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Résumé de cours : Réduction des endomorphismes
E désigne un K-espace vectoriel, K étant le corps R ou C.
Sous-espaces stables
Soit u, v ∈ L(E) et soit A, B ∈ Mn(K).

On dit qu'un sous-espace F de E est stable par u si u(F) ⊂ F. On peut alors définir un endomorphisme uF de F en posant
uF(x) = u(x) pour tout x ∈ F. uF s'appelle l'endomorphisme induit par u sur F.

Proposition : si u et v commutent, alors Im(u) et ker(u) sont stables par v.

Soit F un sous-espace vectoriel de E et soit B une base dont les premiers vecteurs forment une base deF. Alors la matrice
de u dans cette base a la forme

( )
A
0
B
C

si et seulement si F est stable par u.

Éléments propres d'un endomorphisme et d'une matrice carrée


On dit que λ ∈ K est une valeur propre de u s'il existe un vecteur non-nul x ∈ E tel que u(x) = λx. x s'appelle alors un
vecteur propre associé à la valeur propre λ.
Si λ ∈ K est une valeur propre de u, le sous-espace propre associé à λ est le sous-espace Eλ = ker(u − λIdE).
L'ensemble des valeurs propres de u s'appelle le spectre de u et est noté Sp(u).

Théorème : Si λ1, …, λp sont des valeurs propres distinctes de u, alors les sous-espaces propres associés Eλ , …, Eλ
1 p
sont en somme directe.

Corollaire : Des vecteurs propres associés à des valeurs propres distinctes forment toujours une famille libre.

Corollaire : Si E est de dimension finie n, u admet au plus n valeurs propres.

La matrice A ∈ Mn(K) définit un endomorphisme de Kn par X ↦ AX.


On définit valeurs propres, vecteurs propres et espaces propres deA comme les valeurs propres, vecteurs propres et
espaces propres de l'endomorphisme de Kn défini par X ↦ AX. En particulier, X est un vecteur propre de A pour la valeur
propre λ si et seulement si AX = λX.
On dit que A et B sont semblables s'il existe P ∈ GLn(K) tel que A = PBP − 1.

Proposition : Deux matrices semblables ont le même spectre.

Polynôme caractéristique
E est désormais de dimension finie n, soit u ∈ L(E) et A ∈ Mn(K).

On appelle polynôme caractéristique de A le polynôme de degré n χA(X) = det (XIn − A).


En particulier, si A est une matrice triangulaire (inférieure ou supérieure) dont les coefficients diagonaux sontλ1, …, λn, alors
le polynôme caractéristique de A est

χA(X) = (X − λ1)⋯(X − λn).

Proposition : Deux matrices semblables ont le même polynôme caractéristique.

On appelle polynôme caractéristique de u le polynôme caractéristique de toute matrice A représentant u dans une base
de E. On le note χu(X).

Proposition : χA est un polynôme unitaire,

χA(X) = Xn + an− 1Xn− 1 + ⋯ + a0,

avec an− 1 = − tr(A) et a0 = ( − 1)n det (A).

Théorème : Les racines du polynôme caractéristique de A (resp. u) sont exactement les valeurs propres de A (resp. u).

On appelle multiplicité de la valeur propre λ sa multiplicité comme racine du polynôme caractéristique. On la notemult(λ).
Proposition : On a dim(Eλ) ≤ mult(λ).

Proposition : Si F est un sous-espace de E stable par u et si uF est l'endomorphisme induit par u sur F, alors χu divise
F
χu.

Endomorphismes et matrices diagonalisables


E est de dimension finie n, soit u ∈ L(E) et A ∈ Mn(K).

On dit que u est diagonalisable s'il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est diagonale. Une telle base est
donc constituée de vecteurs propres pour u.
Proposition : Un endomorphisme est diagonalisable si et seulement si la somme de ses sous-espaces propres est
égale à E.

Corollaire : Un projecteur et une symétrie sont diagonalisables.

Théorème : u est diagonalisable si et seulement si χu est scindé et si, pour toute valeur propre λ, on a dim(Eλ) = mult(λ)
.

Corollaire : Un endomorphisme de E admettant n valeurs propres distinctes est diagonalisable.

On dit que A est diagonalisable si l'endomorphisme canoniquement associé deKn défini par X ↦ AX est diagonalisable.

Proposition : A est diagonalisable si et seulement si A est semblable à une matrice diagonale.

Endomorphismes et matrices trigonalisables


E est de dimension finie n, soit u ∈ L(E) et A ∈ Mn(K).

On dit que u est trigonalisable s'il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est triangulaire supérieure.

Théorème : u est trigonalisable si et seulement si χu est scindé. En particulier, si K = C, tout endomorphisme est
trigonalisable.

On dit que A est trigonalisable si l'endomorphisme canoniquement associé deKn défini par X ↦ AX est trigonalisable.

Proposition : A est trigonalisable si et seulement si A est semblable à une matrice triangulaire supérieure.

En particulier, si A est trigonalisable, sa trace est égale à la somme de ses valeurs propres (chaque valeur propre étant
répétée autant de fois que sa multiplicité) et son déterminant est égal au produit de ses valeurs propres (répétées là aussi
autant de fois que leur multiplicité).

Endomorphismes nilpotents, matrices nilpotentes


E est de dimension finie n, soit u ∈ L(E) et A ∈ Mn(K).

On dit que u est nilpotent s'il existe un entier p tel que up = 0. Le plus petit entier p qui convient s'appelle l'indice de
nilpotence de u.

Théorème : Les assertions suivantes sont équivalentes :


u est nilpotent;
χu(X) = Xn;
il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est triangulaire supérieure avec des zéros sur la diagonale.

Corollaire : L'indice de nilpotence de u est majoré par n.

On dit que A est nilpotente s'il existe p ∈ N tel que Ap = 0.

Corollaire : A est nilpotente si et seulement si A est semblable à une matrice triangulaire supérieure avec des zéros
sur la diagonale.

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