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ECGF Maths I Nombres et Opérations 1

Nombres et opérations
1. Nombres

En mathématiques, les nombres sont classés dans plusieurs ensembles, inclus les uns dans
les autres. Certains ensembles de ces nombres sont si souvent utilisés, qu’il est bon de les
désigner par des symboles conventionnels mais universellement adoptés.

1.1 Notion d'ensemble

Pour donner une idée concrète de ce qu'est un ensemble en mathématiques, disons qu'il
s'agit d'une collection d'objets que l'on sait différencier, comme les lettres de l'alphabet, une
classe dans une école, etc.

Un ensemble qui ne contient pas d’éléments est appelé ensemble vide et se note  .

Notations : "  " signifie "appartient à" ou "est élément de". Ce symbole s’utilise entre un
nombre et un ensemble. Par exemple : 4  {1;4;7}

"  " signifie "n’appartient pas à" ou "n’est pas élément de". Par exemple :
3  {1;4;7}

"  " signifie "est inclus dans". On dit qu’un premier ensemble est inclus dans
un deuxième ensemble uniquement si tous les éléments du premier ensemble
appartiennent au deuxième ensemble. Ce symbole s’utilise entre deux
ensembles. Par exemple {4;7}  {1;4;7}

"  " signifie "n’est pas inclus dans". Par exemple {4;5}  {1;4;7}

1.2 Nombres entiers naturels

L’ensemble des entiers naturels, noté , est composé de tous les nombres entiers positifs :

= {0,1,2,3,4,5, 1000, } .

1.3 Nombres entiers relatifs

L’ensemble des entiers relatifs, noté , est composé des nombres entiers positifs et
négatifs :

={ − 1000, , −3, −2, −1,0,1,2,3, 1000, } .


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1.4 Nombres rationnels

L’ensemble des nombres rationnels, noté est composé de tous les nombres pouvant être
écrits sous la forme :

a
où a  , b  *
.
b

Remarque : Tous les nombres entiers font partie des nombres rationnels, car ils peuvent
s'écrire sous cette forme.

5 10 3 −9
Exemples : 5 = = = ... . ; −3 = − = = ...
1 2 1 3

Remarque : Les nombres à virgule finis ou périodiques font partie des nombres rationnels,
car ils peuvent s’écrire sous cette forme.

43 136
Exemples : 4.3 = ; 1.37 =
10 99

1.5 Nombres réels

Il existe cependant certains nombres, comme 2 ,  , qui ne peuvent pas être écrits sous la
forme d'une fraction de deux nombres entiers relatifs. Ce sont les nombres irrationnels. Ils
ont un développement décimal infini et non périodique. L'ensemble des nombres réels, noté
, est formé de tous les nombres rationnels et irrationnels.

En prenant en compte les définitions précédentes :   


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Remarque : On peut représenter l’ensemble des nombres réels par une droite, appelée
droite numérique.

2. Notion d'intervalle

La notion d'intervalle est abondamment utilisée en mathématiques (fonctions,


inéquations, …). Elle permet de donner un ensemble de nombres réels sans tous les citer.

2.1 Définitions

Soient a et b deux nombres réels.

Représentations
Intervalles Lectures Inéquations
graphiques

« compris (fermé) à gauche


a ; b  axb
a
compris (fermé) à droite » b

« compris (fermé) à gauche,


a ; b axb a b
non compris (ouvert) à droite »

« non compris (ouvert) à gauche, a b


a ; b axb
non compris (ouvert) à droite »

a ;  « compris (fermé) à gauche » xa a

− ; b « non compris (ouvert) à droite » xb b

Remarque : a et b sont appelés les bornes de l'intervalle.

Notation : Le symbole  signifie "l'infini". Ce n'est pas un nombre réel, par conséquent
la borne  n'est jamais comprise dans l'intervalle.
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Exemple 1 :  −5 ; 17 représente l'ensemble de tous les nombres réels de -5 (compris) à

17 (compris).

Exemple 2 : −8 ; +  représente l'ensemble de tous les nombres réels strictement

supérieurs à -8.

Notation : + = 0 ; +  a b représente tous les nombres réels

positifs (0 compris).

− = − ; 0 représente tous les nombres réels négatifs (0 compris).

a représente tous les nombres réels sauf a.


*
= 0 représente tous les nombres réels sauf 0.

+ 9 représente l'ensemble de tous les nombres réels positifs sauf 9



*
−1; − 3 représente l'ensemble de tous les nombres réels négatifs sauf

0, − 1, − 3 .

2.2 Intersection et réunion d'intervalles

Soient I et J deux intervalles.

Définition 1 : L'ensemble des réels qui appartiennent à la fois à I et à J est appelé


intersection de I et J. Cet ensemble est noté I  J .

Définition 2 : L'ensemble des réels qui appartiennent à I ou à J ou les deux à la fois est
appelé réunion de I et J. Cet ensemble est noté I  J .

Exemple : Pour I =  −2 ; 3 et J = −4 ; 1 nous avons I  J =  −2 ; 1 et I  J = −4 ; 3 .

-4 -2 1 3

I J

IJ
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3. Notation des nombres et opérations numériques

Un nombre peut s’écrire sous différentes formes selon sa taille, le domaine (économie,
sciences, industrie, …) ou les opérations où il est utilisé.

3.1 Notation scientifique

Un nombre est écrit en notation scientifique s'il est écrit sous la forme

a  10n

avec 1  | a |  10 , réel et n .

Notation décimale Notation scientifique


34'700'000 3.47  107
−5 ' 640 −5.64  103
0.000'000'08 8  10−8
−0.0375 −3.75  10−2

3.2 Le plus grand diviseur commun (PGDC) de deux nombres

Définition : Le PGDC de deux entiers a et b est leur plus grand diviseur commun. On
le note PGDC(a ;b)

Méthode 1 : énumération de tous les diviseurs

Pour déterminer le PGDC de deux entiers a et b, on dresse la liste de leurs diviseurs.

Exemple : PGDC(1326 ;546)

1326 a pour diviseur 1 ; 2 ; 3 ; 6 ; 13 ; 17 ; 26 ; 34 ; 39 ; 51 ; 78 ; 102 ; 221 ;


442 ; 663 ; 1326.

546 a pour diviseur 1 ; 2 ; 3 ; 6 ; 7 ; 13 ; 14 ; 21 ; 26 ; 39 ; 42 ; 78 ; 91 ; 182 ;


273 ; 546
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Méthode 2 : algorithme d’Euclide

Théorème : Si a >b et a = bq + r alors PGDC(a ;b)=PGDC(b ;r)

Algorithme :

1. On écrit a = bq + r ou q, r  avec q le quotient et r le reste de la division de a


par b.

2. On cherche le PGDC(b ;r)

3. On recommence les opérations 1. et 2. : afin d’obtenir un reste nul, le PGDC


est alors le dernier quotient.

Exemple : PGDC(1326 ;546)

1326 = 2  546 + 234 donc PGDC(1326 ;546)=PGDC(546 ;234)

546 = 2  234 + 78 donc PGDC(546 ;234)=PGDC(234 ;78)

234 = 3  78 + 0 donc PGDC(234 ;78)=78

PGDC(1326 ;546)=PGDC(234 ;78)=78

3.3 Ecriture fractionnaire

a
L’écriture fractionnaire ou écriture sous forme de fractions correspond à où a  ,b  *
.
b
Elle est utilisée dans beaucoup de domaines comme en économie (taux d’intérêts),
probabilités, statistiques…

Ces fractions peuvent être amplifiées ou simplifiées.

De manière générale une réponse fractionnaire doit toujours être simplifiée au maximum.

90 10 1  9 9
Exemple : = =
50 10 1  5 5
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3.3.1 Opérations numériques avec des fractions

Opération Exemple Littéral


7 9 77 27 104 a c ad + cb
Addition + = + = + =
3 11 33 33 33 b d bd
6 15 114 75 39 a c ad − cb
Soustraction − = − = − =
5 19 95 95 95 b d bd
3 2 6 a c ac
Multiplication  =  =
7 5 35 b d bd
4 5 4 3 12 a c a d ad
Division : =  = : =  =
7 3 7 5 35 b d b c bc
3 n
3 33 27 a an
Puissance 4 = = b =
  43 64   bn

81 81 9 a a
Racine = = =
25 25 5 b b

Remarque : Dans les cas de la multiplication et de la division, on commence toujours pour


simplifier les fractions, si possible :
4
4 12 1 4 1 2 2
Exemple : 31  =  2 =  =
9 82 3 21 3 1 3

Remarque : Une fois les opérations terminées nous noterons le résultat sous forme de
a
fractions irréductibles, c’est-à-dire si le résultat est le PGDC(a ;b)=1.
b

3.3.2 Pourcentage

30
Un pourcentage est une fraction dont le dénominateur est 100, ainsi 30% = = 0.3
100

Exemple 1 : Le 25% de 150 :


x 25
x  100 = 25  150
150 100
25  150
x= = 37.5
100

Exemple 2 : Le 25% de 375 est :


100 300 50 25 375
25 75 12.50 6.25 93.75
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18 9 45 9 9 81
Exemple 3 : Le 18% de 45 est :  45 =  =  = = 8.1
100 50 1 10 1 10

Exemple 4 : Dans une assemblée, on compte18 femmes sur 75 membres. Quel


pourcentage cela représente-t-il ?

18 6 24
= = = 24%
75 25 100

4. Puissances et racines
4.1 Puissances

Définition : La puissance nième d'un nombre réel a est un produit de n facteurs tous égaux
àa:

an = a  a  ...  a
n facteurs

a est la base de la puissance et n l'exposant.

Remarque : Cette définition est valable lorsque l'exposant n est un entier naturel non nul.
On étend cette notion de puissance à des exposants entiers relatifs en posant :

1
a0 = 1 et a −n = .
an

Propriétés : Pour tous réels a et b non nuls et tous entiers n et m non nuls, on a :

Propriétés si Exemple Propriétés si Exemple


même base même exposant
anam = am+n 24  23 = 27 anbn = (ab)n 53  23 = 103

(an )m = anm (2 )
4
3
= 212 n 2
an  a  122  12 
= = = 16
an 37 bn  b  32  3 
m
= an − m 3
= 34
a 3
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4.2 Racines

Définition : La racine nième d'un nombre réel positif a est le nombre réel positif r dont la
puissance nième est égale à a :

r= n a  a = rn

a est le radicande, n l'indice et le radical.

Remarque : Cette définition est valable lorsque l'indice n est un entier positif non nul.

Dans le cas où n = 2 , on note a au lieu de 2 a.

Remarque : Si n est impair (3, 5, 7, …) la racine nième r = n a  a = r n peut être définie sur

des a négatifs. Par exemple −2 = 3 − 8  −8 = ( −2)3

1
Propriété : n a = a n et les proprités des puissances restent valables dans ce cas.

4.2.1 Conventions/réflexes mathématiques

1) L’expression sous une racine doit être "la plus petite" possible. :

On décompose le nombre en un produit dans lequel un des deux termes est un carré et on
fait sortir la racine carrée de ce terme :

Exemples : 72 = 36  2 = 36  2 = 6 2

48 = 16  3 = 16  3 = 4 3

2) On ne laisse pas de racine au dénominateur d’une fraction.

On amplifie la fraction par le dénominateur :

3 3 5 3 5
Exemples : =  =
5 5 5 5

2 2 3 2 3
=  =
5 3 5 3 3 15
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8 8 2 2 2 2 3 2 6
= = = =
3 3 3 3 3 3

1 31 1 1 3 22 3 22 3 22
3 =3 =3 =3  = =
2 2 2 2 3 22 3 23 2

4.2.2 Lien entre racines et puissances

m
Sachant que chaque nombre rationnel peut être écrit , où m  , n  *
on étend la notion
n
m
de puissance à des exposants rationnels en posant a n = n
am .

Remarque : En restreignant les bases a et b à des réels positifs non nuls, les propriétés du
paragraphe Puissances sont valables pour les puissances à exposants
rationnels.

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