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INTRODUCTION GENERALE
I. PRESENTATION DU SUJET
Les relations de sous-traitance qui se sont beaucoup développées sur la période récente
ont de fortes répercussions sur les conditions de travail des salariés dans les entreprises dites «
preneuses d’ordres ». La sous-traitance est l’opération par laquelle une entreprise, dite donneur
d’ordres, confie à une autre, dite preneur d’ordres ou sous-traitant, le soin d’exécuter pour elle et
selon un cahier des charges préétabli, une partie des actes de production et de services dont elle
conserve la responsabilité finale1. Si la sous-traitance dans le secteur industriel fait l’objet d’études
régulières et relativement nombreuses, ce type d’organisation de la production et du travail est
aussi souvent analysé dans le secteur minier. Notre intérêt pour cette question est motivé par
l’ampleur du phénomène et ses conséquences sur les conditions de travail des salariés des
entreprises sous- traitantes. Par ailleurs, les études sur la sous-traitance se penchent souvent sur le
côté « entreprise » en s’intéressant aux chaînes de valeur, à l’organisation de la sous-traitance en
cascade ou à des monographies d’entreprises souvent fort éclairantes sur les relations entre
donneurs et preneurs d’ordres. L’apport de cette contribution est de se placer du côté des salariés,
en s’efforçant de mieux comprendre comment leurs conditions de travail sont vécues.
Pour ce faire, nous nous appuierons sur le témoignage des agents de RUASHI MINING
qui figure parmi les entreprises minières venues dans la foulée de la promulgation du Code Minier
en 2002. C’est une société privée de droit Congolais, née d’un partenariat entre la Gécamines et la
société Cobalt Metal Company (CMC) devenu aujourd’hui Ruashi Mining. Cette dernière étant en
relation économique de sous-traitance avec la GECAMINES pour la réalisation d’exploitation
d’une partie de ses mines.

Ayant un privilège de fréquenter cette entreprise, nous avons remarqué qu’au cours des
activités minières en entreprise, les travailleurs sont exposés aux poussières sans systèmes de
protection adéquats, aux bruits des machines et ce niveau sonore élevé peut causer la surdité plus
au moins importante. En plus de cela, ces travailleurs font face aux problèmes d'hygiène et surtout
les manques des équipements adéquats pour leur protection, sécurité pour leur santé contre les
risques auxquels ils seraient exposés chaque jour. Selon OIT (Organisation Internationale du
Travail), les équipements de protection Individuelle (EPI) pourraient sauver des vies dans le monde
entier. Les employeurs devraient mettre leurs intentions particulières en marche pour prendre avec
une grande considération la protection des agents au travail. C’est pourquoi, nous avons choisi
écrire un mémoire sur : « sous-traitance et amélioration des conditions des agents dans les
entreprises à Lubumbashi, cas de la Ruashi Mining ».

1
Algava, E. & Amira, S. « Sous-traitance : des conditions de travail plus difficiles chez les preneurs d’ordres », éd, Dares
Analyses, 2011, p.11.
2

II. CHOIX DU SUJET


Le choix du sujet n’est pas un fait du hasard, celui-ci cadre avec notre domaine de formation.
L’intérêt de notre sujet se détermine à trois niveaux :
a. Intérêt personnel
Notre intérêt pour ce sujet est motivé par le fait qu’il va nous permettre d’élargir nos
connaissances en matière de la gestion des ressources humaines, ainsi que les stratégies à appliquer
pour améliorer les conditions des agents au travail.
b. Intérêt scientifique
Notre sujet élargira la banque des données déjà existante dans le domaine de la gestion des
ressources humaines. Il sera un repère ou une référence pour la future génération des chercheurs
grâce à une démarche critique de comment proposer des solutions pratique vis-à-vis d’un problème
similaire auquel il faudrait faire face et approfondir leur connaissance dans la gestion des
ressources humaines.
c. Intérêt managérial
Loin d’être un remède, la conclusion de cette recherche pourrait servir de guide pour le
responsable de RUASHI MINING pour la bonne gestion de ressources humaines afin d’établir des
stratégies susceptibles d’améliorer sa performance en matière de la sécurité pour une amélioration
favorable des conditions de travail de ses agents.
III. OBJECTIFS VISES
Les objectifs poursuivis dans le cadre de cette étude s’expriment en termes d’objectif
général et d’objectifs spécifiques.
a. Objectif général
La présente étude vise à analyser les actions et interventions que mènent RUASHI MINING
pour une bonne amélioration des conditions de ses agents au travail et favoriser la meilleure
sécurité à ces derniers.
b. Objectifs spécifiques
Pour spécifier nos objectifs dans cette recherche, nous voudrons :

- Proposer certains mécanismes pour l’amélioration des conditions du travail des agents de
la RUASHI MINING ;
- Dégager les problèmes liés à la sécurité de travailleurs en milieu du travail en général et
à la RUASHI MINING en particulier ;
- Relever les défaillances de la RUASHI MINING dans l'application de la politique de
prévention des risques ;
3

IV. PROBLEMATIQUE

a. Problème à élucider

Au vu des informations issues de notre état de lieux de base, nous nous sommes rendus
compte que parfois le code du travail n’est pas respecté. D'après le Code du Travail Congolais le
lieu de travail doit toujours être tenu dans un état constant de propreté et présenter les conditions
favorables pour assurer la santé et garantir la sécurité du personnel et l'employeur doit dispenser
aux travailleurs l'éducation en matière de santé et de sécurité au travail et afficher dans les locaux
de travail les consignes de santé et de sécurité à observer2.

En plus « l'employeur est tenu de mettre à la disposition du travailleur les équipements de


protection nécessaires, appropriés et de veiller à leur correcte utilisation, ils doivent-être informés
du mécanisme de prévention des accidents de travail et sensibiliser les travailleurs à ces
mécanismes et les mettre en pratique.

Le rôle que joue le facteur humain dans la gestion d'une entreprise quel que soit sa taille,
son secteur et son domaine d'activités est d'une importance capitale que personne ne peut contester.
« Ce n'est que par intermédiaire des ressources humaines que toutes les autres ressources peuvent
être utilisées3 ».

Toutes fois, pour bien réaliser sa mission, toute entreprise est appelée à utiliser
rationnellement ses ressources. La constitution de l'OIT établit le principe selon lequel les
travailleurs doivent être protégés contre les maladies en général ou les maladies professionnelles et
les accidents qui résultent de leur emploi4. Pourtant, cela n'est pas une réalité totale pour les
travailleurs de RUASHI MINING.

L'exposition des agents à des produits chimiques et des objets nocifs utilisés dans le labo ;
RUASHI MINING comporte bien d'autres dangers pouvant causer des lésions corporelles, des
maladies ou des décès, et notamment : Les glissades, faux-pas, les matériels de manutention
dérisoires, les machines non protégées, les vibrations, les carences ergonomiques, l'automatisation
et les machines commandées à distance, l'insuffisance des inspections et mesures de prévention, les
carences des premiers secours, soins médicaux et services d'urgence et l'insuffisance de la
formation des agents sur la sécurité dans une entreprise minière.

b. Question de recherche

Elle est définie comme une reformulation de la question centrale de recherche. Il s’agit de
l’ensemble des questions pertinentes que se pose un chercheur sur le phénomène observé5.

2
KALUNGA Gommaire J. Réglementation du travail en RDC, PUL, 2009, p. 78
3
TERRY G. et FRANKLIN, S., Les principes de management, Harmatan, 1985, p.325
4
OIT, Les principes de l’Organisation Internationale du travail, 2009, p.55
5
Sem P. et Cornet A. : Méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion, EUE, 2017, p.33
4

Ceci nous amène à formuler nos questions de la manière suivante :

1. Quels sont les problèmes liés à l’amélioration du travail des agents de RUASHI MINING ?
2. Comment résoudre ces problèmes ?

V. HYPOTHESES

ALBORRELO définit l’hypothèse comme une réponse provisoire aux questions de


recherche. Il s’agit d’une conjoncture douteuse vraisemblable par laquelle l’imagination anticipée
sur la connaissance et qui est destinée à être ultérieurement vérifiée6.

Partant de cette définition, nous avons formulé les hypothèses ci-après :

1. Les agents de RUASHI MINING seraient confrontés aux multiples problèmes liés à
l’amélioration des conditions au travail comme les mauvais équipements de protection
individuelle (EPI), mauvaise alimentation, faible politique de prévention contre les risques
des accidents, faible suivi médical ect.

2. Mettre en place un bon système de gestion et d’organisation au travail serait une réponse
efficace contre ces problèmes et il reste un excellent moyen de lutte contre les accidents du
travail et maladies professionnelles

VI. LA METHODOLOGIE
III.1. Méthodes

a. Méthode systémique

Pour analyser et expliquer les faits sociaux, on recourt également à la méthode systémique
définit comme : Toute recherche, théorique ou empirique, qui partant du postulant que la réalité
sociale présente les caractères d'un système, interprète et explique les phénomènes sociaux par des
liens d'interdépendance qui les relient entre eux et qui forment une totalité7.

Cette méthode nous permettra d'analyser et d'expliquer les méthodes de gestion et


conditions des agents de RUASHI MINING.

III.2. TECHNIQUES
Les techniques sont des outils précis pour atteindre un résultat potentiel à un niveau et à un
moment précis de la recherche. Cette atteinte de résultat est directe et relève du concret du fait
observé de l’étape pratique et limité8.

6
ALBORRELO, Acteur social et la recherche scientifique, Paris, PUF, 2005, p.37
7
Sem P. et Cornet A. : op.cit, p.35
8
AKTOUF, méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations, Paris, BOEK, 2006, p.47
5

a. Technique d’interview

On appelle interview (ou encore entretien ou entrevue) « un rapport oral, en tête, entre deux
personnes dont l’une transmet à l’autre les informations sur un sujet prédéterminé », il s’agit d’une
discussion orientée, un procédé d’investigation utilisant un processus de communication verbale,
pour recueillir des informations en relation avec des objectifs fixés9.

La technique d’interview nous permettra d’entrer en contact avec des responsables de


différents bureaux et agents de RUASHI MINING pour la collecte des données en rapport avec
notre thème de recherche.

b. Technique d’enquête
La technique d’enquête se caractérise par une rencontre interpersonnelle qui donne lieu à
une interaction essentiellement verbale : les données collectées sont donc coproduites, par ailleurs,
ces données se fondent sur des représentations stockées en mémoire du répondant, elles sont donc
constructives 10.

Notre enquête sera effectuée au sein de RUASHI MINING sur base d’une grille d’entretien
préétablie sous forme d’un questionnaire d’enquête en fonction de nos hypothèses, celles-ci seront
confrontées aux informations recueillies sur terrain.

c. La technique documentaire

La technique documentaire est un outil déterminant dans la conduite d’un travail de


recherche. Non seulement elle sert à porter un regard sur la revue de littérature, mais aussi elle
permet de collecter les données11. Dans cette étude elle permettra de réunir tous les documents
présentant un intérêt réel par rapport au problème identifié.

VII. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE


Toute recherche doit se faire dans un intervalle donné question de fixer une limite réelle de
son action sur le terrain. Elle doit se faire dans le temps et dans l’espace.
a. Délimitation temporelle
Cette étude porte sur la période allant de 2020 à 2023 pour tenir compte de la possibilité à
pouvoir obtenir les données d’une part et d’autre part en vue de rapprocher des plus en plus nos
résultats de la réalité.
b. Délimitation spéciale
Notre étude est menée en République Démocratique du Congo et plus précisément à
RUASHI MINING de la province du Haut-Katanga dans la commune de Ruashi à Lubumbashi.

9
Sem P. et Cornet A. op.cit, p.70
10
Gavant Perret et Al , méthodologie de la recherche, Paris, PUF, 2012, p.63
11
LAURET D. M. J.L, initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, Harmatan, 2000, p.120
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VIII. LA STRUCTURE DU TRAVAIL

La présente recherche est subdivisée en trois chapitres excepté l’introduction et la conclusion.

 Chapitre premier : cadre théorique dans lequel nous allons définir les concepts clés de
l’étude et présenter la revue de littérature

 Chapitre deuxième : présentation du cadre méthodologique, il sera question de faire une


description du champ empirique et présenter les méthodes et leurs spécificités sans oublier
les techniques de collecte, d’analyse et de traitement des données nous allons conclure ce
chapitre par les difficultés rencontrées.

 Chapitre troisième : résultats de la recherche, nous allons présentation les résultats, établir
une discussion et une interprétation de ces derniers par rapport à la littérature existante et
ensuite proposer des solutions et recommandations.

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