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TDSI Licence 3

2017/2018

Codes correcteurs d’erreurs


Feuille d’exercices 1

Exercice 1. Codage avec test de parité


On veut transmettre à un correspondant un message composé de 2 bits.
On ne dispose malheureu sement que d’une ligne de communication impar-
faite : chaque bit a une probabilité p = 0, 1 d’être modifié lors de la trans-
mission (on suppose que ces probabilités sont indépendantes pour chacun
des bits transmis).

1. Transmission sans codage


Calculer la probabilité que le message reçu soit erroné.

2. Transmission avec codage


On code le message à envoyer en ajoutant un bit à la fin du mot, de
telle sorte que le nombre de 1 du mot codé soit pair. Exemple : 01 est
codé en 011.

(a) Décrire l’ensemble des mots codés.


(b) Donner la liste des mots que l’on peut recevoir.
(c) On veut envoyer le mot 10, quel est le mot codé correspondant ?
Calculer la probabilité de recevoir 100, puis 101, puis 010.
(d) Le destinataire reçoit le mot 100, que peut-il en déduire à propos
du nombre d’erreurs de transmission ? Et s’il reçoit 101 ?
(e) Décrire, en la justifiant, la méthode de décodage.
(f) Dans chacun des cas, dire si le mot reçu est accepté ou refusé, et
si la décision prise est la bonne ou non :
• il n’y a pas d’erreurs de transmission,
• il y a une erreur de transmission,

1
• il y a deux erreurs de transmission,
• il y a trois erreurs de transmission.
(g) Soit Z le nombre d’erreurs de transmission. Donner la loi de Z.
(h) Calculer la probabilité qu’un mot reçu soit accepté à tort. Com-
parer avec la situation sans codage. Avantage et inconvénient de
ce codage ?
(i) Peut-on corriger une erreur de transmission ?

Exercice 2. Codage par répétition


On veut envoyer un message d’un seul bit. Le codage consiste à répéter
trois fois le bit à envoyer. Exemple : 0 est codé en 000.
On suppose que la probabilité qu’un bit soit modifié lors de la transmission
est p = 0,1, et que ces probabilités sont indépendantes pour chacun des bits
transmis.

1. Décrire la liste des mots que l’on peut recevoir et la liste des mots
codés.

2. Erreurs détectées, erreurs non détectées

(a) Le destinataire reçoit le mot 100, qu’en déduit-il ? Et s’il reçoit


111 ?
(b) Donner une condition nécessaire et suffisante sur le nombre d’er-
reurs de transmission pour qu’un mot reçu soit accepté tel quel.
Calculer le risque qu’un mot reçu soit accepté tel quel, à tort.
Comparer avec la situation sans codage.

3. Erreurs corrigées, erreurs non corrigées

(a) Proposer une méthode de décodage permettant de corriger cer-


taines erreurs de transmis- sion. Tout mot reçu peut-il être dé-
codé ? Etablir un tableau de décodage.
(b) On envoie 0, le destinataire reçoit 010 ; quel est le mot décodé cor-
respondant ? La ou les erreurs ont-elles été détectées ? corrigées ?
Mêmes questions si on reçoit 011, puis 111.

2
(c) En fonctions du nombre d’erreurs de transmission, dire si le mot
décodé correspond au message envoyé. Combien d’erreurs peut-on
corriger ?
(d) Calculer la probabilité que le mot décodé soit différent du mot
envoyé. Comparer avec la situation sans codage. Avantage et in-
convénient de ce codage ?

Exercice 3. Arithmétique sur Z/2Z

1. A quels connecteurs usuels de la logique booléenne correspondent ces


deux lois ?

2. Vérifier que l’addition et la multiplication dans Z/2Z sont commuta-


tives, associatives et que la multiplication est distributive par rapport
à l’addition.

Exercice 4.
On rappelle que la notation Z/2Zn désigne l’ensemble des n-uplets d’élé-
ments de Z/2Z.
Pour désigner un élément de Z/2Zn , on utilisera souvent, à la place de la
notation (v1 , v2 , · · · , vn ), la notation v1 v2 · · · vn . Exemple : (0, 1, 0, 1, 1) ↔
01011.
Le n-uplet (0, 0, ..., 0) = 00...0 est noté 0n .
Sur Z/2Zn , on définit deux lois :

• l’addition + : equation

(Z/2Z)n × (Z/2Z)n → (Z/2Z)n


(v1 , v2 , · · · , vn ) + (w1 , w2 , · · · , wn ) = (v1 + w1 , v2 + w2 , · · · , vn + wn )

equation

3
• la multiplication scalaire × ou · : equation

(Z/2Z) × (Z/2Z)n → (Z/2Z)n


λ.(v1 , v2 , · · · , vn ) = (λv1 , λv2 , · · · , λvn

equation

1. Caculer 10110 + 11011, 001011 + 010101, 1 × 1101, 0 × 1011.

2. Montrer que pour tout x ∈ (Z/2Z)n on a x + 0n = x et x + x = 0n .

3. Soient a et b deux éléments de (Z/2Z)n . Résoudre l’équation x+a = b.

4. Soient x et y deux éléments de (Z/2Z)n . Montrer que x + y = 0 ⇔


x = y.

5. On note ei l’élément 0 · · · 010 · · · 0 de (Z/2Z)n ayant un 1 en i-ème


position et que des 0 ailleurs.
Montrer que
n
X
v = v1 v2 · · · vn = vi ei
i=1
.

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