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MPSI 23/24 Outils pour les Sciences Physiques-C4

Présentation d’un calcul

La question posée étant la détermination de la grandeur X, l’inconnue, on y répond en établissant l’expression


littérale de X en fonction des données du sujet, en suivant éventuellement les demandes particulières du sujet.
Les données du sujet sont les grandeurs dont les valeurs numériques sont données dans le sujet, ou supposées
connues par cœur.
Il s’agit donc de déterminer la grandeur X : on recherche l’expression littérale de X, à l’aide d’un raisonnement
théorique (rédigé). Une application numérique est souvent demandée pour conclure.

Recherche de l'expression littérale


Le calcul littéral est toujours justifié par une rédaction appropriée, c’est-à-dire avec des phrases: on cite en
particulier les lois utilisées, ce qui signifie qu’on donne leur nom sans les énoncer – ni a fortiori les démontrer. Ces
noms, donnés dans le cours, doivent donc être appris par cœur.
Un schéma, correctement légendé, peut être nécessaire.
Au cours du calcul littéral, il est obligatoire de travailler uniquement avec les lettres représentant les grandeurs ou
constantes manipulées : à aucun moment du calcul littéral il n’est autorisé de remplacer une lettre par sa valeur
numérique (l’expression n’est plus homogène…).
Le calcul littéral est terminé lorsqu’on a déterminé l’expression de l’inconnue en fonction des données.
Le résultat doit être mis en évidence (encadré ou souligné).

Vérification du résultat
Nature mathématique du résultat
On commence toujours par vérifier que les deux termes du résultat littéral appartiennent à la même catégorie
d’objets mathématiques.
Ainsi : grandeur scalaire = grandeur scalaire
grandeur vectorielle = grandeur vectorielle
élément différentiel ou variation élémentaire = élément différentiel ou variation élémentaire
différence finie ou expression intégrale = différence finie ou expression intégrale
Analyse dimensionnelle
On fait ensuite l’analyse dimensionnelle, pour vérifier que l’expression littérale trouvée est homogène : les deux
membres de l’égalité doivent être de même dimension, on additionne (ou soustrait) uniquement des grandeurs de
même dimension et dans les expressions sin(u), cos(u), tan(u), cotan(u), exp(u), ln(u), u est sans dimension.
Pour faire cette vérification, on peut écrire une équation aux dimensions.
L’équation aux dimensions permet de reconnaître la nature d’une grandeur physique nouvelle, et de vérifier
rapidement la vraisemblance de la relation trouvée.
Quelques remarques :
- une relation non homogène est toujours fausse, mais une relation homogène peut être fausse : ainsi pour la
résistance R parcourue par le courant I et soumis à la tension U (loi d’Ohm), U = R2I est une relation non
homogène, donc fausse, et U = 3RI est une relation homogène mais fausse.
- une grandeur physique donnée conserve toujours la même équation aux dimensions, quelle que soit la forme sous
laquelle elle s’exprime. Ainsi l’énergie, qu’elle soit mécanique, électrique, thermique, ou chimique aura toujours
pour équation aux dimensions L2 M T-2.
- des grandeurs de même dimension peuvent s’exprimer avec des unités différentes : ainsi, la pulsation ω et la
fréquence f ont la même dimension (T-1), mais on exprime usuellement ω en rad.s−1 et f en Hz.
Cohérence du résultat
Cette dernière vérification doit permettre de détecter les erreurs les plus manifestes :
erreurs de signe
comportement aberrent de l’expression trouvée si on fait varier les paramètres
comportement aux limites
valeurs particulières
etc …
Il s’agit là de faire preuve de « bon sens » physique et d’un minimum de culture scientifique.
Présentation de l'expression numérique du résultat
Si l’application numérique est demandée, celle-ci doit se faire à la suite du calcul littéral. Aucune application
numérique intermédiaire ne doit figurer sur la copie. Il est conseillé de rappeler les valeurs nécessaires au calcul, ce
qui est l’occasion de faire les conversions éventuellement nécessaires. En effet, le calcul doit se faire en USI en
physique (sauf mention particulière) et en chimie, en tenant compte des unités spécifiques. Quelques exemples :
Unités utilisées en physique (USI) Unités utilisées usuellement en chimie
masse kg g
pression Pa bar
volume m3 L ou mL
Ecriture des unités de mesure
Le nom d’une unité s’écrit toujours en minuscules, même s’il correspond à un nom propre. En effet, les noms des
unités dérivés de noms propres sont des noms communs.
Les unités s’accordent au pluriel, avec un s (sauf s’ils finissent par x,y,z). On n’associe pas un symbole avec un
nombre écrit en lettres.
Notation de la valeur numérique
On distingue deux notations : la notation scientifique et la notation ingénieur.
La notation scientifique est une représentation d’un nombre décimal x sous la forme d’un produit de deux facteurs
± a.10n. Le premier facteur est un nombre décimal (appelé significande ou mantisse) dont la valeur absolue de la
partie entière est comprise entre 1 et 9 inclus, c’est-à-dire qu’il n’y a qu’un seul chiffre (non nul) à gauche de la
virgule, puis un nombre variable de décimales (nombres après la virgule), qui dépend de la précision. Le second
facteur est une puissance entière de 10.
La notation ingénieur est une représentation d’un nombre décimal x sous la forme d’un produit de deux facteurs
± a.10n. Le premier facteur est un nombre décimal compris entre 1 et 1000. Dans le second facteur, n est un
multiple de 3.
Chiffres significatifs
Les chiffres qui composent le nombre x sont les chiffres significatifs. Les zéros avant le premier chiffre ne sont
pas significatifs, les autres le sont. Il ne faut pas recopier tous les chiffres affichés par la calculatrice, mais tenir
compte de la précision des données et respecter une certaine cohérence (on s’aligne sur la donnée la moins précise).
La précision moyenne étant de l’ordre de quelques %, on donnera le plus souvent 2 ou 3 chiffres significatifs.
Arrondi
Quand on réalise un calcul sur la calculatrice, on obtient un nombre avec beaucoup de chiffres et il convient de
l’arrondir avec le bon nombre de chiffres significatifs. L’arrondi d'un nombre est donc une valeur approchée de ce
nombre obtenue en réduisant le nombre de chiffres significatifs de son développement décimal.
Arrondi au plus proche ou arrondi arithmétique
Cette méthode est la plus courante : Choisir le dernier chiffre (à la droite) à conserver. Augmenter ce chiffre d'une
unité si le chiffre suivant vaut au moins 5 (arrondi par excès) Conserver ce chiffre si le suivant est strictement
inférieur à 5 (arrondi par défaut) Par exemple, 3,046 arrondi aux centièmes vaut 3,05 (le chiffre suivant (6) est
supérieur à 5).
Voici d'autres exemples en ne gardant qu'un seul chiffre significatif après la virgule : 1,349 devient 1,3 (car le
chiffre suivant 3 est strictement inférieur à 5) 1,350 devient 1,4 (car le chiffre suivant 3 vaut au moins 5)
En pratique, la méthode consiste à séparer les dix chiffres décimaux (0, 1... 9) en deux parties : les cinq premiers :
0, 1, 2, 3 et 4, pour lesquels on passe à la valeur inférieure ; les cinq suivants : 5, 6, 7, 8 et 9, pour lesquels on passe
à la valeur supérieure. Cette méthode limite l'accumulation d'erreurs lors de calculs successifs.
En cohérence avec l’usage en mathématiques, cette méthode sera privilégiée.
Arrondi en présence d’un logarithme
En chimie, notamment, l’usage du logarithme est fréquent, en particulier par le biais des pH, pK, etc. Le
comportement de la fonction 10x, rapidement variable avec x, entraîne une règle adaptée, reconnue au niveau
international. A titre d’illustration, si l’on part d’un pH de 8,9, théoriquement arrondi d’une valeur entre 8,85 et
8,95, pour connaître le nombre de chiffres significatifs de cette valeur, il faut considérer les valeurs de 10-8,85 et
10-8,95, respectivement 1,1 10-9 et 1,4 10-9, ce qui montre que le deuxième chiffre significatif n’est pas certain,
alors que le pH en a deux. Il en résulte la règle internationale suivante : il y a autant de chiffres significatifs pour la
valeur que de chiffres significatifs après la virgule dans son logarithme.
Symbole de l’unité
Il faut impérativement utiliser la notation adoptée conventionnellement pour écrire les symboles des unités. Ils ne
sont jamais suivis d’un point (sauf en fin de phrase, si on rédige). Les symboles, contrairement aux noms complets,
ne prennent pas la marque du pluriel. Ils doivent être placés après le nombre complet, et avec un espace
intermédiaire. Toutefois dans le cas d’unité à division non décimale, il faut écrire chaque tranche avec son symbole.
Le symbole s’écrit en lettre minuscules, sauf pour les noms d’unités dérivés de noms propres : le symbole s’écrit
alors avec une lettre initiale majuscule.

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