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Pour plus de compléments, voir les deux ouvrages suivants parus Théorie des ensembles 3

aux Presses Polytechniques et Universitaires Romandes (PPUR)


dans la collection METIS LyonTech :
Plan du cours
Cours de Mathématiques - ASINSA-1
Théorie des ensembles www.ppur.org

 Algèbre et analyse, 2e édition revue et augmentée, Cours de


mathématiques de première année avec exercices corrigés,
Frédéric STURM S. Balac, F. Sturm, 1110 pages, paru en 2009.
1 Ensemble et sous-ensemble
Pôle de Mathématiques, INSA de Lyon
 Exercices d’algèbre et d’analyse, 154 exercices corrigés de
première année, S. Balac, F. Sturm, 448 pages, paru en 2011.
Année académique 2012-2013 2 Opérations sur les ensembles

3 Produit cartésien

Document téléchargé à l’URL suivante :


http://maths.insa-lyon.fr/~sturm/
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Théorie des ensembles 4 Théorie des ensembles 5 Théorie des ensembles 6


Généralités sur les ensembles Un ensemble peut se définir de deux manières : Exemple 1.1
soit en extension
 : on dresse
la liste de tous les éléments. Soit A l’ensemble défini en extension par
Par exemple, ♠, ♥, ♣, ♦ . L’ordre, ainsi qu’une éventuelle
On peut définir de manière intuitive un ensemble comme la répétition des éléments sont sans influence. Par exemple, A = {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9}.
réunion dans une même entité de certains objets bien
{a, b, c, d} = {b, c, a, d} = {a, b, a, c, d, d}. Il peut aussi être défini en compréhension comme suit :
déterminés. On appelle ces objets les éléments de l’ensemble.
Pour signifier que x est un élément d’un ensemble E on soit en compréhension : on énonce la propriété A = {x ∈ N | 0 6 x 6 9}.
écrit : x ∈ E et on lit « x appartient à E ». caractéristique des éléments de l’ensemble. Par exemple,
Si x n’est pas un élément d’un ensemble E on écrit x ∈
/E Il est fini (card (A) = 10) et peut être représenté par le
{x ∈ R | x 3 − 3x + 1 = 0}.
et on dit que « x n’appartient pas à E ». diagramme de Venn suivant :
Soient x et y deux éléments de E.
Définition 1.1 0
A
On notera x = y si ces éléments sont égaux. 1 2
Un ensemble E est dit fini lorsque le nombre d’éléments qui le 4
On notera x 6= y s’ils sont différents. 7 9
composent est un entier naturel. Dans ce cas, le nombre 3
8 6
d’éléments est appelé le cardinal de l’ensemble et on le note 5
card (E). Un ensemble qui n’est pas fini est dit infini.

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Théorie des ensembles 7 Théorie des ensembles 8 Théorie des ensembles 9


Inclusion - Sous-ensemble
L’ensemble vide est un ensemble qui ne contient aucun Remarque
élément et on le note ∅. Par convention, card (∅) = 0.
Définition 1.2 L’ensemble ∅ est inclus dans tout ensemble.
On appelle singleton un ensemble qui ne contient qu’un
Soient A et B deux ensembles. On dit que A est inclus dans B Un ensemble est inclus dans lui-même (on dit que
seul élément. Son cardinal vaut 1.
(ou « A est contenu dans B » ou « B contient A ») et on note l’inclusion est réflexive). Par exemple, N ⊂ N.
Quelques exemples d’ensembles numériques : A ⊂ B si tout élément de A est un élément de B. L’ensemble A
Soient A et B deux ensembles finis.
N : ensemble des entiers naturels (N = {0, 1, 2, 3, · · · }), est alors qualifié de partie ou de sous-ensemble de B.
Z : ensemble des entiers relatifs L’ensemble A n’est pas inclus dans B (ce qui s’écrit A 6⊂ B) s’il Si A ⊂ B alors card (A) 6 card (B) .
(Z = {· · · , −2, −1, 0, 1, 2, 3, · · · }), existe au moins un élément de A qui n’est pas un élément de B.
Q : ensemble des nombres rationnels (de la forme qp avec Soient A, B et C trois sous-ensembles de E. Si A ⊂ B et
√ Exemple 1.2 B ⊂ C alors A ⊂ C (on dit que l’inclusion est transitive).
p ∈ Z et q ∈ N∗ , 2 ∈
/ Q), Supposons de plus l’ensemble C fini. Alors
√ N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R ⊂ C.
R : ensemble des nombres réels ( 2 ∈ R, π ∈ R),
On a : Q 6⊂ Z car 2
∈ Q et 2
/ Z.
∈ card (A) 6 card (B) 6 card (C) .
C : ensemble des nombres complexes 3 3

(1 + 2i ∈ C, eiθ ∈ C avec θ ∈ R). On a : N 6⊂ R∗ / R∗ .


car 0 ∈ N et 0 ∈

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Théorie des ensembles 10 Théorie des ensembles 11 Théorie des ensembles 12
Définition 1.3 Ensemble des parties d’un ensemble Plan du cours
Deux ensembles E et F sont dits égaux (ou identiques) et on
Définition 1.4
note E = F lorsqu’ils sont constitués des mêmes éléments. On
a ainsi : Soit E un ensemble. Les sous-ensembles de E forment un
  ensemble appelé ensemble des parties de E et noté P(E).
E =F ⇐⇒ E ⊂ F et F ⊂ E . Ainsi, A ∈ P(E) signifie que A ⊂ E. 1 Ensemble et sous-ensemble

Dans le cas contraire, on dit qu’ils sont distincts et on note Exemple 1.4
E 6= F . Si E = {a, b, c} alors card (P({a, b, c})) = 23 = 8 et 2 Opérations sur les ensembles
n o
Exemple 1.3 P(E) = ∅, {a}, {b}, {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, {a, b, c} .
Soient A, B et C les trois sous-ensembles de R suivants : 3 Produit cartésien
Attention, les éléments de P(E) sont des sous-ensembles de E
A = {x ∈ R | x 2 − 3x + 2 = 0}, et non pas des éléments de E. On a : ∅ ∈ P(E) et E ∈ P(E).

B = {1, 2} et C = {1, 2, 2} Proposition 1.1

On a A = B et B 6= C. Bien entendu, B ⊂ C. Soit E un ensemble fini de cardinal n. Alors card (P(E)) = 2n .


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Théorie des ensembles 13 Théorie des ensembles 14 Théorie des ensembles 15


Union Intersection
Proposition 2.1
Définition 2.1 Soient A, B et C trois ensembles finis. Alors
Définition 2.2
Soient A, B et C trois parties d’un ensemble E. L’union de A et Soient A, B et C trois parties d’un ensemble E. L’intersection de card (A ∪ B) = card (A) + card (B) − card (A ∩ B) .
B, notée A ∪ B, est l’ensemble constitué par les éléments de E A et B, notée A ∩ B, est l’ensemble constitué par les éléments
appartenant à A ou B, c’est-à-dire : de E appartenant à A et B, c’est-à-dire : On en déduit le résultat suivant.

A ∪ B = x ∈ E x ∈ A ou x ∈ B . déf. 
déf.
Corollaire 2.1
A ∩ B = x ∈ E x ∈ A et x ∈ B .
Soient A et B deux parties finies d’un ensemble E. Si A ⊂ B et
On vérifie que l’on a :
A B Si A ∩ B = ∅ alors les deux ensembles A et B sont dits disjoints. card (A) = card (B) alors A = B.
A⊂A∪B et B ⊂ A ∪ B.
A ⊂ B ⇐⇒ A ∪ B = B. On vérifie que l’on a :
A B Proposition 2.2
A ∪ ∅ = A, A ∪ A = A, A ∪ E = E. A∩B ⊂A et A ∩ B ⊂ B.
Soient A, B et C trois ensembles. Alors
A ⊂ B ⇐⇒ A ∩ B = A. (
Enfin, on a les propriétés suivantes : A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
A ∩ ∅ = ∅, A ∩ A = A, A ∩ E = A.
.
A∪B =B∪A et A ∪ (B ∪ C) = (A ∪ B) ∪ C. A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)
Enfin, on a : A ∩ B = B ∩ A et A ∩ (B ∩ C) = (A ∩ B) ∩ C.
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Théorie des ensembles 16 Théorie des ensembles 17 Théorie des ensembles 18


Différence Complémentaire Exemple 2.1
Définition 2.4 Soit A = {x ∈ N | 0 6 x 6 9}.
Définition 2.3
Soit A une partie d’un ensemble E. On appelle complémentaire ∁N (A) = {x ∈ N | x > 9}.
Soient A, B et C trois parties d’un ensemble E. La différence
de A et B, notée A \ B, est l’ensemble constitué par les de A dans E le sous-ensemble de E, noté ∁E (A), constitué des Or, A ⊂ Z. Ainsi ∁Z (A) = {x ∈ Z | x > 9 ou x < 0}.
éléments de A qui n’appartiennent pas à B, c’est-à-dire : éléments de E qui n’appartiennent pas à A, c’est-à-dire :
Si E est un ensemble fini alors pour tout A ⊂ E
déf. 

déf.  
A \ B = x ∈ E x ∈ A et x ∈
/B . ∁E (A) = x ∈ E x ∈
/A .
card ∁E (A) = card (E) − card (A) .

A B A B E
A On vérifie que l’on a :
Proposition 2.3
∁E (A) = E \ A, ∁E (∅) = E, ∁E (E) = ∅. Soient A, B deux parties de l’ensemble E. On a les relations
suivantes appelées lois de Morgan :
A\B B\A
On a aussi les propriétés suivantes : ∁E (A ∪ B) = ∁E (A) ∩ ∁E (B) ,

Par définition on a : A \ B ⊂ A et B \ A ⊂ B. Ainsi A \ B 6= B \ A. ∁E ∁E (A) = A, A ∩ ∁E (A) = ∅, A ∪ ∁E (A) = E. ∁E (A ∩ B) = ∁E (A) ∪ ∁E (B) .
La différence n’est ni commutative, ni associative.
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Théorie des ensembles 19 Théorie des ensembles 20 Théorie des ensembles 21
Plan du cours Définition 3.1 (Produit cartésien) Exemple 3.1
Soient E et F deux ensembles. R2 = {(x, y ) | x ∈ R, y ∈ R}.
On appelle produit cartésien de E et de F l’ensemble noté C3 = {(x1 , x2 , x3 ) | x1 ∈ C, x2 ∈ C, x3 ∈ C}.
E × F , constitué des couples (x, y ) avec x ∈ E et y ∈ F , Soient E = {a, b, c} et F = {1, 2, 3, 4}. Alors
c’est-à-dire : n
1 Ensemble et sous-ensemble
n o E ×F = (a, 1), (a, 2), (a, 3), (a, 4),
déf.
E × F = (x, y ) x ∈ E, y ∈ F .
(b, 1), (b, 2), (b, 3), (b, 4),o
2 Opérations sur les ensembles Deux couples (x, y ) et (x ′ , y ′ )
de E × F sont égaux (ou (c, 1), (c, 2), (c, 3), (c, 4) .
identiques) si on a à la fois x = x ′ et y = y ′ . On écrit alors
(x, y ) = (x ′ , y ′ ). F
3 Produit cartésien 4
Plus généralement, on convient de la notation suivante : 3
2
n not.
| ×E ×
E {z· · · × E} = E . 1

n fois a b c E

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Théorie des ensembles 22

ATTENTION Soient x ∈ E et y ∈ F . Il ne faut pas


confondre la notion de couple (x, y ) avec la notion
d’ensemble à deux éléments {x, y } puisque

(x, y ) ∈ E × F et {x, y } ∈ P(E ∪ F ).

En particulier,
{x, y } = {y , x}.
En revanche, si (x, y ) ∈ E × F alors (y , x) ∈ F × E.

Proposition 3.1
Soient E, F deux ensembles finis. Alors

card (E × F ) = card (E) × card (F ) .

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