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Royaume du Maroc

PREFACE

La circulaire d’application du Code Général des Impôts qui constitue


l’aboutissement des travaux entrepris en matière d’harmonisation, de simplification et
d’aménagement des textes fiscaux, est un document en trois parties : La première
est dédiée aux règles d’assiette de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu,
la deuxième est consacrée aux règles d’assiette de la taxe sur la valeur ajoutée et
aux droits d’enregistrement et la troisième traite des dispositions communes, des
procédures fiscales , des droits de timbre et de la taxe spéciale annuelle sur les
NOTE CIRCULAIRE N° 717 véhicules automobiles.

Cette note consacre le principe de regroupement et de simplification


des textes qui a dominé le travail de codification ayant porté d’une part sur les
impôts directs relatifs aux revenus des personnes morales (impôts sur les sociétés) et
RELATIVE AU des personnes physiques (impôt sur le revenu) et d’autre part sur les impôts indirects
relatifs à la dépense (taxe sur la valeur ajoutée) et aux droits d’enregistrement et de
CODE GENERAL DES IMPOTS timbre.

Tout en mettant à profit le fonds documentaire existant, il était


nécessaire de repenser la production normative de l’administration fiscale à travers :

LIVRE PREMIER : REGLES D’ASSIETTE ET  le regroupement de la documentation fiscale disparate ;


 l’actualisation des anciennes notes circulaires tenant compte des commentaires
DE RECOUVREMENT apportés par les notes de services relatives aux différentes lois des finances
visant à clarifier davantage certaines dispositions;
 l’insertion des positions prises par l’administration sur certaines questions de
principe soulevées par les contribuables.
PREMIERE PARTIE : REGLES D’ASSIETTE
Le volet assiette , traditionnel dans les circulaires fiscales, est complété
par celui afférent au recouvrement qui a été inséré dans le Code Général des Impôts
suite à la prise en charge du recouvrement de la taxe sur la valeur ajoutée, de
TITRE PREMIER : IMPOT SUR LES SOCIETES l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu par la Direction Générale des
Impôts.

Les procédures fiscales définissant tous les aspects du contrôle et de


TITRE II : IMPOT SUR LE REVENU contentieux qui mettent en relation l’administration et le contribuable pour les
différents impôts et taxes sont détaillées et commentées avec précision.

D.G.I. 1 D.G.I. 2
Avril 2011 Avril 2011
Les obligations et les droits qui incombent au contribuable et à ABREVIATIONS
l’administration notamment en matière de déclaration, de versement, de tenue de
C.A : Chiffre d’affaires
comptabilité, de vérification, de recours administratifs ou devant les commissions et
les tribunaux sont clairement définis. C.N.I. : Carte nationale d’identité

Ce travail dans lequel les ressources de l’administration fiscale se sont C.G.I. : Code Général des Impôts
investies avec persévérance et assiduité a été enrichi par la collaboration précieuse C.G.N.C. : Code Général de Normalisation Comptable
et soutenue de tous les organismes et associations partenaires de la Direction
Générale des Impôts dans ses travaux de réforme et de modernisation. Qu’il me soit C.L.C. : Commission Locale Communale
permis de les remercier vivement pour leur contribution. C.L.T. : Commission Locale de Taxation

C.N.C. : Conseil National de la Comptabilité

C.N.R.F. : Commission Nationale de Recours Fiscal

C.R.C.P. : Code de recouvrement des créances publiques

C.Com. : Code de Commerce

C.M. : Cotisation minimale

C.P. : Code Pénal

D.E. : Droits d’Enregistrement

D.L.E.C.I : Direction de la Législation des Etudes et de la Coopération Internationale

D.O.C. : Dahir des Obligations et Contrats

G.I.E. : Groupement d’Intérêt Economique

I.F. : Identifiant fiscal

I.R. : Impôt sur le Revenu

I.G.R : Impôt général sur le revenu

I.S. : Impôt sur les Sociétés

L.A.R. : Livre d’Assiette et de Recouvrement

L.F. : Loi de Finances

L.P.F. : Livre des Procédures Fiscales

N.C. : Note Circulaire

O.N.I.C.L. : Office National Interprofessionnel des Céréales et Légumineuses

O.P.C.V.M. : Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières

O.P.C.R. : Organisme de Placement en Capital Risque

P.M.E. : Petites et Moyennes Entreprises

R.C. : Registre de commerce

R.N.R. : Résultat Net Réel

D.G.I. 3 D.G.I. 4
Avril 2011 Avril 2011
S.A. : Société Anonyme INTRODUCTION
S.A.R.L : Société à Responsabilité Limitée

S.C.A. : Société en Commandite Par Actions La Direction Générale des Impôts (D.G.I.) met à la disposition du public
S.C.S. : Société en Commandite Simple et des professionnels de la fiscalité la présente note circulaire relative au Code
Général des Impôts (C.G.I.).
S.N.C. : Société en Nom Collectif
Cette note circulaire a pour objet de commenter l’ensemble des
S.E.P. : Société en Participation
dispositions relatives à l’assiette, au recouvrement, aux sanctions et aux procédures
S.S.P. : Sous Seing Privé fiscales des impôts prévus par le C.G.I, à savoir l’impôt sur les sociétés (I.S), l’impôt
sur le revenu (I.R), la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A.), les droits d’enregistrements
R.N.R. : Résultat net réel (D.E), les droits de timbre (D.T) et la taxe spéciale annuelle sur les véhicules
R.N.S. : Résultat Net Simplifié automobiles (T.S.A.V.A).

T.P.A. : Taxe sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés L’ensemble des dispositions fiscales précitées constitue le
couronnement des efforts entrepris par la D.G.I depuis plusieurs années pour la
T.V.A. : Taxe sur la Valeur Ajoutée modernisation du système fiscal marocain.

En effet, depuis l’année 2000, le système fiscal marocain a connu une


évolution importante s’appuyant sur une démarche d’amélioration progressive ayant
abouti en 2007 à l’édition du Code général des Impôts (C.G.I.).

Ainsi, de 2000 à 2010, les lois de finances successives ont introduit un


ensemble de mesures de simplification, de rationalisation et d’harmonisation du
système fiscal et dont le résultat a été:

 la mise à niveau des textes fiscaux de 1999 à 2003 ;


 la refonte des droits d’enregistrement en 2004 ;
 l’amorce de la réforme de la T.V.A. en 2005 ;
 l’élaboration du Livre des Procédures fiscales en 2005 ;
 l’élaboration du Livre d’Assiette et de Recouvrement en 2006 ;
 l’édition du Code général des Impôts (C.G.I.) en 2007 ;
 la réforme de l’IS et l’intégration de la taxe sur les actes et conventions dans les
droits d’enregistrement en 2008 ;
 l’insertion dans le C.G.I. du Livre III suite à la refonte des droits de timbre et de
la taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles (T.S.A.V.A.) et amorce
de la réforme de l’IR en 2009 ;
 la poursuite de la réforme de l’IR en 2010.

1) La mise à niveau des textes fiscaux

Réalisée au cours de la période allant de l’année 1999 à 2003, cette


étape de la conception du C.G.I a concerné deux aspects essentiels à savoir :

 l’harmonisation du dispositif fiscal avec l’environnement juridique ;


 la simplification des textes fiscaux.

S’agissant de l’harmonisation avec l’environnement juridique, plusieurs


mesures ont été introduites visant l’adaptation des dispositions fiscales avec les lois
régissant l’environnement juridique des entreprises, notamment :

D.G.I. 5 D.G.I. 6
Avril 2011 Avril 2011
 la loi sur les obligations comptables des commerçants ;  l’unification de la source législative du droit fiscal par l’insertion dans le L.A.R de
 le code de commerce et les différentes lois sur les sociétés ; l’ensemble des dispositions relatives à l’assiette et au recouvrement des
 la loi bancaire et les textes relatifs à la bourse. impôts droits et taxes prévues par des textes particuliers, l’abrogation de ces
dispositions au niveau des textes particuliers et la consécration du principe
Les actions menées ont permis de simplifier le système fiscal en le selon lequel toute disposition fiscale doit être insérée dans le L.A.R. ;
structurant autour de six (6) impôts, droits et taxes : l’I.S, l’I.R, la T.V.A., les D.E.,
 l’introduction de nouvelles dispositions visant :
les droits de timbre (D.T) et la TSAVA.
- l’élargissement de l’assiette par la suppression de certaines
2) La refonte des droits d’enregistrement exonérations en matière d’IS, d’IR, de TVA et de D.E ;
La loi de finances pour l’année budgétaire 2004 a été consacrée - la clarification de certaines dispositions fiscales ;
essentiellement à la refonte des droits d’enregistrement qui a consisté en une
- la restructuration de l’architecture du texte ;
restructuration du texte initial et son harmonisation avec ceux régissant les autres
impôts et taxes, pour répondre aux impératifs de simplification et de rationalisation - l’harmonisation des dispositions fiscales avec celles prévues par le droit
du système fiscal. des sociétés et la loi comptable.

3) La réforme de la T.V.A. 6) L’édition du Code Général des Impôts (C.G.I.)

La réforme de la T.V.A. a été entamée par la loi de finances pour L’institution du C.G.I. par l’article 5 de la loi de finances pour l’année
l’année budgétaire 2005 et s’est poursuivie dans le cadre des lois de finances budgétaire 2007 constitue l’étape finale du processus d’élaboration dudit code.
successives. Elle vise le renforcement de l'efficacité de cette taxe à travers
L’ensemble des dispositions du Livre d’Assiette et de Recouvrement
l’élargissement de l’assiette fiscale, par :
(L.A.R.), et du Livre des Procédures Fiscales (L.P.F.), telles qu’elles étaient en
vigueur au 31 décembre 2006 a ainsi été regroupé et codifié en un seul texte
 la suppression de certaines exonérations; dénommé "Code Général des Impôts".
 l’extension du champ d’application de la taxe à certains produits et services ;
7) La réforme de l’impôt sur les sociétés et les mesures de
 le réaménagement des taux ;
simplification
 l’introduction du système de la détaxe au profit des non résidents.
La loi de finances pour l’année budgétaire 2008 a été consacrée
4) L’élaboration du Livre des Procédures Fiscales essentiellement à la réforme de l’IS. Cette réforme a consisté en une baisse du taux
Préalablement à l’édition du C.G.I, il a été procédé à l’élaboration du de 35 à 30% et de 39,6 à 37% pour le secteur financier.
Livre des Procédures Fiscales (L.P.F.) institué par l’article 22 de la loi des finances Cette baisse des taux a été accompagnée d’une unification de la base
pour l’année budgétaire 2005. imposable par la suppression des provisions réglementaires et des abattements
Ce livre regroupe l’ensemble des règles de procédure, de contrôle et de applicables aux plus-values sur cessions d’actif immobilisé.
contentieux, prévues initialement par les textes relatifs à l’I.S., la T.V.A., l'impôt L’effort de simplification et de rationalisation du système fiscal a été
général sur le revenu (I.G.R.)1 et les D.E. poursuivi par l’intégration de la taxe sur les actes et conventions dans les droits
5) L’élaboration du Livre d’Assiette et de Recouvrement d’enregistrement.

8) La refonte des droits de timbre (D.T.) et de la T.S.A.V.A.


L’article 6 de la loi de finances pour l’année budgétaire 2006 a institué
le Livre d’Assiette et de Recouvrement (L.A.R). L’élaboration de ce livre a consisté Les dispositions du C.G.I. ont été complétées par un livre III intitulé
en : « Autres droits et taxes » institué par l'article 7 de la loi de finances pour l’année
budgétaire 2009 dans le cadre de la réforme des droits de timbre (D.T) et de la
 la reprise intégrale et à droit constant des dispositions prévues initialement dans T.S.A.V.A., ce qui a permis la restructuration des textes initiaux régissant ces deux
les textes régissant l'I.S., l’I.G.R., la T.V.A. et les D.E. ; impôts dans le sens de l’harmonisation et de la simplification du système fiscal.

1
L’appellation IGR a été remplacée en 2007 par l’impôt sur le revenu (IR)

D.G.I. 7 D.G.I. 8
Avril 2011 Avril 2011
9) La réforme de l’impôt sur le revenu et les mesures de relance et
d’incitation à la restructuration

La loi de finances pour l’année budgétaire 2010 a constitué une autre


étape dans le processus de réforme de l’IR.

En effet, pour la deuxième année consécutive, le barème de l’IR a


connu un aménagement important dans le sens du renforcement du pouvoir d’achat
des ménages et de soutien aux entreprises.

De même, cette loi de finances a donné un nouveau souffle au


logement social en prévoyant des nouvelles mesures d’incitation aussi bien en faveur
des acquéreurs qu’en faveur des promoteurs immobiliers.

Cette loi de finances a également institué des mesures en faveur de la


restructuration du tissu économique par l’adoption d’un régime dérogatoire de fusion
et de scission et un régime dérogatoire permettant la transformation de l’activité
professionnelle exercée à titre individuelle en société.

En définitive, le C.G.I est constitué de trois (3) livres : Livre Premier


 un livre I relatif aux règles d’assiette et de recouvrement communes
matière d’I.S., d’I.R., de T.V.A., de D.E. ; de droits de timbre et
en
de
Règles d’assiette et de recouvrement
TSAVA ;
 un Livre II regroupant les règles de procédures fiscales en matière de
contrôle et de contentieux relatives à ces impôts, droits et taxes ; Première partie : Règles d’assiette
 un livre III relatif aux règles spécifiques d’assiette en matière de droits de
timbre et de T.S.A.V.A.

A l’instar de l’évolution qu’a connu le C.G.I, les précédentes notes  Titre premier : Impôt sur les sociétés
circulaires régissant l’IS, l’I.G.R., la T.V.A., les D.E., le D.T et la T.S.A.V.A. ont été
regroupées dans le cadre de la présente note. Leur contenu a été préalablement
révisé et actualisé en concertation, notamment avec les opérateurs économiques et
les professionnels de la fiscalité.

D.G.I. 9 D.G.I. 10
Avril 2011 Avril 2011
LIVRE PREMIER
REGLES D’ASSIETTES ET DE RECOUVREMENT

TITRE PREMIER
IMPOT SUR LES SOCIETES

PREMIERE PARTIE
REGLES D’ASSIETTE

D.G.I. 11 D.G.I. 12
Avril 2011 Avril 2011
A- SOCIÉTÉS
CHAPITRE PREMIER Le dahir du 12 août 1913 formant code des obligations et contrats
CHAMP D’APPLICATION (D.O.C.) a défini la société dans son article 982 comme étant "un contrat par lequel
deux ou plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail ou tous
L’impôt sur les sociétés (I.S.) est régi par les dispositions du titre les deux à la fois, en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter".
premier de la première partie du Livre Premier du Code Général des Impôts, institué L'environnement juridique de la société marocaine a connu des
par l’article 5 de la loi de finances n° 43- 06 pour l’année budgétaire 2007. mutations profondes par l'institution d'un cadre législatif spécifique à même d'assurer
un environnement de transparence et de compétitivité. En effet, il s'agit de :
L'I.S. s’applique à l'ensemble des produits, bénéfices et revenus prévus
aux articles 4 et 8 du C.G.I., acquis par les sociétés et autres personnes morales
visées à l’article 2 dudit Code.  la loi n° 15-95 formant code de commerce promulguée par le dahir
n° 1-96-83 du 15 rabii I 1417 (1er août 1996) telle que modifiée et
SECTION I- PERSONNES IMPOSABLES complétée par la loi n° 20-85 promulguée par la dahir n° 01-08-18 du 17
joumada I 1429 (23 mai 2008) ;
Les personnes imposables à l’I.S. sont prévues à l'article 2 du C.G.I. qui  la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes promulguée par le dahir
distingue entre les personnes obligatoirement passibles de l’impôt sur les sociétés et n° 1-96-124 du 14 rabii II 1417 (30 août 1996) ;
les personnes soumises à cet impôt sur option.  la loi n° 5-96 relative aux sociétés en nom collectif, aux sociétés en
commandite simple, aux sociétés en commandite par actions, aux sociétés
Par ailleurs, en vertu des dispositions de l’article 2-III du C.G.I., les à responsabilité limitée et aux sociétés en participation, promulguée par le
sociétés, les établissements publics, les associations et autres organismes assimilés, dahir n° 1-97-49 du 5 chaoual 1417 (13 février 1997), telle que modifiée et
les fonds, les centres de coordination et les autres personnes morales, passibles de complétée par la loi n° 21-05 promulguée par le dahir n° 1-06-21 du
l'impôt sur les sociétés, sont appelés "sociétés" dans le C.G.I. Par conséquent, le 15 moharrem 1427 (14 février 2006).
terme « société » utilisé dans cette note circulaire désignera l’ensemble des entités
citées ci-dessus. Sur le plan fiscal, les sociétés quels que soient leur forme et leur objet,
sont assujetties à l'impôt sur les sociétés sous réserve des exclusions précédemment
I- PERSONNES OBLIGATOIREMENT PASSIBLES DE L’IMPOT SUR LES citées et prévues par l'article 3 du C.G.I.
SOCIETES
Ainsi, sont soumises de plein droit :
Sont obligatoirement passibles de l’impôt sur les sociétés :
 les sociétés quels que soient leur forme et leur objet à l’exclusion de celles  les sociétés anonymes (S.A.) ;
visées à l’article 3 du C.G.I., à savoir : les sociétés en nom collectif (SNC)  les sociétés en commandite par actions (S.C.A.) ;
et les sociétés en commandite simple (SCS) ne comprenant que des  les sociétés à responsabilité limitée (S.A.R.L.) ;
personnes physiques, les sociétés en participation (SEP), les sociétés de  les sociétés en nom collectif (S.N.C.) et les sociétés en commandite simple
fait ne comprenant que des personnes physiques, les sociétés à objet (S.C.S.) lorsque un ou plusieurs de leurs membres sont des personnes
immobilier dites « sociétés immobilières transparentes » et les morales ;
groupements d’intérêt économique (GIE) ;
 les sociétés civiles.
 les établissements publics et les autres personnes morales qui se livrent à
une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif ; 1- Sociétés anonymes

 les associations et les organismes légalement assimilés ; La société anonyme, régie par la loi n° 17-95 précitée telle que
modifiée et complétée, est une société commerciale à raison de sa forme, quel que
 les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la
soit son objet.
personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de
droit public ou privé, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés Les principales caractéristiques de cette société sont les suivantes :
par une disposition d’ordre législatif ;  le capital social, ne peut être inférieur à 3 millions de dirhams si la société
 les centres de coordination d’une société non résidente ou d’un groupe fait publiquement appel à l'épargne et à 300 000 dirhams dans le cas
international dont le siège est situé à l’étranger. contraire ;

D.G.I. 13 D.G.I. 14
Avril 2011 Avril 2011
 le capital social est divisé en actions négociables représentatives d’apports Le nombre des associés d'une société à responsabilité limitée ne peut
en numéraire ou en nature à l’exclusion de tout apport en industrie ; être supérieur à cinquante, sinon elle doit être transformée en société anonyme dans
 le nombre d'actionnaires ne peut être inférieur à cinq ; un délai de deux ans.
 la responsabilité des actionnaires est engagée dans la limite de leurs 4- Sociétés en nom collectif
apports.
La société en nom collectif (SNC) est réglementée par les dispositions
Par ailleurs, deux ou plusieurs sociétés dont le capital est au moins égal des articles 3 à 18 du titre II de de la loi n 5-96 du 13 février 1997. Cette forme de
à deux millions (2.000.000) de dirhams peuvent constituer entre elles une « société société est constituée par deux ou plusieurs personnes et exerce ses activités sous
anonyme simplifiée »2, en vue de créer ou de gérer une filiale commune ou bien de une dénomination sociale.
créer une société qui deviendra leur mère commune.
La SNC est une société dont les associés ont tous la qualité de
2- Sociétés en commandite par actions commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Elle est
La société en commandite par action est constituée, conformément aux constituée de deux ou plusieurs personnes physiques ou morales .
dispositions du chapitre II du titre III de la loi n° 5-96 précitée, entre : Les parts sociales de la SNC sont nominatives. Elles ne peuvent être
cédées qu'avec le consentement de tous les associés qui sont tous considérés
 un ou plusieurs commandités qui ont la qualité de commerçant et comme gérants.
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales ;
 et des commanditaires qui jouissent de la qualité d'actionnaires et ne Lorsqu’un ou plusieurs associés de la SNC sont des personnes morales,
supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports. Ces derniers ne cette société est soumise à l’impôt sur les sociétés de plein droit.
peuvent prendre la forme d’un apport en industrie.
5- Sociétés en commandite simple
Le capital des sociétés en commandite par actions est divisé en action et le La société en commandite simple (SCS), régie par les dispositions des
nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois (3) associés. articles 20 à 30 du chapitre I du titre III de la loi n° 5-96 précitée, est soumise aux
3- Sociétés à responsabilité limitée mêmes dispositions régissant la société en nom collectif.

La société à responsabilité limitée, régie par le titre IV de la loi n° 5-96 Cette société se caractérise par la coexistence de deux catégories
précitée, est constituée par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes d'associés :
qu'à concurrence de leurs apports.
 les associés commandités qui ont le statut des associés en nom collectif ;
Les sociétés de banque, de crédit, d'investissement, d'assurances, de  et les associés commanditaires qui répondent des dettes sociales
capitalisation et d'épargne ne peuvent être constituées sous la forme d’une société à seulement, à concurrence du montant de leur apport. Celui-ci ne peut
responsabilité limitée. prendre la forme d’un apport en industrie.
Lorsque la société à responsabilité limitée ne comporte qu'une seule Les associés commanditaires ne peuvent faire aucun acte de gestion
personne, celle-ci est dénommée "associé unique". L'associé unique exerce les engageant la société vis-à-vis des tiers, même en vertu d'une procuration.
pouvoirs dévolus à l'assemblée des associés. Néanmoins, ils ont le droit de prendre connaissance, au titre des trois derniers
exercices, de tout acte ou document se rapportant à la gestion sociale de la société.
Néanmoins, une S.A.R.L. ne peut avoir pour associé une autre S.A.R.L.
composée d'une seule personne. Cette société est obligatoirement soumise à l’impôt sur les sociétés,
lorsqu’un ou plusieurs associés sont des personnes morales.
Le capital de cette société ne peut être inférieur à dix mille (10 000)
dirhams, divisé en parts sociales égales, dont le montant nominal ne peut être 6- Sociétés civiles
3
inférieur à dix (10) dirhams .
Est considérée comme société civile toute société ayant une activité
civile, à laquelle la loi n'attribue pas un caractère commercial à raison de sa forme ou
de son objet.
2
Titre XV, articles 425 à436 de la loin°17-95 relative aux sociétés anonymes.
3
Loi n° 21-05 promulguée par le dahir n° 1-06-21 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) modifiant la loi
Les principales caractéristiques de la société civile se présentent comme
n° 5-96 relative à la SNC, à la SCS, à la SCA, à la SARL et à la SP. suit :

D.G.I. 15 D.G.I. 16
Avril 2011 Avril 2011
1.2- Etablissements publics à caractère administratif
 lors de sa constitution, cette société n’est pas soumise aux formalités de
L’objet de ces établissements tel que défini dans leur texte de création,
dépôt et de publicité ;
est d'assurer l'exécution d'un service public autre que celui de fournir, dans les
 elle n’est pas tenue de s’inscrire au registre de commerce et de tenir des conditions de marché, des biens et services économiques.
livres de commerce ;
 elle ne peut être mise en faillite ; Compte tenu de la nature de leurs activités, ces établissements ne sont
 les associés sont tenus envers les créanciers proportionnellement à leur pas imposables à l'I.S.
apport, à moins que les statuts ne stipulent la solidarité.
S'il arrive, cependant, que dans les faits ces établissements réalisent
Sur le plan fiscal, la société civile est soumise à l’impôt sur les sociétés des opérations à caractère lucratif, ils deviennent passibles de l'I.S., à raison des
quel que soit son objet. bénéfices et revenus tirés desdites opérations.

B- ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ET AUTRES PERSONNES MORALES 2- Autres personnes morales

Ces entités sont soumises à l'I.S. lorsqu'elles se livrent à une Par autres personnes morales, il faut entendre tous les groupements ou
exploitation ou à des opérations à caractère lucratif. collectivités, privés ou publics, autres que ceux visés ci-dessus. Il s’agit, notamment
des coopératives et leurs unions et des autres organismes ayant la personnalité
La commercialisation des produits qu'elles fabriquent, transforment ou morale.
simplement revendent en l'état ainsi que la fourniture de prestations de services
moyennant un prix, confèrent aux activités qu'elles exercent le caractère lucratif. 2.1- Coopératives et leurs unions

1- Etablissements publics Les coopératives sont des groupements de personnes physiques et/ou
morales réunies pour créer une entreprise chargée de fournir, pour leur satisfaction
L'établissement public est défini comme une personne morale de droit exclusive, le produit ou le service dont elles ont besoin.
public qui bénéficie d'une autonomie administrative et financière et gère, sous un
contrôle de tutelle, une activité qui lui est confiée dans un domaine déterminé. Les coopératives sont des personnes morales qui jouissent de la
capacité juridique et de l’autonomie financière. Elles sont régies par les dispositions
Le régime fiscal de ces établissements à l'égard de l'I.S. se présente de la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les missions de l’office
comme suit : de développement de la coopération (ODECO), promulguée par le dahir n° 1-83-226
du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) telle qu’elle a été modifiée par le dahir
1.1- Etablissements publics exerçant une activité à caractère
portant loi n°1-93-166 du 22 rabia I 1414 (10 septembre 1993).
industriel, commercial, artisanal, agricole ou fournissant
des prestations de service Les coopératives exercent dans toutes les branches de l’activité
humaine dans le but :
Ces établissements sont soumis à l'I.S. en raison du caractère lucratif
de leurs activités et prestations rendues moyennant prix, commission ou redevance.
 d’améliorer la situation socio-économique de leurs membres ;
Ces établissements recourent, d'une manière générale, aux modes de  de promouvoir l’esprit coopératif parmi les membres ;
gestion privée dans l'exercice de leurs activités professionnelles, agissant de la sorte  de réduire, au bénéfice de leurs membres et par l’effort commun de ceux-
comme de véritables commerçants bien que leur finalité ne soit pas la recherche ci, le coût de revient et le cas échéant le prix de vente de certains produits
exclusive du profit. ou de certains services ;
En effet, leurs relations d'affaires avec les usagers, les tiers (clients,  d’améliorer la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou
fournisseurs et autres) ainsi que celles avec leur personnel, à l'exclusion des agents de ceux produits par ces derniers et livrés aux consommateurs ;
de direction, obéissent au droit privé. De même, leur organisation comptable et  de développer et de valoriser au maximum la production de leurs
financière obéit aux règles et usages du commerce. membres.

Elles sont constituées soit sous forme de coopératives de services, soit


sous forme de coopératives de production ou de commercialisation de produits ou de
biens.

D.G.I. 17 D.G.I. 18
Avril 2011 Avril 2011
Les coopératives de services ne peuvent traiter d'opérations qu'avec Sur le plan fiscal, les associations sont incluses dans le champ
leurs membres. d’application de l’IS. Néanmoins, ces associations sont exonérées en raison des
opérations dûment reconnues conformes à l’objet défini dans leurs statuts,
Les coopératives de production ou de commercialisation ne peuvent conformément aux dispositions de l’article 6(I- A-1°) du C.G.I.
commercialiser que les produits provenant de leurs membres, sauf dérogation
administrative temporaire4. Ce principe d’exonération se trouve remis en cause lorsqu’une
association effectue des opérations à caractère lucratif, qu’elles soient de nature
Sur le plan fiscal, les coopératives et leurs unions légalement commerciale, industrielle, financière ou autre.
constituées sont soumises à l’impôt sur les sociétés dans les conditions de droit
commun, sous réserve des exonérations prévues à l’article 6(I-A-9°) du C.G.I. et Par conséquent, l’association devient passible de l’I.S. dans les
dans les conditions de l’article 7-I dudit Code. conditions de droit commun en raison des excédents tirés de la gestion ou de
l'exploitation des établissements de ventes ou de services lui appartenant
2.2-Autres organismes ayant la personnalité morale (Immeubles à usage locatif, magasins, café, restaurants, bars, octroi de crédits, etc).
Comme pour les établissements publics, les autres organismes ayant la 2- Organismes légalement assimilés
personnalité morale sont passibles de l'I.S. lorsqu'ils se livrent à une exploitation ou à
des opérations de ventes ou de services. Il s’agit notamment des collectivités locales Par organismes légalement assimilés, on entend les entités de même
(communes urbaines ou rurales, régions), des groupements et organismes étrangers, nature juridique que les associations et qui œuvrent dans un but charitable,
exerçant une activité passible de l'I.S. scientifique, culturel, littéraire, éducatif, sportif, d'enseignement ou de santé.

C- ASSOCIATIONS ET ORGANISMES LÉGALEMENT ASSIMILÉS On citera notamment :

On désigne par associations et organismes légalement assimilés, les  la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires créée par
groupements de personnes exerçant des activités à caractère purement social, le dahir portant loi n° 1-77-334 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) ;
éducatif, sportif ou humanitaire.  la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le dahir
portant loi n° 1-77-335 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) ;
1- Associations
 la Fondation Mohammed V pour la solidarité ;
Les associations sont régies par les dispositions du dahir n° 1-58-376  la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de
du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association tel qu’il l'éducation formation créée par la loi n° 73-00 promulguée par le dahir
a été modifié et complété par la loi n° 75-00 promulguée par le dahir n° 1-02-206 du n° 1-01-197 du 11 joumada I 1422 (1er août 2001) ;
12 joumada I 1423 ( 23 juillet 2002).  les amicales, autres ligues et fondations…
L'association est définie comme étant la convention par laquelle deux
Ces organismes légalement assimilés sont soumis au même traitement
ou plusieurs personnes mettent en commun leur connaissance ou leur activité dans
fiscal que celui des associations.
un but autre que de partager les bénéfices.
D- FONDS CRÉÉS PAR VOIE LÉGISLATIVE OU PAR CONVENTION
Elle est régie par les principes généraux du droit applicable aux contrats
et aux obligations. 1- Définition

Il s’agit notamment : Les fonds sont créés dans le cadre de mécanismes de soutien aux
 des associations reconnues ou non d'utilité publique ; politiques gouvernementales tels que la garantie et la promotion des exportations,
l’accès au logement et à l’éducation, la garantie des crédits jeunes promoteurs et
 des unions ou fédérations d'associations ;
jeunes entrepreneurs, etc.
 des associations étrangères autorisées par le Secrétariat Général du
Gouvernement (S.G.G.), conformément aux dispositions du dahir susvisé. Sur le plan juridique, les fonds sont créés soit par voie législative, soit
par des conventions conclues entre les propriétaires de ces fonds et les
établissements gestionnaires.

Ils sont dépourvus de la personnalité morale et leur gestion est confiée


4
Article 6 de la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les missions de l'Office du Développement de la
à des organismes publics, semi-publics ou privés.
Coopération promulguée par dahir n° 1-83-226 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) (Bulletin officiel n° 3773 du 29
joumada I 1405 (20 février 1985).

D.G.I. 19 D.G.I. 20
Avril 2011 Avril 2011
1-1- Fonds créés par voie législative En outre, ces fonds sont autorisés à réaliser des opérations soumises à
l’I.S. de par leur nature, telles que la perception des commissions d’intervention et
On peut citer à titre d’exemple : des produits de placement des disponibilités du Fonds et toute autre ressource.
 Fonds public de réserve (F.P.R.) créé dans le cadre du dahir portant loi
3- Gestion des fonds
n° 1-73-366 du 23 avril 1974 relatif à l’assurance à l’exportation. La gestion de ce
fonds a été confiée à la société marocaine d’assurance à l’exportation (SMAEX) par La gestion de ces fonds est confiée à des organismes qui peuvent être
le décret n° 2-86-658 du 13 octobre 1996 fixant les conditions de gestion de soit des établissements publics (tels que la C.D.G., la Caisse Centrale de Garantie, …)
l’assurance à l’exportation. La SMAEX a été créée par arrêté du Ministre des soit des sociétés de droit privé (tels que la SMAEX, DAR AD-DAMANE, …).
Finances n° 1379-98 du 28 décembre 1988 ;
Ces organismes gestionnaires perçoivent des rémunérations sous forme
 Fonds d’assurance des notaires (F.A.N) créé par l’article 39 du dahir du 04 mai
de commissions, en contrepartie de la gestion desdits fonds et n’engagent pas, de ce
1925 relatif à l’organisation du notariat.
fait, leurs propres ressources.
1-2- Fonds créés par des conventions
Les dépenses engagées par les organismes gestionnaires pour le
On peut citer à titre d’exemple : compte des fonds, y compris les dépenses à caractère fiscal, sont à la charge,
desdits fonds.
 Fonds de Garantie Logement Education-Formation (FOGALEF), créé par la
convention cadre signée le 04.06.2003 entre la Fondation Mohammed VI de 4- Comptabilité des fonds
Promotion des Œuvres Sociales de l'Education-Formation, le Groupement
Professionnel des Banques du Maroc (G.P.B.M.), la Caisse de Dépôt et de Gestion Les organismes gestionnaires doivent tenir une comptabilité séparée
(C.D.G.) et la Caisse Centrale de Garantie (C.C.G.) ; par fonds, destinée à retracer les opérations afférentes à la gestion des ressources et
des emplois de chaque fonds et permettant de faire ressortir leur résultat fiscal.
 Fonds OXYGENE, créé dans le cadre de l'Accord relatif à la promotion des
exportations signé le 24 août 1990, entre l'USAID et le Royaume du Maroc. La En effet, la comptabilité séparée de chaque fonds doit faire ressortir ses
gestion de ce fonds a été confiée à Dar AD-Damane par la convention signée le 10 produits et charges sans aucune compensation entre le résultat du fonds et celui de
novembre 1994 entre l’Etat (représenté par le Ministre des Finances) et DAR AD- l’organisme gestionnaire5.
Damane ;
5- Traitement fiscal
 Fonds de garantie des crédits jeunes promoteurs et jeunes entrepreneurs
(F.G.C.J.P.E.), créé par une convention entre l’Etat (représenté par le Ministre des Les fonds créés par voie législative ou par convention, dont la gestion
Finances) et DAR AD-DAMANE en date du 10 novembre 1994 en application de la est confiée à des organismes de droit public ou privé, sont imposables à l’impôt sur
loi n°36-87 relative à l’octroi de prêts de soutien à certains promoteurs et de la loi les sociétés au nom de leurs organismes gestionnaires dans les conditions de droit
n°13-94 relative à la mise en œuvre du Fonds pour la promotion de l’emploi des commun sur l’ensemble des bénéfices et revenus résultant de l’exercice de leurs
jeunes. activités, lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés par une disposition
d’ordre législatif.
2- Ressources des fonds
Il y a lieu de rappeler qu’avant la loi de finances n° 26-04 pour l’année
Les fonds peuvent être alimentés par :
budgétaire 2005, les opérations réalisées par les Fonds étaient appréhendées entre
 le budget général ; les mains des établissements gestionnaires.
 les comptes spéciaux du Trésor (Fonds de garantie des crédits jeunes
A partir du 1er janvier 2005, ces fonds sont imposables en tant
promoteurs et jeunes entrepreneurs (F.G.C.J.P.E.),…) ;
qu’entités autonomes, ayant leur propre identifiant fiscal, au nom de l’établissement
 les établissements publics ; gestionnaire au titre de leurs exercices comptables ouverts à compter de cette date.
 les collectivités locales et leurs groupements ;
 les fondations et associations (FOGALEF,…) ; E- CENTRES DE COORDINATION
 les intervenants dans certains secteurs d’activité (fonds d’assurance des
Les centres de coordination sont soumis à l’impôt sur les sociétés selon
notaires, …) ;
un régime fiscal spécifique.
 les organismes internationaux (Fonds OXYGENE ;
 ainsi que par toute autre ressource.
5
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a complété l’article 2 du C.G.I.

D.G.I. 21 D.G.I. 22
Avril 2011 Avril 2011
1- Définition A l’inverse, le bureau de liaison n’est pas considéré comme
établissement stable et partant non imposable, lorsqu’il y est fait usage d’installations
Par centre de coordination, il faut entendre toute filiale ou aux seules fins de stockage, d’exposition, de réunion d’informations ou de toute
établissement d'une société non résidente ou d'un groupe international dont le siège autre activité préparatoire ou auxiliaire.
est situé à l'étranger et qui exerce, au seul profit de cette société ou de ce groupe,
des fonctions de direction, de gestion, de coordination ou de contrôle. b. Cas d’absence de conventions fiscales internationales de
non double imposition
Les centres de coordination peuvent revêtir deux formes : Dans ce cas, le bureau de liaison est imposable en raison des revenus
 soit la forme d'une filiale d'une société ou d'un groupe international et bénéfices réalisés au Maroc. Lorsque le bureau de liaison ne réalise pas de chiffre
dont le siège est situé à l'étranger ; d’affaires mais engage uniquement des dépenses, ce dernier est considéré comme
 soit la forme d'une succursale d'une société non résidente. A ce titre, un centre de coordination passible de l’IS dans les conditions de droit commun.
certaines notions méritent d’être explicitées. 2- Activités des centres de coordination
1.1- Notion de groupe La mission des centres de coordination consiste en la fourniture de
prestations de services correspondant à des fonctions de direction, de gestion, de
Le groupe international est un ensemble d'entités juridiques coordination ou de contrôle au seul profit de la société étrangère ou du groupe
indépendantes les unes par rapport aux autres et qui sont soit des filiales d'une international dont ils sont la succursale ou la filiale.
même société mère, soit des sociétés contrôlées par cette dernière.
Les activités exercées par les centres de coordination consistent
1.2- Notion de filiale généralement, en des prestations de services correspondant à des fonctions
On entend par filiale, toute société ayant sa propre personnalité essentiellement administratives de nature non commerciale.
juridique et dans laquelle une autre société, dite mère, possède plus de la moitié du A titre indicatif, les activités généralement exercées par les centres de
capital, conformément aux dispositions de l'article 143 de la loi n° 17-95 relative aux coordination sont constituées notamment par:
sociétés anonymes.

1.3- Notion de succursale  la fourniture des services administratifs relatifs à la gestion interne du
groupe ;
Contrairement à la filiale, la succursale est un établissement qui n’a pas  la centralisation des travaux comptables, administratifs et d’informatique ;
de personnalité juridique distincte de la société qui l’a créé.  la gestion des ressources humaines, telles que la gestion du personnel, la
1.4- Notion d’établissement stable formation et la mise en place des systèmes de paie.

Au sens des conventions internationales de non double imposition, un II- PERSONNES PASSIBLES DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES SUR
établissement stable est une installation fixe d’affaires où l’entreprise étrangère OPTION
exerce tout ou partie de son activité tel que siège de direction, succursale, bureau,
Sont passibles de l’impôt sur les sociétés sur option :
usine, atelier, chantier de construction ou de montage dépassant une certaine durée
(généralement six mois).  les sociétés en nom collectif (S.N.C.) et les sociétés en commandite simple
(S.C.S.) constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes
1.5- Notion de bureau de liaison physiques ;
Cette notion n’est définie ni par les conventions fiscales de non double  les sociétés en participation (S.E.P.).
imposition ni par le droit interne. Néanmoins, deux cas peuvent se présenter :
A- CONDITIONS D'OPTION
a. Cas d’existence d’une convention fiscale internationale
de non double imposition Les sociétés sus- visées peuvent opter pour l'I.S. dès leur constitution
ou au cours de leur existence.
Dans ce cas, le bureau de liaison est considéré comme un
établissement stable lorsqu’il constitue une installation fixe d’affaires où l’entreprise Les sociétés qui désirent opter dès leur constitution, doivent le
étrangère exerce tout ou partie de son activité de manière permanente. mentionner sur la déclaration d'existence prévue à l'article 148 du C.G.I.

D.G.I. 23 D.G.I. 24
Avril 2011 Avril 2011
Par contre, celles qui désirent opter à compter d'un exercice comptable Les bénéfices distribués par la société en participation, imposée sur
déterminé doivent, pour que leur option soit recevable, déposer contre récépissé une option, sont considérés comme des dividendes soumis à la retenue à la source sur
demande à cet effet auprès du service local des impôts du lieu de leur siège ou de les produits d’actions parts sociales et revenus assimilés dans les conditions de droit
leur principal établissement et ce, dans les trois (3) premiers mois de l'exercice à commun.
partir duquel elles entendent opter.
Lorsque la société n'opte pas pour l'imposition à l'impôt sur les sociétés,
B- CONSÉQUENCES DE L'OPTION les associés membres de ladite société sont soumis, selon le cas, à l'I.S. quand il
s’agit de personnes morales ou à l'I.R. lorsqu’il s’agit de personnes physiques.
Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple ne
comprenant que des personnes physiques ainsi que les sociétés en participation
ayant opté pour l'I.S. dans les conditions prévues ci-dessus sont assujetties à l'impôt SECTION II - PERSONNES EXCLUES DU CHAMP D’APPLICATION
sur les sociétés dans les conditions de droit commun.
En vertu des dispositions de l’article 3 du C.G.I., sont exclus du champ
L’option faite par les sociétés sus- visées est irrévocable6. d’application de l’impôt sur les sociétés :
 les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple
C- CAS DES SOCIÉTÉS EN PARTICIPATION constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques ainsi
que les sociétés en participation, sous réserve de l’option prévue à l’article
La société en participation est régie par les dispositions du titre V de la
2-II du CGI. ;
loi n° 5-96 précitée. Elle est dépourvue de la personnalité morale et n’a ni raison
sociale, ni siège, ni patrimoine social.  les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques ;
 les sociétés à objet immobilier, quelle que soit leur forme, dont le capital
La société en participation est une société occulte non connue des tiers. est divisé en parts sociales ou actions nominatives, dites « sociétés
Elle n’est soumise ni à la formalité d’immatriculation ni à aucune formalité de immobilières transparentes » ;
publicité.
 les groupements d’intérêt économique.
La société en participation n’existe que dans les rapports entre associés
I- SOCIETES EN NOM COLLECTIF, SOCIETES EN COMMANDITE
et n’est pas destinée à être connue des tiers. Chaque associé contracte en son nom
SIMPLE, CONSTITUEES UNIQUEMENT DE PERSONNES
personnel. Il est engagé à titre individuel même dans le cas où il révèle le nom des
PHYSIQUES ET SOCIETES EN PARTICIPATION N’AYANT PAS OPTE
autres associés sans leur accord.
POUR L’I.S.
Lorsqu'un gérant est désigné, celui-ci agit en son nom propre et non au
En raison de leur forme, les sociétés en nom collectif, en commandite
nom de la société.
simple et les sociétés en participation constituées uniquement par des personnes
Les associés conviennent librement de l’objet social, de leurs droits et physiques, relèvent de l’impôt sur le revenu. Elles ne sont incluses dans le champ
obligations respectifs et des conditions de fonctionnement de la société. d’application de l’I.S. que si au moins une personne morale figure parmi leurs
membres associés.
Dans les sociétés en participation à caractère commercial, les rapports
entre associés sont régis par les dispositions applicables aux sociétés en nom Toutefois, les sociétés sus- visées constituées exclusivement de
collectif. personnes physiques gardent la possibilité d’opter pour l’I.S.

Sur le plan fiscal, la société en participation n'est passible de l'impôt sur II- SOCIETES DE FAIT
les sociétés que sur option, en raison de l’absence de la personnalité morale.
Les sociétés de fait sont constituées de deux ou plusieurs personnes
En cas d'option, l'imposition est établie au nom de l'associé habilité par qui ont décidé de mettre en commun leurs apports (en numéraire, en nature ou en
la convention de groupement des sociétés et expressément désigné dans la industrie) en vue de partager les bénéfices (ou les pertes).
déclaration d’existence prévue à l’article 148-II du C.G.I., au lieu de son siège social
L'existence de la société de fait est établie lorsque les conditions
ou de son principal établissement.
nécessaires à la formation du contrat de société sont réunies, à savoir :

 l'intention de s'associer qui se traduit par la volonté des membres de la


société de se regrouper et de collaborer activement pour atteindre le but
6
Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009. commun qui est de partager les bénéfices ;

D.G.I. 25 D.G.I. 26
Avril 2011 Avril 2011
 l'existence d'apports réciproques. Tous les membres de la société totalité ou en majeure partie, à l'habitation personnelle (principale ou secondaire)
effectuent des apports, lesquels constitueront le patrimoine de la société ; des membres de la société ou certains d'entre eux.
 et la participation des associés aux bénéfices et aux pertes.
Deuxième cas :
Sur le plan fiscal, les sociétés de fait ne comprenant que des personnes
Lorsqu'elles ont pour seul objet l'acquisition ou la construction, en leur
physiques sont exclues du champ d’application de l’impôt sur les sociétés. Les
nom, d'immeubles collectifs ou d'ensembles immobiliers, en vue d'accorder
bénéfices réalisés par ces sociétés sont considérés comme revenus professionnels
statutairement à chacun de leurs membres, nommément désigné, la libre disposition
soumis à l’impôt sur le revenu au nom du principal associé.
de la fraction d'immeuble ou d'ensemble immobilier correspondant à ses droits
III- SOCIETES IMMOBILIERES TRANSPARENTES sociaux. Chaque fraction est constituée d'une ou plusieurs unités à usage
professionnel ou d'habitation susceptibles d'une utilisation distincte.
Les sociétés immobilières ont pour objet la réalisation d’opérations de
promotion immobilière, de lotissement, d’acquisition ou de construction d’immeubles La division de l'immeuble doit faire l'objet d'une clause statutaire qui
en vue de leur division par fraction, ainsi que la gestion ou l’entretien des immeubles délimite les diverses parties de l'immeuble social, en distinguant celles qui sont
ainsi divisés. communes de celles qui sont privées et s'il y a lieu, fixe la quote-part des parties
communes afférentes à chaque lot. Cette clause statutaire doit être adoptée avant
Les actes réalisés par les sociétés immobilières, en l’occurrence les tout commencement des travaux de construction, ou s'il s'agit d'une société
opérations de ventes, peuvent prendre, notamment, la forme de transactions sur les d'acquisition, avant toute attribution en libre disposition aux associés.
valeurs mobilières.
Chaque fraction doit être constituée d'une ou de plusieurs unités à
Dans le cas de la société immobilière transparente, les associés sont usage professionnel ou d'habitation, susceptible de faire l'objet d'une utilisation
considérés comme propriétaires privatifs des locaux correspondant à leurs parts distincte.
sociales.
Les sociétés immobilières visées aux deux cas ci-dessus sont réputées,
En effet, sur le plan juridique, la société immobilière transparente reste au plan fiscal, transparentes et par conséquent n'ont pas une personnalité distincte
le propriétaire de l’ensemble de l’édifice immobilier. Il s’ensuit donc que la personne de leurs membres. Les associés (personnes physiques ou morales) sont fiscalement
qui désire acquérir par exemple un appartement situé dans un complexe immobilier considérés comme propriétaires des locaux dont ils ont la libre disposition.
appartenant à une société immobilière transparente est d’abord tenu d’acheter les
droits sociaux (actions ou parts sociales) correspondant audit appartement. Il devient Ces sociétés sont par conséquent exclues du champ d’application de
ainsi associé dans cette société, qualité qui lui confère le droit de disposer librement l’impôt sur les sociétés.
dudit appartement en procédant à son utilisation personnelle, sa location ou sa
Troisième cas :
cession.
Cas particulier des associés, personnes physiques ayant des
Ainsi, au sens de l’article 3-3° du C.G.I,. les sociétés à objet immobilier,
participations dans plusieurs sociétés transparentes.
quelle que soit leur forme, dont le capital est divisé en parts sociales ou actions
nominatives sont considérées comme sociétés immobilières transparentes dans les Le principe de la transparence n'est pas mis en échec dès lors que :
cas suivants :
 chaque société a dans son actif une unité de logement ou un terrain
Premier cas : destiné à cette fin ;
Lorsque leur actif est constitué soit d'une unité de logement occupée  chaque unité de logement est occupée par le ou les associés de la société
en totalité ou en majeure partie par les membres de la société ou certains d'entre qui en est propriétaire.
eux, soit d'un terrain destiné à cette fin. Exemple :
Par unité de logement, il y a lieu d’entendre, une maison ou un Trois personnes physiques (A, B et C) sont associées dans trois (3)
appartement à usage d’habitation destiné en totalité ou en majeure partie à être sociétés immobilières transparentes (S1, S2 et S3). Chacune de ces sociétés est
occupé par les membres de la société. propriétaire d'une seule unité de logement occupée comme suit :
Par terrain destiné à cette fin, il faut entendre la parcelle de terrain  le logement de la société S1 est occupé par l’associé A ;
destinée à la construction d'une unité de logement qui devra être réservée, en  le logement de la société S2 est occupé par l’associé B ;
 le logement de la société S3 est occupé par l’associé C.

D.G.I. 27 D.G.I. 28
Avril 2011 Avril 2011
Dans ce cas, les trois (3) sociétés sont exclues du champ d'application de  détenir, sauf dans la mesure nécessaire à la réalisation de son objet et
l'I.S. pour le compte de ses membres, de quelque manière que ce soit, des
parts ou actions dans une société ou entreprise tierce.
NB: Dans le cas où c’est la société à objet immobilier procède elle- même (et non les
associés) et de manière directe à la location de l’unité de logement ou à son B- REGIME FISCAL
affectation à un usage professionnel, elle n’est plus considérée comme transparente
sur le plan fiscal et devient par conséquent passible de l’IS dans les conditions de L’article 3-4° du C.G.I. a consacré le principe de la transparence fiscale
droit commun. au profit des GIE en prévoyant l’exclusion de ces derniers du champ d’application de
l’IS. Cependant, le résultat dégagé au titre de l’exercice de leur activité est à
IV- GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUE appréhender au niveau de leurs membres.

Les groupement d’intérêt économiques (G.I.E.) sont régis par la loi A noter, qu’avant la loi de finances pour l’année budgétaire 2001 et en
n° 13-97 promulguée par le dahir n° 1.99.12 du 18 chaoual 1419 (5 février 1999). l’absence d’un traitement fiscal spécifique auxdits groupements, l’imposition des
G.I.E. était établie en matière d’impôt sur les sociétés au nom de ces derniers, dans
A- CARACTERISTIQUES DES GROUPEMENTS D'INTERET les conditions de droit commun, en raison de la personnalité morale dont ils
ECONOMIQUE jouissent.
1- Définition
SECTION III- PRODUITS SOUMIS A L’IMPOT RETENU A LA
L’article premier de la loi n° 13 Ŕ 97 précitée définit le G.I.E. comme
étant une entité constituée de deux ou plusieurs personnes morales pour une durée SOURCE
déterminée ou indéterminée, en vue de mettre en œuvre tous les moyens propres à
L’article 4 du C.G.I. énonce le principe d’imposition des produits soumis
faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres et à améliorer ou
à la retenue à la source au titre de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le
accroître le résultat de cette activité.
revenu.
N’ayant pas pour but la réalisation de bénéfices pour lui-même, le
Ainsi, sont soumis à l’impôt retenu à la source les produits suivants :
groupement ne peut exercer qu’une activité à caractère auxiliaire par rapport à celle
de ses membres.
 les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;
2- Existence juridique  les produits de placements à revenu fixe ;
 les produits bruts perçus par les personnes physiques ou morales non
Aux termes de l’article 4 de la loi n° 13-97 précitée, le G.I.E. jouit de la résidentes.
personnalité morale à partir de la date de son immatriculation au registre du
commerce, quel que soit son objet. Le fait générateur de la retenue à la source est constitué par le
versement, la mise à disposition ou l’inscription en compte desdits produits.
3- Activité
 NOTION DE VERSEMENT
En vertu de l’article 2 de la loi n°13-97 précitée, l’activité du G.I.E. doit
être exercée à titre principal pour le compte de ses membres. Il s'agit de la remise directe de fonds entre les mains du bénéficiaire
par versement en numéraire.
Le groupement ne peut :
 NOTION DE MISE A LA DISPOSITION
 se substituer à ses membres dans l’exercice de leur activité, ni exploiter
leurs fonds de commerce sous quelle que forme que ce soit. Il peut La mise à disposition consiste pour la partie versante à tenir à la
cependant, à titre accessoire, exploiter certains éléments de ces fonds ou disposition du bénéficiaire, sans possibilité de rétraction, le montant des produits à
créer un fonds accessoire ; distribuer. Elle équivaut donc à un versement effectif ou à un paiement.
 exercer, directement ou indirectement, un pouvoir de direction ou de
contrôle de l’activité propre de ses membres ni détenir, de quelle que
manière que ce soit, des parts ou actions dans une entreprise membre ;

D.G.I. 29 D.G.I. 30
Avril 2011 Avril 2011
NOTION D'INSCRIPTION EN COMPTE A- EXERCICE D’UNE ACTIVITE OU LA REALISATION D’UNE
OPERATION AU MAROC
La notion "d’inscription en compte" des produits soumis à l’impôt
retenu à la source prévue à l’article 4 du C.G.I. a été clarifiée par la loi de finances Est assujettie à l'impôt sur les sociétés, toute société quel que soit le
n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011, promulguée par le dahir n° 1-10-200 du 23 lieu d'établissement de son siège social, en considération de l'ensemble de ses
moharrem 1423 (29 décembre 2010). produits, bénéfices ou revenus de source marocaine.

Ainsi, "l’inscription en compte" s’entend de l’inscription en comptes Les cas susceptibles de se présenter sont notamment :
courants d’associés, comptes courants bancaires des bénéficiaires ou comptes
1- Ventes de produits et prestations de services
courants convenus par écrit entre les parties.
Les cas de figures qui peuvent se présenter sont :
Par conséquent, l'opération d’inscription des produits concernés aux
comptes précités vaut versement effectif ou paiement.  Vente faite sur le territoire du Maroc : il s'agit d'une opération imposable au
Maroc dans les conditions de droit commun ;
Concernant les intérêts des prêts et avances consenties par les associés
à la société, le fait générateur de la retenue à la source est constitué par l’inscription  Vente faite à partir du Maroc vers l'étranger: c’est une opération imposable au
desdits intérêts au compte courant de l’associé concerné à la date de l’échéance de Maroc, puisque il s'agit dans ce cas d'une exportation.
ces intérêts. De même, toute prestation de services ne se rattachant pas à un
établissement stable à l’étranger est imposable au Maroc.
Les produits concernés par l’impôt retenu à la source sont énumérés
aux article 13, 14 et 15 du C.G.I. et les obligations y afférentes sont prévues aux Il s'agit notamment :
articles 158,159 et 160 du C.G.I.
 des études techniques ;
NB : La distribution des produits au titre des revenus de capitaux mobiliers peut être  de l'assistance technique et de la prestation de main d’œuvre ;
effectuée aussi bien en numéraire qu'en nature.
 des locations de matériel ;
SECTION IV- TERRITORIALITE DE L'IMPOT  des réparations ;
Les sociétés, qu'elles aient ou non un siège au Maroc, sont imposables à  des prêts.
l'impôt sur les sociétés à raison de l'ensemble :
2- Travaux immobiliers et de montage
 des produits, bénéfices et revenus se rapportant aux biens qu'elles
possèdent, à l’activité qu'elles exercent et aux opérations lucratives qu'elles L’activité de travaux immobiliers et de montage exercée sur le territoire
réalisent au Maroc, même à titre occasionnel ; national est imposable au Maroc.
 des produits, bénéfices et revenus dont le droit d’imposition est attribué Par contre, les travaux immobiliers et de montage effectués à l'étranger
au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition ne sont pas imposables au Maroc, sauf application des dispositions des conventions
en matière d’impôts sur le revenu. fiscales de non double imposition.
I- SOCIETES AYANT LEUR SIEGE SOCIAL AU MAROC B- EXPLOITATION D’UN ETABLISSEMENT SITUE EN DEHORS DU
TERRITOIRE NATIONAL
Les sociétés de droit marocain sont passibles de l'I.S. à raison de la
totalité de leurs produits, bénéfices ou revenus réalisés au Maroc. Sous réserve des dispositions des conventions de non double
imposition, les sociétés qui ont leur siège social au Maroc et qui exploitent des
L'imposabilité des opérations faites à l'étranger dépend de la nature de établissements situés en dehors du territoire national, sont imposables à l'I.S sur:
celles-ci et de la qualité de l'opérateur à l'étranger.
 les bénéfices ou revenus des activités qu’elles exercent au Maroc ;
 les rémunérations qu'elles perçoivent en contrepartie des prestations à
caractère administratif, assurées au profit desdits établissements, telles
que la tenue de la comptabilité et la direction générale.

D.G.I. 31 D.G.I. 32
Avril 2011 Avril 2011
Par conséquent, les bénéfices réalisés à l'étranger par une société la gestion ou de la cession de biens mobiliers ou immobiliers (loyers, fermages,
marocaine ne sont pas imposables à l'I.S, lorsqu’ils sont : profits immobiliers, titres de capital,etc.).
 réalisés par l'intermédiaire d'un établissement situé à l’étranger;
Ainsi, les dividendes, intérêts et plusŔvalues générés par les titres et
 réalisés dans le cadre d'un cycle commercial complet d'opérations réalisées biens immobiliers marocains inscrits dans l’actif de la société non résidente sont
à l’étranger. imposables au Maroc dans les conditions de droit commun, sous réserve des
dispositions des conventions de non double imposition.
Toutefois, les rémunérations des prestations de services ponctuelles
rendues par la société marocaine à ses établissements à l'étranger ainsi que les B- EXERCICE D'UNE ACTIVITE AU MAROC
sommes correspondant à la participation de ces établissements aux frais de siège de Sur le plan fiscal, il y a exercice d'une activité au Maroc dès lors que :
la société marocaine restent soumises à l’I.S. au Maroc dans les conditions de droit
commun. 1- La société non résidente opère par le biais d'un
établissement stable qu'elle a au Maroc
A noter que les dividendes, intérêts et plus Ŕvalues générés par les
titres étrangers inscrits dans l’actif de la société marocaine sont imposables dans les Est réputé établissement stable, sous réserve des dispositions des
conditions de droit commun, sous réserve des dispositions des conventions de non conventions et accords prévus au paragraphe III ci-dessous :
double imposition.
 un siège de direction ou d'exploitation ;
C- REALISATION D’OPERATIONS COMMERCIALES ET DE  une succursale, une agence, un magasin de vente ;
PRESTATION DE SERVICES A L’ETRANGER A PARTIR DU
MAROC  un chantier de construction ou de montage ;
 un bureau ou comptoir d'achats exploité au Maroc par une société non
Les sociétés ayant leur siège au Maroc qui réalisent à l’étranger des
résidente qui y procède à l'achat de marchandises en vue de leur revente
opérations de commerce ou de prestation de services non rattachées à un
en l’état.
établissement stable à l’étranger et qui ne constituent pas un cycle commercial
complet à l’étranger, sont imposables au Maroc.
Il en est ainsi même si :
Il s’agit notamment de sociétés qui réalisent à partir du Maroc des  ce bureau ou comptoir est destiné à approvisionner la société non
opérations de commerce international par l’achat de biens d’un pays A et leur vente résidente ou un de ses établissements à l’étranger ;
dans un autre pays B sans que les dits biens transitent par le Maroc, la livraison  la revente des marchandises et l'encaissement des fonds n'ont lieu qu'à
étant réalisée à l’étranger. l'étranger.
II- SOCIETES N'AYANT PAS LEUR SIEGE SOCIAL AU MAROC
L'impôt est dû au Maroc sur la base des commissions que le bureau ou
Ces sociétés sont imposables sur les bénéfices ou revenus de source comptoir aurait perçu s'il avait agi pour le compte d'une personne autre que la
marocaine et ce, au titre de : société dont il dépend.
 la possession de biens au Maroc ; 2- La société non résidente réalise au Maroc des opérations
 l'exercice d'une activité au Maroc ; dans le cadre d'un cycle commercial complet
 la réalisation d'opérations lucratives occasionnelles au Maroc ; Les opérations réalisées au Maroc par une société non résidente et
 la perception de produits bruts énumérés à l'article 15 du C.G.I., en constituant un cycle commercial complet sont imposables à l'I.S. et ce, même si leur
contrepartie de l'exécution de travaux ou services, au profit de personnes réalisation s'effectue en l'absence de tout établissement et sans recours à un
résidentes ou exerçant une activité au Maroc. représentant mandaté à cet effet par ladite société.

A- POSSESSION DE BIENS AU MAROC

Sous réserve des dispositions des conventions de non double


imposition, l'impôt est dû au Maroc en raison des revenus et plus-values tirés de

D.G.I. 33 D.G.I. 34
Avril 2011 Avril 2011
C- REALISATION D'OPERATIONS LUCRATIVES réalisation est inférieure à celle prévue par la convention de non double
OCCASIONNELLES AU MAROC imposition leur conférant la qualité d’établissement stable ;

Il n'est pas nécessaire, pour qu'une opération soit imposable, qu'elle se  les bénéfices et revenus provenant de l’exploitation en trafic international
situe dans le cadre d'une activité exercée de manière habituelle. L'opération de navires ou d’aéronefs lorsque le siège de direction effective est situé au
occasionnelle est soumise à l'I.S., dès lors qu'en raison de sa nature, elle revêt un Maroc ;
caractère lucratif.  les intérêts, les dividendes et redevances.

D- PERCEPTION DES PRODUITS BRUTS EN CONTREPARTIE En définitive, tous les produits, revenus et bénéfices réalisés à
DES SERVICES ET TRAVAUX l’étranger et rattachés à l’activité de la société résidente au Maroc sont imposables à
l’impôt sur les sociétés dans les conditions de droit commun lorsque les conventions
Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, sont soumis à l’impôt de non double imposition accordent ce droit au Maroc.
retenu à la source à raison des produits bruts énumérés à l'article 15 du C.G.I.
qu'elles perçoivent en contrepartie de travaux qu'elles exécutent ou de services SECTION V- LES EXONERATIONS
qu'elles rendent, soit pour le compte de leurs propres succursales ou leurs
établissements au Maroc, soit pour le compte de personnes physiques ou morales L’article 67du C.G.I. distingue les exonérations et imposition au taux
indépendantes, domiciliés ou exerçant une activité au Maroc. réduit permanentes des exonérations et imposition au taux réduit temporaires.

Toutefois, lorsque les travaux sont exécutés ou les services sont rendus I- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT PERMANENTES
au Maroc par l'établissement ou la succursale au Maroc de la société non résidente
sans intervention du siège étranger, la retenue à la source n'est pas applicable. L’article 6-I du C.G.I. prévoit les exonérations et les impositions au taux
réduit permanentes suivantes:
Les rémunérations perçues à ce titre sont comprises dans le résultat
fiscal de la succursale ou de l'établissement qui est, dans ce cas, imposé comme une  les exonérations totales permanentes;
société de droit marocain.  les exonérations suivies de l’imposition permanente au taux réduit;
III- CONVENTIONS INTERNATIONALES ET ACCORDS DE  les exonérations permanentes en matière d’impôt retenu à la source ;
RECIPROCITE  les impositions permanentes au taux réduit.
Les règles de territorialité exposées ci-dessus peuvent être influencées A- EXONERATIONS PERMANENTES
par les dispositions prévues par des conventions internationales et accords
d'exemption réciproques conclus entre le Maroc et d'autres pays. Sont totalement exonérés de l’I.S., les entités et organismes suivants:

Ainsi, la disposition prévue à l’article 5-I du C.G.I. permet 1°- les associations et les organismes légalement assimilés à but
d’appréhender les produits, revenus et bénéfices dont le droit d’imposition est non lucratif
attribué au Royaume du Maroc en vertu d’une convention de non double imposition.
Il s’agit des associations et des organismes légalement assimilés à but
De même, les dispositions des conventions fiscales internationales de non lucratif en raison des opérations dûment reconnues conformes à l'objet défini
non double imposition peuvent accorder au pays de résidence le droit d’imposer dans leurs statuts, et réalisées grâce aux cotisations versées par leurs membres, aux
certains produits, revenus et bénéfices réalisés au Maroc. dons reçus, aux subventions octroyées par l'État ou les collectivités publiques ou
privées, quand bien même il en résulterait en fin d'exercice, un excédent de recettes
En effet, les conventions de non double imposition accordent au Maroc sur les dépenses.
le droit d’imposer certains produits, revenus et bénéfices de source étrangère Cependant, et en vertu des dispositions de l'article 6(I- A -1°) du
réalisés par les sociétés dont le siège est situé au Maroc. C.G.I., lesdits associations et organismes sont imposés, en raison des bénéfices ou
C’est le cas notamment : revenus tirés de la gestion ou de l'exploitation d'établissements de vente ou de
services (location d’immeubles, exploitation de magasins, cafés, restaurants, bars,
octroi de crédits etc.).
 des revenus et profits générés par les opérations réalisées à l’étranger
mais non rattachés à un établissement stable à l’étranger. Il s’agit
notamment des chantiers de construction et de montage dont la durée de
7
Article modifié par l’article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 35 D.G.I. 36
Avril 2011 Avril 2011
L'absence de but lucratif implique la non réalisation de profit pour les
associés mais n'implique pas l'absence d’excédents pour l’association qui doivent c. "Le Prix" proposé par l'association n'est pas inférieur à celui proposé par
servir au développement de l'activité et de l’objet social de l’association. une société commerciale ;

En raison de sa vocation, en principe non lucrative, l'association n'est d. "La Publicité" réalisée par l'association est similaire à celle effectuée par
pas soumise à l’I.S. Toutefois, il existe de nombreuses situations d'exception à cette une société commerciale.
exonération. Ce n'est que dans le cas où l’association exerce son activité selon des
Ainsi, bien qu’une association soit à but non lucratif, son régime fiscal méthodes similaires à celles des entreprises commerciales, que l'association sera
peut être requalifié en association à but lucratif. Elle perd alors le droit à soumise à l’I.S. dans les conditions de droit commun.
l’exonération fiscale, mais conserve le statut juridique d'association. 2°- la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires
A ce titre, plusieurs critères permettent d’apprécier si une association créée par le dahir portant loi n° 1-77-334 du 25 chaoual 1397 (9
peut être ou non exonérée de l’I.S. octobre 1977) ;

1.1- Il s’agit d’examiner si la gestion de l'association est intéressée ou 3°- la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le
désintéressée. dahir portant loi n° 1-77-335 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) ;

La gestion est considérée comme désintéressée lorsque : 4°- les associations d'usagers des eaux agricoles pour les activités
nécessaires à leur fonctionnement ou à la réalisation de leur objet
 l’association est gérée et administrée à titre bénévole; régies par la loi n° 02-84 promulguée par le dahir n° 1-87-12 du 3
joumada II 1411 (21 décembre 1990) ;
 elle ne procède à aucune distribution directe ou indirecte des excédents;
 les membres de l'association et leurs ayants droit ne peuvent pas être 5°- la Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan créée par le dahir portant loi n°
déclarés attributaires d'une part quelconque de l'actif. 1-93-228 du 22 rebia I 1414 (10 septembre 1993) pour l'ensemble de
ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
Lorsque la gestion ne répond pas à ces critères, elle est considérée 6°- la Fondation Mohammed V pour la solidarité, pour l'ensemble de ses
comme intéressée, et l'association devient imposable à l’I.S.
activités ou opérations, et pour les revenus éventuels y afférents ;
Si la gestion est désintéressée, il y a lieu d’examiner si l'association
7°- la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de
concurrence ou pas le secteur commercial : l'éducation formation créée par la loi n° 73-00 promulguée par le
 dans le cas où elle ne concurrence pas le secteur commercial, l'association dahir n° 1-01-197 du 11 joumada I 1422 (1er août 2001) pour
n'est pas imposable à l’S.; l'ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus
éventuels y afférents ;
 dans le cas où elle concurrence le secteur commercial, l'association est
imposable à l’S. 8°- l'Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles créé
par la loi n° 81-00 promulguée par le dahir n° 1-01-205 du 10
joumada II 1422 (30 août 2001) pour l'ensemble de ses activités ou
1.2- l s'agit d’examiner si l’exercice de l'activité se fait dans des
opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
conditions comparables à celles de l'entreprise.
9°- les coopératives et leurs unions légalement constituées
Pour cela, il y a lieu de recourir à une série d'indices classés par ordre
conformément aux dispositions de la loi n° 24-83 fixant le statut
décroissant d'importance, à savoir :
général des coopératives et les missions de l’office de développement
a. "Le Produit" proposé par l'association est comparable à celui d'une de la coopération et dont les statuts8, le fonctionnement et les
société commerciale (l'association doit prendre en charge la satisfaction opérations sont reconnus conformes à la législation et à la
d'un besoin non réalisé par le marché) ; réglementation en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles
appartiennent.
b. "Le Public" visé par l'association est comparable à celui d'une société
8
commerciale (l'association doit s'adresser à une population particulière La loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives et les missions de l'Office du Développement de la
Coopération promulguée par Dahir n° 1-83-226 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984) (Bulletin officiel n°
pour avoir droit à des avantages fiscaux : chômeurs, handicapés, 3773 du 29 joumada I 1405 (20 février 1985).
personnes âgées) ;

D.G.I. 37 D.G.I. 38
Avril 2011 Avril 2011
Cette exonération est accordée dans les conditions prévues à l’article Le F.P.C.T. est une co-propriété qui a pour objet exclusif l’acquisition
7-I du C.G.I.; des créances hypothécaires cédées par un établissement de crédit. Il n’a pas de
personnalité morale ;
10°-les sociétés non résidentes au titre des plus-values réalisées sur les
cessions de valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du 18°- les organismes de placements en capital-risque (O.P.C.R.), régis par
Maroc à l’exclusion de celles résultant de la cession des titres des la loi n° 41-05 promulguée par le dahir n° 1-06-13 du 15 moharrem
sociétés à prépondérance immobilière telles que définies au II de 1427 (14 février 2006), pour les bénéfices réalisés dans le cadre de
l’article 61 du C.G.I.; leur objet légal.

11°-la Banque Islamique de Développement (B.I.D.) conformément à la Le capital risque ou capital investissement est un mode de financement
convention publiée par le dahir n°1-77-4 du 5 Chaoual 1397 (19 en fonds propres ou quasi-propres (obligations convertibles en actions, bons de
septembre 1977) ; souscription d’achat, …). Il se matérialise par une prise de participation dans le
capital d’une société non cotée, pendant une durée limitée, généralement de 4 à 8
12°-la Banque Africaine de Développement (B.A.D.) conformément au ans.
dahir n° 1-63-316 du 24 joumada II 1383 (12 novembre 1963)
portant ratification de l’accord de création de la Banque Africaine de Cette participation intervient soit pour la création des entreprises soit
Développement ; pour leur développement ou leur redressement.

13°- la Société Financière Internationale (S.F.I.), conformément au dahir Les retraits du capital peuvent prendre des formes multiples et sont
n° 1-62-145 du 16 safar 1382 (19 juillet 1962) portant ratification de fixés avant même la prise de participation initiale dans le capital de l’entreprise. On
l’adhésion du Maroc à la Société Financière Internationale ; citera notamment :

14°- l’Agence Bayt Mal Al Quods Acharif, conformément à l’accord de  le retrait via une introduction en bourse ;
siège publié par le dahir n°1-99-330 du 11 safar 1421 (15 Mai 2000) ;  la cession à un acquéreur tiers de la totalité du capital de l’entreprise
concernée ;
15°- l'Agence de logements et d'équipements militaires (A.L.E.M.), créée  le rachat par les actionnaires existants de l’entreprise elle-même.
par le décret-loi n° 2-94-498 du 16 rabiaa II 1415 (23 septembre
1994) ; Les O.P.C.R. regroupent les Sociétés de Capital Risque (S.C.R.) et les
Fonds communs de placement à risque (F.C.P.R.) qui sont gérés obligatoirement par
16°- les organismes de placement collectif en valeurs mobilières des établissements de gestion.
(O.P.C.V.M.), régis par le dahir portant loi n°1-93-213 du 4 Rabii II
1414 (21 septembre 1993), pour les bénéfices réalisés dans le cadre La S.C.R. est une société par actions qui a la forme d’une société
de leur objet légal. anonyme ou d’une société en commandite par actions.

Les O.P.C.V.M. regroupent : Quant au F.C.P.R., c’est une copropriété de valeurs mobilières et de
liquidités qui n’a pas de personnalité morale et dont les parts sont émises et cédées
 les fonds commun de placement (F.C.P.) qui sont des copropriétés de
dans les formes et les conditions fixées par le règlement de gestion.
valeurs mobilières et de liquidités ne disposant pas de personnalité
morale; Par ailleurs, la situation nette comptable des O.P.C.R., est représentée
 les sociétés d’investissement à capital variable (SICAV) qui sont des de façon constante à concurrence de 50 % au moins d’actions, parts, certificats
sociétés anonymes ayant pour objet exclusif la gestion d’un portefeuille d’investissement et de tous titres de créance donnant accès ou non au capital social
de valeurs mobilières. de petites et Moyennes Entreprises (P.M.E.)9, non cotées en bourse ou cotées depuis
moins de trois (3) ans sur le 3ème compartiment de la bourse des valeurs de
17°- les fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.), régis par
Casablanca.
la loi n°10-98 promulguée par le dahir n° 1-99-193 du 13 Joumada I
1420 (25 août 1999), pour les bénéfices réalisés dans le cadre de leur
objet légal.

La titrisation permet a un établissement de crédit de se refinancer en


transformant certaines de ses créances hypothécaires en titres négociables vendus 9
L’article 1er de la loi n° 53-00 formant charte de la PME définit celle-ci comme étant celle dont le chiffre
au public.
d’affaires ne dépasse pas 75 000 000 DH hors T.V.A.

D.G.I. 39 D.G.I. 40
Avril 2011 Avril 2011
Quant aux établissements de gestion, il s’agit des sociétés de gestion
agréées par l’Administration, après avis du Conseil Déontologique de Valeurs 24°- l’Agence pour la promotion et le développement économique et
mobilières (C.D.V.M.), qui s’occupent de la gestion des O.P.C.R. en vertu d’un social de la préfecture et des provinces de la région Orientale du
mandat pour les S.C.R. et des règlements de gestion pour les F.C.P.R. Royaume créée par la loi n° 12-5 promulguée par le dahir n° 1-06-53
du 15 moharrem 1427 (14 février 2006), pour l’ensemble de ses
La société de gestion est une société dont l’activité est exclusivement la activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
promotion et la gestion des O.P.C.R. ainsi que les opérations s’y rapportant,
notamment : 25°- l’Agence spéciale Tanger-Méditerrannée, créée par le décret-loi n°
2-02-644 du 2 rajeb 1423 (10 septembre 2002) pour les revenus liés
 l’initiation de la constitution des O.P.C.R. ; aux activités qu’elle exerce au nom et pour le compte de l’Etat ;
 le placement des fonds des O.P.C.R. ;
 la transmission de l’information légale et réglementaire requise. 26°- l’Université Al Akhawayne d’Ifrane, créée par le dahir portant loi n°
1-93-227 du 3 rabii II 1414 (20 septembre 1993), pour l’ensemble de
N.B. : ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;

A compter du 1er janvier 2011, les organismes de placements en 27°- les sociétés installées dans la Zone franche du port de Tanger, créée
capital-risque (OPCR) bénéficient de l’exonération totale de l’I.S., sans aucune par le dahir n° 1-61-426 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961), au
condition fiscale. titre des opérations effectuées à l’intérieur de ladite zone 10;

Ces organismes restent régis par la loi n° 41-05, promulguée par le 28°- la fondation Cheikh Khalifa Ibn Zaïd créée par la loi n° 12-07
dahir n°1-06-13 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006), qui prévoit les conditions promulguée par le dahir n° 1-07-103 du 8 rejeb 1428 (24 juillet
d’exercice de l'activité de capital-risque destinée à financer les petites et moyennes 2007), pour l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les
entreprises (PME). revenus éventuels y afférents11.

19°-la société nationale d’aménagement collectif (S.O.N.A.D.A.C.) au titre B- EXONERATIONS SUIVIES DE L’IMPOSITION PERMANENTE AU
des activités, opérations et bénéfices résultant de la réalisation de TAUX REDUIT
logements sociaux afférents aux projets « Annassim », situés dans les
communes de "Dar Bouazza" et "Lyssasfa" et destinés au recasement Les entreprises qui bénéficient d’une exonération suivie de l’imposition
des habitants de l’ancienne médina de Casablanca ; permanente au taux réduit sont les suivantes :

20°-la société "Sala Al-Jadida" pour l'ensemble de ses activités et 1- Sociétés exportatrices de produits ou de services
opérations ainsi que pour les revenus éventuels y afférents ; Les sociétés exportatrices de produits ou de services, à l’exclusion des
21°-les promoteurs immobiliers qui réalisent dans le cadre d’une sociétés exportatrices des métaux de récupération12, qui réalisent dans l'année un
convention signée avec l’Etat, un programme de construction de 2500 chiffre d'affaires à l'exportation, bénéficient pour le montant dudit chiffre d'affaires :
logements sociaux étalé sur une période maximum de cinq (5) ans à
 de l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant une période de
compter de la date de délivrance de l’autorisation de construire.
cinq (5) ans consécutifs qui court à compter de l'exercice au cours duquel
Toutefois, cette disposition a été abrogée par l’article 8 de la loi de
la première opération d'exportation a été réalisée ;
finances n° 28- 07 pour l’année budgétaire 2008 ;
 et de l’imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du
22°- l'Agence pour la promotion et le développement économique et C.G.I., au-delà de cette période13.
social des préfectures et provinces du Nord du Royaume, créée par la
loi n° 6-95 promulguée par le dahir n° 1-95-155 du 18 Rabii II 1416
(16 août 1995) pour l'ensemble de ses activités ou opérations et pour
les revenus éventuels y afférents ; 10
Exonération abrogée à compter du 1er janvier 2012 conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi de
finances n° 48.09 pour l’année budgétaire 2010.
23°- l’Agence pour la promotion et le développement économique et 11
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008.
12
social des provinces du Sud du Royaume, créée par le décret-loi n° 2- Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
13
02-645 du 2 Rajeb 1423 (10 septembre 2002) pour l’ensemble de ses Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50%
d’impôt par l’application du taux réduit de 17,50%.
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;

D.G.I. 41 D.G.I. 42
Avril 2011 Avril 2011
L’exonération ou l’imposition au taux réduit s’applique à la dernière produits finis destinés à l’export bénéficient, au titre de leur chiffre d’affaires réalisé
vente effectuée et à la dernière prestation de service rendue sur le territoire du avec lesdites plates-formes :
Maroc et ayant pour effet direct et immédiat de réaliser l’exportation elle-même.
 de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de
Cette exonération ou imposition au taux réduit est accordée dans les cinq (5) ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel
conditions prévues à l’article 7-IV du C.G.I. la première opération de vente de produits finis a été réalisée ;

Remarques :  et de l’imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du


C.G.I., au-delà de cette période14.
1) L’application du taux réduit de 17,50% à la place de la réduction de 50% d’I.S. a
été instituée par l’article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire Cette exonération ou imposition au taux réduit est accordée dans les
2008. Cette disposition s’applique pour les exercices ouverts à compter du conditions prévues à l’article 7-V du C.G.I.
01/01/2008. Par contre, pour les exercices ouverts antérieurement au
01/01/2008, c’est la réduction de 50% d’impôt qui s’applique. 3- Sociétés hôtelières

2) Les sociétés exportatrices qui bénéficient de l’exonération totale de l’IS pendant Les sociétés hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements
la période des cinq (5) ans consécutifs, qui court à compter de l'exercice au hôteliers pour la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires
cours duquel la première opération d'exportation a été réalisée, bénéficient réalisé en devises dûment rapatriées directement par elles ou pour leur compte par
également, au titre du chiffre d’affaires réalisé à l’exportation, de l’exonération l’intermédiaire d’agences de voyages :
totale de la cotisation minimale pendant la même période de cinq (5) ans.  de l’exonération totale de l’I.S. pendant une période de cinq (5) ans
consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première
3) Par métaux de récupération, il y a lieu d’entendre tous les métaux ayant déjà fait
opération d’hébergement a été réalisée en devises ;
l’objet d’une première utilisation et qui ne se trouvent plus dans un état neuf ou
d’origine.  et de l’imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du
C.G.I., au-delà de cette période15.
Il en est ainsi des métaux tels que le fer, le cuivre, le zinc, le plomb ou
l’aluminium qui sont récupérés auprès des fabriques, chantiers ou des ménages et qui L’exonération ou l’imposition au taux réduit est accordée dans les
ne peuvent pas être utilisés directement sans transformation. conditions prévues à l’article 7-VI du C.G.I.

Ces métaux comprennent également les chutes, restes, rebus et déchets 3.1- Etablissements éligibles
résultant des opérations de transformation industrielle des métaux précités.
Les établissements hôteliers éligibles à cet avantage fiscal sont celles
Les dispositions de l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année visées par la loi n° 61-00 portant statut des établissements touristiques telle qu’elle a
budgétaire 2009 ont modifié les dispositions de l’article 6 (I-B-1°) du C.G.I afin été modifiée et complétée par la loi n° 01-07 du 23 mai 2008.
d’exclure les exportateurs des métaux de récupération des avantages fiscaux susvisés.
Cette loi définit les établissements touristiques et détermine les
Ainsi, les exportateurs de ces métaux sont soumis à l’I.S. dans les conditions de leur classement et de leur exploitation ainsi que leurs obligations et
conditions de droit commun pour la partie de leur chiffre d’affaires relative à sanctions.
l’exportation des métaux de récupération précités.
L’article 2 de cette loi énumère la liste des établissements hôteliers
Cette mesure est applicable aux opérations d’exportation de métaux de concernés, à savoir : les hôtels, les motels, les résidences hôtelières, les résidences
récupération réalisées à compter du 1er janvier 2009. immobilières de promotion touristique, les hôtels club, les auberges, les maisons
d’hôtes, les pensions, les camping caravaning, les relais et les gîtes.
2- Sociétés vendant à d’autres entreprises installées dans les
plates-formes d’exportation Les conditions de classement et d’autorisation de ces établissements
sont prévus par le décret le n° 2-02-640 du 09 octobre 2002 pris pour l’application
Les sociétés qui vendent des produits finis à des exportateurs installés
dans des plates-formes d’exportation bénéficient des mêmes avantages prévus en
faveur des exportateurs.
14
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50%
En effet, les sociétés, autres que celles exerçant dans le secteur minier, d’impôt par l’application du taux réduit de 17,50%.
15
qui vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-formes d’exportation des Idem.

D.G.I. 43 D.G.I. 44
Avril 2011 Avril 2011
de la loi n° 61-00 et par l’arrêté n° 1751-02 du 18 décembre 2003 fixant les normes 3.3- Durée de l'exonération
de classement des établissements touristiques.
L'exonération totale de l’IS est fixée pour une période de cinq (5) ans
Ainsi, tous les établissements touristiques qui répondent aux critères et consécutifs qui court à compter de l'exercice au cours duquel la première opération
conditions prévus par les textes législatifs et réglementaires précités sont éligibles d'hébergement a été réalisée en devises.
aux avantages fiscaux susvisés prévus en faveur des établissement hôteliers.
Par cinq (5) ans consécutifs, il y a lieu d'entendre la période couvrant
3.2- Chiffre d’affaires éligible soixante (60) mois à compter de la date d'ouverture de l'exercice au cours duquel la
première opération d'hébergement en devises a été réalisée.
Le bénéfice de l’avantage au titre de l’exonération totale ou de
l’imposition au taux réduit de 17,50% est lié d'une part, à la réalisation d’un chiffre Ainsi deux (2) cas peuvent se présenter :
d’affaires en devises et d'autre part, au rapatriement direct ou indirect de ces devises
par l'intermédiaire d'agences de voyages.  exercice comptable de douze (12) mois coïncidant ou non avec
l'année civile
Le chiffre d’affaires en devises dûment rapatriées est constitué par les
recettes transférées directement d'un compte bancaire étranger vers un compte Dans ce cas, la période de l'exonération commence à compter du
bancaire ouvert au Maroc au nom de l’établissement hôtelier, ainsi que par toute premier exercice au cours duquel la première opération d'hébergement en devises a
recette effectuée par carte de crédit, travel chèque et chèque sur l'étranger. été réalisée et expire à la fin du quatrième exercice qui suit.

Est également considéré comme chiffre d'affaires en devises dûment  exercice comptable du début d'activité inférieur à douze (12)
rapatriées, le montant qui transite par une agence de voyages au profit de mois
l'établissement hôtelier et qui fait l'objet d'une facture de l'établissement appuyée
Dans ce cas, la période d'exonération est décomptée à compter de la
d'un bon de réservation (voucher) portant la mention "client non résident" et d'une
date d'ouverture de l'exercice au cours duquel la première opération d'hébergement
attestation de rapatriement des devises correspondantes délivrées par l'agence de
en devises a été réalisée et expire à l'échéance du 60ème mois qui suit cette date.
voyage.

Par « devises dûment rapatriées », il convient d’entendre celles N. B. :


constituant la contrepartie de prestations d'hébergement, ainsi que de prestations s'y En cas de cession totale ou de fusion, le bénéfice de l'avantage de
rattachant tels que la restauration, le bar, le dancing, le thermalisme et la l'exonération totale reste acquis à l'établissement nouvellement créé pour la période
thalassothérapie, et qui sont effectivement encaissées ou inscrites dans la restant à courir entre la date de cession ou de fusion et la date d'expiration de la
comptabilité de l'établissement hôtelier au compte "clients étrangers" ou "agences période de l'exonération quinquennale, sous réserve des conditions de fond et de
de voyages" agissant en son nom. Néanmoins, la remise en cause totale ou partielle forme précitées.
de l'avantage précité n'interviendra, le cas échéant, que pour les sommes dont le
rapatriement n'a pas été effectué dans le délai fixé par la réglementation des 4- Les sociétés de gestion des résidences immobilières de promotion
changes. touristique
Passé ce délai et si l'établissement hôtelier a déjà bénéficié de L’article 7 de la loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011,
l’exonération totale, de la réduction de 50% ou de l’imposition au taux réduit de promulguée par le dahir n° 1-10-200 du 23 moharrem 1423 (29 décembre 2010) a
17,50% à l'occasion de la souscription de sa déclaration, la régularisation est étendu l’application de l’exonération et de l’imposition au taux réduit cités ci-dessus
effectuée soit spontanément par l'entreprise, soit par voie de rôle dans le cadre aux sociétés de gestion des résidences immobilières de promotion touristique, telles
d'une procédure de rectification, sans préjudice de l'application des sanctions y que définies par la loi n° 01-07 édictant des mesures particulières relatives aux
afférentes. résidences immobilières de promotion touristique et modifiant et complétant la loi n°
61-00 portant statut des établissements touristiques, promulguée par le dahir n° 1-
Par ailleurs, les règlements en espèces faits directement par les 08-60 du 17 joumada I 1429 (23 mai 2008).
touristes aux établissements hôteliers, lors de leur séjour au Maroc, ne sont pas pris
en considération. Ainsi, les sociétés de gestion précitées sont assimilées aux
établissements hôteliers et bénéficient des mêmes avantages fiscaux, pour la partie
Enfin, les gains de change sont considérés comptablement comme des de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises,
produits financiers non éligibles à l'exonération fiscale ou à l’imposition au taux réduit dûment rapatriées directement par elles ou pour leur compte par l’intermédiaire
de 17,50%. d’agences de voyages, au titre des exercices ouverts à compter du 1er Janvier 2011.

D.G.I. 45 D.G.I. 46
Avril 2011 Avril 2011
L’exonération et l’imposition au taux réduit précités, prévus en faveur Le « prestataire de services professionnels » est toute entreprise ayant
des établissements touristique, sont accordés dans les mêmes conditions prévues à la personnalité morale qui exerce une ou plusieurs des activités suivantes :
l’article 7- VI du CGI.
- les activités d’offshoring financier ;
5- Les sociétés de services ayant le statut "Casablanca Finance City" - les activités de services financiers spécialisés, notamment la notation
financière, la recherche financière et l’information financière ;
a- Définitions
- l’audit et les services de conseil juridique, fiscal, financier, d’actuariat et de
L’article premier de la loi n° 44-10 relative au statut de « Casablanca ressources humaines ;
Finance City », promulguée par le dahir n° 1-10-196 du 7 moharrem 1432 (13 - toutes autres activités de services professionnels en relation avec les autres
décembre 2010), a prévu la création d’une place financière à Casablanca dénommée entités.
« Casablanca Finance City », dont le périmètre sera délimité par voie réglementaire,
ouverte à des entreprises financières ou non financières exerçant des activités sur le Le siège régional ou international est toute entreprise ayant la
plan régional ou international. personnalité morale qui assure une activité de supervision et de coordination des
activités d’entreprises exercées dans un ou plusieurs pays étrangers, y compris les
On entend par « entreprises financières », au sens de l’article 5 de la institutions réalisant des prestations de services pour le compte d’autres entités de
loi n° 44-10 précitée, les établissements de crédit, les entreprises d’assurances, les leur groupe.
sociétés de courtage et les institutions financières opérant dans le secteur de la
gestion d’actifs. b- Régime fiscal

Les entreprises non financières sont celles qui fournissent des services Pour améliorer l’attractivité du système fiscal marocain, la loi des
professionnels et les siéges régionaux et internationaux. finances n° 43-10 précitée a institué un régime fiscal de faveur pour :

Les établissements de crédit sont ceux dûment agréés conformément à - les sociétés de services ayant le statut " Casablanca Finance City " (CFC),
la législation en vigueur et exerçant une ou plusieurs des activités suivantes : conformément à la législation et la réglementation en vigueur ;

- le placement, la souscription, l'achat, la gestion et la vente de valeurs - des sièges régionaux ou internationaux ayant le statut "Casablanca Finance
mobilières, de titres de créances négociables ou de tout produit financier ; City", conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
- le conseil et l'assistance en matière de gestion de patrimoine ;
En ce qui concerne les sociétés de services ayant le statut CFC, l’article
- le conseil et l'assistance en matière de gestion financière ; 6-I-B du C.G.I. a été complété par un quatrième alinéa (4°) qui prévoit que les
- l'ingénierie financière ; sociétés de services ayant le statut de « Casablanca finance city » bénéficient au titre
- et, d'une manière générale, tous les services destinés à faciliter la création de leur chiffre d’affaires à l’exportation réalisé au cours de l’exercice de :
et le développement des entreprises.
 l’exonération totale de l’IS durant les cinq premiers exercices consécutifs à
Les entreprises d’assurances et les sociétés de courtage sont celles compter du premier exercice d’octroi du statut précité ;
dûment agréées conformément à la législation en vigueur et exerçant une ou  l’imposition au taux réduit de 8,75% au delà de cette période.
plusieurs des activités suivantes :
Les mêmes avantages précités sont accordés auxdites sociétés au titre
des plus-values mobilières nettes de source étrangère qu’elles réalisent.
- l’assurance en faveur des personnes non résidentes ;
- le courtage en assurance en faveur des personnes non résidentes. Les plus-values mobilières éligibles à l’avantage fiscal sont les plus-
values nettes déterminées après soustraction des moins-values réalisées au titre d’un
Les institutions financières opérant dans le secteur de gestion d’actifs même exercice. En cas de réalisation de moins-values nettes au titre d’un exercice
sont celles dûment autorisées conformément à la législation en vigueur et exerçant donné, ces moins-values sont déductibles du résultat fiscal imposable, conformément
une ou plusieurs des activités suivantes : aux règles de droit commun.
- la gestion pour compte de tiers ; Les avantages fiscaux sont accordés aux sociétés de services à compter
- le capital-risque. du premier exercice d’octroi du statut "Casablanca Finance City" sans aucune
distinction entre les sociétés existantes ou nouvellement créées. Ces avantages
s’appliquent systématiquement aux sociétés ayant obtenu ledit statut.

D.G.I. 47 D.G.I. 48
Avril 2011 Avril 2011
Il est à préciser que les opérations réalisées par lesdites sociétés sur le  les sommes distribuées provenant des prélèvements sur les bénéfices pour
marché local restent imposables dans les conditions de droit commun. l’amortissement du capital des sociétés concessionnaires de service public;

En ce qui concerne les sièges régionaux ou internationaux ayant le  les sommes distribuées provenant des prélèvements sur les bénéfices pour
statut "Casablanca Finance City", il y a lieu de se référer aux commentaires de l’amortissement du capital ou le rachat d’actions ou de parts sociales des
l’article 8 du C.G.I. (Chapitre II- Section I-D de la présente note circulaire). organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.) ;
 les dividendes perçus par les organismes de placement collectif en valeurs
C- EXONERATIONS PERMANENTES EN MATIERE D’IMPOT RETENU
mobilières (O.P.C.V.M.);
A LA SOURCE
 les dividendes perçus par les organismes de placements en capital risque
Les exonérations permanentes en matière d’IS prévues par l’article 6-I- (O.P.C.R.) ;
C du C.G.I. en matière d’impôt retenu à la source s’appliquent aux :
 les dividendes distribués par les banques Offshore à leurs actionnaires ;
 produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;  les dividendes distribués par les sociétés holding offshore à leurs actionnaires,
 intérêts et autres produits similaires ; au prorata du chiffre d’affaires offshore ;

 intérêts perçus par les sociétés non résidentes.  les dividendes et autres produits de participations similaires versés, mis à la
disposition ou inscrits en compte des non-résidents par les sociétés installées
dans les zones franches d'exportation et provenant d'activités exercées dans
1- Produits des actions, parts sociales et revenus assimilés
lesdites zones;
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés retenu à la source, les  les bénéfices et les dividendes distribués par les titulaires d'une concession
produits des actions, parts sociales et revenus assimilés suivants : d'exploitation des gisements d'hydrocarbures ;

 les dividendes et autres produits de participation (intérêts du capital, sommes  les produits des actions appartenant à la Banque Européenne d'Investissements
distribuées pour l’amortissement du capital, sommes distribuées pour le rachat (B.E.I.), suite aux financements accordés par celle-ci au bénéfice d'investisseurs
des actions, etc.) versés, mis à la disposition ou inscrits en compte par des marocains et européens dans le cadre de programmes approuvés par le
sociétés imposables ou exonérées de l’impôt sur les sociétés à des sociétés gouvernement.
ayant leur siège social au Maroc et relevant du champ d’application dudit impôt,
à condition qu’elles fournissent à la société distributrice ou à l’établissement 2- Intérêts et autres produits similaires
bancaire délégué une attestation de propriété de titres comportant le numéro Les intérêts et autres produits similaires exonérés sont ceux servis
de leur identification à l’impôt sur les sociétés ; aux :

Il est à signaler que les dividendes et autres produits de participation  établissements de crédit et organismes assimilés régis par la loi n°34-03
provenant de la distribution de bénéfices par des sociétés relevant du champ promulguée par le dahir n°1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006),
d’application de l’impôt sur les sociétés, même si ces dernières en sont expressément au titre des prêts et avances consentis par ces organismes.
exonérées, sont compris dans les produits d’exploitation de la société bénéficiaire des
dividendes et autres produits de participation avec un abattement de 100%.
Il y a lieu de préciser que la loi de finances pour l’année budgétaire
De même, les dividendes et autres produits de participation 2007 a clarifié l’exonération de l’impôt sur les sociétés retenu à la source sur les
provenant de la distribution de bénéfices de source étrangère sont compris dans les intérêts servis aux établissements de crédit et organismes assimilés en précisant que
produits d’exploitation de la société bénéficiaire avec un abattement de 100%. Cette ladite exonération ne concerne que les intérêts servis aux établissements précités, au
mesure s’applique aux dividendes et autres produits de participation perçus à titre des prêts et avances consentis à leurs clients. Aussi, ces clients n’ont pas à
compter du 01/01/2008 ;16 effectuer de retenue à la source sur les intérêts versés auxdits établissements de
crédit.

Par contre, les autres intérêts perçus par ces établissements,


notamment les intérêts générés par des placements financiers sont assujettis à la
retenue à la source, opérée par la partie versante ;

16
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 49 D.G.I. 50
Avril 2011 Avril 2011
 organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.) régis par Ainsi, il est admis d’appliquer pour la première année du contrat de
le dahir portant loi n° 1-93-213 précité ; location de la règle suivante :
 fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.) régis par la loi n° 10-98
- exonération de 80% des droits de location qui sont considérés
précitée ;
comme correspondant à l’usage de l’aéronef au transport
 organismes de placements en capital risque (O.P.C.R.) régis par la loi n° 41-05 international ;
précitée ; - application de la retenue à la source au taux de 10% au montant
 titulaires des dépôts et tous autres placements effectués en monnaies restant de 20% des droits de locations qui sont considérés comme
étrangères convertibles auprès des banques offshore régis par la loi n° 58-90 correspondant à l’usage de l’aéronef au transport national.
précitée.
Après la première année du contrat, les pourcentages réels réalisés au
cours de l’année précédente sont pris en considération pour l’application de
3- Intérêts perçus par les sociétés non résidentes
l’exonération précitée au titre d’un exercice donné.
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés retenu à la source, les intérêts
Cette mesure est applicable aux droits de location et rémunérations
perçus par les sociétés non résidentes au titre :
analogues susvisés versés, mis à la disposition ou inscrits en comptes des personnes
non résidentes à compter du 1er janvier 2011.
 des prêts consentis à l’État ou garantis par lui;
 des dépôts en devises ou en dirhams convertibles; D- IMPOSITION PERMANENTE AU TAUX REDUIT

 des prêts octroyés en devises pour une durée égale ou supérieure à dix (10) L’imposition permanente au taux réduit en matière d’IS prévues par
ans à compter de la date de conclusion du contrat de prêt; l’article 6-I-D du C.G.I. concerne :
 des prêts octroyés en devises par la Banque Européenne d’Investissement  les sociétés minières ;
(B.E.I.) dans le cadre de projets approuvés par le gouvernement quelle que soit  et les sociétés installées dans la province de Tanger.
la durée du prêt.
1- Sociétés minières
4- Les droits de location et les rémunérations analogues
afférents à l’affrètement, la location et la maintenance L’article 6(I-D-1°) du C.G.I. prévoit un régime particulier pour les
d’aéronefs affectés au transport international sociétés minières exportatrices qui bénéficient d'une imposition aux taux réduit de
17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I. à compter de l'exercice au cours duquel la
La loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011, promulguée première opération d'exportation a été réalisée17.
par le dahir n° 1-10-200 du 23 moharrem 1423 (29 décembre 2010), a complété les
dispositions de l’article 6 (I- C) du C.G.I. par un quatrième alinéa qui prévoit Bénéficient également de cette imposition réduite au taux de 17,50%,
l’exonération permanente de la retenue à la source sur les droits de location et les les sociétés minières qui vendent leurs produits à des entreprises qui les exportent
rémunérations analogues versés à des non résidents, en contrepartie des opérations après leur valorisation.
d’affrètement, de location et de maintenance d’aéronefs affectés au transport Ainsi, l’imposition réduite s’applique au montant de l'I.S. afférent :
international.
 au chiffre d'affaires à l'exportation en ce qui concerne les sociétés minières
L’exonération précitée s’applique aux droits de location et exportatrices ;
rémunérations analogues afférents aux aéronefs affectés au transport international,
en provenance ou à destination de l’étranger.  au chiffre d'affaires correspondant aux produits vendus localement par une
entreprise minière à des sociétés de valorisation exportatrices.
En cas d’usage mixte de l’aéronef au transport national et international,
l’exonération précitée ne s’applique que sur la partie desdits droits et rémunérations Les sociétés minières éligibles au régime fiscal précité sont celles qui
portant sur l’usage de l’aéronef au transport international. procèdent à l'exploitation ou à la valorisation de substances minérales visées à

17
Article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50%
d’impôt par l’application du taux réduit.

D.G.I. 51 D.G.I. 52
Avril 2011 Avril 2011
l'article 2 du dahir du 9 rejeb 1370 (16 Avril 1951)18 portant règlement minier au spécifique de 8,75% visé à l’article 19 (II- A) du C.G.I. pour leur chiffre d’affaires
Maroc, à savoir : correspondant aux opérations d’exportation réalisées au titre des exercices ouverts
21
durant la période allant du 1er janvier 2008 au 31 Décembre 2010 .
1ère catégorie : Houille, lignite et autres combustibles solides, fossiles,
la tourbe exceptée, schistes et calcaires bitumineux; Au-delà de cette période, ces sociétés bénéficient du taux de 17,50%
ème visé à l’article 19-II ŔC du C.G.I
2 catégorie : Substances métalliques tels que aluminium, baryum,
strontium, fer, antimoine, bismuth, cuivre, zinc, 2.2- Sociétés industrielles
plomb, cadmium, mercure, argent, or, étain,
22
tungstène, molybdène, titane vanadium, zirconium, Les entreprises industrielles de transformation installées dans la
manganèse, platine, chrome, nickel, cobalt ; province de Tanger sont imposées au taux réduit de 17,50% visé à l’article 19-II ŔC
du C.G.I. applicable au titre de leur chiffre d’affaires global concernant les
3ème catégorie : Nitrates, sels alcalins, aluns, borates et autres sels exercices ouverts durant la période allant du 1er Janvier 2008 au 31 décembre 2010.
associés dans les mêmes gisements ainsi que les eaux
salées souterraines; Ce taux a été institué par l’article 247-XIV du C.G.I. par dérogation aux
dispositions de l’article 7-VII du C.G.I., en vue de permettre l’application progressive
4ème catégorie : (abrogée); du taux de l’impôt dans la province de Tanger.
5ème catégorie : Phosphate; En effet, au-delà de la période précitée, le taux de 17,50% sera majoré
6ème catégorie : Mica; de 2,5 points par an jusqu’au 31 décembre 2015 et le taux de 30% prévu à l’article
19-I-A du CGI sera appliqué aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016.
7ème catégorie : Uranium, radium, thorium, cérium, terres rares et
substances non radioactives pouvant être utilisées en 2.3- Autres sociétés
énergie atomique, tels que le béryllium et le bore;
Les dispositions de l’article 6 (IŔDŔ2°) du C.G.I. prévoient que les
8° catégorie : Roches argileuses exploitées en vue de la fabrication sociétés ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la province de Tanger et
des bentonites et des terres décolorantes. exerçant une activité principale dans le ressort de ladite province bénéficient d’une
imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I., au titre de
2- Sociétés installées dans la province de Tanger cette activité exercée exclusivement dans ladite province.
Par province de Tanger, il y a lieu d’entendre le territoire de la Ainsi, les sociétés implantées dans la province de Tanger ont droit au
préfecture de Tanger- Assilah et du Cercle de Fahs tel que délimité par le décret n° bénéfice du taux réduit de 17,50% pour le chiffre d'affaires afférent aux opérations :
203-527 du 10 septembre 2003 relatif au découpage administratif du Royaume 19 , à
l’exclusion du Cercle d’Anjra20.  de vente dont la livraison et la facturation sont réalisées par la société à
partir de la Province de Tanger;
Pour cette province, il y a lieu de distinguer entre :
 de prestations de services effectuées exclusivement dans la province de
 les sociétés exportatrices ;
Tanger (exemple : travaux d'implantation, d'affichage, d'entretien, de
 les sociétés industrielles ; maintenance et de location) ;
 les autres sociétés ;  de production de biens et marchandises réalisés en totalité à l’intérieur de
 les promoteurs immobiliers. ladite zone.
L’article 7-VII du CGI23 a précisé que ces entreprises vont bénéficier du
2.1- Sociétés exportatrices
taux réduit de 17,50% uniquement au titre de leurs opérations relatives aux travaux
Les sociétés exportatrices installées dans la province de Tanger , réalisées et aux ventes de produits et services rendus exclusivement dans lesdites
conformément aux dispositions de l’article 247- XIII du C.G.I. et par dérogation aux provinces ou préfectures.
dispositions des articles 6 (I-D-2° ) et 165-III du C.G.I., bénéficient du taux
21
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
18 22
B.O. du 18 Mai 1951 Il s’agit des entreprises définies par la nomenclature marocaine des activités promulguée par le décret n°2-97-
19
Réponse de la D.G.I. n° 410/06 DLECI du 27 juillet 2006. 176 du 17 ramadan 1419 (5 Janvier 1999).
20 23
Le Cercle d’Anjra n’a été rattaché à la Province de Fahs- Anjra qu’en septembre 2003. Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 53 D.G.I. 54
Avril 2011 Avril 2011
d- Promoteurs ayant signé entre le 01/01/2009 et le
Par contre, ces sociétés ne peuvent prétendre au bénéfice du taux 31/12/2010 une convention avec l’Etat pour la
précité (ou à la réduction de 50% d’I.S. pour les exercices ouverts antérieurement au construction de 1500 logements sociaux26
01/01/2008) pour la partie de la production, des ventes et des prestations de
services réalisées en dehors de la province de Tanger 24. Cette catégorie de promoteurs immobiliers bénéficie d’une réduction de
50% d’IS au titre des deux exercices consécutifs suivant l’exercice ouvert à compter
Enfin, dans la perspective d’uniformisation de l’imposition sur tout le du 1er janvier 2008 conformément aux dispositions de l’article 7-IV-C de la loi de
territoire national, l’article 247-XIV du CGI25 a prévu que pour les entreprises finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
installées dans la province de Tanger visées à l’article 6 (I-D-2°) du C.G.I. le taux de
17,50% visé ci-dessus sera majoré de deux points et demi (2,5) pour chaque Ainsi, les promoteurs immobiliers, personnes morales qui concluent une
exercice ouvert durant la période allant du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2015. convention avec l’Etat pour la construction de 1 500 logements sociaux vont
A compter du 1er janvier 2016, les dispositions des articles 6 (I-D-2°) et 7-VII du bénéficier pour les deux (2) exercices consécutifs suivant l’exercice ouvert à compter
C.G.I. seront abrogées et le taux de droit commun sera appliqué. du 01/01/2008 (2009 et 2010 inclus), d’une réduction de 50% de l’I.S; soit un taux
2.4- Promoteurs immobiliers réduit de 15%.

Pour les promoteurs immobiliers installés dans la province de Tanger, Il est rappelé que ces logements sociaux doivent être réservés à
quatre (4) cas de figures peuvent se présenter : l’habitation principale pour que les promoteurs concernés puissent bénéficier de cette
réduction d’impôt, en application des dispositions de l’article 247-XII du C.G.I.
a- Cas normal : promoteurs non conventionnés

Pour les promoteurs immobiliers installés dans la province de Tanger La réduction d’impôt précitée s’applique aux conventions conclues avec
qui n’ont pas signé de conventions avec l’Etat, c’est le taux de 30% prévu à l’article l’Etat entre le 01/01/2009 et le 31/12/2010. Au delà de l’exercice 2010, c’est le taux
19-I-A du CGI qui s’applique à compter du 1er janvier 2008, conformément aux de 30% prévu à l’article19-I-A du CGI qui s’applique.
dispositions de l’article VII du C.G.I.
e- Promoteurs ayant signé à compter du 01/01/2008
une convention avec l’Etat pour la construction de
b- Promoteurs ayant signé avant le 01/01/2008 une logements à faible valeur immobilière de 140 000 DH
convention avec l’Etat pour la construction de 2500
logements sociaux Cette catégorie de promoteurs immobiliers est exonérée de l’I.S. pour les
conventions signées avec l’Etat entre le 01/01/2008 et le 31/12/2012, sous réserve
Cette catégorie de promoteurs immobiliers est exonérée de l’I.S. sous de respecter les obligations et engagements prévus par lesdites conventions.
réserve de respecter les obligations et engagements prévus par la convention signée
avec l’Etat. f- Promoteurs ayant signé à compter du 01/01/2010
c- Promoteurs ayant signé durant l’année 2008 une une convention avec l’Etat pour la construction de
convention avec l’Etat pour la construction de 1500 logements sociaux27
logements sociaux
Cette catégorie de promoteurs immobiliers est exonérée de l’IS pour les
Cette catégorie de promoteurs immobiliers bénéficie d’une réduction de conventions signées avec l’Etat entre le 01/01/2010 et le 31/12/2020, sous réserve
50% d’IS au titre de l’exercice 2008 conformément aux dispositions de l’article 8-III- de respecter les obligations et engagements prévus par lesdites conventions.
5° de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
II- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT TEMPORAIRES
Au delà de cet exercice, c’est le taux de 30% prévu à l’article 19-I-A du
CGI qui va s’appliquer. Les exonérations et imposition au taux réduit temporaires en matière
d’IS prévues par l’article 6-II du C.G.I. concernent :
 les exonérations suivies de l’imposition temporaire au taux réduit;
 les exonérations temporaires;
 et les impositions temporaires au taux réduit.

24 26
Réponse de la D.G.I. n° 218/03 DLE.CI du 19 mai 2003 Article 7 (IV-C) de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
25 27
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008. Article 7 de la loi de finances n°48-09 pour l’année budgétaire 2010.

D.G.I. 55 D.G.I. 56
Avril 2011 Avril 2011
A- EXONERATIONS SUIVIES DE L’IMPOSITION TEMPORAIRE AU Remarques :
TAUX REDUIT
a) Il est à rappeler que le régime fiscal des sociétés installées dans les
Ces exonérations concernent : zones franches d’exportation a connu l’évolution suivante :
 les sociétés installées dans les zones franches d’exportation ;  Avant 2001, les sociétés installées dans les zones franches d’exportation étaient
 et l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée. soumises à l’impôt sur les sociétés aux taux réduit de 8,75% pendant les quinze (15)
premières années consécutives à la date du début de leur exploitation, en vertu des
1- Sociétés installées dans les zones franches d'exportation dispositions de la loi n° 19 Ŕ 94 promulguée par le dahir n° 1 Ŕ 95 Ŕ 1 du 26 janvier
1995. Au-delà de la période de quinze (15) ans précitée, ces sociétés sont
1.1- Définition
imposables dans les conditions de droit commun.
Selon les dispositions de l’article 1er de la loi n° 19-94 relative aux
 A compter du 1er janvier 2001, l’article 10 bis de la loi de finances pour l’année
zones franches d'exportation promulguée par le Dahir n° 1-95-1 du 26 janvier
2001 a modifié les dispositions de l’article 30 de la loi n° 19 Ŕ 94 relative aux zones
199528, on entend par zones franches d’exportation, des espaces déterminés du
franches d’exportation pour faire bénéficier ces entreprises de :
territoire douanier où les activités industrielles et de services qui y sont liées sont
soustraites, selon certaines conditions et limites, à la législation et à la  l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq
réglementation douanière et à celles relatives au contrôle du commerce extérieur et (5) exercices consécutifs à compter de la date du début de leur
de changes. exploitation ;

De même , en vertu des dispositions de l’article 2 de la loi n° 19-94  l’application du taux réduit de 8,75% pendant les dix (10) exercices
précitée, les zones franches d'exportation sont créées et délimitées par un acte consécutifs suivants pour les entreprises relevant de l’impôt sur les
réglementaire qui fixe la nature des activités des entreprises pouvant s'installer dans sociétés.
la zone franche d'exportation.
Ce régime d’imposition introduit par l’article 10 bis précité s’applique
1.2- Régime fiscal uniquement aux sociétés créées à compter du 1er janvier 2001.
En vertu des dispositions de l’article 6 (II- A -1°) du C.G.I., les sociétés Les sociétés créées antérieurement au 1er janvier 2001 dans les zones
qui exercent leurs activités dans les zones franches d'exportation bénéficient : franches demeurent assujetties à l’impôt sur les sociétés au taux réduit de 8,75%
pendant les quinze (15) premières années consécutives à la date du début de leur
 de l'exonération totale de l’I.S. durant les cinq (5) premiers exercices exploitation.
consécutifs à compter de la date du début de leur exploitation ;
 de l'imposition au taux de 8,75 % pour les vingt (20) exercices consécutifs  A compter du 1er janvier 2007, date d’entrée en vigueur de la loi des finances
suivants. pour l’année budgétaire 2007, le délai d’application du taux réduit de 8,75% pour les
sociétés qui exercent leurs activités dans les zones franches d’exportation a été
Au delà de cette période, ces sociétés sont imposables à l’I.S. dans les prorogé de dix (10) ans à vingt (20) ans.
conditions de droit commun.
Pour les sociétés déjà installées dans lesdites zones, elles vont
L’exonération totale d’I.S. et l’imposition au taux réduit de 8,75% bénéficier du taux réduit pour le reliquat de la période de vingt (20) ans restant à
précités s’appliquent également aux opérations réalisées entre les entreprises courir.
installées à l’intérieur d’une même zone franche d’exportation ainsi qu’aux opérations Pour les nouvelles sociétés, elles vont bénéficier du taux réduit précité
réalisées entre les entreprises installées dans différentes zones franches pendant une durée de vingt (20) ans après les cinq (5) premières années
d’exportation, à condition que le produit final soit destiné à l’export et que ces d’exonération totale suivant la date du début d’activité.
opérations soient réalisées sous le contrôle de l’Administration des Douanes et
Impôts Indirects (A.D.I.I.). Les avantages fiscaux accordés aux sociétés installées dans les zones
franches d’exportation bénéficient aux seules sociétés qui exercent leur activité dans
ces zones, en application des dispositions de l’article 34 de la loi n° 19-94 relative
aux zones franches d’exportation.

Par conséquent, les sociétés intervenant dans les zones franches


28 d’exportation dans le cadre d’un chantier de travaux de construction ou de montage
B.O n°4294 du 15 ramadan 1415 (15 février 1995).

D.G.I. 57 D.G.I. 58
Avril 2011 Avril 2011
sont soumises à l’I.S. et à l’I.R. dans les conditions de droit commun, en application Ces mêmes avantages sont accordés aux sociétés installées dans les
des dispositions de l’article 6 (II- A- 1°) du C.G.I. telles qu’elles ont été modifiées par zones franches d’exportation, créées au sein de la zone spéciale de développement
l’article 8 de la loi de finances 2008. Tanger-Méditerrannée, et intervenant dans la réalisation, l’aménagement,
l’exploitation et l’entretien du projet de ladite zone
Ainsi, les travaux de construction ou de montage réalisés dans les
zones franches d’exportation ne sont pas éligibles aux avantages fiscaux prévus en Il est à rappeler, cependant, que les revenus provenant des activités
faveur de ces zones. Il s’ensuit donc que les entreprises installées à l’intérieur ou en que l’Agence exerce, au nom et pour le compte de l’État, dans le cadre des missions
dehors de ces zones qui réalisent ces travaux sont imposables dans les conditions de qui lui sont dévolues par l’article 3 du décret-loi portant création de ladite Agence,
droit commun. bénéficient de l’exonération totale et permanente de l’I.S. conformément aux
dispositions de l’article 6 (I- A-25°) du C.G.I.
b) L’avantage accordé aux entreprises installées dans les zones franches
d’exportation s’applique aussi bien aux entreprises créées dans les zones franches B- EXONERATIONS TEMPORAIRES
d’exportation qu’aux entreprises exportatrices créées hors zones franches et qui y
Les exonérations temporaires en matière d’I.S. sont prévues par deux
transfèrent leurs activités durant les cinq (5) premiers exercices d’exploitation. Ces
articles :
dernières continuent à bénéficier de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés
pour la période restante concernée par l’exonération quinquennale.
 l’article 6 (II-B-1°) du C.G.I. en ce qui concerne les revenus agricoles ; les
2- Agence Spéciale Tanger-Méditerrannée titulaires de concession d’exploitation de gisements d’hydrocarbures ; et les
sociétés exploitant un centre de gestion de comptabilité agréé ;
En vertu des dispositions de l’article 6 (II-A-2°) du C.G.I., l’Agence
spéciale Tanger-Méditerrannée ainsi que les sociétés intervenant dans la réalisation,  et l’article 247 du CGI en ce qui concerne les promoteurs immobiliers.
l’aménagement, l’exploitation et l’entretien du projet de la zone spéciale de
développement Tanger- Méditerranée et qui s’installent dans les zones franches 1- Revenus agricoles
d’exportation visées à l’article premier du décret-loi n° 2-02-644 portant création de
ladite Agence29, bénéficient des avantages accordés aux entreprises installées dans Le dahir portant loi n° 1-84-46 du 17 joumada II 1404 (21 mars 1984)
les zones franches d’exportation30. avait exonéré, de tout impôt direct présent ou futur, les revenus agricoles qui
relevaient de l'impôt agricole institué par le dahir n° 1-61-438 du 22 rejeb 1381 (30
Dans le cadre de la promotion et du développement de la région du décembre 1961). La période de l'exonération a expiré le 31 décembre 2000.
nord du Royaume, le décret-loi n° 2 Ŕ 02- 644 susmentionné a érigé une partie de
cette région en «zone spéciale de développement Tanger- Méditerranée» pour la L'article 12 de la loi de finances n° 55-00 pour l'année budgétaire 2001
création d’une zone franche portuaire comprenant un port maritime et des zones a prorogé, jusqu'au 31 décembre 2010 les exonérations des revenus agricoles de
franches d’exportation. tout impôt direct présent ou futur32.

L’article 2 du décret-loi précité prévoit que la mission de la société Cette exonération a été prorogée au 31 décembre 2013 par les
anonyme dénommée "Agence Spéciale Tanger- Méditerranée" est la réalisation, au dispositions de l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009
nom et pour le compte de l’État, du programme de développement de la zone qui a ainsi modifié l’article 6 (II-B-1°) du C.G.I.33.
spéciale de développement Tanger- Méditerranée conformément à une convention
1.1- Revenus agricoles exonérés
conclue entre l’État et ladite société.
Sont considérés comme revenus agricoles, tels que définis à l'article 46
Ainsi, «l’Agence Spéciale Tanger Ŕ Méditerranée» bénéficie :
du C.G.I., les bénéfices provenant des exploitations agricoles et de toute autre
 de l'exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à activité de nature agricole non soumise à la taxe professionnelle.
compter de la date du début de leur exploitation ;
 de l'imposition au taux de 8,75 % pour les vingt (20) exercices consécutifs
suivants31.

29
B.O. n° 50-40 du 19 septembre 2002.
30 32
Mesure introduite par l’article 14 de la loi de finances pour l’année 2003. Hautes Instructions Royales prononcées dans le discours du trône du 30 juillet 2000.
33
Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste dans son discours du 20 août 2008 à l’occasion
31
La durée initiale de dix (10) ans a été portée à vingt (20 ) ans par les dispositions de l’article 5 de la loi de du 55ème anniversaire de la révolution du Roi et du peuple.
finances n° 43-06 pour l’année budgétaire 2007.

D.G.I. 59 D.G.I. 60
Avril 2011 Avril 2011
1.2- Portée de l’exonération  soit que la concession est accordée à un consortium de société : dans ce
cas, chacun des co-concessionnaires de la concession va bénéficier de
L’exonération des revenus agricoles ne dispense pas les sociétés l’exonération de l’IS pour la partie du résultat qui lui revient et ce pour la
agricoles de remplir leurs obligations déclaratives et comptables telles que prévues même durée de dix (10) années consécutives à la mise en production
au C.G.I. régulière de la concession.
De même, les sociétés agricoles demeurent imposées à l'impôt sur les
sociétés pendant la période couverte par l'exonération précitée sur les autres Il est à rappeler que cette exonération était prévue initialement par
catégories de revenus notamment : l’article 42 de la loi n° 21- 90 relative à la recherche et à l'exploitation des gisements
d'hydrocarbures, promulguée par le dahir n° 1-91-118 du 27 ramadan 1412 (1er avril
 les travaux et prestations effectués pour le compte de tiers ; 1992), telle que modifiée par la loi n° 27-99 promulguée par le dahir n° 1-99-340
 les locations de biens meubles et immeubles ; du 9 kaada 1420 (15 février 2000).
 les produits de participation lorsque les sociétés distributrices ne relèvent En vertu des dispositions du chapitre IV de la loi n° 21-90 précitée, le
pas de l'impôt sur les sociétés ; titulaire d'un permis de recherche qui a rempli ses obligations légales et
 les produits non courants, les dons et les subventions d'équipement ; contractuelles, a le droit, en cas de découverte d'un gisement d'hydrocarbures
commercialement exploitable, d'obtenir, pour ce gisement, une concession
 les plus-values de cession des éléments de l'actif immobilisé et des valeurs d'exploitation.
mobilières ;
Cette concession est octroyée par un acte administratif notifié à
 les produits provenant des activités soumises à la taxe professionnelle,
l'intéressé et publié au Bulletin officiel. Cet acte annule la partie de la superficie du
notamment la vente des produits agricoles transformés (agro-industrie).
permis de recherche couverte par la concession et statue définitivement sur
l'attribution, les limites et la consistance de la concession d’exploitation.
1.3- Cas particuliers des installations frigorifiques et stations
d'emballage La durée de validité d'une concession d'exploitation ne peut excéder
vingt-cinq (25) années. Toutefois une seule prorogation exceptionnelle qui ne peut
Lorsqu'elles sont situées sur les lieux de l'exploitation agricole et excéder dix (10) années peut être accordée par un acte administratif, si l'exploitation
destinées à la conservation ou au conditionnement des produits de l'exploitation, ces rationnelle et économique du gisement le justifie et ce conformément aux
installations constituent le prolongement normal de l'exploitation. dispositions de l’article 29 de la loi n°21-90 susvisée.
Par contre, sont imposables les opérations ci-après : L’exploitation de gisement s’entend de toutes les opérations qui se
 les rémunérations perçues en contrepartie de l'utilisation des installations rapportent aux concessions d'exploitation et y sont exécutées, notamment les
frigorifiques et du conditionnement effectué pour le compte des tiers ; travaux géologiques et géophysiques, le forage de puits de développement, la
production d'hydrocarbures, l'installation de conduites de collectes et les opérations
 les ventes des produits entreposés ou conditionnés mais ne provenant pas
nécessaires pour maintenir la pression et pour la récupération primaire et secondaire.
de l'exploitation.
La production régulière s’entend de toute production d'hydrocarbures
2- Titulaires de concession d'exploitation des gisements effectuée sur une concession d'exploitation comportant une infrastructure de
d'hydrocarbures production, comprenant notamment des gazoducs, des unités de traitement et de
stockage et livrée par le titulaire ou le co-titulaire de la concession d'exploitation à
L’article 6 (IIŔBŔ2°) du C.G.I. prévoit que le titulaire ou, le cas échéant, des tiers, dans le cadre d'une opération commerciale de vente.
chacun des co-titulaires de toute concession d'exploitation des gisements
d'hydrocarbures bénéficie d'une exonération totale de l'impôt sur les sociétés 3- Sociétés exploitant les centres de gestion de comptabilité
pendant une période de dix (10) années consécutives courant à compter de la date agréés
de mise en production régulière de toute concession d'exploitation.
En vertu des dispositions de l’article 6 (II-B-3°) du C.G.I., les sociétés
Ainsi, deux (2) cas de figures peuvent se présenter : exploitant les centres de gestion de comptabilité agréés sont exonérées totalement
de l'impôt sur les sociétés au titre de leurs opérations, pendant une période de
 soit que la concession est accordée à une seule société : dans ce cas,
quatre (4) ans suivant la date de leur agrément.
l’exonération bénéficie à cette dernière ;

D.G.I. 61 D.G.I. 62
Avril 2011 Avril 2011
Les centres de gestion de comptabilité agréés sont régis par les textes Chaque programme peut comporter plusieurs projets de construction
suivants : répartis sur un ou plusieurs sites dans une ou plusieurs villes.

En cas d’activités multiples, les promoteurs immobiliers éligibles à


 la loi n° 57-90 promulguée par le dahir n° 1-91-228 du 9 novembre 1992 ;
l’exonération ne sont pas fondés à compenser le résultat fiscal desdites activités avec
 le décret n° 2- 96-333 du 31 octobre 1997 fixant les conditions d’agrément celui provenant de la réalisation du programme agréé (application de la règle de la
des sociétés exploitant les centres de gestion ; spécificité des résultats).
 l’arrêté du ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat n° 167-98 Remarque :
du 28 septembre 1998 fixant les modalités de dépôt et d’instruction des
demandes d’agrément des sociétés exploitant des centres de gestion. L’exonération prévue à l’article 6 (I-A-21°) et exposée ci-dessus
s’applique aux opérations de construction réalisées par les promoteurs de logements
Le centre de gestion de comptabilité agréé a pour objet de tenir la sociaux dans le cadre des conventions conclues avec l’État à compter du 1 er janvier
comptabilité de ses adhérents, établir leurs déclarations fiscales, certifier la sincérité 2001.
de leurs documents comptables et fiscaux, notamment en matière d’I.R. (Régime du
R.N.S. ou du forfait) et de T.V.A. et leur apporter une assistance en matière de De même, il convient de signaler que le promoteur immobilier est tenu
de déposer une demande d’autorisation de construire avant l’expiration d’un délai de
gestion, de fiscalité et de comptabilité.
six (6) mois à compter de la date de signature de la convention avec l’État.
4- Promoteurs immobiliers
b- Entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2008
Il y a lieu de faire la distinction entre les promoteurs qui réalisent des
En vertu des dispositions de l’article 8-III-5 de la loi de finances n° 38-
programmes de logements sociaux et ceux qui réalisent des programmes de
07 pour l’année budgétaire 2008, les promoteurs immobiliers personnes morales ou
construction de logements à faible valeur immobilière.
physiques qui concluent à compter du 01/01/208 une convention avec l’État pour la
4-1- Promoteurs qui réalisent des logements sociaux construction de 1500 au lieu de 2500 logements sociaux tels que définis à à l’article
92-I-28° précité bénéficient pour l’année 2008 d’une réduction d’I.S de 50 %
Le régime fiscal applicable aux promoteurs qui réalisent des logement applicable sur le résultat fiscal dégagé au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er
sociaux a connu une évolution retracée à travers les périodes suivantes : janvier 2008.
a- Antérieurement au 1er janvier 2008 Pour bénéficier de cette réduction d’impôt, les promoteurs doivent se
conformer aux mêmes obligations citées ci-dessus.
Antérieurement au 01/01/2008, les dispositions de l’article 6 (I-A-21°)
du C.G.I., prévoyaient l’exonération totale de l’I.S. au profit des promoteurs De même, l’article 8 de la loi de finances 2008 précitée a précisé que
immobiliers personnes morales, pour l’ensemble de leurs activités et revenus afférents ces logements sociaux doivent être réservés à l’habitation principale pour que les
à la réalisation de logements sociaux tels que définis à l’article 92-I-28° du C.G.I. promoteurs concernés puissent bénéficier de la réduction précitée en matière d’I.S.
Les logements sociaux concernés s’entendent des locaux à usage exclusif A noter que les promoteurs immobiliers qui ont conclu avant le
d'habitation dont la superficie couverte et la valeur immobilière totale, par unité de 01/01/2008 des conventions pour la construction de 2500 logements sociaux
logement, n'excèdent pas respectivement cent (100) m2 et deux cent mille (200.000) continuent à bénéficier de l’exonération de l’I.S. jusqu’à l’expiration de la période
dirhams taxe sur la valeur ajoutée comprise. quinquennale et sous réserve du respect des dispositions de la convention signée
avec l’État.
Ces logements doivent être construits dans le cadre d’une convention
conclue avec l’Etat, assortie d’un cahier des charges, en vue de réaliser un c- Après le 1er janvier 2009
programme de construction de 2.500 logements sociaux, étalé sur une période
maximum de cinq (5) ans courant à compter de la date de délivrance de Le paragraphe IV- C de l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour
l’autorisation de construire. l’année budgétaire 2009, a prorogé le bénéfice des dispositions de l’article 8 (III-5)
de la loi de finances 2008 précitée aux deux exercices consécutifs suivant l’exercice
Cette exonération est accordée dans les conditions prévues à l’article 7- ouvert à compter du 1er janvier 2008.
II du C.G.I. et s’applique aussi bien à l’impôt sur les sociétés découlant du résultat
fiscal qu’à la cotisation minimale. La déclaration étant faite pour chaque programme Ainsi, les promoteurs immobiliers, personnes morales ou physiques, qui
agréé. concluent une convention avec l’État pour la construction de 1 500 logements

D.G.I. 63 D.G.I. 64
Avril 2011 Avril 2011
sociaux bénéficient pour les deux (2) exercices consécutifs suivant l’exercice ouvert à  un exemplaire de la convention et du cahier des charges, pour la
compter du 01/01/2008 (2009 et 2010 inclus), d’une réduction de 50% de l’I.S ou de première année ;
l’I.R.  un état retraçant le nombre de logements réalisés par programme,
ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent ;
Il est rappelé que ces logements sociaux doivent être réservés à  un état faisant ressortir en ce qui concerne les déclarations de la taxe
l’habitation principale pour que les promoteurs concernés puissent bénéficier de sur la valeur ajoutée, le chiffre d'affaires réalisé au titre des cessions
l’exonération en matière d’I.S. ou d’I.R., en application de l’article 8-III-5 de la loi de des logements précités, la taxe correspondante et les taxes déductibles
finances pour l’année budgétaire 2008 précitée. afférentes aux dépenses engagées au titre de la construction desdits
La réduction d’impôt s’applique aux conventions conclues avec l’État logements.
entre le 01/01/2009 et le 31/12/2010. L’exonération prévue en faveur des promoteurs immobiliers est
d- A compter du 1er janvier 2010 appliquée aux conventions relatives aux programmes de logements sociaux, conclues
avec l’État et assorties d'un cahier des charges au cours de la période allant du 1er
La loi de finances n° 48-09 pour l’année budgétaire 2010 a prévu au janvier 2010 jusqu’au 31 décembre 2020 et ce, pour les exercices ouverts à compter
niveau de l’article 247-XVI-A du CGI des dispositions incitatives au profit des du 1er janvier 2010.
promoteurs immobiliers qui construisent des logements sociaux répondant à la
nouvelle définition prévue à l’article 92 (I- 28°) du C.G.I. A défaut de réalisation de tout ou partie dudit programme
dans les conditions définies par la convention précitée, un ordre de recettes est émis
En effet, ces promoteurs bénéficient pour l’ensemble de leurs actes, pour le recouvrement des impôts, droits et taxes exigibles, sans avoir recours à la
activités et revenus afférents à la réalisation de logements sociaux de l’exonération procédure de rectification des bases d’imposition et sans préjudice de l’application
totale des impôts, droits et taxes ci-après : des amendes, pénalités et majorations y afférentes.

 l’impôt sur les sociétés ; 4-2- Logement à faible valeur immobilière


 l’impôt sur le revenu ;
 les droits d’enregistrement et de timbre. En vertu des dispositions de l’article 247-XII du C.G.I., on entend par
logement de faible valeur immobilière (V.I.T.), toute unité d’habitation dont la
L’article 92 (I- 28°) du C.G.I. définit les logements sociaux comme superficie couverte est de cinquante (50) à soixante (60) mètres carrées et la valeur
étant ceux à usage d'habitation principale dont la superficie couverte est comprise immobilière totale n’excède pas cent quarante mille (140.000) dirhams, taxe sur la
entre cinquante (50) et cent (100) m2 et dont le prix de vente n’excède pas deux valeur ajoutée comprise34.
cent cinquante mille (250.000) dirhams, hors taxe sur la valeur ajoutée.
Cet article a institué des exonérations permanentes au profit des
L’exonération est appliquée tant pour l’impôt découlant du résultat promoteurs immobiliers qui construisent des logements à faible valeur immobilière.
fiscal, que pour la cotisation minimale.
Ainsi, pour l’ensemble de leurs actes, activités et revenus afférents à la
Cette exonération est acquise aux promoteurs immobiliers personnes réalisation de logements de faible valeur immobilière totale (V.I.T.), tels que définis
morales ou personnes physiques qui doivent : ci-après, destinés en particulier à la prévention et la lutte contre l’habitat insalubre,
les promoteurs immobiliers, personnes morales ou personnes physiques relevant du
 relever du résultat net réel ;
régime du résultat net réel, sont exonérés des impôts, droits et taxes ci-après :
 agir dans le cadre d’une convention conclue avec l’État, assortie d’un cahier de
charges portant sur un programme de construction d’au moins 500 logements  de l’impôt sur les sociétés ;
sociaux, à réaliser sur une période n’excédant pas cinq (5) ans et ce, à compter  de l’impôt sur le revenu ;
de la date de délivrance de la première autorisation de construire.  de la taxe sur la valeur ajoutée ;
 des droits d’enregistrement.
Ce programme peut être réalisé sur un ou plusieurs sites, d’une ou
plusieurs villes. Toutefois, l’exonération y afférente se limite à la vente des logements On entend par logement de faible valeur immobilière (V.I.T.), toute
sociaux affectés à l'habitation principale des acquéreurs, indépendamment des autres unité d’habitation dont la superficie couverte est de cinquante (50) à soixante (60)
locaux et des logements destinés à la location ; mètres carrés et dont la valeur immobilière totale n’excède pas cent quarante mille
(140.000) dirhams, taxe sur la valeur ajoutée comprise.
 tenir une comptabilité séparée par programme ;
 joindre à leur déclaration du résultat fiscal :
34
Article 247-XII du C.G.I. ajouté pat l’article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 65 D.G.I. 66
Avril 2011 Avril 2011
En outre, lorsque le logement construit conformément aux conditions
ci-dessus fait l’objet d’une cession, le prix de la première vente ne doit pas excéder Les exonérations prévues ci-dessus sont applicables aux conventions
cent quarante mille (140.000) dirhams. conclues dans le cadre du programme précité durant la période allant du 1 er janvier
2008 au 31 décembre 2012.
La valeur immobilière totale comprend le prix du terrain, le coût de la
construction principale et des annexes, ainsi que les frais d’adduction d’eau et de Par ailleurs, il est rappelé que l’article 8 bis de la loi de finances n°38-
branchement d’égouts, d’électricité et de téléphone. 07 pour l’année budgétaire 2008 a prévu également, pour les promoteurs
immobiliers qui réalisent des programmes de construction de logements à faible
Peuvent bénéficier de ces exonérations, les promoteurs immobiliers valeur immobilière, dans les conditions et modalités prévues au paragraphe XII de
précités qui s’engagent, dans le cadre d’une convention, assortie d’un cahier des l’article 247 du C.G.I., l’exonération de tous droits, taxes, redevances et contributions
charges, à conclure avec l’État, à réaliser un programme de construction intégré de perçus au profit de l’État, ainsi que des droits d’inscription sur les titres fonciers dus
cinq cent (500) logements en milieu urbain et/ou cent (100) logements en milieu au titres de leurs actes, activités et revenus.
rural, compte tenu des critères retenus ci-dessus.
C- IMPOSITION TEMPORAIRE AU TAUX REDUIT

Ces logements, à usage d’habitation principale, sont destinés à des Les dispositions de l’article 6-II-C (1° et 2°) du C.G.I. prévoient une
citoyens dont le revenu mensuel ne dépasse pas une fois et demi (1,5) le salaire imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I35., pour une
minimum interprofessionnel garanti ou son équivalent, à condition qu’ils ne soient période limitée dans le temps au profit de quatre (4) catégories d’entreprises:
pas propriétaires d’un logement dans la commune considérée.  les entreprises implantées dans certaines régions ;
Lesdits logements doivent être réalisés conformément à la législation et  les entreprises artisanales ;
la réglementation en vigueur en matière d’urbanisme, dans le cadre du programme
 les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle ;
d’habitation ne dépassant pas le rez-de-chaussée et trois (3) niveaux.
 les titulaires de revenus provenant de la location de cités, campus et
Ce programme de construction doit être réalisé dans un délai maximum résidences universitaires.
de cinq (5) ans à partir de la date d’obtention de la première autorisation de
construire. 1- Sociétés implantées dans certaines préfectures et provinces

Les promoteurs immobiliers précités sont tenus de déposer une Conformément aux dispositions de l’article 6 (II-C-1°-a) du C.G.I.,
demande d’autorisation de construire auprès des services compétents dans un délai bénéficient d'une imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du
n’excédant pas six (6) mois, à compter de la date de conclusion de la convention. A C.G.I., les sociétés qui exercent leurs activités dans l'une des préfectures ou
défaut, cette dernière est réputée nulle. provinces, fixées par décret, compte tenu du niveau de développement économique
et social et de la capacité d'absorption des capitaux et des investissements dans
Ils doivent également tenir une comptabilité séparée pour chaque lesdites régions, provinces et préfectures.
programme et joindre à la déclaration prévue aux articles 20, 82, 85 et 150 du code
précité : L’imposition au taux réduit de 17,50% précité est applicable pendant
les cinq (5) premiers exercices consécutifs courant à compter du début d’exploitation.
 un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui concerne la
première année ; Le début d'exploitation s'entend du premier acte d'approvisionnement
 un état du nombre des logements réalisés dans le cadre de chaque programme, en ce qui concerne les entreprises de production ou de commercialisation ou de la
ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent. première prestation fournie s'il s'agit d'une entreprise de services.

A défaut de réalisation de tout ou partie dudit programme dans les Conformément aux dispositions de l’article 7-VII du C.G.I36., le taux
conditions définies par la convention précitée, un titre est émis pour le recouvrement réduit de 17,50% précité s’applique uniquement au titre des opérations relatives aux
des impôts, droits et taxes exigibles sans avoir recours à la procédure de rectification travaux réalisées et aux ventes de produits et services rendus exclusivement dans
des bases d’imposition et sans préjudice des amendes, majorations et pénalités y lesdites provinces ou préfectures.
afférentes.

Par dérogation aux dispositions relatives aux délais de prescription,


35
l’administration fiscale peut émettre l’impôt au cours des quatre (4) années suivant Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50%
d’impôt par l’imposition au tau réduit.
l’année de réalisation du programme objet de la convention conclue avec l’État. 36
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 67 D.G.I. 68
Avril 2011 Avril 2011
Par ailleurs, dans la perspective d’uniformiser les taux d’imposition sur  Laâyoune ;
le territoire national, l’article 247-XIV du CGI37 a prévu que :
 Larache ;
 le taux de 17,50% précité sera majoré de deux points et demi (2,5) pour  Nador ;
chaque exercice ouvert durant la période allant du 1er Janvier 2011 au 31
 Oued-Ed-Dahab ;
décembre 2015;
 Oujda-Angad ;
 les dispositions des articles 6 (II-C-1°-a)) et 7-VII du C.G.I. seront  Tan-Tan ;
abrogées à compter du 1er janvier 2016.
 Taounate ;
1.1- Sociétés exclues du bénéfice de l’application temporaire du  Taourirt ;
taux réduit
 Tata;
Sont exclues du bénéfice de l’application temporaire du taux réduit les  Taza ;
sociétés suivantes:
 Tétouan.
 les établissements stables des sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc
attributaires de marchés de travaux, de fournitures ou de service ; 1.3- Mesures transitoires
 les établissements de crédit et organismes assimilés ;
L’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 a
 Bank Al-Maghrib ; institué deux mesures transitoires en faveur des sociétés industrielles de
 la Caisse de dépôt et de gestion ; transformation et des sociétés exportatrices.

 les sociétés d'assurances et de réassurances ; a- Sociétés industrielles de transformation installées dans


les provinces et préfectures fixées par décret
 les agences immobilières ;
 et les promoteurs immobiliers38. Pour permettre l’application progressive du taux de l’impôt dans les
provinces et préfectures précitées, l’article 247 du C.G.I. a été complété par un
1.2- Préfectures et provinces éligibles paragraphe XIV qui prévoit que, par dérogation aux dispositions de l’article 7-VII du
Le bénéfice de la réduction susvisée est subordonné à l'exercice effectif C.G.I., le taux de 17,50% visé à l’article 19-II-C du C.G.I. est applicable aux
de l'activité à l'intérieur des préfectures et provinces désignées par le décret entreprises industrielles de transformation40 au titre des exercices ouverts durant la
n° 2-08-132 du 13 joumada 1430 (28 mai 2008)39 pris en application de période allant du 1er Janvier 2008 au 31 décembre 2010.
l’article 6 (II-C-1°-a)) du C.G.I. Au-delà de cette dernière date, le taux de 17,50% visé ci-dessus est
Il s’agit des préfectures et provinces suivantes : majoré de deux points et demi (2,5) pour chaque exercice ouvert durant la période
allant du 1er Janvier 2011 au 31 décembre 2015. A compter du 1er janvier 2016, les
 Al Hoceima ; dispositions des articles 6 (II-C-1°-a)) et 7-VII du C.G.I. seront abrogées.

 Berkane ; b- Sociétés exportatrices installées dans les provinces et


préfectures fixées par décret
 Boujdour ;
 Chefchaouen ; Conformément aux dispositions de l’article 247-XIII du C.G.I., et par
dérogation aux dispositions des articles 6 (II-C-1°-a)) et 165-III du C.G.I., les
 Es-semara ; sociétés exportatrices installées dans les préfectures et provinces citées ci-dessus
 Guelmim ; bénéficient après expiration de la période d’exonération quinquennale, de
l’application du taux de 8,75% visé à l’article 19 (II- A) du C.G.I. pour leur chiffre
 Jerada ;

37
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
38 40
Idem Les sociétés concernées sont celles définies par la nomenclature marocaine des activités promulguée par le
39
B.O. n° 5744 du 18 juin 2009. décret n°2-97-176 du 17 ramadan 1419 (5 Janvier 1999).

D.G.I. 69 D.G.I. 70
Avril 2011 Avril 2011
d’affaires correspondant aux opérations d’exportation réalisées au titre des exercices 4- Cités, résidences et campus universitaires
ouverts durant la période allant du 1er janvier 2008 au 31 décembre 201041.
On entend par cités, résidences et campus universitaires toute unité ou
Au-delà de cette dernière date, le taux de 17,50% prévu à l’article 19- ensemble d’unités immobilières destinées à l’hébergement des étudiants.
II-C du CGI est applicable.
4.1- Disposition initiale
2- Sociétés artisanales
Dans le but d’encourager les opérations de construction de cités,
En vertu des dispositions de l’article 6 (II-C-1°-b)) du C.G.I., les résidences et campus universitaires et de contribuer à la résorption du déficit en
sociétés artisanales dont la production est le résultat d'un travail essentiellement matière d’hébergement des étudiants, le paragraphe III de l’article 16 bis de la loi de
manuel bénéficient d'une imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II- finances pour l’année budgétaire 200146 a prévu l’exonération de certains impôts,
C du C.G.I42., pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant la date du droits, taxes et redevances en faveur des promoteurs immobiliers qui réalisent, dans
début de leur exploitation, et ce, quel que soit le lieu de leur implantation. un délai maximum de trois ans, des projets de construction de telles unités.
A noter qu’avant le 01/01/2008, la réduction d’impôt de 50% qui avait Les promoteurs immobiliers, personnes morales, bénéficient pour une
été introduite par l'article 8 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-98, période de cinq (5) ans à compter de la date d’obtention du permis d’habiter, d’une
était cumulable avec la mesure d’atténuation fiscale prévue par l’article 6-I-D-2° du réduction de 50% de l’I.S., au titre des revenus provenant de la location de cités,
C.G.I. en faveur de la province de Tanger. résidences et campus universitaires réalisés en conformité avec leur destination.
A compter du 01/01/2008, le taux de 17,50% n’est pas cumulable avec Cette réduction d’I.S. concernait la construction de cités, de résidences
les provisions non courantes ou toute autre réduction d’impôts conformément aux et de campus universitaires dont la capacité est au moins de mille (1000) lits.
dispositions de l’article 165-III du C.G.I.43
4.2- Modifications apportées à la disposition initiale
Les sociétés ont le droit de choisir le dispositif incitatif le plus
avantageux. a- En 2007

3- Etablissements privés d'enseignement ou de formation La mesure d’exonération a été reprise en 2007 par l’article 6 (II-C-2) du
professionnelle C.G.I. dans les conditions ci-après :

En vertu des dispositions de l’article 6 (II-C-1°-c) du C.G.I., les  la construction de cités, résidences et campus universitaires constitués
établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle bénéficient d’au moins cinq cent (500) chambres dont la capacité d’hébergement est
d'une imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I.44, au maximum de deux (2) lits par chambre, doit être réalisée pendant une
pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant le début de leur période maximum de trois (3) ans courant à compter de la date de
exploitation, quel que soit le lieu de leur implantation. l’autorisation de construire ;

A noter qu’avant le 01/01/2008, la réduction d’impôt de 50% qui avait  la réalisation desdites unités doit intervenir dans le cadre d’une convention
été introduite par l'article 8 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-98, conclue avec l’État, assortie d’un cahier des charges.
était cumulable avec la mesure d’atténuation fiscale prévue par l’article 6-I-D-2° du b- En 2008
C.G.I. en faveur de la province de Tanger.
Les dispositions de l’article 6 (II-C-2°) du C.G.I. ont été modifiées par
A compter du 01/01/2008, le taux de 17,50% n’est pas cumulable avec la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 en réduisant le nombre de
les provisions non courantes ou toute autre réduction d’impôts conformément aux
chambres, des cités, campus et résidences universitaires de cinq cents (500) à deux
dispositions de l’article 165-III du C.G.I,45sachant que le contribuable a le droit de
cent cinquante (250). De même la réduction de 50% d’impôt a été remplacée par un
choisir le dispositif fiscal incitatif le plus avantageux. taux proportionnel de 17,50%.

41
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
42
Article 8 de la loi de finances n° 38-07pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50% d’impôt par une
imposition au taux réduit. 46
43
Article 8 de la loi de finances n° 38-07pour l’année budgétaire 2008 qui a modifié l’article 165 du C.G.I. Cette réduction instituée par le paragraphe III de l'article 16 bis de la loi de finances 2001, s'applique aux
44
Article 8 de la loi de finances n° 38-07pour l’année budgétaire 2008 qui a remplacé la réduction de 50% d’impôt par une opérations de construction de cités, de résidences et de campus universitaires réalisées à compter du 1er janvier
imposition au taux réduit. 2001.
45
Article 8 de la loi de finances n° 38-07pour l’année budgétaire 2008 qui a modifié l’article 165 du C.G.I.

D.G.I. 71 D.G.I. 72
Avril 2011 Avril 2011
Cette nouvelle disposition (250 chambres) s’applique aux conventions  toute succursale créée, pour l'exercice d'une ou de plusieurs des missions
conclues par les promoteurs immobiliers, personnes morales ou physiques avec l’Etat visées ci-dessus, dans une place financière offshore49 par une banque
à compter du 01/01/2008. ayant son siège hors de ladite place.

c- En 2009 Les banques offshore peuvent notamment :


 collecter toute forme de ressources en monnaies étrangères convertibles
Les dispositions de l’article 6 (II-C-2°) du C.G.I. ont été modifiées par
appartenant à des non-résidents ;
la loi de finances n°40-08 pour l’année budgétaire 2009 en réduisant le nombre de
chambres, des cités, campus et résidences universitaires de deux cent cinquante  effectuer, pour leur propre compte ou pour le compte de leur clientèle
(250) à cent cinquante (150) . non-résidente, toute opération de placement financier, d'arbitrage, de
couverture et de transfert en devises ou en or ;
Cette nouvelle disposition (150 chambres) s’applique aux conventions
conclues par les promoteurs immobiliers, personnes morales ou physiques avec l’Etat  accorder tout concours financier aux non-résidents ;
à compter du 01/01/2009.47  participer au capital d'entreprises non-résidentes et souscrire aux emprunts
émis par ces dernières ;
d- En 2010
 émettre des emprunts obligataires en monnaies étrangères convertibles ;
Les dispositions du paragraphe II- 13ème de l’article 7 de la loi de
finances n° 48.09 pour l’année budgétaire 2010 ont prévu l’abrogation de cette  délivrer toute forme d'aval ou de cautions et notamment des cautions de
mesure à compter du 1er janvier 2011. soumission, de garantie et de bonne fin aux entreprises non-résidentes.

e- En 2011 1.2- Régime fiscal

Par dérogation aux dispositions du paragraphe II- 13ème de la loi de Les dispositions de l’article 6-II-C-3° du C.G.I. prévoient que les
finances n° 48-09 précitée, l’article 7-II-16 de la loi des finances n° 43-10 pour banques offshore sont soumises à un régime optionnel de taxation réduite en ce qui
l’année budgétaire 2011 a rétabli les avantages accordés en faveur des promoteurs concerne leur activité, pendant les quinze (15) premières années consécutives
immobiliers qui construisent des campus, cités et résidences universitaires. suivant la date de l'obtention de l'agrément.
Ainsi, les dispositions relatives aux avantages fiscaux en faveur des En effet, ces banques peuvent opter pour l’un des deux régimes
promoteurs immobiliers qui réalisent des projets de construction de cités, résidences d’imposition suivants :
ou campus universitaires, en matière d'I.S., d'I.R., de T.V.A. et de D.E., sont
maintenues tout en réduisant le nombre de chambre à construire à cinquante (50)  soit l’application de l’impôt sur les sociétés selon un taux spécifique de
chambres. 10% tel que prévu par l’article 19-II-B du C.G.I. ;

D- -IMPOSITION TEMPORAIRE AU PROFIT DES BANQUES OFFSHORE ET  soit l’application d’un impôt forfaitaire fixé à la contre valeur en dirhams de
DES SOCIETES HOLDING OFFSHORE 25 000 dollars U.S. par an libératoire de tous autres impôts et taxes
frappant les bénéfices ou les revenus, tel que prévu par l’article 19-III-B
1- Banques offshore du C.G.I.

1.1- Définition Après expiration du délai de quinze (15) ans précité, les banques
offshore sont soumises à l'I.S. dans les conditions de droit commun, à
Conformément aux dispositions de l’article 2 de la loi n° 58-90 relative savoir l’imposition au taux de 37% sachant que les établissements de crédit sont
aux places financières offshore48, est considérée comme banque offshore : exclus du bénéfice du régime d’imposition prévu pour la province de Tanger et celui
prévu pour les préfectures et provinces fixées par décret.
 toute personne morale, quelle que soit la nationalité de ses dirigeants et
les détenteurs de son capital social, qui a son siège dans une place
financière offshore et ayant pour profession habituelle et principale de
recevoir des dépôts en monnaies étrangères convertibles et d'effectuer, en
ces mêmes monnaies, pour son propre compte ou pour le compte de ses 49
Conformément aux dispositions de l’article premier de la loi n° 58-90 précitée ,il est créé dans la municipalité
clients toutes opérations financières, de crédit, de bourse ou de change ; de Tanger une place financière offshore ouverte aux activités de banques et des sociétés de gestion de
portefeuille et de prise de participations, telles que définies par la loi n° 58-90 précitée.
47
Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009. Selon le même article, des places financières offshore peuvent être créées et délimitées par voie réglementaire,
48
Promulguée par le dahir n° 1-91-131 du 26 février 1992 (B.O. n°4142) dans d'autres régions du Royaume du Maroc.

D.G.I. 73 D.G.I. 74
Avril 2011 Avril 2011
2- Sociétés holding offshore SECTION VI - CONDITIONS D’EXONÉRATION
2.1- Définition L’article 7 du C.G.I. a posé un certain nombre de conditions pour
pouvoir bénéficier des exonérations et des taux réduits de l’I.S. précédemment
Conformément aux dispositions de l’article 27 de la loi n° 58-90
développés dans la section V ci-dessus de la présente note circulaire.
précitée, est considérée comme société holding offshore toute personne morale
constituée de personnes physiques ou morales de nationalité étrangère, ayant pour Les conditions d’exonération concernent :
objet exclusif la gestion de portefeuille et la prise de participations dans des
 les coopératives ;
entreprises non résidentes et dont le capital est libellé en monnaies étrangères
convertibles et dont toutes les opérations sont effectuées en monnaies étrangères  les promoteurs immobiliers ;
convertibles.
 les organismes de placement en capital risque (O.P.C.R.) ;
Les prises de participation dans des entreprises objet des sociétés  les exportateurs ;
holding offshore concernent les entreprises non résidentes vu la vocation des places
financières offshore tournées vers l’étranger50.  les sociétés installées dans les plates-formes d’exportation ;
 les sociétés hôtelières ;
Les personnes physiques ou morales marocaines peuvent constituer
des sociétés holding offshore ou prendre des participations dans lesdites sociétés à  les sociétés installées dans certaines provinces et préfectures ;
condition de se conformer à la réglementation des changes en vigueur.  les sociétés holding offshore.
Les sociétés holding offshore peuvent effectuer librement toutes
opérations entrant dans leur objet avec les non-résidents et les sociétés offshore I- COOPERATIVES ET LEURS UNIONS
installées dans les places financières visées à l'article premier de la loi n° 58-90 L’exonération prévue à l’article 6 (I-A-9°) du C.G.I. en faveur des
précitée. coopératives et leurs unions légalement constituées est subordonnée soit à la nature
Il en découle que toute opération avec les résidents ne peut intervenir de l’activité exercée, soit au montant du chiffre d’affaires réalisé.
qu'en conformité avec les lois et règlements en vigueur. C’est ainsi que les coopératives et leurs unions légalement constituées
2.2- Régime fiscal bénéficient de l’exonération :

Les dispositions de l’article 6 (II-C-4°) du C.G.I. prévoient que les  lorsque leurs activités se limitent à la collecte de matières premières
sociétés holding offshore sont soumises, en ce qui concerne leurs activités, pendant auprès des adhérents et à leur commercialisation ;
les quinze (15) premières années consécutives suivant la date de leur installation, à
 ou lorsque leur chiffre d’affaires annuel est inférieur à cinq millions
un impôt forfaitaire fixé à la contre valeur en dirhams de 500 dollars U.S. par an, tel
(5.000.000) de dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée, si elles exercent
que prévu à l’article 19- III- C du C.G.I.
une activité de transformation de matières premières collectées auprès de
Cette imposition est libératoire de tous autres impôts et taxes sur les leurs adhérents ou d’intrants à l'aide d’équipements, matériels et autres
bénéfices ou les revenus. moyens de production similaires à ceux utilisés par les entreprises
industrielles soumises à l'impôt sur les sociétés et de commercialisation des
Après expiration de ce délai de quinze (15) ans, les sociétés holding produits qu’elles ont transformés.
offshore sont soumises à l'I.S. dans les conditions de droit commun à savoir :
 soit 17,50% pour les opérations réalisées avec l’étranger en conformité A- CONDITIONS D’ELIGIBILITE
avec les dispositions de l’article 7-VIII du C.G.I. ;
Il y a lieu de distinguer entre deux catégories de coopératives :
 soit 30% pour les autres opérations, sous réserve de l’application du
régime transitoire applicable à la province de Tanger et prévu à l’article  celles dont l’activité consiste à collecter et à commercialiser les matières
247-XIV du CG.I. premières ;
 et celles qui exercent une activité de transformation.

50
Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.

D.G.I. 75 D.G.I. 76
Avril 2011 Avril 2011
1- Activités de collecte et de commercialisation de matières C- CAS PARTICULIER DES COOPERATIVES AGRICOLES DE
premières CONDITIONNEMENT

Pour les coopératives qui procèdent à la collecte et à la Les coopératives agricoles de conditionnement des agrumes et
commercialisation de matières premières, le bénéfice de l’exonération est primeurs dont l’activité est constituée des opérations de lavage, de cirage, de
subordonné aux conditions suivantes : criblage et de mise en emballage des produits collectés auprès de leurs adhérents
sans transformation, bénéficient de l’exonération totale en matière d’I.S.
 les matières premières commercialisées doivent provenir exclusivement
des membres adhérents de la coopérative ; Remarques :
 les matières premières collectées ne doivent subir aucune transformation
ou traitement de nature à en modifier l’état initial. 1)- Les dispositions introduites par l’article 12 de la L.F. pour l’année
budgétaire 2005 sont applicables aux exercices comptables ouverts à
Par matière première, il faut entendre toute matière ou produit n’ayant compter du 1er janvier 2005.
pas subi de transformation auprès des adhérents de la coopérative. 2)- En vertu des dispositions du paragraphe IV de l’article 12 de la L.F. pour
Lorsque la coopérative exerce d’autres activités imposables, l’année budgétaire 2005, sont abrogées à compter du 1er janvier 2005
l’exonération est déterminée au prorata du chiffre d’affaires correspondant à la toutes les exonérations relatives aux coopératives et leurs unions prévues
commercialisation de matières premières collectées auprès des adhérents. par des textes législatifs particuliers, notamment celles prévues par les
articles 87 et 88 de la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives
2- Activités de transformation et les missions de l’office de développement de la coopération.

Pour bénéficier de l’exonération, les coopératives de transformation de II- PROMOTEURS IMMOBILIERS


matières premières collectées auprès des adhérents ou d’intrants, à l'aide
d’équipements, matériels et autres moyens de production similaires à ceux utilisés 1- Logement social
par les entreprises industrielles soumises à l'I.S., doivent réaliser un chiffre d’affaires Pour bénéficier de l’exonération de l’I.S., les promoteurs immobiliers qui
global annuel inférieur à cinq millions (5 000 000) de dirhams. réalisent des programmes de logements sociaux doivent remplir les conditions
Le chiffre d’affaires global réalisé au cours de l’exercice s’entend des suivantes:
ventes hors taxe sur la valeur ajoutée.
 tenir une comptabilité séparée pour chaque programme de construction de
Lorsque le chiffre d’affaires global réalisé au titre d’un exercice logements sociaux (2500 ou 1500 selon le cas) ;
déterminé est égal ou supérieur à cinq millions (5 000 000) de dirhams hors T.V.A.,
 agir dans le cadre d’une convention conclue avec l’État assortie d’un cahier de
la coopérative devient imposable à l’I.S. et à la T.V.A. dans les conditions de droit
charges portant sur un programme de construction desdits logements sociaux à
commun.
réaliser sur une période n’excédant pas cinq (5) ans à compter de la date de
délivrance de l’autorisation de construire afférente à la première tranche dudit
programme.
B- OBLIGATIONS DES COOPERATIVES
Il est à préciser que l’exonération susvisée se limite uniquement à la
Il est à rappeler que les coopératives, y compris celles exonérées, sont vente des logements sociaux indépendamment des autres locaux commerciaux et
tenues au respect des obligations fiscales édictées par le C.G.I., notamment en des logements destinés à la location ;
matière de déclaration et de versement.

A titre indicatif, les coopératives sont tenues de produire dans les délais  joindre à la déclaration de résultat fiscal et celle de cessation, cession, fusion,
impartis : scission ou transformation de l’entreprise prévues respectivement aux articles
20 et 150 du C.G.I. :
 la déclaration d’existence ;  un exemplaire de la convention et du cahier des charges pour la
 la déclaration du résultat fiscal et du chiffre d’affaires ; première année ;
 la déclaration de cessation.
 un état du nombre de logements sociaux réalisés dans le cadre de
De même, les coopératives imposables sont tenues au respect des chaque programme ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent.
obligations de paiement de l’I.S. et de la T.V.A.

D.G.I. 77 D.G.I. 78
Avril 2011 Avril 2011
NB : Ces conditions s’appliquent aux conventions de constructions de logements Par exportation de services, on entend les prestations de services
sociaux conclues avec l’État avant le 1er janvier 2010. réalisées au Maroc mais exploitées ou utilisées à l'étranger, tels que :
 les travaux d'étude ou d'expertise ;
2- Cités, résidences et campus universitaires  les travaux d'édition et de traitement de textes ;
Le bénéfice de l’avantage fiscal accordé aux promoteurs immobiliers qui  la réalisation de films publicitaires ou autres.
réalisent des opérations de construction de cités, résidences et campus universitaires
est accordé dans les conditions suivantes : Il convient de préciser que le chiffre d'affaires réalisé en devises par les
agences de voyages n'est pas considéré comme une exportation de services dès lors
 tenir une comptabilité séparée pour chaque opération de construction de que le service rendu par lesdites agences est utilisée au Maroc. C'est le cas
cités, résidences et campus universitaires ; notamment des prestations rendues au Maroc, par ces agences, au profit des
personnes non résidentes.
 joindre à la déclaration de résultat fiscal et celle de cessation, cession,
fusion, scission ou transformation de l’entreprise prévues respectivement Exemples:
aux articles 20 et 150 du C.G.I. :
1) Sociétés exportatrices de produits
 un exemplaire de la convention et du cahier des charges pour la première
année ; Exemple 1 : Sociétés exportatrices avec un C.A. exonéré à 100%
 un état du nombre de chambres réalisées dans le cadre de chaque
opération de construction de cités, résidences, et campus universitaires Montant des
Nature des produits Base de la CM
ainsi que le montant du chiffre d'affaires y afférent. produits
CA à l’intérieur 1 000 000 1 000 000
III- ORGANISMES DE PLACEMENTS EN CAPITAL-RISQUE (O.P.C.R.) CA à l’export exonéré à 100% 500 000 ------------
A titre de rappel, avant le 1er janvier 2011, l’exonération totale de l’I.S. CA à l’export soumis au taux de 17,5% ------------ -------------
dont bénéficiaient les O.P.C.R. était liée aux conditions suivantes : Autres produits d’exploitation 20 000 20 000
Produits financiers 30 000 30 000
- détenir dans leur portefeuille titres au moins 50% d’actions de sociétés Subventions 50 000 50 000
marocaines non cotées en bourse dont le chiffre d’affaires, hors taxe sur la TOTAL 1 600 000 1 100 000
valeur ajoutée, est inférieur à cinquante (50) millions de dirhams ;

- et tenir une comptabilité spécifique.

Ces conditions d’exonération ont été abrogées, à compter du 1er janvier


2011, par l’article 7 de la loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011,
promulguée par le dahir n° 1-10-200 du 23 moharrem 1423 (29 décembre 2010).

IV- SOCIÉTÉS EXPORTATRICES

L’exonération ou l’imposition au taux réduit prévues à l’article 6 (I-B-1°)


du C.G.I en faveur des sociétés exportatrices, s’applique à la dernière vente
effectuée et à la dernière prestation de service rendue sur le territoire du Maroc et
51
ayant pour effet direct et immédiat de réaliser l’exportation elle-même .

Toutefois, en ce qui concerne les sociétés exportatrices de services,


l'exonération et l’imposition au taux réduit52 précitées ne s'appliquent qu'au chiffre
d'affaires à l'exportation réalisé en devises.

51
Réponse de la D.G.I n° 43. en date du 04/02/2003.
52
Terminologie modifiée par l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.

D.G.I. 79 D.G.I. 80
Avril 2011 Avril 2011
- C.M. due : 10.000 x (2.000.000- 600.000)/ 2.000.000= 7.000,00
- Bénéfice fiscal …………………………………………………………………………………...300 000
- I.S. théorique : 100.000 x 30 % = 30.000,00
- CM due (1 100 000 x 0,50%)………………………………………………………………. 5 500 - Montant de l'exonération correspondant à la partie
- IS théorique (300 000 x 30%) …………………………………………………….……… 90 000 du C.A réalisé en devises:
- IS correspondent au bénéfice exonéré (90 000 x 500 000/1 600 000)…….… 28125 (30.000x600.000/2.000.000) = 9.000,00
- IS dû (90 000 Ŕ 28 125) ………………………………………………… …………………….61 875 - Impôt dû : 30.000 Ŕ 9.000 = 21.000,00
Exemple 2 : Sociétés exportatrices avec un C.A. soumis au taux de 17,50%
V- SOCIÉTÉS QUI VENDENT À D’AUTRES ENTREPRISES INSTALLÉES
Montant des DANS LES PLATES-FORMES D’EXPORTATION
Nature des produits Base de la CM
produits A- DEFINITIONS
CA à l’intérieur 1 000 000 1 000 000
CA à l’export exonéré à 100% ------------- ------------ Certaines notions méritent d’être définies notamment la plate-forme et
CA à l’export soumis au taux de 17,5% 500 000 500 000 les produits finis.
Autres produits d’exploitation 20 000 20 000
Produits financiers 30 000 30 000 1- Plates-formes
Subventions 50 000 50 000 On entend par plate-forme d’exportation, tout espace, fixé par décret,
TOTAL 1 600 000 1 600 000 devant abriter des entreprises dont l’activité exclusive est l’exportation des produits
finis.
- CM due (1 600 000 x 0,50%)………………………………………………………………. 8 000
2- Produits finis
- Bénéfice fiscal …………………………………………………………………………………...300 000
- Bénéfice fiscal correspondant au CA à l’export soumis au taux de 17,5% Par produits finis on entend tous les biens qui ont atteint un stade
d’achèvement définitif dans le cycle de production des fournisseurs de l’entreprise
(300 000 x 500 000/1 600 000)…….…………………………………………..…..…. 93 750 installée dans la plate-forme d’exportation. Étant précisé que ces produits finis ne
- IS dû correspondant au CA à l’export soumis au taux de 17,5% doivent subir aucune transformation au niveau de la société installée dans la plate-
forme d’exportation.
(93 750 x 17,5 %) ……………………………………………………...………………….16 406,25
- Bénéfice fiscal correspondant au CA à l’intérieur soumis au taux de 30% B- SOCIETES ELIGIBLES
(300 000 x 100 000/1 600 000)…….…………………………………………..….…. 206 250 Sont éligibles auxdits avantages les sociétés, autres que celles exerçant
- IS dû correspondent au CA soumis au taux de 30% dans le secteur minier, qui vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-
formes d’exportation des produits finis destinés à l’export.
(206 250 x 30% ) …………………………………………………………..……..………….61 875
C- CONDITIONS D’ELIGIBILITE AUX AVANTAGES
- Total de l’IS dû (16 406,25 + 61 875)………………………………………….……78 281,25
Le bénéfice des exonérations prévues à l’article 6 (I-B-2°) du C.G.I., en
2) Sociétés exportatrices de services faveur des sociétés qui vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-
formes d’exportation, est subordonné aux conditions ci- après:
Les éléments suivants sont tirés de la déclaration de la société "S" pour
l'exercice N : 1- Pour les fournisseurs de produits finis

- Chiffre d'affaires global (CAG) hors taxe 2.000.000,00 Les sociétés bénéficiaires de l’exonération et du taux spécifique de
17,50%, qui vendent des produits finis aux exportateurs installés dans les plates-
- Chiffre d'affaires à l'export (CAE) = 800.000,00
formes, doivent produire une attestation délivrée par l’Administration des Douanes et
- Partie du C.A.E réalisée en devises = 600.000,00 des Impôts Indirects en guise de justification d’exportation des produits vendus.
- Bénéfice imposable = 100.000,00
- C.M. théorique : 2.000.000 x 0,50 % = 10.000,00

D.G.I. 81 D.G.I. 82
Avril 2011 Avril 2011
2- Pour les sociétés exportatrices installées dans les plates-  les établissements stables des sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc
formes d’exportation attributaires de marchés de travaux, de fournitures ou de service ;

Les opérations d’achat et d’export doivent être réalisées par les sociétés  les établissements de crédit et organismes assimilés ;
installées dans lesdites plates-formes sous le contrôle de l’Administration des  Bank Al-Maghrib ;
Douanes et Impôts Indirects, conformément à la législation en vigueur.
 la Caisse de dépôt et de gestion ;
Ces sociétés doivent tenir une comptabilité permettant d’identifier par  les sociétés d'assurances et de réassurances ;
fournisseur les opérations d’achat et d’exportation de produits finis et produire, en
même temps et dans les mêmes conditions de déclaration prévues aux articles 20 et  les agences immobilières ;
150 du C.G.I., un état récapitulatif des opérations d’achat et d’exportation de  et les promoteurs immobiliers.
produits finis selon un imprimé- modèle fourni par l’administration.
VIII- SOCIÉTÉS HOLDING OFFSHORE
VI- SOCIÉTÉS HÔTELIÈRES
L’article 7 du C.G.I. a été complété par l’article 8 de la loi de finances
Pour bénéficier de l'exonération totale et de l’imposition au taux n°37-08 pour l’année budgétaire 2008 par un paragraphe VIII relatif aux conditions
spécifique de 17,50% prévue à l’article 6(I-B-3°) du C.G.I., les sociétés hôtelières et d’application aux sociétés holding offshore de l’impôt forfaitaire de 500$ US prévu à
les sociétés de gestion des résidences immobilières de promotion touristique doivent l’article 19-III-C du C.G.I.
produire, en même temps que les déclarations du résultat fiscal prévues aux articles
20 et 150 du C.G.I. un état faisant ressortir : En effet, ces conditions qui étaient instituées par les articles 27 et 34-II
de la loi n° 90-58 relative aux places financières offshore, sont insérées dans le
 l'ensemble des produits correspondant à la base imposable ; C.G.I. en conformité avec le principe du regroupement de toutes les dispositions
 le chiffre d'affaires réalisé en devises et exonéré à 100 % ; fiscales dans un seul texte.
 le chiffre d'affaires réalisé en devises et bénéficiant de l’imposition au taux Ainsi, pour bénéficier de l’impôt forfaitaire précité, les sociétés holding
spécifique de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I. offshore doivent satisfaire aux trois (3) conditions suivantes :
L’inobservation des conditions précitées entraîne la déchéance du droit  avoir pour objet exclusif la gestion de portefeuille de titres des entreprises
à l’exonération et à l’application du taux spécifique53 susvisés sans préjudice de non résidentes ; et la prise de participation dans ces entreprises 55;
l’application de la pénalité et des majorations prévues par les articles 186 et 208 du  avoir un capital libellé en monnaies étrangères ;
C.G.I.
 effectuer leurs opérations au profit des banques offshore ou de personnes
VII- SOCIÉTÉS INSTALLÉES DANS CERTAINES PROVINCES ET physiques ou morales non résidentes en monnaies étrangères convertibles.
PRÉFECTURES
Les sociétés holding offshore qui détiennent des titres des sociétés
Les dispositions de l’article 7 du C.G.I. ont été complétées par l’article 8 résidentes sont imposables au titre des impôts, droits et taxes prévus par le C.G.I.
de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 par un paragraphe VII dans les conditions de droit commun.
qui fixe les conditions requises pour pouvoir bénéficier de l’imposition au taux réduit
prévu à l’article 6 (I-D-2° et II -C- a) du C.G.I. pour les sociétés qui s’installent dans Par ailleurs, les sociétés holding offshore créées avant le 1 er janvier
la préfecture de Tanger ou dans les autres provinces et préfectures fixées par décret. 2009 doivent satisfaire aux trois (3) conditions précitées pour bénéficier des
avantages fiscaux accordés par le C.G.I. à ce type de sociétés.
Ainsi, ces entreprises se voient appliquer ledit taux uniquement au titre
de leurs opérations relatives aux travaux réalisées et aux ventes de produits et Enfin, il est rappelé que les avantages fiscaux accordés aux sociétés
services rendus exclusivement dans lesdites provinces ou préfectures. holding offshore sont exclusifs de tout autre avantage prévu par d’autres dispositions
législatives en matière d’encouragement à l’investissement en application des
A signaler que les dispositions de l’article 7-VII précité excluent du dispositions de l’article 165-II du C.G.I.
bénéfice de l’application dudit taux54 :

53
Terminologie modifiée par l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.
54
Article 7-VII du C.G.I. tel qu’il a été complété par l’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année
55
budgétaire 2008. Rédaction modifiée par l’article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009.

D.G.I. 83 D.G.I. 84
Avril 2011 Avril 2011
CHAPITRE II BASE IMPOSABLE 2- Sociétés concernées

Ce mode de détermination du résultat fiscal s’applique aux :


SECTION I.-DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE
La détermination de la base imposable des personnes soumises à l’I.S.  sociétés obligatoirement soumises à l’impôt sur les sociétés visées à l’article
est examinée à partir des points suivants : 2-I (1°,2°,3° et 4°) du C.G.I. ;

 le résultat fiscal ;  sociétés imposables sur option, en l’occurrence les sociétés en nom collectif,
les sociétés en commandite simple et les sociétés en participation ayant opté
 les produits imposables ; pour l’imposition à l’impôt sur les sociétés visées à l’article 2-II du C.G.I. ;
 les charges déductibles ;  sociétés immobilières transparentes qui cessent de remplir les conditions
 les charges non déductibles ; d’exclusion de l’I.S., telles qu’elles sont prévues par l’article 3-3° du C.G.I.
 et le report déficitaire.
Il y a lieu de préciser que dans le cas où des locaux appartenant à la
société immobilière transparente sont occupés à titre gratuit, par des membres de
I- RÉSULTAT FISCAL celle-ci ou par des tiers, les produits correspondants à cet avantage sont évalués
d’après la valeur locative normale et actuelle des locaux concernés, conformément
Il y a lieu de distinguer entre le cas général de détermination du aux dispositions de l’article 8-III (deuxième alinéa) du C.G.I.
résultat fiscal et les cas particuliers des centres de coordination, des groupements
d’intérêt économique et des sièges régionaux ou internationaux ayant le statut de B- CAS DES CENTRES DE COORDINATION
«Casablanca Finance City».
Le résultat fiscal des centres de coordination est déterminé sur la base
A- CAS GENERAL
des dépenses de fonctionnement de ces centres.
1- Passage du résultat comptable au résultat fiscal
1- Dépenses de fonctionnement
En vertu des dispositions de l’article 8-I du C.G.I., le résultat fiscal de
Les dépenses de fonctionnement servant à la détermination de la base
chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des produits sur les
imposable s'entendent du montant des charges de fonctionnement T.V.A. comprise
charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité
constituées par les charges d’exploitation et les charges financières, y compris la
imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en
quote-part des frais du siège imputable au centre et les frais de sous-traitance.
vigueur. Cet excédent est rectifié, le cas échéant, conformément à la législation et à
la réglementation fiscale en vigueur. Cependant, les charges précitées n'incluent pas les charges non
déductibles sur le plan fiscal prévues à l’article 11 du C.G.I.
Il s’en suit donc que le résultat fiscal est déterminé à partir du résultat
net comptable rectifié conformément aux dispositions fiscales régissant l'impôt sur 2- Détermination de la base imposable
les sociétés pour aboutir au résultat imposable.
Selon les dispositions de l’article 8-IV du C.G.I. ,la base imposable des
Les rectifications portent à la fois sur les charges et sur les produits. centres de coordination est obtenue par application, à leurs dépenses de
C'est ainsi que certaines charges sont réintégrées au résultat net comptable parce fonctionnement, d'un taux de marge égal à 1O % auquel est ajouté, le cas échéant,
qu'elles sont fiscalement non déductibles ou constituent des libéralités. le résultat des opérations non courantes.

De même, certains produits ne sont pas fiscalement imposables : Sont considérées comme "opérations non courantes", toutes les
opérations qui ne sont pas liées à l'activité ordinaire du centre tels que les plus-
 soit parce qu'ils sont totalement ou partiellement exonérés, ou soumis à values et moins-values dégagées lors de la cession d'immobilisations ou les
abattement; provisions pour dépréciation d'immobilisations incorporelles, les amortissements
 soit parce qu'ils ont été antérieurement taxés ou que leur taxation est différée. exceptionnels, etc.

S'agissant des plus-values relatives à des éléments corporels ou


incorporels de l'actif immobilisé, elles sont comprises dans la base imposable après
application des abattements prévus auparavant à l'article 161-I du C.G.I. pour les
exercices clos avant le 01/01/2009.

D.G.I. 85 D.G.I. 86
Avril 2011 Avril 2011
Toutefois, à compter du 01/01/2009 et suite à l’abrogation des Ainsi, les bénéfices réalisés ou les pertes subies par le groupement sont
dispositions de l’article 161-I du C.G.I par l’article 7 de la loi de finances pour l’année comptabilisés chez le membre à partir de leur constatation au niveau dudit
budgétaire 2009, les abattements prévus à l’article 161-I précité, ne sont plus groupement. A ce titre :
applicables.

C- CAS DES GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUES (G.I.E.)  si l’exercice comptable du membre coïncide avec celui du groupement d'intérêt
économique, les bénéfices ou les pertes sont rattachés audit exercice.
L’activité du G.I.E. se rattache à l’activité économique de ses membres  si leurs exercices comptables ne coïncident pas, le résultat du groupement est
et ne peut avoir qu’un caractère auxiliaire par rapport à celle-ci. rattaché à l’exercice du membre clos après celui du groupement d'intérêt
économique.
Ainsi, du fait que le but du groupement n’est pas de réaliser des bénéfices
pour lui-même, ce sont les membres du G.I.E. qui sont appréhendés en matière
Par ailleurs, les pertes du groupement d'intérêt économique peuvent
d’I.S.
être à titre exceptionnel inscrites provisoirement en report à nouveau conformément
1- Traitement fiscal du résultat du G.I.E. aux dispositions de l’article 38 de la loi n° 13 Ŕ 97 précitée. Dans ce cas, si la
décision d’inscrire la perte en report à nouveau intervient après la date de
Le résultat fiscal de chaque exercice comptable des personnes morales, constatation et de dépôt de déclaration, le membre est tenu de procéder à la reprise
membres du G.I.E., est déterminé comme prévu au paragraphe I de l’article 9 du de ladite perte au titre de l’exercice suivant.
C.G.I. et comprend, le cas échéant, leur part dans les bénéfices réalisés ou dans les
pertes subies par ledit groupement. D- CAS DES SIEGES REGIONAUX OU INTERNATIONAUX AYANT LE
STATUT C.F.C.
A cet effet, chaque personne morale, membre du groupement est
imposée à l’impôt sur les sociétés pour la part des bénéfices correspondant à ses
Les sièges régionaux ou internationaux ayant le statut de « Casablanca
droits dans le groupement.
finance city » (CFC) bénéficient du taux réduit de 10% à compter du premier
Corrélativement, si le groupement subit des pertes, leur montant exercice d’octroi dudit statut58.
constitue une charge déductible au prorata des parts de chacun des membres, à Sous réserve de l’application de la cotisation minimale prévue à l’article
moins qu’il ne soit décidé, à titre exceptionnel, de les inscrire provisoirement en 144 du CGI, la base imposable des sièges régionaux ou internationaux ayant le statut
report à nouveau au niveau du G.I.E., conformément aux dispositions de l’article 38
de (CFC) est égale :
de la loi n° 13-97 relative aux groupements d'intérêt économique. Dans ce cas, ces
pertes sont obligatoirement imputables sur le premier bénéfice réalisé par le G.I.E. - en cas de bénéfice, au montant le plus élevé résultant de la comparaison
avant sa répartition56 . du résultat fiscal avec le montant de 5% des charges de fonctionnement
desdits sièges ;
La quote-part de chaque membre dans le résultat comptable net
bénéficiaire du groupement est considérée comme un produit d’exploitation ou - en cas de déficit, au montant de 5% des charges de fonctionnement
financier à inclure, le cas échéant, dans la base de calcul de la cotisation minimale. desdits sièges.
Il est à signaler que compte tenu du principe de la transparence fiscale Exemples de calcul de la base minimale des sièges régionaux relevant de la
en faveur des G.I.E.57, et pour la détermination du résultat fiscal des membres, le place financière de Casablanca :
retraitement du résultat comptable net du G.I.E. se fait au niveau des membres
selon la quote-part de chacun dans le résultat comptable net du G.I.E.
 En cas de bénéfice :
2- Exercice de rattachement du résultat du G.I.E.
Chiffre d’affaires (CA) :……………………………………………300 000 DH
En vertu des dispositions des articles 37 et 38 de la loi n° 13 Ŕ 97 Résultat fiscal (RF) :………………………………………….……+20 000 DH
précitée, les résultats réalisés par le G.I.E. sont imputés aux personnes morales Dépenses de fonctionnement (DF) :………………….………250 000 DH
membres du groupement au terme de chaque exercice du seul fait de leur
constatation.

56
Article 37 de la loi n° 13 – 97 relative aux G.I.E.
57 58
Principe institué par les dispositions du paragraphe III de l’article 7 de la loi de finances pour l’année 2001. Mesure instituée par l’article 7 de la loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011.

D.G.I. 87 D.G.I. 88
Avril 2011 Avril 2011
Bases Taux Montant d’impôt Etant donné que le résultat fiscal est déficitaire, le montant de l’impôt
CM 300 000 0,50% 5001 exigible est égal au montant le plus élevé résultant de la comparaison entre l’impôt
Résultat Fiscal 20 000 10% 2 000 obtenu de l’application du taux de 10% au montant de 5% des charges de
fonctionnement (1 250) avec le montant de la cotisation minimale (2 500 dh).
Base Minimale
12 500 10% 1 250
(250 000 x 5%) Dans le cas d’espèce, le montant d’impôt exigible est de 2500 DH
correspondant à la cotisation minimale.
Le montant le plus élevé résultant de la comparaison du résultat fiscal
(20 000 Dh) avec le montant de 5% des charges de fonctionnement (12 500) est de II- PRODUITS IMPOSABLES
20 000 Dh.
Au sens des dispositions de l’article 9 du CGI, les produits imposables
Ainsi, la base imposable à retenir est le résultat fiscal de 20 000 DH. sont classés en cinq (5) grandes rubriques :
Le montant d’impôt exigible est de 2000 DH (20 000 X 10%).  les produits d’exploitation ;
 les produits financiers ;
 Cas de déficit :  les produits non courants ;
 les subventions et dons reçus ;
Chiffre d’affaires (CA) : :…………………………………………300 000 DH  et les opérations de pension.
Résultat fiscal (RF) :…………………………………………………- 20 000 DH
Dépenses de fonctionnement (DF) :………………….………400 000 DH A- PRODUITS D'EXPLOITATION

Les produits d'exploitation sont constitués par la valeur des


Bases Taux Montant d’impôt
marchandises et des produits (biens et services) fournis par l'entreprise. Ils
CM 300 000 0,50% 1500
s'expriment de deux manières différentes:
Résultat Fiscal - 2000 10% ---------
Base Minimale  soit en prix de vente lorsqu'ils correspondent à des marchandises ou à des
20 000 10% 2 000 biens vendus ou à des services rendus à des tiers;
(400 000 x 5%)
 soit en coût de revient, s'ils correspondent à des produits créés par
Etant donné que le résultat fiscal est déficitaire, le montant de l’impôt l'entreprise pour elle-même et qui entrent dans les immobilisations ou les
exigible est égal au montant le plus élevé résultant de la comparaison entre l’impôt stocks de fin d’exercice.
obtenu de l’application du taux de 10% au montant de 5% des charges de
fonctionnement (2000) avec le montant de la cotisation minimale (1500 dh). Sont considérés comme produits d'exploitation :

Dans le cas d’espèce, le montant d’impôt exigible est de 2 000 DH  le chiffre d'affaires ;
(20 000 X 10%).  la variation des stocks de produits ;
 les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ;
 Cas de la cotisation minimale:  les subventions d’exploitation ;
 les autres produits d’exploitation ;
Chiffre d’affaires (CA) : :…………………………………..………500 000 DH
 les reprises d’exploitation et transferts de charges.
Résultat fiscal (RF) :…………………………………………………- 20 000 DH
Dépenses de fonctionnement (DF) :………………..….………250 000 DH 1- Chiffre d'affaires
Bases Taux Montant d’impôt Au sens de l’article 9-I-1° du C.G.I, le chiffre d’affaires est constitué des
CM 500 000 0,50% 2 500 recettes et créances acquises se rapportant aux produits livrés, aux services rendus
Résultat Fiscal - 2000 10% --------- et aux travaux immobiliers réalisés.
Base Minimale
12 500 10% 1 250 1.1. Différents types de vente
(250 000 x 5%)
Le code des obligations et des contrats distingue selon que la vente est
faite purement et simplement ou sous condition soit suspensive soit résolutoire.

D.G.I. 89 D.G.I. 90
Avril 2011 Avril 2011
La condition suspensive reporte la conclusion définitive de la vente
a- Vente pure et simple jusqu’u au moment où la condition se réalise effectivement par le transfert définitif
Il peut s’agir : de propriété.

- soit d’une vente au comptant ; b-2-Vente sous condition résolutoire


- soit d’une vente à crédit ;
- soit d’une vente à terme. La vente sous condition résolutoire est régie par les dispositions de l’article
121 du chapitre premier du deuxième titre du premier livre du D.O.C. précité.
a-1- Vente au comptant
La condition résolutoire ne suspend point l'exécution de l'obligation, elle
C'est une vente dans laquelle l'échange des consentements, le transfert oblige seulement le créancier à restituer ce qu'il a reçu dans le cas où l'évènement
de propriété et le paiement sont concomitants. prévu par la condition se réalise.
a-2- Vente à crédit La vente est réputée avoir été réalisée dès lors que la marchandise a
C'est une vente comportant transfert de propriété avant paiement du été livrée au client.
prix. La vente à tempérament est une des modalités de vente à crédit dans laquelle En cas de réalisation de l'évènement prévu par la condition, le vendeur
le paiement est effectué à une ou plusieurs échéances déterminées. régularise le retour de la marchandise, au titre :
a-3- Vente à terme  soit de l'exercice au cours duquel la vente a été réalisée, lorsque les
Cette forme de vente diffère de la vente à condition en ce qu'elle ne comptes dudit exercice n'ont pas été arrêtés à la date du retour;
suspende pas l'engagement dont elle retarde seulement l'exécution. La date de la  soit de l'année au cours de laquelle le retour a eu lieu, lorsque ce dernier
réalisation de la vente, ainsi que le prix sont fixés, mais le vendeur ne connaîtra intervient après la clôture des comptes de l'exercice de la réalisation de la
l’issue de cette opération qu'à terme. vente.
Pour les deux derniers types de vente, c'est la livraison au client de la c- Cas particuliers
marchandise ou du produit qui constitue le transfert de propriété. Il s'ensuit donc
qu'en droit fiscal, toute livraison de marchandise à un client, dans le cadre de l'une Certains cas particuliers de vente méritent d’être analysés. Il s’agit :
des opérations précitées, doit obligatoirement donner lieu à l'établissement d'une
facture ou d'un document en tenant lieu. - de la vente à réméré ;
- de la vente en état futur d’achèvement (V.E.F.A) ;
Le fait qu'un produit vendu au comptant n'ait pas été emporté par le - de la vente avec clause de réserve de propriété ;
client, ne dispense pas la société de l'obligation de constater en comptabilité ladite - de la location vente ;
opération de vente. - de la vente avec reprise ;
b- Vente sous condition - de la vente à livrer ;
- de la promesse de vente.
A ce niveau, on distingue deux (2) types de vente :
c-1- Vente à réméré
- vente sous condition suspensive;
La vente à réméré est régie par les dispositions de la section I du
- et vente sous condition résolutoire.
chapitre III du titre premier du deuxième livre du D.O.C. précité (articles 585 600).
b-1- Vente sous condition suspensive Le vendeur se réserve le droit de racheter l'objet dans un certain délai, en
remboursant à l'acquéreur le prix principal et les frais d'acquisition.
La vente sous condition suspensive est régie par les dispositions de la
section II du chapitre III du titre premier du deuxième livre du dahir du 9 ramadan Cette vente doit obligatoirement donner lieu à l'établissement d'une
1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats (articles 601 à facture, dès le transfert de la propriété.
612).
Le rachat du produit ou de l'objet est considéré fiscalement comme une
simple opération d'achat et doit être obligatoirement comptabilisé en tant que tel
dans le compte de charges correspondant.

D.G.I. 91 D.G.I. 92
Avril 2011 Avril 2011
c-2- Vente en état futur d'achèvement c-4- Location-vente

La vente en état futur d’achèvement (V.E.F.A.) est régie par les La location- vente est une convention consistant à prévoir qu'à
dispositions des articles 618-1 à 618-20 du DOC tel que complété par la loi n° 44-00 l'expiration d'un contrat de louage de chose, la propriété du bien sera transférée au
promulguée par le dahir n°1-02-309 du 25 rejeb1423 (03 octobre 2002)59. locataire.

Selon les dispositions de l’article 618-1 précité, est considérée comme Il s'agit :
vente d'immeuble en l'état futur d'achèvement, toute convention par laquelle le
vendeur s'oblige à édifier un immeuble dans un délai déterminé et l'acquéreur  au départ, d'une opération de location de bien génératrice de revenus à
s'engage à en payer le prix au fur et à mesure de l'avancement des travaux. échéances déterminées ;
 en fin de contrat de location en cas de levée d’option d’achat, d'un acte de
Le vendeur conserve ses droits et attributions de maître de l'ouvrage vente générateur de produit à la date de transfert de propriété du bien.
jusqu'à l'achèvement des travaux de l'immeuble.
c-5- Vente avec reprise
La vente d'immeuble en l'état futur d'achèvement doit faire l'objet d'un
contrat préliminaire à conclure, sous peine de nullité, soit par acte authentique, soit C'est une vente dans laquelle le paiement est effectué en partie par un
par acte ayant date certaine dressé par un professionnel appartenant à une autre bien donné en reprise par l'acquéreur au vendeur.
profession légale et réglementée autorisée à dresser ces actes, par la loi régissant Fiscalement, il y a lieu de considérer que l'opération est génératrice
ladite profession (Article 618-3). d'une double vente lorsque:
Le contrat préliminaire de vente de l'immeuble en l'état futur d'achèvement  Le vendeur doit facturer à son client le prix de vente total du matériel qu'il
ne peut être conclu qu'après achèvement des fondations de la construction au niveau doit par ailleurs comptabiliser au compte de produits.
du rez-de-chaussée (Article 618-5).  Le client doit également facturer à son fournisseur la vente du matériel
Après règlement intégral du prix de l'immeuble ou de la fraction de (d'occasion) donné en reprise, vente que le client doit également
l'immeuble, objet du contrat préliminaire de la vente, le contrat définitif est conclu comptabiliser au compte de produits.
(Article 618-16). c-6- Vente à livrer
Enfin, le transfert de la propriété des fractions vendues au profit des La vente à livrer est régie par les dispositions de la section III du
acquéreurs n'est valable qu'à partir de la conclusion du contrat définitif ou après la chapitre III du titre premier du deuxième livre du D.O.C. précité (articles 613 à 618).
décision définitive rendue par le tribunal lorsque l'immeuble est non immatriculé ou
en cours d'immatriculation et à partir de l'inscription du contrat définitif ou de la Il s’agit d’un contrat écrit par lequel l’une des parties avance une
décision rendue par le tribunal sur les registres fonciers lorsque l'immeuble est somme déterminée en numéraire à l’autre partie, qui s’engage de son coté à livrer
immatriculé (Article 618-20). une quantité déterminée de denrées ou d’autres objets mobiliers dans un délai
convenu.
c-3- Vente avec clause de réserve de propriété
La créance peut être constatée lors de l'échange des consentements
Dans ce type d'obligation, le vendeur demeure propriétaire des résultant d'une commande ferme. Mais, le résultat de l'opération n'est dégagé qu'au
marchandises jusqu'à paiement intégral du prix par l'acquéreur. moment de l'individualisation du bien à livrer.
La vente ne devient donc définitive que lorsque le transfert de propriété c-7- Promesse de vente
se réalise.
Il s'agit d'un contrat par lequel une personne s'engage à vendre une
Les sommes versées par l'acheteur avant la réalisation du transfert, chose à une autre personne qui, habituellement, accepte la promesse sans prendre
sont considérées comme de simples avances sur commande en cours et ne l'engagement d'acheter. Fiscalement, une promesse de vente n'est pas génératrice
constituent pas de ce fait des produits de l'exercice de leur encaissement.
de produit.

59
Dahir n° 1-02-309 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 44-00 complétant le dahir du
9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations et des contrats -Bulletin officiel n° 5054 du 2 ramadan 1423
(7 novembre 2002).

D.G.I. 93 D.G.I. 94
Avril 2011 Avril 2011
1.2. Notions liées à la vente 1.3. Particularités liées à la notion de chiffre d'affaires

Très souvent, lorsque la marchandise doit être livrée ultérieurement, un a- Distinction entre frais et débours
versement est effectué à la commande, le solde étant dû à la livraison. Il est alors
important que les parties s'entendent sur la définition de ce premier versement : Il arrive que le fournisseur reçoive de son client un mandat tacite ou
"arrhes ou acomptes". écrit en vue d'engager des frais pour le compte de ce dernier et de se faire
rembourser sur justifications, à l'identique. A cet égard, il est précisé que selon que
a- Arrhes la facture de frais est libellée au nom du fournisseur mandataire ou du client, il y a
"remboursement de frais" ou "remboursement de débours" :
Les arrhes sont régis par les dispositions de l’article 288 du D.O.C60. Ils
constituent une somme d’argent imputable sur le prix total, versée par le débiteur au  lorsque la facture est libellée au nom du fournisseur, celui-ci doit la
moment de la conclusion du contrat et constituant un moyen de dédit61 sauf comprendre à la fois dans les charges et dans le chiffre d'affaires. Il
stipulation contraire. Les arrhes sont perdues si le débiteur revient sur son s'agit de remboursement de frais ;
engagement.
 lorsque la facture est libellée au nom du client, le fournisseur-
Les arrhes représentent une faculté de dédit en ce sens que l'acheteur mandataire ne doit la comprendre ni dans les frais ni dans le chiffre
peut librement renoncer ultérieurement à son achat, en abandonnant la somme d'affaires (charges payées pour le tiers). Il s'agit de débours62.
versée. En revanche, si le vendeur renonce à livrer la marchandise, il doit verser à b- Locations immobilières
l'acheteur une somme préalablement stipulée au contrat.
Pour les sociétés dont l'actif comprend des immeubles destinés à la
Sur le plan fiscal, les arrhes ne constituent pas des produits location, le chiffre d'affaires est constitué par le montant des revenus locatifs pour la
d'exploitation dès lors qu'ils correspondent à de simples avances sur commande en
partie de ou des immeubles loués.
cours. Toutefois, ils deviennent des produits non courants lorsque l'acheteur se dédit.
Dans le cas où ces locaux sont occupés à titre gratuit par les membres
b- Acomptes de la société ou par des tiers, la valeur locative normale et actuelle des locaux
S'ils n'ont pas le caractère d'arrhes, les versements faits par l'acheteur concernés constitue un produit qui doit s'ajouter au chiffre d'affaires.
avant paiement complet sont dits "acomptes". Il s’agit de paiements partiels Toutefois, lorsque des locaux appartenant à la société sont occupés par
imputables sur le montant de la dette. le personnel à titre gratuit, ou moyennant un loyer symbolique ou modéré, il n'y a
La vente est définitive dès le premier acompte et ni l'acheteur, ni le pas lieu d'ajouter au chiffre d'affaires la valeur locative de ces locaux.
vendeur ne peuvent se dédire sans s'exposer à se voir réclamer des dommages Par contre, si un loyer normal est perçu, il est pris en considération. Par
intérêts. Le contrat peut d'ailleurs prévoir que le montant de l'acompte restera acquis loyer normal, il y a lieu d’entendre celui correspondant au loyer pratiqué sur le
au vendeur si l'acheteur renonce à la vente. marché pour des locaux similaires.
Fiscalement, et en ce qui concerne l'acompte, la vente est réputée Le cas de sous-location est similaire à la location. Il s'agit des sociétés
réalisée dès l'instant où la marchandise est livrée à l'acheteur. qui louent un ou des immeubles et les relouent à leurs associés ou à des tiers ; la
valeur locative normale et actuelle de ces locaux constitue toujours un élément du
c- Révision des prix
chiffre d'affaires.
Le montant de la révision des prix, fait partie des produits à recevoir
c- Transports routiers de marchandises
lorsque les index de révision sont connus à la clôture de l’exercice. A défaut, il y a
lieu de retenir les derniers index connus. Avant le 1er décembre 2005, le chiffre d’affaires des sociétés de
transport de marchandises comprenait l’ensemble des sommes facturées par l’Office
National de Transport (O.N.T.) y compris la commission prélevée par ledit office ainsi
que les cotisations versées aux coopératives des transporteurs.

60
Dahir du 9 ramadan 1331 (12 Août 1913) formant Code des obligations et des contrats.
61
Ce terme désigne aussi bien la possibilité dont dispose un contractant de ne pas exécuter son obligation.
62
que la somme d’argent qu’il doit verser lorsqu’il use de cette possibilité. Dépenses engagées par la société au profit de son client et qui doivent lui être remboursées à l’identique.

D.G.I. 95 D.G.I. 96
Avril 2011 Avril 2011
Toutefois, la commission et les cotisations visées ci-dessus et qui société elle-même (Exemples : gravettes, tout-venant fabriqués dans des stations de
étaient comprises dans le chiffre d’affaires des transporteurs, constituaient des concassage appartenant à la société), soit d’achats auprès des tiers.
charges déductibles pour lesdits transporteurs.
Les approvisionnements figurant sur les décomptes constituent de
Après le 1er décembre 2005, la situation a changé suite à la simples avances dans le cadre des marchés de travaux. Ils ne font pas partie des
promulgation de la loi n° 25-0263 relative à la création de la société Nationale des produits d’exploitation.
Transports et de la logistique (SNTL) et à la dissolution de l’ONT.

Dorénavant, le transport routier de marchandises n’est plus du En effet, conformément au Cahier des Clauses Administratives
65
monopole de l’Etat et les sociétés de transport n’ont plus à payer de commission au Générales (CCAG) , certains marchés prévoient des avances à l’entreprise sur la
titre de cette activité. base des approvisionnements faits sur le chantier. Ces avances sont déduites au fur
et à mesure de l’incorporation de ces approvisionnements dans les ouvrages
d- Entrepreneur principal et sous-traitant exécutés.
La sous-traitance est une opération par laquelle un entrepreneur confie,
De ce fait, ces avances ne doivent pas être considérées comme des
sous sa responsabilité et selon un contrat, un cahier des charges ou tout autre
créances acquises car elles ne constituent pas de par, leur nature, des travaux
document, à un tiers appelé sous-traitant, tout ou partie de l'exécution des actes de
immobiliers, d’autant plus qu’il est procédé à leur annulation dans les décomptes
production ou de services dont il conserve la responsabilité finale.
ultérieurs et a fortiori dans le décompte définitif.
Le chiffre d'affaires de la société principale, adjudicataire du contrat
Ainsi, les sommes encaissées par la société, au titre des
d'entreprise ou du marché public conclu avec le maître de l'ouvrage, est constitué
approvisionnements, constituent des avances à imputer au compte approprié.
par le montant global des travaux effectués et des services rendus au maître
d'ouvrage. De ce fait, en fin d’exercice, la prise en considération des marchandises ou
matières premières peut être faite de deux manières :
Les sommes versées par cette société aux sous-traitants constituent
des charges déductibles.  soit dans le cadre des travaux en cours (stock travaux) évalués sur la
base du prix de revient ;
e- Agences de voyages
 soit dans le cadre des stocks matières en fin d’année évalués au coût
L’activité des agences de voyages est régie par la loi n° 31-96 d’achat.
promulguée par le dahir n° 1-97-64 du 12 février 199764
1.4. Exercice de rattachement du chiffre d’affaires
Lorsque l'agence de voyage se comporte en tant que simple
a- Produits livrés
intermédiaire, son chiffre d'affaires est constitué par les commissions perçues à ce
titre et les frais d'intervention, le cas échéant. En règle générale, la livraison correspond généralement à la facturation
et au débit et l'exercice de rattachement des créances est celui au cours duquel
Par contre, lorsque l'agence de voyage prend à sa charge un certain
intervient la livraison des biens.
nombre de prestations (Exemples : transport touristique, excursions, voyages
organisés,…) dont elle conserve l'entière responsabilité (elle agit en tant
Lorsque le bien livré n'a pas encore fait l'objet de facturation, la
qu'entrepreneur de tourisme) et qu'elle facture forfaitairement le montant intégral
créance est ajoutée aux produits d'exploitation de l'exercice par l'intermédiaire d'un
des services rendus au client en rétribuant elle-même les entreprises sous-traitantes,
compte de régularisation (Plan comptable général marocain : compte n° 34271 -
son chiffre d'affaires est constitué par le montant total forfaitaire. clients- factures à établir).
f- Approvisionnements en matière de marchés de travaux Inversement, lorsqu'une recette concerne un produit non encore livré,
immobiliers le produit comptabilisé d'avance est contrebalancé par l'intermédiaire du compte
n°4491 « produits constatés d'avance » ou d'un compte équivalent rattaché.
Il s’agit des matériaux et fournitures approvisionnés pour la réalisation
des travaux, susceptibles de provenir, soit des fabrications intermédiaires par la Au point de vue juridique, la livraison se distingue du transfert de
propriété, même si ces deux notions se confondent souvent.

63
B.O. n° 5374 du 1er décembre 2005 publiant le dahir n° 1-05-59 du 30 novembre 2005 65
Décret n°2-01-2332 du 4 juin 2002 approuvant le CCAG applicable aux marchés portant sur les prestations de
64
B.O. n° 4482 du 15 mai 1997 services , d’études et de maîtrises d’œuvres passés pour le compte de l’Etat tel que complété et modifié.

D.G.I. 97 D.G.I. 98
Avril 2011 Avril 2011
La livraison peut se définir comme étant la délivrance qui a lieu lorsque défrichement, de nivellement, de pose de canalisations et de câbles électriques ou
le vendeur ou son représentant se dessaisit de la chose vendue et met l'acquéreur en téléphoniques, les travaux de fondation et de béton armé, de chaudronnerie, de
mesure d'en prendre possession sans empêchement, conformément aux dispositions constructions métalliques ou en maçonnerie, de carrelage, de mosaïque, de
de l’article 499 du D.O.C précité. menuiserie, de ferronnerie, d'ascenseurs, de peinture, etc.

b- Prestations de services c.1.2- Travaux d'équipement des immeubles ayant pour effet
d'incorporer à la construction les appareils ou matériels
L'exercice de rattachement des créances est celui au cours duquel est installés
intervenu l'achèvement de la prestation.
Il s'agit des installations accessoires à la construction de bâtiments,
b-1-Prestations discontinues à échéances successives installations électriques ou sanitaires, installations de chauffage, de plomberie, de
échelonnées sur plusieurs exercices fumisterie, installations techniques et industrielles de manutention (ponts roulants,
monte-charges, installations de signalisation routière, aérienne, ferroviaire...).
Il s'agit de prestations discontinues avec des phases d'exécution
séparées dans le temps, qui comportent des échéances de paiement successives Les installations d'objets ou d'appareils meubles qui, une fois posés,
échelonnées sur plusieurs exercices; par exemple, les contrats d'entretien et conservent un caractère mobilier et peuvent être descellés sans détérioration,
d'abonnement. s'analysent comme des ventes de matériel assorties de prestations de services,
quelle que soit la nature de l'immeuble où elles sont effectuées.
Ainsi, les honoraires et acomptes versés à ces sociétés doivent être pris
en compte dans les résultats de chaque exercice pour la période correspondant aux c.1.3 Travaux de réparation ou de réfection des immeubles
prestations réalisées à la clôture de cet exercice. et installations de caractère immobilier
Les produits provenant de telles prestations doivent être pris en compte Il s'agit notamment des travaux de ravalement des façades, de
au fur et à mesure de leur exécution, l'éventuel décalage à la clôture de l'exercice ou réparation de toitures, cheminées, parquets, portes, fenêtres, de réparation ou
de la période entre facturation et prestations exécutées doit faire l'objet d'une réfection d'installations électriques, de plomberie, de fumisterie, de remplacement de
régularisation. chaudières ou de radiateurs de chauffage central, etc.

Il est à préciser que la notion d’échéance successive a trait au seul c.2- Exercice de rattachement des travaux immobiliers
fractionnement des prestations dans le temps et non aux modalités de paiement du
prix desdites prestations. c.2.1-Principe

b-2- Prestations continues L’exercice de rattachement des créances acquises se rapportant aux
travaux immobiliers effectués est celui de la réalisation de ces travaux.
Pour ces prestations, essentiellement les locations et les prêts, les
produits en provenant doivent être pris en compte au fur et à mesure de leur La date de réalisation de ces travaux correspond à celle portée sur les
exécution. L’éventuel décalage entre la facturation et les prestations effectuées doit attachements ou situations qui constituent la pièce justificative du chiffre d’affaires
faire l'objet de régularisation. réalisé.

La notion du chiffre d’affaires dans ce cas se base sur un résultat


c- Cas des travaux immobiliers annuel qui tient compte de l’avancement des travaux et plus particulièrement en ce
qui concerne l’exécution des marchés de longue durée.
c.1- Définition
S’agissant des travaux objet des marchés conclus entre les entreprises
En pratique, l'expression "travaux immobiliers" recouvre les travaux
de bâtiment et travaux publics et l’Administration, ceux-ci doivent être exécutés en
entrant dans l'une des trois (3) catégories suivantes : principe selon des normes expressément définies par la réglementation en vigueur66.
c.1.1- Travaux de construction de bâtiments et autres
ouvrages immobiliers

Il s'agit des travaux publics et de bâtiment aboutissant à la modification


du relief, à la viabilisation et à l'aménagement des terrains et à l'édification de 66
Réglementation des marchés publics notamment le Décret n° 2-98-482 du 30 décembre 1998 fixant les
bâtiments ou d'ouvrages d'art : sont concernés en particulier, les travaux de conditions et les formes de passation des marchés publics tel que modifié par le Décret n° 2-04-795 du 24
décembre 2004.

D.G.I. 99 D.G.I. 100


Avril 2011 Avril 2011
D'une manière générale, seules sont exclues du chiffre d'affaires les a- Variation de stocks des biens
avances de préfinancement prévues par contrat et versées avant tout
commencement des travaux. En fonction du déroulement chronologique du cycle de production, les
c.2.2- Documents justificatifs biens sont classés et ventilés entre biens destinés à la revente, biens intermédiaires
et biens résiduels.
Habituellement les travaux immobiliers donnent lieu à l'établissement :
Les biens produits destinés à la revente sont ceux obtenus au terme
 soit de décomptes ; d’un processus de production.
 soit de situations de travaux signées par le maître de l'ouvrage ou son
représentant (architecte). Les produits intermédiaires sont les produits qui ont atteint un stade
d'achèvement mais qui sont destinés à entrer dans une nouvelle phase du circuit de
Ensuite, il est établi : production.

 une réception provisoire de l'ensemble des travaux ; Les produits résiduels sont les produits constitués par les déchets,
 enfin une réception définitive. rebuts de fabrication et matières de récupération en cours.

Les décomptes, quel que soit leur mode d'établissement et les Les stocks de biens étant ventilés entre stocks proprement dits et
situations de travaux sont générateurs de chiffre d'affaires. productions en cours, il y a lieu de distinguer entre :

Ainsi, aux termes des dispositions des articles 56 et 57 du décret  la variation du stock de la production en cours de biens ;
n° 2.99.1087 du 1er juin 2000 relatif au cahier des clauses administratives générales
(C.C.A.G.), les décomptes sont obligatoirement établis sur la base des documents  et la variation du stock de biens produits.
attestant l’avancement des travaux. Ces documents sont appelés attachements ou
situations. a.1- Variation du stock de la production en cours de biens

Les attachements ou situations qui donneront lieu à l’établissement des Il s'agit de la variation de stocks de biens destinés à la revente mais qui
décomptes sont conjointement signés par l’entreprise et l’Administration, marquant sont en cours de production et non encore achevés à la date de l'inventaire ainsi que
ainsi un accord mutuel sur le volume des travaux réalisés à une date déterminée. de produits intermédiaires et de produits résiduels.

Dans cette optique, l’attachement ou la situation des travaux a.2- Variation de stocks de biens produits
constituent une pièce maîtresse de la justification du chiffre d’affaires réalisé assorti La variation de stocks de biens produits s'entend de la variation des
de l’établissement d’une facture émise par l’entreprise comportant la même date que stocks de produits finis, de produits intermédiaires et de produits résiduels qui ont
lesdits attachements ou situations. atteint un stade d'achèvement définitif dans un cycle de production.
Ces derniers doivent être établis d’un commun accord entre les parties b- Services en cours
concernées.
Ce sont les services se rapportant aux travaux, aux études et
2- Variation des stocks prestations en cours.
2-1- Définition Les travaux en cours s'entendent des travaux inachevés à la date de
La variation des stocks est définie comme étant la différence entre le clôture de l'exercice et qui de ce fait ne peuvent être regardés comme ayant d'ores
montant des stocks à la date de clôture de l'exercice (stock final) et le montant des et déjà donné naissance, à cette date, à une créance acquise pour la société.
stocks à la date d'ouverture de l'exercice (stock initial) Sont considérés comme inachevés tous travaux n'ayant pas fait l'objet
La variation de ces stocks, qu'elle soit positive ou négative, est de réception provisoire.
comprise dans les produits de l'exercice. Les études et les prestations en cours sont celles entamées mais non
Le plan comptable normalisé distingue les stocks de produits en cours, menées à leur terme à la fin de l'exercice.
les stocks des biens produits et les stocks de services en cours.

D.G.I. 101 D.G.I. 102


Avril 2011 Avril 2011
2-2- Évaluation des stocks de produits 2-2-1-2- En ce qui concerne les produits résiduels (déchets et
rebuts de fabrication)
En vertu des dispositions du deuxième alinéa de l’article 8-I du C.G.I,
les stocks sont évalués au prix de revient ou au cours du jour si ce dernier lui est Le coût de revient est la valeur au cours du marché, au jour de
inférieur et les travaux en cours sont évalués au prix de revient. l'inventaire ou, à défaut de cours, leur valeur probable de réalisation.

Il y a lieu de distinguer entre : 2-2-1-3- En ce qui concerne les travaux en cours

- l’évaluation des biens produits et des encours de production obtenus à Les travaux en cours sont constitués des travaux effectués depuis la
différents stades du processus de fabrication (produits intermédiaires, date des derniers travaux matérialisés par les derniers attachements ou situations
produits finis et produits résiduels) établie au coût de revient ou au jusqu’à la date de clôture de l’exercice.
cours du jour si ce dernier lui est inférieur ;
Aux termes des dispositions fiscales et comptables, les travaux en cours
- et l’évaluation des travaux en cours effectuée au coût de revient. doivent être détaillés en quantité et en valeur et évalués au prix de revient.

2-2-1- Évaluation au coût de revient 2-2-1-4- Cas du secteur du bâtiment et travaux publics

Le coût de revient des éléments des stocks de produits est le coût réel, A l’effet de normaliser l’évaluation des travaux en cours pour l’ensemble
c'est-à-dire les sommes effectivement dépensées par la société pour les produire. du secteur du bâtiment et travaux publics (B.T.P.), notamment les entreprises ne
disposant pas d’une comptabilité analytique, la méthode d’évaluation ci-après a été
Les éléments constitutifs du coût de revient réel sont : retenue.
2-2-1-1- En ce qui concerne les biens produits et les produits
Ainsi, le prix de revient des travaux en cours doit tenir compte :
intermédiaires (produits et en cours)
 du coût des matériaux utilisés ;
Le prix de revient s’identifie :
 du coût de la main d’œuvre ;
- soit au coût d’achat quand il s’agit de marchandises, matières  des frais de chantier ;
premières, fournitures et emballages achetés ;  de la quote-part des frais généraux et amortissement se rapportant aux
- soit au coût de production quand il s’agit de biens fabriqués ou de travaux en cours;
travaux.  des frais financiers en cas de cycle long d’approvisionnement.

Le coût d'achat est constitué par le prix d'acquisition augmenté des Si les trois premières composantes sont faciles à déterminer, la quote-
frais accessoires d'achat. part des frais généraux et amortissements nécessite par contre l’application de la
méthode d’évaluation forfaitaire ci-après.
Le coût de production est constitué par les charges engagées aux
différents stades d'élaboration du produit. Il s'agit : La quote-part peut être déterminée d’une manière forfaitaire en
appliquant aux frais généraux et amortissement de l’exercice le rapport entre d’une
 des charges directes qui peuvent être affectées sans calcul part, les coûts afférents aux travaux en cours à savoir les matériaux utilisés, la main
intermédiaire au coût d’un produit déterminé. Ces charges peuvent d’œuvre et les frais de chantier, et d’autre part, les coûts de même nature engagés
être variables tels que les frais de main d'oeuvre, les matières au cours de tout l’exercice.
consommables, l'énergie, etc, ou fixes tels que l’amortissement du
matériel de production, les loyers, le leasing etc ; Il importe de préciser que la valeur globale du stock englobe, outre les
travaux en cours, les matériaux non utilisés, fournitures et matières non
 des charges indirectes de production qui nécessitent un calcul
consommées à la fin de l’exercice.
intermédiaire pour être imputées au coût d’un produit déterminé.
2-2-2- Évaluation au cours du jour
Quant aux charges financières, elles sont exclues du coût d'acquisition
ou de production. Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un cycle d'approvisionnement La valeur actuelle des biens en stock est déterminée, conformément
supérieur à un an les frais financiers spécifiques, se rapportant à ce cycle, peuvent aux méthodes d'évaluation prévues à l’article 14 de la loi n° 09-88 relative aux
être inclus dans le coût d'acquisition. obligations comptables des commerçants, à partir du marché et de l'utilité du bien
pour l'entreprise.

D.G.I. 103 D.G.I. 104


Avril 2011 Avril 2011
La référence au marché s'effectue à partir des informations les mieux 5- Autres produits d’exploitation
adaptées à la nature du bien (prix du marché, barèmes, mercuriales...) et en utilisant
des techniques adéquates (indices spécifiques, décotes, etc.). Il s'agit des créances acquises et des produits perçus au cours d'un
exercice déterminé, à l'occasion de la gestion commerciale de la société mais ne se
L'utilité du bien pour l'entreprise fait normalement l’objet d’une rattachant pas nécessairement à son objet principal. Ces créances peuvent
appréciation de l’entreprise, ce qui donne lieu à un changement de méthode également provenir de la mise en valeur de certains éléments de son actif social.
d'évaluation. Ce changement de méthode doit faire l’objet d’une mention dans l’état
des informations complémentaires (E.T.I.C.)67. A titre d'exemple des autres produits d’exploitation, on peut citer les
produits suivants :
Pour les produits finis, la référence au marché correspond
généralement à leur prix de vente probable, diminué du total des charges restant à 5.1- Jetons de présence
engager pour réaliser la vente (charges de distribution y compris charges Les jetons de présence perçus par la société ainsi que les
postérieures à la vente, telles celles relatives au coût des garanties...). remboursements forfaitaires de frais et les rémunérations qui lui sont octroyées en
Pour les produits en cours, leur prix de vente probable (à l'état de sa qualité d’administrateur.
produit fini) doit être diminué des charges de distribution mais aussi des coûts de 5.2- Revenus des immeubles non affectés à l’exploitation
production restant à engager (coût d'achèvement).
Les revenus fonciers constituent le chiffre d’affaires principal des
Il est à préciser que lorsque le cours du jour est pris en considération sociétés à objet immobilier. Dans les autres cas ce sont des produits accessoires.
pour l’évaluation du stock, celui-ci est présenté à partir du coût d’entrée par
application à ce dernier d’une provision pour dépréciation. Ces produits proviennent de la location :
La dépréciation des stocks ne peut être enregistrée directement en  d'immeubles bâtis ou non et de constructions de toute nature ;
réduction du coût d’entrée (principe de non compensation). Le coût d’entrée doit être  des propriétés agricoles y compris les constructions et le matériel fixe
maintenu et la dépréciation doit faire l’objet d’une provision. et mobile y attachés.
3- Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même Le revenu foncier brut de ces immeubles ou propriétés agricoles est
Sont également considérées comme produits imposables, les constitué par le montant brut :
immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même. Il s'agit des  des loyers ou de la valeur locative brute totale de l'immeuble
immobilisations en non valeur, incorporelles ou corporelles créées par les moyens augmentés des dépenses incombant normalement au propriétaire et
propres de l'entreprise pour elle-même et qui ont pour conséquence, l'accroissement mises à la charge du locataire;
ou la valorisation des éléments de son actif immobilisé.  des loyers ou fermages stipulés en argent ou, dans le cas de contrats
Ces travaux et produits sont inclus dans la base imposable pour leur de location rémunérée en nature, du montant obtenu en multipliant le
coût réel. cours moyen de la culture pratiquée par les quantités stipulées.
4- Subventions d’exploitation 5.3- Profits sur opérations faites en commun
Les subventions d'exploitation sont celles acquises par la société pour Il s’agit généralement des profits que réalise la société sur les
lui permettre de compenser l'insuffisance de certains produits d'exploitation ou de opérations faites en commun avec d’autres partenaires, notamment dans le cadre
faire face à certaines charges d'exploitation, telles que les subventions versées par d’une société en participation (S.E.P.).
l’État ou les collectivités à certains organismes et entreprises pour compenser le prix
de quelques produits et services. Ainsi dans ce cas, si la S.E.P. n’opte pas pour l’impôt sur les sociétés, la
société, membre de la S.E.P., doit rapporter à son résultat fiscal sa part de bénéfice
Les subventions reçues sont à rattacher à l'exercice au cours duquel dans le résultat de la société en participation.
elles sont perçues et sont retenues pour le calcul de la cotisation minimale au titre
dudit exercice. 5.4- Transfert de pertes sur opérations faites en commun

Lorsque la société gère les opérations faites en commun dans le cadre


d’une société en participation, la quote-part des résultats déficitaires à la charge des
67
Code Général de la Normalisation Comptable (CGNC), Loi n°9-88 promulguée par le Dahir n°1-92-138 du
25/02/1992.

D.G.I. 105 D.G.I. 106


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autres partenaires est enregistrée parmi les autres produits d’exploitation en tant que B- PRODUITS FINANCIERS
«transferts de pertes sur opérations faites en commun».
1- Produits des titres de participation et autres titres immobilisés
5.5- Redevances pour brevets, marques, droits et valeurs similaires
Les produits des titres de participation s'entendent des dividendes,
Ce sont les redevances perçues par une société, en contrepartie de la intérêts du capital et autres produits de participation similaires acquis ou perçus par
concession de licences, brevets d'invention et marques, droits et valeurs similaires. une société en tant qu'associée ou actionnaire dans une autre société.
Ces redevances sont à rattacher au résultat de l'exercice au cours duquel les
opérations qui leur ont donné naissance ont été réalisées par le concessionnaire. Sont considérés comme produits de participations similaires:

5.6- Ventes et produits accessoires  les sommes prélevées sur les bénéfices pour l'amortissement du
capital;
Il s’agit des produits de locations diverses autre que celles portant sur  les sommes prélevées sur les bénéfices pour le rachat d'actions ;
les immeubles non affectés à l’exploitation, des commissions et courtages, des  le boni de liquidation augmenté des réserves distribuées;
produits de services exploités dans l’intérêt du personnel, etc .  les réserves mises en distribution.
6- Reprises d’exploitation et transferts de charges Les dividendes et autres produits de participation, ainsi que ceux de
source étrangère, sont compris dans les produits financiers de la société bénéficiaire
6.1- Reprises d’exploitation en tenant compte de l’abattement de 100% prévu par les dispositions de l’article
Si la dotation d’exploitation permet la constatation de la dépréciation 6 (I - C-1°) du C.G.I.
d'un élément de l'actif ou d'une charge probable, la reprise est une technique 2- Gains de change
comptable permettant de reprendre la provision ou l'amortissement antérieurement
constaté. Les créances et les dettes en monnaies étrangères sont évaluées, à la
clôture de chaque exercice, selon le dernier cours de change.
Les provisions sont réajustées à la fin de chaque exercice. En effet, les
provisions d'exploitation devenues en tout ou en partie sans objet sont rapportées au Les règlements relatifs à ces créances et dettes sont comparés aux
résultat d'exploitation. valeurs historiques et entraînent la constatation des pertes et gains de change.
Ainsi, lors de la réalisation d'une charge ou de la cession d'un bien, la Par ailleurs en ce qui concerne les écarts de conversionŔpassif qui sont
provision antérieurement constituée est soldée par le crédit du compte "reprise comptabilisés au niveau du bilan de la société et qui sont relatifs aux augmentations
d'exploitation". des créances et aux diminutions des dettes libellées en monnaies étrangères, ils sont
évalués, à la clôture de chaque exercice, selon le dernier cours de change. Ces écarts
Les reprises d'exploitation permettent, alors, de constater les sont imposables au titre de l’exercice de leur constatation.
diminutions des amortissements et provisions se rattachant aux :
Fiscalement, ils sont appréhendés de manière extra-comptable au
 immobilisations en non-valeurs ; niveau de l’état de passage de résultat net comptable (RNC) au résultat net fiscal
 immobilisations incorporelles ; (RNF).
 immobilisations corporelles ;
 risques et charges ; 3- Cas de la couverture du risque de change
 dépréciation de l'actif circulant.
Par risque de change, il y a lieu d’entendre l’ensemble des risques
6.2- Transferts de charges auxquels est exposée une société qui travaille avec le marché étranger, et qui sont
attribuables à la variation du cours du change dans le temps.
C’est une technique comptable qui permet de modifier l’imputation
initiale d’une charge. En vue d’obtenir une position de change nulle68, la société est amenée
à conclure avec un établissement de crédit ou un organisme un contrat de
Il s’agit généralement de charges à transférer soit à un compte de bilan
soit à un autre compte de charges.
68
Le transfert de charge est ainsi utilisé pour annuler la première écriture La position de change se calcule comme suit :
Montant des disponibilités en devises + Montant des devises à recevoir – Montant des devises à décaisser.
comptable passée de manière provisoire. Lorsqu’elle est égale à zéro, on dit que la position de change est nulle ou fermée, ce qui veut dire que la
société n’est pas exposée au risque de change.

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couverture de risque de change qui a pour but de neutraliser l’impact de la En effet, il n'y a pas de différence de traitement entre les produits des
fluctuation du cours de change relatif à une opération effectuée à l’étranger. titres considérés de "participation" qui sont immobilisés et les autres titres
représentatifs de parts de capital ou de droits sociaux inscrits à un compte de "titres
Sur le plan fiscal, les frais de souscription du contrat de couverture de et valeurs de placement". L'abattement de 100 % s’applique dans les deux cas,
change sont déductibles étant donné qu’ils sont engagés dans l’intérêt de la société. conformément aux dispositions de l’article 6-I-C-1 du C.G.I.
Concernant les différences de change et du fait que le contrat de b- Autres produits de placements à revenu fixe
couverture de change permet de neutraliser l’impact de la fluctuation du cours de
change en garantissant à la société un taux de change fixe, aucun écart de Il s’agit des intérêts des obligations, bons de caisse et autres titres
conversion n’est constaté. d’emprunts émis par toute personne morale ou physique, tels que les créances
hypothécaires, privilégiées et chirographaires, les cautionnements en numéraire, les
4- Intérêts courus et autres produits financiers bons du Trésor, les titres des organismes de placement collectif en valeurs mobilières
4-1-Intérêts des prêts et produits assimilés (O.P.C.V.M.), les titres des fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.), les
titres des organismes de placements en capital risque (O.P.C.R) et les titres de
Il s’agit des intérêts courus constatés par la société au titre des prêts créances négociables (T.C.N.)
octroyés, des revenus des autres créances financières et des revenus tirés des
comptes en banque. Ces revenus diffèrent des revenus des actions et parts sociales et ne
dépendent pas de la réalisation d'un bénéfice.
Les prêts générateurs d’intérêts sont ceux octroyés au personnel, aux
associés personnes physiques ou à des tiers autres que les sociétés apparentées 4-4-Produits net sur cession de titres et valeurs de placement
ainsi que tout autre prêt non spécifié. Ce sont les plus-values résultant des cessions de titres et valeurs de
Les revenus des autres créances financières sont constitués notamment placement imposables, sans abattements à compter du 1er janvier 2008
par les intérêts de retard facturés aux clients et autres débiteurs en raison des délais conformément aux dispositions de l’article 247-IX du C.G.I.
supplémentaires de règlement qui leur sont accordés. A noter que les titres de placement font partie de l’actif circulant alors
4-2-Revenus de créances rattachées à des participations que les titres de participations font partie des immobilisations financières.

Ce sont les intérêts courus constatés par la société au titre de la 4-5- Escomptes obtenus
rémunération des prêts octroyés à une autre société dans laquelle elle détient une Même lorsqu'ils sont déduits sur les factures d'achat, les escomptes de
participation. règlement accordés par les fournisseurs constituent des produits financiers.
Il s'agit notamment des intérêts résultant : 4-6-Reprises financières et transferts de charges
 d'avances ; Les reprises financières concernent les reprises sur amortissement et
 de versements représentatifs d'apports non capitalisés ; provision se rapportant aux :
 de prêts à des sociétés du "groupe" ou des sociétés hors groupe
dans lesquelles l'entreprise possède une participation ;  primes de remboursement des obligations;
 créances rattachées à des sociétés en participation.  dépréciation des immobilisations financières;
4-3- Revenus des titres et valeurs de placement  risques et charges financiers;
 dépréciation des titres et valeurs de placement;
Les revenus des titres et valeurs de placement sont constitués
 dépréciation des comptes de trésorerie;
notamment par les dividendes et les revenus des valeurs enregistrées en tant que
 dotations financières des exercices antérieurs.
titres de placement ainsi que les autres produits de placements à revenu fixe.
Le compte « transfert de charges financières » sert à transférer la
a- Dividendes et revenus des titres de capital quote-part des charges financières à incorporer dans le coût de production soit des
Sur le plan fiscal, les dividendes et les revenus des titres de placement immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même soit des stocks des biens
sont soumis au même traitement fiscal que les produits des titres de participation en cours quant il s’agit, par exemple, d’entreprises ayant un cycle d’exploitation
quant à l’application de l’abattement de 100%. dépassant l’année (cas des promoteurs immobiliers).

D.G.I. 109 D.G.I. 110


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C- PRODUITS NON COURANTS
Par ailleurs, les plus-values des cessions des valeurs, titres ou effets
On entend par produits non courants, les produits perçus ou acquis par réalisées dans le cadre des opérations de pension prévues par la loi n° 24-01
une société, autres que ceux cités auparavant, suite à des évènements exceptionnels promulguée par le dahir n° 1.04.04 du 1er rabia I 1425 (21 avril 2004) sont exclues
ou conjoncturels survenus au cours de l'exercice. du résultat fiscal imposable à l’impôt sur les sociétés, sauf dans le cas de défaillance
qui sera examiné ci-dessous.
Il s'agit de produits hors gestion courante qui ne sont pas liés à l'activité
normale de l'entreprise. Ils se distinguent des produits d'exploitation et des produits 1.2- Après le 01 /01/ 2009
financiers par leur caractère exceptionnel et aléatoire.
Les dispositions de l’article 161-I du C.G.I précitées sont abrogées par
Ces produits sont constitués par : l’article 7 de la loi de finances n° 40 - 08 pour l’année budgétaire 2009.

 les produits de cession d’immobilisations ; Ainsi, ne sont plus en vigueur les abattements prévus à l’article 161-I
 les subventions d’équilibre ; précité concernant les plus-values réalisées ou constatées par les entreprises, en
 les reprises sur subventions d’investissement ; cours ou en fin d’exploitation, suite à la cession ou au retrait d'éléments corporels ou
 les autres produits non courants y compris les dégrèvements incorporels de l'actif immobilisé.
obtenus de l'administration au titre des impôts déductibles visés
au I-C de l'article 10 du C.G.I ; Il s’ensuit donc, que les plus-values susvisées sont soumises à l’I.S.
 les reprises non courantes et transferts de charges. dans les conditions de droit commun conformément aux dispositions de l’article 9 (I-
C-1°) du CGI.
1- Produits de cession d’immobilisations
Cette mesure est applicable aux plus-values réalisées ou constatées à
Ces produits sont constitués par le prix de cession d’immobilisations compter du 1er janvier 2009, conformément aux dispositions de l’article 7 (VI-11) de
incorporelles, corporelles et financières. la loi de finances n° 40-08 précitée.

Il est à préciser que la valeur nette d’amortissement des 2- Subventions d’équilibre


immobilisations cédées est portée dans les charges de l’exercice.
Les subventions d’équilibre sont des subventions dont bénéficie la
La différence dégagée entre le produit de cession des immobilisations société pour compenser, en tout ou en partie, la perte globale qu’elle aurait
et leur valeur nette d’amortissement constitue la plus ou moins-value de cession. constatée si cette subvention ne lui avait pas été accordée.

Sur le plan fiscal, les plus values réalisées sur les cessions ainsi que Ces subventions sont à rattacher à l'exercice de leur encaissement pour
celles constatées suite au retrait des éléments de l'actif immobilisé représentent la la détermination de la base imposable de l’IS et sont retenues au titre de cet exercice
différence entre : pour le calcul de la cotisation minimale.

- le prix de cession ou la valeur vénale à la date de la cession ou du retrait ; 3- Reprises sur subventions d’investissement
- la valeur nette d’amortissements compte tenu des amortissements Les reprises sur subventions d’investissement est un compte de
fiscalement déduits. produits non courant crédité du montant de la subvention d’investissement par le
débit du compte 1319 intitulé « Subvention d’investissement inscrite au CPC ».
Cependant, pour le calcul de la plus-value ou moins-value réalisée suite
à la cession d’un véhicule de tourisme, la valeur nette d’amortissement est Par cette technique, le montant de la subvention d’investissement
déterminée, abstraction faite, de la limitation de la déductibilité des amortissements inscrit dans les capitaux propres est repris sur la durée et au rythme d’amortissement
y afférents. de l’immobilisation acquise ou créée au moyen de la subvention.
1.1- Avant le 01 /01/ 2009 4- Autres produits non courants
Les plus-values précitées ne sont comprises dans le résultat fiscal Il s'agit de produits exceptionnels et imprévus réalisés au cours de
qu'après application, le cas échéant, des abattements prévus à l'article 161-I-A du l'exercice.
C.G.I.

Il est à noter que ces abattement ne s’appliquaient pas aux plus-values


résultant de la cession ou du retrait des terrains nus quelle que soit leur destination.

D.G.I. 111 D.G.I. 112


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En cas de remboursement d’une dette suite à un retour à meilleure
4-1 Pénalités et dédits reçus fortune, celle-ci constitue une charge non courante déductible.
4-1-1- Pénalités reçues sur marchés 4-5-Agios réservés69
Les pénalités versées par une tierce personne à une société pour non Les agios réservés perçus afférents aux créances en souffrance sont
respect des clauses expressément prévues par un contrat ou une convention liant les comptabilisés parmi les produits lorsqu’ils sont effectivement encaissés par la
deux parties, représentent pour la société qui en bénéficie un produit non courant. banque. Cependant, la banque est tenue de produire, en même temps que la
Ainsi, l'indemnité reçue par une société pour non exécution ou pour déclaration fiscale annuelle prévue à l’article 20-I du CGI, un état faisant ressortir :
rupture d'un contrat, constitue fiscalement un produit non courant imposable au titre  le solde au début de l’exercice ;
de l’exercice de sa constatation.  la variation en cours d’exercice ;
4-1-2- Dédits reçus  et le solde en fin d’exercice.

Dans le cas de versement d'arrhes, la société qui émet la promesse 5- Cas particulier des indemnités d'assurance
d'acquérir, peut toujours se dédire en abandonnant le montant versé au vendeur. 5.1- Capital versé en vertu d'un contrat d'assurance sur la vie
Les arrhes reçues, à ce titre, constituent un produit non courant imposable au titre
de l’exercice de constatation des dédits. En cas de décès du dirigeant, ou en fin de contrat, les sommes
encaissées, en vertu des contrats d'assurances passés au profit de la société elle-
4-2- Dégrèvements d'impôts déductibles même sur la tête de son personnel dirigeant (chef d'entreprise, administrateur ou
gérant de société, directeur) ou de certains collaborateurs, constituent un profit
Les dégrèvements accordés à la société par l'administration fiscale sur
imposable sous déduction des primes versées.
les impôts déductibles visés à l'article 10-I- C du C.G.I. constituent des produits non
courants de l'exercice de leur notification au contribuable. 5.2- Indemnité versée à la suite d'un sinistre
Étant précisé que, les dégrèvements accordés en matière d’I.S. ne Quand un élément de l'actif, amorti en tout ou en partie, a fait l’objet
constituent pas un produit imposable du fait que le montant de cet impôt n’est pas d’un vol ou a été détruit par un sinistre, l'indemnité versée par l'organisme assureur
déductible. constitue un produit non courant imposable en totalité au titre de l’exercice de
constatation de l’indemnité.
4-3- Rentrées sur créances soldées
6- Reprises non courantes et transferts de charges
Lorsqu'une créance, précédemment soldée du fait qu’elle avait été
Les reprises non courantes concernent :
considérée comme irrécouvrable, a été encaissée par la suite au cours d'un exercice
 l’amortissement exceptionnel des immobilisations;
ultérieur, son montant constitue un élément imposable de cet exercice.
 les provisions réglementées non courantes;
4-4- Dons, libéralités et lots reçus  les provisions pour risques et charges non courants;
 les provisions pour dépréciation non courante.
Les dons, libéralités et lots à caractère non courant dont bénéficie une
société constituent un produit imposable. Quant aux transferts de charges, il s’agit d’écritures comptables de
régularisation qui concernent des charges à transférer soit à un compte de bilan soit
De plus, la remise totale ou partielle d'une dette, constitue : à un autre compte de charges.
 pour la société qui en bénéficie, un profit exceptionnel à rattacher à D- SUBVENTIONS ET DONS REÇUS
l'exercice au cours duquel cette remise de la dette est devenue
certaine; L’article 9-II du C.G.I. considère les subventions et les dons reçus de
l’État, des collectivités locales et des tiers comme étant des produits imposables.
 pour la société qui l'accorde, une libéralité non déductible.
Ces subventions, lorsqu’elles sont destinées à acquérir ou à créer des
De même, l’abandon d'une créance assortie d'une clause de retour à éléments non amortissables, sont à rapporter à l'exercice au cours duquel elles ont
meilleure fortune constitue pour le bénéficiaire un profit non courant imposable.

69
NC n° 2580/07 DLECI du 25/04/2007, relative à certains aspects fiscaux du secteur bancaire.

D.G.I. 113 D.G.I. 114


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été perçues et sont retenues au titre de cet exercice pour la détermination de la base 2- Valeurs, titres ou effets éligibles
imposable de l’IS et pour le calcul de la cotisation minimale.
En application des dispositions de l’article 2 de la loi n° 24-01 précitée,
Toutefois, lorsqu’elles concernent des biens amortissables, elles les valeurs, titres ou effets pouvant être pris ou mis en pension sont les suivants :
peuvent être réparties sur la durée d’amortissement desdits bien financés par ladite
subvention, conformément aux dispositions de l’article 9 - II du C.G.I. Dans ce cas,  les valeurs mobilières inscrites à la cote de la Bourse des Valeurs de Casablanca
le montant de la provision passé en produit au cours d’un exercice (base imposable (actions, obligations,…) ;
de l’IS) est retenu au titre de cet exercice pour le calcul de la cotisation minimale.  les titres de créances négociables (T.C.N.), définis par la loi
n°35-94 promulguée par le dahir n° 1-95-3 du 24 chaabane 1415
Il est rappelé qu’avant l’entrée en vigueur des dispositions de la loi de (26 janvier 1995) qui comprennent :
finances n° 35-05 pour l’année budgétaire 2006, les subventions d’équipement
étaient amorties sur une période de cinq (5) ans au maximum.  les certificats de dépôt (C.D.) qui sont des titres émis par les banques
et constatant l’engagement de leurs émetteurs de rembourser à une
E- OPERATIONS DE PENSION échéance déterminée une somme productive d’intérêt ;
L’article 9-III du C.G.I. considère que lorsque l’une des parties au  les bons des sociétés de financement (B.S.F.) qui sont des titres
contrat relatif aux opérations de pension prévues par la loi n° 24-01 du 21 avril 2004 négociables émis par les sociétés de financement et représentent un
est défaillante, le produit de la cession des valeurs, titres ou effets est compris dans droit de créance portant intérêt pour un durée déterminée ;
le résultat imposable du cédant au titre de l’exercice au cours duquel la défaillance
est intervenue.  et les billets de trésorerie (B.T.) qui sont des titres négociables émis
par les personnes morales en représentation d'un droit de créance
1- Définition de l’opération de pension portant intérêt pour une durée déterminée ;

En vertu des dispositions de l’article premier de la loi n° 24-01 précitée,  les valeurs émises par le Trésor (bons du Trésor) ;
la pension est l’opération par laquelle une personne morale, un fonds commun de  et les effets privés (lettres de changes, billets à ordres).
placement (F.C.P.) tel que défini par le dahir portant loi n° 1-93-213 du 3- Organismes éligibles aux opérations de pension
21 septembre 1993 ou un fonds de placement collectif en titrisation (F.P.C.T.) tel que
défini par la loi n° 10-98 promulguée par le dahir n° 1-99-143 du 13 joumada I 1420 En vertu des dispositions de l’article premier de la loi n° 24-01 précitée,
(25 août 1999) relative à la titrisation des créances hypothécaires, cède en pleine sont habilités à effectuer des opérations de pension les organismes suivants :
propriété à une autre personne morale, à un F.C.P. ou à un F.P.C.T., moyennant un
prix convenu, des valeurs, titres ou effets et par laquelle le cédant et le cessionnaire  les personnes morales (sociétés, banques, assurances, établissements
s’engagent respectivement et irrévocablement : publics, S.I.C.A.V., etc) ;
 les fonds commun de placement (F.C.P.) ;
 le premier à reprendre les valeurs, titres ou effets;
 le second à les rétrocéder à un prix et à une date convenus.  les fonds de placements collectifs en titrisation (F.P.C.T.).

La mise en pension consiste pour le cédant à transférer la propriété des Concernant les organismes éligibles aux opérations de pension, il y a
valeurs, titres ou effets au cessionnaire, pour une durée déterminée, en contre partie 70
lieu de noter que :
du versement par celui-ci du prix de cession convenu.
a) seuls les établissements de crédit peuvent prendre ou mettre en pension
Du fait que la loi n° 24-01 précitée ne prévoit aucune durée limite pour
des effets privés, les autres personnes morales, les F.C.P. et les F.P.C.T. ne peuvent
ces opérations, les parties peuvent convenir librement de la durée de chaque
réaliser ces opérations ;
opération.
b) les F.P.C.T. ne peuvent prendre ou mettre en pension que les valeurs
Conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi n° 24-01
émises par le Trésor, conformément aux dispositions du 2ème alinéa de l’article 47 de
précitée, le cessionnaire rétrocède au cédant, à l’expiration de la durée arrêtée par
la loi n° 10-98 relative à la titrisation des créances hypothécaires.
les deux parties, les valeurs titres ou effets reçus en pension contre paiement par ce
dernier du prix de rétrocession convenu, à savoir le prix de cession augmenté de la
rémunération du cessionnaire.

70
Article 2 de la Loi n° 24-01 du 21 avril 2004 relative aux opérations de pension

D.G.I. 115 D.G.I. 116


Avril 2011 Avril 2011
4- Modalités de conclusion des opérations de pension et de intermédiaire habilité conformément à la législation en vigueur ou, le cas
livraison des valeurs, titres ou effets privés échéant, chez la personne morale émettrice ;

4.1- Organismes intervenant dans les opérations de pension


 les effets privés créés matériellement sont dits livrés s’ils sont au moment de la
L’article 3 de la loi n° 24-01 précitée prévoit que les organismes mise en pension effectivement et physiquement livrés au cessionnaire ou à son
habilités à effectuer des opérations de pension doivent réaliser ces opérations par mandataire.
l’intermédiaire : Concernant les effets à ordre, ils doivent être préalablement endossés
 d’une banque ; conformément à la législation en vigueur.
 ou de toute personne habilitée à cet effet par l’administration et Enfin, à noter que l’article 19 de la loi n° 35 Ŕ 96 relative à la création
désignée par voie réglementaire, après avis de Bank-AL Maghrib. d’un dépositaire central et à l’institution d’un régime général de l’inscription en
Ces intermédiaires doivent s’assurer de la régularité et de la conformité compte de certaines valeurs, promulguée par le dahir n° 1-96-246 du 9 janvier 1997,
des opérations de pension effectuées par leur intermédiaire. définit les titres dématérialisés comme toutes valeurs mobilières obligatoirement
matérialisées par une inscription en compte au nom de leur propriétaire soit auprès
4.2- Modalités de conclusion des opérations de pension de l’émetteur si les titres sont sous la forme nominative, soit auprès d’un
intermédiaire financier habilité s’ils sont sous la forme au porteur, à savoir :
Selon les dispositions de l’article 4 de la loi n° 24-01 précitée, les
opérations de pension doivent faire l’objet d’une convention cadre établie par écrit  les valeurs mobilières inscrites à la bourse des valeurs (actions,
entre les parties, selon un modèle type élaboré par Bank-AL Maghrib et approuvé par obligations) ;
l’administration. Ces conventions cadre doivent, sous peine de nullité, être  les titres émis par le Trésor (bons de Trésor) ;
approuvées par Bank-AL Maghrib.  les titres de créances négociables (T.C.N.).

Les droits ou obligations d’une partie de la convention ne pourront être 5- Intérêts de retard
transférés ou cédés sans l’accord préalable de l’autre partie. Les transferts ou
cessions en question sont déclarés à Bank-AL Maghrib par la partie qui les effectue. L’article 14 de la loi n° 24-01 précitée prévoit que les parties peuvent
convenir dans la convention cadre, qu’elles ont établie, du paiement des intérêts de
Les pensions prennent effet entre les parties dès l’échange de leur retard dans les cas suivants :
consentement. La conclusion de chaque pension sera suivie d’un échange de
confirmation par écrit, en application des dispositions de l’article 6 de la loi n° 24-01  Retard de livraison et de paiement
précitée.
Pour le cédant lorsqu’il livre avec retard les valeurs, titres ou effets mis
Les parties peuvent à tout moment convenir de remises en pension alors que le prix de cession lui a été versé (article 12).
complémentaires en pleine propriété (par le cédant ou le cessionnaire), de valeurs,
titres, effets ou de sommes d’argent pour tenir compte de l’évolution de la valeur des Pour le cessionnaire lorsqu’il paie tardivement le prix de cession même
titres ou des effets mis initialement en pension, en vertu des dispositions de l’article si les valeurs, titres ou effets concernés n’ont pas été livrés à bonne date par le
7 de la loi n° 24-01 précitée. cédant du fait du retard de paiement ;

Elles peuvent également procéder à la substitution des titres à  Retard de paiement du prix de rétrocession ou de livraison des titres
condition que les nouveaux titres aient une valeur au moins égale à celle des titres
initiaux, conformément aux dispositions de l’article 8 de ladite loi. Pour le cédant en cas de paiement avec retard du prix de rétrocession,
même si les valeurs, titres ou effets concernés n’ont pas été livrés à bonne date par
4.3- Modalités de livraison le cessionnaire du fait du retard de paiement (article 14).
Les modalités de livraison des valeurs, titres ou effets fixées par l’article Pour le cessionnaire en cas de rétrocession avec retard des titres,
10 de loi n° 24-01 susvisée sont comme suit : valeurs ou effets mis en pension alors que le prix de rétrocession a été versé par le
cédant.
 les valeurs, titres ou effets dématérialisés et circulant par virement de compte à
compte, sont dits livrés s’ils font l’objet, au moment de la mise en pension, Les intérêts de retard sont calculés selon les modalités fixées dans les
d’une inscription à un compte ouvert au nom du cessionnaire chez un conventions cadre et sont dus sans délai, de plein droit et sans mise en demeure
préalable (article 15).

D.G.I. 117 D.G.I. 118


Avril 2011 Avril 2011
6- Cas de rétrocession anticipée  la déclaration inexacte de l’une des parties ;

La rétrocession anticipée peut être soit obligatoire soit facultative.  la déclaration de l’une des parties de l’impossibilité ou du refus
d’exécuter ses obligations ;
6-1- Rétrocession anticipée obligatoire
 la cessation de fait d’activité, l’ouverture d’une procédure de liquidation
En cas d’amortissement, de tirage au sort conduisant au amiable ou de toute autre procédure équivalente ;
remboursement, de conversion ou d’exercice de bon de souscription, les parties  l’ouverture d’une procédure de redressement, de liquidation judiciaire
mettent fin obligatoirement à l’opération de pension et procèdent à la rétrocession ou de toute autre procédure équivalente ;
anticipée des titres.
 tout événement susceptible d’entraîner la nullité, l’inopposabilité, et la
L’amortissement de la valeur nominale des actions du capital est disparition des garanties liées à une ou plusieurs pensions.
effectué, en vertu d’une stipulation statutaire ou d’une assemblée générale
extraordinaire, au moyen des bénéfices distribuables. Cet amortissement s’entend Il y a lieu de préciser que la partie non défaillante dispose du droit au
du versement par une société à ses actionnaires d’une somme égale à tout ou partie recours devant les tribunaux à l’encontre de la partie défaillante.
du montant de leurs actions, conformément aux dispositions de l’article 202 de la loi
n° 17 Ŕ 95 relative aux sociétés anonymes. 7-2- Cas de circonstances nouvelles

Le tirage au sort conduisant au remboursement est un mode particulier Des circonstances nouvelles peuvent surgir suite à :
de remboursement des obligations émises par les sociétés anonymes dans les
conditions prévues par l’article 293 de la loi n° 17 Ŕ 95 précitée.  la modification de la législation et de la réglementation régissant les opérations
de pension ;
La conversion désigne généralement l’opération par laquelle les
obligations dites convertibles sont échangées pour un prix déterminé contre des  la fusion, scission ou cession d’actifs.
actions de la société émettrice ou de l’une de ses filiales conformément aux
8- Traitement comptable des opérations de pension
dispositions des articles 316 à 325 de la loi n° 17 Ŕ 95 susvisée.
Le traitement comptable des opérations de pension, prévu par les
L’exercice d’un bon de souscription donne un droit préférentiel à la
dispositions des articles 29 à 34 de la loi n° 24-01 précitée, consacre le principe de la
souscription des actions ou des obligations.
neutralité au début, au cours et au dénouement de l’opération de pension.
6-2- Rétrocession anticipée facultative
A noter enfin que les modalités de comptabilisation des opérations de
En cas de convocation à une assemblée donnant lieu à l’exercice des pension sont fixées par le conseil national de la comptabilité (C.N.C.).
droits de vote des titulaires des titres, la rétrocession anticipée reste facultative pour
8-1-Au début de l’opération de pension
le cédant. Dans ce cas, il peut avancer la date de la rétrocession des titres pour
exercer les droits en cause. a- Chez le cédant
7- Résiliation de l’opération de pension Sur le plan comptable les valeurs, titres ou effets mis en pension sont
maintenus à l’actif du bilan du cédant malgré le transfert juridique de leur propriété,
La résiliation de l’opération de pension prévue par les dispositions des
consacré par la livraison effective de ces valeurs, titres ou effets71.
articles 18, 19 et 20 de la loi n° 24-01 précitée intervient soit en cas de défaillance
de l’une des parties (article 19) soit en cas de circonstances nouvelles (article 20). Le montant de la dette du cédant vis à vis du cessionnaire doit être
individualisé et constaté sous une rubrique spécifique au passif du bilan afin de
Ainsi, plusieurs évènements peuvent mettre fin à l’opération de
permettre d’assurer un suivi des titres en cause, en contrepartie du compte de
pension.
trésorerie concerné.
7-1 -Cas de défaillance
Le montant de ces valeurs, titres ou effets, ventilés selon leur nature,
La défaillance peut résulter à la suite d’un ou plusieurs évènements doit figurer dans les états de synthèse.
suivants :

 le non respect des dispositions de la loi n° 24-01 précitée de la


convention cadre ou d’une pension s’y rapportant ; 71
Article 31 de la loi n° 24-01 relative aux opérations de pension

D.G.I. 119 D.G.I. 120


Avril 2011 Avril 2011
b- Chez le cessionnaire c- Au dénouement de l’opération de pension

En application du principe de la neutralité, les valeurs, titres ou effets C-1-Cas normal


reçus en pension ne sont pas inscrits à l’actif du bilan du cessionnaire, bien qu’il en
72 Au terme de l’opération de pension, le remboursement des fonds
ait acquis juridiquement et physiquement la propriété (article 32) .
empruntés par le cédant se traduit comptablement par la disparition de la dette
Le montant de sa créance sur le cédant est par contre inscrit au constatée dans son passif.
compte approprié individualisé à son actif en contre partie du compte de trésorerie
En contrepartie des fonds reçus, le cessionnaire restitue les valeurs,
concerné.
titres ou effets et comptabilise le remboursement de sa créance.
8-2-Au cours de la période de pension
La rémunération versée au cessionnaire au titre de la somme
a- Chez le cédant empruntée est considérée comme un revenu de créance et subit sur le plan
comptable le régime des intérêts. A ce titre, elle est comptabilisée en charges
Les valeurs, titres ou effets mis en pension et maintenus à l’actif sont financières chez le cédant et en produits financiers chez le cessionnaire (article 29).
évalués à la fin de l’exercice selon les règles de droit commun.
Par contre, les revenus attachés aux valeurs, titres ou effets
Des provisions pour dépréciation de ces valeurs, titres ou effets (dividendes, intérêts) dont le paiement intervient pendant la durée de la pension
peuvent être constituées si leur valeur évaluée à la fin de l’exercice est inférieure à doivent être reversés par le cessionnaire au cédant et leur comptabilisation doit être
leur valeur historique. opérée comme si lesdits valeurs, titres ou effets avaient été conservés par le cédant
en application des dispositions de l’article 30 de la loi n° 24-01 précitée.
b- Chez le cessionnaire
c-2- Cas de défaillance
Bien qu’ils soient propriété du cessionnaire, les valeurs, titres ou effets
reçus en pension ne peuvent donner lieu, à la clôture des bilans, à la constitution de En cas de défaillance de l’une des parties, l’article 19 de la loi n° 24-01
provision pour dépréciation de titres du moment qu’ils ne sont pas comptabilisés à précitée prévoit que les valeurs, titres ou effets restent acquis au cessionnaire et les
son actif. fonds au cédant.
Les valeurs, titres ou effets reçus en pension par le cessionnaire peuvent c-2-1-Chez le cédant
être :
L’opération de pension devient alors une cession définitive des valeurs,
 Soit cédés, dans ce cas, il constate au passif de son bilan le montant de cette titres ou effets et génère dans les écritures du cédant un résultat de cession (plus-
cession représentatif de sa dette de valeurs, titres ou effets. value ou moins-value).
Le résultat de cession des valeurs, titres ou effets est égal à la différence
A la clôture de l’exercice, cette dette, afférente à la restitution de titres entre :
reçus en pension, est évaluée au prix du marché.
 leur valeur réelle au jour de la défaillance ;
Les écarts de valeurs constatés, entre le prix de cession des titres et  et leur prix d’acquisition (coût historique).
l’évaluation de la dette de restitution desdits titres, sont retenus pour la
détermination du résultat comptable de cet exercice. Cette différence est comprise dans les résultats du cédant au titre de
l’exercice au cours duquel la défaillance est intervenue, avec reprise, le cas échéant
 Soit mis en pension, dans ce cas, il inscrit au passif de son bilan le montant de des provisions constituées (articles 21 et 33).
sa dette à l’égard du nouveau cessionnaire. c-2-2- Chez le cessionnaire
Cette dette représente pour le cessionnaire une dette d’argent qui ne En cas de défaillance, le cessionnaire est considéré avoir acquis
peut être évaluée à la clôture de l’exercice contrairement à la dette relative à la définitivement les titres reçus en pension. Ainsi, cette opération se traduit par le
restitution des titres évoquée ci-dessus. transfert de la créance au compte approprié de valeurs, titres ou effets (article 21).

9- Régime fiscal des opérations de pension

Afin d’encourager les opérateurs à recourir davantage aux opérations


de pension comme moyen de financement à court terme et d’améliorer la rentabilité
72
Article 32 de la loi n° 24-01 op.citée.

D.G.I. 121 D.G.I. 122


Avril 2011 Avril 2011
de leurs portefeuilles-titres, un régime fiscal spécifique a été prévu73 visant à En effet, les rémunérations versées au cessionnaire dans une opération
neutraliser l’effet fiscal de l’opération de pension. de pension sont considérées comme des intérêts74. A cet effet, ils sont soumis à
l’impôt retenu à la source au titre de l’I.S. sur les produits de placements à revenu
Il est à signaler que ce dispositif fiscal s’applique aux personnes morales fixe au taux de 20% et à la taxe sur la valeur ajoutée au taux de 10%.
soumises à l’I.S. et ne concerne pas les personnes physiques et les personnes
morales soumises à l’I.R. De même, les intérêts de retard servis au cessionnaire constituent un
complément de rémunération passible de l’impôt retenu à la source et de la taxe sur
9-1- Principe de neutralité fiscale des opérations de pension la valeur ajoutée précités.
L’opération de pension est appréhendée fiscalement en tant Ainsi, la rémunération versée directement au cessionnaire ou intégrée
qu’opération de prêt- emprunt garanti par le transfert pour une durée déterminée de dans le prix de rétrocession constitue un revenu de créance et subit le même sort
la propriété de titres et non comme une opération de cession. que les intérêts. Elle est considérée comme un produit financier soumis à la retenue
Ainsi, les valeurs, titres ou effets mis en pension sont réputés à la source au titre de l’I.S. chez le cessionnaire et déductible chez le cédant en tant
fiscalement ne pas avoir été cédés même si juridiquement il y a eu transfert de que charge financière.
propriété pendant la période de pension avec livraison des titres. Néanmoins, ces Toutefois, sont exclus de cette retenue à la source :
derniers sont maintenus à l’actif du bilan du cédant.
 les intérêts servis aux organismes bancaires et de crédit publics et
Afin d’assurer la neutralité fiscale des opérations de pension, les plus- privés ;
values des cessions des valeurs, titres ou effets réalisées dans le cadre des  les intérêts servis aux organismes de placement collectif en valeurs
opérations de pension sont exclues des produits imposables. mobilières (O.P.C.V.M.) ;
Ainsi, lors de la mise en pension par le cédant des valeurs, titres ou  les intérêts servis à des fonds de placement collectif en titrisation
effets aucun résultat de cession n’est pris en considération pour la détermination des (F.P.C.T.).
produits imposables à l’impôt sur les sociétés. b- Obligations de la partie versante
De même, lors de la rétrocession par le cessionnaire des valeurs, titres La retenue à la source sur la rémunération versée au cessionnaire est
ou effets reçus en pension aucun résultat de cession n’est constaté dans ses produits opérée, pour le compte du Trésor, par les banques intermédiaires ou tout organisme
imposables. habilité par l’administration, après avis de Bank Al- Maghrib.
Il convient de préciser que le principe de neutralité fiscale s’applique Ces organismes sont tenus des obligations de versement et de
également aux opérations de pension ayant fait l’objet de rétrocession anticipée. déclaration des sommes prélevées conformément aux dispositions du C.G.I.
Cependant, l’exclusion du résultat imposable des plus-values ou moins- 9-3- Traitement fiscal des provisions
values de cession ou de rétrocession des valeurs, titres ou effets objet de l’opération
de pension, ne concerne que les opérations réalisées dans le cadre des conventions- a- Chez le cédant
cadre approuvées par Bank AL-Maghrib conformément à la législation en vigueur
régissant la matière. Les dotations aux provisions pour dépréciation des valeurs, titres ou
effets mis en pension maintenus à l’actif du bilan sont admises en déduction dans les
9-2- Traitement fiscal de la rémunération versée au conditions de droit commun.
cessionnaire
b- Chez le cessionnaire
a- Mode d’imposition
Les valeurs, titres ou effets reçus en pension ne peuvent donner lieu à
La rémunération versée au cessionnaire, dans le cadre d’une opération la constitution de provisions pour dépréciation de titres au motif qu’ils ne sont pas
de pension subit le même traitement réservé aux produits de placement à revenu inscrits à son actif.
fixe.
De même les créances inscrites à son actif en contrepartie des valeurs,
La rémunération est définie comme étant la différence entre le prix de titres ou effets reçus ne peuvent faire l’objet de provisions du fait que lesdites
rétrocession et le prix de cession convenus. créances sont garanties par les valeurs, titres ou effets reçus en pension dont la
valeur est ajustée, tout au long de la période de pension, soit par des remises
73 74
Régime fiscal institué par l’article 8 de la loi de finances pour l’année 2004. Article 8 de la loi de finances pour l’année 2004

D.G.I. 123 D.G.I. 124


Avril 2011 Avril 2011
complémentaires (valeurs, titres et effets ou sommes d’argent) soit par des III- CHARGES DEDUCTIBLES
substitutions de titres.
Selon les dispositions de l’article 10 du C.G.I., par charges déductibles
10- Régime fiscal applicable en cas de défaillance telles qu’elles sont citées par l’article 8 du C.G.I., il y a lieu d’entendre :
Lorsque l’une des parties au contrat relatif aux opérations de pension,  les charges d’exploitation;
réalisées conformément à la législation en vigueur, est défaillante l’opération est  les charges financières;
traitée fiscalement comme une cession effective des valeurs titres ou effets ayant fait
l’objet de pension.  et les charges non courantes.

10-1- Chez le cédant Cependant, avant d’analyser en détail ces catégories de charges, il
convient de préciser les conditions requises pour procéder à la déductibilité d’une
Le résultat de la cession des valeurs, titres ou effets est compris dans le charge.
résultat imposable du cédant au titre de l’exercice au cours duquel la défaillance est
intervenue. A – CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE DES CHARGES

On entend par résultat de cession des valeurs, titres ou effets, la Pour être fiscalement déductibles, les charges doivent remplir les
différence entre : conditions suivantes :

 leur valeur réelle au jour de la défaillance (valeur du marché) ;  se rattacher à la gestion de la société, ou être exposées dans l'intérêt de
 et leur valeur comptable dans les écritures du cédant. l'exploitation ou pour les besoins de l'activité. Cette condition exclut notamment
les dépenses supportées dans le seul intérêt personnel de certains associés ;
Pour la détermination dudit résultat, il y a lieu de retenir les valeurs,
titres ou effets acquis ou souscrits à la date la plus récente antérieure à la  correspondre à une dépense effective et être appuyées de pièces justificatives
défaillance. régulières;

Il convient de souligner que ces valeurs doivent être ajustées en cas de  être constatées en comptabilité ;
remises complémentaires de titres ou de sommes d’argent par les parties.  se traduire par une diminution de l'actif net de la société.
Lorsque la défaillance intervient au cours d’un exercice prescrit, la Ainsi, ne constituent pas des charges déductibles :
régularisation s’y rapportant est effectuée sur le premier exercice de la période non
prescrite, sans préjudice de l’application des majorations et pénalités de retard.  les dépenses qui ont, en fait, pour résultat l'entrée d'un nouvel
élément dans l'actif (immobilisations, titres de participation,
10-2- Chez le cessionnaire valeurs mobilières de placement) ;
La défaillance se traduit par le transfert du montant de la créance au  les dépenses qui entraînent une augmentation de la valeur pour
compte approprié des titres, valeurs ou effets. laquelle un élément de l'actif immobilisé figure au bilan ;
 les dépenses qui ont pour effet de prolonger la durée probable
Lorsque la valeur réelle des titres au jour de la défaillance est
d'utilisation d'un élément de l'actif immobilisé.
supérieure au prix de cession convenu (prix acquitté au début de l’opération), la
plus-value dégagée est rattachée au résultat imposable de l’exercice de ladite
défaillance. Lorsque des charges sont susceptibles d'avoir ultérieurement une
affectation mixte (consommation et investissement), les comptes correspondants
La moins-value dégagée n’est pas admise en déduction au titre dudit sont corrigés en fin d'exercice en faisant intervenir soit un compte d'immobilisations
exercice. Cependant, à la clôture de l’exercice la société peut constituer, le cas produites par la société pour elle-même, soit un compte de transfert de charges.
échéant, une provision pour dépréciation des titres concernés.
Rien n'interdit aux sociétés de constater en comptabilité des charges
Enfin, à titre de rappel li y a lieu de signaler que les dispositions dont la déduction est refusée par la loi fiscale, mais en pareil cas, le montant des
fiscales, régissant la neutralité de la pension, telles qu’elles ont étés prévues par charges non déductibles doit être rapporté aux bénéfices imposables de façon extra-
l’article 8 de la loi de finances pour l’année budgétaire 2004 sont applicables aux comptable.
opérations de pension dont les conventions sont approuvées par Bank Al-Maghrib à
compter du 1er janvier 2004. Les charges déductibles sont celles qui affectent les résultats de
l'exercice au cours duquel elles ont été engagées. Aussi, faut-il rapporter à chaque

D.G.I. 125 D.G.I. 126


Avril 2011 Avril 2011
exercice, les charges qui sont nées d'évènements ou d'opérations ayant eu lieu au 2-1- Cas d'importation
cours dudit exercice, quelle que soit la date de paiement.
En cas d'importation de marchandises, matières et fournitures, le prix
B- CHARGES D'EXPLOITATION d'achat est augmenté des droits de douane afférents aux biens acquis ainsi que des
frais accessoires externes (fret, assurance et transit, etc.).
Il s’agit :
Les sociétés d'importation sont autorisées à déterminer le coût réel des
 des achats revendus de marchandises et des achats consommés de matières et matières et marchandises importées d'après la valeur en monnaie nationale obtenue
fournitures ; d'après le taux de change en vigueur à la date de souscription de la déclaration
 des autres charges externes ; unique de marchandises (DUM) de ces biens auprès de l’administration des douanes,
 des impôts et taxes ; et à comptabiliser par la suite la perte ou le gain de change directement dans leurs
 des charges du personnel ; comptes de résultat.
 des autres charges d’exploitation ; 2-2- Cas de sous-traitance
 des dotations d’exploitation.
Les éléments constitutifs de la sous-traitance entrent dans le coût
1- Achats revendus de marchandises et achats consommés de direct de production (stocks ou immobilisations).
matières et fournitures Tel est le cas :
1-1- Achats de marchandises  des travaux immobiliers confiés à des entreprises spécialisées par
Il s'agit des achats de marchandises effectués au Maroc ou à l'entrepreneur général ;
l’importation en vue de la revente.  des services de transport assurés par d'autres transporteurs.
Par marchandises, il y a lieu d’entendre les produits ayant atteint un 2-3- Cas du secteur du Bâtiment et Travaux Publics (BTP)
stade final d’ouvraison et destinés à la commercialisation.
Les sociétés travaillant dans le secteur du BTP sont amenées dans le
1-2- Achats de matières et fournitures cadre de l’exercice de leurs activités à effectuer certains achats particuliers ou à faire
appel à certaines prestations de services spécifiques.
Les achats de matières et fournitures sont ceux qui entrent dans le
cycle de fabrication des produits, soit par incorporation, soit par disparition à Il s’agit notamment du bois de coffrage et des frais d’installation de
l’occasion de leur élaboration. chantiers.
Il s’agit des achats qui sont destinés à la consommation tels que : a. Bois de coffrage
 matières premières, matières et fournitures consommables et emballages ; Vu que le bois de coffrage subit en général des utilisations intensives, il y
 matières et fournitures non stockables; a lieu de tenir à son égard, un compte d’inventaire permanent, à l’effet d’imputer au
 travaux, études et prestations de services. résultat de chaque exercice, le montant de la consommation effective en bois de
coffrage.
Les achats de marchandises et les achats consommés à prendre en
considération sont ceux qui ont donné lieu à une réception au cours de l'exercice Comptablement, cela revient à introduire tous les achats de bois de
envisagé, même si la facture n'a pas encore été reçue ou le prix n'a pas été encore coffrage dans les comptes de charges et à comptabiliser en stock en fin d’année le
payé à la clôture dudit exercice. montant du bois de coffrage non consommé à l’instar des autres matières et matériaux.
2- Eléments constitutifs du prix d'achat b. Frais d’installation de chantier

Les achats sont comptabilisés au prix d'achat qui s'entend du prix facturé, Certains marchés de travaux prévoient l’engagement de dépenses
toutes taxes comprises, à l'exclusion de la T.V.A. déductible. nécessaires à l’installation de chantier, tels que bureaux de chantier, logements pour
personnel, matériel, etc.

Les installations de chantier peuvent se présenter dans les marchés de


travaux selon les deux manières suivantes :

D.G.I. 127 D.G.I. 128


Avril 2011 Avril 2011
 au niveau d’un prix unitaire spécifique prévu par le marché rémunérant les c-2 Fournitures d'atelier et d'usine
frais d’installation tels que logements pour le personnel, bureaux de
chantier, locaux pour laboratoire, instruments topographiques, engins pour Il y a lieu de préciser que ces fournitures comprennent également les
entretien, etc.; pièces détachées non identifiables et de faible valeur que la société n'est pas obligée
d'immobiliser dès lors qu'ils n'augmentent pas la valeur des biens réparés ou
 ou être incluses dans les différents prix unitaires des travaux. entretenus.

Dans le premier cas, les frais pour installations entrent directement c-3 Produits d'entretien
dans le compte de charges. En contrepartie, les produits correspondants doivent être
pris en considération parmi les travaux facturés, ou figurer dans les stocks de fin Il s’agit des produits nécessaires pour préserver l’hygiène des locaux à
d’année pour la partie non encore facturée. usage professionnel. Ces produits peuvent prendre la forme liquide, pâteuse ou en
poudre (produits assouplissants, détergents, désinfectants, …).
Dans le deuxième cas, ces frais pour installations doivent être
immobilisés à l’actif de l’entreprise et amortis sur la durée totale de réalisation du c-4 Fournitures de magasin
marché découlant du contrat. C’est généralement toute la fourniture utilisée dans les magasins et les
3- Variation de stocks de matières et fournitures aires de stockage de marchandises telle que la colle, les étiquettes, les carnets et les
bons de livraison.
La variation du stock est la différence entre le stock initial au début de
l’exercice et le stock final à la fin de l’exercice. c-5 Fournitures de bureau

Il s'agit de la variation des stocks de biens qui interviennent dans le Ce sont les articles nécessaires à l’exercice de l’activité bureautique et
cycle d'exploitation de l'entreprise pour être : administrative de la société, tels que le papier, les enveloppes, les stylos, les classeurs…
 soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à venir ou d- Les emballages
en cours ;
 soit consommés au premier usage. Les emballages comprennent :

3-1- Éléments constitutifs des stocks  les emballages perdus;


 les emballages récupérables non identifiables;
a- Marchandises  les emballages à usage mixte.
Il s'agit des biens meubles (objets, matières et produits, valeurs
3-2- Éléments exclus des stocks
mobilières, etc) acquis par la société en vue de la revente.
Ne constituent pas des éléments de stocks :
b- Matières premières
 Les emballages récupérables et identifiables prêtés, loués ou consignés
Ce sont les substances, produits et matériaux incorporés dans les
aux clients ;
produits manipulés, fabriqués, transformés, traités ou conditionnés par la société.
 Les pièces et matériels qui sont destinés à être incorporés dans le prix
c- Matières et fournitures consommables
de revient soit de matériels ou d'outillages nouveaux, soit de
Ce sont des produits à consommation rapide qui concourent à la constructions nouvelles et qui peuvent, de ce fait, être regardés comme
production sans entrer dans la composition des produits fabriqués ou transformés. Il entrant dès leur acquisition dans l'actif immobilisé des sociétés.
s’agit notamment des: 3-3- Évaluation des stocks
c-1 Combustibles Les stocks sont évalués soit au coût de revient soit au cours du jour si
Parmi les combustibles, il y a lieu de distinguer entre : ce dernier lui est inférieur.

- d'une part, les produits énergétiques consommés au cours du processus de


production ;
- et d'autre part, les carburants consommés par les véhicules.

D.G.I. 129 D.G.I. 130


Avril 2011 Avril 2011
a- Évaluation au coût de revient
Il en est de même dans les sociétés où l'inventaire extra-comptable
a-1-Définition du coût de revient permet l'identification des éléments en stock et la connaissance des coûts de revient
détaillés correspondants.
Le coût de revient des éléments des stocks est le coût réel, c'est-à-dire
les sommes effectivement dépensées par la société pour les acquérir ou pour les a-2-2- Éléments non identifiables
fabriquer.
Pour les articles ou objets interchangeables, et non identifiés par unité
En ce qui concerne les marchandises, les matières premières, après leur entrée en stock, le coût d'entrée du stock observé à une date quelconque,
fournitures et emballages achetés, les éléments constitutifs du coût de revient réel et notamment à l'inventaire, est obtenu par calcul selon l'une des deux méthodes
sont le prix d’achat et les frais accessoires d’achat. suivantes admises par l'administration à savoir la méthode du coût moyen pondéré et
la méthode du « premier entré, premier sorti », First in First Out (FIFO).
a-1-1-Prix d'achat
La méthode du coût moyen pondéré comporte deux variantes :
C’est le montant en dirhams résultant de l'accord des parties à la date
de l'opération.  Coût moyen pondéré après chaque entrée

Sont déduits de ce montant : Le coût unitaire d'entrée du stock final, à l'inventaire, est celui qui est
obtenu après la dernière entrée. Dans le cas particulier d'un stock nul observé à la
 les taxes légalement récupérables : T.V.A.; date de la dernière entrée, le coût moyen pondéré est égal au coût unitaire de cette
 les rabais, remises et ristournes obtenus sur factures d'achats et dernière entrée.
déduits directement des comptes d'achats correspondants auxquels y  Coût moyen pondéré de "période de stockage"
sont ajoutés notamment, les droits de douane afférents aux biens
acquis (prix rendu frontière). Le coût unitaire d'entrée du stock à la date de l'inventaire est égal à la
moyenne des derniers coûts unitaires d'entrée observée sur la "durée d'écoulement"
Il n'est pas tenu compte des escomptes de règlement qui constituent dudit stock, cette moyenne des derniers coûts étant pondérée par les quantités
un produit financier et non une réduction du prix d'achat. entrées.
a-1-2- Frais accessoires d'achat Quant à la méthode du "premier entré, premier sorti", (FIFO), il est
Ce sont les charges directes liées à l'acquisition pour la mise en état présumé que le premier article sorti est le premier entré. Toute sortie est en
d'utilisation du bien ou pour son entrée en magasin, c'est-à-dire les coûts engagés conséquence valorisée au coût d'entrée le plus ancien. Dès lors, le stock final est
pour l'amener à l'endroit et dans l'état où il se trouve lors de son entrée en magasin. évalué aux coûts d'entrée les plus récents, les quantités étant regroupées par "lots"
Il s'agit des frais de douane et de transit, de transport, d'assurance, de courtage, de homogènes quant à leur date d'entrée et à leur valeur.
réception, etc.
b- -Évaluation au cours du jour
a-2-Modalités pratiques de détermination du coût de revient
Pour les matières premières et les fournitures, la référence au marché
La méthode de détermination du coût de revient diffère selon que les correspond le plus souvent au prix actuel d'achat, majoré des charges actuelles
éléments des stocks sont identifiables ou non. accessoires d'achat.

a-2-1-Eléments identifiables A ce titre, il y a lieu de distinguer entre les produits dont le prix est
réglementé et les produits dont la fixation des prix est libre.
Il faut entendre par ces éléments les articles ou les lots d'articles au
sujet desquels il ne peut y avoir de confusion quant à la date et au prix d'achat. b-1- Éléments en stock dont les prix sont réglementés
Pratiquement, il s'agit des articles portant un numéro propre ou un numéro de série
L'évaluation des stocks d'après leur coût de revient est obligatoire pour
de fabrication.
les produits et marchandises dont les prix sont réglementés.
Pour de tels éléments, le coût de revient se dégage avec précision de la
comptabilité des sociétés pratiquant le système de l'inventaire permanent. Cet
inventaire nécessaire à la comptabilité fait état du coût de revient de chaque élément
du stock.

D.G.I. 131 D.G.I. 132


Avril 2011 Avril 2011
b-2- Éléments en stock dont les prix ne sont pas réglementés 3-5- Achats non stockés de matières et fournitures et achats de
travaux, études et prestations de services
Les éléments en stock pour lesquels il n'existe pas de cours
notoirement connu ne peuvent être en principe évalués au dessous du coût de Il s’agit des achats non stockables tels que l’eau et l’électricité ou
revient que s'ils ont subi par suite de circonstances telles que détérioration, d’achats non stockés par la société tels que ceux afférents à des fournitures qui ne
changement de mode ou de débouchés, une dépréciation certaine. En pareil cas, la passent pas par un compte d’une unité de stockage et dont les existants en fin
règle de l'évaluation d'après le cours du jour conduit à estimer les éléments en stock d’exercice sont inscrits en tant que charge constatée d’avance et des achats de
à leur valeur probable de réalisation. travaux, études et prestations de services sous-traités par la société pour le compte
de tiers.
b-3- Comptabilisation du stock au cours du jour
4- Autres charges externes
Lorsque le cours du jour est pris en considération pour l'évaluation du
stock, celui-ci est présenté à partir du coût d'entrée par application à ce dernier Il s’agit des charges se rapportant aux :
d'une provision pour dépréciation. - locations et charges locatives ;
La dépréciation des stocks ne peut être enregistrée directement en - redevances de crédit-bail ;
réduction du coût d'entrée (principe de non compensation) conformément aux - entretiens et réparations ;
dispositions de l’article 15 de la loi n° 09-88 relative aux obligations comptables des - primes d’assurances ;
commerçants. Le coût d'entrée doit être maintenu et la dépréciation fait l'objet d'une - rémunérations du personnel extérieur à la société ;
provision. - rémunérations d’intermédiaires et honoraires ;
- redevances pour concession de brevets et autres ;
b-4- Cas particulier des stocks périmés de l’industrie - études, recherches et documentation ;
pharmaceutique75 - frais de transport ;
- déplacements, missions et réceptions;
Les produits pharmaceutiques périmés ayant fait l’objet d’une destruction - frais de publicité ;
doivent être sanctionnés par un procès verbal établi par les autorités compétentes - frais postaux et frais de télécommunications ;
faisant état des éléments suivants : - cotisations et dons ;
 nature et référence des médicaments détruits; - services bancaires ;
 quantité détruite; - rabais, ristournes et remises obtenus (R.R.R.O.).
 valeurs correspondantes. 4-1- Locations et charges locatives
Les produits pharmaceutiques périmés qui sont en attente de destruction Les loyers des locaux professionnels, des terrains, du matériel et des
doivent figurer en stock à leur prix de revient assorti, le cas échéant, d’une provision locaux affectés au logement du personnel de la société constituent des charges
pour dépréciation. déductibles.
3-4- Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats de A noter que les loyers versés d’avance au bailleur à titre de garantie,
matières et fournitures sont inscrits au compte dépôts et cautionnements figurant à l'actif du bilan avec les
Le traitement comptable des réductions commerciales obtenues au autres créances immobilisées et ne constituent pas de ce fait des charges
cours de l’exercice diffère selon que leur montant figure ou non sur la facture déductibles.
d'achat : 4-2- Redevances de crédit-bail (leasing)
 Si leur montant figure sur la facture : les achats sont comptabilisés déduction Juridiquement le crédit-bail ou leasing est un contrat de location avec
faite des rabais et remises déduits du montant des factures ; promesse unilatérale de vente.
 Si leur montant ne figure pas sur la facture: les réductions sont portées au
compte « Rabais, remises et ristournes obtenues sur achats de Il se présente sous forme d'un engagement contractuel de la part d'un
marchandises » qu'elles soient accordées hors facture ou qu'elles ne soient locataire à payer à un bailleur des redevances périodiques en contrepartie du droit à
pas rattachables à un achat déterminé. utiliser un actif lui appartenant.

75
Note circulaire n° 245/03 LCCI du 05 juin 2003.

D.G.I. 133 D.G.I. 134


Avril 2011 Avril 2011
En raison de la nature contractuelle de l'engagement, le leasing doit Elles doivent, dès lors, être exclues des charges déductibles pour la détermination du
être considéré comme une forme de financement, la location étant utilisée à la place résultat fiscal.
d'autres modes de financement pour acquérir l'usage d'un élément d'actif. Aucune
des deux parties ne peut résilier le contrat pendant la durée fixée, qui correspond Mais en cas de décès de l'assuré, le capital versé à la société n'en
habituellement à la vie économique du bien, objet du contrat. constitue pas moins un produit passible de l'impôt, à concurrence de la différence
entre le montant du capital et le montant des primes versées en exécution du
Les redevances constituent des charges déductibles. Si le bien est contrat.
acheté, il doit être amorti et l'annuité d'amortissement est déductible en tant que
charge de l'exercice. b- Assurance-vie contractée au profit d'un membre du
personnel nommément désigné au contrat
La valeur résiduelle constituant le prix de rachat du matériel, objet du
contrat de leasing, constitue le prix d'acquisition servant de base au calcul des Certaines sociétés souscrivent des contrats d'assurance-vie au profit de
amortissements en fonction de la durée d'utilisation résiduelle de l'élément. leurs salariés (membres du personnel). Les primes payées à ce titre constituent pour
le bénéficiaire un complément de salaire soumis à l’IR et pour la société concernée
4-3- Entretiens et réparations une charge déductible.

Les charges engagées ayant pour effet de maintenir (entretien) ou de c- Cas particulier des sociétés se constituant leur propre
remettre en état normal d'utilisation (réparations) les immobilisations, sans en assureur
augmenter la valeur, constituent des charges d'exploitation.
Certaines sociétés, au lieu de se garantir auprès d'une compagnie
4-4- Primes d'assurances d'assurances contre les risques courus par les divers éléments de leur actif, préfèrent
se constituer, en tout ou partie, leur propre assureur en dehors de la réglementation
Les contrats d’assurances contractés par la société pour les besoins de en vigueur concernant cette activité. Les provisions constituées et les sommes mises
son exploitation sont déductibles. Généralement ces contrats couvrent : en réserve à cet effet ne sont pas déductibles.
 les assurances multirisques ;
4-5- Rémunérations du personnel extérieur à la société
 les assurances-risque d’exploitation ;
 les assurances du matériel de transport ; L'expression "personnel extérieur" s'entend du personnel occasionnel,
 les autres assurances. intérimaire, détaché ou prêté à la société.
Toutefois, certains contrats d’assurance revêtant un caractère Le personnel intérimaire ou temporaire est le personnel salarié d'un
particulier nécessitent un traitement fiscal approprié. tiers, mis temporairement à la disposition de la société par des entreprises de
a- Assurance-vie contractée au profit de la société elle-même sur la location de personnel ou par une autre entreprise appartenant au même groupe
tête de son personnel dirigeant ou de certains collaborateurs (filiales, sociétés soeurs, etc.).

Les primes versées en exécution de contrats d'assurances passés au 4-6-Rémunérations des intermédiaires et honoraires
profit de la société elle-même sur la tête de son personnel dirigeant (chef
Il s'agit notamment :
d'entreprise, administrateur ou gérant de société, directeur) ou de certains
collaborateurs, sont exclues des charges déductibles.  de commissions versées à des intermédiaires non salariés en vue de
En règle générale, ces assurances ont pour objet de compenser le l'obtention d'un marché (marché public, marché à l'exportation ou
préjudice qui résulterait pour la société en cas du décès de la personne visée au autres) ;
contrat.  d'honoraires versés à des cabinets de conseil en matières comptable,
juridique ou fiscale, en organisation, en gestion, audits divers, etc ;
Or, ce risque de décès, s'il se réalise, n'entraînera pas la perte d'un
élément de l'actif. Il ne peut en résulter qu'un manque à gagner éventuel pouvant  de frais d'actes et de contentieux relatifs à des acquisitions
influencer les résultats de la société. d'immobilisations ou à la constitution de la société, ainsi que les frais
d'hypothèques.
Il apparaît ainsi que les primes versées en exécution de tels contrats
doivent être considérées comme un placement de fonds disponibles pour la société. Ces charges sont déductibles du résultat fiscal de l’exercice concerné
lorsqu’elles sont engagées pour les besoins de l’activité.

D.G.I. 135 D.G.I. 136


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4-7- Redevances pour concessions de brevets, licences, b- Catalogues et imprimés
marques, droits et procédés similaires
Les imprimés et catalogues encore détenus à la clôture de l'exercice
Il s'agit de frais engagés pour l'exploitation de biens incorporels, doivent être portés dans un compte de régularisation "charges constatées d'avance".
notamment :
Quant aux catalogues et imprimés consommés, ils sont rapportés
 les royalties payées en contrepartie de l'exploitation d'une licence ou comme charges déductibles au titre de l’exercice de leur consommation.
d'un brevet ;
c- Foires et expositions
 les redevances payées au titre d'une convention d'assistance technique
(transmission de savoir faire, élaboration des méthodes de gestion, Les frais de foires et expositions sont normalement des charges
informations et conseil en toutes matières). d'exploitation, mais si ces frais concernent des stands utilisables plusieurs années, ils
deviennent alors des agencements, c'est-à-dire des immobilisations.
4-8- Études, recherches et documentation
d- Primes de publicité
Les frais d'études et de recherche qui ne sont pas immobilisés ou étalés
sur plusieurs exercices doivent être rattachés à l'exercice au cours duquel ils ont été La publicité a pour but de promouvoir les ventes de la société. Elle a
engagés. pour support les journaux, les affiches, la radio, la télévision, les manifestations
culturelles et sportives.
Il en est de même des frais engagés pour l’acquisition de
documentation de toute nature nécessaire à l’exercice de l’activité de la société. Les dépenses effectuées à ce titre constituent des charges déductibles.

4-9- Frais de transport e- Cadeaux publicitaires à la clientèle

Il s'agit notamment de tous les frais de transport du personnel et de e-1- Cas général
transport de marchandises, matières, etc. que la société n'assure pas par ses propres
moyens. Conformément aux dispositions de l’article 10 (I-B-1°) du C.G.I., sont
déductibles, les cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire maximale de cent (100)
Ils se répartissent habituellement en : dirhams portant soit la raison sociale, soit le nom ou le sigle de la société, soit la
marque des produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le commerce.
 transports du personnel ;
 déplacements des administrateurs, gérants associés ; e-2- Cas particulier des échantillons médicaux76

 frets et transports sur achats et ventes. Les échantillons médicaux livrés gratuitement en cours d’exercice par
les sociétés de laboratoires pharmaceutiques à leurs clients sont déductibles pour
4-10- Déplacements, missions et réceptions leur montant, T.V.A. comprise, en tant que charge d’exploitation.
Les frais de voyage et déplacement, les frais de déménagement d’un Toutefois, la valeur desdits échantillons doit figurer parmi les produits
établissement et les frais de missions et réceptions sont déductibles sous réserve d’exploitation de ces sociétés et être reprise TTC dans le compte de charge
d'être justifiés par la nature ou l'importance de l'exploitation et doivent être engagés approprié.
dans l'intérêt de la société.
De même, le montant des unités de médicaments remises gratuitement
4-11- Publicité, publications et relations publiques hors facture dans l’intérêt de la société est déductible, TVA comprise, sous réserve
Plusieurs catégories de charges sont prévues à ce niveau, notamment : que ledit montant figure sur la déclaration des rémunérations versées à des tiers
prévue à l’article 151 du C.G.I.
a- Annonces et insertions
4-12- Frais postaux et frais de télécommunications
Les annonces dans les journaux peuvent porter sur des sujets divers
tels que les offres d'achat ou de vente, les offres d'emploi, la date des assemblées Sont déductibles comme charges courantes, les frais engagés pour
générales, etc. l'achat de timbres postaux ainsi que les frais se rapportant au télex, recommandés,
téléphone, télégrammes, Internet et colis postaux.

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Note circulaire n° 245/03 LCCI du 05 juin 2003.

D.G.I. 137 D.G.I. 138


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4-13- Cotisations et dons  à l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée créée par le décret-loi n° 2-02-644
précité ;
En application des dispositions de l’article 10(I-B-2°) du C.G.I., les
sociétés assujetties à l'I.S. peuvent déduire de leur résultat fiscal sans limitation, les  à l’Agence de développement social créée par la loi n° 12-99 promulguée par le
dons en argent ou en nature octroyés : dahir n° 1-99-207 du 13 joumada I 1420 (25 août 1999) ;

 aux habous publics ;  à l’Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences créée par la
loi n°51-99 promulguée par le dahir n°1-00-220 du 2 rabii I 1421 (5 juin 2000) ;
 à l'entraide nationale créée par le dahir n° 1-57-009 du 26 ramadan 1376 (27
avril 1957) ;  à l'Office national des œuvres universitaires, sociales et culturelles créé par la
loi n° 81-00 promulguée par le dahir n° 1-01-205 du 10 joumada II 1422 (30
 aux associations reconnues d'utilité publique, conformément aux dispositions du août 2001) ;
dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le
droit d'association, tel qu’il a été modifié et complété par la loi n° 75-00  aux associations de micro-crédit régies par la loi n° 18-97 promulguée par le
promulguée par le dahir n°1-02-206 du 12 joumada I 1423 (23 juillet 2002), qui dahir n° 1-99-16 du 18 chaoual 1419 (5 février 1999) ;
œuvrent dans un but charitable, scientifique, culturel, littéraire, éducatif, sportif, Les sociétés peuvent également déduire de leur résultat fiscal, dans la
d'enseignement ou de santé ;
limite de deux pour mille (2°/oo) du chiffre d'affaires, hors TVA, du donateur, les
 aux établissements publics ayant pour mission essentielle de dispenser des dons en argent et en nature octroyés aux oeuvres sociales des entreprises publiques
soins de santé ou d'assurer des actions dans les domaines culturels, ou privées et aux œuvres sociales des institutions qui sont autorisées par la loi qui
d'enseignement ou de recherche ; les institue à percevoir des dons.
 à l’Université Al Akhawayne d’Ifrane, créée par le dahir portant loi n° 1-93-227 Le montant des dons en argent et la valeur comptable des dons en
précité;
nature sont déductibles du résultat fiscal de l'exercice au cours duquel les dons sont
 à la ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires créée par le accordés, au même titre que les charges engagées pour les besoins de l'activité
dahir portant loi n° 1-77-334 précité ; soumise à l’I.S.
 à la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le dahir portant Les pièces justificatives des dons octroyés, telles que reçus, quittances,
loi n° 1-77-335 précité ; relevés bancaires, contrats sous seing privé, actes notariés et autres pièces écrites
 à la Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan créée par le dahir portant loi n° 1-93-228 doivent être conservées à l'appui de la comptabilité des sociétés concernées.
précité ;
A noter que les dons limités à deux pour mille (2°/oo) du chiffre
 à la Fondation Mohammed V pour la solidarité ; d'affaires hors TVA du donateur peuvent être cumulés avec les autres dons non
 à la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l'éducation- limités.
formation créée par la loi n° 73-00 précitée ;
4-14- Services bancaires
 au Comité olympique national marocain et aux fédérations sportives
régulièrement constituées ; Ce sont les charges versées en rémunération de services rendus par les
établissements de crédit.
 au Fonds national pour l’action culturelle, créé par l’article 33 de la loi de
finances n° 24-82 pour l’année 1983 promulguée par le dahir n° 1-82-332 du 15 Il s’agit notamment :
rabii I 1403 (31 décembre 1982) ;
 des frais d’achat et de vente de titres ;
 à l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des
 des frais d’escompte d’effets de commerce. La partie de ces frais correspondant
préfectures et provinces du Nord du Royaume créée par la loi n° 6-95 précitée ;
aux intérêts (escompte) constitue une charge financière ;
 à l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des
 des frais et commissions sur services bancaires (commissions d'ouvertures de
préfectures et provinces du Sud du Royaume créée par le décret-loi n° 2-02-645
crédit, les commissions d'endos, cautions et avals, etc.).
précité ;
 à l’Agence pour la promotion et le développement économique et social de la 4-15- Rabais, remises et ristournes obtenus (R.R.R.O) sur
préfecture et des provinces de la région Orientale du Royaume crée par la loi autres charges externes
n°12-05 précitée ; Les rabais, remises et ristournes sur les autres charges externes
obtenus des fournisseurs et dont le montant ne figure pas sur la facture initiale,

D.G.I. 139 D.G.I. 140


Avril 2011 Avril 2011
77
constituent une réduction des charges concernées pour la détermination du résultat b- Suppléments de rémunérations
fiscal de la société.
A la rémunération principale peuvent s'ajouter :
5- Impôts et taxes  les primes allouées à titre d'encouragement, d'aide ou de récompense,
Les impôts et taxes admis en déduction sont ceux mis à la charge de la les gratifications diverses. Il en est ainsi notamment du 13 ème mois qui
société, y compris les cotisations supplémentaires émises au cours de l'exercice, à constitue une charge de l'exercice, avant versement ;
l'exception de l'impôt sur les sociétés.  les indemnités, allocations et remboursements forfaitaires de frais ;
 l'aide au logement;
Les impôts et taxes déductibles sont notamment :  les avantages en argent (loyer du logement, frais médicaux, frais de
voyage, primes personnelles d'assurance sur la vie, etc.) ;
 en matière d'impôts directs : la taxe de services communaux78 et la taxe  les indemnités de représentation ;
professionnelle79, afférentes aux immeubles et au matériel  les congés payés ;
d'exploitation;  les avantages en nature (logement, nourriture, chauffage, vaisselle,
 en matière d'impôts indirects : les droits de douane, grevant les biens, domesticité, voiture, etc.).
matériels et marchandises importés, les droits d'enregistrement relatifs
aux biens immeubles appartenant à la société, les droits de timbre, la NB. Les congés payés non encore pris mais acquis par les salariés à la fin de
taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles (T.S.A.V.A.) et la l’exercice constituent des charges salariales certaines déductibles du résultat fiscal de
taxe à l’essieu, etc. cet exercice, à condition que leur montant soit calculé de manière détaillé et
individualisé par salarié.
Les cotisations supplémentaires sur impôts déductibles font partie des
charges de l'exercice au cours duquel le rôle est émis. c- Dépenses diverses à caractère social

Par contre, ne sont pas déductibles en matière d’impôt sur les sociétés : Il s’agit des sommes que la société consacre aux œuvres sociales
organisées dans l'intérêt direct de ses salariés, dans la limite de 2°/00 de son chiffre
 l'impôt sur les sociétés ; d’affaires hors taxe sur la valeur ajoutée.
 l’impôt imputable sur l'I.S. et retenu à la source au titre des produits de
placement à revenu fixe. d- Dépenses relatives à la formation professionnelle et au
recyclage du personnel
6- Charges de personnel
Ces frais sont déductibles lorsqu'ils sont liés à l'objet de la société et
Sont déductibles du résultat fiscal les charges de personnel et de main- engagés dans son intérêt et dans l'intérêt du personnel. Il en est ainsi lorsque les
d’œuvre et les charges sociales y afférentes, y compris l'aide au logement, les membres du personnel bénéficient de cours du soir ou de stages payés par la
indemnités de représentation et les autres avantages en argent ou en nature société.
accordés aux employés de la société.
e- Indemnités de licenciement
6-1- Rémunérations versées au personnel non dirigeant
La société est en droit d’inclure dans ses charges déductibles le
a- Rémunération de base montant total des indemnités versées au personnel licencié calculées d'après la
Suivant la qualité du bénéficiaire et sa fonction dans la société, la législation en vigueur (voir la partie de cette note circulaire relative à l’I.R).
rémunération de base est fixée soit à l'heure, à la journée, à la semaine ou au mois, La déduction est également admise lorsque le montant à verser est fixé
soit sur des bases diverses, tel que le pourcentage sur les affaires traitées ou la par une juridiction, qu'il s'agisse des dommages et intérêts accordés par les
participation aux bénéfices de la société. tribunaux en cas de licenciement ou de l'indemnité de licenciement proprement dite,
ou de l’indemnité de départ volontaire même si les montants de ces indemnités
excèdent la limite fixée par la législation en vigueur80.
80
L’indemnité de licenciement est fixée par l’article 53 du Code de Travail selon le barème suivant :
 96 heures pour les 5 premières années d’ancienneté ;
77
Il s’agit du compte 6119 du CGNC qui fonctionne de manière inverse des autres comptes de charges.  144 heures de la 6ème à la 10ème année ;
78
Ancienne Taxe d’Edilité instituée par la loi n° 30-89 relative à la fiscalité des collectivités et leur groupements  192 heures de la 11ème à la 15ème année ;
promulguée par le dahir n° 1-89-187 du 21 rabiaa II 1410 (21 novembre 1989).  240 heures au-delà de la 15ème année.
79
Ancien Impôt des Patentes institué par le dahir n° 1-61-442 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961). L’indemnité de départ volontaire est assimilée fiscalement à l’indemnité de licenciement.

D.G.I. 141 D.G.I. 142


Avril 2011 Avril 2011
6-2- Rémunérations des dirigeants de sociétés ou de  jetons de présence ordinaires ;
l’exploitant  pertes sur créances irrécouvrables, qui ont un caractère habituel en
rapport avec l'activité courante de la société ;
Les rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés passibles de  pertes sur opérations faites en commun ;
l'impôt sur les sociétés sont déductibles du résultat fiscal dans la mesure où elles  transfert de profits sur opérations faites en commun.
n'excèdent pas la rétribution normale des fonctions exercées par les intéressés.
8- Dotations d'exploitation
Cependant, il convient de distinguer entre la rémunération d'un travail
ou d'une fonction et la participation aux bénéfices nets de la société. Conformément aux dispositions de l’article 10-I-F du C.G.I., les
dotations d’exploitation se composent des :
Les rémunérations normales rétribuant un travail effectif ou une
fonction spéciale (jetons de présence spéciaux), sont déductibles de la base de - dotations aux amortissements ;
l'impôt sur les sociétés. - dotations aux provisions.
Quant aux sommes versées, avant l’impôt sur les sociétés, et 8-1- Dotations aux amortissements
correspondant à une participation aux bénéfices de la société, deux cas peuvent se
présenter : a- Définition

 les sommes distribuées à un non salarié (un associé par exemple) ne sont pas Il existe diverses conceptions de la nature et des effets de
déductibles car elles ne sont pas considérées comme charges; l'amortissement :
 les sommes distribuées à un salarié sont déductibles car elles sont considérées a-1- Amortissement en tant que processus de correction et
comme charges salariales. En effet, il s’agit d’un complément de salaire d'évaluation des actifs
imposable en matière d’IR.
Dans cette conception, l'amortissement est la constatation comptable
6-3- Charges sociales de la perte de valeur des immobilisations se dépréciant avec le temps et l'usage, et a
pour but de faire figurer les immobilisations au bilan pour une valeur inférieure au
Celles-ci comprennent : coût historique, tenant compte de la dépréciation calculée forfaitairement d'après les
taux d'amortissement en usage.
 la part patronale des cotisations obligatoires au régime de sécurité
sociale couvrant les prestations à court et à long terme ; a-2- Amortissement, en tant que processus de répartition des
coûts
 la part patronale de certaines cotisations que les sociétés ont pris
l'habitude de payer dans l'intérêt du personnel et dont la déduction Dans ce cas, l'amortissement a pour objet de répartir le coût d'un
est admise .Il s'agit : élément d'actif immobilisé sur sa durée probable de vie.
 des primes d'assurances- groupe,"maladie, maternité, invalidité a-3- Amortissement en tant que technique de renouvellement des
et décès" (à l'exclusion des primes d'assurance sur la vie immobilisations
contractée au profit de la société) ;
 de la part patronale payée pour la constitution de pension ou de Selon cette optique, l'amortissement a pour but d'assurer le
retraite lorsque cette part est prise en charge par la société ; renouvellement des immobilisations. Il s'agit donc d'une affectation du bénéfice à la
reconstitution du capital.
 et des primes d'assurance pour vieillesse et vie- retraite.
a-4- Amortissement en tant qu’élément du coût
7- Autres charges d'exploitation
Sur le plan comptable, la dotation aux amortissements de l'exercice
Elles comprennent les charges d'exploitation qui ne sont pas constitue un des éléments du coût de revient du produit fini au même titre que le
considérées comme des consommations intermédiaires pour le calcul de la valeur coût de matières premières ou de la main d’œuvre. Elle représente la partie du coût
ajoutée réalisée par la société. Il s'agit notamment, des charges relatives aux : des immobilisations c'est-à-dire principalement des constructions et du matériel
servant à la fabrication de ce produit.

L’indemnité pour dommages et intérêts est fixée par l’article 41 du Code de Travail à 1,5 mois de salaire par
an dans la limite de 36 mois.

D.G.I. 143 D.G.I. 144


Avril 2011 Avril 2011
b -Éléments amortissables
b-1-1-3 Primes de remboursement des obligations
Les éléments susceptibles de faire l'objet d'un amortissement
déductible pour la détermination du résultat fiscal, sont les éléments en non valeurs Il s’agit des primes de remboursement des obligations qui sont
ainsi que les éléments incorporels et corporels figurant à l'actif de la société et se constatées au fur et à mesure des remboursements.
dépréciant par l'usage ou par le temps. b-1-2- Amortissement des immobilisations en non valeur
b-1- Immobilisations en non valeur Les immobilisations en non valeur doivent être amortis à taux constant
b-1-1- Définition sur cinq (5) ans à partir du premier exercice de leur constatation en comptabilité en
application des dispositions de l’article 10 (I-F-1°-a)) du C.G.I.
Les immobilisations en non valeur sont les dépenses engagées à
l'occasion d'opérations qui conditionnent l'existence ou le développement de la b-2- Immobilisations incorporelles
société, mais dont le montant ne peut être rapporté à des productions de biens et de
services déterminés. Il s’agit :

Il s’agit de frais préliminaires, de charges à répartir sur plusieurs  des frais de recherche et développement ;
exercices et des primes de remboursement des obligations.  des brevets, marques et droits ;
 du fonds de commerce.
b-1-1-1- Frais préliminaires
b-2-1 Frais de recherche et développement
Ce sont des frais antérieurs au démarrage effectif des moyens de
production. Ces frais comprennent, notamment : Les frais de recherche et développement qui peuvent faire l’objet d’un
amortissement sont ceux qui correspondent :
- les frais de constitution matérialisés par les frais engagés au moment
de la constitution de la société ;  soit à des frais préliminaires, lorsqu'il s'agit de recherche fondamentale,
n'aboutissant pas à un développement. Dans ce cas, il s’agit d’une
- les frais préalables au démarrage ;
immobilisation en non valeur;
- les frais d'augmentation du capital : ce sont des frais engagés suite à
des opérations d'augmentation de capital de la société ;  soit à une immobilisation incorporelle lorsque la recherche aboutit au
dépôt d'un brevet ou à la réalisation d'un prototype. Dans ce cas, il
- les frais sur opérations de fusion, scission et transformation de la s’agit d’une immobilisation incorporelle.
forme juridique de la société ;
Par contre, lorsque les frais de recherche et développement sont
- les frais de prospection et de publicité : Ce sont les frais de
engagés dans le cadre de l'exécution d'une commande passée par des tiers, ils sont
prospection et de publicité concernant des activités nouvelles ou des
considérés comme charges de l’exercice.
perfectionnements d'activité et qui ne sauraient normalement être
inscrits dans les comptes de charges en raison de leur importance et b-2-2 Brevets, marques, droits et valeurs similaires
des conditions dans lesquelles ils ont été engagés et qui sont
susceptibles de bénéficier à plus d'un exercice ; Les brevets, marques, droits et valeurs similaires dont l'exploitation est
destinée à tomber dans le domaine public à l'expiration d'un nombre d'années limité,
- les autres frais préliminaires.
sont susceptibles d'amortissements calculés sur la durée légale du privilège qui est
de vingt ans.
b-1-1-2 Charges à répartir sur plusieurs exercices
b-2-3 Fonds de commerce
Il s'agit :
Pour certaines immobilisations incorporelles qui ne se déprécient pas
 des frais d'acquisition des immobilisations comprenant les droits de avec le temps ou par l'usage, leur valeur peut diminuer mais cela résulte le plus
mutation, les honoraires ou commissions et les frais d'actes ; souvent de circonstances fortuites. C’est le cas du fonds de commerce et du droit au
 des frais d'émission des emprunts, telles les rémunérations des bail.
intermédiaires à l'occasion d'emprunts obligataires à l'exclusion de la
prime d'émission ;
 autres charges à répartir sur plusieurs exercices.

D.G.I. 145 D.G.I. 146


Avril 2011 Avril 2011
Par contre, peuvent faire l’objet d’amortissement, les éléments du b-3-3-Cas particuliers
fonds de commerce dont l’usage est limité dans le temps, tels que les modèles et
dessins qui sont susceptibles de devenir obsolètes. b-3-3-1- Éléments d'actifs acquis et non utilisés immédiatement

b-3- Immobilisations corporelles Le fait qu'un matériel acquis pour les besoins de l'exploitation n'ait pas
été mis en service, et donc ne se détériore pas par l'usage, ne fait pas obstacle à ce
Il s’agit des terrains, constructions, installations, matériel et outillage, que cet élément d'actif fasse l'objet d'un amortissement destiné à tenir compte de la
matériel de transport, mobilier, matériel de bureau, aménagements divers et autres dépréciation due à la vétusté et à l'obsolescence.
immobilisations corporelles.
b-3-3-2- Pièces de rechange
b-3-1-Terrains
Les pièces de rechange identifiables et destinées à être incorporées
Les terrains qui, par nature et sauf cas exceptionnels (carrières), ne se dans un matériel spécialisé sont amortissables selon le taux applicable à ce matériel.
déprécient pas par le temps ou par l'usage, ne peuvent pas faire l'objet
d'amortissement. b-3-3-3- Emballages

Par contre, leurs aménagements peuvent valablement donner lieu à un Il y a lieu de distinguer entre le matériel technique d’emballage et les
amortissement, dès lors que lesdits aménagements ont, en raison de l'importance emballages récupérables et identifiables.
des travaux effectués, le caractère de véritables installations et se déprécient par le
 Matériel d'emballage
temps et par l'usage.
Il s'agit du matériel utilisé pour la fabrication ou pour l’utilisation
Les terrains d'exploitation (carrières, sablières, tourbières) sont
d’emballages destinés à la conservation des matières, produits, marchandises au sein
constitués par :
de la société et qui restent la propriété de celle-ci. Ce matériel d'emballage est
 les terrains de surface qui restent après épuisement des matériaux et amortissable selon les usages de la profession.
sont considérés comme des immobilisations non amortissables ;
 Emballages récupérables identifiables
 les gisements exploitables qui sont assimilés à des stocks.
Les emballages récupérables identifiables constituent des
Il est donc admis qu'une fraction du coût de revient d'une sablière
immobilisations amortissables.
puisse faire l'objet d'un amortissement. Cette fraction correspond à la valeur des
matériaux à extraire. Elle est égale à la différence entre, d'une part le prix d'achat b-3-3-4- Immeuble acquis sous forme de parts de sociétés
total, et d'autre part la valeur du terrain nu après extraction. immobilières
L'amortissement est calculé pour chaque exercice, d'après les quantités A ce titre, il y a lieu de distinguer entre les sociétés immobilières
extraites en tonnes. Naturellement l'annuité d'amortissement correspond à la valeur transparentes et celles qui ne le sont pas.
d'acquisition des matériaux avant extraction et non à leur coût de revient d'après
extraction, lequel comprend le coût de la main d'œuvre et l'amortissement du  Sociétés immobilières non transparentes
matériel utilisé.
Lorsqu'une société a acquis des actions ou parts sociales d'une société
b-3-2- Constructions immobilière propriétaire de l'immeuble dans lequel elle exerce son commerce ou son
industrie, ou encore y dispose de logements destinés à son personnel, elle n'est pas
Il est entendu que l'amortissement doit porter uniquement sur le coût autorisée à faire figurer dans ses charges d'exploitation l'amortissement de la totalité
de revient de la construction proprement dite, à l'exclusion de celui du terrain. ou d’une fraction dudit immeuble puisqu'elle n'en est pas personnellement
propriétaire.
En principe, un bâtiment est amortissable même si sa dépréciation est
compensée par une plus-value du terrain sur lequel il est édifié. Autrement dit, les actions ou les parts sociales acquises ne peuvent pas
faire l’objet d’un amortissement.
Ne sont pas amortissables, les bâtiments achetés en vue de leur
 Sociétés immobilières transparentes
revente par des sociétés se livrant habituellement ou occasionnellement à des
opérations immobilières, du fait qu’ils constituent un stock immobilier pour ces Dans le cas des sociétés immobilières transparentes visées à l'article
sociétés. 3-3° du C.G.I., les associés ou actionnaires sont considérés propriétaires de la

D.G.I. 147 D.G.I. 148


Avril 2011 Avril 2011
fraction d'immeuble dont ils ont nommément et statutairement la libre disposition. Il  les frais de recherche et développement ;
en résulte que les intéressés peuvent immobiliser et amortir la valeur d'acquisition  les charges financières.
des actions ou parts sociales correspondant à cette fraction.
Le taux d'amortissement est celui appliqué aux biens immobiliers. Néanmoins le coût de revient des immobilisations peut comprendre le
montant des intérêts relatifs aux dettes contractées pour le financement de cette
b-3-3-5- Constructions et aménagements sur terrain d'autrui production.

Si d'après les termes du contrat de location, les constructions doivent b-5 - Point de départ de l'amortissement
revenir sans indemnité au propriétaire du sol à l'expiration du bail, le locataire peut
comprendre dans ses charges outre le loyer du terrain, l'amortissement desdites Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du premier
constructions calculé d'après la durée du bail. jour du mois d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il s'agit de biens meubles qui
ne sont pas utilisés immédiatement, la société peut différer leur amortissement
Le même traitement fiscal est applicable pour les installations et jusqu'au premier jour du mois de leur utilisation effective conformément aux
aménagements importants effectués par l'exploitant dans un local pris à bail. dispositions de l’article 10(I-F-1°-b)) du C.G.I.

b-4- Base de calcul des amortissements b-6- Conditions de déductibilité des amortissements

L’amortissement se calcule sur la valeur d’origine, hors taxe sur la Sont considérés comme charges déductibles, les amortissements
valeur ajoutée récupérable, telle qu’elle est inscrite à l’actif immobilisé. Cette valeur réellement effectués par l'entreprise, dans la limite des taux qui sont généralement
d’origine est constituée par : admis d'après les usages de chaque profession, industrie, branche d’activité,
commerce ou exploitation, et selon la méthode linéaire.
 le coût d’acquisition qui comprend le prix d’achat augmenté des autres
frais de transport, frais d’assurance, droits de douanes et frais L'annuité est donc calculée en appliquant au coût de revient de chaque
d’installation ; élément amortissable, le taux admis en usage.
 le coût de revient pour les immobilisations produites par l’entreprise
pour elle-même ; Les conditions requises pour que les amortissements soient déductibles
 la valeur d’apport stipulée dans l’acte d’apport pour les biens apportés ; sont les suivantes :
 la valeur contractuelle pour les biens acquis par voie d’échange. 1- les biens en cause doivent appartenir à la société et figurer à son
A noter que les droits d’enregistrement et de timbre, les honoraires et actif immobilisé;
commissions et les frais d'actes ne font pas partie de la valeur d'origine définie ci- 2- les amortissements y afférents doivent avoir été constatés
dessus. Il s'agit de charges à répartir sur plusieurs exercices. régulièrement en comptabilité.
Pour les immobilisations acquises à un prix libellé en devises, la base de Aussi, la société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux
calcul des amortissements est constituée par la contre valeur en dirhams à la date de amortissements se rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de
l’établissement de la facture conformément aux dispositions du 5ème alinéa de l’article déduire la dite dotation du résultat dudit exercice et des exercices suivants
10(I-F-1°-b)) du C.G.I. conformément aux dispositions du 11ème alinéa de l’article 10(I-F-1°-b)) du C.G.I.
Pour les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même, le b-7- Dotations exceptionnelles
coût de revient de ces immobilisations est constitué par la somme :
Les sociétés qui ont reçu une subvention d’investissement qui a été
 du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour la
rapportée intégralement à l'exercice au cours duquel elle a été perçue, peuvent
production de l'élément ;
pratiquer, au titre de l'exercice ou de l'année d'acquisition des équipements en
 des charges directes de production, telles les charges de personnel, les
cause, un amortissement exceptionnel d'un montant égal à celui de la subvention
services extérieurs, les amortissements ;
conformément aux dispositions du 12ème alinéa de l’article 10 (I-F-1°-b)) du C.G.I.
 des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent
être raisonnablement rattachées à la production de l'immobilisation. b-8- Régularisations concernant les biens inscrits par
erreur à un compte de charges
Toutefois, ce coût de production réel et complet ne comprend pas :
 les frais d'administration générale de la société ; Lorsque le prix d'acquisition de biens amortissables a été compris par
 les frais de stockage ; erreur dans les charges d'un exercice non prescrit et que cette erreur est relevée soit

D.G.I. 149 D.G.I. 150


Avril 2011 Avril 2011
par l'administration, soit par la société elle-même, la situation de la société est Toutefois, eu égard à la gratuité desdites immobilisations, les
régularisée, et les amortissements normaux sont pratiqués à partir de l'exercice qui amortissements y afférents n’ouvrent pas droit à déduction.
suit la date de régularisation, conformément aux dispositions du 13ème alinéa de
l’article 10 (I-F-1°-b)) du C.G.I.  Immobilisations financées par certains Fonds

Lorsque l'exercice au cours duquel le prix d'acquisition du bien Les biens immobilisés financés par certains Fonds tel que « le Fonds de
considéré a été porté par erreur en charges est prescrit, aucune régularisation n'est réhabilitation »81 dans le cas des concessions de distribution d’eau et d’électricité ou
effectuée et en cas de cession de ce bien, le prix de cession est considéré comme « le Fonds de travaux »82, sont à comptabiliser T.T.C à l’actif du bilan du délégataire.
profit imposable en totalité. L’amortissement de ces biens ne doit pas s’effectuer en franchise
b-9-Distinction entre l'amortissement pour dépréciation et d’impôt.
l'amortissement financier b-10-2-Immobilisations mises dans la gestion déléguée par le
L'amortissement est la constatation comptable de la dépréciation des délégataire
immobilisations qui permet d'en assurer une éventuelle reconstitution. Deux situations peuvent se présenter :
L'amortissement financier est un simple remboursement des capitaux
 Investissements du domaine privé du délégataire
empruntés par la société qui peut être échelonné sur plusieurs années.
Les immobilisations du domaine privé du délégataire peuvent être
L'amortissement financier réduit le passif (remboursement d'une dette)
amorties dans les conditions de droit commun d’après les taux en usage dans
et l'actif de la société d'une somme équivalente (utilisation des disponibilités pour
l’activité concernée.
effectuer le remboursement). Il n'y a ni bénéfice, ni perte. Comptablement, il ne
s'agit que d'une écriture sans incidence sur le résultat (l'annuité de remboursement  Investissements du domaine de la gestion déléguée et financés par le
ne vient pas en déduction de l'assiette de l'impôt). délégataire
Par contre les intérêts servis au titre de cet emprunt sont compris dans Le traitement fiscal de ces immobilisations diffère selon que ces
les charges déductibles. Il en est de même des primes de remboursement des investissements sont renouvelables ou non renouvelables ou s’ils sont remis à la fin
obligations (remboursement à un prix supérieur à la valeur normale). de la gestion déléguée, à l’autorité délégante, gratuitement ou contre indemnité.
b-10- Situation particulière des sociétés concessionnaires  Immobilisations remises gratuitement à l’autorité
ou de gestion déléguée délégante en fin de la gestion déléguée
L’entreprise délégataire (concessionnaire) est soumise à l’I.S. dans les Les immobilisations remises gratuitement à l’autorité délégante en fin
conditions de droit commun. La gestion déléguée, telle que définie par la loi n°54-05 du contrat de gestion déléguée peuvent être soit renouvelables soit non
du 16 Mars 2006 (BO n° 5404), a cependant des particularités fiscales en matière renouvelables.
d’amortissement des immobilisations.
 Immobilisations renouvelables
b-10-1- Biens à comptabiliser dans le compte immobilisations
mises dans la gestion déléguée par l’autorité délégante Les immobilisations mises dans la gestion déléguée par le délégataire
et appelées à être renouvelées par lui au cours de la période du contrat font l’objet
Deux situations peuvent se présenter : d’amortissement pour dépréciation dans les conditions de droit commun selon les
taux en usage.
 Immobilisations mises dans la gestion déléguée par l’autorité
délégante

Les biens mis dans la gestion déléguée par l’autorité délégante doivent
être comptabilisés à l’actif du bilan du délégataire.
81
Le fonds de réhabilitation est prévu par certains contrats de concession, notamment ceux afférents à la
L’entrée de l’ensemble de ces immobilisations dans le bilan du concession d’eau et d’électricité pour financer les opérations de mise à niveau et de réhabilitation des réseaux de
délégataire est faite sur la base de la valeur estimée du bien au moment de sa mise distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement.
82
à la disposition du délégataire. Le fonds de travaux est prévu par certains contrats de gestion déléguée et sert au financement et à la réalisation
des infrastructures nécessaires à l’exercice de l’activité. Il est alimenté par les participations des usagers ou des
abonnées du service concédé.

D.G.I. 151 D.G.I. 152


Avril 2011 Avril 2011
Cependant, lors du dernier renouvellement, ces immobilisations
donnent lieu à l’amortissement de caducité étalé sur la période du contrat restante à LIBELLE TAUX ADMIS
courir. Immeuble à usage d'habitation ou
commercial 4%
 Immobilisations non renouvelables  Immeubles industriels construits en dur 5%
 Constructions légères 10%
Ce sont des immobilisations réalisées par le délégataire et destinées à
 Matériel, Agencements et Installations 10% à 15%
être cédées à l’autorité délégante sans contrepartie à la fin du contrat de cession.
 Gros matériel informatique 10% à 20%
Ces immobilisations font l’objet d’un amortissement de caducité  Matériel informatique, périphérique et
déductible fiscalement, destiné à permettre la reconstitution des capitaux investis par programmes 20% à25%
le délégataire.  Mobilier et Logiciels 20%
 Matériel roulant 20% à 25%
 Immobilisations remises en fin du contrat à l’autorité  Outillage de faible valeur 30%
délégante en contrepartie d’indemnité
N.B. : Pour le matériel d’occasion, le taux d’amortissement généralement utilisé varie
Ces immobilisations financées par le délégataire ne font pas l’objet
en fonction de la nature et de la durée d’utilisation escomptée de ce matériel.
d’amortissement de caducité, mais uniquement d’amortissement pour dépréciation
dans les conditions de droit commun et selon les taux en usage. b-11-2- Taux spécifiques pour certaines catégories de
matériel et d'activités
b-10-3- Traitement fiscal des emprunts en fin du contrat
de gestion déléguée Des taux spécifiques sont applicables dans certaines professions ou pour
certaines catégories de matériel. Il s’agit :
S'agissant des emprunts, il est précisé que :
 lorsque leur solde est pris en charge par l'autorité délégante,  des véhicules de transport ;
l'amortissement financier y afférent est limité à la fraction des capitaux  des biens utilisés dans le secteur hôtelier ;
empruntés, remboursés par le concessionnaire;  des bateaux de pêche ;
 et des biens utilisés dans le secteur minier.
 par contre, lorsque le contrat de délégation prévoit que la société
délégataire (concessionnaire) percevra de l’autorité délégante en fin du  Véhicules de transport
contrat une indemnité, deux formules sont à envisager :
Le taux d'amortissement du coût d'acquisition des véhicules de
 l'indemnité correspond à la valeur nette comptable des biens en fin
transport de personnes ne peut être inférieur à 20% par an et la valeur totale
de gestion déléguée. Dans ce cas, l'amortissement financier est
fiscalement déductible, répartie sur cinq (5) ans à parts égales, ne peut être
exclu dès le début de la concession, mais en fin de gestion déléguée
supérieure à trois cent mille (300 000) dirhams par véhicule, taxe sur la valeur
la valeur résiduelle des éléments amortissables est déductible
ajoutée comprise.
intégralement en tant qu'annuité exceptionnelle ;
 lorsque le montant de l'indemnité est inférieur à la valeur nette En cas de cession ou de retrait de l'actif des véhicules dont
comptable des biens en fin de gestion déléguée, l'amortissement de l'amortissement est fixé comme prévu ci-dessus, les plus-values ou moins-values
dépréciation ne porte que sur la différence entre l’indemnité et la sont déterminées compte tenu de la valeur nette d’amortissement à la date de
valeur nette comptable. cession ou de retrait.
b-11- Taux d'amortissements admis Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par les entreprises dans le cadre
d'un contrat de crédit-bail ou de location, la part de la redevance ou du montant de
La déduction des dotations aux amortissements est effectuée dans les
la location, supportée par l'utilisateur et correspondant à l'amortissement au taux de
limites des taux admis d'après les usages de chaque profession, industrie ou branche
2O% par an, calculée sur la partie du prix du véhicule excédant trois cent mille (300
d'activité. 000) dirhams83 TVA comprise n'est pas déductible pour la détermination du résultat
b-11-1- Taux normaux

Les taux les plus couramment utilisés pour les biens neufs sont
83
énumérés ci-après : Le seuil de 300 000 DH est applicable aux véhicules acquis directement ou par voie de crédit-bail à compter
du 1er janvier 2006. Avant cette date ce seuil était fixé à 200 000 DH.

D.G.I. 153 D.G.I. 154


Avril 2011 Avril 2011
fiscal de l'utilisateur en application des dispositions des 7ème, 8ème et 9ème alinéas de
l’article 10 (I-F-1°-b)) du C.G.I.  Bateaux de pêche

A préciser que la limitation du montant de l’amortissement à 300 000 Les bateaux et filets de pêche sont amortissables selon les taux d’usage
DH TVA comprise en cas de crédit bail (leasing) est appréciéepar référence au prix suivants :
du véhicule hors taxe sur la valeur ajoutée et non par rapport au montant des LIBELLE TAUX ADMIS
redevances payées.
Bateaux :
Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas aux ; - neufs 20%
 locations par période n'excédant pas trois (3) mois non renouvelable. - d'occasion 33%

 véhicules utilisés pour le transport public ;


Filets de pêche 20%
 véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de
transport scolaire ;
 Biens d’exploitation dans le secteur minier
 véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des
voitures affectés conformément à leur objet ; Les biens usuels servant à l’exploitation des mines sont amortissables
 ambulances. selon les taux d’usage suivants :

 Biens d'exploitation dans le secteur hôtelier LIBELLE TAUX ADMIS


Les immeubles à usage d'hôtel ne sont pas considérés comme des  Puits et ses équipements (selon durée d'exploitation
bâtiments industriels et ne peuvent être amortis qu'au taux de 4 %. probable du gisement) 2 à 10%
 Les installations d'étage comprenant les recettes
Le tableau ci-après récapitule les taux d’amortissement applicables aux d'accrochage (paliers pour recevoir les produits
établissements hôteliers. d'exploitation), les grandes bavettes ou galeries
(planchées, cadrées, les salles de pompes avec leur
LIBELLE TAUX ADMIS outillage, les écuries)… 7 à 13%
 Les locomotives et les Berlines
 Verrerie, vaisselle, ustensiles de cuisine 50%
(pour les berlines seulement à titre de premier
 Lingerie 33%
établissement) 20%
 Argenterie 20%
 Bâtiments 5%
 Appareil de chauffage, centre de réfrigération et 25%
 Voies ferrées 5%
ventilation
 Lavoirs, ateliers et magasins
 Ascenseurs, monte charges, escaliers mécaniques 25%
- Bâtiments 4 à 5%
 Fourneaux de cuisine et comptoir de dégustation 25% - Outillage immobilier 10%
 Literie, tapis, meubles de chambre à coucher… 25%
 Cokeries, four et outillage 7 à 12%
 Audio visuel, rideaux, teintureries, aménagements 25%
décoratifs… b-11-3-Cas particuliers
 Matériel roulant 25%
Sur le plan fiscal, la société peut reconsidérer, en cours
 Construction à usage d'hôtel 4% d’amortissement, le plan d’amortissement initialement retenu, soit pour allonger la
durée de vie du bien, soit pour la raccourcir, lorsque des circonstances nouvelles
justifient cette modification, sous réserve que le calcul des annuités soit uniforme
selon un système linéaire.

D.G.I. 155 D.G.I. 156


Avril 2011 Avril 2011
Ainsi, il est admis de pratiquer des taux d’amortissement supérieurs aux b-3-1- Conditions de fond
taux normaux en cas d’utilisation intensive du matériel. De même, la société peut
pratiquer des taux d’amortissement inférieurs aux taux normaux en cas de sous Les conditions de fond sont au nombre de trois :
utilisation du matériel.  La provision doit être destinée à faire face à une
8-2- Dotations aux provisions dépréciation, à une perte ou à une charge déductible

a- Définition La provision doit être destinée à faire face ultérieurement, soit à la


dépréciation d'un élément d'actif (fonds de commerce, valeurs mobilières, créances
Selon l’article 10 (I-F-2°) du C.G.I., la provision est la constatation en etc), soit à une perte ou à une charge (frais de procès par exemple) qui, si elle était
comptabilité soit de la dépréciation d'un ou plusieurs éléments de l'actif non intervenue au cours de l'exercice, aurait dû normalement se rattacher à cet exercice
amortissables, soit d'une charge ou d'une perte non encore réalisée et que des par inscription à un compte de charges ou de pertes.
événements en cours rendent probable. La dépréciation, la charge ou la perte doit
être nettement précisée quant à sa nature et d'une évaluation approximative quant à Une provision n'est pas déductible si les dépenses auxquelles elle est
son montant. destinée ne sont pas elles-mêmes déductibles.

b- Critères de distinction  Les pertes et charges doivent être nettement précisées


quant à leur nature
La provision est à distinguer de l’amortissement et de la charge à payer.
Pour qu'une provision puisse être admise en déduction, il faut que :
b-1- Provision et amortissement
 la perte ou la charge correspondante soit nettement précisée quant à sa nature,
La provision, comme l'amortissement, peut avoir pour objet des pertes
c'est-à-dire qu'il y ait individualisation soit de l'élément d'actif susceptible de
subies par des éléments de l'actif. Elle peut être constituée même en l'absence de faire l'objet de la dépréciation ou de perte, soit de la nature de la charge à
bénéfices. prévoir ;
Mais elle en diffère en ce sens qu'elle est destinée à couvrir des pertes  et que le montant de cette perte ou de cette charge soit susceptible d'être
ou des charges futures et probables, alors que l'amortissement se présente comme évalué avec une approximation suffisante.
l'expression d'une dépréciation subie par des éléments de l'actif par le fait du temps
ou de l'usage. Ces conditions sont nécessaires pour permettre à l'administration de
b-2- Provisions et charges à payer contrôler le montant de la provision et de vérifier les modalités de son affectation
ultérieure.
Lorsqu'une charge est certaine et non pas seulement "probable" elle relève
des "charges à payer" et non des provisions. Tel est le cas des loyers échus restant La provision destinée à faire face à une charge contractuelle qu’une
dus à la clôture de l'exercice. société a constitué faute de disposer de certaines données nécessaires pour sa
liquidation, est considérée comme étant évaluée avec une approximation suffisante,
b-3- Conditions de déductibilité fiscale des provisions même si la charge effectivement supportée plus tard est ramenée, par l’effet d’une
transaction à un montant moins élevé.
Sur le plan purement comptable, le principe de prudence permet à la
société de constituer des provisions pour des risques éventuels ou probables  Les pertes et charges doivent trouver leur origine dans
(Exemples : provisions pour garanties, provisions pour créances douteuses). l'exercice en cours
Par contre, sur le plan fiscal, la déductibilité des provisions est toujours La probabilité des pertes ou charges susceptibles de justifier la
liée à des événements réels survenus au cours de l'exercice. Ces événements constitution de provisions, doit être appréciée à la date de clôture de l'exercice.
rendent la charge ou la perte probable et d'un montant susceptible d'une évaluation
approximative. b-3-2-Conditions de forme

Pour qu’une provision soit fiscalement déductible, elle doit répondre à Pour qu’elles soient déductibles, les provisions doivent
certaines conditions de fond et de forme. être effectivement constatées dans les écritures comptables de l’exercice.

Cette condition de forme doit être observée par les sociétés. A défaut,
l’administration est en droit de réintégrer la provision en cours, même si l’exercice

D.G.I. 157 D.G.I. 158


Avril 2011 Avril 2011
comptable auquel doit être rapportée la provision en question est prescrit. Dans ce En pareil cas, les provisions irrégulièrement constituées, constatées
cas, la réintégration est effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite. dans les écritures d'un exercice comptable non prescrit et quelle que soit la date de
leur constitution, doivent être réintégrées dans les résultats de l'exercice au cours
b-4- Traitement fiscal des provisions constituées duquel elles ont été portées à tort en comptabilité.
b-4-1-Provisions régulièrement constituées
Lorsque l'exercice auquel doit être rapportée la provision
irrégulièrement constituée est prescrit, la régularisation est effectuée sur le premier
 Provision utilisée conformément à son objet exercice de la période non prescrite (Article 10 (I-F-2°- 5ème alinéa) du C.G.I.).
Lorsque la perte ou la charge en prévision de laquelle une provision a b-4-3-Provisions détournées de leur objet
été constituée vient effectivement à se réaliser, cette perte ou cette charge doit être
comptabilisée à concurrence du montant de la provision. Lorsqu'une provision, régulièrement constituée à l'origine, reçoit en tout
ou en partie, un emploi non conforme à sa destination au cours d'un exercice
A hauteur de la charge comptabilisée, la provision est à réintégrer dans ultérieur, le montant total ou partiel qui a été détourné de son objet doit être
le résultat fiscal de l’exercice concerné. Si la provision est supérieure à la perte ou la rapporté au résultat de l'exercice au cours duquel le détournement a eu lieu. Lorsque
charge, elle devient sans objet pour le surplus. la régularisation n'a pas été effectuée par la société elle-même, l'administration
procède dans le cadre de la procédure de contrôle aux redressements nécessaires.
 Provision devenue sans objet
b-5- Principales provisions couramment pratiquées
Une provision doit être considérée comme devenue sans objet lorsque
la perte ou la charge en vue de laquelle elle avait été constituée ne se réalise pas. b-5-1- Provisions pour dépréciation
Par exemple, encaissement d'une créance qui avait fait l'objet d'une provision pour
Les provisions pour dépréciation ont pour objet de constater une
créance douteuse.
diminution de la valeur d'un élément de l'actif. Si la dépréciation est définitive, elle se
La provision qui devient sans objet au cours d'un exercice déterminé traduit par une moins-value ou une perte.
doit être réintégrée au résultat dudit exercice. Si la réintégration n'a pas été
Les principales provisions pour dépréciation sont :
effectuée par la société, l'administration répare cette omission dans le cadre d’une
procédure de contrôle. Étant précisé que si l'exercice concerné est prescrit, la
réintégration est effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite en  les provisions pour dépréciation des immobilisations non amortissables :
application des dispositions du 5ème alinéa de l’article 10 (I-F-2°) du C.G.I. terrains, fonds de commerce ;
 les provisions pour dépréciation de stocks ;
 Cas de cessation, liquidation, scission ou transformation de la forme  les provisions pour dépréciation de créances (créances douteuses ou
juridique des sociétés litigieuses).
Les provisions antérieurement constituées doivent être rapportées au La déductibilité de la provision pour créances douteuses est
résultat fiscal du dernier exercice de la société ayant fait l’objet de cessation, conditionnée par l’introduction d’un recours judiciaire dans un délai de douze (12)
scission, liquidation ou transformation de sa forme juridique. mois suivant celui de sa constitution, en application des dispositions de l’article
10 (I-F-2°-3ème alinéa) du C.G.I84.
 Cas de fusions de sociétés
Ainsi, les sociétés doivent, dans les douze (12) mois qui suivent celui
Dans les cas d'option pour le régime particulier de fusion des sociétés de la constitution de la provision :
prévu à l'article 162 et 247-XVdu C.G.I., les provisions figurant au passif de la société
absorbée ou fusionnée sont reportées sans changement dans les écritures de la  soit annuler la provision devenue sans objet avant l’expiration du délai
précité;
société absorbante ou née de la fusion.
 soit, exercer les poursuites judiciaires appropriées.
b-4-2-Provisions présentant un caractère irrégulier

Lorsque les provisions ne remplissent pas, lors de leur constitution, les


diverses conditions de fond et de forme, elles doivent être considérées comme 84
Cette disposition est applicable au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2006.
présentant, dès l'origine, un caractère irrégulier. A noter qu’avant le 01/01/2006, les sociétés doivent d’abord intenter un recours judiciaires avec de procéder à la
déduction de la provision pour créances douteuses.

D.G.I. 159 D.G.I. 160


Avril 2011 Avril 2011
La computation du délai de douze (12) mois commence à partir du constitution de provisions déductibles. Il en est ainsi des traitements, des salaires et
mois qui suit celui au cours duquel la provision a été constituée; des rémunérations pour congés payés.

 les provisions pour dépréciation des portefeuilles titres. Toutefois, la constitution de provisions est admise à l'égard de
certaines dépenses, qui, bien que ne devant être supportées qu'au cours de
Pour les titres cotés en bourse, la provision pour dépréciation se justifie l'exercice suivant, peuvent être considérées, dès la clôture de l'exercice envisagé,
dès lors que le dernier cours en bourse précédant la clôture de l'exercice est inférieur comme une charge certaine ayant pris naissance au cours dudit exercice en raison
au prix d'acquisition. d'engagements formels pris par la société. C'est le cas notamment des gratifications
et des participations au résultat de la société versées au personnel, sous réserve que
Pour les titres non côtés, la provision se justifie dans la mesure où il est
établi que l'actif net réel de la société émettrice, évalué à sa valeur actuelle, s'est leur versement résulte d'engagements formels (convention collective, statut du
personnel etc.).
déprécié, notamment du fait de déficits cumulés, de faillite ou de liquidation
judiciaire, ce qui implique l'existence d'un rapport établi par des experts ou des
commissaires aux comptes. Par contre, une provision constituée en vue de servir des gratifications
au personnel en l'absence d'engagement formel est irrégulière dès l'origine.
b-5-2 -Provisions pour risques et charges
 Provisions relatives aux indemnités de licenciement ou de départ
Les provisions pour risques et charges, qui doivent être distinguées des volontaire
charges à payer, peuvent être de nature diverse :
Les provisions constituées pour faire face aux indemnités en question
 Provisions pour procès ou litiges en cours sont admises dans les charges déductibles, si lesdites indemnités restent dues à la
clôture de l'exercice et concernent des licenciements ou des départs prononcés au
Lorsque des procès en cours sont intentés à l’encontre de la société, et cours de cet exercice. Leur déductibilité est subordonnée à la condition que les
que des risques de versements de dommages sont probables, la société peut personnes dont la société envisage de se séparer aient été expressément informées,
constituer des provisions déductibles pour faire face à cette situation. au cours dudit exercice, de la fin de leur mission ou de leur contrat dans les
conditions prévues par le code du travail85.
 Provisions pour amendes et pénalités
 Provision pour garantie
Lorsque la société est amenée à payer des amendes et pénalités, elle
peut constituer une provision déductible, lorsque ces amendes et pénalités sont C’est la provision constituée par une société dans le but de couvrir le
elles-mêmes déductibles. risque de la garantie donnée à ses clients. Cette provision n’est pas déductible.

C- CHARGES FINANCIÈRES
 Provisions pour propre assureur
En application des dispositions de l’article 10-II du C.G.I., les charges
Certaines entreprises industrielles ou commerciales se constituent leur financières sont constituées par :
propre assureur, au lieu de se garantir auprès d'une compagnie d'assurance, pour les
risques auxquels sont exposés les divers éléments de leur actif.  les charges d’intérêts ;
 les pertes de change ;
Ces provisions destinées à faire face à un risque éventuel ne sont pas  les autres charges financières ;
déductibles.  les dotations financières.

A noter que certains frais bancaires ne sont pas considérés comme des
 Provisions pour charges de personnel charges financières mais comme des charges d’exploitation. Il en est ainsi des
diverses commissions sur services bancaires (tenue de comptes, ouverture
D'une façon générale, les dépenses de personnel présentent le d’accréditifs, location de coffre…), des frais d’achat et de vente de titres, ainsi que
caractère de charges annuelles et normales de la société. De ce fait, elles ne doivent des frais sur effets de commerce.
être portées en charges que durant l'exercice au cours duquel elles sont
effectivement supportées et ne peuvent, par conséquent, donner lieu à la
85
Loi n° 66-99 relative au code du travail du 11 septembre 2003.

D.G.I. 161 D.G.I. 162


Avril 2011 Avril 2011
1 - Charges d'intérêts Le tableau ci-après retrace l’évolution des taux applicables de 1997 à
2011 :
Il s’agit des intérêts dus par la société sur ses emprunts et dettes, ainsi
que des intérêts sur les comptes courants et dépôts créditeurs. Année N° Arrêté N° Date de Taux
Bulletin publication
1-1 – Conditions de déductibilité des intérêts des emprunts Officiel
et dettes 1997 56-98 4558 01/01/1998 9%
Les intérêts des emprunts et dettes sont déductibles à condition que la 1998 221-99 4688 02/03/1999 8%
dette soit contractée pour les besoins et dans l'intérêt de la société et inscrite au 1999 222-99 4692 02/03/2000 6,50%
bilan. 2000 537-00 4796 11/04/2000 6,25%
2001 608-01 4896 29/03/2001 5,62%
En effet : 2002 421-02 4992 13/03/2002 4,87%
 la société doit justifier non seulement de la réalité de la dette et de l’exigibilité 2003 600-03 5100 24/03/2003 2,85%
des intérêts, mais également de l'affectation des sommes empruntées qui ne 2004 379-04 5200 26/02/2004 3,54%
doivent pas être détournées de leur objet ; 2005 566-05 5310 08/03/2005 2,65%
2006 307-06 5402 14/02/2006 2,61%
 les intérêts sont déductibles quel que soit leur mode de calcul, (intérêts fixes ou
2007 291-07 5508 23/02/2007 2,63%
variables, pourcentage sur le chiffre d'affaires, etc.) ;
2008 729-08 5622 17/04/2008 3,48%
 la déduction des intérêts s'opère sur le résultat de l'exercice au cours duquel ils 2009 654-09 5726 16/04/2009 3,69%
ont été constatés ou facturés en rémunération d'opérations de crédit ou 2010 945-10 5830 15/04/2010 3,49%
d'emprunt, et non de l'exercice de leur paiement effectif en application des 2011 645-11 5935 18/04/2011 3,44%
dispositions de l’article 10 (II-A-2°) du C.G.I.
1-3- Cas particuliers
1-2- Conditions de déductibilité des intérêts des comptes
courants et dépôts créditeurs Il s’agit des cas suivants:
- primes de remboursement des obligations ;
Lorsque la société, une fois constituée, a de nouveaux besoins de
- intérêts statutaires;
capitaux, elle a le choix entre les deux possibilités suivantes :
- intérêts bancaires et intérêts sur opérations de financement;
 augmenter son capital en obtenant de nouveaux apports, soit de ses - intérêts des emprunts et dettes.
associés d'origine, soit d'associés nouveaux ;
a- Cas de primes de remboursement des obligations
 emprunter les fonds soit à des associés, soit à des tiers. assimilées à un intérêt
Ainsi, les intérêts constatés ou facturés relatifs aux sommes avancées Les primes de remboursement des obligations correspondent à la
par les associés à la société pour les besoins de l'exploitation ne sont déductibles différence entre le prix d’émission payé par le souscripteur d'une obligation à
qu’à condition que le capital social soit entièrement libéré conformément aux l'émission et le montant qui lui sera remboursé à l'échéance.
dispositions de l’article10 (II-A-2°) du C.G.I.
Au niveau de la société bénéficiaire, les primes de remboursement des
Toutefois, et selon le même article, le montant total des sommes obligations sont assimilées à des intérêts imposables comme revenu d’obligation.
portant intérêts déductibles ne peut excéder le montant du capital social et le taux
des intérêts déductibles ne peut être supérieur à un taux fixé annuellement, par Au niveau de la société émettrice des obligations, le montant des
arrêté du Ministre chargé des finances, en fonction du taux d'intérêt moyen des bons primes de remboursement ne peut être déduit des résultats qu'au fur et à mesure du
du Trésor à six (6) mois de l'année précédente. paiement de ces primes et dans la limite du nombre d'obligations remboursées au
cours de chaque exercice.

Quant aux frais d'émission des obligations, ils sont déductibles en tant
qu’immobilisations en non valeur.

Enfin, à noter que les intérêts des obligations sont déductibles du


résultat fiscal des sociétés qui ont émis l'emprunt.

D.G.I. 163 D.G.I. 164


Avril 2011 Avril 2011
b -Cas des intérêts statutaires prélevés sur les bénéfices 2- Pertes de change

Ces intérêts correspondent à une première rémunération des Les dettes et les créances libellées en monnaies étrangères, doivent
actionnaires. Ils représentent un taux de pourcentage du nominal de l’action qui est être évaluées à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de
prévu dans les statuts de l'entreprise. change, conformément aux dispositions de l’article 10-II-B du C.G.I.

Ces intérêts constituent un emploi du bénéfice social et non une Lorsqu'un règlement se traduit pour la société par une augmentation
charge. de la dette ou une diminution de la créance par rapport aux montants comptabilisés,
pour cause de fluctuation monétaire, l'opération entraîne la constatation d'une perte
c- Intérêts bancaires et intérêts sur opérations de de change déductible.
financement
Les écarts de conversion-actif, relatifs aux diminutions des créances et
Les intérêts bancaires qu'ils soient dus à des emprunts formels, à des à l’augmentation des dettes, constatés suite à cette évaluation sont déductibles pour
facilités de caisse, découverts, ou à d’autres opérations analogues faites dans la détermination du résultat de l’exercice de leur constatation.
l'intérêt de la société sont considérés comme charges financières déductibles.
3- Autres charges financières
d- Autres intérêts des emprunts et dettes
Il s’agit des :
d-1 Intérêts des bons de caisse et billets de trésorerie
- pertes sur créances liées à des participations ;
Les sommes payées au titre des intérêts des bons de caisse ne sont - charges nettes sur cession de titres et valeurs de placement ;
admises comme charges déductibles que sous réserve des trois conditions ci-après : - escomptes accordés.
 les fonds empruntés sont utilisés pour les besoins de l'exploitation ;
3-1- Pertes sur créances liées à des participations
 un établissement bancaire reçoit le montant de l'émission desdits bons et
assure le paiement des intérêts y afférents ; Il s’agit de pertes sur créances irrécouvrables liées à des participations
ayant le caractère financier. Elles sont considérées comme charges faisant partie des
 la société joint à la déclaration prévue à l'article 153 du C.G.I. la liste des
autres charges financières déductibles.
bénéficiaires de ces intérêts, avec l'indication de leurs noms et adresses, le
numéro de leur carte d'identité nationale ou, s'il s'agit de sociétés, leur 3-2- Charges nettes sur cessions de titres et valeurs de
identifiant fiscal, la date des paiements et le montant des sommes versées placement
à chacun des bénéficiaires.
Il s’agit des moins-values subies par la société et résultant de cession des
La déduction porte sur le montant brut des intérêts avant application, s'il titres et valeurs de placement.
y a lieu, de l’impôt retenu à la source au titre des produits de placement à revenu fixe.
3-3- Escomptes accordés
d-2- Frais de crédit sur dettes commerciales (crédit
fournisseur) La société supporte les intérêts d'escompte soit par l'intermédiaire d'un
établissement bancaire, soit directement sur factures en faveur des clients qui
Le crédit fournisseur est un crédit financier accordé par un vendeur à un consentent à régler leurs dettes avant les échéances habituelles.
acheteur en échange d’une promesse de payer le montant dû à une date ultérieure.
Autrement dit, c’est un crédit qui correspond au délai de paiement accordé par un Les frais d'escompte inscrits en « autres charges financières » sont admis
fournisseur à son client dans le cadre d’un contrat « achat-vente » liant les deux en déduction.
parties.
Sont également considérés comme autres charges financières les frais
Les frais financiers occasionnés par ce crédit fournisseur constituent pour d’escompte des effets de commerce correspondant aux intérêts.
l'acheteur des charges financières déductibles.

D.G.I. 165 D.G.I. 166


Avril 2011 Avril 2011
4- Dotations financières 2-1- Pénalités sur marchés et dédits

Les dotations financières sont constituées par les : La conclusion d'une vente s'accompagne parfois du versement d'une
somme d'argent sur le prix avec une clause de dédit.
 dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations;
Dans le cas de versement d'arrhes, la société qui émet la promesse
 dotations aux provisions pour dépréciation des immobilisations financières ; d'acquérir peut toujours se dédire en abandonnant le montant versé au vendeur. Les
 dotations aux provisions pour risques et charges financiers ; arrhes versées, à ce titre, en l'absence de collusion d'intérêts, constituent une charge
non courante déductible.
 dotations aux provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement;
 dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie. 2-2- Rappels d'impôts

Les redressements définitifs se rattachant aux impôts et taxes


D- CHARGES NON COURANTES déductibles, autres que l'impôt sur les sociétés, sont considérés comme des charges
non courantes déductibles.
Pour être admises en déduction, les charges non courantes doivent,
comme les autres charges et frais se rapportant à l’exploitation, satisfaire aux 2-3- Pénalités et amendes fiscales ou pénales
conditions générales de déductibilité des charges.
Il y a lieu de distinguer entre amendes fiscales et amendes pénales.
Les charges non courantes se définissent en fonction de leur nature. Elles
sont liées à la survenance de circonstances exceptionnelles. Il s’agit des : a- Pénalités et amendes fiscales

Ne sont pas déductibles pour la détermination du résultat fiscal les


 valeurs nettes d'amortissements des immobilisations cédées ;
amendes, pénalités et majorations de toute nature mises à la charge des sociétés pour
 autres charges non courantes ; infractions aux dispositions légales ou réglementaires, notamment celles commises en
matière d'assiette des impôts et taxes et de paiement tardif desdits impôts et taxes.
 dotations non courantes.

1- Valeurs nettes d'amortissements des immobilisations Ne sont pas également déductibles en tant que charges non courantes,
cédées (V.N.A.I.C.). les amendes, pénalités et majorations mises à la charge des sociétés pour infractions
aux dispositions de la législation du travail, de la réglementation de la circulation et
La V.N.A.I.C. est égale à la différence entre la valeur d'origine de de contrôle des changes ou des prix.
l’immobilisation cédée et le cumul des amortissements constatés.
b- Pénalités et amendes pénales
L’opération de cession d’immobilisation est considérée sur le plan
comptable comme étant hors gestion courante de la société. La V.N.A.I.C. est inscrite Les dommages et intérêts, mis à la charge d'une société par suite d'un
dans un compte de charges non courantes. jugement judiciaire, sont admis en déduction du résultat fiscal de l'exercice au cours
duquel le jugement définitif est intervenu. Toutefois, la société peut constituer une
2- Autres charges non courantes provision pour faire face au paiement de sa dette dès l’engagement de la procédure
judiciaire.
Il s’agit des :
2-4- Créances devenues irrécouvrables
 pénalités sur marchés et dédits ;
 rappels d’impôts ; a- Pertes résultant d’annulation de créances
 pénalités et amendes fiscales ou pénales ; Les pertes résultant de l'annulation de créances reconnues définitivement
 créances devenues irrécouvrables ; irrécouvrables et dûment justifiées et ayant un caractère non courant sont admises
en déduction.
 dons, libéralités et lots ;
 autres charges non courantes des exercices antérieurs.

D.G.I. 167 D.G.I. 168


Avril 2011 Avril 2011
b- Cas particuliers de pertes 3- Dotations non courantes

Plusieurs cas particuliers peuvent se présenter, notamment : Elles sont constituées par :

 Pertes résultant de vols, de détournements ou de sinistres  les dotations aux amortissements dégressifs ;
 les dotations non courantes aux provisions réglementées86.
Ces pertes sont considérées comme charges non courantes et donc
admises en déduction lorsqu’elles sont dûment justifiées. 3-1- Dotations aux amortissements dégressifs

Dans le droit commun, l’amortissement, dit linéaire, se calcule en


 Perte subie du fait de cautionnement
appliquant à la valeur d’origine, un taux d’amortissement constant. Ce qui permet de
Lorsqu'une société s'est portée caution pour un tiers dont elle était le répartir de manière égale les dépréciations sur la durée d’amortissement.
client, le versement qu'elle a dû effectuer à la suite de la faillite de ce dernier
Dans le cadre de l’incitation à l’investissement, la loi des finances de
présente le caractère d'une charge non courante non déductible.
1994 a introduit un système optionnel d’amortissement dégressif dont l’intérêt, par
2-5- Dons, libéralités et lots rapport au système linéaire, réside dans la nette augmentation des premières
annuités d’amortissement.
Sont admis en déduction les dons en argent ou en nature octroyés aux
organismes visés à l’article 10 (I-B-2°) du C.G.I. et selon les conditions qui y sont Ainsi, lorsque la dépréciation économique du bien est constatée en
prévues. comptabilité (amortissement normal) selon la méthode de l’amortissement linéaire, le
complément d’amortissement dégagé par l’application de l’amortissement dégressif
Concernant les libéralités, il y a lieu de préciser que celles-ci ne sont est enregistré comptablement sous forme d’une dotation non courante pour
pas déductibles fiscalement chez la société qui les accorde, tel est le cas de la remise amortissement dérogatoire.
totale ou partielle d'une dette.
a- Modalités techniques de l'amortissement dégressif
En cas de remboursement à la société du montant de la libéralité suite
à un retour de son client à meilleure fortune, les montants perçus constituent un L'annuité d'amortissement est calculée en multipliant la valeur
produit non courant non imposable et pour le client une charge non courante comptable nette d’amortissement de l'immobilisation par un taux d'amortissement
déductible. constant déterminé en appliquant au taux linéaire en usage dans chaque branche
d'activité, un coefficient multiplicateur.
2-6- Autres charges non courantes des exercices antérieurs
a-1- Notion de valeur nette comptable
Des dérogations au principe de rattachement des créances et des
dettes à l'exercice au cours duquel elles sont nées sont nécessairement admises sur La valeur nette comptable s'entend :
le plan comptable et fiscal, surtout en matière de provisions. En effet, si celles-ci sont  du coût d'acquisition du bien d'équipement pour la première
par définition précises quant à leur nature, elles sont d'une évaluation approximative année;
quant à leur montant.
 de la valeur résiduelle du bien concerné pour les années
Lorsqu'une provision se révèle excessive ou insuffisante, le profit ou la suivantes.
perte ne peuvent que se rattacher à l'exercice de régularisation. D'autres cas de
dérogation sont admis lorsque la société ne peut opérer autrement ; par exemple Comme la valeur comptable nette se rétrécit chaque année, les
dans les cas des ventes avec clause résolutoire. Si la vente est annulée, le profit déjà annuités sont nécessairement dégressives.
rattaché à l'exercice du contrat est compensé par une "perte" affectant le résultat
a-2- Taux d'amortissement
fiscal de l'exercice d'annulation.
Le taux d'amortissement est déterminé en appliquant au taux de
l'amortissement normal déductible dans les conditions de l’article 10 (I-F-1°-b)) du
C.G.I., les coefficients ci-après :

86
Il s’agit des dotations aux provisions pour reconstitution de gisements, pour investissements et pour logement.
Ces dotations ont été supprimées par l’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 169 D.G.I. 170


Avril 2011 Avril 2011
 1,5 pour les biens dont la durée d'amortissement est de trois ou  les véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de
quatre ans ; transport scolaire ;
 2 pour les biens dont la durée d'amortissement est de cinq ou six  les véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location de
ans ; voitures et affectés conformément à leur objet ;
 3 pour les biens dont la durée d'amortissement est supérieure à
six ans.  les ambulances.

Le tableau ci-après synthétise quelques taux d'amortissement à retenir Pour les biens acquis avant le 01/01/2008, et pour lesquels un plan
dans le cadre de l'amortissement dégressif en fonction de la durée d'amortissement d’amortissement dégressif est déjà entamé, la société peut continuer l’amortissement
du bien : selon la méthode dégressive jusqu’à la fin de la période prévue initialement.

Durée Taux linéaire Coefficient Taux à retenir Toutefois pour les biens acquis à compter du 01/01/2008, les sociétés
d’amortissement multiplicateur qui bénéficient de l’application des taux spécifiques prévus à l’article 19-II-C du CGI
ne peuvent pas cumuler cet avantage avec l’adoption de la méthode des
de 2 ans 50 % 1 50%
amortissements dégressifs, conformément aux dispositions de l’article 165-III du
de 3 ans 33,33 % 1,5 49,99 %
CGI.
de 4 ans 25 % 1,5 37,50 %
de 5 ans 20 % 2 40,00 % a-4- Option pour l'amortissement dégressif
de 6 ans 16,66 % 2 33,32 %
de 7 ans 14,28 % 3 42,84 % L’application de la méthode de l’amortissement dégressif est
de 8 ans 12,50 % 3 37,50 % optionnelle.
de 9 ans 11,11 % 3 33,33 %
Ainsi, la société qui opte pour l’amortissement dégressif doit le
de 10 ans 10 % 3 30,00 %
pratiquer dès la première année d'acquisition des biens concernés.
de 15 ans 6,66 % 3 19,98 %
Cette option, qui n'est soumise à aucune formalité préalable, est
A cet effet, il est à préciser que le calcul des dernières annuités impose
réputée avoir été exercée dès lors que la première annuité de l'amortissement du
quelques aménagements.
bien concerné a été calculée selon la méthode dégressive. Cette option est
En appliquant le taux d'amortissement à la valeur comptable nette, il irrévocable dans la mesure où la société qui a opté pour la méthode d'amortissement
peut arriver que la ou les dernières annuités soient plus élevées que l'annuité dégressif, ne peut plus revenir à l'amortissement linéaire.
précédente. La société peut dans ce cas, retenir comme annuité, le quotient de la
3-2- Dotations aux provisions réglementées
valeur résiduelle par le nombre d'années restant à courir dès que ce quotient est
supérieur au montant de l'annuité dégressive. Ces dotations non courantes sont constituées par :
a-3- Équipements éligibles à l'amortissement dégressif  les dotations aux provisions pour investissements ;
 les dotations aux provisions pour reconstitution de gisements ;
Conformément aux dispositions de l’article 10 (III-C-1°) du C.G.I., tous
87  les dotations aux provisions pour reconstitution de gisement des
les biens d'équipement acquis à l'état neuf ou d'occasion , peuvent être amortis
hydrocarbures ;
selon la méthode dégressive à l'exception toutefois :  les dotations aux provisions pour logements.
 des immeubles quelle que soit leur destination ; Ces dotations ont été supprimées par l’article 8 de la loi de finances n°
 des véhicules de transport de personnes autres que : 38-07 pour l’année budgétaire 2008. La mesure de suppression est applicable pour
les exercices ouverts à compter du 01/01/2008. Pour les exercices ouverts
 les véhicules utilisés pour le transport public ; antérieurement à cette date, les anciennes dispositions ainsi que le commentaire de
la présente note circulaire sont applicables pour les besoins de l’assiette, du
recouvrement et du contrôle.
87
Il s’agit des biens acquis à compter du 01/01/1994. Les biens figurant au compte "Immobilisations en cours" a- Dotations aux provisions pour investissement
au titre d'un exercice comptable clôturé antérieurement au 1er janvier 1994, peuvent être amortis selon la
méthode dégressive dès lors que leur reclassement au compte "Immobilisations" intervient à compter de la date Les provisions pour investissement étaient considérées comme des
précitée. charges non courantes déductibles sous réserve qu’elles soient constituées et

D.G.I. 171 D.G.I. 172


Avril 2011 Avril 2011
affectées conformément aux conditions qui étaient prévues à l’article 10 (III-C-2°) * Recherche et développement
du C.G.I.
Les frais de recherche ont pour objet, essentiellement, de financer des
a-1- Constitution des provisions pour investissement activités de recherche appliquée visant à acquérir des connaissances scientifiques ou
techniques nouvelles à même d’améliorer la capacité productive de la société.
Les provisions pour investissement devaient être constituées dans la
double limite de : Les frais de développement servent à la mise en oeuvre de plans ou
d’études pour la production de matériaux, d’appareils, de produits, de procédés, de
 20 % du bénéfice fiscal après report déficitaire et avant impôt en vue de la systèmes ou de services nouveaux ou fortement améliorés, en application de
réalisation d’investissement en biens d’équipement, matériels et outillages ; découvertes réalisées ou de commencement d’une production commercialisable.
 30 % dudit investissement.
Ces frais de recherche et de développement englobent les coûts suivants :
a-2- Affectation des provisions pour investissement
 les appointements, salaires et coûts annexes du personnel engagé pour la
88
Initialement en 1996 , la provision pour investissement était destinée recherche et développement ;
uniquement à financer des biens d’investissement. Depuis 1998, l’emploi de cette  les coûts des matières premières et services utilisés ;
provision a été élargi aux opérations de restructuration et aux frais de recherche et  l’amortissement du matériel et des constructions affectés auxdites activités;
développement, d’abord dans une part plafonnée à 10% de la provision pour  l’amortissement des brevets et licences qui y sont liés ;
investissement (loi des finances 1998/1999), puis sans limite de plafond (loi des  une quote-part des frais généraux.
finances 1999/2000).
a-3- Délai d’utilisation de la provision pour
 Investissements en biens d’équipement investissement

Selon les anciennes dispositions de l’article 10 (III-C-2°) du C.G.I., la La provision constituée à la clôture de chaque exercice comptable doit
provision pour investissement devait être affectée à la réalisation d’investissement en être utilisée dans l'un des emplois prévus ci-dessus avant l'expiration de la troisième
biens d’équipement, matériel et outillage, à l’exclusion des terrains, des constructions année suivant celle de sa constitution.
autres qu’à usage professionnel et des véhicules de tourisme.
Toutefois, le délai d'utilisation de ladite provision est porté à cinq ans
89
Cette provision devait également être constituée dans la limite de 30 % pour les sociétés de transport maritime et pour les sociétés de pêche côtière .
de la valeur totale de l’investissement projeté.
A cet effet, la société doit présenter, à l'appui de toute provision
 Investissements en frais de restructuration et de recherche et constituée, un état faisant ressortir la nature et le montant de l'investissement projeté
développement en vue de permettre à l'Administration de suivre l'apurement de cette provision.
Les entreprises peuvent affecter tout ou partie du montant de la provision a-4- Affectation des provisions utilisées
pour investissement pour leur restructuration ainsi qu’à des fins de recherche et de conformément à leur objet
développement pour l’amélioration de leur productivité et leur rentabilité économique.
La provision pour investissement doit être inscrite au passif du bilan, sous
* Opérations de restructuration une rubrique spéciale, faisant ressortir par exercice le montant de chaque dotation.
Par opérations de restructuration, il y a lieu d’entendre les opérations La part de la provision pour investissement ayant été utilisée
visant notamment : conformément à son objet, doit, pour être déductible, être transférée à un compte de
réserves.
 la création de nouvelles activités ou la décentralisation de celles préexistantes de
la société ; Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent recevoir d'affectation autre
que l'incorporation au capital social ou l'imputation aux pertes.
 la concentration avec d’autres entreprises ;
Toutefois, l'incorporation au capital social ne doit pas avoir été précédée
 l’adaptation de l’activité de la société à de nouvelles normes de protection de pendant une période de quatre (4) ans d'une réduction dudit capital et ne doit pas être
l’environnement, de sécurité ou de production.

89
Délai initialement institué par l’article 12 de la loi de finances 1996/97 pour les sociétés de transport maritime
88
Articles 8 et 9 de la loi de finances transitoire pour la période du 1 er janvier au 30 juin 1996. et par l’article 8 de la loi de finances 1997/98 pour les sociétés de pêche côtière.

D.G.I. 173 D.G.I. 174


Avril 2011 Avril 2011
suivie pendant une période de même durée de sa réduction ou de la cessation d'activité 2ème catégorie : Substances métalliques telles que aluminium, baryum,
de la société. strontium, fer, antimoine, bismuth, cuivre, zinc, plomb, cadmium, mercure, argent, or,
étain, tungstène, molybdène, titane vanadium, zirconium, manganèse, platine, chrome,
a-5- Traitement fiscal des provisions non utilisées nickel, cobalt :
conformément à leur objet
3ème catégorie : Nitrates, sels alcalins, aluns, borates et autres sels associés
Toute provision non utilisée conformément à son objet, doit être dans les mêmes gisements ainsi que les eaux salées souterraines.
rapportée par l’entreprise ou à défaut d'office par l’administration, sans recours aux
procédures de rectification de la base imposable, à l'exercice au titre duquel elle a été 4ème catégorie : (abrogée)
constituée ou, à défaut, au premier exercice non prescrit, sans préjudice de l'application
de la pénalité et des majorations prévues à l’article 208 du C.G.I. 5ème catégorie : Phosphate.

a-6-Individualisation des opérations de restructuration 6ème catégorie : Mica.


et des travaux de recherche et développement 7ème catégorie : Uranium, radium, thorium, cérium, terres rares et substances
Pour une utilisation conforme de la provision pour investissement, les non radioactives pouvant être utilisées en énergie atomique,
opérations de restructuration ainsi que les travaux de recherche et développement telles que le béryllium et le bore.
doivent être identifiés et individualisés quant à leur coût. 8° catégorie : Roches argileuses exploitées en vue de la fabrication des
b- Dotation aux provisions pour reconstitution de gisement bentonites et des terres décolorantes.

La provision pour reconstitution de gisements était réglementée par le b-2- Constitution de la provision
chapitre V bis de la loi n° 1-84 instituant le code des investissements miniers repris par La constitution de la provision pour reconstitution de gisements était
la L.F. n° 21-88 pour l'année 1989. subordonnée à certaines conditions de forme et de fond.
En vertu de l'article 13 de la L.F. 1995, cette provision qui relevait du  Conditions de forme
régime de faveur a été insérée dans le droit commun avec relèvement de son plafond.
Deux (2) conditions de forme :
Ces dispositions avaient été modifiées par l'article 8 de la loi de finances
transitoire pour l'année 1996, l’article 12 de la loi de finances pour l’année budgétaire  le bénéfice fiscal avant dotation de l'exercice concerné devait ressortir de
1998/99 et l’article 7 de la loi de finances pour l’année budgétaire 2003. la déclaration souscrite par la société ;
Il convient de préciser que les sociétés minières étaient les seules  les provisions devaient être inscrites au passif du bilan de la société
autorisées à constituer, en franchise d’impôt, ce type de provisions dans la double concernée sous des rubriques spéciales faisant ressortir le montant des
limite de : dotations de chaque exercice.
 50 % du bénéfice fiscal, après report déficitaire et avant impôt ;  Conditions de fond
 30 % du montant du chiffre d'affaires résultant de la vente des produits extraits
des gisements exploités par lesdites sociétés. Trois (3) conditions de fond :

 la société devait exercer son activité totalement ou partiellement dans


b-1- Sociétés éligibles
l'une des catégories éligibles citées ci-dessus ;
Les sociétés éligibles sont les sociétés minières qui procèdent à
 son exploitation devait accuser un résultat fiscal bénéficiaire, avant
l'exploitation ou à la valorisation de substances minérales visées à l'article 2 du dahir du
impôt, tenant compte du report déficitaire;
9 rejeb 1370 (16 Avril 1951) portant règlement minier au Maroc90, à savoir :
 les provisions constituées à la clôture de chaque exercice devaient être
1ère catégorie : Houille, lignite et autres combustibles solides, fossiles, la
scindées en deux parties :
tourbe exceptée, schistes et calcaires bitumineux.

90
B.O. n° 2012 du 18 Mai 1951

D.G.I. 175 D.G.I. 176


Avril 2011 Avril 2011
 Une partie limitée à 80 %, affectée pour la reconstitution En cas de réalisation de la charge relative aux indemnités précitées, ladite
de gisements provision antérieurement constituée est rapportée au résultat fiscal de l’exercice au
cours duquel ladite charge est devenue effective.
La part des provisions pour reconstitution de gisements, constituées à la
clôture de chaque exercice devait, avant l’expiration d’un délai de trois (3) ans courant b-3-Utilisation des sommes affectées au fonds
à partir de la date de cette clôture, être employée à la réalisation d'études, de travaux
et constructions et/ou l'acquisition d'équipement, de technologie et, en général, de Les sommes imputées au fonds social doivent être employées à la
toutes opérations nécessaires : souscription des bons de Trésor à douze (12) mois dans le délai de dix (10) mois
suivant la date de clôture de l’exercice au titre duquel ces sommes ont été affectées
 aux recherches et prospections entreprises sur des gisements ou audit fonds.
parties de gisements non encore reconnus ;
 à l'amélioration de la récupération des substances minérales La souscription des bons du Trésor doit être régulièrement renouvelée à
exploitées; leur échéance par l’établissement bancaire dépositaire.
 à la valorisation de ces substances ;
 à la fabrication de matériels de mine, de forage, de géophysique et Les sommes souscrites en bons du Trésor à douze (12) mois reconnues
de réactifs pour enrichissement des minerais. par l’administration comme ayant été utilisées conformément à leur objet sont
transférées à un compte de réserve dit fonds social.
L'emploi de la provision pour les opérations de valorisation de ces
substances, de fabrication de matériels de mine, de forage, de géophysique et de b-4- Traitement fiscal des sommes affectées au fonds
réactifs pour enrichissement des minerais définies ci-dessus, était subordonné : social

 à la constitution du maximum de la provision ; Les sommes inscrites au compte de réserves dit « fonds social » ne
 et à la justification de l'utilisation de 50 % au moins de cette peuvent être mises en distribution ni affectées à l’imputation aux pertes, ni être
provision aux opérations de recherches et de prospections incorporées au capital social.
entreprises sur des gisements ou parties de gisements non encore Par pertes, il faut entendre le report à nouveau débiteur pour les
reconnus. personnes morales soumises à l’I.S.
 Une partie limitée à 20 % affectée à l’alimentation d’un S’agissant de l’affectation définitive des sommes disponibles dans le fonds
fonds social 91
social, le champ d’utilisation dudit fonds a été élargi pour permettre aux sociétés
En vertu des dispositions de l’article 10 (III-C-3°) du C.G.I., la provision minières de mieux gérer les difficultés liées à la couverture des indemnités dues au titre
pour reconstitution de gisements (P.R.G.) constituée par les sociétés minières était des licenciements survenus suite à :
utilisée dans une proportion maximale de 20 % de son montant pour l’alimentation
 la compression de l’effectif du personnel en cours d’activité, due à
d’un fonds social ; le reliquat étant destiné à la reconstitution des gisements comme il
une conjoncture défavorable ;
est précisé ci-dessus.
 la cessation partielle d’activité (fermeture d’une mine par une
La fixation de la proportion de la P.R.G. destinée à alimenter le fonds société qui en exploite plusieurs) ;
social constitue une décision de gestion de la société minière devant tenir compte du  la cessation totale d’activité, se traduisant par la fin de toute
montant prévisionnel des indemnités de licenciement ainsi que de l’évolution des exploitation minière.
montants cumulés dudit fonds.
Toutefois, les indemnités à verser au personnel licencié dans les cas visés
La part de la P.R.G. destinée à l’alimentation du fonds social devait ci-dessus, doivent s’inscrire dans le cadre d’un plan établi par la société minière
obligatoirement être constituée à la clôture de chaque exercice. concernée, soumis à l’approbation du ministère chargé des mines. Par conséquent, les
indemnités versées au personnel licencié en dehors de ce plan ne peuvent être
Lorsque des évènements en cours rendent probable la fermeture de la imputées au fonds social.
mine et que la société estime que le fonds social déjà constitué ne permet pas de faire
face aux indemnités de licenciement, elle peut constituer une provision complémentaire Le mode de comptabilisation de l’opération d’indemnisation du personnel
dans les conditions habituelles de droit commun pour couvrir ces indemnités. licencié, par le biais du fonds social, ne doit pas avoir d’incidence sur le résultat fiscal de

91
Disposition initialement introduite par la loi de finances pour l’année 2003.

D.G.I. 177 D.G.I. 178


Avril 2011 Avril 2011
la société minière concernée, étant précisé que la part de la P.R.G. affectée  Provision non utilisée en totalité ou en partie
immédiatement au fonds est affranchie d’impôt.
Les soldes non utilisés de chaque provision, en totalité ou en partie, sont
Par ailleurs, en cas de cessation totale d’activité, le reliquat des sommes rapportés d’office au résultat fiscal de l’exercice suivant celui d’expiration du délai de
inscrites au compte de réserves après indemnisation du personnel licencié est rapporté trois (3) ans courant à partir de la date de clôture de l’exercice de constitution de ladite
d’office au résultat de l’exercice de cessation de l’activité. provision sans préjudice de l’application de la pénalité et des majorations prévues à
l’article 208 du C.G.I.
b-5- Traitement fiscal de la provision
 Cas de cessation, cession, fusion, scission ou transformation de sociétés
La provision constituée par les sociétés minières peut connaître l'une des
situations suivantes : En cas de cessation, cession, fusion, scission ou transformation de
sociétés, le montant des dotations de provision constitué et non encore utilisé est
 Provision régulièrement utilisée rapporté au résultat de l'exercice de l'évènement. Toutefois, dans le cadre du régime
La part de la provision pour reconstitution de gisements qui est reconnue particulier des fusions prévu par les articles 162 et 247-XVdu C.G.I., la provision suit
par l'administration comme ayant été employée dans les conditions définies ci-dessus, son sort fiscal normal entre les mains de la société absorbante.
doit, pour être déductible, être transférée à un compte de réserves. b-6- Obligations des sociétés minières
Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent recevoir d'affectation autre La société minière ayant acquis les bons du Trésor à douze (12) mois en
que l'incorporation au capital social ou l'imputation aux pertes. emploi des sommes inscrites au fonds social, doit joindre à sa déclaration du résultat
En effet, les anciennes dispositions de l’article 10 (III-C-6°) du C.G.I. fiscal de l’exercice auquel se rattache leur acquisition une attestation bancaire de
précisaient les affectations possibles des provisions utilisées conformément à leur objet souscription.
et inscrites à un compte de réserve. Ces affectations étaient : b-7- Sanctions pour non respect des conditions
 soit l'incorporation au capital social, en ce qui concerne les sociétés
passibles de l'I.S. ; La part de la P.R.G. destinée au fonds social, qui n’était pas utilisée
 soit l'imputation aux pertes comptables cumulées, s'il s'agit des conformément à son objet dans le délai et les conditions légales, était rapportée
entreprises soumises à l'I.S. ou à l'I.R. d’office au résultat de l’exercice de sa constitution sans préjudice de l’application de la
pénalité et des majorations de retard prévues à l’article 208 du C.G.I.
A noter que dans ce dernier cas, l'entreprise ne perdait pas le droit de
reporter, dans les conditions de droit commun, le montant de son déficit fiscal avant En cas de prescription de l’exercice auquel doit être rapporté la part de la
imputation de la réserve susvisée. P.R.G. affectée au fonds social, devenue sans objet ou irrégulièrement constituée, la
régularisation est effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite.
Toutefois, l'incorporation au capital social ne devait pas avoir été
précédée pendant une période de quatre (4) ans d'une réduction dudit capital et ne c- Dotations aux provisions pour reconstitution de
doit pas être suivie pendant une période de même durée de sa réduction ou de la gisements des hydrocarbures
cessation d'activité de la société. Conformément aux anciennes dispositions de l’article 10 (III-C-4°) du
 Provision ayant reçu un emploi non conforme à son objet C.G.I., le titulaire, ou le cas échéant, chacun des co-titulaires d’une concession
d’exploitation des gisements d’hydrocarbures pouvait constituer une provision, en
Conformément aux anciennes dispositions de l’article 10 (III-C-7°) du franchise d’impôt, pour la reconstitution des gisements d’hydrocarbures.
C.G.I., la part de la provision pour reconstitution de gisements non utilisée
conformément à son objet avant l’expiration du délai de trois (3) ans courant à partir c-1-Sociétés éligibles
de la date de clôture de l’exercice de constitution, devait être rapportée par la société,
Il s’agit des sociétés soumises à la loi n° 21-90 relative à la recherche et à
ou a défaut, d'office par l’administration, sans recours aux procédures de rectification
l’exploitation des gisements d’hydrocarbures, promulguée par le dahir n° 1-91-118 du
de la base imposable, à l'exercice au titre duquel elle a été constituée.
1er avril 1992.
Si cet exercice est prescrit, la régularisation était effectuée sur le premier
c-2-Constitution de la provision
exercice de la période non prescrite sans préjudice de l'application de la pénalité et des
majorations de retard prévues à l'article 208 du C.G.I. La provision pour reconstitution de gisements d’hydrocarbures est
soumise aux mêmes conditions de forme et de fond que la P.R.G.

D.G.I. 179 D.G.I. 180


Avril 2011 Avril 2011
c-3-Emploi de la provision d-1-Sociétés éligibles

Contrairement à la P.R.G., la provision constituée par le titulaire ou, le cas Les sociétés admises pour constituer la provision sont les sociétés
échéant, chacun des co-titulaires d’une concession d’exploitation des gisements soumises à l'I.S. ainsi que les entreprises assujetties à l'I.R. et relevant uniquement du
d’hydrocarbures doit être obligatoirement employée pour la réalisation de travaux de régime du résultat net réel (R.N.R.).
reconnaissance, de recherche et de développement des hydrocarbures conformément
aux dispositions de l’article 10 (III-C-4°) du C.G.I. d-2-Constitution de la provision

La part de la provision pour reconstitution de gisements d’hydrocarbures Les sociétés peuvent constituer la provision affranchie d'impôt en
ayant été employée comme cité ci-dessus doit, pour être déductible, être transférée à prévision des demandes potentielles de prêts ou dans les cas où elles envisagent
un compte de réserves. l'acquisition ou la construction de logements affectés à leurs salariés.

Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent recevoir d’affectation autre Ces provisions sont affectées, dès leur constitution, à un fonds créé à cet
que l’incorporation au capital social ou l’imputation aux pertes. effet en vue de permettre le suivi de tous les mouvements relatifs aussi bien aux
dotations annuelles au titre de la provision et leurs emplois qu'aux remboursements des
Toutefois, l’incorporation au capital social ne doit pas avoir été précédée prêts octroyés aux salariés de la société.
pendant une période de quatre (4) ans d’une réduction dudit capital et ne doit pas être
suivie pendant une période de même durée de sa réduction ou de la cessation d’activité Le fonds ainsi créé est alimenté par :
de la société.  les dotations aux provisions régulièrement constituées ;
c-4-Traitement fiscal de la provision  les remboursements des prêts précédemment octroyés aux
salariés dans le cas où la société désire consolider ledit fonds
La part de la provision pour reconstitution de gisements d’hydrocarbures, pour faire face aux demandes de prêts ou pour financer des
non utilisée conformément à son objet dans le délai de trois (3) ans courant à partir de projets d'acquisition ou de construction. Il va de soi que les
la date de clôture de l’exercice de sa constitution, doit être rapportée par la société, ou remboursements non affectés à ce fonds doivent être rapportés
à défaut par l’administration, sans recours aux procédures de rectification de la base au résultat de l'exercice de leur encaissement.
imposable à l’exercice au titre duquel elle a été constituée. Si cet exercice est prescrit,
la régularisation est effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite sans d-3-Emploi de la provision
préjudice de l’application de la pénalité et des majorations prévues à l’article 208 du La provision constituée par l'employeur doit être affectée soit à la
C.G.I. construction ou à l'acquisition de locaux d'habitation affectées aux salariés de la société
d- Dotations aux provisions pour logements à titre d’habitation principale, soit à l'octroi de prêts auxdits salariés en vue de
Les provisions pour logements sont constituées avant le 1er janvier l'acquisition ou la construction de logements destinés à leur habitation principale.
2008 dans la limite de 3 % du bénéfice fiscal après report déficitaire et avant impôt,  Construction ou acquisition de logements
en vue d'alimenter un fonds destiné à :
La société peut constituer des provisions en vue de construire elle-même
 l'acquisition ou la construction par l'employeur de logements des locaux d'habitation qu'elle doit ensuite réserver à son personnel. Dans ce cas, elle
affectés aux salariés de la société à titre d'habitation principale ; peut procéder à l'acquisition de terrains et y construire ou faire construire des locaux à
 ou l'octroi auxdits salariés de prêts en vue de la construction ou usage d'habitation. Les dépenses de viabilisation du terrain sont à inclure dans le coût
l'acquisition des logements prévus ci-dessus. des logements.
Les provisions constituées doivent être affectées en priorité et à Lorsque le logement construit ou acquis par la société est affecté à son
concurrence de 5O% au moins de leur montant aux logements dont la superficie personnel soit gratuitement soit moyennant un loyer inférieur à la valeur locative réelle,
couverte et la valeur immobilière totale, par unité de logement, n'excèdent pas il n’y a pas lieu d’ajouter au chiffre d’affaires de la société la valeur locative de ces
respectivement cent (100) m² et deux cent mille (200.000) DH taxe sur la valeur locaux. La valeur de l'avantage constitue un complément de salaire au niveau du
ajoutée comprise conformément aux dispositions de l’article 92-I-28° du C.G.I. salarié.

D.G.I. 181 D.G.I. 182


Avril 2011 Avril 2011
 Octroi de prêts Dans le premier cas, les pièces à fournir sont :

La société peut constituer des provisions pour logements en vue  l'engagement écrit d'occuper le logement à construire (la période
d’octroyer des prêts à son personnel salarié dans le but de lui permettre l'acquisition ou de construction ne doit pas excéder trois années à compter de la
la construction de logements à usage d'habitation principale. date d'octroi du prêt) ;
 une copie du plan de la construction et de l'autorisation de
d-4-Conditions d'affectation des provisions
construire en son nom ou tout autre document en tenant lieu ;
Pour que la provision pour logements puisse être constituée en franchise  une copie du permis d'habiter, un certificat de résidence ainsi
d'impôt, deux (2) conditions devaient être remplies : qu'une copie du certificat d'inscription à la conservation foncière,
une fois la construction achevée.
 Logement affecté à la résidence principale
Dans le second cas, le salarié doit fournir les pièces suivantes :
Les provisions pour logements constituées devaient être obligatoirement
affectées à l'acquisition ou la construction de locaux destinés à leur résidence  une copie du contrat d'acquisition du logement dûment
principale des salariés de la société. enregistré ;

Ces locaux devaient être distincts des locaux professionnels de la société.  un certificat d'inscription à la conservation foncière ;
Ils doivent être assortis d'autorisations de construire et de permis d'habiter délivrés par  un certificat de résidence ;
l'administration compétente.
 une copie certifiée de la carte d'identité nationale établie à
Dans le cas d'octroi de prêts au personnel, la société devait exiger de ses l'adresse du logement.
salariés l'engagement d'affecter les logements mis à leur disposition uniquement à leur
d-5-Délai d'utilisation des provisions et des
résidence principale. Elle devait également demander aux bénéficiaires de crédits de
remboursements affectés au fonds
produire les autorisations de construire, permis d'habiter et certificats de résidence
délivrés par les autorités compétentes. Les provisions pour logements constituées et les remboursements des
prêts doivent être utilisés dans un délai maximum de trois (3) ans suivant l'année de la
 Provision affectée à raison de 5O% au moins aux logements sociaux
constitution ou de remboursement. Dans ce cas, le choix est donné à la société soit
Les provisions pour logements constituées devaient être affectées en d'affecter la totalité des provisions et des remboursements au cours des trois (3)
priorité et à concurrence de 50 % au moins de leur montant aux logements sociaux années consécutives, soit de les affecter au fur et à mesure de leur constitution et de
anciennement visés à l’article 92-I-28° du C.G.I.92, dont la superficie couverte et la leur remboursement.
valeur immobilière totale, par unité de logement, n'excèdent pas respectivement cent
d-6-Traitement fiscal des provisions
(100) m² et deux cents mille (200.000) DH taxe sur la valeur ajoutée comprise.
La part de la provision pour logements non utilisée conformément à son
Ainsi, le reste des provisions était affecté ensuite aux locaux d'habitation
objet dans le délai prescrit, doit être rapportée par la société, ou à défaut, d'office par
des salariés ne relevant pas de la catégorie précitée.
l’administration, sans recours aux procédures de rectification de la base imposable, à
Toutefois, en cas d'absence de demandes de prêt se rapportant à des l'exercice au titre duquel elle a été constituée. Si cet exercice est prescrit, la
logements sociaux, la société peut affecter la totalité des fonds disponibles aux régularisation est effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite sans
logements ne relevant pas de la catégorie précitée. préjudice de l'application de la pénalité et des majorations prévues à l'article 208 du
C.G.I.
En cas d'octroi de prêt, la société devait exiger du salarié bénéficiaire un
certain nombre de documents selon que le prêt soit destiné à la construction ou à A noter que les remboursements après le 01/01/200893effectués par les
l'acquisition du logement. salariés ayant bénéficié de la provision pour logements sont considérés comme des
produits imposables au titre de l’exercice de leur perception.

93
A rappeler qu’à compter du 01/01/2008, les dispositions relatives aux provisions pour logements sont abrogées
92
A définition du logement social a été modifiée par la loi de finances pour l’année budgétaire 2010. par l’article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 183 D.G.I. 184


Avril 2011 Avril 2011
d-7- Cas particuliers  être prévisibles avec certitude suffisante à la clôture de
l’exercice selon un plan de renouvellement approuvé par
 Cas de compensation
l’autorité délégante.
La société qui doit servir une indemnité de licenciement est habilitée à la
Les provisions non utilisées conformément à leur objet doivent être
compenser avec le montant des sommes dues au titre du prêt accordé au bénéficiaire
rapportés d’office à l’exercice au titre duquel elles ont été constituées. Si cet exercice
de l'indemnité.
est prescrit, la régularisation est effectuée sur le premier exercice de la période non
 Cas de la liquidation prolongée de société prescrite sans préjudice de l’application de l’amende et des majorations prévues à
l’article 8 du C.G.I.
Dans ce cas, les remboursements sont rattachés à l'exercice de leur
paiement.  Traitement fiscal des provisions constituées avant le 01/01/2008

 Cas de cession de société ou de cessation d’activité Les provisions pour investissement, pour reconstitution de gisements,
pour reconstitution des gisements des hydrocarbures et pour logements et constituées
En cas de cession ou de cessation de société, les sommes remboursées avant le 01/01/2008, doivent être utilisées conformément à leur objet initial94.
au titre de prêts octroyés pour l’acquisition ou la construction de logements sont
rapportées au résultat fiscal des années au cours desquelles les remboursements ont A défaut elles doivent être rapportées par la société ou à défaut d'office
eu lieu. par l’administration, sans recours aux procédures de rectification de la base imposable,
à l'exercice au titre duquel elles ont été constituées ou, à défaut, au premier exercice
 Cas de fusion ou d'apport à société non prescrit, sans préjudice de l'application de la pénalité et des majorations prévues à
l’article 208 du C.G.I.
Les provisions constituées par l'entreprise qui cesse d'exister sont
maintenues dans la comptabilité de la société nouvelle à la condition qu'elles continuent  Non cumul des provisions
à être affectées conformément à leur objet et selon les conditions visées aux articles
162 et 247-XV du C.G.I. Il y a lieu de souligner que pour les exercices ouverts avant le
95
01/01/2008 ; les provisions pour investissements, pour reconstitution de gisements et
 Cas de concession ou de gestion déléguée pour reconstitution de gisements des hydrocarbures ne sont pas cumulables.
Le délégataire peut constituer en franchise d’impôt des provisions pour Il en est de même des provisions pour reconstitution des gisements qui
renouvellement des immobilisations mises dans la gestion déléguée par l’autorité ne doivent pas faire double emploi avec la provision pour investissement prévue
délégante sous réserve que : précédemment par l’article 10 (III- C-2°) du C.G.I.
- le renouvellement soit prévu par un programme préétabli et IV- CHARGES NON DEDUCTIBLES
approuvé par l’autorité délégante, avant la constitution desdites
provisions. L'article 11 du C.G.I. énumère les charges qui ne sont pas déductibles
totalement ou partiellement sur le plan fiscal, bien qu’elles soient justifiées et
Ce programme doit faire ressortir la nature et la valeur historique du ou supportées dans le cadre de l'exploitation de la société.
des biens appelés à être renouvelés ainsi que la nature et le montant de
l’investissement de remplacement projeté ; A- CHARGES NON DÉDUCTIBLES EN TOTALITÉ

- le montant des provisions déductibles fiscalement ne doit pas Il s’agit :


excéder la différence entre la valeur actuelle de remplacement et le
coût historique du bien renouvelé ;  des amendes, pénalités et majorations ;
 des charges non justifiées par une pièce régulière;
- les dépenses auxquelles les provisions sont destinées à faire face  des libéralités.
doivent :
 être par nature susceptibles d’amortissement ;
 ne pas augmenter la consistance des immobilisations mises
dans la gestion déléguée par l’autorité délégante ; 94
A rappeler qu’à compter du 01/01/2008, les dispositions relatives à toutes ces provisions sont abrogées par
l’article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.
95
Conformément aux dispositions de l’article 10 (III-C-6°) du C.G.I. avant son abrogation par l’article 8 de la loi
de finances n) 38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 185 D.G.I. 186


Avril 2011 Avril 2011
1- Amendes, pénalités et majorations Toutefois, ne sont pas considérés comme libéralité non déductible :

L’article 11-I du C.G.I. prévoit que les amendes, pénalités et majorations  les dons octroyés aux organismes visés à l’article 10-I-B du C.G.I. ;
de toute nature mises à la charge des sociétés pour infractions aux dispositions
 les cadeaux publicitaires dont la valeur est inférieure à cent (100) DH.
législatives ou réglementaires ne sont pas déductibles. Il s’agit notamment des
infractions commises en matière :
B- CHARGES NON DÉDUCTIBLES EN PARTIE
 d'assiette des impôts et taxes ;
1- Principe
 de paiement tardif desdits impôts et taxes ;
En vertu de l’article 11-II du C.G.I., ne sont déductibles du résultat fiscal
 de législation du travail ; qu'à concurrence de 50% de leur montant, les dépenses afférentes à certaines charges
 de législation et de réglementation de la circulation ; dont le montant facturé est égal ou supérieur à dix mille (10 000) DH hors TVA
déductible, et dont le règlement n'est pas justifié par chèque barré non endossable,
 et de contrôle de change ou des prix.
effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire, par
compensation96 ou par procédé électronique.
Cette liste n'est pas limitative, et par conséquent les charges non
déductibles en totalité portent sur toutes les amendes et pénalités payées par la société Le règlement d’une dette par compensation avec une créance à l’égard
pour diverses infractions à la législation et à la réglementation en vigueur. d’une même personne est admis comme mode de paiement sur le plan fiscal à
compter du 1er janvier 2011, à condition que cette compensation soit effectuée sur la
2- Charges non justifiées par une pièce régulière
base de documents dûment datés et signés par les parties concernées et portant
Selon les dispositions de l’article 11-III du C.G.I., n’est pas déductible du acceptation du principe de la compensation.
résultat fiscal le montant des achats, des travaux et des prestations de services non
Toutefois, à l’exclusion des transactions effectuées entre commerçants,
justifiés par une facture régulière ou toute autre pièce probante établie au nom du
les dispositions précitées ne sont pas applicables aux transactions concernant les
contribuable comportant les renseignements prévus à l’article 145 du C.G.I.
animaux vivants et les produits agricoles non transformés. Les charges y afférentes
Toutefois, la réintégration notifiée à ce titre par l'inspecteur des impôts à sont déductibles en totalité quel que soit le moyen de paiement utilisé.
l'issue d'un contrôle fiscal ne devient définitive que si le contribuable ne parvient pas à
2- Charges concernées par les obligations relatives au moyen
compléter ses factures par les renseignements manquants, au cours de la procédure
de règlement
normale ou accélérée prévue, selon le cas, à l’article 220 ou 221 du C.G.I.
Ne sont déductibles pour la détermination du résultat fiscal qu'à
3- Achats et prestations revêtant le caractère de libéralités
concurrence de 50% de leur montant, les dépenses afférentes aux charges suivantes
La libéralité est l’acte par lequel une personne procure ou s’engage à visées à l’article 10 (I-A, B et E) du C.G.I. :
procurer à autrui un bien ou un avantage sans contrepartie.
 les achats de marchandises revendus en l’état et les achats consommés de
Selon l’article 11-IV du C.G.I., n’est pas déductible le montant des achats matières et fournitures ;
et prestations revêtant un caractère de libéralité.  les autres charges externes engagées ou supportées pour les besoins de
l'exploitation ;
En effet, est considérée comme libéralité toute charge engagée en dehors
de l’intérêt de la société, tels que :  les autres charges d’exploitation.

 les avances aux actionnaires sans intérêt ; De même, ne sont admises en déduction qu’à concurrence de 50%, les
 l’assurance de véhicules n’appartenant pas à l’entreprise ; dotations aux amortissements relatives aux acquisitions d’immobilisations dont le
montant facturé est égal ou supérieur à dix mille (10 000) DH hors TVA déductible, et
 les rémunérations sans contrepartie versées à des personnes ne faisant pas
dont le règlement n'est pas justifié par les moyens de règlement cités ci-dessus.
partie du personnel de l’entreprise ;
 l’abandon de créances ;
 les cadeaux publicitaires dont la valeur dépasse cent (100) DH.
96
Mesure insérée par l’article 7 de la loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011.

D.G.I. 187 D.G.I. 188


Avril 2011 Avril 2011
A cet effet, il convient de préciser que, du fait de l'obligation de la Toutefois, l’exercice du droit au report déficitaire est subordonné aux
comptabilisation des opérations hors T.V.A., la fraction de 50 % des charges non conditions suivantes : la constatation d’une perte réelle et sa réalisation dans le
déductibles est calculée sur le montant de la transaction hors T.V.A. cadre de la même société.

3- Cas particuliers 1 - Constatation d'une perte réelle

Des exceptions au principe susvisé sont admises par la doctrine fiscale. Il La perte réelle subie par la société doit être constatée. Ainsi, ne sont
en est ainsi des trois (3) situations suivantes : pas reportables :

3-1- Retour du chèque ou de l’effet impayé  les déficits non justifiés suite à une déclaration rectificative ou à
une procédure de rectification de la base imposable;
Dans ce cas, le vendeur ou le prestataire de service peut se faire payer
par virement ou par versement en espèces dans son compte, sous réserve de  les déficits subis par des établissements exploités hors du Maroc.
conserver tout document, attestation ou avis bancaire justifiant l’opération. En effet, dès l'instant où les bénéfices réalisés par ces
établissements ne sont pas imposables au Maroc, leurs déficits
3-2- Personnes interdites de chéquier subis hors du Maroc ne peuvent pas être également imputés sur
les bénéfices réalisés au Maroc.
Dans ce cas, le règlement de la facture peut se faire par virement
bancaire au profit du fournisseur. Cependant, ne fait pas obstacle au report du déficit fiscal, la
compensation des pertes comptables :
3-3- Clôture de compte
 avec des sommes ayant déjà supporté l'impôt, tels que les
En cas de clôture de compte bancaire de l’intéressé, celui-ci peut réserves légales, statutaires et facultatives, le report à
procéder au versement du prix de la vente ou de la prestation de service au compte nouveau des exercices antérieurs et les provisions
bancaire du fournisseur sur la base d’un avis de versement comportant : constituées par affectation de bénéfices ayant déjà supporté
l'impôt ;
 l’identité de la personne physique versante ;
 par réduction du capital.
 le numéro de la carte nationale d’identité (C.N.I.) ;
Par ailleurs, lorsque les associés prennent à leur charge des pertes
 l’identité du fournisseur ;
comptables, la libéralité ainsi consentie au titre d’un exercice concerné doit être virée
 le numéro de la facture, du bon de livraison ou tout document en dans un compte de produit non courant de l’exercice et ne peut être imputée
tenant lieu et se rapportant à l’opération objet du versement. directement sur les pertes des exercices antérieurs.
V- DÉFICIT REPORTABLE Aussi, l'exercice en cause, après les rectifications d'usage, devient
comptablement et fiscalement bénéficiaire. Le bénéfice comptable va donc permettre
En vertu des dispositions de l'article 12 du C.G.I., le déficit d'un exercice l'imputation de tout ou partie des pertes comptables et corrélativement les déficits
comptable peut être déduit du bénéfice de l'exercice comptable suivant. A défaut de fiscaux reportables s'imputent en tout ou en partie sur le bénéfice fiscal de l'exercice.
bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée en
totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices 2 - Report à effectuer dans le cadre de la même société
des exercices comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice
déficitaire. Les sociétés ne peuvent imputer sur leurs bénéfices que les déficits
qu'elles ont elles-mêmes subis.
Aussi, il importe d'examiner :
En conséquence :
 la détermination du déficit reportable ;
 En cas de cession d'une entreprise déficitaire
 et la durée du report déficitaire.
La société cessionnaire ne peut imputer sur ses propres bénéfices le
A- DÉTERMINATION DU DÉFICIT FISCAL À REPORTER déficit subi par la société cédante.

La détermination du déficit à reporter doit être faite d'après les règles Il en est de même en ce qui concerne les déficits subis par les sociétés
normales de calcul du résultat fiscal. absorbées ou fusionnées antérieurement à la date de l'évènement, même lorsque la

D.G.I. 189 D.G.I. 190


Avril 2011 Avril 2011
fusion ou l'absorption a été réalisée dans le cadre du régime particulier prévu à 2- Ordre d'imputation des déficits reportables
l'article 162 ou 247-XV du C.G.I.
Le résultat fiscal d'une société doit être déterminé en imputant les
 En cas de transformation de sociétés déficits reportables dans l'ordre prioritaire suivant :

Dans ce cas, plusieurs situations peuvent se présenter : a) d’abord, la part des déficits, hors amortissements, dont le report est
limité dans le temps ;
 la transformation entraîne l'exclusion de la société transformée
du domaine de l'I.S. ; b) ensuite, la part du ou des déficits correspondant aux
amortissements, dont le report n'est pas limité dans le temps.
 la transformation entraîne la création d'une nouvelle personne
morale passible de droit ou sur option de l'I.S. ; SECTION II - BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT RETENU A LA
 la transformation entraîne l'imposition à l'I.S. d'une société régie SOURCE
antérieurement par les dispositions de l'I.R.
Conformément aux dispositions des articles 13, 14 et 15 du C.G.I., les
Pour tous les cas cités ci-dessus, la société nouvelle ne pourra pas produits soumis à la retenue à la source prévue à l’article 4 du C.G.I. sont ceux
déduire de ses résultats le déficit subi par la société transformée. versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des personnes physiques ou
morales, au titre des :
En revanche, en cas de transformation de société n'ayant pas entraîné
l'exclusion de l'I.S. ou, la création d'une nouvelle personne morale ou le changement  produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;
du régime d’imposition de l’I.R. à l’I.S., le déficit subi au cours d'un exercice antérieur  produits de placements à revenu fixe ;
à la transformation peut être reporté sur les exercices postérieurs à celle-ci dans les  produits bruts perçus par les personnes physiques ou morales non
conditions de droit commun. résidentes.
B- DURÉE DU REPORT DÉFICITAIRE I- PRODUITS DES ACTIONS, PARTS SOCIALES ET REVENUS ASSIMILÉS
Conformément aux dispositions de l'article 12 du C.G.I., le déficit subi Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés visé à
au cours d'un exercice peut être déduit des bénéfices des quatre (4) exercices l’article 13 du CGI sont ceux versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des
suivants. Par exercice, il y a lieu d’entendre l'exercice fiscal dont la durée est égale personnes physiques ou morales, au titre des produits ci-après :
ou inférieure à douze (12) mois.
A- PRODUITS PROVENANT DE LA DISTRIBUTION DE BÉNÉFICES
Toutefois, la limitation du délai de déduction prévue ci-dessus n'est pas PAR LES SOCIÉTÉS SOUMISES À L’I.S.
applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des amortissements
régulièrement comptabilisés et compris dans les charges déductibles de l'exercice, dans Les produits provenant de la distribution de bénéfices par les sociétés
les conditions prévues à l'article 10 (I-F-1°-b)) du C.G.I. soumises à l’I.S. s’entendent notamment:

A noter que l'amortissement des immobilisations en non valeur prévu à  des dividendes, intérêts du capital et autres produits de participation similaires ;
l'article 10 (I-F-1°-a)) du C.G.I. précité est soumis à la limitation dans le temps de
quatre (4) exercices prévue pour le report déficitaire.  des sommes distribuées provenant du prélèvement sur les bénéfices pour
l’amortissement du capital ou le rachat d’actions ou de parts sociales des
1- Limitation du délai de report déficitaire à quatre exercices sociétés ;
 du boni de liquidation augmenté des réserves constituées depuis moins de dix
En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est imputé sur le (10) ans, même si elles ont été capitalisées, et diminué de la fraction amortie
bénéfice de l'exercice suivant. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction du capital, à condition que l’amortissement ait déjà donné lieu au prélèvement
puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement de la retenue à la source ou à la taxe sur les produits des actions, parts
sur les exercices suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire. sociales et revenus assimilés, pour les opérations réalisées avant le 1er janvier
Le délai d'imputation du report déficitaire étant fixé à quatre exercices, 2001 ;
tout déficit ou fraction de déficit non déduit à l'intérieur de ce délai est considéré  des réserves mises en distribution.
comme définitivement perdu pour la société.
N.B. : Si le droit des sociétés reste muet quant aux modalités de distribution des
bénéfices des sociétés de personnes et des sociétés civiles et renvoie aux

D.G.I. 191 D.G.I. 192


Avril 2011 Avril 2011
dispositions du dahir formant code des obligations et des contrats (D.O.C.) pour ce Toutefois, le dividende prioritaire n'est pas cumulable avec le premier
qui est de la réserve légale ainsi qu'aux stipulations statutaires, en revanche il dividende versé aux titulaires d'actions ordinaires.
impose aux sociétés de capitaux, notamment aux sociétés anonymes, des règles
précises et strictes en ce qui concerne l’affectation du résultat. b- Dividende ordinaire

En effet, au sens des dispositions de l’article 330 de la loi n° 17-95 du Cette catégorie peut englober :
30 août 1996 relative aux sociétés anonymes, le bénéfice distribuable est constitué  Un premier dividende attribué aux actions ordinaires. Il est
du bénéfice net de l’exercice, diminué des pertes antérieures et des prélèvements calculé sur le montant libéré et non remboursé du capital social. Ce premier
pour la dotation de la réserve légale et, s’il en existe, des réserves statutaires, dividende, s'il n'est pas distribué en tout ou partie au titre d'un exercice déterminé,
augmenté du report bénéficiaire des exercices précédents. peut être prélevé en priorité sur le bénéfice net du ou des exercices suivants. Il
Il convient de rappeler que l’assemblée générale ne peut décider la s'impose à l'assemblée générale si les statuts en disposent, mais il n'est pas
distribution d’un dividende qu’après avoir approuvé les comptes de l’exercice et cumulatif, c’est à dire sans rappel d'un exercice sur l'autre en cas d'insuffisance des
constaté l’existence d’un bénéfice distribuable ou de réserves. Pour les distributions bénéfices distribuables.
affectant les réserves facultatives, la décision de l’assemblée générale doit indiquer  Un superdividende versé à toutes les actions, qu'elles soient
précisément les postes sur lesquels les prélèvements sont effectués97. entièrement ou partiellement libérées, partiellement ou totalement amorties.
1- Dividendes, intérêts du capital et autres produits de c- Intérêts du capital et autres produits de participation
participations similaires
A l'instar des sociétés anonymes, les sociétés en nom collectif, en
1-1- Dividendes commandite simple, en commandite par actions, et en participation ainsi que les
Il s’agit des sommes allouées à chaque actionnaire d’une société sociétés à responsabilité limitée peuvent décider de mettre à la disposition des
anonyme (S.A.) à l’occasion de la distribution des bénéfices réalisés par cette société. associés tout ou partie du bénéfice de l'exercice ou des exercices précédents.
On distingue deux catégories de dividendes : L'affectation du résultat, après approbation des comptes, est décidée
a- Dividende prioritaire par l'assemblée générale en tenant compte des stipulations statutaires.

Les titulaires des actions à dividende prioritaire jouissent d’une priorité Dans les faits, le mode d'affectation du résultat des sociétés anonymes
par rapport aux autres actionnaires ordinaires pour la distribution d’un dividende reste la référence.
dont le montant ne peut être inférieur : Les sommes ainsi prélevées sur le bénéfice de l'exercice ou sur les
réserves cumulées pour rémunérer le capital ou les parts sociales des sociétés à
 ni au premier dividende calculé conformément aux statuts de la responsabilité limitée, des sociétés de personnes et des sociétés en participation
société; ayant opté pour l'I.S., relèvent du domaine de la retenue à la source.
 ni à 7,5 % du montant libéré de la fraction du capital représenté par les
actions à dividende prioritaire sans droit de vote98. 1-2- Sommes distribuées provenant du prélèvement sur les
bénéfices pour l’amortissement du capital ou le rachat
Le dividende prioritaire est prélevé sur le bénéfice distribuable de d’actions ou de parts sociales des sociétés
l’exercice. Il est servi avant toute autre affectation du bénéfice distribuable et à
concurrence de ce bénéfice si celui-ci est insuffisant pour le payer intégralement. Les sommes prélevées pour l'amortissement du capital ou le rachat des
actions ou de parts sociales des sociétés ou tout autre organisme sont considérées
Le dividende prioritaire est partiellement cumulatif. En effet, si les comme des bénéfices distribuables soumis à l’impôt retenu à la source.
bénéfices d'un exercice ne permettent pas de le verser intégralement, la fraction non
payée est reportée sur l'exercice suivant et, s'il y a lieu, sur les deux exercices 1-3- Bénéfices utilisés pour l'amortissement du capital
ultérieurs, et si les statuts le prévoit, en priorité sur le paiement du dividende On appelle "amortissement du capital" l'opération par laquelle la société
prioritaire dû au titre de l'exercice. rembourse aux actionnaires tout ou partie du montant nominal de leurs actions à
titre d'avance sur le produit de la liquidation future de la société, en vertu soit d'une
stipulation statutaire soit d'une décision de l'assemblée générale extraordinaire et, au
moyen des bénéfices distribuables. Les actions amorties deviennent des "actions de
97
Articles 331 et 333 de la loi n°17-95 sur les sociétés anonymes. jouissance".
98
Article 264 de la loi n°17-95 relative aux sociétés anonymes.

D.G.I. 193 D.G.I. 194


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En effet, en vertu de l'article 202 de la loi n° 17-95 relative aux sociétés b- Cas des sociétés concessionnaires d’un service public
anonymes, les sommes utilisées au remboursement des actions ne peuvent être
prélevées que sur les bénéfices distribuables ou les réserves à l'exclusion de la Pour ces sociétés, il convient de préciser que la partie des bénéfices
réserve légale et, si elles existent, des réserves statutaires. Le remboursement doit ayant servi pour le rachat ou l'amortissement du capital au cours de la période du
être d'un montant égal pour chaque action de même catégorie. contrat de concession, n'ayant pas supporté la taxe sur les produits des actions
(T.P.A.) ou la retenue à la source au titre de l'I.S. ou de l'I.R., fait partie intégrante
Les dispositions de l'article 203 de la loi n° 17-95 précitée prévoient du boni de liquidation imposable.
que les actions intégralement ou partiellement amorties perdent, à concurrence du
montant remboursé, leur droit au premier dividende et au remboursement de leur 1-6- Réserves mises en distribution
valeur nominale. Elles conservent, cependant, tous leurs autres droits notamment le On entend par « réserve » toute somme prélevée sur les bénéfices
droit au superdividende et au boni de liquidation. après impôt et affectée à une destination déterminée ou conservée à la disposition
1-4- Bénéfices utilisés pour le rachat d’actions ou de parts de la société. Les réserves sont à distinguer des provisions. En effet, alors que les
sociales provisions correspondent à des charges, les réserves quant à elles renforcent les
fonds propres de la société.
Les sociétés peuvent racheter à leurs actionnaires tout ou partie de
leurs actions ou parts sociales soit pour les annuler soit pour les répartir ou les céder On distingue la réserve légale et les réserves statutaires.
à d’autres actionnaires ou associés. Elles peuvent également procéder à la a- Réserve légale
reconversion des actions de jouissance en actions de capital.
Conformément aux dispositions de l’article 329 de la loi n° 17-95
Les sommes prélevées sur les bénéfices distribuables pour le relative aux sociétés anonymes, il est fait sur le bénéfice net de l’exercice, diminué le
financement de ces opérations et pour la rémunération des actions ou parts sociales cas échéant, des pertes antérieures, un prélèvement de 5 % affecté à la formation
rachetées ou reconverties sont soumises à la retenue à la source. d’un fonds de réserve légale. Ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque le
NB : Cas particuliers montant de cette réserve excède le dixième du capital social. Pour les sociétés autres
99
que les sociétés anonymes cette limite est de 20 % .
Il s’agit des sociétés concessionnaires d’un service public (gestion
déléguée) et des organismes de placement collectif en valeurs mobilières La loi n° 17-95 précitée ne réglemente pas l’emploi de la réserve légale
(O.P.C.V.M.). dont le montant est incorporé dans le fond de roulement de l’entreprise et peut
servir à l’accroissement ou à l’acquisition des immobilisations. Par contre, il n’est pas
Pour ces deux entités, les sommes prélevées pour l’amortissement du possible d’utiliser la réserve légale à la distribution d’un dividende aux actionnaires.
capital ou le rachat des actions ou parts sociales, ne sont pas considérées comme En effet, cette réserve est acquise non seulement aux actionnaires, mais aussi aux
des bénéfices distribuables. Par conséquent, ces sommes ne sont pas soumises à créanciers de la société dans la mesure où elle peut être incorporée au capital.
l’impôt retenu à la source.
Pour la même raison, le fonds de réserve légale ne peut être employé à
1-5- Boni de liquidation et autres réserves constituées l’amortissement ou au rachat du capital. Tout prélèvement en faveur des actionnaires
n’est possible que lorsque le fond constitué dépasse le minimum légal, soit par suite
Le boni de liquidation peut être défini comme le solde ou le reliquat du
d’une affectation supplémentaire, soit en raison d’une réduction de capital.
produit de liquidation des biens d’une société après paiement de ses dettes et le
remboursement des apports des associés. b- Réserves statuaires ou facultatives
a- Cas général Les statuts des sociétés imposent parfois d’affecter une part des
bénéfices dans un ou plusieurs fonds de réserves. Ces réserves, appelées réserves
La retenue à la source s’applique en cas de liquidation d’une société au
statuaires, ne peuvent être utilisées ni pour la distribution aux actionnaires, ni pour
solde du boni de liquidation majoré du montant des réserves légales, statutaires ou
un achat ou un remboursement des actions de la société. En revanche, sauf
facultatives constituées depuis moins de dix (10) ans, même si elles ont été
disposition contraire des statuts, elles peuvent être affectées à l’apurement des
capitalisées, et diminué de la fraction amortie du capital, à condition que
pertes ou à l’augmentation du capital social.
l’amortissement ait déjà donné lieu à la retenue à la source ou à la taxe sur les
produits des actions, parts sociales et revenus assimilés, pour les opérations réalisées
avant le 1er janvier 2001.
99
Article 1038 du D.O.C.

D.G.I. 195 D.G.I. 196


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Les statuts peuvent prévoir également la possibilité pour l’assemblée réserve de l’application des dispositions des conventions fiscales de non double
générale ordinaire de décider la constitution de réserves supplémentaires par imposition.
prélèvement sur le bénéfice, destinées à alimenter et à développer le fond de
roulement de la société, accroître les immobilisations, assurer une certaine constance Il en est ainsi des bénéfices imputés sur les sommes prêtées ou
des dividendes, amortir le capital ou faire face à des pertes éventuelles. Ces réserves avancées à ces derniers par leur siège situé à l'étranger.
sont appelées « réserves facultatives ». Par conséquent, ces bénéfices sont soumis à la retenue à la source
conformément aux dispositions des articles 4-I et 13 du C.G.I.
A l’instar des dividendes, les réserves facultatives mises en distribution
sont passibles de la retenue à la source. N.B. : La base imposable des centres de coordination n’est pas considérée
comme un bénéfice distribuable. Toutefois, les profits ou plus values sur cession
B- DIVIDENDES ET AUTRES PRODUITS DE PARTICIPATIONS d'éléments d'exploitation ainsi que tous produits résultant d'opérations non courantes
SIMILAIRES DISTRIBUÉS PAR LES SOCIÉTÉS INSTALLÉES sont passibles de la retenue à la source, dans les mêmes conditions précitées,
DANS LES ZONES FRANCHES déduction faite de la fraction de l'impôt correspondant aux produits non courants,
sous réserve des dispositions conventionnelles.
Les dividendes et autres produits de participation similaires distribués
par les sociétés installées dans les zones franches d’exportation et provenant E- PRODUITS DISTRIBUÉS EN TANT QUE DIVIDENDES PAR LES
d’activités exercées dans lesdites zones sont soumis à l’impôt retenu à la source ORGANISMES DE PLACEMENT COLLECTIF EN VALEURS
lorsqu’ils sont versés à des résidents au taux libératoire de l’I.S. prévu à l’article 19- MOBILIÈRES (O.P.C.V.M.) ET PAR LES ORGANISMES DE
II-B du C.G.I. PLACEMENTS EN CAPITAL-RISQUE (O.P.C.R.)

De même, lorsque ces sociétés distribuent des dividendes et autres Les dividendes versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des
produits d'actions provenant à la fois d'activités exercées dans les zones franches sociétés actionnaires ou porteuses de parts d’OPCVM et d’OPCR sont soumis à la
d'exportation et d'autres activités exercées en dehors desdites zones, la retenue à la retenue à la source au titre de l'impôt sur les sociétés dans les conditions de droit
source s’applique aux sommes distribuées au titre des bénéfices imposables commun.
correspondant aux activités exercées en dehors desdites zones, que ces sommes
soient versées à des résidents ou à des non résidents100. F- DISTRIBUTIONS CONSIDÉRÉES OCCULTES DU POINT DE VUE
FISCAL RÉSULTANT DES REDRESSEMENTS DES BASES
C- REVENUS ET AUTRES RÉMUNÉRATIONS ALLOUÉS AUX D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS PASSIBLES DE L'I.S.
MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION OU DU CONSEIL
DE SURVEILLANCE DES SOCIÉTÉS PASSIBLES DE L’I.S. Il s’agit des redressements des résultats déclarés et opérés suite à un
contrôle fiscal dans le cadre de la procédure de rectification. C'est le cas
Les administrateurs personnes morales, membres du conseil
notamment :
d’administration ou du conseil de surveillance des sociétés soumises à l’impôt sur les
sociétés sont passibles de la retenue à la source sur les revenus et autres  des produits dissimulés ;
rémunérations qui leur sont allouées, sous réserve de l'application des conventions  des rémunérations et charges non justifiées ;
fiscales de non double imposition.  ou de tous autres avantages consentis aux associés.
En ce qui concerne les administrateurs, personnes morales résidentes, Ces redressements sont passibles de la retenue à la source, même s'ils
membres du conseil d’administration ou du conseil de surveillance, les allocations ne couvrent pas les déficits déclarés.
spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres rémunérations qui leur sont
alloués sont exclus de la retenue à la source et sont imposés dans les conditions de Toutefois, les redressements portant sur les amortissements et les
droit commun au nom de la société bénéficiaire. provisions ne donnent pas lieu à l'application de l’impôt retenu à la source, puisque
les sommes correspondantes n'ont pas été décaissées.
D- BÉNÉFICES DISTRIBUÉS DES ÉTABLISSEMENTS DE SOCIÉTÉS
NON RÉSIDENTES Il en est de même, entre autres, des réintégrations portant sur :

Les bénéfices des établissements de sociétés non résidentes exploités  les honoraires dûment justifiés mais non déclarés sur l'état approprié
au Maroc sont considérés comme des bénéfices distribués lorsqu'ils sont versés, mis de la liasse fiscale ;
à la disposition ou inscrits en compte au profit de leur siège à l'étranger, sous  les paiements en espèces des charges justifiées dont le montant est
égal ou supérieur à dix mille (10 000) DH.
100
Clarification de la mesure apportée par la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 197 D.G.I. 198


Avril 2011 Avril 2011
L'émission des rôles concernant ces redressements ne peut avoir lieu
qu'après : II- PRODUITS DE PLACEMENTS A REVENU FIXE

o accord exprès ou tacite du contribuable ; Conformément aux dispositions de l’article 14 du C.G.I., les produits de
o taxation d'office effectuée dans le cadre des articles 228 et 229 placements à revenu fixe soumis à la retenue à la source prévue à l’article 4 du
du C.G.I. ; C.G.I. sont ceux versés, mis à la disposition ou inscrits en compte des personnes
o décision non contestée de la commission locale de taxation physiques ou morales au titre des intérêts et autres produits similaires.
(C.L.T.) ; Les placements à revenu fixe s'analysent comme des prêts d'argent
o décision de la commission nationale du recours fiscal (C.N.R.F.). consentis à des personnes physiques ou à des personnes morales, de droit privé ou
public, assortis d'une rémunération revêtant la forme d'intérêts, lots, primes et autres
Remarque
produits et revenus analogues.
Le montant correspondant aux redressements passibles de la retenue
Les placements à revenu fixe susvisés peuvent revêtir la forme soit de
est présumé constituer un montant net après impôt. En effet, dans ce cas il y a lieu
titres de créances soit d’opérations de pension.
de reconstituer leur montant brut pour le calcul de la retenue à la source.
A- TITRES DE CRÉANCES ET AUTRES PLACEMENTS À REVENU
Exemple :
FIXE
Le résultat du contrôle fiscal d'une société est comme suit :
Parmi les titres de créances et autres placements à revenu fixe on peut
citer :
Libellé Redressements Redressements
1- Obligations
passibles de l'IS passibles de la
retenue Les obligations sont des titres négociables et générateurs d’intérêts qui
représentent des fractions d'un emprunt divisé en coupures et remboursables à
- Différence sur chiffre d'affaires 800 000 800 000 échéance habituellement lointaine. Les emprunts sont généralement lancés par l'Etat
- Charges non justifiées 250 000 250 000 et les collectivités locales, mais peuvent aussi être émis par les sociétés par actions.
- Amortissement excessif 175 000
2- Bons de caisse
- Provision irrégulière 370 000
- 25 % des honoraires non déclarés 75 000 Les bons de caisse sont des titres d'emprunt portant intérêt et émis par
- 50 % des règlements en espèce d'une 90 000 un commerçant. Ils peuvent être nominatifs, à ordre ou au porteur.
facture des charges dépassant les 10 000
DH 3- Créances hypothécaires

Les créances hypothécaires sont des prêts générateurs d’intérêts dont


-Total des redressements 1 760 000 1 050 000 le remboursement est garanti par des biens immobiliers appartenant à l'emprunteur.
- Base déclarée 2 750 000
4- Créances privilégiées
Nouvelle base 4 510 000 1 050 000
Il s'agit des créances génératrices d’intérêts dont les titulaires jouissent
- Base de calcul de la retenue : d'un droit préférentiel et peuvent se faire payer avant d'autres créanciers, même
101
1 050 000/ (1 - 0,10)= 1 050 000 /0,9= 1 166 666,66 DH hypothécaires, selon un rang fixé par la réglementation en vigueur .

- Montant de la retenue : 5- Créances chirographaires


1 166 666,66 x 10 % = 116 666,66 arrondi à 116 667 DH
A l'inverse des deux types de créances déjà cités, les créances
G- BÉNÉFICES DISTRIBUÉS PAR LES SOCIÉTÉS SOUMISES À chirographaires ne sont pas garanties par une hypothèque ou un privilège, le
L’I.S. SUR OPTION patrimoine du débiteur constituant la garantie générale de ces créances.

Sont soumis à l’impôt retenu à la source, les bénéfices distribués par


les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés sur option dans les conditions prévues
à l’article 2-II du C.G.I. 101
Articles 1243 et suivant du dahir D.O.C.

D.G.I. 199 D.G.I. 200


Avril 2011 Avril 2011
ou morales. Ces derniers mandatent l’établissement de crédit à prêter leurs fonds à
6- Cautionnements en numéraire d’autres personnes morales ou physiques en contrepartie d’une rémunération sous
Ce sont des sommes versées en garantie de la bonne exécution d'un forme d’intérêts.
contrat.
Toutefois, sont exclus de cette retenue à la source :

7- Bons du Trésor  les intérêts servis aux organismes bancaires et de crédit publics et
privés ;
Ce sont des emprunts générateurs d’intérêts émis par l'État pour  les intérêts servis aux organismes de placement collectif en valeurs
couvrir l'excédent de ses charges sur ses ressources. mobilières (O.P.C.V.M.) ;
8- Titres des O.P.C.V.M. et des O.P.C.R.  les intérêts servis à des fonds de placement collectif en titrisation
(F.P.C.T.).
Ces titres sont soumis à l’impôt retenu à la source lorsqu'ils génèrent
des intérêts. B- Opérations de pension

9- Titres des F.P.C.T. Au terme de l’opération de pension telle que prévue par la loi n° 24-01
précitée, le remboursement des fonds empruntés par le cédant se traduit
Ces titres sont des parts représentant des droits de co-propriété sur la comptablement par la disparition de la dette constatée dans son passif.
totalité ou une partie des actifs du F.P.C.T. Ils représentent la contrepartie des
créances hypothécaires acquises par le fonds. En contrepartie des fonds reçus, le cessionnaire restitue les valeurs,
titres ou effets et comptabilise le remboursement de sa créance.
10- Titres de créances négociables (T.C.N.)
La rémunération versée au cessionnaire au titre de la somme
Ce sont des titres représentatifs de droits de créances générateurs empruntée est considérée comme un revenu de créance et subit sur le plan
d’intérêts, émis au gré de l'émetteur. Ils comprennent : comptable le régime des intérêts. A ce titre, elle est comptabilisée en charges
financières chez le cédant et en produits financiers chez le cessionnaire (article 29 de
 les certificats de dépôts ;
la loi n° 24-01 précité).
 les bons de sociétés de financement ;
Par contre, les revenus attachés aux valeurs, titres ou effets
 les billets de trésorerie.
(dividendes, intérêts) dont le paiement intervient pendant la durée de la pension
doivent être reversés par le cessionnaire au cédant et leur comptabilisation doit être
11- Dépôts à terme ou à vue auprès des établissements de opérée comme si lesdites valeurs, titres ou effets avaient été conservés par le cédant
crédit ou tout autre organisme en application des dispositions de l’article 30 de la loi n° 24-01 précitée.
Sont également soumis à la retenue à la source susvisée les produits La rémunération est définie comme étant la différence entre le prix de
provenant des dépôts à terme, dépôts à vue, dépôts sur carnet et des comptes rétrocession et le prix de cession convenus. Ainsi, les rémunérations versées au
courants. cessionnaire dans une opération de pension sont considérées comme des intérêts102.
12- Prêts et avances consentis par des personnes physiques A cet effet, ces intérêts sont soumis à l’impôt retenu à la source au titre
ou morales de l’I.S. sur les produits de placements à revenu fixe.
Sont soumis à la retenue à la source les intérêts de prêts et avances De même, les intérêts de retard, servis au cessionnaire constituent un
consentis par des personnes physiques ou morales autres que les établissements de complément de rémunération passible de l’impôt retenu à la source.
crédit ou tout autre organisme assimilé à toute autre personne passible de l’impôt
sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu selon le régime du résultat net réel. Ainsi, la rémunération versée directement au cessionnaire ou intégrée
dans le prix de rétrocession constitue un revenu de créance et subit le même sort
13- Prêts consentis, par l’intermédiaire des établissements que les intérêts. Elle est considérée comme un produit financier, soumis à la retenue
de crédit, par des sociétés et autres personnes physiques à la source au titre de l’I.S., chez le cessionnaire et déductible chez le cédant en tant
ou morales à d’autres personnes que charge financière.
Il s’agit d’intérêts générés par des placements faits par un
établissement de crédit pour le compte d’une société ou autres personnes physiques 102
Disposition initialement instituée par l’article 8 de la loi de finances pour l’année 2004.

D.G.I. 201 D.G.I. 202


Avril 2011 Avril 2011
commercialisé par deux entreprises concurrentes, chacune sous un label
commercial qu'elle a inventé et dont elle est dépositaire.
III- PRODUITS BRUTS PERÇUS PAR LES PERSONNES PHYSIQUES OU
MORALES NON RESIDENTES L'exemple type est celui des médicaments ayant fait l’objet d’une
invention très ancienne et dont la formule chimique est connue. Ces formules, qui sont
L’article 15 du C.G.I. dispose que les produits bruts hors T.V.A. soumis tombées dans le domaine public, continuent à être exploitées sous des marques
à la retenue à la source prévue à l’article 4 du C.G.I. sont ceux versés, mis à la diverses, appartenant à des groupes pharmaceutiques différents.
disposition ou inscrits en compte des personnes physiques ou morales non résidentes
au titre des redevances et rémunérations ci-après: 3) de rémunérations pour la fourniture d'informations scientifiques,
techniques ou autres et pour des travaux d'études effectués au
1) de redevances pour l'usage ou le droit à usage de droits d'auteur sur Maroc ou à l'étranger.
des œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques y compris les films
cinématographiques et de télévision. Par fourniture d'informations scientifiques techniques et autres on peut
classer toutes les prestations aboutissant à un transfert du savoir-faire et de
La redevance peut être définie comme la somme d'argent que perçoit technologie.
périodiquement en vertu des dispositions contractuelles, le propriétaire d'un droit
portant sur un bien incorporel (marque, brevet, ...) en contrepartie de la concession Quant aux travaux d'études, il s'agit le plus souvent d’études spécialisées
d'utilisation qu'il consent à son co-contractant. préalables :
 soit à l'édification d'éléments d'infrastructure, de voies de communication,
Le propriétaire peut être soit l'auteur de l'invention, soit un héritier, soit
de constructions et d'ouvrages d'art (ponts, chaussées, canaux d'irrigation,
une personne physique ou morale ayant acquis l’invention à titre définitif.
voies ferrées, barrages de retenue, centrales électriques, ports maritimes
En fonction de la nature des contrats, le concessionnaire peut disposer : et fluviaux, aéroports, complexes administratifs, ...) ;
 soit de droit d'usage, limité à sa seule entreprise, tels que brevet de  soit à l'installation d'unités industrielles ;
fabrication d'un produit, marque de fabrique d'un médicament etc.  soit à des travaux de recherche des produits du sous-sol terrestre ou
 soit du droit à usage (avec ou sans exclusivité) pour une zone maritime.
géographique déterminée. Dans ce cas, le concessionnaire peut se
substituer au propriétaire du droit pour l'exploiter commercialement à Le plus souvent les travaux d'études sont réalisés pour partie au Maroc
son profit dans ladite zone. (travaux de sondages sur le terrain) et pour partie à l'étranger (traitement des données
et leur analyse). Mais étant donné l’unicité de l’étude, c’est la totalité de la
Par œuvres littéraires, artistiques ou scientifiques il y a lieu d’entendre
rémunération correspondant à ces études qui est soumise à la retenue à la source.
les écrits divers : les livres, les romans, les oeuvres diverses, les articles publiés dans
les journaux et les revues spécialisées, en particulier les revues scientifiques et 4) de rémunérations pour l'assistance technique ou pour la prestation
techniques, les œuvres musicales imprimées, enregistrées sur disques ou sur supports de personnel mis à la disposition d'entreprises domiciliées ou
magnétiques et les films cinématographiques, quel qu'en soit le support ; exerçant leur activité au Maroc.
2) de redevances pour la concession de licence d'exploitation de Les contrats d'assistance technique accompagnent souvent les marchés
brevets, dessins et modèles, plans, formules et procédés secrets, de comportant la livraison d'une unité industrielle en ordre de marche.
marques de fabrique ou de commerce.
Généralement, l'assistance technique, ne diffère de la prestation de
Il s'agit notamment de : personnel que sur le plan de la responsabilité de l'entreprise étrangère à l'égard de son
 tout ce qui est l'aboutissement des travaux de recherche scientifique contractant au Maroc.
appliquée, c'est-à-dire les inventions ayant une portée pratique sur le plan
Dans le premier cas, l'entreprise étrangère engage sa responsabilité
professionnel avec les améliorations et les développements qui s'ensuivent
quant à l'objectif à atteindre dans le contrat d'assistance tel que par exemple assurer le
dans le cadre du progrès technique et qui peuvent être protégés par le
perfectionnement du personnel local et le bon démarrage de l'unité industrielle.
dépôt d'un brevet : les logiciels et prologiciels font partie de cette
catégorie ; Dans le second cas, il y a une location de personnel au temps et
 des marques de fabrique et de commerce relevant du droit de propriété l'entreprise étrangère ne garantit que la qualification du personnel mis à la disposition
industrielle. Ainsi un produit identique dans sa composition, peut être de l'entreprise marocaine. Cette pratique est courante en matière de trafic et de pêche
maritime.

D.G.I. 203 D.G.I. 204


Avril 2011 Avril 2011
5) de rémunérations pour l’exploitation, l'organisation ou l’exercice SETION III- BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT FORFAITAIRE DES
d’activités artistiques ou sportives et autres rémunérations SOCIETES NON RESIDENTES
analogues.
L’article 16 du C.G.I. dispose que les sociétés non résidentes
Il s’agit des sommes versées aux personnes physiques étrangères en adjudicataires de marchés de travaux, de construction ou de montage peuvent opter,
rémunération soit des tournées dans lesquelles se produisent des artistes de lors du dépôt de la déclaration d’existence prévue à l'article 148-III103 du C.G.I. ou
spectacles, de théâtre, de cinéma ,de la radio ou de la télévision et des musiciens après la conclusion de chaque marché, pour l'imposition forfaitaire sur le montant
(chant, danse, musique, théâtre, cirque, ...). total du marché hors T.V.A.
Sont également concernées, les sommes versées aux sportifs pour I- SOCIETES CONCERNEES PAR L'OPTION A L'IMPOSITION FORFAITAIRE
l’exercice ou l’exploitation d’activités artistiques ou sportives (soit de matchs ou
d'exhibitions à caractère sportif). Il s'agit des sociétés qui ont leur siége social à l'étranger mais qui
exercent au Maroc, par l'intermédiaire d'un établissement stable, une activité
6) de droits de location et des rémunérations analogues versés pour imposable, dans le cadre d'un marché de travaux, de construction ou de montage
l'usage ou le droit à usage d'équipements de toute nature. conclu avec une personne de droit public ou privé marocain.
Il s’agit généralement des sommes versées en contrepartie de la location Les sociétés non résidentes qui désirent opter pour l'imposition
de tous les équipements et matériel, quelle qu'en soit leur nature, appartenant à des forfaitaire doivent en faire la demande:
entreprises étrangères dans le cadre d’un contrat de location.
 soit lors du dépôt de la déclaration d'existence prévue à l’article 148-I
7) d’intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe, à l’exclusion du C.G.I., c'est -à- dire dans un délai maximum de trente (30) jours à
de ceux énumérés à l’article 6(I-C-3°) du C.G.I. compter de la date de leur installation au Maroc. Il est à signaler que
l'option doit être faite sur l'imprimé de la déclaration ;
Il s’agit d’intérêts concernant toutes les catégories de prêts y compris les  soit par écrit après la conclusion de chaque marché.
avances bancaires et tous les placements à revenu fixe.
L'option est irrévocable durant toute la période de l'exécution du marché.
8) de rémunérations pour le transport routier de personnes ou de
marchandises effectué du Maroc vers l'étranger, pour la partie du II- OPERATIONS ELIGIBLES A L’OPTION PAR LES SOCIETES NON
prix correspondant au trajet parcouru au Maroc. RESIDENTES
La rémunération concernée est limitée : Il s’agit de l’adjudication de marchés soit de travaux de construction,
 aux prises en charge de personnes ou de marchandises au Maroc, dans le soit de montage, soit les deux à la fois.
cadre d'un transport international routier vers l'étranger ; Les travaux de construction portent sur l’édification de barrages, de
 à la partie du prix correspondant au trajet effectué au Maroc (répartition routes, de ponts, d'usines, de centrales électriques, d'aéroports ou de tout autre
au prorata de la distance). ouvrage immobilier.
9) de commissions et d'honoraires. La fourniture des matériaux et de l'équipement nécessaires est souvent
La commission rémunère l'intervention d'un intermédiaire commercial et à la charge du constructeur.
elle est souvent calculée selon un pourcentage du chiffre d'affaires ou du bénéfice. Dans les travaux de montage, la société non résidente effectue sous sa
Quant aux honoraires, ils constituent la rémunération des opérations responsabilité l'assemblage ou la mise sur pied d'un ouvrage immobilier en vue de le
relevant d'une activité libérale, y compris les analyses médicales. mettre en état de marche. Généralement, le montage se limite à une simple
prestation de service.
10) de rémunérations des prestations de toute nature utilisées au
Maroc ou fournies par des personnes non résidentes. Cependant, le montage est à différencier de l’assistance technique ou
de la prestation de personnel prévue à l’article 15-IV du C.G.I.
Il s’agit de toutes les prestations fournies ou utilisées au Maroc par des
personnes physiques ou morales non résidentes.

103
Référence modifiée par l’article 7 de la loi de finances n°40-08 pour l’année 2009.

D.G.I. 205 D.G.I. 206


Avril 2011 Avril 2011
Dans la pratique, c'est souvent la société marocaine, cliente de la
société non résidente qui est titulaire de la licence d’importation et qui se charge de CHAPITRE III
dédouaner en son nom les fournitures importées.
LA LIQUIDATION DE L'IMPOT
III- BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT FORFAITAIRE
Le présent chapitre traite:
Selon les dispositions du 1er alinéa de l’article 16 du C.G.I., la base
imposable des sociétés non résidentes adjudicataires de marchés de travaux, de - la période d’imposition (section I) ;
construction ou de montage, conclus avec une personne de droit public ou privé - le lieu d’imposition (section II) ;
marocain, ayant opté pour l'imposition forfaitaire, est constituée du montant total du
marché, hors T.V.A. - les taux d'imposition (section III).
ème
De même, les dispositions du 2 alinéa de l'article 16 du C.G.I. SECTION I : PÉRIODE D’IMPOSITION
dispose que lorsque le marché comporte la livraison "clefs en mains" d'un ouvrage
immobilier ou d'une installation industrielle ou technique en ordre de marche, la base En vertu des dispositions du premier alinéa de l’article 17 du C.G.I,
imposable comprend le coût des matériaux incorporés et des matériels installés, que l'impôt sur les sociétés est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de chaque
ces matériaux et matériels soient fournis par la société adjudicataire ou pour son exercice comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois.
compte, facturés séparément ou dédouanés par le maître de l'ouvrage.
I- DIFFERENTES NOTIONS DE L’EXERCICE
Il s’ensuit donc qu’aucune décomposition des éléments du marché n'est
admise. La notion d’exercice a plusieurs significations selon que l’on se place sur
un plan comptable, juridique ou fiscal.
En cas de cessation d'activité, la société non résidente imposée
forfaitairement est astreinte, à l'instar des sociétés soumises au régime de droit A - NOTION COMPTABLE DE L'EXERCICE
commun, aux obligations de déclaration prévues à l'article 150 du C.G.I.
Du point de vue comptable, l'exercice apparaît comme une nécessité
pratique. Cet exercice se situe entre deux inventaires, compris comme des tableaux
complets de la situation active et passive d'une société, sachant que l'objet de la
comptabilité est de présenter de manière fidèle la situation exacte de la société à un
moment donné.

B - NOTION JURIDIQUE DE L'EXERCICE

Du point de vue juridique, la notion d'exercice se rattache étroitement


au caractère conventionnel (statuts) de la répartition annuelle des bénéfices dès lors
que les associés n'ont créé la société que dans le but de réaliser des bénéfices et de
les répartir périodiquement. Dans ce cas on parle d’exercice social.

C - NOTION FISCALE DE L'EXERCICE

Le droit fiscal rattache la notion d'exercice à une période de temps


n'excédant pas douze (12) mois. En effet, s'inspirant de la combinaison des notions
juridique et comptable de l'exercice, l’article 17 du C.G.I. prévoit que l'impôt sur les
sociétés est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice
comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois.

Il en découle que si l’exercice normal est de douze (12) mois, des cas
particuliers peuvent exister en fonction de certaines situations ou événements
pouvant affecter la vie de la société.

D.G.I. 207 D.G.I. 208


Avril 2011 Avril 2011
II- PRINCIPE GENERAL 2- Cessation d'activité

Selon l’article 17 du C.G.I., l’exercice comptable d’une société ne peut La société qui cesse son activité au cours d'un exercice social
être supérieur à douze (12) mois déterminé, est imposée sur les résultats de la période allant de la date du début de
l'exercice jusqu'à la date de la cessation effective de son activité.
En effet, toute société passible de l'I.S. doit présenter à l'Administration
fiscale une déclaration faisant ressortir les résultats réalisés au cours de chaque 3- Changement de la date de clôture de l’exercice social
exercice comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois. Il s’ensuit que
l’exercice social d’une société peut ou non coïncider avec l'année civile. Il arrive que le conseil d’administration de la société décide de changer
la date de clôture de son exercice social.
III - CAS PARTICULIERS
Dans ce cas, il y aura nécessairement au cours de l’exercice, dans
Deux (2) cas particuliers peuvent se présenter : lequel la décision de changement a été prise, une période d’exploitation dont la
durée sera inférieure à douze (12) mois et qui nécessite le dépôt d’une déclaration
 cas d’exercices inférieurs à douze (12) mois ;
de résultat.
 cas de liquidation prolongée d'une société.
Exemple :
A- EXERCICES INFÉRIEURS À DOUZE MOIS.
L'exercice social d'une société s’étend du 1er octobre au 30 septembre.
Lorsque l'exercice comptable s'étend sur une période inférieure à douze Pour des motifs professionnels le conseil d'administration de la société décide en
(12) mois, l'impôt est calculé d'après les résultats dudit exercice. 2010 de faire coïncider l'exercice social avec l'année civile. Dans ce cas, la société est
tenue de déposer une déclaration des résultats réalisés durant les trois (3) derniers
Il en sera ainsi notamment en cas de : mois de l’année 2010, soit du 1er octobre jusqu'au 31 décembre 2010.
 début d'activité ;
 cessation d'activité ; B- LIQUIDATION PROLONGÉE D'UNE SOCIÉTÉ
 changement de date de clôture de l'exercice social. L'exercice d'une activité professionnelle expose les sociétés à des
1- Début d'activité. situations de cessation de paiement ou de difficultés d'entreprise. Ces difficultés
peuvent aboutir au redressement judiciaire et même à la liquidation judiciaire.
Une société qui débute son activité à une date différente de celle
prévue pour l'ouverture de son année sociale définie dans ses statuts, devra arrêter Réglementée par les articles 619 à 636 du code de commerce, la
son premier bilan à la date fixée pour la clôture de son année sociale et déposer la procédure de liquidation judiciaire est exercée par un juge commissaire et un syndic
déclaration correspondante dans les délais prévus à cet effet. désignés par le tribunal. Ce dernier prononce la clôture des opérations de liquidation
et le syndic procède à la clôture des opérations comptables et à la reddition des
Cette période d'exploitation, nécessairement inférieure à douze (12) comptes.
mois, sera considérée comme un exercice autonome et par suite ne saurait être
cumulable avec toute autre période lui succédant, pour la détermination du résultat La liquidation peut s'étaler sur une période plus ou moins longue,
imposable. compte tenu des problèmes à régler et peut ainsi durer plusieurs années.

Exemple : Néanmoins, en matière commerciale, il est admis qu'une société


er
subsiste en tant que personne morale pour les besoins de la liquidation. Tant que
Une société débute son activité le 1 août 2010. Ses statuts prévoient cette dernière n'est pas terminée, les liquidateurs doivent continuer à tenir les livres
que l'exercice comptable coïncide avec l'année civile. Cette société est tenue de prescrits par les lois et usages du commerce, sans toutefois être obligés de dresser
déposer une déclaration du résultat fiscal de la période de cinq (5) mois allant du 1 er des comptes annuels. Ils doivent seulement, avant la clôture de la liquidation, faire
août au 31 décembre 2010. approuver le compte définitif de leurs opérations en englobant les résultats de toute
la période de liquidation.
Si ladite société ne dépose sa déclaration qu'au 31 décembre 2011, soit
pour une période de dix sept (17) mois, elle se trouve en infraction par rapport à la On doit considérer dans ces conditions que les comptes produits par un
loi et l’Administration est en droit de recourir à la procédure de taxation d'office pour liquidateur, quelle que soit la forme dans laquelle ils sont présentés au cours de la
défaut de déclaration du résultat fiscal au titre de la période allant du 1er août 2010 période de liquidation, ne sont que des comptes provisoires et que seul le compte
au 31 décembre 2010.

D.G.I. 209 D.G.I. 210


Avril 2011 Avril 2011
dressé et soumis par lui aux associés et actionnaires, au moment de la clôture de ses I- CAS GENERAL
opérations, est un compte définitif.
Dans le cas normal, à savoir les sociétés, les établissements publics, les
Sur le plan fiscal, les conditions d'imposition des sociétés en situation associations et organisations légalement assimilés, les fonds, les centres de
de liquidation prolongée durant plusieurs années se présentent comme suit : coordination et les établissements stables de sociétés non résidentes, le lieu
d’imposition peut être :
1- Pendant la durée de l’opération de liquidation
 soit le lieu de leur siège social au Maroc ;
Conformément aux dispositions de l’article 17 du C.G.I. (2ème alinéa)  ou le lieu de leur principal établissement.
l’impôt doit être calculé en cas de liquidation prolongée d’une société, d’après le
résultat provisoire de chaque période de douze (12) mois. II- CAS PARTICULIERS

De même, selon les dispositions de l’article 150-II du C.G.I., les Il s’agit :


liquidateurs doivent souscrire, à l'expiration de chaque période de douze (12) mois et  des sociétés non résidentes :
dans les trois (3) mois de la clôture des comptes de ladite période une déclaration  des sociétés en participation ;
des résultats provisoires de l'opération.  des sociétés de personnes.
2- Après la clôture de l’opération de liquidation A- SOCIÉTÉS NON RÉSIDENTES
Après la clôture de l’opération de liquidation, les liquidateurs doivent Les sociétés non résidentes au Maroc, mais y disposant de propriétés
souscrire, dans les quarante cinq (45) jours qui suivent la clôture des comptes, la immobilières, sont imposées au lieu de situation des immeubles qu'elles possèdent
déclaration du résultat final de toute la période de liquidation, conformément aux au Maroc ou en cas de pluralité de lieux d'imposition au lieu de la propriété
dispositions de l’article 150-II du C.G.I. immobilière la plus importante qui pourra être éventuellement désignée par la
société elle-même.
Dans ce cas, la déclaration du résultat fiscal peut correspondre à un
exercice comptable inférieur à douze (12) mois. En pratique, ces sociétés élisent souvent domicile auprès de personnes
qu'elles chargent de leurs intérêts au Maroc. Dans ce cas, l'imposition pourrait être
Par ailleurs, et conformément aux dispositions de l’article 17 (alinéa 3) assurée au nom de la société par l'inspecteur du lieu de situation de la fiduciaire ou
du C.G.I., lorsque le résultat définitif de la liquidation fait apparaître un bénéfice de l'agent immobilier nommément désignés.
supérieur au total des bénéfices déjà imposés, les liquidateurs doivent
immédiatement calculer et verser spontanément l'impôt correspondant audit bénéfice B- SOCIÉTÉS EN PARTICIPATION
sous déduction des impôts déjà acquittés. Dans le cas contraire, il est accordé à la
société une restitution totale ou partielle correspondant à l'excédent de l'impôt déjà Les sociétés en participation qui ont opté pour l'I.S. sont imposées au
acquitté durant la période de liquidation sur l'impôt dû sur le résultat final, sans lieu de leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc, au nom de
toutefois que la restitution puisse remettre en cause le montant de la cotisation l'associé habilité à agir au nom de la société en participation et pouvant l'engager.
minimale déterminée sur la base des produits visés à l’article 144-I-B du C.G.I. Cet associé, qui est en principe désigné dans le contrat de société, devra être révélé
afférents à toute la période de liquidation. à l'administration fiscale lors de la déclaration d'existence. Toutefois, tous les
associés restent solidairement responsables de l'impôt exigible et, le cas échéant, des
Il convient de souligner, qu'étant donné l'unicité de l'opération de majorations et pénalités y afférentes.
liquidation, la société ne peut se prévaloir de la prescription lorsque l'apurement de
ses comptes a duré plus de quatre (4) ans, conformément aux dispositions de C- SOCIÉTÉS DE PERSONNES
l’article 232- VIII-6° du C.G.I.
Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple ne
SECTION II : LIEU D'IMPOSITION comportant que des personnes physiques qui optent pour l'I.S. sont imposées pour
l'ensemble de leurs revenus et bénéfices au nom desdites sociétés au lieu de leur
Conformément aux dispositions de l'article 18 du C.G.I., les sociétés siège social ou de leur principal établissement.
sont imposées pour l'ensemble de leurs produits, bénéfices et revenus au lieu de leur
siège social ou de leur principal établissement au Maroc. SECTION III- TAUX D'IMPOSITION
En plus du cas général, des dispositions particulières sont prévues pour L'impôt sur les sociétés est calculé en appliquant à la base imposable,
les sociétés en participation et les sociétés de personnes ayant opté pour l’impôt sur telle que déterminée au chapitre II de la présente note circulaire, les taux prévus à
les sociétés. l'article 19 du C.G.I.

D.G.I. 211 D.G.I. 212


Avril 2011 Avril 2011
En effet, l’article 19 précité a prévu un taux normal et des taux II- TAUX SPÉCIFIQUES DE L’IMPÔT
spécifiques.
L’article 19-II du C.G.I. a prévu les taux spécifiques suivants :
I - TAUX NORMAL DE L’IMPOT
A- TAUX DE 8,75 %
L’article 19-I du C.G.I. a prévu pour l’imposition des sociétés un taux
normal proportionnel comme suit : Le taux de 8,75% s’applique aux :

 un taux de 30%, 104pour les sociétés résidentes ou non résidentes, sauf option - sociétés qui exercent leurs activités dans les zones franches
de ces dernières pour l'imposition forfaitaire, sur l'ensemble de leurs bénéfices, d'exportation, durant les vingt (20) exercices consécutifs suivant le
revenus ou gains de source marocaine ; cinquième exercice d’exonération totale ;
- sociétés de service ayant le statut "Casablanca Finance City",
 et un taux de 37 %,105 en ce qui concerne : conformément à la législation et la réglementation en vigueur, au-delà de
 les établissements de crédit et organismes assimilés ; la période de cinq (5) exercices d’exonération prévue à l’article 6 (I-B-4°)
 Bank Al-Maghrib; du CGI.106
 la caisse de dépôt et de gestion (C.D.G.) ; Ce taux s’applique également au chiffre d’affaires correspondant aux
 les sociétés d'assurances et de réassurances. opérations d’exportation réalisées par les entreprises installées dans la Province de
Par établissements de crédit, on entend tous les établissements visés Tanger et dans les provinces et préfectures fixées par décret au titre des exercices
par la loi n° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés ouverts durant la période du 01/01/2008 au 31/12/2010, soit pour trois (3)
promulguée par le dahir n° 1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006), exercices107.
notamment : B- TAUX DE 10%
 les établissements de crédit agréés en qualité de banques ; Le taux de 10% s’applique :
 les sociétés de financement telles que :
 les sociétés de crédit à la consommation ; - sur option, aux banques offshores durant les premières années
consécutives suivant la date de l’obtention de l’agrément. La durée de quinze (15)
 les sociétés d'affacturage ;
ans est décomptée de date à date à partir de la date de l’obtention dudit agrément ;
 les sociétés de cautionnement mutuel ;
 les sociétés d'investissement ; - pour les sièges régionaux ou internationaux ayant le statut « Casablanca
 et les sociétés de moyens de paiement ; Finance City », conformément à la législation et la réglementation en vigueur, à
 les sociétés de crédit-bail (leasing). compter du premier exercice d’octroi dudit statut108.

A titre de rappel, il y a lieu de noter qu’en vertu de la loi de finances C- TAUX DE 17,50 %109
pour l’année budgétaire 2007, le taux de 39,6% qui était applicable aux L’article 19-II-C du C.G.I prévoit que le taux de 17,50% est applicable
établissements de crédit a été étendu aux sociétés de crédit-bail (leasing) soumises aux sociétés suivantes:
jusque-là au taux normal de 35% et ce pour les exercices comptables ouverts à
compter du 1er janvier 2007, conformément aux dispositions de l’article 247 (V- 1°)  les entreprises prévues à l’article 6 (I-B-1° et 2°) du C.G.I , à savoir
du C.G.I. les sociétés exportatrices et les sociétés qui vendent à d’autres
entreprises installées dans les plates-formes d’exportation ;
Le taux de 39,6% a été ramené à 37% par l’article 8 de la loi de  les entreprises hôtelières prévues à l’article 6 (I-B-3°) du C.G.I;
finances n°37-08 pour l’année budgétaire 2008 et s’applique aux exercices ouverts à
compter du 01/01/2008 au même titre que le taux de 30%.  les entreprises minières prévues à l’article 6 (I-D-1°) du C.G.I;

106
Article 7 de la loi de finances n°43-10 pour l’année budgétaire 2011.
107
Article 247-XIII du C.G.I. tel que modifié par l’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire
104
Ce taux a été introduit par la loi de finances n°37-08 pour l’année budgétaire 2008 en remplacement du taux 2008.
108
de 35%. Article 7 de la loi de finances n°43-10 pour l’année budgétaire 2011.
105 109
Ce taux a été introduit par la loi de finances n°37-08 pour l’année budgétaire 2008 en remplacement du taux Ce taux a été institué par l’article 8 de la loi de finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 en
de 39,6% institué par la loi de finances transitoire 1996. remplacement de la réduction de 50% d’impôt.

D.G.I. 213 D.G.I. 214


Avril 2011 Avril 2011
 les entreprises prévues à l’article 6 (I-D-2° et II-C-1°-a)) du C.G.I, à valeur ajoutée peuvent bénéficier de l’application du taux de 15% pour leur chiffre
savoir, les sociétés ayant leur siège social dans la province de Tanger d’affaires total, conformément aux dispositions de l’article 165-III du CGI.
et les sociétés qui exercent leur activités dans l’une des préfectures et
provinces fixées par décret . Ainsi, il est admis que les sociétés exportatrices existantes au 1 er
janvier 2011 et qui n’ont pas encore épuisé la période quinquennale d’exonération
Toutefois, l’article 247-XIV du CGI110 a prévu que pour les entreprises continuent à bénéficier de cette exonération jusqu’à l’expiration de la durée de cinq
installées dans les provinces citées ci- dessus, le taux de 17,50% précité est majoré (5) ans et peuvent être imposées au taux de 15% par la suite.
de deux points et demi (2,5) pour chaque exercice ouvert durant la période allant du
1er Janvier 2011 au 31 décembre 2015. A compter du 1er janvier 2016, les De même, les sociétés qui ont épuisé la période quinquennale
dispositions des articles 6 (I-D-2° et II-C-1°-a)) et ) et 7-VII du C.G.I. seront d’exonération bénéficient du taux réduit de 15% au-delà de la période précitée.
abrogées.
b-2- Sociétés installées à Tanger ou dans l’une des préfectures et
 les entreprises artisanales prévues à l’article 6 (II-C-1°- b)) du provinces bénéficiant d’encouragement
C.G.I ;
 les établissements privés d'enseignement ou de formation Les sociétés installées dans l’une des préfectures ou provinces citées
professionnelle prévus à l’article 6 (II-C-1°-c)) du C.G.I; par le décret n° 2-08-132 du 28 mai 2009 et qui réalisent un chiffre d’affaires égal ou
 les promoteurs immobiliers prévus à l’article 6 (II-C-2°) du C.G.I. inférieur à trois (3) millions de DH, hors taxe sur la valeur ajoutée, sont éligibles à
qui réalisent des opérations de construction de cités, résidences et l’application du taux de 15%.
campus universitaires. b-3- Sociétés hôtelières
D- TAUX DE 15% Les sociétés hôtelières qui réalisent un chiffre d’affaires égal ou
L’article 7 de la loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011, inférieur à trois (3) millions de DH, hors taxe sur la valeur ajoutée, peuvent
promulguée par le dahir n° 1-10-200 du 23 moharrem 1423 (29 décembre 2010), a bénéficier de l’application du taux de 15% pour leur chiffre d’affaires total,
complété les dispositions de l’article 19-II du C.G.I. par un paragraphe D qui institue conformément aux dispositions de l’article 165-III du CGI.
un taux spécifique de 15% en faveur des sociétés réalisant un chiffre d’affaires Ainsi, il est admis que les sociétés hôtelières existantes au 1er janvier
inférieur ou égal à trois millions (3 000 000) de dirhams hors taxe sur la valeur 2011 et qui n’ont pas encore épuisé la période quinquennale d’exonération
ajoutée. continuent à bénéficier de cette exonération jusqu’à l’expiration de la durée de cinq
a- Cas normal : sociétés éligibles (5) ans et peuvent être imposées au taux de 15% par la suite.

Les sociétés concernées par cette mesure sont les sociétés existantes De même, les sociétés qui ont épuisé la période quinquennale
au 1er janvier 2011 et celles qui seront créées à partir de cette date et qui réalisent d’exonération vont bénéficier du taux réduit de 15% au-delà de la période précitée.
un chiffre d’affaires égal ou inférieur à trois (3) millions de dirhams, hors taxe sur la c- Date d’effet
valeur ajoutée.
Le taux de 15% s’applique aux sociétés qui réalisent un chiffre
b- Cas particuliers d’affaires égal ou inférieur à trois (3) millions de dirhams, hors taxe sur la valeur
Les sociétés bénéficiant de taux spécifiques d’I.S. (17,5% par exemple) ajoutée, au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2011.
et qui réalisent un chiffre d’affaires inférieur ou égal à trois (3) millions de dirhams, III- TAUX ET MONTANTS DE L’IMPÔT FORFAITAIRE
hors taxe sur la valeur ajoutée, peuvent bénéficier de l’application du taux de 15%
pour leur chiffre d’affaires total, conformément aux dispositions de l’article 165-III du A- TAUX DE 8 %
CGI.
Conformément aux dispositions de l’article 19-III-A du C.G.I., les
On citera, à titre indicatif, les sociétés suivantes : sociétés non résidentes adjudicataires au Maroc de marchés de construction ou de
montage, de travaux immobiliers ou d'installations industrielles ou techniques qui ont
b-1-Sociétés exportatrices opté pour l'imposition forfaitaire conformément aux dispositions prévues à l'article 16
Les sociétés exportatrices qui réalisent un chiffre d’affaires, à l’intérieur du C.G.I., sont taxées, au taux de 8 % sur le montant total du marché hors T.V.A.
et à l’exportation, égal ou inférieur à trois (3) millions de dirhams, hors taxe sur la

110
Article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008.

D.G.I. 215 D.G.I. 216


Avril 2011 Avril 2011
Selon l’article 19-II-A du C.G.I., cette imposition forfaitaire est B- TAUX DE 10 %
libératoire :
L’article 19-IV-B du C.G.I. prévoit que ce taux est applicable :
 de la retenue à la source sur les produits des actions ou parts
sociales et revenus assimilés ;  aux produits des actions, parts sociales et revenus assimilés, tels
 de la retenue à la source sur les produits de placement à revenu que prévus à l’article 13 du C.G.I ;
fixe ;  aux produits bruts hors TVA énumérés à l'article 15 du C.G.I.,
 de la retenue à la source sur les produits bruts perçus par les perçus par des personnes physiques ou morales non résidentes.
personnes physiques ou morales non résidentes.
C- TAUX DE 20%
Par contre, les sociétés imposables au taux précité restent passibles de
tous autres impôts directs en vigueur, dans les conditions normales d'assiette et de L’article 19-IV-C du C.G.I. précise que le taux de 20% s’applique sur le
recouvrement prévues en la matière. montant, hors T.V.A., des produits de placements à revenu fixe, énumérés à l’article
14 du C.G.I.
B- CONTRE-VALEUR EN DIRHAMS DE VINGT CINQ MILLE
(25.000) DOLLARS US En application des dispositions de l’article 19-IV-C susvisé, les
bénéficiaires doivent décliner lors de l’encaissement desdits produits :
Conformément aux dispositions de l’article 19-III-B du C.G.I., les
banques offshore installées dans les zones offshore peuvent opter pour le paiement  la raison sociale et l’adresse du siège social ou du principal
d’une somme forfaitaire équivalent à vingt cinq mille (25 000) dollars US par an au établissement ;
titre de l’I.S.  le numéro du registre du commerce et celui de l’identification à
l’impôt sur les sociétés.
Cette somme est libératoire de tous autres impôts et taxes frappant les
bénéfices ou les revenus.

C- CONTRE-VALEUR EN DIRHAMS DE CINQ CENT (500) DOLLARS US

Conformément aux dispositions de l’article 19-III-C du C.G.I., les


sociétés holding offshore installées dans les zones offshore sont soumises à l’I.S.
moyennant le paiement d’une somme forfaitaire de cinq cent (500) dollars US par
an.
Cette somme est libératoire de tous autres impôts et taxes frappant les
bénéfices et les revenus.

IV- TAUX DE L’IMPÔT RETENU À LA SOURCE

Conformément aux dispositions de l’article 19-IV du C.G.I., les taux de


l’impôt retenu à la source sont fixés à 7,5% , 10% et à 20%.

A- TAUX DE 7,50 %

Avant le 01/01/2008, l’article 19-IV-A- du C.G.I. prévoyait que ce taux


s’appliquait au montant des dividendes et autres produits de participations similaires
distribués par les sociétés installées dans les zones franches d'exportation et
provenant d'activités exercées dans lesdites zones, lorsqu'ils sont versés à des
résidents. Ce taux était libératoire de l’impôt sur les sociétés.

Ce taux de 7,50% a été abrogé par l’article 8 de la loi de finances


n°38-07 pour l’année budgétaire 2008. Cette abrogation concerne les produits des
actions, parts sociales et revenus assimilés distribués à compter du 01/01/2008 par
les sociétés installées dans les zones franches d’exportation.

D.G.I. 217 D.G.I. 218


Avril 2011 Avril 2011
CHAPITRE IV IV- CONTENU DE LA DÉCLARATION
DECLARATION FISCALE SPECIFIQUE A L’IMPOT SUR L'article 20-I du C.G.I. a prévu les informations et renseignements
LES SOCIETES devant figurer sur la déclaration du résultat fiscal ainsi que les pièces et documents
annexes devant l’accompagner.
L’article 20 du C.G.I. prévoit une déclaration spécifique du résultat et
du chiffre d’affaires pour les personnes soumises à l’impôt sur les sociétés. A- INFORMATIONS ET REFERENCES DEVANT FIGURER SUR LA
DECLARATION
Cet article distingue entre :
La déclaration du résultat fiscal des sociétés imposées selon le régime
 la déclaration du résultat fiscal des sociétés résidentes ; de droit commun doit être établie sur ou d'après un imprimé modèle de
 la déclaration du chiffre d’affaires des sociétés non résidentes imposées l'administration et doit comporter les éléments suivants :
forfaitairement ;
 la déclaration du résultat fiscal des sociétés non résidentes au titre des plus-  les renseignements relatifs à l'identification de la société;
values de cession de valeurs mobilières au Maroc.  la période d'imposition, la nature des activités, des marchandises
vendues ou des services rendus;
Ces déclarations peuvent être souscrites sur ou d’après un imprimé  le chiffre d'affaires, le résultat fiscal, les références et montants des
modèle de l’administration ou par procédé électronique. paiement ou des télépaiements relatifs aux acomptes provisionnels
déjà effectués, conformément aux dispositions des articles 169 et
SECTION I - DÉCLARATION DU RÉSULTAT FISCAL DES 170 du C.G.I.
SOCIÉTÉS RÉSIDENTES
B- PIECES ANNEXES ET DOCUMENTS DEVANT ETRE JOINTS A LA
I- SOCIETES CONCERNEES DECLARATION DU RESULTAT FISCAL
Conformément aux dispositions de l’article 20-I du C.G.I., les sociétés, Certaines pièces annexes et documents devant accompagnés la
qu’elles soient soumise à l’I.S. ou qu’elles en soient exonérées, à l’exception des déclaration du résultat fiscal sont prévus par voie réglementaire, d’autres sont prévus
sociétés non résidentes ayant opté pour l’imposition forfaitaire, sont tenues de par le CGI.
souscrire leur déclaration du résultat fiscal.
1- Pièces annexes prévues par voie réglementaire
Sont concernées par ladite obligation :
Conformément aux dispositions du 2ème alinéa du I de l’article 20 du
 les sociétés obligatoirement imposables à l’I.S, conformément aux dispositions CGI, la déclaration du résultat fiscal ou du chiffre d’affaires doit être accompagnée
de l’article 2-I du C.G.I; des pièces annexes dont la liste est établie par voie réglementaire.
 les sociétés imposables à l’I.S. sur option, conformément aux dispositions de
l’article 2-II du C.G.I; Le décret n° 2-87-911 du 8 joumada I 14O8 (3O décembre 1987) pris
 les sociétés exonérées de l’I.S. conformément aux dispositions de l’article 6 du pour l'application de la loi n° 24-86 instituant un impôt sur les sociétés prévoit que .
C.G.I.
Les pièces annexes devant accompagner la déclaration du résultat fiscal
II-DÉLAIS DE DÉPÔT DE LA DÉCLARATION précitée sont :
La déclaration du résultat fiscal doit être souscrite dans les trois (3) - Un tableau des résultats comptables de l'exercice comportant les comptes
mois qui suivent la date de la clôture de chaque exercice comptable, en ce qui d'exploitation générale et de pertes et profits et un état des rectifications
concerne les sociétés soumises au régime de droit commun. extra-comptables opérées pour obtenir le résultat fiscal ;

III-DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION - le bilan ;


- un relevé détaillé, par catégorie, des frais généraux ;
La déclaration du résultat fiscal de la société doit être adressée, en un
seul exemplaire, à l'inspecteur des impôts du lieu du siége social ou du principal - un état indiquant, par bénéficiaire, le montant des intérêts des emprunts
établissement de la société au Maroc. contractés auprès des tiers autres que les organismes bancaires et de crédit
ainsi que le montant des intérêts rémunérant les comptes courants d'associés ;
- un état récapitulatif des immobilisations et de leurs amortissements ;

D.G.I. 219 D.G.I. 220


Avril 2011 Avril 2011
- un état des dotations aux amortissements pratiqués au titre de l'exercice avec b- Promoteurs immobiliers
l'indication des modalités de leur calcul;
Les promoteurs immobiliers ayant conclu une convention avec l’État et
- un état des provisions constituées en franchise d'impôt avec l'indication de leur bénéficiant des avantages fiscaux prévus par le C.G.I doivent joindre aux pièces
objet et les modalités de leur calcul; précitées:
- un état des locations, des baux et des contrats de leasing;
 un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui concerne la
- un état de la répartition du capital social ; première année ;
- un relevé des valeurs mobilières détenues en portefeuille;  un état du nombre de logements réalisés dans le cadre de chaque programme
ainsi que le montant du chiffre d’affaires y afférent ;
- un état de la répartition et de l'affectation des bénéfices effectuées au cours de  un état du nombre de chambres réalisées dans le cadre de chaque opération de
l'exercice ; construction de cités, résidences et campus universitaires ainsi que le montant
- un état du chiffre d'affaires de l'exercice, ventilé par nature d'opérations en du chiffre d’affaires y afférent.
distinguant le chiffre d'affaires réalisé à l'intérieur de celui réalisé à
c- Sociétés exportatrices
l'exportation ;
- en cas de fusion réalisée conformément aux article 162 et 247-XV du C.G.I, un Les sociétés exportatrices doivent produire un état du chiffre d’affaire
état du profit net réalisé par la société fusionnée sur les éléments de l'actif de l’exercice ventilé par nature d’opérations en distinguant le chiffre d’affaires réalisé
immobilisé et les titres de participation et dont l'imposition a été différée au à l’intérieur de celui réalisé à l’exportation.
nom de la société absorbante ou née de la fusion.
d- Sociétés qui vendent à d’autres entreprises installées dans
Les pièces énumérées ci-dessus doivent être présentées conformément les plates-formes d’exportation
aux modèles fixés par arrêté du ministre des finances.
Les sociétés qui vendent à d’autres entreprises installées dans les
2- Pièces annexes et documents prévus par le CGI plates-formes d’exportation doivent joindre à leur déclaration du résultat fiscal :

 une attestation d’exportation des produits finis délivrée par l’administration des
En sus des états prévus au 2-1 ci-dessus, les pièces suivantes doivent douanes et impôts indirects ;
être annexées à la déclaration du résultat fiscal prévue à l'article 20-I du C.G.I.  un état récapitulatif des opérations d’achat et d’exportation de produits finis
selon un imprimé-modèle établi par l’administration.
a- Pour toutes les sociétés
e- Sociétés hôtelières
Les sociétés, quel que soit le secteur d’activité dans lequel elles
opèrent, sont tenues de joindre à leur déclaration du résultat fiscal et du chiffre Les sociétés hôtelières et les sociétés de gestion des résidences
d’affaires les documents ci- après : immobilières de promotion touristique doivent produire, en même temps que la
déclaration du résultat fiscal, un état faisant ressortir :
 un état indiquant, par bénéficiaire, le montant des intérêts des emprunts
contractés auprès des tiers autres que les organismes bancaires et de crédit  l’ensemble des produits correspondant à la base imposable ;
ainsi que le montant des intérêts rémunérant les comptes courants d'associés ;  le chiffre d’affaires réalisé en devises par chaque établissement hôtelier, ainsi
que la partie de ce chiffre d’affaires exonéré totalement ou partiellement de
 un état des locations, des baux ;
l’impôt.
 un relevé des valeurs mobilières détenues en portefeuille;
f- Sociétés minières
 un état du chiffre d'affaires de l'exercice, ventilé par nature d'opérations en
distinguant le chiffre d'affaires réalisé à l’intérieur, de celui réalisé à Les sociétés minières doivent joindre à la déclaration de leur résultat
l’exportation. fiscal une attestation bancaire de souscription aux bons du Trésor à douze (12) mois.
En cas de fusion réalisée conformément à l'article 162 du C.G.I. précité, g- Sociétés à prépondérance immobilière
la société fusionnée est tenue de produire un état du profit net réalisé par elle sur les
éléments de l'actif immobilisé et les titres de participation et dont l'imposition a été Conformément aux dispositions du 3ème alinéa de l’article 20-I du
différée au nom de la société absorbante ou née de la fusion. C.G.I., les sociétés à prépondérance immobilière visées à l'article 61-II du C.G.I
doivent, en outre, joindre à leur déclaration du résultat fiscal la liste nominative de
l’ensemble des détenteurs de leurs actions ou parts sociales. Cette liste doit être

D.G.I. 221 D.G.I. 222


Avril 2011 Avril 2011
établie sur ou d'après un imprimé- modèle de l'administration et comporter les IV- CONTENU DE LA DÉCLARATION
renseignements suivants :
L'article 20-II du C.G.I. a prévu que la déclaration du chiffre d’affaires
 les noms et prénoms, dénomination ou raison sociale du détenteur des titres ; doit comporter, outre la raison sociale, la nature de l’activité et le lieu du principal
 l'adresse personnelle, le siège social, le principal établissement ou le domicile établissement au Maroc :
élu ;
 le nombre des titres détenus en capital ;  le nom ou la raison sociale, la profession ou la nature de l'activité et
 la valeur nominale des titres. l'adresse des clients au Maroc ;
N.B. Cas des groupements d’intérêt économique (G.I.E.)  le montant de chacun des marchés en cours d'exécution;
 le montant des sommes encaissées au titre de chaque marché, au
Les membres d’un G.I.E. sont tenus de produire, en même temps que
cours de l'année civile précédente, en distinguant les avances
la déclaration de leur résultat fiscal, les documents comptables suivants :
financières des encaissements correspondant à des travaux ayant fait
- le bilan ; l'objet de décomptes définitifs ;
- le compte de produits et charges ;  le montant des sommes pour lesquelles une autorisation de transfert
- l’état des informations complémentaires (ETIC) ; a été obtenue de l'office de changes avec les références de cette
- l’état de répartition du résultat entre les membres faisant ressortir pour autorisation ;
chacun d’eux :
 les références de paiement de l'impôt exigible.
 la raison sociale ;
 l’adresse ; SECTION III - DÉCLARATION DU RESULTAT FISCAL DES
 le numéro d’identification fiscale ; SOCIÉTÉS NON RÉSIDENTES RÉALISANT DES
CESSIONS DE VALEURS MOBILIÈRES AU MAROC
La quote-part du résultat net comptable réalisé par le groupement
d'intérêt économique (bénéfices ou pertes). Avant 2007, les sociétés non résidentes qui réalisaient des opérations
de cession de valeurs mobilières au Maroc étaient soumises aux mêmes obligations
SECTION II - DÉCLARATION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DES de déclaration et de versement de l’impôt sur les sociétés que les sociétés
SOCIETES NON RÉSIDENTES AYANT OPTÉ POUR résidentes.
LE RÉGIME FORFAITAIRE
Pour simplifier les modalités de déclaration et de versement pour
I- SOCIETES CONCERNEES lesdites sociétés non résidentes, l’article 20-III du C.G.I. prévoit un régime de
déclaration spécifique.
En vertu des dispositions de l'article 20-II du C.G.I., les sociétés non
résidentes adjudicataires de travaux, de construction ou de montage ayant opté pour I- DESIGNATION DES DÉCLARANTS
l’imposition forfaitaire au taux de 8%, sont tenues de produire une déclaration de
leur chiffre d'affaires établie sur ou d'après un imprimé- modèle de l'administration. Les sociétés non résidentes n’ayant pas d’établissement au Maroc
visées à l’article 20-III du C.G.I. sont celles qui n’exercent pas une activité par le
II- DELAIS DE DEPOT DE LA DECLARATION biais d’un établissement au Maroc. Il s’agit essentiellement de sociétés non
résidentes qui, à titre occasionnel, effectuent des opérations sur un portefeuille de
En application des dispositions de l'article 20-II du CGI, les sociétés valeurs mobilières, de capital ou de créances se rapportant à des sociétés de droit
susvisées doivent souscrire la déclaration du chiffre d’affaires avant le 1 er avril de marocain. Ce portefeuille est géré directement par la société non résidente à partir
chaque année. de l’étranger.
III- DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION Au cas où ces sociétés exercent une autre activité au Maroc même à
La déclaration du chiffre d’affaires de la société doit être adressée, en titre occasionnel, elles sont soumises aux obligations déclaratives tel que prévu à
un seul exemplaire, à l'inspecteur des impôts du lieu du siége social ou du principal l’article 20-I du C.G.I.
établissement de la société au Maroc.

D.G.I. 223 D.G.I. 224


Avril 2011 Avril 2011
A- PAYS AYANT UNE CONVENTION AVEC LE MAROC B- DATE ET LIEU DE DEPOT DE LA DECLARATION

Dans le cas où la convention prévoit que les opérations de cession de La déclaration susvisée doit être déposée dans les trente (30) jours qui
valeurs mobilières ne sont pas imposables au Maroc de manière exclusive, alors les suivent le mois au cours duquel lesdites cessions ont été réalisées auprès du
sociétés non résidentes concernées ne sont pas tenues de déposer la déclaration receveur de l’Administration fiscale du lieu de situation du siège social de la société
prévue à l’article 20-III du CGI. émettrice des titres ayant fait l’objet de la cession.

B- PAYS N’AYANT PAS DE CONVENTION AVEC LE MAROC Le défaut ou le retard dans le dépôt de la déclaration donne lieu à
l’application des sanctions prévues à l’article 184 du C.G.I.
Dans ce cas, il y a lieu de distinguer entre les titres cotés à la bourse de
Casablanca et les titres non cotés. C- EFFET DE LA DECLARATION

1- Titres cotés La déclaration susvisée dispense les sociétés non résidentes concernées
du dépôt de la déclaration du résultat fiscal prévue à l’article 20-I du C.G.I. pour les
Les sociétés non résidentes sont exonérées de l’I.S pour les cessions de sociétés résidentes ainsi que de l’obligation de paiement de la cotisation minimale et
titres cotés à la bourse des valeurs de Casablanca, à l’exclusion des titres des des acomptes provisionnels.
sociétés à prépondérance immobilière, conformément aux dispositions de l’article 6
(I-A-10°) du CGI. SECTION IV - FORME DES DÉCLARATIONS
2- Titres non cotés Les déclarations du résultat fiscal et du chiffre d’affaires prévues à
l’article 20 du C.G.I., peuvent être souscrites soit par écrit, sur ou d’après un imprimé
Pour les cessions de titres non cotés à la bourse de Casablanca, les
modèle de l’administration, soit par procédé électronique.
sociétés non résidentes sont tenues de déposer la déclaration de cession de valeurs
mobilières prévue à l’article 20-III du CGI et de verser l’impôt correspondant I- DECLARATION SOUSCRITE PAR ECRIT
conformément aux dispositions de l’article 170-VIII du CGI.
Conformément aux dispositions de l’article 20-I du C.G.I., la déclaration
II- PRÉSENTATION DE LA DÉCLARATION de résultat fiscal ou du chiffre d’affaires doit être souscrite en un seul exemplaire
établi sur ou d'après un imprimé modèle de l'administration. Il s’agit de :
A- FORME ET CONTENU DE LA DECLARATION
 l’imprimé modèle n° ADM020F-07E. pour la déclaration de résultat fiscal prévue
Cette déclaration doit être établie sur ou d’après un imprimé- modèle
à l’article 20-I du C.G.I. pour les sociétés soumises au régime de droit commun ;
de l’administration et doit être accompagnée du versement de l’impôt dû, calculé sur
la base des plus-values réalisées sur cession de valeurs mobilières, au taux normal
 l’imprimé modèle n° ADM050F- 07E pour la déclaration de chiffre d’affaires
prévue à l’article 20-II du C.G.I. pour les sociétés non résidentes ayant opté
de 30% prévu à l’article 19-I du C.G.I.
pour le régime d'imposition forfaitaire ;
Cette déclaration doit indiquer :  l’imprimé modèle n°… pour la déclaration du résultat fiscal prévue à l’article 20-
III du C.G.I. pour les sociétés non résidentes au titre des plus-values sur cession
- le nombre, le montant global ainsi que les frais de l’ensemble des de valeurs mobilières au Maroc.
cessions réalisées au cours d’un mois donné;
- le montant de la plus-value nette imposable réalisée au cours du II- DECLARATION SOUSCRITE PAR PROCEDE ELECTRONIQUE
même mois.
Conformément aux dispositions de l’article 155 du C.G.I., la déclaration
En cas de cessions multiples de valeurs mobilières au cours d’un même du résultat fiscal et du chiffre d’affaires peut également être souscrite auprès de
mois, lesdites sociétés peuvent imputer, au titre du même mois, les moins-values l’administration fiscale par procédé électronique dans les conditions fixées par arrêté
subies sur les plus-values réalisées au cours du mois concerné. du ministre chargé des finances.

En cas de cessions dégageant une moins-value nette, la société Ces déclarations produisent les mêmes effets juridiques que les
concernée est tenue de déposer la déclaration dans le délai légal. En aucun cas, la déclarations souscrites par écrit sur ou d’après un imprimé modèle de
moins-value nette dégagée au titre d’un mois donné ne peut être reportable sur la l’administration.
plus-value réalisée au titre des mois suivants.

D.G.I. 225 D.G.I. 226


Avril 2011 Avril 2011
Toutefois, il y a lieu de noter que les dispositions de l’article 155 précité II- ERREUR AU DETRIMENT DE LA SOCIETE
ont été complétées par la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009111
visant l’institution progressive pour les entreprises de l’obligation de télédéclaration, Si la société produit une déclaration rectificative avant l'expiration du
selon le schéma suivant : délai légal, cette déclaration se substitue purement et simplement à la déclaration
primitive.
- à compter du 1er janvier 2010 pour les entreprises dont le chiffre d’affaires
annuel est égal ou supérieur à 100 millions de dirhams, hors T.V.A. ; Dans le cas où la déclaration rectificative est produite hors délai, la
société ne peut obtenir de réduction que par voie de réclamation et en apportant la
- à compter du 1 janvier 2011 pour les entreprises dont le chiffre d’affaires
er
preuve des chiffres exacts de son résultat bénéficiaire ou déficitaire. La déclaration
annuel est égal ou supérieur à 50 millions de dirhams, hors T.V.A. initialement produite lui étant opposable.
III- SIGNATURE DE LA DECLARATION
Les déclarations du résultat fiscal et du chiffre d’affaires produites
doivent obligatoirement être signées par le représentant légal de la société. Étant
précisé que le représentant légal d'une société est la personne habilitée à agir au
nom et pour le compte de la société concernée en vertu de la loi ou d'un mandat
consenti par des organes compétents de ladite société.

IV- PORTEE DE LA DECLARATION

La déclaration de la société bénéficie d'une présomption d'exactitude en


ce sens qu'elle ne peut être rectifiée que suivant la procédure contradictoire prévue,
selon le cas, à l'article 220 ou 221 du C.G.I.

En contrepartie, la déclaration est également opposable à la société


elle-même qui ne peut obtenir la restitution des versements effectués ou la réduction
de l'imposition établie d'après sa déclaration, que par voie contentieuse,
conformément à l'article 235 du C.G.I.

SECTION V- CAS PARTICULIER DES DÉCLARATIONS


RECTIFICATIVES DU RÉSULTAT FISCAL ET DE
CHIFFRE D’AFFAIRES
La société qui a commis une erreur ou une omission dans une
déclaration relative à son impôt a la faculté de souscrire une déclaration rectificative.
L’erreur ou l’omission peut être soit au détriment du Trésor soit au détriment de la
société.

I- ERREUR AU DETRIMENT DU TRESOR

Si la déclaration rectificative est déposée avant l'expiration des délais


prévus aux articles 20 et 150 du C.G.I., celle-ci se substitue à la déclaration initiale.

Par contre, dans le cas où la déclaration rectificative est déposée hors


des délais précités, les sanctions prévues à l'article 186 du C.G.I. sont applicables.

111
Article 7 de la loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009. Voir également l’arrêté du ministre
de l’économie et des finances n1214-08 du 13 rejeb 1429 (17 juillet 2008) fixant les conditions de mise en
œuvre d’une procédure de télédéclaration de télépaiement de l’impôt sur les sociétés (BO n° 5662 du 04-
09-2008).

D.G.I. 227 D.G.I. 228


Avril 2011 Avril 2011
CHAPITRE I
CHAMP D’APPLICATION

SECTION I - DEFINITION
En vertu des dispositions de l'article 21 du C.G.I, l’impôt sur le revenu
(I.R) s'applique aux revenus et profits des personnes physiques , ainsi que des
personnes morales visées à l’article 3 du C.G.I et n’ayant pas opté pour l’I.S, sous
réserve des exonérations expressément prévues par le C.G.I.

Le champ d'application de l'impôt sur le revenu est par ailleurs délimité,


conformément à l’article 23 du CGI, par référence à la notion du domicile fiscal, à la
source des revenus et au droit d’imposer attribué au Maroc dans le cadre des
conventions de non double imposition conclues avec un certain nombre de pays (voir
annexe n°VII)
TITRE II
SECTION II – REVENUS ET PROFITS IMPOSABLES
L’IMPOT SUR LE REVENU
En vertu des dispositions de l’article 22 du C.G.I, l'I.R s'applique aux
catégories de revenus et profits suivants :

 les revenus professionnels ;

 les revenus provenant des exploitations agricoles ;

 les revenus salariaux et revenus assimilés ;

 les revenus et profits fonciers ;

 les revenus et profits de capitaux mobiliers.

Les dispositions du C.G.I fixent, par ailleurs, les principes suivant


lesquels doit être déterminé le revenu net imposable relevant de chaque catégorie.

Le revenu global correspond donc à la somme des revenus nets


catégoriels, autres que ceux soumis à un taux spécifique libératoire.

Il repose sur la détermination des revenus nets imposables de chaque


catégorie, selon des règles propres à chaque catégorie.

Les revenus nets catégoriels sont obtenus en déduisant du revenu brut


de la catégorie les dépenses en vue de l’acquisition de ce revenu. Ces dépenses sont
généralement des déductions et abattements forfaitaires.

D.G.I. 229 D.G.I. 230


Avril 2011 Avril 2011
Revenu global net imposable = la somme des revenus nets catégoriels – les laquelle des droits de même nature s'exercent sur un même bien,
déductions et abattements prévus à l’article par des personnes différentes sans qu'il y ait division matérielle
28 du C.G.I dudit bien. Elle résulte soit d'un acte juridique (acquisition d'un bien
par plusieurs personnes), soit d'un fait juridique (ouverture d'une
Ainsi, lorsqu'il s'agit de déterminer si un revenu, un gain ou une succession).
plus-value réalisé à l'occasion d'une opération donnée, présente ou non le caractère
d'un revenu imposable, il faut rechercher si ledit revenu, gain ou plus-value, se Ces membres sont soumis à l'impôt à raison de leur part dans le
rattache à l'une des catégories visées ci-dessus et ensuite lui appliquer des règles résultat de l'indivision ou de la société en participation.
spécifiques à cette catégorie.

SECTION III- LES PERSONNES IMPOSABLES SECTION IV- LES PERSONNES EXONEREES DE L'I.R

En vertu des dispositions de l'article 21 du C.G.I, l'I.R s'applique aux Sont exonérés de l’I.R en vertu des dispositions de l’article 24 du
revenus et profits des personnes physiques ainsi que les personnes morales visées à C.G.I :
l’article 3 du C.G.I n’ayant pas opté pour l’I.S, sous réserve des exonérations prévues 1- Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents
par l'article 24 du C.G.I. consulaires de nationalité étrangère en poste au Maroc ainsi que le personnel des
Ainsi, les personnes concernées sont celles qui exercent à titre organisations internationales sont exonérés de l'I.R, en vertu des dispositions de
individuel ou dans le cadre d’une société de personnes ou de groupements. l'article 24 du C.G.I, dans la mesure où les pays qu'ils représentent concèdent des
avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires marocains et ce
I- LES PERSONNES PHYSIQUES conformément aux dispositions de l’article 34 de la convention de Vienne relative aux
relations diplomatiques.
Selon les dispositions de l’article 21 du C.G.I, l'I.R concerne, en
principe, que les revenus et profits des personnes physiques. On trouve ainsi, les Cette exonération concerne l'ensemble de leurs revenus de source
détenteurs de revenus professionnels, agricoles, salariaux et revenus assimilés, étrangère (traitements et salaires, revenus fonciers, revenus de capitaux mobiliers
revenus et profits fonciers, ainsi que les revenus et profits de capitaux mobiliers. etc.).

Toutefois, la notion de "personnes physiques" telle qu'énoncée par Par contre les intéressés restent passibles de l'impôt, dans les
l'article 21 du C.G.I ne doit pas être considérée comme désignant uniquement les conditions de droit commun, à raison de leurs revenus de source marocaine.
individus, car l'I.R s'applique également à certains groupements de personnes
physiques. Dans ces cas, l’impôt est émis au nom de l’associé principal. Il y a lieu de préciser que le personnel recruté localement par les
postes consulaires et diplomatiques ne fait pas partie du personnel exonéré.
II- LES SOCIETES ET AUTRES GROUPEMENTS
2- Les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en
Sont également assujetties à l'I.R. : contrepartie de l’usage ou du droit à l’usage de droits d’auteurs sur les œuvres
littéraires, artistiques ou scientifiques.
- En tant que groupements, les sociétés en nom collectif, en commandite
simple et de fait ne comprenant que des personnes physiques et n'ayant pas Les droits d’auteurs et droits voisins sont régis par les dispositions de la
opté pour l'I.S, en application des dispositions du paragraphe II de l'article 2 loi n°2-00 promulguée par le dahir n°1-00-20 du 9 Kaada 1420 (15 février 2000).
du C.G.I. (CF. commentaire partie IS)
SECTION V-. TERRITORIALITE DE L'IMPOT
Le résultat bénéficiaire réalisé par ces groupements est considéré
comme un revenu professionnel du principal associé et s'ajoute par conséquent à ses
Le principe de la territorialité de l'impôt est basé sur la notion du
autres revenus.
domicile fiscal, celle de la source du revenu et sur le droit d’imposer attribué au
- Individuellement, les personnes physiques, membres : Maroc dans le cadre d’une convention de non double imposition conclue avec un
certain nombre de pays. Ainsi, sont passibles de l'I.R en vertu de l’article 23 du C.G.I,
 des sociétés en participation, même lorsque lesdites sociétés quelle que soit leur nationalité, les personnes physiques :
comprennent des personnes morales ;
 ayant au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs
 des indivisions : l'indivision est une situation juridique organisée, revenus et profits de source marocaine et étrangère ;
régie par les dispositions des articles 960 à 981 du D.O.C, dans

D.G.I. 231 D.G.I. 232


Avril 2011 Avril 2011
 n'ayant pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de - du lieu où il possède le siège de ses affaires ;
leurs revenus et profits de source marocaine ; - ou du lieu où il a effectué ses principaux investissements, qu'il s'agisse de biens
 ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent des immeubles, d'établissements, industriels ou commerciaux, de prises de
bénéfices ou perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est participations, d'exploitations agricoles ou de tout autre placement de capitaux.
attribué au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la
double imposition en matière d’I.R. Il suffit donc que le contribuable se trouve dans l'une de ces situations
pour qu'il soit considéré comme ayant au Maroc son domicile fiscal.
I- PERSONNES PHYSIQUES AYANT AU MAROC LEUR DOMICILE
FISCAL 3- La durée du séjour au Maroc

En vertu des dispositions de l'article 23 du C.G.I, toute personne ayant


A- DÉFINITION DU DOMICILE FISCAL
séjourné au Maroc d'une manière continue ou discontinue pendant plus de 183 jours,
En vertu de l'article 23 Ŕ II du C.G.I, une personne physique est est considérée comme ayant son domicile fiscal au Maroc.
considérée comme ayant son domicile fiscal au Maroc lorsqu'elle y dispose de son La période de séjour commence à courir à partir du 1er jour de l'entrée
foyer permanent d'habitation, du centre de ses intérêts économiques ou lorsque la de l'intéressé au Maroc.
durée continue ou discontinue de ses séjours au Maroc dépasse 183 jours pour toute
période de 365 jours. Pour apprécier la durée du séjour, deux situations peuvent se présenter :

Ces critères sont énoncés par ordre d'importance en ce sens que le - le séjour est continu : dans ce cas il suffit d'attendre l'écoulement des
foyer permanent d'habitation est pris en considération en premier lieu et ce n'est 183 jours ;
qu'à défaut de celui-ci qu'il est tenu compte du centre des intérêts économiques et - le séjour est discontinu : dans ce cas il faut attendre l'expiration de 365 jours à
enfin de la durée du séjour. compter de la première date d'entrée de la personne au Maroc et de totaliser les
1- Le foyer permanent d'habitation différents séjours.

Le foyer s'entend du lieu où le contribuable réside habituellement et de La période de 365 jours peut chevaucher sur deux années civiles, dans ce
manière permanente. cas la durée de séjour est déterminée selon les dispositions des articles 23 et 27 du
C.G.I.
La permanence de l'habitation, condition essentielle, suppose que le
logement aménagé à cette fin, est réservé par le contribuable à son usage et ou à En règle générale, la durée de séjour est réputée remplie, lorsque le
celui de sa famille de manière continue et non occasionnelle (voyages d'affaires, contribuable a résidé au Maroc pour une durée supérieur à 183 jours sur toute période
stages, vacances ou tout autre court séjour). de 365 jours chevauchant sur 2 années civiles.

Le logement se définit par toute forme d'habitation dont dispose le Exemple :


contribuable à titre de propriétaire, de locataire, d'usufruitier, d'occupant etc. Date d’entrée
du contribuable 31/12/2010 31/03/2011
2- Le centre des intérêts économiques

Le centre des intérêts économiques s'entend : 1/12/2010 Janvier février mars

- du lieu d'exercice de la ou des activités du contribuable (critère d’ordre Déclaration 2011 :


professionnel) ;
Au 31 Mars 2011, la durée de séjour de ce contribuable est de 122 jours.
Le contribuable est considéré comme domicilié au Maroc, s’il y exerce son
activité principale. Si à cette date, le contribuable a l’intention de prolonger son séjour au
Maroc, il doit déposer sa déclaration au titre des revenus dans les délais de déclaration
L’activité principale s’entend de celle à laquelle le contribuable consacre le prévus à l’article 82 :
plus de temps effectif ou à défaut, celle qui lui procure plus de la moitié de ses revenus
mondiaux.  de source marocaine acquis à compter du 01/01/2010 au 31/12/2010 ;
 de source étrangère acquis à compter du 1/12/2010 au 31/12/2010.

D.G.I. 233 D.G.I. 234


Avril 2011 Avril 2011
A- DROIT D'IMPOSER
Déclaration 2012 :
1- Règle générale
Si ce contribuable quitte ou prévoit de quitter le Maroc avant le
31/05/2012, il n’aura donc pas séjourné 183 jours et ne sera pas imposable au Maroc D'une manière générale les conventions fiscales conclues par le Royaume
au titre de ses revenus de source étrangère sous réserve des conventions de non du Maroc avec des Etats tiers s'inspirent du modèle de l’organisation des nations unies
double imposition. (O.N.U.) et de celui de l’organisation de la coopération et du développement
économique (O.C.D.E).
B- CAS DES AGENTS DE L'ETAT EN SERVICE À L'ÉTRANGER
En principe, ces deux modèles consacrent le droit d'imposer à l'Etat de
Les agents de l'Etat, qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de résidence du contribuable.
mission dans un pays étranger, sont considérés comme ayant leur domicile fiscal au
Maroc, lorsqu'ils sont exonérés, dans le pays étranger, de l'impôt personnel sur le Toutefois, par dérogation au principe de base précité, les deux modèles
revenu conformément aux dispositions de l’article 34 de la convention de Vienne sur les attribuent généralement le droit d'imposer à l'Etat de la source en ce qui concerne
relations diplomatiques et de l’article 49 de la convention de Vienne sur les relations certaines catégories de revenus: bénéfices des établissements stables, revenus et
consulaires. profits immobiliers, revenus agricoles.

Il s'agit des ambassadeurs, consuls, agents diplomatiques et consulaires, Par ailleurs, le droit d'imposer peut être partagé entre l'Etat de la
attachés militaires, agents comptables et d'une manière générale les fonctionnaires et résidence du contribuable et l'Etat de la source du revenu en ce qui concerne les
employés de nationalité marocaine ou étrangère, placés sous contrat de travail avec le dividendes, les intérêts et les redevances.
Royaume du Maroc et exerçant leurs fonctions à l'étranger en cette qualité.
Enfin, en ce qui concerne les revenus salariaux, les deux modèles
Ces agents sont dans tous les cas imposables au Maroc à raison de affirment le principe de l'imposition dans l'Etat de résidence et dans celui de la source.
l’ensemble de leurs revenus et profits de source marocaine (traitements et salaires, Ainsi, l'Etat dans lequel l'activité est exercée exonère les revenus salariaux perçus à ce
revenus et profits fonciers, revenus et profits de capitaux mobiliers etc) conformément titre si les trois conditions ci-après sont remplies :
aux dispositions de la convention de Vienne.
- la durée de séjour du salarié étranger ne doit pas dépasser 183 jours au
Ils ne seront appréhendés à l'impôt, d'après leurs revenus de source maximum au cours de l'année fiscale considérée ;
étrangère que s'ils sont exonérés de l'impôt personnel sur les revenus dans le pays où
ils sont affectés. - l'employeur ne doit pas être un résident de l’Etat dans lequel l’activité est
exercée;
II- PERSONNES PHYSIQUES N'AYANT PAS AU MAROC LEUR
- les rémunérations ne doivent pas être supportées par un établissement stable
DOMICILE FISCAL
que l'employeur a dans l'Etat où l'activité est exercée.
Ces personnes sont passibles de l'I.R à raison de l’ensemble de leurs
2- Cas particulier
revenus et profits de source marocaine sous réserve des dispositions des conventions
de non double imposition. Il s'agit de l'application du principe général de territorialité Il est à préciser, également, que sont soumises à l’I.R, les personnes
qui veut que les revenus acquis dans un pays soient imposés dans ce même pays, physiques ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc qui réalisent des bénéfices ou
quelle que soit la nationalité ou le lieu du domicile du bénéficiaire. perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des
conventions tendant à éviter la double imposition en matière d’I.R.
III- CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE IMPOSITION
Exemple d’un bénéfice ou revenu dont les conventions accordent au Maroc
Les conventions fiscales conclues entre le Maroc et certains pays
le droit d’imposition : Notion de siège de direction effective
étrangers, peuvent déroger au principe de la territorialité tel qu'il a été commenté
ci-dessus. Ces conventions ont la primauté sur la loi interne. Il convient de rappeler que les dispositions des conventions de non
double imposition signées entre le Maroc et les autres pays prévoient que les
L'objet de ces conventions est d'éviter la double imposition des revenus
bénéfices provenant de l’exploitation en trafic international de navires ou d’aéronefs
d'un même contribuable en précisant, par catégorie de revenu, le droit d'imposer de
ne sont imposables que dans l’Etat contractant où le siège de direction effective de
chacun des Etats contractants et les règles applicables en vue d'éliminer ou d'atténuer
l’entreprise est situé.
la double imposition.

D.G.I. 235 D.G.I. 236


Avril 2011 Avril 2011
Les modèles de convention des Nations Unies et de l’O.C.D.E. ont Exemple
précisé dans leur commentaire la notion de siège de direction effective.
Un contribuable, ayant son domicile fiscal au Maroc, a bénéficié au
A ce titre, cette notion désigne : cours de l’année 2010 des revenus et profits suivants :

- le lieu de direction et de contrôle effectifs d’une entreprise ; - loyers de source marocaine : 240 000 DH ;
- le lieu où se décident au plus haut niveau les grandes orientations essentielles - dividendes de source étrangère : 380 000 DH inscrits en compte le 02 avril
à la direction de l’entreprise ; 2010 ;
- le lieu qui joue un rôle de premier plan pour la direction de l’entreprise du - profits sur cession de valeurs mobilières de source Française : 460 000 DH mis
point de vue économique et fonctionnel ; à disposition le 05 mars 2010 ;
- le lieu où sont conservés les livres comptables les plus importants. - impôt étranger : 57 000 Dh.

A titre d’exemple, on peut citer le cas d’une entreprise X qui exerce 1) -I.R revenus fonciers :
une activité dans le secteur de transport maritime international et qui dispose de
(240 000 x 60%) x 34% -17 200 = 31 760 DH qui sera émis par voie
bateaux enregistrés dans un port d’attache qui se trouve dans un pays avec lequel
de rôle en 2011.
le Maroc a conclu une convention de non double imposition.

Cette entreprise dispose au Maroc d’un bureau qui sert de lieu de 2)- I.R revenus de capitaux mobiliers:
direction et de contrôle effectifs et dans lequel sont prises les décisions les plus 380 000x 30%112 = 114 000 Dh
importantes sur le plan de la gestion et sur le plan commercial, nécessaires pour la
conduite de son activité. I.R exigible après imputation du crédit d’impôt :

Les dispositions de la convention signée entre le Maroc et le pays de 114 000 - 57 000 =57 000 Dh à verser au plus tard avant le 31 Mai 2010.
résidence de l’entreprise X prévoient l’imposition exclusive des bénéfices provenant
Lorsque ces revenus proviennent d’un pays avec lequel le Maroc n’a
de l’exploitation, en trafic international, de navires dans l’Etat où le siège de
direction effective de l’entreprise est situé. pas conclu de convention de non double imposition, le contribuable perd le droit
d’imputation de l’impôt acquitté à l’étranger.
Ainsi, ladite entreprise est imposable au Maroc du fait qu’elle y
dispose de son siège de direction effective en application des dispositions 3)-I.R profits de capitaux mobiliers
conventionnelles et du droit interne au titre des bénéfices résultant de l’exploitation 460 000 x 20% = 92 000 Dh à verser au plus tard avant le 1er Mai 2010.
des navires en trafic international.
En application des dispositions de l’article 24 de la convention fiscale
B- MÉTHODES PRÉVUES POUR ÉVITER LA DOUBLE IMPOSITION conclue entre le Maroc et la France, les profits résultant des cessions de valeurs
mobilières et autres titres de capital et de créance, sont imposables dans l’Etat du
Deux méthodes sont prévues dans ce cas, il s’agit de : domicile du cédant.
 la méthode de l'exonération avec progressivité : Selon cette méthode, le
montant des revenus imposés dans l’Etat de la source sont compris dans la base C- CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE IMPOSITION
imposable au niveau de l'Etat de résidence afin d'atteindre le taux effectif ; ACTUELLEMENT EN VIGUEUR
ensuite l'impôt ainsi obtenu est réduit au prorata des revenus de source
étrangère ; Notons que la publication des conventions n'est pas une condition
obligatoire de leur entrée en vigueur. Celle-ci est en effet précisée par chaque
 la méthode de la déduction d'impôt (Imputation) : Dans ce cas l'impôt étranger convention. Généralement, l'entrée en vigueur des conventions coïncide avec la date de
dont le paiement est justifié par le contribuable est déduit de l'impôt local dans ratification et d'échange des instruments de ratification. Parfois, la convention elle-
la limite de la fraction de cet impôt correspondant au revenu de source même renvoie à la procédure d'adoption telle que prévue par la législation interne de
étrangère. chaque pays. Dans ce cas, la convention s'applique après que les dernières notifications
aient été faites. (cf annexe n°VII).
N.B : Il convient de rappeler qu’en absence de conventions de non double imposition,
l’imputation de l’impôt étranger n’est pas accordée.
112
Ce taux a été ramené à 15% à compter du 1er Janvier 2011.

D.G.I. 237 D.G.I. 238


Avril 2011 Avril 2011
CHAPITRE II Dans cet exemple, le déficit de 1 200 000 DH déclaré au titre du revenu
professionnel déterminé selon le résultat net réel ne peut être déduit que des bénéfices
BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL professionnels des exercices suivants ;
SECTION I- DEFINITION ET DETERMINATION DU REVENU GLOBAL  du déficit de source étrangère. Ce déficit ne peut être imputé que sur les
IMPOSABLE revenus de même catégorie provenant du même pays.

I- DEFINITION En définitive, le revenu global imposable au Maroc comprend :

En vertu des dispositions de l'article 25 du C.G.I, le revenu global - le revenu global de source marocaine à l’exclusion des revenus et profits soumis
imposable est constitué par le ou les revenu (s) nets relevant d'une ou plusieurs des à l’impôt selon un taux libératoire ;
catégorie (s) prévues à l'article 22 du C.G.I à l’exclusion des revenus et profits soumis à
l’impôt selon un taux spécifique libératoire (Profits fonciers, revenus et profits de - la somme des revenus et profits bruts de source étrangère provenant d’un pays
capitaux mobiliers). avec lequel le Maroc a conclu une convention de non double imposition à
l’exclusion des revenus et profits bruts de capitaux mobiliers de source
Le revenu global est un revenu annuel et il y a lieu de le considérer en étrangère.
tant que tel, quelle que soit la période effective de son acquisition.
II- DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE
Ainsi, par exemple, pour une personne qui entreprend l'exercice d'une
activité professionnelle ou salariale en cours d'année, le revenu professionnel ou salarial A- CAS GÉNÉRAL
acquis par elle, entre le jour du début de son activité et le 31 décembre de la même
année, est considéré fiscalement comme ayant été acquis pour l'année entière. Le revenu global imposable est constitué de la somme des revenus nets
catégoriels, tels que définis à l’article 22 du C.G.I, de source marocaine et des revenus
Le même principe s'applique également pour une personne qui, en cours et profits bruts de source étrangère, que ces derniers aient été ou non transférés au
d'année : Maroc.

- cesse l'exercice d'une activité professionnelle ou salariale ; Le revenu global imposable est un revenu net car :
113
- acquiert ou cesse d'avoir un immeuble de rapport ou une propriété agricole ; - il est constitué de la somme des revenus nets catégoriels tels que déterminés
- ou décède. suivant les règles qui sont propres à chaque catégorie ;

Par ailleurs, et conformément aux dispositions des articles 25, 37 et 77 - il tient compte de certaines déductions à caractère social: les dons octroyés à
du C.G.I, pour la détermination du revenu global imposable, n'est pas admise des organismes à but non lucratif, les intérêts des prêts ou la rémunération
l'imputation : convenue d’avance dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » auprès
 du déficit subi dans le cadre des revenus professionnels. Ce déficit n'est d'institutions spécialisées ou des établissements de crédit dûment autorisés à
reportable que sur les bénéfices correspondants aux revenus professionnels, effectuer ces opérations, par les œuvres sociales du secteur public, semi public
afférents aux quatre exercices qui suivent. ou privé ainsi que par les entreprises en vue de l'acquisition ou la construction
d'un logement à usage d'habitation principale ainsi que les primes ou
Exemple : cotisations se rapportant aux contrats d'assurance-retraite.
Un contribuable, résidant au Maroc, a déclaré les revenus et bénéfices
Sauf disposition contraire des conventions internationales de non double
nets ci-après :
imposition conclues entre le Maroc et certains pays étrangers, les revenus et profits de
- Revenus professionnels - déficit de 1 200 000 DH source étrangère sont compris dans le revenu global pour leur montant brut, à
- Revenus fonciers nets 600 000 DH l’exclusion des revenus et profits de capitaux mobiliers de source étrangère soumis aux
- Revenu salarial 120 000 DH taux spécifiques libératoires.
Le revenu net global imposable de ce contribuable s'élève à :
Ces revenus et profits correspondent aux revenus, bénéfices ou profits
600 000 + 120 000 = 720 000 DH
tels que déterminés selon la législation fiscale de l’Etat de la source ou ils ont été acquis
et avant déduction de l’impôt payé à l’étranger.
113
Immeuble abritant plusieurs logements loués par un ou plusieurs propriétaires

D.G.I. 239 D.G.I. 240


Avril 2011 Avril 2011
B- CAS DES PERSONNES QUI S'ÉTABLISSENT AU MAROC OU QUI - des revenus de source marocaine acquis au cours de l'année de la cessation (du
CESSENT D'Y AVOIR LEUR DOMICILE FISCAL 1er janvier au 31 décembre) ;
- des revenus et profits de source étrangère acquis du 1er janvier jusqu'à la date
1- Le contribuable ayant un domicile fiscal au Maroc de la cessation, qu'ils soient ou non mis à sa disposition à ladite date.
Lorsqu'un contribuable acquiert un domicile fiscal au Maroc, le revenu C- CAS DES PERSONNES PHYSIQUES MEMBRES DE GROUPEMENTS
global imposable de l'année de son installation est constitué :
1- Société en nom collectif, en commandite simple n'ayant pas opté pour
 des revenus de source marocaine acquis entre le 1er janvier et le
l'I.S. et sociétés de fait
31 décembre de ladite année ;
 et des revenus et profits bruts de source étrangère acquis entre le 1-1- Règles de détermination du résultat
jour de son installation au Maroc et le 31 décembre de la même
année. Le résultat bénéficiaire réalisé par les sociétés en nom collectif, en
Exemple : commandite simple et de fait ne comprenant que des personnes physiques, est
considéré comme un revenu professionnel de l'associé principal desdites sociétés et
Un contribuable, précédemment installé dans un pays étranger avec imposé en son nom.
lequel le Maroc n'a pas de convention, acquiert le 1er avril 2006 un domicile fiscal au
Maroc. Ce contribuable a disposé au titre de l'année 2006 des revenus ci-après : Ce résultat est déterminé d'après l'ensemble des revenus des sociétés et
suivant les règles applicables en matière de revenus professionnels, à l'exclusion des
Revenus de source marocaine revenus agricoles exonérés en vertu des dispositions de l’article 47-II du C.G.I, et des
revenus de capitaux mobiliers soumis à l’impôt selon un taux libératoire.
- Revenu foncier net imposable au titre de 2006 : 150 000 DH
Lorsque le résultat desdites sociétés est un déficit, celui-ci est imputable
- Revenu professionnel net imposable : 120 000 DH
sur les revenus professionnels réalisés à titre personnel par le principal associé, que ces
-----------
revenus soient déterminés forfaitairement, d'après le régime du bénéfice net réel (RNR)
Total des revenus nets : 270 000 DH
ou d'après le régime du résultat net simplifié (R.N.S).
Revenus de source étrangère
 Exemple
- Revenus imposables au titre de l'année 2006 : 350 000 DH
- Impôt acquitté à l'étranger : 90 730 DH Un contribuable, associé principal d'une société en nom collectif, a
enregistré au titre de l'année N les résultats suivants :
Le revenu global imposable au Maroc de ce contribuable s'élève pour
l'année 2006 à : - bénéfice net se rapportant à l'exploitation
d'un hôtel (affaire personnelle) + 450 000 DH
- Revenus de source marocaine : 270 000 DH
- déficit net se rapportant à l'activité de
- Revenus de source étrangère : (350 000 x 9/12114) = 262 500 DH la société en nom collectif - 120 000 DH

--------- Ce contribuable doit déclarer un revenu professionnel net égal à


Total 532 500 DH (450 000 DH - 120 000 DH) = 330 000 DH

N.B. : Il convient de noter que l’administration fiscale établit chaque année le taux de 1-2- Définition du principal associé
change moyen à retenir pour la conversion en dirhams des revenus de source
La qualité de "principal associé" doit être appréciée par référence au
étrangère imposables au Maroc, sur la base des cours de change communiqués
capital social, excepté dans le cas de la société en commandite simple.
par Bank Al Maghreb (voir annexe n°IX).
Le principal associé est celui qui détient le plus grand nombre de parts
2) Le contribuable cesse d'avoir son domicile fiscal au Maroc
sociales. Les parts sociales à prendre en considération comprennent non seulement les
Le contribuable qui cesse d'avoir au Maroc son domicile fiscal est passible parts qui sont la propriété personnelle de chaque associé, mais encore celles qui
de l'impôt au titre de l'année de son départ définitif du Maroc, à raison : appartiennent à leurs conjoints et à leurs enfants mineurs.

114
Le chiffre 9/12 correspond au nombre de mois d’installation au Maroc.

D.G.I. 241 D.G.I. 242


Avril 2011 Avril 2011
Lorsque le capital social est réparti à parts égales entre tous les associés, 2- Personnes physiques membres d'une indivision ou d’une
le principal associé est celui qui remplit la fonction de gérant. société en participation

Lorsque le gérant n'est pas choisi parmi les associés ou lorsque la Les personnes physiques membres d'une indivision ou d'une société en
gérance est confiée à plusieurs associés, le principal associé est : participation n'ayant pas opté pour l'I.S, sont soumises à l'impôt individuellement pour
leur part dans le résultat de l'indivision ou de la société en participation.
- celui qui, par sa collaboration et sa participation active à l'administration de la
société, apparaît comme le principal intéressé au bon fonctionnement et au La détermination du résultat de l'indivision ou de la société en
développement de l'entreprise ; participation diffère suivant que celle-ci dispose de revenus multiples ou seulement de
revenus fonciers ou de revenus agricoles.
- ou celui qui offre le plus de garantie quant au recouvrement de l'impôt.
2-1- L'indivision ou la société en participation disposant de
Les caractéristiques de la gérance sont définies en fonction de la forme revenus multiples
juridique de la société :
Le résultat de l'indivision ou de la société en participation est déterminé
a- Société en nom collectif d'après l'ensemble de leurs revenus et suivant les règles applicables en matière de
revenus professionnels à l'exclusion des revenus agricoles, exonérés en vertu des
La S.N.C. est normalement administrée par un ou plusieurs gérants, dispositions de l’article 47-II du C.G.I, et des revenus de capitaux mobiliers soumis à
nommés par les associés dans les statuts ou par une délibération ultérieure à la l’impôt selon un taux libératoire.
constitution de la société.
Ce résultat est ensuite réparti entre les différents membres en fonction
La clause organisant la gérance ainsi que la décision désignant le ou les des parts détenues par chacun d'eux dans l'indivision ou dans la société en
gérants sont publiées et inscrites au registre du commerce. participation.
b- Société en commandite simple La part du résultat est ensuite prise en considération pour la
détermination du revenu net professionnel de chaque membre.
La société en commandite simple est administrée par un ou plusieurs
gérants choisis parmi les commandités. En aucun cas les commanditaires ne peuvent Lorsque le résultat de l'indivision ou de la société en participation est un
être désignés comme gérants. déficit, la part du déficit de chaque membre est imputable sur les revenus
professionnels réalisés à titre personnel.
Toutefois, si un associé "commanditaire" accomplit un acte de gestion
engageant la société, malgré l'interdiction légale, il est tenu solidairement avec les 2-2- L'indivision ou la société en participation n’exerçant
commandités pour les engagements et les dettes de la société qui dérivent de cet acte. qu’une activité à caractère agricole ou ne possédant que
des immeubles locatifs
Il peut même, selon le nombre et la gravité des actes de gestion qu'il a
accomplis, être déclaré solidairement obligé de tous les engagements de la société ou Dans ce cas, le bénéfice agricole ou le revenu net foncier est déterminé
pour quelques uns seulement. suivant les règles applicables en matière de revenus agricoles ou de revenus fonciers.
Sur le plan fiscal, le "principal associé" doit être choisi, suivant les critères Le bénéfice agricole ou le revenu net foncier ainsi déterminé est réparti
prévus ci-dessus, parmi les associés commandités ou éventuellement parmi les entre les différents membres en fonction des parts détenues par chacun d'eux dans
commanditaires qui accomplissent les actes de gestion (gérant de fait). l'indivision ou dans la société en participation.
c- Société de fait La part du bénéfice agricole ou du revenu net foncier de chaque membre
est prise en considération pour la détermination de son revenu net catégoriel.
La société de fait est administrée par un gérant associé qui assure le
fonctionnement normal de l'entreprise et qui l'engage à l'égard des tiers. Lorsque le résultat afférent à l’activité agricole exercée par la société en
participation ou par l’indivision soumise d’après le régime du résultat net réel, est un
1-3- Date à laquelle doit être appréciée la qualité de principal
déficit, la part de chaque membre dans ce déficit est imputable, le cas échéant, sur le
associé :
bénéfice de la même activité exercée à titre personnel.
La qualité de principal associé est appréciée au 31 décembre de chaque
année ou à la date de la cessation de l'activité.

D.G.I. 243 D.G.I. 244


Avril 2011 Avril 2011
2-3- Modalités d'application de la répartition B- BIENS FIGURANT DANS LE PATRIMOINE PRIVÉ D'UNE
PERSONNE PHYSIQUE
Les contribuables concernés doivent produire un acte authentique ou un
contrat légalisé faisant ressortir la part des droits de chacun dans l'indivision ou dans la Cette valeur est égale :
société en participation.
 au prix d'acquisition majoré des frais correspondants pour les biens immeubles ;
A défaut de présentation des pièces susvisées, le revenu professionnel, le
revenu agricole ou le revenu net foncier est imposé sous une côte unique, au nom de  à la valeur marchande (valeur vénale) au jour de la donation pour les biens
l'indivision ou de la société en participation. meubles.

C- BIENS, DENRÉES OU MARCHANDISES FABRIQUÉS, PRODUITS


SECTION II- LES DEDUCTIONS SUR LE REVENU GLOBAL IMPOSABLE OU VENDUS EN L'ÉTAT

En vertu des dispositions de l'article 28 du C.G.I, les contribuables Cette valeur est égale au prix de revient.
peuvent déduire de leur revenu global imposable, tel que déterminé dans la section I
ci-dessus : II- DES INTERETS AFFERENTS AUX PRETS CONTRACTES OU DE LA
REMUNERATION CONVENUE D’AVANCE DANS LE CADRE D’UN
- le montant des dons en argent ou en nature octroyés aux organismes CONTRAT « MOURABAHA » EN VUE DE L'ACQUISITION OU LA
visés à l’article 10-I-B-2° du C.G.I ; CONSTRUCTION D’UN LOGEMENT A USAGE D'HABITATION
- les intérêts de prêts contractés ou la rémunération convenue d’avance PRINCIPALE
dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » obtenus en vue de
A- DÉFINITION
l'acquisition ou la construction d'un logement à usage d'habitation
principale ; Sont déductibles en application des dispositions de l’article 28-II du
- et les primes ou cotisations se rapportant aux contrats d'assurance C.G.I :
retraite.
- les intérêts dus sur les prêts octroyés par les institutions spécialisés ou les
I- DONS EN ARGENT OU EN NATURE établissements de crédit, dûment autorisés à effectuer les opérations de prêts
Les dons en argent ou en nature déductibles sont ceux octroyés aux immobiliers et par les œuvres sociales du secteur public, semi-public ou privé
organismes visés à l’article 10-I-B-2° du C.G.I. ainsi que par les entreprises et ce compte tenu du taux appliqué, et de la
période de remboursement, à l'exclusion des majorations d'intérêts ou pénalités
La déduction des dons est subordonnée au dépôt de la déclaration du pour paiement tardif d'une ou plusieurs échéances ;
revenu global prévue à l'article 82 du C.G.I comportant toutes les indications
- le montant de la rémunération convenue d’avance entre les contribuables et les
nécessaires et appuyée des pièces justificatives, certifiées par le ou les bénéficiaires des
établissements de crédit et les organismes assimilés dans le cadre d’un contrat
dons, tels que reçus, quittances, relevés bancaires, contrats sous seing privés, actes
« Mourabaha ».
notariés ou toutes autres pièces écrites en tenant lieu.

La valeur des dons en nature déductible est déterminée suivant la nature Par contrat « Mourabaha », on entend un contrat par lequel un
du bien donné : établissement de crédit acquiert, à la demande d’un client, un immeuble en vue de le
lui revendre à son coût d’acquisition plus une rémunération convenue d’avance.
A- BIENS FIGURANT À L'ACTIF DE L'ENTREPRISE
Le prêt contracté ou le contrat « Mourabaha » doivent être destinés à
Dans ce cas, la valeur du don est égale à la valeur nette comptable pour l'acquisition ou à la construction d'un logement à usage d'habitation principale.
les biens amortissables et à la valeur inscrite au bilan pour les biens non amortissables.
A ce titre, il convient de préciser que les intérêts des prêts ainsi que le
montant de la rémunération convenue d’avance dans le cadre d’un contrat
« Mourabaha », obtenus en vue de l'acquisition de terrains, de l'acquisition ou la
construction de résidences secondaires, de l'aménagement ou de l'addition de
construction sont exclus du bénéfice de ladite déduction.

D.G.I. 245 D.G.I. 246


Avril 2011 Avril 2011
B- MONTANT ADMIS EN DÉDUCTION Charges sociales :
- CNSS court terme : 72 000 x 3, 96 % = 2851,20 DH
Les intérêts et le montant de la rémunération convenue d’avance dans le
cadre d’un contrat « Mourabaha » tels que définis ci-dessus sont admis en déduction - CNSS long terme : 72 000 x 0,33 % = 237,60 DH
dans la limite de 10 % du revenu global imposable tel qu'il a été déterminé dans le
présent chapitre et avant déduction desdits intérêts ou rémunération convenue Total des déductions = 33 088,80 DH
d’avance. Salaire net imposable :
Cette déduction ne peut être cumulée avec celle :
281 000 - 33 088,80 = 24 7911,20 DH (arrondi) 247.920,00 DH
- des intérêts ou de la rémunération convenue d’avance visés à l'article 59-V du
- I.R exigible :
C.G.I relatifs aux prêts contractés par les titulaires de revenus salariaux pour
l'acquisition ou la construction d’un logement social ; -avant déduction des intérêts de prêt :
- des intérêts ou de la rémunération convenue d’avance visés à l'article 65 -II du (247 920 DH x 38%) Ŕ 24.400= 69 809,60 DH
C.G.I qui fixe les modalités de détermination du profit foncier imposable.
69 809,60 -1080 = 68 730 DH
Pour les logements acquis en indivision, la déductibilité, dans la limite de
10%, du montant des intérêts et du montant de la rémunération convenue d’avance - Après déduction des intérêts de prêt :
dans le cadre d’un contrat « Mourabaha », est admise pour chaque
co-indivisaire, à concurrence de sa quote Ŕpart dans l’habitation principale. Chaque co- Le contribuable peut déduire les intérêts à hauteur de 10 % de son revenu
indivisaire doit en faire la demande séparément. net imposable soit :

Exemple 1 : Déductions des intérêts de logement en cas d’indivision : 247 920 DH x 10%= 24 792 DH

Soit un contribuable marié et ayant deux enfants à charge, qui bénéficie Le montant annuel déductible des intérêts dans la limite de la cote part
d’un revenu brut global annuel de 294 800 DH (dont 9 000 DH de Frais de de 50% est:
déplacement et 4 800 DH d’allocations familiales, 33 000 DH d’indemnité de 18 000 x 50% 9 000 DH
logement, 6 000 DH eau et électricité).
-Base imposable
En 2010, ledit contribuable a acquis avec son épouse en indivision à 247 920 DH Ŕ 9 000 = 238.920 DH
raison de 50% chacun un logement destiné à leur habitation principale,et a financé
sa part dans ledit bien par un crédit contracté auprès d’un établissement bancaire. -I.R à retenir à la source :
Les montants des remboursements en principal et intérêts sont retenus et
versés mensuellement par l’employeur à l’établissement de crédit. (238.920 x 38%) Ŕ 24.400 = 66 390 DH

En 2010, il a remboursé une somme annuelle de 54.000 DH ventilée Réduction pour charge de famille :
comme suit : 36 000 DH en principal, 18 000 DH au titre des intérêts.
66390 Ŕ (360 X3) = 65.310 DH
Revenu brut global ............................................................................ 294 800 DH
Eléments exonérés : Exemple 2

Frais de déplacement à des missions justifiés ......................................... 9 000 DH Soit un contribuable marié (femme au foyer) et ayant deux enfants à
charge. Il dispose d’un revenu brut global annuel de 294 800 DH (dont 9 000 DH de
Allocation familiale ............................................................................... 4 800 DH Frais de déplacement et 4 800 DH d’allocation familiale).
Salaire brut imposable ................................................................ 281 000 DH
En 2010, ledit contribuable a acquis un logement destiné à son
Salaire net imposable
habitation principale, et a enregistré l’acte d’acquisition en son nom et sa femme et
Déductions :
de ses deux enfants à hauteur de 25% chacun.
Frais professionnels :
281 000 Ŕ avantages (33 000 + 6 000) = ........................................... 242 000 DH
- Frais professionnels : 242 000 x 20 % = 48.400 plafonné à 30.000 DH.

D.G.I. 247 D.G.I. 248


Avril 2011 Avril 2011
Il a financé l'acquisition du bien par un crédit auprès d’un établissement -I.R à retenir à la source :
bancaire, dont les montants de remboursement en principal et intérêts sont retenus (243 420 x 38%) Ŕ 24.400 = 68 100 DH
et versés mensuellement par l’employeur à l’établissement de crédit.
Réductions pour charge de famille
En 2010, il a remboursé une somme annuelle de 54.000 DH ventilée
comme suit : 68 100 -1080 = 67.020 DH
36 000 DH en principal, 18 000 DH au titre des intérêts. Ainsi donc le contribuable ne peut bénéficier de la déduction des
Revenu brut global ............................................................................ 294 800 DH intérêts de prêt que dans la limite de sa quote part dans la propriété à savoir 25%.

C- CONDITIONS DE DÉDUCTIBILITÉ
Eléments exonérés :
Frais de déplacement à des missions justifiés ......................................... 9 000 DH La déduction des intérêts et du montant de la rémunération convenue
d’avance dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » est subordonnée aux conditions
Allocation familiale ............................................................................... 4 800 DH suivantes :
Salaire brut imposable ....................................................................... 281 000 DH
 en ce qui concerne les titulaires de revenus salariaux et assimilés,
Salaire net imposable imposés par voie de retenue à la source, à ce que les montants
Déductions : des remboursements en principal et intérêts des prêts, ou du coût
d’acquisition et de la rémunération convenue d’avance versée au
Frais professionnels :
titre du contrat « Mourabaha » soient retenus et versés
281 000 Ŕ avantages (33 000 + 6 000) = ........................................... 242 000 DH mensuellement par l'employeur ou le débirentier aux organismes
- Frais professionnels : 242 000 x 20 % = 48.400 plafonné à 30.000 DH. prêteurs.

Charges sociales : Toutefois, lorsque les remboursements des prêts sont effectués à des
échéances supérieures à un mois, la déduction des intérêts ou du montant de la
- CNSS court terme : 72 000 x 3, 96 % = 2851,20 DH
rémunération convenue d’avance dans le cadre d’un contrat « Mourabaha » est opérée
- CNSS long terme : 72 000 x 0,33 % = 237,60 DH d'après ces échéances sous réserve, le cas échéant, de la régularisation en fin d'année
afin d'ajuster la déduction en fonction de la limite de 10 % du revenu global
Total des déductions = 33 088,80 DH correspondant aux revenus salariaux payés par l'employeur ou le débirentier.
Salaire net imposable :
Lorsque le titulaire de revenus salariaux et assimilés dispose d'autres
281 000 - 33 088,80 = 24 7911,20 DH (arrondi) 247.920,00 DH
revenus, il lui appartient de souscrire la déclaration annuelle du revenu global dans les
- I.R exigible : délais prescrits. Dans ce cas, la déduction précitée est réajustée d'après la limite de
-avant déduction des intérêts de prêt : 10 % de son revenu global imposable déclaré.
(247 920 DH x 38%) Ŕ 24.400-1080 = 68.730 DH Dans le cas ou l’employeur accorde le prêt directement à ses salariés, il
-après déduction des intérêts de prêt : effectue lui-même mensuellement la retenue à la source et les versements desdits
montants.
Le contribuable peut déduire les intérêts à hauteur de 10 % de son revenu net
imposable soit :  En ce qui concerne les autres contribuables, ils doivent produire à
l'appui de la déclaration annuelle du revenu global prévue à l'article 82
247 920 DH x 10%= 24 792 DH du C.G.I., les pièces justificatives citées ci-dessous.

Le montant annuel déductible des intérêts est limité à sa quote- part de 25% est:

18 000 x 25%= 4 500 DH


-Base imposable
247.920 Ŕ 4 500 = 243.420 DH

D.G.I. 249 D.G.I. 250


Avril 2011 Avril 2011
D- DOCUMENTS JUSTIFIANT L'AFFECTATION DU LOGEMENT À  une attestation annuelle sur l'honneur légalisée, certifiant que le logement est
L'HABITATION PRINCIPALE occupé par ses ascendants et/ou ses descendants au 1er degré ou fermé et non
destiné à la vente ou à la location, dans laquelle il s'engage à informer
1- Cas général l'employeur de tout changement d'affectation dans le mois qui suit celui du
changement.
Pour justifier de l'occupation du logement à titre d'habitation principale, le
contribuable doit joindre à la déclaration du revenu global ou remettre au mois de Le dossier de prêt détenu par l’employeur doit être complété par une
janvier de chaque année à son employeur ou débirentier s'il est salarié ou pensionné : copie de la décision de mutation du salarié concerné.

Lorsque le logement est occupé pour une partie, à titre d'habitation


 un certificat de résidence annuel à l’adresse figurant sur la carte nationale principale, par le contribuable, et loué pour l'autre partie, la déduction est effectuée
d’identité (C.N.I.), accompagné d’une photocopie de ladite carte nationale. d'après la déclaration du revenu global pour la quote-part des intérêts ou du montant
Dans le cas où l'adresse indiquée sur la C.N.I. ne correspond pas à celle du de la rémunération convenue d’avance relatifs à la partie du logement affectée à
lieu de situation de l'immeuble, les quittances d'eau et d'électricité peuvent l'habitation principale.
être prises en considération ;
b- Cas d’un contribuable ayant procédé de la construction de
 une attestation sur l’honneur légalisée, certifiant qu’il occupe lui-même son son logement
logement à titre d’habitation principale, et dans laquelle il s’engage à informer
l’employeur de tout changement intervenu dans l’affectation dudit logement, Conformément aux dispositions de l’article 28-II du C.G.I, les
en totalité ou en partie, dans le mois qui suit celui du changement ; contribuables qui construisent des logements destinés à leur l’habitation principale
 une copie certifiée conforme du contrat de prêt et des quittances de ont la possibilité de déduire les intérêts de prêt contracté pour la construction dudit
versement ou des avis de débit établis par les établissements de crédit et logement, dans la limite de 7 ans à compter de la date de délivrance de l’autorisation
organismes assimilés, dûment autorisés à effectuer ces opérations, par les de construire.
œuvres sociales du secteur public, semi-public ou privé ainsi que par les Au-delà de ce délai, lorsque le contribuable n’achève pas la
entreprises ; construction de son logement ou ne l’affecte pas à son habitation principale, sa
 le tableau d’amortissement ; situation fiscale est régularisée conformément aux dispositions des articles 208 et
232 (VIII- 8°) du C.G.I.
 une copie certifiée conforme du contrat « Mourabaha » et des quittances de
versement ou des avis de débit établis par les établissements bancaires pour Ainsi, les droits complémentaires, la pénalité et les majorations y
les contrats conclus par voie de « Mourabaha » ; afférentes dus par les contribuables contrevenants, sont immédiatement établis et
 le tableau faisant ressortir annuellement le coût d’acquisition dudit bien et la exigibles en totalité pour toutes les années ayant fait l’objet de restitution, même si
rémunération convenue d’avance pour les contrats conclus par voie de le délai normal de prescription a été dépassé.
« Mourabaha ». A cet effet, et pour permettre à l’administration d’effectuer ladite
régularisation, l’employeur est tenu de mentionner dans la déclaration des
2- Cas particuliers traitements et salaires qu’il doit souscrire avant le 1er mars de chaque année
(imprimé modèle ADC041F/09E, ex 9421), pour chaque salarié bénéficiaire de la
a- cas d’un salarié ayant été muté d’une ville à une autre déduction des intérêts, la date du permis de construire et ultérieurement celle du
permis d’habiter.
Le contribuable salarié appelé à exercer ses fonctions dans une localité
autre que celle où il dispose du logement pour lequel il a obtenu le prêt, continue à Cependant, en cas de régularisation, le contribuable ne perd pas le
bénéficier de la déduction des intérêts restant dus, à condition de justifier que le droit au bénéfice de la déduction susvisée s’il achève le logement et l’affecte à son
logement est soit occupé en totalité par ses ascendants et/ou ses descendants au 1er habitation principale.
degré, soit fermé et non destiné à la vente ou à la location. A cet effet l'intéressé doit
produire les documents suivants : Ainsi, si ledit contribuable présente les pièces justifiant qu’il occupe son
logement à titre d’habitation principale, il continuera à bénéficier de la déduction
 un certificat de résidence annuel au nom du ou des occupants ; susvisée pour la période restant à courir à compter de la date d’achèvement de la
 un document établissant les liens de parenté avec les occupants (photocopie du construction jusqu’au terme de son contrat de prêt.
livret de famille, extraits d'acte de naissance etc) ;

D.G.I. 251 D.G.I. 252


Avril 2011 Avril 2011
 Régularisation en cas de changement d’employeur Son revenu annuel est constitué comme suit :

En cas de changement d’employeur, le salarié continue à bénéficier de Traitement de base 100 000 DH
la déduction des intérêts pour la période restante par rapport au délai de 7 ans, sous Prime d’ancienneté 10 000 DH
réserve du respect des conditions susvisées. Indemnités de déplacement justifié115 12 000 DH
Allocations familiales116 4 800 DH
Par ailleurs, il convient de rappeler que la régularisation afférente à la
déduction, dans la limite de 10%, susvisée est faite généralement selon les cas Revenu global 126 800 DH
suivants :
Calcul de l’impôt
 soit par l’employeur, lorsque la déduction précitée est faite à la
source ; Eléments exonérés : 12 000 + 4 800 = 16 800 DH
 soit par l’employé lui-même en cas de restitution, lorsque Revenu brut imposable
l’employeur n’a pas procédé à la déduction ou la régularisation. 126 800 Ŕ 16 800 = 110 000 DH
N.B : Il est à préciser que les contribuables ayant souscrit des contrats de prêt avant Déductions sur le revenu
le 1er janvier 2009, continuent à bénéficier de la déduction des intérêts afférents
auxdits prêts dans un délai de 7 ans à compter de la date de la délivrance de Frais professionnels (abattement de 20 % dans la limite de 30 000)
l’autorisation de construire. 110 000 x 20 %117 = 22 000 DH

Exemples : Cotisation de retraite (C.I.M.R)


110 000 x 6 %118 = 6 600 DH
Exemple n°1 :
Cotisation de prévoyance de long terme C.N.S.S
Soit un contribuable ayant obtenu un prêt pour la construction d’un 110 000 x 3,96 %119= 4 356 DH
logement destiné à son habitation principale. La durée du remboursement de ce prêt Plafond admis 2 851,20 DH
est de 20 ans, dont la première échéance est due à compter du mois de janvier (6 000120 x12 mois) x 3,96%
2009. Cotisation de prévoyance à court terme C.N.S.S
Ce contribuable a obtenu l’autorisation de construire en 2009. Il
commence à bénéficier de la déduction des intérêts au titre du prêt jusqu’au terme 110 000 x 0,33 %3 = 363 DH
du contrat. Plafond admis 237,60 DH
(6 000 x 12 mois) x 0,33%
Toutefois, s’il n’achève pas la construction dans le délai de 7 ans, soit Déduction dans la limite de 10 % est inférieure aux intérêts effectivement payés),
en 2015 ou n’affecte pas son logement à son habitation principale, l’administration soit :
régularise sa situation fiscale pour toutes les années au titre desquelles il a bénéficié
indûment de ladite déduction avec application des pénalités et majorations prévues à 110 000 - (22 000 +6 600 +2 851,20 +237,60) = 78 311,20 DH
l’article 208 du C.G.I et dans le délai de prescription prévu à l’article 232 (VIII-8°) du 78 311,20 x 10%= 7 831,20 DH
C.G.I.
Total des déductions 39 520,00 DH
En 2017, ce contribuable a présenté son permis d’habiter et a justifié Revenu net imposable
de l’affectation du logement à son habitation principale. 110 000 - 39 520,00 = 70 480,00 DH
Aussi, à compter de cette date et jusqu’au terme du contrat, il peut
prétendre au bénéfice de la déduction des intérêts susvisés.

Exemple n°2: 115


Exonérées en vertu du 1) de l’article 57 du CGI
116
Exonérées en vertu du 2) de l’article 57 du CGI
Un contribuable marié et ayant deux enfants à charge a disposé au titre 117
Voir A du I de l’article 59 du CGI
de l’année 2010 d’un revenu annuel de 125 600 DH. Ce contribuable a contracté un
118
Taux actuellement en vigueur conformément à la législation régissant la Caisse Interprofessionnelle Marocaine
de Retraite (C.I.M.R.)
prêt pour l’acquisition d’un logement à titre d’habitation principale. Il rembourse 119
Taux actuellement en vigueur conformément à la législation régissant la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
chaque année un montant d’intérêt de 10 000 DH TTC. (C.N.S.S.) applicable au personnel salarié du secteur privé pour la constitution de sa retraite.
120
Pour la CNSS, les cotisations à long et court terme sont calculées sur un salaire plafonné à 6 000 DH par mois.

D.G.I. 253 D.G.I. 254


Avril 2011 Avril 2011
Calcul de l’I.R Les montants des remboursements du coût d’acquisition et de la
rémunération convenue d’avance sont retenus et versés mensuellement par
(70 480,00 DH x 30 %) Ŕ 14 000= 7 144 DH l’employeur à l’établissement de crédit.

Déductions pour charge de famille En 2010, il a remboursé une somme annuelle de 54 000 DH ventilée
comme suit : 36 000 DH au titre du coût d’acquisition, 18 000 DH au titre de la
360121 x 3 = 1 080 DH
rémunération convenue d’avance.
I.R retenu à la source
Salaire global imposable 294 800 DH
7 144 Ŕ 1 080 = 6 064 DH
Eléments exonérés :
Exemple n° 3 : Frais de déplacement à des missions justifiés 9 000 DH
Un contribuable marié ayant deux enfants à charge, a disposé au titre Allocation familiale 4 800 DH
de l’année 2010 d’un revenu net annuel imposable de 140 000 DH. Il a contracté
auprès des œuvres sociales de son entreprise et auprès de la banque un prêt pour Salaire brut imposable 281 000 DH
l’acquisition d’un logement à titre d’habitation principale.
Salaire net imposable
Il rembourse chaque année le montant des intérêts suivants :
Déductions :
Pour la banque 10 000 DH Frais professionnels :
Pour les œuvres sociales 6 000 DH
281 000 Ŕ avantages (33 000 + 6 000) = 242 000 DH
Soit un total de 16 000 DH
- Frais professionnels : 242 000 x 20 % = ............................................. 48 400 DH
Montant des intérêts à déduire plafonné à :
140 000 x 10 % = 14 000 DH Plafonnés à 30 000 DH
Revenu net imposable
140 000 Ŕ 14 000 = 126 000 DH Charges sociales :
Calcul de l’I..R. - CNSS court terme : 72 000 x 3, 96 % = 2 851,20 DH
(126 000 x 34 %) Ŕ 17 200 = 25 640 DH - CNSS long terme : 72 000 x 0,33 % = 237,60 DH
Déductions pour charge de famille Total des déductions = 33 088,80 DH
360 x 3 = 1 080 DH Salaire net imposable : 281 000 - 33 088,80 = 24 7920 DH

I.R. retenu à la source : - I.R exigible :


25 640 Ŕ 1 080 = 24 560 DH - avant déduction de la rémunération convenue d’avance :
Exemple n° 4 : (247 920 DH x 38%) - 24 400 Ŕ 1 080 = 68 730 DH
Soit un contribuable marié et ayant deux enfants à charge qui bénéficie
d’un revenu brut global annuel de 294 800 DH (dont 9 000 DH de Frais de - après déduction de la rémunération convenue d’avance
déplacement et 4 800 DH d’allocations familiales). Le contribuable peut déduire la rémunération à hauteur de 10 % de
En 2010, ledit contribuable a financé l’acquisition de son logement son revenu net imposable soit :
destiné à son habitation principale, auprès d’un établissement bancaire, par voie de 247 911, 20 DH x 10%= 24 791,12 DH
"Mourabaha".
Le montant annuel de la rémunération de 18000 est totalement
déductible.
121
Le contribuable bénéficie d’une déduction du montant annuel de son I.R égale à 360 DH par personne à charge dans la limité de
2 360 DH (article 74 du C.G.I).

D.G.I. 255 D.G.I. 256


Avril 2011 Avril 2011
- Base imposable En effet, lorsque l’employeur effectue à la source la déduction des
247 911,20 Ŕ 18 000 =229 911,20 (arrondi) 229 920 DH cotisations ou primes se rapportant à l’assurance retraite complémentaire, le
bénéficiaire ne peut pas demander la déduction desdites cotisations ou primes dans la
- I.R retenu à la source : limite de 6%.
(229 920 x 38%) Ŕ 24 400-1080 = 62 970 DH Lorsque l'employeur participe à la constitution du capital d'une assurance
62 970 -1080= 61 890 DH retraite complémentaire ou prend en charge les primes correspondantes pour une
III- LES COTISATIONS OU PRIMES RELATIVES AUX CONTRATS partie seulement de son personnel salarié, lesdites primes constituent des charges
D'ASSURANCE RETRAITE sociales pour l'employeur et des avantages en argent imposables pour les employés
bénéficiaires. Ces derniers conservent néanmoins le droit à déduction des primes
L'article 28-III du C.G.I traite d'une déduction à caractère social, se correspondantes dans les conditions de droit commun.
rapportant aux primes ou cotisations versées au titre de contrats d'assurance retraite
souscrits, individuellement ou collectivement sous forme de contrats d'assurance L'assurance retraite a essentiellement pour objet la constitution de rentes
groupe, auprès des sociétés d'assurances établies au Maroc, par les assujettis à l'I.R., différées, moyennant le versement d'une prime unique ou de primes périodiques, avec
quelle que soit la catégorie de revenu dont ils disposent. ou sans contre-assurance.

Il convient toutefois de rappeler que les titulaires de revenus salariaux L’article 28-III du C.G.I détermine également les conditions de
bénéficiaient déjà : déductibilité des primes ou cotisations en fixant les modalités d'imposition des
prestations servies par les compagnies d'assurances.

 de la déduction de leur revenu global des cotisations ou primes relatives aux


régimes de retraite de base ; A- BÉNÉFICIAIRES DE LA DÉDUCTION ET CONDITIONS DE
DÉDUCTIBILITÉ
 cette déduction a été étendue aux cotisations aux régimes de retraite
1- Personnes pouvant bénéficier de la déduction :
complémentaire, sans aucune limitation quant au taux et à la base de calcul
desdites cotisations ou primes. Les titulaires de revenus passibles de l'I.R. peuvent, sous réserve des
précisions visées ci-dessus concernant les salariés et des conditions ci-après
Aussi, lorsqu’un contribuable dispose uniquement de revenus salariaux, énumérées, bénéficier des déductions des primes ou cotisations se rapportant aux
il peut déduire la totalité des cotisations correspondant à son ou à ses contrats contrats d'assurance retraite.
d’assurance retraite de son salaire net imposable perçu régulièrement au cours de
son activité conformément aux dispositions de l’article 59-II-A du C.G.I. 2- Conditions requises pour bénéficier de la déduction des
cotisations ou primes
Pour le contribuable qui a des revenus salariaux et des revenus
relevant d’autres catégories, il a la possibilité de déduire la totalité des cotisations La déductibilité des primes et cotisations se rapportant aux contrats
correspondant à son ou à ses contrats d’assurance retraite, soit au niveau de son d'assurance retraite est subordonnée aux conditions ci-après :
salaire net imposable perçu régulièrement au cours de son activité, soit, dans la
2-1- Durée du contrat et âge du bénéficiaire
limite de 6%, de son revenu global imposable.
Les primes ou cotisations doivent concerner des contrats d'assurance
Il convient de préciser que le salaire net imposable concerné comprend
retraite d'une durée égale au moins à huit (8) ans122 souscrits par les contribuables
aussi bien les rémunérations mensuelles que les compléments perçus en cours
individuellement ou collectivement sous forme de contrats d'assurance groupe.
d’année, tels que les indemnités, primes trimestrielles, ou bien en fin d’année comme
les primes de bilan, treizième mois….. Cependant, lorsque le contrat d'assurance porte à la fois sur l'assurance
retraite et sur la couverture d'autres risques, la déductibilité est limitée à la part
Toutefois, la déduction dans la limite de 6 % visée ci-dessus n’est pas
correspondant à l'assurance retraite.
cumulable avec celle prévue à l’article 59-II-A du C.G.I pour les régimes de retraite
prévus par les statuts des organismes marocains de retraite constitués et
fonctionnant conformément à la législation et à la réglementation en vigueur en la
matière.
122
La loi de finances pour l’année budgétaire 2009 a modifié les dispositions de l’article 28-III du C.G.I. en ramenant la durée
du contrat d’assurance retraite, ouvrant droit à déduction des cotisations et primes versées du revenu global imposable de 10 à 8
ans.

D.G.I. 257 D.G.I. 258


Avril 2011 Avril 2011
Par ailleurs, il est souligné que la déduction porte sur les primes ou 2-4- Montant déductible :
cotisations se rapportant aux contrats d'assurance retraite dont la rente ou le capital est
servi au bénéficiaire à partir de l'âge de cinquante ans (50) révolus. Les primes ou cotisations visées ci-dessus sont admises en déduction
dans la limite de 6 % du revenu global imposable.
De même, il convient de préciser que la déduction susvisée est également On entend par revenu global imposable, la somme des revenus nets
accordée au contribuable ayant dépassé l’âge de 50 ans au moment de la souscription catégoriels déterminés suivant les règles propres à chaque catégorie, tel que prévu à
du contrat sous réserve du respect de la condition liée au délai de 8 ans. l’article 25 du C.G.I.
2-2- Société d'assurances contractante Les contribuables peuvent souscrire à plusieurs contrats d’assurances
retraite auprès de sociétés d'assurances marocaines. Toutefois, la déduction des
Les contrats, dont les primes ou cotisations peuvent être déduites du cotisations versées à ce titre est admise dans la limite de 6 % du revenu global
revenu global imposable des contribuables concernés, sont ceux souscrits auprès des imposable.
sociétés d'assurances établies au Maroc et dûment autorisées à effectuer des
opérations d'assurance retraite conformément aux dispositions du Dahir n°1-02-238 du Par ailleurs, Il y a lieu de rappeler qu’en vertu des dispositions de l’article
25 Rejeb 1423 (3 Octobre 2002) portant promulgation de la loi n°17-99 portant code 59-II-A du C.G.I, lorsque l’employeur effectue la déduction des cotisations pour la
des assurances. constitution de pensions ou de retraites, il doit :

2-3- Modalités de la déduction et pièces justificatives  effectuer la retenue des cotisations et en verser le montant
mensuellement aux organismes concernés;
La déduction des primes ou cotisations est opérée dans le cadre de la
déclaration annuelle du revenu global prévue à l’article 82 du C.G.I.  conserver une copie certifiée conforme du ou des contrats
d’adhésion des employés concernés.
A cet effet, le contribuable doit joindre à sa déclaration :
a- Cas de revenus multiples (salariaux et autres)
- une copie du contrat comportant son nom, son prénom et son adresse, la
durée du contrat, les engagements stipulés ainsi que le montant et le mode Lorsqu'un contribuable soumis à l'I.R. dispose de revenus salariaux et de
de paiement des primes ou cotisations d'assurance retraite ; revenus relevant d'autres catégories, il a la possibilité de déduire la prime
correspondant à son ou à ses contrat (s) d'assurance retraite, soit au niveau de son
- l'attestation de paiement des cotisations ou primes délivrée par la société
salaire net imposable, déduction faite des frais professionnels et des cotisations au titre
d'assurances concernée, mentionnant que l’assuré a opté pour la
du ou des régime (s) de retraite de base, soit au niveau de son revenu global
déductibilité desdites cotisations ou primes123.
imposable dans la limite de 6 % dudit revenu.
Les primes ou cotisations sont déductibles du revenu global de l'année de
b- Cas de validation des années antérieures
leur paiement.
Lorsque l'assujetti procède à la validation des années antérieures, le
Pour justifier de la non déductibilité des cotisations, la société
montant déductible des primes correspondant à la validation, cumulé avec celui de la
d'assurances concernée doit délivrer au contribuable une attestation de paiement des
prime payée au courant de l'année de réalisation du revenu, ne doit pas dépasser 6 %
cotisations ou primes mentionnant que l’assuré a opté pour la non déductibilité
du revenu global imposable de l'intéressé.
desdites cotisations ou primes.

Cette disposition a pour objet de faire éviter à l’assuré d’avoir à B- MODALITÉS D'IMPOSITION DE LA RENTE, DU CAPITAL ET DU
justifier, sur la base d’une attestation délivrée par les services fiscaux, la non RACHAT
déductibilité des cotisations en cas de rachat partiel ou au terme du contrat.
Les prestations servies aux assurés au titre de la rente, du capital ou du
Cette disposition est applicable aux contrats conclus à compter du 1er rachat doivent faire l'objet d'une retenue à la source au titre de l'I.R, lorsque l’assuré a
janvier 2009, conformément aux dispositions de l’article 7 (VI- 2 et 5) de la loi de bénéficié de la déduction.
finances pour l’année budgétaire 2009.
L'imposition de ces prestations diffère selon que le bénéficiaire perçoit
une rente, un capital ou procède au rachat de ses cotisations.

123
Dispositions LDF 2009.

D.G.I. 259 D.G.I. 260


Avril 2011 Avril 2011
1- Imposition de la rente Il convient ensuite de multiplier l'impôt annuel par quatre ou par le nombre d'années
effectives de cotisations si celui-ci est inférieur à quatre ans.
Lorsqu'au terme du contrat, qui doit être d'une durée égale au moins à
huit ans, la prestation servie par la société d'assurances au bénéficiaire, après l'âge de Lorsque chaque part nette du capital est inférieure au seuil imposable, le
cinquante ans révolus, sous forme de rente, est imposée par voie de retenue à la débirentier ne retient aucun impôt.
source selon le barème en vigueur prévu à l’article 73-I du C.G.I et après abattement
de 40 % tel que prévu à l'article 60-I dudit Code. Toutefois, si le contribuable dispose d'autres revenus, il doit souscrire une
déclaration annuelle du revenu global pour chacune des quatre années d'étalement en
Lorsque la rente est l'unique ressource du contribuable et qu'elle est vue de régulariser sa situation fiscale d'ensemble.
versée par une seule société d'assurances, l'intéressé n'est pas tenu de souscrire la
déclaration de revenu visée à l'article 82 du C.G.I.. 4-Exemples de calcul

Par contre, lorsque le contribuable bénéficie de rentes versées par deux  Déduction des primes ou cotisations
ou plusieurs sociétés d'assurances ou dispose à la fois d'une rente et d'autres revenus
imposables, il est tenu de souscrire la déclaration de son revenu global. L'impôt retenu Exemple n° 1 :
à la source par le ou les débirentiers au titre de la (ou des) rentes est déduit de l'impôt
Un contribuable, marié et ayant 3 enfants à charge, a disposé au cours
correspondant au revenu global de l'assujetti.
de l'année 2009 des revenus suivants :
2- Imposition du capital
a)- Revenu net professionnel 200 000 DH
Lorsqu'au terme du contrat, qui doit être d'une durée égale au moins à
b)- Revenu foncier brut 160 000 DH
huit ans et dont les prestations sont servies aux bénéficiaires à l'âge de cinquante ans
révolus, la rente perçue par l'assuré sous forme de capital est imposée par voie de Au cours de la même année, le contribuable a souscrit un contrat
retenue à la source opérée par le débirentier en procédant à l'étalement du capital sur d'assurance retraite d'une durée égale à 20 ans et dont les cotisations annuelles
les quatre dernières années, y compris l'année de versement du capital. s'élèvent à 30 000 DH
Pour ce faire : 1) Détermination du revenu global net imposable en 2010
- le capital est réparti à parts égales sur 4 ans ;
- Revenu net professionnel = 200 000 DH
- l'abattement de 40 % est appliqué sur chaque part ; - Revenu net foncier après abattement de 40 % :
- chaque part nette est ensuite imposée au taux du barème en vigueur au 160 000 - (160 000 x 40 %) = 96 000 DH
moment du versement ; Revenu net imposable 296 000 DH
- le montant de l'impôt correspondant à une part est multiplié par quatre. 2) Déduction des primes pour assurance retraite dans la limite
de 6% du revenu global net imposable
Lorsque chaque part nette du capital est inférieure au seuil imposable, le
débirentier ne retient aucun impôt. Toutefois, si le contribuable dispose d'autres - Cotisation versée = 30 000 DH
revenus, il doit souscrire une déclaration annuelle du revenu global pour chacune des - Montant déductible =
quatre années d'étalement en vue de régulariser sa situation fiscale d'ensemble. 296 000 x 6%124 = 17 760 DH
- Revenu net taxable :
3- Régime fiscal applicable en cas de rachat des cotisations avant
296 000 - 17 760 = 278 240 DH
le terme du contrat ou avant l'âge de cinquante ans
Exemple n° 2 :
Lorsque l'assuré procède au rachat de ses cotisations avant le terme du
contrat et/ou avant l'âge de cinquante ans, le montant perçu est imposé par voie de Soit un contribuable célibataire qui dispose d’un salaire brut annuel de
retenue à la source, opérée par le débirentier concerné au taux du barème en vigueur 70 000 et d’un revenu net foncier de 180 000 et qui a souscrit à un régime de retraite
au moment de la perception du montant du rachat, sans aucun abattement et sans complémentaire. Le montant de la prime annuelle est de 100 000 DH.
préjudice de l'application des majorations prévues à l'article 208 du C.G.I.
Ce contribuable a la possibilité de déduire la prime :
Toutefois, et avant son imposition, le montant du rachat doit être réparti
à parts égales sur quatre ans ou sur la période effective de souscription si celle-ci est
124
inférieure à quatre ans. Cette opération permet d'obtenir le montant de l'impôt annuel. Montant de la déduction prévu à l’article 28-III du C.G.I.

D.G.I. 261 D.G.I. 262


Avril 2011 Avril 2011
 soit au niveau de son salaire net imposable déduction faite des frais 1°) Déduction au niveau du revenu global
professionnels et des cotisations aux régimes de retraite de base, sans aucune 1 128 797 x 6 % 67 727,82 DH
limitation quant au taux et au montant ;
2°) Déduction de la prime de 100 000 DH à hauteur du salaire net imposable = 48 797 DH
 soit au niveau du revenu global imposable dans la limite de 6% dudit revenu.
Dans ce cas la déduction au niveau du revenu global imposable est plus
1ère hypothèse : avantageuse.
Ce contribuable a souscrit sa déclaration de revenu global portant sur les  Imposition de la rente
éléments suivants :
Exemple n° 1 :
- salaire brut imposable 70 000 DH
- Déductions Cas d'un contribuable, marié et ayant deux enfants à charge, qui a
souscrit en 2010 un contrat d'assurance-retraite d'une durée égale à 8 ans et dont les
- Frais professionnels cotisations ont été déduites de son revenu global imposable. Au terme du contrat et
70 000 x 20 %125 = 14 000 DH après l'âge de 50 ans, l'assuré reçoit en l'an 2018 une rente annuelle dont le montant
- CNSS long terme s'élève à :
70 000 x 3, 96 %126 = 2 772 DH 100 000 DH. Ledit contribuable dispose également d'un revenu foncier brut annuel de :
- CNSS court terme 140 000 DH
70 000 x 0,33 %127 = 231 DH
- Cotisation de retraite 1) Imposition de la rente par voie de retenue à la source effectuée
70 000 x 6 %128 = 4 200 DH par la société d'assurance-débitrice

Total des déductions 21 203 DH


- Montant brut de la rente : 100 000 DH
- salaire net imposable 48 797 DH
- Montant net de la rente après abattement
- Revenu foncier net imposable 180 000 DH 100 000 Ŕ (100 000 x 40 %) = 60 000 DH
Revenu net global imposable = 228 797 DH - Calcul de l'impôt :

1°) Déduction maximale calculée sur le revenu global (60 000 x 20 %) Ŕ 8 000129 = 4 000 DH
- Réductions pour charges de famille :
228 797 DH x 6 % = 13 727,82 DH
360 x 3 = - 1080 DH
2°) Déduction de la prime de 100 000 DH à hauteur du revenu net
salarial, visé ci-dessus, soit : 48 797 DH - Impôt retenu à la source = 2 920 DH
2) Régularisation de la situation fiscale de l'assujetti au vu de sa
Dans ce cas, la déduction illimitée sur le revenu salarial se révèle plus déclaration annuelle du revenu global
avantageuse que celle pratiquée au niveau du revenu global.

2ème hypothèse : - Montant net de la rente : 60 000 DH


- Montant net du revenu foncier après abattement de 40 %
Même salaire brut que celui visé à l’exemple précédent, soit 70 000 DH et un
revenu foncier brut de 1 800 000 DH. 140 000 Ŕ (140 000 x 40 %) = 84 000 DH

- salaire net imposable 48 797 DH Revenu global net imposable = 144 000 DH
- Revenu net foncier (1 800 000- 40%)= 1 080 000 DH - Impôt brut
Revenu global net imposable : 1 128 797 DH (144 000 x 34 %)- 17 200130 = 31 760 DH
- Réductions pour charges de famille -1 080 DH
125
Taux des frais professionnels plafonné à 30 000 DH.
126
Taux de la C.N.S.S à long terme plafonné à 6 000 DH. 129
127
Taux de la C.N.S.S à court terme plafonné à 6 000 DH. Barème en vigueur à compter du 1 janvier 2010.
130
128
Taux de la cotisation de retraite complémentaire. Montant de la somme à déduire.

D.G.I. 263 D.G.I. 264


Avril 2011 Avril 2011
Impôt dû 30 680 DH II- FAIT GENERATEUR
- Retenue à la source à déduire 2 920 DH Il résulte des dispositions du 2ème alinéa de l’article 216 du C.G.I que le
- Net exigible 27 760 DH fait générateur de l’examen d’ensemble de la situation fiscale est établi dès lors que :
SECTION III- ÉVALUATION DES DEPENSES DES CONTRIBUABLES LORS
DE L’EXAMEN DE L’ENSEMBLE DE LA SITUATION FISCALE 2- le revenu global annuel du contribuable (déclaré ou initialement taxé d’office
ou bénéficiant d’une dispense de déclaration) n’est pas en rapport avec ses
L’examen d’ensemble de la situation fiscale du contribuable, personne dépenses, telles qu’évaluées par les dispositions de l’article 29 du C.G.I.;
physique, tend à renforcer le contrôle fiscal du revenu global du contribuable. 3- le montant de ces dépenses est supérieur à 120.000 DH par an.
Ce dispositif est prévu respectivement par les dispositions des articles
29 et 216 du C.G.I III- EVALUATION DES DEPENSES

Il vise à : Les dépenses devant être prises en compte sous cette rubrique, sont
celles, limitativement et expressément énumérées à l’article 29 du C.G.I. Ces
 vérifier la sincérité de la déclaration annuelle du revenu global dépenses (ou disponibilités employées), sont commentées ci-après :
du contribuable ;
A- FRAIS AFFÉRENTS À LA RÉSIDENCE PRINCIPALE ET SECONDAIRE
 contrôler la cohérence entre le revenu déclaré et la situation des
dépenses autres que professionnelles, évaluées conformément Ce sont des charges inhérentes à la propriété individuelle utilisée à titre
aux dispositions légales. d’habitation principale ou secondaire ou mise gratuitement à la disposition d’autrui.
En outre, ce procédé de contrôle permet de comparer les ressources et Elles sont calculées forfaitairement par l’application à la superficie couverte,
les dépenses et de servir de base à la rectification du revenu annuel global imposable déterminée par tranche de mètre carré, d’un tarif, variant en fonction de
dans le cadre de la procédure contradictoire de rectification. l’affectation de ladite propriété, en :

I- CHAMP D’APPLICATION  résidence principale (relatif à la taxe d’habitation telle que


définie dans la loi n°47-06 relative à la fiscalité locale), c’est à
A- PERSONNES CONCERNÉES dire le foyer permanent d’habitation du contribuable ;
 ou résidence secondaire (estivale, hivernale ou autre), c’est à
En vertu du 1er alinéa de l’article 216 du C.G.I, seules sont concernées, dire toute habitation non qualifiée de principale et non destinée
par cet examen, les personnes physiques ayant leur domicile fiscal au Maroc, à la location ou à la vente.
conformément aux dispositions de l’article 23 du C.G.I et ayant souscrit la déclaration
annuelle du revenu global ou ayant fait l’objet d’une taxation pour défaut de Le tableau ci-après retrace le tarif à retenir, sachant que la superficie
déclaration ainsi que celles dispensées de ladite déclaration en vertu des dispositions couverte globale de chaque propriété doit être scindée en tranche, et qu’un tarif est
de l’article 86 du C.G.I. appliqué à chaque tranche.
B- REVENUS CONCERNÉS
TARIF AU METRE
L’examen d’ensemble est exercé dans le délai de prescription prévu à CARRE
l’article 232 du C.G.I, et couvre tous les revenus et profits catégoriels, de source SUPERFICIE COUVERTE
marocaine ou étrangère, énumérés à l’article 21 du C.G.I. Résidence Résidence
principale secondaire
Lorsqu’une personne physique est membre d’une société en non
collectif, en commandite simple, de fait, ne comprenant que des personnes Tranche de la superficie couverte allant jusqu’à 150 m² Néant 100 DH
physiques et qu’elle est imposée en tant qu’associé principal, il y a lieu de ne retenir
que sa part dans le résultat desdites sociétés, pour la détermination de son revenu Tranche de la superficie couverte allant de 151 m² à 300 m² 150 DH 150 DH
professionnel. Tranche de la superficie couverte dépassant 300 m² 200 DH 200 DH

D.G.I. 265 D.G.I. 266


Avril 2011 Avril 2011
F- SOMMES VERSÉES AU COMPTANT (PAR CHÈQUES OU EN
ESPÈCES) PAR LE CONTRIBUABLE POUR L’ACQUISITION DE
B- FRAIS DE FONCTIONNEMENT ET D’ENTRETIEN DES VÉHICULES VÉHICULES OU D’IMMEUBLES, À USAGE AUTRE QUE
DE TRANSPORT DES PERSONNES PROFESSIONNEL Y COMPRIS LES DÉPENSES DE LIVRAISON
À SOI-MÊME DES MÊMES BIENS IMMEUBLES
Il s’agit des frais relatifs à la vignette automobile, aux primes
d’assurance, au carburant, à l’entretien et aux réparations des véhicules que possède Il s’agit des sommes versées par le contribuable en vue d’acquérir :
le contribuable, mais non inscrits à son actif professionnel. Ils sont fixés
forfaitairement à :  de véhicules (aériens, maritimes ou de transport de personnes)
neufs ou d’occasion ;
 12.000 DH pour chaque véhicule, dont la puissance fiscale est  d’immeubles bâtis ou non bâtis ;
inférieure ou égale à 10 C.V ;
 livraison à soi-même des mêmes biens immeubles.
 24.000 DH pour chaque véhicule, dont la puissance fiscale est
supérieure à 10 C.V.
G- ACQUISITIONS DE VALEURS MOBILIÈRES ET DE TITRES DE
C- FRAIS DE FONCTIONNEMENT ET D’ENTRETIEN DES VÉHICULES PARTICIPATIONS ET AUTRES TITRES DE CAPITAL ET DE
AÉRIENS ET MARITIMES CRÉANCES

Il s’agit de véhicules appartenant au contribuable ne faisant pas partie Il s’agit des acquisitions, à titre non professionnel, de valeurs
de son actif professionnel. Ce sont les charges afférentes aux yachts ou bateaux de mobilières et autres titres de capital et de créances (bons de caisse…), tels que
plaisance à voiles (avec ou sans moteur auxiliaire) ou à moteur fixe ou hors bord, définis à l’article 13 et 14 du C.G.I, y compris ceux émis par les sociétés à
aux avions de tourisme et à tout autre véhicule aérien ou maritime. prépondérance immobilière définies à l’article 61 Ŕ II du C.G.I et les sociétés
immobilières transparentes au sens de l’article 3-3° du C.G.I.
Ces frais sont évalués forfaitairement à 10% du prix d’acquisition
desdits véhicules, toutes charges et taxes comprises.
H- AVANCES EN COMPTE COURANT D’ASSOCIÉS ET EN COMPTE DE
L’EXPLOITANT ET DES PRÊTS ACCORDÉS AUX TIERS
D- LOYERS RÉELS ACQUITTÉS PAR LE CONTRIBUABLE POUR SES
BESOINS PRIVÉS
Ce sont les sommes que le contribuable met à la disposition :
Ce sont tous les loyers acquittés pour des besoins autres que
- de la société dans laquelle il détient une participation et ce, quelle que soit la
professionnels. Il s’agit, notamment de la location, des résidences, salles de fête,
forme de la société ou la forme de sa participation à l’exception des sociétés
hôtels, motels, véhicules (terrestres, maritimes ou aériens) etc.
immobilières transparentes propriétaires d’une habitation principale ;
E- REMBOURSEMENTS EN PRINCIPAL ET INTÉRÊTS DES EMPRUNTS - de son entreprise individuelle, à titre de consolidation des fonds propres, au
cours de l’exploitation ;
Ce sont les montants annuels se rapportant aux remboursements en
principal et intérêts des emprunts contractés par le contribuable auprès des - des tiers.
organismes de crédit ou de toute personne tierce dans le but d’acquérir des biens Il est à préciser que les encaissements bancaires relevés à partir des
meubles ou immeubles pour des besoins autres que professionnels ou d’effectuer comptes à vue ou à terme, ouverts par le contribuable, à titre purement personnel,
toutes autres dépenses privées. auprès des établissements de crédit, ne peuvent être retenus pour la détermination
des disponibilités injustifiées.

D.G.I. 267 D.G.I. 268


Avril 2011 Avril 2011
- l’exploitation d’établissements destinés à fournir des services (soins corporels,
CHAPITRE III- Détermination des revenus nets hébergement distractions, ...) ;
catégoriels - les activités de transports et de manutention ;
- l’industrie minière (concessionnaires, amodiataires, sous amodiataires, titulaires
SECTION I- REVENUS PROFESSIONNELS de permis d’exploitation ou de recherches) ;
- les entreprises de commission et de courtage ;
I- DEFINITION DES REVENUS PROFESSIONNELS IMPOSABLES
- les agences d’affaires.
Selon les dispositions de l’article 30 du C.G.I, la catégorie des revenus
D’autres activités sont assimilées à des professions commerciales telle
professionnels recouvre les bénéfices des professions :
que les locations portant sur les locaux meublés ou garnis y compris les éléments
incorporels.
- commerciales ;
- industrielles ;
B- PROFESSIONS INDUSTRIELLES
- artisanales ;
- de promoteur immobilier, de lotisseur de terrains ou de marchand de biens ; Sont réputées exercer une profession industrielle, les entreprises qui
fabriquent les produits, les transforment, modifient l’état ou procèdent à des
- libérales ou toutes professions autres que celles visées ci-dessus.
manipulations les concernant telles que l’assemblage, le coupage, le montage, le
Sont, en outre inclus dans cette catégorie, certains revenus ayant un morcellement, le conditionnement et la présentation commerciale.
caractère répétitif mais ne relevant pas des professions visées ci-dessus, mais rattachés
Certaines professions ont un caractère industriel par la nature des opérations
à cette catégorie.
ou l'importance des moyens mis en oeuvre.
Sont également compris dans cette catégorie de revenus, les produits
Ce sont notamment :
bruts, visés à l’article 30-3° et 45 du C.G.I et énumérés à l’article 15 du C.G.I, que les
personnes physiques ou les personnes morales ne relevant pas de l’I.S et n’ayant pas - les industries extractives (carrières, sablières, ...) ;
au Maroc leur domicile fiscal ou siège social, perçoivent en contrepartie de travaux
- les exploitations de sources d'eaux minérales, lorsque les moyens mis en oeuvre
exécutés ou de services rendus pour le compte de personnes physiques ou morales
revêtent un caractère industriel ;
domiciliées ou exerçant une activité au Maroc, lorsque ces travaux et services ne se
rattachent pas à l’activité d’un établissement au Maroc de la personne physique ou - les industries agricoles (transformation des produits de l'exploitation) lorsque la
morale non résidente. nature des produits et sous-produits fabriqués sont destinés à l'alimentation de
l'homme ou des animaux ou bien peuvent servir de matière première à
A- PROFESSIONS COMMERCIALES l'agriculture ou à l'industrie (conserves, farines, essences de base, produits
Ce sont notamment : laitiers, ...).

- les commerces proprement dit (achat en vue de la revente) ;


C- PROFESSIONS ARTISANALES
- les industries de transformation (achat en vue de la revente après
transformation) ;
Est considéré comme artisan, le travailleur indépendant qui exerce une
- les entreprises de travaux de constructions et terrassements ; activité principalement "manuelle". L'usage de plus en plus fréquent de machines outils par
- les locations de choses mobilières (achat en vue de la location). les artisans n'altère pas le caractère artisanal de leur activité à moins que l'importance des
moyens mis en oeuvre ne permette d'assimiler celle-ci à une activité industrielle.
Il faut entendre par là, les locations d’installations commerciales ou
industrielles munies de matériel mobile d’exploitation ou des immobilisations
incorporelles telles que le droit au bail, les brevets d’invention et les marques et labels.

D.G.I. 269 D.G.I. 270


Avril 2011 Avril 2011
D- OPÉRATIONS IMMOBILIÈRES Les revenus relevant de cette catégorie sont ceux générés par des ventes
d'immeubles, que ces immeubles soient bâtis ou non et dès lors que les opérations ont un
Les opérations immobilières que la loi rattache à la catégorie des revenus caractère habituel.
professionnels sont définies à l’article 30 du C.G.I.
Il s'ensuit que les revenus acquis à la suite d'opérations immobilières
Il s’agit des opérations ci-après : répétées telles que les opérations d'achat-vente portant sur des immeubles ou des droits
immobiliers ou mobiliers y attachés, sur des actions ou parts de "sociétés transparentes"
1- Promotion immobilière quelle que soit la nature des biens (terrains à usage agricole ou forestier) sont imposables
Est réputée « promoteur immobilier » toute personne qui conçoit et édifie un dans la catégorie professionnelle dès lors que :
ou plusieurs bâtiments en vue de les vendre en totalité ou en partie. - l'acquisition des immeubles vendus ou des droits immobiliers s'y rapportant a été
Ces opérations réalisées par des personnes physiques ou par des sociétés faite à titre onéreux ou par voie de donation ou partage ;
n’ayant pas opté pour l’I.S. doivent s’entendre de la cession : - la vente a été réalisée à titre onéreux à l'exclusion, toutefois, des cessions par
expropriation qui sont soumises à l’IR au titre des profits fonciers.
- d’immeubles qu’elles ont construits ou fait construire ;
- de droits immobiliers y afférents (usufruit, nue-propriété, servitudes) ; Par contre, les profits résultant de cessions en l'état de biens immeubles
acquis par voie de succession ne sont pas soumis à l'I.R professionnel mais à l’I.R sur
- d'actions ou de parts des sociétés à objet immobilier soumises au régime de la profits fonciers prévu par les dispositions de l’article 61-II du C.G.I.
transparence fiscale prévu par les dispositions de l'article 3-3° du C.G.I.
E- PROFESSIONS LIBÉRALES
Les opérations de cette nature relevant de la catégorie professionnelle
peuvent être : Les membres de ces professions exercent des activités à caractère
intellectuel marqué (activités scientifiques, littéraires, artistiques, juridiques, ...). Ils ne sont
- des opérations à titre onéreux ou gratuit présentant un caractère "habituel". La ni des commerçants ni des industriels ; en effet ils relèvent du droit civil et les revenus
condition d'habitude, qui révèle une intention spéculative doit être appréciée qu'ils perçoivent constituent habituellement et dans une très large mesure, la
strictement (exemple : construction d'un seul immeuble suivi de sa vente par rémunération de leur travail personnel.
appartements) ;
Leur clientèle est normalement constituée intuitu personae et, par suite, ne
- des opérations à titre onéreux réalisées de manière répétitives. Il en est ainsi
peut en principe, faire l'objet d'une cession. Toutefois, les tribunaux s'accordent à
notamment lorsque de telles opérations se répètent dans un délai d’un an à moins
reconnaître la validité des conventions par lesquelles une personne exerçant une
que le contribuable n'apporte la preuve de l'absence de toute intention
profession libérale et qui cesse son activité, s'engage, moyennant indemnité, à ne pas
spéculative.
exercer sa profession pendant un certain temps, dans un certain rayon, et à recommander
2- Lotissement de terrains son successeur à ses clients.

Les opérations de lotissement sont celles réalisées par toute personne qui Les intéressés doivent se conformer, dans l'exercice de leur profession, à
procède à des travaux d’aménagement ou de viabilisation de terrains à bâtir en vue de certaines règles fixées par les ordres dont ils dépendent.
leur vente en totalité ou par lots, quel que soit le mode d'acquisition de ces terrains.
Conformément aux dispositions des articles 89-I-12° et 91-VI-1° du C.G.I,
Les revenus imposables à ce titre sont ceux provenant de la vente de sont généralement considérées comme telles, les avocats, interprètes, notaires, adoul,
terrains lotis dans les conditions prévues par la législation et la réglementation applicable huissiers de justice, architectes, métreurs-vérificateurs, géomètres, topographes,
en la matière. arpenteurs, ingénieurs, conseils et experts en toute matière, les médecins, médecins-
dentistes, masseurs kinésithérapeutes, vétérinaires, orthoptistes, orthophonistes,
Cette définition exclut les profits provenant de la cession de terrains déjà infirmiers, herboristes, sages-femmes, exploitants de cliniques, maisons de santé ou de
morcelés, acquis par héritage, qu'ils soient situés à l'intérieur ou à l'extérieur des traitement et exploitants de laboratoires d’analyses médicales.
périmètres urbains et qui sont soumis à l’impôt au titre du profit foncier.
Peuvent être également assimilées à des professions libérales les professions
3- Opérations effectuées par les marchands de biens de géomètre expert, expert-comptable, conseil juridique, conseil fiscal et ingénieur conseil,
professeur libre, homme de lettres, artiste, peintre, sculpteur, compositeur, etc.
Ce sont celles les opérations effectuées par toute personne qui réalise des
ventes d'immeubles bâtis et/ou non bâtis acquis à titre onéreux ou par donation.

D.G.I. 271 D.G.I. 272


Avril 2011 Avril 2011
F- AUTRES PROFESSIONS NON COMMERCIALES De même lorsque ces produits ne sont pas perçus par l'inventeur lui-même
ou par ses héritiers ou légataires, mais par un tiers qui a acheté le brevet ou la marque de
Il s'agit essentiellement de fonctions dont les titulaires, nommés par le fabrique, ils relèvent des revenus professionnels à caractère commercial.
ministre de la justice, constituent un groupe nettement caractérisé et dont les revenus
sont assimilés à des honoraires. 4- Exemples d’autres revenus professionnels :

Ce groupe comprend, notamment, les notaires, les huissiers, les Il s’agit notamment :
commissaires-priseurs, les adouls. - des bénéfices provenant de l'exploitation des établissements privés
d'enseignement ;
G- REVENUS DIVERS RATTACHÉS À LA CATÉGORIE
PROFESSIONNELLE - des gains provenant des activités sportives à caractère professionnel réalisées :
par les footballeurs, les boxeurs, les coureurs professionnels ;
Ces revenus sont extrêmement variés et se caractérisent :
- des produits que retirent les locataires principaux de la sous-location d'immeubles
- d'une part par leur caractère répétitif ; bâtis ou de terrains ;
- et d'autre part par le fait qu'ils ne se rattachent pas à l’une des catégories de - des bénéfices professionnels des cartomanciennes, voyantes, guérisseurs…etc.
revenus visées aux 2° à 5° de l'article 22 du C.G.I.
H- PRODUITS BRUTS PERÇUS PAR LES PERSONNES NON
Ces revenus sont procurés par toutes occupations, exploitations lucratives RÉSIDENTES
et autres sources de revenus, profits et gains telles que :
Il s'agit des produits bruts énumérés aux articles 15 et 45 du C.G.I., que les
1. les opérations de bourse faites par des particuliers à titre habituel, étant noté
personnes physiques ou les personnes morales, ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés
que les profits provenant de telles opérations, réalisés par une société ne
et n'ayant pas leur domicile fiscal ou siège social au Maroc, perçoivent en contrepartie de
relevant pas de l'I.S, sont à ranger dans la catégorie de revenus professionnels
travaux exécutés ou de services rendus.
à caractère commercial et inclus dans le revenu global du principal associé ;
Ces dernier doivent être exécutés ou rendus pour le compte de personnes
2. les droits d'auteurs tels qu’ils sont définis par la loi n° 2-00 précitée relative
physiques ou morales domiciliées ou exerçant une activité stable,au Maroc, lorsqu’ils ne se
aux droits d’auteurs et droits voisins et qui sont perçus par les auteurs,
rattachent pas à l'activité d'un établissement au Maroc de la personne physique ou morale
écrivains, ou compositeurs (que ceux-ci soient ou non leur propre éditeur) ou
non résidente.
par leurs héritiers ou leurs légataires.
Ces dispositions s'appliquent également dans le cas de travaux et services
Toutefois, ces droits sont exonérés de l’I.R en vertu des dispositions de l’article
exécutés à l'étranger par une personne physique, une société ou une association ne
24 du C.G.I.
relevant pas de l'impôt sur les sociétés, pour le compte d'une succursale qu'elle a au
3. Les produits versés aux inventeurs à condition qu'ils soient perçus par Maroc.
l'inventeur ou par ses héritiers ou leurs légataires.
Il s'agit :
D'une manière générale, les produits provenant de la location ou de la
- de redevances pour l'usage ou le droit à usage de droits d'auteur sur des oeuvres
concession de brevets, marques de fabrique ou de commerce, plans, dessins, formules et
littéraires, artistiques ou scientifiques y compris les films cinématographiques et
procédés secrets de fabrication, entrent dans la catégorie des revenus professionnels,
de télévision ;
quelles que soient les qualifications attribuées à leur contrat par les parties concernées ou
les modalités de paiement et dès lors qu'il ne s'agit pas d'une cession définitive. - de redevances pour la concession de licences d'exploitation, de brevets, dessins et
modèles, plans, formules et procédés secrets, de marques de fabrique ou de
Par contre, les inventeurs qui cèdent leurs brevets ou en font apport à une commerce ;
société, sans conserver aucun droit sur ces brevets et sans participer directement ou
indirectement à leur exploitation, réalisent un gain en capital non imposable sauf si lesdits - de rémunérations pour la fourniture d'informations scientifiques, techniques ou
brevets figurent dans un actif professionnel. Dans ce cas le profit de cession est imposable autres et pour des travaux d'études effectués au Maroc ou à l'étranger ;
au titre des revenus professionnels. - de rémunérations pour l'assistance technique ou pour la prestation de personnel,
mis à la disposition d’entreprises domiciliées ou exerçant leur activité au Maroc ;

D.G.I. 273 D.G.I. 274


Avril 2011 Avril 2011
- de rémunérations pour l’exploitation, l'organisation ou l’exercice d’activités III- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT
artistiques ou sportives et autres rémunérations analogues ;
Les exonérations et imposition au taux réduit de 20% prévu à l’article
- de droits de location et des rémunérations analogues versées pour l'usage ou le 73-(II-F-7°) sont les suivantes :
droit à usage d'équipements de toute nature ;
A- EXONÉRATION ET IMPOSITION AU TAUX RÉDUIT
- d'intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe à l'exclusion des intérêts
PERMANENTES
perçus par les personnes non résidentes au titre de :

 prêts consentis à l'Etat ou garantis par lui ; 1- Exonération permanente

 dépôts en devises ou en dirhams convertibles ; Les entreprises installées dans la zone franche du Port de Tanger,
créée par le dahir n° 1-61-426 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961), sont
 prêts octroyés en devises pour une durée égale ou supérieure à dix (10)
exonérées de l’impôt sur le revenu au titre des opérations effectuées à l’intérieur de
ans ;
ladite zone.
 ainsi qu’aux intérêts afférents aux dépôts en dirhams à condition qu’ils
proviennent de : Ces dispositions seront abrogées à compter du 1erJanvier 2012
conformément aux dispositions de l’article 7- (II-14) de la LDF pour l’année 2010.

 virements en devises opérés directement de l’étranger vers le 2- Exonérations suivies d’une imposition permanente au taux
Maroc ; réduit

 virements dûment justifiés de comptes en devises ou en  Les entreprises exportatrices et celles qui vendent des produits finis à des
dirhams convertibles ouverts au Maroc ; entreprises installées dans les plates-formes d’exportation bénéficient de
 virements intervenant entre établissements de crédit agréés, l’exonération totale de l’I.R pendant une période de cinq ans et de l’imposition
appuyés par une attestation certifiant leur origine en devises au taux de 20% prévu à l’article 73-(II-F-7°) du C.G.I au-delà de cette période
délivrée par l’établissement émetteur ; et dans les mêmes conditions que celles prévues à l’article 7 (IV et V) dudit
code ;
 cessions de billets de banque en devises effectuées
localement auprès des établissements de crédit agréés,  Les entreprises hôtelières bénéficient de l’exonération totale de l’I.R pendant
dûment justifiées par un bordereau de change établi par une période de cinq ans et de l’imposition au taux de 20% prévu à l’article 73-
lesdits établissements et intervenant dans un délai maximum (II-F-7°) du C.G.I au-delà de cette période et dans les mêmes conditions que
de trente (30 ) jours à compter de la date d’entrée de la celles prévues à l’article 7 Ŕ VI dudit code.
personne physique concernée au Maroc.
3- Imposition permanente au taux réduit
 intérêts capitalisés des dépôts visés ci-dessus ainsi que ceux
des dépôts en devises ou en dirhams convertibles.
 Les entreprises minières exportatrices et celles qui vendent leurs produits à
des entreprises qui les exportent après leur valorisation bénéficient de
Toutefois, ne bénéficient pas de cette exclusion les intérêts des
l’imposition au taux réduit de 20% prévu à l’article 73-(II-F-7°) du C.G.I;
sommes reversées suite à des retraits opérés sur les dépôts en dirhams précités.
 Les contribuables ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la
- de rémunérations pour le transport routier de personnes ou de marchandises, province de Tanger et exerçant une activité principale dans le ressort de ladite
effectué au Maroc vers l'étranger, pour la partie du prix correspondant au trajet province, bénéficient de l’imposition au taux réduit de 20% prévu à l’article
parcouru au Maroc ; 73-(II-F-7°) du C.G.I, au titre de ladite activité.
- de commissions et d’honoraires ;
Cette imposition au taux réduit est accordée dans les conditions
- de rémunérations des prestations de toute nature utilisées au Maroc ou fournies prévues à l’article 7-VII du C.G.I.
par des personnes non résidentes.
Le taux de 20% visé à l’article 73 (II-F-7°) ci-dessus est applicable aux
entreprises visées à l’article 31 (I-C-2° et II-B-1°) du C.G.I au titre des revenus
réalisés durant la période allant du 1erJanvier 2008 au
31 Décembre 2010.

D.G.I. 275 D.G.I. 276


Avril 2011 Avril 2011
Ce taux est majoré de deux points par année durant la période allant du 1 er cités, de résidences et de campus universitaires constitués d’au
Janvier 2011 au 31 Décembre 2015. Au delà de cette dernière date, le barème de moins cent cinquante (150) chambres dont la capacité
l’I.R sera applicable et ces dispositions seront abrogées. d’hébergement est au maximum de deux (2) lits par chambre.
Le taux de 20% visé à l’article 73 (II-F-7°) ci-dessus est applicable aux
entreprises visées à l’article 31 (I-C-2° et II-B-1°) du C.G.I au titre des revenus
B- EXONÉRATIONS ET IMPOSITION AU TAUX RÉDUIT réalisés durant la période allant du 1er Janvier 2008 au
TEMPORAIRES 31 Décembre 2010.Ce taux est majoré de deux points par année durant la période
1- Exonération suivie d’une réduction temporaire : allant su 1er Janvier 2011 au 31 Décembre 2015. Au delà de cette dernière date, le
barème de l’IR sera applicable et ces dispositions seront abrogées.
Les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches
d'exportation bénéficient : N.B : Il est à rappeler que les dispositions de l’article 165 du C.G.I relatif au non
cumul des avantages s’appliquent également aux contribuables soumis à
- de l'exonération totale durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à l’impôt sur le revenu.
compter de la date du début de leur exploitation ;
IV- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS PROFESSIONNELS
- d’une réduction d’impôt de 80% pour les vingt (20) années consécutives
suivantes. A- RÉGIMES DE DÉTERMINATION DU REVENU NET
PROFESSIONNEL
Toutefois, sont soumises à l’impôt sur le revenu dans les conditions de
droit commun, les entreprises qui exercent leurs activités dans le cadre d'un chantier Aux termes des dispositions de l’article 32 du C.G.I, les revenus
de travaux de construction ou de montage. professionnels sont déterminés d’après le régime du résultat net réel (R.N.R) qui
constitue le régime de droit commun prévu aux articles 33 à 37 et à l’article 161 du
2- Impositions temporaires au taux réduit : C.G.I.

1. Bénéficient de l’imposition au taux réduit de 20% prévu à l’article 73-(II-F-7°) Toutefois, les contribuables exerçant une activité à titre individuel,
du C.G.I pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant la date du dans le cadre d’une société de fait ou d’une indivision peuvent opter, dans les
début de leur exploitation : conditions fixées respectivement aux articles 43 et 44 du C.G.I, pour :

a)-Les contribuables qui exercent des activités à l'intérieur des - Le régime du résultat net simplifié (R.N.S) (article 38) ;
préfectures ou provinces qui sont fixées par décret n° 2-08-132 du - Ou le régime du bénéfice forfaitaire (article 40).
28 Mai 2009 susvisé, dans les mêmes conditions que celles prévues
aux articles 6-II-C-1°-a) et 7 ŔVII du C.G.I. Quant aux sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple
et les sociétés en participation n’ayant pas opté pour l’IS, leurs bénéfices sont
Toutefois, ne bénéficient pas de cette réduction les agents immobiliers déterminés obligatoirement selon le régime du résultat net réel.
et les promoteurs immobiliers ainsi que les contribuables attributaires de marchés de
travaux, de fournitures ou de services et qui n'ont pas au Maroc de domicile fiscal. 1- Régime du résultat net réel
b)-Les artisans, dont la production est le résultat d'un travail Les revenus professionnels sont déterminés d'après le régime du
essentiellement manuel, au titre de leurs revenus professionnels, résultat net réel prévu aux articles 33 à 37 et à l’article 161 du C.G.I.
dans les mêmes conditions que celles prévues à l’article 6-II-C-1°-b)
du C.G.I. Les contribuables dont le revenu professionnel est déterminé d'après le
régime du résultat net réel doivent clôturer leur exercice comptable clôturé au 31
c)-Les établissements privés d'enseignement ou de formation
décembre de chaque année.
professionnelle et ce dans les mêmes conditions que celles prévues
à l’article 6-II-C-1°-c) du C.G.I. Conformément aux dispositions de l’article 33 du code précité, le
d)-Les revenus provenant de la location et réalisés par les promoteurs résultat net réel de chaque exercice comptable est déterminé d’après l’excédent des
immobiliers visés à l’article 6-(II-C-2°) du C.G.I, qui agissent dans produits sur les charges de l’exercice dans les mêmes conditions que celles prévues à
un cadre conventionnel avec l’Etat, en vue de la réalisation, dans un l’article 8 -I du C.G.I.
délai maximum de trois (3) ans, un programme de construction de

D.G.I. 277 D.G.I. 278


Avril 2011 Avril 2011
Le mode de détermination du résultat net réel est quasi-identique à a-1- Contribuables éligibles aux régimes du résultat net
celui du résultat fiscal en matière d’I.S. Par conséquent, il y a lieu de se référer aux simplifié et du bénéfice forfaitaire
développements consacrés à la détermination du résultat fiscal en matière d’I.S.
Conformément aux dispositions de l’article 32 du C.G.I, sont éligibles
a- Produits imposables au régime du résultat net simplifié (R.N.S) ou à celui du bénéfice forfaitaire :

Les produits imposables visés à l’article 34 du C.G.I s’entendent : - les personnes physiques exerçant une activité professionnelle à titre
individuel ;
- des produits, plus-values et gains visés à l'article 9-I du C.G.I ; - les sociétés de fait ;
- des plus-values, résultant d’une cessation d’activité suite au décès de - les indivisions.
l’exploitant, si celle-ci n’est pas poursuivie par les héritiers ;
- du montant des revenus ayant un caractère répétitif visés à l’article 30-2° du a-2- Contribuables exclus du R.N.S
C.G.I.
Sont exclues du R.N.S, et ce, conformément aux dispositions de l’article
b- Charges déductibles 32-II-1° du C.G.I, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple et
les sociétés en participation.
Les charges déductibles au sens de l’article 35 du C.G.I, sont celles
visées à l’article 10 du C.G.I, à l’exclusion de l’I.R. a-3- Contribuables exclus du régime du bénéfice forfaitaire

Toutefois, ne sont pas déductibles comme frais de personnel, les En vertu des dispositions des articles 41-1° et 32-II- 1° du C.G.I sont
sommes prélevées à titre de rémunérations par l'exploitant d'une entreprise exclues du régime du bénéfice forfaitaire (B.F) et ce, quel que soit le chiffre d’affaires
individuelle, ou les membres dirigeants des sociétés de fait, des sociétés en réalisé :
participation, des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple
conformément aux dispositions de l’article 35 du C.G.I. - les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple et les sociétés
en participation ne comprenant que des personnes physiques ;
Les rémunérations des associés non dirigeants des sociétés visées ci- - les personnes physiques, les indivisions et les sociétés de fait constituées entre
dessus ne peuvent être comprises dans les charges déductibles que lorsqu’elles sont personnes physiques lorsqu’elles exercent l’une des professions ou activités visées
la contrepartie de services effectivement rendus à la société, en leur qualité de par le décret n° 2-08-124 du 3 Joumada II 1430 (28 Mai 2009) désignant les
salariés. professions ou activités exclues du régime du bénéfice forfaitaire.

c- Charges non déductibles en totalité ou en partie Il s’agit des professions et activités suivantes :

Ne sont pas déductibles pour la détermination du résultat net réel, les  Administrateur de biens;
charges visées à l’article 11 du C.G.I.  Agent d’affaires ;
 Agent de voyages ;
 Architecte;
d- Déficit reportable  Assureur ;
 Avocat ;
Le déficit d'un exercice peut être déduit du bénéfice de l’exercice ou
 Changeur de monnaies ;
des exercices suivants dans les conditions visées à l’article 12 du C.G.I.
 Chirurgien ;
2- Régimes du résultat net simplifié et du bénéfice forfaitaire  Chirurgien-dentiste ;
 Commissionnaire en marchandises ;
a- Champ d’application  Comptable ;
 Conseil juridique et fiscal ;
Les régimes du résultat net simplifié (R.N.S) et du bénéfice forfaitaire
 Courtier ou intermédiaire d'assurances ;
constituent deux modes dérogatoires et distincts de détermination du résultat
 Editeur ;
professionnel. Ils sont applicables sur option, aux contribuables dont le chiffre
 Entrepreneur de travaux divers ;
d’affaires n’excède pas les limites prévues aux articles 39 et 41 du C.G.I.
 Entrepreneur de travaux informatiques

D.G.I. 279 D.G.I. 280


Avril 2011 Avril 2011
 Entrepreneur de travaux topographiques ; Ainsi, les contribuables qui désirent opter pour le R.N.S ou celui du
 Expert en toutes branches ; bénéfice forfaitaire doivent adresser leur demande par lettre recommandée avec
 Expert-comptable ; accusé de réception ou la remettre contre récépissé à l’inspecteur des impôts du lieu
 Exploitant d'auto-école ; de leur domicile fiscal ou de leur principal établissement.
 Exploitant de salle cinéma ;
 Exploitant de clinique ; Les sociétés de fait et les indivisions doivent adresser ou déposer leur
 Exploitant de laboratoire d'analyses médicales ; demande d’option auprès du service local des impôts :
 Exploitant d'école d'enseignement privé ;  du lieu d’imposition de l’associé principal, s’il s’agit de société de fait ;
 Géomètre ;  du lieu d’exercice de l’activité ou en cas d’activités multiples du lieu du principal
 Hôtelier ; établissement s’il s’agit d’une indivision.
 Imprimeur ;
 Ingénieur Conseil ; Quant aux dates d’option, il y a lieu de distinguer avant et après le 1er
 Interprète, traducteur ; janvier 2011.
 Kinésithérapeute ;
 Libraire ;  Dispositions applicables avant le 1er Janvier 2011
 Lotisseur et promoteur immobilier ;
 Loueur d'avions ou d'hélicoptères ; Le dépôt ou l’envoi de la demande d’option doit être effectué avant le
 Mandataire négociant ; 1er avril de l’année au titre de laquelle les contribuables désirent opter pour le régime
 Marchand de biens immobiliers ; du résultat net simplifié ou celui du bénéfice forfaitaire.
 Marchand en détail d'orfèvrerie, bijouterie et joaillerie ;
 Marchand en gros d'orfèvrerie, bijouterie et joaillerie ; Toutefois, les contribuables qui, dès l’année du début de leur activité
 Marchand exportateur ; désirent appliquer l’un ou l’autre desdits régimes, doivent envoyer ou déposer leur
 Marchand importateur ; demande avant le 1er avril de l’année qui suit celle du début d’activité :
 Médecin ;
 Notaire ; - Par début d’activité il convient d’entendre le premier acte commercial
 Pharmacien ; accompli par le contribuable pour son propre compte ;
 Prestataires de services informatiques ; - En cas de reprise d’activité après cession ou cessation totale, le début
 Prestataires de services liés à l’organisation des fêtes et réceptions ; d’activité correspond à la date de reprise de toute activité professionnelle. Les
 Producteur de films cinématographiques ; demandes d’option doivent être formulées dans le délai sous peine
 Radiologue ; d’irrecevabilité.
 Représentant de commerce indépendant ;
 Tenant un bureau d’études;  Dispositions applicables après le 1e Janvier 2011
 Topographe ;
 Transitaire en douane ; Les dispositions de la loi de finances pour l’année budgétaire 2010 ont
 Vétérinaire. modifié les délais d’exercice de l’option prévus à l'article 44 du C.G.I pour le régime
du résultat net simplifié ou celui du bénéfice forfaitaire
a-4- Conditions d’application des régimes du résultat net Ainsi, les contribuables qui entendent opter pour le régime du résultat
simplifié et du bénéfice forfaitaire net simplifié ou pour celui du bénéfice forfaitaire doivent en formuler la demande
par écrit et l'adresser par lettre recommandée avec accusé de réception ou la
Sous réserve des dispositions des articles 39, 41 et 43 du C.G.I, remettre contre récépissé à l'inspecteur des impôts du lieu de leur domicile fiscal ou
l’application du R.N.S ou celui du bénéfice forfaitaire est subordonnée à l’exercice de de leur principal établissement, selon les cas suivants :
l’option dans les délais prévus par le C.G.I.
a- Exercice de l'option en cas de début d'activité :
a-4-1- Modalités d’exercice de l’option
 Avant le 1er mars de l’année suivant celle du début d'activité lorsque le
Les modalités d’exercice de l’option sont régies par les dispositions des contribuable opte pour le régime du bénéfice forfaitaire ;
articles 43 et 44 du C.G.I.

D.G.I. 281 D.G.I. 282


Avril 2011 Avril 2011
 Avant le 1er avril de l'année suivant celle du début d'activité lorsque l’option Les recettes et les créances acquises, résultant d’opérations portant sur
porte sur le régime du résultat net simplifié. une partie ou sur la totalité des éléments du fonds de commerce, à l’exclusion des
Dans ces cas, l'option prend effet à partir de l'année du début d'activité. stocks, n’entrent pas dans la détermination du chiffre d’affaires.

b- Exercice de l'option en cours d'activité : Le chiffre d’affaires tient compte de tous les éléments constitutifs du prix
des produits vendus, des services rendus ou des travaux immobiliers réalisés.
 Avant le 1er avril de l’année lorsque le contribuable opte pour le régime du Lorsque les activités du contribuable relèvent de plusieurs catégories
bénéfice forfaitaire ; de professions, il y a lieu, pour déterminer le chiffre d’affaires de chacune desdites
 Avant le 1er mars de l'année lorsque l’option porte sur le régime du résultat professions, de rattacher à chacune d’elles les opérations correspondantes.
net simplifié.
Par ailleurs, lorsque la période d’activité servant de référence est
inférieure à douze (12) mois, le chiffre d’affaires de cette période est rapporté à
Dans ces cas, l'option prend effet à partir de l'année suivante. l’année pour l’appréciation des limites légales d’application du régime du bénéfice
Exemple : forfaitaire ou celui du résultat net simplifié.

Un contribuable ayant débuté son activité le 1er juin 2010 et qui désire  Chiffres d’affaires limites pour l’application du R.N.S
opter pour le régime du bénéfice forfaitaire doit formuler sa demande d'option audit Le R.N.S s’applique sur option en vertu des dispositions de l’article 39 du
régime dans le même délai de souscription de la déclaration du revenu global, soit C.G.I, aux contribuables dont le chiffre d’affaires, hors T.V.A, annuel ou porté à
avant le 1er mars 2011. Le régime du forfait s'appliquera alors au revenu réalisé par l’année n’a pas dépassé les limites suivantes :
ce contribuable durant l’année 2010.
 2.000.000 de dirhams, s'il s'agit des activités suivantes :
Par contre, si le contribuable imposé en 2010 selon le régime du
résultat net simplifié désire opter pour le régime du forfait pour l’année 2011, la  commerciales ;
demande d'option doit être produite dans le délai du dépôt de déclaration du revenu
 industrielles ;
global de l'année 2010, soit avant le 1er avril 2011. Le régime du forfait s'appliquera
alors au revenu réalisé par ce contribuable durant l’année 2011.  artisanales ;
 armateur pour la pêche.
Enfin, concernant la durée de validité de l’option, il y a lieu de
souligner que, sous réserve des dispositions de l’article 43 du C.G.I et conformément
aux dispositions des articles 39 et 41 du C.G.I, l’option formulée dans les délais légaux  500.000 (cinq cent mille) DH s’il s’agit :
demeure valable tant que le chiffre d’affaire réalisé n’a pas dépassé pendant deux (2)  des prestataires de service ;
années consécutives, la limite fixée pour la profession ou l’activité exercée.
 des professions libérales visées à l’article 30-1°-c) du C.G.I ;
Ainsi, lorsque les limites ont été dépassées pendant deux (2) années
 des revenus ayant un caractère répétitif visées à l’article 30-2°
consécutives, le R.N.R. est applicable à la troisième année sous réserve de l’option
du C.G.I.et ne se rattachant pas aux catégories de revenus
pour le R.N.S.
visés à l’article 22 (du 2° à 5°) du C.G.I., à savoir : les
a-4-2- Le chiffre d’affaires limite revenus provenant des exploitations agricoles, les revenus
salariaux et assimilés, les revenus et profits fonciers, les
Les articles 39 et 41 du C.G.I prévoient respectivement pour le R.N.S et revenus et profits de capitaux mobiliers, comme les gains
celui du bénéfice forfaitaire des chiffres d’affaires limites, déterminés par nature de provenant des activités sportives à caractère professionnel, les
profession ou activité. produits que retirent les locataires principaux de la sous-
location d’immeubles bâtis ou de terrains….
 Notion de chiffre d’affaires
 Chiffres d’affaires limites pour l’application du régime du bénéfice
Le chiffre d’affaires s’entend des recettes brutes, augmenté des créances
forfaitaire
non encore recouvrées, résultant de l’ensemble des opérations réalisées pendant
l’année civile. En vertu des dispositions du b) de l’article 41 et sous réserve des
exclusions prévues par le décret n° 2-08-124 précité. Le régime du bénéfice

D.G.I. 283 D.G.I. 284


Avril 2011 Avril 2011
forfaitaire est applicable aux contribuables dont le chiffre d’affaires, T.V.A comprise, De même, les contribuables qui exercent plusieurs professions dont
annuel ou porté à l’année n’a pas dépassé : l’une est exclue du régime du bénéfice forfaitaire ne peuvent plus opter pour ce
dernier régime de détermination du revenu professionnel.
 1.000.000 de dirhams, s'il s'agit des activités suivantes :
 Validité de l’option, en cas d’activités multiples
 commerciales ;
 industrielles ;  Activités multiples relevant de plusieurs limites du chiffre
d’affaires
 artisanales ;
En vertu de l’article 43-1° du C.G.I et par dérogation aux dispositions des
 armateur pour la pêche.
articles 39 et 41 du C.G.I, l’option pour le R.N.S ou pour celui du bénéfice forfaitaire,
en cas d’activités multiples relevant de plusieurs catégories de professions, n’est
 250.000 (deux cent cinquante mille) DH s’il s’agit : possible que :

 des prestataires de service ;  lorsque le chiffre d’affaires réalisé dans chacune des professions exercées n’excède
pas la limite retenue pour chacune d’elles.
 des professions libérales visées à l’article 30-1°-c) du C.G.I ;
 des revenus ayant un caractère répétitif visées à l’article 30-2°  ou lorsque le chiffre d’affaires total réalisé dans les professions exercées, n’excède
du C.G.I. pas la limite retenue pour la profession exercée à titre principal.

Exemple n°1 :
Ces dispositions s'appliquent au chiffre d’affaires réalisé à compter du
1er janvier 2009, conformément aux dispositions de l’article 7 (VI- 3 et 4) de la loi de
finances pour l’année budgétaire 2009. Le chiffre d’affaires d’un contribuable se répartit comme suit :

Par ailleurs, il est à préciser que sous le régime du forfait, les limites de
chiffre d’affaires sont considérées TTC dans la mesure où le contribuable lors du - vente de produits artisanaux : 700 000 DH
dépôt de sa déclaration, doit uniquement déclarer son chiffre d’affaires. - vente d’appareils ménagers : 1 200 000 DH
A ce chiffre d’affaires est appliqué un coefficient en fonction de la Total 1 900 000 DH
nature de l’activité exercée et qui correspond à la marge nette qu’il peut réaliser. Le
tableau de ces coefficients est annexé au C.G.I. Le régime du forfait est exclu dans ce cas parce que la limite du CA
relative à la vente d’appareils ménagers (1 200 000 DH) est supérieure à celle
Aussi, il y a lieu de préciser que ces contribuables sont dans leur prévue à l’article 41 du C.G.I (1 000 000).
majorité non assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée et ne sont pas tenus de
présenter une comptabilité,contrairement à ceux soumis au régime du résultat net Exemple n° 2 :
simplifié.
Vente d’appareils ménagers 1 500 000 DH
a-4-3- Règles régissant les options Location de brevets 600 000 DH
2 100 000 DH
 Principe général
Dans ce cas, le R.N.S est exclu parce que la limite du C.A relative à la
Au sens des dispositions de l’article 43 du C.G.I et conformément au location de brevets (600 000 DH) dépasse la limite du seuil du C.A prévu à l’article
principe de l’unicité du résultat professionnel, l’option formulée dans les délais légaux 39 du C.G.I (500 000 DH).
est une option globale, en ce sens qu’elle couvre l’ensemble des professions ou
activités exercées par un même contribuable. Exemple n° 3 :

Ainsi, les contribuables qui exercent des activités relevant de plusieurs Ventes de vêtements 100 000 DH
catégories ne peuvent appliquer différents régimes aux différentes professions Location de brevets 200 000 DH
exercées.
Total 300 000 DH

D.G.I. 285 D.G.I. 286


Avril 2011 Avril 2011
L’option pour le régime forfaitaire n’est pas possible parce que le chiffre  Passage du R.N.S à celui du bénéfice forfaitaire
d’affaires global de 300 000 DH dépasse la limite de 250 000 DH prévue pour la
location de brevets qui est l’activité principale dans ce cas. Comme dans le cas précédent, les contribuables relevant du régime du
résultat net simplifié ne peuvent renoncer audit régime et opter pour celui du bénéfice
En pratique, la détermination des résultats professionnels selon le R.N.S forfaitaire que lorsque leur chiffre d’affaires est resté, pendant trois années
ou selon le régime du bénéfice forfaitaire, n’est opposable à l’administration que si, au consécutives, inférieur à la limite retenue pour leur profession.
titre d’une année déterminée, l’option est formulée dans les délais et selon les deux
conditions précitées.  Passage du régime du bénéficie forfaitaire à celui du résultat net
simplifié
Si tel est le cas, l’option reste valable tant que les deux conditions
relatives aux limites de chiffre d’affaires sont remplies. Par contre, lorsque l’une des Aucune condition de délai n’est exigée des contribuables relevant du
limites ou les deux sont dépassées pendant deux années consécutives, les revenus régime du bénéfice forfaitaire qui désirent opter pour le R.N.S. Ils doivent envoyer ou
professionnels réalisés à compter du 1er janvier de la troisième année sont déterminés déposer leur demande d’option avant le 1er Mars de l’année dont les résultats seront
d’après le régime du résultat net réel sauf option pour le R.N.S. déterminés d’après ce dernier régime.

 Activités multiples relevant d’un même chiffre d’affaires limite  Passage du régime du bénéfice forfaitaire ou de celui du résultat net
simplifié au régime du résultat net réel
Lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ayant un même
chiffre d’affaires limite, l’option pour le régime du bénéfice forfaitaire ou pour celui du Dans ce cas le délai de 3 ans précité n’est pas applicable. Les
résultat net simplifié est valable tant que le chiffre d’affaires total réalisé n’a pas contribuables imposés d’après le régime du bénéfice forfaitaire ou d’après le régime
dépassé pendant deux années consécutives la limite applicable aux catégories du résultat net simplifié et qui renoncent à l’option ne sont tenus à aucune autre
susvisées. obligation autre que celle de tenue d’une comptabilité régulière et le dépôt de leur
déclaration dans le délai légal prévu à l’article 82 du C.G.I.
Exemple :
b- Détermination du résultat professionnel, d’après les
Ventes d’appareils ménagers 850 000 DH régimes optionnels
Fabrication de chaussures 350 000 DH
Les dispositions relatives à l’I.R prévoient pour chacun des régimes
Total 1 200 000 DH optionnels des règles spécifiques de détermination du résultat professionnel.

Si le C.A global de 1 200 000 DH ne dépasse pas pendant 2 années L’article 38 du C.G.I traite du mode de détermination du résultat net
successives la limite de 2 000 000 DH prévue à l’article 39 du C.G.I pour le régime simplifié.
du R.N.S, ce contribuable reste soumis audit régime.
Les articles 40 et 42 du C.G.I réglementent le mode de détermination du
a-4-4- Conditions de changement de régime de détermination des résultat professionnel des contribuables relevant du régime du bénéfice forfaitaire.
résultats professionnels
b-1- Détermination du régime du bénéfice forfaitaire
Les cas de changement de régime de détermination des revenus
professionnels se présentent comme suit : Le résultat professionnel imposable des contribuables relevant du régime
du bénéfice forfaitaire est déterminé à partir du chiffre d’affaires avec toutefois un
 -Passage du régime du résultat net réel au R.N.S ou à celui du bénéfice minimum calculé d’après les éléments retenus en matière de taxe professionnelle
forfaitaire instituée par la loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale.

Les contribuables dont les résultats professionnels sont déterminés b-1-1- Le bénéfice forfaitaire
d’après le régime du résultat net réel ne peuvent opter pour le régime du résultat net
simplifié ou pour celui du bénéfice forfaitaire, que lorsque leur chiffre d’affaires est Conformément aux dispositions de l’article 40 du C.G.I, le bénéfice
resté inférieur à la limite retenue pour leur profession pendant trois années forfaitaire est déterminé chaque année par l’application, au chiffre d’affaires réalisé, du
consécutives. Dans ce cas, l’option est valable pour la quatrième année. coefficient retenu pour la profession ou l’activité exercée et figurant au tableau annexé
au C.G.I.

Lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités relevant


de coefficients différents, le bénéfice forfaitaire imposable est égal au total des
bénéfices forfaitaires déterminés pour chacune des professions ou activités précitées.

D.G.I. 287 D.G.I. 288


Avril 2011 Avril 2011
Il est précisé que le coefficient légal correspond à la marge nette de  Cas particulier de pluralité des activités
toutes les charges supportées pour les besoins de l’exploitation, à l’exclusion toutefois
de l’amortissement des constructions. Pour la détermination du bénéfice minimum d’un contribuable qui exerce
plusieurs activités, deux (2) situations sont à préciser :
N.B. : Le bénéfice forfaitaire des contribuables qui exercent une profession non
expressément visée par le tableau des coefficients est déterminé par  Exercice de plusieurs activités dans un même local
l’application, au chiffre d’affaires réalisé, du coefficient prévu pour la rubrique
« professions non dénommées » (les quatre dernières activités figurant au Lorsque le contribuable exerce plusieurs activités professionnelles dans
tableau des coefficients annexés au C.G.I). un même local, le coefficient est appliqué sur la valeur locative dudit local d’après les
conditions d’exercice de l’activité principale, à l’instar de ce qui est retenu en matière de
b-1-2- Le bénéfice minimum taxe professionnelle.

 Cas général  Exercice de plusieurs activités par un même contribuable dans


des locaux distincts
Conformément aux dispositions de l’article 42 du C.G.I, le bénéfice
annuel imposable des contribuables relevant du régime du bénéfice forfaitaire ne peut Lorsque le contribuable exerce plusieurs professions dans des locaux
être inférieur au montant de la valeur locative annuelle normale et actuelle de chaque distincts, le coefficient est appliqué sur la valeur locative de chaque local d’après les
établissement du contribuable, auquel est appliqué un coefficient dont la valeur est conditions d’exercice de l’activité. Le bénéfice minimum imposable est égal au total des
fixée de 0,5 à 10 compte tenu de l’importance de l’établissement, de l’achalandage et bénéfices minimums pour chacune des activités ou professions exercées séparément.
du niveau d’activité.
Remarques
On entend par valeur locative normale, d'une façon générale le prix réel
de location, à savoir le loyer brut obtenu par le propriétaire d'un local, d'un outillage, 1- La valeur locative des locaux ou établissements exploités par les
loués dans des conditions normales ou celui qu'il obtiendrait, s’il les louait, dans les contribuables imposés au droit minimum prévu à l’article 10-I de la taxe
mêmes conditions. professionnelle instituée par la loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale, notamment
pour les marchants ambulants et les vendeurs, représentants, placiers (VRP), cette
Aussi, il convient d’actualiser la valeur locative des locaux commerciaux valeur est déterminée comme suit :
ou professionnels, notamment lorsqu’il s’agit de baux qui ne reflètent pas la réalité ou
de baux anciens. V.L. = Droit minimum retenu de l’année précédente x 100
Taux de la taxe professionnelle
Il est également pris en considération la superficie du local exploité, la
nature et la qualité de la marchandise exposée, le lieu et la situation du local, 2- Pour déterminer le bénéfice minimum en cas d’entreprise nouvelle, de
l’affluence, le nombre de salarié, l’ancienneté de l’activité…etc. cession, de cessation, de décès ou de départ de l’exploitant en cours d’année, il y a
lieu de procéder aux opérations suivantes :
En application des dispositions de l’article 42 du C.G.I, le contribuable
ayant opté pour le régime du bénéficie forfaitaire est imposé d’après le résultat le plus
élevé résultant d’une comparaison entre le bénéfice forfaitaire et le bénéfice minimum - porter la valeur locative à l’année en appliquant la règle du prorata temporis ;
et ceci sans recourir aux procédures de rectification de la base imposable prévues - déterminer le bénéficie minimum en appliquant à la V.L. portée à l’année, le
respectivement aux articles 220 et 221 du C.G.I. coefficient retenu ; (0.5 ; … 10) ;

La fixation et l’actualisation des coefficients susvisés se font selon les - ramener le bénéfice minimum ainsi obtenu au montant correspondant à la
circonstances propres à chaque affaire. Elles tiennent compte de l’importance des période d’activité.
moyens techniques et humains déployés, du niveau de l’activité, de l’emplacement des
locaux ou des établissements de vente et de l’ancienneté des loyers pratiqués.

D.G.I. 289 D.G.I. 290


Avril 2011 Avril 2011
Exemples - le chiffre d’affaires réalisé est moyen ;
- les employés sont assez nombreux.
 Cas de début d’activité
Son bénéfice minimum serait donc de 46 000 X 2,5 = 115 000 DH
 Premier cas
Impôt dû : (115 000 x 34 %) - 17 200 = 21 900 DH
Un contribuable exerçant une activité de marchand de vêtements
confectionnés en détail a débuté son activité en janvier 2010. Sa valeur locative  Cas d’activités anciennes
correspondant au loyer annuel du local dans lequel est exercée l’activité est de
36 000 dirhams. Un marchand en détail de chaussures qui exerce son activité sur un
boulevard principal depuis 1980 acquitte un loyer annuel de 20 000 DH. En mars
Supposons qu’en mars 2011, son chiffre d’affaires déclaré s’élève 2011, il déclare un chiffre d’affaires de 350 000 DH.
à 125 000 DH.
Son bénéfice forfaitaire est de 350 000 x 20 %= 70 000 DH
Son bénéfice forfaitaire serait de 125 000 DH x 15 %131 =18 750 DH
Son Bénéfice Minimum serait de 36 000 x 1 =36 000 DH Son bénéfice minimum d’après lequel il sera imposé est de 90 000 DH :
Impôt dû : (36 000 x 10 %) - 3 000132 = 600 DH
- valeur locative X coefficient (20 000 X 4,5 = 90 000 DH).
Le coefficient 1 a été retenu pour tenir compte de plusieurs éléments :
- impôt dû : (90 000 x 34 %) Ŕ 17 200= 13 400 DH
- il s’agit d’une activité nouvelle avec un achalandage moyen ;
- la valeur locative correspondant aux loyers actuels pratiqués est assez  Cas d’activités nouvelles, de cession, de cessation, de décès ou de
élevée ; départ de l’exploitant en cours d’année
- le niveau de l’activité a été moyen au cours de l’année concernée.
Dans ces cas, le bénéfice minimum déterminé selon la méthode
 Deuxième cas développée ci-dessus est ramené à la période d’activité effective.

Un contribuable tenant un salon de thé, depuis janvier 2010, dans un Exemple :


quartier très animé du centre ville et employant 6 personnes à plein temps, déclare,
en 2011, un chiffre d’affaires de 245 000 DH. Soit un marchand de chaussures en demi-gros qui a débuté son activité à compter
du 1/07/2010, sa valeur locative correspondant au loyer du local sur la période allant
Sa valeur locative déterminée sur la base du loyer annuel et du matériel et outillage du 1/07/2010 au 31/12/2010 est de 24 000 DH (loyer mensuel 4 000 DH)
utilisé est de 46 000 DH.
Supposons qu’en mars 2011 son chiffre d’affaires déclaré s’élève à 350 000 DH
Son bénéfice forfaitaire serait d’après le chiffre d’affaires déclaré de :
Son bénéfice forfaitaire serait de 350 000 x 15 % = 52 500 DH
245 000 DH x 40%133 = 98 000 DH.
Son bénéfice minimum serait de : loyer mensuel x 12 soit :
Pour déterminer son bénéfice minimum, l’inspecteur des impôts a
retenu un coefficient de 2,5 sur la base des éléments suivants :
4 000 x 12 = 48 000 DH
- le local est bien situé ; 48 000 x 2,5 = 120 000 DH
- l’achalandage est convenable ; Prorata
120 000 X 6 = 60 000 DH
131
Ce taux est tiré du tableau des coefficients applicables au chiffre d’affaires pour la détermination du bénéfice forfaitaire 12
annexé au C.G.I.
132
Il s’agit de la somme à déduire du barème de l’I..R. selon la méthode de calcul rapide (voir page … de la présente note Impôt dû :
circulaire)
Ces taux sont tirés du tableau des coefficients applicables au chiffre d’affaires pour la détermination du bénéfice forfaitaire (60 000 x 20%) Ŕ 8 000 =
133
4 000 DH
annexé au C.G.I.

D.G.I. 291 D.G.I. 292


Avril 2011 Avril 2011
b-2- Eléments additifs au bénéfice forfaitaire ou au bénéfice Exemple :
minimum
La plus-value sur cessions d’immobilisations est déterminée comme suit :
En vertu des dispositions des articles 40 et 42, s’ajoutent au bénéfice
forfaitaire ou au bénéfice minimum, le cas échéant, les éléments suivants : Un contribuable soumis au régime du bénéfice forfaitaire a cédé, en cours
d’exploitation, une machine le mois d’avril 2007 à 26 000 dh, sachant qu’elle a été
b-2-1- La plus-value (sur cessions et/ou retrait d’éléments acquise en date du 01-01-2000 au prix TTC de 60 000 DH.
corporels et incorporels) :
- Amortissements présumés avoir été pratiqués en période d’imposition selon le
La plus-value nette globale s’entend de l’excédent des plus-values régime du bénéfice forfaitaire
réalisées et des plus-values constatées sur les moins-values subies à l’occasion de
cessions, en cours ou en fin d’exploitation, d’éléments corporels et incorporels affectés (60 000 x 10% x7)+( 60 000 x 10% x 4/12 )= 44 000 DH
à l’exploitation, à l’exclusion des terrains et constructions.
- Valeur nette comptable
Les plus-values sur cessions de terrains et constructions sont imposées à
l’I.R dans la catégorie des profits fonciers prévue par les dispositions de l’article 60 000 - 44 000= 16 000 DH
61 Ŕ II du C.G.I en tenant compte de leur coût historique. - Plus-value réalisée

 Détermination de la plus-value ou moins-value sur cession ou retrait 26 000 - 16 000= 10 000 dh qui s’ajoute au bénéfice forfaitaire ou au
d’éléments d’actif bénéfice minimum.

 Eléments corporels En cas de retrait d’immobilisations, le contribuable est tenu de


déterminer dans sa déclaration du revenu global, prévue à l’article 82 du C.G.I, la
La plus-value ou la moins-value sur cession ou retrait d’un élément plus-value constatée suite audit retrait et ce en fonction de la valeur vénale de
corporel est égale à la différence entre le prix de cession ou la valeur vénale et la l’élément retiré.
valeur résiduelle dudit élément.
b-2-2- Les indemnités reçues en contrepartie de la
La valeur résiduelle est égale au prix de revient diminué : cessation de l’exercice de l’activité ou du transfert
de la clientèle
- des amortissements effectivement pratiqués sous les régimes du résultat net
réel et/ou du résultat net simplifié ; Il s’agit de toute somme reçue en contrepartie du transfert de la
clientèle ou en réparation des pertes ou du préjudice subis suite à la cessation de
- des amortissements présumés avoir été pratiqués en période d’imposition selon l’exercice de l’activité. Les sommes concernent notamment l’indemnité
le régime du bénéfice forfaitaire aux taux annuels suivants : d’expropriation, d’éviction ou de rupture du contrat de bail ou d’exploitation.

b-2-3- Les primes, subventions et dons reçus de l’Etat, des


 10% pour le matériel, l’outillage et le mobilier ; collectivités locales ou des tiers :
 20 % pour les véhicules affectés à l’exploitation.
Les primes, les subventions d’exploitation ou d’équipement et les dons
reçus sont rattachés en totalité au bénéfice forfaitaire ou au bénéfice minimum de
 Eléments incorporels
l’année de leur encaissement en application des dispositions de l’article 40-I-2° du
C.G.I.
La plus-value ou la moins-value sur cession d’éléments incorporels est
égale à la différence entre le prix de cession et le prix de revient desdits éléments. b-2-4- Autres éléments additifs
Quant à la plus-value ou la moins-value résultant du retrait, elle est égale Conformément aux dispositions de l’article 26 du C.G.I s’ajoutent au
à la différence entre la valeur vénale et le prix de revient de l’élément retiré. bénéfice forfaitaire ou au bénéfice minimum de l’associé principal qui exerce à titre
individuel une activité professionnelle :

D.G.I. 293 D.G.I. 294


Avril 2011 Avril 2011
 les bénéfices des sociétés en nom collectif, des sociétés en commandite simple  des provisions quels que soient leur objet et leur nature ;
et des sociétés en participation n’ayant pas opté pour l’I.S ;  les déficits d’exploitation ; ceux-ci ne sont pas imputables sur les résultats
bénéficiaires des années suivantes et ce quel que soit le mode de détermination
 les bénéfices des sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques ; des résultats desdites années.
De même, les membres de l’indivision qui exercent à titre individuel
une activité professionnelle doivent ajouter au bénéfice forfaitaire ou au bénéfice d- Centres de gestion de comptabilité agrées :
minimum, retenu pour leur activité, leur part dans les bénéfices de l’indivision.
Les centres sont régis par les textes suivants :
b-2-5- Eléments déductibles du bénéfice forfaitaire ou du
bénéfice minimum  la loi n° 57-90 promulguée par le dahir n° 1-91-228 du 9 Novembre 1992 ;

Le bénéfice forfaitaire ou le bénéfice minimum du contribuable qui est  le décret n° 2-96-333 du 31 Octobre 1997 fixant les conditions d'agrément des
à la fois propriétaire d’une entreprise individuelle et principal associé dans des sociétés exploitant des centres de gestion ;
sociétés soumises à l’I.R., est réduit :  l'arrêté du ministre de l'industrie, du commerce et de l'artisanat n° 167-98 du 28
Septembre 1998 fixant les modalités de dépôt et d'instruction des demandes
 du montant des déficits ou reliquats de déficits des sociétés en nom collectif, des d'agrément des sociétés exploitant des centres de gestion.
sociétés en commandite simple et des sociétés en participation n’ayant pas opté
pour l’I.S ; d-1-Création et éligibilité aux prestations fournies par les
centres
 du montant des déficits ou reliquats de déficits des sociétés de fait ne
comprenant que des personnes physiques, lorsque lesdits déficits ou reliquats de L'article 1er de la loi n° 57-90 précitée autorise les chambres
déficits sont déterminés, d’après le régime du résultat net réel. professionnelles à créer des sociétés exploitant des centres de gestion. Ces sociétés
doivent être agréées par le Ministre de l'Economie et des Finances après accord du
De même, tout membre d’une indivision ou d’une société en Ministère de tutelle.
participation qui a son entreprise individuelle a le droit de déduire du bénéfice
forfaitaire ou du bénéfice minimum, sa part dans le déficit de l’indivision ou de la Les contribuables éligibles aux services des centres sont les industriels,
société en participation, à la condition que ledit déficit soit déterminé d’après le commerçants, artisans et agriculteurs soumis à l'I.R d'après le régime du bénéfice
régime du résultat net réel. forfaitaire ou celui du résultat net simplifié.

Les déficits ou reliquats de déficit susvisés sont imputables sur le d-2- Avantages accordés :
bénéfice forfaitaire ou le bénéfice minimum à concurrence du montant desdits
bénéfices et dans la limite du délai de quatre ans prévu par la loi. En vertu des dispositions de l’article 38-III et de l’article 40-II du C.G.I,
les personnes précitées bénéficient d'un abattement de 15 % appliqué à la base
La limite de quatre ans susvisée ne s’applique pas au déficit ou à la imposable à l'I.R, qu'elle soit déterminée forfaitairement ou d'après le résultat net
fraction des déficits correspondant aux amortissements régulièrement comptabilisés simplifié.
et compris dans les charges déductibles.
Les centres en question doivent prendre la forme d'une société.
c- Détermination du résultat net simplifié
Par ailleurs, conformément aux dispositions de l'article 2 de la loi
précitée, les erreurs matérielles commises par le centre dans la saisie et le traitement
Le mode de détermination du résultat net simplifié présente plus d’un
comptables ne peuvent entraîner un redressement fiscal à l'encontre du contribuable
point commun avec celui du résultat net réel. En effet l’article 38 du C.G.I régissant
dès lors que celui-ci a fourni au centre l'ensemble des pièces comptables et les
le mode de détermination du résultat net simplifié reprend l’ensemble des éléments
éléments nécessaires à la tenue d'une comptabilité sincère.
et des règles déterminant le résultat net réel, à l’exclusion :
d-3- Désignation des documents

Les documents qui régissent le fonctionnement du centre de gestion et


ses relations avec ses adhérents sont :

D.G.I. 295 D.G.I. 296


Avril 2011 Avril 2011
- la convention d'assistance de l'administration fiscale qui définit les termes cessions desdites constructions seront imposées à l’I.R dans la catégorie des profits
de la collaboration et les modalités d'assistance ; fonciers prévue par les dispositions de l’article 61 Ŕ II du C.G.I.
- le règlement intérieur des centres fixant les procédures d'adhésion, les
obligations et les compétences des centres ainsi que la composition et la Dans ce cas, lesdits profits sont déterminés en tenant compte non pas de
la valeur nette comptable des constructions mais de leurs coûts historiques actualisé
mission du comité d'orientation ;
par application des cœfficients de réévaluation fixés annuellement par arrêté du
- le manuel des procédures de gestion des comptabilités traçant les règles Ministre de l’économie et des finances (voir annexe page…).
comptables et les modalités de traitement des données ;
- le contrat d'adhésion déterminant les obligations de l'adhérant ainsi que e-2- Passage du R.N.S au régime du bénéfice forfaitaire
celles du centre ;
Les amortissements des constructions, effectivement pratiqués, sont
- le contrat liant le directeur gestionnaire du centre à la société ; réintégrés au résultat de la dernière année relevant du R.N.S.
- la fiche de renseignements relative à la constitution du dossier
d'adhésion ; e-3- Passage du régime du bénéfice forfaitaire au R.N.S ou à
celui du résultat net réel
- l'attestation de sincérité de la déclaration fiscale remise par le centre pour
le bénéfice de l'abattement de 15 % ;
Les éléments amortissables affectés à l’exploitation, autres que les
- le modèle du registre des clients tenu par le centre et visé par la Direction constructions, sont inventoriés au 1er janvier et inscrits au bilan d’ouverture de la
Générale des Impôts. 1ère année d’application du R.N.S ou de celui du résultat net réel à leur valeur
résiduelle, laquelle est déterminée en tenant compte des amortissements présumés
e- Régularisations fiscales en cas de changement de régime de avoir été pratiqués en période d’imposition sous le régime du bénéfice forfaitaire.
détermination du résultat professionnel
Quant aux constructions, elles doivent être inventoriées à la même
e-1- Passage du régime du résultat net réel à celui du résultat date à leur coût historique.
net simplifié ou à celui du bénéfice forfaitaire :
SECTION II- REVENUS AGRICOLES
Les provisions figurant, en franchise d’impôt, au bilan de la dernière
I- DEFINITION DES REVENUS AGRICOLES
année, dont les résultats sont déterminés d’après le régime du résultat net réel, sont
réintégrées au résultat de ladite année. Au sens de l’article 46 du C.G.I, sont considérés comme des revenus de
l’exploitation agricole, pour l’application de l’I.R :
Les déficits ou reliquats de déficits sont annulés à compter de l’année
de changement de régime de détermination des résultats professionnels.  les bénéfices provenant des exploitations agricoles ;
 les bénéfices de toute autre activité de nature agricole non soumise à la taxe
En cas d’option pour le régime du bénéfice forfaitaire, les professionnelle.
amortissements des constructions, effectivement pratiqués, sont réintégrés au
résultat de la dernière année relevant du régime du résultat net réel. A- BENEFICE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES

Vu que les provisions sont destinées à faire face à la dépréciation d’un D’une manière générale, les bénéfices des exploitations agricoles
élément de l’actif ou à un risque de perte ou de charge à venir, le revenu professionnel comprennent les revenus afférents aux produits de tous terrains propres à la culture
déterminé sous le régime du bénéfice forfaitaire ne peut pas tenir compte des et aux produits de l’élevage, sous réserve des exonérations prévues à l’article 47 du
régularisations à opérer ultérieurement au niveau des provisions déjà constituées, d’où C.G.I.
leur réintégration au résultat de la dernière année relevant du régime du résultat net
réel. B- BENEFICE DE TOUTE AUTRE ACTIVITE DE NATURE AGRICOLE

Aussi, les amortissements des constructions, effectivement pratiqués, Est considérée comme activité de nature agricole toute occupation
sont réintégrés au résultat de la dernière année relevant du R.N.R. dés lors que les consistant en la mise en culture des terres.
profits réalisés par le contribuable, soumis au régime du bénéfice forfaitaire, sur les

D.G.I. 297 D.G.I. 298


Avril 2011 Avril 2011
Les bénéfices, revenus, plus-values et gains provenant de cette activité 1- Plantations sylvestres d’une superficie ne dépassant pas un
relèvent suivant le cas de la catégorie des revenus agricoles ou de celle des revenus hectare et des plantations non fruitières d’alignement
professionnels.
L’exonération permanente des plantations sylvestres de moins d’un
1- Revenus de nature agricole hectare est valable pour chaque exploitation considérée isolément. Il s’ensuit donc
que si un propriétaire possède plusieurs exploitations, il bénéficie de l’exonération
Relèvent de cette catégorie, les activités de culture et d’élevage qui ne pour chacune d’elles.
sont pas soumises à la taxe professionnelle. Il s’agit de la plupart des activités
agricoles, puisque la taxe professionnelle ne concerne qu’une liste limitée. Lorsque sur une même exploitation existent plusieurs plantations d’une
superficie ne dépassant pas un hectare, mais dont la superficie totale est supérieure
2- Revenus provenant de la culture de terres et de certaines à un hectare, ladite exploitation n’est pas concernée par l’exonération.
activités d’élevage et relevant de la catégorie professionnelle
De même, ne sont pas concernées par l’exonération permanente les
Il s’agit des revenus provenant d’activités figurant au tableau annexé à plantations non fruitières alignées en plusieurs rangées d’un nombre égal au moins à
la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales: trois (3), au point de constituer des superficies assez importantes de forêts
exploitables.
 pépinières ;
 vente des produits de la récolte en dehors des exploitations ; 2- Vente des animaux vivants et des produits de l’élevage dont la
 apiculture ; transformation n’a pas été réalisée par des moyens industriels
 aviculture moderne;
 élevage de chevaux et autres équidés ; L’exonération est acquise si la vente des animaux vivants et des
 nourrisseurs de porcs, vaches et brebis dans un but spéculatif, en dehors de produits de l’élevage est effectuée par et au profit de l’éleveur.
toute exploitation agricole ;
 élevage et dressage de chiens ; En outre, il est précisé que les marchands de bestiaux, les
 loueurs d’animaux de bât ou de trait. emboucheurs, les chevillards et tous ceux qui vendent des animaux abattus ne sont
pas concernés par l’exonération.
Il convient de préciser qu’en ce qui concerne les revenus provenant de
l’exploitation agricole, le redevable de l’impôt est l’exploitant qui est engagé dans la 3 Plantations sylvestres, non fruitières destinées à préserver les
mise en culture des terrains à usage agricole, à titre d’exploitant lui-même qu’il soit terres de l’érosion d’origine éolienne et hydraulique
propriétaire, usufruitier, locataire ou occupant.
Il s’agit le plus souvent de plantation résineux ou de conifères à
II- EXONERATIONS aiguilles ou à feuillage permanent destinés à préserver les terres de l’érosion
d’origine éolienne et hydraulique.
A- EXONERATIONS PERMANENTES
N.B. : Distinction entre terres de culture et terres de parcours
Sont exonérés de l’I.R en application des dispositions de l’article
47-I du C.G.I, les bénéfices provenant : Par terre de culture, il convient d’entendre tout terrain susceptible
d’être cultivé, par contre les terres de parcours ne sont pas prises en compte pour la
 - des plantations sylvestres d’une superficie ne dépassant pas un hectare et des détermination du bénéfice forfaitaire de l’exploitation.
plantations non fruitières d’alignement ; Dans les régions désertiques ou arides, la distinction entre les terres de
 - de la vente des animaux vivants et des produits de l’élevage dont la culture et les terres de parcours est parfois difficile. En pratique tous les terrains
transformation n’a pas été réalisée par des moyens industriels ; susceptibles d’être cultivés l’ont été ou le sont et l’on admettra comme terres de
 - des plantations sylvestres, non fruitières destinées à préserver les terres de parcours tout terrain n’ayant jamais été cultivé. L’examen de la végétation spontanée
l’érosion d’origine éolienne et hydraulique. permet en général de les reconnaître et, à défaut d’autre preuve, l’inspecteur des
impôts doit s’en remettre à l’avis de la commission locale communale prévue à
l’article 50 du C.G.I.

D.G.I. 299 D.G.I. 300


Avril 2011 Avril 2011
B- EXONERATION TEMPORAIRE Le bénéfice afférent aux arbres fruitiers et forestiers en plantation
irrégulière est égal au produit du bénéfice forfaitaire fixé par essence et par pied, par
Les revenus agricoles tels que définis dans cette section, sont exonérés le nombre de pieds de l'essence considérée.
de l’I.R jusqu’au 31 Décembre 2013 en application des dispositions de l’article 47-II
du C.G.I. Pour l'application des dispositions visées ci-dessus, les plantations
d'arbres fruitiers ou forestiers ne sont pas retenues lorsque lesdits arbres n'ont pas
III– DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE DES REVENUS atteint l'âge de production ou d'exploitation fixé par voie réglementaire.
AGRICOLES : REGIMES D’IMPOSITION
a- Bénéfice forfaitaire à l’hectare
Conformément aux dispositions de l’article 48 du C.G.I, il existe deux
régimes pour la détermination du bénéfice net agricole : le régime du bénéfice Pour la détermination du bénéfice forfaitaire à l'hectare, il est fait
forfaitaire et le régime du bénéfice net réel. distinction entre les catégories de terres suivantes :

A- REGIME DU BENEFICE FORFAITAIRE a—1- Terres de cultures non irriguées, non complantées et
non affectées à des cultures dites spéciales
1- Champ d’application du régime du bénéfice forfaitaire
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-1°) du C.G.I., ces
Selon les dispositions de l’article 48-I du C.G.I., le régime du bénéfice terres sont considérées comme affectées aux cultures annuelles en usage dans la
forfaitaire agricole constitue le régime de base pour l’imposition des exploitations commune, la préfecture ou la province, indépendamment de la culture effective.
agricoles individuelles et des copropriétés dans l’indivision. Son champ d’application
se définit par opposition à celui du résultat net réel (R.N.R). Pour la détermination du bénéfice forfaitaire à l’hectare desdites terres,
la commission locale communale tient compte, dans la limite du taux maximum de
Ainsi, le régime du bénéfice forfaitaire est applicable aux exploitants
40 % de la jachère si cette dernière est pratiquée dans la commune concernée.
agricoles individuels et aux copropriétaires dans l’indivision ne relevant pas, de droit
ou sur option, du régime du R.N.R. a-2- Terres de cultures irriguées, non complantées et non
affectées aux cultures spéciales
2- Détermination du bénéfice forfaitaire
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-2°) du C.G.I., par
cultures irriguées, non complantées et non affectées aux cultures spéciales il faut
L’évaluation du bénéfice forfaitaire comporte trois phases :
entendre les terres affectées aux cultures autres que la riziculture, les cultures
 la fixation dans le cadre de chaque préfecture ou province et par commune, des maraîchères, les cultures sous serre, les cultures florales et les plantes à essence ou
éléments de calcul du bénéfice forfaitaire par nature des terres en tenant à parfum, les pépinières arboricoles et viticoles et les cultures de tabac.
compte des cultures spéciales et de l’irrigation lorsqu’elles existent;
Le bénéfice forfaitaire des terres irriguées non complantées et non
 la détermination, à l’aide de ces éléments, et à l’échelle communale des bases affectées aux cultures spéciales précitées est déterminé compte tenu de la situation
imposables des diverses exploitations du contribuable situées dans la même des terres concernées et de la principale culture en usage dans la commune. Il est
commune ; fait distinction entre :
 le regroupement des revenus agricoles.
 les terres situées à l’intérieur d’un périmètre de mise en valeur et irriguées par
Conformément aux dispositions de l’article 49-I du C.G.I, le bénéfice des barrages de retenue ;
forfaitaire annuel de chaque exploitation comprend le bénéfice afférent aux terres de  les terres irriguées par prise d’eau dans la nappe phréatique ou des rivières ;
culture et aux plantations régulières et le bénéfice afférent aux arbres fruitiers et
 les autres terres irriguées.
forestiers en plantation irrégulière.
Il est tenu compte du fait que pour ces trois (3) sous catégories, le
Le bénéfice afférent aux terres de culture et aux plantations régulières
coût de l’irrigation et ses répercussions sur le rendement ne sont pas identiques.
est égal au produit du bénéfice forfaitaire à l'hectare par la superficie des terres de
culture et des plantations précitées.

D.G.I. 301 D.G.I. 302


Avril 2011 Avril 2011
a-3- Terres de cultures irriguées affectées aux cultures La commission locale communale comprend :
spéciales
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-3°) du C.G.I.,il s’agit  un représentant de l’autorité locale, président de la commission ;
des terres de cultures irriguées affectées aux cultures maraîchères, aux cultures sous  trois (3) représentants des agriculteurs, membres de la chambre d’agriculture
serre, aux cultures florales et aux plantes à essence ou à parfum, aux pépinières ou des organisations professionnelles agricoles ;
arboricoles et viticoles et aux cultures de tabac.
 un inspecteur des impôts, désigné par le directeur général des impôts,
a-4- Rizières remplissant la fonction de secrétaire rapporteur de la commission.

Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-4°) du C.G.I., il Les cinq (5) membres de la commission ont voix délibérative. En outre,
s’agit des terres affectées à la culture du riz. la commission peut s’adjoindre un représentant du ministère de l’agriculture avec
voix consultative.
a-5- Plantations régulières irriguées
La commission se réunit dans la première quinzaine du mois d’octobre,
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-5°) du C.G.I., il sur convocation de son président qui fixe le lieu et la date de la réunion.
s’agit des terres irriguées affectées à des plantations régulières.
La commission connaît des propositions de l’Administration fiscale et
a-6- Plantations régulières irriguées statue valablement lors de la première séance si le président et deux autres
membres sont présents, dont obligatoirement un représentant des agriculteurs et si
Conformément aux dispositions de l’article 49(II-A-6°) du C.G.I., il tous les membres ont reçu une convocation avec accusé de réception. En cas de
s’agit des terres non irriguées affectées à des plantations régulières. partage égal des voix, celle du président est prépondérante.

b- Bénéfice forfaitaire par essence et par pied Il en résulte qu’une seconde séance est nécessaire si le représentant
des agriculteurs n’a pas été présent au cours de la première séance. Mais une
Conformément aux dispositions de l’article 49-II-B du C.G.I. pour la seconde absence n’a plus d’incidence sur la validité des délibérations.
détermination du bénéfice forfaitaire des plantations irrégulières fruitières et
forestières, il est fait distinction entre : Un procès verbal de la réunion est signé séance tenante par les
membres présents et une copie est transmise, dans les huit (8) jours par le président
de la commission, au président de la chambre d’agriculture concernée et au directeur
 les plantations irriguées ; des impôts.
 les plantions non irriguées.
4- Dégâts causés aux récoltes

c- Procédure de fixation des éléments de calcul du bénéfice Au sens des dispositions de l’article 51 du C.G.I, les pertes de récolte
forfaitaire sur pied par suite de gelée, grêle, inondation, incendie, invasion acridienne,
sécheresse et autres événements extraordinaires sont prises en considération pour la
Le bénéfice forfaitaire à l’hectare ou par essence et par pied est fixé détermination du bénéfice forfaitaire des exploitations, sous réserve que le
chaque année sur proposition de l’administration fiscale, soit par la C.L.C prévue à contribuable concerné présente une réclamation dans les formes et délais prévus à
l’article 50 du C.G.I, en cas de recours, par la commission nationale du recours fiscal l'article 238 du C.G.I.
(C.N.R.F) prévue à l’article 226 du C.G.I.
Lorsque le sinistre est couvert par une assurance, l'indemnité
d'assurance est prise en considération pour la rectification du revenu net imposable.
3- Composition et fonctionnement de la commission locale
communale B- REGIME DU RESULTAT NET REEL
Le bénéfice forfaitaire par hectare ou par essence et par pied est fixé 1- Champ d’application du régime
annuellement dans chaque préfecture ou province sur proposition de l'administration
fiscale, par une commission dite commission locale communale. Le régime du R.N.R .est un régime optionnel. Toutefois, selon les
dispositions de l’article 48-II du C.G.I., sont soumis obligatoirement à ce régime :
Ce bénéfice est fixé distinctement par commune et, éventuellement,
dans chaque commune par catégorie de terre.

D.G.I. 303 D.G.I. 304


Avril 2011 Avril 2011
 les exploitants individuels et les copropriétaires dans l’indivision qui ont réalisé Les dispositions des articles 9, 10, 11, et 12 du C.G.I sont applicables
un chiffre d’affaires annuel afférent à l’activité agricole supérieur à deux millions pour la détermination de la base imposable des revenus agricoles soumis au R.N.R.134
(2 000 000) de dirhams ;
C– CHANGEMENT DE REGIME
 les sociétés ne relevant pas de l’I.S., telles que définies à l’article
32-II-1° du C.G.I 1- Passage du régime forfaitaire à celui du bénéfice net réel

Les exploitants individuels et les copropriétaires dans l’indivision Conformément aux dispositions de l’article 54-I du C.G.I., l’exploitant
peuvent revenir au régime du bénéfice forfaitaire sur leur demande adressée à agricole imposable selon le régime du résultat net réel obligatoirement ou sur option,
l’inspecteur des impôts, si leur chiffre d’affaires est resté inférieur à la limite prévue ne peut pratiquer les amortissements prévus à l’article 10-I-F du C.G.I qu’à condition
ci-dessus pendant trois (3) années consécutives. de dresser l’inventaire de l’ensemble des biens affectés à l’exploitation. Le bilan de
départ doit comporter à l’actif la valeur actuelle des biens concernés et au passif les
4- Condition d’option pour le régime du résultat net réel capitaux propres et les dettes à long ou à court terme.

En application des dispositions de l’article 52 du C.G.I, l'option pour le Avant l’expiration du troisième mois suivant la clôture de l’exercice
régime du R.N.R. doit être formulée par le contribuable : comptable, l’inventaire détaillé et le bilan de départ accompagnés de pièces
justificatives sont adressés à l’inspecteur des impôts du lieu dont relève l’exploitation.
 soit par lettre recommandée, avec accusé de réception, adressée avant la date
prévue pour le recensement visé à l'article 55 du C.G.I à l'inspecteur des impôts Les valeurs actuelles des biens figurant à l’actif sont déterminées sur la
du lieu de situation de son exploitation ; base du prix d’acquisition, diminué, dans le cas des biens amortissables, du nombre
 soit par lettre remise, contre récépissé, à l'inspecteur précité lors de la période d’annuités normales d’amortissement correspondant au nombre d’années et de mois
de recensement. écoulés entre la date d’acquisition des biens considérés et celle de leur inscription sur
le bilan de départ.
Cette option est valable pour l'année en cours et les deux (2) années
suivantes. Elle se renouvelle ensuite par tacite reconduction sauf dénonciation par le Lorsque le prix d’acquisition n’est pas justifié, la valeur actuelle est
contribuable dans les formes prévues ci-dessus. déterminée et les amortissements sont pratiqués sur la base de barèmes établis en
rapport avec les chambres d’agriculture.
Pour les exploitants individuels et les copropriétaires dans l’indivision
qui ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur à deux millions (2 000 000 DH) et visés 2- Passage du régime du résultat net réel au régime forfaitaire
à l'article 48-II- a) du C.G.I, le régime du R.N.R. est applicable pour l'année qui suit
celle au cours de laquelle la limite a été dépassée et pour les années suivantes. Ce changement de régime entraîne la perte du droit au report
déficitaire et la régularisation des provisions constituées pour des pertes ou des
Ces contribuables peuvent revenir au régime du bénéfice forfaitaire, sur charges non réalisées à la date du changement du régime.
leur demande à formuler dans les formes prévues ci-dessus, si leur chiffre d'affaires
est resté inférieur à la limite prévue pendant trois (3) années consécutives. Les exploitants agricoles relevant du régime forfaitaire et qui ont été
imposés depuis moins de quatre (4) ans selon le régime du R.N.R. doivent intégrer
3- Détermination du résultat net réel dans leur revenu agricole les plus-values réalisées sur les cessions de terres agricoles
et d’éléments de l’actif ayant fait l’objet d’amortissement sous le régime du bénéfice
Le mode de détermination du R.N.R en matière de revenu agricole est net réel en application des dispositions de l’article 54-II du C.G.I.
identique à celui du R.N.R/revenus professionnels. Il y a lieu donc de se référer aux
développements consacrés à cette partie. La plus-value est égale à la différence entre le prix de cession et le prix
de revient diminué :
L’exercice comptable des exploitants agricoles dont le bénéfice est
déterminé d’après le régime du résultat net réel est clôturé au 31 décembre de - de l’amortissement antérieurement pratiqué sous le régime du R.N.R ;
chaque année conformément aux dispositions de l’article 53-I du C.G.I.
- d’un amortissement annuel, calculé comme suit pour la période d’imposition
Le résultat net réel de chaque exercice est déterminé d’après l’excèdent selon le régime du forfait :
des produits sur les charges de l’exercice dans les même conditions que celles
prévues à l’article 8-I du C.G.I, conformément aux dispositions de l’article 53-II du
C.G.I..
134
L’article 9 du C.G.I traite des produits imposables ,l’article 10 traite des charges déductibles , l’article 11
traite des charges non déductibles et l’article 12 traite du report déficitaire.

D.G.I. 305 D.G.I. 306


Avril 2011 Avril 2011
 5 % pour les immeubles à l’exception des terrains ; SECTION III- REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 10 % pour le matériel, l’outillage et le mobilier ;
 20 % pour les véhicules. Cette partie est consacrée aux commentaires qu’appellent les
dispositions de l’I.R (articles 56 à 60 du C.G.I) fixant les règles d’imposition des
Pour les plantations, il est tenu compte des taux d’amortissement revenus salariaux.
antérieurement pratiqués pour la détermination du résultat net réel.
Après une présentation générale, cette section traitera successivement :
D- DECLARATION DES BIENS CONCERNANT LA PRODUCTION
AGRICOLE - des rémunérations qui entrent dans la catégorie des revenus salariaux ;

Conformément aux dispositions de l’article 55 du C.G.I.,les exploitants - des exonérations ;


agricoles sont tenus de fournir à l’inspecteur des impôts, par écrit ou verbalement, - de la détermination du revenu imposable ;
lors du recensement annuel, dont il sont informés quinze (15) jours à l’avance et qui
- des modes de liquidation de l’impôt ;
est effectué dans les communes du lieu de situation des exploitations agricoles, les
- des obligations des employeurs et débirentiers.
indications relatives à la superficie des terres cultivées, aux cultures pratiquées et au
nombre de pieds d’arbres plantés par essence. I- DEFINITION ET GENERALITES
Lors du recensement, l’inspecteur est assisté par une commission Les revenus salariaux constituent l’une des catégories de revenus
communale comprenant un représentant du gouverneur de la province ou de la soumise à l’I.R conformément aux dispositions des articles 56 à 60 du C.G.I.
préfecture et un représentant de la chambre d’agriculture. Les modalités de
fonctionnement de cette commission sont fixées par voie réglementaire. A- DÉFINITION

Un récépissé de déclaration, comportant le numéro d’identification Le revenu salarial est généralement défini comme étant la rétribution
fiscale attribué à l’exploitation, daté du jour du recensement et indiquant la qu’un employeur, personne physique ou morale, s’oblige, en vertu d’un contrat de
consistance des biens retenus pour la détermination du bénéfice forfaitaire, est remis louage de service ou de travail, écrit ou verbal, à verser à un salarié, personne
au contribuable. physique, qui s’engage, en contrepartie, à lui fournir ses services personnels pour
une durée indéterminée, déterminée ou pour accomplir un travail déterminé.
La consistance des biens de l’exploitant agricole est déterminée sur la
base des indications données par la commission lorsque l’intéressé ne se présente Toutefois, cette définition ne s’applique qu’au revenu versé à un salarié
pas devant cette dernière. La liste des biens retenus est reproduite en double en activité. Par contre, la pension de retraite ou la rente viagère, qui sont assimilées
exemplaire dont l’un est remis à l’autorité administrative locale qui le tient à la à des revenus salariaux et dont la définition est évoquée ci-après, sont la
disposition de l’intéressé. Celui-ci ne peut contester les éléments retenus que dans contrepartie de services rendus et non immédiats.
les conditions prévues à l’article 235 du C.G.
Le contrat de louage de service ou de travail susvisé et dont l’existence
est justifiée au moyen d’un écrit ou à défaut par tous moyens de preuves selon les
dispositions de l’article 18 de la loi n°65-99 relative au code du travail (carte de
travail, bulletin de paie, témoignage, immatriculation à la C.N.S.S., expertise
ordonnée par le juge,…) crée une relation de subordination du salarié envers son
employeur (statut professionnel, discipline, échelles de rémunération,…) dans le
cadre de la législation du travail.

Sauf clause de reconduction tacite, le contrat de louage de service ou


de travail à durée déterminée prend fin à la date stipulée par les deux parties ou par
la fin du travail qui a fait l’objet du contrat, sans aucune prétention à l’indemnité de
rupture.

Quant au contrat de durée indéterminée, le plus courant dans la


pratique, il peut toujours cesser par la volonté de l’une ou de l’autre des parties mais
en respectant un délai, congé ou préavis, dont la durée fixée par la loi, les
conventions collectives ou les usages est fonction de l’emploi et non du mode de
rémunération.

D.G.I. 307 D.G.I. 308


Avril 2011 Avril 2011
B- GÉNÉRALITÉS 2- Lieu et périodicité du paiement

1- Rôle des pouvoirs publics en matière de fixation des La loi n’impose pas un lieu déterminé pour le paiement du traitement
traitements et salaires ou du salaire. Toutefois, le paiement est effectué, en pratique, au siège de
l’entreprise, de l’établissement ou au lieu même où s’effectue la prestation de
Le salaire est fixé par accord direct entre les parties ou par convention service.
collective de travail, mais les pouvoirs publics fixent : Quant à la périodicité du paiement, elle obéit à des règles qui tiennent
compte des besoins du salarié, l’employeur étant passible de sanctions pécuniaires
- le salaire minimum interprofessionnel garanti (S.M.I.G.) et le salaire minimum en cas de non exécution de son obligation de paiement, après constatation de
agricole garanti (S.M.A.G.); l’infraction par les agents de l’inspection du travail. La périodicité courante est le
mois pour le personnel permanent, la quinzaine, la semaine ou la journée pour les
- la rémunération des fonctionnaires et salariés du secteur public et semi-public. occasionnels.

Le S.M.I.G. et le S.M.A.G. sont fixés par décret pris sur proposition du Aussi, la retenue à la source de l’impôt par les employeurs ou
Ministre de l’Emploi après avis des organisations professionnelles des employeurs et débirentiers doit être effectuée obligatoirement en fonction de cette périodicité qui
des organisations syndicales des salariés les plus représentatives. La fixation du ne peut comporter des intervalles de paiement supérieurs à un mois, sauf cas de
salaire doit se fonder, en principe, sur l’indice du coût de la vie. La dernière pensions de retraite ou de rentes viagères dont l’intervalle de paiement peut être
revalorisation du S.M.I.G. et du S.M.A.G. a été effectuée par Décret n° 2-08-292, supérieur à un (1) mois.
publié au Bulletin Officiel N° 5649 du 21 juillet 2008 portant revalorisation du salaire
minimum dans l’industrie, le commerce, les professions libérales et l’agriculture à II- REMUNERATIONS ENTRANT DANS LA CATEGORIE DES REVENUS
compter du 1er juillet 2009. SALARIAUX

Ainsi, le salaire minimum horaire des ouvriers et employés de Aux termes des dispositions de l’article 56 du C.G.I, sont considérés
l’industrie, du commerce et des professions libérales a été fixé à 10,64 DH. Quant à comme revenus salariaux pour l’application de l’I.R :
la part du salaire journalier obligatoirement versée en argent dans les professions
agricoles, elle a été fixée à 55,12 DH.  les traitements ;
 les indemnités et émoluments ;
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1er juillet 2009  les salaires ;
 les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres
Secteur d’activité Salaire minimum rémunérations allouées aux dirigeants résidents des sociétés ;
 les pensions ;
Industrie, Commerce et Professions libérales 10.64 Dhs/ Heure
 les rentes viagères ;
Agriculture 55.12 Dhs / Jour  les avantages en argent ou en nature accordés en sus des revenus précités.
Textile et Habillement 10.14 Dhs / Heure
Cette dernière catégorie de revenus sera commentée en distinguant
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1er juillet 2010 successivement les traitements et salaires en tant que rémunération principale (A),
les indemnités, émoluments et avantages divers en tant que rémunérations
Secteur d’activité Salaire minimum généralement accessoires (B), enfin les pensions et les rentes viagères qui sont
considérées du point de vue fiscal comme des revenus salariaux bien qu’elles ne
Textile et Habillement 10.39 Dhs / Heure
constituent pas la rémunération immédiate de services rendus (D).

Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1er juillet 2011 A- TRAITEMENTS ET SALAIRES
Les traitements et salaires représentent toutes les rémunérations
Secteur d’activité Salaire minimum perçues à titre principal par les personnes physiques à raison de l’exercice d’une
Textile et Habillement 10.64 Dhs / Heure profession salariée, quelle soit publique ou privée.

D.G.I. 309 D.G.I. 310


Avril 2011 Avril 2011
Entrent dans cette catégorie les rémunérations payées par l’Etat, les En raison de la diversité de ces indemnités dont la dénomination et
collectivités locales et les établissements publics ainsi que celles versées par les l’objet peuvent varier suivant les entreprises et les organismes qui les versent, il
entreprises privées aux personnes physiques qui sont à leur service. convient de se reporter à l’annexe n°IV qui indique le régime fiscal de chaque
indemnité.
Suivant la qualité du bénéficiaire ou la nature des services qu’elles
rétribuent, les rémunérations imposables sont, dans le langage usuel, susceptibles Il y a lieu de citer à titre d’exemple : l’indemnité de résidence,
d’appellations diverses : traitements, appointements, salaires, piges (journalistes), l’indemnité de fonction, l’indemnité de congé payé, l’indemnité d’habillement, de
parts (marins pêcheurs), pourboires, gages (personnel domestique), soldes, paies, chaussures, pour travaux salissants, l’indemnité de déplacement, l’indemnité de frais
cachets, commissions, etc. de bureau, l’indemnité pour travaux supplémentaires, l’indemnité de direction, les
primes d’ancienneté, de rendement, de technicité, de responsabilité etc.
Ces appellations particulières tiennent, entre autres, aux formes variées Parmi ces indemnités, certaines constituent des compléments de salaire
des rémunérations. Nombreuses sont celles qui consistent, au moins à titre principal, soumis intégralement à l’impôt. D’autres par contre, sont effectivement destinées à
en sommes fixes versées par année, trimestre, mois, quinzaine, semaine, ou journée. couvrir des frais professionnels et sont entièrement absorbées par ces frais. Elles
sont par voie de conséquence exonérées. D’autres enfin présentent un caractère
Cependant, à ces sommes fixes s’ajoutent parfois d’autres mixte et constituent de ce fait pour la partie non dépensée pour les besoins du
rémunérations calculées sur des bases diverses et qui, pour les employés des service, un supplément de traitement ou salaire imposable.
entreprises privées, sont constituées par des commissions ou remises
proportionnelles aux affaires traitées ou par une participation aux bénéfices, auquel 2- Les émoluments
cas les bénéficiaires ne perdent pas la qualité de salarié dès lors qu’ils ne participent
pas aux pertes de l’entreprise. Ce terme désigne le plus souvent l’ensemble des sommes perçues par
un employé et comprend habituellement :
Ces rémunérations fixes et proportionnelles sont souvent complétées - les honoraires versés en échange de leurs services, aux personnes exerçant
par des sommes ayant le caractère d’un salaire. Il s’agit des primes allouées à titre une profession libérale et soumis au prélèvement dans la mesure où le
d’encouragement, des gratifications accordées à titre de récompense ou de bénéficiaire n’est pas soumis à la taxe professionnelle ;
rémunérations exceptionnelles, du pourboire en tant qu’accessoire ou principal de la
rémunération, des étrennes données en fin d’année à certains employés, enfin - les vacations ou honoraires des officiers publics, des experts et, en sus de leur
d’indemnités diverses. traitement, de certains fonctionnaires.
B- INDEMNITÉS ET ÉMOLUMENTS C- ALLOCATIONS SPÉCIALES, REMBOURSEMENTS FORFAITAIRES DE
FRAIS ET AUTRES RÉMUNÉRATIONS ALLOUÉES AUX MEMBRES
Les indemnités et émoluments versés à un salarié constituent DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
généralement un accessoire à la rémunération principale et partant sont passibles de
l’I.R. en tant que compléments de salaires. Les remboursements et autres rémunérations alloués aux membres du
conseil d’administration sont considérés comme des revenus salariaux.
1- Les indemnités
Trois cas de figures peuvent se présenter :
Une indemnité est attribuée à un salarié en réparation d’un dommage
ou d’un préjudice, en compensation de certains frais, à titre de sujétions spéciales ou - soit que l’administrateur personne physique est un salarié de la société,
encore pour tenir compte de la valeur ou de la durée des services rendus. auquel cas, il y a lieu d’appliquer sur ces rémunérations la retenue à la
Une indemnité peut revêtir les appellations suivantes : source au titre des traitements et salaires aux taux du barème prévu à
l’article 73- I du C.G.I. ;
- soit que l’administrateur personne physique n’est pas un salarié de la société
- allocation : ce qui est attribué en général (indemnité, prestation, pension,
auquel cas, ces rémunérations sont passibles de la retenue à la source au
subside), allocations familiales, allocations d’assistance à la famille ;
taux de 30% non libératoire prévu à l’article 73-II-G-1° du C.G.I au même
- prestation : allocation en espèce que verse l’Etat aux travailleurs pour les titre que les rémunérations perçues par les personnes ne faisant pas partie
aider dans certaines circonstances prévues par la loi, prestations de la sécurité du personnel permanent de la société.
sociale, prestations ou allocations familiales, prime de naissance.

D.G.I. 311 D.G.I. 312


Avril 2011 Avril 2011
Dans les deux cas précités, il s’agit de revenus salariaux et non pas de Sont également assimilés à des pensions de retraite, les versements
revenus de capitaux mobiliers. périodiques effectués par les compagnies d’assurances au titre de l’assurance groupe
vieillesse et vie-retraite.
- soit que l'administrateur est une personne morale n'ayant pas opté pour
l'I.S, dans ce cas ces rémunérations sont comprises dans les produits Le capital d’une pension est constitué d’une part des cotisations
accessoires de ladite personne morale et imposées au taux du barème salariales retenues sur le traitement ou salaire des employés durant le temps de leur
progressif prévu à l'article 73-I du C.G.I dès lors que les titres lui conférant activité et, d’autre part, des cotisations patronales à la charge des employeurs.
la qualité d’actionnaire ou d’associé font partie de son actif professionnel et
ce à l’instar des rémunérations et allocations perçues par les sociétés Dans le cas d’un contrat d’adhésion individuel, le capital de la pension
soumises à l'I.S au taux normal. est constitué uniquement des seuls versements effectués par le salarié.

Les pensions de retraite attribuées proportionnellement à la durée


N.B : Les revenus et autres rémunérations allouées aux membres non résidents du effective des services d’un employé sont imposables au même titre que les pensions
conseil d’administration ou du conseil de surveillance sont passibles de la à taux plein revenant aux bénéficiaires en fin de carrière.
retenue à la source au taux de 10 % sous réserve de l’application des
dispositions des conventions fiscales de non double imposition et Il convient de distinguer la pension de retraite du pécule lequel est
conformément aux dispositions de l’article 13-III du C.G.I. défini juridiquement comme étant la somme d’argent qu’une personne en puissance
d’autrui acquiert par son travail mais dont elle ne peut disposer que dans certaines
D- PENSIONS ET RENTES VIAGÈRES conditions : détenus au moment de leur libération, aliénés, internés au moment de
leur guérison, …
Les pensions et les rentes viagères consistent en allocations
périodiques qui ne sont pas la rémunération immédiate de services rendus et dont le Ce pécule n’est pas imposable dès lors qu’il n’a pas été constitué par
paiement est, d’une manière générale, garanti aux bénéficiaires leur vie durant. des retenues opérées sur un revenu imposable.

De telles allocations entrent dans la catégorie des salaires lorsqu’elles Cependant, le terme pécule a tendance à être appliqué actuellement
résultent de l’exécution d’une obligation légale ou contractuelle. aux sommes versées à un fonctionnaire ou à un employé quittant son service et ne
remplissant pas les conditions pour bénéficier d’une pension de retraite. Dans ce cas,
1- Les pensions le pécule représente le montant cumulé des retenues opérées sur le traitement ou le
Il convient de distinguer les pensions de retraite et assimilées et les salaire et, de ce fait, devient imposable. Toutefois, les modalités de taxation ont un
pensions alimentaires. caractère particulier et sont exposées dans le chapitre concernant le calcul de
l’impôt.
a- Les pensions de retraite et assimilées Dans le cas où les sommes attribuées à un salarié comprennent un
La pension de retraite désigne généralement les allocations publiques pécule et une pension de retraite, l’impôt s’applique selon les modalités ci-après :
ou privées, servies en vertu de dispositions légales, de conventions collectives ou de
conventions spécifiques au niveau de l’entreprise, en rémunération de services - le pécule est imposé au moment de la perception dans les conditions prévues
passés. pour l’imposition des rappels, indemnités et autres allocations similaires (cf.
mode de calcul page …) ;
Constituent également des pensions, les allocations périodiques servies - la pension de retraite est imposée dans le cadre du droit commun.
par un organisme de retraite agréé en vertu d’un contrat d’adhésion individuel du
salarié à un régime de retraite complémentaire durant sa vie active. b- Les pensions alimentaires

Entrent dans cette catégorie, les pensions civiles ou militaires servies Sont comprises dans le champ d’application de l’impôt, les pensions
par la caisse marocaine des retraites (C.M.R.), la caisse interprofessionnelle alimentaires servies en vertu d’obligations résultant du droit civil ou en exécution
marocaine des retraites (C.I.M.R.), la caisse nationale de sécurité sociale (C.N.S.S.), d’une décision judiciaire, à l’exclusion de toute libéralité. Elles correspondent, en
le régime collectif des allocations des retraites (R.C.A.R) ainsi que tout autre principe, aux besoins des personnes qui les reçoivent et aux moyens des personnes
organisme de retraite agréé, marocain ou étranger. qui les versent.

N’étant pas déductibles des revenus imposables de leurs débirentiers,


ces pensions alimentaires sont exonérées entre les mains de leurs bénéficiaires.

D.G.I. 313 D.G.I. 314


Avril 2011 Avril 2011
2- Les rentes viagères  les frais médicaux et d’hospitalisation sauf s’ils constituent des secours dûment
justifiés, compte tenu de la situation matérielle du bénéficiaire et du but dans
La rente viagère est le revenu payé à date fixe par le débirentier au lequel ces secours sont attribués ;
bénéficiaire, pendant toute la vie de ce dernier, en exécution de dispositions  les frais de voyages et de séjours particuliers ;
contractuelles entre les intéressés.
 la dispense ou la réduction sur les intérêts relatifs aux prêts consentis par les
Elle est constituée à titre onéreux lorsqu’elle est versée en paiement employeurs à leur personnel (somme correspondant à la différence entre le taux
d’un bien ; c’est le cas lorsque l’une des parties contractante cède à l’autre la appliqué par les organismes de crédit agréés, ristourne déduite, et celui retenu
propriété d’objets mobiliers, immobiliers ou d’une somme d’argent, moyennant à son par l’employeur) ;
profit ou à celui d’une tierce personne, une prestation périodique jusqu’à la fin de
son existence ou de celle de la tierce personne. Elle est parfois réversible, en cas de Toutefois, la réduction ou la dispense sur les intérêts ne sont pas à
décès, sur la tête du conjoint survivant. prendre en considération en tant qu’avantages dans le cas des prêts relatifs aux
logements sociaux et des avances sur salaire faites aux employés pour leur
Elle est constituée à titre gratuit si le contrat ne comporte pas, pour le permettre de faire face à des charges immédiates et dont le remboursement est
bénéficiaire, la cession préalable d’un capital mobilier ou immobilier. Tel est le cas de étalé sur une période n’excédant pas 12 mois ;
la rente viagère allouée par disposition testamentaire ou de celle allouée par une
décision judiciaire à la victime d’un accident.  les primes personnelles d’assurance-vie, maladie, maternité, invalidité, vieillesse
et décès ;
Les rentes viagères entrent dans la catégorie des revenus salariaux  les impôts personnels du salarié ;
lorsqu’elles remplissent les deux conditions suivantes :
 les cotisations salariales de sécurité sociale ;
- être payées à titre obligatoire ;  les remises de dettes accordées par l’entreprise…
- et avoir pour terme extinctif normal la mort du bénéficiaire.
2- Les avantages en nature
Il n’y a pas lieu de prendre en considération le fait qu’elles soient
Constituent des avantages en nature les diverses prestations et
constituées :
fournitures accordées par l’employeur et représentées entre autres par :

 à capital réservé : le capital versé devant revenir aux héritiers du bénéficiaire de


la rente ;  le logement appartenant à l’employeur ou loué par lui et affecté à titre gratuit à
un salarié moyennant un loyer inférieur au loyer réél;
 ou à capital aliéné : le capital versé restant acquis au débiteur de la rente après
le décès du bénéficiaire.  les dépenses d’eau, d’électricité, de chauffage et de téléphone ;
 les dépenses de domesticité (chauffeur, jardinier, cuisinier, gardien, femme de
E- AVANTAGES EN ARGENT OU EN NATURE chambre, nurse,...affectés aux services personnels d’un employé) ;
 les dépenses relatives aux voitures de service affectées à titre permanent à un
Ce sont des rémunérations accessoires en argent ou en nature
employé et dont l’affectation n’est pas justifiée pour les besoins du service;
attribuées par l’employeur à une partie ou à l’ensemble de son personnel en sus des
rémunérations proprement dites.  les dépenses relatives aux couverts, vaisselle, ameublement …;

1- Les avantages en argent  la nourriture ;


 l’habillement à l’exception des vêtements de travail nécessaire pour l’exercice de
Ils se définissent comme des allégements des dépenses personnelles la profession (bleu de travail, blouses, vêtements, uniformes imposés par la
pour le salarié prises en charge en totalité ou en partie par l’employeur. profession, …) ;
En font partie notamment :  les dotations en produits fabriqués ou vendus par l’employeur…

 le loyer du logement personnel, généralement avancé par le salarié et


remboursé par l’employeur ;

D.G.I. 315 D.G.I. 316


Avril 2011 Avril 2011
Toutefois, les services rendus par les œuvres sociales de l’employeur Quant à l’administrateur directeur, il doit avoir un contrat de travail
(cantine, soins médicaux, coopérative d’achat, colonie de vacances, prêts sociaux, avec la société qui lui confie cette fonction.
prêts à la construction ou à l’acquisition de logements sociaux, …) ne sont pas
considérés comme des suppléments de salaire et, partant, ne sont pas soumis à Toutefois, les sommes perçues au titre d’une participation aux
l’impôt. bénéfices sont soumises à l’I.R dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.

F- LIMITES ENTRE LES REVENUS SALARIAUX ET LES AUTRES 3- Cas de certaines rémunérations
CATÉGORIES DE REVENUS
Il s’agit des rémunérations :
1- Rémunérations des exploitants individuels et des associés
dirigeants des sociétés de personnes, des sociétés de fait et - des membres de la famille d’un exploitant individuel ou d’un associé des
des sociétés en participation sociétés de personnes ou de capitaux ;

La plupart des chefs d’entreprises individuelles prélèvent sur leurs - des associés non dirigeants des sociétés de fait, des sociétés de personnes,
recettes professionnelles des appointements à titre de rémunération de leur travail des sociétés de capitaux ou des sociétés en participation.
personnel.
L’ensemble des rémunérations visées ci-dessus est soumis à l’I.R. dans
Ces appointements sont généralement considérés, dans les usages du la catégorie des revenus salariaux à la triple condition :
commerce, comme des charges de l’entreprise et portés en frais généraux. Mais sur
le plan fiscal, ils ne présentent pas le caractère de traitements ou salaires : les - qu’elles soient réellement versées ;
intéressés ne sauraient en effet être considérés à la fois comme employeurs et - qu’elles correspondent à un travail effectif ;
employés.
- qu’elles ne présentent pas d’exagération par rapport aux rémunérations
Le chef de l’entreprise individuelle est directement intéressé à la allouées aux autres salariés de l’entreprise, du même rang.
prospérité de son exploitation et son travail ne peut donc être rémunéré que par le
bénéfice net qu’il réalise ; le salaire qu’il peut s’attribuer n’est pas une charge Dans le cas où la rémunération est fictive ou ne correspond pas à un
déductible de son revenu professionnel. service rendu comme dans celui où la rémunération servie est exagérée, la totalité
de la rémunération ou la partie de la rémunération excédentaire ne sera pas admise
Le même principe est à adopter à l’égard de l’associé principal des en déduction de la base soumise à l’I.R. professionnel ou à l’I.S. selon le cas.
sociétés de fait, des sociétés en nom collectif et des sociétés en commandite simple
et du gérant associé de la société en participation. 4- Rémunérations des avocats

La situation de cette personne est, à tout point de vue, comparable à a- Avocats inscrits
celle du chef d’une entreprise individuelle et le travail qu’elle fournit est donc
rémunéré par le bénéfice net d’exploitation. La profession d’avocat est une profession libérale et indépendante. Elle
est, en effet, incompatible avec une profession salariée.
2- Rémunérations des dirigeants de sociétés de capitaux
En principe les rémunérations perçues par les avocats rétribués en
Il convient de distinguer parmi les sommes qu’ils perçoivent, la
fonction des affaires traitées, ou forfaitairement en vertu d’un contrat passé avec une
rémunération d’un travail ou d’une fonction et la participation aux bénéfices nets de
administration ou une entreprise privée, constituent des recettes entrant dans le
la société.
chiffre d’affaires du cabinet et passibles de l’impôt dans la catégorie des revenus
Les rémunérations normales rétribuant un travail effectif ou une professionnels.
fonction spéciale sont passibles de l’I.R. dans la catégorie des revenus salariaux et
déductibles du bénéfice imposable de la société. b- Collaborateurs bénéficiant d’une clientèle privée

Est considéré comme administrateur délégué, l’administrateur qui a L’avocat peut, sur autorisation écrite du conseil de l’ordre, être attaché
reçu délégation du conseil d’administration pour engager la société. au cabinet d’un confrère moyennant rétribution. De ce fait, ce n’est plus en tant
qu’avocat qu’il intervient dans les affaires du cabinet auquel il est attaché, mais en

D.G.I. 317 D.G.I. 318


Avril 2011 Avril 2011
tant que collaborateur et les rétributions qui lui sont versées revêtent le caractère de hospitalier, d’un collectivité ou entreprise privée en vertu de conventions même
revenu passible de l’impôt dans la catégorie des revenus salariaux. Par contre, dans verbales, entrent dans la catégorie des revenus professionnels.
le cas où le collaborateur traite des affaires pour son propre compte, les
rémunérations dont il bénéficie entrent dans le champ d’application de l’I.R. en tant Le débiteur desdits honoraires est alors astreint à l’obligation de les
que revenus professionnels. mentionner sur la déclaration des rémunérations versées à des tiers prévue à l’article
151-II du C.G.I.
c- Avocats stagiaires
De même, les médecins indépendants exercent leur activité auprès
L’avocat stagiaire est à considérer comme un employé de l’avocat d’une clientèle privée dans les conditions habituelles d’indépendance et disposent à
inscrit qui est civilement responsable des dommages qui peuvent résulter des fautes cet effet d’un cabinet, avec ou sans employés à leur service. Leurs rémunérations ont
professionnelles du stagiaire. Ce dernier se trouve bien dans l’état de dépendance alors le caractère de revenus professionnels.
qui caractérise la situation d’un salarié.
III- EXONERATIONS
La rétribution de l’avocat stagiaire est donc comprise dans les revenus
salariaux, qu’elle soit constituée par un pourcentage sur les bénéfices ou le chiffre Aux termes des dispositions de l’article 57 du C.G.I, sont exonérées de
d’affaires, un salaire fixe ou des indemnités. l’impôt sur le revenu les indemnités et rémunérations suivantes:

5- Rémunérations des médecins A- INDEMNITÉS DESTINÉES À COUVRIR DES FRAIS ENGAGÉS DANS
L’EXERCICE DE LA FONCTION OU DE L’EMPLOI
Le médecin jouit, dans l’exercice de son activité, d’une indépendance
qui lui est reconnue par le code de déontologie médicale, mais cette indépendance Il s’agit des indemnités allouées en sus du salaire, pour dédommager le
n’est nullement incompatible avec la position de salarié dans laquelle il peut se salarié de certains frais qu’il est obligé d’exposer eu égard à la nature de sa
trouver. profession ou de son emploi. Pour apprécier le caractère d’une indemnité, il convient
d’ailleurs de considérer non pas sa dénomination mais sa destination effective.
a- Médecins salariés
Ces indemnités sont exonérées si elles remplissent les deux conditions
Lorsque ces praticiens sont liés à plein temps ou à temps partiel à des suivantes :
employeurs publics ou privés par des contrats écrits ou verbaux ou en vertu de
statuts comportant un lien de subordination, les sommes qu’ils reçoivent en cette 1- être destinées à couvrir des frais engagés dans l’exercice de la
qualité revêtent, du point de vue fiscal, le caractère de salaire. fonction ou de l’emploi
Si, accessoirement, ces médecins donnent des soins médicaux, des
consultations ou pratiquent des actes médicaux pour le compte d’autres collectivités Lesdites indemnités doivent avoir comme contrepartie des frais
ou entreprises publiques ou privées en vertu des conventions même verbales, les directement engendrés par l’exercice de la profession du salarié, c’est-à-dire ceux qui
sommes qu’ils perçoivent en application de ces conventions présentent le caractère par leur nature et eu égard aux conditions dans lesquelles ils sont engagés, se
de salaires occasionnels. rattachent directement à l’exercice des fonctions ou au rôle qui est dévolu à
l’intéressé pour s’acquitter normalement de ses obligations professionnelles.
b- Médecins salariés donnant des consultations à titre privé
Elles doivent par conséquent être employées conformément à l’objet
Si accessoirement à leur activité salariée, les médecins exercent pour pour lequel elles sont attribuées, et leur montant doit, en principe, être équivalent à
leur propre compte auprès d’une clinique et sans aucun lien de subordination vis-à- celui des frais déboursés par le salarié.
vis de cette clientèle privée, les revenus perçus à ce titre sont classés dans la
catégorie des revenus professionnels. Dans le cas contraire, la totalité de l’indemnité ou l’excédent de celle-ci
sur les frais engagés constitue un revenu non affecté conformément à son objet,
c- Médecins privés indépendants ou conventionnés donc un supplément de rémunération imposable.

Les honoraires perçus par les médecins soumis à la taxe professionnelle


qui, accessoirement à l’exercice de leur activité indépendante, donnent des soins ou
des consultations ou pratiquent des actes médicaux pour le compte d’un service

D.G.I. 319 D.G.I. 320


Avril 2011 Avril 2011
2- être justifiées, qu’elles soient remboursées sur états ou - les indemnités de nourriture ou de traitement de table allouées aux officiers et
attribuées forfaitairement marins de la marine marchande pendant la période de leur inscription au rôle
d’équipage où ils ne peuvent pas être nourris à bord, à concurrence seulement
Dans les deux cas, les indemnités doivent correspondre à l’existence de de 60 % de son montant. La fraction imposable est donc fixée à 40 % ; ce
frais réels et à l’importance réelle de ces frais sinon l’exemption est refusée ou ne pourcentage est également à adopter pour l’évaluation des avantages en
doit concerner que la partie de l’indemnité correspondant aux frais réels. nature imposables représentés par la nourriture à bord ;
- l’indemnité journalière diplomatique attribuée aux agents civils et militaires en
Quand elles sont attribuées sur état, la justification doit porter sur : fonction à l’étranger. Cette indemnité a le même caractère que l’indemnité de
déplacement et son montant est fixé en fonction des conditions climatiques,
- l’état de décompte lui-même (mandat, bulletin, pièce de caisse …) ; de l’éloignement et du coût de la vie des pays d’affectation. Elle est destinée à
- la nature des frais ; couvrir les frais ordinaires de logement, d’éloignement et, éventuellement, de
représentation ainsi que tous les frais divers dont la compensation n’est pas
- la période à laquelle ils se rapportent ;
prévue par une disposition particulière ;
- les montants et les pièces de débours (factures, notes, bons, …) ;
- l’indemnité parlementaire destinée, aux termes des dispositions légales qui
- l’ordre écrit délivré au salarié quant il s’agit de mission ou de fonction l’ont instituée, à couvrir les frais de représentation et les frais de déplacement
n’entrant pas normalement et habituellement dans les obligations inhérents à la fonction des membres de la chambre des représentants et des
professionnelles de l’intéressé. conseillers ;

Quant elles sont attribuées forfaitairement, elles présentent un - l’indemnité de fonction et de représentation allouée aux membres des bureaux
caractère régulier et normal en rapport direct avec les obligations professionnelles des conseils régionaux, des conseils communaux et des conseils des
habituelles de l’employé, et la justification concerne: communautés urbaines (décret n° 2-78-268 du 13 juin 1978 tel que modifié
par le décret n°2-99-1041 du 22 Août 2000) ;
- la nature des frais ; - l’indemnité accordée aux juges communaux et d’arrondissement (décret n° 2-
- leur fréquence et la durée des situations motivant les frais spéciaux ; 78-556 du 30 octobre 1978 tel qu’il a été modifié et complété par le décret 2-
82-395 du 13 Décembre 1982) ;
- les critères retenus pour leur attribution, lesquels peuvent être variables selon
la nature et l’importance de l’entreprise, les fonctions exercées par le - l’indemnité de perte de clientèle des vendeurs, représentants et placiers de
bénéficiaire et les usages de la corporation professionnelle ; commerce (V.R.P) salariés.

- le mode de calcul des indemnités. Cette indemnité, allouée au V.R.P dont le contrat est résilié par suite de
circonstances indépendantes de sa volonté, répare le préjudice subi par l’intéressé du
3- Exemples de certaines indemnités fait de la perte de la clientèle qu’il a apportée, créée ou développée.

En raison de la diversité et des différentes dénominations que les En effet, cette clientèle constitue pour la maison représentée un
indemnités et allocations peuvent avoir, il n’est pas possible d’en donner une élément de l’actif qui reste acquis à celle-ci après le départ du représentant et par
énumération exhaustive qui répond aux deux conditions prévues par la loi. voie de conséquence, l’indemnité en cause présente le caractère de dommages
intérêts, non imposable.
Ces conditions sont toutefois considérées comme remplies pour les
indemnités suivantes, compte tenu soit des dispositions légales ou réglementaires En revanche, bien que de par leur nature certaines indemnités soient
soit de la nature desdites indemnités impliquant l’existence de frais réels susceptibles d’ouvrir droit à l’exonération, celles-ci restent subordonnées aux
correspondants : conditions exigées par les dispositions de l’article 57-1° du C.G.I.

- les indemnités de chaussures, d’habillement, pour travaux salissants… Il s’agit notamment :


- les indemnités de caisse ou de responsabilité pécuniaire ayant pour objet de
couvrir les déficits supportés par les caissiers directement responsables de la - des indemnités de déplacement, de transport et pour utilisation de voiture
manipulation des fonds ; personnelle ;
- des indemnités kilométriques ;

D.G.I. 321 D.G.I. 322


Avril 2011 Avril 2011
- des indemnités pour frais de bureau ; L’exonération susvisée a une portée générale. Elle s’applique à toutes
les allocations accordées en raison de la situation de famille (marié, avec ou sans
- des indemnités de représentation ;
enfants à charge).
- des indemnités de panier attribuées aux salariés exerçant dans des chantiers
éloignés de leur domicile ; Les conditions d’exonération des allocations d’assistance à la famille
- de l’indemnité forfaitaire de mutation, de rapatriement ou de déménagement sont comme suit :
destinée à couvrir les frais engagés par le salarié à l’occasion de sa mutation
pour nécessité de service ; - l’allocation doit consister en une aide sociale apportée à la famille et non d’un
avantage couvrant intégralement ou dans une grande proportion la charge
- de l’indemnité de séjour ou de défraiement destinée à couvrir les frais de pour laquelle elle a été attribuée ;
logement et les frais supplémentaires de nourriture supportés à l’occasion des
déplacements. - elle doit être allouée à l’ensemble du personnel sans exception ;

Par conséquent, toute indemnité ou allocation qui ne serait pas - son montant doit être uniforme par personne à charge.
intégralement absorbée par des frais inhérents à la fonction qu’elle est destinée à
couvrir doit être considérée comme un supplément de rémunération imposable. C- PENSIONS D’INVALIDITÉ

Par ailleurs, il convient de préciser qu’on ne peut admettre le cumul L’exonération s’applique :
entre des indemnités forfaitaires pour frais de représentation ou de déplacement et
des remboursements de frais de même nature alloués aux salariés des entreprises. - aux pensions servies aux militaires à la suite soit d’infirmité résultant
d’évènements de guerre, soit d’accidents survenus ou de maladies contractées
La même règle est à observer pour les indemnités kilométriques dont le par le fait ou à l’occasion du service ;
remboursement est effectué selon un barème préétabli et les indemnités pour - aux pensions attribuées dans les mêmes circonstances aux ayants cause des
utilisation de voiture personnelle qui sont attribuées d’une manière forfaitaire. militaires décédés (veuves, orphelins, ascendants).
De même, les indemnités servies ne doivent pas faire double emploi Le régime de pensions militaires est fixé par le dahir n°1-58-117 du
avec la déduction forfaitaire pour frais professionnels prévue à l’article 15 moharrem 1378 (1er août 1958), tel que modifié et complété par le dahir
57-1°(deuxième alinéa) su C.G.I. n°1-89-210 du 21 décembre 1989 relatif aux pensions d’invalidité.
Il est donc tenu pour règle de ne pas accorder l’exonération à plusieurs D- RENTES VIAGÈRES ET ALLOCATIONS TEMPORAIRES VERSÉES
indemnités qui couvrent des frais de même nature et de n’accepter que celles qui AUX VICTIMES D’ACCIDENTS DU TRAVAIL
répondent aux conditions d’exonération requises.
Il s’agit des rentes et allocations prévues par la législation du travail et
servies en représentation de dommages intérêts pour la réparation d’un préjudice
B- ALLOCATIONS FAMILIALES ET D’ASSISTANCE À LA FAMILLE
MAJORATION DE RETRAITE OU DE PENSION POUR CHARGE DE corporel ayant entraîné pour la victime une incapacité permanente, partielle ou
FAMILLE totale.

E- INDEMNITÉS JOURNALIÈRES DE MALADIE, D’ACCIDENT ET DE


Sont exonérées : MATERNITÉ ET LES ALLOCATIONS-DÉCÈS SERVIES EN
APPLICATION DE LA LÉGISLATION ET DE LA RÉGLEMENTATION
- les allocations familiales à caractère obligatoire (prestations familiales) ; RELATIVE À LA SÉCURITÉ SOCIALE

- les allocations d’assistance à la famille (prime de naissance, allocation décès, Il s’agit des prestations à court terme servies par la caisse nationale de
aide exceptionnelle au logement) ; sécurité sociale (C.N.S.S.), aux salariés assurés en vertu de la loi n°17-02
promulguée par le dahir portant loi n° 1-72-184 du 27 juillet 1972 relatif au régime
- les majorations de retraite ou de pension pour charges de famille. de sécurité sociale (B.O. n° 3121 du 23 août 1972 p. 1150), telle qu’elle a été
modifiée notamment par le Dahir n° 1-04-127 du 4 novembre 2004.

D.G.I. 323 D.G.I. 324


Avril 2011 Avril 2011
1- Les indemnités journalières de maladie ou d’accident F- INDEMNITÉ DE LICENCIEMENT, DE DÉPART VOLONTAIRE OU
DOMMAGES ET INTÉRÊTS ACCORDÉS PAR LES TRIBUNAUX
Elles sont servies aux assurés qui sont dans l’incapacité physique de
reprendre le travail, dûment constatée par un médecin désigné par la caisse. Il s’agit Le licenciement est la rupture du contrat de travail signifiée
des cas de maladie ou d’accident non régis par la législation sur les accidents du unilatéralement par l’employeur à son employé avec l’obligation de respecter un délai
travail et les maladies professionnelles. préavis dont la durée est généralement établie par la législation du travail, par les
conventions collectives, par le contrat individuel du travail ou par les usages.
Lesdites indemnités sont accordées aux assurés pendant cinquante-
deux (52) semaines au plus au cours des vingt-quatre (24) mois consécutifs qui L’article 57-7° du C.G.I prévoit l’exonération, dans la limite fixée par la
suivent le début de l’incapacité. Elles sont dues pour chaque jour ouvrable ou non. législation et la réglementation en vigueur en matière de licenciement :

L’indemnité journalière est égale aux deux tiers (2/3) du salaire moyen - l’indemnité de licenciement ;
(plafonné) des trois (3) derniers mois précédant la date d’arrêt de travail.
- l’indemnité de départ volontaire ;
2- Les indemnités journalières de maternité
- et toutes indemnités pour dommages et intérêts accordées par les tribunaux
Elles sont servies par la caisse aux assurées à la suite d’un arrêt de en cas de licenciement.
travail rendu nécessaire par la proximité de l’accouchement, à condition de cesser
tout emploi salarié pendant la période d’indemnisation et d’avoir son domicile au Toutefois, en cas de recours à la procédure de conciliation, l’indemnité
Maroc. La période d’indemnisation est de quatorze (14) semaines dont sept (7) au de licenciement est exonérée dans la limite de ce qui est prévu à l’article 41
minimum après la date de l’accouchement. (6ième alinéa) de la loi 65-99 relative au code du travail.

L’indemnité journalière est égale au salaire journalier moyen tel que Il convient de préciser que l’indemnité accordée au salarié cessant ses
défini au deuxième alinéa de l’article 35 de la loi n°17-02 susvisée. fonctions au terme d’un contrat à durée limitée ou suite à démission n’est pas
considérée comme réparation du préjudice résultant d’une rupture de contrat
Par ailleurs, lorsque le salarié cumule un salaire et une indemnité d’engagement, mais comme une gratification accordée par l’employeur imposable en
journalière, seule l’indemnité est exonérée. totalité au même titre que les revenus de l’année de son attribution.

3- L’allocation décès 1- Traitement fiscal de l’indemnité de licenciement et de départ


volontaire
Il s’agit de l’allocation qui est accordée aux ayants droit du travailleur
décédé qu’il soit en période d’activité ou à la retraite titulaire d’une pension a- Mode de calcul de l’indemnité de licenciement
d’invalidité ou de vieillesse.
L’indemnité de licenciement légale est déterminée selon les dispositions
L’allocation est égale, en ce qui concerne, les assurés décédés en cours de l’article 53 du code du travail comme suit :
d’activité à soixante (60) fois le salaire journalier moyen qui a servi ou qui aurait
servi de base au calcul des indemnités journalières.  96 heures pour les cinq (5) premières années d’ancienneté ;
 144 heures de la 6ème à la 10ème année ;
En ce qui concerne les retraités titulaires d’une pension d’invalidité ou
de vieillesse, l’allocation est égale à deux (2) fois le salaire mensuel moyen ayant  192 heures de la 11ème à la 15ème année ;
servi de base à la détermination de ladite pension.  240 heures au-delà de la 15ème année.
L’allocation ne peut en aucun cas être inférieure à un montant Lorsque le salarié perçoit une indemnité supérieure à celle calculée
déterminé par décret pris sur proposition du Ministre chargé de l’emploi et du d’après le barème visé ci-dessus, la partie de l’indemnité excédentaire est
Ministre des Finances. Le montant minimum de l’allocation a été fixé à douze mille intégralement taxable.
(12 000) dirhams à compter du 1er avril 2002 (décret n° 2-72-541 du 30 décembre
1972 relatif aux prestations services par la C.N.S.S. tel que modifié et complété).

D.G.I. 325 D.G.I. 326


Avril 2011 Avril 2011
Cette indemnité est imposable en la répartissant par parts égales et en c- Traitement fiscal de l’indemnité pour dommages et intérêts
l’ajoutant aux salaires annuels des quatre dernières années d’activité du salarié ou accordée par les tribunaux et de l’indemnité de licenciement
sur la durée effective de services, si celle-ci est inférieure à quatre (4) ans, en accordée dans le cadre de la procédure de conciliation
procédant de la manière suivante :
L’indemnité pour dommages et intérêts accordée par les tribunaux et
 prendre, pour chacune des quatre (4) années, la rémunération effective fixée, en vertu des dispositions de l’article 41 du code du travail, à un mois et demi
annuelle et lui rajouter le quart (1/4) de la partie de l’indemnité de départ de salaires par an dans la limite de 36 mois136, est exonérée en totalité de l’I.R.
volontaire imposable ; Dans le même sens, l’indemnité de licenciement obtenue suite à la
 déterminer le nouveau revenu annuel imposable pour chacune des quatre procédure de conciliation, prévue par les dispositions de l’article 41 du code du
(4) dernières années en tenant compte des différentes déductions opérées travail, est exonérée dans la limite de l’indemnité accordée par les tribunaux et
annuellement dont : mentionnée ci-dessus.

 les frais professionnels variant de 20 à 45 % selon le cas135 ; d- Exemples

- Calcul de l’impôt afférent à l’indemnité de licenciement


 les retenues pour cotisations de retraite, cotisations aux organismes de
prévoyances sociales. Supposons qu’un salarié célibataire ait été licencié après 22 ans de
service. A ce titre, son employeur lui a versé une indemnité brute de 200 000 DH.
 calculer l’impôt correspondant à chacune de ces nouvelles bases
annuelles ; La rémunération brute annuelle de ce salarié est de : 72 000 DH
 déterminer le reliquat d’impôt à payer, au titre de chacune de ces quatre La rémunération brute mensuelle est égale à : 6 000 DH
années, en faisant la différence entre l’impôt obtenu d’après ces nouvelles Le nombre d’heures travaillées par mois :
bases et celui afférent à la rémunération annuelle déjà prélevé à la source.
8 heures x 26 jours = 208137 heures
Ainsi, le montant de l’impôt afférent à la partie de l’indemnité de La rémunération par heure de travail
licenciement volontaire imposable est égal à l’addition des reliquats d’impôts calculés
pour chacune des quatre années. 6 000/ 208 = 28,84 DH

b- Traitement fiscal de l’indemnité de départ volontaire


Calcul de l'indemnité légale de licenciement
Les entreprises se restructurent de plus en plus et encouragent les
départs volontaires de leur personnel en leur accordant des indemnités.
Tranches Indemnité par Indemnité Montant de l'indemnité en
Sur le plan fiscal et en vertu des dispositions de l’article 57-7° susvisé, d'années de année de travail totale par dirhams
l’indemnité pour départ volontaire est exonérée dans la limite de l’indemnité de travail effectif effectif tranches
licenciement qui est calculée conformément au barème prévu à l’article 53 du code d'années
du travail et selon la démarche présentée ci-dessus.
1 à 5 ans 96 heures/année 480 heures 28,84 x 480 = 13 843,20
6 à 10 ans 144 heures/année 720 heures 28,84 x 720 = 20 764,80
En revanche, le surplus imposable, correspondant à l'excédent de
l'indemnité de départ par rapport à l'indemnité de licenciement, calculée 11 à 15 ans 192 heures/année 960 heures 28,84 x 960= 27 686,40
conformément à l’article susvisé, est taxé avec étalement sur quatre (4) années ou Au delà de 15 ans 240 heures/année 1680 heures 28,84 x 1680 = 48 451,20
sur la durée effective de services si celle-ci est inférieure à quatre ans. soit 7 ans
Total des heures 3 840 heures
110 745,60 DH
L’indemnité totale exonérée

136
36 mois constituent un plafond correspondant à 24 ans de services
135 137
En vertu des dispositions du 1° de l’article 59 du C.G.I Il s’agit d’une hypothèse de travail. La fixation de la durée du travail est précisée à l’article 184 du code du travail. Susvisé

D.G.I. 327 D.G.I. 328


Avril 2011 Avril 2011
Indemnité accordée : 200 000 DH - Calcul de l’indemnité pour dommages et intérêts
Indemnité légale exonérée : 110 745,60 DH Cas n°1 : Supposons qu’un salarié disposant d’un revenu mensuel de 5 000 DH ait
Indemnité taxable : 89 254,40 DH été licencié après 20 ans de services.
Etalement de l’indemnité taxable sur 4 ans138 : L’indemnité accordée par le tribunal serait en vertu des dispositions de l’article 41 de
89 254,40 = 22 316,60 DH la loi n°65-99 relative au code du travail de :

4 20 ans x 1,5142 mois = 30 mois


Revenu brut annuel imposable : 30 mois x 5 000 DH = 150 000 DH

Supposons que le salarié a touché le même revenu pendant les quatre dernières Cette indemnité sera exonérée en totalité.
années :
Cas n°2 : Supposons que ce même salarié ait été licencié après 30 ans de services.
Salaire brut annuel : 72 000 DH A ce titre, l’indemnité accordée par le tribunal en vertu des dispositions
Indemnité imposable (1/4 de l’indemnité totale imposable) : + 22 316,60 DH de l’article 41 de la loi n° 65-99 précitée serait de :
Total : 94 316,60 DH 1,5 mois x 30 ans = 45 mois limités à 361 mois ;
Déductions : Soit : 5 000 DH x 36 mois = 180 000 DH
frais professionnels : 94 316,60 x 20 %= 18 863,32 DH
Cette indemnité sera exonérée en totalité.
CIMR : 94 316,60 x 10%139 = 9431,66 DH
CNSS (long terme) : 94 316,60 x 3,96%140 = 3 735 DH - Calcul de l’indemnité exonérée dans le cadre de la procédure de
conciliation
Plafonnées à : (6 000 x12 mois) x 3,96% = 2 851,20 DH
1er cas : Un salarié disposant d’un revenu brut mensuel de 7 000 DH a été licencié
après 22 ans de service.
CNSS (court terme) : 94316,60 x 0,33%141 = 311,25 DH
Plafonnées à : (6 000 x 12 mois) x 0,33% = 237,60 DH L’indemnité accordée dans le cadre de la procédure de conciliation est
calculée comme suit :
Total des déductions 31 383,78 DH
22 ans x 1,5143 mois = 33 mois
Revenu net imposable : 94 316,60 -31 383,78 = 62 932,82 DH 33 mois x 7 000 = 231 000 DH
Calcul de l'I.R. : (62 932,82 x 30 %) Ŕ 14 000 = 8 354,47 DH
Cette indemnité est exonérée en totalité
I.R. retenu à la source : - 1732 DH
Montant de l'I.R. à payer par année = 6 622,47 DH 2ème cas : Le même salarié a été licencié après 34 ans de service. Dans ce cas,
l’indemnité exonérée est calculée sur la base de :
I.R. à payer sur la totalité de l’indemnité imposable
34 ans x 1,5 mois = 51 mois limités à 36 mois
6 622,47 x 4 = 26 490 DH 7 000 x 36 = 252 000 DH (ce montant est exonéré en totalité).

Le montant qui excède l’indemnité exonérée est imposable avec


étalement sur quatre années ou sur la durée effective des services si celle-ci est
inférieure à quatre ans.
138
Pour l’imposition, il est admis de répartir les revenus exceptionnels sur une durée maximum de 4 ans ou sur la durée
effective de services si celle-ci est inférieure à 4 ans.
139
Loi n° 60-03 modifiant la loi n°011-71 du 12 Kaada 1391 (30 Décembre 1971) instituant un régime de pensions civiles. le
taux de 10% est applicable à compter du 1ier Janvier 2006.
142
140
Taux de la CNSS (long terme). 1,5 correspond à un mois et demi de salaire par an dans la limite de 36 mois comme indiqué à la page…
141 143
taux de la CNSS (court terme). 1,5 correspond à un mois et demi de salaire par an dans la limite de 36 mois.

D.G.I. 329 D.G.I. 330


Avril 2011 Avril 2011
Il convient de préciser que l’indemnité perçue par un salarié cessant  la somme remise spontanément par le mari à son conjoint en cas de divorce, à
ses fonctions au terme d’un contrat à durée limitée ou au moment de la retraite ou titre bénévole et sans aucune obligation.
encore de son plein gré (départ anticipé à la retraite, démission) ne peut pas être
regardée comme la réparation d’un préjudice résultant d’une rupture de contrat A noter, toutefois que les pensions alimentaires et toute somme ayant
d’engagement mais comme une gratification bénévolement accordée par
le caractère de libéralité versées par un contribuable ne sont pas déductibles de la
l’employeur. Elle est donc imposable en totalité au même titre que les revenus de base de l’impôt.
l’année de son attribution.
H- RETRAITES COMPLÉMENTAIRES
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que les indemnités déterminées sur la
base des articles 41 et 53 du code du travail ne sont pas à confondre avec le salaire
Ne sont pas imposables les retraites complémentaires, constituée par
de préavis servi par l’employeur durant la période normale du préavis stipulée
un salarié à titre individuel, parallèlement aux régimes de retraite prévu à l’article
généralement dans le contrat.
59 -II du C.G.I, lorsque les cotisations correspondantes n’ont pas été déduites pour
la détermination du revenu net imposable.
En effet, ce salaire est imposable, dans les conditions de droit commun
aussi bien dans le cas où l’intéressé a continué d’occuper son emploi pendant la
I- PRESTATIONS SERVIES AU TITRE D’UN CONTRAT D’ASSURANCE
durée du préavis que dans le cas où ledit salarié a cessé immédiatement ses
SUR LA VIE OU D’UN CONTRAT DE CAPITALISATION DONT LA
fonctions, et n’a effectué aucun travail pendant le délai de préavis.
DUREE EST AU MOINS EGALE A 8 ANS
Remarques :
En vertu des dispositions de l’article 57-10° du C.G.I, les prestations
servies au terme des contrats d’assurance sur la vie et des contrats de capitalisation,
- Lorsque le licenciement est justifié pour quelque cause que ce soit (faute
dont la durée est au moins égale à huit (8) ans bénéficient de l’exonération totale de
grave de l’employé Ŕ absence injustifiée, refus de changer d’emploi par un
l’impôt sur le revenu144.
travail similaire,…), toute somme attribuée au travailleur à ce titre est
imposable en totalité dans les conditions de droit commun.
Il est à rappeler que les indemnités servies aux bénéficiaires, suite au
- L’indemnité de licenciement est à distinguer de l’indemnité de départ anticipé décès de l’assuré, ne sont pas soumises à l’I.R. quelle que soit la date de
à la retraite qui garde le caractère d’une gratification passible de l’impôt. souscription du contrat d’assurance. Il en est de même pour les indemnités servies
dans le cadre du contrat décès ou en cas d’invalidité absolue et définitive de l’assuré.
G- PENSIONS ALIMENTAIRES
Cette incitation à l’épargne concerne les contrats d’assurance sur la vie
Il s’agit des pensions alimentaires perçues par les descendants, les et les contrats de capitalisation régis par le chapitre II du titre III du livre premier de
ascendants et le conjoint divorcé en vertu d’obligations du droit civil ou de décisions la loi n° 17-99 portant code des assurances (dahir n° 1-02-238 du 3 octobre 2002).
judiciaires. Ils sont définis à l’article premier de la loi susvisée comme suit :

L’obligation alimentaire est légale, basée sur la parenté ou l’alliance, et - « Contrat d’assurance sur la vie : contrat par lequel, en
visant à fournir à une personne les sommes nécessaires pour vivre. contrepartie de versements uniques ou périodiques, l’assureur garantit des
prestations dont l’exécution dépend de la survie ou du décès de l’assuré. »
Sont notamment rangées dans la catégorie des pensions alimentaires
non imposables : - « Contrat de capitalisation : contrat d’assurance où la probabilité
de décès ou de survie n’intervient pas dans la détermination de la prestation en ce
sens qu’en échange de primes uniques ou périodiques, le bénéficiaire perçoit le
 la somme que reçoit de son père un fils mineur ou majeur atteint d’une infirmité
capital constitué par les versements effectués, augmenté des intérêts et des
lui interdisant toute occupation lucrative ;
participations aux bénéfices. »
 la somme que reçoit de leurs fils ou filles les parents dans le besoin ;
 la pension servie, en exécution d’un jugement, par un mari à son ex-épouse et
destinée à assurer soit la subsistance personnelle de cette dernière, soit celle 144
La loi de finances .pour l’année 2009 a modifié les dispositions de l’article 57-10° du C.G.I en réduisant la durée du contrat
des enfants issus de leur mariage et dont elle a la garde ; d’assurance sur la vie ou contrat de capitalisation de 10 à 8 ans pour le bénéfice de l’exonération des prestations servies au
terme dudit contrat.Cette nouvelle mesure est applicable aux contrats conclus à compter du 1er janvier 2009, conformément
aux dispositions de l’article 7 (VI- 2 et 5) de la loi de finances précitée.

D.G.I. 331 D.G.I. 332


Avril 2011 Avril 2011
Les contrats d’assurance sur la vie regroupent les contrats d’assurance b- Prestations servies avant 8 ans
en cas de vie, les contrats d’assurance en cas de décès et les contrats d’assurance
dits mixtes. Lorsqu’un contribuable perçoit une prestation ou procède au rachat de
1- Conditions d’octroi de l’avantage ses cotisations à un contrat de capitalisation ou à un contrat d’assurance sur la vie,
avant l’écoulement de huit (8) années à compter de la date de la souscription, les
Les contribuables peuvent bénéficier de l’exonération totale de l’I.R. prestations perçues sont imposables au taux du barème de l’I.R., par voie de retenue
pour les prestations perçues au titre des contrats d’assurance sur la vie ou de à la source, opérée par la compagnie d’assurance débirentière au titre de l’année de
contrats de capitalisation dans les conditions suivantes : leur versement, selon les cas suivants :

 Cas de versement d’un capital


 les contrats doivent porter sur une assurance sur la vie ou sur une
capitalisation conformément aux dispositions de la loi n° 17-99 portant code Lorsque la prestation est versée sous forme de capital, les produits
des assurances ; constitués de la différence entre le montant du capital perçu et le montant global des
 les contrats doivent être souscrits auprès des sociétés d’assurance établies au cotisations ou primes versées par l’assuré à la compagnie d’assurances concernée
Maroc ; durant toute la durée du contrat, sont imposables à l’I.R. au taux du barème, sans
abattement de 40 % et sans étalement.
 les contrats doivent être d’une durée au moins égale à huit (8) ans à compter
de la date de souscription.  Cas de versement d’une rente certaine

On entend par durée du contrat la période qui court entre la date de Lorsque la prestation est versée à l’assuré sous forme de rente
souscription dudit contrat et la date de versement des prestations. certaine, la part de la rente constituée des produits générés durant la période de
cotisation est imposable à l’I.R. au taux du barème, sans abattement de 40 %.
N.B. : Les prestations servies au titre des contrats susvisés sous forme de capital ou Pour déterminer la part de la rente constituée des produits générés
de rente sont assimilées à des revenus salariaux. pendant la durée des cotisations, il y a lieu de calculer, pour chaque période de
versement, la différence entre le montant de la rente versé et la quote-part du
2- Personnes éligibles montant total des cotisations afférent à cette période.

Peuvent prétendre à cet avantage toutes les personnes physiques On entend par quote-part du montant total des cotisations afférent à
soumises à l’I.R quelle que soit la nature du revenu dont ils disposent : salarial, une période donnée, le rapport entre le total des cotisations effectuées par l’assuré
professionnel, foncier, agricole ou de capitaux mobiliers. et le total des périodes durant lesquelles la rente est servie.

3- Non déductibilité des primes  Cas de versement d’une rente viagère :

Lorsque la prestation est versée sous forme de rente viagère, celle-ci


Les primes d’assurance sur la vie ou des contrats de capitalisation sont est imposable à l’I.R. au taux du barème, après un abattement de 40 %.
versées périodiquement ou en un seul versement par le contribuable à la compagnie
d’assurance concernée. Sur le plan fiscal, ces primes n’ouvrent droit à aucune 5- Cas du décès de l’assuré avant le terme du contrat ou
déduction d’impôt. d’invalidité absolue et définitive

4- Dénouement du contrat En cas de décès de l’assuré ou de son invalidité absolue et définitive


avant le terme du contrat d’assurance sur la vie ou de capitalisation, les prestations
a- Prestations servies après une durée égale ou supérieure à 8 perçues par lui ou par les bénéficiaires ne sont pas soumises à l’I.R. quelle que soit la
ans durée écoulée du contrat.
Lorsqu’un contrat d’assurance sur la vie ou un contrat de capitalisation 6- Exemples
arrive à son terme au bout de huit (8) années de cotisations, la prestation servie à
l’assuré est totalement exonérée d’impôt. Par conséquent, la société d’assurance Supposons qu’un contribuable célibataire a souscrit un contrat
concernée ne sera tenue d’effectuer aucune retenue à la source d’impôt au titre du d’assurance sur la vie le 1er Janvier 2010, d’une durée de 8 ans au moins, auprès
versement de ladite prestation. d’une société d’assurance, au titre duquel il verse une prime mensuelle de 2.000 DH.

D.G.I. 333 D.G.I. 334


Avril 2011 Avril 2011
Le contrat comprend : 150 000 Ŕ (150 000 x 40 %) = 90 000 DH

- une garantie en cas de vie au bout de 8 années de souscription Revenu global net imposable : 186 000 DH
consistant en un rendement minimum garanti égal à 3,25% par an
et une participation aux bénéfices ; Impôt brut : (186 000 x 38%) Ŕ 24 400147 = 46 280 DH
- une garantie en cas de décès avant l’écoulement de 8 ans depuis la
date de souscription du contrat. La prestation servie sera revalorisée Impôt retenue à la source par la société d’assurance : 15 440 DH
à 5% par an.

a- Traitement fiscal des primes versées Impôt à payer : 46 280 Ŕ 15 440 = 30 840 DH

Les primes versées, au titre du contrat d’assurance sur la vie, ne sont e- Cas du décès de l’assuré avant l’écoulement de la période de 8
pas admises en déduction de la base imposable à l’I.R. années de cotisations

b- Traitement fiscal des prestations servies au terme du contrat Supposons que l’assuré décède à la fin de l’année 2015. Le bénéficiaire
Le contrat d’assurance sur la vie arrive à son terme après l’écoulement désigné par le contrat, en cas de décès, est son conjoint. Celui-ci perçoit un capital
de 8 années à compter de la date de sa souscription. Le 1er Janvier 2018 la société de 250.000 DH. La prestation servie au bénéficiaire sera totalement exonérée de
d’assurance verse à l’assuré un capital de : 320.000 DH. l’I.R.
f- Prestation servie sous forme de rente viagère avant
Les prestations perçues dans ce cas ne feront l’objet d’aucune retenue l’écoulement de la période de 8 ans :
à la source par l’assureur étant donné que la durée du contrat est au moins égale à
8 ans. Supposons que le contrat est d’une durée de 6 ans et que le
dénouement s’effectue sous forme de versement mensuel d’une rente viagère.
c- Cas de rachat des cotisations avant 8 ans de cotisations

Le 1er janvier 2015, soit après l’écoulement de 6 années de cotisations, Montant de la prime : 4 000 DH
l’assuré décide de racheter son capital. La société d’assurance lui verse le montant
global de ses cotisations revalorisées selon les termes du contrat. Durée du contrat : 6 ans

Montant du capital versé à l’assuré : 240 000 DH Rente mensuelle versée : 5 200 DH
Montant total des cotisations :
Abattement de 40 % : 5 200 x 40 % = 2 080 DH
2.000 x 12 x 6 = 144 000 DH

Montant de la prestation imposable servie : 96 000 DH Base mensuelle imposable : 5 200 Ŕ 2 080 = 3 120 DH
(3120 X 12) = 37 440
Impôt retenu à la source par l’assureur :
(96 000 x 34%) Ŕ 17 200 145 = 15 440 DH
I.R. annuel retenu à la source par la compagnie d’assurance :
d- Régularisation de la situation fiscale dans le cas d’un assuré
disposant d’autres revenus (37 440 x10%)- 3000148 = 744 DH

Supposons que ce contribuable dispose également d’un revenu foncier I.R. mensuel retenu à la source par la compagnie d’assurance :
de 150.000 DH. Il doit alors faire sa déclaration du revenu global pour régulariser sa 744/12= 62 DH
situation fiscale avant le 1er Mars 2014.
g- Prestation servie sous forme de rente certaine avant
Montant de la prestation imposable servie : 96 000 DH l’écoulement de la période de 8 ans
146
Montant net du revenu foncier après abattement de 40 %146 : Taux d’abattement au titre des revenus fonciers.
147
Méthode de calcul rapide.
148
Méthode de calcul rapide
145
Le barème en vigueur en 2010 est utilisé à titre indicatif pour les besoins du calcul.

D.G.I. 335 D.G.I. 336


Avril 2011 Avril 2011
Supposons que le contrat est d’une durée de 6 ans et que le  Cotisations pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à court
dénouement s’effectue (en 2014) sous forme de versement annuel d’une rente terme (maladies ou accidents non régis par la législation sur les accidents du
certaine sur une période de 5 ans. travail, maladies professionnelles, maternité et décès) :

- cotisation salariale : 0,33 % du salaire brut plafonné à 6 000 DH par


Montant de la prime : 4 000 DH
mois ;
Durée du contrat : 6 ans
Montant total des cotisations : (4 000 x 12) x 6 = 288 000 DH - cotisation patronale : 0,67 % sur le salaire mensuel de chaque employé ;

Nombre d’années de versement de la rente 5 ans  cotisation pour la couverture des dépenses relatives aux prestations
Rente annuelle versée : 85 000 DH familiales est fixé à 7,50% de la rémunération brute mensuelle du salarié ;
 Cotisations pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à long
Amortissement du capital sur la période de versement de la rente
terme (vieillesse, invalidité) :
288 000 = 57 600 DH
5 - Part salariale : 3,96 % du salaire brut plafonné à 6 000 DH/mois ;
Base imposable : 85 000 Ŕ 57 600 = 27 400 DH - Part patronale : 7,93% du salaire brut de chaque employé.

Cette rente est exonérée de l’impôt sur le revenu, car elle n’atteint pas  Assurance maladie obligatoire :
le seuil de 30 000 DH
- Pour les salariés relevant du secteur public : le taux de la cotisation due à la
N.B : Les assurés disposant d’une autre source de revenu sont tenus d’effectuer la caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (C.N.O.P.S) au titre de régime
déclaration de leur revenu global avant le 1er Mars de l’année qui suit celle de de l’A.M.O de base est fixé à 5 % de l’ensemble des rémunérations visés à l’article
perception de la prestation. 106 (1ier paragraphe de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de
base promulguée par le dahir n°1-02-296 du 3 octobre 2002). Ce taux est reparti à
J- PART PATRONALE DES COTISATIONS DE RETRAITE ET DE raison de 50% à la charge de l’employeur et 50% à la charge du salarié.
SECURITE SOCIALE
Chacune des parts de la cotisation est perçue dans la limite d’un
1- Part patronale pour la constitution des pensions ou de montant mensuel minimum de 70 DH et d’un plafond mensuel de 400 DH.
retraites
Pour les titulaires de pensions, ce taux est fixé à 2,5 % du montant
La part patronale pour la constitution de pension ou de retraite et les global des pensions de base dans la limite et le plafond visés ci-dessus. (Décret n°2-
primes patronales d’assurances groupe vieillesse et vie-retraite, ne doivent pas être 05-735 du 18 Juillet 2005 fixant le taux de cotisation due à la caisse nationale des
considérées comme des avantages imposables. Elles constituent des charges de organismes de prévoyance sociale) ;
l’employeur concourant à la formation du capital de la pension dont bénéficiera le
salarié lors de son admission à la retraite. - Pour les salariés relevant du secteur privé : le taux est fixé à 4% de
l’ensemble des rémunérations visées à l’article 19 du dahir portant loi n°1-72-184 du
2- Cotisations patronales de sécurité sociale 27 Juillet 1972 relatif au régime de sécurité sociale, tel qu’il a été modifié et
complété. Ce taux est réparti à raison de 50% à la charge de l’employeur et 50% à
Les cotisations patronales de sécurité sociale sont exclues du champ la charge du salarié.
d’application de l’impôt du fait qu’elles revêtent un caractère obligatoire pour
l’employeur et qu’elles ne donnent pas lieu à l’attribution d’un revenu immédiat et Le taux de cotisation fixé ci-dessus est majoré de 1% de l’ensemble de
certain au profit de l’employé. la rémunération brute mensuelle du salarié. Cette majoration, due pour l’ensemble
des employeurs assujettis au régime de sécurité sociale, est à leur charge exclusive.
Il est rappelé que le régime actuel de sécurité sociale est régi par les (Décret n°2-05-734 du 18 Juillet 2005 fixant le taux de cotisation due à la caisse
dispositions du dahir portant loi n° 1-72-184 du 15 joumada II 1392 (27 juillet 1972) nationale de sécurité sociale au titre du régime de l’assurance maladie obligatoire de
tel qu’il a été modifié et complété par le décret n°2-01-2723 du 12 Mars 2002 et dont base).
les taux sont fixés comme suit :

D.G.I. 337 D.G.I. 338


Avril 2011 Avril 2011
K- PRIMES PATRONALES D’ASSURANCE MALADIE, MATERNITE, REVENU GLOBAL : 61 380 DH
INVALIDITE ET DECES
* Eléments exonérés :
Sont concernées par l’exonération les primes patronales d’assurances
maladie, maternité, invalidité et décès à l’exclusion des primes d’assurances sur la - frais de déplacement : 5 000 DH
vie.

L- MONTANTS DES BONS REPRESENTATIFS DES FRAIS DE - allocations familiales : 4 800 DH


NOURRITURE OU D’ALIMENTATION
Total 9 800 DH

Aux termes des dispositions de l'article 56 du C.G.I, les avantages en Revenu brut imposable (RBI) avant déduction des frais de nourriture :
argent ou en nature accordés par l'employeur à ses salariés sont considérés comme
des revenus salariaux pour l'application de l'I.R. sur salaires. Corrélativement, ces 61 380 Ŕ 9 800 = 51 580 DH
avantages sont considérés comme des charges déductibles chez l'employeur lorsque
celui-ci est soumis au régime du résultat net réel ou au régime de résultat net Plafond des frais de nourriture ou d'alimentation :
simplifié.
- par rapport au salaire brut imposable : 51 580 x 20 % = 10 316 DH
Toutefois, avec l'institution de l'horaire continu d'une part et en vue
d'augmenter la productivité d'autre part, le législateur a complété l'article 57 du - par rapport à la limite de 20 DH par journée travaillée : 20 DH x 286150 = 5 720 DH
C.G.I, relatif aux exonérations, par une disposition visant à exonérer de l'I.R sur
salaire les frais de nourriture ou d'alimentation accordés par les employeurs à leur * Frais de nourriture imposables : 8 580 DH- 5 720 = 2 860 DH
salariés sous forme de bons représentatifs de frais de nourriture ou d'alimentation et
ce, dans la limite de : * Revenu brut imposable (RBI) après déduction des frais de nourriture plafonnés
s’élève à : 51 580 Ŕ 5 720 = 45 860 DH
 20 dirhams par salarié et par journée de travail ;
 et 20 % du salaire brut imposable du bénéficiaire. * Déductions sur revenu brut imposable (RBI)

Par ailleurs, l'exonération susvisée, ne peut être cumulée avec - frais professionnels = (RBI - avantages en argent)
l'indemnité alimentaire dite de panier, octroyée aux salariés travaillant sur des
chantiers éloignés de leur domicile. (45 860 Ŕ 2 860) x 20% = 8 600 DH

Exemple de calcul - cotisation C.N.S.S. (long terme)

Un salarié marié et ayant deux enfants à charge dispose d'un salaire (RBI + avantages en argent) x 3,96 %
brut global de 55 830 DH.
51 580 x 3,96 % = 2 042,56 DH
La rémunération brute de ce salarié au titre de l'année 2010 est constituée des
éléments suivants : - cotisation C.N.S.S. (court terme)

 traitement de base : 40 000 DH (RBI + avantages en argent) x 0,33 % =51 580 x 0,33 % = 170,21 DH
 prime d'ancienneté : 3 000 DH
Total des déductions = 10 812,77 DH
 frais de déplacement justifiés : 5 000 DH
 allocations familiales : 4 800 DH * Revenu net imposable (RNI) : RBI Ŕ total déductions =
149
 frais de nourriture ou d'alimentation (30 DH x 286 jours) : 8 580 DH 45 860 Ŕ 10 812,77 = 35 047,23 DH

149
Correspond à 11 mois X 26 jours

D.G.I. 339 D.G.I. 340


Avril 2011 Avril 2011
- calcul de l'I.R. : (35 047,23 x 10 %) Ŕ 3 000 151
= 504,72 DH 2- Intérêt du mécanisme
- charges de famille : 360 x 3 = 1 080 DH
Le système des stocks-options a connu un développement important
I.R. exigible : = 0 DH dans les pays développés, à partir des années quatre-vingt. Il s’est amplifié avec
l'embellie qu’ont connu depuis quelques années les marchés financiers et le
N.B. La somme déductible au titre des frais de nourriture ou d'alimentation est développement des entreprises de croissance ("Start-Up") généralement dans le
limitée à 5 720 DH étant précisé que la différence de 2 860 DH domaine des nouvelles technologies de l'information (NTI).
(8 580 Ŕ 5 720) est considérée comme un complément de salaire imposable.
Cependant le montant total de 8 580 DH est admis comme charge déductible Le but de ce système est le suivant :
chez l'employeur.  fidéliser le personnel des sociétés en vue d'assurer une certaine stabilité de
l'emploi ;
M- OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D'ACHAT D'ACTIONS
 encourager l'épargne des salariés des entreprises ;
1- Présentation du régime  créer une motivation entreprenariale chez le personnel salarié de l'entreprise.

Le régime des options de souscription ou d'achat d'actions 3- Mécanisme de l’option de souscription ou d’achat d’actions
communément appelé "stocks options" permet à une société d’offrir à ses salariés et
dirigeants la possibilité de souscrire à une augmentation de capital ou d'acheter un a- Principe
nombre précis de ses propres actions.
L'assemblée générale extraordinaire autorise le conseil d'administration
ou le directoire à offrir, à tout ou partie du personnel salarié, des options de
Cette offre se fait :
souscription ou d'achat d'actions de la société à un prix dont elle décide les modalités
de détermination.
 à un prix (prix d’exercice) fixé définitivement le jour où l’option est attribuée ;
Le conseil d'administration ou le directoire fixe, dans le cadre de
 pendant une période déterminée au moment de l'attribution des options. l'autorisation donnée par l'assemblée générale extraordinaire, les conditions dans
lesquelles les options sont consenties : nature de l'option (souscription ou achat),
Ce dispositif concerne les sociétés anonymes et les sociétés en choix des bénéficiaires, date d'ouverture des options qui peut varier selon les
commandite par actions, qu'elles soient cotées ou non cotées à la bourse des bénéficiaires, prix de souscription ou d'achat.
valeurs.
Autrement dit, la société offre à ses salariés et dirigeants la faculté Les salariés bénéficiaires obtiennent ainsi le droit de souscrire au
d'acquérir ses propres actions ou de souscrire à une augmentation de son capital à capital ou d'acheter des actions de la société à un prix déterminé (prix d'exercice)
un prix déterminé à l'avance. Ce prix correspond généralement à la valeur de l'action pendant un délai fixé par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires. En
au jour de l'attribution de l’option, assortie d'une décote. Cette offre est décidée par cas de hausse de la valeur de l'action, les bénéficiaires de l'option peuvent donc
l'assemblée générale extraordinaire. souscrire à l’augmentation de capital ou acquérir les titres à un prix inférieur à leur
valeur au moment de la levée de l’option.
La décote accordée par la société est égale à la différence entre la
b- Valeur des actions à la date d’attribution de l’option
valeur de l'action à la date d'attribution de l'option et le prix de l’action payé par le
salarié au moment de la levée de l'option (prix d’exercice). Cette décote est appelée La détermination de la valeur de l'action à la date d'attribution de
"abondement". l'option se fait en distinguant selon que les sociétés émettrices sont cotées ou non à
la bourse des valeurs.
Le salarié dispose d’un délai limité, fixé au moment de l’attribution,
pour lever l’option. Généralement, celui-ci n’a intérêt à lever l’option que si la valeur Si la société est cotée en bourse, la valeur du titre à retenir est :
de l'action augmente. Si le salarié ne lève pas l'option durant le délai fixé, il se
- le coût moyen pondéré du rachat des titres dans le cas d'option d'achat
trouvera libéré de tout engagement d'achat vis-à-vis de la société.
d'actions ;

- le cours de clôture à la dernière séance de bourse avant la date d'attribution


dans le cas d'option de souscription à une augmentation de capital.
151
Barème de l’I.R pour l’année 2010 (méthode de calcul rapide).

D.G.I. 341 D.G.I. 342


Avril 2011 Avril 2011
Si la société émettrice n'est pas cotée en bourse, la valeur du titre à 4- Régime fiscal applicable aux stocks-options de source
retenir est : marocaine

- le coût moyen pondéré du rachat des actions par la société en cas d'option En matière des stock-options, on est en présence de trois revenus :
d'achat d'actions ;
- celle établie par l'assemblée générale extraordinaire, dans le cas d'option de - l’abondement qui correspond à la différence entre la valeur de l'action à la date
d'attribution de l’action et le prix de l'action payé par le salarié;
souscription, selon une méthode d'évaluation qui doit être précisée et qui sera
également utilisée pour déterminer la valeur du titre à la date de la levée - la plus-value d'acquisition : qui correspond à l'avantage correspondant à la
d'option. différence entre la valeur de l'action à la date de la levée de l'option et sa valeur à la
date d'attribution de l'option;
c- Détermination de la date d'attribution de l’option - la plus-value de cession : qui correspond à la différence entre le prix de
cession et la valeur de l’action à la date de la levée de l’option.
La date d'attribution est fixée par le conseil d'administration ou le
directoire. C'est donc l'offre faite par la société au salarié d'user du droit et non de a- Pour le salarié bénéficiaire de l'option :
l'obligation d'acquérir un nombre précis d'actions de celle-ci à un prix convenu à
l'avance. C'est donc cette date qu'il y a lieu de retenir pour : a-1 Traitement de l’abondement et des plus-values
d’acquisitions
- désigner les bénéficiaires des options. A ce titre, les actions acquises doivent
L'avantage consenti par la société à ses salariés est constitué par la
revêtir la forme nominative ;
différence entre la valeur de l'action à la date de la levée de l'option et le prix payé
- arrêter le nombre de titres auxquels les salariés ont droit ; par le salarié (c.à.d. prix d'exercice).
- fixer le prix auquel les salariés peuvent effectuer la souscription ou l'achat ;
Ainsi, l'avantage qui aurait dû normalement être considéré comme un
Cette date sert également pour déterminer : complément de salaire, est ventilé, dans le cas d'espèce, en abondement exonéré de
 la valeur de l’action à la date d’attribution de l’option ; l’I.R et une plus-value d'acquisition dont l'imposition sera différée jusqu'au moment
de la cession des titres sous réserve de deux conditions :
 le montant de l'abondement exonéré et, éventuellement, l'excédent imposable
à la date de la levée de l'option ainsi que l'entrée en vigueur de ce dispositif.
- L'abondement exonéré ne doit pas dépasser 10 % de la valeur de l'action à la
date de l'attribution de l'option. Le montant qui excède l'abondement admis
d- Valeur des titres à la date de la levée de l'option en exonération est considéré comme un complément de salaire soumis à l'I.R
aux taux du barème fixé à l'article 73-I du C.G.I.
- Titres cotés : la valeur à retenir est celle du cours de clôture de la
dernière séance de bourse qui précède le jour de la levée de l'option c'est à dire du Cet excèdent est à inclure dans le salaire du mois de la levée de l'option
jour où le bénéficiaire devient propriétaire des titres. sous réserve d'une régularisation en fin d'année.

- Titres non cotés : il y a lieu de retenir la valeur du titre à la date de la - Les actions acquises par le salarié doivent revêtir la forme nominative et leur
levée de l'option, déterminée selon la même méthode d'évaluation que celle qui a été cession ne doit pas intervenir au cours d’une période d'indisponibilité de trois
retenue par l'assemblée générale extraordinaire pour fixer la valeur du titre à la date (3) ans qui court à compter de la date de la levée de l’option conformément
d'attribution de l'option. aux dispositions de l’article 57-14-b du C.G.I.

La date de la levée de l’option correspond à l'acquisition des actions par Le délai d’indisponibilité est donc le délai au cours duquel le salarié ne
le bénéficiaire. Cette étape implique pour le salarié le paiement, puisqu'il doit verser doit pas céder les actions acquises pour pouvoir bénéficier de l'exonération de
le prix des actions sur lesquelles a porté son option. l'abondement et de l'imposition au taux de 15 % ou 20% (selon que l’action est
cotée ou non à la bourse ) de la plus-value d'acquisition. Ce délai est de trois (3) ans
à compter de la date de la levée de l'option.

D.G.I. 343 D.G.I. 344


Avril 2011 Avril 2011
Toutefois, et à titre exceptionnel le salarié ou ses ayant droit peuvent Toutefois le salarié ou, le cas échéant, ses héritiers peuvent disposer
disposer des actions avant l’expiration du délai d’indisponibilité en cas d’invalidité ou des actions avant l’expiration du délai d’indisponibilité dans les cas exceptionnels
du décès du salarié, et bénéficient de l’exonération de l’abondement ou de la suivants :
taxation selon les règles prévues pour les plus-values mobilières.
- le décès du salarié ;
Ainsi deux cas peuvent se présenter : - l’invalidité du salarié.

1er cas : la cession intervient après la période d’indisponibilité : a-2- Traitement fiscal des plus-values de cession

Dans ce cas, la différence entre la valeur de l'action à la date de la Les plus-values réalisées, dans ou hors période d’indisponibilité, lors de
levée de l'option et sa valeur à la date d'attribution de l'option sera considérée la cession des actions et résultant de la différence entre le prix de cession et la
comme une plus-value d'acquisition imposable, au moment de la cession des actions, valeur desdites actions à la date de la levée de l'option sont imposables à l'I.R au
au titre des profits de capitaux mobiliers au taux de 15 % ou 20% selon que les taux de 15% ou 20% selon que les titres sont cotés ou non au titre des profits de
titres sont cotés ou non à la bourse,en application des dispositions des articles 66- II capitaux mobiliers.
et 73- II- C) et F) -2°du C.G.I.
En cas de moins-value de cession, cette dernière est imputable sur les
Quand la cession est effectuée à un prix inférieur à la valeur de l’action plus-values de même nature réalisées au cours de la même année et la moins-value
à la date de la levée de l’option, la plus-value d’acquisition à retenir pour le calcul du qui subsiste en fin d'année est reportable sur l'année suivante et ce, jusqu'à
profit de capitaux mobiliers est la différence entre ledit prix de cession et la valeur de l'expiration de la quatrième (4) année qui suit celle de la réalisation des
l’action à la date d’attribution de l’option. moins-values.
b- Pour la société émettrice
2ème cas : la cession intervient au cours de la période d’indisponibilité :
Sont considérées comme charges déductibles pour la détermination du
Dans ce cas, l'abondement exonéré et la plus-value d'acquisition résultat imposable de la société émettrice :
susvisés, sont considérés comme un complément de salaire soumis à l'impôt aux
taux du barème fixé à l'article 73-I du C.G.I, sans préjudice de l'application de la - la totalité des moins-values résultant de la différence entre le prix de rachat par la
pénalité et de la majoration prévues à l'article 208 du C.G.I. société de ses propres actions et le prix payé par les bénéficiaires dans le cas
d’options d’achat d’actions.
L’abondement et la plus-value d’acquisition précités sont à inclure dans
le salaire du mois au cours duquel la cession a été effectuée sous réserve d'une Quant au cas d'options de souscription, la levée de l'option est consécutive à un
régularisation en fin d'année. La pénalité et la majoration susvisées sont calculées apport des salariés, celle-ci ne peut donc dégager de moins-values ; étant précisé
par référence à la date de la levée de l'option. que la différence entre la valeur de l’action à la date d’attribution de l’option et le
prix de souscription est supportée par les actionnaires ;
Si les actions sont cédées à un prix inférieur à leur valeur à la date de
la levée de l’option, la différence est déductible du montant de la plus-value brute - les frais engagés par la société pour le rachat de ses propres actions dans le cas
d’acquisition imposable. Dans ce cas, c’est le montant net de la plus-value d'options d'achat d'actions ;
d’acquisition qui en résulte qui est soumis au barème progressif de l’I.R dans les
conditions précisées ci-dessus. - les frais engagés par la société pour l'augmentation de son capital dans le cas
d'options de souscriptions à une augmentation de capital ;
La société employeuse152 doit prendre toutes les dispositions
nécessaires pour le respect, par ses salariés, de la période d’indisponibilité. Si un - les frais de gestion des actions rachetées ou émises jusqu'à la date de la levée de
salarié décide de démissionner avant l’expiration dudit délai d’indisponibilité, aussi l'option ;
bien l’abondement exonéré que la plus-value d’acquisition seront intégrés dans le
salaire du mois de sa démission sans préjudice de l'application de la pénalité et de la - les charges supportées par la société lors de la levée de l'option par ses salariés ;
majoration prévues à l'article 208 du C.G.I.
- les moins-values éventuellement réalisées par la société sur ses propres actions
152 quand l'option d'achat n'a pas été exercée par les salariés.
Cette société est également tenue d’annexer à la déclaration des traitements et salaires un état (voir partie
déclaration).

D.G.I. 345 D.G.I. 346


Avril 2011 Avril 2011
N. B. : La distribution des actions gratuites est considérée comme un complément de N.B : Il y a lieu de préciser que les dispositions de l’article 57-14°du C.G.I ne
salaire soumis à l’I.R dans les conditions de droit commun. s’appliquent pas aux stock-options de source étrangère.

5- Régime fiscal applicable aux stock-options de source Exemple d'application pour les stock-options de source marocaine :
étrangère
 Détermination de l’abondement exonéré
Les plans d’option de souscription ou de distributions gratuites d’actions
sont de plus en plus attribués dans le cadre de groupes internationaux aux salariés Soit une société X qui a décidé au 2/1/2010 d'attribuer à son personnel
de sociétés appartenant au groupe et établis dans différents pays. une option d'achat de ses actions dans les conditions suivantes :

Sur le plan international, l’imposition des gains perçus par les


bénéficiaires desdits plans d’options dépend de la qualification juridique qui est - attribution de l'option au 2/1/2001
donnée à ce revenu par les conventions de non double imposition.
- valeur de l'action au 2/1/2010 = 100 DH
Aussi, au Maroc, les stock-options de source étrangère sont imposables
en distinguant entre deux types de plus-values : - nombre d'actions attribuées par salarié 100
- prix d'exercice de l'option = 80 DH
 la plus-value d’acquisition, considérée comme un revenu de source étrangère
en vertu des dispositions de l’article 25 du Code Général des Impôts (C.G.I), - abondement (100 - 80) = 20 DH
est soumise à l’impôt sur le revenu aux taux du barème prévu à l’article 73-I
dudit code. - abondement exonéré (100 x 10 %) = 10 DH

La plus-value susvisée est égale à la différence entre la valeur de - abondement imposable (100 x 90 %) Ŕ 80 = 10 DH
l’action à la date de l’attribution de l’option et sa valeur à la date de la levée de
l’option.  Détermination de la plus-value d’acquisition

 la plus-value de cession est assimilée à un profit de capitaux mobiliers de Au 1/1/2013, un salarié décide de lever l'option attribuée aux conditions
source étrangère, conformément aux dispositions de l’article 25 précité, et suivantes :
soumise à l’impôt sur le revenu au taux libératoire de 20% prévu à l’article 73-
II-F-5° du C.G.I. - levée de l'option au 1/1/2004
- valeur de l'action au 1/1/2013 = 140 DH
La plus-value susvisée est égale à la différence entre le prix de cession
- prix d'exercice de l'option = 80 DH
de l’action et son prix à la date de la levée de l’option.
- avantage en nature : 100 x (140 - 80) = 6 000 DH
Ces plus-values (d’acquisition et de cession) sont imposables au - abondement exonéré : 100 x 10 DH = 1 000 DH
moment de la cession des actions. - excédent de l’abondement imposable
Par ailleurs, il convient de préciser dans le cas de moins-values de 100 actions x 10 DH = 1 000 DH
cession, le cédant peut l’imputer sur des plus-values de cession de titres de même Plus-value d'acquisition : 100 x (140 -100) = 4 000 DH
nature, réalisés au cours de la même année. - délai d'indisponibilité : jusqu'au 31/12/2015.(trois ans à compter de la date de la
levée de l’option).
S’agissant des plans d’attribution d’actions gratuites, elle constitue un
complément de salaire, égal à la valeur de l’action à la date d’attribution, et soumis à
cette date, aux taux du barème visé à l’article 73-I du C.G.I.

Toutefois, la plus-value réalisée suite à la cession desdites actions, et


correspondant à la différence entre le prix de cession et la valeur des actions à la
date d’attribution, est soumise au taux libératoire de 20% prévu à l’article 73 (II-F-
5°) du C.G.I.

D.G.I. 347 D.G.I. 348


Avril 2011 Avril 2011
1) Cas de cession après le délai d'indisponibilité : 2) Cas de cession au cours de la période d'indisponibilité :

a) Cession avec une plus-value a) Plus-value de cession


- prix de cession de l’action = 200 DH - prix de cession = 200 DH
- plus-value d’acquisition - I.R/salaire s’applique aux produits153:
100 x (140-100) = 4 000 DH  abondement imposable :
- profit de cession : 100 x (200 Ŕ 140) = 6 000 DH 100 actions x 10 DH = 1 000 DH
- I.R/ profit de capitaux mobiliers :  plus-value d’acquisition :
Cas de titres cotés : 100 actions x (140 Ŕ 100) = 4 000 DH
(4 000 + 6 000) x 15% = 1 500 DH
Cas de titres non cotés : - I.R/profits de capitaux mobiliers :
(4 000 + 6 000) x 20% = 2 000 DH Cas de titres cotés :
100 x (200 - 140) x 15 % = 900 DH
Dans cet exemple, la plus-value d’acquisition et la plus-value de cession Cas de titres non cotés :
sont imposables soit au taux de 15 % quand l’action est cotée, soit à 20% dans le 100 x (200 - 140) x 20% = 1 200 DH
cas ou l’action n’est cotée.
b) Cession avec une moins-value b) Cession avec plus-value d’acquisition uniquement

- prix de cession = 120 DH - prix de cession = 120 DH


- plus-value d’acquisition - plus-value nette d’acquisition :
100 x (140 Ŕ 100) = 4 000 DH 100 x (140 Ŕ 100) = 4 000 DH
- moins-value de cession - I.R/salaire s’applique aux produits :
100 x (120 Ŕ 140) = - 2 000 DH  abondement imposable :
- I.R/ profit de capitaux mobiliers 100 actions x 10 DH = 1 000 DH
Cas de titres cotés :  plus-value d’acquisition :
(4 000 Ŕ 2 000) x 15 % = 300 DH 100 actions x (140 Ŕ 100) = 4 000 DH
- Ou bien :
N- SALAIRES VERSES PAR LA BANQUE ISLAMIQUE DE
100 x (120 Ŕ 100) x 15 % = 300 DH
DEVELOPPEMENT À SON PERSONNEL
Cas de titres non cotés :
(4 000 Ŕ 2 000) x 20 % = 400 DH Conformément à ses objectifs d’ensemble, à savoir la promotion du
- Ou bien : développement économique et du progrès social dans ses pays membres, la Banque
100 x (120 Ŕ 100) x 20 % = 400 DH islamique de développement finance des projet et programmes productifs dans les
secteurs publics et privés de ses pays membres. Elle investit dans des projets
d’infrastructure à caractère économique et social, fournit de l’assistance technique à
ses pays membres et aide à la promotion des échanges commerciaux,
particulièrement pour des biens d’équipement.

153
L’abondement imposable et la plus-value d'acquisition sont à inclure dans le salaire du mois de la cession des actions,
sous réserve d'une régularisation en fin d'année. Les majorations et pénalités sont à calculer par référence à la date de la levée
de l’option

D.G.I. 349 D.G.I. 350


Avril 2011 Avril 2011
A cet effet, les salaires versés par ladite banque à son personnel, sont 1- Cas général
exonérés de l’impôt sur le revenu.
a- Définition
O- INDEMNITE DE STAGE
Le revenu brut imposable est égal au revenu brut global exclusion faite
En vue de favoriser l’emploi des jeunes diplômés, l’article 57-16° du des sommes exonérées prévues à l’article 57 du C.G.I.
C.G.I a prévu l’exonération de l’indemnité de stage mensuelle brute dans la limite
de 6.000 dirhams pour une période allant du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2012154 Font donc partie du revenu brut global :
versée au stagiaire, lauréat de l’enseignement supérieur ou de la formation
professionnelle, recruté par les entreprises du secteur privé. - les indemnités non destinées à couvrir des frais spéciaux, telles que les
indemnités de résidence, de logement, de fonction, d’éloignement ou de
Cette exonération est accordée aux stagiaires pour une période de dépaysement, de cherté de vie, de congé payé, de risques professionnels, les
24 mois renouvelable pour une durée de 12 mois en cas de recrutement définitif. indemnités pour travaux supplémentaires, pour travail de nuit, de
Lorsque le montant de l’indemnité versée est supérieur au plafond visé ci-dessus, responsabilité, de préavis, d’intempéries, de présidence, de poste, de
l’entreprise et le stagiaire perdent le bénéfice de l’exonération. direction, les indemnités compensatrices de rémunération, les allocations
hiérarchiques, de recherche,…
L’exonération précitée est accordée dans les conditions suivantes :
- les primes et gratifications, telles que les primes d’ancienneté, de rendement,
a- les stagiaires doivent être inscrits depuis au moins six (6) mois à de technicité, de responsabilité, de fond (pour les mineurs), d’encadrement
l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences pour la formation professionnelle, à la production, de qualification, de bilan,
(ANAPEC) régie par la loi n° 51-99 promulguée par le dahir n° 1-00-220 d’inventaire, de pourboire, …
du 2 rebii I 1421 (5 juin 2000) ;
b- le même stagiaire ne peut bénéficier deux fois de cette exonération. - les avantages en argent et en nature parmi lesquels on peut citer notamment
les remboursements de dépenses personnelles, les produits et services fournis
gratuitement, la nourriture, le logement etc.
P- BOURSES D'ETUDES
Rappelons que les avantages en nature sont évalués d’après leur valeur réelle
Il s’agit des bourses octroyées aux étudiants pour la poursuite de leurs et qu’il est tenu compte de toute retenue opérée par l’employeur sur le
études soit au Maroc soit à l’étranger. salaire.

III- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES Par contre, ne font pas partie du revenu brut imposable toutes les
indemnités, allocations, pensions et autres éléments exonérés en vertu des
A- DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE dispositions de l’article 57 du C.G.I.
En application des dispositions de l’article 58 du C.G.I, le montant du
revenu net imposable est obtenu en déduisant des sommes brutes payées au titre Exemple : Monsieur X, salarié de l’entreprise bénéfice des rémunérations et
des revenus et avantages énumérés à l’article 56 du C.G.I : avantages annuels suivants :
- traitement de base 75 000 DH
- les éléments exonérés en vertu de l’article 57 du C.G.I;
- indemnité de fonction 12 000 DH
- les éléments visés à l’article 59 du C.G.I.
- indemnité de déplacement justifié 6 500 DH
- allocation familiale 2 400 DH
- logement (loyer) 18 000 DH
- téléphone, eau, électricité 8 000 DH

154
Les dispositions de la loi de finances n° 43-10 précitée ont prorogé le délai de l’exonération du montant de l’indemnité de
stage jusqu’au 31 décembre 2012.

D.G.I. 351 D.G.I. 352


Avril 2011 Avril 2011
Le revenu brut global de l’intéressé est de 121 900 DH. Les éléments b-2- Eau, électricité, chauffage, téléphone
exonérés sont, dans ce cas, l’indemnité de déplacement et l’allocation familiale. Le
revenu brut imposable est égal à : L’avantage est représenté par le montant des quittances de paiement
et le prix d’achat des produits livrés à l’employé. Les frais de téléphone du domicile
121 900 Ŕ (6 500 + 2 400) = 113 000 DH du chef de l’entreprise sont considérés comme engagés dans l’intérêt de cette
dernière et de ce fait ne doivent pas être retenus comme avantage imposable.
b- Règle d’évaluation des avantages en nature
Quant aux frais correspondant aux postes téléphoniques installés aux
Aux termes des dispositions de l’article 58 -2ème alinéa du C.G.I, domiciles de certains cadres et dûment autorisés par l’employeur, ils sont considérés
l’évaluation des avantages en nature est faite d’après leur valeur réelle. Lorsque comme avantage à concurrence de 50 % de leur montant.
l’avantage est accordé moyennant une retenue pratiquée sur le traitement ou le
salaire du bénéficiaire, le montant de cette retenue vient en déduction de la valeur b-3- Domesticité
réelle précitée.
Il s’agit des rémunérations brutes dues par l’employeur au personnel
Par valeur réelle, il faut entendre la valeur marchande, normale et affecté au service personnel d’un employé, y compris toutes les charges sociales
actuelle du bien ou du service dont bénéficie le salarié. correspondantes. Toutefois, les rémunérations du chauffeur attaché à la Direction
Générale ne sont pas prises en compte.
Les règles d’évaluation de certains avantages courants sont énoncées
ci-après : b-4- Voitures de service

b-1- logement : Les dépenses réelles de carburant, d’assurance, d’entretien, de vignette


au tarif appliqué aux personnes physiques ainsi que la dotation annuelle
1er cas : lorsque le logement, affecté gratuitement à un employé, d’amortissement, sont considérés comme avantages imposables à l’exclusion de
appartient à l’employeur, l’avantage est représenté par la valeur locative normale et celles relatives à la voiture affectée à la Direction Générale.
actuelle dudit logement, qu’il soit ou non appréhendé à la taxe de services
communaux ; Sont également exclues les dépenses relatives aux voitures mises à
titre permanent à la disposition d’autres membres du personnel lorsque leur
2èmecas : lorsque le logement affecté, gratuitement à un employé, est affectation est justifiée par les besoins du service.
pris en location par l’employeur, l’avantage est représenté par le montant du loyer b-5- Habillement et dotation de produits
fixé par le contrat de location, sauf cas de connivence dûment établie.
La valeur de l’avantage est constituée par le prix de revient des articles
3èmecas : Le logement n’est pas affecté entièrement à titre gratuit : attribués.
l’avantage est représenté par la différence entre les valeurs visées aux deux premiers
cas et le montant des retenues opérées sur le salaire de l’employé au titre de la b-6- Nourriture :
location concédée.
Cet avantage dont bénéficie notamment le personnel des hôtels, cafés
Toutefois, il peut arriver que le montant de la dépense engagée par et restaurants doit être évalué à partir du salaire minimum légal conformément au
l’entreprise soit nettement supérieur ou inférieur à celui qu’aurait supporté le salarié barème fixé par le décret n° 2-89-447 du 5 safar 1410 (7 septembre 1989) et donné
si celui-ci avait dû satisfaire par ses propres moyens le besoin normal de logement. à l’annexe III.

A noter que l’avantage représenté par le logement doit être augmenté, Quant à la valeur de l’avantage en nature représenté par la nourriture
le cas échéant, des frais d’entretien normalement à la charge de l’occupant et fournie à bord des navires aux membres des équipages (officiers et marins) de la
supporté par l’employeur. marine marchande, elle est déterminée suivant la règle adoptée en ce qui concerne
l’indemnité de nourriture ou de traitement de table que les intéressés perçoivent
pendant la période de leur inscription au rôle d’équipage où ils ne peuvent pas être
nourris à bord du navire.

D.G.I. 353 D.G.I. 354


Avril 2011 Avril 2011
En effet, cette indemnité est considérée comme destinée à couvrir les Dans ce cas, la retenue est envisagée sous deux hypothèses :
frais spéciaux pour 60 % de son montant ; seule la proportion de 40 % constitue un
complément de salaire imposable. L’avantage représenté par la nourriture est donc - L’employeur paye un salaire fixe
évalué à 40 % du montant de l’indemnité perçue par les intéressés.
L’employeur effectue la retenue sur le total du salaire et des pourboires
2- Cas particuliers évalués comme indiqué ci-dessus.

- L’employeur ne paye pas de salaire fixe


a- Les pourboires
Il n’est pas alors en mesure d’effectuer la retenue afférente aux
La rémunération d’une personne est parfois indirecte et consiste pour pourboires reçus par son employé. C’est ce dernier qui est tenu, de par la loi, de lui
certains emplois (principalement les personnels des cafés, hôtels, restaurants, remettre le montant de l’impôt afférent aux pourboires reçus, impôt que l’employeur
cinémas et autres salles de spectacles) en totalité ou en partie, en des rétributions reversera au Trésor, au même titre que les retenues qu’il aurait précomptées lui-
volontaires que l’employé reçoit directement de la clientèle de l’établissement auquel même.
il est attaché. Ces pourboires entrent dans la catégorie des sommes passibles de
l’impôt (articles 376 à 378 du code du travail précité). Si le bénéficiaire des pourboires refuse de remettre le montant de la
retenue à l’employeur, celui-ci reste personnellement responsable du versement au
Parfois, ils sont centralisés par l’employeur, soit parce qu’ils lui sont Trésor de la retenue correspondante, sauf son recours contre l’intéressé par les voies
remis volontairement par les employés, soit parce qu’ils sont perçus sous forme de du droit commun, en vue de se faire rembourser le montant des sommes qu’il a dû
pourcentage ajouté aux notes des clients. ainsi verser pour le compte de son employé.

b- Rémunération des voyageurs, représentants et placiers de


Les pourboires peuvent constituer la seule rémunération de l’employé
commerce ou d’industrie (V.R.P)
mais, le plus souvent, ils s’ajoutent à un salaire fixe payé par l’employeur.
Conformément aux dispositions de l’article 58-II-B du C.G.I sont soumis
Dans ces différentes hypothèses, les conditions dans lesquelles les à l’impôt par voie de retenue à la source, les voyageurs, représentants et placiers de
pourboires doivent être soumis à la retenue sont précisées à l’article 58-II-A du commerce ou d’industrie (VRP) domiciliés au Maroc, lorsqu’ils :
C.G.I, à savoir :
- travaillent pour le compte d’un ou plusieurs employeurs domiciliés ou établis
a-1- Pourboires collectés par l’employeur au Maroc ;
- ne font aucune opération pour leur compte personnel ;
L’employeur effectue la retenue au moment où il les distribue aux
intéressés. S’ils s’ajoutent à un salaire fixe, la retenue est faite sur le montant cumulé - sont rémunérés par des appointements fixes et/ou des remises
du salaire, des pourboires et des surpourboires remis directement par les clients au proportionnelles ;
personnel si le service est ajouté à la note. - sont liés à chacun des employeurs qu’ils représentent par un contrat écrit
indiquant la nature des marchandises à vendre, la région dans laquelle ils
Ces surpourboires sont évalués forfaitairement à 10 % des pourboires doivent exercer leur action, le taux des commissions ou remises
(services ajoutés à la facture des clients). proportionnelles qui leur sont allouées.

a-2- Pourboires remis directement au bénéficiaire par la Il est précisé que le terme « contrat écrit » pour lequel, aucune forme
clientèle particulière n’a été édictée par la loi, ne doit pas être compris dans un sens étroit ; la
Le montant des pourboires est alors évalué forfaitairement au taux condition légale est considérée comme remplie si l’accord des contractants est établi
généralement admis suivant les usages du lieu. Ce montant est fixé à 10 % de la par un échange de lettres.
recette réalisée par chaque employé.
L’article 58-II-B du C.G.I s’applique également aux V.R.P. quand ils
louent un bureau à leur nom ou un local pour y déposer leurs échantillons et/ou
lorsqu’ils emploient des personnes recrutés pour les aider sous leur responsabilité et
rémunérés par eux.

D.G.I. 355 D.G.I. 356


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Il est à noter qu’il ne s’agit pas ici des représentants salariés « non c- Rémunérations et indemnités occasionnelles ou non
statutaires », titulaires d’un contrat de louage de services de droit commun, donc
salariés purs et simples, sans aucune liberté dans leur agissements professionnels, c-1- Champ d’application
mais des V.R.P., au service de maisons industrielles ou commerciales travaillant
exclusivement à la vente et dont l’engagement est conforme au statut professionnel Conformément aux dispositions de l’article 58 - C- II du C.G.I, les
fixé par les dispositions des articles 79 à 85 du code du travail. rémunérations et indemnités occasionnelles ou non imposables au titre des
dispositions de l’article 56 du C.G.I et qui sont versées par des entreprises ou
S’agissant des V.R.P. statutaires, ils doivent remplir toutes les organismes à des personnes ne faisant pas partie de leur personnel salarié sont
conditions requises par les dispositions légales pour avoir la qualité de salarié. Par passibles de la retenue à la source au taux prévu à l’article 73 -II-G-1° du C.G.I.
contre, si l’une des conditions fait défaut, ils doivent être considérés comme
passibles de la taxe professionnelle (article 10 de la loi n° 47-06 relative à la fiscalité Cette retenue à la source est appliquée sur le montant brut des
des collectivités locales) et par voie de conséquence soumis à l’I.R dans la catégorie rémunérations, sans aucune déduction. Elle est perçue à la source comme indiqué à
des revenus professionnels. l’article 156 - premier alinéa du C.G.I et versée au Trésor dans les conditions prévues
à l’article 174-I du C.G.I.
b-1- Modalités d’imposition des V.R.P.
Conformément aux dispositions de l’article 58- B- II - deuxième alinéa La retenue à la source au taux prévu ci-dessus ne dispense pas les
du C.G.I, pour les V.R.P. qui travaillent dans les conditions visées ci-dessus, la bénéficiaires des rémunérations susvisées de la déclaration prévue à l’article 82 du
retenue à la source est opérée au taux prévu à l’article 73-II-G-5 du C.G.I soit 30 % C.G.I.
non libératoire et suivant les modalités prévues à l’article 58 Ŕ II- C- derniers alinéas
du C.G.I. L’impôt correspondant est directement calculé par application du taux
de 30% visé à l’article 73-II-G-1°du C.G.I. au montant brut desdits paiements, sans
Cette retenue est appliqué sur le montant brut des rémunérations sans tenir compte d’aucune déduction.
aucune déduction et versée au Trésor dans les conditions prévues aux articles 156 et
174 du C.G.I analysés ci-après sous réserve de l’obligation incombant aux V.R.P. de Par ailleurs, le mode de liquidation de l’impôt étant la retenue à la
déposer leur déclaration annuelle prévue par l’article 82 du C.G.I. source, les dispositions de l’article 156 - 4ème alinéa du C.G.I, ne s’appliquent qu’à
l’égard des employeurs domiciliés, établis ou ayant leur siège au Maroc, que le
b-2- Application du barème par un seul employeur bénéficiaire soit domicilié ou non au Maroc.

Lorsque le V.R.P. est lié à un seul employeur, il peut demander à être Quant aux personnes concernées, il s’agit exclusivement des personnes
imposé suivant le barème annuel progressif prévu à l’article 73- I au lieu du taux physiques ne faisant pas partie du personnel salarié.
spécifique de 30 % non libératoire visé ci-dessus.
Dans la pratique, fait partie du personnel salarié de l’entreprise toute
La même possibilité est offerte au V.R.P. qui travaille avec plusieurs personne dont les rémunérations figurent dans les livres de paie et pour laquelle
employeurs à la condition d’en faire la demande en désignant celui qu’il aura choisi l’employeur est tenu de cotiser à la C.N.S.S.
comme étant son principal employeur, les autres employeurs devant appliquer le
taux spécifique de 30 % non libératoire prévu ci-dessus. Par extension, on considère que font partie du personnel salarié :

La demande prévue ci-dessus doit être adressée à l’inspecteur des - la main-d’œuvre occasionnelle, temporaire ou saisonnière ;
impôts du lieu d’imposition de l’employeur principal en portant toutes les indications
nécessaires d’indentification de ce dernier ainsi que les autres employeurs afin de - les dockers, assimilés à la main d’œuvre occasionnelle ;
permettre le contrôle. - les voyageurs, représentants et placiers liés par contrat écrit à une entreprise
donnée bien qu’ils soient placés dans la même situation à l’égard d’autres
entreprises.
- l’administrateur-délégué d’une société anonyme investi par contrat de
pouvoirs de direction. Etant à la fois mandataire du conseil d’administration
(dont il reçoit une délégation de pouvoirs) et salarié de la société, sa
rémunération, y compris les jetons de présence ordinaires et spéciaux, relève
des taux du barème. Par contre, et s’agissant des administrateurs de S.A. et

D.G.I. 357 D.G.I. 358


Avril 2011 Avril 2011
l’administrateur-délégue non investi de pouvoirs de direction ne faisant pas De même, un professeur de la faculté de médecine qui est lié par une
partie du personnel salarié de la société, leur rémunération (jetons de convention à une clinique mutualiste ou privée, à une entreprise ou un établissement
présence) est soumise à la l’I.R au taux de 30% prévu à l’article 73-II-G-1° du pour exercer son activité médicale, ne peut prétendre à la qualité d’enseignant pour
C.G.I. ladite activité. Les honoraires qui lui reviennent à ce titre sont soumis à la retenue au
taux de 30 % non libératoire.
Il y a lieu de préciser que les jetons de présence versés aux
administrateurs des banques offshore sont soumis à une retenue à la source au taux Remarque :
de 20%155 prévu à l’article 73-II-F-8° du C.G.I. La retenue à la source au taux de 30 % ne dispense pas les
bénéficiaires de la rémunération de souscrire la déclaration annuelle prévue à l’article
Toutefois, lorsqu’une société résidente est administrateur (membre du 82 du C.G.I de l’ensemble de leurs rémunérations afin de régulariser leur situation.
conseil d’administration) d’une autre société, les jetons de présence qui lui sont
versés « intuiti personae » pour sa participation aux séances du conseil, ne sont pas d- Part des marins-pêcheurs
imposables à l’I.R, ils constituent des produits financiers de ladite société soumis à
l’I.S. La retenue à la source sur les rémunérations des marins-pêcheurs
Par conte, si la société ou la personne physique est non résidente, elle sardiniers travaillant à la part est opérée dans les conditions suivantes :
est passible de la retenue à la source sur les rémunérations au taux de 10% sous
réserve de l’application des dispositions des conventions de non double imposition. L’impôt n’est appliqué qu’aux marins recevant plus d’une part et
demie ; l’exonération étant accordée aux pêcheurs attributaires d’une part et demie
c-2- Cas des enseignants ou moins.

Par « enseignant », il faut entendre aux sens des dispositions de Dans ce cas, les armateurs sont autorisés à appliquer le barème
l’article 58-II-C du C.G.I, toute personne qui donne des cours d’enseignement trimestriel, mais ce régime dérogatoire n’est pas applicable au personnel des
scolaire, universitaire, technique ou de formation professionnelle dans un chalutiers, qui demeure imposable dans les conditions de droit commun.
établissement public ou privé d’enseignement et qui ne fait pas partie du personnel
permanent dudit établissement. e- Rappels de traitements, salaires et pensions, indemnités et
primes non mensuelles ne portant pas sur une période
Cette définition s’applique indistinctement aux enseignants de carrière, supérieure à une année
aux fonctionnaires, aux cadres du secteur privé et à toute personne exerçant à titre
individuel. Il arrive que les bénéficiaires de salaires et de pensions perçoivent des
rappels. Ces derniers constituent des compléments aux paiements déjà effectués au
Ainsi, un cadre administratif de l’Etat qui dispense des cours cours de périodes antérieures. De ce fait, ils sont à rattacher auxdites périodes.
d’enseignement à la faculté de droit, à l’E.N.A. et à l’I.S.C.A.E. a la qualité
d’enseignant et les vacations qui lui sont attribuées par lesdits établissements sont De même, en sus de leurs émoluments réguliers, les salariés se voient
soumises à l’impôt au taux de 17 % libératoire prévu à l’article 73 D-II du C.G.I. allouer, parfois, des primes, des gratifications, des indemnités ou autres
rémunérations non mensuelles.
Il en est de même des personnes qui dispensent des cours de
formation au personnel des établissements bancaires à condition que la cellule de Ces primes, indemnités et gratifications sont attribuées en fonction d’un
formation soit intégrée dans les structures de gestion de l’établissement bancaire et certain nombre de critères parmi lesquels le temps de présence de l’employé dans
que la formation soit permanente et non périodique. l’entreprise. Cependant, elles sont payées à intervalles réguliers (trimestre, semestre
ou année) et se rapportent donc dans tous les cas auxdites périodes.
Par contre, un instituteur ou un professeur de l’enseignement
secondaire ou supérieur qui apporte sa collaboration à une entreprise privée ou un L’application du principe déjà énoncé, selon lequel la retenue doit être
établissement public dans l’exercice d’une activité autre que celle d’enseignement ou effectuée en considérant chaque payement isolément, aboutirait à une aggravation
de formation professionnelle, est passible de la retenue à la source au taux de 30 % injustifiée de la charge fiscale, si, pour le calcul de l’impôt, une prime, un rappel ou
non libératoire à raison de la rémunération qu’il reçoit à ce titre. une indemnité touchés en cours ou en fin d’année devaient s’ajouter au salaire du
mois de leur perception.

155
Les dispositions de la LDF 2010 ont relevé le taux de 18% à 20% pour ces rémunérations.

D.G.I. 359 D.G.I. 360


Avril 2011 Avril 2011
Il convient donc de rapporter les sommes en question aux périodes l’exercice de leur paiement et doivent figurer dans la déclaration annuelle des
pour lesquelles elles sont payées, dites « périodes de référence ». traitements et salaires de cet exercice.

e-1- Modalités de calcul des indemnités et primes non Il peut en résulter, le cas échéant, une discordance entre les frais de
mensuelles personnel portés dans les charges de l’exercice de rattachement et la déclaration
annuelle des traitements et salaires correspondante audit exercice. Cette discordance
En supposant qu’il s’agisse d’un salarié payé au mois (mais la façon de est mise en évidence dans un état de rapprochement établi par l’employeur et joint à
procéder serait identique pour les paiements journaliers hebdomadaires, par ladite déclaration.
quinzaine ou trimestriels) l’employeur procédera comme suit :
e-3- Indemnité de départ à la retraite
- au montant imposable de chaque paiement mensuel compris dans la période
de référence considérée, il ajoute la fraction mensuelle de la rétribution Cette indemnité, appelée également indemnité de fin de carrière, est
supplémentaire ; allouée en général proportionnellement à la durée des services et en application
- en utilisant le barème mensuel, il détermine ensuite la retenue correspondant d’une clause contractuelle.
à chaque paiement ainsi complété et en retranche le montant de la retenue
effectuée initialement ; Bien que ne constituant pas la rémunération d’un travail effectif, elle
présente, de par sa nature, le caractère d’un salaire imposable. Cependant, l’impôt y
- le total des différences représente le montant de l’impôt afférent à la afférent est à calculer en étalant ladite indemnité sur une période de quatre (4) ans,
rétribution supplémentaire. ou sur la durée effective des services si celle-ci est inférieure à quatre (4) ans.

Le même résultat peut être obtenu d’une manière plus simple, lorsque e-4- Remboursement des retenues effectuées pour la
la fraction de la rétribution supplémentaire à ajouter aux paiements antérieurs n’est constitution de pension ou de retraite
pas susceptible de modifier le taux applicable à la tranche supérieure du revenu
cumulé (paiement antérieur augmenté de la fraction de la rétribution Ayant été opérées en déduction d’un revenu soumis à l’impôt, les
supplémentaire). retenues remboursées constituent un revenu imposable au même titre que le
traitement ou le salaire en principal. Cependant comme elles concernent plusieurs
Il suffira alors d’appliquer au montant total du rappel, de l’indemnité de années de service, l’administration admet leur étalement sur une période de quatre
la prime ou de la gratification préalablement réduit du complément de la réduction (4) ans ou sur la durée effective des services si celle-ci est inférieure à quatre ans.
forfaitaire pour frais professionnels (en tenant compte du seuil exonéré de
30 000 DH) le taux applicable à la tranche supérieure des paiements réguliers. Toutefois, lorsque lesdites retenues sont reversées à une autre caisse
de retraite agréée, l’exonération demeure acquise au bénéficiaire du remboursement.
e-2- Cas particulier des primes de bilan et gratifications
similaires IV- DEDUCTIONS

Les primes et gratifications déterminées en fonction du résultat de Le revenu imposable s’obtient en retranchant des rémunérations brutes
l’entreprise (primes de bilan, de productivité d’intéressement) sont généralement imposables, les charges expressément visées à l’article 59 du C.G.I.
attribuées aux salariés au cours de l’année qui suit celle de la réalisation dudit
résultat. A- LE REVENU BRUT IMPOSABLE

Ces primes et gratifications sont rattachées aux charges de l’exercice Le revenu imposable est obtenu en déduisant des sommes brutes
clôturé afin de sauvegarder le principe de l’autonomie de l’exercice. payées au titre des revenus et avantages énumérés à l’article 56 du C.G.I et
exclusion faite des éléments exonérés prévus à l’article 57 du C.G.I et des différentes
Dans ce cas, et par dérogation au principe général de la retenue de déductions limitativement énumérées à l’article 59 et analysées ci-après :
l’impôt sur tout paiement échu, il est admis que ces primes et gratifications fassent
l’objet du précompte à la source au moment de leur paiement effectif aux
bénéficiaires156. De ce fait, elles sont à considérer comme des rémunérations de
156
Pour les primes perçues en 2007 mais déterminées sur la base du résultat de l’entreprise de 2006, le barème applicable est celui en
vigueur en 2006 en vertu des dispositions des articles 163-II et 247 du C.G.I.

D.G.I. 361 D.G.I. 362


Avril 2011 Avril 2011
1- Les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi Le bénéfice des déductions spéciales pour frais professionnels précitées
ne peut être étendu aux contribuables qui exercent une profession autre que celles
Ces frais s’entendent de ceux de nature professionnelle qui sont prévues ci-dessus.
habituellement engagés par le salarié pour l’exercice normal de sa fonction ou de son
emploi. C’est ainsi qu’un délégué médical dont le rôle consiste à renseigner la
clientèle (médecins, pharmaciens, infirmiers) sur les qualités et avantages des
Ils peuvent être constitués par des frais de bureau, d’habillement, de produits pour lesquels sa société se réserve la prise en charge et l’exécution des
transport, d’études et examens, d’abonnement à des revues professionnelles et de commandes n’est pas admis à bénéficier, par assimilation à un représentant de
cotisations aux syndicats et associations. commerce, dont le champ d’activité est évidemment plus vaste, d’une déduction
forfaitaire de 45 % pour frais professionnels.
a- Dans le cas général, ces frais font l’objet d’une déduction forfaitaire
calculée au taux de 20%157 sur le revenu brut imposable tel que prévu à l’article 56 Toutefois, les frais professionnels admis en déduction, qu’ils soient
du C.G.I, à l’exclusion des avantages en argent ou en nature, et sans que cette calculés au taux forfaitaire de 20 % ou aux autres taux, ne doivent pas excéder la
déduction puisse excéder 30 000 DH158 par an. somme de 30 000 DH par an et ce, en application des dispositions de l’article 59-I-A
Pour les salariés appartenant aux catégories de profession qui du C.G.I sauf en ce qui concerne le personnel navigant de la marine marchande pour
comportent normalement un pourcentage de frais supérieur à 20 %, le C.G.I prévoit qui le plafond n’est pas appliqué.
une déduction spéciale dont le taux diffère d’une profession à l’autre compte tenu de
la nature de chaque activité et des charges engendrées par chacune d’elles. c- 40 % pour le personnel navigant de la marine marchande et de la pêche maritime :

b.- pour les personnes relevant des catégories professionnelles suivantes, Pour les catégories de professions précitées, l’article 59-I-A du C.G.I
les taux désignés ci-après sont applicables sans que cette déduction puisse excéder prévoit expressément que la déduction, aux taux précités de 25 à 45%, s’applique au
30.000 dirhams : montant global des rémunérations acquises aux intéressés, y compris les indemnités
versées à titre de frais d’emploi, de service, de route et autres allocations similaires,
- 25 % pour le personnel des casinos et cercles supportant des frais de à l’exclusion des avantages en argent ou en nature dont pourrait bénéficier le
représentation et de veillée ou de double résidence, contribuable.
- 35 % pour les :
 ouvriers d'imprimerie de journaux travaillant la nuit, ouvriers mineurs ; Exemple :

 artistes dramatiques, lyriques, cinématographiques ou chorégraphiques,


artistes musiciens, chefs d'orchestre. La rémunération brute d’un salarié célibataire est constituée comme
suit :
- 45 % pour les personnes relevant des catégories professionnelles désignées Traitement de base ......................................................................... 200 000 DH
ci-après :
Prime d’ancienneté ............................................................................ 30 000 DH
 journalistes, rédacteurs, photographes et directeurs de journaux ;
Indemnité de responsabilité ............................................................... 12 000 DH
 agents de placement de l'assurance -vie, inspecteurs et contrôleurs des
compagnies d'assurances des branche-vie, capitalisation et épargne ; Logement ...................................................................................... 33 000 DH
 voyageurs, représentants et placiers de commerce et d'industrie ; Eau, électricité et téléphone .................................................................. 6 000 DH
 personnel navigant de l'aviation marchande comprenant : pilotes, Frais de déplacement justifié ................................................................ 9 000 DH
radios, mécaniciens et personnel de cabine navigant des compagnies Revenu brut global ............................................................................ 290 000 DH
de transport aérien, pilotes et mécaniciens employés par les maisons de
construction d'avions et de moteurs pour l'essai de prototypes, pilotes A déduire :
moniteurs d'aéro-clubs et des écoles d'aviation civile ; Frais de déplacement justifiés ............................................................... 9 000 DH
Revenu brut imposable ...................................................................... 281 000 DH
157
La LDF 2009 a modifié les dispositions de l’article 59 (I-A) du C.G.I en relevant le taux de l’abattement pour frais Base de calcul des frais professionnels :
professionnels de 17% à 20%. Ces nouvelles dispositions s’appliquent aux revenus salariaux acquis à compter du 1 er janvier
2009, conformément aux dispositions de l’article 7 (VI- 6) de la loi de finances pour l’année budgétaire 2009.
158
La LDF 2010 a modifié les dispositions de l’article 59 (I-A) du C.G.I en relevant le plafond de l’abattement pour frais
281 000 Ŕ (33 000 + 6 000) = .......................................................... 242 000 DH
professionnels de 28 000 DH à 30 000 DH.

D.G.I. 363 D.G.I. 364


Avril 2011 Avril 2011
Frais professionnels : 242 000 x 20 % = .............................................. 48 400 DH des collectivités locales et au personnel des organismes soumis au contrôle
financier de l’Etat, à savoir les offices, les établissements publics et sociétés
Plafond admis en déduction ................................................................. 30 000 DH
concessionnaires ainsi que les sociétés et organismes bénéficiant du concours
Enfin, il est précisé que les bénéficiaires de la déduction forfaitaire financier de l’Etat ou de collectivités publiques.
conservent le droit de demander que le montant net de leur rémunération soit
déterminé suivant le régime de droit commun, si ce mode leur est plus favorable, La cotisation salariale est fixée à 10 % de l’ensemble des émoluments
c’est-à-dire exclusion faite des indemnités destinées à couvrir certains frais d’emploi fixes, à l’exclusion des indemnités représentatives de frais ou de charges familiales.
et entièrement absorbées par ces frais et déduction des frais professionnels
ordinaires sur le surplus au taux forfaitaire de 20 %, plafonnés à 30 000 DH. - Le régime de sécurité sociale régi par le dahir portant loi n° 1-72-184 du 15
joumada II 1392 (27 juillet 1972) tel que modifié et complété relatif aux
2- Les retenues supportées pour la constitution de pensions ou de cotisations pour la couverture des prestations à long terme (vieillesse et
retraites invalidité) dont les taux sont fixés par le décret n° 2-01-2723 du 12 Mars
2002.
Il s’agit des retenues opérées par l’employeur pour la constitution de
La cotisation salariale à déduire est fixée à 3,96 % du salaire brut
pensions ou de retraites, en vertu des dispositions légales, de conventions collectives
plafonné à 6 000 DH par mois.
ou de conventions spécifiques conclues au niveau des entreprises.
Par ailleurs, le législateur a également admis la déduction des retenues
Ces retenues, qu’elles soient destinées à la constitution de pension ou salariales au titre de tous les régimes de retraite prévus par les statuts des
de retraite à capital aliéné (perdu pour les héritiers) ou à capital réservé (réversible organismes marocains de retraite constitués et fonctionnant conformément à la
sur la tête du ou des conjoints et des enfants du de cujus), sont déductibles selon les législation et à la réglementation en vigueur en la matière tels que la caisse
taux prévus par les organismes de retraites. interprofessionnelle marocaine de retraite (C.I.M.R.), dont les cotisations salariales
varient suivant le grade des salariés (soit :3-3,75 Ŕ 4,5 Ŕ 5,25 et 6) et les organismes
Les régimes de retraite actuellement en vigueur sont : d’assurances qui souscrivent des contrats d’assurances groupe vieillesse et
vie-retraite.
- le régime des pensions civiles institué par la loi n° 011-71du 12 kaada 1391
(30 décembre 1971) telle que modifiée et complété et applicable aux a- Cas des salariés de nationalité étrangère employés dans
fonctionnaires relevant du statut général de la fonction publique, aux l’Administration ou dans des établissements marocains
magistrats, aux administrateurs et administrateurs -adjoints du Ministère de
l’Intérieur et aux agents titulaires des cadres des collectivités et Conformément aux dispositions de l’article 59-II-B, les personnes de
établissements publics. nationalité étrangère, cotisant exclusivement à des organismes de retraite étrangers
bénéficient de la déduction de la cotisation salariale pour la constitution de pension
La cotisation salariale est fixée à 10 % de l’ensemble des ou de retraite dans la limite toutefois du taux des retenues supportées par le
rémunérations (dont traitement de base, indemnité spéciale, l’indemnité de personnel de l’entreprise ou de l’administration marocaine dont dépendent lesdites
résidence, d’encadrement etc). personnes.

- le régime des pensions militaires institué par la loi n° 013-71 du 12 kaada La personne concernée doit justifier du versement de la cotisation en
1391 (30 décembre 1971) tel que modifié et complété par le Dahir n°1-03-07 produisant :
du 22 Janvier 2003 portant promulgation de la loi n°60-03 et applicable aux
officiers et aux militaires non officiers de carrière des Forces Armées Royales. - une copie du contrat d’affiliation ;
- et les quittances de paiement, les ordres de versement ou les relevés de
La cotisation salariale est fixée à 7 % du traitement de base indiciaire, comptes.
de l’indemnité de résidence et de 50 % des indemnités statutaires afférents au
grade, échelle et échelon. Lorsqu’il s’agit de salariés de sociétés étrangères, le taux de la
cotisation à déduire est fixé au taux maximum appliqué par la C.I.M.R (10 %)
- le régime collectif d’allocation de retraite « RCAR » institué par le dahir augmenté du taux de la C.N.S.S. (3,96 %).
portant loi n° 1-77-216 du 20 chaoual 1397 (4 octobre 1977) tel que modifié
par le Dahir n° 1-93-272 du 10 Septembre 1993 applicable au personnel
contractuel de droit commun temporaire, journalier et occasionnel de l’Etat et

D.G.I. 365 D.G.I. 366


Avril 2011 Avril 2011
D’autre part, si ledit personnel perçoit également une part patronale  l’employeur doit effectuer la retenue des cotisations mensuellement et les
pour la constitution de pension ou de retraite, ladite part constitue un complément verser auxdits organismes ou bien tenir compte des attestations de paiement
de salaire intégralement soumis à l’impôt du fait qu’elle est versée directement au des primes fournies par l’assureur.
personnel intéressé et mise à son entière disposition.
N.B. : Lorsque la déduction des cotisations au régime de retraite complémentaire
Toutefois, si ledit personnel justifie qu’elle doit être réservée à une n’est pas opérée par l’employeur, l’employé garde la possibilité de bénéficier
caisse de retraite agréée, elle échappe à l’impôt dans la limite de la cotisation de cette déduction en souscrivant sa déclaration annuelle du revenu global
patronale prévue par le régime de retraite dont bénéficie le personnel de l’employeur accompagnée des pièces justificatives prévues à l’article 28 - III du C.G.I.
établi au Maroc, ou à défaut du taux maximum appliqué par la C.I.M.R. et la C.N.S.S.
Par ailleurs, les entreprises peuvent adhérer au régime de la C.I.M.R en d- Exemple de déduction des primes ou cotisations pour
vue d’augmenter les pensions de leurs salariés. Ce régime est alimenté par des assurance retraite
cotisations supportées à la fois par les salariés et par l’employeur.
Un salarié, marié et ayant 2 enfants à charge, a disposé au cours de
Le taux de cotisation choisi par l’employeur peut s’appliquer : l'année 2010 du revenu salarial suivant :

 soit à la totalité du traitement de base; Revenu net imposable avant déduction de la cotisation
d’assurance retraite : 150 000 DH
 soit à la fraction du traitement de base supérieur au plafond fixé IR retenu à la source : 32 720 DH
par la C.N.S.S. (6 000 DH mensuel). Cotisations annuelles de retraite : 30 000 DH

Ces cotisations sont déductibles fiscalement aussi bien pour le salarié Déduction des primes pour assurance retraite sans limitation puisqu’il s’agit d’un
que pour l’employeur. salarié

b- Cas de déduction par l’employeur des cotisations pour Montant déductible : 30 000 DH
constitution de retraite complémentaire
Revenu net imposable : 150 000 Ŕ 30 000 = 120 000 DH
Pour encourager l’épargne retraite et alléger les obligations déclaratives
pour les salariés, la loia permis à l’employeur d’effectuer la déduction des cotisations Montant de l'I.R : (120 000 x 34 %) Ŕ 17 200 = 23 600 DH
se rapportant à un contrat de retraite complémentaire, à l’instar de la retraite de
base, dispensant ainsi le salarié disposant d’un seul salaire, de souscrire sa Déduction des charges de famille : 360 x 3 = 1 080 DH
déclaration de revenu pour demander la restitution de l’I.R. au titre de sa retraite
complémentaire. I.R. dû : 22 520 DH
c- Conditions d’application de la déductibilité e- Cas d’une personne de nationalité étrangère au Maroc
Le bénéfice de la déduction des cotisations à un régime de retraite
Une personne étrangère résidente au Maroc peut souscrire dans les
complémentaire prévue par l’article 59-II du C.G.I est subordonné à la réalisation des
mêmes conditions que les citoyens marocains une retraite complémentaire auprès
conditions suivantes :
d’un organisme de retraite ou d’une entreprise d’assurance marocains constitués et
fonctionnant conformément à la législation et à la réglementation en vigueur et
 le contrat doit être souscrit collectivement ou individuellement auprès d’un
bénéficier des mêmes avantages.
organisme marocain de retraite ou d’une entreprise d’assurance constitués et
fonctionnant conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ;
Toutefois, s’agissant des contrats de retraite souscrits auprès d’un
 le contrat doit spécifier clairement qu’il s’agit bien de la constitution d’une organisme étranger et conformément aux dispositions de l’article 59-II-B du C.G.I, la
retraite complémentaire ; déduction est limitée aux taux des retenues supportées par le personnel de
 l’employeur doit conserver une copie certifiée conforme du ou des contrats l’entreprise ou de l’administration marocaine dont dépend ladite personne,
d’adhésion des employés concernés ; notamment les cotisations à la C.N.S.S , C.I.M.R et à la C.M.R

D.G.I. 367 D.G.I. 368


Avril 2011 Avril 2011
Cas particuliers :
4- La part salariale des primes d’assurance-groupe couvrant les
 Coopérants culturels et techniques risques de maladie, maternité, invalidité et décès

Les intéressés versent leurs cotisations aux caisses de retraite agréées La part salariale des primes d’assurance-groupe contractée par
dans leur pays d’origine. l’employeur au profit de son personnel contre les risques de maladie, maternité,
invalidité et décès, est déductible de la rémunération salariale à condition que le
Bien que ces cotisations ne soient pas précomptées directement par contrat d’assurance soit souscrit au profit de l’ensemble du personnel de l’entreprise.
l’employeur au Maroc, il en est tenu compte pour le calcul de l’impôt dû par les
intéressés. S’agissant du régime de l’assurance maladie obligatoire de base
(l’A.M.O), il convient de rappeler que :
Ces cotisations sont déductibles dans la limite du taux applicable dans
l’Administration.  Pour les salarié relevant du secteur public : le taux de la cotisation due à la
 Rachat de cotisations pour validation des services antérieurs caisse nationale des organismes de prévoyance sociale au titre de régime de l’A.M.O
de base est fixé à 5 % de l’ensemble des rémunérations visés à l’article 106 (1 ier
La déduction prévue pour les cotisations de pensions ou de retraites parag de la loi n° 65-00 portant code de la couverture médicale de base promulguée
s’applique également aux versements rétroactifs de cotisations de retraite, pour la par le dahir n°1-02-296 du 3 octobre 2002). Ce taux est reparti à raison de 50% à la
validation des services antérieurs, à la condition que les cotisations correspondantes charge de l’employeur et 50% à la charge du salarié.
soient retenues et versées par l’employeur.
Chacune des parts de la cotisation est perçue dans la limite d’un
Cette déduction est admise pendant toute la période fixée par montant mensuel minimum de 70 DH et d’un plafond mensuel de 400 DH.
l’organisme de retraite pour le règlement dudit rachat. Lorsque le paiement
s’effectue en un seul versement, il en est tenu compte pour le calcul de l’impôt. Si le Pour les titulaires de pensions, ce taux est fixé à 2,5 % du montant
montant du rachat est supérieur au revenu imposable, la déduction est imputable sur global des pensions de base dans la limite et le plafond visés ci-dessus. (Décret n°2-
les revenus ultérieurs jusqu’à apurement. 05-735 du 18 Juillet 2005 fixant le taux de cotisation due à la caisse nationale des
3- Les cotisations aux organismes de prévoyance sociales ainsi organismes de prévoyance sociale) ;
que les cotisations salariales de sécurité sociale pour la
couverture des dépenses relatives aux prestations à court  Pour les salarié relevant du secteur privé : le taux est fixé à 4% de l’ensemble
terme des rémunérations visées à l’article 19 du dahir portant loi n°1-72-184 du 27 Juillet
1972 relatif au régime de sécurité sociale, tel qu’il a été modifié et complété, réparti
a) Cotisations aux organismes de prévoyance sociale à raison de 50% à la charge de l’employeur et 50% à la charge du salarié.

Il s’agit exclusivement des organismes de prévoyance sociale ou des Le taux de cotisation fixé ci-dessus est majoré de 1% de l’ensemble de la
caisses de secours mutuelles légalement constituées tels que la Caisse Nationale des rémunération brute mensuelle du salarié. Cette majoration, due pour l’ensemble des
Organismes de Prévoyance Sociale (C.N.O.P.S) à laquelle sont affiliés la quasi-totalité employeurs assujettis au régime de sécurité sociale, est à leur charge exclusive.
des fonctionnaires de l’Etat et dont la cotisation salariale est actuellement fixée à (Décret n°2-05-734 du 18 Juillet 2005 fixant le taux de cotisation due à la caisse
5 % du traitement de base pour les deux secteurs commun et mutualiste. nationale de sécurité sociale au titre du régime de l’assurance maladie obligatoire de
base).
b) Cotisations salariales à la C.N.S.S.
N.B : Pour les marins pêcheurs à la part, ce taux est de :
Ce sont les cotisations salariales qui visent à assurer au travailleur une
certaine sécurité à court terme contre la maladie, les accidents non régis par la  1,2 % du montant du produit brut de la vente du poisson péché
législation sur les accidents du travail, la maternité et le décès. sur les chalutiers;
 1,5 % du montant du produit brut de la vente du poisson péché
Ces cotisations dont le taux est fixé à 0,33 % du salaire brut plafonné à sur les sardiniers et les palangriers.
6 000 DH par mois, sont déductibles du revenu brut imposable.

D.G.I. 369 D.G.I. 370


Avril 2011 Avril 2011
5- Les remboursements en principal et intérêts des prêts b- Pièces justificatives
contractés ou du coût d’acquisition et de la rémunération
convenue d’avance dans le cadre du contrat « Mourabaha » Pour justifier de l’occupation personnelle de l’habitation principale, le
pour la construction ou l’acquisition d’un logement social salarié doit produire à son employeur les documents ci-après :
destiné à l’habitation principale
 un certificat de résidence annuel à l’adresse figurant sur la carte d’identité
Cette déduction concerne les remboursements : nationale accompagné d’une photocopie de ladite carte nationale. Dans le cas
où l'adresse indiquée sur la C.N.I. ne correspond pas à celle du lieu de
- en principal et intérêts des prêts hypothécaires accordés par les
situation de l'immeuble, les quittances d'eau et d'électricité peuvent être
établissements de crédit agrées, soit directement, soit par l’intermédiaire de
prises en considération ;
leur correspondants locaux, pour faciliter la construction ou l’acquisition de
logements sociaux destinés à l’habitation principale ;
 une attestation sur l’honneur légalisée, certifiant qu’il occupe lui-même son
- du coût d’acquisition et de la rémunération convenue d’avance dans le cadre logement à titre d’habitation principale, et dans laquelle il s’engage à informer
de « Mourabaha », pour l’acquisition d’un logement social destiné à l’employeur de tout changement intervenu dans l’affectation dudit logement,
l’habitation principale. en totalité ou en partie, dans le mois qui suit celui du changement ;
Au sens de l’article 92-I-28° du C.G.I, il faut entendre par logement
social, une unité de logement dont la superficie couverte et la valeur immobilière  une copie certifiée conforme du contrat de prêt et des quittances de
totale n’excèdent pas respectivement cinquante (50) à cent (100) m2 et deux cent versement ou des avis de débit établis par les établissements bancaires ;
cinquante mille (250 000) dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée.
 le tableau d’amortissement ;
La déduction susvisée est subordonnée à la condition que l’employeur
ou le débirentier opère mensuellement la retenue du montant des sommes échues et  une copie certifiée conforme du contrat « Mourabaha » et des quittances de
le verse aux organismes de crédit agréés. versement ou des avis de débit établis par les établissements bancaires ;

Etant responsable du précompte à la source et du versement au Trésor  le tableau faisant ressortir annuellement le coût d’acquisition dudit bien et la
de l’impôt dû par ses employés, l’employeur ou le débirentier est à même de rémunération convenue d’avance.
procéder au calcul adéquat des sommes à retenir compte tenu de la déduction en
cause. Il est à préciser que cette déduction n’est pas cumulable avec celle
Dans le cas où le logement ne remplit pas les conditions visées à résultant du profit net imposable tel que prévu à l’article 65 - II du C.G.I.
l’article 59 du C.G.I, le salarié peut bénéficier de la déduction des intérêts afférents
aux prêts ou de la rémunération afférente au contrat « Mourabaha » contractés en c- Exemple :
vue de l’acquisition de logements à usage d’habitation principale dans la limite de
10 % du revenu net imposable. Soit un contribuable marié et ayant deux enfants à charge qui bénéficie
d’un revenu brut global annuel de 106 000 DH (dont 6 000 DH de Frais de
A défaut, le bénéficiaire du prêt ou du contrat « Mourabaha » ne peut déplacement et 4 800 DH d’allocations familiales).
obtenir la restitution de l’impôt correspondant à la déduction des montants des
remboursements effectuée à la source, que par voie de déclaration. En 2010, ledit contribuable a financé l’acquisition de son logement
social destiné à son habitation principale, auprès d’un établissement bancaire, par
a- Personnes susceptibles de bénéficier de la déduction voie de" Mourabaha".

Les montants des remboursements du coût d’acquisition et de la


Peuvent prétendre au bénéfice de cette déduction : rémunération convenue d’avance sont retenus et versés mensuellement par
l’employeur à l’établissement de crédit.
- les salariés et les pensionnés attributaires des prêts et contrat susvisés ;
- les salariés et les pensionnés adhérents des coopératives d’habitation, lorsque En 2010, il a remboursé une somme annuelle de 30 120 DH ventilée
les logements qui leur sont attribués relèvent du régime des logements comme suit : 20 000 DH au titre du coût d’acquisition ; 10 120 DH au titre de la
sociaux. rémunération convenue d’avance.

Revenu brut global 106 000 DH

D.G.I. 371 D.G.I. 372


Avril 2011 Avril 2011
Eléments exonérés : prestations à court terme et à la part salariale des primes d’assurance-groupe
couvrant les risques de maladie, maternité, invalidité et décès …
Frais de déplacement à des missions justifiés 6 000 DH
Allocation familiale 4 800 DH Exemple :

Salaire brut imposable 95 200 DH Soit un retraité, marié et ayant deux enfants à charge, qui perçoit une
retraite brute mensuelle de 6 000 DH. Ce pensionné cotise à un organisme marocain
Salaire net imposable de prévoyance sociale pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à
court terme (CT) au taux de 3 %159 applicable au montant de la pension brute.

Déductions : Pension brute annuelle : 72 000 DH

Frais professionnels : Déductions sur retraite : 30 960 DH


- Frais professionnels : 95 200 x 20 % = 19 040 DH
- Abattement de 40% : 72 000 x 40% = 28 800 DH
Charges sociales :
- Cotisation au titre des prestations à C.T. : 72 000 x 3% 2 160 DH
- CNSS court terme : 72 000 x 3, 96 % = 2 851,20 DH
- CNSS long terme : 72 000 x 0,33 % = 237,60 DH Montant net imposable
72 000 DH Ŕ 30 960 DH = 41 040 DH
Total des déductions = 22 128,80 DH
I.R brut :
Salaire net imposable : 95 200 Ŕ 22 128 = 73 080 DH (41 040 x 20%) -8 000 DH = 208 DH
Réductions pour charge de famille :
I.R retenu à la source : 360 DH x 3 = 1 080 DH
I.R. dû = Néant
Avant le bénéfice de la déduction du coût d’acquisition et de la 2- Cas des cachets octroyés aux artistes
rémunération :
(73 080 x 30%) - 14 000 Ŕ 1 080 = 6 844 DH Le montant brut des cachets octroyés aux artistes exerçant à titre
individuel ou constitués en troupes est soumis à la retenue à la source au taux prévu
Après le bénéfice de la déduction du coût d’acquisition et de la
à de l’article 73 (II-G-4°) du C.G.I, après un abattement forfaitaire de 40 % en
rémunération :
application des dispositions de l’article 60-II du C.G.I. Cette retenue est liquidée et
versée dans les conditions prévues aux articles 156ŔI-1er alinéa et à l’article
Base imposable : 73 080 - 30 120 = 42 960 DH 174 -I du C.G.I.
I.R exigible : (42 960 x 10%) - 3 000- 1 080 = 216 DH
SECTION IV- REVENUS ET PROFITS FONCIERS
B- ABATTEMENT FORFAITAIRE AU TITRE DES PENSIONS ET DES
CACHETS OCTROYÉS AUX ARTISTES I- REVENUS FONCIERS IMPOSABLES

1- Cas des pensions et des rentes viagères Les revenus fonciers imposables à l'I.R s'entendent de ceux définis à
l'article 61 Ŕ I du C.G.I sous réserve des exclusions et de l’exonération temporaire
Aux termes des dispositions de l’article 60 - I du C.G.I, un abattement prévues respectivement aux articles 62 et 63 du C.G.I.
forfaitaire au taux unique de 40 % non plafonné est applicable au montant brut
imposable des pensions et rentes viagères sans préjudice de l’application, le cas Cependant, certains revenus de propriétés immobilières ne sont pas
échéant, des déductions visées à l’article 59 - paragraphes III et IV du C.G.I et taxés dans la catégorie des revenus fonciers lorsqu'ils sont compris dans la catégorie
relatives aux cotisations aux organismes de prévoyance pour la couverture des des revenus professionnels définis à l'article 30 du C.G.I. Il s’agit notamment :

159
taux des prestations à court terme.

D.G.I. 373 D.G.I. 374


Avril 2011 Avril 2011
Sont également assimilés à des propriétés bâties :
 des revenus locatifs des propriétés inscrites à l'actif d'une entreprise
industrielle, commerciale ou artisanale ;  les constructions légères simplement posées sur le sol ou fixées
autrement que par des fondations solides en maçonnerie tels
 des produits de la location d'établissements industriels et
que les kiosques, les pavillons;
commerciaux munis du matériel ou de mobilier nécessaire à leur
exploitation ;  les constructions constituant de véritables bâtiments eu égard à
leur nature, leur destination, leur importance, leur mode
 des revenus afférents à la sous location, à la location en meublé et
d'établissement et leur fixité, tels que les fours à chaux, fours de
à la location d'un fonds de commerce et des locaux où il est
boulangerie ;
exploité, ou de la location de garages s'accompagnant de services
ou de prestations notamment, lavage, distribution d'essence, atelier  l'outillage fixe des établissements industriels reposant sur des
de réparation. fondations spéciales faisant corps avec l'immeuble. L'outillage
industriel imposable est celui qui, par ses attaches matérielles ou
Toutefois, les revenus provenant de la location d'emplacement pour le fonctionnelles est en état de complète dépendance à l'égard des
garage de véhicules automobiles ou le stockage de marchandise entrent dans la constructions ;
catégorie des revenus fonciers, lorsque le propriétaire assure un simple gardiennage
 les installations commerciales ou industrielles assimilables à des
des locaux à l'exclusion d’autres prestations. constructions, cette expression vise essentiellement les
A- DÉFINITION DES REVENUS FONCIERS réservoirs à combustible liquide et les installations présentant
des caractéristiques analogues tels que les distributeurs
d'essence.
Aux termes des dispositions de l’article 61 du C.G.I, sont considérés
comme des revenus fonciers pour l'établissement de l'I.R : b- Immeubles non bâtis
 les revenus acquis au titre de la location des immeubles bâtis et
non bâtis et des constructions de toute nature ; Ce sont les propriétés non bâties de toute nature y compris :

 les revenus acquis au titre de la location des propriétés agricoles,  les terrains occupés par des carrières des chantiers, mine,
y compris les constructions et le matériel fixe et mobile y tourbières ;
attachés ;
 les terrains affectés à un usage commercial ou industriel,
 la valeur locative des immeubles et constructions que les notamment les lieux de dépôts de marchandises ou de
propriétaires mettent gratuitement à la disposition des tiers ; matériaux et autres emplacements de même nature ;
 les indemnités d’éviction versées aux occupants des biens  les terrains de sports…
immeubles par les propriétaires desdits biens en compensation
du préjudice causé160. 2- Propriétés agricoles, y compris les constructions et le matériel
fixe et mobile y attachés
1- Immeubles bâtis et non bâtis et les constructions de toute
nature Par propriétés agricoles, il faut entendre toutes les propriétés qui
comprennent soit uniquement des immeubles non bâtis, soit à la fois des immeubles
a- Immeubles bâtis et construction de toute nature bâtis et, principalement, des immeubles non bâtis. Il inclut en plus des terrains et
des constructions, le matériel fixe et mobile y attachés.
Les propriétés bâties s'entendent des bâtiments reliés au sol par des
fondations en maçonnerie ou en ciment de telle façon qu'il est impossible de les Ainsi, dans le secteur agricole, la location porte aussi bien sur les
déplacer sans les démolir telles que les maisons, usines, hangars, etc. installations que sur le cheptel mort161.

Les revenus fonciers des propriétés agricoles proviennent non


seulement des constructions ou de bâtiments ruraux mais également des autres
éléments dont se compose la propriété agricole, notamment le matériel fixe et
mobile.
160 161
Mesure introduite par la LDF 2008. Capital d’exploitation représenté par les instruments de travail matériel.

D.G.I. 375 D.G.I. 376


Avril 2011 Avril 2011
Le matériel mobile est constitué d'outillage qui peut être déplacé sans A cet égard, il convient de distinguer entre les entités susvisées et les
que la possibilité de son utilisation soit diminuée. offices, les établissements publics et les sociétés étatiques.

En ce qui concerne le matériel fixe, il y a lieu de se référer à la - Les œuvres privées d'assistance et de bienfaisance soumises au
définition retenue pour l'outillage fixe des établissements de production de biens et contrôle financier de l'Etat en vertu des dispositions du Dahir n°
services traité dans le cadre des propriétés bâties. 1-59-271 du 17 chaoual 1379 (14 Avril 1960)

3- Immeubles et constructions que les propriétaires mettent Les immeubles affectés sans contrepartie aux œuvres privées
gratuitement à la disposition des tiers d'assistance ou de bienfaisance sont exclus de l'impôt à condition que lesdites
œuvres soient soumises au contrôle financier de l'Etat, prévu par le Dahir susvisé,
Les revenus fonciers soumis à l'I.R englobent la valeur locative des contrôle qui leur permet d'être reconnues d'utilité publique et d'être subventionnées.
immeubles bâtis ou non bâtis et des constructions de toute nature que les
propriétaires mettent gratuitement à la disposition des tiers. - Les associations reconnues d'utilité publique lorsque des
4- Indemnité d’éviction institutions charitables à but non lucratif sont installées dans
lesdits immeubles
C’est l’indemnité versée au locataire et destinée à compenser
l'absence de renouvellement d'un bail. L'indemnité d'éviction doit compenser le Les immeubles mis à la disposition des associations reconnues d'utilité
préjudice que va subir le locataire confronté à la nécessité de trouver une publique conformément aux dispositions du Dahir n°1-58-376 du 3 joumada I 1378
nouvelle habitation. (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association peuvent bénéficier de
l'exclusion du champ d'application de l'impôt lorsque lesdits immeubles servent à
Généralement cette indemnité s'élève à six mois de loyer l'installation des institutions charitables à but non lucratif : hospices, asiles,
conformément aux dispositions de l’article 16 du dahir n°1-80-315 du 25 préventoriums (Établissement de cure de tuberculose)...
décembre 1980 portant promulgation de la loi n° 6-79 organisant les rapports
contractuels entre les bailleurs et les locataires des locaux d’habitation ou à Le caractère désintéressé que doit revêtir lesdits œuvres est l'une des
usage professionnel. conditions essentielles de l'exclusion. Par contre les immeubles affectés à des
activités gérées dans un but lucratif sont par conséquent imposables.
B- EXCLUSION DU CHAMP D'APPLICATION DE L'IMPÔT
C- EXONÉRATION
En vertu des dispositions de l'article 62 du C.G.I, est exclue du champ
d’application de l'I.R la valeur locative des immeubles que les propriétaires mettent
gratuitement à la disposition des personnes et entités suivantes : Aux termes de l'article 63-I du C.G.I, les revenus provenant de la
location des constructions nouvelles et additions de constructions bénéficient d’une
- les ascendants et descendants du contribuable lorsque ces exonération temporaire de l’impôt sur le revenu pendant trois (3) années qui suivent
immeubles sont affectés à l'habitation des intéressés qu'il celle de l'achèvement desdites constructions.
s'agisse de résidence principale ou secondaire
1- Revenus concernés par l'exonération
La qualité de l'occupant (lien de parenté directe au premier degré avec
le propriétaire) et l'affectation (usage d’habitation) de l'immeuble conditionnent Par construction nouvelle, il faut entendre les immeubles nouvellement
l'exclusion du champ d'application de l'impôt. En absence de l'un des éléments, la construits ou les immeubles reconstruits après démolition ainsi que les additions de
situation fiscale de l'immeuble est à reconsidérer au regard de l'I.R. construction qui sont des augmentations de construction apportées à la consistance
d'un immeuble bâti.
- Les administrations de l'Etat, des collectivités locales et des
hôpitaux publics Il y a lieu de préciser à cet effet que, quelle que soit leur importance,
les travaux de réparation, d'embellissement ou d'aménagement intérieur, ne doivent
L'exclusion s'applique à tous les immeubles mis gratuitement à la pas être considérés comme une addition de construction, dès lors que la surface
disposition des entités précitées. développée n'a pas été augmentée.

D.G.I. 377 D.G.I. 378


Avril 2011 Avril 2011
2- Durée de l'exonération 1- Montant brut total des loyers

Les revenus provenant de la location des constructions nouvelles ou des a- Principe


additions de constructions sont exonérés jusqu'au 31 décembre de la troisième
année suivant l'année d'achèvement. Le montant brut des loyers imposable comprend les sommes acquises
par le bailleur au cours de la période d'imposition. Ce sont en principe les prix des
3- Point de départ de l’exonération loyers stipulés dans les baux ou actes de location dès lors que les immeubles font
l'objet de contrats de location réguliers.
Le point de départ de l'exonération est la première année qui suit celle
de l’achèvement de la construction. Un immeuble est considéré comme achevé dès b- Baux anormaux
qu'il peut être utilisé pour l'usage auquel il est destiné. (Habitation, bureau…etc)
Les baux qui stipulent des prix de loyers inférieurs à la valeur locative
Sur le plan fiscal, la date d'achèvement d'une construction correspond à réelle de l'immeuble peuvent être contestés par l'administration dans le cadre de la
la date de la délivrance du permis d'habiter ou du certificat de conformité. procédure prévue aux articles 220 et 221 du C.G.I.

Exemple : c- Sous-location

L’année d’achèvement 2011 (permis d’habiter obtenu en Mars 2011), Le produit des sous-locations perçu par le locataire principal
l’exonération sera admise pour 2012,2013 et 2014 ; étant précisé que l’exonération sous-loueur reste sans influence sur la situation fiscale du propriétaire, ce dernier
est également accordée à l’année d’achèvement à savoir 2011. étant imposé à l'I.R sur le loyer stipulé dans le contrat, si le bail est normal.

II- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS Toutefois, les revenus provenant de la sous location restent imposables
dans la catégorie des revenus professionnels.
Le revenu foncier brut imposable est égal à la différence entre le
montant du revenu brut foncier tel que défini ci-après et le total des charges des 2- Montant brut du revenu des immeubles et des constructions
immeubles loués. mis gratuitement par les propriétaires à la disposition des tiers

A- DÉTERMINATION DU REVENU FONCIER IMPOSABLE Le montant brut du revenu des immeubles et des constructions mis
gratuitement par les propriétaires à la disposition des tiers sous réserve des
Le revenu brut des immeubles donnés en location est constitué par le exclusions prévues à l'article 62 du C.G.I, est constitué par la valeur locative brute
montant brut total des loyers. Ce revenu résulte des sommes perçues au titre du normale.
contrat de location y compris les suppléments éventuels quelle que soit leur On entend par valeur locative normale, le prix réel de location. C’est le
qualification juridique. loyer brut obtenu par le propriétaire d’un local, loué dans des conditions normales ou
le montant du loyer normal que l'immeuble aurait pu produire s'il avait été donné en
Ce montant est : location.

- augmenté des dépenses qui incombent normalement au La valeur locative brute peut être estimée par voie de comparaison.
propriétaire ou à l'usufruitier et qui sont mises à la charge des
locataires ; L’évaluation par comparaison consiste à attribuer à un immeuble donné
une valeur locative proportionnelle à celle qui a été adoptée pour des immeubles de
- diminué des charges supportées par le propriétaire pour le même nature faisant l'objet d'une location normale.
compte de ses locataires.
3- Dépenses à inclure dans le revenu foncier brut

Le montant du revenu foncier brut tel qu'il est défini ci-dessus est
augmenté des dépenses incombant normalement au propriétaire ou à l'usufruitier et
mises à la charge des locataires.

D.G.I. 379 D.G.I. 380


Avril 2011 Avril 2011
Il en est ainsi : Cet abattement ne s'applique pas dans les cas de la sous location ou de
location en meublé dès lors qu'il s'agit de revenus professionnels.
- de la prime d'assurance incendie ;
- des grosses réparations n'ayant pas le caractère de simples Par ailleurs, les dispositions de l’article 82 -II du C.G.I énoncent
également qu'en cas de changement d'affectation d'un immeuble ou partie
réparations locatives ;
d'immeuble soumis à la taxe d’habitation au 1er Janvier de l'année au titre de laquelle
- des travaux de construction, de reconstruction ou la déclaration annuelle est souscrite, les propriétaires ou les usufruitiers doivent
d'aménagement ayant pour objet l'embellissement ou mentionner :
l'agrandissement de l'immeuble loué ;
- le numéro d'article d'imposition à la taxe d’habitation ;
- des avantages en nature accordés par le propriétaire au
locataire; - la date du changement intervenu dûment justifié.
- des sommes exigées pour la concession de bail. 2- Revenu net des propriétés agricoles

Le montant des grosses réparations et des travaux de construction ou Le revenu net imposable des propriétés agricoles données en location
d’aménagement ainsi que les sommes exigées pour la concession du bail sont à est égal :
répartir sur la durée du bail si elle est égale ou supérieure à quatre (4) ans. S’il s’agit
d’un bail reconduit tacitement, la répartition se fait sur quatre ans. Cette période - soit au montant du loyer ou de fermage stipulé en argent dans le
s’applique également dans le cas des baux à durée indéterminée. contrat ;
- soit au montant obtenu en multipliant le cours moyen de la
4- Dépenses à déduire du revenu foncier brut culture pratiquée par les quantités prévues dans le contrat, dans
le cas des locations rémunérées en nature ;
Le montant du revenu foncier brut est diminué des charges supportées
par le propriétaire pour le compte des locataires : - soit à la fraction du revenu agricole forfaitaire prévu à l'article 49
du C.G.I dans le cas des locations à part de fruit.
- fournitures ou services destinés à l'usage privé ou commun des
locataires tels que l'éclairage (cours, escaliers, vestibules), Dans ces cas également l'abattement de 40% n'est pas applicable.
consommation d'eau, frais de chauffage, ascenseur,
rémunération du concierge ou du gardien, achat de produits III- DEFINITION DES PROFITS FONCIERS
d'entretien et de nettoyage, frais de syndic…)
En vertu des dispositions de l’article 61-II du C.G.I, sont considérés
- la taxe de services communaux afférente aux immeubles loués
lorsqu'elle est distinguée dans le contrat. comme profits fonciers pour l'application de l’impôt sur le revenu, les profits
constatés ou réalisés à l’occasion :
B- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS
 de la vente d'immeubles situés au Maroc ou de la cession de droits réels
Il y a lieu de distinguer entre le : immobiliers portant sur de tels immeubles ;
 de l’expropriation d’immeuble pour cause d’utilité publique ;
 revenu net des immeubles urbains
 revenu net des propriétés agricoles  de l'apport en société d'immeubles ou de droits réels immobiliers ;
 de la cession à titre onéreux ou de l'apport en société d'actions ou de parts
1- Revenu net des immeubles urbains
sociales nominatives émises par les sociétés, à objet immobilier, réputées
fiscalement transparentes au sens de l'article 3-3°du C.G.I ;
Les propriétaires d'immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de
toute nature donnés en location, ou mis gratuitement à la disposition des tiers ainsi  de la cession, à titre onéreux, ou de l’apport en société d’actions ou de
que les personnes bénéficiaires des indemnités d’éviction bénéficient au titre de leur parts sociales des sociétés à prépondérance immobilière ;
revenu brut d’un abattement forfaitaire dont le taux est fixé à 40%.  de l'échange, considéré comme une double vente, portant sur les
immeubles, les droits réels immobiliers ou les actions ou parts sociales
visées ci-dessus ;

D.G.I. 381 D.G.I. 382


Avril 2011 Avril 2011
 du partage d'immeuble en indivision avec soulte. Dans ce cas, l'impôt ne personnelles, qui résultent des conventions entre propriétaires et qui sont par
s'applique qu'au profit réalisé sur la cession partielle qui donne lieu à la conséquent cessibles. A titre d'exemple : prise d'eau, droit de vue, droit de ne pas
soulte ; bâtir, droit d'appui sur l'immeuble voisin etc.
 des cessions à titre gratuit portant sur les immeubles, les droits réels
Par contre les servitudes grevant les propriétés privées au profit du
immobiliers et les actions ou parts cités ci-dessus.
domaine public ou dans un intérêt général tels que les chemins d'accès, trottoirs,
A- CHAMP D'APPLICATION passage de canalisation d'eau ou de ligne électrique, sont de véritables restrictions
au droit de propriété et, de ce fait ne peuvent faire l'objet de cession ou de rachat.
1- Cessions imposables
a-3- L’expropriation d’immeuble pour cause d’utilité
publique :
Conformément aux dispositions de l'article 61-II du C.G.I, sont
passibles de cet impôt les profits constatés ou réalisés à l'occasion des opérations
L’expropriation est prévue par le dahir n°1-81-254 du 11 rejjeb 1402
suivantes :
(6 Mai 1982) portant promulgation de la loi n°7-91 relative à l’expropriation pour
cause d’utilité publique et à l’occupation temporaire.
a- Cession d'immeubles situés au Maroc ou cession de droits
réels immobiliers portant sur de tels immeubles :
Selon l’article 2 de cette loi, le droit d’expropriation est ouvert à l’Etat et
aux collectivités locales ainsi qu’aux personnes morales de droit public et privé ou
a1- Cession d'immeubles et opérations assimilées
aux personnes physiques auxquelles la puissance publique délègue ses droits en vue
d’entreprendre des travaux ou opérations déclarées d’utilité publique.
Selon les dispositions de l'article 61- II du C.G.I, les profits imposables
sont ceux qui résultent de la cession à titre onéreux de biens immeubles situés au
2- Apport en société d'immeubles ou de droits réels immobiliers
Maroc, qu'ils soient bâtis ou non bâtis, et quelle que soit la nature de la cession qui
peut être amiable, judiciaire ou une expropriation.
Il s'agit de l'apport à titre pur et simple d’immeubles bâtis ou non bâtis,
ou de droits réels immobiliers, moyennant l'attribution à l'apporteur d'actions ou de
a2- Cession de droits réels immobiliers
parts sociales représentant en capital ou en titres de créance, la valeur réelle de
l'apport.
De même, la cession de droits réels portant sur de tels immeubles visés
ci-dessus, entre dans le champ d'application de l'impôt. Il s'agit essentiellement des
3- Cession à titre gratuit ou onéreux ou apport en société
droits ci-après :
- d’actions ou de parts sociales nominatives émises par les
 L'usufruit : c'est un droit qui confère à son titulaire le droit d'utiliser ou de jouir
sociétés à objet immobilier, réputées fiscalement transparentes
d'une chose et d'en percevoir les fruits, mais non celui d'en disposer. L'exemple
type est le droit pour une personne d’habiter un immeuble ou de bénéficier du
Au sens de l'article 3-3° du C.G.I, sont considérées comme sociétés à
loyer, l'immeuble restant la propriété d'une autre personne (le nu-propriétaire) ;
objet immobilier, les sociétés dont le capital est divisé en parts sociales ou actions
nominatives lorsque :
 La nue-propriété : c'est le droit qui donne à son titulaire le droit de disposer
d’un bien, mais ne lui confère ni l'usage, ni la jouissance, lesquels sont les
 leur actif est constitué soit d'une unité de logement occupée en totalité ou en
prérogatives de l'usufruitier sur ce même bien.
majeure partie par les membres de la société ou certains d'entre eux, soit d'un
terrain destiné à cette fin ;
Le nu-propriétaire ne peut faire aucun acte pouvant nuire à l'usufruitier,
 elles ont pour seul objet l'acquisition ou la construction, en leur nom d'immeubles
mais il peut disposer librement de son droit de vendre ou d'hypothéquer la nue-
collectifs ou d'ensembles immobiliers, en vue d'accorder statutairement à chacun
propriété ;
de leurs membres nommément désignés la libre disposition de la fraction
d'immeuble ou d'ensemble immobilier correspondant à ses droits sociaux. Chaque
 La servitude : c'est une charge imposée sur un immeuble tel que le droit de
fraction est constituée d'une ou plusieurs unités à usage professionnel ou
passage, de mitoyenneté (état d'un bien sur lequel deux voisins ont un droit de
d'habitation susceptibles d'une utilisation distincte.
copropriété et qui sépare des immeubles, nus ou construits), de droit d'accès à un
puits etc. Toutefois, ne sont soumises à l'impôt que les servitudes actives

D.G.I. 383 D.G.I. 384


Avril 2011 Avril 2011
Il en découle que les sociétés immobilières sont réputées fiscalement Le paiement d'une soulte ne change rien à la nature de l'opération. La
transparentes lorsque : somme encaissée fait partie intégrante de la valeur de l'immeuble cédé par le
bénéficiaire de la soulte.
 les actions ou parts sociales sont nominatives ;
5- Partage d'immeuble en indivision avec soulte
 les actions ou parts détenues par chaque associé représentent un ou des
immeubles ou une partie d'immeuble déterminée ;
Le partage est un acte juridique et déclaratif de propriété qui met fin à
 l'associé a la libre disposition de l'immeuble ou de la fraction d'immeuble une indivision, en substituant aux droits indivis sur l'ensemble des biens des droits
correspondant à ses droits sociaux. privatifs sur ces mêmes biens.

L'opération concernée par l'impôt est la cession ou l'apport à une autre L'indivision est la situation juridique de deux ou de plusieurs personnes
société d'actions ou de parts sociales détenues dans une société immobilière dite titulaires en commun d'un droit sur un même bien ou un même ensemble de biens,
transparente telle que définie ci-dessus. sans qu'il y ait division matérielle de leurs parts.

- d’actions ou de parts sociales des sociétés à prépondérance En revanche, la nue-propriété d'un immeuble et l'usufruit correspondant
immobilière ne constituent pas une indivision.

En vertu des dispositions de l'article 61 ŔII du C.G.I, sont considérées En cas de partage avec soulte, seul le profit résultant de ladite soulte
comme sociétés à prépondérance immobilière, toutes sociétés dont l'actif brut est imposable.
immobilisé est constitué pour 75 % au moins de sa valeur, déterminée à l'ouverture
de l'exercice au cours duquel intervient la cession taxable, par des immeubles ou par 6- Cession à titre gratuit (donation)
des titres sociaux émis par les sociétés à objet immobilier, dites transparentes ou par
d'autres sociétés à prépondérance immobilière. La donation est un contrat par lequel une personne (le donateur) cède
la propriété d'un bien à une autre personne (le donataire), qui accepte ladite
Pour la détermination de la fraction de 75 % prévue ci-dessus, il n'y a propriété, sans contrepartie.
pas lieu de prendre en considération les immeubles affectés par la société à sa
propre exploitation industrielle, commerciale, artisanale, agricole, à l'exercice d'une Sont soumis à l'impôt, les profits résultant des donations et constatés à
profession libérale ou au logement de son personnel salarié. l’occasion des cessions des biens immeubles ou droits réels s’y rattachant, quelle que
soit leur forme, sous seings privés ou authentiques, à l'exclusion de celles effectuées
Par ailleurs, il y a lieu de se référer à la liste nominative des détenteurs entre ascendants et descendants, entre époux, entre frères et sœurs.
d’actions ou parts sociales que la société à prépondérance immobilière est tenue de
B- PERSONNES IMPOSABLES
joindre à sa déclaration de résultat fiscal en matière d’impôt sur les sociétés prévue à
l’article 20-I Ŕ dernier alinéa du C.G.I. L'impôt est dû dans tous les cas par le cédant.

L'opération imposable est la cession ou l'apport en société d'actions, de Lorsque la cession concerne un immeuble en indivision, chaque co-
parts bénéficiaires ou de parts sociales des sociétés à prépondérance immobilière indivisaire est imposé sur la part du profit qui lui revient.
telles que définies ci-dessus.
Lorsque tous les co-indivisaires ou leurs parts respectives ne sont pas
connus, l'impôt est établie au nom du co-indivisaire connu, en faisant suivre le nom
4- Echange
de l'intéressé de la mention "et consorts".
L'échange est le contrat par lequel une personne cède à une autre
C- LIEU D'IMPOSITION
personne un bien contre la remise d'un autre bien. L'échange avec ou sans soulte est
considéré comme une double vente imposable, puisque chaque partie au contrat a Conformément aux dispositions de l'article 173 du C.G.I, l'imposition est
réalisé simultanément une vente et un achat. établie au lieu de situation des biens cédés.

La soulte est définie comme étant le paiement d'une somme (ou en


nature) destinée à rétablir l'égalité des lots en valeurs.

D.G.I. 385 D.G.I. 386


Avril 2011 Avril 2011
D- EXCLUSIONS Toutefois, la vente initiale demeure imposable.

Conformément aux dispositions de l'article 62- II du C.G.I, sont exclus E- EXONÉRATIONS


de la catégorie des profits soumis à l'impôt au taux de 20% prévu à l’alinéa 3 ŔF-II
de l’article 73 du C.G.I et sous réserve des dispositions du II de l’article 144 du L’exonération prévue par les dispositions de l'article 63 - II du C.G.I
même code, les profits immobiliers réalisés par les personnes physiques ou limite le champ d'application de l'impôt compte tenu des éléments suivants :
personnes morales ne relevant pas de l'I.S, lorsque ces profits sont compris dans la
catégorie des revenus professionnels.  l'affectation de l'immeuble ;
 la nature de l'immeuble ;
On citera, à titre d'exemple les profits réalisés par :
 le montant annuel des cessions effectuées par le contribuable ;
 les personnes qui, habituellement, achètent en vue de les revendre des  le lien de parenté entre le cédant et le cessionnaire.
immeubles, des actions ou parts sociales de sociétés immobilières ou qui
souscrivent, en vue de les revendre, des actions ou parts de ces sociétés ; 1- Exonération liée à l'affectation de l'immeuble
 les personnes qui procèdent au lotissement et à la vente des lots d'un terrain leur
appartenant, quel que soit le mode d'acquisition de ce terrain (achat, donation ou  Le profit réalisé lors de la cession d'un immeuble ou partie d'immeuble par son
héritage) ; propriétaire ou par les membres d'une société à objet immobilier réputée
fiscalement transparente, est exonéré totalement, lorsque la durée d'occupation à
 les personnes qui acquièrent un terrain et le morcellent en vue de la vente par titre de résidence principale par le cédant à la date de la cession est égale ou
lots ou y construisent un immeuble destiné à la vente en entier ou par fractions supérieure à huit (8) ans consécutifs quel que soit le prix de cession
(promoteurs immobiliers) ; conformément aux dispositions de l’article 63-II-B du C.G.I.
 les personnes qui, d'une manière générale, se livrent à titre habituel ou répétitif à Cette exonération est également accordée au terrain sur lequel est
des cessions de biens immeubles. édifiée la construction mais dans la limite de 5 fois la superficie construite.

Remarque Pour la détermination de la superficie couverte qui sert de base à


l’application de l’exonération du terrain sur lequel est édifiée la construction, il faut
Les plus-values immobilières réalisées ou constatées à l'occasion de la entendre les superficies brutes, comprenant outre les mûres et les pièces principales,
cessation d'activité ou de cessions ou de retrait d'éléments de l'actif immobilisé par les annexes : vestibules, salles de bain ou cabinets de toilettes, clôtures ou
les contribuables soumis au régime du R.N.R ou du R.N.S sont à inclure dans la base dépendances (cave, buanderie et garage). Cette superficie exclut les vides tels que
imposable et sont soumis à l'impôt au taux du barème progressif prévu à l'article les terrasses, cours, balcons et patios.
73- I du C.G.I.
Exemple :
Sont également exclues du champ d’application de l’I.R au titre du
profit foncier en vertu des dispositions de l’article 62-III : Si la superficie construite du logement est de 500 m2, et qu’il a été
construit sur un terrain de 3000 m2, l’exonération du terrain n’est accordée qu’à
 l’annulation d’une cession effectuée suite à une décision judiciaire ayant force 2 500 m2 (500 m2 x 5).
de chose jugée ;
Cas du prix de cession du terrain sur lequel est édifiée la construction :
 la résiliation à l’amiable d’une cession d’un bien immeuble, lorsque cette
résiliation intervient dans les vingt quatre (24) heures de la cession initiale. Le profit relatif au terrain imposable est déterminé en se basant sur
l’une des trois méthodes suivantes, sachant qu’il s’agit d’un impôt déclaratif :
Ainsi, cette résiliation à l’amiable, qui consiste à restituer le bien acquis
au vendeur initial, n’est pas considérée comme une deuxième vente soumise à l’I.R 1- le contrat de cession mentionne la ventilation entre le prix de cession de
au titre des profits fonciers, si elle intervient dans le délai susvisé. l’habitation et celui du terrain ;
2- à défaut de ventilation dans le contrat de cession, le contribuable peut la faire
lui-même ;

D.G.I. 387 D.G.I. 388


Avril 2011 Avril 2011
3- lorsque ces deux premières méthodes ne sont pas opérantes, l’administration d'acquisition desdits droits, l'opération est imposable et le profit est déterminé dans
peut procéder à la ventilation en se fondant sur les postes de comparaison des les conditions prévues à l’article 65 du C.G.I.
cessions d’immeubles, terrains et constructions, similaires (lieu de situation,
consistance…). 3- Exonération liée au montant des cessions

N.B : Pour les deux premières méthodes, l’administration garde le droit de redresser En vertu des dispositions de l'article 63 -II- A du C.G.I, le profit qui
le prix exprimé dans l’acte de cession ou la déclaration du contribuable lorsque résulte d’une ou plusieurs cessions dont la valeur totale n'excède pas 60 000 DH
ce prix ne parait pas conforme à la valeur vénale du bien à la date de cession dans l'année civile est exonéré.
et ce, dans les conditions prévues à l’article 224 du C.G.I.
Pour déterminer si ce plafond est atteint, il convient de faire le total des
Il est rappelé que cette exonération s’étend dans les mêmes cessions immobilières, réalisées au cours de la même année, à l'exception de la
conditions : cession d'une résidence principale, si celle-ci est exemptée de l'impôt.

 au conjoint ou aux successeurs directs qui continuent d’habiter l’immeuble ou 4- Exonération liée au degré de parenté
la partie d’immeuble en cause après le décès du propriétaire ;
Aux termes du III de l'article 63 du C.G.I, sont exonérées de l'impôt les
 au propriétaire dont le droit de propriété sur son habitation principale consiste
cessions à titre gratuit portant sur les biens immeubles ou droits réels immobiliers
en actions ou parts nominatives dans une société immobilière transparente ;
effectuées entre ascendants, descendants, entre époux, frères et sœurs à l'instar du
 aux marocains résidant à l’étranger pour leur habitation principale au Maroc. même traitement retenu à l'article 133-I-C-4°du C.G.I en matière des droits
d’enregistrement.
Pour bénéficier de l’exonération susvisée, ces derniers doivent justifier
que ce logement était destiné à leur habitation principale au Maroc et inscrit en tant F- DÉTERMINATION DU PROFIT FONCIER IMPOSABLE
que telle à la taxe d’habitation.
En vertu des dispositions de l’article 65 du C.G.I, le profit net imposable
Toutefois, il convient de rappeler que la durée maximale qui doit est égal à la différence entre :
s’écouler entre la date de la vacance de l’immeuble et celle de sa cession ne devrait
pas excéder six (6) mois.
 le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais de cession ;
2- Exonération liée à la nature de l'immeuble  et le prix d'acquisition augmenté des frais d'acquisition, des dépenses
d'investissements réalisées, ainsi que des intérêts ou de la rémunération
Est également exonéré : convenue d’avance162, payés par le cédant soit en rémunération de prêts
accordés les institutions spécialisées ou les établissements de crédit et
a- Le profit réalisé à l'occasion de la cession de logement social dont la organismes assimilés, dûment autorisés à effectuer ces opérations, par les
superficie couverte et le prix de cession au moment de son acquisition n'excèdent œuvres sociales du secteur public, semi public ou privé ainsi que par les
pas respectivement 50 à 100 m2 et 250 000 DH, occupé par son propriétaire à titre entreprises , soit dans le cadre du contrat « Mourabaha » souscrit auprès des
d’habitation principale depuis au moins quatre ans au jour de la cession. établissements de crédit et les organismes assimilés pour la réalisation des
opérations d'acquisition et d'investissement précitées.
Cette exonération est accordée dans les conditions prévues à l’article
63-II-B du C.G.I. a- Le prix de cession est diminué le cas échéant des frais de
cession :
b- le profit réalisé sur la cession de droits indivis d'immeubles agricoles a1- Le prix de cession
situés en dehors des périmètres urbains entre co-héritiers ;
Le prix de cession s'entend du prix de vente ou de la valeur estimative
Cette exonération vise à encourager le regroupement des petites déclarée ou reconnue par les ou l'une des parties dans le contrat ou celle déterminée
parcelles agricoles qui se trouvent à la limite du seuil de rentabilité. selon l’article 224 du C.G.I.

Toutefois, en cas de cession ultérieure, en partie ou en totalité, des


droits acquis tels que cités au b ci-dessus à des tiers, quelle que soit la date 162
Dispositions de la LDF pour l’année 2011.

D.G.I. 389 D.G.I. 390


Avril 2011 Avril 2011
Le prix de cession ainsi défini peut faire l'objet de redressement, b-1- Le prix d'acquisition
lorsqu'il n'est pas conforme à la valeur vénale du bien à la date de la cession dans le
cadre de la procédure de rectification prévue à l'article 224 du C.G.I. Il est constitué par le prix ou la valeur d'acquisition pour lequel le bien
immeuble a été acquis par le cédant ou par le donateur. C'est en principe le prix
En cas de cession d’un bien immeuble ou d’un droit réel immobilier dont effectivement versé par l'intéressé ou stipulé dans l'acte.
le prix d’acquisition ou le prix de revient en cas de livraison à soi même a été
redressé par l’administration, soit en matière de droits d’enregistrement, soit en En cas de cession d'un bien acquis par voie d'héritage, le prix
matière de TVA, le prix d’acquisition à considérer est celui qui a été redressé par d'acquisition à considérer est :
l’administration et sur lequel le contribuable a acquitté des droits en application des
dispositions de l’article 65-I-3ème alinéa du C.G.I.  soit la valeur vénale de l'immeuble telle qu'elle figure sur l'acte notarié ou
adoulaire formant inventaire de l'héritage et dressé par les héritiers dans les
Cette disposition permet au contribuable de prendre en considération le douze mois suivant celui du décès du "de cujus" ;
prix révisé par l’administration, en matière de droits d’enregistrement ou de T.V.A.,
et sur lequel il a acquitté les droits dus, comme étant le prix d’acquisition à prendre  soit, à défaut de l'établissement de l'inventaire dans les douze mois suivant le
en compte lors de la cession ultérieure dudit bien immobilier. décès du "de cujus", la valeur déclarée par le contribuable et sous réserve des
dispositions de l’article 224 du C.G.I pour la détermination de la valeur vénale de
Le prix ainsi établi sera retenu comme prix de cession chez le cédant en l'immeuble, au jour du décès du "de cujus".
matière d’impôt sur les sociétés, d’impôt sur le revenu et de taxe sur la valeur
ajoutée. En cas de cession d'un bien acquis à titre gratuit, le prix d'acquisition à
considérer est la valeur estimative déclarée dans l'acte sous réserve de l'application
a-2- Les frais de cession de la procédure de rectification prévue à l'article 224 du C.G.I.

Ces frais s'entendent des charges justifiées et supportées par le En cas de cession d’immeuble acquis à titre gratuit et exonérée en
vendeur ou le donateur à l'occasion de l'opération de cession et qui sont : vertu des dispositions de l’article 63 - III du C.G.I, le prix d’acquisition à considérer
est :
 les frais d'annonces publicitaires ;
- soit le prix d'acquisition de la dernière cession à titre onéreux ;
 les frais de courtage, c'est à dire la rémunération du courtier dont la profession
- soit la valeur vénale de l'immeuble lors de la dernière mutation par héritage si
consiste à rapprocher les parties au contrat ;
elle est postérieure à la dernière cession ;
 les frais d'acte, le cas échéant, les honoraires des adouls, des notaires, ou de
toute personne chargée de la rédaction de l’acte; - soit le prix de revient T.T.C de l'immeuble en cas de livraison à soi-même.

 les indemnités d’éviction, dûment justifiées s’entendent des sommes versées aux b-2- Compléments à ajouter au prix d'acquisition ou à la
occupants des locaux en vue de faciliter la vente de l’immeuble. valeur déclarée

La justification de ces indemnités est appréciée au vu d’un contrat Le prix d'acquisition ou la valeur déclarée de l'immeuble au moment de
légalisé et enregistré. son entrée dans le patrimoine privé du cédant ou du donateur, est éventuellement
augmenté des dépenses suivantes :
Il convient de rappeler que seuls les frais cités ci-dessus et énumérés à
l’article 65-II du C.G.I peuvent être diminué du prix de cession.  les frais d'acquisition ;
 les dépenses d'investissement réalisées ;
b- Le prix d'acquisition augmenté des frais d'acquisition, des dépenses
 les intérêts payés.
d'investissements réalisées, ainsi que des intérêts payés par le cédant en
rémunération de prêts accordés par des établissements de crédit et organismes
assimilés pour la réalisation des opérations d'acquisition et d'investissement précitées
conformément aux dispositions de l’article 65-II du C.G.I.

D.G.I. 391 D.G.I. 392


Avril 2011 Avril 2011
b-2-1- Les frais d'acquisition s'entendent des frais et loyaux b-2-4- Coefficients de réévaluation
coûts du contrat tels que :
Pour la détermination du profit taxable, le prix d'acquisition ou la valeur
Ces frais s’entendent des : déclarée ainsi que les diverses dépenses précisées ci-dessus, sont réévalués
proportionnellement à la variation de l'indice national du coût de la vie depuis l'année
 frais d'acte : ce sont les frais versés aux adouls, au notaire ou à toute autre de l'acquisition ou de la dépense réalisée.
personne chargée de la rédaction de l'acte ;
 frais de courtage ; Les coefficients de réévaluation sont fixés annuellement par arrêté du
Ministre chargé des Finances (cf tableau en annexe n°VI), Ainsi :
 droits d'enregistrement et de timbre ;
 droits payés à la conservation foncière pour l'immatriculation ou l'inscription de  pour les acquisitions des années 1946 et postérieures, la réévaluation s'obtient en
l'immeuble ; appliquant au prix d'acquisition le coefficient fixé par le texte pour l'année
considérée ;
Ces frais d'acquisition sont retenus :
 pour les acquisitions des années antérieures à 1946, le coefficient de réévaluation
 soit forfaitairement pour un montant égal à 15 % du prix d'acquisition ; est déterminé par application au coefficient fixé pour l'année 1946 d’un taux
forfaitaire de 3 % par an jusqu'à l'année d'acquisition.
 soit pour leur montant réel justifié s'il excède 15 % du prix d'acquisition.
Dans la pratique et compte tenu du caractère constant de ce taux une
b-2-2- Dépenses d'investissements réalisées simplification a été apportée au calcul, en déterminant un premier coefficient fixe
pour chaque année antérieure à 1946 ; ce coefficient fixe est ensuite multiplié par le
Ces dépenses viennent en augmentation du prix d’acquisition de coefficient arrêté pour l'année 1946.
l'immeuble bâti ou non bâti, dès lors qu'elles procurent une valeur supplémentaire
aux biens. Deux cas sont à distinguer : b-2-5- Les justifications

 en ce qui concerne les immeubles bâtis, les dépenses d'investissements Les justifications relatives au prix d'acquisition, aux frais et aux
s'entendent des dépenses de construction, de démolition, de reconstruction, dépenses d'investissement doivent être annexées à la déclaration. A défaut, ces
d'agrandissement, de rénovation et d'amélioration. éléments peuvent faire l'objet d'une estimation par le contribuable sous réserve du
droit de contrôle dévolu à l'administration dans le cadre de la procédure de
Sont exclues, les dépenses d'entretien courantes telles que les rectification prévue à l'article 224 du C.G.I.
dépenses de peinture, de papiers peints, de moquette, et en général toutes les
dépenses de réparations. En effet, l'estimation doit tenir compte :
 en ce qui concerne les terrains, les dépenses d'investissement s'entendent des  des caractéristiques spécifiques de l'immeuble (construction, terrain nu ou
équipements, tels que morcellement, défrichement, plantation, viabilisation etc. propriété agricole) dont les différents éléments conditionnent son utilisation ;

A défaut de pièces justificatives (factures, contrat d'ouvrage), les  de la situation de l'immeuble et de son environnement économique (habitat,
dépenses d'investissement peuvent faire l'objet de la part de l'intéressé d'une transport, zone immeubles, zone villas, etc) ;
déclaration estimative soumise au contrôle de l'administration dans les conditions
prévues par les dispositions de l’article 224 du C.G.I.  les données du marché immobilier local : le prix ou la valeur doit se déterminer
par référence au marché, par rapport à des transactions locales effectuées dans
b-2-3- Intérêts d'emprunts ou rémunération convenue dans le la période où est intervenue la vente en cause et portant sur des biens immeubles
cadre de « Mourabaha » : comparables en importance et en qualité.

Sont seuls déductibles les intérêts payés par le cédant en rémunération


de prêts, ou de la rémunération convenue d’avance dans le cadre d’un contrat
« Mourabaha » accordés pour la réalisation des opérations d'acquisition ou
d'investissement.

D.G.I. 393 D.G.I. 394


Avril 2011 Avril 2011
G- EXEMPLES Application en 2006 du coefficient de l'année 1963

- Exemple général de détermination du profit : 117 000 x 7,71 = 902 070 DH


b) Travaux d'aménagement 30 000 DH
Exemple 1
Application du coefficient 1980
Un contribuable a cédé en 2010 un appartement qu'il n'occupait pas à 30 000 x 3,13 = 93 900 DH
titre de résidence principale pour le prix de 900 000 DH. Cet appartement avait été Intérêts d'emprunt
acheté en 1990 à 350 000 DH. Par ailleurs les frais d'acquisition n'ont pas été
justifiés. Application des coefficients 1981, 1982 et 1983

- prix de cession 900 000 DH 500 DH x 2,79 = 1 395 DH

- prix d'acquisition 350 000 DH 500 DH x 2,51 = 1 255 DH 3 855 DH

- frais d'acquisition 500 DH x 2,41 = 1 205 DH

- 350 000 x 15 % 163


= 52 500 Total à déduire 999 825 DH

- Coût d’acquisition 402 500 Profit taxable

- application du coefficient de réévaluation 1 050 000 Ŕ 999 825 = 50 180 DH

402 500 x 1,753 164


705 582 DH I.R calculé

Profit imposable (900 000 Ŕ 705 582) 194 420 DH 50 180 x 20 % = 10 036 DH

L'I.R à payer est de : cotisation minimale :

194 420 x 20 % = 38 884 DH 1 050 000 x 3 % = 31 500 DH

Cotisation minimale : Montant à payer : 31 500 DH

900 000 x 3 % 27 000 DH Exemple 3


Montant à payer : 38 884 DH
Un contribuable cède en 2010 un immeuble qu'il n'occupait pas à titre
Exemple 2 de résidence principale pour 850 000 DH.

Un appartement acquis en 1963 pour 100 000 DH est vendu en 2006 Ce bien avait été acquis en 1958 par voie d'héritage. L'inventaire
pour 1 050 000 DH. Le cédant qui louait l'appartement a justifié les frais d'acquisition successoral fixait la valeur vénale à 52 000 DH
qui s'élèvent à 17 000 DH. Par ailleurs, en 1980, le contribuable avait agrandi son
appartement en procédant à une addition de construction s'élevant à 30 000 DH, En 1992, le contribuable avait procédé à des aménagements évalués à
dont 10 000 DH empruntés auprès du C.I.H, moyennant 1 500 DH d'intérêts 110 000 DH.
payables en trois annuités.
Les frais d'acquisition n'ont pas été justifiés.
Prix de cession 1 050 000 DH - prix de cession 850 000 DH
Coût d'acquisition : valeur vénale d'inventaire 52 000 DH
a) Prix d'acquisition 100 000 frais d'acquisition
- frais d'acquisition justifiés 17 000 52 000 x 15 % = 7 800 DH
117 000 coût d'acquisition 59 800 DH

163
Montant forfaitaire du prix d’acquisition.
164
Coefficients 2010.

D.G.I. 395 D.G.I. 396


Avril 2011 Avril 2011
Réévaluation des coûts (acquisition et investissements) : Le premier bilan de la société se présente donc comme suit :
a) Acquisition :
Coefficient fixé pour l'année 1958 :
ACTIF PASSIF
Coût d'acquisition réévalué
Immeuble 850 000 Capital 150 000
59 800 x 10,495 = 627 601 DH
Compte courant X 350 000
b) Travaux d'aménagements :
Compte courant Y 350 000
Montant 110 000 DH
Application en 2010 du coefficient de 1992 : 1,526
Montant réévalué
850 000 850 000
110 000 x 1,526 = 167 8600 DH

On estime que la valeur de l'immeuble en 1965, date de la succession,


Total à déduire 795 461 DH
était de 40 000 DH.
Profit imposable
850 000 Ŕ 795 461 = 54 540 DH La valeur de l'apport pour chacun des associés est représentée par
l'ensemble des deux éléments :
I.R calculé
54 540 x 0,20 = 10 908 DH - la valeur de ses parts (droits sociaux)
Cotisation minimale : 150 000 = 75 000 DH
850 000 x 3 % = 25 500 DH 2
Montant à payer : 25 500 DH - le montant de son compte courant (créance) = + 350 000 DH
Exemples 4 : Apport en société
Total 425 000 DH
En 2006, la société immobilière "S" est constituée entre deux héritiers
M. X et M. Y, au capital de 150 000 DH divisé en 300 parts de 500 DH chacune. Le profit taxable pour chacun des associés, au moment de l'apport est calculé
L'apport consiste en un immeuble de deux appartements évalué à 850 000 DH, comme suit :
hérité par les deux associés à parts égales, en 1965. Chaque associé reçoit donc 150 1- prix de cession (valeur d'apport) 425 000 DH
parts dans la société et se trouve créancier de la société pour un montant de
350 000 DH. Valeur vénale à la succession :

L'immeuble n'était pas utilisé par les associés comme résidence


40 000 =20 000 DH ( quote-part de chaque associé)
principale.
2
Frais d'acquisition : 20 000 x 15 % =3 000 DH

Application en 2006 du coefficient de 1965


23 000 x 7,17 = 164 910 DH

Profit imposable 260 090 DH


IR calculé

D.G.I. 397 D.G.I. 398


Avril 2011 Avril 2011
260 090 x 20 % = 52 018 DH Le montant de la soulte s’élève à : 200 000 - 360 000 = 20 000 DH
2
Cotisation minimale
425 000 x 3 % = 12 750 DH 1- valeur actuelle de la part indivise :

Montant à payer : 52 018 DH 360 000 = 180 000 DH


2
Exemple 5 : Vente ou apport en société d'actions ou de parts sociales, Coût d'acquisition de la part cédée :
nominatives de sociétés immobilières transparentes
108 000 x 20 000 = 12 000 DH
Au cours de la même année 2006, M. X vend ses parts dans la société 180 000
pour un prix déclaré de 175 000 DH et cède simultanément sa créance de
Coût réévalué :
350 000 DH sur la société, sachant que le bilan de la société "S" n'a pas connu de
modifications (voir exemple précédent). 12 000 x 1,28 = (coefficient 1993/2006) = 15 360 DH

Le profit taxable qui résulte de la déclaration est de :


Frais d’acquisition
1- prix de cession des parts 175 000 DH
15 360 x 15 % = 2 304 DH
2- valeur d'origine - 75 000 DH
coût total
(Coefficient = 1) 15 360 + 2 304 = 17 664 DH
Profit imposable = 100 000 DH Profit réalisé sur la soulte
Ce profit réalisé sur les parts cédées par M. X n'est effectif que si les
20 000 Ŕ 17 664 = 2 336 DH
montants comptabilisés sont de :
175 000 + 350 000 = 525 000 DH
N. B : Le montant de la soulte est inférieur à 60 000 DH, l'impôt n'est donc pas dû.
Exemple 6 : Partage d'immeuble avec soulte

Un terrain et une construction (séparés) ont été acquis en indivision en 2- Hypothèse de vente après partage
1993, à parts égales, par A et B pour les montants suivants : Dans l'hypothèse de vente des lots après partage, au cours de la même
- Terrain : 86 000 DH année, il conviendra de tenir compte des situations acquises par chacun des
propriétaires.
- Construction : 130 000 DH
Dans l'exemple précédent le profit taxable serait déterminé comme
Total 216 000 DH suit :

Parts de chacun 216 000 = 108 000 DH Propriétaire ayant payé la soulte
2 Son lot, après partage lui aura coûté :
En 2006 les deux parties ont décidé de partager les biens en indivision - prix d'acquisition réévalué (1993/2006)
estimés comme suit :
108 000 x 1,28 = 138 240 DH
- Terrain : 160 000 DH
+ Soulte de 20 000 x 1 = 20 000 DH
- Construction : 200 000 DH
Coût d'acquisition réévalué = 158 240 DH
Total : 360 000 DH
Le profit imposable sera égal à la différence entre le prix de cession et le coût
le partage est effectué comme suit : d'acquisition réévalué.
A conserve la totalité du terrain et cède à B sa part dans la construction Supposons que la vente ait été réalisée moyennant une somme de 260 000 DH.

D.G.I. 399 D.G.I. 400


Avril 2011 Avril 2011
1- prix de cession 260 000 DH 30 000 x 15 % 4 500 DH
2- coût d'acquisition réévalué 158 240 DH Total : 34 500 DH
Profit imposable 101 760 DH
Coût d’acquisition réévalué :
I.R calculé
Application du coefficient de réévaluation 1965/2010
101 760 x 20 % 20 352 DH
34 500 x 8,109 279 760 DH
Cotisation minimale
Profit imposable :
260 000 x 3 % = 7 800 DH
400 000 Ŕ 279 760 = 120 240 DH
Impôt à payer : 20 352 DH
I.R calculé
Propriétaire ayant reçu la soulte 120 240 x 20 % = 24 048 DH
Le coût de revient de son lot, après partage, n'est plus de 108 000 DH Cotisation minimale
puisqu'il en a réalisé une partie (20 000 DH) sur laquelle une quote-part du coût, soit 400 000 x 3 % = 12 000 DH
12 000 DH, a été imputée.
Montant à payer : 24 048 DH
Par conséquent, le coût d'acquisition à déduire du prix de cession est
de : Suite à un contrôle effectué dans le cadre de la procédure prévue
par les dispositions de l’article 224 du C.G.I, l'inspecteur a relevé une
insuffisance de prix. Le contribuable a reconnu l'insuffisance et a donné son
108 000 - 12 000 = 96 000 DH accord pour la valeur de 500 000 DH.
Coût d'acquisition réévalué dans le cas d'une cession intervenue en 2006
96 000 x 1,28 (coefficient 1993/2006) = 122 880 DH Profit imposable suite à vérification
Cession du terrain en 2006 pour un montant de 250 000 DH 500 000 Ŕ 279 760 = 220 240 DH
Profit imposable : 250 000 - 122 880 = 127 120 DH I.R à payer
I.R calculé (220 240 x 20 %) Ŕ 24 048 = 20 000 DH
127 120 x 20 % 25 424 DH Exemple 8
Cotisation minimale
Un contribuable cède en 2006 un appartement à titre gratuit à une
250 000 x 3 % = 7 500 DH
tierce personne, acquis en 1980 au prix de 300 000 DH.
Montant à payer : 25 424 DH
L'acte de donation stipule une valeur de 1 200 000 DH.
Exemple 7 : Cession à titre gratuit
Calcul de l'impôt dû :
Au cours de l'année 2010, un contribuable a fait donation d'un
appartement à une tierce personne. Pour les besoins de l'enregistrement, la donation 1) Prix d'acquisition 300 000 DH
est estimée à 400 000 DH. L'origine de la propriété, telle qu'elle figure dans l'acte de Prix d'acquisition actualisé
donation, résulte d'un héritage en date de 1965.
300 000 x 3,13 (coefficient de 1980) = 939 000 DH
Valeur déclarée dans l'acte d'héritage 30 000 DH 2) Frais d’acquisition réévalués
Valeur estimée de la donation 400 000 DH 939 000 x 15 % = 140 850 DH
Valeur estimée du bien hérité 30 000 DH Total à déduire 1 079 850 DH
Frais non justifiés 3) Prix de cession déclaré : 1 200 000 DH

D.G.I. 401 D.G.I. 402


Avril 2011 Avril 2011
Profit imposable Cotisation minimale
1 200 000 - 1 079 850 = 120 150 DH 1 900 000 x 3 % = 57 000 DH
I.R calculé Montant à payer : 58 000 DH
120 150 x 20 % = 24 030 DH
Exemple 10 : En cas de redressement du prix par l’administration
Cotisation minimale
1 200 000 x 3 % = 36 000 DH Un propriétaire a cédé en Juin 2005 un immeuble qu’il a acquis en Mars
1996 et qu’il occupait à titre d’habitation secondaire. L’administration avait redressé
Montant de l'impôt à payer 36 000 DH en 1996 le prix d’acquisition déclaré dans le contrat. L’actuel propriétaire avait payé
4) Par la suite l'inspecteur a remis en cause le prix de cession déclaré dans l'acte. La des droits d’enregistrement supplémentaires suite au redressement du prix
procédure de contrôle a abouti à une rectification du prix de cession déclaré et d’acquisition.
accepté par le contribuable d'un montant de 1 400 000 DH.
En juillet 2005, le contribuable a déposé une déclaration comportant les
éléments suivants :
5) Calcul des droits complémentaires :
Profit imposable
- Prix de cession : 800 000 DH
1 400 000 Ŕ 1 079 850 = 320 150 DH
- Prix d’acquisition initial tel que figurant sur le contrat d’achat : 350 000 DH
I.R calculé
- Prix d’acquisition redressé par l’administration : 450 000 DH
320 150 x 20 % = 64 030 DH
- Frais d’acquisition non justifiés évalués à 15% du prix d’acquisition redressé
(Montant supérieur au minimum de 3 %) par l’administration :
I.R déjà payé = 36 000 DH
450 000 x 15% = 67 500 DH
I.R complémentaire
64 030 Ŕ 36 000 = 28 030 DH
a) Détermination du profit imposable
Exemple 9
- Prix de revient actualisé :
En reprenant les mêmes données que l'exemple précédant, le donataire
(450 000 + 67 500) x 1,13165 = 584 775 DH
a entrepris des travaux d'aménagement dans ledit appartement d'un montant de
30 000 DH. Par la suite, le donataire a cédé dans la même année 2006 cet - Profit imposable :
appartement à un prix de 1 900 000 DH. 800 000 - 584 775 = 215 225 DH
Calcul des droits : b) Calcul de l’impôt
- prix d'acquisition 1 400 000 DH - Cotisation minimale :

N. B : Il s'agit de la valeur redressée par l’administration et acceptée par le 800 000 x 3% = 24 000 DH
contribuable (art 65-I du C.G.I) - I.R. calculé :
- frais évalués forfaitairement : 1 400 000 x 15 % = 210 000
225 580 x 20% = 43 046 DH
- prix de cession 1 900 000 DH
- Montant à payer :
- profit imposable
43 046 DH (l’impôt dû est supérieur à la cotisation minimale)
1 900 000 - (1 400 000 + 210 000) = 290 000 DH
I.R calculé
290 000 x 20 % = 58 000 DH
165
Coefficient de réévaluation relatif à l’année d’acquisition.

D.G.I. 403 D.G.I. 404


Avril 2011 Avril 2011
Ainsi, le prix d’acquisition retenu est le prix redressé et non celui Partage d'immeuble avec soulte
mentionné dans le contrat d’achat.
Un terrain et une construction (séparés) ont été acquis en indivision en
Exemple 11 : Cas de cession d’un terrain sur lequel est édifiée une 1993, à parts égales, par A et B pour les montants suivants :
construction
- Terrain : 186 000 DH
Un contribuable a cédé en 2007 un terrain de 2 000 m2 pour le prix de - Construction : 230 000 DH
14 000 000 DH. Ce même terrain avait été acheté en 1970 à 600 000 DH. Par
Total 416 000 DH
ailleurs, ce contribuable avait construit en 1980 une habitation sur ledit terrain d’une
superficie couverte de 240 m2 pour 450 000 DH, qu’il occupait à titre d’habitation
principale jusqu’à la date de cession. Dans l’acte de cession le prix de vente a été En 2006 les deux parties ont décidé de partager les biens en indivision
ventilé comme suit : estimés comme suit :
- Terrain : 260 000 DH
- Prix de cession du terrain = 13 520 000
- Construction : 470 000 DH
- Prix de cession de la construction = 480 000
Total : 730 000 DH
- Construction exonérée : habitation à titre d’habitation principale plus de 8 ans
jusqu’à la date de cession le partage est effectué comme suit :
- prix de cession 13 520 000 DH A conserve la totalité du terrain et cède à B sa part dans la construction
- prix d’acquisition du terrain : 600 000 DH Le montant de la soulte est :
- frais d’acquisition (600 000 x 15 %) = 90 000 470 000 - 730 000 = 105 000 DH
2
- coût d’acquisition 690 000
Coût d'acquisition de la partie cédée :
- coût d’acquisition réévalué 690 000 x 7,19 = 4 961 100 DH
105 000 x 416 000/2 = 59 835,62 DH
- profit réalisé 8 558 900 DH 730 000/2
- profit exonéré dans la limite de 5 fois la superficie couverte Coût réévalué :
8 558 900 x 1 200 5 135 340 59 835,62 x 1,28 = 76 589,60 DH
2 000
- profit imposable Frais d’acquisition :
8 558 900 Ŕ 5 135 340 = 3 423 560 76 586,60 x 15 % = 14 487,99 DH
I.R/ profits fonciers Coût total :
3 423 560 x 20 % = 684 712 exigible
76 586,60 + 11 487,99 = 88 074,59 DH
- Cotisation minimale Profit imposable
105 000 Ŕ 88 074,59 = 16 930 DH
- partie du prix de cession imposable
13 520 000 x (2 000 Ŕ 1 200) = 5 408 000 I.R./ Profit
2 000 16 930 x 20 % = 3 386 DH
C.M due :
Cotisation minimale
5 408 000 x 3 % = 162 240 105 000 x 3 % = 3 150 DH
I.R exigible
3 386 DH

D.G.I. 405 D.G.I. 406


Avril 2011 Avril 2011
SECTION V- REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS Ainsi, sont exonérés, les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne
logement, tel que défini par la législation et la réglementation en vigueur en la
I- REVENUS ET PROFITS IMPOSABLES matière, à condition que :

Conformément aux dispositions de l’article 22 du C.G.I, la cinquième  les sommes investies dans ledit plan soient destinées à l’acquisition
catégorie de revenus soumise à l’I.R est définie par les dispositions de l’article 66 du ou la construction d’un logement à usage d’habitation principale ;
C.G.I, il s’agit :
 le montant des versements et des intérêts y afférents soient
 des revenus de capitaux mobiliers ; intégralement conservés dans ledit plan pour une période égale au
moins à 3 ans à compter de la date de l’ouverture dudit plan ;
 des profits de capitaux mobiliers.
 le montant des versements effectués par le contribuable dans ledit
plan ne dépasse pas quatre cent mille (400 000) dirhams.
A- DÉFINITION DES REVENUS DE CAPITAUX MOBILIERS
En cas de non respect des conditions précitées, le plan est clos et les
En vertu des dispositions de l’article 66 -I du C.G.I, les revenus de revenus générés par ledit plan sont imposables dans les conditions de droit commun.
capitaux mobiliers définis respectivement aux articles 13 et 14 du C.G.I. regroupent :
4- Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne éducation, tel que défini par
la législation et la réglementation en vigueur en la matière à condition que :
- les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;
 les revenus de placements à revenu fixe.  les sommes investies dans ledit plan soient destinées au
financement des études des enfants à charge dans tous les
1- Fait générateur de l’impôt cycles d’enseignement ainsi que dans les cycles de formation
professionnelle;
Pour les revenus de capitaux mobiliers, le fait générateur de l’impôt est
constitué par le versement, la mise à la disposition ou l'inscription en compte du  le montant des versements et des intérêts y afférents soient
bénéficiaire. intégralement conservés dans ledit plan pour une période égale
au moins à 5 ans à compter de la date de l’ouverture dudit
La distribution des produits au titre des revenus de capitaux mobiliers plan ;
peut être effectuée aussi bien en numéraire qu'en nature.
 le montant des versements effectués par le contribuable dans
2- Exonérations des revenus de capitaux mobiliers ledit plan ne dépasse pas trois cent mille (300 000) dirhams par
enfant.
Conformément aux dispositions de l’article 68 du C.G.I, sont exonérés
de l’impôt : En cas de non respect des conditions précitées, le plan est clos et les
revenus générés par ledit plan sont imposables dans les conditions de droit commun.
1- les dividendes et autres produits de participation similaires distribués par les
sociétés installées dans les zones franches d'exportation et provenant B- DÉFINITION DES PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS
d'activités exercées dans lesdites zones, lorsqu'ils sont versés à des non-
résidents ; Les profits de capitaux mobiliers sont définis à l’article 66-II du C.G.I.

2- Les intérêts perçus par les personnes physiques titulaires de comptes 1- Champ d'application
d'épargne auprès de la Caisse d'épargne nationale (C.E.N) ;
a- Profits imposables
3- Les intérêts servis au titulaire d’un plan d’épargne logement, tel que défini par
la législation et la réglementation en vigueur en la matière.

D.G.I. 407 D.G.I. 408


Avril 2011 Avril 2011
Sont considérés comme titres de créances, toutes les catégories de
En vertu des dispositions de l'article 66-II du C.G.I, sont soumis à l'I.R : titres représentatifs d'emprunts obligataires notamment les obligations, les bons de
caisse et autres titres d'emprunts y compris les titres de créances négociables, régis
1- les profits nets annuels réalisés par les personnes physiques sur les cessions de par la loi n° 35-94 du 26 janvier 1995 et qui comprennent les certificats de dépôts,
valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance émis par les personnes les bons de sociétés de financement et les billets de trésorerie.
morales de droit public ou privé, ayant leur siège au Maroc ou à l'étranger, et les
organismes de placement collectif en valeurs mobilières (O.P.C.V.M.), les fonds Les certificats de dépôts sont émis par les banques, les bons de
de placement collectif en titrisation (F.P.C.T.) et les organismes de placement en sociétés de financement sont émis par les sociétés de financement et les billets de
capital-risque (O.P.C.R.) à l'exclusion : trésorerie sont émis par les autres personnes morales.

 des sociétés à prépondérance immobilière définies à l'Article 61 du 2-Le profit net réalisé par les personnes physiques entre la date de l’ouverture d’un
C.G.I ; plan d’épargne en actions et la date du rachat, du retrait de titres ou de liquidités
ou la date de clôture dudit plan.
 des sociétés immobilières dites transparentes au sens de l'Article
3-3° du C.G.I. Le profit net réalisé s’entend de la différence entre la valeur liquidative
du plan ou la valeur du rachat pour le contrat de capitalisation à la date de retrait ou
Sont considérés comme valeurs mobilières les titres émis par les de rachat et le montant des versements effectués sur le plan depuis la date de son
personnes morales publiques ou privées, transmissibles par inscription en compte ou ouverture.
par tradition et qui confèrent, par catégorie, des droits identiques de propriété ou de
créance générale sur le patrimoine de la personne morale qui les émet. b - Personnes imposables

Conformément aux dispositions de l’article 243 de la loi n° 17-95 Sont soumis à l'I.R, les profits de cession de valeurs mobilières et
relative aux sociétés anonymes (S.A.), sont assimilés à des valeurs mobilières les autres titres de capital et de créance réalisés par les personnes physiques agissant à
droits d'attribution ou de souscription détachés des valeurs mobilières. titre individuel.

On entend par titres de capital, toutes les catégories d'actions formant Toutefois, il convient de préciser que pour les non résidents le régime
le capital d'une société ainsi que toutes les autres valeurs émanant de ces actions fiscal à appliquer dépend de l’existence ou non d’une convention de non double
sous une quelconque forme ou appellation et conférant un droit de propriété sur le imposition avec le pays du cédant. Ainsi :
patrimoine de la société. Il s’agit notamment des actions, parts sociales, certificats
d'investissements, droit d’attribution d’actions gratuites, droit de souscription à - en l’absence de conventions de non double imposition, lesdits profits sont
l’augmentation de capital etc. soumis à la retenue à la source aux taux visés à l’article 73-II-C et F (2°-3°-
4°) du C.G.I ;
Les certificats d'investissement sont des titres émis par des sociétés
anonymes, dans une proportion qui ne peut excéder le quart du capital social,
représentatif de droits pécuniaires. - en présence de conventions de non double imposition, ces profits sont
imposables dans le pays de résidence du cédant sous réserve des dispositions
Le droit d’attribution d’actions gratuites est un titre démembré d’une desdites conventions.
action de base, conférant à son propriétaire le droit de se faire attribuer des actions
gratuites à la suite d'une augmentation de capital par incorporation de réserves, Sous réserve des conventions fiscales et des dispositions de l'article 77
bénéfices ou primes d'émission. du C.G.I, les profits réalisés par les personnes physiques résidentes sur les cessions
de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance émis par les personnes
Conformément aux dispositions de l’article 189 de la loi n° 17-95 morales de droit public ou privé ayant leur siège à l'étranger sont considérés comme
précitée, les actionnaires d’une S.A. ont un droit préférentiel de souscription à des des revenus de source étrangère et soumis au taux spécifique prévu à l’article 73-II-
actions nouvelles en numéraire, proportionnellement au nombre d'actions qu'ils F-5° du C.G.I.
possèdent. Pendant la durée de la souscription, ce droit est négociable ou cessible
dans les mêmes conditions que l'action elle-même.

D.G.I. 409 D.G.I. 410


Avril 2011 Avril 2011
c- Lieu d'imposition égale au moins à cinq (5) ans à compter de la date de
l’ouverture dudit plan ;
Conformément aux dispositions de l'article 72 du C.G.I, l'impôt est  le montant des versements effectués par le contribuable dans
établi au lieu du domicile fiscal du contribuable. ledit plan ne dépasse pas six cent mille (600 000) dirhams.

2- Exonérations des profits de capitaux mobiliers Il convient de rappeler que seuls les versements en numéraire sont
autorisés pour constituer un plan d’épargne en actions.
Conformément aux dispositions de l'article 68 du C.G.I, sont exonérés
de l'impôt : En cas de non respect des conditions précitées, le plan est clos et le
profit net réalisé dans le cadre du plan d’épargne en actions est soumis à l’impôt au
1- la donation entre ascendants et descendants et entre époux, frères et taux de 15% visé à l’article 73-(II-C-1°-c) du C.G.I, sans préjudice de l’application
soeurs, des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance ; des dispositions de l’article 198 du C.G.I.

2- le profit ou la fraction du profit afférent à la partie de la valeur ou des Dans ce cas, le profit net réalisé imposable s’entend de la différence
valeurs des cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et entre la valeur liquidative du plan ou la valeur du rachat pour le contrat de
de créance réalisées au cours d'une année civile, lorsque ces cessions capitalisation à la date de retrait ou de rachat et le montant des versements
n'excèdent pas le seuil de 30 000 dirhams166. effectués sur le plan depuis la date de son ouverture.

Ce seuil s’applique aux profits réalisés à compter du 1er janvier 2010, Par ailleurs, les modalités d’application des plans d’épargne prévus aux
conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi de finances pour l’année paragraphes V, VI et VII de l’article 68 du C.G.I., notamment celles relatives aux
budgétaire 2010. caractéristiques financières et techniques desdits plans seront fixées par voie
réglementaire.
N.B. : Lorsque le montant des cessions excède le seuil de
30.000 DH susvisé, le contribuable ne bénéficie pas de l’exonération au 3- Fait générateur
titre dudit seuil.
Au sens de l'article 67 -II du C.G.I, le fait générateur de l'impôt au titre
du profit de cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance est
3- Les revenus et profits de capitaux mobiliers réalisés dans le cadre d’un
constitué par :
plan d’épargne en actions
 la cession à titre onéreux ou gratuit ;
Ainsi, sont exonérés, les revenus et profits de capitaux mobiliers
 l'échange, considéré comme une double vente de valeurs mobilières et autres
réalisés dans le cadre d’un plan d’épargne en actions constitué par :
titres de capital et de créance ;
- des actions et des certificats d’investissement, inscrits à la cote de la  l'apport en société des valeurs mobilières et autres titres de capital et de
bourse des valeurs du Maroc, émis par des sociétés de droit créance ;
marocain ;  le rachat, le retrait de titres ou de liquidités ou la clôture d’un plan d’épargne en
- des droits d'attribution et de souscription afférents auxdites actions ; actions avant la durée prévue à l’article 68-VII du C.G.I.
- des titres d'OPCVM actions.

Toutefois, sont exclus les titres acquis dans le cadre d’attribution 4- Détermination du profit imposable
d’options de souscription ou d’achat d’actions qui bénéficient des avantages fiscaux a- Mode de détermination du profit
prévus à l’article 57-14°du C.G.I.
Conformément aux dispositions de l'article 70 du C.G.I, le profit net de
Le bénéfice de l’exonération susvisée est subordonné à la condition que : cession est constitué par la différence entre :

 les versements et les produits capitalisés y afférents soient  le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais supportés à l'occasion de
intégralement conservés dans ledit plan pendant une période cette cession, notamment les frais de courtage et de commission ;
 et le prix d'acquisition majoré, le cas échéant, des frais supportés à l'occasion de
166
Article 7 de la LDF pour l’année 2010. ladite acquisition, tels que les frais de courtage et de commission.

D.G.I. 411 D.G.I. 412


Avril 2011 Avril 2011
En ce qui concerne les obligations et autres titres de créance détenus Toutefois, à compter du 1er janvier 2008, le versement de la retenue,
par les personnes physiques, les prix de cession et d'acquisition s'entendent du sur les profits de cession de valeurs mobilières, opérée par les intermédiaires
capital du titre, exclusion faite des intérêts courus et non encore échus aux dates financiers habilités teneurs de comptes, doit être effectué dans le mois suivant celui
desdites cession et acquisition et ce, en vue d'éviter une double imposition du fait de la cession à la caisse du receveur de l’administration fiscale.
que lesdits intérêts courus seront soumis à l'I.R sur les produits de placements à
revenu fixe à l'échéance. Par suite, les intermédiaires financiers continuent, comme par le passé,
à procéder à l’imputation :
Pour les OPCVM "obligations" et OPCVM "diversifiés" les prix à retenir
sont les prix d'acquisition.  des moins-values du mois sur les plus-values du même mois ;
 des moins-values du mois précédant sur les plus-values réalisées au cours du
Pour les cessions d'actions ou parts d'OPCVM diversifiés ou obligataires
mois suivant.
qui capitalisent leurs revenus, le calcul du profit imposable tient compte des valeurs
liquidatives totales à la souscription et au moment du rachat. Les moins-values qui subsistent en fin d’année sont reportables sur
l’année suivante.
En cas de cession de titres de même nature acquis à des prix
différents, le prix d'acquisition à retenir est le coût moyen pondéré desdits titres. A défaut de plus-values ou en cas de plus-value insuffisante pour que
l’imputation puisse être opérée en totalité, la moins-value ou le reliquat de moins-
b- Imputation des moins-values value peut être imputé sur les plus-values des années suivantes jusqu’à l’expiration
de la quatrième année qui suit celle de la réalisation de la moins-value.
Les moins-values subies au cours d'une année sont imputables sur les
plus-values de même nature réalisées au cours de la même année, et les moins- Lorsque l’intermédiaire financier délivre au contribuable, les pièces
values qui subsistent en fin d'année sont reportables sur l'année suivante.
justificatives nécessaires à sa déclaration valant demande de régularisation et
éventuellement de restitution (imputation du solde des moins-values), l’intermédiaire
A défaut de plus-value ou en cas de plus-value insuffisante pour que
financier ne peut plus reporter les moins values qui subsistent en fin d’année sur les
l'imputation puisse être opérée en totalité, la moins-value ou le reliquat de plus values réalisées au titre des années suivantes. Toutefois, et dans le cas ou le
la moins-value peut être imputée sur les plus-values des années suivantes jusqu' à contribuable ne demande pas lesdites pièces justificatives, l’intermédiaire financier
l'expiration de la quatrième année qui suit celle de la réalisation de la moins-value. continue à reporter les moins values.
Les droits d’attribution ou de souscription détachés d’une action sont
N.B : Les profits de cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et de
traités fiscalement dans les mêmes conditions que l’action elle-même. A ce titre, pour créance sont soumis aux dispositions relatives aux contrôles, à la prescription
l’imputation des moins-values sur les plus-values réalisées, lesdits droits sont et aux réclamations prévues par le C.G.I.
considérés comme appartenant à la catégorie des actions et autres titres de capital.
5- Exemples :
En cas de cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance acquis par donation exonérée en vertu des dispositions de l'article 68-I du - Cession d'actions
C.G.I, le prix d'acquisition à considérer est :
Un contibuable a acquis en juillet 1999, 400 actions d'une société cotée
 soit le prix d'acquisition de la dernière cession à titre onéreux ; en bourse à 150 DH chacune et 100 actions côtées à 130 DH chacune. La
commission d'acquisition est de 0,3 % TTC.
 soit la valeur vénale desdites valeurs et titres lors de la dernière mutation par
héritage si elle est postérieure à la dernière cession.
En septembre 2008, il cède 300 actions à 250 DH chacune. La
commission de cession est de 0,3 % TTC.
A noter qu’avant le 1 Janvier 2008, les intermédiaires financiers
habilités teneurs de comptes titres procédaient à la compensation générale entre les
plus-values réalisées et les moins-values subies à la clôture de chaque exercice. Calcul de l'IR :
Lorsque la compensation fait apparaître une moins-value nette, celle-ci s’impute sur Prix d'acquisition des actions soit :
les plus-values réalisées au titre de l’exercice suivant.
(400 x 150) + (100 x 130) =

D.G.I. 413 D.G.I. 414


Avril 2011 Avril 2011
60 000 + 13 000 = 73 000 DH  commission d'acquisition : 0,2 % TTC ;
Total des frais d'acquisition :
 commission de cession : 0,2 % TTC ;
73.000 x 0,3 % = 219 DH
Coût moyen pondéré des actions acquises : Une personne physique « X » décide d'acquérir, le 1er janvier 2008,
quatre (4) certificats de dépôt d'un montant total de 1 000 000 DH. Elle engage
Total prix d’acquisition = auprès de sa banque les frais suivants :
Total actions
Frais d'acquisition engagés : 1 000 000 x 0,2 % = 2 000 DH
73 000 = 146 DH
500 La personne physique « X » cède le 30 juin 2008 les quatre titres. Le cours affiché
Prix d'acquisition des actions cédées : est de 260.000 DH

300 x 146 = 43.800 DH Prix de cession brut : 260 000 x 4 = 1 040 000 DH
Frais d'acquisition des actions cédées :
Frais de cession engagés : 1 040 000 x 0,2 % = 2 080 DH
43.800 x 0,3 % = 132 DH
Le prix de cession des actions cédées : Calcul de l'I.R
300 x 250 = 75 000 DH
En vertu des dispositions de l'article 70 de l'I.R, l'impôt est calculé sur le
Frais de cession : profit net de cession par référence aux prix d'acquisition et de cession à la valeur
75.000 x 0,3 % =225 DH pied de coupon.
Le profit réalisé On entend par coupon les intérêts se rattachant au titre et par valeur
(75 000 - 225) - (43.800 + 132) = 30 843 DH arrondi à 30.850 DH pied coupon celle du titre sans coupon couru.
Montant de l'impôt retenu à la source :
30.850 x 15 % = 4.627,50 DH Acquisition :
 date d'émission : 1er janvier 2008 ;
L’impôt ainsi déterminé doit être versé dans le mois suivant celui au
cours duquel la cession a été réalisée par l’intermédiaire financier à la caisse du  date d'acquisition : 1er janvier 2008 ;
receveur de l’administration fiscale.  coupon couru : 0 DH ;
 prix d'acquisition unitaire : 250 000 DH
- cession d'obligations et autres titres de créance
 valeur pied de coupon : 250 000 DH
Soit un titre de créance négociable (certificat de dépôt) émis par une  frais d'acquisition : 2 000 DH (sur les quatre titres)
banque de la place qui a les caractéristiques suivantes :
Cession :
 date d'émission : le 1er janvier 2008 ;
 date d'émission : 1er janvier 2008 ;
 date d'échéance : le 31 décembre 2009 ;
 date de cession : 30 juin 2008 ;
 nominal : 250 000 DH ;  coupon couru : (250 000 x 6167) x 6%= 7 500 DH
12
 taux d'intérêt : 6 %.  prix de cession unitaire : 260 000 DH
La banque auprès de laquelle les titres sont inscrits prélève des  Valeur pied de coupon : 260 000 - 7 500 soit 252 500 DH
commissions lors des acquisitions et des cessions, comme suit :
167
6 mois par rapport à 12 mois.

D.G.I. 415 D.G.I. 416


Avril 2011 Avril 2011
 Frais de cession : 2 080 DH (sur les quatre titres) - Actions cotées
Prix d'acquisition
Le profit net de cession est égal à : 150 x 500 = 75 000 DH
[(4 x 252 500)- 2080)] - [(4 x 250 000 + 2 000) ] = Prix de cession
(1 010 000 - 2 080) - (1 000 000 + 2 000) = 5.920 DH 150 x 400 = 60 000 DH
L'impôt retenu à la source : Profit imposable
5.920 x 20 % = 1.184 DH 60 000 - 75 000 = - 15 000 (moins-value)
- Obligations
- Cession de titres de créance et titres de capital
Prix d'acquisition
er
Le 1 septembre 2007, un contribuable a acheté 10 obligations non (62 800 - 2 800) x 10
inscrites en compte à 62 800 DH chacune dont 2 800 DH de coupon couru, placées
60 000 x 10 = 600 000 DH
au taux d'intérêt de 7 % et la date d'échéance est le 31 décembre 2010. Les
er
commissions d'acquisition sont de 6 000 DH pour les dix titres et les frais de cession (soit 60 000 la valeur la plus élevée constatée avant le 1 janvier 2007)
sont de 1 %. Prix d'acquisition majoré des frais y afférents

Le mois de janvier 2007, le même contribuable a acquis 150 actions à 600 000 + 6 000 = 606 000 DH
500 DH chacune, d'une société cotée à la bourse de Casablanca et, le mois d'Août Prix de cession
2007, 100 actions d'une SICAV "actions" à 1250 DH chacune, les frais d'acquisition y
68 000 x 10 = 680 000 DH
afférents sont de 2 % TTC.
Coupon couru = 0 DH
Le 1er janvier 2009, ce contribuable cède : Frais de cession y afférents

 100 actions de la SICAV à 1 310 DH chacune ; 680 000 x 1 % = 6 800 DH

 150 actions à 400 DH chacune ; Profit imposable (680 000 - 6800) - 606 000

 10 obligations à 68 000 DH chacune. 673 200 - 606 000 = 67 200 DH


Montant de l’impôt
Calcul de l'IR :
67.200 x 20 % = 13.440 DH
- Actions de SICAV "Actions"
Remarque :
Prix d'acquisition
Sur la catégorie titres de capital (actions SICAV et actions cotées), le
100 x 1 250 = 125 000 DH contribuable a réalisé une moins-value de 15 000 DH et une plus-value de 3 500 DH.
Frais d'acquisition y afférents Il subsiste donc une moins-value de 11 500 DH qui ne sera pas imputée sur la plus-
value réalisée sur les obligations.
125 000 x 2 % = 2 500 DH
Pour régulariser sa situation, le contribuable doit produire sa déclaration
Prix de cession
prévue à l’article 84-II du C.G.I, valant demande de régularisation, avant le 1 er avril
100 x 1 310 = 131 000 DH de l'année qui suit celle au cours de laquelle les cessions ont été effectuées et la
Profit imposable moins-value qui subsiste peut être imputée sur les plus-values des titres de même
nature des années suivantes jusqu'à l'expiration de la quatrième année qui suit celle
131 000 - (125 000 + 2 500) = 3 500 DH de la réalisation de la moins-value.
Impôt retenu à la source
Pour les obligations non cotées, au moment de sa déclaration annuelle,
3 500 x 15 % = 525 DH le contribuable doit verser 13 440 DH.

D.G.I. 417 D.G.I. 418


Avril 2011 Avril 2011
Montant de l’impôt à restituer lors de la déclaration annuelle est de
525 DH. Dans le présent exemple, on ne considère que les frais pour lesquels le
contribuable a gardé des pièces justificatives.
MoinsŔvalues à imputer sur les années suivantes : 15.000 -3 500 = 11 500 DH.
Calcul de l'IR :
Récapitulation
- Actions cotées
Soit la plus forte valeur de l'action inscrite à la cote de la bourse des valeurs de
Catégorie des Montant total Profit net Profits Taux Impôt dû Casablanca entre le premier juillet 2005 et le 30 juin 2006 est de 760 DH.
titres des cessions imposable en % de
Calcul du profit net taxable :
l'impôt
Total prix d'acquisition : (100 x 760) + (200 x 700) = 216.000 DH
SIVAV 131.000 DH 3.500 DH 5% 15 % 525 DH
Frais d'acquisition engagés : (200 x 700 x 1 %) = 1.400 DH
"Action"
Total prix de cession : 300 x 850 = 255.000 DH
Obligation 680.000 DH 67.200 DH 95 % 20 % 13.440 DH
Frais de cession engagés : 255.000 x 2 % = 5.100 DH
Total 811.000 DH 70.700 DH 100 % 13 955 DH Profit net imposable
(255.000 - 5.100) - (216.000 + 1.400) = 32.500 DH
- Régularisation suite à cessions de titres de catégories différentes : Impôt retenu à la source :

Une personne physique a acquis 100 actions d'une société cotée en 32.500 x 15% = 4 875 DH
2002 et, le 10 septembre 2006, 200 actions de la même société à 700 DH chacune. - Obligations
Frais d'acquisition engagés : 1 % TTC.
Calcul du profit net imposable :
La même personne a acquis, le 30 juin 2007, 20 obligations d'un
montant total de 206.000 DH. Elles ont les caractéristiques suivantes : Prix d'acquisition unitaire : 206.000 = 10.300 DH
20
- Date d'émission : 01 janvier 2007 ; Coupon couru = 300 DH
- Date d'échéance : 31 décembre 2008 ; Prix d'acquisition unitaire hors Coupon couru 10.300 - 300= 10.000 DH
Frais engagés = 200 DH
- montant nominal : 10 000 DH ;
Prix de cession unitaire = 10.200 DH
- taux d'intérêt :6%;
Coupon couru : 10.000 x 6 % x 3/12 = 150 DH
- coupon couru : 10.000 x 6 % x 6/12168 = 300 DH ; Prix de cession unitaire hors Coupon couru 10.200 - 150 = 10.050 DH
- frais engagés : 200 DH TTC. Frais engagés = 200 DH
Le 11 octobre 2007, la même personne achète 30 parts d'un F.C.P. diversifié à une Profit net imposable
valeur liquidative de 1.150 DH, frais engagés : 1,5 % TTC.
[(10.050 x 20) - 200] - [(10.000 x 20) + 200] = 600 DH
Le 1er Mars 2008, la personne cède les 300 actions de la société cotée à 850 DH
Impôt retenu à la source :
chacune. Frais engagés : 2 % TTC.
600 x 20 % = 120 DH
Le 30 Mars 2008, elle cède les 20 obligations dont elle disposait à 10 200 DH
chacune. Frais engagés : 200 DH TTC.
- O.P.C.V.M. diversifié
Le 15 Mai 2008, elle cède les 30 parts du F.C.P. diversifié à une valeur liquidative de
1.400 DH. Frais engagés : 2 % TTC. Calcul du profit net imposable :
Total du prix d'acquisition : 30 x 1.150 = 34.500 DH
168
6 mois par rapport à 12 mois.

D.G.I. 419 D.G.I. 420


Avril 2011 Avril 2011
Frais d'acquisition : 34.500 x 1,5 % = 518,00 DH CHAPITRE IV
Total du prix de cession : 30 x 1.400 = 42.000 DH LIQUIDATION DE L’IMPOT SUR LE REVENU
Frais de cession : 42.000 x 2 % = 840 DH
Profit net imposable SECTION I- LIQUIDATION DE L’IMPÔT
(42.000 - 840) - (34.500 + 518,00) = 6.142 DH arrondi à 6.150 DH
Impôt retenu à la source : I- PERIODE D'IMPOSITION

6.150 x 20 % = 1 230 DH Les dispositions de l'article 71 du C.G.I prévoient que l'I.R est établi
chaque année en raison du revenu global acquis par le contribuable au cours de l'année
Récapitulation
précédente.

Catégorie Montant total Profit net Profits Taux de Impôt dû Le revenu global est un revenu acquis : un revenu est considéré comme
des titres des cessions imposable en % l'impôt acquis à partir du moment où le contribuable acquiert un droit certain sur ledit revenu.

Action 255.000 DH 32.500 DH 83 % 15 % 4 875 DH L'acquisition peut coïncider avec :

Obligation 201.000 DH 600 DH 1,5 % 20 % 120 DH


- l'encaissement : c'est le cas des revenus salariaux, des pensions, des rentes
Diversifié 42.000 DH 6.150 DH 15,5 % 20 % 1 230 DH viagères, des profits fonciers et des produits bruts perçus par les entreprises
étrangères ;
Total 498.000 DH 39.250 DH 100 % 6 225 DH - la réalisation du revenu : c'est le cas des revenus professionnels et des revenus
agricoles ;
Ces mêmes exemples peuvent être pris pour le calcul des cas de titres non - l'échéance de paiement : c'est le cas des revenus fonciers ;
cotés (actions), et dans ce cas on applique le taux de 20% au lieu de 15% au titre
- l’inscription en compte ou la mise à disposition : cas des revenus et profits de
des profits de capitaux mobiliers. capitaux mobiliers.

L'impôt est établi chaque année en raison du revenu global acquis au


cours de l'année précédente. Par année il faut entendre l'année civile allant du premier
janvier au 31 décembre.

Toutefois, pour les revenus salariaux et assimilés de source marocaine,


l'impôt est établi au cours de l'année de leur acquisition et à l'occasion de leur paiement
sous réserve de régularisations, qui peuvent être effectuées, le cas échéant, d'après le
revenu global.

A cet égard, deux situations peuvent se présenter :

- le salarié ou le pensionné dispose uniquement de revenus payés par un seul


employeur ou débirentier : l'impôt retenu à la source est, sauf erreur, définitif.

Dans ce cas, le contribuable est dispensé de la déclaration annuelle à


moins qu'il ne prétende bénéficier d'autres déductions tels que les dons et les intérêts
afférents aux prêts ainsi que le montant de la rémunération convenue d’avance dans le
cadre d’un contrat « Mourabaha » en vue de l’acquisition ou de la construction de
logements à usage d’habitation principale, les primes ou cotisations se rapportant aux

D.G.I. 421 D.G.I. 422


Avril 2011 Avril 2011
contrats individuels ou collectifs d’assurance retraite d’une durée égale au moins à - à la modification de toutes les tranches intermédiaires et des taux
8 ans etc. correspondants ;
- à la réduction du taux marginal d’imposition de 40% à 38%, applicable aux
- le salarié ou le pensionné dispose d'autres revenus ou est payé par plusieurs tranches supérieures à 180 000 DH.
employeurs ou débirentiers : l'impôt retenu à la source sur les revenus salariaux
constitue un acompte sur l'impôt correspondant au revenu global que l'intéressé Le nouveau barème applicable aux revenus acquis à compter du 1er
est tenu de déclarer dans le délai prévu à l’article 82 du C.G.I. Janvier 2010170 est le suivant :

II- LIEU D'IMPOSITION Tranches de revenu Taux en % Sommes à


(en DH) déduire
Conformément aux dispositions de l’article 72 du C.G.I. l’impôt est établi 0 à 30 000 0% -
au lieu du domicile fiscal du contribuable ou au lieu de son principal établissement. En 30 001 à 50 000 10% 3 000
ce qui concerne les contribuables qui n’ont pas au Maroc ni domicile fiscal ni principal 50 001 à 60 000 20% 8 000
établissement, l’impôt est établi au lieu du domicile fiscal qu’ils sont tenus d’élire au 60 001 à 80 000 30% 14 000
Maroc. 80 001 à 180 000 34% 17 200
Au-delà de 180 000 38% 24 400
En cas de changement du domicile fiscal ou du lieu du principal
établissement, le contribuable est tenu d'en informer l'administration, par lettre La colonne « somme à déduire » permet donc la simplification du
recommandée avec accusé de réception ou remise contre récépissé ou par la calcul, il suffit de chercher la tranche correspondant au revenu net imposable,
souscription d’une déclaration sur ou d’après un imprimé modèle établi par d’appliquer le taux afférent à ladite tranche et de déduire la « somme à déduire »
l’administration dans les trente (30) qui suivent la date du changement. correspondante.

Si le contribuable n'informe pas l'administration du changement Cette somme est obtenue en procédant aux opérations suivantes
intervenu, l'impôt est établi et notifié à l’intéressé à la dernière adresse connue. 30.000 x 10% = 3 000 DH

III- TAUX DE L’IMPOT (50.000 x 20%) Ŕ (20 000 x 10%) = 8 000 DH


A- BARÈME DE CALCUL DE L’IMPOT
(60.000 x 30%) Ŕ [(10 000 x 20%) + (20 000 x 10%)] = 14 000 DH

Ce barème est constitué de taux progressifs allant de 0 à 38 % 169 (80.000 x34%) Ŕ [(20 000 x 30%) + (10000 x 20%) + (20 000 x 10%)] = 17 200
applicables aux tranches de revenus allant de 30 001 à plus de 180 000 dirhams DH
avec un seuil exonéré de 0 à 30 000 DH.
(180 000 x38%) Ŕ [(80 000 x 34%) + (20000 x 30%) + (10000 x 20%)
Ainsi, le revenu est divisé en tranches dont chacune est imposée à un + (20 000 x 10%)] = 24 400 DH
taux différent qui s’élève par palier en fonction de l’importance du revenu. Par
conséquent le taux réel de la charge fiscale est d’autant plus élevé que le revenu est Pour obtenir le montant de l’impôt exigible, il faut décomposer le
plus important. revenu par tranche et calculer les droits afférents à chacune d’elle. On applique à
chaque tranche le taux correspondant et on additionne ensuite les montants ainsi
A signaler que la loi de finances n°48-09 pour l’année budgétaire 2010 a obtenus pour trouver l’impôt à payer.
réaménagé le barème de l’impôt sur le revenu, prévu à l’article 73-I du C.G.I. en
procédant :

- au relèvement du seuil exonéré de 28 000 à 30 000 DH ;


- au relèvement du plafond déductible au titre des frais professionnels de 28 000
à 30 000 DH avec maintien du taux de 20% ;

170
Conformément aux dispositions de l’article 7 de la loi de finances pour l’année budgétaire 2010.
169
Taux du barème de l’IR modifiés par la LDF pour l’année 2010.

D.G.I. 423 D.G.I. 424


Avril 2011 Avril 2011
N.B : Par ailleurs, et conformément aux dispositions de l’article 71-deuxième aliéna Tranches de revenu en DH Tranches Taux en % Impôt
du C.G.I, les revenus salariaux et assimilés sont soumis à l’I.R au cours de l’année de imposables correspondant
leur acquisition. en DH à la tranche en
DH
Aussi, les primes et gratifications acquises au titre de l’exercice 2009 et 0 à 30 000 30 000 0 0
versées en 2010 sont soumises, en matière d’impôt sur le revenu, aux taux du 30 001 à 50 000 20 000 10 2000
barème en vigueur au 31 Décembre 2009. 50 001 à 60 000 2 997 20 599,4
Exemple : Total 52 997 2 599,4

Pour un contribuable marié, ayant deux enfants à charge et disposant d’un De l’impôt ainsi obtenu (2599,4 DH), il y a lieu de déduire les
salaire brut annuel de 74 800 DH, son salaire net imposable est déterminé de la réductions pour charges de famille de 1080 DH soit : 2599,4 -1080 =1519,4 DH.
manière suivante :
2-Deuxième méthode de calcul rapide :
- salaire brut imposable annuel 74 800 DH
- éléments exonérés : L’impôt peut être déterminé en utilisant la méthode de calcul rapide qui
 allocations familiales : (200 x 2) X 12 = 4 800 DH consiste à chercher la tranche correspondant au revenu net imposable, de lui
- salaire brut imposable : 74 800 Ŕ 4 800 = 70 000 DH appliquer le taux de ladite tranche et déduire la" somme à déduire" correspondante :
- total des Déductions :
Exemple : détermination de l’impôt pour l’exemple précédent en utilisant la
 Frais professionnels : méthode de calcul rapide.
70 000 x 20%171 = 14 000 DH
 charges sociales : I.R = (52 997 x 20%) Ŕ 8 000 = 2 599,4 DH
- CNSS court terme
Ce salarié bénéficie également d’une réduction d’impôt de
70 000 x 3, 96 %172 = 2 772 DH
360 DH par personne à charge par an, soit pour trois personnes un montant de 1080
- CNSS long terme DH (360 X 3) dans les conditions prévues à l’article 75 du C.G.I.
70 000 x 0,33 %173 = 231 DH
Soit un total de 17 003 DH I.R exigible=2 599,4 Ŕ 1 080 = 1 519,4 DH
- salaire net imposable B- TAUX SPÉCIFIQUES
70 000 Ŕ 17 003 = 52 997 DH
Conformément aux dispositions de l’article 73-II du C.G.I le taux de
Pour déterminer le montant de l’impôt, deux méthodes sont possibles :
l'impôt est fixé dans certains cas comme suit :
1-Première méthode de calcul :
1- Taux de 10% libératoire pour :
Pour obtenir le montant de l’impôt exigible, il faut décomposer le revenu
global imposable par tranche et appliquer à chaque tranche le taux correspondant a- les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés
puis additionner les montants ainsi obtenus pour avoir le montant global de l’impôt.
Les produits des actions parts sociales et revenus assimilés, énumérés
à l’article 66-I-A sont soumis à l’impôt par voie de retenue à la source au taux de
10%.

Le taux de 10%174 est également applicable, à compter du 1er Janvier


2008, aux dividendes et autres produits de participation similaires distribués par les

171
Taux des frais professionnels plafonné à 30 000 DH.
172 174
Taux de la CNSS court terme. Ces produits étaient soumis jusqu’au 31-12-2007 au taux libératoire de 7,5%.
173
Taux de la CNSS long terme.

D.G.I. 425 D.G.I. 426


Avril 2011 Avril 2011
sociétés installées dans les zones franches d'exportation et provenant d'activités 3- Taux de 17% libératoire
exercées dans lesdites zones, lorsqu’ils sont versés à des résidents.
Les rémunérations et indemnités versées par les établissements
La retenue à la source de l'impôt est opérée par les personnes morales d’enseignement ou de formation professionnelle à des personnes dispensant des
et autres organismes qui se chargent de la collecte, dans le mois suivant celui au cours au sein desdits établissements sans faire partie de leur personnel permanent.
cours duquel les produits ont été payés, mis à la disposition ou inscrits en compte.
L'application du taux de 17%, est opérée par lesdits établissement sur
b- les produits bruts perçus par les entreprises non résidentes chaque paiement effectué. L'impôt retenu à la source est versé dans le mois qui suit
celui du paiement.
Sont soumis à une retenue à la source au taux de 10% les produits
bruts énoncés à l’article 15 du C.G.I perçus par les entreprises non résidentes. 4- Taux de 20% :

La retenue à la source est opérée par les contribuables payant ou a- Taux de 20% libératoire pour :
intervenant dans le paiement desdits produits, et versée dans le mois suivant celui
des paiements. a-1- les profits nets de capitaux mobiliers

2 - Taux de 15% libératoire pour: Le taux de 20% s’applique aux profits nets de capitaux mobiliers de
source marocaine résultant des cessions :
a) les profits nets résultant des cessions d’actions cotées175;
- d’obligations et autres titres de créance ;
b) les profits nets résultant des cessions d’actions ou parts d’O.P.C.V.M. dont - Parts d’O.P.C.V.M autres que ceux soumis visés au B ci-dessus
l’actif est investi en permanence à hauteur d’au moins 60% d’actions ;
(O.P.C.V.M obligations, monétaires ou diversifiés…);
c) le rachat ou le retrait des titres ou de liquidités d’un plan d’épargne en actions - de valeurs mobilières émises par les fonds de placement collectif en
avant la durée prévue à l’article 68-VII du C.G.I. titrisation (F.P.C.T) ;
- de titres d’O.P.C.R visé aux articles 7-III et 6 (I- A- 18°) du C.G.I ;
d) les revenus de capitaux mobiliers de source étrangère.
- d’actions non cotées et autres titres de capital.176
Les produits des actions, part sociales et revenus assimilés ainsi que les
produits de placement à revenu fixe de source étrangère des personnes physiques a-2 les profits bruts de capitaux mobiliers de source étrangère
ayant leur domicile fiscal au Maroc, sont soumis à l'impôt sur le revenu au taux
libératoire de 15%. Sous réserve des conventions fiscales et en application des dispositions
des articles 25, 77 et 174 du C.G.I les profits bruts résultant des cessions de valeurs
Ce taux applicable aux revenus de capitaux mobiliers de source mobilières de source étrangère réalisées à compter du 1er janvier 2008 sont soumis
étrangère versés, mis à disposition ou inscrits en compte du bénéficiaire à compter au taux libératoire de 20%.
du 1er janvier 2011 conformément aux dispositions des articles 25, 73 et 174 du
CGI. Le versement de l’IR dû au titre desdits profits doit se faire
spontanément sur déclaration dans le mois suivant celui de leur perception, leur mise
L'impôt dû sur ces produits doit être versé sur déclaration par le à disposition ou leur inscription en compte du bénéficiaire.
contribuable, dans le mois suivant celui de leur perception, leur mise à disposition ou
leur inscription en compte du bénéficiaire. a-3 – les profits immobiliers

En vertu des dispositions de l'article 73 (II-F-6°) du C.G.I, le taux de


l'impôt est fixé à 20 % applicable au profit foncier tel que déterminé à l'article 65 du
C.G.I.

175 176
LDF 2010 LDF 2010.

D.G.I. 427 D.G.I. 428


Avril 2011 Avril 2011
Toutefois, l’impôt ainsi déterminé ne peut être inférieur à un minimum b-2- les revenus nets imposables réalisés par les entreprises
d’imposition obtenu par application du taux de 3 % au prix de cession. Cette relevant de certains secteurs d’activité
cotisation minimale est due même en l’absence de profit.
En application des dispositions de l'article 73- II-F-7°, les revenus
a-4- les traitements et salaires des employés qui travaillent pour le professionnels des entreprises assujetties à l'IR et relevant des secteurs d’activité
compte de sociétés installées dans la place financière de Casablanca visés à l’article 31 (I -B et C et II - B) sont soumis à l'impôt au taux réduit de 20%
(CFC) non libératoire.

A compter du 1er janvier 2011, sont soumis à l’IR au taux de 20% Ce taux de 20% est applicable aux revenus professionnels acquis à
libératoire, les traitements, émoluments et salaires bruts versés aux salariés qui compter du 1er janvier 2008, dans les conditions prévues à l’article 7 -II-IV-V- VI et
travaillent pour le compte des sociétés ayant le statut « Casablanca Finance City », VII du CGI.
conformément à la législation et la réglementation en vigueur.
b -3- les jetons de présence et toutes autres rémunérations
Cette imposition au taux de 20% susvisé est accordée pour une période brutes versées aux administrateurs des banques
maximale de cinq (5) ans à compter de la date de prise de fonctions desdits salariés. offshores ainsi que les traitements, émoluments et
salaires versés par les banques offshores et les sociétés
b- Taux de 20% non libératoire pour : holding offshore à leur personnel salarié177.

b-1- les produits de placements à revenu fixe De même, le personnel salarié résidant au Maroc bénéficie du taux
d’imposition de 20% non libératoire à condition de justifier que la contrepartie de sa
Selon les dispositions de l'article 73 - (II Ŕ F Ŕ 1) du C.G.I, le taux de rémunération en monnaie étrangère convertible a été cédée à une banque
l'impôt retenu à la source est de 20 % imputable sur la cotisation de l'I.R tel que visé marocaine.
à l’article 174-IV avec, le cas échéant, droit à restitution en ce qui concerne les
produits de placements à revenu fixe servis à des personnes morales soumises à 6- Taux de 30%
l'impôt sur le revenu ou à des personnes physiques soumises audit impôt d'après le
régime du résultat net réel (RNR) ou celui du résultat net simplifié (RNS). Dans ce a- Taux de 30% libératoire pour :
cas, les bénéficiaires doivent s'identifier lors de l'encaissement desdits produits.
a-1- les produits des placements à revenu fixe :
S'agissant d'une personne physique, elle doit décliner :
Sont soumis à la retenue à la source au taux de 30%, les produits des
- les noms, prénom et adresse et le numéro de la carte nationale d'identité ou de placements à revenu fixe énumérés à l’article 66-I-B, versés à des personnes
la carte d'étranger ; physiques, à l'exclusion de celles qui sont assujetties à l’IR selon le régime du RNR
- le numéro d'article d'imposition à l’IR ; ou du RNS.

- un document établi par l'administration fiscale attestant que le bénéficiaire est La retenue à la source est effectuée, pour ces produits, dans le mois
soumis à l'impôt sur le revenu d'après le régime du résultat net réel ou celui du suivant celui de leur perception, leur mise à disposition ou leur inscription en compte
résultat net simplifié. du bénéficiaire.

S'agissant d'une personne morale passible de l'I.R, elle doit décliner : a-2- les honoraires et rémunérations versés aux médecins non
soumis à la taxe professionnelle :
- la raison ou la dénomination sociale ;
- l'adresse du siège ; Le taux de l'impôt retenu à la source est de 30% appliquée sur les
honoraires et rémunérations versés aux médecins non soumis à la taxe
- le numéro du registre de commerce ;
professionnelle qui effectuent des actes chirurgicaux dans les cliniques et
- le numéro de l'article d'imposition à l’IR. établissements assimilés, prévus à l’article 157 du C.G.I.

177
Les dispositions de la LDF 2010 ont relevé le taux de 18% à 20% pour ces rémunérations.

D.G.I. 429 D.G.I. 430


Avril 2011 Avril 2011
Les cliniques et établissements assimilés sont tenus d’opérer la retenue Ces dispositions s’appliquent aux revenus acquis à compter du
à la source et de produire la déclaration prévue à l’article 151-III du CGI. 1er janvier 2009, conformément aux dispositions de l’article 7 (VI- 9) de la loi de
finances précitée.
Il y a lieu de préciser que le taux de 30% est appliqué à titre non
libératoire dans le cas des actes médicaux effectués par les médecins non soumis à B- DÉFINITION DES PERSONNES À CHARGE DU CONTRIBUABLE
la taxe professionnelle.
Au sens de l’article 74 du C.G.I, sont susceptibles d’être considérées à
b- Taux de 30% non libératoire pour : la charge du contribuable les personnes suivantes :

b-1- Le montant brut des rémunérations et indemnités occasionnelles - l’épouse sans aucune condition et qu’elle ait ou non des revenus à
ou non versées à des personnes ne faisant pas partie du titre personnel ;
personnel permanent de l’employeur (autres que celles soumises
- l’époux considéré fiscalement comme étant à la charge de son
au taux de 17%).
épouse, dans les cas d’absence ou d’insuffisance de revenu (revenu
annuel égal ou inférieur à 30 000 DH) ;
Pour les honoraires versés aux médecins non soumis à la taxe
professionnelle au titre des actes médicaux, ces honoraires sont soumis au taux de - les enfants légitimes ;
30% non libératoire, et doivent être compris, le cas échéant, dans la déclaration du - les enfants légalement adoptés ou recueillis.
revenu global prévue à l'article 82 du CGI.
C- CONDITIONS D’APPLICATION DES RÉDUCTIONS
b-2- Le montant brut des cachets, prévus à l'article 60-II du C.G.I.,
octroyés aux artistes exerçant à titre individuel ou constitués en Pour que le contribuable puisse bénéficier des déductions
troupes, après application d’un abattement de 40%. correspondant aux enfants à sa charge, il faut que les conditions suivantes soient
remplies :
b-3- Les remises proportionnelles et appointements fixes alloués aux
voyageurs, représentants et placiers (VRP) de commerce ou 1- l’enfant à charge ne doit pas disposer à titre personnel d’un revenu net annuel
d’industrie prévus à l’article 58 ŔII-B du C.G.I qui ne font aucune supérieur à 30 000 DH;
opération pour leur compte.
2- son âge ne doit pas excéder 25 ans. Cette condition d’âge n’est toutefois pas
La retenue à la source de l'impôt est effectuée dans le mois qui suit applicable aux enfants atteints d’une infirmité les mettant dans l’impossibilité
chaque paiement. L’impôt ainsi retenu est imputable sur l’IR avec droit à restitution. de subvenir à leurs besoins.

SECTION II- RÉDUCTIONS D’IMPÔT Par ailleurs, les formalités administratives, pour bénéficier de cette
réduction prévues à l’article 74- II- B du C.G.I, ont été simplifiées. Ainsi, les
I– REDUCTIONS POUR CHARGE DE FAMILLE contribuables ne sont plus tenus de fournir les attestations de scolarité justifiant que
leurs enfants qui poursuivent leurs études et leur âge n’excèdent pas 25 ans.
A- MONTANT ET LIMITES DES RÉDUCTIONS POUR CHARGES DE
FAMILLE Remarque

Les dispositions de l’article 74 du C.G.I prévoient des réductions pour La femme contribuable peut bénéficier également des réductions pour
charges de famille en faveur du contribuable. Ces déductions sont annuelles et sont charges de famille au titre de son époux et de ses enfants lorsqu’ils sont légalement
opérées sur le montant annuel de l’impôt. à sa charge et sous réserve que les conditions prévues ci-dessus relatives au niveau
du revenu et à l’âge des enfants soient remplies.
La loi de finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009 a modifié les
dispositions de l’article 74- I du C.G.I en relevant le montant de la réduction pour Si les deux époux sont des salariés, les déductions sont accordées à
charge de famille de 180 DH à 360 DH. Le nombre de personnes à charge celui d’entre eux qui bénéficient des allocations familiales.
bénéficiant de la réduction reste limité à 6 personnes, soit un montant de 2 160 DH
au lieu de 1080 DH.

D.G.I. 431 D.G.I. 432


Avril 2011 Avril 2011
D- CHANGEMENT DANS LA SITUATION DE FAMILLE la pension du de cujus. Elle est égale à 80 % des droits dus au titre de la pension de
retraite et correspondant aux sommes transférées au Maroc à titre définitif en
Les changements intervenus dans la situation de famille du dirhams non convertibles.
contribuable au cours d’un mois donné ne sont pris en considération qu’à partir du
premier du mois suivant celui du changement. A- CONDITIONS REQUISES POUR L’APPLICATION DE LA
RÉDUCTION
Par exemple un changement au cours du mois de février dans la
situation de famille du contribuable ne sera pris en compte qu’à partir du premier du Pour bénéficier de la réduction de 80 %, les titulaires de pension de
mois de mars pour le calcul de l’I.R dû par ce contribuable. retraite ou d’ayant cause de source étrangère, doivent joindre à la déclaration du
revenu global (modèle…) les pièces suivantes :
Peuvent être à l’origine d’un changement dans la situation fiscale du
contribuable, les évènements suivants :  une attestation de versement des pensions établie par le débirentier
(caisse de retraite étrangère agréée) indiquant le montant brut de la
- un mariage ; pension libellé en monnaie du pays de la source. Cette attestation peut
être remplacée, le cas échéant, par tout autre document en tenant lieu ;
- une naissance ou une adoption ;
- un décès ;  une attestation indiquant le ou les montants en devises reçues à titre
- une limite d’âge ; définitif en dirhams non convertibles et la valeur en dirhams au jour du
transfert. Cette attestation est délivrée par l’établissement de crédit ayant
- un changement dans la situation économique de la personne à charge : assuré l’opération de transfert ou par tout autre organisme intervenant
épouse, époux ou enfants. dans le paiement des pensions (Trésorerie Générale, Services Financiers
des Ambassades…)
Exemple :
Il est précisé que les transferts effectués à un compte en dirhams
Soit un contribuable marié disposant d’un revenu annuel imposable convertibles n’ouvrent pas droit à l’atténuation.
égale à 65 540 DH et ayant à sa charge 4 enfants dont l’un est âgé de 25 ans depuis
le 25 Mai. Exemple :
Impôt avant déductions : (65 540 DH x 30 %) Ŕ 14 000 = 5 662 DH.
Soit un ressortissant étranger résidant au Maroc et disposant d’une
Ce contribuable a droit à 5 déductions entre le 1er janvier et le 25 mai retraite de source étrangère d’un montant de 15 000 EURO.
et à 4 déductions entre le 1er juin et le 31 décembre, l’enfant devenu majeur n’est
plus considéré fiscalement comme étant à charge. Conversion de la retraite en DH :

Le montant total des réductions s’élève à : 15 000 Euro x 11, 248178 Dh= 168 720 DH

(360 DH x 5 x 5/12) + (360 DH x 4 x 7/12) = 1 590 DH  Cas où le contribuable ne transfère aucun montant au Maroc:

L’impôt dû par ce contribuable est égal à : 5 662Ŕ 1 590 = 4 072 DH Montant net imposable de la retraite :

II- REDUCTION D’IMPOT EN FAVEUR DES CONTRIBUABLES 168 720 Ŕ (168 720 X 40%179) = 101 232 DH
TITULAIRES DE PENSIONS DE RETRAITE DE SOURCE ETRANGERE
I.R exigible :
L’article 76 du C.G.I prévoit une réduction fiscale en faveur des
contribuables de nationalité marocaine ou étrangère ayant leur domicile fiscal au (101 232 X 34180%) -17 200 = 17 219 DH
Maroc, titulaire de pension de retraite de source étrangère imposable au Maroc.

Cette réduction est accordée également aux ayants cause des titulaires 178
Taux de change, base de conversion des revenus perçus en monnaies étrangères au cours de l’année 2009.
desdites pensions c’est-à-dire les héritiers qui continuent à bénéficier d’une partie de
179
Abattement forfaitaire de 40 % applicable sur le montant brut de la pension.
180
Barème de l’I.R. applicable aux revenus acquis à compter du 1er Janvier 2010.

D.G.I. 433 D.G.I. 434


Avril 2011 Avril 2011
 Cas de transfert de la totalité du montant de la retraite à titre
définitif en dirhams non convertibles  Une attestation de versement des pensions établie par le débirentier
(caisse de retraite étrangère) ;
Atténuation fiscale de 80% :
 Une attestation indiquant le ou les montants en devises reçus et leur
contre-valeur en dirhams portées au jour du transfert au crédit du compte
17 219 x 80% 181
= 13 775 DH en dirhams non convertibles ouvert par le retraité chez un établissement
de crédit marocain ;
I.R exigible :
 Une attestation indiquant le ou les montants en devises et leur contre-
17 219 -13 775= 3 444 DH valeur en dirhams retirée à titre définitif en dirhams non convertibles du
compte en dirhams convertibles pour l’usage personnel au Maroc du
 Cas de transfert d’une partie du montant de la retraite (75%) à titre retraité. Seuls ces retraits sont à prendre en considération pour le calcul de
définitif en dirhams non convertibles l’atténuation.

Montant transféré en dirhams non convertibles : 2- Transferts effectués par mandats postaux

168 720 X 75% = 126 540 DH Ces transferts sont faits à titre définitif en dirhams non convertibles en
faveur des retraités qui ne sont pas titulaires de comptes bancaires au Maroc ou ne
Montant net imposable de la retraite : sont pas payés par les services financiers de leurs ambassades.

168 720 Ŕ (168 720 X 40%182) = 101 232 DH Ils sont expédiés en devises par les caisses de retraites étrangères et
converties en dirhams non convertibles par les services postaux marocains au jour de
I.R exigible : leur réception.

(101 232 X 34183%) -17 200 = 17 219 Dh Ces transferts sont à prendre en considération pour le calcul de
l’atténuation sous réserve de la production des pièces suivantes :
Atténuation correspondant au montant transféré :
 une attestation de versement des pensions établie par le débirentier (caisse
17 219 X 126 540 = 12 914 Dh de retraite étrangère) ;
168 720
 originaux des talons des mandats reçus lesquels comportent généralement
12 914 X 80% = 10 331 Dh l’expéditeur (caisse de retraite étrangère) et le destinataire qui est le
retraité.
IR exigible :
3- Retrait par carte bancaire
17 219 Ŕ 10 331 = 6 888 DH
Les retraits en dirhams ordinaires effectués par des retraités étrangers
résidant au Maroc, à l’aide de carte de crédit étrangère, sont pris en compte pour le
B- CAS PARTICULIERS : calcul de la réduction de 80 % au titre de l’impôt sur le revenu sous réserve de la
production des pièces suivantes :
1- Conversion faite à partir d’un compte ouvert au Maroc en
dirhams convertibles a- une attestation de versement des pensions établie par le débirentier
(caisse de retraite étrangère) ;
Dans ce cas, doivent être joint à la déclaration du revenu global, les
pièces suivantes : b- une attestation délivrée par leur banque installée à l’étranger
indiquant le montant annuel des opérations effectuées au Maroc au moyen d’une
181
Réduction de 80% du montant de l'impôt dû. carte de crédit.
182
Abattement forfaitaire de 40 % applicable sur le montant brut de la pension.
183
Barème de l’I.R. applicable aux revenus acquis à compter du 1 er Janvier 2010.

D.G.I. 435 D.G.I. 436


Avril 2011 Avril 2011
III- IMPUTATION DE L’IMPOT ETRANGER Ainsi par exemple :

Les dispositions de l’article 77 prévoient que lorsque les revenus prévus - les pensions, les rentes viagères et tous les revenus qui ne sont pas visés
à l'article 25 (3ème alinéa) du C.G.I ont été soumis à un impôt sur le revenu dans le dans une convention déterminée ne sont imposables que dans l’Etat du
pays de la source avec lequel le Maroc a conclu une convention tendant à éviter la domicile fiscal du bénéficiaire ;
double imposition en matière d’impôts sur le revenu, c’est le montant ainsi imposé
qui est retenu pour le calcul de l’impôt dont il est redevable au Maroc. - les revenus professionnels, fonciers et agricoles dont dispose un résident d’un
état contractant et provenant de l’autre état de la source sont exonérés dans
Dans ce cas, l'impôt étranger, dont le paiement est justifié par le cet autre état, mais pris en considération pour l’application du taux effectif.
contribuable, est déductible de l'impôt sur le revenu, dans la limite de la fraction de
cet impôt correspondant aux revenus étrangers. Exemple

Ainsi, il est prévu : Un contribuable dispose d’un revenu global de 80 000 DH dont 55 000
DH de source marocaine et 25 000 DH de revenus fonciers184 de source étrangère.
- de n’accorder l’imputation de l’impôt étranger réel que dans le cas où Ledit revenu foncier a été soumis à l’impôt dans l’Etat de la source.
une convention internationale de non double imposition le prévoit de
manière expresse et en vertu du principe de réciprocité ; Impôt théorique sur le revenu global
(80 000 X 30 %) Ŕ 14 00014 = 10 000 DH
- de n’accorder l’imputation de l’impôt étranger théorique que dans le
cas où une convention internationale de non double imposition Impôt dû sur le revenu de source marocaine
prévoit d’accorder un crédit d’impôt de manière expresse au titre de
l’impôt qui aurait été dû en l’absence d’exonération. 10 000185 x 55.000 = 6 875 DH
80.000
Par ailleurs, lorsque ces revenus étrangers ont bénéficié d’une
exonération dans le pays de la source, celle-ci vaut paiement. Dans ce cas, l’impôt Ainsi, l’impôt à payer par le contribuable est de 6 875 DH.
étranger qui aurait été dû en l’absence d’exonération est imputable de l’impôt
marocain. B- MÉTHODE DE LA DÉDUCTION OU DE L’IMPUTATION DE L’IMPÔT

N.B : Toutefois, pour les revenus et profits de capitaux mobiliers de source Selon cette méthode, le montant des revenus imposés dans l’Etat de la
étrangère, soumis aux taux spécifiques libératoires, l’impôt acquitté dans le source sont compris dans la base imposable au niveau de l’Etat de résidence et
pays de la source est imputé intégralement. l’impôt étranger est déduit de l’impôt marocain dans la limite de la fraction de cet
impôt correspondant aux revenus de source étrangère. Cette méthode concerne
Les méthodes prévues par les conventions fiscales pour éviter la double principalement les dividendes, redevances et intérêts de source étrangère.
imposition sont les suivantes :
Pour bénéficier de cette déduction, le contribuable est tenu de produire
A- MÉTHODE D’EXONÉRATION AVEC PROGRESSIVITÉ OU MÉTHODE une attestation de l'administration fiscale étrangère donnant les indications sur les
DU TAUX EFFECTIF références légales de l'exonération, les modalités de calcul de l'impôt étranger et le
montant des revenus qui aurait été retenu comme base de l'impôt en l'absence de
Certaines catégories de revenu ne sont imposées que dans un seul des ladite exonération.
deux États contractants, celui de la résidence ou de la source. L’autre État accorde
l’exemption intégrale ou avec prise en considération du revenu exonéré pour la Exemple
détermination du taux effectif.
Un contribuable résidant au Maroc dispose d’un revenu global de
Selon cette méthode, le montant des revenus imposés dans l’Etat de la 500 000 DH comprenant un revenu de source marocaine de 350 000 DH et des
source sont compris dans la base imposable au niveau de l’Etat de résidence afin
d’atteindre le taux effectif. Cette méthode est généralement appliquée pour les 184
La convention fiscale internationale accorde l’imposition du revenu foncier exclusivement à l’Etat où est situé
revenus fonciers, salariaux et professionnels de source étrangère. le bien immobilier (Etat de la source).
185
Le rapport 14 840 correspond au taux effectif d’imposition.
80 000

D.G.I. 437 D.G.I. 438


Avril 2011 Avril 2011
redevances de source étrangère de 150 000 DH ayant supporté une retenue dans Chapitre V
l’Etat de la source au taux de 10 %.
Déclarations fiscales
I.R dû sur le revenu global .
(500 000 x 38 %) Ŕ 24 400186
SECTION I- DÉCLARATION D’IDENTITÉ FISCALE
= 165 600 DH
Impôt étranger retenu à la source En vertu des dispositions de l’article 78 du C.G.I, les contribuables
150 000 x10 % = 15 000 DH assujettis à l’I.R. sont tenus de souscrire une déclaration d’identité fiscale dans les
conditions prévues ci-dessous et sous peine de la sanction prévue par l’article 201 du
L’impôt payé à l’étranger (15 000 DH) étant inférieur à l’impôt marocain C.G.I.
correspondant aux revenus de source étrangère, il sera imputable en totalité. En
l’absence de convention, le contribuable n’aurait pas bénéficié de l’imputation. I- CONTRIBUABLES TENUS DE PRODUIRE LA DECLARATION
Montant maximum de l’impôt étranger admis en imputation D’IDENTITE FISCALE

165 600 x 150 000 187


= 49 680 DH Il s’agit des personnes imposables au titre d’une ou plusieurs catégories
500 000 de revenus ci-après :

Impôt dû après imputation de l’impôt payé à l’étranger - les revenus salariaux et assimilés ;
165 600 Ŕ 15 000 = 150 600 DH - les revenus et profits fonciers;
- les revenus et profits de capitaux mobiliers.

Il convient de préciser que même les contribuables bénéficiant


d’exonération au titre des revenus visés ci-dessus sont tenus de produire la
déclaration d’identité fiscale.

N. B. : Pour les revenus professionnels et agricoles, les contribuables sont tenus de


souscrire la déclaration d’existence prévue à l’article 148 du C.G.I.

II- DESTINATAIRE DE LA DECLARATION

La déclaration d’identité fiscale doit être remise, contre récépissé ou


adressée par lettre recommandée avec accusé de réception, à l’inspecteur des
impôts du lieu du domicile fiscal ou du principal établissement du contribuable.

III- DELAI DE DEPOT DE LA DECLARATION

La déclaration doit être produite dans les 30 jours suivants :

- soit la date du début d’activité ;


- soit celle de l’acquisition de la première source de revenu.

186
Barème de l’I.R. : méthode de calcul rapide.
187
Il s’agit de la fraction de l’impôt marocain correspondant aux revenus de source étrangère.

D.G.I. 439 D.G.I. 440


Avril 2011 Avril 2011
SECTION II- DÉCLARATION ANNUELLE DES TRAITEMENTS ET SALAIRES La déclaration doit normalement faire état, nominativement, de tous les
salariés de l’entreprise, quelque soit le montant des rémunérations perçues par
En vertu des dispositions de l’article 79 du C.G.I, les employeurs privés chacun d’eux, même si aucune retenue n’a été effectuée (somme payée inférieure au
domiciliés ou établis au Maroc ainsi que les administrations et autres personnes seuil d’imposition, déduction faite de tous les abattements prévus).
morales de droit public sont tenus de remettre avant le 1er mars de chaque année à
l’inspecteur des impôts du lieu de leur domicile fiscal, de leur établissement principal Cependant, par mesure de simplification, l’administration autorise les
ou de leur siège social une déclaration présentant, pour chacun des bénéficiaires de employeurs, et non les débirentiers, appartenant aux branches d’activité énumérées
revenus salariaux payés au cours de l’année précédente, les indications suivantes : ci-après à ne pas indiquer individuellement les employés non permanents dont la
rémunération brut annuelle est inférieure ou égale au SMIG ou au SMAG.
1- nom, prénom et adresse ;
Les branches d’activité concernées sont :
2- numéro de la carte d'identité nationale ou de la carte de séjour pour les
étrangers et le numéro d'immatriculation à la Caisse Nationale de Sécurité - le secteur agricole ;
Sociale ;
- les entreprises de bâtiments, travaux publics et industries annexe ;
3- pour les fonctionnaires civils et militaires, le numéro matricule de la paierie
principale des rémunérations du Ministère de l’économie et des finances ; - les céréalistes ;
4- montant brut des traitements, salaires et émoluments ; - les fabricants de conserves ;
5- montant brut des indemnités payées en argent ou en nature, pendant ladite - les exploitants de stations d’emballage de fruits et primeurs ;
année ; - le secteur de la pêche côtière.
6- montant des indemnités versées à titre de frais d'emploi et de service, de
frais de représentation, de déplacement, de mission et autres frais Ces employeurs indiqueront dans la déclaration, sous la rubrique
professionnels ; « ouvriers non permanents », le montant global des salaires en espèce et des
avantages en nature attribués auxdits ouvriers, en précisant leur effectif par période
7- montant du revenu brut imposable ; d’embauche.
8- montant des retenues opérées au titre de la pension de retraite, de la Caisse
nationale de sécurité sociale et des organismes de prévoyance sociale ; Il convient de rappeler, qu’en application des dispositions de l’article 79
du C.G.I, cette déclaration est également exigée des administrations publiques,
9- taux des frais professionnels ;
gérées par la paierie principale des rémunérations du ministère de l’économie et des
10- montant des échéances prélevées au titre du principal et intérêts de prêts finances et de tous les ordonnateurs et comptables publics.
contractés pour l’acquisition de logements sociaux ;
11- nombre de réductions pour charges de famille ; La déclaration annuelle des traitements et salaires est, en outre,
12- montant du revenu net imposable ; complétée par des états annexes selon les cas :

13- montant des retenues opérées au titre de l'impôt ; A- Etat relatif aux rémunérations et indemnités occasionnelles
14- période à laquelle s'applique le paiement. visées à l’article 58- II-C du C.G.I

Cet état indique pour chaque bénéficiaire :


Il est à souligner que l’obligation légale relative à la déclaration des
traitements et salaires ne fait pas de distinction suivant la nature de l’activité
- les nom et prénoms ;
exercée. Elle est donc applicable à tous les employeurs y compris ceux du secteur
agricole. - l'adresse et la profession ;
A noter que l’exonération prévue pour le secteur agricole jusqu’à l’an - ainsi que le montant brut des sommes payées et des retenues opérées (en
2013 ne dispense pas les employeurs dudit secteur d’opérer la retenue sur les précisant le taux appliqué).
salaires versés à leur personnel.
En principe, les employeurs doivent utiliser l’imprimé mis à leur
disposition par l’administration ou en reproduire le modèle.

D.G.I. 441 D.G.I. 442


Avril 2011 Avril 2011
B- Etat relatif aux indemnités de stage leurs salariés et dirigeants par d’autres sociétés du même groupe résidentes au
Maroc ou non.
Dans ce cas, l’employeur doit produire également dans les mêmes
conditions et délais précités une déclaration, d’après un imprimé-modèle établi par Les dispositions de l’article 79-III du C.G.I. sont applicables aux
l’administration, comportant la liste des stagiaires bénéficiant de l’exonération de déclarations déposées à compter du 1er Janvier 2010 pour les plans de stock-options
l’indemnité de stage visée à l’article 57-16° du C.G.I.. accordés et/ou actions gratuites distribuées durant l'année 2009.

Cette déclaration doit comporter : SECTION III- DECLARATION DES PENSIONS ET AUTRES PRESTATIONS
SERVIES SOUS FORME DE CAPITAL OU DE RENTES
1- les renseignements visés au 1, 2, 4, 5, 8, 12 et 14 de l’article 79 du C.G.I ;
I- DECLARATION DES PENSIONS ET RENTES VIAGERES
2- une copie du contrat de stage ;
3- une attestation d’inscription à l’A.N.A.P.E.C par stagiaire dûment légalisée. La déclaration des pensions et des rentes viagères visée à l’article 81
du C.G.I, est établie et souscrite dans les mêmes conditions et délais que ceux
Toutefois, ceux désirant présenter leur déclaration sur des imprimés prévus pour la déclaration des traitements et salaires prévue à l’article 79 du C.G.I.
autres que l’imprimé officiel où d’après des modèles informatiques, ont la possibilité Elle est exigée des débirentiers, y compris les comptables publics, domiciliés, établis
de le faire sous réserve que : ou ayant leur siège au Maroc, quel que soit le montant de la pension ou de la rente
viagère. Il s’agit en l’occurrence de la caisse marocaine de retraite (C.M.R), de la
- tous les renseignements figurant ci-dessus et contenus dans l’imprimé officiel caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (C.I.M.R), de la caisse nationale de
y soient indiqués ; sécurité sociale (C.N.S.S) et de tout autre organisme de retraite établi au Maroc.
- la feuille de tête de la déclaration soit celle fournie par l’administration.
II- DECLARATION DES AUTRES PRESTATIONS SERVIES SOUS FORME
C- Etat relatif à l’attribution d’options de souscription ou DE CAPITAL OU DE RENTES
achat d’actions
Les sociétés d’assurance débirentières de prestations sous forme de
er
A compter du 1 Janvier 2010, les employeurs qui attribuent des options de capital ou de rentes, doivent souscrire, avant le 1er mars de chaque année, une
souscription ou achat d’actions ou qui distribuent des actions gratuites à leurs déclaration, rédigée sur ou d'après un imprimé-modèle établi par l'administration,
salariés et dirigeants sont tenus d’annexer à la déclaration des traitements et salaires récapitulant tous les assurés ayant perçu des prestations au titre des contrats de
prévue à l’article 79 du C.G.I, un état mentionnant pour chacun des bénéficiaires : capitalisation ou d’assurance sur la vie au cours de l’année précédente. La
déclaration doit être adressée par lettre recommandée avec accusé de réception ou
 les renseignements concernant le nom, prénom et adresse, numéro de la carte remise contre récépissé, à l'inspecteur des impôts du lieu de leur siège. Cette
d’identité nationale ou de la carte de séjour pour les étrangers, ainsi que le déclaration doit comporter les indications suivantes :
numéro d’immatriculation à la C.N.S.S. ;
1. nom, prénom et adresse de l’assuré ;
 le nombre des actions acquises et/ou distribuées gratuitement ; 2. numéro de la carte d'identité nationale ou de la carte de séjour pour les
étrangers ;
 les dates d’attribution et de levée d’option ;
3. références du contrat souscrit (n° du contrat, durée, date de
souscription) ;
 leur valeur auxdites dates ;
4. date du rachat, le cas échéant ;
 leur prix d’acquisition ; 5. montant des cotisations versées ;
 le montant de l’abondement. 6. montant brut des prestations servies ;
7. montant des prestations imposables ;
Ces employeurs sont également tenus d’annexer à ladite déclaration un
état comportant les indications susvisées, lorsqu’il s’agit de plan d’option de 8. montant de l'impôt retenu à la source.
souscription ou d’achat d’actions ou de distribution d’actions gratuites attribuées à

D.G.I. 443 D.G.I. 444


Avril 2011 Avril 2011
SECTION IV- OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS ET DÉBIRENTIERS SECTION V- DÉCLARATION ANNUELLE DU REVENU GLOBAL
Les employeurs et débirentiers domiciliés, établis ou ayant leur siège au I- FORME, DELAI ET DESTINATION
Maroc, sont soumis à des obligations prévues par les articles 79, 80 et 81 du C.G.I.
Le non respect de ces obligations est sanctionné par des majorations et pénalités A- FORME DE DÉCLARATION
prévues par les dispositions de l’article 200 du C.G.I.
La déclaration prévue par les dispositions de l’article 82 du C.G.I doit être
I- TENUE D’UN LIVRE DE PAIE OU TOUT AUTRE DOCUMENT SPECIAL rédigée sur ou d’après un imprimé modèle établi par l’Administration. A défaut
d’imprimé, le déclarant doit reproduire intégralement le modèle administratif.
Ces documents doivent comporter, pour chaque paiement et pour
chaque bénéficiaire, toutes les indications permettant le contrôle des déclarations Cette déclaration doit être dûment signée, soit par le déclarant ou par la
prévues aux articles 79 et 81 du C.G.I notamment : personne mandatée par lui à cet effet. Cette dernière doit justifier du mandat en
vertu duquel elle agit.
1. les nom, prénom et adresse du bénéficiaire, les numéros de la carte d’identité
nationale et de sécurité sociale ; Toute déclaration non signée perd tout caractère d’authenticité et ne serait
2. la situation de famille ; servir qu’à titre indicatif.

3. le nombre d’enfants à charge ; L’inobservation de cette condition est de nature à exposer le contribuable
4. la date, la nature et le montant du paiement ainsi que la période à laquelle il défaillant à la taxation d’office et aux sanctions prévues par le C.G.I.
se rapporte ;
B- DÉLAI DE SOUSCRIPTION DE LA DÉCLARATION
5. le montant de la retenue opérée.
A compter du 1er janvier 2010, les dispositions de la loi de finances
II- LA CONSERVATION DES DOCUMENTS
précitée ont modifié les dispositions de l’article 82 du C.G.I. relatif à la déclaration
annuelle du revenu global, en fixant l’échéance pour le dépôt de ladite déclaration :
En matière de retenue sur salaires, le droit de contrôle de
l’administration s’exerce durant les quatre années qui suivent celle au titre de  avant le 1er mars de chaque année pour les titulaires de revenus professionnels
laquelle la retenue devait être versée au Trésor ; ce qui implique que tous les déterminés selon le régime forfaitaire et/ou les titulaires de revenus autres que
documents de nature à permettre la vérification des retenues effectuées au cours les revenus professionnels, tels que les revenus fonciers, deux salaires/pensions
d’une année donnée, doivent être conservés au moins pendant les quatre années qui ou plus pensions versés par des employeurs ou débirentiers différents, revenu de
suivent l’année considérée. source étrangère (pension, salaire)…;

Bien entendu, cette disposition ne peut pas faire échec à d’autres  avant le 1er avril de chaque année pour les titulaires de revenus professionnels,
dispositions légales prévoyant des délais plus longs pour la conservation des déterminés selon le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.
documents susvisés.
Par ailleurs et afin de permettre aux contribuables d'être en mesure
III- COMMUNICATION DES DOCUMENTS d'accomplir, dans de meilleures conditions, leurs obligations déclaratives dans les
nouveaux délais de déclarations, les dispositions de l’article 82- I du C.G.I. sont
Les documents précités doivent être communiqués, durant la période applicables aux déclarations déposées à compter du 1er Janvier 2011.
de leur conservation obligatoire, à toute réquisition des agents des impôts en vue du
C- DESTINATAIRE DE LA DECLARATION
contrôle et de la vérification des déclarations souscrites par les employeurs au titre
des rémunérations qu’ils servent aux personnes imposables.
La déclaration du revenu global est déposée contre récépissé ou
adressée par lettre recommandée avec accusé de réception, à l’inspecteur des
impôts du lieu du domicile fiscal ou du principal établissement du contribuable.

D.G.I. 445 D.G.I. 446


Avril 2011 Avril 2011
II- CONTENU DE LA DECLARATION III- RENSEIGNEMENTS ANNEXES A LA DECLARATION DU REVENU
GLOBAL
La déclaration annuelle doit mentionner :

- tous les renseignements relatifs à l’identification du contribuable : nom, Certains contribuables doivent annexer à leur déclaration du revenu global, un
prénom et adresse du domicile fiscal ou le lieu de situation de son principal état comportant des renseignements pour :
établissement au Maroc, numéro de la carte nationale d’identité ou de la carte
d’étranger à défaut celui du livret d’état civil, numéro d’identification fiscale A-Les propriétaires ou usufruitiers d’immeubles :
qui lui est attribué par l’administration ;
Ils sont tenus de joindre à leur déclaration du revenu global prévue à
- les professions exercées et les lieux de situation des établissements l’article 82 du C.G.I, une annexe-modèle établie par l'administration, sur laquelle sont
secondaires ; mentionnés les renseignements suivants :

- toute indication nécessaire à l’établissement de l’impôt ; 1. le lieu de situation de chaque immeuble donné en location, sa consistance
ainsi qu'éventuellement le numéro d'article d'imposition à la taxe des services
- les différents éléments composant le revenu global, déterminés sur des communaux (loi n° 47-06 relative à la fiscalité locale);
imprimés annexes ; 2. les noms et prénoms ou raison sociale de chaque locataire ;
3. le montant des loyers ;
- les déficits et charges déduits ;
4. l'identité de chaque occupant à titre gratuit et les justifications motivant
- les déductions pratiquées prévues dans le cadre du C.G.I à savoir les dons, les l'occupation à titre gratuit ;
déductions sur revenu de capitaux mobiliers, les charges de famille et les 5. la consistance des locaux occupés par le propriétaire et leur affectation ;
déductions d’impôt au titre des retraites de source étrangère etc.
6. la consistance des locaux vacants, ainsi que le montant des loyers acquis
A- Réductions entre le 1er janvier et la date de la vacance.

Pour qu’il puisse être tenu compte des réductions pour charge familiale, En cas de changement d'affectation d'un immeuble soumis à la taxe
le contribuable doit faire parvenir à l’administration toute indication relative aux d’habitation au 1er janvier de l'année au titre de laquelle la déclaration est souscrite,
noms, prénoms, dates et lieux de naissance des personnes à charge. l'annexe doit mentionner en outre :

L’absence de ces renseignements ne prive pas le contribuable de ce 1. le numéro d'article d'imposition à la taxe d’habitation ;
droit, qu’il peut toujours faire valoir, par voie de réclamation après établissement de
l’impôt. 2. la date du changement intervenu dûment justifié.

B- Impôts payés B- Bénéficiaires de la réduction au titre des retraites de source


étrangère
La déclaration doit être appuyée des justifications des impôts retenus à
la source. Elle doit indiquer : Pour bénéficier de la réduction au titre des retraites de source
étrangère prévue à l’article 76 du C.G.I, les contribuables doivent joindre à la
- le montant imposé par voie de retenue à la source (hors majorations) ; déclaration prévue à l’article 82- III du C.G.I, les documents suivants :

- le montant des prélèvements effectués et la période à laquelle ils se  une attestation de versement des pensions établie par le
rapportent ; débirentier ou tout autre document en tenant lieu ;

- le nom ou la raison sociale, l’adresse et le numéro d’identification fiscale de  une attestation indiquant le montant en devises reçu pour le
l’employeur ou du débirentier ayant opéré la retenue à la source. compte du pensionné et la contre valeur en dirhams au jour du
transfert, délivrée par l'établissement de crédit ou par tout autre
organisme intervenant dans le paiement desdites pensions.

D.G.I. 447 D.G.I. 448


Avril 2011 Avril 2011
IV- DOCUMENTS A ANNEXER A LA DECLARATION b- Modèle simplifié
- Bilan (actif et passif) ;
En vertu des dispositions de l’article 82 du C.G.I, la déclaration doit être
accompagnée des pièces annexes prévues par la loi, énumérées ci-après par - C.P.C. ;
catégorie de revenus. - Tableau des immobilisations ;
A- REVENUS PROFESSIONNELS - Tableau des amortissements ;
- Tableau des plus-values ou moins-values sur cessions ou retraits
Les pièces annexes devant accompagner la déclaration du revenu d’immobilisations ;
global prévue à l'article 82 du C.G.I sont :
- Tableau des provisions ;
1- En ce qui concerne les contribuables relevant du régime du - Détail de la taxe sur la valeur ajoutée ;
résultat net réel
- Etat de répartition du capital social.
a- Modèle normal
- le bilan (actif et passif) ; 2- En ce qui concerne les contribuables relevant du régime du
résultat net simplifié
- le compte de produits et charges (C.P.C.) ;
- Un état des rectifications extra-comptables opérées pour obtenir le résultat - Un tableau du résultat net simplifié ;
fiscal ;
- Un état récapitulatif des immobilisations amortissables et des dotations aux
- Un relevé détaillé, par catégorie, des frais généraux ; amortissements pratiquées au titre de l'exercice ;
- Un état indiquant, par bénéficiaire, le montant des intérêts des emprunts - Un état des dettes et des créances d'exploitation et comptes de rattachement.
contractés auprès des tiers autres que les organismes bancaires et de crédit ;
- Un tableau des immobilisations ; 3- En ce qui concerne les sociétés visées à l’article 32 –II-1 et à
- Un tableau des amortissements ; l’article 48 – II- b) du C.G.I
- Un tableau des provisions ; Outre les états prévus au I ci-dessus :
- Un état des locations, des baux et des contrats de leasing ; - Un état indiquant le montant des intérêts rémunérant les comptes courants
- Un relevé des valeurs mobilières détenues en portefeuille ; d'associés ;
- Un état du chiffre d'affaires de l'exercice, ventilé par nature d'opérations en - Un état de la répartition du capital social ;
distinguant le chiffre d'affaires réalisé à l'intérieur de celui réalisé à l'exportation ; - Détail des non-valeurs.
- Tableau des plus-values ou moins-values sur cessions ou retraits
d’immobilisations ; Les pièces énumérées au présent article doivent être présentées
conformément aux modèles fixés par arrêté du ministre de l’économie et des
- Tableau des créances ;
finances (en cours d’élaboration).
- Tableau des dettes ;
B- REVENUS AGRICOLES
- Détail des postes du C.P.C. ;
- Détermination du résultat après impôt ; Les contribuables soumis au régime du résultat net réel, sont dans
- Détail de la taxe sur la valeur ajoutée. l’obligation de produire les mêmes pièces annexes que celles prévues pour les
revenus professionnels.

D.G.I. 449 D.G.I. 450


Avril 2011 Avril 2011
V- PORTEE DE LA DECLARATION SECTION VII- DÉCLARATION DES PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS

Régulièrement souscrite, la déclaration est présumée exacte, mais


I- OBLIGATION DECLARATIVE DES CONTRIBUABLES AYANT CEDE
l’administration est en droit de la vérifier en vertu du droit de contrôle dont elle est
DES VALEURS MOBILIERES ET AUTRES TITRE DE CAPITAL NON
investie.
INSCRITS EN COMPTE AUPRES D’UN INTERMEDIAIRE FINANCIER
De même un contribuable imposé d’après sa déclaration ne peut HABILITE TENEUR DE COMPTES TITRES
obtenir réduction d’impôt qu’à condition d’apporter la preuve que le revenu déclaré
est supérieur à celui dont il a réellement disposé. Conformément aux dispositions de l’article 84 -I du C.G.I, les
contribuables qui cèdent des valeurs mobilières et autres titres de capital et de
C’est la déclaration primitive qui fait foi. Une déclaration rectificative créance non inscrits en compte auprès d'un intermédiaire financier habilité teneur de
peut, si elle intervient dans le délai légal, lui être substituée. comptes titres, doivent remettre contre récépissé une déclaration annuelle
récapitulant toutes les cessions effectuées et, le cas échéant, verser en même temps
Dans le cas où la déclaration rectificative est déposée hors délai, les
l’impôt dû, au receveur de l'administration fiscale du lieu de leur domicile fiscal avant
sanctions prévues par l’article 204 du C.G.I lui sont applicables.
le 1er avril de l'année qui suit celle au cours de laquelle les cessions ont été
SECTION VI- DÉCLARATION DES PROFITS IMMOBILIERS effectuées.

Conformément aux dispositions de l'article 83 du C.G.I, le contribuable La déclaration doit être souscrite sur ou d'après un imprimé-modèle
(propriétaires, usufruitiers) doit dans un délai de trente (30) jours qui suivent la date établi par l'administration. Elle doit être accompagnée de toutes les pièces
de la cession, le cas échéant, en même temps que le versement de l’impôt prévu à justificatives relatives aux prix de cession et d'acquisition des titres cédés.
l’article 173 du C.G.I, remettre contre récépissé une déclaration au receveur de
l’administration fiscale. La même modalité de déclaration et de versement de l’impôt est
applicable en cas d’échange de titres inscrits en compte auprès d'un intermédiaire
Toutefois, en cas d'expropriation pour cause d'utilité publique, le délai financier habilité teneur de comptes titres.
de 30 jours ne court qu'à partir de la date d'encaissement de l'indemnité
d'expropriation. II- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES CONTRIBUABLES AYANT SUBI
LA RETENUE A LA SOURCE
Compte tenu de l'exonération prévue pour les cessions dont la valeur
totale dans l'année n'excède pas 60 000 DH, l'impôt ne devient exigible que lorsque Conformément aux dispositions de l’article 84-II du C.G.I, les
le montant des cessions effectuées au courant de l'année excède ce chiffre. contribuables qui cèdent des valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance non inscrits en compte auprès d'un intermédiaire financier habilité teneur de
La déclaration est rédigée sur ou d'après un imprimé modèle établi par
comptes titres et ayant subi la retenue à la source prévue à l'article 174 - B-II du
l'administration. Elle doit être accompagnée de toutes pièces justificatives relatives à
C.G.I, peuvent souscrire une déclaration, valant demande de régularisation et, le cas
la cession, à l'acquisition et aux frais annexes ainsi qu'aux dépenses d'investissement
échéant, de restitution, récapitulant annuellement toutes les cessions effectuées
réalisées.
pendant une année déterminée, et qui doit être adressée par lettre recommandée
Les sociétés à prépondérance immobilière sont tenues de joindre à la avec accusé de réception ou remise contre récépissé, avant le 1er avril de l'année qui
déclaration de leur résultat fiscal, la liste nominative de l'ensemble des détenteurs de suit celle au cours de laquelle les retenues ont été effectuées, à l'inspecteur des
leurs actions ou parts sociales à la clôture de chaque exercice. impôts du lieu de leur résidence.
Cette liste est établie sur ou d'après le modèle fourni par
La déclaration est rédigée sur ou d'après un imprimé-modèle établi par
l'administration et comportera les renseignements suivants :
l'administration. Elle doit être accompagnée des documents justificatifs :
1. les nom et prénom du détenteur des titres s'il s'agit de personnes
1. des précomptes effectués par les intermédiaires financiers
physiques, la dénomination ou la raison sociale s'il s'agit d'une société ;
habilités teneurs de comptes titres ;
2. l'adresse personnelle du détenteur, le siège social, le principal
2. des moins-values non imputées par des intermédiaires financiers
établissement ou le domicile élu, selon le cas ;
au cours de la même année d'imposition ;
3. le nombre des titres détenus en capital ;
3. des dates et prix d'acquisition des titres ou du coût moyen
4. la valeur nominale des titres. pondéré communiqué à l'intermédiaire financier habilité.

D.G.I. 451 D.G.I. 452


Avril 2011 Avril 2011
III- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES INTERMEDIAIRES SECTION VII- DÉCLARATION EN CAS DE DÉPART DU MAROC OU EN CAS DE
FINANCIERS HABILITES TENEURS DE COMPTES TITRES DÉCÈS

En vertu de l’article 84-III du C.G.I, les intermédiaires financiers I- DECLARATION EN CAS DE DEPART DEFINITIF DU MAROC
habilités teneurs de comptes titres, doivent récapituler, pour chaque titulaire de
titres, les cessions effectuées chaque année par ledit titulaire sur une déclaration, A- DÉLAI DE DÉCLARATION
établie sur ou d'après un imprimé modèle fourni par l'administration.
Conformément aux dispositions de l'article 85-I du C.G.I, le
Cette déclaration doit être adressée par lettre recommandée avec contribuable qui cesse d’avoir son domicile fiscal au Maroc, est tenu d’adresser, par
accusé de réception, ou remise contre récépissé, avant le 1er avril de l'année qui suit lettre recommandée avec accusé de réception, ou de remettre contre récépissé et ce
celle au cours de laquelle les cessions ont été effectuées, à l'inspecteur des impôts au plus tard dans les trente jours avant la date de son départ la déclaration de son
du lieu de leur siège. revenu global imposable pour la période prévue à l’article 27-II du C.G.I.

Cette déclaration doit comporter les indications suivantes : A cet effet, l’imposition est immédiatement établie et l’intéressé peut
disposer à temps de son quitus fiscal.
1- la dénomination et l'adresse de l’intermédiaire financier habilité teneur de
comptes ; B- CONTENU DE LA DÉCLARATION
2- les nom, prénom et adresse du cédant ; Celle-ci doit comprendre non seulement les revenus dont le
3- le numéro de la carte d’identité nationale ou de la carte de séjour du cédant ; contribuable a eu ou aura la disposition entre le 1er janvier de l’année de cession et
4- La dénomination des titres cédés ; le jour de son départ, mais encore tous les revenus acquis jusqu’à cette date, même
s’ils ne doivent être perçus que postérieurement.
5- le solde des plus ou moins values résultant des cessions effectuées au cours
de l'année par catégorie ; 1- L’acquisition d’un revenu
6- Le montant de l'impôt retenu par catégorie.
Les revenus acquis sont ceux sur lesquels le contribuable a un droit
IV- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES GESTIONNAIRES DU PEA188 incontestable (à titre d’exemple : une prime de fin de service qui ne sera payable
qu’ultérieurement est immédiatement imposable).
Les organismes gestionnaires des plans d’épargne en actions prévus à
l’article 68-VII du C.G.I doivent souscrire, avant le 1er Avril de chaque année, une 2- La disposition d’un revenu ou l’inscription en compte
déclaration rédigée sur ou d’après un imprimé modèle établi par l’administration
Elle ne s’entend pas seulement de sa perception. C’est ainsi que les
récapitulant tous les titulaires des plans d’épargne en actions ouverts au cours de
revenus portés au crédit du compte d’un contribuable, doivent du fait même de cette
l’année précédente.
inscription, être considérés comme mis à sa disposition à moins qu’il n’y ait un
La déclaration doit être adressée par lettre recommandée avec accusé obstacle formel à leur retrait indépendant de la volonté du bénéficiaire.
de réception ou remise contre récépissé à l'inspecteur des impôts du lieu de leur
siège social. Cette déclaration doit comporter les indications suivantes : C- DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION

La déclaration doit être adressée, par lettre recommandée avec accusé


a)- les noms, prénoms et adresse du titulaire du plan d’épargne en actions ;
de réception, ou remise contre récépissé à l’inspecteur des impôts du lieu de son
b)- le numéro de la carte nationale d’identité ou de la carte de séjour pour les domicile fiscal ou de son principal établissement.
étrangers ;
c)- les références dudit plan (numéro du plan, durée, date d’ouverture) ; II- DECLARATION EN CAS DE DECES DU CONTRIBUABLE

d)- la valeur liquidative du plan ou la valeur du rachat pour le contrat de En cas de décès du contribuable, suivi ou non d’une cessation
capitalisation en cas de clôture intervenant avant l'expiration de la durée d’activité, les ayants droit du défunt sont tenus, en vertu des dispositions de l’article
prévue à l’article 68-VII du C.G.I ; 85-II du C.G.I, de déposer une déclaration du revenu global du de cujus à
l’inspecteur des impôts du lieu de son domicile fiscal ou de son principal
e)- le montant cumulé des versements effectués depuis l'ouverture du plan ;
établissement.
f)- le montant de l’impôt retenu à la source.
188
LDF 2011

D.G.I. 453 D.G.I. 454


Avril 2011 Avril 2011
A- DÉLAI DE DÉCLARATION La demande prévue ci-dessus doit être accompagnée de l’inventaire
des biens affectés à une exploitation professionnelle.
La déclaration doit être adressée par lettre recommandée avec accusé
de réception ou remise contre récépissé, dans les trois (3) mois qui suivent la date L’exonération des plus-values cesse de s’appliquer :
de décès du contribuable à l’inspecteur des impôts du lieu du domicile fiscal ou du
principal établissement du défunt. - dans le cas de cession des éléments provenant de l’ancien exploitant, la plus-
value imposable comprend alors la fraction provisoirement exonérée ;
B- CONTENU DE LA DÉCLARATION
- dans le cas où l’entreprise n’est plus constituée par les seuls héritiers (entrée
Lorsque le décès du contribuable intervient en dehors du délai normal de tiers dans la société de fait).
de la déclaration annuelle, les héritiers doivent souscrire une seule déclaration
concernant le revenu acquis depuis le 1er janvier de l’année du décès jusqu’à la date SECTION VIII- DISPENSE DE LA DÉCLARATION ANNUELLE
de ce dernier.
L’article 86 du C.G.I accorde à certains contribuables la faculté de ne
Si l’exploitant vient à décéder au cours du délai normal de déclaration pas souscrire la déclaration annuelle du revenu global.
avant d’avoir fait connaître ses revenus de l’exercice clos pendant l’année
précédente, il appartient aux héritiers de déclarer le revenu global du de cujus avant Il s’agit :
l’expiration du délai normal de déclaration.
1- des contribuables disposant uniquement de revenus agricoles provenant d’une
Outre les indications prévues à l’article 85 ŔII du C.G.I, à l’égard de la seule exploitation lorsqu’ils relèvent du régime forfaitaire.
déclaration annuelle, la déclaration en cas de décès doit comporter l’adresse du lieu
du principal établissement ou du domicile fiscal des ayants droit. Ils sont dispensés du dépôt de la déclaration, lorsque leur revenu
global est constitué en totalité par des bénéfices agricoles, provenant d’une seule
Enfin, lorsque l’activité du contribuable décédé est poursuivie par ses exploitation et déterminé suivant le mode forfaitaire.
ayants droit, ceux-ci peuvent demander avant l’expiration du délai de trois mois
suivant la date du décès : 2- des salariés ou pensionnés ne disposant pas d’autres revenus que leurs
salaires ou pensions.
1- que l’indivision soit considérée comme une société de fait. Dans ce cas les
plus-values, se rapportant aux biens corporels ou incorporels affectés à La dispense de déclaration concerne les contribuables qui ne disposent
l’exploitation professionnelle, constatées à l’occasion du décès de l’exploitant, que d’un seul revenu salarial payé par un seul employeur ou débirentier domicilié ou
ne sont pas comprises dans la base imposable. établi au Maroc et qui est tenu d’opérer la retenue à la source comme prévu à
l’article 156-I du C.G.I.
Le bénéfice de cette disposition est subordonné à la condition que le ou
les nouveaux exploitants n’apportent aucune modification aux évaluations de l’actif et L’obligation légale de déclarer est levée pour ces deux catégories de
par suite calculent les amortissements afférents aux immobilisations transférées contribuables. Toutefois, la déclaration n’a pas seulement pour but de faire connaître
d’après les mêmes bases que l’ancien exploitant ; le montant des revenus d’un contribuable, mais aussi d’informer l’administration des
éléments variables d’une année à l’autre dans la situation de celui-ci.
2- que la déclaration du de cujus afférente à la dernière période d’activité, ne
soit déposée que dans le délai prévu pour le dépôt de la déclaration annuelle. Par conséquent, la souscription de la déclaration annuelle est
nécessaire pour ceux qui s’estiment surtaxés ou prétendent bénéficier des déductions
Toutefois, si les héritiers quittent définitivement le Maroc avant prévues aux articles 28 et 74 du C.G.I en matière d’I.R.
l’expiration de ce délai de droit commun, ils doivent produire, avant le mois qui
précède leur départ, une déclaration des revenus acquis par le défunt jusqu’au jour
de son décès et qui n’ont pas encore été taxés. De même les revenus qu’ils ont
acquis eux-mêmes entre la date du décès du contribuable et la date de cessation
doivent être déclarés.

D.G.I. 455 D.G.I. 456


Avril 2011 Avril 2011
ANNEXE I

Tableau des coefficients applicables au chiffre d'affaires pour la


détermination du bénéfice forfaitaire en matière d’I.R(Article 42
du C.G.I)
PROFESSION N.M.A.E Taux %
ABATTAGE DES ANIMAUX DANS LES ABATTOIRS-
1121 30
ENTREPRENEUR DE L'
ABATTAGE DES BOIS SUR PIED-ENTREPRENEUR DE L' - O150 8
ABATS-MARCHAND D' -EN GROS 3051 8
ABATS-MARCHAND D' - EN DETAIL 3121 15
ACCUMULATEURS ELECTRIQUES-FABRICANT D' - 2381 10
AFFICHES - ENTREPRENEUR DE LA POSE ET DE LA
3941 40
CONSERVATION DES -
AFFINEUR DE METAUX COMMUNS 1923 8

ANNEXES AFFINEUR, RECUPERATEUR, APPRETEUR DE METAUX


1920 10
PRECIEUX
AFFRETEUR DE NAVIRES 3523 15
AGENCE COMMERCIALE POUR L’ENCOURAGEMENT DE L'
4461 60
EPARGNE PUBLIQUE A LA COMMISSION
AGENT D’AFFAIRES (COURTIER) 4022 60
AGGLOMERES DE CIMENT, BRIQUES ET TUILES-FABRICANT
1831 12
DE-
AGGLOMERES DE CHARBON-FABRICANT D'- O612 12
AGGLOMERES DE CHARBON- MARCHAND D' - EN GROS 3041 10
AGGLOMERES DE CHARBON- MARCHAND D' -EN DEMI GROS 3041 10
AGGLOMERES DE CHARBON-MARCHAND D' -EN DETAIL 3132 15
GENERATEURS ELECTRIQUES - FABRICANT DE- 2311 10
GENERATEURS ELECTRIQUES - MARCHAND DE - 3023 12
ALFA - MARCHAND D' - EN GROS 3014 10
ALFA - MARCHAND D' - EN DEMI GROS 3014 12
ALFA - MARCHAND D’EN DETAIL-
3115 12

ALGUES, VARECHS, PLANTES AROMATIQUES, MEDICINALES


OU INDUSTRIELLES POUR LA VENTE - RAMASSEUR OU 3014 10
COLLECTEUR-
ALIMENTATION GENERALE - TENANT UN MAGASIN D'- 3122 8


Nomenclature Marocaine des activités économiques

D.G.I. 457 D.G.I. 458


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
ALLUMETTES - BOUGIES - FABRICANT D' - 2572 12 ARMATEUR POUR LA PECHE O311 7
ALLUMETTES - BOUGIES - MARCHAND EN GROS D' - 3046 2,5 ARMATEUR POUR LE GRAND OU LE PETIT CABOTAGE 3453 15
AMIANTE Y COMPRIS LES TUYAUX - FABRICANT DES ARMATEURS METALLIQUES POUR LA CONSTRUCTION OU
1851 12 2142 10
PRODUITS A BASE D' - L’ENTREPRISE FABRICANT D' -
AMIDON, GLUCOSE, GLUTEN OU AUTRES PRODUITS ARMURIER 2163 15
1171 12
ANALOGUES- FABRICANT D'- ARPENTEUR- EXPERT- 3934 60
AMODIATEUR OU SOUS-AMODIATEUR DE CONCESSION ARRIMEUR 3522 15
O420 30
MINIERE OU DE CARRIERE
ARROSAGE, BALAYAGE OU ENLEVEMENT DES BOUES -
ANNONCES ET AVIS DIVERS- ENTREPRENEUR D’INSERTION D' ENTREPRISE DE L' -
4611 12
3942 40
-
ARTICLES DE FUMEURS -MARCHAND D' - EN GROS 3056 8
ANTIQUAIRE 3235 20
ARTICLES DE FUMEURS - MARCHAND D' - EN DEMI-GROS 3056 8
APICULTEUR O231 25
ARTICLES DE FUMEURS - MARCHAND D' - EN DETAIL 3124 15
APPAREILS AUTOMATIQUES POUR LA PREPARATION DU MAIS
4121 40 ARTICLES DE CHASSE, DE PECHE, DE SPORTS, DE CAMPING
CUIT OU GRILLE, DES BEIGNETS, ETC…EXPLOITANT D' - 2731 10
ET AUTRES ARTICLES DE MEME NATURE - FABRICANT D' -
APPAREILLAGE ELECTRIQUE ET DES APPAREILS
DOMESTIQUES DE CHAUFFAGE, DE CUISINE, ARTICLES DE CHASSE, DE PECHE, DE SPORTS, DE CAMPING
3955 40 ET AUTRES ARTICLES DE MEME NATURE - MARCHAND D' - EN 3074 10
ETC…EXPLOITANT UN ATELIER POUR L’ENTRETIEN OU LA
PETITE REPARATION GROS
APPAREILLAGE ELECTRIQUE - FABRICANT - 2300 12 ARTICLES DE CHASSE, DE PECHE, DE SPORTS, DE CAMPING
ET AUTRES ARTICLES DE MEME NATURE - MARCHAND D' - EN 3241 25
APPAREILLAGE ELECTRIQUE - REPARATEUR- 2322 20 DETAIL
APPAREILS, ACCESSOIRES OU FOURNITURES POUR LA RADIO ARTIFICIER 2571 12
3023 20
ET LA TELEVISION - MARCHAND EN GROS D' -
ASPHALTE OU AUTRE MATIERE ANALOGUE - ENTREPRISE DES
APPAREILS DE RADIO ET DE TELEVISION ET ACCESSOIRES 2911 12
3969 30 TRAVAUX EN
POUR LE SON ET L'IMAGE - LOUEUR D'
ATTRACTION, D’AMUSEMENTS OU DE SPECTACLES -
APPAREILS DISTRIBUTEURS, APPAREILS DE JEUX OU AUTRES 4462 12
4460 30 EXPLOITANT UN ETABLISSEMENT FORAIN D' -
APPAREILS ANALOGUES - EXPLOITANT D' -
ATTRACTIONS OU D’AMUSEMENTS - EXPLOITANT UN
APPAREILS OU DE PIECES DE PROTHESE DENTAIRE - 4462 20
4523 30 ETABLISSEMENT SEDENTAIRE D' -
FABRICANT
AUBERGISTE 4111 25
APPAREILS OU DE PIECES DE PROTHESE DENTAIRE -
MARCHAND EN DETAIL 4523 20 AUTOMOBILES - EXPLOITANT UN ETABLISSEMENT POUR 3311 15
L’ENTRETIEN DES VOITURES-
APPAREILS OU DE PIECES DE PROTHESE DENTAIRE - AUTOMOBILES - MARCHAND DE VOITURES - EN GROS 3020 15
4523 30
FABRICANT A FACON D' Ŕ AUTOMOBILES - MARCHAND D’ACCESSOIRES ET DE PIECES
3187 25
APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES, D’HORLOGERIE, DETACHEES POUR VOITURES- EN DETAIL
2400 20
INSTRUMENTS DE PRECISION ET D’OPTIQUE - FABRICANT D' - AUTOMOBILES D’OCCASION, D’ACCESSOIRES OU DE PIECES
APPAREILS SANITAIRES - MARCHAND EN DETAIL D' - 3182 15 DETACHEES D’OCCASION - MARCHAND DE VOITURES -EN 3239 15
DETAIL
APPARTEMENT, PIECES D’APPARTEMENT, LOCAUX DIVERS,
IMMEUBLE OU PARTIE D’IMMEUBLE - EXPLOITANT D' - PAR 4022 25 AVICULTEUR, ACCOUVEUR, NOURRISSEUR DE VOLAILLES O220 25
SOUS-LOCATION AVION OU HELICOPTERE - LOUEUR D' - 4454 40
APPROVISIONNEUR DE NAVIRES 3000 10 AVIONS POUR LE TRANSPORT DE VOYAGEURS OU DE 3460 10

D.G.I. 459 D.G.I. 460


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
MARCHANDISES EXPLOITANT D' - BIJOUX DE FANTAISIE - MARCHAND EN DETAIL 3266 25
BABOUCHES - MARCHAND DE - EN GROS 3034 10 BIJOUX EN METAUX PRECIEUX - FABRICANT A FACON DE- 2711 10
BABOUCHES - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3034 12 BIJOUX- LOUEUR DE- 4210 50
BABOUCHES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3151 15 BILLETS DE LOTERIE ENTIERS OU FRACTIONNES - VENDEUR 4461 4
BAINS PUBLICS ET DOUCHES - ENTREPRENEUR DE 4323 15 EN GROS DE-

BALAIS - FABRICANT DE - 2741 10 BILLETS DE LOTERIE ENTIERS OU FRACTIONNES- VENDEUR


4461 8
POUR SON COMPTE OU A LA COMMISSION DE-
BALAIS - MARCHAND GROSSISTE- 3053 10
BILLETS DE LOTERIE FRACTIONNES- COURTIER EN 4461 60
BALAIS - MARCHAND DE - EN DETAIL 3172 15
BISCUITS OU GATEAUX SECS, PAINS D' EPICE, PAINS DE
BALANCIER - MARCHAND - 3184 10 1022 10
REGIME- FABRICANT DE-
BALANCIER - REPARATEUR 2413 30 BISCUITS OU GATEAUX SECS, PAINS D' EPICE, PAINS DE
3051 10
SALLES PUBLIQUES DE FETE - EXPLOITANT DE- 4432 30 REGIME - MARCHAND EN GROS DE-
BARQUES OU CANOTS - FABRICANT DE- 2251 15 BISCUITS OU GATEAUX SECS, PAINS D' EPICE, PAINS DE
1022 12
REGIME - MARCHAND DE- VENDANT EN DEMI- GROS
BATEAUX, BARQUES OU CANOTS-CONSTRUCTEUR DE- 3024 15
BISCUITS OU GATEAUX SECS, PAINS D' EPICE, PAINS DE
BARQUES, BATEAUX OU CANOTS A MOTEUR, ENGINS, OU 3123 15
REGIME- MARCHAND DE- EN DETAIL
APPAREILS POUR LES JEUX OU LES SPORTS NAUTIQUES - 4454 15
LOUEUR DE BLANCHISSERIE, DEGRAISSAGE ET REPASSAGE PAR
PROCEDES MECANIQUES- EXPLOITANT UN ETABLISSEMENT 4311 20
BAS ET BONNETERIE - MARCHAND DE- EN GROS 3032 10
DE-
BAS ET BONNETERIE- MARCHAND DE- EN DEMI-GROS 3032 15
BOIS A BRULER - MARCHAND DE - EN GROS - 3020 12
BAS ET BONNETERIE - MARCHAND DE - EN DETAIL- 3145 20
BOIS A BRULER -MARCHAND EN DETAIL 3132 12
BASCULE PUBLIQUE - EXPLOITANT DE-
2413 15 BOIS - MARCHAND EN GROS DE- 3014 10
BOIS - MARCHAND EN DEMI-GROS DE- 3014 12
BASCULES AUTOMATIQUES OU AUTRES APPAREILS
2413 30 BOIS - MARCHAND EN DETAIL DE- 3115 15
ANALOGUES- EXPLOITANT DE-
BATIMENTS-ENTREPRENEUR DE- 2911 12 BOIS EN GRUME OU DE CHARRONNAGE - MARCHAND EN GROS
3014 10
DE -
BAZAR D’ARTICLES DE MENAGE, DE BIMBELOTERIE, ETC.....
3172 15
TENANT UN- BOISSELIER - MARCHAND - EN DETAIL 3115 15
BEIGNETS-MARCHAND DE- EN DETAIL 4100 12 BOISSONS ET ALIMENTS SOLIDES A CONSOMMER SUR PLACE-
4100 25
DEBITANT DE-
BESTIAUX- MARCHAND EXPORTATEUR DE- 3013 8
BOISSONS GAZEUSES, EAUX DE TABLE, SIROPS - FABRICANT 1240 20
BESTIAUX- MARCHAND DE- 3013 8
DE -
BEURRE ET DERIVES DE LAIT - FABRICANT DE- 1141 12
BOITES EN CARTON, DE SACS OU D' ETUIS EN PAPIER ETC...
BEURRE ET DERIVES DE LAIT- MARCHAND DE- EN GROS 3013 1,5 1721 15
FABRICANT DE-
BEURRE ET DERIVES DE LAIT -MARCHAND DE- EN DEMI-GROS 3043 2,5O BOITES METALLIQUES, EMBALLAGES METALLIQUES, OBJETS
BEURRE ET DERIVES DE LAIT- MARCHAND DE - EN DETAIL 3113 5 ET FOURNITURES EN METAL, AUTRES QUE LES PRODUITS DE 2042 12
QUINCAILLERIE - FABRICANT DE-
BIJOUX ET JOYAUX - REPARATEUR DE- 3351 30
BOUCHER - MARCHAND - EN GROS 3013 4
BIJOUTERIE FANTAISIE OU OBJETS DE FANTAISIE-FABRICANT
2711 20 BOUCHER - MARCHAND - EN DEMI GROS 3013 10
DE-
BIJOUTIER- MARCHAND-VENDANT EN DETAIL 3222 25 BOUCHER - MARCHAND - EN DETAIL 3121 12

D.G.I. 461 D.G.I. 462


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
BOUCHER AU PETIT DETAIL 3121 12 CABLES, CORDAGES, CORDES OU FICELLES - EXPLOITANT UNE
1361 12
BOUCHONS DE LIEGE - FABRICANT DE 1662 8 USINE POUR LA FABRICATION DE -

BOUCHONS - MARCHAND DE - EN GROS 3014 8 CABLES METALLIQUES - FABRICANT DE - 2371 12

BOUCHONS - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3014 10 CAFE - TORREFACTEUR - 1172 30

BOUCHONS -MARCHAND - EN DETAIL 3115 15 CAFE - MARCHAND DE -EN GROS 4121 6

BOUGIES OU CHANDELLES - FABRICANT DE- 2572 10 CAFE - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 4121 8

BOUGIES OU CHANDELLES - MARCHAND DE- EN GROS 3046 2 CAFE - MARCHAND DE - EN DETAIL 4121 12

BOUGIES OU CHANDELLES - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3046 5 CAFE- CHANTANT, CAFE-CONCERT, CAFE-SPECTACLE-


4432 20
EXPLOITANT DE -
BOUGIES OU CHANDELLES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3151 10
APPAREILS, FILMS CINEMATOGRAPHIQUES ET CASSETTES
BOULANGER 4412 20
1021 8 VIDEO- LOUEUR DE-
CAISSES D’EMBALLAGES - MARCHAND EN GROS- 3027 12
BOUQUINISTE OU MARCHAND DE LIVRES D’OCCASION EN
3211 20 CAISSES OU BILLOTS POUR EMBALLAGE - FABRICANT DE- 2040 12
DETAIL
BOURRELIER 1521 20 CAOUTCHOUC, CELLULOID, GUTTA-PERCHA, MATIERES
PLASTIQUES OU AUTRES MATIERES ANALOGUES - FABRICANT 2600 10
BOYAUDIER CORDES EN BOYAUX - FABRICANT DE - 2749 10 DE -
BOYAUX - MARCHAND EN GROS DE 3013 8 CAOUTCHOUC, CELLULOID, GUTTA-PERCHA, MATIERES
BOYAUX - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3013 12 PLASTIQUES OU AUTRES MATIERES ANALOGUES - MARCHAND 3040 15
DE- VENDANT EN GROS ...
BIBELOT ET ARTICLES DE DECOR (BIMBELOTERIE) MARCHAND
3172 10
EN DETAIL DE - CARTES POSTALES - EDITEUR DE- 3055 12
BROCHETTES - MARCHAND DE - 4100 25 CARTES POSTALES - MARCHAND EN GROS DE - 2730 10
BRODERIES OU DENTELLES - FABRICANT DE - 1365 12 CARTON - MARCHAND DE - EN GROS 3054 10
BRODERIES OU DENTELLES - MARCHAND EN GROS - 3032 10 CARTON - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3054 12
BRODERIES OU DENTELLES - MARCHAND - VENDANT EN CARTON - MARCHAND DE - EN DETAIL 3212 15
3032 12
DEMI-GROS CASSETTES, DISQUES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3184 15
BRODERIES OU DENTELLES - MARCHAND - VENDANT EN CHAMBRES ET APPARTEMENTS MEUBLES - LOUEUR DE - 4110 30
3142 15
DETAIL
CHANDELIERS EN FER OU EN CUIVRE - FABRICANT DE - A
BRODERIES OU DENTELLES - FABRICANT DE - A FACON 1365 15 2572 10
FACON
BRODEUR SUR ETOFFES, EN OR OU EN ARGENT 1365 15 CHANGEUR DE MONNAIES 3742 60
BROSSES, BALAIS, PINCEAUX, EXPLOITANT UN CHAPEAUX, KEPIS, CHECHIAS, ETC - FABRICANT DE- 1429 10
2741 10
ETABLISSEMENT INDUSTRIEL, POUR LA FABRICATION DES-
CHAPEAUX, KEPIS, CHECHIAS, ETC - MARCHAND DE- VENDANT
BROSSIER - MARCHAND EN GROS- 3053 8 3032 10
EN GROS
BROSSIER - MARCHAND - VENDANT EN DETAIL 3172 15 CHAPEAUX, KEPIS, CHECHIAS, ETC - MARCHAND EN GROS
3142 15
BUREAU DE RENSEIGNEMENTS DIVERS - TENANT UN- 3900 60 DETAIL
BUREAU D' ETUDES, D' ENQUETES ET DE RECHERCHES - CHARBON DE BOIS - MARCHAND DE - EN GROS 3041 8
3932 60
Tenant un- CHARBON DE BOIS - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3041 10
CABARETIER 4432 30 CHARBON DE BOIS - MARCHAND DE - EN DETAIL 3132 10
CABINES POUR BAINS DE MER OU DE RIVIERE - LOUEUR DE - 4450 15 CHARBON DE TERRE - MARCHAND DE - EN GROS 3040 10

D.G.I. 463 D.G.I. 464


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
CHARBON DE TERRE - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3040 12 COFFRETIER - MALLETIER EN CUIR - FABRICANT- 1661 12
CHARBON DE TERRE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3130 15 COIFFEUR POUR DAMES 4321 30
CHARGEMENT ET DECHARGEMENT - ENTREPRENEUR DE - 3519 20 COIFFEUR POUR HOMMES 4321 40
CHARPENTIER - ENTREPRENEUR 1630 10 COMMISSIONNAIRE EN MARCHANDISES 3081 60
CHARPENTIER 1630 12 COMMISSIONNAIRE EXPORTATEUR DE PRODUITS
3081 60
CHARRON 2271 15 ARTISANAUX

CHAUDRONNERIE EN FER OU EN CUIVRE - FABRICANT DE COMMISSIONNAIRE DE TRANSPORTS PAR TERRE PAR EAU OU
2030 12 3081 40
GROSSE PAR AIR

CHAUDRONNIER 2030 12 COMMISSIONNAIRE POUR L’ACQUIT DES DROITS DE


DOUANES ET DE FRET AU DEPART OU A L' ARRIVEE DES 3081 40
CHAUSSURES - FABRICANT DE - PAR PROCEDES MECANIQUES 1531 10 NAVIRES
CHAUSSURES - MARCHAND DE - VENDANT EN GROS 3030 10 CONFISERIE - MARCHAND DE - EN GROS 3051 10
CHAUSSURES - MARCHAND DE - VENDANT EN DEMI-GROS 3030 15 CONFISERIE ET MARCHAND EN DETAIL 3123 25
CHAUSSURES - MARCHAND DE - VENDANT EN DETAIL 3151 20 CONFISERIE, BONBONS, PASTILLES - FABRICANT DE - PAR
1040 15
CHAUX - FABRICANT DE - O434 10 PROCEDES MECANIQUES
CHAUX DE CIMENT OU DE PLATRE - MARCHAND DE - EN CONSERVES ALIMENTAIRES - FABRICANT DE - 1170 20
3181 3
DETAIL CONFITURES - FABRICANT DE- 1170 20
PRET A PORTER - MARCHAND 1411 15 CONSERVES ALIMENTAIRES - MARCHAND DE - EN GROS 3051 10
CHEVAUX OU MULETS - ELEVEUR DE - O215 10 CONFITURES - MARCHAND DE - EN GROS 3051 10
CHEVAUX - TENANT UNE ECURIE POUR L’ENTRETIEN, L' CONSTRUCTIONS METALLIQUES - ENTREPRENEUR DE - 2100 10
O215 20
ENTRAINEMENT OU LE DRESSAGE DE -
CONTREPLAQUES PAR PROCEDES MECANIQUES - FABRICANT
CHIFONNIER - MARCHAND - EN GROS 3061 10 1620 12
DE -
CHIFONNIER - MARCHAND - EN DEMI-GROS 3061 13 CORDIER - FABRICANT DE CABLES ET CORDAGES POUR LA
1361 15
CHIFONNIER EN DETAIL 3233 15 MARINE
CHOCOLAT - FABRICANT DE - 1041 15 CORDIER - MARCHAND EN GROS - 3020 15
CHOCOLAT - MARCHAND DE - EN GROS 3051 10 CORDONNIER TRAVAILLANT SUR COMMANDE 3321 20
CINEMATOGRAPHE - EXPLOITANT DE - 4410 20 CORNES - MARCHAND DE - EN GROS 3013 8
CINEMA ET VIDEO CASSETTE - DISTRIBUTEUR DE FILMS DE - 4412 15 CORROYEUR - MARCHAND - 3152 10
CINEMA ET DE VIDEO CASSETTE - MARCHAND EN DETAIL COULEURS ET VERNIS-MARCHAND DE - EN DETAIL 3161 15
3173 30
D’APPAREIL OU DE FILM DE - COURONNES OU D’ORNEMENTS FUNERAIRES -FABRICANT DE - 4333 20
CIRAGE OU ENCAUSTIQUE - FABRICANT DE - 2572 12 COURONNES OU D’ORNEMENTS FUNERAIRES - MARCHAND DE
4333 10
CISELEUR 2711 15 - VENDANT EN DETAIL
CLOUS, DE POINTES OU DE PRODUITS DE QUINCAILLERIE, COURTIER DE BESTIAUX 3081 60
2070 12
PAR PROCEDES MECANIQUES - FABRICANT DE - COURTIER DE MARCHANDISES - OPERATIONS EN GROS - 3081 60
CLOUTIER - MARCHAND - EN DETAIL 3182 15 COURTIER EN TOUTES OPERATIONS 3081 60
COFFRES-FORTS, ARMOIRES METALLIQUES, ETC.... COURTIER EN TRANSPORT DE VOYAGEURS 3081 45
2021 15
MARCHAND DE - VENDANT EN DETAIL -
COURTIER MARITIME, DE CHANGE, DE FRET OU DE NAVIRE 3543 50
COFFRES -FORTS - FABRICANT DE 1521 12
COUTELIER- MARCHAND - EN GROS 3025 12

D.G.I. 465 D.G.I. 466


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
COUTELIER - MARCHAND EN DETAIL - 3182 15 DISQUES, METHODES ET ACCESSOIRES - MARCHAND EN
3249 20
COUTURE - TENANT UNE MAISON DE HAUTE - 1431 40 DETAIL DE POUR L' ETUDE DES LANGUES

COUTURIER SUR MESURES EN BOUTIQUE 1430 40 DISTILLATEUR D’ESSENCE OU D’EAUX PARFUMEES OU


2562 15
MEDICINALES
COUVERTURES DE LAINE - MARCHAND EN DETAIL DE 3144 12
DISTILLATEUR -PARFUMEUR 2562 10
CRAYONS - FABRICANT DE - 2741 10
DOCK, CAIE OU FORME POUR LA REPARATION DES NAVIRES-
CRIN - MARCHAND DE - EN GROS 3013 10 3551 30
EXPLOITANT OU CONCESSIONNAIRE DE -
CRIN - MARCHAND DE - EN DETAIL 3119 15 DOREUR, ARGENTEUR OU APPLICATEUR DE METAUX 3351 15
CRIN VEGETAL - FABRICANT DE - PAR PROCEDES DRAGUEUR DE SABLE DANS LES COURS D’EAU 2924 12
1342 10
MECANIQUES
DROGUISTE - MARCHAND - EN GROS 3052 10
CUIRS - MARCHAND DE - EN GROS 3033 8
DROGUISTE - MARCHAND - EN DEMI - GROS 3052 12
CUIRS - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3033 10
DROGUISTE - MARCHAND EN DETAIL 3161 15
CUIRS - MARCHAND DE - EN DETAIL 3152 12
DROITS D’AUTEUR - AGENT DE PERCEPTION DES - 4433 60
CUIRS VIEUX - MARCHAND DE - EN GROS 3069 8
EAUX MINERALES, EAUX GAZEUSES ET LIMONADE -
CUIRS VIEUX - MARCHAND DE - EN DEMI GROS 3069 10 1240 20
FABRICANT D' -
CUIRS VIEUX - MARCHAND DE - EN DETAIL 3239 12 EAUX MINERALES, EAUX GAZEUSES ET LIMONADE -MARCHAND
3051 8
CULTURE PHYSIQUE OU D’ARTS D' AGREMENT - TENANT UN EN GROS D' -
4452 20
COURS DE EBENISTE - FABRICANT - POUR SON COMPTE 1650 20
CYCLES - MARCHAND D’ACCESSOIRES DE - EN DETAIL 3186 15 EBENISTE - FABRICANT A FACON - 1650 20
CYCLES ET MOTOCYCLES - CONSTRUCTEUR OU MONTEUR DE - 2231 12 ECRIVAIN PUBLIC 4334 20
CYCLES ET MOTOCYCLES, PIECES DETACHEES OU ECURIE DE COURSES - EXPLOITANT UNE - O215 25
ACCESSOIRES DE CYCLES OU DE MOTOCYCLES - MARCHAND 3026 10
DE - EN GROS EDITEUR LIBRAIRE 1733 10

CYCLES, PIECES DETACHEES ET ACCESSOIRES DE CYCLES - EDITEUR - PERIODIQUES - 1733 10


MARCHAND DE - EN DEMI Ŕ GROS 3026 12 EDITEUR - CARTES POSTALES- 1733 10
ELECTRICIEN 3351 20
CYCLES, PIECES DETACHEES DE CYCLES - MARCHAND DE - EN ELECTRICIEN EN AUTOMOBILES 3312 23
3189 15
DETAIL
ELECTRICIEN REPARATEUR EN BATIMENT 3330 30
DALLAGE EN CIMENT OU MOSAIQUE - ENTREPRENEUR DE - 2911 12
ELECTRICITE, MARCHAND DE MENUES FOURNITURES POUR
DAMASQUINEUR 2711 15 3053 15
L’EMPLOI DE L' (EN GROS)
DECORATION OU DE L’ORNEMENTATION DES APPARTEMENTS, PETIT APPAREILLAGE ELECTRIQUE - FABRICANT DE Ŕ
2914 12 2321 15
ENTREPRENEUR DE LA-
DECORS OU ORNEMENTS POUR APPARTEMENTS, MAGASIN, ELECTRICITE OU DU GAZ - MARCHAND EN GROS D’APPAREILS
1652 15
ETC.... MARCHAND D’ARTICLE DE - EN DETAIL USTENSILES OU FOURNITURES POUR L’EMPLOI DE L' -
3053 15
DELAINEUR DE PEAUX 1311 12 ELECTRICITE OU AU GAZ - MARCHAND EN DETAIL
3172 15
DEMENAGEMENT - ENTREPRENEUR DE - 3412 30 D’APPAREILS A L' -
DESINFECTION PAR PROCEDES MECANIQUES OU CHIMIQUES- EMBOUTISSEUR 2000 15
4612 20
EXPLOITANT UN ETABLISSEMENT DE - EMPLACEMENT POUR DEPOTS DE MARCHANDISES -
3551 30
DIAMANTS OU DE PIERRES FINES - TAILLEUR DE - A FACON 2711 40 EXPLOITANT UN -

D.G.I. 467 D.G.I. 468


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
EMULSION DE BITUME - FABRICANT D' - A FACON O444 35 FAIENCE - FABRICANT DE - 1812 10
EMULSION DE BITUME, ASPHALTE, GOUDRON OU AUTRES FAIENCE - MARCHAND EN GROS - 3079 10
2512 10
MATIERES ANALOGUES - FABRICANT DE - FAIENCE - MARCHAND EN DEMI-GROS 3079 12
ENCADREUR 1600 15 FAIENCE - MARCHAND EN DETAIL - 3249 15
ENCRES A IMPRIMER OU A ECRIRE - FABRICANT- 1733 15 FARINE DE POISSON - FABRICANT DE - 1152 20
ENGRAIS OU AMENDEMENTS - MARCHAND EN GROS- 3043 9 FARINE, FECULES, SEMOULES OU SON - MARCHAND EN GROS
3051 1,5
ENGRAIS - MARCHAND EN DETAIL - 3161 10 -
ENTREPOT FRIGORIFIQUES - EXPLOITANT D' 3551 15 FARINES, FECULES, SEMOULES OU SON - MARCHAND EN 3051 2,5
ENTRETIEN DES TOMBES DANS LES CIMETIERES- DEMI-GROS
3351 20
ENTREPRENEUR DE L' FARINES, FECULES, SEMOULES OU SON - MARCHAND EN
3123 5
EPAVES - REPECHEUR D' - 3060 10 DETAIL

EPICES - MARCHAND D' - EN - GROS 3051 6 FERS VIEUX OU AUTRES VIEUX METAUX COMMUNS -
3062 10
MARCHAND DE - EN GROS
EPICES - MARCHAND D' - EN DEMI-GROS 3051 8
FERS-VIEUX OU AUTRES VIEUX METAUX COMMUNS -
EPICERIE - MARCHAND D' - EN DETAIL 3122 10 MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3062 12
EPICES - MARCHAND D' - EN DETAIL 3119 15
ESCARGOTS - MARCHAND D' - EN GROS FEUILLES D’OR POUR LA MAROQUINERIE - FABRICANT DE - 1520 12
3013 10
FEUILLES D’OR POUR LA MAROQUINERIE - MARCHAND EN
3152 15
ESPADRILLES, CHAUSSURES DE SPORT, PANTOUFLES - DETAIL DE -
2621 10
FABRICANT D' - FEUTRE OU CARTON ASPHALTE OU BITUME - FABRICANT DE - 1722 12
ESPADRILLES, CHAUSSURES DE SPORT, PANTOUFLES- FEUTRE GROSSIER - FABRICANT DE - 1720 12
3079 10
MARCHAND EN GROS D' -
FIACRES - 3479 20
ESPADRILLES, CHAUSSURES DE SPORT, PANTOUFLES -
3151 15 FILS - RETORDEUR, DEVIDEUR, BOBINEUR OU PELOTONNEUR
MARCHAND EN DETAIL D' - 1312 12
DE
ETANCHEITE - ENTREPRENEUR DE TRAVAUX D' - 2911 12
FILATURE DE LAINE, DE LIN OU DE COTON - EXPLOITANT DE - 1312 15
EXPEDITION DE COLIS - ENTREPRENEUR D' - 3081 20
FILETS POUR LA PECHE, LA CHASSE - FABRICANT DE - 1361 12
EXPERT POUR LE PARTAGE ET L’ESTIMATION DES
3910 60 FILETS POUR LA PECHE, LA CHASSE - MARCHAND EN DETAIL 3249 15
PROPRIETES
EXPERT POUR LE REGLEMENT DES SINISTRES EN MATIERE FLEURS ARTIFICIELLES OU NATURELLES OU DE PLANTES
3119 15
D’ASSURANCE
3830 60 D’ORNEMENT - MARCHAND DE - EN DETAIL

EXPERT PRES DES TRIBUNAUX 3910 60 FLEURS ARTIFICIELLES OU NATURELLES OU DE PLANTES


3016 10
D’ORNEMENT - MARCHAND DE - EN GROS
EXPLOSIFS, CAPSULES OU CARTOUCHES, ETC.... FABRICANT D'
2571 12 FLEURISTE 3119 25
-
EXPORTATEUR - MARCHAND - DE PLUSIEURS ESPECES DE FONDERIE D’ANTIMOINE, D' ETAIN, DE PLOMB, DE COBALT,
3079 10 DE MANGANESE, DE ZINC, DE CUIVRE, DE BRONZE OU D' 1921 10
MARCHANDISES
ALUMINIUM ETC,... - EXPLOITANT DE-
EXTINCTEURS D’INCENDIE - FABRICANT D' - 2571 15
FONDERIE DE DEUXIEME FUSION - EXPLOITANT DE - 1921 10
EXTINCTEURS D’INCENDIE - MARCHAND D' - EN GROS 3046 15
FONTE OUVRAGEE - MARCHAND EN DETAIL - 3249 12
EXTINCTEURS D’INCENDIE - MARCHAND D' - VENDANT EN
3161 20 FORGERON 2051 12
DETAIL
FOSSOYEUR - ENTREPRENEUR - 4333 10

D.G.I. 469 D.G.I. 470


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
FOURNITURES POUR TAILLEURS - FABRICANT DE - 1364 12 GLACES OU DE SORBETS - MARCHAND DE - EN GROS - 3051 10
FOURNITURES POUR TAILLEURS - MARCHAND EN GROS DE - 3079 12 GLACES OU DE SORBETS - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3051 12
FOURNITURES SCOLAIRES - MARCHAND EN DETAIL DE - 3212 15 GLACES OU MIROIRS - MARCHAND DE - VENDANT EN GROS 3053 10
FOURRAGE ET PAILLE - MARCHAND DE - EN GROS 3011 8 GLACES OU MIROIRS - MARCHAND DE - VENDANT EN DEMI-
3053 12
FOURRAGE ET PAILLE - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3011 9 GROS

FOURRAGE ET PAILLE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3119 10 GLACES OU MIROIRS - ENTREPRENEUR DE LA FOURNITURE,


1821 15
DE LA POSE DE -
FOURREUR EN GROS 3033 15
GLACES OU MIROIRS - MARCHAND DE - VENDANT EN DETAIL 3172 15
FOURRURES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3152 40
GLACES OU MIROIRS - TAILLEUR DE - 3172 15
FRIPIER EN GROS 3063 25
GOMME OU AUTRES PRODUITS ANALOGES - FABRICANT DE Ŕ 1733 15
FRIPIER EN DETAIL 3233 25
GRAINES FOURRAGERES, OLEAGINEUSES OU AUTRES-
FRUITS OU LEGUMES FRAIS - MARCHAND DE - EN GROS 3012 10 3011 8
MARCHAND DE Ŕ EN GROS
FRUITS OU LEGUMES FRAIS - MARCHAND DE - EN DETAIL 3112 15 GRAINES FOURRAGERES, OLEAGINEUSES OU AUTRES -
3011 10
FRUITS SECS OU LEGUMES SECS - MARCHAND EN - EN GROS 3012 10 MARCHAND DE - EN DEMI-GROS -
FRUITS SECS OU LEGUMES SECS - MARCHAND DE - EN DEMI- GRAINS - MARCHAND DE - EN GROS 3011 5
3012 11
GROS GRAINS - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3011 7,5
FRUITS SECS OU LEGUMES SECS - MARCHAND DE - EN DETAIL 3123 12 GRAINS ET GRAINES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3111 10
GANTS - FABRICANT DE - 1520 15 GRAVEUR 2000 15
GANTS - MARCHAND EN GROS DE - 3033 15 GUERISSEUR OU MAGNETISSEUR OU RADIESTHESISTE 4334 70
GANTS - MARCHAND EN DETAIL DE - 3152 20 HARNACHEMENT, L' EQUIPEMENT OU LE CAMPEMENT -
GARAGE POUR AUTOMOBILES - EXPLOITANT DE - 3511 15 FABRICANT OU MARCHAND D’OBJETS CONCERNANT LE - 1521 20
VENDANT EN GROS
GARDE-MEUBLES - EXPLOITANT DE - 3551 20
HELIOGRAPHE 4433 10
GAUFRES OU GAUFRETTES - FABRICANT DE - 1022 10
HENNE - MARCHAND DE - EN GROS 3016 12
GAUFRES OU GAUFRETTES - MARCHAND EN GROS DE - 3051 10
HENNE - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3016 15
GAZ COMPRIMES, LIQUEFIES OU DISSOUS - EXPLOITANT UN
2511 10
ETABLISSEMENT D’EMPLISSAGE DE- HORLOGER REPARATEUR 3341 30
GAZ COMPRIMES, LIQUEFIES OU DISSOUS - MARCHAND DE - HORLOGERIE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3188 20
2511 3,5
EN GROS HOTEL - MAITRE D' - 4111 30
GAZ COMPRIMES, LIQUEFIES OU DISSOUS - MARCHAND DE - HOTEL GARNI - MAITRE D' - LOUANT A LA SEMAINE, A LA
2511 4,5 4111 30
EN DETAIL QUINZAINE OU AU MOIS.
GERANT D’IMMEUBLES 4022 70 HUILE ALIMENTAIRE - MARCHAND D' - EN GROS 3051 1,5
GESTION D’EXPLOITATIONS COMMERCIALES OU HUILE ALIMENTAIRE - MARCHAND D' - EN DEMI-GROS 3051 6
4022 50
INDUSTRIELLES OU AGRICOLES
HUILE ALIMENTAIRE - MARCHAND D' - EN DETAIL 3123 10
GHASSOUL - MARCHAND DE - EN GROS 3079 10
HUILES - EXPLOITANT UNE USINE POUR LE RAFFINAGE DES - 1152 10
GHASSOUL - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3079 15
HUILES PAR PROCEDES CHIMIQUES - FABRICANT D'- 1154 20
GLACE - EXPLOITANT UNE USINE POUR LA FABRICATION
1174 15 HUILES PAR PROCEDE DE PRESSE CONTINUE - FABRICANT D' - 1152 10
ARTIFICIELLE DE LA
GLACES OU DE SORBETS - FABRICANT DE - 1149 20 IMMEUBLES - PROMOTEUR D' - 4021 25

D.G.I. 471 D.G.I. 472


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
IMMEUBLES - LOTISSEUR - D' 2911 25 LAINES A TRICOTER - MARCHAND DE - EN DETAIL 3140 12
IMMEUBLES OU AUTRES SPECULATIONS IMMOBILIERES- LAIT - MARCHAND DE - EN GROS 3013 8
4021 25
ACHAT ET VENTE D' LAIT - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3013 10
IMPORTATEUR - MARCHAND - VENDANT EN GROS 5249 10 LAIT RECONSTITUE - FABRICANT DE - 1141 10
IMPORTATEUR - MARCHAND - VENDANT EN DEMI - GROS 5249 15 LAMINERIE OU TREFILERIE DE FER OU DE LAITON-
1912 12
IMPORTATION - MARCHAND - EN DETAIL 5249 15 EXPLOITANT DE -
IMPRIMEUR TYPOGRAPHE, LITHOGRAPHE, LITHOCHROME, EN LAMPISTE - MARCHAND EN GROS - 3079 10
1731 20
TAILLE DOUCE OU PAR PROCEDES PHOTOTYPIQUES LAMPISTE - MARCHAND EN DETAIL 3249 15
IMPRIMEUR D' ETOFFES 1352 12 LAYETIER - EMBALLEUR 1641 15
IMPRIMEUR SUR METAUX 2000 10 LAYETIER - EMBALLEUR EXPEDITEUR 1641 15
INFIRMIER 4524 60 LEGUMES FRAIS - MARCHAND DE - EN DETAIL - 3112 15
KINESITHERAPEUTE 4524 60 LEVURES - FABRICANT DE - 1171 10
INHUMATIONS ET DE POMPES FUNEBRES - ENTREPRENEUR D' LEVURES - MARCHAND EN GROS 3016 10
4333 20
-
LEVURES - MARCHAND EN DETAIL - 3119 15
INSTALLATIONS ELECTRIQUES - ENTREPRENEUR D' - 2913 20
LIBRAIRE NON EDITEUR 3211 12
INSTALLATIONS SANITAIRES, POUR LE CHAUFFAGE,
ISOTHERMIQUES DE CALORIFUGEAGE OU DE FUMISTERIE 2913 15 LIEGE AGGLOMERE OU GRANULE - FABRICANT DE - 1662 10
INDUSTRIELLE- ENTREPRENEUR D' - LIEGE - MARCHAND DE - EN GROS 3014 10
INSTRUMENTS DE MEDECINE, DE CHIRURGIE - FABRICANT D' LIEGE - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3014 11
2421 10
-
LIEGE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3115 12
INSTRUMENTS DE MEDECINE, DE CHIRURGIE - MARCHAND D'
3072 10 LIN OU CHANVRE - MARCHAND DE - EN GROS 3016 10
- EN GROS
LIN OU CHANVRE - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3016 12
INSTRUMENTS DE MEDECINE, DE CHIRURGIE - MARCHAND D'
3181 20 LIN OU CHANVRE- MARCHAND DE - EN DETAIL 3119 15
- EN DETAIL
INSTRUMENTS DE MUSIQUE - FABRICANT 2721 20 LINGER - FABRICANT - 1360 10
INSTRUMENTS DE MUSIQUE - MARCHAND EN DETAIL- 3249 20 LINGER - MARCHAND DE - EN GROS 3031 10
INSTRUMENTS DE MUSIQUE - LOUEUR D' - 4454 20 LINGER - MARCHAND - VENDANT EN DEMI-GROS 3031 15
INSTRUMENTS POUR LES SCIENCES, INSTRUMENTS DE LINGER - MARCHAND - VENDANT EN DETAIL 3142 18
PRECISION DE TOPOGRAPHIE, D’OPTIQUE - MARCHAND D' - 3072 20 LITERIE, OBJETS OU FOURNITURES POUR LITERIE ETC... -
EN GROS 1653 12
FABRICANT-
JEUX DE TABLES OU AUTRES JEUX ANALOGUES - EXPLOITANT LITERIE, OBJETS OU FOURNITURES POUR LITERIE ETC... -
4462 30 3053 8
DE MARCHAND DE - EN GROS
JEUX ET AMUSEMENTS PUBLICS - MAITRE DE - 4460 12 LITERIE, OBJETS OU FOURNITURES POUR LITERIE ETC... -
3171 12
JOAILLIER - MARCHAND EN DETAIL- 3222 25 MARCHAND EN DETAIL
JOUETS D’ENFANTS - FABRICANT DE - 2631 10 LIVRES DE LECTURE - LOUEUR DE - 3969 30
LAINE - MARCHAND DE - EN GROS 3031 8 LOUEUR DE BREVETS D’INVENTION 3959 40
LAINE - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3031 10 LOUEUR DE MARQUES DE FABRIQUES ET DE CLIENTELE 3959 40
LAINE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3140 15 LOUEUR DE MEUBLES, OBJETS OU USTENSILES 3969 20
LOUEUR DE WAGONS OU DE CONTAINERS POUR LE 3513 40

D.G.I. 473 D.G.I. 474


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
TRANSPORT DES MARCHANDISES DE- EN DEMI GROS
LOUEUR D’UN ETABLISSEMENT COMMERCIAL OU INDUSTRIEL 4012 40 MARGARINE OU AUTRES PRODUITS ANALOGUES - MARCHAND
3123 12
LUNETIER 2431 20 DE EN DETAIL

LUNETIER - OPTICIEN - MARCHAND - VENDANT EN DETAIL 3249 20 MAROQUINERIE - FABRICANT - 1520 12

MUSIQUE - INSTRUMENTS DE - MARCHAND EN DETAIL 3241 20 MAROQUINERIE - MARCHAND EN DETAIL - 3152 12

MACHINE POUR LE TIRAGE ET LA REPRODUCTION DES PLANS, MAROQUINERIE, GAINERIE ET ARTICLES DE VOYAGE, -
3954 20 1520 15
DESSINS, ETC.. EXPLOITANT DE - FABRICANT -

MACHINES A COUDRE, A PIQUER, A BRODER, A PLISSER OU MAROQUINERIE, GAINERIE ET ARTICLES DE VOYAGE,-


3084 15 3033 12
AUTRES MACHINES ANALOGES - MARCHAND DE - EN GROS MARCHAND EN GROS

MACHINES A COUDRE, A PIQUER, A BRODER, A PLISSER OU MAROQUINERIE, GAINERIE ET ARTICLES DE VOYAGE, -


3184 15 3033 15
AUTRES MACHINES ANALOGES - MARCHAND DE - EN DETAIL MARCHAND VENDANT EN DEMI-GROS

MACHINES AGRICOLES - EXPLOITANT DE - 3962 25 MAROQUINERIE FINE OU DE LUXE, GAINERIE ET ARTICLES DE


3152 20
VOYAGE, ... - MARCHAND VENDANT EN DETAIL -
MACHINES AGRICOLES - MARCHAND DE GRANDES 3024 15
MASSAGES MEDICAUX, SOINS DE BEAUTE, ETC... - TENANT UN
MACHINES DE BUREAU, MACHINES COMPTABLES, CAISSES 4322 25
ETABLISSEMENT POUR LES -
ENREGISTREUSES ET AUTRES MACHINES ANALOGUES - 3024 15
MARCHAND DE - EN GROS- MATELASSIER 1653 12

MACHINES DE BUREAU, MACHINES COMPTABLES, CAISSES MATERIAUX DE CONSTRUCTION - MARCHAND EN GROS - 3022 5
ENREGISTREUSES ET AUTRES MACHINES ANALOGUES - MATERIAUX DE CONSTRUCTION - MARCHAND DE - EN DETAIL 3181 8
3184 20
MARCHAND DE - EN DETAIL MECANICIEN - CONSTRUCTEUR 2100 20
MECANICIEN REPARATEUR 3313 30
MACHINES DE BUREAU - ORDINATEURS ET GROSSES UNITES
3963 40 MENUISIER - ENTREPRENEUR 2912 12
INFORMATIQUES ET MICRO - ORDINATEURS - LOUEUR DE
MACHINES DE BUREAU ET ORDINATEURS MATERIEL MERCERIE - MARCHAND DE - EN GROS 3035 10
3184 15
INFORMATIQUE - MARCHAND DE - EN DETAIL MERCERIE - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3035 12
MACHINES - OUTILS, GRANDES MACHINES, MATERIEL MERCERIE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3146 15
3184 12
INDUSTRIEL - MARCHAND DE - EN DETAIL
METAUX - MARCHAND DE - EN GROS 3021 8
MACONNERIE - ENTREPRENEUR DE - 2911 12
METAUX - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3021 10
MAGASIN GENERAL - EXPLOITANT DE - 3100 40
METAUX - MARCHAND DE - EN DETAIL 3180 15
MAIN D' OEUVRE - ENTREPRENEUR DE LA FOURNITURE DE 3959 60
METIERS - EXPLOITANT UNE FABRIQUE A - 1300 15
MANUCURE OU PEDICURE 4322 60
MEUBLES - FABRICANT DE - 1651 12
MANUTENTION MARITIME - ENTREPRENEUR DE - 3522 15
MEUBLES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3171 15
MARAIS SALANTS - EXPLOITANT DE - O423 20
MEUBLES METALLIQUES - FABRICANT DE - 2021 12
MARBRIER 1861 12
MEUBLES - FABRICANT - 1800 12
MARCHAND FORAIN 3249 15
MEULES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3243 12
MARGARINE OU AUTRES PRODUITS ANALOGUES - FABRICANT
1151 5 MIEL OU CIRE - MARCHAND DE - EN GROS 3013 10
DE -
MIEL OU CIRE - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3013 12
MARGARINE OU AUTRES PRODUITS ANALOGUES - MARCHAND
3051 5 MIEL OU CIRE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3113 15
DE- EN GROS
MARGARINE OU AUTRES PRODUITS ANALOGUES - MARCHAND 3051 8 MILK - BAR - EXPLOITANT UN - 4121 25

D.G.I. 475 D.G.I. 476


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
MINERAI - ENTREPRENEUR DE TRANSPORT DE - 3411 15 OSTREICULTEUR - ELEVEUR D' HUITRES - O322 20
MINERAI - EXPLOITANT UNE USINE POUR LE BROYAGE ET LE OUVRAGES EN CHEVEUX, NYLON, SOIE, ETC... POUR LA 3162 25
LAVAGE DU - PAR PROCEDES MECANIQUE OU PHYSICO- 1900 20 COIFFURE Ŕ MARCHAND EN DETAIL Ŕ
CHIMIQUE PANNEAUX METALLIQUES ROUTIERS PUBLICITAIRES -
MINERAIS ET DE METAUX BRUTS - MARCHAND EN GROS DE - 3079 2 EXPLOITANT UN ETABLISSEMENT INDUSTRIEL POUR LA 2031 12
MINES OU MINIERES - EXPLOITANT DE - O400 15 FABRICATION DE -

MODELES EN PAPIER POUR PRODERIES - MARCHAND DE - EN PAPETERIE A LA MECANIQUE - EXPLOITANT DE Ŕ 1712 15


3146 15
DETAIL PAPETIER - MARCHAND - EN GROS 3054 10
MODISTE 1400 40 PAPETIER - MARCHAND - EN DEMI-GROS 3054 12
MONUMENTS FUNEBRES - ENTREPRENEUR DE - 4333 15 PAPETIER - MARCHAND - EN DETAIL 3212 15
MOULIN - EXPLOITANT A FACON 4331 40 PAPIERS APPRETES OU FACONNES - FABRICANT DE - 1712 15
MUSICIEN 4433 50 PAPIERS APPRETES OU FACONNES - MARCHAND EN GROS - 3054 12
NATTIER 1373 8 PAPIERS APPRETES OU FACONNES - MARCHAND EN DETAIL - 3212 15
NAVIRES ETRANGERS - CONSIGNATAIRE OU TENANT UNE PAPIERS PEINTS POUR TEINTURES - MARCHAND DE - EN
3543 40 3249 15
AGENCE DETAIL
NETTOYAGE DES MAGASINS, APPARTEMENTS, ETC... - PARACHUTES - FABRICANT DE - 2922 10
4612 20
ENTREPRENEUR DU - PARAPLUIES - FABRICANT DE - 3152 40
OBJETS EN CUIVRE OU EN METAL- MARCHAND D' - DE DETAIL 3249 20 PARC POUR LE GARDIENNAGE ET LA SURVEILLANCE DES
4334 40
OBJETS D’ART OU DE CURIOSITE - MARCHAND D' - EN GROS 3079 12 AUTOMOBILES CYCLES ET MOTOCYCLES - TENANT UN -
OBJETS EN CUIVRE OU EN METAL- FABRICANT - 2000 12 PARCS, JARDINS, AVENUES ETC... ENTREPRENEUR DE LA
4443 25
OBJETS ET FOURNITURES EN METAL, AUTRE QUE LES PLANTATION OU DE L’ENTRETIEN DES -
3249 12
PRODUITS DE QUINCAILLERIE - FABRICANT D' - PARC ZOOLOGIQUE OU JARDIN PAYANT - TENANT UN- 4443 10
OEUFS - MARCHAND D' - EN GROS 3013 4 PARFUMEUR - MARCHAND - EN GROS 3046 10
OEUFS - MARCHAND D' - EN DEMI-GROS 3013 6 PARFUMEUR - MARCHAND - EN DEMI-GROS 3046 15
OEUFS - MARCHAND D' - EN DETAIL 3113 12 PARFUMEUR - MARCHAND - EN DETAIL 3162 25
OEUFS, VOLAILLES OU LAPINS - MARCHAND EXPORTATEUR D' JEUX ET COURSES DE CHEVAUX - CONCESSIONNAIRE POUR
3081 8 4461 60
- LES OPERATIONS DE -
OEUFS, VOLAILLES OU LAPINS - MARCHAND D' - AU PETIT ACTIVITES SPORTIVES ET ARTISTIQUES - CONCESSIONNAIRE
3113 15 4461 60
DETAIL POUR LES OPERATIONS
OISEAUX, PETITS ANIMAUX, POISSONS-, MARCHAND D' - EN PASSEMENTIER EN GROS 3022 12
3114 15
DETAIL PASSEMENTIER EN DEMI- GROS 3022 20
OPTICIEN - MARCHAND - VENDANT EN DETAIL 3249 20 PASSEMENTIER EN DETAIL 3145 25
ORFEVRE - FABRICANT - AVEC ATELIER ET MAGASIN 2711 10 PASTEURISATION DU LAIT - EXPLOITANT UN ETABLISSEMENT
1141 12
ORFEVRE - MARCHAND 3071 25 INDUSTRIEL POUR LA -
ORTHOPEDIE, BANDAGES, CEINTURES - FABRICANT DE - 2535 20 PATE DE CELLULOSE - FABRICANT DE - 1711 12
ORTHOPEDIE, BANDAGES, CEINTURES - MARCHAND EN PATES ALIMENTAIRES - FABRICANT DE - 1015 12
3249 20
DETAIL PATES ALIMENTAIRES - MARCHAND DE - EN GROS 3051 10
OS, MARCHAND D' - EN GROS 3079 25 PATES ALIMENTAIRES - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3051 12

D.G.I. 477 D.G.I. 478


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
PATES ALIMENTAIRES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3122 15 PLUME ET DUVET - MARCHAND DE - EN GROS 3079 10
PATISSIER VENDANT EN GROS 3051 12 PLUME ET DUVET - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3079 15
PATISSIER VENDANT EN DETAIL 3123 25 PLUME ET DUVET - MARCHAND DE - EN DETAIL - 3247 15
PATISSIER-GLACIER 1021 20 PNEUMATIQUES - MARCHAND DE - EN GROS 3026 10
PAVEUR 2911 8 PNEUMATIQUES - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3026 12
PEAUX - MARCHAND DE - EN GROS 3033 10 PNEUMATIQUES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3187 15
PEAUX - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3033 15 PNEUMATIQUES D’OCCASION OU RECHAPES - MARCHAND DE -
3187 15
PEAUX - MARCHAND DE - EN DETAIL 3152 15 EN DETAIL

PECHE - ADJUDICATAIRE OU FERMIER DE - O311 7 POISSON - MARCHAND DE - EN DETAIL 3114 15

PEIGNERIE OU CARDERIE DE LAINE, DE COTON OU DE POISSON FRAIS - MARCHAND DE - EN GROS 3015 5


BOURRE DE SOIE PAR PROCEDES MECANIQUES - EXPLOITANT 1311 15 POISSON SALE OU FUME - FABRICANT DE - O331 20
DE POISSON SALE, MARINE, SEC OU FUME, ETC... - MARCHAND
3015 10
PEINTRE OU ARMOIRIES, ATTRIBUTS, DECORS OU ENSEIGNES 3311 15 DE - EN GROS
PEINTRE EN BATIMENTS 2914 15 POISSON, SALE, MARINE, SEC OU FUME, ETC... - MARCHAND
3015 12
PENSION DE FAMILLE - TENANT - 4334 10 DE - EN DEMI - GROS

PHARMACIE - MARCHAND D’ACCESSOIRES OU FOURNITURES POMMES DE TERRE - MARCHAND DE - EN GROS 3012 8


POUR LA - POMMES DE TERRE - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3012 10
VENDANT EN DETAIL 3184 15 PORCELAINE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3172 15
PHOTOGRAPHIE 4332 25 POTERIE - FABRICANT - 1831 10
PHOTOGRAPHE AYANT ATELIER ET TRAVAILLANT SEUL 4332 25 POTERIE - MARCHAND DE - EN GROS 3053 10
PHOTOGRAPHE - EXPLOITANT UN STUDIO DE - 4332 15 PRODUITS CHIMIQUES - EXPLOITANT UN ETABLISSEMENT
2510 12
PIANOS- LOUEUR OU ACCORDEUR DE - 4454 20 INDUSTRIEL POUR LA FABRICATION DE -

PIANOS - MARCHAND DE - 3184 20 PRODUITS CHIMIQUES - MARCHAND DE - VENDANT EN GROS 3040 5

PIECES SPECIALES POUR METIERS, ACCESSOIRES OU PRODUITS CHIMIQUES - MARCHAND DE - VENDANT EN DEMI -
2152 12 3040 8
INSTRUMENTS POUR INDUSTRIES TEXTILES - FABRICANT DE - GROS

PIERRES FAUSSES - FABRICANT - 2711 10 PRODUITS CHIMIQUES - MARCHAND DE - VENDANT EN


3161 10
DETAIL
PIERRES FAUSSES - MARCHAND EN DETAIL - 3222 25
PRODUITS DE REGIME - MARCHAND DE - EN DETAIL 3123 15
PIERRES OU CARREAUX POUR MOSAIQUES - MARCHAND DE -
3181 10 PROSPECTIONS MINIERES PAR PROCEDES GEOPHYSIQUES-
EN DETAIL 3931 12
ENTREPRENEUR DE Ŕ
PIERRES POUR LA CONSTRUCTION OU POUR LES ROUTES-
3181 8 PROVENDES ALIMENTS COMPOSES OU AUTRES PRODUITS
MARCHAND DE - EN DETAIL 1181 20
POUR L’ALIMENTATION DES ANIMAUX - FABRICANT -
PIERRE, SABLE ET GRAVETTE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3181 20
PROVENDES, ALIMENTS - MARCHAND EN GROS - 3051 20
PISCINE - EXPLOITANT DE - 4453 15
PROVENDES, ALIMENTS COMPOSES OU AUTRES PRODUITS
PLAFONNEUR OU PLATRIER - ENTREPRENEUR - 2914 12 POUR L’ALIMENTATION DES ANIMAUX - MARCHAND DE - EN 3123 15
PLANTS, ARBRES OU ARBUSTES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3119 12 DETAIL
PLATRE - FABRICANT DE - 1842 10 PUBLICITE - ENTREPRENEUR OU TENANT UNE AGENCE DE - 3942 60
PLOMBIER 2913 15 QUINCAILLERIE OU FERRONERIE - MARCHAND DE - EN GROS 3025 10

D.G.I. 479 D.G.I. 480


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
QUINCAILLERIE OU FERRONERIE - MARCHAND DE - EN DEMI - SALLES OU LOCAUX AMENAGES POUR REUNIONS,
3025 12,5 4012 15
GROS - OCCUPANT ENTRE SIX ET DIX PERSONNES CEREMONIES FETES OU EXPOSITIONS - LOUEUR DE
QUINCAILLERIE OU FERRONERIE - MARCHAND DE - EN DETAIL SAGE - FEMME 4524 60
3182 15
- OCCUPANT ENTRE TROIS ET CINQ PERSONNES SALON DE THE - TENANT UN - 4121 40
RADIATEURS POUR MOTEURS - FABRICANT DE - 4334 12 SANDALES - FABRICANT DE - 1530 10
RADIOLOGIE ET ELECTRICITE MEDICALE, RADIOTHERAPIE - SANDALES - MARCHAND EN GROS- 3034 10
MARCHAND D’APPAREILS OU DE PIECES DETACHEES OU 3072 20
ACCESSOIRES POUR APPAREILS DE - VENDANT EN GROS SANDALES - MARCHAND DE - VENDANT EN DEMI-GROS 3034 15
RADIO TELEVISION ET AUTRES APPAREILS ELECTRONIQUES - SANDALES - MARCHAND DE - VENDANT EN DETAIL 3151 20
FABRICANT D’APPAREILS RECEPTEURS, DE PIECES DETACHEES 2352 20 SAVON - FABRICANT DE - 2561 12
OU DE FOURNITURES -
SAVON - MARCHAND DE - EN GROS 3045 1,5
RADIO TELEVISION ET AUTRES APPAREILS ELECTRONIQUES -
3331 40 SAVON - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3045 5
REPARATEUR -
SCIERIE MECANIQUE - EXPLOITANT DE - 1611 40
RADOUBEUR DE PETITES EMBARCATIONS 3524 30
SCIERIE MECANIQUE POUR LE SCIAGE DU MARBRE OU DE LA
RELIURE DE LIVRES ET TRAVAUX ANALOGUES - TENANT UN 1611 12
1732 15 PIERRE - EXPLOITANT DE -
ATELIER DE -
SEL - MARCHAND DE - EN GROS 3051 10
REMORQUAGE PAR BATEAUX A PROPULSION MECANIQUE -
3524 15 SEL - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3051 12
ENTREPRENEUR DE -
REPARATIONS INDUSTRIELLES - EXPLOITANT UN ATELIER - 3351 12 SEL - RAFFINERIE DE - 1173 8
REPRESENTANT DE COMMERCE AYANT DEPOT OU SOUS- 3081 60 SELLIER - CARROSSIER 1521 20
AGENT OU ETANT DUCROIRE OU EFFECTUANT OPERATIONS SERRURERIE DE BATIMENT - FABRICANT DE - 2913 12
EN GROS
SERRURIER - ENTREPRENEUR OU SERRURIER - MECANICIEN 2913 12
RESINES, BITUME, GOUDRON, ASPHALTE OU AUTRES
3041 5 SERVICES TELEPHONIQUES 2913 12
MATIERES ANALOGUES - MARCHAND DE - EN GROS
SOIE NATURELLE OU ARTIFICIELLE - MARCHAND DE - EN
RESINES, MARCHAND EN GROS DE - 3041 10 3031 8
GROS
RESINES, BITUME, GOUDRON, ASPHALTE OU AUTRES
3041 15 SOIE NATURELLE OU ARTIFICIELLE - MARCHAND DE - EN
MATIERES - MARCHAND DE - EN DEMI GROS- 3031 10
DEMI-GROS
RESINES, BITUME, GOUDRON, ASPHALTE OU AUTRES
3161 15 SOIE NATURELLE OU ARTIFICIELLE - MARCHAND DE - EN
MATIERES - MARCHAND DE - EN DETAIL 3141 15
DETAIL
RESSORTS POUR VOITURES AUTOMOBILES, CAMIONS,
2050 10 SOMMIERS - FABRICANT DE - 1653 8
WAGONS, ETC... - FABRICANT DE -
SOMMIERS - MARCHAND EN GROS - 1653 8
RESTAURANT - EXPLOITANT DE - 4121 20
SOMMIERS - MARCHAND EN DETAIL - 3249 12
RESTAURATEUR A LA CARTE OCCUPANT 4121 20
SONDEUR OU FOREUR DE PUITS 2923 12
RIZ-MARCHAND EN GROS 3016 1,5
SOUDURE - EXPLOITANT UN ATELIER DE - 2030 15
ROTISSEUR - EXPLOITANT UN FOUR POUR ROTISSERIE - 4331 8
SPARTERIE - FABRICANT DE - 1660 8
SACS - LOUEUR OU MARCHAND DE - EN DETAIL 3152 12
SPARTERIE - MARCHAND EN GROS DE - 3079 8
SACS DE TOILE - FABRICANT DE - 1521 12
SPECIALITES OU PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES OU
SACS OU ETUIS EN PAPIER - FABRICANT - 1721 12 2550 20
VETERINAIRES - FABRICANT DE -
SACS OU ETUIS EN PAPIER - MARCHAND EN GROS DE - 3079 12
SPECIALITES OU PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES OU 3044 20

D.G.I. 481 D.G.I. 482


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
VETERINAIRES - MARCHAND EN GROS - TENTES, BACHES, VOILES A BATEAUX ... - LOUEUR DE - 4454 12
SPECIALITES OU PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES OU IMMEUBLES, LOCAUX, EQUIPEMENTS DE SPORTS OU DE
3044 22 4452 20
VETERINAIRES - MARCHAND DE - VENDANT EN DEMI- GROS BEAUX ARTS - EXPLOITANT D'
SPECIALITES OU PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES OU TERRAIN OU EMPLACEMENT A USAGE DE CAMPING -
3160 25 4100 25
VETERINAIRES - MARCHAND DE - VENDANT EN DETAIL EXPLOITANT -
SPECTACLES FESTIVALS ARTISTIQUES - ENTREPRENEUR DE - 4431 10 TERRASSEMENT - ENTREPRENEUR DE - 4452 12
STATION - SERVICE POUR VOITURES AUTOMOBILES - TENANT THE - MARCHAND DE - EN GROS 3051 1,5
3519 20
UNE THE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3123 5
PRODUCTEUR DE FILMS CINEMATOGRAPHIQUES 4411 20 TIMBRES-POSTE POUR COLLECTIONS - MARCHAND EN DETAIL
3249 20
SUCRE - MARCHAND DE - EN GROS - 3051 0,8 DE - OCCUPANT PLUS DE DEUX PERSONNES
SUCRE - MARCHAND DE - EN DEMI - GROS 3051 1 TISSUS - MARCHAND DE - EN GROS - 3032 5
SUCRE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3123 1,5 TISSUS - MARCHAND DE - EN DEMI -GROS - 3032 8
SURETE - FABRICANT D’APPAREILS ELECTRIQUES DE- 2321 12 TISSUS DE QUALITE FINE OU DE LUXE - MARCHAND DE - EN
3032 12
SURETE - MARCHAND EN GROS D’APPAREILS ELECTRIQUES DE DETAIL
3023 12
- TISSUS, ETOFFES OU FILS - ENTREPRENEUR DE TRAVAUX SE
1350 20
SURVEILLANCE ET PROTECTION CONTRE LE VOL - RAPPORTANT A LA FABRICATION OU AU TRAITEMENT DES -
3959 40
ENTREPRENEUR DE - TOILES CIREES, VERNIES OU EN MATIERE PLASTIQUE -
3071 10
TABAC - MARCHAND - VENDANT EN GROS - 3056 2 MARCHAND DE - EN GROS

TABAC - DEBITANT DE - VENDANT EN DETAIL 3124 4 TOILES CIREES, VERNIES OU EN MATIERE PLASTIQUE -
3079 11
MARCHAND DE - EN DEMI - GROS
TAILLEUR OU COUTURIER SUR MESURES 1430 40
TOILES CIREES, VERNIES OU EN MATIERE PLASTIQUE -
TALONS, CONTREFORTS OU AUTRES PIECES POUR 3142 12
1531 10 MARCHAND DE - EN DETAIL
CHAUSSURES - FABRICANT DE -
TOILES POUR LINGE DE MAISON - MARCHAND DE - EN GROS 3031 12
TANNEUR DE CUIRS 1511 10
TOILES POUR LINGE DE MAISON - MARCHAND DE - EN DEMI -
LITERIE, COUVERTURE EN LAINE, JELLABA ET AUTRES 3031 15
3143 15 GROS
PRODUITS DE LITERIE MARCHAND DE - EN DETAIL
TOILES POUR LINGE DE MAISON - MARCHAND DE - EN DETAIL 3142 18
ENTREPRENEUR DE TRANSPORT PUBLIC SUR ROUTE 3420 15
TOLIER 3311 23
TRANSPORTS URBAINS - ENTREPRENEUR DE - 3422 15
TONNEAUX - MARCHAND DE - EN DETAIL 3184 15
TAXIS SUR ROUTE - EXPLOITANT DE - 3433 15
TONNELIER - MAITRE - 2032 12
TAXIS URBAINS - EXPLOITANT DE - 3432 15
TRANSPORT DE DEPECHES - ENTREPRENEUR DE- 3400 15
MARCHAND EN GROS - DIVERSES MARCHANDISES - 3000 10
TRANSPORT DE MARCHANDISES PAR AUTOMOBILES -
MARCHAND EN DETAIL - DIVERSES MARCHANDISES- 3100 15 3411 15
ENTREPRENEUR DE -
TELEPHERIQUE, TELESIEGES ET REMONTE - PENTE TRANSPORT DE VOYAGEURS PAR AUTOMOBILES NE PARTANT
3479 40 3423 25
(EXPLOITANT DE) PAS A JOUR ET HEURES FIXES - ENTREPRENEUR DE -
TENTES, BACHES, VOILES A BATEAUX - FABRICANT DE - 1369 12 TRANSPORTEUR PAR AUTOMOBILES DE MATERIAUX DE TOUTE
3479 25
TENTES, BACHES, VOILES A BATEAUX ... - MARCHAND NATURE
3074 12
VENDANT EN GROS - TRANSPORTS MARITIMES - ENTREPRENEUR DE Ŕ 3450 15
TENTES, BACHES, VOILES A BATEAUX ... - MARCHAND TRAVAUX AERIENS - ENTREPRENEUR DE - CELUI QUI
3241 15 3935 10
VENDANT EN DETAIL EFFECTUE DES TRAVAUX DE TOPOGRAPHIE, DE

D.G.I. 483 D.G.I. 484


Avril 2011 Avril 2011
PROFESSION N.M.A.E Taux % PROFESSION N.M.A.E Taux %
PHOTOGRAPHIE, DE PUBLICITE, ETC... VINAIGRE - FABRICANT DE - 1173 10
TRAVAUX D’ENTRETIEN ET DE REPARATIONS DES IMMEUBLES VINAIGRE - MARCHAND DE - EN GROS 3051 10
2916 30
- ENTREPRENEUR DE - VINAIGRE - MARCHAND DE - EN DEMI -GROS 3051 12
TRAVAUX DIVERS OU CONSTRUCTIONS - ENTREPRENEUR DE - 2916 12 VINAIGRE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3122 15
SERVICES D’INFORMATIONS COMMERCIALES - VOIES DE COMMUNICATION, CANALISATION D’EAU, EGOUTS,
3952 30
ENTREPRENEUR DE - - ENTREPRENEUR DE LA CONSTRUCTION OU DE L’ENTRETIEN 2924 12
TRAVAUX PHOTOGRAPHIQUES - EXPLOITANT UN ATELIER DE - 4332 15 DE -
TRIEUR OU NETTOYEUR DE DECHETS DE LAINE, DE COTON, VOILIER 2250 12
1311 12
ETC... VOITURES A TRACTION ANIMALE - MARCHAND DE - EN
3185 12
VANNERIE - MARCHAND DE - EN GROS 3053 10 DETAIL
VANNERIE - MARCHAND DE - EN DEMI-GROS 3053 12 VOITURES D’ENFANTS - FABRICANT DE - 2732 12
VANNERIE - MARCHAND DE - EN DETAIL 3172 15 VOITURES D’ENFANTS - MARCHAND EN GROS - 3074 12
VEHICULES AUTOMOBILES - LOUEUR DE - 3969 25 VOLAILLES, LAPINS OU VOLATILE - MARCHAND DE - EN GROS 3013 8
VENTES A L’ENCAN - ENTREPRENEUR DE - 3249 15 VOLAILLES, LAPINS OU VOLATILE - MARCHAND DE - EN
3113 15
VERIFICATEURS OU ENTREPRENEUR DE L’ENTRETIEN DE DETAIL
VEHICULES, APPAREILS, RECIPIENTS, MATERIELS 3300 30 VULCANISATION - EXPLOITANT UN ATELIER DE - 3314 15
INSTALLATIONS. WAGONS, MACHINES ET MATERIELS FERROVIAIRES -
VERMICULITE OU AUTRES SUBSTANCES MINERALES ENTREPRENEUR DE LA CONSTRUCTION ET DE LA REPARATION 2242 12
1922 10
ANALOGUES DE -
VERRE - FABRICANT DE - 1821 10 MARCHAND EN GROS (EN GENERAL) * 10
VERRE - MARCHAND D’ARTICLES EN - EN GROS 3025 8 MARCHAND EN DEMI GROS (EN GENERAL) * 12
VERRE - MARCHAND D’ARTICLES EN - EN DEMI-GROS 3025 10 MARCHAND EN DETAIL (EN GENERAL) * 15
VERRE - MARCHAND D’ARTICLES EN - EN DETAIL 3182 12 ENTREPRISES DE SERVICES * 40
VERRERIE FINE OU CRISTAUX - MARCHAND DE - EN DETAIL 3182 15
VERRES DE SECURITE, VERRES SPECIAUX, ETC... -
EXPLOITANT UN ETABLISSEMENT POUR LA FABRICATION OU 1821 10
LA PREPARATION DES
VETEMENTS CONFECTIONNES- EXPLOITANT UN
1400 6
ETABLISSEMENT INDUSTRIEL POUR LA FABRICATION DE -
VETEMENTS CONFECTIONNES - MARCHAND DE - VENDANT EN
3032 10
GROS
VETEMENTS CONFECTIONNES - MARCHAND DE - VENDANT EN
3145 15
DETAIL
VIANDES SALEES, FUMEES, DESSECHEES OU FRIGORIFIEES
1130 8
ETC... - FABRICANT -
VIANDES SALEES, FUMEES, DESSECHEES OU FRIGORIFIEES
3051 8
MARCHAND DE- EN GROS
VIANDES SALEES, FUMEES, DESSECHEES OU FRIGORIFIEES,
3121 15
MARCHAND DE- EN DETAIL

D.G.I. 485 D.G.I. 486


Avril 2011 Avril 2011
Nature de Lieu du Siège ou principal Lieu où est exercée Incidence des conventions Mode de perception
ANNEXE II revenu domicile du établissement de l'activité (salaires) fiscales
bénéficiaire l'employeur ou ou a été exercée
TABLEAU SYNOPTIQUE DES DIFFERENTS CAS DE LIQUIDATION DE L'IMPOT SUR LES REVENUS du débirentier l'activité (retraite)
SALARIAUX
Hors du Maroc Au Maroc Au Maroc Convention fiscale Retenue à la source si
durée de séjour est > à
183 jours
Nature de Lieu du Siège ou principal Lieu où est exercée Incidence des conventions Mode de perception
revenu domicile du établissement de l'activité (salaires) fiscales Hors du Maroc Au Maroc Au Maroc Absence de convention fiscale Retenue à la source si
bénéficiaire l'employeur ou ou a été exercée durée de séjour est > à
du débirentier l'activité (retraite) 183 jours
Au Maroc Au Maroc Indifférent  Retenue à la Au Maroc Hors du Maroc Hors du Maroc Convention fiscale Application des
source dispositions de la
 Rôle pour le convention
personnel local
des missions Au Maroc Hors du Maroc Hors du Maroc Absence de convention fiscale Retenue à la source
diplomatiques
Hors du Maroc Hors du Maroc Au Maroc Etablissement au Convention Retenue à la source si
Au Maroc Hors du Maroc Au Maroc Etablissement au Avec ou Retenue à la source Maroc fiscale durée de séjour est > à
Traitements et
Maroc sans 183 jours
salaires
convention
Hors du Maroc Hors du Maroc Au Maroc Etablissement au Absence de Retenue à la source si
Au Maroc Hors du Maroc Au Maroc Pas Avec ou Rôle (dépôt de la Maroc convention durée de séjour est > à
d'établissement sans déclaration du revenu fiscale 183 jours
au Maroc convention global)
Hors du Maroc Hors du Maroc Au Maroc Pas Convention Rôle si durée de séjour
Au Maroc Hors du Maroc Hors du Maroc Rôle d'établissement fiscale est > à 183 jours
au Maroc

DGI 487 DGI 488


Avril 2011 Avril 2011
ANNEXE III

Évaluation des avantages en nature et des pourboires du


personnel des hôtels, restaurants et cafés
I- Nourriture

La valeur de la nourriture est calculée à partir du salaire minimum légal


assorti d’un coefficient variant de 1 à 2,5 suivant le niveau du salaire réel en argent.

Le barème applicable est prévu par le décret n°2-97-58 du


18 Ramadan 1419 (6 janvier 1999) modifiant l’arrêté du 19 ramadan 1368
(16 juillet 1949). (Projet d’arrêté n°2.10.38)
Nature de Lieu du Siège ou principal Lieu où est exercée Incidence des conventions Mode de perception
revenu domicile du établissement de l'activité (salaires) fiscales
bénéficiaire l'employeur ou ou a été exercée Salaire servant de base au calcul de la Salaires mensuels en argent versés aux
du débirentier l'activité (retraite) nourriture employés à l’exclusion de toutes primes ou
indemnités
Hors du Maroc Hors du Maroc Au Maroc Pas Absence de Rôle si durée de séjour
d'établissement convention est > à 183 jours
au Maroc fiscale S.M.L. (1) x 1 jusqu’à 2 032,24 DH
Pensions de Au Maroc Hors du Maroc Indifférent Rôle S.M.L. (1) x 1,5 de 2 033 à 3 627,8 DH
retraite
Hors du Maroc Au Maroc Indifférent Convention fiscale Application des
dispositions de la
S.M.L. (1) x 2 de 3 628 à 5 222,23 DH
convention

Hors du Maroc Au Maroc Indifférent Absence de convention fiscale Retenue à la source


S.M.L. (1) x 2,5 à partir de 5 223 DH
Hors du Maroc Hors du Maroc Indifférent Pas d’imposition
(1) salaire horaire minimum légal
Rentes viagères Au Maroc Au Maroc Indifférent Retenue à la source

Au Maroc Hors du Maroc Indifférent Rôle Il résulte des dispositions du décret susvisé que la valeur d’un repas est
Hors du Maroc Au Maroc Indifférent Convention fiscale Application des égale au S.M.L d’une heure de travail multiplié par le coefficient correspondant.
dispositions de la
convention Pour les salariés payés à la journée, à la semaine ou au mois, la valeur
Hors du Maroc Au Maroc Indifférent Absence de convention fiscale Retenue à la source d’un repas est représentée forfaitairement par :

- 1/8 du salaire journalier (8 heures ouvrables) ;

DGI 489 - 1/48 du salaire hebdomadaire (6 jours ouvrables) ;


Avril 2011

- 1/208 du salaire mensuel (26 jours ouvrables).

Exemple :

Un employé d’hôtel perçoit un salaire mensuel de : 2 900 DH (primes et avantages


non compris)

- coefficient applicable = 1,5

- valeur du SMIG mensuel de. = 2 200 DH

- valeur du repas 2 200 x 1,5 x 1/208 = 15,86 DH

DGI 490
Avril 2011
La valeur d’un petit déjeuner est fixée à ¼ de la valeur d’un repas.

La valeur de la nourriture est calculée sur le salaire de base à l’exclusion de toute


prime ou indemnité que peut percevoir le travailleur.

II- Logement

A- Personne de Direction (Directeurs et Sous-Directeurs)

La valeur du logement est égale à la valeur locative réelle du logement


augmentée de l’estimation des autres avantages : éclairage, chauffage et
domesticité.

B- Autre personnel
Annexe IV
Régime fiscal des indemnités, des primes et des avantages
On retiendra la valeur comprise entre 10 à 25 DH par mois qui sera
fixée par l’employeur, après accord de l’inspection du travail. Régime fiscal

Désignation des éléments Conditions I.R. employé I.R. ou I.S. observation


exigées employeur
III- Pourboires
I- Indemnités

Les pourboires versés de la main à la main par la clientèle aux garçons Allocation d’assistance à la famille Celles prévues Non imposable Déductible
de cafés, barmaids et barmans sont évalués à 10 % de la recette personnelle de par la loi

chaque travailleur. Allocation familiale - Non imposable -

Allocation de recherche - Imposable - Concerne le secteur public


IV- Surpourboires
Allocation hiérarchique - Imposable - -d°-

Cet avantage est évalué à 10 % du montant des pourboires ajoutés à Indemnité accordée aux juges communaux - Non imposable - -d°-
la facture des clients. Indemnité de caisse, de manipulation de fonds - Non imposable Déductible
ou de responsabilité pécuniaire

Indemnité compensatrice de logement - Imposable Déductible

Indemnité compensatrice de rémunération - Imposable - Concerne le secteur public

Indemnité de cherté de vie - Imposable Déductible

DGI 492
Avril 2011

DGI 491
Avril 2011
Régime fiscal
Régime fiscal
Désignation des éléments Conditions I.R. employé I.R. ou I.S. observation
exigées employeur Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur
Indemnité de congé payé - Imposable Déductible
Indemnité de départ à la retraite ou de - Imposable Déductible
Indemnité de déménagement ou de mutation Si la mutation Non imposable Déductible fin de carrière
est décidée par
l’employeur dans Indemnité de déplacements Celles prévues par la Non imposable Déductible dûment justifiées
l’intérêt du loi (article 57-1° du
service C.G.I)

Si la mutation Imposable Déductible Indemnité de direction - Imposable Déductible


est faite suite à
la demande de Indemnité d’éloignement, de - Imposable Déductible
l’employé pour dépaysement, d’isolement ou de poste
des convenances du sud
personnelles
Indemnité (ou allocation) d’encadrement - Imposable Déductible

Indemnité de fonction - Imposable Déductible

Indemnité de frais de bureau Celles prévues par la Non imposable Déductible


loi (article 57-1° du
C.G.I)

Indemnité d’habillement, de chaussures, - Non imposable Déductible


pour travaux salissants etc.

DGI 493 DGI 494


Avril 2011 Avril 2011
Régime fiscal Régime fiscal

Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur

Indemnité kilométrique - Indemnité de résidence - Imposable Déductible


Non imposable Déductible
- partie couvrant des frais réels Indemnité de rapatriement Prévue par le contrat Non imposable Déductible
de travail
- partie ne courant pas des frais réels Imposable Déductible

Indemnité de licenciement ou de départ Article 57-7° du C.G.I Indemnité de représentation allouée aux - Non imposable - Concerne le service public
volontaire Ministres, Secrétaires d’Etat de
Sous-Secrétaires d’Eta, aux
- partie correspondant à l’indemnité - Non imposable Déductible Ambassadeurs et consuls de carrière,
légale ou aux dommages intérêts fixée aux Secrétaires Généraux des Ministères,
par les tribunaux aux Gouverneurs et aux Directeurs et
Directeurs-Adjoints d’administrations
- partie excédant l’indemnité légale, ou - Imposable Déductible centrales
l’indemnité fixée par les instances
judiciaires Indemnité de représentation servie dans
le secteur privé
Indemnité de logement - Imposable Déductible
- partie couvrant des frais professionnels Non imposable Déductible
Indemnité de nourriture, de panier ou de Pour les salariés Non imposable Déductible réels
repas travaillant sur des
chantiers éloignés de - partie excédant le montant des frais Imposable Déductible
leur domicile réels

Indemnité de poste - Imposable Déductible Indemnité ou prime de responsabilité Imposable Déductible


-

DGI 495 DGI 496


Avril 2011 Avril 2011
Indemnité de séjour ou de défraiement Celles prévues par la Non imposable Déductible Assimilable à une indemnité
loi (article 57-1° du de déplacement Régime fiscal
C.G.I)
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
Régime fiscal employeur
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Indemnité parlementaire - Non imposable -
employeur
Indemnité pour frais d’ameublement Non imposable -
Indemnité de technicité - Imposable Déductible attribuée aux Ministres, Secrétaires
d’Etat et Sous-Secrétaires d’Etat
Indemnité de traitement de table ou de Attribué aux Imposable à Déductible en
nourriture alloué aux officiers et marins intéressés pendant la concurrence de totalité Indemnité pour frais de tournées Celles prévues par la Non imposable Déductible
de la marine marchande durée de leur 40 % loi (article 57-1° du
inscription au rôle C.G.I)
d’équipage où ils ne
peuvent pas être Indemnité pour risques professionnels - Imposable Déductible
nourris à bord Indemnité pour travail de nuit - Imposable Déductible
Indemnité de transport Celles prévues par la Non imposable Déductible l’article 57 - 1° du C.G.I Indemnité pour travaux (ou heures) - Imposable Déductible
loi supplémentaires

Prime de transport Couverte par les frais imposable Déductible Indemnité de stage Accordée à un Imposable Déductible
professionnels prévus à étudiant effectuant
l’article 59 du C.G.I des travaux d’études
au sein d’une
Indemnité de voiture ou pour utilisation Celles prévues par la Non imposable Déductible entreprise
de voiture personnelle pour les besoins loi (article 57-1° du
de l’entreprise C.G.I) Indemnité versée aux membres des - Non imposable -
bureaux des conseils communaux et
Indemnité de zone - Imposable Déductible municipaux
Indemnité journalière diplomatique - Non imposable Concerne le secteur public
DGI 497 DGI 498
Avril 2011 Avril 2011
Régime fiscal Participation aux bénéficies - versée à des salariés Imposables Déductibles Prévoir provision pour éviter
ne possédant pas des l’imposition à l’I.S.
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation titres de participation
employeur de l’entreprise

II- Primes et autres rémunérations versée à des salariés Non imposables Non déductibles Assimilables à des dividendes
possédant des titres
Commissions ou remises proportionnelles - Imposables Déductibles de participation de
sur le chiffre d’affaires l’entreprise

Etrennes - Imposables Déductibles

Gratification de fin d’année - Imposables Déductibles Pourboire Centralisé par Imposable Déductible s’il a été Montant ajouté à la note des
l’employeur comptabilisé dans le clients
Jetons de présence a- Résidentes Non imposables Déductibles Imposables à l’I.S. dû par la chiffre d’affaires
personne morale bénéficiaire
- Versés à une Remis directement par Imposable Non déductible du Evaluation à 10 % de la
personne morale en les clients aux fait qu’il n’est pas recette de chaque employé
qualité employés intéressés compris dans le
d’administrateur chiffre d’affaires
Imposable Déductible
- Versés à une Imposables Déductibles Déclaration des salaires Prime à la production -
personne physique en Imposable Déductible
qualité Prime d’ancienneté -
d’administrateur. Imposable Déductible
Prime de bilan -
b- Non résidentes Retenue à la Imposable à l’I.S ou l’I.R au
source de 10% titre des revenus de capitaux
mobiliers

DGI 499 DGI 500


Avril 2011 Avril 2011
Régime fiscal Régime fiscal

Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur
Imposable Déductible III- Avantages en argent
Prime d’encadrement -
- achats de jouets à l’occasion Destinés aux enfants des Non imposables Non déductibles
Prime de fond (pour les mineurs) -
Imposable Déductible de la fête de l’Achoura employés et ouvriers

Imposable Déductible - Bourse d’études y compris Non imposables Déductible


Prime d’intérimaire - Accordée à des enfants
celle du 3ème cycle
Imposable Déductible d’employés ou d’ouvriers
Prime (ou gratification) d’inventaire - ou à des personnes
Imposable Déductible s’engageant à travailler,
Prime pour l’achat du mouton de l’Aïd el -
après leurs études, avec
Kébir
l’employeur, à l’exclusion
Déductible de ceux bénéficiant d’une
Prime de naissance - Non imposable
bourse de l’Etat, quel que
Imposable Déductible soit le montant de cette
Prime de qualification -
dernière. (la somme
Imposable Déductible admise ne doit pas
Prime de recherche -
excéder le montant de la
Imposable Déductible bourse accordée par
Prime de rendement -
l’Etat)
Imposable Déductible
Prime de responsabilité -
Cotisation salariale de sécurité sociale Prise en charge par Imposable Déductible
Imposable Déductible ou d’assurance maladie, maternité, l’employeur
Prime de technicité -
Surpourboire - Non déductible du Evaluation à 10 % du invalidité et décès
Imposable fait qu’il n’est pas pourboire habituel
compris dans le
chiffre d’affaire

DGI 501 DGI 502


Avril 2011 Avril 2011
Régime fiscal Régime fiscal

Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur

Repas servis par une cantine gérée Différence entre le coût Non imposable Déductible
par l’employeur direct du repas et la
Frais d’entretien, de réparation et de Pris en charge par Imposables Déductibles somme supportée par
vignette pour utilisation de voiture l’employeur l’employé
personnelle pour les besoins du
service Secours internes (accidents du Attribués à des personnes Non imposables Déductibles Au cas où il y aurait un
travail, frais médicaux et dont la situation excédent non admis la
Frais exposés pour la formation - Non imposables Déductibles hospitalisation, assistance à la famille matérielle justifie une réintégration sera effectuée
continue du personnel de l’entreprise etc.) aide en fonction de l’objet au niveau de l’I.R. ou de l’I.S.
pour lequel ils sont de l’employeur
Frais de voyage et de séjours - Imposables Déductibles destinés
particuliers

Loyer d’un logement affecté à un Pris en charge ou


imposable Déductible
employé remboursé par
l’employeur

Participations aux frais scolaires Au profit des enfants des Imposables Déductibles
employés et ouvriers

Prime d’assurance (ou complément Souscrite par l’employeur Imposables Déductibles


de prime) pour utilisation de voiture
personnelle pour les besoins du
service

DGI 503 DGI 504


Avril 2011 Avril 2011
Régime fiscal Régime fiscal

Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur

Frais de voyages à la Mecque Doivent être accordés à Non imposables Déductibles Au cas où l’excédant n’a
des employés proche de pas été soumis à l’I.R la
IV- Avantages en nature
la retraite et ne faisant réintégration sera effectuée
pas partie du personnel au niveau de l’I.R. ou de
cadres figurant dans la l’I.S. de l’employeur
page appropriée de la Dépenses de domesticité (exclusion Imposables Déductibles
déclaration des salaires, faite de la rémunération et des
la somme admise ne peut charges sociales correspondantes, du
excéder le prix du billet chauffeur attaché à la Direction
aller et retour augmenté Générale
du montant de la dotation
accordée par l’office des Dépenses d’eau, d’électricité et de - Imposables Déductibles
changes. chauffage
Dépenses relatives au poste - Non imposables Déductibles
téléphonique du domicile du chef de
l’entreprise

DGI 505 DGI 506


Avril 2011 Avril 2011
Régime fiscal Régime fiscal

Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur employeur

Dépenses relatives aux voitures de  affecté à un employé Appartenant à Imposables Amortissement


service moyennant une participation à l’employeur (différence admis
titre de loyer entre la valeur locative et
- pour la voiture affectée à la - Non imposables Déductibles le loyer précompté)
Direction Générale

- pour les voitures mises à titre - Non imposables Déductibles


permanent à la disposition d’autres Loué par l’employeur Imposables Loyer déductible en
employés lorsque l’affectation est (différence entre le loyer totalité
justifiée par les besoins du service supporté par l’employeur
et le loyer payé par
- Pour toutes les voitures - Imposables Déductibles l’employé)
supplémentaires
Logement Nourriture
 affecté gratuitement à un Appartenant à Imposables Amortissement
 servie aux employés à la Non imposable Déductible
employé l’employeur admis
rupture du jeune pendant le
Loué par l’employeur Imposables Loyer déductible mois de ramadan si les
horaires du travail l’exigent
 Servie aux employés sur les Non imposable Déductible
chantiers éloignés du domicile
des intéressés
 Servie aux employés des Imposable Déductible cf
hôtels, cafés, restaurants etc. annexe III

DGI 507 DGI 508


Avril 2011 Avril 2011
Régime fiscal
ANNEXE V
Désignation des éléments Conditions exigées I.R. employé I.R. ou I.S. observation
employeur Régime fiscal de certaines charges

évaluée à 40 % du imposable déductible


montant de l’indemnité de Régime fiscal
 Servie aux marins :
nourriture qui leur est
servie quand ils ne sont Désignation des éléments Conditions exigées I.R. I.R. ou I.S. observation
pas nourris à bord employé employeur

Cotisation pour la constitution de pensions ou


de retraites

- part salariale Le taux ne doit pas excéder celui Déductible Déjà déduite
prévu par le régime de retraite au niveau de la
applicable aux employés concernés rémunération
brute

- part patronale Non Déductible Charge sociale


imposable obligatoire

cotisations pour la constitution de pensions


ou de retraites versées à des caisses
étrangères

- part salariale Limitée à celle prévue par le Déductible Déduite au


régime de retraite applicable au niveau de la
personnel de l’employeur établi au rémunération
Maroc brute

DGI 509 DGI 510


Avril 2011 Avril 2011
- part patronale Réservée à la caisse de retraite Non Déductible Cotisation d’assurance groupe maladie, Que le contrat d’assurance soit
agréée et limitée à celle souscrite imposable maternité invalidité et décès souscrit au profit de l’ensemble du
par l’employeur établi au Maroc au personnel de l’entreprise
profit de son personnel

- part salariale - Déductible Déduite au


niveau de la
Cotisation de sécurité sociale pour la Imposable Déductible
rémunération
couverture des dépenses à court terme
brute
- part salariale - Déductible Déjà déduite
- part patronale - Non Déductible
au niveau de la
imposable
rémunération
brute Cotisation de prévoyance sociale (mutuelles)
- part patronale - Non Déductible Charge sociale - part salariale - Déductible Déduite au
imposable obligatoire niveau de la
rémunération
Cotisation de sécurité sociale pour la brute
couverture des dépenses à long terme

- part salariale Taux de 3,96 % du salaire brut Déductible Déjà déduite - part patronale - Non Déductible
plafonné à 6 000 DH par mois au niveau de la imposable
rémunération
brute

- part patronale - Non Déductible Charge sociale


imposable obligatoire

DGI 511 DGI 512


Avril 2011 Avril 2011
Prime d’assurance groupe vieillesse et vie Frais professionnels
de retraite
 cas général : 20 % avec plafonnement - Déductibles Déduite au
- part salariale La somme des taux de la retraite Déductible Déduite au de 30 000 DH par an niveau de la
proprement dite, de la CNSS niveau de la rémunération
(3,96%) de l’assurance vieillesse et rémunération brute
vie retraite doivent être brute
précomptées par l’employeur  cas particuliers : 25,35, 40 ou 45 % - Déductibles Déduite au
avec plafonnement de 30 000 DH par niveau de la
- part patronale - Non Déductible an sauf pour le personnel navigant de rémunération
imposable la marine marchande et de la pêche brute
Primes d’assurance sur la vie - Non Déduite au maritime
déductible niveau de la
Remboursement en principal et intérêts des Le logement social est défini à Déductibles Déduite au Non cumulable avec la
rémunération
prêts contractés ou du coût d’acquisition et l’article 92 I-28° du C.G.I. sur la niveau de la déduction de 10% du
brute
de la rémunération convenue d’avance dans base de : rémunération revenu global prévue
Pension alimentaire versée bénévolement ou - Non Déduite au le cadre du contrat « Mourabaha » pour brute à l’article 28-III du
- la superficie : 50 à 100 m²
à titre obligatoire déductible niveau de la l’acquisition ou la construction de logement C.G.I.
rémunération social destiné à l’habitation principale. - la valeur immobilière 250 000 DH
HT
brute

DGI 513 DGI 514


Avril 2011 Avril 2011
réductions pour charges de famille sur Conditions :
impôt
 Age;
ANNEXE VI :
 Niveau de revenu des
enfants à charge.
Tableau relatif aux cœfficients de réévaluation du profit foncier fixé par arrêté du Ministre de
 360 DH par an pour le conjoint - Déductibles l’Économie et des Finances pour les années suivantes :
 360 DH par an et par enfant Déductibles
Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients
 montant maximum à déduire : 2 160 pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour
Années
l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année
DH
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Année
3% 3% 3% 3%
1945 et 3% 3% 3%
3% 3% 3%
années
antérieures
1946 36,57 36,79 37,44 37,89 38,46 38,83 40,11 40,918 42,472 43,916
1947 28,47 28,64 29,15 29,5 29,95 30,24 31,24 31,865 33,075 34,199
1948 20,08 20,20 20,56 20,81 21,12 21,32 22,02 22,466 23,319 24,111
1949 16,13 16,23 16,52 16,72 16,97 17,13 17,69 18,050 18,735 19,371
1950 15,75 15,85 16,13 16,32 16,57 16,73 17,28 17,629 18,298 18,920
1951 14,00 14,09 14,33 14,5 14,72 14,86 15,35 15,659 16,254 16,806
1952 11,94 12,01 12,22 12,37 12,56 12,68 13,10 13,362 13,869 14,340
1953 11,57 11,64 11,84 11,98 12,16 12,28 12,68 12.940 13,431 13,887
1954 12,62 12,69 12,91 13,06 13,26 13,39 13,83 14,110 14,646 15,143
1955 11,94 12,01 12,22 12,37 12,56 12,68 13,10 13,362 13,869 14,340
1956 10,15 10,21 10,39 10,51 10,67 10,77 11,12 11,349 11,780 12,180
1957 10,69 10,75 11,94 11,07 11,24 11,35 11,72 11,960 12,414 12,836
1958 8,73 8,79 8,94 9,05 9,19 9,28 9,58 9,779 10,150 10,495
1959 8,73 8,79 8,94 9,05 9,19 9,28 9,58 9,779 10,150 10,495
1960 8,42 8,47 8,62 8,72 8,85 8,93 9,22 9,410 9,767 10,099
1961 8,02 8,07 8,21 8,31 8,44 8,52 8,80 8,978 9,319 9,635
1962 7,90 7,94 8,08 8,18 8,30 8,38 8,65 8,831 9,166 9,477

DGI 515 DGI 516


Avril 2011 Avril 2011
Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients Cœfficients
pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour pour
Années Années
l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année l’année
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
1963 7,27 7,31 7,44 7,53 7,64 7,71 7,96 8,125 8,433 8,719 1994 1,16 1,17 1,19 1,2 1,22 1,23 1,27 1,296 1,345 1,390
1964 7,00 7,04 7,16 7,24 7,35 7,42 7,66 7,819 8,116 8,391 1995 1,10 1,11 1,13 1,14 1,16 1,17 1,20 1,233 1,279 1,322
1965 6,75 6,79 6,91 6,99 7,10 7,17 7,40 7,556 7,843 8,109 1996 1,07 1,08 1,10 1,11 1,13 1,14 1,17 1,201 1,246 1,288
1966 6,78 6,82 9,94 7,02 7,13 7,20 7,43 7,587 7,875 8,142 1997 1,06 1,07 1,09 1,1 1,12 1,13 1,16 1,191 1,236 1,278
1967 6,91 6,95 7,07 7,15 7,26 7,33 7,57 7,724 8,017 8,289 1998 1,03 1,04 1,06 1,07 1,09 1,10 1,13 1,159 1,203 1,243
1968 6,86 6,90 7,02 7,1 7,21 7,28 7,52 7,671 7,962 8,232 1999 1,02 1,03 1,05 1,06 1,08 1,09 1,12 1,148 1,191 1,231
1969 6,62 6,66 6,78 6,86 6,96 7,03 7,26 7,408 7,689 7,950 2000 1 1,01 1,03 1,04 1,06 1,07 1,10 1,128 1,170 1,209
1970 6,55 6,59 6,71 6,79 6,89 6,96 7,19 7,334 7,612 7,870 2001 1,00 1,02 1,03 1,05 1,06 1.09 1,116 1,158 1,197
1971 6,26 6,29 6,40 6,48 6,58 6,64 6,86 6,997 7,262 7,508 2002 1 1,012 1,03 1,04 1,07 1,096 1,137 1,175
1972 5,94 5,98 6,80 6,15 6,24 6,30 6,50 6,639 6,891 7,125 2003 1 1,02 1,03 1,06 1,085 1,126 1,164
1973 5,86 5,89 6,00 6,07 6,16 6,22 6,42 6,554 6,803 7,034 2004 1 1,01 1,04 1,064 1,104 1,141
1974 5,25 5,28 5,37 5,43 5,51 5,56 5,74 5,858 6,080 6,286 2005 1,00 1,03 1,053 1,093 1,130
1975 4,54 4,57 4,65 4,7 4,77 4,82 4,98 5,079 5,272 5,451 2006 1 1,020 1,058 1,093
1976 4,16 4,18 4,25 4,3 4,36 4,40 4,54 4,636 4,812 4,975 2007 1 1,038 1,073
1977 3,91 3,83 3,90 3,95 4,01 4,05 4,18 4,267 4,429 4,579 2008 1 1,034
1978 3,43 3,46 3,52 3,56 3,61 3,64 3,76 3,836 3,981 4,116 2009 1
1979 3,18 3,20 3,26 3,3 3,35 3,38 3,49 3,561 3,696 3,821
1980 2,94 2,96 3,11 3,05 3,10 3,13 3,23 3,298 3,423 3,539
1981 2,63 2,64 2,69 2,72 2,76 2,79 2,88 2,940 3,051 3,154
1982 2,36 2,38 2,42 2,45 2,49 2,51 2,59 2,644 2,744 2,837
1983 2,26 2,28 2,32 2,35 2,39 2,41 2,49 2,539 2,635 2,724
1984 1,97 1,98 2,01 2,03 2,06 2,08 2,14 2,191 2,274 2,351
1985 1,85 1,87 1,90 1,92 1,95 1,97 2,03 2,076 2,154 2,227
1986 1,68 1,69 1,72 1,74 1,77 1,79 1,85 1,887 1,958 2,024
1987 1,65 1,66 1,69 1,71 1,74 1,76 1,81 1,855 1,925 1,990
1988 1,61 1,62 1,65 1,67 1,70 1,72 1,77 1,812 1,880 1,943
1989 1,56 1,57 1,60 1,62 1,64 1,66 1,71 1,749 1,815 1,876
1990 1,46 1,47 1,50 1,52 1,54 1,55 1,60 1,634 1,696 1,753
1991 1,35 1,35 1,37 1,39 1,41 1,42 1,46 1,496 1,552 1,604
1992 1,28 1,29 1,31 1,32 1,34 1,35 1,39 1,422 1,476 1,526
1993 1,21 1,22 1,24 1,25 1,27 1,28 1,32 1,349 1,400 1,447
DGI 517 DGI 518
Avril 2011 Avril 2011
CONVENTIONS FISCALES SIGNEES
ANNEXE VII

TABLEAU RECAPITULATIF DES CONVENTIONS FISCALES Cumul Nombre Partenaire Lieu et date de signature
conventionnel
DU ROYAUME DU MAROC 38 01 Belgique (révisée) Bruxelles, 31/05/06
39 02 Côte d’Ivoire Rabat, 20/07/06
(à jour au 31/03/2009) 40 03 Croatie Zagreb, 26/06/08
41 04 Finlande (révisée) Helsinki, 07/04/06
42 05 Gabon Libreville, 03/06/99
CONVENTIONS FISCALES EN VIGUEUR
43 06 Grèce Rabat, 20/03/07
44 07 Indonésie Rabat, 08/06/08
Date Références de
45 08 Iran Téhéran, 25/02/08
Nombre Partenaire Lieu et date de d’entrée publication 46 09 Jordanie Rabat, 16/05/05
conventionnel signature en (N° et date du 47 10 Lettonie Riga, 24/07/08
vigueur BO) 48 11 Pakistan Rabat, 18/05/06
01 Allemagne Rabat, 07/06/72 08/10/74 3340 du 03/11/76 49 12 Qatar Agadir,17/03/06
02 Autriche Rabat, 27/02/02 12/11/06 50 13 Singapour Rabat, 09/01/07
03 Bahreïn Rabat, 07/04/00 10/02/01 4922 du 02/08/01 51 14 Tchécoslovaquie Prague, 26/06/84
04 Belgique Rabat, 04/05/72 05/03/75 3290 du 19/11/75 52 15 Ukraine Kiev, 13/07/07
05 Bulgarie Sofia, 22/05/96 06/12/99 4958 du 06/12/01 53 16 Vietnam Hanoi, 24/11/08
06 Canada Ottawa, 22/12/75 09/11/78 3516 du 19/03/80 54 17 Yémen Rabat, 08/02/06
07 Chine Rabat, 27/08/02 16/08/06 55 18 Macédoine Rabat 2010
08 Corée du Sud Rabat, 27/01/99 16/06/00 4831 du 18/09/00
09 Danemark Rabat, 08/05/84 25/12/92 4958 du 06/12/01 CONVENTIONS FISCALES PARAPHEES
10 EAU Dubaï, 09/02/99 02/07/00 4840 du 19/10/00
11 Egypte Rabat, 22/03/89 28/05/93 4804 du 15/06/00
12 Espagne Madrid, 10/07/78 16/05/85 3857 du 01/10/86 Cumul Nombre Partenaire Lieu et date du paraphe
13 Etats Unis Rabat, 01/08/77 01/01/81 3720 du 15/02/84
conventionnel
14 Finlande Rabat, 25/06/73 01/02/81 3570 du 01/04/81
55 01 Afrique du Sud Pretoria, 24/06/04
15 France Paris, 29/05/70 01/12/71 3215 du 12/06/74
56 02 Bangladesh Dhaka, 07/03/06
16 Hongrie Rabat, 12/12/91 20/08/00 4858 du 21/12/00
57 03 Burkina Faso Rabat, 24/06/08
17 Inde Rabat, 30/10/98 20/02/00 4778 du 16/03/00
58 04 Irlande Dublin, 13/03/09
18 Italie Rabat, 07/06/72 10/03/83 3907 du 16/09/87
59 05 Serbie &Monténégro Rabat, 24/03/05
19 Koweït Koweït City,15/06/02 15/07/06
60 06 Slovénie Rabat, 17/11/06
20 Liban Beyrouth, 20/10/01 07/08/03 5183 du 02/02/04
61 07 Soudan Rabat, 23/04/03
21 Luxembourg Luxembourg,19/12/80 16/02/84 3907 du 16/09/87
62 08 Thaïlande Bangkok, 28/04/05
22 Malaisie Rabat, 02/07/01 31/12/06 5510 du 22/03/07
63 09 Turkménistan Rabat, 18/04/08
23 Malte Agadir, 26/10/01 15/06/07
24 Norvège Rabat, 05/05/72 18/12/75 3550 du 12/11/80
CONVENTIONS FISCALES EN COURS DE NEGOCIATIONS
25 Oman Rabat, 15/12/06 22/04/09
26 Pays Bas Rabat, 12/08/77 10/06/87 4948 du 01/11/01
27 Pologne Rabat, 24/10/94 22/08/96 4696 du 03/06/99
Cumul Nombre Partenaire Stade de la négociation
28 Portugal Rabat, 29/09/97 27/06/00 4836 du 05/10/00
29 République Tchèque Rabat, 11/06/01 18/07/06
conventionnel
30 Roumanie Bucarest, 02/07/03 16/08/06
31 Royaume Uni Londres, 08/09/81 28/11/90 4909 du 18/06/01 64 01 Allemagne (révisée) 1ère phase à Rabat le 29/08/08
32 Russie Moscou, 04/09/97 20/09/99 4804 du 15/06/00 65 02 Arabie Saoudite 1ère phase à Rabat le 23/05/08
33 Sénégal Dakar, 01/03/02 19/05/06 66 03 Chypre 1ère phase à Nicosie le 10/04/08
34 Suisse Rabat, 31/03/93 27/07/95 4948 du 01/11/01 67 04 Guinée 1ère phase à Rabat le 20/02/03
35 Syrie Rabat, 19/06/05 25/03/09 68 06 Macédoine 1ère phase à Skopje le 11/05/07
36 Turquie Ankara, 07/04/04 18/07/06 69 07 Mexique 1ère phase à Rabat le 03/07/08
37 UMA Alger, 23/07/90 14/07/93

DGI 519 DGI 520


Avril 2011 Avril 2011
PROJETS DE CONVENTIONS FISCALES ECHANGES

Date
Nombre Pays d’envoi Date de réception Observations

01 Argentine 00 & 21/05/04 -


02 Azerbaïdjan 04/02/03 07/02/95
03 Bénin 22/04/97 96 & 02/11/07
04 Brésil 06/12/04 -
05 Cameroun 03/07/01 09/05/05
06 Centrafrique 23/08/06 -
07 Chili 06/12/04 -
08 Congo 30/04/07
09 Congo Démocratique 30/04/07
10 Estonie 04/12/06 - ANNEXE VIII
11 Ethiopie 18/06/97 29/05/97
12 Guinée Equatoriale 23/04/03 - Liste des centres de gestion de comptabilité agréé
13 Irak 28/06/00 10/10/01
14 Kazakhstan 04/02/03 01/05/98 Centre Casablanca Marrakech Taza Kalaâ Meknès Agadir Nador Oujda
Essaraghna
15 Mali 24/11/98 17/03/99
16 Niger 20/07/07 N° décision 01/2000 2/2000 3/2000 4/2000 01/2002 2/2002 3/2002 1/2003
17 Nigeria 23/01/03 09/08/06
Date d’octroi 24/5/2000 09/03/2001 30/04/2001 28/06/2001 03/05/2002 15/10/2002 11/11/2002 24/04/2003
18 Pérou 06/12/04 - de l’agrément

Centre KENITRA FES KHOURIBGA SAFI Rabat Beni Mellal OUARZAZATE TETOUAN TANGER KHENIFRA

N° décision 2/2003 3/2003 1/2004 2/2004 3/2004 4/2004 1/2007 1/2009 1/2010 1/2011

Date d’octroi 22/07/2003 22/07/2003 14/04/2004 29/09/2004 18/01/20 03 /08/2005 01/02/2008 06/01/09 12/01/201 28/03/2011
de l’agrément 05 0

DGI 522
Avril 2011

DGI 521
Avril 2011
ANNEXE IX

Taux de change base de conversion des revenus de source


étrangère

2003
- 1 Euro ------------------------------------------------------ 10,781 DH
- 1 dollar américain ------------------------------------------ 9,545 DH

- 1 dollar canadien ------------------------------------------ 6,819 DH


1 livre sterling (anglaise) 15,585 DH

2004 - 1 Euro ------------------------------------------------------ 10,988 DH ANNEXE X :


- 1 dollar américain ------------------------------------------ 8,841 DH Tableau des modalités d’imposition et de recouvrement en matière d’impôt sur le revenu
- 1 dollar canadien ------------------------------------------ 6,795 DH
Catégorie de revenus Mode de liquidation Mode de recouvrement Délai de déclaration
1 livre sterling (anglaise) 16,195 DH Et de versement
BAREME

2005 - 1 Euro ------------------------------------------------------ 10,992 DH


Revenus professionnels Barème Par voie de rôle Avant le 1er Avril de chaque
- 1 dollar américain ----------------------------------------- 8,8385 DH (voir certaine catégorie de revenus année (RNR et R.N.S)
professionnels soumis à des taux spécifiques)
Avant le 1er Mars de chaque
- 1 dollar canadien ----------------------------------------- 7,2013 DH Cotisation minimale pour les revenus année (forfaitaire)
professionnels déterminés selon le R.N.R et Taux de 0,25%, 0,50% ou 6% Versement spontané Dispositions en vigueur à
1 livre sterling (anglaise) ------------------------------------ 16,069 DH R.N.S compter de 2011

2006 - 1 Euro ------------------------------------------------------ 11,042 DH Avant le 1er février de chaque


année
- 1 dollar américain ------------------------------------------ 8,796 DH
Revenus fonciers Barème Par voie de rôle Avant le 1er Avril de chaque
année
- 1 livre sterling (anglaise) -------------------------------- 16,197 DH
Avant le 1er Mars de chaque
année à compter de 2011
2007 - 1 Euro ------------------------------------------------------------------ 11,218 DH
- 1 dollar américain ------------------------------------------------------- 8,192 DH Revenus salariaux Barème Retenue à la source - Impôt versé dans le mois
(voir certaine catégorie de revenus salariaux qui suit le paiement ;
1 livre sterling (anglaise) ------------------------------------------------- 16,391 DH soumis à des taux spécifiques) - Avant le 1erMars de
chaque année

2008 - 1 Euro ------------------------------------------------------------------ 11,348 DH


DGI 524
- 1 dollar américain ------------------------------------------------------- 7,750 DH Avril 2011

- 1 livre sterling (anglaise) -------------------------------------------- 14,285 DH

2009 - 1 Euro ------------------------------------------------------------------ 11,248 DH


- 1 Dollar américain ----------------------------------------------------- 8,088. DH
- 1 Livre sterling (anglaise) ------------------------------------------- 12,630 DH
- 1 Dollar canadien ------------------------------------------------------- 7,098 DH

2010 1 Euro ----------------------------------------------------------------------- 11,152 DH


1 Dollar américain ----------------------------------------------------------- 8,414 DH
1 Livre sterling (anglaise) ------------------------------------------------ 12,998 DH

DGI 523
Avril 2011
Catégorie de revenus Mode de liquidation Mode de recouvrement Délai de déclaration Catégorie de revenus Mode de liquidation Mode de recouvrement Délai de déclaration
Et de versement Et de versement
Par voie de rôle pour les Avant le 1er Avril de chaque - Les dividendes et autres produits de 10% Retenue à la source Versé dans le mois qui suit le
contribuables ayant des revenus année participation similaires distribués par les (libératoire) paiement
salariaux accordées par plus d’un Avant le 1er Mars de chaque sociétés installées dans les zones
employeur année (Dispositions en franches d’exportation et provenant
vigueur à compter de 2011) d’activités exercées dans lesdites zones,
lorsqu’elles sont versés à des résidents.
- Profits de capitaux mobiliers - Retenue à la source : pour - Dans le mois suivant celui
Revenus de source étrangère (autres Barème Par voie de rôle Avant le 1er Avril de chaque les valeurs mobilières et autres au cours duquel les cessions ont
que les revenus et profits de capitaux année titres de capital et de créance été réalisées ;
mobiliers) Les profits nets résultant des cessions inscrits en compte auprès
Avant le 1er Mars de chaque d’actions cotées 15% d’intermédiaires financiers habilités
année (Dispositions en (libératoire) teneurs de comptes ;
vigueur à compter de 2011)
Revenus bruts de capitaux mobiliers de 15% Versement spontané sur déclaration Dans le mois suivant celui de leur
source étrangère. (libératoire) perception, leur mise à disposition
TAUX SPECIFIQUES ou leur inscription en compte du
bénéficiaire.
- Revenus Salariaux et Assimilés
- Revenus professionnels :
10% Retenue à la source Versement dans le mois suivant Pour les rémunérations et indemnités
Les produits bruts perçus par les personnes
(libératoire) celui du paiement occasionnelles ou non versées par les
physiques ou morales non résidentes ne
établissements publics ou privés 17% Retenue à la source Impôt versé dans le mois qui suit
relevant pas de l’I.S, visés à l’article 15 du
d'enseignement ou de formation (libératoire) le paiement
C.G.I
professionnelle à des enseignants vacataires.

- Revenus de capitaux mobiliers : Dans le mois suivant celui au


cours duquel les produits ont été
- Les Produits des actions parts sociales et
10% Retenue à la source payés, mis à la disposition ou - Les revenus de capitaux Retenue à la source
revenus assimilés ;
(libératoire) inscrits en compte mobiliers : 20% Cette retenue à la source est
Pour les produits des placements à revenu (non libératoire) imputable sur la cotisation minimale versée dans le mois qui suit le
fixe figurant à l’actif des entreprises soumises due au titre de l’exercice de paiement, la mise à la disposition
à l’impôt sur revenu selon le R.N.R ou R.N.S. l’échéance des produits. ou l’inscription en compte

DGI 525 DGI 526


Avril 2011 Avril 2011
Catégorie de revenus Mode de liquidation Mode de recouvrement Délai de déclaration Catégorie de revenus Mode de liquidation Mode de recouvrement Délai de déclaration
Et de versement Et de versement
- Les profits de capitaux
mobiliers : Les profits bruts de capitaux mobiliers 20% Versement spontané sur déclaration Dans le mois suivant celui de leur
de source étrangère (libératoire) perception, leur mise à disposition
- Pour les profits nets résultant des cessions: Retenue à la source par les ou leur inscription en compte du
 d’obligations et autres titres intermédiaires financiers Versement mensuel et déclaration bénéficiaire
de créance ; 20% ou récapitulative à souscrire avant le
 d’actions ou parts d’ (libératoire) Versement spontané sur déclaration 1er Avril de l’année qui suit celle Profits immobiliers :
O.P.C.V.M autres que ceux pour les valeurs mobilières. et au cours de laquelle les cessions 20%
soumis au taux de 15%; autres titres de capital et de ont été effectuées. Profits Immobiliers nets réalisés ou constatés (libératoire)
 de valeurs mobilières émises créance non inscrits en compte avec un minimum d’imposition de Versement spontané sur déclaration Impôt versé dans les 30 jours qui
par les F.P.C.T ; auprès desdits intermédiaires. 3% du prix de cession. suivent la date de la cession
 de titres d’ O.P.C.R ;
 actions non cotées et Revenus professionnels :
autres titres de capital
- Revenus Salariaux et Assimilés Revenus nets imposables réalisés par les 20% Par voie de rôle. Avant le 1er Avril de chaque
entreprises visées à l’article 31 (II -B et C et (non libératoire) année
- Pour les jetons de présence et toutes II- B) du C.G.I
autres rémunérations brutes versés aux
administrateurs des banques offshore ;
20% Retenue à la source Impôt versé dans le mois qui suit
- Traitements, émoluments et salaires (libératoire) le paiement Revenus salariaux :
bruts versés par les banques offshores et les
sociétés holding offshore à leur personnel - Rémunérations et indemnités
salarié ; occasionnelles ou non versées à des Retenue à la source
personnes ne faisant pas partie du
- les traitements, émoluments et personnel permanent de
salaires bruts versés par les sociétés l’employeur ;
ayant le statut « Casablanca Finance - Montant brut des cachets, octroyés 30% Retenue à la source
City », à son personnel pour une période aux artistes exerçant à titre individuel (non libératoire)
maximale de cinq (5) ans à compter de ou constitués en troupes ;
la date de prise de leurs fonctions. - Remises et appointements fixes
alloués aux voyageurs, représentants Impôt versé dans le mois qui suit
- et placiers de commerce ou le paiement

DGI 527 DGI 528


Avril 2011 Avril 2011
Catégorie de revenus Mode de liquidation Mode de recouvrement Délai de déclaration
Et de versement
d’industrie qui ne font aucune ANNEXE XI :
opération pour leur compte. Retenue à la source

-Honoraires et rémunérations versés DECLARATIONS PREVUES PAR LE CGI RELATIVES A L'IMPOT SUR LE REVENU
aux médecins non patentables qui 30%
effectuent des actes chirurgicaux (libératoire) Retenue à la source
Nature de la déclaration Références légales Date de dépôt Mode de paiement Délai de paiement
dans les cliniques et établissements
(délai) de l'impôt de l'impôt
assimilés
- Le rôle est exigible à
Revenus de capitaux mobiliers :
Déclaration annuelle du revenu global Par voie de rôle l'expiration du deuxième
mois suivant celui de sa
Produits des placements à revenu fixe Impôt versé dans le mois suivant
- Cas normal (RNR et RNS) ; mise en recouvrement.
énumérés à l’article 66-I-B du C.G.I, en ce qui 30% Retenue à la source celui de leur perception, leur mise er
Article 82 Avant le 1 avril Art 13 du Code de
concerne les personnes physiques, à (libératoire) à disposition ou leur inscription en
- Forfait et autres revenus tel que foncier, recouvrement loi 15-97-
l’exclusion des celles qui sont assujetties à compte du bénéficiaire.
deux salaires revenu de source Article 82 Avant le 1er Mars
l’I.R selon le R.N.R ou du R.N.S.
étrangère…..
(Dispositions à compter
de 1er janvier 2011)
-Cas de départ définitif du Maroc - En cas de départ
définitif, les droits émis
Article 85-I Au plus tard 30 jours par voie de rôle sont
avant la date du départ immédiatement exigibles
- Cas du décès du contribuable définitif du Maroc en totalité.

Article 85-II Dans les 3 mois qui


- Cas de cessation, cession, ou transformation suivent la date du décès du
de l’entreprise. contribuable

Article 150 Dans les 45 jours suivant


la date de la cessation,
cession, ou transformation
de l’entreprise.

DGI 529 DGI 530


Avril 2011 Avril 2011
Nature de la déclaration Références légales Date de dépôt Mode de paiement Délai de paiement Nature de la déclaration Références légales Date de dépôt Mode de paiement Délai de paiement
(délai) de l'impôt de l'impôt (délai) de l'impôt de l'impôt
Dans les 30 jours qui
Bordereau- avis pour le paiement de la Par voie de le montant de la CM/IR
suivent :
CM/IR au titre des revenus professionnels Article 173 Avant le 1er février versement spontané est exigible avant le 1er
février de chaque - la date de la cession Par voie de Dans les 30 jours
Déclaration des profits immobiliers Article 83
année. versement spontané (en même temps que le
-la date de l'encaissement
dépôt de la déclaration)
de l'indemnité
d’expropriation pour cause
d'utilité publique.
Déclaration des traitements et salaires Article 79-I Avant le 1er mars Par voie de retenue Dans le mois qui suit
à la source celui de chaque
paiement
Déclaration des profits de capitaux
mobiliers (cession des valeurs mobilières Article 84- I- II Par voie de Avant le 1er avril
Déclaration (liste) des stagiaires autres titres de capital et de créance) versement spontané
bénéficiant de l’exonération prévue à Article 79-II Avant le 1er mars
l’article 57-16° -
-
Déclaration déposée par les Par voie de retenue Dans le mois suivant
Déclaration des pensions et autres intermédiaires financiers habilités teneurs à la source celui de la cession.(pour
prestations servies sous forme de capital Article 81-I Avant le 1er mars Par voie de retenue Dans le mois qui suit de comptes titres sur les cessions de Article 84-III Avant le 1er avril Nouvelle modalité de les cessions effectuées à
ou de rentes. à la source celui de chaque valeurs mobilières. paiement introduite par compter du 1er janvier
paiement l'article 174-II-B du 2008)
CGI modifié par la LF (article 174-II-B du
2008) C.G.I)

Déclaration des prestations au titre des Avant le 1er mars Par voie de retenue Dans le mois suivant Par voie de Dans le mois suivant
Article 81-II Dans le mois qui suit
contrats de capitalisation ou d’assurance à la source Bordereau- avis pour le paiement de l'IR celui de leur : perception, versement spontané celui de leur : perception,
celui de chaque
sur la vie. de revenus bruts de capitaux mobiliers de mise à disposition ou Nouvelle modalité de mise à disposition ou
paiement
source étrangère. Article 173 inscription en compte du déclaration et de inscription en compte du
bénéficiaire. paiement à titre bénéficiaire.
libératoire introduite
par LF 2008)

DGI 531 DGI 532


Avril 2011 Avril 2011
Nature de la déclaration Références légales Date de dépôt Mode de paiement Délai de paiement Nature de la déclaration Références légales Date de dépôt Mode de paiement Délai de paiement
(délai) de l'impôt de l'impôt (délai) de l'impôt de l'impôt

Déclaration annuelle relative aux


Bordereau- avis pour le paiement de l'IR Dans le mois suivant Par voie de Dans le mois suivant honoraires et rémunérations versés aux En même temps que les
de profits bruts de capitaux mobiliers de celui de leur : perception, versement spontané celui de leur : perception, médecins non soumis à la taxe Article 151-III déclarations prévues aux Retenue à la source Dans le mois suivant
source étrangère. Article 173 mise à disposition ou Nouvelle modalité de mise à disposition ou professionnelle articles 20, 82, 85 et 150 celui de la retenue à la
inscription en compte du déclaration et de inscription en compte du (à souscrire par les cliniques et établissements source
bénéficiaire. paiement à titre bénéficiaire. assimilés)
libératoire introduite
par LF 2008)

Déclaration des produits des actions,


parts sociales et revenus assimiles Avant le 1er Avril de chaque Dans le mois suivant Déclaration des rémunérations versées à En même temps que leur
ou des produits de placements à revenu Articles 152 année Retenue à la source celui de la retenue à la des personnes non résidentes déclaration du résultat fiscal Dans le mois suivant
fixe et 153 source Article 154 ou du revenu global Retenue à la source celui de la retenue à la
source
Etat des honoraires, commissions, Dans un délai maximum
courtages et autres rémunérations du En même temps que les Déclaration d’existence Article 148 de 30 jours suivant la - -
même nature ou des rabais, ristournes après Article 151-I déclarations prévues aux - date du début de l’activité.
facturations allouées à des tiers. articles 20, 82, 85 et 150 - Déclaration changement du domicile fiscal
ou du lieu du principal établissement Dans un délai maximum
Article 149 de 30 jours suivant la - -
date du transfert ou du
changement.
Déclaration annuelle relative aux actes
Dans les 30 jours suivant
chirurgicaux ou médicaux effectués par
Déclaration d’identité fiscale la date :
les médecins soumis à la taxe En même temps que les
Article 78 - soit du début d'activité, - -
professionnelle Article 151-II déclarations prévues aux -
(à souscrire par les cliniques et établissements articles 20, 82, 85 et 150 - - soit de l'acquisition de la
1ere source de revenu.
assimilés)

DGI 533 DGI 534


Avril 2011 Avril 2011
TABLE DES MATIERES

CHAPITRE PREMIER .............................................. 13


CHAMP D’APPLICATION............................................................................. 13
SECTION I- PERSONNES IMPOSABLES ................................................................ 13
I- PERSONNES OBLIGATOIREMENT PASSIBLES DE L’IMPOT SUR LES
SOCIETES .......................................................................................................... 13
A- SOCIÉTÉS ...................................................................................................................................... 14
A- ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ET AUTRES PERSONNES MORALES ................................... 17
A- ASSOCIATIONS ET ORGANISMES LÉGALEMENT ASSIMILÉS........................................... 19
ANNEXE XII : A- FONDS CRÉÉS PAR VOIE LÉGISLATIVE OU PAR CONVENTION ...................................... 20
Modification des régimes d’imposition en matière d’I.R professionnels A- CENTRES DE COORDINATION .................................................................................................. 22

Régime applicable au chiffre d’affaires réalisé Régime applicable au chiffre d’affaires réalisé à compter du
I- PERSONNES PASSIBLES DE L’IMPOT SUR LES SOCIETES SUR OPTION 24
jusqu’au 31/12/ 2008 1 janvier 2009
A- CONDITIONS D'OPTION .............................................................................................................. 24
Activités ou professions Limite du Limite du Activités ou Limite du Limite du chiffre A- CONSÉQUENCES DE L'OPTION ................................................................................................. 25
chiffre d’affaires chiffre d’affaires professions chiffre d’affaires d’affaires pour le
pour le R.N.S pour le forfait pour le R.N.S forfait A- CAS DES SOCIÉTÉS EN PARTICIPATION ................................................................................ 25

- fabrication et vente de produits artisanaux ; SECTION II - PERSONNES EXCLUES DU CHAMP D’APPLICATION .......................... 26
- vente en gros des denrées alimentaires dont les prix
sont fixés conformément à la législation et à la I- SOCIETES EN NOM COLLECTIF, SOCIETES EN COMMANDITE SIMPLE,
réglementation en vigueur concernant le contrôle
- professions
CONSTITUEES UNIQUEMENT DE PERSONNES PHYSIQUES ET SOCIETES
des prix et les conditions de détention et de vente
des produits et marchandises ; 4.000.000 DH
commerciales ;
2 000 000 DH 1 000 000 DH
EN PARTICIPATION N’AYANT PAS OPTE POUR L’I.S................................. 26
- industrielles ;
- armateur pour la pêche ; I- SOCIETES DE FAIT .......................................................................................... 26
2.000.000 DH - artisanales ;
- armateur pour la I- SOCIETES IMMOBILIERES TRANSPARENTES ............................................. 27
pêche.
I- GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUE ................................................. 29
- professions commerciales, industrielles ou 2.000.000 DH 1.000.000 DH A- CARACTERISTIQUES DES GROUPEMENTS D'INTERET ECONOMIQUE ........................... 29
artisanales autres que celles visées ci-dessus. A- REGIME FISCAL ........................................................................................................................... 30
- professions ou sources de revenus non visées à 500.000 DH 250.000 DH Prestataires de 500.000 DH 250.000 DH
l’article 30 (1°-c) et 2° du CGI. service et les SECTION III- PRODUITS SOUMIS A L’IMPOT RETENU A LA SOURCE ................... 30
professions ou
sources de revenus
visées l’article 30 SECTION IV- TERRITORIALITE DE L'IMPOT ......................................................... 31
(1°-c) et 2° du CGI.
I- SOCIETES AYANT LEUR SIEGE SOCIAL AU MAROC................................... 31
DGI 535
Avril 2011 A- EXERCICE D’UNE ACTIVITE OU LA REALISATION D’UNE OPERATION AU MAROC .. 32
A- EXPLOITATION D’UN ETABLISSEMENT SITUE EN DEHORS DU TERRITOIRE
NATIONAL..................................................................................................................................... 32

I- SOCIETES N'AYANT PAS LEUR SIEGE SOCIAL AU MAROC ....................... 33


A- POSSESSION DE BIENS AU MAROC......................................................................................... 33
A- EXERCICE D'UNE ACTIVITE AU MAROC ............................................................................... 34
A- REALISATION D'OPERATIONS LUCRATIVES OCCASIONNELLES AU MAROC ............. 35
A- PERCEPTION DES PRODUITS BRUTS EN CONTREPARTIE DES SERVICES ET TRAVAUX
......................................................................................................................................................... 35

I- CONVENTIONS INTERNATIONALES ET ACCORDS DE RECIPROCITE ..... 35


SECTION V- LES EXONERATIONS ........................................................................ 36
I- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT PERMANENTES ..... 36
A- EXONERATIONS PERMANENTES ............................................................................................ 36 D- CHARGES NON COURANTES .................................................................................................. 167
A- EXONERATIONS SUIVIES DE L’IMPOSITION PERMANENTE AU TAUX REDUIT .......... 42
A- EXONERATIONS PERMANENTES EN MATIERE D’IMPOT RETENU A LA SOURCE....... 49 IV- CHARGES NON DEDUCTIBLES ....................................................................... 186
A- IMPOSITION PERMANENTE AU TAUX REDUIT .................................................................... 52 A- CHARGES NON DÉDUCTIBLES EN TOTALITÉ ..................................................................... 186
B- CHARGES NON DÉDUCTIBLES EN PARTIE .......................................................................... 188
I- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT TEMPORAIRES ...... 56
A- EXONERATIONS SUIVIES DE L’IMPOSITION TEMPORAIRE AU TAUX REDUIT ............ 57 V- DÉFICIT REPORTABLE ....................................................................................... 189
A- EXONERATIONS TEMPORAIRES .............................................................................................. 60 A- DÉTERMINATION DU DÉFICIT FISCAL À REPORTER ........................................................ 189
4-1- Promoteurs qui réalisent des logements sociaux ........................................................................... 63 B- DURÉE DU REPORT DÉFICITAIRE .......................................................................................... 191
A- IMPOSITION TEMPORAIRE AU TAUX REDUIT ..................................................................... 68
A- -IMPOSITION TEMPORAIRE AU PROFIT DES BANQUES OFFSHORE ET DES SOCIETES SECTION II - BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT RETENU A LA SOURCE ..................192
HOLDING OFFSHORE .................................................................................................................. 73
I- PRODUITS DES ACTIONS, PARTS SOCIALES ET REVENUS ASSIMILÉS ....... 192
SECTION VI - CONDITIONS D’EXONÉRATION ...................................................... 76
A- PRODUITS PROVENANT DE LA DISTRIBUTION DE BÉNÉFICES PAR LES SOCIÉTÉS
I- COOPERATIVES ET LEURS UNIONS .................................................................. 76 SOUMISES À L’I.S. ..................................................................................................................... 192
B- DIVIDENDES ET AUTRES PRODUITS DE PARTICIPATIONS SIMILAIRES DISTRIBUÉS
A- CONDITIONS D’ELIGIBILITE..................................................................................................... 76 PAR LES SOCIÉTÉS INSTALLÉES DANS LES ZONES FRANCHES .................................... 197
A- OBLIGATIONS DES COOPERATIVES ....................................................................................... 77 C- REVENUS ET AUTRES RÉMUNÉRATIONS ALLOUÉS AUX MEMBRES DU CONSEIL
A- CAS PARTICULIER DES COOPERATIVES AGRICOLES DE CONDITIONNEMENT .......... 78 D’ADMINISTRATION OU DU CONSEIL DE SURVEILLANCE DES SOCIÉTÉS PASSIBLES
DE L’I.S. ....................................................................................................................................... 197
II- PROMOTEURS IMMOBILIERS ............................................................................ 78
D- BÉNÉFICES DISTRIBUÉS DES ÉTABLISSEMENTS DE SOCIÉTÉS NON RÉSIDENTES .. 197
I- ORGANISMES DE PLACEMENTS EN CAPITAL-RISQUE (O.P.C.R.) ........... 79 E- PRODUITS DISTRIBUÉS EN TANT QUE DIVIDENDES PAR LES ORGANISMES DE
PLACEMENT COLLECTIF EN VALEURS MOBILIÈRES (O.P.C.V.M.) ET PAR LES
I- SOCIÉTÉS EXPORTATRICES ........................................................................... 79 ORGANISMES DE PLACEMENTS EN CAPITAL-RISQUE (O.P.C.R.) .................................. 198
F- DISTRIBUTIONS CONSIDÉRÉES OCCULTES DU POINT DE VUE FISCAL RÉSULTANT
I- SOCIÉTÉS QUI VENDENT À D’AUTRES ENTREPRISES INSTALLÉES DANS DES REDRESSEMENTS DES BASES D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS PASSIBLES DE L'I.S.
LES PLATES-FORMES D’EXPORTATION ....................................................... 82 ....................................................................................................................................................... 198
G- BÉNÉFICES DISTRIBUÉS PAR LES SOCIÉTÉS SOUMISES À L’I.S. SUR OPTION ........... 199
A- DEFINITIONS ................................................................................................................................ 82
A- SOCIETES ELIGIBLES ................................................................................................................. 82 II- PRODUITS DE PLACEMENTS A REVENU FIXE .............................................. 200
A- CONDITIONS D’ELIGIBILITE AUX AVANTAGES .................................................................. 82
A- TITRES DE CRÉANCES ET AUTRES PLACEMENTS À REVENU FIXE .............................. 200
I- SOCIÉTÉS HÔTELIÈRES .................................................................................. 83 B- Opérations de pension .................................................................................................................... 202

I- SOCIÉTÉS INSTALLÉES DANS CERTAINES PROVINCES ET PRÉFECTURES III- PRODUITS BRUTS PERÇUS PAR LES PERSONNES PHYSIQUES OU
............................................................................................................................ 83 MORALES NON RESIDENTES ....................................................................... 203
I- SOCIÉTÉS HOLDING OFFSHORE ................................................................... 84 SETION III- BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT FORFAITAIRE DES SOCIETES NON
RESIDENTES ............................................................................206
CHAPITRE II BASE IMPOSABLE ............................................................. 85
I- SOCIETES CONCERNEES PAR L'OPTION A L'IMPOSITION FORFAITAIRE 206
SECTION I.-DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE ........................................ 85
II- OPERATIONS ELIGIBLES A L’OPTION PAR LES SOCIETES NON
I- RÉSULTAT FISCAL ........................................................................................... 85
RESIDENTES ................................................................................................... 206
A- CAS GENERAL .............................................................................................................................. 85
A- CAS DES CENTRES DE COORDINATION ................................................................................ 86 III- BASE IMPOSABLE DE L’IMPOT FORFAITAIRE ........................................... 207
A- CAS DES GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUES (G.I.E.) .......................................... 87
A- CAS DES SIEGES REGIONAUX OU INTERNATIONAUX AYANT LE STATUT C.F.C. ...... 88 CHAPITRE III ................................................................................................ 208
I- PRODUITS IMPOSABLES ................................................................................. 90 LA LIQUIDATION DE L'IMPOT................................................................ 208
A- PRODUITS D'EXPLOITATION .................................................................................................... 90 SECTION I : PÉRIODE D’IMPOSITION ...............................................................208
A- PRODUITS FINANCIERS ........................................................................................................... 108
A- PRODUITS NON COURANTS.................................................................................................... 111 I- DIFFERENTES NOTIONS DE L’EXERCICE ....................................................... 208
A- SUBVENTIONS ET DONS REÇUS ............................................................................................ 114
A - NOTION COMPTABLE DE L'EXERCICE ................................................................................ 208
A- OPERATIONS DE PENSION ...................................................................................................... 115
B - NOTION JURIDIQUE DE L'EXERCICE .................................................................................... 208
III- CHARGES DEDUCTIBLES ................................................................................ 126 C - NOTION FISCALE DE L'EXERCICE......................................................................................... 208

A – CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE DES CHARGES ............................................................ 126 II- PRINCIPE GENERAL .......................................................................................... 209
B- CHARGES D'EXPLOITATION.................................................................................................... 127
C- CHARGES FINANCIÈRES .......................................................................................................... 162 III - CAS PARTICULIERS ........................................................................................ 209

D.G.I 537 D.G.I 538


Avril 2011 Avril 2011
A- EXERCICES INFÉRIEURS À DOUZE MOIS. ............................................................................ 209 SECTION IV - FORME DES DÉCLARATIONS .........................................................226
B- LIQUIDATION PROLONGÉE D'UNE SOCIÉTÉ ....................................................................... 210
I- DECLARATION SOUSCRITE PAR ECRIT .......................................................... 226
SECTION II : LIEU D'IMPOSITION....................................................................211
II- DECLARATION SOUSCRITE PAR PROCEDE ELECTRONIQUE ..................... 226
I- CAS GENERAL ...................................................................................................... 212
III- SIGNATURE DE LA DECLARATION................................................................ 227
II- CAS PARTICULIERS........................................................................................... 212
A- SOCIÉTÉS NON RÉSIDENTES .................................................................................................. 212
IV- PORTEE DE LA DECLARATION ....................................................................... 227
B- SOCIÉTÉS EN PARTICIPATION ................................................................................................ 212 SECTION V- CAS PARTICULIER DES DÉCLARATIONS RECTIFICATIVES DU RÉSULTAT
C- SOCIÉTÉS DE PERSONNES ....................................................................................................... 212
FISCAL ET DE CHIFFRE D’AFFAIRES ..........................................227
SECTION III- TAUX D'IMPOSITION ..................................................................212
I- ERREUR AU DETRIMENT DU TRESOR............................................................. 227
I - TAUX NORMAL DE L’IMPOT ............................................................................. 213
II- ERREUR AU DETRIMENT DE LA SOCIETE ................................................. 228
II- TAUX SPÉCIFIQUES DE L’IMPÔT .................................................................... 214
TITRE II........................................................................................................... 229
A- TAUX DE 8,75 % .......................................................................................................................... 214
B- TAUX DE 10% .............................................................................................................................. 214 L’IMPOT SUR LE REVENU ........................................................................ 229
C- TAUX DE 17,50 % ........................................................................................................................ 214
D- TAUX DE 15% .............................................................................................................................. 215 CHAPITRE I ................................................................................................... 230
III- TAUX ET MONTANTS DE L’IMPÔT FORFAITAIRE ....................................... 216 CHAMP D’APPLICATION........................................................................... 230
A- TAUX DE 8 % ............................................................................................................................... 216 SECTION I - DEFINITION ..................................................................................230
B- CONTRE-VALEUR EN DIRHAMS DE VINGT CINQ MILLE (25.000) DOLLARS US ......... 217
C- CONTRE-VALEUR EN DIRHAMS DE CINQ CENT (500) DOLLARS US ............................. 217 SECTION II Ŕ REVENUS ET PROFITS IMPOSABLES ..............................................230
IV- TAUX DE L’IMPÔT RETENU À LA SOURCE ................................................... 217 SECTION III- LES PERSONNES IMPOSABLES ......................................................231
A- TAUX DE 7,50 % .......................................................................................................................... 217 I- LES PERSONNES PHYSIQUES ........................................................................... 231
B- TAUX DE 10 % ............................................................................................................................. 218
C- TAUX DE 20% ............................................................................................................................... 218 II- LES SOCIETES ET AUTRES GROUPEMENTS ................................................. 231
CHAPITRE IV ................................................................................................ 219 SECTION IV- LES PERSONNES EXONEREES DE L'I.R ...........................................232
DECLARATION FISCALE SPECIFIQUE A L’IMPOT SUR LES SECTION V-. TERRITORIALITE DE L'IMPOT ........................................................232
SOCIETES ....................................................................................................... 219 I- PERSONNES PHYSIQUES AYANT AU MAROC LEUR DOMICILE FISCAL ..... 233
SECTION I - DÉCLARATION DU RÉSULTAT FISCAL DES SOCIÉTÉS RÉSIDENTES A- DÉFINITION DU DOMICILE FISCAL ....................................................................................... 233
...............................................................................................219 B- CAS DES AGENTS DE L'ETAT EN SERVICE À L'ÉTRANGER ............................................. 235

I- SOCIETES CONCERNEES ................................................................................... 219 II- PERSONNES PHYSIQUES N'AYANT PAS AU MAROC LEUR DOMICILE
II-DÉLAIS DE DÉPÔT DE LA DÉCLARATION ............................................................................... 219
FISCAL ............................................................................................................. 235
III-DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION ................................................................................... 219 III- CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE IMPOSITION ....................... 235
IV- CONTENU DE LA DÉCLARATION ........................................................................................... 220
A- DROIT D'IMPOSER ..................................................................................................................... 236
SECTION II - DÉCLARATION DU CHIFFRE D’AFFAIRES DES SOCIETES NON B- MÉTHODES PRÉVUES POUR ÉVITER LA DOUBLE IMPOSITION ..................................... 237
RESIDENTES AYANT OPTE POUR LE REGIME FORFAITAIRE .......223 C- CONVENTIONS FISCALES DE NON DOUBLE IMPOSITION ACTUELLEMENT EN
VIGUEUR ..................................................................................................................................... 238
I- SOCIETES CONCERNEES ................................................................................... 223
CHAPITRE II .................................................................................................. 239
II- DELAIS DE DEPOT DE LA DECLARATION ..................................................... 223
III- DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION .................................................................................. 223
BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL ............................................ 239
IV- CONTENU DE LA DÉCLARATION ........................................................................................... 224 SECTION I- DEFINITION ET DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE ..239
SECTION III - DÉCLARATION DU RESULTAT FISCAL DES SOCIETES NON I- DEFINITION ......................................................................................................... 239
RESIDENTES REALISANT DES CESSIONS DE VALEURS MOBILIERES
AU MAROC ...............................................................................224 II- DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE .................................. 240
I- DESIGNATION DES DÉCLARANTS .......................................................................................... 224 A- CAS GÉNÉRAL ............................................................................................................................ 240
II- PRÉSENTATION DE LA DÉCLARATION ................................................................................ 225

D.G.I 539 D.G.I 540


Avril 2011 Avril 2011
B- CAS DES PERSONNES QUI S'ÉTABLISSENT AU MAROC OU QUI CESSENT D'Y AVOIR I- DEFINITION DES REVENUS PROFESSIONNELS IMPOSABLES .................... 269
LEUR DOMICILE FISCAL .......................................................................................................... 241
C- CAS DES PERSONNES PHYSIQUES MEMBRES DE GROUPEMENTS ................................ 242 A- PROFESSIONS COMMERCIALES ............................................................................................. 269
B- PROFESSIONS INDUSTRIELLES .............................................................................................. 270
SECTION II- LES DEDUCTIONS SUR LE REVENU GLOBAL IMPOSABLE ..................245 C- PROFESSIONS ARTISANALES ................................................................................................. 270
D- OPÉRATIONS IMMOBILIÈRES ................................................................................................. 271
I- DONS EN ARGENT OU EN NATURE ................................................................. 245 E- PROFESSIONS LIBÉRALES ....................................................................................................... 272
A- BIENS FIGURANT À L'ACTIF DE L'ENTREPRISE ................................................................. 245 F- AUTRES PROFESSIONS NON COMMERCIALES ................................................................... 273
B- BIENS FIGURANT DANS LE PATRIMOINE PRIVÉ D'UNE PERSONNE PHYSIQUE ......... 246 G- REVENUS DIVERS RATTACHÉS À LA CATÉGORIE PROFESSIONNELLE ...................... 273
C- BIENS, DENRÉES OU MARCHANDISES FABRIQUÉS, PRODUITS OU VENDUS EN L'ÉTAT H- PRODUITS BRUTS PERÇUS PAR LES PERSONNES NON RÉSIDENTES ........................... 274
....................................................................................................................................................... 246
III- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT ................................. 276
II- LES INTÉRÊTS AFFÉRENTS AUX PRÊTS CONTRACTÉS OU LA rémunération A- EXONÉRATION ET IMPOSITION AU TAUX RÉDUIT PERMANENTES ............................. 276
CONVENUE D’AVANCE DANS LE CADRE D’UN CONTRAT B- EXONÉRATIONS ET IMPOSITION AU TAUX RÉDUIT TEMPORAIRES ............................ 277
« MOURABAHA », OBTENUS EN VUE DE L'ACQUISITION OU LA IV- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS PROFESSIONNELS ........................... 278
CONSTRUCTION D’UN LOGEMENT À USAGE D'HABITATION PRINCIPALE
.......................................................................................................................... 246 A- RÉGIMES DE DÉTERMINATION DU REVENU NET PROFESSIONNEL ............................. 278

A- DÉFINITION ................................................................................................................................. 246 SECTION II- REVENUS AGRICOLES ....................................................................298


B- MONTANT ADMIS EN DÉDUCTION........................................................................................ 247
C- CONDITIONS DE DÉDUCTIBILITÉ .......................................................................................... 250 I- DEFINITION DES REVENUS AGRICOLES..........................................................298
D- DOCUMENTS JUSTIFIANT L'AFFECTATION DU LOGEMENT À L'HABITATION A- BENEFICE DES EXPLOITATIONS AGRICOLES ............................................... 298
PRINCIPALE ................................................................................................................................ 251
B- BENEFICE DE TOUTE AUTRE ACTIVITE DE NATURE AGRICOLE ............... 298
III- LES COTISATIONS OU PRIMES RELATIVES AUX CONTRATS D'ASSURANCE
RETRAITE ........................................................................................................ 257 1- Revenus de nature agricole ............................................................................................................. 299
2- Revenus provenant de la culture de terres et de certaines activités d’élevage et relevant de la
A- BÉNÉFICIAIRES DE LA DÉDUCTION ET CONDITIONS DE DÉDUCTIBILITÉ ................. 258 catégorie professionnelle ............................................................................................................... 299
B- MODALITÉS D'IMPOSITION DE LA RENTE, DU CAPITAL ET DU RACHAT.................... 260
II- EXONERATIONS ...........................................................................................299
SECTION III- ÉVALUATION DES DEPENSES DES CONTRIBUABLES LORS DE
L’EXAMEN DE L’ENSEMBLE DE LA SITUATION FISCALE ......................... 265 A- EXONERATIONS PERMANENTES ..................................................................... 299
1- Plantations sylvestres d’une superficie ne dépassant pas un hectare et des plantations non fruitières
I- CHAMP D’APPLICATION ..................................................................................... 265 d’alignement .................................................................................................................................. 300
A- PERSONNES CONCERNÉES ...................................................................................................... 265 2- Vente des animaux vivants et des produits de l’élevage dont la transformation n’a pas été réalisée
B- REVENUS CONCERNÉS ............................................................................................................. 265 par des moyens industriels ............................................................................................................. 300
3 Plantations sylvestres, non fruitières destinées à préserver les terres de l’érosion d’origine éolienne et
II- FAIT GENERATEUR ........................................................................................... 266 hydraulique .................................................................................................................................... 300
III- EVALUATION DES DEPENSES ....................................................................... 266 B- EXONERATION TEMPORAIRE .......................................................................... 301
A- FRAIS AFFÉRENTS À LA RÉSIDENCE PRINCIPALE ET SECONDAIRE ............................ 266 IIIŔ DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE DES REVENUS AGRICOLES :
B- FRAIS DE FONCTIONNEMENT ET D’ENTRETIEN DES VÉHICULES DE TRANSPORT DES
PERSONNES ................................................................................................................................ 267 REGIMES D’IMPOSITION ..........................................................301
C- FRAIS DE FONCTIONNEMENT ET D’ENTRETIEN DES VÉHICULES AÉRIENS ET A- REGIME DU BENEFICE FORFAITAIRE .............................................................301
MARITIMES ................................................................................................................................. 267
D- LOYERS RÉELS ACQUITTÉS PAR LE CONTRIBUABLE POUR SES BESOINS PRIVÉS . 267 1- Champ d’application du régime du bénéfice forfaitaire ............................... 301
E- REMBOURSEMENTS EN PRINCIPAL ET INTÉRÊTS DES EMPRUNTS .............................. 267
F- SOMMES VERSÉES AU COMPTANT (PAR CHÈQUES OU EN ESPÈCES) PAR LE 2- Détermination du bénéfice forfaitaire ............................................................. 301
CONTRIBUABLE POUR L’ACQUISITION DE VÉHICULES OU D’IMMEUBLES, À USAGE
AUTRE QUE PROFESSIONNEL Y COMPRIS LES DÉPENSES DE LIVRAISON À SOI- 3- Composition et fonctionnement de la commission locale communale ...... 303
MÊME DES MÊMES BIENS IMMEUBLES ............................................................................... 268
G- ACQUISITIONS DE VALEURS MOBILIÈRES ET DE TITRES DE PARTICIPATIONS ET
4- Dégâts causés aux récoltes .............................................................................. 304
AUTRES TITRES DE CAPITAL ET DE CRÉANCES ............................................................... 268 B- REGIME DU RESULTAT NET REEL ..................................................................304
H- AVANCES EN COMPTE COURANT D’ASSOCIÉS ET EN COMPTE DE L’EXPLOITANT ET
DES PRÊTS ACCORDÉS AUX TIERS ....................................................................................... 268 1- Champ d’application du régime ....................................................................... 304
CHAPITRE III- Détermination des revenus nets catégoriels ..................... 269 1- Condition d’option pour le régime du résultat net réel ............................ 305
SECTION I- REVENUS PROFESSIONNELS ............................................................269 3- Détermination du résultat net réel .................................................................. 305

D.G.I 541 D.G.I 542


Avril 2011 Avril 2011
CŔ CHANGEMENT DE REGIME ............................................................................306 I- REVENUS FONCIERS IMPOSABLES .................................................................. 374
1- Passage du régime forfaitaire à celui du bénéfice net réel ......................... 306 A- DÉFINITION DES REVENUS FONCIERS ................................................................................. 375
B- EXCLUSION DU CHAMP D'APPLICATION DE L'IMPÔT ...................................................... 377
2- Passage du régime du résultat net réel au régime forfaitaire .................... 306 C- EXONÉRATION ........................................................................................................................... 378

D- DECLARATION DES BIENS CONCERNANT LA PRODUCTION AGRICOLE ............307 II- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS .......................................... 379
SECTION III- REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES .............................................308 A- DÉTERMINATION DU REVENU FONCIER IMPOSABLE .................................................... 379
B- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS FONCIERS ................................................................. 381
I- DEFINITION ET GENERALITES ......................................................................... 308
III- DEFINITION DES PROFITS FONCIERS ......................................................... 382
A- DÉFINITION ................................................................................................................................. 308
B- GÉNÉRALITÉS ............................................................................................................................. 309 A- CHAMP D'APPLICATION ........................................................................................................... 383
B- PERSONNES IMPOSABLES ....................................................................................................... 386
er
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1 juillet 2009 ....309 C- LIEU D'IMPOSITION ................................................................................................................... 386
er
D- EXCLUSIONS ............................................................................................................................... 387
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1 juillet 2010 .....309 E- EXONÉRATIONS ......................................................................................................................... 388
F- DÉTERMINATION DU PROFIT FONCIER IMPOSABLE ........................................................ 390
Récapitulatifs des dispositions applicables à partir du 1er juillet 2011 .....309 G- EXEMPLES ................................................................................................................................... 395
II- REMUNERATIONS ENTRANT DANS LA CATEGORIE DES REVENUS SECTION V- REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS .............................407
SALARIAUX...................................................................................................... 310
I- REVENUS ET PROFITS IMPOSABLES ............................................................... 407
A- TRAITEMENTS ET SALAIRES .................................................................................................. 310
B- INDEMNITÉS ET ÉMOLUMENTS ............................................................................................. 311 A- DÉFINITION DES REVENUS DE CAPITAUX MOBILIERS ................................................... 407
C- ALLOCATIONS SPÉCIALES, REMBOURSEMENTS FORFAITAIRES DE FRAIS ET AUTRES B- DÉFINITION DES PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS ...................................................... 408
RÉMUNÉRATIONS ALLOUÉES AUX MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION.. 312
D- PENSIONS ET RENTES VIAGÈRES .......................................................................................... 313 CHAPITRE IV ................................................................................................ 422
E- AVANTAGES EN ARGENT OU EN NATURE .......................................................................... 315
F- LIMITES ENTRE LES REVENUS SALARIAUX ET LES AUTRES CATÉGORIES DE LIQUIDATION DE L’IMPOT SUR LE REVENU..................................... 422
REVENUS ..................................................................................................................................... 317
SECTION I- LIQUIDATION DE L’IMPOT...............................................................422
III- EXONERATIONS ............................................................................................... 320 I- PERIODE D'IMPOSITION ................................................................................... 422
A- INDEMNITÉS DESTINÉES À COUVRIR DES FRAIS ENGAGÉS DANS L’EXERCICE DE LA
FONCTION OU DE L’EMPLOI .................................................................................................. 320 II- LIEU D'IMPOSITION ......................................................................................... 423
B- ALLOCATIONS FAMILIALES ET D’ASSISTANCE À LA FAMILLE MAJORATION DE
RETRAITE OU DE PENSION POUR CHARGE DE FAMILLE ................................................ 323
III- TAUX DE L’IMPOT ............................................................................................ 423
C- PENSIONS D’INVALIDITÉ ......................................................................................................... 324 A- BARÈME DE CALCUL DE L’IMPOT ........................................................................................ 423
D- RENTES VIAGÈRES ET ALLOCATIONS TEMPORAIRES VERSÉES AUX VICTIMES B- TAUX SPÉCIFIQUES ................................................................................................................... 426
D’ACCIDENTS DU TRAVAIL ................................................................................................... 324
E- INDEMNITÉS JOURNALIÈRES DE MALADIE, D’ACCIDENT ET DE MATERNITÉ ET LES SECTION II- REDUCTIONS D’IMPOT...................................................................431
ALLOCATIONS-DÉCÈS SERVIES EN APPLICATION DE LA LÉGISLATION ET DE LA
RÉGLEMENTATION RELATIVE À LA SÉCURITÉ SOCIALE .............................................. 324 IŔ REDUCTIONS POUR CHARGE DE FAMILLE .................................................... 431
F- INDEMNITÉ DE LICENCIEMENT, DE DÉPART VOLONTAIRE OU DOMMAGES ET A- MONTANT ET LIMITES DES RÉDUCTIONS POUR CHARGES DE FAMILLE ................... 431
INTÉRÊTS ACCORDÉS PAR LES TRIBUNAUX ..................................................................... 326 B- DÉFINITION DES PERSONNES À CHARGE DU CONTRIBUABLE ..................................... 432
G- PENSIONS ALIMENTAIRES ...................................................................................................... 331 C- CONDITIONS D’APPLICATION DES RÉDUCTIONS.............................................................. 432
H- RETRAITES COMPLÉMENTAIRES .......................................................................................... 332 D- CHANGEMENT DANS LA SITUATION DE FAMILLE ........................................................... 433
I- PRESTATIONS SERVIES AU TITRE D’UN CONTRAT D’ASSURANCE SUR LA II- REDUCTION D’IMPOT EN FAVEUR DES CONTRIBUABLES TITULAIRES DE
VIE OU D’UN CONTRAT DE CAPITALISATION DONT LA DUREE EST AU PENSIONS DE RETRAITE DE SOURCE ETRANGERE................................. 433
MOINS EGALE A 8 ANS ................................................................................. 332 A- CONDITIONS REQUISES POUR L’APPLICATION DE LA RÉDUCTION ............................ 434
III- BASE D’IMPOSITION DES REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES ............ 351 B- CAS PARTICULIERS : ................................................................................................................. 435

A- DETERMINATION DU REVENU IMPOSABLE ....................................................................... 351 III- IMPUTATION DE L’IMPOT ETRANGER ......................................................... 437
IV- DEDUCTIONS .................................................................................................... 362 A- MÉTHODE D’EXONÉRATION AVEC PROGRESSIVITÉ OU MÉTHODE DU TAUX
EFFECTIF ..................................................................................................................................... 437
A- LE REVENU BRUT IMPOSABLE .............................................................................................. 362 B- MÉTHODE DE LA DÉDUCTION OU DE L’IMPUTATION DE L’IMPÔT .............................. 438
B- ABATTEMENT FORFAITAIRE AU TITRE DES PENSIONS ET DES CACHETS OCTROYÉS
AUX ARTISTES ........................................................................................................................... 373 Chapitre V ........................................................................................................ 440
SECTION IV- REVENUS ET PROFITS FONCIERS ..................................................374 Déclarations fiscales ........................................................................................ 440
D.G.I 543 D.G.I 544
Avril 2011 Avril 2011
SECTION I- DECLARATION D’IDENTITE FISCALE ................................................440 A- DÉLAI DE DÉCLARATION ........................................................................................................ 454
B- CONTENU DE LA DÉCLARATION ........................................................................................... 454
I- CONTRIBUABLES TENUS DE PRODUIRE LA DECLARATION D’IDENTITE C- DESTINATAIRE DE LA DÉCLARATION ................................................................................. 454
FISCALE ........................................................................................................... 440 II- DECLARATION EN CAS DE DECES DU CONTRIBUABLE ............................. 454
II- DESTINATAIRE DE LA DECLARATION ........................................................... 440 A- DÉLAI DE DÉCLARATION ........................................................................................................ 455
B- CONTENU DE LA DÉCLARATION ........................................................................................... 455
III- DELAI DE DEPOT DE LA DECLARATION ...................................................... 440
SECTION VIII- DISPENSE DE LA DECLARATION ANNUELLE .................................456
SECTION II- DECLARATION ANNUELLE DES TRAITEMENTS ET SALAIRES ............441
I- DECLARATION DES PENSIONS ET RENTES VIAGERES ................................ 444
ANNEXES .............................................................. 457
II- DECLARATION DES AUTRES PRESTATIONS SERVIES SOUS FORME DE ANNEXE I 458
CAPITAL OU DE RENTES .............................................................................. 444 Tableau des coefficients applicables au chiffre d'affaires pour la détermination du
SECTION IV- OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS ET DEBIRENTIERS ......................445 bénéfice forfaitaire en matière d’I.R(Article 42 du C.G.I) .............458

I- TENUE D’UN LIVRE DE PAIE OU TOUT AUTRE DOCUMENT SPECIAL ....... 445 ANNEXE II 487

II- LA CONSERVATION DES DOCUMENTS .......................................................... 445 TABLEAU SYNOPTIQUE DES DIFFERENTS CAS DE LIQUIDATION DE L'IMPOT SUR
LES REVENUS SALARIAUX ........................................................487
III- COMMUNICATION DES DOCUMENTS........................................................... 445
ANNEXE III 490
SECTION V- DECLARATION ANNUELLE DU REVENU GLOBAL ...............................446
Évaluation des avantages en nature et des pourboires du personnel des hôtels,
I- FORME, DELAI ET DESTINATION .................................................................... 446 restaurants et cafés ..................................................................490
A- FORME DE DÉCLARATION ...................................................................................................... 446
B- DÉLAI DE SOUSCRIPTION DE LA DÉCLARATION .............................................................. 446
I- Nourriture 490
C- DESTINATAIRE DE LA DECLARATION ................................................................................. 446 II- Logement 491
II- CONTENU DE LA DECLARATION .................................................................... 447 A- Personne de Direction (Directeurs et Sous-Directeurs).................................................................. 491
B- Autre personnel .............................................................................................................................. 491
III- RENSEIGNEMENTS ANNEXES A LA DECLARATION DU REVENU GLOBAL448
III- Pourboires 491
IV- DOCUMENTS A ANNEXER A LA DECLARATION ........................................... 449
IV- Surpourboires ..............................................................................................491
A- REVENUS PROFESSIONNELS .................................................................................................. 449
B- REVENUS AGRICOLES .............................................................................................................. 450 Annexe IV Régime fiscal des indemnités, des primes et des avantages ................492
V- PORTEE DE LA DECLARATION ........................................................................ 451 ANNEXE V 510
SECTION VI- DECLARATION DES PROFITS IMMOBILIERS ...................................451 Régime fiscal de certaines charges .....................................................................510
SECTION VII- DECLARATION DES PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS.................452 ANNEXE VI : 516
I- OBLIGATION DECLARATIVE DES CONTRIBUABLES AYANT CEDE DES Tableau relatif aux cœfficients de réévaluation du profit foncier fixé par arrêté du
VALEURS MOBILIERES ET AUTRES TITRE DE CAPITAL NON INSCRITS Ministre de l’Économie et des Finances pour les années suivantes :
EN COMPTE AUPRES D’UN INTERMEDIAIRE FINANCIER HABILITES ...............................................................................................516
TENEUR DE COMPTES TITRES .................................................................... 452 ANNEXE VII 519
II- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES CONTRIBUABLES AYANT SUBI LA TABLEAU RECAPITULATIF DES CONVENTIONS FISCALES ....................................519
RETENUE A LA SOURCE ................................................................................ 452
DU ROYAUME DU MAROC ..................................................................................519
III- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES INTERMEDIAIRES FINANCIERS
HABILITES TENEURS DE COMPTES TITRES ............................................. 453 (à jour au 31/03/2009) ......................................................................................519

IV- OBLIGATIONS DECLARATIVES DES GESTIONNAIRES DU PEA ................ 453 ANNEXE VIII 522

SECTION VII- DECLARATION EN CAS DE DEPART DU MAROC OU EN CAS DE DECES Liste des centres de gestion de comptabilité agréé ..............................................522
...............................................................................................454 ANNEXE IX 523
I- DECLARATION EN CAS DE DEPART DEFINITIF DU MAROC ........................ 454 Taux de change base de conversion des revenus de source étrangère ..................523

D.G.I 545 D.G.I 546


Avril 2011 Avril 2011
ANNEXE X : 524
Tableau des modalités d’imposition et de recouvrement en matière d’impôt sur le
revenu .....................................................................................524
ANNEXE XI : 530
DECLARATIONS PREVUES PAR LE CGI RELATIVES A L'IMPOT SUR LE REVENU .....530
ANNEXE XII : Modification des régimes d’imposition en matière d’I.R professionnels
...............................................................................................535

D.G.I 547
Avril 2011

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