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INTRODUCTION
1. Problématique
La sécurité au travail est l’un des sujets majeurs qui commence à prendre
une place importante dans les travaux des chercheurs dans ces dernières années
vu son rôle primordiale que joue dans le fonctionnement de l’entreprise il est
nécessaire que l’entreprise prend en compte le système santé et sécurité au travail
qui se base sur l’amélioration continue et met les travailleurs au cœur du système,
pour éliminer ou réduire au minimum les risques pour les personnes et les autres
parties intéressées qui pourraient être exposé à des risques pour la santé et la
sécurité au travail liés aux activités de l’organisme et suit une démarche de
changement qui doit être animée et soutenue.
Dans un environnement économique instable, l’organisation est quotidiennement
confrontée à une multitude de risques d’importance et de nature très différents. Ces risques
peuvent perturber la réalisation de ces objectifs.
Par ailleurs, les accidents de travail ne sont pas sans conséquences sur l’entreprise.
En effet, ces accidents engendrent des couts importants pour ces derniers. Toutefois, une
entreprise qui arrive à les gérer de manière optimale va réaliser des avantages importants.
L’Organisation internationale du travail estime que les maladies liées au travail et les
accidents occasionnent des pertes économiques s’élevant à 4 % du PIB (ILO, 2003).
Les conséquences des accidents du travail retiennent l’attention des chercheurs
depuis le début des années 1980. Elles ont notamment été traitées dans leurs dimensions
psychologique, familiale et relationnelle ou, plus globalement, en termes de coûts
économiques ou d’accès aux soins de santé (Martin & Baril (1993) ; Baril, Martin, Lapointe,
& Massicotte (1994) ; Hertzman, McGrail, & Hirtle (1999).
C’est dans ce sens, que nous posons cette question à laquelle nous essayons de
répondre :
 Comment sont appréhendés les risques d’accidents de travail par la Bralima ?
 Quels sont les causes des accidents de travail chez Bralima ?
2. Objectifs
L’objectif principal de la recherche est de d’appréhender la politique de gestion des
accidents de travail dans une société industrielle et comment cela est perçu par les agents.
En d’autres termes il s’agit :
 D’éclairer la notion des accidents de travail et ses implications du point de vue
employés et employeurs ;
 D’étudier la comment une entreprise industrielle doit gérer la problématique des
accidents de travail.
3. Hypothèses
Selon Madeleine Grawitz (2000), l’hypothèse : « est une proposition de réponses aux
questions posées dans la problématique ». Autrement dit, dans une recherche, une hypothèse
est une suggestion d’explication à un phénomène donné.
2

Afin de répondre à nos questions de la recherche, on a proposé les opportunités


suivantes :
 Bralima aurait mis en place une bonne politique de gestion des risques d’accidents de
travail pour ses employés ;
 Les causes des accidents de travail chez Bralima seraient la manutention, l’utilisation
d’outils, les chutes de hauteur, etc…
4. Choix et intérêt du sujet
L'accident du travail est un fait social. Sa survenue, son traitement institutionnel, ses
implications sont autant de composantes inséparables qui questionnent différentes dimensions
de l'organisation sociale. Survenant dans le cadre d'un rapport de subordination entre le salarié
accidenté et l'employeur, l'accident questionne les rapports sociaux construits dans le travail,
eux-mêmes inscrits dans une organisation sociale du travail et de l'emploi qui dépasse le seul
cadre de l'entreprise (V. Daubas-Letourneux, 2005).
D’où le choix de ce sujet afin de pouvoir le saisir dans le cadre congolais,
spécifiquement dans entreprise industrielle comme la Bralima.
5. Méthodologie
Pour répondre à notre problématique de départ, affirmer ou infirmer les hypothèses,
nous avons adopté une méthodologie qui nous permet de saisir l’impact des accidents de
travail dans une entreprise industrielle en l’occurrence Blue Energie.
La méthode utilisée repose sur deux approches :
 Une approche théorique : consiste à examiner avec soin et d’une manière très
méthodologique l’ensemble des documents disponibles susceptible de nous aider à la
réalisation notre mémoire (ouvrages, articles, mémoires et thèses, site internet.) ;
 Une approche statistique : la méthode retenue pour cette étude est « l’étude de cas »
car il est question dans cette étude de comprendre et d’analyser l’impact des accidents
de travail dans une entreprise industrielle au sein de Blue Energie.
Quant aux techniques nous avons recouru à :
 La technique documentaire : elle nous a permis de consulter les documents en rapport
avec notre sujet ;
 La technique d’entretien : elle va nous permettre de nous entretenir avec les
responsables de Blue Energie pour recevoir des informations ;
 La technique d’observation : elle nous a permis d’étudier les comportements des
agents et d’analyser quelques phénomènes et faits sociaux.

Nous retenons, alors, comme cas d’étude la Blue Energie. Le recueil des donnés pour
notre étude exploratoire s’est fait par biais du questionnaire distribué auprès d’un échantillon
de 100 employés au sein de la Blue Energie. Notre approche statistique est quantitative.
6. Délimitation spatio-temporelle
Le cadre spatial de cette étude sur les accidents de travail et ses implications dans
une entreprise industrielle cas de Blue Energie, précisément dans la ville de Kinshasa. Dans le
temps, cette dissertation couvre la période 2022.
3

7. Canevas du travail
Mises à part l’introduction et la conclusion générale qui constituent la tête et la queue
de ce travail, sommairement ce travail est constitué de trois chapitres :
 Le premier se basera sur la généralité conceptuelle relative à notre étude ;
 Le chapitre deuxième présentera de Bralima ;
 Le troisième enfin se basera sur présentations et analyses des résultats.
4

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES CONCEPTUELLES SUR LES


ACCIDENTS DE TRAVAIL SUR LE RISQUE PROFESSIONNELS

Ce chapitre a pour objectif de présenter un aperçu général sur les accidents de travail
et comment le prévenir. Ainsi, nous avons subdivisés ce chapitre en deux sections qui
attelleront atteindre ces objectifs.

Section 1 : Généralités sur les accidents de travail1

1.1. Définitions

L’accident du travail est défini par la soudaineté de la lésion qui permet d’établir son
caractère accidentel, en apportant une date certaine à l’origine des troubles.

Le caractère de soudaineté de l’accident permet également de différencier l’accident


du travail de la maladie professionnelle.

Le caractère répétitif et évolutif des troubles issus de la maladie professionnelle


écarte l’idée d’un accident du travail.

Si l'accident est bénin, c'est-à-dire qu'il n'entraîne ni arrêt de travail ni soins


médicaux, vous pouvez être dispensé d'effectuer la déclaration. En effet, vous pouvez la
remplacer par une inscription sur le registre des accidents bénins.

Le caractère professionnel de l’accident entraîne pour le salarié qui en est victime


une protection spéciale contre le licenciement tout au long des périodes d’arrêt de travail qui
découlent éventuellement de l’accident. En revanche, le salarié victime ne pourra pas engager
la responsabilité civile de l’employeur, sauf faute intentionnelle de ce dernier ou accident de
la circulation.

Lorsque le salarié est déclaré inapte par le médecin du travail et en cas


d’impossibilité de reclassement, il pourra être licencié en bénéficiant d’une indemnisation
spéciale ; la recherche d’un reclassement n’étant pas obligatoire lorsque le médecin du travail
précise que le maintien du salarié à son poste serait gravement préjudiciable à sa santé ou que
son état de santé ferait obstacle à tout reclassement dans l’emploi.

1
Abdoul Razakou Abacar DICKO, accidents du travail étude épidémiologique dans les unités industrielles de la
commune urbaine de Koulikoro, Université de Bamako, Faculté de et d’odonto-stomatologie, 2008
5

1.2. Historique2

1.2.1. De la prévention des accidents

Les accidents du travail ont commencé à se multiplier il y a cent cinquante ans


environ. Les usines devenaient les véritables unités de production. Certaines des conditions
nées de la révolution industrielle étaient si terribles qu’elles suscitèrent un sentiment d’horreur
généralisé et des demandes de reformes.
A la tête de ce mouvement réformiste se trouvaient des personnes qui s’estimaient
moralement responsables du bien-être de leurs semblables. La prévention des accidents allait
beaucoup devoir à ces hommes et femmes, qui, animés d’esprit civique et outragés dans leur
sens de la justice, par l’exploitation des faibles, ne pouvaient rester indifférents à la souffrance
d’autrui.
Ces réformateurs se proposaient d’amener les pouvoirs publics en les persuadant ou
en les stigmatisant, à protéger les travailleurs des usines (et surtout les enfants).
C’est ainsi qu’en Grande Bretagne, où a commencé la révolution industrielle, cette
action humanitaire s’est orientée tout d’abord vers la réduction de la durée du travail et la
protection de la santé des enfants. Et ce n’est qu’à un stade relativement tardif que l’intérêt
s’est porté sur la prévention des accidents en général.
Ensuite, on s’est attaqué au problème de la sécurité du travail. L’augmentation
constante de la puissance, de la vitesse et du nombre des machines installées dans un espace
limité fit des usines des établissements de plus en plus dangereux.
A cet effet, Engels notait en 1884 que « les mutilés étaient si nombreux à Manchester
que l’on a pu croire qu’une armée venait de rentrer de campagne ».
Grâce aux efforts conjugués et surtout de philanthropes, d’inspecteurs, d’hommes
d’Etat, de membres du parlement, de journalistes et d’autres personnes encore plusieurs
dispositions efficaces sur la sécurité du travail furent incorporées à la loi de 1884 sur les
fabriques.

1.2.2. De la législation sur la sécurité du travail

2
AUMAR Fatima et REDOUANE Karima, Médecine de travail en Algérie. Quelles missions ? : Cas de la
wilaya de Tizi-Ouzou, Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou, Economie de la santé, 2019
6

Le premier résultat obtenu par les réformateurs fut l’adoption, en 1804, d’une loi sur
la prévention de la santé physique et morale des apprentis et des personnes occupées dans les
usines textiles et autres.
Des inspecteurs bénévoles, choisis parmi les magistrats et les membres du clergé de
chaque localité, furent chargés de visiter ces établissements. Une loi de modification,
promulguée en 1833, institua un service officiel d’inspection. Ce n’est qu’en 1884 que furent
insérées dans cette loi les dispositions sur la protection des machines, l’utilisation d’autres
moyens de prévention et de la déclaration des accidents.
Engels DOLFUS, qui créa en 1867 à Mulhouse, une association pour la prévention
des accidents dans les usines et pour l’échange de données d’expérience sur les questions de
sécurité, déclarait que « le fabricant doit autres choses à ses ouvriers que le salaire, il est de
son devoir de s’occuper de leurs conditions morale et physique, et cette obligation, toute
morale qu’aucune espèce de salaire ne saurait remplacer, doit primer sur les considérations
d’intérêt particulier »3.
En France, la première loi sur les fabriques date du 22 mars 1841. Mais, la première
loi sur les accidents du travail remonte au 9 avril 1898.
Cette loi du 9 avril 1898 à l’exemple des lois allemandes (1884) et anglaises (1897)
substitue à la notion de faute, celle de risque professionnel, engageant dans tous les cas de
lésions traumatiques liées au travail, la responsabilité de l’employeur. Elle établit le principe
d’une réparation forfaitaire.
En effet, après l’avènement en 1945 de la sécurité sociale, la loi du 30 Octobre 1946
sur la prévention et la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles, a
élargi considérablement le cadre de la réparation, en apportant de nouveaux avantages aux
victimes : tout d’abord, obligation d’assurance de tous les employeurs auprès d’un seul et
même organisme (caisse de sécurité sociale), offrant une garantie de solvabilité absolue.
Ensuite, extension de la réparation au-delà de la simple couverture des soins et de l’incapacité
permanente.
Cette réparation englobe également des notions nouvelles de réadaptation
fonctionnelle, de rééducation professionnelle et de reclassement professionnel.

3
Sinner, Ch., L'œuvre de l'Association de Mulhouse pour prévenir les accidents de fabrique, Bulletin de la
Société vaudoise des ingénieurs et des architectes, 1895
7

Le code de travail de la RDC prévoit des dispositions de protection complémentaire


au régime général de la sécurité sociale. Le régime général de sécurité sociale en RDC
n’accorde pas à ses affiliés les soins de santé en cas d’accidents et de maladies non
professionnels. Il en est de même pour les prestations de maternité. Ces lacunes sont comblées
par le code du travail qui met à la charge de l’employeur les soins de santé et les prestations
de maternité du travailleur et de sa famille.

1.3. Classification des accidents du travail4

L'extrême diversité des accidents du travail rend difficile l'élaboration d'une méthode
de classification et d'enregistrement qui permette, sans être trop compliquée, de réunir les
renseignements essentiels pour la prévention. La 10 ème conférence internationale des
statisticiens du travail en 1962 réunie au BIT a recommandé 4 formes de classification :

 La classification selon la forme de l'accident ;

 La classification d'après l'agent matériel ;

 La classification selon la nature de la lésion ;

 La classification selon le siège de la lésion

1.3.1. Classification selon la forme de l'accident

Cette forme de classification est basée sur la manière dont s'est produit l'accident.
Elle permet de déterminer l'événement dont la lésion de la victime est la conséquence directe ;
elle indique comment l'objet ou la substance qui a provoqué la lésion est entré en contact avec
la victime. Ainsi les différents types d'accidents sont :

 Les chutes de personnes ;

 Les chutes d'objets ;

 Marche sur, choc contre, heurt par, des objets ;

 Coincement dans un objet ou entre des objets ;

 Effort excessif ou faux mouvements ;

 Exposition à ou contact avec des températures extrêmes ;

 Exposition ou contact avec le courant électrique ;

4
Rémi Lenoir, La notion d'accident du travail : un enjeu de luttes, Actes de la recherche en sciences sociales,
1980
8

 Exposition ou contact avec des substances nocives ou des radiations ;

 Autres formes d'accidents non classés ailleurs.

1.3.2. Classification des accidents d'après la forme de l'agent matériel

L'agent matériel est l'objet qui a occasionné la lésion. Cette forme de classification se
fait en fonction de cet objet. Elle peut être appliquée soit en relation avec la lésion, soit en
relation avec l'accident lui-même.

On distingue les accidents causés par les objets suivants :

 Machines ;

 Moyens de transport et de manutention ;

 Matériaux substances et radiations ;

 Autres matériels.

1.3.3. Classification des accidents selon la nature de la lésion

Cette classification se fonde sur la nature du dommage corporel dont est victime le
travailleur : les fractures, luxations ; entorses et foulures, les commotions et autres
traumatismes internes, les amputations et énucléations etc.

1.3.4. Classification selon le siège de la lésion

Elle se fait selon la partie du corps où est localisée le dommage corporel :

 Tête ;

 Cou ;

 Tronc ;

 Membres inférieurs et membres supérieurs ;

 Sièges multiples,

 Lésions générales ;

 Siège non précisé.

1.4. Couts des accidents du travail5


5
HOUSSAM Karim, la mise en place d’un système de gestion sante et sécurité au travail a l’aide d’un progiciel
de gestion « sistema ambiante », Université Batna 2- Mostefa Ben Boulaid, 2021
9

Il existe plusieurs typologies des coûts des accidents du travail. Nous retiendrons ici
les 2 typologies les plus utilisées (en Côte d'Ivoire et ailleurs) : les coûts directs et les coûts
indirects et coûts économiques et sociaux.

1.4.1. Coûts directs et coûts indirects

Une manière fréquemment utilisée pour classer les coûts des accidents du travail est
de distinguer les coûts selon qu'ils sont directs ou indirects. Trois typologies les plus connues
seront évoquées dans cette section.

Les coûts directs représentent généralement les frais qui sont enregistrés dans le
système comptable de l'entreprise, c'est-à-dire les sommes qui doivent être engagées à la suite
d'accidents alors que les coûts indirects décrivent les pertes subies par l'entreprise à la suite
d'un accident de travail, mais qui ne sont pas nécessairement comptabilisées comme telles.

Bon nombre d'auteurs ont évalué ces coûts en adoptant cette distinction sans
toutefois utiliser une définition commune des termes coûts directs et coûts indirects.
HEINRICH (1931) a été l'un des premiers à mettre en évidence la présence de coûts cachés
non comptabilisés par l'employeur. Il a identifié les événements entourant un accident et ayant
des répercussions économiques permettant ainsi d'identifier et de comparer les coûts directs et
indirects.

Les composantes de ces deux types de coûts figurent au tableau 1. Heinrich parvient
à la conclusion que les coûts indirectement générés par les accidents de travail sont quatre fois
plus élevés que les coûts directs.

Mais, ce ratio coûts indirects/directs de 4 / 1 n'est qu'une moyenne de sommes (des


coûts directs et indirects) sans aucune autre analyse statistique ce qui ne permet pas de vérifier
la stabilité du ratio par exemple, selon le secteur de l'entreprise ou le type d'accidents.

Tableau 1 : Typologie des coûts de Heinrich


Coûts directs Coûts directs
10

 Indemnisations  Temps rémunéré et non travaillé par

 Hospitalisation l'accidenté et les autres employés

 Soins médicaux dispensés à la  Temps perdu des intervenants dans

victime l'accident

 Dommages causés

 Interruption de production

 Avantages sociaux payés sans


production

 Perte de profits

 Salaire versé à l'accidenté avec


production réduire

 Perte de moral et de motivation

 Charges d'électricité

 Chauffage et location

Sources : HEINRICH, Coûts des accidents du travail, 1931


LaBelle (2000) distingue lui aussi les coûts directs des coûts indirects comme
l'illustre le tableau 2. Selon lui, les coûts directs sont des charges monétaires actuelles
attribuables aux accidents alors que les coûts indirects représentent des coûts en termes de
temps et de ressources non monétaires. Tous les éléments figurant dans ce tableau entrent en
ligne de compte pour déterminer le coût total des accidents de travail.

Tableau 2 : Typologie de coûts de LaBelle


Coûts directs Coûts directs
11

 Indemnisations des travailleurs  Soins de santé professionnels

 Traitements médicaux  Blessures des travailleurs

 Services d'ambulance  Suivi des victimes

 Tests de médicaments  Retour au travail

 Adaptation du travail  Perte de productivité

 Achats d'équipements neufs  Compte rendu des incidents

 Matériels pour les soins médicaux  Ressources humaines


sur le lieu de travail  Coût d'embauche

 Suivi du manager

 Retards de production

 Sécurité

 Formation

 Aspect légal

Source : LaBelle, 2000 « what do accidents truly cost ? Determining Total incidents costs »

Kokola et al (1988) ont également identifié des coûts directs et des coûts indirects
au niveau des entreprises. Cette classification est proche de celle de Labelle. Selon Kokola et
al, les coûts directs ont trait à la prévention et à la réparation des accidents du travail. Ce sont
les frais médicaux, les indemnités journalières, les rentes etc.

Ils estiment à plus de 5 milliards par an en Côte d'Ivoire, les cotisations au titre de
l'assurance contre les accidents du travail. La législation ivoirienne, comme celle de
nombreux pays, met à la charge de l'employeur les soins de première urgence.

Selon Kokola et al, les coûts indirects sont constitués des différentes perturbations
secondaires c'est-à-dire les pertes de temps et de production ainsi les dépenses relatives aux
salaires et autres avantages accordés sans qu'il n'y ait de contrepartie de travail productif.
12

1.5. Facteurs explicatifs des accidents de travail6

La littérature en matière de sécurité de travail n'est pas très abondante en Côte


d'Ivoire. Et lorsqu'il s'agit de recenser les recherches qui ont porté sur les variables socio-
professionnelles, individuelles ou organisationnelles et à fortiori dans les entreprises du
secteur privé, leur nombre chute de façon importante. Aussi, la majorité des recherches
recensées dans le cadre de la présente étude concernant les facteurs explicatifs de la
survenance des accidents de travail, porte-elle essentiellement sur des études faites dans
d'autres pays. Dans cette section, il sera successivement présenté les variables considérées et
les résultats obtenus.

1.5.1. Variables socio-professionnelles

Deux (2) variables socio-professionnelles ont été fréquemment évoquées dans


l'analyse du processus accidentel. Ce sont le corps d'emploi et le statut professionnel.

1.5.1.1. Corps d'emploi

Bien que la terminologie varie selon le pays et l'équipe de chercheurs, le type


d'emploi occupé par le travailleur apparaît comme un des facteurs associés au processus
accidentel dans les entreprises.

En effet, il ressort des différentes recherches consultées que certains corps d'emploi
sont plus à risque alors que d'autres présentent une probabilité plus élevée de subir une lésion
sévère. Notons cependant que les résultats des différentes recherches révèlent une certaine
hétérogénéité pour ce qui est des corps d'emploi les plus à risque.

Ainsi, Hunting et al. ont fait observer l'incidence du corps d'emploi sur le risque
d'accident du travail HUNTING et al, (1994). Leur étude a porté sur le secteur de l'industrie
de la construction pour lequel ils identifient les manœuvres, les électriciens et les plombiers
comme les corps d'emploi à risque plus élevé. Malheureusement, l'absence de dénominateurs
limite la portée de cette étude.

KISNER et al, (1994), pour leur part, ont observé que les opérateurs de machinerie
lourde sont les corps d'emploi les plus à risque comparativement aux autres travailleurs de ce
même secteur d'activité.

6
Maurice Gosselin, La gestion des coûts de la santé et de la sécurité du travail en entreprise : une recension des
écrits, Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé, 2005
13

1.5.1.2. Statut professionnel7

Plusieurs études évoquent l'incidence du statut professionnel sur le processus


accidentel. La classification des emplois selon le statut professionnel se fait souvent sous deux
angles : emplois qualifiés et non qualifiés, ou par catégories professionnelles. Ainsi, selon
GINGRAS et al. (1996), les emplois qualifiés occupés par ceux qui exercent un métier sont
les moins exposés aux risques d'accidents du travail. Par contre, les accidents du travail
surviennent fréquemment chez les travailleurs non qualifiés.

On observe à travers d'autres études que les cadres sont les moins exposés aux
risques d'accident.

La recherche la plus pertinente concernant l'incidence du statut professionnel est de


loin celle de WISNIEWSKI (1976) qui a étudié les accidents du travail mortels survenus en
France. Il souligne que globalement que les apprentis, les manœuvres et les ouvriers
spécialisés subissent 2 fois plus d'accidents mortels que les ouvriers qualifiés ou hautement
qualifiés. Il observe que le premier groupe compte 24,1% des effectifs globaux, mais 44,3%
des accidents mortels. WISNIEWSKI soutient que cette situation est attribuable à l'ignorance
des travailleurs non qualifiés.

1.5.2. Variables organisationnelles

Les variables organisationnelles retenues dans la plupart des études concernant le


processus accidentel au sein des entreprises sont l'intensité du travail, la taille de l'entreprise et
le secteur d'activité.

1.5.2.1. Intensité du travail

La notion d'intensité du travail peut être assez large. La majorité des études la
restreignent par conséquent au nombre d'heures travaillées. SALMINEN et al. (1993) ont tenu
compte de plusieurs facteurs pouvant causer des accidents dont la pression engendrée par des
échéanciers serrés et le nombre élevé d'heures de travail. Ils concluent que les facteurs les plus
importants sont la nécessité de sauver du temps, le calendrier de travail très serré, et enfin
l'imprudence des travailleurs.

KUMAR (1991) dans une étude menée en Alberta a observé qu'une part importante
des accidents survient à l'occasion de travail de plus de 8 heures par jour.

7
KOUADIO Narcisse, étude des facteurs explicatifs de la survenue des accidents du travail dans les entreprises
du secteur prive en Côte d’ivoire, ENSEA d’Abidjan, DESS d’Analyses Statistiques Appliquées au
Développement, 2005
14

WISNIEWSKI (1976), pour sa part estime que les horaires les plus lourds sont ceux
où l'on retrouve le plus d'accidents mortels et que des délais de livraison trop courts
engendrent des cadences de travail très rapides susceptibles d'entraîner des imprudences de la
part des travailleurs.

1.5.2.2. Taille de l'entreprise8

L'association entre la taille de l'entreprise et la survenue des accidents est souvent


soulignée par certains auteurs. Bien qu'il n'existe aucune étude visant à déterminer la taille
optimale en dessous de laquelle le risque serait acceptable, plusieurs recherches ont évoqué la
liaison entre la taille de l'entreprise et le risque d'accident. SURUDA et al., (1988) et
SALMINEN ont affirmé qu'il existe une relation négative entre la taille de l'entreprise et le
risque d'accident.

Les opinions de ces auteurs sont fondées sur le fait que les grandes entreprises
disposent de plus de moyens pour investir dans la prévention que les petites entreprises. De
plus, il semble que le taux de roulement de la main-d’œuvre dans les petites entreprises est
plus élevé que dans les grandes entreprises.

En somme, ces auteurs montrent que la fréquence d'accident du travail est plus
élevée dans les petites entreprises que celles de grandes tailles.

1.5.2.3. Secteur d'activité

Le secteur d'activité est également un facteur explicatif de la survenue des accidents.


Un grand nombre d'auteurs ont axé leurs études sur un secteur particulier d'activité.
Cependant, une étude comparative des accidents du travail par secteur révèle que certains
secteurs sont plus exposés aux risques d'accidents du travail que d'autres.

1.5.3. Caractéristiques individuelles

Plusieurs études soulignent l'incidence des caractéristiques individuelles des


travailleurs sur le processus accidentel au sein des entreprises. Parmi celles-ci, les plus
couramment évoquées sont : l'âge, le sexe et l'expérience.

8
Abdoul Razakou Abacar DICKO, accidents du travail étude épidémiologique dans les unités industrielles de la
commune urbaine de Koulikoro, Université de Bamako, Faculté de et d’odonto-stomatologie, 2008
15

1.5.3.1. Âge

L'âge du travailleur est autre facteur que plusieurs auteurs ont étudié en lien avec les
accidents du travail notamment dans les entreprises du secteur privé. Les résultats des
différentes recherches consultées indiquent que certaines catégories d'âge constituent des
groupes à risque. Kumar (1991), par exemple, estime que dans l'industrie de la construction
au Québec, 60 à 70% des victimes d'accidents ont moins de 35ans. En ce qui a trait à la
sévérité des accidents survenus dans le même cadre, les classes d'âge de moins de 35ans et de
plus de 60ans sont victimes des accidents les plus graves.

Le BIT estime également sur la base d'études faites aux Etats-Unis que les jeunes
travailleurs sont sujets aux accidents du travail que leurs aînés. (BIT, 1984)

1.5.3.2. Sexe

Le BIT estime que les jeunes hommes ont environ deux fois plus d'accidents que les
jeunes femmes. Le sexe serait donc un facteur explicatif de la survenance des accidents du
travail ; les femmes étant plus prudentes que les hommes (BIT, 1984). En effet, des études
menées par cet organisme ont révélé que les hommes ont deux fois plus risque d'avoir un
accident que les femmes.

1.5.3.3. Expérience

A propos de l'expérience, certains auteurs se sont intéressés à ce facteur dans l'étude


de la survenue d'évènements accidentels.

Ils montrent en effet qu'il s'agit d'un facteur très important. Ils dissocient cependant
l'expérience dans la tâche, qui s'apprécie à travers le nombre d'années que le travailleur passe
à accomplir la même tâche, de l'expérience dans la profession qui a trait au nombre d'années
dans une même profession. Il semble en fait que l'expérience dans la tâche est plus importante
que l'expérience dans la profession (SALMINEN et al, 1993).

Par conséquent, l'expérience constitue un facteur de protection (LEES et al, 1989).


WISNIEWSKI (1976) pour sa part soutien que la mobilité de la main-d’œuvre est un facteur
structurel aggravant car une forte mobilité de la main d'œuvre raccourcit considérablement
l'expérience dans la tâche.
16

1.5.4. Caractéristiques des accidents

Bien que l'on observe une certaine variation d'une étude à l'autre, ce groupe de
facteurs explique une bonne part de la sévérité des lésions (GINGRAS et al, 1996). Ce constat
n'est pas étonnant compte tenu de leur interdépendance. Les considérer revêt une grande
importance puisque certains facteurs, tel le corps d'emploi et la tache exercée, déterminent
potentiellement leur niveau de risque plus précisément par rapport au siège et à la nature de la
lésion, de même qu'au genre d'évènement qui est à l'origine de la lésion.

1.5.4.1. Siège et nature des blessures

Le siège et la nature des blessures sont sans contredit les facteurs qui reviennent le
plus souvent dans les différentes études consultées pour décrire les accidents. En fait, à travers
les études, principalement celles qui s'intéressent à la sévérité des accidents, le siège et la
nature des lésions sont généralement les facteurs qui expliquent le plus souvent la sévérité des
blessures (CHEADLE et al, 1994).

1.5.4.2. Genre d'accident

Le genre d'accident est également associé au processus accidentel et plus


particulièrement à la sévérité des accidents. Aussi, les auteurs qui ont mis l'emphase sur les
accidents mortels accordent-ils beaucoup d'importance à ce facteur. Les chutes sont à l'origine
d'une importante proportion d'accidents mortels (HUNTING et al, 1994). Et on les retrouve
également en forte proportion dans les accidents moins graves.

Dans une étude sur les accidents mortels, WISNIEWSKI (1976) a traité le genre
d'accident dans la perspective où le travailleur participait à l'action au cours de laquelle est
survenu l'accident, ou au contraire, n'avait aucune participation dans le processus accidentel.

Il s'agit en effet, d'une façon originale, de considérer le genre d'accident d'autant plus
que cet auteur établit un lien entre le genre d'accident ainsi défini et la notion de qualification
professionnelle. De plus, il souligne que les victimes passives sont majoritairement des
travailleurs mobiles, qui se déplacent beaucoup sur leurs sites de travail. Il ajoute que ces
derniers sont généralement à ce poste depuis peu de temps.
17

1.6. Le contenu des normes internationales en matière de sécurité et de santé au


travail9

Les normes internationales du travail tirent leur source de l'Organisation


Internationale du Travail. En effet, la protection des travailleurs contre les maladies et
accidents liés au travail constitue l'une des préoccupations fondamentales de l'OIT. Cela est
bien mentionné dans la déclaration de PHILADELPHIE qui « reconnaît l'obligation
solennelle pour l'OIT de seconder la mise en oeuvre, parmi les différentes nations du monde,
de programmes propres à réaliser ...une protection adéquate de la vie et de la santé des
travailleurs dans toutes les occupations ». C'est dans ce but que plusieurs instruments de l'OIT
telles les conventions et les recommandations ont été adoptées par la Conférence
Internationale Du Travail.

Parmi ces instruments nous pouvons citer la convention n°155 et la recommandation


n°164 sur la sécurité et santé des travailleurs d'une part et la convention n°161 et la
recommandation n°171sur les services de santé au travail, d'autre part.

A. Contenu de la convention n0155

Cet instrument de l'OIT, élaboré et adopté en 1981a été ratifié par trente-six Etats. La
convention n°155 vise à l'institutionnalisation, par les Etats membres l'ayant ratifié, d'une
politique nationale en matière de sécurité et de santé au travail. Elle s'applique à toutes les
branches d'activité économiques y compris le secteur public.

La politique nationale en matière de sécurité et de santé au travail a pour principe


fondamental d'inciter l'autorité compétente, en association avec les représentants des
employeurs et des travailleurs, à définir, mettre en place et réexaminer périodiquement une
politique nationale cohérente ayant pour objet de prévenir les accidents, les maladies ou toute
autre atteinte à la santé qui résulte du travail ou qui sont liées à l'exercice de l'activité
professionnelle du travailleur.

Des actions doivent être menées pour donner effet à cette politique aussi bien au
niveau national qu'au niveau de l'entreprise.

A l'échelle nationale, tout Etat membre de ladite convention doit prendre soit par
voie législative soit par voie réglementaire ou encore par toute autre méthode conforme à la

9
BOUZERIA Nawel, Identification et évaluation des risques de l’activité de la manutention au sein de
l’entreprise portuaire de Bejaïa (EPB) Cas des Dockers Professionnels, Université Abderrahmane mira-Bejaia,
Faculté des sciences humaines et sociales, 2013
18

pratique nationale des mesures nécessaires pour une bonne politique de sécurité et de santé
des travailleurs.

Le contrôle de l'application des lois et prescriptions doit être assuré par un système
d'inspection qui doit s'inspirer des dispositions des conventions n°81 et n°129 en matière
d'inspection du travail. A cet effet des mesures doivent être prises pour fournir des conseils
aux employeurs et aux travailleurs afin de les aider à se conformer à leurs obligations
respectives. Ce système d'inspection doit prévoir également des sanctions appropriées en cas
de violation des prescriptions et lois.

L'Etat a également le devoir de développer dans la mentalité de chaque partenaire


social, soit par des séances d'informations, de sensibilisation, une culture de la sécurité et de la
santé au travail.

Au niveau de l'entreprise, tout chef d'entreprise est tenu à une obligation de sécurité
générale. Il doit mettre en œuvre des moyens nécessaires afin que les lieux de travail, les
machines, les matériels et procédés de travail placés sous son contrôle ne présentent pas de
risques pour la sécurité et la santé des travailleurs. Ainsi des dispositions doivent être prises
au niveau de l'entreprise pour :

 Assurer une meilleure coopération entre les représentants des travailleurs et


l'employeur dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail ;

 Assurer aux travailleurs aux divers postes de sécurité une formation appropriée dans le
domaine de la sécurité et de la santé au travail ;

 Assurer une application rigoureuse et effective des règles d'hygiène et de sécurité du


travail.

B. Contenu de la convention n°161 et de la recommandation n°171

Elaborés par le Bureau International de Travail et adoptés par la Conférence


Internationale du Travail en 1985, ces deux instruments visent une installation appropriée des
services de santé au travail. Les services de santé au travail sont des services investis
essentiellement de fonctions préventives chargés de conseiller l'employeur, les travailleurs ou
leurs représentants en matière de sécurité et de santé au travail. A la lumière des dispositions
de ladite convention et de sa recommandation « tout Etat membre l'ayant ratifiée doit définir,
19

mettre en application et réexaminer périodiquement une politique cohérente relative aux


services de santé au travail ».

Tout Etat s'engage dès lors à instituer progressivement des services de santé au
travail à tous les travailleurs y compris ceux du secteur public. L'autorité compétente doit
consulter les organisations des employeurs et des travailleurs en vue de donner effet aux
dispositions de la convention.

Les services de santé au travail doivent être institués soit par voie législative, soit par
des conventions collectives ou tout autre accord entre les employeurs et les travailleurs. Ils
peuvent être soit des services desservant une seule ou plusieurs entreprises 13(*). Les services de
santé doivent veiller à ce que les travailleurs soient informés des risques pour la santé
inhérente à leur travail.

L'employeur et les travailleurs doivent porter à la connaissance des services de santé


au travail tout facteur de nuisance susceptible d'avoir des effets néfastes sur la santé des
travailleurs. Ils doivent être informer des cas de maladies ou absence du travail pour raison de
santé afin d'être en mesure d'identifier toute relation entre cette maladie ou cette absence et les
risques pour la santé sur le lieu de travail.

En vue d'un contrôle effectif et d'un bon fonctionnement des services de santé au
travail, la législation doit désigner l'autorité ou les autorités compétentes, les former et les
conseiller une fois qu'elles auront été instituées.

Outre les normes internationales il existe des dispositions législatives et


réglementaires nationales.

1.7. Notion de culture de sécurité et de santé au travail10

Pour réduire les risques liés au travail et donner effet aux diverses dispositions en la
matière, une culture de sécurité et de santé est vivement recommandée à tous les partenaires
sociaux.

La culture de sécurité et de santé au travail est une culture où le droit à un milieu de


travail sûr et salubre est garanti au travailleur et où chaque acteur du monde du travail assure
de manière consciente ses responsabilités. Après avoir déterminé les différents éléments d'une

10
Sylvie Leclercq, Michel Monteau, Xavier Cuny, quels modèles pour prévenir les accidents du travail
d’aujourd’hui ?, Presses Universitaires de France, 2013
20

culture de sécurité et de santé au travail, nous étudierons les rôles de l'Etat et des différents
partenaires sociaux.

1.7.1. Les éléments d’une culture de sécurité et de santé au travail

Déterminer les éléments caractéristiques d'une culture de sécurité et de santé au


travail revient à déterminer les différents objectifs que vise cette culture. En effet une culture
de sécurité et de santé vise d'une part, une culture préventive de la sécurité et d'autre part une
culture de gestion de la sécurité et de la santé au travail.

1.7.1.1. Une culture préventive de la sécurité

La culture préventive de sécurité et de santé au travail est définie selon les termes de
la conférence internationale du travail de juin 2005 comme « une culture où le droit à un
milieu de travail sûr et salubre est respecté à tous les niveaux, où les gouvernements, les
employeurs et les travailleurs s'emploient activement à assurer un milieu de travail sûr et
salubre par la mise en place de système de droit, de responsabilités et d'obligations bien
définis et où le principe de prévention se voit accorder la plus haute priorité ».

La culture préventive de sécurité et de santé est une méthode qui s'appuie sur un
ensemble de caractéristiques et de pratiques communes, porteuses d'améliorations et de
progrès, parmi lesquelles on peut citer :

 Une direction bien tracée et un engagement clair à l'égard des normes de sécurité et de
santé au travail ;

 Une conscience généralisée de l'importance de la sécurité ;

 Une promptitude à tirer des enseignements lors de la survenance des accidents.

La culture de sécurité et de santé au travail est également une culture de gestion de la


sécurité et de la santé au travail.

1.7.1.2. Approche systémique de la gestion de la sécurité et de la santé au travail

L'autre grand point fondamental d'une culture de sécurité adopté par la conférence
internationale du travail est l'application d'une approche systémique de la gestion de la
sécurité et de la santé au travail. La gestion de la sécurité et de la santé au travail peut
s'appliquer tant sur le plan national qu'au niveau de l'entreprise.
21

Au niveau de l'entreprise, la gestion de la sécurité et de la santé au travail est décrite


selon le document ILO-OSH 2001. Elle est fondée sur l'idée d'une amélioration continue des
performances et par l'exécution du cycle PFVA c'est à dire Planifier, Faire, Vérifier et Agir. Il
découle de ce qui précède que la gestion de la sécurité et de la santé au travail au niveau de
l'entreprise se fait selon cinq grands centres d'intérêts à savoir :

 Une politique qui doit être le fondement du système de gestion de la sécurité et de la


santé au travail et doit fixer la direction à suivre ;

 Une organisation qui détermine les responsabilités à divers niveaux, l'attribution pour
l'exécution des politiques adoptés ;

 Une planification et une mise en œuvre ;

 Une évaluation pour vérifier et mesurer les performances, procéder à des contrôles et
audits ;

 Des mesures d'améliorations en vue d'améliorer de façon continuelle les performances.

L'approche systémique de gestion de la sécurité et de la santé sur le plan national se


fait d'une manière parallèle à celle décrite au niveau de l'entreprise. Ainsi au niveau national il
faudrait :

 Définir une politique nationale de sécurité et de santé au travail ;

 Elaborer un système national de sécurité et de santé au travail ;

 Elaborer un programme national de sécurité et de santé au travail ;

 Procéder à une révision du programme qui peut être remplacé par un autre
programme.

L'approche systémique de la gestion au niveau national peut être présentée selon le


schéma ci-après :

Approche systémique de la gestion de la sécurité et de la santé au niveau national

En résumé la culture de sécurité et de santé au travail est une culture de prévention et


de gestion de tous les facteurs de risques pouvant affectés la sécurité et la santé des
travailleurs. Mais il ne saurait exister une culture de sécurité et de santé au travail sans la mise
en place d'un système de droits, de responsabilités et d'obligations.
Il serait alors question de situer de manière formelle la responsabilité des différents
acteurs du monde du travail à savoir l'Etat, les employeurs et les travailleurs.
22

1.7.2. Le rôle de l’Etat et des différents partenaires sociaux

1.7.2.1. Les rôles et obligations de l'Etat

L'Etat doit assurer la sécurité et la santé des travailleurs sur toute l'étendue du
territoire, dans tous les secteurs d'activités ou branches d'activités. C'est une obligation qui
pèse sur l'Etat qui doit en consultation avec les représentations syndicales des travailleurs et
les organisations syndicales des employeurs mettre en place des systèmes nationaux de
sécurité et de santé au travail. C'est dire que le rôle fondamental que joue l'Etat dans la
sécurité et la santé des travailleurs est purement législatif.

En effet, il ne peut y avoir un système national sans un cadre juridique adéquat


couvrant tous les travailleurs. La législation définit les systèmes de sécurité et de santé, donne
les orientations et détermine les obligations respectives des employeurs et des travailleurs de
même que les responsabilités des concepteurs, fabricants, importateurs et fournisseurs de
produits et de substance. L'Etat doit faire en sorte que les liens de collaboration nécessaires
existent entre les travailleurs et les employeurs en ce qui concernent la sécurité et la santé.

Outre cette fonction législative, l'Etat doit mettre en place des systèmes d'inspection.
En effet, pour faire respecter la législation, l'Etat doit disposer de structures de contrôle. Les
structures de contrôle appelées encore systèmes d'inspection ont pour fonction selon la
convention n°81 le contrôle permanent des dispositions légales dans le domaine de la sécurité
et de la santé des travailleurs. Les autorités gouvernementales chargées de la sécurité et de la
santé doivent être désignées et connues du public.

Il s'agit habituellement des administrations du travail tel le cas au Bénin de la


Direction Générale du Travail (DGT) qui s'occupe d'instituer des services d'inspections qui
ont pour tâche essentielle de faire respecter la législation en matière de sécurité et de santé au
travail.

1.7.2.2. Les rôles des différents partenaires sociaux


23

On entend par partenaires sociaux les organisations syndicales des travailleurs les
plus représentatives et le patronat. Les partenaires sociaux jouent un rôle primordial en
matière de sécurité et de santé des travailleurs dans la mesure où ils sont les acteurs directs du
monde du travail. Ils doivent dans leurs préoccupations respectives faire de la sécurité et de la
santé au travail une vraie priorité. Ils sont donc tenus à un lien de collaboration permanente.
Ils ont des obligations et des droits respectifs.

A. Le rôle de l'employeur

Une obligation générale de sécurité pèse sur l'employeur avions- nous dit. Les
différentes conventions en la matière ne traitent pas de façon spécifique des obligations de
l'employeur. Selon ces conventions il revient à chaque Etat membre ayant ratifié lesdites
conventions de définir les obligations des employeurs en matière de sécurité et de santé des
travailleurs. Cependant, ces conventions disposent que les employeurs sont tenus à la sécurité
des lieux de travail, des machines, des équipements et procédés de travail, des substances et
des agents chimiques, physiques, et biologiques.

Dans la mesure où cela est réalisable et praticable l'employeur est tenu d'assurer le
contrôle, l'évaluation et l'inspection périodique du milieu du travail, des équipements du
travail etc. Il est également tenu à la surveillance médicale des travailleurs. A cet effet, il doit
créer des services de santé aux travailleurs qu'il emploie.

B. Le rôle des travailleurs

Les conventions et recommandations en matière de sécurité et de santé au travail


imposent aux travailleurs l'obligation de prendre des mesures pour éliminer ou réduire le
risque sur la base de leur formation et de leur expérience, l'obligation de se conformer aux
pratiques et procédures relatives à la prévention des accidents majeurs, l'obligation de prendre
soin de leur propre sécurité ainsi que celle des autres travailleurs et enfin l'obligation de
coopérer avec l'employeur.

Section 2 : Généralités sur le risque professionnels11


2.1. Définitions
Le risque professionnel est une situation dans laquelle un salarié peut être exposé et
qui peut lui causer des dommages physiques ou mentaux. Certaines conditions de travail, mais
aussi certains secteurs, rendent impossible la suppression de ces différents risques. Cependant,

11
https://infonet.fr/lexique/definitions/risque-professionnel/, consulté le 24/11/2022
24

comme la sécurité des employés est une priorité en droit du travail, l’employeur doit respecter
un certain nombre d’obligations d’information, de formation, de protection et
d’aménagement.

Selon Nichan Margossian Le risque peut être défini comme l’éventualité d’un
événement futur, susceptible de causer généralement un dommage, une altération ; c’est donc
la probabilité de l’existence d’une situation dangereuse pouvant conduire à un événement
grave, par exemple un accident ou une maladie. Dans le mot risque, il y a toujours la notion
de probabilité ; plus celle-ci est grande, plus le risque est important et plus l’événement
dangereux pourrait être imminent et grave.
Par risques professionnels, il faut entendre tout risque ayant pour origine l’activité
professionnelle, c’est-à-dire le travail rémunéré, indispensable pour vivre de nos jours. Tout
phénomène, tout événement qui apparaît en milieu de travail et qui présente un danger pour
l’homme est appelé risque professionnel. Il n’est pas indispensable que l’atteinte à la santé ait
lieu obligatoirement dans les locaux et pendant les horaires de travail, comme c’est le cas de
certaines maladies professionnelles qui se manifestent souvent plusieurs années, voire
quelques décennies après l’exposition (cas de certains cancers de l’amiante).
2.2. Les différents risques professionnels
Il existe plusieurs types ou familles de risques professionnels qui diffèrent les uns des
autres par leur nature, leur origine, leurs caractéristiques et leurs conséquences ainsi que par
les mesures de prévention qu’ils nécessitent , Il existe différents moyens pour regrouper et
classer les risques professionnels ; celle qui a été choisie ici est la présentation en fonction de
la nature et de l’origine du risque et qui se traduit par des mesures de prévention à peu près
similaires pour l’ensemble des situations dans lesquelles existent ces risques.
 Mécaniques : heurts par les parties mobiles en mouvement des machines, écrasement
par des chutes d'objets ou des véhicules, coupures et perforations par les outils de
travail, projections de particules solides (copeaux de métal, de bois, de roche) ou de
matière incandescente, contraintes posturales et visuelles et gestes répétitifs …
 Physiques : vibrations produites par les engins, niveau sonore trop élevé, température
trop forte ou trop basse, intempéries pour les travaux extérieurs (humidité, vent…),
25

niveau d'éclairement, qualité de l'air sur le lieu de travail (poussières …), courant
électrique, incendie et explosion …
 Chimiques : exposition à des substances chimiques par inhalation, ingestion ou
contact cutané, produits gazeux, liquides ou solides, cancérigènes, mutagènes,
toxiques, corrosifs, irritants, allergisants…
 Biologiques : exposition à des agents infectieux (bactériens, parasitaires, viraux,
fongiques) et allergisants par piqûre, morsure, inhalation, voie cutanéo-muqueuse …
 Radiologiques : existence de radiations ionisantes et radioéléments, de rayonnements
laser, de radiations UV et IR, rayonnements électromagnétiques divers…
 Psychologiques : agression physique ou verbale sur le lieu de travail par un client
/élève/patient, harcèlement moral ou sexuel par un supérieur hiérarchique, stress
managérial, charges mentales excessives (travail permanent sur écran …)
2.3. Qu’est-ce que l’évaluation des risque professionnels
L’évaluation des risques professionnels (EvRP) constitue une étape cruciale de la
démarche de prévention. Elle en est le point de départ. L’identification, l’analyse et le
classement des risques permettent de définir les actions de prévention les plus appropriées,
couvrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles. L’évaluation des risques
doit être renouvelée régulièrement.
Comme le nom l’indique, il s’agit d’un processus permettant d’évaluer les risques
pour garantir la sécurité et la santé des salariés sur leur lieu de travail. Cependant, il faut faire
la différence entre les termes “analyse des risques”, où il s’agit simplement de “dépister” les
risques, et “évaluation des risques”, évaluation qui permet de classer les risques selon un
degré d’importance. L’évaluation des risques est un examen systématique de tous les aspects
du travail. Elle sert à établir :
 Les mesures de prévention ou de protection à mettre en place pour maîtriser les
risques ;

 Les causes potentielles d’accidents (et/ou de blessures) ou de maladies ;

 Les possibilités d’élimination de dangers.

Lorsqu’un risque a pu être identifié, la première chose à faire est de voir si ce risque
peut être éliminé. Si une élimination du risque s’avère impossible, le risque devra être
maîtrisé, c’est-à- dire réduit à un minimum et gardé sous contrôle.
2.4. L’importance de l’évaluation des risques professionnels
26

Les évaluations des risques sont très importantes puisqu'elles font partie intégrante
d'un bon plan de gestion de la santé et de la sécurité au travail. Elles contribuent à :
 Sensibiliser les personnes aux dangers et aux risques ;
 Déterminer qui est exposé à des risques (employés, personnel d'entretien, visiteurs,
entrepreneurs, membres du public, etc.) ;
 Déterminer si un programme de gestion est nécessaire pour un danger particulier ;
 Déterminer si les mesures de maîtrise des risques en place sont appropriées ou s'il faut
en instaurer d'autres ;
 Prévenir les blessures ou les maladies lorsque les évaluations sont effectuées à l'étape
de la conception ou de la planification ;
 Hiérarchiser les risques et les mesures de maîtrise de ces derniers ;
 Satisfaire les obligations juridiques, le cas échéant.
Les mesures de prévention mises en place suite à une évaluation des risques peuvent
servir à diminuer les coûts engendrés par les accidents et les maladies professionnelles.
L’évaluation des risques mène donc aussi à une meilleure organisation de
l’entreprise, ce qui signifie un gain de productivité et une augmentation de la qualité.
2.5. La démarche d’évaluation des risques professionnels
En générale, la démarche d’évaluation des risques est une démarche structurée qui
peut suivre les étapes suivantes :
Figure 1 : Étape de démarche d'évaluation des risques-prévention
27

Source : https://www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/prevention-securite/organiser-prevention/faire-un-
programme-prevention/identifier-risques-dans-milieu-travail

2.5.1. Identification des risques


Cette étape consiste à dépister sur le lieu de travail, chaque unité de travail, les
sources possibles d’accidents et à identifier les personnes qui peuvent y être exposées.
Il faut donc se rendre sur le lieu de travail et repérer les éléments pouvant engendrer un
dommage par déterminer et analyser toutes les tâches réalisées, rechercher d’éventuels
dommages corporels ou matériels antérieurs au poste, demander l’avis des opérateurs sur des
situations dangereuses potentielles ou réelles à leur poste et connaître la nature des produits
utilisés et leur éventuelle toxicité, car aussi longtemps qu’un danger n’est pas repéré, le risque
y afférent ne pourra être ni analysé, ni géré.
De plus, pour chacun des dangers, il faut identifier les personnes menacées. Il ne
suffit pas d’identifier les personnes directement exposées au danger, mais également celles
qui sont indirectement exposées.
Différentes méthodes d’analyses des risques existent en effet. Il s’agit notamment :
28

 Des contrôles, des vérifications. Approches de type « normatives », elles reposent sur
l’utilisation d’un référentiel. Il s’agit de porter un jugement de conformité. Elles sont
constituées de questionnaires, de « check-lists », de grilles, d’audits ;

 De l’analyse des postes. Approches de type ergonomique, elles se fondent sur


l’observation du travail réellement réalisé par les personnels de l’entreprise, la
documentation existante (statistiques des accidents du travail et des maladies
professionnelles, fiches produits, fiches de données sécurité, notices de postes, …) et
des entretiens. Elles peuvent être complétées si nécessaire par des mesures. Ces
approches sont à privilégier dans le cadre de l’évaluation des risques ;

 De la modélisation et de calculs probabilistes. Approches de type « sûreté des


systèmes », elles sont appliquées principalement pour des systèmes techniques
complexes.

2.5.2. Évaluer les risques et les classer par ordre de priorité


Dans cette deuxième étape, on évalue les risques liés à chaque danger. On vérifie
donc à quel niveau l’opérateur est exposé au danger. Il faut évaluer dans quelle mesure le
danger peut provoquer un accident ou une maladie, le niveau de gravité de cet accident ou de
cette maladie et la fréquence à laquelle les opérateurs y sont exposés.

Pour remédier à la subjectivité d’une analyse individuelle, on peut recourir à


différentes méthodes ou stratégies ou encore faire effectuer l’analyse par un travail en groupe.
Le mode de classement reste à « la main » de l’employeur. Il peut s’appuyer sur
l’expérience et les connaissances des salariés ou des données statistiques.
Ainsi, les deux principaux objectifs de cette étape sont :
 De débattre de priorités d’actions ;
 D’aider à planifier les actions.
Les méthodes utilisées à cette étape consistent à la cotation de risque en tenant
compte de la matrice « Fréquence d'exposition/Gravité du dommage », ou bien, la cotation par
le calcul de la criticité « Criticité=Gravité x Fréquence ».
2.5.3. Déterminer les mesures de prévention
La troisième étape consiste à déterminer les mesures afin d’éliminer les risques ou,
au moins, à les maîtriser. Il faut pouvoir déterminer si un risque peut être éliminé
29

complètement ou dans le cas contraire mettre en place des mesures de façon à le contenir et
s’assurer qu’il ne compromet pas la sécurité et la santé de l’opérateur.
Il est important de prendre en compte le résultat de l’évaluation des risques et de
classer les mesures par ordre de priorité, de manière à appliquer en premier lieu les mesures
de prévention qui sont les plus efficaces.
2.5.4. Adopter les mesures de prévention et les mettre en œuvre
Cette étape consiste à mettre en œuvre les mesures de prévention déterminées
auparavant. On pourra ainsi distinguer :
 Les mesures applicables de suite et à moindres frais ;

 Les mesures provisoires à mettre en place en attendant les mesures applicables à plus
long terme et plus coûteuses ;

 Les mesures applicables à terme et représentant des frais plus élevés.

Pour l’application de certaines mesures, une planification et un certain budget sont à


prévoir au préalable.

2.5.5. Ré-évaluer les risques suit aux actions réalisées


Après que les mesures de prévention aient été mises en œuvre, il faut contrôler si
elles ont été exécutées et si les délais d’exécution des mesures ont été respectés.
Il s’agit non seulement de vérifier si les risques ont pu être éliminés ou écartés entièrement
ou s’ils ont pu être diminués de façon à pouvoir les maîtriser mais aussi si aucun nouveau risque n’a
été créé suite à l’application des mesures.
De plus, il est recommandé de réaliser régulièrement une nouvelle évaluation des
risques, afin de déterminer si les risques ont bien pu être éliminés définitivement ou si
d’autres risques sont apparus depuis la dernière évaluation.
2.6. Gestion du risque
La gestion des risques est une opération commune à tout type d’activité. Les
objectifs visés peuvent concerner par exemple :
 Le gain de rentabilité et de productivité ;
 La gestion des coûts et des délais ;
 La qualité d’un produit…
La gestion du risque peut être définie comme l’ensemble des activités coordonnées
en vue de réduire le risque à un niveau jugé tolérable ou acceptable. Cette définition,
30

cohérente avec les concepts présentés dans les guides [ISO/CEI 51] et 73 [ISO 99], s’appuie,
ainsi, sur un critère d’acceptabilité du risque.
De manière classique, la gestion du risque est un processus itératif qui inclut
notamment les phases suivantes :
 Appréciation du risque (analyse et évaluation du risque) ;
 Acceptation du risque ;
 Maîtrise ou réduction du risque.
2.6.1. Analyse du risque
L’analyse du risque est définie dans le guide ISO/CEI 51 [ISO 99] comme : «
l’utilisation des informations disponibles pour identifier les phénomènes dangereux et estimer
le risque ».
L’analyse des risques vise tout d’abord à identifier les sources de danger et les
situations associées qui peuvent conduire à des dommages sur les personnes, l’environnement
ou les biens.
Dans un second temps, l’analyse des risques permet de mettre en lumière les
barrières de sécurité existante en vue de prévenir l’apparition d’une situation dangereuse
(barrières de prévention) ou d’en limiter les conséquences (barrières de protection).
Consécutivement à cette identification, il s’agit d’estimer les risques en vue de les
hiérarchiser et de pouvoir les comparer ultérieurement à un niveau de risque jugé acceptable.

2.6.2. Les étapes d’analyse des risques


Figure 2 : Les étapes d’analyses
31

Source : https://blog.cognibox.com/fr/blogue/analyse-des-risques-etapes-entreprises-suivre

Pour améliorer l’efficacité et l’objectivité d’une analyse de risques ainsi que pour
faciliter la comparaison avec d’autres analyses de risque, il est souhaitable de suivre un
certain nombre de règles générales. Il est également souhaitable d’effectuer le processus
d’analyse de risque conformément à une séquence définie d’étapes. Le processus détaillé
d’appréciation des risques est composé de 12 étapes distinctes :
 Définir les objectifs et la portée de l’étude ;
 Choisir la méthode d’analyse la plus appropriée ;
 Constituer une équipe d’analyse multidisciplinaire ;
 Récolter et préparer l’information requise ;
 Définir les critères d’analyse ;
 Identifier les activités ;
 Identifier les risques liés aux activités ;
 Evaluer les risques ;
 Évaluer l’acceptabilité des risques ;
 Maitrise des risques (plan d’action) ;
32

 Documenter l’analyse ;
 Mettre en œuvre les recommandations
2.6.3. Hiérarchie des moyens de contrôles
Figure 3 : Hiérarchie des moyens de contrôles

Source : https://blog.cognibox.com/fr/blogue/analyse-des-risques-etapes-entreprises-
suivre
a) Élimination à la source
L’élimination à la source assure le plus haut niveau de sécurité, puisque le risque est
retiré du milieu de travail.
b) Remplacement
Le remplacement de matériaux, de processus ou d’équipements peut réduire le risque
par :
 Le remplacement des éléments à risque par des éléments dont le risque est plus faible
(ex. : toxicité plus faible, énergie moins élevée ou poids inférieur), ce qui diminue la
gravité du dommage ;
33

 La diminution du besoin ou de la fréquence (ex. : une fois par jour au lieu d’une fois
l’heure) ;
 L’amélioration de la capacité des travailleurs à éviter le dommage (ex. : une réduction
de la cadence, une amélioration de la capacité à reconnaître le risque).
c) Contrôle technique
Les contrôles techniques permettent de réduire la probabilité qu’un évènement
dangereux se produise dans certaines circonstances et doivent être appliqués chaque fois
qu’on ne peut éliminer le risque. Ils permettent de réduire le risque en :
 Prévenant ou en limitant l’accès au risque (ex. : protecteur sur une zone dangereuse) ;
 Prévenant ou en limitant l’exposition au risque (ex. : captation à la source) ;
 Réduisant l’énergie disponible (ex. : réduction des temps d’ouverture des disjoncteurs)
;
 Changeant la façon d’être en contact avec le risque (ex. : mode de commande pas à
pas).
d) Mesures administratives
Les mesures administratives sont des méthodes qui améliorent la capacité des
travailleurs à travailler en toute sécurité avec le produit, le processus ou le service. Ils
comprennent notamment :
 Des restrictions d’accès aux aires de travail pour assurer que seuls les travailleurs
compétents et qualifiés effectuent le travail ;
 La formation des travailleurs, incluant de l’information sur les risques, les situations
qui peuvent survenir, les mesures de prévention ainsi que l’utilisation, l’entretien et
l’entreposage des équipements de protection individuelle ;
 Des méthodes de travail sécuritaires ;
 Des politiques et des instructions concernant l’organisation du travail, l’affectation des
tâches et les responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail.
e) Équipements de protection individuelle (ÉPI)
Les ÉPI doivent être utilisés si les mesures de diminution et de contrôle du risque ne
sont pas suffisantes pour assurer la protection de la santé, de la sécurité et de l’intégrité
physique du travailleur. Les ÉPI doivent être :
 Utilisés avec des mesures administratives ;
 Utilisés pour réduire le risque et améliorer la capacité du travailleur à effectuer ses
tâches de façon sécuritaire ;
34

 Choisis en fonction du travail à effectuer, des risques et du travailleur.

Dans ce chapitre il était question de présenter de la revue théorique et empirique des


concepts de notre étude. Pour se faire, le chapitre était divisé en deux sections.
35

La première section de ce chapitre était rappelée le cadre théorique sur la nation des
accidents de travail, sa définition et son évolution dans l’histoire.
Dans la deuxième section nous avons fait une étude approfondie sur la gestion des
risques des accidents de travail.

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA BRALIMA


36

Dans le présent chapitre nous allons présenter l’entreprise Bralima qui est le cas
pratique sur lequel repose notre étude. Ce deuxième chapitre porte sur la présentation de ladite
institution et la description de ses activités.

2.1. Historique de la Bralima12

Après la Première Guerre mondiale, des hommes d’affaires belges sont venus
visiter l’actuelle République démocratique du Congo pour évaluer les opportunités
d’investissement dans le pays. Il était entendu que le gouvernement était intéressé par la
production de bière pour la population locale car la bière produite par les habitants eux-
mêmes causait de graves problèmes de santé. Une brasserie, qui pourrait brasser une bière
de haute qualité, améliorerait la situation actuelle. Les investisseurs ont décidé de créer une
brasserie avec le soutien de la « Société Congolaise de Banque ». Le 23 octobre 1923, la
Brasserie de Léopoldville (Léopoldville est aujourd’hui Kinshasa) a été créée pour
4.000.000 de francs congolais. La première bière est produite le 27 décembre 1926.

Le 27 Décembre 1926, l'usine, sous le nom de la « Brasserie de Léopoldville » et


avec une capacité de production de 35.000 bouteilles par mois, fera sortir sa première
bouteille (la bière Primus). Ce fut le jour de son inauguration. Quelques années plus tard, la
Bralima connaîtra les difficultés suivantes :

 La bière Primus n'était pas pasteurisée. De ce fait, elle ne pouvait être commercialisée
qu'à l'intérieur de Léopoldville, ce qui réduit le nombre de consommateurs éventuels ;

 Le marché de la bière était aux mains des Allemands et des Hollandais qui importaient
la bière de l'extérieur du pays en quantité supérieure et en qualité meilleure que celle
de la Primus, et la revendait en un prix inférieur à celui de la Primus.

 La Primus dont on redoutait encore la qualité ne pouvait s'imposer sur le marché, etc.

Pour faire face à ces difficultés, la Brasserie ; sous la conduite d'un 2ème Directeur,
Monsieur VISEZ redressera la qualité de la bière, augmentera les salaires des ouvriers et afin,

12
LUSUNGU Luc, Influence des mouvements saisinniers sur la consommation des produits industriels : cas de
la Bralima/Bukavu, Université officielle de Bukavu – Licence, 2008
37

elle mettra au point une pasteurisation de la bière pour ainsi étendre sa commercialisation.
Ainsi, la quantité produite de la bière qui était de 3.500 hectolitres par mois en 1936 passera à
10.800 hectolitres par mois en 1945.

La Brasserie de Léopoldville est secouée par la crise mondiale de 1929, qui fait
baisser les prix dans le monde entier. Sa bière concurrencée par les bières d’importation est
peu consommée par les autochtones à cause de son prix élevé et de la réticence du
gouvernement général d’autoriser la vente de la bière à toute la population. Avant la création
de la Brasserie de Léopoldville, le marché de la bière était aux mains des Allemands et
Hollandais qui importaient 35.000 à 40.000 hectolitres de bière de bonne qualité par an et à un
prix plus raisonnable que celui de la bière « Primus » qui était de 5,75 FRS alors qu’un
manœuvre Congolais devait dépenser son salaire de 3 jours pour payer une bouteille et
encore, le gouvernement Congolais n’autorisait pas la vente de la bière indigènes. C’est avec
l’arrivée de Monsieur Visez, deuxième Directeur, qu’on a vu la BRALIMA se lever lentement
de ses maux.

Sous la direction de Monsieur Visez, la BRALIMA connaît un redressement


financier et une expansion marquée dans toute production. Monsieur Visez améliore la qualité
de la bière et obtient l’autorisation de vendre la bière aux Africains sans baisser son pris. De
35.000 bouteilles de bière par mois en 1926, la brasserie de Léopoldville passe à partir de
1945, à 125.000 bouteilles.

Suite aux progrès réalisés par la Brasserie, les actionnaires à Bruxelles décident
l’extension géographique de ses activités en créant progressivement plusieurs brasseries à
l’intérieur du Pays, au Congo Brazzaville, Bujumbura, Kisangani, Boma, Gisenyi et
Mbandaka.

2.2. Objectifs de la Bralima13

Atteindre sans intermédiaire le plus grand nombre de consommateurs ; - Produire la


meilleure bière sur le marché Congolais de la bière ; - Fabrication et la commercialisation des
blocs de glace ; En effet, pendant la période de l’Indépendance des années 1960, la
BRALIMA reste une société implantée au Congo ex-Belge, au Congo Brazzaville, au Rwanda
et au Burundi. Avec l’évolution politique, les brasseries implantées en dehors du Congo-
Kinshasa deviendront autonomes. On verra ainsi la création de BRALIMA Congo à

13
https://bralima.net/qui-nous-sommes/, consulté le 29/11/2022
38

Brazzaville (BRASCO), BRALIMA Rwanda (BRALIRWA), BRALIMA Burundi


(BRARUNDI).

Au départ, société sous ce contrôle d’industriels Belges, la BRALIMA appartient


désormais au groupe HEINEKEN qui est devenu majoritaire avec 77 % des actions. Ce
groupe a une longue histoire dans l’industrie brassicole. En effet, c’est en 1864 que Gérard
Adrian HEINEKEN, âgé alors de 22 ans, acquiert la brasserie de HOOYHERY fondée et
baptisée la meule de four en 1852 à Amsterdam.

Après avoir amélioré les procédés de fabrication, il construisit une brasserie moderne
à laquelle il donna son nom, HEINEKEN. Devenu « Groupe HEINEKEN », cette brasserie est
implantée aujourd’hui dans plus de 145 Pays. Au Congo-Kinshasa, le groupe HEINEKEN a
acheté la CIB/Coca-Cola en 1992 et l’a fusionnée avec la BRALIMA. En 1998, il a facilité à
la BRALIMA l’acquisition de BONAL/Pepsi. En outre, il est propriétaire de la BOUKIN, la
bouteillerie de Kinshasa.

2.3. Mission de la Bralima

BRALIMA a pour mission d’être toujours leader, première brasserie et


limonaderie depuis 1923 en RDC, membre du Groupe HEINEKEN, elle offre une gamme
de produits et de marques fortes, soutenus par une innovation permanente et un personnel
professionnel pour assurer la satisfaction et le plaisir aux consommateurs.

2.4. Les valeurs de la Bralima

 Le respect : Pour la personne humaine, la société et pour notre planète.

 La passion : Pour la qualité.

 La responsabilité : Nous évaluons la responsabilité de l’impact de notre business sur


la société et l’environnement (cfr notre politique de RSE).

 Le professionnalisme : Nous travaillons avec grande compétence.

2.5. Politique qualité

Grâce à sa recherche constante de l’excellence, à la gestion rationnelle et à


l’optimisation des ressources de l’entreprise, toutes les usines de Bralima sont certifiées, 4
usines ISO 22000 et ISO 9001. Bralima est donc une brasserie qui répond aux normes de
standards internationaux. Ces certifications traduisent, aujourd’hui, la maîtrise de la qualité
de ses boissons à chaque étape de leur fabrication.
39

2.6. Responsabilité sociale

2.6.1. Fondation Bralima

Entreprise citoyenne, elle assume pleinement ses responsabilités envers la société


en préservant l’environnement et en promouvant le développement durable.

Depuis 2007, l’association sans but lucratif « Fondation Bralima » est l’expression
de la responsabilité sociétale de l’entreprise, à travers laquelle Bralima contribue aux
enjeux du développement durable de la RDC. Avec comme mission principale de
‘‘S’investir pour le bien-être du Congolais’’, depuis plus de 10 ans, la Fondation Bralima
déploie un important programme d’appui au secteur de la santé de l’éducation et de la
production alimentaire.

Le projet riz : HEINEKEN, notre maison mère, se développe en Afrique depuis


plus de 100 ans, c’est parce qu’elle a compris que c’est primordial de travailler avec des
partenaires locaux. Son ambition est de faire produire avant 2020 sur le continent africain,
60% des matières premières agricoles dont elle a besoin pour fabriquer ses bières. Le riz
est notamment une des matières premières essentielles à la fabrication de nos bières. De ce
fait, la Fondation Bralima lance en 2008, le ‘‘Projet Riz’’ pour favoriser sa production
localement. Les objectifs fondamentaux de ce projet sont la croissance de la capacité
agricole des ménages ruraux, la réduction de la dépendance de l’importation du riz et
l’amélioration de l’accès à l’éducation primaire.

Actuellement, le projet concourt également à la formation de paysans sur les


techniques améliorées, à la distribution des semences améliorées en métayage, à la
formation des riziculteurs sur les techniques rizicoles, au développement de la capacité de
vente des riziculteurs et à la réhabilitation des écoles par la Fondation Bralima. Elle
participe donc, de manière générale, à la lutte contre la pauvreté et la sous- alimentation.

2.6.2. Le programme « Brewing a better world » (BABW)

Avec son programme BABW, la Bralima intègre dans sa politique générale, une
vision et des actions pour la préservation de l’environnement et la promotion du
développement durable. BRASSEUR D’UN MONDE MEILLEUR est le Fruit d’intenses
discussions entre HEINEKEN et ses principales parties prenantes, il a permis à toutes les
entreprises du groupe d’avoir un programme clair qui traduit l’ambition du groupe de
devenir la brasserie la plus responsable à l’horizon 2030.
40

2.7. Production et commercialisation

2.7.1. Production
Avec un matériel très moderne et un personnel qualifié, la BRALIMA a connu une
progression dans la production de ses boissons.
En effet, de 35.000 bouteilles de bière par mois en 1926, elle produit actuellement
environ 12 millions de bouteilles de bière par mois, elle produit actuellement environ 12
millions de bouteilles de bière par mois dans ses usines. Les équipements et sa politique de
servir tous les consommateurs en satisfaisant tous les goûts l’ont poussée à varier sa gamme :
la Primus produite depuis 1926, complétée par Mutzig en 1989, la Guinness en 1993,
l’Amstel en 1995 (dont la production est actuellement arrêtée) et la Turbo King en 1996,
Heineken et Wind hock importées depuis 2004.
Pour fabriquer la bière, la BRALIMA utilise des matières premières de meilleure
qualité qui sont le malt, les céréales, le riz, le sucre, le houblon et l’eau. La transformation de
ces matières premières en bière consommable se fait en 4 stades : le brassage, la fermentation
et la garde, la filtration et le conditionnement.
Le brassage : c’est une opération au cours de laquelle les matières 1ères : le malt et
grains crus sont concassés, macérés filtrés et culte. Il conduit à l’obtention d’un jus sucré,
légèrement amer, stérile et stable appelé « moût ».
La fermentation et la garde : le moûtrefroidi et oxygéné est fermenté par la levure. La
fermentation est un processus anaérobie et exothermique. Elle conduit à la formation de la
bière. La bière est dépouillée de la levure et gardée en basse température afin de la mûrir et
d’affiner son goût.
La filtration : c’est une opération de clarification au cours de laquelle la bière est
vendue brillante et pétillante (carbonatation). Le conditionnement : La bière claire est
conditionnée en bouteille préalablement nettoyée et stérilisée. La production est pasteurisée
avant l’étiquetage et la mise en casier.
Dans ses limonaderies, la BRALIMA produit toute une gamme des boissons
gazeuses : Coca-Cola, Sprite, Schweppes, Fanta et Krest sont des productions sous licence.
Vital’o eau de table, Vital’o grenadine, et Maltina sont ses marques propres.
En plus, la BRALIMA fabrique des blocs de glace respectivement à Kinshasa et à
Kisangani. A cela, il faut ajouter la bière Mutzig brassée et embouteillée sous licence Mutzing
international par la BRALIMA R.D.C. Cette entreprise a une capacité de production de
41

32.500 bouteilles de Primus par mois. Les productions gazeuses sont de 21.000 hectolitres par
an.
2.7.2. Commercialisation
La vocation de la BRALIMA est de produire des boissons de qualité et de les vendre
à tous les consommateurs urbains et ruraux. Une vocation nationale qui se concrétise par la
présence des sièges en provinces qu’on a déjà cités ci-haut. Afin de servir tous les Congolais
et les étrangers habitant le Pays, la BRALIMA de plus en plus vers ses consommateurs en
installant ses propres dépôts à l’intérieur des provinces.
La BRALIMA possède un charroi automobile important et une flotte de pousseurs et
barges pour la consommation de ses produits à des bonnes conditions de vente pour ses gros
clients. Avoir un numéro du nouveau registre de commerce et d’identification nationale.
Avoir un ou plusieurs points de vente connus ; Disposer d’une certaine quantité d’emballages,
au moins 510 casiers.
Elle entretient de très bonnes relations avec tous ses clients avec qui elle passe des
contrats annuels et reste attentive aux efforts de modernisation de ces P.M.E. à qui elle fournit
un soutien actif : conseils techniques, soutien financier, crédit, produits et emballages, moyens
d’exploitation (bâtiment, matériels, véhicules …) un partenariat confiant malgré une
conjoncture économique Congolaise peu rassurante.
2.8. Organisation structurelle et fonctionnelle de l’Entreprise
2.8.1. Organisation structurelle.
La structure est chapeautée par une direction générale qui comporte en son sein :
 Un Administrateur délégué général.
 Un secrétariat général.
 Une direction financière.
 Une direction technique et de production.
 Une direction marketing et commerciale.
 Une direction logistique.
 Une direction des ressources humaines.
 Une direction médicale.
 Une direction des gros des techniques.
 Une direction des sièges.
42

2.8.2. Organisation fonctionnelle


2.8.2.1. L’Administrateur délégué
Son rôle est de présider les réunions des conseils d’administration, de concevoir la
politique générale de l’entreprise et coordonner les activités de la société afin d’assurer
l’exécution des tâches.
2.8.2.2. Le secrétariat général
Sa mission est de garder les documents de la société. Il s’occupe également de
l’assurance des affaires de la société.
2.8.2.3. La direction financière
Elle est composée du département financier du département du contrôle de gestion,
du département de l’informatique et du département de trésorerie. La direction financière gère
le patrimoine de l’entreprise et présente sa situation financière à un moment donné. Elle a
ainsi comme rôle de rentabiliser les fonds à la disposition de la société en vue de réaliser les
bénéfices.
2.8.2.4. La direction technique et production
Cette direction assure le travail de répartition des pannes techniques pouvant
handicaper la bonne marche des activités au niveau de la production. Elle s’occupe également
du maintien de l’outil de production en parfait état en entretenant régulièrement les
équipements et autres engins tels que chariot automobile.
2.8.2.5. La direction logistique
Elle s’occupe de l’approvisionnement de la société et de transport. Elle comprend le
département d’exploitation, département d’achats locaux, d’importation, d’exportation en
matériels de transport.
2.8.2.6. La direction marketing et commerciale
Cette direction a pour mission d’une part, de concevoir la politique et les stratégies
de marketing, d’autre part, de vendre les produits. Les autres missions sont celles de faire
découvrir aux consommateurs au moyen de la publicité et de la promotion la gamme des
produits fabriqués par l’entreprise, et de faire une étude du marché pour connaître le
positionnement de ces produits vers les dépôts et autres points de ventes. Elle est scindée en
deux départements, à savoir :
 Le département d’étude de communication marketing ;
 Et le département vente commerciale.
43

2.8.2.7. La direction des ressources humaines


La mission principale de cette direction est d’assurer le bien-être sociale, matériel et
intellectuel de personnel de la société. Elle se charge également de recrutement et de sa stricte
application des instructions légales et réglementaires relatives aux conditions de travail.
2.8.2.8. La direction médicale
Elle met à la disposition de travailleur, les moyens nécessaires afin de garantir leur
bonne santé. Cette direction comprend un seul département dénommé : département médical
qui s’occupe de la médecine générale au sens de l’entreprise en plus elle a des contacts avec
certaines formations médicales publiques et privées de la place.
2.8.2.9. La direction des services techniques
Elle s’occupe de la gestion des services techniques par l’entretien des machines de
l’usine, toutes les commandes des pièces de rechanges, entretien planifié national de
télécommunication et tous les profits de construction.
2.8.1.10. La direction des sièges
Elle coordonne les activités d’exploitation des sièges et fait rapport à l’administrateur
délégué ainsi qu’aux directions fonctionnelles. Les sièges d’exploitation en provinces sont
animés par les Congolais tandis que la direction des sièges de Kinshasa est gérée par les
étrangers d’origine Hollandaise, Française ou Belge.
2.9. Organisation et fonctionnement de la direction commerciale et marketing
Cette section constitue un gros plan de la direction commerciale et il convient de
prime abord de souligner que la publicité n’est plus comme auparavant, elle dépend
directement de cette direction dans le cadre de nouvelles stratégies de la BRALIMA.
2.9.1. Organisation et fonctionnement
La direction Marketing et commerciale est divisée en cinq services : distribution,
hors-kin, Marketing, promotion des ventes et Key account.
Elle s’occupe d’une part de la conception de la politique et des stratégies marketing ;
d’autre part elle aide à l’écoulement des produits. C’est une direction qui travaille beaucoup
plus pour les clients ou polir le marché en général.
Parmi les tâches qui lui incombent, l’on compte l’adaptation des goûts, recommandé
à la direction des productions, des études des marchés, la conquête et la fidélisation de la
clientèle, etc.
44

En outre, elle a pour rôle de faire découvrir aux consommateurs, au moyen de la


publicité et de la promotion la gamme des produits fabriqués par l’entreprise, la conception et
la réalisation de quelques supports publicitaires, la décoration des bars et autres terrasses aux
couleurs des produits BRALIMA …
2.9.2. Distribution
Ce service a pour rôle d’organiser les relations entre la BRALIMA et le marché, en
vue de réaliser le plus de ventes possibles. Il recourt de ce fait à plusieurs procédés :
 Vente directe des produits aux clients ;
 Exploitation des points de vente connus pour faciliter la transaction de ses produits
(dépôts relais) ;
 Elargissement de la gamme de ses produits pour satisfaire toutes les catégories des
clients.
Pour ce qui est du service rendu à domicile, la BRALIMA s’organise pour livrer les
commandes des clients à domicile en un temps record. Quant au vice rendu au grossiste, le
service de distribution a des camions à sa composition pour aller chez les gros clients.
2.9.3. La promotion de ventes
Selon Van Vracem et Brigitte Bouton, la promotion des ventes consiste en « une
série d’incitation matérielles qui se situent hors de la routine habituelle et qui visent à stimuler
de façon immédiate » Les fabricants mettent souvent en place des actions promotionnelles
auprès de leurs représentants ou de leurs agents, afin de stimuler un effort de vente :
particulier. Les primes de fin d’année, concours et voyages sont les trois techniques les plus
couramment utilisées.
En outre, le service de promotion des ventes de la BRALIMA recourt a une
multitude de techniques telles que la réduction du prix, la remise des cadeaux, 1
échantillonnage, les jeux-concours, la loterie …
Dans les terrasses, la BRALIMA exploite avec succès une pratique appelée « action
», laquelle consiste à gratifier l’acheteur d’une bouteille de bière d’une autre.
Devenue « Groupe HEINEKEN », cette brasserie est implantée aujourd’hui dans
plus de 145 Pays. Au Congo- Kinshasa, le groupe HEINEKEN a acheté la CIB/Coca-Cola en
1992 et l’a fusionnée avec la BRALIMA ; En 1998, il a facilité à la BRALIMA l’acquisition
de BONAL/Pepsi. En outre, il est propriétaire de la BOUKIN, la bouteillerie de Kinshasa.
45

2.9.4. Difficultés Marketing et Commerciales de 1985 à 1992


En 1985, la BRALIMA ressent fortement les effets des actions de la concurrence.
Elle se bat pour le leadership du marché brassicole.
De 1983 à 1992, la part de marché BRALIMA baisse d’une année sur l’autre, ce qui
permet à la concurrence de progresser dans un marché globalement en baisse. Mais la
BRALIMA se ressaisit, ses responsables cherchent les voies et moyens pour sortir de
l’impasse et récupérer la place privilégiée perdu. Grâce à la restructuration du Département
Marketing produits où règne désormais un esprit nouveau, la BRALIMA met de nouvelles
armes commerciales au point.
Des grands efforts budgétaires sont consentis et des actions de Marketing réfléchies,
dont les promotions bouchons innovantes, sont menées ; ce qui provoque le renversement de
la situation. La Primus, sa marque – phare, retrouve sa place prépondérante et BRALIMA
redevient leader du marché Congolais de la boisson en 1993.
2.9.5. Leadership : De 1993 à ce jour
Le souci de produire des boissons de qualité supérieure et d’étendre ses opérations
est permanent dans le groupe HEINEKEN. Au Congo-Kinshasa, grâce à sa politique générale
et plus particulièrement à son Département Marketing Produits qui développe une bonne
communication, la BRALIMA occupe la première place sur le marché brassicole depuis 1993.
En plus de sa fusion avec la CIB et l’absorption de BONAL. La BRALIMA a acquis
l’usine de l’UNIBRA/Kisangani dont la fusion avec la BRALIMA, siège de Kisangani, est
officialisée le 21 juin 1996.
Animée par la volonté de moderniser ses équipements pour améliorer les procédés de
fabrication et offrir à ses clients des produits de qualité supérieure, la BRALIMA a construit
en 1973 une nouvelle salle de brassage STEINECKER en acier Inoxydable.
Cette politique de modernisation planifiée dans un programme cohérent
d’investissement se poursuit. Pour l’année 2000, la BRALIMA avait complété en 1986 sa
salle de brassage par un matériel ultra - moderne : 12 cuves en acier de 25.000 litres de bière
chacune, un filtre à bière moderne, une station de nettoyage central, une installation de
traitement d’eau stérile, des étiqueteuses d’une capacité de 24.000 bouteilles/heure, … ce
programme fut baptisé, lors de l’inauguration « BRALIMA, Brasserie de l’an 2.000 »,
traduisant le fait que la modernisation de la brasserie était faite en prévision de l’an 2.000.
46

Le groupe HEINEKEN n’ignore nullement que la politique de la modernisation des


équipements va de pair avec celle de la formation du personnel. Il a facilité l’installation de
l’école des Brasseries de l’Afrique Centrale (E.B.A.C) au sein de la BRALIMA. Cette école
de formation technique, commerciale et administrative, où des programmes des formations
spécifiques sont organisés, a été inaugurée le 15 mars 1996.
De par son historique, la BRALIMA est donc l’un des groupes brassicoles les plus
anciens et les plus importants d’Afrique.
2.9.6. Structure organique
La réussite d’une société n’est possible que si elle dispose d’une structure
administrative fiable et moderne. Celle de la BRALIMA se compose d’une direction générale
supervisée par un Administrateur Délégué, et de neuf directions fonctionnelles, ainsi que six
directions de siège.
La direction générale assure la coordination de toutes les activités de la société. Elle
réunit régulièrement au sein du comité de direction tous les Directeurs fonctionnels pour
s’assurer de l’implantation, de la coordination et du contrôle de la gestion quotidienne de
l’entreprise. A sa tête, il y a un Administrateur
Délégué qui est l’animateur principal des activités de la société. La direction générale
est assistée de Directions fonctionnelles et de sièges qui concourent par leurs attributions
respectives à la réalisation de l’objectif social de l’entreprise. Il s’agit de :
 Direction technique et de production ;
 Direction des ressources humaines ;
 Direction Marketing et Commerciale ;
 Direction financière ;
 Audit interne ;
 E.B.A.C.
 Coordination médicale ;
 Communication ;
 Directions des sièges de Boma, Mbandaka, Kisangani, Bukavu, Lubumbashi.
La Direction Technique et de Production s’occupe des activités relatives à la
fabrication des produits et de l’entretien de tous les matériels de production et autres.
La Direction des Ressources Humaines coordonne toutes les activités liées à la
gestion des ressources humaines et à l’exécution de la politique sociale de l’entreprise.
47

La Direction Financière gère toutes les activités financières de la société par la


tenue régulière des comptabilités, l’organisation du contrôle de gestion, le suivi quotidien de
la trésorerie et la gestion des logiciels et matériels informatiques.
La Direction Marketing et Commerciale définit la politique marketing et assure la
commercialisation de produits fabriqués par l’entreprise.
La Logistique assure l’approvisionnement en matières premières, consommables et
autres fournitures nécessaires au fonctionnement de l’entreprise, leur stockage et le suivi de
leur consommation.
L’Audit Interne élabore les procédures administratives de l’entreprise et s’assure,
par ses audits réguliers, de leur application par les services concernés.
L’E.B.A.C., l’Ecole des Brasseries de l’Afrique Centrale, inaugurée en 1996 où des
programmes des formations spécifiques (technique, commerciale et administrative) sont
organisés.
La Coordination Médicale gère les centres médicaux de la BRALIMA et entretient
des rapports de collaboration avec les maisons médicales extérieures pour assurer des soins de
qualité au personnel de l’entreprise ainsi qu’à leur famille.
2.9.7. Apport de la BRALIMA à l’économie Congolaise
La BRALIMA participe activement à la réussite du plan de redressement national.
En effet, dans le cadre de la relance agricole, la BRALIMA et le conseil exécutif ont créé un
fonds de relance économique BRALIMA (F.R.E.B). Ce dernier sert à financer la réalisation
d’un programme portant essentiellement sur la valorisation des ressources locales, et sur la
formation des cadres techniques Congolais. Cette ressource financière sert également à
entreprendre des tâches spécifiques et concrètes dans la réalisation immédiate et de progrès
agricoles.
2.9.7.1. Hors Kin
Sous l’autorité de la direction générale, ce service coordonne toutes les actions faites
en direction des villes autres que
Kinshasa.
2.7.2. Marketing
Les responsables de ce service ont pour tâches de conquérir, de conserver et de
développer une clientèle en faveur des produits qu’ils lancent sur le marché brassicole
Congolais.
48

Au travers de son service Marketing, la BRALIMA s’emploie à conquérir des


nouveaux clients en vue de développer ses ventes ou d’assurer leur présence clientèle peut
être conquise chez les concurrents ou encore sur marché non exploité.
Dans le but de fidéliser ou de conserver la clientèle déjà conquise, la BRALIMA
recourt à la stratégie de conservation pour accroître la demande des produits de ce type de
client, surtout dans un marché très concurrentiel, tel que le nôtre. Cette étape demande
beaucoup d’ingéniosité de la part des responsables. Ainsi, pour arriver à la mise en œuvre de
ces stratégies de conquête de nouveaux clients, une étude de marché est menée au préalable.
49

Dans le deuxième chapitre consacré à la présentation du cadre de notre recherche et


de l’approche méthodologique, nous avons présenté notre cadre de recherche qui est la
Bralima en mettant un accent sur ; son historique, sa mission, ambition, implantation, la
Direction des Ressources Humaines, la mission du directeur de DRH.
50

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

La section suivante est relative à la présentation des données. Celle-ci se fait au


moyen des tableaux et graphiques statistiques.

3.1. Présentation des données

3.1.1. Présentation de l’échantillon

a) Sexe des enquêtés


Tableau 1 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Homme 25 62,5 62,5 62,5
Valid Femme 15 37,5 37,5 100,0
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
Il ressort des données du tableau ci-haut que, notre échantillon est constitué
globalement des hommes qui sont majoritaire à hauteur de 62,5%, par rapport aux femmes qui
sont représentés à 37,5%.
b) Age des enquêtés
Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon la Trache d’âge

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
18 - 28 ans 6 15,0 15,0 15,0
29 - 39 ans 15 37,5 37,5 52,5
Valid
40 et plus 19 47,5 47,5 100,0
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022

Globalement, il est à retenir que sur la tranche des enquêté, 47,5% d’entre eux ont au
plus 40 ans. La tranche d’âge la moins représenté est celle entre 18 et 28 ans (15%).
51

c) Situation matrimoniale des enquêtés


Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon la situation matrimoniale

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Marié(e) 27 67,5 67,5 67,5
Veuf(ve) 4 10,0 10,0 77,5
Valid Célibatair
9 22,5 22,5 100,0
e
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
L’analyse des données du tableau ci-haut montre que les mariés sont plus
représentatifs dans notre échantillon (67,5%) par rapport aux autres statuts matrimoniaux.
3.1.2. Analyse univariée
a) Niveau des bruits au travail
Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon niveau des bruits constaté au travail

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Intense, on ne peut
entendre quelqu’un
19 47,5 47,5 47,5
parler normalement à
plus de 2 mètres
Fort, il est parfois
difficile de
11 27,5 27,5 75,0
communique entre
Valid
collègues
Parfois très bruyant,
certaines machines sont
très bruyantes ils ne 10 25,0 25,0 100,0
tournent pas toute la
journée
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
D’après les données du tableau ci-haut, le travail à Bralima se fait généralement dans
le bruit car 47,5% des employés de la Bralima interrogés considèrent que le bruit est intense
52

au travail au point de n’est pas être en mesure de parler normalement à plus de 2 mètres avec
un collègues.

b) Manipulations manuelles
Tableau 5 : Opinions des enquêtés sur le fait de manipuler des matériels manuellement

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Oui 27 67,5 67,5 67,5
Occasionnelleme
Valid 13 32,5 32,5 100,0
nt
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
D’après les données de ce tableau ci-haut, 67,5% des employés enquêtés manipulent
manuellement les outils de travail et 32,5 le font occasionnellement.
c) Formation des employés sur la manipulation manuelle
Tableau 6 : Opinions des enquêtés sur la formation des employés sur la manipulation
manuelle

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Pas du tout d'accord 10 25,0 25,0 25,0
Parfaitement
Valid 30 75,0 75,0 100,0
d’accord
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
Il ressort des données du tableau ci-haut que 75% des employés de la Bralima
enquêtés nous ont dit avoir été formés pour la manipulation manuelle des outils de travail.
d) Contact avec les substances dangereuses
Tableau 7 : Opinions des enquêtés sur le contact avec les substances dangereuses

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Valid Poussières nocives ou 25 62,5 62,5 62,5
émanations toxiques
provenant des
machines de l'usine
53

Produits de nettoyage
ou de dégraissage 15 37,5 37,5 100,0
dangereux
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
Il ressort des données ci-haut que la totalité des agents interrogés sont en contact
avec substances dangereuse et la majorité d’entre eux soit 625% sont en contact avec la
poussières nocives ou émanations toxiques provenant des machines de l'usine.

e) Equipement de protection
Tableau 8 : Opinions des enquêtés sur le port d’équipement de protection

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Oui, nous avons
30 75,0 75,0 75,0
l’obligation d’en porter
La plupart du temps,
Valid
nous avons parfois 10 25,0 25,0 100,0
tendance à l’oublier
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
De manière générale, 75% des employés interrogent portent les équipements de
protection car ils en ont l’obligation et 25% ne le font pas parce que la plupart du temps, ils
ont parfois tendance à l’oublier.

f) Evaluation de la sécurité au travail

Tableau 9 : Opinions des enquêtés sur la sécurité au travail

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Complètement
exposé(e)Complètemen 16 40,0 40,0 40,0
t exposé(e)
Valid
Complètement
24 60,0 60,0 100,0
protégé(e)
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
54

Il ressort des donnés du tableau ci-haut que les employés de notre échantillon ont une
bonne estime de leur sécurité au travail, 60% pensent être Complètement protégé(e).

g) Marchés à suivre pour l’utilisation des outils de travail


Tableau 10 : Opinions des enquêtés sur la marche à suivre pour l’utilisation des outils de
travail

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Valid Oui 40 100,0 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
Il ressort des donnés du tableau ci-haut que la totalité les employés de la Bralima de
notre échantillon ont unanimes pour dire la société montre la marche à suivre pour
l’utilisation des outils de travail afin d’éviter les éventuels accidents.
h) Accident au lieu de travail
Tableau 11 : Opinions des enquêtés sur les accidents au lieu de travail

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Oui 17 42,5 42,5 42,5
Valid Non 23 57,5 57,5 100,0
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
De l’analyse des données ci-haut, il ressort qu’au 57,5% des employés de notre
échantillon ont déjà été victimes d’un accident dans l’exercice de leur travail.
i) Causes d’accidents du travail
Tableau 12 : Opinions des enquêtés sur les causes d’accidents du travail

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
La manutention
19 47,5 47,5 47,5
manuelle
Les chutes de plain-
Valid 12 30,0 30,0 77,5
pied
Les chutes de hauteur 9 22,5 22,5 100,0
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
55

De l’analyse des données ci-haut, il ressort que pour les employés de la Bralima
interrogés la première cause d’accidents de travail c’est la manutention manuelle (47,5%),
suivi par les chutes de plain-pied (30%) et enfin les chutes de hauteur (22,5%).

j) Prise en charge en cas d'accident


Tableau 13 : Opinions des enquêtés sur la prise en charge en cas d'accident

Frequenc Percent Valid Cumulative


y Percent Percent
Oui 31 77,5 77,5 77,5
Valid Parfois 9 22,5 22,5 100,0
Total 40 100,0 100,0
Source : Notre enquête à la Bralima, 2022
De l’analyse des données ci-haut, il ressort que les employés de la Bralima interrogés
attestent que la société prend en charge ses agents en cas d’accidents de travail.

3.2. Analyse des résultats

Après analyse des données, le travail à Bralima se fait généralement dans le bruit car
47,5% des employés de la Bralima interrogés considèrent que le bruit est intense au travail au
point de n’est pas être en mesure de parler normalement à plus de 2 mètres avec un collègues.
Pour les employés de la Bralima interrogés la première cause d’accidents de travail
c’est la manutention manuelle (47,5%), suivi par les chutes de plain-pied (30%) et enfin les
chutes de hauteur (22,5%). Ce qui confirme notre deuxième hypothèse de départ selon
laquelle les causes des accidents de travail chez Bralima seraient la manutention, l’utilisation
d’outils, les chutes de hauteur, etc…
La totalité des agents interrogés sont en contact avec substances dangereuse et la
majorité d’entre eux soit 625% sont en contact avec la poussières nocives ou émanations
toxiques provenant des machines de l'usine, la Bralima a misée en place des mécanismes pour
gérer les risques d’accidents de travail à savoir : le port obligatoire des équipements de
protection 75% des employés interrogent en portent et 25% ne le font pas parce que la plupart
du temps, ils ont parfois tendance à l’oublier. La totalité les employés de la Bralima de notre
échantillon ont unanimes pour dire la société montre la marche à suivre pour l’utilisation des
outils de travail afin d’éviter les éventuels accidents. Ce qui confirme notre première
56

hypothèse selon laquelle la Bralima a mis en place une bonne politique de gestion des risques
d’accidents de travail pour ses employés.

Il tient de signale que 57,5% des employés de notre échantillon ont déjà été victimes
d’un accident dans l’exercice de leur travail, la Bralima prend en charge ces accidents.

Dans ce chapitre il a été question de faire la présentation des résultats de notre étude
sur les accidents de travail au sein de la Bralima. Pour réaliser notre étude, nous avons
procédé par une enquête auprès des employés de la Bralima par un questionnaire qui nous
permis de récolter 40 réponses sur le 50 attendus.

Nous avions le dépouillement de nos questionnaires qui ont portés sur des questions
fermées sur le logiciel MS Excel. Le SPSS nous a permis de pouvoir obtenir des
caractéristiques des variables retenues dans notre étude.
57

CONCLUSION GENERALE

Notre étude dont le titre est « analyse des accidents de travail dans une entreprise
industrielle : cas de la Bralima » dont l’objectif principal était de d’appréhender la politique
de gestion des accidents de travail dans une société industrielle et comment cela est perçu par
les agents.

Afin d’atteindre cet objectif, nous nous sommes posés les questions suivantes :
 Comment sont appréhendés les risques d’accidents de travail par la Bralima ?
 Quels sont les causes des accidents de travail chez Bralima ?
Afin de répondre à nos questions de la recherche, on a proposé les opportunités
suivantes :
 Bralima aurait mis en place une bonne politique de gestion des risques d’accidents de
travail pour ses employés ;
 Les causes des accidents de travail chez Bralima seraient la manutention, l’utilisation
d’outils, les chutes de hauteur, etc…
Pour y arriver, nous avons en premier lieu, recouru à la revue de la littérature, grâce à
laquelle nous avons pu appréhender la notion la gestion du personnel dans une entreprise
publique et comment l’appréhender.
Après analyse des données, le travail à Bralima se fait généralement dans le bruit car
47,5% des employés de la Bralima interrogés considèrent que le bruit est intense au travail au
point de n’est pas être en mesure de parler normalement à plus de 2 mètres avec un collègues.
Pour les employés de la Bralima interrogés la première cause d’accidents de travail
c’est la manutention manuelle (47,5%), suivi par les chutes de plain-pied (30%) et enfin les
chutes de hauteur (22,5%). Ce qui confirme notre deuxième hypothèse de départ selon
laquelle les causes des accidents de travail chez Bralima seraient la manutention, l’utilisation
d’outils, les chutes de hauteur, etc…
La totalité des agents interrogés sont en contact avec substances dangereuse et la
majorité d’entre eux soit 625% sont en contact avec la poussières nocives ou émanations
58

toxiques provenant des machines de l'usine, la Bralima a misée en place des mécanismes pour
gérer les risques d’accidents de travail à savoir : le port obligatoire des équipements de
protection 75% des employés interrogent en portent et 25% ne le font pas parce que la plupart
du temps, ils ont parfois tendance à l’oublier. La totalité les employés de la Bralima de notre
échantillon ont unanimes pour dire la société montre la marche à suivre pour l’utilisation des
outils de travail afin d’éviter les éventuels accidents.

Ce qui confirme notre première hypothèse selon laquelle la Bralima a mis en place
une bonne politique de gestion des risques d’accidents de travail pour ses employés.

Il tient de signale que 57,5% des employés de notre échantillon ont déjà été victimes
d’un accident dans l’exercice de leur travail, la Bralima prend en charge ces accidents.
59

BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrage

1. GrawitzM. (1993), Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, (9e édition).

2. Thomas AMOSSÉ, Les accidents du travail et problèmes de santé liés au travail dans
l’enquête SIP, (In)visibilités et inscriptions dans les trajectoires professionnelles, Hal
Open Science, 2012

II. Articles et revues


1. Rémi Lenoir, La notion d'accident du travail : un enjeu de luttes, Actes de la recherche
en sciences sociales, 1980
2. Maurice Gosselin, La gestion des coûts de la santé et de la sécurité du travail en
entreprise : une recension des écrits, Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la
santé, 2005

III. Mémoires et TFC


1. Abdoul Razakou Abacar DICKO, accidents du travail étude épidémiologique dans les
unités industrielles de la commune urbaine de Koulikoro, Université de Bamako,
Faculté de et d’odonto-stomatologie, 2008
2. AUMAR Fatima et REDOUANE Karima, Médecine de travail en Algérie. Quelles
missions ? : Cas de la wilaya de Tizi-Ouzou, Université Mouloud Mammeri Tizi-
Ouzou, Economie de la santé, 2019
3. BOUZERIA Nawel, Identification et évaluation des risques de l’activité de la
manutention au sein de l’entreprise portuaire de Bejaïa (EPB) Cas des Dockers
Professionnels, Université Abderrahmane mira-Bejaia, Faculté des sciences humaines
et sociales, 2013
4. HOUSSAM Karim, la mise en place d’un système de gestion sante et sécurité au
travail a l’aide d’un progiciel de gestion « sistema ambiante », Université Batna 2-
Mostefa Ben Boulaid, 2021
5. Aboubakr MEKIRI, Contribution à l’analyse des risques et à l’amélioration de la
Procédure d’identification, et la hiérarchisation des mesures de contrôle, Université
M’hamed Bougara -Boumerdes, Faculte des Sciences de l’Ingénieur, 2017
6. Sylvie Leclercq, Michel Monteau, Xavier Cuny, quels modèles pour prévenir les
accidents du travail d’aujourd’hui ?, Presses Universitaires de France, 2013
7. Sinner, Ch., L'œuvre de l'Association de Mulhouse pour prévenir les accidents de
fabrique, Bulletin de la Société vaudoise des ingénieurs et des architectes, 1895
60

8. KOUADIO Narcisse, étude des facteurs explicatifs de la survenue des accidents du


travail dans les entreprises du secteur prive en Côte d’ivoire, ENSEA d’Abidjan,
DESS d’Analyses Statistiques Appliquées au Développement, 2005
9. LUSUNGU Luc, Influence des mouvements saisinniers sur la consommation des
produits industriels : cas de la Bralima/Bukavu, Université officielle de Bukavu –
Licence, 2008

IV. Webographie
1. https://infonet.fr/lexique/definitions/risque-professionnel/, consulté le
24/11/2022
2. https://www.cnesst.gouv.qc.ca/fr/prevention-securite/organiser-prevention/
faire-un-programme-prevention/identifier-risques-dans-milieu-travail, consulté
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3. https://blog.cognibox.com/fr/blogue/analyse-des-risques-etapes-entreprises-
suivre, consulté le 24/11/2022
4. https://bralima.net/qui-nous-sommes/, consulté le 29/11/2022

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