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OCTOBRE 2023
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Plan du cours
Introduction du cours
• Rôle économique de la banque
Mutations du système bancaire marocain
Abdelouahed EL JAI
3
Abdelouahed EL JAI
I. Rôle économique de la banque 4
1. L'intermédiation financière
Intermédiaires financiers ( Unités qui mobilisent des fonds pour les utiliser)
Soit dans l'octroi de prêts Soit dans l'acquisition d’avoirs extérieurs ou d'actifs financiers
(bons du Trésor, actions, obligations, titres de créances négociables, etc.)
Les conditions
Le taux de
Le volume La durée particulières,
rendement
etc
Intermédiation financière : ANF IF ANF ou bien ANF IF1 IF2 IFi……. ANF
Exemple : Les ANF déposent leurs disponibilités excédentaires auprès de la Caisse d’épargne nationale (CEN), laquelle est tenue de remettre
ces disponibilités à la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), qui les utilise pour financer soit directement des ANF comme l’Etat soit d’autres
intermédiaires financiers sur le marché monétaire ou financier, en souscrivant des titres de créance émis par ces organismes, lesquels
financeront des ANF en dernier ressort. Abdelouahed EL JAI
I. Rôle économique de la banque 5
2. Mobilisation de l'épargne
Lorsque l'épargne d’un agent économique est A l’inverse, lorsque son épargne est inférieure à son
supérieure à son investissement, on dit qu’il dégage investissement, on dit que l'agent présente un
une capacité de financement : S I besoin de financement : S < I
Logiquement, les capacités de financement sont en mesure de financer les besoins de financement. Ce financement peut
s’effectuer directement, mais, dans la pratique, il est difficile d'organiser leur rencontre et de concilier leurs exigences réciproques.
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I. Rôle économique de la banque 6
3. Financement de l'économie
Les agents économiques déficitaires (S < I)
Les agents économiques doivent parfois recourir au financement même dans une situation d'équilibre (S = I) ou
d'excédent (S > I). Le besoin dans ces cas-là provient d'un décalage dans le temps entre les recettes et les dépenses,
faisant apparaître un déficit de trésorerie.
Le recours au financement peut également se justifier pour des besoins de consommation, notamment pour les
biens de consommation durable. A chaque situation et à chaque type de besoin, correspond une forme de
financement appropriée.
Le rôle des intermédiaires financiers est justement de transformer les liquidités obtenues des ANF excédentaires
en fonds prêtables à des conditions convenables par rapport aux ANF déficitaires. C’est le processus désigné par le
concept d’industrie financière.
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I. Rôle économique de la banque 7
Consiste en trois
éléments
complémentaires :
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I. Rôle économique de la banque 8
Du fait de leur rôle dans le financement des ANF, les intermédiaires financiers sont amenés à examiner
leur avis
ou Implicite ( prime de
Explicite ( notation )
risque )
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II. Mutations du système bancaire marocain 10
Plusieurs étapes
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II. Mutations du système bancaire marocain 11
1. Naissance d’un système financier national
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II. Mutations du système bancaire marocain 12
Le deuxième objectif : création (en 1959) d’un grand nombre d’institutions bancaires et financières
La Banque
La Banque Le Fonds La Caisse
Nationale La Caisse La Caisse La Société Nationale
pour le
Marocaine de Dépôt d’Equipe- La Caisse Nationale de
La Société
du d’Epargne Centrale de de Nationale
Dévelop- et de ment retraite et Réassurance
pement
Commerce Gestion Communal Nationale d’Assurance
Sécurité d’Investisse-
Extérieur (CEN) (SCR) Sociale ment (SNI)
Economique (CDG) (FEC) (CNRA)
(BMCE) (CNSS)
(BNDE),
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II. Mutations du système bancaire marocain 13
Il s’agit, par la
suite, de la
réorganisation
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II. Mutations du système bancaire marocain 14
A partir de 1973
Le système bancaire a joué un rôle important dans le financement de l’économie depuis cette restructuration
dans un cadre interventionniste marqué par :
L’imposition d’emplois
La réforme des taux Rétablissement obligatoires en faveur le P.A.S. (programme
La libéralisation
d’intérêt des années de l’encadrement du Trésor et de d’ajustement
financière
1974 et 1975 du crédit en 1976 secteurs jugés structurel 1983-1992)
prioritaires
NB: La répression financière ainsi exercée avant la réforme s’était traduite par une éviction évidente du secteur privé et par
d’importantes distorsions, notamment au niveau de la concurrence et de l’allocation des ressources.
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II. Mutations du système bancaire marocain 15
3. La libéralisation financière
Pour corriger les distorsions créées par l’interventionnisme excessif Réforme financière.
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II. Mutations du système bancaire marocain 16
3. La libéralisation financière
Cette libéralisation a permis l’instauration d’une compétition plus accentuée, surtout durant une
période marquée par un certain nombre d’opérations telles que :
La méthode d’intervention de la banque centrale a été revue pour se conformer à l’approche libérale
Abandon du contrôle direct et du refinancement Adoption des avances et reprises sur le marché
dans le cadre des plafonds de réescompte à taux interbancaire, maintien de la réserve obligatoire
fixes. comme instrument autoritaire de régulation
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II. Mutations du système bancaire marocain 17
Marocaines/étrangère
Le système bancaire marocain a été
façonné selon une configuration qui
Petites/grandes
comporte une large palette
d’institutions variées
Universelles/spécialisées,
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III. Les sources du droit bancaire 19
Liste non exhaustive des textes législatifs qui régissent l’activité bancaire :
• Les statuts de la banque centrale ;
• La loi bancaire ;
• Le code de commerce ;
• Le dahir des obligations et contrats ;
• La loi relative à la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ;
• Les lois relatives au marché des capitaux (bourse des valeurs, OPCVM, AMMC, etc.) ;
• La loi relative à la dématérialisation des titres et à leur inscription en comptes-titres ;
• La loi relative à la titrisation ;
• La loi relative à la pension livrée ;
• La réglementation de change ;
• Les décrets, arrêtés et circulaires pris en application des lois et règlements précités.
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III. Les sources du droit bancaire 20
Les arrêts et arbitrages rendus par les juridictions Les décisions de place et les instructions
compétentes et, éventuellement, par le médiateur émanant des associations professionnelles des
bancaire ou par les différents régulateurs organismes bancaires et financiers.
Il reste cependant que c’est la loi bancaire qui constitue la source fondamentale du droit
bancaire
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III. Les sources du droit bancaire 21
Tenir compte des enseignements tirés de Faire converger la législation marocaine vers
la crise financière de 2008 les standards internationaux
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III. Les sources du droit bancaire 22
1. Les innovations de la nouvelle loi bancaire 2015
1.1 Emergence de nouveaux métiers et services financiers
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III. Les sources du droit bancaire 23
1. Les innovations de la nouvelle loi bancaire 2015
1.1 Emergence de nouveaux métiers et services financiers
Pour favoriser
Un statut particulier a été accordé aux un meilleur
les établissements de
entités non bancaires habilitées à fournir développement
paiement
des services de paiement à leur clientèle des paiements
électroniques
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III. Les sources du droit bancaire 24
1. Les innovations de la nouvelle loi bancaire 2015
1.1 Emergence de nouveaux métiers et services financiers
Mieux appréhender les risques qui peuvent menacer le système financier du fait des holdings qui
contrôlent à la fois des banques et des institutions relevant des autres compartiments financiers
NB: Les associations professionnelles seront renforcées par la création d’une quatrième association à laquelle doivent
adhérer les établissements de paiement.
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III. Les sources du droit bancaire 25
1. Les innovations de la nouvelle loi bancaire 2015
1.2 Elargissement du périmètre de la supervision bancaire
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III. Les sources du droit bancaire 26
1. Les innovations de la nouvelle loi bancaire 2015
1.3 Renforcement des règles relatives à la gouvernance bancaire
3 nouveautés de la
Loi Bancaire 2015
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III. Les sources du droit bancaire 27
1. Les innovations de la nouvelle loi bancaire 2015
1.4 Nouveau dispositif de surveillance macro-prudentielle des risques systémiques
En remplacement
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III. Les sources du droit bancaire 29
1. Les innovations de la nouvelle loi bancaire 2015
1.6 Mise en conformité de la loi bancaire avec d’autres textes législatifs
NB: La loi bancaire comporte également des dispositions visant l’harmonisation avec la loi relative à la lutte contre le
blanchiment de capitaux et à celle relative à la protection des données à caractère personnel.
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III. Les sources du droit bancaire 30
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III. Les sources du droit bancaire 31
La finance participative, inspirée des pratiques de ce qui est appelé communément « finance
islamique », repose sur un ensemble de principes fondateurs dont les plus importants sont :
L’interdiction de la
« riba » (l’usure)
Mudaraba : c’est une Musharaka : c’est un contrat entre Ijara : c’est un mode de Istisnaa : c’est un moyen de
technique qui consiste à la banque et le client en vertu financement à moyen terme financement progressif dans le
faire jouer à la banque duquel la banque et le client par lequel la banque achète cadre d’un contrat de fabrication
participative le rôle de apportent chacun des capitaux en des machines et des (ou de construction) aux termes
l'investisseur (« Rab el vue d'un projet spécifique. Les
équipements puis en transfère duquel le participant (vendeur)
partenaires apportent les fonds,
Mal »), en s'engageant à l'usufruit au bénéficiaire accepte de fournir des biens
mais seul l’un des deux dispose de
financer intégralement le la charge de la gestion du projet.. - Ijara tachghilia: location spécifiés
projet et, en contrepartie, simple ;
l'entrepreneur (Moudarib) - Ijara wa iqtinaa location
Murabaha : il s’agit d’un contrat de Sukuk : c’est l'équivalent d'un titre
doit assurer la gestion du assortie de l’engagement obligataire où l'intérêt devient un
vente entre un vendeur et un
projet. Le résultat, qu’il soit ferme du locataire profit prévu à l'avance à risque quasi
acheteur, par lequel l’acheteur
bénéficiaire ou déficitaire, acquiert les biens requis par un tiers d’acquérir le bien loué à nul. Cette forme d'obligation est
est partagé entre les deux et les lui revend à un prix majoré l’issue d’une période particulièrement utilisée pour les
partenaires. payable sur une durée déterminée. convenue d’avance. financements immobiliers
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III. Les sources du droit bancaire 33
Les comptes de paiement ouverts aux clients Ces fonds doivent être déposés au nom de l’établissement
doivent être distinctement identifiés et de paiement sur un compte de cantonnement ouvert
cantonnés auprès d’un établissement de crédit
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III. Les sources du droit bancaire 34
Les opérations de transfert de fonds, qui constituent le service le plus important rendu à la clientèle de
passage, consistent en :
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III. Les sources du droit bancaire 35
NB: Les transferts initiés par les personnes morales en faveur des personnes physiques doivent demeurer exceptionnels
Ne sont pas considérées comme services de paiement les opérations de paiement effectuées par :
Un chèque tel que régi Une lettre de change Tout autre titre
Un mandat postal émis
par le Code de telle que régie par le similaire sur support
et/ou payé en espèces
commerce Code de commerce papier
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III. Les sources du droit bancaire 36
Les fonds inscrits dans les comptes de paiement doivent être déposés sur un
compte ouvert auprès d'un établissement de crédit
NB: Le solde de ce compte ne peut faire l'objet d'un droit résultant de créances propres, détenues par
l'établissement de crédit teneur du compte sur l'établissement de paiement. De même, il ne peut faire l'objet
d'aucune saisie-arrêt par les créanciers de l'établissement de paiement.
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III. Les sources du droit bancaire 37
3. Les établissements de paiement
3.3 Réseau de mandataires
Les établissements de paiement peuvent mandater des personnes morales ou des personnes physiques
ayant la qualité de commerçant de deux catégories
1 2
Les agents de paiement principaux ne
peuvent offrir les services de paiement Les agents de paiement détaillants sont mandatés directement par
que pour le compte d’un seul un ou plusieurs établissements de paiement ou, le cas échéant, par
établissement de paiement dans le leurs agents de paiement principaux.
cadre de son périmètre d’agrément.
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III. Les sources du droit bancaire 38
Par dérogation à la circulaire relative à l’obligation de vigilance incombant aux établissements de crédit, les
exigences en matière d’identification des titulaires de compte de paiement sont fonction des niveaux de plafonds
maximum des comptes de paiement tels que définis ci-après :
Un registre interne des opérations de paiement, à conserver pour une période d’au moins 10 ans à compter
de l’exécution desdites opérations.
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III. Les sources du droit bancaire 39
Abdelouahed EL JAI
III. Les sources du droit bancaire 40
3. Les établissements de paiement
3.4 Services connexes
Change manuel ;
Réception des
Opérations connexes règlements des
redevances pour le
compte de tiers ;
Intermédiation en
opérations effectuées
par les établissements de
crédit.
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IV. Cadre légal et réglementaire 42
1. Statut bancaire
NB: Certaines catégories d’établissements sont exclues du champ d’application bien que la nature de
leur activité s’inscrive dans le domaine régi par la loi bancaire.
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IV. Cadre légal et réglementaire 43
1. Statut bancaire
1.1 Les établissements exclus du champ de la loi bancaire :
la Trésorerie
le Fonds Hassan II Bank Al-Maghrib générale du
Royaume
les institutions
financières le service des
Les établissements
internationales et les mandats-postaux
exclus du champ
organismes publics de
de la loi bancaire
coopération étrangers
1. Statut bancaire
1.2 Les établissements soumis à la loi
NB: Les banques peuvent effectuer tout ou partie des opérations énumérées aux articles 1, 7, 8, 9 et 16 de la loi
bancaire et sont seules habilitées à recevoir du public des fonds à vue ou d’un terme inférieur à 2 ans.
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IV. Cadre légal et réglementaire 45
1. Statut bancaire
Les sociétés de financement ne peuvent effectuer que les opérations qui sont précisées dans leur agrément
ou, éventuellement, dans les dispositions législatives ou réglementaires qui leur sont propres.
Elles ne peuvent recevoir du public que des fonds d’un terme supérieur à deux ans et, exceptionnellement, à
partir d’un an de durée sur autorisation de BAM
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IV. Cadre légal et réglementaire 46
1. Statut bancaire
La gestion et la négociation d’instruments financiers
Les opérations sur titres financiers
Le conseil et l’assistance en gestion de patrimoine ou en gestion financière
Quant à l’article 8, il définit les
services d’investissement comme L’ingénierie financière
étant ceux qui visent : Le placement
La notation de crédit
Le financement des opérations portant sur les instruments financiers
Le conseil et les services en stratégie ou en restructuration financière
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IV. Cadre légal et réglementaire 47
1. Statut bancaire
b) Les organismes assimilés aux établissements de crédit
Cet organisme est soumis à l’obligation de communication à Bank Al-Maghrib des documents et
informations pour les services d’intérêt commun prévue par l’article 47 de la loi bancaire
Au titre IV de la loi relatif aux dispositions Au titre V qui traite du contrôle Au titre VIII qui traite des sanctions
comptables et prudentielles des établissements de crédit disciplinaires et pénales
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IV. Cadre légal et réglementaire 48
1. Statut bancaire
b) Les organismes assimilés aux établissements de crédit
Sous cette nouvelle dénomination, la SNGFE est la continuité de la Caisse Centrale de Garantie (CCG),
après sa transformation en société anonyme au capital détenu entièrement par l’Etat, et ce, par la loi
36-20 publiée au bulletin officiel du 17 septembre 2020.
La SNGFE est régie par la loi bancaire sous réserve de conditions spécifiques édictées par circulaire du Wali
de BAM après avis du CEC
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IV. Cadre légal et réglementaire 49
1. Statut bancaire
b) Les organismes assimilés aux établissements de crédit
La notion de microfinance définie par la loi 50-20 comprend, en plus du micro-crédit, la réception des fonds du
public et les opérations de micro-assurance.
Le micro-crédit consiste à fournir des prêts à des personnes à très faibles revenus, n’ayant pas accès aux services
proposés par les institutions financières classiques.
Le financement peut concerner également l’acquisition, la construction ou l’aménagement de logement, ainsi que
la connexion au réseau d’électricité et d’eau potable.
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IV. Cadre légal et réglementaire 50
1. Statut bancaire
b) Les organismes assimilés aux établissements de crédit
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IV. Cadre légal et réglementaire 51
1. Statut bancaire
b) Les organismes assimilés aux établissements de crédit
occupe Une place importante sur l’échiquier du financement de l’économie avec environ 840 000 clients,
près de 8,2 milliards de DH d’encours et plus de 6 milliards de DH de crédits débloqués
Les financements, dont 97% sont distribués par 4 entités seulement, sont destinés à la microentreprise
essentiellement individuelle (78% contre 83% en 2020), suivie de l’habitat social (14,3% contre 12% en 2020).
NB: Le micro-crédit, qui était réputé peu risqué, a vu dans le contexte de la crise Covid, les créances en souffrance
atteindre un encours de 843 millions de dirhams, soit un taux de risque de 10,3%,
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IV. Cadre légal et réglementaire 52
1. Statut bancaire
Les banques offshore
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IV. Cadre légal et réglementaire 53
1. Statut bancaire
Les compagnies Financières
Définition : Sociétés qui contrôlent (exclusivement ou principalement) un ou plusieurs établissements de crédit.
Cette notion de compagnie financière a été complétée par celle de conglomérat, soumis au contrôle de BAM
Placé sous contrôle unique ou Deux au moins des entités du groupe Les activités financières
influence notable d’une entité doivent appartenir au secteur bancaire ou exercées par le groupe
du groupe installée au Maroc de l’assurance ou du marché des capitaux doivent être significatives
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IV. Cadre légal et réglementaire 54
1. Statut bancaire
Les établissements de paiement
Mesures
prudentielles et
comptables
Cadre légal :
Dispositions de la loi bancaire
concernant :
Les sanctions
Le contrôle de
disciplinaires et
Bank Al-Maghrib
pénales
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IV. Cadre légal et réglementaire 55
1. Statut bancaire
Les banques participatives
Change, intermédiation
Personnes morales en assurance, crédit-bail,
habilitées à etc. (article 7 ) Réception de
exercer, à titre de dépôts non Obligation de
profession Opérations rémunérés et de se référer de
habituelle, les d’investissement dépôts manière
La loi bancaire
et en particulier activités des ( l’article 8 ) d’investissement systématique à
le titre III . établissements de
crédit ainsi que les opérations de placement (fonds à placer l’avis du
produits de (article 9 ) dans des projets Conseil des
financement d’investissement) Ouléma
alternatifs (article opérations de paiement
54) ( l’article 16)
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IV. Cadre légal et réglementaire 56
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IV. Cadre légal et réglementaire 57
6 banques 5 banques
Le capital étranger contrôle Capital public
6 sociétés de
financement 5 sociétés de financement
51 filiales
Dont 27 en Afrique
Réseau bancaire à l’étranger ( 45 filiales et 4 succursales),
23 succursales Dans 36 pays
7 en Europe et 2 en Chine
26 bureaux de représentation dans 18 pays européens.
Nombre d’agences : 5905 ( contre 6056 en 2021) en décroissance depuis 2019 (- 423 agences en 4 ans)
Dont agences des banques participatives : 190 points (agences et fenêtres)
Réseau GAB : 8163 (+223 par rapport à 2021)
Cartes bancaires : 18,9 millions (+5,4%) ayant servi aux retraits (88%) plus qu’aux paiements (12%)
TPE : 72764 dont 81% sont actifs
Réseau de points de contact des établissements de paiement : 22731 (+ 4 644 par rapport à 2021)
Nombre de comptes bancaires : 33,9 millions (+2,7 millions) détenus par 14,5 millions de personnes (dont 8,8 millions d’hommes)
Nombre de points de contact des associations de micro-crédit : 1678 en baisse de 0,5%
Nombre de comptes de paiement : 6,9 millions dont 48 % de niveau 1 ; 37 % de niveau 2 et 14 % de niveau 3
Effectif d’employés : 55 585 dont les ¾ chez les banques et 7% chez les sociétés de financement Abdelouahed EL JAI
IV. Cadre légal et réglementaire 58
Système financier: Institutions régies par un cadre législatif et réglementaire, sous la responsabilité des autorités
compétentes qui détiennent les pouvoirs d’agrément, de réglementation, de contrôle et de sanction.
l’Autorité de l’Autorité
contrôle des marocaine du l’Office des
le Ministre des la Banque assurances et de
finances centrale marché des changes
la prévoyance capitaux (AMMC)
sociale (ACAPS)
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IV. Cadre légal et réglementaire 59
La Banque centrale
La réforme des textes législatifs a consisté à lui conférer une plus large autonomie en matière de contrôle des
établissements de crédit ainsi qu’une certaine indépendance pour la conduite de la politique monétaire.
Le statut de Bank Al-Maghrib qui a fait l’objet La Loi bancaire pour ce qui concerne ses
Textes
de deux réformes depuis sa création en de base prérogatives relatives aux établissements de
1959, celle de 2005 et celle de 2019 crédit et les organismes assimilés
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IV. Cadre légal et réglementaire 61
Créée sous la dénomination de Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) par la Loi du 21 septembre 1993.
Les prérogatives de cette institution s’étendent à tous les organismes d’assurance, à savoir les sociétés
d’assurance, de réassurance et d’assistance, aux intermédiaires d’assurance (agents généraux et sociétés de
courtage), aux organismes de retraite, ainsi qu’aux mutuelles de santé.
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IV. Cadre légal et réglementaire 62
Attributions
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IV. Cadre légal et réglementaire 63
Les autorités monétaires et financières entretiennent, entre elles, des rapports de concertation et de coopération très
étroits, soit de manière bilatérale formalisées ou non, soit de manière multilatérale organisée dans le cadre d’instances
prévues par la loi bancaire notamment.
La « Commission de Le « Comité de
Le Conseil National du Le « Comité des
discipline des coordination et de
Crédit et de l’Epargne établissements de
établissements de surveillance des
(CNCE) crédit » (CEC)
crédit » risques systémiques »
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IV. Cadre légal et réglementaire 64
3. Autorités monétaires et financières
Conseil National du Crédit et - Concertation générale sur la Ministre des finances - Autorités monétaires et BAM
de l’Epargne (CNCE) situation du système financier président et Wali de financières
BAM vice-président - Associations professionnelles
- Chambres professionnelles
Comité des Etablissements de - Avis consultatif pour toutes Wali de BAM - Représentants de BAM BAM
Crédit questions individuelles ou - Représentants du MF
générales - Représentants des
associations professionnelles
Commission de discipline - Avis consultatif sur les Directeur général de - 1 Représentant de BAM BAM
sanctions à infliger aux BAM - 2 Représentants du MF
établissements en infraction - 2 magistrats
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65
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 66
1. Accès à la profession (agrément)
NB: L’agrément concerne également les opérations de fusion et d’absorption entre les établissements de crédit.
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 67
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 68
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 69
En outre, il prend en
considération :
NB:
• La décision d’octroi ou, le cas échéant, de refus dûment motivé est notifiée par le Wali dans un délai maximum de 4 mois.
• L’agrément peut être limité à l’exercice de certaines opérations.
• L’agrément peut également être subordonné au respect d’engagements financiers à souscrire par le postulant.
• La décision d’agrément est publiée au Bulletin Officiel.
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 70
(Capital social ou dotation + primes d'émission, de fusion et d'apport Consistance moins solide que les fonds propres
+ réserves + report à nouveau créditeur + résultats nets de base (constitués des fonds propres
bénéficiaires) – ( capital social non libéré + actions propres détenues complémentaires de premier niveau et des
+ frais d’établissement + actifs incorporels nets + report à nouveau fonds propres complémentaires de deuxième
débiteur + résultats nets déficitaires) niveau)
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 71
2. Dispositif prudentiel
2.2 Coefficient de solvabilité :
NB: Les dispositions relatives au ratio Cooke ont été complétées par l’incorporation des modalités de calcul des risques
de marché, telles qu’édictées par l’amendement publié en 1996 par le Comité de Bâle, ainsi que les aménagements
prévus par la mise à jour de 2005.
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 72
2. Dispositif prudentiel
Les exigences en fonds propres au titre des risques de marché doivent être couvertes, à hauteur de 28,5 % au
moins, par des fonds propres de base restant disponibles après la couverture du risque de crédit.
La circulaire n° 26/G/2006 relative aux exigences en fonds propres portant sur les risques de crédit, de marché et
opérationnels transpose les normes du nouvel accord sur les fonds propres (Bâle II).
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 73
2. Dispositif prudentiel
2.3 Coefficient minimum de liquidité :
Le total des liquidités et actifs Se présente sous forme Le total des exigibilités à
réalisables à court terme d’un rapport entre vue et à court terme
Les éléments de calcul de ce coefficient sont affectés de pondérations en fonction de leur degré d’exigibilité et de
liquidité
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 74
2. Dispositif prudentiel
2.4 Coefficient de division des risques :
Régi par la circulaire BAM n° 3/G/2001du 15 janvier 2001 et circulaire d’application n° 57/DCEC/2001
du 21 mai 2001,
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 75
2. Dispositif prudentiel
2.5 Les prises de participation :
Les conditions régissant les prises de participation par les établissements de crédit dans des entreprises
existantes ou en création, sont arrêtées par la circulaire de BAM n°29/G/2006 du 5 décembre 2006
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 76
2. Dispositif prudentiel
2.6 Positions de change
Sachant que le risque est mesuré par la position de change nette entre
actifs et passifs libellés en devises, la règle est établie comme suit :
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 77
2. Dispositif prudentiel
2.7 Classification et provisionnement des créances en souffrance :
Moyen • obligation pour les EC de tenir à jour la structure des créances sur la clientèle
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 78
2. Dispositif prudentiel
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 79
2. Dispositif prudentiel
NB: d’autres règles sont imposées aux établissements de crédit dans d’autres domaines. Ils doivent en effet mettre en
place des dispositifs d’audit et de contrôle interne, ainsi que des points de contrôle concernant la lutte contre le
blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 80
Le coefficient d’exploitation est un indicateur de rentabilité. Il permet de mesurer la proportion des gains bancaires
absorbés par les coûts fixes. Les banques cherchent à réduire leurs charges pour améliorer leur rentabilité. Le
coefficient d’exploitation permet de jauger cet effort. Plus il est faible, plus la banque est rentable.
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 81
« ROA »
Le coût moyen des ressources La marge d’intermédiation bancaire
La rentabilité des actifs (en anglais Return
c’est le rapport des intérêts versés par On Assets, ou ROA, pouvant être traduit Résultat des banques sur leur activité de
les banques pour se procurer des par taux de rendement de l'actif investi) prêt. Plus précisément, elle se définit
ressources financières. Le calcul peut est une notion économique d'inspiration comme la différence entre les intérêts
se faire en rapportant la somme des anglo-saxonne, qui mesure le rapport reçus de la distribution de crédits et les
intérêts à l’encours moyen des dettes entre le résultat net et l'actif mobilisé intérêts versés (coût de leurs ressources).
(dépôts, emprunts, etc.). dans l'activité.
Le « stress test »
Un test de résistance bancaire, qui consiste à simuler des conditions macroéconomiques et financières négatives afin
d’étudier leurs conséquences sur les banques. L’objectif est d’évaluer leur capacité de résistance face à de telles situations.
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 82
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 83
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 84
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 85
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 86
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 87
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 88
3. Les ratios financiers
3.2 Les indicateurs financiers relatifs aux banques marocaines
Les ratios de rentabilité des banques, qui étaient en quasi-stabilité entre 2017 et 2019, se sont inscrits dans une
évolution irrégulière depuis 2020, année où ils ont connu une chute brutale, en liaison avec la crise sanitaire, pour
remonter en 2021 à des niveaux relativement satisfaisants. Toutefois, l’année 2022 a enregistré un nouveau recul,
le ROA s’établissant à 0,7% et le ROE à 6,9%, contre respectivement 0,8% et 8,2% un an auparavant.
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 89
Pour l’ensemble des emplois, la marge d’intermédiation s’inscrit en baisse tendancielle depuis 2016, résultant d’une
baisse du taux de rendement à 3,83% en 2022 contre 4,86% en 2016, plus prononcée que celle du coût des
ressources, revenue sur la même période de 1,50% à 0,98%. Aussi la marge globale s’est située en 2022 à 2,83% au
lieu de 3,36% en 2016, soit une baisse de 53 points de base
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 90
La marge sur les opérations avec la clientèle n’a enregistré qu’une baisse légère de 25 pb depuis 2016, résultant
d’une baisse symétrique aussi bien du taux de rendement que du coût des ressources (- 83 pb pour le rendement
moyen et – 60 pb pour le coût des ressources)
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V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 91
Les établissements de crédit n’appliquent pas les dispositions législatives afférentes aux commerçants.
Ils ont été dotés d’un plan comptable spécifique (plan comptable des
établissements de crédit – PCEC) qui a été adopté par arrêté du Ministre de
l’économie et des finances N° 1331 - 99 du 23 août 1999.
Ils doivent tenir leur comptabilité dans les conditions fixées par BAM
(article 71 de la loi bancaire) après avis du Comité des établissements de
crédit et du Conseil national de la comptabilité.
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 92
1/ Etablis à fin juin et fin 3/ Etablis sur base consolidée selon le chapitre 4 du
décembre et leur
2/ Etablis sur base individuelle PCEC qui transposent les normes internationales
publication est obligatoire. conformément au chapitre 3 du PCEC d’information financière « IFRS » et préconisent les
« FINREP » (Financial Reporting
NB : Des situations comptables mensuelles ainsi que des états annexes doivent être transmis à BAM ( circulaire
N° 9/G/12 du 19 avril 2012 )
Abdelouahed EL JAI
V. Contrôle et supervision de l’activité bancaire 93
le 15 mars de
le 31 mai le 30 juin
l’année qui suit
Abdelouahed EL JAI
94
Abdelouahed EL JAI
VI. Les services d’intérêt commun 95
La gestion ne répondait
« Dun & Bradstreet Credit
guère aux normes CREDITINFO, qui
Bureau Maroc », en tant
internationales des « Crédit reprend Experian
que nouveau Credit Bureau
Bureau »
NB: Le crédit Bureau s’occupe de la centralisation des déclarations de prêts consentis par les établissements de crédit à
leur clientèle et fournit des informations sur la situation des clients auxdits établissements comme aide à leur décision
d’octroi de crédits.
Abdelouahed EL JAI
VI. Les services d’intérêt commun96
1. Centrale des risques
La Centrale des risques est une mission de BAM comme service d’intérêt commun
Textes de base :
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VI. Les services d’intérêt commun 97
1. Centrale des risques
1.2. Le principe de fonctionnement
Coopération entre BAM (délégant) et le Credit Bureau (délégataire) selon le schéma suivant :
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VI. Les services d’intérêt commun98
1. Centrale des risques
1.3. Obligations du délégataire 1.4. Attributions de Bank Al-Maghrib
Abdelouahed EL JAI
VI. Les services d’intérêt commun99
Abdelouahed EL JAI
VI. Les services d’intérêt commun100
2. Centrale des incidents de paiement
Abdelouahed EL JAI
VI. Les services d’intérêt commun101
2. Centrale des incidents de paiement
Moyen
Abdelouahed EL JAI
VI. Les services d’intérêt commun102
Le Fichier central des incidents de paiement sur chèques recense les données relatives aux :
NB : Tout rejet de chèque impayé pour motif d’insuffisance ou d’absence de provision entraîne immédiatement une
mesure d’interdiction bancaire d’émettre des chèques pour le(s) titulaire(s) du compte, notifiée par «lettre d’injonction»,
adressée, au client contrevenant, dans un délai maximum de 5 jours ouvrables.
Abdelouahed EL JAI
VI. Les services d’intérêt commun103
Abdelouahed EL JAI
105
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 106
1/ exerce le privilège d’émission 2/ compétente pour apprécier et 3/ responsabilité de la 4/ dispose de Dar As-Sikkah
des billets de banque et des entretenir la qualité des billets conception des billets et des en tant qu’unité de
pièces de monnaie en circulation pièces production
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VII. Principales missions de la Banque centrale 107
Toutefois, pour les commerçants, il est interdit sauf sanctions pécuniaire de dépasser les
paiements en espèces au-delà de certaines limites
Le pouvoir libératoire des pièces est limité et les limites sont indiquées par le décret de
mise en circulation (n° 2-02-838 du 24/ 12/2002) comme suit :
Pièces 10 DH 5 DH 2 DH 1 DH ½ DH 20 C 10 C 5C 1C
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VII. Principales missions de la Banque centrale 108
Conditions :
Valeur de remboursement :
Totalité de la valeur faciale si surface du billet ou du fragment de billet égale ou supérieure aux 2/3
Moitié de la valeur faciale si surface du billet ou du fragment de billet est comprise entre 2/5 et 2/3
Sans valeur si surface du billet ou fragment de billet est inférieure aux 2/5 du billet complet
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 109
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 110
Opportunités Menaces
- Convergence avec les nouvelles technologies - Décisions réglementaires de limitation de l’usage du cash
- Potentiel d’efficacité - agressivité croissante des autres moyens de paiement
- Evènements susceptibles de perturber les tendances principales : - Augmentation des paiements mobile et online
catastrophes naturelles, crises financières - Politique des banques / coût du cash
- Développement de nouveaux usages du cash - Augmentation des canaux où le cash est limité
Source : Rapport annuel 2018 sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et les initiatives d’inclusion financière.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 111
A fin 2022, la circulation fiduciaire s’est établie à 372 milliards de dirhams. En nombre, la
Circulation Fiduciaire (CF) a atteint un volume équivalant à 2,5 milliards de billets et 3,1
milliards de pièces.
La monnaie fiduciaire représente 30% du PIB, parmi les ratios les plus élevés dans le monde.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 112
3,1 milliards de billets, suite à une hausse de 4,3% par rapport à l’année précédente en lien
principalement avec le renforcement des opérations de recyclage des billets.
Celles-ci, dont 90% ont été effectuées par les services de tri des CPT, ont permis de répondre à 83% des besoins,
le reste étant servi par les billets neufs retirés auprès des guichets de BAM.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 113
La structure en nombre des billets en circulation affiche une prépondérance des billets de 200 DH gagnant ainsi un
point pour représenter en 2022 une part de 56%. Les billets de 100 DH ont vu leur part se maintenir à environ 35%.
De leur côté, les parts des coupures de 50 DH et 20 DH se sont établis à 3% et 6% respectivement. En valeur, une
proportion de plus de 70% du montant des billets en circulation est constituée par la coupure de 200 DH.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 114
1. Émission de la monnaie fiduciaire (MF)
1.3. Les déterminants de la circulation fiduciaire
b) Pièces en circulation
Structure des pièces en circulation (en % du volume)
S’agissant de la circulation des pièces métalliques, elle s’est située à un volume de 3 milliards d’unités, soit l’équivalent
de plus de 3,5 milliards de dirhams à fin 2022. Les pièces de 1DH, ½DH, 20Cts et 10Cts dominent la circulation des
pièces en représentant ensemble une part cumulée de 75% du nombre de pièces en circulation.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 115
Après une accélération exceptionnelle (+ 20,1%) dans le contexte de la crise sanitaire, la progression de la
circulation fiduciaire est revenue à son rythme normal en 2021, avec une hausse de 5,6%, puis s’est de nouveau
accélérée à 10% en 2022.
Evolution de l’approvisionnement global des billets de banque (en milliards de DH)
billets)
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
La satisfaction des besoins nationaux en MF est une mission qui relève de l’Institut d’Émission. La délégation de
l’activité de traitement et de recyclage de la MF par BAM depuis 2005 a permis aux Centres Privés de Tri (CPT) de jouer
un rôle déterminant dans l’approvisionnement de l’économie nationale en MF à côté de la Banque Centrale (BC).
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 116
Objectif : Objet :
Ces contrôles concernent aussi bien les banques que les CPT.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 118
- Comptage,
- Vérification d’authenticité et de qualité,
- Séparation en billets valides ou non.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 119
Un système de paiement bien Un système de Ensemble des organismes, des mécanismes et des
structuré compensation efficace procédures permettant de transférer des fonds
Système de compensation :
Ensemble de mécanismes et de procédures permettant à des organismes bancaires et financiers
d’effectuer entre eux, en termes nets, des paiements au nom de leurs clients respectifs.
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 120
2. Gestion des moyens de paiement
2.1 Définitions
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VII. Principales missions de la Banque centrale 121
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 122
Instruments
Nom du système : SRBM Fonction: Organismes concernés
utilisés
Transfert d’argent en
Système de Règlements Banque centrale
temps réel sous réserve
Bruts du Maroc qui est gestionnaire et
d’en disposer sur le virements en
la formule marocaine superviseur,
compte, soit par monnaie
du RTGS (Real Time participants directs
approvisionnement, soit centrale
Gross System) et participants
par le biais d’avances de
indirects
la Banque centrale
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VII. Principales missions de la Banque centrale123
Fonctionnement du SRBM :
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VII. Principales missions de la Banque centrale 124
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 125
- règlement général
Arsenal - code déontologique
juridique : - convention d’adhésion en tant que participant
- convention entre participants directs et les autres utilisateurs
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VII. Principales missions de la Banque centrale 126
Objectif Moyen
Surveillance afin de prévenir les effets Nouvelles normes internationales (Banque des Règlements
de contagion ou de risque systémique internationaux - BRI - et Organisation Internationale des Commissions de
et améliorer la résilience et la stabilité Valeurs - OICV), plus exigeantes, relatives aux infrastructures de marché
du système financier. (enregistrement, compensation, règlement-livraison et paiement.
Sécurité des moyens de paiement scripturaux nécessaire au maintien de la confiance du public dans la monnaie et au
bon fonctionnement de l’économie.
La surveillance des systèmes et moyens de paiement est une mission fondamentale de la Banque centrale.
Au bon fonctionnement et à la sécurité A la sécurité des systèmes de compensation, de A la sécurité des moyens de paiement
des systèmes de paiement règlement et de livraison des scripturaux et à la pertinence des normes
instruments financiers qui leur sont applicables.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 127
En vertu des dispositions de son Statut, Bank Al-Maghrib détient et gère les réserves de change qui se composent
essentiellement des avoirs et placements en devises et accessoirement des avoirs en or et des avoirs auprès des organismes
financiers internationaux. La structure des réserves à fin 2020 et fin 2022 est retracée dans le tableau ci-après :
Avoirs et placements en devises 297 853 278 289 416 554 308 867 128
- Avoirs et placements auprès des banques étrangères 88 483 179 50 752 727 52 900 450
- Bons du Trésor étrangers et assimilés 205 947 284 239 508 275 257 366 426
Avoirs auprès d'organismes financiers internationaux 9 188 280 21 596 724 22 770 832
- Souscription au FMI - Tranche de réserve 2 084 098 2 097 811 2 248 490
- Avoirs en Droits de Tirage Spéciaux 6 715 532 19 105 311 20 100 998
- Souscription au Fonds Monétaire Arabe 388 650 393 602 421 344
Si solde < seuil minimum, l’insuffisance sera comblée Si solde > seuil minimum, le surplus est restitué au Trésor
par prélèvement sur les résultats de BAM. au compte « réserves pour perte de change ».
Le portefeuille de transaction : titres Le portefeuille d'investissement : titres acquis le portefeuille de placement : titres
acquis avec l'intention, dès l’origine, de avec l'intention de détention jusqu'à autres que ceux classés dans les deux
les revendre à brève échéance ; l'échéance ; catégories précédentes.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 129
3. Gestion des réserves de change
c) Les autres avoirs en devises
BAM peut déléguer la gestion des Ces avoirs sont initialement comptabilisés à leur prix d’acquisition ;
réserves à des mandataires tiers Les plus ou moins-values sont comptabilisées aux comptes de
produits et charges appropriés
3.2. Dispositif de gestion des risques financiers
a) Les organes de gestion
NB: Une directive de la Banque définit et précise tous les objectifs concernant la gestion des réserves de change, depuis
les principes de placement jusqu’à l’univers d’investissement, les limites par classe d’actifs, les règles d’éligibilité et de
concentration des émetteurs et contreparties ainsi que les termes de placement autorisés.
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 130
3. Gestion des réserves de change
b) Définition des risques financiers
Les risques financiers inhérents à la gestion des réserves sont les suivants :
le risque de crédit : risque de défaut de paiement le risque de marché résultant d’une le risque de liquidité : ne pas pouvoir
(risque de contrepartie) ; risque d’abaissement de évolution défavorable des indicateurs honorer les engagements, même par la
la note de crédit d’une contrepartie par une ou de marché liés, par exemple, aux taux mobilisation des actifs ou avec une
plusieurs agences de notation d’intérêt ou aux taux de change possibilité de perte significative en capital.
Deux principaux objectifs : la sécurité et la liquidité. Utilisation de portefeuilles de référence à plusieurs niveaux et
Techniquement, un indicateur synthétique (score du risque de d’écarts autorisés par rapport à ces portefeuilles de référence.
crédit) est calculé et suivi quotidiennement. Indicateurs : duration, sensibilité, risque potentiel de perte
Les notations des trois principales agences de notation maximale (VaR) ainsi que la volatilité des performances par
(Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch) sont utilisées pour le rapport aux portefeuilles de référence (Tracking error).
rating,
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VII. Principales missions de la Banque centrale 131
a) Avoirs en or
Ils se sont établis à fin 2022 à 13 498 946 KDH, correspondant à une quantité de 22,12 tonnes, montant qui
varie surtout en raison du prix de l’or, les quantités ne subissant guère de changement. Il faut rappeler ici
que l’or ne joue plus qu’un rôle marginal dans le domaine monétaire, ni en tant que couverture de la
circulation fiduciaire, ni en tant que réserve de change.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 132
En termes de répartition, les titres obligataires sont prépondérants, avec une part de 81% en 2022 (contre 80% l’année
précédente), après avoir culminé à 82% en 2018. Dans cette catégorie d’avoirs, les titres d’investissement représentent les
trois quarts. Le positionnement sur le marché monétaire, au vu de l’attractivité des placements obligataires dont le
rendement s’est relativement amélioré, s’est maintenu à une part de 11% du total des avoirs et placements en devises.
la structure du portefeuille par région, fait ressortir une prédominance des titres d’origine européenne avec 54%, suivis
par les titres des émetteurs d’Amérique du nord avec 24%. Par catégorie d’actifs, ce sont les titres souverains qui
constituent la majorité absolue avec 61% du total. Remarquons d’autre part que la plupart des titres (63%) portent une
note haute (AAA, AA+ et A-), les 37% restants appartenant aux catégories BBB + ou -.
Répartition des expositions des Répartition des expositions des portefeuilles par classes
devises par région d’actifs
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 135
Pour ce qui est des avoirs en or, le stock en quantité ne varie pas et reste à hauteur de 22,12 tonnes. En valeur, l’actif a en
revanche sensiblement varié en raison de la variation du prix de l’or, l’once s’étant fortement appréciée de 2 096 dirhams, ou
12,4 % en 2022.
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VII. Principales missions de la Banque centrale 136
Ce poste s’établit en 2021 à près de 21 597 millions de DH contre 9 188 MKDH en 2020, progression due à
l’obtention par le Maroc de sa part dans l’allocation de DTS décidée en 2021
la souscription au FMI - Tranche de réserve :elle se stabilise pour la partie versée en devises à 2,1 milliards
de DH.
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 137
3. Gestion des réserves de change
3.3. Structure des réserves de change
c) Avoirs auprès d’organismes financiers internationaux
2
Les avoirs en DTS
Représentent la contrevaleur des avoirs de Bank Al-Maghrib auprès du FMI, enregistrent
Au crédit, les paiements des commissions sur allocations
Au débit les opérations d’achats de DTS par la Banque et
de DTS sur une base trimestrielle ainsi que les
les rémunérations versées par le FMI
remboursements d’emprunts du Maroc.
NB: Au passif du bilan, figure le poste « Allocations de Droits de Tirage Spéciaux » qui correspond à la valeur en dirhams
des montants des allocations de DTS accordées par le FMI au Maroc en sa qualité de pays membre. Ce compte a été crédité
en 2009, de 5,7 milliards de dirhams, représentant la part du Maroc dans l’allocation générale et l’allocation spéciale (475,8
millions de DTS) octroyées par le FMI en faveur des pays membres, et en 2021 d’un montant de 857 millions de DTS,
équivalant à près de 11 milliards de dirhams. Des commissions trimestrielles sont payées par la Banque au FMI sur ces
allocations.
3
Souscription au FMA : Fraction, prise en charge par BAM, de la souscription libérée au capital du FMA.
La participation du Maroc à cette Institution s'élève à 41,33 millions de Dinars Arabes
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 138
Informations périodiques Analyse Examen annuel effectué sur les Informations collectées à l’occasion des
des états de synthèse individuels et rapports sur le contrôle interne, les rencontres régulières avec les
consolidés et vérification de la rapports de gestion et les rapports responsables des établissements de
conformité aux ratios prudentiels. des Commissaires aux Comptes. crédit (gestion des risques)
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 139
Sur un autre plan, sur la base d’un Système d’Aide à la Notation des Etablissements de Crédit (SANEC) mis en place en
2006, BAM procède à la notation des établissements de crédit (de 1 à 5, de la plus favorable à la plus défavorable).
de la situation financière et
prudentielle des établissements de la qualité de leur direction de leur profil de risque.
de crédit ; et de leur gestion ;
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 140
Objectifs :
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 141
Pour ce qui est de la supervision exercée sur base Dans sa démarche de suivi des entités
consolidée implantées à l’étranger
Bank Al-Maghrib requiert des principaux groupes Bank Al-Maghrib a adopté une méthode de
bancaires un reporting spécifique scoring
Ce dispositif se combine avec la surveillance menée par les banques marocaines sur leurs implantations à l’étranger.
Abdelouahed EL JAI
VII. Principales missions de la Banque centrale 142
Code de bonne conduite et de coopération pour permettre un développement harmonieux des trois groupes en Afrique.
Moyen :
Comité Afrique, composé de Bank Al-Maghrib et des groupes bancaires transfrontaliers
En vue de :
Abdelouahed EL JAI
143
Abdelouahed EL JAI
VIII. Les recommandations de Bâle II et III144
1. La gestion des risques
1.1 Création du Comité de Bâle
A l’origine, fut, le 26 juin 1974, la faillite de la banque allemande Herstatt. Un directeur de la Banque d'Angleterre,
Peter Cooke, propose une réunion des banques centrales et des superviseurs bancaires des pays du G10. Ce fut la
première prise de conscience du risque systémique sur les marchés financiers modernes.
Le Comité de Bâle est né et siège à Bâle (Suisse) quatre fois par an, sous l'égide de la Banque des Règlements
Internationaux (BRI).
Le comité de Bâle
Le Comité regroupe désormais 28 membres. En plus des membres fondateurs, qui sont le G 10 + la
Suisse (Allemagne, Belgique, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni,
Suède, Suisse), se sont ajoutés le Luxembourg et l’Espagne puis, depuis 2009, les pays suivants :
Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Corée, Hong Kong, Inde,
Indonésie, Mexique, Singapour, Turquie, Russie et Union Européenne.
NB: En 1975, un document appelé « Concordat de Bâle » introduit le principe du contrôle bancaire sur base consolidée.
Abdelouahed EL JAI
VIII. Les recommandations de Bâle II et III 145
1. La gestion des risques
1.2 Les accords de Bâle 1
Les premiers travaux de grande ampleur du Comité aboutissent à la publication, en 1988, d'un accord sur un ratio
international de solvabilité, baptisé "ratio Cooke", du nom de l'instigateur du Comité. Les recommandations de
Bale 1 ont été suscitées par les difficultés des grandes banques en raison des risques pays.
En 1995, le scandale de la Barings conduit le Comité de Bâle à revoir et approfondir ses règles : Nick Leeson, à peine 25 ans à
l'époque, réalise au début des années 1990 des profits colossaux sur son "desk" de Singapour : spécialisé dans le trading des
produits dérivés, ses gains représentent en 1993 près de 10 % des bénéfices de la banque. Jusqu'à ce que, confronté à des
difficultés, il se mette à dissimuler ses pertes dans un compte d'erreurs, le désormais célèbre compte 88 888.
Ignorées par le contrôle totalement défaillant de la banque, les pertes s'accumulent jusqu'à représenter près de
la moitié du capital de la Barings.
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Les recommandations de Bâle II et III 146
Abdelouahed EL JAI
VIII. Les recommandations de Bâle II et III 147
Méthode standard
fondé sur les
Calcul forfaitaire
Risque de crédit notations externes
selon la contrepartie
Systèmes de notations
internes
Méthode standard
Risque de marché Inchangé
Modèles internes
Méthode standard
Risque opérationnel
Modèle interne
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VIII. Les recommandations de Bâle II et III 148
1. La gestion des risques
1.4. Les accords de Bâle 3
Crise de la dette
Une crise économique
Une Crise bancaire: blocage souveraine à cause de :
Un problème de par la réduction du
car les investisseurs refusant
marché (les financement du secteur
d’acheter des titres et les -moindres rentrées fiscales
crédits subprimes privé. D’où baisse de la
banques refusant de se -plus de dépenses pour
et la titrisation) demande et de la
prêter les unes aux autres. soutenir le secteur
croissance.
financier.
Abdelouahed EL JAI
VIII. Les recommandations de Bâle II et III 149
1. La gestion des risques
1.4. Les accords de Bâle 3
Bâle 2 est une réglementation pro cyclique - Renforcer les exigences de fonds propres des opérations
(moins de fonds propres quand la situation est
les plus risquées (par exemple risques de marché) ;
bonne, plus de fonds propres quand la situation se
détériore avec des capitaux alors rares et chers)
- Mieux prendre en compte tous les risques des banques
Sous-pondération de La norme de Bâle (crédit, marché et opérationnels) ;
certains risques n’est qu’une norme
(risques de marché ou de capital (Même si - Des exigences renforcées pour le capital et de nouvelles
produits complexes – Bâle 2 a introduit le normes.
titrisations) Pilier 2)
Abdelouahed EL JAI
VIII. Les recommandations de Bâle II et III 150
1. La gestion des risques
1.4. Les accords de Bâle 3
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VIII. Les recommandations de Bâle II et III 152
2. Le risque opérationnel
Tout acte commis par un employé, seul ou avec une complicité
Fraude interne extérieure, visant à détourner des biens, des règlements ou des
paiements, ou à contourner des dispositions légales ou réglementaires
Fraude externe Tout acte de même nature que celui invoqué dans le cas de la faute
interne, mais impliquant des tiers
Pratiques inappropriées en
matière d’emploi et de Tout acte non conforme au code du travail ou aux conventions
sécurité sur les lieux de collectives pouvant générer des demandes d’indemnisation
travail
Sources
potentielles Pratiques inappropriées Atteinte à la confidentialité, blanchiment, exercice illégal de certaines
des risques concernant les clients, les activités soumises à agrément, dépassement des limites d’exposition
opérationnels produits et l’activité
commerciale autorisées pour un client
Inexécution des opérations, Traitement incorrect d’une opération avec des fournisseurs ou
livraisons et processus d’autres partenaires commerciaux
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VIII. Les recommandations de Bâle II et III 153
2. Le risque opérationnel
2.2. Surveillance des risques opérationnels par les organes d’administration et de direction
2. Le risque opérationnel
2.3. Système d’identification, de mesure, de suivi, de maîtrise et d’atténuation des risques opérationnels
Techniques utilisées :
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VIII. Les recommandations de Bâle II et III 155
2. Le risque opérationnel
b) Suivi des risques opérationnels
2. Le risque opérationnel
Les activités externalisées doivent faire l’objet à leur tour de politiques appropriées de gestion des risques.
Mise en place, sous l’égide de l’organe d’administration, Les banques sont tenues de se doter
d’un système d’audit interne indépendant des organes de
d’un plan de continuité de l’activité
direction, qui vérifie périodiquement que le dispositif
de gestion des risques opérationnels est mis en œuvre avec tests périodiques pour en
avec efficacité au niveau de l’ensemble de l’établissement. mesurer l’efficacité.
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157
Abdelouahed EL JAI
IX. Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme 158
1. Considérations générales sur le blanchiment
1.2 Processus du blanchiment
1.1 Définition
Processus qui permet de dissimuler l'origine illicite
de fonds grâce à des opérations financières qui
feront paraître que cet argent est légal et ce, en
l'introduisant dans un circuit économique régulier.
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1. Considérations générales sur le blanchiment
c) Le recyclage/intégration (essorage) :
Réintroduire les sommes blanchies dans l'économie après dissipation de leur caractère douteux
et après leur avoir imprimé régularité et légitimité.
Cette réinsertion concernera aussi bien le capital blanchi que les produits qui en découlent
(intérêts, dividendes, plus-values, etc.)
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1. Considérations générales sur le blanchiment
Au lendemain du 11 septembre 2001, et surtout après les attentats de Casablanca du 16mai 2003, le processus de mise
à niveau de la législation marocaine en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme a
marqué une sensible accélération.
En juin 2003, le Maroc a adopté une loi antiterroriste, qui englobe des dispositions de contrôle et d'interdiction de
l'utilisation du système financier à des fins terroristes et, en mai 2007, une loi contre le blanchiment des capitaux est
entrée en vigueur.
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2. Les textes législatifs de base
Sensibiliser et former le
Conserver et mettre à jour
Identifier leur clientèle et personnel aux techniques
Assurer le suivi et la la documentation afférente
d'en avoir une connaissance de détection et de
surveillance des opérations à la clientèle et aux
approfondie prévention des opérations
opérations qu'elle effectue.
suspectes
Conformité du dispositif national aux normes internationales : Actions d'assistance dans le cadre de la coopération du
Maroc avec les Etats et les Institutions Internationales
Le dispositif mis en place fait l'objet d'une évaluation
selon une méthodologie uniforme appliquée à tous les
pays de la part du Comité contre le Terrorisme relevant Missions d'étude et de formation, organisées par les
du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et du Groupe Nations-Unies, le FMI, le GAFI, le FMA et les
d'Action Financière International pour le Moyen-Orient gouvernements de plusieurs pays, notamment,
l'Espagne, la France et les Etats-Unis
et l'Afrique du Nord, constitué en 2004 et dont le Maroc
est l'un des Etats fondateurs.
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3. Le GAFI
Le Groupe d’action financière (GAFI) : créé en 1989 par les grands pays industrialisés.
Objectifs :
NB: GAFI a élaboré des recommandations reconnues comme la norme internationale dans le domaine. Publiées en
1990, ces recommandations ont été régulièrement révisées en 1996, 2001, 2003 et en 2012
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3. Le GAFI
Quelques dates clés :
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4. Autorité Nationale du Renseignement Financier
Prévue par l’article 14 de la loi n° 43-05, l’UTRF a été créée par le décret n° 2-08-572 du 24 décembre 2008
La loi 12-18 a introduit un certain nombre de modifications au statut de cette unité, notamment sur la dénomination qui
devient : « Autorité Nationale du Renseignement Financier » rattachée au chef du gouvernement.
C’est une cellule de renseignement financier (CRF) de type administratif, rattachée au Chef du Gouvernement.
- Chargée de coordonner l'action menée par les autorités nationales ainsi que pour détecter les réseaux
financiers clandestins.
- Sa mission principale est de contribuer à protéger l'économie et de veiller à l'intégrité du système financier
national
Elle exerce, conformément aux recommandations du GAFI, des attributions générales et d’orientation, des
attributions opérationnelles et des attributions de supervision et de contrôle.
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4. Autorité Nationale du Renseignement Financier
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4. Autorité Nationale du Renseignement Financier
Exercer le
Proposer au
droit de Ordonner le gel
Gouvernement Recueillir, traiter Exercer le Transmettre Constituer
communicatio Echanger, avec des biens pour
toute réforme et demander les droit au Parquet une base de
n auprès des les CRF infractions de
législative, renseignements d’opposition les cas données
personnes étrangères, les terrorisme, sur
réglementaire se rapportant à l’exécution susceptibles concernant
assujetties et renseignemen demandes
ou aux opérations de de les
des ts financiers émanant des
administrative et actes transactions constituer opérations
administration liés au BC/FT instances
nécessaire à la suspects suspectes un BC/FT de BC/FT
s et autres internationales
LBC/FT
organismes
L’Autorité exerce le rôle d’autorité de supervision et de contrôle vis-à-vis des personnes assujetties
4.3 Attributions de
supervision et de
Elle veille au respect, par les personnes assujetties soumises à son contrôle, des dispositions édictées
contrôle
par la loi n°43-05
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5. Obligations des banques
La circulaire du Wali de BAM N°5/W/2017 du 24 juillet 2017 fixe les conditions et les modalités du
dispositif de vigilance et de veille à mettre en place par les établissements de crédit :
Une série d’informations supplémentaires et vérifiables seront désormais exigées par les banques
La banque doit organiser des entretiens avec les personnes souhaitant ouvrir des comptes.
Elle doit aussi enquêter sur l’origine de l’argent.
La circulaire de BAM demande une vigilance accrue vis-à-vis des clients à "haut risque".
L’ouverture des comptes à partir de Pour des virements reçus ou émis, Pour la relation de correspondant
l’étranger : uniquement à travers des en plus des informations usuelles, bancaire, s’assurer qu’il s’agit
virements reçus de pays appliquant les préciser adresse exacte, RIB et sa d’institutions réelles ayant des structures
règles du GAFI. date et lieu de naissance. de direction effectives
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BAM exige la mise en place de moyens au sein des banques, dont une unité indépendante de lutte contre le
blanchiment d’argent. Son travail doit reposer sur un système d’informations performant.
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