrains, de l'acquisition ou la
construction de résidences secondaires, de l'aménagement ou de l'addition de
construction sont exclus du bénéfice de ladite déduction.
Exemple 1 : Déductions des intérêts de logement en cas d’indivision : 247 920 DH x 10%= 24 792 DH
Soit un contribuable marié et ayant deux enfants à charge, qui bénéficie Le montant annuel déductible des intérêts dans la limite de la cote part
d’un revenu brut global annuel de 294 800 DH (dont 9 000 DH de Frais de de 50% est:
déplacement et 4 800 DH d’allocations familiales, 33 000 DH d’indemnité de 18 000 x 50% 9 000 DH
logement, 6 000 DH eau et électricité).
-Base imposable
En 2010, ledit contribuable a acquis avec son épouse en indivision à 247 920 DH Ŕ 9 000 = 238.920 DH
raison de 50% chacun un logement destiné à leur habitation principale,et a financé
sa part dans ledit bien par un crédit contracté auprès d’un établissement bancaire. -I.R à retenir à la source :
Les montants des remboursements en principal et intérêts sont retenus et
versés mensuellement par l’employeur à l’établissement de crédit. (238.920 x 38%) Ŕ 24.400 = 66 390 DH
En 2010, il a remboursé une somme annuelle de 54.000 DH ventilée Réduction pour charge de famille :
comme suit : 36 000 DH en principal, 18 000 DH au titre des intérêts.
66390 Ŕ (360 X3) = 65.310 DH
Revenu brut global ............................................................................ 294 800 DH
Eléments exonérés : Exemple 2
Frais de déplacement à des missions justifiés ......................................... 9 000 DH Soit un contribuable marié (femme au foyer) et ayant deux enfants à
charge. Il dispose d’un revenu brut global annuel de 294 800 DH (dont 9 000 DH de
Allocation familiale ............................................................................... 4 800 DH Frais de déplacement et 4 800 DH d’allocation familiale).
Salaire brut imposable ................................................................ 281 000 DH
En 2010, ledit contribuable a acquis un logement destiné à son
Salaire net imposable
habitation principale, et a enregistré l’acte d’acquisition en son nom et sa femme et
Déductions :
de ses deux enfants à hauteur de 25% chacun.
Frais professionnels :
281 000 Ŕ avantages (33 000 + 6 000) = ........................................... 242 000 DH
- Frais professionnels : 242 000 x 20 % = 48.400 plafonné à 30.000 DH.
C- CONDITIONS DE DÉDUCTIBILITÉ
Eléments exonérés :
Frais de déplacement à des missions justifiés ......................................... 9 000 DH La déduction des intérêts et du montant de la rémunération convenue
d’avance dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » est subordonnée aux conditions
Allocation familiale ............................................................................... 4 800 DH suivantes :
Salaire brut imposable ....................................................................... 281 000 DH
en ce qui concerne les titulaires de revenus salariaux et assimilés,
Salaire net imposable imposés par voie de retenue à la source, à ce que les montants
Déductions : des remboursements en principal et intérêts des prêts, ou du coût
d’acquisition et de la rémunération convenue d’avance versée au
Frais professionnels :
titre du contrat « Mourabaha » soient retenus et versés
281 000 Ŕ avantages (33 000 + 6 000) = ........................................... 242 000 DH mensuellement par l'employeur ou le débirentier aux organismes
- Frais professionnels : 242 000 x 20 % = 48.400 plafonné à 30.000 DH. prêteurs.
Charges sociales : Toutefois, lorsque les remboursements des prêts sont effectués à des
échéances supérieures à un mois, la déduction des intérêts ou du montant de la
- CNSS court terme : 72 000 x 3, 96 % = 2851,20 DH
rémunération convenue d’avance dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » est opérée
- CNSS long terme : 72 000 x 0,33 % = 237,60 DH d'après ces échéances sous réserve, le cas échéant, de la régularisation en fin d'année
afin d'ajuster la déduction en fonction de la limite de 10 % du revenu global
Total des déductions = 33 088,80 DH correspondant aux revenus salariaux payés par l'employeur ou le débirentier.
Salaire net imposable :
Lorsque le titulaire de revenus salariaux et assimilés dispose d'autres
281 000 - 33 088,80 = 24 7911,20 DH (arrondi) 247.920,00 DH
revenus, il lui appartient de souscrire la déclaration annuelle du revenu global dans les
- I.R exigible : délais prescrits. Dans ce cas, la déduction précitée est réajustée d'après la limite de
-avant déduction des intérêts de prêt : 10 % de son revenu global imposable déclaré.
(247 920 DH x 38%) Ŕ 24.400-1080 = 68.730 DH Dans le cas ou l’employeur accorde le prêt directement à ses salariés, il
-après déduction des intérêts de prêt : effectue lui-même mensuellement la retenue à la source et les versements desdits
montants.
Le contribuable peut déduire les intérêts à hauteur de 10 % de son revenu net
imposable soit : En ce qui concerne les autres contribuables, ils doivent produire à
l'appui de la déclaration annuelle du revenu global prévue à l'article 82
247 920 DH x 10%= 24 792 DH du C.G.I., les pièces justificatives citées ci-dessous.
Le montant annuel déductible des intérêts est limité à sa quote- part de 25% est:
En cas de changement d’employeur, le salarié continue à bénéficier de Traitement de base 100 000 DH
la déduction des intérêts pour la période restante par rapport au délai de 7 ans, sous Prime d’ancienneté 10 000 DH
réserve du respect des conditions susvisées. Indemnités de déplacement justifié115 12 000 DH
Allocations familiales116 4 800 DH
Par ailleurs, il convient de rappeler que la régularisation afférente à la
déduction, dans la limite de 10%, susvisée est faite généralement selon les cas Revenu global 126 800 DH
suivants :
Calcul de l’impôt
soit par l’employeur, lorsque la déduction précitée est faite à la
source ; Eléments exonérés : 12 000 + 4 800 = 16 800 DH
soit par l’employé lui-même en cas de restitution, lorsque Revenu brut imposable
l’employeur n’a pas procédé à la déduction ou la régularisation. 126 800 Ŕ 16 800 = 110 000 DH
N.B : Il est à préciser que les contribuables ayant souscrit des contrats de prêt avant Déductions sur le revenu
le 1er janvier 2009, continuent à bénéficier de la déduction des intérêts afférents
auxdits prêts dans un délai de 7 ans à compter de la date de la délivrance de Frais professionnels (abattement de 20 % dans la limite de 30 000)
l’autorisation de construire. 110 000 x 20 %117 = 22 000 DH
Déductions pour charge de famille En 2010, il a remboursé une somme annuelle de 54 000 DH ventilée
comme suit : 36 000 DH au titre du coût d’acquisition, 18 000 DH au titre de la
360121 x 3 = 1 080 DH
rémunération convenue d’avance.
I.R retenu à la source
Salaire global imposable 294 800 DH
7 144 Ŕ 1 080 = 6 064 DH
Eléments exonérés :
Exemple n° 3 : Frais de déplacement à des missions justifiés 9 000 DH
Un contribuable marié ayant deux enfants à charge, a disposé au titre Allocation familiale 4 800 DH
de l’année 2010 d’un revenu net annuel imposable de 140 000 DH. Il a contracté
auprès des œuvres sociales de son entreprise et auprès de la banque un prêt pour Salaire brut imposable 281 000 DH
l’acquisition d’un logement à titre d’habitation principale.
Salaire net imposable
Il rembourse chaque année le montant des intérêts suivants :
Déductions :
Pour la banque 10 000 DH Frais professionnels :
Pour les œuvres sociales 6 000 DH
281 000 Ŕ avantages (33 000 + 6 000) = 242 000 DH
Soit un total de 16 000 DH
- Frais professionnels : 242 000 x 20 % = ............................................. 48 400 DH
Montant des intérêts à déduire plafonné à :
140 000 x 10 % = 14 000 DH Plafonnés à 30 000 DH
Revenu net imposable
140 000 Ŕ 14 000 = 126 000 DH Charges sociales :
Calcul de l’I..R. - CNSS court terme : 72 000 x 3, 96 % = 2 851,20 DH
(126 000 x 34 %) Ŕ 17 200 = 25 640 DH - CNSS long terme : 72 000 x 0,33 % = 237,60 DH
Déductions pour charge de famille Total des déductions = 33 088,80 DH
360 x 3 = 1 080 DH Salaire net imposable : 281 000 - 33 088,80 = 24 7920 DH
Il convient toutefois de rappeler que les titulaires de revenus salariaux L’article 28-III du C.G.I détermine également les conditions de
bénéficiaient déjà : déductibilité des primes ou cotisations en fixant les modalités d'imposition des
prestations servies par les compagnies d'assurances.
2-3- Modalités de la déduction et pièces justificatives effectuer la retenue des cotisations et en verser le montant
mensuellement aux organismes concernés;
La déduction des primes ou cotisations est opérée dans le cadre de la
déclaration annuelle du revenu global prévue à l’article 82 du C.G.I. conserver une copie certifiée conforme du ou des contrats
d’adhésion des employés concernés.
A cet effet, le contribuable doit joindre à sa déclaration :
a- Cas de revenus multiples (salariaux et autres)
- une copie du contrat comportant son nom, son prénom et son adresse, la
durée du contrat, les engagements stipulés ainsi que le montant et le mode Lorsqu'un contribuable soumis à l'I.R. dispose de revenus salariaux et de
de paiement des primes ou cotisations d'assurance retraite ; revenus relevant d'autres catégories, il a la possibilité de déduire la prime
correspondant à son ou à ses contrat (s) d'assurance retraite, soit au niveau de son
- l'attestation de paiement des cotisations ou primes délivrée par la société
salaire net imposable, déduction faite des frais professionnels et des cotisations au titre
d'assurances concernée, mentionnant que l’assuré a opté pour la
du ou des régime (s) de retraite de base, soit au niveau de son revenu global
déductibilité desdites cotisations ou primes123.
imposable dans la limite de 6 % dudit revenu.
Les primes ou cotisations sont déductibles du revenu global de l'année de
b- Cas de validation des années antérieures
leur paiement.
Lorsque l'assujetti procède à la validation des années antérieures, le
Pour justifier de la non déductibilité des cotisations, la société
montant déductible des primes correspondant à la validation, cumulé avec celui de la
d'assurances concernée doit délivrer au contribuable une attestation de paiement des
prime payée au courant de l'année de réalisation du revenu, ne doit pas dépasser 6 %
cotisations ou primes mentionnant que l’assuré a opté pour la non déductibilité
du revenu global imposable de l'intéressé.
desdites cotisations ou primes.
Cette disposition a pour objet de faire éviter à l’assuré d’avoir à B- MODALITÉS D'IMPOSITION DE LA RENTE, DU CAPITAL ET DU
justifier, sur la base d’une attestation délivrée par les services fiscaux, la non RACHAT
déductibilité des cotisations en cas de rachat partiel ou au terme du contrat.
Les prestations servies aux assurés au titre de la rente, du capital ou du
Cette disposition est applicable aux contrats conclus à compter du 1er rachat doivent faire l'objet d'une retenue à la source au titre de l'I.R, lorsque l’assuré a
janvier 2009, conformément aux dispositions de l’article 7 (VI- 2 et 5) de la loi de bénéficié de la déduction.
finances pour l’année budgétaire 2009.
L'imposition de ces prestations diffère selon que le bénéficiaire perçoit
une rente, un capital ou procède au rachat de ses cotisations.
123
Dispositions LDF 2009.
Par contre, lorsque le contribuable bénéficie de rentes versées par deux Déduction des primes ou cotisations
ou plusieurs sociétés d'assurances ou dispose à la fois d'une rente et d'autres revenus
imposables, il est tenu de souscrire la déclaration de son revenu global. L'impôt retenu Exemple n° 1 :
à la source par le ou les débirentiers au titre de la (ou des) rentes est déduit de l'impôt
Un contribuable, marié et ayant 3 enfants à charge, a disposé au cours
correspondant au revenu global de l'assujetti.
de l'année 2009 des revenus suivants :
2- Imposition du capital
a)- Revenu net professionnel 200 000 DH
Lorsqu'au terme du contrat, qui doit être d'une durée égale au moins à
b)- Revenu foncier brut 160 000 DH
huit ans et dont les prestations sont servies aux bénéficiaires à l'âge de cinquante ans
révolus, la rente perçue par l'assuré sous forme de capital est imposée par voie de Au cours de la même année, le contribuable a souscrit un contrat
retenue à la source opérée par le débirentier en procédant à l'étalement du capital sur d'assurance retraite d'une durée égale à 20 ans et dont les cotisations annuelles
les quatre dernières années, y compris l'année de versement du capital. s'élèvent à 30 000 DH
Pour ce faire : 1) Détermination du revenu global net imposable en 2010
- le capital est réparti à parts égales sur 4 ans ;
- Revenu net professionnel = 200 000 DH
- l'abattement de 40 % est appliqué sur chaque part ; - Revenu net foncier après abattement de 40 % :
- chaque part nette est ensuite imposée au taux du barème en vigueur au 160 000 - (160 000 x 40 %) = 96 000 DH
moment du versement ; Revenu net imposable 296 000 DH
- le montant de l'impôt correspondant à une part est multiplié par quatre. 2) Déduction des primes pour assurance retraite dans la limite
de 6% du revenu global net imposable
Lorsque chaque part nette du capital est inférieure au seuil imposable, le
débirentier ne retient aucun impôt. Toutefois, si le contribuable dispose d'autres - Cotisation versée = 30 000 DH
revenus, il doit souscrire une déclaration annuelle du revenu global pour chacune des - Montant déductible =
quatre années d'étalement en vue de régulariser sa situation fiscale d'ensemble. 296 000 x 6%124 = 17 760 DH
- Revenu net taxable :
3- Régime fiscal applicable en cas de rachat des cotisations avant
296 000 - 17 760 = 278 240 DH
le terme du contrat ou avant l'âge de cinquante ans
Exemple n° 2 :
Lorsque l'assuré procède au rachat de ses cotisations avant le terme du
contrat et/ou avant l'âge de cinquante ans, le montant perçu est imposé par voie de Soit un contribuable célibataire qui dispose d’un salaire brut annuel de
retenue à la source, opérée par le débirentier concerné au taux du barème en vigueur 70 000 et d’un revenu net foncier de 180 000 et qui a souscrit à un régime de retraite
au moment de la perception du montant du rachat, sans aucun abattement et sans complémentaire. Le montant de la prime annuelle est de 100 000 DH.
préjudice de l'application des majorations prévues à l'article 208 du C.G.I.
Ce contribuable a la possibilité de déduire la prime :
Toutefois, et avant son imposition, le montant du rachat doit être réparti
à parts égales sur quatre ans ou sur la période effective de souscription si celle-ci est
124
inférieure à quatre ans. Cette opération permet d'obtenir le montant de l'impôt annuel. Montant de la déduction prévu à l’article 28-III du C.G.I.
1°) Déduction maximale calculée sur le revenu global (60 000 x 20 %) Ŕ 8 000129 = 4 000 DH
- Réductions pour charges de famille :
228 797 DH x 6 % = 13 727,82 DH
360 x 3 = - 1080 DH
2°) Déduction de la prime de 100 000 DH à hauteur du revenu net
salarial, visé ci-dessus, soit : 48 797 DH - Impôt retenu à la source = 2 920 DH
2) Régularisation de la situation fiscale de l'assujetti au vu de sa
Dans ce cas, la déduction illimitée sur le revenu salarial se révèle plus déclaration annuelle du revenu global
avantageuse que celle pratiquée au niveau du revenu global.
- salaire net imposable 48 797 DH Revenu global net imposable = 144 000 DH
- Revenu net foncier (1 800 000- 40%)= 1 080 000 DH - Impôt brut
Revenu global net imposable : 1 128 797 DH (144 000 x 34 %)- 17 200130 = 31 760 DH
- Réductions pour charges de famille -1 080 DH
125
Taux des frais professionnels plafonné à 30 000 DH.
126
Taux de la C.N.S.S à long terme plafonné à 6 000 DH. 129
127
Taux de la C.N.S.S à court terme plafonné à 6 000 DH. Barème en vigueur à compter du 1 janvier 2010.
130
128
Taux de la cotisation de retraite complémentaire. Montant de la somme à déduire.
Il vise à : Les dépenses devant être prises en compte sous cette rubrique, sont
celles, limitativement et expressément énumérées à l’article 29 du C.G.I. Ces
vérifier la sincérité de la déclaration annuelle du revenu global dépenses (ou disponibilités employées), sont commentées ci-après :
du contribuable ;
A- FRAIS AFFÉRENTS À LA RÉSIDENCE PRINCIPALE ET SECONDAIRE
contrôler la cohérence entre le revenu déclaré et la situation des
dépenses autres que professionnelles, évaluées conformément Ce sont des charges inhérentes à la propriété individuelle utilisée à titre
aux dispositions légales. d’habitation principale ou secondaire ou mise gratuitement à la disposition d’autrui.
En outre, ce procédé de contrôle permet de comparer les ressources et Elles sont calculées forfaitairement par l’application à la superficie couverte,
les dépenses et de servir de base à la rectification du revenu annuel global imposable déterminée par tranche de mètre carré, d’un tarif, variant en fonction de
dans le cadre de la procédure contradictoire de rectification. l’affectation de ladite propriété, en :
Il s’agit de véhicules appartenant au contribuable ne faisant pas partie Il s’agit des acquisitions, à titre non professionnel, de valeurs
de son actif professionnel. Ce sont les charges afférentes aux yachts ou bateaux de mobilières et autres titres de capital et de créances (bons de caisse…), tels que
plaisance à voiles (avec ou sans moteur auxiliaire) ou à moteur fixe ou hors bord, définis à l’article 13 et 14 du C.G.I, y compris ceux émis par les sociétés à
aux avions de tourisme et à tout autre véhicule aérien ou maritime. prépondérance immobilière définies à l’article 61 Ŕ II du C.G.I et les sociétés
immobilières transparentes au sens de l’article 3-3° du C.G.I.
Ces frais sont évalués forfaitairement à 10% du prix d’acquisition
desdits véhicules, toutes charges et taxes comprises.
H- AVANCES EN COMPTE COURANT D’ASSOCIÉS ET EN COMPTE DE
L’EXPLOITANT ET DES PRÊTS ACCORDÉS AUX TIERS
D- LOYERS RÉELS ACQUITTÉS PAR LE CONTRIBUABLE POUR SES
BESOINS PRIVÉS
Ce sont les sommes que le contribuable met à la disposition :
Ce sont tous les loyers acquittés pour des besoins autres que
- de la société dans laquelle il détient une participation et ce, quelle que soit la
professionnels. Il s’agit, notamment de la location, des résidences, salles de fête,
forme de la société ou la forme de sa participation à l’exception des sociétés
hôtels, motels, véhicules (terrestres, maritimes ou aériens) etc.
immobilières transparentes propriétaires d’une habitation principale ;
E- REMBOURSEMENTS EN PRINCIPAL ET INTÉRÊTS DES EMPRUNTS - de son entreprise individuelle, à titre de consolidation des fonds propres, au
cours de l’exploitation ;
Ce sont les montants annuels se rapportant aux remboursements en
principal et intérêts des emprunts contractés par le contribuable auprès des - des tiers.
organismes de crédit ou de toute personne tierce dans le but d’acquérir des biens Il est à préciser que les encaissements bancaires relevés à partir des
meubles ou immeubles pour des besoins autres que professionnels ou d’effectuer comptes à vue ou à terme, ouverts par le contribuable, à titre purement personnel,
toutes autres dépenses privées. auprès des établissements de crédit, ne peuvent être retenus pour la détermination
des disponibilités injustifiées.
Les opérations de lotissement sont celles réalisées par toute personne qui Les intéressés doivent se conformer, dans l'exercice de leur profession, à
procède à des travaux d’aménagement ou de viabilisation de terrains à bâtir en vue de certaines règles fixées par les ordres dont ils dépendent.
leur vente en totalité ou par lots, quel que soit le mode d'acquisition de ces terrains.
Conformément aux dispositions des articles 89-I-12° et 91-VI-1° du C.G.I,
Les revenus imposables à ce titre sont ceux provenant de la vente de sont généralement considérées comme telles, les avocats, interprètes, notaires, adoul,
terrains lotis dans les conditions prévues par la législation et la réglementation applicable huissiers de justice, architectes, métreurs-vérificateurs, géomètres, topographes,
en la matière. arpenteurs, ingénieurs, conseils et experts en toute matière, les médecins, médecins-
dentistes, masseurs kinésithérapeutes, vétérinaires, orthoptistes, orthophonistes,
Cette définition exclut les profits provenant de la cession de terrains déjà infirmiers, herboristes, sages-femmes, exploitants de cliniques, maisons de santé ou de
morcelés, acquis par héritage, qu'ils soient situés à l'intérieur ou à l'extérieur des traitement et exploitants de laboratoires d’analyses médicales.
périmètres urbains et qui sont soumis à l’impôt au titre du profit foncier.
Peuvent être également assimilées à des professions libérales les professions
3- Opérations effectuées par les marchands de biens de géomètre expert, expert-comptable, conseil juridique, conseil fiscal et ingénieur conseil,
professeur libre, homme de lettres, artiste, peintre, sculpteur, compositeur, etc.
Ce sont celles les opérations effectuées par toute personne qui réalise des
ventes d'immeubles bâtis et/ou non bâtis acquis à titre onéreux ou par donation.
Ce groupe comprend, notamment, les notaires, les huissiers, les Il s’agit notamment :
commissaires-priseurs, les adouls. - des bénéfices provenant de l'exploitation des établissements privés
d'enseignement ;
G- REVENUS DIVERS RATTACHÉS À LA CATÉGORIE
PROFESSIONNELLE - des gains provenant des activités sportives à caractère professionnel réalisées :
par les footballeurs, les boxeurs, les coureurs professionnels ;
Ces revenus sont extrêmement variés et se caractérisent :
- des produits que retirent les locataires principaux de la sous-location d'immeubles
- d'une part par leur caractère répétitif ; bâtis ou de terrains ;
- et d'autre part par le fait qu'ils ne se rattachent pas à l’une des catégories de - des bénéfices professionnels des cartomanciennes, voyantes, guérisseurs…etc.
revenus visées aux 2° à 5° de l'article 22 du C.G.I.
H- PRODUITS BRUTS PERÇUS PAR LES PERSONNES NON
Ces revenus sont procurés par toutes occupations, exploitations lucratives RÉSIDENTES
et autres sources de revenus, profits et gains telles que :
Il s'agit des produits bruts énumérés aux articles 15 et 45 du C.G.I., que les
1. les opérations de bourse faites par des particuliers à titre habituel, étant noté
personnes physiques ou les personnes morales, ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés
que les profits provenant de telles opérations, réalisés par une société ne
et n'ayant pas leur domicile fiscal ou siège social au Maroc, perçoivent en contrepartie de
relevant pas de l'I.S, sont à ranger dans la catégorie de revenus professionnels
travaux exécutés ou de services rendus.
à caractère commercial et inclus dans le revenu global du principal associé ;
Ces dernier doivent être exécutés ou rendus pour le compte de personnes
2. les droits d'auteurs tels qu’ils sont définis par la loi n° 2-00 précitée relative
physiques ou morales domiciliées ou exerçant une activité stable,au Maroc, lorsqu’ils ne se
aux droits d’auteurs et droits voisins et qui sont perçus par les auteurs,
rattachent pas à l'activité d'un établissement au Maroc de la personne physique ou morale
écrivains, ou compositeurs (que ceux-ci soient ou non leur propre éditeur) ou
non résidente.
par leurs héritiers ou leurs légataires.
Ces dispositions s'appliquent également dans le cas de travaux et services
Toutefois, ces droits sont exonérés de l’I.R en vertu des dispositions de l’article
exécutés à l'étranger par une personne physique, une société ou une association ne
24 du C.G.I.
relevant pas de l'impôt sur les sociétés, pour le compte d'une succursale qu'elle a au
3. Les produits versés aux inventeurs à condition qu'ils soient perçus par Maroc.
l'inventeur ou par ses héritiers ou leurs légataires.
Il s'agit :
D'une manière générale, les produits provenant de la location ou de la
- de redevances pour l'usage ou le droit à usage de droits d'auteur sur des oeuvres
concession de brevets, marques de fabrique ou de commerce, plans, dessins, formules et
littéraires, artistiques ou scientifiques y compris les films cinématographiques et
procédés secrets de fabrication, entrent dans la catégorie des revenus professionnels,
de télévision ;
quelles que soient les qualifications attribuées à leur contrat par les parties concernées ou
les modalités de paiement et dès lors qu'il ne s'agit pas d'une cession définitive. - de redevances pour la concession de licences d'exploitation, de brevets, dessins et
modèles, plans, formules et procédés secrets, de marques de fabrique ou de
Par contre, les inventeurs qui cèdent leurs brevets ou en font apport à une commerce ;
société, sans conserver aucun droit sur ces brevets et sans participer directement ou
indirectement à leur exploitation, réalisent un gain en capital non imposable sauf si lesdits - de rémunérations pour la fourniture d'informations scientifiques, techniques ou
brevets figurent dans un actif professionnel. Dans ce cas le profit de cession est imposable autres et pour des travaux d'études effectués au Maroc ou à l'étranger ;
au titre des revenus professionnels. - de rémunérations pour l'assistance technique ou pour la prestation de personnel,
mis à la disposition d’entreprises domiciliées ou exerçant leur activité au Maroc ;
dépôts en devises ou en dirhams convertibles ; Les entreprises installées dans la zone franche du Port de Tanger,
créée par le dahir n° 1-61-426 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961), sont
prêts octroyés en devises pour une durée égale ou supérieure à dix (10)
exonérées de l’impôt sur le revenu au titre des opérations effectuées à l’intérieur de
ans ;
ladite zone.
ainsi qu’aux intérêts afférents aux dépôts en dirhams à condition qu’ils
proviennent de : Ces dispositions seront abrogées à compter du 1erJanvier 2012
conformément aux dispositions de l’article 7- (II-14) de la LDF pour l’année 2010.
virements en devises opérés directement de l’étranger vers le 2- Exonérations suivies d’une imposition permanente au taux
Maroc ; réduit
virements dûment justifiés de comptes en devises ou en Les entreprises exportatrices et celles qui vendent des produits finis à des
dirhams convertibles ouverts au Maroc ; entreprises installées dans les plates-formes d’exportation bénéficient de
virements intervenant entre établissements de crédit agréés, l’exonération totale de l’I.R pendant une période de cinq ans et de l’imposition
appuyés par une attestation certifiant leur origine en devises au taux de 20% prévu à l’article 73-(II-F-7°) du C.G.I au-delà de cette période
délivrée par l’établissement émetteur ; et dans les mêmes conditions que celles prévues à l’article 7 (IV et V) dudit
code ;
cessions de billets de banque en devises effectuées
localement auprès des établissements de crédit agréés, Les entreprises hôtelières bénéficient de l’exonération totale de l’I.R pendant
dûment justifiées par un bordereau de change établi par une période de cinq ans et de l’imposition au taux de 20% prévu à l’article 73-
lesdits établissements et intervenant dans un délai maximum (II-F-7°) du C.G.I au-delà de cette période et dans les mêmes conditions que
de trente (30 ) jours à compter de la date d’entrée de la celles prévues à l’article 7 Ŕ VI dudit code.
personne physique concernée au Maroc.
3- Imposition permanente au taux réduit
intérêts capitalisés des dépôts visés ci-dessus ainsi que ceux
des dépôts en devises ou en dirhams convertibles.
Les entreprises minières exportatrices et celles qui vendent leurs produits à
des entreprises qui les exportent après leur valorisation bénéficient de
Toutefois, ne bénéficient pas de cette exclusion les intérêts des
l’imposition au taux réduit de 20% prévu à l’article 73-(II-F-7°) du C.G.I;
sommes reversées suite à des retraits opérés sur les dépôts en dirhams précités.
Les contribuables ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la
- de rémunérations pour le transport routier de personnes ou de marchandises, province de Tanger et exerçant une activité principale dans le ressort de ladite
effectué au Maroc vers l'étranger, pour la partie du prix correspondant au trajet province, bénéficient de l’imposition au taux réduit de 20% prévu à l’article
parcouru au Maroc ; 73-(II-F-7°) du C.G.I, au titre de ladite activité.
- de commissions et d’honoraires ;
Cette imposition au taux réduit est accordée dans les conditions
- de rémunérations des prestations de toute nature utilisées au Maroc ou fournies prévues à l’article 7-VII du C.G.I.
par des personnes non résidentes.
Le taux de 20% visé à l’article 73 (II-F-7°) ci-dessus est applicable aux
entreprises visées à l’article 31 (I-C-2° et II-B-1°) du C.G.I au titre des revenus
réalisés durant la période allant du 1erJanvier 2008 au
31 Décembre 2010.
1. Bénéficient de l’imposition au taux réduit de 20% prévu à l’article 73-(II-F-7°) Toutefois, les contribuables exerçant une activité à titre individuel,
du C.G.I pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant la date du dans le cadre d’une société de fait ou d’une indivision peuvent opter, dans les
début de leur exploitation : conditions fixées respectivement aux articles 43 et 44 du C.G.I, pour :
a)-Les contribuables qui exercent des activités à l'intérieur des - Le régime du résultat net simplifié (R.N.S) (article 38) ;
préfectures ou provinces qui sont fixées par décret n° 2-08-132 du - Ou le régime du bénéfice forfaitaire (article 40).
28 Mai 2009 susvisé, dans les mêmes conditions que celles prévues
aux articles 6-II-C-1°-a) et 7 ŔVII du C.G.I. Quant aux sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple
et les sociétés en participation n’ayant pas opté pour l’IS, leurs bénéfices sont
Toutefois, ne bénéficient pas de cette réduction les agents immobiliers déterminés obligatoirement selon le régime du résultat net réel.
et les promoteurs immobiliers ainsi que les contribuables attributaires de marchés de
travaux, de fournitures ou de services et qui n'ont pas au Maroc de domicile fiscal. 1- Régime du résultat net réel
b)-Les artisans, dont la production est le résultat d'un travail Les revenus professionnels sont déterminés d'après le régime du
essentiellement manuel, au titre de leurs revenus professionnels, résultat net réel prévu aux articles 33 à 37 et à l’article 161 du C.G.I.
dans les mêmes conditions que celles prévues à l’article 6-II-C-1°-b)
du C.G.I. Les contribuables dont le revenu professionnel est déterminé d'après le
régime du résultat net réel doivent clôturer leur exercice comptable clôturé au 31
c)-Les établissements privés d'enseignement ou de formation
décembre de chaque année.
professionnelle et ce dans les mêmes conditions que celles prévues
à l’article 6-II-C-1°-c) du C.G.I. Conformément aux dispositions de l’article 33 du code précité, le
d)-Les revenus provenant de la location et réalisés par les promoteurs résultat net réel de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des
immobiliers visés à l’article 6-(II-C-2°) du C.G.I, qui agissent dans produits sur les charges de l’exercice dans les mêmes conditions que celles prévues à
un cadre conventionnel avec l’Etat, en vue de la réalisation, dans un l’article 8 -I du C.G.I.
délai maximum de trois (3) ans, un programme de construction de
Les produits imposables visés à l’article 34 du C.G.I s’entendent : - les personnes physiques exerçant une activité professionnelle à titre
individuel ;
- des produits, plus-values et gains visés à l'article 9-I du C.G.I ; - les sociétés de fait ;
- des plus-values, résultant d’une cessation d’activité suite au décès de - les indivisions.
l’exploitant, si celle-ci n’est pas poursuivie par les héritiers ;
- du montant des revenus ayant un caractère répétitif visés à l’article 30-2° du a-2- Contribuables exclus du R.N.S
C.G.I.
Sont exclues du R.N.S, et ce, conformément aux dispositions de l’article
b- Charges déductibles 32-II-1° du C.G.I, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple et
les sociétés en participation.
Les charges déductibles au sens de l’article 35 du C.G.I, sont celles
visées à l’article 10 du C.G.I, à l’exclusion de l’I.R. a-3- Contribuables exclus du régime du bénéfice forfaitaire
Toutefois, ne sont pas déductibles comme frais de personnel, les En vertu des dispositions des articles 41-1° et 32-II- 1° du C.G.I sont
sommes prélevées à titre de rémunérations par l'exploitant d'une entreprise exclues du régime du bénéfice forfaitaire (B.F) et ce, quel que soit le chiffre d’affaires
individuelle, ou les membres dirigeants des sociétés de fait, des sociétés en réalisé :
participation, des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple
conformément aux dispositions de l’article 35 du C.G.I. - les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple et les sociétés
en participation ne comprenant que des personnes physiques ;
Les rémunérations des associés non dirigeants des sociétés visées ci- - les personnes physiques, les indivisions et les sociétés de fait constituées entre
dessus ne peuvent être comprises dans les charges déductibles que lorsqu’elles sont personnes physiques lorsqu’elles exercent l’une des professions ou activités visées
la contrepartie de services effectivement rendus à la société, en leur qualité de par le décret n° 2-08-124 du 3 Joumada II 1430 (28 Mai 2009) désignant les
salariés. professions ou activités exclues du régime du bénéfice forfaitaire.
c- Charges non déductibles en totalité ou en partie Il s’agit des professions et activités suivantes :
Ne sont pas déductibles pour la détermination du résultat net réel, les Administrateur de biens;
charges visées à l’article 11 du C.G.I. Agent d’affaires ;
Agent de voyages ;
Architecte;
d- Déficit reportable Assureur ;
Avocat ;
Le déficit d'un exercice peut être déduit du bénéfice de l’exercice ou
Changeur de monnaies ;
des exercices suivants dans les conditions visées à l’article 12 du C.G.I.
Chirurgien ;
2- Régimes du résultat net simplifié et du bénéfice forfaitaire Chirurgien-dentiste ;
Commissionnaire en marchandises ;
a- Champ d’application Comptable ;
Conseil juridique et fiscal ;
Les régimes du résultat net simplifié (R.N.S) et du bénéfice forfaitaire
Courtier ou intermédiaire d'assurances ;
constituent deux modes dérogatoires et distincts de détermination du résultat
Editeur ;
professionnel. Ils sont applicables sur option, aux contribuables dont le chiffre
Entrepreneur de travaux divers ;
d’affaires n’excède pas les limites prévues aux articles 39 et 41 du C.G.I.
Entrepreneur de travaux informatiques
b- Exercice de l'option en cours d'activité : Le chiffre d’affaires tient compte de tous les éléments constitutifs du prix
des produits vendus, des services rendus ou des travaux immobiliers réalisés.
Avant le 1er avril de l’année lorsque le contribuable opte pour le régime du Lorsque les activités du contribuable relèvent de plusieurs catégories
bénéfice forfaitaire ; de professions, il y a lieu, pour déterminer le chiffre d’affaires de chacune desdites
Avant le 1er mars de l'année lorsque l’option porte sur le régime du résultat professions, de rattacher à chacune d’elles les opérations correspondantes.
net simplifié.
Par ailleurs, lorsque la période d’activité servant de référence est
inférieure à douze (12) mois, le chiffre d’affaires de cette période est rapporté à
Dans ces cas, l'option prend effet à partir de l'année suivante. l’année pour l’appréciation des limites légales d’application du régime du bénéfice
Exemple : forfaitaire ou celui du résultat net simplifié.
Un contribuable ayant débuté son activité le 1er juin 2010 et qui désire Chiffres d’affaires limites pour l’application du R.N.S
opter pour le régime du bénéfice forfaitaire doit formuler sa demande d'option audit Le R.N.S s’applique sur option en vertu des dispositions de l’article 39 du
régime dans le même délai de souscription de la déclaration du revenu global, soit C.G.I, aux contribuables dont le chiffre d’affaires, hors T.V.A, annuel ou porté à
avant le 1er mars 2011. Le régime du forfait s'appliquera alors au revenu réalisé par l’année n’a pas dépassé les limites suivantes :
ce contribuable durant l’année 2010.
2.000.000 de dirhams, s'il s'agit des activités suivantes :
Par contre, si le contribuable imposé en 2010 selon le régime du
résultat net simplifié désire opter pour le régime du forfait pour l’année 2011, la commerciales ;
demande d'option doit être produite dans le délai du dépôt de déclaration du revenu
industrielles ;
global de l'année 2010, soit avant le 1er avril 2011. Le régime du forfait s'appliquera
alors au revenu réalisé par ce contribuable durant l’année 2011. artisanales ;
armateur pour la pêche.
Enfin, concernant la durée de validité de l’option, il y a lieu de
souligner que, sous réserve des dispositions de l’article 43 du C.G.I et conformément
aux dispositions des articles 39 et 41 du C.G.I, l’option formulée dans les délais légaux 500.000 (cinq cent mille) DH s’il s’agit :
demeure valable tant que le chiffre d’affaire réalisé n’a pas dépassé pendant deux (2) des prestataires de service ;
années consécutives, la limite fixée pour la profession ou l’activité exercée.
des professions libérales visées à l’article 30-1°-c) du C.G.I ;
Ainsi, lorsque les limites ont été dépassées pendant deux (2) années
des revenus ayant un caractère répétitif visées à l’article 30-2°
consécutives, le R.N.R. est applicable à la troisième année sous réserve de l’option
du C.G.I.et ne se rattachant pas aux catégories de revenus
pour le R.N.S.
visés à l’article 22 (du 2° à 5°) du C.G.I., à savoir : les
a-4-2- Le chiffre d’affaires limite revenus provenant des exploitations agricoles, les revenus
salariaux et assimilés, les revenus et profits fonciers, les
Les articles 39 et 41 du C.G.I prévoient respectivement pour le R.N.S et revenus et profits de capitaux mobiliers, comme les gains
celui du bénéfice forfaitaire des chiffres d’affaires limites, déterminés par nature de provenant des activités sportives à caractère professionnel, les
profession ou activité. produits que retirent les locataires principaux de la sous-
location d’immeubles bâtis ou de terrains….
Notion de chiffre d’affaires
Chiffres d’affaires limites pour l’application du régime du bénéfice
Le chiffre d’affaires s’entend des recettes brutes, augmenté des créances
forfaitaire
non encore recouvrées, résultant de l’ensemble des opérations réalisées pendant
l’année civile. En vertu des dispositions du b) de l’article 41 et sous réserve des
exclusions prévues par le décret n° 2-08-124 précité. Le régime du bénéfice
des prestataires de service ; lorsque le chiffre d’affaires réalisé dans chacune des professions exercées n’excède
pas la limite retenue pour chacune d’elles.
des professions libérales visées à l’article 30-1°-c) du C.G.I ;
des revenus ayant un caractère répétitif visées à l’article 30-2° ou lorsque le chiffre d’affaires total réalisé dans les professions exercées, n’excède
du C.G.I. pas la limite retenue pour la profession exercée à titre principal.
Exemple n°1 :
Ces dispositions s'appliquent au chiffre d’affaires réalisé à compter du
1er janvier 2009, conformément aux dispositions de l’article 7 (VI- 3 et 4) de la loi de
finances pour l’année budgétaire 2009. Le chiffre d’affaires d’un contribuable se répartit comme suit :
Par ailleurs, il est à préciser que sous le régime du forfait, les limites de
chiffre d’affaires sont considérées TTC dans la mesure où le contribuable lors du - vente de produits artisanaux : 700 000 DH
dépôt de sa déclaration, doit uniquement déclarer son chiffre d’affaires. - vente d’appareils ménagers : 1 200 000 DH
A ce chiffre d’affaires est appliqué un coefficient en fonction de la Total 1 900 000 DH
nature de l’activité exercée et qui correspond à la marge nette qu’il peut réaliser. Le
tableau de ces coefficients est annexé au C.G.I. Le régime du forfait est exclu dans ce cas parce que la limite du CA
relative à la vente d’appareils ménagers (1 200 000 DH) est supérieure à celle
Aussi, il y a lieu de préciser que ces contribuables sont dans leur prévue à l’article 41 du C.G.I (1 000 000).
majorité non assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée et ne sont pas tenus de
présenter une comptabilité,contrairement à ceux soumis au régime du résultat net Exemple n° 2 :
simplifié.
Vente d’appareils ménagers 1 500 000 DH
a-4-3- Règles régissant les options Location de brevets 600 000 DH
2 100 000 DH
Principe général
Dans ce cas, le R.N.S est exclu parce que la limite du C.A relative à la
Au sens des dispositions de l’article 43 du C.G.I et conformément au location de brevets (600 000 DH) dépasse la limite du seuil du C.A prévu à l’article
principe de l’unicité du résultat professionnel, l’option formulée dans les délais légaux 39 du C.G.I (500 000 DH).
est une option globale, en ce sens qu’elle couvre l’ensemble des professions ou
activités exercées par un même contribuable. Exemple n° 3 :
Ainsi, les contribuables qui exercent des activités relevant de plusieurs Ventes de vêtements 100 000 DH
catégories ne peuvent appliquer différents régimes aux différentes professions Location de brevets 200 000 DH
exercées.
Total 300 000 DH
Activités multiples relevant d’un même chiffre d’affaires limite Passage du régime du bénéfice forfaitaire ou de celui du résultat net
simplifié au régime du résultat net réel
Lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ayant un même
chiffre d’affaires limite, l’option pour le régime du bénéfice forfaitaire ou pour celui du Dans ce cas le délai de 3 ans précité n’est pas applicable. Les
résultat net simplifié est valable tant que le chiffre d’affaires total réalisé n’a pas contribuables imposés d’après le régime du bénéfice forfaitaire ou d’après le régime
dépassé pendant deux années consécutives la limite applicable aux catégories du résultat net simplifié et qui renoncent à l’option ne sont tenus à aucune autre
susvisées. obligation autre que celle de tenue d’une comptabilité régulière et le dépôt de leur
déclaration dans le délai légal prévu à l’article 82 du C.G.I.
Exemple :
b- Détermination du résultat professionnel, d’après les
Ventes d’appareils ménagers 850 000 DH régimes optionnels
Fabrication de chaussures 350 000 DH
Les dispositions relatives à l’I.R prévoient pour chacun des régimes
Total 1 200 000 DH optionnels des règles spécifiques de détermination du résultat professionnel.
Si le C.A global de 1 200 000 DH ne dépasse pas pendant 2 années L’article 38 du C.G.I traite du mode de détermination du résultat net
successives la limite de 2 000 000 DH prévue à l’article 39 du C.G.I pour le régime simplifié.
du R.N.S, ce contribuable reste soumis audit régime.
Les articles 40 et 42 du C.G.I réglementent le mode de détermination du
a-4-4- Conditions de changement de régime de détermination des résultat professionnel des contribuables relevant du régime du bénéfice forfaitaire.
résultats professionnels
b-1- Détermination du régime du bénéfice forfaitaire
Les cas de changement de régime de détermination des revenus
professionnels se présentent comme suit : Le résultat professionnel imposable des contribuables relevant du régime
du bénéfice forfaitaire est déterminé à partir du chiffre d’affaires avec toutefois un
-Passage du régime du résultat net réel au R.N.S ou à celui du bénéfice minimum calculé d’après les éléments retenus en matière de taxe professionnelle
forfaitaire instituée par la loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale.
Les contribuables dont les résultats professionnels sont déterminés b-1-1- Le bénéfice forfaitaire
d’après le régime du résultat net réel ne peuvent opter pour le régime du résultat net
simplifié ou pour celui du bénéfice forfaitaire, que lorsque leur chiffre d’affaires est Conformément aux dispositions de l’article 40 du C.G.I, le bénéfice
resté inférieur à la limite retenue pour leur profession pendant trois années forfaitaire est déterminé chaque année par l’application, au chiffre d’affaires réalisé, du
consécutives. Dans ce cas, l’option est valable pour la quatrième année. coefficient retenu pour la profession ou l’activité exercée et figurant au tableau annexé
au C.G.I.
La fixation et l’actualisation des coefficients susvisés se font selon les - ramener le bénéfice minimum ainsi obtenu au montant correspondant à la
circonstances propres à chaque affaire. Elles tiennent compte de l’importance des période d’activité.
moyens techniques et humains déployés, du niveau de l’activité, de l’emplacement des
locaux ou des établissements de vente et de l’ancienneté des loyers pratiqués.
Détermination de la plus-value ou moins-value sur cession ou retrait 26 000 - 16 000= 10 000 dh qui s’ajoute au bénéfice forfaitaire ou au
d’éléments d’actif bénéfice minimum.
Le bénéfice forfaitaire ou le bénéfice minimum du contribuable qui est le décret n° 2-96-333 du 31 Octobre 1997 fixant les conditions d'agrément des
à la fois propriétaire d’une entreprise individuelle et principal associé dans des sociétés exploitant des centres de gestion ;
sociétés soumises à l’I.R., est réduit : l'arrêté du ministre de l'industrie, du commerce et de l'artisanat n° 167-98 du 28
Septembre 1998 fixant les modalités de dépôt et d'instruction des demandes
du montant des déficits ou reliquats de déficits des sociétés en nom collectif, des d'agrément des sociétés exploitant des centres de gestion.
sociétés en commandite simple et des sociétés en participation n’ayant pas opté
pour l’I.S ; d-1-Création et éligibilité aux prestations fournies par les
centres
du montant des déficits ou reliquats de déficits des sociétés de fait ne
comprenant que des personnes physiques, lorsque lesdits déficits ou reliquats de L'article 1er de la loi n° 57-90 précitée autorise les chambres
déficits sont déterminés, d’après le régime du résultat net réel. professionnelles à créer des sociétés exploitant des centres de gestion. Ces sociétés
doivent être agréées par le Ministre de l'Economie et des Finances après accord du
De même, tout membre d’une indivision ou d’une société en Ministère de tutelle.
participation qui a son entreprise individuelle a le droit de déduire du bénéfice
forfaitaire ou du bénéfice minimum, sa part dans le déficit de l’indivision ou de la Les contribuables éligibles aux services des centres sont les industriels,
société en participation, à la condition que ledit déficit soit déterminé d’après le commerçants, artisans et agriculteurs soumis à l'I.R d'après le régime du bénéfice
régime du résultat net réel. forfaitaire ou celui du résultat net simplifié.
Les déficits ou reliquats de déficit susvisés sont imputables sur le d-2- Avantages accordés :
bénéfice forfaitaire ou le bénéfice minimum à concurrence du montant desdits
bénéfices et dans la limite du délai de quatre ans prévu par la loi. En vertu des dispositions de l’article 38-III et de l’article 40-II du C.G.I,
les personnes précitées bénéficient d'un abattement de 15 % appliqué à la base
La limite de quatre ans susvisée ne s’applique pas au déficit ou à la imposable à l'I.R, qu'elle soit déterminée forfaitairement ou d'après le résultat net
fraction des déficits correspondant aux amortissements régulièrement comptabilisés simplifié.
et compris dans les charges déductibles.
Les centres en question doivent prendre la forme d'une société.
c- Détermination du résultat net simplifié
Par ailleurs, conformément aux dispositions de l'article 2 de la loi
précitée, les erreurs matérielles commises par le centre dans la saisie et le traitement
Le mode de détermination du résultat net simplifié présente plus d’un
comptables ne peuvent entraîner un redressement fiscal à l'encontre du contribuable
point commun avec celui du résultat net réel. En effet l’article 38 du C.G.I régissant
dès lors que celui-ci a fourni au centre l'ensemble des pièces comptables et les
le mode de détermination du résultat net simplifié reprend l’ensemble des éléments
éléments nécessaires à la tenue d'une comptabilité sincère.
et des règles déterminant le résultat net réel, à l’exclusion :
d-3- Désignation des documents
Vu que les provisions sont destinées à faire face à la dépréciation d’un D’une manière générale, les bénéfices des exploitations agricoles
élément de l’actif ou à un risque de perte ou de charge à venir, le revenu professionnel comprennent les revenus afférents aux produits de tous terrains propres à la culture
déterminé sous le régime du bénéfice forfaitaire ne peut pas tenir compte des et aux produits de l’élevage, sous réserve des exonérations prévues à l’article 47 du
régularisations à opérer ultérieurement au niveau des provisions déjà constituées, d’où C.G.I.
leur réintégration au résultat de la dernière année relevant du régime du résultat net
réel. B- BENEFICE DE TOUTE AUTRE ACTIVITE DE NATURE AGRICOLE
Aussi, les amortissements des constructions, effectivement pratiqués, Est considérée comme activité de nature agricole toute occupation
sont réintégrés au résultat de la dernière année relevant du R.N.R. dés lors que les consistant en la mise en culture des terres.
profits réalisés par le contribuable, soumis au régime du bénéfice forfaitaire, sur les
A- REGIME DU BENEFICE FORFAITAIRE a—1- Terres de cultures non irriguées, non complantées et
non affectées à des cultures dites spéciales
1- Champ d’application du régime du bénéfice forfaitaire
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-1°) du C.G.I., ces
Selon les dispositions de l’article 48-I du C.G.I., le régime du bénéfice terres sont considérées comme affectées aux cultures annuelles en usage dans la
forfaitaire agricole constitue le régime de base pour l’imposition des exploitations commune, la préfecture ou la province, indépendamment de la culture effective.
agricoles individuelles et des copropriétés dans l’indivision. Son champ d’application
se définit par opposition à celui du résultat net réel (R.N.R). Pour la détermination du bénéfice forfaitaire à l’hectare desdites terres,
la commission locale communale tient compte, dans la limite du taux maximum de
Ainsi, le régime du bénéfice forfaitaire est applicable aux exploitants
40 % de la jachère si cette dernière est pratiquée dans la commune concernée.
agricoles individuels et aux copropriétaires dans l’indivision ne relevant pas, de droit
ou sur option, du régime du R.N.R. a-2- Terres de cultures irriguées, non complantées et non
affectées aux cultures spéciales
2- Détermination du bénéfice forfaitaire
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-2°) du C.G.I., par
cultures irriguées, non complantées et non affectées aux cultures spéciales il faut
L’évaluation du bénéfice forfaitaire comporte trois phases :
entendre les terres affectées aux cultures autres que la riziculture, les cultures
la fixation dans le cadre de chaque préfecture ou province et par commune, des maraîchères, les cultures sous serre, les cultures florales et les plantes à essence ou
éléments de calcul du bénéfice forfaitaire par nature des terres en tenant à parfum, les pépinières arboricoles et viticoles et les cultures de tabac.
compte des cultures spéciales et de l’irrigation lorsqu’elles existent;
Le bénéfice forfaitaire des terres irriguées non complantées et non
la détermination, à l’aide de ces éléments, et à l’échelle communale des bases affectées aux cultures spéciales précitées est déterminé compte tenu de la situation
imposables des diverses exploitations du contribuable situées dans la même des terres concernées et de la principale culture en usage dans la commune. Il est
commune ; fait distinction entre :
le regroupement des revenus agricoles.
les terres situées à l’intérieur d’un périmètre de mise en valeur et irriguées par
Conformément aux dispositions de l’article 49-I du C.G.I, le bénéfice des barrages de retenue ;
forfaitaire annuel de chaque exploitation comprend le bénéfice afférent aux terres de les terres irriguées par prise d’eau dans la nappe phréatique ou des rivières ;
culture et aux plantations régulières et le bénéfice afférent aux arbres fruitiers et
les autres terres irriguées.
forestiers en plantation irrégulière.
Il est tenu compte du fait que pour ces trois (3) sous catégories, le
Le bénéfice afférent aux terres de culture et aux plantations régulières
coût de l’irrigation et ses répercussions sur le rendement ne sont pas identiques.
est égal au produit du bénéfice forfaitaire à l'hectare par la superficie des terres de
culture et des plantations précitées.
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-4°) du C.G.I., il Les cinq (5) membres de la commission ont voix délibérative. En outre,
s’agit des terres affectées à la culture du riz. la commission peut s’adjoindre un représentant du ministère de l’agriculture avec
voix consultative.
a-5- Plantations régulières irriguées
La commission se réunit dans la première quinzaine du mois d’octobre,
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-5°) du C.G.I., il sur convocation de son président qui fixe le lieu et la date de la réunion.
s’agit des terres irriguées affectées à des plantations régulières.
La commission connaît des propositions de l’Administration fiscale et
a-6- Plantations régulières irriguées statue valablement lors de la première séance si le président et deux autres
membres sont présents, dont obligatoirement un représentant des agriculteurs et si
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-6°) du C.G.I., il tous les membres ont reçu une convocation avec accusé de réception. En cas de
s’agit des terres non irriguées affectées à des plantations régulières. partage égal des voix, celle du président est prépondérante.
b- Bénéfice forfaitaire par essence et par pied Il en résulte qu’une seconde séance est nécessaire si le représentant
des agriculteurs n’a pas été présent au cours de la première séance. Mais une
Conformément aux dispositions de l’article 49-II-B du C.G.I. pour la seconde absence n’a plus d’incidence sur la validité des délibérations.
détermination du bénéfice forfaitaire des plantations irrégulières fruitières et
forestières, il est fait distinction entre : Un procès verbal de la réunion est signé séance tenante par les
membres présents et une copie est transmise, dans les huit (8) jours par le président
de la commission, au président de la chambre d’agriculture concernée et au directeur
les plantations irriguées ; des impôts.
les plantions non irriguées.
4- Dégâts causés aux récoltes
c- Procédure de fixation des éléments de calcul du bénéfice Au sens des dispositions de l’article 51 du C.G.I, les pertes de récolte
forfaitaire sur pied par suite de gelée, grêle, inondation, incendie, invasion acridienne,
sécheresse et autres événements extraordinaires sont prises en considération pour la
Le bénéfice forfaitaire à l’hectare ou par essence et par pied est fixé détermination du bénéfice forfaitaire des exploitations, sous réserve que le
chaque année sur proposition de l’administration fiscale, soit par la C.L.C prévue à contribuable concerné présente une réclamation dans les formes et délais prévus à
l’article 50 du C.G.I, en cas de recours, par la commission nationale du recours fiscal l'article 238 du C.G.I.
(C.N.R.F) prévue à l’article 226 du C.G.I.
Lorsque le sinistre est couvert par une assurance, l'indemnité
d'assurance est prise en considération pour la rectification du revenu net imposable.
3- Composition et fonctionnement de la commission locale
communale B- REGIME DU RESULTAT NET REEL
Le bénéfice forfaitaire par hectare ou par essence et par pied est fixé 1- Champ d’application du régime
annuellement dans chaque préfecture ou province sur proposition de l'administration
fiscale, par une commission dite commission locale communale. Le régime du R.N.R .est un régime optionnel. Toutefois, selon les
dispositions de l’article 48-II du C.G.I., sont soumis obligatoirement à ce régime :
Ce bénéfice est fixé distinctement par commune et, éventuellement,
dans chaque commune par catégorie de terre.
Les exploitants individuels et les copropriétaires dans l’indivision Conformément aux dispositions de l’article 54-I du C.G.I., l’exploitant
peuvent revenir au régime du bénéfice forfaitaire sur leur demande adressée à agricole imposable selon le régime du résultat net réel obligatoirement ou sur option,
l’inspecteur des impôts, si leur chiffre d’affaires est resté inférieur à la limite prévue ne peut pratiquer les amortissements prévus à l’article 10-I-F du C.G.I qu’à condition
ci-dessus pendant trois (3) années consécutives. de dresser l’inventaire de l’ensemble des biens affectés à l’exploitation. Le bilan de
départ doit comporter à l’actif la valeur actuelle des biens concernés et au passif les
4- Condition d’option pour le régime du résultat net réel capitaux propres et les dettes à long ou à court terme.
En application des dispositions de l’article 52 du C.G.I, l'option pour le Avant l’expiration du troisième mois suivant la clôture de l’exercice
régime du R.N.R. doit être formulée par le contribuable : comptable, l’inventaire détaillé et le bilan de départ accompagnés de pièces
justificatives sont adressés à l’inspecteur des impôts du lieu dont relève l’exploitation.
soit par lettre recommandée, avec accusé de réception, adressée avant la date
prévue pour le recensement visé à l'article 55 du C.G.I à l'inspecteur des impôts Les valeurs actuelles des biens figurant à l’actif sont déterminées sur la
du lieu de situation de son exploitation ; base du prix d’acquisition, diminué, dans le cas des biens amortissables, du nombre
soit par lettre remise, contre récépissé, à l'inspecteur précité lors de la période d’annuités normales d’amortissement correspondant au nombre d’années et de mois
de recensement. écoulés entre la date d’acquisition des biens considérés et celle de leur inscription sur
le bilan de départ.
Cette option est valable pour l'année en cours et les deux (2) années
suivantes. Elle se renouvelle ensuite par tacite reconduction sauf dénonciation par le Lorsque le prix d’acquisition n’est pas justifié, la valeur actuelle est
contribuable dans les formes prévues ci-dessus. déterminée et les amortissements sont pratiqués sur la base de barèmes établis en
rapport avec les chambres d’agriculture.
Pour les exploitants individuels et les copropriétaires dans l’indivision
qui ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur à deux millions (2 000 000 DH) et visés 2- Passage du régime du résultat net réel au régime forfaitaire
à l'article 48-II- a) du C.G.I, le régime du R.N.R. est applicable pour l'année qui suit
celle au cours de laquelle la limite a été dépassée et pour les années suivantes. Ce changement de régime entraîne la perte du droit au report
déficitaire et la régularisation des provisions constituées pour des pertes ou des
Ces contribuables peuvent revenir au régime du bénéfice forfaitaire, sur charges non réalisées à la date du changement du régime.
leur demande à formuler dans les formes prévues ci-dessus, si leur chiffre d'affaires
est resté inférieur à la limite prévue pendant trois (3) années consécutives. Les exploitants agricoles relevant du régime forfaitaire et qui ont été
imposés depuis moins de quatre (4) ans selon le régime du R.N.R. doivent intégrer
3- Détermination du résultat net réel dans leur revenu agricole les plus-values réalisées sur les cessions de terres agricoles
et d’éléments de l’actif ayant fait l’objet d’amortissement sous le régime du bénéfice
Le mode de détermination du R.N.R en matière de revenu agricole est net réel en application des dispositions de l’article 54-II du C.G.I.
identique à celui du R.N.R/revenus professionnels. Il y a lieu donc de se référer aux
développements consacrés à cette partie. La plus-value est égale à la différence entre le prix de cession et le prix
de revient diminué :
L’exercice comptable des exploitants agricoles dont le bénéfice est
déterminé d’après le régime du résultat net réel est clôturé au 31 décembre de - de l’amortissement antérieurement pratiqué sous le régime du R.N.R ;
chaque année conformément aux dispositions de l’article 53-I du C.G.I.
- d’un amortissement annuel, calculé comme suit pour la période d’imposition
Le résultat net réel de chaque exercice est déterminé d’après l’excèdent selon le régime du forfait :
des produits sur les charges de l’exercice dans les même conditions que celles
prévues à l’article 8-I du C.G.I, conformément aux dispositions de l’article 53-II du
C.G.I..
134
L’article 9 du C.G.I traite des produits imposables ,l’article 10 traite des charges déductibles , l’article 11
traite des charges non déductibles et l’article 12 traite du report déficitaire.
Un récépissé de déclaration, comportant le numéro d’identification Le revenu salarial est généralement défini comme étant la rétribution
fiscale attribué à l’exploitation, daté du jour du recensement et indiquant la qu’un employeur, personne physique ou morale, s’oblige, en vertu d’un contrat de
consistance des biens retenus pour la détermination du bénéfice forfaitaire, est remis louage de service ou de travail, écrit ou verbal, à verser à un salarié, personne
au contribuable. physique, qui s’engage, en contrepartie, à lui fournir ses services personnels pour
une durée indéterminée, déterminée ou pour accomplir un travail déterminé.
La consistance des biens de l’exploitant agricole est déterminée sur la
base des indications données par la commission lorsque l’intéressé ne se présente Toutefois, cette définition ne s’applique qu’au revenu versé à un salarié
pas devant cette dernière. La liste des biens retenus est reproduite en double en activité. Par contre, la pension de retraite ou la rente viagère, qui sont assimilées
exemplaire dont l’un est remis à l’autorité administrative locale qui le tient à la à des revenus salariaux et dont la définition est évoquée ci-après, sont la
disposition de l’intéressé. Celui-ci ne peut contester les éléments retenus que dans contrepartie de services rendus et non immédiats.
les conditions prévues à l’article 235 du C.G.
Le contrat de louage de service ou de travail susvisé et dont l’existence
est justifiée au moyen d’un écrit ou à défaut par tous moyens de preuves selon les
dispositions de l’article 18 de la loi n°65-99 relative au code du travail (carte de
travail, bulletin de paie, témoignage, immatriculation à la C.N.S.S., expertise
ordonnée par le juge,…) crée une relation de subordination du salarié envers son
employeur (statut professionnel, discipline, échelles de rémunération,…) dans le
cadre de la législation du travail.
1- Rôle des pouvoirs publics en matière de fixation des La loi n’impose pas un lieu déterminé pour le paiement du traitement
traitements et salaires ou du salaire. Toutefois, le paiement est effectué, en pratique, au siège de
l’entreprise, de l’établissement ou au lieu même où s’effectue la prestation de
Le salaire est fixé par accord direct entre les parties ou par convention service.
collective de travail, mais les pouvoirs publics fixent : Quant à la périodicité du paiement, elle obéit à des règles qui tiennent
compte des besoins du salarié, l’employeur étant passible de sanctions pécuniaires
- le salaire minimum interprofessionnel garanti (S.M.I.G.) et le salaire minimum en cas de non exécution de son obligation de paiement, après constatation de
agricole garanti (S.M.A.G.); l’infraction par les agents de l’inspection du travail. La périodicité courante est le
mois pour le personnel permanent, la quinzaine, la semaine ou la journée pour les
- la rémunération des fonctionnaires et salariés du secteur public et semi-public. occasionnels.
Le S.M.I.G. et le S.M.A.G. sont fixés par décret pris sur proposition du Aussi, la retenue à la source de l’impôt par les employeurs ou
Ministre de l’Emploi après avis des organisations professionnelles des employeurs et débirentiers doit être effectuée obligatoirement en fonction de cette périodicité qui
des organisations syndicales des salariés les plus représentatives. La fixation du ne peut comporter des intervalles de paiement supérieurs à un mois, sauf cas de
salaire doit se fonder, en principe, sur l’indice du coût de la vie. La dernière pensions de retraite ou de rentes viagères dont l’intervalle de paiement peut être
revalorisation du S.M.I.G. et du S.M.A.G. a été effectuée par Décret n° 2-08-292, supérieur à un (1) mois.
publié au Bulletin Officiel N° 5649 du 21 juillet 2008 portant revalorisation du salaire
minimum dans l’industrie, le commerce, les professions libérales et l’agriculture à II- REMUNERATIONS ENTRANT DANS LA CATEGORIE DES REVENUS
compter du 1er juillet 2009. SALARIAUX
Ainsi, le salaire minimum horaire des ouvriers et employés de Aux termes des dispositions de l’article 56 du C.G.I, sont considérés
l’industrie, du commerce et des professions libérales a été fixé à 10,64 DH. Quant à comme revenus salariaux pour l’application de l’I.R :
la part du salaire journalier obligatoirement versée en argent dans les professions
agricoles, elle a été fixée à 55,12 DH. les traitements ;
les indemnités et émoluments ;
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1er juillet 2009 les salaires ;
les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres
Secteur d’activité Salaire minimum rémunérations allouées aux dirigeants résidents des sociétés ;
les pensions ;
Industrie, Commerce et Professions libérales 10.64 Dhs/ Heure
les rentes viagères ;
Agriculture 55.12 Dhs / Jour les avantages en argent ou en nature accordés en sus des revenus précités.
Textile et Habillement 10.14 Dhs / Heure
Cette dernière catégorie de revenus sera commentée en distinguant
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1er juillet 2010 successivement les traitements et salaires en tant que rémunération principale (A),
les indemnités, émoluments et avantages divers en tant que rémunérations
Secteur d’activité Salaire minimum généralement accessoires (B), enfin les pensions et les rentes viagères qui sont
considérées du point de vue fiscal comme des revenus salariaux bien qu’elles ne
Textile et Habillement 10.39 Dhs / Heure
constituent pas la rémunération immédiate de services rendus (D).
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1er juillet 2011 A- TRAITEMENTS ET SALAIRES
Les traitements et salaires représentent toutes les rémunérations
Secteur d’activité Salaire minimum perçues à titre principal par les personnes physiques à raison de l’exercice d’une
Textile et Habillement 10.64 Dhs / Heure profession salariée, quelle soit publique ou privée.
De telles allocations entrent dans la catégorie des salaires lorsqu’elles Cependant, le terme pécule a tendance à être appliqué actuellement
résultent de l’exécution d’une obligation légale ou contractuelle. aux sommes versées à un fonctionnaire ou à un employé quittant son service et ne
remplissant pas les conditions pour bénéficier d’une pension de retraite. Dans ce cas,
1- Les pensions le pécule représente le montant cumulé des retenues opérées sur le traitement ou le
Il convient de distinguer les pensions de retraite et assimilées et les salaire et, de ce fait, devient imposable. Toutefois, les modalités de taxation ont un
pensions alimentaires. caractère particulier et sont exposées dans le chapitre concernant le calcul de
l’impôt.
a- Les pensions de retraite et assimilées Dans le cas où les sommes attribuées à un salarié comprennent un
La pension de retraite désigne généralement les allocations publiques pécule et une pension de retraite, l’impôt s’applique selon les modalités ci-après :
ou privées, servies en vertu de dispositions légales, de conventions collectives ou de
conventions spécifiques au niveau de l’entreprise, en rémunération de services - le pécule est imposé au moment de la perception dans les conditions prévues
passés. pour l’imposition des rappels, indemnités et autres allocations similaires (cf.
mode de calcul page …) ;
Constituent également des pensions, les allocations périodiques servies - la pension de retraite est imposée dans le cadre du droit commun.
par un organisme de retraite agréé en vertu d’un contrat d’adhésion individuel du
salarié à un régime de retraite complémentaire durant sa vie active. b- Les pensions alimentaires
Entrent dans cette catégorie, les pensions civiles ou militaires servies Sont comprises dans le champ d’application de l’impôt, les pensions
par la caisse marocaine des retraites (C.M.R.), la caisse interprofessionnelle alimentaires servies en vertu d’obligations résultant du droit civil ou en exécution
marocaine des retraites (C.I.M.R.), la caisse nationale de sécurité sociale (C.N.S.S.), d’une décision judiciaire, à l’exclusion de toute libéralité. Elles correspondent, en
le régime collectif des allocations des retraites (R.C.A.R) ainsi que tout autre principe, aux besoins des personnes qui les reçoivent et aux moyens des personnes
organisme de retraite agréé, marocain ou étranger. qui les versent.
F- LIMITES ENTRE LES REVENUS SALARIAUX ET LES AUTRES 3- Cas de certaines rémunérations
CATÉGORIES DE REVENUS
Il s’agit des rémunérations :
1- Rémunérations des exploitants individuels et des associés
dirigeants des sociétés de personnes, des sociétés de fait et - des membres de la famille d’un exploitant individuel ou d’un associé des
des sociétés en participation sociétés de personnes ou de capitaux ;
La plupart des chefs d’entreprises individuelles prélèvent sur leurs - des associés non dirigeants des sociétés de fait, des sociétés de personnes,
recettes professionnelles des appointements à titre de rémunération de leur travail des sociétés de capitaux ou des sociétés en participation.
personnel.
L’ensemble des rémunérations visées ci-dessus est soumis à l’I.R. dans
Ces appointements sont généralement considérés, dans les usages du la catégorie des revenus salariaux à la triple condition :
commerce, comme des charges de l’entreprise et portés en frais généraux. Mais sur
le plan fiscal, ils ne présentent pas le caractère de traitements ou salaires : les - qu’elles soient réellement versées ;
intéressés ne sauraient en effet être considérés à la fois comme employeurs et - qu’elles correspondent à un travail effectif ;
employés.
- qu’elles ne présentent pas d’exagération par rapport aux rémunérations
Le chef de l’entreprise individuelle est directement intéressé à la allouées aux autres salariés de l’entreprise, du même rang.
prospérité de son exploitation et son travail ne peut donc être rémunéré que par le
bénéfice net qu’il réalise ; le salaire qu’il peut s’attribuer n’est pas une charge Dans le cas où la rémunération est fictive ou ne correspond pas à un
déductible de son revenu professionnel. service rendu comme dans celui où la rémunération servie est exagérée, la totalité
de la rémunération ou la partie de la rémunération excédentaire ne sera pas admise
Le même principe est à adopter à l’égard de l’associé principal des en déduction de la base soumise à l’I.R. professionnel ou à l’I.S. selon le cas.
sociétés de fait, des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple
et du gérant associé de la société en participation. 4- Rémunérations des avocats
La situation de cette personne est, à tout point de vue, comparable à a- Avocats inscrits
celle du chef d’une entreprise individuelle et le travail qu’elle fournit est donc
rémunéré par le bénéfice net d’exploitation. La profession d’avocat est une profession libérale et indépendante. Elle
est, en effet, incompatible avec une profession salariée.
2- Rémunérations des dirigeants de sociétés de capitaux
En principe les rémunérations perçues par les avocats rétribués en
Il convient de distinguer parmi les sommes qu’ils perçoivent, la
fonction des affaires traitées, ou forfaitairement en vertu d’un contrat passé avec une
rémunération d’un travail ou d’une fonction et la participation aux bénéfices nets de
administration ou une entreprise privée, constituent des recettes entrant dans le
la société.
chiffre d’affaires du cabinet et passibles de l’impôt dans la catégorie des revenus
Les rémunérations normales rétribuant un travail effectif ou une professionnels.
fonction spéciale sont passibles de l’I.R. dans la catégorie des revenus salariaux et
déductibles du bénéfice imposable de la société. b- Collaborateurs bénéficiant d’une clientèle privée
Est considéré comme administrateur délégué, l’administrateur qui a L’avocat peut, sur autorisation écrite du conseil de l’ordre, être attaché
reçu délégation du conseil d’administration pour engager la société. au cabinet d’un confrère moyennant rétribution. De ce fait, ce n’est plus en tant
qu’avocat qu’il intervient dans les affaires du cabinet auquel il est attaché, mais en
5- Rémunérations des médecins A- INDEMNITÉS DESTINÉES À COUVRIR DES FRAIS ENGAGÉS DANS
L’EXERCICE DE LA FONCTION OU DE L’EMPLOI
Le médecin jouit, dans l’exercice de son activité, d’une indépendance
qui lui est reconnue par le code de déontologie médicale, mais cette indépendance Il s’agit des indemnités allouées en sus du salaire, pour dédommager le
n’est nullement incompatible avec la position de salarié dans laquelle il peut se salarié de certains frais qu’il est obligé d’exposer eu égard à la nature de sa
trouver. profession ou de son emploi. Pour apprécier le caractère d’une indemnité, il convient
d’ailleurs de considérer non pas sa dénomination mais sa destination effective.
a- Médecins salariés
Ces indemnités sont exonérées si elles remplissent les deux conditions
Lorsque ces praticiens sont liés à plein temps ou à temps partiel à des suivantes :
employeurs publics ou privés par des contrats écrits ou verbaux ou en vertu de
statuts comportant un lien de subordination, les sommes qu’ils reçoivent en cette 1- être destinées à couvrir des frais engagés dans l’exercice de la
qualité revêtent, du point de vue fiscal, le caractère de salaire. fonction ou de l’emploi
Si, accessoirement, ces médecins donnent des soins médicaux, des
consultations ou pratiquent des actes médicaux pour le compte d’autres collectivités Lesdites indemnités doivent avoir comme contrepartie des frais
ou entreprises publiques ou privées en vertu des conventions même verbales, les directement engendrés par l’exercice de la profession du salarié, c’est-à-dire ceux qui
sommes qu’ils perçoivent en application de ces conventions présentent le caractère par leur nature et eu égard aux conditions dans lesquelles ils sont engagés, se
de salaires occasionnels. rattachent directement à l’exercice des fonctions ou au rôle qui est dévolu à
l’intéressé pour s’acquitter normalement de ses obligations professionnelles.
b- Médecins salariés donnant des consultations à titre privé
Elles doivent par conséquent être employées conformément à l’objet
Si accessoirement à leur activité salariée, les médecins exercent pour pour lequel elles sont attribuées, et leur montant doit, en principe, être équivalent à
leur propre compte auprès d’une clinique et sans aucun lien de subordination vis-à- celui des frais déboursés par le salarié.
vis de cette clientèle privée, les revenus perçus à ce titre sont classés dans la
catégorie des revenus professionnels. Dans le cas contraire, la totalité de l’indemnité ou l’excédent de celle-ci
sur les frais engagés constitue un revenu non affecté conformément à son objet,
c- Médecins privés indépendants ou conventionnés donc un supplément de rémunération imposable.
Quant elles sont attribuées forfaitairement, elles présentent un - l’indemnité de fonction et de représentation allouée aux membres des bureaux
caractère régulier et normal en rapport direct avec les obligations professionnelles des conseils régionaux, des conseils communaux et des conseils des
habituelles de l’employé, et la justification concerne: communautés urbaines (décret n° 2-78-268 du 13 juin 1978 tel que modifié
par le décret n°2-99-1041 du 22 Août 2000) ;
- la nature des frais ; - l’indemnité accordée aux juges communaux et d’arrondissement (décret n° 2-
- leur fréquence et la durée des situations motivant les frais spéciaux ; 78-556 du 30 octobre 1978 tel qu’il a été modifié et complété par le décret 2-
82-395 du 13 Décembre 1982) ;
- les critères retenus pour leur attribution, lesquels peuvent être variables selon
la nature et l’importance de l’entreprise, les fonctions exercées par le - l’indemnité de perte de clientèle des vendeurs, représentants et placiers de
bénéficiaire et les usages de la corporation professionnelle ; commerce (V.R.P) salariés.
- le mode de calcul des indemnités. Cette indemnité, allouée au V.R.P dont le contrat est résilié par suite de
circonstances indépendantes de sa volonté, répare le préjudice subi par l’intéressé du
3- Exemples de certaines indemnités fait de la perte de la clientèle qu’il a apportée, créée ou développée.
En raison de la diversité et des différentes dénominations que les En effet, cette clientèle constitue pour la maison représentée un
indemnités et allocations peuvent avoir, il n’est pas possible d’en donner une élément de l’actif qui reste acquis à celle-ci après le départ du représentant et par
énumération exhaustive qui répond aux deux conditions prévues par la loi. voie de conséquence, l’indemnité en cause présente le caractère de dommages
intérêts, non imposable.
Ces conditions sont toutefois considérées comme remplies pour les
indemnités suivantes, compte tenu soit des dispositions légales ou réglementaires En revanche, bien que de par leur nature certaines indemnités soient
soit de la nature desdites indemnités impliquant l’existence de frais réels susceptibles d’ouvrir droit à l’exonération, celles-ci restent subordonnées aux
correspondants : conditions exigées par les dispositions de l’article 57-1° du C.G.I.
Par conséquent, toute indemnité ou allocation qui ne serait pas - son montant doit être uniforme par personne à charge.
intégralement absorbée par des frais inhérents à la fonction qu’elle est destinée à
couvrir doit être considérée comme un supplément de rémunération imposable. C- PENSIONS D’INVALIDITÉ
Par ailleurs, il convient de préciser qu’on ne peut admettre le cumul L’exonération s’applique :
entre des indemnités forfaitaires pour frais de représentation ou de déplacement et
des remboursements de frais de même nature alloués aux salariés des entreprises. - aux pensions servies aux militaires à la suite soit d’infirmité résultant
d’évènements de guerre, soit d’accidents survenus ou de maladies contractées
La même règle est à observer pour les indemnités kilométriques dont le par le fait ou à l’occasion du service ;
remboursement est effectué selon un barème préétabli et les indemnités pour - aux pensions attribuées dans les mêmes circonstances aux ayants cause des
utilisation de voiture personnelle qui sont attribuées d’une manière forfaitaire. militaires décédés (veuves, orphelins, ascendants).
De même, les indemnités servies ne doivent pas faire double emploi Le régime de pensions militaires est fixé par le dahir n°1-58-117 du
avec la déduction forfaitaire pour frais professionnels prévue à l’article 15 moharrem 1378 (1er août 1958), tel que modifié et complété par le dahir
57-1°(deuxième alinéa) su C.G.I. n°1-89-210 du 21 décembre 1989 relatif aux pensions d’invalidité.
Il est donc tenu pour règle de ne pas accorder l’exonération à plusieurs D- RENTES VIAGÈRES ET ALLOCATIONS TEMPORAIRES VERSÉES
indemnités qui couvrent des frais de même nature et de n’accepter que celles qui AUX VICTIMES D’ACCIDENTS DU TRAVAIL
répondent aux conditions d’exonération requises.
Il s’agit des rentes et allocations prévues par la législation du travail et
servies en représentation de dommages intérêts pour la réparation d’un préjudice
B- ALLOCATIONS FAMILIALES ET D’ASSISTANCE À LA FAMILLE
MAJORATION DE RETRAITE OU DE PENSION POUR CHARGE DE corporel ayant entraîné pour la victime une incapacité permanente, partielle ou
FAMILLE totale.
- les allocations d’assistance à la famille (prime de naissance, allocation décès, Il s’agit des prestations à court terme servies par la caisse nationale de
aide exceptionnelle au logement) ; sécurité sociale (C.N.S.S.), aux salariés assurés en vertu de la loi n°17-02
promulguée par le dahir portant loi n° 1-72-184 du 27 juillet 1972 relatif au régime
- les majorations de retraite ou de pension pour charges de famille. de sécurité sociale (B.O. n° 3121 du 23 août 1972 p. 1150), telle qu’elle a été
modifiée notamment par le Dahir n° 1-04-127 du 4 novembre 2004.
L’indemnité journalière est égale aux deux tiers (2/3) du salaire moyen - l’indemnité de licenciement ;
(plafonné) des trois (3) derniers mois précédant la date d’arrêt de travail.
- l’indemnité de départ volontaire ;
2- Les indemnités journalières de maternité
- et toutes indemnités pour dommages et intérêts accordées par les tribunaux
Elles sont servies par la caisse aux assurées à la suite d’un arrêt de en cas de licenciement.
travail rendu nécessaire par la proximité de l’accouchement, à condition de cesser
tout emploi salarié pendant la période d’indemnisation et d’avoir son domicile au Toutefois, en cas de recours à la procédure de conciliation, l’indemnité
Maroc. La période d’indemnisation est de quatorze (14) semaines dont sept (7) au de licenciement est exonérée dans la limite de ce qui est prévu à l’article 41
minimum après la date de l’accouchement. (6ième alinéa) de la loi 65-99 relative au code du travail.
L’indemnité journalière est égale au salaire journalier moyen tel que Il convient de préciser que l’indemnité accordée au salarié cessant ses
défini au deuxième alinéa de l’article 35 de la loi n°17-02 susvisée. fonctions au terme d’un contrat à durée limitée ou suite à démission n’est pas
considérée comme réparation du préjudice résultant d’une rupture de contrat
Par ailleurs, lorsque le salarié cumule un salaire et une indemnité d’engagement, mais comme une gratification accordée par l’employeur imposable en
journalière, seule l’indemnité est exonérée. totalité au même titre que les revenus de l’année de son attribution.
136
36 mois constituent un plafond correspondant à 24 ans de services
135 137
En vertu des dispositions du 1° de l’article 59 du C.G.I Il s’agit d’une hypothèse de travail. La fixation de la durée du travail est précisée à l’article 184 du code du travail. Susvisé
Supposons que le salarié a touché le même revenu pendant les quatre dernières Cette indemnité sera exonérée en totalité.
années :
Cas n°2 : Supposons que ce même salarié ait été licencié après 30 ans de services.
Salaire brut annuel : 72 000 DH A ce titre, l’indemnité accordée par le tribunal en vertu des dispositions
Indemnité imposable (1/4 de l’indemnité totale imposable) : + 22 316,60 DH de l’article 41 de la loi n° 65-99 précitée serait de :
Total : 94 316,60 DH 1,5 mois x 30 ans = 45 mois limités à 361 mois ;
Déductions : Soit : 5 000 DH x 36 mois = 180 000 DH
frais professionnels : 94 316,60 x 20 %= 18 863,32 DH
Cette indemnité sera exonérée en totalité.
CIMR : 94 316,60 x 10%139 = 9431,66 DH
CNSS (long terme) : 94 316,60 x 3,96%140 = 3 735 DH - Calcul de l’indemnité exonérée dans le cadre de la procédure de
conciliation
Plafonnées à : (6 000 x12 mois) x 3,96% = 2 851,20 DH
1er cas : Un salarié disposant d’un revenu brut mensuel de 7 000 DH a été licencié
après 22 ans de service.
CNSS (court terme) : 94316,60 x 0,33%141 = 311,25 DH
Plafonnées à : (6 000 x 12 mois) x 0,33% = 237,60 DH L’indemnité accordée dans le cadre de la procédure de conciliation est
calculée comme suit :
Total des déductions 31 383,78 DH
22 ans x 1,5143 mois = 33 mois
Revenu net imposable : 94 316,60 -31 383,78 = 62 932,82 DH 33 mois x 7 000 = 231 000 DH
Calcul de l'I.R. : (62 932,82 x 30 %) Ŕ 14 000 = 8 354,47 DH
Cette indemnité est exonérée en totalité
I.R. retenu à la source : - 1732 DH
Montant de l'I.R. à payer par année = 6 622,47 DH 2ème cas : Le même salarié a été licencié après 34 ans de service. Dans ce cas,
l’indemnité exonérée est calculée sur la base de :
I.R. à payer sur la totalité de l’indemnité imposable
34 ans x 1,5 mois = 51 mois limités à 36 mois
6 622,47 x 4 = 26 490 DH 7 000 x 36 = 252 000 DH (ce montant est exonéré en totalité).
L’obligation alimentaire est légale, basée sur la parenté ou l’alliance, et - « Contrat d’assurance sur la vie : contrat par lequel, en
visant à fournir à une personne les sommes nécessaires pour vivre. contrepartie de versements uniques ou périodiques, l’assureur garantit des
prestations dont l’exécution dépend de la survie ou du décès de l’assuré. »
Sont notamment rangées dans la catégorie des pensions alimentaires
non imposables : - « Contrat de capitalisation : contrat d’assurance où la probabilité
de décès ou de survie n’intervient pas dans la détermination de la prestation en ce
sens qu’en échange de primes uniques ou périodiques, le bénéficiaire perçoit le
la somme que reçoit de son père un fils mineur ou majeur atteint d’une infirmité
capital constitué par les versements effectués, augmenté des intérêts et des
lui interdisant toute occupation lucrative ;
participations aux bénéfices. »
la somme que reçoit de leurs fils ou filles les parents dans le besoin ;
la pension servie, en exécution d’un jugement, par un mari à son ex-épouse et
destinée à assurer soit la subsistance personnelle de cette dernière, soit celle 144
La loi de finances .pour l’année 2009 a modifié les dispositions de l’article 57-10° du C.G.I en réduisant la durée du contrat
des enfants issus de leur mariage et dont elle a la garde ; d’assurance sur la vie ou contrat de capitalisation de 10 à 8 ans pour le bénéfice de l’exonération des prestations servies au
terme dudit contrat.Cette nouvelle mesure est applicable aux contrats conclus à compter du 1er janvier 2009, conformément
aux dispositions de l’article 7 (VI- 2 et 5) de la loi de finances précitée.
On entend par durée du contrat la période qui court entre la date de Lorsque la prestation est versée à l’assuré sous forme de rente
souscription dudit contrat et la date de versement des prestations. certaine, la part de la rente constituée des produits générés durant la période de
cotisation est imposable à l’I.R. au taux du barème, sans abattement de 40 %.
N.B. : Les prestations servies au titre des contrats susvisés sous forme de capital ou Pour déterminer la part de la rente constituée des produits générés
de rente sont assimilées à des revenus salariaux. pendant la durée des cotisations, il y a lieu de calculer, pour chaque période de
versement, la différence entre le montant de la rente versé et la quote-part du
2- Personnes éligibles montant total des cotisations afférent à cette période.
Peuvent prétendre à cet avantage toutes les personnes physiques On entend par quote-part du montant total des cotisations afférent à
soumises à l’I.R quelle que soit la nature du revenu dont ils disposent : salarial, une période donnée, le rapport entre le total des cotisations effectuées par l’assuré
professionnel, foncier, agricole ou de capitaux mobiliers. et le total des périodes durant lesquelles la rente est servie.
- une garantie en cas de vie au bout de 8 années de souscription Revenu global net imposable : 186 000 DH
consistant en un rendement minimum garanti égal à 3,25% par an
et une participation aux bénéfices ; Impôt brut : (186 000 x 38%) Ŕ 24 400147 = 46 280 DH
- une garantie en cas de décès avant l’écoulement de 8 ans depuis la
date de souscription du contrat. La prestation servie sera revalorisée Impôt retenue à la source par la société d’assurance : 15 440 DH
à 5% par an.
a- Traitement fiscal des primes versées Impôt à payer : 46 280 Ŕ 15 440 = 30 840 DH
Les primes versées, au titre du contrat d’assurance sur la vie, ne sont e- Cas du décès de l’assuré avant l’écoulement de la période de 8
pas admises en déduction de la base imposable à l’I.R. années de cotisations
b- Traitement fiscal des prestations servies au terme du contrat Supposons que l’assuré décède à la fin de l’année 2015. Le bénéficiaire
Le contrat d’assurance sur la vie arrive à son terme après l’écoulement désigné par le contrat, en cas de décès, est son conjoint. Celui-ci perçoit un capital
de 8 années à compter de la date de sa souscription. Le 1er Janvier 2018 la société de 250.000 DH. La prestation servie au bénéficiaire sera totalement exonérée de
d’assurance verse à l’assuré un capital de : 320.000 DH. l’I.R.
f- Prestation servie sous forme de rente viagère avant
Les prestations perçues dans ce cas ne feront l’objet d’aucune retenue l’écoulement de la période de 8 ans :
à la source par l’assureur étant donné que la durée du contrat est au moins égale à
8 ans. Supposons que le contrat est d’une durée de 6 ans et que le
dénouement s’effectue sous forme de versement mensuel d’une rente viagère.
c- Cas de rachat des cotisations avant 8 ans de cotisations
Le 1er janvier 2015, soit après l’écoulement de 6 années de cotisations, Montant de la prime : 4 000 DH
l’assuré décide de racheter son capital. La société d’assurance lui verse le montant
global de ses cotisations revalorisées selon les termes du contrat. Durée du contrat : 6 ans
Montant du capital versé à l’assuré : 240 000 DH Rente mensuelle versée : 5 200 DH
Montant total des cotisations :
Abattement de 40 % : 5 200 x 40 % = 2 080 DH
2.000 x 12 x 6 = 144 000 DH
Montant de la prestation imposable servie : 96 000 DH Base mensuelle imposable : 5 200 Ŕ 2 080 = 3 120 DH
(3120 X 12) = 37 440
Impôt retenu à la source par l’assureur :
(96 000 x 34%) Ŕ 17 200 145 = 15 440 DH
I.R. annuel retenu à la source par la compagnie d’assurance :
d- Régularisation de la situation fiscale dans le cas d’un assuré
disposant d’autres revenus (37 440 x10%)- 3000148 = 744 DH
Supposons que ce contribuable dispose également d’un revenu foncier I.R. mensuel retenu à la source par la compagnie d’assurance :
de 150.000 DH. Il doit alors faire sa déclaration du revenu global pour régulariser sa 744/12= 62 DH
situation fiscale avant le 1er Mars 2014.
g- Prestation servie sous forme de rente certaine avant
Montant de la prestation imposable servie : 96 000 DH l’écoulement de la période de 8 ans
146
Montant net du revenu foncier après abattement de 40 %146 : Taux d’abattement au titre des revenus fonciers.
147
Méthode de calcul rapide.
148
Méthode de calcul rapide
145
Le barème en vigueur en 2010 est utilisé à titre indicatif pour les besoins du calcul.
Nombre d’années de versement de la rente 5 ans cotisation pour la couverture des dépenses relatives aux prestations
Rente annuelle versée : 85 000 DH familiales est fixé à 7,50% de la rémunération brute mensuelle du salarié ;
Cotisations pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à long
Amortissement du capital sur la période de versement de la rente
terme (vieillesse, invalidité) :
288 000 = 57 600 DH
5 - Part salariale : 3,96 % du salaire brut plafonné à 6 000 DH/mois ;
Base imposable : 85 000 Ŕ 57 600 = 27 400 DH - Part patronale : 7,93% du salaire brut de chaque employé.
Cette rente est exonérée de l’impôt sur le revenu, car elle n’atteint pas Assurance maladie obligatoire :
le seuil de 30 000 DH
- Pour les salariés relevant du secteur public : le taux de la cotisation due à la
N.B : Les assurés disposant d’une autre source de revenu sont tenus d’effectuer la caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (C.N.O.P.S) au titre de régime
déclaration de leur revenu global avant le 1er Mars de l’année qui suit celle de de l’A.M.O de base est fixé à 5 % de l’ensemble des rémunérations visés à l’article
perception de la prestation. 106 (1ier paragraphe de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de
base promulguée par le dahir n°1-02-296 du 3 octobre 2002). Ce taux est reparti à
J- PART PATRONALE DES COTISATIONS DE RETRAITE ET DE raison de 50% à la charge de l’employeur et 50% à la charge du salarié.
SECURITE SOCIALE
Chacune des parts de la cotisation est perçue dans la limite d’un
1- Part patronale pour la constitution des pensions ou de montant mensuel minimum de 70 DH et d’un plafond mensuel de 400 DH.
retraites
Pour les titulaires de pensions, ce taux est fixé à 2,5 % du montant
La part patronale pour la constitution de pension ou de retraite et les global des pensions de base dans la limite et le plafond visés ci-dessus. (Décret n°2-
primes patronales d’assurances groupe vieillesse et vie-retraite, ne doivent pas être 05-735 du 18 Juillet 2005 fixant le taux de cotisation due à la caisse nationale des
considérées comme des avantages imposables. Elles constituent des charges de organismes de prévoyance sociale) ;
l’employeur concourant à la formation du capital de la pension dont bénéficiera le
salarié lors de son admission à la retraite. - Pour les salariés relevant du secteur privé : le taux est fixé à 4% de
l’ensemble des rémunérations visées à l’article 19 du dahir portant loi n°1-72-184 du
2- Cotisations patronales de sécurité sociale 27 Juillet 1972 relatif au régime de sécurité sociale, tel qu’il a été modifié et
complété. Ce taux est réparti à raison de 50% à la charge de l’employeur et 50% à
Les cotisations patronales de sécurité sociale sont exclues du champ la charge du salarié.
d’application de l’impôt du fait qu’elles revêtent un caractère obligatoire pour
l’employeur et qu’elles ne donnent pas lieu à l’attribution d’un revenu immédiat et Le taux de cotisation fixé ci-dessus est majoré de 1% de l’ensemble de
certain au profit de l’employé. la rémunération brute mensuelle du salarié. Cette majoration, due pour l’ensemble
des employeurs assujettis au régime de sécurité sociale, est à leur charge exclusive.
Il est rappelé que le régime actuel de sécurité sociale est régi par les (Décret n°2-05-734 du 18 Juillet 2005 fixant le taux de cotisation due à la caisse
dispositions du dahir portant loi n° 1-72-184 du 15 joumada II 1392 (27 juillet 1972) nationale de sécurité sociale au titre du régime de l’assurance maladie obligatoire de
tel qu’il a été modifié et complété par le décret n°2-01-2723 du 12 Mars 2002 et dont base).
les taux sont fixés comme suit :
Aux termes des dispositions de l'article 56 du C.G.I, les avantages en Revenu brut imposable (RBI) avant déduction des frais de nourriture :
argent ou en nature accordés par l'employeur à ses salariés sont considérés comme
des revenus salariaux pour l'application de l'I.R. sur salaires. Corrélativement, ces 61 380 Ŕ 9 800 = 51 580 DH
avantages sont considérés comme des charges déductibles chez l'employeur lorsque
celui-ci est soumis au régime du résultat net réel ou au régime de résultat net Plafond des frais de nourriture ou d'alimentation :
simplifié.
- par rapport au salaire brut imposable : 51 580 x 20 % = 10 316 DH
Toutefois, avec l'institution de l'horaire continu d'une part et en vue
d'augmenter la productivité d'autre part, le législateur a complété l'article 57 du - par rapport à la limite de 20 DH par journée travaillée : 20 DH x 286150 = 5 720 DH
C.G.I, relatif aux exonérations, par une disposition visant à exonérer de l'I.R sur
salaire les frais de nourriture ou d'alimentation accordés par les employeurs à leur * Frais de nourriture imposables : 8 580 DH- 5 720 = 2 860 DH
salariés sous forme de bons représentatifs de frais de nourriture ou d'alimentation et
ce, dans la limite de : * Revenu brut imposable (RBI) après déduction des frais de nourriture plafonnés
s’élève à : 51 580 Ŕ 5 720 = 45 860 DH
20 dirhams par salarié et par journée de travail ;
et 20 % du salaire brut imposable du bénéficiaire. * Déductions sur revenu brut imposable (RBI)
Par ailleurs, l'exonération susvisée, ne peut être cumulée avec - frais professionnels = (RBI - avantages en argent)
l'indemnité alimentaire dite de panier, octroyée aux salariés travaillant sur des
chantiers éloignés de leur domicile. (45 860 Ŕ 2 860) x 20% = 8 600 DH
Un salarié marié et ayant deux enfants à charge dispose d'un salaire (RBI + avantages en argent) x 3,96 %
brut global de 55 830 DH.
51 580 x 3,96 % = 2 042,56 DH
La rémunération brute de ce salarié au titre de l'année 2010 est constituée des
éléments suivants : - cotisation C.N.S.S. (court terme)
traitement de base : 40 000 DH (RBI + avantages en argent) x 0,33 % =51 580 x 0,33 % = 170,21 DH
prime d'ancienneté : 3 000 DH
Total des déductions = 10 812,77 DH
frais de déplacement justifiés : 5 000 DH
allocations familiales : 4 800 DH * Revenu net imposable (RNI) : RBI Ŕ total déductions =
149
frais de nourriture ou d'alimentation (30 DH x 286 jours) : 8 580 DH 45 860 Ŕ 10 812,77 = 35 047,23 DH
149
Correspond à 11 mois X 26 jours
Le régime des options de souscription ou d'achat d'actions 3- Mécanisme de l’option de souscription ou d’achat d’actions
communément appelé "stocks options" permet à une société d’offrir à ses salariés et
dirigeants la possibilité de souscrire à une augmentation de capital ou d'acheter un a- Principe
nombre précis de ses propres actions.
L'assemblée générale extraordinaire autorise le conseil d'administration
ou le directoire à offrir, à tout ou partie du personnel salarié, des options de
Cette offre se fait :
souscription ou d'achat d'actions de la société à un prix dont elle décide les modalités
de détermination.
à un prix (prix d’exercice) fixé définitivement le jour où l’option est attribuée ;
Le conseil d'administration ou le directoire fixe, dans le cadre de
pendant une période déterminée au moment de l'attribution des options. l'autorisation donnée par l'assemblée générale extraordinaire, les conditions dans
lesquelles les options sont consenties : nature de l'option (souscription ou achat),
Ce dispositif concerne les sociétés anonymes et les sociétés en choix des bénéficiaires, date d'ouverture des options qui peut varier selon les
commandite par actions, qu'elles soient cotées ou non cotées à la bourse des bénéficiaires, prix de souscription ou d'achat.
valeurs.
Autrement dit, la société offre à ses salariés et dirigeants la faculté Les salariés bénéficiaires obtiennent ainsi le droit de souscrire au
d'acquérir ses propres actions ou de souscrire à une augmentation de son capital à capital ou d'acheter des actions de la société à un prix déterminé (prix d'exercice)
un prix déterminé à l'avance. Ce prix correspond généralement à la valeur de l'action pendant un délai fixé par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires. En
au jour de l'attribution de l’option, assortie d'une décote. Cette offre est décidée par cas de hausse de la valeur de l'action, les bénéficiaires de l'option peuvent donc
l'assemblée générale extraordinaire. souscrire à l’augmentation de capital ou acquérir les titres à un prix inférieur à leur
valeur au moment de la levée de l’option.
La décote accordée par la société est égale à la différence entre la
b- Valeur des actions à la date d’attribution de l’option
valeur de l'action à la date d'attribution de l'option et le prix de l’action payé par le
salarié au moment de la levée de l'option (prix d’exercice). Cette décote est appelée La détermination de la valeur de l'action à la date d'attribution de
"abondement". l'option se fait en distinguant selon que les sociétés émettrices sont cotées ou non à
la bourse des valeurs.
Le salarié dispose d’un délai limité, fixé au moment de l’attribution,
pour lever l’option. Généralement, celui-ci n’a intérêt à lever l’option que si la valeur Si la société est cotée en bourse, la valeur du titre à retenir est :
de l'action augmente. Si le salarié ne lève pas l'option durant le délai fixé, il se
- le coût moyen pondéré du rachat des titres dans le cas d'option d'achat
trouvera libéré de tout engagement d'achat vis-à-vis de la société.
d'actions ;
- le coût moyen pondéré du rachat des actions par la société en cas d'option En matière des stock-options, on est en présence de trois revenus :
d'achat d'actions ;
- celle établie par l'assemblée générale extraordinaire, dans le cas d'option de - l’abondement qui correspond à la différence entre la valeur de l'action à la date
d'attribution de l’action et le prix de l'action payé par le salarié;
souscription, selon une méthode d'évaluation qui doit être précisée et qui sera
également utilisée pour déterminer la valeur du titre à la date de la levée - la plus-value d'acquisition : qui correspond à l'avantage correspondant à la
d'option. différence entre la valeur de l'action à la date de la levée de l'option et sa valeur à la
date d'attribution de l'option;
c- Détermination de la date d'attribution de l’option - la plus-value de cession : qui correspond à la différence entre le prix de
cession et la valeur de l’action à la date de la levée de l’option.
La date d'attribution est fixée par le conseil d'administration ou le
directoire. C'est donc l'offre faite par la société au salarié d'user du droit et non de a- Pour le salarié bénéficiaire de l'option :
l'obligation d'acquérir un nombre précis d'actions de celle-ci à un prix convenu à
l'avance. C'est donc cette date qu'il y a lieu de retenir pour : a-1 Traitement de l’abondement et des plus-values
d’acquisitions
- désigner les bénéficiaires des options. A ce titre, les actions acquises doivent
L'avantage consenti par la société à ses salariés est constitué par la
revêtir la forme nominative ;
différence entre la valeur de l'action à la date de la levée de l'option et le prix payé
- arrêter le nombre de titres auxquels les salariés ont droit ; par le salarié (c.à.d. prix d'exercice).
- fixer le prix auquel les salariés peuvent effectuer la souscription ou l'achat ;
Ainsi, l'avantage qui aurait dû normalement être considéré comme un
Cette date sert également pour déterminer : complément de salaire, est ventilé, dans le cas d'espèce, en abondement exonéré de
la valeur de l’action à la date d’attribution de l’option ; l’I.R et une plus-value d'acquisition dont l'imposition sera différée jusqu'au moment
de la cession des titres sous réserve de deux conditions :
le montant de l'abondement exonéré et, éventuellement, l'excédent imposable
à la date de la levée de l'option ainsi que l'entrée en vigueur de ce dispositif.
- L'abondement exonéré ne doit pas dépasser 10 % de la valeur de l'action à la
date de l'attribution de l'option. Le montant qui excède l'abondement admis
d- Valeur des titres à la date de la levée de l'option en exonération est considéré comme un complément de salaire soumis à l'I.R
aux taux du barème fixé à l'article 73-I du C.G.I.
- Titres cotés : la valeur à retenir est celle du cours de clôture de la
dernière séance de bourse qui précède le jour de la levée de l'option c'est à dire du Cet excèdent est à inclure dans le salaire du mois de la levée de l'option
jour où le bénéficiaire devient propriétaire des titres. sous réserve d'une régularisation en fin d'année.
- Titres non cotés : il y a lieu de retenir la valeur du titre à la date de la - Les actions acquises par le salarié doivent revêtir la forme nominative et leur
levée de l'option, déterminée selon la même méthode d'évaluation que celle qui a été cession ne doit pas intervenir au cours d’une période d'indisponibilité de trois
retenue par l'assemblée générale extraordinaire pour fixer la valeur du titre à la date (3) ans qui court à compter de la date de la levée de l’option conformément
d'attribution de l'option. aux dispositions de l’article 57-14-b du C.G.I.
La date de la levée de l’option correspond à l'acquisition des actions par Le délai d’indisponibilité est donc le délai au cours duquel le salarié ne
le bénéficiaire. Cette étape implique pour le salarié le paiement, puisqu'il doit verser doit pas céder les actions acquises pour pouvoir bénéficier de l'exonération de
le prix des actions sur lesquelles a porté son option. l'abondement et de l'imposition au taux de 15 % ou 20% (selon que l’action est
cotée ou non à la bourse ) de la plus-value d'acquisition. Ce délai est de trois (3) ans
à compter de la date de la levée de l'option.
1er cas : la cession intervient après la période d’indisponibilité : a-2- Traitement fiscal des plus-values de cession
Dans ce cas, la différence entre la valeur de l'action à la date de la Les plus-values réalisées, dans ou hors période d’indisponibilité, lors de
levée de l'option et sa valeur à la date d'attribution de l'option sera considérée la cession des actions et résultant de la différence entre le prix de cession et la
comme une plus-value d'acquisition imposable, au moment de la cession des actions, valeur desdites actions à la date de la levée de l'option sont imposables à l'I.R au
au titre des profits de capitaux mobiliers au taux de 15 % ou 20% selon que les taux de 15% ou 20% selon que les titres sont cotés ou non au titre des profits de
titres sont cotés ou non à la bourse,en application des dispositions des articles 66- II capitaux mobiliers.
et 73- II- C) et F) -2°du C.G.I.
En cas de moins-value de cession, cette dernière est imputable sur les
Quand la cession est effectuée à un prix inférieur à la valeur de l’action plus-values de même nature réalisées au cours de la même année et la moins-value
à la date de la levée de l’option, la plus-value d’acquisition à retenir pour le calcul du qui subsiste en fin d'année est reportable sur l'année suivante et ce, jusqu'à
profit de capitaux mobiliers est la différence entre ledit prix de cession et la valeur de l'expiration de la quatrième (4) année qui suit celle de la réalisation des
l’action à la date d’attribution de l’option. moins-values.
b- Pour la société émettrice
2ème cas : la cession intervient au cours de la période d’indisponibilité :
Sont considérées comme charges déductibles pour la détermination du
Dans ce cas, l'abondement exonéré et la plus-value d'acquisition résultat imposable de la société émettrice :
susvisés, sont considérés comme un complément de salaire soumis à l'impôt aux
taux du barème fixé à l'article 73-I du C.G.I, sans préjudice de l'application de la - la totalité des moins-values résultant de la différence entre le prix de rachat par la
pénalité et de la majoration prévues à l'article 208 du C.G.I. société de ses propres actions et le prix payé par les bénéficiaires dans le cas
d’options d’achat d’actions.
L’abondement et la plus-value d’acquisition précités sont à inclure dans
le salaire du mois au cours duquel la cession a été effectuée sous réserve d'une Quant au cas d'options de souscription, la levée de l'option est consécutive à un
régularisation en fin d'année. La pénalité et la majoration susvisées sont calculées apport des salariés, celle-ci ne peut donc dégager de moins-values ; étant précisé
par référence à la date de la levée de l'option. que la différence entre la valeur de l’action à la date d’attribution de l’option et le
prix de souscription est supportée par les actionnaires ;
Si les actions sont cédées à un prix inférieur à leur valeur à la date de
la levée de l’option, la différence est déductible du montant de la plus-value brute - les frais engagés par la société pour le rachat de ses propres actions dans le cas
d’acquisition imposable. Dans ce cas, c’est le montant net de la plus-value d'options d'achat d'actions ;
d’acquisition qui en résulte qui est soumis au barème progressif de l’I.R dans les
conditions précisées ci-dessus. - les frais engagés par la société pour l'augmentation de son capital dans le cas
d'options de souscriptions à une augmentation de capital ;
La société employeuse152 doit prendre toutes les dispositions
nécessaires pour le respect, par ses salariés, de la période d’indisponibilité. Si un - les frais de gestion des actions rachetées ou émises jusqu'à la date de la levée de
salarié décide de démissionner avant l’expiration dudit délai d’indisponibilité, aussi l'option ;
bien l’abondement exonéré que la plus-value d’acquisition seront intégrés dans le
salaire du mois de sa démission sans préjudice de l'application de la pénalité et de la - les charges supportées par la société lors de la levée de l'option par ses salariés ;
majoration prévues à l'article 208 du C.G.I.
- les moins-values éventuellement réalisées par la société sur ses propres actions
152 quand l'option d'achat n'a pas été exercée par les salariés.
Cette société est également tenue d’annexer à la déclaration des traitements et salaires un état (voir partie
déclaration).
5- Régime fiscal applicable aux stock-options de source Exemple d'application pour les stock-options de source marocaine :
étrangère
Détermination de l’abondement exonéré
Les plans d’option de souscription ou de distributions gratuites d’actions
sont de plus en plus attribués dans le cadre de groupes internationaux aux salariés Soit une société X qui a décidé au 2/1/2010 d'attribuer à son personnel
de sociétés appartenant au groupe et établis dans différents pays. une option d'achat de ses actions dans les conditions suivantes :
La plus-value susvisée est égale à la différence entre la valeur de - abondement imposable (100 x 90 %) Ŕ 80 = 10 DH
l’action à la date de l’attribution de l’option et sa valeur à la date de la levée de
l’option. Détermination de la plus-value d’acquisition
la plus-value de cession est assimilée à un profit de capitaux mobiliers de Au 1/1/2013, un salarié décide de lever l'option attribuée aux conditions
source étrangère, conformément aux dispositions de l’article 25 précité, et suivantes :
soumise à l’impôt sur le revenu au taux libératoire de 20% prévu à l’article 73-
II-F-5° du C.G.I. - levée de l'option au 1/1/2004
- valeur de l'action au 1/1/2013 = 140 DH
La plus-value susvisée est égale à la différence entre le prix de cession
- prix d'exercice de l'option = 80 DH
de l’action et son prix à la date de la levée de l’option.
- avantage en nature : 100 x (140 - 80) = 6 000 DH
Ces plus-values (d’acquisition et de cession) sont imposables au - abondement exonéré : 100 x 10 DH = 1 000 DH
moment de la cession des actions. - excédent de l’abondement imposable
Par ailleurs, il convient de préciser dans le cas de moins-values de 100 actions x 10 DH = 1 000 DH
cession, le cédant peut l’imputer sur des plus-values de cession de titres de même Plus-value d'acquisition : 100 x (140 -100) = 4 000 DH
nature, réalisés au cours de la même année. - délai d'indisponibilité : jusqu'au 31/12/2015.(trois ans à compter de la date de la
levée de l’option).
S’agissant des plans d’attribution d’actions gratuites, elle constitue un
complément de salaire, égal à la valeur de l’action à la date d’attribution, et soumis à
cette date, aux taux du barème visé à l’article 73-I du C.G.I.
153
L’abondement imposable et la plus-value d'acquisition sont à inclure dans le salaire du mois de la cession des actions,
sous réserve d'une régularisation en fin d'année. Les majorations et pénalités sont à calculer par référence à la date de la levée
de l’option
III- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES Par contre, ne font pas partie du revenu brut imposable toutes les
indemnités, allocations, pensions et autres éléments exonérés en vertu des
A- DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE dispositions de l’article 57 du C.G.I.
En application des dispositions de l’article 58 du C.G.I, le montant du
revenu net imposable est obtenu en déduisant des sommes brutes payées au titre Exemple : Monsieur X, salarié de l’entreprise bénéfice des rémunérations et
des revenus et avantages énumérés à l’article 56 du C.G.I : avantages annuels suivants :
- traitement de base 75 000 DH
- les éléments exonérés en vertu de l’article 57 du C.G.I;
- indemnité de fonction 12 000 DH
- les éléments visés à l’article 59 du C.G.I.
- indemnité de déplacement justifié 6 500 DH
- allocation familiale 2 400 DH
- logement (loyer) 18 000 DH
- téléphone, eau, électricité 8 000 DH
154
Les dispositions de la loi de finances n° 43-10 précitée ont prorogé le délai de l’exonération du montant de l’indemnité de
stage jusqu’au 31 décembre 2012.
A noter que l’avantage représenté par le logement doit être augmenté, Quant à la valeur de l’avantage en nature représenté par la nourriture
le cas échéant, des frais d’entretien normalement à la charge de l’occupant et fournie à bord des navires aux membres des équipages (officiers et marins) de la
supporté par l’employeur. marine marchande, elle est déterminée suivant la règle adoptée en ce qui concerne
l’indemnité de nourriture ou de traitement de table que les intéressés perçoivent
pendant la période de leur inscription au rôle d’équipage où ils ne peuvent pas être
nourris à bord du navire.
a-2- Pourboires remis directement au bénéficiaire par la Il est précisé que le terme « contrat écrit » pour lequel, aucune forme
clientèle particulière n’a été édictée par la loi, ne doit pas être compris dans un sens étroit ; la
Le montant des pourboires est alors évalué forfaitairement au taux condition légale est considérée comme remplie si l’accord des contractants est établi
généralement admis suivant les usages du lieu. Ce montant est fixé à 10 % de la par un échange de lettres.
recette réalisée par chaque employé.
L’article 58-II-B du C.G.I s’applique également aux V.R.P. quand ils
louent un bureau à leur nom ou un local pour y déposer leurs échantillons et/ou
lorsqu’ils emploient des personnes recrutés pour les aider sous leur responsabilité et
rémunérés par eux.
Lorsque le V.R.P. est lié à un seul employeur, il peut demander à être Quant aux personnes concernées, il s’agit exclusivement des personnes
imposé suivant le barème annuel progressif prévu à l’article 73- I au lieu du taux physiques ne faisant pas partie du personnel salarié.
spécifique de 30 % non libératoire visé ci-dessus.
Dans la pratique, fait partie du personnel salarié de l’entreprise toute
La même possibilité est offerte au V.R.P. qui travaille avec plusieurs personne dont les rémunérations figurent dans les livres de paie et pour laquelle
employeurs à la condition d’en faire la demande en désignant celui qu’il aura choisi l’employeur est tenu de cotiser à la C.N.S.S.
comme étant son principal employeur, les autres employeurs devant appliquer le
taux spécifique de 30 % non libératoire prévu ci-dessus. Par extension, on considère que font partie du personnel salarié :
La demande prévue ci-dessus doit être adressée à l’inspecteur des - la main-d’œuvre occasionnelle, temporaire ou saisonnière ;
impôts du lieu d’imposition de l’employeur principal en portant toutes les indications
nécessaires d’indentification de ce dernier ainsi que les autres employeurs afin de - les dockers, assimilés à la main d’œuvre occasionnelle ;
permettre le contrôle. - les voyageurs, représentants et placiers liés par contrat écrit à une entreprise
donnée bien qu’ils soient placés dans la même situation à l’égard d’autres
entreprises.
- l’administrateur-délégué d’une société anonyme investi par contrat de
pouvoirs de direction. Etant à la fois mandataire du conseil d’administration
(dont il reçoit une délégation de pouvoirs) et salarié de la société, sa
rémunération, y compris les jetons de présence ordinaires et spéciaux, relève
des taux du barème. Par contre, et s’agissant des administrateurs de S.A. et
Par « enseignant », il faut entendre aux sens des dispositions de Dans ce cas, les armateurs sont autorisés à appliquer le barème
l’article 58-II-C du C.G.I, toute personne qui donne des cours d’enseignement trimestriel, mais ce régime dérogatoire n’est pas applicable au personnel des
scolaire, universitaire, technique ou de formation professionnelle dans un chalutiers, qui demeure imposable dans les conditions de droit commun.
établissement public ou privé d’enseignement et qui ne fait pas partie du personnel
permanent dudit établissement. e- Rappels de traitements, salaires et pensions, indemnités et
primes non mensuelles ne portant pas sur une période
Cette définition s’applique indistinctement aux enseignants de carrière, supérieure à une année
aux fonctionnaires, aux cadres du secteur privé et à toute personne exerçant à titre
individuel. Il arrive que les bénéficiaires de salaires et de pensions perçoivent des
rappels. Ces derniers constituent des compléments aux paiements déjà effectués au
Ainsi, un cadre administratif de l’Etat qui dispense des cours cours de périodes antérieures. De ce fait, ils sont à rattacher auxdites périodes.
d’enseignement à la faculté de droit, à l’E.N.A. et à l’I.S.C.A.E. a la qualité
d’enseignant et les vacations qui lui sont attribuées par lesdits établissements sont De même, en sus de leurs émoluments réguliers, les salariés se voient
soumises à l’impôt au taux de 17 % libératoire prévu à l’article 73 D-II du C.G.I. allouer, parfois, des primes, des gratifications, des indemnités ou autres
rémunérations non mensuelles.
Il en est de même des personnes qui dispensent des cours de
formation au personnel des établissements bancaires à condition que la cellule de Ces primes, indemnités et gratifications sont attribuées en fonction d’un
formation soit intégrée dans les structures de gestion de l’établissement bancaire et certain nombre de critères parmi lesquels le temps de présence de l’employé dans
que la formation soit permanente et non périodique. l’entreprise. Cependant, elles sont payées à intervalles réguliers (trimestre, semestre
ou année) et se rapportent donc dans tous les cas auxdites périodes.
Par contre, un instituteur ou un professeur de l’enseignement
secondaire ou supérieur qui apporte sa collaboration à une entreprise privée ou un L’application du principe déjà énoncé, selon lequel la retenue doit être
établissement public dans l’exercice d’une activité autre que celle d’enseignement ou effectuée en considérant chaque payement isolément, aboutirait à une aggravation
de formation professionnelle, est passible de la retenue à la source au taux de 30 % injustifiée de la charge fiscale, si, pour le calcul de l’impôt, une prime, un rappel ou
non libératoire à raison de la rémunération qu’il reçoit à ce titre. une indemnité touchés en cours ou en fin d’année devaient s’ajouter au salaire du
mois de leur perception.
155
Les dispositions de la LDF 2010 ont relevé le taux de 18% à 20% pour ces rémunérations.
e-1- Modalités de calcul des indemnités et primes non Il peut en résulter, le cas échéant, une discordance entre les frais de
mensuelles personnel portés dans les charges de l’exercice de rattachement et la déclaration
annuelle des traitements et salaires correspondante audit exercice. Cette discordance
En supposant qu’il s’agisse d’un salarié payé au mois (mais la façon de est mise en évidence dans un état de rapprochement établi par l’employeur et joint à
procéder serait identique pour les paiements journaliers hebdomadaires, par ladite déclaration.
quinzaine ou trimestriels) l’employeur procédera comme suit :
e-3- Indemnité de départ à la retraite
- au montant imposable de chaque paiement mensuel compris dans la période
de référence considérée, il ajoute la fraction mensuelle de la rétribution Cette indemnité, appelée également indemnité de fin de carrière, est
supplémentaire ; allouée en général proportionnellement à la durée des services et en application
- en utilisant le barème mensuel, il détermine ensuite la retenue correspondant d’une clause contractuelle.
à chaque paiement ainsi complété et en retranche le montant de la retenue
effectuée initialement ; Bien que ne constituant pas la rémunération d’un travail effectif, elle
présente, de par sa nature, le caractère d’un salaire imposable. Cependant, l’impôt y
- le total des différences représente le montant de l’impôt afférent à la afférent est à calculer en étalant ladite indemnité sur une période de quatre (4) ans,
rétribution supplémentaire. ou sur la durée effective des services si celle-ci est inférieure à quatre (4) ans.
Le même résultat peut être obtenu d’une manière plus simple, lorsque e-4- Remboursement des retenues effectuées pour la
la fraction de la rétribution supplémentaire à ajouter aux paiements antérieurs n’est constitution de pension ou de retraite
pas susceptible de modifier le taux applicable à la tranche supérieure du revenu
cumulé (paiement antérieur augmenté de la fraction de la rétribution Ayant été opérées en déduction d’un revenu soumis à l’impôt, les
supplémentaire). retenues remboursées constituent un revenu imposable au même titre que le
traitement ou le salaire en principal. Cependant comme elles concernent plusieurs
Il suffira alors d’appliquer au montant total du rappel, de l’indemnité de années de service, l’administration admet leur étalement sur une période de quatre
la prime ou de la gratification préalablement réduit du complément de la réduction (4) ans ou sur la durée effective des services si celle-ci est inférieure à quatre ans.
forfaitaire pour frais professionnels (en tenant compte du seuil exonéré de
30 000 DH) le taux applicable à la tranche supérieure des paiements réguliers. Toutefois, lorsque lesdites retenues sont reversées à une autre caisse
de retraite agréée, l’exonération demeure acquise au bénéficiaire du remboursement.
e-2- Cas particulier des primes de bilan et gratifications
similaires IV- DEDUCTIONS
Les primes et gratifications déterminées en fonction du résultat de Le revenu imposable s’obtient en retranchant des rémunérations brutes
l’entreprise (primes de bilan, de productivité d’intéressement) sont généralement imposables, les charges expressément visées à l’article 59 du C.G.I.
attribuées aux salariés au cours de l’année qui suit celle de la réalisation dudit
résultat. A- LE REVENU BRUT IMPOSABLE
Ces primes et gratifications sont rattachées aux charges de l’exercice Le revenu imposable est obtenu en déduisant des sommes brutes
clôturé afin de sauvegarder le principe de l’autonomie de l’exercice. payées au titre des revenus et avantages énumérés à l’article 56 du C.G.I et
exclusion faite des éléments exonérés prévus à l’article 57 du C.G.I et des différentes
Dans ce cas, et par dérogation au principe général de la retenue de déductions limitativement énumérées à l’article 59 et analysées ci-après :
l’impôt sur tout paiement échu, il est admis que ces primes et gratifications fassent
l’objet du précompte à la source au moment de leur paiement effectif aux
bénéficiaires156. De ce fait, elles sont à considérer comme des rémunérations de
156
Pour les primes perçues en 2007 mais déterminées sur la base du résultat de l’entreprise de 2006, le barème applicable est celui en
vigueur en 2006 en vertu des dispositions des articles 163-II et 247 du C.G.I.
b.- pour les personnes relevant des catégories professionnelles suivantes, Pour les catégories de professions précitées, l’article 59-I-A du C.G.I
les taux désignés ci-après sont applicables sans que cette déduction puisse excéder prévoit expressément que la déduction, aux taux précités de 25 à 45%, s’applique au
30.000 dirhams : montant global des rémunérations acquises aux intéressés, y compris les indemnités
versées à titre de frais d’emploi, de service, de route et autres allocations similaires,
- 25 % pour le personnel des casinos et cercles supportant des frais de à l’exclusion des avantages en argent ou en nature dont pourrait bénéficier le
représentation et de veillée ou de double résidence, contribuable.
- 35 % pour les :
ouvriers d'imprimerie de journaux travaillant la nuit, ouvriers mineurs ; Exemple :
- le régime des pensions militaires institué par la loi n° 013-71 du 12 kaada La personne concernée doit justifier du versement de la cotisation en
1391 (30 décembre 1971) tel que modifié et complété par le Dahir n°1-03-07 produisant :
du 22 Janvier 2003 portant promulgation de la loi n°60-03 et applicable aux
officiers et aux militaires non officiers de carrière des Forces Armées Royales. - une copie du contrat d’affiliation ;
- et les quittances de paiement, les ordres de versement ou les relevés de
La cotisation salariale est fixée à 7 % du traitement de base indiciaire, comptes.
de l’indemnité de résidence et de 50 % des indemnités statutaires afférents au
grade, échelle et échelon. Lorsqu’il s’agit de salariés de sociétés étrangères, le taux de la
cotisation à déduire est fixé au taux maximum appliqué par la C.I.M.R (10 %)
- le régime collectif d’allocation de retraite « RCAR » institué par le dahir augmenté du taux de la C.N.S.S. (3,96 %).
portant loi n° 1-77-216 du 20 chaoual 1397 (4 octobre 1977) tel que modifié
par le Dahir n° 1-93-272 du 10 Septembre 1993 applicable au personnel
contractuel de droit commun temporaire, journalier et occasionnel de l’Etat et
soit à la totalité du traitement de base; Revenu net imposable avant déduction de la cotisation
d’assurance retraite : 150 000 DH
soit à la fraction du traitement de base supérieur au plafond fixé IR retenu à la source : 32 720 DH
par la C.N.S.S. (6 000 DH mensuel). Cotisations annuelles de retraite : 30 000 DH
Ces cotisations sont déductibles fiscalement aussi bien pour le salarié Déduction des primes pour assurance retraite sans limitation puisqu’il s’agit d’un
que pour l’employeur. salarié
b- Cas de déduction par l’employeur des cotisations pour Montant déductible : 30 000 DH
constitution de retraite complémentaire
Revenu net imposable : 150 000 Ŕ 30 000 = 120 000 DH
Pour encourager l’épargne retraite et alléger les obligations déclaratives
pour les salariés, la loia permis à l’employeur d’effectuer la déduction des cotisations Montant de l'I.R : (120 000 x 34 %) Ŕ 17 200 = 23 600 DH
se rapportant à un contrat de retraite complémentaire, à l’instar de la retraite de
base, dispensant ainsi le salarié disposant d’un seul salaire, de souscrire sa Déduction des charges de famille : 360 x 3 = 1 080 DH
déclaration de revenu pour demander la restitution de l’I.R. au titre de sa retraite
complémentaire. I.R. dû : 22 520 DH
c- Conditions d’application de la déductibilité e- Cas d’une personne de nationalité étrangère au Maroc
Le bénéfice de la déduction des cotisations à un régime de retraite
Une personne étrangère résidente au Maroc peut souscrire dans les
complémentaire prévue par l’article 59-II du C.G.I est subordonné à la réalisation des
mêmes conditions que les citoyens marocains une retraite complémentaire auprès
conditions suivantes :
d’un organisme de retraite ou d’une entreprise d’assurance marocains constitués et
fonctionnant conformément à la législation et à la réglementation en vigueur et
le contrat doit être souscrit collectivement ou individuellement auprès d’un
bénéficier des mêmes avantages.
organisme marocain de retraite ou d’une entreprise d’assurance constitués et
fonctionnant conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ;
Toutefois, s’agissant des contrats de retraite souscrits auprès d’un
le contrat doit spécifier clairement qu’il s’agit bien de la constitution d’une organisme étranger et conformément aux dispositions de l’article 59-II-B du C.G.I, la
retraite complémentaire ; déduction est limitée aux taux des retenues supportées par le personnel de
l’employeur doit conserver une copie certifiée conforme du ou des contrats l’entreprise ou de l’administration marocaine dont dépend ladite personne,
d’adhésion des employés concernés ; notamment les cotisations à la C.N.S.S , C.I.M.R et à la C.M.R
Les intéressés versent leurs cotisations aux caisses de retraite agréées La part salariale des primes d’assurance-groupe contractée par
dans leur pays d’origine. l’employeur au profit de son personnel contre les risques de maladie, maternité,
invalidité et décès, est déductible de la rémunération salariale à condition que le
Bien que ces cotisations ne soient pas précomptées directement par contrat d’assurance soit souscrit au profit de l’ensemble du personnel de l’entreprise.
l’employeur au Maroc, il en est tenu compte pour le calcul de l’impôt dû par les
intéressés. S’agissant du régime de l’assurance maladie obligatoire de base
(l’A.M.O), il convient de rappeler que :
Ces cotisations sont déductibles dans la limite du taux applicable dans
l’Administration. Pour les salarié relevant du secteur public : le taux de la cotisation due à la
Rachat de cotisations pour validation des services antérieurs caisse nationale des organismes de prévoyance sociale au titre de régime de l’A.M.O
de base est fixé à 5 % de l’ensemble des rémunérations visés à l’article 106 (1 ier
La déduction prévue pour les cotisations de pensions ou de retraites parag de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de base promulguée
s’applique également aux versements rétroactifs de cotisations de retraite, pour la par le dahir n°1-02-296 du 3 octobre 2002). Ce taux est reparti à raison de 50% à la
validation des services antérieurs, à la condition que les cotisations correspondantes charge de l’employeur et 50% à la charge du salarié.
soient retenues et versées par l’employeur.
Chacune des parts de la cotisation est perçue dans la limite d’un
Cette déduction est admise pendant toute la période fixée par montant mensuel minimum de 70 DH et d’un plafond mensuel de 400 DH.
l’organisme de retraite pour le règlement dudit rachat. Lorsque le paiement
s’effectue en un seul versement, il en est tenu compte pour le calcul de l’impôt. Si le Pour les titulaires de pensions, ce taux est fixé à 2,5 % du montant
montant du rachat est supérieur au revenu imposable, la déduction est imputable sur global des pensions de base dans la limite et le plafond visés ci-dessus. (Décret n°2-
les revenus ultérieurs jusqu’à apurement. 05-735 du 18 Juillet 2005 fixant le taux de cotisation due à la caisse nationale des
3- Les cotisations aux organismes de prévoyance sociales ainsi organismes de prévoyance sociale) ;
que les cotisations salariales de sécurité sociale pour la
couverture des dépenses relatives aux prestations à court Pour les salarié relevant du secteur privé : le taux est fixé à 4% de l’ensemble
terme des rémunérations visées à l’article 19 du dahir portant loi n°1-72-184 du 27 Juillet
1972 relatif au régime de sécurité sociale, tel qu’il a été modifié et complété, réparti
a) Cotisations aux organismes de prévoyance sociale à raison de 50% à la charge de l’employeur et 50% à la charge du salarié.
Il s’agit exclusivement des organismes de prévoyance sociale ou des Le taux de cotisation fixé ci-dessus est majoré de 1% de l’ensemble de la
caisses de secours mutuelles légalement constituées tels que la Caisse Nationale des rémunération brute mensuelle du salarié. Cette majoration, due pour l’ensemble des
Organismes de Prévoyance Sociale (C.N.O.P.S) à laquelle sont affiliés la quasi-totalité employeurs assujettis au régime de sécurité sociale, est à leur charge exclusive.
des fonctionnaires de l’Etat et dont la cotisation salariale est actuellement fixée à (Décret n°2-05-734 du 18 Juillet 2005 fixant le taux de cotisation due à la caisse
5 % du traitement de base pour les deux secteurs commun et mutualiste. nationale de sécurité sociale au titre du régime de l’assurance maladie obligatoire de
base).
b) Cotisations salariales à la C.N.S.S.
N.B : Pour les marins pêcheurs à la part, ce taux est de :
Ce sont les cotisations salariales qui visent à assurer au travailleur une
certaine sécurité à court terme contre la maladie, les accidents non régis par la 1,2 % du montant du produit brut de la vente du poisson péché
législation sur les accidents du travail, la maternité et le décès. sur les chalutiers;
1,5 % du montant du produit brut de la vente du poisson péché
Ces cotisations dont le taux est fixé à 0,33 % du salaire brut plafonné à sur les sardiniers et les palangriers.
6 000 DH par mois, sont déductibles du revenu brut imposable.
Etant responsable du précompte à la source et du versement au Trésor le tableau faisant ressortir annuellement le coût d’acquisition dudit bien et la
de l’impôt dû par ses employés, l’employeur ou le débirentier est à même de rémunération convenue d’avance.
procéder au calcul adéquat des sommes à retenir compte tenu de la déduction en
cause. Il est à préciser que cette déduction n’est pas cumulable avec celle
Dans le cas où le logement ne remplit pas les conditions visées à résultant du profit net imposable tel que prévu à l’article 65 - II du C.G.I.
l’article 59 du C.G.I, le salarié peut bénéficier de la déduction des intérêts afférents
aux prêts ou de la rémunération afférente au contrat « Mourabaha » contractés en c- Exemple :
vue de l’acquisition de logements à usage d’habitation principale dans la limite de
10 % du revenu net imposable. Soit un contribuable marié et ayant deux enfants à charge qui bénéficie
d’un revenu brut global annuel de 106 000 DH (dont 6 000 DH de Frais de
A défaut, le bénéficiaire du prêt ou du contrat « Mourabaha » ne peut déplacement et 4 800 DH d’allocations familiales).
obtenir la restitution de l’impôt correspondant à la déduction des montants des
remboursements effectuée à la source, que par voie de déclaration. En 2010, ledit contribuable a financé l’acquisition de son logement
social destiné à son habitation principale, auprès d’un établissement bancaire, par
a- Personnes susceptibles de bénéficier de la déduction voie de" Mourabaha".
Salaire brut imposable 95 200 DH Soit un retraité, marié et ayant deux enfants à charge, qui perçoit une
retraite brute mensuelle de 6 000 DH. Ce pensionné cotise à un organisme marocain
Salaire net imposable de prévoyance sociale pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à
court terme (CT) au taux de 3 %159 applicable au montant de la pension brute.
1- Cas des pensions et des rentes viagères Les revenus fonciers imposables à l'I.R s'entendent de ceux définis à
l'article 61 Ŕ I du C.G.I sous réserve des exclusions et de l’exonération temporaire
Aux termes des dispositions de l’article 60 - I du C.G.I, un abattement prévues respectivement aux articles 62 et 63 du C.G.I.
forfaitaire au taux unique de 40 % non plafonné est applicable au montant brut
imposable des pensions et rentes viagères sans préjudice de l’application, le cas Cependant, certains revenus de propriétés immobilières ne sont pas
échéant, des déductions visées à l’article 59 - paragraphes III et IV du C.G.I et taxés dans la catégorie des revenus fonciers lorsqu'ils sont compris dans la catégorie
relatives aux cotisations aux organismes de prévoyance pour la couverture des des revenus professionnels définis à l'article 30 du C.G.I. Il s’agit notamment :
159
taux des prestations à court terme.
les revenus acquis au titre de la location des propriétés agricoles, les terrains occupés par des carrières des chantiers, mine,
y compris les constructions et le matériel fixe et mobile y tourbières ;
attachés ;
les terrains affectés à un usage commercial ou industriel,
la valeur locative des immeubles et constructions que les notamment les lieux de dépôts de marchandises ou de
propriétaires mettent gratuitement à la disposition des tiers ; matériaux et autres emplacements de même nature ;
les indemnités d’éviction versées aux occupants des biens les terrains de sports…
immeubles par les propriétaires desdits biens en compensation
du préjudice causé160. 2- Propriétés agricoles, y compris les constructions et le matériel
fixe et mobile y attachés
1- Immeubles bâtis et non bâtis et les constructions de toute
nature Par propriétés agricoles, il faut entendre toutes les propriétés qui
comprennent soit uniquement des immeubles non bâtis, soit à la fois des immeubles
a- Immeubles bâtis et construction de toute nature bâtis et, principalement, des immeubles non bâtis. Il inclut en plus des terrains et
des constructions, le matériel fixe et mobile y attachés.
Les propriétés bâties s'entendent des bâtiments reliés au sol par des
fondations en maçonnerie ou en ciment de telle façon qu'il est impossible de les Ainsi, dans le secteur agricole, la location porte aussi bien sur les
déplacer sans les démolir telles que les maisons, usines, hangars, etc. installations que sur le cheptel mort161.
En ce qui concerne le matériel fixe, il y a lieu de se référer à la - Les œuvres privées d'assistance et de bienfaisance soumises au
définition retenue pour l'outillage fixe des établissements de production de biens et contrôle financier de l'Etat en vertu des dispositions du Dahir n°
services traité dans le cadre des propriétés bâties. 1-59-271 du 17 chaoual 1379 (14 Avril 1960)
3- Immeubles et constructions que les propriétaires mettent Les immeubles affectés sans contrepartie aux œuvres privées
gratuitement à la disposition des tiers d'assistance ou de bienfaisance sont exclus de l'impôt à condition que lesdites
œuvres soient soumises au contrôle financier de l'Etat, prévu par le Dahir susvisé,
Les revenus fonciers soumis à l'I.R englobent la valeur locative des contrôle qui leur permet d'être reconnues d'utilité publique et d'être subventionnées.
immeubles bâtis ou non bâtis et des constructions de toute nature que les
propriétaires mettent gratuitement à la disposition des tiers. - Les associations reconnues d'utilité publique lorsque des
4- Indemnité d’éviction institutions charitables à but non lucratif sont installées dans
lesdits immeubles
C’est l’indemnité versée au locataire et destinée à compenser
l'absence de renouvellement d'un bail. L'indemnité d'éviction doit compenser le Les immeubles mis à la disposition des associations reconnues d'utilité
préjudice que va subir le locataire confronté à la nécessité de trouver une publique conformément aux dispositions du Dahir n°1-58-376 du 3 joumada I 1378
nouvelle habitation. (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association peuvent bénéficier de
l'exclusion du champ d'application de l'impôt lorsque lesdits immeubles servent à
Généralement cette indemnité s'élève à six mois de loyer l'installation des institutions charitables à but non lucratif : hospices, asiles,
conformément aux dispositions de l’article 16 du dahir n°1-80-315 du 25 préventoriums (Établissement de cure de tuberculose)...
décembre 1980 portant promulgation de la loi n° 6-79 organisant les rapports
contractuels entre les bailleurs et les locataires des locaux d’habitation ou à Le caractère désintéressé que doit revêtir lesdits œuvres est l'une des
usage professionnel. conditions essentielles de l'exclusion. Par contre les immeubles affectés à des
activités gérées dans un but lucratif sont par conséquent imposables.
B- EXCLUSION DU CHAMP D'APPLICATION DE L'IMPÔT
C- EXONÉRATION
En vertu des dispositions de l'article 62 du C.G.I, est exclue du champ
d’application de l'I.R la valeur locative des immeubles que les propriétaires mettent
gratuitement à la disposition des personnes et entités suivantes : Aux termes de l'article 63-I du C.G.I, les revenus provenant de la
location des constructions nouvelles et additions de constructions bénéficient d’une
- les ascendants et descendants du contribuable lorsque ces exonération temporaire de l’impôt sur le revenu pendant trois (3) années qui suivent
immeubles sont affectés à l'habitation des intéressés qu'il celle de l'achèvement desdites constructions.
s'agisse de résidence principale ou secondaire
1- Revenus concernés par l'exonération
La qualité de l'occupant (lien de parenté directe au premier degré avec
le propriétaire) et l'affectation (usage d’habitation) de l'immeuble conditionnent Par construction nouvelle, il faut entendre les immeubles nouvellement
l'exclusion du champ d'application de l'impôt. En absence de l'un des éléments, la construits ou les immeubles reconstruits après démolition ainsi que les additions de
situation fiscale de l'immeuble est à reconsidérer au regard de l'I.R. construction qui sont des augmentations de construction apportées à la consistance
d'un immeuble bâti.
- Les administrations de l'Etat, des collectivités locales et des
hôpitaux publics Il y a lieu de préciser à cet effet que, quelle que soit leur importance,
les travaux de réparation, d'embellissement ou d'aménagement intérieur, ne doivent
L'exclusion s'applique à tous les immeubles mis gratuitement à la pas être considérés comme une addition de construction, dès lors que la surface
disposition des entités précitées. développée n'a pas été augmentée.
Exemple : c- Sous-location
L’année d’achèvement 2011 (permis d’habiter obtenu en Mars 2011), Le produit des sous-locations perçu par le locataire principal
l’exonération sera admise pour 2012,2013 et 2014 ; étant précisé que l’exonération sous-loueur reste sans influence sur la situation fiscale du propriétaire, ce dernier
est également accordée à l’année d’achèvement à savoir 2011. étant imposé à l'I.R sur le loyer stipulé dans le contrat, si le bail est normal.
II- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS Toutefois, les revenus provenant de la sous location restent imposables
dans la catégorie des revenus professionnels.
Le revenu foncier brut imposable est égal à la différence entre le
montant du revenu brut foncier tel que défini ci-après et le total des charges des 2- Montant brut du revenu des immeubles et des constructions
immeubles loués. mis gratuitement par les propriétaires à la disposition des tiers
A- DÉTERMINATION DU REVENU FONCIER IMPOSABLE Le montant brut du revenu des immeubles et des constructions mis
gratuitement par les propriétaires à la disposition des tiers sous réserve des
Le revenu brut des immeubles donnés en location est constitué par le exclusions prévues à l'article 62 du C.G.I, est constitué par la valeur locative brute
montant brut total des loyers. Ce revenu résulte des sommes perçues au titre du normale.
contrat de location y compris les suppléments éventuels quelle que soit leur On entend par valeur locative normale, le prix réel de location. C’est le
qualification juridique. loyer brut obtenu par le propriétaire d’un local, loué dans des conditions normales ou
le montant du loyer normal que l'immeuble aurait pu produire s'il avait été donné en
Ce montant est : location.
- augmenté des dépenses qui incombent normalement au La valeur locative brute peut être estimée par voie de comparaison.
propriétaire ou à l'usufruitier et qui sont mises à la charge des
locataires ; L’évaluation par comparaison consiste à attribuer à un immeuble donné
une valeur locative proportionnelle à celle qui a été adoptée pour des immeubles de
- diminué des charges supportées par le propriétaire pour le même nature faisant l'objet d'une location normale.
compte de ses locataires.
3- Dépenses à inclure dans le revenu foncier brut
Le montant du revenu foncier brut tel qu'il est défini ci-dessus est
augmenté des dépenses incombant normalement au propriétaire ou à l'usufruitier et
mises à la charge des locataires.
Le montant des grosses réparations et des travaux de construction ou Le revenu net imposable des propriétés agricoles données en location
d’aménagement ainsi que les sommes exigées pour la concession du bail sont à est égal :
répartir sur la durée du bail si elle est égale ou supérieure à quatre (4) ans. S’il s’agit
d’un bail reconduit tacitement, la répartition se fait sur quatre ans. Cette période - soit au montant du loyer ou de fermage stipulé en argent dans le
s’applique également dans le cas des baux à durée indéterminée. contrat ;
- soit au montant obtenu en multipliant le cours moyen de la
4- Dépenses à déduire du revenu foncier brut culture pratiquée par les quantités prévues dans le contrat, dans
le cas des locations rémunérées en nature ;
Le montant du revenu foncier brut est diminué des charges supportées
par le propriétaire pour le compte des locataires : - soit à la fraction du revenu agricole forfaitaire prévu à l'article 49
du C.G.I dans le cas des locations à part de fruit.
- fournitures ou services destinés à l'usage privé ou commun des
locataires tels que l'éclairage (cours, escaliers, vestibules), Dans ces cas également l'abattement de 40% n'est pas applicable.
consommation d'eau, frais de chauffage, ascenseur,
rémunération du concierge ou du gardien, achat de produits III- DEFINITION DES PROFITS FONCIERS
d'entretien et de nettoyage, frais de syndic…)
En vertu des dispositions de l’article 61-II du C.G.I, sont considérés
- la taxe de services communaux afférente aux immeubles loués
lorsqu'elle est distinguée dans le contrat. comme profits fonciers pour l'application de l’impôt sur le revenu, les profits
constatés ou réalisés à l’occasion :
B- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS
de la vente d'immeubles situés au Maroc ou de la cession de droits réels
Il y a lieu de distinguer entre le : immobiliers portant sur de tels immeubles ;
de l’expropriation d’immeuble pour cause d’utilité publique ;
revenu net des immeubles urbains
revenu net des propriétés agricoles de l'apport en société d'immeubles ou de droits réels immobiliers ;
de la cession à titre onéreux ou de l'apport en société d'actions ou de parts
1- Revenu net des immeubles urbains
sociales nominatives émises par les sociétés, à objet immobilier, réputées
fiscalement transparentes au sens de l'article 3-3°du C.G.I ;
Les propriétaires d'immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de
toute nature donnés en location, ou mis gratuitement à la disposition des tiers ainsi de la cession, à titre onéreux, ou de l’apport en société d’actions ou de
que les personnes bénéficiaires des indemnités d’éviction bénéficient au titre de leur parts sociales des sociétés à prépondérance immobilière ;
revenu brut d’un abattement forfaitaire dont le taux est fixé à 40%. de l'échange, considéré comme une double vente, portant sur les
immeubles, les droits réels immobiliers ou les actions ou parts sociales
visées ci-dessus ;
L'opération concernée par l'impôt est la cession ou l'apport à une autre L'indivision est la situation juridique de deux ou de plusieurs personnes
société d'actions ou de parts sociales détenues dans une société immobilière dite titulaires en commun d'un droit sur un même bien ou un même ensemble de biens,
transparente telle que définie ci-dessus. sans qu'il y ait division matérielle de leurs parts.
- d’actions ou de parts sociales des sociétés à prépondérance En revanche, la nue-propriété d'un immeuble et l'usufruit correspondant
immobilière ne constituent pas une indivision.
En vertu des dispositions de l'article 61 ŔII du C.G.I, sont considérées En cas de partage avec soulte, seul le profit résultant de ladite soulte
comme sociétés à prépondérance immobilière, toutes sociétés dont l'actif brut est imposable.
immobilisé est constitué pour 75 % au moins de sa valeur, déterminée à l'ouverture
de l'exercice au cours duquel intervient la cession taxable, par des immeubles ou par 6- Cession à titre gratuit (donation)
des titres sociaux émis par les sociétés à objet immobilier, dites transparentes ou par
d'autres sociétés à prépondérance immobilière. La donation est un contrat par lequel une personne (le donateur) cède
la propriété d'un bien à une autre personne (le donataire), qui accepte ladite
Pour la détermination de la fraction de 75 % prévue ci-dessus, il n'y a propriété, sans contrepartie.
pas lieu de prendre en considération les immeubles affectés par la société à sa
propre exploitation industrielle, commerciale, artisanale, agricole, à l'exercice d'une Sont soumis à l'impôt, les profits résultant des donations et constatés à
profession libérale ou au logement de son personnel salarié. l’occasion des cessions des biens immeubles ou droits réels s’y rattachant, quelle que
soit leur forme, sous seings privés ou authentiques, à l'exclusion de celles effectuées
Par ailleurs, il y a lieu de se référer à la liste nominative des détenteurs entre ascendants et descendants, entre époux, entre frères et sœurs.
d’actions ou parts sociales que la société à prépondérance immobilière est tenue de
B- PERSONNES IMPOSABLES
joindre à sa déclaration de résultat fiscal en matière d’impôt sur les sociétés prévue à
l’article 20-I Ŕ dernier alinéa du C.G.I. L'impôt est dû dans tous les cas par le cédant.
L'opération imposable est la cession ou l'apport en société d'actions, de Lorsque la cession concerne un immeuble en indivision, chaque co-
parts bénéficiaires ou de parts sociales des sociétés à prépondérance immobilière indivisaire est imposé sur la part du profit qui lui revient.
telles que définies ci-dessus.
Lorsque tous les co-indivisaires ou leurs parts respectives ne sont pas
connus, l'impôt est établie au nom du co-indivisaire connu, en faisant suivre le nom
4- Echange
de l'intéressé de la mention "et consorts".
L'échange est le contrat par lequel une personne cède à une autre
C- LIEU D'IMPOSITION
personne un bien contre la remise d'un autre bien. L'échange avec ou sans soulte est
considéré comme une double vente imposable, puisque chaque partie au contrat a Conformément aux dispositions de l'article 173 du C.G.I, l'imposition est
réalisé simultanément une vente et un achat. établie au lieu de situation des biens cédés.
N.B : Pour les deux premières méthodes, l’administration garde le droit de redresser En vertu des dispositions de l'article 63 -II- A du C.G.I, le profit qui
le prix exprimé dans l’acte de cession ou la déclaration du contribuable lorsque résulte d’une ou plusieurs cessions dont la valeur totale n'excède pas 60 000 DH
ce prix ne parait pas conforme à la valeur vénale du bien à la date de cession dans l'année civile est exonéré.
et ce, dans les conditions prévues à l’article 224 du C.G.I.
Pour déterminer si ce plafond est atteint, il convient de faire le total des
Il est rappelé que cette exonération s’étend dans les mêmes cessions immobilières, réalisées au cours de la même année, à l'exception de la
conditions : cession d'une résidence principale, si celle-ci est exemptée de l'impôt.
au conjoint ou aux successeurs directs qui continuent d’habiter l’immeuble ou 4- Exonération liée au degré de parenté
la partie d’immeuble en cause après le décès du propriétaire ;
Aux termes du III de l'article 63 du C.G.I, sont exonérées de l'impôt les
au propriétaire dont le droit de propriété sur son habitation principale consiste
cessions à titre gratuit portant sur les biens immeubles ou droits réels immobiliers
en actions ou parts nominatives dans une société immobilière transparente ;
effectuées entre ascendants, descendants, entre époux, frères et sœurs à l'instar du
aux marocains résidant à l’étranger pour leur habitation principale au Maroc. même traitement retenu à l'article 133-I-C-4°du C.G.I en matière des droits
d’enregistrement.
Pour bénéficier de l’exonération susvisée, ces derniers doivent justifier
que ce logement était destiné à leur habitation principale au Maroc et inscrit en tant F- DÉTERMINATION DU PROFIT FONCIER IMPOSABLE
que telle à la taxe d’habitation.
En vertu des dispositions de l’article 65 du C.G.I, le profit net imposable
Toutefois, il convient de rappeler que la durée maximale qui doit est égal à la différence entre :
s’écouler entre la date de la vacance de l’immeuble et celle de sa cession ne devrait
pas excéder six (6) mois.
le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais de cession ;
2- Exonération liée à la nature de l'immeuble et le prix d'acquisition augmenté des frais d'acquisition, des dépenses
d'investissements réalisées, ainsi que des intérêts ou de la rémunération
Est également exonéré : convenue d’avance162, payés par le cédant soit en rémunération de prêts
accordés les institutions spécialisées ou les établissements de crédit et
a- Le profit réalisé à l'occasion de la cession de logement social dont la organismes assimilés, dûment autorisés à effectuer ces opérations, par les
superficie couverte et le prix de cession au moment de son acquisition n'excèdent œuvres sociales du secteur public, semi public ou privé ainsi que par les
pas respectivement 50 à 100 m2 et 250 000 DH, occupé par son propriétaire à titre entreprises , soit dans le cadre du contrat « Mourabaha » souscrit auprès des
d’habitation principale depuis au moins quatre ans au jour de la cession. établissements de crédit et les organismes assimilés pour la réalisation des
opérations d'acquisition et d'investissement précitées.
Cette exonération est accordée dans les conditions prévues à l’article
63-II-B du C.G.I. a- Le prix de cession est diminué le cas échéant des frais de
cession :
b- le profit réalisé sur la cession de droits indivis d'immeubles agricoles a1- Le prix de cession
situés en dehors des périmètres urbains entre co-héritiers ;
Le prix de cession s'entend du prix de vente ou de la valeur estimative
Cette exonération vise à encourager le regroupement des petites déclarée ou reconnue par les ou l'une des parties dans le contrat ou celle déterminée
parcelles agricoles qui se trouvent à la limite du seuil de rentabilité. selon l’article 224 du C.G.I.
Ces frais s'entendent des charges justifiées et supportées par le En cas de cession d’immeuble acquis à titre gratuit et exonérée en
vendeur ou le donateur à l'occasion de l'opération de cession et qui sont : vertu des dispositions de l’article 63 - III du C.G.I, le prix d’acquisition à considérer
est :
les frais d'annonces publicitaires ;
- soit le prix d'acquisition de la dernière cession à titre onéreux ;
les frais de courtage, c'est à dire la rémunération du courtier dont la profession
- soit la valeur vénale de l'immeuble lors de la dernière mutation par héritage si
consiste à rapprocher les parties au contrat ;
elle est postérieure à la dernière cession ;
les frais d'acte, le cas échéant, les honoraires des adouls, des notaires, ou de
toute personne chargée de la rédaction de l’acte; - soit le prix de revient T.T.C de l'immeuble en cas de livraison à soi-même.
les indemnités d’éviction, dûment justifiées s’entendent des sommes versées aux b-2- Compléments à ajouter au prix d'acquisition ou à la
occupants des locaux en vue de faciliter la vente de l’immeuble. valeur déclarée
La justification de ces indemnités est appréciée au vu d’un contrat Le prix d'acquisition ou la valeur déclarée de l'immeuble au moment de
légalisé et enregistré. son entrée dans le patrimoine privé du cédant ou du donateur, est éventuellement
augmenté des dépenses suivantes :
Il convient de rappeler que seuls les frais cités ci-dessus et énumérés à
l’article 65-II du C.G.I peuvent être diminué du prix de cession. les frais d'acquisition ;
les dépenses d'investissement réalisées ;
b- Le prix d'acquisition augmenté des frais d'acquisition, des dépenses
les intérêts payés.
d'investissements réalisées, ainsi que des intérêts payés par le cédant en
rémunération de prêts accordés par des établissements de crédit et organismes
assimilés pour la réalisation des opérations d'acquisition et d'investissement précitées
conformément aux dispositions de l’article 65-II du C.G.I.
en ce qui concerne les immeubles bâtis, les dépenses d'investissements Les justifications relatives au prix d'acquisition, aux frais et aux
s'entendent des dépenses de construction, de démolition, de reconstruction, dépenses d'investissement doivent être annexées à la déclaration. A défaut, ces
d'agrandissement, de rénovation et d'amélioration. éléments peuvent faire l'objet d'une estimation par le contribuable sous réserve du
droit de contrôle dévolu à l'administration dans le cadre de la procédure de
Sont exclues, les dépenses d'entretien courantes telles que les rectification prévue à l'article 224 du C.G.I.
dépenses de peinture, de papiers peints, de moquette, et en général toutes les
dépenses de réparations. En effet, l'estimation doit tenir compte :
en ce qui concerne les terrains, les dépenses d'investissement s'entendent des des caractéristiques spécifiques de l'immeuble (construction, terrain nu ou
équipements, tels que morcellement, défrichement, plantation, viabilisation etc. propriété agricole) dont les différents éléments conditionnent son utilisation ;
A défaut de pièces justificatives (factures, contrat d'ouvrage), les de la situation de l'immeuble et de son environnement économique (habitat,
dépenses d'investissement peuvent faire l'objet de la part de l'intéressé d'une transport, zone immeubles, zone villas, etc) ;
déclaration estimative soumise au contrôle de l'administration dans les conditions
prévues par les dispositions de l’article 224 du C.G.I. les données du marché immobilier local : le prix ou la valeur doit se déterminer
par référence au marché, par rapport à des transactions locales effectuées dans
b-2-3- Intérêts d'emprunts ou rémunération convenue dans le la période où est intervenue la vente en cause et portant sur des biens immeubles
cadre de « Mourabaha » : comparables en importance et en qualité.
Profit imposable (900 000 Ŕ 705 582) 194 420 DH 50 180 x 20 % = 10 036 DH
Un appartement acquis en 1963 pour 100 000 DH est vendu en 2006 Ce bien avait été acquis en 1958 par voie d'héritage. L'inventaire
pour 1 050 000 DH. Le cédant qui louait l'appartement a justifié les frais d'acquisition successoral fixait la valeur vénale à 52 000 DH
qui s'élèvent à 17 000 DH. Par ailleurs, en 1980, le contribuable avait agrandi son
appartement en procédant à une addition de construction s'élevant à 30 000 DH, En 1992, le contribuable avait procédé à des aménagements évalués à
dont 10 000 DH empruntés auprès du C.I.H, moyennant 1 500 DH d'intérêts 110 000 DH.
payables en trois annuités.
Les frais d'acquisition n'ont pas été justifiés.
Prix de cession 1 050 000 DH - prix de cession 850 000 DH
Coût d'acquisition : valeur vénale d'inventaire 52 000 DH
a) Prix d'acquisition 100 000 frais d'acquisition
- frais d'acquisition justifiés 17 000 52 000 x 15 % = 7 800 DH
117 000 coût d'acquisition 59 800 DH
163
Montant forfaitaire du prix d’acquisition.
164
Coefficients 2010.
Un terrain et une construction (séparés) ont été acquis en indivision en 2- Hypothèse de vente après partage
1993, à parts égales, par A et B pour les montants suivants : Dans l'hypothèse de vente des lots après partage, au cours de la même
- Terrain : 86 000 DH année, il conviendra de tenir compte des situations acquises par chacun des
propriétaires.
- Construction : 130 000 DH
Dans l'exemple précédent le profit taxable serait déterminé comme
Total 216 000 DH suit :
Parts de chacun 216 000 = 108 000 DH Propriétaire ayant payé la soulte
2 Son lot, après partage lui aura coûté :
En 2006 les deux parties ont décidé de partager les biens en indivision - prix d'acquisition réévalué (1993/2006)
estimés comme suit :
108 000 x 1,28 = 138 240 DH
- Terrain : 160 000 DH
+ Soulte de 20 000 x 1 = 20 000 DH
- Construction : 200 000 DH
Coût d'acquisition réévalué = 158 240 DH
Total : 360 000 DH
Le profit imposable sera égal à la différence entre le prix de cession et le coût
le partage est effectué comme suit : d'acquisition réévalué.
A conserve la totalité du terrain et cède à B sa part dans la construction Supposons que la vente ait été réalisée moyennant une somme de 260 000 DH.
N. B : Il s'agit de la valeur redressée par l’administration et acceptée par le 800 000 x 3% = 24 000 DH
contribuable (art 65-I du C.G.I) - I.R. calculé :
- frais évalués forfaitairement : 1 400 000 x 15 % = 210 000
225 580 x 20% = 43 046 DH
- prix de cession 1 900 000 DH
- Montant à payer :
- profit imposable
43 046 DH (l’impôt dû est supérieur à la cotisation minimale)
1 900 000 - (1 400 000 + 210 000) = 290 000 DH
I.R calculé
290 000 x 20 % = 58 000 DH
165
Coefficient de réévaluation relatif à l’année d’acquisition.
Conformément aux dispositions de l’article 22 du C.G.I, la cinquième les sommes investies dans ledit plan soient destinées à l’acquisition
catégorie de revenus soumise à l’I.R est définie par les dispositions de l’article 66 du ou la construction d’un logement à usage d’habitation principale ;
C.G.I, il s’agit :
le montant des versements et des intérêts y afférents soient
des revenus de capitaux mobiliers ; intégralement conservés dans ledit plan pour une période égale au
moins à 3 ans à compter de la date de l’ouverture dudit plan ;
des profits de capitaux mobiliers.
le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit
plan ne dépasse pas quatre cent mille (400 000) dirhams.
A- DÉFINITION DES REVENUS DE CAPITAUX MOBILIERS
En cas de non respect des conditions précitées, le plan est clos et les
En vertu des dispositions de l’article 66 -I du C.G.I, les revenus de revenus générés par ledit plan sont imposables dans les conditions de droit commun.
capitaux mobiliers définis respectivement aux articles 13 et 14 du C.G.I. regroupent :
4- Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne éducation, tel que défini par
la législation et la réglementation en vigueur en la matière à condition que :
- les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;
les revenus de placements à revenu fixe. les sommes investies dans ledit plan soient destinées au
financement des études des enfants à charge dans tous les
1- Fait générateur de l’impôt cycles d’enseignement ainsi que dans les cycles de formation
professionnelle;
Pour les revenus de capitaux mobiliers, le fait générateur de l’impôt est
constitué par le versement, la mise à la disposition ou l'inscription en compte du le montant des versements et des intérêts y afférents soient
bénéficiaire. intégralement conservés dans ledit plan pour une période égale
au moins à 5 ans à compter de la date de l’ouverture dudit
La distribution des produits au titre des revenus de capitaux mobiliers plan ;
peut être effectuée aussi bien en numéraire qu'en nature.
le montant des versements effectués par le contribuable dans
2- Exonérations des revenus de capitaux mobiliers ledit plan ne dépasse pas trois cent mille (300 000) dirhams par
enfant.
Conformément aux dispositions de l’article 68 du C.G.I, sont exonérés
de l’impôt : En cas de non respect des conditions précitées, le plan est clos et les
revenus générés par ledit plan sont imposables dans les conditions de droit commun.
1- les dividendes et autres produits de participation similaires distribués par les
sociétés installées dans les zones franches d'exportation et provenant B- DÉFINITION DES PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS
d'activités exercées dans lesdites zones, lorsqu'ils sont versés à des non-
résidents ; Les profits de capitaux mobiliers sont définis à l’article 66-II du C.G.I.
2- Les intérêts perçus par les personnes physiques titulaires de comptes 1- Champ d'application
d'épargne auprès de la Caisse d'épargne nationale (C.E.N) ;
a- Profits imposables
3- Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne logement, tel que défini par
la législation et la réglementation en vigueur en la matière.
des sociétés à prépondérance immobilière définies à l'Article 61 du 2-Le profit net réalisé par les personnes physiques entre la date de l’ouverture d’un
C.G.I ; plan d’épargne en actions et la date du rachat, du retrait de titres ou de liquidités
ou la date de clôture dudit plan.
des sociétés immobilières dites transparentes au sens de l'Article
3-3° du C.G.I. Le profit net réalisé s’entend de la différence entre la valeur liquidative
du plan ou la valeur du rachat pour le contrat de capitalisation à la date de retrait ou
Sont considérés comme valeurs mobilières les titres émis par les de rachat et le montant des versements effectués sur le plan depuis la date de son
personnes morales publiques ou privées, transmissibles par inscription en compte ou ouverture.
par tradition et qui confèrent, par catégorie, des droits identiques de propriété ou de
créance générale sur le patrimoine de la personne morale qui les émet. b - Personnes imposables
Conformément aux dispositions de l’article 243 de la loi n° 17-95 Sont soumis à l'I.R, les profits de cession de valeurs mobilières et
relative aux sociétés anonymes (S.A.), sont assimilés à des valeurs mobilières les autres titres de capital et de créance réalisés par les personnes physiques agissant à
droits d'attribution ou de souscription détachés des valeurs mobilières. titre individuel.
On entend par titres de capital, toutes les catégories d'actions formant Toutefois, il convient de préciser que pour les non résidents le régime
le capital d'une société ainsi que toutes les autres valeurs émanant de ces actions fiscal à appliquer dépend de l’existence ou non d’une convention de non double
sous une quelconque forme ou appellation et conférant un droit de propriété sur le imposition avec le pays du cédant. Ainsi :
patrimoine de la société. Il s’agit notamment des actions, parts sociales, certificats
d'investissements, droit d’attribution d’actions gratuites, droit de souscription à - en l’absence de conventions de non double imposition, lesdits profits sont
l’augmentation de capital etc. soumis à la retenue à la source aux taux visés à l’article 73-II-C et F (2°-3°-
4°) du C.G.I ;
Les certificats d'investissement sont des titres émis par des sociétés
anonymes, dans une proportion qui ne peut excéder le quart du capital social,
représentatif de droits pécuniaires. - en présence de conventions de non double imposition, ces profits sont
imposables dans le pays de résidence du cédant sous réserve des dispositions
Le droit d’attribution d’actions gratuites est un titre démembré d’une desdites conventions.
action de base, conférant à son propriétaire le droit de se faire attribuer des actions
gratuites à la suite d'une augmentation de capital par incorporation de réserves, Sous réserve des conventions fiscales et des dispositions de l'article 77
bénéfices ou primes d'émission. du C.G.I, les profits réalisés par les personnes physiques résidentes sur les cessions
de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance émis par les personnes
Conformément aux dispositions de l’article 189 de la loi n° 17-95 morales de droit public ou privé ayant leur siège à l'étranger sont considérés comme
précitée, les actionnaires d’une S.A. ont un droit préférentiel de souscription à des des revenus de source étrangère et soumis au taux spécifique prévu à l’article 73-II-
actions nouvelles en numéraire, proportionnellement au nombre d'actions qu'ils F-5° du C.G.I.
possèdent. Pendant la durée de la souscription, ce droit est négociable ou cessible
dans les mêmes conditions que l'action elle-même.
2- Exonérations des profits de capitaux mobiliers Il convient de rappeler que seuls les versements en numéraire sont
autorisés pour constituer un plan d’épargne en actions.
Conformément aux dispositions de l'article 68 du C.G.I, sont exonérés
de l'impôt : En cas de non respect des conditions précitées, le plan est clos et le
profit net réalisé dans le cadre du plan d’épargne en actions est soumis à l’impôt au
1- la donation entre ascendants et descendants et entre époux, frères et taux de 15% visé à l’article 73-(II-C-1°-c) du C.G.I, sans préjudice de l’application
soeurs, des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance ; des dispositions de l’article 198 du C.G.I.
2- le profit ou la fraction du profit afférent à la partie de la valeur ou des Dans ce cas, le profit net réalisé imposable s’entend de la différence
valeurs des cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et entre la valeur liquidative du plan ou la valeur du rachat pour le contrat de
de créance réalisées au cours d'une année civile, lorsque ces cessions capitalisation à la date de retrait ou de rachat et le montant des versements
n'excèdent pas le seuil de 30 000 dirhams166. effectués sur le plan depuis la date de son ouverture.
Ce seuil s’applique aux profits réalisés à compter du 1er janvier 2010, Par ailleurs, les modalités d’application des plans d’épargne prévus aux
conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi de finances pour l’année paragraphes V, VI et VII de l’article 68 du C.G.I., notamment celles relatives aux
budgétaire 2010. caractéristiques financières et techniques desdits plans seront fixées par voie
réglementaire.
N.B. : Lorsque le montant des cessions excède le seuil de
30.000 DH susvisé, le contribuable ne bénéficie pas de l’exonération au 3- Fait générateur
titre dudit seuil.
Au sens de l'article 67 -II du C.G.I, le fait générateur de l'impôt au titre
du profit de cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance est
3- Les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un
constitué par :
plan d’épargne en actions
la cession à titre onéreux ou gratuit ;
Ainsi, sont exonérés, les revenus et profits de capitaux mobiliers
l'échange, considéré comme une double vente de valeurs mobilières et autres
réalisés dans le cadre d’un plan d’épargne en actions constitué par :
titres de capital et de créance ;
- des actions et des certificats d’investissement, inscrits à la cote de la l'apport en société des valeurs mobilières et autres titres de capital et de
bourse des valeurs du Maroc, émis par des sociétés de droit créance ;
marocain ; le rachat, le retrait de titres ou de liquidités ou la clôture d’un plan d’épargne en
- des droits d'attribution et de souscription afférents auxdites actions ; actions avant la durée prévue à l’article 68-VII du C.G.I.
- des titres d'OPCVM actions.
Toutefois, sont exclus les titres acquis dans le cadre d’attribution 4- Détermination du profit imposable
d’options de souscription ou d’achat d’actions qui bénéficient des avantages fiscaux a- Mode de détermination du profit
prévus à l’article 57-14°du C.G.I.
Conformément aux dispositions de l'article 70 du C.G.I, le profit net de
Le bénéfice de l’exonération susvisée est subordonné à la condition que : cession est constitué par la différence entre :
les versements et les produits capitalisés y afférents soient le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais supportés à l'occasion de
intégralement conservés dans ledit plan pendant une période cette cession, notamment les frais de courtage et de commission ;
et le prix d'acquisition majoré, le cas échéant, des frais supportés à l'occasion de
166
Article 7 de la LDF pour l’année 2010. ladite acquisition, tels que les frais de courtage et de commission.
300 x 146 = 43.800 DH Prix de cession brut : 260 000 x 4 = 1 040 000 DH
Frais d'acquisition des actions cédées :
Frais de cession engagés : 1 040 000 x 0,2 % = 2 080 DH
43.800 x 0,3 % = 132 DH
Le prix de cession des actions cédées : Calcul de l'I.R
300 x 250 = 75 000 DH
En vertu des dispositions de l'article 70 de l'I.R, l'impôt est calculé sur le
Frais de cession : profit net de cession par référence aux prix d'acquisition et de cession à la valeur
75.000 x 0,3 % =225 DH pied de coupon.
Le profit réalisé On entend par coupon les intérêts se rattachant au titre et par valeur
(75 000 - 225) - (43.800 + 132) = 30 843 DH arrondi à 30.850 DH pied coupon celle du titre sans coupon couru.
Montant de l'impôt retenu à la source :
30.850 x 15 % = 4.627,50 DH Acquisition :
date d'émission : 1er janvier 2008 ;
L’impôt ainsi déterminé doit être versé dans le mois suivant celui au
cours duquel la cession a été réalisée par l’intermédiaire financier à la caisse du date d'acquisition : 1er janvier 2008 ;
receveur de l’administration fiscale. coupon couru : 0 DH ;
prix d'acquisition unitaire : 250 000 DH
- cession d'obligations et autres titres de créance
valeur pied de coupon : 250 000 DH
Soit un titre de créance négociable (certificat de dépôt) émis par une frais d'acquisition : 2 000 DH (sur les quatre titres)
banque de la place qui a les caractéristiques suivantes :
Cession :
date d'émission : le 1er janvier 2008 ;
date d'émission : 1er janvier 2008 ;
date d'échéance : le 31 décembre 2009 ;
date de cession : 30 juin 2008 ;
nominal : 250 000 DH ; coupon couru : (250 000 x 6167) x 6%= 7 500 DH
12
taux d'intérêt : 6 %. prix de cession unitaire : 260 000 DH
La banque auprès de laquelle les titres sont inscrits prélève des Valeur pied de coupon : 260 000 - 7 500 soit 252 500 DH
commissions lors des acquisitions et des cessions, comme suit :
167
6 mois par rapport à 12 mois.
Le mois de janvier 2007, le même contribuable a acquis 150 actions à 600 000 + 6 000 = 606 000 DH
500 DH chacune, d'une société cotée à la bourse de Casablanca et, le mois d'Août Prix de cession
2007, 100 actions d'une SICAV "actions" à 1250 DH chacune, les frais d'acquisition y
68 000 x 10 = 680 000 DH
afférents sont de 2 % TTC.
Coupon couru = 0 DH
Le 1er janvier 2009, ce contribuable cède : Frais de cession y afférents
150 actions à 400 DH chacune ; Profit imposable (680 000 - 6800) - 606 000
Une personne physique a acquis 100 actions d'une société cotée en 32.500 x 15% = 4 875 DH
2002 et, le 10 septembre 2006, 200 actions de la même société à 700 DH chacune. - Obligations
Frais d'acquisition engagés : 1 % TTC.
Calcul du profit net imposable :
La même personne a acquis, le 30 juin 2007, 20 obligations d'un
montant total de 206.000 DH. Elles ont les caractéristiques suivantes : Prix d'acquisition unitaire : 206.000 = 10.300 DH
20
- Date d'émission : 01 janvier 2007 ; Coupon couru = 300 DH
- Date d'échéance : 31 décembre 2008 ; Prix d'acquisition unitaire hors Coupon couru 10.300 - 300= 10.000 DH
Frais engagés = 200 DH
- montant nominal : 10 000 DH ;
Prix de cession unitaire = 10.200 DH
- taux d'intérêt :6%;
Coupon couru : 10.000 x 6 % x 3/12 = 150 DH
- coupon couru : 10.000 x 6 % x 6/12168 = 300 DH ; Prix de cession unitaire hors Coupon couru 10.200 - 150 = 10.050 DH
- frais engagés : 200 DH TTC. Frais engagés = 200 DH
Le 11 octobre 2007, la même personne achète 30 parts d'un F.C.P. diversifié à une Profit net imposable
valeur liquidative de 1.150 DH, frais engagés : 1,5 % TTC.
[(10.050 x 20) - 200] - [(10.000 x 20) + 200] = 600 DH
Le 1er Mars 2008, la personne cède les 300 actions de la société cotée à 850 DH
Impôt retenu à la source :
chacune. Frais engagés : 2 % TTC.
600 x 20 % = 120 DH
Le 30 Mars 2008, elle cède les 20 obligations dont elle disposait à 10 200 DH
chacune. Frais engagés : 200 DH TTC.
- O.P.C.V.M. diversifié
Le 15 Mai 2008, elle cède les 30 parts du F.C.P. diversifié à une valeur liquidative de
1.400 DH. Frais engagés : 2 % TTC. Calcul du profit net imposable :
Total du prix d'acquisition : 30 x 1.150 = 34.500 DH
168
6 mois par rapport à 12 mois.
6.150 x 20 % = 1 230 DH Les dispositions de l'article 71 du C.G.I prévoient que l'I.R est établi
chaque année en raison du revenu global acquis par le contribuable au cours de l'année
Récapitulation
précédente.
Catégorie Montant total Profit net Profits Taux de Impôt dû Le revenu global est un revenu acquis : un revenu est considéré comme
des titres des cessions imposable en % l'impôt acquis à partir du moment où le contribuable acquiert un droit certain sur ledit revenu.
Si le contribuable n'informe pas l'administration du changement Cette somme est obtenue en procédant aux opérations suivantes
intervenu, l'impôt est établi et notifié à l’intéressé à la dernière adresse connue. 30.000 x 10% = 3 000 DH
Ce barème est constitué de taux progressifs allant de 0 à 38 % 169 (80.000 x34%) Ŕ [(20 000 x 30%) + (10000 x 20%) + (20 000 x 10%)] = 17 200
applicables aux tranches de revenus allant de 30 001 à plus de 180 000 dirhams DH
avec un seuil exonéré de 0 à 30 000 DH.
(180 000 x38%) Ŕ [(80 000 x 34%) + (20000 x 30%) + (10000 x 20%)
Ainsi, le revenu est divisé en tranches dont chacune est imposée à un + (20 000 x 10%)] = 24 400 DH
taux différent qui s’élève par palier en fonction de l’importance du revenu. Par
conséquent le taux réel de la charge fiscale est d’autant plus élevé que le revenu est Pour obtenir le montant de l’impôt exigible, il faut décomposer le
plus important. revenu par tranche et calculer les droits afférents à chacune d’elle. On applique à
chaque tranche le taux correspondant et on additionne ensuite les montants ainsi
A signaler que la loi de finances n°48-09 pour l’année budgétaire 2010 a obtenus pour trouver l’impôt à payer.
réaménagé le barème de l’impôt sur le revenu, prévu à l’article 73-I du C.G.I. en
procédant :
170
Conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi de finances pour l’année budgétaire 2010.
169
Taux du barème de l’IR modifiés par la LDF pour l’année 2010.
Pour un contribuable marié, ayant deux enfants à charge et disposant d’un De l’impôt ainsi obtenu (2599,4 DH), il y a lieu de déduire les
salaire brut annuel de 74 800 DH, son salaire net imposable est déterminé de la réductions pour charges de famille de 1080 DH soit : 2599,4 -1080 =1519,4 DH.
manière suivante :
2-Deuxième méthode de calcul rapide :
- salaire brut imposable annuel 74 800 DH
- éléments exonérés : L’impôt peut être déterminé en utilisant la méthode de calcul rapide qui
allocations familiales : (200 x 2) X 12 = 4 800 DH consiste à chercher la tranche correspondant au revenu net imposable, de lui
- salaire brut imposable : 74 800 Ŕ 4 800 = 70 000 DH appliquer le taux de ladite tranche et déduire la" somme à déduire" correspondante :
- total des Déductions :
Exemple : détermination de l’impôt pour l’exemple précédent en utilisant la
Frais professionnels : méthode de calcul rapide.
70 000 x 20%171 = 14 000 DH
charges sociales : I.R = (52 997 x 20%) Ŕ 8 000 = 2 599,4 DH
- CNSS court terme
Ce salarié bénéficie également d’une réduction d’impôt de
70 000 x 3, 96 %172 = 2 772 DH
360 DH par personne à charge par an, soit pour trois personnes un montant de 1080
- CNSS long terme DH (360 X 3) dans les conditions prévues à l’article 75 du C.G.I.
70 000 x 0,33 %173 = 231 DH
Soit un total de 17 003 DH I.R exigible=2 599,4 Ŕ 1 080 = 1 519,4 DH
- salaire net imposable B- TAUX SPÉCIFIQUES
70 000 Ŕ 17 003 = 52 997 DH
Conformément aux dispositions de l’article 73-II du C.G.I le taux de
Pour déterminer le montant de l’impôt, deux méthodes sont possibles :
l'impôt est fixé dans certains cas comme suit :
1-Première méthode de calcul :
1- Taux de 10% libératoire pour :
Pour obtenir le montant de l’impôt exigible, il faut décomposer le revenu
global imposable par tranche et appliquer à chaque tranche le taux correspondant a- les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés
puis additionner les montants ainsi obtenus pour avoir le montant global de l’impôt.
Les produits des actions parts sociales et revenus assimilés, énumérés
à l’article 66-I-A sont soumis à l’impôt par voie de retenue à la source au taux de
10%.
171
Taux des frais professionnels plafonné à 30 000 DH.
172 174
Taux de la CNSS court terme. Ces produits étaient soumis jusqu’au 31-12-2007 au taux libératoire de 7,5%.
173
Taux de la CNSS long terme.
La retenue à la source est opérée par les contribuables payant ou a- Taux de 20% libératoire pour :
intervenant dans le paiement desdits produits, et versée dans le mois suivant celui
des paiements. a-1- les profits nets de capitaux mobiliers
2 - Taux de 15% libératoire pour: Le taux de 20% s’applique aux profits nets de capitaux mobiliers de
source marocaine résultant des cessions :
a) les profits nets résultant des cessions d’actions cotées175;
- d’obligations et autres titres de créance ;
b) les profits nets résultant des cessions d’actions ou parts d’O.P.C.V.M. dont - Parts d’O.P.C.V.M autres que ceux soumis visés au B ci-dessus
l’actif est investi en permanence à hauteur d’au moins 60% d’actions ;
(O.P.C.V.M obligations, monétaires ou diversifiés…);
c) le rachat ou le retrait des titres ou de liquidités d’un plan d’épargne en actions - de valeurs mobilières émises par les fonds de placement collectif en
avant la durée prévue à l’article 68-VII du C.G.I. titrisation (F.P.C.T) ;
- de titres d’O.P.C.R visé aux articles 7-III et 6 (I- A- 18°) du C.G.I ;
d) les revenus de capitaux mobiliers de source étrangère.
- d’actions non cotées et autres titres de capital.176
Les produits des actions, part sociales et revenus assimilés ainsi que les
produits de placement à revenu fixe de source étrangère des personnes physiques a-2 les profits bruts de capitaux mobiliers de source étrangère
ayant leur domicile fiscal au Maroc, sont soumis à l'impôt sur le revenu au taux
libératoire de 15%. Sous réserve des conventions fiscales et en application des dispositions
des articles 25, 77 et 174 du C.G.I les profits bruts résultant des cessions de valeurs
Ce taux applicable aux revenus de capitaux mobiliers de source mobilières de source étrangère réalisées à compter du 1er janvier 2008 sont soumis
étrangère versés, mis à disposition ou inscrits en compte du bénéficiaire à compter au taux libératoire de 20%.
du 1er janvier 2011 conformément aux dispositions des articles 25, 73 et 174 du
CGI. Le versement de l’IR dû au titre desdits profits doit se faire
spontanément sur déclaration dans le mois suivant celui de leur perception, leur mise
L'impôt dû sur ces produits doit être versé sur déclaration par le à disposition ou leur inscription en compte du bénéficiaire.
contribuable, dans le mois suivant celui de leur perception, leur mise à disposition ou
leur inscription en compte du bénéficiaire. a-3 – les profits immobiliers
175 176
LDF 2010 LDF 2010.
A compter du 1er janvier 2011, sont soumis à l’IR au taux de 20% Ce taux de 20% est applicable aux revenus professionnels acquis à
libératoire, les traitements, émoluments et salaires bruts versés aux salariés qui compter du 1er janvier 2008, dans les conditions prévues à l’article 7 -II-IV-V- VI et
travaillent pour le compte des sociétés ayant le statut « Casablanca Finance City », VII du CGI.
conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
b -3- les jetons de présence et toutes autres rémunérations
Cette imposition au taux de 20% susvisé est accordée pour une période brutes versées aux administrateurs des banques
maximale de cinq (5) ans à compter de la date de prise de fonctions desdits salariés. offshores ainsi que les traitements, émoluments et
salaires versés par les banques offshores et les sociétés
b- Taux de 20% non libératoire pour : holding offshore à leur personnel salarié177.
b-1- les produits de placements à revenu fixe De même, le personnel salarié résidant au Maroc bénéficie du taux
d’imposition de 20% non libératoire à condition de justifier que la contrepartie de sa
Selon les dispositions de l'article 73 - (II Ŕ F Ŕ 1) du C.G.I, le taux de rémunération en monnaie étrangère convertible a été cédée à une banque
l'impôt retenu à la source est de 20 % imputable sur la cotisation de l'I.R tel que visé marocaine.
à l’article 174-IV avec, le cas échéant, droit à restitution en ce qui concerne les
produits de placements à revenu fixe servis à des personnes morales soumises à 6- Taux de 30%
l'impôt sur le revenu ou à des personnes physiques soumises audit impôt d'après le
régime du résultat net réel (RNR) ou celui du résultat net simplifié (RNS). Dans ce a- Taux de 30% libératoire pour :
cas, les bénéficiaires doivent s'identifier lors de l'encaissement desdits produits.
a-1- les produits des placements à revenu fixe :
S'agissant d'une personne physique, elle doit décliner :
Sont soumis à la retenue à la source au taux de 30%, les produits des
- les noms, prénom et adresse et le numéro de la carte nationale d'identité ou de placements à revenu fixe énumérés à l’article 66-I-B, versés à des personnes
la carte d'étranger ; physiques, à l'exclusion de celles qui sont assujetties à l’IR selon le régime du RNR
- le numéro d'article d'imposition à l’IR ; ou du RNS.
- un document établi par l'administration fiscale attestant que le bénéficiaire est La retenue à la source est effectuée, pour ces produits, dans le mois
soumis à l'impôt sur le revenu d'après le régime du résultat net réel ou celui du suivant celui de leur perception, leur mise à disposition ou leur inscription en compte
résultat net simplifié. du bénéficiaire.
S'agissant d'une personne morale passible de l'I.R, elle doit décliner : a-2- les honoraires et rémunérations versés aux médecins non
soumis à la taxe professionnelle :
- la raison ou la dénomination sociale ;
- l'adresse du siège ; Le taux de l'impôt retenu à la source est de 30% appliquée sur les
honoraires et rémunérations versés aux médecins non soumis à la taxe
- le numéro du registre de commerce ;
professionnelle qui effectuent des actes chirurgicaux dans les cliniques et
- le numéro de l'article d'imposition à l’IR. établissements assimilés, prévus à l’article 157 du C.G.I.
177
Les dispositions de la LDF 2010 ont relevé le taux de 18% à 20% pour ces rémunérations.
b-1- Le montant brut des rémunérations et indemnités occasionnelles - l’épouse sans aucune condition et qu’elle ait ou non des revenus à
ou non versées à des personnes ne faisant pas partie du titre personnel ;
personnel permanent de l’employeur (autres que celles soumises
- l’époux considéré fiscalement comme étant à la charge de son
au taux de 17%).
épouse, dans les cas d’absence ou d’insuffisance de revenu (revenu
annuel égal ou inférieur à 30 000 DH) ;
Pour les honoraires versés aux médecins non soumis à la taxe
professionnelle au titre des actes médicaux, ces honoraires sont soumis au taux de - les enfants légitimes ;
30% non libératoire, et doivent être compris, le cas échéant, dans la déclaration du - les enfants légalement adoptés ou recueillis.
revenu global prévue à l'article 82 du CGI.
C- CONDITIONS D’APPLICATION DES RÉDUCTIONS
b-2- Le montant brut des cachets, prévus à l'article 60-II du C.G.I.,
octroyés aux artistes exerçant à titre individuel ou constitués en Pour que le contribuable puisse bénéficier des déductions
troupes, après application d’un abattement de 40%. correspondant aux enfants à sa charge, il faut que les conditions suivantes soient
remplies :
b-3- Les remises proportionnelles et appointements fixes alloués aux
voyageurs, représentants et placiers (VRP) de commerce ou 1- l’enfant à charge ne doit pas disposer à titre personnel d’un revenu net annuel
d’industrie prévus à l’article 58 ŔII-B du C.G.I qui ne font aucune supérieur à 30 000 DH;
opération pour leur compte.
2- son âge ne doit pas excéder 25 ans. Cette condition d’âge n’est toutefois pas
La retenue à la source de l'impôt est effectuée dans le mois qui suit applicable aux enfants atteints d’une infirmité les mettant dans l’impossibilité
chaque paiement. L’impôt ainsi retenu est imputable sur l’IR avec droit à restitution. de subvenir à leurs besoins.
SECTION II- RÉDUCTIONS D’IMPÔT Par ailleurs, les formalités administratives, pour bénéficier de cette
réduction prévues à l’article 74- II- B du C.G.I, ont été simplifiées. Ainsi, les
I– REDUCTIONS POUR CHARGE DE FAMILLE contribuables ne sont plus tenus de fournir les attestations de scolarité justifiant que
leurs enfants qui poursuivent leurs études et leur âge n’excèdent pas 25 ans.
A- MONTANT ET LIMITES DES RÉDUCTIONS POUR CHARGES DE
FAMILLE Remarque
Les dispositions de l’article 74 du C.G.I prévoient des réductions pour La femme contribuable peut bénéficier également des réductions pour
charges de famille en faveur du contribuable. Ces déductions sont annuelles et sont charges de famille au titre de son époux et de ses enfants lorsqu’ils sont légalement
opérées sur le montant annuel de l’impôt. à sa charge et sous réserve que les conditions prévues ci-dessus relatives au niveau
du revenu et à l’âge des enfants soient remplies.
La loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009 a modifié les
dispositions de l’article 74- I du C.G.I en relevant le montant de la réduction pour Si les deux époux sont des salariés, les déductions sont accordées à
charge de famille de 180 DH à 360 DH. Le nombre de personnes à charge celui d’entre eux qui bénéficient des allocations familiales.
bénéficiant de la réduction reste limité à 6 personnes, soit un montant de 2 160 DH
au lieu de 1080 DH.
Le montant total des réductions s’élève à : 15 000 Euro x 11, 248178 Dh= 168 720 DH
(360 DH x 5 x 5/12) + (360 DH x 4 x 7/12) = 1 590 DH Cas où le contribuable ne transfère aucun montant au Maroc:
L’impôt dû par ce contribuable est égal à : 5 662Ŕ 1 590 = 4 072 DH Montant net imposable de la retraite :
II- REDUCTION D’IMPOT EN FAVEUR DES CONTRIBUABLES 168 720 Ŕ (168 720 X 40%179) = 101 232 DH
TITULAIRES DE PENSIONS DE RETRAITE DE SOURCE ETRANGERE
I.R exigible :
L’article 76 du C.G.I prévoit une réduction fiscale en faveur des
contribuables de nationalité marocaine ou étrangère ayant leur domicile fiscal au (101 232 X 34180%) -17 200 = 17 219 DH
Maroc, titulaire de pension de retraite de source étrangère imposable au Maroc.
Cette réduction est accordée également aux ayants cause des titulaires 178
Taux de change, base de conversion des revenus perçus en monnaies étrangères au cours de l’année 2009.
desdites pensions c’est-à-dire les héritiers qui continuent à bénéficier d’une partie de
179
Abattement forfaitaire de 40 % applicable sur le montant brut de la pension.
180
Barème de l’I.R. applicable aux revenus acquis à compter du 1er Janvier 2010.
Montant transféré en dirhams non convertibles : 2- Transferts effectués par mandats postaux
168 720 X 75% = 126 540 DH Ces transferts sont faits à titre définitif en dirhams non convertibles en
faveur des retraités qui ne sont pas titulaires de comptes bancaires au Maroc ou ne
Montant net imposable de la retraite : sont pas payés par les services financiers de leurs ambassades.
168 720 Ŕ (168 720 X 40%182) = 101 232 DH Ils sont expédiés en devises par les caisses de retraites étrangères et
converties en dirhams non convertibles par les services postaux marocains au jour de
I.R exigible : leur réception.
(101 232 X 34183%) -17 200 = 17 219 Dh Ces transferts sont à prendre en considération pour le calcul de
l’atténuation sous réserve de la production des pièces suivantes :
Atténuation correspondant au montant transféré :
une attestation de versement des pensions établie par le débirentier (caisse
17 219 X 126 540 = 12 914 Dh de retraite étrangère) ;
168 720
originaux des talons des mandats reçus lesquels comportent généralement
12 914 X 80% = 10 331 Dh l’expéditeur (caisse de retraite étrangère) et le destinataire qui est le
retraité.
IR exigible :
3- Retrait par carte bancaire
17 219 Ŕ 10 331 = 6 888 DH
Les retraits en dirhams ordinaires effectués par des retraités étrangers
résidant au Maroc, à l’aide de carte de crédit étrangère, sont pris en compte pour le
B- CAS PARTICULIERS : calcul de la réduction de 80 % au titre de l’impôt sur le revenu sous réserve de la
production des pièces suivantes :
1- Conversion faite à partir d’un compte ouvert au Maroc en
dirhams convertibles a- une attestation de versement des pensions établie par le débirentier
(caisse de retraite étrangère) ;
Dans ce cas, doivent être joint à la déclaration du revenu global, les
pièces suivantes : b- une attestation délivrée par leur banque installée à l’étranger
indiquant le montant annuel des opérations effectuées au Maroc au moyen d’une
181
Réduction de 80% du montant de l'impôt dû. carte de crédit.
182
Abattement forfaitaire de 40 % applicable sur le montant brut de la pension.
183
Barème de l’I.R. applicable aux revenus acquis à compter du 1 er Janvier 2010.
Les dispositions de l’article 77 prévoient que lorsque les revenus prévus - les pensions, les rentes viagères et tous les revenus qui ne sont pas visés
à l'article 25 (3ème alinéa) du C.G.I ont été soumis à un impôt sur le revenu dans le dans une convention déterminée ne sont imposables que dans l’Etat du
pays de la source avec lequel le Maroc a conclu une convention tendant à éviter la domicile fiscal du bénéficiaire ;
double imposition en matière d’impôts sur le revenu, c’est le montant ainsi imposé
qui est retenu pour le calcul de l’impôt dont il est redevable au Maroc. - les revenus professionnels, fonciers et agricoles dont dispose un résident d’un
état contractant et provenant de l’autre état de la source sont exonérés dans
Dans ce cas, l'impôt étranger, dont le paiement est justifié par le cet autre état, mais pris en considération pour l’application du taux effectif.
contribuable, est déductible de l'impôt sur le revenu, dans la limite de la fraction de
cet impôt correspondant aux revenus étrangers. Exemple
Ainsi, il est prévu : Un contribuable dispose d’un revenu global de 80 000 DH dont 55 000
DH de source marocaine et 25 000 DH de revenus fonciers184 de source étrangère.
- de n’accorder l’imputation de l’impôt étranger réel que dans le cas où Ledit revenu foncier a été soumis à l’impôt dans l’Etat de la source.
une convention internationale de non double imposition le prévoit de
manière expresse et en vertu du principe de réciprocité ; Impôt théorique sur le revenu global
(80 000 X 30 %) Ŕ 14 00014 = 10 000 DH
- de n’accorder l’imputation de l’impôt étranger théorique que dans le
cas où une convention internationale de non double imposition Impôt dû sur le revenu de source marocaine
prévoit d’accorder un crédit d’impôt de manière expresse au titre de
l’impôt qui aurait été dû en l’absence d’exonération. 10 000185 x 55.000 = 6 875 DH
80.000
Par ailleurs, lorsque ces revenus étrangers ont bénéficié d’une
exonération dans le pays de la source, celle-ci vaut paiement. Dans ce cas, l’impôt Ainsi, l’impôt à payer par le contribuable est de 6 875 DH.
étranger qui aurait été dû en l’absence d’exonération est imputable de l’impôt
marocain. B- MÉTHODE DE LA DÉDUCTION OU DE L’IMPUTATION DE L’IMPÔT
N.B : Toutefois, pour les revenus et profits de capitaux mobiliers de source Selon cette méthode, le montant des revenus imposés dans l’Etat de la
étrangère, soumis aux taux spécifiques libératoires, l’impôt acquitté dans le source sont compris dans la base imposable au niveau de l’Etat de résidence et
pays de la source est imputé intégralement. l’impôt étranger est déduit de l’impôt marocain dans la limite de la fraction de cet
impôt correspondant aux revenus de source étrangère. Cette méthode concerne
Les méthodes prévues par les conventions fiscales pour éviter la double principalement les dividendes, redevances et intérêts de source étrangère.
imposition sont les suivantes :
Pour bénéficier de cette déduction, le contribuable est tenu de produire
A- MÉTHODE D’EXONÉRATION AVEC PROGRESSIVITÉ OU MÉTHODE une attestation de l'administration fiscale étrangère donnant les indications sur les
DU TAUX EFFECTIF références légales de l'exonération, les modalités de calcul de l'impôt étranger et le
montant des revenus qui aurait été retenu comme base de l'impôt en l'absence de
Certaines catégories de revenu ne sont imposées que dans un seul des ladite exonération.
deux États contractants, celui de la résidence ou de la source. L’autre État accorde
l’exemption intégrale ou avec prise en considération du revenu exonéré pour la Exemple
détermination du taux effectif.
Un contribuable résidant au Maroc dispose d’un revenu global de
Selon cette méthode, le montant des revenus imposés dans l’Etat de la 500 000 DH comprenant un revenu de source marocaine de 350 000 DH et des
source sont compris dans la base imposable au niveau de l’Etat de résidence afin
d’atteindre le taux effectif. Cette méthode est généralement appliquée pour les 184
La convention fiscale internationale accorde l’imposition du revenu foncier exclusivement à l’Etat où est situé
revenus fonciers, salariaux et professionnels de source étrangère. le bien immobilier (Etat de la source).
185
Le rapport 14 840 correspond au taux effectif d’imposition.
80 000
Impôt dû après imputation de l’impôt payé à l’étranger - les revenus salariaux et assimilés ;
165 600 Ŕ 15 000 = 150 600 DH - les revenus et profits fonciers;
- les revenus et profits de capitaux mobiliers.
186
Barème de l’I.R. : méthode de calcul rapide.
187
Il s’agit de la fraction de l’impôt marocain correspondant aux revenus de source étrangère.
13- montant des retenues opérées au titre de l'impôt ; A- Etat relatif aux rémunérations et indemnités occasionnelles
14- période à laquelle s'applique le paiement. visées à l’article 58- II-C du C.G.I
Cette déclaration doit comporter : SECTION III- DECLARATION DES PENSIONS ET AUTRES PRESTATIONS
SERVIES SOUS FORME DE CAPITAL OU DE RENTES
1- les renseignements visés au 1, 2, 4, 5, 8, 12 et 14 de l’article 79 du C.G.I ;
I- DECLARATION DES PENSIONS ET RENTES VIAGERES
2- une copie du contrat de stage ;
3- une attestation d’inscription à l’A.N.A.P.E.C par stagiaire dûment légalisée. La déclaration des pensions et des rentes viagères visée à l’article 81
du C.G.I, est établie et souscrite dans les mêmes conditions et délais que ceux
Toutefois, ceux désirant présenter leur déclaration sur des imprimés prévus pour la déclaration des traitements et salaires prévue à l’article 79 du C.G.I.
autres que l’imprimé officiel où d’après des modèles informatiques, ont la possibilité Elle est exigée des débirentiers, y compris les comptables publics, domiciliés, établis
de le faire sous réserve que : ou ayant leur siège au Maroc, quel que soit le montant de la pension ou de la rente
viagère. Il s’agit en l’occurrence de la caisse marocaine de retraite (C.M.R), de la
- tous les renseignements figurant ci-dessus et contenus dans l’imprimé officiel caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (C.I.M.R), de la caisse nationale de
y soient indiqués ; sécurité sociale (C.N.S.S) et de tout autre organisme de retraite établi au Maroc.
- la feuille de tête de la déclaration soit celle fournie par l’administration.
II- DECLARATION DES AUTRES PRESTATIONS SERVIES SOUS FORME
C- Etat relatif à l’attribution d’options de souscription ou DE CAPITAL OU DE RENTES
achat d’actions
Les sociétés d’assurance débirentières de prestations sous forme de
er
A compter du 1 Janvier 2010, les employeurs qui attribuent des options de capital ou de rentes, doivent souscrire, avant le 1er mars de chaque année, une
souscription ou achat d’actions ou qui distribuent des actions gratuites à leurs déclaration, rédigée sur ou d'après un imprimé-modèle établi par l'administration,
salariés et dirigeants sont tenus d’annexer à la déclaration des traitements et salaires récapitulant tous les assurés ayant perçu des prestations au titre des contrats de
prévue à l’article 79 du C.G.I, un état mentionnant pour chacun des bénéficiaires : capitalisation ou d’assurance sur la vie au cours de l’année précédente. La
déclaration doit être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception ou
les renseignements concernant le nom, prénom et adresse, numéro de la carte remise contre récépissé, à l'inspecteur des impôts du lieu de leur siège. Cette
d’identité nationale ou de la carte de séjour pour les étrangers, ainsi que le déclaration doit comporter les indications suivantes :
numéro d’immatriculation à la C.N.S.S. ;
1. nom, prénom et adresse de l’assuré ;
le nombre des actions acquises et/ou distribuées gratuitement ; 2. numéro de la carte d'identité nationale ou de la carte de séjour pour les
étrangers ;
les dates d’attribution et de levée d’option ;
3. références du contrat souscrit (n° du contrat, durée, date de
souscription) ;
leur valeur auxdites dates ;
4. date du rachat, le cas échéant ;
leur prix d’acquisition ; 5. montant des cotisations versées ;
le montant de l’abondement. 6. montant brut des prestations servies ;
7. montant des prestations imposables ;
Ces employeurs sont également tenus d’annexer à ladite déclaration un
état comportant les indications susvisées, lorsqu’il s’agit de plan d’option de 8. montant de l'impôt retenu à la source.
souscription ou d’achat d’actions ou de distribution d’actions gratuites attribuées à
3. le nombre d’enfants à charge ; L’inobservation de cette condition est de nature à exposer le contribuable
4. la date, la nature et le montant du paiement ainsi que la période à laquelle il défaillant à la taxation d’office et aux sanctions prévues par le C.G.I.
se rapporte ;
B- DÉLAI DE SOUSCRIPTION DE LA DÉCLARATION
5. le montant de la retenue opérée.
A compter du 1er janvier 2010, les dispositions de la loi de finances
II- LA CONSERVATION DES DOCUMENTS
précitée ont modifié les dispositions de l’article 82 du C.G.I. relatif à la déclaration
annuelle du revenu global, en fixant l’échéance pour le dépôt de ladite déclaration :
En matière de retenue sur salaires, le droit de contrôle de
l’administration s’exerce durant les quatre années qui suivent celle au titre de avant le 1er mars de chaque année pour les titulaires de revenus professionnels
laquelle la retenue devait être versée au Trésor ; ce qui implique que tous les déterminés selon le régime forfaitaire et/ou les titulaires de revenus autres que
documents de nature à permettre la vérification des retenues effectuées au cours les revenus professionnels, tels que les revenus fonciers, deux salaires/pensions
d’une année donnée, doivent être conservés au moins pendant les quatre années qui ou plus pensions versés par des employeurs ou débirentiers différents, revenu de
suivent l’année considérée. source étrangère (pension, salaire)…;
Bien entendu, cette disposition ne peut pas faire échec à d’autres avant le 1er avril de chaque année pour les titulaires de revenus professionnels,
dispositions légales prévoyant des délais plus longs pour la conservation des déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.
documents susvisés.
Par ailleurs et afin de permettre aux contribuables d'être en mesure
III- COMMUNICATION DES DOCUMENTS d'accomplir, dans de meilleures conditions, leurs obligations déclaratives dans les
nouveaux délais de déclarations, les dispositions de l’article 82- I du C.G.I. sont
Les documents précités doivent être communiqués, durant la période applicables aux déclarations déposées à compter du 1er Janvier 2011.
de leur conservation obligatoire, à toute réquisition des agents des impôts en vue du
C- DESTINATAIRE DE LA DECLARATION
contrôle et de la vérification des déclarations souscrites par les employeurs au titre
des rémunérations qu’ils servent aux personnes imposables.
La déclaration du revenu global est déposée contre récépissé ou
adressée par lettre recommandée avec accusé de réception, à l’inspecteur des
impôts du lieu du domicile fiscal ou du principal établissement du contribuable.
- tous les renseignements relatifs à l’identification du contribuable : nom, Certains contribuables doivent annexer à leur déclaration du revenu global, un
prénom et adresse du domicile fiscal ou le lieu de situation de son principal état comportant des renseignements pour :
établissement au Maroc, numéro de la carte nationale d’identité ou de la carte
d’étranger à défaut celui du livret d’état civil, numéro d’identification fiscale A-Les propriétaires ou usufruitiers d’immeubles :
qui lui est attribué par l’administration ;
Ils sont tenus de joindre à leur déclaration du revenu global prévue à
- les professions exercées et les lieux de situation des établissements l’article 82 du C.G.I, une annexe-modèle établie par l'administration, sur laquelle sont
secondaires ; mentionnés les renseignements suivants :
- toute indication nécessaire à l’établissement de l’impôt ; 1. le lieu de situation de chaque immeuble donné en location, sa consistance
ainsi qu'éventuellement le numéro d'article d'imposition à la taxe des services
- les différents éléments composant le revenu global, déterminés sur des communaux (loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale);
imprimés annexes ; 2. les noms et prénoms ou raison sociale de chaque locataire ;
3. le montant des loyers ;
- les déficits et charges déduits ;
4. l'identité de chaque occupant à titre gratuit et les justifications motivant
- les déductions pratiquées prévues dans le cadre du C.G.I à savoir les dons, les l'occupation à titre gratuit ;
déductions sur revenu de capitaux mobiliers, les charges de famille et les 5. la consistance des locaux occupés par le propriétaire et leur affectation ;
déductions d’impôt au titre des retraites de source étrangère etc.
6. la consistance des locaux vacants, ainsi que le montant des loyers acquis
A- Réductions entre le 1er janvier et la date de la vacance.
Pour qu’il puisse être tenu compte des réductions pour charge familiale, En cas de changement d'affectation d'un immeuble soumis à la taxe
le contribuable doit faire parvenir à l’administration toute indication relative aux d’habitation au 1er janvier de l'année au titre de laquelle la déclaration est souscrite,
noms, prénoms, dates et lieux de naissance des personnes à charge. l'annexe doit mentionner en outre :
L’absence de ces renseignements ne prive pas le contribuable de ce 1. le numéro d'article d'imposition à la taxe d’habitation ;
droit, qu’il peut toujours faire valoir, par voie de réclamation après établissement de
l’impôt. 2. la date du changement intervenu dûment justifié.
- le montant des prélèvements effectués et la période à laquelle ils se une attestation de versement des pensions établie par le
rapportent ; débirentier ou tout autre document en tenant lieu ;
- le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro d’identification fiscale de une attestation indiquant le montant en devises reçu pour le
l’employeur ou du débirentier ayant opéré la retenue à la source. compte du pensionné et la contre valeur en dirhams au jour du
transfert, délivrée par l'établissement de crédit ou par tout autre
organisme intervenant dans le paiement desdites pensions.
Conformément aux dispositions de l'article 83 du C.G.I, le contribuable La déclaration doit être souscrite sur ou d'après un imprimé-modèle
(propriétaires, usufruitiers) doit dans un délai de trente (30) jours qui suivent la date établi par l'administration. Elle doit être accompagnée de toutes les pièces
de la cession, le cas échéant, en même temps que le versement de l’impôt prévu à justificatives relatives aux prix de cession et d'acquisition des titres cédés.
l’article 173 du C.G.I, remettre contre récépissé une déclaration au receveur de
l’administration fiscale. La même modalité de déclaration et de versement de l’impôt est
applicable en cas d’échange de titres inscrits en compte auprès d'un intermédiaire
Toutefois, en cas d'expropriation pour cause d'utilité publique, le délai financier habilité teneur de comptes titres.
de 30 jours ne court qu'à partir de la date d'encaissement de l'indemnité
d'expropriation. II- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES CONTRIBUABLES AYANT SUBI
LA RETENUE A LA SOURCE
Compte tenu de l'exonération prévue pour les cessions dont la valeur
totale dans l'année n'excède pas 60 000 DH, l'impôt ne devient exigible que lorsque Conformément aux dispositions de l’article 84-II du C.G.I, les
le montant des cessions effectuées au courant de l'année excède ce chiffre. contribuables qui cèdent des valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance non inscrits en compte auprès d'un intermédiaire financier habilité teneur de
La déclaration est rédigée sur ou d'après un imprimé modèle établi par
comptes titres et ayant subi la retenue à la source prévue à l'article 174 - B-II du
l'administration. Elle doit être accompagnée de toutes pièces justificatives relatives à
C.G.I, peuvent souscrire une déclaration, valant demande de régularisation et, le cas
la cession, à l'acquisition et aux frais annexes ainsi qu'aux dépenses d'investissement
échéant, de restitution, récapitulant annuellement toutes les cessions effectuées
réalisées.
pendant une année déterminée, et qui doit être adressée par lettre recommandée
Les sociétés à prépondérance immobilière sont tenues de joindre à la avec accusé de réception ou remise contre récépissé, avant le 1er avril de l'année qui
déclaration de leur résultat fiscal, la liste nominative de l'ensemble des détenteurs de suit celle au cours de laquelle les retenues ont été effectuées, à l'inspecteur des
leurs actions ou parts sociales à la clôture de chaque exercice. impôts du lieu de leur résidence.
Cette liste est établie sur ou d'après le modèle fourni par
La déclaration est rédigée sur ou d'après un imprimé-modèle établi par
l'administration et comportera les renseignements suivants :
l'administration. Elle doit être accompagnée des documents justificatifs :
1. les nom et prénom du détenteur des titres s'il s'agit de personnes
1. des précomptes effectués par les intermédiaires financiers
physiques, la dénomination ou la raison sociale s'il s'agit d'une société ;
habilités teneurs de comptes titres ;
2. l'adresse personnelle du détenteur, le siège social, le principal
2. des moins-values non imputées par des intermédiaires financiers
établissement ou le domicile élu, selon le cas ;
au cours de la même année d'imposition ;
3. le nombre des titres détenus en capital ;
3. des dates et prix d'acquisition des titres ou du coût moyen
4. la valeur nominale des titres. pondéré communiqué à l'intermédiaire financier habilité.
En vertu de l’article 84-III du C.G.I, les intermédiaires financiers I- DECLARATION EN CAS DE DEPART DEFINITIF DU MAROC
habilités teneurs de comptes titres, doivent récapituler, pour chaque titulaire de
titres, les cessions effectuées chaque année par ledit titulaire sur une déclaration, A- DÉLAI DE DÉCLARATION
établie sur ou d'après un imprimé modèle fourni par l'administration.
Conformément aux dispositions de l'article 85-I du C.G.I, le
Cette déclaration doit être adressée par lettre recommandée avec contribuable qui cesse d’avoir son domicile fiscal au Maroc, est tenu d’adresser, par
accusé de réception, ou remise contre récépissé, avant le 1er avril de l'année qui suit lettre recommandée avec accusé de réception, ou de remettre contre récépissé et ce
celle au cours de laquelle les cessions ont été effectuées, à l'inspecteur des impôts au plus tard dans les trente jours avant la date de son départ la déclaration de son
du lieu de leur siège. revenu global imposable pour la période prévue à l’article 27-II du C.G.I.
Cette déclaration doit comporter les indications suivantes : A cet effet, l’imposition est immédiatement établie et l’intéressé peut
disposer à temps de son quitus fiscal.
1- la dénomination et l'adresse de l’intermédiaire financier habilité teneur de
comptes ; B- CONTENU DE LA DÉCLARATION
2- les nom, prénom et adresse du cédant ; Celle-ci doit comprendre non seulement les revenus dont le
3- le numéro de la carte d’identité nationale ou de la carte de séjour du cédant ; contribuable a eu ou aura la disposition entre le 1er janvier de l’année de cession et
4- La dénomination des titres cédés ; le jour de son départ, mais encore tous les revenus acquis jusqu’à cette date, même
s’ils ne doivent être perçus que postérieurement.
5- le solde des plus ou moins values résultant des cessions effectuées au cours
de l'année par catégorie ; 1- L’acquisition d’un revenu
6- Le montant de l'impôt retenu par catégorie.
Les revenus acquis sont ceux sur lesquels le contribuable a un droit
IV- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES GESTIONNAIRES DU PEA188 incontestable (à titre d’exemple : une prime de fin de service qui ne sera payable
qu’ultérieurement est immédiatement imposable).
Les organismes gestionnaires des plans d’épargne en actions prévus à
l’article 68-VII du C.G.I doivent souscrire, avant le 1er Avril de chaque année, une 2- La disposition d’un revenu ou l’inscription en compte
déclaration rédigée sur ou d’après un imprimé modèle établi par l’administration
Elle ne s’entend pas seulement de sa perception. C’est ainsi que les
récapitulant tous les titulaires des plans d’épargne en actions ouverts au cours de
revenus portés au crédit du compte d’un contribuable, doivent du fait même de cette
l’année précédente.
inscription, être considérés comme mis à sa disposition à moins qu’il n’y ait un
La déclaration doit être adressée par lettre recommandée avec accusé obstacle formel à leur retrait indépendant de la volonté du bénéficiaire.
de réception ou remise contre récépissé à l'inspecteur des impôts du lieu de leur
siège social. Cette déclaration doit comporter les indications suivantes : C- DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION
d)- la valeur liquidative du plan ou la valeur du rachat pour le contrat de En cas de décès du contribuable, suivi ou non d’une cessation
capitalisation en cas de clôture intervenant avant l'expiration de la durée d’activité, les ayants droit du défunt sont tenus, en vertu des dispositions de l’article
prévue à l’article 68-VII du C.G.I ; 85-II du C.G.I, de déposer une déclaration du revenu global du de cujus à
l’inspecteur des impôts du lieu de son domicile fiscal ou de son principal
e)- le montant cumulé des versements effectués depuis l'ouverture du plan ;
établissement.
f)- le montant de l’impôt retenu à la source.
188
LDF 2011
Nomenclature Marocaine des activités économiques
BOUGIES OU CHANDELLES - MARCHAND DE- EN GROS 3046 2 CAFE - MARCHAND DE - EN DETAIL 4121 12
CHAUDRONNERIE EN FER OU EN CUIVRE - FABRICANT DE COMMISSIONNAIRE DE TRANSPORTS PAR TERRE PAR EAU OU
2030 12 3081 40
GROSSE PAR AIR
EPICES - MARCHAND D' - EN - GROS 3051 6 FERS VIEUX OU AUTRES VIEUX METAUX COMMUNS -
3062 10
MARCHAND DE - EN GROS
EPICES - MARCHAND D' - EN DEMI-GROS 3051 8
FERS-VIEUX OU AUTRES VIEUX METAUX COMMUNS -
EPICERIE - MARCHAND D' - EN DETAIL 3122 10 MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3062 12
EPICES - MARCHAND D' - EN DETAIL 3119 15
ESCARGOTS - MARCHAND D' - EN GROS FEUILLES D’OR POUR LA MAROQUINERIE - FABRICANT DE - 1520 12
3013 10
FEUILLES D’OR POUR LA MAROQUINERIE - MARCHAND EN
3152 15
ESPADRILLES, CHAUSSURES DE SPORT, PANTOUFLES - DETAIL DE -
2621 10
FABRICANT D' - FEUTRE OU CARTON ASPHALTE OU BITUME - FABRICANT DE - 1722 12
ESPADRILLES, CHAUSSURES DE SPORT, PANTOUFLES- FEUTRE GROSSIER - FABRICANT DE - 1720 12
3079 10
MARCHAND EN GROS D' -
FIACRES - 3479 20
ESPADRILLES, CHAUSSURES DE SPORT, PANTOUFLES -
3151 15 FILS - RETORDEUR, DEVIDEUR, BOBINEUR OU PELOTONNEUR
MARCHAND EN DETAIL D' - 1312 12
DE
ETANCHEITE - ENTREPRENEUR DE TRAVAUX D' - 2911 12
FILATURE DE LAINE, DE LIN OU DE COTON - EXPLOITANT DE - 1312 15
EXPEDITION DE COLIS - ENTREPRENEUR D' - 3081 20
FILETS POUR LA PECHE, LA CHASSE - FABRICANT DE - 1361 12
EXPERT POUR LE PARTAGE ET L’ESTIMATION DES
3910 60 FILETS POUR LA PECHE, LA CHASSE - MARCHAND EN DETAIL 3249 15
PROPRIETES
EXPERT POUR LE REGLEMENT DES SINISTRES EN MATIERE FLEURS ARTIFICIELLES OU NATURELLES OU DE PLANTES
3119 15
D’ASSURANCE
3830 60 D’ORNEMENT - MARCHAND DE - EN DETAIL
MACHINE POUR LE TIRAGE ET LA REPRODUCTION DES PLANS, MAROQUINERIE, GAINERIE ET ARTICLES DE VOYAGE, -
3954 20 1520 15
DESSINS, ETC.. EXPLOITANT DE - FABRICANT -
MACHINES DE BUREAU, MACHINES COMPTABLES, CAISSES MATERIAUX DE CONSTRUCTION - MARCHAND EN GROS - 3022 5
ENREGISTREUSES ET AUTRES MACHINES ANALOGUES - MATERIAUX DE CONSTRUCTION - MARCHAND DE - EN DETAIL 3181 8
3184 20
MARCHAND DE - EN DETAIL MECANICIEN - CONSTRUCTEUR 2100 20
MECANICIEN REPARATEUR 3313 30
MACHINES DE BUREAU - ORDINATEURS ET GROSSES UNITES
3963 40 MENUISIER - ENTREPRENEUR 2912 12
INFORMATIQUES ET MICRO - ORDINATEURS - LOUEUR DE
MACHINES DE BUREAU ET ORDINATEURS MATERIEL MERCERIE - MARCHAND DE - EN GROS 3035 10
3184 15
INFORMATIQUE - MARCHAND DE - EN DETAIL MERCERIE - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3035 12
MACHINES - OUTILS, GRANDES MACHINES, MATERIEL MERCERIE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3146 15
3184 12
INDUSTRIEL - MARCHAND DE - EN DETAIL
METAUX - MARCHAND DE - EN GROS 3021 8
MACONNERIE - ENTREPRENEUR DE - 2911 12
METAUX - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3021 10
MAGASIN GENERAL - EXPLOITANT DE - 3100 40
METAUX - MARCHAND DE - EN DETAIL 3180 15
MAIN D' OEUVRE - ENTREPRENEUR DE LA FOURNITURE DE 3959 60
METIERS - EXPLOITANT UNE FABRIQUE A - 1300 15
MANUCURE OU PEDICURE 4322 60
MEUBLES - FABRICANT DE - 1651 12
MANUTENTION MARITIME - ENTREPRENEUR DE - 3522 15
MEUBLES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3171 15
MARAIS SALANTS - EXPLOITANT DE - O423 20
MEUBLES METALLIQUES - FABRICANT DE - 2021 12
MARBRIER 1861 12
MEUBLES - FABRICANT - 1800 12
MARCHAND FORAIN 3249 15
MEULES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3243 12
MARGARINE OU AUTRES PRODUITS ANALOGUES - FABRICANT
1151 5 MIEL OU CIRE - MARCHAND DE - EN GROS 3013 10
DE -
MIEL OU CIRE - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3013 12
MARGARINE OU AUTRES PRODUITS ANALOGUES - MARCHAND
3051 5 MIEL OU CIRE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3113 15
DE- EN GROS
MARGARINE OU AUTRES PRODUITS ANALOGUES - MARCHAND 3051 8 MILK - BAR - EXPLOITANT UN - 4121 25
PIECES SPECIALES POUR METIERS, ACCESSOIRES OU PRODUITS CHIMIQUES - MARCHAND DE - VENDANT EN DEMI -
2152 12 3040 8
INSTRUMENTS POUR INDUSTRIES TEXTILES - FABRICANT DE - GROS
TABAC - DEBITANT DE - VENDANT EN DETAIL 3124 4 TOILES CIREES, VERNIES OU EN MATIERE PLASTIQUE -
3079 11
MARCHAND DE - EN DEMI - GROS
TAILLEUR OU COUTURIER SUR MESURES 1430 40
TOILES CIREES, VERNIES OU EN MATIERE PLASTIQUE -
TALONS, CONTREFORTS OU AUTRES PIECES POUR 3142 12
1531 10 MARCHAND DE - EN DETAIL
CHAUSSURES - FABRICANT DE -
TOILES POUR LINGE DE MAISON - MARCHAND DE - EN GROS 3031 12
TANNEUR DE CUIRS 1511 10
TOILES POUR LINGE DE MAISON - MARCHAND DE - EN DEMI -
LITERIE, COUVERTURE EN LAINE, JELLABA ET AUTRES 3031 15
3143 15 GROS
PRODUITS DE LITERIE MARCHAND DE - EN DETAIL
TOILES POUR LINGE DE MAISON - MARCHAND DE - EN DETAIL 3142 18
ENTREPRENEUR DE TRANSPORT PUBLIC SUR ROUTE 3420 15
TOLIER 3311 23
TRANSPORTS URBAINS - ENTREPRENEUR DE - 3422 15
TONNEAUX - MARCHAND DE - EN DETAIL 3184 15
TAXIS SUR ROUTE - EXPLOITANT DE - 3433 15
TONNELIER - MAITRE - 2032 12
TAXIS URBAINS - EXPLOITANT DE - 3432 15
TRANSPORT DE DEPECHES - ENTREPRENEUR DE- 3400 15
MARCHAND EN GROS - DIVERSES MARCHANDISES - 3000 10
TRANSPORT DE MARCHANDISES PAR AUTOMOBILES -
MARCHAND EN DETAIL - DIVERSES MARCHANDISES- 3100 15 3411 15
ENTREPRENEUR DE -
TELEPHERIQUE, TELESIEGES ET REMONTE - PENTE TRANSPORT DE VOYAGEURS PAR AUTOMOBILES NE PARTANT
3479 40 3423 25
(EXPLOITANT DE) PAS A JOUR ET HEURES FIXES - ENTREPRENEUR DE -
TENTES, BACHES, VOILES A BATEAUX - FABRICANT DE - 1369 12 TRANSPORTEUR PAR AUTOMOBILES DE MATERIAUX DE TOUTE
3479 25
TENTES, BACHES, VOILES A BATEAUX ... - MARCHAND NATURE
3074 12
VENDANT EN GROS - TRANSPORTS MARITIMES - ENTREPRENEUR DE Ŕ 3450 15
TENTES, BACHES, VOILES A BATEAUX ... - MARCHAND TRAVAUX AERIENS - ENTREPRENEUR DE - CELUI QUI
3241 15 3935 10
VENDANT EN DETAIL EFFECTUE DES TRAVAUX DE TOPOGRAPHIE, DE
Au Maroc Hors du Maroc Indifférent Rôle Il résulte des dispositions du décret susvisé que la valeur d’un repas est
Hors du Maroc Au Maroc Indifférent Convention fiscale Application des égale au S.M.L d’une heure de travail multiplié par le coefficient correspondant.
dispositions de la
convention Pour les salariés payés à la journée, à la semaine ou au mois, la valeur
Hors du Maroc Au Maroc Indifférent Absence de convention fiscale Retenue à la source d’un repas est représentée forfaitairement par :
Exemple :
DGI 490
Avril 2011
La valeur d’un petit déjeuner est fixée à ¼ de la valeur d’un repas.
II- Logement
B- Autre personnel
Annexe IV
Régime fiscal des indemnités, des primes et des avantages
On retiendra la valeur comprise entre 10 à 25 DH par mois qui sera
fixée par l’employeur, après accord de l’inspection du travail. Régime fiscal
Les pourboires versés de la main à la main par la clientèle aux garçons Allocation d’assistance à la famille Celles prévues Non imposable Déductible
de cafés, barmaids et barmans sont évalués à 10 % de la recette personnelle de par la loi
Cet avantage est évalué à 10 % du montant des pourboires ajoutés à Indemnité accordée aux juges communaux - Non imposable - -d°-
la facture des clients. Indemnité de caisse, de manipulation de fonds - Non imposable Déductible
ou de responsabilité pécuniaire
DGI 492
Avril 2011
DGI 491
Avril 2011
Régime fiscal
Régime fiscal
Désignation des éléments Conditions I.R. employé I.R. ou I.S. observation
exigées employeur Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur
Indemnité de congé payé - Imposable Déductible
Indemnité de départ à la retraite ou de - Imposable Déductible
Indemnité de déménagement ou de mutation Si la mutation Non imposable Déductible fin de carrière
est décidée par
l’employeur dans Indemnité de déplacements Celles prévues par la Non imposable Déductible dûment justifiées
l’intérêt du loi (article 57-1° du
service C.G.I)
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur
Indemnité de licenciement ou de départ Article 57-7° du C.G.I Indemnité de représentation allouée aux - Non imposable - Concerne le service public
volontaire Ministres, Secrétaires d’Etat de
Sous-Secrétaires d’Eta, aux
- partie correspondant à l’indemnité - Non imposable Déductible Ambassadeurs et consuls de carrière,
légale ou aux dommages intérêts fixée aux Secrétaires Généraux des Ministères,
par les tribunaux aux Gouverneurs et aux Directeurs et
Directeurs-Adjoints d’administrations
- partie excédant l’indemnité légale, ou - Imposable Déductible centrales
l’indemnité fixée par les instances
judiciaires Indemnité de représentation servie dans
le secteur privé
Indemnité de logement - Imposable Déductible
- partie couvrant des frais professionnels Non imposable Déductible
Indemnité de nourriture, de panier ou de Pour les salariés Non imposable Déductible réels
repas travaillant sur des
chantiers éloignés de - partie excédant le montant des frais Imposable Déductible
leur domicile réels
Prime de transport Couverte par les frais imposable Déductible Indemnité de stage Accordée à un Imposable Déductible
professionnels prévus à étudiant effectuant
l’article 59 du C.G.I des travaux d’études
au sein d’une
Indemnité de voiture ou pour utilisation Celles prévues par la Non imposable Déductible entreprise
de voiture personnelle pour les besoins loi (article 57-1° du
de l’entreprise C.G.I) Indemnité versée aux membres des - Non imposable -
bureaux des conseils communaux et
Indemnité de zone - Imposable Déductible municipaux
Indemnité journalière diplomatique - Non imposable Concerne le secteur public
DGI 497 DGI 498
Avril 2011 Avril 2011
Régime fiscal Participation aux bénéficies - versée à des salariés Imposables Déductibles Prévoir provision pour éviter
ne possédant pas des l’imposition à l’I.S.
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation titres de participation
employeur de l’entreprise
II- Primes et autres rémunérations versée à des salariés Non imposables Non déductibles Assimilables à des dividendes
possédant des titres
Commissions ou remises proportionnelles - Imposables Déductibles de participation de
sur le chiffre d’affaires l’entreprise
Gratification de fin d’année - Imposables Déductibles Pourboire Centralisé par Imposable Déductible s’il a été Montant ajouté à la note des
l’employeur comptabilisé dans le clients
Jetons de présence a- Résidentes Non imposables Déductibles Imposables à l’I.S. dû par la chiffre d’affaires
personne morale bénéficiaire
- Versés à une Remis directement par Imposable Non déductible du Evaluation à 10 % de la
personne morale en les clients aux fait qu’il n’est pas recette de chaque employé
qualité employés intéressés compris dans le
d’administrateur chiffre d’affaires
Imposable Déductible
- Versés à une Imposables Déductibles Déclaration des salaires Prime à la production -
personne physique en Imposable Déductible
qualité Prime d’ancienneté -
d’administrateur. Imposable Déductible
Prime de bilan -
b- Non résidentes Retenue à la Imposable à l’I.S ou l’I.R au
source de 10% titre des revenus de capitaux
mobiliers
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur
Imposable Déductible III- Avantages en argent
Prime d’encadrement -
- achats de jouets à l’occasion Destinés aux enfants des Non imposables Non déductibles
Prime de fond (pour les mineurs) -
Imposable Déductible de la fête de l’Achoura employés et ouvriers
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur
Repas servis par une cantine gérée Différence entre le coût Non imposable Déductible
par l’employeur direct du repas et la
Frais d’entretien, de réparation et de Pris en charge par Imposables Déductibles somme supportée par
vignette pour utilisation de voiture l’employeur l’employé
personnelle pour les besoins du
service Secours internes (accidents du Attribués à des personnes Non imposables Déductibles Au cas où il y aurait un
travail, frais médicaux et dont la situation excédent non admis la
Frais exposés pour la formation - Non imposables Déductibles hospitalisation, assistance à la famille matérielle justifie une réintégration sera effectuée
continue du personnel de l’entreprise etc.) aide en fonction de l’objet au niveau de l’I.R. ou de l’I.S.
pour lequel ils sont de l’employeur
Frais de voyage et de séjours - Imposables Déductibles destinés
particuliers
Participations aux frais scolaires Au profit des enfants des Imposables Déductibles
employés et ouvriers
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur
Frais de voyages à la Mecque Doivent être accordés à Non imposables Déductibles Au cas où l’excédant n’a
des employés proche de pas été soumis à l’I.R la
IV- Avantages en nature
la retraite et ne faisant réintégration sera effectuée
pas partie du personnel au niveau de l’I.R. ou de
cadres figurant dans la l’I.S. de l’employeur
page appropriée de la Dépenses de domesticité (exclusion Imposables Déductibles
déclaration des salaires, faite de la rémunération et des
la somme admise ne peut charges sociales correspondantes, du
excéder le prix du billet chauffeur attaché à la Direction
aller et retour augmenté Générale
du montant de la dotation
accordée par l’office des Dépenses d’eau, d’électricité et de - Imposables Déductibles
changes. chauffage
Dépenses relatives au poste - Non imposables Déductibles
téléphonique du domicile du chef de
l’entreprise
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur
- part salariale Le taux ne doit pas excéder celui Déductible Déjà déduite
prévu par le régime de retraite au niveau de la
applicable aux employés concernés rémunération
brute
- part salariale Taux de 3,96 % du salaire brut Déductible Déjà déduite - part patronale - Non Déductible
plafonné à 6 000 DH par mois au niveau de la imposable
rémunération
brute
TABLEAU RECAPITULATIF DES CONVENTIONS FISCALES Cumul Nombre Partenaire Lieu et date de signature
conventionnel
DU ROYAUME DU MAROC 38 01 Belgique (révisée) Bruxelles, 31/05/06
39 02 Côte d’Ivoire Rabat, 20/07/06
(à jour au 31/03/2009) 40 03 Croatie Zagreb, 26/06/08
41 04 Finlande (révisée) Helsinki, 07/04/06
42 05 Gabon Libreville, 03/06/99
CONVENTIONS FISCALES EN VIGUEUR
43 06 Grèce Rabat, 20/03/07
44 07 Indonésie Rabat, 08/06/08
Date Références de
45 08 Iran Téhéran, 25/02/08
Nombre Partenaire Lieu et date de d’entrée publication 46 09 Jordanie Rabat, 16/05/05
conventionnel signature en (N° et date du 47 10 Lettonie Riga, 24/07/08
vigueur BO) 48 11 Pakistan Rabat, 18/05/06
01 Allemagne Rabat, 07/06/72 08/10/74 3340 du 03/11/76 49 12 Qatar Agadir,17/03/06
02 Autriche Rabat, 27/02/02 12/11/06 50 13 Singapour Rabat, 09/01/07
03 Bahreïn Rabat, 07/04/00 10/02/01 4922 du 02/08/01 51 14 Tchécoslovaquie Prague, 26/06/84
04 Belgique Rabat, 04/05/72 05/03/75 3290 du 19/11/75 52 15 Ukraine Kiev, 13/07/07
05 Bulgarie Sofia, 22/05/96 06/12/99 4958 du 06/12/01 53 16 Vietnam Hanoi, 24/11/08
06 Canada Ottawa, 22/12/75 09/11/78 3516 du 19/03/80 54 17 Yémen Rabat, 08/02/06
07 Chine Rabat, 27/08/02 16/08/06 55 18 Macédoine Rabat 2010
08 Corée du Sud Rabat, 27/01/99 16/06/00 4831 du 18/09/00
09 Danemark Rabat, 08/05/84 25/12/92 4958 du 06/12/01 CONVENTIONS FISCALES PARAPHEES
10 EAU Dubaï, 09/02/99 02/07/00 4840 du 19/10/00
11 Egypte Rabat, 22/03/89 28/05/93 4804 du 15/06/00
12 Espagne Madrid, 10/07/78 16/05/85 3857 du 01/10/86 Cumul Nombre Partenaire Lieu et date du paraphe
13 Etats Unis Rabat, 01/08/77 01/01/81 3720 du 15/02/84
conventionnel
14 Finlande Rabat, 25/06/73 01/02/81 3570 du 01/04/81
55 01 Afrique du Sud Pretoria, 24/06/04
15 France Paris, 29/05/70 01/12/71 3215 du 12/06/74
56 02 Bangladesh Dhaka, 07/03/06
16 Hongrie Rabat, 12/12/91 20/08/00 4858 du 21/12/00
57 03 Burkina Faso Rabat, 24/06/08
17 Inde Rabat, 30/10/98 20/02/00 4778 du 16/03/00
58 04 Irlande Dublin, 13/03/09
18 Italie Rabat, 07/06/72 10/03/83 3907 du 16/09/87
59 05 Serbie &Monténégro Rabat, 24/03/05
19 Koweït Koweït City,15/06/02 15/07/06
60 06 Slovénie Rabat, 17/11/06
20 Liban Beyrouth, 20/10/01 07/08/03 5183 du 02/02/04
61 07 Soudan Rabat, 23/04/03
21 Luxembourg Luxembourg,19/12/80 16/02/84 3907 du 16/09/87
62 08 Thaïlande Bangkok, 28/04/05
22 Malaisie Rabat, 02/07/01 31/12/06 5510 du 22/03/07
63 09 Turkménistan Rabat, 18/04/08
23 Malte Agadir, 26/10/01 15/06/07
24 Norvège Rabat, 05/05/72 18/12/75 3550 du 12/11/80
CONVENTIONS FISCALES EN COURS DE NEGOCIATIONS
25 Oman Rabat, 15/12/06 22/04/09
26 Pays Bas Rabat, 12/08/77 10/06/87 4948 du 01/11/01
27 Pologne Rabat, 24/10/94 22/08/96 4696 du 03/06/99
Cumul Nombre Partenaire Stade de la négociation
28 Portugal Rabat, 29/09/97 27/06/00 4836 du 05/10/00
29 République Tchèque Rabat, 11/06/01 18/07/06
conventionnel
30 Roumanie Bucarest, 02/07/03 16/08/06
31 Royaume Uni Londres, 08/09/81 28/11/90 4909 du 18/06/01 64 01 Allemagne (révisée) 1ère phase à Rabat le 29/08/08
32 Russie Moscou, 04/09/97 20/09/99 4804 du 15/06/00 65 02 Arabie Saoudite 1ère phase à Rabat le 23/05/08
33 Sénégal Dakar, 01/03/02 19/05/06 66 03 Chypre 1ère phase à Nicosie le 10/04/08
34 Suisse Rabat, 31/03/93 27/07/95 4948 du 01/11/01 67 04 Guinée 1ère phase à Rabat le 20/02/03
35 Syrie Rabat, 19/06/05 25/03/09 68 06 Macédoine 1ère phase à Skopje le 11/05/07
36 Turquie Ankara, 07/04/04 18/07/06 69 07 Mexique 1ère phase à Rabat le 03/07/08
37 UMA Alger, 23/07/90 14/07/93
Date
Nombre Pays d’envoi Date de réception Observations
Centre KENITRA FES KHOURIBGA SAFI Rabat Beni Mellal OUARZAZATE TETOUAN TANGER KHENIFRA
N° décision 2/2003 3/2003 1/2004 2/2004 3/2004 4/2004 1/2007 1/2009 1/2010 1/2011
Date d’octroi 22/07/2003 22/07/2003 14/04/2004 29/09/2004 18/01/20 03 /08/2005 01/02/2008 06/01/09 12/01/201 28/03/2011
de l’agrément 05 0
DGI 522
Avril 2011
DGI 521
Avril 2011
ANNEXE IX
2003
- 1 Euro ------------------------------------------------------ 10,781 DH
- 1 dollar américain ------------------------------------------ 9,545 DH
DGI 523
Avril 2011
Catégorie de revenus Mode de liquidation Mode de recouvrement Délai de déclaration Catégorie de revenus Mode de liquidation Mode de recouvrement Délai de déclaration
Et de versement Et de versement
Par voie de rôle pour les Avant le 1er Avril de chaque - Les dividendes et autres produits de 10% Retenue à la source Versé dans le mois qui suit le
contribuables ayant des revenus année participation similaires distribués par les (libératoire) paiement
salariaux accordées par plus d’un Avant le 1er Mars de chaque sociétés installées dans les zones
employeur année (Dispositions en franches d’exportation et provenant
vigueur à compter de 2011) d’activités exercées dans lesdites zones,
lorsqu’elles sont versés à des résidents.
- Profits de capitaux mobiliers - Retenue à la source : pour - Dans le mois suivant celui
Revenus de source étrangère (autres Barème Par voie de rôle Avant le 1er Avril de chaque les valeurs mobilières et autres au cours duquel les cessions ont
que les revenus et profits de capitaux année titres de capital et de créance été réalisées ;
mobiliers) Les profits nets résultant des cessions inscrits en compte auprès
Avant le 1er Mars de chaque d’actions cotées 15% d’intermédiaires financiers habilités
année (Dispositions en (libératoire) teneurs de comptes ;
vigueur à compter de 2011)
Revenus bruts de capitaux mobiliers de 15% Versement spontané sur déclaration Dans le mois suivant celui de leur
source étrangère. (libératoire) perception, leur mise à disposition
TAUX SPECIFIQUES ou leur inscription en compte du
bénéficiaire.
- Revenus Salariaux et Assimilés
- Revenus professionnels :
10% Retenue à la source Versement dans le mois suivant Pour les rémunérations et indemnités
Les produits bruts perçus par les personnes
(libératoire) celui du paiement occasionnelles ou non versées par les
physiques ou morales non résidentes ne
établissements publics ou privés 17% Retenue à la source Impôt versé dans le mois qui suit
relevant pas de l’I.S, visés à l’article 15 du
d'enseignement ou de formation (libératoire) le paiement
C.G.I
professionnelle à des enseignants vacataires.
-Honoraires et rémunérations versés DECLARATIONS PREVUES PAR LE CGI RELATIVES A L'IMPOT SUR LE REVENU
aux médecins non patentables qui 30%
effectuent des actes chirurgicaux (libératoire) Retenue à la source
Nature de la déclaration Références légales Date de dépôt Mode de paiement Délai de paiement
dans les cliniques et établissements
(délai) de l'impôt de l'impôt
assimilés
- Le rôle est exigible à
Revenus de capitaux mobiliers :
Déclaration annuelle du revenu global Par voie de rôle l'expiration du deuxième
mois suivant celui de sa
Produits des placements à revenu fixe Impôt versé dans le mois suivant
- Cas normal (RNR et RNS) ; mise en recouvrement.
énumérés à l’article 66-I-B du C.G.I, en ce qui 30% Retenue à la source celui de leur perception, leur mise er
Article 82 Avant le 1 avril Art 13 du Code de
concerne les personnes physiques, à (libératoire) à disposition ou leur inscription en
- Forfait et autres revenus tel que foncier, recouvrement loi 15-97-
l’exclusion des celles qui sont assujetties à compte du bénéficiaire.
deux salaires revenu de source Article 82 Avant le 1er Mars
l’I.R selon le R.N.R ou du R.N.S.
étrangère…..
(Dispositions à compter
de 1er janvier 2011)
-Cas de départ définitif du Maroc - En cas de départ
définitif, les droits émis
Article 85-I Au plus tard 30 jours par voie de rôle sont
avant la date du départ immédiatement exigibles
- Cas du décès du contribuable définitif du Maroc en totalité.
Déclaration des prestations au titre des Avant le 1er mars Par voie de retenue Dans le mois suivant Par voie de Dans le mois suivant
Article 81-II Dans le mois qui suit
contrats de capitalisation ou d’assurance à la source Bordereau- avis pour le paiement de l'IR celui de leur : perception, versement spontané celui de leur : perception,
celui de chaque
sur la vie. de revenus bruts de capitaux mobiliers de mise à disposition ou Nouvelle modalité de mise à disposition ou
paiement
source étrangère. Article 173 inscription en compte du déclaration et de inscription en compte du
bénéficiaire. paiement à titre bénéficiaire.
libératoire introduite
par LF 2008)
Régime applicable au chiffre d’affaires réalisé Régime applicable au chiffre d’affaires réalisé à compter du
I- PERSONNES PASSIBLES DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES SUR OPTION 24
jusqu’au 31/12/ 2008 1 janvier 2009
A- CONDITIONS D'OPTION .............................................................................................................. 24
Activités ou professions Limite du Limite du Activités ou Limite du Limite du chiffre A- CONSÉQUENCES DE L'OPTION ................................................................................................. 25
chiffre d’affaires chiffre d’affaires professions chiffre d’affaires d’affaires pour le
pour le R.N.S pour le forfait pour le R.N.S forfait A- CAS DES SOCIÉTÉS EN PARTICIPATION ................................................................................ 25
- fabrication et vente de produits artisanaux ; SECTION II - PERSONNES EXCLUES DU CHAMP D’APPLICATION .......................... 26
- vente en gros des denrées alimentaires dont les prix
sont fixés conformément à la législation et à la I- SOCIETES EN NOM COLLECTIF, SOCIETES EN COMMANDITE SIMPLE,
réglementation en vigueur concernant le contrôle
- professions
CONSTITUEES UNIQUEMENT DE PERSONNES PHYSIQUES ET SOCIETES
des prix et les conditions de détention et de vente
des produits et marchandises ; 4.000.000 DH
commerciales ;
2 000 000 DH 1 000 000 DH
EN PARTICIPATION N’AYANT PAS OPTE POUR L’I.S................................. 26
- industrielles ;
- armateur pour la pêche ; I- SOCIETES DE FAIT .......................................................................................... 26
2.000.000 DH - artisanales ;
- armateur pour la I- SOCIETES IMMOBILIERES TRANSPARENTES ............................................. 27
pêche.
I- GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUE ................................................. 29
- professions commerciales, industrielles ou 2.000.000 DH 1.000.000 DH A- CARACTERISTIQUES DES GROUPEMENTS D'INTERET ECONOMIQUE ........................... 29
artisanales autres que celles visées ci-dessus. A- REGIME FISCAL ........................................................................................................................... 30
- professions ou sources de revenus non visées à 500.000 DH 250.000 DH Prestataires de 500.000 DH 250.000 DH
l’article 30 (1°-c) et 2° du CGI. service et les SECTION III- PRODUITS SOUMIS A L’IMPOT RETENU A LA SOURCE ................... 30
professions ou
sources de revenus
visées l’article 30 SECTION IV- TERRITORIALITE DE L'IMPOT ......................................................... 31
(1°-c) et 2° du CGI.
I- SOCIETES AYANT LEUR SIEGE SOCIAL AU MAROC................................... 31
DGI 535
Avril 2011 A- EXERCICE D’UNE ACTIVITE OU LA REALISATION D’UNE OPERATION AU MAROC .. 32
A- EXPLOITATION D’UN ETABLISSEMENT SITUE EN DEHORS DU TERRITOIRE
NATIONAL..................................................................................................................................... 32
I- SOCIÉTÉS INSTALLÉES DANS CERTAINES PROVINCES ET PRÉFECTURES III- PRODUITS BRUTS PERÇUS PAR LES PERSONNES PHYSIQUES OU
............................................................................................................................ 83 MORALES NON RESIDENTES ....................................................................... 203
I- SOCIÉTÉS HOLDING OFFSHORE ................................................................... 84 SETION III- BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT FORFAITAIRE DES SOCIETES NON
RESIDENTES ............................................................................206
CHAPITRE II BASE IMPOSABLE ............................................................. 85
I- SOCIETES CONCERNEES PAR L'OPTION A L'IMPOSITION FORFAITAIRE 206
SECTION I.-DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE ........................................ 85
II- OPERATIONS ELIGIBLES A L’OPTION PAR LES SOCIETES NON
I- RÉSULTAT FISCAL ........................................................................................... 85
RESIDENTES ................................................................................................... 206
A- CAS GENERAL .............................................................................................................................. 85
A- CAS DES CENTRES DE COORDINATION ................................................................................ 86 III- BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT FORFAITAIRE ........................................... 207
A- CAS DES GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUES (G.I.E.) .......................................... 87
A- CAS DES SIEGES REGIONAUX OU INTERNATIONAUX AYANT LE STATUT C.F.C. ...... 88 CHAPITRE III ................................................................................................ 208
I- PRODUITS IMPOSABLES ................................................................................. 90 LA LIQUIDATION DE L'IMPOT................................................................ 208
A- PRODUITS D'EXPLOITATION .................................................................................................... 90 SECTION I : PÉRIODE D’IMPOSITION ...............................................................208
A- PRODUITS FINANCIERS ........................................................................................................... 108
A- PRODUITS NON COURANTS.................................................................................................... 111 I- DIFFERENTES NOTIONS DE L’EXERCICE ....................................................... 208
A- SUBVENTIONS ET DONS REÇUS ............................................................................................ 114
A - NOTION COMPTABLE DE L'EXERCICE ................................................................................ 208
A- OPERATIONS DE PENSION ...................................................................................................... 115
B - NOTION JURIDIQUE DE L'EXERCICE .................................................................................... 208
III- CHARGES DEDUCTIBLES ................................................................................ 126 C - NOTION FISCALE DE L'EXERCICE......................................................................................... 208
A – CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE DES CHARGES ............................................................ 126 II- PRINCIPE GENERAL .......................................................................................... 209
B- CHARGES D'EXPLOITATION.................................................................................................... 127
C- CHARGES FINANCIÈRES .......................................................................................................... 162 III - CAS PARTICULIERS ........................................................................................ 209
I- SOCIETES CONCERNEES ................................................................................... 219 II- PERSONNES PHYSIQUES N'AYANT PAS AU MAROC LEUR DOMICILE
II-DÉLAIS DE DÉPÔT DE LA DÉCLARATION ............................................................................... 219
FISCAL ............................................................................................................. 235
III-DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION ................................................................................... 219 III- CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE IMPOSITION ....................... 235
IV- CONTENU DE LA DÉCLARATION ........................................................................................... 220
A- DROIT D'IMPOSER ..................................................................................................................... 236
SECTION II - DÉCLARATION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DES SOCIETES NON B- MÉTHODES PRÉVUES POUR ÉVITER LA DOUBLE IMPOSITION ..................................... 237
RESIDENTES AYANT OPTE POUR LE REGIME FORFAITAIRE .......223 C- CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE IMPOSITION ACTUELLEMENT EN
VIGUEUR ..................................................................................................................................... 238
I- SOCIETES CONCERNEES ................................................................................... 223
CHAPITRE II .................................................................................................. 239
II- DELAIS DE DEPOT DE LA DECLARATION ..................................................... 223
III- DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION .................................................................................. 223
BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL ............................................ 239
IV- CONTENU DE LA DÉCLARATION ........................................................................................... 224 SECTION I- DEFINITION ET DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE ..239
SECTION III - DÉCLARATION DU RESULTAT FISCAL DES SOCIETES NON I- DEFINITION ......................................................................................................... 239
RESIDENTES REALISANT DES CESSIONS DE VALEURS MOBILIERES
AU MAROC ...............................................................................224 II- DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE .................................. 240
I- DESIGNATION DES DÉCLARANTS .......................................................................................... 224 A- CAS GÉNÉRAL ............................................................................................................................ 240
II- PRÉSENTATION DE LA DÉCLARATION ................................................................................ 225
D- DECLARATION DES BIENS CONCERNANT LA PRODUCTION AGRICOLE ............307 II- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS .......................................... 379
SECTION III- REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES .............................................308 A- DÉTERMINATION DU REVENU FONCIER IMPOSABLE .................................................... 379
B- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS ................................................................. 381
I- DEFINITION ET GENERALITES ......................................................................... 308
III- DEFINITION DES PROFITS FONCIERS ......................................................... 382
A- DÉFINITION ................................................................................................................................. 308
B- GÉNÉRALITÉS ............................................................................................................................. 309 A- CHAMP D'APPLICATION ........................................................................................................... 383
B- PERSONNES IMPOSABLES ....................................................................................................... 386
er
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1 juillet 2009 ....309 C- LIEU D'IMPOSITION ................................................................................................................... 386
er
D- EXCLUSIONS ............................................................................................................................... 387
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1 juillet 2010 .....309 E- EXONÉRATIONS ......................................................................................................................... 388
F- DÉTERMINATION DU PROFIT FONCIER IMPOSABLE ........................................................ 390
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1er juillet 2011 .....309 G- EXEMPLES ................................................................................................................................... 395
II- REMUNERATIONS ENTRANT DANS LA CATEGORIE DES REVENUS SECTION V- REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS .............................407
SALARIAUX...................................................................................................... 310
I- REVENUS ET PROFITS IMPOSABLES ............................................................... 407
A- TRAITEMENTS ET SALAIRES .................................................................................................. 310
B- INDEMNITÉS ET ÉMOLUMENTS ............................................................................................. 311 A- DÉFINITION DES REVENUS DE CAPITAUX MOBILIERS ................................................... 407
C- ALLOCATIONS SPÉCIALES, REMBOURSEMENTS FORFAITAIRES DE FRAIS ET AUTRES B- DÉFINITION DES PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS ...................................................... 408
RÉMUNÉRATIONS ALLOUÉES AUX MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.. 312
D- PENSIONS ET RENTES VIAGÈRES .......................................................................................... 313 CHAPITRE IV ................................................................................................ 422
E- AVANTAGES EN ARGENT OU EN NATURE .......................................................................... 315
F- LIMITES ENTRE LES REVENUS SALARIAUX ET LES AUTRES CATÉGORIES DE LIQUIDATION DE L’IMPOT SUR LE REVENU..................................... 422
REVENUS ..................................................................................................................................... 317
SECTION I- LIQUIDATION DE L’IMPOT...............................................................422
III- EXONERATIONS ............................................................................................... 320 I- PERIODE D'IMPOSITION ................................................................................... 422
A- INDEMNITÉS DESTINÉES À COUVRIR DES FRAIS ENGAGÉS DANS L’EXERCICE DE LA
FONCTION OU DE L’EMPLOI .................................................................................................. 320 II- LIEU D'IMPOSITION ......................................................................................... 423
B- ALLOCATIONS FAMILIALES ET D’ASSISTANCE À LA FAMILLE MAJORATION DE
RETRAITE OU DE PENSION POUR CHARGE DE FAMILLE ................................................ 323
III- TAUX DE L’IMPOT ............................................................................................ 423
C- PENSIONS D’INVALIDITÉ ......................................................................................................... 324 A- BARÈME DE CALCUL DE L’IMPOT ........................................................................................ 423
D- RENTES VIAGÈRES ET ALLOCATIONS TEMPORAIRES VERSÉES AUX VICTIMES B- TAUX SPÉCIFIQUES ................................................................................................................... 426
D’ACCIDENTS DU TRAVAIL ................................................................................................... 324
E- INDEMNITÉS JOURNALIÈRES DE MALADIE, D’ACCIDENT ET DE MATERNITÉ ET LES SECTION II- REDUCTIONS D’IMPOT...................................................................431
ALLOCATIONS-DÉCÈS SERVIES EN APPLICATION DE LA LÉGISLATION ET DE LA
RÉGLEMENTATION RELATIVE À LA SÉCURITÉ SOCIALE .............................................. 324 IŔ REDUCTIONS POUR CHARGE DE FAMILLE .................................................... 431
F- INDEMNITÉ DE LICENCIEMENT, DE DÉPART VOLONTAIRE OU DOMMAGES ET A- MONTANT ET LIMITES DES RÉDUCTIONS POUR CHARGES DE FAMILLE ................... 431
INTÉRÊTS ACCORDÉS PAR LES TRIBUNAUX ..................................................................... 326 B- DÉFINITION DES PERSONNES À CHARGE DU CONTRIBUABLE ..................................... 432
G- PENSIONS ALIMENTAIRES ...................................................................................................... 331 C- CONDITIONS D’APPLICATION DES RÉDUCTIONS.............................................................. 432
H- RETRAITES COMPLÉMENTAIRES .......................................................................................... 332 D- CHANGEMENT DANS LA SITUATION DE FAMILLE ........................................................... 433
I- PRESTATIONS SERVIES AU TITRE D’UN CONTRAT D’ASSURANCE SUR LA II- REDUCTION D’IMPOT EN FAVEUR DES CONTRIBUABLES TITULAIRES DE
VIE OU D’UN CONTRAT DE CAPITALISATION DONT LA DUREE EST AU PENSIONS DE RETRAITE DE SOURCE ETRANGERE................................. 433
MOINS EGALE A 8 ANS ................................................................................. 332 A- CONDITIONS REQUISES POUR L’APPLICATION DE LA RÉDUCTION ............................ 434
III- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES ............ 351 B- CAS PARTICULIERS : ................................................................................................................. 435
A- DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE ....................................................................... 351 III- IMPUTATION DE L’IMPOT ETRANGER ......................................................... 437
IV- DEDUCTIONS .................................................................................................... 362 A- MÉTHODE D’EXONÉRATION AVEC PROGRESSIVITÉ OU MÉTHODE DU TAUX
EFFECTIF ..................................................................................................................................... 437
A- LE REVENU BRUT IMPOSABLE .............................................................................................. 362 B- MÉTHODE DE LA DÉDUCTION OU DE L’IMPUTATION DE L’IMPÔT .............................. 438
B- ABATTEMENT FORFAITAIRE AU TITRE DES PENSIONS ET DES CACHETS OCTROYÉS
AUX ARTISTES ........................................................................................................................... 373 Chapitre V ........................................................................................................ 440
SECTION IV- REVENUS ET PROFITS FONCIERS ..................................................374 Déclarations fiscales ........................................................................................ 440
D.G.I 543 D.G.I 544
Avril 2011 Avril 2011
SECTION I- DECLARATION D’IDENTITE FISCALE ................................................440 A- DÉLAI DE DÉCLARATION ........................................................................................................ 454
B- CONTENU DE LA DÉCLARATION ........................................................................................... 454
I- CONTRIBUABLES TENUS DE PRODUIRE LA DECLARATION D’IDENTITE C- DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION ................................................................................. 454
FISCALE ........................................................................................................... 440 II- DECLARATION EN CAS DE DECES DU CONTRIBUABLE ............................. 454
II- DESTINATAIRE DE LA DECLARATION ........................................................... 440 A- DÉLAI DE DÉCLARATION ........................................................................................................ 455
B- CONTENU DE LA DÉCLARATION ........................................................................................... 455
III- DELAI DE DEPOT DE LA DECLARATION ...................................................... 440
SECTION VIII- DISPENSE DE LA DECLARATION ANNUELLE .................................456
SECTION II- DECLARATION ANNUELLE DES TRAITEMENTS ET SALAIRES ............441
I- DECLARATION DES PENSIONS ET RENTES VIAGERES ................................ 444
ANNEXES .............................................................. 457
II- DECLARATION DES AUTRES PRESTATIONS SERVIES SOUS FORME DE ANNEXE I 458
CAPITAL OU DE RENTES .............................................................................. 444 Tableau des coefficients applicables au chiffre d'affaires pour la détermination du
SECTION IV- OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS ET DEBIRENTIERS ......................445 bénéfice forfaitaire en matière d’I.R(Article 42 du C.G.I) .............458
I- TENUE D’UN LIVRE DE PAIE OU TOUT AUTRE DOCUMENT SPECIAL ....... 445 ANNEXE II 487
II- LA CONSERVATION DES DOCUMENTS .......................................................... 445 TABLEAU SYNOPTIQUE DES DIFFERENTS CAS DE LIQUIDATION DE L'IMPOT SUR
LES REVENUS SALARIAUX ........................................................487
III- COMMUNICATION DES DOCUMENTS........................................................... 445
ANNEXE III 490
SECTION V- DECLARATION ANNUELLE DU REVENU GLOBAL ...............................446
Évaluation des avantages en nature et des pourboires du personnel des hôtels,
I- FORME, DELAI ET DESTINATION .................................................................... 446 restaurants et cafés ..................................................................490
A- FORME DE DÉCLARATION ...................................................................................................... 446
B- DÉLAI DE SOUSCRIPTION DE LA DÉCLARATION .............................................................. 446
I- Nourriture 490
C- DESTINATAIRE DE LA DECLARATION ................................................................................. 446 II- Logement 491
II- CONTENU DE LA DECLARATION .................................................................... 447 A- Personne de Direction (Directeurs et Sous-Directeurs).................................................................. 491
B- Autre personnel .............................................................................................................................. 491
III- RENSEIGNEMENTS ANNEXES A LA DECLARATION DU REVENU GLOBAL448
III- Pourboires 491
IV- DOCUMENTS A ANNEXER A LA DECLARATION ........................................... 449
IV- Surpourboires ..............................................................................................491
A- REVENUS PROFESSIONNELS .................................................................................................. 449
B- REVENUS AGRICOLES .............................................................................................................. 450 Annexe IV Régime fiscal des indemnités, des primes et des avantages ................492
V- PORTEE DE LA DECLARATION ........................................................................ 451 ANNEXE V 510
SECTION VI- DECLARATION DES PROFITS IMMOBILIERS ...................................451 Régime fiscal de certaines charges .....................................................................510
SECTION VII- DECLARATION DES PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS.................452 ANNEXE VI : 516
I- OBLIGATION DECLARATIVE DES CONTRIBUABLES AYANT CEDE DES Tableau relatif aux cœfficients de réévaluation du profit foncier fixé par arrêté du
VALEURS MOBILIERES ET AUTRES TITRE DE CAPITAL NON INSCRITS Ministre de l’Économie et des Finances pour les années suivantes :
EN COMPTE AUPRES D’UN INTERMEDIAIRE FINANCIER HABILITES ...............................................................................................516
TENEUR DE COMPTES TITRES .................................................................... 452 ANNEXE VII 519
II- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES CONTRIBUABLES AYANT SUBI LA TABLEAU RECAPITULATIF DES CONVENTIONS FISCALES ....................................519
RETENUE A LA SOURCE ................................................................................ 452
DU ROYAUME DU MAROC ..................................................................................519
III- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES INTERMEDIAIRES FINANCIERS
HABILITES TENEURS DE COMPTES TITRES ............................................. 453 (à jour au 31/03/2009) ......................................................................................519
IV- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES GESTIONNAIRES DU PEA ................ 453 ANNEXE VIII 522
SECTION VII- DECLARATION EN CAS DE DEPART DU MAROC OU EN CAS DE DECES Liste des centres de gestion de comptabilité agréé ..............................................522
...............................................................................................454 ANNEXE IX 523
I- DECLARATION EN CAS DE DEPART DEFINITIF DU MAROC ........................ 454 Taux de change base de conversion des revenus de source étrangère ..................523
D.G.I 547
Avril 2011