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La logique formelle

Définition
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On peut voir une logique comme une restriction d'un


langage mais aussi comme une formalisation de ce
même langage. Dans ce cas, on imagine bien qu’à
chaque type de raisonnement correspond une
formalisation.
John McCarthy propose, en 1958, d’utiliser la
logique formelle dans les programmes d’I.A. Elle
étudie les règles du raisonnement. Elle comprend :
Définition
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 Le calcul des propositions (raisonnements


élémentaires) : permet de vérifier un
raisonnement en formalisant précisément les
connaissances (quelles sont les propositions
vraies) et les moyens de déduire de nouvelles
connaissances à partir de ce qui est déjà connu.
 Le calcul des prédicats (raisonnements plus
complexes): permet d’étendre les propositions
pour pouvoir conclure à des quantifications
existentielles (<il existe >) et des quantifications
universelles (< pour tout >).
Le calcul des propositions
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On distingue deux sortes de propositions :


 Les formules atomiques sont des expressions que l'on considère
indécomposables; certaines de ces propositions sont vraies,
certaines sont fausses; quelquefois la vérité (ou la fausseté) d'une
proposition nous est donnée, quelquefois nous devons la
déterminer. Exemple : <Il pleut>
 Les formules composées, ou non atomiques, sont des formules
obtenues à partir d'autres formules plus petites en appliquant
des opérations < logiques >. Dans la pratique, ces opérations
sont la négation (<non>), la conjonction (<et>), la disjonction
(<ou>) et le conditionnel (<si : : : alors>). Exemple : <Il ne
pleut pas>, <S’il pleut alors la route est mouillée>.
Syntaxe de la logique propositionnelle
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On énumère les opérations concrètes suivantes :


 Négation (< non >), notée ¬;
 Conjonction (< et >), notée Λ;
 Disjonction (< ou >), notée V;
 Groupement (parenthèses) ;
 Conditionnel (< si : : : alors >), notée → ou ;
Définition:
 Soit P = {a,b} un ensemble de 2 variables propositionnelles.
L'ensemble F des formules de la logique propositionnelle
contient donc:
a, b, (¬ a), (a Λ b), (a Λ a), (b Λ a), (a  (¬ b)), ...
La vérité d’une proposition
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 Un moyen de déterminer ce qui est vrai et ce qui est faux


est l'interprétation structurelle (Algèbre de Boole).
 Pour déterminer si une formule est vraie ou fausse, on
introduit une fonction de valuation:
v: P → {0,1}
où 0 correspondra à < faux > et 1 à< vrai >
Les tables de vérité
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Exemple de calcul des propositions
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Vérifier que la formule suivante est correcte en


utilisant les tables de vérité :
F : ((p Λ q)  ¬ r)  (p  (q  ¬ r))

Inconvénient des tables de vérité:


 S'il y a trop de variables, l'emploi de tables de vérité pour
déterminer la validité d'une formule n'est plus adapté.
Correction de l’exemple
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Les équivalences classiques
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Les systèmes formels
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Pour obtenir toutes les formules valides dans le calcul


des propositions, on utilise des systèmes formels.
Deux règles d'inférence connus:
 Le modus ponens : Si on a prouvé A et A  B, alors on peut
déduire B. A est appelé la prémisse mineure et A  B la prémisse
majeure de la règle du modus ponens.
Exemple : de x > y et (x > y)  (y < x) on peut déduire y < x.
 La substitution : On peut remplacer une lettre par une
formule quelconque, pourvu que toutes les lettres identiques
soient remplacées par des formules identiques.
Exemple : A  (B  A), on remplace A par C  D :
(C  D)  (B  (C  D))
Les ordres de la logique formelle
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Logique d'ordre 0 :
 C'est la logique des propositions.
 Par exemple, « le chemin est long ».
Logique d'ordre 1 :
 C'est la logique du calcul des prédicats.
 La logique d'ordre 1 contient :
 des variables substituables = variables d'individu, …
 des quantificateurs : Pour tout, Quelque soit, ...
Le calcul des prédicats
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Le calcul des propositions est bien trop limité pour décrire
des situations réelles. Il ne permet de décrire que des
phrases dont la vérité ne dépend pas des individus comme
par exemple « Il pleut». Il ne peut pas représenter des
phrases qui mettent en jeu des individus ou des objets.
Le syllogisme permet de parler de choses qui existent, ou
qui sont vraies pour certains individus et pas d'autres.
Exemple: (Aristote)
 Tous les hommes sont mortels
 Socrate est un homme
 Donc, Socrate est mortel
Le calcul des prédicats
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Un syllogisme est toujours constitué de deux prémisses


et d'une conclusion. Les trois prédicats qui
interviennent apparaissent tous chacun deux fois
(Socrate, mortel, homme apparaissent deux fois).
Les prémisses et la conclusion adoptent l'une des
quatre formes (catégories) suivantes :
1. Tout A est B
2. Nul A n'est B
3. Quelque A est B
4. Quelque A n'est pas B
Diagrammes de Venn
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Les diagrammes de Venn sont des diagrammes


permettant de vérifier un syllogisme.

Les formes < Tout > ou < Nul > conduisent à


griser certaines zones, alors que les formes <
Quelque > conduisent à mettre des croix.
Diagrammes de Venn
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(1) Nul A n'est B ; (1) Nul A n'est B ;


(2) Tout C est A; (2) Quelque C est A;

On peut alors lire :  On peut alors lire :


Nul B n'est C. Quelque C n'est pas B.
Diagrammes de Venn - Exemple
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(1) Tout homme est mortel ; (2) (Tout) Socrate est un


homme;

Tous les hommes non mortels sont grisés. tous les


Socrate(s) qui ne sont pas des hommes sont grisés
aussi.
Exercice
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Aucun espion n'est journaliste.


Je suis un journaliste.

 Je ne suis pas un espion ?

Vérifier le par un diagramme de Venn


Le calcul des prédicats
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Le calcul des prédicats est une extension du


calcul des propositions mais qui introduit la notion
de variables et de quantificateurs:
 variable : symbole qui peut prendre diverses valeurs
 : quantificateur existentiel ; x (il existe un x)
 : quantificateur universel ; x (quelque soit x)
Exemple :
x,y,z,
SI x est le père de y ET y est le père de z
ALORS x est le grand père de z
Le calcul des prédicats
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 On arrive à transcrire des informations courantes grâce aux
variables et quantificateurs.
 ! Si l’on remplace toutes les variables d’un prédicat par des
valeurs définies on obtient une proposition.
Exemple:
x est le père de y, x = « Amine » et y = « Omar »,
on obtient « Amine est le père de Omar » qui est une
proposition.
Le calcul des prédicats
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 Les propositions atomiques sont composées


o d’objets(ce dont on parle)
o d’un prédicat(ce qu’on en dit)
 Exemple: « Sofia mange une orange »
 Prédicat : mange
 Objets: Sofia et orange

On pourrait réécrire la proposition précédente sous une forme


qui met en évidence le prédicat et les objets:
o Mange(Sofia, orange)

La forme habituelle est:


o nom_prédicat(objet1, objet2, ..)

 L'arité d'un prédicat est le nombre d'argument du prédicat.


C'est un nombre positif.
Exemple : l’arité du prédicat Mange est de 2.
Le calcul des prédicats
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Une formule atomique est une formule.


Si F et G sont deux formules alors:
 (F  G) est une formule
 (F  G) est une formule
 (F  G) est une formule
Si F est une formule alors (¬ F) est une formule.
Si F est une formule et si x est une variable, alors
 (x, F) est une formule.
 (x, F) est une formule.
Le calcul des prédicats
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Dans une formule atomique, toutes les variables sont


libres, ils ne dépendent pas d’un quantificateur.
Une variable X est liée dans une formule si elle est dans
le champ d'un quantificateur  ou  qui l'utilise ou si
elle le suit.
Exercice:
Donner les variables libres et liées des formules
suivantes:
 (P(f(X, Y))  Z R(a, Z))
 ( X P(X, Y, Z)   Z (P(Z)  R(Z)))
 ( X A(X)  X (B(X)   T C(X, T)))
Représentation des connaissances
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Prédicats :
HOMME(X) : X est un homme
ROMAIN(X) : X est romain
SOUVERAIN(X) : X est un souverain
FIDELE(X, Y) : X est fidèle à Y
HAIR(X,Y): X hait Y
ESSAYER_ASSASSINER(X, Y) : X essaye d'assassiner Y


Constantes :
Marcus

Cesar
Représentation des connaissances
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Ensuite, pour chacune des phrases on va écrire une formule

bien formée à l'aide des propositions définies, des connecteurs


et des parenthèses.
a) Marcus était un homme
HOMME(marcus)
b) César était souverain
SOUVERAIN(cesar)
d) Tous les romains étaient soit fidèles à César, soit le haïssaient
X (ROMAIN(X) → FIDELE(X, cesar)  HAIR(X, cesar))
Représentation des connaissances
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e) Chacun est fidèle à quelqu'un


X Y FIDELE(X, Y)
g) Marcus a essayé d'assassiner César
ESSAYER_ASSASSINER(marcus, cesar)
Représentation des connaissances
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Exercice : représenter en formule des prédicats


a) Quiconque sait lire est instruit

b) Les dauphins ne sont pas instruits


c) Certains dauphins sont intelligents

d) Certains êtres intelligents ne savent pas lire


e) Flipper est un dauphin

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