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Conseil Formation

INTRODUCTION GENERALE A LA FISCALITE


Par Zéphirin KIMBOURI-NTSATOU
Conseil fiscal
Agrément CEMAC N° CF 345
Inspecteur principal des impôts à la retraite
Ancien inspecteur vérificateur national des impôts
Ancien élève de l’école nationale d’administration et de magistrature (ENAM)

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


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Kimbouri-Ntsatou
Objectifs :
• Connaître la notion d'impôt et la
distinguer de notions voisines.
• Situer le droit fiscal par rapport aux
autres branches du droit.
• Connaître les sources du droit fiscal en
général, et du droit fiscal congolais en
particulier.
• Connaître les théories justificatives du
prélèvement fiscal et les fonctions de
l’impôt.
• Comprendre et maîtriser les concepts de
base propres à chaque type de
prélèvement fiscal.
• Connaître les modes d’imposition et de
recouvrement de l’impôt

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Sommaire

1. Domaine du droit fiscal

2. Notion de droit fiscal général

3. Les branches parallèles au droit fiscal

4. Les sources du droit fiscal

5. L’importance du droit fiscal


6. Les théories justificatives du
prélèvement fiscal
7. Les fonctions de l’impôt

8. Caractéristiques de l’impôt

9. Les différents types d’impôts


10. Modes d’imposition et de recouvrement
de l’impôt
11. Le pouvoir de contrôle de
l’administration fiscale
12. Cas pratique : calcul de l’IRPP-TS

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Relève de la science La science fiscale
financière et de la science comprend nécessairement
fiscale. la théorie générale de
1. Domaine du droit • Science financière : s’intéresse l’impôt qui :
fiscal aux problèmes de l’impôt liés à • définit le concept de l’impôt ;
ceux du budget, du trésor public, • analyse ses éléments constitutifs ;
de l’emprunt et de la monnaie. • procède aux classifications des
• Science fiscale : étudie des
différents types d’impôts ;
problèmes juridiques, • examine les caractéristiques de
économiques, sociologiques et
politiques relatifs à l’impôt. chacun d’eux pour aboutir à la
notion de système fiscal.

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Le droit fiscal général
2. Le droit fiscal général est constitué de
diverses branches :
• ensemble des règles • la fiscalité des personnes :
concernant l’imposition des
gouvernant parties connues à l’impôt sur
l’imposition de le revenu ;
l’activité économique • la fiscalité des affaires :
des particuliers et des englobe la fiscalité des
entités (activités entités ainsi que les règles
fiscales appliquées aux
industrielles, activités commerciales
commerciales et non comme la TVA par exemple ;
commerciales …). • la fiscalité de l’immobilier :
a pour l’imposition de la
transaction immobilière
(exemple : les grands
immeubles) ;
• la fiscalité patrimoniale : a
pour objet l’imposition de la
détention et de la
transmission d’un patrimoine
(exemple : succession,
donation, impôt sur la
fortune immobilière (IFI), …).
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3. Les branches parallèles au droit fiscal

Les branche parallèles de droit fiscal constituent autant de science dérivé


auxiliaire.

. Exemples :
• La parafiscalité : ensemble des taxes et redevances obligatoires distinctes des impôts
perçues au profit des personnes publiques autres que l’Etat et les collectivités locales ou les
établissements publics habilités à percevoir des impôts. Exemple : redevance
audiovisuelle (RAV).
• Le droit pénal fiscal : permet à l’administration fiscale de sanctionner la fraude fiscale.
• La fiscalité internationale : ensemble des règles fiscales applicables aux opérations se
réalisant dans un contexte international (revenus provenant de l’étranger, investissement à
l’étranger, expatriation, résidences multiples, patrimoine international …).
• L’éco-fiscalité : ensemble des dispositifs visant à taxer les activités et produits polluants
pour inciter à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
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1) Les sources internes
4. Les sources du droit fiscal • la Constitution : l’article 125 de la
• les sources internes Constitution du 25 octobre 2015 : « Sont du
domaine de la loi […] l’assiette, le taux et les
• les source supranationales modalités de recouvrement des impositions
de toute nature, les emprunts et les
engagements financiers de l’Etat ».
• la loi de finances (LF) :
• Définition : la loi de finances est
l’acte législatif par lequel le Parlement vote
le budget l’Etat ; elle autorise le pouvoir
exécutif à percevoir l’impôt et à engager des
dépenses publiques pendant une période
déterminée ;
• Objet : déterminer les recettes et les
dépenses de l’Etat ;
• définir les conditions de l’équilibre
budgétaire et financier ;
• arrêter le budget de l’Etat et rendre compte
de son exécution,
• Intérêt pratique : votée en fin
d’année, elle permet aux agents des impôts
d’exécuter les lois d’impôts.
• Typologie des lois de finances (LF)
• Loi de finances de l’année (LFA) ou loi de
finances initiale (LFI) : fixe les ressources et
les plafonds des dépenses du budget général
de l’Etat ;
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Loi de finances rectificative (LFR) : modifie en cours d’exercice les
dispositions de la LFI :

Loi de règlement (LR) : constate l’exécution de la LFA ; elle arrête les


résultats de la comptabilité budgétaire et de la comptabilité générale
de l’exercice considéré et donne quitus au Gouvernement.

le code général des impôts (CGI) : le droit fiscal congolais est codifié
dans deux volumes :

un tome 1 consacré aux impôts directs, aux impôts locaux et aux


procédures fiscales ;

un tome 2 portant sur les dispositions relatives à l’enregistrement, au


timbre et à l’IRVM ;

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Exemple : décret n°2001-522 du 19
octobre 2001 fixant les modalités
d’application de la TVA au secteur
pétrolier.
le règlement : décret d’application, • la jurisprudence : ensemble des décisions
arrêté ; ils viennent compléter la loi concordantes rendues par les juridictions sur
qui n’est pas souvent suffisamment une même question de droit.
• Signification : lorsqu’une décision de justice est
complète en elle-même pour être définitive, càd insusceptible de recours (parce
directement applicable. que les voies de recours sont épuisées, ou qu’il
n’en a pas été fait dans les délais requis), elle
acquiert l’autorité de la chose jugée ; elle a
donc force de vérité légale ; ce qui a été jugé
définitivement ne peut plus être remis en
question.

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la doctrine administrative : interprétation formelle de la loi fiscale par
l’administration fiscale ; elle constitue, en dehors de la loi, la source
principale du droit fiscal ; elle s’exprime dans les instructions et
circulaires ; elles sont en principe destinées à éclairer les agents de
l’administration fiscale, mais aussi les contribuables et leurs conseils,
sur la façon dont il convient d’interpréter la loi, en apportant au
passage des précisions de détail.

Remarque

La doctrine administrative doit être distinguée de la « doctrine des


auteurs ; c’est l’ensemble des opinions et commentaires formulés par
les auteurs à propos des textes ou de la jurisprudence ; cette doctrine
n’est pas source de droit, mais elle peut avoir une influence sur la
résolution des questions fiscales.

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2) Les sources
supranationales

Les conventions fiscales : traités


internationaux dont l’objet est
purement fiscal ; elles ont pour objet
de régler les relations entre deux
Etats pour tout ce qui concerne les
impôts sur le revenu et sur la
fortune, les droits de succession, de
donation et de timbre.

Autres accords internationaux :


accords de coopération, conventions
consulaires, accords de siège
concernant les organisations
internationales (OI), directives et
règlements communautaires
Initiation à la fiscalité par Zéphirin (CEMAC, CEDAO, Union européenne
09/23/2023 par exemple). 11
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L’impôt est un prélèvement
pécuniaire requis des
contribuables d’après leurs
facultés contributives et qui opère,
5. Définition juridique de
par voie d’autorité, un transfert
l’impôt patrimonial définitif et sans
contrepartie déterminée, en vue de
la réalisation des objectifs fixés
par la puissance publique.

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6. Importance du
droit fiscal
Le droit fiscal
présente un
- les entités grand intérêt
pour :

- les citoyens - l’étudiant

- les finances
publiques
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Importance du droit fiscal pour l’étudiant

Le droit fiscal est une compétence technique majeure pour les


professions comptables, juridiques et financières pour les
raisons suivantes :
• C’est une compétence indispensable à l’exercice des métiers comptables,
juridiques et financiers.
• C’est un créneau (place disponible sur le marché économique) porteur. Au
Congo, le marché de la fiscalité est appelé à prendre un essor important au
cours des prochaines années.
• C’est une compétence de plus en plus prisée (estimée) dans le marché du
travail.

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Importance du droit fiscal pour les finances publiques

jouent un rôle capital dans l’ordre économique et social du Congo.

permettent à l’Etat de fonctionner notamment en faisant face aux dépenses de


fonctionnement et d’investissements nécessitées par la mise en œuvre et le
financement des services publics fondamentaux tels que : la défense du territoire, la
sécurité des citoyens, la représentation des intérêts des congolais à l’étranger, la
santé, l’éducation, etc…

permettent de contribuer au financement des infrastructures nécessaires au


développement économique et social : aéroports, ports, routes, écoles, lycées et
universités, hôpitaux, télécommunications, etc…

L’Etat finance ses activités par trois (3) sources :


• les ressources fiscales (impôts, taxes, droits, redevances) ;
• les ressources non-fiscales : revenus du patrimoine de l’Etat, revenus de l’activité industrielle et commerciale
de l’Etat (dividendes par exemple)
Initiation à la; fiscalité
rémunérations des services rendus par l’Etat (RAV par exemple) ;
par Zéphirin
09/23/2023 • les emprunts contractés par l’Etat. 15
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Importance du droit fiscal pour les citoyens

Les citoyens sont à la fois les sujets qui supportent l’impôt et les bénéficiaires, en retour des
services financés par l’Etat. En effet, toute gratuité de service public est financée par l’impôt.
Ainsi, si les étudiants ne se soucient pas du financement de leurs études, c’est parce que les
dépenses de l’université sont prises en charge par l’Etat, autrement dit par l’impôt.

Mais d’où vient l’impôt ?

L’impôt provient des citoyens sous la forme de prélèvements de plusieurs sortes.

Dans toute action, dans tout acte, dans toute activité économique et sociale, nous rencontrons
l’impôt que ce soit en tant qu’utilisateur d’un service gratuit ou subventionné (càd offert à un
prix inférieur à son coût économique) ou bien en tant que contribuable qui supporte l’impôt
d’une façon visible ou invisible, consciente
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Initiation àou inconsciente.
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• Lorsque vous consommez un bien ou un
service, une partie du prix que vous payez est
constituée par l’impôt (notamment la TVA) ;
• Lorsque vous travaillez dans une entité
quelconque, sur la rémunération que votre
employeur vous verse, il prélève une partie
pour l’impôt : la RAS au titre de l’IRPP ;
• Lorsque vous bénéficiez de la gratuité de
l’enseignement, vous bénéficiez indirectement

Exemples
de l’impôt ;
• Si vous vous sentez en sécurité, c’est l’impôt
qui finance la sécurité publique ;
• La justice à laquelle peut recourir tout citoyen
est financée par l’impôt.

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L’entité est à la fois
contribuable au titre des
impôts qu’elle supporte et
Importance du redevable au titre des
impôts qu’elle fait
droit fiscal pour les supporter à ses clients ou
entités qu’elle retient à la source
sur les sommes dues à
certains fournisseurs ou à
ses salariés.

Les entités ont donc intérêt


à adopter une stratégie de
L’impôt constitue pour
l’entité un coût ou un sécurité et d’optimisation à
l’égard de l’impôt :
élément qui peut influencer
• Sécurité : par le respect des
sa capacité de faire face à la
règles fiscales et l’option pour la
concurrence lorsqu’elle ne régularité fiscale ;
peut le répercuter sur le • Optimisation : par une bonne
client. connaissance de la fiscalité et
l’utilisation optimale des options
et solutions avantageuses pour
l’entreprise.

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7. Les théories justificatives du prélèvement fiscal

Aucun Etat moderne n’est concevable sans l’impôt. Aussi, depuis longtemps a-t-on essayé de définir un cadre théorique visant à expliquer, voire à légitimer le prélèvement fiscal. Les principales théories de l’impôt sont :

7.1. L’impôt contrepartie

Selon cette théorie, l’impôt est la contrepartie ou le prix des services rendus par l’Etat, une
sorte de prime d’assurance payée par les citoyens pour jouir en sûreté de leurs droits.

7.2. L’impôt, expression de la solidarité nationale

De la même manière que la défense du territoire consiste à ce que ceux qui sont capables de
défendre le territoire le font au profit de tous, l’impôt est l’expression d’une solidarité nationale
qui consiste à ce que les uns payent l’impôt dont tous profitent.

L’impôt permet de réaliser la redistribution


Initiation à nécessaire à une certaine paix sociale.
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Il s’agit là d’un principe
inscrit à la déclaration
des droits de l’homme L’impôt est la
et du citoyen de 1789 manifestation de la
qui dispose dans son souveraineté de l’Etat
7.3. L’impôt, une article 13 : ‘’ Pour d’où l’absolue
participation aux l’entretien de la force nécessité du
publique, et pour les 7.4. L’impôt, consentement des
charges publiques
dépenses expression de la contribuables,
en fonction des d’administration, une consentement
souveraineté
facultés contribution commune exprimé, à la suite d’un
contributives est indispensable ; elle débat contradictoire,
doit être également par le biais de leurs
répartie entre les représentants
citoyens en raison de (Parlement).
leurs facultés
contributives ’’.

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8. Les six fonctions de l’impôt
• Fonctions classiques

- une fonction financière : la couverture des charges publiques ;

- une fonction économique : la fiscalité est un outil de politique économique ; l’Etat peut
utiliser les mesures fiscales pour orienter les choix économiques des dirigeants
d’entreprises dans leurs décisions économiques : incidence de la fiscalité sur les prix (les
impôts indirects par exemple qui frappent la consommation sont une composante du prix ;
ils sont ajoutés au prix pour être supportés par le consommateur final) ; les autres impôts
font partie des coûts de revient ; ils sont répercutés sur les prix ;

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Une fonction sociale
L’impôt est un outil de
redistribution des revenus ; il
permet à l’Etat d’intervenir
dans le domaine social en
faveur ou à l'encontre des
groupes sociaux, des
comportements pour
diminuer ou réduire les
inégalités sociales.

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Fonctions une fonction
nouvelles de territoriale :
l’impôt consiste :

à réduire les
inégalités
dans le pouvoir de
générées par la
taxer et
fiscalité entre les
d’exempter sur un
régions riches et
territoire donné ;
les régions
pauvres ;

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Une fonction
environnementale ou
écologique : vise à préserver
l’environnement à travers des :
écotaxes, dépenses fiscales
avec des finalités écologiques …

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Une fonction politique : consiste à faire
participer le citoyen à travers sa
contribution au financement des services
publics, des institutions et des politiques
publiques. A travers cette fonction, on
retrouve l’enjeu constitutif de l’État au
regard de la légitimité politique de l’impôt,
du civisme fiscal, de la démocratie
financière par le consentement direct et
indirect.

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En définitive, si l’impôt porte, par nature, une atteinte à la
propriété, qui est un droit patrimonial inviolable, et que cette
atteinte peut même aller jusqu’au recouvrement forcé sur les
biens du contribuable, il n’en demeure pas moins que l’impôt est
légitime, et il trouve sa légitimité dans :
• l’intérêt public ;
• l’égalité de tous devant la loi ;
• l’existence d’une faculté contributive ;
• le consentement organisé ;
• la légalité.

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9. Caractéristiques de l’impôt
L’imposition fiscale se distingue par sept caractéristiques :
1) Le caractère autoritaire des impositions
Imposer c’est ‘’faire payer autoritairement’’. L’impôt est un acte de
puissance publique ; son prélèvement est établi et perçu par voie
d’autorité. Le caractère autoritaire des impositions signifie tout
simplement que le contribuable est dans l’obligation de s’y conformer. Il
le fait, le plus souvent spontanément, sans la menace du recours à la
contrainte par la puissance publique.

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Pour sa part, la puissance publique limite le recours à la contrainte aux
contribuables qui font preuve de mauvaise volonté après plusieurs
démarches de mise en demeure.
Le caractère obligatoire des impositions implique l’application de
pénalités aux contribuables qui ne remplissent pas leurs obligations
selon les règles et délais impartis.
2) Le caractère général de l’imposition
Les impositions sont instituées pour une application générale et
impersonnelle. Elles sont exigées de tous les contribuables qui
remplissent les conditions d’imposition définies par la loi.

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3) L’absence de contrepartie directe
L’impôt est un prélèvement effectué sans contrepartie déterminée ; il
n’est pas la rémunération d’un service ou d’un bien reçu en échange
mais la participation par voie d’autorité au financement de l’Etat.
4) Le caractère pécuniaire de l’impôt
L’impôt est payé en argent.
5) Le caractère définitif de l’impôt
Contrairement à l’emprunt, l’impôt est payé à titre définitif. Il ne peut
faire l’objet de remboursement. Néanmoins, lorsqu’il est payé par
erreur ou en trop, l’impôt dû est remboursable sur demande écrite et
motivée déposée auprès des services compétents de l’administration
fiscale.

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6) La nature législative de l’impôt
L’impôt doit être voté par le Parlement en termes identiques. Le vote
des parlementaires exprime le consentement populaire à l’impôt.
7) La finalité de couverture des charges publiques
L’impôt est prélevé en vue de faire face aux dépenses publiques
nécessaires au fonctionnement de l’Etat. ‘’Il y a des charges, il faut les
couvrir’’ (professeur Gaston Jèze).
10. Typologie d’impôts, modes d’imposition et de recouvrement
1° Typologie des impôts
On distingue entre les différents types d’imposition :
- distinction entre différents types d’imposition ;
- impôt unique ou impôts multiples ;
- impôt réel, impôt personnel ;
- impôt proportionnel, impôt progressif, impôt fixe ;
- impôt sur le revenu, impôt sur le capital, impôt sur la consommation ;
- impôt direct, impôt indirect ;
- impôt de répartition, impôt de quotité.

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1) Distinction entre impôt, taxe, redevance, contribution et droit
a) Définitions de base
• Impôt : est versé à l’Etat ou aux collectivités locales à titre
obligatoire par le contribuable sans contrepartie directe.
 Exemple : IRPP, IS …
• Taxe : est la contrepartie d’un service obligatoire et l’usager n’a pas
la faculté de refuser cette prestation (en principe la taxe est établie
en considération d’un service public).
 Exemple : taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) ; RAV.
Elle présente le caractère d’un impôt et, en conséquence, son
établissement suit le régime de l’impôt qui impose une autorisation
annuelle donnée par le Parlement.

• Redevance : est un prélèvement établi en contrepartie d’un service


rendu non obligatoire pour la collectivité publique et l’usager peut
s’abstenir de payer un service qu’il n’utilise pas. Elle n’est, par
conséquent acquittée que par les usagers d’un service public.

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 Distinction entre taxe et redevance
• taxe : le montant dû n’est pas équivalent au service fourni ou qu’on
aurait pu obtenir.
• redevance : il y a équivalence entre le montant du prélèvement et
la prestation obtenue par l’usager.
• contribution : impôt payé à l’Etat, d’où le terme contribuable. Ce
terme est utilisé dans certains cas pour désigner un impôt
généralement de solidarité.
Exemple : contribution de solidarité pour la couverture assurance
maladie universelle (CAMU).
• droit : terme utilisé en fiscalité pour désigner l’impôt acquitté à
l’occasion de l’accomplissement de la formalité de l’enregistrement
appelé droit d’enregistrement (DE).
b) Les confusions dans le langage fiscal
En pratique, les délimitations établies par les différentes définitions ne
sont pas toujours respectées. Ainsi, par exemple la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA) payée sans contrepartie aurait dû s’appeler impôt sur la
valeur ajoutée.
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2) Impôt unique ou impôts multiples
Historiquement, deux écoles se sont confrontées concernant la thèse de
l’impôt unique et celle d’impôts multiples :
• l’une prônait un impôt unique permettant de couvrir l’ensemble des
charges publiques ;
• l’autre préconisait la pluralité des impôts et assiettes.
Ce débat ne présente plus aujourd’hui qu’un intérêt historique, la
question ayant été définitivement tranchée en faveur du système
d’impôts multiples.
3) Impôt réel, impôt personnel
L’impôt réel s’applique à un bien (TVA, …) ; l’impôt personnel est établi
en tenant compte de la situation propre à la personne imposable (impôt
sur le revenu).
4) Impôt proportionnel, impôt progressif, impôt fixe
• Impôt proportionnel : impôt dont le taux est constant pour
l’ensemble de l’assiette imposable (par exemple l’IS, la TVA,
TARCT…).
• Impôt progressif : impôt qui augmente par pallier en fonction de
l’augmentation de la base imposable.
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• Impôt fixe : impôt dont le montant prédéterminé est appliqué de
façon mécanique (avec ou sans aménagement) telle que la RAV, TOL
des salariés, certains droits d’enregistrement ...
5) Impôt sur le revenu, impôt sur le capital, impôt sur la consommation
Cette distinction est de nos jours l’une des plus significatives car elle
correspond à la structure de nombreux systèmes fiscaux dans le
monde.
a) Impôt sur le revenu : frappe les revenus des contribuables
personnes physiques (par exemple IRPP) et les revenus des sociétés
(par exemple IS).
b) Impôt sur le capital : atteint le capital lorsqu’il change de main (à
l’occasion d’une transaction).
. Exemple : le droit d’enregistrement (DE) ; il peut aussi dans certains
pays frapper la fortune ; il s’agit de l’impôt sur la fortune immobilière
(IFI) qui n’existe pas au Congo.
c) Impôt sur la consommation : s’applique aux biens et services ; il
est répercuté d’un stade à un autre du circuit économique pour avoir
un point de chute le consommateur final.

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6) Impôt direct, impôt indirect
 impôt direct : s’applique à une personne ou une propriété. Il
correspond au verbe ‘’être’’ ou ‘’avoir’’.
 Impôt indirect : frappe une opération, un bien, un acte et
correspond au verbe ‘’faire’’.
7) Impôt de répartition, impôt de quotité
 Impôt de répartition : impôt dont le produit est fixé à l’avance puis
réparti entre les différents contribuables.
Exemple : 10 000 000 FCFA à répartir entre cinq contribuables.
 Répartition : 10 000 000/5 = 2 000 000 FCFA
C1 : 2 000 000 FCFA
C2 : 2 000 000 FCFA
C3 : 2 000 000 FCFA
C4 : 2 000 000 FCFA
C5 : 2 000 000 FCFA
 Impôt de quotité : impôt dont le législateur fixe le taux et non la
recette.

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En pratique, il n’existe plus d’impôts de répartition mais le taux d’un
impôt de quotité est souvent fixé en fonction d’un objectif de recettes
fixé d’avance.
8) Définition de certains concepts de base
L’étude du droit fiscal appelle à définir les concepts usuels suivants :
 Assiette ou assiette d’imposition : base utilisée pour calculer un
impôt. Asseoir l’impôt, c’est déterminer ses bases de calcul.
 Liquidation : liquider l’impôt, c’est procéder aux différentes
opérations successives de détermination et de calcul en vue d’arrêter
le montant net à verser au trésor.
 Fait générateur (FG) : événement, phénomène, ou acte qui fait
naître la dette vis-à-vis du fisc. Le FG de l’impôt peut être
concomitant avec son exigibilité comme il peut en être distinct.
En principe, c’est le FG de l’impôt qui détermine la loi applicable dans
le temps en cas de changement de régime fiscal.
 Exigibilité : naissance de l’obligation de déclarer l’impôt ou la date à
partir de laquelle le fisc est en droit de réclamer l’impôt au
contribuable.

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11. Présentation de la structure du système fiscal congolais
(SFC)
Le SFC est structuré en :
 fiscalité d’Etat ;
 fiscalité locale ;
 fiscalités sectorielles en lien avec le domaine de l’Etat ;
Par ailleurs, pour accompagner les entités, le SFC prévoit
également des :
 régimes privilégiés en lien avec la charte des investissements ;
 des mesures d’incitation fiscales à l’investissement ;
 des dispositions tendant à éviter les doubles impositions
internationales et à lutter contre l’évasion fiscale internationales.

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1. Fiscalité de l’Etat

 Impôts directs principaux

Nature de l’impôt ou Personnes Base imposable Taux d’imposition


de la taxe imposables
L’impôt est assis sur la 1% à 40% avec quatre (4)
base de cinq paramètres : tranches de revenu global
• le foyer fiscal ;
• le système du quotient
familial (QF ;
• la globalisation des
revenus après
o IRPP de droit o Particuliers détermination de chaque
commun revenu catégoriel net
imposable ;
• la progressivité des taux
d’imposition ;
• la territorialité : domicile
fiscal, revenus réalisés
au Congo ou en
provenant.

o IRPP forfaitaire o Personnes physiques o Barème forfaitaire des 20%


non-résidentes fiscales non-résidents
du Congo

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 39
Kimbouri-Ntsatou
Nature de l’impôt ou Personnes Base imposable Taux d’imposition
de la taxe imposables
- selon la forme Résultat fiscal Taux général : 28% (droit
juridique : SA, SARL commun), sociétés
et assimilées ; minières et d’exploitation
- selon l’activité : de carrières ;
établissements publics • Taux dérogatoires :
dotés de l’autonomie - 25% : sociétés de
o IS de droit commun financière, sociétés microfinance,
civiles, sociétés de sociétés
fait ; d’enseignement privé ;
- sur option : sociétés - 33% pour les personnes
de personnes. morales étrangères.
- sociétés étrangères CA réalisé à l’exclusion : • 33% de 22% du CA
- sociétés de droit • des sommes perçues à
congolais réalisant un titre de mobilisation et
chiffre d’affaires pétrolier ≥ démobilisation du
o IS forfaitaire 70% matériel et du
personnel ;
• des sommes perçues à
titre de
remboursement des
dépenses et
fournitures
accessoires.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 40
Kimbouri-Ntsatou
 Autres taxes directes assimilées
Nature de l’impôt ou de la Personnes imposables Base imposable Taux d’imposition
taxe
Taxe unique sur les Personnes de droit public Salaire brut y compris 7,5% en droit commun
salaires ou de droit privé, employant les avantages en nature 6% dans le régime
un ou plusieurs travailleurs dérogatoire
2,5% pour les sociétés
pétrolières
Taxe de pollution Entités pétrolières et CA HT 0,2%
minières en phase de
production
Taxe sur les transferts de Redevable réel : donneur Montant transféré à 1%
fonds d’ordre du transfert de l’étranger hors CEMAC
fonds
Redevable légal : banque
ou établissement financier
Taxe spéciale sur les Redevable réel : personne Montant de la prime 15%
contrats d’assurances souscrivant la police d’assurance
d’assurance
Redevable légal : la
compagnie d’assurance

AVHY FORMATION : PRESENTATION DU


41
SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
Nature de l’impôt ou de Personnes imposables Base imposable Taux d’imposition
la taxe
Taxe sur les appareils L’exploitant des jeux Nombre et type de - 15 000 FCFA pour les
automatiques (CGI, TII, machines ou d’appareils autres localités ;
livre 7) procurant les jeux - Appareil électrique :
100 000 FCFA ;
- Machine à sous :
200 000 FCFA
Taxe sur les jeux de Les exploitants des Montant global des 10%
hasard et d’argent courses hippiques et des enjeux ou sommes
casinos organisant les misées par les parieurs
jeux de hasard et d’argent
Taxe spéciale sur les Les sociétés Chiffre d’affaires global - 1% ;
sociétés (TSS) y compris les produits - 2% (si deux déficits
et profits divers successifs) (CGI, TI, art.
170)
Taxe sur les véhicules de Les sociétés Véhicules de moins de - 200 000 FCFA .
tourisme (TVTS) 10 ans, suivant la - 500 000 FCFA
puissance fiscale en CV (CGI, TI, livre I, art. 171 F)

AVHY FORMATION : PRESENTATION DU


42
SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
Nature de l’impôt ou de Personnes imposables Base imposable Taux d’imposition
la taxe
Taxe sur les billets Redevable réel : le Billet de voyage aérien Taux spécifique :
d’avions voyageur • 6 000 FCFA en classe
Redevable légal : affaires ;
transporteur aérien • 3 000 FCFA en classe
économique

Taxe sur les appareils L’exploitant des jeux Nombre et type de Taux spécifiques :
automatiques (CGI, TII, machines ou d’appareils - Appareils non
livre 7) procurant les jeux électriques : 40 000
FCFA pour BZV et PNR ;

AVHY FORMATION : PRESENTATION DU


43
SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
STRUCTURE DU SYSTÈME FISCAL CONGOLAIS
 Impôts indirects ou/et impôts sur la dépense
o TVA et droits d’accises
o Taxe spécifique sur les boissons alcoolisées et le tabac ;
o Droits d’enregistrement et de timbres ;
o Autres taxes sur la dépense : taxe sur les billets d’avions, taxes sur les contrats
d’assurances, taxe sur les transferts de fonds, taxe sur les abonnements et
réabonnements aux chaînes télévisuelles, etc.

AVHY FORMATION : PRESENTATION DU


44
SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
___________________________________________
________________________

Fiscalité locale et d’organismes divers

AVHY FORMATION : PRESENTATION DU


45
SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
TYPOLOGIE DES IMPÔTS LOCAUX

Nature de l’impôt ou de la Personnes imposables Base imposable Taux d’imposition


taxe
o Contribution des o Personnes physiques ou o CA annuel HT de Barème dégressif avec 10
patentes morales exerçant au l’exercice tranches :
Congo un commerce, une précédent déclaré o 10 000 FCFA pour les
industrie, toute activité à ou redressé par contribuables dont le
but lucratif ; l’administration ; CA forfaitaire est
o Sociétés de recherche et o Valeur n’atteint pas 1 000 000
d’exploitation pétrolières ; prévisionnelle FCFA ;
o Sociétés étrangères annuelle contenue o 0,750% à la fraction du
exerçant sous le régime de dans le contrat CA comprise entre 1
l’autorisation temporaire pour les sociétés 000 000 et 20 000 000
d’exercer (ATE) ; étrangères FCFA ;
intervenant au o 0,650% à la fraction du
Congo en cours CA comprise entre 20
d’année pour une 000 001 et 40 00 000
période inférieure à FCFA ;
un an ; o 0,450% à la fraction du
o Ensemble des CA comprise entre 40
dépenses de 000 001 et 100 00 000
fonctionnement au FCFA ;
Congo pour les o 0,200% à la fraction
contribuables qui du CA comprise entre
ne réalisent pas de 100 000 001 FCFA et
chiffre d’affaires 300 000 000 FCFA ;

Sociétés pétrolières :
exigible à hauteur de 50%
du montant des droits
liquidés

AVHY FORMATION : PRESENTATION DU


46
SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
Nature de l’impôt ou de la Personnes imposables Base imposable Taux d’imposition
taxe
o 0,150% à la fraction du CA
comprise entre 300 000 001
PRESENTATION DU SYSTÈME FISCAL CONGOLAIS FCFA et 500 000 000 FCFA ;
o 0,140% à la fraction du CA
comprise entre 500 000 001
FCFA et 1 000 000 000 FCFA ;
o 0,135% à la fraction du CA
comprise entre 1 000 000 001
FCFA et 3 000 000 000 FCFA ;
o 0,125% à la fraction du CA
comprise entre 3 000 000 001
FCFA et 20 000 000 000 FCFA ;
o 0,045% à la fraction du CA
comprise entre 500 000 001
FCFA et 20 000 000 000 FCFA
o Taxe d’occupation des o Occupant, o Locaux à usage d’habitation :
locaux propriétaire ou - • centre-ville : 60 000 FCFA ;
locataire, personne • Périphérie : 12 000 FCFA ;
o Locaux à usage professionnel :
physique ou morale
• 60 000 FCFA pour les petites
entités, associations, autres
professions et organisations non
commerciales ;
• 120 000 FCFA pour les
moyennes entités ;
• 500 000 FCFA pour les grandes
entités.

AVHY FORMATION : PRESENTATION DU


47
SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
Nature de l’impôt ou de la taxe Personnes imposables Base imposable Taux d’imposition
o Centimes additionnels à la TVA - o Montant de la o 5%
TVA
o Centimes additionnels à o Valeur du bien o 5% du montant des
certains droits d’enregistrement - ou prix exprimé droits d'enregistrement
o Impôts fonciers bâtis et non o Propriétaires ou o Valeur o Propriétés bâties : 20%
bâtis indivisaires cadastrale pour o Propriétés non bâties :
o Crédit-preneur les propriétés 40%
(CGI, TI, art. 252 bis) bâties à usage
d’habitation ;
o Valeur
locative pour
les propriétés
bâties mises en
location ou
affectées à un
usage
professionnel

AVHY FORMATION : PRESENTATION DU


48
SYSTEME FISCAL CONGOLAIS
1) Distinction impôts directs et impôts directs
 Fondements de la distinction
Cette distinction repose sur plusieurs critères différents :
- en considérant l’assiette ou la matière imposable, on
admet que :
 les impôts directs frappent des éléments stables, permanents
ou se renouvelant régulièrement ; on peut dire encore que les
impôts directs atteignent la richesse en soi, acquise ou en
voie d’acquisition.
Exemple : les impôts sur le capital (immobilier en particulier) et
les impôts sur les revenus (ou sur les bénéfices)
 les impôts indirects frappent des éléments intermittents ou de
simples faits : de production, consommation ou échange, ou
plus simplement la dépense. Ils atteignent des opérations ou
des actes qui se rapportent aux mouvements de la richesse, à
son utilisation. Ce sont les impôts sur la dépense.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 49
Kimbouri-Ntsatou
- au plan de la liquidation :
 les impôts directs : peuvent être rapportés à un
contribuable déterminé et peuvent donc être aménagés selon
un système progressif, suivant la croissance de la matière
imposable et/ou suivant la situation personnelle de chaque
contribuable, en considérant notamment les charges de
famille du contribuable. Cependant, actuellement au Congo,
tous les impôts directs ne font pas l’objet d’un tel
aménagement.
 les impôts indirects : ne sont susceptibles d’aucun
aménagement en fonction de la matière imposable ou de la
situation personnelle du contribuable ; ils frappent toujours
la matière imposable à un tarif proportionnel ; les impôts
indirects peuvent néanmoins comporter des taux
discriminatoires suivant la qualité de la matière imposable

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 50
Kimbouri-Ntsatou
- en situant au niveau du recouvrement : l’impôt direct est, en
principe, perçu par voie de rôle nominatif ; l’impôt indirect, lui,
est perçu sans qu’il y ait rôle.
 Intérêt de la distinction
L’intérêt majeur de la distinction de l’impôt direct et de l’impôt
indirect s’apprécie par rapport aux impératifs essentiels de
l’impôt, à savoir l’efficacité de son rendement et l’équité de sa
répartition.
1/ Du point de vue du rendement
Les impôts directs ont, en principe :
o les avantages suivants :
- assurance du recouvrement ;
- frais de réception peu élevés pour le fisc.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 51
Kimbouri-Ntsatou
o Inconvénients
- l’impôt direct est ostensible et douloureux ; à l’exception des
cas de retenues à la source, il apparaît brutalement au
contribuable comme une ‘’note à payer’’ d’autant plus difficile à
supporter qu’elle est adressée à une époque ou les revenus ont
déjà été encaissés et souvent dépensés ; ce qui provoque un
sentiment de spoliation qui incite le contribuable à user de tous
les procédés d’évasion fiscale ou de fraude fiscale pour échapper
à l’impôt.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 52
Kimbouri-Ntsatou
Les impôts indirects
 Avantages
- l’impôt indirect est indolore ;
- l’impôt indirect se décompose en de petites sommes
successives payées lors de chaque opération d’achat et
surtout, il se dissimule dans les prix des biens et services
achetés de sorte que le contribuable paye l’impôt sans s’en
apercevoir. On parle à l’égard de l’impôt indirect d’
«anesthésie fiscale».
- l‘impôt direct est levé journellement et est donc très sensible
aux fluctuations ; son rendement augmente avec
l’accroissement des transactions.
- le risque de fraude fiscale est moins élevé en matière d’impôt
indirect que d’impôt direct où elle est plus facile et plus
répandue.
- l’impôt indirect permet d’atteindre les contribuables qui
échappent aux impôts directs.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 53
Kimbouri-Ntsatou
2/ Du point de vue de l’équité de la répartition de l’impôt ou de la
charge fiscale
• Les impôts directs
- reposent sur les facultés contributives des individus ; certains
d’entre eux sont aménagés pour tenir compte des éléments
personnels des contribuables (situation de famille en
particulier).
• Les impôts indirects
- reposent sur les besoins de consommation et non sur les
facultés contributives réelles.

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09/23/2023 54
Kimbouri-Ntsatou
 Quelques critiques des impôts indirects
- le contribuable riche consommerait plus que le contribuable
pauvre et, à ce titre, supporterait des impôts indirects plus
élevés ; toutefois, il n’existe aucune proportion stable entre les
consommations et la fortune. Par ailleurs, selon la science
économique, cette proportion serait même décroissante. En
effet, il a été constaté que plus le revenu d’un individu serait
élevé, plus la part de ce revenu employée à la consommation
serait décroissante ; autrement dit, relativement à leurs revenus
respectifs, l’individu riche consommerait moins que l’individu
pauvre. Surtout, à fortune égale, la famille nombreuse
consomme nécessairement plus que le célibataire.
De ce point de vue, l’impôt indirect présente un grave
inconvénient

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 55
Kimbouri-Ntsatou
 Aujourd’hui, cette critique de l’impôt indirect a perdu de sa
pertinence ; les réformes fiscales ont réduit, et parfois
supprimé, les impôts de consommation sur les produits de
première nécessité (produits alimentaires, médicaments et
produits pharmaceutiques, surgelés, matériel médical …).

 Pour toutes ces raisons, la fiscalité moderne combine le


système des impôts directs et le système des impôts
indirects.

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09/23/2023 56
Kimbouri-Ntsatou
2° Les différents régimes d’imposition
Le système fiscal congolais prévoit plusieurs modes de détermination
de l’assiette ou base servant au calcul de l’impôt :
 le mode réel : consiste à déterminer la base imposable à partir des
montants réels des opérations réalisées. La tenue d’une comptabilité
régulière et complète est le corollaire du mode d’imposition selon
régime réel ; s’applique de façon systématique à l’assujettissement à
la TVA ; c’est aussi le seul mode d’imposition des personnes morales.
En revanche, pour les personnes physiques, le régime diffère selon le
type de revenu.
Ainsi par exemple, sont soumis :
- au régime des rémunérations nettes de retenues sociales avec un
abattement de 20% : les traitements et salaires (TS) ;
- au régime des recettes sans déduction de charges : les revenus de
capitaux mobiliers (RCM) et les revenus de valeurs mobilières ;

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09/23/2023 57
Kimbouri-Ntsatou
- au régime réel ou selon un régime forfaitaire d’impôt : les bénéfices
industriels, commerciaux et artisanaux (BICA) …
 le mode forfaitaire : qui est un mode particulier de calcul de
l’impôt ou de fixation de l’assiette imposable.
 Forfait d’impôt : s’applique aux BICA ou aux BNC (cas de l’IGF au
Congo) ;
 Forfait d’assiette : s’applique à défaut de choix du mode réel aux
revenus fonciers (RF). Dans le régime du forfait, aucun résultat
déficitaire n’est admis.
 les retenues à la source (RAS) : elles peuvent être libératoires ou
définitives.
 RAS libératoires : certains revenus versés aux personnes physiques
ou morales étrangères non résidentes font l’objet d’une RAS
libératoire de toute imposition sur le revenu (IRPP ou IS).
 RAS définitives : il n’y a pas ici d’acole mode indiciaire : consiste
à déterminer l’assiette imposable ou le montant de l’impôt sur la
base des éléments physiques et matériels (TOL, vignette) ou selon les
éléments du train de vie du contribuable.
 mptes à valoir.
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09/23/2023 58
Kimbouri-Ntsatou
3° Les différents modes de recouvrement
Le recouvrement est l’opération qui consiste à encaisser l’impôt et le
faire rentrer dans la caisse du trésor.
Le recouvrement peut être :
- concomitant avec la détermination de l’impôt ; il est alors dit au
comptant. Dans ce cas, lorsque le FG se produit et que l’impôt devient
exigible, le contribuable dépose sa déclaration fiscale accompagnée du
règlement ;
- fractionné : en plusieurs échéances ;
- RAS et avances : dans ce cas la retenue est souvent constitutive d’un
crédit d’impôt sur les impôts dus par la personne qui subit la retenue
(IRPP, …) ; mais la RAS peut aussi être libératoire ou définitive ;
- le recouvrement par voie de rôle ou dissocié de l’assiette : l’impôt est
alors déterminé par l’administration.

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09/23/2023 59
Kimbouri-Ntsatou
Système de base au Congo : système déclaratif
Le système déclaratif avec paiement au comptant de l’impôt lors du
dépôt de la déclaration constitue la règle au Congo, règle qui ne connaît
que quelques rares exceptions. Ce système est assorti de nombreuses
RAS.
Dans ce système, lorsque le déclarant ne peut pas payer au comptant,
il peut déposer sa déclaration et convenir d’un échéancier avec le
receveur des impôts ; dans ce cas, tout retard de tout ou partie de
l’impôt entraîne l’application de pénalité de retard.

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09/23/2023 60
Kimbouri-Ntsatou
9. Le pouvoir de contrôle de l’administration fiscale
Le corollaire de tout système déclaratif est le pouvoir de contrôle
accordé à l’administration fiscale ; l’administration fiscale dispose d’une
panoplie d’outils d’intervention et de contrôle, pour lui permettre de
contrôler la fiabilité et la sincérité des déclarations et d’assurer la
neutralité du système fiscal par rapport au jeu de la concurrence
économique, à savoir :
• le droit d’enquête et de perquisition ;
• la demande d’éclaircissements et de justifications ;
• le droit de communication ;
• contrôle sur pièces (CSP) ;
• la vérification de comptabilité (VG) ou contrôle fiscal.
Remarque
Le pouvoir de contrôle de l’administration fiscale s’exerce dans la limite
des délais de reprise (quatre ans) et dans le respect des procédures de
protection des contribuables rigoureusement définies par la
réglementation.

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09/23/2023 61
Kimbouri-Ntsatou
1) Le droit d’enquête
En matière de TVA centimes additionnels et droit accises, les agents
des impôts peuvent :
- accéder pendant les heures d’activité professionnelle dans les locaux
à usage professionnel, sur les terrains et entrepôts des assujettis en
vue de rechercher les manquements aux règles de facturation
auxquels sont soumis les assujettis à la TVA, centimes additionnels
et droit accises ;
- se faire présenter les factures, la comptabilité matière, les livres,
registres et documents professionnels relatifs aux opérations ayant
donné ou devant donner lieu à facturation ;
- procéder à la constatation matérielle des éléments physiques de
l’exploitation ;
- se faire délivrer copie des pièces se rapportant aux opérations devant
donner lieu à facturation ;
- recueillir sur place ou sur convocation des renseignements ou
justifications.

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09/23/2023 62
Kimbouri-Ntsatou
 Modalités du droit d’enquête
- remise de l’avis d’enquête lors de la première intervention inopinée ;
- établissement du PV consignant les manquements constatés ou
l’absence de tels manquements, ainsi que la liste des documents
dont une copie a été délivrée.
2) La demande d’éclaircissements et de justifications
2.1. La demande d’éclaircissements
 Objet
- orienter les recherches de l’administration.
Ainsi, l’administration fiscale peut demander des éclaircissements à un
contribuable sur tous les points de sa déclaration, chaque fois que
celle-ci lui paraît obscure, aussi bien quant à la forme que quant au
fond ; l’administration fiscale exige, dans ce cas, que le contribuable
doit exposer de façon plus compréhensible tel ou tel fait, sans avoir à
apporter des preuves.
Les demandes d’éclaircissements doivent :
- indiquer explicitement les points sur lesquels elles portent ;
- permettre d’obtenir du contribuable tous les renseignements
nécessaires à la compréhension de la déclaration.
Initiation à la fiscalité par Zéphirin
09/23/2023 63
Kimbouri-Ntsatou
 Conséquences
Si les renseignements fournis rendent la déclaration compréhensible,
l’administration fiscale ne pourra pas pousser plus loin ses
investigations lorsqu’elle ne possède pas le ‘’pouvoir de demander des
justifications’’. En conséquence, le contribuable ne peut être sanctionné
qu’à la condition que sa réponse revête un caractère dilatoire, en
reflétant par exemple qu’imparfaitement le cadre initial fixé par le
vérificateur.
2.2. La demande de justifications
 Objet
- fournir des renseignements précis et directement utilisables.
Contrairement aux éclaircissements, les justifications exigent du
contribuable, non pas de vagues explications, mais un commencement
de preuve. Ainsi, de simples explications non assorties d’aucun
commencement de justifications ou de précisions suffisantes équivalent
par leur généralité et leur imprécision à des refus de réponse.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 64
Kimbouri-Ntsatou
 Domaine d’intervention des demandes de justifications
En matière d’IRPP, le domaine d’intervention des demandes de
justifications est limité par la loi. En effet, le contribuable ne peut être
consulté qu’au sujet :
- de sa situation et de ses charges de famille ;
- de ses charges retranchées du revenu net global ;
- et lorsque le service a réuni des éléments (ex. investissements, placements
effectués par le contribuable, évolution de ses comptes courants en banque et dans les
sociétés qu’il contrôle …) permettant d’établir que l’intéressé a pu avoir des
revenus plus importants que ceux qui font l’objet de sa déclaration.
3) Le droit de communication
Il peut s’exercer :
- sur demande de l’administration ;
- automatiquement.
3.1. Droit de communication sur demande de l’administration fiscale
L’AF peut s’adresser au contribuable pour demander des informations ;
elle peut aussi imposer aux tiers de lui communiquer les données qu’ils
détiennent.

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09/23/2023 65
Kimbouri-Ntsatou
 Champ d’application
Outre le contribuable, le DC de l’administration s’exerce auprès de :
- l’Etat et organismes assimilés ;
- entreprises privées ;
- banques ;
- des offices publics ;
- des administrations publiques ;
- ministère public.
3.2. Droit de communication automatique
Les entités recevant habituellement en dépôt des ‘’valeurs mobilières’’
sont tenues d’adresser à leur résidence fiscale, les avis de l’ouverture et
de la clôture de tout compte de dépôt, de titres, valeurs ou espèces,
compte d’avances, comptes courant ou autre.
3.3. Le contrôle sur pièces
- ensemble des investigations de cabinet (càd du bureau) au cours
desquelles le service d’assiette procède à l’examen critique et globale des
déclarations souscrites par les contribuables et au contrôle de la
cohérence de celles-ci.
Initiation à la fiscalité par Zéphirin
09/23/2023 66
Kimbouri-Ntsatou
3.4. La vérification de comptabilité
- consiste à s’assurer de la sincérité d’une déclaration fiscale en la
confrontant à des éléments extérieurs ;
- peut porter sur l’ensemble des impôts dont l’administration fiscale
assure la surveillance de l’assiette ;
Comporte notamment :
- la comparaison des déclarations souscrites par les contribuables avec
les écritures comptables et avec les registres et documents de toute
nature, notamment ceux dont la tenue est prévue par l’article 31 du
CGI, L.1, T.1.
4. Limites du droit de contrôle de l’AF
Le pouvoir de contrôle de l’administration fiscale s’exerce dans :
 la limite des délais de reprise (quatre ans) ;
 le respect des procédures de protection des contribuables
rigoureusement définies par la réglementation.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 67
Kimbouri-Ntsatou
10. Technique d’établissement de l’impôt
Technique de l’impôt : ensemble des opérations par lesquelles l’impôt
est établi et reçu ;
Etablissement de l’impôt : se fait en plusieurs étapes :
1°/ L’assiette de l’impôt : consiste à déterminer d’abord, c’est-à-dire à
évaluer la matière imposable et à la mesurer avec le maximum de
précision possible.
• Précision
L’assiette de l’impôt peut se définir comme étant ce sur quoi repose
l’impôt, sur quoi il est assis. Asseoir l’impôt c’est d’abord déterminer
quelles sont les matières imposables c’est-à-dire définir les opérations
de production ou d’échange, d’encaissement de revenu ou de
transmission de capital … qui seront touchées par le prélèvement
fiscal. C’est ensuite mesurer dans chaque cas la quantité de matière
imposable à laquelle doit précisément s’appliquer l’impôt.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 68
Kimbouri-Ntsatou
2°/ La liquidation de l’impôt : opération ayant pour objet de calculer en
fonction de la matière imposable évaluée la somme ou le montant que le
contribuable doit payer.
• Précision
La liquidation de l’impôt suppose la consultation du tarif fiscal pour
choisir le taux qui convient. La plupart du temps, la somme due est
obtenue par l’application du tarif (taux) fixé par la loi. Mais il ne s’agit pas
seulement d’un problème de calcul ; bien au contraire, c’est à propos de la
détermination du taux de l’impôt qu’intervient la notion de
personnalisation, forme moderne de l’égalité sociale.
1) Détermination du taux
Le taux normal de l’impôt ne correspond pas toujours à son taux réel car il
y a souvent des déductions, réductions ou majorations qui interviennent.
a - Déductions et abattements
- interviennent avant l’application du taux ou du barème de l’impôt à la
matière imposable ;
- consistent à diminuer la base d’imposition, c’est-à-dire exonérer le ‘’minimum
vital’’ de l’impôt, ce qui réduit le taux réel de l’impôt.
b - Réductions et majorations
- interviennent après l’application du taux de l’impôt à la matière
imposable (exemple : déduction pour
Initiation charges
à la fiscalité par Zéphirin de famille, majoration pour
09/23/2023 69
paiement en retard de l’impôt). Kimbouri-Ntsatou
2) Personnalisation de l’impôt
Les déductions et réductions consistent la plupart du temps à
personnaliser l’impôt c’est-à-dire à tenir compte de la situation
personnelle (situation économique) du contribuable. C’est une forme
moderne de l’égalité fiscale.
L’impôt au contraire est dit réel si la personne du contribuable
n’intervient pas dans la liquidation de l’impôt.
Les deux grandes techniques de la personnalisation de l’impôt sont :
a – La progressivité
On appelle proportionnel, l’impôt dont le taux demeure fixe quel que
soit la quantité de matière imposable détenue par le contribuable.
On appelle progressif, l’impôt dont le taux augmente au fur et mesure
que s’accroît la quantité de matière imposable.
b – La discrimination de l’impôt
Consiste à tenir compte d’autres éléments de la situation sociale des
contribuables que le niveau de leur revenu. Par exemple, à revenus
égaux, on imposera moins les revenus du travail que ceux du capital
parce que les revenus du travail sont plus difficiles à gagner.

Initiation à la fiscalité par Zéphirin


09/23/2023 70
Kimbouri-Ntsatou
3°/ Le recouvrement de l’impôt : consiste à faire passer la somme
d’argent ainsi déterminée par application du tarif fiscal des poches du
contribuable dans les coffres du trésor.
Dernière phase, c’est-à-dire de l’entrée de l’argent (payé par le
contribuable) sous forme d’impôt, dans les caisses de l’Etat. Trois
procédures de recouvrement sont utilisées :
a – Le recouvrement ordonné
C’est un moyen par lequel l’administration fiscale notifie au
contribuable le montant de l’impôt à payer.
Par exemple : contribution de patente.
b – Le recouvrement spontané
Le contribuable liquide lui-même l’impôt puis doit le verser d’office au
trésor.
. Exemple : TVA, IS ….
c – Le recouvrement par retenue à la source
C’est le procédé par lequel l’employeur ou l’entité retient puis verse à
l’AF le montant de l’impôt dû par le contribuable.
. Exemple : IRPP, RAS 10% …

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09/23/2023 71
Kimbouri-Ntsatou
INITIATION AU CALCUL IRPP

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09/23/2023 72
Kimbouri-Ntsatou
CAS PRATIQUE : CALCUL IRPP
A. Données
Madame Béatrice Sengomona, DRH de la société LONGA E & P
CONGO, perçoit un salaire mensuel de base de 1 500 000 FCFA. Les
autres éléments de sa rémunération sont fixés comme suit :

- indemnité de représentation : ………………… 800 000 F


- indemnité de fonction : …………………………. 300 000 F
- indemnités journalières de maternité : ……… 150 000 F
- indemnité de congés payés : ………………….1 500 000 F

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09/23/2023 73
Kimbouri-Ntsatou
Madame Sengomona est mariée à monsieur Gilbert Sengomona,
inspecteur principal des impôts et vivent au quartier Diata-Brazzaville.
Ils ont trois enfants scolarisés âgés respectivement de :
- Déborah, l’aînée : 14 ans ;
- Josué : 12 ans ;
- Eunice : 10 ans.

TAF
En supposant que le salaire de madame Sengomona n’ait pas varié au
cours de l’année :
1) Déterminer le montant des acomptes IRPP/RAS payés mensuellement
par elle au cours de l’année.
2) Déterminer le montant de l’impôt net de l’année.

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09/23/2023 74
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Tableau de détermination des parts
CGI, article 91, L.1, T. 1

Situation matrimoniale Nombre de parts


• Célibataire, divorcé ou veuf sans enfant à charge 1
• Marié sans enfant à charge 2
• Célibataire ou divorcé ayant un enfant à charge 2
• Marié ou veuf ayant un enfant à charge 2,5
• Célibataire ou divorcé ayant deux enfants à charge 2,5
• Marié ou veuf ayant deux enfants à charge 3
• Célibataire ou divorcé ayant trois enfants à charge 3
• Marié ou veuf ayant trois enfants à charge 3,5
• Célibataire ou divorcé ayant quatre enfants à charge 3,5

R em arque
Le n om bre de parts augm en te ain si de suite d’un e dem i-part (0 ,5 )
par en fan t à ch arge du con tribuable, jusqu’à un m axim um de 6 ,5
parts.
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09/23/2023 75
Kimbouri-Ntsatou
Barème progressif : impôt par part

Tranches de revenus imposables Tarif progressif


De 0 à 464 000 F CFA : 1%
De 464 001 F CFA à 1 000 000 F CFA : 10%
De 1 000 001 F CFA à 3 000 000 F CFA 25%
De 3 000 001 F CFA et plus 40%

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09/23/2023 76
Kimbouri-Ntsatou
Calcul de l’IRPP

Tranches de salaires imposables Taux Liquidation de l’impôt par tranche Impôt par tranche
(Quotient familial) en FCFA
0 à 464 000 1% (464 000 – 0) x 1% = 4 640 FCFA

464 001 à 1 000 000 10% (1 000 000 – 464 000) x 10% = 53 600
FCFA
1 000 001 à 3 000 000 25% (3 000 000 – 1 000 000) x 25% = 500 000 FCFA

3 000 001 à 8 000 000 40% (8 000 000 – 3 000 000) x 40% = 2 000 000 FCFA

8 000 001 à QF 45% (QF– 8 000 000) x 40% = FCFA

Impôt par part FCFA

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09/23/2023 77
Kimbouri-Ntsatou

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