Vous êtes sur la page 1sur 20

Encadré par : Mme Sara LAMOUDDEN

Par : Nour FATIH


Yassine MAOUN
AGHAT Mossa
GNAPO ANGE EMMANUELLA

Année universitaire 2021-2022


PLAN :
Introduction :

I. Les pratiques anticoncurrentiels :

A. Les types de pratiques


B. Les exceptions

II. Le contrôle et la lutte contre les effets de ces


pratiques :

A. Les consequenaces de ces pratiques sur le marché


B. Le Conseil de la concurrence dans sa lutte

Cocnlusion :
INTRODUCTION :
Le droit de la concurrence fait partie du droit des affaires et vise à encadrer le principe
fondamental de la liberté du commerce et de l’industrie. Si le système économique au Maroc est
construit sur des règles de libre concurrence entre ses acteurs, cette concurrence doit être loyale.
Il regroupe l'ensemble des dispositions législatives et réglementaires visant à garantir le respect
du principe de libre concurrence au sein d'une économie de libre marché. Les règles de la
concurrence et les autorités de la concurrence doivent donc intervenir pour sauvegarder l'équilibre
économique.

Comment alors, procède-t-on pour reconnaître et identifier la nature des différentes menaces
pesant sur le marché et comment arrive-t-on à les éradiquer ?

Pour répondre a cette problématique, il serait convenable de traiter en premier lieu , des pratiques
anti-conccuranciels (I) pour ensuite traiter en deuxième lieu, des effets et moyens de luttes et de
contrôle (II)
"L'Etat garantit la liberté d'entreprendre et la
libre concurrence. Il oeuvre à la réalisation d'un
développement humain et durable, à même de
permettre la consolidation de la justice sociale
et la préservation des ressources naturelles
nationales et des droits des générations
futures"
Article 35 de la constitution
I. LES PRATIQUES ANTICONCURRENTIELS :
A. LES TYPES DE PRATIQUES :

LES ACCORDS ANTICONCURRENTIELS


LES ABUS DE DOMINATION


PRIX ABUSIVEMENT BAS


« Des gens du même métier se rencontrent rarement, même pour se


distraire et s’amuser, sans que la conversation se termine par une
conspiration contre la société ou par quelque manigance pour faire
monter les prix...Il est certes impossible d’empêcher de telles réunions
par une loi qui serait applicable ou qui serait compatible avec la liberté
et la justice. Mais bien que la loi ne puisse empêcher les gens du même
métier de se réunir quelquefois, elle devrait ne rien faire pour faciliter
ces assemblées, bien moins encore pour les rendre nécessaires »

A. Smith - Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations


LES ACCORDS + Les éléments constitutifs :
ANTICONCURRENTIELS : - Le concours de volonté : qui doit
être entendu comme l’adhésion
L’article 6 de loi 104-12 :
expresse ou tacite de deux ou
plusieurs entreprises à un objet
L’entente anticoncurrentielle est un commun.
accord ou une action concertée qui a
pour objet ou peut avoir pour effet - L’atteinte à la concurrence : les
d’empêcher, de restreindre, ou de ententes doivent avoir un objet ou
fausser le jeu de la concurrence sur un un effet anticoncurrentiel.
marché de produits ou de services
déterminés.
- Un lien de causalité : entre
(écrites ou verbales, expresses ou tacites,
voire de simples pratiques concertées) l’entente et la restriction de la
concurrence
Les ententes horizontales : Les ententes verticales

- Des comportements et stratagèmes - Des comportements et des restrictions


exercés au sein du même marché ; entre qui intéressent des opérateurs, se trouvant
concurrents ou entreprises au niveau de la à des niveaux économiques différents.
production ou de la distribution :
Exemple: Un producteur et un grossiste, un
1- L’autonomie de décision de l’opérateur producteur et un distributeur.
sur le marché.
2- L’incertitude sur le comportement du
concurrent.
3- Barrière à l’entrée du marché.

Exemple : deux producteurs concurrents du


même produit ou bien deux distributeurs qui
commercialisent le même type de produits.
LES ABUS DE DOMINATION
-L’ABUS DE POSITION DOMINANTE
L’article 7 de loi 104-12 :

L’abus de domination peut se manifester de


deux manières, soit par abus de position
dominante soit par abus de dépendance - L’ABUS DE DEPENDANCE
économique . ECONOMIQUE
Les deux situations sont bien distinctes,
ayant pour dénominateur commun la position
de force dans laquelle se trouve l'entreprise,
et la faute résulte de l’exploitation abusive
de cette situation.
L’ABUS DE POSITION L’ABUS DE DEPENDANCE
DOMINANTE : ECONOMIQUE :

Le comportement abusif d'une entreprise qui,


Une situation de puissance économique sans détenir une position dominante sur un
détenue par une entreprise qui lui marché dans son ensemble, peu tenir l'un de ses
donne le pouvoir de faire obstacle au partenaires commerciaux sous son contrôle, et
maintien d’une concurrence effective donc il s’agit de protéger le client captif ou le
sur le marché. fournisseur captif contre les éventuels abus d’un
contractant incontournable.
-Les abus d’exploitation : mettre à
-Le législateur a prévue 3 conditions
profit sa puissance sur le marché pour cumulativement réunis :
exploiter un partenaire économique. L’existence d’une situation de dépendance
économique.
-Les abus d’exclusion: tenter d’exclure Une exploitation abusive de cette
un concurrent du marché ou de dépendance
l’empêcher de le pénétrer. L’abus doit avoir un objet ou un effet
Pratiques des prix - Pratiques de prix de vente aux
consommateurs abusivement bas
abusivement bas : par rapport aux coûts de production,
de transformation et de
commercialisation.
L’article 8 de la loi 104-12 :

- Ces pratiques de vente


Ces offres de prix ou pratiques de prix abusivement bas doivent avoir
de vente aux consommateurs pour objet ou peuvent avoir pour
abusivement bas sont prohibées. effet d’éliminer à terme d’un
L’article 8 énumère les conditions de marché ou d’empêcher d’accéder
cette pratique, il s’agit : à un marché, une entreprise ou
l’un de ses produits.
B. LES EXEPTIONS :

- L’article 9 de la loi 104-12 énumères les cas de pratique ou


les dispositions de l’article 6 et 7 ne s’applique pas :

Qui résulte de l’application d’un texte législatif ou réglementaire pris


pour son application.

Les pratiques dont les auteurs peuvent justifier qu’elles ont pour effet
de contribuer au progrès économiques et / ou technique

Les accords d’importance mineure qui ne restreignent pas


sensiblement le jeu de la concurrence. ( les accords entre petites et
moyennes entreprises)
II. Le contrôle et la lutte contre les effets de ces pratiques :

A. Les conséquences de ces pratiques sur le marché :

- Les pratiques anticoncurrentielles peuvent faire peser des coûts importants sur les
exportateurs et par conséquent, miner leur capacité de rivaliser sur les marchés
internationaux.

- Les ententes font augmenter les prix ou réduisent la disponibilité des intrants industriels
ou des installations nécessaires à la commercialisation d'un produit.

-L'abus de position dominante peut empêcher de nouvelles entreprises de pénétrer un


marché dominé par un fournisseur établi.

-Les fusions anticoncurrentielles peuvent restreindre l'offre, faire augmenter les prix de
base et/ou accroître le risque d'abus de position dominante.
- Les fusions anticoncurrentielles peuvent restreindre l'offre, faire
augmenter les prix de base et/ou accroître le risque d'abus de position
dominante.

- Les pratiques anticoncurrentielles se répercutent souvent directement


sur la capacité des entreprises de pénétrer de nouveaux marchés ou
d'être concurrentielles.

- Les entreprises des pays en voie de développement ressentent


l'impact de la hausse des prix en particulier lorsqu'elles importent des
biens et des services concernés par ces pratiques anticoncurrentielles.
B) Conseil de la concurrence :

Il y a dans ces contrôles des comportements menaçant la libre


concurrence en matière de pratiques anticoncurrentielles dont la
victime a le choix entre situer son action dans le cadre d’un
contentieux objectif en saisissant une autorité de la concurrence ou
dans le cadre d’un contentieux subjectif en saisissant le juge.
Le juge a pour mission de protéger les intérêts privés des parties,
alors que l’autorité de la concurrence a pour tâche de garantir l’ordre
public concurrentiel.
+LE RECOURS À LA SANCTION

Les autorités de la concurrence n’exercent pas seulement une


mission consultative en matière de droit et politique de
concurrence, mais aussi elles interviennent comme le gendarme
du marché qui veille sur l’application de la loi et sur le contrôle
des comportements des opérateurs économiques.
Conformément aux dispositions de l’article 166 de la
Constitution, le Conseil de la Concurrence, est une institution
indépendante chargée, dans le cadre de l’organisation d’une
concurrence libre et loyale, d’assurer la transparence et l’équité
dans les relations économiques, notamment à travers l’analyse
et la régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle
des pratiques anticoncurrentielles, des pratiques commerciales
déloyales et des opérations de concentration économique et
de monopole.
CONCLUSION :

Pour conclure, nous pouvons dire que la concurrence entre les différentes
entreprises au sein d'un marché économique favorise indubitablement une
croissance économique des États.

Cependant, il va sans dire que l'abus du jeu concurrentiel et l'avidité de


certains opérateurs économiques occasionnent un certain déséquilibre socio-
économique.

Face à ces menaces d'insécurité concurrentiel, le législateur va instituer un


cadre juridique et institutionnel afin d'y pallier.

Sauf que ce palliatif souffre d'une véritable mollesse en matière d'application


de la loi et a vivement besoin d'adapter son système législatif concurrentiel
aux nouvelles menaces anticoncurrentielles.
BIBLIOGRAPHIE :
+Ouvrages :

- FRISON-ROCHE, MARIE-ANNE PAYET, MARIE-STÉPHANE, "Droit de la concurrence", Ed Dalloz, 2006.

- AUGUET, YVAN GALOKHO, CHEIK RIERA , ALEXANDRE ,"Droit de la concurrence", Ed Ellipses, 2020.

+Thèses :

- HALMAOUI LOUBNA,"Les différentes menaces à la libre concurrence",th. UM5 Rabat, 2020.

+Les textes legislatifs et lois :

-La loi n˚ 104-12, portée par le Dahir n˚ 1-14-116 du 30 juin 2014, publiée au Bulletin Officiel n˚ 6280 du 7 Août 2014.

-L’article 166 de la constitution marocaine, portée par le Dahir n˚ 1-11-91 du 29 juillet 2011.

-La loi n˚ 20-13, portée par le Dahir n˚ 1-14-117 du 30 juin 2014, relative au conseil de la concurrence.

-L’article 35 de la constitution marocaine, portée par le Dahir n˚ 1-11-91 du 29 juillet 2011.

+Documents et rapports :

- Centre du commerce international, "Lutter contre les pratiques anticoncurrentielles",Genève, 2012


AVEZ-VOUS DES QUESTIONS ?

ET MERCI POUR VOTRE ATTENTION.

Vous aimerez peut-être aussi