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m a r i e t e St e
C a r i n e C at e l i n
Comptabilité
Les fondamentaux
Une compétence est un « savoir-agir complexe, prenant appui sur la mobilisation et la combinaison
efficaces d’une variété de ressources à l’intérieur d’une famille de situations » (Tardif, 2006). Les
ressources désignent ici les savoirs, savoir-faire et savoir-être dont dispose un individu et qui lui
permettent de mettre en œuvre la compétence.
3
AVANT-PROPOS
Source : www.iut.fr
Plaquette de présentation des B.U.T. à destination des lycéens
4
AVANT-PROPOS
Les SAÉ permettent de développer et de mettre en œuvre chaque niveau de compétence dans
le respect des composantes du référentiel de compétences et en cohérence avec les appren-
tissages critiques.
La démarche portfolio
Le portefeuille de compétences, ou portfolio, est un dossier personnel dans lequel les acquis à
la fois de formation et d’expérience sont définis et démontrés en vue d’une reconnaissance par
un établissement d’enseignement et/ou un employeur. Le portfolio fonctionne donc comme un
vecteur entre le monde universitaire et le monde professionnel dans la mesure où il souligne le
développement des compétences et le parcours de formation individuel de l’étudiant.
L’objectif du portfolio est de permettre à l’étudiant d’adopter une posture réflexive et critique
vis-à-vis des compétences acquises ou en voie d’acquisition, en documentant et en argumentant
sa trajectoire par la recension de l’ensemble de ses mises en situation professionnelle. La
démarche portfolio est donc un processus continu d’autoévaluation qui nécessite un accom-
pagnement par l’ensemble des acteurs de l’équipe pédagogique.
5
AVANT-PROPOS
6
AVANT-PROPOS
BUT SAE S1/Compétences ciblées SAE S2/Compétences ciblées
GEA – S1C1 : Situer une organisation dans – S2C1C2C3-1 : Immersion dans une organisation
son environnement / C1 : Analyser les marchande ou non-marchande, réelle ou
processus de l’organisation dans son fictive / C1 : Analyser les processus de
environnement l’organisation dans son environnement / C2 :
– S1C2 : Mettre en œuvre une Identifier les éléments d’aide à la prise de
organisation comptable et fiscale / C2 : décision / C3 : Identifier les relations entre les
Aider à la prise de décision parties prenantes
– S1C3 : Construire une posture – S2C1C2C3-2 : Simulation de gestion d’une
professionnelle / C3 : Piloter les organisation dans son environnement / C1 :
relations avec les parties prenantes de Analyser les processus de l’organisation dans son
l’organisation environnement / C2 : Aider à la prise de décision
/ C3 : Piloter les relations avec les parties
prenantes de l’organisation
– S2 Stage / C1 : Analyser les processus de
l’organisation dans son environnement / C2 :
Identifier les éléments d’aide à la prise de
décision / C3 : Identifier les relations entre les
parties prenantes
TC – SAE 1.01 – Marketing générique : – SAÉ 2.01 – Marketing générique : Marketing
Situer une offre simple sur un marché/ mix / C1 : Marketing
C1 : Marketing – SAÉ 2.02 – Vente générique : Initiation au jeu
– SAE 1.02 – Vente générique : de rôle de négociation / C2 : Vente
Démarche de prospection / C2 : vente – SAÉ 2.03 – Communication commerciale
– SAE 1.03 – Communication générique : Projet de communication
commerciale générique : Création d’un commerciale / C3 : de communication
support « print » / C3 : communication commerciale
commerciale – SAÉ 2.04 – PROJET TRANSVERSE S2 / C1 :
Vente, C2 : Marketing, C3 : Communication
commerciale
– SAÉ 2.05 – STAGE S2 / C1 : Vente, C2 :
Marketing, C3 : Communication commerciale
7
Sommaire
Avant-propos 3
Partie 1 Introduction 11
Chapitre 1. Histoire, définition et rôle de la comptabilité 11
Chapitre 2. Normalisation et réglementation comptables 21
9
SOMMAIRE
10
Partie 1 Introduction
Histoire, 1
définition et rôle
Chapitre
de la comptabilité
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Distinguer les différentes dimensions de la comptabilité et
exposer leurs liens avec la gestion.
Ù Exposer les relations de la comptabilité avec l’économie et les
branches du droit dont le droit comptable.
PLAN DU CHAPITRE
1 Histoire
A Comptabilité en partie simple et inventaire
B Comptabilité en partie double et résultat
C Tenue des livres comptables : Journal – Grand Livre – Résultat – Bilan
D Le plan comptable général
2 Définition
A La comptabilité financière
B La comptabilité de gestion
3 Rôle de la comptabilité SYNTHÈSE P. 19
11
Partie 1 Introduction
12
1
Histoire, définition et rôle de la comptabilité
Chapitre
1 Histoire
13
Partie 1 Introduction
e Le PCG de 1947 : il concerne les entreprises publiques à caractère industriel ou commercial, et les
sociétés d’économie mixte (arrêté du 18 septembre 1947).
e Le PCG de 1957 : il s’étend aux entreprises privées et traite de la comptabilité générale et de la
comptabilité analytique (arrêté du 11 mai 1957).
e Le PCG de 1982 : il respecte les préconisations de la 4e directive européenne (arrêté du 27 avril 1982).
e Le PCG de 1986 : il prend en compte la loi et le décret comptables de 1983 et la méthodologie des
comptes consolidés (arrêté du 9 décembre 1986).
e Le PCG de 1999 : il distingue les dispositions liées à la consolidation (règlt CRC 99-02) et les règles
concernant les comptes sociaux des commerçants (règlt CRC 99-03). Ce texte est, ensuite,
régulièrement complété et modifié en profondeur par les avis du Conseil National de la
Comptabilité.
e Le « recueil des normes comptables françaises » en 2014 : il restructure et recodifie le PCG 99
(arrêté du 8 septembre 2014).
2 Définition
Le Plan comptable général définit la notion de comptabilité (Titre I Objet et principes de la
comptabilité). Il s’agit de la comptabilité légale obligatoire, appelée « comptabilité générale » ou
« comptabilité financière ». Mais la gestion de l’entreprise s’appuie aussi sur des outils de
gestion, non obligatoires, appelés « comptabilité de gestion ».
A La comptabilité financière
La comptabilité financière (ou comptabilité générale) a pour but de fournir des informations
chiffrées pour rendre compte de la gestion et de la situation financière de l’organisation auprès
des principaux acteurs internes et externes.
Elle permet d’établir des états ou documents comptables qui présentent une image fidèle et
sincère des performances et du patrimoine de l’entité.
La comptabilité financière doit respecter les règles en vigueur. Elles garantissent la qualité de
l’information transmise et améliorent la compréhension des utilisateurs des comptes.
B La comptabilité de gestion
La comptabilité de gestion a pour but d’élaborer des informations pour améliorer le pilotage de
l’organisation. Celles-ci sont destinées à des utilisateurs internes : contrôleurs de gestion,
responsables de services, dirigeants de l’organisation.
Ces outils de gestion, non obligatoires, s’adaptent aux besoins des utilisateurs et aux caracté-
ristiques de l’organisation. On distingue notamment :
– La comptabilité budgétaire : elle permet de chiffrer les prévisions d’activité et de suivre les
dépenses et les recettes par activité.
– La comptabilité analytique : elle enrichie l’analyse des coûts et des résultats de chaque activité.
14
1
Histoire, définition et rôle de la comptabilité
Chapitre
Caractéristiques Comptabilité financière Comptabilité de gestion
Au regard de la loi Obligatoire, normée, publique Facultative, non normée, non
publique
Horizon temporel Traitement des opérations Analyse des opérations passées,
présentes et passées présentes et futures
Analyse et classement des Classement et analyse par Classement et analyse par
opérations nature : financement, produits, projets, activités,
investissements, stocks, fonctions, processus,
créances et dettes, trésorerie, établissements, centres de
charges, produits. responsabilité...
Information fournie Exhaustive, codifiée, fiable Adaptée aux besoins
Destinataires principaux Utilisateurs internes et externes : Utilisateurs internes : direction,
partenaires de l’entreprise managers, opérationnels
La comptabilité financière et la comptabilité de gestion fournissent des données chiffrées pour
alimenter les décisions relatives à la gestion financière de l’entreprise.
La gestion financière a pour objectif d’optimiser la gestion des ressources financières afin de
maximiser la valeur de l’entreprise au profit de ses actionnaires ou propriétaires.
3 Rôle de la comptabilité
La comptabilité financière est un moyen de preuve, encadrée par la loi.
A L’aspect juridique
CC 123-23 La comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve entre
commerçants pour faits de commerce. Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée
par son auteur à son profit.
De plus, le Code général des impôts impose à une grande majorité des entreprises de fournir à
l’administration une déclaration de résultat établie sur la base de la comptabilité (CGI art. 53 A).
Cette déclaration sert au calcul de l’impôt. La comptabilité est aussi un moyen de preuve en cas
de contrôle de l’administration fiscale (CGI art. 54).
15
Partie 1 Introduction
– le Décret comptable,
– le Plan comptable général.
CC 123-12 Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à
l’enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise. Elle doit
établir des comptes annuels à la clôture de l’exercice au vu des enregistrements comptables et de
l’inventaire.
CC 123-12 Les comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe qui forment
un tout indissociable.
Plan
comptable
général
Loi Autorité
Normes
comptable
Comptables
Le recueil des
normes
comptables
Décret Doctrine
comptable comptable
Code de
commerce
B L’aspect économique
La comptabilité traduit en termes monétaires les opérations économiques de l’entreprise :
approvisionnement, production, distribution, investissement, financement...
L’information comptable est rendue publique par dépôt au greffe du tribunal de commerce. Elle
est donc accessible aux principaux partenaires de l’entreprise : associés ou actionnaires,
établissements de crédit, clients, fournisseurs, salariés, administrations.
16
1
Histoire, définition et rôle de la comptabilité
Chapitre
La comptabilité améliore la transparence et renforce la confiance entre les principaux
partenaires de l’organisation. Elle favorise le développement des échanges entre commerçants.
La comptabilité permet aux utilisateurs de l’information financière de prendre des décisions sur
la base de documents normalisés qui traduisent la performance et la situation financière de
l’organisation : attribution d’un crédit, participation à une augmentation de capital, signature
d’un contrat...
De plus, elle permet l’élaboration de statistiques économiques au niveau national : statistiques
d’entreprises INSEE, fichier bancaire des entreprises, comptabilité nationale...
La comptabilité contribue donc à la transparence et aux développements des activités
économiques.
L’information comptable favorise le développement des échanges
Įnancière Associés
Clients Fournisseurs
Décisions des
partenaires Entité
Adminis-
Banques tration
salariés
17
Partie 1 Introduction
Le Plan comptable général a donc prévu des règles contraignantes d’organisation et de tenue
de la comptabilité. On peut citer notamment :
e Traçabilité de l’information
PCG 922-1 Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation de chaque
donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui l’appuie.
e Respect de la chronologie
PCG 921-2 Les mouvements affectant le patrimoine de l’entité sont enregistrés sur le livre-journal :
– soit jour par jour, opération par opération ;
– soit par récapitulation au moins mensuelle.
PCG 921-4 Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des
enregistrements est mise en œuvre.
La comptabilité est donc un système d’information qui participe au système de décisions pour
la gestion interne de l’organisation.
La comptabilité financière fournit des informations de base utiles à la gestion courante de
l’entreprise : gestion des clients, des fournisseurs, de la trésorerie...
La comptabilité analytique participe au choix en matière de politiques de production, de prix,
d’investissements, de recrutement du personnel... La comptabilité de gestion permet de retraiter
l’information comptable de base pour une analyse plus fine des activités et des résultats. Elle
facilite la prise de décisions des managers.
La comptabilité financière : un système d’information outil d’aide à la décision
approvisionnement, saisie
Retraitements,
archivage classement
analyses et dĠĐŝƐions Système
des managers
comptable
Traitement
et coĚŝĮĠes contrôle
18
Partie 1 Introduction
1
SYNTHÈSE Chapitre
décrit les opérations
économiques
donne confiance
Utilisateurs : investisseurs, aux partenaires
banques, État,
administration,
fournisseurs, clients, éclaire les décisions
associés, dirigeants, des partenaires
salariés
assure la fiabilité
de l’information
LA COMPTABILITÉ est obligatoire
FINANCIÈRE et normée
participe à l’harmonisation
des pratiques
La comptabilité financière Recueil des normes
décrit les sources comptables : assure la comparabilité
de financement, Code de commerce,
les moyens d’exploitation Plan comptable général
et les activités
de l’entreprise
19
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 01.01
20
Partie 1 Introduction
Normalisation 2
et réglementation
Chapitre
comptables
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Justifier l’intérêt de la normalisation comptable.
Ù Identifier et hiérarchiser les sources de la réglementation
comptable.
Ù Expliquer le rôle du recueil des normes comptables.
PLAN DU CHAPITRE
21
Partie 1 Introduction
22
2
Normalisation et réglementation comptables
Chapitre
1 Définition, objectifs et limites de la normalisation
A Définition
La normalisation est un processus d’élaboration des normes comptables qui cherche à prescrire
des principes et règles, applicables à toutes les organisations soumises à l’obligation d’établir des
comptes.
Les normes comptables comportent notamment des objectifs, des principes, des définitions, des
méthodes d’évaluation et de présentation.
Les objectifs et les principes priment généralement sur les règles. Ils forment un cadre
conceptuel plus ou moins explicite, qui insiste sur la nécessité de traduire de façon fiable la réalité
économique.
B Objectifs
La normalisation a pour objectif principal d’améliorer la qualité de l’information comptable
fournie par les organisations.
Elle favorise la transparence et la fiabilité des états comptables. Elle renforce la confiance des
utilisateurs externes de l’information comptable : investisseurs, établissements de crédit, clients,
fournisseurs, administrations...
Le caractère obligatoire de la norme permet d’encadrer le comportement des responsables de
l’établissement des comptes. Il garantie, en théorie, la standardisation des pratiques comptables.
L’harmonisation des pratiques améliore la comparabilité des comptes dans le temps et entre
entreprises soumises aux mêmes règles.
Le processus de normalisation permet, en outre, d’améliorer la pertinence de l’information
comptable. Elle doit répondre aux besoins des utilisateurs qui cherchent à apprécier les risques
et les opportunités financières attachés à une organisation.
C Limites
La production des normes comptables est un processus relativement lent, formé d’étapes
d’échanges, de consultation, de délibération collégiale entre les pouvoirs publics et les profes-
sionnels de la comptabilité. Pour proposer des normes de qualité, il est légitime de respecter un
certain délai de maturation.
La normalisation cherche à proposer des normes applicables à toutes les organisations. Il est
parfois difficile de proposer des règles adaptées aux PME et aux grandes entreprises. Par
exemple, la comptabilisation des immobilisations par composants est plus difficile à mettre en
œuvre dans les petites entreprises.
Il est alors nécessaire de proposer des méthodes optionnelles ou des adaptations des règles
comptables qui nuisent à la standardisation des pratiques. Il existe, par exemple, des Plans
comptables professionnels adaptés à certains secteurs d’activité : le plan comptable agricole,
des huissiers, des notaires, des casinos, des sociétés de courses hippiques, des établissements
sanitaires et médico-sociaux...
Quelle que soit la rigueur du processus de production, les normes peuvent laisser des espaces
de liberté ou des difficultés d’interprétation qui conduisent à une mise en pratique différente
d’une entreprise à l’autre. Ces modalités de mise en œuvre peuvent rendre difficile la compa-
raison entre entités et réduire la pertinence de l’information pour le lecteur des comptes.
Les utilisateurs adoptent parfois des comportements déviants. Ils utilisent les options comp-
tables et l’ambiguïté de certaines règles pour favoriser une présentation des comptes conforme
à leurs objectifs. On parle alors de « comptabilité créative ».
23
Partie 1 Introduction
24
2
Normalisation et réglementation comptables
Chapitre
– l’arrêté du 8 septembre 2014 qui homologue la restructuration du PCG adopté dans le nouveau
« recueil des normes comptables françaises ».
L’Autorité des Normes Comptables (ANC) est l’organisme de normalisation comptable en
France. Il regroupe les compétences qui étaient précédemment partagées entre le Conseil
national de la comptabilité (CNC) et le Comité de la réglementation comptable (CRC).
Depuis le 1er janvier 2010 (ordonnance no 2009-79 du 22 janvier 2009), l’ANC établit sous forme
de règlements les règles comptables générales et sectorielles que doivent respecter les
personnes physiques ou morales soumises à l’obligation légale d’établir des documents
comptables.
L’ANC émet aussi des avis et donne des recommandations sur la modification ou sur l’application
du Plan Comptable Général.
Le Plan comptable général fait donc l’objet de modifications régulières : le règlement
ANC 2014-03 a adopté le « recueil des normes comptables françaises » qui recodifie et
restructure le PCG et remplace le règlement CRC 99-03.
Les organisations professionnelles jouent un rôle important dans le processus de normalisation.
Elles participent à l’évolution de la doctrine comptable.
On distingue notamment :
– l’Ordre des experts-comptables (OEC),
– la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC).
Ces organismes fournissent des avis, des recommandations, des réponses à des questions
techniques utiles aux professionnels de la comptabilité. Ainsi, en mars 2012, la CNCC a analysé
la question de la reconnaissance du chiffre d’affaires d’un contrat incluant un forfait « vendu ou
remboursé » (EC 2011-16).
Sources Françaises du droit comptable
25
Partie 1 Introduction
26
2
Normalisation et réglementation comptables
Chapitre
e Les plans comptables professionnels : ces sont des adaptations du plan comptable général
publiés par arrêtés ministériels pour certains secteurs d’activité : le plan comptable agricole
ainsi que ceux des sociétés coopératives agricoles, des huissiers, des notaires, des casinos, des
sociétés de courses hippiques, des établissements sanitaires et médico-sociaux...
e Le plan de comptes de l’entreprise : c’est une liste de comptes adaptés aux besoins de
l’entreprise. Par exemple, une entreprise de services n’utilisera pas un compte de stock de
matières premières bien que ce compte soit prévu au PCG.
PCG 121-3 Dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre à donner
une image fidèle, il doit y être dérogé.
Il peut ainsi exister plusieurs images fidèles de la même situation économique. Compte tenu du
niveau de connaissance élevé mais non absolu des opérations et de l’existence de méthodes
comptables optionnelles, les utilisateurs peuvent, avec sincérité, traduire des opérations de
façon différente.
2 Les principes comptables
La prudence. La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le
transfert, sur des périodes à venir, de risques ou de pertes probables. L’application de ce principe
conduit aussi à ne pas comptabiliser les gains probables.
Action X : perte probable : 13 3, elle sera comptabilisée (sous l’appellation de dépréciation, elle sera
abordée dans un chapitre ultérieur).
Action Y : gain probable, il ne sera pas comptabilisé. On constate simplement une plus-value latente
hors comptabilité : 23 3.
27
Partie 1 Introduction
Le coût historique. La valeur d’un bien en comptabilité est déterminé, en premier lieu, sur la base
de la valeur à la date entrée dans le patrimoine de l’entité (PCG 213-1). Lorsque la valeur de marché
est supérieure à la valeur d’entrée, l’entreprise ne doit pas enregistrer les gains latents.
La permanence des méthodes. L’entreprise doit appliquer les mêmes règles et procédures au
cours des périodes successives.
L’entreprise peut exceptionnellement déroger à ce principe pour donner une meilleure infor-
mation financière. Par exemple, pour l’adoption d’une « méthode de référence » : méthode
considérée comme conduisant à une meilleure information par l’organisme normalisateur.
L’indépendance des exercices. Les comptes annuels sont établis pour une période comptable,
appelée exercice comptable (généralement un an). Seules les charges et les produits relatifs à
l’activité réalisée durant l’exercice comptable peuvent être inscrits dans les comptes annuels. Ce
principe conduit l’entreprise à comptabiliser certains ajustements pour retenir tous les produits
et les charges de l’exercice. Par exemple, en fin d’année, l’entreprise doit comptabiliser les
factures fournisseurs non parvenues concernant des prestations réalisées durant l’exercice.
La non-compensation. D’une manière générale, toute compensation au niveau de la présenta-
tion des postes d’actif et de passif ou entre des postes de charges et de produits est interdite.
Par exemple, des opérations d’achats et de ventes réalisées auprès du même partenaire ne
doivent pas être compensées. Les charges et les produits, les dettes et les créances sont
enregistrés séparément.
L’intangibilité du bilan d’ouverture. Les documents comptables d’ouverture d’un exercice
s’appuient sur les bases des documents comptables de l’exercice précédent.
La continuité d’exploitation. La comptabilité permet d’effectuer des comparaisons périodiques
et d’apprécier l’évolution de l’entité dans une perspective de continuité d’activité (PCG 121-2).
L’importance relative. Les documents comptables doivent donner à leurs utilisateurs une
description pertinente, sincère, claire, précise et complète des opérations. Le Plan comptable
général prévoit de mentionner dans les documents comptables toute information significative
susceptible de modifier l’opinion du lecteur des comptes (PCG 112-4). Aussi, si la comptabilisation
ne suffit pas à transcrire la réalité économique, des informations complémentaires devront être
données en annexe.
1 La codification décimale
Principe général :
Un exemple permet de comprendre facilement la procédure utilisée.
CLASSE 2 – COMPTE D’IMMOBILISATIONS
compte 21 – Immobilisations corporelles
compte 218 – Autres immobilisations corporelles
compte 2182 – Matériel de transport
Dispositions particulières :
Le chiffre 8 intercalé en deuxième position caractérise un compte d’amortissement.
Exemple :
28
2
Normalisation et réglementation comptables
Chapitre
Le chiffre 9 intercalé en deuxième position caractérise un compte de dépréciation.
Exemple :
Le chiffre 0 en dernière position dans un compte à trois chiffres ou à plus de trois chiffres indique
que ce compte regroupe plusieurs comptes de même niveau.
Exemple
Le chiffre 9 en dernière position dans un compte à trois chiffres indique un compte enregistrant
des opérations de sens contraire.
411 – Clients
Exemple
1 Plan comptable général. Liste intégrale des comptes, coll. Foucher Dépliants, Éditions Foucher.
29
Partie 1 Introduction
Système de base Comporte une liste de comptes associés, des modèles de comptes de bilan
et de résultat (en tableau ou en liste) et une liste d’informations
présentées en annexe (généralement sous forme de tableau).
Système abrégé Présentation plus synthétique comportant une liste de comptes plus
réduite, des modèles moins détaillés de bilan et de résultat (en tableau ou
en liste). Le PCG prévoit aussi une liste d’informations réduite pour
l’annexe abrégée et pour l’annexe simplifiée.
Système développé L’entité a la possibilité d’établir des documents plus détaillés que ceux
correspondant à son obligation minimale.
Le système développé inclut une liste de comptes plus détaillée et des
documents complémentaires en annexe pour analyser les données de
base et mieux éclairer sa gestion : tableau des soldes intermédiaires de
gestion, capacité d’autofinancement, tableau de financement.
30
2
Normalisation et réglementation comptables
Chapitre
Règles communes de Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l’indication
présentation des du chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice précédent.
comptes annuels : La présentation du bilan et du compte de résultat est effectuée soit sous
– Bilan forme de tableau, soit sous forme de liste.
– Compte de résultat Les éléments d’information chiffrés de l’annexe sont établis selon les
– Annexe mêmes principes que ceux du bilan et du compte de résultat.
31
2
SYNTHÈSE Chapitre Partie 1 Introduction
La normalisation comptable
32
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 02.01
La normalisation
1. Quelles sont les informations exactes ?
A. La normalisation permet d’harmoniser les pratiques comptables.
B. Les normes imposent des règles universelles applicables à tous.
C. La directive comptable européenne est applicable en France.
D. Le recueil des normes comptables présente les obligations comptables des commer-
çants prévues par le Code de commerce et les règles du PCG.
E. Les plans comptables professionnels sont des adaptations du Plan Comptable Général
pour certains secteurs d’activité.
F. Le plan de compte de l’entreprise peut compléter la liste des comptes du PCG.
Les principes comptables
2. Quelles sont les informations exactes ?
A. Les plus-values latentes sont toujours prises en compte à la clôture.
B. Les pertes probables nées dans l’exercice doivent être comptabilisées.
C. Une prestation livrée mais non facturée doit être comptabilisée à la clôture.
D. Il est possible de changer de méthode comptable pour adopter une méthode qui
améliore l’information financière.
E. Les créances et les dettes auprès d’un même partenaire doivent être comptabilisées
dans des comptes différents.
F. Il est impossible de déroger à une règle comptable prévue dans le PCG même si elle est
impropre à donner une image fidèle.
QCM 02.02
1. Un procès en cours va déboucher sur une issue défavorable, en l’occurrence le paiement de
dommages et intérêts. Cette constatation engendre une comptabilisation.
A. Vrai
B. Faux
2. La hausse du cours d’une action par rapport au cours d’achat engendre une comptabilisation.
A. Vrai
B. Faux
33
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
EXO 02.03
Les questions peuvent être traitées avec une documentation adaptée : liste des comptes du
PCG.
On extrait du PCG :
L’entreprise Le Rameur utilise des comptes de charges à deux chiffres ainsi qu’il apparaît
dans l’extrait de la balance par soldes ci-dessous :
BALANCE AU 31-10-N (extrait)
MOUVEMENTS SOLDES
No COMPTES
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
61 Services extérieurs 31 347
62 Autres services extérieurs 31 155
63 Impôts, taxes 18 921
64 Charges de personnel 95 550
66 Charges financières 38 324
67 Charges exceptionnelles 11 735
Pendant la période correspondante les charges suivantes ont été enregistrées :
– des loyers : 12 600 1 ;
– une prime d’assurance : 6 500 1 ;
– des travaux d’entretien : 12 247 1 ;
– des frais de téléphone : 3 452 1 ;
– l’achat de timbres-poste : 420 1 ;
– des frais d’annonce publicitaire : 3 800 1 ;
– l’achat de cadeaux distribués aux clients : 2 000 1 ;
– des frais de transport payés et pris en charge par l’entreprise à l’occasion de ventes aux
clients : 21 483 1 ;
34
Applications
APPLICATIONS
– la constitution économique territoriale : 12 500 1 ;
– la taxe d’apprentissage : 6 421 1 ;
– les rémunérations brutes des salariés : 68 250 1 ;
– les charges patronales correspondantes qui s’élèvent à 40 % des rémunérations brutes :
27 300 1 ;
– le règlement de l’intérêt financier annuel correspondant à un emprunt de 300 000 1 et
remboursable en une seule fois le 31 décembre N. Taux d’intérêt annuel : 10,50 % : 31 500 1 ;
– des escomptes financiers accordés aux clients : 6 824 1 ;
– une amende fiscale : 11 735 1.
Ü Missions
Les questions seront traitées avec une documentation adaptée : liste des comptes du PCG.
1. Donner le numéro de comptes associé aux différentes charges de la période.
2. Regrouper ces comptes dans des rubriques de comptes à 2 chiffres.
3. Vérifier les totaux des comptes regroupés avec l’extrait de la balance de l’entreprise.
35
Partie 2 Méthode comptable
Mécanismes de la 3
technique comptable
Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Distinguer les opérations affectant le patrimoine (bilan) de celles
affectant l’activité (compte de résultat).
Ù Exposer et justifier les mécanismes constitutifs de la technique
comptable.
PLAN DU CHAPITRE
37
Partie 2 Méthode comptable
38
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
1 Les opérations de l’entreprise : les flux et les stocks
L’activité d’exploitation
39
Partie 2 Méthode comptable
1 Les flux
Les flux sont des mouvements de biens, de services ou de trésorerie échangés entre partenaires
économiques.
Les flux externes correspondent à des échanges entre l’entreprise et ses partenaires :
actionnaires, banques, clients, fournisseurs, État.
Les flux internes correspondent aux mouvements à l’intérieur de l’entreprise : travail du
personnel, déstockage de fournitures...
Les flux
Exemple
L’entreprise vend des marchandises pour 18 000 3 à ses clients. Elle reçoit un chèque de 18 000 3
en contrepartie de la livraison de marchandises.
2 Les stocks
Les stocks désignent les quantités de biens ou de valeurs monétaires accumulées à une date
donnée par l’entreprise.
Les stocks
Exemple
L’entreprise vend des marchandises pour 18 000 3. Elle reçoit un chèque de 18 000 3.
La comptabilité recense de façon exhaustive les flux pendant un exercice comptable et les stocks
à la fin de cette période. Les flux et les stocks seront classés par nature.
Les comptes annuels sont des documents qui présentent la synthèse des activités (les flux) et
des moyens d’exploitation (les stocks) de l’entreprise.
40
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
C Les opérations commerciales
M. Diderot, grossiste en produits alimentaires, est en relation d’affaires avec M. Voltaire, détaillant
Exemple
en épicerie fine. Ces deux commerçants ont effectué les opérations suivantes :
Le 15-09-N, M. Diderot livre à M. Voltaire des marchandises et établit la facture no 13102. Le montant
net à payer s’élève à 8 670 3. M. Voltaire règle, au comptant, la facture de 8 670 3 par chèque bancaire.
Présentation schématique de la facture
M. DIDEROT le 15-09-N
A
M. VOLTAIRE
Facture no 13102
Produits alimentaires 8 670 1
Les flux
Analyse des échanges entre partenaires
Exemple : Le 15-09-N, M. Diderot livre à M. Voltaire des marchandises et établit la facture no 13102.
Le montant net à payer s’élève à 8 670 3. Règlement à crédit : date d’échéance de la facture fin de
mois.
Le 30-09-N, Voltaire règle par virement bancaire 8 670 3 à Diderot.
41
Partie 2 Méthode comptable
Le 15-09-N Facturation
Les flux
Biens durables
Biens
Stocks
consommables
Emplois
Avoirs en Trésorerie
banque
Le 30-09-N Règlement
Les flux
VOLTAIRE Fournisseur
des
Client 8 670 € DIDEROT
42
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
1 Flux réels
Il s’agit de flux de biens (marchandises, matières premières, produits finis) ou de services
(transports, assurances, travail, etc.).
Dans ces exemples, il n’a pas été tenu compte des règlements en contrepartie.
2 Flux financiers
Il s’agit de flux de trésorerie, de liquidités, c’est-à-dire d’instruments de paiement (espèces,
chèques, virement, etc.) ou de créance-dette, dans le cas d’opérations à crédit. Les échanges
entre partenaires donnent lieu à des flux en sens contraire.
Dans le cadre de l’obtention d’un emprunt de 12 000 3 auprès d’une banque, l’entreprise bénéficie
Exemple
d’un virement de 12 000 3 en échange d’une dette d’un montant équivalent envers la banque. Les
deux flux sont le résultat d’un échange d’un montant équivalent.
43
Partie 2 Méthode comptable
3 Flux mixtes
Une opération commerciale entre deux agents économiques se traduit généralement par des
flux réels et des flux financiers en sens contraire.
L’entreprise vend des marchandises au comptant pour 18 000 3. Elle reçoit un chèque de 18 000 3
en contrepartie de la livraison de marchandises au client.
A Le patrimoine de l’entreprise
1 Définition
Le patrimoine de l’entreprise est, à une date donnée, l’ensemble de ses biens (durables et
consommables), des droits de créances et de la trésorerie diminués des dettes.
PATRIMOINE = BIENS + CRÉANCES + TRÉSORERIE – DETTES
44
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
a. Les éléments actifs : les biens, les créances, la trésorerie
B Du patrimoine au bilan
Pour exercer son activité, l’exploitant dispose de ressources qu’il affecte à des emplois. Dans le
patrimoine, les emplois sont des moyens durables ou circulants (consommés rapidement)
qu’utilise l’exploitant pour son activité.
Exemple : Un fournisseur livre des marchandises qui seront payées dans 30 jours. Le crédit
(paiement différé) accordé par le fournisseur est une ressource qui a permis d’acquérir un stock de
marchandises (emploi).
1 Ressources et emplois
a. Les ressources
Les ressources sont constituées par les sources de financement dont dispose l’exploitant pour
couvrir les besoins de son entreprise.
Apports de
l'exploitant Capitaux propres
Ressources
Crédits accordés
45
Partie 2 Méthode comptable
e Les capitaux propres sont apportés dans l’entreprise individuelle par l’exploitant. Dans le cas
d’une société, les apports sont effectués par plusieurs personnes : les associés ou actionnaires.
e Les dettes constituent une ressource :
– les emprunts contribuent à mettre des fonds à la disposition de l’entreprise qui peut en faire
l’emploi immédiatement ;
– le crédit des tiers permet également un règlement différé.
b. Les emplois
Les emplois sont matérialisés par les diverses affectations des ressources pour les besoins de
l’activité l’entreprise.
Biens durables
Biens
Stocks
consommables
Emplois
Avoirs en Trésorerie
banque
On distingue ainsi les emplois stables (durables) et les utilisations plus rapides (circulantes).
Biens
Capitaux
propres
Emplois Créances Ressources
Trésorerie
46
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
Au début de son activité, M. Marivaux a apporté pour le fonctionnement de son entreprise :
Exemple
– un entrepôt : 50 000 3
– des stocks de marchandises : 20 000 3
– de la trésorerie en banque : 15 000 3
M. Marivaux n’a pas encore réglé ses marchandises :
– dettes fournisseurs : 20 000 3
Pour acquérir l’entrepôt M. Marivaux a contracté un emprunt :
– emprunt : 30 000 3
Les valeurs positives du patrimoine sont les éléments d’actif :
– entrepôt : 50 000 3
– stocks de marchandises : 20 000 3
– trésorerie en banque : 15 000 3
Total des actifs : 85 000
Les valeurs négatives du patrimoine sont des éléments du passif :
– dettes fournisseurs : 20 000 3
– emprunt : 30 000 3
Total des dettes : 50 000 3
2 Notion de bilan
a. Présentation générale
Le bilan est un tableau qui présente, à une date donnée, la situation financière et le patrimoine
de l’entreprise. Il présente deux parties : l’actif et le passif.
BILAN
ACTIF PASSIF
EMPLOIS = RESSOURCES
ACTIF = PASSIF
47
Partie 2 Méthode comptable
b. L’actif
À l’actif du bilan, on distingue l’actif immobilisé et l’actif circulant :
Figure 1 e les principales rubriques de l’actif
matériel...
Marchandises,
Stocks
fournitures...
Clients, État,
Créances
circulant personnel....
Avoir en banque,
Trésorerie espèces...
L’actif immobilisé est utilisé durablement, sur plusieurs années, pour les besoins de l’activité de
l’entreprise. Les autres éléments d’actif sont utilisés ou renouvelés rapidement pour le cycle
d’exploitation et constituent l’actif circulant.
c. Le passif
Au passif du bilan, on distingue les capitaux propres et les dettes :
Figure 2 e les principales rubriques du passif
Les capitaux propres, à la création de l’entreprise, représentent le capital apporté par l’exploi-
tant. Ils correspondent à la valeur du patrimoine de l’entreprise, ou situation nette.
Les dettes sont des passifs exigibles à court, moyen ou long terme, nécessaires pour financer
l’activité, en complément du capital apporté. Elles diminuent le patrimoine comptable de
l’entreprise.
3 Exemple de bilan
48
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
>>>
ACTIF Montants PASSIF Montants
Trésorerie 10 000 Personnel 20 000
État 10 000
Total 190 000 Total 190 000
Les ressources sont constituées de l’apport personnel de l’exploitant pour 90 000 3 et des crédits
accordés par les tiers à hauteur de 100 000 3 (40 000 3 + 30 000 3 + 20 000 3 + 10 000 3).
Les emplois sont constitués de biens durables pour 130 000 3, de biens consommables pour
30 000 3, de crédits accordés aux clients pour 20 000 3 et de liquidités pour 10 000 3.
Le patrimoine comptable de la société est évalué à 90 000 3 et correspond à l’apport personnel de
Monsieur de Musset.
On peut vérifier les équilibres fondamentaux :
Actif = Passif = 190 000 3
Emploi = Actif = Biens + Créances + Trésorerie = 130 000 + 30 000 + 20 000 + 10 000 = 190 000
Ressources = Passif = Capitaux propres + Dettes = 90 000 + 100 000 = 190 000
Capitaux propres = Actif – Dettes = 190 000 – 100 000 = 90 000 3
Patrimoine comptable = Capitaux propres = 90 000 3
C Du bilan au résultat
Exemple : Les capitaux propres de la société d’Iribar s’élevaient début N à 90 000 3 et en fin N à
108 000 3. Le patrimoine a augmenté de 18 000 3 en N. En l’absence de nouvel apport de l’exploitant,
cette variation provient du bénéfice dégagé en N.
Ainsi, la variation des capitaux propres entre le début et la fin d’une période provient du résultat
dégagé par les activités de l’entreprise durant la période, s’il n’y a pas de nouvel apport de
l’exploitant. Lorsque le résultat est positif (bénéfice), cela engendre de nouvelles ressources qui
augmentent le patrimoine de l’entreprise. Lorsque le résultat est négatif (perte), le patrimoine
de l’entreprise diminue.
Durant le mois N, la société de Musset (cf. exemple précédent) a dégagé un bénéfice de 18 000 3. Ces
Exemple
ressources supplémentaires lui ont permis d’acquérir une machine pour 5 000 3, des stocks pour
5 000 3 et de rembourser son emprunt pour 8 000 3.
Machine = 80 000 + 5 000 = 85 000 Stocks = 30 000 + 5 000 = 35 000
Emprunts = 40 000 – 8 000 = 32 000
La société de Musset présente son Bilan à la fin du mois N.
49
Partie 2 Méthode comptable
>>>
ACTIF Montants PASSIF Montants
Stocks 35 000 Emprunts 32 000
Créances clients 20 000 Fournisseurs 30 000
Trésorerie 10 000 Personnel 20 000
État 10 000
Total 200 000 Total 200 000
2 Le compte de résultat
Le compte de résultat présente la synthèse de la gestion sur une période donnée
Le résultat est déterminé par la différence entre les produits et les charges
Charges Produits
achats ventes
services extérieurs
impôts et taxes
charges de personnel
charges Įnancières produits Įnanciers
Les opérations qui affectent le résultat entraînent une modification du patrimoine de l’entre-
prise, une modification de ses capitaux propres, appelés aussi « situation nette ».
50
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
L’activité de la société de Musset pour le mois N se caractérise par l’achat de marchandises à ses
Exemple
51
Partie 2 Méthode comptable
1 La partie double
Une opération économique engendre des flux réels et/ou financiers en sens contraire pour un
montant identique. Ainsi, deux postes sont affectés dans les comptes de l’entreprise pour un
montant équivalent. Cette égalité comptable est appelée « la partie double ».
Dans le cadre de l’obtention d’un emprunt de 12 000 3 auprès d’une banque, l’entreprise constate
Exemple
une augmentation d’un avoir en banque de 12 000 3 et l’augmentation d’une dette d’un montant
équivalent envers la banque.
Lors du remboursement de l’emprunt, la dette diminue de 2 000 3 et le solde de la banque diminue
de 2 000 3.
52
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
Analyse des flux et traduction comptable des opérations
Exemple
L’entreprise Druon achète à crédit 10 000 3 de marchandises en contrepartie d’une dette de 10 000 3
Exemple
envers son fournisseur. Puis l’entreprise Druon vend ses marchandises au comptant pour 18 000 3.
Elle reçoit un chèque de 18 000 3 en contrepartie de la vente de marchandises au client. Sur ces
opérations, l’entreprise dégage un bénéfice de 8 000 3 (18 000 – 10 000 3). Ce résultat engendre une
augmentation du patrimoine de l’entreprise et une nouvelle ressource de 8 000 3.
53
Partie 2 Méthode comptable
Tous les flux réels, monétaires et mixtes sont enregistrés au débit ou au crédit d’un compte.
e Débiter un compte, c’est inscrire une somme au débit de ce compte.
e Créditer un compte, c’est inscrire une somme au crédit de ce compte.
Le 1er janvier, l’entreprise Angot négocie un emprunt de 12 000 3 auprès d’une banque. L’entreprise
Exemple
54
3
Mécanismes de la technique comptable
Chapitre
Le 1er janvier, l’entreprise Angot a négocié un emprunt de 12 000 3 auprès de la banque SG.
Exemple
L’entreprise constate une augmentation du compte banque au débit pour 12 000 3 et l’augmentation
de la dette d’emprunt au crédit pour 12 000 3. Le 1er février, lors du remboursement de l’emprunt,
le compte d’emprunt est débité de 2 000 3 et le compte banque est crédité de 2 000 3.
Il est possible de présenter les comptes sous une forme plus schématique appelée « compte
en T ».
D Banque C
Par convention, les Par convention, les
débits sont présentés 12 000 crédits sont présentés
à gauche 2 000 à droite
Solde débiteur 10 000
Les soldes des comptes sont repris dans le bilan et le compte de résultat.
Généralement, on peut retenir :
55
Partie 2 Méthode comptable
Cas de synthèse
Exemple
Le 1er mars, l’entreprise Belami possède un avoir en banque de 10 000 3. Le compte « banque »
présente un solde initial débiteur de 10 000 3, appelé « solde à nouveau ». En mars, Belami réalise
les opérations suivantes :
– le 06-03 : retrait d’espèces en banque et versement en caisse : 1 000 3 ;
– le 10-03 : règlement par virement du client Verlaine pour la facture de février : 6 000 3 ;
– le 12-03 : règlement par chèque no 7 du fournisseur Rimbaud de la dernière facture : 4 000 3 ;
– le 15-03 : achat de marchandises, réglé au comptant par chèque no 8 à Rimbaud : 5 000 3 ;
– le 18-03 : vente de marchandises, réglée au comptant par virement de Verlaine : 10 000 3 ;
– le 28-03 : frais bancaires prélevés sur le compte : 400 3
Il convient d’analyser les opérations puis de présenter le compte banque.
56
Partie 2
3
Méthode comptable
SYNTHÈSE Chapitre
Le patrimoine, le bilan et le résultat
57
Applications
Préparez-vous à l’examen
EXO 03.01
Vous avez reçu la facture suivante :
TRACTEXPERT Facture No
FA0004
Indiquer :
– Le nom du fournisseur.
– Le nom du client.
– La date de la facture.
– L’échéance de la facture.
– Le montant de la facture : hors taxe, TVA et toute taxe comprise.
– Le montant réglé au comptant au fournisseur.
– Le montant de la dette au fournisseur : solde à payer.
58
Applications
APPLICATIONS
Évaluer vos connaissances
QCM 03.02
Préparez-vous à l’examen
EXO 03.03
Déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise Tournier sur la base des éléments suivants :
59
APPLICATIONS
EXO 03.04
Madame de Vigan a apporté les éléments suivants pour les besoins de son entreprise :
Local : 680 000 1
Matériel : 15 000 1
Clientèle : 320 000 1
Banque : 75 000 1
Emprunt : 400 000 1
EXO 03.05
Les bilans de l’entreprise Rahimi au début et à la fin de l’année N se présentent ainsi :
Bilan au 01/01/N : Actif 2 500 000 – Dettes 1 000 000 = 1 500 000
Bilan au 31/12/N : Actif 3 000 000 – Dettes 1 800 000 = 1 200 000
EXO 03.06
Les bilans de l’entreprise Rahimi au début et à la fin de l’année N+1 se présentent ainsi :
Bilan au 01/01/N+1 : Actif 3 000 000 – Dettes 1 800 000 = 1 200 000
Bilan au 31/12/N+1 : Actif 4 000 000 – Dettes 2 600 000 = 1 400 000
Déterminer le résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant.
EXO 03.07
Les charges et les produits de l’entreprise Rahimi durant de l’année N+2 se présentent ainsi :
– Achats de marchandises : 180 000 1 – Produits financiers : 4 000 1
– Ventes de marchandises : 360 000 1 – Impôts et taxes : 8 000 1
– Achats de services extérieurs : 30 000 1 – Charges financières : 1 000 1
– Charges de personnel : 86 000 1 – Produits exceptionnels : 10 000 1
60
Applications
APPLICATIONS
Évaluer vos connaissances
QCM 03.08
QCM 03.09
Préparez-vous à l’examen
EXO 03.10
1. Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 3, le total des crédits s’élève à
45 300 3. Déterminer la nature et le montant du solde. Quelle est sa signification ?
2. Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 3, le total des crédits s’élève
à 152 600 3. Quelle est la nature et le montant du solde ? Quelle est sa signification ?
61
APPLICATIONS
3. Indiquer par une croix (X) dans la colonne qui convient la nature des comptes suivants :
EXO 03.11
Présenter le compte Caisse arrêté au 30 juin N, sachant que le 1er juin le montant des espèces
en caisse était de 7 357 3.
62
Applications
APPLICATIONS
EXO 03.12
Durant le mois de mai, M. Rabelais effectue les opérations présentées dans le tableau
ci-après en utilisant son compte bancaire lorsqu’il y a un règlement. Le solde initial du
compte banque en début mai s’élevait à 5 000 3.
Ventes à crédit de
marchandises :
10 000 1
Dépôt en banque par apport
en capital : 10 000 1
63
APPLICATIONS
64
Partie 2 Méthode comptable
Organisation 4
comptable
Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Décrire le processus d’enregistrement des opérations comptables,
depuis le journal jusqu’aux documents de synthèse.
Ù Analyser les impacts de la tenue d’une comptabilité d’engagement
sur les enregistrements comptables.
Ù Passer de la balance aux documents de synthèse.
Après avoir présenté les mécanismes comptables de la partie double, les notions de bilan et
de compte de résultat, nous allons présenter l’organisation du système comptable. Cette partie
permet de décrire le processus d’enregistrement des opérations comptables depuis le journal
jusqu’aux documents de synthèse tout en approfondissant le fonctionnement et la classifi-
cation des comptes.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 83
APPLICATIONS P. 84
65
Partie 2 Méthode comptable
Procédures et
• Le Code de commerce prévoit des procédures et des
documents
documents obligatoires pour tous les commerçants.
obligatoires
Documents
obligatoires
66
4
Organisation comptable
Chapitre
1 La structure du système d’information comptable
Le Code de commerce ne précise pas la forme du classement. Il peut être chronologique, par
nature (achats/fournisseurs, clients/ventes, salaires, immobilisations...) ou par séquence numé-
rique (no de pièce).
Pour être régulièrement tenue, la comptabilité doit aussi respecter les prescriptions du PCG. Le
caractère fiable et inaltérable des pièces et enregistrements comptables offre une garantie en
matière de preuve.
Fiabilité des pièces comptables : « chaque écriture s’appuie sur une pièce justificative datée, établie
sur papier ou sur un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son
contenu pendant les délais requis » (PCG art. 922-2).
Enregistrements irréversibles : « ... toute donnée comptable entrée dans le système de traitement
est enregistrée, sous une forme directement intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout
support offrant toute garantie en matière de preuve » (PCG art. 911-4).
« Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d’inventaire est assuré :
– pour les comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de
validation, qui interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement,
– pour les autres comptabilités, par l’absence de tout blanc ou altération » (PCG art. 921-3).
Lorsque les livres comptables ne sont pas conformes à la réglementation, l’administration fiscale
peut considérer que la comptabilité est irrégulière et n’a pas de valeur probante. Elle invoque
alors le principe de l’inopposabilité aux tiers. La comptabilité est alors rejetée et l’entreprise est
sanctionnée.
Exemples de situations qui peuvent conduire à considérer que la comptabilité est irrégulière ou non
Exemple
probante :
– défaut des pièces justificatives,
– enregistrement non chronologique des opérations,
– enregistrement d’une partie des opérations réalisées,
– insuffisances des données archivées.
Le Conseil d’État a considéré que devait être rejetée comme étant dépourvue de valeur probante une
comptabilité qui n’a pas enregistré la totalité des achats et des ventes (CE, arrêt du 21 juillet 1972, req.
no 81156) ou une comptabilité réduite, par l’effet d’un incendie, au Journal centralisateur et au livre
d’inventaire (CE, arrêts du 6 février 1985, nos 43328 et 43330).
67
Partie 2 Méthode comptable
Pour satisfaire à cette obligation, les écritures comptables enregistrées comportent la référence
de la pièce justificative de l’opération. De même, sur la pièce justificative, il est possible de
reporter le numéro de l’écriture enregistrée.
La documentation sur l’organisation et les procédures comptables décrit le chemin de révision
ou piste d’audit : c’est le cheminement des traitements et des documents qui permettent
d’assurer la reconstitution chronologique des opérations comptables. L’organisation du système
comptable doit permettre à chaque étape de contrôler les données comptables à partir des
pièces justificatives.
Exemple de thèmes abordés dans une documentation sur l’organisation comptable
Cadre
Règles et
Principes
méthodes
comptables
comptables
Organigramme,
comptable
comptable Classement,
Procédures
saisie,
comptables
enregistrement
Établissement des
comptes
Supports, délais
Archivage
68
4
Organisation comptable
Chapitre
B Le système d’information comptable
Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation de chaque donnée ainsi
que les références de la pièce justificative qui l’appuie (PCG 922-1).
L’imputation comptable d’une opération consiste à enregistrer, dans les comptes, les données
de base contenues dans les pièces comptables internes (pièce de caisse, tableau d’amortisse-
ment, factures clients) ou externes (factures fournisseurs, relevés de banque).
En pratique, selon l’organisation définie par l’entité, l’imputation peut être préparée, à partir des
pièces justificatives, par une pré-imputation sur la pièce comptable, en préparant un bordereau
de saisie ou directement sur le logiciel comptable.
Le plan de compte de l’entreprise est établi par référence à celui du PCG (voir chapitre
Normalisation et réglementation comptable, 3 B, le plan de comptes ou nomenclature comp-
table).
Soit la facture suivante, adressée par l’entreprise Tractexpert à son client Rizon.
Exemple
69
Partie 2 Méthode comptable
Montant
Exemple
Le Grand-livre
Le Grand-livre reprend les écritures enregistrées au Journal en les regroupant par compte.
........................................................................................................................
Exemple
........................................................................................................................
........................................................................................................................
70
4
Organisation comptable
Chapitre
La balance
La balance permet de présenter le solde des comptes du Grand-livre.
La balance n’est pas un document obligatoire imposé par le Code de commerce. Néanmoins, pour
des besoins de synthèse et de contrôle, l’utilisation de ce document est généralisée dans les
systèmes comptables informatisés.
Totaux Solde
Exemple
Numéro
Libellé comptes
comptes Débit Crédit Débit Crédit
.......... ................................... ............... ............... ............... ..............
401 Fournisseurs 360,00 360,00
.......... ................................... ............... ............... ............... ..............
4456 TVA déductible 60,00 ............... 60,00 ..............
.......... ................................... ............... ............... ............... ..............
607 Achats marchandises 300,00 300,00
.......... ................................... ............... ............... ............... ..............
Totaux ............... ............... ............... ..............
b. Le système centralisateur
Pour optimiser la répartition du travail dans l’entité (spécialisation des équipes, décentralisation
de la saisie sur différents sites...) ou pour faciliter les contrôles, le Journal et/ou le Grand-livre
peuvent être détaillés en autant de journaux auxiliaires ou de grands-livres auxiliaires que les
besoins de l’entité l’exigent.
Exemple : journal des achats, journal des ventes, journal de trésorerie, journal des salaires,
journal des opérations diverses...
Les journaux auxiliaires seront ensuite centralisés dans un journal unique : « Journal général »
ou « Journal centralisateur ».
Le report des écritures au Journal centralisateur est réalisé au moins une fois par mois. Dans ce
cas, le Journal centralisateur ne présente que le cumul des mouvements mensuels de chaque
Journal auxiliaire.
71
Partie 2 Méthode comptable
De même, il est possible d’ouvrir des grands-livres auxiliaires pour les comptes dont le volume
d’opérations est important. Cela concerne essentiellement les fournisseurs et les clients. Les
écritures des grands livres auxiliaires sont centralisées, au moins une fois par mois, sur le
Grand-livre. Le fractionnement du Grand-livre est indépendant du fractionnement du Journal.
Représentation d’un système comptable avec journaux et grands-livres auxiliaires
Classement
pièces
Grands-livres
auxiliaires Journal
centralisateur
Grand-livre
général
Balance
Totaux Solde
Documents comptables
Débit Crédit Débit Crédit
Journal X = X Non applicable
Grand livre X = X Y = Y
Balance X = X Y = Y
72
4
Organisation comptable
Chapitre
2 Équilibres à respecter dans le système centralisateur
Le total des mouvements des journaux auxiliaires et du Journal centralisateur doivent être
égaux.
Les totaux des grands livres auxiliaires (clients et fournisseurs) sont égaux aux totaux des
comptes principaux (clients et fournisseurs) dans le Grand-livre général.
Totaux Solde
Documents comptables
Débit Crédit Débit Crédit
Journaux auxiliaires X = X Non applicable
Journal centralisateur (général) X = X Non applicable
3 Correction d’erreurs
Les erreurs d’imputation au Journal
L’erreur peut se produire au niveau des comptes utilisés et/ou des montants.
Le chèque no 331 5247 d’un montant de 64 371 3, adressé au fournisseur Savin le 21-10-N en règlement
Exemple
21-10-N
401 Fournisseurs 64 317
512 Banque 64 317
chèque no 3315247
23-10-N
512 Banque 64 317
401 Fournisseurs annulation écriture du 64 317
21-10
do
Écriture 401 Fournisseurs 64 371
correcte
512 Banque 64 371
chèque no 3315247
23-10-N
401 Fournisseurs 54
512 Banque rectification erreur écriture du 54
23-10 64 371 – 64 317
73
Partie 2 Méthode comptable
D La piste d’audit
S’il est bien sûr nécessaire de connaître les schémas comptables relatifs aux opérations
courantes et aux travaux d’inventaire, il ne faut pas négliger le respect des obligations relatives
à l’organisation pratique de la comptabilité. La qualité de l’organisation des procédures
comptables permet de respecter les prescriptions du code de commerce et du PCG. Elle assure
la traçabilité des opérations comptables. La rigueur portée dans l’enregistrement comptable
permet de reconstituer chronologiquement et de façon exhaustive les opérations économiques
de l’entreprise. Lorsque les livres comptables ne sont pas conformes à la réglementation, la
comptabilité peut être rejetée par l’administration fiscale ou par le tribunal de commerce.
EMPLOIS RESSOURCES
double
DÉBITS CRÉDITS
Égalité
Une opération économique peut se caractériser par plusieurs flux de ressources ou d’emploi qui
respectent cette égalité.
Le 6 janvier, Monsieur Péguy, achète au fournisseur Rolland des marchandises pour un montant de
Exemple
1 EMPLOI 2 RESSOURCES
paiement en banque
achats de
marchandises dettes fournisseurs
1 DÉBIT 2 CRÉDITS
Égalité
74
4
Organisation comptable
Chapitre
On peut ainsi retenir :
Total de DÉBITS des comptes = TOTAL des CRÉDITS des comptes
On retrouve ces classes de comptes dans le bilan et le compte de résultat, à l’exception des
comptes de la classe 8. Ces derniers permettent de suivre les engagements de la société qui ne
sont pas comptabilisés au bilan. Ces informations sont portées dans l’annexe des comptes
annuels.
Classe 3 Classe 1
Classe 4 Classe 4
Classe 5*
Rappel : les actifs Rappel : les passifs
ANNEXE
Augmente Diminue Diminue Augmente Informations sur bilan et compte de résultat
au débit au crédit au débit au crédit + engagements hors bilan (classe 8)
* Lorsque le solde du compte banque est créditeur, il s’agit d’une dette qui est portée au passif.
1 Le journal
Les écritures sont enregistrées, opération par opération, dans le livre journal, dans l’ordre
chronologique et dans le respect du principe de la « partie double ». Dans le journal, il convient
d’indiquer la date de l’opération, le libellé, le compte débité, le compte crédité, les montants de
l’opération ainsi que les références de la pièce justificative.
75
Partie 2 Méthode comptable
Montant
Date No compte Libellé
Débit Crédit
... ... ... ...
... ... ...
Il est possible d’utiliser une représentation simplifiée du livre journal.
Le 6 janvier, Monsieur Péguy, achète au fournisseur Rolland des marchandises pour un montant de
Exemple
06-01-N
Le 2 janvier N, Mme N’Diaye reprend un fonds de commerce de parfumerie. Elle apporte person-
Exemple
nellement 900 000 3 et emprunte 600 000 3. L’ensemble de ces fonds est déposé au compte
bancaire ouvert au nom de l’entreprise. Le 5 janvier, elle fait l’acquisition du fonds de commerce aux
conditions suivantes :
Fonds commercial 200 000 3
Local commercial 680 000 3
Matériels de bureau 32 000 3
Stock de marchandises 215 000 3
L’ensemble est réglé au comptant par chèque bancaire no 315 610.
Le 7 janvier, elle effectue un retrait d’espèces de la banque pour alimenter la caisse : 3 000 3
(Chèque no 315 611).
Le 9 janvier, elle règle par chèque bancaire no 315 612 divers travaux d’aménagement du magasin :
14 200 3.
Le 10 janvier, elle achète des marchandises au fournisseur Senghor (facture 4103) pour un montant
de 9 400 3. La moitié est réglée au comptant par chèque bancaire no 315 613, le reste est réglé à crédit.
Le 15 janvier, elle comptabilise la facture no F0101N ventes de la quinzaine :
– à crédit : 3 950 3 ;
– contre chèques remis immédiatement à l’encaissement à la banque : 13 620 3.
02-01-N
05-01-N
76
4
Organisation comptable
Chapitre
>>> 512 Banque 1 127 000
Fonds de commerce Ch no 315 610
07-01-N
53 Caisse 3 000
512 Banque 3 000
Retrait espèces Ch no 315 611
09-01-N
10-01-N
15-01-N
2 Le grand-livre
Le grand-livre reprend les écritures enregistrées au journal en les regroupant par compte. Les
comptes sont classés en ordre numérique croissant conformément à la liste des comptes du plan
comptable général (recueil des normes comptables). Le grand-livre reprend, pour chaque
compte, les écritures dans l’ordre chronologique.
Le grand-livre fait apparaître les soldes de chaque compte et permet de vérifier la cohérence des
soldes à une date donnée.
77
Partie 2 Méthode comptable
78
4
Organisation comptable
Chapitre
>>> 607 Achats de marchandises Montant Solde
Date Libellé Débit Crédit Débit Crédit
15-janv Achats marchandises F 4103 9 400 9 400
Il est possible de présenter les comptes du grand livre sous forme simplifié : « comptes en T ».
3 La balance
La balance permet de présenter les soldes des comptes de l’entreprise à partir du grand-livre.
Les comptes sont toujours classés en ordre numérique croissant conformément au plan
comptable général.
La balance est un instrument de contrôle. Elle permet d’avoir une vision synthétique sur les
comptes, à une date donnée, pour vérifier la cohérence économique du solde des comptes.
À tout moment, on doit pouvoir vérifier les égalités suivantes :
Totaux Solde
Documents comptables
Débit Crédit Débit Crédit
Grand livre X=X Y=Y
Balance X=X Y=Y
79
Partie 2 Méthode comptable
Montants Soldes
No comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
101 Capital 900 000 900 000
164 Emprunt 600 000 600 000
207 Fonds commercial 200 000 200 000
213 Constructions 680 000 680 000
2181 Installations, aménagements 14 200 14 200
2183 Matériel bureau et informatique 32 000 32 000
37 Stocks de marchandises 215 000 215 000
401 Fournisseurs 4 700 4 700
411 Clients 3 950 3 950
512 Banque 1 513 620 1 148 900 364 720
53 Caisse 3 000 3 000
607 Achats de marchandises 9 400 9 400
707 Ventes de marchandises 17 570 17 570
TOTAUX 2 671 170 2 671 170 1 522 270 1 522 270
1 Le compte de résultat
Le résultat traduit la performance de la gestion sur une période donnée. Si les produits sont
supérieurs aux charges, le résultat est un bénéfice et traduit un enrichissement de l’entreprise.
Si les charges sont supérieures aux produits, le résultat est une perte et traduit un appauvris-
sement de l’entreprise.
Montants Soldes
No comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
607 Achats de marchandises 9 400 9 400
707 Ventes de marchandises 17 570 17 570 >>>
80
4
Organisation comptable
Chapitre
>>> Produits – Charges = Résultat X 17 570 – 9 400 = 8 170 (bénéfice)
2 Le bilan
Le bilan présente, à une date donnée, la situation financière et le patrimoine de l’entreprise.
Il reprend les soldes des comptes de classe 1 à 5, réparties entre l’actif et le passif.
La différence entre les soldes débiteurs et créditeurs des comptes de classe 1 à 5 de la balance
permet de retrouver le résultat de la période.
Montants Soldes
N° Comptes Intitulé des comptes
Débits Crédits Débiteurs Créditeurs
101 Capital 900 000 900 000
164 Emprunt 600 000 600 000
207 Fonds commercial 200 000 200 000
213 Constructions 680 000 680 000
2181 Installations, aménagements 14 200 14 200
2183 Matériel bureau, informatique 32 000 32 000
37 Stocks de marchandises 215 000 215 000
401 Fournisseurs 4 700 4 700
411 Clients 3 950 3 950
512 Banque 1 513 620 1 148 900 364 720
53 Caisse 3 000 3 000
TOTAUX comptes 1 à 5 2 661 770 2 653 600 1 512 870 1 504 700
Résultat = soldes débiteurs – soldes créditeurs 8 170 >>>
81
Partie 2 Méthode comptable
>>>
BILAN au 15 janvier N
ACTIF Montants PASSIF Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
Fonds commercial 200 000 Capital 900 000
Constructions 680 000 Résultat 8 170
Installations, aménagements 14 200
Matériel bureau et informatique 32 000 Dettes
Actif circulant Emprunt 600 000
Fournisseurs 4 700
Stocks de marchandises 215 000
Clients 3 950
Banque 364 720
Caisse 3 000
Total 1 512 870 Total 1 512 870
82
Partie 2
4
Méthode comptable
SYNTHÈSE Chapitre
L’organisation et les systèmes comptables
83
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 04.01
84
Applications
APPLICATIONS
QCM 04.02 Introduction à la comptabilité
QCM 04.03
85
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
EXO 04.04
Au mois de mars, l’entreprise Chalandon a réalisé les opérations suivantes :
a. Versement d’espèces en banque : 6 000 3.
b. Acquisition d’un véhicule utilitaire réglée par chèque bancaire : 18 500 3.
c. Retrait d’espèces de la banque : 5 000 3.
d. Ventes de marchandises à un client : 42 000 3. Règlement de la moitié au comptant par
chèque bancaire et de l’autre moitié à crédit au mois d’avril.
e. Achat de marchandises à un fournisseur : 50 000 3. Règlement : 25 % au comptant par
chèque bancaire, 75 % à crédit (règlement le mois prochain).
f. Facturation et prélèvement bancaire de la prime d’assurance : 2 500 3.
g. Règlement d’un client par virement bancaire : 2 600 3. Ce montant correspond à une
facture déjà enregistrée.
h. Règlement à un fournisseur par chèque bancaire : 18 200 3. Ce montant correspond à
une facture déjà enregistrée.
EXO 04.05
Le tableau ci-après présente les soldes de la balance de l’entreprise Chalandon au
1er mars N.
Solde au 1/03/N
No Compte Intitulé des comptes
Débit Crédit
101 Capital 30 000
2183 Matériel bureau 20 000
2184 Matériel transport 0
401 Fournisseurs 30 000
411 Clients 4 000
512 Banque 40 000
53 Caisse 16 000
607 Achats marchandises 60 000
616 Primes d’assurance 0
707 Ventes marchandises 80 000
Totaux 140 000 140 000
1. Présenter la balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations
réalisées en mars (exercice 4.04).
2. Déterminer le résultat réalisé par Chalandon sur le premier trimestre de l’année N.
3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du premier trimestre.
N.B : on ne tient pas compte de la TVA et des stocks de marchandises.
86
Applications
APPLICATIONS
EXO 04.06
L’entreprise Bernanos a été créée le 1er janvier N. Le bilan de l’entreprise au 1er mai N
présente les soldes ci-après :
Compte 401 – dettes fournisseurs = 20 000 1
Compte 164 – emprunts = 80 000 1
Compte 211 – terrains = 120 000 1
Compte 43 – dettes sociales = 10 000 1
Compte 411 – clients = 20 000 1
Compte 512 – banque = 20 000 1
Compte 101 – capital = 30 000 1
1. Déterminer le résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
2. Présenter le bilan au 1er mai N.
EXO 04.07
Durant le mois de mai, l’entreprise Bernanos a réalisé les opérations présentées dans le
tableau ci-après.
16 mai : Remboursement de
l’emprunt : 10 000 1
87
APPLICATIONS
EXO 04.08
L’entreprise Bernanos a été créée le 1er janvier N. Durant les 4 premiers mois de l’année,
les ventes de marchandises s’élèvent à 40 000 3 et les achats de marchandises à 20 000 3.
1. En reprenant les soldes de début mai (exercice 4.06) et les écritures du mois de mai de
l’entreprise Bernanos (exercice 4.07), présenter les comptes du grand-livre fin mai.
2. Présenter la balance fin mai.
3. Présenter le bilan et le compte de résultat à la fin du mois de mai.
88
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Documents 5
commerciaux
Chapitre
et modalités
de règlement
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Différencier les pièces justificatives comptables (factures...) des
autres documents (devis, bons de commande, pro forma...).
Ù Citer les différentes modalités de règlement des dettes et créances.
Ù Expliquer le mécanisme de la TVA.
Toute entreprise a pour mission de vendre des produits ou des services. Il est important de
bien comprendre la nature de ces activités avant de connaître les règles qui régissent
l’établissement des documents commerciaux. Les transactions commerciales réalisées par les
entreprises sont soumises à un impôt indirect sur la consommation appelé Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) et dont les règles doivent être connues car elles impactent directement les
documents échangés entre les partenaires commerciaux.
PLAN DU CHAPITRE
89
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
L’activité de l’entreprise
Quelles sont les mentions obligatoires d’une facture ? Tableau synthétique sur
le site service-public.fr
Quelle est la part de la TVA dans le budget de l’État ? Graphique sur le site de
l’INSEE.
90
5
Documents commerciaux et modalités de règlement
Chapitre
1 La diversité des activités de l’entreprise
Les opérations économiques réalisées avec les clients constituent un des piliers du modèle
économique de l’entreprise. En fin d’exercice, ces ventes cumulées forment le chiffre d’affaires
de l’entreprise, indicateur fondamental de l’activité et critère le plus souvent retenu par les
partenaires de l’entreprise pour juger de sa taille.
Dans le compte de résultat, le chiffre d’affaires, exprimé en euros, correspond au montant total
des ventes de biens et de services réalisées par l’entité avec les tiers dans le cadre de son activité
professionnelle normale et courante :
Ventes de
pƌoduits
faďƌiqués
Ventes de
pƌoduits
ou le tƌanspoƌt de biens
accessoiƌes
Une bonne analyse de l’activité de l’entreprise permettra par la suite d’identifier les comptes
adaptés pour l’enregistrement des ventes ainsi que ceux des achats liés.
Une même entreprise peut avoir différentes activités principales comme vendre des biens
(activité commerciale) et en assurer la réparation (prestation de services).
91
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
B La facture
La facture est un document commercial qui détaille les prestations ou les marchandises vendues.
Elle est parfois appelée Facture de DOIT car elle indique ce que le client doit au fournisseur.
Elle doit obligatoirement être établie dans la plupart des cas et notamment lors :
– de toute prestation de service ou toute vente de marchandises entre professionnels ;
– de la vente d’une marchandise d’un professionnel à un particulier, seulement si celui-ci le
demande ou en cas de vente à distance (sinon un ticket de caisse suffit) ;
– de la prestation d’un service entre un professionnel et un particulier lorsque le montant
dépasse 25 1 TTC, ou si le client le demande quel que soit le montant.
Elle comporte de nombreuses mentions obligatoires.
En cas de non-établissement de la facture ou de non-respect des mentions obligatoires de la
facture, le dirigeant encourt des sanctions pénales et fiscales.
92
5
Documents commerciaux et modalités de règlement
Chapitre
Les principales mentions obligatoires d’une facture
93
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
VELOCITY
27, chemin des mésanges Annecy, le 20/10/N
74000 ANNECY Date de la
Identité du Sarl au capital de 10 000 facture
fournisseur
€
RCS Annecy 123 456 789
SIRET 341 543 654
23654
TVA FR23341543654
Référence Facture n°F1065 SAS SOURAIN Identité du
de la facture 23, Bd de la grande butte client
Description 74000 ANNECY
des produits Désignation Quantité Prix unitaire Montant
Prix Vélos 9 1 000 9 000
catalogue
électriques 20 50 1 000
Sacoches Le net commercial
Prix Montant HT 10 000 s’obtient en
catalogue soustrayant les
Remise revendeurs 10 % 1 000
er remises
1 net commercial 9 000 commerciales
Rabais vélos défaut de couleur 500
e
2 net commercial 8 500
Escompte pour paiement sous huitaine 85 Le net financier
s’obtient en
1% soustrayant
Net financier 8 415 l’escompte
TVA à 20 % 1 683
Le TTC s’obtient
Net à payer TTC 10 098 en ajoutant la
Échéance de
règlement
Règlement sous huitaine TVA
Afin de déterminer de façon précise le montant des réductions, de la TVA et de la somme due
par le client, les calculs de la facture doivent s’enchaîner dans un ordre précis :
Règle 1 Les réductions commerciales sont toujours calculées avant les réductions financières.
Règle 2 En cas de réductions commerciales multiples, elles sont calculées en cascade,
successivement l’une après l’autre.
Règle 3 Une réduction commerciale exprimée en 1 est toujours déduite en dernier, après les
réductions exprimées en %.
Règle 4 L’escompte se calcule sur la base du Net commercial, après déduction des réductions
commerciales.
Règle 5 La TVA est toujours calculée sur la base du Net financier, après déduction de l’ensemble
des réductions portées sur la facture.
Le 10/10, l’entreprise VELOCITY adresse la facture F1092 à son client Cycle-Alpes, compte tenu des
Exemple
éléments suivants :
– 30 kits de réparation au prix unitaire HT de 20 3 ;
– 20 selles au prix unitaire HT de 70 3 ;
– 100 cadenas renforcés au prix unitaire de 10 3 ;
– si la commande dépasse 2 000 3, le client bénéfice d’une remise de 10 % ;
– en sa qualité de revendeur, le client Cycle-Alpes, bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa
commande ;
– les selles ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 3 HT est également pris en
compte.
– un escompte de 2 % est accordé pour règlement sous huitaine. >>>
94
5
Documents commerciaux et modalités de règlement
Chapitre
>>> Présentation de la facture :
VELOCITY
F1092 – 10/10
CYCLE-ALPES
Q PU M
Kits 30 20 600
Selles 20 70 1 400
Cadenas 100 10 1 000
Montant HT 3 000
Remise 10 % 300 R1 : réductions commerciales avant réductions financières
Net commercial 1 2 700
Remise 20 % 540 R2 : remise de 20 % calculée sur le 1er net commercial
Net commercial 2 2 160
Rabais (selles) 160 R3 : une remise en 2 est appliquée après les remises en %
Net commercial 3 2 000
Escompte 2 % 40 R4 : escompte calculé sur le net commercial
Net financier 1 960
TVA à 20 % 392 R5 : la TVA est calculée sur la base du net financier
Net à payer 2 352
C La facture d’avoir
L’avoir est un document commercial qui vient modifier postérieurement à une vente les
conditions initiales de l’opération en indiquant la somme que le fournisseur doit à son client. C’est
donc l’inverse d’une facture de doit.
Le client a retourné des produits qu'il ne souhaite pas Avoir pour retour de
conserver marchandises
Pour quelles
raisons Elle accorde a posteriori une remise, un rabais ou une
l'entreprise émet- ristourne commerciale
elle un avoir ?
Le client a réglé sa facture avant l'échéance Įxée au
départ Įnancière
Dans le cas d’un retour de marchandises, le fournisseur émet l’avoir aux conditions initiales de
la vente, soit après déduction éventuelle des remises commerciales et financières inscrites sur
la facture d’origine.
La structure d’une facture d’avoir est identique à celle d’une facture de vente. Les seules
mentions modifiées sont la référence du document (qui mentionne un avoir) et la dernière ligne
qui précise qu’il s’agit d’une dette du vendeur envers son client (Net à votre crédit).
95
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
VELOCITY
27, chemin des mésanges
74000 ANNECY
Sarl au capital de 10 000 €
RCS Annecy 123 456 789
SIRET 341 543 654 23654
TVA FR23341543654 Annecy, le 06/11/N
Lorsqu’une facture mentionne un escompte qui sera consenti en cas de paiement comptant ou
sous un certain délai, il est admis que le vendeur soit dispensé d’adresser un avoir à son client,
sous réserve qu’une mention sur la facture le précise. Le vendeur peut aussi renoncer à
l’application de la TVA correspondant à l’escompte offert ; il doit, dans ce cas, apposer sur sa
facture une mention précisant que l’escompte est « net de taxe ».
A Le calcul de la TVA
Le calcul de la TVA est réalisé par le vendeur et le montant de la TVA est indiqué sur la facture
qu’il destine au client :
Montant de la TVA
= base de calcul Z taux de TVA
96
5
Documents commerciaux et modalités de règlement
Chapitre
La base de calcul de la TVA devrait être la valeur ajoutée produite par l’entreprise. Dans la mesure
où il n’est pas envisageable de demander aux entreprises de déterminer cette valeur ajoutée
pour chaque opération, le vendeur est amené :
– dans un premier temps à facturer aux clients la TVA sur les opérations imposables réalisées
(ventes de biens, prestations de service) ;
– dans un deuxième temps, à déduire en contrepartie la TVA versée lors des opérations d’achat
aux fournisseurs (achats de biens et de services).
2 Les taux de TVA
Au 01/01/2019, les taux de TVA diffèrent selon la nature des opérations réalisées :
5 1 6
Conversion des sommes sous la forme d’une fraction de la valeur HT
5 5 5
5 1 6
Conversion des sommes sous la forme d’une fraction de la valeur TTC
6 6 6
Une entreprise facture des marchandises à son client pour une valeur de 500 3 HT :
Exemple
97
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
B Le mécanisme de la TVA
L’entreprise qui exerce une activité commerciale est chargée de collecter la TVA. L’impôt ainsi
collecté est reversé à l’État par chacun des acteurs de la chaîne commerciale. Seul le consom-
mateur final supporte in fine l’impôt.
La TVA n’est par conséquent pas une charge pour l’entreprise qui agit comme un opérateur de
collecte pour l’État et qui peut déduire en contrepartie la TVA versée aux entreprises tierces. En
revanche, la TVA représente, en bout de chaîne, une charge pour le consommateur final qui n’est
pas assujetti.
L’entreprise BUROPLUS commercialise au sein de son réseau de boutiques des meubles en bois
Exemple
fabriqués par la menuiserie industrielle BOIS DES VOSGES, dont un modèle de table avec allonges.
Chaque table est acquise 600 3 HT auprès du fournisseur vosgien BOIS DES VOSGES puis revendue
1 000 3 HT au consommateur final.
La valeur ajoutée produite par BUROPLUS sur la vente de chaque table s’élève à :
1 000 – 600 = 400 3 HT
L’entreprise BUROPLUS facture au client final un montant de 1 000 3 HT.
La TVA collectée par BUROPLUS pour le compte de l’État est de :
1 000 Z 20 % = 200 3
Le client devra régler un total de :
1 000 + 200 = 1 200 3 TTC
Le fournisseur BOIS DES VOSGES facture à l’entreprise BUROPLUS un montant de 600 3 HT.
La TVA payée à cette occasion par BUROPLUS s’élève à :
600 Z 20 % = 120 3
L’entreprise BUROPLUS devra régler un total de :
600 + 120 = 720 3 TTC
L’entreprise BUROPLUS devra reverser à l’État l’excédent de la TVA collectée sur la TVA déductible :
200 – 120 = 80 3 de TVA
Le montant de la TVA reversée correspond à 20 % de la valeur ajoutée produite :
400 Z 20 % = 80 3 de TVA
98
5
Documents commerciaux et modalités de règlement
Chapitre
L’exigibilité de la TVA définit la date à laquelle l’entreprise se doit de reverser au Trésor public
la TVA qu’elle a collectée auprès des clients.
Dans la pratique, c’est à cette date que la TVA sera inscrite dans le compte de TVA collectée chez
le vendeur (et de TVA déductible chez l’acheteur) en vue de déterminer en fin de mois le montant
de la TVA effectivement due au Trésor public.
Le 15/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client BUROPLUS dix tables en bois pour un total
Exemple
99
5
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
100
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 05.01
101
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
Ü Misions
Sachant que le taux de TVA applicable est de 20 %, déterminer les informations manquantes
dans le tableau suivant.
HT 2 000 2 500
TVA 700 300
TTC 1 200 3 600
102
Applications
APPLICATIONS
EXO 05.04 Identifier la diversité des opérations commerciales
Ü Missions
Rattacher les opérations commerciales de l’entreprise à la catégorie de produit adaptée.
Ü Missions
Pour l’entreprise VELOCITY, établir de façon schématique les factures de doit et d’avoir pour
les opérations suivantes :
a) 05/10/N Facture F1088 adressée à VELORUTION pour 64 selles silicone à 25 3 HT chacune ;
remise 5 %.
b) 06/10/N Facture F1089 adressée à CYCLOPLUS, pour 20 guidons à 45 3 HT l’un. Le client
s’engage à régler sous 8 jours et un escompte de 2 % est accordé.
c) 08/10/N Facture F1091 adressée à l’entreprise SPORTECO, pour 50 freins à disques BX45 à
92 3 HT l’un. Une remise de 10 % est appliquée. Le client s’engageant à régler sous 8 jours, un
escompte de 2 % est accordé.
d) 10/10/N Facture F1092 adressée à CYCLE-ALPES : 30 kits de réparation au prix unitaire HT
de 20 3 ; 20 selles au prix unitaire de 70 3 HT ; 100 cadenas renforcés au prix unitaire de 10 3.
Si la commande dépasse 2 000 3, le client bénéfice d’une remise de 10 %. En sa qualité de
revendeur, le client Cycle-Alpes bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa commande.
Les selles ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 3 HT est également pris
en compte.
e) 11/10/N Avoir AV659 adressé à CYCLE-ALPES qui retourne les kits à la suite d’une erreur de
commande.
f) 12/10/N Avoir AV660 adressé à VELORUTION pour un rabais de 100 3 HT consécutif à un
retard de livraison.
103
APPLICATIONS
g) 13/10/N Avoir AV661 adressé à SPORTECO pour une ristourne : le chiffre d’affaires du
trimestre précédent s’élève à 12 500 3 HT. La ristourne se calcule à partir du tableau suivant :
L’entreprise OLDSCHOOL fabrique des skis en bois haut de gamme de façon artisanale.
Chaque paire de ski est vendue 2 000 1 HT.
Pour fabriquer ces skis, elle utilise des pièces de bois achetées 400 1 HT à un fournisseur des
Pyrénées. L’artisan passe une cinquantaine d’heures à fabriquer chaque paire de ski, pour
un coût de 1 200 1.
Ü Missions
Analyser la situation de l’entreprise OLDSCHOOL au regard de la TVA en répondant aux
questions suivantes.
1) Quelle est la marge dégagée par l’entreprise OLDSCHOOL sur chaque paire de ski ?
2) Quelle est la valeur ajoutée produite par l’entreprise (vente – consommations
intermédiaires) ?
3) Quelle TVA l’entreprise OLDSCHOOL facture-t-elle au client ?
4) Quelle TVA va-t-elle devoir payer à son fournisseur de bois ?
5) Quel montant de TVA va-t-elle reverser à l’État ?
6) Quel prix le consommateur final (un particulier) doit verser pour acquérir une paire de skis ?
7) Quel est l’impact de la TVA sur le consommateur final ?
8) Quel est l’impact de la TVA pour l’entreprise OLDSCHOOL ?
104
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Achats et ventes 6
de biens
Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.
Au cœur du modèle économique de l’entreprise, les opérations commerciales réalisées avec les
tiers, clients et fournisseurs, représentent une partie significative des enregistrements
comptables. Ce chapitre permet de recenser les principaux mécanismes comptables qui
s’appliquent aux achats et aux ventes de biens réalisés sur le territoire français.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 119
APPLICATIONS P. 120
105
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
106
6
Achats et ventes de biens
Chapitre
1 Les ventes et les achats simples
1 La facture de vente
La facture est un document commercial qui détaille les prestations ou les marchandises vendues
et qui constitue la pièce justificative de l’écriture de vente. L’analyse détaillée des éléments qui
la composent permet de préparer les enregistrements comptables.
༃
La vente est VELOCITY Annecy, le 20/10/N ༄
enregistrée dans le 27, chemin des mésanges Date de la vente =
journal des ventes de 74000 ANNECY date de l’écriture
VELOCITY Sarl au capital de 10 000 € comptable
RCS Annecy 123 456 789
SIRET 341 543 654 23654
༅
TVA FR23341543654 La créance sera
་
La référence sera inscrite dans le
reprise dans le libellé Facture n°F1065 SAS SOURAIN compte de ce client
de l’écriture 23, Bd de la buƩe
74000 ANNECY
༈
༇ DésignaƟon QuanƟté Prix unitaire Montant Le net commercial
Analyse de la nature Vélos électriques 9 1 000 9 000 est le prix négocié
des produits vendus Sacoches 20 50 1 000 avec le client =
= marchandises Montant HT 10 000 montant de la vente
Remise revendeurs 10 % 1 000 en comptabilité
er
1 net Commercial 9 000 ༊
Rabais vélos défaut de couleur 500 RéducƟŽn à
e
2 net commercial 8 500 caractère Įnancier
༆ Escompte 1% 85 ༉
Montant que le Net Įnancier 8 415 TVA collectée auprès
client devra payer = TVA à 20 % 1 683 du client au proĮt de
créance client l’État = deƩe
Net à payer TTC 10 098
20/10 2
411 Client SOURAIN 3 410 098
665 Escompte accordé 8 885
707 Ventes de marchandises 5 68 500
44571 TVA collectée 7 71 683
Facture SOURAIN no F1065 9
107
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
108
6
Achats et ventes de biens
Chapitre
L’entreprise VELOCITY émet une facture à destination de son client SOURAIN.
Exemple
La personnalisation du plan comptable est laissée au libre choix de l’entreprise, avec deux
contraintes à respecter :
– la racine des comptes doit respecter la liste des comptes du PCG avant d’être subdivisée ;
– le nombre de caractères de chaque compte est limité par le paramétrage du logiciel de
comptabilité utilisé (souvent 6 caractères pour un paramétrage standard, qui peut être étendu
selon les possibilités offertes par le logiciel de comptabilité).
109
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
1 Vente à crédit
Quelle que soit la date d’enregistrement de la vente, le règlement du client est enregistré à date
de réception. Les particularités des différents modes de règlement en matière d’enregistrement
comptable sont présentées dans le chapitre 10.
À la date du paiement
À la date de la facture Le compte 411 est crédité
La somme due par le client est Le compte débité dépend de la nature du règlement :
inscrite au débit du compte 411 - 512. Banque (chèque ou virement)
- 531. Caisse (espèces)
2 Vente au comptant
Dans le cas d’une vente au comptant, le règlement du client intervient de façon concomitante
à la vente. Afin de respecter la spécialisation des journaux comptables et l’existence d’une pièce
justificative propre à chaque écriture, une vente au comptant est enregistrée en deux temps à
une seule et même date.
1 Enregistrement de la facture de vente (constatation d’une créance client – au débit)
2 Enregistrement de l’encaissement (solde de la créance client – au crédit)
Le 22/10 1 22/10
Vente de marchandises 2 000 411 Client 2 400
TVA à 20 % 400 707 Ventes de marchandises 2 000
Net à payer 2 400 44571 TVA collectée 400
Paiement comptant en espèces Facture no x
2 22/10
531 Caisse 2 400
411 Client 2 400
Pièce de caisse no xx
110
6
Achats et ventes de biens
Chapitre
Le 15/10, un client passe une commande de produits pour une valeur de 500 3 HT.
Exemple
15/10
531 Caisse 50
4191 Client – avances et acomptes reçus sur commandes 50
Acompte sur commande noxx
Au moment de la livraison des marchandises, la facture est émise par le fournisseur. L’avance
versée de façon anticipée par le client est déduite du montant TTC pour le calcul du net à payer :
Le compte 411 reprend la somme
que le client doit encore à
l’entreprise
Facture 123 du 31/10
Vente de marchandises 500 31/10
Montant HT 500 4 11 Client 550
TVA à 20 % 100 4191 Client – avances et acomptes reçus 50
Montant TTC 600 707 Ventes de marchandises 500
Acompte versé 50 44571 TVA collectée 100
Net à payer 550 Facture n° 123
Le compte 4191 est soldé
La vente a eu lieu
À noter : Le versement anticipé d’un client sur une vente de biens n’est pas soumis à TVA, le fait
générateur n’étant pas encore eu lieu : pour une vente de biens, le fait générateur est la délivrance
du bien.
Le principe d’enregistrement comptable d’un achat de biens suit exactement les mêmes règles
que celles d’une vente, avec une inversion complète du sens des opérations et une adaptation
des numéros de compte à la comptabilité de l’acheteur.
111
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Le 15/11, le magasin de sport SPORTEO passe commande auprès de son fournisseur VELOCITY de 3
Exemple
vélos électriques au prix unitaire de 1 000 3 et verse pour confirmer cette commande 200 3 d’avance
par virement.
15/11
4091 Fournisseur – avance versée 200
512 Banque 200
Avance Velocity – Virement
Les vélos sont livrés le 05/12. La facture est reçue immédiatement par mail et mentionne un escompte
de 1 %, SPORTEO s’étant engagé à régler sous huitaine.
112
6
Achats et ventes de biens
Chapitre
2 Le traitement comptable des avoirs pour réductions
De nombreuses réductions sont appliquées par les entreprises dans le cadre des négociations
réalisées avec les clients. Leur mode de calcul a été abordé dans le chapitre 5.
Ces différentes réductions peuvent :
– soit figurer sur la facture initiale de vente ;
– soit figurer sur une facture d’avoir émise postérieurement à la vente.
ESCOMPTE RRR
Le 15/10, une entreprise émet l’avoir no 164 pour escompte d’une valeur de 15 3 HT.
Exemple
La mention « net de taxe » sur un avoir pour escompte signifie que le vendeur renonce à
l’application de la TVA sur le document. C’est souvent le cas lorsque la valeur de la TVA remise
en cause est faible.
113
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Un fournisseur peut accorder sur un seul et même avoir des remises de différentes natures. Une
vigilance s’impose alors pour analyser l’opération avant de l’enregistrer.
114
6
Achats et ventes de biens
Chapitre
Une entreprise émet un avoir le 15/10/N sur lequel figurent les éléments suivants :
Exemple
115
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
:
7082. Commission et courtage
7085. Ports et frais accessoires facturés
Conformément aux conditions générales de vente, des frais de port ont été facturés au client.
Enregistrement de cette facture chez VELOCITY, le vendeur :
Date facture
411 Client SOURAIN 12 180
707 Ventes de marchandises 10 000
7085 Ports et frais accessoires facturés 150
44571 TVA collectée 2 030
Facture SOURAIN no F1066
2 Remboursement de débours
Le vendeur agit dans ce cas sur mandat de la part du client à qui il va rendre compte du montant
de la dépense exacte. Il ne s’agit pas pour lui d’un complément de facturation mais d’une somme
récupérée auprès du client après qu’elle ait été engagée avec un prestataire extérieur (un
transporteur par exemple). La dépense est inscrite TTC sur la facture de vente, faisant apparaître
la valeur de la TVA incluse de façon à ce que le client puisse ensuite la déduire.
116
6
Achats et ventes de biens
Chapitre
L’entreprise VELOCITY organise la livraison de marchandises pour le client SOURAIN. TRANSEXP, le
Exemple
transporteur en charge de cette livraison, émet une facture de 150 3 HT, soit 180 3 TTC, enregistrée
de la façon suivante :
VELOCITY émet ensuite la facture suivante, refacturant le transport réalisé pour le compte de son
client :
Date facture
411 Client SOURAIN 12 180
707 Ventes de marchandises 10 000
44571 TVA collectée 2 000
467 Autres comptes débiteurs ou créditeurs 180
Facture SOURAIN no F1066
117
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
608
Comptes 601, Frais Comptes 601,
6221 602, 606, 607 602, 606, 607
6163 6241 accessoires
Commissions et Selon les achats d'achats Selon les achats
Assurance- Transports
courtages sur auxquels ils subdivisé auxquels ils
transport sur achats
achats s'appliquent selon les s'appliquent
besoins
Selon le système de présentation des comptes adopté par l’entreprise (présentés dans le
chapitre 25), l’enregistrement d’une même facture d’achat chez le client sera réalisé de
3 manières différentes :
118
Partie 3
6
Analyse comptable des opérations courantes
SYNTHÈSE Chapitre
Structure d’une facture
FACTURE
Prix catalogue des produits vendus
– remises commerciales
= net commercial
– remises financières
= net financier
+ TVA
= TTC
– avance versée
= Net à payer
Enregistrement comptable des opérations commerciales
119
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 06.01
1. Un achat au comptant doit être enregistré en deux temps : l’achat dans une première
écriture, puis le paiement dans une deuxième écriture.
A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise a la possibilité de personnaliser la liste des comptes de ventes pour l’adapter
à son activité.
A. Vrai
B. Faux
3. Les comptes 609 et 709 ne sont utilisés que pour l’enregistrement comptable d’une facture
d’avoir.
A. Vrai
B. Faux
4. Le compte 765 est débité lors de l’enregistrement d’une facture d’achat.
A. Vrai
B. Faux
5. Le compte 665 est crédité lors de l’enregistrement d’un avoir émis pour retour de
marchandises ayant bénéficié d’un escompte.
A. Vrai
B. Faux
6. Les avances reçues sur la vente de biens sont soumises à TVA.
A. Vrai
B. Faux
7. Les acomptes versés à un fournisseur constituent des charges.
A. Vrai
B. Faux
8. Les frais accessoires engagés par l’entreprise vendeuse en son nom sont soumis à TVA lors
de la refacturation au client.
A. Vrai
B. Faux
9. Les frais accessoires d’achat sont toujours enregistrés dans les comptes de charge par nature.
A. Vrai
B. Faux
10. Une entreprise présentant ses comptes selon le système développé doit obligatoirement
inclure les frais accessoires dans le compte d’achat.
A. Vrai
B. Faux
11. Le sens naturel d’un compte client est débiteur.
A. Vrai
B. Faux
120
Applications
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
Ü Missions
Pour chacune des opérations, indiquez la valeur qui apparaîtra sur la facture de vente pour les
éléments suivants :
– le net commercial,
– la TVA,
– le net à payer.
Ü Missions
Enregistrer ces opérations au journal de la société PROMOFUN.
121
APPLICATIONS
Situation 1
Le 01/10/N, l’entreprise LORIN adresse à son client MOURET une facture de vente de produits
finis s’élevant à 4 200 1, TVA incluse au taux normal. Elle reçoit le jour même la facture du
transporteur UPW pour 50 1 HT. Conformément à ses conditions générales de vente, elle
effectue le transport à titre gratuit.
Situation 2
Le 02/10/N, l’entreprise SOULAS adresse à son client ALVENE la facture suivante :
Marchandises 1 500 1 HT, frais de port 25 1 HT. Les frais de port, engagés par l’entreprise
SOULAS, sont réglés en espèces le jour même à l’entreprise COLIPLUS et s’élèvent à 24 1 TTC.
Situation 3
Le 03/10/N, l’entreprise MARGET adresse à son client ROCHE la facture suivante : marchan-
dises 1 200 1 HT, TVA au taux normal, Port payé pour compte 120 1 (dont 20 1 de TVA). La
facture du transporteur SPEED a été réglée par virement le jour même. L’entreprise ROCHE
présente ses comptes selon le système développé.
Ü Missions
Pour chacune de ces situations, enregistrer les opérations :
– au journal du fournisseur
– au journal du client (on suppose que les achats concernent des marchandises)
EXO 06.05 Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les comptes
individuels
Mr VERDI est un artisan luthier installé dans le vieux Lyon. Pour gérer son activité, il a créé
la SARL VELOCE. Son activité principale est la fabrication de violons pour des magasins
spécialisés ou des écoles de musique. En parallèle, il assure également le négoce d’instru-
ments de musique à cordes anciens.
Toutes les activités de la société sont soumises à la TVA au taux normal.
La société a fait le choix d’enregistrer les frais accessoires d’achat dans les comptes de
charge par nature.
Les opérations du mois de septembre N effectuées par la SARL VELOCE sont présentées dans
le document 1.
03/09 : vente de 5 violons d’étude fabriqués par la SARL VELOCE à l’école La Boîte à musique
au prix unitaire de 1 000 1 HT. Remises 10 % et 5 % ; frais de port forfaitaire : 125 1 HT.
Règlement à 30 jours fin de mois (soit au plus tard le 31/10) – Facture V510.
04/09 : achat auprès de Mr MILAUD, antiquaire installé dans les Vosges, de 2 violons
Stradivarius en vue de les revendre à un spécialiste parisien des instruments de luxe. La facture
mentionne un prix unitaire de 8 000 1 HT. Règlement à 30 jours. Facture no 0409/3.
05/09 : versement d’un acompte de 1 200 1 par chèque no 7788 pour une commande de bois
auprès de l’ONF (Office national des forêts) de la Haute-Loire.
122
Annexes
06/09 : réception d’un violon d’étude qui a été retourné par le client La Boîte à musique sur
ANNEXES
la vente du 03/09. Ce violon présente des problèmes de résonance. L’avoir AV510 est établi
le jour même.
07/09 : émission du devis no AF-17-488 à destination du client MUSIKAL, portant sur un lot de
10 violons d’étude. Montant brut HT : 8 000 1. Remise commerciale de 5 % pour achat
supérieur à 5 000 1.
10/09 : réception d’un virement de 500 1 de la part du client MUSIKAL (avis de crédit no IB5541)
qui a accepté le devis transmis le 07/09.
11/09 : vente à Mme Katia LABECQUE de Paris, de 2 violons fabriqués sur mesure : un violon
d’entraînement pour un montant HT de 5 500 1 HT et un violon de concert pour 9 500 1 HT.
Les frais de port s’élèvent à 200 1 HT. Facture V511.
12/09 : réception d’un chèque no 5487 de 4 200 1 de la part de La Boîte à musique en règlement
de la facture V510 du 03/09 diminuée de la facture d’avoir AV510 du 06/09 ainsi que d’un
montant de 54 1 pour escompte. L’avoir pour escompte est établi immédiatement (avoir
AV511).
13/09 : reçu la livraison de bois de l’ONF destiné à la fabrication des violons. La facture
FV 09-1312 tient compte de l’acompte du 05/09. Montant brut : 3 200 1 HT – remise de
5 % – frais de port : 260 1 HT. Le règlement est effectué le jour même par virement bancaire
(avis de crédit IB5870).
14/09 : émission d’une facture proforma à destination du client AMADEUS pour la vente des
deux violons Stradivarius au prix unitaire de 10 000 1 HT. AMADEUS doit communiquer ce
document à sa compagnie d’assurance.
15/09 : achat 4 violons d’orchestre auprès de l’Orchestre de Bordeaux (facture B33-098) – prix
de vente unitaire : 8 000 1 HT – remise de 10 %.
16/09 : réception d’un avoir pour rabais de 250 1 HT de la part du fournisseur ONF (pour défaut
de veinage du bois sur la livraison du 13/09). Avoir AV 09-012.
17/09 : chèque bancaire no 427 établi en règlement de la facture no 0409/3 du 04/09 du
fournisseur MILAUD.
Ü Mission
1. Différencier, parmi les opérations décrites dans le document 1, les pièces justificatives
donnant lieu à un enregistrement comptable, des autres documents commerciaux.
2. Déterminer les différents comptes de charge dans lesquels il serait possible d’inscrire les
frais de port mentionnés dans la Facture VF 09-1312 du 13/09 si l’entreprise n’avait pas déjà
réalisé de choix.
3. Identifier les différentes catégories de réductions figurant dans les opérations du document
1 et préciser leur nature en justifiant votre réponse.
4. Évaluer et comptabiliser au journal les opérations figurant au document 1.
123
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Gestion 7
des emballages
Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Distinguer les emballages ayant la nature de charge et ceux ayant
la nature d’immobilisation.
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.
Les biens livrés aux clients sont, dans la très grande majorité des cas, emballés par le vendeur
de manière à faciliter le transport et protéger la marchandise vendue.
Selon la nature de l’emballage, le traitement comptable à respecter est différent.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 132
APPLICATIONS P. 133
125
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Vente d'un
produit emballé
par le fournisseur
Emballage
consigné par le Emballage perdu
fournisseur
Emballages et TVA
126
7
Gestion des emballages
Chapitre
1 Les différentes catégories d’emballage
Un emballage est un objet destiné à contenir les produits ou marchandises, livré à la clientèle en
même temps que le contenu pour en assurer la présentation, la conservation ou le transport. On
distingue deux catégories d’emballages :
Emballage perdu
la part du client
Catégories d'emballage
L’entreprise VELOCITY acquiert un lot de cartons renforcés. Ces cartons permettent d’emballer la
Exemple
marchandise pour faciliter la livraison. Les clients ne sont pas tenus de les restituer. Il s’agit bien
d’emballages perdus. L’entreprise fait le choix de les suivre en stock.
Elle reçoit de la part de son fournisseur Cartons & Cie la facture suivante :
127
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
2186
Par un numéro de série, l'entreprise Emballages
un matricule ou une récupérables
2 catégories date d'achat patrimoine ༃
d'emballages 60265
récupérables commode Emballages
Emballages non
récupérables
inconnue dans
l'entreprise ༄
Selon la catégorie à laquelle on peut rattacher l’emballage, l’enregistrement d’une même facture
d’achat pourra donc être réalisé de 2 manières différentes.
Le 15/03, l’entreprise VELOCITY achète à son fournisseur PACK un caisson renforcé pour transporter
Exemple
les vélos haut de gamme lors des livraisons clients. Ce caisson coûte 1 000 3 HT. Selon que l’emballage
est identifiable ou non, l’écriture comptable diffère :
e Cas 1 : le caisson est identifié de façon précise par un matricule. Le client devra restituer à VELOCITY
ce caisson en particulier et pas un autre caisson :
– l’emballage est immobilisé car il constitue un bien identifiable du patrimoine destiné à être utilisé
durablement ;
– les comptes de TVA et fournisseur sont adaptés aux acquisitions d’immobilisations.
15/03
2186 Emballages récupérables 1 000
44562 TVA déductible sur immobilisations 200
404 Fournisseur d’immobilisations PACK 1 200
e Cas 2 : le caisson n’est pas identifié de façon précise par un matricule. Le client devra restituer soit
ce caisson soit un autre caisson similaire :
– l’emballage est enregistré comme un achat stocké ;
– les comptes de TVA et fournisseur sont adaptés aux achats de biens.
15/03
60265 Emballages récupérables non identifiables 1 000
44566 TVA déductible sur ABS 200
401 Fournisseur PACK 1 200
La consigne peut être conservée par le vendeur, en totalité ou partiellement, en cas de défaut
de restitution de la part du client. Les différentes étapes liées à la consignation des emballages
seront retranscrites dans les enregistrements comptables.
128
7
Gestion des emballages
Chapitre
e
Les comptes de suivi des consignes présentent un 9 en 3 position
4196. Clients, dettes sur emballages consignés
4096. Fournisseurs, créances pour emballages à rendre
Lors de la vente de
la marchandise au l'emballage
client A Au prix de
A Consignation de l’emballage
Au moment de la vente, un prix de consigne est demandé par le fournisseur au client, en
complément du prix de la marchandise. Cette somme est portée sur la facture. Comme elle est
destinée à être remboursée à la restitution de l’emballage, elle ne constitue pas une vente et n’est
pas incluse dans la base taxable à la TVA.
VELOCITY
F. n°F1067 du 15/10 SAS SOURAIN
Désignation Quantité Prix Montant
unitaire
Vélos électriques 1 1 000 1 000
Montant HT 1 000
TVA à 20 % 200 Montant de la
Montant TTC 1 200 consigne ajouté au
Caisson renforcé consigné 120 TTC pour le calcul du
net à payer
Net à payer TTC 1 320
129
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Le fournisseur dégage un profit sur cette opération Le client constate une charge sur cette opération,
qui devient taxable à la TVA pour l’usage de l’emballage
7086. Bonis sur reprise d’emballages consignés 6136. Malis sur emballages
Le mali sur emballage est enregistré chez le client dans une subdivision du compte 613. Location :
la différence entre prix de consignation et prix de déconsignation s’analyse en effet économi-
quement comme une somme versée pour l’utilisation de l’emballage.
Le prix de déconsignation de 90 1 peut être exprimé HT ou TTC par le fournisseur, ce qui modifie
la somme que le client percevra effectivement.
Hypothèse 1 : le fournisseur a indiqué un prix de déconsignation de 90 1 HT. Le boni de 30 1 est
donc soumis entièrement à TVA :
Chez le fournisseur Chez le client
La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
Le boni est de 30 2 HT Le mali est de 30 2 HT
La TVA sur le boni est de 30 Z 20 % = 6 2 La TVA déductible est de 30 Z 20 % = 6
Le compte du client est crédité de 84 2 Le compte fournisseur est débité de 84 2
20/10 20/10
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 84
emballages consignés
411 Client SOURAIN 84 6136 Malis sur emballages 30
Bonis sur reprise
7086 30 44566 TVA déductible sur ABS 6
d’emballages consignés
Fournisseurs, créance
44571 TVA collectée 6 4096 pour emballages à 120
rendre
Avoir-restitution caisson Avoir-restitution caisson
130
7
Gestion des emballages
Chapitre
Hypothèse 2 : le fournisseur a indiqué un prix de déconsignation de 90 1 TTC. Le boni de 30 1
est donc TTC :
Chez le fournisseur Chez le client
La dette sur emballages est soldée La créance pour emballages est soldée
Le compte du client est crédité de 90 2 Le compte fournisseur est débité de 90 2
Le boni est de 30 2 TTC soit 25 2 HT Le mali est de 30 2 TTC soit 25 2 HT
20/10 20/10
Clients, dettes sur
4196 120 401 Fournisseur VELOCITY 90
emballages consignés
411 Client SOURAIN 90 6136 Malis sur emballages 25
Bonis sur reprise
7086 25 44566 TVA déductible sur ABS 5
d’emballages consignés
Fournisseurs, créance
44571 TVA collectée 5 4096 pour emballages à 120
rendre
Avoir-restitution caisson Avoir-restitution caisson
Dans la pratique, les entreprises considèrent que la vente de l’emballage se fait au prix de
consignation en l’exprimant TTC : la TVA est prélevée sur la consigne, ce qui évite de la réclamer
au client. On constate en effet dans l’écriture ci-dessus qu’aucune somme n’est imputée dans le
compte du client : le fournisseur conserve la somme reçue au départ pour constater la vente de
l’emballage et collecter la TVA au profit de l’État.
Remarque. Que l’emballage soit restitué, déconsigné à un prix inférieur ou conservé par le client, les comptes 4196 et 4096
doivent toujours être soldés à la fin des opérations.
131
7
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
132
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 07.01
1. Les emballages récupérables non identifiables constituent des achats de marchandises sur
le plan comptable.
A. Vrai
B. Faux
2. Un emballage récupérable est nécessairement associé au versement d’une consigne de la
part du client.
A. Vrai
B. Faux
3. Lors de la consignation d’un emballage, la somme versée par le client est enregistrée au
crédit du compte 7086 chez le fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
4. L’écriture passée lors de la consignation d’un emballage fait apparaître distinctement la TVA.
A. Vrai
B. Faux
5. La non restitution d’un emballage par le client est traitée comme une vente de marchandises
chez le fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
6. Lorsque le prix de déconsignation et le prix de consignation sont différents, les comptes
4096 et 4196 ne sont jamais soldés.
A. Vrai
B. Faux
Préparez-vous à l’examen
133
APPLICATIONS
Ü Missions
1. Identifier la catégorie de chaque emballage acquis.
2. Enregistrer les opérations au journal de LOURNE.
L’entreprise ARVE-ALU exerce une activité de décolletage. Les pièces métalliques produites
sont vendues aux clients dans des conteneurs qui font l’objet d’une consigne. Les clients sont
tenus de les restituer en bon état dans le mois qui suit l’achat.
Le 20/10/N, l’entreprise ARVE-ALU adresse la facture F161015 au client VELAO, qui intègre
ces pièces dans la fabrication de machines-outils. La facture mentionne :
– Pièces métalliques : 20 000
– TVA 20 % : 4 000
– Emballages consignés : 1 200 (10 conteneurs à 120 1 l’un).
Le 31/10, VELAO restitue 7 conteneurs en bon état. ARVE-ALU émet l’avoir A161005.
Le 10/11, VELAO annonce que les trois derniers conteneurs ont été endommagés : deux
conteneurs sont retournés car ils peuvent être encore utilisés mais ARVE-ALU ne rembourse
que la moitié de la consigne, soit 60 1 HT l’unité. La facture d’avoir A161102 est émise.
Le 12/11, VELAO indique que le dernier conteneur est définitivement inutilisable. ARVE-ALU
émet alors la facture F161108 pour en constater la vente à une valeur unitaire de 120 1 TTC.
Ü Missions
1. Enregistrer les opérations du 20/10, du 31/10 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO.
2. Enregistrer l’opération du 10/11 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO. Quelle aurait
été l’incidence si ARVE-ALU avait réalisé la déconsignation à une valeur de 60 3 TTC au lieu
de 60 3 HT ?
3. Enregistrer l’opération du 12/11 dans les journaux de ARVE-ALU et de VELAO. Indiquer
l’intérêt pour ARVE-ALU d’avoir réalisé la vente du conteneur en considérant que le prix de
consigne était TTC.
134
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Achats et ventes 8
de services
Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.
Pour une entreprise, l’activité de service consiste à mettre à disposition de son client une
capacité technique ou intellectuelle. En situation d’acheteur, l’entreprise est confrontée à une
grande diversité de services consommés. Les services font l’objet de règles particulières de TVA.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 143
APPLICATIONS P. 144
135
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Quelles sont les dates d’exigibilité en matière de TVA ? Fiche thématique sur
le site service-public.fr
136
8
Achats et ventes de services
Chapitre
1 Classification comptable des services
La classification comptable des opérations de vente ou d’achat de prestations de service suit la
règle générale des comptes d’achat ou de vente par nature et nécessite une analyse préalable
de l’opération à enregistrer.
Comptes prévus par le Plan Comptable pour enregistrer les opérations de ventes de services
Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
704 – Travaux Travaux des entreprises du secteur du BTP
705 – Études Études diverses réalisées
706 – Prestations de Activités de service – les travaux et les études peuvent être inclus dans ce
services compte
Comptes prévus par le Plan Comptable pour enregistrer les opérations d’achats de
services
Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
604 – Achats Services sous-traités qui s’intègrent directement dans le processus de
d’études et de production
prestations de
services
611 – Sous-traitance Services sous-traités qui n’entrent pas dans le processus de production
générale
612 – Redevances de Redevances ou loyers concernant l’utilisation des biens pris en crédit-bail
crédit-bail
613 - Locations Loyer des biens liés à un contrat de location mobilier ou immobilier
614 – Charges Charges immobilières supportées par l’entreprise, qu’elle soit propriétaire ou
locatives et de locataire du bien
copropriété
615 – Entretien et Charges supportées pour garder en état, procéder à des réparations ou
réparations assurer la maintenance des biens immobiliers ou mobiliers
616 – Primes Charges d’assurance de l’entreprise quelle que soit la nature du risque couvert
d’assurance
617 – Études et Frais des travaux de recherche et d’études réalisés par un prestataire extérieur
recherches
618 - Divers Prestations de service diverses dont les dépenses de documentation et de
réunions professionnelles
621 – Personnel Personnel intérimaire ou personnel mis à disposition par une autre entité
extérieur à
l’entreprise
622 – Rémunérations Honoraires de natures diverses, commissions sur transactions et
d’intermédiaires et rémunérations de prestataires spécifiques (transitaires en douane, sociétés
honoraires d’affacturage, de gestion des contentieux)
623 – Publicités, Dépenses destinées à assurer la promotion commerciale et institutionnelle de
publications, l’entreprise
relations publiques
137
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Comptes selon
Nature des opérations
la liste du PCG
624 – Transports de Frais de transport quel qu’en soit le motif (transport de biens et de personnes)
biens et transport
collectif du
personnel
625 – Déplacements, Dépenses liées aux déplacements professionnels de l’ensemble des ressources
missions et humaines de l’entreprise
réceptions
626 – Frais postaux Dépenses d’envois postaux et de téléphonie
et de
télécommunication
627 – Services Frais facturés par les organismes financiers (commissions bancaires, droits de
bancaires et garde) hors intérêts à caractère financier
assimilés
628 – Divers Prestations de service diverses dont les frais de recrutement du personnel et
les cotisations
Le 25/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES achève une étude de faisabilité sur une nouvelle essence de
Exemple
bois pour son client BUROPLUS. Compte tenu du temps passé, cette prestation de conseil est vendue
1 000 3 HT. BUROPLUS règle la facture le 03/02.
BOIS DES VOSGES n’ayant exercé aucune option, le régime qui s’applique est celui des encaissements.
– Le fait générateur est l’achèvement de la prestation, soit le 25/01. La TVA est inscrite sur la facture
de vente.
– L’exigibilité intervient au moment de l’encaissement de la somme, soit le 03/02. À cette date, le
fournisseur BOIS DES VOSGES collecte la TVA au profit de l’état. La TVA payée par BUROPLUS
devient alors également déductible.
138
8
Achats et ventes de services
Chapitre
B Une possibilité : l’option pour la TVA sur les débits
Un prestataire de services peut modifier, sur option, la date d’exigibilité de la TVA : l’option
permet de payer la taxe au moment du débit, c’est-à-dire de la facturation. La date d’exigibilité
est alors avancée.
Le 25/01, l’entreprise BOIS DES VOSGES achève une étude de faisabilité sur une nouvelle essence de
Exemple
bois pour son client BUROPLUS. Compte tenu du temps passé, cette prestation de conseil est vendue
1 000 3 HT. BUROPLUS règle la facture le 03/02.
BOIS DES VOSGES a opté pour le paiement de la TVA d’après les débits.
– Le fait générateur est l’achèvement de la prestation, soit le 25/01. La TVA est inscrite sur la facture
de vente.
– L’exigibilité intervient également à l’achèvement de la prestation puisque le fournisseur a opté
pour les débits, soit le 25/01. À cette date, le fournisseur BOIS DES VOSGES collecte la TVA au profit
de l’état. La TVA payée par BUROPLUS devient alors déductible.
Enregistrements comptables
Le 25/10 : le fournisseur VELOCITY facture 500 1 HT pour la révision de 10 vélos à son client
SOURAIN (F12).
Chez le fournisseur Chez le client
25/10 25/10
411 Client SOURAIN 600 6155 Entretien sur bien mobilier 500
Prestations de
706 500 44564 TVA déductible en attente 100
services
TVA collectée en
44574 100 401 Fournisseur VELOCITY 600
attente
Facture F12 client SOURAIN Facture F12 VELOCITY
139
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Le 05/11 : le client SOURAIN règle la facture de VELOCITY par virement bancaire no 225.
Enregistrements comptables
Le 20/10/N, l’agence de communication NEWS négocie une mission de conseil auprès du client
STYLE qui verse par chèque no 123 un acompte de 120 1.
140
8
Achats et ventes de services
Chapitre
Le 05/11/N, l’agence NEWS facture les honoraires de conseil pour un montant HT de 800 1 (F654).
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
05/11 05/11
411 Client STYLE 840 6226 Honoraires 800
Client – avances et
4191 120 4458 TVA à régulariser 20
acomptes reçus
Prestations de
706 800 44564 TVA déductible en attente 140
services
4458 TVA à régulariser 20 401 Fournisseur NEWS 840
TVA collectée en Fourn. – acomptes
44574 140 4091 120
attente versés
Facture STYLE no F654 Facture NEWS no F654
Le 01/12/N, le client STYLE règle par virement IB99 pour solde, soit 840 1.
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
05/11 01/12
512 Banque 840 401 Fournisseur NEWS 840
44574 TVA collectée en attente 140 44566 TVA déductible / ABS 140
411 Client SOURAIN 840 512 Banque 840
44571 TVA collectée 140 44564 TVA déductible en attente 140
Virement no 25 client
Virement IB99 NEWS
SOURAIN
141
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Enregistrements comptables
Le 20/10/N, l’agence de communication NEWS négocie une mission de conseil auprès du client
STYLE qui verse par chèque n°123 un acompte de 120 1. NEWS a opté pour les débits.
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
20/10 20/10
512 Banque 120 4091 Fourn. – acomptes versés 120
TVA à régulariser (120 / 1,2) TVA déductible / ABS
4458 20 44566 20
x 20%
Client – acomptes Banque
4191 120 512 120
reçus
44571 TVA collectée 20 4458 TVA à régulariser 20
Acompte client STYLE Acompte NEWS – chèque 123
– chèque 123
Le 05/11/N, l’agence NEWS facture les honoraires de conseil pour un montant HT de 800 1 (F654).
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
05/11 05/11
411 Client STYLE 840 6226 Honoraires 800
4191 Client – acomptes reçus 120 4458 TVA à régulariser 20
Prestations de TVA déductible sur ABS
706 800 44566 140
services
4458 TVA à régulariser 20 401 Fournisseur NEWS 840
Fourn. – acomptes
44571 TVA collectée 140 4091 120
versés
Facture STYLE no F654 Facture NEWS no F654
Le 01/12/N, le client STYLE règle par virement IB99 pour solde, soit 840 1.
Chez le fournisseur NEWS Chez le client STYLE
01/12 01/12
512 Banque 840 401 Fournisseur NEWS 840
411 Client STYLE 840 512 Banque 840
Virement no IB99 client Virement no IB99 NEWS
STYLE
142
Partie 3
8
Analyse comptable des opérations courantes
SYNTHÈSE Chapitre
Repérer la nature Prestation de service = mise à disposition
de l’opération d’une capacité technique ou intellectuelle
Achèvement
Exigibilité Encaissement
de la prestation
143
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 08.01
1. Les comptes de charges enregistrant une prestation de services sont tenus TTC.
A. Vrai
B. Faux
2. Les prestations de services achetées sont enregistrées dans les comptes 61 et 62.
A. Vrai
B. Faux
3. Les prestations de service facturées par l’entreprise sont enregistrées lorsque le client paye.
A. Vrai
B. Faux
4. Que l’entreprise vende des biens ou des services, la TVA est exigible à la facturation.
A. Vrai
B. Faux
5. L’option pour la TVA sur les débits doit obligatoirement être inscrite sur la facture du
fournisseur.
A. Vrai
B. Faux
6. Pour une vente de services, fait générateur et exigibilité sont concomitants.
A. Vrai
B. Faux
Préparez-vous à l’examen
Au cours du mois de mars de l’année N, l’entreprise Camille a reçu, entre autres, les notes
et factures suivantes :
1. Établissements Jardinet : taille des arbres : 2 420 1 HT
2. Garage Saint-Geours : réparation d’un véhicule de livraison : 640 1 HT
3. Sté Edito : abonnement annuel à une revue technique : 180 1 HT
4. Honoraires de l’expert-comptable pour l’exercice écoulé : 1 830 1 HT
5. France-Télécom : abonnement et communications téléphoniques de janvier et février :
650 1 HT
144
Applications
APPLICATIONS
6. Banque du Béarn : frais de garde des titres : 64 1 HT
7. Paul Dupond : note de frais pour déplacement en clientèle : 55 1 HT
8. Loc-Easy : location des photocopieurs de l’entreprise : 450 1 HT
Ü Missions
Indiquer le compte de charge adapté pour enregistrer l’achat du service.
EXO 08.03 Enregistrer les ventes et d’achats de services – TVA sur les encaissements
Opération 1
Le 20/10/N, M. MOREL, fabricant et réparateur de meubles, adresse à l’entreprise CREIL la
facture suivante :
Remise en état de mobilier 600
TVA 20 % 120
Net à payer 720
Le règlement du client est réalisé par virement le jour même.
Opération 2
Le 20/10/N, Mr RUBIN, spécialiste en jardinerie, adresse à l’entreprise FREVUARD la facture
suivante :
Taille des arbres 1 750
TVA 20 % 350
Net à payer 2 100
Le 30/10/N, l’entreprise FREVUARD règle cette facture par virement
Opération 3
L’entreprise PONCET signe avec Monsieur REGIS un contrat aux termes duquel ce dernier
assurera en juillet et en août la maintenance du matériel informatique, pour la somme
globale de 2 000 1 H.T. Elle verse à REGIS, par chèque bancaire, une avance de 240 1 le 31/07.
Elle reçoit la facture le 02/09/N. Elle règle le solde le 10/10/N.
Ü Missions
Pour chacune des situations, enregistrer les opérations au journal du fournisseur, qui n’a exercé
aucune option en matière de TVA ; au journal du client.
EXO 08.04 Enregistrer les ventes et les achats de services – Option pour les débits
Ü Missions
1. Pour chacune des situations présentées dans l’exercice 8-02, identifier les opérations pour
lesquelles l’enregistrement de la TVA sera modifié.
2. Enregistrer les écritures pour les opérations 2) et 3) au journal du fournisseur, qui a opté pour
les débits ; au journal du client.
145
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Achats et ventes 9
à l’étranger
Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.
Les opérations réalisées par l’entreprise avec des tiers non localisés en France imposent une
vigilance dans deux domaines :
– la maîtrise des règles applicables en matière de TVA ;
– la prise en compte éventuelle des devises lors de la transaction initiale et de son règlement.
On distingue les tiers situés dans les pays de l’Union européenne de ceux situés en dehors de
l’Union européenne.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 156
APPLICATIONS P. 157
147
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
148
9
Achats et ventes à l’étranger
Chapitre
1 Les opérations réalisées au sein de l’Union européenne
L’Union européenne constitue un marché unique. S’agissant d’échanges commerciaux entre
deux pays distincts, dont les taux de TVA sont différents, le régime de TVA intracommunautaire
permet de fixer des règles communes.
Les règles énoncées ci-après s’appliquent dès lors que les partenaires commerciaux (fournisseur
et client) disposent d’un numéro d’identification fiscal et qu’ils le communiquent sur les
documents commerciaux échangés (notamment les factures).
Seules les règles applicables aux achats et aux ventes de biens seront traitées dans ce chapitre.
Les règles applicables aux prestations de service sont plus complexes et relèvent d’un
approfondissement en droit fiscal.
A Livraisons intracommunautaires
Les livraisons intracommunautaires sont des ventes de biens à destination d’un client situé dans
un autre pays de l’Union européenne.
Livraison intracommunautaire
Le total à payer par le client
correspond au montant HT
d'un client situé au sein de de la facture
l'Union européenne
Le 15/02, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client allemand MÖBELPLUS cinq tables en bois
Exemple
pour un total de 3 000 3 HT. La facture de vente F124 est établie le jour même. Le client a fourni son
numéro d’identification à la TVA (DE123456789).
– la vente est exonérée de TVA : il s’agit d’une livraison intracommunautaire à un client dont on
connaît le numéro d’identification à la TVA ;
– la facture mentionne 3 000 3 de marchandises et aucune TVA ;
– le client MÖBELPLUS doit régler 3 000 3 à son fournisseur BOIS DES VOSGES.
2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une livraison intracommunautaire suit un schéma identique aux
ventes en France, avec une codification comptable particulière qui permet de repérer rapide-
ment les opérations concernées dans le but de faciliter les contrôles de fin de période. Les
comptes de vente et de tiers comportent un 2 en 5e position.
Le 15/02, la facture F124 émise par l’entreprise BOIS DES VOSGES à son client allemand MÖBELPLUS
Exemple
s’élève à 3 000 3 HT :
– le compte de ventes de marchandises est subdivisé pour les ventes réalisées au sein de l’Union
européenne ;
– le compte du client est codifié de façon à identifier sa localisation géographique au sein de l’UE.
15/02
41102 Client MÖBELPLUS UE 3 000
70702 Ventes de marchandises UE 3 000
Facture MöbelPlus n° F124
149
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Si le client n’a pas communiqué son numéro d’identification à la TVA, le vendeur se doit
d’appliquer sur la facture la TVA au taux français pour la collecter au profit de l’État.
B Acquisitions intracommunautaires
Les acquisitions intracommunautaires sont des achats de biens réalisés auprès d’un fournisseur
situé dans un pays membre de l’Union européenne.
Le client calcule et
intracommunautaire Le total à payer par le client autoliquide la TVA :
Achat de biens auprès d'un correspond au montant HT - TVA due
fournisseur situé au sein de de la facture intracommunautaire
l'Union européenne
Le 25/02, l’entreprise BUROPLUS acquiert auprès d’un fournisseur finlandais FINKAR dix bancs
Exemple
d’extérieur en bois pour un total de 7 000 3 HT. BUROPLUS a fourni son numéro d’identification à
la TVA (FR987654321).
e La vente réalisée par le fournisseur finlandais est exonérée de TVA. Il s’agit pour lui d’une livraison
intracommunautaire à un client dont il connaît le numéro d’identification à la TVA : la facture INV 12
mentionne 7 000 3 de marchandises et aucune TVA. BUROPLUS doit régler la somme de 7 000 3
à son fournisseur FINKAR.
e Pour l’entreprise BUROPLUS, il s’agit d’une acquisition intracommunautaire. En complément de
l’achat, BUROPLUS doit autoliquider la TVA sur cette acquisition :
– TVA collectée appelée « TVA due intracommunautaire » : 7 000 Z 20 % = 1 400 3
– TVA déductible : 7 000 Z 20 % = 1 400 3
2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une acquisition intracommunautaire suit un schéma identique
aux achats en France mais doit tenir compte en complément de l’autoliquidation de la TVA qui
ne figure pas sur la facture du fournisseur. Par analogie avec les ventes, une codification
comptable particulière permet de repérer rapidement les opérations concernées dans le but de
faciliter les contrôles de fin de période. Les comptes d’achats et de tiers comportent un 2 en
5e position. La TVA collectée par autoliquidation est isolée dans un compte 4452. TVA due
intracommunautaire.
– le compte d’achats de marchandises est subdivisé pour les achats réalisés au sein de l’Union
européenne ;
– le compte du fournisseur est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors
de l’UE ; >>>
150
9
Achats et ventes à l’étranger
Chapitre
>>> – la TVA collectée par autoliquidation est enregistrée dans le compte 4452. TVA due
intracommunautaire ;
– la TVA déductible est enregistrée dans le compte 445662. TVA déductible / ASB UE.
15/02
60702 Achats de marchandises UE 7 000
445662 TVA déductible / ABS UE 1 400
40102 Fournisseur FINKAR UE 7 000
4452 TVA due intracommunautaire 1 400
Facture Finkar INV 12
A Exportations
Les exportations sont des livraisons de biens destinées à un client situé en dehors de l’Union
européenne.
Le 15/02, l’entreprise BOIS DES VOSGES livre à son client russe STOLITSA trois tables en bois pour
Exemple
un total de 1 800 3 HT. La facture de vente F125 est établie le jour même :
– la vente est exonérée de TVA : il s’agit d’une exportation, la Russie n’appartenant pas à l’Union
européenne ;
– la facture mentionne 1 800 3 de marchandises et aucune TVA ;
– le client STOLITSA doit régler 1 800 3 à son fournisseur BOIS DES VOSGES.
2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une exportation suit un schéma identique aux ventes en France,
avec une codification comptable particulière qui permet de repérer rapidement les opérations
concernées dans le but de faciliter les contrôles de fin de période. Les comptes de vente et de
tiers comportent un 3 en 5e position.
Le 15/02, la facture F125 émise par l’entreprise BOIS DES VOSGES à son client russe STOLITSA s’élève
Exemple
à 1 800 3 HT :
– le compte de ventes de marchandises est subdivisé pour les ventes réalisées en dehors de l’Union
européenne ;
– le compte du client est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors de l’UE. >>>
151
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
>>>
15/02
41103 Client STOLITSA hors UE 1 800
70703 Ventes de marchandises hors UE 1 800
Facture Stolitsa n° F125
B Importations
Les importations sont des achats de biens réalisés auprès de fournisseurs situés en dehors de
l’Union européenne.
Le 25/02, l’entreprise BUROPLUS acquiert auprès d’un fournisseur ukrainien VANNA trois bains
Exemple
Depuis le 1er janvier 2017, les entreprises importatrices peuvent, sous conditions, demander
l’autorisation d’autoliquider la TVA en lieu et place du transitaire en douane. Le mécanisme est
alors le même que sur les acquisitions intracommunautaires :
– l’acheteur collecte lui-même la TVA sur l’opération, car cette TVA ne figure pas sur la facture
du fournisseur étranger (cette opération est exonérée dans le pays du vendeur) ;
– l’acheteur peut en contrepartie immédiatement déduire cette TVA ;
– le transitaire en douane ne facture plus la TVA collectée sur les biens, mais il a toujours pour
rôle de collecter les droits de douane.
152
9
Achats et ventes à l’étranger
Chapitre
2 Enregistrement comptable
L’enregistrement comptable d’une importation se déroule en deux temps car les opérations
d’achat puis de dédouanement émanent de deux tiers distincts : le fournisseur d’une part et le
transitaire en douanes d’autre part.
L’enregistrement de la facture d’achat reçue du fournisseur respecte une codification comptable
similaire à celle des exportations : les comptes d’achats et de tiers comportent un 3 en 5e position.
La facture reçue du transitaire comprend des flux de natures différentes qu’il convient de bien
analyser :
– les droits de douane augmentent le coût des marchandises et s’enregistrent dans le même
compte que l’achat initial ;
– les honoraires du transitaire constituent un achat de service extérieur et s’enregistrent dans
un compte par nature ;
– la TVA déductible reprend la TVA sur les marchandises, sur les droits de douane et sur les
honoraires du transitaire.
– le compte d’achats de marchandises est subdivisé pour les achats réalisés en dehors de l’Union
européenne ;
– le compte du fournisseur est codifié de façon à identifier sa localisation géographique en dehors
de l’UE ;
25/02
60703 Achats de marchandises hors UE 21 000
40103 Fournisseur VANNA hors UE 21 000
Facture Vanna n°SC12-03
Le 28/02, la facture du transitaire en douanes F2802-14 s’élève à 7 200 3 TTC et comporte les
éléments suivants :
– TVA sur la marchandise : 4 200 3
– droits de douane : 2 000 3 HT + 400 3 de TVA,
– honoraires de dédouanement : 500 3 HT + 100 3 de TVA
Les droits de douane HT sont enregistrés dans le compte 60703 puisqu’ils concernent des biens
qui ont été enregistrés dans ce même compte à réception de la facture du fournisseur ;
– les honoraires du transitaire sont comptabilisés dans le compte 6224 ;
– la TVA déductible est enregistrée en totalité dans le compte 44566. TVA déductible / ABS.
28/02
60703 Achats de marchandises hors UE 2 000
6224 Rémunérations des transitaires 500
44566 TVA déductible / ABS (4 200 + 400 + 100) 4 700
401 Fournisseur transitaire 7 200
Facture transitaire n° F2802-14
153
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
A Conversion de l’opération
La comptabilité de l’entreprise étant tenue en euros, toutes les pièces justificatives libellées en
monnaie étrangère doivent être converties au taux de change du jour de l’opération avant d’être
enregistrées.
Les taux de change peuvent être exprimés de deux manières différentes :
– par la quantité de devises que l’on peut obtenir avec 1 euro ;
– par la quantité d’euros que l’on peut obtenir avec une unité de devise.
Le calcul à réaliser pour réaliser la conversion doit être adapté à la situation :
e Conversion de la devise à l’euro : établissement préalable d’un tableau de conversion à partir
des données de l’énoncé (tableau de proportionnalité)
Facture INV47 reçue le 15/10 du fournisseur américain TREND pour un total de 1 000 USD. Le 15/10,
Exemple
15/10
60703 Achats de marchandises hors UE (1 000 Z 0,6) 600
40103 Fournisseur TREND hors UE 600
Facture TREND n° INV47 1 000 USD
B Enregistrement du règlement
Le cours des devises fluctue de façon quotidienne. Le taux de change du jour de l’opération n’est
pas le même que celui du jour du règlement :
FACTURE RÈGLEMENT
Conversion au cours du Conversion au cours du
jour de l’opération jour du règlement
La différence de valeur entre deux opérations en euro s’appelle une différence de change. L’analyse
de cette différence de change va permettre de choisir le compte à retenir pour l’enregistrer :
Dans le cas d’une vente en Le règlement du client est plus Le règlement du client est moins
devise élevé que la créance élevé que la créance
Dans le cas d’un achat en Le paiement au fournisseur est Le paiement au fournisseur est
devise moins élevé que la dette plus élevé que la dette
Compte à utiliser 756. Gains de change sur 656. Pertes de change sur
créances et dettes commerciales créances et dettes commerciales
154
9
Achats et ventes à l’étranger
Chapitre
13/11 : Règlement au fournisseur américain TREND par virement international. Le 13/11, un USD vaut
Exemple
0,58 3.
Facture ? 1 000
La facture d’achat a été enregistrée en comptabilité pour une valeur en euro de 600 3.
Le règlement est converti par la banque à 580 3.
Le règlement réalisé au fournisseur est moins important que prévu de 200 3, ce qui constitue un gain
de change :
13/11
40103 Fournisseur TREND hors UE 600
512 Banque (1 000 Z 0,58) 580
756 Gains de change sur créances et dettes commerciales 20
Virement international TREND 1 000 USD
155
9
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Identifier la localisation
géographique
du fournisseur Union Hors Union
ou du client européenne européenne
Identifier la règle
de TVA à appliquer Autoliquidation Collecte de la TVA
Achats de la TVA par le transitaire
par l’acheteur en douane
756
Convertir les ventes Conversion Gain de change Conversion
et les achats en devise facture 656 paiement
Perte de change
156
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 09.01
1. Une TVA autoliquidée est une TVA qui est collectée par l’acheteur.
A. Vrai
B. Faux
2. Les acquisitions intracommunautaires sont soumises à la TVA au moment de la livraison des
biens.
A. Vrai
B. Faux
3. Les importations de biens sont soumises à la TVA dans le pays du vendeur.
A. Vrai
B. Faux
4. Les exportations sont exonérées de TVA.
A. Vrai
B. Faux
5. Les livraisons intracommunautaires sont toujours imposables à la TVA en France.
A. Vrai
B. Faux
6. Le mécanisme d’autoliquidation de la TVA sur les acquisitions intracommunautaires n’est
pas retranscrit dans les écritures comptables.
A. Vrai
B. Faux
7. Un achat en devise est enregistré au cours du jour du règlement et non au cours du jour de
la facture.
A. Vrai
B. Faux
8. Un gain de change est constaté dans le compte 756.
A. Vrai
B. Faux
157
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
EXO 09.02 Identifier les règles de TVA sur les achats et ventes de biens à l’étranger
Une entreprise a réalisé les opérations suivantes avec ses partenaires commerciaux :
1) Achat de produits en Espagne
2) Vente de produits en Italie ; numéro TVA du client connu
3) Vente de produits au Royaume-Uni ; numéro TVA du client non connu
4) Achat de produits au Canada
5) Vente de produits en Tunisie
Ü Missions
Sachant que l’entreprise a fourni son numéro d’identification à la TVA à ses fournisseurs,
indiquer pour chaque opération, la ou les incidence(s) en matière de TVA :
TVA due
Exonération de TVA TVA collectée TVA déductible
intracommunautaire
Ü Missions
Convertir le plus rapidement possible et sans calculatrice les montants en devise présentés
ci-après.
158
Applications
APPLICATIONS
– 19/01 : achat de marchandises auprès du fournisseur BARRITZA (Danemark) : facture
REG-J66 de 10 000 DKK HT. À cette date, le cours de la couronne danoise est le suivant :
1 DKK = 0,13 1 ;
– 25/01 : paiement par virement international SW123 de la facture BARRITZA du 19/01. À
cette date, le cours de la couronne danoise est le suivant : 1 DKK = 0,15 1.
Ü Missions
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.
Ü Missions
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.
EXO 09.06 Enregistrer les opérations réalisées avec des partenaires commerciaux
étrangers
L’entreprise ACTO est spécialisée dans la fabrication et la distribution d’extincteurs pour les
entreprises. La TVA est au taux normal de 20 %. Tous les numéros d’identification
intra-communautaire des partenaires commerciaux ont été communiqués. Elle a réalisé les
opérations suivantes :
– 05/12 : facture n° 3580Z du fournisseur coréen METALASIA pour des pièces métalliques
servant à la fabrication des extincteurs pour un montant de 4 000 $ US (1 $ US = 0,80 1).
Règlement à 30 jours fin de mois ;
– 07/12 : vente d’extincteurs au client allemand FLANDER pour un montant brut de 3 600 1
HT (facture F 12-07-1). L’échéance de paiement est fixée au 31 janvier ;
– 15/12 : le transitaire en douanes RAPIDEXP nous livre les pièces métalliques relatives à
l’opération du 05/12 et émet la facture n° 0005623 avec les éléments suivants : droits de
douane 100 1 HT ; TVA sur la marchandise 600 1 ; honoraires du transitaire 50 1 HT ; frais
de transport 1 000 1 HT. Règlement immédiat par chèque n° 223457.
159
APPLICATIONS
– 20/12 : réception de la facture DR932 du fournisseur allemand KRUGER pour des pièces
métalliques nécessaires à la production. Le montant facturé est de 4 000 1 HT.
– 30/12 : paiement du fournisseur METALASIA par virement international SW 789 pour
solde de la facture du 05/12. Cours du dollar américain ce jour : 1 $ US = 0,85 1. La banque
prélève une commission de change de 10 1 HT sur cette opération.
Ü Missions
Enregistrer les opérations présentées au journal de la société.
160
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Les opérations 10
de trésorerie
Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels
Ù Justifier l’intérêt du rapprochement bancaire, l’établir puis
comptabiliser les écritures nécessaires
Toutes les opérations commerciales se dénouent par des mouvements de trésorerie entre le
fournisseur et son client, soit le jour de la vente (opération au comptant), soit à une échéance
ultérieure (opération à crédit). Ce chapitre abordera la présentation des moyens de paiement et de
crédit les plus couramment utilisés par les entreprises ainsi que les enregistrements comptables liés.
La trésorerie de l’entreprise se compose de l’ensemble des liquidités disponibles que ce soit
en caisse ou sous forme de dépôt à la banque. Le contrôle clé à réaliser pour s’assurer de la
maîtrise des flux de trésorerie est le rapprochement bancaire.
PLAN DU CHAPITRE
161
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Comptabilité de Comptabilité de
l’entreprise la banque
Opérations en rapprochement
162
10
Les opérations de trésorerie
Chapitre
1 Les modes de règlement au comptant
A Le règlement en espèces
Les espèces se composent des pièces et des billets. Les règlements en espèce ne sont pas
fréquents en comptabilité sauf pour les entreprises dont les clients sont des personnes
physiques (comme les activités de négoce). Ce mode de règlement est limité par son montant
(dans la plupart des cas, un montant maximum de 1 000 1 est autorisé avec une exception pour
le paiement des salaires jusqu’à 1 500 1).
15/10 - Paiement d’un pourboire à un livreur 10 2 15/10 Le client PAUL règle en espèces 50 2
La comptable émet le reçu no 556 Le ticket de caisse porte le no 987
15/10 15/10
6238 Pourboires 10 531 Caisse 50
531 Caisse 10 411 Client PAUL 50
Reçu no 556 Ticket de caisse no 987
Il est important de noter que le solde d’un compte Caisse ne peut être créditeur (c’est-à-dire
présenter un solde négatif) car il s’agit d’une monnaie qui a une substance physique. Un solde
créditeur en comptabilité devrait alerter sur la présence d’une erreur d’enregistrement.
163
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
15/10 Émission du chèque no 123 de 350 2 à 15/10 Le client PAUL règle par chèque no 456 une
l’ordre du fournisseur Cyclo somme de 640 2
15/10 15/10
401 Fournisseur Cyclo 350 5112 Chèques à encaisser 640
512 Banque 350 411 Client PAUL 640
Chèque no xxx Chèque reçu no xxx
17/10 Le comptable remet le chèque à la banque
La remise de chèque porte le numéro XB666
17/10
512 Banque 640
5112 Chèques à encaisser 640
Remise de chèques
no XB666
15/10 Paiement du fournisseur PALEOS 850 2 15/10 Le client PAUL règle par virement 920 2
Avis de débit no 555 de la banque Avis de crédit no 556 de la banque
15/10 15/10
401 Fournisseur PALEOS 850 512 Banque 920
512 Banque 850 411 Client PAUL 920
Avis de débit no 555 Avis de crédit no 556
164
10
Les opérations de trésorerie
Chapitre
Compte 512. Banque
Comptes du PCG
Compte 514. Chèques postaux (pour les comptes de la Banque Postale)
Pour les paiements réalisés et les règlements reçus : ticket justificatif
Pièce justificative
Carte de carte
bancaire
Paiement émis : à l’émission
Paiement reçu : enregistrement dans un compte transitoire le jour de
Date de l’écriture
l’opération – inscription dans le compte banque le jour de l’avis de
crédit de la banque, mentionnant les frais prélevés.
La liste des comptes du PCG ne prévoit pas de compte transitoire spécifique pour les cartes
bancaires en attente d’encaissement, le compte 5115 peut être créé à cet effet.
Paiement réalisé par carte bancaire Règlement reçu par carte bancaire
Exemple
15/10 Péage pour une visite commerciale 25 2 15/10 Le client PAUL règle par carte bancaire 800 2
15/10 15/10
6251 Voyages et 25 5115 Cartes bancaires à 800
déplacement encaisser
512 Banque 25 411 Client PAUL 800
Ticket péage Ticket CB
31/10 Avis de crédit avec 5 2 HT de frais
31/10
512 Banque 794
627 Services bancaires 5
44566 TVA déductible sur ABS 1
5115 CB à encaisser 800
Avis crédit CB no xxx
Les principales différences entre ces deux effets de commerce sont les suivantes.
e Le donneur d’ordre est inversé (l’ordre est donné par le fournisseur pour la LCR et par le client
pour le BOR).
e La LCR peut indiquer un bénéficiaire différent du fournisseur (l’effet est alors endossé par le
nouveau bénéficiaire qui peut être un autre fournisseur ou une banque par exemple).
e La LCR implique une phase d’acceptation par le client.
Les effets de commerce ont longtemps été échangés sous une forme papier. Aujourd’hui, les
effets font l’objet d’un traitement informatique au sein des banques et ne circulent donc plus
165
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
sous une forme papier mais sous une forme dématérialisée, d’où le terme Relevé ajouté au nom
de l’effet.
166
10
Les opérations de trésorerie
Chapitre
3 Remise à l’encaissement par le fournisseur
Le 28/11, soit 2 jours avant l’échéance, le fournisseur transmet la traite à sa banque.
4 Encaissement
Le 30/11, la banque traite l’opération, facture 25 1 HT de frais au fournisseur à cette occasion et
émet l’avis de crédit IB45.
167
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
3 Le rapprochement bancaire
Les opérations économiques d’une entreprise se traduisent toutes in fine par un mouvement de
trésorerie. Le contrôle des comptes bancaires permet de vérifier l’enregistrement correct de ces
opérations et de s’assurer de la bonne maîtrise des flux financiers.
A Principes fondamentaux
Les comptes 512. Banque chez le titulaire du compte en banque et le compte du titulaire tenu
par la banque sont des comptes réciproques ; leurs soldes, à une date donnée, devraient être
égaux et de sens contraire, puisqu’ils concernent les mêmes opérations. Dans la réalité, il n’en
est pas ainsi ; ces soldes sont toujours différents.
Le rapprochement bancaire a pour objectif d’établir la concordance entre la comptabilité de la
banque et celle de l’entreprise. C’est un élément-clé de contrôle des mouvements bancaires qui
doit être réalisé de façon périodique (la fréquence dépend du nombre de mouvements).
Il permet de mettre en évidence des différences :
– erreurs et omissions dans les comptes de l’entreprise et/ou de la banque ;
– opérations inscrites en comptabilité mais pas encore pris en compte par la banque compte
tenu de décalages temporaires : chèques émis mais non encaissés par les tiers, virements
effectués mais non encore débités, etc. ;
– opérations prises en compte par la banque mais non encore connues de l’entreprise : frais de
tenue de compte, intérêts, commissions diverses, droit de garde des titres, etc.
L’entreprise procède ensuite à l’enregistrement comptable des opérations nécessaires qui en
découlent.
168
10
Les opérations de trésorerie
Chapitre
B La réalisation d’un état de rapprochement
La réalisation d’un état de rapprochement bancaire nécessite de procéder de façon rigoureuse
et méthodique.
169
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
15/10
531 Caisse 200
512 Banque 200
Selon état de rapprochement au 15/10/N
15/10
512 Banque 4 500
411 Client LOUIS 4 500
Selon état de rapprochement au 15/10/N
170
10
Les opérations de trésorerie
Chapitre
Il est important de relever qu’après cette étape de régularisation, la différence entre le solde en
comptabilité et le solde en banque n’est constituée que de décalages temporaires (comme les
chèques émis non débités).
Agios = Intérêts et commissions qui peuvent être perçus par une banque lors d’une opération
de crédit
+ Commissions bancaires Forfaitaire par effet (en 1) Service bancaire soumis
ou calculée en % à TVA
du nominal
+ Intérêts d’escompte Calculé prorata temporis (1) Taux d’escompte exprimé
selon le taux d’escompte en % annuel
Base de calcul : valeur
nominale de l’effet
Intérêt non soumis à TVA
(1) Prorata temporis = calcul proportionnel au temps.
Le calcul des intérêts d’escompte nécessite de bien repérer la durée de l’avance dans le temps :
Date
d’échéance
Date Date de de l’eīet
d’émission remise à
de l’eīet l’escompte
171
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Le fournisseur VELOCITY émet la LCR no 554 d’une valeur nominale de 800 3 que le client OXYGEN
Exemple
2 Enregistrements comptables
À l’instar des enregistrements réalisés pour le suivi des effets de commerce, la remise à
l’escompte est inscrite dans les différents comptes permettant de retracer sa circulation. Les
deux premières étapes (émission et acceptation) sont identiques à la gestion d’un effet sans
remise à l’escompte.
Quelques jours Remise à Versement de
Vente après la vente l’escompte l’avance Échéance
172
10
Les opérations de trésorerie
Chapitre
Exemple (suite)
Exemple
4Echéance de l’effet
À l’échéance, la LCR est prélevée sur le compte du client. Le fournisseur VELOCITY ayant demandé
une avance à la banque, il n’encaissera plus rien au moment de l’échéance.
173
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Conséquence
L’escompte d’une LCR magnétique est traité sur le plan comptable comme un prêt de la part de la
banque.
La banque prélève sur la valeur nominale de la LCR magnétique des agios comme pour une LCR
normale
Le fournisseur VELOCITY vend 2 000 3 HT de marchandises à son client E-BIKE le 25/09 (facture
Exemple
FV09252) et émet la LCR magnétique no 327 le jour même. L’échéance est fixée au 31/10.
Afin d’améliorer la situation de trésorerie de l’entreprise, la LCRM est remise à l’escompte le 09/10.
Le 12/10, la banque émet l’avis de crédit no 122, et prélève sur l’avance réalisée un montant total de
30 3, dont 5 3 de commission bancaire soumise à TVA.
1 Vente de VELOCITY à E-BIKE le 25/09
La vente est enregistrée de façon normale, sans tenir compte du mode de paiement.
174
10
Les opérations de trésorerie
Chapitre
>>> 4 Avis de crédit de la banque et encaissement de la somme le 12/10
Le 12/10, la banque émet l’avis de crédit no 122, et prélève sur l’avance réalisée un montant total de
30 3, dont 5 3 de commission bancaire soumise à TVA et 24 3 d’intérêts d’escompte.
La somme avancée par la banque constitue un concours bancaire courant, c’est-à-dire une avance de
trésorerie que le fournisseur VELOCITY devra rembourser à l’échéance.
B L’affacturage
L’affacturage consiste, pour une entreprise, à céder les créances qu’elle détient sur ses clients à
un organisme financier spécialisé appelé factor. En revendant ses créances à cet organisme,
l’entreprise récupère immédiatement de la trésorerie. C’est le factor qui aura la charge d’en
assurer le recouvrement. La cession de la créance étant définitive, le risque client est transféré
au factor.
175
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Les frais prélevés par le factor sur cette opération de mobilisation de créance sont de nature
proche de ceux qui s’appliquent à l’escompte d’un effet, mais doivent être transcrits dans des
comptes spécifiques en comptabilité.
Entreprise
Achète cette créance pour 1 000 €
Détient une créance
sous déduction du coût de
pour 1 000 €
l’affacturage
Client Factor
Règle la créance
pour 1 000 €
Le 14/10, le fournisseur VELOCITY a réalisé une vente de 4 000 3 HT au client VELORUTION (facture
Exemple
FV 101403), avec une échéance de règlement prévue au 15/11. Comme il le fait régulièrement à titre
d’optimisation de la trésorerie, il cède cette créance au FACTOR, le 18/10.
Le 20/10, l’avance est versée sur le compte bancaire de VELOCITY, après déduction d’une commission
d’affacturage de 50 3 HT et de la commission de financement de 100 3.
1 Vente de VELOCITY à VÉLORUTION le 14/10
Chez le fournisseur VELOCITY Chez le client VELORUTION
14/10/N 14/10/N
411 Client VELORUTION 4 800 607 Achats de 4 000
marchandises
707 Vente de 4 000 44566 TVA déductible / 800
marchandises ABS
44571 TVA 800 401 Fournisseur 4 800
collectée VELOCITY
Facture FV101403 Facture FV101403
VELORUTION VELOCITY
>>>
176
10
Les opérations de trésorerie
Chapitre
>>> 2 Enregistrement de la cession de créance de 1 000 3 au factor le 18/10
La créance étant définitivement cédée, le compte client est soldé et la créance inscrite dans un compte
de débiteur divers dans l’attente de la réception des fonds.
4 À l’échéance
Le client VELORUTION règle la facture par virement. Les coordonnées bancaires qui lui ont été
communiquées sont celles du factor. La société VELOCITY n’a plus aucun droit sur cette créance.
177
10
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Au comptant A crédit
Identifier
les modes Virement Carte LCR
de règlement Espèces Chèque LCR
Prélèvement bancaire magnétique
178
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 10.01
Préparez-vous à l’examen
L’entreprise NICODE réalise des mobiliers extérieurs en bois à destination des collectivités.
Ses clients sont des professionnels du tourisme et des particuliers qui veulent bénéficier d’un
mobilier solide pour l’extérieur.
179
APPLICATIONS
Ü Missions
Enregistrer au journal de NICODE les opérations suivantes :
e 03/01/N : facture no 323 – Vente de produits finis au client LEON. Le montant brut des
produits est de 12 000 3 HT. L’entreprise accorde à son client une remise de 3 %. Les frais
de transport sont de 360 3 HT.
e 08/01/N : l’entreprise reçoit un avis de crédit de la banque : virement du client LEON pour
règlement de la facture no 323 (avis XR555).
e 20/01/N : constatation du chiffre d’affaires sur ventes de produits finis réalisé lors de
l’opération exceptionnelle « portes ouvertes aux particuliers » : 24 000 3 TTC. Les
règlements des clients se ventilent de la façon suivante :
– encaissement en espèces = 4 000 3,
– encaissement par chèque = 6 000 3 (remis à l’encaissement ultérieurement),
– encaissement par cartes bancaires pour le solde.
e 23/01/N : remise des chèques reçus le 20/01 au guichet automatique – crédit immédiat sur
le compte.
e 02/02/N : relevé reçu de la part de la Banque qui informe que les cartes du 20/01/N ont
été créditées sur le compte après la retenue d’une commission de 1 % HT.
e 06/02/N : facture no 324 – Vente de produits finis au client croate SLOT pour un montant
brut de 2 800 3 HT (les numéros d’identification à la TVA ont été échangés). L’entreprise
accorde à son client une réduction commerciale de 2 %. Paiement par LC magnétique no 6785
à échéance du 31/03/N.
e 31/03/N : réception de l’avis de crédit no 345786 relatif à l’effet no 6785. Les agios de la
banque comportent une commission bancaire de 15 3 HT.
e 12/04/N : facture no 325 – Vente de produits finis au client SIMON. Le montant brut des
produits est de 8 000 3 HT. L’entreprise accorde à son client une remise de 5 % et une de
1 %. Les frais de transport sont de 476 3 HT. L’entreprise établit l’effet de commerce no 6786
à échéance du 15/05/N.
e 14/04/N : le client SIMON retourne la traite no 6786 acceptée.
e 13/05/N : l’entreprise remet à l’encaissement l’effet no 6786 auprès de sa banque.
e 15/05/N : réception de l’avis de crédit no 345432 relatif à l’effet no 6786. Les agios de la
banque comportent une commission d’encaissement de 20 3 HT.
e 20/06/N : achat de matières premières auprès du fournisseur VIALON pour un montant brut
de 3 600 HT. Facture BF2365. L’échéance de paiement est fixée au 31 juillet. Le fournisseur
émet une LCR no LC44.
e 21/06/N : la LCR est acceptée et retournée au fournisseur VIALON.
e 31/07/N : le paiement par LCR no LC44 est prélevé sur le compte par la banque.
e 20/08/N : achat de marchandises auprès du fournisseur MARTHA pour un montant brut de
4 000 HT, remise pour fidélité de 10 %. Facture FR6565. L’échéance de paiement est fixée
au 30 septembre. Le fournisseur émet une LCR magnétique.
e 30/09/N : le paiement par LCR magnétique pour le fournisseur MARTHA est prélevé sur le
compte par la banque.
180
Applications
APPLICATIONS
EXO 10.03 Établir un état de rapprochement bancaire
Vous disposez de l’extrait du Grand livre pour le compte 512 de l’entreprise DOMITIME, ainsi
que du relevé reçu de la banque des Alpes au 15/10/N.
Ü Missions
1. Établir l’état de rapprochement bancaire au 15 octobre N.
2. Enregistrer les écritures qui en découlent au journal de l’entreprise DOMITIME.
3. Indiquer le solde initial qui sera porté sur le compte banque de l’entreprise au 16 octobre N
et le solde initial du relevé bancaire de la Banque des Alpes pour la deuxième quinzaine
d’octobre N.
181
APPLICATIONS
Déterminer le montant des intérêts financiers pour la mobilisation des créances suivantes :
La SAS MadeInF est une entreprise installée à Aurillac (Cantal) et qui produit et commercialise
des vêtements et des accessoires personnalisés par broderie.
Comme toute PME, la société MadeInF doit suivre de façon précise le niveau de sa trésorerie
afin de pouvoir honorer les obligations envers les tiers et les salariés.
Les conditions commerciales accordées aux entreprises sont plus avantageuses que celles
accordées aux particuliers compte tenu du volume d’activité qu’elles représentent pour
MadeInF. Les délais de paiement sont en règle générale de 30 jours ; les créances concernées
sont systématiquement mobilisées.
Ü Missions
1. Expliquer ce qu’est l’affacturage et indiquer quel en est le principal avantage pour
l’entreprise.
2. Pour les opérations présentées dans le document 1, justifier la somme totale prélevée par
les organismes financiers en prenant le soin d’indiquer le détail de vos calculs.
3. Enregistrer au journal les opérations nécessaires selon le document 1.
182
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
La liquidation 11
de la TVA
Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser le montant de la TVA due ou du crédit de
TVA.
Les règles de TVA applicables aux différentes opérations de ventes et d’achats ont été abordées
dans les chapitres 5, 6, 8 et 9. Périodiquement, l’entreprise doit procéder à la déclaration et
au reversement de la TVA, selon un calendrier qui dépend de l’activité et de la taille de
l’entreprise. Chaque déclaration est ensuite transcrite en comptabilité.
PLAN DU CHAPITRE
2 La déclaration de TVA
A Régime réel normal
B Régime réel simplifié
3 La comptabilisation de la déclaration de TVA
4 Applications
SYNTHÈSE P. 189
APPLICATIONS P. 190
183
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Le formulaire CA3
184
11
La liquidation de la TVA
Chapitre
1 Les différents régimes de TVA
Toute entreprise redevable a pour obligation d’établir une déclaration de TVA avant de
s’acquitter de l’éventuel règlement.
Le régime d’imposition dépend du chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise.
2 La déclaration de TVA
1 Modalités de déclaration
Chaque fin de mois, l’entreprise prépare la déclaration de TVA : elle établit le récapitulatif des
sommes collectées au profit de l’État et de la TVA versée auprès des fournisseurs. Ces sommes,
arrondies à l’euro près, sont issues des différents comptes de TVA utilisés lors de l’enregistrement
comptable des ventes et des achats de biens et de service.
Le formulaire CA3 doit être transmis à l’administration fiscale entre le 15 et le 24 du mois suivant
selon les entreprises. Cette transmission doit être obligatoirement dématérialisée :
– soit sous la forme EFI (Echange de Formulaire Informatisé), qui est un fichier au format PDF ;
185
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
– soit sous la forme EDI (Échange de données Informatisée) qui est un fichier informatique
produit par le logiciel de comptabilité de l’entreprise et qui est déposé sur un portail dédié de
l’administration fiscale.
2 TVA mensuelle
La déclaration de TVA reprend les éléments nécessaires au calcul de la TVA :
– TVA collectée sur les opérations soumises : ventes de biens et de services en France,
acquisitions intracommunautaires ;
– TVA déductible versée sur les achats de biens et de services en France, les acquisitions
intracommunautaires et les importations.
Lorsque la TVA collectée excède la TVA déductible, l’entreprise doit s’acquitter de la différence
auprès du Trésor Public. Il s’agit d’une TVA à décaisser. Le règlement doit être réalisé en même
temps que le dépôt de la déclaration, soit entre le 15 et le 24 du mois suivant selon les entreprises.
Lorsque la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible, l’entreprise est en situation de crédit de
TVA. Ce crédit est reportable sur la déclaration de TVA du mois suivant, c’est-à-dire qu’il viendra
minorer l’éventuelle TVA à décaisser. Sous certaines conditions, l’entreprise peut en demander le
remboursement par le Trésor Public. Le crédit n’est alors pas reporté sur le mois suivant.
L’entreprise Velocity prépare la déclaration de TVA au titre du mois de janvier. Elle a recensé les
Exemple
éléments suivants :
– ventes de marchandises en France 25 000
– ventes de marchandises au sein de l’UE 10 000
– ventes de marchandises (exportations) 10 000
– achats de marchandises en France 15 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 10 000
– achats de marchandises (importations) 15 000
Calcul de la TVA au titre du mois de janvier :
TVA
Eléments Calculs TVA collectée
déductible
Ventes de marchandises en France 25 000 Z 20 % 5 000
Ventes de marchandises au sein de l’UE Exonéré
Ventes de marchandises (exportations) Exonéré
Achats de marchandises en France 15 000 Z 20 % 3 000
Achats de marchandises au sein de l’UE 10 000 Z 20 % 2 000 2 000 >>>
186
11
La liquidation de la TVA
Chapitre
>>>
TVA
Eléments Calculs TVA collectée
déductible
Achats de marchandises (importations) 15 000 Z 20 % 3 000
TOTAL TVA collectée 7 000
TOTAL TVA déductible 8 000
CREDIT DE TVA au titre du mois de janvier (car TVA 8 000 – 7 000 1 000
déductible O TVA collectée)
Ce crédit de TVA est reportable sur le mois suivant. L’entreprise n’a aucun versement à réaliser auprès
du Trésor Public.
L’entreprise Velocity doit maintenant établir la déclaration de TVA au titre du mois de février. Elle
a recensé les éléments suivants :
– ventes de marchandises en France 40 000
– ventes de marchandises au sein de l’UE 10 000
– ventes de marchandises (exportations) 5 000
– achats de marchandises en France 10 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 5 000
– achats de marchandises (importations) 10 000
Elle doit également tenir compte du crédit de TVA dégagé au titre du mois de janvier, soit 1 000 3.
Calcul de la TVA au titre du mois de février :
TVA
Eléments Calculs TVA collectée
déductible
Ventes de marchandises en France 40 000 Z 20 % 8 000
Ventes de marchandises au sein de l’UE Exonéré
Ventes de marchandises (exportations) Exonéré
– achats de marchandises en France 10 000 Z 20 % 2 000
– achats de marchandises au sein de l’UE 5 000 Z 20 % 1 000 1 000
– achats de marchandises (importations) 10 000 Z 20 % 2 000
TOTAL TVA collectée 9 000
TOTAL TVA déductible 5 000
TVA due au titre du mois de février (car TVA collectée 9 000 – 5 000 4 000
O TVA déductible)
Report du crédit de TVA du mois de janvier 1 000
TVA à décaisser 4 000 – 1 000 3 000
Le crédit de TVA au titre du mois de janvier a bien été imputé sur la TVA à décaisser du mois suivant.
187
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
31/10/N
44571 TVA collectée 12 000
4452 TVA due intracommunautaire 3 000
44566 TVA déductible sur ABS 4 000
445662 TVA déductible sur ABS UE 3 000
44551 TVA à décaisser 8 000
Déclaration de TVA – octobre
24/11/N
44551 TVA à décaisser 8 000
512 Banque 8 000
TVA – télé paiement
188
11
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Synthèse Chapitre
Opérations intervenant dans le calcul de la TVA mensuelle
TVA mensuelle
189
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 11.01
190
Applications
APPLICATIONS
12. Une entreprise dont les ventes de biens s’élèvent à 300 000 3 relève du régime du réel
simplifié
A. Vrai
B. Faux
13. Une entreprise dont les ventes de biens s’élèvent à 800 000 3 peut opter pour le régime
du réel simplifié
A. Vrai
B. Faux
14. Une entreprise dont les ventes de services s’élèvent à 30 000 3 est obligatoirement
exonérée de TVA
A. Vrai
B. Faux
15. La déclaration de TVA doit toujours être réalisée chaque mois
A. Vrai
B. Faux
Préparez-vous à l’examen
EXO 11.02 TVA sur les achats et ventes de biens réalisées en France et à l’étranger
Une entreprise a réalisé les opérations suivantes avec ses partenaires commerciaux :
1) Achat de produits en Espagne
2) Vente de produits en Italie ; numéro TVA du client connu
3) Achat de produits en France
4) Vente de produits au Royaume-Uni ; numéro TVA du client non connu
5) Achat de produits au Canada
6) Achat de produits en Inde
7) Achat de produits au Portugal
8) Vente de produits en France
9) Vente de produit en Tunisie
Ü Missions
Sachant que l’entreprise a fourni son numéro d’identification à la TVA à ses fournisseurs,
indiquer pour chaque opération, la ou les incidence(s) en matière de TVA :
a) exonération de TVA
b) TVA collectée
c) TVA due intracommunautaire
d) TVA déductible
191
APPLICATIONS
Ü Missions
1. Déterminer le montant de la TVA à décaisser ou du crédit de TVA au titre du mois de
novembre.
2. Enregistrer au journal la déclaration de TVA.
3. Enregistrer au journal le paiement de la TVA le 20 du mois suivant.
Opérations Montant HT
Ventes de marchandises HT réalisées en France 500 000 1
Ventes de marchandises réalisées dans des pays de l’Union européenne 550 000 1
Prestations de services HT facturées dont 200 000 1 de prestations 750 000 1
réglées courant novembre
Achats HT de biens en France 700 000 1
Achats HT de services en France. Aucun fournisseur n’a opté pour la TVA 50 000 1
sur les débits. Les règlements auront lieu en décembre
Achats HT de biens auprès de fournisseurs de l’Union européenne 35 000 1
Acquisitions HT d’immobilisations en France 160 000 1
La déclaration de TVA du mois d’octobre a fait apparaître un crédit de TVA de 90 000 1 qui
n’a fait l’objet d’aucune demande de remboursement.
Tous les numéros d’identification intra-communautaire ont été communiqués.
Ü Missions
1. À l’aide des informations, calculer le montant de la TVA due, ou le montant du crédit de TVA
à reporter, au titre du mois de novembre.
2. Enregistrer au journal l’écriture relative à la déclaration de TVA au 30 novembre.
192
Applications
APPLICATIONS
EXO 11.05 Comprendre un formulaire de déclaration de TVA
La déclaration de la TVA de la SA ANTOMALE a été réalisée sur le formulaire CA3 et vous est
présentée dans le document 1. Il vous est demandé de vérifier votre bonne compréhension
de ce document.
193
APPLICATIONS
Ü Missions
1. Quel est le montant du chiffre d’affaires HT réalisé ?
2. Quel est le montant des opérations imposables à 20 % ? Pourquoi ce montant est-il différent
de celui du chiffre d’affaires ?
3. Quel est le montant total de la TVA collectée ?
4. Quel est le montant de la TVA due intracommunautaire ?
5. Quel est le montant de la TVA déductible sur immobilisations et sur autres biens et services ?
6. Sur quelle ligne figure la TVA déductible sur les acquisitions intracommunautaires ?
7. L’entreprise a-t-elle utilisé un crédit de TVA reporté au titre du mois précédent ?
8. Justifier le montant du crédit de TVA du mois de novembre qui apparaît ligne 25.
9. Pourquoi le crédit de TVA de la ligne 25 est-il également inscrit sur la ligne 27 ? Sur quelle
ligne figurera-t-il dans la déclaration du mois suivant ?
10. Sur quelle ligne apparaîtrait une éventuelle TVA à décaisser ?
194
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Les relations 12
avec le personnel
Chapitre
et les organismes
sociaux
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les transactions courantes dans les
comptes individuels.
Les ressources humaines constituent un capital précieux pour l’entreprise qui doit en assurer
la gestion et la rémunération de façon motivante et constructive, tout en veillant au respect
des dispositions légales. Les opérations de rémunération du personnel constituent des
opérations courantes et sont gérées de façon mensuelle au sein de l’entreprise. Ces opérations
engendrent des relations avec différents tiers : les salariés, les organismes sociaux, les
organismes collecteurs de taxe et le Trésor public.
PLAN DU CHAPITRE
195
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Une application pratique pour estimer le coût d’un salarié, sur le site de Pôle
emploi
196
12
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux
Chapitre
1 Les éléments constitutifs de la paie
A Schéma d’ensemble
Cotisations
salariales
Salaire Autres
brut total retenues
Salaires après
retenue Salaire règlement au
net à payer Personnel
sachant que :
197
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
2 Les retenues
a. Les cotisations sociales salariales
– elles sont obligatoires pour tous les salariés ;
– leur paiement est effectué par prélèvement à la source ; on dit aussi qu’il y a précompte.
L’employeur retient sur le salaire le montant des cotisations et les verse aux organismes
sociaux pour le compte et à la place du salarié.
– elles sont à la charge du salarié et, de ce fait, souvent qualifiées de cotisations sociales
salariales.
b. Le prélèvement à la source
Depuis le 1er janvier 2019, l’impôt sur le revenu est prélevé à la source selon un taux personnalisé
transmis par l’administration fiscale. Cette mesure a pour objectif de supprimer le décalage d’un
an entre la perception des revenus et le paiement de l’impôt sur ces revenus.
L’employeur a la charge de réaliser ce prélèvement avant de procéder au reversement au Trésor
public dans le courant du mois suivant.
198
12
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux
Chapitre
C Les cotisations sociales
199
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Cotisations Cotisations
salariales patronales Cotisations versement Organismes
(retenues sur + (charge de = totales sociaux
salaire brut) l’entreprise)
2 Le bulletin de paie
A Principes
Tout salarié doit recevoir un bulletin de paie à l’occasion du paiement du salaire de son salaire.
Cette obligation est valable quel que soit le temps de travail, le nombre d’employeurs ou la nature
du contrat.
Depuis 2017, le bulletin de paie doit en principe être dématérialisé, sauf si le salarié le refuse,
auquel cas il peut lui être fourni au format papier.
Le bulletin de paie doit respecter un modèle standard, qui présente l’avantage d’être simplifié,
de façon à rendre compréhensibles les différents montants de cotisations sociales.
200
12
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux
Chapitre
BULLETIN DE PAIE simplifié
Période : du 01/01/2021 au 31/01/2021 Paiement par virement le : 31/01/2021
EMPLOYEUR SALARIÉ
Nom : Nom et Prénom :
Adresse : Adresse :
N° APE : N° de Sécurité Sociale :
N° SIRET : Début du contrat :
Convenon Collecve : Date d'ancienneté :
Emploi :
Classificaon :
RUBRIQUES Base Taux salarial Part salarié Taux patronal Part employeur
Salaire de base 151,67 16,48 € 2 500 €
Heures supplémentaires à 25% ① 10,00 20,60 € 206 €
Primes -
TOTAL BRUT 2 706 €
COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS SOCIALES Base Taux salarial Part salarié Taux patronal Part employeur
SANTÉ
Sécurité sociale - Maladie Maternité Invalidité Décès 2 706 € - ② 7,00% 189 €
Complémentaire Incapacité Invalidité Décès
③
Complémentaire Santé (mutuelle) 30 € 30 €
ACCIDENT DU TRAVAIL- MALADIE PROFESSIONNELLE 2 706 € - 1,10% 30 €
RETRAITE
Sécurité Sociale plafonnée 2 706 € 6,90% 187 € 8,55% 231 €
Sécurité Sociale déplafonnée 2 706 € 0,40% 11 € 1,90% 51 €
Complémentaire tranche 1 2 706 € 3,90% 106 € 5,85% 158 €
FAMILLE 2 706 € - 3,45% 93 €
ASSURANCE CHÔMAGE 2 706 € - 4,20% 114 €
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L'EMPLOYEUR 2 706 € - 2,61% 71 €
COTISATIONS STATUTAIRES OU PRÉVUES PAR LA
-
CONVENTION COLLECTIVE
CSG déducble de l'impôt sur le revenu 2 689 € 6,80% 183 € -
CSG/CRDS non déducble de l'impôt sur le revenu 2 689 € 2,90% 78 € -
EXONERATIONS DE COTISATIONS EMPLOYEUR
- 25 €
Cumul des réducons
TOTAL DES COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS 595 € 942 €
NET A PAYER AVANT IMPOT SUR LE REVENU 2 111 €
Base Taux Montant
IMPOT SUR LE REVENU
2 219 € 7,50% ④ 166 €
NET PAYE EN EUROS ⑤ 1 945 €
Total versés par l'employeur Net imposable
3 645,45 € Mensuel ⑥ 2 219 €
Cumul 2 219 €
Dans votre intérêt, et pour vous aider à faire valoir vos droits, conservez ce bullen de paie sans limitaon de durée.
Pour toute queson concernant ce bullen de paie, vous pouvez consulter le site www.servicepublic.fr
201
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
10/09
425 Personnel – avances et acomptes 300
512 Banque 300
Acompte salarié Martin
30/09
6411 Salaires, appointements 7 000
6413 Primes et gratifications 500
421 Personnel – rémunérations dues 7 500
Salaires bruts mois de septembre
202
12
Les relations avec le personnel et les organismes sociaux
Chapitre
Il est à noter que L’URSSAF est en charge du recouvrement des cotisations de sécurité sociale
et d’assurance chômage.
30/09
421 Personnel – rémunérations dues 2 150
425 Personnel – avances et acomptes 300
427 Personnel – oppositions 200
431 Sécurité sociale 1 000
437 Autres organismes sociaux 300
4421 Prélèvement à la source 350
Retenues salariales mois de septembre
30/09
6451 Cotisations à l’URSSAF 1 400
6452 Cotisations aux mutuelles 50
6453 Cotisations aux caisses de retraite 250
6454 Cotisations à Pôle Emploi 400
431 Sécurité sociale 1 800
437 Autres organismes sociaux 300
Cotisations patronales mois de septembre
30/09
421 Personnel – rémunérations dues 5 350
512 Banque 5 350
Paiement salaires mois de septembre
08/10
4421 Prélèvement à la source 350
512 Banque 350
Reversement Impôt sur le revenu au Trésor Public
203
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
15/10
431 Sécurité Sociale 2 800
437 Autres organismes sociaux 600
512 Banque 3 400
Paiement cotisations sociales mois de septembre
12/10
427 Personnel – oppositions 200
512 Banque 200
Reversement oppositions à l’huissier
204
12
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
SYNTHÈSE Chapitre
Salaire contractuel, heures supplémentaires
+ Salaire de base Congés payés, primes et gratifications
Avantages en nature
= Salaire brut → Rémunération du travail par l’employeur
– Cotisations sociales salariales
Connaître – Avantages en nature
les éléments + Remboursements de frais
constitutifs – Acomptes et oppositions
de la paie – Impôt sur le revenu
= Net à payer → Salaire effectivement versé au salarié
+ Cotisations sociales non déductibles
(une partie de la CSG et de la CRDS)
+ Impôt sur le revenu
= Net imposable → Base de calcul de l’impôt sur le revenu
Comptabiliser
Acomptes Salaires Retenues Cotisations
les opérations Paiements
versés bruts sur salaires patronales
de paie
Salaire brut
Rémunération
Salaire net
du salarié
Estimer le coût
du travail pour Cotisations salariales Financement
l’employeur + de la protection
Cotisations patronales sociale
205
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 12.01
206
Applications
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
EXO 12.02
1. On rappelle les modalités de calcul de la cotisation patronale d’assurance vieillesse
plafonnée : 8,45 % sur la tranche A.
Calculer le montant de cette cotisation pour un salaire brut total mensuel de 2 000 1.
2. Même question pour un salaire brut total mensuel de 4 000 1.
3. On rappelle les modalités de calcul de la cotisation chômage salariale : 2,40 % sur la
tranche A + tranche B.
Calculer le montant de cette cotisation pour un salaire brut total mensuel de 2 000 1.
4. Même question pour un salaire brut total mensuel de 4 000 1.
5. À l’occasion du versement mensuel des cotisations sociales, le compte 431 Sécurité sociale
a été débité de 145 000 1. Le montant des cotisations salariales est égal à 45 % du montant
des cotisations patronales correspondantes.
Ü Missions
Enregistrer les opérations suivantes puis calculer le coût du travail pour l’employeur.
Amélie JACQUEMIN est conseillère clientèle dans le magasin VELOCITY d’Annecy et dispose
d’un véhicule électrique mis à disposition par l’employeur qui constitue un avantage en
nature. Elle a reçu sa fiche de paie pour le mois de janvier 2021 (document 1) et vous demande
de l’éclairer sur les points suivants.
207
APPLICATIONS
EMPLOYEUR SALARIÉ
Nom : VELOCITY Nom et Prénom : JACQUEMIN Amélie
RUBRIQUES Base Taux salarial Part salarié Taux patronal Part employeur
Salaire de base 151,67 13,187 € 2 000 €
Heures supplémentaires à 25% 10,00 16,484 € 165 €
Avantage en nature : véhicule électrique - 235 €
TOTAL BRUT 2 400 €
COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS SOCIALES Base Taux salarial Part salarié Taux patronal Part employeur
SANTÉ
Sécurité sociale - Maladie Maternité Invalidité Décès 2 400 € - 7,00% 168 €
Complémentaire Incapacité Invalidité Décès
Complémentaire Santé (mutuelle) 30 € 30 €
ACCIDENT DU TRAVAIL- MALADIE PROFESSIONNELLE 2 400 € - 1,10% 26 €
RETRAITE
Sécurité Sociale plafonnée 2 400 € 6,90% 166 € 8,55% 205 €
Sécurité Sociale déplafonnée 2 400 € 0,40% 10 € 1,90% 46 €
Complémentaire tranche 1 2 400 € 3,90% 94 € 5,85% 140 €
Complémentaire tranche 2 0€ 9,00% 0€ 13,45% 0€
Supplémentaire
FAMILLE 2 400 € - 3,45% 83 €
ASSURANCE CHÔMAGE 2 400 € - 4,20% 101 €
AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L'EMPLOYEUR 2 400 € - 2,61% 63 €
COTISATIONS STATUTAIRES OU PRÉVUES PAR LA
-
CONVENTION COLLECTIVE
CSG déducble de l'impôt sur le revenu 2 388 € 6,80% 162 € -
CSG/CRDS non déducble de l'impôt sur le revenu 2 388 € 2,90% 69 € -
EXONERATIONS DE COTISATIONS EMPLOYEUR - 26 €
TOTAL DES COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS 530 € 836 €
Autres retenues
Avantage en nature : véhicule électrique 235 €
Acompte 135 €
Ü Missions
1. Pourquoi l’avantage en nature lié au véhicule électrique a-t-il été inclus dans le salaire brut
puis déduit pour le calcul du salaire net à payer ?
2. À quoi correspondent les 53 3 d’impôt sur le revenu et pourquoi sont-ils déduits sur la fiche
de paie ?
3. Justifier le montant du salaire net à payer en partant du salaire brut contractuel de 2 000 3.
208
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Les immobilisations 13
corporelles
Chapitre
et incorporelles
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Distinguer les charges des immobilisations.
Ù Identifier la nature d’une immobilisation.
Ù Évaluer et comptabiliser l’entrée des immobilisations incorporelles
et corporelles dans le patrimoine de l’entité.
Après avoir étudié les principales opérations d’exploitation de l’entreprise, nous allons aborder
les immobilisations corporelles et incorporelles.
Les opérations d’investissement se différencient des opérations d’exploitation par le caractère
durable de leur emploi. Elles ont pour objectif principal de renouveler ou d’accroître la capacité
de production et le développement de l’entreprise.
On distingue habituellement les investissements corporels, incorporels et financiers.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 222
APPLICATIONS P. 223
209
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Le développement de l’entreprise
L’entreprise doit préparer son développement de manière durable. Elle peut renouveler :
210
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles
Chapitre
1 Les opérations d’investissement
Le plan comptable général ne définit pas la notion d’investissement mais retient la notion
d’immobilisation. Les immobilisations font partie des actifs de l’entreprise. Le PCG impose
différents critères pour comptabiliser une immobilisation. Ces critères permettent aussi de
distinguer les immobilisations et les charges d’exploitation.
Lorsque l’entreprise dispose d’un droit légal pour protéger un brevet, ce droit lui permet de l’utiliser
Exemple
de manière exclusive ou bien de le vendre, le transférer, ou le louer isolément. Ce brevet est une
immobilisation identifiable.
Par contre, si l’entreprise ne dispose pas d’un droit lui permettant de protéger ses relations avec ses
clients, elle ne peut identifier isolément son portefeuille client de l’activité de l’entreprise et ne peut
donc pas comptabiliser son portefeuille client en immobilisation.
211
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Remarque. Par exception, certains frais sont classés en immobilisation, alors que les critères de définition d’une immobi-
lisation ne sont pas respectés. C’est le cas des frais d’établissement. Ils génèrent rarement des flux de trésorerie dont l’entreprise
peut bénéficier dans le futur.
211 Terrains.
Exemple
Remarque. Les immobilisations en cours, ainsi que les avances et acomptes sur immobilisations sont classées en compte 23
« Immobilisations en cours ».
212
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles
Chapitre
C L’acquisition des immobilisations
Les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d’acquisition.
1 Les principes
a. Le coût d’acquisition
C’est le montant qui sera porté au débit du compte de l’immobilisation concernée.
Thème
Exemple
Acquisition d’un matériel industriel : prix d’achat de 60 000 3 HT ; transport 3 500 3 HT ; frais
d’installation 2 000 3 HT ; commission 4 500 3 HT ; frais d’acte 1 200 3 HT.
e Frais d’acquisition inclus dans le coût d’acquisition
Prix d’achat 60 000
b
Transport 3 500
Installation 2 000
Coûts attribuables
Commission 4 500
Frais d’acte 1 200
71 200 X Débit du compte 2154 Matériel industriel
e Frais d’acquisition inscrits en charges
Prix d’achat
Transport
Installation
60 000 3 HT
3 500 3 HT
2 000 3 HT
b Coût d’acquisition
(Débit du compte 2154 Matériel industriel) =
65 500
Commission
Frais d’acte
4 500 3 HT
1 200 3 HT b Charges par nature
(Débit des comptes de classe 6) = 5 700
71 200 3 HT
213
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Acquisition d’une immobilisation de 120 000,00 3 HT, soit 144 000,00 3 TTC. Prorata de 90 %.
Exemple
2 Comptabilisation
Pour les applications suivantes, le prorata de TVA est de 100 % sauf indication contraire.
Acquisition d’un lot de mobiliers de bureau au prix d’achat de 8 500,00 3 HT, remise obtenue de 5 %,
Exemple
2184 Mobilier
8 500 – 5 % Z 8 500 8 075,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
8 075 Z 0,20 1 615,00
512 Chèques postaux 9 690,00
214
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles
Chapitre
Acquisition d’un logiciel au prix d’achat de 1 580 3 HT, règlement à crédit.
Exemple
Acquisition d’une machine-outil : prix d’achat 63 000 3 HT ; frais de transport 3 200 3 HT ; frais
Exemple
Acquisition d’une voiture de tourisme : prix d’achat 15 600 3 HT ; règlement par chèque bancaire. La
Exemple
215
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Acquisition d’un logiciel de comptabilité ; règlement par chèque bancaire. Prix d’achat du logiciel :
Exemple
400 3 HT.
Le logiciel de comptabilité est un bien de faible valeur, inférieure à 500 3 HT : même en cas d’utilisation
durable, il peut être inscrit en charges.
Acquisition d’un outillage industriel : prix d’achat 8 500 3 HT ; frais de transport 900 3 HT ; règlement
Exemple
Thème
Exemple
216
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles
Chapitre
>>> Écritures comptables
15-03
05-04
30-04
217
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Une entreprise a construit pour elle-même un entrepôt au cours de l’exercice N (fin des travaux le
Exemple
31 octobre N). Montant des charges engagées (matières premières, matériaux, main-d’œuvre,
énergie) : 540 000 3 HT.
Enregistrement des charges
Courant N
31-10-N
Conclusion
Si on dresse le compte de résultat pour cette opération :
CHARGES RÉSULTAT N PRODUITS
6 Charges 540 000,00 72 Production immobilisée 540 000,00
Solde nul
2 Incidence fiscale
L’administration fiscale considère qu’il s’agit d’une livraison à soi-même se décomposant en :
– un achat X déductibilité de TVA ;
– une vente X collecte de TVA.
Enregistrement comptable
Exemple
31-10-N
Remarque. Quand l’entreprise a un prorata de récupération de TVA S 100 %, les montants de la TVA déductible et de la TVA
collectée diffèrent.
218
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles
Chapitre
Une entreprise (prorata de TVA de 70 %) a construit un bâtiment pour ses propres besoins ; coût des
Exemple
213 Construction
Coût de production HT 680 000 1
TVA non récupérable :
680 000 Z 0,20 Z 0,30 40 800 1
720 800 1 720 800,00
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
680 000 Z 0,20 Z 70 % 95 200 1 95 200,00
44571 État, TVA collectée 136 000,00
72 Production immobilisée 680 000,00
Remarque. Les livraisons à soi-même de prestations de services sont rarement soumises à TVA ; aussi, la livraison à soi-même
d’immobilisations incorporelles ne donne pas lieu à régularisation de TVA.
Courant N, l’entreprise a produit, pour un usage interne, un logiciel de comptabilité dont le coût de
Exemple
Thème
Exemple
Une entreprise (exercice comptable correspondant à l’année civile) construit un hangar pour
elle-même :
– 1er octobre N : début des travaux.
– 31 décembre N : montant des travaux déjà exécutés : 340 000 3 HT.
– 31 mars N+1 : fin de la construction du hangar ; coût total 580 000 3 HT. >>>
219
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
>>>
Courant N
31-12-N
Courant N+1
31-03-N+1
31-03-N+1
Courant N, l’entreprise commence le développement d’un nouveau procédé technique, pour un usage
Exemple
interne, qui doit faire l’objet d’un dépôt de brevet en N+1 avant son utilisation. Le coût du
développement en cours s’élève à 35 800 3 HT, en N. Les coûts de production de N+1 s’élèvent à
23 000 3 HT. Le brevet est déposé le 31 octobre N+1.
Courant N
220
13
Les immobilisations corporelles et incorporelles
Chapitre
La SARL Bernard reçoit gratuitement de son gérant non associé un véhicule d’occasion, évalué sur
Exemple
le marché à 6 000 3.
Remarque. Dans le cadre d’une entreprise individuelle, l’apport par l’exploitant d’une immobilisation à titre gratuit est
enregistré à la valeur vénale en contrepartie d’un compte 108 « compte de l’exploitant ».
La société DSA s’est spécialisée dans le forage industriel. Elle vient d’acquérir, à crédit, une foreuse
Exemple
pour un total de 440 000 3 HT. La tête de forage doit faire l’objet de remplacement régulier. La facture
fournisseur valorise la tête de forage à 90 000 3 HT. La tête de forage a été livrée séparément. Ces
frais de livraison complémentaires se montent à 10 000 3 HT.
221
13
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
222
Applications
Évaluer vos connaissances
223
APPLICATIONS
11. Le compte 238 Avances et acomptes sur commandes d’immobilisations corporelles peut
être créditeur.
A. Vrai
B. Faux
12. Une production d’immobilisations par l’entreprise pour elle-même peut générer un gain ou
une perte.
A. Vrai
B. Faux
13. Une production d’immobilisations par l’entreprise pour elle-même entraîne une déducti-
bilité de TVA, mais non pas une collecte de TVA.
A. Vrai
B. Faux
14. Le compte 2313 Constructions en cours n’est jamais soldé.
A. Vrai
B. Faux
15. Le compte 72 production immobilisée est utilisé pour enregistrer les immobilisations reçue
à titre gratuit.
A. Vrai
B. Faux
16. Les dépenses d’entretien et de réparation sont normalement comptabilisées en charges.
A. Vrai
B. Faux
17. Si une dépense de réparation d’une immobilisation entraîne une augmentation des
avantages économiques que l’entreprise va percevoir, elle doit être comptabilisée en charges.
A. Vrai
B. Faux
18. Le matériel de démonstration de plus de 500 3 HT utilisé plus de 12 mois doit être
comptabilisé en immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
19. Les frais de formation engagés pour la mise en service d’une immobilisation sont toujours
comptabilisés en immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
224
Applications
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
Le 15-03-N, une entreprise fait l’acquisition d’une machine-outil aux conditions suivantes :
Prix d’achat : 30 000 1 HT Frais de transport et de livraison : 2 000 1 HT
Commissions : 1 200 1 HT Règlement au 31.04.N.
L’entreprise a identifié deux composants ayant des durées de vie différentes : le moteur A
dont le prix d’achat est évalué à 18 000 1 HT et le système informatisé B pour 12 000 1 HT.
Les frais accessoires d’achat sont répartis proportionnellement entre les composants.
Ü Missions
Enregistrer cette acquisition :
1. En considérant que l’entreprise a opté pour intégrer les commissions en immobilisation.
2. En considérant que l’entreprise a opté pour laisser les commissions en charges.
Ü Missions
Enregistrer l’opération en N, N+1 et N+2.
225
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Les opérations 14
de placement
Chapitre
financier
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Justifier les règles d’entrée des immobilisations et des valeurs
mobilières de placement dans le patrimoine de l’entité.
Ù Évaluer et comptabiliser l’entrée des immobilisations financières
et des valeurs mobilières de placement dans le patrimoine de
l’entité ainsi que les revenus associés.
Dans les placements financiers, on distingue les opérations durables classées en immobilisa-
tions financières et les placements à court terme comptabilisées en valeurs mobilières de
placement.
PLAN DU CHAPITRE
5 Applications
SYNTHÈSE P. 232
APPLICATIONS P. 233
227
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Les prises de • L'entreprise peut prendre des par cipa ons dans le capital
par cipa on d'autres entreprises pour poursuivre son dévelopement.
Les
• Elle peut placer ses capitaux de manière durable pour en
inves ssement
re rer une rentabilité suĸĂnte.
Įnanciers
228
14
Les opérations de placement financier
Chapitre
1 Les immobilisations financières
Il s’agit de titres de propriété, de titres de créances et d’autres placements financiers conservés
durablement par l’entreprise.
Exemple 1
Exemple
La Société A-plus acquiert 106 actions de la Société B-moins (répondant aux critères d’une prise de
participation) au prix de 10 600 3. Commissions bancaires 400 3 soumises à Tva pour 80 3.
Option : frais d’acquisition dans le coût d’acquisition
229
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Exemple 2
Exemple
La Société A-plus verse une caution de 5 000 3 à son bailleur la SCI A-moi. A-plus accorde également
à la SCI A-moi un prêt pour 5 ans de 10 000 3 pour l’aménagement des locaux.
Le 1er janvier N, B-Soft acquiert des actions de la BNP, classées en VMP, pour 1 600 3. Les services
Exemple
On notera qu’il existe un compte de dettes spécifique pour les valeurs mobilières de placement :
464. Dettes sur acquisitions de valeurs mobilières de placement. D’autre part, la TVA déductible
sur autres biens et services concerne uniquement les frais d’acquisition.
230
14
Les opérations de placement financier
Chapitre
4 Revenus des placements financiers
Les revenus des placements financiers sont comptabilisés dans les produits financiers.
On distingue notamment :
Au 31-12-N, M-mère perçoit 12 000 3 de dividendes relatifs à ses titres de participations et 6 000 3
Exemple
231
14
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
232
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 14.01
Préparez-vous à l’examen
La société B-Cool acquiert des titres dont les caractéristiques sont récapitulées dans le
tableau suivant.
Frais
Type Quantité Prix unitaire Objectifs date
d’acquisition
Actions A 100 200 5 1 par titre Participation à la 31/05/N
TVA 20 % gestion à long terme au comptant
Obligations B 10 1 000 20 1 par titre Obligations nanties 31/05/N
TVA 20 % détenues à long au comptant
terme jusqu’à
échéance
Actions C 50 500 5 1 par titre Réalisation de gains 31/05/N
TVA 20 % lors de la revente à à crédit
brève échéance
233
APPLICATIONS
Ü Missions
1. Passer les écritures relatives à l’acquisition au 31/05/N si B-Cool a opté pour le rattachement
des frais d’acquisition au coût de l’immobilisation.
2. Passer les écritures relatives à l’acquisition au 31/05/N si B-Cool a opté pour laisser les frais
d’acquisition en charges.
La société B-Cool a perçu les revenus de ses placements financiers récapitulés dans le
tableau suivant.
Classement
Type Quantité Prix unitaire Revenus Date
des titres
Actions D 100 200 5 1 par titre Titres de 31/05/N+1
participation
Obligations E 10 1 000 2 % de la Valeurs 31/05/N+1
valeur mobilières de
d’acquisition placement
Actions F 50 500 10 1 par titre Titres 31/05/N+1
immobilisés
Ü Missions
Passer les écritures relatives aux revenus des placements financiers au 31/05/N+1.
234
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Opérations courantes 15
de financement
Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Identifier les différents types de financement.
Ù Élaborer les différents tableaux d’amortissement d’emprunts
bancaires.
Ù Analyser pour une modalité de financement donnée ses
caractéristiques et en déduire ses avantages et inconvénients.
Ù Comptabiliser les opérations de financement.
PLAN DU CHAPITRE
235
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
À la souscription, le prêt garanti par l’État (PGE) est enregistré comme un emprunt auprès des
établissements de crédit (compte 164).
236
15
Opérations courantes de financement
Chapitre
1 Les capitaux propres
Les capitaux propres d’une entreprise sont constitués, essentiellement, par les apports initiaux
des associés, des apports ultérieurs et par les bénéfices mis en réserves. Ces derniers contribuent
à l’autofinancement de l’entreprise.
Pour illustrer cette problématique, nous allons nous appuyer sur l’étude du capital des
entreprises individuelles. La variation du capital dans les sociétés est abordée dans le cours de
comptabilité approfondie.
Début N, Monsieur Bernard crée une entreprise individuelle. Il apporte, pour les besoins de l’activité,
Exemple
un local commercial pour 50 000 3, un ordinateur pour 3 000 3 et dépose 2 000 3 sur son compte
bancaire.
Début N
Monsieur Bernard prévoit d’acquérir un nouveau matériel. Courant N, Il dépose 5 000 3 sur son
Exemple
Courant N
237
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
En fin N, Monsieur Bernard constate un solde créditeur de 5 000 3, au compte de l’exploitant. Le solde
Exemple
De plus, en fin d’année, le bénéfice de l’exercice est porté au crédit du compte de capital
(l’affectation du résultat sera abordé au chapitre 21).
Exemple : Ainsi, en reprenant les exemples précédents, Monsieur Bernard a apporté initialement
2 000 3 en numéraire, puis 5 000 3 en cours d’année. Il pourra utiliser une partie du bénéfice de
l’exercice pour compléter ses apports et financer un nouveau matériel.
Thème
Exemple
Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er janvier N.
– Montant : 300 000 3.
– Durée : 3 ans.
– Remboursement en bloc le 31 décembre N+2.
– Intérêts annuels à terme échu au taux de 5 %.
e Schéma
01-01- N 31-12-N 31-12 (N+1) 31-12 (N+2)
238
15
Opérations courantes de financement
Chapitre
>>> e Enregistrements comptables
01-10-N
31-12-N
31-12-N+1
31-12-N+2
Thème
Exemple
Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er avril N.
– Montant : 400 000 3.
– Durée : 4 ans.
– Remboursement par amortissements constants, intérêts annuels au taux de 8 %. >>>
239
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
e Schéma
01-04-N 31-03-(N+1) 31-03-(N+2) 31-03-(N+3) 31-03-(N+4)
01-04-N
31-12-N
01-01-N+1
31-03-N+1
240
15
Opérations courantes de financement
Chapitre
>>>
31-12-N+1
Pour imputer à l’exercice écoulé N les intérêts courus mais non encore versés, de façon à respecter le principe
(1) de l’autonomie des exercices.
Thème
Exemple
Conditions de l’emprunt :
– Date : 1er septembre (N).
– Montant : 90 000 3.
– Durée : 5 ans.
– Remboursement par annuités constantes.
– Intérêts annuels au taux de 6 %.
Tableau d’amortissement
Détermination du montant de l’annuité :
a = 90 000 ( 0,06
1 – (1,06)–5
)
Ò
Valeur fournie par la table financière no 5 ou en utilisant la calculatrice ici : 0,237 3964
a = 90 000 Z 0,2373964 = 21 365,68
Amortissement
Date de fin Capital restant Intérêt Annuité
du capital
de période dû (a) (b) = (a) Z 0,06 (c)
(d) = (c) – (b)
31-08-N+1 90 000,00 5 400,00 (1) 15 965,68 (2) 21 365,68
31-08-N+2 74 034,32 (3) 4 442,06 16 923,62 21 365,68
31-08-N+3 57 110,70 3 426,64 17 939,04 21 365,68
31-08-N+4 39 171,66 2 350,30 19 015,38 21 365,68
31-08-N+5 20 156,28 1 209,38 20 156,30 21 365,68
90 000,02 (4)
(1) 90 000 Z 0,06.
(2) 21 365,68 – 5 400,00.
(3) 90 000 – 15 965,68.
(4) Total des amortissements du capital = montant de l’emprunt : la différence de 0,02 s’explique par les arrondis
de calcul. >>>
241
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
>>>
e Schéma
01-09-N 31-08-(N+1) 31-08-(N+2) 31-08-(N+3) 31-08-(N+4) 31-08-(N+5)
01-09-N
31-12-N
01-01-N+1
31-08-N+1
31-12-N+1
242
15
Opérations courantes de financement
Chapitre
3 Le crédit-bail
A Généralités
1 Définition
C’est une opération de location d’un bien mis à la disposition du locataire pendant la période de
location, moyennant un loyer : la redevance. Le locataire peut acheter le bien en fin de location :
levée de l’option d’achat.
2 Champ d’application
L’opération peut porter sur un bien :
– meuble (ex. : une machine) : crédit-bail mobilier,
– immeuble (ex. : un entrepôt) : crédit-bail immobilier.
Thème
Exemple
L’entreprise MOB passe, le 1er octobre N, un contrat de crédit-bail mobilier avec la société Locadour
aux conditions suivantes :
– Mise à la disposition d’un gros outillage industriel.
– Durée du contrat de location : 3 ans.
– Redevances annuelles de 12 000 3 HT payables d’avance, la première le 1er octobre N.
– Option d’achat : 9 000 3 HT le 30 septembre N+3.
Enregistrements comptables
Ces opérations génèrent la passation :
– des écritures courantes de paiement des redevances,
1-10-N
243
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
>>>
30-09-N+3
L’entreprise MOB n’est pas obligée de lever l’option d’achat. Dans ce cas, elle doit rendre le matériel
au bailleur, la société Locadour.
A Définition
D’après le Plan comptable général : « ce sont des aides dont bénéficie l’entreprise en vue :
– d’acquérir ou de créer une immobilisation déterminée (subvention d’équipement),
– de financer des activités à long terme (autres subventions d’investissement) ».
B Notification et encaissement
1 Notification
2 Encaissement
512 Banque S
441 État, subventions à recevoir S
1 Les principes
À la fin de chaque exercice, une part de la subvention est virée au compte Résultat et devient
ainsi un produit pour l’exercice.
244
15
Opérations courantes de financement
Chapitre
– le rythme de ces virements au compte résultat est le même que celui de l’amortissement de
l’immobilisation financée par la subvention.
– les normes IAS concernant le calcul et la comptabilisation de ces rapports offrent deux
possibilités de méthode qui seront étudiées à partir du thème suivant.
2 Exemple
Thème 1
– 05-03-N : notification d’une subvention de 180 000 1 destinée à financer l’acquisition d’un
matériel.
– 08-03-N : acquisition du matériel, mis en service le 01-04-N et amorti sur 5 ans suivant le mode
linéaire. Coût d’acquisition : 300 000 1 HT.
– 15-04-N : encaissement de la subvention.
Première méthode
Les rapports de la subvention au compte RÉSULTAT sont proportionnels aux amortissements.
Calculs préliminaires
180 000
Taux de la subvention : = 0,60 = 60 %.
300 000
Rapports de la subvention, au résultat
Année N 45 000 Z 0,60 = 27 000
(N + 1) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 2) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 3) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 4) 60 000 Z 0,60 = 36 000
(N + 5) 15 000 Z 0,60 = 9 000
180 000
1 Il est préférable de différer l’étude de ce thème qui ne peut être efficacement traité qu’après l’assimilation complète
des techniques d’amortissement présentées dans le Chapitre 15.
245
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
La comptabilisation
05-03-N
441 État, subventions à recevoir 180 000
131 Subventions d’équipement 180 000
08-03-N
2154 Matériel industriel 300 000
44562 État, TVA déductible sur immobilisations
300 000 Z 0,20 60 000
512 Banque 360 000
15-04-N
512 Banque 180 000
411 Subventions d’équipement 180 000
31-12-N
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 45 000
28154 Amortissement du matériel industriel 45 000
d°
139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 27 000
777 Quote-part des subventions 27 000
d’investissement virée au compte Résultat
31-12-N+1
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 60 000
28154 Amortissement du matériel industriel 60 000
do
139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 36 000
777 Quote-part des subventions 36 000
d’investissement virée au compte Résultat
246
15
Opérations courantes de financement
Chapitre
31-12-N+2
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 60 000
28154 Amortissement du matériel industriel 60 000
do
139 Subventions d’investissement inscrites au compte Résultat 36 000
777 Quote-part des subventions 36 000
d’investissement virée au compte Résultat
31-12-N+5
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 15 000
28154 Amortissement du matériel 15 000
industriel
d°
139 Subventions d’investissement inscrites au compte 9 000
Résultat
777 Quote-part des subventions 9 000
d’investissement virée au compte
Résultat
247
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
La comptabilisation
31-12-N
6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations 18 000
28154 Amortissement du matériel industriel 18 000
248
15
Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
SYNTHÈSE Chapitre
Modes de
Avantages Inconvénients
financement
Les capitaux Ils permettent de conserver Les apporteurs de capitaux demandent
propres l’indépendance de l’entreprises vis-à-vis une rémunération et peuvent influencer
des banques. la gestion.
Le remboursement des capitaux L’autofinancement est souvent
apportés n’est pas prévu à moyen insuffisant pour financer des
terme. investissements.
Les emprunts Ils permettent de financer des L’emprunt et les intérêts doivent être
bancaires investissements sans faire appel aux remboursés.
capitaux des propriétaires de Des garanties sont parfois demandées
l’entreprise. aux entrepreneurs.
Le crédit-bail Il permet de disposer d’un bien sans L’entreprise n’est pas propriétaire du
s’endetter (pas de dette au bilan). bien.
Le coût du crédit-bail est souvent plus
élevé que celui de l’emprunt.
Les subventions Il s’agit souvent d’une aide à La demande de subventions peut
d’équipement l’investissement qui complète les autres prendre du temps et peut générer des
modes de financement. contreparties (rapport financier, clause
d’inaliénabilité).
Les capitaux
• propres sont notamment
constués :
101. Capital
• Des apports iniaux de l’exploitant
108. Compte de l’exploitant
• Des apports ultérieurs de l’exploitant
• Des bénéfices mis en réserve
249
15
SYNTHÈSE Chapitre Partie 3 Analyse comptable des opérations courantes
250
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 15.01
Capital et emprunt
1. Quelles sont les informations exactes ?
A. L’apport en capital peut être effectué en numéraire et en nature.
B. Les comptes de capitaux sont inscrits à l’actif du bilan.
C. Lorsqu’une entreprise utilise les fonds reçus des actionnaires (capital), le montant inscrit
au passif ne change pas.
D. Lorsqu’une entreprise souscrit un emprunt, les fonds apportés sont comptabilisés dans
les produits de l’entreprise.
E. L’annuité de l’emprunt est composé de l’amortissement du capital et de charges
d’intérêts.
F. Les dettes financières au passif diminuent au fur et à mesure des remboursements du
capital
Crédit-bail et subventions
2. Quelles sont les informations exactes ?
A. Le crédit-bail est un engagement financier qui n’apparaît pas au passif.
B. Une immobilisation financée en crédit-bail n’apparaît pas à l’actif.
C. Le crédit-bail est une location avec une option d’achat en fin de bail.
D. Les subventions d’équipement sont toujours comptabilisées en produits sur l’année
d’encaissement.
E. La subvention d’équipement peut être comptabilisée au passif avant d’être reprise au
compte de résultat.
F. La reprise au résultat d’une subvention d’équipement peut être étalée sur la durée
d’utilisation du bien financé.
3. L’annuité de remboursement s’élève à 11 000 3 dont 1 000 3 d’intérêt.
A. Le compte 6611 est débité de 1 000 1.
B. Le compte 164 est débité de 10 000 1.
C. Le compte banque est débité de 11 000 1
4. Un entrepreneur individuel fait un apport de 2 000 3 à son entreprise.
A. L’apport est comptabilisé en dette.
B. le compte 108 compte de l’exploitant est crédité de 2 000 1.
C. Le compte banque est débité de 2 000 1.
251
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
EXO 15.02 Thème : comptabilisation des apports dans une entreprise individuelle
Le 1er janvier N, Monsieur Bernard a créé une entreprise individuelle. Pour les besoins de son
activité, il a apporté :
Un terrain évalué à 30 000 1,
Un entrepôt évalué à 25 000 1,
Un brevet évalué à 5 200 1,
Une machine évaluée à 12 000 1,
Il dépose sur son compte bancaire un chèque de 6 000 1.
Le 15 janvier, Monsieur Bernard dépose, de nouveau, sur son compte bancaire, une somme
de 5 000 1. Il verse, le même jour, par chèque, une avance de 7 000 1 à un fournisseur, pour
les travaux d’agencement de l’entrepôt. Les travaux débuteront au mois de février.
Ü Missions
1. Enregistrer l’opération d’apport initial au 1er janvier N (sans incidence fiscale).
2. Enregistrer, au 15 janvier N, l’apport ultérieur et l’avance au fournisseur.
Ü Missions
1. Présenter le tableau d’amortissement de cet emprunt.
2. Enregistrer au journal toutes les opérations concernant la vie de cet emprunt.
252
Partie 4 Travaux d’inventaire
Les opérations 16
d’inventaire
Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Expliquer la finalité et les enjeux des opérations d’inventaire.
Ù Établir l’articulation entre les principes comptables et les
opérations d’inventaire.
Les opérations commerciales présentées dans la troisième partie sont des opérations
répétitives effectuées au cours de l’exercice comptable. Elles sont appelées opérations
courantes.
En fin d’exercice, certains travaux complémentaires doivent être réalisés : inventaire physique,
ajustements comptables, établissement des comptes annuels. Ce sont les travaux de fin
d’exercice ou travaux d’inventaire.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 261
APPLICATIONS P. 262
253
Partie 4 Travaux d’inventaire
Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
L’événement Covid-19 et ses conséquences constituent un fait pertinent qui doit être mis en
évidence dans les comptes établis à compter du 1er janvier 2020, notamment dans l’annexe des
comptes.
L’événement Covid-19 ne constitue pas à lui seul un indice de perte de valeur. Il peut néanmoins
justifier la dépréciation d’actifs, plus rarement la modification des amortissements ou des
provisions.
254
16
Les opérations d’inventaire
Chapitre
1 Les travaux d’inventaire
1 Obligation légale
D’après le Code de commerce, les commerçants doivent réaliser un inventaire au moins une fois
tous les douze mois. Il s’agit d’identifier, en quantité et en valeur, les éléments du patrimoine de
l’entreprise. Ces données seront regroupées sur le livre d’inventaire.
CC L 123-12 Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit contrôler par
inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l’existence et la valeur des éléments actifs et passifs
du patrimoine de l’entreprise. Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l’exercice au vu
des enregistrements comptables et de l’inventaire.
CC R 123-177 L’inventaire est un relevé de tous les éléments d’actif et de passif au regard desquels sont
mentionnées la quantité et la valeur de chacun d’eux à la date d’inventaire. Les données d’inventaire
sont regroupées sur le livre d’inventaire... Les comptes annuels sont transcrits chaque année sur le livre
d’inventaire, sauf lorsqu’ils sont publiés en annexe au registre du commerce et des sociétés.
Remarque Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, le livre d’inventaire n’est plus obligatoire. Pour les exercices
précédents, il doit être conservé pendant 10 ans suivant la clôture de l’exercice.
On constate à l’inventaire qu’un client, débiteur de 125 000 3 dans les comptes de l’entreprise, est
Exemple
255
Partie 4 Travaux d’inventaire
– L’indépendance des exercices comptables : seuls les charges et les produits relatifs à l’activité
réalisée durant l’exercice comptable peuvent être inscrits dans les comptes annuels. Les
travaux d’inventaire permettent d’enregistrer des ajustements pour retenir uniquement les
charges et produits de cet exercice et écarter les charges ou produits concernant l’exercice
suivant.
Soit une prime d’assurance annuelle de 18 000 3 réglée le 1er octobre N et couvrant les risques
Exemple
2 La valeur d’inventaire
Tous les éléments patrimoniaux de l’entreprise doivent être recensés et estimés à leur valeur
d’inventaire à la date de la clôture de l’exercice. Cette évaluation obéit à des règles générales
prévues par le code de commerce et précisées dans le plan comptable général.
CC L 123-18 Si la valeur d’un élément de l’actif devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette
dernière est ramenée à la valeur d’inventaire à la clôture de l’exercice.
256
16
Les opérations d’inventaire
Chapitre
Le plan comptable général a précisé les notions de valeur nette comptable et de valeur
d’inventaire.
b. Valeur actuelle
À l’inventaire, on détermine la valeur actuelle. C’est la valeur la plus élevée de la valeur vénale
et de la valeur d’usage.
– Valeur vénale : montant qui pourrait être obtenu de la vente d’un actif, net des coûts de sortie,
à la date de clôture.
– Valeur d’usage : valeur des avantages économiques futurs attendus de son utilisation et de sa
sortie. Elle est déterminée en fonction des flux nets de trésorerie attendus.
La valeur de vente d’un logiciel acquis 5 000 3 est de 2 300 3 à la clôture de l’exercice. On sait que
Exemple
le logiciel peut encore être utilisé pendant 2 ans. Dans ce cas, il permettrait de vendre des prestations
de services dégageant une marge annuelle de 1 300 3 avant d’être mis au rebus.
– valeur vénale du logiciel = 2 300 3
– valeur d’usage du logiciel = 1 300 Z 2 = 2 600 3
La valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale. On retient la plus élevée des deux.
– valeur actuelle = 2 600 3
257
Partie 4 Travaux d’inventaire
• Retenir la valeur
Valeur actuelle
actuelle
Valeur <
• Comptabiliser
vénale Valeur comptable nette
la moins-value
la plus Valeur
élevée actuelle
Valeur Valeur actuelle • Retenir la valeur nette
d’usage > comptable
Valeur comptable nette • Ne pas comptabiliser
la plus-value
Un logiciel a été acquis 5 000 3 en début d’année N–1. Les amortissements du logiciel se montent à
Exemple
2 000 3. La valeur vénale du logiciel est de 2 400 3 et sa valeur d’usage est de 2 600 3.
On détermine la valeur actuelle :
– la valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale.
– la valeur actuelle est la valeur d’usage, soit : 2 600 3.
On détermine la valeur à retenir à l’inventaire :
– la valeur brute est de 5 000 3 et les amortissements de 2 000 3.
– la valeur nette comptable est : 5 000 – 2 000 = 3 000 3
La valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable.
– la valeur à retenir est la valeur actuelle, soit 2 600 3.
– une moins-value sera constatée pour ramener la valeur comptable à la valeur actuelle, soit : 3 000
– 2 600 = 400 3.
1 Élément d’Actif
a. Immobilisations corporelles et incorporelles
La moins-value comptabilisée est suivant le cas :
– un amortissement : dépréciation irréversible d’un actif avec le temps, l’usage, l’obsolescence ;
– une dépréciation : perte de valeur qui n’est plus jugée irréversible.
Les amortissements et les dépréciations d’immobilisations seront étudiés aux Chapitres 18 et 19.
b. Les titres
À l’inventaire, la moins-value est comptabilisée, sous la forme d’une dépréciation, lorsque la
valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable. Les plus-values ne sont pas
comptabilisées.
258
16
Les opérations d’inventaire
Chapitre
TITRES
Comptes 27
Catégories Comptes 26 Autres Titres Immobilisés
de titres Titres de participation Comptes 50
Valeurs Mobilières de Placement
Valeur actuelle Valeur d’utilité : la valeur qu’un chef – Les titres cotés en bourse sont évalués
d’entreprise avisé accepterait de au cours moyen du dernier mois.
décaisser pour obtenir cette – Les titres non cotés sont évalués à leur
participation. Cette valeur peut prendre valeur probable de négociation.
en compte :
– le cours de bourse,
– les rendements futurs,
– la valeur patrimoniale.
Les dépréciations des titres seront illustrées au Chapitre 19.
c. Stocks et Productions en-cours
Valeur d’entrée
Coût d’acquisition pour les biens achetés : matières premières, autres approvisionnements,
marchandises.
Coût de production pour les biens produits : produits finis, produits intermédiaires, en-cours...
Pour les éléments identifiables séparément ou choses de genre individualisables, le coût d’entrée
est déterminé article par article ou catégorie par catégorie.
Pour les choses de genre interchangeables, le coût d’entrée moyen résulte de calculs présentés
au Chapitre 17.
Valeur à l’inventaire
L’évaluation du stock est faite à la valeur actuelle.
Moins-values
Étant donné que le PCG prescrit de retenir à l’inventaire la plus faible des deux valeurs (valeur
nette comptable ou valeur actuelle), une dépréciation doit être constituée pour constater la
moins-value chaque fois que la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable
(cf. Chapitre 19).
e. Disponibilités
Banques et établissements de crédit
Le montant inscrit en compte doit correspondre aux fonds réellement disponibles à la date de
l’inventaire, d’où la nécessité d’établir un état de rapprochement et d’enregistrer les écritures qui
en découlent. Ce point a été étudié au Chapitre 10.
Caisse
Le montant inscrit en compte correspond au montant des espèces en Caisse après inventaire.
259
Partie 4 Travaux d’inventaire
260
16
Partie 4 Travaux d’inventaire
SYNTHÈSE Chapitre
Les principaux travaux et principes comptables à l’inventaire
• Inventaire physique, évaluaon et variaon Principe de prudence : comptabiliser les risques ou les
des stocks. pertes probables idenfiées dans l'exercice mais pas
• Amorssements des immobilisaons. les gains latents
• Dépréciaons des acfs. Principe d’indépendance des exercices comptables :
• Provisions pour risques et charges. comptabiliser uniquement les charges et les produits
• Ajustements des produits et charges liés à relafs à l’acvité réalisée durant l’exercice
la séparaon des exercices. comptable
L’inventaire est une obligation légale (au moins une fois par an) qui prévoit de recenser et
d’évaluer le patrimoine de l’entreprise à la fin de l’exercice.
Les travaux d’inventaire donnent lieu à plusieurs types d’opérations :
– l’inventaire physique et l’évaluation des actifs et passifs de l’entreprise,
– l’enregistrement des écritures d’ajustements et de régularisation,
– les travaux comptables conduisant à l’établissement des états financiers ou document de
synthèse : le Bilan, le compte Résultat et l’Annexe.
La valeur d’un bien retenue à l’inventaire est déterminée à l’aide du schéma suivant :
• Retenir la valeur
Valeur actuelle
actuelle
Valeur <
• Comptabiliser
vénale Valeur comptable nette
la moins-value
la plus Valeur
élevée actuelle
Valeur • Retenir la valeur nette
Valeur actuelle
d’usage comptable
>
• Ne pas comptabiliser
Valeur comptable nette
la plus-value
261
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 16.01
262
Applications
APPLICATIONS
12. La valeur nette comptable est la valeur actuelle moins les amortissements et dépréciations.
A. Vrai
B. Faux
13. Une diminution non irréversible de la valeur d’un élément d’actif n’est pas comptabilisée.
A. Vrai
B. Faux
Préparez-vous à l’examen
EXO 16.02
EXO 16.03
1. Une machine a été acquise 15 000 3 en début d’année N–2. Elle a été dépréciée de 1 000 3
en N–1. Fin N, les amortissements cumulés de la machine se montent à 9 000 3.
Calculer la valeur nette comptable fin N.
2. À la clôture de l’exercice N, la valeur de vente de la machine est de 4 300 3. On sait que la
machine peut encore être utilisée pendant 2 ans. Dans ce cas, elle permettrait de vendre des
produits dégageant une marge annuelle de 2 300 3 avant d’être mise au rebus.
Déterminer la valeur actuelle de la machine fin N.
Doit-on ajuster la valeur nette comptable de la machine fin N ?
EXO 16.04
On vous fournit les renseignements suivants concernant l’entreprise METALOCEAN au
31-12-N.
a) Constatations d’inventaire
e L’entreprise possède 1 000 parts sociales de la SARL TUBOLOR dont elle assure le
contrôle. Valeur d’usage d’une part : 90 1.
e Le portefeuille de titres de placement comprend :
– 300 actions A – cours à l’inventaire : 45 1,
– 200 actions B – cours à l’inventaire : 130 1.
e Après certaines détériorations, le stock de produits finis doit être déprécié de 30 %.
e Le client A, en liquidation judiciaire, est considéré comme totalement insolvable.
263
APPLICATIONS
b) Autres renseignements
e Les parts sociales TUBOLOR ont été acquises
– en (N–3) : 600 parts à 60 1 l’une.
– en (N–2) : 400 parts à 80 1 l’une.
e Les actions ont été achetées
– en (N–2) : 200 actions A à 65 1 l’une ; 150 actions B à 124 1 l’une
– en (N–1) : 100 actions A à 39 1 l’une ; 50 actions B à 122 1 l’une.
e Le coût de production des produits finis s’élève à 153 000 1.
e Le client A a été débité de 35 000 1 en mars (N).
Ü Missions
Déterminer pour les postes suivants les montants nets à porter au bilan :
– Titres de participation
– Titres de placement
– Stock de produits finis
– Clients.
264
Partie 4 Travaux d’inventaire
Les stocks 17
Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
les stocks.
Les stocks constituent des éléments de l’actif. En fin d’exercice, l’entreprise effectue un
inventaire pour quantifier et évaluer les stocks. La variation de stocks d’un exercice sur l’autre
modifie le résultat. Les stocks et leurs variations sont donc comptabilisés au bilan et au compte
de résultat.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 274
APPLICATIONS P. 275
265
Partie 4 Travaux d’inventaire
Choix de la date En l’absence d’un suivi permanent et fiable des stocks, l’inven-
taire physique des stocks doit normalement être réalisé à la
date de clôture. Il est admis que l’inventaire soit fait quelques
jours avant ou après la date de clôture. L’entreprise doit alors
recenser les mouvements de ses stocks entre l’inventaire et la
clôture afin d’évaluer les stocks à la fin de l’exercice.
Préparation des lieux de Les lieux de stockage doivent être rangés pour que les éléments
stockage stockés soient nettement identifiables, regroupés par lots. Il
convient d’arrêter les mouvements d’entrée et sortie pendant
l’inventaire.
Personnel chargé Si possible, l’inventaire ne doit pas être réalisé exclusivement
de l’inventaire par des personnes ayant la charge du magasinage et/ou de la
tenue de l’inventaire permanent. Du personnel d’autres ser-
vices, du personnel extérieur (intérimaires...) ou des sous-
traitants peuvent participer à l’inventaire. La supervision de
l’expert-comptable et/ou la présence du commissaire aux
comptes sont conseillées.
Comptage des quanti- Il est judicieux de remettre au personnel chargé de l’inventaire
tés des documents sur lesquels sont déjà référencés les articles en
stock et les unités de comptage mais sans les quantités théo-
riques. Il convient de s’assurer que les stocks appartenant à des
tiers et les stocks endommagés ont été identifiés séparément.
Chaque article en stock doit être recensé une seule fois. Pour
éviter les doublons, les lots comptés peuvent être marqués.
Suivi des quantités Si l’entreprise tient un inventaire permanent des stocks théo-
riques, il est judicieux de comparer les quantités comptées et les
quantités théoriques. En cas de différences significatives, il
peut être nécessaire d’effectuer un nouveau comptage afin de
s’assurer de l’exactitude des quantités recensées.
Suivi comptable Les stocks à la clôture seront repris en comptabilité. Pour
assurer la cohérence avec les stocks, il est important de vérifier
que les dernières livraisons entrées ou sorties ont bien été
saisies en charges ou produits.
266
17
Les stocks
Chapitre
1 Les stocks et leur évaluation
A Définition
Le stock fait partie de l’actif circulant. Il est donc utilisé assez rapidement dans le cycle
d’exploitation, dans le cadre de ventes, ou dans le cycle de production.
Cycle d’exploitation dans une entreprise de distribution
B Classement comptable
On distingue deux grandes catégories de stocks : les stocks achetés par l’entreprise et les stocks
produits (fabriqués) par l’entreprise.
267
Partie 4 Travaux d’inventaire
Comptes de stocks
Comptes d'achats
achetés stocks
Comptes de stocks
Comptes de produits
produits stocks
268
17
Les stocks
Chapitre
C Évaluation des stocks
1 Évaluation à l’entrée
La menuiserie Dumas a fait l’acquisition d’un lot No 1 de 1 000 kg de bois d’ébène aux conditions
Exemple
suivantes : prix d’achat de 10 000 3 HT ; remise 10 % ; transport 2 500 3 HT ; commission sur achat
500 3 HT.
Le coût d’acquisition du lot de bois d’ébène intègre les éléments suivants :
Prix d’achat HT : 10 000 3
Net de remise : – 1 000 3
Transport : 2 500 3
Commission : 500 3
Coût d’acquisition : 12 000 4
soit 12 000/1 000 = 12 3 le kg
Pour répondre à la commande du client Margot, la menuiserie Dumas réalise le meuble A aux
Exemple
conditions suivantes :
Bois d’ébène : 100 kg à 12 3 le kg
Main d’œuvre : 10 heures à 50 3 de l’heure
Coût des machines : 10 heures à 100 3 de l’heure
Le coût de production du meuble A intègre les éléments suivants :
Matière premières : 100 Z 12 = 1 200 3
Main d’œuvre : 10 Z 50 = 500 3
Machines : 10 Z 100 = 1 000 3
Coût de production du meuble A : 2 700 4
269
Partie 4 Travaux d’inventaire
Le 1er janvier, la menuiserie Dumas a fait l’acquisition d’un lot No 1 de 1 000 kg de bois d’ébène pour
Exemple
un coût d’acquisition de 12 000 3. Courant Janvier, Dumas réalise trois meubles A, B, C qui nécessitent
l’utilisation des quantités de bois suivantes :
12 janvier – meuble A : 100 kg,
18 janvier – meuble B : 400 kg,
24 janvier – meuble C : 300 kg.
Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 3 en début
Exemple
31-12-N
31-12-N
270
17
Les stocks
Chapitre
Stockage Déstockage
Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 3 en début
Exemple
d’année N. Les achats de l’exercice s’élèvent à 60 000 3. En fin d’année N, le stock est évalué à
35 000 3.
Achats de l’exercice = 60 000 3
Stockage = Stock final – Stock initial = 35 000 – 22 000 = 13 000 3.
Achats consommés = Achats – Stockage = 60 000 – 13 000 = 47 000 3.
Le compte 601 – Achats de matières premières est débité pour 60 000 3.
Le solde du compte de 6031 – Variation de stocks de matières premières est créditeur de 13 000 3
(voir exemple précédent).
L’impact sur les charges est bien de + 47 000 3 (60 000 – 13 000).
271
Partie 4 Travaux d’inventaire
Dans les produits vendus, une partie Tous les produits fabriqués ne sont
provient des stocks de début d’année. pas vendus mais les produits stockés
Le déstockage diminue les produits et augmentent les produits et le résultat
le résultat de l’exercice. de l’exercice.
La menuiserie Dumas a vendu 140 000 3 de meubles durant l’exercice. En début d’année, le stock de
Exemple
meubles était évalué à 38 000 3. En fin d’année, le stock de meubles est évalué à 18 000 3.
Traitement comptable des stocks de produits finis
31-12-N
31-12-N
272
17
Les stocks
Chapitre
C Présentation dans les comptes annuels
Les stocks finaux sont repris au bilan dans les actifs circulants. Pour améliorer la comparabilité,
le bilan présente les éléments à la fin de l’exercice comptable et ceux à la fin de l’exercice
précédent. On peut donc apprécier la variation des stocks par comparaison dans un bilan.
Les comptes de variations de stocks sont présentés dans le compte de résultat en-dessous du
compte d’achat ou de produit concerné. Les variations de stocks négatives sont présentées avec
un signe « moins » dans la colonne des charges ou des produits.
Pour les achats, une augmentation des stocks (stockage) entraîne une variation de stocks
négative et une diminution des stocks (déstockage) une variation de stocks positive. Pour les
produits, un stockage entraîne une variation de stocks positive et un déstockage une variation
de stocks négative. Au compte de résultat, la variation de stocks concernant les produits est
appelée production stockée.
Le stock de bois (matières premières) de la menuiserie Dumas est évalué à 22 000 3 en début
d’année N. Les achats de l’exercice s’élèvent à 60 000 3. En fin d’année N, le stock est évalué à
35 000 3.
La menuiserie Dumas a vendu 140 000 3 de meubles durant l’exercice. En début d’année, le stock de
meubles était évalué à 38 000 3. En fin d’année, le stock de meubles est évalué à 18 000 3.
D 31 C D 6031 C D 601 C
SI 22 000 60 000
22 000 22 000
SF 35 000 35 000
Solde créditeur 13 000
COMPTE DE RÉSULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Achats de marchandises 60 000 Production vendue 140 000
Variation de stocks – 13 000 Production stockée – 20 000
... ...
BILAN AU 31.12.N
ACTIFS 31.12.N 31.12.N–1 PASSIF
Stocks de matières premières 35 000 22 000 ...
Stocks de produits finis 18 000 38 000
273
17
Synthèse Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire
274
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 17.01
1. Pour un stock de marchandises, si le stock final est supérieur au stock initial, le compte 6037
est :
A. débiteur
B. créditeur
2. Pour un stock de produits finis, si le stock final est inférieur au stock initial, le compte 71355
est :
A. débiteur
B. créditeur
3. Si le stock initial est inférieur au stock final, le compte 6037 est :
A. inscrit en + au débit du compte Résultat
B. inscrit en – au débit du compte Résultat
C. inscrit en + au crédit du compte Résultat
D. inscrit en – au crédit du compte Résultat
4. Si le stock initial est supérieur au stock final, le compte 71355 est :
A. inscrit en + au crédit du compte Résultat
B. inscrit en – au crédit du compte Résultat
C. inscrit en – au débit du compte Résultat
D. inscrit en + au débit du compte Résultat
5. Pour les matières premières, si le stock final est égal au stock initial, le compte 6031 :
A. n’est pas utilisé
B. est débité et crédité pour le même montant
C. a un solde débiteur
D. a un solde créditeur
Préparez-vous à l’examen
EXO 17.02
275
APPLICATIONS
Les établissements Sud-Ouest Sports distribuent des articles de sport à l’échelon régional.
Le 1er janvier N, le montant du stock s’élevait à 1 383 425 3. Le 31 décembre N, l’inventaire
fait apparaître un stock de 1 526 210 3.
Enregistrer au journal des établissements Sud-Ouest Sports les écritures d’inventaire relatives
au stock.
EXO 17.05 Variations des stocks de matières premières, de produits finis, de marchandises
276
Applications
APPLICATIONS
Données d’inventaire
– Stock de matières premières : 262 154 1
– Stock de produits finis : 982 127 1
– Stock de marchandises 87 918 1
277
Partie 4 Travaux d’inventaire
Les amortissements 18
Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
les amortissements.
À leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise, les immobilisations acquises à titre
onéreux sont enregistrées à leur coût d’acquisition. Mais, au cours de leur utilisation, les
immobilisations peuvent subir des pertes de valeurs liées à l’usage, au temps et à l’obsolescence.
La valeur retenue à l’inventaire doit tenir compte de ces pertes de valeur. Elles se traduisent par
une diminution de la valeur du patrimoine par le biais de l’amortissement de l’actif immobilisé.
Un actif immobilisé est amortissable lorsque sa durée d’utilisation est limitée dans le temps.
Ainsi, certaines immobilisations ne sont pas amortissables comme les terrains ou les
immobilisations financières par exemple. Ce chapitre sera réservé aux amortissements des
immobilisations corporelles et incorporelles.
PLAN DU CHAPITRE
1 Les définitions
A Les immobilisations amortissables
B Les amortissements
C La base amortissable
D Le plan d’amortissement
2 Les modalités de l’amortissement
A Le mode d’amortissement comptable
B L’amortissement fiscal dégressif
C L’amortissement dérogatoire
3 La comptabilisation
A L’enregistrement comptable
B Présentation dans les comptes annuels
4 Approfondissement SYNTHÈSE P. 297
A La révision du plan d’amortissement
APPLICATIONS P. 298
B L’amortissement des composants
5 Applications
279
Partie 4 Travaux d’inventaire
Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
En cas d’arrêt de l’activité, sauf à ce que l’amortissement soit fonction d’un nombre d’unités
d’œuvre, l’amortissement des immobilisations incorporelles et corporelles ne peut pas en principe
être interrompu ni amoindri compte tenu d’une utilisation réduite des actifs.
Il est rappelé que, dans tous les cas, si la valeur actuelle d’une immobilisation devient inférieure
à sa valeur nette comptable, une dépréciation doit être constatée.
280
18
Les amortissements
Chapitre
1 Les définitions
Selon l’article 214-1 du recueil des normes comptables, un actif immobilisé dont la durée d’utilisation
est limitée dans le temps fait l’objet d’un amortissement.
Lorsqu’il n’y a pas de limite prévisible à la durée durant laquelle une immobilisation sera utilisée et
procureradesavantageséconomiquesàl’entité,l’immobilisationnefaitpasl’objetd’amortissement.
Si la durée d’utilisation devient par la suite limitée pour des raisons physiques, techniques,
juridiques ou économiques, l’immobilisation est amortie sur sa durée d’utilisation résiduelle.
L’usage est limité dans le temps dès lors que l’un des critères suivants est applicable :
Juridique •
contractuelles.
Économique
Les immobilisations corporelles ayant une substance physique ont généralement une durée d’utili-
Exemple
sation limitée du fait de l’usure ou de l’obsolescence : outillage industriel, matériel de transport... Par
exception, il est considéré que les terrains n’ont pas de durée d’utilisation limitée.
De même, certaines immobilisations incorporelles ont des durées d’utilisation limitées parce que la
protection juridique dont ils bénéficient a un terme (brevets, licences...), ou pour des raisons
économiques lorsque que l’entité a décidé d’arrêter leur utilisation (marque).
B Les amortissements
Selon l’article 214-13 du recueil des normes comptables, l’amortissement est la répartition systéma-
tique du montant d’un actif amortissable en fonction de son utilisation.
C La base amortissable
D’après l’article 214-4 du recueil des normes comptables, le montant amortissable d’un actif est sa
valeur brute sous déduction de sa valeur résiduelle.
281
Partie 4 Travaux d’inventaire
La valeur brute d’un actif est sa valeur d’entrée dans le patrimoine. Pour les immobilisations
acquises à titre onéreux, il s’agit du coût d’acquisition. On retient le coût de production pour les
immobilisations produites par l’entreprise (voir chapitre 13).
La valeur résiduelle est le montant net des coûts de sortie attendus, qu’une entité obtiendrait
de la cession de l’actif à la fin de son utilisation. La valeur résiduelle d’un actif n’est prise en
compte pour la détermination du montant amortissable que lorsqu’elle est à la fois significative
et mesurable de façon fiable dès l’origine (contrat ferme indiquant le prix de revente, catalogue
de prix d’occasion...). Les coûts de sortie sont constitués par les commissions, droits ou travaux
nécessaires à la revente de l’immobilisation.
L’entreprise Orwel acquiert une machine outils pour 60 000 3 TTC. La valeur de revente évaluée dès
Exemple
l’acquisition s’élève à 6 000 3 HT mais les travaux de révision nécessaires pour la revente se montent
à 1 000 3 HT.
Coût d’acquisition HT (valeur brute) : 60 000/1,2 = 50 000 3
Valeur résiduelle nette de coûts de sortie attendus = 6 000 – 1 000 = 5 000 3
Base amortissable : 50 000 – (5 000) = 45 000 3
Aspect fiscal
En matière fiscale, la valeur résiduelle ne doit pas être prise en compte pour la détermination
de la base amortissable. Il en résulte que l’amortissement fiscal qui pourra être pratiqué sera
supérieur à l’amortissement comptable : la différence sera traitée en utilisant l’amortissement
dérogatoire présenté en partie 2-C.
D Le plan d’amortissement
Le plan d’amortissement est un tableau établi pour traduire au mieux le rythme d’utilisation de
l’immobilisation sur la durée d’utilisation. Il présente, pour chaque exercice comptable, les bases
de calcul de l’amortissement, les annuités d’amortissement et la valeur nette comptable à la fin
de l’exercice.
La valeur nette comptable d’un actif correspond à sa valeur brute diminuée des amortissements
cumulés (et des dépréciations : étude présentée en chapitre 19).
Valeur
Valeur Cumul
Déprécia ns ne e
brute amor ements
comptable
En début de plan, la valeur nette comptable est égale à la valeur brute. La valeur nette comptable
de début d’exercice diminuée des amortissements de l’exercice permet de déterminer la valeur
nette comptable de fin d’exercice. A la fin de la durée d’utilisation prévue, la valeur comptable
est nulle ou égale à la valeur résiduelle.
comptable comptable
de N
début N ĮŶ N
Il est utile de distinguer valeur brute et base amortissable lorsqu’elles diffèrent.
282
18
Les amortissements
Chapitre
L’entreprise Orwel a acquis une machine outils pour 60 000 3 TTC, au début de l’exercice N. La valeur
Exemple
– L’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour sa gestion administrative. Irwin a l’habitude d’utiliser
Exemple
ses ordinateurs durant 3 ans. L’ordinateur sera utilisé régulièrement durant cette période pour les
travaux administratifs quotidiens. L’ordinateur est amorti sur 3 ans. Son coût d’acquisition sera
réparti linéairement sur cette période.
Le mode d’amortissement est défini, soit en termes d’unités de temps, soit en termes d’unités
d’œuvre pour traduire le rythme d’utilisation de l’immobilisation. Le mode linéaire (unités de
temps) est appliqué à défaut de mode mieux adapté.
283
Partie 4 Travaux d’inventaire
b. Le prorata temporis
Sur la première année et la dernière année du plan d’amortissement, il arrive que l’immobilisation
soit utilisée sur quelques mois ou quelques jours uniquement. C’est le cas lorsque la mise en
service intervient en cours d’année. L’annuité d’amortissement sera alors réduite par l’applica-
tion d’un prorata calculé en jours en fonction du temps d’utilisation sur le premier exercice à
compter de la date de mise en service jusqu’à la clôture.
En N, l’entreprise Irwin a acquis un ordinateur pour sa gestion administrative. Irwin prévoit d’utiliser
Exemple
l’ordinateur durant 3 ans. La mise en service débute le 20 octobre N et l’ordinateur est mis au rebus
le 20 octobre N+2.
Taux d’amortissement linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Prorata temporis en N = 70/360 (à partir du 20 octobre jusqu’au 31 décembre N)
Prorata temporis en N+2 = 290/360 (du 1er janvier au 20 octobre N+2)
284
18
Les amortissements
Chapitre
Le 20-03-N, l’entreprise Huxley acquiert un matériel (coût d’acquisition : 150 000 3 HT) dont elle
Exemple
Une machine-outil, mise en service le 01-04-N, est acquise pour un coût d’acquisition de 120 000 3
Exemple
HT. La consommation des avantages économiques est régulière sur une durée d’utilisation de 5 ans
au terme de laquelle il est prévu de la céder à un prix de 22 000 3, moyennant des coûts de sortie
de 2 000 3.
Plan d’amortissement
Base amortissable : 120 000 – (22 000 – 2 000) = 100 000
285
Partie 4 Travaux d’inventaire
Le 01-01-N, l’entreprise Connelly met en service une machine acquise 250 000 3 HT.
Exemple
Connelly prévoit d’utiliser la machine durant 6 ans. Le rythme d’utilisation est déterminé en fonction
du nombre de pièces produites.
Le nombre de pièces produites s’élève à 25 000 pièces pour chacune des deux premières années et
50 000 pièces pour chacune des quatre dernières années.
La valeur résiduelle à la fin des six années d’utilisation est nulle.
Nombre de pièces produites pendant toute la durée d’utilisation :
(25 000 Z 2) + (50 000 Z 4) = 250 000 pièces.
Plan d’amortissement
Coefficient fiscal
286
18
Les amortissements
Chapitre
Exemples de calcul du taux d’amortissement dégressif
Exemple
Durée d’utilisation Taux du linéaire (%) Coefficient fiscal Taux du dégressif (%)
3 ans 33,33 1,25 41,67 (1)
5 ans 20 1,75 35
8 ans 12,5 2,25 28,125
10 ans 10 2,25 22,50
(1) 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %
Au début de la première année, la base amortissable est le prix de revient : le coût d’acquisition
ou de production de l’immobilisation. En matière fiscale, la valeur résiduelle ne doit pas être prise
en compte pour la détermination de la base amortissable.
2 Le prorata temporis
Lorsque l’acquisition a lieu en cours d’année, la première annuité d’amortissement doit être
réduite par application d’un prorata. Pour l’amortissement fiscal dégressif, le calcul du prorata
se fait en mois entiers à compter du premier jour du mois d’acquisition. L’exercice d’acquisition
est compté pour une année complète dans le plan d’amortissement.
Le 20 avril N, l’entreprise Irwin a acquis une machine industrielle pour 10 000 3 HT. La durée d’usage
Exemple
Remarque La première annuité est considérée comme une année complète, le plan d’amortissement se termine en fin N+4.
287
Partie 4 Travaux d’inventaire
Le 20 avril N, l’entreprise Irwin a acquis une machine industrielle pour 10 000 3 HT. La durée d’usage
Exemple
Lorsque le taux du dégressif devient inférieur au taux du linéaire calculé sur le nombre d’années
restantes, le calcul du mode linéaire s’applique sur le montant qui reste à amortir.
Sur le plan fiscal, l’entreprise Irwin amortit son matériel industriel en dégressif sur 5 ans.
Exemple
288
18
Les amortissements
Chapitre
>>> Plan d’amortissement
Les calculs sont arrondis à l’euro le plus proche
C L’amortissement dérogatoire
L’amortissement dérogatoire correspond à un suramortissement d’origine fiscale. C’est un
avantage fiscal temporaire qui permet de réduire l’assiette de calcul de l’impôt. Il ne traduit pas
l’amortissement économique ou la perte de valeur de l’immobilisation.
L’amortissement dérogatoire est constaté lorsque l’amortissement fiscal est supérieur à l’amortis-
sement comptable.
289
Partie 4 Travaux d’inventaire
Sur les premières années d’un plan d’amortissement, l’amortissement dégressif fiscal est
généralement supérieur à l’amortissement comptable. Ce suramortissement est un avantage
fiscal qui est constaté, en comptabilité, en dotation d’un amortissement dérogatoire.
Sur les dernières années du plan d’amortissement, l’amortissement fiscal devient inférieur à
l’amortissement comptable. L’amortissement dérogatoire est alors repris.
Irwin prévoit de l’utiliser durant 3 ans de façon régulière. Elle opte pour l’amortissement linéaire au
niveau comptable et pour l’amortissement dégressif au niveau fiscal.
Taux du linéaire = 1/3 ou 33,33 %
Taux du dégressif = 33,33 % Z 1,25 = 41,67 %
3 La comptabilisation
A L’enregistrement comptable
1 Principes
a. L’amortissement économique
L’amortissement est la constatation de la consommation des avantages économiques constatée
en charges et d’une perte de valeur de l’immobilisation constatée en diminution de l’actif
immobilisé. Les écritures se comptabilisent généralement à la date de clôture. Il s’agit d’une
charge calculée et non décaissée.
Compte de Débit du
des avantages compte
économiques (charges) 6811 (1)
Remarque : le compte « 6871 dotations aux amortissements exceptionnels des immobilisations » est utilisé notamment pour
des immobilisations mises au rebut et pas encore totalement amorties.
290
18
Les amortissements
Chapitre
b. L’amortissement dérogatoire
Ce suramortissement d’origine fiscale est constaté comptablement par la dotation d’une
provision réglementée. L’amortissement dérogatoire est repris dans les dernières annuités du
plan d’amortissement ou lors de la sortie de l’actif immobilisé.
Débit du Crédit du
compte compte
dérogatoire 68725 145
2 Exemples
31-12-N+1
31-12-N+2
31-12-N+3
291
Partie 4 Travaux d’inventaire
31-12-N+1
31-12-N+2
31-12-N+3
Le plan d’amortissement de l’exemple (§ 2-C) se traduit par les enregistrements comptables suivants :
31-12-N
31-12-N
31-12-N+1
31-12-N+1
292
18
Les amortissements
Chapitre
>>>
31-12-N+2
31-12-N+2
Le 31 mars N, l’entreprise a mis au rebus une camionnette acquise en N–4 pour 50 000 3 HT.
L’amortissement linéaire annuel se monte à 10 000 3. En fin N–1, le cumul des amortissements
s’élevait à 40 000 3. Au 31 mars N, elle comptabilise un amortissement normal pour les trois premiers
mois de l’année et un amortissement exceptionnel pour le solde à amortir.
Amortissement normal = 10 000 Z 3/12 = 2 500 3
Amortissement exceptionnel = 50 000 – 40 000 – 2 500 = 7 500 3
30-06-N
30-06-N
293
Partie 4 Travaux d’inventaire
BILAN AU 31.12.N
Capitaux propres
… …
1 200 400 800 Provisions
corporelles réglementées 100
…
COMPTE DE RESULTAT N
400 ….
…
100
4 Approfondissement
Une machine a été mise en service le 1er janvier N : coût d’acquisition = 120 000 3 HT.
Exemple
Le plan d’amortissement initial prévoit une utilisation régulière sur 8 ans. À compter de début N+2,
l’accroissement du niveau de production conduit à faire une nouvelle estimation de la durée de vie
de la machine. La durée d’utilisation est ramenée à 5 ans. D’autre part, compte tenu des changements
dans les conditions d’exploitation, la machine sera amortie en fonction du nombre d’unités produites
sur les 3 derniers exercices.
e N+2 : 30 000 unités produites ;
e N+3 : 40 000 unités produites ;
e N+4 : 20 000 unités produites. >>>
294
18
Les amortissements
Chapitre
>>> Plan d’amortissement révisé
La société DSA a acquis le 1er janvier N une foreuse pour un total de 450 000 3 HT. La foreuse est
Exemple
utilisée de façon régulière sur 6 ans. La facture fournisseur valorise la tête de forage à 90 000 3 HT.
La tête de forage doit faire l’objet de remplacement tous les 3 ans.
La durée d’utilisation est différente pour la structure (6 ans) et la tête de forage (3 ans). Il convient
de retenir deux plans d’amortissement distincts.
Plan d’amortissement de la structure
En N+3, le composant sera remplacé et fera l’objet d’un nouveau plan d’amortissement.
Comptabilisation des amortissement fin N >>>
295
Partie 4 Travaux d’inventaire
>>>
31-12-N
31-12-N
BILAN AU 31.12.N
….
450 000 90 000 360 000
COMPTE DE RESULTAT N
90 000 ….
296
18
Partie 4 Travaux d’inventaire
Synthèse Chapitre
valeur brute valeur résiduelle base amortissable
Unités de temps
taux du linéraire 1 x 100 annuité
en % taux du linéaire
Unités d’oeuvre
prorata base x nombre UO de l'année
temporis 360 (365) annuité
nombre total UO
à compter de la date de mise en service
taux du taux du
coĞĸĐŝĞŶƚ annuité
dégressif linéaire taux du dégressif
ĮƐĐĂů
en % en %
prorata
temporis durée total de l'exercice en mois
Lorsque le taux du dégressif devient inférieur au taux du linéaire calculé sur le nombre
297
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 18.01
298
Applications
APPLICATIONS
11. À la fin de la durée d’utilisation d’une immobilisation, on a : Cumul des amortissements =
Base amortissable.
A. Vrai
B. Faux
12. La valeur nette comptable est toujours égale à la valeur nette fiscale.
A. Vrai
B. Faux
13. Le compte d’amortissement dérogatoire est un compte d’actif soustractif.
A. Vrai
B. Faux
14. Le compte correspondant à une immobilisation corporelle totalement amortie, mais
faisant encore partie du patrimoine de l’entreprise, doit disparaître du bilan.
A. Vrai
B. Faux
15. La mise au rebut d’une immobilisation peut conduire à comptabiliser des amortissements
exceptionnels.
A. Vrai
B. Faux
16. Les amortissements dérogatoires correspondent à une perte de valeur d’une immobilisa-
tion liée à l’usage.
A. Vrai
B. Faux
17. La durée d’usage fiscale est toujours égale à la durée d’utilisation de l’immobilisation.
A. Vrai
B. Faux
18. Sur les premières années d’un plan d’amortissement, l’amortissement dégressif fiscal est
généralement supérieur à l’amortissement linéaire.
A. Vrai
B. Faux
19. Une plan d’amortissement propre à chaque composant doit être présenté pour une
immobilisation décomposable.
A. Vrai
B. Faux
20. Le calcul du prorata temporis est le même pour l’amortissement linéaire et le l’amortis-
sement dégressif fiscal.
A. Vrai
B. Faux
299
Partie 4 Travaux d’inventaire
Préparez-vous à l’examen
EXO 18.02
300
Applications
APPLICATIONS
EXO 18.03 Thème : plan d’amortissement linéaire
Une entreprise a fait l’acquisition d’un matériel industriel aux conditions suivantes :
– date d’acquisition : 9 mars N,
– date de mise en service : 20 mars N,
– coût d’acquisition : 72 000 3 TTC,
– durée d’utilisation : de 5 ans.
L’entreprise retient le mode d’amortissement linéaire pour l’amortissement économique
et le mode d’amortissement dégressif pour l’amortissement fiscal.
301
APPLICATIONS
Début N, une entreprise fait l’acquisition (coût d’acquisition : 120 000 3 TTC) d’une machine-
outil dans l’objectif de produire 10 000 pièces par an pendant 5 ans. Une étude de marché
réalisée début N+1 conduit à modifier les prévisions de production.
1. Présenter le plan d’amortissement révisé dans le cas suivant : il est prévu de produire
20 000 pièces en N+1, puis 10 000 pièces par an sur les années suivantes.
2. Présenter l’extrait du bilan relatif à ce plan d’amortissement au 31.12.N+2.
L’entreprise CAMUS a fait l’acquisition, le 01-04-N-4, d’un logiciel pour 120 000 3 TTC ;
Elle a prévu d’utiliser régulièrement ce logiciel durant 5 ans.
Le 30 juin N, suite à une nouvelle acquisition, l’entreprise arrête définitivement d’utiliser
le logiciel et décide de sortir le logiciel de son bilan.
302
Partie 4 Travaux d’inventaire
La dépréciation 19
des actifs
Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
les dépréciations.
PLAN DU CHAPITRE
1 Les définitions
A Les dépréciations
B Les indices de perte de valeur
C Le test de dépréciation
2 La dépréciation des immobilisations
A La comptabilisation
B Présentation dans les comptes annuels
C La modification prospective du plan d’amortissement
3 La dépréciation des stocks
A L’évaluation de la dépréciation
B La comptabilisation
C La présentation dans les comptes annuels
4 La dépréciation des créances clients
A L’évaluation de la dépréciation
B La comptabilisation
C La présentation dans les comptes annuels
D Les clients irrécouvrables
5 La dépréciation des autres éléments financiers : les titres
A Évaluation des dépréciations
B Comptabilisation
C La présentation dans les comptes annuels
6 Applications
SYNTHÈSE P. 321
APPLICATIONS P. 322
303
Partie 4 Travaux d’inventaire
Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
Les conséquences de l’événement Covid-19 sont, le cas échéant, prises en compte pour déterminer
le montant des éventuelles dépréciations sur les actifs financiers, des immobilisations corporelles
ou incorporelles, des stocks ou des créances.
L’existence d’un indice de perte de valeur n’est confirmée qu’à l’issue d’un examen des
caractéristiques propres à l’entité.
Si la valeur d’un élément de l’actif devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette dernière
est ramenée à la valeur d’inventaire à la clôture de l’exercice, par le biais d’une dépréciation.
Les conséquences de l’événement Covid-19 peuvent avoir, le cas échéant, des conséquences sur la
valeur actuelle des actifs (créances douteuses, stocks dont la valeur de réalisation va baisser...).
Au cours de leur utilisation, les actifs subissent parfois des pertes de valeurs qui sont
susceptibles de modifier leur valeur d’entrée dans le patrimoine.
Par application du principe de prudence, lorsque la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur
comptable, l’entité doit comptabiliser une dépréciation de l’actif et/ou un amortissement pour
certains actifs immobilisés (étude des amortissements au Chapitre 18).
L’entité doit apprécier, à chaque clôture des comptes, s’il existe un indice montrant qu’un actif
a perdu de sa valeur. Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est
effectué pour justifier la comptabilisation d’une dépréciation. La dépréciation peut concerner
les immobilisations, les stocks, les créances et les éléments financiers.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants ou être
annulée, lorsque la perte de valeur a disparu.
304
19
La dépréciation des actifs
Chapitre
1 Les définitions
A Les dépréciations
Si la valeur d’un élément de l’actif devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette dernière
est ramenée à la valeur d’inventaire à la clôture de l’exercice, par le biais d’une dépréciation.
La dépréciation constate une perte de valeur réversible sur un élément d’actif. La dépréciation
peut être ajustée à la clôture de l’exercice suivant. Si on constate :
e une aggravation de la perte de valeur, la dépréciation augmente ;
e une réduction de la perte de valeur, la dépréciation diminue ;
e une disparition de la perte de valeur, la dépréciation est annulée.
Par exception, les dépréciations sur le fonds commercial ne sont jamais annulées (reprises).
Les dépréciations sont inscrites en diminution de la valeur des éléments d’actifs correspondants.
La dépréciation est comptabilisée même en cas d’insuffisance du bénéfice.
taux d'intérêt ou de
rendement
C Le test de dépréciation
Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est effectué : la valeur nette
comptable de l’actif est comparée à sa valeur actuelle.
305
Partie 4 Travaux d’inventaire
valeur cumul
brute comptable
La valeur actuelle est la valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage.
Il n’est pas toujours nécessaire de déterminer la valeur vénale et la valeur d’usage.
Des précisions sont données par les normes comptables sur l’évaluation de la valeur d’inventaire
des différentes catégories d’actifs : immobilisations, stocks, éléments financiers...
• La valeur vénale est le montant que l’on peut espérer obtenir à la
valeur vénale
valeur d'usage
Remarque Pour déterminer la valeur d’usage, il convient d’actualiser les flux nets de trésorerie attendus de l’actif ou du
groupe d’actifs considérés pendant la durée d’utilisation.
Fin N, l’entreprise Lefèvre veut déterminer la valeur actuelle d’un matériel industriel. Sa valeur de
Exemple
cession sur le marché est évaluée à 60 000 3 à la clôture. Les flux nets de trésorerie attendus de
l’utilisation du matériel s’élèvent à 12 000 3 par an pendant 5 ans. Finalement, l’actualisation des flux
permet d’évaluer la valeur d’usage à 50 000 3. La valeur actuelle est la plus élevée de la valeur vénale
ou de la valeur d’usage, soit 60 000 3.
Lorsque la valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage, la valeur vénale est la valeur actuelle.
Elle
Lorsque la valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale, la valeur d’usage est la valeur
actuelle.
306
19
La dépréciation des actifs
Chapitre
e Cas no 1 : il n’y a aucun indice de perte de valeur interne ou externe concernant l’actif, il n’y a pas
Exemple
A La comptabilisation
La constatation initiale ou l’aggravation de la perte de valeur donne lieu à la dotation de la
dépréciation. La réduction ou l’annulation de la perte de valeur donne lieu à une reprise de
dépréciation.
a. Immobilisations corporelles et incorporelles
Débit du Crédit du
compte compte
6816 (1) 29 (2)
Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
29 7816 (3)
307
Partie 4 Travaux d’inventaire
b. Immobilisations financières
Débit du Crédit du
compte compte
6866 (1) 296 ou 297 (2)
Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
296 ou 297 7866
(1) 68662
(2) 296
297
(3) 78662
Le 1.01.N, pour commencer son activité, un commerçant a acquis un fonds de commerce 100 000 3.
Exemple
Sa durée d’utilisation n’étant pas limitée, le fonds commercial n’est pas amorti.
Au 31.12.N, l’entreprise apprend qu’un nouveau concurrent s’est installé dans la même zone
géographique. Ce changement important sur le marché dans lequel l’entreprise opère est un indice
de perte de valeur. L’entreprise estime qu’elle peut revendre son fonds de commerce pour 60 000 3
HT. L’évaluation de son activité future confère une valeur d’usage inférieure.
Test de dépréciation :
Valeur nette comptable du fonds commercial fin N = 100 000 3.
La valeur vénale est inférieure à la valeur comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage.
On retient la valeur vénale comme valeur actuelle : 60 000 3.
Dépréciation = valeur nette comptable – valeur vénale = 100 000 – 60 000 = 40 000 3.
31-12-N
L’entreprise Lefèvre possède des titres de participations de la société Bacon pour 200 000 3. En N–1,
Exemple
compte tenu de la valeur actuelle des titres de participations, elle avait déprécié ses titres à hauteur
de 20 000 3.
Au 31.12.N, Lefèvre constate une nouvelle dégradation des comptes de la société Bacon. La valeur
actuelle est évaluée sur la base de la valeur d’utilité à 150 000 3.
Test de dépréciation :
Valeur nette comptable fin N = valeur brute – dépréciation = 200 000 – 20 000 = 180 000 3.
La valeur actuelle est inférieure à la valeur comptable.
Dépréciation = valeur nette comptable – valeur actuelle = 180 000 – 150 000 = 30 000 3.
Lefèvre comptabilise une augmentation de la dépréciation de 30 000 3.
Au 31.12.N, après la dotation, la dépréciation s’élève à 50 000 3 (20 000 + 30 000) et la valeur nette
comptable à 150 000 3 (200 000 – 50 000).
31-12-N
308
19
La dépréciation des actifs
Chapitre
Le matériel industriel d’une entreprise acquis en N est composé de :
Exemple
Machine A : valeur brute : 120 000 3 HT. Amortissements N = 20 000 3 ; N+1 = 16 000 3.
Machine B : valeur brute : 250 000 3 HT. Amortissements N et N+1 = 50 000 3.
Au 31-12-N, compte tenu de l’apparition d’un nouveau concurrent sur le marché, la valeur vénale de
la machine A est évaluée à 80 000 3 et la valeur d’usage à 60 000 3.
Test de dépréciation de la machine A :
Valeur nette comptable A fin N = valeur brute – amortissement N.
Valeur nette comptable A fin N = 120 000 – 20 000 = 100 000 3.
La valeur vénale de A est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur vénale est supérieure à la valeur d’usage.
On retient la valeur vénale comme valeur actuelle.
Dépréciation de A = valeur nette comptable – valeur vénale = 100 000 – 80 000 = 20 000 3.
Au 31-12-N+1, les innovations technologiques rendent obsolescente la machine B ; sa valeur vénale
s’élève à 100 000 3 mais sa valeur d’usage est évaluée à 120 000 3. De plus, compte tenu de la
disparition du concurrent, la dépréciation de la machine A est reprise à hauteur de 16 000 3.
Test de dépréciation de la machine B :
Valeur nette comptable B fin N+1 = valeur brute – amortissements N et N+1.
Valeur nette comptable B fin N+1 = 250 000 – 50 000 – 50 000 = 150 000 3.
La valeur vénale de B est inférieure à la valeur nette comptable.
La valeur d’usage est supérieure à la valeur vénale.
On retient la valeur d’usage comme valeur actuelle :
Dépréciation de B = valeur nette comptable – valeur d’usage = 150 000 – 120 000 = 30 000 3.
Enregistrements comptables
31-12-N
31-12-N
31-12-N+1
31-12-N+1
31-12-N+1
309
Partie 4 Travaux d’inventaire
BILAN AU 31.12.N
….
370 000 90 0001 280 000
1
70 000 + 20 000
COMPTE DE RESULTAT N
70 000 ….
20 000
BILAN AU 31.12.N+1
Amort.
ACTIF Valeur brute Valeur nette Valeur nette N PASSIF
Dépréc.
Actif immobilisé ...
Immobilisations 370 000 170 000 (1) 200 000 280 000
corporelles
(1) 136 000 + 34 000
310
19
La dépréciation des actifs
Chapitre
En cas de dépréciation, il convient de modifier le plan d’amortissement de façon prospective
(pour le futur).
Une entreprise a acquis en début N un matériel industriel pour 120 000 3 HT.
Exemple
Dans le plan d’amortissement révisé, la reprise d’une dépréciation ne peut pas porter la valeur nette
comptable à un niveau supérieur à celui qui aurait été obtenu dans le plan d’amortissement initial sans
dépréciation.
– 01-01-N : acquisition d’un matériel 120 000 3 HT ; amortissement linéaire sur 6 ans.
– 31-12-N+1 : dépréciation de 20 000 3.
– 31-12-N+3 : reprise prévue de 20 000 3 (disparition du concurrent).
Valeur nette comptable au 31-12-N+3 :
Plan d’amortissement initial sans dépréciation
Amortissement initial = 20 000 3 par an.
Cumul d’amortissements au 31-12-N+3 = 20 000 Z 4 = 80 000 3.
Valeur nette comptable au 31-12-N+3 = 120 000 – 80 000 = 40 000 3. >>>
311
Partie 4 Travaux d’inventaire
A L’évaluation de la dépréciation
Les stocks sont évalués à l’entrée dans le patrimoine à leur coût d’acquisition ou à leur coût de
production (étude au Chapitre 17).
En cas d’indices de perte de valeur internes ou externes, un test de dépréciation est réalisé à la
clôture de l’exercice. La valeur comptable doit être comparée à la valeur actuelle.
La valeur actuelle doit tenir compte des prix et les perspectives de vente (art. 214-22 du recueil
des normes comptables). Le prix de vente estimé doit couvrir à la fois la valeur comptable et la
totalité des frais restant à supporter pour la mise en vente.
Les stocks et en cours sont évalués unité par unité ou catégorie par catégorie.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– Une augmentation de la perte estimée engendre dotation complémentaire ;
– Une réduction de la perte estimé engendre une reprise de dépréciation.
312
19
La dépréciation des actifs
Chapitre
L’entreprise Van Vogt évalue ses dépréciations sur stocks au 31.12.N et ajuste les dépréciations
Exemple
comptabilisées au 31.12.N–1.
B La comptabilisation
Débit du Crédit du
compte compte
6817 (1) 39 (2)
Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
39 7817 (3)
(1) 68173
(2) 39 9 en 2e
deux sous-comptes :
391
392
393
394
395
397
(3) 78173
313
Partie 4 Travaux d’inventaire
>>>
31-12-N
31-12-N
31-12-N
COMPTE DE RESULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Dotations aux dépréciations 25 000 Reprises sur dépréciations 5 000
...
A L’évaluation de la dépréciation
Les retards de paiements et les risques d’insolvabilité des clients peuvent rendre les créances
douteuses.
En cas d’indices de perte de valeur, un test de dépréciation est réalisé à la clôture de l’exercice.
La valeur nette comptable des créances clients est comparée à leur valeur actuelle à la même
date. La perte de valeur estimée est constatée en dépréciation.
314
19
La dépréciation des actifs
Chapitre
Pour évaluer la dépréciation, il convient :
– d’identifier les créances douteuses,
– d’évaluer le risque de perte sur les créances douteuses.
Les créances clients sont toujours présentées dans les comptes « Toute Taxe Comprise » (TTC). Si la créance n’est pas encaissée,
l’entreprise pourra récupérer la TVA collectée qu’elle a reversée à l’état. Le risque de perte ne concerne pas la TVA mais le montant
Hors taxe de la créance. Ainsi, l’évaluation des dépréciations est toujours calculée sur le montant de la créance Hors Taxe (HT).
La dépréciation est réversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– une augmentation de la perte estimée engendre une dotation complémentaire ;
– une réduction de la perte estimée engendre une reprise de dépréciation.
L’entreprise Lefèvre constate un retard important sur la créance du client Payrou. Le montant de la
Exemple
créance s’élève à 36 000 3 TTC. Un échange houleux avec Payrou permet d’estimer la perte à 30 %
de la créance.
La créance est douteuse pour la totalité de son montant : 36 000 TTC.
La perte est estimée à 30 % du montant HT de la créance :
Créance HT = 36 000/1,2 = 30 000 3 dépréciation = 30 % Z 30 000 = 10 000 3.
B La comptabilisation
Débit du Crédit du
des clients compte compte
douteux 416 (1) 411
Débit du Crédit du
aux compte compte
6817 (2) 491 (3)
Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
491 7817 (4)
(1) 416
(2) 68174
(3) 491
(4) 78174
L’entreprise Lefebvre a identifié ses clients douteux et a évalué ses risques d’impayés.
Exemple
315
Partie 4 Travaux d’inventaire
>>> La créance TTC du client A est transférée en compte 416 – clients douteux.
Les clients B et C étaient déjà douteux en N–1. Le transfert a déjà eu lieu en N–1.
31-12-N
31-12-N
31-12-N
31-12-N
Attention : La valeur brute des clients est portée au bilan pour le montant TTC
COMPTE DE RESULTAT N
CHARGES Montants PRODUITS Montants
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Dotations aux dépréciations 12 000 Reprises sur dépréciations 3 000
...
316
19
La dépréciation des actifs
Chapitre
D Les clients irrécouvrables
Les créances clients irrécouvrables résultent du constat de l’échec des poursuites intentées par
le créancier, notamment en cas de disparition du client ou de procédures de liquidation. Le simple
défaut de recouvrement n’est pas une preuve d’irrécouvrabilité.
En cas de créances définitivement irrécouvrables :
– la perte sur créances irrécouvrables est constatée définitivement en comptabilité ;
– la TVA sur les créances est récupérée auprès de l’administration fiscale ;
– les dépréciations antérieures sont reprises.
Crédit du
Créances Débit des comptes
compte
irrécouvrables 654 (1) et 4457 (2)
416
Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
491 7817
31-12-N+1
31-12-N+1
317
Partie 4 Travaux d’inventaire
>>>
31-12-N+1
31-12-N+1
Numéro
Nature des titres Valeur actuelle à la clôture
de comptes
Titres de participation Compte 261 Valeur d’utilité
Titres immobilisés de Compte 273 Valeur fondée, notamment, sur la valeur de marché et
l’activité de portefeuille les perspectives d’évolution générale de l’entité.
Autre titres immobilisés Compte 271 Pour les titres cotés, au cours moyen du dernier mois.
Compte 272 Pour les titres non cotés, à leur valeur probable de
négociation.
Titres de placements Comptes 50
Pour les titres de même nature et conférant les mêmes droits, la valeur actuelle est comparée
à la valeur nette comptable. Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur nette comptable, les
titres sont dépréciés.
La dépréciation n’est pas irréversible. Elle peut être ajustée lors des exercices suivants :
– une augmentation de la perte estimée engendre dotation complémentaire ;
– une réduction de la perte estimée engendre une reprise de dépréciation.
318
19
La dépréciation des actifs
Chapitre
B Comptabilisation
La comptabilisation des dépréciations sur les titres immobilisés a été présentée dans la
partie 2-A. Ci-dessous les écritures de dépréciations des titres de placement.
Débit du Crédit du
compte compte
6866 (1) 59 (2)
Débit du Crédit du
Reprise sur compte compte
59 7866 (3)
(1) 68665
(2) 590 ement, notamment ses deux sous-comptes :
5903
5906
Et pour les reprises :
(3) 78665
31-12-N
31-12-N
31-12-N
319
Partie 4 Travaux d’inventaire
L’entreprise Lefèvre a acquis des actions D, valeurs mobilières de placement, en N–1 et N. Elle évalue
Exemple
et comptabilise ses dépréciations fin N. La valeur actuelle est de 160 3 par titre.
Au 31.12.N–1, la dépréciation des actions D s’élevait à 50 3.
Valeur
Date Valeur Valeur Dépréciation Dépréciation Dotation
Qté actuelle au
acquisition unitaire d’entrée 31.12.N 31.12.N–1 N
31.12.N
15.11.N–1 10 190 1 900
31.03.N 20 170 3 400
160
15.12.N 30 150 4 500 Z 60
total 60 actions 9 800 9 600 200 50 150
31-12-N
placement :
Valeur brute N–1 = 1 900 ; dépréciations N–1 = 50 ; Valeur nette comptable = 1 850.
Valeur N = 9 800 ; dépréciation N = 200 ; Valeur nette comptable = 9 600.
BILAN AU 31.12.N+1
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N–1
Actif immobilisé ...
Valeurs mobilières de 9 800 200 9 600 1 850
placement
320
19
Partie 4 Travaux d’inventaire
Synthèse Chapitre
Valeur ŶĞƩĞ comptable
cumul valeur
valeur
dépréciations nette
brute amortissements comptable
Valeur actuelle
Nomenclature comptable
Comptes de reprises
(débit) (débit ou crédit) (crédit)
Présentation au bilan
BILAN AU 31.12.N
Amort. Valeur nette
ACTIF Valeur brute Valeur nette PASSIF
Dépréc. N–1
Actif immobilisé
ou A C A-C A-D ...
Actif circulant
C = dépréciation N D = dépréciations N–1
321
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 19.01
322
Applications
APPLICATIONS
12. Une action dont le cours est en hausse donne lieu à l’enregistrement d’une moins-value.
A. Vrai
B. Faux
13. Les dépréciations des titres s’évaluent par catégorie de titres de même nature.
A. Vrai
B. Faux
14. Pour les stocks, les dépréciations s’évaluent globalement.
A. Vrai
B. Faux
15. Les stocks d’en-cours ne peuvent pas faire l’objet de dépréciations.
A. Vrai
B. Faux
16. La TVA récupérée sur des créances irrécouvrables est portée au débit du compte 44571.
A. Vrai
B. Faux
17. Les dotations aux dépréciations sont toujours des charges d’exploitation.
A. Vrai
B. Faux
Préparez-vous à l’examen
Le 1.07.N, l’entreprise NOTHOMB fait l’acquisition d’une machine pour 240 000 3 TTC ;
L’amortissement linéaire sur 5 ans correspond à la consommation des avantages
économiques attendus. Le 31-12-N+2, la valeur actuelle de la machine est valorisée à
50 000 3. La durée et le rythme d’amortissement ne sont pas modifiés.
Le 31-12-N+4, l’origine de la perte de valeur de la machine a complètement disparu et
l’entreprise reprend la dépréciation pour le maximum autorisé.
Courant N, l’entreprise WERBER a adressé à son client FOURMI une facture de ventes de
marchandises s’élevant à 60 000 3 TTC (TVA : taux normal).
Fin N, cette créance est considérée comme récupérable à seulement 40 %.
Fin N+1, la perte est évaluée à 80 %.
Courant N+2, FOURMI règle 36 000 3, puis la société est mise en redressement judiciaire.
Fin N+2, WERBER pense encaisser 50 % du solde du client FOURMI.
Fin N+3, FOURMI est mis en liquidation et sa créance est totalement irrécouvrable.
323
APPLICATIONS
1. Évaluer les dépréciations et reprises fin N, fin N+1, fin N+2 et fin N+3.
2. Présenter l’extrait de bilan au 31-12-N+2 concernant ce client.
3. Enregistrer les opérations au 31.12.N, 31.12. N+1, 31.12.N+2, 31.12.N+3.
Le 31/12/N, dans l’entreprise TOLKIEN, l’état des VMP actions, avant inventaire, se
présente ainsi :
324
Partie 4 Travaux d’inventaire
Les provisions 20
Chapitre
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
les provisions.
Le passif du bilan comporte généralement quatre parties distinctes : les capitaux propres, les
provisions pour risques et charges, les dettes et les écarts de conversion-passif.
Les provisions pour risques et charges constatent des charges ou risques nés durant l’exercice
comptable et qui seront probablement décaissés après la clôture. Elles se différencient des
dettes dont le décaissement futur est certain.
PLAN DU CHAPITRE
SYNTHÈSE P. 334
APPLICATIONS P. 335
325
Partie 4 Travaux d’inventaire
Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
L’événement Covid-19 et ses conséquences constituent un fait pertinent qui doit être mis en
évidence dans les comptes établis à compter du 1er janvier 2020, notamment dans l’annexe des
comptes.
Les pertes d’exploitation futures ne peuvent pas être provisionnées.
Une provision doit être constituée au titre d’une perte sur un contrat lorsque les conditions de
reconnaissance d’un passif sont remplies (voir le cours).
Une provision pour restructuration est à constater lorsque les conditions de reconnaissance d’un
passif sont remplies et matérialisée avant la date de clôture par l’annonce de cette décision aux
tiers concernés.
326
20
Les provisions
Chapitre
1 Le classement des passifs
Le plan comptable général donne la définition d’un passif (PCG art. 321-1) : « Un passif est un
élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entité, c’est-à-dire une
obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain qu’elle provoquera une
sortie des ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins équivalente attendue
de celui-ci ».
Le passif est donc un élément qui diminue le patrimoine de l’entité en provoquant une sortie de
ressources future (sortie de liquidités, services à rendre...).
Parmi les passifs, le PCG distingue les :
– Dette : la TVA à décaisser a été calculée en fin de mois et doit être payée au trésor public avant
Exemple
le 24 du mois suivant. L’objet, le montant et l’échéance sont déterminés de manière précise. Il s’agit
d’une dette envers l’État.
– Provision : un litige avec un client, porté devant le tribunal de commerce, doit donner lieu au
versement de dommages et intérêts. Le montant et l’échéance ne sont pas fixés de manière précise.
L’entreprise constitue une provision pour litige.
– Passif éventuel : une entreprise s’est portée caution auprès du bailleur d’une filiale. Elle s’engage
à payer les loyers, si la filiale est défaillante. La sortie de ressources interviendra éventuellement
si la filiale ne paye pas ses loyers. Une information sur la caution est mentionnée en annexe.
Remarque. Cette définition du passif ne concerne que les passifs externes et non les capitaux propres. Les apports de
capitaux et les réserves accumulés pourraient, par déduction, être qualifiés de passifs « internes » (sur la notion de capitaux
propres, voir les financements Chapitre 15).
A Définition et justification
327
Partie 4 Travaux d’inventaire
Début N, une entreprise a licencié un salarié. Le salarié a assigné l’entreprise devant le conseil des
Exemple
prud’hommes pour licenciement abusif. En février N+1, le juge accorde au salarié une indemnité de
50 000 3. La société arrête ses comptes en avril N+1.
En N, l’entreprise n’a pas respecté les obligations envers le salarié prévues dans le contrat de travail,
la convention collective ou le droit du travail. À la date d’établissement des comptes, il est probable
(sauf procédure d’appel) que l’entreprise versera 50 000 3 au salarié, sans contrepartie de sa part.
À la clôture de l’exercice N, l’entreprise doit donc constituer une provision pour litige.
Fin N, la compagnie pétrolière P&B est reconnue responsable d’une fuite très importante dans le golfe
Exemple
du Mexique. À la date d’arrêté des comptes, elle n’est pas capable d’évaluer le montant des
dommages à rembourser. Exceptionnellement, P&B ne comptabilise pas de provision mais décrit en
annexe la nature du risque ou de la charge future et indique les incertitudes relatives au montant et
à l’échéance des dommages à verser.
3 Classification comptable
Elle se divise en deux catégories.
Les provisions pour risques :
B Comptabilisation
1 Création ou ajustement
Les provisions pour risques et charges sont créditées à la création ou, en fin de l’exercice, lorsque
l’estimation du risque ou de la charge augmente. Les comptes de dotations correspondants 681,
686 ou 687 sont débités.
Dotations :
6815 Dotations aux provisions d’exploitation
6865 Dotations aux provisions financières
6875 Dotations aux provisions exceptionnelles
328
20
Les provisions
Chapitre
2 Annulation ou ajustement
La provision est débitée, en tout ou partie, lors de la survenance du risque ou de la charge
(provision devenue sans objet) ou lorsque l’estimation du risque ou de la charge diminue. Les
comptes de reprises correspondants 781, 786 ou 787 sont crédités.
Reprises :
7815 Reprises sur provisions d’exploitation
7865 Reprises sur provisions financières
7875 Reprises sur provisions exceptionnelles
3 Position au Bilan
Les provisions pour risques et charges figurent au passif, après la dernière rubrique des capitaux
propres et avant les dettes :
PROVISIONS
Provisions pour risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Provisions pour charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TOTAL II
Thème et écritures
Exemple
Le litige est toujours en cours fin N+1, mais son issue paraît favorable. D’après l’avocat, les frais de
procédure à la charge de l’entreprise seront réduits à 5 000 3. On diminue la provision de 15 000 3 :
31-12-N
Courant N+2
d° ou 31-12-N+2
329
Partie 4 Travaux d’inventaire
Thème
Exemple
Début N, on décide d’effectuer de grosses réparations qui coûteront vraisemblablement 210 000 3
HT, en début N+3 ; il est décidé de répartir cette charge, par parties égales, sur les exercices N, N+1
et N+2 ; la charge réelle, réglée le 1er janvier N+3, s’élève à la somme prévue ; ces grosses réparations
n’ont pas un caractère exceptionnel.
Écritures
Fin N
Fin N+1
Fin N+2
01/01/N+3
d° ou fin N+3
Remarque. Le plan comptable général prévoit que les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes pluriannuels de
gros entretien ou de grandes révisions soient comptabilisées comme un composant distinct de l’immobilisation, si aucune
provision pour gros entretien ou grandes révisions n’a été constatée (PCG 311-2).
330
20
Les provisions
Chapitre
Les écarts de conversion sont des comptes transitoires mouvementés en fin d’exercice en
attente de régularisation en début d’exercice suivant.
Les différences de change peuvent donner lieu à des pertes de change latentes ou à des gains
de change latents.
En décembre N, E-com a facturé une vente de marchandises à un client aux États-Unis pour 20 000 $
Exemple
(USD). Au cours du jour de l’opération, 1 USD = 0,90 3. En fin d’exercice 1 USD = 0,88 3.
Lors de la vente
331
Partie 4 Travaux d’inventaire
En décembre N, E-com a contracté un emprunt en dollars canadiens pour 100 000 CAD au cours de
Exemple
En décembre
En fin d’exercice
Créance au cours du jour de l’opération = 100 000 Z 0,7 = 70 000 4
Créance au dernier cours de l’exercice = 100 000 Z 0,72 = 72 000 4
Différence de conversion = augmentation de dettes = 100 000 Z (0,72 – 0,7) = 2 000 4
N.B. : par simplification, il n’est pas tenu compte des intérêts courus en fin d’exercice.
Au début d’exercice Suivant
Annulation de l’écart de conversion et évaluation de la dette au cours initial.
332
20
Les provisions
Chapitre
477 1 Augmentation des créances
477 2 Diminution de dettes
En début d’exercice suivant, l’écart de conversion est annulé (au débit) et les créances ou dettes
sont ramenées à leur valeur d’origine (au crédit).
En décembre N, E-com a acheté des marchandises aux États-Unis pour 20 000 $ (USD). Au cours du
Exemple
Lors de l’achat
En fin d’exercice
Dettes au cours du jour de l’opération = 20 000 Z 0,90 = 18 000 4
Dettes au dernier cours de l’exercice = 20 000 Z 0,85 = 17 000 4
Différence de conversion = gain latent = 20 000 Z (0,9 – 0,85) = 1 000 4
333
20
SYNTHÈSE Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire
Les écarts de conversion acf ou passif comptabilisés en fin d’exercice sont contrepassés en début
d’exercice suivant .
334
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 20.01
335
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
Ü Missions
Ces opérations doivent-elles être portées au passif du bilan au titre de l’exercice N ? justifier
vos réponses.
Dans l’affirmative, dans quelle partie du passif sera comptabilisée l’opération et quel compte
de passif sera utilisé ?
Courant N, l’entreprise MONASTIERS se voit intenter un procès par son client JOUCAS qui lui
réclame 35 000 1 à titre de dommages et intérêts. Selon l’avocat, cette demande semble
justifiée.
Fin N+1, le litige n’est toujours pas réglé, mais il apparaît de façon très probable que
l’entreprise devra verser la somme de 25 000 1 à son client.
Le 14-02-N+2, l’entreprise doit payer et règle par chèques :
– 25 000 1 de dommages et intérêts ;
– 2 500 1 de frais de justice ;
– 3 000 1 à son avocat.
Toutes ces opérations sont considérées comme exceptionnelles.
Ü Missions
1. Passer les écritures au journal.
2. Analyser la charge supportée par l’entreprise.
336
Applications
APPLICATIONS
EXO 20.04 Thème : Provisions pour gros entretien ou grandes révisions
Ü Missions
1. Passer les écritures au journal.
2. Analyser la charge supportée par l’entreprise.
Ü Missions
Enregistrer ces opérations.
Le 10-11-N, l’entreprise CADENET adresse à son client Salt, négociant à Lake City (Utah,
États-Unis) une facture de vente de marchandises s’élevant à 55 000 USD.
– Le cours du dollar américain était le suivant à la date du contrat : 1 USD = 0,74 1.
– Le 31/12, le cours du dollar est : 1 USD = 0,77 1.
– La facture est réglée le 31-01-N+1, alors que le cours est : 1 USD = 0,72 1.
Ü Missions
1. Enregistrer ces opérations.
2. Reprendre cet enregistrement en supposant :
– Cours à la facturation : inchangé
– Cours à l’inventaire : 1 USD = 0,73 3
– Cours au règlement : 1 USD = 0,78 3
337
Partie 4 Travaux d’inventaire
L’ajustement 21
des charges
Chapitre
et des produits
COMPÉTENCE ATTENDUE
Ù Évaluer et comptabiliser les différentes opérations d’inventaire :
l’ajustement des charges et des produits.
PLAN DU CHAPITRE
4 Applications
SYNTHÈSE P. 352
APPLICATIONS P. 353
339
Partie 4 Travaux d’inventaire
Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
L’événement Covid-19 et ses conséquences constituent un fait pertinent qui doit être mis en
évidence dans les comptes établis à compter du 1er janvier 2020 et dans l’annexe des comptes.
Les rabais, remise de loyers ou autres abandons de créances à accorder ou à recevoir peuvent
donner lieu à des ajustement de charges ou produits en fin d’exercice.
Le rééchelonnement ou le report de règlement d’une dette fiscale ou sociale ne modifie pas la nature
de la dette et n’a donc d’effet ni sur sa comptabilisation initiale ni sur son montant mais peut donner
lieu à des modifications des tableaux de l’annexe.
340
21
L’ajustement des charges et des produits
Chapitre
1 Les comptes d’actif : charges constatées d’avance et produits
à recevoir
A Généralités
e A la clôture de l’exercice N, il y a lieu de créditer :
– des comptes de charges pour les montants correspondant à des charges enregistrées
(décaissées au cours de l’exercice N, mais qui doivent être imputées à l’exercice (N+1) ;
– des comptes de produits de l’exercice N qui seront enregistrées (encaissés) au cours de
l’exercice (N+1).
e En contrepartie de ces crédits, il faut débiter des comptes d’actif du bilan
e Conclusion :
Débit de comptes
CRÉDIT de comptes de
d'ACTIF
- PRODUITS1 (imputation)
(créances ou
- CHARGES (annulation)
régularisation)
1
ou de charges soustractives : 609 – RRR obtenus sur achats.
1 Définition
Il s’agit de charges enregistrées au cours de l’exercice N, mais qui sont imputables, en totalité
ou en partie à l’exercice suivant (N+1).
2 Comptabilisation
Il faut donc « extraire » de l’exercice N (pour l’annuler) la charge relative à l’exercice suivant et
la faire supporter par cet exercice (N+1).
e Le thème : Une entreprise a souscrit le 01-04-N un contrat d’assurances couvrant certains risques
Exemple
jusqu’au 31-03-(N+1) ; montant : 6 000 3 ; la prime a été versée en totalité le 01-04-N, pas de T.V.A.
e Le paiement de la prime :
01-04-N
>>>
341
Partie 4 Travaux d’inventaire
>>> e Le constat :
Cette charge ne concerne l’exercice N que pour 9 mois, soit 6 000/12 Z 9 = 4 500, et concerne
l’exercice (N+1) pour 3 mois soit : 6 000/12 Z 3 = 1 500.
Le compte 616 reste donc bien débiteur de 4 500, ce qui correspond bien à la charge à imputer à
l’exercice N.
e La contre passation au début de l’exercice (N+1) :
01-01-N+1
e Le thème : une entreprise a reçu et comptabilisé une facture d’achat de marchandises le 20-12-N ;
Exemple
montant net à payer : 2 392 TTC. La livraison des marchandises s’effectuera le 15-11-(N+1).
e La comptabilisation de la facture :
20-12-N
e Le constat : la marchandise n’étant pas entrée en stock, le débit du compte Achat doit être annulé
pour l’exercice N et transféré sur l’exercice (N+1).
e L’ajustement à la fin de l’exercice (N) :
>>>
342
21
L’ajustement des charges et des produits
Chapitre
>>> e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :
01-01-N+1
1 Définition
Il s’agit de produits qui ne seront enregistrés qu’au cours de l’exercice suivant (N+1) mais qui sont
imputables, en totalité ou en partie, à l’exercice N qui se termine.
2 Comptabilisation
Il faut donc enregistrer à l’inventaire (N), les produits qui concernent cet exercice N et sans
incidence sur l’exercice suivant (N+1).
e Le thème : une entreprise a effectué, le 20-12-N, une opération de courtage ; la note qui s’élève
Exemple
01-01-N+1
343
Partie 4 Travaux d’inventaire
15-01-N+1
Les comptes 4687, 44587 et 7082 (pas de produit en N+1) sont soldés.
e Le thème : une entreprise a livré, le 20-12-N 10 764 3 TTC de marchandises ; la facture ne sera
Exemple
– le compte 4181, est tenu TVA incluse comme le compte 411 clients ;
– le compte 44587 correspond à une TVA collectée future.
e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :
01-01-N+1
e La comptabilisation de la facture :
15-01-N+1
Les comptes 4181, 44587 et 707 (pas de produit en N+1) sont soldés.
1 Définition
Il s’agit de rabais, remises et ristournes obtenues d’un fournisseur au cours de l’exercice N alors
que l’avoir correspondant ne sera reçu qu’au cours de l’exercice suivant (N+1).
344
21
L’ajustement des charges et des produits
Chapitre
On peut noter que les RRR à obtenir s’apparentent aux produits à recevoir, même si leur
traitement met en œuvre un compte de charges soustractive 609. Rabais, remises et ristournes
obtenus sur achats.
2 Comptabilisation
Il faut enregistrer le rabais, la remise ou la ristourne à l’inventaire de l’exercice N, même si l’avoir
correspondant n’est pas encore parvenu.
e Le thème : Une entreprise a obtenu, en décembre N, une promesse de rabais de 2 500 3 HT sur une
Exemple
e L’enregistrement de l’avoir :
janvier N+1
Les comptes 4098, 44586 et 6097 (pas de charge soustractive en N+1) sont soldés.
A Généralités
e A la clôture de l’exercice N, il y a lieu de débiter :
– des comptes de charges pour des montants correspondant à des charges imputables à
l’exercice N, mais qui seront constatées (décaissées) au cours de l’exercice (N+1).
– des comptes de produits pour des produits constatées (encaissés) au cours de l’exercice N,
mais qui sont imputables à l’exercice (N+1).
345
Partie 4 Travaux d’inventaire
e Conclusion
CRÉDIT de comptes
DÉBIT de comptes de de
- charges1 (imputation) PASSIF
- produits (annulation) (dettes ou
régularisation)
1
ou de produits soustractifs : 709 – RRR accordés sur ventes.
1 Définition
Il s’agit de charges qui ne seront enregistrées qu’au cours de l’exercice suivant (N+1), mais qui sont
imputables, en totalité ou en partie, à l’exercice N qui se termine.
2 Comptabilisation
Il faut donc enregistrer à la fin de l’exercice N la charge qui concerne cet exercice, de manière
à ne pas la faire supporter par l’exercice suivant (N+1).
>>>
346
21
L’ajustement des charges et des produits
Chapitre
>>> e La contrepassation au début de l’exercice (N+1) :
01-01-N+1
e L’enregistrement de la facture :
Janvier N+1
e Le thème : Une entreprise a reçu le 20-12-N un lot de marchandises, mais la facture du fournisseur
Exemple
ne sera adressée que le 15-01-(N+1) ; montant prévu (suivant catalogue) : 2 500 3 HT.
e Le constat à l’inventaire : La marchandise qui a été livrée fait partie du stock : l’achat correspondant
doit donc être enregistré, même si la facture n’est pas encore parvenue.
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :
e L’enregistrement de la facture :
15-01-N+1
347
Partie 4 Travaux d’inventaire
1 Définition
Il s’agit de produits enregistrés au cours de l’exercice N, mais qui sont relatifs, en totalité ou en
partie, à l’exercice suivant (N+1).
2 Comptabilisation
Il faut donc « extraire » de l’exercice N (pour l’annuler) le produit relatif à l’exercice suivant et
en faire bénéficier cet exercice (N+1).
e Le thème : Une entreprise a encaissé le 01-10-N le montant d’une redevance sur brevet et dont elle
Exemple
01-10-N
e Le constat :
01-01-N+1
348
21
L’ajustement des charges et des produits
Chapitre
e Le thème : Une entreprise a adressé et enregistré une facture, correspondant à une vente de
Exemple
15-12-N
e Le constat : La marchandise n’étant pas livrée, elle est toujours en stock à l’inventaire de l’exercice
N ; il faut donc annuler cette vente pour l’exercice N et la transférer à l’exercice (N+1).
e L’ajustement à la fin de l’exercice N :
01-01-N+1
1 Définition
Il s’agit de rabais, remises et ristournes accordés à un client au cours de l’exercice N, alors que
l’avoir correspondant ne sera établi et envoyé qu’au cours de l’exercice suivant (N+1).
On peut noter que les RRR à accorder s’apparentent aux charges à payer, même si leur traitement
met en œuvre un compte de produits soustractifs 709 RRR accordés sur ventes.
2 Comptabilisation
Il faut enregistrer le rabais, la remise ou la ristourne à l’inventaire de l’exercice N, même si l’avoir
correspondant n’est pas encore établi.
e Le thème : Une entreprise a promis, en décembre N d’accorder à un client un rabais de 800 3 HT,
Exemple
sur une facture de novembre, en raison d’un lot de marchandises défectueux ; l’avoir correspon-
dant ne sera établi qu’en janvier (N+1).
e Le constat : l’avoir n’étant pas encore établi, il faut enregistrer le rabais à l’inventaire N de façon
qu’il soit imputé à cet exercice N. >>>
349
Partie 4 Travaux d’inventaire
01-01-N+1
e L’enregistrement de l’avoir :
Janvier N+1
Les comptes 4198, 44587 et 7097 (pas de produit soustractif en N+1) sont soldés.
31-12-N
6412 Congés payés X charge, subdivision de 641 :
« rémunérations du personnel »
4282 Dettes provisionnées (1) pour congés à X dette, subdivision de 428 :
payer « personnel, charges à payer »
(1) D’où l’expression « provisions » pour congés payés ; provisionnées signifie ici : prévisibles.
350
21
L’ajustement des charges et des produits
Chapitre
Puis selon le schéma classique de contrepassation au début de l’ex. N+1 :
01-01-N+1
4282 Dettes provisionnées pour congés à payer
6412 Congés payés
contre-passation
Thème
Exemple
À l’inventaire du 31-12-N, on a calculé que les droits acquis par les salariés depuis le 1er juin, au titre
des congés payés, s’élèvent à 68 000 3.
Ajustement
31-12-N
01-01-N+1
351
21
SYNTHÈSE Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire
Ajustements à l’inventaire
Produits constatés
Produits enregistrés en N mais qui concernent en Compte 487
d’avance
352
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 21.01
353
APPLICATIONS
Préparez-vous à l’examen
L’entreprise VAUGINES a réalisé, dans les derniers mois de l’exercice N, les opérations
suivantes :
1. Règlement, le 01-09, d’une prime d’assurance couvrant une période de 12 mois : 18 000 1
(pas de TVA).
2. Encaissement, le 02-11, de la redevance annuelle d’un brevet, redevance qui s’élève à
6 000 1 HT par mois et qui doit normalement être perçue le 1er de chaque mois.
3. Du personnel intérimaire a été utilisé en décembre ; coût : 3 000 1 HT ; la facture n’est
parvenue que le 25-01-N+1.
4. Un entrepôt a été loué pour les 3 derniers mois de N à une autre entreprise : 1 600 1 HT
par mois ; la facture n’a été envoyée que le 15-01-N+1.
Ü Missions
Passer, en N et en N+1, les écritures relatives à ces opérations.
Nota : l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
L’entreprise VÉNASQUE a réalisé, dans les derniers mois de l’exercice N, les opérations
suivantes :
1. Réception, le 20-12, d’une facture d’achat de marchandises : 1 200 1 TTC ; ce lot n’a pas
encore été réceptionné le 31-12.
2. Règlement, le 01-09, d’une prime d’assurance couvrant 12 mois : 12 000 1 (pas de TVA).
3. Envoi à un client, le 15-12, d’une facture de ventes de marchandises : 6 000 1 TTC ; ces
dernières seront expédiées en janvier N+1.
354
Applications
APPLICATIONS
4. Réception, le 01-12, de la redevance pour 1 an d’un brevet dont l’exploitation a été
concédée ; cette redevance s’élève à 25 000 1 HT par mois, et doit normalement être
perçue le 1er de chaque mois.
5. Réception, le 12-12, d’un lot de marchandises valant 3 000 1 HT ; et de la facture
correspondante, le 10-01-N+1.
6. On a utilisé en décembre les services d’un chauffeur intérimaire ; coût : 3 500 1 HT charges
comprises ; la facture est reçue le 13-01-N+1.
7. On a livré, le 12-12, des marchandises pour un montant de 9 000 1 TTC ; la facture est
envoyée le 27-01-N+1.
8. On a effectué en décembre, à titre exceptionnel, une opération de courtage ; la note,
s’élevant à 3 500 1 HT, est envoyée au débiteur le 31-01-N+1.
9. Après avoir envoyé à un client, le 20-12, une facture de ventes de marchandises s’élevant
à 110 000 1 HT, on accepte de lui accorder une remise de 10 % ; l’avoir est établi le
21-01-N+1.
10. Après avoir enregistré, le 15-12, une facture d’achats de marchandises s’élevant à
120 000 1 HT, on obtient du fournisseur un rabais de 15 % ; l’avoir est reçu le 21-01-N+1.
11. On a reçu le 01-12 une livraison de marchandises estimée à 5 000 1 HT ; la facture ne nous
est adressée que le 31-01-N+1 par le fournisseur espagnol.
Ü Missions
Passer en N et N+1, les écritures relatives à ces opérations (si deux solutions existent, choisir
la plus rapide). Nota : l’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
355
Partie 4 Travaux d’inventaire
Les sorties 22
d’immobilisations
Chapitre
et de valeurs mobilières
de placement
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Analyser les règles spécifiques de comptabilisation applicables
aux cessions d’immobilisations et de valeurs mobilières de
placement.
Ù Évaluer et comptabiliser le prix de cession des immobilisations et
des valeurs mobilières de placement cédées au cours de l’exercice.
PLAN DU CHAPITRE
357
Partie 4 Travaux d’inventaire
358
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement
Chapitre
1 Cession d’immobilisations non financières
Une entreprise peut être amenée à céder certaines de ses immobilisations, c’est-à-dire à
procéder à des opérations de désinvestissement, généralement accompagnées d’une autre
acquisition : remplacement d’un matériel par un matériel neuf identique ou plus performant.
1 Principes
L’analyse comptable de ce type d’opération peut se présenter ainsi :
359
Partie 4 Travaux d’inventaire
2 Exemple
Thème
Le 25 septembre N, une entreprise a cédé pour 350 000 1 un terrain (règlement par chèque
bancaire) qu’elle avait acquis 105 000 1 le 1er octobre N-1.
Enregistrement comptable
25-09-N
Flux 512 Banque 350 000
financier
ENTRÉE 775 Produits des cessions
d’éléments d’actif 350 000
do
Flux réel 675 Valeur comptable des
éléments d’actif cédés 105 000
SORTIE 211 Terrains 105 000
Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
675 105 000 775 350 000
1 Principes
Analyse comptable est identique à celle d’une immobilisation non amortissable, mais la
détermination de la valeur nette comptable à imputer au compte 675 Valeur comptable des
éléments d’actif cédés est plus délicate.
Amortissements cumulés
Valeur nette comptable = Valeur d’origine – jusqu’à la date de cession (1)
(1)
Dotation aux
Amortissements cumulés
amortissements
Amortissements cumulés jusqu’à la date du dernier
jusqu’à la date de cession
= inventaire précédant
+ complémentaire de la date
du dernier inventaire jusqu’à
la cession
la date de cession
– Flux financier ENTRÉE : identique à celui de l’analyse dans le cas d’une immobilisation non
amortissable (Paragraphe 1).
360
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement
Chapitre
– Flux réel SORTIE :
Incidence sur le Résultat : identique à celle de l’analyse dans le cas d’une immobilisation non
amortissable (Paragraphe 1).
2 Exemple
Thème
Un mobilier de bureau acquis 1 800 1 HT le 1er juillet N-7 est cédé pour 210 1 le 30 avril N
(règlement le 31 mai N). Ce mobilier est amorti suivant le système de l’amortissement constant,
taux 10 %.
Comptabilisation
30-04-N
Flux 462 Créances sur cession immobilisations 210
financier
ENTRÉE 775 Produits des cessions
d’éléments d’actif 210
do
Dotation 68112 Dotation aux amortissements sur immobilisations
complé- corporelles
mentaire (1) 60
28184 Amortissement mobilier 60
do
28184 Amortissement mobilier (2) 1 230
Flux réel 675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés
SORTIE 570
2184 Mobilier de bureau 1 800
Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
675 570 775 210
361
Partie 4 Travaux d’inventaire
C Incidence fiscale
Aspect fiscal
Champ d’application : il s’agit de biens mobiliers d’investissement : matériels et outillages industriels,
matériels de transport, matériels et mobiliers de bureau, etc.
Principe : la cession entraîne une collecte de TVA au taux normal de 20 % quelle que soit l’identité
de l’acquéreur.
2 La comptabilisation
Le 1er mars N, l’entreprise Valle cède à l’entreprise Isaire divers mobiliers de bureau acquis 60 000 3
HT le 1er septembre N-5 et amortis sur 10 ans en système linéaire.
Prix de cession : 20 000 3 HT. Règlement par chèque bancaire.
Enregistrement comptable chez le vendeur Valle :
01-03-N
do
do
(2) 28184 Amortissement mobilier (2) 27 000
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 33 000
2184 Mobilier de bureau 60 000
362
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement
Chapitre
>>> Résultat sur cession
01-03-N
1 Le principe
Les cessions d’immobilisations sont inscrites dans les tableaux de l’Annexe.
2 Exemple
Reprendre le thème de l’exemple du § C.2 (cas du bien mobilier).
Tableau des immobilisations
Rubriques A B C D
...
Mobilier de bureau 60 000
Rubriques A B C D
...
Mobilier de bureau 27 000
363
Partie 4 Travaux d’inventaire
1 Principes
Ces titres étant des immobilisations (financières), l’enregistrement de la cession fait intervenir,
comme pour la cession des autres immobilisations (cf. Paragraphe 1.A.B) les comptes :
675 Valeur comptable d’éléments d’actif cédés
775 Produits des cessions d’éléments d’actif
De même, le Résultat dégagé par la cession est déterminé de façon comptable :
2 Exemple
Thème
En N-1, la société Chardon a fait l’acquisition de 10 000 actions de la Société Lumine au cours
de 210 1 l’une. Elle s’assure ainsi un contrôle de cette société.
Le 15 septembre N, les dirigeants de Chardon renoncent à cette participation et revendent toutes
les actions Lumine au cours de 190 1 l’une ; commission bancaire : 2 % du montant de la vente :
TVA au taux normal sur la commission.
À la date de la cession, la dépréciation constituée sur ces actions s’élevait à 80 000 1.
Enregistrement comptable
15-09-N
Flux 512 Banque 1 854 400
monétaire
364
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement
Chapitre
6271 Frais sur titres 38 000
190 Z 10 000 Z 0,02
ENTRÉE 44566 TVA déd. sur autres biens et services 7 600
38 000 Z 0,20
775 Produits des cessions 1 900 000
d’éléments d’actif
do
Flux réel 675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 2 100 000
261 Titres de participation
210 Z 10 000 2 100 000
do
2961 Dépréciation des titres de participation 80 000
Reprise 78662 Reprise sur dépréciation 80 000
de la des immob. financières
provision
Résultat
1 Principes
Un calcul arithmétique permet de déterminer, au préalable, le résultat de l’opération.
Des informations fournies par ce calcul extra-comptable dépend le choix du compte à utiliser.
Les comptes utilisés sont :
– soit 667 Charges nettes sur cession de VMP ;
– soit 767 Produits nets de cession de VMP.
Deux cas peuvent se présenter :
Dans chacun de ces cas, le même compte (soit 667, soit 767) est utilisé aussi bien pour
l’enregistrement du flux d’entrée que pour l’enregistrement du flux de sortie.
365
Partie 4 Travaux d’inventaire
2 Exemples
Thème
Exemple
... ...
503 Actions 24 250
5903 Dépréciations des actions 1 250
... ...
Enregistrement comptable
30-04-N
Flux monétaire 512 Banque 21 420,00
6271 Frais sur titres
450 Z 50 Z 0,04 900,00
ENTRÉE 44566 TVA déd. sur autres biens et services 180,00
667 Charges nettes sur
cessions de VMP
450 Z 50 22 500,00
do
do
Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
667 1 750 000
366
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement
Chapitre
Thème
Exemple
... ...
503 Actions 12 380
5903 Dépréciations des actions 280
... ...
Il s’agit de 20 actions Y achetées 619 3 l’une au cours de l’exercice N-1. Le 18 mai N, toutes ces actions
sont cédées au cours de 650 3 l’une ; commission bancaire : 4 % du montant de la vente ; TVA au taux
normal sur la commission.
Détermination extra-comptable du résultat
Enregistrement comptable
18-05-N
do
do
Résultat
Charges RÉSULTAT Produits
620 767
367
Partie 4 Travaux d’inventaire
Le PCG précise que « la valeur d’entrée de la fraction cédée est estimée au prix d’achat moyen
pondéré ou, à défaut, en présumant que le premier élément sorti est le premier entré » ce qui
laisse le choix entre :
– la méthode du Premier Entré, Premier Sorti (PEPS désignée aussi précédemment FIFO de
l’anglais First In, First Out), plus particulièrement réservée aux Titres de participation,
– la méthode du Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP) pour les autres valeurs mobilières.
15-05-N+1
512 Banque 1 360 000
775 Produits des cessions d’éléments d’actif 1 360 000
272 Z 5 000
do
675 Valeur comptable des éléments d’actif cédés 1 265 000
261 Titres de participation 1 265 000
368
22
Les sorties d’immobilisations et de valeurs mobilières de placement
Chapitre
Évaluation de la valeur d’entrée des titres cédés
390 Z 60 = 23 400
420 Z 100 = 42 000
405 Z 40 = 16 200
CUMP 408 m Z 200 = 81 600
25-10-N
512 Banque 58 800
667 Charges nettes sur cessions de VMP 58 800
392 Z 150
do
667 Charges nettes sur cessions de VMP 61 200
503 Actions 61 200
1 Principes
Les cessions de titres entraînent l’inscription :
– au tableau des immobilisations : pour les titres de la classe 2 enregistrés dans les Immobi-
lisations financières ;
– au tableau des dépréciations : pour toutes les catégories de titres (classe 2 et classe 5) qui ont
été dépréciées.
2 Exemple
Reprendre l’ensemble des trois thèmes des Sections A et B.
369
22
SYNTHÈSE Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire
370
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 22.01
1. Une cession d’immobilisation dégage une plus-value si le montant du compte 675 Valeurs
comptables des éléments d’actif cédés est inférieur au montant du compte 775 Produits des
cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
2. La dotation aux amortissements complémentaire augmente le montant du compte 675
Valeurs comptables des éléments d’actif cédés.
A. Vrai
B. Faux
3. La cession de titres enregistrés dans le compte 271 Titres immobilisés est comptabilisée en
utilisant les comptes 675 Valeurs comptables des éléments d’actif cédés et 775 Produits des
cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
4. Les commissions sur vente de titres de participation viennent en déduction du compte 775
Produits des cessions d’éléments d’actif.
A. Vrai
B. Faux
5. Le compte 667 Charges nettes sur cession de VMP est un compte de charges exceptionnelles.
A. Vrai
B. Faux
Préparez-vous à l’examen
EXO 22.02
1. Matériel industriel :
– acquisition en N pour 100 000 1 HT ;
– cession en N+3 à une entreprise utilisatrice contre un chèque de 60 000 1 ;
– amortissement : 60 000 1 à la date de cession.
Calculer le montant de la TVA collectée et le résultat généré par cette cession.
2. Titres de participation :
e acquisition :
– le 15 janvier N, 10 000 actions au cours de 200 1,
– le 20 mai N, 5 000 actions au cours de 210 1 ;
371
APPLICATIONS
EXO 22.03 Thème : Cession d’un bien mobilier. TVA : calcul et écritures
Le 1er mars N, l’entreprise Durand a fait l’acquisition d’un camion : 57 600 1 TTC. Un montant
de 20 % a été réglé à l’acquisition (chèque bancaire), le solde au 31 décembre N.
Elle a pratiqué sur ce bien l’amortissement linéaire sur 5 ans qui correspond à une
consommation régulière des avantages économiques attendus.
Le 30 septembre N+1, elle cède ce camion à un garagiste ; règlement par chèque bancaire
de 33 600 1.
Ü Missions
1. Passer au journal de l’entreprise Durand les écritures concernant l’opération d’acquisition
et de cession de ce camion.
2. Déterminer le résultat de cession.
Ü Missions
1. Enregistrer toutes les écritures concernant les informations ci-dessus.
2. Présenter, après les opérations de cession, les comptes 503 Actions et 5903 Dépréciation
des actions. Quelle est la signification de leur solde ?
372
Partie 4 Travaux d’inventaire
La clôture 23
et la réouverture
Chapitre
des comptes
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Expliquer les mécanismes conduisant à solder les comptes de
gestion et permettant la détermination du résultat.
Ù Calculer et qualifier le résultat de l’exercice.
Ù Comptabiliser les opérations de clôture des comptes de gestion.
Ù Expliquer les mécanismes de clôture et de réouverture des
comptes de bilan.
Ù Comptabiliser les opérations de clôture et de réouverture des
comptes de bilan.
Les opérations d’inventaire ont permis de produire une balance définitive, respectant les prin-
cipes comptables et exempte d’erreurs. Les opérations de clôture vont permettre de déterminer
le résultat de l’entreprise, d’arrêter les comptes annuels avant l’ouverture de l’exercice suivant.
PLAN DU CHAPITRE
4 L’affectation du résultat
A Les objectifs de l’affectation du résultat SYNTHÈSE P. 380
B La comptabilisation de l’affectation du résultat
APPLICATIONS P. 381
dans une entreprise individuelle
5 Applications
373
Partie 4 Travaux d’inventaire
Clôture des • La procédure de clôture rend les écritures déĮŶi ves. Elles ne
comptes peuvent plus être supprimées, modiĮées ou complétées.
Actualité COVID
Recommandations ANC relatives à la prise en compte des conséquences de l’événement Covid-19
dans les comptes et situations établis à compter du 1er janvier 2020
L’événement Covid-19 et ses conséquences constituent un fait pertinent qui doit être mis en
évidence dans les comptes établis à compter du 1er janvier 2020 et dans l’annexe des comptes.
Lorsque la continuité d’exploitation est irrémédiablement compromise, l’ensemble des consé-
quences d’une liquidation ou d’une cessation d’activité est pris en compte. Les comptes sont établis
sur la base des valeurs liquidatives. Les modalités d’évaluation et de présentation retenues par
l’entité sont indiquées dans l’annexe.
374
23
La clôture et la réouverture des comptes
Chapitre
1 Les objectifs de la clôture de l’exercice comptable
Les opérations de clôture répondent à plusieurs objectifs.
Faire le bilan La durée de l’exercice et la date de clôture sont prévues dans les statuts.
des performances L’entreprise doit respecter ces dates pour informer les partenaires
de l’exercice économiques (investisseurs, actionnaires, établissements financiers,
salariés, état ...) sur la situation financière, le patrimoine et le résultat de
l’exercice comptable.
Établir les comptes Le bilan, le compte de résultat et l’annexe sont établis à la fin de l’exercice
annuels après réalisation des opérations d’inventaire sur la base de la balance de
clôture.
Respecter le calendrier Les partenaires économiques ont pu être informés des dates de
de communication publication des comptes annuels et s’attendent à ce que les délais soient
financière respectés. Les comptes annuels approuvés en assemblée générale sont
déposés au greffe du tribunal de commerce et rendus publics et
accessibles aux partenaires de l’entreprise.
Respecter le calendrier Les entreprises sont soumises à un calendrier assez strict de dépôts de
fiscal déclarations fiscales quelques mois après la clôture de l’exercice. Le
compte de résultat de clôture retraité permet d’établir l’assiette de calcul
de plusieurs impôts (impôts sur les sociétés, CVAE...).
Figer la chronologie La procédure de clôture permet de garantir l’intangibilité de tous les
des opérations enregistrements comptables de l’exercice. Les écritures sont définitives,
elles ne peuvent plus être supprimées ou complétées.
Le passage Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture de
d’un exercice à l’autre l’exercice précédent. Le bilan d’ouverture reprend les soldes des comptes
de bilan de l’exercice précédent.
Affectation du résultat Les comptes arrêtés à la clôture sont présentés avant l’affectation du
résultat. L’affectation du résultat est décidée lors de l’assemblée générale
qui approuve les comptes. Elle peut donner lieu à la distribution d’une
partie du résultat ou de la mise en réserves.
En pratique, la validation peut être effectuée après chaque saisie, mensuellement ou à défaut
annuellement avant clôture. Il est encore possible de compléter des écritures validées dans
l’exercice comptable en cours tant que ce dernier n’est pas clôturé. Des écritures complémen-
taires peuvent être enregistrées pour corriger les écritures validées. L’écriture initiale est
toujours conservée et la correction est donc transparente.
375
Partie 4 Travaux d’inventaire
PCG 921-4 :
« Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des enregis-
trements est mise en œuvre au plus tard avant l’expiration de la période suivante [...] »
En pratique, il ne faut pas confondre la date de fin de l’exercice, appelée habituellement date de
clôture de l’exercice comptable, et la date de l’opération matérielle de clôture sur le logiciel
comptable. Cette opération de clôture doit intervenir avant l’expiration de l’exercice comptable
suivant.
Il convient aussi de distinguer la date de clôture et la date d’arrêté des comptes. L’arrêté des
comptes est la date où les comptes annuels, y compris l’annexe, sont figés par les dirigeants
(conseil d’administration, gérant...) avant d’être présentés en assemblée générale.
La date de clôture de l’exercice comptable est fixée au 31 décembre dans les statuts de la société.
Exemple
Après avoir passé les écritures d’inventaire, le comptable réalise l’opération de clôture sur le système
informatisé le 15 mars de l’année suivante. Les comptes annuels sont arrêtés lors de la réunion du
conseil d’administration le 31 mars. Ils seront approuvés en assemblée générale le 15 mai.
376
23
La clôture et la réouverture des comptes
Chapitre
E La réouverture de l’exercice comptable suivant
Lors de l’ouverture des comptes de l’exercice suivant, les soldes de chaque compte du bilan
(classe 1 à 5) à la clôture de l’exercice précédent sont repris dans le journal des à-nouveaux.
L’écriture consiste à :
– débiter l’ensemble des comptes ayant un solde débiteur à la clôture du précédent exercice ;
– créditer l’ensemble des comptes ayant un solde créditeur à la clôture du précédent exercice.
L’écriture est automatiquement équilibrée par le résultat de l’exercice précédent : compte 120
ou 129.
Présence d’un système informatisé. Avec un logiciel comptable, le passage d’un exercice comptable au suivant est
facile à réaliser. La détermination du résultat, l’arrêté des grands-livres et journaux, la clôture des comptes et la réouverture
de l’exercice suivant sont automatisés. Le comptable est guidé pas à pas pour les procédures de validation, de clôture et de
réouverture. La balance d’ouverture reprend les soldes des comptes de bilan de la balance de clôture et le résultat de l’exercice.
Les comptes 890. Bilan d’ouverture et 891. Bilan de clôture peuvent éventuellement être utilisés pour
la réouverture et la clôture des comptes de l’exercice.
377
Partie 4 Travaux d’inventaire
Règles et méthodes comptables : Les conventions générales comptables ont été appliquées, dans le
respect du principe de prudence, conformément aux hypothèses de base :
– continuité de l’exploitation
– permanence des méthodes comptables d’un exercice à l’autre
– indépendance des exercices
La méthode de base retenue pour l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est la méthode
des coûts historiques. Les principales méthodes utilisées sont les suivantes :
a) Immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont évaluées à leur coût d’acquisition (prix d’achat et frais
accessoires, hors frais d’acquisition des immobilisations) ou à leur coût de production.
Les intérêts des emprunts spécifiques à la production d’immobilisations ne sont pas inclus dans le
coût de production de ces immobilisations.
....
4 L’affectation du résultat
378
23
La clôture et la réouverture des comptes
Chapitre
pour rémunérer l'exploitant ou les associés,
apporteurs de capitaux.
résultat
pour renforcer les fonds propres de
l'entreprise et Įnancer les besoins
Il sera distribué à chacune des actions de la Société ayant droit au dividende, un dividende de
3,55 Euros par action. Le montant global du dividende de 1 049 814 108,2 Euros a été déterminé sur
la base d’un nombre de 295 722 284 actions composant le capital social au 31 décembre 2017. Le
dividende sera détaché le jeudi 21 juin 2018 et mis en paiement à compter du lundi 25 juin 2018.
Le résultat bénéficiaire est imputé pour moitié au capital et pour moitié au compte de l’exploitant.
Exemple
379
23
SYNTHÈSE Chapitre Partie 4 Travaux d’inventaire
380
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 23.01
Préparez-vous à l’examen
EXO 23.02
La balance de clôture de l’entreprise individuelle DG plus est présentée au 31.12. N :
Numéro des comptes Intitulé des comptes Solde débit Solde crédit
101000 CAPITAL 5 000
108000 COMPTE DE L’EXPLOITANT 77 144
218300 MATÉRIEL BUREAU, INFORMATIQUE 1 662
281830 AMORT. MAT BUREAU, INFO 1 381
445500 TAXES SUR CA A DÉCAISSER 3 677
512000 BANQUE 4 193
606300 FOURNIT. ENTRETIEN & PETIT E... 1 677
613200 LOCATIONS IMMOBILIÈRES 4 200
616000 PRIMES D’ASSURANCE 409
618300 DOCUMENTATION TECHNIQUE 512
622600 HONORAIRES 3 304
625100 VOYAGES ET DÉPLACEMENTS 3 108
625700 RÉCEPTIONS 6 461
626100 TÉLÉPHONE 1 292
627000 SERVICES BANCAIRES ET ASSIMI... 1 169
635120 TAXES FONCIÈRES 400
641100 SALAIRES 21 065
645100 URSSAF 8 954
681000 DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS 282
706000 PRESTATIONS DE SERVICES 125 774
381
APPLICATIONS
Ü Missions
1. Passer les écritures pour solder les comptes de charges et de produits et déterminer le
résultat de l’exercice de l’exercice N.
2. Présenter la balance d’ouverture de l’exercice N+1.
3. Le résultat est affecté à hauteur de 5 000 3 au capital et pour le solde au compte de
l’exploitant. Présenter l’écriture d’affectation du résultat en début N+1.
4. Présenter la balance après affectation du résultat en N+1.
382
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
Comptabilité 24
et environnement
Chapitre
numérique
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Exposer la réglementation en matière d’établissement, de
dématérialisation et de conservation des factures et autres pièces
comptables.
Ù Expliquer les obligations légales relatives à l’établissement, la
conservation et la transmission des fichiers informatisés obligatoires.
Ù Utiliser un logiciel comptable ou un module comptable d’un
progiciel de gestion intégré.
Ù Identifier et analyser les impacts actuels de la dématérialisation et
de la numérisation sur l’organisation comptable et l’évolution des
pratiques comptables.
Ù Proposer des modalités adaptées de sauvegarde et de confidentialité
des données comptables, dans une situation donnée.
PLAN DU CHAPITRE
383
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
Dans un contexte de transition numérique, la comptabilité est concernée au tout premier plan
par ces évolutions qui induisent de nombreux changements organisationnels : dématériali-
sation des pièces et des procédures, recours à des outils logiciels performants, évolution des
méthodes de travail.
384
24
Comptabilité et environnement numérique
Chapitre
1 La dématérialisation des documents et des procédures
La dématérialisation est le fait de rendre immatériel un document ou une procédure : le papier
est remplacé par des fichiers numériques qui peuvent facilement être échangés et stockés. Cette
dématérialisation implique une adaptation des règles et des processus administratifs afin
d’assurer l’intégrité et la pérennité des informations.
L’entreprise doit s’assurer de respecter un certain nombre de conditions pour que l’intégrité des
copies numériques dont elle dispose soit garantie : un document intègre est un document qui
n’a subi aucune destruction, aucune altération ni modification intentionnelle ou accidentelle.
385
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
3 La facture électronique
Selon le Code général des impôts (article 289), une facture électronique est une facture créée,
transmise, reçue et archivée sous forme électronique, quelle qu’elle soit. L’intégralité du
processus de facturation doit être électronique.
En France, toutes les entreprises sont en droit d’établir les factures de façon électronique sous
réserve de respecter un certain nombre de conditions.
•Grandes •Entreprises de
entreprises taille moyennes entreprises
intermédiaire entreprises
386
24
Comptabilité et environnement numérique
Chapitre
1 Les téléprocédures fiscales
Dans un contexte de développement rapide du recours aux technologies de la communication,
l’administration fiscale a généralisé et rendu obligatoire le recours aux téléprocédures pour
l’ensemble des déclarations et des paiements. Ces procédures dématérialisées peuvent être
réalisées par les entreprises sous deux formes distinctes : l’EDI (Échange de données informatisé)
ou l’EFI (Échange de formulaires informatisé). Quel que soit le mode de déclaration adopté, les
impôts sont télépayés sous la forme d’un prélèvement à l’échéance. Chaque entreprise dispose
en effet d’un compte fiscal sur le site du Trésor public avec ses coordonnées bancaires.
Procédures EDI
Échange de données agréés)
Transmission
électronique des données Par l'entreprise elle-même uniquement si elle dispose
d'un module EDI associé au logiciel comptable
téléprocédures comptable via le
protocole TDFC -
télépaiement) Transmission des
données comptables et Par un prestataire technique EDI si l'entreprise ne
ĮƐĐĂůĞƐ
Impôt sur les sociétés
TVA
Procédures EFI Procédure qui ne nécessite pas de disposer d'un
logiciel agréé
Échange de formulaires
Le non-respect de l’obligation des obligations de téléprocédure est sanctionné par une amende.
387
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
Extrait d’un exemple de FEC réalisé sur Excel pour une entreprise de conseil
Exemple
Journal JournalLib EcritureNum EcritureDate CompteNum CompteLibelle AuxCompte AuxLibelle PieceRef PieceDate EcritureLibelle Debit Credit
VE ventes 1272 07/12/2018 41100000 CLIENTS 9AMADE AMADEUS 180196 07/12/2018 AMADEUS pilotage 15 840,00
VE ventes 1272 07/12/2018 44571190 TVA coll Ventes à 20% 2 640,00
VE ventes 1272 07/12/2018 70600000 PRESTATION CONSEIL 13 200,00
VE ventes 1348 11/12/2018 41100000 CLIENTS 9AMBER AMBERT 180197 11/12/2018 AMBERT avant projet 7 776,00
VE ventes 1348 11/12/2018 44571190 TVA coll Ventes à 20% 1 296,00
VE ventes 1348 11/12/2018 70600000 PRESTATION CONSEIL 6 480,00
CPAM - URSSAF
Données mensuelles de paie
POLE EMPLOI
Événements Chargement des Įchiers
;ŵĂůĂĚŝĞ͕ ĮŶ de contrat…) DSN …
388
24
Comptabilité et environnement numérique
Chapitre
2 Les logiciels de comptabilité
En complément des fonctions de base, la plupart des éditeurs proposent des fonctionnalités ou
modules complémentaires : gestion des immobilisations, gestion commerciale, gestion de la TVA,
comptabilité analytique et budgétaire, états financiers et liasse fiscale...
Les modules complémentaires sont plus ou moins intégrés et peuvent générer des écritures
récupérées par le logiciel comptable.
389
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
Les logiciels peuvent être vendus sous licence propriétaire, propriété de l’utilisateur, ou sous forme
de location de services dans le cadre d’une application hébergée, propriété du prestataire de service.
Dans le cadre de ces applications hébergées, le logiciel n’est pas installé sur l’ordinateur de
l’utilisateur. L’utilisateur y accède depuis un ordinateur ou une tablette, connecté à Internet. Les
données sont sauvegardées sur des serveurs externes, propriété du fournisseur de services.
Tout comme l’ASP (Application Service Provider – ou fournisseur d’applications hébergées), le
SaaS (Software as a Service – logiciel en tant que service) s’inscrit dans la famille des logiciels en
ligne. Ces offres de services informatiques peuvent aussi prendre le nom de cloud computing,
informatique en nuage ou informatique dématérialisée.
390
24
Comptabilité et environnement numérique
Chapitre
B Les étapes du traitement comptable informatisé
1 Le paramétrage du logiciel
Les fonctionnalités d’un logiciel comptable sont standardisées mais de nombreux réglages
peuvent être affinés de façon à adapter de façon très précise l’utilisation aux spécificités de
l’activité et aux besoins des utilisateurs. Le paramétrage d’un logiciel comptable comporte
plusieurs étapes.
2 La saisie manuelle
Les grilles ou masques de saisie respectent les prescriptions du PCG. Les écritures sont passées
selon le système dit « en partie double » et tout enregistrement comptable précise l’origine, le
contenu et l’imputation de chaque donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui
l’appuie.
Les logiciels proposent généralement des modes de saisie standard – par nature d’opérations
(achats, ventes, règlements) – ou des saisies rapides – au kilomètre – qui permettent de saisir
plusieurs opérations du même mois en une écriture.
L’application propose généralement une saisie en mode brouillard. Dans ce cas, les écritures ne
sont pas encore validées et peuvent être modifiées en corrigeant directement la saisie initiale.
Aucune disposition légale ne précise la forme exacte du livre-journal, du Grand-livre et du livre
d’inventaire. Aussi, chaque éditeur de logiciel a élaboré ses propres grilles de saisie et modèles
d’états.
391
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
La saisie des écritures comptables peut s’avérer longue et fastidieuse lorsqu’elle est entièrement
manuelle. Les logiciels comptables comportent de nombreuses fonctionnalités d’automatisa-
tion qui permettent de limiter l’intervention humaine et de réduire le risque d’erreur. Les modèles
de saisie permettent de recourir à une trame courante d’écriture et de n’y associer que quelques
éléments en précision.
25/05
411000 Clients particuliers 1 200
707010 Ventes de marchandises - vélos 1 000
445712 TVA collectée à 20 % 200
Facture Client particulier PAUL no FV180525
392
24
Comptabilité et environnement numérique
Chapitre
b. La dématérialisation des données entrantes
Les technologies sont de plus en plus prégnantes dans la gestion et offrent de nombreuses
possibilités de gain de productivité. La dématérialisation des données entrantes permet de
diminuer drastiquement les opérations de saisie.
La lecture optique des documents permet de générer les écritures comptables à partir d’un
document scanné. Cette technique prend tout son sens dans le traitement des factures reçues
des fournisseurs, compte tenu de la diversité et du volume qu’elles représentent pour une
entreprise. L’intervention humaine intervient à la validation de l’écriture. Ce dispositif de lecture
automatique des documents implique de disposer des technologies adaptées et d’un volume
suffisant d’opérations à traiter pour justifier de l’investissement.
La récupération des écritures de banque est facile à mettre en place et permet de gagner du
temps de saisie. C’est une procédure mise en place par de nombreux experts-comptables dans
le cadre de la tenue des dossiers en comptabilité de trésorerie.
Intégration des
écritures en L’écriture proposée est enregistrée dans le journal de
comptabilité banque, après validation par l’utilisateur habilité
« Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d’inventaire est assuré pour les
comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de validation, qui
interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement. » (PCG art. 921-3).
393
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
En pratique, la validation peut être effectuée après chaque saisie, mensuellement ou à défaut
annuellement avant clôture. Il est encore possible de compléter, avant la clôture, des écritures
validées dans l’exercice comptable en cours. Des écritures complémentaires peuvent être
enregistrées en cas d’oubli ou pour correction d’erreur. Les erreurs peuvent être rectifiées de
deux manières distinctes : par contre-passation ou par écriture de rectification :
Le chèque no 331 5247 d’un montant de 64 371 3, adressé au fournisseur Savin le 21-10-N en règlement
Exemple
21-10-N
23-10-N
do
23-10-N
401 Fournisseurs 54
512 Banque rectification erreur écriture du 54
23-10 64 371 – 64 317
5 La procédure de clôture
L’opération de clôture rend impossible la saisie d’écritures dans l’exercice clôturé.
Les écritures ultérieures seront obligatoirement saisies sur l’exercice comptable suivant.
« Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l’intangibilité des enregis-
trements est mise en œuvre au plus tard avant l’expiration de la période suivante. » (PCG art. 921-4).
394
24
Comptabilité et environnement numérique
Chapitre
En pratique, il ne faut pas confondre la date de fin de l’exercice comptable, appelée habituel-
lement date de clôture, et la date de l’opération matérielle de clôture sur le logiciel comptable.
Cette opération de clôture doit intervenir avant l’expiration de l’exercice comptable suivant.
Enfin, il convient aussi de distinguer la date de clôture et la date d’arrêté des comptes. L’arrêté
des comptes est la date où les comptes annuels, y compris l’annexe, sont figés par les dirigeants
(conseil d’administration, gérant...) avant d’être présentés en assemblée générale.
La date de clôture de l’exercice comptable est fixée au 31 décembre dans les statuts de la société.
Exemple
Après avoir passé les écritures d’inventaire, le comptable réalise l’opération de clôture sur le système
informatisé le 15 mars de l’année suivante. Les comptes annuels sont arrêtés lors de la réunion du
conseil d’administration le 31 mars. Ils seront approuvés en assemblée générale le 15 mai.
Une fois lettré, le compte peut être visualisé en ne faisant apparaître que les mouvements non
rapprochés :
Extrait du compte 411PAUL – écritures non lettrées – interrogation au 28/02
Date Journal Pièce Echéance Libellé Débit Crédit L
05/02 Ventes 74 15/03 Fact FV01-15-07 3 240 Les mouvements ne sont pas
25/02 Ventes 103 31/03 Fact FV02-25-19 1 080 lettrés : les factures sont en
26/02 Ventes 110 31/03 Avoir AV02-26-01 60 attente de paiement
395
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
Ces objectifs de sécurité doivent permettre de faire face aux différentes menaces qui pèsent sur
le système d’informations, qu’elles soient techniques ou humaines.
B Les outils de sécurisation
1- 1-
2- 2-
réalisables et de données accessibles
ou suppression des données comptables
396
24
Comptabilité et environnement numérique
Chapitre
2 La réglementation en matière de données personnelles
Le RGPD (Règlement général européen sur la protection des données) prévoit l’application d’une
réglementation spécifique « au traitement de données à caractère personnel, automatisé en tout
ou en partie, ainsi qu’au traitement non automatisé de données à caractère personnel contenues
ou appelées à figurer dans un fichier. »
Cette réglementation doit être connue et appliquée au sein des entreprises. Plusieurs travaux
comptables nécessitent l’utilisation et le stockage de données à caractère personnel.
Įscales
L’entreprise doit mettre en œuvre les dispositifs nécessaires pour se conforter au RGPD compte
tenu des données personnelles dont elle dispose :
Finalité des traitements Les traitements réalisés sur des données personnelles doivent
avoir une finalité claire
Information des personnes Les personnes doivent être informées de la finalité et des droits
dont elles disposent pour donner leur consentement
Sécurité Les données personnelles doivent être sécurisées et leur
confidentialité assurée
Qu’est-ce que la sauvegarde des La sauvegarde vise à réaliser une copie de l’historique des données
données comptables ? de façon à pouvoir en disposer par la suite en cas de perte des
données d’origine
Quels événements peuvent Facteur humain : oubli ou erreur de manipulation
conduire à la perte des Facteur environnemental : foudre, inondation, incendie
données ? Facteur physique : panne matériel, destruction
Facteur logique : bug logiciel
Facteur criminel : destruction malveillante, rançon
Quels supports de sauvegarde ? Le Cloud, par le biais d’un prestataire spécialisé lié ou non à
l’éditeur du logiciel comptable
Un serveur dédié (NAS), un disque dur externe
Des bandes magnétiques
Définition d’un plan de Identification des données à sauvegarder
sauvegarde Choix de la fréquence des sauvegardes
Formalisation d’une procédure de restauration
397
Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
Conseil La règle de sauvegarde 3-2-1 Pour assurer une sauvegarde efficace des données, une recette simple adoptée
par de nombreuses entreprises :
3 = Conserver 3 copies des fichiers :
– 1 copie = fichier principal stocké en interne sur le serveur de l’entreprise
– 2 copies = 2 sauvegardes distinctes
2 = Sauvegarder les fichiers sur 2 types de supports différents
1 = Conserver 1 copie de sauvegarde en dehors du site de l’entreprise
DONNÉES DONNÉES
ENTRANTES SORTANTES
Fournisseurs
Clients
Documents papier
Fournisseurs
numérisés
Clients Documents
SYSTÈME électroniques Salariés
Documents
D’INFORMATION
électroniques
COMPTABLE
Banques Téléprocédures Organismes
sociaux
Flux EDI
Trésor public
Ges on électronique
des documents
Toutes les parties prenantes de l’entreprise sont concernées par cette digitalisation qui impacte
les échanges d’information.
398
24
Comptabilité et environnement numérique
Chapitre
– Disposer d’un système d’information performant sur le plan matériel, logiciel et
réseau.
– Paramétrer de façon rigoureuse les logiciels pour optimiser au maximum
l’automatisation des processus (que ce soit pour l’intégration des données d’entrée
ou la production des données de sortie).
Points de
– Former les salariés aux outils pour qu’ils en aient une utilisation optimale sans
vigilance
perte de temps et pour amoindrir les résistances au changement.
– Mettre en place une solution d’assistance interne à l’entreprise par le biais
d’utilisateurs référents et de Foires Aux Questions.
– Maîtriser les règles juridiques de validité des documents pour satisfaire les
obligations légales de l’entreprise en termes de pièces justificatives.
399
24
SYNTHÈSE Chapitre Partie 5 Comptabilité et environnement numérique
Connaître la
Fiabilité d’un Durée de
réglementation applicable Facturation
document conservation des
aux pièces comptables électronique
numérique documents
Saisie manuelle ou
Choix du logiciel Paramétrage intégration
standard,
Documentation automatique de
spécifique ou ERP
données
Utiliser un logiciel de
comptabilité
Validation et
Lettrages et Clôture de la
correction de
rapprochements comptabilité
écritures
Sauvegarde des
Assurer la sécurité du SI Droits d’accès des
Respect du RGPD données
utilisateurs
comptable comptables
Un SI comptable De nombreux
connecté avec les avantages pour
parties prenantes l’organisation
Comprendre les impacts
de la digitalisation Des
conditions
pour une
mise en
oeuvre
optimale
400
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 24.01
401
APPLICATIONS
QCM 24.02
Préparez-vous à l’examen
Ü Missions
À partir du tutoriel vidéo mis en ligne par l’administration fiscale, présenter les différentes
étapes à respecter pour réaliser une déclaration de TVA en mode EFI ainsi que son télépaiement
(vidéo sur Youtube mis en ligne par la chaîne dgfipmedia : « [Tutoriel] Comment déclarer et
payer votre TVA depuis votre espace professionnel sur www.impots.gouv.fr ? »).
402
Applications
APPLICATIONS
EXO 24.04 Corriger une écriture comptable
25-10-N
411 Clients 1 770
707 Ventes de marchandises 1 400
6242 Transports sur ventes 75
44571 TVA collectée 295
Facture N2510001
Ü Missions
1. Reconnaître l’erreur qui a été commise.
2. Le 25-10-N, corriger cette erreur au Journal en utilisant 2 méthodes différentes : la
rectification de l’écriture avec et sans contrepassation.
AC Achats
VT Ventes
BQ1 Banque 1
BQ2 Banque 2
SA Salaires
OD Opérations diverses
L’entreprise TRIDENT est soumise à la TVA au taux de 20 %.
En décembre N, elle a réalisé les opérations suivantes :
1) Le 01.12, achat de marchandises au fournisseur CAC pour de 10 000 1 HT.
2) Le 04.12, paiement des salaires du mois de novembre : 20 000 1.
403
APPLICATIONS
Ü Missions
1. Pour chacune des opérations, préciser le Journal auxiliaire utilisé.
2. Enregistrer les écritures dans les journaux auxiliaires concernés.
TOTAL
SOLDE
Ü Missions
1. Calculer le solde du compte et lettrer les opérations.
2. Ce client est-il à jour dans le règlement de ses factures ?
404
Partie 6 Documents de synthèse
Les documents 25
de synthèse
Chapitre
COMPÉTENCES ATTENDUES
Ù Établir et lire les documents de synthèse conformément aux
dispositions du PCG.
Ù Élaborer les principaux tableaux de l’annexe (immobilisations,
amortissements, dépréciations et provisions).
Ù Justifier l’utilisation des documents de synthèse dans le cadre de la
communication financière et/ou de l’obtention d’un financement.
Les documents de synthèse sont des états périodiques présentant la situation et les résultats
de l’entreprise. Le bilan, le compte de résultat et l’annexe constituent les comptes annuels et
permettent de satisfaire les besoins d’information financière en interne et en externe. Ces
documents doivent être établis de façon normalisée en respectant les principes du PCG.
PLAN DU CHAPITRE
4 Applications
405
Partie 6 Documents de synthèse
Infogreffe
406
25
Les documents de synthèse
Chapitre
1 Lire les documents de synthèse
B Le bilan
Le bilan comptable est une photographie du patrimoine de l’entreprise à une date donnée, le plus
souvent à la clôture de l’exercice comptable. Une colonne rappelle les valeurs constatées à la fin
de l’exercice précédent. Au-delà des normes de présentation, il est important de bien compren-
dre les principales composantes d’un bilan pour réaliser une bonne lecture de la situation
financière de l’entreprise.
Analyse de l’actif du bilan de la société VELOCITY au 31/12/N
(comparatif avec l’exercice N-1)
Diminution de valeur : Amortissement pour usage
des immobilisations et Dépréciation pour perte de valeur
Valeur nette = Valeur brute –
Amortissement et Dépréciation
ACTIF
Valeur historique des éléments à l’entrée dans le Exercice N Exercice N-1
patrimoine Brut Net Net
ACTIF IMMOBILISE
réalisés dans
des éléments
durables 506 000 492 000 510 000
407
Partie 6 Documents de synthèse
Une seule colonne par exercice pour identifier la valeur des sommes
dues
PASSIF
CAPITAUX PROPRES
Capital 700 000 700 000 Patrimoine de la
Réserves 555 000 505 000 société = sommes
Report à nouveau 500 800 laissées à disposition
Résultat de l'exercice 129 000 94 000 de l’entreprise par ses
Exigibilité croissante
propriétaires
TOTAL (I) 1 384 500 1 299 800
PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
Sommes
Provisions pour risques 35 000 22 000 potentiellement à verser
Provisions pour charges 12 500 17 500 compte tenu de risques
encourus
TOTAL (II) 47 500 39 500
DETTES
(1)
692 000 727 000 Sommes dues de
façon certaine à plus
ou moins brève
échéance
C Le compte de résultat
En complément du bilan, qui permet d’appréhender la situation financière du patrimoine de
l’entreprise, il est important de comprendre la manière dont le résultat s’est formé au cours de
l’exercice comptable.
Le compte de résultat présente, de façon comparative sur deux exercices, les charges et les
produits d’une entreprise répartis en trois catégories avant de parvenir au résultat net.
408
25
Les documents de synthèse
Chapitre
Présentation du compte de résultat comptable de la société VELOCITY pour l’exercice N
CHARGES PRODUITS
Exercice N Exercice N-1 Exercice N Exercice N-1
Achats de marchandises 1 099 000 1 044 000 Ventes de marchandises 2 198 000 2 100 000
TOTAL (I) 1 944 500 1 879 500 TOTAL (I) 2 221 500 2 122 000
Charges Įnancières Produits Įnanciers
Éléments Intérêts et charges Įnancières 20 500 19 500 Revenus Įnanciers 1 100 1 000
financiers
TOTAL (II) 24 500 23 500 TOTAL (II) 1 100 1 000
Éléments
exceptionnels
TOTAL (III) 8 000 15 000 TOTAL (III) 2 400 2 000
Impôt sur les bénéĮces (IV) 119 000 113 000 Total des produits (I+II+III) 2 225 000 2 125 000
Impôt sur les Total des charges (I+II+III+IV)) 2 096 000 2 031 000
sociétés BénéĮce 129 000 94 000 Perte
TOTAL GENERAL 2 225 000 2 125 000 TOTAL GENERAL 2 225 000 2 125 000
Informations portant sur les règles et méthodes Compléments d’information relatifs au bilan
comptables et au compte de résultat
Adaptation professionnelle du PCG En tout, une trentaine d’éléments différents
Dérogations aux principes comptables d’information selon le mode de présentation des
Méthodes retenues en cas de choix comptes adopté par l’entreprise
Changements de méthode
E La communication financière
Lors de la clôture de chaque exercice, une société commerciale doit obligatoirement déposer ses
comptes sociaux au registre du commerce et des sociétés (RCS), afin d’en garantir la transpa-
409
Partie 6 Documents de synthèse
rence. Le dépôt concerne notamment le bilan, le compte de résultat et l’annexe et doit être
réalisé dans le mois qui suit l’approbation des comptes. Le défaut de publication est sanctionné
par une amende de 1 500 1.
Par cette publication, l’entreprise met à disposition ses comptes des parties prenantes externes
à l’entreprise. Cette pluralité d’acteurs et de besoins justifie l’adoption de règles de présentation
normalisées des comptes annuels :
A Principes généraux
Les comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) doivent comprendre autant de
rubriques et de postes qu’il est nécessaire pour donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise :
410
25
Les documents de synthèse
Chapitre
Le PCG prévoit trois modèles
Quel que soit le modèle de présentation adopté, l’entreprise doit respecter les principes suivants
lors de l’élaboration des documents de synthèse :
– non-compensation au niveau de la présentation des postes des comptes annuels ;
– permanence de la présentation ;
– possibilité de négliger les centimes en indiquant des montants arrondis à l’euro le plus proche.
1 Le bilan
Modèle de bilan actif
ACTIF N N-1
Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Capital souscrit – non appelé
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles
Frais d’établissement 201 2801
Frais de recherche et de 203 2803
développement
411
Partie 6 Documents de synthèse
ACTIF N N-1
Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Concessions, brevets, licences, 205 2805 - 2905
marques, procédés, logiciels
Fonds commercial 206 - 207 2906 - 2907
Autres 208 2808 - 2908
Immobilisations incorporelles en 232
cours
Avances et acomptes 237
Immobilisations corporelles
Terrains 211 - 212 2911 - 2912
Constructions 213 2813 - 2913
Installations techniques, matériel et 215 2815 - 2915
outillage industriels
Autres 218 2818 - 2918
Immobilisations corporelles en cours 231
Avances et acomptes 238
Immobilisations financières
Participations 261 2961
Créances rattachées à des 267 - 268 2967 - 2968
participations
Titres immobilisés de l’activité du 273 2973
portefeuille
Autres titres immobilisés 271 - 272 2971 - 2972
Prêts 274 2974
Autres
TOTAL I
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours
Matières premières et autres 31 - 32
approvisionnements
En-cours de production (biens et 33
services)
Produits intermédiaires et produits 35
finis
Marchandises 37
Avances et acomptes versés sur 4091
commandes
Créances
Créances clients et comptes 411 - 413 -
rattachés 416 - 418
412
25
Les documents de synthèse
Chapitre
ACTIF N N-1
Brut Amortissements Net Net
et dépréciations
(à déduire)
Autres Autres
comptes de
tiers
débiteurs
Capital souscrit – appelé non versé
Valeurs mobilières de placement
Actions propres
Autres titres 50
Instruments de trésorerie
Disponibilités 51 - 53
Charges constatées d’avance 486
TOTAL II
Charges à répartir sur plusieurs
exercices (III)
Prime de remboursement des
emprunts (IV)
Écarts de conversion Actif (V) 476
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV+V)
PASSIF N N-1
CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé..............) 101
Prime d’émission, de fusion, d’apport
Écart de réévaluation
Écarts d’équivalence
Réserves :
– réserve légale 1061
– réserves réglementées
– autres
Report à nouveau 11
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 12
Subventions d’investissement 13
Provisions réglementées 14
TOTAL I
PROVISIONS
Provisions pour risques 151
Provisions pour charges 15 (sauf 151)
TOTAL II
DETTES
413
Partie 6 Documents de synthèse
PASSIF N N-1
Emprunts obligataires convertibles
Autres emprunts obligataires
Emprunts et dettes auprès des établissements 164 - 1688 - 512 - 519
de crédit
Emprunts et dettes financières divers
Avances et acomptes reçus sur commandes 4191
en cours
Dettes fournisseurs et comptes rattachés 401 - 403 - 408
Dettes fiscales et sociales 42 - 43 - 44
Dettes sur immobilisations et comptes 404
rattachés
Autres dettes Autres comptes de tiers créditeurs
Instruments de trésorerie
Produits constatés d’avance 487
TOTAL III
Écarts de conversion Passif (IV) 477
TOTAL GÉNÉRAL (I+II+III+IV)
2 Le compte de résultat
La présentation du compte de résultat peut être réalisée en compte (sous la forme d’un tableau)
ou en liste. Le modèle sous forme de tableau n’est pas présenté.
N N-1
Produits d’exploitation :
Ventes de marchandises 707 - 7097
Production vendue [biens et services] 701 - 706 - 708
Montant net du chiffre d’affaires X X
dont à l’exportation :...............
Production stockée 713
Production immobilisée 72
Subventions d’exploitation 74
Reprises sur provisions (et amortissements), transferts de 781 - 791
charges
Autres produits 75
Total I X X
Charges d’exploitation :
Achats de marchandises : 607 - 6087 - 6097
Variation de stock 6037
Achats de matières premières et autres approvisionnements 601 - 602 - 6081 - 6082 -
6091 - 6092
Variation de stock 6031 - 6032
Autres achats et charges externes Autres 60 - 61 - 62
Impôts, taxes et versements assimilés 63
Salaires et traitements 641
414
25
Les documents de synthèse
Chapitre
N N-1
Charges sociales 645
Dotations aux amortissements et aux provisions :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 6811 - 6812
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations 6816
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 6817
Dotations aux provisions 6815
Autres charges 65
Total II X X
1. RÉSULTAT D’EXPLOITATION (I-II) +X
Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun :
Bénéfice ou perte transférée III X X
Pertes ou bénéfice transféré IV X X
Produits financiers :
De participation 761
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé 762
Autres intérêts et produits assimilés 764 - 765
Reprises sur provisions et transferts de charge
Différences positives de change 766
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de 767
placement
Total V X X
Charges financières :
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux 686
provisions
Intérêts et charges assimilées 661 - 665 - 668
Différences négatives de change 666
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de 667
placement
Total VI X X
2. RÉSULTAT FINANCIER (V-VI) +X
3. RÉSULTAT COURANT avant impôts (I-II+III-IV+V-VI) +X
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion 771
Sur opérations en capital 775 - 777
Reprises sur provisions et transferts de charges
Total VII X X
Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion 671
Sur opérations en capital 675
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux 687
provisions
Total VIII X X
415
Partie 6 Documents de synthèse
N N-1
4. RÉSULTAT EXCEPTIONNEL (VII-VIII) +X
Participation des salariés aux résultats (IX) X X
Impôts sur les bénéfices (X) X X
Total des produits (I+III+V+VI) X X
Total des charges (II+IV+VI+VIII+IX+X) X X
Bénéfice ou perte X X
416
25
Les documents de synthèse
Chapitre
Tableau des dépréciations
Provisions pour
charges
TOTAL
Selon les cas, l’annexe sera plus ou moins détaillée : certaines informations sont à fournir de
façon obligatoire et d’autres le sont uniquement lorsqu’elles ont une importance significative
nécessaire à l’obtention de l’image fidèle.
417
25
SYNTHÈSE Chapitre Partie 6 Documents de synthèse
Établir les tableaux Tableau des Tableau des Tableau des Tableau des
de l’annexe immobilisations amortissements dépréciations provisions
418
Applications
Évaluer vos connaissances
QCM 25.01
1. Les comptes annuels d’une entreprise peuvent ne pas être rendus publics.
A. Vrai
B. Faux
2. L’entreprise n’établit les comptes annuels que pour satisfaire une obligation légale.
A. Vrai
B. Faux
3. Le système de présentation abrégé doit obligatoirement être adopté par les petites
entreprises.
A. Vrai
B. Faux
4. Le système de présentation développé est optionnel.
A. Vrai
B. Faux
5. Bilan et compte de résultat peuvent présenter des montants arrondis à l’euro le plus proche.
A. Vrai
B. Faux
Préparez-vous à l’examen
EXO 25.02 Identifier les différences entre les différents systèmes de présentation
Ü Missions
À partir du modèle de bilan et de compte de résultat du système de base présentés dans ce
manuel et des modèles de présentation de comptes des systèmes abrégé et développé (en ligne
sur le site de l’ANC : PCG ou recueil des normes comptables), identifier les différences dans la
présentation des postes suivants :
– immobilisations corporelles,
– achats de marchandises et variation des stocks,
– services extérieurs.
419
APPLICATIONS
L’entreprise SNOW commercialise des vêtements de ski en haute Savoie. Elle souhaite établir
le bilan et le compte de résultat à l’issue du premier exercice comptable après sa création.
Vous disposez de la balance générale avant inventaire au 31/12/N.
Ü Missions
1. Que signifie « balance générale après inventaire » ?
2. À partir de la balance générale après inventaire, établir le bilan et le compte de résultat au
31/12/N.
3. Par lecture du bilan et du compte de résultat, retrouver les informations suivantes :
– quel est le montant du résultat, quelle est sa nature ? Comment a-t-il été calculé ?
– quel est le montant total du chiffre d’affaires ?
420
Applications
APPLICATIONS
– quel est le coût d’achat des marchandises vendues ?
– indiquer les valeurs clés du bilan : actif immobilisé net, actif circulant net, capitaux
propres, dettes.
– la trésorerie de l’entreprise est-elle positive ?
Amortissements
– Amortissement du bâtiment industriel acquis 150 000 1 le 01/07/N = durée de vie 25 ans
– Amortissement de l’automate de production acquis 200 000 1 le 01/07/N = durée de vie
5 ans
– Amortissement de l’ancien automate de production acquis 100 000 1 le 01/07/N-5 =
durée de vie 10 ans
En complément des immobilisations acquises ou cédées, les dotations aux amortissements
au titre de l’exercice N sont les suivantes :
– Constructions : 20 000 1
– Installations techniques 15 000 1
– Autres immobilisations corporelles 30 000 1
Dépréciations
Une dépréciation sur stock de 20 000 1 avait été constatée l’an passé pour anticiper le
caractère inutilisable de matières premières devenues interdites pour des motifs sanitaires.
Le stock concerné a été détruit au cours de l’exercice.
La dépréciation de 50 000 1 constatée en N-1 concernait :
– à hauteur de 30 000 1 un client avec lequel un accord a été trouvé et qui a régularisé sa
situation ;
– à hauteur de 20 000 1 un client toujours en difficulté pour lequel la dépréciation doit être
maintenue.
Un client dont le montant de la créance s’élève à 12 000 1 (TVA à 20 %) est en procédure
de redressement judiciaire. L’entreprise espère récupérer 50 % de sa créance.
421
APPLICATIONS
Provisions
Un litige en cours avec un salarié licencié avait conduit à constater une provision de 10 000 1
l’an passé. Compte tenu de ses demandes devant les Prud’hommes et de l’avancée du
dossier, notre avocat estime que le risque pourrait atteindre 20 000 1 en fin d’année N.
Ü Missions
À partir des informations communiquées, compléter les tableaux de l’annexe fournis ci-après
(immobilisations, amortissements, dépréciations, provisions).
Tableau des immobilisations
Amortissements Amortissements
Augmentations : Diminutions
cumulés cumulés
Rubriques dotations d’amortissements
à l’ouverture à la clôture
de l’exercice de l’exercice
de l’exercice de l’exercice
Immobilisations
corporelles :
Constructions 230 000
ITMOI 220 000
Autres 150 000
immobilisations
TOTAL 600 000
422
Applications
APPLICATIONS
Tableau des dépréciations
423
Sujet inédit
SUJET INÉDIT
d’apprentissage
et d’évaluation (SAÉ)
Vous avez été embauché par la SAS MadeInF, une entreprise installée à Aurillac (Cantal) et
qui produit et commercialise des vêtements et des accessoires personnalisés par broderie.
Son originalité réside dans une production 100 % française qui la démarque de ses
concurrents. Elle appartient au réseau d’entreprises « Fiers d’être Made In France ».
La commercialisation des produits se fait en grande majorité par le biais d’un site web. La
clientèle est constituée d’entreprises, d’associations et de particuliers qui sont sensibles à
l’origine française des produits et l’utilisent parfois pour mettre en avant leur côté éthique
en associant leur nom à cet achat.
L’entreprise MadeInF a fait le choix de piloter son activité avec un PGI en mode Saas, qui lui
permet de gérer les opérations commerciales, la paie des salariés, la tenue de la comptabilité
générale, les budgets, et l’ensemble des déclarations fiscales et sociales associées.
Pour les opérations soumises à TVA, le taux normal de 20 % s’applique. Les numéros
d’identification à la TVA ont été échangés avec tous les fournisseurs et les clients membres
de l’Union européenne.
Vous êtes embauché pour assister le responsable financier Monsieur Rey mais surtout pour
reprendre son poste à court terme puisque son départ en retraite est prévu dans moins d’un
an. Vous deviendrez ainsi le bras droit du PDG, M. AIMARD que vous assisterez dans toutes
ses décisions (non seulement financières mais également managériales, stratégiques, et en
termes de politique RH). Par conséquent, on vous demande d’avoir une vision d’ensemble
non seulement de l’entreprise mais également de son marché, d’autant plus que l’entreprise
souhaite se tourner vers l’international.
Ce cas se décompose en 5 parties, indépendantes les unes des autres. Ces 5 parties sont
en lien avec les différentes situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) de chacun des
3 B.U.T. tertiaires : GACO, GEA et TC de la manière suivante.
425
SUJET INÉDIT
426
Applications
APPLICATIONS
DOSSIER 1 Partie 1 – Environnement juridique
Ü Mission
1. Les statuts juridiques de la société sont une SAS. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce qui
justifie ce choix ? Justifiez votre réponse.
2. Quels auraient été les autres statuts juridiques possibles ? Justifiez votre réponse.
3. MadeInF regroupe une clientèle constituée notamment d’entreprises et d’associations. Vous
devez donc maîtriser les étapes de la conclusion de contrats entre professionnels. Définissez
le contrat, les conditions de validité et la portée des engagements.
4. MadeInF cherche à développer son activité sur le territoire français comme à l’international.
Elle décide de procéder à plusieurs embauches. En vous basant sur le document 1, rédigez
une note sur la construction du droit, en général, mais surtout du droit du travail, CDD, CDI,
période d’essai, signature d’un contrat, délai de prévenance, rupture anticipée, clause,
procédure de licenciement, lettre de notification, etc. Votre réflexion sera appuyée par des
références.
5. En vous basant sur le document 2, rédigez une note sur les obligations et droits des salariés
et employeurs. Pour cela, vous reviendrez notamment sur la mise en place du contrat
nouvelles embauches, la mise en sursis, la compétence juridictionnelle, la protection de la
personne telle que définie par le Code civil, la protection de la personne telle que définie par
la Convention de sauvegarde des Droits de l’homme et des libertés fondamentales, la
discrimination et plus particulièrement la protection de la femme enceinte, le principe de
non-discrimination entre les hommes et les femmes, la légitimité de l’action des syndicats
pour un tiers déterminé, les procédures de licenciements, etc. Votre réflexion sera appuyée
par des références.
Document 1
427
APPLICATIONS
lettre recommandée avec avis de réception. Le salarié se rend seul à cet entretien, sans plus
d’informations stipulées dans le courrier de notification. M. PAYARD se voit signifier son
licenciement pour faute grave le 17/04/N+1 par lettre recommandée avec avis de réception. La
lettre de notification de licenciement reste relativement évasive sur les motifs de rupture du
contrat de travail.
Document 2
Mme MARTY avait été embauchée en contrat à durée indéterminée le 03/06/N en tant que
conseillère clientèle. L’article 2 de son contrat de travail stipule qu’elle percevra une rému-
nération de 1 700 brut mensuel. Aucune clause d’objectifs n’est insérée dans la convention. À
noter que MadeInF est dotée d’instances représentatives du personnel. Début avril N, la
salariée apprend qu’elle est enceinte. Son état de santé l’oblige à quitter régulièrement son
poste de travail. M. AIMARD s’interroge sur ce comportement et apprend indirectement la
grossesse de sa salariée.
L’employeur décide alors de la changer de fonction car il estime que son état nuit à l’image
et à la réputation de l’entreprise. Apprenant cette décision, Mme MARTY refuse ce change-
ment. M. AIMARD lui annonce, dans le même temps, la baisse de sa rémunération prétextant
que son chiffre d’affaires est en chute libre et que par conséquent, il ne peut la maintenir au
salaire contractualisé par les parties au moment de la conclusion de la convention. Mme
MARTY l’informe qu’elle va demander un rendez-vous avec le médecin du travail. L’employeur
lui rétorque que c’est lui le patron et qu’elle n’a pas le choix.
Désespérée, Mme MARTY décide de faire appel au délégué du personnel. Celui-ci en fait part
à son organisation syndicale représentative, qui décide de mettre en place une procédure au
fond pour discrimination et non-respect de l’égalité de rémunération entre hommes et
femmes. M. AIMARD, furieux du comportement de sa salariée, la licencie pour faute grave au
motif : « refus d’occuper un autre poste ».
Ü Mission
1. Caractérisez l’évolution du marché du 100 % français. Quand est-il né ? Pourquoi ?
2. Sur quelles valeurs repose le secteur économique du 100 % français ? Dans quels types
d’activité retrouve-t-on le plus cette distinction ?
3. Expliquez le terme « concurrence ».
4. Expliquez l’impact des différents impôts sur l’entreprise. Citez ces derniers au préalable.
5. En vous basant sur les piliers du développement durable, expliquez pourquoi l’atteinte d’un
objectif ne relève pas forcément d’une performance. Au préalable, vous définirez cette
notion.
6. Relevez la différence entre efficacité et efficience.
7. Citez les différents indicateurs de performance financière et commerciale.
8. Qu’est-ce que la RSE ? Rappelez les différents piliers de la RSE. En quoi cette dernière
peut-elle avoir un impact sur les externalités négatives produites par l’entreprise ?
9. Identifiez l’externalité liée au développement de l’e-commerce et les moyens de la réduire.
10. Expliquez pourquoi la responsabilité sociétale peut être un levier de performance pour
l’entreprise.
428
Sujet inédit
SUJET INÉDIT
11. Déterminez l’intérêt pour une entreprise d’intensifier ses efforts en matière de respon-
sabilité sociétale.
12. Identifiez les parties prenantes à l’origine de ces mutations.
13. Relevez les attentes actuelles des consommateurs vis-à-vis de ces entreprises.
Document 1 – Sitographie
429
SUJET INÉDIT
À ce sujet, la Direction générale des entreprises (DGE) précise que pour être porteur de la
mention « Fabriqué en France », un produit manufacturé doit :
– tirer une part significative de sa valeur d’une ou plusieurs étapes de fabrication localisées
en France,
– avoir subi sa dernière transformation substantielle en France.
C’est pourquoi un produit porteur d’une indication « Fabriqué en France » peut être composé
de matières premières importées. Afin de s’assurer de la légitimité des mentions « Fabriqué
en France » ou « made in France », la Direction générale de la concurrence, de la consomma-
tion et de la répression des fraudes (DGCCRF) contrôle le marquage de l’origine figurant sur
l’étiquetage des marchandises commercialisée en France.
Les règles de code de la consommation
La mention « Fabriqué en France », comme toute allégation, doit respecter les règles du code
de la consommation : le professionnel doit être en mesure de la justifier et cette allégation ne
doit pas induire le consommateur en erreur.
En tant que consommateur, si vous constatez une pratique trompeuse de la part d’une
entreprise ou de nature à induire le consommateur en erreur sur l’origine d’un produit, vous
pouvez la signaler aux services de la répression des fraudes via l’application SignalConso, un
service public pour les consommateurs.
Ces marquages qui peuvent vous induire en erreur
« Conçu en France », « designé en France », « assemblé en France », « élaboré en France »,
« conditionné en France », etc. Restez vigilants face aux marquages ambigus ou trompeurs, qui
peuvent induire le consommateur en erreur en suggérant une origine « France » alors que tel
n’est pas forcément le cas.
Par ailleurs, la présence sur le produit ou son emballage d’un drapeau français, d’une cocarde
ou d’un hexagone « bleu-blanc-rouge » ne garantit pas nécessairement que le produit ait été
fabriqué en France.
Quelles sont les indications « Fabriqué en France » ?
Si le respect des règles d’origine non préférentielle permet d’obtenir la mention « Fabriqué en
France », il existe d’autres initiatives qui valorisent l’origine d’un produit.
Celles-ci sont facultatives, gratuites ou payantes, générales ou sectorielles. Pour en bénéficier,
les marques répondent à des cahiers des charges spécifiques et leur attribution est généra-
lement vérifiée par un organisme tiers indépendant.
Voici quelques exemples de labels vous permettant d’acheter des produits fabriqués en
France :
– Les indications géographiques : la qualité des produits agricoles, agroalimentaires et
viticoles est promue à travers des indications géographiques protégées (IGP), qui identifient
un savoir-faire lié à une origine géographique, et des appellations d’origine fondées sur la
notion de terroir, telles que l’appellation d’origine protégée (AOP) au niveau européen et
l’appellation d’origine contrôlée (AOC) en France.
– Origine France Garantie : ce label certifie que le lieu où le produit prend ses caractéristiques
essentielles est situé en France et que 50 % au moins du prix de revient unitaire est acquis
en France. Aujourd’hui, 2 000 gammes de produits sont labellisées, représentant près de
600 entreprises.
– France Terre Textile : le label France Terre Textile garantit qu’au minimum 75 % des étapes
de fabrication ont été effectuées en France. Près de 100 entreprises sont aujourd’hui
labellisées France Terre Textile.
Site du ministère de l’Économie (https://www.economie.gouv.fr/particuliers/produit-made-in-france)
430
Applications
APPLICATIONS
DOSSIER 3 Partie 3 – Environnement stratégie marketing
Ü Mission
1. Rédigez une liste des enjeux auxquels est confrontée l’entreprise aujourd’hui.
2. Quels sont les différents segments de clientèle sur ce marché ?
3. Quel est le positionnement de cette entreprise ?
4. Selon vous, quels peuvent être les différents métiers du marketing et leur rôle dans une
entreprise ? Rappelez vos connaissances sur les notions de « DAS » (ou business unit) et de
« métier » en stratégie.
5. Comment qualifieriez-vous la stratégie de cette entreprise ? Justifiez vos réponses.
6. Quels sont les différents concepts de base de la démarche marketing ?
7. Quels sont les éléments du mix marketing d’une organisation ?
8. Dans le cadre d’une veille informationnelle, on vous demande de réaliser un diagnostic
stratégique afin de positionner l’entreprise dans son environnement. Quels sont les
principaux concurrents de la SAS ?
9. Cette entreprise a décidé d’appliquer une démarche de développement durable. Identifiez
les parties prenantes pour comprendre leurs attentes sur les aspects du développement
durable et proposez des sources d’amélioration du management de l’organisation.
10. Comment les clients consommateurs peuvent-ils influencer l’entreprise dans ses choix ?
11. Quel est le lien entre une démarche responsable et l’impact sur l’image de marque ?
12. Expliquez ce qu’est l’e-réputation.
13. Précisez comment les consommateurs s’informent sur l’e-réputation d’une entreprise.
14. Montrez l’influence de l’e-réputation sur le comportement des consommateurs.
Ü Mission
1. L’entreprise dispose d’un site web marchand. Quels conseils lui donneriez-vous quant à la
stratégie de communication à adopter dans le cadre d’un développement ?
2. Définissez les notions suivantes : marketing viral, community manager et réseaux sociaux.
3. Qu’entend-on par démarche publicitaire ?
Ü Mission
1. La direction de l’entreprise est un enjeu stratégique. Quels sont les différents styles de
management ?
2. En reprenant les documents 1 et 2 de la partie Environnement juridique, comment
qualifieriez-vous le style de management de M. AIMARD ?
3. Montrez que le style de management adopté par M. AIMARD peut conduire à des dérives
importantes, particulièrement avec les générations Y et Z.
4. Expliquez pourquoi les différents niveaux de management et les décisions qui y sont
rattachées ne représentent pas les mêmes enjeux pour l’entreprise.
431
SUJET INÉDIT
5. À l’aide des notions citées précédemment et des liens proposés dans le document 1,
présentez, sous la forme d’une carte heuristique, les quatre principaux styles de manage-
ment et les trois niveaux de décision de management.
6. Qu’est-ce que la GPEC ? Quel est le principal objectif de la GPEC ? Quelles sont les étapes de
la GPEC ? Pourquoi mettre en place une GPEC ? Qui est concerné par la GPEC ? Rédigez une
courte note à l’intention de M. AIMARD pour lui démontrer l’intérêt de mettre en place une
GPEC au sein de son entreprise.
Les sites web suivants proposent des outils gratuits de création de cartes mentales.
Canva : https://www.canva.com/fr_fr/
FreeMind : http://freemind.sourceforge.net/wiki/index.php/Main_Page
MindMeister : https://www.mindmeister.com/fr
www.canva.com
432
Sujet inédit
SUJET INÉDIT
technologies de l’information et de la communication (NTIC) n’ont que peu de secrets pour eux.
Idem pour la génération Z, née entre 1995 et 2012, qui, pour sa part, a baigné dedans depuis
le plus jeune âge : Internet, les smartphones, les réseaux sociaux... à tel point qu’ils alimentent
leur propre « image » en ligne.
Avec une vision du monde et de leur environnement différente de celle des générations
précédentes, ces millennials ont envahi les entreprises forts de leurs convictions parfois
« révolutionnaires ». « Il se dit de ces générations qu’elles sont peu vaillantes. Ces jeunes sont
soupçonnés d’être paresseux, accusés d’être irrespectueux de la hiérarchie et infidèles à leur
entreprise. Mais la vérité est bien plus complexe ! », indique Adrien Ledoux, cofondateur de
Job Teaser.
En réalité, il estime que ces jeunes sont jalousés en raison de « leur liberté ». Pour Eric Cohen,
P-DG de Keyrus, spécialiste des datas et du digital, les millennials « rêvent d’être leur propre
patron, mais ils ne le deviendront pas tous ». Pour l’entreprise, tout l’enjeu est de parvenir à
prendre le parti « de leur appétence pour l’innovation et de leur créativité ».
1. Apporter du sens au travail
Didier Pitelet, fondateur de Moon’s factory, spécialiste du management d’entreprise, écrit dans
son livre Le prix de la confiance : une révolution humaine au cœur de l’entreprise (éditions
Eyrolles) que les moins de 20 ans sont « des utopistes peu dociles qui exigent un management
entrepreneurial ».
Les jeunes de la génération Z, mais c’est aussi valable pour la génération Y, ont besoin de
« comprendre exactement leur mission et la raison de leur travail car ils sont exigeants avec
eux-mêmes tout autant qu’avec les autres », insiste Eric Cohen. Contrairement à leurs parents
dont ils rejettent la vie professionnelle, « ils ne souhaitent pas travailler par nécessité mais par
plaisir. Ils cherchent à trouver un sens à ce qu’ils font », martèle Adrien Ledoux.
Le modèle de management doit donc être « structural, éducatif et psychologique », souligne
Didier Pitelet. Le manager doit se comporter en coach, avec à l’esprit que la hiérarchie
classique, du haut vers le bas, ne fonctionner pas. « Les 18-35 ans souhaitent un manager qui
les comprenne, les soutienne et les conseille. Un mentor, capable de révéler leurs talents pour
réaliser leurs passions », ajoute le P-DG de Keyrus.
2. Lancer des défis pour les stimuler
« Travailler en s’amusant est important pour eux », note Didier Pitelet. L’entreprise doit donc
s’efforcer de varier les tâches en proposant de nouveaux objectifs régulièrement. Hyper-
connectées et touche-à-tout, les générations Y et Z cherchent à satisfaire leur curiosité. « Il faut
leur donner la possibilité d’explorer des postes connexes au sein de l’entreprise. Cela renforce
leur polyvalence », souligne Eric Cohen.
Dès lors que la mission confiée a un impact concret sur la société, ces jeunes s’y investissent
à fond. À charge au manager de bien prendre en compte la dimension technologique, dont
l’innovation doit être le point d’orgue. Didier Pitelet affirme même que ces générations sont
les premiers à apprendre à leurs parents, ce qui a nécessairement un impact sur leur vision des
relations humaines avec leurs aînés.
« Ils ont le goût de relever les défis de leur génération, comme celui de former les seniors à
la transformation numérique de l’entreprise. L’échange de compétences se fait et doit se faire
aujourd’hui dans les deux sens », explicite Eric Cohen.
3. Les mettre en situation d’apprentissage
Vivant depuis leur plus jeune âge dans un monde en perpétuelle évolution, les millennials ont
parfaitement conscience qu’ils doivent se tenir en alerte. « Avec les progrès de l’intelligence
artificielle, d’ici à 20 ans, la moitié des emplois actuels risquent de disparaître. Les millennials
en ont une conscience innée car ils se sont habitués depuis l’enfance à des mutations
433
SUJET INÉDIT
434
Corrigés
1 Histoire, définition et rôle de la comptabilité
QCM 01.01
435
CORRIGÉS
QCM 02.02
1. A Vrai ; B Faux
2. A Faux ; B Vrai
EXO 02.03
436
Corrigés
CORRIGÉS
EXO 02.04
437
CORRIGÉS
Indiquer :
– Le nom du fournisseur.
– Le nom du client.
– La date de la facture.
– L’échéance de la facture.
– Le montant de la facture : hors taxe, TVA et toute taxe comprise.
– Le montant réglé au comptant au fournisseur.
– Le montant de la dette au fournisseur : solde à payer.
QCM 03.02
1. A Faux ; B Vrai
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Faux ; B Vrai
5. A Faux ; B Vrai
6. A Vrai ; B Faux
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux
EXO 03.03
Déterminer la valeur du patrimoine de l’entreprise Tournier sur la base des éléments suivants :
Terrains : 100 000 1
Stocks de marchandises : 20 000 1
Banque : 10 000 1
Emprunts : 80 000 1
Dettes fournisseurs : 20 000 1
Créances clients : 10 000 1
Actif
Terrains : 100 000 1
Stocks de marchandises : 20 000 1
Banque : 10 000 1
Créances clients : 10 000 1
140 000 1
438
Corrigés
Passif
CORRIGÉS
Emprunts : 80 000 1
Dettes fournisseurs : 20 000 1
100 000 1
PATRIMOINE = ACTIF NET DE DETTES = ACTIF – DETTES = 140 000 – 100 000 = 40 000 1
EXO 03.04
EXO 03.05
439
CORRIGÉS
EXO 03.06
Déterminer le résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant.
Résultat de l’année N+1 s’il n’y a pas eu de nouvel apport de l’exploitant :
Patrimoine au 01/01/N+1 = 1 200 000
Patrimoine au 31/12/N+1 = 1 400 000
Variation du Patrimoine sur N = 1 400 000 – 1 200 000 = + 200 000
Résultat = Enrichissement = Bénéfice = 200 000
EXO 03.07
QCM 03.08
1. A Vrai ; B Faux
2. A Faux ; B Vrai
3. A Faux ; B Vrai
4. A Vrai ; B Faux
5. A Vrai ; B Faux
QCM 03.09
EXO 03.10
1. Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 3, le total des crédits s’élève à
45 300 3. Déterminer la nature et le montant du solde. Quelle est sa signification ?
Le total des débits d’un compte Client s’élève à 85 300 1, le total des crédits s’élève à 45 300 1.
Nature et montant du solde :
Débits O Crédits Ì le solde est débiteur.
Solde débiteur = débit – crédit = 85 300 – 45 300 = 40 000 1.
Il s’agit d’une créance sur le client de 40 000 1. Le client doit à l’entreprise 40 000 1.
2. Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 3, le total des crédits s’élève
à 152 600 3. Quelle est la nature et le montant du solde ? Quelle est sa signification ?
Le total des débits d’un compte Fournisseur s’élève à 102 600 1, le total des crédits s’élève à
152 600 1.
Nature et montant du solde :
Crédits O Débits Ì le solde est créditeur.
Solde créditeur = crédits – débits = 152 600 – 102 600 = 50 000 1.
440
Corrigés
CORRIGÉS
L’entreprise doit 50 000 1 à son fournisseur.
3. Indiquer par une croix (X) dans la colonne qui convient la nature des comptes suivants :
EXO 03.11
Présenter le compte Caisse arrêté au 30 juin N, sachant que le 1er juin le montant des espèces
en caisse était de 7 357 3.
DÉBIT CAISSE CRÉDIT
Date Libellé Montant Date Libellé Montant
01/6 Solde à nouveau 7 357 03/6 Achat de timbres-poste 63
05/6 Ventes au comptant 948 06/6 Achat de fournitures 745
10/6 Règlement Mirabeau 852 15/6 Versement en banque 3 000
21/6 Ventes au comptant 729 19/6 Règlement annonce 120
25/6 Règlement honoraires 345
30/6 Versement en banque 2 000
Total 9 886 Total 6 273
Solde débiteur : 9 886 – 6 273= 3 613
441
CORRIGÉS
EXO 03.12
442
Corrigés
Le compte Achats
CORRIGÉS
EXO 03.13
443
CORRIGÉS
4 L’organisation comptable
QCM 04.01
1. A Faux ; B Vrai
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Faux ; B Vrai
5. A Vrai ; B Faux
6. A Faux ; B Vrai
7. A Faux ; B Vrai
8. A Faux ; B Vrai
9. A Vrai ; B Faux
1. A Vrai ; B Faux
2. A Vrai ; B Faux
3. A Vrai ; B Faux
4. A Vrai ; B Faux
5. A Faux ; B Vrai
QCM 04.03
EXO 04.04
444
Corrigés
CORRIGÉS
bancaire, 75 % à crédit.
Emploi-achats de marchandises-50 000 1 au débit.
Ressources-banque-12 500 1 au crédit.
Ressources-fournisseurs-37 500 1 au crédit.
f. Facturation et prélèvement bancaire de la prime d’assurance : 2 500 1.
Emploi-prime d’assurance-2 500 1 au débit
Ressources-banque-2 500 au crédit
g. Règlement d’un client par virement bancaire : 2 600 1. Ce montant correspond à une facture
déjà enregistrée.
Emploi-banque-2 600 1 au débit
Ressources-client-2 600 1 au crédit
h. Règlement à un fournisseur par chèque bancaire : 18 200 1. Ce montant correspond à une
facture déjà enregistrée.
Emploi-Fournisseurs-18 200 1 au débit
Ressources-banque-18 200 1 au crédit
2. Présenter le compte banque dont le solde au 1er mars s’élevait à 40 000 3 et le compte caisse
dont le solde au 1er mars était de 16 000 3.
Compte banque dont le solde au 1er mars s’élevait à 40 000 1 et le compte caisse dont le solde
au 1er mars était de 16 000 1.
512 Banque 53 Caisse
Débit (+) Crédit (-) Débit (+) Crédit (-)
40 000 16 000
6 000 6 000
18 500 5 000
5 000
21 000 21 000 6 000
12 500 Solde 15 000
2 500
2 600
18 200
69 600 56 700
Solde 12 900
EXO 04.05
1. Présenter la balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations
réalisées en mars (exercice 4.04).
Balance fin mars en tenant compte des soldes au 1er mars et des opérations réalisées en mars
(exercice 4.04).
445
CORRIGÉS
EXO 04.06
1. Déterminer le résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
Résultat dégagé par l’entreprise dans les premiers mois de l’année N.
Soldes débiteurs Actif = terrains + clients + banque = 120 000 + 20 000 + 20 000 = 160 000
Soldes créditeurs Passif = capital + emprunts + dettes fournisseurs + dettes sociales
= 30 000 + 80 000 + 20 000 + 10 000 = 140 000
Résultat début N = SD – SC = 160 000 – 140 000 = 20 000
446
Corrigés
CORRIGÉS
Bilan au 1er mai N.
EXO 04.07
447
CORRIGÉS
EXO 04.08
1. En reprenant les soldes de début mai (exercice 4.06) et les écritures du mois de mai de
l’entreprise Bernanos (exercice 4.07), présenter les comptes du grand-livre fin mai.
Comptes du grand-livre fin mai.
101-Capital 164-Emprunts 211-Terrains 401-Fournisseurs
Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit
30 000 80 000 120 000 20 000
10 000 10 000 18 000
Solde C 40 000 Solde C 70 000 120 000 Solde D Solde C 38 000
BALANCE 31/05/N
Numéro Totaux Soldes
Libellé comptes
comptes Débit Crédit Débit Crédit
101 Capital 40 000,00 40 000,00
164 Emprunt 10 000,00 80 000,00 70 000,00
211 Terrains 120 000,00 120 000,00
401 Fournisseurs 38 000,00 38 000,00
411 Clients 30 000,00 30 000,00
43 Organismes sociaux 8 000,00 10 000,00 2 000,00
512 Banque 32 000,00 37 400,00 5 400,00
53 Caisse 1 000,00 1 000,00
607 Achats marchandises 56 000,00 56 000,00
627 Services banques 400,00 400,00
707 Ventes marchandises 50 000,00 50 000,00
76 Produits financiers 2 000,00 2 000,00
Totaux ..... 257 400,00 257 400,00 207 400,00 207 400,00
448
Corrigés
CORRIGÉS
Bilan et compte de résultat à la fin du mois de mai.
Bilan au 31-05-N Compte de résultat au 31-05-N
Actif Passif Charges Produits
montant montant montant montant
Actif Capitaux Achats 56 000 Ventes 50 000
immobilisé propres marchandises marchandises
Terrain 120 000 Capital 40 000 Services 400 Produits 2 000
bancaires financiers
Résultat – 4 400
Actif Dettes Résultat 4 400
circulant
Clients 30 000 Emprunt 70 000
Caisse 1 000 Banque 5 400
Fournisseurs 38 000
Organismes 2 000
sociaux
Total 151 000 Total 151 000 Total 56 400 Total 56 400
449
CORRIGÉS
1. A Faux ; B Vrai
La TVA facturée au client est collectée par le vendeur au profit de l’État.
2. A Vrai ; B Faux
La TVA a été collectée au profit de l’État ; l’entreprise lui reverse donc cette TVA sous déduction
de la TVA qu’elle a réglée auprès de ses fournisseurs.
3. A Vrai ; B Faux
Il s’agit d’un impôt sur la consommation.
4. A Faux ; B Vrai
L’exigibilité de la TVA diffère selon la nature des ventes : l’exigibilité de la TVA sur la vente de
biens intervient à la livraison (dans la pratique à la facturation) alors qu’elle intervient à
l’encaissement pour les services (sauf en cas d’option sur les débits).
5. A Vrai ; B Faux
Pour une vente de biens, fait générateur et exigibilité interviennent à la livraison du bien.
6. A Vrai ; B Faux
Les remises financières, comme l’escompte de règlement, s’appliquent sur le net commercial,
soit après prise en compte des réductions à caractère commercial.
7. A Vrai ; B Faux
Le vendeur renonce à récupérer la TVA sur la facture d’avoir car le montant en jeu est trop faible.
8. A Faux ; B Vrai
Les remises commerciales se calculent en cascade : la première remise de 10 % a abaissé le prix
et c’est sur le prix abaissé que la remise de 5 % est calculée : deux remises de 10 % et 5 % ne sont
donc pas équivalentes à une remise de 15 % (10 % + 5 %) mais à une remise de 14,5 % soit (10 %
+ 10 % Z 5 %).
9. A Faux ; B Vrai
« Net à votre crédit » figure au pied d’une facture d’avoir et signifie que le fournisseur inscrit cette
somme au crédit du compte client (ce qui génère une diminution de la créance client).
10. A Faux ; B Vrai
L’escompte de règlement est une réduction à caractère financier, accordée lorsque le client règle
de façon anticipée par rapport aux conditions habituelles de crédit.
11. A Faux ; B Vrai
Une ristourne est une réduction accordée sur un ensemble d’opérations réalisées avec un même
client pendant une période déterminée.
12. A Vrai ; B Faux
Deux réductions en % peuvent s’appliquer dans l’ordre que l’on veut sachant que le résultat
arithmétique sera le même.
450
Corrigés
– l’échéance de la facture ;
CORRIGÉS
– le montant de la facture : hors taxes, TVA et toutes taxes comprises ;
– le montant déjà réglé par le fournisseur ;
– le montant de la dette au fournisseur.
Nom du fournisseur TRACTEXPERT
Nom du client RIZON
Date de la facture 15/09/N
Échéance de la facture 15/10/N
Montant de la facture : hors taxes, TVA et toutes taxes Montant HT : 2 000
comprises TVA : 400
Montant TTC : 2 400
Montant réglé par avance au fournisseur 1 200 1 réglé le 10/09/N
Montant de la dette au fournisseur Solde à payer : 1 200 1
Sachant que le taux de TVA applicable est de 20 %, déterminer les informations manquantes
dans le tableau suivant.
HT 1 000 3 500 2 000 3 000 2 500 1 500
TVA 200 700 400 600 500 300
TTC 1 200 4 200 2 400 3 600 3 000 1 800
451
commande dépasse 2 000 3, le client bénéfice d’une remise de 10 %. En sa qualité de revendeur,
CORRIGÉS
le client Cycle-Alpes bénéficie également d’une remise de 20 % sur sa commande. Les selles
ayant un défaut de coloration, un rabais exceptionnel de 160 3 HT est également pris en compte.
e) 11/10/N Avoir AV659 adressé à CYCLE-ALPES qui retourne les kits à la suite d’une erreur de
commande.
f) 12/10/N Avoir AV660 adressé à VELORUTION pour un rabais de 100 3 HT consécutif à un
retard de livraison.
g) 13/10/N Avoir AV661 adressé à SPORTECO pour une ristourne : le chiffre d’affaires du
trimestre précédent s’élève à 12 500 3 HT. La ristourne se calcule à partir du tableau suivant :
452
Corrigés
d)
CORRIGÉS
VELOCITY
F1092 – 10/10/N CYCLE-ALPES
Q PU M
Kits 30 20 600,00
Selles 20 70 1 400,00
Cadenas 100 10 1 000,00
Montant HT 3 000,00
Remise 10 % 300,00
Net commercial 1 2 700,00
Remise 20 % 540,00
Net commercial 2 2 160,00
Rabais (selles) 160,00
Net commercial 3 2 000,00
TVA à 20 % 400,00
Net à payer 2 400,00
e)
VELOCITY
AV659 – 11/10/N CYCLE-ALPES
Q PU M
Retour kits 30 20 600,00
Montant HT 600,00
Remise 10 % 60,00
Net commercial 1 540,00
Remise 20 % 108,00
Net commercial 2 432,00
TVA à 20 % 86,40
Net à votre crédit 518,40
f)
VELOCITY
AV660 – 12/10/N VELORUTION
M
Rabais pour retard de livraison 100,00
Montant HT 100,00
TVA à 20 % 20,00
Net à votre crédit 120,00
g)
VELOCITY
AV661 – 13/10/N SPORTECO
M
Ristourne (1) 205,00
Montant HT 205,00
TVA à 20 % 41,00
Net à votre crédit 246,00
(1) Calcul de la ristourne par tranche pour un CA de 12 500 1 :
453
CORRIGÉS
454
Index
A D
Achat de bien 111 Déclaration sociale nominative (DSN) 388
Acquisition des immobilisations 213, 220, 221 Dématérialisation 385
Acquisitions intracommunautaires 150 Dettes 46
Affacturage 175 Devis 91
Annuité 239 Devise 153
Différence de change 154
Archivage 385
Documents commerciaux 91
Autoliquidation de la TVA 150
Droits de douane 152
Autorité des Normes Comptables (ANC) 25
Durée d’utilisation 282
Avance 216
Avances et acomptes 110 E
Avoir 92, 109 Échange de données informatisé (EDI) 387
Avoir pour escompte 113 Échange de formulaires informatisé (EFI) 387
Avoir pour réduction commerciale 114 Effets de commerce 165
Emballage 127
B Emballages perdus 127
Emballages récupérables 127
Balance 71 Emploi 45
Bulletin de paie 200 Emprunts bancaires 238
En cours 219
C Escompte des effets de commerce 171
Espèces 163
Capitaux propres 46
Exercice comptable 28
Carte bancaire 164 Exigibilité 99
Cession des titres 364
Cession d’immobilisations 359 F
Charges à payer 339, 346 Facture 91, 107
Charges constatées d’avance 341 Facture d’avoir 95
Charges patronales 199 Facture électronique 386
Chèque 163 Fait générateur 98
Chiffre d’affaires 91 Fichier des écritures comptables 387
Compagnie nationale des commissaires aux Frais accessoires 115
comptes (CNCC) 25
Comparabilité 23 G
Composants 295 Grand-livre 13, 70
Comptabilité créative 23
Comptabilité de gestion 14 H
Comptabilité financière 14 Heures supplémentaires 197
Conditions de règlement 96
Confidentialité 396
I
Congés payés 339, 350 Image fidèle 27
Consignations d’emballage 128 Immobilisation 212
Continuité d’exploitation 28 Importance relative 28
Importations 152
Correction d’erreur 394
Indépendance des exercices 28
Cotisations 198
Intangibilité du bilan d’ouverture 28
Coût d’acquisition 213 Intérêt 239
Coût historique 28 Internationational Accounting Standards
Coûts directement attribuables 213 Board (IASB) 24
Crédit-bail 243 Investissement 211
455
J Produits constatés d’avance 348
Prudence 27
INDEX
Journal 70
Journaux auxiliaires 71 R
L Rapprochement bancaire 168
Recueil des normes comptables et le PCG 26
LCR magnétique 167 Récupération des écritures de banque 393
Lecture optique des documents 393 Réglementation comptable 24
Livraisons intracommunautaires 149 Règlement général européen sur la protection
Livre de paie 201 des données (RGPD) 397
Régularité 27
M Remise, Rabais, Ristourne (RRR) 114
Mobilisation de créances 171 Retours de biens 109
Modèle de saisie 392
S
N Salaire 197
Nomenclature comptable 26 Sauvegarde des données 397
Non-compensation 28 Signature électronique 386
Normalisation 23 Sincérité 27
Normes comptables internationales (IFRS) 24 Système d’information comptable 17
O T
Ordre des experts-comptables (OEC) 25 Taux de TVA 97
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 96
P Téléprocédure 386
Permanence des méthodes 28 TVA due intracommunautaire 150
Pièce justificative 107 TVA intracommunautaire 149
Plan d’amortissement 282, 283
Plan de comptes 26 V
Prélèvement 164 Valeurs mobilières de placement 365
Principes comptables 26 Vente à crédit 110
Production d’immobilisation 217 Vente au comptant 110
Produits à recevoir 343 Virement 164
456
Table des matières
Avant-propos 3
Sommaire 9
PARTIE 1 : INTRODUCTION
1. Histoire 13
A. Comptabilité en partie simple et inventaire 13
B. Comptabilité en partie double et résultat 13
C. Tenue des livres comptables : Journal – Grand Livre – Résultat – Bilan 13
D. Le plan comptable général 14
2. Définition 14
A. La comptabilité financière 14
B. La comptabilité de gestion 14
3. Rôle de la comptabilité 15
A. L’aspect juridique 15
1. Comptabilité et faits juridiques 15
2. Comptabilité et règles juridiques 15
B. L’aspect économique 16
C. Le système d’information comptable 17
4. Application 20
457
B. Le plan de comptes ou nomenclature comptable 28
1. La codification décimale 28
TDM
458
4. Le passage des flux aux comptes 54
A. Présentation « débit, crédit » 54
TDM
B. Le solde d’un compte 54
5. Application 58
459
C. La facture d’avoir 95
D. Les conditions de règlement 96
TDM
460
B. Déconsignation de l’emballage au prix de consignation 130
C. Déconsignation de l’emballage à un prix inférieur 130
TDM
D. Non restitution de l’emballage 131
4. Applications 133
461
C. Le règlement par virement ou par prélèvement 164
D. Le règlement par carte bancaire 164
TDM
462
2. Le bulletin de paie 200
A. Principes 200
TDM
B. Décryptage d’un bulletin de paie simplifié 200
3. Enregistrement comptable de la paie 202
A. Informations nécessaires aux enregistrements 202
B. Enregistrement du livre de paie 202
C. Enregistrement des paiements liés aux salaires 203
4. Applications 206
463
Chapitre 15 Opérations courantes de financement 235
TDM
464
Chapitre 17 Les stocks 265
TDM
1. Les stocks et leur évaluation 267
A. Définition 267
B. Classement comptable 267
1. Les stocks achetés par l’entreprise 268
2. Les stocks produits par l’entreprise 268
C. Évaluation des stocks 269
1. Évaluation à l’entrée 269
2. Suivi des stocks 269
2. Le traitement comptable à l’inventaire 270
A. Les stocks achetés par l’entreprise 271
B. Les stocks produits par l’entreprise 272
C. Présentation dans les comptes annuels 273
3. Applications 275
465
Chapitre 19 La dépréciation des actifs 303
TDM
466
3. Les opérations en devises 330
A. Les pertes de change 331
TDM
B. Les gains de change 332
4. Applications 335
467
C. Incidence fiscale 362
1. Les dispositions fiscales 362
TDM
2. La comptabilisation 362
D. Incidence sur les tableaux de l’annexe 363
1. Le principe 363
2. Exemple 363
2. Cession des titres 364
A. Cession des titres de la classe 2 364
1. Principes 364
2. Exemple 364
B. Cession de valeurs mobilières de placement 365
1. Principes 365
2. Exemples 366
C. Estimation de la valeur de sortie du patrimoine 367
1. Exemple de la méthode PEPS 368
2. Exemple de la méthode du CUMP 368
D. Incidence sur les tableaux de l’annexe 369
1. Principes 369
2. Exemple 369
3. Applications 371
468
PARTIE 5 : COMPTABILITÉ ET ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE
TDM
Chapitre 24 Comptabilité et environnement numérique 383
469
C. Le compte de résultat 408
D. L’annexe aux comptes 409
TDM
Corrigés 435
Index 455
470
Conception graphique : Sylvie Vaillant
Composition Maury
MV-CK/EG
Tous les
CORRIGÉS
COMMENTÉS
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LES AUTEURS
Cet ouvrage permet à l’étudiant
de Bachelor Universitaire de Technologie Sébastien Paugam
d’acquérir les fondamentaux Expert comptable, agrégé
de la comptabilité. d’économie et gestion, responsable
Chaque chapitre comprend : pédagogique du Master
◗ un cours progressif et exhaustif, Comptabilité, contrôle, audit