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Université Mouloud MAMMERI de Tizi-Ouzou Année universitaire : 2019/2020

Faculté de génie électrique et informatique 2ième année Licence Informatique


Département d’informatique module : Logique Mathématique

Série d’exercices n° 2

EXERCICE 1 : Trois touristes font chacun une déclaration :


1er touriste : « Nous avons visité le musée du Bardo et le jardin d’essais mais pas le musée des beaux
arts »
2ème touriste : « Nous avons visité les beaux arts et le jardin d’essais mais pas le Bardo »
3ème touriste : « Nous avons visité le Bardo et les beaux arts mais pas le jardin d’essais »
Sachant que chaque touriste ment une et une seule fois dans sa déclaration, qu’est ce qu’ils ont
réellement visité ?

EXERCICE 2 : Soit le raisonnement suivant :


« - Quand il fait soleil, je mets mes lunettes ou je ne sors pas.
- Je ne reste à la maison que sans lunettes et par temps gris.
Donc si je ne mets pas mes lunettes, c’est qu’il fait gris. »
1°) Formaliser ce raisonnement en utilisant les variables suivantes :
s : il fait soleil, l : je mets mes lunettes, m : je reste à la maison.
2°) Montrer que le raisonnement ci-dessus est correct (valide) :
a. en utilisant la table de vérité ;
b. en utilisant une mise en forme normale par le calcul (algébriquement).

EXERCICE 3 : À l’aide d’une table de vérité, énumérer toutes les fonctions logiques (totales) à deux
variables.

EXERCICE 4 : Soit ↓ le connecteur binaire défini par : p ↓ q =  (p  q) ( = NOR(p,q) ).


1) Dresser la table de vérité de ce connecteur.
2) Montrer que {↓} constitue à lui seul un ensemble complet de connecteurs.

EXERCICE 5 : On considère les syllogismes suivants :


a. Si le chat survient, les souris disparaissent, b. Si le chat survient, les souris disparaissent,
or le chat survient, or les souris disparaissent,
donc les souris disparaissent. donc le chat survient.

c. Si le chat survient, les souris disparaissent, d. Si le chat survient, les souris disparaissent,
or le chat ne survient pas, or les souris ne disparaissent pas,
donc les souris ne disparaissent pas. donc le chat ne survient pas.

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1) À l’aide des variables propositionnelles p et q représentant respectivement les propositions « le chat
survient » et « les souris disparaissent », représenter chacun des syllogismes a, b, c et d par des formules
de la logique propositionnelle.
2) Lesquels, parmi les syllogismes a, b, c et d, sont corrects et lesquels sont incorrects ? Justifier.

EXERCICE 6 : Pour chacune des formules ci-dessous, indiquer une formule logiquement équivalente
et telle que :
- les seules variables propositionnelles utilisées sont p et q ;
- les seules connecteurs sont  et  .
1. p  q 2. p → q 3. p ↔ q 4.  (p ↔ q)  (p  (q  p))

EXERCICE 7 : On vous présente trois coffrets dont un seul contient de l’or. Ces trois coffrets portent
chacun une étiquette avec une inscription :
coffret 1 : « l’or n’est pas ici » ; coffret 2 : « l’or n’est pas ici » ; coffret 3 : « l’or est dans le coffret 2 ».
On sait de plus qu’une seule des trois inscriptions est vraie, les autres sont fausses.
La question : où est l’or ?
1) Résoudre ce problème en élaborant un raisonnement en langue naturelle (en Français).
2) 2-a) Formaliser ce problème en calcul propositionnel.
2-b) Résoudre ce problème, à l’aide de la formalisation de 2-a).

EXERCICE 8 : Soit A une formule propositionnelle bien formée complètement parenthèsée. On note
n(A) le nombre d’occurrences du connecteur  (n(A) ≥ 0) et b(A) le nombre d’occurrences de
connecteurs binaires (b(A) ≥ 0). Soit L(A) la longueur de la formule A définie comme le nombre de ses
symboles. Ainsi par exemple, pour A = ((  p)  q), on a L(A) = 8.
Démontrer par récurrence sur le nombre de connecteurs de A, que L(A) = 4  b(A) + 3  n(A) + 1.

EXERCICE 9 : A) Considérons l’extension du langage du calcul propositionnel (CP) par les deux
symboles  et T représentant respectivement les contradictions et les tautologies du CP.
A-1) Construire les tables de vérité des formules propositionnelles :
(A  (B  T)), (A  (B  )) et (A  (B  )).
A-2) Montrer que dans cette extension, les ensembles {  , } et {} forment chacun un ensemble
complet de connecteurs.
B) Montrer que {} n’est pas un ensemble complet de connecteurs dans le CP.

EXERCICE 10 : Soit le système d’axiomes du calcul propositionnel :


Ax1 : A  (B  A)
Ax2 : (A  (B  C))  ((A  B)  (A  C))
Ax3 : (  B   A)  (A  B)
et la règle du Modus Ponens : A, A  B ⊢ B.

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Montrer que l’on a :
A (A  B), (B  C) A  (B  C)

BA (A  C) B  (A  C)

EXERCICE 11 : En utilisant éventuellement les résultats de l’exercice précédent, montrer que les
formules suivantes sont des théorèmes du CPF (Calcul Propositionnel Formel) :
1) p  p
2) (q  r)  ((p  q)  (p  r))
3) (p  q)  ((q  r)  (p  r))
4) ((p  q)  (p  r))  (p  (q  r))

EXERCICE 12 : Montrer que les formules suivantes sont des théorèmes :


a)   B  B e) (A  B)  (  B   A)
b) B    B f) A  (  B   (A B))
c)  A  (A  B) g) (A  B)  ((  A  B)  B)
d) (  B   A)  ((  B  A)  B) h) ((A  B)  A) → A

EXERCICE 13 : Même question, que l’exercice précédent, pour les formules suivantes :
1) (p   p)   p
2) (p   q)  (q   p)
3) (p  (q  r))  (q  (p  r))
4) (p  q)  ((r  p)  (r  q))

EXERCICE 14 : Soient les deux formules f1 et f2 suivantes :


f1 ≡ (A  (A  B))  (A  B)
f2 ≡ ((A  B)  C)  (B  C)
1) Montrer, à l’aide du théorème de déduction, que f1 et f2 sont des théorèmes.
2) Montrer, maintenant, que f1 et f2 sont des théorèmes ; et cela sans utiliser d’hypothèses.

EXERCICE 15 : Soit CPF+ l’extension de CPF obtenue en ajoutant la formule :


(A  B)  (A  B) (Ax4)
comme quatrième axiome.
Montrer que CPF+ est inconsistant.

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U.M.M.T.O Département d’informatique

Solutions des exercices de la série n° 2


de Logique Mathématique (2019/2020)
par : M.S. Habet, Y. Yesli , H. Rabahallah

EXERCICE 1 :
Soient B, J et A trois variables propositionnelles symbolisant :
- B : visite du musée du Bardo
- J : visite du Jardin d’essais
- A : visite du musée des beaux Arts
Les déclarations des trois touristes peuvent être formalisées comme suit :
1er touriste : B  J  A
2ème touriste : B  J  A
3ème touriste : B  J  A
Sachant que chaque touriste a menti une et une seule fois dans sa déclaration, la réalité de ce qu’ils ont
réellement visité peut être :
1er touriste : {B  J  A, B  J  A, B  J  A}
2ème
touriste : {B  J  A, B  J  A, B  J  A}
3ème
touriste : {B  J  A, B  J  A, B  J  A}
La proposition commune à ces ensembles de propositions est B  J  A ; donc les trois touristes ont
visité le musée du bardo, le jardin d’essais et le musée des beaux arts.
Vérification : à partir de la réalité B  J  A, on peut retrouver les déclarations des trois touristes :
le 1er a menti en A, le 2ème en B et le 3ème en J.

EXERCICE 2 :
1°) Avec les variables s, l et m dénotant :
s : il fait soleil,
l : je mets mes lunettes,
m : je reste à la maison ;
on peut formaliser le raisonnement donné avec une formule du calcul propositionnel :
((s  (l  m))  (m  (l  s)))  (l  s) (A)
2°) Le raisonnement considéré est valide car la formule (A) est une tautologie ; voyons cela
par la table de vérité :
soient les sous formules :
I = s  (l  m),
II = m  (l  s),
III = (l  s)
(A) s’écrit alors comme : (A) = (I  II)  III

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On a la table de vérité :
s l m lm I l  s II III I  II (A)
0 0 0 0 1 1 1 1 1 1
0 0 1 1 1 1 1 1 1 1
0 1 0 1 1 0 1 1 1 1
0 1 1 1 1 0 0 1 0 1
1 0 0 0 0 0 1 0 0 1
1 0 1 1 1 0 0 0 0 1
1 1 0 1 1 0 1 1 1 1
1 1 1 1 1 0 0 1 0 1

qui établit que ⊨A.

par une méthode algébrique :


(A) = (I  II)  III = I  II  III
= (s   (l  m))  (m   (l  s))  (l  s)
= (s  l  m)  (m  (l  s))  l  s
On a : (m  (l  s))  l  s = (m  l)  (m  s)  l  s
et aussi : (m  l)  l = l
et par conséquent : (m  l)  (m  s)  l  s = l  (m  s)  s
et aussi : (m  s)  s = m  s
on pourra ainsi écrire : (m  (l  s))  l  s = l  m  s = s  l  m
On obtient donc :
(A) = (s  l  m)  (s  l  m) qui est de la forme : α  α qui est une tautologie. CQFD.

EXERCICE 3 :
Il y a seize (16) fonctions logiques, totales, à deux variables ; les voici :

p q F0 F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12 F13 F14 F15


0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1
0 1 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 0 0 1 1 1 1
1 0 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 1 1
1 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1

Question : Combien y a-t-il de fonctions logiques, totales, à n variables propositionnelles ?

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EXERCICE 4 :
1) La table de vérité du connecteur ↓ :
p q p↓q
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 0

2) Le système {↓} est complet car on peut exprimer tous les connecteurs usuels en fonction de ↓
seulement, en effet :
p = p ↓ p
p  q = (p ↓ p) ↓ (q ↓ q)
p  q = (p ↓ q) ↓ (p ↓ q)
p  q = ((p ↓ p) ↓ q ) ↓ ((p ↓ p) ↓ q ).
Question : trouver l’expression de l’↔ en fonction du ↓.

EXERCICE 5 :
1) Le syllogisme a :
a = ((p → q)  p) → q
le syllogisme b :
b = ((p → q)  q) → p
le syllogisme c :
c = ((p → q)  p) → q
le syllogisme d :
d = ((p → q)  q) → p

2) Les syllogismes a et d sont corrects, tandis que b et c sont incorrects ; en effet :

p q p q p→q Ip Iq I  p I  q a b c d


0 0 1 1 1 0 0 1 1 1 1 1 1
0 1 1 0 1 0 1 1 0 1 0 0 1
1 0 0 1 0 0 0 0 0 1 1 1 1
1 1 0 0 1 1 1 0 0 1 1 1 1

I désignant la formule p → q.
Par ailleurs la table de vérité nous informe que q est une conséquence logique de p → q et p ;
on a aussi que p est une conséquence logique de p → q et q.
La table de vérité nous informe aussi que p n’est pas une conséquence logique de p → q et q ;
mais aussi q n’est pas une conséquence logique de p → q et p.

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EXERCICE 6 :
1. p  q = (p  q)
2. p q = p  q
3. p  q = (p  q)  (q  p) = ((p  q)  (q  p)) = ((p  q)  (q  p))
4. (p  q)  (p  (q  p)) = ((p  q)  (q  p))  (p  (q  p))
= ((p  q)  (q  p))  (p  q  p) = (((p  q)  (q  p))  (p  q  p))

EXERCICE 7 :
1) L’or est dans l’un des trois coffrets.
● Supposons que l’or est dans le coffret 1 ; dans ce cas :
- l’inscription de l’étiquette 1 est fausse,
- l’inscription de l’étiquette 2 est vraie,
- l’inscription de l’étiquette 3 est fausse ;
il n’y a pas de contradiction dans ce cas.

● Supposons que l’or est dans le coffret 2 ; dans ce cas :


- l’inscription de l’étiquette 1 est vraie,
- l’inscription de l’étiquette 2 est fausse,
- l’inscription de l’étiquette 3 est vraie ;
il y a contradiction dans ce cas, car on a deux inscriptions qui sont vraies simultanément.

● Supposons que l’or est dans le coffret 3 ; dans ce cas :


- l’inscription de l’étiquette 1 est vraie,
- l’inscription de l’étiquette 2 est vraie,
- l’inscription de l’étiquette 3 est fausse ;
il y a contradiction dans ce cas, car on a deux inscriptions qui sont vraies simultanément.
En conclusion, on retiendra le 1er cas : l’or est dans le coffret 1.

2)
2-a) Soit pi la variable propositionnelle dénotant que l’or est dans le coffret i, i=1,2,3.
Le fait qu’il y ait un seul coffret qui contient de l’or peut se noter par la formule A telle que :
A = (p1  p2  p3)  (p1  p2  p3)  (p1  p2  p3).
Soit qi la variable propositionnelle dénotant que l’étiquette du coffret i, (i=1,2,3) est vraie.
On a :
Coffret 1: b1 = (q1 ↔ p1).
Coffret 2: b2 = (q2 ↔ p2).
Coffret 3: b3 = (q3 ↔ p2).
Le fait qu’il y ait une seule inscription qui soit vraie peut se noter par la formule B telle que :
B = (q1  q2  q3)  (q1  q2  q3)  (q1  q2  q3).
Pour résoudre le problème on doit satisfaire la formule C telle que :
C = A  b1  b2  b3  B.

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2-b) En utilisant les formules bi, i=1,2,3 ; on en déduit que C devient :
C = ((p1  p2  p3)  (p1  p2  p3)  (p1  p2  p3)) 
((p1  p2  p2)  (p1  p2  p2)  (p1  p2  p2))
= ((p1  p2  p3)  (p1  p2  p3)  (p1  p2  p3))  ((p1  p2)  (p1  p2))
Si (p1,p2) = (1,0) alors C = p3, pour avoir 1, il faut que p3 = 0 ;
si (p1,p2) = (1,1) alors C = 0 ;
On en déduit donc que p1 = 1, p2 = 0, p3 = 0 : c'est-à-dire que l’or est dans le coffret 1.
(on a bien sur : l’inscription de l’étiquette 1 est fausse, celle de la 2 est vraie mais celle de 3 est
fausse).

EXERCICE 8 :
On veut prouver la formule (I) : L(A) = 4  b(A) + 3  n(A) +1.
Soit nc le nombre de connecteurs de la formule A.
Si nc = 0 alors A est une variable propositionnelle et L(A) = 1 = 4  0 + 3  0 + 1, et (I) est vérifiée.
Supposons que (I) reste vraie jusqu’au rang nc = k.
Pour nc = k+1, on aura deux cas :
- A = (B), B contient k connecteurs, donc L(B) = 4  b(B) + 3  n(B) + 1, et L(A) = L(B) + 3 ;
L(A) = 4  b(B) + 3  n(B) + 1 + 3 = 4  b(A) + 3  n(A) + 1 car b(A) = b(B) et n(A) = n(B) + 1 ;
donc (I) reste vraie.
- A = (B c C), où c est un connecteur binaire, B contient au plus k connecteurs et C aussi, donc
L(B) = 4  b(B) + 3  n(B) + 1, L(C) = 4  b(C) + 3  n(C) + 1 et L(A) = L(B) + L(C) + 3 ;
L(A) = 4  b(B) + 3  n(B) + 1 + 4  b(C) + 3  n(C) + 1 + 3 = 4  b(A) + 3  n(A) + 1
car b(A) = b(B) + b(C) + 1 et n(A) = n(B) + n(C) ;
donc (I) reste vraie.

EXERCICE 9 :
A)
A-1) Table de vérité :

A B T  BT A(B T) B A(B) B A(B)


0 0 1 0 0 1 0 1 1 1
0 1 1 0 1 1 1 1 0 1
1 0 1 0 0 0 0 0 1 1
1 1 1 0 1 1 1 1 0 0

A-2) {, } est un ensemble complet de connecteurs car on peut exprimer les autres connecteurs
usuels en fonction des éléments de cet ensemble :
A = A  
A  B = (A  B) = (A  B)   = ((A  )  (B  ))  
A  B = (A  B)  (B  A) = (((A  B)  )  ((B  A)  ))  

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{} constitue à lui seul un ensemble complet de connecteurs : en effet il suffit de remarquer que
A  B = (A  B)  B.
B) Dans le calcul propositionnel classique, {} n’est pas un système complet de connecteurs, car il
existe des fonctions logiques qui ne peuvent pas s’exprimer à l’aide du  seulement ; à titre d’exemple
la fonction constante = 0 n’est pas exprimable à l’aide du  seulement.
Soit, donc, la fonction f(x)=0 (x : variable booléenne, f : fonction logique constante égale à 0).
Soit En(x) une formule logique bien formée comportant n connecteurs .
Montrons par récurrence sur n qu’il n’existe aucun n pour lequel f(x)=En(x).
Pour n=1, E1(x) = x  x = 1 ≠ 0. f ne peut pas s’exprimer à l’aide de E1.
Pour n=2, E2(x) =1 (c’est x  (x  x)) ou E2(x)=x (c’est (x  x)  x)) ;
et f ne peut pas s’exprimer à l’aide de E2.
Supposons que la propriété est vraie jusqu’au rang n=k.
Pour n = k+1 : on peut avoir Ek+1(x) = Ei(x)  Ej(x) avec i+j=k (donc i≤k et j≤k).
Pour avoir Ek+1=0 il est nécessaire que Ej soit nulle pour tout x (à cause de l’implication) ;
or d’après l’hypothèse de récurrence aucune Ej ne peut pas être nulle. D’où le résultat.

EXERCICE 10 :
a) A
Introduction
BA

1. A hypothèse
2. A  (B  A) Ax1
3. B  A MP + 1. + 2.

b) A  B, B  C
Transitivité
AC

1. A  B hypothèse
2. B  C hypothèse
3. A  (B  C) Introduction + 2.
4. (A  (B  C))  ((A  B)  (A  C)) Ax2
5. (A  B)  (A  C) MP + 3. + 4.
6. A  C MP + 1. + 5.

c) A  (B  C)
Permutation
B  (A  C)

1. A  (B C) hypothèse
2. (A  (B  C))  ((A  B)  (A  C)) Ax2
3. (A  B)  (A  C) MP + 1. + 2.

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4. B  (A  B) Ax1
5. B  (A  C) Transitivité + 3. + 4.

EXERCICE 11 :
1) ⊢ p  p
1. p  ((p  p)  p) Ax1
2. (p  ((p  p)  p))  ((p  (p  p))  (p  p)) Ax2
3. ((p  (p  p))  (p  p)) MP + 1. + 2.
4. p  (p  p) Ax1
5. p  p MP + 3. + 4.

2) ⊢ (q  r)  ((p  q)  (p  r))
1. q  r hypothèse
2. p  q hypothèse
3. p  r Transitivité + 1. + 2.
On a donc montré : (q  r), (p  q) ⊢ (p  r) ce qui implique, en vertu du théorème de déduction
(q  r) ⊢ (p  q)  (p  r) ; donc en vertu du même théorème ⊢ (q  r)  ((p  q)  (p  r)).

3) ⊢ (p  q)  ((q  r)  (p  r))
1. (q  r)  ((p  q)  (p  r)) théorème 2) Exo 11
2. (p  q)  ((q  r)  (p  r)) Permutation + 1.

4) ⊢ ((p → q) → (p → r)) → (p → (q → r))


1. (p → q) → (p → r) hypothèse
2. q → (p → q) Ax1
3. q → (p → r) Transitivité + 1. + 2.
4. p → (q → r) Permutation + 3.
le résultat s’obtient en appliquant une fois le théorème de déduction.

EXERCICE 12 :
a) ⊢ B  B
1. B  (B  B) Ax1
2. (B  B)  (B  B) Ax3
3. (B  B)  (B  B) Ax3
4. (B  B)  (B  B) Transitivité + 2. + 3.
5. B  (B  B) Transitivité + 1. + 4.
6. (B  (B  B))  ((B  B)  (B  B)) Ax2
7. ((B  B)  (B  B)) MP + 5. + 6.
8. B  B théorème 1) Exo 11
9. B  B MP + 7. + 8.

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b) ⊢ B  B
1. B  B théorème a) Exo 12
2. (B  B)  (B  B) Ax3
3. B  B MP + 1. + 2.

c) ⊢ A  (A  B)
1. A  (B  A) Ax1
2. (B  A)  (A  B) Ax3
3. A  (A  B) Transitivité + 1. + 2.

d) ⊢ (B  A)  ((B  A)  B)


1. B  A hypothèse
2. B  A hypothèse
3. (B  A)  (A  B) Ax3
4. A  B MP + 1. + 3.
5. B  B Transitivité + 2. + 4.
6. B  (B  (B  A)) théorème c) Exo 12
7. (B  (B  (B  A)))  ((B  B)  (B  (B  A))) Ax2
8. (B  B)  (B  (B  A)) MP + 6. + 7.
9. B  (B  A) MP + 5. + 8.
10. (B  (B  A))  ((B  A)  B) Ax3
11. (B  A)  B MP + 9. + 10.
12. B MP + 2. + 11.
On a donc (B  A), (B  A) ⊢ B ; en appliquant deux fois le théorème de déduction (Th.D)
on obtient ⊢ (B  A)  ((B  A)  B).

e) ⊢ (A  B)  (B  A)
1. A  B hypothèse
2. B  B théorème b) Exo 12
3. A  B Transitivité + 1. + 2.
4. A  A théorème a) Exo 12
5. A  B Transitivité + 3. + 4.
6. (A  B)  (B  A) Ax3
7. B  A MP + 5. + 6.
On a donc montré (A  B) ⊢ (B  A) ; en appliquant le Th.D on a : ⊢ (A  B)  (B  A).

f) ⊢ A  (B  (A  B))


1. (A  B)  (A  B) théorème 1) Exo 11
2. A  (A  B)  B) Permutation + 1.
3. ((A  B)  B)  (B  (A  B)) théorème e) Exo 12
4. A  (B  (A  B)) Transitivité + 2. + 3.

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g) ⊢ (A  B)  ((A  B)  B)
1. A  B hypothèse
2. A  B hypothèse
3. (A  B)  (B  A) théorème e) Exo 12
4. B  A MP + 1. + 3.
5. B  B Transitivité + 2. + 4.
6. B  (B  (A  B)) théorème c) Exo 12
7. (B  (B  (A  B)))  ((B  B)  (B  (A  B))) Ax2
8. (B  B)  (B  (A  B)) MP + 6. + 7.
9. B  (A  B) MP + 5. + 8.
10. (B  (A  B))  ((A  B)  B) Ax3
11. (A  B)  B MP + 9. + 10.
12. B MP + 2. + 11.
On a donc montré (A  B), (A  B) ⊢ B ; en appliquant deux fois le théorème de déduction
on obtient ⊢ (A  B)  ((A  B)  B).

h) ⊢ ((A  B)  A)  A
1. (A  B)  A hypothèse
2. A  (A  B) théorème c) exo 12
3. A  A Trans + 1. + 2.
4. (A  A)  ((A  A)  A) théorème g) exo 12
5. (A  A)  A MP + 3. + 4.
6. A  A théorème a) exo 12
7. A MP + 5. + 6.
On a donc montré ((A  B)  A) ⊢ A ; en appliquant le Th.D on aura : ⊢ ((A  B)  A)  A.

EXERCICE 13 :
1) ⊢ ((p  p)  p)
1. (p  p)  ((p  p)  p) théorème g) Exo 12
2. (p  p)  ((p  p)  p) Permutation + 1.
3. p  p théorème 1) Exo 11
4. (p  p)  p MP + 2. + 3.

2) ⊢ ((p  q)  (q  p)


1. p  q hypothèse
2. (p  q)  (q  p) théorème e) Exo 12
3. q  p MP + 1. + 2.
4. q  q théorème b) Exo 12
5. q  p Transitivité + 3. + 4.
On a donc montré (p  q) ⊢ (q  p)  ⊢ ((p  q)  (q  p).
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3) ⊢ (p  (q  r))  (q  (p  r))
1. (p  (q  r)) hypothèse
2. (q  (p  r)) Permutation + 1.
On a (p  (q  r)) ⊢ (q  (p  r))  ⊢ (p  (q  r))  (q  (p  r))

4) ⊢ (p  q)  ((r  p)  (r  q))
1. p  q hypothèse
2. r  p hypothèse
3. r  q Transitivité + 1. + 2.
On a donc montré : (p  q), (r  p) ⊢ (r  q)  (p  q) ⊢ (r  p)  (r  q)
 ⊢ (p  q)  ((r  p)  (r  q)).

EXERCICE 14 :
1) f1 :
1. A  (A  B) hypothèse
2. A hypothèse
3. (A  B) MP + 1. + 2.
4. B MP 2. + 3.
On a montré (A  (A  B)), A⊢ B ; en appliquant deux fois le Th.D on aura ⊢ f1.
f2 :
1. (A  B)  C hypothèse
2. B  (A  B) Ax1
3. B  C Trans + 2. + 1.
On a montré ((A  B)  C) ⊢ B  C ; en appliquant une fois le Th.D on aura ⊢ f2.

2) f1 :
1. (A  (A  B))  ((A  A)  (A  B)) Ax2
2. (A  A)  ((A  (A  B))  (A  B)) Permutation + 1.
3. A  A théorème 1) exo 11 série 2
4. (A  (A  B))  (A  B) MP + 2. + 3.
f2 :
1. (B  ((A  B)  C))  ((B  (A  B))  (B  C)) Ax2
2. (B  (A  B))  ((B  ((A  B)  C))  (B  C)) Permutation + 1.
3. B  (A  B) Ax1
4. (B  ((A  B)  C))  (B  C) MP + 2. + 3.
5. ((A  B)  C)  (B  ((A  B)  C)) Ax1
6. ((A  B)  C)  (B  C) Transitivité + 4. + 5.

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EXERCICE 15 :
On va montrer que si l’on admet (Ax4) comme théorème, alors pour toute formule A, A est un
théorème ; ce qui veut dire que CPF+ est inconsistant.
1. A  (A  A) Ax1
2. (A  A)  (A  A) Ax4
3. A  (A  A) Transitivité + 1. + 2.
4. (A  (A  A))  (A  A) Théorème f1, exo 14
5. A  A MP + 3. + 4.
6. (A  A)  ((A  A)  A) Théorème g), exo 12
7. (A  A)  A MP + 5. + 6.
8. A  A Théorème 1), exo 11
9. A MP + 7. + 8.
CQFD.

----------------------------------Fin du corrigé de la série 2----------------------------------

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