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Diagnostic financier
&
difficultés des entreprises
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PLAN
Introduction
Chapitre I : Analyse du concept de difficultés des entreprises
Section1 : Difficultés d’entreprises notion et typologie
Section2 : Origines et symptômes des entreprises en
difficultés.
Conclusion
Bibliographie
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Introduction
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Chapitre I : Analyse du concept de difficultés
des entreprises
Section I : Difficultés des entreprises notion
& typologie
De la situation financière difficile à la faillite, la notion d’entreprise en difficulté est
vaste. Ce concept est avant tout économique, cependant, son caractère juridique est
incontournable et ne peut être défini sans se référer à la législation qui le régit.
Le droit de l’entreprise en difficulté, a une double vocation. Il vise en premier lieu, à
prévenir les difficultés avant qu’elles ne conduisent irrémédiablement à la crise financière, et,
dans un deuxième temps, à organiser le sauvetage de la firme défaillante. En dernier ressort il
planifie la liquidation des actifs si l’activité est totalement compromise.
La défaillance économique
Elle peut être définie par des pertes structurelles ou chroniques. Elle signifie que l’entité
n’est plus rentable et génère des charges que de produits. Le résultat de l’activité n’enrichit
plus l’entreprise et celle-ci ne contribue positivement à l’économie. La meilleure façon de
détecter la non profitabilité d’un projet est d’utiliser un indicateur proche de l’exploitation qui
ne tient pas compte des politiques financières et fiscales choisies par les dirigeants, et de
calculer le solde des recettes et des dépenses liées à l’activité industrielle et commerciale,
c'est-à-dire l’EBE
EBE= VA + subventions d’exploitation
- impôts, taxes et versement assimilés
- charges de personnel
Ou VA est la valeur ajoutée, soit
VA= (ventes de marchandises – cout d’achat des marchandises vendues)
+ Production vendue
+ Production stockée
+ Production immobilisée
- consommation de l’exercice en provenance des tiers
Le stade ultime de la défaillance économique est une VA négative. L’entreprise consomme
alors des ressources au lieu d’en produire.
La défaillance financière
Dans ce cas, l’entreprise ne peut structurellement pas faire face à ses décaissements, et son
passif à court terme est nettement supérieur à son actif réalisable. Elle ne trouve plus de
solution pour gérer sa dette, ce qui se traduit par des incidences de paiements. Cette illiquidité
aboutit rapidement à l’impossibilité de payer les créanciers. L’insolvabilité se constate alors
grâce aux ratios qui comparent les actifs et les passifs de même échéance.
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La défaillance juridique
C’est la sanction légale de la défaillance financière et la constatation juridique de
l’insolvabilité de l’entreprise qui la soumet au contrôle de la justice. Elle signifie, dans la
disparition dans le cours terme de l’entité économique.
Deux situations peuvent conduire à la constation juridique des difficultés de l’entreprise. La
plus critique est la cessation de paiements. Elle matérialise la défaillance juridique et
déclenche l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire qui aboutira soit à la
restructuration, soit à la liquidation de l’entreprise. Le second cas possible est la situation
financière difficile sans cessation de paiement avérée, mais suffisamment tendue pour justifier
l’ouverture d’une procédure de règlement aimable dont l’objet est d’organiser une négociation
entre l’entreprise et ses créanciers.
La notion de cessation des paiements est définie par la loi comme l’impossibilité pour
l’entreprise de faire face à son passif exigible avec son actif disponible. L’actif disponible
correspond ici aux liquidités en caisse ou en banque, ou encore aux éléments immédiatement
convertibles en monnaie, c'est-à-dire aux titres négociables à vue. Par passif exigible, il faut
entendre passif échu, et non à échoir, Cela implique que la cessation des paiements n’est pas
une notion comptable, comme pourrait le laisser croire la définition législative, mais bel et
bien une notion de trésorerie. En d’autres termes, constitutif d’une cessation de paiements est
une interruption effective des décaissements de l’entreprise. Les dettes impayées doivent être
certaines, liquides et exigibles. Leur nature n’importe pas, mais le montant constaté doit être
d’une certaine importance pour que la cessation de paiement soit reconnue. Le manquement
avéré de l’entreprise à ses engagements financiers donne alors lieu à l’ouverture d’une
procédure de redressement judiciaire.
Ce qui nous intéresse le plus c’est la difficulté financière puisque nous nous
intéressons à la situation financière de l’entreprise qui est toujours en exercice de son activité.
Ce cas (celui de la situation financière difficile) exclut l’interruption des paiements. Il
concerne les entreprises ayant une situation financière tendue, principalement due à des
difficultés de trésorerie et à un non respect des grands équilibres du bilan, et présentant un
risque non négligeable de cessation de paiement. En fonction de la gravité des difficultés, un
représentant de l’entreprise peut prendre l’initiative de faire ouvrir un règlement amiable pour
favoriser le redressement de situation
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Il faut tenir compte de la segmentation interne des activités et se donner les moyens
(comptes de résultat analytique, études sectorielle…) de faire un diagnostique différentié par
activité et d’évaluer le profil de maturité de chaque activité.
Le diagnostic interne doit permettre d’identifier les caractéristiques propres à
l’entreprise, telle que la compétitivité des gammes de produits et la marge dégagée par chaque
produit, la qualité de l’outil de production et des technologies utilisées, ainsi que la
compétence des Hommes dans l’entreprise.
L’analyse interne doit aboutir à une connaissance de l’environnement de l’entreprise,
et en particulier de ses marchés. Il est nécessaire de procéder à des études de marché,
permettant de déterminer leurs perspectives et d’examiner le potentiel commercial de
l’entreprise, activité par activité. La principale source d’information pour effectuer le
diagnostic est le personnel même de l’entreprise. Toute série d’entretiens sera faite avec le ou
les dirigeant(s),- dont il faut savoir qu’ils sont toujours optimistes par rapport à la réalité- avec
le directeur de la production, le directeur financier ou le comptable qui fournira les documents
comptables et financiers, le directeur commercial et les commerciaux, enfin les délégués du
personnel ou le comité d’entreprise. Dans le cas des entreprises en redressement judiciaire, il
est évidement indispensable de s’entretenir avec l’administrateur judiciaire dont la gestion
pendant la période d’observation est déterminante.
Les partenaires de l’entreprise (fournisseurs, clients, banquiers…) peuvent parfois
donner des indications. Cependant, une des contraintes essentielles du diagnostic des
entreprises en difficulté est le manque de temps. Bien souvent, à la recherche d’informations
ne peut aller loin car il faut aller vite.
Tableau récapitulatif de l’analyse des difficultés
Symptômes Analyse
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(nouveaux concurrents, importation à prix bas…)
- La commercialisation et la distribution sont elles
adaptés ?
- Y a t il une perte d’un client important ?
- Dans le cas d’entreprise sans nouveau produit ; le
produit n’est il pas obsolète ? Existe-t-il une
demande pour ce produit ?
Les symptômes de difficultés d’entreprises sont très divers et il est presque impossible
de dresser une liste susceptible d’être généralisée et applicable à toutes situations.
Par ailleurs, il est souvent difficile d’affirmer si tel symptôme constitue l’effet ou la cause de
la difficulté d’entreprise. Le premier est généralement reflété par les états financiers, la
recherche de la seconde exige un diagnostic complet est approfondi.
Dans les entreprises en difficulté, le FR est le plus souvent insuffisant, ce qui conduit
à la cessation de paiements. Les origines possibles de l’insuffisance du FR sont diverses : les
capitaux propres ont été absorbée par les pertes, le crédit fournisseur s’est raccourci ou le
délai des paiements des clients s’est allongé, ou encore la politique d’investissement a été trop
ambitieuse
La crise de la croissance
C’est le cas de nombreuses PME qui, entrainées par un assez bon produit sur le marché,
sont amenées à croitre plus vite que ne leur permettent leurs profit et fonds propres initiaux.
En effet, dans ce cas, si le BFR n’est pas structurellement négatif, il croit très rapidement
proportionnellement au CA, alors que parallèlement, les fonds propres et donc les FR
n’augmentent que du montant des bénéfices accumulés. Le FR de peut être augmenté par les
emprunts à long et moyen termes, mais il faut également financer de nouvelles
immobilisations, et payer les intérêts financiers et des annuités de remboursement. Par
conséquent, une forte croissance nécessite un niveau élevé de profit.
Quand le CA et le BFR croissent très vite, si la rentabilité nette de l’activité n’est pas
très élevée, la trésorerie devient vite fortement négative, les augmentations de capital et les
crédits à CT ne faisant que retarder la difficulté des faire face aux échéances.
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du CA et du FR. Ainsi la trésorerie se dégrade inévitablement, et si l’entreprise contracte des
crédits supplémentaires pour y faire face, sa marge est laminée par les frais financiers. Une
situation analogue peut se produire si les fournisseurs réclament d’être payer au plus vite.
derniers exercices FR
du ratio= ----------
CA (HT)
Des fonds propres laminés par les pertes
Si les pertes sont liées à une dégradation de la marge nette, la TN commence à se
tendre lorsque les pertes ont été épongées par l’écart qui existait auparavant entre le FR et le
BFR. Plus l’entreprise aura accumulé des résultats par le passé et plus les difficultés tarderont
à apparaitre.
Au contraire, si les pertes sont engendrées par la baisse de l’activité, celle-ci
commence par provoquer une augmentation trompeuse de la trésorerie due à la diminution du
BFR. Ce phénomène peut cacher l’urgence de la situation.
Mais passé cette étape, la situation se dégrade assez vite.
Ce facteur de difficulté est relativement facile à identifier par comparaison de l’évolution du
CA à celle des charges d’exploitation hors dotation.
l’entreprise, confrontée à une baisse d’activité, n’a pas adapté en conséquence, la structure de
ses couts fixes. La défaillance est alors, provoquée par la présence de charges incompressibles
face à la diminution des recettes.
L’erreur de gestion :
Elle se traduit par l’augmentation de certains postes de charge dans le CPC, non justifiable
par l’augmentation du CA. Le dérapage de gestion génère des pertes alors même que le CA
stagne voire progresse. L’évolution sur les trois derniers exercices des ratios suivants : R1;
R2 ; R2 et R4 permet sa détection.
Frais du personnel
R3= -------------------------------------- 8
CA (HT) + Production stockée
Des origines accidentelles :
L’embarras de trésorerie peut il aussi avoir des origines accidentelles ? La réponse à cette
question se trouve dans les rubriques « autres charges », « charges exceptionnelles sur
opérations de gestion » « dotations aux amortissements et provisions de charges non
courantes » du CPC. Aussi faut-il observer leur évolution en pourcentage du CA HT.
L’analyse statique du risque de faillite peut être réalisée pour le compte des
gestionnaires financiers de l’entreprise.
Dans cette optique on va étudier ce risque sur la base du concept de l’équilibre financier
(capacité de l’entreprise à faire face à ses besoins d’investissements stables c’est à dire les
besoins de financement des investissements, le besoin de financement de l’activité par des
ressources stables).
Cette approche est fortement remise en cause dans la perspective d’optimiser la gestion
financière de l’entreprise.
On considère en effet qu’il peut être très coûteux pour une entreprise de mobiliser des
ressources stables pour financer des besoins de financement stables.
On considère que certaines entreprises peuvent avoir intérêt, du point de vue du coût de
leurs ressources, d’opter pour des ressources financières précaires pour financer des besoins
stables.
Dans cette logique, on considère qu’il est préférable d’évaluer la situation financière de
l’entreprise sur la base de la rentabilité et du risque.
Cette conception a donc donné naissance à une nouvelle approche appelée l’approche
fonctionnelle Pool de fonds.
Nous allons voir donc dans ce chapitre les différentes méthodes utilisées dans l’approche
patrimoniale, l’analyse statique, et l’approche Pool de fonds ainsi que leurs apports dans
l’appréciation des difficultés de l’entreprise.
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Section1 :L’approche patrimoniale
L’analyse est généralement une analyse de grande masse.
Cette analyse va se faire sur la base d’indicateurs de risques qui pour l’essentiel sont
des ratios de structure financière :
. Ratio du risque d’insolvabilité,
. Ratio du risque d’illiquidité (risque de cessation de paiement à court terme).
Ces ratios de type bancaire sont nombreux et souvent différents d’un établissement
bancaire à un autre.
A- Analyse de la solvabilité
Les établissements financiers considèrent que les capitaux propres doivent représenter
au moins un tiers des ressources employées.
C’est pour eux la garantie qu’ils imposent aux entreprises pour se prémunir contre les
risques d’insolvabilité.
Ce ratio va conditionner l’octroi de financements bancaires complémentaires.
Si les capitaux propres sont inférieurs à un tiers des ressources employées, les
établissements bancaires demandent une restructuration des fonds propres :
. Par une augmentation de capital,
. Par la consolidation des capitaux propres par l’autofinancement.
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3- Ratio de capacité de remboursement
B- Analyse de la liquidité
Ces ratios peuvent être un argument pour renégocier la structure de la dette c’est à dire
transformer les dettes à court terme en dettes à moyen terme.
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3- Ratio de liquidité relative
La définition de l’équilibre financier d’une entreprise peut être cernée par référence à
des normes elles-mêmes déterminées par le contexte et les objectifs de l’analyse financière.
La conception patrimoniale de l’équilibre financier est la plus ancienne et a constitué
l’approche dominante de l’analyse financière.
La couverture des engagements exigibles par les actifs liquides est appréciée à travers le
fonds de roulement net, calculé par différence entre les actifs réalisables à court terme et les
dettes à court terme. Pendant de nombreuses années, cet indicateur a constitué le principal
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critère financier de décision d’octroi des crédits bancaires à court terme et de jugement de la
santé financière d’une entreprise.
L’entreprise dispose de deux grandes catégories de ressources au passif de son bilan : les
capitaux dits permanents, composés des fonds propres et des dettes à plus d’un an, et les
dettes à court terme c'est-à-dire à moins d’un an. Ces capitaux financent l’actif immobilisé ou
encore les emplois stables et l’actif circulant.
Selon l’orthodoxie financière, les capitaux permanents doivent couvrir l’actif immobilisé et le
besoin de financement généré par l’exploitation c'est-à-dire le besoin en fonds de roulement
(BFR) qui égal à l’excèdent de l’actif circulant sur les dettes à court terme.
Il est important que ce décalage dans le temps entre le paiement des dépenses et
l’encaissement des recettes soit supporté par des capitaux permanents.
De plus, étant donné que le besoin en fonds de roulement ne produit pas de liquidités
(contrairement aux actifs immobilisés), il est préférable qu’il ne soit pas financé par des
ressources exigeant la sortie régulière de liquidité mais plutôt qu’il soit financé par des
capitaux propres.
Le BFRE est très fortement lié au niveau d’activité et peut lui être proportionnel. Le
BFRE mesure le fonds de roulement exigé par l’activité. Un FDR inférieur au BFRE
provoque des tensions de trésorerie et se caractérise par l’augmentation des découverts
bancaires. A l’inverse, un FDR supérieur signifie que les ressources de l’entreprise sont sous-
exploitées et que la rentabilité du capital n’atteint pas son niveau optimal. Cette situation se
caractérise par la rareté des découverts bancaires et un volume de disponibilités important.
Une telle analyse du FDR permet de vérifier les grands équilibres du bilan et d’identifier
les déséquilibres à corriger dans la politique de financement.
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Il y a deux notions de fonds de roulement qui permettent de réaliser deux approches
différentes de l'équilibre financier :
L'analyse liquidité
L'analyse fonctionnelle
a- L'analyse liquidité
Cette analyse repose sur une conception patrimoniale de l'entreprise et sur des critères
de classement des postes du bilan. L'analyse liquidité repose sur un bilan financier (ou bilan
liquidité).
A ce niveau l’entreprise peut faire différentes analyses par le biais des ratios, comme
l'analyse de la solvabilité. On utilise des ratios de liquidité. En effet ces ratios reflètent la
solvabilité de l'entreprise à court terme, c'est à dire sa capacité de remboursement des dettes à
court terme au moyen d'actifs à moins d'un an.
Enfin, un fonds de roulement positif serait une présomption de trésorerie aisée dans la
mesure où il permettrait d'absorber les retards dans les encaissements des créances à court
terme et/ou l'accélération des dettes à court terme.
b- L'analyse fonctionnelle
L'approche fonctionnelle trouve son origine dans la théorie des cycles, un cycle étant
une séquence d'opérations ayant une certaine régularité et correspondant à une fonction
d'entreprise.
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Pour que l'équilibre financier soit respecté, il faut que l'actif immobilisé brut et le BFRE
soient financés par des ressources durables sans quoi l’entreprise aura des problèmes de
trésorerie. On peut alors calculer la marge de sécurité (ou de déséquilibre) qui est égale à :
Ressources stables – Emplois stables.
L’équilibre FDR/BFR est donc à surveiller car c’est l’insuffisance du FDR par rapport
au BFR qui provoque la crise de trésorerie.
1. FR > 0 ; TN > 0 Le BFR est entièrement financés par des ressources permanentes
dont l'importance permet de dégager des disponibilités dont il convient de rechercher si elles
ne recouvrent pas un sous emplois des capitaux.
2. FR > 0 ; TN < 0 .Le BFR est financé partie par des ressources permanentes et en
partie par un excédent des concours bancaires courants sur les disponibilités. Il convient
d'apprécier l'importance du risque bancaire courant.
3. FR < 0 ; TN <0 Les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs fixes,
le BFR, les disponibilités. Cette situation est mauvaise si elle n'est pas occasionnelle et exige
de reconsidérer les structures de financement
Apres avoir exposés les éléments utilisés dans l’analyse statique pour prévenir les
difficultés, nous allons maintenant essayer de dégager les apports de cette approche dans
l’appréciation des difficultés des entreprises.
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Tout d’abord par l’analyse des grands équilibres du bilan, l’analyse patrimoniale met à
la disposition des entreprises en difficultés des clignotants qui permettent de détecter ou de
signaler un risque de faillite.
Comme nous l’avons déjà vu l’une des caractéristiques majeures des entreprises en
difficultés est l’embarras de trésorerie, à ce niveau l’analyse de l’équilibre financier permet
une prévision des déséquilibres en surveillant l’équilibre FDR/BFR, car c’est souvent
l’insuffisance du FDR par rapport au BFR qui provoque les tensions de trésorerie.
D’autre part, l’analyse causale de la défaillance n’est cependant pas chose facile. Les
causes et les conséquences sont parfois confondues et les erreurs de gestion sont loin de tout
expliquer. Le déclin de la demande, le poids de forces concurrentielles sur la rentabilité ou
l’accès difficiles au système de financement reste les facteurs fondamentaux de la
détérioration de la position économique de l’entreprise.
Dans la plupart des cas, le gestionnaire n’a pas la capacité d’empêcher ces phénomènes
extérieurs de se produire mais étant donné que leur réalisation se traduit dans les données
financières de l’entreprise, une analyse financière des documents comptables lui permet d’être
vigilant quant à certaines variables qui peuvent l’alerter et l’amener à mettre en place une
stratégie de réplique face à l’évolution de l’environnement, avant la crise de trésorerie.
Le tableau suivant relate en détails l’apport des outils utilisés dans l’analyse statique et
dynamique pour apprécier les difficultés des entreprises ainsi que leurs conséquences:
Apport Conséquences
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Améliorer en de dégradation du chiffre d’affaire, de la
production, de la VA, de l’EBE;
- Contrôle de Apprécier la rentabilité rentabilité économique,
performance financière ;
Revoir et ajuster la productivité ;
A- Présentation générale
C’est une approche plus globale qui suppose un diagnostic stratégique c’est à dire :
. Une étude des choix stratégiques économiques et financiers,
. Une étude de la rentabilité de ces choix,
. Une étude du risque de ces choix.
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B- Les objectifs de l’analyse financière Pool de fonds
Le financement par dettes financières est plus risqué car il y a des contraintes structurelles :
. Le remboursement du capital emprunté,
. Le paiement des charges d’intérêt.
Cependant, ce financement est moins coûteux.
Le financement par fonds propres est moins risqué car ces fonds sont acquis
définitivement par l’entreprise mais il a un coût plus élevé.
Le bilan Pool de fonds se fait sur la base des documents comptables suivants :
. Le bilan,
. Les annexes,
. Les informations extra comptables.
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. BFRHE (décalages sur acquisitions ou cessions d’immobilisations, décalages d’impôt).
* Emplois financiers :
. Immobilisations financières
. Valeurs mobilières de placement
. Disponibilités
. BFRHE (décalages sur acquisitions ou cessions d’immobilisations financières, décalages sur
acquisitions ou cessions d’autres immobilisations financières).
*Les indicateurs :
Si le ratio est supérieur à 1, l’entreprise privilégie l’activité industrielle et commerciale que les
emplois financiers.
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Section1 : L’excédent brut de trésorerie d’exploitation
Il a été précisé que l’E.B.E ; est composé par la différence entre les produits
d’exploitation encaissables et les charges d’exploitation décaissables. Mais les produits
d’exploitation non encaissés et les charges d’exploitation non décaissées génèrent des
variations du besoin en fonds de roulement d’exploitation ( B.F.R.E.).
L’entreprise qui ne dégage pas un E.T.E. positif est alors contrainte de s’endetter pour
faire face à ses décaissements .Elle va solliciter une nouvelle ligne de crédit afin d’assurer la
poursuite de son activité. Les charges financières qui vont en découler détérioreront
davantage les résultats d’entreprise. Elle entre alors dans un cercle infernal qui ne peut
conduire qu’à la cessation des paiements comme le montre le schéma suivant ;
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La spirale des difficultés financières de L’entreprise en difficulté
Difficultés commerciales et
techniques frais fixes importants
Recours à un endettement
supplémentaires
augmentations des charges
financières
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Section2 : L’apport du Tableau de Flux de Trésorerie de la Banque
de France dans la prévention des difficultés des entreprises :
L’analyse des Flux de Trésorerie retenue par la Banque de France (Centrale de Bilans)
s’inspire d’une logique financière et permet de vérifier la cohérence des choix stratégiques de
l’entreprise. Elle met en œuvre une méthode directe d’obtention des flux de trésorerie selon
une présentation fonctionnelle.
1) la logique financière :
La contrainte de liquidité constitue une donnée primordiale car la trésorerie est un
facteur clé de la flexibilité financière de l’entreprise. Dans ce cadre, l’objectif de l’entreprise
consiste à récupérer dans les meilleurs délais les capitaux investis.
Le tableau mesure, tout d’abord, l'aptitude d'une entreprise à générer de la trésorerie
du seul fait de son exploitation cyclique. Après prise en compte des flux liés aux opérations
hors exploitation, il essence les flux inhérents aux opérations de répartition. Il permet ainsi de
juger du degré de maîtrise des dirigeants sur les flux de trésorerie. Les flux liés aux
investissements et cessions réalisés au cours de l'exercice sont représentatifs des choix
stratégiques de l'entreprise dans ce domaine.
Enfin, le tableau des flux expose des arbitrages financiers auxquels il a été procédé
pour assurer la couverture des besoins résiduels ou, au contraire, placer les excédants
éventuels.
L'approche met ainsi en évidence le degré de liberté dont jouissent les entreprises dans
la gestion de leurs liquidités, selon leurs potentialités et le niveau des prélèvements qu'elles
supportent. Cet examen permet d'évaluer la flexibilité de trésorerie et d'apporter de ce point de
vu, des indications sur la vulnérabilité de la firme.
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Chapitre VI : Méthode des scores et prédiction des
entreprises en difficulté
La préoccupation de l'analyste financier, des actionnaires, des créanciers et des salariés
est de pouvoir prédire la défaillance éventuelle de l'entreprise afin de pouvoir réagir à temps
et tenter son redressement. Peut-on élaborer un processus de prévention des difficultés
d'entreprise, un processus d'alerte, suffisamment finale pour autoriser des actions correctives.
Ce processus a fait l'objet, en France de la loi de Mars 1984, relative à la prévention et au
règlement amiable des difficultés d'entreprise. Cette loi est appliquée depuis, avec plus au
moins de bonheur selon les cas. Les méthodes de prévention de difficultés d'entreprise sont
toutes fondées sur des approches statistiques qui partent d'une observation historique
pour tenter d'élaborer un outil de pronostic de l'avenir (score). Différents travaux universitaires
et professionnels ont été menés pour élaborer des fonctions discriminantes entre entreprises
saines et entrepris en difficultés (1)1. Ces fonctions, plus au moins pertinentes, sont
synthétisées par des scores qui permettent le classement d'entreprise nouvellement
"scorées" parmi les saines ou les "en difficulté" avec une certitude relative.
La banque de France, grâce à la qualité de la stabilité' des échantillons
d'entreprise de la centrale des bilans BF à élaborer une fonction score discriminante "Z" de
qualité sur la base de laquelle nous déclinons les développements qui suivant qui suivent de la
méthode des scores (1)
La méthode des scores peut être présentée en deux étapes:
- La construction de la fonction score discriminante.
- L'utilisation prévisionnelle de cette fonction score.
L'analyste discriminante permet l'élaboration de cette fonction Z qui peut être définie
comme la meilleure combinaison linéaire de ratios pour distinguer les deux groupes
d'entreprises.
1
Altman: USA 1968
Conan et Holder : France 197S
Banque de France: La détection procède des difficultés d'entreprise par la méth ode des scores - Note d information n° 65 -
1985.
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La fonction score Z est une combinaison linéaire de ratios de la forme suivante:
Z= a1 R1+ a2 R2+... an Rn+B
- a1, a2 ... an sont les coefficients de pondération résultant de l'analyse discriminante des
deux échantillons d'entreprises;
- R1, R2 ... Rn sont les ratios introduits dans l'analyse et retenus comme les plus
discriminants entre les comportements types d'entreprises saines et d'entreprises en
difficultés.
- B est une constante résultant de l'analyse discriminante.
Telle que:
Coefficients Ratios discriminants
al = -1,255 RI: Frais financiers / résultat économique brut = FF/REB
a2 = +2,003 R2: Couverture des capitaux investis = Ress. stables/ capitaux investis.
a3 = -0,824 R3: Cap. de remboursement = CAF / Endettement global.
a4 =+5,211 R4: Taux de marge brute d'exploit. = REB / CAHT
a8 =+1,408 R8: Taux d'investissement physiques: Invts. physique / YA (moyenne sur 3 ans)
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Section 2 : l’utilisation de la fonction score
L’utilité de la démarche des scores est de permettre le classement d’entreprise
nouvellement évaluées par un score ,dans la catégorie des entreprises dites saine ou normales
,dans tous les cas , ce classement est probable et non certain et se caractérise dons par un
risque d’erreur .
Ce risque d’erreur dépend de la qualité de la fonction discriminante z ,de son
actualisation dans le temps , de sa representativité pour son application à des activités
divers etc..
Une entreprises E dont on souhaite évaluer le risque de défaillance ,on lui applique la
fonction Z pour determiner son score ,en fonction du score qui la caracterise on pourra la
classer dans l’une des 3 zones précédemment distinguées :
Notons ZE=le score obtenu par l’entreprise E
25
probabilités sont les suivantes2
2
Source note d’information BF N° 65 Sept. 1985. N° 65 BF
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27
La banque de France propose le calcul de deux fonctions discriminantes
complémentaire Y1 et Y2 pour approfondir ses investigations .
Dans cette analyse complémentaire ,le ration FFJREB semble jouer un rôle capital
soulignant l’importance de l’endettement et de son coût et celle de la rentabilité économique
de l’entreprise dans la detection des difficultés .
On doit conclure ,en soulignant l’apport certain de la méthode des scores dans le
diagnostic financier.il ne faut pas non plus attribuer à cette méthode ce qu’elle ne peut donner
.
-Elle n’est pas une methode d’analyse financiere mais de typologie sur la base d’approche
statique multi-dimensinnelles ;
-Sa perspicacité dépend de la qualité de la fonction discriminante ,comme soulignée , ci-
dessus .
la fonction Z de la banque de France a été remplacée plus recemment par une fonction
nouvelle définissant le score BDFI brièvement presenté par J.Barreau et Delatiaye(1)
le score BDFI est le resultat de la combinaison de set ratios et se presente comme suit
a1R1+a2R2+…….+a7R7+B ou a1,a2 ….sont les coefficients et B la constante.
Il n’est pas possible de donner plus de précision sur ces ratios en raison du secret qui
entoure la formule .
Le score BDFI donne une première indication rapide sur le degré apparent
de la vulnérabilité de l’entreprise ,sa valeur se situe entre -8 et +5 .une valeur positive laisse
présumer que l’entreprise est saine ; elle l’est d’autant plus que le score est élevé.une valeur
négative signifie que l’entreprise est en difficulté.
le jugement précédent est approfondi grâce à la probabilité de défaillance au
cours des trois prochaines années.Ces probabilités de défaillance ont permis de définir sept
classes de risque :
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Classes Niveau du score Probabilité de défaillance
1 9<-2,3 41.3%
2 -2,3≤9<-0.9 31%
3 -0.9≤9<-0.3 20.1%
4 -0.3≤9<0.3 11.6%
5 0.3≤9<0.9 5.6%
6 0.9≤9<1.6 2.3%
7 9≥1.6 1%
2- Limites du scoring:
Le score doit être utilisé avec prudence: seule la dimension financière est prise en
compte. Or, d’autres éléments affectent la vie des entreprises.
Les fonctions discriminantes ne sont pas applicables à certaines entreprises.
Les modèles retenus ont été élaborés dans un contexte économique déterminé. Il est
donc évident que si les conditions économiques se modifient, les modèles appellent
des modifications des ratios utilisés et / ou des coefficients de pondération.
Le score n’est pas un moyen de gestion, il offre une indication sur le degré de
vulnérabilité de l’entreprise.
Le calcul du score ne se substitue pas à l’analyse traditionnelle par la méthode
classique; en effet, un score défavorable ou favorable doit être expliqué par un
diagnostic commercial, financier...
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Conclusion
Les outils de l’analyse financière ont un apport important dans la prévention des
difficultés de d’entreprise, ils occupent une place primordiale dans l’analyse des
risques de faillite.
En effet, lorsque la performance économique se dégrade et que les difficultés
commencent à se faire sentir, les dirigeants ont tout intérêt à en prendre conscience, le
plus tôt, afin d’être en mesure de réagir avant qu’il ne soit trop tard.
Nous avons essayé de montrer à travers ce travail, que l’analyse financière dispose de
nombreux outils, basés sur l’étude des documents comptable, selon différentes
approches, qui permettent de détecter rapidement les difficultés de l’entreprise.
L’apport de ces outils est surtout préventif, car il permet d’abord aux dirigeants
de connaitre les phénomènes les plus générateurs d’échec, au sein leurs entreprises, et
d’éviter certains pièges, tout en prenant les dispositions nécessaires évitant de
s’exposer aux risques. Enfin, ces outils permettent la surveillance de certaines valeurs
comptables et financières, particulièrement révélatrices de fragilité, ainsi dès
l’apparition de ces derniers, les responsables peuvent mettre en place des mesures de
consolidation ou de nouvelles stratégies.
Néanmoins, ces outils doivent être utilisés avec précision et tact, et de manière
complémentaire pour un diagnostic à temps permettant une réaction rapide et efficace.
Nous pouvons donc conclure que l’analyse financière constitue irréfutablement, un
système de veille pour la prévision des difficultés de l’entreprise.
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