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R.

Charaf-eddine Droit des Affaires S5


2021.2022

AXE 4.
LES DIFFICULTÉS DES
ENTREPRISES
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2021.2022

Le droit des difficultés de l’entreprise est régi par le livre V du code


de commerce sous l’appellation des difficultés de l’entreprise.

Il peut être défini comme étant:

« L’ensemble des règles ayant pour objet:

 de prévenir les difficultés de l’entreprise avant que sa


situation ne soit sérieusement compromise ;

 d’organiser judiciairement son redressement lorsqu’elle est


en situation de cessation de paiement;

 et enfin de procéder à sa liquidation judiciaire lorsque sa


situation est irrémédiablement compromise ».
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Ce droit s’applique à toute entreprise de droit privé.

Toutefois, le livre V du code de commerce ne s’intéresse pas à


toute entreprise, mais seulement à celles précisées à l’article
560 du code de commerce ; à savoir tout commerçant, toute
organisation ou toute société commerciale.
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Ainsi:

 Lorsqu'une entreprise n'est pas en cessation de paiement, mais


qu’elle se trouve en difficulté, la loi prévoit un dispositif d'alerte
tendant à appeler l'attention des dirigeants sociaux sur la
nécessité pour eux de prendre des mesures en vue de redresser
cette situation. Ces mesures ont pour but de prévenir les
difficultés de l'entreprise.

 Lorsque l'entreprise est reconnue en cessation de paiement, la loi


prévoit une procédure de traitement de ces difficultés. Elle
entend la maintenir en vie si possible en organisant son
redressement judiciaire.

 Lorsqu'aucune de ces deux solutions n'apparaît possible, il est


procédé à la liquidation judiciaire de l'entreprise.
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Une entreprise est en cessation de paiement


lorsqu’elle est « dans l'impossibilité de faire face au
passif exigible avec son actif disponible ».
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I. LA GESTION DE L’ENTREPRISE
EN DIFFICULTÉ
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SECTION 1.

LA PRÉVENTION ET LE RÈGLEMENT AMIABLE


DE L’ENTREPRISE EN DIFFICULTÉ
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Le législateur marocain a prévu des mesures relatives à la


prévention et au règlement amiable des difficultés de l'entreprise.

En vue d’assurer leur efficacité, les mesures de prévention doivent


respecter deux impératifs :

La rapidité. Car la situation financière d'une entreprise qui


présente des signes révélateurs de difficulté risque de se dégrader
très vite. La loi doit instaurer des mécanismes susceptibles d'être
mises en œuvre par toute personne y ayant intérêt.

La discrétion. La révélation d'une difficulté temporaire ou


mineure risque de porter atteinte au crédit de l'entreprise et
d'entraîner sa cessation de paiement que l'on cherche à éviter. Les
mesures de prévention se doivent donc d'être confidentielles,
surtout au début.
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1. Prévention interne ou procédure d’alerte

Les entreprises sont tenues d’établir annuellement, ou parfois


trimestriellement, certains documents d’information
financière et prévisionnelle déterminés par la loi.

Ces documents peuvent révéler, dans certains cas, certains faits


de nature à compromettre la continuité de l’exploitation.
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Parmi les faits susceptibles de compromettre la continuité de


l’exploitation, on cite:

 des capitaux propres insuffisants et un endettement important;


 un déficit important ;
 un retard de paiement des tiers (salariés, charges sociales, impôts,
fournisseurs) ;
 la déconfiture (l’insolvabilité) d’un débiteur important;
 le non dépôt des états de synthèse au greffe en vue d’éviter la
connaissance de la situation de la société par les associés et les tiers;
 les conflits sociaux graves et répétés;
 une succession de pertes cumulées devenues significatives ;
 une mauvaise dynamique d’exploitation ;
 la dégradation importante des résultats ;
 départ d’Hommes indispensables;
 Etc.
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Selon l’article 546 du code de commerce:

« Le commissaire aux comptes, s’il en existe, ou tout associé


dans la société informe le chef de l’entreprise des faits de
nature à compromettre la continuité de l’exploitation, et ce,
dans un délai de 8 jours à compter de la découverte des faits et
par lettre recommandée avec accusé de réception, l’invitant à
redresser la situation de l’entreprise. »
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Si, après un délai de 15 jours de la réception de l’alerte, le chef


d’entreprise n’entreprend pas de mesures de correction, ou s’il
n’arrive pas personnellement ou après délibération du conseil
d’administration ou d du conseil de surveillance, selon le cas, à
un résultat positif, la tenue d’une assemblée générale devient
obligatoire.

L’assemblée générale statuera sur le rapport du commissaire


aux comptes, à ce sujet.
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Si l’assemblée générale ne délibère pas à ce sujet, ou s’il a été


constaté que malgré les décisions prises par cette assemblée, la
continuité de l’activité demeure compromise, le président du
tribunal dans ce cas, en est informé par le commissaire aux
comptes ou par le chef d’entreprise.
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2. Prévention externe

Lorsqu’une entreprise éprouve des difficultés pour régler ses


créanciers, elle peut tenter de négocier avec eux des accords
pour obtenir des facilités de paiement, ou encore elle peut
s’adresser au juge pour lui accorder le bénéfice du règlement
amiable.

L’objectif du règlement amiable est de favoriser, par la voie de la


négociation, la conclusion d’un accord amiable.
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Condition pour bénéficier du règlement amiable:

Le règlement amiable est ouvert à toute entreprise:

 éprouvent « une difficulté juridique, économique ou financière ou


des besoins ne pouvant être couverts par un financement adapté
aux possibilités de l’entreprise»;

 à condition qu’elle ne soit pas en cessation de paiement.


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3. Ouverture du règlement amiable (la conciliation)

S’il apparaît que les propositions du chef de l’entreprise sont de


nature à favoriser le redressement de l’entreprise, le président
du tribunal ouvre le règlement amiable.

Il désigne un conciliateur pour une période n’excédant pas trois


mois mais qui peut être prorogée d’un mois à la demande de ce
dernier.
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• La conciliation consiste pour les parties à un litige à se réunir


devant un tiers (le conciliateur) qu'elles ont choisi
(conciliation conventionnelle) ou qui est pré désigné
(conciliation judiciaire) afin de tenter de résoudre le
contentieux.

• Le conciliateur s'efforce de suggérer à chacune d'elles des


orientations qui lui paraissent susceptibles de transformer la
situation litigieuse en conciliation.
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a. Saisine du tribunal de commerce

Le Président du tribunal est saisi par une requête du chef de


l'entreprise, qui expose sa situation financière, économique et
sociale, les besoins de financement ainsi que les moyens d'y faire
face.
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• Le Président du tribunal peut même désigner un expert pour qu'il


établisse un rapport plus complet sur la situation de l'entreprise.

• Il peut obtenir des renseignements auprès des tiers qui ne


peuvent opposer le secret professionnel.

• Le président peut refuser le bénéfice du règlement amiable


notamment lorsque l'entreprise est en cessation de paiement.

• En outre, s'il considère que ce moyen permettra de faire face aux


difficultés, le président du tribunal nomme un conciliateur
chargé de chercher l'accord entre le débiteur et ses créanciers.
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• Peuvent être désignés comme conciliateur toute personne


compétente dans le redressement d'entreprise comme des
administrateurs judiciaires, les experts en diagnostic d'entreprise,
des experts comptables ou des juges consulaires.

• Toutefois, le conciliateur n'aura pas le statut de mandataire de


justice.
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b. Missions du conciliateur

• Cette mission est fixée par le Président du tribunal pour une


période de 3 mois renouvelable pour 1 mois.

• Son but est de favoriser le fonctionnement de l'entreprise et non


pas son redressement et de chercher la conclusion d'un accord
avec les créanciers.

• Cependant, le règlement amiable n'est pas opposable à tous les


créanciers. Il s'agit d'une mesure collective.

• Par conséquent ceux qui acceptent d'y participer se voient


opposer les mesures décidées.
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• Le conciliateur a la possibilité de demander au président


d'ordonner la suspension provisoire des poursuites, s'il estime
cette mesure de nature à faciliter l'accord.

• S'il accepte de la prononcer, les initiatives individuelles, qu'il


s'agisse d'actions en paiement ou de mesures d'exécution sont
paralysées.

• De son côté, le débiteur ne peut plus payer ses créanciers sauf


autorisation du président.

• Toutefois, cette mesure fait l'objet d'une publicité au registre du


commerce et met donc fin à la confidentialité de la procédure.
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c. Les effets de la conciliation

• Les effets du règlement amiable sont liés à la nature de l'accord


conclu entre le débiteur et ses créanciers.

• L'accord, selon article 557 du code de commerce marocain doit


être signé et daté par les parties et le conciliateur.

• Ce document est déposé au greffe du tribunal.


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• A l'égard des parties qui ont participé à l'accord, la force


obligatoire du contrat s'impose.

• Chacun doit respecter ses engagements.

• Toutes les poursuites individuelles, portant aussi bien sur les


meubles que sur les immeubles du débiteur et ayant pour but
d'obtenir le paiement des créances, sont suspendues pendant la
durée de l'exécution de l'accord.
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• A l'égard des tiers, le principe de l'effet relatif des contrats


s'impose.

• Les créanciers qui n'ont pas participé à l'accord ne peuvent se voir


opposer le règlement amiable.

• Leur droit de poursuite n'est pas suspendu, ce qui explique


souvent l'échec de la procédure.

• Toutefois, le Président peut accorder au débiteur des délais de


paiement pour les créances non incluses dans l'accord.
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• En principe le caractère confidentiel de ces négociations oblige


tout créancier contacté, même s'il refuse de traiter avec le chef
d'entreprise, à être lié par le secret professionnel sous peine de
sanction pénale.

• En cas de non-respect de l'accord, une procédure de


redressement judiciaire peut être ouverte, même si l'entreprise
n'est pas véritablement en cessation de paiement.

• Les créanciers signataires retrouvent alors leurs droits existants


antérieurement à l'accord.
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• Une procédure de redressement judiciaire peut être ouverte, ce


qui entraine la résolution du règlement amiable.

• Cependant, dans les faits, lorsque l'entreprise débitrice est dans


l'impossibilité d'exécuter ses engagements découlant de l'accord,
il faut en conclure qu'elle se trouve en état de cessation de
paiement et dans ce cas une véritable procédure collective est
inévitable.
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SECTION 2.

L’OUVERTURE ET L’OBSERVATION DE
L’ENTREPRISE EN VUE DU CHOIX DE LA
PROCÉDURE
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La cessation de paiement marque le passage entre les techniques


amiables et les procédures plus lourdes de redressement ou de
liquidation judiciaire.

Le terme de faillite a laissé progressivement place à celui de


liquidation.

Ainsi le législateur marocain donne la priorité à la survie de


l'entreprise.

Il a institué trois procédures : Le redressement judiciaire, la cession


de l’entreprise et la liquidation judiciaire.

Parallèlement, il institue des mécanismes destinés à sauvegarder


l'emploi et à assurer l'apurement du passif.
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L'ouverture de toute procédure collective suppose le respect de


conditions de fond et de forme.

Une fois la procédure ouverte, le sort de l'entreprise n'intervient qu'à


l'issue d'une période d'observation qui entraine des changements
tant à l'égard de l'entreprise qu'à l'égard de ses partenaires.

L'issue de la procédure dépend de la situation de l'entreprise.

Le tribunal saisi peut soit prononcer sa continuation, soit sa


liquidation.

Parallèlement, des sanctions peuvent être prononcées à l'encontre


de ses dirigeants.
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La période d’observation est la période qui s’étend du jugement


d’ouverture au jugement statuant sur l’issue à donner à la procédure.

C’est cette période qui détermine si l’entreprise en difficultés est apte


à être redressée ou si elle doit être liquidée.

La période d’observation permet au débiteur, avec l’aide des organes


désignés par le tribunal, d’avoir une marge de temps pour pouvoir
restructurer son entreprise, tout en arrêtant toute poursuite des
créanciers de celui-ci.
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II. LE SORT DES ENTREPRISES EN


DIFFICULTÉ
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Après la période d’observation, le tribunal peut décider soit la


continuation de l’activité de l’entreprise, soit sa liquidation.

La continuation de l’activité se fera à travers son redressement


judiciaire ou sa cession.
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1. Le redressement judiciaire

Le redressement judiciaire est une procédure de prévention des


difficultés de l’entreprise.

Il s’agit d’une procédure ouverte à toute entreprise en état de


cessation de paiement ayant pour objectif de permettre :

 la sauvegarde de l’entreprise;

 le maintien de l’emploi;

 l’apurement du passif.
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Le redressement judiciaire est fait à l’initiative soit :

 de l’entreprise qui est tenue de procéder par elle-même à travers


la prévention interne des difficultés, au redressement permettant
la continuité de l’exploitation.

 du président du tribunal de commerce si l’entreprise ne le fait


pas à travers la prévention externe.
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La procédure de redressement judiciaire comporte deux étapes :

 La gestion de l’entreprise : au cours de cette étape, l’entreprise


est gérée par le syndic désigné par le juge en collaboration avec le
chef d’entreprise.

 Le choix de la solution : au cours de la gestion de l’entreprise, le


syndic s’informe de la situation effective de l’entreprise. Le juge
écoute le syndic et le chef d’entreprise et c’est ce rapport qui
décidera du sort final de l’entreprise.

Le traitement de l’entreprise intervient à travers le redressement


judiciaire par la mise en place d’un plan de la continuation ou d’un
plan de cession.
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Si le redressement judiciaire ne parvient pas à sauvegarder


l’entreprise, maintenir les emplois et apurer le passif, la liquidation
judiciaire est inévitable.
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2. La liquidation judiciaire

La liquidation judiciaire est l’issue de l’échec du redressement


judiciaire.

Elle est ouverte lorsque la situation de l'entreprise est


irrémédiablement compromise.

C’est la solution que retient le tribunal lorsqu’il n’existe plus pour


l’entreprise de chance sérieuse de survie.
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Le tribunal prononce à ce moment la liquidation et le juge


commissaire s’occupe de la liquidation des biens du débiteur de
concert avec le syndic qui agit au nom et dans l’intérêt des
créanciers.

La liquidation judiciaire dessaisit de plein droit le débiteur de


l'administration et de la disposition de ses biens tant que la
liquidation judiciaire n'est pas clôturée.

Le juge nomme le syndic qui s’occupe de la procédure de liquidation


judiciaire sous la surveillance du juge commissaire.
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La liquidation judiciaire se fait en deux étapes :

 La réalisation de l’actif : il s’agit de la vente du patrimoine du


débiteur.
Le juge commissaire fixe les prix pour la vente aux enchères.

 L’apurement du passif: il comporte le règlement des créanciers


et la clôture des opérations de liquidation.
Le syndic désintéresse les créanciers avec l’argent obtenu des
ventes aux enchères.
Les créances contractées par l’entreprise pendant la période de
redressement judiciaire sont prioritaires.
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Le juge-commissaire

C’est un magistrat du Tribunal de Commerce nommé dans le


jugement d´ouverture d’une procédure collective.

Il est désigné par le tribunal lors du jugement d'ouverture de la


procédure.

Il est chargé de veiller au déroulement rapide de la procédure et à


la protection des intérêts en présence (article 638 du Code de
commerce).

Il statue par ordonnance sur les demandes, contestations et


revendications formulées contre les actes du syndic.
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Le syndic
Il est désigné par le président du tribunal lors de l'ouverture de
la procédure.
La fonction du syndic est exercée par le greffier.
Le syndic est chargé de mener les opérations de redressement et
de liquidation judiciaire à compter du jugement d'ouverture jusqu'à
la clôture de la procédure.
- Il surveille l'exécution du plan de continuation ou de cession ;
- Il vérifie les créances sous le contrôle du juge commissaire.
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Les contrôleurs
Le juge-commissaire désigne un à trois contrôleurs parmi les
créanciers qui lui en font la demande.
Les contrôleurs peuvent être des personnes physiques ou
morales.
Ils assistent le syndic dans ses fonctions et le juge-commissaire
dans sa mission de surveillance de l'administration de l'entreprise.

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