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S é b a St i e n P a u g a m

m a r i e t e St e
C a r i n e C at e l i n

BC Corrigés et actualisations offerts


www.editions-foucher.fr
Réussir mon BUT

Comptabilité
Les fondamentaux

COURS + SYNTHÈSES + EXERCICES

Sébastien Paugam, expert-comptable, agrégé d’économie et gestion, enseignant en master


Comptabilité, contrôle, audit
Marie Teste, agrégée d’économie et gestion, enseigne en classes préparatoires en DCG et DSCG
Carine Catelin, maître de conférences en sciences de gestion, université de Bourgogne,
enseignant-chercheur en B.U.T. GACO et DSCG
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans autorisation de
l’éditeur ou du Centre français du Droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une
part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les analyses et courtes citations
justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (loi du 1er juillet 1992 - art. 40 et 41 et Code pénal - art. 425).
©É
Foucher, une marque des Éditions Hatier – Paris 2021
Avant-Propos
Du DUT au BUT
Depuis la rentrée 2021, le Diplôme Universitaire de Technologie (DUT) est devenu le Bachelor
Universitaire de Technologie (BUT).
Conçu comme un parcours cohérent et sécurisé qui amène à des compétences obtenues au bout
de 3 ans, le BUT se prépare après le bac en IUT (Institut Universitaire de Technologie), en
6 semestres, à temps plein ou en apprentissage. L’accès est sélectif. Les dossiers sont traités sur
ParcourSup.
Dans le cadre de la réforme, l’obtention d’un DUT au bout de deux ans est validée par l’obtention
de 120 ECTS.

Les raisons de la réforme


Cette réforme a été motivée par plusieurs raisons.
La première est de proposer une filière technologique de grade BAC + 3 (licence : 180 crédits),
qui aligne le diplôme sur les standards nationaux et internationaux (LMD), en favorisant la
mobilité des étudiants et l’accueil des étudiants étrangers.
Elle répond également à des attentes du marché du travail : 90 % des étudiants en DUT
poursuivent leurs études en raison de l’exigence de montée en qualification des différents
secteurs d’activité et de la complexification de certaines tâches. Depuis l’instauration des
licences professionnelles, il y a une vingtaine d’années, les entreprises ont fait évoluer leurs
recrutements.

Un parcours sécurisé et rénové


Alors que les deux années du DUT étaient parfois insuffisantes pour mûrir pleinement un projet,
le parcours BUT facilite la lisibilité des formations post-bac en permettant de se projeter
directement à bac + 3 tout en fluidifiant la charge de travail initialement concentrée sur deux
années. Pour ce faire, le BUT met l’accent sur de nouvelles approches, comme la pédagogie par
projet, visant l’acquisition de davantage d’autonomie et une interdisciplinarité plus marquée.
De nouvelles modalités pédagogiques font leur apparition : les situations d’apprentissage et
d’évaluation (SAE), ou encore la démarche portfolio, qui reposent sur la notion de blocs de
compétences (déjà très présentes dans les précédentes réformes des DUT).

Une compétence est un « savoir-agir complexe, prenant appui sur la mobilisation et la combinaison
efficaces d’une variété de ressources à l’intérieur d’une famille de situations » (Tardif, 2006). Les
ressources désignent ici les savoirs, savoir-faire et savoir-être dont dispose un individu et qui lui
permettent de mettre en œuvre la compétence.

3
AVANT-PROPOS

Source : www.iut.fr
Plaquette de présentation des B.U.T. à destination des lycéens

Les situations d’apprentissage et d’évaluation


Une SAÉ permet l’évaluation de la compétence en situation. Cette évaluation est réalisée sur la
base du référentiel de compétences et s’appuie sur la démarche portfolio. En tant qu’ensemble
d’actions, la SAÉ répond à une problématique que l’on retrouve en situation professionnelle. Elle
nécessite le choix, la mobilisation et la combinaison de ressources pertinentes et cohérentes avec
les objectifs ciblés.
L’enjeu d’une SAÉ est multiple :
– participer au développement de la compétence ;
– soutenir l’apprentissage et la maîtrise des ressources ;
– intégrer l’autoévaluation par l’étudiant ;
– permettre une individualisation des apprentissages.

4
AVANT-PROPOS
Les SAÉ permettent de développer et de mettre en œuvre chaque niveau de compétence dans
le respect des composantes du référentiel de compétences et en cohérence avec les appren-
tissages critiques.

La démarche portfolio
Le portefeuille de compétences, ou portfolio, est un dossier personnel dans lequel les acquis à
la fois de formation et d’expérience sont définis et démontrés en vue d’une reconnaissance par
un établissement d’enseignement et/ou un employeur. Le portfolio fonctionne donc comme un
vecteur entre le monde universitaire et le monde professionnel dans la mesure où il souligne le
développement des compétences et le parcours de formation individuel de l’étudiant.
L’objectif du portfolio est de permettre à l’étudiant d’adopter une posture réflexive et critique
vis-à-vis des compétences acquises ou en voie d’acquisition, en documentant et en argumentant
sa trajectoire par la recension de l’ensemble de ses mises en situation professionnelle. La
démarche portfolio est donc un processus continu d’autoévaluation qui nécessite un accom-
pagnement par l’ensemble des acteurs de l’équipe pédagogique.

Focus sur les trois BUT tertiaires


Parmi les 24 mentions de BUT, cet ouvrage est particulièrement destiné aux étudiants des
spécialités GACO, GEA et TC.
Ceux-ci proposent chacun différents parcours de spécialisation possibles à partir de la deuxième
année, après une première année de tronc commun.

BUT Parcours de spécialisation au choix*


GACO Management responsable des projets et des organisations
Management des fonctions
Management commercial et marketing omnicanal
Management des activités culturelles, artistiques, sportives et de tourisme
GEA Gestion comptable, fiscale et financière
Contrôle de gestion et pilotage de la performance
Gestion, entrepreneuriat et management d’activités
Gestion et pilotage des ressources humaines
TC Marketing digital, e-business et entreprenariat
Business international : achat et vente
Marketing et management du point de vente
Business développement et management de la relation client
Stratégie de marque et événementiel
* Attention, tous les IUT ne préparent pas la totalité des parcours.
Misant sur la professionnalisation et l’insertion professionnelle, la durée des stages est
augmentée. De 10 semaines minimum en DUT, elle passe de 22 à 26 semaines en BUT, réparties
sur les trois années (avec une alternance possible au moins sur une année).
Un DUT tertiaire comportait 1 620 heures de cours réparties sur deux années. Les BUT tertiaires
affichent désormais 1 800 heures réparties sur les 3 ans.
Le BUT GEA vise à former des gestionnaires polyvalents possédant des compétences en droit,
techniques comptables et fiscales, communication et management, capables d’appréhender
l’environnement numérique, économique et social des organisations à l’échelle nationale et/ou
internationale et de contribuer au pilotage des organisations à chacune des phases de leur
développement. Les aspects liés notamment au développement durable, à la responsabilité
sociétale et à l’éthique des entreprises, ainsi qu’aux mutations technologiques sont également
importants.

5
AVANT-PROPOS

Formation polyvalente en gestion et management de l’entreprise, le BUT GACO fournit aux


étudiants la maîtrise et la mise en œuvre des outils de la gestion et du management des
organisations (analyse financière, contrôle de gestion, management, ressources humaines,
logistique), des processus commerciaux (démarche marketing, vente, achats, négociation) ainsi
que les compétences en communication écrite et orale et dans l’utilisation des outils informa-
tiques.
Le BUT TC forme des professionnels aux métiers de la vente qui pourront occuper des postes
de commerciaux polyvalents, autonomes dans les services commerciaux des entreprises
industrielles, de distribution et de service. Le programme du BUT TC développe des compétences
en marketing, vente, négociation commerciale, gestion.

BUT SAE S1/Compétences ciblées SAE S2/Compétences ciblées


GACO – S1.01 Mettre en forme le projet d’une – S2.01 Participer à la réalisation d’un projet
organisation / BC1 : Gérer un projet / BC1 : Gérer un projet interne ou externe à
interne ou externe à l’organisation l’organisation / Niveau 1 : participer à la
/ Niveau 1 : participer à la réalisation réalisation d’un projet
d’un projet – S2.02 Participer au pilotage d’une
– S1.02 Participer au pilotage d’une organisation / BC2 : Participer au pilotage
organisation / BC2 : Participer au interne de l’organisation / Niveau 1 : S’insérer
pilotage interne de l’organisation dans le pilotage de l’organisation niveau initial
/ Niveau 1 : S’insérer dans le pilotage de – S2.03 Mener une étude marketing / BC3 :
l’organisation Concevoir la démarche marketing / Niveau 1 :
– S1.03 Concevoir la stratégie marketing Participer à la démarche marketing
d’une organisation / – S2.04 Réaliser le diagnostic managérial d’une
– BC3 : Concevoir la démarche organisation / BC2 : Participer au pilotage
marketing / Niveau 1 : Participer à la interne de l’organisation / Niveau 1 : S’insérer
démarche marketing dans le pilotage de l’organisation niveau initial
– S1.04 Identifier les compétences – S2.05 Projet transverse S2 / BC1 : Gérer un
professionnelles/ BC2 : Participer au projet interne ou externe à l’organisation
pilotage interne de l’organisation / Niveau 1 : participer à la réalisation d’un projet
/ Niveau 1 : S’insérer dans le pilotage de / BC2 : Participer au pilotage interne de
l’organisation l’organisation / Niveau 1 : S’insérer dans le
pilotage de l’organisation niveau initial / BC3
: Concevoir la démarche marketing / Niveau 1 :
Participer à la démarche marketing
– S2.06 Stage BUT 1 /BC1 : Gérer un projet
interne ou externe à l’organisation / Niveau 1 :
participer à la réalisation d’un projet / BC2 :
Participer au pilotage interne de l’organisation /
Niveau 1 : S’insérer dans le pilotage de
l’organisation niveau initial / BC3 : Concevoir la
démarche marketing /Niveau 1 : Participer à la
démarche marketing

6
AVANT-PROPOS
BUT SAE S1/Compétences ciblées SAE S2/Compétences ciblées
GEA – S1C1 : Situer une organisation dans – S2C1C2C3-1 : Immersion dans une organisation
son environnement / C1 : Analyser les marchande ou non-marchande, réelle ou
processus de l’organisation dans son fictive / C1 : Analyser les processus de
environnement l’organisation dans son environnement / C2 :
– S1C2 : Mettre en œuvre une Identifier les éléments d’aide à la prise de
organisation comptable et fiscale / C2 : décision / C3 : Identifier les relations entre les
Aider à la prise de décision parties prenantes
– S1C3 : Construire une posture – S2C1C2C3-2 : Simulation de gestion d’une
professionnelle / C3 : Piloter les organisation dans son environnement / C1 :
relations avec les parties prenantes de Analyser les processus de l’organisation dans son
l’organisation environnement / C2 : Aider à la prise de décision
/ C3 : Piloter les relations avec les parties
prenantes de l’organisation
– S2 Stage / C1 : Analyser les processus de
l’organisation dans son environnement / C2 :
Identifier les éléments d’aide à la prise de
décision / C3 : Identifier les relations entre les
parties prenantes
TC – SAE 1.01 – Marketing générique : – SAÉ 2.01 – Marketing générique : Marketing
Situer une offre simple sur un marché/ mix / C1 : Marketing
C1 : Marketing – SAÉ 2.02 – Vente générique : Initiation au jeu
– SAE 1.02 – Vente générique : de rôle de négociation / C2 : Vente
Démarche de prospection / C2 : vente – SAÉ 2.03 – Communication commerciale
– SAE 1.03 – Communication générique : Projet de communication
commerciale générique : Création d’un commerciale / C3 : de communication
support « print » / C3 : communication commerciale
commerciale – SAÉ 2.04 – PROJET TRANSVERSE S2 / C1 :
Vente, C2 : Marketing, C3 : Communication
commerciale
– SAÉ 2.05 – STAGE S2 / C1 : Vente, C2 :
Marketing, C3 : Communication commerciale

7
Sommaire
Avant-propos 3

Partie 1 Introduction 11
Chapitre 1. Histoire, définition et rôle de la comptabilité 11
Chapitre 2. Normalisation et réglementation comptables 21

Partie 2 Méthode comptable 37


Chapitre 3. Mécanismes de la technique comptable 37
Chapitre 4. Organisation comptable 65

Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes 89


Chapitre 5. Documents commerciaux et modalités de règlement 89
Chapitre 6. Achats et ventes de biens 105
Chapitre 7. Gestion des emballages 125
Chapitre 8. Achats et ventes de services 135
Chapitre 9. Achats et ventes à l’étranger 147
Chapitre 10. Les opérations de trésorerie 161
Chapitre 11. La liquidation de la TVA 183
Chapitre 12. Les relations avec le personnel et les organismes sociaux 195
Chapitre 13. Les immobilisations corporelles et incorporelles 209
Chapitre 14. Les opérations de placement financier 227
Chapitre 15. Opérations courantes de financement 235

Partie 4 Travaux d’inventaire 253


Chapitre 16. Les opérations d’inventaire 253
Chapitre 17. Les stocks 265
Chapitre 18. Les amortissements 279
Chapitre 19. La dépréciation des actifs 303
Chapitre 20. Les provisions 325
Chapitre 21. L’ajustement des charges et des produits 339
Chapitre 22. Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières
de placement 357
Chapitre 23. La clôture et la réouverture des comptes 373

9
SOMMAIRE

Partie 5 Comptabilité et environnement numérique 383


Chapitre 24. Comptabilité et environnement numérique 383

Partie 6 Documents de synthèse 405


Chapitre 25. Les documents de synthèse 405
Sujet inédit – Situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) 425
Corrigés 435
Index 455
Table des matières 457

À partir du chapitre 6 : corrigés téléchargeables sur www.editions-foucher.fr

10
Partie 1 Introduction

Histoire, 1
définition et rôle

Chapitre
de la comptabilité
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Distinguer les différentes dimensions de la comptabilité et
exposer leurs liens avec la gestion.
Ù Exposer les relations de la comptabilité avec l’économie et les
branches du droit dont le droit comptable.

Ce chapitre d’introduction présente les grandes lignes de l’évolution de la comptabilité de


l’Antiquité à nos jours. Il aborde également la définition et le rôle de la comptabilité pour
l’entreprise et ses partenaires.

PLAN DU CHAPITRE

1 Histoire
A Comptabilité en partie simple et inventaire
B Comptabilité en partie double et résultat
C Tenue des livres comptables : Journal – Grand Livre – Résultat – Bilan
D Le plan comptable général
2 Définition
A La comptabilité financière
B La comptabilité de gestion
3 Rôle de la comptabilité SYNTHÈSE P. 19

A L’aspect juridique APPLICATIONS P. 20


B L’aspect économique
C Le système d’information comptable

11
Partie 1 Introduction

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Christine C., fondatrice et présidente de la SAS UR


« Pour une jeune chef d’entreprise, il y a énormément d’informations à réunir. Le fait de pouvoir
me reposer sur un expert-comptable est important : il m’a expliqué la différence entre la
comptabilité générale, la comptabilité de gestion, la comptabilité budgétaire et la comptabilité
analytique. »

Le plan comptable jusqu’en 1982

Le plan comptable jusqu’en 1982 expliqué sur le site du ministère de


l’Économie et des Finances

La fonction Comptabilité et Finance

La fonction Comptabilité et Finance expliquée sur le site du ministère de


l’Économie et des Finances

Quelques notions de comptabilité

Quelques notions de comptabilité détaillées sur le site du ministère de


l’Économie et des Finances

12
1
Histoire, définition et rôle de la comptabilité

Chapitre
1 Histoire

A Comptabilité en partie simple et inventaire


Dans l’Antiquité, les fondements de la comptabilité reposent sur la classification des denrées
échangées et sur le décompte des flux monétaires de recettes et de dépenses. C’est le début
d’une comptabilité de trésorerie en partie simple.
Ainsi, en Mésopotamie, on utilise des tablettes d’argile ou en Egypte le papyrus pour dresser des
inventaires d’objets. La Rome antique développe la tenue de livres comptables : le codex accepti
et expensi est un journal de recettes et de dépenses.

B Comptabilité en partie double et résultat


Vers la fin du Moyen-Âge, à l’aube de la Renaissance, de nombreux règlements s’effectuent à
crédit. Les partenaires commerciaux sont amenés à effectuer :
– l’enregistrement chronologique des recettes et des dépenses sur un registre comptable : le
mémorial,
– la tenue des comptes de créances et de dettes.
Deux écritures sont enregistrées pour chaque opération. Chaque écriture a obligatoirement une
contrepartie :
– une dans un compte de trésorerie,
– l’autre dans un compte de tiers.
C’est l’apparition de la comptabilité en partie double, décrite par Luca Pacioli en 1494 dans la
Summa di arithmetica, geometrica, proportione et proportionalita.
Au XVe siècle, se développe aussi la notion de perte et de profit pour évaluer le résultat. Une
opération commerciale peut alors se traduire par l’utilisation de plusieurs types de comptes :
– compte de trésorerie (recettes et dépenses),
– compte de tiers (créances et dettes),
– compte de perte ou de profit.

C Tenue des livres comptables : Journal – Grand Livre – Résultat


– Bilan
À partir du XVIe, puis au XVIIe siècle, l’établissement des différents livres comptables se généralise
et on voit apparaître la notion de bilan :
– le journal enregistre chronologiquement les opérations en respectant le principe de la partie
double ;
– le grand-livre est le répertoire des comptes de l’entreprise ;
– en fin d’année, on détermine le résultat ;
– et on établit le bilan qui reprend, entre autres, les créances et les dettes.
En 1673, Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV, publie une
ordonnance (code Savary) qui détermine toutes les règles du commerce. Cette ordonnance est
reprise dans le Code de commerce, promulgué en 1807.
Le Code de commerce prescrit, entre autres, la tenue des principaux documents comptables.

13
Partie 1 Introduction

D Le plan comptable général


En France, les efforts de normalisation de la comptabilité datent de la Seconde Guerre mondiale.
Un premier plan comptable, inspiré du plan comptable allemand, est publié en 1942. Puis furent
successivement élaborés :

e Le PCG de 1947 : il concerne les entreprises publiques à caractère industriel ou commercial, et les
sociétés d’économie mixte (arrêté du 18 septembre 1947).
e Le PCG de 1957 : il s’étend aux entreprises privées et traite de la comptabilité générale et de la
comptabilité analytique (arrêté du 11 mai 1957).
e Le PCG de 1982 : il respecte les préconisations de la 4e directive européenne (arrêté du 27 avril 1982).
e Le PCG de 1986 : il prend en compte la loi et le décret comptables de 1983 et la méthodologie des
comptes consolidés (arrêté du 9 décembre 1986).
e Le PCG de 1999 : il distingue les dispositions liées à la consolidation (règlt CRC 99-02) et les règles
concernant les comptes sociaux des commerçants (règlt CRC 99-03). Ce texte est, ensuite,
régulièrement complété et modifié en profondeur par les avis du Conseil National de la
Comptabilité.
e Le « recueil des normes comptables françaises » en 2014 : il restructure et recodifie le PCG 99
(arrêté du 8 septembre 2014).

2 Définition
Le Plan comptable général définit la notion de comptabilité (Titre I Objet et principes de la
comptabilité). Il s’agit de la comptabilité légale obligatoire, appelée « comptabilité générale » ou
« comptabilité financière ». Mais la gestion de l’entreprise s’appuie aussi sur des outils de
gestion, non obligatoires, appelés « comptabilité de gestion ».

A La comptabilité financière
La comptabilité financière (ou comptabilité générale) a pour but de fournir des informations
chiffrées pour rendre compte de la gestion et de la situation financière de l’organisation auprès
des principaux acteurs internes et externes.
Elle permet d’établir des états ou documents comptables qui présentent une image fidèle et
sincère des performances et du patrimoine de l’entité.
La comptabilité financière doit respecter les règles en vigueur. Elles garantissent la qualité de
l’information transmise et améliorent la compréhension des utilisateurs des comptes.

B La comptabilité de gestion
La comptabilité de gestion a pour but d’élaborer des informations pour améliorer le pilotage de
l’organisation. Celles-ci sont destinées à des utilisateurs internes : contrôleurs de gestion,
responsables de services, dirigeants de l’organisation.
Ces outils de gestion, non obligatoires, s’adaptent aux besoins des utilisateurs et aux caracté-
ristiques de l’organisation. On distingue notamment :
– La comptabilité budgétaire : elle permet de chiffrer les prévisions d’activité et de suivre les
dépenses et les recettes par activité.
– La comptabilité analytique : elle enrichie l’analyse des coûts et des résultats de chaque activité.

14
1
Histoire, définition et rôle de la comptabilité

Chapitre
Caractéristiques Comptabilité financière Comptabilité de gestion
Au regard de la loi Obligatoire, normée, publique Facultative, non normée, non
publique
Horizon temporel Traitement des opérations Analyse des opérations passées,
présentes et passées présentes et futures
Analyse et classement des Classement et analyse par Classement et analyse par
opérations nature : financement, produits, projets, activités,
investissements, stocks, fonctions, processus,
créances et dettes, trésorerie, établissements, centres de
charges, produits. responsabilité...
Information fournie Exhaustive, codifiée, fiable Adaptée aux besoins
Destinataires principaux Utilisateurs internes et externes : Utilisateurs internes : direction,
partenaires de l’entreprise managers, opérationnels
La comptabilité financière et la comptabilité de gestion fournissent des données chiffrées pour
alimenter les décisions relatives à la gestion financière de l’entreprise.
La gestion financière a pour objectif d’optimiser la gestion des ressources financières afin de
maximiser la valeur de l’entreprise au profit de ses actionnaires ou propriétaires.

3 Rôle de la comptabilité
La comptabilité financière est un moyen de preuve, encadrée par la loi.

A L’aspect juridique

1 Comptabilité et faits juridiques


La comptabilité enregistre les faits juridiques de la vie économique et commerciale de
l’entreprise (achats, ventes, investissements, etc.). Les documents comptables présentent aussi
le patrimoine propre de chaque entreprise. Or le patrimoine de l’entreprise est le gage des
créanciers : il garantit le recouvrement de leurs créances. Ces derniers doivent rester vigilants
face à l’évolution de la situation financière. Le droit commercial a donc prévu, pour certaines
entreprises, des obligations de publicité des comptes par dépôt auprès du tribunal de commerce.
La comptabilité peut donc être utilisée comme moyen de preuve en faveur ou en défaveur du
commerçant.

CC 123-23 La comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve entre
commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée
par son auteur à son profit.

De plus, le Code général des impôts impose à une grande majorité des entreprises de fournir à
l’administration une déclaration de résultat établie sur la base de la comptabilité (CGI art. 53 A).
Cette déclaration sert au calcul de l’impôt. La comptabilité est aussi un moyen de preuve en cas
de contrôle de l’administration fiscale (CGI art. 54).

2 Comptabilité et règles juridiques


a. La comptabilité encadrée par la loi
La comptabilité est soumise à des règles juridiques. L’établissement des comptes annuels est une
obligation légale applicable à tous les commerçants. Cette obligation est prescrite par plusieurs
sources de réglementation précisée dans le « recueil des normes comptables » et notamment :
– le Code de commerce et la loi comptable,

15
Partie 1 Introduction

– le Décret comptable,
– le Plan comptable général.

b. Le caractère obligatoire de la tenue d’une comptabilité

CC 123-12 Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à
l’enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise. Elle doit
établir des comptes annuels à la clôture de l’exercice au vu des enregistrements comptables et de
l’inventaire.

c. Les comptes annuels : trois documents de synthèse

CC 123-12 Les comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe qui forment
un tout indissociable.

d. Les deux livres obligatoires

PCG 912-1 Toute entité tient un livre-journal et un grand livre.

Le décret no 2015-903 du 23 juillet 2015 a supprimé l’obligation de tenir le livre d’inventaire.


La loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit du 17 mai 2011, a supprimé
l’obligation de communication du livre d’inventaire.
La comptabilité financière : une obligation légale encadrée par la loi

Plan
comptable
général
Loi Autorité
Normes
comptable
Comptables
Le recueil des
normes
comptables

Décret Doctrine
comptable comptable

Code de
commerce

B L’aspect économique
La comptabilité traduit en termes monétaires les opérations économiques de l’entreprise :
approvisionnement, production, distribution, investissement, financement...
L’information comptable est rendue publique par dépôt au greffe du tribunal de commerce. Elle
est donc accessible aux principaux partenaires de l’entreprise : associés ou actionnaires,
établissements de crédit, clients, fournisseurs, salariés, administrations.

16
1
Histoire, définition et rôle de la comptabilité

Chapitre
La comptabilité améliore la transparence et renforce la confiance entre les principaux
partenaires de l’organisation. Elle favorise le développement des échanges entre commerçants.
La comptabilité permet aux utilisateurs de l’information financière de prendre des décisions sur
la base de documents normalisés qui traduisent la performance et la situation financière de
l’organisation : attribution d’un crédit, participation à une augmentation de capital, signature
d’un contrat...
De plus, elle permet l’élaboration de statistiques économiques au niveau national : statistiques
d’entreprises INSEE, fichier bancaire des entreprises, comptabilité nationale...
La comptabilité contribue donc à la transparence et aux développements des activités
économiques.
L’information comptable favorise le développement des échanges

Įnancière Associés

Clients Fournisseurs

Décisions des
partenaires Entité

Adminis-
Banques tration

salariés

C Le système d’information comptable


La comptabilité est un système d’information qui participe à l’organisation et au traitement de
l’information financière d’une entité.

PCG 121-1 La comptabilité. est un système d’organisation de l’information financière permettant de


saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter des états reflétant une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture

Le système d’information comptable est un ensemble de moyens (personnel, logiciel, matériel)


et de procédures (saisie, classement, enregistrement) qui organise le traitement de l’information
pour traduire les flux économiques de l’organisation sous forme monétaire.
Ce système comptable permet de collecter, de classer, de stocker, de consulter, et de commu-
niquer des données de base chiffrées.
Ces informations de base vont être diffusées auprès d’utilisateurs externes ou vont alimenter
d’autres systèmes d’information internes. Il est donc capital d’assurer la qualité du traitement
de l’information.

17
Partie 1 Introduction

Le Plan comptable général a donc prévu des règles contraignantes d’organisation et de tenue
de la comptabilité. On peut citer notamment :
e Traçabilité de l’information

PCG 922-1 Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation de chaque
donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui l’appuie.

e Respect de la chronologie

PCG 921-2 Les mouvements affectant le patrimoine de l’entité sont enregistrés sur le livre-journal :
– soit jour par jour, opération par opération ;
– soit par récapitulation au moins mensuelle.

e Irréversibilité des enregistrements

PCG 921-4 Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des
enregistrements est mise en œuvre.

La comptabilité est donc un système d’information qui participe au système de décisions pour
la gestion interne de l’organisation.
La comptabilité financière fournit des informations de base utiles à la gestion courante de
l’entreprise : gestion des clients, des fournisseurs, de la trésorerie...
La comptabilité analytique participe au choix en matière de politiques de production, de prix,
d’investissements, de recrutement du personnel... La comptabilité de gestion permet de retraiter
l’information comptable de base pour une analyse plus fine des activités et des résultats. Elle
facilite la prise de décisions des managers.
La comptabilité financière : un système d’information outil d’aide à la décision

approvisionnement, saisie

Retraitements,
archivage classement
analyses et dĠĐŝƐions Système
des managers
comptable

Traitement
et coĚŝĮĠes contrôle

18
Partie 1 Introduction

1
SYNTHÈSE Chapitre
décrit les opérations
économiques

donne une image


fidèle

donne des informations aide aux décisions


aux partenaires internes

donne confiance
Utilisateurs : investisseurs, aux partenaires
banques, État,
administration,
fournisseurs, clients, éclaire les décisions
associés, dirigeants, des partenaires
salariés

est un moyen de preuve


entre commerçants

assure la fiabilité
de l’information
LA COMPTABILITÉ est obligatoire
FINANCIÈRE et normée
participe à l’harmonisation
des pratiques
La comptabilité financière Recueil des normes
décrit les sources comptables : assure la comparabilité
de financement, Code de commerce,
les moyens d’exploitation Plan comptable général
et les activités
de l’entreprise

décrit les modes opératoires


et les traitements

organise les moyens


est un système et les ressources
d’informations
comptables assure la fiabilité
et le système de preuve

Saisit, classe, contrôle,


édite, enregistre est adapté
des données chiffrées aux caractéristiques
pour établir les comptes de l’entreprise
annuels : bilan, comptes
de résultat, annexe

19
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 01.01

Quelles sont les propositions exactes ?

1. Histoire de la comptabilité : quelles sont les propositions exactes ?


A. La comptabilité en partie simple est née vers la fin du Moyen-Âge.
B. La comptabilité en partie double a été décrite par Luca Pacioli en 1494.
C. Le Code de commerce promulgué en 1807 prescrit la tenue du journal et du grand livre.
D. Le plan comptable général est publié pour la première fois en 1982.
E. En 2014, le recueil des normes comptables françaises recodifie le PCG.
2. La comptabilité financière permet :
A. de fournir une information prévisionnelle sur l’activité d’une entité.
B. de traduire les opérations d’une entité, sur une période, en données chiffrées.
C. d’établir des documents de synthèse sur le patrimoine d’une entité entre autres.
D. d’analyser en détail le coût de revient des activités.
E. d’aider les partenaires externes de l’entreprise dans leur prise de décision.
F. de fournir des éléments de preuve entre commerçants.
3. Parmi les utilisateurs de la comptabilité, on peut trouver :
A. le fournisseur des véhicules de transport d’une entreprise.
B. les actionnaires réunis en assemblée générale.
C. les salariés dans le cadre du comité d’entreprise.
D. le service des impôts des entreprises.
E. le juge du tribunal de commerce.
F. la banque qui fournit un prêt à l’entreprise.
4. La comptabilité financière se caractérise par :
A. une grande liberté dans l’organisation et la forme des documents fournis.
B. un ensemble de moyens, de procédures, de traitements.
C. un cadre légal contraignant.
D. des données chiffrées modifiées en fonction des besoins des dirigeants.
E. des données économiques adaptées aux besoins des clients.
F. la saisie, le classement, le traitement, l’édition, l’archivage des données comptables.

20
Partie 1 Introduction

Normalisation 2
et réglementation

Chapitre
comptables
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Justifier l’intérêt de la normalisation comptable.
Ù Identifier et hiérarchiser les sources de la réglementation
comptable.
Ù Expliquer le rôle du recueil des normes comptables.

Ce chapitre d’introduction aborde la définition, les objectifs et les limites de la normalisation.


Il présente les principales sources de la réglementation comptable en France et l’organisation
du recueil des normes comptables. Enfin, il expose les principes comptables et l’organisation
du plan des comptes.

PLAN DU CHAPITRE

1 Définition, objectifs et limites de la normalisation


A Définition
B Objectifs
C Limites
2 Les sources de la réglementation comptable
A La normalisation comptable internationale et européenne
B La normalisation comptable en France
3 Le recueil des normes comptables et le PCG SYNTHÈSE P. 32
A Les objectifs et principes comptables
APPLICATIONS P. 33
B Le plan de comptes ou nomenclature comptable
4 Applications

21
Partie 1 Introduction

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Denis P., entrepreneur


« En France, l’environnement législatif est assez complexe. J’ai du mal à cerner les obligations
comptables et fiscales qui s’appliquent à mon entreprise. Heureusement, tous les textes sont
disponibles sur Internet mais ils ne sont pas toujours faciles à comprendre. »

S’informer sur les normes comptables

S’informer sur les normes comptables :


ministère de l’Économie et des Finances

Le recueil des normes comptables

Consulter le recueil des normes comptables :


Autorité des normes comptables

La comptabilité des commerçants

La comptabilité des commerçants : extraits du Code de commerce sur le site


de Légifrance

22
2
Normalisation et réglementation comptables

Chapitre
1 Définition, objectifs et limites de la normalisation

A Définition
La normalisation est un processus d’élaboration des normes comptables qui cherche à prescrire
des principes et règles, applicables à toutes les organisations soumises à l’obligation d’établir des
comptes.
Les normes comptables comportent notamment des objectifs, des principes, des définitions, des
méthodes d’évaluation et de présentation.
Les objectifs et les principes priment généralement sur les règles. Ils forment un cadre
conceptuel plus ou moins explicite, qui insiste sur la nécessité de traduire de façon fiable la réalité
économique.

B Objectifs
La normalisation a pour objectif principal d’améliorer la qualité de l’information comptable
fournie par les organisations.
Elle favorise la transparence et la fiabilité des états comptables. Elle renforce la confiance des
utilisateurs externes de l’information comptable : investisseurs, établissements de crédit, clients,
fournisseurs, administrations...
Le caractère obligatoire de la norme permet d’encadrer le comportement des responsables de
l’établissement des comptes. Il garantie, en théorie, la standardisation des pratiques comptables.
L’harmonisation des pratiques améliore la comparabilité des comptes dans le temps et entre
entreprises soumises aux mêmes règles.
Le processus de normalisation permet, en outre, d’améliorer la pertinence de l’information
comptable. Elle doit répondre aux besoins des utilisateurs qui cherchent à apprécier les risques
et les opportunités financières attachés à une organisation.

C Limites
La production des normes comptables est un processus relativement lent, formé d’étapes
d’échanges, de consultation, de délibération collégiale entre les pouvoirs publics et les profes-
sionnels de la comptabilité. Pour proposer des normes de qualité, il est légitime de respecter un
certain délai de maturation.
La normalisation cherche à proposer des normes applicables à toutes les organisations. Il est
parfois difficile de proposer des règles adaptées aux PME et aux grandes entreprises. Par
exemple, la comptabilisation des immobilisations par composants est plus difficile à mettre en
œuvre dans les petites entreprises.
Il est alors nécessaire de proposer des méthodes optionnelles ou des adaptations des règles
comptables qui nuisent à la standardisation des pratiques. Il existe, par exemple, des Plans
comptables professionnels adaptés à certains secteurs d’activité : le plan comptable agricole,
des huissiers, des notaires, des casinos, des sociétés de courses hippiques, des établissements
sanitaires et médico-sociaux...
Quelle que soit la rigueur du processus de production, les normes peuvent laisser des espaces
de liberté ou des difficultés d’interprétation qui conduisent à une mise en pratique différente
d’une entreprise à l’autre. Ces modalités de mise en œuvre peuvent rendre difficile la compa-
raison entre entités et réduire la pertinence de l’information pour le lecteur des comptes.
Les utilisateurs adoptent parfois des comportements déviants. Ils utilisent les options comp-
tables et l’ambiguïté de certaines règles pour favoriser une présentation des comptes conforme
à leurs objectifs. On parle alors de « comptabilité créative ».

23
Partie 1 Introduction

2 Les sources de la réglementation comptable


Depuis 1996, les organismes français de normalisation ont engagé un processus de convergence
vers les normes comptables internationales. Le plan comptable général évolue régulièrement
sous la pression des normes internationales et européennes.

A La normalisation comptable internationale et européenne


Au niveau international, le processus d’élaboration des normes comptables est confié à un
organisme privé. L’Internationational Accounting Standards Board (IASB) élabore et publie les
normes comptables internationales : International Financial Reporting Standards (IFRS) et
anciennement International Accounting Standards (IAS).
En Europe, la Commission européenne adopte les directives et les règlements.
La Directive 2013/34/UE relative aux états financiers annuels et consolidés encadre le droit
comptable européen. Elle doit être transposée par les États membres en droit interne.
D’autre part, la Commission européenne homologue les normes IFRS, sous forme de règlement.
Ces règlements s’imposent aux États membres.
Les normes comptables internationales (IFRS) sont obligatoires pour les comptes consolidés des
sociétés cotées européennes depuis le 1er janvier 2005. Elles sont optionnelles dans les comptes
consolidés des sociétés non cotées, en France. Elles ne sont pas applicables aux comptes
individuels.
Sources internationales et européennes du droit comptable
Sources Organismes Textes Description du contenu
Sources IASB Normes IFRS/IAS Le référentiel IFRS/IAS est obligatoire pour
internationales International International les comptes consolidés des sociétés cotées et
Accounting Financial optionnel pour les sociétés non cotées depuis
Standards Board Reporting le 1er janvier 2005. Elles ne peuvent pas être
Standards utilisées pour les comptes individuels.
Sources Commission Directive Dispositions générales sur l’information
européennes européenne 2013/34/UE du financière : principes comptables ; contenu
Conseil de 26 juin 2013 des comptes annuels, de l’annexe, du rapport
l’Union de gestion ; obligations et exemptions en
européenne fonction de la taille des entreprises.
Parlement Obligation de consolidation pour certaines
européen sociétés (faisant partie d’un groupe)
Dispositions générales sur les comptes
consolidés.
Règlements pour La Commission européenne homologue et publie les normes
adoption des internationales sous forme de règlement au journal officiel de
IFRS/IAS l’Union européenne (JOUE). Les règlements s’imposent aux États
membres.

B La normalisation comptable en France


Les pouvoirs publics jouent un rôle important dans la normalisation comptable française. Les
dispositions législatives et réglementaires restent la source principale du droit comptable en
France. On distingue notamment :
– la loi 83-353 du 30 avril 1983 relative à la mise en harmonie des obligations comptables des
commerçants et de certaines sociétés avec la IVe directive ;
– le décret 83-1020 du 29 novembre 1983 pour la mise en application de la loi du 30 avril 1983 ;
– l’arrêté ministériel du 22 juin 1999 qui homologue le règlement 99-02 relatif aux comptes
consolidés ;

24
2
Normalisation et réglementation comptables

Chapitre
– l’arrêté du 8 septembre 2014 qui homologue la restructuration du PCG adopté dans le nouveau
« recueil des normes comptables françaises ».
L’Autorité des Normes Comptables (ANC) est l’organisme de normalisation comptable en
France. Il regroupe les compétences qui étaient précédemment partagées entre le Conseil
national de la comptabilité (CNC) et le Comité de la réglementation comptable (CRC).
Depuis le 1er janvier 2010 (ordonnance no 2009-79 du 22 janvier 2009), l’ANC établit sous forme
de règlements les règles comptables générales et sectorielles que doivent respecter les
personnes physiques ou morales soumises à l’obligation légale d’établir des documents
comptables.
L’ANC émet aussi des avis et donne des recommandations sur la modification ou sur l’application
du Plan Comptable Général.
Le Plan comptable général fait donc l’objet de modifications régulières : le règlement
ANC 2014-03 a adopté le « recueil des normes comptables françaises » qui recodifie et
restructure le PCG et remplace le règlement CRC 99-03.
Les organisations professionnelles jouent un rôle important dans le processus de normalisation.
Elles participent à l’évolution de la doctrine comptable.
On distingue notamment :
– l’Ordre des experts-comptables (OEC),
– la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC).
Ces organismes fournissent des avis, des recommandations, des réponses à des questions
techniques utiles aux professionnels de la comptabilité. Ainsi, en mars 2012, la CNCC a analysé
la question de la reconnaissance du chiffre d’affaires d’un contrat incluant un forfait « vendu ou
remboursé » (EC 2011-16).
Sources Françaises du droit comptable

Sources Organismes Textes Description du contenu


Sources Parlement Loi du 30 avril Mise en harmonie des obligations
législatives 1983 comptables des commerçants avec la
4e directive
Sources Gouvernement Décret du Mise en application de la loi comptable
réglementaires 29 novembre 1983
Règlement Homologation du recueil des normes
ANC 2014-03, comptables restructurant la
arrêté du 8 sept. présentation et la codification du PCG
2014
ANC Autorité des Règlements L’ANC émet régulièrement des
Normes homologués par règlements homologués par arrêté
Comptables arrêtés ministériels ministériel : ces règlements modifient
parfois le Plan comptable général
Doctrine nationale ANC Autorité des Avis, Relatifs à certains traitements
Normes recommandations, comptables pour l’application d’un
Comptables Communiqués règlement ou d’une loi
OEC Ordre des Normes Relatifs aux missions de
Experts professionnelles, l’expert-comptable et sur certains
Comptables Recommandations, points de technique comptable
Réponses
CNCC Compagnie Normes d’exercice Relatifs aux missions du commissaire
Nationale des professionnel aux comptes et sur des questions
Commissaires aux Réponses techniques
Comptes

25
Partie 1 Introduction

3 Le recueil des normes comptables et le PCG


Le recueil des normes comptables a pour objectif de rassembler, dans un seul document,
l’ensemble des textes comptables généraux. Il est constitué :
e des éléments à portée réglementaire :
– les articles du Code de commerce relatifs aux obligations comptables applicables à tous les
commerçants, ainsi qu’aux dispositions applicables à certains d’entre eux uniquement ;
– le Plan Comptable Général régulièrement modifié et applicable à toute entité tenue d’établir
des comptes annuels ;
e des sources non réglementaires :
– les autres règlements de l’ANC ;
– les recommandations du CRC et de l’ANC ;
– les avis CNC et leurs notes de présentation ;
– les notes de présentation des règlements de l’ANC ;
– les communiqués et des prises de position du CNC.
Le recueil des normes comptables prescrit notamment :
– des objectifs et principes comptables ;
– un plan de comptes ou nomenclature comptable ;
– des systèmes de comptes ;
– des méthodes d’évaluations.
Les méthodes d’évaluation seront abordées au cours des chapitres suivants.
Il est important de distinguer :
e Le Plan comptable général : c’est un cadre général qui s’impose à toutes les organisations
soumises à l’obligation d’établir des comptes annuels.
Le plan comptable général comporte désormais 5 Livres divisés en neuf Titres.
Titre Ier Objet et principes de la comptabilité
Titre II L’actif
LIVRE I :
PRINCIPES GÉNÉRAUX APPLICABLES Titre III Le passif
AUX DIFFÉRENTS POSTES DES
Actifs et passifs dont la valeur dépend des
DOCUMENTS DE SYNTHÈSE Titre IV
fluctuations des monnaies étrangères
Titre V Les produits et les charges
LIVRE II : Titre VI Dispositions et opérations de nature spécifique
MODALITÉS PARTICULIÈRES
D’APPLICATION DES PRINCIPES Comptabilisation et évaluation des opérations de
Titre VII
GÉNÉRAUX fusions et opérations assimilées
LIVRE III :
Titre VIII Documents de synthèse
MODÈLES DE COMPTES ANNUELS
LIVRE IV :
FONCTIONNEMENT ET PLAN DE Titre IX Tenue, structure et fonctionnement des comptes
COMPTES
Reprise des règlements de l’ANC adaptés du PCG
LIVRE V :
pour des entités soumises à des contraintes
ADAPTATIONS DU PCG
réglementaires particulières

26
2
Normalisation et réglementation comptables

Chapitre
e Les plans comptables professionnels : ces sont des adaptations du plan comptable général
publiés par arrêtés ministériels pour certains secteurs d’activité : le plan comptable agricole
ainsi que ceux des sociétés coopératives agricoles, des huissiers, des notaires, des casinos, des
sociétés de courses hippiques, des établissements sanitaires et médico-sociaux...
e Le plan de comptes de l’entreprise : c’est une liste de comptes adaptés aux besoins de
l’entreprise. Par exemple, une entreprise de services n’utilisera pas un compte de stock de
matières premières bien que ce compte soit prévu au PCG.

A Les objectifs et principes comptables


1 Les objectifs du plan comptable général
La régularité. La régularité est la conformité aux règles et procédures en vigueur. Par exemple,
le remplacement d’un composant important d’une immobilisation doit être comptabilisé dans
un compte d’immobilisation et non dans un compte de charges.
La sincérité. La sincérité est l’application de bonne foi des règles et procédures en fonction de
la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de
l’importance des opérations. Par exemple, la comptabilisation de toutes les recettes, sans aucune
dissimulation dans la perspective d’une fraude fiscale.
Une image fidèle. Les comptes annuels doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière ainsi que des résultats de l’entité. Cette image fidèle résulte de l’application
des principes de régularité et de sincérité.
L’image fidèle est un objectif qui prime parfois sur la règle comptable.

PCG 121-3 Dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre à donner
une image fidèle, il doit y être dérogé.

Il peut ainsi exister plusieurs images fidèles de la même situation économique. Compte tenu du
niveau de connaissance élevé mais non absolu des opérations et de l’existence de méthodes
comptables optionnelles, les utilisateurs peuvent, avec sincérité, traduire des opérations de
façon différente.
2 Les principes comptables
La prudence. La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le
transfert, sur des périodes à venir, de risques ou de pertes probables. L’application de ce principe
conduit aussi à ne pas comptabiliser les gains probables.

Probabilité de perte cette probabilité est comptabilisée

Probabilité de gain cette probabilité n'est pas comptabilisée

En cours d’exercice, acquisition d’une action X et d’une action Y.


Exemple

Cours des actions X et Y


Actions Cours à l’achat Cours à l’inventaire
X 52 39
Y 95 118

Action X : perte probable : 13 3, elle sera comptabilisée (sous l’appellation de dépréciation, elle sera
abordée dans un chapitre ultérieur).
Action Y : gain probable, il ne sera pas comptabilisé. On constate simplement une plus-value latente
hors comptabilité : 23 3.

27
Partie 1 Introduction

Le coût historique. La valeur d’un bien en comptabilité est déterminé, en premier lieu, sur la base
de la valeur à la date entrée dans le patrimoine de l’entité (PCG 213-1). Lorsque la valeur de marché
est supérieure à la valeur d’entrée, l’entreprise ne doit pas enregistrer les gains latents.
La permanence des méthodes. L’entreprise doit appliquer les mêmes règles et procédures au
cours des périodes successives.
L’entreprise peut exceptionnellement déroger à ce principe pour donner une meilleure infor-
mation financière. Par exemple, pour l’adoption d’une « méthode de référence » : méthode
considérée comme conduisant à une meilleure information par l’organisme normalisateur.
L’indépendance des exercices. Les comptes annuels sont établis pour une période comptable,
appelée exercice comptable (généralement un an). Seules les charges et les produits relatifs à
l’activité réalisée durant l’exercice comptable peuvent être inscrits dans les comptes annuels. Ce
principe conduit l’entreprise à comptabiliser certains ajustements pour retenir tous les produits
et les charges de l’exercice. Par exemple, en fin d’année, l’entreprise doit comptabiliser les
factures fournisseurs non parvenues concernant des prestations réalisées durant l’exercice.
La non-compensation. D’une manière générale, toute compensation au niveau de la présenta-
tion des postes d’actif et de passif ou entre des postes de charges et de produits est interdite.
Par exemple, des opérations d’achats et de ventes réalisées auprès du même partenaire ne
doivent pas être compensées. Les charges et les produits, les dettes et les créances sont
enregistrés séparément.
L’intangibilité du bilan d’ouverture. Les documents comptables d’ouverture d’un exercice
s’appuient sur les bases des documents comptables de l’exercice précédent.
La continuité d’exploitation. La comptabilité permet d’effectuer des comparaisons périodiques
et d’apprécier l’évolution de l’entité dans une perspective de continuité d’activité (PCG 121-2).
L’importance relative. Les documents comptables doivent donner à leurs utilisateurs une
description pertinente, sincère, claire, précise et complète des opérations. Le Plan comptable
général prévoit de mentionner dans les documents comptables toute information significative
susceptible de modifier l’opinion du lecteur des comptes (PCG 112-4). Aussi, si la comptabilisation
ne suffit pas à transcrire la réalité économique, des informations complémentaires devront être
données en annexe.

B Le plan de comptes ou nomenclature comptable


Il s’agit de la liste des comptes susceptibles d’être utilisés par une entité, avec pour chacun, un
numéro et un intitulé.

1 La codification décimale
Principe général :
Un exemple permet de comprendre facilement la procédure utilisée.
CLASSE 2 – COMPTE D’IMMOBILISATIONS
compte 21 – Immobilisations corporelles
compte 218 – Autres immobilisations corporelles
compte 2182 – Matériel de transport
Dispositions particulières :
Le chiffre 8 intercalé en deuxième position caractérise un compte d’amortissement.

Exemple :

28
2
Normalisation et réglementation comptables

Chapitre
Le chiffre 9 intercalé en deuxième position caractérise un compte de dépréciation.

Exemple :

Le chiffre 0 en dernière position dans un compte à trois chiffres ou à plus de trois chiffres indique
que ce compte regroupe plusieurs comptes de même niveau.
Exemple

Le chiffre 9 en dernière position dans un compte à trois chiffres indique un compte enregistrant
des opérations de sens contraire.

411 – Clients
Exemple

419 – Clients créditeurs


Par exemple, enregistrent une dette envers le client qui a versé une avance à la commande de
marchandises.

Il faut également respecter une certaine analogie et une certaine symétrie.


Exemple

2 Les classes de comptes


Les classes seront présentées avec quelques exemples de comptes.
La signification des comptes sera explicitée au fur et à mesure de l’étude du traitement des
opérations comptables. Nous conseillons à l’étudiant de se procurer une édition du Plan
comptable général 1.

1 Plan comptable général. Liste intégrale des comptes, coll. Foucher Dépliants, Éditions Foucher.

29
Partie 1 Introduction

Les comptes de bilan


CLASSE 1 COMPTES DE CAPITAUX
Exemple : 101 Capital
CLASSE 2 COMPTES D’IMMOBILISATIONS
Exemple : 213 Constructions
CLASSE 3 COMPTES DE STOCKS ET D’EN-COURS
Exemple : 355 Produits finis
CLASSE 4 COMPTES DE TIERS
Exemple : 401 Fournisseurs
CLASSE 5 COMPTES FINANCIERS
Exemple : 512 Banques
Les comptes de résultat
CLASSE 6 COMPTES DE CHARGES
Exemple : 616 Primes d’assurance
CLASSE 7 COMPTES DE PRODUITS
Exemple : 707 Ventes de marchandises
CLASSE 8 COMPTES SPÉCIAUX
Exemple : 801 Engagements donnés par l’entreprise

3 Les systèmes de comptes


Le Plan comptable général prévoit trois systèmes de comptes :
– le système de base ;
– le système abrégé : plus particulièrement appliqué par les petites et moyennes entreprises,
sous conditions de seuils ;
– le système développé : l’entité a la faculté d’établir des documents plus détaillés, plus adaptés
aux grandes entreprises.
À titre d’exemple, la présentation des documents annuels (compte de résultat, bilan, annexe) est
plus ou moins détaillée suivant le système utilisé par l’entité.
Les différents systèmes de présentation des comptes annuels

Système de base Comporte une liste de comptes associés, des modèles de comptes de bilan
et de résultat (en tableau ou en liste) et une liste d’informations
présentées en annexe (généralement sous forme de tableau).
Système abrégé Présentation plus synthétique comportant une liste de comptes plus
réduite, des modèles moins détaillés de bilan et de résultat (en tableau ou
en liste). Le PCG prévoit aussi une liste d’informations réduite pour
l’annexe abrégée et pour l’annexe simplifiée.
Système développé L’entité a la possibilité d’établir des documents plus détaillés que ceux
correspondant à son obligation minimale.
Le système développé inclut une liste de comptes plus détaillée et des
documents complémentaires en annexe pour analyser les données de
base et mieux éclairer sa gestion : tableau des soldes intermédiaires de
gestion, capacité d’autofinancement, tableau de financement.

30
2
Normalisation et réglementation comptables

Chapitre
Règles communes de Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l’indication
présentation des du chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice précédent.
comptes annuels : La présentation du bilan et du compte de résultat est effectuée soit sous
– Bilan forme de tableau, soit sous forme de liste.
– Compte de résultat Les éléments d’information chiffrés de l’annexe sont établis selon les
– Annexe mêmes principes que ceux du bilan et du compte de résultat.

31
2
SYNTHÈSE Chapitre Partie 1 Introduction

La normalisation comptable

Le recueil des normes comptables


Le recueil des normes comptables reprend les obligations comptables des commerçants
prévues dans le Code de commerce, le Plan Comptable Général et des éléments de doctrine.

Les principes comptables

Comparabilité continuité La comptabilité permet d’effectuer des comparaisons périodiques


d’activité et d’apprécier l’évolution de l’entité dans une perspective de
poursuite d’activité.
Prudence La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes.
Elle évite de transférer sur des périodes à venir les risques ou les
pertes probables identifiées dans l’exercice.
Permanence des méthodes Les entités doivent appliquer les même règles et méthodes
comptables d’une année sur l’autre. Elles ne peuvent être modifiées
qu’exceptionnellement.
Coût historique À leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les biens
acquis sont évalués à leur coût d’acquisition, à leur coût de
production éventuellement à leur valeur vénale.
Non compensation Les éléments d’actif et de passif sont évalués séparément.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif
et de passif ou entre les postes de charges et de produits.
Indépendance des exercices Seules les charges et les produits relatifs à l’activité réalisée durant
l’exercice comptable (généralement un an) peuvent être inscrits
dans les comptes annuels.
Intangibilité du bilan Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture
de l’’exercice précédent.

32
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 02.01

La normalisation
1. Quelles sont les informations exactes ?
A. La normalisation permet d’harmoniser les pratiques comptables.
B. Les normes imposent des règles universelles applicables à tous.
C. La directive comptable européenne est applicable en France.
D. Le recueil des normes comptables présente les obligations comptables des commer-
çants prévues par le Code de commerce et les règles du PCG.
E. Les plans comptables professionnels sont des adaptations du Plan Comptable Général
pour certains secteurs d’activité.
F. Le plan de compte de l’entreprise peut compléter la liste des comptes du PCG.
Les principes comptables
2. Quelles sont les informations exactes ?
A. Les plus-values latentes sont toujours prises en compte à la clôture.
B. Les pertes probables nées dans l’exercice doivent être comptabilisées.
C. Une prestation livrée mais non facturée doit être comptabilisée à la clôture.
D. Il est possible de changer de méthode comptable pour adopter une méthode qui
améliore l’information financière.
E. Les créances et les dettes auprès d’un même partenaire doivent être comptabilisées
dans des comptes différents.
F. Il est impossible de déroger à une règle comptable prévue dans le PCG même si elle est
impropre à donner une image fidèle.

QCM 02.02
1. Un procès en cours va déboucher sur une issue défavorable, en l’occurrence le paiement de
dommages et intérêts. Cette constatation engendre une comptabilisation.
A. Vrai
B. Faux
2. La hausse du cours d’une action par rapport au cours d’achat engendre une comptabilisation.
A. Vrai
B. Faux

33
APPLICATIONS

Préparez-vous à l’examen

EXO 02.03
Les questions peuvent être traitées avec une documentation adaptée : liste des comptes du
PCG.
On extrait du PCG :

1. Le compte 2182 – Matériel de transport.


Quel est le numéro du compte Amortissement du matériel de transport ?
2. Le compte 37 – Stock de marchandises.
Quel est le numéro du compte Dépréciation des stocks de marchandises ?
3. Le compte 607 – Achats de marchandises.
Quel est le numéro du compte Rabais, remises et ristournes obtenues sur achats ?
4. Le compte 666 – Pertes de change.
Quel est le numéro du compte Gains de change ?
5. Le compte 40 – Fournisseurs et comptes rattachés.
Quelle est la signification du compte 400 ?
6. Donner pour chacun des comptes suivants le numéro et le nom de la classe à laquelle il
appartient : achats de marchandises, fournisseurs, clients, emprunts, résultat, ventes de
marchandises, banque, capital, matériel de bureau et matériel informatique.

EXO 02.04 Thème : Analyse des comptes de charges. Écritures de virement

L’entreprise Le Rameur utilise des comptes de charges à deux chiffres ainsi qu’il apparaît
dans l’extrait de la balance par soldes ci-dessous :
BALANCE AU 31-10-N (extrait)

MOUVEMENTS SOLDES
No COMPTES
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
61 Services extérieurs 31 347
62 Autres services extérieurs 31 155
63 Impôts, taxes 18 921
64 Charges de personnel 95 550
66 Charges financières 38 324
67 Charges exceptionnelles 11 735
Pendant la période correspondante les charges suivantes ont été enregistrées :
– des loyers : 12 600 1 ;
– une prime d’assurance : 6 500 1 ;
– des travaux d’entretien : 12 247 1 ;
– des frais de téléphone : 3 452 1 ;
– l’achat de timbres-poste : 420 1 ;
– des frais d’annonce publicitaire : 3 800 1 ;
– l’achat de cadeaux distribués aux clients : 2 000 1 ;
– des frais de transport payés et pris en charge par l’entreprise à l’occasion de ventes aux
clients : 21 483 1 ;

34
Applications

APPLICATIONS
– la constitution économique territoriale : 12 500 1 ;
– la taxe d’apprentissage : 6 421 1 ;
– les rémunérations brutes des salariés : 68 250 1 ;
– les charges patronales correspondantes qui s’élèvent à 40 % des rémunérations brutes :
27 300 1 ;
– le règlement de l’intérêt financier annuel correspondant à un emprunt de 300 000 1 et
remboursable en une seule fois le 31 décembre N. Taux d’intérêt annuel : 10,50 % : 31 500 1 ;
– des escomptes financiers accordés aux clients : 6 824 1 ;
– une amende fiscale : 11 735 1.

Ü Missions
Les questions seront traitées avec une documentation adaptée : liste des comptes du PCG.
1. Donner le numéro de comptes associé aux différentes charges de la période.
2. Regrouper ces comptes dans des rubriques de comptes à 2 chiffres.
3. Vérifier les totaux des comptes regroupés avec l’extrait de la balance de l’entreprise.

35
Partie 2 Méthode comptable

Mécanismes de la 3
technique comptable

Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Distinguer les opérations affectant le patrimoine (bilan) de celles
affectant l’activité (compte de résultat).
Ù Exposer et justifier les mécanismes constitutifs de la technique
comptable.

Ce chapitre présente les concepts et mécanismes fondamentaux de la technique comptable.


Il aborde les notions de flux économiques et de stocks de biens ou de valeurs monétaires.
Il analyse le mécanisme comptable de la partie double pour décrire les opérations affectant
le patrimoine, le bilan et le résultat.
Enfin, il explique le fonctionnement des comptes, du débit et du crédit.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les opérations de l’entreprise : les flux et les stocks


A Les opérations de l’entreprise
B Les flux et les stocks
C Les opérations commerciales
D Les flux réels, financiers et mixtes
2 Les opérations affectant le patrimoine, le bilan et le résultat
A Le patrimoine de l’entreprise
B Du patrimoine au bilan
C Du bilan au résultat
3 La comptabilité d’engagement et la partie double
A La comptabilité de trésorerie ou la comptabilité d’engagement
B La partie double et l’analyse comptable des opérations
4 Le passage des flux aux comptes SYNTHÈSE P. 57
A Présentation « débit, crédit »
APPLICATIONS P. 58
B Le solde d’un compte
5 Application

37
Partie 2 Méthode comptable

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Principaux aspects développés dans le chapitre

• La logique comptable s'appuie sur des conven ons, des


Les mécanismes
principes, des règles de tenue qui perme ent de transcrire les
comptables
opéra ons économiques de l'entreprise.
Le bilan et le
• Il est important de dis nguer les opéra ons qui aīectent le
compte de
patrimoine de celles aīectant le résultat.
résultat
• Les échanges économiques se traduisent par des Ňux entrants et
La no on de
sortants qui aīectent deux postes comptables pour le même
par e double
montant. Ce e égalité est appelée « la par e double ».
Le
• Le principe de la par e double se traduit dans les comptes par
fonc onnement
une égalité entre les débits et les crédits.
des comptes

L’entreprise et son environnement

« Essayer de comprendre l’entreprise seule, sans s’intéresser à son environ-


nement, c’est un peu comme essayer d’étudier la vie des poissons dans un
aquarium ! » Site du ministère de l’Économie et des Finances

Les comptes de l’entreprise

Dossier pédagogique en ligne sur le site du ministère de l’Économie et des


Finances

Comptabilité de caisse et comptabilité d’engagement

Quelles sont les différences entre comptabilité de caisse et comptabilité


d’engagements ? Fiche thématique en ligne sur le site de Vie publique

38
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
1 Les opérations de l’entreprise : les flux et les stocks

A Les opérations de l’entreprise


La comptabilité permet de traduire l’activité économique de l’entreprise, de décrire ses moyens
d’exploitation et les relations qu’elle entretient avec ses partenaires.
Ces informations sont reprises dans les documents de synthèse qui décrivent le patrimoine et
la gestion de l’entreprise : le bilan et le compte de résultat.
Les moyens d’exploitation – les échanges – les partenaires

• Pour fonctionner, l’entreprise a notamment besoin :


Les moyens • de capitaux (trésorerie),
• d'investissements durables (machines, véhicules…),
• de biens consommables (marchandises, fournitures...).

• Les principaux partenaires sont les associés/actionnaires, les


banques, les clients, les fournisseurs, le personnel, l’État.
avec les • Les relations avec les partenaires génèrent des échanges de
biens et/ou de services (flux réels) et en contrepartie des
partenaires paiements, des dettes ou créances (flux financiers).

• L’activité d’une entreprise peut se concrétiser par :


• l’achat et la vente de marchandises ou de prestations de
services aux entreprises ou aux particuliers,
• la transformation de matières premières grâce au travail du
personnel, à la consommation de services externes et de biens
consommables puis la vente des produits finis.

L’activité d’exploitation

La comptabilité décrit les moyens d’exploitation et l’activité de l’entreprise.

39
Partie 2 Méthode comptable

B Les flux et les stocks


La comptabilité traduit les échanges entre les partenaires économiques et les quantités de biens
ou de valeurs monétaires accumulées à une date donnée.

1 Les flux
Les flux sont des mouvements de biens, de services ou de trésorerie échangés entre partenaires
économiques.
Les flux externes correspondent à des échanges entre l’entreprise et ses partenaires :
actionnaires, banques, clients, fournisseurs, État.
Les flux internes correspondent aux mouvements à l’intérieur de l’entreprise : travail du
personnel, déstockage de fournitures...

Les flux
Exemple

L’entreprise vend des marchandises pour 18 000 3 à ses clients. Elle reçoit un chèque de 18 000 3
en contrepartie de la livraison de marchandises.

Flux entrant = paiement de 18 000 3 ? Flux sortant = marchandises pour 18 000 3

2 Les stocks
Les stocks désignent les quantités de biens ou de valeurs monétaires accumulées à une date
donnée par l’entreprise.

Les stocks
Exemple

L’entreprise vend des marchandises pour 18 000 3. Elle reçoit un chèque de 18 000 3.

La comptabilité recense de façon exhaustive les flux pendant un exercice comptable et les stocks
à la fin de cette période. Les flux et les stocks seront classés par nature.
Les comptes annuels sont des documents qui présentent la synthèse des activités (les flux) et
des moyens d’exploitation (les stocks) de l’entreprise.

40
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
C Les opérations commerciales

1 Avec règlement au comptant


Le règlement au comptant correspond à un règlement immédiat lors de la livraison du bien ou
du service.

M. Diderot, grossiste en produits alimentaires, est en relation d’affaires avec M. Voltaire, détaillant
Exemple

en épicerie fine. Ces deux commerçants ont effectué les opérations suivantes :
Le 15-09-N, M. Diderot livre à M. Voltaire des marchandises et établit la facture no 13102. Le montant
net à payer s’élève à 8 670 3. M. Voltaire règle, au comptant, la facture de 8 670 3 par chèque bancaire.
Présentation schématique de la facture

M. DIDEROT le 15-09-N
A
M. VOLTAIRE
Facture no 13102
Produits alimentaires 8 670 1

Net à payer 8 670 3


Règlement au comptant

Les flux
Analyse des échanges entre partenaires

VOLTAIRE Achats Paiement Fournisseur


Client 8 670 € 8 670 € DIDEROT

Du point de vue de VOLTAIRE, l’achat de marchandises permet de constituer un stock de


marchandises de 8 670 1. En contrepartie, son avoir en banque diminue de 8 670 1. Le « stock »
de trésorerie en banque diminue.
Du point de vue de DIDEROT, la vente de marchandises constitue un flux sortant et son stock
de marchandises diminue. En contrepartie, son avoir en banque augmente de 8 670 1. Le
« stock » de trésorerie en banque augmente.

2 Avec règlement à crédit


Pour favoriser les relations commerciales, le fournisseur peut accorder à son client des délais de
paiement. Il s’agit d’achats à crédit. La facture précise alors la date d’échéance du règlement.

Exemple : Le 15-09-N, M. Diderot livre à M. Voltaire des marchandises et établit la facture no 13102.
Le montant net à payer s’élève à 8 670 3. Règlement à crédit : date d’échéance de la facture fin de
mois.
Le 30-09-N, Voltaire règle par virement bancaire 8 670 3 à Diderot.

41
Partie 2 Méthode comptable

Analyse des échanges entre partenaires

Le 15-09-N Facturation
Les flux

Biens durables

Biens
Stocks
consommables
Emplois

Crédit accordés Créances

Avoirs en Trésorerie
banque

VOLTAIRE (débiteur) doit à DIDEROT (créancier)


Achats de marchandises : + 8 670 Ventes de marchandises : + 8 670
Dettes : + 8 670 Créances : + 8 670

Le 30-09-N Règlement
Les flux

VOLTAIRE Fournisseur
des
Client 8 670 € DIDEROT

VOLTAIRE (débiteur) règle à DIDEROT (créancier)


Dettes : – 8 670 Créances : – 8 670
Banque : – 8 670 Banque : + 8 670
Pour les entreprises, l’achat ou la vente de biens ou de services sont des flux physiques ou réels
qui donnent lieu en contrepartie à des flux monétaires : les créances, les dettes et les règlements.
Ces échanges vont modifier les « stocks » de liquidité en banque, ainsi que le montant des
créances ou des dettes avec les partenaires.

D Les flux réels, financiers et mixtes


On appelle flux, le mouvement d’un bien ou d’un service qui est transféré d’un agent économique
à un autre agent économique.
Une opération économique entre l’entreprise et ses partenaires peut toujours s’analyser en flux
réels, financiers ou mixtes. Valorisée en euros, elle a un impact équivalent pour l’entreprise et
pour le partenaire.

42
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
1 Flux réels
Il s’agit de flux de biens (marchandises, matières premières, produits finis) ou de services
(transports, assurances, travail, etc.).

Flux no 1 : L’entreprise achète des marchandises à son fournisseur pour 10 000 3.


Exemple

Flux no 2 : L’entreprise vend ses marchandises à des clients pour 18 000 3.

Dans ces exemples, il n’a pas été tenu compte des règlements en contrepartie.

2 Flux financiers
Il s’agit de flux de trésorerie, de liquidités, c’est-à-dire d’instruments de paiement (espèces,
chèques, virement, etc.) ou de créance-dette, dans le cas d’opérations à crédit. Les échanges
entre partenaires donnent lieu à des flux en sens contraire.

Dans le cadre de l’obtention d’un emprunt de 12 000 3 auprès d’une banque, l’entreprise bénéficie
Exemple

d’un virement de 12 000 3 en échange d’une dette d’un montant équivalent envers la banque. Les
deux flux sont le résultat d’un échange d’un montant équivalent.

Lors du remboursement de l’emprunt, la dette diminue de 2 000 3 en contrepartie d’un virement en


faveur de la banque de 2 000 3.

43
Partie 2 Méthode comptable

3 Flux mixtes
Une opération commerciale entre deux agents économiques se traduit généralement par des
flux réels et des flux financiers en sens contraire.

L’entreprise achète à crédit 10 000 3 de marchandises. Elle reçoit 10 000 3 de marchandises en


Exemple

contrepartie d’une dette de 10 000 3 envers le fournisseur.

L’entreprise vend des marchandises au comptant pour 18 000 3. Elle reçoit un chèque de 18 000 3
en contrepartie de la livraison de marchandises au client.

2 Les opérations affectant le patrimoine, le bilan et le résultat


Le patrimoine comptable et la situation financière sont présentés dans un document appelé le
bilan. Le bilan présente les sources de financement de l’entreprise (les ressources) et les moyens
d’exploitation (les emplois). Le résultat traduit la performance dans la gestion de l’entreprise
pendant un exercice comptable.

A Le patrimoine de l’entreprise

1 Définition
Le patrimoine de l’entreprise est, à une date donnée, l’ensemble de ses biens (durables et
consommables), des droits de créances et de la trésorerie diminués des dettes.
PATRIMOINE = BIENS + CRÉANCES + TRÉSORERIE – DETTES

Éléments Biens, créances,


ACTIFS (+) trésorerie
Patrimoine de
l'entreprise
Éléments
PASSIFS (-)

44
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
a. Les éléments actifs : les biens, les créances, la trésorerie

•Les terrains, bâtiments et constructions à usage industriel, commercial...


•Les matériels utilisés durablement : matériel industriel, de transport, mobilier...
•Les stocks de marchandises, de matières premières, de produits finis
biens

•Les créances , sur les client


•Les créances sur les salariés, les organismes sociaux, ou l'État
créances

•Les fonds déposés en banque


•Les espèces en caisse
trésorerie

b. Les éléments passifs : les dettes

•Emprunts effectués auprès d’une banque


•Crédits (délais de paiement) accordés par les fournisseurs
dettes •Dettes auprès des salariés, organismes sociaux, de l’État

B Du patrimoine au bilan
Pour exercer son activité, l’exploitant dispose de ressources qu’il affecte à des emplois. Dans le
patrimoine, les emplois sont des moyens durables ou circulants (consommés rapidement)
qu’utilise l’exploitant pour son activité.

Exemple : Un fournisseur livre des marchandises qui seront payées dans 30 jours. Le crédit
(paiement différé) accordé par le fournisseur est une ressource qui a permis d’acquérir un stock de
marchandises (emploi).

1 Ressources et emplois
a. Les ressources
Les ressources sont constituées par les sources de financement dont dispose l’exploitant pour
couvrir les besoins de son entreprise.

Apports de
l'exploitant Capitaux propres

Ressources
Crédits accordés

45
Partie 2 Méthode comptable

e Les capitaux propres sont apportés dans l’entreprise individuelle par l’exploitant. Dans le cas
d’une société, les apports sont effectués par plusieurs personnes : les associés ou actionnaires.
e Les dettes constituent une ressource :
– les emprunts contribuent à mettre des fonds à la disposition de l’entreprise qui peut en faire
l’emploi immédiatement ;
– le crédit des tiers permet également un règlement différé.

b. Les emplois
Les emplois sont matérialisés par les diverses affectations des ressources pour les besoins de
l’activité l’entreprise.

Biens durables

Biens
Stocks
consommables
Emplois

Crédit accordés Créances

Avoirs en Trésorerie
banque

On distingue ainsi les emplois stables (durables) et les utilisations plus rapides (circulantes).

c. Les équilibres fondamentaux


Les ressources financent les emplois de l’entreprise. Ainsi :
EMPLOIS = RESSOURCES

Biens
Capitaux
propres
Emplois Créances Ressources

Trésorerie

On en déduit les équilibres suivants :

BIENS + CRÉANCES + TRÉSORERIE = CAPITAUX PROPRES + DETTES

CAPITAUX PROPRES = BIENS + CRÉANCES + TRÉSORERIE - DETTES

CAPITAUX PROPRES = ACTIFS - DETTES

CAPITAUX PROPRES = ACTIF NET DE DETTES ou SITUATION NETTE

PATRIMOINE COMPTABLE = CAPITAUX PROPRES ou SITUATION NETTE

46
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
Au début de son activité, M. Marivaux a apporté pour le fonctionnement de son entreprise :
Exemple

– un entrepôt : 50 000 3
– des stocks de marchandises : 20 000 3
– de la trésorerie en banque : 15 000 3
M. Marivaux n’a pas encore réglé ses marchandises :
– dettes fournisseurs : 20 000 3
Pour acquérir l’entrepôt M. Marivaux a contracté un emprunt :
– emprunt : 30 000 3
Les valeurs positives du patrimoine sont les éléments d’actif :
– entrepôt : 50 000 3
– stocks de marchandises : 20 000 3
– trésorerie en banque : 15 000 3
Total des actifs : 85 000
Les valeurs négatives du patrimoine sont des éléments du passif :
– dettes fournisseurs : 20 000 3
– emprunt : 30 000 3
Total des dettes : 50 000 3

L’actif net de dettes s’élève à : 85 000 – 50 000 = 35 000 3


Le capital apporté à la constitution correspond à la situation nette : 35 000 3.
C’est aussi la valeur du patrimoine comptable de l’entreprise Marivaux.

2 Notion de bilan
a. Présentation générale
Le bilan est un tableau qui présente, à une date donnée, la situation financière et le patrimoine
de l’entreprise. Il présente deux parties : l’actif et le passif.

BILAN

ACTIF PASSIF

Comment Emplois stables Ressources stables


sont utilisés D’où
+ + viennent les
les
capitaux ? Actif circulant Passif circulant capitaux ?

EMPLOIS = RESSOURCES
ACTIF = PASSIF

47
Partie 2 Méthode comptable

b. L’actif
À l’actif du bilan, on distingue l’actif immobilisé et l’actif circulant :
Figure 1 e les principales rubriques de l’actif

matériel...

Marchandises,
Stocks
fournitures...

Clients, État,
Créances
circulant personnel....

Avoir en banque,
Trésorerie espèces...

L’actif immobilisé est utilisé durablement, sur plusieurs années, pour les besoins de l’activité de
l’entreprise. Les autres éléments d’actif sont utilisés ou renouvelés rapidement pour le cycle
d’exploitation et constituent l’actif circulant.

c. Le passif
Au passif du bilan, on distingue les capitaux propres et les dettes :
Figure 2 e les principales rubriques du passif

Capitaux propres Apport de


Capital
l'exploitant
Passif
Crédits accordés Fournisseurs,
État...

Les capitaux propres, à la création de l’entreprise, représentent le capital apporté par l’exploi-
tant. Ils correspondent à la valeur du patrimoine de l’entreprise, ou situation nette.
Les dettes sont des passifs exigibles à court, moyen ou long terme, nécessaires pour financer
l’activité, en complément du capital apporté. Elles diminuent le patrimoine comptable de
l’entreprise.

3 Exemple de bilan

La société de Musset présente son bilan au 1er janvier N.


Exemple

ACTIF Montants PASSIF Montants


Actif Immobilisé Capitaux propres
Machine 80 000 Capital 90 000
Véhicule 50 000
Actif circulant Dettes
Stocks 30 000 Emprunts 40 000
Créances clients 20 000 Fournisseurs 30 000 >>>

48
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
>>>
ACTIF Montants PASSIF Montants
Trésorerie 10 000 Personnel 20 000
État 10 000
Total 190 000 Total 190 000

Les ressources sont constituées de l’apport personnel de l’exploitant pour 90 000 3 et des crédits
accordés par les tiers à hauteur de 100 000 3 (40 000 3 + 30 000 3 + 20 000 3 + 10 000 3).
Les emplois sont constitués de biens durables pour 130 000 3, de biens consommables pour
30 000 3, de crédits accordés aux clients pour 20 000 3 et de liquidités pour 10 000 3.
Le patrimoine comptable de la société est évalué à 90 000 3 et correspond à l’apport personnel de
Monsieur de Musset.
On peut vérifier les équilibres fondamentaux :
Actif = Passif = 190 000 3
Emploi = Actif = Biens + Créances + Trésorerie = 130 000 + 30 000 + 20 000 + 10 000 = 190 000
Ressources = Passif = Capitaux propres + Dettes = 90 000 + 100 000 = 190 000
Capitaux propres = Actif – Dettes = 190 000 – 100 000 = 90 000 3
Patrimoine comptable = Capitaux propres = 90 000 3

C Du bilan au résultat

1 La variation du patrimoine et le résultat


Toute activité économique se traduit par des flux qui entraînent des variations au niveau des
postes de l’actif et du passif du bilan. Ces opérations affectent donc le patrimoine de l’entreprise.
La variation du patrimoine entre deux dates traduit un enrichissement ou un appauvrissement
de l’entreprise. Lorsqu’il n’y a pas de nouvel apport de l’exploitant, la variation du patrimoine
correspond au résultat dégagé par l’entreprise.

Exemple : Les capitaux propres de la société d’Iribar s’élevaient début N à 90 000 3 et en fin N à
108 000 3. Le patrimoine a augmenté de 18 000 3 en N. En l’absence de nouvel apport de l’exploitant,
cette variation provient du bénéfice dégagé en N.

Ainsi, la variation des capitaux propres entre le début et la fin d’une période provient du résultat
dégagé par les activités de l’entreprise durant la période, s’il n’y a pas de nouvel apport de
l’exploitant. Lorsque le résultat est positif (bénéfice), cela engendre de nouvelles ressources qui
augmentent le patrimoine de l’entreprise. Lorsque le résultat est négatif (perte), le patrimoine
de l’entreprise diminue.

Durant le mois N, la société de Musset (cf. exemple précédent) a dégagé un bénéfice de 18 000 3. Ces
Exemple

ressources supplémentaires lui ont permis d’acquérir une machine pour 5 000 3, des stocks pour
5 000 3 et de rembourser son emprunt pour 8 000 3.
Machine = 80 000 + 5 000 = 85 000 Stocks = 30 000 + 5 000 = 35 000
Emprunts = 40 000 – 8 000 = 32 000
La société de Musset présente son Bilan à la fin du mois N.

ACTIF Montants PASSIF Montants


Actif Immobilisé Capitaux propres
Machine 85 000 Capital 90 000
Véhicule 50 000 Bénéfice 18 000
Actif circulant Dettes >>>

49
Partie 2 Méthode comptable

>>>
ACTIF Montants PASSIF Montants
Stocks 35 000 Emprunts 32 000
Créances clients 20 000 Fournisseurs 30 000
Trésorerie 10 000 Personnel 20 000
État 10 000
Total 200 000 Total 200 000

Actif = Passif = 200 000 3


Capitaux propres = Patrimoine comptable = 90 000 + 18 000 = 118 000 3
Les capitaux propres de la société de Musset s’élèvent à 118 000 3 et correspondent à l’apport
personnel de M. de Musset 90 000 3 et au bénéfice de 18 000 3. Durant le mois N, le patrimoine a
augmenté de 18 000 3.

2 Le compte de résultat
Le compte de résultat présente la synthèse de la gestion sur une période donnée

Le résultat est déterminé par la différence entre les produits et les charges

Les charges sont sources d'appauvrissement et les produits d'enrichissement

RÉSULTAT = PRODUITS – CHARGES

Exemples de charges et de produits

Charges Produits
achats ventes
services extérieurs
impôts et taxes
charges de personnel
charges Įnancières produits Įnanciers

Les opérations qui affectent le résultat entraînent une modification du patrimoine de l’entre-
prise, une modification de ses capitaux propres, appelés aussi « situation nette ».

Le bénéfice génère une augmentation du patrimoine de l’entreprise

Une perte génère une diminution du patrimoine de l’entreprise

Le résultat modifie les capitaux propres ou situation nette de l'entreprise

50
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
L’activité de la société de Musset pour le mois N se caractérise par l’achat de marchandises à ses
Exemple

fournisseurs pour 10 000 3 et la vente de marchandises à ses clients pour 28 000 3.


Le résultat de l’activité s’élève à : 28 000 – 10 000 = 18 000 3
L’activité économique de la période N génère un résultat de 18 000 3. L’augmentation des capitaux
propres et du patrimoine comptable est donc de 18 000 3.

3 La comptabilité d’engagement et la partie double

A La comptabilité de trésorerie ou la comptabilité d’engagement


Les règles d’enregistrement comptable sont plus ou moins compliquées. Elles prévoient la prise
en compte des mouvements de trésorerie uniquement, ou de tous les mouvements affectant le
patrimoine de l’entreprise.

1 Les différences entre la comptabilité de trésorerie et la comptabilité d’engagement


La comptabilité enregistre les mouvements de trésorerie de dépenses et
de recettes.
Comptabilité de
Les opérations qui ne sont pas encore payées ne sont pas enregistrées.
trésorerie
La comptabilité ne recense pas les créances (sommes à recevoir) et les
dettes (sommes à payer).
La comptabilité enregistre les ventes et les achats même s’ils ne sont pas
encore payés par l’entreprise ou ses partenaires.
L’enregistrement des achats et des ventes s’effectue à la date de la
facture correspondante (en général à la date de livraison du bien ou de la
prestation).
Comptabilité
Les opérations sont prises en compte dès que naît l’obligation envers le
d’engagement
partenaire ou l’entreprise : créances acquises ou dettes certaines ;
indépendamment de la date du paiement.
La comptabilité d’engagement recense toutes les opérations affectant le
patrimoine de l’entreprise : ce qu’elle possède (biens, trésorerie, créances)
et ce qu’elle doit (dettes).

2 Les utilisateurs de la comptabilité de trésorerie ou la comptabilité d’engagement


Les commerçants, personne physique ou morale (sociétés), doivent
Commerçants
respecter les règles de la comptabilité d’engagement.
Les professions libérales, personne physique ou morale (imposées au
Professions libérales régime des bénéfices non commerciaux) utilisent une comptabilité de
trésorerie : recettes et dépenses.

51
Partie 2 Méthode comptable

Les petites associations comptabilisent les mouvements de trésorerie de


Associations
dépenses et de recettes.
– Les commerçants en micro-entreprises (auto-entrepreneurs) sont
soumis à une comptabilité de trésorerie : livre de recettes et registre des
achats.
– Les professions libérales, en micro-entreprises doivent tenir un
document donnant le détail journalier des recettes professionnelles.
Exceptions
– Mais sur option, les entreprises pour l’exercice de professions libérales
(imposées au régime des bénéfices non commerciaux) peuvent adopter
une comptabilité d’engagement.
– Par exception, en fonction de leur activité ou au-delà de certains seuils,
les associations doivent tenir une comptabilité d’engagement.

B La partie double et l’analyse comptable des opérations

1 La partie double
Une opération économique engendre des flux réels et/ou financiers en sens contraire pour un
montant identique. Ainsi, deux postes sont affectés dans les comptes de l’entreprise pour un
montant équivalent. Cette égalité comptable est appelée « la partie double ».

Dans le cadre de l’obtention d’un emprunt de 12 000 3 auprès d’une banque, l’entreprise constate
Exemple

une augmentation d’un avoir en banque de 12 000 3 et l’augmentation d’une dette d’un montant
équivalent envers la banque.
Lors du remboursement de l’emprunt, la dette diminue de 2 000 3 et le solde de la banque diminue
de 2 000 3.

2 L’analyse des opérations affectant le bilan


Certaines opérations n’affectent que les actifs et passifs du bilan. Elles modifient la répartition
du patrimoine de l’entreprise mais n’engendre pas d’enrichissement ou d’appauvrissement de
l’entreprise.
Ces flux économiques peuvent s’analyser en emplois et ressources. Une augmentation d’un
emploi sera égale à l’augmentation d’une ressource équivalente. Une diminution d’une ressource
sera égale à la diminution d’un emploi de même montant.
Dans le respect de l’égalité issue du principe de la partie double, un emploi sera comptabilisé au
débit d’un compte et une ressource sera comptabilisée au crédit d’un compte pour le même
montant. Dans une écriture comptable, on doit toujours vérifier que le débit est égal au crédit.
L’augmentation d’un actif est un emploi enregistré au débit

L’augmentation d’un passif est une ressource enregistrée au crédit

La diminution d’un actif est une ressource enregistrée au crédit

La diminution d’un passif est un emploi enregistré au débit

Emploi = Ressource donc Débit = Crédit

Pour traduire une opération économique affectant le bilan, il convient :


– d’identifier les postes comptables qui sont concernés ;
– d’en déduire le classement à l’actif ou au passif du bilan ;
– d’analyser s’il s’agit d’une augmentation ou d’une diminution du poste ;
– d’en déduire s’il s’agit d’un emploi, enregistré au débit, ou d’une ressource, au crédit.

52
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
Analyse des flux et traduction comptable des opérations
Exemple

Opérations Compte Analyse des flux Débit Crédit


Obtention emprunt : Banque Actif Augmentation Emploi 12 000
12 000
Dette Passif Augmentation Ressource 12 000
Remboursement Dette Passif Diminution Emploi 2 000
emprunt : 2 000
Banque Actif Diminution Ressource 2 000

3 L’analyse des opérations affectant le résultat


Certains flux traduisent un enrichissement ou un appauvrissement de l’entreprise.
Une augmentation des produits est un enrichissement qui augmente le patrimoine de l’entre-
prise. Un produit génère donc une ressource.
Une augmentation des charges est un appauvrissement qui diminue le patrimoine de l’entre-
prise. Une charge génère donc un emploi.

L’entreprise Druon achète à crédit 10 000 3 de marchandises en contrepartie d’une dette de 10 000 3
Exemple

envers son fournisseur. Puis l’entreprise Druon vend ses marchandises au comptant pour 18 000 3.
Elle reçoit un chèque de 18 000 3 en contrepartie de la vente de marchandises au client. Sur ces
opérations, l’entreprise dégage un bénéfice de 8 000 3 (18 000 – 10 000 3). Ce résultat engendre une
augmentation du patrimoine de l’entreprise et une nouvelle ressource de 8 000 3.

L’augmentation d’une charge est un emploi enregistré au débit

L’augmentation d’un produit est une ressource enregistrée au crédit

La diminution d’une charge est une ressource enregistrée au crédit

La diminution d’un produit est un emploi enregistré au débit

Emploi = Ressource donc Débit = Crédit

Pour traduire une opération économique affectant le résultat, il convient :


– d’identifier les postes comptables qui sont concernés en charges ou en produits ;
– d’analyser s’il s’agit d’une augmentation ou d’une diminution du poste ;
– d’en déduire s’il s’agit d’un emploi, enregistré au débit, ou d’une ressource, au crédit.

Analyse et traduction comptable des opérations


Exemple

Opérations Compte Analyse des flux Débit Crédit


Achat Achats Charges Augmentation Emploi 10 000
de marchandises
Dette Passif Augmentation Ressource 10 000
à crédit : 10 000

Ventes Banque Actif Augmentation Emploi 18 000


de marchandises
Vente Produit Augmentation Ressource 18 000
au comptant : 18 000

53
Partie 2 Méthode comptable

4 Le passage des flux aux comptes

A Présentation « débit, crédit »


Le plan comptable général présente une liste de comptes qui permet de traduire l’ensemble des
opérations qui affectent le bilan et le résultat. Un compte regroupe l’ensemble des flux d’une
même nature sur une période donnée : compte « achats de marchandises », compte « dettes
fournisseurs », compte « banque »...
Les comptes sont identifiés par un numéro et un intitulé en fonction de la nature de l’opération.
Les flux sont enregistrés au débit ou au crédit du compte.

Exemple de présentation d’un compte à colonnes mariées


Exemple

607 Achats de marchandises Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
01/02/N Facture Modiano no 258 1 250,00 ... 1 250,00
03/02/N Facture Adam no C125 2 500,00 3 750,00

Tous les flux réels, monétaires et mixtes sont enregistrés au débit ou au crédit d’un compte.
e Débiter un compte, c’est inscrire une somme au débit de ce compte.
e Créditer un compte, c’est inscrire une somme au crédit de ce compte.

Le 1er janvier, l’entreprise Angot négocie un emprunt de 12 000 3 auprès d’une banque. L’entreprise
Exemple

obtient un virement et constate une augmentation de l’avoir en banque de 12 000 3. En contrepartie,


l’entreprise a contracté une dette de 12 000 3 envers la banque. L’actif (banque) et le passif (dette
d’emprunt) augmentent de 12 000 3.
Deux comptes sont mouvementés :
– le compte banque (actif) est débité de 12 000 3 ;
– le compte emprunt (dette) est crédité de 12 000 3.

B Le solde d’un compte


Le solde du compte est la différence entre le total des débits et le total des crédits inscrits au
compte.
Si le total des débits est supérieur au total des crédits, le solde est débiteur :
Solde débiteur = Total des débits – Total des crédits
Si le total des crédits est supérieur au total des débits, le solde est créditeur :
Solde créditeur = Total des crédits – Total des débits

54
3
Mécanismes de la technique comptable

Chapitre
Le 1er janvier, l’entreprise Angot a négocié un emprunt de 12 000 3 auprès de la banque SG.
Exemple

L’entreprise constate une augmentation du compte banque au débit pour 12 000 3 et l’augmentation
de la dette d’emprunt au crédit pour 12 000 3. Le 1er février, lors du remboursement de l’emprunt,
le compte d’emprunt est débité de 2 000 3 et le compte banque est crédité de 2 000 3.

16 Emprunts et dettes Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/01 Obtention emprunt SG 12 000 12 000
1/02 Remboursement emprunt SG 2 000 10 000

Le solde du compte d’emprunt est créditeur de 10 000 3.

512 Banque Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/01 Virement emprunt SG 12 000 12 000
1/02 Remboursement emprunt SG 2 000 10 000

Le solde du compte banque est débiteur de 10 000 3.

Il est possible de présenter les comptes sous une forme plus schématique appelée « compte
en T ».

D Banque C
Par convention, les Par convention, les
débits sont présentés 12 000 crédits sont présentés
à gauche 2 000 à droite
Solde débiteur 10 000
Les soldes des comptes sont repris dans le bilan et le compte de résultat.
Généralement, on peut retenir :

Les comptes classés à l'actif du bilan présentent un solde débiteur

Les comptes classés au passif du bilan présentent un solde créditeur

Les comptes de charges présentent généralement un solde débiteur

Les comptes de produits présentent généralement un solde créditeur

55
Partie 2 Méthode comptable

Cas de synthèse
Exemple

Le 1er mars, l’entreprise Belami possède un avoir en banque de 10 000 3. Le compte « banque »
présente un solde initial débiteur de 10 000 3, appelé « solde à nouveau ». En mars, Belami réalise
les opérations suivantes :
– le 06-03 : retrait d’espèces en banque et versement en caisse : 1 000 3 ;
– le 10-03 : règlement par virement du client Verlaine pour la facture de février : 6 000 3 ;
– le 12-03 : règlement par chèque no 7 du fournisseur Rimbaud de la dernière facture : 4 000 3 ;
– le 15-03 : achat de marchandises, réglé au comptant par chèque no 8 à Rimbaud : 5 000 3 ;
– le 18-03 : vente de marchandises, réglée au comptant par virement de Verlaine : 10 000 3 ;
– le 28-03 : frais bancaires prélevés sur le compte : 400 3
Il convient d’analyser les opérations puis de présenter le compte banque.

Opérations Comptes Analyse des flux Débit Crédit


Retrait espèce Caisse Actif Augmentation Emploi 1 000
en banque : 1 000
Banque Actif Diminution Ressource 1 000
Règlement Client Banque Actif Augmentation Emploi 6 000
en banque : 6 000
Client Actif Diminution Ressource 6 000
Règlement Fournisseur Fournisseur Passif Diminution Emploi 4 000
en banque : 4 000
Banque Actif Diminution Ressource 4 000
Achat de marchandises Achats Charges Augmentation Emploi 5 000
en banque : 10 000
Banque Actif Diminution Ressource 5 000
Vente de marchandises Banque Actif Augmentation Emploi 10 000
en banque : 18 000
Ventes Produits Augmentation Ressource 10 000
Frais bancaires prélevés Frais banque Charges Augmentation Emploi 400
en banque : 400
Banque Actif Diminution Ressource 400

Présentation du compte banque sous la forme de « colonnes séparées » proche de la forme


schématique appelée « compte en T »

DÉBIT BANQUE CRÉDIT


Date Libellé Montant Date Libellé Montant
01/3 Solde à nouveau 10 000 06/03 Retrait Espèce 1 000
10/3 Virement Verlaine 6 000 12/03 Chèque no 7 4 000
18/3 Virement Verlaine 10 000 15/03 Chèque no 8 5 000
28/03 Prélèvement Frais 400
Total 26 000 Total 10 400
Solde débiteur : 15 600
Le compte « banque » sera présenté à l’actif du bilan avec un solde débiteur de 15 600 1.
Ce solde débiteur correspond à un avoir en banque de 15 600 1.

56
Partie 2

3
Méthode comptable

SYNTHÈSE Chapitre
Le patrimoine, le bilan et le résultat

Le principe de la partie double

Le fonctionnement des comptes

DÉBIT N° et intitulé du COMPTE CRÉDIT


Libellé opération montant Libellé opération montant
Total débit Total crédit
Solde débiteur si débit > crédit ou Solde créditeur si crédit > débit

57
Applications
Préparez-vous à l’examen

EXO 03.01
Vous avez reçu la facture suivante :

TRACTEXPERT Facture No
FA0004

8 RUE PLEIN SOLEIL RIZON


77022 BARBIZON 55000 Bar-le-Duc
SIRET : 458 235 45400029 France
Le 15/09/2016
Référence Désignation QTE P.U. HT Montant HT Tva
BN23-604 autoflex 1.00 2 000,00 2 000,00 20 %
Net HT 2 000,00
Total TVA 400,00
Total TTC 2 400,00
Acompte du 15/09/16 1 200,00
par chèque
NET A PAYER 1 200,00
Base HT Taux TVA Montant TVA
2 000,00 20 % 400
Solde à payer payable le 15/10/2016 pour la somme de 1 200,00 3
Pénalités de retard (taux annuel) : 8,00 %
Date 15/09/2016
Net à payer : 1 200,00

Indiquer :
– Le nom du fournisseur.
– Le nom du client.
– La date de la facture.
– L’échéance de la facture.
– Le montant de la facture : hors taxe, TVA et toute taxe comprise.
– Le montant réglé au comptant au fournisseur.
– Le montant de la dette au fournisseur : solde à payer.

58
Applications

APPLICATIONS
Évaluer vos connaissances

QCM 03.02

1. L’ensemble des ressources est porté à l’actif de l’entreprise.


A. Vrai
B. Faux
2. Le poste « créances clients » est porté à l’actif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
3. Le poste « dettes fournisseurs » est inscrit au passif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
4. Le poste « emprunt » est inscrit à l’actif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
5. Le poste « matériel » de transport est un poste de l’actif circulant.
A. Vrai
B. Faux
6. Les ressources apportées par l’exploitant sont généralement présentées dans les capitaux
propres.
A. Vrai
B. Faux
7. Le poste « stocks de marchandises » est porté en actif immobilisé.
A. Vrai
B. Faux
8. Le résultat n’affecte pas le patrimoine de l’entreprise.
A. Vrai
B. Faux
9. Le résultat est inscrit dans les capitaux propres.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 03.03

Déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise Tournier sur la base des éléments suivants :

Terrains : 100 000 3


Stocks de marchandises : 20 000 3
Banque : 10 000 3
Emprunts : 80 000 3
Dettes fournisseurs : 20 000 3
Créances clients : 10 000 3

59
APPLICATIONS

EXO 03.04
Madame de Vigan a apporté les éléments suivants pour les besoins de son entreprise :
Local : 680 000 1
Matériel : 15 000 1
Clientèle : 320 000 1
Banque : 75 000 1
Emprunt : 400 000 1

1. Quel est le montant de l’actif de l’entreprise ?


2. Quel est le montant des dettes exigibles ?
3. Déterminer la valeur du capital apporté par l’exploitant.
4. Présenter le bilan de l’entreprise de Madame de Vigan.

EXO 03.05
Les bilans de l’entreprise Rahimi au début et à la fin de l’année N se présentent ainsi :
Bilan au 01/01/N : Actif 2 500 000 – Dettes 1 000 000 = 1 500 000
Bilan au 31/12/N : Actif 3 000 000 – Dettes 1 800 000 = 1 200 000

Déterminer le résultat de l’année N s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant en N.

EXO 03.06
Les bilans de l’entreprise Rahimi au début et à la fin de l’année N+1 se présentent ainsi :
Bilan au 01/01/N+1 : Actif 3 000 000 – Dettes 1 800 000 = 1 200 000
Bilan au 31/12/N+1 : Actif 4 000 000 – Dettes 2 600 000 = 1 400 000

Déterminer le résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant.

EXO 03.07
Les charges et les produits de l’entreprise Rahimi durant de l’année N+2 se présentent ainsi :
– Achats de marchandises : 180 000 1 – Produits financiers : 4 000 1
– Ventes de marchandises : 360 000 1 – Impôts et taxes : 8 000 1
– Achats de services extérieurs : 30 000 1 – Charges financières : 1 000 1
– Charges de personnel : 86 000 1 – Produits exceptionnels : 10 000 1

1. Déterminer le résultat de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2.


2. Quelle est la variation du patrimoine de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2, s’il n’y a pas
de nouvel apport de l’exploitant ?

60
Applications

APPLICATIONS
Évaluer vos connaissances

QCM 03.08

1. La livraison de marchandises constitue un flux réel.


A. Vrai
B. Faux
2. La location d’un local constitue un flux financier.
A. Vrai
B. Faux
3. Le règlement d’une facture d’électricité constitue un flux réel.
A. Vrai
B. Faux
4. Une prestation de transport réglée à crédit constitue un flux mixte.
A. Vrai
B. Faux
5. L’achat de fournitures réglé à crédit comporte un flux financier.
A. Vrai
B. Faux

QCM 03.09

1. Le compte banque peut être placé :


A. dans le compte de résultat.
B. à l’actif du bilan.
C. dans les dettes.
D. dans les capitaux propres.
2. La vente de marchandises payées à crédit sera reportée :
A. en diminution des charges.
B. en augmentation des produits.
C. en diminution du passif.
D. en augmentation de l’actif.

Préparez-vous à l’examen

EXO 03.10

1. Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 3, le total des crédits s’élève à
45 300 3. Déterminer la nature et le montant du solde. Quelle est sa signification ?
2. Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 3, le total des crédits s’élève
à 152 600 3. Quelle est la nature et le montant du solde ? Quelle est sa signification ?

61
APPLICATIONS

3. Indiquer par une croix (X) dans la colonne qui convient la nature des comptes suivants :

Comptes Comptes Comptes Comptes


Nom des comptes
ACTIF PASSIF CHARGES PRODUITS
Emprunt
Prêt
Vente de produits finis
Fonds commercial
Dettes fiscales et sociales
Stocks de marchandises
Dettes fournisseurs
Créances clients

EXO 03.11

M. Descartes, bouquiniste à paris, effectue ses opérations de ventes au détail en espèces.


Pendant le mois de juin, il a réalisé les opérations suivantes :
– Le 3 : achat de timbres-poste : 63 1.
– Le 5 : ventes au comptant : 948 1.
– Le 6 : achat de fournitures : 745 1.
– Le 10 : règlement du client Mirabeau qui devait 852 1 depuis une vente du mois de mai.
– Le 15 : versement d’espèces à la banque : 3 000 1.
– Le 19 : règlement d’une annonce publicitaire dans un journal local : 120 1.
– Le 21 : ventes au comptant : 729 1.
– Le 25 : règlement d’une facture d’honoraires pour son expert-comptable : 345 1.
– Le 30 : versement à la banque : 2 000 1.

Présenter le compte Caisse arrêté au 30 juin N, sachant que le 1er juin le montant des espèces
en caisse était de 7 357 3.

62
Applications

APPLICATIONS
EXO 03.12

Durant le mois de mai, M. Rabelais effectue les opérations présentées dans le tableau
ci-après en utilisant son compte bancaire lorsqu’il y a un règlement. Le solde initial du
compte banque en début mai s’élevait à 5 000 3.

Opérations Comptes Analyse des flux Débit Crédit


Achats de fournitures payés
au comptant : 1 000 1 Banque Actif Diminution Ressource 1 000
Virement en banque de produits
financiers : 2 000 1

Ventes à crédit de
marchandises :
10 000 1
Dépôt en banque par apport
en capital : 10 000 1

Remboursement d’un emprunt :


10 000 1

Retrait en espèces sur la


banque :
1 000 1
Règlement des dettes sociales :
8 000 1

Prélèvement de frais bancaires :


400 1

1. Compléter le tableau d’analyse des flux.


2. Présenter le compte banque à la fin du mois de mai.
3. Quelle est la nature et la signification du solde ? Où est-il placé au bilan ?

EXO 03.13 Le compte Achats

Au cours du mois de mai N, l’entreprise Golden a acheté des marchandises à différents


fournisseurs :
– le 3 mai : 100 unités de marchandise A à 124 1 l’unité ;
– le 10 mai : 50 unités de marchandise B à 149 1 l’unité ;
– le 16 mai : 200 unités de marchandise C à 85 1 l’unité ;
– le 20 mai : 150 unités de marchandise D à 118 1 l’unité ;
– le 25 mai : 120 unités de marchandise E à 152 1 l’unité.
Après accord avec les fournisseurs intéressés, elle a retourné les marchandises suivantes et
annulé les achats :
– le 12 mai : 10 unités de marchandise A ;
– le 19 mai : 25 unités de marchandise B.
Le 1er mai N, le compte Achats de marchandises était débiteur de 543 250 1.

Présenter schématiquement le compte Achats de marchandises arrêté au 31 mai N.

63
APPLICATIONS

EXO 03.14 Le compte Client

L’entreprise Pierre vend un produit AMP au prix de 125 3 le kg.


Parmi ses clients, trois ont retenu notre attention.
Au 1er octobre N, l’état des créances se présente ainsi :
411.01 Gaël 46 250 1
411.02 Frank 82 490 1
411.03 Hervé 108 720 1
Pendant le mois d’octobre, les opérations effectuées avec ces clients sont les suivantes :
– le 3 : vente à Hervé 1 400 kg ;
– le 15 : vente à Frank 900 kg ;
– le 18 : retour d’Hervé 200 kg ;
– le 20 : règlement de Frank 120 000 1 ;
– le 25 : règlement d’Hervé pour solde ;
– le 28 : vente à Gaël 500 kg.

Présenter le compte de chacun de ces clients arrêté au 31 octobre N.

64
Partie 2 Méthode comptable

Organisation 4
comptable

Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Décrire le processus d’enregistrement des opérations comptables,
depuis le journal jusqu’aux documents de synthèse.
Ù Analyser les impacts de la tenue d’une comptabilité d’engagement
sur les enregistrements comptables.
Ù Passer de la balance aux documents de synthèse.

Après avoir présenté les mécanismes comptables de la partie double, les notions de bilan et
de compte de résultat, nous allons présenter l’organisation du système comptable. Cette partie
permet de décrire le processus d’enregistrement des opérations comptables depuis le journal
jusqu’aux documents de synthèse tout en approfondissant le fonctionnement et la classifi-
cation des comptes.

PLAN DU CHAPITRE

1 La structure du système d’information comptable


A Les pièces comptables et la preuve
B Le système d’information comptable
C Les contrôles comptables
D La piste d’audit
2 De l’enregistrement des comptes aux documents de synthèse
A Le fonctionnement et la classification des comptes
B Les écritures comptables
C Les documents de synthèse
3 Applications

SYNTHÈSE P. 83

APPLICATIONS P. 84

65
Partie 2 Méthode comptable

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de David K., expert-comptable


« Une des premières choses à faire avec un nouveau client, c’est de se renseigner sur l’organisation
des moyens et des procédures affectés au système d’information comptable de son entreprise. »

Principaux aspects développés dans le chapitre

Procédures et
• Le Code de commerce prévoit des procédures et des
documents
documents obligatoires pour tous les commerçants.
obligatoires

Systèmes • Il existe diīérentes modalités pour organiser les systèmes


comptables comptables.

• L'organisa on comptable s'appuie sur dŝīérentes procédures


Chronologie
successives abou ssant à l'établissement des comptes
des opéra ons
annuels.

Obligations comptables des commerçants

Obligations comptables applicables à tous les commerçants : extraits du Code


de commerce sur le site de Légifrance

Saisie au Ven a on par Report des soldes Report des soldes


compte au du grand livre de la balance dans
livre journal grand livre dans la balance comptes annuels

Documents
obligatoires

66
4
Organisation comptable

Chapitre
1 La structure du système d’information comptable

A Les pièces comptables et la preuve

1 Une comptabilité régulière comme élément de preuve


Le Code de commerce prévoit que « la comptabilité régulièrement tenue peut être admise en
justice pour faire preuve entre commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement
tenue, elle ne peut être invoquée par son auteur à son profit » (CC art. L. 123-23).
La comptabilité, pour être régulière, doit respecter les prescriptions du code de commerce. Ce
dernier précise notamment les obligations en matière d’enregistrement chronologique, de
classement et de durée d’archivage des pièces comptables.

Enregistrement chronologique : « Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commer-


çant doit procéder à l’enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son
entreprise. Ces mouvements sont enregistrés chronologiquement » (CC art. L. 122-12).
Durée d’archivage : « ... Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant
dix ans » (CC art. L. 123-22).
Classement : « Les pièces justificatives sont classées dans un ordre défini » (CC art. R. 123-174).

Le Code de commerce ne précise pas la forme du classement. Il peut être chronologique, par
nature (achats/fournisseurs, clients/ventes, salaires, immobilisations...) ou par séquence numé-
rique (no de pièce).
Pour être régulièrement tenue, la comptabilité doit aussi respecter les prescriptions du PCG. Le
caractère fiable et inaltérable des pièces et enregistrements comptables offre une garantie en
matière de preuve.

Fiabilité des pièces comptables : « chaque écriture s’appuie sur une pièce justificative datée, établie
sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son
contenu pendant les délais requis » (PCG art. 922-2).
Enregistrements irréversibles : « ... toute donnée comptable entrée dans le système de traitement
est enregistrée, sous une forme directement intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout
support offrant toute garantie en matière de preuve » (PCG art. 911-4).
« Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d’inventaire est assuré :
– pour les comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de
validation, qui interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement,
– pour les autres comptabilités, par l’absence de tout blanc ou altération » (PCG art. 921-3).

Lorsque les livres comptables ne sont pas conformes à la réglementation, l’administration fiscale
peut considérer que la comptabilité est irrégulière et n’a pas de valeur probante. Elle invoque
alors le principe de l’inopposabilité aux tiers. La comptabilité est alors rejetée et l’entreprise est
sanctionnée.

Exemples de situations qui peuvent conduire à considérer que la comptabilité est irrégulière ou non
Exemple

probante :
– défaut des pièces justificatives,
– enregistrement non chronologique des opérations,
– enregistrement d’une partie des opérations réalisées,
– insuffisances des données archivées.
Le Conseil d’État a considéré que devait être rejetée comme étant dépourvue de valeur probante une
comptabilité qui n’a pas enregistré la totalité des achats et des ventes (CE, arrêt du 21 juillet 1972, req.
no 81156) ou une comptabilité réduite, par l’effet d’un incendie, au Journal centralisateur et au livre
d’inventaire (CE, arrêts du 6 février 1985, nos 43328 et 43330).

67
Partie 2 Méthode comptable

2 Un document décrivant les procédures comptables


Selon le PCG, une documentation décrivant les procédures et l’organisation comptable est
établie en vue de permettre la compréhension et le contrôle du système de traitement (PCG
art. 911-2).
L’objet de ce livre des procédures comptables est, notamment, de décrire :
– les moyens utilisés et la répartition des tâches,
– la succession des traitements comptables,
– les informations et documents utilisés et obtenus.
Cette documentation comptable doit permettre d’assurer la traçabilité des données.

Ainsi, « L’organisation du système de traitement permet de reconstituer à partir des pièces


justificatives appuyant les données entrées, les éléments des comptes..... ou, à partir de ces comptes,
états et renseignements, de retrouver ces données et les pièces justificatives » (PCG art. 911-3).

Pour satisfaire à cette obligation, les écritures comptables enregistrées comportent la référence
de la pièce justificative de l’opération. De même, sur la pièce justificative, il est possible de
reporter le numéro de l’écriture enregistrée.
La documentation sur l’organisation et les procédures comptables décrit le chemin de révision
ou piste d’audit : c’est le cheminement des traitements et des documents qui permettent
d’assurer la reconstitution chronologique des opérations comptables. L’organisation du système
comptable doit permettre à chaque étape de contrôler les données comptables à partir des
pièces justificatives.
Exemple de thèmes abordés dans une documentation sur l’organisation comptable

Cadre

Règles et
Principes
méthodes
comptables
comptables

Organigramme,
comptable

comptable Classement,
Procédures
saisie,
comptables
enregistrement

Établissement des
comptes

Supports, délais
Archivage

68
4
Organisation comptable

Chapitre
B Le système d’information comptable

1 L’imputation et la saisie des pièces comptables

Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation de chaque donnée ainsi
que les références de la pièce justificative qui l’appuie (PCG 922-1).

L’imputation comptable d’une opération consiste à enregistrer, dans les comptes, les données
de base contenues dans les pièces comptables internes (pièce de caisse, tableau d’amortisse-
ment, factures clients) ou externes (factures fournisseurs, relevés de banque).
En pratique, selon l’organisation définie par l’entité, l’imputation peut être préparée, à partir des
pièces justificatives, par une pré-imputation sur la pièce comptable, en préparant un bordereau
de saisie ou directement sur le logiciel comptable.
Le plan de compte de l’entreprise est établi par référence à celui du PCG (voir chapitre
Normalisation et réglementation comptable, 3 B, le plan de comptes ou nomenclature comp-
table).

Soit la facture suivante, adressée par l’entreprise Tractexpert à son client Rizon.
Exemple

TRACTEXPERT Fact. N290 1001 CLIENT RIZON Montants 29/01/N


Brut marchandises 1 800
Remises 180
Net commercial
1 620
Port forfaitaire 80
Net à payer HT
1 700
TVA 20 % 340
Net à payer TTC
2 040

Pré-imputation sur le document lui-même


Il suffit d’inscrire sur la pièce comptable :
– le numéro du compte à imputer ;
– le sens des mouvements : D pour Débit, C pour Crédit.

TRACTEXPERT Fact. N290 1001 CLIENT RIZON Montants 29/01/N


Exemple

Brut marchandises 1 800


Remises 180
Net commercial 1 620 7071 C
Port forfaitaire 80 7085 C
Net à payer HT 1 700
TVA 20 % 340 4457 C
Net à payer TTC 2 040 411 D

69
Partie 2 Méthode comptable

2 Les systèmes comptables


a. Le système classique
Les écritures sont enregistrées, opération par opération, dans le livre journal, en indiquant la date
de l’opération, le libellé, le compte débité, le compte crédité, les montants de l’opération ainsi
que les références de la pièce justificative, dans le respect du principe de la « partie double ».
Ces écritures sont ensuite reportées sur le Grand-livre, qui regroupe les écritures ventilées selon
le plan de comptes de l’entreprise (PCG art. 912-2).
Le Journal
Dans le Journal, l’enregistrement s’effectue chronologiquement à la date de la pièce justificative.

Montant
Exemple

Date Libellé Compte


Débit Crédit
1/1 achats Jean facture no 10 607 100,00
1/1 achats Jean facture no 10 4456 20,00
1/1 achats Jean facture no 10 401 120,00
5/1 achats Pierre facture no 12 607 200,00
5/1 achats Pierre facture no 12 4456 40,00
5/1 achats Pierre facture no 12 401 240,00

Le Grand-livre
Le Grand-livre reprend les écritures enregistrées au Journal en les regroupant par compte.

........................................................................................................................
Exemple

401 Fournisseur Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/1 achats Jean facture no 10 120,00 120,00
5/01 achats Pierre facture no 12 240,00 360,00

........................................................................................................................

4456 État-TVA déductible Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/1 achats Jean facture no 10 20,00 20,00
5/1 achats Pierre facture no 12 40,00 60,00

........................................................................................................................

607 Achats de marchandises Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
1/1 achats Jean facture no 10 100,00 100,00
5/1 achats Pierre facture no 12 200,00 300,00

70
4
Organisation comptable

Chapitre
La balance
La balance permet de présenter le solde des comptes du Grand-livre.
La balance n’est pas un document obligatoire imposé par le Code de commerce. Néanmoins, pour
des besoins de synthèse et de contrôle, l’utilisation de ce document est généralisée dans les
systèmes comptables informatisés.

Totaux Solde
Exemple

Numéro
Libellé comptes
comptes Débit Crédit Débit Crédit
.......... ................................... ............... ............... ............... ..............
401 Fournisseurs 360,00 360,00
.......... ................................... ............... ............... ............... ..............
4456 TVA déductible 60,00 ............... 60,00 ..............
.......... ................................... ............... ............... ............... ..............
607 Achats marchandises 300,00 300,00
.......... ................................... ............... ............... ............... ..............
Totaux ............... ............... ............... ..............

b. Le système centralisateur
Pour optimiser la répartition du travail dans l’entité (spécialisation des équipes, décentralisation
de la saisie sur différents sites...) ou pour faciliter les contrôles, le Journal et/ou le Grand-livre
peuvent être détaillés en autant de journaux auxiliaires ou de grands-livres auxiliaires que les
besoins de l’entité l’exigent.
Exemple : journal des achats, journal des ventes, journal de trésorerie, journal des salaires,
journal des opérations diverses...
Les journaux auxiliaires seront ensuite centralisés dans un journal unique : « Journal général »
ou « Journal centralisateur ».
Le report des écritures au Journal centralisateur est réalisé au moins une fois par mois. Dans ce
cas, le Journal centralisateur ne présente que le cumul des mouvements mensuels de chaque
Journal auxiliaire.

Journal Mois Cumul Débit Cumul Crédit


BQ ............................. ............................. .............................
BQ Février 2012 217 089,12 217 089,12
BQ ............................. ............................. .............................
BQ Décembre 2012 203 131,93 203 131,93
TOTAL JOURNAL BQ ............................. .............................
HA ............................. ............................. .............................
HA Février 2012 72 123,12 72 123,12
HA ............................. ............................. .............................
HA Décembre 2012 44 123,24 44 123,24
TOTAL JOURNAL HA ............................. ............................. .............................
TOTAL GENERAL ............................. .............................

71
Partie 2 Méthode comptable

De même, il est possible d’ouvrir des grands-livres auxiliaires pour les comptes dont le volume
d’opérations est important. Cela concerne essentiellement les fournisseurs et les clients. Les
écritures des grands livres auxiliaires sont centralisées, au moins une fois par mois, sur le
Grand-livre. Le fractionnement du Grand-livre est indépendant du fractionnement du Journal.
Représentation d’un système comptable avec journaux et grands-livres auxiliaires

Classement
pièces

Journal Journal Journal


auxiliaire auxiliaire auxiliaire
Achat Banque Ventes

Grands-livres
auxiliaires Journal
centralisateur

Grand-livre
général

Balance

C Les contrôles comptables


Parmi les contrôles comptables, nous présentons les examens de cohérence relatifs aux
équilibres à respecter dans les documents comptables, aux corrections d’erreurs et aux
virements internes.

1 Équilibres à respecter dans le système classique


Les totaux des mouvements (cumul débit et cumul crédit) du Grand-livre, de la balance et du
Journal général doivent être égaux.
Les soldes du Grand-livre et de la balance doivent être égaux.

Totaux Solde
Documents comptables
Débit Crédit Débit Crédit
Journal X = X Non applicable
Grand livre X = X Y = Y
Balance X = X Y = Y

72
4
Organisation comptable

Chapitre
2 Équilibres à respecter dans le système centralisateur
Le total des mouvements des journaux auxiliaires et du Journal centralisateur doivent être
égaux.
Les totaux des grands livres auxiliaires (clients et fournisseurs) sont égaux aux totaux des
comptes principaux (clients et fournisseurs) dans le Grand-livre général.

Totaux Solde
Documents comptables
Débit Crédit Débit Crédit
Journaux auxiliaires X = X Non applicable
Journal centralisateur (général) X = X Non applicable

3 Correction d’erreurs
Les erreurs d’imputation au Journal
L’erreur peut se produire au niveau des comptes utilisés et/ou des montants.

Le chèque no 331 5247 d’un montant de 64 371 3, adressé au fournisseur Savin le 21-10-N en règlement
Exemple

d’une facture antérieure, a été comptabilisé ainsi :

21-10-N
401 Fournisseurs 64 317
512 Banque 64 317
chèque no 3315247

Constatation : erreur dans les montants imputés.


Correction : les procédés les plus couramment utilisés sont :
e 1er procédé : contre-passation

23-10-N
512 Banque 64 317
401 Fournisseurs annulation écriture du 64 317
21-10
do
Écriture 401 Fournisseurs 64 371
correcte
512 Banque 64 371
chèque no 3315247

e 2e procédé : écriture de rectification


Pas d’annulation de l’écriture erronée. Enregistrement d’une écriture complémentaire qui, venant
s’ajouter à l’écriture erronée, conduit à des comptes exacts et des montants exacts.

23-10-N
401 Fournisseurs 54
512 Banque rectification erreur écriture du 54
23-10 64 371 – 64 317

73
Partie 2 Méthode comptable

D La piste d’audit
S’il est bien sûr nécessaire de connaître les schémas comptables relatifs aux opérations
courantes et aux travaux d’inventaire, il ne faut pas négliger le respect des obligations relatives
à l’organisation pratique de la comptabilité. La qualité de l’organisation des procédures
comptables permet de respecter les prescriptions du code de commerce et du PCG. Elle assure
la traçabilité des opérations comptables. La rigueur portée dans l’enregistrement comptable
permet de reconstituer chronologiquement et de façon exhaustive les opérations économiques
de l’entreprise. Lorsque les livres comptables ne sont pas conformes à la réglementation, la
comptabilité peut être rejetée par l’administration fiscale ou par le tribunal de commerce.

2 De l’enregistrement des comptes aux documents de synthèse

A Le fonctionnement et la classification des comptes

1 Le fonctionnement des comptes


Pour chaque écriture comptable, le principe de la partie double traduit l’égalité entre les emplois
et les ressources et donc entre les débits et les crédits.

EMPLOIS RESSOURCES
double

DÉBITS CRÉDITS
Égalité

Une opération économique peut se caractériser par plusieurs flux de ressources ou d’emploi qui
respectent cette égalité.

Le 6 janvier, Monsieur Péguy, achète au fournisseur Rolland des marchandises pour un montant de
Exemple

8 600 3. Le règlement de la facture Péguy no 1 a lieu de la façon suivante :


– 2 000 3 au comptant par chèque bancaire,
– le reste, 6 600 3, à crédit.

1 EMPLOI 2 RESSOURCES
paiement en banque
achats de
marchandises dettes fournisseurs

1 DÉBIT 2 CRÉDITS
Égalité

74
4
Organisation comptable

Chapitre
On peut ainsi retenir :
Total de DÉBITS des comptes = TOTAL des CRÉDITS des comptes

2 La classification des comptes


Les comptes sont regroupés par nature dans des classes de comptes.

Comptes de Bilan Comptes de résultat

Classe 1 : Capital et réserves Classe 6 : Comptes de charges


Classe 2 : Comptes d'immobilisations Classe 7 : Comptes de produits
Classe 3 : Comptes de stocks
Classe 4 : Comptes de tiers
Comptes spéciaux
Classe 5 : Comptes financiers Classe 8 : Engagements hors bilan

On retrouve ces classes de comptes dans le bilan et le compte de résultat, à l’exception des
comptes de la classe 8. Ces derniers permettent de suivre les engagements de la société qui ne
sont pas comptabilisés au bilan. Ces informations sont portées dans l’annexe des comptes
annuels.

BILAN COMPTE DE RÉSULTAT

ACTIF PASSIF CHARGES PRODUITS


Actif immobilisé Capitaux propres Classe 6 Classe 7
Classe 2 Classe 1
Augmente Diminue Diminue Augmente
Actif circulant Dettes au débit au crédit au débit au crédit

Classe 3 Classe 1
Classe 4 Classe 4
Classe 5*
Rappel : les actifs Rappel : les passifs
ANNEXE
Augmente Diminue Diminue Augmente Informations sur bilan et compte de résultat
au débit au crédit au débit au crédit + engagements hors bilan (classe 8)

* Lorsque le solde du compte banque est créditeur, il s’agit d’une dette qui est portée au passif.

Le compte de bilan présente les éléments constitutifs du patrimoine comptable et la situation


financière (classe 1 à 5) à une date donnée.
Le compte de résultat présente la synthèse de la gestion de l’entreprise (classes 6 et 7) pendant
une période donnée.

B Les écritures comptables

1 Le journal
Les écritures sont enregistrées, opération par opération, dans le livre journal, dans l’ordre
chronologique et dans le respect du principe de la « partie double ». Dans le journal, il convient
d’indiquer la date de l’opération, le libellé, le compte débité, le compte crédité, les montants de
l’opération ainsi que les références de la pièce justificative.

75
Partie 2 Méthode comptable

Montant
Date No compte Libellé
Débit Crédit
... ... ... ...
... ... ...
Il est possible d’utiliser une représentation simplifiée du livre journal.

Le 6 janvier, Monsieur Péguy, achète au fournisseur Rolland des marchandises pour un montant de
Exemple

8 600 3. Le règlement de la facture Péguy no 1 a lieu de la façon suivante :


– 2 000 3 au comptant par chèque bancaire,
– le reste, 6 600 3, à crédit.

06-01-N

607 Achats de marchandises 8 600


512 Banque 2 000
401 Fournisseurs 6 600
Facture Péguy no 1

Le 2 janvier N, Mme N’Diaye reprend un fonds de commerce de parfumerie. Elle apporte person-
Exemple

nellement 900 000 3 et emprunte 600 000 3. L’ensemble de ces fonds est déposé au compte
bancaire ouvert au nom de l’entreprise. Le 5 janvier, elle fait l’acquisition du fonds de commerce aux
conditions suivantes :
Fonds commercial 200 000 3
Local commercial 680 000 3
Matériels de bureau 32 000 3
Stock de marchandises 215 000 3
L’ensemble est réglé au comptant par chèque bancaire no 315 610.
Le 7 janvier, elle effectue un retrait d’espèces de la banque pour alimenter la caisse : 3 000 3
(Chèque no 315 611).
Le 9 janvier, elle règle par chèque bancaire no 315 612 divers travaux d’aménagement du magasin :
14 200 3.
Le 10 janvier, elle achète des marchandises au fournisseur Senghor (facture 4103) pour un montant
de 9 400 3. La moitié est réglée au comptant par chèque bancaire no 315 613, le reste est réglé à crédit.
Le 15 janvier, elle comptabilise la facture no F0101N ventes de la quinzaine :
– à crédit : 3 950 3 ;
– contre chèques remis immédiatement à l’encaissement à la banque : 13 620 3.

02-01-N

512 Banque 1 500 000


101 Capital 900 000
164 Emprunt 600 000
Constitution de l’entreprise

05-01-N

207 Fonds commercial 200 000


213 Constructions 680 000
2183 Matériel bureau et matériel informatique 32 000
37 Stocks de marchandises 215 000 >>>

76
4
Organisation comptable

Chapitre
>>> 512 Banque 1 127 000
Fonds de commerce Ch no 315 610

07-01-N

53 Caisse 3 000
512 Banque 3 000
Retrait espèces Ch no 315 611

09-01-N

2181 Installations, agencements, aménagements 14 200


512 Banque 14 200
Travaux Ch no 315 612

10-01-N

607 Achats de marchandises 9 400


512 Banque 4 700
401 Fournisseurs 4 700
Achat marchandises facture 4103

15-01-N

411 Clients 3 950


512 Banque 13 620
707 Ventes de marchandises 17 570
Ventes Facture F0101N
TOTAUX DU JOURNAL 2 671 170 2 671 170
On peut contrôler les totaux du journal :
Total de DÉBITS des comptes = TOTAL des CRÉDITS des comptes

2 Le grand-livre
Le grand-livre reprend les écritures enregistrées au journal en les regroupant par compte. Les
comptes sont classés en ordre numérique croissant conformément à la liste des comptes du plan
comptable général (recueil des normes comptables). Le grand-livre reprend, pour chaque
compte, les écritures dans l’ordre chronologique.
Le grand-livre fait apparaître les soldes de chaque compte et permet de vérifier la cohérence des
soldes à une date donnée.

Grand-livre N’Diaye au 15-01-N (thème précédent)


Exemple

101 Capital Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
02-janv Constitution de l’entreprise 900 000 900 000

164 Emprunts Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
02-janv Constitution de l’entreprise 600 000 600 000 >>>

77
Partie 2 Méthode comptable

>>> 207 Fonds commercial Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
05-janv Fonds commerce ch no 315 610 200 000 200 000

213 Construction Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
05-janv Construction Ch no 315 610 680 000 680 000

2181 Installations, aménagements Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
09-janv Travaux Ch no 315 612 14 200 14 200

2183 Matériel bureau, informatique Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
05-janv Matériel bureau Ch no 315 610 32 000 32 000

37 Stocks de marchandises Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
05-janv Stock marchandises Ch no 315 610 215 000 215 000

401 Fournisseurs Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
10-janv Achats marchandises F 4103 4 700 4 700

411 Clients Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
15-janv Ventes Facture F0101N 3 950 3 950

512 Banque Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
02-janv Constitution de l’entreprise 1 500 000 1 500 000
05-janv Fonds commerce Ch no 315 610 1 127 000 373 000
07-janv Retrait espèces Ch. no 315 611 3 000 370 000
09-janv Travaux Ch. no 315 612 14 200 355 800
10-janv Achat Ch. no 315 613 4 700 351 100
15-janv Ventes Facture F0101 N 13 620 364 720

53 Caisse Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
10-janv Retrait espèces Ch no 315 611 3 000 3 000 >>>

78
4
Organisation comptable

Chapitre
>>> 607 Achats de marchandises Montant Solde
Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
15-janv Achats marchandises F 4103 9 400 9 400

707 Ventes de marchandises Montant Solde


Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
10-janv Ventes Facture F0101N 17 570 17 570

Il est possible de présenter les comptes du grand livre sous forme simplifié : « comptes en T ».

Comptes Entreprise Madame N’Diaye au 15 01 N (thème précédent)


Exemple

3 La balance
La balance permet de présenter les soldes des comptes de l’entreprise à partir du grand-livre.
Les comptes sont toujours classés en ordre numérique croissant conformément au plan
comptable général.
La balance est un instrument de contrôle. Elle permet d’avoir une vision synthétique sur les
comptes, à une date donnée, pour vérifier la cohérence économique du solde des comptes.
À tout moment, on doit pouvoir vérifier les égalités suivantes :

Totaux Solde
Documents comptables
Débit Crédit Débit Crédit
Grand livre X=X Y=Y
Balance X=X Y=Y

79
Partie 2 Méthode comptable

Balance au 15 janvier N (thème précédent)


Exemple

Montants Soldes
No comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
101 Capital 900 000 900 000
164 Emprunt 600 000 600 000
207 Fonds commercial 200 000 200 000
213 Constructions 680 000 680 000
2181 Installations, aménagements 14 200 14 200
2183 Matériel bureau et informatique 32 000 32 000
37 Stocks de marchandises 215 000 215 000
401 Fournisseurs 4 700 4 700
411 Clients 3 950 3 950
512 Banque 1 513 620 1 148 900 364 720
53 Caisse 3 000 3 000
607 Achats de marchandises 9 400 9 400
707 Ventes de marchandises 17 570 17 570
TOTAUX 2 671 170 2 671 170 1 522 270 1 522 270

C Les documents de synthèse


Les comptes annuels sont constitués du bilan, du compte de résultat et de l’annexe. Ces
documents de synthèse sont établis à la clôture de l’exercice comptable mais peuvent aussi être
édités en cours d’exercice pour présenter des situations intermédiaires.
Les comptes annuels sont établis à partir des soldes de la balance. Les soldes des comptes 1 à
5 sont repris au bilan et les soldes des comptes 6 et 7 sont reportés au compte de résultat.

1 Le compte de résultat
Le résultat traduit la performance de la gestion sur une période donnée. Si les produits sont
supérieurs aux charges, le résultat est un bénéfice et traduit un enrichissement de l’entreprise.
Si les charges sont supérieures aux produits, le résultat est une perte et traduit un appauvris-
sement de l’entreprise.

Extrait de la balance au 15-01-N (thème précédent)


Exemple

Montants Soldes
No comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
607 Achats de marchandises 9 400 9 400
707 Ventes de marchandises 17 570 17 570 >>>

80
4
Organisation comptable

Chapitre
>>> Produits – Charges = Résultat X 17 570 – 9 400 = 8 170 (bénéfice)

COMPTE DE RÉSULTAT du 1er janvier au 15 janvier N


CHARGES Montants PRODUITS Montants
Achats de marchandises 9 400 Ventes de marchandises 17 570
Total des charges 9 400 Total des produits 17 570
Bénéfice 8 170 Perte

2 Le bilan
Le bilan présente, à une date donnée, la situation financière et le patrimoine de l’entreprise.
Il reprend les soldes des comptes de classe 1 à 5, réparties entre l’actif et le passif.
La différence entre les soldes débiteurs et créditeurs des comptes de classe 1 à 5 de la balance
permet de retrouver le résultat de la période.

Extrait de la balance Entreprise Madame N’Diaye au 15-01-N (thème précédent)


Exemple

Montants Soldes
N° Comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
101 Capital 900 000 900 000
164 Emprunt 600 000 600 000
207 Fonds commercial 200 000 200 000
213 Constructions 680 000 680 000
2181 Installations, aménagements 14 200 14 200
2183 Matériel bureau, informatique 32 000 32 000
37 Stocks de marchandises 215 000 215 000
401 Fournisseurs 4 700 4 700
411 Clients 3 950 3 950
512 Banque 1 513 620 1 148 900 364 720
53 Caisse 3 000 3 000
TOTAUX comptes 1 à 5 2 661 770 2 653 600 1 512 870 1 504 700
Résultat = soldes débiteurs – soldes créditeurs 8 170 >>>

81
Partie 2 Méthode comptable

>>>
BILAN au 15 janvier N
ACTIF Montants PASSIF Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
Fonds commercial 200 000 Capital 900 000
Constructions 680 000 Résultat 8 170
Installations, aménagements 14 200
Matériel bureau et informatique 32 000 Dettes
Actif circulant Emprunt 600 000
Fournisseurs 4 700
Stocks de marchandises 215 000
Clients 3 950
Banque 364 720
Caisse 3 000
Total 1 512 870 Total 1 512 870

82
Partie 2

4
Méthode comptable

SYNTHÈSE Chapitre
L’organisation et les systèmes comptables

Comptes annuels et classification comptable

83
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 04.01

1. La balance est un document comptable imposé par le PCG.


A. Vrai
B. Faux
2. Le total des sommes au débit de la balance doit être égal au total des sommes au débit du
Grand-livre général.
A. Vrai
B. Faux
3. Les pièces comptables doivent être conservées pendant 10 ans.
A. Vrai
B. Faux
4. Le PCG impose d’utiliser des journaux et des grands-livres auxiliaires.
A. Vrai
B. Faux
5. Une comptabilité irrégulièrement tenue ne peut pas servir de preuve entre commerçants.
A. Vrai
B. Faux
6. Dans le système centralisateur, la centralisation est réalisée une fois par an.
A. Vrai
B. Faux
7. Le classement des pièces comptables est toujours chronologique.
A. Vrai
B. Faux
8. Le Journal centralisateur présente obligatoirement toutes les écritures comptables de
l’exercice.
A. Vrai
B. Faux
9. L’enregistrement comptable présente obligatoirement la référence de la pièce justificative.
A. Vrai
B. Faux

84
Applications

APPLICATIONS
QCM 04.02 Introduction à la comptabilité

1. Le journal permet de comptabiliser les opérations dans l’ordre chronologique.


A. Vrai
B. Faux
2. Dans la balance, le total des débits est égal au total des crédits.
A. Vrai
B. Faux
3. Dans la balance, le total des soldes débiteurs est égal au total des soldes créditeurs.
A. Vrai
B. Faux
4. Les totaux du grand-livre sont les mêmes que les totaux de la balance.
A. Vrai
B. Faux
5. Les comptes annuels reprennent les soldes des comptes de classe 1 à 8.
A. Vrai
B. Faux

QCM 04.03

1. Le compte banque peut être placé :


A. dans le compte de résultat.
B. dans l’actif circulant.
C. dans les dettes financières.
D. dans les capitaux propres.
2. Le compte « fournisseurs d’immobilisations » est généralement placé :
A. dans l’actif immobilisé.
B. dans l’actif circulant.
C. dans les capitaux propres.
D. dans les dettes.
3. Le résultat du mois de mai est un bénéfice :
A. Les charges du mois de mai sont supérieures aux produits.
B. Les produits du mois de mai sont supérieurs aux charges.
C. Les soldes débiteurs des comptes de bilan de mai sont supérieurs aux soldes créditeurs.
D. Les soldes créditeurs des comptes de bilan de mai sont supérieurs aux soldes débiteurs.

85
APPLICATIONS

Préparez-vous à l’examen

EXO 04.04
Au mois de mars, l’entreprise Chalandon a réalisé les opérations suivantes :
a. Versement d’espèces en banque : 6 000 3.
b. Acquisition d’un véhicule utilitaire réglée par chèque bancaire : 18 500 3.
c. Retrait d’espèces de la banque : 5 000 3.
d. Ventes de marchandises à un client : 42 000 3. Règlement de la moitié au comptant par
chèque bancaire et de l’autre moitié à crédit au mois d’avril.
e. Achat de marchandises à un fournisseur : 50 000 3. Règlement : 25 % au comptant par
chèque bancaire, 75 % à crédit (règlement le mois prochain).
f. Facturation et prélèvement bancaire de la prime d’assurance : 2 500 3.
g. Règlement d’un client par virement bancaire : 2 600 3. Ce montant correspond à une
facture déjà enregistrée.
h. Règlement à un fournisseur par chèque bancaire : 18 200 3. Ce montant correspond à
une facture déjà enregistrée.

1. Pour chaque opération, indiquer ressource(s) et emploi(s), compte(s) et montant(s) débité(s)


et crédité(s).
2. Présenter le compte banque dont le solde au 1er mars s’élevait à 40 000 3 et le compte caisse
dont le solde au 1er mars était de 16 000 3.

EXO 04.05
Le tableau ci-après présente les soldes de la balance de l’entreprise Chalandon au
1er mars N.

Solde au 1/03/N
No Compte Intitulé des comptes
Débit Crédit
101 Capital 30 000
2183 Matériel bureau 20 000
2184 Matériel transport 0
401 Fournisseurs 30 000
411 Clients 4 000
512 Banque 40 000
53 Caisse 16 000
607 Achats marchandises 60 000
616 Primes d’assurance 0
707 Ventes marchandises 80 000
Totaux 140 000 140 000

1. Présenter la balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations
réalisées en mars (exercice 4.04).
2. Déterminer le résultat réalisé par Chalandon sur le premier trimestre de l’année N.
3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du premier trimestre.
N.B : on ne tient pas compte de la TVA et des stocks de marchandises.

86
Applications

APPLICATIONS
EXO 04.06
L’entreprise Bernanos a été créée le 1er janvier N. Le bilan de l’entreprise au 1er mai N
présente les soldes ci-après :
Compte 401 – dettes fournisseurs = 20 000 1
Compte 164 – emprunts = 80 000 1
Compte 211 – terrains = 120 000 1
Compte 43 – dettes sociales = 10 000 1
Compte 411 – clients = 20 000 1
Compte 512 – banque = 20 000 1
Compte 101 – capital = 30 000 1

1. Déterminer le résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
2. Présenter le bilan au 1er mai N.

EXO 04.07
Durant le mois de mai, l’entreprise Bernanos a réalisé les opérations présentées dans le
tableau ci-après.

Opérations No compte Intitulé du compte Débit Crédit


2 mai : Achats de
marchandises payés 50 % au
comptant : 36 000 1
5 mai : Virement en banque
de produits financiers :
2 000 1
10 mai : Ventes à crédit de
marchandises : 10 000 1

12 mai : Dépôt en banque par


apport en capital : 10 000 1

16 mai : Remboursement de
l’emprunt : 10 000 1

22 mai : Retrait en espèces


sur la banque : 1 000 1

28 mai : Règlement des dettes 43 Sécurité sociale et autres 8 000


sociales : 8 000 1 organismes sociaux

31 mai : Prélèvement de frais


bancaires : 400 1

1. Compléter le tableau (écritures au journal).


2. Déterminer le résultat dégagé au mois de mai.
N.B : on ne tient pas compte de la TVA et des stocks de marchandises.

87
APPLICATIONS

EXO 04.08
L’entreprise Bernanos a été créée le 1er janvier N. Durant les 4 premiers mois de l’année,
les ventes de marchandises s’élèvent à 40 000 3 et les achats de marchandises à 20 000 3.

1. En reprenant les soldes de début mai (exercice 4.06) et les écritures du mois de mai de
l’entreprise Bernanos (exercice 4.07), présenter les comptes du grand-livre fin mai.
2. Présenter la balance fin mai.
3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du mois de mai.

88
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Documents 5
commerciaux

Chapitre
et modalités
de règlement
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Différencier les pièces justificatives comptables (factures...) des
autres documents (devis, bons de commande, pro forma...).
Ù Citer les différentes modalités de règlement des dettes et créances.
Ù Expliquer le mécanisme de la TVA.

Toute entreprise a pour mission de vendre des produits ou des services. Il est important de
bien comprendre la nature de ces activités avant de connaître les règles qui régissent
l’établissement des documents commerciaux. Les transactions commerciales réalisées par les
entreprises sont soumises à un impôt indirect sur la consommation appelé Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) et dont les règles doivent être connues car elles impactent directement les
documents échangés entre les partenaires commerciaux.

PLAN DU CHAPITRE

1 La diversité des activités de l’entreprise

2 Les documents commerciaux


A Les documents émis au cours du processus de vente
B La facture
C La facture d’avoir
D Les conditions de règlement
3 La TVA, impôt sur la consommation
A Le calcul de la TVA SYNTHÈSE P. 100
B Le mécanisme de la TVA
APPLICATIONS P. 101
C Fait générateur et exigibilité
4 Applications

89
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Catherine L., gérante,


grossiste en maroquinerie
« La clé d’une bonne relation client réside dans la clarté des documents commerciaux que l’on
échange avec lui. Et il faut aussi que je sois attentive à bien respecter les mentions obligatoires et
les règles de TVA pour ne pas prendre de risque fiscal ! »

L’activité de l’entreprise

Comment déterminer la nature de l’activité d’une entreprise ? Fiche théma-


tique sur le site du ministère de l’Intérieur

Les mentions obligatoires d’une facture

Quelles sont les mentions obligatoires d’une facture ? Tableau synthétique sur
le site service-public.fr

La part de la TVA dans le budget de l’État

Quelle est la part de la TVA dans le budget de l’État ? Graphique sur le site de
l’INSEE.

La TVA, qu’est-ce que c’est ?

Qu’est-ce que la TVA ? Fiche thématique sur le site du ministère de l’Économie


et des Finances

90
5
Documents commerciaux et modalités de règlement

Chapitre
1 La diversité des activités de l’entreprise
Les opérations économiques réalisées avec les clients constituent un des piliers du modèle
économique de l’entreprise. En fin d’exercice, ces ventes cumulées forment le chiffre d’affaires
de l’entreprise, indicateur fondamental de l’activité et critère le plus souvent retenu par les
partenaires de l’entreprise pour juger de sa taille.
Dans le compte de résultat, le chiffre d’affaires, exprimé en euros, correspond au montant total
des ventes de biens et de services réalisées par l’entité avec les tiers dans le cadre de son activité
professionnelle normale et courante :

Ventes de
pƌoduits
faďƌiqués

Ventes de ) impliquant la ƌĞǀĞnte en


maƌchandises l'état de biens
Śŝīƌe
d'ĂīaŝƌĞs
Ventes de
capacités techniques ou intellectuelles
ƐĞƌǀŝĐĞ

Ventes de
pƌoduits
ou le tƌanspoƌt de biens
accessoiƌes

Une bonne analyse de l’activité de l’entreprise permettra par la suite d’identifier les comptes
adaptés pour l’enregistrement des ventes ainsi que ceux des achats liés.
Une même entreprise peut avoir différentes activités principales comme vendre des biens
(activité commerciale) et en assurer la réparation (prestation de services).

2 Les documents commerciaux


L’ensemble des relations commerciales entre l’entreprise et ses partenaires font l’objet d’une
matérialisation formelle au travers des documents commerciaux.
Du devis à l’établissement de la facture, les documents commerciaux établis par l’entreprise
doivent respecter des règles précises de façon à remplir les conditions juridiques de validité et
à pouvoir sécuriser la relation avec le client.

A Les documents émis au cours du processus de vente


Le Code de la consommation impose l’information du client préalablement à la vente tant sur
la nature des biens ou des services vendus que sur les conditions de prix et de disponibilité. Deux
documents commerciaux peuvent être obligatoires dans les pratiques commerciales : le devis
et la facture. Les autres documents commerciaux sont issus des pratiques courantes des
entreprises et ne sont pas systématiquement établis.

91
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Bon de Facture pro Bon de Bon de


Devis Facture Avoir
commande forma livraison

Le devis Établi en amont de la conclusion de la vente d’un produit ou d’une


prestation de service.
Constitue l’offre contractuelle fixant les termes de l’échange
(caractéristiques essentielles, prix, date ou délai de livraison du produit ou
d’exécution du service).
N’engage le client qu’à partir du moment où il a exprimé sa volonté
d’accepter l’offre, par une signature au bas du devis « bon pour accord ».
Le bon de commande Signé par le client, il permet de contractualiser l’opération entre un
fournisseur et son client.
Conseillé en l’absence de devis accepté pour éviter toute contestation
ultérieure portant sur le contenu de la commande de produits ou de services.
La facture pro forma Document conforme à la commande du client et qui est à l’image de la
facture qui sera établie à la livraison des biens ou des services.
Souvent établie dans le but d’obtenir un règlement anticipé pour situations
particulières : vente à une entreprise en difficulté, vente à l’étranger.
Le bon de livraison Document logistique indiquant le détail des biens livrés.
Transmis par mail avant la livraison ou joint au colis contenant les biens
livrés.
Le bon de réception Document qui permet d’assurer la bonne réception et la conformité de la
livraison avec la commande passée.
Constitue une preuve de réception sur le plan juridique lorsqu’il est signé
par le client.
La facture Document commercial qui détaille les prestations ou les marchandises
vendues et le prix à payer par le client.
Constitue la preuve juridique de la réalité de la vente et constate le droit de
créance du vendeur.
Fait office de support à l’exercice des droits sur la TVA (collecte et déduction).
L’avoir Document qui vient modifier postérieurement à une vente les conditions
initiales de l’opération.
Parmi ces documents commerciaux, la facture et l’avoir sont les seuls à générer un flux transcrit
sous la forme d’une écriture en comptabilité.

B La facture
La facture est un document commercial qui détaille les prestations ou les marchandises vendues.
Elle est parfois appelée Facture de DOIT car elle indique ce que le client doit au fournisseur.
Elle doit obligatoirement être établie dans la plupart des cas et notamment lors :
– de toute prestation de service ou toute vente de marchandises entre professionnels ;
– de la vente d’une marchandise d’un professionnel à un particulier, seulement si celui-ci le
demande ou en cas de vente à distance (sinon un ticket de caisse suffit) ;
– de la prestation d’un service entre un professionnel et un particulier lorsque le montant
dépasse 25 1 TTC, ou si le client le demande quel que soit le montant.
Elle comporte de nombreuses mentions obligatoires.
En cas de non-établissement de la facture ou de non-respect des mentions obligatoires de la
facture, le dirigeant encourt des sanctions pénales et fiscales.

1 Les règles d’établissement d’une facture


Le Code général des impôts définit les règles à respecter pour qu’une facture soit valide. Les
différents éléments de la facture s’inscrivent ensuite dans un ordre précis.

92
5
Documents commerciaux et modalités de règlement

Chapitre
Les principales mentions obligatoires d’une facture

Concernant la facture Date d’émission


Numéro unique chronologique
Concernant le vendeur Commerçant : numéro RCS (Registre du commerce et des
sociétés)
Artisan : numéro au répertoire des métiers
Entrepreneur individuel : Nom et prénom – Adresse
Société : Dénomination sociale – Numéro SIRET – adresse
– forme juridique – capital
Concernant l’acheteur Nom ou dénomination sociale
Adresse
Concernant la vente Date de livraison (biens) ou de fin d’exécution (services)
Désignation détaillée des produits / services vendus +
Quantités
Prix catalogue
Réductions commerciales de prix
Majorations de prix (pour frais de transport ou
d’emballage par exemple)
Réduction pour escompte
Concernant la TVA Numéros d’identification à la TVA pour le vendeur et
pour l’acheteur
Taux de TVA applicable et montant de la TVA
correspondante
Concernant la somme que le client doit Somme totale à payer HT (hors taxes)
payer Somme totale à payer TTC (toutes taxes comprises)
Pour un client professionnel : date à laquelle le règlement
doit intervenir – conditions d’escompte – pénalités
applicables en cas de retard de paiement

2 Les différentes réductions


Les réductions accordées par l’entreprise à ses clients sont de deux natures différentes :
commerciale et financière.

Réductions commerciales Remise Accordée de façon habituelle :


= – pour certaines ventes (une valeur importante)
Réductions accordées sur le – pour certains clients (un revendeur)
prix de vente dans le but
Rabais Accordé exceptionnellement à titre de
d’attirer ou de fidéliser le client
dédommagement :
X les RRR
– défaut du produit
– retard de livraison
Ristourne Accordée sur un ensemble d’opérations réalisées
avec un même client pendant une période
déterminée
Réductions financières Escompte Accordé pour paiement comptant ou avant
l’échéance initialement prévue

3 La structure d’une facture


Les mentions obligatoires de la facture sont présentées de façon organisée afin de faciliter la
lecture et de présenter de façon claire le détail de la somme due par le client à son fournisseur.

93
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

VELOCITY
27, chemin des mésanges Annecy, le 20/10/N
74000 ANNECY Date de la
Identité du Sarl au capital de 10 000 facture
fournisseur

RCS Annecy 123 456 789
SIRET 341 543 654
23654
TVA FR23341543654
Référence Facture n°F1065 SAS SOURAIN Identité du
de la facture 23, Bd de la grande butte client
Description 74000 ANNECY
des produits Désignation Quantité Prix unitaire Montant
Prix Vélos 9 1 000 9 000
catalogue
électriques 20 50 1 000
Sacoches Le net commercial
Prix Montant HT 10 000 s’obtient en
catalogue soustrayant les
Remise revendeurs 10 % 1 000
er remises
1 net commercial 9 000 commerciales
Rabais vélos défaut de couleur 500
e
2 net commercial 8 500
Escompte pour paiement sous huitaine 85 Le net financier
s’obtient en
1% soustrayant
Net financier 8 415 l’escompte
TVA à 20 % 1 683
Le TTC s’obtient
Net à payer TTC 10 098 en ajoutant la
Échéance de
règlement
Règlement sous huitaine TVA

Afin de déterminer de façon précise le montant des réductions, de la TVA et de la somme due
par le client, les calculs de la facture doivent s’enchaîner dans un ordre précis :

Règle 1 Les réductions commerciales sont toujours calculées avant les réductions financières.
Règle 2 En cas de réductions commerciales multiples, elles sont calculées en cascade,
successivement l’une après l’autre.
Règle 3 Une réduction commerciale exprimée en 1 est toujours déduite en dernier, après les
réductions exprimées en %.
Règle 4 L’escompte se calcule sur la base du Net commercial, après déduction des réductions
commerciales.
Règle 5 La TVA est toujours calculée sur la base du Net financier, après déduction de l’ensemble
des réductions portées sur la facture.

Le 10/10, l’entreprise VELOCITY adresse la facture F1092 à son client Cycle-Alpes, compte tenu des
Exemple

éléments suivants :
– 30 kits de réparation au prix unitaire HT de 20 3 ;
– 20 selles au prix unitaire HT de 70 3 ;
– 100 cadenas renforcés au prix unitaire de 10 3 ;
– si la commande dépasse 2 000 3, le client bénéfice d’une remise de 10 % ;
– en sa qualité de revendeur, le client Cycle-Alpes, bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa
commande ;
– les selles ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 3 HT est également pris en
compte.
– un escompte de 2 % est accordé pour règlement sous huitaine. >>>

94
5
Documents commerciaux et modalités de règlement

Chapitre
>>> Présentation de la facture :

VELOCITY
F1092 – 10/10
CYCLE-ALPES
Q PU M
Kits 30 20 600
Selles 20 70 1 400
Cadenas 100 10 1 000
Montant HT 3 000
Remise 10 % 300 R1 : réductions commerciales avant réductions financières
Net commercial 1 2 700
Remise 20 % 540 R2 : remise de 20 % calculée sur le 1er net commercial
Net commercial 2 2 160
Rabais (selles) 160 R3 : une remise en 2 est appliquée après les remises en %
Net commercial 3 2 000
Escompte 2 % 40 R4 : escompte calculé sur le net commercial
Net financier 1 960
TVA à 20 % 392 R5 : la TVA est calculée sur la base du net financier
Net à payer 2 352

C La facture d’avoir
L’avoir est un document commercial qui vient modifier postérieurement à une vente les
conditions initiales de l’opération en indiquant la somme que le fournisseur doit à son client. C’est
donc l’inverse d’une facture de doit.

Le client a retourné des produits qu'il ne souhaite pas Avoir pour retour de
conserver marchandises
Pour quelles
raisons Elle accorde a posteriori une remise, un rabais ou une
l'entreprise émet- ristourne commerciale
elle un avoir ?
Le client a réglé sa facture avant l'échéance Įxée au
départ Įnancière

Dans le cas d’un retour de marchandises, le fournisseur émet l’avoir aux conditions initiales de
la vente, soit après déduction éventuelle des remises commerciales et financières inscrites sur
la facture d’origine.
La structure d’une facture d’avoir est identique à celle d’une facture de vente. Les seules
mentions modifiées sont la référence du document (qui mentionne un avoir) et la dernière ligne
qui précise qu’il s’agit d’une dette du vendeur envers son client (Net à votre crédit).

95
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

VELOCITY
27, chemin des mésanges
74000 ANNECY
Sarl au capital de 10 000 €
RCS Annecy 123 456 789
SIRET 341 543 654 23654
TVA FR23341543654 Annecy, le 06/11/N

Avoir n°AV1073 SAS SOURAIN


Mention de 23, Bd de la grande butte
l’avoir
Réf : retour du 5/11/N 74000 ANNECY

Désignation Quantité Prix unitaire Montant La remise


Sacoches 6 50 300,00 commerciale et
Montant HT 300,00 l’escompte
appliqués sur la
Remise revendeurs 10 % 30,00 facture initiale ont
Net Commercial 270,00 été reportés sur la
facture d’avoir
Escompte obtenu 1 % 2,70
La somme sera inscrite Net financier 267,30
au crédit du compte du TVA à 20 % 53,46
client Net à votre crédit 320,76

Lorsqu’une facture mentionne un escompte qui sera consenti en cas de paiement comptant ou
sous un certain délai, il est admis que le vendeur soit dispensé d’adresser un avoir à son client,
sous réserve qu’une mention sur la facture le précise. Le vendeur peut aussi renoncer à
l’application de la TVA correspondant à l’escompte offert ; il doit, dans ce cas, apposer sur sa
facture une mention précisant que l’escompte est « net de taxe ».

D Les conditions de règlement


Les modalités de règlement d’une facture font l’objet d’un vocabulaire bien précis qui permet
à tous les partenaires commerciaux de s’entendre sur les paiements.

Vente au comptant Paiement concomitant à la vente (au même moment)


Vente à crédit Paiement à une échéance fixée par le vendeur (à une date ultérieure à la
vente)
Avances et acomptes Paiement partiel exigé par le fournisseur avant la livraison du bien ou
l’achèvement de la prestation (à une date antérieure à la vente)
La somme versée figure sur la facture de vente, en déduction du net à payer

3 La TVA, impôt sur la consommation


La TVA est un impôt qui frappe les consommations de biens et de services. Cet impôt représente
chaque année plus de la moitié des recettes fiscales de l’État français.

A Le calcul de la TVA
Le calcul de la TVA est réalisé par le vendeur et le montant de la TVA est indiqué sur la facture
qu’il destine au client :
Montant de la TVA
= base de calcul Z taux de TVA

1 La base de calcul de la TVA


Les opérations de vente de biens et de services sont soumises à TVA. Certaines activités sont
exclues du champ d’application de la TVA comme les activités libérales médicales et les
opérations financières. Ce chapitre n’a pas pour but d’étudier en détail les règles d’imposition
à la TVA.

96
5
Documents commerciaux et modalités de règlement

Chapitre
La base de calcul de la TVA devrait être la valeur ajoutée produite par l’entreprise. Dans la mesure
où il n’est pas envisageable de demander aux entreprises de déterminer cette valeur ajoutée
pour chaque opération, le vendeur est amené :
– dans un premier temps à facturer aux clients la TVA sur les opérations imposables réalisées
(ventes de biens, prestations de service) ;
– dans un deuxième temps, à déduire en contrepartie la TVA versée lors des opérations d’achat
aux fournisseurs (achats de biens et de services).
2 Les taux de TVA
Au 01/01/2019, les taux de TVA diffèrent selon la nature des opérations réalisées :

Taux de TVA Principales opérations concernées (à titre d’exemple)


Taux normal 20 % Taux applicable aux opérations pour lesquelles aucun taux
particulier n’est prévu
Taux réduit intermédiaire 10 % Produits issus de l’agriculture, médicaments non remboursés,
travaux d’amélioration de l’habitat, presse, aides aux personnes
âgées et aux handicapés
Taux réduit 5,5 % Produits de première nécessité (alimentation, gaz et électricité),
livres
Taux spécifique 2,1 % Médicaments remboursés, représentations

3 Le calcul rapide de la TVA


L’absence de calculatrice aux examens est une situation fréquente : le taux de TVA applicable
est alors, soit le taux normal à 20 %, soit un taux réduit arrondi à 5 %. Pour faciliter les calculs,
les taux peuvent être exprimés sous la forme de fractions :
– un taux de TVA à 20 % correspond à 1/5 de la valeur hors taxes (HT),
– un taux de TVA à 5 % correspond à 1/20 ou à (1/10) Z 2 de la valeur hors taxes (HT).
Tableau de proportionnalité de la TVA pour un taux à 20 % HT TVA TTC
Expression des sommes en % de la valeur hors taxes 100 % 20 % 120 %

5 1 6
Conversion des sommes sous la forme d’une fraction de la valeur HT
5 5 5

5 1 6
Conversion des sommes sous la forme d’une fraction de la valeur TTC
6 6 6

Une entreprise facture des marchandises à son client pour une valeur de 500 3 HT :
Exemple

– la TVA s’élève à 500 Z 20 % = 100 3


– le montant TTC (toutes taxes comprises) s’élève à 500 + 100 = 600 3

Détails des calculs et résultats obtenus sans


Calculs rapides à réaliser
calculatrice
Calculer la TVA à partir du HT 500 / 5 = 100 OU (500 / 10 ) Z 2 = 100
Calculer le TTC à partir du HT 500 Z 6 /5 = 600 OU 500 + (500 / 5) = 600
Calculer la TVA à partir du TTC 600 / 6 = 100
Calculer le HT à partir du TTC (600 / 6) Z 5 = 500
Calculer le HT à partir de la TVA 100 Z 5 = 500

97
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

B Le mécanisme de la TVA
L’entreprise qui exerce une activité commerciale est chargée de collecter la TVA. L’impôt ainsi
collecté est reversé à l’État par chacun des acteurs de la chaîne commerciale. Seul le consom-
mateur final supporte in fine l’impôt.
La TVA n’est par conséquent pas une charge pour l’entreprise qui agit comme un opérateur de
collecte pour l’État et qui peut déduire en contrepartie la TVA versée aux entreprises tierces. En
revanche, la TVA représente, en bout de chaîne, une charge pour le consommateur final qui n’est
pas assujetti.

L’entreprise BUROPLUS commercialise au sein de son réseau de boutiques des meubles en bois
Exemple

fabriqués par la menuiserie industrielle BOIS DES VOSGES, dont un modèle de table avec allonges.
Chaque table est acquise 600 3 HT auprès du fournisseur vosgien BOIS DES VOSGES puis revendue
1 000 3 HT au consommateur final.
La valeur ajoutée produite par BUROPLUS sur la vente de chaque table s’élève à :
1 000 – 600 = 400 3 HT
L’entreprise BUROPLUS facture au client final un montant de 1 000 3 HT.
La TVA collectée par BUROPLUS pour le compte de l’État est de :
1 000 Z 20 % = 200 3
Le client devra régler un total de :
1 000 + 200 = 1 200 3 TTC
Le fournisseur BOIS DES VOSGES facture à l’entreprise BUROPLUS un montant de 600 3 HT.
La TVA payée à cette occasion par BUROPLUS s’élève à :
600 Z 20 % = 120 3
L’entreprise BUROPLUS devra régler un total de :
600 + 120 = 720 3 TTC
L’entreprise BUROPLUS devra reverser à l’État l’excédent de la TVA collectée sur la TVA déductible :
200 – 120 = 80 3 de TVA
Le montant de la TVA reversée correspond à 20 % de la valeur ajoutée produite :
400 Z 20 % = 80 3 de TVA

C Fait générateur et exigibilité


Le fait générateur de la TVA est l’événement qui fait naître le droit de créance de l’État : à cette
date, le fournisseur devient redevable de la TVA.
Dans la pratique, la facture est établie à cette date et fait mention de la TVA applicable aux
opérations facturées.

98
5
Documents commerciaux et modalités de règlement

Chapitre
L’exigibilité de la TVA définit la date à laquelle l’entreprise se doit de reverser au Trésor public
la TVA qu’elle a collectée auprès des clients.
Dans la pratique, c’est à cette date que la TVA sera inscrite dans le compte de TVA collectée chez
le vendeur (et de TVA déductible chez l’acheteur) en vue de déterminer en fin de mois le montant
de la TVA effectivement due au Trésor public.

1 Règles applicables aux ventes de biens


Lorsqu’une entreprise vend des biens, fait générateur et exigibilité sont concomitants.
La TVA sera donc collectée à l’établissement de la facture et deviendra déductible chez l’acheteur
à cette même date.

Nature des opérations réalisées Fait générateur Exigibilité


Livraison de bien Délivrance du bien Délivrance du bien

Le 15/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client BUROPLUS dix tables en bois pour un total
Exemple

de 6 000 3 HT. La facture de vente est établie le jour même.


– Le fait générateur est la livraison, soit le 15/01. La TVA est inscrite sur la facture de vente.
– L’exigibilité intervient également à la livraison, soit le 15/01. Le fournisseur BOIS DES VOSGES
collecte à cette même date la TVA au profit de l’état. La TVA payée par BUROPLUS devient alors
déductible.

2 Règles applicables aux prestations de service


Pour les prestations de service, fait générateur et exigibilité ne sont pas liés au même
événement :

Nature des opérations réalisées Fait générateur Exigibilité


Prestation de service Achèvement de la prestation Encaissement de la prestation
Lorsqu’une entreprise réalise des prestations de services, fait générateur et exigibilité peuvent
donc intervenir à des dates différentes. La TVA inscrite sur la facture, à l’achèvement de la
prestation, doit être enregistrée en comptabilité mais n’est pas encore exigible, donc ne sera ni
collectée par le prestataire ni déduite par l’acheteur. Seul l’encaissement générera la collecte de
la TVA. L’étude plus précise de la TVA sur les prestations de services et des incidences comptables
est présentée dans le chapitre 8.

99
5
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

100
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 05.01

1. La TVA facturée au client est un produit pour l’entreprise.


A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise reverse à l’État l’excédent de TVA collectée sur la TVA déductible.
A. Vrai
B. Faux
3. La TVA est supportée par le consommateur final.
A. Vrai
B. Faux
4. Que l’entreprise vende des biens ou des services, la TVA est exigible à la facturation.
A. Vrai
B. Faux
5. Pour une vente de biens, fait générateur et exigibilité sont concomitants.
A. Vrai
B. Faux
6. Les remises commerciales se calculent avant les remises financières.
A. Vrai
B. Faux
7. Sur un avoir, la mention « net de taxe » signifie que la TVA est négligée.
A. Vrai
B. Faux
8. Deux remises de 10 % et 5 % sont équivalentes à une remise de 15 %.
A. Vrai
B. Faux
9. « Net à votre crédit » signifie que le fournisseur accorde un délai de paiement au client.
A. Vrai
B. Faux
10. L’escompte de règlement est une réduction à caractère commercial.
A. Vrai
B. Faux
11. Une ristourne est accordée lorsque le client règle avant l’échéance.
A. Vrai
B. Faux
12. Face à deux réductions commerciales en %, l’ordre de calcul importe peu.
A. Vrai
B. Faux

101
APPLICATIONS

Préparez-vous à l’examen

EXO 05.02 Analyser la structure d’une facture

Le service comptable de l’entreprise vient de recevoir la facture suivante.


TRACTEXPERT Le 15/09/N
8 RUE PLEIN SOLEIL
77630 BARBIZON
SIRET : 458 235 45400029
Facture n°FA0004
RIZON
50 RUE DE L’HORLOGE
55000 BAR-LE-DUC
Désignation Quantité Prix unitaire Montant
BN23-604 – AUTOFLEX 1 2 000 2 000
Montant HT 2 000
TVA à 20 % 400
Total TTC 2 400
Acompte du 10/09/N payé par
chèque 1 200
Net à payer 1 200
Solde à payer le 15/10/N
Pénalités de retard du taux annuel de 3 %
Ü Missions
Par observation du document, indiquer :
– le nom du fournisseur ;
– le nom du client ;
– la date de la facture ;
– l’échéance de la facture ;
– le montant de la facture : hors taxes, TVA et toutes taxes comprises ;
– le montant déjà réglé par le fournisseur ;
– le montant de la dette au fournisseur.

EXO 05.03 Calculer rapidement la TVA

Ü Misions
Sachant que le taux de TVA applicable est de 20 %, déterminer les informations manquantes
dans le tableau suivant.

HT 2 000 2 500
TVA 700 300
TTC 1 200 3 600

102
Applications

APPLICATIONS
EXO 05.04 Identifier la diversité des opérations commerciales

L’entreprise VELOCITY possède une usine de production de vélos électriques implantée à


Annecy et une vingtaine de boutiques en France. Elle achète certains produits à l’étranger
mais essaye au maximum de favoriser la vente de sa production. Elle commercialise ses
produits également via des revendeurs.

Ü Missions
Rattacher les opérations commerciales de l’entreprise à la catégorie de produit adaptée.

Description de l’opération Catégorie comptable à retenir


1 Révision de vélos électriques 701 Vente de produits finis
2 Vente de vélos fabriqués à Annecy 706 Prestations de service
3 Ventes de vélos importés de Hollande 707 Ventes de marchandises
4 Vente d’accessoires importés de Chine 708 Produit des activités
annexes
5 Ventes de pièces détachées fabriquées à
Annecy
6 Location d’une boutique à une autre
entreprise
7 Réparation des vélos endommagés

EXO 05.05 Établir les factures de vente et d’avoir

Ü Missions
Pour l’entreprise VELOCITY, établir de façon schématique les factures de doit et d’avoir pour
les opérations suivantes :
a) 05/10/N Facture F1088 adressée à VELORUTION pour 64 selles silicone à 25 3 HT chacune ;
remise 5 %.
b) 06/10/N Facture F1089 adressée à CYCLOPLUS, pour 20 guidons à 45 3 HT l’un. Le client
s’engage à régler sous 8 jours et un escompte de 2 % est accordé.
c) 08/10/N Facture F1091 adressée à l’entreprise SPORTECO, pour 50 freins à disques BX45 à
92 3 HT l’un. Une remise de 10 % est appliquée. Le client s’engageant à régler sous 8 jours, un
escompte de 2 % est accordé.
d) 10/10/N Facture F1092 adressée à CYCLE-ALPES : 30 kits de réparation au prix unitaire HT
de 20 3 ; 20 selles au prix unitaire de 70 3 HT ; 100 cadenas renforcés au prix unitaire de 10 3.
Si la commande dépasse 2 000 3, le client bénéfice d’une remise de 10 %. En sa qualité de
revendeur, le client Cycle-Alpes bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa commande.
Les selles ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 3 HT est également pris
en compte.
e) 11/10/N Avoir AV659 adressé à CYCLE-ALPES qui retourne les kits à la suite d’une erreur de
commande.
f) 12/10/N Avoir AV660 adressé à VELORUTION pour un rabais de 100 3 HT consécutif à un
retard de livraison.

103
APPLICATIONS

g) 13/10/N Avoir AV661 adressé à SPORTECO pour une ristourne : le chiffre d’affaires du
trimestre précédent s’élève à 12 500 3 HT. La ristourne se calcule à partir du tableau suivant :

Tranche de CA Taux de ristourne


0 à 2 000 1 0%
2 000 à 5 000 1 1%
5 000 à 10 000 1 2%
Au-delà de 10 000 1 3%

EXO 05.06 Expliquer le mécanisme de la TVA

L’entreprise OLDSCHOOL fabrique des skis en bois haut de gamme de façon artisanale.
Chaque paire de ski est vendue 2 000 1 HT.
Pour fabriquer ces skis, elle utilise des pièces de bois achetées 400 1 HT à un fournisseur des
Pyrénées. L’artisan passe une cinquantaine d’heures à fabriquer chaque paire de ski, pour
un coût de 1 200 1.

Ü Missions
Analyser la situation de l’entreprise OLDSCHOOL au regard de la TVA en répondant aux
questions suivantes.
1) Quelle est la marge dégagée par l’entreprise OLDSCHOOL sur chaque paire de ski ?
2) Quelle est la valeur ajoutée produite par l’entreprise (vente – consommations
intermédiaires) ?
3) Quelle TVA l’entreprise OLDSCHOOL facture-t-elle au client ?
4) Quelle TVA va-t-elle devoir payer à son fournisseur de bois ?
5) Quel montant de TVA va-t-elle reverser à l’État ?
6) Quel prix le consommateur final (un particulier) doit verser pour acquérir une paire de skis ?
7) Quel est l’impact de la TVA sur le consommateur final ?
8) Quel est l’impact de la TVA pour l’entreprise OLDSCHOOL ?

104
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Achats et ventes 6
de biens

Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.

Au cœur du modèle économique de l’entreprise, les opérations commerciales réalisées avec les
tiers, clients et fournisseurs, représentent une partie significative des enregistrements
comptables. Ce chapitre permet de recenser les principaux mécanismes comptables qui
s’appliquent aux achats et aux ventes de biens réalisés sur le territoire français.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les ventes et les achats simples


A De la facture de vente à l’écriture comptable
B Les retours de biens
C Les règlements reçus du client
D L’enregistrement des opérations chez l’acheteur
2 Le traitement comptable des avoirs pour réductions
A L’avoir pour escompte
B L’avoir pour réduction commerciale
3 Les frais accessoires
A Le traitement des frais accessoires chez le vendeur
B Le traitement des frais accessoires chez l’acheteur
4 Applications

SYNTHÈSE P. 119

APPLICATIONS P. 120

105
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Michel S., gérant d’un site de vente


en ligne de matériel d’outdoor
« Dans mon métier, suivre les opérations d’achats et de ventes est primordial. Maîtriser la
comptabilisation de ces opérations est un vrai plus, cela me permet de bien comprendre comment
se forme le résultat de ma société tout au long de l’année. »

Le processus de vente et ses composantes

• Valeur des biens vendus


• Réduc ons à caractère commercial
Facture de vente
• Réduc ons à caractère Įnancier
• Frais accessoires de vente
• Pour retour de biens, aux condi ons
ini es
Facture d'avoir
• Pour réduc on commerciale
• Pour réduc on Įnancière
• Avant la vente = avance et acompte
Règlement • Le jour le la vente = au comptant
• À une échéance postérieure = à crédit

106
6
Achats et ventes de biens

Chapitre
1 Les ventes et les achats simples

A De la facture de vente à l’écriture comptable

1 La facture de vente
La facture est un document commercial qui détaille les prestations ou les marchandises vendues
et qui constitue la pièce justificative de l’écriture de vente. L’analyse détaillée des éléments qui
la composent permet de préparer les enregistrements comptables.


La vente est VELOCITY Annecy, le 20/10/N ༄
enregistrée dans le 27, chemin des mésanges Date de la vente =
journal des ventes de 74000 ANNECY date de l’écriture
VELOCITY Sarl au capital de 10 000 € comptable
RCS Annecy 123 456 789
SIRET 341 543 654 23654

TVA FR23341543654 La créance sera

La référence sera inscrite dans le
reprise dans le libellé Facture n°F1065 SAS SOURAIN compte de ce client
de l’écriture 23, Bd de la buƩe
74000 ANNECY

༇ DésignaƟon QuanƟté Prix unitaire Montant Le net commercial
Analyse de la nature Vélos électriques 9 1 000 9 000 est le prix négocié
des produits vendus Sacoches 20 50 1 000 avec le client =
= marchandises Montant HT 10 000 montant de la vente
Remise revendeurs 10 % 1 000 en comptabilité
er
1 net Commercial 9 000 ༊
Rabais vélos défaut de couleur 500 RéducƟŽn à
e
2 net commercial 8 500 caractère Įnancier
༆ Escompte 1% 85 ༉
Montant que le Net Įnancier 8 415 TVA collectée auprès
client devra payer = TVA à 20 % 1 683 du client au proĮt de
créance client l’État = deƩe
Net à payer TTC 10 098

2 Enregistrement de la facture de vente


a. Vente de biens
La facture de vente présentée précédemment est enregistrée au journal de l’entreprise
VELOCITY 1. On retrouve dans l’écriture l’ensemble des éléments identifiés :

20/10 2
411 Client SOURAIN 3 410 098
665 Escompte accordé 8 885
707 Ventes de marchandises 5 68 500
44571 TVA collectée 7 71 683
Facture SOURAIN no F1065 9

107
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

b. Incidence de la vente sur le bilan et le compte de résultat


L’enregistrement comptable de la facture de vente a une incidence à la fois sur le compte de
résultat et sur le bilan :
– le montant de la vente est de 8 500 1 ;
– le compte du client affiche un solde débiteur de 10 098 1.

Extrait du compte de résultat (Produits) Extrait du bilan (Actif)


Exercice N Exercice N
Brut Dépréciation Net
Produits d’exploitation Actif circulant
Ventes de marchandises 8 500 Créances clients 10 098 10 098
Production vendue
Montant net du chiffre d’affaires 8 500

c. Vente de biens de natures différentes


Le choix du compte de produit dépend de la nature des biens vendus : il peut s’agir de produits
transformés par l’entreprise (701. Ventes de produits finis) ou de biens achetés revendus en l’état
(707. Ventes de marchandises). Lorsqu’une remise commerciale a été calculée sur le total HT et
que les biens vendus sont à la fois des produits finis et des marchandises, le net commercial doit
être ventilé entre les deux comptes.

Vente de produits finis 1 000


Vente de 500 411 Client 1 620
marchandises
Montant HT 1 500 701 Ventes de produits finis 900
(1 000 x 0,9)
Remise fidélité 10 % 150 707 Ventes de 450
marchandises (500 x
0,9)
Net Commercial 1 350 44571 TVA collectée 270
TVA à 20 % 270
Net à Payer 1 620

d. Comptes de vente personnalisés


Certaines entreprises font le choix de subdiviser les comptes de vente prévus dans le PCG afin
de les adapter aux différentes catégories de biens vendus et de faciliter la lecture des comptes.

108
6
Achats et ventes de biens

Chapitre
L’entreprise VELOCITY émet une facture à destination de son client SOURAIN.
Exemple

707. Ventes de marchandises 7071 – Ventes de marchandises - Vélos

7072 – Ventes de marchandises - Accessoires

Vélo électrique 1 000 411 Client Sourain 1 134


Kit de réparation 50 7071 Ventes de vélos (1 000 Z 0,9) 900
Remise fidélité 10 % 105 7072 Ventes d’accessoires (50 Z 45
0,9)
Net commercial 945 44571 TVA collectée 189
TVA à 20 % 189
Net à payer 1 134

La personnalisation du plan comptable est laissée au libre choix de l’entreprise, avec deux
contraintes à respecter :
– la racine des comptes doit respecter la liste des comptes du PCG avant d’être subdivisée ;
– le nombre de caractères de chaque compte est limité par le paramétrage du logiciel de
comptabilité utilisé (souvent 6 caractères pour un paramétrage standard, qui peut être étendu
selon les possibilités offertes par le logiciel de comptabilité).

B Les retours de biens


Lorsqu’un client retourne à son fournisseur tout ou partie des biens achetés, celui-ci lui adresse
une facture d’avoir.
L’avoir est un document commercial qui vient modifier, postérieurement à une vente, les
conditions initiales de l’opération en indiquant la somme que le fournisseur doit à son client. C’est
donc l’inverse d’une facture de doit.
L’écriture comptable s’enregistre également à l’inverse d’une écriture de vente ; le compte de
vente est débité, ce qui revient à minorer le chiffre d’affaires précédemment constaté.
L’avoir pour retour de marchandises est toujours émis aux conditions de la vente initiale : si les
biens ont bénéficié d’une remise commerciale et que le client a profité d’une réduction financière
pour règlement anticipé, ces deux réductions sont également prises en compte sur la facture
d’avoir.

Facture d’avoir no 164


Exemple

Retour de marchandises 1 000 Date avoir


Montant HT 1 000 707 Ventes de marchandises 900
Remise fidélité 10 % 100 44571 TVA collectée 171
Net commercial 900 665 Escompte accordé 45
Escompte 5 % 45 411 Client 1 026
Net financier 855 Avoir no 164
TVA à 20 % 171
Net à votre crédit 1 026

109
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

C Les règlements reçus du client

1 Vente à crédit
Quelle que soit la date d’enregistrement de la vente, le règlement du client est enregistré à date
de réception. Les particularités des différents modes de règlement en matière d’enregistrement
comptable sont présentées dans le chapitre 10.

À la date du paiement
À la date de la facture Le compte 411 est crédité
La somme due par le client est Le compte débité dépend de la nature du règlement :
inscrite au débit du compte 411 - 512. Banque (chèque ou virement)
- 531. Caisse (espèces)

2 Vente au comptant
Dans le cas d’une vente au comptant, le règlement du client intervient de façon concomitante
à la vente. Afin de respecter la spécialisation des journaux comptables et l’existence d’une pièce
justificative propre à chaque écriture, une vente au comptant est enregistrée en deux temps à
une seule et même date.
1 Enregistrement de la facture de vente (constatation d’une créance client – au débit)
2 Enregistrement de l’encaissement (solde de la créance client – au crédit)

Le 22/10 1 22/10
Vente de marchandises 2 000 411 Client 2 400
TVA à 20 % 400 707 Ventes de marchandises 2 000
Net à payer 2 400 44571 TVA collectée 400
Paiement comptant en espèces Facture no x
2 22/10
531 Caisse 2 400
411 Client 2 400
Pièce de caisse no xx

3 Les avances et acomptes reçus


Les avances et acomptes sont des versements à valoir sur le prix fixé par le contrat, une fois la
vente conclue.

Avance Versement réalisé par le client avant tout commencement d’exécution


Acompte Versement réalisé par le client en cas d’exécution partielle
Arrhes Versement réalisé par le client qui permet aux deux parties de se désister et de renoncer
au contrat
Dans tous les cas, il s’agit simplement de versements anticipés et la somme reçue ne constitue
pas une vente partielle pour le fournisseur :
e le versement reçu constitue une dette vis-à-vis du client tant que la vente n’est pas conclue ;
e la vente ne sera enregistrée en produit qu’au moment de la facture.

110
6
Achats et ventes de biens

Chapitre
Le 15/10, un client passe une commande de produits pour une valeur de 500 3 HT.
Exemple

Il règle immédiatement une avance de 50 3 en espèces.

15/10
531 Caisse 50
4191 Client – avances et acomptes reçus sur commandes 50
Acompte sur commande noxx

Au moment de la livraison des marchandises, la facture est émise par le fournisseur. L’avance
versée de façon anticipée par le client est déduite du montant TTC pour le calcul du net à payer :
Le compte 411 reprend la somme
que le client doit encore à
l’entreprise
Facture 123 du 31/10
Vente de marchandises 500 31/10
Montant HT 500 4 11 Client 550
TVA à 20 % 100 4191 Client – avances et acomptes reçus 50
Montant TTC 600 707 Ventes de marchandises 500
Acompte versé 50 44571 TVA collectée 100
Net à payer 550 Facture n° 123
Le compte 4191 est soldé
La vente a eu lieu

À noter : Le versement anticipé d’un client sur une vente de biens n’est pas soumis à TVA, le fait
générateur n’étant pas encore eu lieu : pour une vente de biens, le fait générateur est la délivrance
du bien.

D L’enregistrement des opérations chez l’acheteur


Les opérations avec les partenaires commerciaux se traduisent par une vente chez le fournisseur
et par un achat chez le client.

Vendeur (fournisseur) Acheteur (client)


facture
Vente Achat

Le principe d’enregistrement comptable d’un achat de biens suit exactement les mêmes règles
que celles d’une vente, avec une inversion complète du sens des opérations et une adaptation
des numéros de compte à la comptabilité de l’acheteur.

111
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Comptabilité du Fournisseur Comptabilité du client


Le fournisseur constate 701. Ventes de Á Le client constate des 601. Achats stockés
des ventes produits finis achats – Matières premières
707. Ventes de 602. Achats stockés
marchandises – Autres
approvisionnements
606. Achats non
stockés de matières
et fournitures
607. Achats de
marchandises
Le fournisseur collecte 44571. TVA collectée Á Le client règle la TVA 44566. TVA déductible
la TVA au profit de qu’il pourra ensuite sur Autres Biens et
l’Etat déduire Services
Le fournisseur constate 411. Clients Á Le client constate qu’il 401. Fournisseurs
qu’il a une créance sur a une dette envers son
son client fournisseur
Le fournisseur a 665. Escomptes Á Le client a obtenu un 765. Escomptes
accordé un escompte accordés escompte pour obtenus
pour règlement avant règlement avant
l’échéance prévue l’échéance prévue
Le fournisseur a reçu 4191. Clients Á Le client a réalisé un 4091. Fournisseurs
de la part de son client – Avances et règlement anticipé – Avances et
un règlement en acomptes reçus sur auprès de son acomptes versés sur
avance commandes fournisseur commandes

Le 15/11, le magasin de sport SPORTEO passe commande auprès de son fournisseur VELOCITY de 3
Exemple

vélos électriques au prix unitaire de 1 000 3 et verse pour confirmer cette commande 200 3 d’avance
par virement.

15/11
4091 Fournisseur – avance versée 200
512 Banque 200
Avance Velocity – Virement
Les vélos sont livrés le 05/12. La facture est reçue immédiatement par mail et mentionne un escompte
de 1 %, SPORTEO s’étant engagé à régler sous huitaine.

3 vélos électriques 3 000 05/12


Escompte 1 % 30 607 Achat de marchandises 3 000
Net financier 2 970 44566 TVA déductible sur ABS 594
TVA à 20 % 594 765 Escompte obtenu 30
Montant TTC 3 564 401 Fournisseur Velocity 3 364
Acompte versé 200 4091 Fournisseur – avance versée 200
Net à payer 3 364

112
6
Achats et ventes de biens

Chapitre
2 Le traitement comptable des avoirs pour réductions
De nombreuses réductions sont appliquées par les entreprises dans le cadre des négociations
réalisées avec les clients. Leur mode de calcul a été abordé dans le chapitre 5.
Ces différentes réductions peuvent :
– soit figurer sur la facture initiale de vente ;
– soit figurer sur une facture d’avoir émise postérieurement à la vente.

ESCOMPTE RRR

Lorsque la remise ĮŐure sur


l'escompte soit indiqué sur la Lorsque la remise Įgure sur la
une facture d'avoir
postérieure à la vente
facture d'avoir

Chez le Chez le fournisseur et le Chez le


Chez le client client, la vente et l'achat Chez le client
fournisseur fournisseur
765 Escomptes sont enregistrés pour le 609 RRR
665 Escomptes Net commercial, c'est à 709 RRR obtenus
obtenus
accordés dire remise déduite accordés

A L’avoir pour escompte


L’escompte, réduction à caractère financier, est souvent accordé de façon conditionnelle : la
facture de vente mentionne les conditions d’escompte mais n’accorde pas la remise, condition-
née par la date à laquelle le client procédera effectivement au règlement.
L’escompte est en général alors calculé par le client lui-même, qui va le déduire directement de
son règlement. Le fournisseur émettra alors une facture d’avoir pour escompte.

Le 15/10, une entreprise émet l’avoir no 164 pour escompte d’une valeur de 15 3 HT.
Exemple

Chez le fournisseur Chez le client


15/10 15/10
665 Escomptes accordés 15 401 Fournisseurs 18
44571 TVA collectée 3 765 Escomptes obtenus 15
411 Client 18 44566 TVA déductible / ABS 3
Avoir no 164 Avoir no 164

La mention « net de taxe » sur un avoir pour escompte signifie que le vendeur renonce à
l’application de la TVA sur le document. C’est souvent le cas lorsque la valeur de la TVA remise
en cause est faible.

113
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

B L’avoir pour réduction commerciale


Une réduction commerciale peut être accordée postérieurement à une vente pour plusieurs
raisons :
– le fournisseur a omis une réduction habituelle sur la facture ;
– le client a reçu la marchandise en retard ou en mauvais état, mais il souhaite néanmoins la
conserver ;
– le fournisseur octroie une ristourne à son client ; elle ne peut être calculée avant la fin de la
période.
La remise est alors enregistrée dans un compte de Remise, Rabais, Ristourne, appelé commu-
nément RRR :

Choix du compte de RRR


Compte de vente ou d’achat mouvementé au moment de la facture
e

Compte mouvementé lors Compte dans lequel la remise


de l’enregistrement de la facture initiale va être enregistrée
701 Ventes de produits finis 7091 RRR accordés sur ventes de produits
Chez le finis
fournisseur 707 Ventes de marchandises 7097 RRR accordés sur ventes de
marchandises
601 Achats stockés – Matières premières 6091 RRR obtenus sur achats de matières
premières
602 Achats stockés – Autres 6092 RRR obtenus sur achats d’autres
approvisionnements approvisionnements stockés
Chez le client
606 Achats non stockés de matières et 6096 RRR obtenus sur achats
fournitures d’approvisionnements non stockés
607 Achats de marchandises 6097 RRR obtenus sur achats de
marchandises

Le 15/10, une entreprise émet un avoir pour rabais de 500 3 HT


Exemple

Chez le fournisseur Chez le client


La vente des produits concernés par la L’achat des produits concernés par la remise a été
remise a été enregistrée initialement au enregistré initialement au débit du compte 607.
crédit du compte 701. Le rabais doit être enregistré au crédit du compte
Le rabais doit être enregistré au débit du 6097.
compte 7091.
15/10 15/10
RRR accordés / ventes Fournisseurs
7091 500 401 600
de produits finis
RRR obtenus / achat
44571 TVA collectée 100 6097 500
de marchandises
411 Client 600 44566 TVA déductible / ABS 100
Avoir pour rabais Avoir pour rabais

Un fournisseur peut accorder sur un seul et même avoir des remises de différentes natures. Une
vigilance s’impose alors pour analyser l’opération avant de l’enregistrer.

114
6
Achats et ventes de biens

Chapitre
Une entreprise émet un avoir le 15/10/N sur lequel figurent les éléments suivants :
Exemple

– retour d’une partie des produits pour 700 3 HT ;


– rabais de 500 3 HT pour dédommagement commercial.

Chez le fournisseur Chez le client


La vente des produits concernés a été enregistrée L’achat des produits concernés a été enregistré
initialement dans le compte 701. initialement dans le compte 607.
Les produits retournés sont inscrits au débit du Les produits retournés sont inscrits au crédit du
compte 701 pour minorer la vente. compte 607 pour minorer l’achat.
Le rabais complémentaire s’inscrit au débit du Le rabais complémentaire s’inscrit au crédit du compte
compte 7091. 6097.
15/10/N 15/10/N
701 Ventes de produits finis 700 401 Fournisseurs 1 440
RRR accordés / ventes Achats de
7091 500 607 700
de produits finis marchandises
RRR obtenus / achat
44571 TVA collectée 240 6097 500
de marchandises
411 Client 1 440 44566 TVA déductible / ABS 240
Avoir émis pour retour Avoir reçu pour retour et
et rabais rabais

3 Les frais accessoires


Lors d’une vente, le fournisseur ajoute parfois des éléments complémentaires aux produits
facturés, appelés frais accessoires. Leur traitement comptable dépend de leur nature exacte, tant
chez le vendeur que chez l’acheteur.

A Le traitement des frais accessoires chez le vendeur


Le fournisseur engage des frais pour permettre la vente des biens au client :
– transport des marchandises ;
– assurance des marchandises pendant le transport ;
– honoraires et commissions liés à la transaction.
Ces frais sont alors :
– soit supportés par le fournisseur : par exemple, la vente « franco de port » est réalisée sans
facturation apparente des frais de transport (le fournisseur intègre néanmoins ces frais lors
de la fixation des prix de vente) ;
– soit refacturés au client de façon complémentaire aux biens : deux cas se présentent alors,
selon que l’entreprise a engagé les frais en son nom ou pour le compte de son client.

1 Frais engagés par l’entreprise vendeuse en son nom


Ces frais sont engagés par le vendeur puis refacturés au client, pas nécessairement au coût réel.
Certaines entreprises appliquent des tarifs forfaitaires inscrits dans leurs conditions générales

115
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

de vente (notamment pour le transport). S’agissant d’un complément de facturation, ces


éléments sont inclus dans la base taxable à la TVA :

:
7082. Commission et courtage
7085. Ports et frais accessoires facturés

L’entreprise VELOCITY émet la facture suivante :


Exemple

Conformément aux conditions générales de vente, des frais de port ont été facturés au client.
Enregistrement de cette facture chez VELOCITY, le vendeur :

Date facture
411 Client SOURAIN 12 180
707 Ventes de marchandises 10 000
7085 Ports et frais accessoires facturés 150
44571 TVA collectée 2 030
Facture SOURAIN no F1066

2 Remboursement de débours
Le vendeur agit dans ce cas sur mandat de la part du client à qui il va rendre compte du montant
de la dépense exacte. Il ne s’agit pas pour lui d’un complément de facturation mais d’une somme
récupérée auprès du client après qu’elle ait été engagée avec un prestataire extérieur (un
transporteur par exemple). La dépense est inscrite TTC sur la facture de vente, faisant apparaître
la valeur de la TVA incluse de façon à ce que le client puisse ensuite la déduire.

467. Autres comptes débiteurs ou créditeurs

116
6
Achats et ventes de biens

Chapitre
L’entreprise VELOCITY organise la livraison de marchandises pour le client SOURAIN. TRANSEXP, le
Exemple

transporteur en charge de cette livraison, émet une facture de 150 3 HT, soit 180 3 TTC, enregistrée
de la façon suivante :

467 Autres comptes débiteurs ou créditeurs 180


401 Fournisseur TransExp 180
Facture TransExp pour livraison Sourain

VELOCITY émet ensuite la facture suivante, refacturant le transport réalisé pour le compte de son
client :

Date facture
411 Client SOURAIN 12 180
707 Ventes de marchandises 10 000
44571 TVA collectée 2 000
467 Autres comptes débiteurs ou créditeurs 180
Facture SOURAIN no F1066

À l’issue de cet enregistrement, le compte 467 est soldé.

117
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

B Le traitement des frais accessoires chez l’acheteur

Les règles d'enregistrement dépendent du système de présenta on des comptes de


l'entreprise

Système de base Système


Système abrégé développé

Principe général : Les frais accessoires Ajout Frais obligatoirement


d’achat sont enregistrés dans les possible de compris dans les
comptes de charge en fonc on de leur ces frais au comptes d'achat 60
nature prix d'achat

༃ ༄

608
Comptes 601, Frais Comptes 601,
6221 602, 606, 607 602, 606, 607
6163 6241 accessoires
Commissions et Selon les achats d'achats Selon les achats
Assurance- Transports
courtages sur auxquels ils subdivisé auxquels ils
transport sur achats
achats s'appliquent selon les s'appliquent
besoins

Selon le système de présentation des comptes adopté par l’entreprise (présentés dans le
chapitre 25), l’enregistrement d’une même facture d’achat chez le client sera réalisé de
3 manières différentes :

1 Compte par nature


607 Achats de marchandises 10 000
6241 Transports sur achats 150
44566 TVA déductible sur ABS 2 030
401 Fournisseur 12 180
Vélos électriques 9 000 Facture n° x
Sacoches 1 000 2 Ajout au compte d’achat
Montant HT 10 000 607 Achats de marchandises (10 000 + 150) 10 150
Frais de port 150 44566 TVA déductible sur ABS 2 030
Total HT 10 150 401 Fournisseur 12 180
TVA à 20 % 2 030 Facture n° x
Net à payer TTC 12 180 3 Utilisation du 608
607 Achats de marchandises 10 000
6087 Frais accessoires 150
44566 TVA déductible sur ABS 2 030
401 Fournisseur 12 180
Facture no x

118
Partie 3

6
Analyse comptable des opérations courantes

SYNTHÈSE Chapitre
Structure d’une facture
FACTURE
Prix catalogue des produits vendus
– remises commerciales
= net commercial
– remises financières
= net financier
+ TVA
= TTC
– avance versée
= Net à payer
Enregistrement comptable des opérations commerciales

Imputation comptable chez le Imputation comptable chez


Éléments de la facture
vendeur l’acheteur
Net commercial 701 ou 707 601 ou 607
Remises financières 665 765
Frais accessoires 7085 Par nature : 6221 ou 6163 ou 6241
Ou dans les comptes d’achat
TVA 44571 44566
Avance et acompte 4191 4091
Net à payer 411 401

119
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 06.01

1. Un achat au comptant doit être enregistré en deux temps : l’achat dans une première
écriture, puis le paiement dans une deuxième écriture.
A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise a la possibilité de personnaliser la liste des comptes de ventes pour l’adapter
à son activité.
A. Vrai
B. Faux
3. Les comptes 609 et 709 ne sont utilisés que pour l’enregistrement comptable d’une facture
d’avoir.
A. Vrai
B. Faux
4. Le compte 765 est débité lors de l’enregistrement d’une facture d’achat.
A. Vrai
B. Faux
5. Le compte 665 est crédité lors de l’enregistrement d’un avoir émis pour retour de
marchandises ayant bénéficié d’un escompte.
A. Vrai
B. Faux
6. Les avances reçues sur la vente de biens sont soumises à TVA.
A. Vrai
B. Faux
7. Les acomptes versés à un fournisseur constituent des charges.
A. Vrai
B. Faux
8. Les frais accessoires engagés par l’entreprise vendeuse en son nom sont soumis à TVA lors
de la refacturation au client.
A. Vrai
B. Faux
9. Les frais accessoires d’achat sont toujours enregistrés dans les comptes de charge par nature.
A. Vrai
B. Faux
10. Une entreprise présentant ses comptes selon le système développé doit obligatoirement
inclure les frais accessoires dans le compte d’achat.
A. Vrai
B. Faux
11. Le sens naturel d’un compte client est débiteur.
A. Vrai
B. Faux

120
Applications

APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen

EXO 06.02 Identifier les montants-clés des factures

L’entreprise VELOCITY a réalisé les opérations commerciales suivantes :


– opération 1 : vente de 10 produits à 400 1 l’unité ; Remise de 10 % ; port forfaitaire
200 1 HT ; le client s’engageant à régler dans un délai de 8 jours, un escompte de 5 % lui
est accordé (hors frais de port) ;
– opération 2 : vente de 10 caisses de produits facturées 550 1 HT la caisse ; remise de 10 % ;
port forfaitaire : 250 1 HT ; acompte versé par le client : 200 1 ;
– opération 3 : vente de 25 produits au prix unitaire de 120 1 HT ; remise commerciale de
100 1 HT ; vente réalisée franco de port ; assurance transport de 50 1 HT facturée au client ;
– opération 4 : vente de 15 produits à 200 1 HT l’unité + 160 produits à 20 1 HT l’unité ;
Remise de 200 1 HT ; port débours 180 1 TTC (le fournisseur ne prend d’habitude pas en
charge la livraison, mais de façon exceptionnelle, l’entreprise lui a donné mandat pour s’en
occuper) ; avance versée par le client : 1 500 1

Ü Missions
Pour chacune des opérations, indiquez la valeur qui apparaîtra sur la facture de vente pour les
éléments suivants :
– le net commercial,
– la TVA,
– le net à payer.

EXO 06.03 Enregistrer les opérations commerciales : acomptes ; réductions ; frais


accessoires ; avoirs

L’entreprise PROMOFUN fabrique des objets publicitaires à partir de pièces métalliques et


plastiques. Ses clients sont principalement des entreprises qui veulent offrir à leurs clients
des objets sur les salons ou au moment des fêtes de fin d’année. La TVA est au taux normal.
L’entreprise a réalisé les opérations suivantes :
a) le 15/10/N : versement d’un acompte de 100 1 au fournisseur SMOLLY par chèque
bancaire no 123456 pour confirmer une commande de pièces plastiques ;
b) le 2/11/N : réception des pièces plastiques en provenance du fournisseur SMOLLY. Facture
HA56 pour 1 100 1 HT, remise de 100 1 HT. Escompte de 5 % inscrit sur la facture,
PROMOFUN s’engageant à régler rapidement ;
c) le 04/11/N : règlement par chèque bancaire no 123457 au fournisseur SMOLLY pour solder
l’opération ;
d) le 05/11/N : vente d’objets publicitaires au client BRAVARD pour 10 000 1 HT, remises de
10 % et 5 %. Frais de port forfaitaire de 50 1 HT. Facture FV556. Règlement à 30 jours ;
e) le 07/11/N : retour de 1 000 1 HT brut d’objets publicitaires de la part du client BRAVARD
à la suite d’une erreur de livraison. PROMOFUN émet l’avoir AV78 ;
f) le 10/11/N : règlement reçu par virement de la part du client BRAVARD pour solder
l’opération.

Ü Missions
Enregistrer ces opérations au journal de la société PROMOFUN.

121
APPLICATIONS

EXO 06.04 Enregistrer les frais de transport

Situation 1
Le 01/10/N, l’entreprise LORIN adresse à son client MOURET une facture de vente de produits
finis s’élevant à 4 200 1, TVA incluse au taux normal. Elle reçoit le jour même la facture du
transporteur UPW pour 50 1 HT. Conformément à ses conditions générales de vente, elle
effectue le transport à titre gratuit.
Situation 2
Le 02/10/N, l’entreprise SOULAS adresse à son client ALVENE la facture suivante :
Marchandises 1 500 1 HT, frais de port 25 1 HT. Les frais de port, engagés par l’entreprise
SOULAS, sont réglés en espèces le jour même à l’entreprise COLIPLUS et s’élèvent à 24 1 TTC.
Situation 3
Le 03/10/N, l’entreprise MARGET adresse à son client ROCHE la facture suivante : marchan-
dises 1 200 1 HT, TVA au taux normal, Port payé pour compte 120 1 (dont 20 1 de TVA). La
facture du transporteur SPEED a été réglée par virement le jour même. L’entreprise ROCHE
présente ses comptes selon le système développé.

Ü Missions
Pour chacune de ces situations, enregistrer les opérations :
– au journal du fournisseur
– au journal du client (on suppose que les achats concernent des marchandises)

EXO 06.05 Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les comptes
individuels

Mr VERDI est un artisan luthier installé dans le vieux Lyon. Pour gérer son activité, il a créé
la SARL VELOCE. Son activité principale est la fabrication de violons pour des magasins
spécialisés ou des écoles de musique. En parallèle, il assure également le négoce d’instru-
ments de musique à cordes anciens.
Toutes les activités de la société sont soumises à la TVA au taux normal.
La société a fait le choix d’enregistrer les frais accessoires d’achat dans les comptes de
charge par nature.
Les opérations du mois de septembre N effectuées par la SARL VELOCE sont présentées dans
le document 1.

DOCUMENT 1 – Opérations du mois de septembre N

03/09 : vente de 5 violons d’étude fabriqués par la SARL VELOCE à l’école La Boîte à musique
au prix unitaire de 1 000 1 HT. Remises 10 % et 5 % ; frais de port forfaitaire : 125 1 HT.
Règlement à 30 jours fin de mois (soit au plus tard le 31/10) – Facture V510.
04/09 : achat auprès de Mr MILAUD, antiquaire installé dans les Vosges, de 2 violons
Stradivarius en vue de les revendre à un spécialiste parisien des instruments de luxe. La facture
mentionne un prix unitaire de 8 000 1 HT. Règlement à 30 jours. Facture no 0409/3.
05/09 : versement d’un acompte de 1 200 1 par chèque no 7788 pour une commande de bois
auprès de l’ONF (Office national des forêts) de la Haute-Loire.

122
Annexes

06/09 : réception d’un violon d’étude qui a été retourné par le client La Boîte à musique sur

ANNEXES
la vente du 03/09. Ce violon présente des problèmes de résonance. L’avoir AV510 est établi
le jour même.
07/09 : émission du devis no AF-17-488 à destination du client MUSIKAL, portant sur un lot de
10 violons d’étude. Montant brut HT : 8 000 1. Remise commerciale de 5 % pour achat
supérieur à 5 000 1.
10/09 : réception d’un virement de 500 1 de la part du client MUSIKAL (avis de crédit no IB5541)
qui a accepté le devis transmis le 07/09.
11/09 : vente à Mme Katia LABECQUE de Paris, de 2 violons fabriqués sur mesure : un violon
d’entraînement pour un montant HT de 5 500 1 HT et un violon de concert pour 9 500 1 HT.
Les frais de port s’élèvent à 200 1 HT. Facture V511.
12/09 : réception d’un chèque no 5487 de 4 200 1 de la part de La Boîte à musique en règlement
de la facture V510 du 03/09 diminuée de la facture d’avoir AV510 du 06/09 ainsi que d’un
montant de 54 1 pour escompte. L’avoir pour escompte est établi immédiatement (avoir
AV511).
13/09 : reçu la livraison de bois de l’ONF destiné à la fabrication des violons. La facture
FV 09-1312 tient compte de l’acompte du 05/09. Montant brut : 3 200 1 HT – remise de
5 % – frais de port : 260 1 HT. Le règlement est effectué le jour même par virement bancaire
(avis de crédit IB5870).
14/09 : émission d’une facture proforma à destination du client AMADEUS pour la vente des
deux violons Stradivarius au prix unitaire de 10 000 1 HT. AMADEUS doit communiquer ce
document à sa compagnie d’assurance.
15/09 : achat 4 violons d’orchestre auprès de l’Orchestre de Bordeaux (facture B33-098) – prix
de vente unitaire : 8 000 1 HT – remise de 10 %.
16/09 : réception d’un avoir pour rabais de 250 1 HT de la part du fournisseur ONF (pour défaut
de veinage du bois sur la livraison du 13/09). Avoir AV 09-012.
17/09 : chèque bancaire no 427 établi en règlement de la facture no 0409/3 du 04/09 du
fournisseur MILAUD.

Ü Mission
1. Différencier, parmi les opérations décrites dans le document 1, les pièces justificatives
donnant lieu à un enregistrement comptable, des autres documents commerciaux.
2. Déterminer les différents comptes de charge dans lesquels il serait possible d’inscrire les
frais de port mentionnés dans la Facture VF 09-1312 du 13/09 si l’entreprise n’avait pas déjà
réalisé de choix.
3. Identifier les différentes catégories de réductions figurant dans les opérations du document
1 et préciser leur nature en justifiant votre réponse.
4. Évaluer et comptabiliser au journal les opérations figurant au document 1.

123
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Gestion 7
des emballages

Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Distinguer les emballages ayant la nature de charge et ceux ayant
la nature d’immobilisation.
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.

Les biens livrés aux clients sont, dans la très grande majorité des cas, emballés par le vendeur
de manière à faciliter le transport et protéger la marchandise vendue.
Selon la nature de l’emballage, le traitement comptable à respecter est différent.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les différentes catégories d’emballage

2 Traitement comptable lors de l’achat des emballages


A Achat des emballages perdus
B Achat des emballages récupérables
3 Suivi des consignations d’emballage
A Consignation de l’emballage
B Déconsignation de l’emballage au prix de consignation
C Déconsignation de l’emballage à un prix inférieur
D Non restitution de l’emballage
4 Applications

SYNTHÈSE P. 132

APPLICATIONS P. 133

125
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Emballage perdu ou emballage récupérable ?

Vente d'un
produit emballé
par le fournisseur

Emballage
consigné par le Emballage perdu
fournisseur

Emballage Emballage non


Emballage jeté
res tué au res tué au
par le client
fournisseur fournisseur

Le réemploi des emballages

Quelle est la politique publique visant à favoriser le réemploi des emballages ?


Fiche thématique sur le site du ministère de la Transition écologique

Les emballages consignés, c’est quoi ?

Qu’est-ce qu’un emballage consigné ? Vidéo explicative et pratique

Emballages et TVA

Comprendre les dispositions fiscales sur le site du Bulletin Officiel des


Finances Publiques – Impôts (direction générale des Finances publiques)

126
7
Gestion des emballages

Chapitre
1 Les différentes catégories d’emballage
Un emballage est un objet destiné à contenir les produits ou marchandises, livré à la clientèle en
même temps que le contenu pour en assurer la présentation, la conservation ou le transport. On
distingue deux catégories d’emballages :

Emballage perdu
la part du client

Catégories d'emballage

provisoirement conservé par le client et


Emballage récupérable
que le vendeur s'engage à reprendre

2 Traitement comptable lors de l’achat des emballages

A Achat des emballages perdus


Les emballages perdus sont achetés en grande quantité par l’entreprise qui va ensuite les utiliser
pour emballer les produits destinés à ses clients. Selon le choix de l’entreprise, ces emballages :
– font l’objet d’un suivi en stock et sont alors enregistrés en comptabilité comme des achats
stockés : compte 60261. Emballages perdus.
– ne font pas l’objet d’un suivi en stock et sont alors enregistrés en comptabilité comme des
achats de matières et fournitures non stockés : compte 6068. Autres matières et fournitures.

L’entreprise VELOCITY acquiert un lot de cartons renforcés. Ces cartons permettent d’emballer la
Exemple

marchandise pour faciliter la livraison. Les clients ne sont pas tenus de les restituer. Il s’agit bien
d’emballages perdus. L’entreprise fait le choix de les suivre en stock.
Elle reçoit de la part de son fournisseur Cartons & Cie la facture suivante :

Facture no 123 Date facture


100 cartons 100 60261 Emballages perdus 100
renforcés
Total HT 100 44566 TVA déductible sur ABS 20
TVA à 20 % 20 401 Fournisseur Cartons et Cie 120
Net à payer 120 Facture n° 123

B Achat des emballages récupérables


Comme les emballages perdus, les emballages récupérables sont achetés par l’entreprise en
grande quantité de façon à les utiliser ensuite pour emballer temporairement les produits
destinés à ses clients.
Le compte retenu pour enregistrer comptablement cet achat dépend du fait que l’emballage
puisse être individuellement identifiable ou pas.

127
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

2186
Par un numéro de série, l'entreprise Emballages
un matricule ou une récupérables
2 catégories date d'achat patrimoine ༃

d'emballages 60265
récupérables commode Emballages
Emballages non
récupérables
inconnue dans
l'entreprise ༄

Selon la catégorie à laquelle on peut rattacher l’emballage, l’enregistrement d’une même facture
d’achat pourra donc être réalisé de 2 manières différentes.

Le 15/03, l’entreprise VELOCITY achète à son fournisseur PACK un caisson renforcé pour transporter
Exemple

les vélos haut de gamme lors des livraisons clients. Ce caisson coûte 1 000 3 HT. Selon que l’emballage
est identifiable ou non, l’écriture comptable diffère :
e Cas 1 : le caisson est identifié de façon précise par un matricule. Le client devra restituer à VELOCITY
ce caisson en particulier et pas un autre caisson :
– l’emballage est immobilisé car il constitue un bien identifiable du patrimoine destiné à être utilisé
durablement ;
– les comptes de TVA et fournisseur sont adaptés aux acquisitions d’immobilisations.

15/03
2186 Emballages récupérables 1 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 200
404 Fournisseur d’immobilisations PACK 1 200

e Cas 2 : le caisson n’est pas identifié de façon précise par un matricule. Le client devra restituer soit
ce caisson soit un autre caisson similaire :
– l’emballage est enregistré comme un achat stocké ;
– les comptes de TVA et fournisseur sont adaptés aux achats de biens.

15/03
60265 Emballages récupérables non identifiables 1 000
44566 TVA déductible sur ABS 200
401 Fournisseur PACK 1 200

3 Suivi des consignations d’emballage


Les emballages récupérables, qu’ils soient identifiables ou non, font le plus souvent l’objet d’une
consigne de façon à inciter le client à les restituer dans le délai imparti.
Consigne Somme d’argent versée par l’acheteur en échange du prêt de l’emballage et qui sera remboursée à restitution de
l’emballage

La consigne peut être conservée par le vendeur, en totalité ou partiellement, en cas de défaut
de restitution de la part du client. Les différentes étapes liées à la consignation des emballages
seront retranscrites dans les enregistrements comptables.

128
7
Gestion des emballages

Chapitre
e
Les comptes de suivi des consignes présentent un 9 en 3 position
4196. Clients, dettes sur emballages consignés
4096. Fournisseurs, créances pour emballages à rendre

Lors de la vente de
la marchandise au l'emballage
client A Au prix de

Les 3 phases dans le B


Lors du retour de
cycle de vie de
l’emballage au
l'emballage l'emballage
fournisseur
consigné au client À un prix inférieur
C

En cas de non retour Vente de l'emballage


par le client D

A Consignation de l’emballage
Au moment de la vente, un prix de consigne est demandé par le fournisseur au client, en
complément du prix de la marchandise. Cette somme est portée sur la facture. Comme elle est
destinée à être remboursée à la restitution de l’emballage, elle ne constitue pas une vente et n’est
pas incluse dans la base taxable à la TVA.

VELOCITY
F. n°F1067 du 15/10 SAS SOURAIN
Désignation Quantité Prix Montant
unitaire
Vélos électriques 1 1 000 1 000
Montant HT 1 000
TVA à 20 % 200 Montant de la
Montant TTC 1 200 consigne ajouté au
Caisson renforcé consigné 120 TTC pour le calcul du
net à payer
Net à payer TTC 1 320

Chez le fournisseur Chez le client


La consigne est une dette vis-à-vis du client La consigne est une créance sur le fournisseur
car la somme devra lui être remboursée au retour car la somme sera récupérée à restitution
de l’emballage de l’emballage
15/10 15/10
411 Client SOURAIN 1 320 607 Achats de marchandises 1 000
707 Vente de marchandises 1 000 44566 TVA déductible sur ABS 200
Fournisseurs, créances
44571 TVA collectée 200 4096 120
pour emballages à rendre
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 1 320
emballages consignés
Facture F1067 Facture F1067

129
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

B Déconsignation de l’emballage au prix de consignation


Lorsque l’emballage est restitué par le client, le 20/10, la consigne versée au départ est
remboursée intégralement et fait l’objet d’une facture d’avoir inscrite au crédit du compte client.

Chez le fournisseur Chez le client


La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
Le compte du client est crédité Le compte du fournisseur est débité
20/10 20/10
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 120
emballages consignés
Fournisseurs, créances
411 Client SOURAIN 120 4096 120
pour emballage à rendre
Avoir- restitution caisson Avoir- restitution caisson

C Déconsignation de l’emballage à un prix inférieur


Le 20/10, l’emballage est restitué par le client. Le fournisseur considère que l’emballage est
abîmé et ne rembourse que 90 1 alors que la consigne versée initialement par le client est de
120 1. La différence entre prix de consignation et prix de déconsignation est de 30 1.

Le fournisseur dégage un profit sur cette opération Le client constate une charge sur cette opération,
qui devient taxable à la TVA pour l’usage de l’emballage
7086. Bonis sur reprise d’emballages consignés 6136. Malis sur emballages

Le mali sur emballage est enregistré chez le client dans une subdivision du compte 613. Location :
la différence entre prix de consignation et prix de déconsignation s’analyse en effet économi-
quement comme une somme versée pour l’utilisation de l’emballage.
Le prix de déconsignation de 90 1 peut être exprimé HT ou TTC par le fournisseur, ce qui modifie
la somme que le client percevra effectivement.
Hypothèse 1 : le fournisseur a indiqué un prix de déconsignation de 90 1 HT. Le boni de 30 1 est
donc soumis entièrement à TVA :
Chez le fournisseur Chez le client
La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
Le boni est de 30 2 HT Le mali est de 30 2 HT
La TVA sur le boni est de 30 Z 20 % = 6 2 La TVA déductible est de 30 Z 20 % = 6
Le compte du client est crédité de 84 2 Le compte fournisseur est débité de 84 2
20/10 20/10
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 84
emballages consignés
411 Client SOURAIN 84 6136 Malis sur emballages 30
Bonis sur reprise
7086 30 44566 TVA déductible sur ABS 6
d’emballages consignés
Fournisseurs, créance
44571 TVA collectée 6 4096 pour emballages à 120
rendre
Avoir-restitution caisson Avoir-restitution caisson

130
7
Gestion des emballages

Chapitre
Hypothèse 2 : le fournisseur a indiqué un prix de déconsignation de 90 1 TTC. Le boni de 30 1
est donc TTC :
Chez le fournisseur Chez le client
La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
Le compte du client est crédité de 90 2 Le compte fournisseur est débité de 90 2
Le boni est de 30 2 TTC soit 25 2 HT Le mali est de 30 2 TTC soit 25 2 HT
20/10 20/10
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 90
emballages consignés
411 Client SOURAIN 90 6136 Malis sur emballages 25
Bonis sur reprise
7086 25 44566 TVA déductible sur ABS 5
d’emballages consignés
Fournisseurs, créance
44571 TVA collectée 5 4096 pour emballages à 120
rendre
Avoir-restitution caisson Avoir-restitution caisson

D Non restitution de l’emballage


Le 20/10, le client annonce qu’il ne restituera pas l’emballage, de façon définitive. Les raisons
pour que ce cas survienne sont nombreuses : l’emballage a pu être égaré, endommagé, détruit
ou a tout simplement trouvé une utilité dans l’entreprise, justifiant son acquisition.

Le fournisseur constate la vente de l’emballage, Le client constate l’achat de l’emballage


taxable à la TVA 60265. Emballages récupérables non identifiables
7088. Autres produits des activités annexes

Chez le fournisseur Chez le client


La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
La vente s’élève à 120 2 TTC soit 100 2 HT L’achat s’élève à 120 2 TTC soit 100 2 HT
20/10 20/10
4196 Clients, dette sur 6068 Autres matières et
120 100
emballages consignés fournitures
7088 Autres produits des 44566
100 TVA déductible sur ABS 20
activités annexes
44571 4096 Fournisseurs, créance
TVA collectée 20 pour emballages à 120
rendre
Facture de vente caissons Facture d’achat caissons

Dans la pratique, les entreprises considèrent que la vente de l’emballage se fait au prix de
consignation en l’exprimant TTC : la TVA est prélevée sur la consigne, ce qui évite de la réclamer
au client. On constate en effet dans l’écriture ci-dessus qu’aucune somme n’est imputée dans le
compte du client : le fournisseur conserve la somme reçue au départ pour constater la vente de
l’emballage et collecter la TVA au profit de l’État.
Remarque. Que l’emballage soit restitué, déconsigné à un prix inférieur ou conservé par le client, les comptes 4196 et 4096
doivent toujours être soldés à la fin des opérations.

131
7
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

132
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 07.01

1. Les emballages récupérables non identifiables constituent des achats de marchandises sur
le plan comptable.
A. Vrai
B. Faux
2. Un emballage récupérable est nécessairement associé au versement d’une consigne de la
part du client.
A. Vrai
B. Faux
3. Lors de la consignation d’un emballage, la somme versée par le client est enregistrée au
crédit du compte 7086 chez le fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
4. L’écriture passée lors de la consignation d’un emballage fait apparaître distinctement la TVA.
A. Vrai
B. Faux
5. La non restitution d’un emballage par le client est traitée comme une vente de marchandises
chez le fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
6. Lorsque le prix de déconsignation et le prix de consignation sont différents, les comptes
4096 et 4196 ne sont jamais soldés.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 07.02 Enregistrer les achats d’emballages

L’entreprise LOURNE a réalisé les opérations suivantes :


15/11/N : acquisition auprès du fournisseur PALEBOIS de palettes en bois, portant un numéro
et le nom de l’entreprise, destinées à être livrées avec la marchandise ; le client est tenu de
les restituer moyennant une consigne. La facture FV768 concerne au total 12 palettes à 75 1
HT l’unité (TVA au taux normal).
18/11/N : acquisition auprès du fournisseur LAMBAL de cartons d’emballage, qui seront
vendus avec les marchandises. La facture 551-11 s’élève à 60 1 HT (TVA au taux normal).

133
APPLICATIONS

Ü Missions
1. Identifier la catégorie de chaque emballage acquis.
2. Enregistrer les opérations au journal de LOURNE.

EXO 07.03 Enregistrer les opérations liées à la consignation des emballages

L’entreprise ARVE-ALU exerce une activité de décolletage. Les pièces métalliques produites
sont vendues aux clients dans des conteneurs qui font l’objet d’une consigne. Les clients sont
tenus de les restituer en bon état dans le mois qui suit l’achat.
Le 20/10/N, l’entreprise ARVE-ALU adresse la facture F161015 au client VELAO, qui intègre
ces pièces dans la fabrication de machines-outils. La facture mentionne :
– Pièces métalliques : 20 000
– TVA 20 % : 4 000
– Emballages consignés : 1 200 (10 conteneurs à 120 1 l’un).
Le 31/10, VELAO restitue 7 conteneurs en bon état. ARVE-ALU émet l’avoir A161005.
Le 10/11, VELAO annonce que les trois derniers conteneurs ont été endommagés : deux
conteneurs sont retournés car ils peuvent être encore utilisés mais ARVE-ALU ne rembourse
que la moitié de la consigne, soit 60 1 HT l’unité. La facture d’avoir A161102 est émise.
Le 12/11, VELAO indique que le dernier conteneur est définitivement inutilisable. ARVE-ALU
émet alors la facture F161108 pour en constater la vente à une valeur unitaire de 120 1 TTC.

Ü Missions
1. Enregistrer les opérations du 20/10, du 31/10 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO.
2. Enregistrer l’opération du 10/11 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO. Quelle aurait
été l’incidence si ARVE-ALU avait réalisé la déconsignation à une valeur de 60 3 TTC au lieu
de 60 3 HT ?
3. Enregistrer l’opération du 12/11 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO. Indiquer
l’intérêt pour ARVE-ALU d’avoir réalisé la vente du conteneur en considérant que le prix de
consigne était TTC.

134
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Achats et ventes 8
de services

Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.

Pour une entreprise, l’activité de service consiste à mettre à disposition de son client une
capacité technique ou intellectuelle. En situation d’acheteur, l’entreprise est confrontée à une
grande diversité de services consommés. Les services font l’objet de règles particulières de TVA.

PLAN DU CHAPITRE

1 Classification comptable des services

2 Prise en compte des règles de TVA


A Règle générale : la TVA sur les encaissements
B Une possibilité : l’option pour la TVA sur les débits
3 Enregistrement comptable des ventes et achats de services
A Prestation de service sans versement d’acompte
B Prestation de service avec versement d’acompte
C L’option pour les débits
4 Applications

SYNTHÈSE P. 143

APPLICATIONS P. 144

135
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Hubert T., consultant associé


« Mon activité principale est le conseil aux entreprises : je facture des prestations de service à mes
clients. Dès la création de ma société, j’ai dû appréhender les règles particulières de TVA qui
s’appliquent sur mon chiffre d’affaires. »

Un prestataire de services a-t-il intérêt d’opter


pour les débits ?

SimplŝĮca on en ma ère de Entraîne le reversement de


suivi de la TVA surtout la TVA à l'État alors que le
lorsque l'entreprise exerce client n'a pas encore réglé
une ac vité de vente de sa facture
biens par ailleurs

TVA : dates d’exigibilité

Quelles sont les dates d’exigibilité en matière de TVA ? Fiche thématique sur
le site service-public.fr

S’acquitter de la TVA : l’option sur les débits

L’option sur les débits : un autre moyen de s’acquitter de la TVA (Francis


Lefebvre e-compliance)

136
8
Achats et ventes de services

Chapitre
1 Classification comptable des services
La classification comptable des opérations de vente ou d’achat de prestations de service suit la
règle générale des comptes d’achat ou de vente par nature et nécessite une analyse préalable
de l’opération à enregistrer.
Comptes prévus par le Plan Comptable pour enregistrer les opérations de ventes de services

Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
704 – Travaux Travaux des entreprises du secteur du BTP
705 – Études Études diverses réalisées
706 – Prestations de Activités de service – les travaux et les études peuvent être inclus dans ce
services compte

Comptes prévus par le Plan Comptable pour enregistrer les opérations d’achats de
services

Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
604 – Achats Services sous-traités qui s’intègrent directement dans le processus de
d’études et de production
prestations de
services
611 – Sous-traitance Services sous-traités qui n’entrent pas dans le processus de production
générale
612 – Redevances de Redevances ou loyers concernant l’utilisation des biens pris en crédit-bail
crédit-bail
613 - Locations Loyer des biens liés à un contrat de location mobilier ou immobilier
614 – Charges Charges immobilières supportées par l’entreprise, qu’elle soit propriétaire ou
locatives et de locataire du bien
copropriété
615 – Entretien et Charges supportées pour garder en état, procéder à des réparations ou
réparations assurer la maintenance des biens immobiliers ou mobiliers
616 – Primes Charges d’assurance de l’entreprise quelle que soit la nature du risque couvert
d’assurance
617 – Études et Frais des travaux de recherche et d’études réalisés par un prestataire extérieur
recherches
618 - Divers Prestations de service diverses dont les dépenses de documentation et de
réunions professionnelles
621 – Personnel Personnel intérimaire ou personnel mis à disposition par une autre entité
extérieur à
l’entreprise
622 – Rémunérations Honoraires de natures diverses, commissions sur transactions et
d’intermédiaires et rémunérations de prestataires spécifiques (transitaires en douane, sociétés
honoraires d’affacturage, de gestion des contentieux)
623 – Publicités, Dépenses destinées à assurer la promotion commerciale et institutionnelle de
publications, l’entreprise
relations publiques

137
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
624 – Transports de Frais de transport quel qu’en soit le motif (transport de biens et de personnes)
biens et transport
collectif du
personnel
625 – Déplacements, Dépenses liées aux déplacements professionnels de l’ensemble des ressources
missions et humaines de l’entreprise
réceptions
626 – Frais postaux Dépenses d’envois postaux et de téléphonie
et de
télécommunication
627 – Services Frais facturés par les organismes financiers (commissions bancaires, droits de
bancaires et garde) hors intérêts à caractère financier
assimilés
628 – Divers Prestations de service diverses dont les frais de recrutement du personnel et
les cotisations

2 Prise en compte des règles de TVA


Une fois le choix du compte réalisé, l’enregistrement comptable doit prendre en compte la TVA
en respectant les principes d’exigibilité édictés par le Code général des impôts.
Le fait générateur de la TVA est l’événement qui fait naître le droit de créance de l’État : à cette
date, le fournisseur devient redevable de la TVA. Dans la pratique, la facture est établie à cette
date et fait mention de la TVA applicable aux opérations facturées.
L’exigibilité de la TVA définit la date à laquelle l’entreprise se doit de reverser au Trésor public
la TVA qu’elle a collectée auprès des clients. Dans la pratique, c’est à cette date que la TVA sera
inscrite dans le compte de TVA collectée chez le vendeur (et de TVA déductible chez l’acheteur)
en vue de déterminer en fin de mois le montant de la TVA effectivement due au Trésor public.

A Règle générale : la TVA sur les encaissements


Pour les prestations de service, fait générateur et exigibilité ne sont pas liés au même
événement :

Nature des opérations réalisées Fait générateur Exigibilité


Prestation de service Achèvement de la prestation Encaissement de la prestation
Lorsqu’une entreprise réalise des prestations de services, fait générateur et exigibilité peuvent donc
intervenir à des dates différentes. La TVA inscrite sur la facture, à l’achèvement de la prestation, doit
être enregistrée en comptabilité mais n’est pas encore exigible, donc ne sera ni collectée par le
prestataire ni déduite par l’acheteur. Seul l’encaissement générera la collecte de la TVA.

Le 25/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES achève une étude de faisabilité sur une nouvelle essence de
Exemple

bois pour son client BUROPLUS. Compte tenu du temps passé, cette prestation de conseil est vendue
1 000 3 HT. BUROPLUS règle la facture le 03/02.
BOIS DES VOSGES n’ayant exercé aucune option, le régime qui s’applique est celui des encaissements.
– Le fait générateur est l’achèvement de la prestation, soit le 25/01. La TVA est inscrite sur la facture
de vente.
– L’exigibilité intervient au moment de l’encaissement de la somme, soit le 03/02. À cette date, le
fournisseur BOIS DES VOSGES collecte la TVA au profit de l’état. La TVA payée par BUROPLUS
devient alors également déductible.

138
8
Achats et ventes de services

Chapitre
B Une possibilité : l’option pour la TVA sur les débits
Un prestataire de services peut modifier, sur option, la date d’exigibilité de la TVA : l’option
permet de payer la taxe au moment du débit, c’est-à-dire de la facturation. La date d’exigibilité
est alors avancée.

Le 25/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES achève une étude de faisabilité sur une nouvelle essence de
Exemple

bois pour son client BUROPLUS. Compte tenu du temps passé, cette prestation de conseil est vendue
1 000 3 HT. BUROPLUS règle la facture le 03/02.
BOIS DES VOSGES a opté pour le paiement de la TVA d’après les débits.
– Le fait générateur est l’achèvement de la prestation, soit le 25/01. La TVA est inscrite sur la facture
de vente.
– L’exigibilité intervient également à l’achèvement de la prestation puisque le fournisseur a opté
pour les débits, soit le 25/01. À cette date, le fournisseur BOIS DES VOSGES collecte la TVA au profit
de l’état. La TVA payée par BUROPLUS devient alors déductible.

3 Enregistrement comptable des ventes et achats de services

A Prestation de service sans versement d’acompte


La TVA qui figure sur la facture du vendeur au moment de l’achèvement de la prestation n’est
pas encore exigible. Elle va être constatée dans un compte transitoire de TVA (TVA collectée en
attente chez le vendeur et TVA déductible en attente chez l’acheteur).

Enregistrements comptables
Le 25/10 : le fournisseur VELOCITY facture 500 1 HT pour la révision de 10 vélos à son client
SOURAIN (F12).
Chez le fournisseur Chez le client
25/10 25/10
411 Client SOURAIN 600 6155 Entretien sur bien mobilier 500
Prestations de
706 500 44564 TVA déductible en attente 100
services
TVA collectée en
44574 100 401 Fournisseur VELOCITY 600
attente
Facture F12 client SOURAIN Facture F12 VELOCITY

139
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Le 05/11 : le client SOURAIN règle la facture de VELOCITY par virement bancaire no 225.

Chez le fournisseur Chez le client


05/11 05/11
512 Banque 600 401 Fournisseur VELOCITY 600
44574 TVA collectée en attente 100 44566 TVA déductible sur ABS 100
411 Client SOURAIN 600 512 Banque 600
TVA déductible en
44571 TVA collectée 100 44564 100
attente
Virement no 225 client
Virement no 225 VELOCITY
SOURAIN

B Prestation de service avec versement d’acompte


L’acompte versé par le client constitue pour le vendeur un encaissement : la TVA sur cet acompte
est exigible alors même qu’elle n’a pas encore été inscrite sur la facture, la prestation n’étant pas
achevée. Elle doit donc être enregistrée temporairement dans un compte de TVA à régulariser
qui sera soldé au moment de la facturation.

Enregistrements comptables
Le 20/10/N, l’agence de communication NEWS négocie une mission de conseil auprès du client
STYLE qui verse par chèque no 123 un acompte de 120 1.

Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE


20/10 20/10
512 Banque 120 4091 Fourn. – acomptes versés 120
TVA à régulariser (120 / 1,2)
4458 20 44566 TVA déductible / ABS 20
* 20%
4191 Client – acomptes reçus 120 512 Banque 120
44571 TVA collectée 20 4458 TVA à régulariser 20
Acompte client SOURAIN
Acompte NEWS – chèque 123
– chèque 120

140
8
Achats et ventes de services

Chapitre
Le 05/11/N, l’agence NEWS facture les honoraires de conseil pour un montant HT de 800 1 (F654).
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
05/11 05/11
411 Client STYLE 840 6226 Honoraires 800
Client – avances et
4191 120 4458 TVA à régulariser 20
acomptes reçus
Prestations de
706 800 44564 TVA déductible en attente 140
services
4458 TVA à régulariser 20 401 Fournisseur NEWS 840
TVA collectée en Fourn. – acomptes
44574 140 4091 120
attente versés
Facture STYLE no F654 Facture NEWS no F654

Le 01/12/N, le client STYLE règle par virement IB99 pour solde, soit 840 1.
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
05/11 01/12
512 Banque 840 401 Fournisseur NEWS 840
44574 TVA collectée en attente 140 44566 TVA déductible / ABS 140
411 Client SOURAIN 840 512 Banque 840
44571 TVA collectée 140 44564 TVA déductible en attente 140
Virement no 25 client
Virement IB99 NEWS
SOURAIN

C L’option pour les débits


Le prestataire de services peut opter pour le paiement de la TVA d’après les débits, qui
correspond à une exigibilité de la TVA au moment de la facturation.
– Il doit alors mentionner cette option sur ses factures car elle conditionne la date de
déductibilité de la TVA chez ses clients.
– Une seule exception : en cas d’acompte, la TVA sur cet acompte est exigible à la date du
paiement. En effet, cette option ne doit pas conduire à retarder l’exigibilité de la TVA : la TVA
reste exigible au moment des encaissements intervenants avant la date de facturation, comme
les avances et acomptes reçus sur commandes.

141
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Enregistrements comptables
Le 20/10/N, l’agence de communication NEWS négocie une mission de conseil auprès du client
STYLE qui verse par chèque n°123 un acompte de 120 1. NEWS a opté pour les débits.
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
20/10 20/10
512 Banque 120 4091 Fourn. – acomptes versés 120
TVA à régulariser (120 / 1,2) TVA déductible / ABS
4458 20 44566 20
x 20%
Client – acomptes Banque
4191 120 512 120
reçus
44571 TVA collectée 20 4458 TVA à régulariser 20
Acompte client STYLE Acompte NEWS – chèque 123
– chèque 123

Le 05/11/N, l’agence NEWS facture les honoraires de conseil pour un montant HT de 800 1 (F654).
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
05/11 05/11
411 Client STYLE 840 6226 Honoraires 800
4191 Client – acomptes reçus 120 4458 TVA à régulariser 20
Prestations de TVA déductible sur ABS
706 800 44566 140
services
4458 TVA à régulariser 20 401 Fournisseur NEWS 840
Fourn. – acomptes
44571 TVA collectée 140 4091 120
versés
Facture STYLE no F654 Facture NEWS no F654

Le 01/12/N, le client STYLE règle par virement IB99 pour solde, soit 840 1.
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
01/12 01/12
512 Banque 840 401 Fournisseur NEWS 840
411 Client STYLE 840 512 Banque 840
Virement no IB99 client Virement no IB99 NEWS
STYLE

142
Partie 3

8
Analyse comptable des opérations courantes

SYNTHÈSE Chapitre
Repérer la nature Prestation de service = mise à disposition
de l’opération d’une capacité technique ou intellectuelle

TVA sur Sur option -


encaissements TVA sur les débits

Maîtriser les règles Achèvement Achèvement


Fait générateur
de TVA applicables de la prestation de la prestation

Achèvement
Exigibilité Encaissement
de la prestation

Comptes Chez Chez


de TVA le vendeur l’acheteur
Traduire les règles
Date du fait 44574 44564
de TVA dans
générateur TVA collectée TVA déductible
les enregistrements (si différente) en attente en attente
comptables
44571 44566
Date d’exigibilité
TVA collectée TVA déductible

143
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 08.01

Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

1. Les comptes de charges enregistrant une prestation de services sont tenus TTC.
A. Vrai
B. Faux
2. Les prestations de services achetées sont enregistrées dans les comptes 61 et 62.
A. Vrai
B. Faux
3. Les prestations de service facturées par l’entreprise sont enregistrées lorsque le client paye.
A. Vrai
B. Faux
4. Que l’entreprise vende des biens ou des services, la TVA est exigible à la facturation.
A. Vrai
B. Faux
5. L’option pour la TVA sur les débits doit obligatoirement être inscrite sur la facture du
fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
6. Pour une vente de services, fait générateur et exigibilité sont concomitants.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 08.02 Choisir un compte pour enregistrer les achats de service

Au cours du mois de mars de l’année N, l’entreprise Camille a reçu, entre autres, les notes
et factures suivantes :
1. Établissements Jardinet : taille des arbres : 2 420 1 HT
2. Garage Saint-Geours : réparation d’un véhicule de livraison : 640 1 HT
3. Sté Edito : abonnement annuel à une revue technique : 180 1 HT
4. Honoraires de l’expert-comptable pour l’exercice écoulé : 1 830 1 HT
5. France-Télécom : abonnement et communications téléphoniques de janvier et février :
650 1 HT

144
Applications

APPLICATIONS
6. Banque du Béarn : frais de garde des titres : 64 1 HT
7. Paul Dupond : note de frais pour déplacement en clientèle : 55 1 HT
8. Loc-Easy : location des photocopieurs de l’entreprise : 450 1 HT

Ü Missions
Indiquer le compte de charge adapté pour enregistrer l’achat du service.

EXO 08.03 Enregistrer les ventes et d’achats de services – TVA sur les encaissements

Opération 1
Le 20/10/N, M. MOREL, fabricant et réparateur de meubles, adresse à l’entreprise CREIL la
facture suivante :
Remise en état de mobilier 600
TVA 20 % 120
Net à payer 720
Le règlement du client est réalisé par virement le jour même.
Opération 2
Le 20/10/N, Mr RUBIN, spécialiste en jardinerie, adresse à l’entreprise FREVUARD la facture
suivante :
Taille des arbres 1 750
TVA 20 % 350
Net à payer 2 100
Le 30/10/N, l’entreprise FREVUARD règle cette facture par virement
Opération 3
L’entreprise PONCET signe avec Monsieur REGIS un contrat aux termes duquel ce dernier
assurera en juillet et en août la maintenance du matériel informatique, pour la somme
globale de 2 000 1 H.T. Elle verse à REGIS, par chèque bancaire, une avance de 240 1 le 31/07.
Elle reçoit la facture le 02/09/N. Elle règle le solde le 10/10/N.

Ü Missions
Pour chacune des situations, enregistrer les opérations au journal du fournisseur, qui n’a exercé
aucune option en matière de TVA ; au journal du client.

EXO 08.04 Enregistrer les ventes et les achats de services – Option pour les débits

Ü Missions
1. Pour chacune des situations présentées dans l’exercice 8-02, identifier les opérations pour
lesquelles l’enregistrement de la TVA sera modifié.
2. Enregistrer les écritures pour les opérations 2) et 3) au journal du fournisseur, qui a opté pour
les débits ; au journal du client.

145
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Achats et ventes 9
à l’étranger

Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.

Les opérations réalisées par l’entreprise avec des tiers non localisés en France imposent une
vigilance dans deux domaines :
– la maîtrise des règles applicables en matière de TVA ;
– la prise en compte éventuelle des devises lors de la transaction initiale et de son règlement.
On distingue les tiers situés dans les pays de l’Union européenne de ceux situés en dehors de
l’Union européenne.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les opérations réalisées au sein de l’Union européenne


A Livraisons intracommunautaires
B Acquisitions intracommunautaires
2 Les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne
A Exportations
B Importations
3 Les opérations en devises
A Conversion de l’opération
B Enregistrement du règlement
4 Applications

SYNTHÈSE P. 156

APPLICATIONS P. 157

147
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Pierre-Louis B.,


géant d’une entreprise d’import/export
dans le textile d’ameublement
« Le commerce international, c’est mon métier ! Suivre ces opérations en comptabilité, en
respectant les règles de TVA et les droits de douane, c’est celui de mon responsable financier ! Le
seul élément que j’aime gérer moi-même, ce sont les échanges de devises, en suivant régulièrement
l’évolution des taux de change, je limite les risques. »

Les fondamentaux de l’import-export

Dossier pédagogique complet sur le portail de la direction générale des


Douanes

TVA applicable aux échanges européens

L’imposition à la TVA du commerce effectué entre deux pays de l’Union


européenne dépend de la nature de l’opération et de l’identité du client. Fiche
thématique sur le site service-public.fr.

TVA à l’export et procédures de dédouanement

Fiche thématique sur le site service-public.fr.

148
9
Achats et ventes à l’étranger

Chapitre
1 Les opérations réalisées au sein de l’Union européenne
L’Union européenne constitue un marché unique. S’agissant d’échanges commerciaux entre
deux pays distincts, dont les taux de TVA sont différents, le régime de TVA intracommunautaire
permet de fixer des règles communes.
Les règles énoncées ci-après s’appliquent dès lors que les partenaires commerciaux (fournisseur
et client) disposent d’un numéro d’identification fiscal et qu’ils le communiquent sur les
documents commerciaux échangés (notamment les factures).
Seules les règles applicables aux achats et aux ventes de biens seront traitées dans ce chapitre.
Les règles applicables aux prestations de service sont plus complexes et relèvent d’un
approfondissement en droit fiscal.

A Livraisons intracommunautaires
Les livraisons intracommunautaires sont des ventes de biens à destination d’un client situé dans
un autre pays de l’Union européenne.

1 Analyse au regard de la TVA


Ces livraisons sont exonérées de TVA, ce qui signifie qu’aucune TVA ne s’applique sur les ventes
dès lors que l’on connaît le numéro d’identification à la TVA du client.

Livraison intracommunautaire
Le total à payer par le client
correspond au montant HT
d'un client situé au sein de de la facture
l'Union européenne

Le 15/02, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client allemand MÖBELPLUS cinq tables en bois
Exemple

pour un total de 3 000 3 HT. La facture de vente F124 est établie le jour même. Le client a fourni son
numéro d’identification à la TVA (DE123456789).
– la vente est exonérée de TVA : il s’agit d’une livraison intracommunautaire à un client dont on
connaît le numéro d’identification à la TVA ;
– la facture mentionne 3 000 3 de marchandises et aucune TVA ;
– le client MÖBELPLUS doit régler 3 000 3 à son fournisseur BOIS DES VOSGES.

2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une livraison intracommunautaire suit un schéma identique aux
ventes en France, avec une codification comptable particulière qui permet de repérer rapide-
ment les opérations concernées dans le but de faciliter les contrôles de fin de période. Les
comptes de vente et de tiers comportent un 2 en 5e position.

Le 15/02, la facture F124 émise par l’entreprise BOIS DES VOSGES à son client allemand MÖBELPLUS
Exemple

s’élève à 3 000 3 HT :
– le compte de ventes de marchandises est subdivisé pour les ventes réalisées au sein de l’Union
européenne ;
– le compte du client est codifié de façon à identifier sa localisation géographique au sein de l’UE.

15/02
41102 Client MÖBELPLUS UE 3 000
70702 Ventes de marchandises UE 3 000
Facture MöbelPlus n° F124

149
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Si le client n’a pas communiqué son numéro d’identification à la TVA, le vendeur se doit
d’appliquer sur la facture la TVA au taux français pour la collecter au profit de l’État.

B Acquisitions intracommunautaires
Les acquisitions intracommunautaires sont des achats de biens réalisés auprès d’un fournisseur
situé dans un pays membre de l’Union européenne.

1 Analyse au regard de la TVA


Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA dans le pays acheteur (et donc au
taux de TVA de ce même pays). Habituellement, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est collectée
auprès des clients par le fournisseur pour être reversée au Trésor public. Dans le cas des
acquisitions intracommunautaires, c’est le client lui-même qui reverse la TVA aux impôts : c’est
le principe de l’autoliquidation de la TVA :
– l’acheteur collecte lui-même la TVA sur l’opération, car cette TVA ne figure pas sur la facture
du fournisseur européen (cette opération est exonérée dans le pays du vendeur). Cette TVA
collectée porte le nom de « TVA due intracommunautaire » ;
– l’acheteur peut en contrepartie immédiatement déduire cette TVA.

Le client calcule et
intracommunautaire Le total à payer par le client autoliquide la TVA :
Achat de biens auprès d'un correspond au montant HT - TVA due
fournisseur situé au sein de de la facture intracommunautaire
l'Union européenne

Le 25/02, l’entreprise BUROPLUS acquiert auprès d’un fournisseur finlandais FINKAR dix bancs
Exemple

d’extérieur en bois pour un total de 7 000 3 HT. BUROPLUS a fourni son numéro d’identification à
la TVA (FR987654321).
e La vente réalisée par le fournisseur finlandais est exonérée de TVA. Il s’agit pour lui d’une livraison
intracommunautaire à un client dont il connaît le numéro d’identification à la TVA : la facture INV 12
mentionne 7 000 3 de marchandises et aucune TVA. BUROPLUS doit régler la somme de 7 000 3
à son fournisseur FINKAR.
e Pour l’entreprise BUROPLUS, il s’agit d’une acquisition intracommunautaire. En complément de
l’achat, BUROPLUS doit autoliquider la TVA sur cette acquisition :
– TVA collectée appelée « TVA due intracommunautaire » : 7 000 Z 20 % = 1 400 3
– TVA déductible : 7 000 Z 20 % = 1 400 3

2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une acquisition intracommunautaire suit un schéma identique
aux achats en France mais doit tenir compte en complément de l’autoliquidation de la TVA qui
ne figure pas sur la facture du fournisseur. Par analogie avec les ventes, une codification
comptable particulière permet de repérer rapidement les opérations concernées dans le but de
faciliter les contrôles de fin de période. Les comptes d’achats et de tiers comportent un 2 en
5e position. La TVA collectée par autoliquidation est isolée dans un compte 4452. TVA due
intracommunautaire.

Le 15/02, la facture INV 12 reçue du fournisseur FINKAR s’élève à 7 000 3 HT :


Exemple

– le compte d’achats de marchandises est subdivisé pour les achats réalisés au sein de l’Union
européenne ;
– le compte du fournisseur est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors
de l’UE ; >>>

150
9
Achats et ventes à l’étranger

Chapitre
>>> – la TVA collectée par autoliquidation est enregistrée dans le compte 4452. TVA due
intracommunautaire ;
– la TVA déductible est enregistrée dans le compte 445662. TVA déductible / ASB UE.

15/02
60702 Achats de marchandises UE 7 000
445662 TVA déductible / ABS UE 1 400
40102 Fournisseur FINKAR UE 7 000
4452 TVA due intracommunautaire 1 400
Facture Finkar INV 12

2 Les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne

A Exportations
Les exportations sont des livraisons de biens destinées à un client situé en dehors de l’Union
européenne.

1 Analyse au regard de la TVA


Les exportations sont exonérées de TVA, ce qui signifie qu’aucune TVA ne s’applique sur ces
ventes.

Le total à payer par le client


correspond au montant HT
d'un client situé en dehors de la facture
de l'Union européenne

Le 15/02, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client russe STOLITSA trois tables en bois pour
Exemple

un total de 1 800 3 HT. La facture de vente F125 est établie le jour même :
– la vente est exonérée de TVA : il s’agit d’une exportation, la Russie n’appartenant pas à l’Union
européenne ;
– la facture mentionne 1 800 3 de marchandises et aucune TVA ;
– le client STOLITSA doit régler 1 800 3 à son fournisseur BOIS DES VOSGES.

2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une exportation suit un schéma identique aux ventes en France,
avec une codification comptable particulière qui permet de repérer rapidement les opérations
concernées dans le but de faciliter les contrôles de fin de période. Les comptes de vente et de
tiers comportent un 3 en 5e position.

Le 15/02, la facture F125 émise par l’entreprise BOIS DES VOSGES à son client russe STOLITSA s’élève
Exemple

à 1 800 3 HT :
– le compte de ventes de marchandises est subdivisé pour les ventes réalisées en dehors de l’Union
européenne ;
– le compte du client est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors de l’UE. >>>

151
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>>
15/02
41103 Client STOLITSA hors UE 1 800
70703 Ventes de marchandises hors UE 1 800
Facture Stolitsa n° F125

B Importations
Les importations sont des achats de biens réalisés auprès de fournisseurs situés en dehors de
l’Union européenne.

1 Analyse au regard de la TVA


Les importations sont soumises à la TVA lorsque les biens pénètrent sur le territoire français. La
TVA est alors collectée par le commissionnaire chargé du dédouanement (appelé transitaire en
douane) pour le compte de l’État.
L’acheteur français doit s’acquitter de la TVA qui constitue pour lui une TVA déductible et
supporte en complément des droits de douane (de 0 à environ 20 % selon les produits). Ces
droits sont également facturés par le transitaire en douane, responsable du dédouanement des
biens.

La TVA n'est pas facturée


Achat de biens en Le montant de la TVA payée
par le vendeur étranger mais
provenance d'un fournisseur collectée par le transitaire en
situé en dehors de l'Union l'acheteur
douane
européenne

Le 25/02, l’entreprise BUROPLUS acquiert auprès d’un fournisseur ukrainien VANNA trois bains
Exemple

d’extérieur en bois pour un total de 21 000 3 HT.


La vente réalisée par le fournisseur ukrainien VANNA est exonérée de TVA car il s’agit pour lui d’une
exportation : la facture SC12-03 mentionne 21 000 3 de marchandises et aucune TVA. BUROPLUS doit
payer 21 000 3 à son fournisseur VANNA.
Pour l’entreprise BUROPLUS, il s’agit d’une importation. La marchandise est dédouanée le 28/02 par
un transitaire en douane. Ce dernier indique sur sa facture les éléments suivants :
– TVA sur la marchandise : 4 200 3
– droits de douane : 2 000 3 HT + 400 3 de TVA
– honoraires de dédouanement : 500 3 HT + 100 3 de TVA
L’entreprise BUROPLUS règle au transitaire en douane le montant total de la facture de dédouane-
ment : 4 200 + 2 000 + 400 + 500 + 100 = 7 200 3
La TVA payée sur cette opération s’élève à :
4 200 3 de TVA sur la marchandise
+ 400 3 de TVA sur les droits de douane
+ 100 3 de TVA sur les honoraires du transitaire
= 4 700 3 de TVA : il s’agit d’une TVA déductible.

Depuis le 1er janvier 2017, les entreprises importatrices peuvent, sous conditions, demander
l’autorisation d’autoliquider la TVA en lieu et place du transitaire en douane. Le mécanisme est
alors le même que sur les acquisitions intracommunautaires :
– l’acheteur collecte lui-même la TVA sur l’opération, car cette TVA ne figure pas sur la facture
du fournisseur étranger (cette opération est exonérée dans le pays du vendeur) ;
– l’acheteur peut en contrepartie immédiatement déduire cette TVA ;
– le transitaire en douane ne facture plus la TVA collectée sur les biens, mais il a toujours pour
rôle de collecter les droits de douane.

152
9
Achats et ventes à l’étranger

Chapitre
2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une importation se déroule en deux temps car les opérations
d’achat puis de dédouanement émanent de deux tiers distincts : le fournisseur d’une part et le
transitaire en douanes d’autre part.
L’enregistrement de la facture d’achat reçue du fournisseur respecte une codification comptable
similaire à celle des exportations : les comptes d’achats et de tiers comportent un 3 en 5e position.
La facture reçue du transitaire comprend des flux de natures différentes qu’il convient de bien
analyser :
– les droits de douane augmentent le coût des marchandises et s’enregistrent dans le même
compte que l’achat initial ;
– les honoraires du transitaire constituent un achat de service extérieur et s’enregistrent dans
un compte par nature ;
– la TVA déductible reprend la TVA sur les marchandises, sur les droits de douane et sur les
honoraires du transitaire.

Le 25/02, la facture SC12-03 reçue du fournisseur Vanna s’élève à 21 000 3 HT :


Exemple

– le compte d’achats de marchandises est subdivisé pour les achats réalisés en dehors de l’Union
européenne ;
– le compte du fournisseur est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors
de l’UE ;

25/02
60703 Achats de marchandises hors UE 21 000
40103 Fournisseur VANNA hors UE 21 000
Facture Vanna n°SC12-03

Le 28/02, la facture du transitaire en douanes F2802-14 s’élève à 7 200 3 TTC et comporte les
éléments suivants :
– TVA sur la marchandise : 4 200 3
– droits de douane : 2 000 3 HT + 400 3 de TVA,
– honoraires de dédouanement : 500 3 HT + 100 3 de TVA
Les droits de douane HT sont enregistrés dans le compte 60703 puisqu’ils concernent des biens
qui ont été enregistrés dans ce même compte à réception de la facture du fournisseur ;
– les honoraires du transitaire sont comptabilisés dans le compte 6224 ;
– la TVA déductible est enregistrée en totalité dans le compte 44566. TVA déductible / ABS.

28/02
60703 Achats de marchandises hors UE 2 000
6224 Rémunérations des transitaires 500
44566 TVA déductible / ABS (4 200 + 400 + 100) 4 700
401 Fournisseur transitaire 7 200
Facture transitaire n° F2802-14

3 Les opérations en devises


On appelle « devise » la monnaie étrangère à l’Euro. Lors des achats en dehors de la zone Euro,
les factures sont fréquemment libellées en devise, ce qui est beaucoup plus rare pour les ventes
(l’entreprise facture le plus souvent dans sa propre monnaie).

153
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

A Conversion de l’opération
La comptabilité de l’entreprise étant tenue en euros, toutes les pièces justificatives libellées en
monnaie étrangère doivent être converties au taux de change du jour de l’opération avant d’être
enregistrées.
Les taux de change peuvent être exprimés de deux manières différentes :
– par la quantité de devises que l’on peut obtenir avec 1 euro ;
– par la quantité d’euros que l’on peut obtenir avec une unité de devise.
Le calcul à réaliser pour réaliser la conversion doit être adapté à la situation :
e Conversion de la devise à l’euro : établissement préalable d’un tableau de conversion à partir
des données de l’énoncé (tableau de proportionnalité)

Facture INV47 reçue le 15/10 du fournisseur américain TREND pour un total de 1 000 USD. Le 15/10,
Exemple

un USD vaut 0,60 3.

Monnaies EUR USD Conversion de la


facture :1 000 Z 0,6/1 =
Taux de change 0,6 1
600 1
Facture ? 1 000

15/10
60703 Achats de marchandises hors UE (1 000 Z 0,6) 600
40103 Fournisseur TREND hors UE 600
Facture TREND n° INV47 1 000 USD

B Enregistrement du règlement
Le cours des devises fluctue de façon quotidienne. Le taux de change du jour de l’opération n’est
pas le même que celui du jour du règlement :

FACTURE RÈGLEMENT
Conversion au cours du Conversion au cours du
jour de l’opération jour du règlement

La différence de valeur entre deux opérations en euro s’appelle une différence de change. L’analyse
de cette différence de change va permettre de choisir le compte à retenir pour l’enregistrer :

Analyse des différences de Différence positive de change Différence négative de change


change
À l’avantage de l’entreprise Au détriment de l’entreprise

Dans le cas d’une vente en Le règlement du client est plus Le règlement du client est moins
devise élevé que la créance élevé que la créance
Dans le cas d’un achat en Le paiement au fournisseur est Le paiement au fournisseur est
devise moins élevé que la dette plus élevé que la dette
Compte à utiliser 756. Gains de change sur 656. Pertes de change sur
créances et dettes commerciales créances et dettes commerciales

154
9
Achats et ventes à l’étranger

Chapitre
13/11 : Règlement au fournisseur américain TREND par virement international. Le 13/11, un USD vaut
Exemple

0,58 3.

Monnaies EUR USD Conversion de la facture :


Taux de change 0,58 1 1 000 Z 0,58 / 1 = 580 1

Facture ? 1 000

La facture d’achat a été enregistrée en comptabilité pour une valeur en euro de 600 3.
Le règlement est converti par la banque à 580 3.
Le règlement réalisé au fournisseur est moins important que prévu de 200 3, ce qui constitue un gain
de change :

13/11
40103 Fournisseur TREND hors UE 600
512 Banque (1 000 Z 0,58) 580
756 Gains de change sur créances et dettes commerciales 20
Virement international TREND 1 000 USD

155
9
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Identifier la localisation
géographique
du fournisseur Union Hors Union
ou du client européenne européenne

Ventes Exonération Exonération

Identifier la règle
de TVA à appliquer Autoliquidation Collecte de la TVA
Achats de la TVA par le transitaire
par l’acheteur en douane

756
Convertir les ventes Conversion Gain de change Conversion
et les achats en devise facture 656 paiement
Perte de change

156
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 09.01

1. Une TVA autoliquidée est une TVA qui est collectée par l’acheteur.
A. Vrai
B. Faux
2. Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA au moment de la livraison des
biens.
A. Vrai
B. Faux
3. Les importations de biens sont soumises à la TVA dans le pays du vendeur.
A. Vrai
B. Faux
4. Les exportations sont exonérées de TVA.
A. Vrai
B. Faux
5. Les livraisons intracommunautaires sont toujours imposables à la TVA en France.
A. Vrai
B. Faux
6. Le mécanisme d’autoliquidation de la TVA sur les acquisitions intracommunautaires n’est
pas retranscrit dans les écritures comptables.
A. Vrai
B. Faux
7. Un achat en devise est enregistré au cours du jour du règlement et non au cours du jour de
la facture.
A. Vrai
B. Faux
8. Un gain de change est constaté dans le compte 756.
A. Vrai
B. Faux

157
APPLICATIONS

Préparez-vous à l’examen

EXO 09.02 Identifier les règles de TVA sur les achats et ventes de biens à l’étranger

Une entreprise a réalisé les opérations suivantes avec ses partenaires commerciaux :
1) Achat de produits en Espagne
2) Vente de produits en Italie ; numéro TVA du client connu
3) Vente de produits au Royaume-Uni ; numéro TVA du client non connu
4) Achat de produits au Canada
5) Vente de produits en Tunisie

Ü Missions
Sachant que l’entreprise a fourni son numéro d’identification à la TVA à ses fournisseurs,
indiquer pour chaque opération, la ou les incidence(s) en matière de TVA :

TVA due
Exonération de TVA TVA collectée TVA déductible
intracommunautaire

EXO 09.03 Convertir les opérations en devises

Ü Missions
Convertir le plus rapidement possible et sans calculatrice les montants en devise présentés
ci-après.

Devise Montant en Devise Taux de change Contrevaleur en 1


1) USD Dollar américain 6 600 USD 1 1 = 1,1 USD
2) CHF Franc Suisse 5 000 CHF 1 CHF = 0,9 EUR
3) CAD Dollar canadien 8 000 CAD 1 CAD = 0,7 EUR
4) GPB Livre sterling 1 400 GPB 1 1 = 0,7 GBP
5) CNY Yuan chinois 10 500 CNY 1 CNY = 0,1 EUR
6) JPY Yen japonais 26 000 JPY 1 1 = 130 JPY

EXO 09.04 Enregistrer les opérations au sein de l’Union européenne

La société DESMOD, grossiste en prêt à porter, a réalisé les opérations suivantes :


– 13/01 : vente de marchandises au client SUAREZ (Espagne) : facture FV 123 pour 1 550 1
HT. Le client SUAREZ a communiqué son numéro d’identification à la TVA ;
– 14/01 : vente de marchandises au client DART (Royaume Uni) : facture FV 124 de 15 000 1
HT. Le client DART n’a pas communiqué son numéro d’identification à la TVA ;
– 15/01 : achat de marchandises auprès du fournisseur GIORGI (Italie) : facture FAT01-15 de
19 000 1 HT ;

158
Applications

APPLICATIONS
– 19/01 : achat de marchandises auprès du fournisseur BARRITZA (Danemark) : facture
REG-J66 de 10 000 DKK HT. À cette date, le cours de la couronne danoise est le suivant :
1 DKK = 0,13 1 ;
– 25/01 : paiement par virement international SW123 de la facture BARRITZA du 19/01. À
cette date, le cours de la couronne danoise est le suivant : 1 DKK = 0,15 1.

Ü Missions
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

EXO 09.05 Enregistrer les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne

La société DESMOD, grossiste en prêt à porter, a réalisé les opérations suivantes :


e 15/01 : vente de marchandises au client BRADY (USA) : facture FV 125 de 55 000 1 HT ;
e 16/01 : achat de marchandises auprès du fournisseur DAVIS (USA) : facture INV-1601 de
20 000 USD. À cette date, le cours du dollar américain est le suivant : 1 USD = 1,10 1 ;
e 25/01 : réception de la facture de dédouanement des marchandises achetées auprès du
fournisseur DAVIS. La facture FEDEXP F19-01 reprend les éléments suivants :
– TVA sur les marchandises : 4 000 1,
– droits de douane 500 1 HT,
– honoraires du transitaire FEDEXP : 1 000 1 HT.
e 30/01 : paiement au fournisseur DAVIS par virement international SW456. À cette date,
le cours du dollar est le suivant : 1 USD = 1,08 1.

Ü Missions
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

EXO 09.06 Enregistrer les opérations réalisées avec des partenaires commerciaux
étrangers

L’entreprise ACTO est spécialisée dans la fabrication et la distribution d’extincteurs pour les
entreprises. La TVA est au taux normal de 20 %. Tous les numéros d’identification
intra-communautaire des partenaires commerciaux ont été communiqués. Elle a réalisé les
opérations suivantes :
– 05/12 : facture n° 3580Z du fournisseur coréen METALASIA pour des pièces métalliques
servant à la fabrication des extincteurs pour un montant de 4 000 $ US (1 $ US = 0,80 1).
Règlement à 30 jours fin de mois ;
– 07/12 : vente d’extincteurs au client allemand FLANDER pour un montant brut de 3 600 1
HT (facture F 12-07-1). L’échéance de paiement est fixée au 31 janvier ;
– 15/12 : le transitaire en douanes RAPIDEXP nous livre les pièces métalliques relatives à
l’opération du 05/12 et émet la facture n° 0005623 avec les éléments suivants : droits de
douane 100 1 HT ; TVA sur la marchandise 600 1 ; honoraires du transitaire 50 1 HT ; frais
de transport 1 000 1 HT. Règlement immédiat par chèque n° 223457.

159
APPLICATIONS

– 20/12 : réception de la facture DR932 du fournisseur allemand KRUGER pour des pièces
métalliques nécessaires à la production. Le montant facturé est de 4 000 1 HT.
– 30/12 : paiement du fournisseur METALASIA par virement international SW 789 pour
solde de la facture du 05/12. Cours du dollar américain ce jour : 1 $ US = 0,85 1. La banque
prélève une commission de change de 10 1 HT sur cette opération.

Ü Missions
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.

160
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les opérations 10
de trésorerie

Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels
Ù Justifier l’intérêt du rapprochement bancaire, l’établir puis
comptabiliser les écritures nécessaires

Toutes les opérations commerciales se dénouent par des mouvements de trésorerie entre le
fournisseur et son client, soit le jour de la vente (opération au comptant), soit à une échéance
ultérieure (opération à crédit). Ce chapitre abordera la présentation des moyens de paiement et de
crédit les plus couramment utilisés par les entreprises ainsi que les enregistrements comptables liés.
La trésorerie de l’entreprise se compose de l’ensemble des liquidités disponibles que ce soit
en caisse ou sous forme de dépôt à la banque. Le contrôle clé à réaliser pour s’assurer de la
maîtrise des flux de trésorerie est le rapprochement bancaire.

au débit = les encaissements


Tous les enregistrements dans les comptes de trésorerie
respectent la logique comptable au crédit = les décaissements

PLAN DU CHAPITRE

1 Les modes de règlement au comptant


A Le règlement en espèces
B Le règlement par chèque
C Le règlement par virement ou par prélèvement
D Le règlement par carte bancaire
2 Les effets de commerce
A Le paiement par lettre de change Relevé (LCR)
B Le paiement par LCR magnétique
3 Le rapprochement bancaire
A Principes fondamentaux
B La réalisation d’un état de rapprochement
SYNTHÈSE P. 178
4 Le financement de la trésorerie à court terme
A L’escompte des effets de commerce APPLICATIONS P. 179
B L’affacturage
5 Applications

161
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Vers des échanges sans espèces ?

Quelques tendances et chiffres

Besoins de trésorerie à court terme :


quelles solutions adopter ?

Présentation synthétique des solutions sur le site de la Banque de France

L’affacturage pour renforcer la trésorerie


de l’entreprise

Qu’est-ce que l’affacturage ? Fiche thématique sur le site de la BPI

Un contrôle clé : le rapprochement bancaire

Les opérations bancaires sont enregistrées


par l’entreprise et par la banque

Comptabilité de Comptabilité de
l’entreprise la banque

Certaines opérations ne Certaines opérations ne


La plupart sont pas encore
de ces opérations figurent pas
dans la comptabilité dans la comptabilité
concordent de la banque
de l’entreprise

Opérations en rapprochement

162
10
Les opérations de trésorerie

Chapitre
1 Les modes de règlement au comptant

A Le règlement en espèces
Les espèces se composent des pièces et des billets. Les règlements en espèce ne sont pas
fréquents en comptabilité sauf pour les entreprises dont les clients sont des personnes
physiques (comme les activités de négoce). Ce mode de règlement est limité par son montant
(dans la plupart des cas, un montant maximum de 1 000 1 est autorisé avec une exception pour
le paiement des salaires jusqu’à 1 500 1).

Compte du PCG Compte 531. Caisse


Espèces Pièces justificatives Pièce de caisse (reçu, ticket de caisse)
Date de l’écriture Date de l’opération de caisse

Paiement réalisé en espèces Règlement reçu en espèces


Exemple

15/10 - Paiement d’un pourboire à un livreur 10 2 15/10 Le client PAUL règle en espèces 50 2
La comptable émet le reçu no 556 Le ticket de caisse porte le no 987
15/10 15/10
6238 Pourboires 10 531 Caisse 50
531 Caisse 10 411 Client PAUL 50
Reçu no 556 Ticket de caisse no 987

Il est important de noter que le solde d’un compte Caisse ne peut être créditeur (c’est-à-dire
présenter un solde négatif) car il s’agit d’une monnaie qui a une substance physique. Un solde
créditeur en comptabilité devrait alerter sur la présence d’une erreur d’enregistrement.

B Le règlement par chèque


Le chèque est un mode de règlement scriptural, c’est-à-dire un document sur lequel le titulaire
d’un compte bancaire donne ordre à sa banque de payer un bénéficiaire. L’utilisation de ce mode
de paiement est en très forte diminution face à la forte croissance des modes de paiement
dématérialisés.

Compte 512. Banque


Comptes du PCG
Compte 514. Chèques postaux (pour les comptes de la Banque Postale)
Chèque

Pour les chèques émis : le talon du chèque


Pièces justificatives
Pour les chèques encaissés : le bordereau de remise de chèque
Chèques émis : à la date d’émission
Date de l’écriture Chèque reçus : à la date d’encaissement, avec un compte transitoire en
cas de délai entre la réception et l’encaissement

163
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Paiement réalisé par chèque Règlement reçu par chèque


Exemple

15/10 Émission du chèque no 123 de 350 2 à 15/10 Le client PAUL règle par chèque no 456 une
l’ordre du fournisseur Cyclo somme de 640 2
15/10 15/10
401 Fournisseur Cyclo 350 5112 Chèques à encaisser 640
512 Banque 350 411 Client PAUL 640
Chèque no xxx Chèque reçu no xxx
17/10 Le comptable remet le chèque à la banque
La remise de chèque porte le numéro XB666
17/10
512 Banque 640
5112 Chèques à encaisser 640
Remise de chèques
no XB666

C Le règlement par virement ou par prélèvement


Le virement bancaire est une opération de transfert direct, sur ordre du titulaire d’un compte et
à destination d’un autre compte identifié par un code normalisé (Code IBAN).
Le prélèvement bancaire suppose l’accord du titulaire d’un compte, qui autorise un créancier à
prélever sur son compte une somme.

Compte 512. Banque


Comptes du PCG Compte 514. Chèques postaux (pour les comptes de la Banque
Postale)
Virement
Pour les virements émis ou prélèvements subis : avis de débit
Prélèvement
Pièce justificative Pour les virements reçus ou prélèvements réalisés : avis de
crédit
Date de l’écriture Virements émis et reçus : date de l’opération

Paiement réalisé par virement Règlement reçu par virement


Exemple

15/10 Paiement du fournisseur PALEOS 850 2 15/10 Le client PAUL règle par virement 920 2
Avis de débit no 555 de la banque Avis de crédit no 556 de la banque
15/10 15/10
401 Fournisseur PALEOS 850 512 Banque 920
512 Banque 850 411 Client PAUL 920
Avis de débit no 555 Avis de crédit no 556

D Le règlement par carte bancaire


Une carte bancaire est une carte délivrée par un établissement bancaire comportant une puce
électronique et une piste magnétique permettant d’effectuer des paiements et procéder à des
retraits d’espèces. Ce mode de paiement est assorti de frais bancaires qui sont à la charge du
vendeur.

164
10
Les opérations de trésorerie

Chapitre
Compte 512. Banque
Comptes du PCG
Compte 514. Chèques postaux (pour les comptes de la Banque Postale)
Pour les paiements réalisés et les règlements reçus : ticket justificatif
Pièce justificative
Carte de carte
bancaire
Paiement émis : à l’émission
Paiement reçu : enregistrement dans un compte transitoire le jour de
Date de l’écriture
l’opération – inscription dans le compte banque le jour de l’avis de
crédit de la banque, mentionnant les frais prélevés.
La liste des comptes du PCG ne prévoit pas de compte transitoire spécifique pour les cartes
bancaires en attente d’encaissement, le compte 5115 peut être créé à cet effet.

Paiement réalisé par carte bancaire Règlement reçu par carte bancaire
Exemple

15/10 Péage pour une visite commerciale 25 2 15/10 Le client PAUL règle par carte bancaire 800 2
15/10 15/10
6251 Voyages et 25 5115 Cartes bancaires à 800
déplacement encaisser
512 Banque 25 411 Client PAUL 800
Ticket péage Ticket CB
31/10 Avis de crédit avec 5 2 HT de frais
31/10
512 Banque 794
627 Services bancaires 5
44566 TVA déductible sur ABS 1
5115 CB à encaisser 800
Avis crédit CB no xxx

2 Les effets de commerce


Un effet de commerce est un moyen de paiement qui n’est pas lié à un établissement financier
et qui présente la caractéristique d’être assorti d’une échéance. Il constitue en cela également
un moyen de crédit car il n’est pas utilisé dans le cadre des paiements réalisés au comptant.

La le re de change Un fournisseur donne l’ordre à un client de payer


Relevé - une somme
LCR - à une échéance déterminée à l’avance
(ou traite) - à lui-même ou une autre personne
2 types d'eīets de
commerce
Un client s'engage à payer
Billet à ordre Relevé - une somme
BOR - à une échéance déterminée à l’avance
- à son fournisseur

Les principales différences entre ces deux effets de commerce sont les suivantes.
e Le donneur d’ordre est inversé (l’ordre est donné par le fournisseur pour la LCR et par le client
pour le BOR).
e La LCR peut indiquer un bénéficiaire différent du fournisseur (l’effet est alors endossé par le
nouveau bénéficiaire qui peut être un autre fournisseur ou une banque par exemple).
e La LCR implique une phase d’acceptation par le client.
Les effets de commerce ont longtemps été échangés sous une forme papier. Aujourd’hui, les
effets font l’objet d’un traitement informatique au sein des banques et ne circulent donc plus

165
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

sous une forme papier mais sous une forme dématérialisée, d’où le terme Relevé ajouté au nom
de l’effet.

A Le paiement par lettre de change Relevé (LCR)


Les enregistrements comptables suivent les différentes étapes de la circulation de la lettre de
change.
Quelques jours après la Quelques jours avant
Vente Échéance
vente l’échéance

c Emission de la d Accepta on e Remise à f Encaissement


LCR Par le client l’encaissement Selon l’avis de la
Par le fournisseur Par le fournisseur banque, après
Échéance Įxée Comptes 413/403 Compte 5113 frais bancaires
Comptes 411/401 Compte 512

1 Vente et émission de la lettre de change Relevé


Le 15/10, le fournisseur VELOCITY émet la facture FV789 de 1 000 1 HT pour vente de
marchandises à son client SOURAIN ; il émet une LCR avec une échéance au 30/11.

Chez le fournisseur Chez le client


15/10 15/10
411 Client SOURAIN 1 200 607 Achats de marchandises 1 000
707 Ventes de 1 000 44566 TVA déductible sur ABS 200
marchandises
44571 TVA collectée 200 401 Fournisseur VELOCITY 1 200
Vente SOURAIN – Fact. Achat VELOCITY – Fact.
FV789 FV789

2 Acceptation par le client


Le 17/10, la LCR no LC633 est acceptée par le client avec une échéance au 30/11.

Chez le fournisseur Chez le client


17/10 17/10
413 Clients – Effets à recevoir 1 200 401 Fournisseur VELOCITY 1 200
411 Client SOURAIN 1 200 403 Fournisseur – Effets à 1 200
payer
LCR LC633 SOURAIN au LCR LC633 VELOCITY au
30/11 30/11

166
10
Les opérations de trésorerie

Chapitre
3 Remise à l’encaissement par le fournisseur
Le 28/11, soit 2 jours avant l’échéance, le fournisseur transmet la traite à sa banque.

Chez le fournisseur Chez le client


28/11 Le client n’est pas
5113 Effets à l’encaissement 1 200 concerné par cette
413 Clients – Effets à 1 200 opération de remise à
recevoir l’encaissement.
Aucune écriture n’est à
LCR LC633 SOURAIN au constater
30/11

4 Encaissement
Le 30/11, la banque traite l’opération, facture 25 1 HT de frais au fournisseur à cette occasion et
émet l’avis de crédit IB45.

Chez le fournisseur Chez le client


30/11/N 30/11/N
627 Services bancaires 25 403 Fournisseurs – Effets à 1 200
payer
44566 TVA déductible sur ABS 5 512 Banque 1 200
512 Banque 1 170 LCR LC633 VELOCITY au
30/11
5113 Effets à l’encaissement 1 200
Avis crédit no IB45

B Le paiement par LCR magnétique


La LCR magnétique, à la différence des LCR et BOR, n’a aucun support papier. Elle a été créée
par le logiciel de gestion du tireur, sous la forme d’un enregistrement informatique. Elle échappe
aux règles du droit cambiaire. Sur le plan comptable, aucune écriture n’est donc enregistrée
avant le paiement effectif.
1 Vente au client SOURAIN
Le 15/10, le fournisseur VELOCITY émet la facture FV790 de 2 000 1 HT pour vente de
marchandises à son client SPORTEO.

Chez le fournisseur Chez le client


15/10 15/10
411 Client SPORTEO 2 400 607 Achats de marchandises 2 000
707 Ventes de 2 000 44566 TVA déductible sur ABS 400
marchandises
44571 TVA collectée 400 401 Fournisseur VELOCITY 2 400
Vente SPORTEO – Fact. Achat VELOCITY – Fact.
FV790 FV790

167
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

2 Émission de la lettre de change Relevé Magnétique


À l’émission de la facture de vente, VELOCITY émet également une LCR magnétique à échéance
du 30/11.
Chez le fournisseur Chez le client
Pas d’écriture Pas d’écriture
La LCR magnétique n’est pas un effet de La LCR magnétique n’est pas un effet de
commerce sur le plan juridique. commerce sur le plan juridique.
La créance de 2 400 1 doit donc rester dans le La dette de 2 400 1 doit donc rester dans le
compte 411 jusqu’à l’échéance. compte 401 jusqu’à l’échéance.

3 Encaissement de la LCR magnétique


Le 30/11, la banque traite l’opération, facture 25 1 HT de frais au fournisseur à cette occasion et
émet l’avis de crédit IB46.
Chez le fournisseur Chez le client
30/11/N 30/11/N
627 Services bancaires 25 401 Fournisseur VELOCITY 2 400
44566 TVA déductible sur ABS 5 512 Banque 2 400
512 Banque 2 370 LCR magnétique
VELOCITY
411 Client SPORTEO 2 400
Avis crédit no IB45

3 Le rapprochement bancaire
Les opérations économiques d’une entreprise se traduisent toutes in fine par un mouvement de
trésorerie. Le contrôle des comptes bancaires permet de vérifier l’enregistrement correct de ces
opérations et de s’assurer de la bonne maîtrise des flux financiers.

A Principes fondamentaux
Les comptes 512. Banque chez le titulaire du compte en banque et le compte du titulaire tenu
par la banque sont des comptes réciproques ; leurs soldes, à une date donnée, devraient être
égaux et de sens contraire, puisqu’ils concernent les mêmes opérations. Dans la réalité, il n’en
est pas ainsi ; ces soldes sont toujours différents.
Le rapprochement bancaire a pour objectif d’établir la concordance entre la comptabilité de la
banque et celle de l’entreprise. C’est un élément-clé de contrôle des mouvements bancaires qui
doit être réalisé de façon périodique (la fréquence dépend du nombre de mouvements).
Il permet de mettre en évidence des différences :
– erreurs et omissions dans les comptes de l’entreprise et/ou de la banque ;
– opérations inscrites en comptabilité mais pas encore pris en compte par la banque compte
tenu de décalages temporaires : chèques émis mais non encaissés par les tiers, virements
effectués mais non encore débités, etc. ;
– opérations prises en compte par la banque mais non encore connues de l’entreprise : frais de
tenue de compte, intérêts, commissions diverses, droit de garde des titres, etc.
L’entreprise procède ensuite à l’enregistrement comptable des opérations nécessaires qui en
découlent.

168
10
Les opérations de trésorerie

Chapitre
B La réalisation d’un état de rapprochement
La réalisation d’un état de rapprochement bancaire nécessite de procéder de façon rigoureuse
et méthodique.

1 Première étape : documents de travail nécessaires


1er document : état de rapprochement à la fin de la période précédente

Compte 512 ÉTAT DE RAPPROCHEMENT AU 30/09/N Relevé


Débit Crédit Opérations Débit Crédit
8 000 Soldes au 30/09/N 9 000
Écritures comptabilisées par l’entreprise et non par la banque 1 000
25/09 – Chèque 123456 – Fournisseur SAS
8 000 Solde après rapprochement 8 000
8 000 8 000 TOTAUX 9 000 9 000
2e document : extrait du grand livre présentant les mouvements du compte 512

Compte 512 – Banque


Date Nature des opérations Débit Crédit
01/10/N Solde à nouveau 8 000
02/10/N Remise de chèques A 9 000
07/10/N Retrait d’espèces 1 000
10/10/N Virement émis (fournisseur GMBH) B 15 000
11/10/N Chèque 123457 (loyer) 500
TOTAUX 17 000 16 500
15/10/N Solde débiteur 500
3e document : relevé de compte transmis par la banque

Relevé de compte – Banque LCL


Date Nature des opérations Débit Crédit Solde
01/10/N Solde à nouveau 9 000 9 000
04/10/N Remise de chèques A 9 000 18 000
08/10/N Retrait d’espèces 1 200 16 800
10/10/N Virement émis (fournisseur GMBH) B 15 000 1 800
11/10/N Chèque 123456 (fournisseur SAS) C 1 000 800
14/10/N Virement reçu (client LOUIS) 4 500 5 300
Solde au 15/10/N 5 300

2 Deuxième étape = mise en œuvre de la démarche


Identification de la Solde au 30/09/N en comptabilité : 8 000
1 réciprocité des Solde au 30/09/N à la banque : 9 000
soldes initiaux Différence : 1 000 expliquée par le chèque 123456 émis non débité

169
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Application d’une lettre identique pour repérer les opérations


2 Identification de la réciproques
réciprocité des Lettres A et B
écritures de la Application d’une lettre pour repérer les opérations du rapprochement
période par lettrage précédent qui se sont apurées (le chèque 123456 a finalement été
3 des opérations encaissé par le fournisseur SAS).
Lettre C
Solde au 15/10/N en comptabilité : 500
4 Solde au 15/10/N à la banque : 5 300
Identification des écritures qui n’ont pas été lettrées.
3e étape Report de ces écritures non réconciliées dans le rapprochement en
5 Construction de dissociant :
l’état de – les écritures comptabilisées par la banque et non par l’entreprise
rapprochement – les écritures comptabilisées par l’entreprise et non par la banque
bancaire
Calcul du solde rapproché pour chaque comptabilité : ils doivent être
6 identiques
7 Présentation des totaux Débit / Crédit pour vérifier l’équilibre

3 Troisième étape : présentation de l’état de rapprochement


Compte 512 ÉTAT DE RAPPROCHEMENT AU 15/10/N Relevé
Débit Crédit Opérations Débit Crédit
500 Soldes au 15/10/N 4 5 300
Écritures comptabilisées par la banque et non par l’entreprise 5
200 7/10 – Écart sur le montant du retrait d’espèce (1 200 – 1 000)
4 500 14/10 – Virement reçu (client LOUIS)
Écritures comptabilisées par l’entreprise et non par la banque 5
11/10 - Chèque 123457 (loyer) 500
4 800 Solde après rapprochement 6 4 800
5 000 5 000 TOTAUX 7 5 300 5 300

4 Quatrième étape : mise à jour de la comptabilité


Une fois l’état de rapprochement achevé, la comptabilité de l’entreprise doit être régularisée :
il faut enregistrer les opérations comptabilisées par la banque et non par l’entreprise.
Lorsque les opérations à régulariser sont nombreuses, on enregistre seulement deux écritures
de régularisation : une pour le total des débits du compte banque et une pour le total des crédits.

15/10
531 Caisse 200
512 Banque 200
Selon état de rapprochement au 15/10/N
15/10
512 Banque 4 500
411 Client LOUIS 4 500
Selon état de rapprochement au 15/10/N

170
10
Les opérations de trésorerie

Chapitre
Il est important de relever qu’après cette étape de régularisation, la différence entre le solde en
comptabilité et le solde en banque n’est constituée que de décalages temporaires (comme les
chèques émis non débités).

4 Le financement de la trésorerie à court terme


Pour une entreprise, le fait d’accorder des délais de paiement est attractif sur le plan commercial,
mais peut mettre l’entreprise en difficulté en matière de gestion de la trésorerie. Les organismes
bancaires offrent de nombreux outils de financement à court terme par mobilisation des
créances.
La mobilisation de créances est un moyen pour obtenir un financement à court terme : en
contrepartie d’une créance (encaissable à échéance), l’organisme de financement accorde une
avance de trésorerie.
Deux outils sont utilisés de façon courante par les entreprises : l’escompte des effets de
commerce et l’affacturage.

A L’escompte des effets de commerce


Les effets de commerce permettent d’associer une échéance prédéterminée au paiement que
le client doit réaliser à son fournisseur. L’avance de trésorerie réalisée par l’établissement
financier est assortie d’une rémunération en partie proportionnelle à la durée de l’avance.

1 Principes de rémunération de la banque


Au moment de sa création, un effet de commerce se caractérise par deux éléments fondamen-
taux :
– une valeur nominale, qui correspond au montant total de la créance,
– une date d’échéance.
La banque va escompter la traite, c’est-à-dire l’endosser à son profit avant l’échéance et en
verser le montant immédiatement à son client sous déduction d’agios :

Agios = Intérêts et commissions qui peuvent être perçus par une banque lors d’une opération
de crédit
+ Commissions bancaires Forfaitaire par effet (en 1) Service bancaire soumis
ou calculée en % à TVA
du nominal
+ Intérêts d’escompte Calculé prorata temporis (1) Taux d’escompte exprimé
selon le taux d’escompte en % annuel
Base de calcul : valeur
nominale de l’effet
Intérêt non soumis à TVA
(1) Prorata temporis = calcul proportionnel au temps.

Le calcul des intérêts d’escompte nécessite de bien repérer la durée de l’avance dans le temps :
Date
d’échéance
Date Date de de l’eīet
d’émission remise à
de l’eīet l’escompte

Durée de l’avance faite par la banque

171
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Le calcul des intérêts est ensuite réalisé prorata temporis :

durée de l’avance en jours


Montant de l’intérêt d’escompte = Valeur nominale Z taux d’intérêt Z
360

Le fournisseur VELOCITY émet la LCR no 554 d’une valeur nominale de 800 3 que le client OXYGEN
Exemple

accepte le 15/10/N. L’échéance est fixée au 10/12/N.


Pour faire face à un besoin de trésorerie, le fournisseur VELOCITY remet la LCR à l’escompte le 4/11/N.
La banque applique un taux d’escompte de 5 % et une commission de 10 3 HT et émet l’avis de crédit
XB12 lorsqu’elle met les fonds à disposition du fournisseur VELOCITY.
15/10 4/11 10/12
Émission
15/10 Escompte
04/11 Échéance

Durée de l’avance = du 4/11 au 10/12


La rémunération prélevée par la banque sera composée de la commission et des intérêts d’escompte :

Commission bancaire Commission de 10 1 HT par effet soit 12 1 TTC 12 1


Intérêt d’escompte Durée de l’avance entre le 4/11 et le 10/12 = (30 – 4) + 10 41
(Taux de 5 %) = 36 jours
– pour le mois de novembre (30 – 4) = 26 jours
– pour le mois de décembre = 10 jours
Intérêts d’escompte = 800 1 Z 5 % Z 36 / 360 = 4 1
Total des agios Somme totale prélevée par la banque sur la valeur de 16 1
l’effet
Montant de l’avance Valeur de l’effet 800 1 – total des agios 16 1 784 1

2 Enregistrements comptables
À l’instar des enregistrements réalisés pour le suivi des effets de commerce, la remise à
l’escompte est inscrite dans les différents comptes permettant de retracer sa circulation. Les
deux premières étapes (émission et acceptation) sont identiques à la gestion d’un effet sans
remise à l’escompte.
Quelques jours Remise à Versement de
Vente après la vente l’escompte l’avance Échéance

Émission de la Acceptation Remise à Encaissement Échéance


LCR Par le client l’escompte Encaissement pour Paiement
Par le fournisseur Par le le fournisseur pour le client
Échéance fixée fournisseur

172
10
Les opérations de trésorerie

Chapitre
Exemple (suite)
Exemple

1 Acceptation de l’effet par le client


La LCR de 800 3 a été émise et acceptée par le client OXYGEN le 15/10 (LCR no 554). L’échéance est
fixée au 10/12.

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client OXYGEN


15/10/N 15/10/N
413 Clients – Effets à recevoir 800 401 Fournisseur VELOCITY 800
411 Client OXYGEN 800 403 Fournisseurs – Effets à 800
payer
LCR 554 OXYGEN – échéance LCR 554 VELOCITY
10/12 – échéance 10/12

2 Remise à l’escompte de l’effet


Le fournisseur VELOCITY remet la LCR à l’escompte le 4/11/N

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client OXYGEN


04/11/N OXYGEN n’est pas concerné par cette opération
5114 Effets à l’escompte 800
413 Clients – Effets à 800
recevoir
Remise à l’escompte LCR
554

3 Avis de crédit de la banque et encaissement de la somme


La banque applique un taux d’escompte de 5 % et une commission de 10 3 HT et émet l’avis de crédit
XB12 lorsqu’elle met les fonds à disposition du fournisseur VELOCITY.

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client OXYGEN


04/11/N OXYGEN n’est pas concerné par cette opération
627 Services bancaires 10
44566 TVA déductible sur ABS 2
6616 Intérêts bancaires 4
512 Banque 784
5114 Effets à l’escompte 800
Avis crédit XB12

4Echéance de l’effet
À l’échéance, la LCR est prélevée sur le compte du client. Le fournisseur VELOCITY ayant demandé
une avance à la banque, il n’encaissera plus rien au moment de l’échéance.

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client OXYGEN


VELOCITY n’est pas concerné par cette 10/12/N
opération 403 Effet à payer 800
512 Banque 800
LCR 554 VELOCITY
– échéance 15/12

173
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

3 Cas particulier : l’escompte de la LCR magnétique


Rappel La lettre de change Relevé magnétique, à la différence des autres effets, n’a pas la valeur juridique d’un effet de
commerce. Au moment de sa création, aucune écriture n’a été enregistrée. La créance due par le client figure toujours au débit
du compte 411.

Conséquence
L’escompte d’une LCR magnétique est traité sur le plan comptable comme un prêt de la part de la
banque.
La banque prélève sur la valeur nominale de la LCR magnétique des agios comme pour une LCR
normale

Le fournisseur VELOCITY vend 2 000 3 HT de marchandises à son client E-BIKE le 25/09 (facture
Exemple

FV09252) et émet la LCR magnétique no 327 le jour même. L’échéance est fixée au 31/10.
Afin d’améliorer la situation de trésorerie de l’entreprise, la LCRM est remise à l’escompte le 09/10.
Le 12/10, la banque émet l’avis de crédit no 122, et prélève sur l’avance réalisée un montant total de
30 3, dont 5 3 de commission bancaire soumise à TVA.
1 Vente de VELOCITY à E-BIKE le 25/09
La vente est enregistrée de façon normale, sans tenir compte du mode de paiement.

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client E-BIKE


25/09/N 25/09/N
411 Client 2 400 607 Achats de 2 000
E-BIKE marchandises
707 Vente de 2 000 44566 TVA déductible 400
marchandises / ABS
44571 TVA collectée 400 401 Fournisseur 2 400
VELOCITY
Facture FV09252 Facture FV09252
E-BIKE VELOCITY

2 Émission de la LCR magnétique le 25/09


La LCR magnétique n’étant pas un effet de commerce sur le plan juridique, aucune écriture n’est à
constater.

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client E-BIKE


Aucune écriture – la créance reste inscrite au Aucune écriture – la dette reste inscrite au crédit
débit du compte 411 – Client E-BIKE du compte 401 – Fournisseur VELOCITY

3 Remise à l’escompte de la LCR magnétique le 09/10


Afin d’améliorer la situation de trésorerie de l’entreprise, la LCRM est remise à l’escompte le 09/10.
La LCR magnétique n’étant pas un effet de commerce sur le plan juridique, aucune écriture n’est à
constater.

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client E-BIKE


Aucune écriture – la créance reste inscrite au E-BIKE n’est pas concerné par l’opération
débit du compte 411 – Client E-BIKE d’escompte
>>>

174
10
Les opérations de trésorerie

Chapitre
>>> 4 Avis de crédit de la banque et encaissement de la somme le 12/10
Le 12/10, la banque émet l’avis de crédit no 122, et prélève sur l’avance réalisée un montant total de
30 3, dont 5 3 de commission bancaire soumise à TVA et 24 3 d’intérêts d’escompte.
La somme avancée par la banque constitue un concours bancaire courant, c’est-à-dire une avance de
trésorerie que le fournisseur VELOCITY devra rembourser à l’échéance.

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client E-BIKE


12/10/N E-BIKE n’est pas concerné par l’opération d’escompte.
627 Services bancaires 5
44566 TVA déductible sur ABS 1
6616 Intérêts bancaires 24
512 Banque 2 370
519 Concours bancaires 2 400
courants
Avis de crédit no 122

5 A l’échéance de l’effet, le client E-BIKE règle le fournisseur


Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client E-BIKE
31/10/N 31/10//N
512 Banque 2 400 401 Fournisseur 2 400
VELOCITY
411 Client E-BIKE 2 400 512 Banque 2 400
LCRM E-BIKE à échéance LCR VELOCITY à
échéance

6 Le fournisseur rembourse le prêt obtenu auprès de la banque


Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client E-BIKE
31/10/N E-BIKE n’est pas concerné par cette opération.
519 Concours bancaires 2 400
courants
512 Banque 2 400
Rbt Concours Bancaire
LCRM

B L’affacturage
L’affacturage consiste, pour une entreprise, à céder les créances qu’elle détient sur ses clients à
un organisme financier spécialisé appelé factor. En revendant ses créances à cet organisme,
l’entreprise récupère immédiatement de la trésorerie. C’est le factor qui aura la charge d’en
assurer le recouvrement. La cession de la créance étant définitive, le risque client est transféré
au factor.

175
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les frais prélevés par le factor sur cette opération de mobilisation de créance sont de nature
proche de ceux qui s’appliquent à l’escompte d’un effet, mais doivent être transcrits dans des
comptes spécifiques en comptabilité.

Entreprise
Achète cette créance pour 1 000 €
Détient une créance
sous déduction du coût de
pour 1 000 €
l’affacturage

Client Factor
Règle la créance
pour 1 000 €

Le 14/10, le fournisseur VELOCITY a réalisé une vente de 4 000 3 HT au client VELORUTION (facture
Exemple

FV 101403), avec une échéance de règlement prévue au 15/11. Comme il le fait régulièrement à titre
d’optimisation de la trésorerie, il cède cette créance au FACTOR, le 18/10.
Le 20/10, l’avance est versée sur le compte bancaire de VELOCITY, après déduction d’une commission
d’affacturage de 50 3 HT et de la commission de financement de 100 3.
1 Vente de VELOCITY à VÉLORUTION le 14/10
Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client VELORUTION
14/10/N 14/10/N
411 Client VELORUTION 4 800 607 Achats de 4 000
marchandises
707 Vente de 4 000 44566 TVA déductible / 800
marchandises ABS
44571 TVA 800 401 Fournisseur 4 800
collectée VELOCITY
Facture FV101403 Facture FV101403
VELORUTION VELOCITY
>>>

176
10
Les opérations de trésorerie

Chapitre
>>> 2 Enregistrement de la cession de créance de 1 000 3 au factor le 18/10
La créance étant définitivement cédée, le compte client est soldé et la créance inscrite dans un compte
de débiteur divers dans l’attente de la réception des fonds.

Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client VELORUTION


18/10/N Le client VELORUTION n’est pas concerné par cette
opération.
467 FACTOR 4 800
411 Client VELORUTION 4 800
Cession créance
VELORUTION

3 Enregistrement du versement reçu du factor le 20/10


Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client VELORUTION
20/10/N Le client VELORUTION n’est pas concerné par cette
opération.
6225 Commission 50
d’affacturage
44566 TVA déductible sur ABS 10
668 Autres charges 100
financières
512 Banque (4 800 – 50 – 10 4 640
– 100)
467 FACTOR 4 800
Règlement FACTOR

4 À l’échéance
Le client VELORUTION règle la facture par virement. Les coordonnées bancaires qui lui ont été
communiquées sont celles du factor. La société VELOCITY n’a plus aucun droit sur cette créance.

177
10
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Au comptant A crédit
Identifier
les modes Virement Carte LCR
de règlement Espèces Chèque LCR
Prélèvement bancaire magnétique

531 512 512 512 403 512


Décaissements
Enregistrer les 512
encaissements
531 5112 512 5115 413 512
et les décaissements Encaissements 512 512 5113
512

Établir l’état Comparaison entre :


de rapprochement - la comptabilité de l’entreprise (compte 512)
bancaire - le relevé de compte fourni par la banque

Opérations Opérations Opérations


réciproques en attente à régulariser

Concordance Décalages Comptabilité


ne nécessitant temporaires de l’entreprise
aucune action à surveiller à mettre à jour

Mobiliser Obtenir une avance de trésorerie


les créances en contrepartie d’une créance non échue

Escompte des effets


Affacturage
de commerce

178
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 10.01

Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

1. Le vendeur peut toujours accepter un règlement en espèces.


A. Vrai
B. Faux
2. Les ventes génèrent des encaissements ?
A. Vrai
B. Faux
3. Le compte 5112 Chèques à encaisser peut présenter un solde créditeur.
A. Vrai
B. Faux
4. Le compte 531 Caisse peut présenter un solde créditeur.
A. Vrai
B. Faux
5. Avant rapprochement, les soldes du compte 512 Banque de l’entreprise et du compte de
l’entreprise tenu par la banque peuvent être du même sens.
A. Vrai
B. Faux
6. Le compte 413 Clients, effets à recevoir est un compte de clients créditeurs.
A. Vrai
B. Faux
7. On peut endosser un effet de commerce à l’ordre d’un fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
8. Une LCR magnétique n’est pas traçable en comptabilité lors de son émission.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 10.02 Comptabiliser les moyens de paiement au comptant et à crédit

L’entreprise NICODE réalise des mobiliers extérieurs en bois à destination des collectivités.
Ses clients sont des professionnels du tourisme et des particuliers qui veulent bénéficier d’un
mobilier solide pour l’extérieur.

179
APPLICATIONS

Ü Missions
Enregistrer au journal de NICODE les opérations suivantes :
e 03/01/N : facture no 323 – Vente de produits finis au client LEON. Le montant brut des
produits est de 12 000 3 HT. L’entreprise accorde à son client une remise de 3 %. Les frais
de transport sont de 360 3 HT.
e 08/01/N : l’entreprise reçoit un avis de crédit de la banque : virement du client LEON pour
règlement de la facture no 323 (avis XR555).
e 20/01/N : constatation du chiffre d’affaires sur ventes de produits finis réalisé lors de
l’opération exceptionnelle « portes ouvertes aux particuliers » : 24 000 3 TTC. Les
règlements des clients se ventilent de la façon suivante :
– encaissement en espèces = 4 000 3,
– encaissement par chèque = 6 000 3 (remis à l’encaissement ultérieurement),
– encaissement par cartes bancaires pour le solde.
e 23/01/N : remise des chèques reçus le 20/01 au guichet automatique – crédit immédiat sur
le compte.
e 02/02/N : relevé reçu de la part de la Banque qui informe que les cartes du 20/01/N ont
été créditées sur le compte après la retenue d’une commission de 1 % HT.
e 06/02/N : facture no 324 – Vente de produits finis au client croate SLOT pour un montant
brut de 2 800 3 HT (les numéros d’identification à la TVA ont été échangés). L’entreprise
accorde à son client une réduction commerciale de 2 %. Paiement par LC magnétique no 6785
à échéance du 31/03/N.
e 31/03/N : réception de l’avis de crédit no 345786 relatif à l’effet no 6785. Les agios de la
banque comportent une commission bancaire de 15 3 HT.
e 12/04/N : facture no 325 – Vente de produits finis au client SIMON. Le montant brut des
produits est de 8 000 3 HT. L’entreprise accorde à son client une remise de 5 % et une de
1 %. Les frais de transport sont de 476 3 HT. L’entreprise établit l’effet de commerce no 6786
à échéance du 15/05/N.
e 14/04/N : le client SIMON retourne la traite no 6786 acceptée.
e 13/05/N : l’entreprise remet à l’encaissement l’effet no 6786 auprès de sa banque.
e 15/05/N : réception de l’avis de crédit no 345432 relatif à l’effet no 6786. Les agios de la
banque comportent une commission d’encaissement de 20 3 HT.
e 20/06/N : achat de matières premières auprès du fournisseur VIALON pour un montant brut
de 3 600 HT. Facture BF2365. L’échéance de paiement est fixée au 31 juillet. Le fournisseur
émet une LCR no LC44.
e 21/06/N : la LCR est acceptée et retournée au fournisseur VIALON.
e 31/07/N : le paiement par LCR no LC44 est prélevé sur le compte par la banque.
e 20/08/N : achat de marchandises auprès du fournisseur MARTHA pour un montant brut de
4 000 HT, remise pour fidélité de 10 %. Facture FR6565. L’échéance de paiement est fixée
au 30 septembre. Le fournisseur émet une LCR magnétique.
e 30/09/N : le paiement par LCR magnétique pour le fournisseur MARTHA est prélevé sur le
compte par la banque.

180
Applications

APPLICATIONS
EXO 10.03 Établir un état de rapprochement bancaire

Vous disposez de l’extrait du Grand livre pour le compte 512 de l’entreprise DOMITIME, ainsi
que du relevé reçu de la banque des Alpes au 15/10/N.

Extrait du Grand livre du compte 512. Banque des Alpes au 15/10/N


Date Libellé de l’écriture Débit Crédit Solde
01/10/N Solde initial 5 300 5 300
02/10/N Virement URSSAF 2 700 2 600
02/10/N Remise chèques clients 6 700 9 300
04/10/N Fournisseur LEPAUL – chèque no 256878 1 200 8 100
04/10/N Prélèvement Neuf Télécom 700 7 400
08/10/N Fournisseur PIERRE – chèque no 256879 300 7 100
08/10/N Remise chèques clients 4 300 11 400
09/10/N Encaissement LCR magnétique no 4567 5 300 16 700
10/10/N Virement ARRCO 500 16 200
Fournisseur JACQUES – chèque
11/10/N 340 15 860
no 256880
15/10/N Loyer entrepôt – chèque no 256881 600 15 260

Banque des Alpes


DOMITIME
Relevé de compte bancaire au 15/10/N
Date Libellé Débit Crédit
01/10/N Solde au 01/10/N 5 300
08/10/N Remise de chèques 6 700
11/10/N Prélèvement Neuf Télécom 700
12/10/N TIP URSSAF 2 700
12/10/N Chèque no 256878 2 100
12/10/N Remise de chèques 4 300
13/10/N Encaissement LCR no 4567 (Commission 100 1 non
5 200
soumise à TVA)
14/10/N Virement ARRCO 500
14/10/N Frais de gestion compte (dont 10 1 de TVA) 60
14/10/N Prélèvement AXA assurances 2 700
14/10/N Chèque no 256880 340
TOTAUX 9 100 21 500
Solde créditeur au 15/10/N 12 400

Ü Missions
1. Établir l’état de rapprochement bancaire au 15 octobre N.
2. Enregistrer les écritures qui en découlent au journal de l’entreprise DOMITIME.
3. Indiquer le solde initial qui sera porté sur le compte banque de l’entreprise au 16 octobre N
et le solde initial du relevé bancaire de la Banque des Alpes pour la deuxième quinzaine
d’octobre N.

181
APPLICATIONS

EXO 10.04 Calculer les intérêts d’escompte

Déterminer le montant des intérêts financiers pour la mobilisation des créances suivantes :

Valeur Taux Date de remise à


Echéance Calcul de l’intérêt
nominale d’intérêt l’escompte
7 200 1 5% 15/04 30/05
36 000 1 10 % 22/07 31/08
6 000 1 10 % 16/09 15/11
3 600 1 5% 15/06 20/07

EXO 10.05 Mobiliser les créances commerciales

La SAS MadeInF est une entreprise installée à Aurillac (Cantal) et qui produit et commercialise
des vêtements et des accessoires personnalisés par broderie.
Comme toute PME, la société MadeInF doit suivre de façon précise le niveau de sa trésorerie
afin de pouvoir honorer les obligations envers les tiers et les salariés.
Les conditions commerciales accordées aux entreprises sont plus avantageuses que celles
accordées aux particuliers compte tenu du volume d’activité qu’elles représentent pour
MadeInF. Les délais de paiement sont en règle générale de 30 jours ; les créances concernées
sont systématiquement mobilisées.

DOCUMENT 1 – Informations sur les opérations de mobilisation de créance

Opérations avec le client Village Vacances Famille


15/10 : facture 10-15-1 pour la vente d’un lot de 1 000 masques en tissus à l’effigie de VVF
destinés à l’ensemble des collaborateurs du groupe. La facture s’élève à 3 000 1 HT.
16/10 : émission d’une lettre de change relevé magnétique à échéance du 31/12/N.
22/10 : remise à l’escompte de la LCR magnétique et mise à disposition des fonds sur le compte
bancaire compte tenu des conditions négociées avec la banque : commission de 50 1 HT et
intérêt au taux de 5 %. La banque prélève un total de 95 1 sur les fonds mis à disposition.
Opérations avec le client FUN ASSUR
10/12 : facture 12-10-1 pour la vente de polos manche longue floqués au nom de l’entreprise
(montant TTC de 7 200 1). L’échéance négociée avec le client est au 20/01/N+1.
16/12 : cession de la créance à la société FACTO CENTRE.
17/12 : réception des fonds et du décompte d’affacturage compte tenu des frais suivants :
– commission de gestion d’affacturage de 70 1 HT
– commission de financement prorata temporis de 10 %
– soit une commission totale de 154 1.

Ü Missions
1. Expliquer ce qu’est l’affacturage et indiquer quel en est le principal avantage pour
l’entreprise.
2. Pour les opérations présentées dans le document 1, justifier la somme totale prélevée par
les organismes financiers en prenant le soin d’indiquer le détail de vos calculs.
3. Enregistrer au journal les opérations nécessaires selon le document 1.

182
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

La liquidation 11
de la TVA

Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser le montant de la TVA due ou du crédit de
TVA.

Les règles de TVA applicables aux différentes opérations de ventes et d’achats ont été abordées
dans les chapitres 5, 6, 8 et 9. Périodiquement, l’entreprise doit procéder à la déclaration et
au reversement de la TVA, selon un calendrier qui dépend de l’activité et de la taille de
l’entreprise. Chaque déclaration est ensuite transcrite en comptabilité.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les différents régimes de TVA

2 La déclaration de TVA
A Régime réel normal
B Régime réel simplifié
3 La comptabilisation de la déclaration de TVA

4 Applications

SYNTHÈSE P. 189

APPLICATIONS P. 190

183
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Les différents régimes d’imposition de la TVA

Quels sont les différents régimes d’imposition de la TVA ? Fiche thématique


sur le site du ministère de l’Économie et des Finances

Le formulaire CA3

Le formulaire CA3 et sa notice explicative pour déclarer la TVA au régime du


réel normal sur le site des impôts

Connaître l’échéancier de la déclaration de TVA

Connaître l’échéancier de la déclaration de TVA sur le site des impôts

184
11
La liquidation de la TVA

Chapitre
1 Les différents régimes de TVA
Toute entreprise redevable a pour obligation d’établir une déclaration de TVA avant de
s’acquitter de l’éventuel règlement.
Le régime d’imposition dépend du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.

Activité de Régime de la franchise Régime du réel


Régime du réel simplifié
l’entreprise en base normal
Chiffre d’affaires
Chiffre d’affaires Chiffre d’affaires compris
Vente de biens supérieur à
inférieur à 82 800 3 entre 82 800 3 et 789 000 3
789 000 3
Chiffre d’affaires
Prestations des Chiffre d’affaires Chiffre d’affaires compris
supérieur à
services inférieur à 33 200 3 entre 33 200 3 et 238 000 3
238 000 3
Lorsqu’une entreprise relève du régime de la franchise en base, elle est dispensée du paiement
de la taxe et ne collectera donc aucune TVA auprès de ses clients. En contrepartie, elle n’a pas
le droit de déduire la TVA versée à ses fournisseurs.
Elle doit indiquer sur les factures de vente la mention : « TVA non applicable, article 293 B du
CGI ».
Pour chaque régime, des modalités déclaratives différentes s’appliquent :

Régime de la franchise Régime du réel Régime du réel


en base simplifié normal
Aucune déclaration 12 déclarations
1 déclaration annuelle
Modalités de déclaration Les opérations sont mensuelles
Formulaire CA12
exonérées de TVA Formulaire CA3
Versement de 2
acomptes semestriels Versement mensuel
Modalités de paiement Non applicable
Régularisation en fin de la TVA due
d’année
OUI OUI
Option possible pour un
Pour le régime du réel Pour le régime du réel NON
autre régime
simplifié normal
L’option pour un autre régime n’est possible qu’en cas d’adoption d’un régime plus contraignant
que celui auquel l’entreprise est normalement soumise.

2 La déclaration de TVA

A Régime réel normal

1 Modalités de déclaration
Chaque fin de mois, l’entreprise prépare la déclaration de TVA : elle établit le récapitulatif des
sommes collectées au profit de l’État et de la TVA versée auprès des fournisseurs. Ces sommes,
arrondies à l’euro près, sont issues des différents comptes de TVA utilisés lors de l’enregistrement
comptable des ventes et des achats de biens et de service.
Le formulaire CA3 doit être transmis à l’administration fiscale entre le 15 et le 24 du mois suivant
selon les entreprises. Cette transmission doit être obligatoirement dématérialisée :
– soit sous la forme EFI (Echange de Formulaire Informatisé), qui est un fichier au format PDF ;

185
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

– soit sous la forme EDI (Échange de données Informatisée) qui est un fichier informatique
produit par le logiciel de comptabilité de l’entreprise et qui est déposé sur un portail dédié de
l’administration fiscale.

2 TVA mensuelle
La déclaration de TVA reprend les éléments nécessaires au calcul de la TVA :
– TVA collectée sur les opérations soumises : ventes de biens et de services en France,
acquisitions intracommunautaires ;
– TVA déductible versée sur les achats de biens et de services en France, les acquisitions
intracommunautaires et les importations.

Lorsque la TVA collectée excède la TVA déductible, l’entreprise doit s’acquitter de la différence
auprès du Trésor Public. Il s’agit d’une TVA à décaisser. Le règlement doit être réalisé en même
temps que le dépôt de la déclaration, soit entre le 15 et le 24 du mois suivant selon les entreprises.
Lorsque la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible, l’entreprise est en situation de crédit de
TVA. Ce crédit est reportable sur la déclaration de TVA du mois suivant, c’est-à-dire qu’il viendra
minorer l’éventuelle TVA à décaisser. Sous certaines conditions, l’entreprise peut en demander le
remboursement par le Trésor Public. Le crédit n’est alors pas reporté sur le mois suivant.

L’entreprise Velocity prépare la déclaration de TVA au titre du mois de janvier. Elle a recensé les
Exemple

éléments suivants :
– ventes de marchandises en France 25 000
– ventes de marchandises au sein de l’UE 10 000
– ventes de marchandises (exportations) 10 000
– achats de marchandises en France 15 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 10 000
– achats de marchandises (importations) 15 000
Calcul de la TVA au titre du mois de janvier :

TVA
Eléments Calculs TVA collectée
déductible
Ventes de marchandises en France 25 000 Z 20 % 5 000
Ventes de marchandises au sein de l’UE Exonéré
Ventes de marchandises (exportations) Exonéré
Achats de marchandises en France 15 000 Z 20 % 3 000
Achats de marchandises au sein de l’UE 10 000 Z 20 % 2 000 2 000 >>>

186
11
La liquidation de la TVA

Chapitre
>>>
TVA
Eléments Calculs TVA collectée
déductible
Achats de marchandises (importations) 15 000 Z 20 % 3 000
TOTAL TVA collectée 7 000
TOTAL TVA déductible 8 000
CREDIT DE TVA au titre du mois de janvier (car TVA 8 000 – 7 000 1 000
déductible O TVA collectée)

Ce crédit de TVA est reportable sur le mois suivant. L’entreprise n’a aucun versement à réaliser auprès
du Trésor Public.
L’entreprise Velocity doit maintenant établir la déclaration de TVA au titre du mois de février. Elle
a recensé les éléments suivants :
– ventes de marchandises en France 40 000
– ventes de marchandises au sein de l’UE 10 000
– ventes de marchandises (exportations) 5 000
– achats de marchandises en France 10 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 5 000
– achats de marchandises (importations) 10 000
Elle doit également tenir compte du crédit de TVA dégagé au titre du mois de janvier, soit 1 000 3.
Calcul de la TVA au titre du mois de février :

TVA
Eléments Calculs TVA collectée
déductible
Ventes de marchandises en France 40 000 Z 20 % 8 000
Ventes de marchandises au sein de l’UE Exonéré
Ventes de marchandises (exportations) Exonéré
– achats de marchandises en France 10 000 Z 20 % 2 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 5 000 Z 20 % 1 000 1 000
– achats de marchandises (importations) 10 000 Z 20 % 2 000
TOTAL TVA collectée 9 000
TOTAL TVA déductible 5 000
TVA due au titre du mois de février (car TVA collectée 9 000 – 5 000 4 000
O TVA déductible)
Report du crédit de TVA du mois de janvier 1 000
TVA à décaisser 4 000 – 1 000 3 000

Le crédit de TVA au titre du mois de janvier a bien été imputé sur la TVA à décaisser du mois suivant.

B Régime réel simplifié


Les modalités de déclaration sont proches de celles du régime réel normal :
– la déclaration (qui porte alors le nom de CA12) est établie sur la même base (identification de
la TVA collectée et de la TVA déductible) ;
– elle doit être déposée sous une forme dématérialisée. En revanche, s’agissant d’une décla-
ration annuelle, la date de dépôt auprès de l’administration fiscale est celle du dépôt des
comptes annuels, soit le 30 avril de l’année suivante.
La détermination de la TVA annuelle suit la même logique :
TVA collectée sur les opérations imposables – TVA déductible versée aux fournisseurs.
Des acomptes ont en revanche été versés en cours d’année. Ils seront déduits de la TVA à payer.

187
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

3 La comptabilisation de la déclaration de TVA


Une fois la déclaration de TVA achevée, les comptes de TVA collectée et de TVA déductible
doivent être soldés pour que soit constatée dans les comptes la dette envers l’État (TVA à
décaisser) ou la créance sur l’État (crédit de TVA).

À la fin du mois, La TVA à En cas de TVA à


les comptes de décaisser est décaisser, le
TVA déductible inscrite au crédit paiement est
Détermination (débiteurs) sont OU enregistré le jour du
de la TVA du crédités Le crédit de TVA télé règlement
mois Les comptes de est inscrit au débit
TVA collectée
(créditeurs) sont
débités

Base de TVA TVA


Opérations réalisées Compte
calcul Collectée Déductible
Ventes de biens en France 60 000 44571 12 000
Achats de biens en France 20 000 44566 4 000
445662 3 000
Achats de biens en Italie 15 000
4452 3 000
TVA collectée 15 000

31/10/N
44571 TVA collectée 12 000
4452 TVA due intracommunautaire 3 000
44566 TVA déductible sur ABS 4 000
445662 TVA déductible sur ABS UE 3 000
44551 TVA à décaisser 8 000
Déclaration de TVA – octobre
24/11/N
44551 TVA à décaisser 8 000
512 Banque 8 000
TVA – télé paiement

188
11
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Synthèse Chapitre
Opérations intervenant dans le calcul de la TVA mensuelle

Tableau de synthèse des opérations nécessaires


à la détermination de la TVA à payer
Opérations sur lesquelles l’entreprise a collecté de la TVA
au profit de l’État
Ventes de biens en France
TVA COLLECTÉE
Encaissement de services en France (régime normal)
Ventes de services en France (option pour les débits)
Acquisitions intracommunautaires
Opérations sur lesquelles l’entreprise a payé de la TVA
à déduire de la déclaration
Achats de biens en France
Paiements de services en France (régime normal) TVA DÉDUCTIBLE
Achats de services en France (option pour les débits)
Importations de biens (hors UE)
Acquisitions intracommunautaires de biens
Détermination de la TVA mensuelle

TVA COLLECTÉE TVA DÉDUCTIBLE

TVA mensuelle

TVA à décaisser Crédit de TVA


En cas d’excédent de TVA En cas d’excédent de TVA
collectée

189
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 11.01

1. La TVA facturée au client est un produit pour l’entreprise


A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise reverse à l’État l’excédent de TVA collectée sur la TVA déductible
A. Vrai
B. Faux
3. La TVA est supportée par le consommateur final
A. Vrai
B. Faux
4. Que l’entreprise vende des biens ou des services, la TVA est exigible à la facturation
A. Vrai
B. Faux
5. L’option sur les débits doit obligatoirement être inscrite sur la facture du fournisseur
A. Vrai
B. Faux
6. Pour une vente de biens, fait générateur et exigibilité sont concomitants
A. Vrai
B. Faux
7. Une TVA autoliquidée est une TVA qui est collectée par l’acheteur
A. Vrai
B. Faux
8. Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA au moment du dédouanement
des biens
A. Vrai
B. Faux
9. Les importations de biens sont soumises à la TVA dans le pays du vendeur
A. Vrai
B. Faux
10. Les exportations sont exonérées de TVA
A. Vrai
B. Faux
11. Les livraisons intracommunautaires sont toujours imposables à la TVA en France
A. Vrai
B. Faux

190
Applications

APPLICATIONS
12. Une entreprise dont les ventes de biens s’élèvent à 300 000 3 relève du régime du réel
simplifié
A. Vrai
B. Faux
13. Une entreprise dont les ventes de biens s’élèvent à 800 000 3 peut opter pour le régime
du réel simplifié
A. Vrai
B. Faux
14. Une entreprise dont les ventes de services s’élèvent à 30 000 3 est obligatoirement
exonérée de TVA
A. Vrai
B. Faux
15. La déclaration de TVA doit toujours être réalisée chaque mois
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 11.02 TVA sur les achats et ventes de biens réalisées en France et à l’étranger

Une entreprise a réalisé les opérations suivantes avec ses partenaires commerciaux :
1) Achat de produits en Espagne
2) Vente de produits en Italie ; numéro TVA du client connu
3) Achat de produits en France
4) Vente de produits au Royaume-Uni ; numéro TVA du client non connu
5) Achat de produits au Canada
6) Achat de produits en Inde
7) Achat de produits au Portugal
8) Vente de produits en France
9) Vente de produit en Tunisie

Ü Missions
Sachant que l’entreprise a fourni son numéro d’identification à la TVA à ses fournisseurs,
indiquer pour chaque opération, la ou les incidence(s) en matière de TVA :
a) exonération de TVA
b) TVA collectée
c) TVA due intracommunautaire
d) TVA déductible

EXO 11.03 Calculer et enregistrer la TVA mensuelle

L’entreprise PROMOFUN produit et commercialise des objets publicitaires. Elle souhaite


préparer la déclaration de TVA du mois de novembre.
La société n’a pas sollicité d’autorisation de paiement de la TVA d’après « les débits ».
Lorsque le numéro d’identification intracommunautaire est nécessaire, il a été régulièrement
fourni.

191
APPLICATIONS

Les informations issues de la comptabilité du mois de novembre sont les suivantes.

Opérations HT - novembre Montants


Ventes de produits finis En France métropolitaine 400 000
Vers les pays de l’Union européenne 270 000
Vers les pays tiers à l’Union européenne 320 000
Achats de matières En France métropolitaine 200 000
premières En provenance d’Allemagne 70 000
En provenance du Canada 20 000
Prestations de service Montants facturés 50 000
Montants encaissés (TTC) 84 000

Ü Missions
1. Déterminer le montant de la TVA à décaisser ou du crédit de TVA au titre du mois de
novembre.
2. Enregistrer au journal la déclaration de TVA.
3. Enregistrer au journal le paiement de la TVA le 20 du mois suivant.

EXO 11.04 Calculer et enregistrer la TVA mensuelle

Vous disposez d’informations nécessaires à la réalisation de la déclaration de TVA de la SA


ANTOMALE au titre du mois de novembre. La SA ANTOMALE a choisi l’option sur les débits
en matière de TVA.
Elle a réalisé les opérations suivantes en novembre.

Opérations Montant HT
Ventes de marchandises HT réalisées en France 500 000 1
Ventes de marchandises réalisées dans des pays de l’Union européenne 550 000 1
Prestations de services HT facturées dont 200 000 1 de prestations 750 000 1
réglées courant novembre
Achats HT de biens en France 700 000 1
Achats HT de services en France. Aucun fournisseur n’a opté pour la TVA 50 000 1
sur les débits. Les règlements auront lieu en décembre
Achats HT de biens auprès de fournisseurs de l’Union européenne 35 000 1
Acquisitions HT d’immobilisations en France 160 000 1
La déclaration de TVA du mois d’octobre a fait apparaître un crédit de TVA de 90 000 1 qui
n’a fait l’objet d’aucune demande de remboursement.
Tous les numéros d’identification intra-communautaire ont été communiqués.

Ü Missions
1. À l’aide des informations, calculer le montant de la TVA due, ou le montant du crédit de TVA
à reporter, au titre du mois de novembre.
2. Enregistrer au journal l’écriture relative à la déclaration de TVA au 30 novembre.

192
Applications

APPLICATIONS
EXO 11.05 Comprendre un formulaire de déclaration de TVA

La déclaration de la TVA de la SA ANTOMALE a été réalisée sur le formulaire CA3 et vous est
présentée dans le document 1. Il vous est demandé de vérifier votre bonne compréhension
de ce document.

DOCUMENT 1 : Déclaration CA3 ANTOMALE – mois de novembre

193
APPLICATIONS

Ü Missions
1. Quel est le montant du chiffre d’affaires HT réalisé ?
2. Quel est le montant des opérations imposables à 20 % ? Pourquoi ce montant est-il différent
de celui du chiffre d’affaires ?
3. Quel est le montant total de la TVA collectée ?
4. Quel est le montant de la TVA due intracommunautaire ?
5. Quel est le montant de la TVA déductible sur immobilisations et sur autres biens et services ?
6. Sur quelle ligne figure la TVA déductible sur les acquisitions intracommunautaires ?
7. L’entreprise a-t-elle utilisé un crédit de TVA reporté au titre du mois précédent ?
8. Justifier le montant du crédit de TVA du mois de novembre qui apparaît ligne 25.
9. Pourquoi le crédit de TVA de la ligne 25 est-il également inscrit sur la ligne 27 ? Sur quelle
ligne figurera-t-il dans la déclaration du mois suivant ?
10. Sur quelle ligne apparaîtrait une éventuelle TVA à décaisser ?

194
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les relations 12
avec le personnel

Chapitre
et les organismes
sociaux
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.

Les ressources humaines constituent un capital précieux pour l’entreprise qui doit en assurer
la gestion et la rémunération de façon motivante et constructive, tout en veillant au respect
des dispositions légales. Les opérations de rémunération du personnel constituent des
opérations courantes et sont gérées de façon mensuelle au sein de l’entreprise. Ces opérations
engendrent des relations avec différents tiers : les salariés, les organismes sociaux, les
organismes collecteurs de taxe et le Trésor public.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les éléments constitutifs de la paie


A Schéma d’ensemble
B Les éléments du salaire net à payer
C Les cotisations sociales
2 Le bulletin de paie
A Principes
B Décryptage d’un bulletin de paie simplifié
3 Enregistrement comptable de la paie
A Informations nécessaires aux enregistrements SYNTHÈSE P. 205
B Enregistrement du livre de paie
APPLICATIONS P. 206
C Enregistrement des paiements liés aux salaires
4 Applications

195
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Françoise G.,


directrice d’un hypermarché
« La gestion de la paie est une mission que je confie à mon expert-comptable : le service social du
cabinet prend en charge l’ensemble des opérations déclaratives et l’établissement des documents
obligatoires. J’ai même accès par Internet à une plateforme où je peux déposer des documents ou
déclarer des événements comme une démission ou des heures supplémentaires. »

Lire son bulletin de paie

Identifier et comprendre les différentes rubriques d’un bulletin de paie

Le prélèvement à la source, mode d’emploi

Qu’est-ce que le prélèvement à la source ?

Estimation du coût d’un salarié

Une application pratique pour estimer le coût d’un salarié, sur le site de Pôle
emploi

196
12
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

Chapitre
1 Les éléments constitutifs de la paie

A Schéma d’ensemble

Cotisations règlement aux Organismes


patronales sociaux
Charges totales

Cotisations
salariales

Salaire Autres
brut total retenues
Salaires après
retenue Salaire règlement au
net à payer Personnel

B Les éléments du salaire net à payer


Le salaire net imposable ne présente qu’un intérêt fiscal qui sera évoqué dans la suite du chapitre.
En première approche, le montant intéressant à dégager est le salaire net à payer effectivement
versé au salarié.

Salaire net à payer = Salaire brut total – Retenues

sachant que :

Retenues = Cotisations salariales + Autres retenues


1 Le salaire brut total
Le salaire brut total comprend différents éléments qu’il est nécessaire d’analyser.
a. Le salaire contractuel
Fixé dans le contrat de travail, le salaire est souvent encadré par une convention collective et ne
peut être inférieur au SMIC. Deux types de salaires sont à distinguer :
e Le salaire mensuel et le salaire mensualisé. Ce sont les formes de salaires les plus répandues
depuis la généralisation de la mensualisation au cours des dernières années. La durée légale du
travail étant de 35 heures par semaine, le salaire mensualisé est déterminé sur la base de :
Nombre heures par semaine Z Nombre semaines par année
Nombre de mois
soit :
35 Z 52
= 151,67 heures par mois
12
e Le salaire horaire. Assez peu répandu, il est encore utilisé pour la rémunération des salariés
dont la rémunération varie selon le temps de travail réel (services à la personne, restauration...).

Salaire de la période = Taux horaire Z Nombre d’heures de la période

b. Les heures supplémentaires et majorations


Les heures supplémentaires, accomplies au-delà de la durée légale du travail, sont rémunérées
à un taux horaire majorée :
– de la 36e à la 43e : majoration de 25 % ;

197
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

– à partir de la 44e : majoration de 50 %.


Ces heures supplémentaires peuvent être :
– utilisées en repos compensateur ;
– capitalisées sur un compte épargne temps ;
– payées en complément de salaire.
Certaines majorations de salaire peuvent également s’ajouter par travail dominical ou travail de
nuit.

c. Les primes et indemnités


Soumises aux cotisations
Caractère primes indemnités Exemple
sociales
Supplément de gain OUI prime de rendement
Remboursement de frais engagés
NON indemnité de repas
par le salarié

d. Une indemnité ponctuelle : l’indemnité de congés payés


Son montant représente 1/10e de la rémunération perçue par le salarié au cours de la période
de référence (1er juin de l’année précédente au 31 mai de l’année en cours).

e. Les avantages en nature


En plus du salaire (rémunération de son travail), le salarié peut bénéficier d’avantages en nature
que son employeur met gratuitement à sa disposition : logement, nourriture, etc. Ces avantages
en nature, considérés comme un complément de salaire, doivent être évalués pour être intégrés
à l’assiette des cotisations sociales.

2 Les retenues
a. Les cotisations sociales salariales
– elles sont obligatoires pour tous les salariés ;
– leur paiement est effectué par prélèvement à la source ; on dit aussi qu’il y a précompte.
L’employeur retient sur le salaire le montant des cotisations et les verse aux organismes
sociaux pour le compte et à la place du salarié.
– elles sont à la charge du salarié et, de ce fait, souvent qualifiées de cotisations sociales
salariales.

b. Le prélèvement à la source
Depuis le 1er janvier 2019, l’impôt sur le revenu est prélevé à la source selon un taux personnalisé
transmis par l’administration fiscale. Cette mesure a pour objectif de supprimer le décalage d’un
an entre la perception des revenus et le paiement de l’impôt sur ces revenus.
L’employeur a la charge de réaliser ce prélèvement avant de procéder au reversement au Trésor
public dans le courant du mois suivant.

c. Les autres retenues


Ces retenues ont un caractère exceptionnel.
e Les avances et acomptes : il s’agit de versements anticipés avant la date de paiement des
salaires.
e Les oppositions : en application d’une saisie-arrêt prononcée par le tribunal, l’employeur
retient une part du salaire pour la verser à un créancier du salarié.

198
12
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

Chapitre
C Les cotisations sociales

1 Nature des cotisations sociales


Les cotisations sociales sont des versements obligatoires qui donnent droit aux salariés à des
prestations sociales. Une part de ces cotisations est à la charge du salarié (cotisations salariales)
et l’autre à la charge de l’employeur (cotisations patronales). Dans tous les cas, c’est l’employeur
qui assure le versement de l’ensemble des cotisations aux organismes collecteurs.

Institutions sociales Principaux risques ou efforts de solidarité couverts


Sécurité Sociale Maladie, maternité, invalidité, décès
Accidents du travail – Vieillesse – Famille
Pôle Emploi Chômage – Garantie des salaires
AGIRCG-ARRCO Retraite complémentaire cadre et non cadre
Mutuelles Prévoyance complémentaire

2 Calcul des cotisations


Les cotisations se calculent par l’application d’un taux fixé par décret annuel sur une base de
calcul. Cette base peut être le salaire brut ou suivre d’autres modes de calcul :
– salaire brut = selon la définition du salaire brut présentée au début de ce chapitre ;
– plafond mensuel de la sécurité sociale (PMSS) = montant fixé par arrêté chaque année et qui
sert de référence pour le calcul de plusieurs cotisations sociales. Le plafond s’applique comme
une base maximale pour les salaires supérieurs. Il n’y a pas lieu d’en tenir compte pour les
salaires inférieurs ;
– 98,25 % du salaire brut (pour les contributions salariales CRDS et CSG) ;
– tranches B ou 2 du salaire brut lorsque celui-ci dépasse le PMSS :
N.B. : PMSS au 01/01/2021 = 3 428 2 1re tranche 2e tranche
Retraite complémentaire AGRIC-ARRCO Tranche 1 = 1 PMSS Tranche 2 = 7 PMSS
Autres organismes Tranche A = 1 PMSS Tranche B = 3 PMSS
Sont présentés dans le tableau suivant, à titre d’exemple, différents calculs de cotisations.

Modalité de calcul pour Modalité de calcul pour


un salarié non cadre, un salarié cadre, dont
Un exemple de
dont le salaire brut le salaire brut s’élève
Bases de calcul cotisation calculée
s’élève à 2 500 3 à 4 500 3
sur cette base
N.B. : salaire inférieur au N.B. : salaire supérieur au
plafond de la SS plafond de la SS
Salaire brut Cotisation patronale 2 500 1 Z 13 % 4 500 1 Z 13 %
Maladie : 13 % = 325 1 = 585 1
Tranche A (plafond de Cotisation salariale : 2 500 1 Z 6,90 % 3 428 1 Z 6,90 %
1 PMSS soit 3 428 1) Vieillesse : 6,90 % = 172,50 1 = 236,53 1
Tranche 2 (Part du Cotisation salariale Cotisation non applicable (4 500 – 3 428) Z 8,64 %
salaire comprise entre Retraite aux salariés non cadres = 92,62 1
1 et 8 fois le PMSS soit complémentaire
entre 3 428 1 et T2 : 8,64 %
27 424 1)
98,25% du salaire brut Cotisation salariale 2 500 Z 98,25 % Z 0,5 % 4 500 Z 98,25 % Z 0,5 %
CRDS : 0,5 % = 12,28 1 = 22,11 1
N.B. : calculs réalisés sur la base des règles en vigueur au 01/01/2021

199
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

3 Déclaration et paiement des cotisations sociales


Chaque mois ou chaque trimestre (selon l’effectif salarié), l’employeur doit déclarer les salaires
versés au moyen de la Déclaration Sociale Nominative : la DSN est un fichier mensuel produit à
partir de la paie qui permet de simplifier et d’automatiser la transmission des déclarations
sociales.
La DSN permet également le règlement des cotisations aux organismes (télépaiement, virement
ou prélèvement automatique selon le cas). L’entreprise doit reverser à la fois les cotisations
salariales (qui ont été prélevées à la source) et les cotisations patronales (qui sont à sa charge) :

Cotisations Cotisations
salariales patronales Cotisations versement Organismes
(retenues sur + (charge de = totales sociaux
salaire brut) l’entreprise)

2 Le bulletin de paie

A Principes
Tout salarié doit recevoir un bulletin de paie à l’occasion du paiement du salaire de son salaire.
Cette obligation est valable quel que soit le temps de travail, le nombre d’employeurs ou la nature
du contrat.
Depuis 2017, le bulletin de paie doit en principe être dématérialisé, sauf si le salarié le refuse,
auquel cas il peut lui être fourni au format papier.
Le bulletin de paie doit respecter un modèle standard, qui présente l’avantage d’être simplifié,
de façon à rendre compréhensibles les différents montants de cotisations sociales.

B Décryptage d’un bulletin de paie simplifié


Le bulletin de paie fourni pour exemple ci-après est adapté pour la rémunération d’un employé
non cadre du secteur du commerce de détail, rémunéré sur la base de 2 000 1 brut pour un travail
à plein temps de 35 heures par semaine. Certains éléments de rémunération ont été simplifiés
et les montants arrondis à l’entier le plus proche pour plus de lisibilité.

200
12
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

Chapitre
BULLETIN DE PAIE simplifié
Période : du 01/01/2021 au 31/01/2021 Paiement par virement le : 31/01/2021
EMPLOYEUR SALARIÉ
Nom : Nom et Prénom :
Adresse : Adresse :
N° APE : N° de Sécurité Sociale :
N° SIRET : Début du contrat :
Convenon Collecve : Date d'ancienneté :
Emploi :
Classificaon :
RUBRIQUES Base Taux salarial Part salarié Taux patronal Part employeur
Salaire de base 151,67 16,48 € 2 500 €
Heures supplémentaires à 25% ① 10,00 20,60 € 206 €
Primes -
TOTAL BRUT 2 706 €
COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS SOCIALES Base Taux salarial Part salarié Taux patronal Part employeur
SANTÉ
Sécurité sociale - Maladie Maternité Invalidité Décès 2 706 € - ② 7,00% 189 €
Complémentaire Incapacité Invalidité Décès

Complémentaire Santé (mutuelle) 30 € 30 €
ACCIDENT DU TRAVAIL- MALADIE PROFESSIONNELLE 2 706 € - 1,10% 30 €
RETRAITE
Sécurité Sociale plafonnée 2 706 € 6,90% 187 € 8,55% 231 €
Sécurité Sociale déplafonnée 2 706 € 0,40% 11 € 1,90% 51 €
Complémentaire tranche 1 2 706 € 3,90% 106 € 5,85% 158 €
FAMILLE 2 706 € - 3,45% 93 €
ASSURANCE CHÔMAGE 2 706 € - 4,20% 114 €
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L'EMPLOYEUR 2 706 € - 2,61% 71 €
COTISATIONS STATUTAIRES OU PRÉVUES PAR LA
-
CONVENTION COLLECTIVE
CSG déducble de l'impôt sur le revenu 2 689 € 6,80% 183 € -
CSG/CRDS non déducble de l'impôt sur le revenu 2 689 € 2,90% 78 € -
EXONERATIONS DE COTISATIONS EMPLOYEUR
- 25 €
Cumul des réducons
TOTAL DES COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS 595 € 942 €
NET A PAYER AVANT IMPOT SUR LE REVENU 2 111 €
Base Taux Montant
IMPOT SUR LE REVENU
2 219 € 7,50% ④ 166 €
NET PAYE EN EUROS ⑤ 1 945 €
Total versés par l'employeur Net imposable
3 645,45 € Mensuel ⑥ 2 219 €
Cumul 2 219 €

Dans votre intérêt, et pour vous aider à faire valoir vos droits, conservez ce bullen de paie sans limitaon de durée.
Pour toute queson concernant ce bullen de paie, vous pouvez consulter le site www.servicepublic.fr

1 Éléments constitutifs et total du salaire brut.


2 Cotisations sociales à la charge du salarié décomptées par l’employeur au moment de la paie
pour être reversées aux différents organismes sociaux.
3 Cotisations sociales patronales que l’employeur supporte en plus du salaire brut.
4 Montant de l’impôt sur le revenu prélevé à la source par l’employeur.
5 Somme effectivement versée au salarié en fin de mois.
6 Base de calcul de l’impôt sur le revenu (la cotisation mutuelle, la CRDS et une partie de la CSG
ne sont pas déductibles).
Les logiciels de paie qui permettent la génération des bulletins de paie éditent également des
documents récapitulatifs de la paie. Parmi ces documents, le livre de paie n’est pas obligatoire,
mais il présente l’intérêt de réaliser une totalisation des éléments de paie sur une période de
façon à en faciliter l’enregistrement comptable.

201
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

3 Enregistrement comptable de la paie

A Informations nécessaires aux enregistrements


L’enregistrement comptable de la paie peut se faire soit à partir d’un bulletin de paie, soit à partir
des informations récapitulatives du livre de paie pour l’ensemble des salariés.
Le livre de paie du mois de septembre d’une entreprise fait mention des informations suivantes :
– Salaires bruts : 7 500 1 (dont 500 1 de prime)
– Oppositions sur salaires : 200 1
– Acompte versé au salarié Martin le 10/09 : 300 1
– Impôt sur le revenu prélevé à la source : 350 1
Cotisations sociales payées le
Cotisations salariales Cotisations patronales
15/10
URSSAF 700 1 1 400 1
Pôle emploi 300 1 400 1
Caisse retraite non-cadre 100 1 100 1
Caisse retraite cadre 150 1 150 1
Mutuelle 50 1 50 1

B Enregistrement du livre de paie


À l’exception des avances sur salaires qui sont enregistrées au fur et à mesure des paiements,
le livre de paie fait l’objet d’un enchaînement d’écritures constatées le dernier jour du mois.
Étape 1 : enregistrement éventuel des acomptes versés sur salaires

10/09
425 Personnel – avances et acomptes 300
512 Banque 300
Acompte salarié Martin

Étape 2 : enregistrement du salaire brut


Le salaire brut constitue une charge pour l’employeur inscrite dans le compte 641 ou ses
subdivisions (salaire, congés payés, primes, indemnités ou avantages divers, supplément
familial...). Il est constaté dans le compte 421 pour matérialiser la dette vis-à-vis du salarié.

30/09
6411 Salaires, appointements 7 000
6413 Primes et gratifications 500
421 Personnel – rémunérations dues 7 500
Salaires bruts mois de septembre

Étape 3 : enregistrement des retenues salariales : cotisations sociales salariales, acomptes


versés, oppositions et retenue à la source
Les cotisations sociales à la charge du salarié sont décomptées par l’employeur au moment de
la paie pour être reversées aux différents organismes sociaux. Elles ne constituent pas une
charge puisqu’elles viennent en diminution de la dette vis-à-vis du salarié.

202
12
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux

Chapitre
Il est à noter que L’URSSAF est en charge du recouvrement des cotisations de sécurité sociale
et d’assurance chômage.

30/09
421 Personnel – rémunérations dues 2 150
425 Personnel – avances et acomptes 300
427 Personnel – oppositions 200
431 Sécurité sociale 1 000
437 Autres organismes sociaux 300
4421 Prélèvement à la source 350
Retenues salariales mois de septembre

Étape 4 : enregistrement des cotisations sociales patronales


Les cotisations patronales constituent une charge pour l’employeur en plus du salaire brut déjà
enregistré en charge. La ventilation comptable respecte la nature des cotisations. La sécurité
sociale est, comme vu précédemment, chargée du recouvrement des cotisations chômage.

30/09
6451 Cotisations à l’URSSAF 1 400
6452 Cotisations aux mutuelles 50
6453 Cotisations aux caisses de retraite 250
6454 Cotisations à Pôle Emploi 400
431 Sécurité sociale 1 800
437 Autres organismes sociaux 300
Cotisations patronales mois de septembre

C Enregistrement des paiements liés aux salaires


Paiement du salaire net
Selon les entreprises, le salaire net est payé à une date différente. L’écriture ci-après doit être
enregistrée à la date réelle de virement des salaires aux employés.

30/09
421 Personnel – rémunérations dues 5 350
512 Banque 5 350
Paiement salaires mois de septembre

Paiement de l’impôt sur le revenu au Trésor public


Selon la taille de l’entreprise, le Trésor public a prévu un agenda avec des dates de reversement
différentes pour l’impôt prélevé à la source (mensuellement, entre le 8 et le 18 du mois suivant
ou trimestriellement).

08/10
4421 Prélèvement à la source 350
512 Banque 350
Reversement Impôt sur le revenu au Trésor Public

203
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Paiement des cotisations sociales aux organismes sociaux


Selon la taille de l’entreprise, les dates de reversement aux organismes sociaux sont différentes
et sont en général calées aux délais déclaratifs de la DSN (mensuellement, entre le 5 et le 15 du
mois suivant ou trimestriellement).

15/10
431 Sécurité Sociale 2 800
437 Autres organismes sociaux 600
512 Banque 3 400
Paiement cotisations sociales mois de septembre

Paiement des oppositions à l’huissier


Lorsqu’une somme a été prélevée sur un salaire par voie de justice, elle doit être reversée au tiers
en charge de ce recouvrement (un huissier de justice par exemple pour le recouvrement d’une
pension alimentaire)

12/10
427 Personnel – oppositions 200
512 Banque 200
Reversement oppositions à l’huissier

204
12
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

SYNTHÈSE Chapitre
Salaire contractuel, heures supplémentaires
+ Salaire de base Congés payés, primes et gratifications
Avantages en nature
= Salaire brut → Rémunération du travail par l’employeur
– Cotisations sociales salariales
Connaître – Avantages en nature
les éléments + Remboursements de frais
constitutifs – Acomptes et oppositions
de la paie – Impôt sur le revenu
= Net à payer → Salaire effectivement versé au salarié
+ Cotisations sociales non déductibles
(une partie de la CSG et de la CRDS)
+ Impôt sur le revenu
= Net imposable → Base de calcul de l’impôt sur le revenu

Comptabiliser
Acomptes Salaires Retenues Cotisations
les opérations Paiements
versés bruts sur salaires patronales
de paie
Salaire brut

Rémunération
Salaire net
du salarié
Estimer le coût
du travail pour Cotisations salariales Financement
l’employeur + de la protection
Cotisations patronales sociale

205
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 12.01

1. Les cotisations patronales ne constituent pas une charge pour l’entreprise.


A. Vrai
B. Faux
2. Le taux de la 40e heure est majoré de 50 %.
A. Vrai
B. Faux
3. La tranche B est égal au salaire plafonné.
A. Vrai
B. Faux
4. Plafond = salaire brut total – Tranche B.
A. Vrai
B. Faux
5. Salaire net imposable = salaire brut total – cotisations sociales salariales + CGS non
déductible + CRDS.
A. Vrai
B. Faux
6. Les charges patronales sont portées sur le bulletin de paie.
A. Vrai
B. Faux
7. Il existe un livre des salaires pour chaque salarié.
A. Vrai
B. Faux
8. Le compte 425 Personnel-Avances et Acomptes est un compte de passif.
A. Vrai
B. Faux
9. Le compte 421 Personnel-Rémunérations dues, en principe, est toujours créditeur.
A. Vrai
B. Faux
10. Le compte 431 Sécurité sociale est crédité du montant de toutes les cotisations sociales.
A. Vrai
B. Faux
11. Le compte 641 Rémunérations du personnel est débité du montant du salaire brut servant
de base au calcul des cotisations sociales.
A. Vrai
B. Faux

206
Applications

APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen

EXO 12.02
1. On rappelle les modalités de calcul de la cotisation patronale d’assurance vieillesse
plafonnée : 8,45 % sur la tranche A.
Calculer le montant de cette cotisation pour un salaire brut total mensuel de 2 000 1.
2. Même question pour un salaire brut total mensuel de 4 000 1.
3. On rappelle les modalités de calcul de la cotisation chômage salariale : 2,40 % sur la
tranche A + tranche B.
Calculer le montant de cette cotisation pour un salaire brut total mensuel de 2 000 1.
4. Même question pour un salaire brut total mensuel de 4 000 1.
5. À l’occasion du versement mensuel des cotisations sociales, le compte 431 Sécurité sociale
a été débité de 145 000 1. Le montant des cotisations salariales est égal à 45 % du montant
des cotisations patronales correspondantes.

Déterminer le montant des cotisations salariales et le montant des cotisations patronales de


Sécurité sociale.

EXO 12.03 Enregistrer les opérations liées à la paie

Le 28 janvier, l’extrait du livre de paie délivre les informations suivantes :


– salaires bruts : 15 000 1
– oppositions sur salaires : 400 1
– acomptes sur salaires versés au cours du mois : 300 1
– prélèvement à la source : 1 300 1

Cotisations sociales Cotisations salariales Cotisations patronales


Sécurité sociale 1 500 1 3 800 1
Pôle Emploi 550 1 780 1
Caisse retraite 130 1 210 1
Mutuelle 320 1 410 1
Le 29 janvier, paiement des salaires nets.
Le 12 février, reversement de l’opposition à l’huissier de justice.
Le 20 février, reversement de l’impôt sur le revenu prélevé à la source au Trésor public.

Ü Missions
Enregistrer les opérations suivantes puis calculer le coût du travail pour l’employeur.

EXO 12.04 Comprendre une fiche de paie

Amélie JACQUEMIN est conseillère clientèle dans le magasin VELOCITY d’Annecy et dispose
d’un véhicule électrique mis à disposition par l’employeur qui constitue un avantage en
nature. Elle a reçu sa fiche de paie pour le mois de janvier 2021 (document 1) et vous demande
de l’éclairer sur les points suivants.

207
APPLICATIONS

DOCUMENT 1 : Société VELOCITY – Bulletin de paie d’Amélie JACQUEMIN

BULLETIN DE PAIE simplifié

Période : du 01/01/2021 au 31/12/2021 Paiement par virement le : 03/02/2021

EMPLOYEUR SALARIÉ
Nom : VELOCITY Nom et Prénom : JACQUEMIN Amélie

RUBRIQUES Base Taux salarial Part salarié Taux patronal Part employeur
Salaire de base 151,67 13,187 € 2 000 €
Heures supplémentaires à 25% 10,00 16,484 € 165 €
Avantage en nature : véhicule électrique - 235 €
TOTAL BRUT 2 400 €
COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS SOCIALES Base Taux salarial Part salarié Taux patronal Part employeur
SANTÉ
Sécurité sociale - Maladie Maternité Invalidité Décès 2 400 € - 7,00% 168 €
Complémentaire Incapacité Invalidité Décès
Complémentaire Santé (mutuelle) 30 € 30 €
ACCIDENT DU TRAVAIL- MALADIE PROFESSIONNELLE 2 400 € - 1,10% 26 €
RETRAITE
Sécurité Sociale plafonnée 2 400 € 6,90% 166 € 8,55% 205 €
Sécurité Sociale déplafonnée 2 400 € 0,40% 10 € 1,90% 46 €
Complémentaire tranche 1 2 400 € 3,90% 94 € 5,85% 140 €
Complémentaire tranche 2 0€ 9,00% 0€ 13,45% 0€
Supplémentaire
FAMILLE 2 400 € - 3,45% 83 €
ASSURANCE CHÔMAGE 2 400 € - 4,20% 101 €
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L'EMPLOYEUR 2 400 € - 2,61% 63 €
COTISATIONS STATUTAIRES OU PRÉVUES PAR LA
-
CONVENTION COLLECTIVE
CSG déducble de l'impôt sur le revenu 2 388 € 6,80% 162 € -
CSG/CRDS non déducble de l'impôt sur le revenu 2 388 € 2,90% 69 € -
EXONERATIONS DE COTISATIONS EMPLOYEUR - 26 €
TOTAL DES COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS 530 € 836 €
Autres retenues
Avantage en nature : véhicule électrique 235 €
Acompte 135 €

NET A PAYER AVANT IMPOT SUR LE REVENU 1 499 €

Base Taux Montant


IMPOT SUR LE REVENU
1 761 € 3,00% 53 €

NET PAYE EN EUROS 1 447 €

Ü Missions
1. Pourquoi l’avantage en nature lié au véhicule électrique a-t-il été inclus dans le salaire brut
puis déduit pour le calcul du salaire net à payer ?
2. À quoi correspondent les 53 3 d’impôt sur le revenu et pourquoi sont-ils déduits sur la fiche
de paie ?
3. Justifier le montant du salaire net à payer en partant du salaire brut contractuel de 2 000 3.

208
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les immobilisations 13
corporelles

Chapitre
et incorporelles
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Distinguer les charges des immobilisations.
Ù Identifier la nature d’une immobilisation.
Ù Évaluer et comptabiliser l’entrée des immobilisations incorporelles
et corporelles dans le patrimoine de l’entité.

Après avoir étudié les principales opérations d’exploitation de l’entreprise, nous allons aborder
les immobilisations corporelles et incorporelles.
Les opérations d’investissement se différencient des opérations d’exploitation par le caractère
durable de leur emploi. Elles ont pour objectif principal de renouveler ou d’accroître la capacité
de production et le développement de l’entreprise.
On distingue habituellement les investissements corporels, incorporels et financiers.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les opérations d’investissement


A Les critères de comptabilisation d’une immobilisation
B Les différentes catégories d’immobilisation
C L’acquisition des immobilisations
D La production d’immobilisations par l’entreprise
E Les immobilisations en cours
F Les immobilisations acquises à titre gratuit
G Pour aller plus loin : la comptabilisation des composants
2 Applications

SYNTHÈSE P. 222

APPLICATIONS P. 223

209
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Denis P., entrepreneur


« J’ai eu du mal à comprendre pourquoi l’acquisition d’immobilisations n’était pas enregistrée en
charges. En fait, une immobilisation augmente mon patrimoine et en plus, elle peut générer des
recettes pendant plusieurs années. »

Le développement de l’entreprise
L’entreprise doit préparer son développement de manière durable. Elle peut renouveler :

Les capacités de • Les inves ssements ont pour objec f de renouveler ou


produc on d’accroître la capacité de produc on.

Le poten el de • L'entreprise doit également inves r pour développer sa


développement capacité de developpement.

L’investissement des entreprises françaises

Comment les entreprises françaises investissent-elles ? Quelques chiffres sur


le site de France Stratégie

BIC – Frais et charges – Distinction entre éléments


d’actif et charges – Valorisation des actifs – Dépenses
relatives à des immobilisations existantes

Comprendre les dispositions fiscales sur le site du Bulletin Officiel des


Finances Publiques – Impôts (direction générale des Finances publiques)

210
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles

Chapitre
1 Les opérations d’investissement
Le plan comptable général ne définit pas la notion d’investissement mais retient la notion
d’immobilisation. Les immobilisations font partie des actifs de l’entreprise. Le PCG impose
différents critères pour comptabiliser une immobilisation. Ces critères permettent aussi de
distinguer les immobilisations et les charges d’exploitation.

A Les critères de comptabilisation d’une immobilisation


Une immobilisation est comptabilisée à l’actif lorsque les conditions suivantes sont simultané-
ment réunies :
– L’élément acquis doit être identifiable.
– Il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs correspondants.
– Son coût peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
– L’élément est utilisé durablement à usage interne, dans la production de biens ou services ou
pour être loué.

1 L’immobilisation est identifiable


Le caractère identifiable d’une immobilisation ayant une substance physique – machine,
véhicule, ordinateur – ne soulève généralement pas de difficulté. L’immobilisation est maté-
riellement localisable ou peut être identifiée dans le contrat ou la facture d’acquisition.
En revanche, pour les immobilisations sans substance physique – brevet, fond commercial –,
l’immobilisation doit pouvoir être identifiée par un droit légal ou contractuel ou pouvoir être
vendue, transférée ou louée séparément.

Lorsque l’entreprise dispose d’un droit légal pour protéger un brevet, ce droit lui permet de l’utiliser
Exemple

de manière exclusive ou bien de le vendre, le transférer, ou le louer isolément. Ce brevet est une
immobilisation identifiable.
Par contre, si l’entreprise ne dispose pas d’un droit lui permettant de protéger ses relations avec ses
clients, elle ne peut identifier isolément son portefeuille client de l’activité de l’entreprise et ne peut
donc pas comptabiliser son portefeuille client en immobilisation.

2 L’entité bénéficie d’avantages économiques futurs


L’immobilisation doit générer des avantages économiques futurs, c’est-à-dire des flux de
trésorerie au bénéfice de l’entité, un potentiel de services attendus ou une économie future.
L’immobilisation est un actif ayant une valeur économique positive pour l’entité, c’est-à-dire un
élément générant une ressource que l’entité contrôle. L’immobilisation augmente le patrimoine
de l’entité.

Exemple : Un nouveau matériel industriel va permettre d’accroître la capacité de production et


générer plus de ventes et/ou va permettre de faire des économies sur les consommations de matières
premières et d’électricité.

3 Le coût est fiable


Ce critère de comptabilisation est, en général, aisément satisfait car le contrat ou la facture
attestant l’acquisition de l’immobilisation permet d’identifier son coût.
Quand l’immobilisation est produite par l’entreprise, elle doit évaluer son coût de production à
partir des éléments utilisés au cours du processus de production.

211
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

4 L’utilisation est durable


Pour être comptabilisé en immobilisation, l’élément doit être utilisé dans la production ou la
fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins de gestion interne
au-delà de l’exercice en cours.
Ce critère permet de distinguer l’immobilisation de la charge d’exploitation dont la consom-
mation est réalisée durant l’exercice comptable.
Remarque. Les éléments d’actif de faible valeur peuvent être inscrits en charges lorsque leur valeur est inférieure ou égale
à 500 1 hors taxe, même s’ils répondent aux critères de reconnaissance d’une immobilisation.

B Les différentes catégories d’immobilisation


En suivant le plan comptable général, on distingue les catégories suivantes.

1 Les immobilisations incorporelles


Il s’agit d’éléments immatériels non financiers sans substance physique.

201 Frais d’établissement : frais de constitution, frais d’augmentation de capital...


Exemple

203 Frais de recherche et de développement.


205 Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, procédés...
206 Droit au bail.
207 Fonds commercial.

Remarque. Par exception, certains frais sont classés en immobilisation, alors que les critères de définition d’une immobi-
lisation ne sont pas respectés. C’est le cas des frais d’établissement. Ils génèrent rarement des flux de trésorerie dont l’entreprise
peut bénéficier dans le futur.

2 Les immobilisations corporelles


Il s’agit d’investissements matériels ayant une substance physique.

211 Terrains.
Exemple

212 Agencement et aménagement des terrains.


213 Constructions.
214 Constructions sur sol d’autrui.
215 Installations techniques, matériel et outillage industriels.
218 Autres immobilisations corporelles : matériel de transport, mobilier

3 Les immobilisations financières


Il s’agit d’investissements financiers utilisés durablement par l’entreprise. Voir les opérations de
placements financiers Chapitre 14.

261 Titres de participation.


Exemple

271 Titres immobilisés (droit de propriété).


274 Prêts.
275 Dépôts et cautionnements versés.

Remarque. Les immobilisations en cours, ainsi que les avances et acomptes sur immobilisations sont classées en compte 23
« Immobilisations en cours ».

212
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles

Chapitre
C L’acquisition des immobilisations
Les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d’acquisition.

1 Les principes
a. Le coût d’acquisition
C’est le montant qui sera porté au débit du compte de l’immobilisation concernée.

Coût d’acquisition = Prix d’achat + Coûts directement attribuables


Ce coût est comptabilisé :
– hors taxes récupérables,
– après déduction des remises commerciales et escomptes de règlement.

b. Coûts directement attribuables


– Il s’agit des frais engagés pour mettre l’immobilisation en état de fonctionner : frais de
transport, de livraison, d’installation, de montage...
– Sur option, il est possible de rattacher au coût d’acquisition les honoraires, commissions, frais
externes de formations et, dans certains cas, les coûts d’emprunts relatifs à la période
d’acquisition (si elle est suffisamment longue). Le rattachement au coût d’acquisition des frais
d’acquisition de l’immobilisation constitue la méthode de référence.
Néanmoins, afin de ne pas pénaliser fiscalement les entreprises, il est aussi admis, de compta-
biliser ces coûts en charges imputables à l’exercice d’acquisition (PCG Art. 213-8).
Commissions X compte 6221
Honoraires X compte 6226
Frais d’acte X compte 6227
Intérêts des emprunts X compte 6611

Thème
Exemple

Acquisition d’un matériel industriel : prix d’achat de 60 000 3 HT ; transport 3 500 3 HT ; frais
d’installation 2 000 3 HT ; commission 4 500 3 HT ; frais d’acte 1 200 3 HT.
e Frais d’acquisition inclus dans le coût d’acquisition
Prix d’achat 60 000

b
Transport 3 500
Installation 2 000
Coûts attribuables
Commission 4 500
Frais d’acte 1 200
71 200 X Débit du compte 2154 Matériel industriel
e Frais d’acquisition inscrits en charges
Prix d’achat
Transport
Installation
60 000 3 HT
3 500 3 HT
2 000 3 HT
b Coût d’acquisition
(Débit du compte 2154 Matériel industriel) =
65 500

Commission
Frais d’acte
4 500 3 HT
1 200 3 HT b Charges par nature
(Débit des comptes de classe 6) = 5 700
71 200 3 HT

213
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

c. Enregistrement au coût d’acquisition hors taxes récupérables


e Entreprise avec un prorata de TVA de 100 %
C’est le cas général : l’entreprise peut, sur tout achat de biens (y compris les immobilisations),
enregistrer la TVA déductible dans sa totalité.

Exemple : Achat d’un outillage industriel : 10 800,00 3 TVA comprise


Coût d’acquisition HT récupérables : 10 800,00/1,20 X 9 000,00 3
TVA déductible sur immobilisations : 9 000,00 Z 0,20 X 1 800,00 3

e Entreprise ayant un prorata de TVA S 100 %


Pour certaines raisons (exonération sur une partie de ses activités), une entreprise peut être
amenée, par exemple, à collecter la TVA sur 90 % de son chiffre d’affaires. Dans ce cas, elle
ne pourra récupérer que 90 % de la TVA déductible sur les biens qu’elle acquiert. On a alors :

Coût d’acquisition = Prix d’achat HT + TVA non récupérable

Acquisition d’une immobilisation de 120 000,00 3 HT, soit 144 000,00 3 TTC. Prorata de 90 %.
Exemple

TVA déductible totale : 120 000,00 Z 0,20 = 24 000,00 3


dont récupérable : 24 000,00 Z 0,9 = 21 600,00 3
non récupérable : 24 000,00 Z 0,1 = 2 400,00 3
Coût d’acquisition hors taxes récupérables
120 000 + 2400 = 122 400
144 000 – 21 600 = 122 400

e Les véhicules de tourisme


Il s’agit d’un bien pour lequel la TVA est rarement récupérable :

Prix d’achat HT 93 000,00 3


Exemple

TVA 20,00 % 18 600,00 3


Net à payer 111 600,00 3
Coût d’acquisition : 111 600,00 3 au débit du compte 2182 Matériel de transport

2 Comptabilisation
Pour les applications suivantes, le prorata de TVA est de 100 % sauf indication contraire.

Acquisition d’un lot de mobiliers de bureau au prix d’achat de 8 500,00 3 HT, remise obtenue de 5 %,
Exemple

règlement au comptant par chèque.

2184 Mobilier
8 500 – 5 % Z 8 500 8 075,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
8 075 Z 0,20 1 615,00
512 Chèques postaux 9 690,00

214
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles

Chapitre
Acquisition d’un logiciel au prix d’achat de 1 580 3 HT, règlement à crédit.
Exemple

205 Concessions et droits similaires 1 580,00


44562 État, TVA déductible sur immobilisations 316,00
404 Fournisseurs d’immobilisations 1 1 896,00

Remarque. Il existe un compte spécifique pour les fournisseurs d’immobilisations :


404 Fournisseurs d’immobilisations et non 401 Fournisseurs.

Acquisition d’une machine-outil : prix d’achat 63 000 3 HT ; frais de transport 3 200 3 HT ; frais
Exemple

d’installation 2 700 3 HT ; commissions 1 800 3 HT ; règlement par chèque bancaire.


Les commissions sont des frais d’acquisition qui peuvent être intégrés au coût d’acquisition ou inscrits
en charges sur option.
1re solution (option : frais d’acquisition dans le coût d’acquisition)

2154 Matériel industriel


63 000 + 3 200 + 2 700 + 1 800 70 700,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
70 700 Z 0,20 14 140,00
512 Banque 84 840,00

2e solution (option : frais d’acquisition en charges)

2154 Matériel industriel


63 000 + 3 200 + 2 700 68 900,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisation
68 900 Z 0,20 13 780,00
6221 Commissions et courtages sur achats 1 800,00
44566 État, TVA déductible sur ABS
1 800 Z 0,20 360,00
512 Banque 84 840,00

Acquisition d’une voiture de tourisme : prix d’achat 15 600 3 HT ; règlement par chèque bancaire. La
Exemple

TVA, non récupérable, est intégrée au coût d’acquisition.

2182 Matériel de transport


15 600 Z 1,20 18 720,00
512 Banque 18 720,00

215
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Acquisition d’un logiciel de comptabilité ; règlement par chèque bancaire. Prix d’achat du logiciel :
Exemple

400 3 HT.

6063 Fournitures d’entretien et de petit équipement 400,00


44566 État, TVA déductible sur ABS
400 Z 0,20 80,00
512 Banque 480,00

Le logiciel de comptabilité est un bien de faible valeur, inférieure à 500 3 HT : même en cas d’utilisation
durable, il peut être inscrit en charges.

Acquisition d’un outillage industriel : prix d’achat 8 500 3 HT ; frais de transport 900 3 HT ; règlement
Exemple

par chèque bancaire. L’entreprise a un prorata de récupération de TVA de 85 %.

2154 Matériel industriel


Coût d’acquisition HT
8 500 + 900 = 9 400,00
TVA non récupérable
+ 9 400 Z 0,20 Z 15 % = 282,00
Coût d’acquisition = 9 682,00 9 682,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
9 400 Z 0,20 Z 85 % = 1 598,00 1 598,00
512 Banque 11 280,00

3 Avances et acomptes sur immobilisations


Généralités
Étant donné le montant important de ce type de transaction, le fournisseur est souvent amené
à demander une avance à son client.
Le compte 237 « avances et acomptes sur immobilisations incorporelles » ou le compte 238
« avances et acomptes sur immobilisations corporelles » sont débités des avances à la com-
mande et des acomptes représentant les règlements partiels effectués par l’entreprise.

Thème
Exemple

Le 15 mars : commande d’une machine-outil : prix d’achat 25 200 3 HT.


Versement d’une avance de 12 000 3.
Le 5 avril : livraison de la machine ; frais d’installation 860 3 HT ; règlement fin avril.
Le 30 avril : règlement effectué par chèque bancaire. >>>

216
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles

Chapitre
>>> Écritures comptables

15-03

238 Avances et acomptes versés sur commande d’immobilisations


corporelles 12 000,00
512 Banque 12 000,00

05-04

2154 Matériel industriel


25 200 + 860 26 060,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
26 060 Z 0,20 5 212,00
404 Fournisseurs 31 272,00
d’immobilisations

30-04

404 Fournisseurs d’immobilisations 31 272,00


238 Avances et acomptes versés sur commande
d’immobilisations corporelles 12 000,00
512 Banque 19 272,00

D La production d’immobilisations par l’entreprise


Une entreprise a parfois intérêt, quand elle en a la possibilité, à produire elle-même les
immobilisations dont elle a besoin. Exemple : une entreprise de travaux publics qui construit un
hangar pour stocker ses matériaux.
Les actifs produits par l’entreprise sont comptabilisés à leur coût de production.

Coût de production = coût d’acquisition des matières consommées + Coûts directs


et indirects de production

Ce coût est comptabilisé :


– hors taxes récupérables,
– après déduction des remises commerciales et escomptes de règlement,
– sur option, sont inclus les commissions, honoraires et frais d’acte,
– sur option, sont inclus les coûts d’emprunts relatifs à la période de production.

1 Analyse de l’opération (sans considération fiscale)


Le débit du compte d’immobilisation enregistre le coût des travaux faits par l’entité pour
elle-même. En contrepartie, le compte 72 « Production immobilisée » est crédité. (PCG 947/72).

217
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Une entreprise a construit pour elle-même un entrepôt au cours de l’exercice N (fin des travaux le
Exemple

31 octobre N). Montant des charges engagées (matières premières, matériaux, main-d’œuvre,
énergie) : 540 000 3 HT.
Enregistrement des charges

Courant N

6 Charges 540 000,00


512 Banque 540 000,00

Entrée de la construction dans le patrimoine


Enrichissement X produit inscrit au crédit du compte 72 Production immobilisée

31-10-N

213 Constructions 540 000,00


72 Production immobilisée (1) 540 000,00

(1) Ou 722 Production d’immobilisations corporelles.

Conclusion
Si on dresse le compte de résultat pour cette opération :
CHARGES RÉSULTAT N PRODUITS
6 Charges 540 000,00 72 Production immobilisée 540 000,00

Solde nul

On constate qu’il s’agit d’une opération neutre n’entraînant ni gain ni perte.

2 Incidence fiscale
L’administration fiscale considère qu’il s’agit d’une livraison à soi-même se décomposant en :
– un achat X déductibilité de TVA ;
– une vente X collecte de TVA.

Enregistrement comptable
Exemple

En reprenant le thème précédent et en supposant que l’entreprise a un prorata de TVA de 100 %.

31-10-N

213 Construction 540 000,00


44562 État, TVA déductible sur immobilisations
540 000 Z 0,20 108 000,00
44571 État, TVA collectée 108 000,00
72 Production immobilisée 540 000,00

Remarque. Quand l’entreprise a un prorata de récupération de TVA S 100 %, les montants de la TVA déductible et de la TVA
collectée diffèrent.

218
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles

Chapitre
Une entreprise (prorata de TVA de 70 %) a construit un bâtiment pour ses propres besoins ; coût des
Exemple

travaux : 680 000 3 HT. La construction est livrée le 31 octobre N.


31-10-N

213 Construction
Coût de production HT 680 000 1
TVA non récupérable :
680 000 Z 0,20 Z 0,30 40 800 1
720 800 1 720 800,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
680 000 Z 0,20 Z 70 % 95 200 1 95 200,00
44571 État, TVA collectée 136 000,00
72 Production immobilisée 680 000,00

Remarque. Les livraisons à soi-même de prestations de services sont rarement soumises à TVA ; aussi, la livraison à soi-même
d’immobilisations incorporelles ne donne pas lieu à régularisation de TVA.

Courant N, l’entreprise a produit, pour un usage interne, un logiciel de comptabilité dont le coût de
Exemple

production s’élève à 3 580 3 HT. Le logiciel est livré le 31 octobre N.


31-10-N

205 Concessions et droits similaires... Logiciels... 3 580,00


721 Production immobilisée – Immobilisation
incorporelles 3 580,00

E Les immobilisations en cours


Parmi les immobilisations en cours, on distingue :
– celles qui sont créées par l’entité elle-même ;
– celles qui résultent des travaux confiés à des tiers donnant lieu à avances et acomptes au fur
et mesure de la réalisation.
Les immobilisations créées par l’entreprise elle-même sont souvent inachevées à la fin de
l’exercice. Les opérations et les enregistrements comptables correspondants sont donc étalés
sur deux ou plusieurs exercices.
Le coût des immobilisations créées par l’entité est porté au débit du compte 231 « Immobilisa-
tions corporelles en cours » ou à celui du compte 232 « Immobilisations incorporelles en cours »
par le crédit du compte 72 « Production immobilisée ».
Le coût d’une immobilisation est viré du compte 23 au compte 20 ou au compte 21 lorsque
l’immobilisation est terminée (PCG 942/23).

Thème
Exemple

Une entreprise (exercice comptable correspondant à l’année civile) construit un hangar pour
elle-même :
– 1er octobre N : début des travaux.
– 31 décembre N : montant des travaux déjà exécutés : 340 000 3 HT.
– 31 mars N+1 : fin de la construction du hangar ; coût total 580 000 3 HT. >>>

219
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>>
Courant N

6 Charges 340 000,00


512 Banque 340 000,00

31-12-N

2313 Constructions en cours 340 000,00


72 Production immobilisée 340 000,00

Courant N+1

6 Charges 240 000,00


512 Banque 240 000,00

31-03-N+1

213 Constructions 580 000,00


2313 Construction en cours 340 000,00
72 Production immobilisée 240 000,00

31-03-N+1

44562 État, TVA déductible sur immobilisations


580 000 Z 0,20 116 000,00
44571 État, TVA collectée 116 000,00

Courant N, l’entreprise commence le développement d’un nouveau procédé technique, pour un usage
Exemple

interne, qui doit faire l’objet d’un dépôt de brevet en N+1 avant son utilisation. Le coût du
développement en cours s’élève à 35 800 3 HT, en N. Les coûts de production de N+1 s’élèvent à
23 000 3 HT. Le brevet est déposé le 31 octobre N+1.

Courant N

232 Immobilisations incorporelles en cours 35 800,00


721 Production immobilisée – Immobilisations
incorporelles 35 800,00
31-10-N+1

205Concessions et droits similaires...


Brevets
35 800 Z 23 000 58 800,00
721 Production immobilisée – Immobilisations
incorporelles 23 000,00
232 Immobilisations incorporelles en cours 35 800,00

F Les immobilisations acquises à titre gratuit


– Les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur vénale. L’immobilisation est
donc enregistrée à la valeur de marché en contrepartie d’un compte 778 « autres produits
exceptionnels ».

220
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles

Chapitre
La SARL Bernard reçoit gratuitement de son gérant non associé un véhicule d’occasion, évalué sur
Exemple

le marché à 6 000 3.

2182 Matériel de transport 6 000,00


778 Banque 6 000,00

Remarque. Dans le cadre d’une entreprise individuelle, l’apport par l’exploitant d’une immobilisation à titre gratuit est
enregistré à la valeur vénale en contrepartie d’un compte 108 « compte de l’exploitant ».

G Pour aller plus loin : la comptabilisation des composants

1 Identification des composants


Si dès l’origine, un ou plusieurs des éléments d’une immobilisation ont chacun des durées
d’utilisation différentes, chaque élément est comptabilisé séparément.
De même, les éléments principaux d’immobilisations corporelles devant faire l’objet de rem-
placement à intervalles réguliers doivent être comptabilisés séparément dès l’origine et lors des
remplacements.
Ces éléments comptabilisés séparément sont appelés composants (PCG Art. 214-9).
Remarque. Le plan comptable général prévoit, d’autre part, que les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes
pluriannuels de gros entretien ou de grandes révisions soient comptabilisées comme un composant distinct de l’immobilisation,
si aucune provision pour gros entretien ou grandes révisions n’a été constatée (PCG 214-9) (sur les provisions voir Chapitre 17).

2 Le coût des composants


La ventilation du coût de l’immobilisation en composants est réalisée sur la base de la facture
si elle est suffisamment détaillée. Dans le cas contraire, la décomposition s’effectue sur la base
d’une étude technique ou sur la base des coûts de remplacements des composants.
Les frais accessoires d’acquisition d’une immobilisation décomposable sont directement ratta-
chés aux différents composants auxquels ils se rapportent. Lorsque les frais concernent
l’immobilisation dans son ensemble, ils sont répartis proportionnellement au coût de chaque
composant.

La société DSA s’est spécialisée dans le forage industriel. Elle vient d’acquérir, à crédit, une foreuse
Exemple

pour un total de 440 000 3 HT. La tête de forage doit faire l’objet de remplacement régulier. La facture
fournisseur valorise la tête de forage à 90 000 3 HT. La tête de forage a été livrée séparément. Ces
frais de livraison complémentaires se montent à 10 000 3 HT.

21541 Matériel industriel-Foreuse


440 000,00 – 90 000,00 350 000,00
21542 Matériel industriel-Tête de forage
90 000 + 10 000 100 000,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisation
(440 000 + 10 000) Z 0,20 90 000,00
404 Fournisseurs immobilisations 540 000,00

221
13
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Définition et classement des immobilisations

• L’élément est idenfiable


Comptes 20 - Immobilisaons incorporelles
séparément.
• Le coût est évalué de façon fiable.
Comptes 21 - Immobilisaons corporelles
• L’entreprise bénéficie des recees,
des économies ou des services Comptes 23 - Immobilisaons en cours
futurs correspondants.
• L’ulisaon est durable.

Lorsque qu’un des critères de reconnaissance de l’immobilisaon n’est pas respecté, la


dépense doit être comptabilisée dans un compte de charge.

Évaluation des immobilisations et comptes principaux

• Prix d’achat + coûts directement aribuables 20/21/26/27


Immobilisaon • Hors TVA récupérable et net de rabais, remises 44562
acquise ristournes commerciales et d’escomptes
• Sur opon : frais d’acquision et/ou coûts 404/512
d’emprunts relafs à la période d’acquision 238

Immobilisaon • Coût d’acquision des maères consommées + 20/21/26/27


produite • coûts directs et indirects de producon 44562
• Hors TVA récupérable et net de rabais, remises 44571
ristournes commerciales et d’escomptes 721/722
• Sur opon : frais d’acquision et/ou coûts
Immobilisaon d’emprunts relafs à la période d’acquision ou 231/232
en cours de producon 721/722

Immobilisaon Évaluaon à la valeur vénale = au prix acquié 20/21/26/27


gratuite dans des condions normales de marché 778

222
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 13.01 Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

1. L’achat de marchandises peut être comptabilisé en immobilisation.


A. Vrai
B. Faux
2. Le développement par l’entreprise d’un brevet protégé légalement pendant 20 ans est
généralement enregistré en immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
3. L’achat d’un ordinateur portable de 650 3 TTC peut être enregistré en charges.
A. Vrai
B. Faux
4. La souscription des titres d’une société pour un placement à court terme est enregistrée en
immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
5. Les frais d’installation sont incorporés au coût d’achat des immobilisations.
A. Vrai
B. Faux
6. Les frais d’acte et les commissions pour l’acquisition d’une immobilisation sont toujours
comptabilisés en charges.
A. Vrai
B. Faux
7. Le coût d’acquisition des immobilisations est comptabilisé hors taxes récupérables.
A. Vrai
B. Faux
8. En cas de prorata de TVA S 100 % : le coût d’acquisition des immobilisations = prix
d’achat HT + frais d’achat incorporés + TVA récupérable.
A. Vrai
B. Faux
9. La TVA sur un véhicule de tourisme est toujours récupérable.
A. Vrai
B. Faux
10. Une immobilisation reçues à titre gratuit n’est pas enregistrée au bilan.
A. Vrai
B. Faux

223
APPLICATIONS

11. Le compte 238 Avances et acomptes sur commandes d’immobilisations corporelles peut
être créditeur.
A. Vrai
B. Faux
12. Une production d’immobilisations par l’entreprise pour elle-même peut générer un gain ou
une perte.
A. Vrai
B. Faux
13. Une production d’immobilisations par l’entreprise pour elle-même entraîne une déducti-
bilité de TVA, mais non pas une collecte de TVA.
A. Vrai
B. Faux
14. Le compte 2313 Constructions en cours n’est jamais soldé.
A. Vrai
B. Faux
15. Le compte 72 production immobilisée est utilisé pour enregistrer les immobilisations reçue
à titre gratuit.
A. Vrai
B. Faux
16. Les dépenses d’entretien et de réparation sont normalement comptabilisées en charges.
A. Vrai
B. Faux
17. Si une dépense de réparation d’une immobilisation entraîne une augmentation des
avantages économiques que l’entreprise va percevoir, elle doit être comptabilisée en charges.
A. Vrai
B. Faux
18. Le matériel de démonstration de plus de 500 3 HT utilisé plus de 12 mois doit être
comptabilisé en immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
19. Les frais de formation engagés pour la mise en service d’une immobilisation sont toujours
comptabilisés en immobilisation.
A. Vrai
B. Faux

224
Applications

APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen

EXO 13.02 Thème : acquisition d’une immobilisation

Le 15-03-N, une entreprise fait l’acquisition d’une machine-outil aux conditions suivantes :
Prix d’achat : 30 000 1 HT Frais de transport et de livraison : 2 000 1 HT
Commissions : 1 200 1 HT Règlement au 31.04.N.
L’entreprise a identifié deux composants ayant des durées de vie différentes : le moteur A
dont le prix d’achat est évalué à 18 000 1 HT et le système informatisé B pour 12 000 1 HT.
Les frais accessoires d’achat sont répartis proportionnellement entre les composants.

Ü Missions
Enregistrer cette acquisition :
1. En considérant que l’entreprise a opté pour intégrer les commissions en immobilisation.
2. En considérant que l’entreprise a opté pour laisser les commissions en charges.

EXO 13.03 Thème : production d’une immobilisation

Le 31 octobre N, l’entreprise Géo commence la construction d’un entrepôt, pour un usage


interne. Fin N, à la clôture, elle identifie les charges relatives à la construction, évaluées à
58 800 1 HT. Les coûts de production de N+1 s’élèvent à 43 000 1 HT. Le 30 septembre N+2,
la construction est terminée. Les charges relatives à la construction, en N+2, sont de
32 200 1 HT.

Ü Missions
Enregistrer l’opération en N, N+1 et N+2.

225
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Les opérations 14
de placement

Chapitre
financier
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Justifier les règles d’entrée des immobilisations et des valeurs
mobilières de placement dans le patrimoine de l’entité.
Ù Évaluer et comptabiliser l’entrée des immobilisations financières
et des valeurs mobilières de placement dans le patrimoine de
l’entité ainsi que les revenus associés.

Dans les placements financiers, on distingue les opérations durables classées en immobilisa-
tions financières et les placements à court terme comptabilisées en valeurs mobilières de
placement.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les immobilisations financières

2 Les valeurs mobilières de placement

3 Présentation au bilan des placement financiers

4 Revenus des placements financiers

5 Applications

SYNTHÈSE P. 232

APPLICATIONS P. 233

227
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Christine C., fondatrice


et présidente SAS UR
« Mon expert-comptable m’a indiqué qu’il fallait différencier les placements financiers à long terme
et les placements à court terme dans l’actif de ma société. »

Les opérations de placement financier


Pour une entreprise, les opérations de placement financier ont des objectifs différents :

Les prises de • L'entreprise peut prendre des par cipa ons dans le capital
par cipa on d'autres entreprises pour poursuivre son dévelopement.

Les
• Elle peut placer ses capitaux de manière durable pour en
inves ssement
re rer une rentabilité suĸĂnte.
Įnanciers

Les opéra ons • L'entreprise peut également placer ses excédents de


de placement trésorerie à court terme pour en re rer des gains Įnanciers.

L’investissement socialement responsable

Qu’est-ce que l’investissement socialement responsable ? Fiche thématique


sur le site du ministère de l’Économie et des Finances

228
14
Les opérations de placement financier

Chapitre
1 Les immobilisations financières
Il s’agit de titres de propriété, de titres de créances et d’autres placements financiers conservés
durablement par l’entreprise.

Nomenclature comptable Évaluation du coût d’acquisition


261 Titres de participation : ils permettent – Le coût d’acquisition est la somme du prix
d’exercer une influence sur la société d’achat et des coûts directement
émettrice. Ils sont acquis par offre publique attribuables hors taxes récupérables.
d’achat (OPA) ou d’échange (OPE) ou – Comme pour les autres immobilisations, le
représentent plus de 10 % du capital. rattachement des honoraires, commissions
et frais d’actes au coût d’acquisition de
271 Titres immobilisés : titres représentatifs de
l’immobilisation constitue la méthode de
parts de capital ou de placements à long
272 référence.
terme autres que les titres de participations
– Il est également possible sur option de
ou que la société n’a pas la possibilité de
laisser en charges ces frais d’acquisition.
revendre.
273 Titres immobilisés de l’activité de
portefeuille : ils sont acquis en vue d’en
retirer une rentabilité suffisante sans
intervention dans la gestion.
274 Prêts
275 Dépôts et cautionnements versés
Coût d’acquisition = prix + coûts
attribuables HT

Exemple 1
Exemple

La Société A-plus acquiert 106 actions de la Société B-moins (répondant aux critères d’une prise de
participation) au prix de 10 600 3. Commissions bancaires 400 3 soumises à Tva pour 80 3.
Option : frais d’acquisition dans le coût d’acquisition

Compte Libellé Débit Crédit


261 Titres de participation 11 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 80
512 Banque 11 080

Option : frais d’acquisition inscrits en charges

Compte Libellé Débit Crédit


261 Titres de participation 10 600
6271 Frais sur titres 400
44566 État, TVA déductible sur ABS 80
512 Banque 11 080

229
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Exemple 2
Exemple

La Société A-plus verse une caution de 5 000 3 à son bailleur la SCI A-moi. A-plus accorde également
à la SCI A-moi un prêt pour 5 ans de 10 000 3 pour l’aménagement des locaux.

Compte Libellé Débit Crédit


275 Dépôts et cautionnements versés 5 000
274 Prêts 10 000
512 Banque 15 000

2 Les valeurs mobilières de placement


Il s’agit de titres de propriété, de titres de créances acquis pour placer ses excédents de trésorerie
en vue de réaliser un gain à brève échéance.

Nomenclature comptable Coût d’acquisition


503 Actions L’évaluation des titres de placement est
effectuée dans les mêmes conditions que
506 Obligations
celles des titres immobilisés.
508 Autres valeurs mobilières et créances Le coût d’acquisition est la somme du prix
assimilées d’achat et des coûts directement
attribuables hors taxes récupérables.
Option possible pour laisser en charge les
frais d’acquisition.
Coût d’acquisition = prix + coûts
attribuables HT

Le 1er janvier N, B-Soft acquiert des actions de la BNP, classées en VMP, pour 1 600 3. Les services
Exemple

bancaires se montent à 100 3 HT (TVA 20 %). Le paiement est différé.

Compte Libellé Débit Crédit


503 Titres de participation 1 700
44566 TVA déductible sur autres biens et services 20
464 Dettes sur acquisitions de VMP 1 720

On notera qu’il existe un compte de dettes spécifique pour les valeurs mobilières de placement :
464. Dettes sur acquisitions de valeurs mobilières de placement. D’autre part, la TVA déductible
sur autres biens et services concerne uniquement les frais d’acquisition.

3 Présentation au bilan des placement financiers


e Les immobilisations BILAN
financières sont classées en
ACTIF PASSIF
actif immobilisé.
e Les valeurs mobilières de ACTIF IMMOBILISÉ CAPITAUX PROPRES
placement sont présentées au
Immobilisations financières ...
bilan dans l’actif circulant,
entres les créances et les ACTIF CIRCULANT DETTES
disponibilités.
Valeurs mobilières de placement ...

230
14
Les opérations de placement financier

Chapitre
4 Revenus des placements financiers
Les revenus des placements financiers sont comptabilisés dans les produits financiers.
On distingue notamment :

761 Produits de participations : pour les titres de participations – compte 261


762 Produits des autres immobilisations financières : pour les autres titres immobilisés
– comptes 271/272/273 et revenus des prêts – compte 274
764 Revenus des valeurs mobilières de placement

Au 31-12-N, M-mère perçoit 12 000 3 de dividendes relatifs à ses titres de participations et 6 000 3
Exemple

d’intérêts concernant les obligations classées en valeurs mobilières de placement.

Compte Libellé Débit Crédit


512 Banque 12 000
761 Produits des participations 12 000
512 Banque 6 000
764 Revenus des valeurs mobilières de placement 6 000

231
14
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Immobilisations financières et valeurs mobilières de placement

232
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 14.01

1. Quelles sont les propositions exactes ?


A. Les actions sont des titres toujours classés en immobilisations.
B. Les obligations sont toujours classées en valeurs mobilières de placement.
C. Les prêts attribués de manière durable sont comptabilisés en immobilisations finan-
cières.
D. Les frais d’acquisition peuvent être comptabilisés en charges ou dans la valeur
d’acquisition des titres.
E. Les dettes sur acquisitions de VMP sont comptabilisées en compte 464.
2. Quelles sont les propositions exactes ?
A. Les revenus des VMP sont des produits d’exploitation.
B. Les revenus des titres immobilisés sont des produits exceptionnels.
C. Les dividendes perçus sont des produits financiers.
D. Les revenus des prêts sont des produits financiers.
E. Les revenus des VMP sont comptabilisés en compte 764.

Préparez-vous à l’examen

EXO 14.02 Acquisition de titres

La société B-Cool acquiert des titres dont les caractéristiques sont récapitulées dans le
tableau suivant.

Frais
Type Quantité Prix unitaire Objectifs date
d’acquisition
Actions A 100 200 5 1 par titre Participation à la 31/05/N
TVA 20 % gestion à long terme au comptant
Obligations B 10 1 000 20 1 par titre Obligations nanties 31/05/N
TVA 20 % détenues à long au comptant
terme jusqu’à
échéance
Actions C 50 500 5 1 par titre Réalisation de gains 31/05/N
TVA 20 % lors de la revente à à crédit
brève échéance

233
APPLICATIONS

Ü Missions
1. Passer les écritures relatives à l’acquisition au 31/05/N si B-Cool a opté pour le rattachement
des frais d’acquisition au coût de l’immobilisation.
2. Passer les écritures relatives à l’acquisition au 31/05/N si B-Cool a opté pour laisser les frais
d’acquisition en charges.

EXO 14.03 Revenus des placements financiers

La société B-Cool a perçu les revenus de ses placements financiers récapitulés dans le
tableau suivant.

Classement
Type Quantité Prix unitaire Revenus Date
des titres
Actions D 100 200 5 1 par titre Titres de 31/05/N+1
participation
Obligations E 10 1 000 2 % de la Valeurs 31/05/N+1
valeur mobilières de
d’acquisition placement
Actions F 50 500 10 1 par titre Titres 31/05/N+1
immobilisés

Ü Missions
Passer les écritures relatives aux revenus des placements financiers au 31/05/N+1.

234
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Opérations courantes 15
de financement

Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Identifier les différents types de financement.
Ù Élaborer les différents tableaux d’amortissement d’emprunts
bancaires.
Ù Analyser pour une modalité de financement donnée ses
caractéristiques et en déduire ses avantages et inconvénients.
Ù Comptabiliser les opérations de financement.

Les opérations d’investissement se différencient des opérations d’exploitation par le caractère


durable de leur emploi. Aussi, pour couvrir leurs besoins de financement, les entreprises ont
besoin de ressources financières stables.
Les investissements d’une entreprise peuvent être financés principalement par :
– des capitaux propres :
– des emprunts bancaires ;
– un recours au crédit-bail ;
– des subventions d’investissements.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les capitaux propres


A Les apports initiaux de l’exploitant
B Les apports ultérieurs de l’exploitant
C Capitaux propres en fin d’exercice
2 Les emprunts bancaires
A L’emprunt remboursé en bloc ou « in fine »
B Les emprunts remboursés par fractions
3 Le crédit-bail
A Généralités
B Analyse de l’opération de crédit-bail
4 Les subventions d’investissement
A Définition
B Notification et encaissement SYNTHÈSE P. 249
C Rapport aux résultats
APPLICATIONS P. 251
D Cession d’une immobilisation financée par une subvention
5 Applications

235
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Denis P., entrepreneur


« Comment financer le développement de mon entreprise ? L’emprunt bancaire semble être la
solution la plus classique. Pourtant, les banquiers peuvent parfois se montrer frileux. Y a-t-il
d’autres moyens de financement ? »

Le financement des investissements


Parmi les opérations de financement, celles relatives au financement des investissements seront
présentées dans le chapitre.

• Les capitaux propres sont cons tués notamment par les


Les capitaux
apports ini aux des associés et par les apports ultérieurs des
propres
associés ou de nouveaux inves sseurs.

• Les de es auprès des établissements Įnanciers Įnancent


Les emprunts
également les inves ssements à moyen ou long terme.

Le crédit-bail • Un organisme Įnancier peut acquérir une immobilisa on qui


(leasing) sera louée à l'entreprise avec une op on d'achat en Įn de bail.

• Les subven ons d'équipement versées par les collec vités


Les subven ons
publiques cons tuent un complément de Įnancement.

Les banques et les entreprises

Quel est le rôle des établissements financiers dans le financement des


entreprises ? Fiche thématique sur le site du ministère de l’Économie et des
Finances

Les alternatives au prêt bancaire

Quelles sont les alternatives au prêt bancaire lors de la création d’une


entreprise ? Fiche thématique sur le site du ministère de l’Économie et des
Finances

Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
À la souscription, le prêt garanti par l’État (PGE) est enregistré comme un emprunt auprès des
établissements de crédit (compte 164).

236
15
Opérations courantes de financement

Chapitre
1 Les capitaux propres
Les capitaux propres d’une entreprise sont constitués, essentiellement, par les apports initiaux
des associés, des apports ultérieurs et par les bénéfices mis en réserves. Ces derniers contribuent
à l’autofinancement de l’entreprise.
Pour illustrer cette problématique, nous allons nous appuyer sur l’étude du capital des
entreprises individuelles. La variation du capital dans les sociétés est abordée dans le cours de
comptabilité approfondie.

A Les apports initiaux de l’exploitant


Les apports initiaux peuvent être effectués en numéraire (liquidités) ou en nature (immeuble,
matériel, stocks...). Les éléments apportés constituent des actifs que l’entreprise pourra utiliser
pour son exploitation. En contrepartie, l’entreprise constate les droits de l’apporteur dans un
compte 101 « capital individuel ».

Début N, Monsieur Bernard crée une entreprise individuelle. Il apporte, pour les besoins de l’activité,
Exemple

un local commercial pour 50 000 3, un ordinateur pour 3 000 3 et dépose 2 000 3 sur son compte
bancaire.

Début N

213 Construction 50 000,00


2183 Matériel de bureau et matériel informatique 3 000,00
512 Banque 2 000,00
101 Capital individuel 55 000,00

B Les apports ultérieurs de l’exploitant


Les apports ou les retraits personnels de l’exploitant en cours d’exercice sont enregistrés dans
un compte 108 dénommé « Compte de l’exploitant ».

Monsieur Bernard prévoit d’acquérir un nouveau matériel. Courant N, Il dépose 5 000 3 sur son
Exemple

compte bancaire pour financer l’investissement.

Courant N

512 Banque 5 000,00


108 Compte de l’exploitant 5 000,00

C Capitaux propres en fin d’exercice


En fin d’exercice, le solde du 108 « compte de l’exploitant » est viré au compte 101 « capital
individuel ».

237
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

En fin N, Monsieur Bernard constate un solde créditeur de 5 000 3, au compte de l’exploitant. Le solde
Exemple

est viré au compte de capital.

108 Compte de l’exploitant 5 000,00


101 Capital individuel 5 000,00

De plus, en fin d’année, le bénéfice de l’exercice est porté au crédit du compte de capital
(l’affectation du résultat sera abordé au chapitre 21).

Exemple : Ainsi, en reprenant les exemples précédents, Monsieur Bernard a apporté initialement
2 000 3 en numéraire, puis 5 000 3 en cours d’année. Il pourra utiliser une partie du bénéfice de
l’exercice pour compléter ses apports et financer un nouveau matériel.

2 Les emprunts bancaires


Seuls seront abordés les emprunts indivis accordés par un seul prêteur (généralement une
banque) et non pas les emprunts obligataires (cours de comptabilité approfondie). Les enre-
gistrements comptables traduiront :
– des opérations courantes effectuées en cours d’exercice,
– des opérations d’inventaire effectuées à la clôture de l’exercice, toujours le 31 décembre dans
les thèmes ci-après.

A L’emprunt remboursé en bloc ou « in fine »


Le fonctionnement
Le montant total de l’emprunt est remboursé en une seule fois à la fin de la durée de l’emprunt.
À la fin de chaque période, généralement une année, l’intérêt est calculé sur le montant total
de l’emprunt.

Thème
Exemple

Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er janvier N.
– Montant : 300 000 3.
– Durée : 3 ans.
– Remboursement en bloc le 31 décembre N+2.
– Intérêts annuels à terme échu au taux de 5 %.
e Schéma
01-01- N 31-12-N 31-12 (N+1) 31-12 (N+2)

Emprunt Intérêts payés Intérêts payés Intérêts payés


300 000 300 000 x 0,05 = 300 000 x 0,05 = 300 000 x 0,05 = 15 000
15 000 15 000 + Remboursement
300 000 >>>

238
15
Opérations courantes de financement

Chapitre
>>> e Enregistrements comptables

01-10-N

512 Banque 300 000


164 Emprunt auprès des établissements de 300 000
crédit

31-12-N

6611 Intérêts des emprunts 15 000


512 Banque 15 000
300 000 Z 0,05

31-12-N+1

6611 Intérêts des emprunts 15 000


512 Banque 15 000
300 000 Z 0,05

31-12-N+2

164 Emprunt auprès des établissements de crédit 300 000


6611 Intérêts des emprunts 15 000
512 Banque 315 000

B Les emprunts remboursés par fractions

1 Les emprunts remboursés par amortissements constants


Le fonctionnement est le suivant :
– Une partie constante du capital est remboursée à la fin de chaque période : c’est l’amortis-
sement du capital.
– L’intérêt payé en fin de période est calculé sur le capital restant dû pendant la période écoulée :
c’est l’intérêt.
– À la fin de chaque période, l’emprunteur verse une somme appelée annuité et comprenant
deux éléments :

Annuité = Intérêt sur le capital restant dû + Amortissement du capital

Thème
Exemple

Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er avril N.
– Montant : 400 000 3.
– Durée : 4 ans.
– Remboursement par amortissements constants, intérêts annuels au taux de 8 %. >>>

239
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>> Tableau d’amortissement


Il est souhaitable, dans ce cas, de dresser un tableau récapitulant l’historique de l’emprunt : c’est le
tableau d’amortissement.

Date de fin Capital restant dû Intérêt Amortissement Annuité


de période (a) (b) = (a) Z 0,08 du capital (c) (d) = (b) + (c)
31-03-N+1 400 000 32 000 (1) 100 000 (2) 132 000 (3)
31-03-N+2 300 000 (4) 24 000 100 000 124 000
31-03-N+3 200 000 16 000 100 000 116 000
31-03-N+4 100 000 08 000 100 000 108 000
400 000
(1) 400 000 Z 0,08.
(2) 400 000/4.
(3) 100 000 + 32 000.
(4) 400 000 – 100 000.

e Schéma
01-04-N 31-03-(N+1) 31-03-(N+2) 31-03-(N+3) 31-03-(N+4)

31-12-N 31-12-(N+1) 31-12-(N+2) 31-12-(N+3)


9 mois courus

Emprunt Annuité Annuité Annuité Annuité

Inventaire Inventaire Inventaire Inventaire


exercice N exercice (N+1) exercice (N+2) exercice (N+3)

e Enregistrements comptables en N et N+1

01-04-N

512 Banque 400 000


Emprunt p 164 Emprunt auprès des 400 000
établissements de crédit

31-12-N

6611 Intérêts des emprunts 24 000


Écriture p 1688 Intérêts courus 24 000
d’inventaire (9 32 000 Z 9/12
mois courus) (1)

01-01-N+1

1688 Intérêts courus 24 000


Contre-passation p 6611 Intérêts des emprunts 24 000
de l’écriture au
31-12-N

31-03-N+1

Amortissement p 164 Emprunt auprès des établissements de crédit 100 000


du capital
+ intérêts p 6611 Intérêts des emprunts 32 000
= annuité p 512 Banque 132 000 >>>

240
15
Opérations courantes de financement

Chapitre
>>>
31-12-N+1

6611 Intérêts des emprunts 18 000


1688 Intérêts courus 18 000
24 000 Z 9/12

Pour imputer à l’exercice écoulé N les intérêts courus mais non encore versés, de façon à respecter le principe
(1) de l’autonomie des exercices.

2 Les emprunts remboursés par annuités constantes


Le fonctionnement est le suivant :
– À la fin de chaque période, versement d’une annuité constante :
Annuité constante = Intérêt sur le capital restant dû + Amortissement du capital
– Le montant de l’annuité constante est obtenu en appliquant la formule (voir un cours de
mathématiques financières) :
a = V0 (1 – (1i+ i) ) -n
avec a : annuité constante, V0 : montant de l’emprunt, i : taux d’intérêt,
(exemple : 9 % X i = 0,09), n : nombre de périodes (durée de l’emprunt).

Thème
Exemple

Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er septembre (N).
– Montant : 90 000 3.
– Durée : 5 ans.
– Remboursement par annuités constantes.
– Intérêts annuels au taux de 6 %.
Tableau d’amortissement
Détermination du montant de l’annuité :

a = 90 000 ( 0,06
1 – (1,06)–5
)
Ò
Valeur fournie par la table financière no 5 ou en utilisant la calculatrice ici : 0,237 3964
a = 90 000 Z 0,2373964 = 21 365,68

Amortissement
Date de fin Capital restant Intérêt Annuité
du capital
de période dû (a) (b) = (a) Z 0,06 (c)
(d) = (c) – (b)
31-08-N+1 90 000,00 5 400,00 (1) 15 965,68 (2) 21 365,68
31-08-N+2 74 034,32 (3) 4 442,06 16 923,62 21 365,68
31-08-N+3 57 110,70 3 426,64 17 939,04 21 365,68
31-08-N+4 39 171,66 2 350,30 19 015,38 21 365,68
31-08-N+5 20 156,28 1 209,38 20 156,30 21 365,68
90 000,02 (4)
(1) 90 000 Z 0,06.
(2) 21 365,68 – 5 400,00.
(3) 90 000 – 15 965,68.
(4) Total des amortissements du capital = montant de l’emprunt : la différence de 0,02 s’explique par les arrondis
de calcul. >>>

241
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>>
e Schéma
01-09-N 31-08-(N+1) 31-08-(N+2) 31-08-(N+3) 31-08-(N+4) 31-08-(N+5)

31-12-N 31-12-(N+1) 31-12-(N+2) 31-12-(N+3) 31-12-(N+4)


4 mois
courus

Emprunt Annuité Annuité Annuité Annuité Annuité

Inventaire Inventaire Inventaire Inventaire Inventaire


exercice N exercice (N+1) exercice (N+2) exercice (N+3) exercice (N+4)

e Enregistrements comptables en N et N+1

01-09-N

512 Banque 900 000,00


Emprunt p 164 Emprunt auprès des 900 000,00
établissements de crédit

31-12-N

6611 Intérêts des emprunts 1 800,00


Écriture p 1688 Intérêts courus 1 800,00
d’inventaire 5 400 Z 4/12
(4 mois courus)

01-01-N+1

1688 Intérêts courus 1 800,00


Contre-passation p 6611 Intérêts des emprunts 1 800,00
de l’écriture au
31-12-N

31-08-N+1

Amortissement p 164 Emprunt auprès des établissements de crédit 15 965,68


du capital
+ p 6611 Intérêts des emprunts 5 400,00
intérêts
= p 512 Banque 21 365,68
annuité

31-12-N+1

6611 Intérêts des emprunts 1 480,69


1688 Intérêts courus 1 480,69
4 442,06 Z 4/12

242
15
Opérations courantes de financement

Chapitre
3 Le crédit-bail

A Généralités

1 Définition
C’est une opération de location d’un bien mis à la disposition du locataire pendant la période de
location, moyennant un loyer : la redevance. Le locataire peut acheter le bien en fin de location :
levée de l’option d’achat.

2 Champ d’application
L’opération peut porter sur un bien :
– meuble (ex. : une machine) : crédit-bail mobilier,
– immeuble (ex. : un entrepôt) : crédit-bail immobilier.

3 Obligations comptables pendant la période de location


Le bien loué n’apparaît pas au bilan du locataire. Les conditions de reconnaissance d’un actif
sont satisfaites mais les contrats de location sont exclus de l’avis du CNC no 2004-15 du 23 juin
2004 sur les actifs.
Néanmoins, dans le but de renseigner les tiers sur les engagements de l’entreprise, certains
renseignements doivent être inscrits dans l’annexe des comptes annuels : valeur du bien,
montant des redevances restant à payer, etc.

B Analyse de l’opération de crédit-bail

Thème
Exemple

L’entreprise MOB passe, le 1er octobre N, un contrat de crédit-bail mobilier avec la société Locadour
aux conditions suivantes :
– Mise à la disposition d’un gros outillage industriel.
– Durée du contrat de location : 3 ans.
– Redevances annuelles de 12 000 3 HT payables d’avance, la première le 1er octobre N.
– Option d’achat : 9 000 3 HT le 30 septembre N+3.
Enregistrements comptables
Ces opérations génèrent la passation :
– des écritures courantes de paiement des redevances,

1-10-N

6122 Redevance de crédit-bail mobilier 12 000,00


44566 État, TVA déductible sur ABS
12 000 Z 0,20 2 400,00
512 Banque 14 400,00

– des écritures de régularisation à l’inventaire (à la clôture de l’exercice).


Elles seront présentées dans le Chapitre 18.
– des écritures relatives à la levée de l’option d’achat. >>>

243
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

>>>
30-09-N+3

2155 Outillage industriel 9 000,00


44562 État, TVA déductible sur immobilisations
9 000 Z 0,20 1 800,00
512 Banque 10 800,00

L’entreprise MOB n’est pas obligée de lever l’option d’achat. Dans ce cas, elle doit rendre le matériel
au bailleur, la société Locadour.

4 Les subventions d’investissement

A Définition
D’après le Plan comptable général : « ce sont des aides dont bénéficie l’entreprise en vue :
– d’acquérir ou de créer une immobilisation déterminée (subvention d’équipement),
– de financer des activités à long terme (autres subventions d’investissement) ».

B Notification et encaissement

1 Notification

(1) ou ses sous-comptes :


131 Subventions d’équipement
138 Autres subventions d’investissement

2 Encaissement

512 Banque S
441 État, subventions à recevoir S

C Rapport aux résultats

1 Les principes
À la fin de chaque exercice, une part de la subvention est virée au compte Résultat et devient
ainsi un produit pour l’exercice.

244
15
Opérations courantes de financement

Chapitre
– le rythme de ces virements au compte résultat est le même que celui de l’amortissement de
l’immobilisation financée par la subvention.
– les normes IAS concernant le calcul et la comptabilisation de ces rapports offrent deux
possibilités de méthode qui seront étudiées à partir du thème suivant.

2 Exemple
Thème 1
– 05-03-N : notification d’une subvention de 180 000 1 destinée à financer l’acquisition d’un
matériel.
– 08-03-N : acquisition du matériel, mis en service le 01-04-N et amorti sur 5 ans suivant le mode
linéaire. Coût d’acquisition : 300 000 1 HT.
– 15-04-N : encaissement de la subvention.
Première méthode
Les rapports de la subvention au compte RÉSULTAT sont proportionnels aux amortissements.
Calculs préliminaires

Plan d’amortissement du matériel


Années Amortissement Amortissements cumulés Valeurs comptable nette
N 45 000 (1) 45 000 255 000
N+1 60 000 105 000 195 000
N+2 60 000 165 000 135 000
N+3 60 000 225 000 75 000
N+4 60 000 285 000 15 000
N+5 15 000 (2) 300 000 0
(1) 300 000 Z 0,20 Z 9/12
(2) 300 000 Z 0,20 Z 3/12

180 000
Taux de la subvention : = 0,60 = 60 %.
300 000
Rapports de la subvention, au résultat
Année N 45 000 Z 0,60 = 27 000
(N + 1) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 2) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 3) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 4) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 5) 15 000 Z 0,60 = 9 000
180 000

1 Il est préférable de différer l’étude de ce thème qui ne peut être efficacement traité qu’après l’assimilation complète
des techniques d’amortissement présentées dans le Chapitre 15.

245
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

La comptabilisation
05-03-N
441 État, subventions à recevoir 180 000
131 Subventions d’équipement 180 000
08-03-N
2154 Matériel industriel 300 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
300 000 Z 0,20 60 000
512 Banque 360 000
15-04-N
512 Banque 180 000
411 Subventions d’équipement 180 000
31-12-N
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 45 000
28154 Amortissement du matériel industriel 45 000


139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 27 000
777 Quote-part des subventions 27 000
d’investissement virée au compte Résultat

Actif Bilan au 31-12-N Passif


Subventions d’investissement 153 000
180 000 – 27 000

31-12-N+1
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 60 000
28154 Amortissement du matériel industriel 60 000
do
139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 36 000
777 Quote-part des subventions 36 000
d’investissement virée au compte Résultat

Actif Bilan au 31-12-N+1 Passif


Subventions d’investissement 117 000
153 000 – 36 000

246
15
Opérations courantes de financement

Chapitre
31-12-N+2
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 60 000
28154 Amortissement du matériel industriel 60 000
do
139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 36 000
777 Quote-part des subventions 36 000
d’investissement virée au compte Résultat

Actif Bilan au 31-12-N+2 Passif


Subventions d’investissement 81 000
117 000 – 36 000
Mêmes écritures aux 31-12-(N + 3), 31-12 (N + 4)

31-12-N+5
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 15 000
28154 Amortissement du matériel 15 000
industriel

139 Subventions d’investissement inscrites au compte 9 000
Résultat
777 Quote-part des subventions 9 000
d’investissement virée au compte
Résultat

Actif Bilan au 31-12-N+5 Passif


Subventions d’investissement –
9 000 – 9 000
Le compte 13, Subvention d’investissement est soldé.
Deuxième méthode
La subvention est déduite du coût de l’immobilisation amortissable.
Calculs préliminaires
Amortissements N (300 000 – 180 000) Z 0,20 Z 9/12 = 18 000
N+1 (300 000 – 180 000) Z 0,20 = 24 000
N+2 (300 000 – 180 000) Z 0,20 = 24 000
N+3 (300 000 – 180 000) Z 0,20 = 24 000
N+4 (300 000 – 180 000) Z 0,20 = 24 000
N+5 (300 000 – 180 000) Z 0,20 Z 3/12 = 6 000
Rapports de la subvention au compte Résultat : néant (déjà reprise en totalité en déduction de
la base amortissable).

247
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

La comptabilisation

31-12-N
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 18 000
28154 Amortissement du matériel industriel 18 000

mêmes écritures : 24 000 pour N+1, N+2, N+3, N+4


6 000 pour N+5
Comparaison des deux méthodes
– Incidence sur le résultat : même incidence X neutralité de l’opération au point de vue fiscal
Exemple pour l’année (N) 1re méthode 2e méthode
Amortissement 45 000 18 000
Rapport de la subvention – 27 000 –
Charge 18 000 18 000
– Au plan économique, il semble néanmoins souhaitable de pratiquer la première méthode dans
la mesure où elle permet de maintenir le coût d’acquisition de l’immobilisation à sa valeur
d’origine (300 000) ce qui n’est pas le cas dans l’utilisation de la première méthode.

D Cession d’une immobilisation financée par une subvention


Le solde du compte 131 Subventions d’investissement à la date de la cession doit être rapporté
en totalité au résultat de l’exercice de la cession. Cette question, qui soulève certaines difficultés
de caractère fiscal, semble dépasser les limites de notre étude : elle ne sera donc pas approfondie
dans le cadre de cet ouvrage.

248
15
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

SYNTHÈSE Chapitre
Modes de
Avantages Inconvénients
financement
Les capitaux Ils permettent de conserver Les apporteurs de capitaux demandent
propres l’indépendance de l’entreprises vis-à-vis une rémunération et peuvent influencer
des banques. la gestion.
Le remboursement des capitaux L’autofinancement est souvent
apportés n’est pas prévu à moyen insuffisant pour financer des
terme. investissements.
Les emprunts Ils permettent de financer des L’emprunt et les intérêts doivent être
bancaires investissements sans faire appel aux remboursés.
capitaux des propriétaires de Des garanties sont parfois demandées
l’entreprise. aux entrepreneurs.
Le crédit-bail Il permet de disposer d’un bien sans L’entreprise n’est pas propriétaire du
s’endetter (pas de dette au bilan). bien.
Le coût du crédit-bail est souvent plus
élevé que celui de l’emprunt.
Les subventions Il s’agit souvent d’une aide à La demande de subventions peut
d’équipement l’investissement qui complète les autres prendre du temps et peut générer des
modes de financement. contreparties (rapport financier, clause
d’inaliénabilité).

Capitaux propres : caractéristiques et comptes principaux

Les capitaux
• propres sont notamment
constués :
101. Capital
• Des apports iniaux de l’exploitant
108. Compte de l’exploitant
• Des apports ultérieurs de l’exploitant
• Des bénéfices mis en réserve

Emprunt : caractéristiques et comptes principaux

• L’emprunt se caractérisque par son


164. Emprunts auprès des établissements de crédit
montant, son taux, sa durée et ses
6611. Intérêts des emprunts et dees
modalités de remboursement.
• On disngue le remboursement in
fine par amorssement constant ou Formule de l’annuité constante
par annuités constantes.
é= ×( −
• L’emprunt est une dee financière. − (1 + )

Crédit-bail : caractéristiques et comptes principaux

• L’entreprise loue un bien financé 6122. Crédit-bail mobilier


par le crédit-bailleur.
6125. Crédit-bail immobilier
• Elle n’est pas propriétaire du bien
pendant le bail mais peut lever 44566. TVA sur autres biens et services
l’opon d’achat à la fin du bail. 2751. Dépôt (de garane)
• Le bien et l’engagement de crédit- En annexe : engagements donnés et
bail n’apparaissent pas au bilan. engagements reçus sur le crédit-bail

249
15
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes

Subventions : caractéristiques et comptes principaux

• La subvenon d’équipement peut 4411. Subvenons d’invesssement


être étalée en produits au rythme 131. Subvenons d’équipement
de l’amorssement de 139. Subvenons d’invesssement
l’immobilisaon financée.
inscrites au compte de résultat
• Dans ce cas, la subvenon est
777. Quote-part des subvenons
comptabilisée au passif avant
d’être reprise au résultat. d’invesssement virée au
résultat de l’exercice

250
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 15.01

Capital et emprunt
1. Quelles sont les informations exactes ?
A. L’apport en capital peut être effectué en numéraire et en nature.
B. Les comptes de capitaux sont inscrits à l’actif du bilan.
C. Lorsqu’une entreprise utilise les fonds reçus des actionnaires (capital), le montant inscrit
au passif ne change pas.
D. Lorsqu’une entreprise souscrit un emprunt, les fonds apportés sont comptabilisés dans
les produits de l’entreprise.
E. L’annuité de l’emprunt est composé de l’amortissement du capital et de charges
d’intérêts.
F. Les dettes financières au passif diminuent au fur et à mesure des remboursements du
capital
Crédit-bail et subventions
2. Quelles sont les informations exactes ?
A. Le crédit-bail est un engagement financier qui n’apparaît pas au passif.
B. Une immobilisation financée en crédit-bail n’apparaît pas à l’actif.
C. Le crédit-bail est une location avec une option d’achat en fin de bail.
D. Les subventions d’équipement sont toujours comptabilisées en produits sur l’année
d’encaissement.
E. La subvention d’équipement peut être comptabilisée au passif avant d’être reprise au
compte de résultat.
F. La reprise au résultat d’une subvention d’équipement peut être étalée sur la durée
d’utilisation du bien financé.
3. L’annuité de remboursement s’élève à 11 000 3 dont 1 000 3 d’intérêt.
A. Le compte 6611 est débité de 1 000 1.
B. Le compte 164 est débité de 10 000 1.
C. Le compte banque est débité de 11 000 1
4. Un entrepreneur individuel fait un apport de 2 000 3 à son entreprise.
A. L’apport est comptabilisé en dette.
B. le compte 108 compte de l’exploitant est crédité de 2 000 1.
C. Le compte banque est débité de 2 000 1.

251
APPLICATIONS

Préparez-vous à l’examen

EXO 15.02 Thème : comptabilisation des apports dans une entreprise individuelle

Le 1er janvier N, Monsieur Bernard a créé une entreprise individuelle. Pour les besoins de son
activité, il a apporté :
Un terrain évalué à 30 000 1,
Un entrepôt évalué à 25 000 1,
Un brevet évalué à 5 200 1,
Une machine évaluée à 12 000 1,
Il dépose sur son compte bancaire un chèque de 6 000 1.
Le 15 janvier, Monsieur Bernard dépose, de nouveau, sur son compte bancaire, une somme
de 5 000 1. Il verse, le même jour, par chèque, une avance de 7 000 1 à un fournisseur, pour
les travaux d’agencement de l’entrepôt. Les travaux débuteront au mois de février.

Ü Missions
1. Enregistrer l’opération d’apport initial au 1er janvier N (sans incidence fiscale).
2. Enregistrer, au 15 janvier N, l’apport ultérieur et l’avance au fournisseur.

EXO 15.03 Thème : Emprunt remboursable par amortissements constants

Le 01-01-N, l’entreprise Basadour emprunte 60 000 1 remboursables en 3 ans par amor-


tissements constants, intérêts annuels au taux de 4 % et première échéance le 31-12-N.

Ü Missions
1. Présenter le tableau d’amortissement de cet emprunt.
2. Enregistrer au journal toutes les opérations concernant la vie de cet emprunt.

252
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les opérations 16
d’inventaire

Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Expliquer la finalité et les enjeux des opérations d’inventaire.
Ù Établir l’articulation entre les principes comptables et les
opérations d’inventaire.

Les opérations commerciales présentées dans la troisième partie sont des opérations
répétitives effectuées au cours de l’exercice comptable. Elles sont appelées opérations
courantes.
En fin d’exercice, certains travaux complémentaires doivent être réalisés : inventaire physique,
ajustements comptables, établissement des comptes annuels. Ce sont les travaux de fin
d’exercice ou travaux d’inventaire.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les travaux d’inventaire


A Les objectifs de l’inventaire
B Les opérations d’inventaire
2 La valeur d’inventaire
A Règles générales d’évaluation
B Application des règles générales
3 Applications

SYNTHÈSE P. 261

APPLICATIONS P. 262

253
Partie 4 Travaux d’inventaire

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Christine C., fondatrice


et présidente SAS UR
« Mon comptable m’a expliqué que l’inventaire ne concernait pas seulement les stocks mais aussi
tous les éléments d’actif et de passif du patrimoine de l’entreprise. »

Les travaux d’inventaire


Les opérations d’inventaire sont conduites en fin d’exercice et durant les premiers mois suivant la
clôture. Elles prennent fin lorsque le gérant ou le conseil d’administration décident d’arrêter les
comptes. Ces travaux comportent une série de tâches extra-comptables et comptables :

1.Inventaire physique et recensement des éléments du


patrimoine
2.Immobilisa ons, stocks, liquidités et autres éléments
d’ac et de passif : créances, d s, provisions

1.Évalua on des éléments du patrimoine


2.Es ma on de la valeur d’inventaire et comparaison avec
la valeur comptable historique pour les éléments d'ac s
et de passifs

1.Enregistrement des écritures d’inventaire


2.Varia on de stocks, amor ssements, déprécia ons,
provisions, ajustement des comptes de charges et de
produits et écritures de régularisa on ou de correc on

Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
L’événement Covid-19 et ses conséquences constituent un fait pertinent qui doit être mis en
évidence dans les comptes établis à compter du 1er janvier 2020, notamment dans l’annexe des
comptes.
L’événement Covid-19 ne constitue pas à lui seul un indice de perte de valeur. Il peut néanmoins
justifier la dépréciation d’actifs, plus rarement la modification des amortissements ou des
provisions.

254
16
Les opérations d’inventaire

Chapitre
1 Les travaux d’inventaire

A Les objectifs de l’inventaire

1 Obligation légale
D’après le Code de commerce, les commerçants doivent réaliser un inventaire au moins une fois
tous les douze mois. Il s’agit d’identifier, en quantité et en valeur, les éléments du patrimoine de
l’entreprise. Ces données seront regroupées sur le livre d’inventaire.

CC L 123-12 Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit contrôler par
inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l’existence et la valeur des éléments actifs et passifs
du patrimoine de l’entreprise. Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l’exercice au vu
des enregistrements comptables et de l’inventaire.

CC R 123-177 L’inventaire est un relevé de tous les éléments d’actif et de passif au regard desquels sont
mentionnées la quantité et la valeur de chacun d’eux à la date d’inventaire. Les données d’inventaire
sont regroupées sur le livre d’inventaire... Les comptes annuels sont transcrits chaque année sur le livre
d’inventaire, sauf lorsqu’ils sont publiés en annexe au registre du commerce et des sociétés.

Remarque Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, le livre d’inventaire n’est plus obligatoire. Pour les exercices
précédents, il doit être conservé pendant 10 ans suivant la clôture de l’exercice.

2 Les objectifs de l’inventaire


L’inventaire est un relevé des éléments du patrimoine de l’organisation. L’inventaire a pour but
d’améliorer la fiabilité des informations comptables pour fournir une image fidèle de la situation
financière, du patrimoine et du résultat de l’entreprise à la fin de l’exercice comptable.

a. Le recensement des éléments du patrimoine


Les travaux d’inventaire conduisent à contrôler l’existence, les quantités et les valeurs des
éléments du patrimoine de l’entreprise. Il est généralement effectué à une date proche de la
clôture de l’exercice comptable. Il recense ce que l’entreprise possède : immobilisations, stocks,
créances, disponibilités (éléments d’actifs) et ce qu’elle doit : dettes et provisions (éléments de
passif externe). Les données d’inventaire sont regroupées sur le livre d’inventaire.

b. La fiabilité des comptes annuels


Les travaux d’inventaire permettent d’améliorer la fiabilité des informations comptables. Ils
consistent ainsi à comptabiliser des écritures d’ajustement pour respecter certains principes
comptables et notamment :
– Le principe de prudence : il s’agit, d’une part, de diminuer la valeur comptable d’un élément
d’actif si celle-ci est supérieure à sa valeur estimée à l’inventaire. Si la valeur d’inventaire est
supérieure à la valeur comptable, la plus-value ne sera pas constatée. D’autre part, il convient
d’éviter de reporter sur un exercice futur une charge née de faits qui se sont déroulés dans
l’exercice.

On constate à l’inventaire qu’un client, débiteur de 125 000 3 dans les comptes de l’entreprise, est
Exemple

en liquidation judiciaire. On pense recouvrer seulement 30 % du montant de la créance.


Cette constatation se traduira par une écriture de régularisation afin que le compte du client figure
au Bilan pour un montant de :
125 000 Z 0,30 soit 37 500 3 et non pour le montant de 125 000 3.

255
Partie 4 Travaux d’inventaire

– L’indépendance des exercices comptables : seuls les charges et les produits relatifs à l’activité
réalisée durant l’exercice comptable peuvent être inscrits dans les comptes annuels. Les
travaux d’inventaire permettent d’enregistrer des ajustements pour retenir uniquement les
charges et produits de cet exercice et écarter les charges ou produits concernant l’exercice
suivant.

Soit une prime d’assurance annuelle de 18 000 3 réglée le 1er octobre N et couvrant les risques
Exemple

pouvant survenir pendant la période du 1er octobre N au 30 septembre N+1.


Le montant de la charge à imputer à l’exercice N ne doit pas être de 18 000 3 comme l’indique le
compte concerné, mais de 18 000 Z 3/12 = 4 500, c’est-à-dire le montant de la charge correspondant
à la couverture des risques assurés du 1er octobre N au 31 décembre N.

B Les opérations d’inventaire


Les opérations d’inventaire sont conduites en fin d’exercice durant les premiers mois suivant la
clôture. Elles prennent fin lorsque le gérant ou le conseil d’administration décident d’arrêter les
comptes. Ces travaux comportent une série de tâches extra-comptables et comptables citées
ci-après. Chacune d’elles fera l’objet d’une étude approfondie dans les chapitres suivants.
1. L’inventaire physique des éléments du patrimoine : immobilisations, stocks, disponibilités et
le recensement des autres éléments d’actif et de passif : créances, dettes, provisions.
2. L’évaluation des éléments du patrimoine : estimation de la valeur d’inventaire et comparaison
avec la valeur comptable.
3. L’enregistrement des écritures d’inventaire :
– les écritures d’ajustements : variation de stocks, amortissements, dépréciations, provisions,
ajustement des comptes de charges et de produits ;
– les écritures de régularisation : corrections comptables, reclassement...
4. L’établissement des comptes annuels ou documents de synthèse : le compte de résultat, le
bilan, l’annexe.
La comptabilisation des stocks peut être réalisée au fur et à mesure des approvisionnements ou
de la production. Il s’agit d’un « inventaire permanent ». Dans ce cas, une écriture de stock est
passée à chaque entrée ou sortie de marchandises.
Dans les petites entreprises, Il arrive souvent que les stocks soient évalués et comptabilisés
uniquement en fin d’exercice. Cette comptabilisation en fin d’exercice est appelée « inventaire
intermittent ». En cours d’année, le suivi des stocks peut être effectué de manière extracomp-
table sur des fiches de stocks (voir Chapitre 17).

2 La valeur d’inventaire
Tous les éléments patrimoniaux de l’entreprise doivent être recensés et estimés à leur valeur
d’inventaire à la date de la clôture de l’exercice. Cette évaluation obéit à des règles générales
prévues par le code de commerce et précisées dans le plan comptable général.

A Règles générales d’évaluation


Le Code de commerce prévoit une règle générale d’évaluation à l’inventaire :

CC L 123-18 Si la valeur d’un élément de l’actif devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette
dernière est ramenée à la valeur d’inventaire à la clôture de l’exercice.

256
16
Les opérations d’inventaire

Chapitre
Le plan comptable général a précisé les notions de valeur nette comptable et de valeur
d’inventaire.

1 Les différentes valeurs d’un bien


a. Valeur brute et valeur nette comptable
La valeur brute est suivant le cas :
– Le coût d’acquisition pour les biens achetés :
Prix d’achat hors taxes + coûts directement attribuables (frais de port, d’installation, de
montage, de mise en service...).
– Le coût de production pour les produits fabriqués :
Coût d’acquisition des matières premières + coût directs et indirects de production (main-
d’œuvre, énergie...).
Cette valeur constitue la valeur d’origine ou valeur d’entrée basée sur les coûts historiques.
La valeur nette comptable est égale à la valeur brute diminuée des amortissements cumulés et
des dépréciations.

Valeur nette comptable = Valeur brute – Amortissements – Dépréciations

La valeur d’origine d’une créance client est de 125 000 3.


Exemple

– valeur brute = 125 000 3.


Le client est en liquidation judiciaire et ne réglera que 37 500 3.
La perte probable est de 125 000 – 37 500 = 87 500 3.
– dépréciation = 87 500 3
– valeur nette comptable = 125 000 – 87 500 = 37 500 3.

b. Valeur actuelle
À l’inventaire, on détermine la valeur actuelle. C’est la valeur la plus élevée de la valeur vénale
et de la valeur d’usage.
– Valeur vénale : montant qui pourrait être obtenu de la vente d’un actif, net des coûts de sortie,
à la date de clôture.
– Valeur d’usage : valeur des avantages économiques futurs attendus de son utilisation et de sa
sortie. Elle est déterminée en fonction des flux nets de trésorerie attendus.

Valeur actuelle : la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage.

La valeur de vente d’un logiciel acquis 5 000 3 est de 2 300 3 à la clôture de l’exercice. On sait que
Exemple

le logiciel peut encore être utilisé pendant 2 ans. Dans ce cas, il permettrait de vendre des prestations
de services dégageant une marge annuelle de 1 300 3 avant d’être mis au rebus.
– valeur vénale du logiciel = 2 300 3
– valeur d’usage du logiciel = 1 300 Z 2 = 2 600 3
La valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale. On retient la plus élevée des deux.
– valeur actuelle = 2 600 3

257
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 La valeur retenue à l’inventaire


À l’inventaire, on compare la valeur actuelle et la valeur nette comptable. On doit retenir la plus
faible des deux :
– si la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable, on diminue la valeur nette
comptable en constatant la moins-value, pour retenir la valeur actuelle ;
– si la valeur actuelle est supérieure à la valeur nette comptable, on garde la valeur nette
comptable.

• Retenir la valeur
Valeur actuelle
actuelle
Valeur <
• Comptabiliser
vénale Valeur comptable nette
la moins-value
la plus Valeur
élevée actuelle
Valeur Valeur actuelle • Retenir la valeur nette
d’usage > comptable
Valeur comptable nette • Ne pas comptabiliser
la plus-value

Un logiciel a été acquis 5 000 3 en début d’année N–1. Les amortissements du logiciel se montent à
Exemple

2 000 3. La valeur vénale du logiciel est de 2 400 3 et sa valeur d’usage est de 2 600 3.
On détermine la valeur actuelle :
– la valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale.
– la valeur actuelle est la valeur d’usage, soit : 2 600 3.
On détermine la valeur à retenir à l’inventaire :
– la valeur brute est de 5 000 3 et les amortissements de 2 000 3.
– la valeur nette comptable est : 5 000 – 2 000 = 3 000 3
La valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable.
– la valeur à retenir est la valeur actuelle, soit 2 600 3.
– une moins-value sera constatée pour ramener la valeur comptable à la valeur actuelle, soit : 3 000
– 2 600 = 400 3.

B Application des règles générales


Des règles spécifiques s’appliquent aux différents éléments de l’actif et du passif. Un premier
aperçu est proposé ci-après. Les règles seront approfondies dans les chapitres suivants.

1 Élément d’Actif
a. Immobilisations corporelles et incorporelles
La moins-value comptabilisée est suivant le cas :
– un amortissement : dépréciation irréversible d’un actif avec le temps, l’usage, l’obsolescence ;
– une dépréciation : perte de valeur qui n’est plus jugée irréversible.
Les amortissements et les dépréciations d’immobilisations seront étudiés aux Chapitres 18 et 19.

b. Les titres
À l’inventaire, la moins-value est comptabilisée, sous la forme d’une dépréciation, lorsque la
valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable. Les plus-values ne sont pas
comptabilisées.

258
16
Les opérations d’inventaire

Chapitre
TITRES
Comptes 27
Catégories Comptes 26 Autres Titres Immobilisés
de titres Titres de participation Comptes 50
Valeurs Mobilières de Placement
Valeur actuelle Valeur d’utilité : la valeur qu’un chef – Les titres cotés en bourse sont évalués
d’entreprise avisé accepterait de au cours moyen du dernier mois.
décaisser pour obtenir cette – Les titres non cotés sont évalués à leur
participation. Cette valeur peut prendre valeur probable de négociation.
en compte :
– le cours de bourse,
– les rendements futurs,
– la valeur patrimoniale.
Les dépréciations des titres seront illustrées au Chapitre 19.
c. Stocks et Productions en-cours
Valeur d’entrée
Coût d’acquisition pour les biens achetés : matières premières, autres approvisionnements,
marchandises.
Coût de production pour les biens produits : produits finis, produits intermédiaires, en-cours...
Pour les éléments identifiables séparément ou choses de genre individualisables, le coût d’entrée
est déterminé article par article ou catégorie par catégorie.
Pour les choses de genre interchangeables, le coût d’entrée moyen résulte de calculs présentés
au Chapitre 17.
Valeur à l’inventaire
L’évaluation du stock est faite à la valeur actuelle.
Moins-values
Étant donné que le PCG prescrit de retenir à l’inventaire la plus faible des deux valeurs (valeur
nette comptable ou valeur actuelle), une dépréciation doit être constituée pour constater la
moins-value chaque fois que la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable
(cf. Chapitre 19).

d. Créances sur les Clients


À l’inventaire, les valeurs portées en compte doivent correspondre aux valeurs actuelles de ces
créances, ce qui conduit à distinguer trois catégories de clients :
– les clients solvables dont la situation n’exige aucun ajustement ;
– les clients clients douteux ou litigieux pour lesquels l’entreprise doit prévoir une perte probable
d’une partie de la créance, ce qui entraîne la création d’une dépréciation (cf. Chapitre 19) ;
– les clients insolvables pour lesquels l’entreprise doit considérer que le montant de la créance
est définitivement irrécouvrable.

e. Disponibilités
Banques et établissements de crédit
Le montant inscrit en compte doit correspondre aux fonds réellement disponibles à la date de
l’inventaire, d’où la nécessité d’établir un état de rapprochement et d’enregistrer les écritures qui
en découlent. Ce point a été étudié au Chapitre 10.
Caisse
Le montant inscrit en compte correspond au montant des espèces en Caisse après inventaire.

259
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Les éléments de passif externe


Les dettes et provisions pour risques et charges constituent les principaux éléments du passif
externe. Elles sont ajustées en fin d’exercice, lorsque l’estimation de la dette ou de la provision
évolue. Les règles seront présentées au Chapitre 17.

Valeur d’un élément de passif Caractère de la sortie future de ressources


externe Certain Probable
En augmentation Complément de dette Complément de provision
En diminution Diminution de dette Diminution de provision

260
16
Partie 4 Travaux d’inventaire

SYNTHÈSE Chapitre
Les principaux travaux et principes comptables à l’inventaire

• Inventaire physique, évaluaon et variaon Principe de prudence : comptabiliser les risques ou les
des stocks. pertes probables idenfiées dans l'exercice mais pas
• Amorssements des immobilisaons. les gains latents
• Dépréciaons des acfs. Principe d’indépendance des exercices comptables :
• Provisions pour risques et charges. comptabiliser uniquement les charges et les produits
• Ajustements des produits et charges liés à relafs à l’acvité réalisée durant l’exercice
la séparaon des exercices. comptable

L’inventaire est une obligation légale (au moins une fois par an) qui prévoit de recenser et
d’évaluer le patrimoine de l’entreprise à la fin de l’exercice.
Les travaux d’inventaire donnent lieu à plusieurs types d’opérations :
– l’inventaire physique et l’évaluation des actifs et passifs de l’entreprise,
– l’enregistrement des écritures d’ajustements et de régularisation,
– les travaux comptables conduisant à l’établissement des états financiers ou document de
synthèse : le Bilan, le compte Résultat et l’Annexe.
La valeur d’un bien retenue à l’inventaire est déterminée à l’aide du schéma suivant :

• Retenir la valeur
Valeur actuelle
actuelle
Valeur <
• Comptabiliser
vénale Valeur comptable nette
la moins-value
la plus Valeur
élevée actuelle
Valeur • Retenir la valeur nette
Valeur actuelle
d’usage comptable
>
• Ne pas comptabiliser
Valeur comptable nette
la plus-value

261
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 16.01

1. On peut procéder à plusieurs inventaires au cours d’un même exercice comptable.


A. Vrai
B. Faux
2. Le principe de l’autonomie de l’exercice permet de tenir compte des dépréciations de
certains éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
3. Le principe de prudence permet de tenir compte des plus-values en fin d’exercice.
A. Vrai
B. Faux
4. L’annexe fait partie des comptes annuels.
A. Vrai
B. Faux
5. La valeur d’entrée d’un bien acquis à titre onéreux est égale à sa valeur vénale.
A. Vrai
B. Faux
6. À la date d’inventaire sont comptabilisées les plus-values et les moins-values.
A. Vrai
B. Faux
7. L’amortissement constate une perte de valeur irréversible.
A. Vrai
B. Faux
8. La valeur actuelle est la moins élevée de la valeur vénale et de la valeur d’usage.
A. Vrai
B. Faux
9. Les titres cotés en bourse sont évalués à l’inventaire au cours du jour de l’inventaire.
A. Vrai
B. Faux
10. Lorsque la valeur actuelle est supérieure à la valeur nette comptable, on corrige la valeur
nette comptable.
A. Vrai
B. Faux
11. L’augmentation d’une sortie future de ressources est toujours comptabilisée sous forme
de provision.
A. Vrai
B. Faux

262
Applications

APPLICATIONS
12. La valeur nette comptable est la valeur actuelle moins les amortissements et dépréciations.
A. Vrai
B. Faux
13. Une diminution non irréversible de la valeur d’un élément d’actif n’est pas comptabilisée.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 16.02

1. À l’inventaire au 31-12-N, on constate qu’un client débiteur de 1 800 3 est en liquidation


judiciaire depuis le mois de septembre N. Les éléments recueillis permettent de penser que
l’entreprise perdra 80 % du montant de sa créance. Pour quel montant le compte de ce client
doit-il être porté au bilan ?
2. Une prime annuelle d’assurance couvrant les risques de la période du 1er avril N au 31 mars N+1
s’élève à 15 000 3. Sachant que les primes d’assurance sont toujours payables en début de
période, quel montant de cette prime doit être imputé au calcul du résultat de l’exercice N ?
Calculer la valeur nette comptable fin N.

EXO 16.03

1. Une machine a été acquise 15 000 3 en début d’année N–2. Elle a été dépréciée de 1 000 3
en N–1. Fin N, les amortissements cumulés de la machine se montent à 9 000 3.
Calculer la valeur nette comptable fin N.
2. À la clôture de l’exercice N, la valeur de vente de la machine est de 4 300 3. On sait que la
machine peut encore être utilisée pendant 2 ans. Dans ce cas, elle permettrait de vendre des
produits dégageant une marge annuelle de 2 300 3 avant d’être mise au rebus.
Déterminer la valeur actuelle de la machine fin N.
Doit-on ajuster la valeur nette comptable de la machine fin N ?

EXO 16.04
On vous fournit les renseignements suivants concernant l’entreprise METALOCEAN au
31-12-N.
a) Constatations d’inventaire
e L’entreprise possède 1 000 parts sociales de la SARL TUBOLOR dont elle assure le
contrôle. Valeur d’usage d’une part : 90 1.
e Le portefeuille de titres de placement comprend :
– 300 actions A – cours à l’inventaire : 45 1,
– 200 actions B – cours à l’inventaire : 130 1.
e Après certaines détériorations, le stock de produits finis doit être déprécié de 30 %.
e Le client A, en liquidation judiciaire, est considéré comme totalement insolvable.

263
APPLICATIONS

b) Autres renseignements
e Les parts sociales TUBOLOR ont été acquises
– en (N–3) : 600 parts à 60 1 l’une.
– en (N–2) : 400 parts à 80 1 l’une.
e Les actions ont été achetées
– en (N–2) : 200 actions A à 65 1 l’une ; 150 actions B à 124 1 l’une
– en (N–1) : 100 actions A à 39 1 l’une ; 50 actions B à 122 1 l’une.
e Le coût de production des produits finis s’élève à 153 000 1.
e Le client A a été débité de 35 000 1 en mars (N).

Ü Missions
Déterminer pour les postes suivants les montants nets à porter au bilan :
– Titres de participation
– Titres de placement
– Stock de produits finis
– Clients.

264
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les stocks 17

Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
les stocks.

Les stocks constituent des éléments de l’actif. En fin d’exercice, l’entreprise effectue un
inventaire pour quantifier et évaluer les stocks. La variation de stocks d’un exercice sur l’autre
modifie le résultat. Les stocks et leurs variations sont donc comptabilisés au bilan et au compte
de résultat.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les stocks et leur évaluation


A Définition
B Classement comptable
C Évaluation des stocks
2 Le traitement comptable à l’inventaire
A Les stocks achetés par l’entreprise
B Les stocks produits par l’entreprise
C Présentation dans les comptes annuels
3 Applications

SYNTHÈSE P. 274

APPLICATIONS P. 275

265
Partie 4 Travaux d’inventaire

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de David K., expert-comptable


« Il semble parfois difficile à comprendre que l’achat de fournitures puisse être comptabilisé
d’abord en charges puis en stocks à l’actif du bilan. En fait, les fournitures qui ne sont pas
consommées ne doivent diminuer le résultat de l’entreprise. »

Comment réaliser l’inventaire des stocks en pratique ?


L’organisation de l’inventaire dépend de la nature de l’activité. Il s’appuie notamment sur les
éléments suivants :

Choix de la date En l’absence d’un suivi permanent et fiable des stocks, l’inven-
taire physique des stocks doit normalement être réalisé à la
date de clôture. Il est admis que l’inventaire soit fait quelques
jours avant ou après la date de clôture. L’entreprise doit alors
recenser les mouvements de ses stocks entre l’inventaire et la
clôture afin d’évaluer les stocks à la fin de l’exercice.
Préparation des lieux de Les lieux de stockage doivent être rangés pour que les éléments
stockage stockés soient nettement identifiables, regroupés par lots. Il
convient d’arrêter les mouvements d’entrée et sortie pendant
l’inventaire.
Personnel chargé Si possible, l’inventaire ne doit pas être réalisé exclusivement
de l’inventaire par des personnes ayant la charge du magasinage et/ou de la
tenue de l’inventaire permanent. Du personnel d’autres ser-
vices, du personnel extérieur (intérimaires...) ou des sous-
traitants peuvent participer à l’inventaire. La supervision de
l’expert-comptable et/ou la présence du commissaire aux
comptes sont conseillées.
Comptage des quanti- Il est judicieux de remettre au personnel chargé de l’inventaire
tés des documents sur lesquels sont déjà référencés les articles en
stock et les unités de comptage mais sans les quantités théo-
riques. Il convient de s’assurer que les stocks appartenant à des
tiers et les stocks endommagés ont été identifiés séparément.
Chaque article en stock doit être recensé une seule fois. Pour
éviter les doublons, les lots comptés peuvent être marqués.
Suivi des quantités Si l’entreprise tient un inventaire permanent des stocks théo-
riques, il est judicieux de comparer les quantités comptées et les
quantités théoriques. En cas de différences significatives, il
peut être nécessaire d’effectuer un nouveau comptage afin de
s’assurer de l’exactitude des quantités recensées.
Suivi comptable Les stocks à la clôture seront repris en comptabilité. Pour
assurer la cohérence avec les stocks, il est important de vérifier
que les dernières livraisons entrées ou sorties ont bien été
saisies en charges ou produits.

266
17
Les stocks

Chapitre
1 Les stocks et leur évaluation

A Définition

Art. 211-7 du recueil des normes comptables


Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de l’activité, ou en cours de
production pour une telle vente, ou destiné à être consommé dans le processus de production ou de
prestation de services, sous forme de matières premières ou de fournitures.

Le stock fait partie de l’actif circulant. Il est donc utilisé assez rapidement dans le cycle
d’exploitation, dans le cadre de ventes, ou dans le cycle de production.
Cycle d’exploitation dans une entreprise de distribution

Achats de Stockage des Ventes de


marchandises marchandises marchandises

Cycle d’exploitation dans une entreprise de production

Achats de Stockage des


Stockage des sĞŶƚĞƐ des
produits ĮŶŝƐ produits ĮŶŝƐ
premières premières premières

Le cycle de production peut comporter de nombreuses étapes de fabrication qui nécessitent


l’achat de différentes catégories de :
– matières premières ou consommables,
– fournitures consommables (combustibles, fournitures d’atelier...),
– emballages.
De même, les étapes de production peuvent entraîner le stockage de différents :
– produits intermédiaires,
– produits en-cours,
– produits finis,
– produits résiduels (ou matières de récupération : déchets, rebuts).

B Classement comptable
On distingue deux grandes catégories de stocks : les stocks achetés par l’entreprise et les stocks
produits (fabriqués) par l’entreprise.

267
Partie 4 Travaux d’inventaire

1 Les stocks achetés par l’entreprise


Le classement comptable crée un lien entre les comptes d’achats, les comptes de stocks et les
comptes de variation de stocks.

Comptes de stocks
Comptes d'achats
achetés stocks

601. Achats stockés-

602. Achats stockés-


32. Autres
autres des autres
approvisionnements
approvisionnements approvisionnements

607. Achats de 37. Stocks de


marchandises marchandises de produits Įnis

2 Les stocks produits par l’entreprise


Le classement comptable crée un lien entre les comptes de stocks et les comptes de variations
de stocks.

Comptes de stocks
Comptes de produits
produits stocks

701. Ventes de produits


33. En-cours de
ĮŶŝƐ
biens
702. Ventes de produits
intermédiaires
34. En-cours de
services 703. Ventes de produits
résiduels

35. Stocks de produits


stocks de produits
services

268
17
Les stocks

Chapitre
C Évaluation des stocks

1 Évaluation à l’entrée

Stocks achetés Stocks produits


par l'entreprise par l'entreprise

Prix d'achat HT net des rabais, Charges directes


remises, ristournes, escomptes de premières, main d’œuvre, autres
règlement charges ƐƉĠĐŝĮƋƵĞƐ…)
+ + Charges indirectes ;ƋƵŽƚĞͲƉĂƌƚ
des autres charges non ƐƉĠĐŝĮƋƵĞƐͿ

La menuiserie Dumas a fait l’acquisition d’un lot No 1 de 1 000 kg de bois d’ébène aux conditions
Exemple

suivantes : prix d’achat de 10 000 3 HT ; remise 10 % ; transport 2 500 3 HT ; commission sur achat
500 3 HT.
Le coût d’acquisition du lot de bois d’ébène intègre les éléments suivants :
Prix d’achat HT : 10 000 3
Net de remise : – 1 000 3
Transport : 2 500 3
Commission : 500 3
Coût d’acquisition : 12 000 4
soit 12 000/1 000 = 12 3 le kg

Pour répondre à la commande du client Margot, la menuiserie Dumas réalise le meuble A aux
Exemple

conditions suivantes :
Bois d’ébène : 100 kg à 12 3 le kg
Main d’œuvre : 10 heures à 50 3 de l’heure
Coût des machines : 10 heures à 100 3 de l’heure
Le coût de production du meuble A intègre les éléments suivants :
Matière premières : 100 Z 12 = 1 200 3
Main d’œuvre : 10 Z 50 = 500 3
Machines : 10 Z 100 = 1 000 3
Coût de production du meuble A : 2 700 4

2 Suivi des stocks


La comptabilisation des stocks peut être réalisée au fur et à mesure des approvisionnements ou
de la production. Il s’agit, dans ce cas, d’un « inventaire permanent ».
Cependant, il arrive que les stocks soient évalués et comptabilisés uniquement en fin d’exercice.
Cette comptabilisation en fin d’exercice est appelée « inventaire intermittent ». Cet inventaire
est réalisé sur la base d’un inventaire physique qui permet de recenser les stocks d’approvi-
sionnement ou de produits.
En cours d’année, le suivi des stocks peut être effectué de manière extracomptable sur des fiches
de stocks. Cette évaluation extracomptable permet notamment de suivre le niveau des stocks
et de déterminer le prix d’achat des matières utilisées ou des produits vendus.

269
Partie 4 Travaux d’inventaire

Le 1er janvier, la menuiserie Dumas a fait l’acquisition d’un lot No 1 de 1 000 kg de bois d’ébène pour
Exemple

un coût d’acquisition de 12 000 3. Courant Janvier, Dumas réalise trois meubles A, B, C qui nécessitent
l’utilisation des quantités de bois suivantes :
12 janvier – meuble A : 100 kg,
18 janvier – meuble B : 400 kg,
24 janvier – meuble C : 300 kg.

Fiche de stock de bois d’ébène


Dates Libellé Entrées Sorties Stocks
Qté PU Montant Qté PU Montant Qté PU Montant
1er janvier Lot No 1 1 000 12 12 000 1 000 12 12 000
12 janvier Meuble A 100 12 1 200 900 12 10 800
18 janvier Meuble B 400 12 4 800 500 12 6 000
24 janvier Meuble C 300 12 3 600 200 12 2 400

2 Le traitement comptable à l’inventaire


Dans le cadre de la méthode de l’inventaire intermittent, les stocks sont évalués et comptabilisés
à la fin de l’exercice comptable. Les comptes de stocks ne sont pas mouvementés en cours
d’exercice.
Les stocks en début d’exercice comptable correspondent aux stocks constatés à la fin de
l’exercice précédent. Les stocks initiaux restent comptabilisés au bilan toute l’année.
Le traitement comptable à l’inventaire consiste donc à :
Annuler le stock initial au crédit d’un compte de stock (compte de l’actif).
Constater le stock final au débit d’un compte de stock (compte de l’actif).
La contrepartie des comptes de stocks (au bilan) est la variation de stocks (au résultat). Elle est
enregistrée en deux temps (annulation stock final, constatation stocks initial) dans les comptes
de variation de stocks correspondant à la nature des stocks constatés (cf. classement comp-
table).

Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 3 en début
Exemple

d’année N. En fin d’année N, le stock est évalué à 35 000 3.

31-12-N

6031 Variation de stocks de matières premières 22 000


31 Stocks de matières premières 22 000
Annulation stock initial

31-12-N

31 Stocks de matières premières 35 000


6031 Variation de stocks de matières premières 35 000
Constatation stock final

La variation de stocks traduit un stockage supplémentaire ou un déstockage au cours de


l’exercice.

270
17
Les stocks

Chapitre
Stockage Déstockage

impact sur le résultat impact sur le résultat

A Les stocks achetés par l’entreprise


La constatation des stocks permet de corriger les achats de l’exercice. Les achats non
consommés sont stockés. Seuls les achats consommés sur l’exercice vont diminuer le résultat.

Le stock initial (SI) est Le stock initial (SI) est


supérieur au stock final inférieur au stock final (SF) : il
(SF) : il y a une baisse du y a une augmentation du
stock. stock.

Stock Stock final Stock


initial initial Stock final
déstockage
stockage
Achats de Achats
Achats de
l’exercice consommés l’exercice Achats
N N consommés

Le déstockage, consommé sur Les achats non consommés sont


l’exercice, s’ajoute aux achats de stockés. Ils diminuent la charge de
l’exercice et diminue le résultat. l’exercice et augmentent le résultat.

Achats consommés = Achats – stockage (ou + déstockage)


Achats consommés = Achats – (Stock Final (SF) – Stock Initial (SI))

Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 3 en début
Exemple

d’année N. Les achats de l’exercice s’élèvent à 60 000 3. En fin d’année N, le stock est évalué à
35 000 3.
Achats de l’exercice = 60 000 3
Stockage = Stock final – Stock initial = 35 000 – 22 000 = 13 000 3.
Achats consommés = Achats – Stockage = 60 000 – 13 000 = 47 000 3.
Le compte 601 – Achats de matières premières est débité pour 60 000 3.
Le solde du compte de 6031 – Variation de stocks de matières premières est créditeur de 13 000 3
(voir exemple précédent).
L’impact sur les charges est bien de + 47 000 3 (60 000 – 13 000).

271
Partie 4 Travaux d’inventaire

B Les stocks produits par l’entreprise


Les produits fabriqués mais non vendus sont stockés. Les produits stockés se rajoutent aux
produits vendus et augmentent le résultat.

Stock Stock final Stock


initial initial Stock final
déstockage
Production stockage
Production vendue Production
totale de totale de Production
l’exercice l’exercice vendue

Dans les produits vendus, une partie Tous les produits fabriqués ne sont
provient des stocks de début d’année. pas vendus mais les produits stockés
Le déstockage diminue les produits et augmentent les produits et le résultat
le résultat de l’exercice. de l’exercice.

Production totale de l’exercice = production vendue + production stockée (ou – déstockage)


Production totale de l’exercice = production vendue + (Stock Final (SF) – Stock Initial (SF))

La menuiserie Dumas a vendu 140 000 3 de meubles durant l’exercice. En début d’année, le stock de
Exemple

meubles était évalué à 38 000 3. En fin d’année, le stock de meubles est évalué à 18 000 3.
Traitement comptable des stocks de produits finis

31-12-N

71355 Variation de stocks de produits finis 38 000


355 Stocks de produits finis 38 000
Annulation stock initial

31-12-N

355 Stocks de produits finis 18 000


71355 Variation de stocks de produits finis 18 000
Constatation stock final

Ventes de l’exercice = 140 000 3


Stockage = Stock final – Stock initial = 18 000 – 38 000 = – 20 000 3
Production de l’exercice = Production vendue – Déstockage = 140 000 – 20 000 = 120 000 3
Le compte 701 6 – Ventes de produits finis est crédité pour 140 000 3.
Le solde du compte de 7135 – Variation de stocks de produits finis est débiteur de 20 000 3.
L’impact sur les produits est de + 120 000 3 (140 000 – 20 000).

272
17
Les stocks

Chapitre
C Présentation dans les comptes annuels
Les stocks finaux sont repris au bilan dans les actifs circulants. Pour améliorer la comparabilité,
le bilan présente les éléments à la fin de l’exercice comptable et ceux à la fin de l’exercice
précédent. On peut donc apprécier la variation des stocks par comparaison dans un bilan.
Les comptes de variations de stocks sont présentés dans le compte de résultat en-dessous du
compte d’achat ou de produit concerné. Les variations de stocks négatives sont présentées avec
un signe « moins » dans la colonne des charges ou des produits.
Pour les achats, une augmentation des stocks (stockage) entraîne une variation de stocks
négative et une diminution des stocks (déstockage) une variation de stocks positive. Pour les
produits, un stockage entraîne une variation de stocks positive et un déstockage une variation
de stocks négative. Au compte de résultat, la variation de stocks concernant les produits est
appelée production stockée.

En reprenant les données des exemples précédents :


Exemple

Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 3 en début
d’année N. Les achats de l’exercice s’élèvent à 60 000 3. En fin d’année N, le stock est évalué à
35 000 3.
La menuiserie Dumas a vendu 140 000 3 de meubles durant l’exercice. En début d’année, le stock de
meubles était évalué à 38 000 3. En fin d’année, le stock de meubles est évalué à 18 000 3.

D 31 C D 6031 C D 601 C
SI 22 000 60 000
22 000 22 000
SF 35 000 35 000
Solde créditeur 13 000

D 355 C D 71355 C D 701 C


SI 38 000 140 000
38 000 38 000
SF 18 000 18 000
Solde débiteur 20 000
e
Pour les achats, l’augmentation des stocks entraîne une variation de stock négative.
Pour les produits, la diminution des stocks entraîne une variation de stock négative.

COMPTE DE RÉSULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Achats de marchandises 60 000 Production vendue 140 000
Variation de stocks – 13 000 Production stockée – 20 000
... ...

BILAN AU 31.12.N
ACTIFS 31.12.N 31.12.N–1 PASSIF
Stocks de matières premières 35 000 22 000 ...
Stocks de produits finis 18 000 38 000

273
17
Synthèse Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire

Évaluation des stocks à l’entrée

Stocks achetés par l'entreprise Stocks produits par l'entreprise


Coût d'acquision Coût de producon

Prix d'achat HT net des rabais, Charges directes (maères


remises, ristournes, escomptes de premières, main d’œuvre, autres
règlement charges spécifiques…)
+ Coûts directement aribuables à + Charges indirectes (quote-part
l’acquision des maères des autres charges non spécifiques )
e

Traitement comptable à la clôture

Stocks achetés par l'entreprise Stocks produits par l'entreprise

603. débit 3. crédit 713. débit 3. crédit

3. débit 603. crédit 3. débit 713. crédit


e

Présentation dans les comptes annuels

Stock Įnal au bilan Stock Įnal au bilan

Impact sur le résultat Impact sur le résultat


Achats (-) Achats (+)
Produits (+) Produits (-) (débiteur)
e

Achats consommés = Achats – Stockage (ou + Déstockage)


Achats consommés = Achats – (Stock Final (SF) – Stock Initial (SI))
Production totale de l’exercice = Production vendue + Production stockée
Production totale de l’exercice = Production vendue + (Stock Final (SF) – Stock Initial (SF))

274
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 17.01
1. Pour un stock de marchandises, si le stock final est supérieur au stock initial, le compte 6037
est :
A. débiteur
B. créditeur
2. Pour un stock de produits finis, si le stock final est inférieur au stock initial, le compte 71355
est :
A. débiteur
B. créditeur
3. Si le stock initial est inférieur au stock final, le compte 6037 est :
A. inscrit en + au débit du compte Résultat
B. inscrit en – au débit du compte Résultat
C. inscrit en + au crédit du compte Résultat
D. inscrit en – au crédit du compte Résultat
4. Si le stock initial est supérieur au stock final, le compte 71355 est :
A. inscrit en + au crédit du compte Résultat
B. inscrit en – au crédit du compte Résultat
C. inscrit en – au débit du compte Résultat
D. inscrit en + au débit du compte Résultat
5. Pour les matières premières, si le stock final est égal au stock initial, le compte 6031 :
A. n’est pas utilisé
B. est débité et crédité pour le même montant
C. a un solde débiteur
D. a un solde créditeur

Préparez-vous à l’examen

EXO 17.02

1. Dans le cas d’un stock de marchandises, on a :


Stock initial : 520 000 3
Compte 6037 : solde débiteur de 40 000 3
Quel est le montant du stock final ?
2. Dans le cas d’un stock de produits finis, on a :
Stock final : 1 240 000 3
Compte 71355 : solde créditeur de 120 000 3
Quel est le montant du stock initial ?

275
APPLICATIONS

3. Dans le cas d’un stock de marchandises, on a :


Compte 6037 inscrit au débit du compte Résultat : + 32 000 3
Stock final : 639 000 3
Quel est le montant du stock initial ?
4. Dans le cas d’un stock de matières premières, on a :
Compte 6031 inscrit au débit du compte Résultat : – 26 000 3
Stock initial : 253 000 3
Quel est le montant du stock final ?
5. Dans le cas d’un produit fini, on a :
Compte 71355 inscrit au crédit du compte Résultat : + 84 000 3
Stock final : 575 000 3
Quel est le montant du stock initial ?

EXO 17.03 Variation des stocks de marchandises

Les établissements Sud-Ouest Sports distribuent des articles de sport à l’échelon régional.
Le 1er janvier N, le montant du stock s’élevait à 1 383 425 3. Le 31 décembre N, l’inventaire
fait apparaître un stock de 1 526 210 3.

Enregistrer au journal des établissements Sud-Ouest Sports les écritures d’inventaire relatives
au stock.

EXO 17.04 Variation des stocks de matières premières et de produits finis

L’entreprise Jardiplast fabrique des arrosoirs à partir d’une matière plastique.


Au 31 décembre N, on vous fournit les renseignements suivants :
Extrait de la Balance avant inventaire
– 31 Stock matières premières : 127 480 1
– 355 Stock produits finis : 84 295 1
Données d’inventaire
– 21,5 tonnes de matière à 6 132 1 la tonne
– 4 170 arrosoirs à 8 1 l’un

Le 31 décembre N, enregistrer au journal de l’entreprise Jardiplast les écritures concernant ces


informations.

EXO 17.05 Variations des stocks de matières premières, de produits finis, de marchandises

Écritures et incidences sur le compte de résultat


Une entreprise exerce une double activité : activité de production et activité de
distribution.
Au 31 décembre N, on vous fournit les renseignements suivants :
Extrait de la Balance avant inventaire
– 31 Stock de matières premières : 213 529 1
– 355 Stock de produits finis : 930 635 1
– 37 Stock de marchandises : 125 412 1

276
Applications

APPLICATIONS
Données d’inventaire
– Stock de matières premières : 262 154 1
– Stock de produits finis : 982 127 1
– Stock de marchandises 87 918 1

Le 31 décembre N, enregistrer au journal de l’entreprise les écritures concernant ces


informations.
Présenter l’extrait du compte Résultat découlant de cette comptabilisation.
31-12-N

277
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les amortissements 18

Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
les amortissements.

À leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les immobilisations acquises à titre
onéreux sont enregistrées à leur coût d’acquisition. Mais, au cours de leur utilisation, les
immobilisations peuvent subir des pertes de valeurs liées à l’usage, au temps et à l’obsolescence.
La valeur retenue à l’inventaire doit tenir compte de ces pertes de valeur. Elles se traduisent par
une diminution de la valeur du patrimoine par le biais de l’amortissement de l’actif immobilisé.
Un actif immobilisé est amortissable lorsque sa durée d’utilisation est limitée dans le temps.
Ainsi, certaines immobilisations ne sont pas amortissables comme les terrains ou les
immobilisations financières par exemple. Ce chapitre sera réservé aux amortissements des
immobilisations corporelles et incorporelles.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les définitions
A Les immobilisations amortissables
B Les amortissements
C La base amortissable
D Le plan d’amortissement
2 Les modalités de l’amortissement
A Le mode d’amortissement comptable
B L’amortissement fiscal dégressif
C L’amortissement dérogatoire
3 La comptabilisation
A L’enregistrement comptable
B Présentation dans les comptes annuels
4 Approfondissement SYNTHÈSE P. 297
A La révision du plan d’amortissement
APPLICATIONS P. 298
B L’amortissement des composants
5 Applications

279
Partie 4 Travaux d’inventaire

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Denis P., entrepreneur


« J’ai eu du mal à comprendre pourquoi l’acquisition d’un camion n’était pas enregistrée en charges.
En fait, la charge est enregistrée au fur et mesure de l’utilisation de l’immobilisation par le biais de
l’amortissement. »

BIC – Amortissements – Règles de déduction – Taux


d’amortissement

Comprendre les dispositions fiscales sur le site du Bulletin Officiel des


Finances Publiques – Impôts (direction générale des Finances publiques)

Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
En cas d’arrêt de l’activité, sauf à ce que l’amortissement soit fonction d’un nombre d’unités
d’œuvre, l’amortissement des immobilisations incorporelles et corporelles ne peut pas en principe
être interrompu ni amoindri compte tenu d’une utilisation réduite des actifs.
Il est rappelé que, dans tous les cas, si la valeur actuelle d’une immobilisation devient inférieure
à sa valeur nette comptable, une dépréciation doit être constatée.

280
18
Les amortissements

Chapitre
1 Les définitions

A Les immobilisations amortissables

Selon l’article 214-1 du recueil des normes comptables, un actif immobilisé dont la durée d’utilisation
est limitée dans le temps fait l’objet d’un amortissement.

Lorsqu’il n’y a pas de limite prévisible à la durée durant laquelle une immobilisation sera utilisée et
procureradesavantageséconomiquesàl’entité,l’immobilisationnefaitpasl’objetd’amortissement.
Si la durée d’utilisation devient par la suite limitée pour des raisons physiques, techniques,
juridiques ou économiques, l’immobilisation est amortie sur sa durée d’utilisation résiduelle.
L’usage est limité dans le temps dès lors que l’un des critères suivants est applicable :

Physique par le passage du temps.


Technique

Juridique •
contractuelles.
Économique

Les immobilisations corporelles ayant une substance physique ont généralement une durée d’utili-
Exemple

sation limitée du fait de l’usure ou de l’obsolescence : outillage industriel, matériel de transport... Par
exception, il est considéré que les terrains n’ont pas de durée d’utilisation limitée.
De même, certaines immobilisations incorporelles ont des durées d’utilisation limitées parce que la
protection juridique dont ils bénéficient a un terme (brevets, licences...), ou pour des raisons
économiques lorsque que l’entité a décidé d’arrêter leur utilisation (marque).

B Les amortissements

Selon l’article 214-13 du recueil des normes comptables, l’amortissement est la répartition systéma-
tique du montant d’un actif amortissable en fonction de son utilisation.

L’amortissement traduit le rythme de consommation des avantages économiques attendus de


l’actif par l’entité. Il évalue, pour chaque exercice comptable, l’utilisation de l’immobilisation
(consommation des avantages économiques) et la perte de valeur normale liées à l’usage, au
temps ou à l’obsolescence technique.
L’amortissement est obligatoire. Les entreprises doivent procéder aux amortissements à la
clôture de chaque exercice même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice (Art. 214-11 du
recueil des normes comptables).
Le plan d’amortissement est défini à la date d’entrée du bien dans le patrimoine. L’amortisse-
ment présente donc un caractère prévisible et irréversible, sauf en cas de modification ultérieure
liée à une correction d’erreur ou de révision du plan d’amortissement, par exemple.

C La base amortissable

D’après l’article 214-4 du recueil des normes comptables, le montant amortissable d’un actif est sa
valeur brute sous déduction de sa valeur résiduelle.

281
Partie 4 Travaux d’inventaire

La valeur brute d’un actif est sa valeur d’entrée dans le patrimoine. Pour les immobilisations
acquises à titre onéreux, il s’agit du coût d’acquisition. On retient le coût de production pour les
immobilisations produites par l’entreprise (voir chapitre 13).
La valeur résiduelle est le montant net des coûts de sortie attendus, qu’une entité obtiendrait
de la cession de l’actif à la fin de son utilisation. La valeur résiduelle d’un actif n’est prise en
compte pour la détermination du montant amortissable que lorsqu’elle est à la fois significative
et mesurable de façon fiable dès l’origine (contrat ferme indiquant le prix de revente, catalogue
de prix d’occasion...). Les coûts de sortie sont constitués par les commissions, droits ou travaux
nécessaires à la revente de l’immobilisation.

valeur valeur base


brute résiduelle am sable

L’entreprise Orwel acquiert une machine outils pour 60 000 3 TTC. La valeur de revente évaluée dès
Exemple

l’acquisition s’élève à 6 000 3 HT mais les travaux de révision nécessaires pour la revente se montent
à 1 000 3 HT.
Coût d’acquisition HT (valeur brute) : 60 000/1,2 = 50 000 3
Valeur résiduelle nette de coûts de sortie attendus = 6 000 – 1 000 = 5 000 3
Base amortissable : 50 000 – (5 000) = 45 000 3

Aspect fiscal
En matière fiscale, la valeur résiduelle ne doit pas être prise en compte pour la détermination
de la base amortissable. Il en résulte que l’amortissement fiscal qui pourra être pratiqué sera
supérieur à l’amortissement comptable : la différence sera traitée en utilisant l’amortissement
dérogatoire présenté en partie 2-C.

D Le plan d’amortissement
Le plan d’amortissement est un tableau établi pour traduire au mieux le rythme d’utilisation de
l’immobilisation sur la durée d’utilisation. Il présente, pour chaque exercice comptable, les bases
de calcul de l’amortissement, les annuités d’amortissement et la valeur nette comptable à la fin
de l’exercice.
La valeur nette comptable d’un actif correspond à sa valeur brute diminuée des amortissements
cumulés (et des dépréciations : étude présentée en chapitre 19).

Valeur
Valeur Cumul
Déprécia ns ne e
brute amor ements
comptable
En début de plan, la valeur nette comptable est égale à la valeur brute. La valeur nette comptable
de début d’exercice diminuée des amortissements de l’exercice permet de déterminer la valeur
nette comptable de fin d’exercice. A la fin de la durée d’utilisation prévue, la valeur comptable
est nulle ou égale à la valeur résiduelle.

comptable comptable
de N
début N ĮŶ N
Il est utile de distinguer valeur brute et base amortissable lorsqu’elles diffèrent.

282
18
Les amortissements

Chapitre
L’entreprise Orwel a acquis une machine outils pour 60 000 3 TTC, au début de l’exercice N. La valeur
Exemple

résiduelle évaluée dès l’acquisition s’élève à 5 000 3 HT, en fin N+2.


Les amortissements en N, N+1 et N+2 s’élèvent chaque année à 15 000 3.
La valeur brute et la base amortissable se montent respectivement à 50 000 3 et 45 000 3.
Le plan d’amortissement se présente ainsi :

Exercices Valeur Base Amortisse- Amortisse- Valeur nette


comptables Brute amortissable ments ments cumulés comptable
Exercice N 50 000 45 000 15 000 15 000 35 000 (1)
Exercice N+1 50 000 45 000 15 000 30 000 20 000
Exercice N+2 50 000 45 000 15 000 45 000 5 000 (2)
(1) 50 000 – 15 000 = 35 000.
(2) Valeur résiduelle.

2 Les modalités de l’amortissement


Il convient de distinguer les modalités de l’amortissement comptable (appelé aussi amortisse-
ment économique), qui traduit le rythme d’utilisation et la perte de valeur normale d’une
immobilisation, et les modalités de l’amortissement fiscal, admis en déduction de l’assiette de
calcul de l’impôt. La différence entre l’amortissement comptable et l’amortissement fiscal peut
générer un amortissement dérogatoire.

A Le mode d’amortissement comptable


L’amortissement est déterminé en fonction de la durée et du rythme d’utilisation propres à
chaque immobilisation amortissable et à chaque entité. Néanmoins, les actifs de même nature
ayant des conditions d’utilisation identiques doivent être amortis de la même manière.

– L’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour sa gestion administrative. Irwin a l’habitude d’utiliser
Exemple

ses ordinateurs durant 3 ans. L’ordinateur sera utilisé régulièrement durant cette période pour les
travaux administratifs quotidiens. L’ordinateur est amorti sur 3 ans. Son coût d’acquisition sera
réparti linéairement sur cette période.

Le mode d’amortissement est défini, soit en termes d’unités de temps, soit en termes d’unités
d’œuvre pour traduire le rythme d’utilisation de l’immobilisation. Le mode linéaire (unités de
temps) est appliqué à défaut de mode mieux adapté.

Sytème de calcul Unités Unités


ou
de temps d'œuvre

Le rythme d’utilisation de l’actif immobilisé peut se mesurer :


e en unité de temps. Par exemple, la consommation des avantages économiques peut être
répartie de façon constante en fonction du nombre d’années d’utilisation.
e en unités d’œuvre. Par exemple, le rythme d’utilisation peut être déterminé proportionnel-
lement au nombre de pièces produites par une machine dans l’exercice.

1 La date de départ de l’amortissement comptable


L’amortissement d’un actif commence à la date de début de consommation des avantages
économiques qui lui sont attachés. Cette date correspond généralement à la date de mise en

283
Partie 4 Travaux d’inventaire

service de l’immobilisation (article 214-12 du recueil des normes comptables).

Date de départ de Date de mise en service de


l'a ement l'immobilisa

2 Le mode d’amortissement en unités de temps : l’amortissement linéaire


La consommation des avantages économiques peut être répartie linéairement sur la durée
d’utilisation. Ce mode d’amortissement correspond à une utilisation régulière de l’immobilisa-
tion sur sa durée d’utilisation ; l’unité de temps mesure correctement la consommation des
avantages économiques attendus de l’actif. L’article 214-13 du recueil des normes comptables
prévoit qu’à défaut de mode mieux adapté, le mode linéaire est appliqué, notamment lorsque
l’entreprise ne peut pas prévoir le rythme d’utilisation.

a. Les principes de calcul


En principe, l’amortissement est réparti de façon constante sur la durée d’utilisation de
l’immobilisation en appliquant à la base amortissable un taux constant.

En début d’année, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour 1 200 3 HT.


Exemple

Irwin prévoit d’utiliser son ordinateur durant 3 ans de façon régulière.


Taux du linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Base amortissable = 1 200 3
Annuité d’amortissement = 1 200 Z 33,33 % = 400 3

b. Le prorata temporis
Sur la première année et la dernière année du plan d’amortissement, il arrive que l’immobilisation
soit utilisée sur quelques mois ou quelques jours uniquement. C’est le cas lorsque la mise en
service intervient en cours d’année. L’annuité d’amortissement sera alors réduite par l’applica-
tion d’un prorata calculé en jours en fonction du temps d’utilisation sur le premier exercice à
compter de la date de mise en service jusqu’à la clôture.

En N, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour sa gestion administrative. Irwin prévoit d’utiliser
Exemple

l’ordinateur durant 3 ans. La mise en service débute le 20 octobre N et l’ordinateur est mis au rebus
le 20 octobre N+2.
Taux d’amortissement linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Prorata temporis en N = 70/360 (à partir du 20 octobre jusqu’au 31 décembre N)
Prorata temporis en N+2 = 290/360 (du 1er janvier au 20 octobre N+2)

284
18
Les amortissements

Chapitre
Le 20-03-N, l’entreprise Huxley acquiert un matériel (coût d’acquisition : 150 000 3 HT) dont elle
Exemple

attend une consommation régulière des avantages économiques sur 3 ans.


La mise en service s’effectue le 01-07-N et la valeur résiduelle de ce matériel est considérée comme
nulle en fin d’utilisation.
Plan d’amortissement

Exercices Valeur Base Amortisse- Amortisse- Valeur nette


comptables Brute amortissable ments ments cumulés comptable
Exercice N 150 000 150 000 25 000 (1) 25 000 125 000
Exercice N+1 150 000 150 000 50 000 (2) 75 000 75 000
Exercice N+2 150 000 150 000 50 000 (2) 125 000 25 000
Exercice N+3 150 000 150 000 25 000 (1) 150 000 0
(1) 150 000 Z 331/3 % Z 180/360 (année incomplète : 180 jours d’utilisation en N et N+3).
(2) 150 000 Z 331/3 % (année complète : 12 mois d’utilisation en N+1 et N+2).

Une machine-outil, mise en service le 01-04-N, est acquise pour un coût d’acquisition de 120 000 3
Exemple

HT. La consommation des avantages économiques est régulière sur une durée d’utilisation de 5 ans
au terme de laquelle il est prévu de la céder à un prix de 22 000 3, moyennant des coûts de sortie
de 2 000 3.
Plan d’amortissement
Base amortissable : 120 000 – (22 000 – 2 000) = 100 000

Exercices Valeur Base Amortisse- Amortisse- Valeur nette


comptables Brute amortissable ments ments cumulés comptable
Exercice N 120 000 100 000 15 000 (1) 15 000 105 000
Exercice N+1 120 000 100 000 20 000 (2) 35 000 85 000
Exercice N+2 120 000 100 000 20 000 (2) 55 000 65 000
Exercice N+3 120 000 100 000 20 000 (2) 75 000 45 000
Exercice N+4 120 000 100 000 20 000 (2) 95 000 25 000
Exercice N+5 120 000 100 000 5 000 (3) 100 000 20 000
(1) 100 000 Z 1/5 Z 9/12 (année incomplète : 9 mois d’utilisation en N).
(2) 100 000 Z 1/5
(3) 100 000 Z 1/5 Z 3/12 (année incomplète : 3 mois d’utilisation en N).

3 Le mode d’amortissement en unités d’œuvre


Pour traduire le rythme d’utilisation d’une immobilisation amortissable, il est parfois nécessaire
de s’appuyer sur la notion d’unités d’œuvre. L’unité d’œuvre est une unité de mesure les
avantages économiques qui seront générés par l’actif. Parmi les unités d’œuvre physique les plus
courantes, on peut retenir notamment :
Le nombre d’unités produites, le volume de matière transformée, le volume de marchandises
transportées, le kilométrage parcouru, le nombre de données traitées...

285
Partie 4 Travaux d’inventaire

Le 01-01-N, l’entreprise Connelly met en service une machine acquise 250 000 3 HT.
Exemple

Connelly prévoit d’utiliser la machine durant 6 ans. Le rythme d’utilisation est déterminé en fonction
du nombre de pièces produites.
Le nombre de pièces produites s’élève à 25 000 pièces pour chacune des deux premières années et
50 000 pièces pour chacune des quatre dernières années.
La valeur résiduelle à la fin des six années d’utilisation est nulle.
Nombre de pièces produites pendant toute la durée d’utilisation :
(25 000 Z 2) + (50 000 Z 4) = 250 000 pièces.
Plan d’amortissement

Exercices Valeur Base Amortisse- Amortisse- Valeur nette


comptables Brute amortissable ments ments cumulés comptable
Exercice N 250 000 250 000 25 000 (1) 25 000 225 000
Exercice N+1 250 000 250 000 25 000 (1) 50 000 200 000
Exercice N+2 250 000 250 000 50 000 (2) 100 000 150 000
Exercice N+3 250 000 250 000 50 000 (2) 150 000 100 000
Exercice N+4 250 000 250 000 50 000 (2) 200 000 50 000
Exercice N+5 250 000 250 000 50 000 (2) 250 000 0
(1) 250 000 Z 25 000/250 000 (25 000 pièces sur 250 000 pièces produites)
(2) 250 000 Z 50 000/250 000 (50 000 pièces sur 250 000 pièces produites)

B L’amortissement fiscal dégressif


Les dispositions fiscales prévoient différents modes d’amortissement : l’amortissement linéaire,
l’amortissement dégressif, les amortissement exceptionnels et régimes particuliers d’amortis-
sement.
L’amortissement dégressif ne peut être appliqué qu’à certaines immobilisations acquises à l’état
neuf pour une durée d’utilisation au moins égal à trois ans : matériel et outillage industriels,
matériel mobile ou roulant (camions, remorques...), installations de sécurité...

1 Les principes de calcul


L’amortissement est calculé sur la durée d’usage de l’immobilisation en appliquant à la base
amortissable un taux constant sur les premières annuités.

Coefficient fiscal

Durée d’utilisation fiscale Coefficient fiscal


3 ou 4 ans 1,25
5 ou 6 ans 1,75
Supérieure à 6 ans 2,25

286
18
Les amortissements

Chapitre
Exemples de calcul du taux d’amortissement dégressif
Exemple

Durée d’utilisation Taux du linéaire (%) Coefficient fiscal Taux du dégressif (%)
3 ans 33,33 1,25 41,67 (1)
5 ans 20 1,75 35
8 ans 12,5 2,25 28,125
10 ans 10 2,25 22,50
(1) 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %

Au début de la première année, la base amortissable est le prix de revient : le coût d’acquisition
ou de production de l’immobilisation. En matière fiscale, la valeur résiduelle ne doit pas être prise
en compte pour la détermination de la base amortissable.

En début d’année, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour 1 200 3 HT.


Exemple

Irwin prévoit d’utiliser son ordinateur durant 3 ans de façon régulière.


Taux du linéaire = 1/3 ou 33,33 % Prix de revient = 1 200 3
Taux du dégressif = 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %
Annuité d’amortissement = 1 200 Z 41,67 % = 500 3

2 Le prorata temporis
Lorsque l’acquisition a lieu en cours d’année, la première annuité d’amortissement doit être
réduite par application d’un prorata. Pour l’amortissement fiscal dégressif, le calcul du prorata
se fait en mois entiers à compter du premier jour du mois d’acquisition. L’exercice d’acquisition
est compté pour une année complète dans le plan d’amortissement.

Le 20 avril N, l’entreprise Irwin a acquis une machine industrielle pour 10 000 3 HT. La durée d’usage
Exemple

de ce matériel industriel est de 5 ans. La mise en service intervient le 1er mai N.


Coût d’acquisition = 10 000 3.
Taux d’amortissement linéaire = 1/5 ou 20 %.
Coefficient fiscal : 1,75 (5, 6 ans).
Taux d’amortissement du dégressif = 20 % Z 1,75 = 35 %.
Prorata temporis en N = 9/12 (à compter de début avril, mois d’acquisition).
Première annuité en N = 10 000 Z 35 % Z 9/12 = 2 625 3.

Remarque La première annuité est considérée comme une année complète, le plan d’amortissement se termine en fin N+4.

3 La base amortissable et la valeur nette fiscale


La valeur nette fiscale de début d’exercice diminuée des amortissements de l’exercice permet de
déterminer la valeur nette fiscale de fin d’exercice. Elle constitue la nouvelle base amortissable.

287
Partie 4 Travaux d’inventaire

Le 20 avril N, l’entreprise Irwin a acquis une machine industrielle pour 10 000 3 HT. La durée d’usage
Exemple

de ce matériel industriel est de 5 ans. La mise en service intervient le 1er mai N.


Taux d’amortissement linéaire = 1/5 ou 20 %
Taux d’amortissement du dégressif = 20 % Z 1,75 = 35 %
Prorata temporis en N = 9/12 (à compter de début avril, mois d’acquisition)
Première annuité N = 10 000 Z 35 % Z 9/12 = 2 625 3
Valeur nette fiscale fin N = 10 000 3 – 2 625 3 = 7 375 3 (nouvelle base amortissable)
Deuxième annuité N+1 = 7 375 Z 35 % = 2 581,25 3

4 Les dernières annuités


Quand l’annuité d’amortissement dégressif devient inférieure à l’annuité qui serait calculée en
amortissement linéaire, le plan d’amortissement applique le taux de l’amortissement linéaire sur
le montant qui reste à amortir. Sur les dernières annuités, l’amortissement est constant.

Lorsque le taux du dégressif devient inférieur au taux du linéaire calculé sur le nombre d’années
restantes, le calcul du mode linéaire s’applique sur le montant qui reste à amortir.

Sur le plan fiscal, l’entreprise Irwin amortit son matériel industriel en dégressif sur 5 ans.
Exemple

Taux d’amortissement linéaire = 1/5 ou 20 %


Taux d’amortissement du dégressif = 20 % Z 1,75 = 35 %
En N+2, il reste trois ans à amortir. Le taux du linéaire serait 331/3 % supérieur au taux du dégressif
de 35 %. L’entreprise continue à appliquer le mode dégressif.
En N+3, il reste deux ans à amortir. Le taux du linéaire serait 1/2 ou 50 %. Le taux du dégressif, 35 %,
devient inférieur au taux du linéaire. Le mode linéaire est repris pour les deux dernières annuités N+3
et N+4.

Le 5 janvier N, l’entreprise Conelly a acquis un ordinateur pour 1 000 3 HT.


Exemple

La durée d’usage de ce matériel informatique est de 3 ans.


Taux d’amortissement linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Taux d’amortissement du dégressif = 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %
Plan d’amortissement

Exercices Base Amortissements Valeur nette


Amortissements
comptables amortissable cumulés fiscale
Exercice N 1 000 1 000 Z 41,67 % = 416,66 416,66 583,34
Exercice N+1 583,34 583,34 Z 50 % (2) = 291,67 708,33 291,67
Exercice N+2 583,34 583,34 Z 50 % (2) = 291,67 1 000,00 0
(2) Dès N+1, le taux du dégressif (41,67 %) devient inférieur au taux du linéaire (50 %), calculé sur le nombre d’années
restantes (2 ans). Le calcul du mode linéaire s’applique sur le montant qui reste à amortir (583,34).

Le 19 avril N, une entreprise a fait l’acquisition d’un matériel industriel.


Exemple

– Coût d’acquisition HT : 43 200 3.


– Durée d’utilisation prévue : 10 ans.
Taux d’amortissement linéaire = 1/10 ou 10 %
Taux d’amortissement dégressif = 10 % Z 2,25 = 22,50 %.
>>>
Prorata temporis = 9/12 (à compter du premier jour du mois d’acquisition).

288
18
Les amortissements

Chapitre
>>> Plan d’amortissement
Les calculs sont arrondis à l’euro le plus proche

Exercices Base Amortisse- Valeur nette


Amortissements
comptables amortissable ments cumulés fiscale
Exercice N 43 200 43 200 Z 22,5 % Z 9/12 = 7 290 7 290 35 910
Exercice N+1 35 910 35 910 Z 22,5 % = 8 080 15 370 27 830
Exercice N+2 27 830 6 262 21 632 21 568
Exercice N+3 21 568 4 853 26 485 16 715
Exercice N+4 16 715 3 761 30 246 12 954
Exercice N+5 12 954 2 915 33 161 10 039
Exercice N+6 10 039 10 039 Z 25 % (1) = 2 510 35 671 7 529
Exercice N+7 10 039 2 510 38 181 5 019
Exercice N+8 10 039 2 510 40 691 2 509
Exercice N+9 10 039 2 509 43 200 0
(1) À partir de N+6, le taux du dégressif (22,5 %) devient inférieur au taux du linéaire (25 %) calculé sur le nombre
d’années restantes (4 ans). Le calcul du mode linéaire s’applique sur le montant qui reste à amortir (10 039).

5 La durée d’usage fiscale et la durée d’utilisation comptable


En fiscalité, la durée prévue par les usages professionnels peut être différente de la durée
d’utilisation réelle de l’entreprise. Les plans d’amortissements comptables et fiscaux ne s’étalent
pas nécessairement sur le même nombre d’exercices.
Par mesure de simplification, les petites entreprises définies à l’article L. 123-16 du Code de
commerce, peuvent, dans les comptes individuels, retenir la durée d’usage fiscal pour déterminer
le plan d’amortissement des immobilisations plutôt que la durée d’utilisation réelle. On peut citer
notamment :

Immobilisations Durées d’usage Taux d’amortissement


Bâtiments industriels 20 ans 5%
Bâtiments commerciaux 20 à 50 ans 2à5%
Agencements, installations 10 à 20 ans 5 à 10 %
Matériel et outillage 5 à 10 ans 10 à 20 %
Mobilier 10 ans 10 %

C L’amortissement dérogatoire
L’amortissement dérogatoire correspond à un suramortissement d’origine fiscale. C’est un
avantage fiscal temporaire qui permet de réduire l’assiette de calcul de l’impôt. Il ne traduit pas
l’amortissement économique ou la perte de valeur de l’immobilisation.

L’amortissement dérogatoire est constaté lorsque l’amortissement fiscal est supérieur à l’amortis-
sement comptable.

Cette différence peut résulter :


e de l’utilisation d’un amortissement fiscal dégressif supérieur à l’amortissement comptable ;
e d’une base amortissable fiscale supérieure à la base d’amortissement comptable ;
e d’une durée d’usage fiscale plus courte que la durée d’utilisation.

289
Partie 4 Travaux d’inventaire

Sur les premières années d’un plan d’amortissement, l’amortissement dégressif fiscal est
généralement supérieur à l’amortissement comptable. Ce suramortissement est un avantage
fiscal qui est constaté, en comptabilité, en dotation d’un amortissement dérogatoire.
Sur les dernières années du plan d’amortissement, l’amortissement fiscal devient inférieur à
l’amortissement comptable. L’amortissement dérogatoire est alors repris.

En début d’année, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour 1 200 3 HT.


Exemple

Irwin prévoit de l’utiliser durant 3 ans de façon régulière. Elle opte pour l’amortissement linéaire au
niveau comptable et pour l’amortissement dégressif au niveau fiscal.
Taux du linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Taux du dégressif = 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %

Exercices Comptable Fiscal Dérogatoire


Amortisse- Amortisse-
Valeur brute Base Dotation Reprise
ments ments
N 1 200 400 (1) 1 200 500 (2) 100 (4)
N+1 1 200 400 (1) 700 350 (3) 50 (5)
N+2 1 200 400 (1) 700 350 50 (5)
(1) 1 200 Z 33,33 %
(2) 1 200 Z 41,67 %
(3) Passage en mode linéaire – taux du linéaire sur 2 ans 50 % : 700 Z 50 % = 350
(4) dotation dérogatoire = 500 – 400
(5) reprise dérogatoire = 400 – 350

3 La comptabilisation

A L’enregistrement comptable

1 Principes
a. L’amortissement économique
L’amortissement est la constatation de la consommation des avantages économiques constatée
en charges et d’une perte de valeur de l’immobilisation constatée en diminution de l’actif
immobilisé. Les écritures se comptabilisent généralement à la date de clôture. Il s’agit d’une
charge calculée et non décaissée.

Compte de Débit du
des avantages compte
économiques (charges) 6811 (1)

Perte de valeur Compte Crédit du


compte
immobilisé 28 (2)
(1) 6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et corporelles ou l’un des deux sous-comptes :
68111 Dotations aux amortissements – Immoblisations incorporelles
68112 Dotations aux amortissements – Immoblisations corporelles
(2) 28 Amortissement des immobilisations (avec le chiffre 8 en 2e position).

Remarque : le compte « 6871 dotations aux amortissements exceptionnels des immobilisations » est utilisé notamment pour
des immobilisations mises au rebut et pas encore totalement amorties.

290
18
Les amortissements

Chapitre
b. L’amortissement dérogatoire
Ce suramortissement d’origine fiscale est constaté comptablement par la dotation d’une
provision réglementée. L’amortissement dérogatoire est repris dans les dernières annuités du
plan d’amortissement ou lors de la sortie de l’actif immobilisé.

Débit du Crédit du
compte compte
dérogatoire 68725 145

Reprise de Débit du Crédit du


compte compte
dérogatoire 145 78725
(1) 68725 Dotations aux amortissements dérogatoires.
(2) 145 Amortissements dérogatoires.
(3) 78725 Reprises sur amortissements dérogatoires.

2 Exemples

Immobilisations incorporelles : logiciels


Exemple

L’entreprise Simon a acquis un logiciel pour 5 000 3 en début d’année N.


Le logiciel est amorti sur 4 ans en linéaire.
31-12-N

68111 Dotations aux amortissements Immobilisations 1 250


incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels ... 1 250

31-12-N+1

68111 Dotations aux amortissements Immobilisations 1 250


incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels ... 1 250

31-12-N+2

68111 Dotations aux amortissements Immobilisations 1 250


incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels... 1 250

31-12-N+3

68111 Dotations aux amortissements Immobilisations 1 250


incorporelles
2805 Amortissements des ... logiciels... 1 250

291
Partie 4 Travaux d’inventaire

Amortissement des immobilisations corporelles : matériels industriels


Exemple

Le plan d’amortissement de l’exemple 2 de l’entreprise Huxley se traduit par les enregistrements


comptables suivants :
31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 25 000


corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 25 000

31-12-N+1

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 50 000


corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 50 000

31-12-N+2

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 50 000


corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 50 000

31-12-N+3

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 25 000


corporelles
28154 Amortissements des matériels industriels 25 000

Amortissement d’un matériel informatique et amortissements dérogatoires


Exemple

Le plan d’amortissement de l’exemple (§ 2-C) se traduit par les enregistrements comptables suivants :
31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 400


corporelles
28183 Amortissements du matériel informatique 400

31-12-N

68725 Dotations aux amortissements dérogatoires 100


145 Amortissements dérogatoires 100

31-12-N+1

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 400


corporelles
28183 Amortissements du matériel informatique 400

31-12-N+1

145 Amortissements dérogatoires 50


78725 Reprise sur amortissements dérogatoires 50 >>>

292
18
Les amortissements

Chapitre
>>>
31-12-N+2

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 400


corporelles
28183 Amortissements du matériel informatique 400

31-12-N+2

145 Amortissements dérogatoires 50


78725 Reprise sur amortissements dérogatoires 50

Mise au rebut d’un matériel de transport


Exemple

Le 31 mars N, l’entreprise a mis au rebus une camionnette acquise en N–4 pour 50 000 3 HT.
L’amortissement linéaire annuel se monte à 10 000 3. En fin N–1, le cumul des amortissements
s’élevait à 40 000 3. Au 31 mars N, elle comptabilise un amortissement normal pour les trois premiers
mois de l’année et un amortissement exceptionnel pour le solde à amortir.
Amortissement normal = 10 000 Z 3/12 = 2 500 3
Amortissement exceptionnel = 50 000 – 40 000 – 2 500 = 7 500 3
30-06-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 2 500


corporelles
28182 Amortissements du matériel de transport 2 500

30-06-N

6871 Dotations aux amortissements exceptionnels des 7 500


immobilisations
28182 Amortissements du matériel de transport 7 500

B Présentation dans les comptes annuels


En reprenant l’exemple de l’entreprise Huxley :
Exemple

293
Partie 4 Travaux d’inventaire

En reprenant l’exemple 3 (§ 2-C) :


Exemple

BILAN AU 31.12.N

ACTIF Valeur Valeur PASSIF


brute ment

Capitaux propres
… …
1 200 400 800 Provisions
corporelles réglementées 100

COMPTE DE RESULTAT N

CHARGES Montants PRODUITS

400 ….

100

4 Approfondissement

A La révision du plan d’amortissement


Le plan d’amortissement est défini à la date d’entrée du bien dans le patrimoine. Néanmoins, les
modifications significatives de l’utilisation du bien entraînent la révision prospective (pour le
futur) du plan d’amortissement (article 214-14 du recueil des normes comptables).
Il s’agit notamment :
– Des modifications significatives de la durée d’utilisation de l’immobilisation.
– Des modifications dans le rythme de consommation des avantages économiques attendus.
– De la constatation ou de la reprise de dépréciation affectant l’immobilisation (étude chapitre 16).
Le plan est modifié lorsque l’entreprise a connaissance des modifications significatives dans les
conditions d’utilisations. Les années antérieures au changement ne sont pas modifiées. À partir
du changement, la valeur nette comptable à la fin du dernier exercice sert de nouvelle base
amortissable pour calculer les amortissements des exercices suivants.

Une machine a été mise en service le 1er janvier N : coût d’acquisition = 120 000 3 HT.
Exemple

Le plan d’amortissement initial prévoit une utilisation régulière sur 8 ans. À compter de début N+2,
l’accroissement du niveau de production conduit à faire une nouvelle estimation de la durée de vie
de la machine. La durée d’utilisation est ramenée à 5 ans. D’autre part, compte tenu des changements
dans les conditions d’exploitation, la machine sera amortie en fonction du nombre d’unités produites
sur les 3 derniers exercices.
e N+2 : 30 000 unités produites ;
e N+3 : 40 000 unités produites ;
e N+4 : 20 000 unités produites. >>>

294
18
Les amortissements

Chapitre
>>> Plan d’amortissement révisé

Exercices Base Amortissements Valeur nette


Amortissements
comptables amortissable cumulés comptable
Exercice N 120 000 120 000 Z 1/8 = 15 000 15 000 105 000
Exercice N+1 120 000 120 000 Z 1/8 = 15 000 30 000 90 000
Exercice N+2 90 0001 90 000 Z 30/ 90 (1) = 30 000 60 000 60 000
Exercice N+3 90 000 90 000 Z 40/ 90 = 40 000 100 000 20 000
Exercice N+4 90 000 90 000 Z 20/ 90 = 20 000 120 000 0
(1) À compter de début N+2, la valeur nette comptable est amortie proportionnellement au nombre d’unités
produites : 30 000 unités sur 90 000 unités sur les trois derniers exercices.

B L’amortissement des composants


Si, dès l’origine, un ou plusieurs des éléments d’une immobilisation ont chacun des durées ou des
rythmes d’utilisations différents, chaque composant est comptabilisé séparément et un plan
d’amortissement propre à chacun de ces éléments est retenu (article 214-9 PCG).
Il en est de même en cas de remplacement d’un composant significatif.
À ce titre, les composants peuvent avoir des durées et des modes d’amortissement différents.

La société DSA a acquis le 1er janvier N une foreuse pour un total de 450 000 3 HT. La foreuse est
Exemple

utilisée de façon régulière sur 6 ans. La facture fournisseur valorise la tête de forage à 90 000 3 HT.
La tête de forage doit faire l’objet de remplacement tous les 3 ans.
La durée d’utilisation est différente pour la structure (6 ans) et la tête de forage (3 ans). Il convient
de retenir deux plans d’amortissement distincts.
Plan d’amortissement de la structure

Exercices Amortissements Valeur nette


Base amortissable Amortissements
comptables cumulés comptable
Exercice N 360 000 60 000 60 000 300 000
Exercice N+1 360 000 60 000 120 000 240 000
Exercice N+2 360 000 60 000 180 000 180 000
Exercice N+3 360 000 60 000 240 000 120 000
Exercice N+4 360 000 60 000 300 000 60 000
Exercice N+5 360 000 60 000 360 000 0

Plan d’amortissement de la tête de forage

Exercices Amortissements Valeur nette


Base amortissable Amortissements
comptables cumulés comptable
Exercice N 90 000 30 000 30 000 60 000
Exercice N+1 90 000 30 000 90 000 30 000
Exercice N+2 90 000 30 000 120 000 0

En N+3, le composant sera remplacé et fera l’objet d’un nouveau plan d’amortissement.
Comptabilisation des amortissement fin N >>>

295
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>>
31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 60 000


corporelles
281541 Amortissements des matériels industriels 60 000
Amortissement de la structure

31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations 30 000


corporelles
281542 Amortissements des matériels industriels 30 000
Amortissement de la tête de forage

BILAN AU 31.12.N

ACTIF Valeur Valeur PASSIF


brute ement
ment

….
450 000 90 000 360 000

COMPTE DE RESULTAT N

CHARGES Montants PRODUITS

90 000 ….

296
18
Partie 4 Travaux d’inventaire

Synthèse Chapitre
valeur brute valeur résiduelle base amortissable

valeur nette comptable valeur nette comptable


amortissements de N
début N kN N

Unités de temps
taux du linéraire 1 x 100 annuité
en % taux du linéaire

Unités d’oeuvre
prorata base x nombre UO de l'année
temporis 360 (365) annuité
nombre total UO
à compter de la date de mise en service

taux du taux du
coĞĸĐŝĞŶƚ annuité
dégressif linéaire taux du dégressif
ĮƐĐĂů
en % en %

valeur nette kSCALE amortissements kSCAUX valeur nette kSCALE


début N de N kN N

prorata
temporis durée total de l'exercice en mois

Lorsque le taux du dégressif devient inférieur au taux du linéaire calculé sur le nombre

amortissement amortissement fiscal amortissement comptable


dérogatoire

Débit du compte 6811 Crédit du compte 28


économique

Débit du compte 68725 Crédit du compte 145


dérogatoire

Débit du compte 145 Crédit du compte 78725


dérogatoire

297
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 18.01

1. L’amortissement constate une perte de valeur liée à un événement exceptionnel.


A. Vrai
B. Faux
2. Les frais d’établissement ne s’amortissent jamais.
A. Vrai
B. Faux
3. À la fin de la durée d’utilisation d’une immobilisation, on a : Cumul des amortissements =
valeur brute + valeur résiduelle.
A. Vrai
B. Faux
4. La base d’amortissement est toujours égale à la valeur brute.
A. Vrai
B. Faux
5. On peut établir le rythme d’utilisation d’une machine en utilisant le nombre de pièces
produites.
A. Vrai
B. Faux
6. Une modification significative du rythme d’utilisation n’entraîne pas la révision du plan
d’amortissement de la machine correspondante.
A. Vrai
B. Faux
7. Un camion acheté d’occasion peut être amorti suivant le système de l’amortissement
dégressif.
A. Vrai
B. Faux
8. Le plan d’amortissement d’une immobilisation acquise en cours d’exercice et utilisable
pendant 3 ans est présenté sur 3 exercices lorsqu’on utilise l’amortissement linéaire.
A. Vrai
B. Faux
9. Le plan d’amortissement d’une immobilisation acquise en cours d’exercice et utilisable
pendant 3 ans est présenté sur 3 exercices lorsqu’on utilise l’amortissement dégressif fiscal.
A. Vrai
B. Faux
10. Dans l’amortissement dégressif fiscal, lorsque le taux du dégressif est supérieur au taux
du linéaire sur le nombre d’années restantes, on continue à appliquer le mode dégressif.
A. Vrai
B. Faux

298
Applications

APPLICATIONS
11. À la fin de la durée d’utilisation d’une immobilisation, on a : Cumul des amortissements =
Base amortissable.
A. Vrai
B. Faux
12. La valeur nette comptable est toujours égale à la valeur nette fiscale.
A. Vrai
B. Faux
13. Le compte d’amortissement dérogatoire est un compte d’actif soustractif.
A. Vrai
B. Faux
14. Le compte correspondant à une immobilisation corporelle totalement amortie, mais
faisant encore partie du patrimoine de l’entreprise, doit disparaître du bilan.
A. Vrai
B. Faux
15. La mise au rebut d’une immobilisation peut conduire à comptabiliser des amortissements
exceptionnels.
A. Vrai
B. Faux
16. Les amortissements dérogatoires correspondent à une perte de valeur d’une immobilisa-
tion liée à l’usage.
A. Vrai
B. Faux
17. La durée d’usage fiscale est toujours égale à la durée d’utilisation de l’immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
18. Sur les premières années d’un plan d’amortissement, l’amortissement dégressif fiscal est
généralement supérieur à l’amortissement linéaire.
A. Vrai
B. Faux
19. Une plan d’amortissement propre à chaque composant doit être présenté pour une
immobilisation décomposable.
A. Vrai
B. Faux
20. Le calcul du prorata temporis est le même pour l’amortissement linéaire et le l’amortis-
sement dégressif fiscal.
A. Vrai
B. Faux

Traiter les exercices d’entraînement suivants, en considérant que, sauf indications


contraires :
– l’entreprise a un prorata de TVA de 100 % ;
– l’exercice comptable coïncide avec l’année civile ;
– les immobilisations sont assujetties au taux normal de TVA, de 20 % ;
– les coefficients fiscaux à appliquer correspondent à des biens acquis après le 01-01-2001 (soit
1,25 – 1,75, – 2,25) ;
– en matière d’amortissement linéaire, la consommation des avantages économiques attendus est
considérée comme régulière durant toute la durée d’utilisation.

299
Partie 4 Travaux d’inventaire

Préparez-vous à l’examen

EXO 18.02

1. Déterminer la base d’amortissement :


– d’un camion acquis : 120 000 3 TTC ; valeur résiduelle 25 000 3 HT ; coût de sortie
5 000 3 HT.
– d’une voiture de tourisme acquise : 8 000 3 TTC ;
– d’une machine-outil acquise : 75 000 3 HT, prorata de TVA de 80 %.
2. Citer des biens qui peuvent être amortis suivant le procédé de l’amortissement dégressif.
3. À quels taux d’amortissement linéaire correspondent les durées d’utilisation suivantes :
4 ans ; 6 ans ; 8 ans ; 10 ans ; 25 ans ?
4. À quelles durées d’utilisation correspondent les taux d’amortissement linéaire suivants :
2 % ; 5 % ; 20 % ; 33,1/3 % ?
5. Une machine-outil acquise 200 000 3 HT sera utilisée pour une production de 40 000 pièces
au cours de l’année N, et 20 000 pièces au cours de chacune des trois années suivantes.
Déterminer le montant de l’amortissement en N, N+1, N+2, N+3.
6. Un matériel industriel acquis 120 000 3 HT, le 10 novembre N, est mis en service le
20 novembre N. Sa durée probable d’utilisation est de 5 ans. Quel est le montant de la
première annuité :
– en appliquant le système d’amortissement linéaire ?
– en appliquant le système d’amortissement dégressif ?
7. Un matériel est acquis au cours de l’exercice N. Sa durée d’utilisation est de 3 ans.
Quel sera le dernier exercice au cours duquel ce matériel sera totalement amorti :
– en appliquant le système d’amortissement linéaire ?
– en appliquant le système d’amortissement dégressif ?
8. Extrait du Bilan au 31-12-N de l’entreprise Orwel.

Actif immobilisé Valeur brute Amortissements Valeur nette


Matériel de transport 450 000 90 000 360 000

La dotation annuelle de l’exercice N+1 est de 90 000 3. Il n’y a eu ni cession, ni acquisition


au cours de l’exercice N+1. Présenter le poste Matériel de transport au bilan au 31-12-N+1.
9. Le tableau des amortissements du matériel de transport de la même entreprise Orwel se
présente ainsi au 31-12-N+2. Il n’y a eu ni cession, ni acquisition au cours de l’exercice N+2.
Déterminer le montant des amortissements comptabilisés fin N+2.

Actif immobilisé Valeur brute Amortissements Valeur nette


Matériel de transport 450 000 270 000 180 000

300
Applications

APPLICATIONS
EXO 18.03 Thème : plan d’amortissement linéaire

Une entreprise a fait l’acquisition de mobiliers de bureau aux conditions suivantes :


Date d’acquisition : 15 septembre N,
Date de mise en service : 20 septembre N,
Coût d’acquisition : 43 200 3 TTC.
Sa durée d’utilisation est de 10 ans.

1. Présenter le plan d’amortissement de cette immobilisation établi suivant le système de


l’amortissement linéaire.
2. Présenter les écritures d’amortissement au 31.12.N

EXO 18.04 Thème : plan d’amortissement dégressif fiscal, linéaire et dérogatoire

Une entreprise a fait l’acquisition d’un matériel industriel aux conditions suivantes :
– date d’acquisition : 9 mars N,
– date de mise en service : 20 mars N,
– coût d’acquisition : 72 000 3 TTC,
– durée d’utilisation : de 5 ans.
L’entreprise retient le mode d’amortissement linéaire pour l’amortissement économique
et le mode d’amortissement dégressif pour l’amortissement fiscal.

1. Présenter le plan d’amortissement comptable, fiscal et dérogatoire. Les calculs seront


arrondis à l’euro près.
2. Présenter les écritures d’amortissement au 31.12.N et au 31.12.N+5.

EXO 18.05 Thème : base amortissable ; valeur résiduelle, unités d’œuvre ;


plan d’amortissement

L’entreprise BEN JELLOUN a fait l’acquisition d’un camion le 01-01-N ;


Prix d’acquisition 240 000 3 TTC.
Ce camion sera amorti en 5 ans suivant le nombre de kilomètres parcourus :
8. 60 000 km par an au cours des trois premières années,
9. 10 000 km par an au cours des deux dernières années.
Le prix de cession de ce camion au terme des 5 ans d’utilisation est estimé à 10 % de sa
valeur d’origine ; coût de sortie : 20 % du prix de cession.

1. Déterminer le montant de la base amortissable.


2. Présenter le plan d’amortissement.

301
APPLICATIONS

EXO 18.06 Thème : changement de rythme d’utilisation entraînant la révision du


plan d’amortissement

Début N, une entreprise fait l’acquisition (coût d’acquisition : 120 000 3 TTC) d’une machine-
outil dans l’objectif de produire 10 000 pièces par an pendant 5 ans. Une étude de marché
réalisée début N+1 conduit à modifier les prévisions de production.
1. Présenter le plan d’amortissement révisé dans le cas suivant : il est prévu de produire
20 000 pièces en N+1, puis 10 000 pièces par an sur les années suivantes.
2. Présenter l’extrait du bilan relatif à ce plan d’amortissement au 31.12.N+2.

EXO 18.07 Thème : plan d’amortissement ; mise au rebut

L’entreprise CAMUS a fait l’acquisition, le 01-04-N-4, d’un logiciel pour 120 000 3 TTC ;
Elle a prévu d’utiliser régulièrement ce logiciel durant 5 ans.
Le 30 juin N, suite à une nouvelle acquisition, l’entreprise arrête définitivement d’utiliser
le logiciel et décide de sortir le logiciel de son bilan.

1. Présenter le plan d’amortissement prévu de la machine.


2. Enregistrer au 30.06.N, les amortissements normaux pour les six premiers mois de l’année
et les amortissements exceptionnels.
3. Enregistrer la sortie du logiciel au 30.06.N.

302
Partie 4 Travaux d’inventaire

La dépréciation 19
des actifs

Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
les dépréciations.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les définitions
A Les dépréciations
B Les indices de perte de valeur
C Le test de dépréciation
2 La dépréciation des immobilisations
A La comptabilisation
B Présentation dans les comptes annuels
C La modification prospective du plan d’amortissement
3 La dépréciation des stocks
A L’évaluation de la dépréciation
B La comptabilisation
C La présentation dans les comptes annuels
4 La dépréciation des créances clients
A L’évaluation de la dépréciation
B La comptabilisation
C La présentation dans les comptes annuels
D Les clients irrécouvrables
5 La dépréciation des autres éléments financiers : les titres
A Évaluation des dépréciations
B Comptabilisation
C La présentation dans les comptes annuels
6 Applications

SYNTHÈSE P. 321

APPLICATIONS P. 322

303
Partie 4 Travaux d’inventaire

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de David K., expert-comptable


« Comme les actifs sont enregistrés à leur coût historique d’acquisition, lorsque l’entreprise a
confirmé l’existence d’une perte de valeur, elle doit l’enregistrer en dépréciation pour ajuster la
valeur de l’actif. »

Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
Les conséquences de l’événement Covid-19 sont, le cas échéant, prises en compte pour déterminer
le montant des éventuelles dépréciations sur les actifs financiers, des immobilisations corporelles
ou incorporelles, des stocks ou des créances.
L’existence d’un indice de perte de valeur n’est confirmée qu’à l’issue d’un examen des
caractéristiques propres à l’entité.
Si la valeur d’un élément de l’actif devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette dernière
est ramenée à la valeur d’inventaire à la clôture de l’exercice, par le biais d’une dépréciation.
Les conséquences de l’événement Covid-19 peuvent avoir, le cas échéant, des conséquences sur la
valeur actuelle des actifs (créances douteuses, stocks dont la valeur de réalisation va baisser...).

Au cours de leur utilisation, les actifs subissent parfois des pertes de valeurs qui sont
susceptibles de modifier leur valeur d’entrée dans le patrimoine.
Par application du principe de prudence, lorsque la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur
comptable, l’entité doit comptabiliser une dépréciation de l’actif et/ou un amortissement pour
certains actifs immobilisés (étude des amortissements au Chapitre 18).
L’entité doit apprécier, à chaque clôture des comptes, s’il existe un indice montrant qu’un actif
a perdu de sa valeur. Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est
effectué pour justifier la comptabilisation d’une dépréciation. La dépréciation peut concerner
les immobilisations, les stocks, les créances et les éléments financiers.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants ou être
annulée, lorsque la perte de valeur a disparu.

304
19
La dépréciation des actifs

Chapitre
1 Les définitions

A Les dépréciations
Si la valeur d’un élément de l’actif devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette dernière
est ramenée à la valeur d’inventaire à la clôture de l’exercice, par le biais d’une dépréciation.
La dépréciation constate une perte de valeur réversible sur un élément d’actif. La dépréciation
peut être ajustée à la clôture de l’exercice suivant. Si on constate :
e une aggravation de la perte de valeur, la dépréciation augmente ;
e une réduction de la perte de valeur, la dépréciation diminue ;
e une disparition de la perte de valeur, la dépréciation est annulée.
Par exception, les dépréciations sur le fonds commercial ne sont jamais annulées (reprises).
Les dépréciations sont inscrites en diminution de la valeur des éléments d’actifs correspondants.
La dépréciation est comptabilisée même en cas d’insuffisance du bénéfice.

B Les indices de perte de valeur


Lors des opérations d’inventaire, l’entité vérifie s’il existe un indice de perte de valeur de l’actif.
Pour apprécier s’il existe des indices de perte de valeur, l’entreprise doit considérer les indices
externes et internes qui peuvent justifier une dépréciation.

1 Les indices externes

valeur de marché façon plus importante que du se


• des changements importants sont intervenus dans
changements dans
l'environnement l’environnement technique, économique ou juridique dans lequel

taux d'intérêt ou de
rendement

2 Les indices internes


obsolescence ou • il existe un indice d’obsolescen
physique
•des changements importants sont intervenus dans le degré ou le
changements
internes importants
d'abandon ou de restructur
performances •des indices internes montrent que la performance économique
inférieures

C Le test de dépréciation
Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est effectué : la valeur nette
comptable de l’actif est comparée à sa valeur actuelle.

1 Les valeurs à considérer


La valeur nette comptable d’un actif correspond à sa valeur brute diminuée des amortissements
cumulés et des dépréciations.

305
Partie 4 Travaux d’inventaire

valeur cumul
brute comptable

La valeur actuelle est la valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage.
Il n’est pas toujours nécessaire de déterminer la valeur vénale et la valeur d’usage.
Des précisions sont données par les normes comptables sur l’évaluation de la valeur d’inventaire
des différentes catégories d’actifs : immobilisations, stocks, éléments financiers...
• La valeur vénale est le montant que l’on peut espérer obtenir à la
valeur vénale

valeur d'usage

Remarque Pour déterminer la valeur d’usage, il convient d’actualiser les flux nets de trésorerie attendus de l’actif ou du
groupe d’actifs considérés pendant la durée d’utilisation.

Fin N, l’entreprise Lefèvre veut déterminer la valeur actuelle d’un matériel industriel. Sa valeur de
Exemple

cession sur le marché est évaluée à 60 000 3 à la clôture. Les flux nets de trésorerie attendus de
l’utilisation du matériel s’élèvent à 12 000 3 par an pendant 5 ans. Finalement, l’actualisation des flux
permet d’évaluer la valeur d’usage à 50 000 3. La valeur actuelle est la plus élevée de la valeur vénale
ou de la valeur d’usage, soit 60 000 3.

2 Réalisation du test de dépréciation

la valeur vénale est inférieure à la valeur


comptable, on compare la valeur vénale à la valeur d’usage pour déterminer la valeur actuelle.

Lorsque la valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage, la valeur vénale est la valeur actuelle.
Elle

Lorsque la valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale, la valeur d’usage est la valeur
actuelle.

Si la valeur d’usage est supérieure à la valeur comptable :


)

Si la valeur d’usage est inférieure à la valeur comptable :


ptable – valeur d’usage (cas n°5)

306
19
La dépréciation des actifs

Chapitre
e Cas no 1 : il n’y a aucun indice de perte de valeur interne ou externe concernant l’actif, il n’y a pas
Exemple

de dépréciation. La valeur nette comptable est maintenue au bilan.


e Cas no 2 : Valeur vénale = 220 ; Valeur nette comptable = 200 ;
La valeur vénale est supérieure à la valeur comptable. On ne calcule pas la valeur d’usage. Il n’y
a pas de dépréciation. La valeur nette comptable est maintenue au bilan = 200.
e Cas no 3 : Valeur vénale = 1 100 ; Valeur d’usage = 1 000 ;
Valeur nette comptable = 1 300 ; La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage. On retient la Valeur vénale comme base de
dépréciation (valeur actuelle).
Dépréciation = valeur nette comptable-valeur vénale = 1 300 – 1 100 = 200.
e Cas no 4 : Valeur vénale = 300 ; Valeur vénale nette comptable = 350 ;
Valeur d’usage = 400. La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable mais valeur d’usage est
supérieure à la valeur vénale. On retient la valeur d’usage comme base de dépréciation (valeur
actuelle).
La valeur d’usage est supérieure à la valeur nette comptable. Il n’y a pas de dépréciation.
La valeur nette comptable est maintenue au bilan = 350.
e Cas no 5 : Valeur vénale = 1 600 ; Valeur d’usage = 1 700 ;
Valeur nette comptable = 1 800. La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable mais la valeur
d’usage est supérieure à la valeur vénale. On retient la valeur d’usage comme base de dépréciation
(valeur actuelle).
Dépréciation = valeur nette comptable – valeur d’usage = 1 800 – 1 700 = 100.

2 La dépréciation des immobilisations

A La comptabilisation
La constatation initiale ou l’aggravation de la perte de valeur donne lieu à la dotation de la
dépréciation. La réduction ou l’annulation de la perte de valeur donne lieu à une reprise de
dépréciation.
a. Immobilisations corporelles et incorporelles

Débit du Crédit du
compte compte
6816 (1) 29 (2)

Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
29 7816 (3)

(1) 6816 incorporelles et corporelles ou l’un


des deux sous-comptes :
68161
68162
(2) 29 9 en 2e
deux sous-comptes :
290
291
(3) 7816 ns incorporelles et corporelles ou l’un
des deux sous-comptes 78161 ou 78162.

307
Partie 4 Travaux d’inventaire

b. Immobilisations financières

Débit du Crédit du
compte compte
6866 (1) 296 ou 297 (2)

Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
296 ou 297 7866

(1) 68662
(2) 296
297
(3) 78662

Le 1.01.N, pour commencer son activité, un commerçant a acquis un fonds de commerce 100 000 3.
Exemple

Sa durée d’utilisation n’étant pas limitée, le fonds commercial n’est pas amorti.
Au 31.12.N, l’entreprise apprend qu’un nouveau concurrent s’est installé dans la même zone
géographique. Ce changement important sur le marché dans lequel l’entreprise opère est un indice
de perte de valeur. L’entreprise estime qu’elle peut revendre son fonds de commerce pour 60 000 3
HT. L’évaluation de son activité future confère une valeur d’usage inférieure.
Test de dépréciation :
Valeur nette comptable du fonds commercial fin N = 100 000 3.
La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage.
On retient la valeur vénale comme valeur actuelle : 60 000 3.
Dépréciation = valeur nette comptable – valeur vénale = 100 000 – 60 000 = 40 000 3.
31-12-N

68161 Dotations aux dépréciations des immobilisations 40 000


incorporelles.
2907 Dépréciations du fonds commercial 40 000

L’entreprise Lefèvre possède des titres de participations de la société Bacon pour 200 000 3. En N–1,
Exemple

compte tenu de la valeur actuelle des titres de participations, elle avait déprécié ses titres à hauteur
de 20 000 3.
Au 31.12.N, Lefèvre constate une nouvelle dégradation des comptes de la société Bacon. La valeur
actuelle est évaluée sur la base de la valeur d’utilité à 150 000 3.
Test de dépréciation :
Valeur nette comptable fin N = valeur brute – dépréciation = 200 000 – 20 000 = 180 000 3.
La valeur actuelle est inférieure à la valeur comptable.
Dépréciation = valeur nette comptable – valeur actuelle = 180 000 – 150 000 = 30 000 3.
Lefèvre comptabilise une augmentation de la dépréciation de 30 000 3.
Au 31.12.N, après la dotation, la dépréciation s’élève à 50 000 3 (20 000 + 30 000) et la valeur nette
comptable à 150 000 3 (200 000 – 50 000).
31-12-N

68662 Dotations aux dépréciations des immobilisations 30 000


financières
2961 Dépréciations des titres de participations 30 000

308
19
La dépréciation des actifs

Chapitre
Le matériel industriel d’une entreprise acquis en N est composé de :
Exemple

Machine A : valeur brute : 120 000 3 HT. Amortissements N = 20 000 3 ; N+1 = 16 000 3.
Machine B : valeur brute : 250 000 3 HT. Amortissements N et N+1 = 50 000 3.
Au 31-12-N, compte tenu de l’apparition d’un nouveau concurrent sur le marché, la valeur vénale de
la machine A est évaluée à 80 000 3 et la valeur d’usage à 60 000 3.
Test de dépréciation de la machine A :
Valeur nette comptable A fin N = valeur brute – amortissement N.
Valeur nette comptable A fin N = 120 000 – 20 000 = 100 000 3.
La valeur vénale de A est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage.
On retient la valeur vénale comme valeur actuelle.
Dépréciation de A = valeur nette comptable – valeur vénale = 100 000 – 80 000 = 20 000 3.
Au 31-12-N+1, les innovations technologiques rendent obsolescente la machine B ; sa valeur vénale
s’élève à 100 000 3 mais sa valeur d’usage est évaluée à 120 000 3. De plus, compte tenu de la
disparition du concurrent, la dépréciation de la machine A est reprise à hauteur de 16 000 3.
Test de dépréciation de la machine B :
Valeur nette comptable B fin N+1 = valeur brute – amortissements N et N+1.
Valeur nette comptable B fin N+1 = 250 000 – 50 000 – 50 000 = 150 000 3.
La valeur vénale de B est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale.
On retient la valeur d’usage comme valeur actuelle :
Dépréciation de B = valeur nette comptable – valeur d’usage = 150 000 – 120 000 = 30 000 3.
Enregistrements comptables
31-12-N

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations corporelles 70 000


28154 Amortissements des matériels industriels 70 000
Amortissement A+B = 50 000 + 20 000

31-12-N

68162 Dotations aux dépréciations des immobilisations corporelles 20 000


29154 Dépréciations du matériel industriel (A) 20 000

31-12-N+1

68112 Dotations aux amortissements Immobilisations corporelles 66 000


28154 Amortissements des matériels industriels 66 000
Amortissement A+B = 50 000 + 16 000

31-12-N+1

68162 Dotations aux dépréciations des immobilisations corporelles. 30 000


29154 Dépréciations du matériel industriel (B) 30 000

31-12-N+1

29154 Dépréciations du matériel industriel (A) 16 000


78162 Reprises sur dépréciations des immobilisations corporelles 16 000

309
Partie 4 Travaux d’inventaire

B Présentation dans les comptes annuels

En reprenant l’exemple précédent au 31.12.N =


Exemple

Valeur brute A = 120 000 Amortissement A = 20 000 Dépréciation A =


20 000
Valeur brute B = 250 000 Amortissement B = 50 000
Total : 370 000 Total : 70 000

BILAN AU 31.12.N

ACTIF Valeur Amort. Valeur PASSIF


brute Dépréc.

….
370 000 90 0001 280 000

1
70 000 + 20 000

COMPTE DE RESULTAT N

CHARGES Montants PRODUITS

70 000 ….
20 000

En reprenant l’exemple précédent au 31.12.N+1 =


Valeur brute A = 120 000 Amortissement B 20 000 + 16 000Dépréciation A (1) = 4 000
=
Valeur brute B = 250 000 Amortissement B 50 000 + 50 000Dépréciation B = 30 000
=
Total : 370 000 Total : 136 000 Total : 34 000
(1) La dépréciation de A a été dotée pour 20 000 en N puis reprise à hauteur de 16 000 en N+1

BILAN AU 31.12.N+1
Amort.
ACTIF Valeur brute Valeur nette Valeur nette N PASSIF
Dépréc.
Actif immobilisé ...
Immobilisations 370 000 170 000 (1) 200 000 280 000
corporelles
(1) 136 000 + 34 000

COMPTE DE RESULTAT N+1


CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Dotations aux amortissements 66 000
Dotations aux dépréciations 30 000 Reprises sur dépréciations 16 000
...

C La modification prospective du plan d’amortissement


La constatation d’une dépréciation et sa reprise éventuelle modifient pour le futur la valeur nette
comptable et la base amortissable des immobilisations :
– la dotation d’une dépréciation diminue de la base amortissable,
– la reprise d’une dépréciation augmente de la base amortissable.

310
19
La dépréciation des actifs

Chapitre
En cas de dépréciation, il convient de modifier le plan d’amortissement de façon prospective
(pour le futur).

1 Révision du plan d’amortissement suite à une dépréciation

Une entreprise a acquis en début N un matériel industriel pour 120 000 3 HT.
Exemple

Machine A : valeur brute = 120 000 3 HT.


La machine est amortie linéairement sur 6 ans.
Au 31-12-N+1 : compte tenu de l’apparition d’un nouveau concurrent sur le marché, la valeur vénale
de la machine A est évaluée à 60 000 3 et la valeur d’usage à 40 000 3.
Test de dépréciation :
Valeur nette comptable A fin N+1 = valeur brute – amortissement N et N+1
Valeur nette comptable A fin N+1 = 120 000 – 20 000 – 20 000 = 80 000.
La valeur vénale de A est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage.
On retient la valeur vénale comme valeur actuelle : 60 000 3.
Dépréciation de A = valeur nette comptable – valeur vénale = 80 000 – 60 000 = 20 000 3
Révision du plan d’amortissement :
Valeur nette comptable N+1 = Valeur brute – cumuls amortissements – dépréciation
Après dépréciation : VNC N+1 = 120 000 – 40 000 – 20 000 = 60 000.
La valeur nette comptable est ramenée à la valeur actuelle de 60 000.
Cette valeur nette comptable est la nouvelle base amortissable à compter de N+2.
Il reste 4 ans d’amortissement.
En conservant le mode linéaire, l’amortissement s’élève à 60 000/4 = 15 000 3.
Plan d’amortissement révisé

Exercices Base Amortissements Valeur nette


Amortissements Dépréciation
comptables amortissable cumulés comptable
Exercice N 120 000 20 000 20 000 100 000
Exercice N+1 120 000 20 000 40 000 20 000 60 000 (1)
Exercice N+2 60 000 15 000 55 000 45 000
Exercice N+3 60 000 15 000 70 000 30 000
Exercice N+4 60 000 15 000 85 000 15 000
Exercice N+5 60 000 15 000 100 000 0
(1) VNC N+1 = Valeur brute – cumuls amortissements – dépréciation = 120 000 – 40 000 – 20 000 = 60 000

2 Révision du plan d’amortissement suite à une reprise de dépréciation

Dans le plan d’amortissement révisé, la reprise d’une dépréciation ne peut pas porter la valeur nette
comptable à un niveau supérieur à celui qui aurait été obtenu dans le plan d’amortissement initial sans
dépréciation.

En reprenant l’exemple précédent :


Exemple

– 01-01-N : acquisition d’un matériel 120 000 3 HT ; amortissement linéaire sur 6 ans.
– 31-12-N+1 : dépréciation de 20 000 3.
– 31-12-N+3 : reprise prévue de 20 000 3 (disparition du concurrent).
Valeur nette comptable au 31-12-N+3 :
Plan d’amortissement initial sans dépréciation
Amortissement initial = 20 000 3 par an.
Cumul d’amortissements au 31-12-N+3 = 20 000 Z 4 = 80 000 3.
Valeur nette comptable au 31-12-N+3 = 120 000 – 80 000 = 40 000 3. >>>

311
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> Plan d’amortissement avec dépréciation et avant reprise


Amortissements N et N+1 = 20 000 Z 2 = 40 000.
Dépréciation N+1 = 20 000 3.
VNC N+1 = 120 000 – 40 000 – 20 000 = 60 000.
Amortissement à compter de N+2 : 60 000/4 = 15 000 3.
Amortissements N+2 et N+3 = 15 000 + 15 000 = 30 000 3.
Cumul amortissement aux 31-12-N+3 = 40 000 + 30 000 = 70 000.
Valeur nette comptable au 31-12-N+3 = 120 000 – 70 000 – 20 000 = 30 000 3.
Une reprise de dépréciation de 20 000 3 porterait à 50 000 3 la VNC fin N+3.
Or, cette valeur nette comptable de 50 000 3 serait supérieure de 10 000 3 à celle qui aurait été
obtenue sans dépréciation : 40 000 3.
La reprise est limitée à : 20 000 – 10 000 = 10 000 et la VNC à 40 000 3.
Amortissement à compter de N+4 : 40 000/2 = 20 000 3.
Amortissement N+4 et N+5 = 20 000 et 20 000 3.
On retrouve le montant des amortissements du plan initial.
Plan d’amortissement révisé

Exercices Base Amortissements Valeur nette


Amortissements Dépréciation
Comptable amortissable cumulés comptable
Exercice N 120 000 20 000 20 000 100 000
Exercice N+1 120 000 20 000 40 000 20 000 60 000 (1)
Exercice N+2 60 000 15 000 55 000 45 000
Exercice N+3 60 000 15 000 70 000 – 10 000 40 000 (2)
Exercice N+4 40 000 20 000 90 000 20 000
Exercice N+5 40 000 20 000 110 000 0
(1) VNC N+1 = Valeur brute – cumuls amortissements – dépréciation = 120 000 – 40 000 – 20 000 = 60 000
(2) VNC N+3 = Valeur brute – cumuls amortissements – dépréciation = 120 000 – 70 000 – (20 000 – 10 000) = 40 000

3 La dépréciation des stocks

A L’évaluation de la dépréciation
Les stocks sont évalués à l’entrée dans le patrimoine à leur coût d’acquisition ou à leur coût de
production (étude au Chapitre 17).
En cas d’indices de perte de valeur internes ou externes, un test de dépréciation est réalisé à la
clôture de l’exercice. La valeur comptable doit être comparée à la valeur actuelle.
La valeur actuelle doit tenir compte des prix et les perspectives de vente (art. 214-22 du recueil
des normes comptables). Le prix de vente estimé doit couvrir à la fois la valeur comptable et la
totalité des frais restant à supporter pour la mise en vente.
Les stocks et en cours sont évalués unité par unité ou catégorie par catégorie.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– Une augmentation de la perte estimée engendre dotation complémentaire ;
– Une réduction de la perte estimé engendre une reprise de dépréciation.

312
19
La dépréciation des actifs

Chapitre
L’entreprise Van Vogt évalue ses dépréciations sur stocks au 31.12.N et ajuste les dépréciations
Exemple

comptabilisées au 31.12.N–1.

Marchandises Marchandises Produits finis


Dépréciations des stocks
A B C
Valeur d’entrée (a) 120 000 200 000 80 000
Prix de vente estimé 180 000 190 000 85 000
Frais de commercialisation 12 000 20 000 8 000
Valeur actuelle (b) 168 000 170 000 78 000
Prix de vente nets de frais de
commercialisation
Dépréciations N (c) 0 30 000 2 000
(a)-(b) si (a) O (b) (200 000 – 170 000) (80 000 – 78 000)
Dépréciation N–1 (d) 3 000 5 000 4 000
(Par hypothèse) (*)
Dotation N 25 000
(c)-(d) si (c) O (d) (30 000 – 5 000)
Reprise N 3 000 2 000
(d)-(c) si (c) O (d) (3 000 – 0) (4 000 – 2 000)
(*) Par hypothèse, les stocks étaient déjà dépréciés en N–1

B La comptabilisation
Débit du Crédit du
compte compte
6817 (1) 39 (2)

Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
39 7817 (3)
(1) 68173
(2) 39 9 en 2e
deux sous-comptes :
391
392
393
394
395
397

(3) 78173

En reprenant l’exemple précédent : comptabilisation des dépréciations au 31.12.N


Exemple

Marchandises Marchandises Produits finis


Dépréciations des stocks
A B C
Dépréciations N (c) 0 30 000 2 000
(a)-(b) si (a) O (b) (200 000 – 170 000) (80 000 – 78 000)
Dépréciation N–1 (d) 3 000 5 000 4 000
Dotation N 25 000
(c)-(d) si (c) O (d) (30 000 – 5 000)
Reprise N 3 000 2 000
(d)-(c) si (c) O (d) (3 000 – 0) (4 000 – 2 000) >>>

313
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>>
31-12-N

397 Dépréciations des stocks de marchandises 3 000


78173 Reprises sur dépréciations des stocks et en-cours 3 000
Ajustement dépréciation marchandises A

31-12-N

68173 Dotations aux dépréciations des stocks et en-cours 25 000


397 Dépréciations des stocks de marchandises 25 000
Ajustement dépréciation marchandises B

31-12-N

395 Dépréciations des stocks de produits C 2 000


78173 Reprises sur dépréciations des stocks et en-cours 2 000
Ajustement dépréciation marchandises C

C La présentation dans les comptes annuels

En reprenant l’exemple précédent au 31.12.N =


Exemple

Stocks A = 120 000 Dépréciation A = 0 Reprise = 3 000


Stocks B = 200 000 Dépréciation B = 30 000 Dotation = 25 000
Stocks C = 80 000 Dépréciation A = 2 000 Reprise = 2 000
Total : 400 000 Total : 32 000
BILAN AU 31.12.N
Amort.
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc.
Actif circulant ...
Stocks et en-cours 400 000 32 000 368 000

COMPTE DE RESULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Dotations aux dépréciations 25 000 Reprises sur dépréciations 5 000
...

4 La dépréciation des créances clients

A L’évaluation de la dépréciation
Les retards de paiements et les risques d’insolvabilité des clients peuvent rendre les créances
douteuses.
En cas d’indices de perte de valeur, un test de dépréciation est réalisé à la clôture de l’exercice.
La valeur nette comptable des créances clients est comparée à leur valeur actuelle à la même
date. La perte de valeur estimée est constatée en dépréciation.

314
19
La dépréciation des actifs

Chapitre
Pour évaluer la dépréciation, il convient :
– d’identifier les créances douteuses,
– d’évaluer le risque de perte sur les créances douteuses.
Les créances clients sont toujours présentées dans les comptes « Toute Taxe Comprise » (TTC). Si la créance n’est pas encaissée,
l’entreprise pourra récupérer la TVA collectée qu’elle a reversée à l’état. Le risque de perte ne concerne pas la TVA mais le montant
Hors taxe de la créance. Ainsi, l’évaluation des dépréciations est toujours calculée sur le montant de la créance Hors Taxe (HT).

La dépréciation est réversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– une augmentation de la perte estimée engendre une dotation complémentaire ;
– une réduction de la perte estimée engendre une reprise de dépréciation.

L’entreprise Lefèvre constate un retard important sur la créance du client Payrou. Le montant de la
Exemple

créance s’élève à 36 000 3 TTC. Un échange houleux avec Payrou permet d’estimer la perte à 30 %
de la créance.
La créance est douteuse pour la totalité de son montant : 36 000 TTC.
La perte est estimée à 30 % du montant HT de la créance :
Créance HT = 36 000/1,2 = 30 000 3 dépréciation = 30 % Z 30 000 = 10 000 3.

B La comptabilisation
Débit du Crédit du
des clients compte compte
douteux 416 (1) 411

Débit du Crédit du
aux compte compte
6817 (2) 491 (3)

Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
491 7817 (4)
(1) 416
(2) 68174
(3) 491
(4) 78174

L’entreprise Lefebvre a identifié ses clients douteux et a évalué ses risques d’impayés.
Exemple

Les clients B et C étaient déjà douteux et dépréciés en N–1.


Le client A présente des retards de paiement importants fin N.

Client Client Client


Dépréciation des créances
A B C
Montant TTC 36 000 12 000 6 000
Montant HT 30 000 10 000 5 000
Risque de non recouvrement 30 % 50 % 100 %
Dépréciations N (a) 10 000 5 000 5 000
(30 000 Z 30 %) (10 000 Z 50 %) (5 000 Z 100 %)
Dépréciation N–1 (b) 0 8 000 3 000
Dotation N 10 000 2 000
(a)-(b) si (a) O (b) (10 000-0) (5 000 – 3 000)
Reprise N 3 000
(b)-(a) si (b) O (a) (8 000 – 5 000) >>>

315
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> La créance TTC du client A est transférée en compte 416 – clients douteux.
Les clients B et C étaient déjà douteux en N–1. Le transfert a déjà eu lieu en N–1.
31-12-N

416 Clients douteux 36 000


411 Clients 36 000
Transfert clients A douteux

31-12-N

68174 Dotations aux dépréciations des créances 10 000


491 Dépréciations des comptes clients 10 000
Constatation dépréciation client A

31-12-N

491 Dépréciations des créances 3 000


78174 Reprises sur dépréciations des créances 3 000
Ajustement dépréciation client B

31-12-N

68174 Dotations aux dépréciations des créances 2 000


491 Dépréciations des comptes clients 2 000
Ajustement dépréciation client C

C La présentation dans les comptes annuels

En reprenant l’exemple précédent


Exemple

Client A = 36 000 Dépréciation A = 10 000 Dotation = 10 000


Client B = 12 000 Dépréciation B = 5 000 Reprise = 3 000
Client C = 6 000 Dépréciation A = 5 000 Dotation = 2 000
Total : 54 000 Total : 20 000
BILAN AU 31.12.N
Amort.
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc.
Actif circulant ....
Clients et comptes rattachés 54 000 20 000 34 000

Attention : La valeur brute des clients est portée au bilan pour le montant TTC

COMPTE DE RESULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Dotations aux dépréciations 12 000 Reprises sur dépréciations 3 000
...

316
19
La dépréciation des actifs

Chapitre
D Les clients irrécouvrables
Les créances clients irrécouvrables résultent du constat de l’échec des poursuites intentées par
le créancier, notamment en cas de disparition du client ou de procédures de liquidation. Le simple
défaut de recouvrement n’est pas une preuve d’irrécouvrabilité.
En cas de créances définitivement irrécouvrables :
– la perte sur créances irrécouvrables est constatée définitivement en comptabilité ;
– la TVA sur les créances est récupérée auprès de l’administration fiscale ;
– les dépréciations antérieures sont reprises.
Crédit du
Créances Débit des comptes
compte
irrécouvrables 654 (1) et 4457 (2)
416

Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
491 7817

(1) 654 Pertes sur créances irrécouvrables.


(2) 44571
été reversée, la TVA est récupérée par impu
créances.
(3) 416

Au 31.12. N+1, l’entreprise Lefebvre évalue ses risques d’impayés.


Exemple

Client Client Client


Dépréciations des créances
A B C
Créances clients TTC 36 000 12 000 6 000
Créances clients HT 30 000 10 000 5 000
Dépréciations N 10 000 5 000 5 000
(30 000 Z 30 %) (10 000 Z 50 %) (5 000 Z 100 %)
Situation Paiement total Aucun paiement Liquidation
judiciaire
Évaluation Aucun risque Dépréciation pour Créances
solde irrécouvrables
Dotation dépréciation 5 000
(10 000 – 5 000)
Reprise dépréciation 10 000 5 000

31-12-N+1

654 Pertes sur créances irrécouvrables 5 000


44571 TVA collectée 1 000
416 Clients douteux ou litigieux 6 000
Constatation de la créance irrécouvrable C

31-12-N+1

491 Dépréciations des comptes clients 10 000


78174 Reprises sur dépréciations des créances 10 000
Ajustement dépréciation client A >>>

317
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>>
31-12-N+1

68174 Dotations aux dépréciations des créances 5 000


491 Dépréciations des comptes clients 5 000
Ajustement dépréciation client B

31-12-N+1

491 Dépréciations des comptes clients 5 000


78174 Reprises sur dépréciations des créances 5 000
Ajustement dépréciation clients C

5 La dépréciation des autres éléments financiers : les titres

A Évaluation des dépréciations


À la clôture de chaque exercice, la valeur actuelle des titres est estimée en fonction des
préconisations des articles 221-3 à 221-6 et 222-1 du recueil des normes comptables.

Numéro
Nature des titres Valeur actuelle à la clôture
de comptes
Titres de participation Compte 261 Valeur d’utilité
Titres immobilisés de Compte 273 Valeur fondée, notamment, sur la valeur de marché et
l’activité de portefeuille les perspectives d’évolution générale de l’entité.
Autre titres immobilisés Compte 271 Pour les titres cotés, au cours moyen du dernier mois.
Compte 272 Pour les titres non cotés, à leur valeur probable de
négociation.
Titres de placements Comptes 50
Pour les titres de même nature et conférant les mêmes droits, la valeur actuelle est comparée
à la valeur nette comptable. Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable, les
titres sont dépréciés.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– une augmentation de la perte estimée engendre dotation complémentaire ;
– une réduction de la perte estimée engendre une reprise de dépréciation.

Évaluation des dépréciations sur titres au 31.12.N


Exemple

Valeur Valeur Évaluation de la perte : Dépréciation


Titres Qté Dotation Reprise
d’entrée actuelle dépréciation 31.12.N 31.12.N–1
A 10 150 130 10 Z (150 – 130) = 200 0 200
B 20 170 180 Pas de dépréciation 150 150
C 30 110 90 30 Z (110 – 90) = 600 350 250

318
19
La dépréciation des actifs

Chapitre
B Comptabilisation
La comptabilisation des dépréciations sur les titres immobilisés a été présentée dans la
partie 2-A. Ci-dessous les écritures de dépréciations des titres de placement.
Débit du Crédit du
compte compte
6866 (1) 59 (2)

Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
59 7866 (3)

(1) 68665
(2) 590 ement, notamment ses deux sous-comptes :
5903
5906
Et pour les reprises :
(3) 78665

En reprenant l’exemple précédent, l’entreprise comptabilise ses dépréciations fin N.


Exemple

Titres Nature Dotation Reprise


A Actions 200
B Obligations 150
C Actions 250

31-12-N

68665 Dotations aux dépréciations des valeurs mobilières de 200


placement.
5903 Dépréciations des actions 200
Constatation dépréciation actions A

31-12-N

5906 Dépréciations des obligations 150


78665 Reprises sur dépréciations des valeurs mobilières de 150
placement
Ajustement dépréciation obligations B

31-12-N

68665 Dotations aux dépréciations des valeurs mobilières de 250


placement
5903 Dépréciations des actions 250
Ajustement dépréciation actions C

319
Partie 4 Travaux d’inventaire

L’entreprise Lefèvre a acquis des actions D, valeurs mobilières de placement, en N–1 et N. Elle évalue
Exemple

et comptabilise ses dépréciations fin N. La valeur actuelle est de 160 3 par titre.
Au 31.12.N–1, la dépréciation des actions D s’élevait à 50 3.

Valeur
Date Valeur Valeur Dépréciation Dépréciation Dotation
Qté actuelle au
acquisition unitaire d’entrée 31.12.N 31.12.N–1 N
31.12.N
15.11.N–1 10 190 1 900
31.03.N 20 170 3 400
160
15.12.N 30 150 4 500 Z 60
total 60 actions 9 800 9 600 200 50 150

31-12-N

68665 Dotations aux dépréciations des valeurs mobilières de 150


placement.
5903 Dépréciations des actions 150
Ajustement dépréciation actions D

C La présentation dans les comptes annuels

En reprenant l’exemple précédent relatif à la dépréciation des actions D – valeurs mobilières de


Exemple

placement :
Valeur brute N–1 = 1 900 ; dépréciations N–1 = 50 ; Valeur nette comptable = 1 850.
Valeur N = 9 800 ; dépréciation N = 200 ; Valeur nette comptable = 9 600.

BILAN AU 31.12.N+1
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N–1
Actif immobilisé ...
Valeurs mobilières de 9 800 200 9 600 1 850
placement

COMPTE DE RESULTAT N+1


CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges financières
Dotations aux dépréciations 150 ...

320
19
Partie 4 Travaux d’inventaire

Synthèse Chapitre
Valeur ŶĞƩĞ comptable

cumul valeur
valeur
dépréciations nette
brute amortissements comptable

Valeur actuelle

valeur MAX valeur valeur


actuelle vénale ; usage

valeur nette valeur


dépréciation comptable actuelle

Valeur Valeur Reprise


d’entrée actuelle N N-1 N N
A B C= A-B si A>B D C-D si C>D D-C si D>C

Nomenclature comptable

Comptes de reprises
(débit) (débit ou crédit) (crédit)

7816. reprises sur

stocks et en-cours 7817. reprises sur

7866. reprises sur

éléments Įnanciers comptes Įnanciers éléments Įnanciers

Présentation au bilan

BILAN AU 31.12.N
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N–1
Actif immobilisé
ou A C A-C A-D ...
Actif circulant
C = dépréciation N D = dépréciations N–1

321
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 19.01

1. Une dépréciation est irréversible.


A. Vrai
B. Faux
2. La dépréciation d’un actif circulant est dotée au débit d’un compte 39, 49 ou 59.
A. Vrai
B. Faux
3. Les dépréciations sont comptabilisées au passif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
4. Les dépréciations et les amortissements sont présentés à l’actif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
5. Les dépréciations sur immobilisations amortissables modifient de façon prospective le plan
d’amortissement.
A. Vrai
B. Faux
6. En cas d’impayés, la totalité de la créance est transférée en clients douteux.
A. Vrai
B. Faux
7. On ne peut pas récupérer la TVA sur les créances irrécouvrables.
A. Vrai
B. Faux
8. La dépréciation d’une créance client est calculée sur le montant TTC de la créance.
A. Vrai
B. Faux
9. Une créance totalement irrécouvrable donne lieu à la reprise des dépréciations du compte
client comptabilisée précédemment.
A. Vrai
B. Faux
10. Une dépréciation sur les stocks ne peut pas être reprise.
A. Vrai
B. Faux
11. La valeur actuelle des stocks à la clôture tient compte des prix et des perspectives de vente.
A. Vrai
B. Faux

322
Applications

APPLICATIONS
12. Une action dont le cours est en hausse donne lieu à l’enregistrement d’une moins-value.
A. Vrai
B. Faux
13. Les dépréciations des titres s’évaluent par catégorie de titres de même nature.
A. Vrai
B. Faux
14. Pour les stocks, les dépréciations s’évaluent globalement.
A. Vrai
B. Faux
15. Les stocks d’en-cours ne peuvent pas faire l’objet de dépréciations.
A. Vrai
B. Faux
16. La TVA récupérée sur des créances irrécouvrables est portée au débit du compte 44571.
A. Vrai
B. Faux
17. Les dotations aux dépréciations sont toujours des charges d’exploitation.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 19.02 Thèmes : amortissements et dépréciations ; extrait du bilan

Le 1.07.N, l’entreprise NOTHOMB fait l’acquisition d’une machine pour 240 000 3 TTC ;
L’amortissement linéaire sur 5 ans correspond à la consommation des avantages
économiques attendus. Le 31-12-N+2, la valeur actuelle de la machine est valorisée à
50 000 3. La durée et le rythme d’amortissement ne sont pas modifiés.
Le 31-12-N+4, l’origine de la perte de valeur de la machine a complètement disparu et
l’entreprise reprend la dépréciation pour le maximum autorisé.

1. Présenter le plan d’amortissement révisé.


2. Présenter l’extrait de bilan au 31-12-N+2 concernant cette immobilisation.
3. Enregistrer les opérations nécessaires relatives à cette machine les 31-12-N+2 et N+4.

EXO 19.03 Thèmes : Créances douteuses et dépréciations

Courant N, l’entreprise WERBER a adressé à son client FOURMI une facture de ventes de
marchandises s’élevant à 60 000 3 TTC (TVA : taux normal).
Fin N, cette créance est considérée comme récupérable à seulement 40 %.
Fin N+1, la perte est évaluée à 80 %.
Courant N+2, FOURMI règle 36 000 3, puis la société est mise en redressement judiciaire.
Fin N+2, WERBER pense encaisser 50 % du solde du client FOURMI.
Fin N+3, FOURMI est mis en liquidation et sa créance est totalement irrécouvrable.

323
APPLICATIONS

1. Évaluer les dépréciations et reprises fin N, fin N+1, fin N+2 et fin N+3.
2. Présenter l’extrait de bilan au 31-12-N+2 concernant ce client.
3. Enregistrer les opérations au 31.12.N, 31.12. N+1, 31.12.N+2, 31.12.N+3.

EXO 19.04 Thème : stocks ; dépréciations des stocks ; extrait du bilan

Fin N, l’entreprise VARGAS vous présente un extrait de sa balance avant inventaire :

Comptes Solde débiteur Solde créditeur


31. stocks de matières premières 53 000
33. stocks en-cours de production de biens 44 000
35. stocks de produits 158 000
393. dépréciations des en-cours de production de biens 8 000
395. dépréciations des stocks de produits 18 000)
L’inventaire des stocks au 31.12.N a permis de valoriser les éléments suivants :

Valeurs brute Valeurs de Charges restant


Eléments
au 31.12.N marché estimées à supporter
Matières premières 23 000 28 000 N/A
En-cours de production de biens 34 000 58 000 18 000
Stocks de produits 164 000 158 000 15 000 (*)
(*) Frais de commercialisation

1. Calculer l’ajustement des dépréciations sur stocks au 31.12.N.


2. Passer les écritures fin N, concernant les stocks et dépréciations.
3. Présenter l’extrait du bilan au 31.12.N concernant les stocks.

EXO 19.05 Thème : dépréciations des titres ; extrait du bilan

Le 31/12/N, dans l’entreprise TOLKIEN, l’état des VMP actions, avant inventaire, se
présente ainsi :

Valeur d’entrée Valeur actuelle


VMP actions Quantité Dépréciation N–1
unitaire fin N
Bifur N–2 15 150 150 160
Bofur N–1 25 140 250 125
Bomur N–1 10 240 100
220
Bomur N 30 220 N/A

1. Présenter l’ajustement des dépréciations fin N.


2. Présenter les écritures d’ajustement des dépréciations au 31.12.N
3. Présenter l’extrait du bilan concernant les titres de placement Fin N.

324
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les provisions 20

Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
les provisions.

Le passif du bilan comporte généralement quatre parties distinctes : les capitaux propres, les
provisions pour risques et charges, les dettes et les écarts de conversion-passif.
Les provisions pour risques et charges constatent des charges ou risques nés durant l’exercice
comptable et qui seront probablement décaissés après la clôture. Elles se différencient des
dettes dont le décaissement futur est certain.

PLAN DU CHAPITRE

1 Le classement des passifs

2 Les provisions pour risques et charges


A Définition et justification
B Comptabilisation
3 Les opérations en devises
A Les pertes de change
B Les gains de change
4 Applications

SYNTHÈSE P. 334

APPLICATIONS P. 335

325
Partie 4 Travaux d’inventaire

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Denis P., entrepreneur


« En mai 2020, j’ai licencié un salarié qui avait plus de deux ans d’ancienneté. Ce salarié a assigné
l’entreprise devant le conseil des prud’hommes pour licenciement irrégulier. En février 2021, le juge
a accordé au salarié une indemnité d’un mois de salaire. Mon comptable m’a indiqué que cette
somme doit être enregistrée en provision pour litige sur l’exercice comptable 2020 même si le juge
s’est prononcé en 2021... »

Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
L’événement Covid-19 et ses conséquences constituent un fait pertinent qui doit être mis en
évidence dans les comptes établis à compter du 1er janvier 2020, notamment dans l’annexe des
comptes.
Les pertes d’exploitation futures ne peuvent pas être provisionnées.
Une provision doit être constituée au titre d’une perte sur un contrat lorsque les conditions de
reconnaissance d’un passif sont remplies (voir le cours).
Une provision pour restructuration est à constater lorsque les conditions de reconnaissance d’un
passif sont remplies et matérialisée avant la date de clôture par l’annonce de cette décision aux
tiers concernés.

326
20
Les provisions

Chapitre
1 Le classement des passifs
Le plan comptable général donne la définition d’un passif (PCG art. 321-1) : « Un passif est un
élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entité, c’est-à-dire une
obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain qu’elle provoquera une
sortie des ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins équivalente attendue
de celui-ci ».
Le passif est donc un élément qui diminue le patrimoine de l’entité en provoquant une sortie de
ressources future (sortie de liquidités, services à rendre...).
Parmi les passifs, le PCG distingue les :

Nature Caractéristiques Traitements comptables


Dettes Objet précis À comptabiliser lorsque les
Sortie de ressources certaine critères d’identification sont
Échéance et montant précis reconnus
Provisions pour risques et Objet précis À comptabiliser lorsque les
charges Sortie de ressources probable critères d’identification sont
Échéance et/ou montant reconnus
imprécis
Passifs éventuels Obligation potentielle À mentionner en annexe lorsque
Sortie de ressources ni probable le montant est significatif
ni certaine

– Dette : la TVA à décaisser a été calculée en fin de mois et doit être payée au trésor public avant
Exemple

le 24 du mois suivant. L’objet, le montant et l’échéance sont déterminés de manière précise. Il s’agit
d’une dette envers l’État.
– Provision : un litige avec un client, porté devant le tribunal de commerce, doit donner lieu au
versement de dommages et intérêts. Le montant et l’échéance ne sont pas fixés de manière précise.
L’entreprise constitue une provision pour litige.
– Passif éventuel : une entreprise s’est portée caution auprès du bailleur d’une filiale. Elle s’engage
à payer les loyers, si la filiale est défaillante. La sortie de ressources interviendra éventuellement
si la filiale ne paye pas ses loyers. Une information sur la caution est mentionnée en annexe.

Remarque. Cette définition du passif ne concerne que les passifs externes et non les capitaux propres. Les apports de
capitaux et les réserves accumulés pourraient, par déduction, être qualifiés de passifs « internes » (sur la notion de capitaux
propres, voir les financements Chapitre 15).

2 Les provisions pour risques et charges

A Définition et justification

1 Critères de comptabilisation d’une provision pour risques et charges


À la clôture de l’exercice, une provision pour risques et charges est comptabilisée si :
– une obligation envers un tiers existe à la date de clôture,
– il est probable ou certain qu’elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers,
estimée à la date d’établissement des comptes,
– sans contrepartie du tiers après la date de clôture.

327
Partie 4 Travaux d’inventaire

Début N, une entreprise a licencié un salarié. Le salarié a assigné l’entreprise devant le conseil des
Exemple

prud’hommes pour licenciement abusif. En février N+1, le juge accorde au salarié une indemnité de
50 000 3. La société arrête ses comptes en avril N+1.
En N, l’entreprise n’a pas respecté les obligations envers le salarié prévues dans le contrat de travail,
la convention collective ou le droit du travail. À la date d’établissement des comptes, il est probable
(sauf procédure d’appel) que l’entreprise versera 50 000 3 au salarié, sans contrepartie de sa part.
À la clôture de l’exercice N, l’entreprise doit donc constituer une provision pour litige.

2 Évaluation de la provision pour risques et charges


Les provisions pour risques et charges sont évaluées pour le montant correspondant à la
meilleure estimation de la sortie de ressources au bénéfice du tiers, appréciée à la date
d’établissement des comptes. Il s’agit donc d’évaluer le décaissement futur avec les informations
disponibles à la date d’établissement des comptes.
Un passif n’est pas comptabilisé dans les cas exceptionnels où le montant de l’obligation ne peut
être évalué avec une fiabilité suffisante (PCG 322-4). Dans ce dernier cas, une information est
donnée en annexe.

Fin N, la compagnie pétrolière P&B est reconnue responsable d’une fuite très importante dans le golfe
Exemple

du Mexique. À la date d’arrêté des comptes, elle n’est pas capable d’évaluer le montant des
dommages à rembourser. Exceptionnellement, P&B ne comptabilise pas de provision mais décrit en
annexe la nature du risque ou de la charge future et indique les incertitudes relatives au montant et
à l’échéance des dommages à verser.

3 Classification comptable
Elle se divise en deux catégories.
Les provisions pour risques :

1511 Provisions pour litiges


Exemple

1512 Provisions pour garanties données aux clients


1514 Provisions pour amendes et pénalités
1515 Provisions pour pertes de change

Les provisions pour charges :

Exemple : 1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions


1581 Provisions pour remise en état

B Comptabilisation

1 Création ou ajustement
Les provisions pour risques et charges sont créditées à la création ou, en fin de l’exercice, lorsque
l’estimation du risque ou de la charge augmente. Les comptes de dotations correspondants 681,
686 ou 687 sont débités.
Dotations :
6815 Dotations aux provisions d’exploitation
6865 Dotations aux provisions financières
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles

328
20
Les provisions

Chapitre
2 Annulation ou ajustement
La provision est débitée, en tout ou partie, lors de la survenance du risque ou de la charge
(provision devenue sans objet) ou lorsque l’estimation du risque ou de la charge diminue. Les
comptes de reprises correspondants 781, 786 ou 787 sont crédités.
Reprises :
7815 Reprises sur provisions d’exploitation
7865 Reprises sur provisions financières
7875 Reprises sur provisions exceptionnelles

3 Position au Bilan
Les provisions pour risques et charges figurent au passif, après la dernière rubrique des capitaux
propres et avant les dettes :
PROVISIONS
Provisions pour risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Provisions pour charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TOTAL II

Thème et écritures
Exemple

Au cours de l’exercice N, on a engagé un procès contre un fournisseur ; les frais de procédures


prévisibles sont de 20 000 3 ; l’issue du procès n’est pas certaine et les frais risquent de rester à la
charge de l’entreprise ; l’entreprise considère qu’il s’agit d’une opération exceptionnelle.
31-12-N

6875 Dotations aux provisions exceptionnelles 20 000


1511 Provisions pour litiges 20 000

Le litige est toujours en cours fin N+1, mais son issue paraît favorable. D’après l’avocat, les frais de
procédure à la charge de l’entreprise seront réduits à 5 000 3. On diminue la provision de 15 000 3 :

31-12-N

1511 Provisions pour litiges 15 000


7875 Reprises sur prov. exceptionnelles 15 000

Le procès a lieu courant N+2 ; les frais réels s’élèvent à 4 000 3.

Courant N+2

671 Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 4 000


ou 6718 Autres charges exceptionnelles sur opérations de gestion
ou 6788 Charges exceptionnelles diverses
512 Banque 4 000

d° ou 31-12-N+2

1511 Provisions pour litiges 5 000


7875 Reprises sur provisions exceptionnelles 5 000

329
Partie 4 Travaux d’inventaire

Thème
Exemple

Début N, on décide d’effectuer de grosses réparations qui coûteront vraisemblablement 210 000 3
HT, en début N+3 ; il est décidé de répartir cette charge, par parties égales, sur les exercices N, N+1
et N+2 ; la charge réelle, réglée le 1er janvier N+3, s’élève à la somme prévue ; ces grosses réparations
n’ont pas un caractère exceptionnel.
Écritures

Fin N

6815 Dotations aux provisions pour risques et charges d’exploitation 70 000


1572 Provisions pour gros entretien ou grandes 70 000
révisions

Fin N+1

6815 Dotations aux provisions pour risques et charges d’exploitation 70 000


1572 Provisions pour gros entretien ou grandes 70 000
révisions

Fin N+2

6815 Dotations aux provisions pour risques et charges d’exploitation 70 000


1572 Provisions pour gros entretien ou grandes 70 000
révisions

01/01/N+3

615 Entretien et réparations 210 000


44566 État, TVA déd. s/ABS 42 000
512 Banque 252 000

d° ou fin N+3

1572 Provisions pour gros entretien ou grandes révisions 210 000


7815 Reprises sur provisions pour risque et 210 000
charge d’exploitation

On vérifie que la charge de 210 000 a été supportée :


– pour 70 000 par l’exercice N (débit de 6815),
– pour 70 000 par l’exercice N+1 (débit de 6815),
– pour 70 000 par l’exercice N+2 (débit de 6815).

Remarque. Le plan comptable général prévoit que les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes pluriannuels de
gros entretien ou de grandes révisions soient comptabilisées comme un composant distinct de l’immobilisation, si aucune
provision pour gros entretien ou grandes révisions n’a été constatée (PCG 311-2).

3 Les opérations en devises


En fin d’exercice, les créances et les dettes en monnaies étrangères sont évaluées en euros sur
la base du dernier cours du change (PCG art. 420-5).
Les écarts de conversion à l’actif et au passif enregistrent les différences de change résultant de
l’évaluation, au taux de change de fin d’exercice, des comptes de créances et de dettes libellées
en monnaies étrangères (PCG art. 420-8).

330
20
Les provisions

Chapitre
Les écarts de conversion sont des comptes transitoires mouvementés en fin d’exercice en
attente de régularisation en début d’exercice suivant.
Les différences de change peuvent donner lieu à des pertes de change latentes ou à des gains
de change latents.

A Les pertes de change


En fin d’exercice, lorsque la différence de change est une perte latente un écart de conversion est
comptabilisé à l’actif (au débit). En contrepartie, une diminution de la valeur de la créance ou une
augmentation de la valeur de la dette par rapport à son montant initial est constatée (au crédit).

476 1 Diminution des créances


476 2 Augmentation de dettes
Par respect du principe de prudence, cette perte de change donne lieu à la constitution d’une
provision pour perte de change.

681 5 pour une opération de nature commerciale


686 5 pour une opération de nature financière
En début d’exercice suivant, l’écart de conversion est annulé (au crédit) et les créances ou dettes
sont ramenées à leur valeur d’origine (au débit).

En décembre N, E-com a facturé une vente de marchandises à un client aux États-Unis pour 20 000 $
Exemple

(USD). Au cours du jour de l’opération, 1 USD = 0,90 3. En fin d’exercice 1 USD = 0,88 3.
Lors de la vente

Compte Libellé Débit Crédit


411 Clients 18 000
707 Vente de marchandises 18 000
20 000 Z 0,9 = 18 000
En fin d’exercice
Dettes au cours du jour de l’opération = 20 000 Z 0,9 = 18 000 4
Dettes au dernier cours de l’exercice = 20 000 Z 0,88 = 17 600 4
Différence de conversion = perte latente = 20 000 Z (0,9 – 0,88) = 400 4

Compte Libellé Débit Crédit


476 1 Diminution de créances 400
411 Clients 400
6815 Dotations aux provisions 400
d’exploitation
1515 Provision pour pertes de change 400 >>>

331
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> Au début d’exercice Suivant


Annulation de l’écart de conversion et évaluation de la créance au cours initial.

Compte Libellé Débit Crédit


411 Clients 400
476 1 Diminution de créances 400

En décembre N, E-com a contracté un emprunt en dollars canadiens pour 100 000 CAD au cours de
Exemple

1 CAD = 0,70 3. En fin d’exercice 1 CAD = 0,72 3.

En décembre

Compte Libellé Débit Crédit


512 Banque 70 000
164 Emprunt... 70 000
100 000 Z 0,7 = 70 000

En fin d’exercice
Créance au cours du jour de l’opération = 100 000 Z 0,7 = 70 000 4
Créance au dernier cours de l’exercice = 100 000 Z 0,72 = 72 000 4
Différence de conversion = augmentation de dettes = 100 000 Z (0,72 – 0,7) = 2 000 4

Compte Libellé Débit Crédit


476 2 Augmentation de dettes 2 000
164 Emprunt... 2 000
6865 Dotations aux provisions 2 000
financières
1515 Provision pour pertes de 2 000
change

N.B. : par simplification, il n’est pas tenu compte des intérêts courus en fin d’exercice.
Au début d’exercice Suivant
Annulation de l’écart de conversion et évaluation de la dette au cours initial.

Compte Libellé Débit Crédit


164 Emprunt... 2 000
476 2 Augmentation de dettes 2 000

B Les gains de change


En fin d’exercice, lorsque la différence de change est un gain latent, un écart de conversion est
comptabilisé au passif (au crédit). En contrepartie, une augmentation de la valeur de la créance
ou une diminution de la valeur de la dette par rapport à son montant initial est constatée (au
débit).

332
20
Les provisions

Chapitre
477 1 Augmentation des créances
477 2 Diminution de dettes
En début d’exercice suivant, l’écart de conversion est annulé (au débit) et les créances ou dettes
sont ramenées à leur valeur d’origine (au crédit).

En décembre N, E-com a acheté des marchandises aux États-Unis pour 20 000 $ (USD). Au cours du
Exemple

jour de l’opération, 1 USD = 0,90 3. En fin d’exercice 1 USD = 0,85 3.

Lors de l’achat

Compte Libellé Débit Crédit


607 Achats de marchandises 18 000
401 Fournisseurs 18 000
20 000 Z 0,90 = 18 000

En fin d’exercice
Dettes au cours du jour de l’opération = 20 000 Z 0,90 = 18 000 4
Dettes au dernier cours de l’exercice = 20 000 Z 0,85 = 17 000 4
Différence de conversion = gain latent = 20 000 Z (0,9 – 0,85) = 1 000 4

Compte Libellé Débit Crédit


401 Fournisseurs 1 000
477 2 Diminution de dettes 1 000

Au début d’exercice Suivant


Annulation de l’écart de conversion et évaluation de la dette au cours initial.

Compte Libellé Débit Crédit


477 2 Diminution de dettes 1 000
401 Fournisseurs 1 000

333
20
SYNTHÈSE Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire

Les provisions pour risques et charges


Pertes ou risques probables nés durant l’exercice comptable qui vont générer probablement un
décaissement futur après la clôture.

• Provisions pour liges


6815/6865/6875
• Provisions pour garanes données au client
• Provisions pour amendes et pénalités
151/157/158
• Provisions pour grosses réparaons…

Les opérations en devises

Perte de change 1. Un écart de conversion est constaté à l’acf en 4761/4762


latente contrepare de la diminuon de la créance ou 411/401/164
Diminuon de de l’augmentaon de la dee .
6815/6865
créances 2. Une provision pour perte de change est
1515
Augmentaon de constatée à hauteur de la différence de change .
dees

Gain de change 411/401/164


latent
1. Un écart de conversion est constaté au passif
Augmentaon de 4771/4772
en contrepare de la diminuon de la dee ou de
créances
l’augmentaon de la créance .
Diminuon de
dees

Les écarts de conversion acf ou passif comptabilisés en fin d’exercice sont contrepassés en début
d’exercice suivant .

334
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 20.01

1. Les provisions enregistrent des dépréciations d’éléments d’actif.


A. Vrai
B. Faux
2. Les provisions sont automatiquement annulées en fin d’exercice.
A. Vrai
B. Faux
3. Une provision devenue sans objet est conservée.
A. Vrai
B. Faux
4. Les provisions sont ajustées en fin d’exercice.
A. Vrai
B. Faux
5. On peut créer une provision pour amende fiscale.
A. Vrai
B. Faux
6. Les provisions pour risques et charges génèrent probablement une sortie future de
ressources.
A. Vrai
B. Faux
7. Une provision peut constater un risque simplement éventuel.
A. Vrai
B. Faux
8. Les provisions ne figurent pas au bilan.
A. Vrai
B. Faux
9. Les provisions figurent à l’actif du bilan en soustraction.
A. Vrai
B. Faux
10. Les provisions figurent au passif du bilan dans les dettes.
A. Vrai
B. Faux
11. On peut compenser dotations et reprises.
A. Vrai
B. Faux
12. Les provisions répondent au principe de prudence.
A. Vrai
B. Faux

335
APPLICATIONS

Préparez-vous à l’examen

EXO 20.02 Thème : Classement des passifs

Vous êtes comptable de l’entreprise Tractexpert. En janvier, le gérant vous demande de


classer les opérations suivantes dans les comptes de l’exercice clos le 31 décembre N :
1. L’entreprise a calculé la TVA à payer au titre du mois de décembre.
2. En novembre, un salarié est blessé sur un chantier alors qu’on ne lui avait pas fourni de
casque. Il réclame aussitôt des dommages et intérêts à l’entreprise.
3. En janvier N+1, l’entreprise a reçu une facture d’un fournisseur concernant une livraison
du mois de décembre.
4. L’entreprise a reçu une facture d’un fournisseur d’immobilisations concernant une
acquisition de janvier N+1.
5. En octobre, l’entreprise s’est portée caution pour le paiement d’un emprunt effectué par
le gérant.
6. L’entreprise prévoit de réaliser les travaux en N+2. Elle souhaite étaler ces grosses
réparations sur plusieurs exercices.
7. En décembre, l’entreprise constate la dépréciation exceptionnelle de son immobilisation
anti-pollution.
8. L’entreprise vient d’accorder à un client un avoir concernant des marchandises retournées
au mois de novembre.

Ü Missions
Ces opérations doivent-elles être portées au passif du bilan au titre de l’exercice N ? justifier
vos réponses.
Dans l’affirmative, dans quelle partie du passif sera comptabilisée l’opération et quel compte
de passif sera utilisé ?

EXO 20.03 Thème : Provisions pour litiges

Courant N, l’entreprise MONASTIERS se voit intenter un procès par son client JOUCAS qui lui
réclame 35 000 1 à titre de dommages et intérêts. Selon l’avocat, cette demande semble
justifiée.
Fin N+1, le litige n’est toujours pas réglé, mais il apparaît de façon très probable que
l’entreprise devra verser la somme de 25 000 1 à son client.
Le 14-02-N+2, l’entreprise doit payer et règle par chèques :
– 25 000 1 de dommages et intérêts ;
– 2 500 1 de frais de justice ;
– 3 000 1 à son avocat.
Toutes ces opérations sont considérées comme exceptionnelles.

Ü Missions
1. Passer les écritures au journal.
2. Analyser la charge supportée par l’entreprise.

336
Applications

APPLICATIONS
EXO 20.04 Thème : Provisions pour gros entretien ou grandes révisions

Courant N, l’entreprise PIERREDON décide de procéder en début N+3 à d’importants travaux


dans son usine de SAUMANE.
Le devis s’élève à 510 000 1 HT.
La charge est à répartir par fractions égales sur les exercices N, N+1 et N+2.
Les travaux sont effectués en début janvier N+3 ; leur coût réel est 600 000 1 HT et leur
règlement a lieu le 15/02.

Ü Missions
1. Passer les écritures au journal.
2. Analyser la charge supportée par l’entreprise.

EXO 20.05 Thème : Provisions pour pertes de change

L’entreprise SAUMANE commercialise des articles de sport d’origine étrangère.


Elle a reçu le 15 septembre N une facture de son fournisseur japonais Ippon : 540 000 yens,
facture payable en février N+1.
La livraison a lieu le 10 octobre N, et la TVA est réglée à cette date.
La facture est réglée le 14/02/N+1.
Les cours du Yen sont les suivants :
– à la facturation : 1 1 = 135 yens ;
– le 31/12/N : 1 1 = 125 yens ;
– au règlement : 1 1 = 144 yens.

Ü Missions
Enregistrer ces opérations.

EXO 20.06 Thème : Ventes à l’étranger (hors UE)

Le 10-11-N, l’entreprise CADENET adresse à son client Salt, négociant à Lake City (Utah,
États-Unis) une facture de vente de marchandises s’élevant à 55 000 USD.
– Le cours du dollar américain était le suivant à la date du contrat : 1 USD = 0,74 1.
– Le 31/12, le cours du dollar est : 1 USD = 0,77 1.
– La facture est réglée le 31-01-N+1, alors que le cours est : 1 USD = 0,72 1.

Ü Missions
1. Enregistrer ces opérations.
2. Reprendre cet enregistrement en supposant :
– Cours à la facturation : inchangé
– Cours à l’inventaire : 1 USD = 0,73 3
– Cours au règlement : 1 USD = 0,78 3

337
Partie 4 Travaux d’inventaire

L’ajustement 21
des charges

Chapitre
et des produits
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
l’ajustement des charges et des produits.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les comptes d’actif : charges constatées d’avance et produits à recevoir


A Généralités
B Les charges constatées d’avance
C Les produits à recevoir
D Les rabais, remises et ristournes à obtenir
2 Les comptes de passif : charges à payer et produits perçus d’avance
A Généralités
B Les charges à payer
C Les produits constatés d’avance
D Les rabais, remises et ristournes à accorder
3 Les provisions pour congés payés

4 Applications

SYNTHÈSE P. 352

APPLICATIONS P. 353

339
Partie 4 Travaux d’inventaire

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Christine C., fondatrice


et présidente SAS UR
« Je tiens ma comptabilité tout au long de l’année et pourtant mon expert-comptable passe de
nombreuses écritures d’ajustement en fin d’année : j’ai l’impression de ne pas connaître toutes les
règles comptables. »

Objectif principal des opérations d’inventaire


L’objectif principal de ces opérations d’inventaire est de respecter le principe de séparation des
exercices :

• Seuls les charges et les produits rela fs à l’ac vité réalisée


Indépendance
durant l’exercice comptable peuvent être inscrits dans les
des exercices
comptes annuels.

Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
L’événement Covid-19 et ses conséquences constituent un fait pertinent qui doit être mis en
évidence dans les comptes établis à compter du 1er janvier 2020 et dans l’annexe des comptes.
Les rabais, remise de loyers ou autres abandons de créances à accorder ou à recevoir peuvent
donner lieu à des ajustement de charges ou produits en fin d’exercice.
Le rééchelonnement ou le report de règlement d’une dette fiscale ou sociale ne modifie pas la nature
de la dette et n’a donc d’effet ni sur sa comptabilisation initiale ni sur son montant mais peut donner
lieu à des modifications des tableaux de l’annexe.

L’activité de toute entreprise est découpée en périodes d’un an appelées exercices.


Le principe d’indépendance des exercices veut que le résultat soit déterminé exercice par
exercice.
Le Plan comptable décide que « le compte de résultat récapitule les charges et les produits de
l’exercice, sans qu’il soit tenu compte de leur date de paiement ou d’encaissement ».
Le résultat est donc déterminé par toutes les charges de l’exercice, et elles seules ; et par tous
les produits de l’exercice, et eux seuls.
Or, il est fréquent que des produits et des charges :
– relatifs à l’exercice, ne soient pas encore enregistrés à la date de calcul du résultat ;
– et inversement, soient déjà enregistrés, alors qu’ils concernent l’exercice suivant.
Il faut donc ajuster les charges et les produits à l’inventaire ; et aussi, par voie de conséquence,
au début de l’exercice suivant.
Pour effectuer ces ajustements, on utilise des comptes :
– d’actif : charges constatées d’avance et produits à recevoir ;
– de passif : charges à payer et produits perçus d’avance.
Dans ce chapitre on abordera également la question des provisions pourcongés payés qui
s’apparente aux charges à payer.

340
21
L’ajustement des charges et des produits

Chapitre
1 Les comptes d’actif : charges constatées d’avance et produits
à recevoir

A Généralités
e A la clôture de l’exercice N, il y a lieu de créditer :
– des comptes de charges pour les montants correspondant à des charges enregistrées
(décaissées au cours de l’exercice N, mais qui doivent être imputées à l’exercice (N+1) ;
– des comptes de produits de l’exercice N qui seront enregistrées (encaissés) au cours de
l’exercice (N+1).
e En contrepartie de ces crédits, il faut débiter des comptes d’actif du bilan

e Conclusion :

Débit de comptes
CRÉDIT de comptes de
d'ACTIF
- PRODUITS1 (imputation)
(créances ou
- CHARGES (annulation)
régularisation)
1
ou de charges soustractives : 609 – RRR obtenus sur achats.

B Les charges constatées d’avance

1 Définition
Il s’agit de charges enregistrées au cours de l’exercice N, mais qui sont imputables, en totalité
ou en partie à l’exercice suivant (N+1).

2 Comptabilisation
Il faut donc « extraire » de l’exercice N (pour l’annuler) la charge relative à l’exercice suivant et
la faire supporter par cet exercice (N+1).

e Le thème : Une entreprise a souscrit le 01-04-N un contrat d’assurances couvrant certains risques
Exemple

jusqu’au 31-03-(N+1) ; montant : 6 000 3 ; la prime a été versée en totalité le 01-04-N, pas de T.V.A.
e Le paiement de la prime :

01-04-N

616 Primes d’assurances 6 000


512 Banque 6 000

>>>

341
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> e Le constat :
Cette charge ne concerne l’exercice N que pour 9 mois, soit 6 000/12 Z 9 = 4 500, et concerne
l’exercice (N+1) pour 3 mois soit : 6 000/12 Z 3 = 1 500.

e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

Le compte 616 reste donc bien débiteur de 4 500, ce qui correspond bien à la charge à imputer à
l’exercice N.
e La contre passation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

616 Primes d’assurances 1 500


486 Charges constatées d’avance 1 500

– une charge de 1 500 est donc bien imputée à l’exercice (N+1) ;


– le compte 486 est soldé.

e Le thème : une entreprise a reçu et comptabilisé une facture d’achat de marchandises le 20-12-N ;
Exemple

montant net à payer : 2 392 TTC. La livraison des marchandises s’effectuera le 15-11-(N+1).
e La comptabilisation de la facture :

20-12-N

607 Achats de marchandises 2 000


44566 État, TVA déductible sur ABS 400
401 Fournisseurs 2 400

e Le constat : la marchandise n’étant pas entrée en stock, le débit du compte Achat doit être annulé
pour l’exercice N et transféré sur l’exercice (N+1).
e L’ajustement à la fin de l’exercice (N) :

>>>

342
21
L’ajustement des charges et des produits

Chapitre
>>> e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

607 Achats de marchandises 2 000


486 Charges constatées d’avance 2 000

e La charge d’achat est donc bien imputée à l’exercice (N+1) :


– le compte 486 est soldé ;
– aucune incidence sur la T.V.A. : elle a été enregistrée lors de la comptabilisation de la facture.

C Les produits à recevoir

1 Définition
Il s’agit de produits qui ne seront enregistrés qu’au cours de l’exercice suivant (N+1) mais qui sont
imputables, en totalité ou en partie, à l’exercice N qui se termine.

2 Comptabilisation
Il faut donc enregistrer à l’inventaire (N), les produits qui concernent cet exercice N et sans
incidence sur l’exercice suivant (N+1).

e Le thème : une entreprise a effectué, le 20-12-N, une opération de courtage ; la note qui s’élève
Exemple

à 2 400 HT ne sera adressée que le 15-01-(N+1).


e Le constat : la note n’est pas encore adressée au moment de l’inventaire du 31-12-N ; le produit
correspondant n’a pas été enregistré ; il faut le comptabiliser pour l’imputer à l’exercice N.

e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

7082 Commissions et courtages 2 400,00


44587 TVA sur facture à établir 480,00
4687 Divers = Produits à recevoir 2 880,00
>>>

343
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> e La comptabilisation de la note :

15-01-N+1

467 Autres comptes débiteurs 2 880,00


7082 Commissions et courtages 2 400,00
44571 État – TVA collectée 480,00

Les comptes 4687, 44587 et 7082 (pas de produit en N+1) sont soldés.

e Le thème : une entreprise a livré, le 20-12-N 10 764 3 TTC de marchandises ; la facture ne sera
Exemple

adressée au client que le 15-01-(N+1).


e Le constat à l’inventaire : les marchandises ne sont plus en stock au 31-12-N ; leur vente doit dont
être enregistrée, même si la facture n’est pas encore adressée.
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

– le compte 4181, est tenu TVA incluse comme le compte 411 clients ;
– le compte 44587 correspond à une TVA collectée future.
e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

707 Ventes de marchandises 9 000


44587 TVA sur facture à établir 1 800
4181 Clients – Factures à établir 10 800

e La comptabilisation de la facture :

15-01-N+1

411 Clients 10 800


707 Ventes de marchandises 9 000
44571 États – TVA collectée 1 800

Les comptes 4181, 44587 et 707 (pas de produit en N+1) sont soldés.

D Les rabais, remises et ristournes à obtenir

1 Définition
Il s’agit de rabais, remises et ristournes obtenues d’un fournisseur au cours de l’exercice N alors
que l’avoir correspondant ne sera reçu qu’au cours de l’exercice suivant (N+1).

344
21
L’ajustement des charges et des produits

Chapitre
On peut noter que les RRR à obtenir s’apparentent aux produits à recevoir, même si leur
traitement met en œuvre un compte de charges soustractive 609. Rabais, remises et ristournes
obtenus sur achats.

2 Comptabilisation
Il faut enregistrer le rabais, la remise ou la ristourne à l’inventaire de l’exercice N, même si l’avoir
correspondant n’est pas encore parvenu.

e Le thème : Une entreprise a obtenu, en décembre N, une promesse de rabais de 2 500 3 HT sur une
Exemple

facture de novembre N, en raison d’un lot de marchandises défectueux, l’avoir correspondant ne


sera reçu qu’en janvier (N+1).
e Le constat : l’avoir n’étant pas encore reçu, il faut enregistrer le rabais à l’inventaire N pour
l’imputer à cet exercice N.
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :


01-01-N+1

6097 RRR obtenus sur achats marchandises 2 500


44586 TVA sur factures non parvenues 500
4098 Fournisseurs – RRR à obtenir et autres 3 000
avoirs non encore reçus

e L’enregistrement de l’avoir :
janvier N+1

401 Fournisseurs 3 000


6097 RRR. obtenus sur achats de marchandises 2 500
44566 Etat, TVA déductible sur ABS 500

Les comptes 4098, 44586 et 6097 (pas de charge soustractive en N+1) sont soldés.

2 Les comptes de passif : charges à payer et produits perçus d’avance

A Généralités
e A la clôture de l’exercice N, il y a lieu de débiter :
– des comptes de charges pour des montants correspondant à des charges imputables à
l’exercice N, mais qui seront constatées (décaissées) au cours de l’exercice (N+1).
– des comptes de produits pour des produits constatées (encaissés) au cours de l’exercice N,
mais qui sont imputables à l’exercice (N+1).

345
Partie 4 Travaux d’inventaire

e En contrepartie de ces débits, il faut créditer des comptes de Passif du bilan :

e Conclusion

CRÉDIT de comptes
DÉBIT de comptes de de
- charges1 (imputation) PASSIF
- produits (annulation) (dettes ou
régularisation)
1
ou de produits soustractifs : 709 – RRR accordés sur ventes.

B Les charges à payer

1 Définition
Il s’agit de charges qui ne seront enregistrées qu’au cours de l’exercice suivant (N+1), mais qui sont
imputables, en totalité ou en partie, à l’exercice N qui se termine.

2 Comptabilisation
Il faut donc enregistrer à la fin de l’exercice N la charge qui concerne cet exercice, de manière
à ne pas la faire supporter par l’exercice suivant (N+1).

e Le thème : Le 31-12-N, une entreprise évalue sa consommation d’électricité de décembre N à 450 3


Exemple

HT. La facture correspondante ne sera reçue qu’en janvier (N+1).


e Le constat ; A l’inventaire N, la facture, non encore reçue, n’est donc pas, bien entendu, enregistrée.
Il faut donc imputer la charge correspondante à l’exercice N.

e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

>>>

346
21
L’ajustement des charges et des produits

Chapitre
>>> e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :
01-01-N+1

4081 Fournisseurs – Factures non parvenues 540


6061 Achats de fournitures non stockables 450
44586 TVA sur factures non parvenues 90

e L’enregistrement de la facture :
Janvier N+1

6061 Achats de fournitures non stockables 450


44566 État, TVA déductible sur ABS 90
401 Fournisseurs 540

– le compte 6061 est soldé pour l’exercice (N+1) ;


– les comptes 4081 et 44586 sont soldés.

e Le thème : Une entreprise a reçu le 20-12-N un lot de marchandises, mais la facture du fournisseur
Exemple

ne sera adressée que le 15-01-(N+1) ; montant prévu (suivant catalogue) : 2 500 3 HT.
e Le constat à l’inventaire : La marchandise qui a été livrée fait partie du stock : l’achat correspondant
doit donc être enregistré, même si la facture n’est pas encore parvenue.
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :


01-01-N+1

4081 Fournisseurs. Factures non parvenues 3 000


607 Achats de marchandises 2 500
44586 TVA sur factures non parvenues 500

e L’enregistrement de la facture :
15-01-N+1

607 Achats de marchandises 2 500


44566 État, TVA déductible sur ABS 500
401 Fournisseurs 3 000

– le compte 607 est soldé pour l’exercice (N+1) ;


– les comptes 4081 et 44586 sont soldés.

347
Partie 4 Travaux d’inventaire

C Les produits constatés d’avance

1 Définition
Il s’agit de produits enregistrés au cours de l’exercice N, mais qui sont relatifs, en totalité ou en
partie, à l’exercice suivant (N+1).

2 Comptabilisation
Il faut donc « extraire » de l’exercice N (pour l’annuler) le produit relatif à l’exercice suivant et
en faire bénéficier cet exercice (N+1).

e Le thème : Une entreprise a encaissé le 01-10-N le montant d’une redevance sur brevet et dont elle
Exemple

a concédé l’exploitation : 3 000 3 HT pour la période du 01-10-(N) au 31-09-(N+1).


e L’encaissement de la redevance :

01-10-N

512 Banques 3 588


7511 Redevances pour brevet 3 000
44571 État, TVA collectée 588

e Le constat :

e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

487 Produits constatés d’avance 2 250


7511 Redevances pour brevet 2 250

– le compte 487 est soldé ;


– le produit est imputée de 2 250 pour l’exercice (N+1).

348
21
L’ajustement des charges et des produits

Chapitre
e Le thème : Une entreprise a adressé et enregistré une facture, correspondant à une vente de
Exemple

marchandises, le 15-12-N ; montant : 6 000 3 HT ; la marchandise sera livrée le 31-01-(N+1).


e L’enregistrement de la facture :

15-12-N

411 Clients 7 200


707 Ventes de marchandises 6 000
44571 État, TVA collectée 1 200

e Le constat : La marchandise n’étant pas livrée, elle est toujours en stock à l’inventaire de l’exercice
N ; il faut donc annuler cette vente pour l’exercice N et la transférer à l’exercice (N+1).
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

487 Produits constatés d’avance 6 000


707 Ventes de marchandises 6 000

– la vente est donc bien imputée à l’exercice (N+1) ;


– le compte 487 est soldé.

D Les rabais, remises et ristournes à accorder

1 Définition
Il s’agit de rabais, remises et ristournes accordés à un client au cours de l’exercice N, alors que
l’avoir correspondant ne sera établi et envoyé qu’au cours de l’exercice suivant (N+1).
On peut noter que les RRR à accorder s’apparentent aux charges à payer, même si leur traitement
met en œuvre un compte de produits soustractifs 709 RRR accordés sur ventes.

2 Comptabilisation
Il faut enregistrer le rabais, la remise ou la ristourne à l’inventaire de l’exercice N, même si l’avoir
correspondant n’est pas encore établi.

e Le thème : Une entreprise a promis, en décembre N d’accorder à un client un rabais de 800 3 HT,
Exemple

sur une facture de novembre, en raison d’un lot de marchandises défectueux ; l’avoir correspon-
dant ne sera établi qu’en janvier (N+1).
e Le constat : l’avoir n’étant pas encore établi, il faut enregistrer le rabais à l’inventaire N de façon
qu’il soit imputé à cet exercice N. >>>

349
Partie 4 Travaux d’inventaire

>>> e L’ajustement à la fin de l’exercice N :

e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :

01-01-N+1

4198 Clients – RRR à accorder et autres avoirs à établir 960


7097 RRR accordés sur ventes marchandises 800
44587 TVA sur factures à établir 160

e L’enregistrement de l’avoir :

Janvier N+1

7097 RRR accordés sur ventes marchandises 800


44571 État – TVA collectée 160
411 Clients 960

Les comptes 4198, 44587 et 7097 (pas de produit soustractif en N+1) sont soldés.

3 Les provisions pour congés payés


Cette expression « provisions pour congés payés » est trompeuse : comptablement, il s’agit
d’une simple charge à payer. La période légale de calcul des congés payés s’étend du 1er juin N
au 31 mai N+1. Si la date de fin d’exercice est le 31-12, les salariés ont à cette date acquis pendant
7 mois des droits à congés payés : cela se traduit pour l’entreprise par une charge et une dette
enregistrées ainsi (la charge doit être incluse dans les charges de l’exercice N qui se termine,
comme toute charge à payer) :

31-12-N
6412 Congés payés X charge, subdivision de 641 :
« rémunérations du personnel »
4282 Dettes provisionnées (1) pour congés à X dette, subdivision de 428 :
payer « personnel, charges à payer »

(1) D’où l’expression « provisions » pour congés payés ; provisionnées signifie ici : prévisibles.

350
21
L’ajustement des charges et des produits

Chapitre
Puis selon le schéma classique de contrepassation au début de l’ex. N+1 :

01-01-N+1
4282 Dettes provisionnées pour congés à payer
6412 Congés payés
contre-passation

Thème
Exemple

À l’inventaire du 31-12-N, on a calculé que les droits acquis par les salariés depuis le 1er juin, au titre
des congés payés, s’élèvent à 68 000 3.
Ajustement

31-12-N

6412 Congés payés 68 000


4282 Dettes provisionnées pour congés à payer 68 000

01-01-N+1

4282 Dettes provisionnées pour congés à payer 68 000


6412 Congés payés
contre-passation 68 000

351
21
SYNTHÈSE Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire

Le principe d’indépendance des exercices


Seules les charges et les produits relatifs à l’activité réalisée durant l’exercice comptable doivent
être rattachés à cet exercice.

Ajustements à l’inventaire

x Charges constatées d’avance Crédit d’une charge ou


x Produits à recevoir d’un produit

x Produits constatés d’avance Débit d’un produit ou Crédit d’un compte de


x Charges à payer d’une charge passif

Les ajustements comptabilisés en ĮŶ d’exercice sont contrepassés en début d’exercice suivant.

Principaux comptes de régularisation

Charges Charges enregistrées en N mais qui concernent


constatées Compte 486
d’avance

Produits constatés
Produits enregistrés en N mais qui concernent en Compte 487
d’avance

Charges qui concernent N mais pas encore 1688/4081/4282


Charges à payer enregistrées au cours de N 4286/4382/4386
4482/4486/4686

Produits à Produits qui concernent N mais pas encore 4181/4287/4387


recevoir enregistrés au cours de N 487/4687/5088

352
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 21.01

1. On n’enregistre pas une facture reçue sans la marchandise.


A. Vrai
B. Faux
2. On n’enregistre pas davantage une réception de marchandises si la facture n’est pas
parvenue.
A. Vrai
B. Faux
3. Une charge déjà payée en partie pour le prochain exercice est une charge à payer.
A. Vrai
B. Faux
4. Une charge déjà payée en partie pour le prochain exercice est une charge constatée
d’avance.
A. Vrai
B. Faux
5. Le compte 486 figure au passif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
6. Le compte 486 ne figure pas au bilan.
A. Vrai
B. Faux
7. Le compte 486 figure au bilan dans la rubrique « Créances ».
A. Vrai
B. Faux
8. Le compte 487 figure au passif du bilan.
A. Vrai
B. Faux
9. Les charges et les produits : à payer, à recevoir, constatés d’avance, n’influent pas sur le
résultat.
A. Vrai
B. Faux
10. Les comptes suivants sont prévus par le PCG : 4081 – 4181 – 44586 – 44587.
A. Vrai
B. Faux
11. Les rabais, remises et ristournes (RRR) à accorder ne s’enregistrent pas.
A. Vrai
B. Faux

353
APPLICATIONS

12. À l’inverse, il faut comptabiliser les RRR à obtenir.


A. Vrai
B. Faux
13. Le compte 44586 représente une future TVA déductible.
A. Vrai
B. Faux
14. Le compte 44587 représente une future TVA déductible.
A. Vrai
B. Faux
15. La « provision pour congés payés » est une banale charge à payer.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 21.02 Thème : Charges et produits constatés d’avance. Charges à payer


et produits à recevoir

L’entreprise VAUGINES a réalisé, dans les derniers mois de l’exercice N, les opérations
suivantes :
1. Règlement, le 01-09, d’une prime d’assurance couvrant une période de 12 mois : 18 000 1
(pas de TVA).
2. Encaissement, le 02-11, de la redevance annuelle d’un brevet, redevance qui s’élève à
6 000 1 HT par mois et qui doit normalement être perçue le 1er de chaque mois.
3. Du personnel intérimaire a été utilisé en décembre ; coût : 3 000 1 HT ; la facture n’est
parvenue que le 25-01-N+1.
4. Un entrepôt a été loué pour les 3 derniers mois de N à une autre entreprise : 1 600 1 HT
par mois ; la facture n’a été envoyée que le 15-01-N+1.

Ü Missions
Passer, en N et en N+1, les écritures relatives à ces opérations.
Nota : l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.

EXO 21.03 Thème : Charges et produits constatés d’avance. Charges à payer


et produits à recevoir. RRR à accorder et à obtenir. Opérations
intracommunautaires

L’entreprise VÉNASQUE a réalisé, dans les derniers mois de l’exercice N, les opérations
suivantes :
1. Réception, le 20-12, d’une facture d’achat de marchandises : 1 200 1 TTC ; ce lot n’a pas
encore été réceptionné le 31-12.
2. Règlement, le 01-09, d’une prime d’assurance couvrant 12 mois : 12 000 1 (pas de TVA).
3. Envoi à un client, le 15-12, d’une facture de ventes de marchandises : 6 000 1 TTC ; ces
dernières seront expédiées en janvier N+1.

354
Applications

APPLICATIONS
4. Réception, le 01-12, de la redevance pour 1 an d’un brevet dont l’exploitation a été
concédée ; cette redevance s’élève à 25 000 1 HT par mois, et doit normalement être
perçue le 1er de chaque mois.
5. Réception, le 12-12, d’un lot de marchandises valant 3 000 1 HT ; et de la facture
correspondante, le 10-01-N+1.
6. On a utilisé en décembre les services d’un chauffeur intérimaire ; coût : 3 500 1 HT charges
comprises ; la facture est reçue le 13-01-N+1.
7. On a livré, le 12-12, des marchandises pour un montant de 9 000 1 TTC ; la facture est
envoyée le 27-01-N+1.
8. On a effectué en décembre, à titre exceptionnel, une opération de courtage ; la note,
s’élevant à 3 500 1 HT, est envoyée au débiteur le 31-01-N+1.
9. Après avoir envoyé à un client, le 20-12, une facture de ventes de marchandises s’élevant
à 110 000 1 HT, on accepte de lui accorder une remise de 10 % ; l’avoir est établi le
21-01-N+1.
10. Après avoir enregistré, le 15-12, une facture d’achats de marchandises s’élevant à
120 000 1 HT, on obtient du fournisseur un rabais de 15 % ; l’avoir est reçu le 21-01-N+1.
11. On a reçu le 01-12 une livraison de marchandises estimée à 5 000 1 HT ; la facture ne nous
est adressée que le 31-01-N+1 par le fournisseur espagnol.

Ü Missions
Passer en N et N+1, les écritures relatives à ces opérations (si deux solutions existent, choisir
la plus rapide). Nota : l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.

355
Partie 4 Travaux d’inventaire

Les sorties 22
d’immobilisations

Chapitre
et de valeurs mobilières
de placement
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Analyser les règles spécifiques de comptabilisation applicables
aux cessions d’immobilisations et de valeurs mobilières de
placement.
Ù Évaluer et comptabiliser le prix de cession des immobilisations et
des valeurs mobilières de placement cédées au cours de l’exercice.

Les cessions d’éléments d’actif échappant au cycle normal d’exploitation « stocks-


créances » sont l’objet de ce chapitre. Il s’agit de :
– cessions d’immobilisations qui doivent être considérées comme des opérations de caractère
exceptionnel ;
– cessions de titres qui se rattachent aux opérations financières de l’entreprise.
Ces opérations sont effectuées dans le courant d’un exercice, mais sont traitées dans cette
partie consacrée aux travaux d’inventaire pour tenir compte de leur incidence sur ces travaux
et des régularisations qui en découlent.

PLAN DU CHAPITRE

1 Cession d’immobilisations non financières


A Cession d’une immobilisation non amortissable
B Cession d’une immobilisation amortissable
C Incidence fiscale
D Incidence sur les tableaux de l’annexe
2 Cession des titres
A Cession des titres de la classe 2
B Cession de valeurs mobilières de placement SYNTHÈSE P. 370
C Estimation de la valeur de sortie du patrimoine
APPLICATIONS P. 371
D Incidence sur les tableaux de l’annexe
3 Applications

357
Partie 4 Travaux d’inventaire

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Denis P., entrepreneur


« La vente des immobilisations me semble très compliquée en comptabilité. Je ne comprends pas
pourquoi il faut comptabiliser un produit et une charge. »

Sorties des immobilisations et des titres


On distingue les sorties des immobilisations et des titres :

Immobilisa ons • Il convient de déterminer le prix de cession et la valeur ne e


corporelles ou comptable des immobilisa ons amor ssables ou non
incorporelles amor ssables.
Titres
• Il convient de déterminer le prix de cession et la valeur ne e
immobilisés ou
comptable des tres cédés.
de placement

Imposition des plus-values professionnelles

Comment les plus-values professionnelles sont-elles imposées ? Fiche thé-


matique en ligne sur le site de service-public.fr

358
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

Chapitre
1 Cession d’immobilisations non financières
Une entreprise peut être amenée à céder certaines de ses immobilisations, c’est-à-dire à
procéder à des opérations de désinvestissement, généralement accompagnées d’une autre
acquisition : remplacement d’un matériel par un matériel neuf identique ou plus performant.

A Cession d’une immobilisation non amortissable

1 Principes
L’analyse comptable de ce type d’opération peut se présenter ainsi :

Ce double enregistrement a une incidence sur le Résultat.


Charges RÉSULTAT Produits
675 A B 775
Deux cas peuvent se présenter :
– A O B : opération génératrice de perte X moins-value
– A S B : opération génératrice de bénéfice X plus-value

359
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Exemple
Thème
Le 25 septembre N, une entreprise a cédé pour 350 000 1 un terrain (règlement par chèque
bancaire) qu’elle avait acquis 105 000 1 le 1er octobre N-1.
Enregistrement comptable

25-09-N
Flux 512 Banque 350 000
financier
ENTRÉE 775 Produits des cessions
d’éléments d’actif 350 000
do
Flux réel 675 Valeur comptable des
éléments d’actif cédés 105 000
SORTIE 211 Terrains 105 000

Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
675 105 000 775 350 000

Solde créditeur : 245 000 X Plus-value

B Cession d’une immobilisation amortissable

1 Principes
Analyse comptable est identique à celle d’une immobilisation non amortissable, mais la
détermination de la valeur nette comptable à imputer au compte 675 Valeur comptable des
éléments d’actif cédés est plus délicate.

Amortissements cumulés
Valeur nette comptable = Valeur d’origine – jusqu’à la date de cession (1)

(1)
Dotation aux
Amortissements cumulés
amortissements
Amortissements cumulés jusqu’à la date du dernier
jusqu’à la date de cession
= inventaire précédant
+ complémentaire de la date
du dernier inventaire jusqu’à
la cession
la date de cession

– Flux financier ENTRÉE : identique à celui de l’analyse dans le cas d’une immobilisation non
amortissable (Paragraphe 1).

360
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

Chapitre
– Flux réel SORTIE :

Incidence sur le Résultat : identique à celle de l’analyse dans le cas d’une immobilisation non
amortissable (Paragraphe 1).

2 Exemple
Thème
Un mobilier de bureau acquis 1 800 1 HT le 1er juillet N-7 est cédé pour 210 1 le 30 avril N
(règlement le 31 mai N). Ce mobilier est amorti suivant le système de l’amortissement constant,
taux 10 %.
Comptabilisation

30-04-N
Flux 462 Créances sur cession immobilisations 210
financier
ENTRÉE 775 Produits des cessions
d’éléments d’actif 210
do
Dotation 68112 Dotation aux amortissements sur immobilisations
complé- corporelles
mentaire (1) 60
28184 Amortissement mobilier 60
do
28184 Amortissement mobilier (2) 1 230
Flux réel 675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés
SORTIE 570
2184 Mobilier de bureau 1 800

(1) Dotation complémentaire : 1 800 Z 0,10 Z 4/12 = 60

(2) Solde du compte d’amortissement : 1 230


Amortissements jusqu’au 31-12-N-1 : 1 800 Z 0,10 Z 6,5 = 1 170
+ Dotation complémentaire 60

Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
675 570 775 210

moins-value X Solde débiteur : 360

361
Partie 4 Travaux d’inventaire

C Incidence fiscale

1 Les dispositions fiscales


e Cas d’un bien mobilier : TVA collectée.

Aspect fiscal
Champ d’application : il s’agit de biens mobiliers d’investissement : matériels et outillages industriels,
matériels de transport, matériels et mobiliers de bureau, etc.
Principe : la cession entraîne une collecte de TVA au taux normal de 20 % quelle que soit l’identité
de l’acquéreur.

L’entreprise Modif cède à l’entreprise Réform un micro-ordinateur au prix de 2 000 3 HT ;


Exemple

2 La comptabilisation

Thème : Cas d’un bien mobilier


Exemple

Le 1er mars N, l’entreprise Valle cède à l’entreprise Isaire divers mobiliers de bureau acquis 60 000 3
HT le 1er septembre N-5 et amortis sur 10 ans en système linéaire.
Prix de cession : 20 000 3 HT. Règlement par chèque bancaire.
Enregistrement comptable chez le vendeur Valle :

01-03-N

512 Banque 24 000


775 Produits des cessions d’éléments d’actif 20 000
44571 État, TVA collectée 4 000
20 000 Z 0,20

do

68112 Dotation aux amortissements


sur immobilisations corporelles 1 000
(1) 28184 Amortissement mobilier 1 000

do
(2) 28184 Amortissement mobilier (2) 27 000
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 33 000
2184 Mobilier de bureau 60 000

(1) Dotation complémentaire : 60 000 Z 0,10 Z 2/12 = 1 000

(2) Solde du compte 28184 :


Amortissement jusqu’au 31-12-N-1 : 60 000 Z 0,10 Z 52/12 = 26 000
Dotation complémentaire = 1 000
27 000 >>>

362
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

Chapitre
>>> Résultat sur cession

Enregistrement comptable chez l’acheteur Isaire :

01-03-N

2184 Mobilier 20 000


44562 État, TVA déductible sur immobilisations 4 000
512 Banque 24 000

D Incidence sur les tableaux de l’annexe

1 Le principe
Les cessions d’immobilisations sont inscrites dans les tableaux de l’Annexe.

2 Exemple
Reprendre le thème de l’exemple du § C.2 (cas du bien mobilier).
Tableau des immobilisations

Rubriques A B C D
...
Mobilier de bureau 60 000

Tableau des amortissements

Rubriques A B C D
...
Mobilier de bureau 27 000

363
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Cession des titres


La cession des titres se traduit par :
– l’enregistrement de deux flux : le flux monétaire ENTRÉE, le flux réel SORTIE,
– la reprise sur dépréciation dans le cas de titres dépréciés.
Cependant, l’enregistrement comptable est différent selon qu’il s’agit de titres :
– de la classe 2 :
Titres de participation
Titres immobilisés
– de la classe 5 :
Valeurs mobilières de placement (VMP).

A Cession des titres de la classe 2


Une entreprise peut être amenée à céder des titres de participation pour des raisons diverses
telles que le renoncement à une participation peu rentable, le changement de stratégie :
croissance interne plutôt que croissance externe...

1 Principes
Ces titres étant des immobilisations (financières), l’enregistrement de la cession fait intervenir,
comme pour la cession des autres immobilisations (cf. Paragraphe 1.A.B) les comptes :
675 Valeur comptable d’éléments d’actif cédés
775 Produits des cessions d’éléments d’actif
De même, le Résultat dégagé par la cession est déterminé de façon comptable :

2 Exemple
Thème
En N-1, la société Chardon a fait l’acquisition de 10 000 actions de la Société Lumine au cours
de 210 1 l’une. Elle s’assure ainsi un contrôle de cette société.
Le 15 septembre N, les dirigeants de Chardon renoncent à cette participation et revendent toutes
les actions Lumine au cours de 190 1 l’une ; commission bancaire : 2 % du montant de la vente :
TVA au taux normal sur la commission.
À la date de la cession, la dépréciation constituée sur ces actions s’élevait à 80 000 1.
Enregistrement comptable

15-09-N
Flux 512 Banque 1 854 400
monétaire

364
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

Chapitre
6271 Frais sur titres 38 000
190 Z 10 000 Z 0,02
ENTRÉE 44566 TVA déd. sur autres biens et services 7 600
38 000 Z 0,20
775 Produits des cessions 1 900 000
d’éléments d’actif
do
Flux réel 675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 2 100 000
261 Titres de participation
210 Z 10 000 2 100 000
do
2961 Dépréciation des titres de participation 80 000
Reprise 78662 Reprise sur dépréciation 80 000
de la des immob. financières
provision

Résultat

B Cession de valeurs mobilières de placement


Une entreprise peut être amenée à céder des titres considérés comme valeurs mobilières de
placement pour différentes raisons comme le besoin de liquidité, la spéculation à la hausse...

1 Principes
Un calcul arithmétique permet de déterminer, au préalable, le résultat de l’opération.
Des informations fournies par ce calcul extra-comptable dépend le choix du compte à utiliser.
Les comptes utilisés sont :
– soit 667 Charges nettes sur cession de VMP ;
– soit 767 Produits nets de cession de VMP.
Deux cas peuvent se présenter :

Dans chacun de ces cas, le même compte (soit 667, soit 767) est utilisé aussi bien pour
l’enregistrement du flux d’entrée que pour l’enregistrement du flux de sortie.

365
Partie 4 Travaux d’inventaire

2 Exemples

Thème
Exemple

Un extrait de la Balance par soldes de l’entreprise CHARDON se présente ainsi au 30 septembre N :

... ...
503 Actions 24 250
5903 Dépréciations des actions 1 250
... ...

Il s’agit de 50 actions X achetées 485 3 l’une au cours de l’exercice N-1.


Le 15 octobre N, toutes ces actions sont cédées au cours de 450 3 l’une ; commission bancaire : 4 %
du montant de la vente ; TVA au taux normal sur la commission.
Détermination extra-comptable du résultat

Enregistrement comptable

30-04-N
Flux monétaire 512 Banque 21 420,00
6271 Frais sur titres
450 Z 50 Z 0,04 900,00
ENTRÉE 44566 TVA déd. sur autres biens et services 180,00
667 Charges nettes sur
cessions de VMP
450 Z 50 22 500,00

do

Flux réel 667 Charges nettes sur cessions de VMP 24 250,00


SORTIE
503 Actions
485 Z 50 24 250,00

do

5903 Dépréciations des actions 1 250,00


Reprise 78665 Reprises sur 1 250,00
de la provision dépréciations des VMP

Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
667 1 750 000

Moins-value C Solde débiteur : 1 750 000

366
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

Chapitre
Thème
Exemple

Un extrait de la Balance par soldes de l’entreprise Chardon se présente ainsi au 30 avril N :

... ...
503 Actions 12 380
5903 Dépréciations des actions 280
... ...

Il s’agit de 20 actions Y achetées 619 3 l’une au cours de l’exercice N-1. Le 18 mai N, toutes ces actions
sont cédées au cours de 650 3 l’une ; commission bancaire : 4 % du montant de la vente ; TVA au taux
normal sur la commission.
Détermination extra-comptable du résultat

Prix de cession Plus-value Utilisation


> (650 – 619) X 20 du compte
Prix d’acquisition = 620 767

Enregistrement comptable

18-05-N

Flux monétaire 512 Banque 12 376,00


6271 Frais sur titres
650 Z 20 Z 0,04 520,00
ENTRÉE 44566 TVA déd. sur autres biens et services 104,00
767 Produits nets sur cessions
de VMP
650 Z 20 13 000,00

do

Flux réel 767 Produits nets sur cessions de VMP 12 380,00


SORTIE 503 Action 12 380,00
503 Actions

do

5903 Dépréciations des actions 280,00


Reprise 78665 Reprises sur dépréciations
de la provision des VMP 280,00

Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
620 767

Solde créditeur : 620 X Plus-value

C Estimation de la valeur de sortie du patrimoine


Le problème se pose quand une entreprise cède des titres d’une même société, acquis à des dates
différentes, donc, en principe, à des cours différents.

367
Partie 4 Travaux d’inventaire

Le PCG précise que « la valeur d’entrée de la fraction cédée est estimée au prix d’achat moyen
pondéré ou, à défaut, en présumant que le premier élément sorti est le premier entré » ce qui
laisse le choix entre :
– la méthode du Premier Entré, Premier Sorti (PEPS désignée aussi précédemment FIFO de
l’anglais First In, First Out), plus particulièrement réservée aux Titres de participation,
– la méthode du Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP) pour les autres valeurs mobilières.

1 Exemple de la méthode PEPS


Thème
L’entreprise Sodec a fait l’acquisition de :
– 1 000 actions Miral au cours de 240 1 le 15 mars N,
– 3 000 actions Miral au cours de 255 1 le 20 octobre N,
– 1 500 actions Miral au cours de 260 1 le 12 février N+1,
en vue de contrôler la société Miral.
Les dirigeants de l’entreprise Sodec renoncent à cette stratégie et cèdent le 15 mars N+1,
5 000 actions Miral au cours de 272 1.
La valeur d’entrée des titres cédés est estimée suivant la méthode PEPS.
Par souci de simplification, il ne sera pas tenu compte des frais occasionnés par la vente des titres.
Évaluation de la valeur d’entrée des titres cédés
240 Z 1 000 = 240 000
255 Z 3 000 = 765 000
260 Z 1 000 = 260 000
1 265 000 pour 5 000 actions
Enregistrement comptable

15-05-N+1
512 Banque 1 360 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 1 360 000
272 Z 5 000
do
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 1 265 000
261 Titres de participation 1 265 000

2 Exemple de la méthode du CUMP


Thème
L’entreprise Chardon a fait l’acquisition, dans un but de spéculation, de :
– 60 actions Kiwi au cours de 390 1 le 18 avril N,
– 100 actions Kiwi au cours de 420 1 le 25 juin N,
– 40 actions Kiwi au cours de 405 1 le 10 septembre N.
Le 25 octobre N, ses dirigeants décident de céder 150 actions Kiwi au cours de 392 1.
La valeur d’entrée des titres cédés est estimée suivant la méthode CUMP.
Par souci de simplification, il ne sera pas tenu compte des frais occasionnés par la vente des titres.

368
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement

Chapitre
Évaluation de la valeur d’entrée des titres cédés
390 Z 60 = 23 400
420 Z 100 = 42 000
405 Z 40 = 16 200
CUMP 408 m Z 200 = 81 600

soit une valeur d’entrée de : 408 Z 150 = 61 200.


Enregistrement comptable

25-10-N
512 Banque 58 800
667 Charges nettes sur cessions de VMP 58 800
392 Z 150
do
667 Charges nettes sur cessions de VMP 61 200
503 Actions 61 200

D Incidence sur les tableaux de l’annexe

1 Principes
Les cessions de titres entraînent l’inscription :
– au tableau des immobilisations : pour les titres de la classe 2 enregistrés dans les Immobi-
lisations financières ;
– au tableau des dépréciations : pour toutes les catégories de titres (classe 2 et classe 5) qui ont
été dépréciées.

2 Exemple
Reprendre l’ensemble des trois thèmes des Sections A et B.

369
22
SYNTHÈSE Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire

La cession des immobilisations non amortissables : étapes et comptes principaux

x Le produit de cession est encaissé au comptant 775


ou à crédit. 462
ou 512 44571
x
20/21
675 26/27
x La plus ou moins-value est la ĚŝīĠƌĞŶĐe entre le
produit de cession et la valeur comptable.
au débit au crédit

La cession des immobilisations amortissables : étapes et comptes principaux

x Le produit de cession est encaissé au comptant 462 775


ou à crédit. ou 512 44571
x La valeur comptable
28
est constatée en charges. 675 20/21
x La plus ou moins-value est la ĚŝīĠƌĞŶĐe entre le
produit de cession et la valeur comptable. au débit au crédit

La cession des titres de placement : étapes et comptes principaux

x On détermine la valeur comptable des 465


667 50
ou 512
x On calcule la plus ou moins-value de
cession.
au débit au crédit
x Le résultat de cession est constaté en
charges ou en produits ĮŶanciers. 465
767 50
x La cession n’est pas soumise à TVA. ou 512
x
suivant les méthodes PEPS ou CUMP. au débit au crédit

370
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 22.01

1. Une cession d’immobilisation dégage une plus-value si le montant du compte 675 Valeurs
comptables des éléments d’actif cédés est inférieur au montant du compte 775 Produits des
cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
2. La dotation aux amortissements complémentaire augmente le montant du compte 675
Valeurs comptables des éléments d’actif cédés.
A. Vrai
B. Faux
3. La cession de titres enregistrés dans le compte 271 Titres immobilisés est comptabilisée en
utilisant les comptes 675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés et 775 Produits des
cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
4. Les commissions sur vente de titres de participation viennent en déduction du compte 775
Produits des cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
5. Le compte 667 Charges nettes sur cession de VMP est un compte de charges exceptionnelles.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 22.02
1. Matériel industriel :
– acquisition en N pour 100 000 1 HT ;
– cession en N+3 à une entreprise utilisatrice contre un chèque de 60 000 1 ;
– amortissement : 60 000 1 à la date de cession.
Calculer le montant de la TVA collectée et le résultat généré par cette cession.
2. Titres de participation :
e acquisition :
– le 15 janvier N, 10 000 actions au cours de 200 1,
– le 20 mai N, 5 000 actions au cours de 210 1 ;

371
APPLICATIONS

e cession, le 30 novembre N, de 11 000 actions au cours de 250 1.


Calculer le résultat dégagé par cette cession (méthode PEPS).
3. Valeurs mobilières de placement :
e acquisition :
– le 10 février N, 20 actions au cours de 54 1,
– le 15 septembre N, 40 actions au cours de 51 1 ;
e cession, le 12 octobre N, de 50 actions au cours de 50,50 1.
Calculer le résultat dégagé par cette cession (méthode CUMP).
4. Valeurs mobilières de placement (VMP) :
e acquisition :
– le 10 mars N, 100 actions au cours de 330 1,
– le 10 mai N, 50 actions ;
– cession, le 20 août N, de 120 actions au cours de 350 1 ;
– plus-value dégagée : 1 200.

Déterminer le cours de l’achat du 10 mai N (méthode CUMP).

EXO 22.03 Thème : Cession d’un bien mobilier. TVA : calcul et écritures

Le 1er mars N, l’entreprise Durand a fait l’acquisition d’un camion : 57 600 1 TTC. Un montant
de 20 % a été réglé à l’acquisition (chèque bancaire), le solde au 31 décembre N.
Elle a pratiqué sur ce bien l’amortissement linéaire sur 5 ans qui correspond à une
consommation régulière des avantages économiques attendus.
Le 30 septembre N+1, elle cède ce camion à un garagiste ; règlement par chèque bancaire
de 33 600 1.

Ü Missions
1. Passer au journal de l’entreprise Durand les écritures concernant l’opération d’acquisition
et de cession de ce camion.
2. Déterminer le résultat de cession.

EXO 22.04 Thème : Valeurs mobilières de placement : acquisition, dépréciation,


cession

Le 10 septembre N-1, un commerçant fait l’acquisition, dans un but spéculatif, de 50 actions


SIDEC au cours de 159 1.
Le 31 décembre N-1, cette action est cotée 155 1.
Le 8 octobre N, ce commerçant revend 20 de ces actions au cours du jour soit 164 1.
L’achat et la vente des titres ont donné lieu à perception par la banque d’une commission
de 4 % du montant des transactions. TVA au taux normal sur les commissions.

Ü Missions
1. Enregistrer toutes les écritures concernant les informations ci-dessus.
2. Présenter, après les opérations de cession, les comptes 503 Actions et 5903 Dépréciation
des actions. Quelle est la signification de leur solde ?

372
Partie 4 Travaux d’inventaire

La clôture 23
et la réouverture

Chapitre
des comptes
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Expliquer les mécanismes conduisant à solder les comptes de
gestion et permettant la détermination du résultat.
Ù Calculer et qualifier le résultat de l’exercice.
Ù Comptabiliser les opérations de clôture des comptes de gestion.
Ù Expliquer les mécanismes de clôture et de réouverture des
comptes de bilan.
Ù Comptabiliser les opérations de clôture et de réouverture des
comptes de bilan.

Les opérations d’inventaire ont permis de produire une balance définitive, respectant les prin-
cipes comptables et exempte d’erreurs. Les opérations de clôture vont permettre de déterminer
le résultat de l’entreprise, d’arrêter les comptes annuels avant l’ouverture de l’exercice suivant.

PLAN DU CHAPITRE

1 Les objectifs de la clôture de l’exercice comptable.

2 Les différentes étapes de la clôture et de la réouverture des comptes


A La validation des écritures comptables
B L’arrêté et l’édition du grand-livre et des journaux de clôture
C Solder les comptes de charges et de produits pour déterminer le résultat
de l’exercice
D L’arrêté et la clôture des comptes
E La réouverture de l’exercice comptable suivant
3 Les documents de synthèse

4 L’affectation du résultat
A Les objectifs de l’affectation du résultat SYNTHÈSE P. 380
B La comptabilisation de l’affectation du résultat
APPLICATIONS P. 381
dans une entreprise individuelle
5 Applications

373
Partie 4 Travaux d’inventaire

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de David K., expert-comptable


« Avec un logiciel comptable, le passage d’un exercice comptable au suivant est facile à réaliser.
La détermination du résultat, l’arrêté des grands livres et journaux, la réouverture de l’exercice
suivant sont automatisés. Le comptable est guidé pas à pas. »

Principaux aspects développés dans le chapitre

Détermina on • Les comptes de charges et de produits sont soldés pour


du résultat déterminer le résultat.

Clôture des • La procédure de clôture rend les écritures déĮŶi ves. Elles ne
comptes peuvent plus être supprimées, modiĮées ou complétées.

Réouverture des • La réouverture des comptes permet de reprendre les soldes du


comptes bilan de clôture au début de l'exercice comptable suivant.

• Le bénéĮce ou la perte dégagé sur l'exercice fait l'objet d'une


Aīecta on du
décision d'aīecta on qui sera prise en compte sur l'exercice
résultat
comptable suivant.

Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
L’événement Covid-19 et ses conséquences constituent un fait pertinent qui doit être mis en
évidence dans les comptes établis à compter du 1er janvier 2020 et dans l’annexe des comptes.
Lorsque la continuité d’exploitation est irrémédiablement compromise, l’ensemble des consé-
quences d’une liquidation ou d’une cessation d’activité est pris en compte. Les comptes sont établis
sur la base des valeurs liquidatives. Les modalités d’évaluation et de présentation retenues par
l’entité sont indiquées dans l’annexe.

374
23
La clôture et la réouverture des comptes

Chapitre
1 Les objectifs de la clôture de l’exercice comptable
Les opérations de clôture répondent à plusieurs objectifs.

Faire le bilan La durée de l’exercice et la date de clôture sont prévues dans les statuts.
des performances L’entreprise doit respecter ces dates pour informer les partenaires
de l’exercice économiques (investisseurs, actionnaires, établissements financiers,
salariés, état ...) sur la situation financière, le patrimoine et le résultat de
l’exercice comptable.
Établir les comptes Le bilan, le compte de résultat et l’annexe sont établis à la fin de l’exercice
annuels après réalisation des opérations d’inventaire sur la base de la balance de
clôture.
Respecter le calendrier Les partenaires économiques ont pu être informés des dates de
de communication publication des comptes annuels et s’attendent à ce que les délais soient
financière respectés. Les comptes annuels approuvés en assemblée générale sont
déposés au greffe du tribunal de commerce et rendus publics et
accessibles aux partenaires de l’entreprise.
Respecter le calendrier Les entreprises sont soumises à un calendrier assez strict de dépôts de
fiscal déclarations fiscales quelques mois après la clôture de l’exercice. Le
compte de résultat de clôture retraité permet d’établir l’assiette de calcul
de plusieurs impôts (impôts sur les sociétés, CVAE...).
Figer la chronologie La procédure de clôture permet de garantir l’intangibilité de tous les
des opérations enregistrements comptables de l’exercice. Les écritures sont définitives,
elles ne peuvent plus être supprimées ou complétées.
Le passage Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture de
d’un exercice à l’autre l’exercice précédent. Le bilan d’ouverture reprend les soldes des comptes
de bilan de l’exercice précédent.
Affectation du résultat Les comptes arrêtés à la clôture sont présentés avant l’affectation du
résultat. L’affectation du résultat est décidée lors de l’assemblée générale
qui approuve les comptes. Elle peut donner lieu à la distribution d’une
partie du résultat ou de la mise en réserves.

2 Les différentes étapes de la clôture et de la réouverture des comptes

A La validation des écritures comptables

PCG art. 921-3 :


« Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d’inventaire est assuré pour les
comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de validation, qui
interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement »

En pratique, la validation peut être effectuée après chaque saisie, mensuellement ou à défaut
annuellement avant clôture. Il est encore possible de compléter des écritures validées dans
l’exercice comptable en cours tant que ce dernier n’est pas clôturé. Des écritures complémen-
taires peuvent être enregistrées pour corriger les écritures validées. L’écriture initiale est
toujours conservée et la correction est donc transparente.

B L’arrêté et l’édition du grand-livre et des journaux de clôture


Cette procédure consiste à totaliser les mouvements inscrits dans les comptes (cumul des débits
et des crédits) et à calculer le solde définitif de chaque compte des grands livres auxiliaires ou
du grand-livre général.

375
Partie 4 Travaux d’inventaire

La validation des enregistrements comptables puis la clôture de l’exercice permettent de figer


définitivement les opérations dans les journaux et d’éditer des journaux de clôture.
Les journaux auxiliaires ou le journal unique présentent le classement chronologique des
opérations de l’exercice comptable. Les totaux des journaux auxiliaires sont synthétisés dans un
journal centralisateur qui reprend le cumul des débits et crédits de chaque mois.
Le grand-livre et les journaux sont des documents comptables obligatoires.

C Solder les comptes de charges et de produits pour déterminer le résultat


de l’exercice
Lors de la clôture de l’exercice, les comptes de charges et de produits sont soldés. Les charges
sont créditées et les produits sont débités. Le compte 12. Résultat de l’exercice enregistre pour
solde la différence entre les comptes de charges et les comptes de produits de l’exercice.

Résultat bénéficiaire = produits – charges Résultat déficitaire = charges – produits


Compte Libellé Débit Crédit Compte Libellé Débit Crédit
7 Produits 10 000 7 Produits 8 000
6 Charges 6 000 6 Charges 10 000
Résultat de 4 000 129 Résultat de 2 000
120
l’exercice l’exercice

Remarques. Le solde créditeur du compte 120 représente un résultat bénéficiaire.


Le solde débiteur du compte 129 représente un résultat déficitaire.
Le compte 88. Résultat en instance d’affectation peut être utilisé par l’entité pour l’affectation du résultat de l’exercice
précédent à la place des comptes 120 ou 129.

D L’arrêté et la clôture des comptes


L’opération de clôture rend impossible la saisie d’écritures dans l’exercice clôturé. Les écritures
ultérieures seront obligatoirement saisies sur l’exercice suivant.

PCG 921-4 :
« Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des enregis-
trements est mise en œuvre au plus tard avant l’expiration de la période suivante [...] »

En pratique, il ne faut pas confondre la date de fin de l’exercice, appelée habituellement date de
clôture de l’exercice comptable, et la date de l’opération matérielle de clôture sur le logiciel
comptable. Cette opération de clôture doit intervenir avant l’expiration de l’exercice comptable
suivant.
Il convient aussi de distinguer la date de clôture et la date d’arrêté des comptes. L’arrêté des
comptes est la date où les comptes annuels, y compris l’annexe, sont figés par les dirigeants
(conseil d’administration, gérant...) avant d’être présentés en assemblée générale.

La date de clôture de l’exercice comptable est fixée au 31 décembre dans les statuts de la société.
Exemple

Après avoir passé les écritures d’inventaire, le comptable réalise l’opération de clôture sur le système
informatisé le 15 mars de l’année suivante. Les comptes annuels sont arrêtés lors de la réunion du
conseil d’administration le 31 mars. Ils seront approuvés en assemblée générale le 15 mai.

376
23
La clôture et la réouverture des comptes

Chapitre
E La réouverture de l’exercice comptable suivant
Lors de l’ouverture des comptes de l’exercice suivant, les soldes de chaque compte du bilan
(classe 1 à 5) à la clôture de l’exercice précédent sont repris dans le journal des à-nouveaux.
L’écriture consiste à :
– débiter l’ensemble des comptes ayant un solde débiteur à la clôture du précédent exercice ;
– créditer l’ensemble des comptes ayant un solde créditeur à la clôture du précédent exercice.
L’écriture est automatiquement équilibrée par le résultat de l’exercice précédent : compte 120
ou 129.
Présence d’un système informatisé. Avec un logiciel comptable, le passage d’un exercice comptable au suivant est
facile à réaliser. La détermination du résultat, l’arrêté des grands-livres et journaux, la clôture des comptes et la réouverture
de l’exercice suivant sont automatisés. Le comptable est guidé pas à pas pour les procédures de validation, de clôture et de
réouverture. La balance d’ouverture reprend les soldes des comptes de bilan de la balance de clôture et le résultat de l’exercice.

Comptabilisation du bilan d’ouverture dans le journal des à-nouveaux


Exemple

Compte Libellé Débit Crédit


2184 Mobilier 4 000
37 Stocks de marchandises 3 000
411 Clients 3 600
512 Banque 2 000
101 Capital 5 000
120 Résultat de l’exercice (bénéfice) 3 600
28184 Amortissement du mobilier 1 000
401 Fournisseurs 3 000

Les comptes 890. Bilan d’ouverture et 891. Bilan de clôture peuvent éventuellement être utilisés pour
la réouverture et la clôture des comptes de l’exercice.

3 Les documents de synthèse


Les soldes de la balance après inventaire ou balance de clôture sont repris dans les comptes
annuels (voir la présentation des comptes annuels au chapitre 25).
Ces documents de synthèse comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe. Ils
mettent en évidence tout fait pertinent sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l’entité ainsi que sur les décisions que la direction peut être amenée à prendre.
Les documents de synthèse peuvent être présentés selon plusieurs modèles :
– système abrégé ;
– système de base ;
– système développé.
L’annexe des comptes annuels est un document extra-comptable qui complète le bilan et le
compte de résultat. Les obligations en matière d’annexe diffèrent en fonction de la taille des

377
Partie 4 Travaux d’inventaire

entreprises. L’annexe comporte toutes les informations d’importance significative sur la


situation patrimoniale et financière ainsi que sur le résultat de l’entreprise, et notamment :

Tableau des méthodes comptables appliquées


Tableau des immobilisations : rapprochements entre les valeurs comptables à l’ouverture et à la
clôture, et variation des entrées et des sorties ou mises au rebut de l’exercice
Tableau des amortissements : rapprochements par catégorie d’immobilisations entre les valeurs
comptables cumulées à l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et
diminutions de l’exercice
Tableau des dépréciations : rapprochements par catégorie d’actifs entre les valeurs comptables
cumulées à l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et diminutions de
l’exercice
Tableau des provisions : variations pour chaque catégorie de provisions des montants cumulés à
l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et diminutions de l’exercice
État des échéances des créances et dettes à la clôture de l’exercice
Tableau des engagements financiers
Tableau des autres opérations non inscrites au bilan à détailler par nature en indiquant l’objectif
commercial

Extrait de l’annexe de la SARL ABACULE


Exemple

Règles et méthodes comptables : Les conventions générales comptables ont été appliquées, dans le
respect du principe de prudence, conformément aux hypothèses de base :
– continuité de l’exploitation
– permanence des méthodes comptables d’un exercice à l’autre
– indépendance des exercices
La méthode de base retenue pour l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est la méthode
des coûts historiques. Les principales méthodes utilisées sont les suivantes :
a) Immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont évaluées à leur coût d’acquisition (prix d’achat et frais
accessoires, hors frais d’acquisition des immobilisations) ou à leur coût de production.
Les intérêts des emprunts spécifiques à la production d’immobilisations ne sont pas inclus dans le
coût de production de ces immobilisations.
....

4 L’affectation du résultat

A Les objectifs de l’affectation du résultat


Le résultat après impôt correspond à un enrichissement de l’entreprise en cas de bénéfice, ou
à un appauvrissement, en cas de perte. Lorsque les bénéfices sont laissés en réserves, ils
renforcent les fonds propres de l’entreprise et ses moyens de financement durables. Le résultat
bénéficiaire peut également rémunérer les associés, apporteurs de capitaux, lorsqu’une distri-
bution de dividendes est décidée en assemblée générale.
Dans une entreprise individuelle, le bénéfice appartient à l’exploitant. Le résultat est considéré
comme le revenu de l’exploitant. Il peut décider le versement d’une rémunération régulière et
de compléments de fin d’année. Il peut également laisser une partie du bénéfice dans
l’exploitation pour financer des investissements ou ses activités courantes.

378
23
La clôture et la réouverture des comptes

Chapitre
pour rémunérer l'exploitant ou les associés,
apporteurs de capitaux.

résultat
pour renforcer les fonds propres de
l'entreprise et Įnancer les besoins

Affectation du résultat 2017 de Renault SA en assemblée générale du 15 juin 2018


Exemple

Troisième résolution (Affectation du résultat de l’exercice clos le 31 décembre 2017, fixation du


dividende et de sa date de mise en paiement). – L’Assemblée générale, statuant aux conditions de
quorum et de majorité des assemblées générales ordinaires et sur proposition du Conseil d’admi-
nistration, décide l’affectation suivante du résultat de l’exercice :

Bénéfice de l’exercice 937 423 027 1


Dotation à la réserve légale 01
Report à nouveau antérieur 8 262 944 074 1
Bénéfice distribuable de l’exercice 9 200 367 102 1
Dividendes 1 049 814 108 1
Report à nouveau 8 150 552 994 1

Il sera distribué à chacune des actions de la Société ayant droit au dividende, un dividende de
3,55 Euros par action. Le montant global du dividende de 1 049 814 108,2 Euros a été déterminé sur
la base d’un nombre de 295 722 284 actions composant le capital social au 31 décembre 2017. Le
dividende sera détaché le jeudi 21 juin 2018 et mis en paiement à compter du lundi 25 juin 2018.

B La comptabilisation de l’affectation du résultat dans une entreprise


individuelle
Dans les entreprises individuelles le résultat est viré au crédit ou au débit du compte 101. Capital
ou au compte 108. Compte de l’exploitant. L’écriture doit être enregistrée à l’ouverture de
l’exercice suivant, au 1er janvier N+1 par exemple.

Le résultat bénéficiaire est imputé pour moitié au capital et pour moitié au compte de l’exploitant.
Exemple

Le résultat déficitaire est imputé sur le compte de l’exploitant.

Résultat bénéficiaire 24 000 3 Résultat déficitaire 1 800 3


Compte Libellé Débit Crédit Compte Libellé Débit Crédit
120 Résultat de 24 000
l’exercice
101 Capital 12 000 108 Compte de 1 800
l’exploitant
108 Compte de 12 000 129 Résultat de 1 800
l’exploitant l’exercice

379
23
SYNTHÈSE Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire

La clôture des comptes

Étapes de la clôture des comptes


• La procédure de clôture rend les écritures - opéraons d’inventaire et révision comptable
définives. Elles ne peuvent plus être - validaon des écritures comptables
supprimées, modifiées ou complétées. - arrêté et édions du grand livre et journaux
• Les comptes de charges et de produits - déterminaon du résultat de l’exercice
sont soldés pour déterminer le résultat. - édion des comptes annuels
- clôture des comptes

Résultat bénéficiaire Résultat déficitaire


7 Produits 7 Produits
6 Charges 6 Charges
120 Résultat 129 Résultat
de l’exercice (bénéfice) de l’exercice (perte)

L’affectation du résultat dans les entreprises individuelles

Le résultat peut être ulisé :


• pour rémunérer l'exploitant ou les associés.
Résultat bénéficiaire
120 Résultat de l’exercice (bénéfice)
• pour renforcer les fonds propres de l'entreprise,
108 Compte de l’exploitant
financer les besoins d'exploitaon ou les
101 Capital
invesssements.
Résultat déficitaire
108 Compte de l’exploitant
129 Résultat de l’exercice (perte)

380
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 23.01

1. Quelles sont les affirmations exactes ?


A. La validation des écritures et la clôture des comptes sont des opérations similaires.
B. La clôture des comptes intervient obligatoirement le 31 décembre de chaque année.
C. Après la clôture, les écritures ne peuvent plus être modifiées, complétées ou supprimées.
D. Les opérations d’inventaire interviennent avant la clôture des comptes.
E. Les soldes des comptes de résultat sont repris à l’ouverture de l’exercice suivant.
F. Les soldes des comptes de bilan sont repris à l’ouverture de l’exercice suivant.

Préparez-vous à l’examen

EXO 23.02
La balance de clôture de l’entreprise individuelle DG plus est présentée au 31.12. N :

Numéro des comptes Intitulé des comptes Solde débit Solde crédit
101000 CAPITAL 5 000
108000 COMPTE DE L’EXPLOITANT 77 144
218300 MATÉRIEL BUREAU, INFORMATIQUE 1 662
281830 AMORT. MAT BUREAU, INFO 1 381
445500 TAXES SUR CA A DÉCAISSER 3 677
512000 BANQUE 4 193
606300 FOURNIT. ENTRETIEN & PETIT E... 1 677
613200 LOCATIONS IMMOBILIÈRES 4 200
616000 PRIMES D’ASSURANCE 409
618300 DOCUMENTATION TECHNIQUE 512
622600 HONORAIRES 3 304
625100 VOYAGES ET DÉPLACEMENTS 3 108
625700 RÉCEPTIONS 6 461
626100 TÉLÉPHONE 1 292
627000 SERVICES BANCAIRES ET ASSIMI... 1 169
635120 TAXES FONCIÈRES 400
641100 SALAIRES 21 065
645100 URSSAF 8 954
681000 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 282
706000 PRESTATIONS DE SERVICES 125 774

381
APPLICATIONS

Ü Missions
1. Passer les écritures pour solder les comptes de charges et de produits et déterminer le
résultat de l’exercice de l’exercice N.
2. Présenter la balance d’ouverture de l’exercice N+1.
3. Le résultat est affecté à hauteur de 5 000 3 au capital et pour le solde au compte de
l’exploitant. Présenter l’écriture d’affectation du résultat en début N+1.
4. Présenter la balance après affectation du résultat en N+1.

382
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Comptabilité 24
et environnement

Chapitre
numérique
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Exposer la réglementation en matière d’établissement, de
dématérialisation et de conservation des factures et autres pièces
comptables.
Ù Expliquer les obligations légales relatives à l’établissement, la
conservation et la transmission des fichiers informatisés obligatoires.
Ù Utiliser un logiciel comptable ou un module comptable d’un
progiciel de gestion intégré.
Ù Identifier et analyser les impacts actuels de la dématérialisation et
de la numérisation sur l’organisation comptable et l’évolution des
pratiques comptables.
Ù Proposer des modalités adaptées de sauvegarde et de confidentialité
des données comptables, dans une situation donnée.

PLAN DU CHAPITRE

1 La dématérialisation des documents et des procédures


A Vers une disparition des documents papier
B La généralisation des téléprocédures
2 Les logiciels de comptabilité
A Les différentes solutions logicielles
B Les étapes du traitement comptable informatisé
C Les contrôles des systèmes comptables informatisés
3 La sécurité du système d’information comptable
A Les objectifs de la sécurité informatique
B Les outils de sécurisation
4 Les impacts de la transformation digitalesur les pratiques comptables
A La transformation digitale en comptabilité
SYNTHÈSE P. 400
B Des avantages sous conditions
5 Applications APPLICATIONS P. 401

383
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

La digitalisation des traitements comptables

Lire des Gérer les


Automa ser
ENTREPRISE documents documents Télédéclarer ÉTAT
les écritures
dématérialisés électroniques

La facturation électronique : quelles implications


pour les TPE-PME ?

Explications en images par la Banque de France

Les déclarations fiscales EDI et EFI

Comment transmettre les déclarations fiscales professionnelles : EDI ou EFI ?

Outils numériques proposés


par l’Ordre des experts-comptables

La plate-forme des outils numériques de l’Ordre des experts-comptables

Dans un contexte de transition numérique, la comptabilité est concernée au tout premier plan
par ces évolutions qui induisent de nombreux changements organisationnels : dématériali-
sation des pièces et des procédures, recours à des outils logiciels performants, évolution des
méthodes de travail.

384
24
Comptabilité et environnement numérique

Chapitre
1 La dématérialisation des documents et des procédures
La dématérialisation est le fait de rendre immatériel un document ou une procédure : le papier
est remplacé par des fichiers numériques qui peuvent facilement être échangés et stockés. Cette
dématérialisation implique une adaptation des règles et des processus administratifs afin
d’assurer l’intégrité et la pérennité des informations.

A Vers une disparition des documents papier


Les pièces comptables doivent être conservées dans l’entreprise pour servir de preuve et
permettre de répondre aux demandes de l’administration fiscale. Ces pièces sont de plus en plus
fréquemment dématérialisées et les dispositions légales de conservation des documents ont
accompagné cette mutation.

1 Les règles d’archivage


Les règles d’archivage des documents d’entreprise sont fixées soit par la loi, soit par les délais
de prescription des organismes de contrôle. Cette conservation durable des documents peut se
faire évidemment sous une forme papier, désuète, mais également sous une forme numérique
afin de favoriser la dynamique de dématérialisation des processus administratifs.

Documents concernés Pièces comptables = factures d’achat et de vente, documents bancaires


Livres comptables obligatoires = livre journal et grand-livre
Comptes annuels = bilan, compte de résultat et annexe aux comptes
Forme des documents Document original papier
Document numérique réalisé par scan d’un document papier
Document numérique reçu ou émis sous la forme électronique
Durée de conservation Pièces justificatives comptables = 10 ans
Déclarations fiscales et pièces justificatives = 6 ans
Livres comptables obligatoires et comptes annuels = 10 ans
Les entreprises peuvent faire le choix de gérer l’archivage des documents en interne ou d’opter
pour les services d’un prestataire externe spécialisé.

2 La fiabilité d’un document numérique


La force probante d’une copie numérique est identique à celle de la pièce originale si son intégrité
peut être garantie :

Code civil, art. 1379 :


« La copie fiable a la même force probante que l’original. [...]
Est présumée fiable jusqu’à preuve du contraire toute copie résultant d’une reproduction à l’identique
de la forme et du contenu de l’acte, et dont l’intégrité est garantie dans le temps par un procédé
conforme à des conditions fixées par décret en Conseil d’État. »

L’entreprise doit s’assurer de respecter un certain nombre de conditions pour que l’intégrité des
copies numériques dont elle dispose soit garantie : un document intègre est un document qui
n’a subi aucune destruction, aucune altération ni modification intentionnelle ou accidentelle.

Conditions à respecter Explications


Le document numérisé doit être La copie doit être conforme à l’original en image et en contenu
une reproduction à l’identique (l’image ne doit pas avoir été retraitée).
du document papier. Si le fichier a été compressé, l’image ne doit pas avoir subi de
perte de qualité.

385
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Conditions à respecter Explications


L’archivage des documents doit L’archivage doit faire l’objet d’une organisation précise et
être assuré : documentée et doit être contrôlé régulièrement durant toute la
– soit par l’entreprise elle-même durée de conservation des documents.
– soit par un tiers qui aurait été
mandaté à cet effet (une société
spécialisée par exemple).
Les documents numérisés Ce format assure l’interopérabilité des systèmes d’information et
doivent être conservés au la pérennisation des données
format PDF.
Chaque document numérisé est L’empreinte numérique qui fournit les caractéristiques d’un
authentifié par différents document numérique par une fonction de hachage : toute
moyens. modification du document entraîne une modification de son
empreinte.
La signature électronique qui permet, par une technique de
chiffrement asymétrique, de garantir la non-modification du
document et d’en authentifier l’émetteur.
L’horodatage qui atteste de la date et de l’heure de l’émission du
fichier.

3 La facture électronique
Selon le Code général des impôts (article 289), une facture électronique est une facture créée,
transmise, reçue et archivée sous forme électronique, quelle qu’elle soit. L’intégralité du
processus de facturation doit être électronique.
En France, toutes les entreprises sont en droit d’établir les factures de façon électronique sous
réserve de respecter un certain nombre de conditions.

Conditions à respecter pour établir une facture électronique


Nécessité d’un accord préalable explicite du destinataire
Garantie de l’authenticité de son – Soit au moyen d’une signature électronique
origine – Soit par la mise en place de contrôles permettant de tracer une
piste d’audit fiable entre la livraison et la facture
– Soit par le biais d’un fichier structuré par une norme de type EDI
Garantie de l’intégrité du contenu (document non modifiable)
Respect des mentions obligatoires identiques à celles d’une facture papier
À ce jour, aucune disposition légale n’oblige les entreprises à émettre ou recevoir des factures
électroniques. En revanche, dans le cadre de la stratégie européenne pour le numérique, l’État
français montre l’exemple : les services de l’État, les collectivités territoriales et les établisse-
ments publics imposent progressivement à leurs fournisseurs la transmission de factures
électroniques au travers de la plateforme Chorus pro selon le calendrier suivant :

01/01/2017 01/01/2018 01/01/2019 01/01/2020

•Grandes •Entreprises de
entreprises taille moyennes entreprises
intermédiaire entreprises

B La généralisation des téléprocédures


Les administrations pilotent de façon désormais systématique les relations avec leurs redevables
par le biais de procédures dématérialisées, entraînant pour les entreprises la nécessité de
disposer d’outils logiciels conformes capables de produire les fichiers exigés.

386
24
Comptabilité et environnement numérique

Chapitre
1 Les téléprocédures fiscales
Dans un contexte de développement rapide du recours aux technologies de la communication,
l’administration fiscale a généralisé et rendu obligatoire le recours aux téléprocédures pour
l’ensemble des déclarations et des paiements. Ces procédures dématérialisées peuvent être
réalisées par les entreprises sous deux formes distinctes : l’EDI (Échange de données informatisé)
ou l’EFI (Échange de formulaires informatisé). Quel que soit le mode de déclaration adopté, les
impôts sont télépayés sous la forme d’un prélèvement à l’échéance. Chaque entreprise dispose
en effet d’un compte fiscal sur le site du Trésor public avec ses coordonnées bancaires.

Procédures EDI
Échange de données agréés)

Transmission
électronique des données Par l'entreprise elle-même uniquement si elle dispose
d'un module EDI associé au logiciel comptable
téléprocédures comptable via le
protocole TDFC -
télépaiement) Transmission des
données comptables et Par un prestataire technique EDI si l'entreprise ne
ĮƐĐĂůĞƐ
Impôt sur les sociétés
TVA
Procédures EFI Procédure qui ne nécessite pas de disposer d'un
logiciel agréé
Échange de formulaires

directement en ligne doivent être obligatoirement en EDI

Le non-respect de l’obligation des obligations de téléprocédure est sanctionné par une amende.

2 Le fichier des écritures comptables


En cas de contrôle de l’administration fiscale, les contribuables qui tiennent leur comptabilité au
moyen de systèmes informatisés doivent la présenter sous la forme d’un fichier FEC : le Fichier
des écritures comptables.

Pourquoi faut-il établir un FEC ?


L’administration fiscale a rendu obligatoire la production d’un Fichier des écritures comptables pour
servir de base de vérification des comptabilités informatisées.
Quand faut-il fournir le FEC ?
Le FEC doit être remis au vérificateur dès le début du contrôle. Il doit donc être établi de façon
préventive à la clôture de chaque exercice comptable.
Quelles entreprises sont concernées ?
Toutes les sociétés astreintes à des obligations comptables et qui tiennent la comptabilité sous une
forme informatisée doivent produire un FEC. Les micro-entreprises peuvent en produire une forme
allégée et les autoentrepreneurs en sont dispensés.
Quel est le contenu d’un FEC ?
Le fichier doit contenir les écritures comptables de l’exercice par ordre chronologique détaillées en
18 items :
– code et libellé du journal
– numéro, libellé, date d’enregistrement et date de validation de l’écriture comptable
– numéro et libellé des comptes généraux et auxiliaires mouvementés + montants débit et crédit
– numéro et date de la pièce justificative
– date et référence du lettrage
– devise utilisée et montants en devise

387
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Quel format respecter ?


le fichier doit répondre aux normes exigées par l’administration fiscale pour pouvoir être traité par le
logiciel Alto2 de la DGFIP :
– fichier texte présentant les items de façon structurée
– fichier structuré codé en xml (langage à balise)
Le fichier est fourni à l’administration sur un support optique non réinscriptible, un disque dur ou une
mémoire flash.
Comment générer le FEC ?
Le fichier est généré directement à partir du logiciel de comptabilité.
Cela suppose que le logiciel est paramétré de façon à répondre aux normes légales.
Quelles sanctions pour absence de FEC ou non conformité ?
– Amende de 5 000 1
– En cas de rectification de comptabilité, majoration de 10 % des sommes notifiées

Extrait d’un exemple de FEC réalisé sur Excel pour une entreprise de conseil
Exemple

Journal JournalLib EcritureNum EcritureDate CompteNum CompteLibelle AuxCompte AuxLibelle PieceRef PieceDate EcritureLibelle Debit Credit
VE ventes 1272 07/12/2018 41100000 CLIENTS 9AMADE AMADEUS 180196 07/12/2018 AMADEUS pilotage 15 840,00
VE ventes 1272 07/12/2018 44571190 TVA coll Ventes à 20% 2 640,00
VE ventes 1272 07/12/2018 70600000 PRESTATION CONSEIL 13 200,00
VE ventes 1348 11/12/2018 41100000 CLIENTS 9AMBER AMBERT 180197 11/12/2018 AMBERT avant projet 7 776,00
VE ventes 1348 11/12/2018 44571190 TVA coll Ventes à 20% 1 296,00
VE ventes 1348 11/12/2018 70600000 PRESTATION CONSEIL 6 480,00

Conversion de cet extrait de FEC au format texte

3 La déclaration sociale nominative


La DSN (Déclaration sociale nominative) est le moyen de transmission des données des
employeurs pour déclarer l’ensemble des informations nécessaires à la gestion de la protection
sociale des salariés aux organismes sociaux et aux institutions concernées (CPAM, Urssaf, AGIRC
ARRCO, organismes complémentaires, Pôle emploi...).
La déclaration est réalisée sous la forme d’un fichier mensuel produit à partir du logiciel de paie
qui doit être compatible. Les éditeurs de logiciels de paie ont signé une charte avec les
organismes de protection sociale participant à la DSN afin d’assurer aux utilisateurs le
paramétrage adéquat des informations.

Logiciel de paie de l’entreprise Portail net-entreprises.fr Organismes sociaux

CPAM - URSSAF
Données mensuelles de paie
POLE EMPLOI
Événements Chargement des Įchiers
;ŵĂůĂĚŝĞ͕ ĮŶ de contrat…) DSN …

388
24
Comptabilité et environnement numérique

Chapitre
2 Les logiciels de comptabilité

A Les différentes solutions logicielles


De la TPE au groupe multinational, toutes les entreprises qui n’externalisent pas leur compta-
bilité doivent disposer d’un outil comptable. Quelle que soit la solution retenue, ces solutions
logicielles proposent des fonctionnalités de base qui permettent d’assurer la fiabilité du
traitement des opérations comptables et la production des comptes annuels.

1 Progiciel standard, logiciel spécifique dédié à la comptabilité


De nombreux éditeurs proposent sur le marché des progiciels dédiés à la comptabilité.
Ces logiciels, plus ou moins complets, peuvent être adaptés à la taille des entreprises – TPE,
PME-PMI, grandes entreprises – et aux différents métiers : médecin, notaire, administrateur de
biens, expert-comptable...
L’ensemble des logiciels dédiés à la comptabilité propose des fonctions de base :
– paramétrage : choix du plan de comptes, de l’exercice comptable...
– saisie : standard ou simplifiée, en mode brouillard, simulation, validation...
– éditions diverses : journal, Grand-livre, balance, éventuellement livres auxiliaires...
– contrôles comptables : lettrage, rapprochement de banque...
– éditions : bilan, compte de résultat...
– validation, clôture, sauvegarde.
Les prescriptions relatives à l’inaltérabilité et à la conservation des enregistrements, sont
respectées à travers des procédures de validation, de clôture, de sauvegarde et d’archivage.
Principales étapes des traitements comptables sur un logiciel

En complément des fonctions de base, la plupart des éditeurs proposent des fonctionnalités ou
modules complémentaires : gestion des immobilisations, gestion commerciale, gestion de la TVA,
comptabilité analytique et budgétaire, états financiers et liasse fiscale...
Les modules complémentaires sont plus ou moins intégrés et peuvent générer des écritures
récupérées par le logiciel comptable.

389
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Exemple d’un système comptable informatisé avec modules complémentaires

Les logiciels peuvent être vendus sous licence propriétaire, propriété de l’utilisateur, ou sous forme
de location de services dans le cadre d’une application hébergée, propriété du prestataire de service.
Dans le cadre de ces applications hébergées, le logiciel n’est pas installé sur l’ordinateur de
l’utilisateur. L’utilisateur y accède depuis un ordinateur ou une tablette, connecté à Internet. Les
données sont sauvegardées sur des serveurs externes, propriété du fournisseur de services.
Tout comme l’ASP (Application Service Provider – ou fournisseur d’applications hébergées), le
SaaS (Software as a Service – logiciel en tant que service) s’inscrit dans la famille des logiciels en
ligne. Ces offres de services informatiques peuvent aussi prendre le nom de cloud computing,
informatique en nuage ou informatique dématérialisée.

2 Progiciel de gestion intégré (PGI) ou ERP (Enterprise Resource Planning)


Il s’agit de systèmes informatisés de gestion qui proposent différents modules parfaitement
intégrés couvrant l’ensemble des processus opérationnels ou fonctionnels de l’entreprise :
comptabilité finance, ressources humaines, production, logistique et gestion des stocks, ventes...
Ces systèmes complexes mais souples nécessitent de définir, en amont, la liste et la forme des
données qui seront utilisées dans les différents modules. Ces données sont gérées dans une base
de données unique. Si le paramétrage peut être un peu lent, le PGI doit permettre, par la suite,
un accès simplifié et rapide à ces données.
Généralement, pour les opérations courantes, les écritures comptables sont générées automa-
tiquement à partir des différents modules opérationnels. Les services comptables sont souvent
chargés des contrôles comptables, des corrections et des écritures d’inventaire.
Différents modules d’un ERP organisé autour d’un système de gestion de base de données

390
24
Comptabilité et environnement numérique

Chapitre
B Les étapes du traitement comptable informatisé

1 Le paramétrage du logiciel
Les fonctionnalités d’un logiciel comptable sont standardisées mais de nombreux réglages
peuvent être affinés de façon à adapter de façon très précise l’utilisation aux spécificités de
l’activité et aux besoins des utilisateurs. Le paramétrage d’un logiciel comptable comporte
plusieurs étapes.

Généralités Coordonnées de l’entreprise (raison sociale, statut juridique, adresse)


Identification (numéro SIRET, code APE)
Identifiant TVA, régime de TVA, taux de TVA
Exercice comptable (date de clôture)
Journaux Création des journaux auxiliaires courants (à nouveaux ; opérations diverses ;
paie)
Création des journaux auxiliaires adaptés à l’entreprise (ventes, achats,
banques, caisse)
Identification des comptes généraux associés (par exemple, l’association du
compte 512 au journal de banque permettra l’automatisation du
rapprochement bancaire)
Plan de compte Récupération d’un modèle standard de plan comptable pour éviter la création
des comptes ex nihilo
Personnalisation des comptes généraux liés à l’activité de l’entreprise : achats,
ventes, stocks, comptes bancaires
Adaptation du plan comptable si celui-ci est spécifique à un secteur d’activité
Gestion des tiers Création des comptes de tiers clients, fournisseurs, salariés, autres débiteurs
ou créditeurs usuels de l’entreprise
Informations de contact des interlocuteurs
Conditions commerciales négociées pour suivre les échéances, automatiser les
relances
Informations bancaires pour la génération automatique des règlements
Identification des tiers concernés par la DSN (déclaration des honoraires
versés)
Gestion de la TVA Création de codes de TVA pour chaque typologie d’opération réalisée
couramment par l’entreprise (dont les règles d’exigibilité et les taux
applicables)
Association des codes de TVA à chaque compte d’achat ou de vente, de façon
à générer automatiquement le calcul de la TVA dans les écritures comptables
Paramétrage de la déclaration de TVA qui sera ensuite générée
automatiquement par le logiciel

2 La saisie manuelle
Les grilles ou masques de saisie respectent les prescriptions du PCG. Les écritures sont passées
selon le système dit « en partie double » et tout enregistrement comptable précise l’origine, le
contenu et l’imputation de chaque donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui
l’appuie.
Les logiciels proposent généralement des modes de saisie standard – par nature d’opérations
(achats, ventes, règlements) – ou des saisies rapides – au kilomètre – qui permettent de saisir
plusieurs opérations du même mois en une écriture.
L’application propose généralement une saisie en mode brouillard. Dans ce cas, les écritures ne
sont pas encore validées et peuvent être modifiées en corrigeant directement la saisie initiale.
Aucune disposition légale ne précise la forme exacte du livre-journal, du Grand-livre et du livre
d’inventaire. Aussi, chaque éditeur de logiciel a élaboré ses propres grilles de saisie et modèles
d’états.

391
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

La saisie des écritures comptables peut s’avérer longue et fastidieuse lorsqu’elle est entièrement
manuelle. Les logiciels comptables comportent de nombreuses fonctionnalités d’automatisa-
tion qui permettent de limiter l’intervention humaine et de réduire le risque d’erreur. Les modèles
de saisie permettent de recourir à une trame courante d’écriture et de n’y associer que quelques
éléments en précision.

Exemple d’utilisation d’un modèle automatique de saisie d’écriture


Exemple

Au sein de l’entreprise VELOCITY Au sein du logiciel comptable, appel à un modèle de


Vente d’un vélo à un particulier : 1 000 1 HT saisie dont le nom a été choisi de façon explicite
« VVéloPart »
Ce que l’utilisateur doit renseigner Ce que prévoit le modèle
- montant de la vente HT (1 000 1) - journal et date du jour
- numéro de la facture - au crédit : un compte de vente (707010)
- nom du client - au crédit : un compte de TVA collectée (445712)
- au débit : un compte de client (411000)
- un libellé standard sans le nom du client ni le
numéro de la facture
Ce que le modèle génère et calcule grâce à ce que l’utilisateur a saisi (en gras)

Journal des ventes

25/05
411000 Clients particuliers 1 200
707010 Ventes de marchandises - vélos 1 000
445712 TVA collectée à 20 % 200
Facture Client particulier PAUL no FV180525

3 Les intégrations automatiques d’opérations comptables


Les opérations de saisie manuelle, à faible valeur ajoutée, sont fréquemment remplacées par des
intégrations automatiques d’opérations qui doivent être contrôlées. Deux modalités d’organi-
sation comptables permettent l’intégration automatique d’écritures : le recours à un logiciel
intégré ou la dématérialisation des données entrantes.
a. Le recours à un logiciel intégré
Pour les entreprises de taille plus importante qui disposent des ressources humaines et
organisationnelles suffisantes, gérer la facturation et les stocks au travers d’un outil logiciel
intégré permet de générer automatiquement les écritures comptables. Cet outil peut être un ERP
ou une suite logicielle dont les modules commerciaux et comptables sont interfacés.

Informations renseignées Génération automatique


Paramétrages spécifiques
dans la base de données de l’écriture de vente
Familles d’articles Chaque famille d’article est Le logiciel :
Description associée à : – reprend les montants de la
Code – un compte de vente facture
Tarif catalogue – un compte de TVA – les associe aux comptes
Conditions commerciales – génère automatiquement
l’écriture
Nom des tiers Chaque tiers dispose d’un
Codification compte individuel dans la
Conditions de règlement comptabilité

392
24
Comptabilité et environnement numérique

Chapitre
b. La dématérialisation des données entrantes
Les technologies sont de plus en plus prégnantes dans la gestion et offrent de nombreuses
possibilités de gain de productivité. La dématérialisation des données entrantes permet de
diminuer drastiquement les opérations de saisie.
La lecture optique des documents permet de générer les écritures comptables à partir d’un
document scanné. Cette technique prend tout son sens dans le traitement des factures reçues
des fournisseurs, compte tenu de la diversité et du volume qu’elles représentent pour une
entreprise. L’intervention humaine intervient à la validation de l’écriture. Ce dispositif de lecture
automatique des documents implique de disposer des technologies adaptées et d’un volume
suffisant d’opérations à traiter pour justifier de l’investissement.

Capture des factures Reconnaissance Valida on des factures Enregistrement


reçues des fournisseurs intelligente des •Éléments iden Įés comptable
données automa quement : •Enregistrement
•Format papier scanné
•Lecture op que fournisseur ; référence ; automa que de l'écriture
•Courrier électronique
•Reconnaissance des dates ; montant de •Possibilité d'y associer de
reçu
caractères et des zones bases ; taux de TVA façon dématérialisée la
•Document téléchargé
•Auto-appren ssage du •Proposi n automa que pièce jus Įca ve
depuis un espace partagé
logiciel au fur et à mesure d'écriture à par de ces d'origine
des Ňux traités et des éléments
correc ns humaines •Valida on en l'état ou
après modiĮca n par
interven on humaine

La récupération des écritures de banque est facile à mettre en place et permet de gagner du
temps de saisie. C’est une procédure mise en place par de nombreux experts-comptables dans
le cadre de la tenue des dossiers en comptabilité de trésorerie.

Relevés bancaires Récupération directe via le


téléchargés sur le site de protocole d’échange de
Récupération des la banque (format Excel ou données bancaires EBICS
données bancaires CSV)

Intégration dans le logiciel


comptable de l’entreprise
Transcription des
données bancaires
en écritures Lecture optique des mentions figurant sur le relevé pour
comptables y associer un modèle d’écriture.
L’apprentissage, guidé par l’utilisateur, se fait au fur et à
mesure des lectures.

Intégration des
écritures en L’écriture proposée est enregistrée dans le journal de
comptabilité banque, après validation par l’utilisateur habilité

4 La validation et la correction des écritures et la clôture


Les écritures non validées sont susceptibles d’être modifiées ultérieurement dans le brouillard.
La validation consiste donc à rendre définitives les écritures comptables. La valeur probante
d’une écriture ne peut s’apprécier qu’après validation.

« Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d’inventaire est assuré pour les
comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de validation, qui
interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement. » (PCG art. 921-3).

393
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

En pratique, la validation peut être effectuée après chaque saisie, mensuellement ou à défaut
annuellement avant clôture. Il est encore possible de compléter, avant la clôture, des écritures
validées dans l’exercice comptable en cours. Des écritures complémentaires peuvent être
enregistrées en cas d’oubli ou pour correction d’erreur. Les erreurs peuvent être rectifiées de
deux manières distinctes : par contre-passation ou par écriture de rectification :

Le chèque no 331 5247 d’un montant de 64 371 3, adressé au fournisseur Savin le 21-10-N en règlement
Exemple

d’une facture antérieure, a été comptabilisé ainsi :

21-10-N

401 Fournisseurs 64 317


512 Banque 64 317
chèque no 3315247

Constatation : erreur dans les montants imputés.


Correction : les procédés les plus couramment utilisés sont :
e 1er procédé : contre-passation

23-10-N

512 Banque 64 317


401 Fournisseurs annulation écriture du 64 317
21-10

do

Écriture 401 Fournisseurs 64 371


correcte
512 Banque 64 371
chèque no 3315247

e 2e procédé : écriture de rectification


Pas d’annulation de l’écriture erronée. Enregistrement d’une écriture complémentaire qui, venant
s’ajouter à l’écriture erronée, conduit à des comptes exacts et des montants exacts.

23-10-N

401 Fournisseurs 54
512 Banque rectification erreur écriture du 54
23-10 64 371 – 64 317

5 La procédure de clôture
L’opération de clôture rend impossible la saisie d’écritures dans l’exercice clôturé.
Les écritures ultérieures seront obligatoirement saisies sur l’exercice comptable suivant.

« Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des enregis-
trements est mise en œuvre au plus tard avant l’expiration de la période suivante. » (PCG art. 921-4).

394
24
Comptabilité et environnement numérique

Chapitre
En pratique, il ne faut pas confondre la date de fin de l’exercice comptable, appelée habituel-
lement date de clôture, et la date de l’opération matérielle de clôture sur le logiciel comptable.
Cette opération de clôture doit intervenir avant l’expiration de l’exercice comptable suivant.
Enfin, il convient aussi de distinguer la date de clôture et la date d’arrêté des comptes. L’arrêté
des comptes est la date où les comptes annuels, y compris l’annexe, sont figés par les dirigeants
(conseil d’administration, gérant...) avant d’être présentés en assemblée générale.

La date de clôture de l’exercice comptable est fixée au 31 décembre dans les statuts de la société.
Exemple

Après avoir passé les écritures d’inventaire, le comptable réalise l’opération de clôture sur le système
informatisé le 15 mars de l’année suivante. Les comptes annuels sont arrêtés lors de la réunion du
conseil d’administration le 31 mars. Ils seront approuvés en assemblée générale le 15 mai.

C Les contrôles des systèmes comptables informatisés


1 Les contrôles comptables
Les contrôles comptables consistent à trouver d’éventuelles erreurs de saisie et à vérifier la
cohérence des mouvements enregistrés. Parmi les contrôles courants, on trouve le rapproche-
ment bancaire et le lettrage des comptes de tiers : notamment les comptes clients et
fournisseurs.
Le lettrage est un pointage puis une codification (lettre) qui associe les débits et les crédits d’un
compte. Le lettrage permet de justifier le solde du compte. Il peut être manuel ou automatique.

Extrait du compte 411PAUL – toutes les écritures – interrogation au 28/02 Lettre A


Date Journal Pièce Échéance Libellé Débit Crédit L Le virement du 15/01
01/01 A nouveau 1 Solde à nouveau 10 960 A concerne une facture de
12/01 Ventes 21 28/02 Fact FV01-12-16 5 400 B la période précédente
15/01 Banque 33 Virement 10 960 A
18/01 Ventes 46 28/02 Avoir AV01-18-03 540 B
05/02 Ventes 74 15/03 Fact FV01-15-07 3 240 Lettre B
Le virement du 15/02
15/02 Banque 86 Virement 4 860 B
règle la facture du 12/01
25/02 Ventes 103 31/03 Fact FV02-25-19 1 080 sous déduction de l’avoir
26/02 Ventes 110 31/03 Avoir AV02-26-01 60 de 18/01

TOTAL 20 680 16 420


SOLDE 4 260

Une fois lettré, le compte peut être visualisé en ne faisant apparaître que les mouvements non
rapprochés :
Extrait du compte 411PAUL – écritures non lettrées – interrogation au 28/02
Date Journal Pièce Echéance Libellé Débit Crédit L
05/02 Ventes 74 15/03 Fact FV01-15-07 3 240 Les mouvements ne sont pas
25/02 Ventes 103 31/03 Fact FV02-25-19 1 080 lettrés : les factures sont en
26/02 Ventes 110 31/03 Avoir AV02-26-01 60 attente de paiement

Les échéances sont postérieures : TOTAL 4 320 60


le client PAUL n’a aucun retard de SOLDE 4 260
paiement

2 La documentation décrivant les caractéristiques du système informatisé

« L’organisation de la comptabilité tenue au moyen de systèmes informatisés implique l’accès à la


documentation relative aux analyses, à la programmation et à l’exécution des traitements, en vue,
notamment, de procéder aux tests nécessaires à la vérification des conditions d’enregistrement et de
conservation des écritures. » (PCG art. 911-4).

395
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Cette documentation technique complète la documentation décrivant les procédures et l’orga-


nisation comptable prévue par l’article 911-2 du PCG. Dans le cas d’utilisation de progiciel
standard, la documentation utilisateur présente les principales caractéristiques du logiciel. Elle
peut être complétée, entre autres, par la description des matériels utilisés, des procédures de
sauvegarde et d’archivage.

3 La sécurité du système d’information comptable


Le système d’information comptable, élément à part entière du système d’information de
l’entreprise, doit faire l’objet d’une surveillance régulière de façon à assurer la sécurité des
données et des traitements.

A Les objectifs de la sécurité informatique


Les objectifs de la sécurité informatique s’appliquent également au système d’information
comptable :

Ù Assurer l’intégrité des données, qui ne doivent pas être altérées.


Ù Assurer la confidentialité des données, dont l’accès doit être limité aux seules personnes
autorisées.
Ù Assurer la disponibilité du système d’information, qui doit être en état de fonctionnement lorsque
les utilisateurs en ont besoin.
Ù Assurer la non-répudiation des transactions, qui ne peuvent être niées une fois réalisées.
Ù Authentifier les utilisateurs en s’assurant de leur identité.

Ces objectifs de sécurité doivent permettre de faire face aux différentes menaces qui pèsent sur
le système d’informations, qu’elles soient techniques ou humaines.
B Les outils de sécurisation

1 La gestion des droits d’accès


Au sein de l’entreprise, l’utilisation du logiciel de comptabilité est souvent partagée entre
différents utilisateurs. Pour respecter la confidentialité de certaines opérations et limiter les
opérations inappropriées, il est recommandé de définir une politique de droit d’accès.
La confidentialité d’une information est assurée lorsque le système limite l’accès à cette
information uniquement aux personnes autorisées en fonction des compétences et des tâches
confiées au sein de l’entreprise.
Identification des compétences et des Paramétrage des droits d’accès
tâches confiées à chaque utilisateur correspondants dans le logiciel

1- 1-

Poste : Responsable comptabilité client Mot de passe : 2UcXr$3$

2- 2-
réalisables et de données accessibles
ou suppression des données comptables

Les missions de Paul ALPHA :


- Établir les factures clients
- Les enregistrer en comptabilité
- Suivre les encaissements Banque
- Relancer les clients
- Lettrer les comptes clients
- Établir les statistiques d'encaissement
comptables

396
24
Comptabilité et environnement numérique

Chapitre
2 La réglementation en matière de données personnelles
Le RGPD (Règlement général européen sur la protection des données) prévoit l’application d’une
réglementation spécifique « au traitement de données à caractère personnel, automatisé en tout
ou en partie, ainsi qu’au traitement non automatisé de données à caractère personnel contenues
ou appelées à figurer dans un fichier. »
Cette réglementation doit être connue et appliquée au sein des entreprises. Plusieurs travaux
comptables nécessitent l’utilisation et le stockage de données à caractère personnel.

Données personnelles des salariés


Établissement des paies et des
Événements de santé

Établissements des comptes


annuels et de la liasse Įscale de
et le stockage de données à
caractère personnel

Įscales

L’entreprise doit mettre en œuvre les dispositifs nécessaires pour se conforter au RGPD compte
tenu des données personnelles dont elle dispose :

Finalité des traitements Les traitements réalisés sur des données personnelles doivent
avoir une finalité claire
Information des personnes Les personnes doivent être informées de la finalité et des droits
dont elles disposent pour donner leur consentement
Sécurité Les données personnelles doivent être sécurisées et leur
confidentialité assurée

3 La sauvegarde des données


Les données comptables de l’entreprise doivent être mémorisées et pouvoir être récupérées le
moment voulu. Les procédures de sauvegarde permettent de pallier les risques de perte de
données qui mettent en péril la pérennité de l’entreprise.

Qu’est-ce que la sauvegarde des La sauvegarde vise à réaliser une copie de l’historique des données
données comptables ? de façon à pouvoir en disposer par la suite en cas de perte des
données d’origine
Quels événements peuvent Facteur humain : oubli ou erreur de manipulation
conduire à la perte des Facteur environnemental : foudre, inondation, incendie
données ? Facteur physique : panne matériel, destruction
Facteur logique : bug logiciel
Facteur criminel : destruction malveillante, rançon
Quels supports de sauvegarde ? Le Cloud, par le biais d’un prestataire spécialisé lié ou non à
l’éditeur du logiciel comptable
Un serveur dédié (NAS), un disque dur externe
Des bandes magnétiques
Définition d’un plan de Identification des données à sauvegarder
sauvegarde Choix de la fréquence des sauvegardes
Formalisation d’une procédure de restauration

397
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Conseil La règle de sauvegarde 3-2-1 Pour assurer une sauvegarde efficace des données, une recette simple adoptée
par de nombreuses entreprises :
3 = Conserver 3 copies des fichiers :
– 1 copie = fichier principal stocké en interne sur le serveur de l’entreprise
– 2 copies = 2 sauvegardes distinctes
2 = Sauvegarder les fichiers sur 2 types de supports différents
1 = Conserver 1 copie de sauvegarde en dehors du site de l’entreprise

4 Les impacts de la transformation digitale sur les pratiques comptables


Le recours fréquent à la dématérialisation et l’usage croissant des téléprocédures modifient de
façon significative l’organisation des tâches comptables, les outils utilisés et les modes de travail.

A La transformation digitale en comptabilité


La digitalisation dans le domaine comptable se traduit par une dématérialisation des flux
entrants, des flux sortants et du stockage des documents.

DONNÉES DONNÉES
ENTRANTES SORTANTES
Fournisseurs
Clients
Documents papier
Fournisseurs
numérisés
Clients Documents
SYSTÈME électroniques Salariés
Documents
D’INFORMATION
électroniques
COMPTABLE
Banques Téléprocédures Organismes
sociaux
Flux EDI

Trésor public
Ges on électronique
des documents

Toutes les parties prenantes de l’entreprise sont concernées par cette digitalisation qui impacte
les échanges d’information.

B Des avantages sous conditions


Processus inéluctable puisqu’impulsé en partie pour répondre à des obligations légales, la
transformation digitale est source de nombreux avantages pour les organisations. Il est
cependant nécessaire de prendre en considération les éléments clés sans lesquels les bénéfices
attendus ne sont pas au rendez-vous.

– Diminution du temps consacré à des tâches de collecte et de saisie comptable


grâce aux techniques d’automatisation – le temps dégagé peut être alloué à des
tâches créatrices de valeur pour l’entreprise (comme les analyses de gestion).
– Limitation du risque d’erreur grâce aux automatismes qui permettent de réduire
l’intervention humaine.
– Recherches documentaires facilitées – les documents numériques peuvent être
Avantages référencés pour être retrouvés aisément par un moteur de recherche interne.
– Traçabilité accrue des flux comptables et sécurisation (intégrité des données et
authentification des auteurs).
– Gain de place par limitation du volume de documents papiers à conserver au
quotidien ainsi que dans les archives.
– Accessibilité par le biais de n’importe quel poste de travail, depuis le site de
l’entreprise, d’un client ou d’un domicile personnel en cas de télétravail.

398
24
Comptabilité et environnement numérique

Chapitre
– Disposer d’un système d’information performant sur le plan matériel, logiciel et
réseau.
– Paramétrer de façon rigoureuse les logiciels pour optimiser au maximum
l’automatisation des processus (que ce soit pour l’intégration des données d’entrée
ou la production des données de sortie).
Points de
– Former les salariés aux outils pour qu’ils en aient une utilisation optimale sans
vigilance
perte de temps et pour amoindrir les résistances au changement.
– Mettre en place une solution d’assistance interne à l’entreprise par le biais
d’utilisateurs référents et de Foires Aux Questions.
– Maîtriser les règles juridiques de validité des documents pour satisfaire les
obligations légales de l’entreprise en termes de pièces justificatives.

399
24
SYNTHÈSE Chapitre Partie 5 Comptabilité et environnement numérique

Connaître la
Fiabilité d’un Durée de
réglementation applicable Facturation
document conservation des
aux pièces comptables électronique
numérique documents

Téléprocédures fiscales Téléprocédures Vérification


Connaître les exigences sociales fiscale
déclaratives EDI – Échange EFI – Échange DSN – Déclaration FEC – Fichier
dématérialisées de données de formulaire sociale nominative des écritures
informatisé informatisé comptables

Saisie manuelle ou
Choix du logiciel Paramétrage intégration
standard,
Documentation automatique de
spécifique ou ERP
données
Utiliser un logiciel de
comptabilité

Validation et
Lettrages et Clôture de la
correction de
rapprochements comptabilité
écritures

Sauvegarde des
Assurer la sécurité du SI Droits d’accès des
Respect du RGPD données
utilisateurs
comptable comptables

Un SI comptable De nombreux
connecté avec les avantages pour
parties prenantes l’organisation
Comprendre les impacts
de la digitalisation Des
conditions
pour une
mise en
oeuvre
optimale

400
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 24.01

1. Une écriture validée peut être supprimée.


A. Vrai
B. Faux
2. L’archivage permet de récupérer des données informatiques pour corriger ces données.
A. Vrai
B. Faux
3. La reprise d’une sauvegarde ne doit pas permettre de corriger un exercice clôturé.
A. Vrai
B. Faux
4. Le document décrivant le système informatique ne reprend que les informations du livre
des procédures comptables.
A. Vrai
B. Faux
5. La validation des écritures est toujours réalisée une seule fois dans l’exercice comptable.
A. Vrai
B. Faux
6. La procédure de clôture des comptes sur un système comptable n’est pas réalisée à la date
de clôture des comptes prévue dans les statuts.
A. Vrai
B. Faux
7. Le lettrage permet généralement de codifier les comptes de charges et de produits.
A. Vrai
B. Faux
8. Les données conservées sur des supports informatiques peuvent être demandées en cas de
contrôle fiscal.
A. Vrai
B. Faux
9. Les textes fiscaux imposent que les documents établis sur support informatique soient
conservés sur ce support pendant au moins 10 ans après la clôture.
A. Vrai
B. Faux
10. Les saisies sur un logiciel comptable sont réalisées en « partie double ».
A. Vrai
B. Faux

401
APPLICATIONS

QCM 24.02

Identifier la ou les bonnes réponses pour chacune des questions suivantes.

1. Un ERP (Enterprise Ressource Planning) est :


A. est un PGI (progiciel de gestion intégré)
B. est conçu autour d’une base de données unique
C. ne peut être qu’accessible en mode SaaS (locatif)
2. Un logiciel comptable :
A. a comme seule fonctionnalité de tenir la comptabilité
B. permet la gestion de la déclaration de TVA
C. doit permettre de produire le Fichier des écritures comptables
3. Le Fichier des écritures comptables :
A. doit être établi pour toutes les sociétés qui tiennent une comptabilité manuelle ou
informatisée
B. doit être communiqué à l’administration fiscale en même temps que la déclaration des
résultats
C. doit respecter une norme précise pour qu’il soit jugé conforme
4. Afin de gagner du temps dans les travaux comptables, l’entreprise peut mettre en place :
A. des modèles d’écriture
B. la lecture optique des factures fournisseurs
C. la récupération et la lecture optique des écritures de banque
5. Le paramétrage d’un logiciel comptable permet de personnaliser selon l’activité de
l’entreprise :
A. le plan de comptes
B. les comptes de tiers (clients et fournisseurs)
C. les taux de charges sociales
6. L’attribution de droits utilisateurs dans le logiciel de compta :
A. est une obligation légale
B. permet d’assurer la confidentialité d’opérations sensibles
C. assure l’accès à la comptabilité seulement aux personnes compétentes
7. La sauvegarde des données :
A. permet de conserver une copie de l’historique des données comptables
B. peut être consultée par l’administration fiscale en cas de contrôle
C. doit respecter la règle 3-2-1 : 3 copies ; 2 sauvegardes ; 1 à l’extérieur

Préparez-vous à l’examen

EXO 24.03 Identifier les étapes des téléprocédures de TVA

Ü Missions
À partir du tutoriel vidéo mis en ligne par l’administration fiscale, présenter les différentes
étapes à respecter pour réaliser une déclaration de TVA en mode EFI ainsi que son télépaiement
(vidéo sur Youtube mis en ligne par la chaîne dgfipmedia : « [Tutoriel] Comment déclarer et
payer votre TVA depuis votre espace professionnel sur www.impots.gouv.fr ? »).

402
Applications

APPLICATIONS
EXO 24.04 Corriger une écriture comptable

Les établissements Praline ont adressé au Client VADY la facture suivante :

ETS PRALINE Fact. N2510001 25/10/N


CLIENT VADY Montants
Brut marchandises 1 500
Remises Net commercial 100
1 400
Port forfaitaire Net à payer HT 75
1 475
TVA 20 % Net à payer TTC 295
1 770
Praline a enregistré et validé l’écriture suivante au Journal :

25-10-N
411 Clients 1 770
707 Ventes de marchandises 1 400
6242 Transports sur ventes 75
44571 TVA collectée 295
Facture N2510001

Ü Missions
1. Reconnaître l’erreur qui a été commise.
2. Le 25-10-N, corriger cette erreur au Journal en utilisant 2 méthodes différentes : la
rectification de l’écriture avec et sans contrepassation.

EXO 24.05 Utiliser des journaux auxiliaires

L’entreprise TRIDENT a pour activité l’achat et la vente de marchandises en France et à


l’étranger. Elle utilise des journaux auxiliaires pour tenir sa comptabilité. La liste des
journaux utilisés est la suivante.

AC Achats
VT Ventes
BQ1 Banque 1
BQ2 Banque 2
SA Salaires
OD Opérations diverses
L’entreprise TRIDENT est soumise à la TVA au taux de 20 %.
En décembre N, elle a réalisé les opérations suivantes :
1) Le 01.12, achat de marchandises au fournisseur CAC pour de 10 000 1 HT.
2) Le 04.12, paiement des salaires du mois de novembre : 20 000 1.

403
APPLICATIONS

3) Le 07.12, vente à crédit pour 20 000 1 HT de marchandises au client CAR.


4) Le 12.12, prélèvement de 400 1 d’agios (non soumis à TVA) sur la banque 2.
5) Le 15.12, règlement de la facture au fournisseur CAC par virement de la banque 1.
6) Le 20.12, envoi d’une facture au client ABC pour un montant brut de 10 000 1 HT. Un
escompte de 1 % du montant HT est accordé du fait du paiement comptant du client ABC par
virement sur la banque 2.
7) Le 25.12, facturation d’une livraison de marchandises à un client américain AMY pour
10 000 $. Le cours du dollar est alors de 1,2 1 (pas de TVA à l’export).
8) Le 27.12, réception d’une avance du client CAB par chèque déposé sur la banque 1 pour
20 000 1 pour l’achat de marchandises.
9) Le 29.12, le client CAR règle la moitié de sa dette par chèque déposé sur la banque 1.
10) Le 30.12, trident fait un virement de 10 000 1 de la banque 1 vers la banque 2.
11) Le 31.12, Trident établit les bulletins de paie pour des salaires bruts de 25 000 1. Par
simplification, les charges sociales ne sont pas prises en compte.
12) Le 31.12, le stock de marchandises est évalué à 30 000 1. Le stock initial en début
d’exercice était évalué à 20 000 1.
13) Le 31.12, le cours du dollar est de 1,3 1.

Ü Missions
1. Pour chacune des opérations, préciser le Journal auxiliaire utilisé.
2. Enregistrer les écritures dans les journaux auxiliaires concernés.

EXO 24.06 Analyser la situation d’un client

Le compte du client 411MARTIN a été interrogé dans le logiciel de comptabilité :

Extrait du compte 411MARTIN – toutes les écritures – interrogation au 31/05


Date Journal Pièce Échéance Libellé Débit Crédit L
01/04 À nouveau 327 20/04 Solde à nouveau 1 800
03/04 Ventes 354 30/04 Fact FV04-03-16 10 300
13/04 Ventes 453 15/05 Avoir AV04-13-03 540
15/04 Banque 411 Virement 12 100
20/04 Ventes 509 15/05 Fact FV04-20-07 6 880
25/05 Ventes 744 30/06 Fact FV04-25-19 43 000
26/05 Ventes 759 30/06 Avoir AV05-26-01 1 000

TOTAL
SOLDE

Ü Missions
1. Calculer le solde du compte et lettrer les opérations.
2. Ce client est-il à jour dans le règlement de ses factures ?

404
Partie 6 Documents de synthèse

Les documents 25
de synthèse

Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Établir et lire les documents de synthèse conformément aux
dispositions du PCG.
Ù Élaborer les principaux tableaux de l’annexe (immobilisations,
amortissements, dépréciations et provisions).
Ù Justifier l’utilisation des documents de synthèse dans le cadre de la
communication financière et/ou de l’obtention d’un financement.

Les documents de synthèse sont des états périodiques présentant la situation et les résultats
de l’entreprise. Le bilan, le compte de résultat et l’annexe constituent les comptes annuels et
permettent de satisfaire les besoins d’information financière en interne et en externe. Ces
documents doivent être établis de façon normalisée en respectant les principes du PCG.

PLAN DU CHAPITRE

1 Lire les documents de synthèse


A Les comptes annuels, un tout indissociable
B Le bilan
C Le compte de résultat
D L’annexe aux comptes
E La communication financière
2 Les modèles de présentation des comptes
A Principes généraux
SYNTHÈSE P. 418
B Bilan et compte de résultat – système de base
3 Les principaux tableaux de l’annexe APPLICATIONS P. 419

4 Applications

405
Partie 6 Documents de synthèse

LES RÉFÉRENCES POUR COMPRENDRE LE CONTEXTE

Témoignage de Renaud D., chauffagiste


« Pour la gestion de mon entreprise, je fais entièrement confiance à mon expert-comptable. En fin
d’année, lorsqu’il me présente les comptes, j’apprécie sa manière de me les expliquer, avec des
schémas et des diagrammes. Je suis plus à l’aise ensuite pour en parler avec mon banquier ou mes
actionnaires. »

Quels partenaires de l’entreprise s’intéressent


aux comptes ?

Les clients et les


Le banquier Les salariés Les inves sseurs L'État
fournisseurs

Que regarder dans un bilan ?

Le bilan est un document comptable essentiel. Il faut être capable d’analyser


ses principaux postes.

Infogreffe

Comment déposer simplement vos comptes en ligne sur infogreffe.fr ?

406
25
Les documents de synthèse

Chapitre
1 Lire les documents de synthèse

A Les comptes annuels, un tout indissociable

PCG n°112-1 – Définition des comptes annuels


Le bilan, le compte de résultat et l’annexe qui forment un tout indissociable sont établis à la clôture de
l'exercice au vu des enregistrements comptables et de l'inventaire.

Art 112-2 du PCG Art 112-3 du PCG Art 112-4 du PCG


Le bilan décrit séparément les Le compte de résultat récapitule L'annexe complète et
éléments actifs et passifs de les charges et les produits de commente l'information
l'entité et fait apparaître de façon l'exercice, sans qu'il soit tenu donnée par le bilan et le
distincte les capitaux propres. compte de leur date de paiement compte de résultat.
ou d'encaissement.

B Le bilan
Le bilan comptable est une photographie du patrimoine de l’entreprise à une date donnée, le plus
souvent à la clôture de l’exercice comptable. Une colonne rappelle les valeurs constatées à la fin
de l’exercice précédent. Au-delà des normes de présentation, il est important de bien compren-
dre les principales composantes d’un bilan pour réaliser une bonne lecture de la situation
financière de l’entreprise.
Analyse de l’actif du bilan de la société VELOCITY au 31/12/N
(comparatif avec l’exercice N-1)
Diminution de valeur : Amortissement pour usage
des immobilisations et Dépréciation pour perte de valeur
Valeur nette = Valeur brute –
Amortissement et Dépréciation

ACTIF
Valeur historique des éléments à l’entrée dans le Exercice N Exercice N-1
patrimoine Brut Net Net

ACTIF IMMOBILISE

Concessions, brevets, licence, marques 50 000 15 000 35 000 40 000

Terrains 100 000 100 000 100 000


Investissements
Liquidité croissante

réalisés dans
des éléments
durables 506 000 492 000 510 000

Prêts 21 000 21 000 25 000


TOTAL (I) 3 848 000 1 911 000 1 937 000 2 079 000
ACTIF CIRCULANT
Eléments en Stocks
stock
Stocks de marchandises 340 000 340 000 312 000
Sommes à Créances
recevoir
Autres créances 67 500 500 67 000 45 500
Trésorerie Disponibilités 95 500 95 500 61 800
disponible TOTAL (II) 826 500 10 500 816 000 676 300
TOTAL GENERAL (I+II) 4 674 500 1 921 500 2 753 000 2 755 300

407
Partie 6 Documents de synthèse

Analyse du passif du bilan de la société VELOCITY au 31/12/N


(comparatif avec l’exercice N-1)

Une seule colonne par exercice pour identifier la valeur des sommes
dues

PASSIF

Exercice N Exercice N-1

CAPITAUX PROPRES
Capital 700 000 700 000 Patrimoine de la
Réserves 555 000 505 000 société = sommes
Report à nouveau 500 800 laissées à disposition
Résultat de l'exercice 129 000 94 000 de l’entreprise par ses

Exigibilité croissante
propriétaires
TOTAL (I) 1 384 500 1 299 800
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Sommes
Provisions pour risques 35 000 22 000 potentiellement à verser
Provisions pour charges 12 500 17 500 compte tenu de risques
encourus
TOTAL (II) 47 500 39 500
DETTES
(1)
692 000 727 000 Sommes dues de
façon certaine à plus
ou moins brève
échéance

TOTAL (III) 1 321 000 1 416 000


TOTAL GENERAL (I + II + III) 2 753 000 2 755 300
(1)
Dont concours bancaires courants 12 500

C Le compte de résultat
En complément du bilan, qui permet d’appréhender la situation financière du patrimoine de
l’entreprise, il est important de comprendre la manière dont le résultat s’est formé au cours de
l’exercice comptable.
Le compte de résultat présente, de façon comparative sur deux exercices, les charges et les
produits d’une entreprise répartis en trois catégories avant de parvenir au résultat net.

Produits et charges d’exploitation Relèvent de l’exploitation normale de l’activité


d’une entreprise : le chiffre d’affaires et les
charges courantes
Produits et charges financiers Liés aux opérations financières réalisées par
l’entreprise (endettement et placements
financiers)
Produits et charges exceptionnels Éléments non liés à l’exploitation normale et
courante de l’entreprise, en raison de la nature ou
du montant
Impôt sur les bénéfices Montant de l’éventuel impôt sur les bénéfices
supporté par l’entreprise
Résultat net Montant final de la perte ou du bénéfice dégagé
par l’entreprise au cours de l’exercice

408
25
Les documents de synthèse

Chapitre
Présentation du compte de résultat comptable de la société VELOCITY pour l’exercice N

Deux colonnes pour permettre la comparabilité entre les deux


exercices

CHARGES PRODUITS
Exercice N Exercice N-1 Exercice N Exercice N-1

Achats de marchandises 1 099 000 1 044 000 Ventes de marchandises 2 198 000 2 100 000

Sous-total 1 : chiīre d'aīaires 2 198 000 2 100 000


Éléments liés à
l’activité Autres achats et charges externes 134 500 127 500 Autres produits 23 500 22 000
courante de
Impôts, taxes et versements assimilés 81 500 77 500
l’entreprise
Salaires et traitements 320 500 304 500
Charges sociales 159 000 151 000

TOTAL (I) 1 944 500 1 879 500 TOTAL (I) 2 221 500 2 122 000
Charges Įnancières Produits Įnanciers
Éléments Intérêts et charges Įnancières 20 500 19 500 Revenus Įnanciers 1 100 1 000
financiers
TOTAL (II) 24 500 23 500 TOTAL (II) 1 100 1 000

Éléments
exceptionnels
TOTAL (III) 8 000 15 000 TOTAL (III) 2 400 2 000
Impôt sur les bénéĮces (IV) 119 000 113 000 Total des produits (I+II+III) 2 225 000 2 125 000
Impôt sur les Total des charges (I+II+III+IV)) 2 096 000 2 031 000
sociétés BénéĮce 129 000 94 000 Perte
TOTAL GENERAL 2 225 000 2 125 000 TOTAL GENERAL 2 225 000 2 125 000

Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte)

D L’annexe aux comptes


L’annexe est un complément rédigé au bilan et au compte de résultat qui va permettre d’éclairer
le lecteur au-delà des chiffres communiqués au travers de deux catégories d’information :

Informations portant sur les règles et méthodes Compléments d’information relatifs au bilan
comptables et au compte de résultat
Adaptation professionnelle du PCG En tout, une trentaine d’éléments différents
Dérogations aux principes comptables d’information selon le mode de présentation des
Méthodes retenues en cas de choix comptes adopté par l’entreprise
Changements de méthode

doit répondre à trois exigences principales

Être compréhensible par le plus


Être claire et succincte

E La communication financière
Lors de la clôture de chaque exercice, une société commerciale doit obligatoirement déposer ses
comptes sociaux au registre du commerce et des sociétés (RCS), afin d’en garantir la transpa-

409
Partie 6 Documents de synthèse

rence. Le dépôt concerne notamment le bilan, le compte de résultat et l’annexe et doit être
réalisé dans le mois qui suit l’approbation des comptes. Le défaut de publication est sanctionné
par une amende de 1 500 1.
Par cette publication, l’entreprise met à disposition ses comptes des parties prenantes externes
à l’entreprise. Cette pluralité d’acteurs et de besoins justifie l’adoption de règles de présentation
normalisées des comptes annuels :

Parties prenantes Objectifs recherchés dans la lecture des comptes annuels


Clients L’entreprise est-elle pérenne ? Pourra-t-elle assurer des relations
commerciales à long terme pour éviter une rupture dans le processus
d’approvisionnement ?
Fournisseurs L’entreprise est-elle solvable ? Pouvons-nous lui accorder des délais de
paiement ou devons-nous exiger un paiement au comptant ?
Organismes de L’entreprise dispose-t-elle d’une capacité de remboursement suffisante ?
financement Pouvons-nous lui accorder un nouveau crédit ? Devons-nous revoir les
conditions de financement ?
Collectivités territoriales De quelle manière l’entreprise contribue-t-elle à l’économie locale ?
Doit-on lui accorder une subvention ? Pour quels besoins ?
Investisseurs La profitabilité de l’entreprise est-elle satisfaisante ? Quels sont ses
besoins sur le plan financier ? Peut-on investir dans cette entreprise ?

2 Les modèles de présentation des comptes

A Principes généraux
Les comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) doivent comprendre autant de
rubriques et de postes qu’il est nécessaire pour donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise :

Rubrique Grande catégorie d’éléments non Le poste « immobilisations


chiffrés regroupant un certain financières » est présent à l’actif du
nombre de postes bilan. Ce poste ne fait pas l’objet
d’un chiffrage apparent et est inclus
dans le total de l’actif immobilisé.
Poste Ligne des comptes annuels dont le La rubrique « immobilisations
montant est chiffré et correspond financières » reprend plusieurs
soit à un compte principal, soit à un postes, dont :
regroupement de comptes – les titres de participation
(comptes 261 et 266)
– les TIAP (comptes 273)
Chaque poste fait l’objet d’un
chiffrage apparent dans le bilan.
La réglementation prévoit différents modèles de présentation. L’entreprise a la faculté d’établir
des documents plus détaillés que ceux correspondant à l’obligation minimale à laquelle elle est
soumise.

410
25
Les documents de synthèse

Chapitre
Le PCG prévoit trois modèles

Système abrégé Système de base Système développé

peut être adoptée par les s’applique à toutes les


entreprises détaillées et des documents
- Total bilan < 4 M€ complémentaires d’analyse
- Śŝīƌe d'ĂīĂŝƌĞƐ ф 8 M€

Bilan simplŝĮé, Bilan, Bilan et compte de résultat


Compte de résultat simplŝĮé, Compte de résultat,
Annexe simpliĮée. Annexe. plus détaillées pour faciliter
Dispense d'annexe l'analyse des données de base
pour les micro entreprises
:
- Total bilan < 350 K€ aux principes édictés Annexe détaillée proposant
- CA < 700 K€ dans le Code de commerce des modèles de tableaux
complémentaires

Quel que soit le modèle de présentation adopté, l’entreprise doit respecter les principes suivants
lors de l’élaboration des documents de synthèse :
– non-compensation au niveau de la présentation des postes des comptes annuels ;
– permanence de la présentation ;
– possibilité de négliger les centimes en indiquant des montants arrondis à l’euro le plus proche.

B Bilan et compte de résultat – système de base


Dans ce chapitre ne sont présentés que les modèles et règles d’établissement des comptes
annuels au système de base, qui est celui qui est adopté le plus fréquemment par les entreprises
françaises. Le recueil des normes comptables fournit les rubriques à respecter pour les autres
systèmes de présentation en précisant les postes associés.
Le bilan et le compte de résultat sont établis à partir de la balance générale des comptes après
inventaire.
Bilan et compte de résultat sont toujours des documents comparatifs entre l’exercice N et
l’exercice précédent N-1.

1 Le bilan
Modèle de bilan actif

ACTIF N N-1
Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Capital souscrit – non appelé
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles
Frais d’établissement 201 2801
Frais de recherche et de 203 2803
développement

411
Partie 6 Documents de synthèse

ACTIF N N-1
Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Concessions, brevets, licences, 205 2805 - 2905
marques, procédés, logiciels
Fonds commercial 206 - 207 2906 - 2907
Autres 208 2808 - 2908
Immobilisations incorporelles en 232
cours
Avances et acomptes 237
Immobilisations corporelles
Terrains 211 - 212 2911 - 2912
Constructions 213 2813 - 2913
Installations techniques, matériel et 215 2815 - 2915
outillage industriels
Autres 218 2818 - 2918
Immobilisations corporelles en cours 231
Avances et acomptes 238
Immobilisations financières
Participations 261 2961
Créances rattachées à des 267 - 268 2967 - 2968
participations
Titres immobilisés de l’activité du 273 2973
portefeuille
Autres titres immobilisés 271 - 272 2971 - 2972
Prêts 274 2974
Autres
TOTAL I
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours
Matières premières et autres 31 - 32
approvisionnements
En-cours de production (biens et 33
services)
Produits intermédiaires et produits 35
finis
Marchandises 37
Avances et acomptes versés sur 4091
commandes
Créances
Créances clients et comptes 411 - 413 -
rattachés 416 - 418

412
25
Les documents de synthèse

Chapitre
ACTIF N N-1
Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Autres Autres
comptes de
tiers
débiteurs
Capital souscrit – appelé non versé
Valeurs mobilières de placement
Actions propres
Autres titres 50
Instruments de trésorerie
Disponibilités 51 - 53
Charges constatées d’avance 486
TOTAL II
Charges à répartir sur plusieurs
exercices (III)
Prime de remboursement des
emprunts (IV)
Écarts de conversion Actif (V) 476
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV+V)

Modèle de bilan passif

PASSIF N N-1
CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé..............) 101
Prime d’émission, de fusion, d’apport
Écart de réévaluation
Écarts d’équivalence
Réserves :
– réserve légale 1061
– réserves réglementées
– autres
Report à nouveau 11
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 12
Subventions d’investissement 13
Provisions réglementées 14
TOTAL I
PROVISIONS
Provisions pour risques 151
Provisions pour charges 15 (sauf 151)
TOTAL II
DETTES

413
Partie 6 Documents de synthèse

PASSIF N N-1
Emprunts obligataires convertibles
Autres emprunts obligataires
Emprunts et dettes auprès des établissements 164 - 1688 - 512 - 519
de crédit
Emprunts et dettes financières divers
Avances et acomptes reçus sur commandes 4191
en cours
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 401 - 403 - 408
Dettes fiscales et sociales 42 - 43 - 44
Dettes sur immobilisations et comptes 404
rattachés
Autres dettes Autres comptes de tiers créditeurs
Instruments de trésorerie
Produits constatés d’avance 487
TOTAL III
Écarts de conversion Passif (IV) 477
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV)

2 Le compte de résultat
La présentation du compte de résultat peut être réalisée en compte (sous la forme d’un tableau)
ou en liste. Le modèle sous forme de tableau n’est pas présenté.

N N-1
Produits d’exploitation :
Ventes de marchandises 707 - 7097
Production vendue [biens et services] 701 - 706 - 708
Montant net du chiffre d’affaires X X
dont à l’exportation :...............
Production stockée 713
Production immobilisée 72
Subventions d’exploitation 74
Reprises sur provisions (et amortissements), transferts de 781 - 791
charges
Autres produits 75
Total I X X
Charges d’exploitation :
Achats de marchandises : 607 - 6087 - 6097
Variation de stock 6037
Achats de matières premières et autres approvisionnements 601 - 602 - 6081 - 6082 -
6091 - 6092
Variation de stock 6031 - 6032
Autres achats et charges externes Autres 60 - 61 - 62
Impôts, taxes et versements assimilés 63
Salaires et traitements 641

414
25
Les documents de synthèse

Chapitre
N N-1
Charges sociales 645
Dotations aux amortissements et aux provisions :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 6811 - 6812
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations 6816
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 6817
Dotations aux provisions 6815
Autres charges 65
Total II X X
1. RÉSULTAT D’EXPLOITATION (I-II) +X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun :
Bénéfice ou perte transférée III X X
Pertes ou bénéfice transféré IV X X
Produits financiers :
De participation 761
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé 762
Autres intérêts et produits assimilés 764 - 765
Reprises sur provisions et transferts de charge
Différences positives de change 766
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de 767
placement
Total V X X
Charges financières :
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux 686
provisions
Intérêts et charges assimilées 661 - 665 - 668
Différences négatives de change 666
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de 667
placement
Total VI X X
2. RÉSULTAT FINANCIER (V-VI) +X
3. RÉSULTAT COURANT avant impôts (I-II+III-IV+V-VI) +X
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion 771
Sur opérations en capital 775 - 777
Reprises sur provisions et transferts de charges
Total VII X X
Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion 671
Sur opérations en capital 675
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux 687
provisions
Total VIII X X

415
Partie 6 Documents de synthèse

N N-1
4. RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (VII-VIII) +X
Participation des salariés aux résultats (IX) X X
Impôts sur les bénéfices (X) X X
Total des produits (I+III+V+VI) X X
Total des charges (II+IV+VI+VIII+IX+X) X X
Bénéfice ou perte X X

3 Les principaux tableaux de l’annexe


Le PCG propose la présentation d’informations sous la forme de tableaux afin d’en faciliter la
lecture. Les tableaux les plus courants expliquent la variation de nombreux postes du bilan entre
l’ouverture et la clôture de l’exercice.
Tableau des immobilisations

Rubriques Valeur brute Augmentations Diminutions Valeur brute


à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice
A B C A+B– C
Immobilisations Solde des comptes Acquisitions : Sorties : sommes Solde des comptes
incorporelles 20 - 21 - 26 - 27 à sommes inscrites inscrites au crédit 20 - 21 - 26 - 27 à
l’ouverture de au débit des des comptes 20 - la clôture de
Immobilisations
l’exercice comptes 20 - 21 - 21 - 26 - 27 l’exercice
corporelles
26 - 27
Immobilisations
financières
TOTAL

Tableau des amortissements

Rubriques Amortissements Augmentations : Diminutions Amortissements


cumulés dotations d’amortissements cumulés
à l’ouverture de l’exercice de l’exercice à la clôture
de l’exercice de l’exercice
A B C A+B– C
Immobilisations Solde des comptes Dotation : solde Sorties : sommes Solde des comptes
incorporelles 280 - 281 à du compte 6811 inscrites au débit 280 - 281 à la
l’ouverture de des comptes 280 - clôture de
Immobilisations
l’exercice 281 l’exercice
corporelles
TOTAL

416
25
Les documents de synthèse

Chapitre
Tableau des dépréciations

Rubriques Dépréciations Augmentations : Diminutions : Dépréciations


à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
A B C A+B– C
Immobilisations Solde des comptes Dotations : solde Reprises : solde Solde des comptes
incorporelles 290 - 291 - 296 - des comptes 6816 des comptes 7816 290 - 291 - 296 -
Immobilisations 297 - 39 - 49 à - 6817 - 7817 297 - 39 - 49 à la
corporelles l’ouverture de clôture de
l’exercice l’exercice
Immobilisations
financières
Stocks
Créances
TOTAL

Tableau des provisions

Rubriques Provisions Augmentations : Diminutions : Provisions


à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
A B C A+B– C
Provisions Solde des comptes Dotations : solde Dotations : solde Solde des comptes
réglementées 14 - 15 à des comptes 6815 des comptes 7815 - 14 - 15 à
Provisions pour l’ouverture de - 6865 - 6872 7865 - 7872 l’ouverture de
risques l’exercice l’exercice

Provisions pour
charges
TOTAL
Selon les cas, l’annexe sera plus ou moins détaillée : certaines informations sont à fournir de
façon obligatoire et d’autres le sont uniquement lorsqu’elles ont une importance significative
nécessaire à l’obtention de l’image fidèle.

417
25
SYNTHÈSE Chapitre Partie 6 Documents de synthèse

Établir les 3 systèmes de présentation selon le PCG


documents le bilan
et le compte de
résultat Système Système de Système
abrégé base développé

Établir les tableaux Tableau des Tableau des Tableau des Tableau des
de l’annexe immobilisations amortissements dépréciations provisions

Publication obligatoire des comptes annuels


Lire les comptes
annuels et les
Comprendre la nature des principaux postes du bilan et du
communiquer aux compte de résultat
parties prenantes
Identifier les besoins des parties prenantes pour comprendre la
lecture des comptes annuel de leur point de vue

418
Applications
Évaluer vos connaissances

QCM 25.01

1. Les comptes annuels d’une entreprise peuvent ne pas être rendus publics.
A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise n’établit les comptes annuels que pour satisfaire une obligation légale.
A. Vrai
B. Faux
3. Le système de présentation abrégé doit obligatoirement être adopté par les petites
entreprises.
A. Vrai
B. Faux
4. Le système de présentation développé est optionnel.
A. Vrai
B. Faux
5. Bilan et compte de résultat peuvent présenter des montants arrondis à l’euro le plus proche.
A. Vrai
B. Faux

Préparez-vous à l’examen

EXO 25.02 Identifier les différences entre les différents systèmes de présentation

Ü Missions
À partir du modèle de bilan et de compte de résultat du système de base présentés dans ce
manuel et des modèles de présentation de comptes des systèmes abrégé et développé (en ligne
sur le site de l’ANC : PCG ou recueil des normes comptables), identifier les différences dans la
présentation des postes suivants :
– immobilisations corporelles,
– achats de marchandises et variation des stocks,
– services extérieurs.

419
APPLICATIONS

EXO 25.03 Établir les comptes au système de base

L’entreprise SNOW commercialise des vêtements de ski en haute Savoie. Elle souhaite établir
le bilan et le compte de résultat à l’issue du premier exercice comptable après sa création.
Vous disposez de la balance générale avant inventaire au 31/12/N.

TOTAL TOTAL SOLDES SOLDES


N° INTITULÉS DES COMPTES
DÉBIT CRÉDIT DÉBITEURS CRÉDITEURS
101 Capital 100 000 100 000
164 Emprunt BPI 30 000 100 000 70 000
2181 Aménagements 55 000 55 000
2182 Matériel de transport 50 000 50 000
28181 Amortissement des 25 000 25 000
aménagements
28182 Amortissement du matériel de 33 000 33 000
transport
371 Stocks de marchandises 10 000 10 000
401 Fournisseurs 37 000 37 000
411 Clients 183 000 101 000 82 000
431 Organismes sociaux 1 000 1 000
44551 TVA à décaisser 2 000 2 000
512 Banque 303 000 255 000 48 000
531 Caisse 8 000 1 000 7 000
6037 Variation des stocks de 10 000 10 000
marchandises
6063 Fournitures d’entretien 1 000 1 000
607 Achats de marchandises 569 000 5 000 564 000
6132 Locations 6 000 6 000
6226 Honoraires 14 000 14 000
6411 Salaires 24 000 24 000
645 Charges sociales 12 000 12 000
661 Charges financières 3 000 3 000
6811 Dotation aux amortissements 15 000 15 000
706 Prestations de service 80 000 80 000
707 Ventes de marchandises 530 000 530 000
765 Escomptes obtenus 3 000 3 000
TOTAUX 1 283 000 1 283 000 891 000 891 000

Ü Missions
1. Que signifie « balance générale après inventaire » ?
2. À partir de la balance générale après inventaire, établir le bilan et le compte de résultat au
31/12/N.
3. Par lecture du bilan et du compte de résultat, retrouver les informations suivantes :
– quel est le montant du résultat, quelle est sa nature ? Comment a-t-il été calculé ?
– quel est le montant total du chiffre d’affaires ?

420
Applications

APPLICATIONS
– quel est le coût d’achat des marchandises vendues ?
– indiquer les valeurs clés du bilan : actif immobilisé net, actif circulant net, capitaux
propres, dettes.
– la trésorerie de l’entreprise est-elle positive ?

EXO 25.04 Établir les tableaux de l’annexe

L’entreprise SUNNY exerce une activité de production de cosmétiques solaires. En fort


développement, elle a été amenée au cours de l’exercice N, à renouveler une partie de son
parc de production.
Les informations suivantes ont été collectées de façon à faciliter l’établissement des
principaux tableaux de l’annexe aux comptes de l’entreprise.
Immobilisations
Acquisitions de l’exercice
– 01/07/N : achat d’un bâtiment industriel 150 000 1
– 01/07/N : achat d’un automate de production 200 000 1
Cessions de l’exercice
– 30/06/N : vente d’un terrain au prix de 40 000 1. Ce terrain a été acquis en N-9 au prix
de 20 000 1
– 01/07/N : vente de l’ancien automate de production au prix de 50 000 1 – cette machine
a été acquise le 01/07/N-5 au prix de 100 000 1

Amortissements
– Amortissement du bâtiment industriel acquis 150 000 1 le 01/07/N = durée de vie 25 ans
– Amortissement de l’automate de production acquis 200 000 1 le 01/07/N = durée de vie
5 ans
– Amortissement de l’ancien automate de production acquis 100 000 1 le 01/07/N-5 =
durée de vie 10 ans
En complément des immobilisations acquises ou cédées, les dotations aux amortissements
au titre de l’exercice N sont les suivantes :
– Constructions : 20 000 1
– Installations techniques 15 000 1
– Autres immobilisations corporelles 30 000 1

Dépréciations
Une dépréciation sur stock de 20 000 1 avait été constatée l’an passé pour anticiper le
caractère inutilisable de matières premières devenues interdites pour des motifs sanitaires.
Le stock concerné a été détruit au cours de l’exercice.
La dépréciation de 50 000 1 constatée en N-1 concernait :
– à hauteur de 30 000 1 un client avec lequel un accord a été trouvé et qui a régularisé sa
situation ;
– à hauteur de 20 000 1 un client toujours en difficulté pour lequel la dépréciation doit être
maintenue.
Un client dont le montant de la créance s’élève à 12 000 1 (TVA à 20 %) est en procédure
de redressement judiciaire. L’entreprise espère récupérer 50 % de sa créance.

421
APPLICATIONS

Provisions
Un litige en cours avec un salarié licencié avait conduit à constater une provision de 10 000 1
l’an passé. Compte tenu de ses demandes devant les Prud’hommes et de l’avancée du
dossier, notre avocat estime que le risque pourrait atteindre 20 000 1 en fin d’année N.

Ü Missions
À partir des informations communiquées, compléter les tableaux de l’annexe fournis ci-après
(immobilisations, amortissements, dépréciations, provisions).
Tableau des immobilisations

Valeur brute Valeur brute


Rubriques à l’ouverture Augmentations Diminutions à la clôture
de l’exercice de l’exercice
Immobilisations
incorporelles :
Fonds 30 000
commercial
Immobilisations
corporelles :
Terrains 80 000
Constructions 450 000
Installations 500 000
techniques
Autres 300 000
immobilisations
Immobilisations
financières
Participations 250 000
TOTAL 1 610 000

Tableau des amortissements

Amortissements Amortissements
Augmentations : Diminutions
cumulés cumulés
Rubriques dotations d’amortissements
à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice
de l’exercice de l’exercice
Immobilisations
corporelles :
Constructions 230 000
ITMOI 220 000
Autres 150 000
immobilisations
TOTAL 600 000

422
Applications

APPLICATIONS
Tableau des dépréciations

Dépréciations Augmentations : Diminutions : Dépréciations


Rubriques à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
Stocks 20 000
Créances 50 000
TOTAL 70 000

Tableau des provisions

Provisions Augmentations : Diminutions : Provisions


Rubriques à l’ouverture dotations reprises à la clôture
de l’exercice de l’exercice de l’exercice de l’exercice
Provisions pour
risques
Provision pour 10 000
litige
TOTAL 10 000

423
Sujet inédit

Sujet inédit – Situations

SUJET INÉDIT
d’apprentissage
et d’évaluation (SAÉ)
Vous avez été embauché par la SAS MadeInF, une entreprise installée à Aurillac (Cantal) et
qui produit et commercialise des vêtements et des accessoires personnalisés par broderie.
Son originalité réside dans une production 100 % française qui la démarque de ses
concurrents. Elle appartient au réseau d’entreprises « Fiers d’être Made In France ».
La commercialisation des produits se fait en grande majorité par le biais d’un site web. La
clientèle est constituée d’entreprises, d’associations et de particuliers qui sont sensibles à
l’origine française des produits et l’utilisent parfois pour mettre en avant leur côté éthique
en associant leur nom à cet achat.
L’entreprise MadeInF a fait le choix de piloter son activité avec un PGI en mode Saas, qui lui
permet de gérer les opérations commerciales, la paie des salariés, la tenue de la comptabilité
générale, les budgets, et l’ensemble des déclarations fiscales et sociales associées.
Pour les opérations soumises à TVA, le taux normal de 20 % s’applique. Les numéros
d’identification à la TVA ont été échangés avec tous les fournisseurs et les clients membres
de l’Union européenne.
Vous êtes embauché pour assister le responsable financier Monsieur Rey mais surtout pour
reprendre son poste à court terme puisque son départ en retraite est prévu dans moins d’un
an. Vous deviendrez ainsi le bras droit du PDG, M. AIMARD que vous assisterez dans toutes
ses décisions (non seulement financières mais également managériales, stratégiques, et en
termes de politique RH). Par conséquent, on vous demande d’avoir une vision d’ensemble
non seulement de l’entreprise mais également de son marché, d’autant plus que l’entreprise
souhaite se tourner vers l’international.
Ce cas se décompose en 5 parties, indépendantes les unes des autres. Ces 5 parties sont
en lien avec les différentes situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) de chacun des
3 B.U.T. tertiaires : GACO, GEA et TC de la manière suivante.

SAÉ concernée(s) GACO SAÉ concernée(s) GEA SAÉ concernée(s)TC


– S1.02 Participer au pilotage – S1C1 : Situer une organisation – S1.01 – Marketing
d’une organisation dans son environnement générique
– S2.02 Participer au pilotage – S1C2 : Mettre en œuvre une – S1.03
d’une organisation organisation comptable et – Communication
– S2.04 Réaliser le diagnostic fiscale commerciale
Partie 1 managérial d’une organisation – S2C1C2C3-1 : Immersion dans générique
Environnement – S2.05 Projet transverse S2 une organisation marchande ou – S2.04 – PROJET
juridique – S2.06 Stage BUT non-marchande, réelle ou TRANSVERSE S2
fictive – S2.05 – STAGE S2
– S2C1C2C3-2 : Simulation de
gestion d’une organisation dans
son environnement
– S2 Stage

425
SUJET INÉDIT

SAÉ concernée(s) GACO SAÉ concernée(s) GEA SAÉ concernée(s)TC


– S1.02 Participer au pilotage – S1C1 : Situer une organisation – S1.01 – Marketing
d’une organisation dans son environnement générique
– S1.03 Concevoir la stratégie – S2C1C2C3-1 : Immersion dans – S2.04 – PROJET
marketing d’une organisation une organisation marchande ou TRANSVERSE S2
Partie 2
– S2.02 Participer au pilotage non-marchande, réelle ou – S2.05 – STAGE S2
Environnement
d’une organisation fictive
économique
– S2.04 Réaliser le diagnostic – S2C1C2C3-2 : Simulation de
managérial d’une organisation gestion d’une organisation dans
– S2.05 Projet transverse S2 son environnement
– S2.06 Stage BUT – S2 Stage
– S1.02 Participer au pilotage – S2C1C2C3-1 : Immersion dans – S1.01 – Marketing
d’une organisation une organisation marchande ou générique
– S1.03 Concevoir la stratégie non-marchande, réelle ou – S1.02 – Vente
Partie 3 marketing d’une organisation fictive générique
Environnement – S2.02 Participer au pilotage – S2C1C2C3-2 : Simulation de – S2.01 – Marketing
stratégie d’une organisation gestion d’une organisation dans générique
marketing – S2.03 Mener une étude son environnement – S2.04 – PROJET
marketing – S2 Stage TRANSVERSE S2
– S2.05 Projet transverse S2 – S2.05 – STAGE S2
– S2.06 Stage BUT
– S1.01 Situer une organisation – S1C1 : Situer une organisation – S1.01 – Marketing
dans son environnement dans son environnement générique
– S1.02 Participer au pilotage – S1C2 : Mettre en œuvre une – S1.02 – Vente
d’une organisation organisation comptable et générique
– S1.03 Concevoir la stratégie fiscale – S1.03
marketing d’une organisation – S1C3 : Construire une posture – Communication
– S2.01 Participer à la professionnelle commerciale
Partie 4 réalisation d’un projet – S2C1C2C3-1 : Immersion dans générique
Environnement – S2.02 Participer au pilotage une organisation marchande ou – S2.01 – Marketing
communica- d’une organisation non-marchande, réelle ou générique
tion – S2.03 Mener une étude fictive – S2.02 – Vente
marketing – S2C1C2C3-2 : Simulation de générique
– S2.04 Réaliser le diagnostic gestion d’une organisation dans – S2.03
managérial d’une organisation son environnement – Communication
– S2.05 Projet transverse S2 – S2 Stage commerciale générique
– S2.06 Stage BUT – S2.04 – PROJET
TRANSVERSE S2
– S2.05 – STAGE S2
– S2.01 Participer à la – S1C1 : Situer une organisation – S2.04 – PROJET
réalisation d’un projet dans son environnement TRANSVERSE S2
– S2.02 Participer au pilotage – S1C2 : Mettre en œuvre une – S2.05 – STAGE S2
d’une organisation organisation comptable et
– S2.04 Réaliser le diagnostic fiscale
managérial d’une organisation – S1C3 : Construire une posture
Partie 5
– S2.05 Projet transverse S2 professionnelle
Environnement
– S2.06 Stage BUT – S2C1C2C3-1 : Immersion dans
management
une organisation marchande ou
et RH
non-marchande, réelle ou
fictive
– S2C1C2C3-2 : Simulation de
gestion d’une organisation dans
son environnement
– S2 Stage

426
Applications

APPLICATIONS
DOSSIER 1 Partie 1 – Environnement juridique

BASE DOCUMENTAIRE : documents 1 et 2

Ü Mission
1. Les statuts juridiques de la société sont une SAS. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce qui
justifie ce choix ? Justifiez votre réponse.
2. Quels auraient été les autres statuts juridiques possibles ? Justifiez votre réponse.
3. MadeInF regroupe une clientèle constituée notamment d’entreprises et d’associations. Vous
devez donc maîtriser les étapes de la conclusion de contrats entre professionnels. Définissez
le contrat, les conditions de validité et la portée des engagements.
4. MadeInF cherche à développer son activité sur le territoire français comme à l’international.
Elle décide de procéder à plusieurs embauches. En vous basant sur le document 1, rédigez
une note sur la construction du droit, en général, mais surtout du droit du travail, CDD, CDI,
période d’essai, signature d’un contrat, délai de prévenance, rupture anticipée, clause,
procédure de licenciement, lettre de notification, etc. Votre réflexion sera appuyée par des
références.
5. En vous basant sur le document 2, rédigez une note sur les obligations et droits des salariés
et employeurs. Pour cela, vous reviendrez notamment sur la mise en place du contrat
nouvelles embauches, la mise en sursis, la compétence juridictionnelle, la protection de la
personne telle que définie par le Code civil, la protection de la personne telle que définie par
la Convention de sauvegarde des Droits de l’homme et des libertés fondamentales, la
discrimination et plus particulièrement la protection de la femme enceinte, le principe de
non-discrimination entre les hommes et les femmes, la légitimité de l’action des syndicats
pour un tiers déterminé, les procédures de licenciements, etc. Votre réflexion sera appuyée
par des références.

Document 1

La société souhaitant se développer, M. AIMARD décide de recruter 2 salariés : un community


manager en CDD pour une période de 12 mois et un commercial à temps plein en CDI
(qualification agent de maîtrise). Après avoir reçu plusieurs candidats, avec votre aide, il décide
d’embaucher Mme MILAN en tant que community manager (1 500 1 brut par mois) pour rendre
plus attractif le site web marchand et M. PAYARD sur le poste de commercial (2 500 1 brut par
mois).
La période d’essai est fixée pour une durée de 4 mois pour le poste en CDI. Ces deux personnes
prennent leurs fonctions le 01/09/N et ce même jour, le directeur remet à signature le contrat
à Mme MILAN. Cependant, le 04/11/N, M. AIMARD indique à la salariée qu’il met fin à son contrat
pour insuffisance professionnelle. Mme MILAN quitte l’entreprise le jour même.
Un mois plus tard, début décembre, M. PAYARD se voit également reprocher une insuffisance
de résultats. Le directeur lui fait remarquer qu’une clause d’objectifs est insérée dans son
contrat de travail et que celle-ci a été acceptée et signée entre les parties en présence au jour
de la conclusion dudit contrat. M. PAYARD lui fait alors remarquer qu’il n’est pas en mesure de
réaliser les objectifs demandés par manque de moyens mis à sa disposition (véhicule de
fonction toujours en panne, pas de téléphone portable, etc.). Il ajoute que cela l’empêche de
travailler en toute sérénité. M. AIMARD lui répond qu’il n’a qu’à se débrouiller avec les moyens
du bord, c’est-à-dire : utiliser son véhicule personnel et son portable.
Quatre mois s’écoulent et les résultats attendus par la direction ne sont toujours pas à la
hauteur. Le lundi 09/04/N+1, M. PAYARD est convoqué à un entretien prévu le 13/04/N+1, par

427
APPLICATIONS

lettre recommandée avec avis de réception. Le salarié se rend seul à cet entretien, sans plus
d’informations stipulées dans le courrier de notification. M. PAYARD se voit signifier son
licenciement pour faute grave le 17/04/N+1 par lettre recommandée avec avis de réception. La
lettre de notification de licenciement reste relativement évasive sur les motifs de rupture du
contrat de travail.

Document 2

Mme MARTY avait été embauchée en contrat à durée indéterminée le 03/06/N en tant que
conseillère clientèle. L’article 2 de son contrat de travail stipule qu’elle percevra une rému-
nération de 1 700 brut mensuel. Aucune clause d’objectifs n’est insérée dans la convention. À
noter que MadeInF est dotée d’instances représentatives du personnel. Début avril N, la
salariée apprend qu’elle est enceinte. Son état de santé l’oblige à quitter régulièrement son
poste de travail. M. AIMARD s’interroge sur ce comportement et apprend indirectement la
grossesse de sa salariée.
L’employeur décide alors de la changer de fonction car il estime que son état nuit à l’image
et à la réputation de l’entreprise. Apprenant cette décision, Mme MARTY refuse ce change-
ment. M. AIMARD lui annonce, dans le même temps, la baisse de sa rémunération prétextant
que son chiffre d’affaires est en chute libre et que par conséquent, il ne peut la maintenir au
salaire contractualisé par les parties au moment de la conclusion de la convention. Mme
MARTY l’informe qu’elle va demander un rendez-vous avec le médecin du travail. L’employeur
lui rétorque que c’est lui le patron et qu’elle n’a pas le choix.
Désespérée, Mme MARTY décide de faire appel au délégué du personnel. Celui-ci en fait part
à son organisation syndicale représentative, qui décide de mettre en place une procédure au
fond pour discrimination et non-respect de l’égalité de rémunération entre hommes et
femmes. M. AIMARD, furieux du comportement de sa salariée, la licencie pour faute grave au
motif : « refus d’occuper un autre poste ».

DOSSIER 2 Partie 2 – Environnement économique

BASE DOCUMENTAIRE : documents 1 et 2

Ü Mission
1. Caractérisez l’évolution du marché du 100 % français. Quand est-il né ? Pourquoi ?
2. Sur quelles valeurs repose le secteur économique du 100 % français ? Dans quels types
d’activité retrouve-t-on le plus cette distinction ?
3. Expliquez le terme « concurrence ».
4. Expliquez l’impact des différents impôts sur l’entreprise. Citez ces derniers au préalable.
5. En vous basant sur les piliers du développement durable, expliquez pourquoi l’atteinte d’un
objectif ne relève pas forcément d’une performance. Au préalable, vous définirez cette
notion.
6. Relevez la différence entre efficacité et efficience.
7. Citez les différents indicateurs de performance financière et commerciale.
8. Qu’est-ce que la RSE ? Rappelez les différents piliers de la RSE. En quoi cette dernière
peut-elle avoir un impact sur les externalités négatives produites par l’entreprise ?
9. Identifiez l’externalité liée au développement de l’e-commerce et les moyens de la réduire.
10. Expliquez pourquoi la responsabilité sociétale peut être un levier de performance pour
l’entreprise.

428
Sujet inédit

SUJET INÉDIT
11. Déterminez l’intérêt pour une entreprise d’intensifier ses efforts en matière de respon-
sabilité sociétale.
12. Identifiez les parties prenantes à l’origine de ces mutations.
13. Relevez les attentes actuelles des consommateurs vis-à-vis de ces entreprises.

Document 1 – Sitographie

Quelques références données à titre indicatif pour justifier vos réponses.


https://www.economie.gouv.fr/cedef/fabrique-en-france
https://www.entreprises.gouv.fr/fr/industrie/politique-industrielle/made-france-pour-
consommateurs
https://www.douane.gouv.fr/fiche/le-marquage-de-lorigine-made-infabrique-en
https://www.economie.gouv.fr/cedef/label-origine-france-garantie
https://www.lci.fr/conso-argent/video-consommer-100-francais-une-mission-impossible-
2161706.html
https://www.ifop.com/publication/le-made-in-france-regards-croises-francais-et-chefs-
dentreprise/
https://certification.afnor.org/qualite/certification-origine-france-garantie
http://mesachatsfrancais.fr/
https://www.cci.fr/actualites/made-france-ce-quil-faut-savoir

Document 2 – Acheter un produit « Fabriqué en France » : quelles garanties ?

Par Bercy Infos, le 14/06/2021 – Étiquetage des produits


Si comme trois quarts des Français (sondage Ifop pour Pro France/2018), vous êtes prêt à
payer plus cher pour acheter un produit fabriqué en France, vous rencontrez peut-être des
difficultés à identifier les produits « Fabriqué en France ». Est-il obligatoire d’indiquer la
provenance d’un produit manufacturé ? Que vous garantit une appellation « Fabriqué en
France » ? On vous répond.
Qu’est-ce que le « Fabriqué en France » ?
Le marquage « Fabriqué en France », « Produit en France » ou « Made in France » est une
mention que les fabricants ou les distributeurs peuvent faire figurer, sous certaines conditions,
sur leur produit pour attester de son origine française. La mention « Fabriqué en France » ne
signifie pas que 100 % des étapes de fabrication d’un produit ont été réalisées en France, mais
qu’a minima, une partie significative de la fabrication du produit a été réalisée en France.
Mention de l’origine de fabrication : quels sont les produits concernés ?
En Europe, la mention de l’origine du produit est facultative pour les biens de consommation
et d’équipement (dits produits manufacturés). L’entreprise est donc libre d’informer ou non
le consommateur de l’origine produit qu’elle propose.
En revanche, certains produits agricoles, alimentaires et cosmétiques doivent obligatoirement
indiquer leur origine : fruits et légumes, huile d’olive, produits de la pêche ou viande.
Mention « Fabriqué en France » : quelle réglementation ?
Les règles d’origine non préférentielle
Sur les produits manufacturés, les mentions « Fabriqué en France » ou « Made in France » sont
soumises au respect des règles d’origine non préférentielle du Code des douanes de l’Union
européenne.

429
SUJET INÉDIT

À ce sujet, la Direction générale des entreprises (DGE) précise que pour être porteur de la
mention « Fabriqué en France », un produit manufacturé doit :
– tirer une part significative de sa valeur d’une ou plusieurs étapes de fabrication localisées
en France,
– avoir subi sa dernière transformation substantielle en France.
C’est pourquoi un produit porteur d’une indication « Fabriqué en France » peut être composé
de matières premières importées. Afin de s’assurer de la légitimité des mentions « Fabriqué
en France » ou « made in France », la Direction générale de la concurrence, de la consomma-
tion et de la répression des fraudes (DGCCRF) contrôle le marquage de l’origine figurant sur
l’étiquetage des marchandises commercialisée en France.
Les règles de code de la consommation
La mention « Fabriqué en France », comme toute allégation, doit respecter les règles du code
de la consommation : le professionnel doit être en mesure de la justifier et cette allégation ne
doit pas induire le consommateur en erreur.
En tant que consommateur, si vous constatez une pratique trompeuse de la part d’une
entreprise ou de nature à induire le consommateur en erreur sur l’origine d’un produit, vous
pouvez la signaler aux services de la répression des fraudes via l’application SignalConso, un
service public pour les consommateurs.
Ces marquages qui peuvent vous induire en erreur
« Conçu en France », « designé en France », « assemblé en France », « élaboré en France »,
« conditionné en France », etc. Restez vigilants face aux marquages ambigus ou trompeurs, qui
peuvent induire le consommateur en erreur en suggérant une origine « France » alors que tel
n’est pas forcément le cas.
Par ailleurs, la présence sur le produit ou son emballage d’un drapeau français, d’une cocarde
ou d’un hexagone « bleu-blanc-rouge » ne garantit pas nécessairement que le produit ait été
fabriqué en France.
Quelles sont les indications « Fabriqué en France » ?
Si le respect des règles d’origine non préférentielle permet d’obtenir la mention « Fabriqué en
France », il existe d’autres initiatives qui valorisent l’origine d’un produit.
Celles-ci sont facultatives, gratuites ou payantes, générales ou sectorielles. Pour en bénéficier,
les marques répondent à des cahiers des charges spécifiques et leur attribution est généra-
lement vérifiée par un organisme tiers indépendant.
Voici quelques exemples de labels vous permettant d’acheter des produits fabriqués en
France :
– Les indications géographiques : la qualité des produits agricoles, agroalimentaires et
viticoles est promue à travers des indications géographiques protégées (IGP), qui identifient
un savoir-faire lié à une origine géographique, et des appellations d’origine fondées sur la
notion de terroir, telles que l’appellation d’origine protégée (AOP) au niveau européen et
l’appellation d’origine contrôlée (AOC) en France.
– Origine France Garantie : ce label certifie que le lieu où le produit prend ses caractéristiques
essentielles est situé en France et que 50 % au moins du prix de revient unitaire est acquis
en France. Aujourd’hui, 2 000 gammes de produits sont labellisées, représentant près de
600 entreprises.
– France Terre Textile : le label France Terre Textile garantit qu’au minimum 75 % des étapes
de fabrication ont été effectuées en France. Près de 100 entreprises sont aujourd’hui
labellisées France Terre Textile.
Site du ministère de l’Économie (https://www.economie.gouv.fr/particuliers/produit-made-in-france)

430
Applications

APPLICATIONS
DOSSIER 3 Partie 3 – Environnement stratégie marketing

Ü Mission
1. Rédigez une liste des enjeux auxquels est confrontée l’entreprise aujourd’hui.
2. Quels sont les différents segments de clientèle sur ce marché ?
3. Quel est le positionnement de cette entreprise ?
4. Selon vous, quels peuvent être les différents métiers du marketing et leur rôle dans une
entreprise ? Rappelez vos connaissances sur les notions de « DAS » (ou business unit) et de
« métier » en stratégie.
5. Comment qualifieriez-vous la stratégie de cette entreprise ? Justifiez vos réponses.
6. Quels sont les différents concepts de base de la démarche marketing ?
7. Quels sont les éléments du mix marketing d’une organisation ?
8. Dans le cadre d’une veille informationnelle, on vous demande de réaliser un diagnostic
stratégique afin de positionner l’entreprise dans son environnement. Quels sont les
principaux concurrents de la SAS ?
9. Cette entreprise a décidé d’appliquer une démarche de développement durable. Identifiez
les parties prenantes pour comprendre leurs attentes sur les aspects du développement
durable et proposez des sources d’amélioration du management de l’organisation.
10. Comment les clients consommateurs peuvent-ils influencer l’entreprise dans ses choix ?
11. Quel est le lien entre une démarche responsable et l’impact sur l’image de marque ?
12. Expliquez ce qu’est l’e-réputation.
13. Précisez comment les consommateurs s’informent sur l’e-réputation d’une entreprise.
14. Montrez l’influence de l’e-réputation sur le comportement des consommateurs.

DOSSIER 4 Partie 4 – Communication

Ü Mission
1. L’entreprise dispose d’un site web marchand. Quels conseils lui donneriez-vous quant à la
stratégie de communication à adopter dans le cadre d’un développement ?
2. Définissez les notions suivantes : marketing viral, community manager et réseaux sociaux.
3. Qu’entend-on par démarche publicitaire ?

DOSSIER 5 Partie 5 – Management et RH

BASE DOCUMENTAIRE : documents 1 et 2

Ü Mission
1. La direction de l’entreprise est un enjeu stratégique. Quels sont les différents styles de
management ?
2. En reprenant les documents 1 et 2 de la partie Environnement juridique, comment
qualifieriez-vous le style de management de M. AIMARD ?
3. Montrez que le style de management adopté par M. AIMARD peut conduire à des dérives
importantes, particulièrement avec les générations Y et Z.
4. Expliquez pourquoi les différents niveaux de management et les décisions qui y sont
rattachées ne représentent pas les mêmes enjeux pour l’entreprise.

431
SUJET INÉDIT

5. À l’aide des notions citées précédemment et des liens proposés dans le document 1,
présentez, sous la forme d’une carte heuristique, les quatre principaux styles de manage-
ment et les trois niveaux de décision de management.
6. Qu’est-ce que la GPEC ? Quel est le principal objectif de la GPEC ? Quelles sont les étapes de
la GPEC ? Pourquoi mettre en place une GPEC ? Qui est concerné par la GPEC ? Rédigez une
courte note à l’intention de M. AIMARD pour lui démontrer l’intérêt de mettre en place une
GPEC au sein de son entreprise.

Document 1 – Créer une carte mentale

Les sites web suivants proposent des outils gratuits de création de cartes mentales.
Canva : https://www.canva.com/fr_fr/
FreeMind : http://freemind.sourceforge.net/wiki/index.php/Main_Page
MindMeister : https://www.mindmeister.com/fr

www.canva.com

Document 2 – Comment manager les générations Y et Z ?

Par la Rédaction – 06/02/2017


Pas toujours facile de manager ces millennials de 18 à 40 ans qui ont grandi avec les nouvelles
technologies et ont une idée très claire de la direction qu’ils veulent donner à leur vie !
Quelques conseils à suivre pour y parvenir...
Leur arrivée dans une entreprise provoque parfois des remous, en n’hésitant pas à dire ce qu’ils
pensent. Les millennials, décomposés en générations Y et Z (entre 18 et 40 ans), affichent une
vision de l’entreprise bien différente de celle de leurs parents.
La génération Y, née entre 1980 et 1994, a grandi dans un monde où l’ordinateur personnel,
les jeux vidéo et Internet sont devenus incontournables. Tous hyperconnectés, les nouvelles

432
Sujet inédit

SUJET INÉDIT
technologies de l’information et de la communication (NTIC) n’ont que peu de secrets pour eux.
Idem pour la génération Z, née entre 1995 et 2012, qui, pour sa part, a baigné dedans depuis
le plus jeune âge : Internet, les smartphones, les réseaux sociaux... à tel point qu’ils alimentent
leur propre « image » en ligne.
Avec une vision du monde et de leur environnement différente de celle des générations
précédentes, ces millennials ont envahi les entreprises forts de leurs convictions parfois
« révolutionnaires ». « Il se dit de ces générations qu’elles sont peu vaillantes. Ces jeunes sont
soupçonnés d’être paresseux, accusés d’être irrespectueux de la hiérarchie et infidèles à leur
entreprise. Mais la vérité est bien plus complexe ! », indique Adrien Ledoux, cofondateur de
Job Teaser.
En réalité, il estime que ces jeunes sont jalousés en raison de « leur liberté ». Pour Eric Cohen,
P-DG de Keyrus, spécialiste des datas et du digital, les millennials « rêvent d’être leur propre
patron, mais ils ne le deviendront pas tous ». Pour l’entreprise, tout l’enjeu est de parvenir à
prendre le parti « de leur appétence pour l’innovation et de leur créativité ».
1. Apporter du sens au travail
Didier Pitelet, fondateur de Moon’s factory, spécialiste du management d’entreprise, écrit dans
son livre Le prix de la confiance : une révolution humaine au cœur de l’entreprise (éditions
Eyrolles) que les moins de 20 ans sont « des utopistes peu dociles qui exigent un management
entrepreneurial ».
Les jeunes de la génération Z, mais c’est aussi valable pour la génération Y, ont besoin de
« comprendre exactement leur mission et la raison de leur travail car ils sont exigeants avec
eux-mêmes tout autant qu’avec les autres », insiste Eric Cohen. Contrairement à leurs parents
dont ils rejettent la vie professionnelle, « ils ne souhaitent pas travailler par nécessité mais par
plaisir. Ils cherchent à trouver un sens à ce qu’ils font », martèle Adrien Ledoux.
Le modèle de management doit donc être « structural, éducatif et psychologique », souligne
Didier Pitelet. Le manager doit se comporter en coach, avec à l’esprit que la hiérarchie
classique, du haut vers le bas, ne fonctionner pas. « Les 18-35 ans souhaitent un manager qui
les comprenne, les soutienne et les conseille. Un mentor, capable de révéler leurs talents pour
réaliser leurs passions », ajoute le P-DG de Keyrus.
2. Lancer des défis pour les stimuler
« Travailler en s’amusant est important pour eux », note Didier Pitelet. L’entreprise doit donc
s’efforcer de varier les tâches en proposant de nouveaux objectifs régulièrement. Hyper-
connectées et touche-à-tout, les générations Y et Z cherchent à satisfaire leur curiosité. « Il faut
leur donner la possibilité d’explorer des postes connexes au sein de l’entreprise. Cela renforce
leur polyvalence », souligne Eric Cohen.
Dès lors que la mission confiée a un impact concret sur la société, ces jeunes s’y investissent
à fond. À charge au manager de bien prendre en compte la dimension technologique, dont
l’innovation doit être le point d’orgue. Didier Pitelet affirme même que ces générations sont
les premiers à apprendre à leurs parents, ce qui a nécessairement un impact sur leur vision des
relations humaines avec leurs aînés.
« Ils ont le goût de relever les défis de leur génération, comme celui de former les seniors à
la transformation numérique de l’entreprise. L’échange de compétences se fait et doit se faire
aujourd’hui dans les deux sens », explicite Eric Cohen.
3. Les mettre en situation d’apprentissage
Vivant depuis leur plus jeune âge dans un monde en perpétuelle évolution, les millennials ont
parfaitement conscience qu’ils doivent se tenir en alerte. « Avec les progrès de l’intelligence
artificielle, d’ici à 20 ans, la moitié des emplois actuels risquent de disparaître. Les millennials
en ont une conscience innée car ils se sont habitués depuis l’enfance à des mutations

433
SUJET INÉDIT

technologiques accélérées. Ils ne craignent pas de se positionner en constants étudiants pour


renouveler leurs savoirs et expertises », développe Eric Cohen.
Selon le P-DG de Keyrus, ils sont d’ailleurs attirés par les MOOC, ces formations en ligne. « Elles
n’ont pas vocation à remplacer la formation professionnelle continue, mais elles permettent
aux millennials de progresser ou de faire le point sur des domaines parfois très pointus sans
nécessiter pour autant une réorganisation de leur temps de travail ». Pour Didier Pitelet, la prise
de risque étant inhérente à ces générations, le manager ne doit pas les brider face à leur désir
d’en apprendre plus.
4. Favoriser un environnement flexible et collaboratif
Face à ces générations, un manager « à l’ancienne » ne peut avoir gain ! Par exemple, interdire
les réseaux sociaux sur le lieu de travail revient à faire fuir les millennials puisque leur
hyper-connexion est intrinsèque. Il est donc essentiel d’en tenir compte et, mieux, de s’en
servir !
« Aujourd’hui, l’entreprise telle qu’elle existait ne leur correspond pas. Elle met trop de
barrières hiérarchiques ! » insiste Adrien Ledoux. D’ailleurs, peu d’entre eux ont pour ambition
« d’évoluer dans la même entreprise durant toute leur vie professionnelle ou d’avoir un salaire
élevé au détriment de leur vie privée », détaille Eric Cohen.
Beaucoup rêvent de devenir entrepreneur, au point de souhaiter concilier le statut de salarié
avec celui d’auto-entrepreneur. Et contrairement aux idées reçues, dans leur vision du monde
de travail, la PME est préférable au grand groupe : pour eux, dans une structure à taille humaine,
ils peuvent exister et être reconnus plus facilement.
« Ils sont sensibles aux entreprises bienveillantes qui se tiennent à l’écoute de leurs demandes
individuelles comme le télétravail, exercer une activité annexe, un congé sabbatique pour faire
un tour du monde, s’impliquer socialement », énumère Eric Cohen. Ce n’est donc pas aux
millennials de s’adapter à l’entreprise mais bien à l’entreprise de s’adapter à eux.
5. Donner un objectif à leurs actions
« C’est une génération qui veut absolument exister, se réaliser, réussir », assène Didier Pitelet.
Passionnées, ces générations Y et Z ont besoin de savoir pourquoi ils travaillent. « Toucher un
salaire à la fin du mois ne suffit plus. Les millennials ont à cœur de travailler pour des
entreprises qui contribuent à changer les choses, voire le monde », insiste Eric Cohen.
Pour les stimuler ? Mieux vaut les placer « dans des contextes de montée d’adrénaline »,
conseille Eric Cohen (buzz digital, viralité des tendances, innovations disruptives...), afin de leur
procurer l’excitation dont ils ont besoin. Pour garder leurs talents, en plus de revoir son
organisation, l’entreprise doit donc former ses talents à de nouveaux métiers, créer des
parcours, faciliter leur mobilité interne.
Il est fort à parier que les entreprises qui n’appliqueront pas ces nouveaux modèles ne s’en
sortiront pas. Et celles qui continuent de considérer les jeunes comme une menace et non
comme une opportunité disparaîtront... au profit d’un modèle que les millennials auront
inventé, avec cette volonté qui les anime de vouloir changer le monde.
Entreprendre (https://www.entreprendre.fr/management-millennials/)

434
Corrigés
1 Histoire, définition et rôle de la comptabilité
QCM 01.01

1. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux ; E Vrai


2. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux ; E ; F Vrai
3. A ; B ; C ; D ; E ; F Vrai
4. A Faux ; B ; C Vrai ; D ; E Faux ; F Vrai

435
CORRIGÉS

2 La normalisation et la réglementation comptable


QCM 02.01

1. A Vrai ; B Faux ; C ; D ; E ; F Vrai


2. A Faux ; B ; C ; D ; E Vrai ; F Faux

QCM 02.02

1. A Vrai ; B Faux
2. A Faux ; B Vrai

EXO 02.03

1. Le compte 2182 – Matériel de transport.


Quel est le numéro du compte Amortissement du matériel de transport ?
28182
2. Le compte 37 – Stock de marchandises.
Quel est le numéro du compte Dépréciation des stocks de marchandises ?
397
3. Le compte 607 – Achats de marchandises.
Quel est le numéro du compte Rabais, remises et ristournes obtenues sur achats ?
609
4. Le compte 666 – Pertes de change.
Quel est le numéro du compte Gains de change ?
766
5. Le compte 40 – Fournisseurs et comptes rattachés.
Quelle est la signification du compte 400 ?
Regroupement de plusieurs comptes du même niveau.
6. Donner pour chacun des comptes suivants le numéro et le nom de la classe à laquelle il
appartient : achats de marchandises, fournisseurs, clients, emprunts, résultat, ventes de
marchandises, banque, capital, matériel de bureau et matériel informatique.
Numéro et nom de la classe :
– Achats de marchandises : 607 – Charges
– Fournisseurs : 401 – Tiers
– Clients : 411 – Tiers
– Emprunts : 16 – Capitaux
– Matériel de bureau et matériel informatique : 2183 – Immobilisations
– Résultat : 12 – Capitaux
– Ventes de marchandises : 707 – Produits
– Banque : 512 – Comptes financiers
– Capital : 101 – Capitaux

436
Corrigés

Thème : Analyse des comptes de charges. Écritures de virement

CORRIGÉS
EXO 02.04

1. Donner le numéro de comptes associé aux différentes charges de la période.


613 Locations
615 Travaux entretien et réparations
616 Primes d’assurances
626 Frais postaux et de télécommunication
623 Publicité, publications, relations publiques
6234 Cadeaux à la clientèle
6242 Transports sur ventes
63511 Contribution économique territoriale
6312 Taxe d’apprentissage
641 Rémunérations du personnel
645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance
661 Charges d’intérêts
665 Escomptes accordés
6712 Pénalités, amendes fiscales et pénales
2. Regrouper ces comptes dans des rubriques de comptes à 2 chiffres.
61 Services extérieurs = 12 600 + 6 500 + 12 247 = 31 347 1
62 Autres services extérieurs = 3 452 + 420 + 3 800 + 2 000 + 21 483= 31 155 1
63 Impôts, taxes et versements assimilés = 12 500 + 6 421 = 18 921 1
64 Charges de personnel = 95 550 1
66 Charges financières = 38 324 1
67 Charges exceptionnelles = 11 735 1
3. Vérifier les totaux des comptes regroupés avec l’extrait de la balance de l’entreprise.
Les regroupements et les montants des soldes débiteurs de l’extrait de la balance sont corrects.

437
CORRIGÉS

3 Les mécanismes de la technique comptable


EXO 03.01

Indiquer :
– Le nom du fournisseur.
– Le nom du client.
– La date de la facture.
– L’échéance de la facture.
– Le montant de la facture : hors taxe, TVA et toute taxe comprise.
– Le montant réglé au comptant au fournisseur.
– Le montant de la dette au fournisseur : solde à payer.

– Le nom du fournisseur : TRACTEXPERT


– Le nom du client : RIZON
– La date de la facture : 15/09/016
– L’échéance de la facture : 15/10/2016
– Le montant de la facture : HT : 2 000 ; TVA : 400 ; TTC : 2 400
– Le montant réglé au comptant au fournisseur : 1 200 1 réglé le 15/09/16
– Le montant de la dette au fournisseur : solde à payer 1 200 1 pour le 15/10/16

QCM 03.02

1. A Faux ; B Vrai
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Faux ; B Vrai
5. A Faux ; B Vrai
6. A Vrai ; B Faux
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux

EXO 03.03

Déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise Tournier sur la base des éléments suivants :
Terrains : 100 000 1
Stocks de marchandises : 20 000 1
Banque : 10 000 1
Emprunts : 80 000 1
Dettes fournisseurs : 20 000 1
Créances clients : 10 000 1
Actif
Terrains : 100 000 1
Stocks de marchandises : 20 000 1
Banque : 10 000 1
Créances clients : 10 000 1
140 000 1

438
Corrigés

Passif

CORRIGÉS
Emprunts : 80 000 1
Dettes fournisseurs : 20 000 1
100 000 1

PATRIMOINE = ACTIF NET DE DETTES = ACTIF – DETTES = 140 000 – 100 000 = 40 000 1

EXO 03.04

1. Quel est le montant de l’actif de l’entreprise ?


Montant de l’actif de l’entreprise
Éléments d’actif :
Local : 680 000 1
Matériel : 15 000 1
Clientèle : 320 000 1
Banque : 75 000 1
1 090 000 1
2. Quel est le montant des dettes exigibles ?
Montant des dettes exigibles
Emprunt : 400 000 1
3. Déterminer la valeur du capital apporté par l’exploitant.
Valeur du capital apporté par l’exploitant
Capitaux propres = actif – dettes = 1 090 000 – 400 000 = 690 000 1
4. Présenter le bilan de l’entreprise de Madame de Vigan.
Bilan de l’entreprise de Madame de Vigan

Bilan Entreprise de Vigan


Actif Passif
Montant Montant
Actif immobilisé Capitaux propres
Constructions 680 000 Capital 690 000
Installations techniques, matériel 15 000
Actif circulant Dettes
Clients 320 000 Emprunts 400 000
Banque 75 000
Total 1 090 000 Total 1 090 000

EXO 03.05

Déterminer le résultat de l’année N s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant en N.


Résultat de l’année N s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant en N :
Patrimoine au 01/01/N = 1 500 000
Patrimoine au 31/12/N = 1 200 000
Variation du Patrimoine sur N = 1 200 000 – 1 500 000 = – 300 000
Résultat = Appauvrissement = Perte = – 300 000

439
CORRIGÉS

EXO 03.06

Déterminer le résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant.
Résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant :
Patrimoine au 01/01/N+1 = 1 200 000
Patrimoine au 31/12/N+1 = 1 400 000
Variation du Patrimoine sur N = 1 400 000 – 1 200 000 = + 200 000
Résultat = Enrichissement = Bénéfice = 200 000

EXO 03.07

1. Déterminer le résultat de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2.


Résultat de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2 :
Résultat = Produits – Charges = 374 000 – 305 000 = 69 000 1
2. Quelle est la variation du patrimoine de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2, s’il n’y a pas
de nouvel apport de l’exploitant ?
Variation du patrimoine de l’entreprise Rahimi durant l’année N+2, s’il n’y a pas de nouvel apport
de l’exploitant :
Le résultat de 69 000 1 est un enrichissement qui engendre une augmentation du patrimoine
de 69 000 1.

QCM 03.08

1. A Vrai ; B Faux
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Vrai ; B Faux
5. A Vrai ; B Faux

QCM 03.09

1. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux


2. A Faux ; B Vrai ; C Faux ; D Vrai

EXO 03.10

1. Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 3, le total des crédits s’élève à
45 300 3. Déterminer la nature et le montant du solde. Quelle est sa signification ?
Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 1, le total des crédits s’élève à 45 300 1.
Nature et montant du solde :
Débits O Crédits Ì le solde est débiteur.
Solde débiteur = débit – crédit = 85 300 – 45 300 = 40 000 1.
Il s’agit d’une créance sur le client de 40 000 1. Le client doit à l’entreprise 40 000 1.
2. Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 3, le total des crédits s’élève
à 152 600 3. Quelle est la nature et le montant du solde ? Quelle est sa signification ?
Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 1, le total des crédits s’élève à
152 600 1.
Nature et montant du solde :
Crédits O Débits Ì le solde est créditeur.
Solde créditeur = crédits – débits = 152 600 – 102 600 = 50 000 1.

440
Corrigés

Il s’agit d’une dette au fournisseur de 50 000 1.

CORRIGÉS
L’entreprise doit 50 000 1 à son fournisseur.
3. Indiquer par une croix (X) dans la colonne qui convient la nature des comptes suivants :

Comptes Comptes Comptes Comptes


Nom des comptes
ACTIF PASSIF CHARGES PRODUITS
Emprunt
Prêt
Vente de produits finis
Fonds commercial
Dettes fiscales et sociales
Stocks de marchandises
Dettes fournisseurs
Créances clients
Nature des comptes

Comptes Comptes Comptes Comptes


Nom des comptes
ACTIF PASSIF CHARGES PRODUITS
Emprunt X
Prêt X
Vente de produits finis X
Fonds commercial X
Dettes fiscales et sociales X
Stocks de marchandises X
Dettes fournisseurs X
Créances clients X

EXO 03.11

Présenter le compte Caisse arrêté au 30 juin N, sachant que le 1er juin le montant des espèces
en caisse était de 7 357 3.
DÉBIT CAISSE CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant
01/6 Solde à nouveau 7 357 03/6 Achat de timbres-poste 63
05/6 Ventes au comptant 948 06/6 Achat de fournitures 745
10/6 Règlement Mirabeau 852 15/6 Versement en banque 3 000
21/6 Ventes au comptant 729 19/6 Règlement annonce 120
25/6 Règlement honoraires 345
30/6 Versement en banque 2 000
Total 9 886 Total 6 273
Solde débiteur : 9 886 – 6 273= 3 613

441
CORRIGÉS

EXO 03.12

1. Compléter le tableau d’analyse des flux.


Tableau d’analyse des flux

Opérations Comptes Analyse des flux Débit Crédit


Achats de fournitures payés Achats Charges Augmentation Emploi
1 000
au comptant : 1 000 1 fournitures
Banque Actif Diminution Ressource 1 000
Virement en banque de banque Actif Augmentation Emploi 2 000
produits
Produits Produits Augmentation Ressource
financiers : 2 000 1 2 000
financiers
Ventes à crédit de Clients Actif Augmentation Emploi 10 000
marchandises :
Ventes Produits Augmentation Ressource
10 000 1 10 000
Marchand.
Dépôt en banque par apport Banque Actif Augmentation Emploi 10 000
en capital : 10 000 1
Capital Passif Augmentation Ressource 10 000
Remboursement d’un Emprunt Passif Diminution Emploi 10 000
emprunt :
10 000 1 Banque Actif Diminution Ressource 10 000
Retrait en espèces sur la Espèces Actif Augmentation Emploi 1 000
banque :
1 000 1 Banque Actif Diminution Ressource 1 000
Règlement des dettes sociales : Dettes Passif Diminution Emploi
8 000
8 000 1 sociales
Banque Actif Diminution Ressource 8 000
Prélèvement de frais Frais Charges Augmentation Emploi
400
bancaires : bancaires
400 1
Banque Actif Diminution Ressource 400

2. Présenter le compte banque à la fin du mois de mai.


Compte banque à la fin du mois de mai.

DÉBIT BANQUE CRÉDIT


Libellé Montant Libellé Montant
Solde à nouveau 5 000 Achats de fournitures 1 000
Produits financiers 2 000 Remboursement emprunt 10 000
Apport en capital 10 000 Retrait espèces 1 000
Règlement dettes sociales 8 000
Prélèvement frais bancaires 400
Total 17 000 Total 20 400
Solde créditeur = 20 400 – 17 000 = 3 400

3. Quelle est la nature et la signification du solde ? Où est-il placé au bilan ?


Nature et la signification du solde :
Il s’agit d’un découvert bancaire de 3 400 1. L’entreprise doit 3 400 1 à la banque. Le solde
créditeur est classé dans les dettes au passif du bilan.

442
Corrigés

Le compte Achats

CORRIGÉS
EXO 03.13

Présenter schématiquement le compte Achats de marchandises arrêté au 31 mai N.


Compte Achats de marchandises arrêté au 31 mai N.
Achats
D C
de marchandises
SI 543 250 1 240
12 400 3 725
7 450
17 000
17 700
18 240
Solde débiteur = 611 075

EXO 03.14 Le compte Client

Présenter le compte de chacun de ces clients arrêté au 31 octobre N.


Compte de chacun de ces clients arrêté au 31 octobre N.
411-01 Client Gaël 411-02 Client Franck 411-03 Client Hervé
Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
SI 46 250 SI 82 490 120 000 SI 108 720 25 000
62 500 112 500 175 000 258 720
Solde débiteur 108 750 Solde débiteur 74 990 Solde 0

443
CORRIGÉS

4 L’organisation comptable
QCM 04.01

1. A Faux ; B Vrai
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Faux ; B Vrai
5. A Vrai ; B Faux
6. A Faux ; B Vrai
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux

QCM 04.02 Introduction à la comptabilité

1. A Vrai ; B Faux
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Vrai ; B Faux
5. A Faux ; B Vrai

QCM 04.03

1. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux


2. A Faux ; B Vrai ; C Faux ; D Vrai
3. A Faux ; B ; C Vrai ; D Faux

EXO 04.04

1. Pour chaque opération, indiquer ressource(s) et emploi(s), compte(s) et montant(s) débité(s)


et crédité(s).
Ressource(s) et emploi(s), compte(s) et montant(s) débité(s) et crédité(s).
a. Versement d’espèces en banque : 6 000 1.
Emploi-banque-6 000 1 au débit
Ressources-caisse-6 000 1 au crédit
b. Acquisition d’une voiture utilitaire réglée par chèque bancaire : 18 500 1.
Emploi-matériel de transport-18 500 1 au débit
Ressources-banque-18 500 1 au crédit
c. Retrait d’espèces de la banque : 5 000 1.
Emploi-caisse-5 000 1 au débit
Ressources-banque-5 000 1 au crédit
d. Ventes de marchandises à un client : 42 000 1 : règlement de la moitié au comptant par chèque
bancaire, de l’autre moitié à crédit.
Emploi-banque-21 000 1 au débit
Emploi-clients-21 000 1 au débit
Ressources-Ventes de marchandises-42 000 1 au crédit

444
Corrigés

e. Achat de marchandises à un fournisseur : 50 000 1. Règlement : 25 % au comptant par chèque

CORRIGÉS
bancaire, 75 % à crédit.
Emploi-achats de marchandises-50 000 1 au débit.
Ressources-banque-12 500 1 au crédit.
Ressources-fournisseurs-37 500 1 au crédit.
f. Facturation et prélèvement bancaire de la prime d’assurance : 2 500 1.
Emploi-prime d’assurance-2 500 1 au débit
Ressources-banque-2 500 au crédit
g. Règlement d’un client par virement bancaire : 2 600 1. Ce montant correspond à une facture
déjà enregistrée.
Emploi-banque-2 600 1 au débit
Ressources-client-2 600 1 au crédit
h. Règlement à un fournisseur par chèque bancaire : 18 200 1. Ce montant correspond à une
facture déjà enregistrée.
Emploi-Fournisseurs-18 200 1 au débit
Ressources-banque-18 200 1 au crédit
2. Présenter le compte banque dont le solde au 1er mars s’élevait à 40 000 3 et le compte caisse
dont le solde au 1er mars était de 16 000 3.
Compte banque dont le solde au 1er mars s’élevait à 40 000 1 et le compte caisse dont le solde
au 1er mars était de 16 000 1.
512 Banque 53 Caisse
Débit (+) Crédit (-) Débit (+) Crédit (-)
40 000 16 000
6 000 6 000
18 500 5 000
5 000
21 000 21 000 6 000
12 500 Solde 15 000
2 500
2 600
18 200
69 600 56 700
Solde 12 900

EXO 04.05

1. Présenter la balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations
réalisées en mars (exercice 4.04).
Balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations réalisées en mars
(exercice 4.04).

No Montants 03/N Solde au 31/03/N


Intitulé des comptes
Compte Débit Crédit Débit Crédit
101 Capital 30 000 30 000
2183 Matériel bureau 20 000 20 000
2184 Matériel transport 18 500 18 500

445
CORRIGÉS

No Montants 03/N Solde au 31/03/N


Intitulé des comptes
Compte Débit Crédit Débit Crédit
401 Fournisseurs 18 200 67 500 49 300
411 Clients 25 000 2 600 22 400
512 Banque 69 600 56 700 12 900
53 Caisse 21 000 6 000 15 000
607 Achats marchandises 110 000 110 000
616 Primes d’assurance 2 500 2 500
707 Ventes marchandises 122 000 122 000
Totaux 284 800 284 800 201 300 201 300

2. Déterminer le résultat réalisé par Chalandon sur le premier trimestre de l’année N.


Résultat réalisé par Chalandon sur le premier trimestre de l’année N.
Résultat = produits-charges = 122 000 – (110 000 + 2 500) = 9 500
3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du premier trimestre.
Bilan et compte de résultat à la fin du premier trimestre.

Bilan au 31-03-N Compte de résultat au 31-03-N


Actif Passif Charges Produits
montant montant montant montant
Actif Capitaux Achats 110 000 Ventes 122 000
immobilisé propres marchandises marchandises
Matériel 20 000 Capital 30 000 Primes 2 500
bureau assurances
Matériel 18 500 Résultat 9 500
transport
Actif Dettes
circulant
Clients 22 400 Fournisseurs 49 300 Résultat 9 500
Banque 12 900
Caisse 15 000
Total 88 800 Total 88 800 Total 122 000 Total 122 000

EXO 04.06

1. Déterminer le résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
Résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
Soldes débiteurs Actif = terrains + clients + banque = 120 000 + 20 000 + 20 000 = 160 000
Soldes créditeurs Passif = capital + emprunts + dettes fournisseurs + dettes sociales
= 30 000 + 80 000 + 20 000 + 10 000 = 140 000
Résultat début N = SD – SC = 160 000 – 140 000 = 20 000

446
Corrigés

2. Présenter le bilan au 1er mai N.

CORRIGÉS
Bilan au 1er mai N.

Bilan au 1er mai N


Actif Passif
Montant Montant
Actif immobilisé Capitaux propres
terrain 120 000 Capital 30 000
Résultat 20 000
Actif circulant Dettes
Clients 20 000 Emprunts 80 000
Banque 20 000 Fournisseurs 20 000
Dettes fiscales et sociales 10 000
Total 160 000 Total 160 000

EXO 04.07

1. Compléter le tableau (écritures au journal).


Écritures au journal.

Opérations N° compte Intitulé du compte Débit Crédit


2 mai : Achats de 607 Achats de marchandises 36 000
marchandises payés 50 % au
512 18 000
comptant : 36 000 1 Banque fournisseurs
401 18 000
5 mai : Virement en banque 512 Banque 2 000
de produits financiers :
76 Produits financiers 2 000
2 000 1
10 mai : Ventes à crédit de 411 Clients 10 000
marchandises : 10 000 1
707 Ventes 10 000
12 mai : Dépôt en banque par 512 Banque 10 000
apport en capital : 10 000 1
101 Capital 10 000
16 mai : Remboursement de 164 Emprunt 10 000
l’emprunt : 10 000 1
512 Banque 10 000
22 mai : Retrait en espèces 53 Caisse 1 000
sur la banque : 1 000 1
512 Banque 1 000
28 mai : Règlement des dettes 43 Sécurité sociale et autres 8 000
sociales : 8 000 1 organismes sociaux
512 Banque 8 000
31 mai : Prélèvement de frais 627 Service bancaire 400
bancaires : 400 1
512 Banque 400

2. Déterminer le résultat dégagé au mois de mai.


Résultat dégagé au mois de mai.
Résultat = Produits – charges = 10 000 + 2 000 – 36 000 – 400 = – 24 400

447
CORRIGÉS

EXO 04.08

1. En reprenant les soldes de début mai (exercice 4.06) et les écritures du mois de mai de
l’entreprise Bernanos (exercice 4.07), présenter les comptes du grand-livre fin mai.
Comptes du grand-livre fin mai.
101-Capital 164-Emprunts 211-Terrains 401-Fournisseurs
Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
30 000 80 000 120 000 20 000
10 000 10 000 18 000
Solde C 40 000 Solde C 70 000 120 000 Solde D Solde C 38 000

411-Clients 43-Dettes sociales 512-Banque 53-Caisse


Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
20 000 10 000 20 000 18 000 1 000
10 000 8 000 2 000 10 000
10 000 1 000
8 000
400
30 000 Solde D Solde C 2 000 Solde C 5 400 1 000 Solde D

607-Achats march. 627-Services bancaires 707-Ventes march. 76-Produits finan.


Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
20 000 400 40 000 2 000
36 000 10 000
56 000 Solde D 400 Solde D Solde C 50 000 Solde C 2 000

2. Présenter la balance fin mai.


Balance fin mai.

BALANCE 31/05/N
Numéro Totaux Soldes
Libellé comptes
comptes Débit Crédit Débit Crédit
101 Capital 40 000,00 40 000,00
164 Emprunt 10 000,00 80 000,00 70 000,00
211 Terrains 120 000,00 120 000,00
401 Fournisseurs 38 000,00 38 000,00
411 Clients 30 000,00 30 000,00
43 Organismes sociaux 8 000,00 10 000,00 2 000,00
512 Banque 32 000,00 37 400,00 5 400,00
53 Caisse 1 000,00 1 000,00
607 Achats marchandises 56 000,00 56 000,00
627 Services banques 400,00 400,00
707 Ventes marchandises 50 000,00 50 000,00
76 Produits financiers 2 000,00 2 000,00
Totaux ..... 257 400,00 257 400,00 207 400,00 207 400,00

448
Corrigés

3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du mois de mai.

CORRIGÉS
Bilan et compte de résultat à la fin du mois de mai.
Bilan au 31-05-N Compte de résultat au 31-05-N
Actif Passif Charges Produits
montant montant montant montant
Actif Capitaux Achats 56 000 Ventes 50 000
immobilisé propres marchandises marchandises
Terrain 120 000 Capital 40 000 Services 400 Produits 2 000
bancaires financiers
Résultat – 4 400
Actif Dettes Résultat 4 400
circulant
Clients 30 000 Emprunt 70 000
Caisse 1 000 Banque 5 400
Fournisseurs 38 000
Organismes 2 000
sociaux
Total 151 000 Total 151 000 Total 56 400 Total 56 400

N.B : on ne tient pas compte de la TVA et des comptes de stocks de marchandises.

449
CORRIGÉS

5 Documents commerciaux et modalités de règlement


QCM 05.01

1. A Faux ; B Vrai
La TVA facturée au client est collectée par le vendeur au profit de l’État.
2. A Vrai ; B Faux
La TVA a été collectée au profit de l’État ; l’entreprise lui reverse donc cette TVA sous déduction
de la TVA qu’elle a réglée auprès de ses fournisseurs.
3. A Vrai ; B Faux
Il s’agit d’un impôt sur la consommation.
4. A Faux ; B Vrai
L’exigibilité de la TVA diffère selon la nature des ventes : l’exigibilité de la TVA sur la vente de
biens intervient à la livraison (dans la pratique à la facturation) alors qu’elle intervient à
l’encaissement pour les services (sauf en cas d’option sur les débits).
5. A Vrai ; B Faux
Pour une vente de biens, fait générateur et exigibilité interviennent à la livraison du bien.
6. A Vrai ; B Faux
Les remises financières, comme l’escompte de règlement, s’appliquent sur le net commercial,
soit après prise en compte des réductions à caractère commercial.
7. A Vrai ; B Faux
Le vendeur renonce à récupérer la TVA sur la facture d’avoir car le montant en jeu est trop faible.
8. A Faux ; B Vrai
Les remises commerciales se calculent en cascade : la première remise de 10 % a abaissé le prix
et c’est sur le prix abaissé que la remise de 5 % est calculée : deux remises de 10 % et 5 % ne sont
donc pas équivalentes à une remise de 15 % (10 % + 5 %) mais à une remise de 14,5 % soit (10 %
+ 10 % Z 5 %).
9. A Faux ; B Vrai
« Net à votre crédit » figure au pied d’une facture d’avoir et signifie que le fournisseur inscrit cette
somme au crédit du compte client (ce qui génère une diminution de la créance client).
10. A Faux ; B Vrai
L’escompte de règlement est une réduction à caractère financier, accordée lorsque le client règle
de façon anticipée par rapport aux conditions habituelles de crédit.
11. A Faux ; B Vrai
Une ristourne est une réduction accordée sur un ensemble d’opérations réalisées avec un même
client pendant une période déterminée.
12. A Vrai ; B Faux
Deux réductions en % peuvent s’appliquer dans l’ordre que l’on veut sachant que le résultat
arithmétique sera le même.

EXO 05.02 Analyser la structure d’une facture

Par observation du document, indiquer :


– le nom du fournisseur ;
– le nom du client ;
– la date de la facture ;

450
Corrigés

– l’échéance de la facture ;

CORRIGÉS
– le montant de la facture : hors taxes, TVA et toutes taxes comprises ;
– le montant déjà réglé par le fournisseur ;
– le montant de la dette au fournisseur.
Nom du fournisseur TRACTEXPERT
Nom du client RIZON
Date de la facture 15/09/N
Échéance de la facture 15/10/N
Montant de la facture : hors taxes, TVA et toutes taxes Montant HT : 2 000
comprises TVA : 400
Montant TTC : 2 400
Montant réglé par avance au fournisseur 1 200 1 réglé le 10/09/N
Montant de la dette au fournisseur Solde à payer : 1 200 1

EXO 05.03 Calculer rapidement la TVA

Sachant que le taux de TVA applicable est de 20 %, déterminer les informations manquantes
dans le tableau suivant.
HT 1 000 3 500 2 000 3 000 2 500 1 500
TVA 200 700 400 600 500 300
TTC 1 200 4 200 2 400 3 600 3 000 1 800

EXO 05.04 Identifier la diversité des opérations commerciales

Rattacher les opérations commerciales de l’entreprise à la catégorie de produit adaptée.


Description de l’opération Catégorie comptable à retenir
1 Révision de vélos électriques 706 Prestations de service
2 Vente de vélos fabriqués à Annecy 701 Vente de produits finis
3 Ventes de vélos importés de Hollande 707 Ventes de marchandises
4 Vente d’accessoires importés de Chine 707 Ventes de marchandises
5 Ventes de pièces détachées fabriquées à Annecy 701 Vente de produits finis
6 Location d’une boutique à une autre entreprise 708 Produit des activités annexes
7 Réparation des vélos endommagés 706 Prestations de service

EXO 05.05 Établir les factures de vente et d’avoir


Pour l’entreprise VELOCITY, établir de façon schématique les factures de doit et d’avoir pour
les opérations suivantes :
a) 05/10/N Facture F1088 adressée à VELORUTION pour 64 selles silicone à 25 3 HT chacune ;
remise 5 %.
b) 06/10/N Facture F1089 adressée à CYCLOPLUS, pour 20 guidons à 45 3 HT l’un. Le client
s’engage à régler sous 8 jours et un escompte de 2 % est accordé.
c) 08/10/N Facture F1091 adressée à l’entreprise SPORTECO, pour 50 freins à disques BX45 à
92 3 HT l’un. Une remise de 10 % est appliquée. Le client s’engageant à régler sous 8 jours, un
escompte de 2 % est accordé.
d) 10/10/N Facture F1092 adressée à CYCLE-ALPES : 30 kits de réparation au prix unitaire HT de
20 3 ; 20 selles au prix unitaire de 70 3 HT ; 100 cadenas renforcés au prix unitaire de 10 3. Si la

451
commande dépasse 2 000 3, le client bénéfice d’une remise de 10 %. En sa qualité de revendeur,
CORRIGÉS

le client Cycle-Alpes bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa commande. Les selles
ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 3 HT est également pris en compte.
e) 11/10/N Avoir AV659 adressé à CYCLE-ALPES qui retourne les kits à la suite d’une erreur de
commande.
f) 12/10/N Avoir AV660 adressé à VELORUTION pour un rabais de 100 3 HT consécutif à un
retard de livraison.
g) 13/10/N Avoir AV661 adressé à SPORTECO pour une ristourne : le chiffre d’affaires du
trimestre précédent s’élève à 12 500 3 HT. La ristourne se calcule à partir du tableau suivant :

Tranche de CA Taux de ristourne


0 à 2 000 1 0%
2 000 à 5 000 1 1%
5 000 à 10 000 1 2%
Au-delà de 10 000 1 3%
a)
VELOCITY
F1088 – 05/10/N VELORUTION
Q PU M
Selles 64 25 1 600,00
Montant HT 1 600,00
Remise 5 % 80,00
Net commercial 1 520,00
TVA à 20 % 304,00
Net à payer 1 824,00
b)
VELOCITY
F1089 – 06/10/N CYCLOPLUS
Q PU M
Guidons 20 45 900,00
Montant HT 900,00
Escompte 2 % 18,00
Net financier 882,00
TVA à 20 % 176,40
Net à payer 1 058,40
c)
VELOCITY
F1091 – 08/10/N SPORTECO
Q PU M
Freins 50 92 4 600,00
Montant HT 4 600,00
Remise 10 % 460,00
Net commercial 4 140,00
Escompte 2 % 82,80
Net financier 4 057,20
TVA à 20 % 811,44
Net à payer 4 868,64

452
Corrigés

d)

CORRIGÉS
VELOCITY
F1092 – 10/10/N CYCLE-ALPES
Q PU M
Kits 30 20 600,00
Selles 20 70 1 400,00
Cadenas 100 10 1 000,00
Montant HT 3 000,00
Remise 10 % 300,00
Net commercial 1 2 700,00
Remise 20 % 540,00
Net commercial 2 2 160,00
Rabais (selles) 160,00
Net commercial 3 2 000,00
TVA à 20 % 400,00
Net à payer 2 400,00
e)
VELOCITY
AV659 – 11/10/N CYCLE-ALPES
Q PU M
Retour kits 30 20 600,00
Montant HT 600,00
Remise 10 % 60,00
Net commercial 1 540,00
Remise 20 % 108,00
Net commercial 2 432,00
TVA à 20 % 86,40
Net à votre crédit 518,40
f)
VELOCITY
AV660 – 12/10/N VELORUTION
M
Rabais pour retard de livraison 100,00
Montant HT 100,00
TVA à 20 % 20,00
Net à votre crédit 120,00
g)

VELOCITY
AV661 – 13/10/N SPORTECO
M
Ristourne (1) 205,00
Montant HT 205,00
TVA à 20 % 41,00
Net à votre crédit 246,00
(1) Calcul de la ristourne par tranche pour un CA de 12 500 1 :

453
CORRIGÉS

Tranche de CA Taux Ristourne par tranche


S 2 000 1 0% (2 000 – 0) Z 0 % = 0
2 000 à 5 000 1 1% (5 000 – 2 000) Z 1 % = 30
5 000 à 10 000 1 2% (10 000 – 5 000) Z 2 % = 100
O 10 000 1 3% (12 500 – 10 000) Z 3 % = 75
Montant total de la ristourne 205 1

EXO 05.06 Expliquer le mécanisme de la TVA

Analyser la situation de l’entreprise OLDSCHOOL au regard de la TVA en répondant aux


questions suivantes.
1) Quelle est la marge dégagée par l’entreprise 2 000 – 400 – 1 200 = 400
OLDSCHOOL sur chaque paire de ski ?
2) Quelle est la valeur ajoutée produite par 2 000 – 400 = 1 600
l’entreprise (vente – consommations
intermédiaires) ?
3) Quelle TVA l’entreprise OLDSCHOOL 2 000 Z 20 % = 400
facture-t-elle au client ?
4) Quelle TVA va-t-elle devoir payer à son 400 Z 20 % = 80
fournisseur de bois ?
5) Quel montant de TVA va-t-elle reverser à 400 – 80 = 320
l’État ?
6) Quel prix le consommateur final (un particulier) 2 000 Z (1 + 20 %) = 2 400
doit verser pour acquérir une paire de skis ?
7) Quel est l’impact de la TVA sur le Augmentation du coût d’achat de 400 1
consommateur final ?
8) Quel est l’impact de la TVA pour l’entreprise Reversement de la TVA collectée auprès du client
OLDSCHOOL ? (400 1) minorée de la TVA déductible sur le bois
(80 1) soit une TVA à reverser de 320 1, ce qui
correspond à la TVA sur la valeur ajoutée
produite (1 600 Z 20 % = 320 1)

454
Index
A D
Achat de bien 111 Déclaration sociale nominative (DSN) 388
Acquisition des immobilisations 213, 220, 221 Dématérialisation 385
Acquisitions intracommunautaires 150 Dettes 46
Affacturage 175 Devis 91
Annuité 239 Devise 153
Différence de change 154
Archivage 385
Documents commerciaux 91
Autoliquidation de la TVA 150
Droits de douane 152
Autorité des Normes Comptables (ANC) 25
Durée d’utilisation 282
Avance 216
Avances et acomptes 110 E
Avoir 92, 109 Échange de données informatisé (EDI) 387
Avoir pour escompte 113 Échange de formulaires informatisé (EFI) 387
Avoir pour réduction commerciale 114 Effets de commerce 165
Emballage 127
B Emballages perdus 127
Emballages récupérables 127
Balance 71 Emploi 45
Bulletin de paie 200 Emprunts bancaires 238
En cours 219
C Escompte des effets de commerce 171
Espèces 163
Capitaux propres 46
Exercice comptable 28
Carte bancaire 164 Exigibilité 99
Cession des titres 364
Cession d’immobilisations 359 F
Charges à payer 339, 346 Facture 91, 107
Charges constatées d’avance 341 Facture d’avoir 95
Charges patronales 199 Facture électronique 386
Chèque 163 Fait générateur 98
Chiffre d’affaires 91 Fichier des écritures comptables 387
Compagnie nationale des commissaires aux Frais accessoires 115
comptes (CNCC) 25
Comparabilité 23 G
Composants 295 Grand-livre 13, 70
Comptabilité créative 23
Comptabilité de gestion 14 H
Comptabilité financière 14 Heures supplémentaires 197
Conditions de règlement 96
Confidentialité 396
I
Congés payés 339, 350 Image fidèle 27
Consignations d’emballage 128 Immobilisation 212
Continuité d’exploitation 28 Importance relative 28
Importations 152
Correction d’erreur 394
Indépendance des exercices 28
Cotisations 198
Intangibilité du bilan d’ouverture 28
Coût d’acquisition 213 Intérêt 239
Coût historique 28 Internationational Accounting Standards
Coûts directement attribuables 213 Board (IASB) 24
Crédit-bail 243 Investissement 211

455
J Produits constatés d’avance 348
Prudence 27
INDEX

Journal 70
Journaux auxiliaires 71 R
L Rapprochement bancaire 168
Recueil des normes comptables et le PCG 26
LCR magnétique 167 Récupération des écritures de banque 393
Lecture optique des documents 393 Réglementation comptable 24
Livraisons intracommunautaires 149 Règlement général européen sur la protection
Livre de paie 201 des données (RGPD) 397
Régularité 27
M Remise, Rabais, Ristourne (RRR) 114
Mobilisation de créances 171 Retours de biens 109
Modèle de saisie 392
S
N Salaire 197
Nomenclature comptable 26 Sauvegarde des données 397
Non-compensation 28 Signature électronique 386
Normalisation 23 Sincérité 27
Normes comptables internationales (IFRS) 24 Système d’information comptable 17

O T
Ordre des experts-comptables (OEC) 25 Taux de TVA 97
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 96
P Téléprocédure 386
Permanence des méthodes 28 TVA due intracommunautaire 150
Pièce justificative 107 TVA intracommunautaire 149
Plan d’amortissement 282, 283
Plan de comptes 26 V
Prélèvement 164 Valeurs mobilières de placement 365
Principes comptables 26 Vente à crédit 110
Production d’immobilisation 217 Vente au comptant 110
Produits à recevoir 343 Virement 164

456
Table des matières
Avant-propos 3
Sommaire 9

PARTIE 1 : INTRODUCTION

Chapitre 1 Histoire, définition et rôle de la comptabilité 11

1. Histoire 13
A. Comptabilité en partie simple et inventaire 13
B. Comptabilité en partie double et résultat 13
C. Tenue des livres comptables : Journal – Grand Livre – Résultat – Bilan 13
D. Le plan comptable général 14
2. Définition 14
A. La comptabilité financière 14
B. La comptabilité de gestion 14
3. Rôle de la comptabilité 15
A. L’aspect juridique 15
1. Comptabilité et faits juridiques 15
2. Comptabilité et règles juridiques 15
B. L’aspect économique 16
C. Le système d’information comptable 17
4. Application 20

Chapitre 2 Normalisation et réglementation comptables 21

1. Définition, objectifs et limites de la normalisation 23


A. Définition 23
B. Objectifs 23
C. Limites 23
2. Les sources de la réglementation comptable 24
A. La normalisation comptable internationale et européenne 24
B. La normalisation comptable en France 24
3. Le recueil des normes comptables et le PCG 26
A. Les objectifs et principes comptables 27
1. Les objectifs du plan comptable général 27
2. Les principes comptables 27

457
B. Le plan de comptes ou nomenclature comptable 28
1. La codification décimale 28
TDM

2. Les classes de comptes 29


3. Les systèmes de comptes 30
4. Applications 33

PARTIE 2 : MÉTHODE COMPTABLE

Chapitre 3 Mécanismes de la technique comptable 37

1. Les opérations de l’entreprise : les flux et les stocks 39


A. Les opérations de l’entreprise 39
B. Les flux et les stocks 40
1. Les flux 40
2. Les stocks 40
C. Les opérations commerciales 41
1. Avec règlement au comptant 41
2. Avec règlement à crédit 41
D. Les flux réels, financiers et mixtes 42
1. Flux réels 43
2. Flux financiers 43
3. Flux mixtes 44
2. Les opérations affectant le patrimoine, le bilan et le résultat 44
A. Le patrimoine de l’entreprise 44
1. Définition 44
B. Du patrimoine au bilan 45
1. Ressources et emplois 45
2. Notion de bilan 47
3. Exemple de bilan 48
C. Du bilan au résultat 49
1. La variation du patrimoine et le résultat 49
2. Le compte de résultat 50
3. La comptabilité d’engagement et la partie double 51
A. La comptabilité de trésorerie ou la comptabilité d’engagement 51
1. Les différences entre la comptabilité de trésorerie et la comptabilité
d’engagement 51
2. Les utilisateurs de la comptabilité de trésorerie ou la comptabilité
d’engagement 51
B. La partie double et l’analyse comptable des opérations 52
1. La partie double 52
2. L’analyse des opérations affectant le bilan 52
3. L’analyse des opérations affectant le résultat 53

458
4. Le passage des flux aux comptes 54
A. Présentation « débit, crédit » 54

TDM
B. Le solde d’un compte 54
5. Application 58

Chapitre 4 Organisation comptable 65

1. La structure du système d’information comptable 67


A. Les pièces comptables et la preuve 67
1. Une comptabilité régulière comme élément de preuve 67
2. Un document décrivant les procédures comptables 68
B. Le système d’information comptable 69
1. L’imputation et la saisie des pièces comptables 69
2. Les systèmes comptables 70
C. Les contrôles comptables 72
1. Équilibres à respecter dans le système classique 72
2. Équilibres à respecter dans le système centralisateur 73
3. Correction d’erreurs 73
D. La piste d’audit 74
2. De l’enregistrement des comptes aux documents de synthèse 74
A. Le fonctionnement et la classification des comptes 74
1. Le fonctionnement des comptes 74
2. La classification des comptes 75
B. Les écritures comptables 75
1. Le journal 75
2. Le grand-livre 77
3. La balance 79
C. Les documents de synthèse 80
1. Le compte de résultat 80
2. Le bilan 81
3. Applications 84

PARTIE 3 : ANALYSE COMPTABLE DES OPÉRATIONS COURANTES

Chapitre 5 Documents commerciaux et modalités de règlement 89

1. La diversité des activités de l’entreprise 91


2. Les documents commerciaux 91
A. Les documents émis au cours du processus de vente 91
B. La facture 92
1. Les règles d’établissement d’une facture 92
2. Les différentes réductions 93
3. La structure d’une facture 93

459
C. La facture d’avoir 95
D. Les conditions de règlement 96
TDM

3. La TVA, impôt sur la consommation 96


A. Le calcul de la TVA 96
1. La base de calcul de la TVA 96
2. Les taux de TVA 97
3. Le calcul rapide de la TVA 97
B. Le mécanisme de la TVA 98
C. Fait générateur et exigibilité 98
1. Règles applicables aux ventes de biens 99
2. Règles applicables aux prestations de service 99
4. Applications 101

Chapitre 6 Achats et ventes de biens 105

1. Les ventes et les achats simples 107


A. De la facture de vente à l’écriture comptable 107
1. La facture de vente 107
2. Enregistrement de la facture de vente 107
B. Les retours de biens 109
C. Les règlements reçus du client 110
1. Vente à crédit 110
2. Vente au comptant 110
3. Les avances et acomptes reçus 110
D. L’enregistrement des opérations chez l’acheteur 111
2. Le traitement comptable des avoirs pour réductions 113
A. L’avoir pour escompte 113
B. L’avoir pour réduction commerciale 114
3. Les frais accessoires 115
A. Le traitement des frais accessoires chez le vendeur 115
1. Frais engagés par l’entreprise vendeuse en son nom 115
2. Remboursement de débours 116
B. Le traitement des frais accessoires chez l’acheteur 118
4. Applications 120

Chapitre 7 Gestion des emballages 125

1. Les différentes catégories d’emballage 127


2. Traitement comptable lors de l’achat des emballages 127
A. Achat des emballages perdus 127
B. Achat des emballages récupérables 127
3. Suivi des consignations d’emballage 128
A. Consignation de l’emballage 129

460
B. Déconsignation de l’emballage au prix de consignation 130
C. Déconsignation de l’emballage à un prix inférieur 130

TDM
D. Non restitution de l’emballage 131
4. Applications 133

Chapitre 8 Achats et ventes de services 135

1. Classification comptable des services 137


2. Prise en compte des règles de TVA 138
A. Règle générale : la TVA sur les encaissements 138
B. Une possibilité : l’option pour la TVA sur les débits 139
3. Enregistrement comptable des ventes et achats de services 139
A. Prestation de service sans versement d’acompte 139
B. Prestation de service avec versement d’acompte 140
C. L’option pour les débits 141
4. Applications 144

Chapitre 9 Achats et ventes à l’étranger 147

1. Les opérations réalisées au sein de l’Union européenne 149


A. Livraisons intracommunautaires 149
1. Analyse au regard de la TVA 149
2. Enregistrement comptable 149
B. Acquisitions intracommunautaires 150
1. Analyse au regard de la TVA 150
2. Enregistrement comptable 150
2. Les opérations réalisées en dehors de l’Union européenne 151
A. Exportations 151
1. Analyse au regard de la TVA 151
2. Enregistrement comptable 151
B. Importations 152
1. Analyse au regard de la TVA 152
2. Enregistrement comptable 153
3. Les opérations en devises 153
A. Conversion de l’opération 154
B. Enregistrement du règlement 154
4. Applications 157

Chapitre 10 Les opérations de trésorerie 161

1. Les modes de règlement au comptant 163


A. Le règlement en espèces 163
B. Le règlement par chèque 163

461
C. Le règlement par virement ou par prélèvement 164
D. Le règlement par carte bancaire 164
TDM

2. Les effets de commerce 165


A. Le paiement par lettre de change Relevé (LCR) 166
B. Le paiement par LCR magnétique 167
3. Le rapprochement bancaire 168
A. Principes fondamentaux 168
B. La réalisation d’un état de rapprochement 169
1. Première étape : documents de travail nécessaires 169
2. Deuxième étape = mise en œuvre de la démarche 169
3. Troisième étape : présentation de l’état de rapprochement 170
4. Quatrième étape : mise à jour de la comptabilité 170
4. Le financement de la trésorerie à court terme 171
A. L’escompte des effets de commerce 171
1. Principes de rémunération de la banque 171
2. Enregistrements comptables 172
3. Cas particulier : l’escompte de la LCR magnétique 174
B. L’affacturage 175
5. Applications 179

Chapitre 11 La liquidation de la TVA 183

1. Les différents régimes de TVA 185


2. La déclaration de TVA 185
A. Régime réel normal 185
1. Modalités de déclaration 185
2. TVA mensuelle 186
B. Régime réel simplifié 187
3. La comptabilisation de la déclaration de TVA 188
4. Applications 190

Chapitre 12 Les relations avec le personnel et les organismes sociaux 195

1. Les éléments constitutifs de la paie 197


A. Schéma d’ensemble 197
B. Les éléments du salaire net à payer 197
1. Le salaire brut total 197
2. Les retenues 198
C. Les cotisations sociales 199
1. Nature des cotisations sociales 199
2. Calcul des cotisations 199
3. Déclaration et paiement des cotisations sociales 200

462
2. Le bulletin de paie 200
A. Principes 200

TDM
B. Décryptage d’un bulletin de paie simplifié 200
3. Enregistrement comptable de la paie 202
A. Informations nécessaires aux enregistrements 202
B. Enregistrement du livre de paie 202
C. Enregistrement des paiements liés aux salaires 203
4. Applications 206

Chapitre 13 Les immobilisations corporelles et incorporelles 209

1. Les opérations d’investissement 211


A. Les critères de comptabilisation d’une immobilisation 211
1. L’immobilisation est identifiable 211
2. L’entité bénéficie d’avantages économiques futurs 211
3. Le coût est fiable 211
4. L’utilisation est durable 212
B. Les différentes catégories d’immobilisation 212
1. Les immobilisations incorporelles 212
2. Les immobilisations corporelles 212
3. Les immobilisations financières 212
C. L’acquisition des immobilisations 213
1. Les principes 213
2. Comptabilisation 214
3. Avances et acomptes sur immobilisations 216
D. La production d’immobilisations par l’entreprise 217
1. Analyse de l’opération (sans considération fiscale) 217
2. Incidence fiscale 218
E. Les immobilisations en cours 219
F. Les immobilisations acquises à titre gratuit 220
G. Pour aller plus loin : la comptabilisation des composants 221
1. Identification des composants 221
2. Le coût des composants 221
2. Applications 223

Chapitre 14 Les opérations de placement financier 227

1. Les immobilisations financières 229


2. Les valeurs mobilières de placement 230
3. Présentation au bilan des placement financiers 230
4. Revenus des placements financiers 231
5. Applications 233

463
Chapitre 15 Opérations courantes de financement 235
TDM

1. Les capitaux propres 237


A. Les apports initiaux de l’exploitant 237
B. Les apports ultérieurs de l’exploitant 237
C. Capitaux propres en fin d’exercice 237
2. Les emprunts bancaires 238
A. L’emprunt remboursé en bloc ou « in fine » 238
B. Les emprunts remboursés par fractions 239
1. Les emprunts remboursés par amortissements constants 239
2. Les emprunts remboursés par annuités constantes 241
3. Le crédit-bail 243
A. Généralités 243
1. Définition 243
2. Champ d’application 243
3. Obligations comptables pendant la période de location 243
B. Analyse de l’opération de crédit-bail 243
4. Les subventions d’investissement 244
A. Définition 244
B. Notification et encaissement 244
1. Notification 244
2. Encaissement 244
C. Rapport aux résultats 244
1. Les principes 244
2. Exemple 245
D. Cession d’une immobilisation financée par une subvention 248
5. Applications 251

PARTIE 4 : TRAVAUX D’INVENTAIRE

Chapitre 16 Les opérations d’inventaire 253

1. Les travaux d’inventaire 255


A. Les objectifs de l’inventaire 255
1. Obligation légale 255
2. Les objectifs de l’inventaire 255
B. Les opérations d’inventaire 256
2. La valeur d’inventaire 256
A. Règles générales d’évaluation 256
1. Les différentes valeurs d’un bien 257
2. La valeur retenue à l’inventaire 258
B. Application des règles générales 258
1. Élément d’Actif 258
2. Les éléments de passif externe 260
3. Applications 262

464
Chapitre 17 Les stocks 265

TDM
1. Les stocks et leur évaluation 267
A. Définition 267
B. Classement comptable 267
1. Les stocks achetés par l’entreprise 268
2. Les stocks produits par l’entreprise 268
C. Évaluation des stocks 269
1. Évaluation à l’entrée 269
2. Suivi des stocks 269
2. Le traitement comptable à l’inventaire 270
A. Les stocks achetés par l’entreprise 271
B. Les stocks produits par l’entreprise 272
C. Présentation dans les comptes annuels 273
3. Applications 275

Chapitre 18 Les amortissements 279

1. Les définitions 281


A. Les immobilisations amortissables 281
B. Les amortissements 281
C. La base amortissable 281
D. Le plan d’amortissement 282
2. Les modalités de l’amortissement 283
A. Le mode d’amortissement comptable 283
1. La date de départ de l’amortissement comptable 283
2. Le mode d’amortissement en unités de temps : l’amortissement linéaire 284
3. Le mode d’amortissement en unités d’œuvre 285
B. L’amortissement fiscal dégressif 286
1. Les principes de calcul 286
2. Le prorata temporis 287
3. La base amortissable et la valeur nette fiscale 287
4. Les dernières annuités 288
5. La durée d’usage fiscale et la durée d’utilisation comptable 289
C. L’amortissement dérogatoire 289
3. La comptabilisation 290
A. L’enregistrement comptable 290
1. Principes 290
2. Exemples 291
B. Présentation dans les comptes annuels 293
4. Approfondissement 294
A. La révision du plan d’amortissement 294
B. L’amortissement des composants 295
5. Applications 298

465
Chapitre 19 La dépréciation des actifs 303
TDM

1. Les définitions 305


A. Les dépréciations 305
B. Les indices de perte de valeur 305
1. Les indices externes 305
2. Les indices internes 305
C. Le test de dépréciation 305
1. Les valeurs à considérer 305
2. Réalisation du test de dépréciation 306
2. La dépréciation des immobilisations 307
A. La comptabilisation 307
B. Présentation dans les comptes annuels 310
C. La modification prospective du plan d’amortissement 310
1. Révision du plan d’amortissement suite à une dépréciation 311
2. Révision du plan d’amortissement suite à une reprise de dépréciation 311
3. La dépréciation des stocks 312
A. L’évaluation de la dépréciation 312
B. La comptabilisation 313
C. La présentation dans les comptes annuels 314
4. La dépréciation des créances clients 314
A. L’évaluation de la dépréciation 314
B. La comptabilisation 315
C. La présentation dans les comptes annuels 316
D. Les clients irrécouvrables 317
5. La dépréciation des autres éléments financiers : les titres 318
A. Évaluation des dépréciations 318
B. Comptabilisation 319
C. La présentation dans les comptes annuels 320
6. Applications 322

Chapitre 20 Les provisions 325

1. Le classement des passifs 327


2. Les provisions pour risques et charges 327
A. Définition et justification 327
1. Critères de comptabilisation d’une provision pour risques et charges 327
2. Évaluation de la provision pour risques et charges 328
3. Classification comptable 328
B. Comptabilisation 328
1. Création ou ajustement 328
2. Annulation ou ajustement 329
3. Position au Bilan 329

466
3. Les opérations en devises 330
A. Les pertes de change 331

TDM
B. Les gains de change 332
4. Applications 335

Chapitre 21 L’ajustement des charges et des produits 339

1. Les comptes d’actif : charges constatées d’avance et produitsà recevoir 341


A. Généralités 341
B. Les charges constatées d’avance 341
1. Définition 341
2. Comptabilisation 341
C. Les produits à recevoir 343
1. Définition 343
2. Comptabilisation 343
D. Les rabais, remises et ristournes à obtenir 344
1. Définition 344
2. Comptabilisation 345
2. Les comptes de passif : charges à payer et produits perçus d’avance 345
A. Généralités 345
B. Les charges à payer 346
1. Définition 346
2. Comptabilisation 346
C. Les produits constatés d’avance 348
1. Définition 348
2. Comptabilisation 348
D. Les rabais, remises et ristournes à accorder 349
1. Définition 349
2. Comptabilisation 349
3. Les provisions pour congés payés 350
4. Applications 353

Chapitre 22 Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières 357


de placement

1. Cession d’immobilisations non financières 359


A. Cession d’une immobilisation non amortissable 359
1. Principes 359
2. Exemple 360
B. Cession d’une immobilisation amortissable 360
1. Principes 360
2. Exemple 361

467
C. Incidence fiscale 362
1. Les dispositions fiscales 362
TDM

2. La comptabilisation 362
D. Incidence sur les tableaux de l’annexe 363
1. Le principe 363
2. Exemple 363
2. Cession des titres 364
A. Cession des titres de la classe 2 364
1. Principes 364
2. Exemple 364
B. Cession de valeurs mobilières de placement 365
1. Principes 365
2. Exemples 366
C. Estimation de la valeur de sortie du patrimoine 367
1. Exemple de la méthode PEPS 368
2. Exemple de la méthode du CUMP 368
D. Incidence sur les tableaux de l’annexe 369
1. Principes 369
2. Exemple 369
3. Applications 371

Chapitre 23 La clôture et la réouverture des comptes 373

1. Les objectifs de la clôture de l’exercice comptable 375


2. Les différentes étapes de la clôture et de la réouverture
des comptes 375
A. La validation des écritures comptables 375
B. L’arrêté et l’édition du grand-livre et des journaux de clôture 375
C. Solder les comptes de charges et de produits pour déterminer le résultat
de l’exercice 376
D. L’arrêté et la clôture des comptes 376
E. La réouverture de l’exercice comptable suivant 377
3. Les documents de synthèse 377
4. L’affectation du résultat 378
A. Les objectifs de l’affectation du résultat 378
B. La comptabilisation de l’affectation du résultat dans une
entrepriseindividuelle 379
5. Applications 381

468
PARTIE 5 : COMPTABILITÉ ET ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE

TDM
Chapitre 24 Comptabilité et environnement numérique 383

1. La dématérialisation des documents et des procédures 385


A. Vers une disparition des documents papier 385
1. Les règles d’archivage 385
2. La fiabilité d’un document numérique 385
3. La facture électronique 386
B. La généralisation des téléprocédures 386
1. Les téléprocédures fiscales 387
2. Le fichier des écritures comptables 387
3. La déclaration sociale nominative 388
2. Les logiciels de comptabilité 389
A. Les différentes solutions logicielles 389
1. Progiciel standard, logiciel spécifique dédié à la comptabilité 389
2. Progiciel de gestion intégré (PGI) ou ERP (Enterprise Resource Planning) 390
B. Les étapes du traitement comptable informatisé 391
1. Le paramétrage du logiciel 391
2. La saisie manuelle 391
3. Les intégrations automatiques d’opérations comptables 392
4. La validation et la correction des écritures et la clôture 393
5. La procédure de clôture 394
C. Les contrôles des systèmes comptables informatisés 395
1. Les contrôles comptables 395
2. La documentation décrivant les caractéristiques du système informatisé 395
3. La sécurité du système d’information comptable 396
A. Les objectifs de la sécurité informatique 396
B. Les outils de sécurisation 396
1. La gestion des droits d’accès 396
2. La réglementation en matière de données personnelles 397
3. La sauvegarde des données 397
4. Les impacts de la transformation digitale sur les pratiques comptables 398
A. La transformation digitale en comptabilité 398
B. Des avantages sous conditions 398
5. Applications 401

PARTIE 6 : DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

Chapitre 25 Les documents de synthèse 405

1. Lire les documents de synthèse 407


A. Les comptes annuels, un tout indissociable 407
B. Le bilan 407

469
C. Le compte de résultat 408
D. L’annexe aux comptes 409
TDM

E. La communication financière 409


2. Les modèles de présentation des comptes 410
A. Principes généraux 410
B. Bilan et compte de résultat – système de base 411
1. Le bilan 411
2. Le compte de résultat 414
3. Les principaux tableaux de l’annexe 416
4. Applications 419

Sujet inédit – Situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) 425

Corrigés 435
Index 455

470
Conception graphique : Sylvie Vaillant
Composition Maury

MV-CK/EG
Tous les
CORRIGÉS
COMMENTÉS
En ligne

LES AUTEURS
Cet ouvrage permet à l’étudiant
de Bachelor Universitaire de Technologie Sébastien Paugam
d’acquérir les fondamentaux Expert comptable, agrégé
de la comptabilité. d’économie et gestion, responsable
Chaque chapitre comprend : pédagogique du Master
◗ un cours progressif et exhaustif, Comptabilité, contrôle, audit

◗ un recueil de notions essentielles, à l’IAE Gustave Eiffel.

◗ de nombreux exemples illustratifs,


◗ la synthèse des points clés, Marie Teste
◗ des tests rapides de compréhension Agrégée d’économie et gestion,
et des exercices d’application corrigés. enseigne en classes préparatoires
Cette édition intègre une complète actualisation au DCG et DSCG, lycée La Martinière
comptable, fiscale et sociale. Elle prend en compte Duchère et IUT Lyon I.
les derniers règlements de l’ANC modifiant le PCG.
Pour vous entraîner :
◗ un choix d’exercices d’application progressifs,
Carine Catelin
Maître de conférences en
◗ un sujet inédit corrigé et commenté.
sciences de gestion, Université de
Bourgogne, Enseignant-chercheur
En fin d’ouvrage et en ligne, en BUT GACO et DSCG
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Graphisme de couverture : Philippe Sabin

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