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CHAPITRE X-LA GRANDE DEPRESSION DE 1929
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Ils peuvent se présenter sous deux aspects : l’un positif, l’autre négatif
mais dont la conjonction produit l’effet attendu. Ils prennent corps dans
tous les secteurs de l’activité économique, interviennent dans les strates
de la société et sont susceptibles d’engendrer des bouleversements
nuisibles à l’environnent économique et social.
Pour toute crise, le premier signe annonciateur demeure la prospérité
avant la crise. En effet, l’effondrement économique des années 1929-
1930 fut précédé d’une certaine prospérité.
PARAGREPHE I – LA PROSPERITE
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fin de la première guerre mondiale. L’expansion commerciale se doubla
de l’expansion financière. L’économie mondiale se développa sur la base
du capital financier (direct ou de portefeuille). Conséquence de
l’expansion de la finance : la spéculation. Ainsi de janvier 1925 à
janvier 1929, la capitalisation boursière évolua de 27 à 67 milliards de
dollars si bien qu’en 1929, le volume de capitaux des pays autres que
l’URSS avait quintuplé.
B – Les éléments négatifs
Ils ont joué un rôle restrictif pour l’activité économique. Leur ampleur
expliquait, pour une large part, l’importance de la crise économique.
Ils consistaient en surproduction agricole, en hausse des prix, en
malaise britannique et en démembrement du marché mondial
1 – La surproduction agricole
L’effort de production des Alliés qui voulaient rompre avec les vestiges
du passé faisait augmenter la production agricole dans des
proportions inquiétantes. Malgré une certaine baisse de la production
agricole américaine (blé, coton, maïs) qui perdit ses marchés extérieurs,
la demande intérieure des Etats-Unis et la production agricole européenne
firent augmenter la production agricole mondiale.
Le financement de l’agriculture passa par le préfinancement, le recours
au crédit et à l’emprunt.
2 – L’inflation
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Cette inflation poussa les entrepreneurs à investir et les banques à
accorder beaucoup plus d’attention à la politique de crédit.
Entrepreneurs et banquiers tiraient profit de cette spéculation et
s’enrichissaient au détriment des ouvriers, des créanciers, des personnes
privées ou collectivités publiques dont les revenus ne suivaient pas la
hausse.
1- Le malaise britannique
Elle entra dans les faits par la politique délibérée de barrières douanières
que les pays pratiquaient. L’entrée de nouveaux Etats sur le marché
mondial remettait en cause la division antérieure du travail.
Le recours au protectionnisme reprit avec plus de vigueur, surtout pour la
Grande-Bretagne et la France qui, pour rattraper le retard
commercial dû à la guerre érigeaient le protectionnisme en système de
politique commerciale.
L’importance des éléments négatifs de la prospérité annonçait
l’effondrement du système établi.
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PARAGRAPHE II- L’EFFONDREMENT
La crise suit toujours une séquence qui commence par un processus suivi
d’effets immédiats et entraînant des conséquences.
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Au protectionnisme douanier s’ajouta le protectionnisme monétaire. Les
balances s’équilibraient bilatéralement par voie de troc car en fait, le
contrôle des changes frappait aussi bien la fuite des capitaux que celle de
marchandises. Il en découla une régression de la division internationale
du travail.
La crise de 1929 eut deux conséquences majeures : économique
(remise en cause du libéralisme, du laisser-faire, laisser-passer) et
doctrinale (conflit entre capitalisme et communisme). La
conséquence économique mettrait en branle le libéralisme
économique classique.
En effet,
-En 1936, J.M. Kenynes dans sa ‘’Théorie générale de l’emploi, de
l’intérêt et de la monnaie’’, recommandait à l’Etat un rôle
interventionniste. Le déficit budgétaire pouvait constituer un remède à
divers problèmes.
La pensée de Kennes marqua la fin de la politique du laisser-faire a vécu
ce que vécurent les œuvres fragiles l’espace de trois siècles.
-La conséquence doctrinale faisait renaître les conflits entre capitalisme et
communisme.
Les Marxistes voyaient dans la crise de 1929 les manifestations des
contradictions du système capitaliste.
Les corporatistes prônaient le retour au régime ancien qui seul, pouvait
garantir un développement harmonieux.
-Le libéralisme politique se trouvait taillé en brèche au profit du fascisme
et du communisme.
Tout cela préfigurait les mesures radicales à adopter en vue d’enrayer la
crise (la dictature).
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SECTION II- LES MESURES SALVATRICES : LE
REDRESSEMENT
Chaque pays adopta des mesures cadrant le mieux avec ses intérêts. Des
mesures radicales allaient de pair avec ceux moyennement atteints.
La crise battait son plein quand Hoover arriva au pouvoir. Ses premières
mesures visaient à rétablir l’équilibre budgétaire par le relèvement du
taux de la fiscalité et la compression des dépenses budgétaires.
En fait, il se conformait à l’orthodoxie ancienne, ce qui n’aboutit à aucun
résultat si bien qu’en 1932, une équipe démontre avec Roosevelt (F.D)
arriva au pouvoir et entreprit le programme dit du New Deal.
Dans le domaine monétaire, le dollar fut dévalué d’où le renchérissement
des prix intérieurs. La dévaluation se fit en deux temps avec des taux
défiant l’imagination. Dans l’agriculture, l’Acte d’Ajustement Agricole
(A.A.A.) préconisait la restriction de la production moyennant des
indemnités compensatrices fixées par taxes, la règlementation du
commerce agricole visait
L’enrayement de la concurrence.
Dans l’industrie, l’Acte National de Redressement (N.R.A) tendait à
limiter la concurrence, à augmenter le pouvoir d’achat ouvrier.
Dans le domaine social, le gouvernement créa l’Administration des
Travaux Civils qui enrôle les chômeurs sur des chantiers d’intérêt public.
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PARAGRAPHE IV-L’ITALIE
PARAGRAPHE V- LE JAPON
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PARAGRAPHE VI- LA FRANCE
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En conséquence, il découla de toutes ces dispositions un lent et incomplet
rétablissement du commerce mondial après 1933.
SECTION IV – LA CRISE DE 1937-1938 OU LES CONSÉQUENCES
DE L’ISOLATIONNISME
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