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Introduction
• Pour formuler un énoncé générique comme ‘TOUT homme est mortel’, la logique
des prédicats emploie le quantificateur universel " .
Une occurrence libre de x dans une formule A est définie comme suit :
– Si A = (B), les occurrences libres de x dans A sont celles de B.
– Si A = (B) (C), les occurrences libres de x sont celles de B et
celles de C ( est un connecteur parmi , ,, ).
– Si A= "y(B) ou A = $y(B) avec x distincte de y, les occurrences
libres de x sont celles de B.
– Si A = " x (B) ou A = $ x (B), aucune occurrence de x dans A n’est
libre.
– Si A est un atome alors toute occurrence d’une variable x dans A
est libre.
Une occurrence liée de x dans A est toute occurrence non libre
Exemple:
"x ($y p(x, y) $z p(y,z)) q(x)
Définition : variable libre
– Une variable est dite libre dans une formule A si elle a au moins une
occurrence libre, sinon on dit qu’elle est liée.
–RQ : si x1, … , xn sont les variables libres dans A, pour exprimer ceci, on note A
comme suit : A(x1, … , xn)
Exemple:
"x ($y p(x, y) $z p(y,z)) q(x)
x et y sont libres et liées
z est liée
Définition : interprétation
Une interprétation est un triplet (E, FI, PI), telle que :
• E est un domaine d’interprétation ;
• FI est un ensemble de fonctions fI tq si n est l’arité de f;alors fI est de En vers
E, fI est notée aussi I(f), et est appelée interprétation du symbole f dans I
• PI est un ensemble de prédicats pI tq si n est l’arité de p, alors pI :est inclus
dans En (p un sous-ensemble de En), pI est noté aussi I(p), et est appelé
interprétation du symbole p dans I (on peut aussi voir pI comme
application de En vers {V,F})
Exemple1:
• E={e1,e2,e3}
• fI1 : E → E
fI1(e1)=e2; fI1(e2)=e3; fI1(e3)=e1
• pI1 : E → {V,F}
pI1(e1,e2)=V; pI1(e2,e1)=V; pI1 (x,y)=F pour les autres couples
Exemple2:
• E={e1,e2,e3}
• aI2 = e1
• bI2 = e3
• fI2 : E → E
fI2(e1)=e2; fI2(e2)=e3; fI2(e3)=e1
• pI2 : E → {V,F}
pI2(e1,e2)=V; pI2(e2,e1)=V; pI2 (x,y)=F pour les autres couples
Définition : Assignation de variables, assignation de termes
– Une assignation de variables est une fonction U qui associe à chaque variable d’une
formule un élément de E.
U:X → E
x → U(X)
– Une fonction TIU est dite une ‘assignation de terme’ correspondante à une interprétation
I et à une assignation de variables U, si elle associe à un terme T, un élément
appartenant à E de la manière suivante :
• Si T est une constante alors TIU(T)=I (T) ;
• Si T est une variable alors TIU (T) =U(T) ;
• Si T est un terme fonctionnel de la forme f(T1, …, Tn) tel que I(f) = fI , alors TIU(T) =
fI(TIU(T1),…, TIU(Tn) ).
Exemples
• TI2U(f(f(b)))=?
Définition : variante d’une assignation de variable
B1
I1(A1)?
A1= "x B1
Pour toute valeur e du domaine E, on doit calculer I1(B1(e)).
Pour ce faire, on calcule I1(C1(e)) et I1(D1(e))
• I1(C1(e1))= pI1 (e1, fI1(e1))=V;
• I1(C1(e2))= F;
• I1(C1(e3))= F;
Exemples
C1 D1
B1
De même:
• I1(D1(e1))= V
• I1(D1(e2))= F;
• I1(D1(e3))= F;
Donc: I1(B(e1))=V, I1(B(e2))=V, I1(B(e3))=V,
Donc: I1("x B1)=V
Donc: I1(A1)=V
Définition : Modèle
– I est un modèle pour une formule A (ou I satisfait A) ssi pour toute
assignation de variable U, on a IU(A) = V , noté |=I A (ou bien: I(A)= V)
– I est un modèle pour un ensemble de formules S ssi I est un modèle pour
toute formule A de S.
Remarque:
Pour une formule close, les valeurs assignées à ses variables n’ont aucune
influence sur sa valeur de vérité par une interprétation du moment qu’elles
sont toutes liées.
Exemple:
– I1 est un modèle pour p(x, f(x)) p(f(x),x)
– I1 est aussi un modèle pour "x (p(x, f(x)) p(f(x),x))
Définition : Validité, Satisfiabilité
Soit A une formule:
– A est valide (ou une tautologie ; noté |= A) si |=I A (ou I(A) = V) pour
toute interprétation I. Sinon A est invalide ou falsifiable.
– A est satisfiable ssi il existe une interprétation I et une assignation de
variable U, t.q. IU(A) = V (ont dit que I satisfait A pour l’assignation de
variable U ou (I,U) satisfait A). Sinon A est contradictoire.
Exemples:
• ⊨ 𝑝(𝑥) ∨ ¬𝑝(𝑥)
• ⊨ ∀𝑥 (𝑝 𝑥 ∨ ¬𝑝 𝑥 )
• ∀𝑥 (𝑝 𝑥 ∧ ¬𝑝 𝑥 ) est insatisfiable
• "x (p(x, f(x)) p(f(x),x)) n’est pas valide, mais elle est satisfiable
Définition : Conséquence logique, consistance et équivalence.
– Une formule B est conséquence logique d’une formule A si tout couple (I,U) satisfaisant A,
satisfait également B (noté A |= B )
– Pour les autres, appliquer les mêmes définitions et notations que celles de la logique
propositionnelle en respectant évidemment la nouvelle définition de conséquence
logique, de satisfiabilité et de modèle.
Exemples:
– ∀𝑥 ∀𝑦 𝑞 𝑥, 𝑦 ⇒ 𝑝 𝑥, 𝑦 , ∀𝑧 𝑞(𝑧, 𝑧) ⊨ ∀𝑧 𝑞(𝑧, 𝑧)
– L’ensemble de formules:
{$x (p(a),
∀𝑥 𝑝 𝑥 ⇒ ¬𝑟 𝑥 ,
∀𝑦 ¬𝑟 𝑦 ⇒ 𝑞 𝑦 ,
∀𝑧 𝑞 𝑧 ⇒ ¬𝑝 𝑧 }
est insatisfiable ou inconsistant
Théorème : Conséquence logique et implication
• ∀𝑧 𝑞(𝑧, 𝑧) ⊨ (∀𝑥 ∀𝑦 𝑞 𝑥, 𝑦 ⇒ 𝑝 𝑥, 𝑦 ⟹ ∀𝑥 𝑞 𝑥, 𝑥 )
• ⊨ (∀𝑥 ∀𝑦 𝑞 𝑥, 𝑦 ⇒ 𝑝 𝑥, 𝑦 ⇒ ( ∀𝑧 𝑞 𝑧, 𝑧 ⟹ ∀𝑥 𝑞 𝑥, 𝑥 )
Théorème : Renommage et équivalence
Si A’ est une formule obtenue suite à un renommage de variables à
partir d ’une formule A, alors A et A’ sont tautologiquement
équivalentes.
Théorème : Équivalences importantes
Si A est une formule et x est une variable, les couples de formules
suivants sont équivalentes :
– (" x ¬A ) et ¬($ x A) )
– ($ x ¬ A ) et ¬(" x A) )
– A et "x A si x n’est pas libre dans A.
– A et $xA si x n’est pas libre dans A.
– " x (A B) et (" x A) (" x B)
– $ x (A B) et ($ x A) ($ x B)
III/Aspects déductifs
Soit le système formel Pr, appelé calcul des prédicat, défini par:
– 𝛴𝑃𝑟 ={ ⇒, ¬} ∪ {"} ∪ {𝑝, 𝑞, … } ∪ { , , , }
– 𝑅𝑃𝑟 = 𝑚. 𝑝, g 𝑜ù 𝑚. 𝑝: 𝐴, (𝐴 ⇒ 𝐵) ⊢ 𝐵 et g: 𝐴 ⊢ "𝑥 𝐵
Avec A,B,C ∈ 𝐹𝑃𝑟 , x : variable, t: terme, D est une formule n’ayant pas x
comme variable libre.
Exemple de déduction dans Pr:
Montrons que: ∀x ∀y p x, y ⊢ ∀z p z, z
1. ∀x ∀ y p x, y hyp.
2. ∀x ∀ y p x, y ⇒ ∀y p z, y SA4
3. ∀y p z, y MP 1 et 2
4. ∀y p z, y ⇒ p(z,z) SA4
5. p(z,z) MP 3 et 4
6. ∀z p z, z g sur 5
Théorème:
Soit 𝒜 ⊑ 𝐹𝑃𝑟 , un ensemble de formules closes de Pr. Soit B une formule close
de Pr.
Alors, 𝒜 ⊨ 𝐵 si et seulement si 𝒜 ∪ ¬𝐵 est insatisfiable.