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La mathématique financière

Youssouf A . B
-Déroulés du cours
-Heure de cours 30h
-Heure de TD
-Évaluation : CC + examen + participation

Objectifs du cours
Comprendre les méthodes de calcul des intérêts
Comprendre la méthode d’actualisation
Comprendre la méthode de capitalisation
faire comprendre les marchés financiers
Faire la différence entre un emprunt et un prêt
Compétences requises
 Les probabilités
 Les mathématiques
 Statistiques
 Français
Plan
Chapitre 0: Qu’est ce que la mathématique financière

1- Définition 1
Les mathématiques financières sont une branche des
mathématiques qui se concentre sur l'application des concepts
mathématiques à des problèmes financiers et économiques. Elles
sont largement utilisées dans le domaine de la finance pour
prendre des décisions concernant l'investissement, la gestion de
portefeuille, l'évaluation des risques, la fixation des prix, et bien
d'autres aspects du monde financier.
Chapitre : Qu’est ce que la mathématique financière

I- Généralité

1- Définition 2
On regroupe sous l’appellation de mathématiques financières l’ensemble
de techniques mathématiques permettant de traiter des phénomènes
régissant les marchés financiers, tel que les calculs relatifs aux taux
d’intérêt, les annuités, les emprunts., mais aussi la modélisation
mathématique du comportement aléatoire des marchés financiers.
Chapitre : Qu’est ce que la mathématique financière

2- Objectifs
L'objectif de la mathématique financière est de fournir un cadre
mathématique pour l'analyse et la résolution de problèmes liés à la
finance.

Évaluation des investissements (rentabilité)

Gestion du risque

Gestion de portefeuille (allocation d’actifs)

Évaluation des taux d'intérêt


Chapitre : Qu’est ce que la mathématique financière

3- L’importance des mathématiques financières


Les mathématiques financières sont une matière très importante car elles
permettent de comprendre avec précision les opérations financières que
nous rencontrerons forcément, un jour ou l'autre, dans notre quotidien. Pour
cela, il est impératif de connaitre certaines outils mathématiques

Les mathématiques financières utilisent les puissances, les logarithmes et les


suites arithmétiques et géométriques pour faire les calculs financiers. Elles
utilisent aussi certaines fonctions linéaires, exponentielles, logarithmes pour
des calculs plus compliqués.
Chapitre : Qu’est ce que la mathématique financière

II-la boite à outils indispensable


1- Les puissances

Les puissances sont une opération qui consiste à élever un nombre


(appelé la base) à une certaine puissance (appelée l'exposant)

Exposant entier
Soit 𝑛 ≥ 1 un entier positif et a un nombre réel on note 𝑎𝑛 et
on appelle puissance n-ième de a, le produit de nombres
égaux à a.

Pour calculer avec les puissances, on dispose des propriétés


suivantes :
 Pour n≥ 1, m≥1 et a un nombre réel : 𝒂𝒏+𝒎 = 𝒂𝒏 × 𝒂𝒎
 Pour n≥ 1, m≥1 et a un nombre réel : 𝒂𝒏𝒎 = (𝒂𝒏)𝒎
 Pour n≥ 1, a et b nombres réels : (𝒂𝒃)𝒏 = 𝒂𝒏 × 𝒃𝒏
Chapitre :
1- Les puissances

Exposant entier
𝒏 𝟏
 Pour n ≤ 1 et a un nombre réel non nul : 𝒂 = .
𝒂−𝒏
 Pour n et m deux entiers supérieurs à 1 vérifiant 𝑛 ≠ 𝑚 𝑒𝑡 𝑎 un
𝒏−𝒎 𝒂𝒏
nombre réel non nul : 𝒂 = 𝒂𝒎
 Pour a un réel non nul, si 𝑎 ≠ 0, on pose par convention 𝒂𝟎 = 1
Chapitre :
1- Les puissances

Exposant fractionnaire ou réel


𝒒
 Pour q ≥ 1 un entier et a > 0. On écrit 𝒂𝟏/𝒒 = 𝒂 et on a:

(𝒂𝟏/𝒒 )𝒒 = 𝒂

 Pour 𝑟 = 𝑝 /𝑞 , un nombre rationnel, avec 𝑝 entier relatif et 𝑞


entier naturel non nul, on pose :

𝒒
𝒂𝒓 = 𝒂𝒑/𝒒 = ( 𝒂)𝒑
Chapitre :
2- Fonctions logarithmiques et fonctions exponentielles

2.1- fonctions exponentielles

Propriétés des fonctions exponentielles


1) La fonction 𝑒 𝑥 est définie, continue et strictement croissante
sur l’ensemble des nombres réels.
2) pour 𝑥 et 𝑦 réels 𝒆𝒙+𝒚 = 𝒆𝒙 × 𝒆𝒚
𝒆𝒙
3) pour x et y réel 𝒆𝒙−𝒚 =
𝒆𝒚
4) pour x réel et r rationnel (𝒆𝒙 )𝒓 = 𝒆𝒙𝒓
5) la fonction exponentielle prend la valeur 1 en 0 : 𝒆𝟎 = 𝟏
Chapitre :

2- Fonctions logarithmiques et fonctions exponentielles


2.2- fonctions logarithmes

Propriétés des fonctions logarithmes


la fonction ln(𝑥) est définie, continue et strictement croissante sur
l’ensemble des nombres réels strictement positifs.
Pour 𝑥 et 𝑦 réels
• Ln (𝑥𝑦) = ln(𝑥) + ln(𝑦)
𝒙
• Pour x et y réels :ln( ) = ln(𝑥) - ln(𝑦)
𝒚
Pour x réel et r rationnel :ln(𝒙𝒓 ) = 𝑟 ln(𝑥)
La fonction logarithme prend la valeur 0 en1 : ln(1) = 0
Une dernière propriété importante est que les fonctions
exponentielles et logarithmes sont des fonctions réciproques l’une
de l’autre, c.-à-d :
ln(𝒆𝒙 ) = 𝑥 pour 𝑥 réel, et 𝒆𝐥𝐧(𝐱) = 𝑥 pour 𝑥 > 0 réel
Chapitre :

3- Résolutions d’un système de deux équations linéaires à


deux inconnues

Il existe 2 méthodes distinctes pour résoudre des systèmes de deux


équations à deux inconnues quelle que soit celle que vous choisirez
d’employer, sachez que la solution trouvée sera la même.
Chapitre :

3- Résolutions d’un système de deux équations linéaires à


deux inconnues
Méthode de substitution :
Deux variables sont présentes dans chacune des équations. La
méthode de substitution vous permettra d'utiliser l'information
contenue dans une des deux équations pour réduire la seconde à une
seule variable. Il s'agit de suivre les étapes suivantes :

 Dans la première équation, isoler 𝑥. Il est normal que vous n'obteniez


pas une valeur précise tout de suite. Vous devriez plutôt avoir une
expression dans laquelle 𝑥 dépend de 𝑦.
 Substituer 𝑥 dans la seconde équation par l'expression trouvée à l'étape
précédente. Normalement, vous devriez obtenir une expression n'ayant
que la variable 𝑦.
 Résoudre pour 𝑦

 Trouver 𝑥 en utilisant l'expression trouvée en 1. et la valeur de 𝑦


maintenant découverte.
Chapitre :

Exemple 1 : résoudre le système à deux inconnues

x+3y = 5

2x+5y = 9

Trouver les valeurs de x et y


Chapitre :

3- Résolutions d’un système de deux équations linéaires à


deux inconnues

Méthode des combinaisons linéaires


Effectuer des combinaisons linéaires de deux équations consiste à
additionner ou soustraire toute une équation à une autre et non
seulement quelques termes spécifiques.
Comme la substitution, la méthode des combinaisons linéaires transforme
un système à deux variables en une équation à une seule inconnue. Il
s'agira pour vous de suivre les consignes suivantes :
 Multiplier une des équations (ou les deux, si nécessaire) de sorte que la
variable 𝑥 ait des coefficients opposés ;
 Effectuer l'addition des nouvelles équations. La variable 𝑥 devrait
s'annuler ;
 Résoudre pour 𝑦 à l'aide de l'expression obtenue en 2) ;
 Substituer 𝑦 par la valeur obtenue en 3) dans l'une ou l'autre des
équations de départ.
Chapitre : Concept de la GRH

Exemple 2:
Considérons le système à deux équations et deux inconnues suivant :

Comment résoudre ce système ?


Chapitre :

4-Les suites arithmétiques et géométriques


4.1 Suites Arithmétiques

4.1.1 Définition
On dit qu’une suite u est arithmétique s’il existe un nombre réel r
tel que pour tout nombre entier naturel n,
𝒖𝒏+𝟏 = 𝒖𝒏 + 𝒓
Le nombre réel r est appelé raison de la suite u.
Autrement dit, une suite est arithmétique si et seulement si chaque
terme (sauf le premier) est obtenu en ajoutant au terme précédent
un réel r, toujours le même.

Démonstration :
Considérons une suite numérique (𝒖𝒏 ) où la différence entre un
terme et son précédent reste constante et égale à 5.
Chapitre :

Exemple 3:

Soit (𝒖𝒏 ) n∈N la suite arithmétique de premier terme 𝒖𝟎 = 5


de raison r = 4.
Calculer 𝒖𝟏 , 𝒖𝟐 et 𝒖𝟑 .

Avec une suite au rang élevé, il serait difficile de calculer avec


la formule 𝒖𝒏+𝟏 = 𝒖𝒏 + 𝒓
alors lorsqu’on développe cette dernière, nous trouverons
La formule générale :

𝒖𝒏 = 𝒖𝟎 + 𝒏𝒓
Chapitre :

Exemple 4
1) La suite (𝑢𝑛 ) définie par : 𝒖𝒏 = 𝟕 − 𝟗𝒏 est-elle
arithmétique ?
2) La suite (𝑣𝑛 ) définie par : 𝒗𝒏 = n² +3 est-elle arithmétique ?

Exemple 5
Considérons la suite arithmétique (𝑢𝑛 ) tel que 𝑢5 = 7 et 𝑢9 = 19.
1) Déterminer la raison et le premier terme de la suite (𝑢𝑛 ).
2) Exprimer 𝑢𝑛 en fonction de n.
Chapitre :

4.1.2- La nature ou la variation

 si 𝑟 = 0 la suite est constante, et la limite est égal à son premier terme


 si 𝑟 > 0 la suite est strictement croissante et sa limite est +∞
 si 𝑟 < 0 la suite est strictement décroissante et sa limite est −∞
Démonstration :
𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 = 𝑢𝑛 + r − 𝑢𝑛 = r.
- Si r > 0 alors 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 > 0 et la suite (𝑢𝑛 ) est croissante.
- Si r < 0 alors 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 < 0 et la suite (𝑢𝑛 ) est décroissante.
Chapitre :

4.1.2- Somme des termes d'une suite arithmétique


Dans certains contextes, il peut être utile de calculer la somme des termes
d'une suite jusqu'à un certain rang. Or, dans la plupart des cas, si nous
n'avions pas recours à des méthodes numériques de calcul, il serait
compliqué de déterminer ce genre de somme.

𝒏(𝒏 +𝟏)
Sn = 1 + 2 + 3+…+ n =
𝟐
𝒖 +𝒖
𝒖𝟎 +. . . +𝒖𝒏 = (𝒏 + 𝟏) 𝟎 𝒏
𝟐

𝟏𝒆𝒓 𝒕𝒆𝒓𝒎𝒆+𝒅𝒆𝒓𝒏𝒊𝒆𝒓 𝒕𝒆𝒓𝒎𝒆


C’est égal aussi : nombre de terme ×
𝟐
Chapitre :

4.1.2- Somme des termes d'une suite arithmétique


Application 1 : somme de suite arithmétique
Pour une suite arithmétique quelconque, nous devons faire un peu
de manipulation algébrique.
Calculons la valeur de : 18 + 20+…+80.
Chapitre :
4.2- Suite géométrique

4.2.1 Définition
Considérons une suite numérique (𝑢𝑛 ) où le rapport entre un
terme et son précédent reste constant et égal à 2.
Si le premier terme est égal à 5, les premiers termes successifs
sont :
 𝑢0 = 5,
 𝑢1 = 10,
 𝑢2 = 20,
 𝑢3 = 40.
Une telle suite est appelée une suite géométrique de raison 2 et de
premier terme 5.
𝒖𝟎 = 𝟓
La suite est donc définie par : ቊ
𝒖𝒏+𝟏 = 𝟐𝒖𝒏
Chapitre :
4.2- Suite géométrique

4.2.1 Définition
Exemple 6 :
La suite (𝑢𝑛 ) définie par : 𝑢𝑛 = 3 × 5𝑛 est-elle géométrique ?

Un exemple concret
On place un capital de 500€ sur un compte dont les intérêts annuels
s'élèvent à 4%.
Chaque année, le capital est multiplié par 1,04. Ce capital suit une
progression géométrique de raison 1,04.
Calculer les 𝑢1 𝑢2; 𝑢3
D
Chapitre :
4.2- Suite géométrique

4.2.1 Définition
Formule générale :
(𝑢𝑛 ) est une suite géométrique de raison q et de premier
terme 𝑢0 . Pour tout entier naturel n, on a :

𝒖𝒏 = 𝒖𝟎 × 𝒒𝒏
Chapitre :
4.2- Suite géométrique

4.2.1 Définition
Exemple 7
Déterminer la raison et le premier terme d'une suite géométrique
Considérons la suite géométrique (𝑢𝑛 ) tel que 𝑢4 = 8 et 𝑢7 = 512.
Déterminer la raison et le premier terme de la suite (𝑢𝑛 ).
Chapitre :
4.2- Suite géométrique

4.2.3-La somme d’une suite géométrique


Pour faire la somme des termes d’une suite géométrique, nous
pouvons utiliser la formule suivante :
𝒏 𝟏− 𝒒𝒏+𝟏
1+ q +…+𝒒 =
𝟏−𝒒

𝟏− 𝒒𝒏+𝟏
𝒖𝟎 + 𝒖𝟏 +…+𝒖𝒏 = 𝒖𝟎 𝟏−𝒒
Chapitre :
4.2- Suite géométrique

4.2.3-La somme d’une suite géométrique


On considère la suite (𝒖𝒏 ) définie, pour tout entier naturel n, par
𝒏
𝟐 𝒏+𝟐
𝟑 ×( )
𝟓

1) Calculer les 3 premiers termes de la suite.


2) Montrer que (𝒖𝒏 ) est une suite géométrique et préciser la raison
et le premier terme.
3) Refaire les question 1. et 2. avec la suite (𝒗𝒏 ) définie, pour tout
entier naturel n, par:

3𝑛+1
Vn = 4
Chapitre 1: les intérêts simples

La notion de l’intérêt
• Lorsqu’une personne prête de l’argent à une autre, elle se prive de
l’usage de cette somme d’argent qu’elle aurait pu dépenser ou faire
fructifier .Cette privation ressentie par le prêteur, qui se prive d’une
consommation immédiate et qui court un risque de non-
remboursement est rémunérée comme toute location d’objet. .L’intérêt
est alors le loyer de l’argent .

• Il s’agit d’une dépense pour l’emprunteur : l’intérêt correspond à la


rémunération du capital emprunté.

• Il s’agit d’un revenu pour le prêteur : l’intérêt est le revenu tiré du


capital prêté.
Chapitre 1: les intérêts simples

2- Définitions et justification de l’intérêt


2.1- Définition de l’intérêt

L’intérêt peut être défini comme la rémunération d’un prêt


d’argent. C’est le prix à payer par l’emprunteur au prêteur, pour
rémunérer le service rendu par la mise à disposition d’une somme
d’argent pendant une période de temps. Trois facteurs essentiels
déterminent le coût de l’intérêt:

La somme prêtée,
La durée du prêt,
le taux auquel cette somme est prêtée

Il y a deux types d’intérêt: l’intérêt simple et l’intérêt composé.


Chapitre 1: les intérêts simples

2- Définitions et justification de l’intérêt


2.1- Définition de l’intérêt

Exemple 1:
X prête à Y 200 000f pour six mois et après cette période, ce dernier
remet à X le montant de 208 000f. Donc l’intérêt versé à X par Y est
de 8000 .
Exemple 2:
X emprunte 120 000 f à la banque pour l’achat d’un bien. Il
rembourse ce prêt en faisant 36 paiements mensuels de 3650 FCFA.
Donc l’intérêt versé est 36 × 3650 FCFA – 120 000 FCFA=
11400CFA
Chapitre 1: les intérêts simples

2- Définitions et justification de l’intérêt


2.2- Arguments Justificatifs sur l’existence de l’intérêt

Privation de consommation
• Il est normal que le prêteur soit dédommagé
La prise en compte du risque

• Le prêteur court plusieurs risques:


• L’insolvabilité
• l’inflation
Chapitre 1: les intérêts simples

3- la notion d’actualisation et de capitalisation

le taux d’intérêt apparaît


comme le taux de
transformation de l’argent dans
le temps. Cette relation entre
temps et taux d’intérêt signifie
que deux sommes d’argent ne
sont équivalentes que si elles
sont égales à la même date.
Chapitre 1: les intérêts simples

3- la notion d’actualisation et de capitalisation

Pour pouvoir comparer deux ou des


sommes disponibles à différentes
dates le passage par les techniques
de calcul actuariel (capitalisation et
actualisation) devient nécessaire.
Chapitre 1: les intérêts simples

3- la notion d’actualisation et de capitalisation

L’actualisation
L’actualisation est une technique qui
consiste à faire reculer dans le temps
une valeur future pour calculer sa valeur
présente appelée Valeur Actuelle.

La capitalisation
La capitalisation consiste à faire avancer
dans le temps une valeur présente pour
calculer sa valeur future appelée aussi
Valeur Acquise.
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.1 - Définition de l’intérêt simple


L'intérêt simple est la rémunération d'un capital initial (principal)
sur une période donnée. Il est calculé en fonction d'un taux
d'intérêt fixe, qui reste constant tout au long de la période.

Dans le cas de l’intérêt simple le capital reste invariable pendant


toute la durée du prêt. L’emprunteur doit verser à la fin de chaque
période l’intérêt dû.
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


Si nous désignions par 𝐶 le capital, t le taux d’intérêt, 𝑛 la durée
de placement en années, l’intérêt I rapporté par le capital 𝐶 est
alors donné par la formule :
𝑪×𝒏×𝒕
𝑰=
𝟏𝟎𝟎
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


Souvent la durée de prêt ou de placement est inférieure à l’année : on peut
obtenir des prêts au mois et même pour quelques jours
𝑪×𝒏×𝒕
𝑰= lorsque la durée est exprimée en année
𝟏𝟎𝟎

𝑪×𝒎×𝒕
𝑰= lorsque la durée est exprimée en mois
𝟏𝟐𝟎𝟎

𝑪×𝒋×𝒕
𝑰= 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎
lorsque la durée est exprimée en jour

L’année commerciale est de 360 jours


Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


Application 1 : quel est l’intérêt produit par un placement à
intérêt simple d’une somme d’argent de 750 000 FCFA au taux
annuel de 5,25% pendant 96 jours ?

Application 2 : quel est l’intérêt produit par un placement de 930


00 FCFA au taux annuel de 4,25 % pendant 7 mois ?

Application 3 : soit un capital de 2 100 000 FCFA placé à intérêt


simple du 17 mars au 27 juillet de la même année et au taux
annuel de 6,25% .Calculez l’intérêt produit par ce placement.

Remarque : Si la durée du placement s’exprime d’une date à une


autre, il faut compter le nombre de jours exacts dans chaque mois
la date initiale exclue et la date finale incluse.
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


a)-Transformation de l’expression générale
L’expression générale de l’intérêt est une relation entre les 4 paramètres, I
(intérêt simple), C (capital prêté), n (nombres d’unités de temps) et t (taux
d'intérêt simple). Cette expression permet, par conséquent, de résoudre
quatre problèmes différents, à savoir déterminer un paramètre,
connaissant les trois autres.

𝑪×𝒏×𝒕
- I est donné par : 𝑰 =
𝟏𝟎𝟎
𝟏𝟎𝟎×𝑰
- t est donné par :𝒕 =
𝑪×𝒏
𝟏𝟎𝟎×𝒊
- n est donné par :𝒏 =
𝒄×𝒕
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


b)- Méthode de simplification des calculs
Une simplification des méthodes de calculs s’impose, notamment
lorsqu’il s’agit de déterminer l’intérêt global produit par plusieurs
valeurs évaluées au même taux pour des durées différentes. Il en
est ainsi des bordereaux d’escompte des effets de commerce.
Méthode de nombre et de diviseur fixe
𝑪×𝒏×𝒕
-𝑰 =
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎

En divisant le numérateur et le dénominateur par t, on obtient

𝑪×𝒕×𝒏
𝒕 𝑪×𝒏
I= 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 = 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎
𝒕 𝒕
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


Méthode de nombre et de diviseur fixe
En divisant le numérateur et le dénominateur par t, on obtient
𝑪×𝒏×𝒕
-𝑰 =
𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎

𝑪×𝒕×𝒏
𝒕 𝑪×𝒏
I= 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎 = 𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎
𝒕 𝒕

𝟑𝟔𝟎𝟎𝟎
Posons, 𝑁 = 𝐶 × 𝑛 et le diviseur D =
𝒕
, donc l’intérêt produit par
un capital sera égal à :

𝑵
I= (1)
𝑫
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


Généralisation au cas de k capitaux
Considérons k capitaux placés au taux commun t pendant des durées
différentes. Désignons par :
Ci : le ième capital ;
Ni : la durée de placement du ième capital ;
Ii : l’intérêt du ième capital
I : l’intérêt global
t : le taux commun de placement
D’après l’expression (1), l’intérêt du ième capital s’écrira
𝑵𝒊
Ii = (2)
𝑫
Par conséquent, l’intérêt global est la somme des intérêts produits par les
k capitaux est :

I i = σ𝒌
𝒊=𝟏 𝑰𝒊 (3)
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


Généralisation au cas de k capitaux
La transposition de (2) dans (3) donne l’expression finale, à partir des
nombres et diviseurs, de l’intérêt global.

𝒌 𝑵𝒊
Ii = σ𝒊=𝟏
𝑫

Compte tenu de 𝑁𝑖 = 𝑐𝑖 × 𝑛

𝑪𝒊×𝒏𝒊
Ii = σ𝒌𝒊=𝟏 𝑫
Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


Application 4:
Les capitaux suivant sont placés à taux de 10%

Calculer l’intérêt global


Chapitre 1: les intérêts simples

4- l’intérêt simple

4.2 – Calcul de l’intérêt simple


Solution de l’application 4

σ5𝑖=1 𝑁𝑖 = σ5𝑖=1 𝐶𝑖. 𝑛𝑖 = 587500

36000 36000
Le diviseur D = = = 3600
𝑡 10

587 500
L’intérêt global = = 163, 19
3600

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