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CHAPITRE N°7

HYGIENE ET SECURITE DANS LE


TRAVAIL
PREAMBULE:
La notion HSE est apparue au XIXème siècle avec le
développement industriel.
Ce dernier a contribué progressivement à l’élaboration
et la consolidation du droit de travail.
Les objectifs attendus de cette nouvelle organisation
sont la suppression et/ou diminution des effets nuisibles
sur les travailleurs.
La santé, la sécurité dans le travail et la préservation de
l’environnement sont devenues dans notre temps une
préoccupation qui concerne l’ensemble de la
communauté internationale et aussi les pouvoirs publics
à l’échelle nationale, les associations, la société civile,
les experts et les spécialistes en HSE.
INTRODUCTION:
La législation et la réglementation relatives à la santé et à
la sécurité au travail ont pour objectifs la préservation des
personnes et des biens de l’entreprise.

Sécurité/Protection

Travailleurs Besoins de l’entreprise

- Contre les accidents - Contre l’incendie


de travail
- Contre les maladies - Contre les actes de
professionnelles malveillance
Pour atteindre ces objectifs il faut une amélioration
continue dans:
- L’engineering et la conception des machines.
- La formation et la sensibilisation des travailleurs
contre les risques du travail.
et des mesures à prendre dans:
- L’application stricte des mesures de sécurité.
1- LES ACCIDENTS DE TRAVAIL:
1-1 Définition:
c’est un accident qui se passe sur le lieu de travail ou durant une tâche liée au travail.
L’accident est un évènement aléatoire et fortuit qui entraîne des dommages vis-à-vis des
personnes, des biens ou de l’environnement ou qui entraîne un engagement de
responsabilité.
  La Loi n° 83-13 du 2 juillet 1983 relative aux accidents du travail et aux maladies
professionnelles modifiée et complétée par ordonnance n° 96/19 DU 06/07/96 définit
l’accident de travail comme suit :
Chapitre III : Accidents indemnisés 
Art. 6. - Est considéré comme accident du travail, tout accident ayant entraîné une lésion
corporelle, imputable à une cause soudaine, extérieure, et survenu dans le cadre de la
relation de travail.
 
Art. 7. - Est également considéré comme accident du travail, l'accident survenu au cours:

- d'une mission à caractère exceptionnel ou permanent, accomplie hors de l'établissement


conformément aux instructions de l'employeur;

- de l'exercice ou à l'occasion de l'exercice d'un mandat politique électoral, ou bien au titre


d'une organisation de masse;

- de cours d'études suivis régulièrement en dehors des heures de travail. 


Art. 8. - Est, en outre considéré comme accident du
travail, même si l'intéressé n'a pas la qualité d'assuré
social, l'accident survenu au cours;

- d'actions et d'activités commandées, qu'organisent le


parti, les organisations de masse et les unions
professionnelles;

- d'activités sportives organisées dans le cadre


d'associations;

- de l'accomplissement d'un acte de dévouement dans


un intérêt public ou de sauvetage d'une personne en
danger.
Art. 9. - La lésion se produisant ou le décès survenant,
soit au lieu et au temps du travail, soit en un temps
voisin de l'accident, soit au cours du traitement
consécutif à l'accident, doivent être considérés, sauf
preuve contraire, comme résultat du travail.

Art. 10. - Toute affection préexistante dont la preuve est


administrée qu'elle n'a été ni aggravée, ni provoquée, ni
révélée par l'accident, ne peut être prise en charge au
titre de la présente loi.
 
 
Art. 11. - La présomption d'imputabilité du décès au travail ou à
l'accident tombe, si les ayants droit de la victime s'opposent à ce
qu'il soit procédé à l'autopsie demandée par l'organisme de sécurité
sociale, à moins qu'ils n'apportent la preuve du lien de causalité
entre l'accident et le décès.
 
Art. 12. - Est assimilé à un accident du travail, l'accident survenu
pendant le trajet effectué par l'assuré pour se rendre à son travail ou
en revenir, quelque soit le mode de transport utilisée, à condition
que le parcours n'ait pas été, sauf urgence ou nécessité, cas fortuit
ou force majeure, interrompu ou détourné.
Le parcours ainsi garanti est compris entre, d'une part, le lieu du
travail et, d'autre part, le lieu de résidence ou un lieu assimilé, tel
que celui où le travailleur se rend habituellement, soit pour prendre
ses repas, soit pour des motifs d'ordre familial.
Un accident est toujours la rencontre de plusieurs
facteurs, dont souvent le hasard et/ou une négligence:

ACCIDENT = HASARD+ NEGLIGENCE

- S’il n’ya pas de négligence ou de hasard donc il s’agit


d’une action délibérée ( malveillance , sabotage…).

- Lorsqu’il y a seulement le hasard on parle de calamité


ou catastrophe naturelle.
DANGER:
Un danger est une situation dans laquelle il ne manque
qu’un seul facteur pour qu'il ait un accident.
Ex: Pour qu’il y ait explosion de gaz , il faut un mélange
explosif et une source d’énergie(étincelle, flamme ...)
si l’on est en présence d’un mélange explosif qui n’a pas
explosé , il n’ya pas d’accident , mais il y a danger.

RISQUE:
Il est défini comme une action pouvant mener à un
danger.
1-2 PREVENTION DES RISQUES:

La prévention est une attitude et/ou l’ensemble des


mesures à prendre pour éviter qu’une situation (sociale,
environnementale, économique…) ne se dégrade pas,
ou qu’un accident, une épidémie ou une maladie ne
survienne.
Organisation de la prévention des risques professionnels au niveau
national:
L’Algérie accorde une grande importance au volet prévention des risques
professionnels et la préservation de l’environnement.
Les institutions et organismes chargés de la prévention des risques
professionnels au niveau national sont:
- Le ministère chargé du travail.
- Le ministère chargé de la santé.
- L’inspection générale du travail.
- Le conseil national d’hygiène et de sécurité et de
médecine de travail.
- La caisse nationale des assurances sociales (CNAS)
(direction de la prévention des risques professionnels).
- L’organisme professionnel algérien de prévention du
bâtiment et des travaux publics (OPREBATPH).
- L’institut national de prévention des risques professionnels.
Le droit à la protection, à la sécurité et à l’hygiène dans le travail
est garanti par les lois N° 88-07 du 26/01/1988 et N° 90-11 du
21/01/1990
Obligations de l’employeur : Découlant de la législation

- Eviter les risques professionnels.


- Evaluer les risques qui peuvent être évités.
- Combattre le risque à la source.
- Adapter le travail à l’homme.
- Tenir compte de l’évolution technologique.
- Remplacer ce qui est dangereux.
- Planifier la prévention.
- Prendre des mesures de protection collective.
- Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
La prévention des accidents du travail repose sur :
- Prendre de mesures de prévention pour supprimer
les accidents.
- Prendre des mesures de protection collective.
- Prendre des mesures de protection individuelle.

Cette démarche suit une logique qui doit être respectée.


La priorité va à la suppression de la source du danger
c’est-à-dire éliminer ou protéger une source qui peut
provoquer un dommage tel que : une chaleur, une
hauteur, un produit toxique…etc.
Sinon procéder à une protection collective pouvant
protéger toutes les personnes exposées au danger.
A défaut on utilise la protection individuelle.
Exemples: Travail en hauteur
- On évite de travailler en hauteur lorsque ce n’est
indispensable.
- Si c’est nécessaire de travailler , mettre en place une
protection collective.
- Sinon , utiliser la protection individuelle
NB : Prioriser la protection collective sur la protection
individuelle.
Le port des EPI est obligatoire faute de quoi le
salarié est sanctionné.
Mesures techniques de prévention:
- Accès aux locaux.
- Circulation dans les ateliers.
- Signalisation.
- Ambiances de travail: poussières, fumées, vapeurs,
bruit, mauvais éclairage, …sanitaires, restauration,
préventions incendies.
- Entretien des installations.
- Protection individuelle.
- Informer et former.
- Limitation du nombre de travailleurs fortement exposés
- Limitation du temps d’exposition.
- Gestes et postures.
Quelques chiffres:

L’organisation mondiale du travail a publié en 2009,


qu’environ 2,3 millions de personnes meurent chaque
année dans le monde du travail:
- 360 000 meurent d’accidents directs.
- 1,95 millions meurent de maladies professionnelles.

L’union européenne a affiché un objectif ambitieux pour


diminuer de 25% le nombre d’accidents de travail et des
maladies professionnelles avant 2012.
2- LES CONDITIONS DE TRAVAIL ET LEUR
AMELIORATION:

2-1 Notion et Disciplines concourantes:


Les conditions de travail désignent d’une manière générale
l’environnement dans lequel les employés vivent sur leur lieu
de travail.
Celles-ci comprennent la pénibilité, les risques du travail et
l’environnement de travail.
Elles ont des conséquences sur les risques d’accident qui
peuvent directement provoquer certaines maladies ou être
facteur de risques en ayant une influence sur le bien être.
Les conditions de travail sont donc des déterminants de
l’espérance de vie, de l’absentéisme et des maladies
professionnelles.
Ainsi on peut déduire que les conditions de travail
doivent être réunies pour éviter toutes perturbations
influentes sur le travail.
Les conditions de travail sont l’objet de :
- L’ergonomie (adaptation de la machine à l’homme,
gestes et postures)
- L’inspection du travail ( inspection et contrôle de
l’application de la réglementation)
- La médecine du travail ( promouvoir et maintenir
au plus haut degré le bien être physique / mental /
social du travailleur
- Mener dans l’entreprise des programmes
sanitaires couvrant les aspects de la santé de
l’homme
Les objectifs de la médecine du travail:

- Identifier les risques professionnelles provoquant les


accidents de travail et les maladies professionnelles.
- Assurer une protection contre les facteurs du milieu
de travail qui peuvent augmenter ou aggraver les
maladies professionnelles.
- Assurer l’éducation sanitaire de tous ceux qui ont
affaire à la médecine et à la sécurité du travail
2-2 Nature des conditions de travail:
- Le cadre temporel:
C’est un sous ensemble important des conditions de
travail: type d’horaires , la variabilité de la durée quotidienne de
travail , les pauses et congés, les heures supplémentaires, le
travail de nuit et les horaires décalés, les temps partiels,
l’empiétement du travail sur le temps des loisirs.
- Les contraintes physiques:
 Les sollicitations mécaniques (efforts exercées, posture pénible,
attention permanente, gestes et déplacements répétitifs,
secousses et vibrations …)
 Les expositions à diverses nuisances, polluants/agents
chimiques et biologiques
 Les conditions d’éclairage(naturel/artificiel) et la qualité des
locaux
- Les sollicitations sociales/psychologiques:

Cette catégorie regroupe indistinctement les facteurs


qui dépendent des conditions de travail et de l’emploi
dans la société et que l’individu amène avec lui.
Les sollicitations psychologiques ou psychosociales
sont les traits de l’activité et de son cadre qui
aboutissent au stress si elles excèdent les capacités de
l’individu.
- Situations particulières et individuelles:
Tous les individus ne sont pas égaux face aux exigences
et contraints d’une activité, ce qui souligne l’importance
de :
 L’orientation et la sélection professionnelles pour
l’accord de l’emploi aux capacités individuelles.
 Préoccupations ergonomiques pour l’adaptation des
taches et des postes.
 La formation pour une meilleure maitrise et une plus
grande autonomie.
 Vieillissement des effectifs nécessite des aménagements
dans l’organisation du travail
- Hygiène des locaux et des travailleurs:
Une grande importance est attachée à l’hygiène des
locaux car c’est d’elle que dépend en grande partie la
santé des travailleurs et par la même le rendement et la
production de l’entreprise . Les travailleurs doivent y être
sensibilisés.
 Le nettoyage des locaux doit se faire tous les jours
pendant les horaires aménagés.
 L’assainissement des locaux et installations sanitaires
conformément aux normes.
 L’alimentation des travailleurs , les repas doivent être
pris dans un réfectoire.
2-3 Evolution des conditions de travail:
Les conditions de travail se sont améliorées durant notre
aire avec la disparition progressive des taches insalubres et
l’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité.
Le progrès a apporté un certain degré d’autonomie pour le
travailleur et a réduit les contraintes physiques.

La qualité des conditions de travail dépend des choix et des


moyens de l’employeur.
Ces choix sont influencés par sa perception du contexte
(règlementaire, normatif, situation du marché du travail)
Une désorganisation des salariés couplée à un contexte de
laxisme législatif dans ce domaine entrainera une
dégradation de ces conditions.
2-4 Discipline améliorant les conditions de travail:
Les bonnes conditions de travail sont celles qui
préservent la santé du travailleur.
Les conditions de travail relèvent d’une question
politique et sociale.
La recherche et les études doivent déterminer comment
la société et le politique abordent cette question et avoir
le bon choix pour y remédier.
Les scientifiques ont pour mission d’éclairer le débat.
Une approche pluridisciplinaire est possible avec la
sociologie , l’ergonomie, la psychologie et la socio-
économie du travail et de l’emploi.
3- Législation: l’hygiène, la sécurité, la
médecine de travail:
Conformément à la loi 88-07 du 26/01/1988 relative à
l’hygiène , la sécurité et la médecine de travail, on note
certains articles susceptibles d’apporter des précisions
pour notre formation. Pour plus d’informations, se référer
aux autres articles de textes législatifs.
Art 1-La présente loi a pour objet de définir les voies et
les moyens ayant pour but d’assurer aux travailleurs les
meilleures conditions en matière d’hygiène, de sécurité
et de médecine du travail et de désigner les personnes
responsables et organismes employeurs chargés de
l’exécution des mesures prescrites.
Art 2- Les dispositions de la présente loi sont applicables à tout
organisme employeur, quel que soit le secteur auquel il appartient.

3-1 Règles générales en matière d’hygiène et de


sécurité:
a- En matière d’hygiène :

Art 3- L’organisme employeur est tenu d’assurer l’hygiène et la


sécurité aux travailleurs.
Art 4- Les locaux affectés au travail, les emplacements de travail
et leurs environnements, leurs dépendances et leurs annexes, y
compris les installations de toute nature mises à la disposition des
travailleurs, doivent être tenus dans un état constant de propreté
et présenter les conditions d’hygiène et de salubrité nécessaires à
la santé des travailleurs.
L’ambiance de travail devra répondre aux conditions de
confort et d’hygiène, notamment de cubage, d’aération,
de ventilation, d’éclairage, d’ensoleillement, de
chauffage, de protection contre les poussières et autres
nuisances et d’évacuation des eaux usées et déchets.
Les travailleurs doivent pouvoir pratiquer la gymnastique
de pause et bénéficier des moyens d’assurer leur
hygiène individuelle et, notamment, par la mise à leur
disposition, des vestiaires, lavabos, douches, toilettes,
eau potable, et par l’hygiène dans les cantines.
Les modalités d’application du présent article sont
définies par voie réglementaire.
b- En matière de sécurité:
Art 5- Les établissements, les locaux affectés, leurs
dépendances et leurs annexes visés à l’article 4, doivent
être conçus, aménagés, entretenus de manière à
garantir la sécurité des travailleurs, ils doivent
notamment, répondre aux nécessités suivantes:
- Garantir la protection contre les fumées, vapeurs
dangereuses, gaz toxiques, bruit et toutes autres
nuisances.
- Eviter les encombrements et surcharges.
- Garantir la sécurité des travailleurs lors de leur
circulation pendant la mise en marche des engins et
moyens de manutention et des transports, pendant la
manipulation des matières, matériaux, produits,
marchandises et tous autres objets.
- Assurer les conditions nécessaires, afin de prévenir toute
cause d’incendie ou d’explosion, ainsi que pour
combattre l’incendie d’une façon rapide et efficace.
- Placer les travailleurs à l’abri du danger et hors des
zones dangereuses par éloignement ou séparation par
l’interposition de dispositifs d’une efficacité reconnue.
- Assurer l’évacuation rapide des travailleurs en cas de
danger imminent ou de sinistre.
Art 6- En fonction de la nature de l’activité des risques, le
travailleur doit bénéficier des vêtements spéciaux,
équipements et dispositifs individuels de protection d’une
efficacité reconnue.
Art 7 – L’organisme employeur est tenu d’intégrer la
sécurité des travailleurs dans le choix des techniques et
technologies et dans l’organisation du travail.
Les installations, les machines, mécanismes, appareils,
outils et engins, matériels et tous moyens de travail
doivent être appropriés aux travaux à effectuer et à la
prévention des risques auxquels les travailleurs peuvent
être exposés. Ils doivent faire l’objet de vérifications
périodiques de mesures d’entretien de nature à les
maintenir en bon état de fonctionnement, en vue de
garantir la sécurité du travail.
Art 8 – Est interdite la fabrication, l’exposition, la mise en
vente, la vente, l’importation, la location, la cession, à
quelque titre que ce soit, en vue de leur utilisation :
- Des appareils, machines ou éléments de machines
qui, du fait de leurs défauts de conception, construction
ou suite à une détérioration, ne répondent pas aux
normes nationales et internationales en vigueur, en
matière d’hygiène et de sécurité.
- Des dispositifs, équipements ou produits de protection
qui ne sont pas de nature à garantir les travailleurs
contre les dangers auxquels ils peuvent être exposés, du
fait de l’utilisation de matériels, substances ou
préparations nécessitant l’emploi de tels moyens.
Art. 10 - Pour répondre aux exigences d’hygiène et de sécurité
en milieu de travail, la fabrication, l’importation, la cession et
l’utilisation des substances, produits ou préparations
dangereux sont soumises à la législation en vigueur.
Les organismes employeurs, en particulier les fabricants et
importateurs, sont tenus, avant toute introduction sur le
marché de substances ou préparations présentant des
dangers pour la santé des travailleurs, de fournir aux
institutions et organismes concernés et, notamment à
l’organisme national compétent en matière d’hygiène et de
sécurité, les informations nécessaires à l’appréciation des
risques présentés par les dites substances ou préparations.
Les modalités d’application du présent article sont
précisées par voie réglementaire,
Art. 11 - Outre les dispositions législatives en vigueur,
l’organisme employeur doit s’assurer que les travaux
confiés aux femmes, aux travailleurs mineurs et
travailleurs handicapés n’exigent pas un effort excédant
leur force.
C-Règles générales en matière de médecine du travail
Art. 12 - La protection de la santé du travailleur par la
médecine du travail est partie intégrante de la politique
nationale de santé. Dans le cadre des missions, telles
que définies par la législation en vigueur, la médecine du
travail, dont la double mission est préventive essentielle-
ment et curative accessoirement, a pour but :
- de promouvoir et maintenir le plus haut degré de bien-
être physique et mental des travailleurs dans toutes les
professions et en vue d’élever le niveau des capacités
de travail et de création;
- de prévenir et protéger les travailleurs des risques
pouvant engendrer des accidents ou des maladies
professionnelles et de tout dommage causé à leur santé
- d’identifier et de surveiller, en vue de réduire ou d’éliminer
tous les facteurs qui, sur les lieux de travail, peuvent
affecter la santé des travailleurs; *de placer et maintenir les
travailleurs dans un emploi convenant à leurs aptitudes
physiologiques et psychologiques et, en règle générale,
adapter le travail à l’homme et chaque homme à sa tâche ;
- de réduire les cas d’invalidité et assurer une prolongation
de la vie active des travailleurs ;
- d’évaluer le niveau de santé des travailleurs en milieu de
travail ;
- d’organiser les soins d’urgence aux travailleurs, la prise en
charge des traitements ambulatoires et le traitement des
maladies professionnelles et à caractère professionnel ;
- de contribuer à la sauvegarde de l’environnement par
rapport à l’homme et à la nature.
Art. 13 - La médecine du travail constitue une obligation
de l’organisme employeur. Elle est à la charge de celui-ci.
Art. 14 - La médecine du travail s’exerce sur les lieux
mêmes du travail. En application des dispositions de
l’article 13 ci-dessus, l’organisme employeur est tenu de
mettre en place un service de médecine du travail,
conformément à des normes fixées par voie
réglementaire. Dans le cas où les normes visées à
l’alinéa ci-dessus n’obligent pas l’employeur à créer un
service de médecine du travail, il est tenu:
- soit de créer ou de participer à la création, sur une base
territoriale, d’un service inter-organismes de médecine du
travail,
- soit d’établir, selon une convention type, une convention
avec le secteur sanitaire.
Au cas où le secteur sanitaire ne peut répondre à la
demande de l’organisme employeur ou s’il ne s’acquitte
pas de ses obligations, l’organisme employeur est tenu
d’établir une convention, selon une convention type,
avec toute structure compétente en médecine du travail
ou tout médecin habilité.
Les représentants des travailleurs sont obligatoirement
associés à toute décision concernant la mise en place
de l’activité de médecine du travail au sein de
l’organisme employeur.
Les conditions d’organisation et de fonctionnement des
services de médecine du travail ainsi que la convention
type sont fixées par voie réglementaire.
Art. 17 - Tout travailleur ou apprenti est obligatoirement
soumis aux examens médicaux d’embauchage ainsi
qu’aux examens périodiques, spéciaux et de reprise.
Par ailleurs, les apprentis feront l’objet d’une surveillance
médicale particulière.
Tout travailleur peut en outre, à sa demande, bénéficier
de visites spontanées.
L’organisme employeur est tenu de prendre en
considération les avis du médecin du travail.
Les modalités d’application du présent article sont fixées
par voie réglementaire.
Art. 18 - Le médecin du travail peut effectuer ou faire
effectuer des prélèvements aux fins d’analyses ou tout
examen à toutes fins utiles. Au vu des résultats de ces
analyses ou examens, il recommande toute mesure jugée
nécessaire à la préservation de la santé des travailleurs.
Art. 20 - Les règles générales d’hygiène et de sécurité
relatives aux risques professionnels doivent être incluses
dans les programmes d’enseignement et de formation
professionnelle.
Art. 21 - Les travailleurs nouvellement recrutés, ainsi que
ceux appelés à changer de poste, de méthodes ou de
moyens de travail, doivent être instruits, au moment de
leur affectation, des risques auxquels ils peuvent être
exposés à leurs postes de travail.
Art. 22 - En fonction de la fréquence et de la gravité des
risques observés par tout organe ou structure ou
personne compétente en matière d’hygiène, de sécurité
et de médecine du travail, des actions de formation
particulières sont organisées pour les travailleurs
concernés, aux fins de prévention. Les conditions
d’organisation de l’instruction, de l’information et de la
formation des travailleurs, dans le domaine de la
prévention des risques professionnels, sont fixées par
voie réglementaire.
Art. 34 - Si un membre de la commission d’hygiène et de
sécurité, ou un préposé à l’hygiène et à la sécurité, ou le
médecin du travail, ou tout travailleur constate qu’il
existe une cause de danger imminent, il en avise
immédiatement le responsable de la sécurité, ou le
responsable d’unité, ou leurs représentants ou leurs
remplaçants dûment mandatés, à l’effet de prendre
rapidement les mesures nécessaires et appropriées.
d - Sanctions
Art. 35 - Les contrevenants aux dispositions de la présente loi
et notamment ceux visés aux articles 1, 2, 10 et 11 ci-dessus
son passibles personnellement, pour chaque infraction
constatée, des peine prévues aux articles ci dessous.

Art. 37 - Toute violation des dispositions des articles 8, 10 et


34 ci-dessus est passible d’une amende de 1.000 à 2.000 DA.
En cas de récidive, ces infractions entraînent un
emprisonnement de deux (2) à six (6) mois et une amende de
4.000 à 6.000 DA, ou l’une des deux peines seulement.
L’amende peut être appliquée autant de fois qu’il y a de
travailleurs exposés au danger, du fait de l’absence des
mesures de salubrité et de sécurité prescrites
Art. 38 - Tout contrevenant aux dispositions des articles
3, 5, 6, 7, 11, 13,14, 17, 23, 24, 25, 26 et 28 ci- dessus
est passible d’une amende de 500 à 1.500 DA.
En cas de récidive, il encourt une peine
d’emprisonnement de trois (3) mois au plus et une
amende de 1000 à 4.000 DA, ou l’une des deux peines
seulement.
Art. 39 - Tout contrevenant aux dispositions des articles
21 et 22 ci- dessus est passible d’une amende de 500 à
1.500 DA.
En cas de récidive, l’amende est de 2.000 à 4.000 DA.
Art. 41 - Les sanctions prévues aux articles 37, 38, 39 et
40 ci- dessus ne sont pas exclusives des peines qui
pourraient être prononcées en application du code pénal,
en cas d’accident du travail ayant entraîné mort ou lésions
au sens de la législation en vigueur.
Art. 42 - En cas de négligence ou d’inobservation de Les
pénalités prévues aux articles 37, 38, 39, 40 et 41 ci-
dessus sont ‘indépendantes des sanctions de caractère
professionnel qui pourraient être prises dans le cadre de la
législation en vigueur.
Art. 43 - Le travailleur est tenu au strict respect des règles
et consignes relatives à l’hygiène et, à la sécurité du
travail. ces règles ou consignes, l’auteur est passible des
sanctions prévues au règlement intérieur de l’organisme
employeur.
EVALUATION:
1- Quelles sont les mesures
préventives à prendre pour éviter les
accidents de travail?
2- A quelle protection on donne la
priorité : a - protection individuelle
b- protection collective
3- L’application de la loi relative à HSE
est - elle : a- facultative
b- obligatoire

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