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Masters: CCA/IFF
Semestre 2
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Chapitre 1: Difficultés, questions posées, définitions,
raisons et contexte de l’évaluation
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Chapitre 1: Difficultés, questions posées, définitions,
raisons et contexte de l’évaluation
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Difficultés d’évaluation de l’entreprise et questions posées: cas d’une
entreprise dont le bilan (en 1000 dh) au 31-12-N est comme suit:
ACTIF PASSIF
Montant Montant
Brut
net net
Autres immob. en non valeur 5 000 Capital 340 000
Charges à répartir 15 000 Réserves 85 000
Immobilisations incorporelles 600 000 60 000 Résultats 50 000
Immobilisations corporelles 400 000 Provisions réglementées 30 000
Immobilisations financières 50 000
Stocks 150 000 120 000 Provisions pour charges 70 000
350 000 Dettes financières 50 000
Clients et comptes rattachés 350 000
150000
Autres créances 100 000 Dettes d'exploitation 480 000
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II- Définitions, raisons et contexte de
l’évaluation
1- Valeurs et prix
2 - Pourquoi évaluer?
3- Contexte
4- Qui devrait évaluer l’entreprise?
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1- VALEUR ET PRIX
➢Différents types valeurs
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➢ EVALUATION ET PRIX
Une différence fondamentale entre évaluation et
prix:
❖ Evaluation :
Estimation de la valeur d’ une entreprise selon
différentes méthodes . donc plusieurs évaluations
possibles c’est-à-dire plusieurs valeurs
❖ Prix :
Montant réellement paye pour l’ acquisition de l’
entreprise a un instant t .
Un seul prix : le prix de marche . d’où,
importance de la négociation
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2- Pourquoi évaluer?
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3- Contexte
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1- Etapes de la démarche d’évaluation et
implications
La démarche consiste à :
IMPLICATIONS :
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➢ Personnalité de l’entreprise
Il s’agit de:
➢ Sa culture,
➢ Ses objectifs,
➢ Ses stratégies,
➢ Ses faits marquants dans sa vie.
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MARCHE :
➢ que représente t il ? taille , évolution technologique
➢ quels sont ses enjeux ? perspectives ?
➢ qui sont les principaux acteurs ? leurs stratégies ?
➢ poids de l’ entreprise dans son marche
➢ Ect.
DIAGNOSTIC :
PRODUIT / PRODUITS :
MARCHE ➢ quantité – volume , montant évolution
➢ importance par produit: sa rentabilité et ses
perspectives
➢ positionnement concurrentiel
➢ maturité des produits et durée de vie
➢ qui maitrise les marques, les brevets
➢ niveau technologique par rapport aux concurrents
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❑DIAGNOSTIC
FACTEUR HUMAIN
LE MANAGEMENT :
➢type de management (centralise, décentralise,
dialogue),
➢ compétence, complémentarité, répartition des
röles,
➢Etc.
FACTEURS
HUMAINS LES HOMMES :
➢ formation, polyvalence, flexibilité
➢ Compétences adaptées aux besoins
➢ motivation, rémunération
➢ qui dirige l’entreprise?
➢ climat social ,
➢ Etc. 24
DIAGNOSTIC
➢ SANTE FINANCIERE
25
Diagnostic:
27
INFORMATIONS JURIDIQUES
❖LITIGES EN COURS :
➢ litiges éventuels
➢ procès
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➢ INFORMATIONS ECONOMIQUES
❑ANALYSE D’ ACTIVITE :
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BILANS DES TROIS DERNIERS EXERCICES
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DIAGNOSTIC
DIAGNOSTIC STRATEGIQUE
-FACTEURS CLES DU METIER
COMPRENDRE
-ENVIRONNEMENT
-PERSPECTIVES DE MARCHE - LE METIER
-STRATEGIE DE L’ ENTREPRISE - SON ENVIRONNEMENT ET
SES PERSPECTIVES
- LA LOGIQUE INDUSTRIELLE
- LA LOGIQUE FINANCIERE
DIAGNOSTIC FINANCIER
- RENTABILITE
RISQUES D’ EXPLOITATION
PREALABLE INDISPENSABLE
A L’ EXERCICE DE VALORISATION
-RENTABILITE
RISQUES FINANCIERS
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Partie 2: : Méthodes d’évaluation des
entreprises
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Chapitre 1: Méthodes patrimoniales
d’évaluation de l’entreprise
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I- Méthode patrimoniale ANC et ses limites
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CAS 1:
Bilan de l’entreprise Beta
Actif Passif
Poste Montant Poste Montant
Immobilisation en non
valeur 50 000
Capital 50 000
Immobilisations 200 000
incorporelles
Immobilisations corporelles 1 500 000Réserves 1 000 000
Subventions
Stocks 250 000 10 000
d’investissements
Provisions pour risques et
Créances clients 400 000 100 000 (2)
charges
Charges constatées
10 000Emprunts 1 000 000
d’avance
Dettes
(1) dont provisionnés à hauteur de 15 000 UM fournisseurs, fiscales
Ecarts de conversion 320 000
(2) dont 15 000 UM actif 20 000
de provision (1)perte
pour et sociales
de change.
Travail à faire :
Disponibilités 60 000 Ecart de conversion passif 10 000
Calculer l’actif net comptable et commenter le résultat obtenu 37
Total 2 490 000Total 2 49 0 000
Solution:
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➢A partir de l’actif :
ANC
=
200 000 (immobilisations incorporelles)
+ 1 500 000 (immobilisations corporelles)
+ 250 000 (stocks)
+ 400 000 (créances clients)
+ 60 000 (disponibilités)
+ 10 000 (charges constatées d’avance)
+ 15 000 (écarts de conversion actif compensés par une
provision)
– (100 000 + 1 000 000 + 320 000 ) (provisions, emprunt et
dettes)
= 2 435 000 – 1 420 000
ANC = 1 015 000 UM
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A partir des capitaux propres :
ANC
=
50 000 (capital)
+ 1 000 000 (réserves)
+ 10 000 (subventions d’investissements)
+ 10 000 (écarts de conversion passif)
– 50 000 (immob. en non valeur)
– (20 000 – 15 000 ) (écarts de conversion actif non
couvert par une provision pour perte de change)
= 1 015 000 UM
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Conclusion :
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II- Méthode patrimoniale d’ANCC
1- Majorations d'actifs et minorations de passifs
Renseignements
Photographie Film complémentaires
de l'entreprise des opérations de au bilan et au
à une date donnée l'exercice écoulé compte de résultat
➢Engagements de garantie
➢Créances et dettes assorties de garanties
Engagements
➢Echéances de crédit-bail non échues hors bilan
➢Engagements de pensions et retraites
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Cas pratique 3:
C’est un devoir à préparer et qui sera noté
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Chapitre 4: La méthode mixte: Le Good
Will ou Badwill
I- Définitions
II- Méthodes de calcul du GoodWill
III- Limites de la rente du GOODWILL
I. Définitions
➢ le Goodwill
Le supplément de rentabilité induit par des éléments de
l’entreprise non quantifiables (brevets, licences, marques, bonne
gestion des Ressources etc.) par rapport à des entreprises
similaires est appelé le GOOD WILL.
Le GoodWill est l’excédent de valeur globale de l’entreprise par
rapport à la somme des valeurs des différents actifs qui la
composent : c’est la survaleur par rapport à l’ANCC.
➢ la rente du Goodwill
L’ excédent de rentabilité généré par le goodwill s’appelle la rente
du Goodwill ou superprofit
➢Le Badwill
Si les bénéfices de l’exploitation sont inférieurs aux revenus d’un
placement sans risque , on parle de Badwill : la valeur de
l’entreprise est égale à la valeur patrimoniale amputée du Badwill
II. Méthodes de calcul du GoodWill
Deux méthodes:
RW=BN - (ANCC x t)
Avec:
BN: le bénéfice net effectivement constaté
ANC: actif net corrigé ou ensemble des moyens de
l’entreprise
t (en %): taux sans risque (ou taux des emprunts
obligataires)
ANC* t: le bénéfice minimum qui résulterait d’un
placement au taux sans risque ( t%) de l’ensemble des
moyens de l’entreprise.
A- Méthode directe de la rente du GOODWIL
(suite)
Gw x i % = RW
Gw = RW / i %
A- Méthode directe de la rente du GOODWIL
(suite)
V = ANCC + Gw
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B- Méthode du GOODWILL actualisée
[BN-(ANC* t %)]
Gw = Σ-----------
(1+i)p
III- Limites de la rente du GOODWILL
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Chapitre2: Méthodes basées sur les flux nets de
trésorerie actualisés et dividende
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Évaluations fondées sur la rentabilité
A la base du BUSINESS PLAN, des BUDGETS, sont
calculés les RESULTATS RECENTS CORRIGES
Charges Compte de résultat Produits
de la cible
Résultat
Absence de comptabilisation Majoration comptable
ou sous-évaluation Corrections comptables
des charges des produits
Résultat corrigé
Incidences fiscales et réévalué Incidences fiscales
VALEUR DE RENTABILITE
Les méthodes d’évaluation par l’actualisation
des flux des revenus anticipés
V= Σ F / (1+i) p
Avec p variant de 1 à n
Où :
V = valeur de l’actif à la date de l’évaluation
p = périodes de l’évaluation : annuelle , semestrielle, …
i = taux d’actualisation
F =Flux des revenus anticipés de la période.
A ce stade , trois questions se posent :
- Quels flux prendre en compte ?
- Quel taux d’actualisation choisir ?.
- Quelle durée d’anticipation choisir ?.
La valeur d’une entreprise est la valeur actuelle de
l’ensemble des cash flow libres (opérationnels) qu’elle
générera dans l’avenir
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Les méthodes d’évaluation par l’actualisation
des flux anticipés de l’entreprise
I- Coût du capital
1- coût des fonds propres
2- coût de l’endettement
I- Taux d’actualisation
1- Taux d’actualisation sans inflation
2- Taux d’actualisation avec inflation
1- coût des fonds propres
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On a:
Lorsque n tend vers l’infini:
D1
Rc = + g
Va – Pe (1-T)
Sans impôt et frais d’émission, on a:
Lorsque n tend vers l’infini:
D1
Rc = + g
Va
Donc: Va = D/(Rc – g)
Cas pratique 5
72
1.2- MEDAF
MEDAF (modèle d’évaluation des
actifs financiers) ou en anglais Capital
Asset Pricing Model (CAPM) est
développé pour expliquer les taux de
rentabilité des actifs en fonction de leur
risque.
La rentabilité exigée par l’investisseur est égale au taux
de l’argent sans risque majoré d’une prime de risque
liée uniquement au risque de marché de l’actif
considéré.
marché
Le coût des capitaux propres dépend du degré
d'exigence des actionnaires (en termes de
dividendes ou d'augmentation de valeur de leurs
titres). Plus le risque financier est fort, plus la prime
de risque exigée est haute et plus le coût des
capitaux propres sera élevé.
Selon le coût des fonds propres, la direction peut
décider un financement par l’émission de nouveaux
titres au détriment d'un financement par
endettement.
2- Le coût de l’endettement
Deux principales méthodes sont
couramment utilisées.
➢Le coût calculé à la base du taux
nominal
➢Le taux actuariel.
➢Le coût calculé à la base du taux nominal
Avec:
P: le montant des fonds reçu par l’entreprise
Ap : les flux nets de trésorerie de la période p après l’IS
décaissés par l’entreprise.
Donc:
K correspond au TIR
3- Coût Moyen Pondéré (CMPC)
CMPC = Kc * Wc + Kd * Wd
▪ Horizon prévisionnel
▪ Flux de trésorerie
▪ Taux de croissance de dividende
▪ Taux d’actualisation
▪ Valeur de continuité qui doit être évaluée à part,
▪ Actifs en surplus
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En résumé, on a:
Valeur de l’entreprise
=
valeur actuelle des flux de trésorerie pour toutes les années
jusqu’à l’horizon
+
valeur de continuité actualisée
+
juste valeur marchande des actifs en surplus
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l’évaluation à la base des actifs physiques et des dettes ne rend
pas compte tout à fait du potentiel d’une entreprise. Cette
méthode ne tient pas compte de certains de ses
caractéristiques difficilement chiffrables : savoir faire dans
un métier , renommée et notoriété, emplacement physique
des lieux de vente. Ce survaleur correspond au GOODWILL.
Cependant, les méthodes d’évaluation à base des flux nets de
trésorerie sont aussi couramment utilisées.
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Bibliographie
▪ Ingénierie financière / Pierre Gensse et Patrick Topsacalian /
Economica 1999
▪ Techniques d’ingénierie financière / Amar Douhane et Jean
Michel Rocchi / édition SEFI 1997
▪ Marché de capitaux et techniques financières / Robert
Ferrandier et Vincent Koen / Economica 1997
▪ Théorie et pratique financière / Pierre Vernimen /édition Dalloz
2001
▪ Cours d’évaluation de l’entreprise / Denis Dubois et Yannick
Petit (CNAM)
▪ L’ingénierie financière dans la relation banque entreprise /
Régis PRUNIER et Patrick MAUREL / Economica 1996