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LA SAUVEGARDE DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE : ETUDE CAS
STE STROC INDUSTRIE
Sommaire
Partie 1 : les difficultés de l’entreprise marocaine et les procédures de sauvetages...............5
Section 1 : Généralité sur l'entreprise en difficulté au Maroc...........................................................5
1) La défaillance..........................................................................................................................5
2) Les causes majeures de difficultés de l’entreprise :................................................................7
Section 2 : les procédures collectives aperçus sur la procédure de sauvegarde..............................10
1) Prévention interne................................................................................................................11
2) Prévention externe...............................................................................................................12
Partie 2 : les difficultés de l’entreprise marocaine : (Elaboration d’un bon : Diagnostic /Plan
de sauvegarde)..................................................................................................................................20
Section 1 : Diagnostic global d'entreprise en difficulté.....................................................................20
Définition et objectifs d'un diagnostic global d'entreprise.....................................................21
Les sources d'informations pour la réalisation du diagnostic global......................................21
La démarche de réalisation d'un diagnostic global d'entreprise............................................22
1)Diagnostic financier...................................................................................................................23
2)Diagnostic stratégique...............................................................................................................34
Section 2 : élaboration de plan de sauvegarde cas de Sté : STROC INDUSTRIE................................34
1) Présentation de la société....................................................................................................34
2) Plan de sauvegarde de la société..........................................................................................34
Section 3 : résultat et recommandation...........................................................................................34
INTRODUCTION
La hausse des défaillances s’explique en partie par des raisons internes et d’autres sont
conjoncturelles, ajoutant que des entreprises notamment les TPME, ont particulièrement
souffert en 2021, avec des baisses plus ou moins importantes de chiffre d’affaires, du fait
d’une reprise partielle de leur activité avec la crise Covid débutée en 2020. Il s’agit également
de l’arrêt des aides généralisées de l’État 2020 (Damane Oxygène/PME, en indemnités
CNSS…), indique l’étude, ajoutant que « ces aides maintenaient sous perfusion un certain
nombre d’entreprises fragiles, qui sans elles, n’auraient pu passer le cap de 2020 ».
Les activités les plus touchées sont les « autres commerces de gros » (19%), les intermédiaires
du commerce du gros (12%) et les Autres travaux de construction (10%). En 2021, pour 1
société défaillante, il y avait 5,5 sociétés créées. Ce ratio, après une baisse tendancielle entre
2009 et 2015, s’est repris à partir de 2016.
Le banquier est le plus touché par l’apparition des difficultés des entreprises, vu les
spécificités de la relation liant l’entreprise à sa banque. Donc, ce rôle important des banques
est accouplé à un risque non négligeable puisque les défaillances représentent un coût très
élevé pour les banques. Les créances en souffrance ont totalisé en 2015 : 57 milliards DH, soit
un taux de contentieux de 7,5
L’objectif de ce travail est de savoir l’utilité des procédures de sauvetages des entreprises en
difficultés réformé par le législateur marocain et comprendre les actions à mettre en ouvre
pour réussir un plan de sauvegarde.
Pour faire nous allons dans la première partie aborder la notion de l’entreprise en difficulté
montrer l’objectif des procédures préventives encadrer par la Loi marocaine qui traite cette
difficulté, tout en mettant l’accent sur la nouvelle réforme de sauvegarde adopté dans le cadre
de la loi 17.73 du code de commerce, cette partie sera scindé en deux sections :
A partir ces deux section nous essayerons à répondre sur deux questions :
Pourquoi le chef de l’entreprise en difficulté est censé de profiter des avantages desdits
procédures.
Quelles sont les actions à mise en ouvrent l’ors de déclenchement de la procédure de
sauvegarde
Tant que la deuxième partie sera réservée à notre travail empirique d’où nous prendrons le
soin de répondre aux questions suivantes :
Quels sont les stratégies et les leviers d'action susceptibles de fonder le plan de sauvegarde ?
Pour répondre à ces deux questions nous divisons cette partie en trois sections :
Introduction
Section 1 : Généralité sur l'entreprise en difficulté au Maroc
1) La défaillance
La défaillance n’est pas un événement brutal, elle est le résultat d’un déséquilibre entre des
facteurs internes, il s’agit notamment d’une baisse des performances financières ou encore
d’une mauvaise qualité de management de l l’entreprise et des facteurs externes liés à une
mauvaise conjoncture économique qui contribuent à la vulnérabilité de l’entreprise.
Après, la crise des années 30 et surtout avec les travaux de FITZ Patrick (1932), la
problématique de la défaillance est devenue un champ d’investigation très. Important. Elle a
été analysée par différentes disciplines, notamment les sciences juridiques, économiques
financières, stratégiques, organisationnelles et managériales. Nous présenterons ainsi, la
définition du concept de la défaillance selon les trois premières approches
Au sens économique, la défaillance d’entreprise quelle que soit sa taille, se caractérise par la
dégradation de la situation de l’entreprise en termes de : Valeur ajoutée : Selon Quintart
(2001), une valeur ajoutée positive représente un surplus de la production par rapport à la
consommation intermédiaire ». La valeur ajoutée indique le niveau de performance généré par
les facteurs de production de l’entreprise. En cas de défaillance, cette dernière emplante plus
de ressources qu’elle n’en produit.
Pour Koeing (1985), la rentabilité générale de l’entreprise permet d’évaluer sa performance
d’ensemble.
Bescos (1987) définit la PME en difficulté comme une entreprise où se manifeste une
inadaptation face à l’environnement économique, cette situation est le résultat d’une mauvaise
conjoncture économique, d’un déclin de leurs performances et d’une faible qualité de leurs
managements.
Liou et Smith (2007), affirment qu’une conjoncture difficile peut entrainer une baisse du
chiffre d’affaire, l’entreprise vend à un prix incompatible avec le marché ce qui engendre une
rentabilité difficile. Altman (1984) et Johnson (1974), affirment que le taux de faillite
s’accentue pendant les périodes de régression et se réduit pendant les périodes d’expansion.
Selon Zopounidis (1995), la défaillance économique renvoie à l’absence de rentabilité et
d’efficacité de l’appareil productif, à la détérioration de la relation entreprise produits marché
et aussi la non-contribution de l’entreprise à la réduction des problèmes sociaux tels que le
chômage. Ainsi, une entreprise est considérée en défaillance économique lorsqu’elle n’arrive
plus à assurer sest objectifs économiques. Elle supporte donc, plus de charges que ce qu’elle
produit engendrant ainsi des pertes qui s’accumulent avec le temps.
Financièrement parlant, la défaillance intervient lorsque l’exploitation ne peut plus faire face
au passif exigible au moyen de son actif disponible.
Selon Casta&Zerbub (1979), il s’agit d’une situation de détresse financière, ou une entreprise
débitrice en difficulté financière n’arrive plus à honorer ses engagements.
Wruck (1990), quant à lui, définit la détresse financière comme étant une situation où les
cash-flows sont insuffisants pour couvrir les obligations courantes.
D’après, Baldwin et Scott (1983), une entreprise est défaillante quand sa situation se dégrade
au point où elle ne peut faire face à ses contraintes financières en rencontrant des problèmes
de trésorerie.
Mal définition de la stratégie industrielle, dans une conjoncture économique difficile, peut
mettre l'entreprise dans une situation difficile (mauvaise structure du chiffre d'affaires, prix
incompatible avec le marché, multiplication des produits non rentables...)
Etre dépendant d'un facteur externe: lorsque l'entreprise est otage d'un client unique ou d'un
fournisseur, ou lorsqu'elle dépend fortement d'un seul marché, les risques de défaillance sont
élevés
Se limiter à un produit unique : ça peut être intéressant au départ. Mais, à long terme, des
produits de substitution peuvent apparaître et donc le remplacer. De même, il faut anticiper le
vieillissement du produit.
Faire dépendre le lancement d'une activité nouvelle d'un accord de partenariat: trouver des
partenaires pour développer un concept ou pour améliorer ses résultats commerciaux est une
excellente idée. Encore faut-il ne pas se tromper d'interlocuteur.
Sous-estimer la violence de certains marchés : il ne faut pas sous-estimer la puissance
d'intervention de la concurrence. La négociation est alors la meilleure solution.
Autres erreurs de stratégie: se lancer dans un secteur d'activité sans maîtriser le métier de
base, mal étudier le circuit de distribution, oublier de définir une stratégie à moyen terme,
attendre les aides pour démarrer son activité, se laisser absorber par sa tache quotidienne,
etc...
Investir trop et trop tôt: il ne faut pas commettre l'imprudence d'investir avant d'avoir trouvé le
premier client.
Mal maîtriser le financement du cycle d'exploitation: cette cause de difficulté n'est pas
négligeable, elle se traduit par l'insuffisance du fonds de roulement par rapport au besoin en
fonds de roulement et par des coûts de financement du cycle d'exploitation incompatibles
avec le niveau de rentabilité.
Le dérapages dans la réalisation d’une capacité d’autofinancement et la répartition de
l’excèdent d’exploitation ( il faut être vigilant et garder l’esprit d’équilibrage )
Négliger le besoin en fonds de roulement une trésorerie insuffisante peut contrecarrer le
développement d'une société.
Financer ses investissements avec des crédits à court terme au lieu de négocier des prêts à
moyen ou long terme (sous-capitalisation).
Oublier de se renseigner sur un nouveau client pourtant, c'est la plus élémentaire des
méfiances.
S'aventurer dans une guerre des prix : il ne faut pas oublier que le prix de vente doit permettre
de couvrir les charges de production et de dégager une marge. Face à la méconnaissance du
coût de revient, les jeunes entreprises s'alignent sur les prix des concurrents à défaut de la
mise en place d'une comptabilité analytique.
Négliger la formation en gestion : il est nécessaire d'améliorer ses connaissances dans ce
domaine. Là, le recours à une aide externe est nécessaire.
Autres erreurs de gestion et de financement : acheter certains matériels en puisant dans la
trésorerie au lieu de recourir à des prêts de court terme ou au crédit-bail, surestimer sa
rentabilité dans le prévisionnel (les imprévus), se laisser emporter par la demande, ne pas se
munir de bons outils de gestion (contrôle de gestion...), négliger les petites économies, vouloir
autofinancer l'intégralité de son développement, etc.
C) Les erreurs commerciales, de communication, et de management
Négliger la pratique et la maîtrise de marketing stratégique et opérationnel
Ne pas préparer l’intégration des nouveaux collaborateurs : passer du statut de porteur de
projet isolé à celui de patron animateur d’une équipe de salariés n’est pas toujours facile.
Certains créateurs d’entreprise ne parviennent jamais à effectuer cette mutation, beaucoup
commettent des erreurs et s’en sortent plus ou moins bien.
Négliger les étapes avant l’embauche définitive : autre erreur, le recrutement précipité.
Surdimensionné ou sous dimensionner son équipe : les meilleures idées, les savoir faire les
plus pointus ne sont d’aucune utilité si l’entreprise n’a pas les compétences humaines pour les
exploiter afin de se développer.
Comportement des dirigeants et compétences faibles
L’ensemble desdits causes sont des symptômes de la maladie financière de l’entreprise, qu’ils se
cumulent par le temps dans le corps de l’entreprise jusqu’à qu’ils deviennent une tumeur.
Ce qui avère les créanciers de ne pas accorder ni de liquidité ni de marchandises, et de
commencer les procédures de recouvrement Forcé à l’encontre de l’entreprise malade qui
devrait combattre sur deux fronts :
le maintien de l’emploi, préserver l’emploi est un enjeu de grande taille, la masse salariale
constitue la locomotive de l’entreprise, quand l’entreprise est menacée de disparition cela
pourra donner lieu à des licenciements abusifs, et qui dit licenciement dit toute une cascade de
problèmes car la créance salariale équivaut à une créance alimentaire de subsistance super
privilégiée qui correspond à une dextérité manuelle, physique du salarié.
apurer le passif et désintéresser des créanciers, le droit des entreprises en difficulté tend à
assurer le paiement des créanciers sur le même pied d’égalité. Cependant ; il faut tenir en
compte le rang des priorités de chacun d’eux, un créancier privilégié sera payé en priorité et
par préférence au créancier chirographaire en raison de la sureté ou privilège qu’il détient.
Toujours dans le souci de rendre à meilleure fortune une entreprise dont la trésorerie est
boiteuse, le législateur marocain avait prévu dans le livre V de la loi 73-17 des procédures
dites non contentieuses soit amiables et préventives et d’autres procédures de traitement des
difficultés de l’entreprise qui se déroulent sous l’égide du tribunal de commerce.
« Il vaut mieux prévenir que guérir », ce crédo qui trouve ses lettres de noblesse en matière
d’hygiène sanitaire, pourra jouer un rôle incontournable en matière de prévention des signes
avant-coureurs de difficulté. Cela signifie qu’il faut agir le plus en amont possible avant que
le mal se produira, car Toute réaction ou prise de décision retardée est une difficulté à
sauvegarder. Il faut agir opportunément, pour désamorcer les signes précurseurs de difficulté
ou même de simples germes de difficulté quel que soit leur nature : juridiques, économiques,
financières, sociales. A notre sens « Venir avant l’heure ce n’est pas l’heure, et venir après
l’heure ce n’est plus l’heure ». En pratique il est difficile de préciser le moment exact pour
intervenir et faire face à ces clignotants de difficulté, car on peut intervenir et notre
intervention sera réputée précoce, comme on peut agir et notre action peut paraitre tardive.
C’est un vrai dilemme, car l’intervention précoce peut altérer la renommée de l’entreprise et
déclencher la suspicion et la défiance des partenaires, (fournisseurs et autres créanciers du
chef d’entreprise), et l’intervention tardive videra la procédure de prévention de sa substance
qui est celle de l’anticipation et la détection précoce des difficultés 11. Il faut savoir tuer dans
l’œuf les difficultés dès leur surgissement mais aussi avant leur prolifération. Comment peut-
on prévenir les difficultés de l’entreprise en droit marocain, et quels sont les choix mis à la
disposition du chef d’entreprise par la nouvelle loi 17-73 pour sauver son entité ?
1) Prévention interne
Procédé par le chef d’entreprise lui-même, par le commissaire aux comptes ou les associés,
c’est dire les organes internes à l’entreprise.
L’objectif est d’essayer d’aplanir cette difficulté qui pourra dans un court, moyen ou long
terme basculer l’entreprise dans la cessation de paiement. Ce traitement du mal à l’intérieur
même de l’entreprise est une mesure judicieuse. Le chef d’entreprise est pour son intérêt
d’éviter à ce que les difficultés se propagent comme une trainée de poudre, car toute
extériorisation du problème ne va que susciter la méfiance accrue des partenaires et pourquoi
pas des abstentions pour octroi des lignes de crédit (Exemple des banques), ou le refus de
livraison de marchandises (exemple des fournisseurs), refus de conclusion de contrat ou
résolution de contrats dans certains cas. Selon l’article 547, le chef d’entreprise doit lui-même
régulariser sa situation ou corriger les irrégularités, s’il a omis de le faire, le Commissaire aux
comptes ou l’associé sont tenus d’informer le chef d’entreprises des faits et des difficultés de
nature juridique, économique, financière ou sociale susceptibles de compromettre la
continuité de l’exploitation de l’entreprise dans un délai de 8 jours de la découverte de ces
difficultés par lettre RAR l’invitant à redresser à la situation. Le second alinéa traite
l’hypothèse d’un chef d’entreprise qui se trouvait insusceptible de dénouer la situation même
après la réunion du conseil d’administration ou de surveillance dans le cas des Sociétés
anonymes , qui doit faire intervenir l’assemblée générale toujours dans le but de remettre
l’entreprise sur les rails.
A) Faits justifiants :
Faits générateurs :
Auteurs d’alerte :
Délais impartis : 8 jours pour le CAC et associé pour alerter le chef d’entreprise 15 jours pour
le chef d’entreprise pour redresser la situation par réunion du conseil d’administration ou
surveillance ou en faisant appel à réunion de l’assemblée générale.
Cependant, en pratique malgré l l’ensemble de ces mécanismes les statistiques comme nous
allons introduire montre la gravité de la climat des affaires au Maroc, la continuité de
l’exploitation demeure toujours compromise malgré la tenue d’AG ou en cas de non tenue
d’AGcar si la prévention interne est dédié au Staff de l’entreprise alors c’est lui accusé par la
mauvaise gestion et le manque de compétences
Ajoutant que nulle des créanciers n’attend pour recouvrir leurs créances et n’accepte d’entrer
à l’amiabledans des négociations lourdes et consommables de temps, voir la me confiance
entre les commerçants.
2) Prévention externe
comme son nom l’indique fait appel à l’intervention du président du tribunal de commerce en
tant qu’organe externe à l’entreprise, est compétent le tribunal du lieu du principal
établissement du commerçant ou le lieu du siège social de la société. Le président du tribunal
de commerce est le seul habilité à juger sur la nécessité de nommer ou non un mandataire
spécial selon les circonstances de l’affaire.
Si le mandataire spécial est nommé mais ne s’est pas parvenu à trouver un accord amiable
avec les créanciers et leur débiteur, après la prorogation de la durée de sa mission ou après sa
substitution par un autre mandataire, une autre procédure dite de conciliation pourra être
ouverte à condition que l’entreprise ne soit pas déclarée en cessation de paiement. -en cas
d’échec de la procédure de conciliation, l’accord constatant cette conciliation sera résolu, une
autre procédure dite de sauvegarde sera ouverte en faveur du débiteur, mais toujours à la seule
condition que l’entreprise ne soit pas acculée à la cessation de paiement. -la procédure de
sauvegarde une fois ouverte, pourra donner lieu à l’adoption d’un plan de sauvegarde pour
une durée de cinq ans, s’il existe des perspectives sérieuses pour aplanir les difficultés suite au
rapport du syndic et des contrôleurs et après avoir dûment entendu le chef d’entreprise
débitrice.
Condition négative :
Condition positive :
Auteur de la procédure :
Mesures à prendre :
Le PTC en tant que « juge d’opportunité » peut et non pas doit désigner sur proposition du
chef d’entreprise et non pas sur sa demande ; Un mandataire spécial pour désamorcer les
oppositions entre le chef d’entreprise et ses partenaires habituels ou ; Un conciliateur pour
faciliter la conclusion d’un accord avec le débiteur et ses créanciers.( Article 550) en lui fixant
ses honoraires qui doivent être consignés dans la caisse de dépôt et de consignation du
tribunal de commerce le plus en amont possible. L’insuccès de l’intervention du MS en tant
que tierce personne afin de rapprocher les parties antagonistes, pouvait engendrer soit à la
prorogation de la durée de sa mission, soit à sa substitution par un autre après avoir eu
l’assentiment du chef d’entreprise. L’on regrette l’absence des textes réglementaires qui
précisent les délais pour dépôt d’honoraires du MS ainsi que les délais à respecter pour ne pas
être privé de cette nomination, mais également le montant de ses honoraires et la durée de
mission de cet intermédiaire entre le débiteur et ses créanciers. On ignore également la durée
de cette prorogation de sa mission. On se demande si, l’intérêt de l’entreprise et de son
dirigeant supposent à ce que cette durée soit courte ou au contraire plus étoffée ?
Le législateur avait substitué la procédure du règlement amiable prévu par l’article 550 de la
loi 15-95 par la nouvelle dénomination de procédure de conciliation prévue par l’article 551
de la loi 17-73.
La conciliation est régie par les articles 551 à 559 ; elle est ouverte à toute entreprise qui sans
être en cessation de paiement éprouve des difficultés économiques et financières ou des
besoins qui ne peuvent être couverts par un financement adapté aux possibilités de
l’entreprise.
Pour bénéficier de la conciliation, la loi prévoit une condition négative et une autre condition
positive cumulatives et non pas alternatives.
La condition négative suppose que l’entreprise ne doive pas être en cessation de paiement
La condition positive signifie que l’entreprise doit éprouver des difficultés économiques et
financières ou des besoins qui ne peuvent être couverts par un financement adapté aux
possibilités de l’entreprise.
Demande de conciliation par le chef d’entreprise : Doit contenir l’énoncé des difficultés
rencontrées par le chef d’entreprise dont la nature est économique, financière, et sociale, ainsi
que les moyens de financement pour empêcher leur développement.
Les investigations du PTC : Avant de décider si la conciliation sera ouverte ou non en faveur
du chef d’entreprise, le PTC doit procéder à une enquête préalable avant toute prise de
décision à mauvais escient exemple : C’est le cas d’ouverture d’une conciliation alors que le
chef d’entreprise est déclaré déjà en cessation de paiement. Pour y parvenir, il pourra
valablement obtenir information susceptible de lui donner une image claire sur la situation
économique et financière de l’entreprise ; de la part des collaborateurs suivants :
Collaborateurs avec PTC -l’expert à travers une expertise ; -commissaire aux comptes
-représentant des salariés
-administrations publiques (CNSS-FISC)
-institutions financières (banques) La loi lui confère à travers A 552 le droit de solliciter la
désignation d’un expert qui va établir un rapport exhaustif sur l’état de santé financière de
l’entreprise, sa situation, économique, sociale et financière pour avoir une image limpide sur
sa trésorerie, ses actifs et ses passifs.
nomination d’un conciliateur pour une durée de 3 mois renouvelable une seule fois de ce
dernier (6 mois : durée de mission maximale) Article 553
le procédé de la suspension provisoire des poursuites individuelles Principe Article 555 :
A) Finalité de SPP :
Les dispositions de cette mesure montrent aujourd’hui leurs limites. Sur 10 procédures de
redressement, 9 finissent en liquidation judiciaire ! Ce chiffre a été dévoilé par le ministère de
la Justice lors de sa présentation, en 2015,
Les causes :
Ceci à faire appel à une modification qui tend vers une intervention le plus en amont possible
La loi offre une large palette de procédés ou procédures visant précisément la préservation
des entreprises viables et saines, tout en évitant qu’elles dérapent vers les procédures de
traitement dont l’issue n’est pas toujours bienveillante. L’éclosion de la nouvelle procédure de
sauvegarde a suscité l’engouement des uns comme elle a été jugée comme inutile par les
autres puisqu’elle présentait des traits de similitude avec la conciliation, et son avènement ne
va que rendre les justiciables encore plus perplexes quant au choix qu’ils doivent faire. La
nouvelle procédure de sauvegarde tend essentiellement :
Parmi les finalités de l’adoption de cette nouvelle loi 17-73 figure le fait d’assurer une
attractivité pour les procédures amiables qui ont beaucoup perdu en notoriété en raison de
plusieurs facteurs intrinsèques.
Et quel est le sort des créanciers et du débiteur après l’adoption d’un plan de sauvegarde ?
A) faits justificatifs et démarche :
Selon les termes de l’article 561 de la loi 17-73 ; « la procédure de sauvegarde peut être
ouverte à toute entreprise commerciale qui sans être en cessation de paiement éprouve des
difficultés qu’elle n’est pas en mesure de surmonter de nature à conduire dans un proche délai
à la cessation des paiements » La demande d’ouverture de la procédure de sauvegarde doit
être faite par le chef d’entreprise en difficulté auprès du tribunal territorialement compétent,
sa demande doit être déposée au service du secrétariat greffe tout en exposant la nature des
difficultés qui vont compromettre la continuité de l’exploitation de son entreprise comme il
doit faire parvenir au tribunal (preuve à l’appui) tout document qui atteste de l’existence et de
l’aggravation de ces difficultés dans un future proche. Le débiteur sous peine d’irrecevabilité
doit joindre à sa demande d’ouverture de sauvegarde, un projet de plan de procédure de
sauvegarde qui doit énoncer les mesures nécessaires pour préserver l’activité de l’entreprise et
définir les modalités de règlement du passif, ainsi que les garanties disponibles et proposées
pour financer le dit plan et assurer son exécution.
Chef d’entreprise Tribunal compétent : tribunal de commerce dans le ressort duquel se trouve
le siège social de l’entreprise, ou le lieu du principal établissement du chef d’entreprise
débiteur. Article 581.
Le jugement du tribunal :
Le tribunal toujours ; à qui revient le dernier mot, est tenu de convoquer personnellement le
chef d’entreprise à huit clos (en chambre de conseil) afin d’écouter ses propos et ce dans un
délai de 15 jours à partir du dépôt de la demande d’ouverture de la sauvegarde.
Chef d’entreprise en difficulté : Habilité à exercer des actes de gestion seulement, il ne peut
agir que sur le contrôle du syndic et du juge-commissaire pour tous les actes d’exécution du
plan de sauvegarde. Le débiteur doit mettre à la disposition du syndic et du juge-commissaire
une liste exhaustive des biens de l’entreprise grevée de sûretés ainsi que tout son actif
( inventaire du patrimoine de l’entreprise) et les droits qui peuvent faire objet d’action en
revendication ou des actions obliques de la part de leurs titulaires.
le syndic est tenu de présenter au tribunal un rapport détaillé sur la situation économique,
financière et sociale de l’entreprise. Ce bilan lui permettra de proposer au tribunal soit
l’approbation du projet de plan de sauvegarde, ou sa modification, soit l’ouverture d’un
redressement ou liquidation judiciaire.
Article 686 de la loi 73-17 interdit après ouverture d’une procédure de sauvegarde, toute
poursuite en justice de la part des créanciers dont la créance a pris naissance (antérieurement)
au dit jugement et qui tendent à condamner le débiteur à payer des sommes d’argents ou à
résilier un contrat pour défaut de paiement d’une somme d’argent. Le même article interdit
également toute mesure d’exécution de la part des créanciers sur les biens meubles ou
immeubles du débiteur.
Exception : Le créancier privilégié titulaire d’une sûreté mobilière pourra demander au juge
commissaire au visa de l’article du dernier alinéa de l’article 686 la vente du bien objet de la
sûreté, quand ce dernier est de nature périssable ou pourra tomber après un laps de temps dans
l’obsolescence.
Le tribunal peut décider d’office ou suite à la demande de l’un des créanciers de l’entreprise
la résiliation du plan après avoir entendu le chef d’entreprise et les contrôleurs dans le cas où
l’entreprise ne respecte pas ses engagements convenus avec ses créanciers pouvant aboutir ;
par conséquent ; à l’ouverture du redressement ou la liquidation de l’entreprise en question.
Comment expliquer cette différence de 11 Demandes seulement pour l’année 2020 Et …. ?
Pour l’année 2021 alors que la crise économique encore dure ?
La situation est assez paradoxale car les chiffres officiels ne reflètent pas la réalité en se
basant uniquement sur les chiffres publiés en matière d’ouverture de procédures de traitement
des entreprises en difficulté, on pourrait dire que tout va bien, mais en réalité ce n’est pas le
cas. Les fédérations et associations professionnelles rapportent la souffrance et le risque de
fermeture de plusieurs entreprises. Il s’agit d’un son de cloche professionnel et sectoriel qui
nous dit que la crise est importante et qu’elle touche beaucoup d’entreprises qui seront
obligées de licencier »INFORISK
La fermeture des juridictions pendant la période du confinement ainsi que la lente reprise des
activités judiciaires.
la psychologie des chefs d’entreprises Marocaines en matière de réticence, d’ignorance et de
peur desdits chefs et la qualité de capital humain que disposent les entreprises
marocaines si nous savons que 95 % sont des TPE et moyennes entreprises, la majorité
ultime ne disposent pas des experts comptables et financiers.
Le constat global d’échec des procédures préventives préexistantes, nous emmène à douter de
la réussite de ce nouveau mécanisme de sauvegarde, car cet insuccès ou bien ce “degré
d’applicabilité faible” tient essentiellement à une profonde méconnaissance du régime par les
chefs d’entreprises, ainsi qu’à des imperfections techniques qui limitent sa portée et entravent
sa réussite. Il semble que la mise en œuvre de certaines modifications du texte, ainsi qu’une
meilleure information et sensibilisation sur l’intérêt de la prévention, seraient de nature à
dynamiser un dispositif préventif actuellement en déshérence. Une prise de conscience
précoce est indéniablement importante. La prévention reste aujourd’hui une voie peu
empruntée par la plupart des juridictions. Quant aux chefs d’entreprises, leur méconnaissance
ou leur méfiance à l’égard de la prévention les amène à manquer d’initiative et c’est ce qui
empêche le décollage de la procédure préventive à temps utile.
Portant nous pouvons estimer qu’il y aurait une augmentation significative des demandes de
procédures collectives. Certes, les chefs d’entreprise sont actuellement paralysés par la peur,
mais ils ont aussi des engagements à honorer, notamment vis-à-vis des salariés, des banques
et des organismes financiers, nous justifions ce constat par un récent demande d’ouverture de
la procédure de sauvegarde établis par la société ACECA ci après quelques détails a propos :
L’ACECA depuis sa création en 1950 s’était positionnée comme l’un des plus gros
intermédiaires d’assurance au Maroc. Annoncé en difficulté depuis quelques années,
l’entreprise a enchaîné les tracas jusqu’au point de non-retour : le retrait de son agrément par
l’Autorité de contrôle des assurances (ACAPS) le 7 décembre 2021.
L’ACECA fait discrètement l’objet d’une procédure de sauvegarde judiciaire, résultat d’un
jugement rendu le 1er novembre 2021.La décision de La sauvegarde a été prononcée un mois
plus tôt à la demande du groupe dirigé par la famille Aouzal.
Justifiant cette procédure par les difficultés financières qui remontent à 2016provoqué par
plusieurs facteurs :
Mais du côté des créanciers, la question se pose, certains craignant une fuite par voie
judiciaire. Et pour cause, la sauvegarde est une procédure collective. Une fois prononcée, les
créanciers perdent considérablement la main sur le recouvrement de leur dû. Ils doivent
déclarer les créances et espérer un règlement selon les montants, le classement et l’agenda
décidé par le tribunal. Un agenda qui peut s’étaler sur cinq ans. »
Dans le cas d’ACECA, cet agenda n’a pas encore été fixé. L’entreprise et au moins deux de
ses filiales également sous sauvegarde (SOGES, ACECA Bernoussi) – bénéficie actuellement
d’une période d’observation en attendant la validation d’un plan de sauvegarde ». Un «
projet» de plan a déjà été soumis au tribunal. Le management de l’entreprise s’y engage à
régler l’intégralité de ses dettes dans un délai maximum de trois ans.
D’ailleurs, ACECA n’a pas manqué de faire jouer cette protection contre l’un de ses
principaux créanciers : Wafa Assurance. Selon nos recherches, au moins 7 demandes ont été
déposées en février dernier contre cet assureur. L’objectif est de stopper des actions en cours,
parmi lesquelles des saisies sur des biens immobiliers. Ces demandes de suspensions sont à
l’examen par le juge-commissaire chargé de la procédure de sauvegarde. Au tribunal de
commerce de Casablanca, une audience est prévue le 12 avril 2022.
La dette d’ACECA avoisine les 100 millions de dirhams, essentiellement des primes non
reversées aux compagnies d’assurance. Une partie de ces montants fait l’objet de plaintes au
pénal pour « chèques sans provision ». Ce dossier, qui vise personnellement le directeur
général de la boîte, Khalid Aouzal, est au stade de l’instruction judiciaire.
Conclusion
Partie 2 : les difficultés de l’entreprise marocaine : (Elaboration d’un bon :
Diagnostic /Plan de sauvegarde)
Introduction
Section 1 : Diagnostic global d'entreprise en difficulté
Le diagnostic a pour objectif de déceler les points faibles et les points forts de l'entreprise,
pour corriger les premiers et exploiter au mieux les seconds ».
· Etre réaliste : c'est-à-dire sans prévisions complaisantes qui laissent germer de faux espoirs.
· Etre créatif : c'est-à-dire orienté vers des solutions, des mesures à prendre, en bref vers
l'action.
Le diagnostic s'articule alors autour d'un processus qui opère une analyse des principales
fonctions de l'entreprise, sans toutefois négliger leur interdépendance, selon une méthodologie
bien définie que nous tenterons d'évoquer en détail dans ce chapitre réservé au diagnostic de
l'entreprise en difficulté.
Le diagnostic global d'entreprise peut être définit comme étant une analyse approfondie
englobant ses différentes fonctions et organisation afin d'apprécier ses performances passées
et présentes et de proposer des améliorations.
Pour réaliser un diagnostic global d'entreprise, il est impératif de disposer de toutes les
informations nécessaires et pertinentes. Ces informations peuvent être regroupées en données
internes et données externes.
· Les documents comptables et financiers notamment ceux des dernières années, les comptes
rendus d'assemblée générale et les rapports de commissaires aux comptes.
Ce sont des données acquises à l'extérieur de l'entreprise pour accomplir le diagnostic voulu,
il s'agit essentiellement :
· Des données de toute nature fournies par des organismes et banques de données.
· Des données fournies par les partenaires (pouvoirs publics, banquiers, fournisseurs,
clients,...)
Ces informations enregistrées doivent être complétées par d'autres informations non
enregistrées telles que les visites des lieux, entretiens avec le personnel et les directeurs, les
questionnaires et interviews.
J.P Thibaut définit l'entreprise comme suit : « l'entreprise est un ensemble (ou système)
organisé de moyens humains, matériels et financiers, animé par une volonté et orienté vers
la production ou la distribution de biens ou de services »
Ainsi, en décomposant cette définition, on peut ressortir les principales tâches qu'accomplit
une entreprise. Ces tâches sont regroupées d'une manière aussi homogène que possible et
confiées à plusieurs personnes et services. Cette logique de décomposition de l'ensemble de
ces tâches débouche sur la notion de fonctions spécialisées. Ces dernières peuvent être
regroupées et analysées à l’aide de diagnostic dites stratégique.
Première phase : Analyse Financière Globale : Bilans l’analyse de l’activité et du risque d’exploitation
CPC l'étude de la structure financière et de la liquidité
1)Diagnostic financier
Nous indiquons dans le tableau suivant la nature de l’information financière que chaque solde
intermédiaire de gestion fournir :
La production de l’exercice :
Cet indicateur permet d’évaluer l’activité des sociétés qui produisent des marchandises. On
peut ainsi compter parmi ces dernières : la construction ou des activités industrielles.
Elle permet à l’entreprise de mesurer sa capacité à réaliser des bénéfices sur la revente des
marchandises qu’elle commercialise. Lorsque la marge commerciale de l’entreprise est
divisée par son CA HT, on obtient son taux de marge. C’est ce taux qui permet à la société de
se comparer aux différents acteurs qui évoluent sur son marché.
La VA sert à mesurer la richesse brute créée par une société. C’est cette valeur ajoutée qui
servira à rémunérer l’ensemble des parties prenantes de la production, à savoir son personnel,
les apporteurs de capitaux tels que les actionnaires, ou les établissements bancaires, mais aussi
l’Etat français. Notons également que la valeur ajoutée excédentaire servira à
l’autofinancement des futurs projets de l’entreprise.
Etudier et comparer le ratio de répartition de la valeur ajoutée entre les différents acteurs : ( le
personnel ; l’Etat ; les préteurs ; les associés ) sur plusieurs années face à celui d’autres
concurrent évoluant sur le même marché permet à toute société d’évaluer sa capacité de
résistance face à ces derniers :
Acteur Ratio
Personnel Charges personnels (intérieur et
extérieur)
Valeur ajoutée
Etat Impots et taxes + impots /bénéfice
Valeur ajoutée
Associés Dividendes
Valeur ajoutée
Préteurs Charges financières
Valeur ajoutée
Entreprise Autofinancement
Valeur ajoutée
Pour conclure, on peut dire qu’une faible valeur ajoutée souligne le manque de solidité d’une
entreprise et de maîtrise de son activité. Ainsi, il est commun que des entreprises fassent
faillite en raison d’une décroissance régulière de leur valeur ajoutée, et ce peu importe leur
secteur.
L’EBE remplis plusieurs fonctions. Assurément, ce dernier permet à la fois à une entreprise
de rémunérer ses apporteurs de capitaux, de se financer, mais aussi de payer à l’impôt sur les
bénéfices auquel elle est assujettie. L’EBE revient donc à un flux potentiel de trésorerie lié à
l’exploitation de la société.
Le résultat d’exploitation sert à évaluer mesure l’aptitude d’une société à dégager des
ressources grâce à son activité.
Le résultat financier
Le résultat exceptionnel
Le résultat net
Il s’agit du résultat de l’exercice après impact des charges d’intérêts sur endettement, de
l’impôt sur les bénéfices, et de la participation des salariés.
Le résultat net se calcule de la manière suivante :
Résultat net = résultat courant avant impôt + résultat exceptionnel - impôt sur les
bénéfices - participation des salariés.
1.1.2) Capacité d’autofinancement
C’est la ressource interne dégagée par l'entreprise au cours de l'exercice. Elle reste à la
disposition de l'entreprise dés que les produits sont effectivement encaissés et les charges sont
effectivement décaissées. Elle permet, à l'entreprise, de maintenir et de développer son
potentiel industriel et de rémunérer les actionnaires
a) Méthode soustractive :
On se basant sur l’excédent brut d’exploitation auquel on ajoute les produits encaissables
(sauf les produits des cessions d’éléments d’actif), puis duquel on retranche l’ensemble des
charges décaissables. La détermination de l’excédent brut d’exploitation peut s’effectuer à
partir du tableau des soldes intermédiaires de gestion.
b) Méthode additive :
Selon cette méthode la capacité d’autofinancement est calculée à partir du résultat net auquel
on ajoute les charges non décaissables, puis duquel on retranche les produits non encaissables
ainsi que les produits des cessions d’éléments d’actif.
c) Capacité de remboursement
Dettes Financières
CAF
En principe, l’endettement ne doit pas excéder quatre fois la capacité d’autofinancement afin
de faciliter la négociation d’un emprunt et financer son projet, sans risquer de détériorer sa
trésorerie ou de nuire à son indépendance financière.
A noter que la CAF constitue une ressource potentielle qui ignore le décalage temporel entre
la réalisation d'une opération et la date d'encaissement et de décaissement effectifs, d'où la
notion du cash-flow.
a) Seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires minium que doit réaliser une entreprise pour
absorber à la fois ses charges variables et ses charges fixes, autrement dit, le seuil de
rentabilité est le chiffre d’affaires pour lequel :
Le résultat net = 0
b) Le point mort
Représente le nombre de jours nécessaire pour que le seuil de rentabilité soit atteint. Il est
calculé comme suit :
c) La marge de sécurité
Représente le point après lequel le chiffre d’affaires de l’entreprise est rentable (supérieur à la
zone critique du seuil de rentabilité).
C’est un coefficient permet de montrer dans quelle mesure une progression prévisionnelle
entrainera une augmentation de résultat d’exploitation.
L’étude de cette structure financière à travers le bilan permet de comprendre quels sont ses
emplois et d’identifier leur mode de financement, elle permet notamment :
Il existe deux optiques essentielles pour effectuer cette étude et interpréter l’équilibre
financier de l’entreprise fonctionnel et patrimonial
1.2.1) Analyse fonctionnel
Il permet d’apprécier l’équilibre financier entre les ressources et les besoins de financement à
partir l’établissement d’un bilan comptable retraité en masse homogènes, d’après les
fonctions des postes.
Pour faire il faut procéder au calcul des éléments suivants à partir le bilan fonctionnel :
De même il faut calculer l’évolution des ratios suivants pour donner un aperçu détaillé sur la
situation financière de l’entreprise :
Durée de crédit clients = Créances clients+effets escomptés non échus * NBR JOURS
CA TTC
De surcroit, Lorsqu’une entreprise doit réduire son besoin en fonds de roulement d’exploitation, elle
peut notamment :
Optimiser la gestion des stocks : réduire le temps de stockage sans effet négatif sur la
clientèle et donc le chiffre d’affaires
prévoir une politique de relance clients efficace
inciter les clients à payer comptant en leur accordant des escomptes de règlement
sensibiliser les commerciaux aux préoccupations financières
obtenir des crédits plus longs auprès des fournisseurs
En se basant sur l’établissement d’un bilan financier à partir des valeurs vénales des postes ; cette
outils permet de mesurer la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements financiers.
Pour faire il faut procéder au calcul des éléments suivants à partir le bilan financier après
retraitements :
Si ce ratio est inférieur à 1 cela traduit l’existence d’un fonds de roulement financier négatif et accuse
la capacité de l’entreprise de payer ses dettes à court terme avec ses actifs à court terme.
Ce ratio présente la proportion des créances à moins d’un an et les disponibilités pour couvrir les
dettes à court terme.
Un ratio de liquidité immédiate très faible peut être expliqué par un faible taux de recouvrement
Plus ce taux est élevé l’entreprise est en situation financière sainte et il peut réfléchir à investir sans
craintes.
En principe le ratio de solvabilité financière est satisfaisant lorsqu’il est nettement supérieur à 1.
C’est un document de synthèse qui met en lumière les facteurs qui ont contribué à la variation du
patrimoine d'une entreprise entre deux dates. Cette dualité permet de faire ressortir l'impact de la
variation du fonds de roulement net global sur la variation de trésorerie (court terme).
L’élaboration de tableau des emplois et ressources stables et d’exploitation ce fait à l’aide du bilan
fonctionnel avant répartition de résultat avec les reclassements et retraitements convenables, selon
la présentation suivante :
En d’autre terme l’objectif du tableau de financement permet de comparer la variation de FRNG par
rapport le BFR ; si la progression de du BFR et beaucoup plus forte que les dégagements de FRNG,
ceci conduit l’entreprise à utiliser des concours bancaires (facilité de caisse, découvert, SALAM….)
pour financer une partie de son BFR et par conséquent nuire sa dépendances financière vis-à-vis les
banques.
Le tableau de flux de trésorerie est un outil d’analyse privilégie par rapport au tableau de
financement. Il permet d’analyser plusieurs niveaux :
En effet le TFT s’établis selon deux optiques, calcul de flux net de trésorerie d’exploitation (ou ETE)
sur la base de l’EBE et calcul de flux de trésorerie lié à l’activité sur la base de résultat de l’exercice.
Cette ETE est utilisé pour financer les investissements, payer les intérêts, rembourser les emprunts,
payer les dividendes et les charges fiscales et sociales.
Selon cette optique le flux de trésorerie est calculé à partir du résultat net en éliminant de ce
résultat les charges et les produits sans incidence sur la trésorerie (sauf les dotations et les reprises
sur dépréciations des actifs circulants) pour mettre en évidence la marge brute d’autofinancement
(trésorerie potentielle) puis, en déduisant de celle-ci la variation du besoin en fonds de roulement lié
à l’activité (en valeurs nettes).
2)Diagnostic stratégique
2.3) Conclusion
Section 3 : résultat et recommandation
Conclusion