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Royaume du Maroc

Ministère de l’Intérieur
Direction Générale des Collectivités Locales
Direction des Finances Locales

Présenté par le professeur : El Bekai El Kadiri Boutchich


Préambule

Le Maroc a connu au cours des dernières années des réformes importantes destinées à
consolider la décentralisation et à élargir les compétences des conseils locaux en matière de
gestion de la chose locale, et ce grâce à l’entrée en vigueur de la Charte communale ainsi que
de la Charte des préfectures et des provinces.
Ces mesures ont eu un impact important qui s’est avéré positif pour l’intervention des unités
territoriales dans les champs du développement local.
Les autorités publiques ont poursuivi les efforts dans ce sens à travers la réforme de la
fiscalité locale, laquelle réforme est conçue pour que cette fiscalité soit en accord avec les
acquis réalisés au niveau de la décentralisation, et qu’elle permette de consolider la
démocratie locale, ainsi que de renforcer l’autonomie financière des entités territoriales.
La dite réforme s’articule autour de trois objectifs majeurs :
• La simplification de la fiscalité locale ;
• La concordance de la fiscalité locale avec la décentralisation ;
• L’harmonisation de la fiscalité locale avec la fiscalité de l’Etat.

I- La simplification de la fiscalité locale

La simplification de la fiscalité locale constitue l’axe majeur de la réforme fiscale ; les


mesures adoptées dans ce sens visent en effet à :

1) La réduction du nombre des taxes, et ce :


• en supprimant un certain nombre de taxes à faible rentabilité, ou de taxes
représentant un dédoublement fiscal avec la fiscalité de l’Etat.
Il s’agit des taxes suivantes :
- taxe sur les spectacles ;
- taxe sur les opérations de morcellement ;
- taxe sur les colporteurs ayant permission de vendre sur la voie publique ;
- taxe pour fermetures tardives ou pour ouvertures avant terme;
- taxe sur les motocyclettes dont la cylindrée est égale ou supérieure à 125
cm3 ;
- taxe sur les billets d’accès aux manifestations sportives et aux piscines privées
ouvertes au public ;
- taxe sur les établissements d’enseignement privés ;
- surtaxe d’estampillage des tapis ;

• en regroupant dans une seule catégorie un certain nombre de taxes ayant la


même assiette ou recouvrant la même activité ou domaine, afin d’éviter le
dédoublement fiscal. Il s’agit des taxes suivantes :
- taxe additionnelle à la taxe communale sur l’extraction des produits de
carrières ;
- taxe additionnelle à la taxe d’édilité ;
- taxe additionnelle à la taxe sur les contrats d’assurances ;
- taxe additionnelle à la redevance pour licence de pêche en mer.

Un tel regroupement a eu lieu avec la mise en place d’un nouveau mode de


répartition du produit de ces taxes entre les collectivités locales bénéficiaires ;

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• en retirant les droits et les redevances à caractère non fiscal du projet de loi
relatif à la fiscalité locale. Il est question ici de l’ensemble des droits et
redevances que les collectivités locales perçoivent en contrepartie des services
qu’elles rendent, ainsi que de ceux ayant trait, entre autres, au produit et à
l’exploitation du domaine public communal. Il s’agit des impositions
suivantes :
- taxe sur la dégradation des chaussées ;
- taxe sur légalisation des signatures ;
- droits d’abattage ;
- surtaxe d’abattage au profit de la bienfaisance ;
- droit d’état civil.
- redevance sur les ventes dans les marchés de gros et halles aux poissons ;
- droits perçus sur les marchés et lieux de vente publics ;
- contribution des riverains aux dépenses d’aménagement et d’équipement ;
- redevance d’occupation temporaire du domaine public communal pour un
usage commercial, industriel ou professionnel ;
- redevance d’occupation temporaire du domaine public communal pour un
usage lié à la construction ;
- redevance d’occupation temporaire du domaine public communal pour un
usage par des biens meubles et immeubles liés à l’exercice d’un commerce,
d’une industrie ou d’une profession.

2) Simplification des bases de l’assiette et des procédures de recouvrement

a- L’assiette

Ont été introduits dans le cadre de la réforme un ensemble d’amendements importants visant à
éclaircir les dispositions régissant le champ d’application des taxes ainsi que leurs bases
d’imposition et de liquidation. De même, la réforme a opté pour le système de la déclaration
pour la majorité des taxes. La loi comprend également un renforcement des compétences des
conseils élus à travers le pouvoir de fixation des taux et tarifs des taxes dans la limite du taux
minimal et du taux maximal, ainsi que par l’adoption du système de paiement spontané à
chaque trimestre.

b- Le recouvrement :

Afin de garantir une transparence totale en matière de recouvrement, la réforme a procédé à la


répartition des tâches dans ce domaine et à l’unification des procédures pour la totalité des
taxes.

3) Structuration du texte de la Loi fiscale

Deux innovations importantes ont été introduites dans le texte de la loi régissant la fiscalité
locale, à savoir :
- l’adoption d’un seul texte juridique comprenant l’ensemble des taxes des
collectivités locales ;
- l’adoption d’une architecture juridique consacrant le principe de la clarté au
niveau des dispositions qui réglementent la fiscalité locale, à l’image de
l’architecture adoptée par la fiscalité de l’Etat.

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II- Concordance de la fiscalité locale avec la décentralisation ;

Vu les acquis considérables obtenus en termes de décentralisation, et afin de consolider ces


réalisations, la réforme tend à consolider les compétences des conseils élus en leur permettant
de :
• fixer les taux et les montants des taxes locales en fonction d’un minimum et
d’un maximum établis par la Loi fiscale ;
• renforcer les opérations d’audit et de contrôle exercées par les collectivités
locales dans le domaine fiscal.
III- Harmonisation de la fiscalité locale avec la fiscalité de l’Etat.

Outre l’unification des procédures pour l’ensemble des taxes, la réforme fiscale a adopté le
principe d’adéquation de ces procédures avec celles pratiquées par la fiscalité de l’Etat.
Une telle harmonisation englobe les procédures relatives aux pénalités et les amendes, au
contrôle et l’audit, à la notification et au droit de communication, aux contentieux d’ordre
fiscal, à la modification des taxes, ainsi que les procédures de recouvrement. Ainsi ont été
adoptées dans le domaine du recouvrement des taxes locales les dispositions du code de
recouvrement des créances publiques.

Pareille adéquation représente, tant pour les assujettis que pour l’administration fiscale, un
indicateur important de simplification et de rationalisation de la fiscalité locale.
La loi 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales comprend les taxes instituées au
profit des communes urbaines et des communes rurales, les taxes instituées au profit des
préfectures et des provinces de même que celles instituées au profit des régions. Ces taxes se
présentent comme suit :

1) Les taxes instituées au profit des communes urbaines et des communes rurales:
- taxe professionnelle ;
- taxe d’habitation ;
- taxe sur les services communaux ;
- taxe sur les terrains urbains non bâtis ;
- taxe sur les opérations de construction ;
- taxe sur les opérations de lotissement ;
- taxe sur les débits de boisson ;
- taxe de séjour ;
- taxe sur les eaux minérales et de table ;
- taxe sur le transport public de voyageurs ;
- taxe sur l’extraction des produits de carrières.

Toutefois, concernant les communes rurales, et par dérogation aux dispositions du dernier
alinéa :
- la taxe d’habitation, la taxe sur les services communaux et la taxe sur les
opérations de lotissement sont perçues uniquement dans les centres délimités et
les zones périphériques des communes urbaines, aux stations estivales,
hivernales et thermales, dont le périmètre de taxation est délimité par voie
réglementaire.

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- la taxe sur les terrains urbains non bâtis est perçue uniquement dans les centres
délimités disposant d’un document d’urbanisme.
2) Les taxes instituées au profit des préfectures et des provinces :
- taxe sur les permis de conduire ;
- taxe de vérification des véhicules automobiles ;
- taxe sur la vente des produits forestiers.

3) Les taxes instituées au profit des régions :


- taxe sur les permis de chasse;
- taxe sur l’exploitation minière ;
- taxe sur les services portuaires.

Dans le cadre du regroupement d’un certain nombre de taxes ayant la même assiette ou
recouvrant la même activité ou domaine, les budgets des régions bénéficieront d’une part de
ces taxes regroupées, et ce conformément au mode de répartition adopté dans ce cadre.

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Première partie

Les taxes instituées au profit des communes urbaines


et des communes rurales

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Chapitre premier

Taxe sur les terrains urbains non bâtis

I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est régie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l’article 39 à
l’article 49 de la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Domaine territorial

Cette taxe est instituée au profit des communes urbaines et des communes rurales dans le
ressort territorial desquelles se trouvent des terrains urbains non bâtis. Force est de rappeler
que, pour les communes rurales et conformément à l’article 2 de la dite loi, cette taxe ne peut
être perçue que dans les centres délimités disposant d’un document d’urbanisme (plan
d’aménagement ou plan topographique). Cette disposition nouvelle vise à habiliter les
communes rurales disposant d’un centre délimité à tirer profit du produit de cette taxe.

III- Champ d’application

1) Conformément aux dispositions de l’article 43 de la loi n° 47-06, cette taxe est instituée sur
la superficie des terrains urbains non bâtis, mesurée en mètres carrés, toute partie d’un mètre
carré étant comptée pour un mètre carré entier.
Sont exceptés de l’application de cette taxe les terrains non bâtis réservés à une exploitation
agricole ou professionnelle, avec une limite maximale de cinq fois la superficie des terrains
exploités.
Il faut également rappeler qu’en ce qui concerne les terrains non bâtis annexes aux bâtiments
mentionnés dans l’article 19 de la loi, cette taxe s’applique à la superficie non bâtie qui
dépasse de cinq fois la superficie couverte par l’ensemble des constructions.

2) Les personnes imposables


En vertu des dispositions de l’article 40 de la loi n° 47-06, la taxe sur les terrains urbains non
bâtis est établie au nom du propriétaire, et, à défaut de propriétaire connu, au nom de
l’usufruitier.
S’il s’agit d’une propriété dans l’indivision, la taxe s’appliquera à la propriété dans son
ensemble, à moins que chacun des propriétaires demande que la taxe soit instituée
uniquement sur sa part. Et même dans cas, tous les propriétaires sont tenus de s’acquitter du
montant total de la taxe, à titre solidaire.
Force est de signaler également que le contribuable qui aura construit sur son terrain après le
premier janvier demeure assujetti à la taxe au titre de l’année entière.
Le contribuable qui aura cédé son terrain demeure assujetti à la taxe pour l’année entière,
quelles que soient les dispositions du contrat de vente. Car les conditions contractuelles ne
peuvent empêcher l’administration locale d’établir la taxe au nom du propriétaire ayant cette
qualité au premier janvier de l’année en cours. Quant à l’acheteur, il sera tenu de payer la taxe
à partir du premier janvier de l’année postérieure à celle de l’acquisition de ce terrain.
Il se peut que le propriétaire réel du terrain soit inconnu, et ce en cas d’absence du titre
foncier. S’il y a un usufruitier, c’est à son nom que la taxe sera alors établie.

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IV- La liquidation

1) Exonérations :

a- Exonérations totales permanentes :


En vertu des dispositions de l’article 41 de la loi n° 47-06, sont exonérés de la taxe sur les
terrains urbains non bâtis les terrains dépendants des organismes et entités suivants :

1°- l’Etat, les collectivités locales et les habous publics, ainsi que les terrains du guich et les
terrains des joumou’ (ou communaux) ;
2°- l’Agence de l’habitat et de l’équipement militaire, créée en vertu du décret loi n°
2.94.498, en date du 16 Rabi’ II, 1415 (23 septembre 1994) ;
3°- les personnes physiques ou morales titulaires d’un permis de recherche ou d’une
concession d’exploitation des gisements d’hydrocarbures régis par la loi n° 21-90 relative à
la recherche et à l’exploitation des gisements d’hydrocarbures ;
4°- la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires, créée en vertu du
dahir portant promulgation de la loi n° 1.77.334, susmentionné ;
5°- la Fondation Hassan II de lutte contre le cancer, créée en vertu du dahir portant
promulgation de la loi n°1.77.334, susmentionné ;
6°- la Fondation Mohamed V pour la solidarité ;
7°- la Fondation Cheikh Zayed Ibn Sultân, créée en vertu du dahir portant promulgation de
la loi n° 1.93.228, susmentionné ;
8°- la Fondation Mohamed VI pour la promotion des œuvres sociales de l’éducation et la
formation, créée en vertu de la loi n° 73.00 susmentionnée ;
9°- l’Office National pour les œuvres universitaires, sociales et culturelles, régi par la loi n°
81.00, susmentionnée ;
10°- l’Université Al-Akhawayn à Ifrane, créée en vertu du dahir portant promulgation de la
loi n° 1.93.227, susmentionné ;
11°- la Banque Islamique de Développement, conformément à la convention dont l’ordre
d’exécution a été émis en vertu du dahir n° 1.77.4 susmentionné ;
12°- la Banque Africaine de Développement, en vertu du dahir n° 1.63.316, susmentionné ;
13°- la Société Financière Internationale, en vertu du dahir n° 1.62.145, susmentionné ;
14°- l’Agence Bayt Mal Al-Quds, en vertu de la convention établie et publiée dans le dahir
n° 1.99.330, susmentionné ;
15°- la Société Nationale d’aménagement communal, notamment en ce qui concerne son
activité relative aux opérations de construction de l’habitat social, dans le cadre du
programme ‘An-nassîm’, mis en place dans les communes Dar Bouazza et Lessasfa, pour
le relogement des habitants de la médina de Casablanca ;
16°- la Société Sala Al-Jadida ;
17°- les opérateurs immobiliers, notamment pour ce qui est de leurs activités afférant à la
construction de l’habitat social, comme le prévoit l’article 28°-I-92 du lesquels opérateurs
oeuvrent dans le cadre de la convention signée avec l’Etat, conformément au cahier des
charges relatif à la réalisation du programme de construction de 2500 habitats sociaux en
une durée maximale de cinq, à partir de la date d’obtention de l’autorisation de construire.
Cette exonération est accordée conformément aux conditions énoncées dans l’article 7-II du
Recueil Général des Impôts ;
18°- les opérateurs immobiliers qui oeuvrent, en une durée maximale de trois ans, à partir
de la date d’obtention de l’autorisation de construire, à la réalisation des opérations de
construction des cités, résidences et bâtiments universitaires, avec un minimum de 500

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chambres et une capacité minimale de deux lits par chambre, et ce dans le cadre d’une
convention signée avec l’Etat conformément au cahier des charges ;
Cette exonération est accordée conformément aux conditions énoncées dans l’article 7-II
du Recueil Général des Impôts ;
19°- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures
et des provinces du Nord du Royaume, créée en vertu de la loi n° 6-95, susmentionnée ;
20°- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces
du Sud du Royaume, créée en vertu de la loi n° 2.02.645, susmentionnée ;
21°- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures
et des provinces de la Région Orientale du Royaume, créée en vertu de la loi n° 12.05,
susmentionnée ;
22°- l’Agence d’aménagement des rives du Bouregreg, créée en vertu de la loi n° 16.04,
susmentionnée ;
23°- les entreprises sises dans la zone franche du port de Tanger, ainsi que les terrains situés
dans cette zone, conformément aux dispositions du dahir n° 1.61.426, susmentionné.

b- Exonérations totales temporaires:


En vertu des dispositions de l’article 42 de la loi n° 47-06, sont exonérés, à titre temporaire,
de la taxe sur les terrains urbains non bâtis :
- les terrains situés dans des zones où fait défaut un des réseaux de distribution
d’eau et d’électricité, l’exonération étant établie par référence à un document
délivré par l’administration ou l’organisme chargés de réaliser ou d’exploiter ces
réseaux, document attestant l’inexistence de l’un de ces réseaux ;
- les terrains situés dans les zones où la construction est interdite, ou ceux soumis
aux dispositions énoncées dans les alinéas 2 à 8 de l’article 19 de la loi n°12.90
relative à l’urbanisme ;
- les terrains qui font objet d’une autorisation de lotir ou de construire pour une
durée de trois (3) ans à compter du premier janvier de l’année qui suit celle de
l’obtention de l’autorisation de construire ou de lotir ;
- les terrains qui sont propriété de personnes physiques ou morales, et qui sont
objet d’une autorisation d’aménagement ou de développement durant les périodes
suivantes :
 trois (3) ans pour les terrains dont la superficie ne dépasse pas trente (30)
hectares ;
 cinq (5) ans pour les terrains dont la superficie est supérieure à trente (30)
hectares et inférieure à cent (100) hectares ;
 sept (7) ans pour les terrains dont la superficie est supérieure à cent (100)
hectares.

Néanmoins, une fois écoulées ces périodes, le contribuable n’ayant pas obtenu le certificat de
conformité ou le permis d’habiter est appelé à s’acquitter de la taxe exigible, sans que soit
exclue l’application des amendes et des majorations prévues dans les articles 134 et 147 de la
loi.

1) Annualité de la taxe
La taxe sur la superficie des terrains urbains non bâtis est instituée au titre de l’année entière,
et cela compte tenu de l’état dans lequel se trouvent ces terrains au premier janvier de
l’année de l’imposition.

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Par exemple :
Soit une personne qui possède un terrain d’un hectare de superficie ; ce terrain a été recensé
au premier janvier 2007. Or, en avril, le propriétaire a vendu un demi-hectare de ce terrain.
Dans ce cas, ce propriétaire est tenu de payer le montant de la taxe sur le terrain dans sa
totalité, tel qu’il a été recensé en janvier. Par contre, en 2008, cette personne sera tenue de
s’acquitter de la taxe correspondant uniquement à la moitié du terrain, l’acheteur étant
désormais assujetti à la taxe correspondant à l’autre moitié.

2) Le taux :
Conformément aux dispositions de l’article 45 de la loi n° 47-06, cette taxe s’applique dans la
limite des taux minimum et maximum comme suit :

Zone immeubles De 4 à 20 dh le mètre carré


Zone villas, zone habitat De 2 à 12 dh le mètre carré
individuel et autres zones

Cet article a introduit les amendements suivants :

• La détermination d’un minimum et d’un maximum de la taxe; et ce dans le but de


fournir aux collectivités locales la possibilité de fixer le taux approprié à leurs choix et
à leurs besoins selon les limites prévues par la loi.
• L’ajout des autres zones et de l’habitat individuel, lequel ajout est conçu pour
surmonter les difficultés que rencontraient les communes dans l’application de cette
taxe.

3) Le paiement
Les dispositions de l’article 46 de la loi n° 06-47 prévoient que l’assujetti doit s’acquitter
spontanément du montant de la taxe à la caisse du régisseur de recettes avant le premier avril
de chaque année.

4) L’instance chargée de la perception


C’est au régisseur des recettes de la commune sur le territoire de laquelle se trouve le terrain
urbain non bâti qu’il incombe de recouvrer le montant de la taxe.

V- Obligations

1- Obligations de l’administration :
L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :
- effectuer un recensement annuel exhaustif des terrains urbains non bâtis, et ce à partir
du 15 septembre de l’année antérieure à celle de l’imposition de la taxe ;
- contrôler les terrains urbains non bâtis qui ont bénéficié de l’exonération temporaire ;
- mettre à la disposition de l’assujetti un modèle de déclaration de possession d’un terrain
urbain non bâti (annexe n° 1) ;
- mettre à la disposition de l’assujetti un modèle de déclaration de changement de
situation d’un terrain urbain non bâti (annexe n° 2).

2- Obligations de l’assujetti :
Les dispositions de l’article 47 de la loi n° 47-06 stipulent que l’assujetti à la taxe est tenu de :

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- fournir des déclarations selon les modèles que l’administration met à sa disposition ;
- s’acquitter spontanément du montant de la taxe ;
- établir une déclaration en cas de changement de propriétaire, de destination ou de
cession du terrain, et ce dans un délai de 45 jours à compter de la date où a eu lieu l’un
des changements précités.

VI- Divers

• Les cotés de la taxe inférieures à cent dirhams ne sont pas émises ni payées.
• En cas d’existence d’un terrain urbain non bâti sur le territoire de plusieurs
communes, la taxe correspondant à ce terrain sera recouvrée par le régisseur des
recettes de chaque commune ; son montant sera évalué en fonction de la superficie
non bâtie sise sur son territoire et selon le taux adoptés par le conseil communal
concerné
• S’agissant des exonérations :
Cette loi propose des amendements visant à surmonter les difficultés relatives à
l’interprétation des dispositions légales en matière d’exonération, notamment les
dispositions ayant trait aux terrains situés dans des zones non desservies par les
réseaux d’eau et d’électricité, ou celles afférent à l’achat ou encore à la construction de
ces terrains.

A la lumière de ce qui est énoncé dans l’article 42 de la loi, il s’avère que, pour
l’application de l’exonération aux terrains qu’il est impossible de relier aux réseaux
d’eau et d’électricité, la condition essentielle est l’inexistence même de ces réseaux.
L’impossibilité de la liaison tient donc à l’inexistence du réseau.
S’agissant des opérations de construction ou de lotissement, la condition essentielle à
l’exonération est l’obtention du permis d’habiter pour le cas de la construction, et du
certificat de conformité pour le cas des lotissements, et ce après écoulement de trois
années à compter de l’année qui suit la date d’obtention de l’autorisation de construire
ou de lotir ;

En ce qui concerne les terrains où la construction est prohibée, la condition essentielle


à l’exonération, c’est la persistance de cette prohibition en vertu de dispositions
juridiques et réglementaires. Si cette condition disparaît, le terrain est jugé imposable à
partir du premier janvier de l’année postérieure à celle où a été levée la prohibition de
la construction.

* En sus du système de recensement, dont la mise en œuvre par le service de l’assiette


communale a été prévue par l’article 42, la loi stipule expressément l’adoption du
système de la déclaration en tant qu’obligation incombant au propriétaire ou à
l’usufruitier d’un terrain urbain non bâti, le but principal de cette mesure étant d’éviter
les difficultés et les différends résultant des opérations de recensement.

* En vertu de l’article 48 de la loi, l’assujetti est tenu de déposer une déclaration


auprès du service de l’assiette communale chaque fois qu’il y a cession ou changement
de destination d’un terrain urbain non bâti. Il s’agit de permettre à la commune de
disposer des données nécessaires pour la liquidation de la taxe en connaissance de
cause.

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Chapitre II

Taxe sur les opérations de construction


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est régie par les dispositions énoncées dans le texte allant de l’article 50 à l’article
56 de la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Domaine territorial

Cette taxe est instituée au profit des communes urbaines et des communes rurales où se
trouvent des propriétés soumises à la taxe.

III- Champ d’application


1) La base :
Conformément aux dispositions de l’article 50 de la loi n° 47-06, cette taxe est instituée sur
les opérations de construction, de reconstruction, d’agrandissement ou de restauration
nécessitant l’obtention de l’autorisation de construire.

2) Les personnes imposables :


En vertu des dispositions de l’article 51 de la loi n° 47-06, la taxe est établie au nom du
bénéficiaire de l’autorisation de construire.

IV- Liquidation

1) Exonérations :

En vertu des dispositions de l’article 52 de la loi n°47-06, sont exonérés de la taxe :

1- L’habitat social mentionné dans l’article 28-I-92 du Code Général des Impôts ;
2-l’habitat du genre rural sis dans les communes rurales ;
3- l’Agence de l’habitat et de l’équipement militaire, créée en vertu du décret loi n°
2.94.498, susmentionné ;
4- la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires, créée en vertu du dahir
portant promulgation de la loi n° 1.77.334, susmentionné ;
5- la Fondation Hassan II de lutte contre le cancer, créée en vertu du dahir portant
promulgation de la loi n°1.77.335, susmentionné ;
6- la Fondation Mohamed V pour la solidarité ;
7- la Fondation Cheikh Zayed Ibn Sultân, créée en vertu du dahir portant promulgation de
la loi n° 1.93.228, susmentionné ;
8- la Fondation Mohamed VI pour la promotion des œuvres sociales de l’éducation et la
formation, créée en vertu de la loi n° 73.00 susmentionnée ;
9- l’Office National pour les œuvres universitaires et culturelles, régi par la loi n° 81.00,
susmentionnée ;

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10- l’Université Al-Akhawayn à Ifrane, créée en vertu du dahir portant promulgation de la
loi n° 1.93.227, susmentionné ;
11- Bank Al-Maghrib, notamment les bâtiments réservés à la frappe de la monnaie ;
12- la Banque Islamique de Développement, conformément à la convention dont l’ordre
d’exécution a été émis en vertu du dahir n° 1.77.4 susmentionné ;
13- la Banque Africaine de Développement, en vertu du dahir n° 1.63.316, susmentionné ;
14- la Société Financière Internationale, en vertu du dahir n° 1.62.145, susmentionné ;
15- l’Agence Bayt Mal Al-Quds, en vertu de la convention établie et publiée dans le dahir
n° 1.99.330, susmentionné ;
16- la Société Nationale d’aménagement communal, notamment en ce qui concerne son
activité relative aux opérations de construction de l’habitat social, dans le cadre du
programme ‘An-nassîm’, mis en place dans les communes Dar Bouazza et Lessasfa, pour
le relogement des habitants de la médina de Casablanca ;
17- la Société Sala Al-Jadida ;
18- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures
et des provinces du Nord du Royaume, créée en vertu de la loi n° 6-95, susmentionnée ;
19- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du
Sud du Royaume, créée en vertu de la loi n° 2.02.645, susmentionnée ;
20- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures
et des provinces de la Région Orientale du Royaume, créée en vertu de la loi n° 12.05,
susmentionnée ;
21- l’Agence d’aménagement des rives du Bouregreg, créée en vertu de la loi n° 16.04,
susmentionnée ;
22- les entreprises sises dans la zone franche du port de Tanger, notamment pour ce qui est
des opérations effectuées dans cette zone, et que réglementent les dispositions du dahir n°
1.61.426, susmentionné.

2) L’assiette :
Conformément aux dispositions de l’article 53 de la loi n° 06.47, cette taxe est calculée en
mètres carrés, selon la superficie couverte ; toute partie d’un mètre carré étant comptée pour
un mètre carré entier. La superficie des saillies, si elles existent, est également comptée.

3) Le taux :
Conformément aux dispositions de l’article 54 de la loi n° 47-06, les taux de cette taxe sont
définis au mètre carré occupé ; il s’agit des taux suivants :

Immeubles d’habitat collectif,


groupes immobiliers, ou locaux
destinés à un usage industriel, de 10 à 20 dh le mètre carré
commercial, professionnel ou couvert
administratif
Habitat individuel De 20 à 30 dh le mètre carré
couvert
Opérations de restauration De 100 à 500 dh
Saillies Le double du taux de la taxe sur
les opérations de construction

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Cet article a introduit un seul amendement, à savoir la fixation d’un minimum à côté du
maximum fixé auparavant. L’objectif est de permettre aux collectivités locales de fixer le
taux approprié dans les limites prévues par la loi.
Le conseil communal est appelé à délibérer afin de fixer le taux de la taxe selon les minima et
les maxima prévus par la loi.

Exemple :
Soit une personne possède une maison de deux étages ; elle veut construire un troisième
étage, restaurer la façade du premier étage et du second et ajouter une pièce sur la terrasse.
Cette personne doit joindre à la demande de l’autorisation de construire une déclaration
portant sur la nature de la construction à effectuer et la surface occupée, et ce en ces termes :
- Restauration du premier et du second étage ;
- Construction d’un troisième étage : la surface couverte est évaluée à 120.5 m2 ; la surface
des saillies est évaluée à 5.2 m2 ;
- Construction d’une maison sur la terrasse : la surface occupée est évaluée à 20.6 m2.

Supposons que les taux de la taxe sont : 25 dh pour le mètre carré couvert, et 500 dh pour la
restauration, le bénéficiaire de l’autorisation de construire est alors tenu de s’acquitter du
montant suivant :
- restauration : 500 dh
- surface couverte: troisième étage 120.5 m2 + maison 20.6 m2 ; autrement dit, le total des
mètres carrés occupés est : 121 m2+ 21= 142 m2.
Par conséquent, le montant à payer pour la surface occupée, c’est :

142 m2 X 25 dh = 3550 dh

- saillies : 6 m2 X 2 X 25 dh = 300 dh

Montant de la taxe : 4350 dh

4) Le paiement :

Les dispositions de l’article 54 de la loi n° 06-47 prévoient que l’assujetti doit s’acquitter
spontanément du montant de la taxe à la caisse du régisseur communal lors de la remise de
l’autorisation de construire.

V- Obligations

1- Obligations de l’administration :

L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :

- mettre à la disposition de l’assujetti un modèle de déclaration (annexe n° 3) ;


- nommer un agent pour la vérification des données fournies par l’assujetti ;
- procéder aux évaluations nécessaires avant la délivrance de l’autorisation de construire ;
- délivrer l’autorisation de construire.

2- Obligations de l’assujetti :

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Les dispositions énoncées dans les articles 55 et 56 de la loi n° 47-06 stipulent que l’assujetti
à la taxe est tenu de :

- présenter, lors de la demande de l’autorisation de construire, une déclaration portant sur la


nature de la construction proposée ainsi que sur la surface couverte ;
- s’acquitter spontanément du montant de la taxe auprès du régisseur de recettes de la
commune où se trouve le lieu de la construction, et cela lors de la délivrance de
l’autorisation de construire ;
- annoncer, publier et afficher les indications de l’autorisation (son numéro et sa date) avant
le démarrage des opérations de construction, afin de permettre aux collectivités locales de
contrôler ces opérations.

VI- Divers

- Le terme ‘saillies’, tel qu’il figure dans les textes de la loi, désigne les constructions
présentant des saillies situées sur le domaine public communal.
- On s’acquitte une seule fois de la taxe correspondant à ces saillies, et cela lors de la remise
de l’autorisation de construire.

Chapitre III

Taxe sur les opérations de lotissement

I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est régie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l’article 57 à
l’article 63 de la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Champ territorial

En vertu des dispositions énoncées dans l’article 2 de la loi, cette taxe est instituée au profit
des communes urbaines et des communes rurales sur le territoire desquelles se trouvent les
propriétés soumises à la taxe ; cette dernière est établie :
- dans les communes urbaines et les zones périphériques des communes urbaines, telles
qu’elles sont définies par les dispositions de la loi n° 12-90 relative à l’urbanisme ;
- dans les centres délimités désignés par voie réglementaire ;
- dans les stations estivales, hivernales et thermales dont le périmètre de taxation est
délimité par voie réglementaire.

III- Champ d’application

1) La base :
En vertu des dispositions de l’article 60 de la loi n°47-06, la taxe à laquelle est soumise
l’opération de lotissement de terrains est instituée sur le coût total des travaux que requiert
l’équipement relatif au lotissement (assainissement, électricité, transports, voirie,
goudronnage, etc.), hors TVA.

2) Les personnes imposables :

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En vertu des dispositions de l’article 58 de la loi n°47-06, cette taxe est établie au nom du
bénéficiaire de l’autorisation de lotir. Sachant que le paiement de la taxe est à compléter lors
de la remise du certificat de conformité, en cas de vente du terrain objet de cette autorisation
avant la réception du certificat de conformité, l’acheteur bénéficiaire de ce certificat sera alors
tenu, à titre solidaire, de s’acquitter de la partie restante du montant de la taxe.

IV- Liquidation

1) Exonérations :
En vertu des dispositions de l’article 59 de la loi n°47-06, sont exonérées de cette taxe les
opérations de lotissement effectuées par :

1- l’Agence de l’habitat et de l’équipement militaire, créée en vertu du décret loi n°


2.94.498, susmentionné ;
2- la Société Nationale d’aménagement communal, notamment en ce qui concerne son
activité relative aux opérations de construction de l’habitat social, dans le cadre du
programme ‘An-nassîm’, mis en place dans les communes Dar Bouazza et Lessasfa, pour
le relogement des habitants de la médina de Casablanca ;
3- la Société Sala Al-Jadida ;
4- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et
des provinces du Nord du Royaume, créée en vertu de la loi n° 6-95, susmentionnée ;
5- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du
Sud du Royaume, entité créée en vertu de la loi n° 2.02.645, susmentionnée ;
6- l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et
des provinces de la Région Orientale du Royaume, créée en vertu de la loi n° 12.05,
susmentionnée ;
7- l’Agence d’aménagement des rives du Bouregreg, créée en vertu de la loi n° 16.04,
susmentionnée ;

2) Le taux :
Conformément aux dispositions de l’article 61 de la loi n° 47-06, cette taxe s’applique selon
le taux suivant :

Entre 3% et 5% du coût global de l’équipement relatif au


lotissement

Le taux est fixé, après délibération du conseil communal, dans les limites définies par la loi
3) Le paiement :
Les dispositions de l’article 63 de la loi n° 47-06 prévoient que l’assujetti doit s’acquitter
spontanément du montant de la taxe à la caisse du régisseur des recettes ; ce paiement
s’effectuera en deux versements :
Premier versement : il est évalué à 75% du montant de la taxe ; ce versement est calculé
d’après le coût global estimé pour la réalisation des travaux d’équipement du terrain objet du
lotissement ;
Deuxième versement : il représente la partie restante du montant de la taxe instituée, celle-ci
étant liquidée sur la base de la déclaration - préalablement soumise à l’étude - portant sur le
coût global réel des travaux effectués et connus définitivement lors de la délivrance du
certificat de conformité, hors TVA.

4) L’instance chargée de la perception :

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C’est au régisseur des recettes de la commune sur le territoire de laquelle se situe le terrain
objet de lotissement qu’il incombe de recouvrer le montant de la taxe.
V- Obligations

1- Obligations de l’administration :

L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :


- mettre à la disposition de l’assujetti un modèle de déclaration du coût estimatif
(annexe n° 4) et un modèle de déclaration du coût réel des travaux effectués (annexe
n°5) ;
- procéder à l’autorisation de construire l'instruction des déclarations fournies, afin
d’effectuer la rectification nécessaire conformément à la procédure de modification de
l’imposition de la taxe ; on évitera ainsi toute fraude de la part de l’assujetti ;
- livrer l’autorisation de lotir, le certificat de conformité et le certificat de réception
temporaire. Toutefois, ces deux derniers documents ne seront délivrés qu’une fois
versées les sommes restantes du montant de la taxe.

2- Obligations de l’assujetti :

Les dispositions énoncées dans l’article 62 de la loi n° 47-06 stipulent que l’assujetti à la taxe
est tenu de :
- demander l’autorisation de lotir en étant muni de la déclaration du coût estimatif des
travaux à effectuer, et s’acquitter spontanément de 75% du montant de la taxe ;
- déposer un état du coût réel des travaux lors de la demande du certificat de conformité
ou du certificat de réception temporaire, et payer la partie restante du montant de la
taxe.

VI- Contrôle

Conformément aux dispositions énoncées dans l’article 149 de la loi, les personnes
assujetties à cette taxe, qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales, sont tenues de
fournir toutes les données et les preuves nécessaires et de présenter tous les documents
comptables aux agents assermentes de l’administration, et ce lors des opérations de contrôle
effectuées par ces derniers.

Chapitre IV

Taxe sur les débits de boissons

I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est régie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l’article 64 à
l’article 69 de la loi n°47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales (sont concernés
cafés, restaurants, bars, entre autres établissements où se consomment les boissons).

II- Domaine territorial

Cette taxe est instituée au profit des communes urbaines et des communes rurales sur le
territoire desquelles se trouvent les établissements soumis à la taxe.

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II- Champ d’application

1) La base :
Cette taxe est instituée sur les débits de boissons où se vendent et se consomment les
boissons. La consommation des boissons sur le lieu où elles se vendent constitue une
condition essentielle à l’imposition de cette taxe.

2) Les personnes imposables :


En vertu des dispositions de l’article 64 de la loi n° 47-06, sont assujettis à cette taxe les
exploitants des débits de boissons (cafés, bars, salon de thé, etc.), et, en général, tout débiteurs
de boissons consommées sur place.

IV- Liquidation

1) L’assiette :
En vertu des dispositions de l’article 65 de la loi n°47-06, cette taxe est instituée sur les
recettes issues de la vente de boissons consommées sur place, sans que soit comptée la taxe à
la valeur ajoutée.
L’article 65 de la loi définit l’assiette avec précision : elle comprend uniquement les recettes
résultant de la vente de boissons qui sont consommées sur place où s’effectue la vente. Ce
faisant, on cherche à lever l’ambiguïté qui enrobait l’expression « recettes brutes », ceux-ci
pouvant englober les recettes résultant des repas, cas des restaurants, ou du logement, cas des
hôtels. Il est à signaler que la taxe sur la valeur ajoutée n’est pas comptée dans la liquidation
de cette taxe.

2) Le taux :
Conformément aux dispositions de l’article 66 de la loi n° 47-06, cette taxe s’applique selon
le taux suivant :

Entre 2% et 10% des recettes annuelles résultant de la vente de boissons

Chaque conseil communal procède à la fixation du taux correspondant à cette taxe dans les
limites des taux minima et maxima, et ce dans le cadre de la décision fiscale.
3) Le paiement :
Les dispositions de l’article 67 de la loi n° 06-47 prévoient que l’assujetti doit s’acquitter
spontanément du montant de la taxe à chaque trimestre, précisément avant l’écoulement du
mois postérieur à chaque trimestre ; la taxe est perçue par le régisseur des recettes de la
commune concernée.

IV- Obligations

1- Obligations de l’administration :

L’administration fiscale doit accomplir les tâches suivantes :


Mettre à la disposition de l’assujetti :
- un modèle de déclaration de création de l’établissement (annexe 6) ;
- un modèle de déclaration des recettes annuelles (annexe7) ;

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- un modèle de l’état de paiement trimestriel (annexe 8) ;
- un modèle de déclaration de cession, cessation, transfert d’activité ou
transformation de la forme juridique de l’établissement (annexe 9) ;
- un modèle de déclaration de chômage partiel ou total de l’établissement (annexe
10) ;

L’administration s’occupe également de :


- tenir un registre statistique de ce genre d’activité ;
- de livrer un récépissé de paiement après versement de la taxe.

2- Obligations de l’assujetti :
Les dispositions énoncées dans les articles 67, 68 et 69 de la loi n° 47-06 stipulent que
l’assujetti à la taxe est tenu de :

- déposer dans les délais fixés, auprès du service communal de l’assiette, une
déclaration de création de l’établissement, une déclaration des recettes annuelles,
une déclaration de cession, cessation, transfert d’activité ou transformation de la
forme juridique de l’établissement, ou encore une déclaration de chômage ;
- s’acquitter spontanément du montant de la taxe à chaque trimestre.

V- Divers

Cette taxe, qui était perçue en vertu d’ordres de recettes, est désormais versée spontanément à
la caisse du régisseur des recettes, et cela à chaque trimestre.

Ces dispositions nouvelles visent à faciliter la tâche de l’imposable grâce à la répartition du


paiement en quatre versements, ainsi qu’à renforcer la communication entre l’assujetti et
l’administration fiscale, les deux parties étant appelées à suivre de près l’application de la
taxe.

Outre l’obligation de déclarer les recettes, les amendements proposés sont conçus pour
amener l’assujetti à s’astreindre à l’exigence de déposer la déclaration de création de
l’établissement soumis à la taxe, et, du coup, pour fixer le délai réglementaire de déposition
de la dite déclaration. Grâce à cette mesure, on permettra aux collectivités locales de disposer
des données nécessaires à l’établissement de la taxe.
De même, les amendements visent à fixer les délais réglementaires du paiement, afin que l’on
puisse procéder à l’application des pénalités et des amendes aux imposables qui n’ont pas
respecté ces délais.

- Les articles 68 et 69 prévoient des dispositions nouvelles destinées à réglementer


les opérations de cession, cessation, transfert d’activité ou transformation de la
forme juridique de l’établissement, ou encore la déclaration des cas de chômage. A
cet effet, ces dispositions stipulent l’obligation de déposer une déclaration auprès
du service communal de l’assiette chaque fois que se produit un des cas
mentionnés. De même, ces dispositions visent à fixer le délai réglementaire de
déposition de la déclaration de la part de l’assujetti.

VI- Le contrôle

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En vertu de l’article 149 de la loi n° 47-06 , les assujettis à cette taxe, qu’il s’agisse de
personnes physiques ou morales, sont tenus de fournir aux commis chargés des opérations de
contrôle tous les documents, les renseignements et les données nécessaires à la réalisation des
contrôles et des inspections.

Chapitre V

Taxe de séjour
I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 70 à
l'article 76 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Champ territorial

Cette taxe est instituée au profit des communes urbaines et des communes rurales.

III- Champ d'application


1) La base
En vertu des dispositions de l'article 70 de la loi n° 47.06, cette taxe est établie sur le séjour au
sein des établissements d’hébergement touristique.
On désigne par les établissements d’hébergement touristique : les hôtels qui louent des
chambres ou des appartements équipés et meublés à des clients de passage ou des clients
résidents, ainsi que les clubs privés, les pensions, les villages de vacances, les résidences
touristiques, les Riads, les maisons d'hôte, les centres et les palais des congrès ainsi que tout
établissement considéré comme institution touristique en vertu de la loi 61.00 relative aux
établissements touristiques.

2) Les imposables :
Cette taxe est établie aux personnes résidant dans des établissements de logement touristique
(les clients qui descendent dans les établissements de logement touristique)

3) Les exonérations
En vertu de l'article 71 de la loi n° 47.06, cette taxe ne s'applique pas aux hôtels non classés,
ni aux pensions familiales, ni aux camping-caravaning, ni aux auberges de jeunesse; en outre,
sont exempts de cette taxe les enfants de moins de douze ans.

IV- Liquidation

1) L'assiette
L'article 72 de la loi n° 47.06 stipule que cette taxe est calculée sur la base du nombre des
clients et du nombre des nuitées passées par les clients ayant effectué un séjour dans
l'établissement en question.
Exemple:
Une famille composée des deux conjoints, d'une fille de seize ans et d'un garçon de 10 ans.
=== cette famille a effectué 4 nuitées à l'hôtel
La taxe sera calculée comme suit:
4 nuitées X 3personnes X le prix de la taxe selon la catégorie de l'hôtel

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Quant au garçon, il ne sera pas soumis à cette taxe car il n'a pas atteint les douze ans; il en est
donc exempt.

2) Le taux
En vertu de l'article 73 de la loi n° 47.06, les taux d'imposition sur le séjour dans les stations
touristiques sont fixés comme suit:

Catégorie de l'établissement Taux pour la personne et la nuitée


Les maisons d'hôte, les centres et les palais des congrès et
De 15 à 30 dirhams
les hôtels spéciaux

Les hôtels:
- 5 étoiles ……………………………………. De 10 à 25 dirhams
- 4 étoiles ……………………………………. De 5 à 10 dirhams
- 3 étoiles ……………………………………. De 3 à 7 dirhams
- 2 étoiles ou une seule ………………………. De 2 à 5 dirhams

Les clubs privés…………………………………….. De 10 à 25 dirhams


Les stations estivales …………………………………… De 5 à 10 dirhams
les stations touristiques …………………………….. De 3 à 7 dirhams
Les pensions, les auberges, les gîtes et autres De 2 à 5 dirhams
établissements touristiques …

L'article 73 de la loi a introduit un amendement fondamental qui consiste à déterminer un taux


minimum tout en maintenant le maximum qui est actuellement d'usage.
Chaque conseil procédera à la détermination du taux de cette taxe dans les limites des minima
et des maxima et ce, conformément à l'arrêté fiscal de la commune en question.

3) Le paiement
Les dispositions de l'article 76 de la loi n° 47.06 stipulent que les exploitants des stations
estivales se chargent de recouvrir cette taxe auprès des clients et d'en verser directement le
fruit à la caisse du régisseur communal. La taxe est versée par les exploitants des
établissements touristiques tous les trimestres, et plus exactement avant l'écoulement du
premier mois suivant le trimestre.

V- Obligations:

1) Obligations de l'administration:
L'administration fiscale se doit de s'acquitter des tâches suivantes:
a) L'administration met à la disposition du redevable:
- Un modèle de la déclaration annuelle (annexe n° 11)
- Un modèle de l’état de paiement trimestriel (annexe n° 12)
- Un modèle de la déclaration de cession, de cessation d'activité ou de changement
de la forme juridique de l'établissement (annexe n° 9)
b) L'administration tient un registre de recensement relatif à ce genre d'activité.

2) Obligations du redevable:

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Les deux articles 74 et 75 de la loi n° 47.06 stipulent que le redevable doit:
- Déposer une déclaration consignant le nombre des clients ayant effectué un séjour au
sein de l'établissement durant l'année écoulée ainsi que le nombre des nuitées avant le
1er avril de chaque année;
- Déposer une déclaration de cession, de cessation, de changement de la forme juridique
de l'établissement auprès du service fiscal local;
Le redevable se doit également de procéder :
- Au recouvrement de la taxe de la part des résidents des établissements touristiques;
- A l'acquittement de la somme de la taxe au profit de la commune en question;
- A la tenue d'un registre permettant la révision du compte de la taxe.

VI- Divers
- Les exploitants des établissements touristiques sont responsables du recouvrement de
la taxe auprès des personnes résidant dans des établissements touristiques;
- Ces établissements doivent indiquer le montant de la taxe séparément dans les factures
relatives au séjour du client;
- Ils doivent également sauvegarder les documents permettant la révision du compte de
la taxe et ce, pendant une année à compter de la date mentionnant le passage du
dernier client dans les dits documents.
La loi de la fiscalité locale a introduit de nouvelles dispositions visant l'application de la taxe
de séjour au sein des établissements touristiques de façon à ce que, au cas où il y' aurait
cession, cessation ; transfert d’activité ou transformation de la forme juridique de
l’établissement, les exploitants doivent, dans un délai de quarante cinq (45) jours, à compter
de la date de la réalisation de l’un de ces événements souscrire une déclaration auprès du
service de l'assiette communale du lieu de situation de leur établissement.
Cet article prescrit en outre, l'obligation de souscription d'une déclaration dans les cas de
décès du redevable et ce, dans un délai de trois (3) mois à compter de la date du décès; le but
étant de permettre à la commune la liquidation de la taxe soit de manière solidaire pour tous
les cohéritiers, soit de manière individuelle pour chaque cohéritier à part.

VII- Le contrôle
Conformément aux dispositions énoncées dans l'article 149 de la loi, les personnes assujetties
à cette taxe doivent remettre, aux agents assermentés commissionnés aux opérations de
contrôle, toutes les pièces justificatives et les documents comptables.

Chapitre VI

Taxe sur les eaux minérales et de table


I- Dispositions réglementant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 77 à
l'article 82 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Domaine territorial

Cette taxe est instituée au profit des communes urbaines et des communes rurales.

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III- Champ d'application

1) La base
En vertu des dispositions de l'article 78 de la loi n° 47.06, cette taxe est établie sur les eaux
minérales et de table extraites des sources et des puits et mises en bouteille pour la
consommation.

2) Les personnes imposables :


Selon les dispositions de l'article 77 de la loi 47.06, cette taxe est instituée sur les
établissements qui exploitent les sources d'eau minérale ou de table, mise en bouteille afin
d'être consommée et destinée à la vente, quels que soient le volume et la capacité de ces
bouteilles.

IV- Liquidation

1) Le taux
En vertu des dispositions de l'article 80 de la loi n° 47.06, cette taxe est déterminée comme
suit:

0,10 dirhams Sur chaque litre ou fraction de litre

2) L'assiette
L'article 79 de la loi n° 47.06 stipule que cette taxe est calculée sur la base de la quantité d’eau
minérale ou de table exploité et en bouteille pour consommation.

3) Le paiement
Les dispositions de l'article 82 de la loi n° 47.06 stipulent que cette taxe est payée
spontanément chaque trimestre, et plus précisément avant l'expiration du mois qui suit chaque
trimestre; elle est versée à la caisse du régisseur communal au lieu de situation de la source ou
du puits exploités.

V- Obligations:

1) Obligations de l'administration:
L'administration fiscale se doit de s'acquitter des tâches suivantes:
a) L'administration met à la disposition du redevable:
- Un modèle de la déclaration annuelle (annexe n° 13) qui doit indiquer, en plus
des données relatives à l'identité de l'imposable, la quantité en litres des eaux
produites et mises en bouteilles;
- Un modèle de l’état de paiement trimestriel (annexe n° 14)
Le service fiscal local tient un registre de recensement relatif à ce genre d'exploitation situé au
sein du territoire de la commune.

2) Obligations du redevable:
En vertu des dispositions énoncées dans les textes de l'article 82 de la loi n° 47.06,
l'imposable est appelé à :
- Déposer une déclaration des quantités d'eau produites annuellement;
- Déposer l’état de paiement trimestriel;

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- Acquitter le montant de la taxe chaque trimestre et ce, avant l'expiration du premier
mois succédant au trimestre écoulé.

VI- Divers

Le produit de cette taxe est recouvré au profit des communes sur le territoire desquelles se
trouve le site d'exploitation des sources des eaux minérales et de table, même si la mise en
bouteille de l'eau se fait sur le territoire d'une autre commune.

Exemple:
 La commune A est le lieu de situation de l'usine qui met les eaux minérales ou de table
en bouteille;
 La commune B est le lieu de situation de l'exploitation de la source des eaux minérales
ou de table.
 Le montant de la taxe est versé au profit de la commune B, sur le territoire de laquelle
est sise l'exploitation de la source des eaux minérales ou de table.

VII- Le contrôle

Conformément aux dispositions énoncées par l'article 149 de la loi, les assujettis à cette taxe
sont tenus de remettre toutes les pièces justificatives et tous les documents comptables aux
agents assermentés assignés aux opérations de contrôle.

Chapitre VII

Taxe sur le transport public de voyageurs


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 83 à
l'article 89 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Domaine territorial

La taxe sur le transport public des voyageurs est instituée au profit des communes urbaines et
rurales.

III- Champ d'application

1) La base
Conformément aux dispositions de l'article 85 de la loi n° 47.06, cette taxe est instituée sur
l'activité des taxis et des autocars affectés au transport public de voyageurs.
En vertu de l'article 85 de la loi n° 47.06, la base de l'application de cette taxe a été modifiée
par amendement en vue d'être appliquée à l'exercice de l'activité et non à l'autorisation. En
effet, le texte de la loi fiscale énonce que l'institution de la taxe sera désormais assise sur
l'activité au lieu des licences délivrées aux taxis et aux autocars de transport public de
voyageurs, et ce en raison des changements qui vont affecter le transport public de voyageurs
à savoir la libéralisation du secteur et la possibilité d'exercer l'activité sans passer par
l'obligation d'obtention de la licence.

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2) Les personnes imposables :
En vertu de l'article 84 de la loi n° 47.06, cette taxe est acquittée par les propriétaires des taxis
et des autocars affectés au transport public de voyageurs. Dans le cas où ces derniers seraient
inconnus, la taxe sera acquittée par les exploitants des dits véhicules et autocars.
Il a été clairement énoncé selon les textes que, dans le cas où les propriétaires seraient
inconnus, la taxe doit être acquittée par les exploitants des véhicules et des autocars affectés
au transport public de voyageurs afin de préserver les ressources de la commune et de pallier
à toute évasion fiscale.

IV- Liquidation

1) L'assiette
En vertu des dispositions de l'article 86 de la loi n° 47.06, les taux de cette taxe sont définis
par fréquence trimestrielle et ce, conformément au tableau suivant:

Catégorie Montant correspondant au trimestre


Taxis
De deuxième catégorie De 80 à 100 dirhams
De première catégorie De 120 à 300 dirhams
Les autocars
De moins de 7 sièges De 150 à 400 dirhams
Série C De 300 à 800 dirhams
Série B De 500 à 1400 dirhams
Série A De 800 à 2000 dirhams

Les trimestres partent du 1er Janvier, 1er Avril, 1er Juillet et 1er Octobre; tout trimestre entamé
est compté pour un trimestre entier.
La taxe sur le transport public de voyageurs est calculée conformément aux taux validés par
les conseils communaux municipaux et ruraux dans les limites des minima et des maxima
définis par la loi.

2) Le paiement
Selon les dispositions de l'article 88 de la loi n° 47.06, cette taxe est acquittée spontanément
tous les trimestres -plus précisément avant l'expiration du mois postérieur à chaque trimestre-
et versée à la caisse du régisseur communal :
 Du lieu d'exploitation relevant de leur ressort territorial pour les taxis de deuxième
catégorie
 Du lieu de situation du point de départ du véhicule pour les taxis de première
catégorie ainsi que pour les autocars de transport public de voyageurs.

V- Obligations

1) Obligations de l'administration:
L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :
• Mettre à la disposition du redevable :
- Un modèle de la déclaration du début d'exploitation (annexe 15) ;

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- Un modèle de la déclaration de cessation d'activité ou de cession du véhicule ou
de changement d’activité ou de changement de la forme juridique de
l’établissement (annexe 9)
• Remettre au redevable un récépissé attestant l'acquittement;
• Accomplir les opérations de contrôle.

2) Obligations de l’assujetti :
En vertu des dispositions énoncées dans les articles 87 de la loi n° 06-47 l'assujetti à la taxe
est tenu de :
- Produire la déclaration de début de l'exercice de l'activité ainsi que les déclarations
de cessation d'activité ou de cession du véhicule ou de changement de la nature de
l’activité ou de changement de la forme juridique de l’établissement auprès du
service fiscal de la commune et ce, conformément aux modèles qui ont été mis à sa
disposition;
- Produire les déclarations susmentionnées dans un délai de 45 jours à compter de la
date de réalisation de l'un de ces événements;
- S'acquitter immédiatement de la taxe trimestrielle avant l'écoulement du mois
postérieur à chaque trimestre;
- Présenter la quittance de paiement chaque fois que les autorités publiques en
formulent la demande.

VI- Divers

 Le chapitre 11 de la loi propose de nouvelles dispositions visant à instaurer l'obligation de


produire la déclaration soit du début de l'exercice de l'activité, soit de sa cessation ou du
changement de sa nature ou encore du changement de la forme juridique de
l’établissement et ce, dans un délai de 45 jours à compter de la date de réalisation de l'un
des événements susmentionnés. En outre, ces dispositions visent à sensibiliser les
redevables à l'importance de cet engagement qui permet à la commune de disposer des
données essentielles pour l'établissement et la liquidation de cette taxe.

 Dans les cas de perte de la quittance de paiement, le concerné reçoit gratuitement une
copie de la part de la commune lui ayant délivré la quittance originale. Pour ce, le
redevable rédige une demande dans laquelle il consigne les données nécessaires
concernant la date de la quittance, son numéro de série ainsi que les autres données
personnelles.

De plus, l'agent chargé de délivrer la copie de la quittance est tenue de demander à voir :
- En cas de perte ou de vol, l'attestation de déclaration de perte ou de vol;
- En cas de détérioration, toutes les informations concernant les circonstances dans
lesquelles a eu lieu la détérioration de cette copie;

 Si les propriétaires disposent de plusieurs licences, chacun de ces véhicules est passible
d'une taxe.

VII- Contrôle

Conformément aux dispositions énoncées par l'article 149 de la loi, les assujettis à cette taxe
sont tenus de remettre toutes les pièces justificatives et tous les documents comptables aux
agents assermentés assignés aux opérations de contrôle.

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Chapitre VIII

Taxe sur l'extraction des produits de carrières


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 90 à
l'article 96 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Champ territorial

La taxe sur l'extraction des produits de carrières est instituée au profit des communes urbaines
et rurales du lieu de situation des carrières.

III- Champ d'application

1) La base
Conformément aux dispositions de l'article 92 de la loi n° 47.06, cette taxe est instituée sur
l'extraction des produits de carrières, quels que soient la nature de la carrière ou son régime de
propriété (qu'elle soit propriété de l'état ou d'un particulier)

2) Les personnes imposables :


En vertu de l'article 92 de la loi n° 47.06, sont passibles de cette taxe toutes les personnes
autorisées à exploiter les carrières ainsi que les sablières de mer ou de rivière; et en général,
tous les exploitants des carrières quel que soit le régime de propriété de ces carrières.

IV- Liquidation

1) Le taux
En vertu des dispositions de l'article 93 de la loi n° 47.06, les taux de cette taxe sont définis
comme suit:

Taux par mètre cube Types de matériaux extraits


De 20 dirhams à 30 dirhams Les pierres d'ornement et de décoration,
vanadinite et savon, agate, corail, saphir
De 15 dirhams à 20 dirhams Les variétés de marbre
De 3 dirhams à 6 dirhams Sable, roches destinées à la construction
(pierres, plâtre, tout venant) et roches
utilisées à des fins industrielles (calcaire,
argile, porcelaine)

Les taux de la taxe ont connu une modification à la hausse en raison du regroupement de la
taxe additionnelle et de la taxe instituée sur l'extraction des matériaux de carrières.

27
2) L'assiette
En vertu des dispositions de l'article 90 de la loi n° 47.06, la taxe est assise sur les quantités de
produits extraits par l'imposable et fixée par mètre cube.
3) Le paiement
Les dispositions de l'article 96 de la loi n° 47.06 stipulent que la taxe soit acquittée tous les
trimestres spontanément par l'imposable, et plus précisément avant l'expiration du mois qui
suit chaque trimestre.

4) L’instance chargée du recouvrement


Le recouvrement de la taxe incombe au régisseur de la commune dans le ressort territorial de
laquelle est sise la carrière (rocheuse ou sablière) objet de l’autorisation d'exploitation.

V- Répartition du produit de la taxe

Conformément aux dispositions de l'article 94 de la loi n° 47.06, le produit de la taxe es


réparti comme suit:
 90% au profit du budget des communes concernées;
 10% au profit du budget des instances concernées.
Une nouvelle disposition qui résulte de l'incorporation de la taxe additionnelle à la taxe
initiale instituée sur l'extraction des matériaux de carrières. Cette disposition relative à la
répartition vise à permettre aux parties bénéficiaires de prendre possession de la part leur
correspondant dans le produit de la taxe unifiée.

VI- Obligations

1) Obligations de l'administration:
L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :
- Mettre à la disposition du redevable un modèle de la quittance prénumérotée et tirée
d'une série continue (annexe n°…);
- Mettre à la disposition du redevable un modèle de la déclaration annuelle (annexe n°
16);
- Mettre à la disposition du redevable un modèle de l’état de paiement (annexe n° 17);
- S'acquitter des opérations de contrôle.

2) Obligations de l’assujetti :
L'assujetti à la taxe est tenu de :
- Délivrer la quittance numérotée de chaque client;
- Déposer la déclaration annuelle relative aux quantités de matériaux extraits durant
l'année ainsi que l’état de paiement trimestriel auprès du service fiscal de la
commune.
- Le paiement spontané de la taxe tous les trimestres.

VII- Divers

La loi comporte des dispositions importantes visant à:


 Déposer la déclaration auprès du service de l'assiette relevant du ressort de la
commune concernée et ce, en vue d'une meilleure transparence concernant la
procédure de déclaration.
 Assigner la tâche du recouvrement du produit de la taxe au régisseur communal au
lieu d’exploitation;

28
 Fixer le mode de paiement qui doit être spontané;
 Fixer le délai de paiement trimestriel au lieu du paiement annuel et qui doit s'effectuer
de manière spontanée;
En outre, cette procédure vise à garantir un recouvrement périodique trimestriel, basé sur les
données relatives à cette période. Elle vise également à permettre à la commune de bénéficier,
de manière régulière, des ressources au profit de son budget.
 Délivrer un récépissé contre les quantités extraites des produits des carrières au
redevable, afin que le service fiscal soit en mesure d'assurer le suivi et le contrôle de
l'exploitation des carrières et afin de lui fournir un moyen important lui permettant de
procéder à sa confrontation avec le contenu de la déclaration annuelle déposée par le
redevable auprès du service de l'assiette communale.

VIII- Contrôle

Conformément aux dispositions énoncées par l'article 149 de la loi, les assujettis à cette taxe
sont tenus de remettre toutes les pièces justificatives et tous les documents comptables aux
agents assermentés assignés aux opérations de contrôle.

29
DEUXIEME PARTIE

Taxes i ns ti tuées au pr ofi t

des pré fec tur es et des p r ovinces

30
Chapitre I

Taxe sur les permis de conduire


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 97 à
l'article 103 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.
II- Champ territorial

Cette taxe est instituée au profit de la préfecture ou de la province dans le ressort territorial de
laquelle se trouve l’administration chargée de délivrer le permis de conduire.

III- Champ d'application

1) La base
Conformément aux dispositions de l'article 97 de la loi n° 47.06, cette taxe est établie sur le
permis de conduire lors de la délivrance de ce dernier ou lors de son extension à une catégorie
autre que celle désignée dans le permis original.

2) Les personnes imposables :


En vertu de l'article 98 de la loi fiscale locale, est passible de cette taxe toute personne
désirant obtenir un permis de conduire pour les véhicules ou les motocyclettes ainsi que tout
véhicule à moteur et dont la conduite requiert un permis de conduire. Y sont assujettis
également toutes les personnes qui possèdent déjà ce permis mais qui désirent l'extension de
sa validité à d'autres catégories.

IV- Liquidation

1) L'assiette
Cette taxe est instituée sur le permis de conduire lors de sa délivrance ou de l'extension de sa
validité à d'autres catégories.

2) Le taux
En vertu des dispositions de l'article 99 de la loi n° 47.06, les taux de cette taxe sont définis
comme suit:

150 dirhams Pour chaque permis délivré ou chaque


extension de validité

3) Le paiement
La taxe est acquittée spontanément par le détenteur du permis au profit des services chargés
de lui délivrer ce document et ce, au moment même de sa réception.

4) Exonérations

31
La délivrance d'une duplicata du permis n'est pas passible de taxe.

5) L’instance chargée du recouvrement de la taxe et de son versement au profit du


régisseur des recettes de la province ou de la préfecture
En vertu des dispositions de l'article 102 de la loi n° 47.06, le recouvrement de la taxe
incombe aux services administratifs chargés de l'immatriculation des voitures ainsi que de la
délivrance des permis de conduire. Après la perception du montant de la taxe, ces instances se
chargent de le verser directement à la caisse du régisseur de la préfecture ou de la province
par le biais d'un avis de versement suivant le modèle de l'administration et ce, avant
l'écoulement du mois qui suit chaque trimestre.

V- Obligations

1. Obligations de l'administration:
L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :
- Mettre le model de l'avis de versement trimestriel (annexe n°18) à la disposition des
instances chargées de délivrer le permis de conduire;
- Mettre des vignettes à la disposition des instances chargées de la gestion de cette taxe
de la part de l'administration locale.

2- Obligations de l’assujetti :
Le redevable est tenu de s'acquitter spontanément du montant de la taxe.

3- Obligations de l’instance chargée du recouvrement


• Recouvrer la taxe;
• Apposer la vignette spéciale sur le permis de conduire;
• Verser le montant de la taxe au profit de la caisse du régisseur des recettes de la
préfecture ou de la province

VI- Divers

Les dispositions relatives à ce chapitre stipulent:


 que le versement au profit de la caisse du régisseur des recettes doit se faire au courant
du mois postérieur à chaque trimestre au lieu des dix jours succédant à l'expiration de
chaque mois; laquelle mesure vise à réduire les formalités de déplacement relatives au
versement du montant de la taxe recouvrée ainsi qu'à permettre à l'instance chargée de la
perception de faire l'économie de ses efforts en matière de gestion de la taxe et de son
versement au profit de la préfecture ou de la province bénéficiaires.
 L'obligation d'apposer le timbre spécial sur le permis de conduire ou sur l'autorisation
d'extension de la validité du permis à d'autres catégories afin de permettre aux instances
compétentes de procéder au contrôle de l'application de cette obligation, tant par
l'administration chargée de la perception que par le redevable.

32
Chapitre II

Taxe sur la visite technique des véhicules automobiles


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est régie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 104 à
l'article 108 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Domaine territorial

Cette taxe est instituée au profit de la préfecture ou de la province dans le ressort territorial de
laquelle est se trouve l'établissement du visite technique.

III- Champ d'application

1) La base
Conformément aux dispositions de l'article 104 de la loi n° 47.06, cette taxe est instituée sur la
visite technique effectuée annuellement aux véhicules automobiles.

2) Les personnes imposables :


En vertu de l'article 105 de la loi fiscale locale, cette taxe est instituée sur le propriétaire du
certificat d'immatriculation de la voiture lors de la visite technique annuelle de celle-ci.

IV- Liquidation

1) L'assiette
Cette taxe est instituée sur les voitures qui font l'objet d'une visite technique.

2) Le taux
En vertu des dispositions de l'article 106 de la loi n° 47.06, les taux de cette taxe sont définis
en fonction de la force fiscale des voitures et ce, conformément à ce qui suit:

La force fiscale des voitures Le taux


Moins de 8 chevaux 30 dirhams
De 8 à 10 chevaux 50 dirhams
De 11 à 14 chevaux 70 dirhams
15 chevaux et plus 100 dirhams

3) Le paiement
La taxe est acquittée spontanément par le propriétaire de la voiture.

4) L’instance chargée du recouvrement de la taxe

33
En vertu des dispositions de l'article 107 de la loi n° 47.06, le recouvrement de cette taxe
incombe à l'instance chargée d'effectuer la visite technique des voitures puisqu'il lui appartient
d'apposer la vignette au certificat de la visite technique après avoir procédé au recouvrement
de la taxe
V- Obligations

1. Obligations de l'administration:
L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :
- Mettre les vignettes spéciales à la disposition des établissements chargés d'effectuer
l'opération de la visite technique.
- Mettre à la disposition des établissements chargés d'effectuer l'opération de la visite
technique le modèle d'avis d'information trimestriel (annexe n°19).

2- Obligations des établissements de visite technique :


Les dispositions de l'article 108 de la loi n° 47.06 stipulent que les établissements de visite
technique sont tenus :
• D'effectuer toutes les opérations de contrôle;
• D'apposer les vignettes spéciales aux opérations de contrôle sur le certificat de visite
technique;
• De déposer un avis de versement trimestriel relatif aux montants recouvrés durant
cette période.
3- Obligations de l’assujetti:
Le redevable est tenu de :
• Payer spontanément le montant de la taxe à l'établissement chargé d'effectuer
l'opération du visite;
• Présenter le certificat de visite au visite technique aux autorités publiques chaque fois
qu'il en est besoin.

VI- Divers

 Contrairement aux dispositions en vigueur qui stipulent l'application de la taxe aux


voitures dont l'âge excède dix (10) ans, les nouvelles dispositions de l'article 104 de la loi
soumettent toutes les voitures au visite technique annuel, abstraction faite de leur âge, et
ce afin d'observer une certaine conformité entre la fiscalité locale et les textes régissant le
contrôle technique.
 Quant à l'article 107 de la loi, il comporte les amendements suivants:
- Ramener le nombre de catégories de voitures de 4 à 5;
- Appliquer 4 taux pour la taxe au lieu des 5 en vigueur actuellement.
Cette disposition vise la simplification de l'opération de contrôle et la rationalisation de la
gestion de la taxe ainsi que l'amélioration de son rendement.
 Quant aux dispositions de l'article 108, elles énoncent :
- L'application du règlement de la déclaration; ainsi, l'instance chargée de la
perception s'engage à déposer la déclaration auprès du service fiscal relevant
du ressort de la province ou de la préfecture.
- La détermination d'un nouveau délai pour le versement du produit de la taxe
trimestrielle à savoir, au cours du mois succédant au trimestre au lieu que le
versement soit menstruel.

34
- La stipulation textuelle du versement du montant de la taxe de la part de
l'instance chargée de sa perception au profit de la caisse du régisseur de la
province ou de la préfecture.

Chapitre III

Taxe sur la vente des produits forestiers


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 109 à
l'article 113 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Domaine territorial

La taxe sur la vente des produits forestiers est instituée au profit de la province ou de la
préfecture dans le ressort territorial de laquelle ont lieu les opérations de vente des produits
forestiers.

III- Champ d'application

1) La base
Conformément aux dispositions de l'article 109 de la loi n° 47.06, cette taxe est instituée sur
les opérations de vente relatives aux produits forestiers, dont le bois des arbres coupés.

2) Les personnes imposables :


En vertu de l'article 110 de la loi de la fiscalité locale, la taxe susmentionnée est instituée sur
les acquéreurs des produits forestiers.

IV- Liquidation

1) L'assiette
La taxe est assise sur le montant des ventes des produits forestiers inclus le bois des arbres
coupés sans compter la taxe sur la valeur ajoutée.

2) Le taux
En vertu des dispositions de l'article 111 de la loi n° 47.06, le taux de cette taxe est
défini par la loi comme suit:

10 % du montant des ventes des produits forestiers inclus le bois des arbres
coupés sans compter la taxe sur la valeur ajoutée

3) L’instance chargée du recouvrement

35
Les dispositions de l'article 113 de la loi n° 47.06 stipulent que le recouvrement de la taxe soit
effectué par l'administration des eaux et forêts conformément aux clauses réglementant la
liquidation et le recouvrement des ressources forestières.

4) Le versement du montant de la taxe


Conformément aux dispositions de l'article 13 de la loi de la fiscalité locale, le rendement de
cette taxe est versé à la caisse du percepteur chargé de gérer le budget de la préfecture ou de la
province dans le ressort territorial de laquelle ont eu lieu les opérations de vente des produits
forestiers et ce, dans le courant du mois suivant la date de perception du montant des ventes.

36
TROISIEME PARTIE

Taxes i ns ti tuées au pr ofi t

des rég ions

37
Chapitre I

Taxe sur les permis de chasse


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 114 à
l'article 117 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Domaine territorial

Cette taxe est instituée au profit de la région, conformément à l'article 4 de la loi n° 47.06.

III- Champ d'application

1) La base
Cette taxe est instituée sur la délivrance du permis de chasse.

2) Les personnes imposables :


Toute personne dotée d'un permis de chasse est assujetti à cette taxe.

IV- Liquidation

1) L'assiette
Cette taxe est instituée sur la délivrance du permis de chasse.

2) Le taux
En vertu des dispositions de l'article 115 de la loi n° 47.06, le montant de la taxe est fixé en :

600 dirhams pour chaque permis de chasse délivré

3) Le paiement
Le paiement est spontané au moment de la délivrance du permis de chasse.

4) L’instance chargée du recouvrement


En vertu des dispositions de l'article 116 de la loi n° 47.06, les régisseurs des recettes des
provinces et des préfectures se chargent de recouvrer le montant de la taxe et de délivrer au
redevable le timbre spécial que celui–ci présentera au service chargé de délivrer les permis de
chasse afin que ce dernier l'appose sur le dit permis.
Il incombe également aux régisseurs des recettes des provinces et des préfectures relevant du
ressort de la région, de verser le montant de la taxe perçue au percepteur de la région dont
relève la préfecture ou la province lieu de perception du montant de la taxe et ce, à la fin de
chaque mois.

38
V- Obligations

1. Obligations de l'administration:
L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :
- Mettre les timbres collants aux permis de chasse à la disposition des propriétaires du
dit permis;
- Délivrer les permis dotés des timbres spéciaux;
- Recenser les permis de chasse sis sur le territoire de la région afin de les comparer
avec le nombre des permis acquittés.
- Procéder aux opérations de contrôle.

2- Obligations de l’assujetti :
L'assujetti à la taxe est tenu de:
Payer immédiatement et spontanément le montant de la taxe imposée.

Chapitre II

Taxe sur l'exploitation des minière


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 118 à
l'article 120 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales.

II- Domaine territorial

Cette taxe est instituée au profit de la région dans le ressort territorial de laquelle est sise la
mine objet de l'exploitation.

III- Champ d'application

1) La base
La taxe est instituée sur l'activité des exploitations minières.

2) Les personnes imposables :


En vertu de l'article 118 de la loi fiscale locale, cette taxe est imposée aux exploitants des
mines, quelle que soit la nature juridique de cette exploitation.

IV- Liquidation

1) L'assiette
La taxe est assise sur les quantités extraites annuellement des matériaux de mine.

2) Le taux
En vertu des dispositions de l'article119 de la loi fiscale, le montant de la taxe est fixé comme
suit:

De 1 dirham à 3 dirhams pour chaque tonne extraite

39
3) Le paiement
La taxe est acquittée spontanément par les établissements qui exploitent les mines.

4) Le délai de paiement
Le montant de la taxe est payé spontanément par les exploitants des mines avant l'écoulement
du mois suivant de chaque trimestre.

5) Instance chargée de recouvrement


Cette taxe est recouvrée par le régisseur de recettes de la région.

V- Obligations

1) Obligations de l'administration:
L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :
- Mettre à la disposition du redevable un modèle de la déclaration du chiffre d'affaires
annuel (annexe n°21);
- Mettre à la disposition du redevable un modèle de l’état de paiement trimestriel
(annexe n° 22);

2) Obligations de l’assujetti :
En vertu des dispositions de l'article 120 de la loi 47.06, l'assujetti à la taxe est tenu de :
- Déposer la déclaration annuelle et l’état de paiement trimestriel et ce, dans les délais
prescrits par la loi;
- Le paiement spontané de la taxe auprès du régisseur des recettes relevant du ressort
de la région.

VI- Le contrôle

Conformément aux dispositions énoncées par l'article 149 de la loi, les assujettis à cette taxe
sont tenus de remettre toutes les pièces justificatives et tous les documents comptables aux
agents assermentés commissionnés aux opérations de contrôle.

VII- Divers

Il es à signaler que cette taxe a été instituée récemment en vertu de la loi relative à la région
mais qu'elle n'est pas encore entrée en vigueur puisque le décret qui définit le taux de cette
taxe n'a pas encore vu le jour; ceci a amené le comité des réformes à modifier le taux de la
taxe de manière à ce qu'il soit défini par la loi.

Chapitre III

Taxe sur les services portuaires


I- Dispositions régissant la taxe

Cette taxe est définie par les dispositions énoncées dans les textes allant de l'article 121 à
l'article 125 de la loi n° 47.06 relative à la fiscalité des collectivités locales

40
II- Champ territorial

Cette taxe est instituée au profit de la région, conformément à l'article 4 de la loi.

III- Champ d'application

1) La base
Cette taxe est instituée sur les services offerts au sein des ports, à l'exception des prestations
relatives au transport international ou aux marchandises de transit non destinées au marché
national.

2) Les personnes imposables :


En vertu des dispositions de l'article 121 de la loi de la fiscalité locale, est passible de cette
taxe toute personne physique ou morale offrant, au sein du port, des services en rapport avec
l'activité de ce port.

IV- Liquidation

1) Le taux
En vertu des dispositions de l'article 123 de la loi n° 47.06, le montant de la taxe est défini
conformément aux procédures et aux clauses stipulées par l'article 168 comme suit :

De 2 % à 5% du chiffre d'affaires de l'établissement concerné, sans compter la taxe sur


la valeur ajoutée

Le conseil régional se charge de définir le taux de la taxe dans les limites des taux minima et
maxima et ce, conformément à la loi fiscale.

2) L'assiette
La taxe est instituée sur le chiffre global des services qui est pris comme base de calcul de la
taxe sur la valeur ajoutée et ce, conformément aux dispositions de l'article 122 de la loi fiscale
locale n° 47.06.

3) L’instance chargée du recouvrement


Cette taxe est recouvrée par l'institution prestataire de services.

4) Versement du montant de la taxe


L'institution chargée du recouvrement est tenue de verser le montant de la taxe à la caisse du
régisseur de la région tous les trimestres et précisément avant l'écoulement du mois qui suit
chaque trimestre.

V- Obligations

1) Obligations de l'administration:
L’administration fiscale est appelée à accomplir les tâches suivantes :
- Mettre à la disposition du redevable un modèle de la déclaration annuelle (annexe
n°23) ainsi qu'un modèle de l’état de paiement trimestriel (annexe n° 24);

41
- Vérifier la concordance entre le chiffre d'affaires déclaré et le chiffre d'affaires pris
comme base d'imposition de la taxe sur la valeur ajoutée.

2) Obligations de l’assujetti :
En vertu des dispositions de l'article 125 de la loi 47.06, l'assujetti à la taxe est tenu de :
- Déposer la déclaration du chiffre d'affaires annuel et l’état de paiement trimestriel et
ce, dans les délais prescrits par la loi;
- Recouvrer la taxe auprès des bénéficiaires des prestations offertes au sein du port
- Verser le montant de la taxe au profit de la caisse du régisseur régional dans les délais
prévus par la loi.

42
TABLE DES MATIERES

Préambule

II- Simplification de la fiscalité locale ………………………………………….3


III- Conformité de la fiscalité locale avec la décentralisation …... ……………..4
IV- Adéquation de la fiscalité locale avec la fiscalité de l’Etat………………….4

Première partie : Taxes instituées au profit des communes urbaines et des communes
rurales

Chapitre premier : Taxe sur les terrains urbains non bâtis……………………..……7


Chapitre second : Taxe sur les opérations de construction………………..………12.
Chapitre III : Taxe sur les opérations de lotissement ……………………..…15
Chapitre IV : Taxe sur les débits de boissons……………………………...…17
Chapitre V : Taxe de séjour …………………. ……………………..…….…20
Chapitre VI : Taxe sur les eaux minérales et de table…………….... …...……22
Chapitre VII : Taxe sur le transport public de voyageurs …………….….…….24
Chapitre VIII : Taxe sur l'extraction des matériaux de carrières…………...……27

Deuxième partie : Taxes instituées au profit des provinces et des préfectures

Chapitre premier : Taxe sur les permis de conduire…………………………………31


Chapitre second : Taxe sur le visite techniquedes voitures …… …………….……33
Chapitre III : Taxe sur la vente des produits forestiers…..……………….……35

Troisième partie : Taxes instituées au profit des régions

Chapitre premier : Taxe sur les permis de chasse…………………. …………..……37


Chapitre second : Taxe sur l'exploitation des mines …………………………...…..38
Chapitre III : Taxe sur les prestations offertes au sein des ports… ………….…….39

Table des matières………………………………………………………..………….42

43

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