Vous êtes sur la page 1sur 36

LA RÉGLEMENTATION

DE LA CONCURRENCE ET
LES PRATIQUES ANTI
CONCURRENTIELLES
Réalisé par:
Rokaya AGZENAY BIYAUT
Zayd EL MEHYAOUI
Soukaina ALLOUCH
PLAN
le cadre juridique de la Importance de la réglementation de les pratiques anti
concurrence au Maroc la concurrence concurrencielles

Dispositifs institutionnels Application des règles de la La cuture de la


pour la concurrence concurrence concurrence

Plan d’action et soutien


Etude de cas QCM
potentiel de l’OCDE
La notion de concurrence telle
que reconnue par le droit

L'objectif est de laisser le marché réguler de lui-même le niveau


des prix des produits et services, via le jeu de l’offre et de la
demande. La concurrence permettant d'offrir au consommateur
le plus grand choix de produits et de services au meilleur prix
possible
LE CADRE JURIDIQUE DE LA
CONCURRENCE AU MAROC

La loi 104-12 relative à la liberté des prix et de la


concurrence promulguée par le Dahir n°1-14-116
du 2 ramadan 1435 (30 juin 2014)

- Loi n° 20-13 relative au Conseil de la Concurrence


promulguée par le Dahir n°1-14-117 du 2 ramadan
1435 (30 juin 2014) ;

Le décret n° 2-14-652 du 8 safar 1436 (1er


décembre 2014) pris pour l’application de la loi n°
104-12 relative à la liberté des prix et de la
concurrence

- Le décret n° 2-15-109 du 816 chaabane 1436


(4 juin 2015) pris pour l’application de la loi n°
20-13 relative au Conseil de la concurrence ;
LE CADRE JURIDIQUE DE LA
CONCURRENCE AU MAROC

- L’arrêté du ministre délégué auprès du Chef du


gouvernement chargé des affaires générales et de
la gouvernance n° 3433-15 du 12 moharrem 1437
(26 octobre 2015) relatif aux critères quantifiant les
accords d’importance mineure qui ne restreignent
pas sensiblement la concurrence ;

- Le règlement intérieur du Conseil de la Concurrence


tel que modifié et complété publié au BO n°7014 du 10
moharrem 1443 (19 Aout 2021).

Une consécration constitutionnelle:


L’article 36 de la Constitution et L’article 166 de la
Constitution, le Conseil de la Concurrence,
L’IMPORTANCE DE LA RÉGLEMENTATION DE LA
CONCURRENCE
La réglementation de la concurrence au Maroc revêt une importance
significative pour plusieurs raisons, tant du point de vue économique que
social.

1. Promotion de l'efficacité économique :


La concurrence stimule l'efficacité économique
en incitant les entreprises à innover, à réduire
leurs coûts et à améliorer la qualité de leurs
produits et services
2. Protection des consommateurs : 3. Encouragement de l'innovation :

La réglementation de la concurrence La concurrence favorise l'innovation en


vise à protéger les consommateurs en incitant les entreprises à investir dans la
favorisant la diversité des choix, en recherche et le développement pour
empêchant les pratiques rester compétitives.
anticoncurrentielles telles que les
ententes sur les prix, et en garantissant
des prix équitables.
4. Création d'un environnement 5.Stimulation de la croissance
équitable pour les entreprises : économique :
La réglementation de la concurrence En favorisant un environnement
vise à créer un environnement équitable concurrentiel, la réglementation de la
où toutes les entreprises ont des concurrence contribue à la stimulation
chances égales de réussir. Cela implique de la croissance économique. Les
l'interdiction des pratiques entreprises sont incitées à investir, à
anticoncurrentielles, telles que les créer des emplois et à contribuer au
ententes secrètes ou les abus de développement économique global du
position dominante, qui pourraient pays.
fausser la concurrence.
6. Prévention des monopoles : 7. Intégration économique :

La réglementation de la concurrence La mise en œuvre de règles de


vise à empêcher la formation de concurrence efficaces est souvent une
monopoles et à limiter les positions condition préalable à l'intégration
dominantes qui pourraient être économique et à la participation aux
exploitées de manière abusive pour accords commerciaux internationaux.
restreindre la concurrence, augmenter Cela renforce la confiance des
les prix et nuire aux consommateurs. partenaires commerciaux et contribue à
l'intégration du Maroc dans l'économie
mondiale.
Pratiques anti
concurrentielles
Les pratiques anticoncurrentielles interdites par la loi
104-12 sont :

·Ententes
·Abus de position dominante
·Prix abusivement bas
Pratiques anti
concurrentielles
Ententes ou cartels
Restriction, prévention
Accords ou pratiques
L’article 6 contient trois éléments
ou distorsion de la
concertées
d’infraction : concurrence

Il faut qu’il y ait une forme Pour que l’article 6 de la loi 104-12
d’accord ou de pratiques soit appliqué, il est nécessaire Pour être en infraction par rapport
concertées entre des entreprises d’avoir un accord ou une pratique à l’article 6 de la loi 104-12, l’accord

concertée. doit avoir pour objet ou effet de


Dont l’objet ou l’effet est de
restreindre, d’empêcher ou de
restreindre, d’empêcher ou
de fausser le libre jeu de la fausser le jeu de la concurrence sur
concurrence un marché au Maroc.

·Et si cet accord est


susceptible d’affecter un
marché au Maroc.
Pratiques anti
concurrentielles
Abus de position
dominante/la
dépendance L’accord doit
économique affecter un marché Abus de position
au Maroc dominante
L’article 7 de la loi 104-12 vise à
prohiber l’exploitation abusive par
. L’article 6 s’applique à toutes les
une entreprise ou un groupe Le marché marocain ou une partie
activités sur le marché marocain,
d’entreprise : substantielle de celui-ci: Pour que
mais aussi dans le cas
·d’une position dominante d’empêchement ou blocage de la l’article 7 de la loi 104-12 s’applique,

commercialisation sur le marché la position dominante doit exister


·d’une situation de marocain. sur le marché marocain ou une
dépendance économique dans partie substantielle de celui-ci.
laquelle se trouve un client ou
un fournisseur ne disposant
d’aucune autre alternative
équivalente.
Pratiques anti
concurrentielles

L’abus la dépendance Pratiques des prix L’exception


économique abusivement bas

La dépendance économique est


L’article 7 de la loi 104-12 Le législateur marocain a
conditionnée par la qualité de la L’article 8 de la loi 104-12 prohibe,
contient une liste non prévu à l’instar des autres
victime. La partie dépendante, les offres de prix ou pratiques de législations européennes en
exclusive d’abus :
dans les relations entre un prix de vente aux consommateurs la matière, des exemptions
• Refus de vente fournisseur et un distributeur, aux article 6 et 7 de la loi 104-
abusivement bas.
• Ventes liées 12.
peut être soit le fournisseur soit le
• Conditions de vente
distributeur, selon les modalités
discriminatoires
du cas concret.
DISPOSITIFS INSTITUTIONNELS POUR LA
CONCURRENCE:
Le Conseil de la concurrence:

composé :
-d’un président,
-de quatre vice-présidents
-de huit conseillers
LES MEMBRES DU CONSEIL PEUVENT ÊTRE
DESTITUÉS SI :
-ils perdent leurs droits civils et politiques
-ils remplissent ou acceptent de remplir une
fonction incompatible avec le rôle et les
obligations d'un membre du Conseil
-ils souffrent d'une incapacité physique ou
mentale qui les empêche d’exercer ses
fonctions de façon permanente
-ils violent leurs obligations telles
qu’énoncées dans la Loi n°20-13
-ils sont absents, sans raison valable, lors de
trois réunions consécutives du Conseil de la
concurrence
QUELQUES RECOMMANDATIONS DE
RÉFORME:
Les membres du Conseil de la concurrence devraient être nommés
conformément à une procédure qui assure leur expertise technique et
leur indépendance par rapport aux pressions politiques.

Le Maroc devrait veiller à ce que les réformes de ses


règles de concurrence soient pleinement mises en
œuvre. .

Le Maroc peut envisager de destituer le représentant


du gouvernement des activités du Conseil de la
concurrence.
PLAN D'ACTION ET SOUTIEN POTENTIEL DE L'OCDE:
-Le Maroc devrait veiller à ce que les réformes de ses règles de concurrence
soient pleinement mises en œuvre.

-Le Maroc peut envisager de retirer le représentant du gouvernement des


activités du Conseil de la concurrence.
-Le Maroc peut envisager d'élaborer un mécanisme de financement du
Conseil de la concurrence pour faire en sorte que son financement ne puisse
être modifié par le gouvernement en réponse aux décisions du Conseil.

-Le Maroc peut envisager d'utiliser les meilleures pratiques internationales

-Le Maroc devrait veiller à ce que sa loi sur la concurrence et les


dispositions ultérieures soient effectivement mises en œuvre pour prévenir
l'abus de position dominante.
ZONES DE RÉFORME ET SOUTIEN POTENTIEL DE
L’OCDE
- Mise en place d'un régime de - Ateliers et séminaires ; formations pour
concurrence efficace avec des outils renforcer les capacités en matière de
d'enquête et d'application de la loi pratiques et procédures d'enquête

- Amélioration des capacités - Atelier de l'OCDE sur les procédures en


judiciaires pour traiter les cas de droit de la concurrence ; formation
concurrencee judiciaire menée par l’OCDE

- Renforcement des efforts de


-Formation à la boîte à outils
sensibilisation et d’amélioration des
d'évaluation de la concurrence
capacitéshe
L’APPLICATION DES RÉGLES DE CONCURRENCE :
1.Cartels et autres ententes horizontales:

Les ententes injustifiables (lorsque des entreprises conviennent de ne pas


se faire concurrence) constituent les violations les plus graves du droit
de la concurrence. Les catégories de conduites le plus souvent définies
comme ententes injustifiables sont : * la fixation des prix, * les
limitations de production *la répartition des marchés, et * la soumission
concertée (la soumission d’offres collusoires). L’interdiction des
ententes injustifiables est de plus en plus considérée comme un élément
indispensable d'une loi nationale sur la concurrence et constitue un
objectif politique prioritaire au sein de l'OCDE (Encadré ‎6.2).
Pour pouvoir appliquer efficacement ces dispositions, la loi sur la
concurrence prévoit également :

la clémence, le
Des procédures
Des sanctions règlement et les
d'enquête pour la
sévères en cas de engagements pris
détection de telles
violation de la loi par les
pratiques
contrefacteurs.
Le cadre juridique de base pour lutter contre les accords
anticoncurrentiels et les ententes injustifiables est en place au Maroc,
mais il n'a pas été pleinement mis en œuvre. De plus, les pratiques
internationales démontrent que l'expérience et l’aide du Conseil de la
concurrence seront essentielles à l’optimisation de l'application de la
loi dans ce domaine. En particulier, une réglementation et des conseils
détaillés fournis par l'organisme de la concurrence concerné sont
généralement nécessaires pour assurer que les mécanismes de
procédure tels que les programmes de clémence, et la possibilité
d'arriver à un règlement ou à des décisions d’engagement, sont
déployés de manière optimale.
2.Abus de position dominante

La loi marocaine sur la concurrence réglemente l'abus de position


dominante. Conformément aux normes internationales, elle
n'interdit pas à une entité d'obtenir une position dominante ; elle
interdit uniquement l'abus d'une telle position sur le marché
marocain. La loi interdit également l'exploitation d'une situation
de dépendance économique dans laquelle un client ou fournisseur
n'a aucune alternative équivalente. Cependant, comme indiqué
précédemment, la loi sur la concurrence n'a pas été pleinement
mise en œuvre, ce qui signifie qu'il n'y a aucune application visible
de la loi en ce qui concerne la disposition relative à l'abus de
position dominante.
En ce qui concerne le respect de la loi, le Conseil de
la concurrence peut infliger des sanctions
pécuniaires (dont l’application ne nécessite pas
d’ordonnance judiciaire) aux parties qui ne
respectent pas la loi sur la concurrence.
Une sanction
Pour les sociétés,
Un tribunal peut pécuniaire de 10
la peine maximale
infliger une peine 000 à 500 000
s’élève à 10 % du
de prison de deux dirhams à toute
chiffre d'affaires
mois à un an personne ayant
local ou mondial.
participé

Des sanctions
La publication pécuniaires
des décisions et Des mesures journalières en cas
sanctions conservatoires de retard dans la
adoptées mise en œuvre des
décisions.
3.Contrôle des fusions

Le Comité de la concurrence de l'OCDE a longtemps mis l'accent


sur un large éventail de questions liées à l'examen des fusions en
vertu des lois nationales de concurrence .
Au Maroc, l’article IV de la loi sur la concurrence régit la
procédure de contrôle des fusions. Une fusion économique doit
être signalée au Conseil de la concurrence si l'une des trois
conditions suivantes est remplie.
Le chiffre d'affaires Le chiffre d'affaires Les entreprises
mondial, net d’impôts, mondial au Maroc, net participant à la fusion
des entreprises d’impôts, des entreprises possèdent une part de
participant à la fusion participant à la fusion marché s’élevant à 40 %
dépasse 750 millions de dépasse 250 millions de du marché national
dirhams dirhams concerné.
Les entreprises participant à une fusion
doivent soumettre au Conseil de la
concurrence un dossier détaillé concernant la
transaction. Une annexe au décret
d'application de la loi sur la concurrence
énumère les éléments que le dossier de
notification doit contenir, dont une
description de la transaction et de ses
objectifs économiques, les marchés
concernés, les actionnaires et les comptes.
LA CULTURE DE LA CONCURRENCE:
le Conseil peut donner son avis sur toute
question relative à la concurrence à la
demande du gouvernement, du
Parlement, des autorités locales, des
chambres professionnelles, des
syndicats, des organismes de régulation
sectorielle et des associations de
consommateurs. Le gouvernement doit
consulter le Conseil de la concurrence
concernant tout projet de loi ou de
réglementation exerçant un effet sur la
concurrence.
Le Maroc pourrait envisager de fournir au Conseil
de la concurrence des activités de renforcement
des capacités pour développer davantage son
expertise dans les domaines techniques, par
exemple dans la prévention des soumissions
concertées. Ces activités peuvent inclure
l’animation d’ateliers ou l'élaboration de
manuels de formation pour les fonctionnaires
travaillant dans les marchés publics et le
contrôle interne. L’attribution de ressources
supplémentaires permettra également au Conseil
de la concurrence de continuer d'entreprendre
des examens sectoriels.
Cas pratique

Énoncé:

L'aéroport de Madrid est le seul opérateur disposant des panneaux de


publicité dans l'aéroport. Il accorde à des entreprises l'accès aux moyens
de communication en contrepartie d'une redevance. L'aéroport de Madrid
ayant accepté cet accès aux commerçants de la plate-forme refuse le
même accès à la signalisation aux commerçants extérieurs.

S'agit-il d'une pratique anticoncurrentielle ?


Corrigé

L'aéroport de Madrid se réserve le droit de réserver l'accès aux panneaux signalétiques à certains
agents économiques. La question qui se pose est celle de savoir si nous sommes en présence d'une
pratique anticoncurrentielle.
Il nous est possible, d'écarter l'entente puisque l'aéroport agit seul
Mais qu'en est-il de l'abus de position dominante ?
En l'espèce, il s'agit bien d'un abus de position dominante. L'aéroport se sert d'une infrastructure
essentielle afin de restreindre le libre jeu de la concurrence sur le marché. Le critère décisif qui permet
de caractériser l'abus de position dominante est l'absence d'alternative, c'est-à-dire que les
entreprises n'ont pas d'autres choix.
QCM
1. Constituent des pratiques anticoncurrentielles :
a- la concurrence déloyale
b-les ententes
c-les abus de position dominante
d-le refus de vente

2. L'entente peut prendre la forme d'un contrat :


a - écrit
b - oral
QCM
3. Au regard du droit de la concurrence interne et
communautaire, peut être considéré comme une entreprise
:
a - un professionnel liberal
b-un auteur
c - une association
d - une personne publique
e - une personne physique

4-La position dominante est une pratique anticoncurrentielle :


a - dès lors qu'elle est présente sur le marché
b - seul l'abus de position dominante est sanctionné
QCM
5. Les pratiques anticoncurrentielles peuvent :
a - porter atteinte aux droits des consommateurs
b - porter atteinte au libre jeu du marché

6-Les ententes :
a - sont toutes sanctionnées dès lors qu'elles restreignent
le libre jeu de la concurrence,
b- sont exemptées si elles contribuent au progrès
économique
c-peuvent faire objet d’une exemption par catégorie
QCM
7-Les ententes et les abus de position dominante qui
portent atteinte au marché national sont sanctionnés par :
a - le Conseil de la concurrence
b - la Commission européenne
1-b,c
2-a,b
3-a, b,c, d, e (à condition que le critère matériel soit présent, c'est-à-
dire l'activité économique)
4-b
5-a
6-b
7-a

Vous aimerez peut-être aussi