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-Ingénierie Financière-
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SOMMAIRE
CADRE GENERAL :
• Contenu, enjeux et démarche de l’évaluation
• Environnement comptable et financier (audit financier, normes IAS/IFRS…)
• Évaluation de performances et évaluation de marché
PREMIERE PARTIE : METHODES D’EVALUATION
A. Approches patrimoniales
• Actif net comptable
• Actif net corrigé
• Actifs intangibles (Goodwill)
• Valeurs fonctionnelles et valeurs économiques: CNPE, VSB, VRd, VRt,VPC…
B. Approches par les Dividendes
• Modèles Gordon-Shapiro, PER, Holt et Bates…
B. Approches Dynamiques de Marché
• Évaluation par la rentabilité future: Méthode du DCF (discounted cash-flow)
C. Approches Comparatives, Boursières et Multiples (analogiques ou peer group)
D. Approches spécifiques (banques, assurances…)
E. Analyse de la Valeur
F. Synthèse du processus d’évaluation & conclusions
DEUXIEME PARTIE : PRATIQUE DE L’EVALUATION
A. Évaluation des entreprises non cotées
B. Évaluation des entreprises cotées
C. Cas des groupes consolidés
D. Modèles spécifiques des banques
ETUDES DE CAS & CORRIGES D’EXAMENS
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I. Cadre général de l’Evaluation d’Entreprise
Définition
«L’évaluation d’une entreprise est une démarche structurée par
laquelle est déterminée la valeur financière et économique de
cette entreprise sur le marché. »
Contenu
L’Entreprise a une valeur parce qu'elle possèdent des éléments qui ont eux
même une valeur : la valeur de l’entreprise est alors une collection
d’éléments de patrimoine (théorie 1).
Toutefois, une collection d’éléments ou de biens n’a de valeur que s’ils
permettent d’engendrer des flux de revenus: la valeur de l’entreprise réside
alors dans la capitalisation de ces flux sur le marché (théorie 2).
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Présentation
Pourquoi évaluer ?
L’opération d’évaluation d’entreprise n’est pas une opération
simple, car de nombreux ACTEURS de la vie économique s’y
intéressent: épargnants, banquiers, dirigeants, actionnaires,
autorités de marché, experts, fonds d’investissement…
Les ACTEURS sont différents suivant l’OBJET de l’opération.
Enjeux
Les besoins d’INFORMATION sur la valeur de la firme sont de plus
en plus variés: stratégies de croissance, opérations boursières,
redéploiement industriel, fusions-absorptions, dissolution,
liquidation judiciaire, rachat…
La VALEUR de la firme peut fondamentalement varier suivant le
SENS de l’opération: une évaluation dans le cas d’une liquidation
ou cessation d’activité, n’est pas la même que dans le cas d’une
stratégie de croissance.
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Présentation
Démarche de l’évaluation
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Présentation
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Présentation ‘’Démarche de l’évaluation’’
PHASES PREOCCUPATIONS TRAVAUX
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Présentation
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Présentation
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Présentation
Entreprise
Diagnostic
INFORMATION Pratique
Nature de Evaluation:
Diagnostic Marché
l’opération VALEUR
Négociation
PRIX de
transaction
Opinion Faits
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
Si l'on soustrait du montant total de l'actif du bilan d'une entreprise, la partie qui sert à « couvrir »
les dettes figurant au passif, le solde est le patrimoine qui reste à l'actionnaire. On l'appelle l'« actif
net comptable » ou situation nette.
Haut du
=Fonds propres – dividendes - NV
bilan
A.N.C
ou
Valeur mathématique comptable
Bas du
=total actif – (passif exigible + dividendes +NV) bilan
La valeur mathématique comptable est exclusivement fondée sur les données tirées de la comptabilité
Exemple:
Considérons le bilan de fin d’exercice une S.A ‘’M’’, affichant un capital social de 2.500 mDH entièrement libéré divisé en 12.500
actions de valeur unitaire de 200 DH. Les autres composantes de fonds propres sont constituées de réserves pour 375 mDH, d’un report
à nouveau positif de 113,5 mdh et d’un résultat net bénéficiaire de 338 mdh. Les autres composantes du passifs sont: les provisions pour
risques pour 165mDH et les dettes à court terme pour 2.567,9mDH. Le total net de l’actif est de 6.059,4mDH
En outre, la direction de la société propose de distribuer un dividende par action de 20 DH.
Calculer la valeur mathématique comptable par le haut et le bas du bilan.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
Elle représente la valeur réelle, mais partielle, de l’entreprise en état de fonctionnement. Elles est
calculée à partir de la valeur mathématique comptable et constitue l’un des trois éléments de la
valeur totale de l’entreprise que l’on obtient en ajoutant à l’actif net comptable corrigé, les éléments
incorporels et les éléments hors exploitation.
CORRECTIONS REEVALUATIONS
Eléments
ACTIF NET
Incorporels
VALEUR DE = COMPTABL + Corrections + +
L’ENTREPRISE E (ANC)
Eléments hors
exploitation
• Redressements et/ou
neutralisation des éléments
d’actif et passif
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
L’actif net es défini comme étant l’excédent du total des biens et droits de l’entreprise (actif)
sur le total de ses dettes envers les tiers (passif exigible).
Par suite:
Actif net réévalué = Actifs réévalué – Passif exigible
La nécessité de la réévaluation résulte de ce que la dépréciation monétaire, les modalités
d’amortissement, l’évolution de certains prix de marché (terrains notamment), les modalités de
comptabilisation peuvent entrainer de très fortes distorsions entre le bilan économique et le
bilan comptable.
Avant de procéder à la réévaluation proprement dite, il convient tout d’abord d’opérer un tri à
l’intérieur des éléments qui composent le patrimoine afin de distinguer entre:
• Les éléments nécessaires à l’exploitation;
• Les éléments non nécessaires à l’exploitation (hors-exploitation) et qui peuvent donc être
réalisés sans nuire à l’efficacité de l’entreprise et constituent pour un éventuel acquéreur
l’équivalent d’une trésorerie disponible.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
Mode opératoire :
1. Partir des capitaux propres comptables (au passif du bilan),
2. Effectuer les corrections suivantes pour obtenir le bilan corrigé.
Trois types de corrections :
a) Neutralisation :
• Diminution du fonds de commerce inscrit à l’actif pour sa valeur comptable dite historique et/ou sa valeur
d’apport ou de fusion,
• Diminution des immobilisations telles que terrains, constructions (valeur nette comptable) pour leur valeur
comptable dite historique détectées à l’occasion,
• Diminution des titres de participation inscrits à l’actif pour leur valeur nette comptable (après provision).
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
· Les frais d'établissement et les immobilisations incorporelles sont souvent à défalquer de l'Actif
net, s'ils sont sans consistance réelle. La valeur du Goodwill ou la capacité bénéficiaire de
l'entreprise sera calculée.
· Les immobilisations corporelles doivent être réévaluées à leur valeur de marché et non
comptable.
· La valorisation des stocks dépend, entre autres, des règles d'évaluation, des méthodes de gestion
interne, de la situation technologique et économique des produits. Dans bien des cas, les stocks
peuvent être soit sous-évalués soit sur-évalués.
· Les créances commerciales feront l'objet d'un examen attentif. Elles seront nettoyées ou
diminuées par les impayés, compte tenu des délais de paiement accordés, des retards de
paiement, des créances douteuses et des créances définitivement perdues.
· Les avoirs hors bilan. Exceptionnellement, certains points forts d'une entreprise pourraient être
valorisés, comme la disposition d'un réseau propre de distribution, l'acquisition d'un véritable
know-how interne, etc...
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
· Les résultats de l'entreprise seront revisités en fonction des avantages "cachés" retirés et des coûts
estimés non en relation avec l'activité, mais de la hauteur des rémunérations retirées par le chef
d'entreprise et des associés.
· L'analyse des provisions pour risques et charge doit être faite méticuleusement. Les montants seront
objectivés et, si nécessaire, réajustés à la baisse ou à la hausse.
· Certains engagements de l'entreprise peuvent n'avoir pas été repris, alors qu'ils constituent des dettes
certaines dans le temps.
· Les dettes hors bilan (Dettes futures prévisibles de l'entreprise dues par exemple à un changement de
législation).
Chaque poste de l'Actif et du Passif du Bilan (hors capitaux propres) sera corrigé par les plus-values et les
moins-values estimées. La différence entre l'Actif corrigé et le Passif corrigé correspondra à l'Actif Net
Corrigé.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
Le Goodwill ?
• Le "Goodwill" est défini comme étant un produit immatériel provenant de la
compétence, de la culture propre, de la réputation, du fond de clientèle
d'une entreprise, ingénierie et R&D.
• C’est l’excédent de la valeur globale d’une entreprise à une date donnée,
sur la juste valeur attribuée aux éléments identifiables de son actif à cette
date.
• Il s'ajoute à l'actif net corrigé pour déterminer la valeur de l'entreprise et se
calcule sur base du résultat obtenu de la différence entre les bénéfices
futurs attendus de l'entreprise et les bénéfices qui devraient normalement
être réalisés (soit calculé sur base du taux normal d'intérêt du marché, soit
calculé par rapport à la rentabilité d'une entreprise de même type).
• Le montant obtenu est capitalisé sur base d'un taux d'évaluation se
composant du taux d'intérêt du marché, d'une prime de risque de
l'investisseur et d'une prime de non-liquidité. Le "Goodwill" se calcule sur
plusieurs années (maximum 5 ans) en chiffres actualisés.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
Exemple:
Si nous utilisons un taux de capitalisation de 12% et si nous reprenons les données de la société
‘’M’’ :
ANCC: 3.967,1 mdh
Résultat d’exploitation : 1.583,2 mDH
Vr= 1583,2x1/12% = 13.193,3 mDH
Vg= (3.967,1+13.193,3)/2 = 8.580,2 mdh
Comme GW= Vg – ANCCC valeur du GW= 8.580,2- 3.967,1, soit 4.613,1 mDH
Valeur de l’action = 8.580,2/12.500= 686,4 DH
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
Ainsi:
Vg = ANCC+ (RE – ANCC x i)/t
Exemple:
Si, le taux de rémunération du marché est de 9% , le calcul du GW de la société ‘’M’’ selon la
méthode directe serait ainsi:
ANCC: 3.967,1 mdh
Résultat d’exploitation : 1.583,2 mDH
Taux actuariel : 12%
GW = (1.583,2 – 3.967,1x9%)/12% = 10.218 mDH
Vg = 3.967,1 + 10.218 = 14.185,1 mDH
Valeur de l’action = 14.185,1/12.500= 1.134,8 DH
Remarque: La valeur trouvée dans la méthode directe est largement supérieure à celle de la méthode indirecte, car la
rente du GW est capitalisée sur une période infinie
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
Valeur Substantielle: c’est la valeur des actifs de l’entreprise y compris ceux utilisés dans
l’exploitation et dont elle n’est pas propriétaire (ex: les actifs en contrat de bail, les éléments
loués..) déduction faite des frais d’entretien de ces actifs.
Vs = ANCC+ passif exigible + éléments exploités sans en être propriétaire –
coûts de réparation et de remise en état
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
5) Calcul du Goodwill par la Méthode Abrégée
1ère étape: Calcul de la valeur substantielle
Actif net comptable corrigé de la société M: 3.967,1 mDH
+ Passif exigible (y compris prov. pour risques ): 2.647,9 mDH
+Immeuble en crédit-bail: 250,0 mDH
+Immeubles en location : 520,0 mDH
+ Mobilier en crédit-bail : 73,5 mDH
- Coût des réparations : 18,0 mDH
VALEUR SUBSTENTIELLE BRUTE: 7.440,5 mDH
- Crédit Fournisseur gratuit (814,5 x (22-10)/22): 444,3 mdh
VALEUR SUBSTENTIELLE REDUITE: 6.996,2 mDH
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
• Valeur du potentiel de croissance (Vpc) : Vpc théorique = CAF/t et Vpc nette = Autofin/t
Avec une CAF de 484,7 mDH Vpc = CAF/12% = 4.039,2 Mdh
Avec un AUTOFIN de 234,7 (484,7- 250) Vpc = AUTOFIN/12% = 1.955,8 mDH
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
166,7 200 246,1 317,4 323,1 383,6 543,5 579,1 678,3 1.055,5 1.134,8
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
A. Approches Patrimoniales
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
B. Approches dynamiques du Marché ou Approches Economiques
Principes
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes
Dans l’optique boursière, le revenu attendu par l’investisseur de son placement (action) est
le dividende qui lui sera versé.
La valeur de l’action est donc égale à la somme actualisée des dividendes futurs anticipés :
Coursn = ∑ Dt
(1+k)t
t=1
Il est d’usage d’admettre que les dividendes croissent à un taux g, constant et inférieur à k.
On a donc :
Cours = ∑ Dt(1+g)t
∞
(1+k)t
Lorsque t t=1
Cours ∞
= Dt
k-g
C’est la formule de Gordon & Shapiro
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
Ce modèle, dit aussi de "croissance perpétuelle", ne tient pas compte des plus values. En effet,
il considère que lorsque le flux de dividendes est perpétuel (c'est à dire qu'il tend vers l'infini),
la plus value n'a pas d'incidence sur l'évaluation de l'action.
• Le taux de croissance anticipée des dividendes ‘g’ dépond à la fois du taux de rentabilité future
des fonds propres ‘k’ et du taux de distribution ‘d’.
• En faisant l’hypothèse de la croissance des deux taux (g et k) sur une longue période, on en
déduit :
g = (1-d)*k
• Il résulte de l’égalité précédente que le problème de l’évaluation du taux de croissance anticipé
des dividendes se ramène donc à celui de l’estimation de la rentabilité financière future de
l’entreprise c-à-d du taux k.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes
Pour déterminer le taux de croissance des dividendes, nous utiliserons deux observations :
On remarquera que Kc doit être supérieur à g pour que le modèle fonctionne. Autrement dit, le
taux de rendement attendu par les actionnaires doit être supérieur aux taux de croissance des
dividendes.
Exemple :
Soit une société Alpha, dont les investisseurs estiment que ses résultats ainsi que son
dividende devrait doubler en l'espace de 5 ans. La rentabilité exigée par les actionnaires est de
20% et le dernier dividende versé est de 5 euros par action.
Le taux de croissance des dividendes est donc égal à 14,87% pour les 5 prochaines années.
L'hypothèse que ce taux de croissance est perpétuel permet d'appliquer la formule de Gordon
et Shapiro.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes: approches boursières
Le rôle central du P.E.R
• Le rapport Cours/BPA, dit Price Earning Ratio (PER), indique combien de fois on capitalise un
revenu pour un titre donné, ou bien combien de fois le marché accepte de payer un titre en bénéfice.
• C’est un coefficient de capitalisation qui transforme un revenu en capital, ou qui donne l’équivalent
en capital d’un potentiel de revenus.
• Cet indicateur intervient dans de très nombreuses méthodes: méthodes boursières comparatives, les
références sectorielles, spatiales ou historiques.
• C’est un indicateur précieux car la vie des affaires comporte en permanence cet échange d’un capital
contre une espérance de revenus (bénéfices ou plus values ultérieurs).
• Le PER est appelé aussi multiplicateur boursier eu coefficient de capitalisation boursière.
• Le cours est fourni par la bourse et le BPA s’obtient en divisant le bénéfice global par le nombre
d’actions.
• Dans le cas du calcul du PER prévisionnel, il faut porter un soin particulier au BPA en tenant compte
notamment des augmentations de capital prévues, des titres hybrides (OBSA, OCA…), des stocks
options, les actions avec droit prioritaire…
• Il faut porter un soin particulier à l’analyse des PER affichés, ainsi un PER élevé dénote d’une faible
distribution des bénéfices mais peut signifier également que la société est en phase de croissance, et
un PER faible exprime des performances et des bénéfices importants réalisés et distribués, cela peut
signifier également dans certains cas que l’entreprise en question est en fin de cycle (en déclin).
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
La Bourse de Casablanca
La Bourse est un marché réglementé sur lequel sont publiquement négociées les valeurs
mobilières, il comprend :
Les opérations menées sur le Marché de Blocs obéissent aux conditions suivantes :
Porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de Blocs (TMB).
Cette dernière est définie par la Bourse de Casablanca pour chacune des valeurs
et par référence à l'historique du volume des transactions.
Être conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix moyens, issue de la
feuille de marché (Marché Central), pour les valeurs cotées en continu ou
déterminées sur la base du dernier cours d'ouverture, pour les valeurs cotées au
fixing.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
En vertu des nouvelles dispositions de la loi 52-01, la Bourse de Casablanca dispose, depuis le 26 avril 2004, de 5 marchés de cotation à savoir ;
•Trois Marchés Actions.
•Un Marché Obligataire.
•Un Marché des Fonds (en cours de finalisation).
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
Toutes les valeurs mobilières cotées à la Bourse de Casablanca sont négociées, sur le
système de cotation électronique à partir des stations de négociation installées au niveau
des sociétés de bourse. Les ordres de bourse saisis par les négociateurs des sociétés de
bourse sont automatiquement classés par limite de cours et par ordre chronologique dès
leur introduction sur la feuille de marché. Leur exécution est sujette à deux règles de
priorité :
Deux ordres de même sens à un même prix seront exécutés suivant leur ordre de
saisie.
Sur le Marché Central, les valeurs mobilières sont négociées en fonction de leur liquidité :
La répartition des valeurs entre chaque mode de cotation est déterminée par la
Bourse de Casablanca.
Le cours retenu pour le calcul des indices et la diffusion de l’Information est le dernier
cours traité ou le cours ajusté en cas d'opérations sur titres.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
La pré-ouverture :
Pendant cette phase, les ordres introduits, par les sociétés de bourse, sur le système de
cotation électronique sont automatiquement enregistrés dans la feuille de marché sans
provoquer de transactions.
L’ouverture :
Elle concerne les valeurs liquides. Elle comprend cinq phases. En plus de la
pré-ouverture et de l’ouverture, la séance
La séance :
Ainsi, les valeurs qui sont cotées au continu peuvent être traitées à
plusieurs cours pendant la même séance de cotation.
La clôture :
Durant cette phase, il est possible de saisir des ordres et de les exécuter au
dernier cours traité, ou à défaut au cours de référence et à ce cours
seulement.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
Les horaires de cotation des valeurs sur le système de cotation électronique sont fixés du
Lundi au vendredi comme suit :
Le Dahir portant loi n°1-93-211 a également prévu la mise en place d'un système de
garantie aux sociétés de bourse qui permet de dénouer durant un laps de temps
déterminé toutes les transactions réalisées sur le marché central et ce, quelle que soit la
situation de leurs contreparties (défaut titres ou défaut espèces). Ainsi, chaque société
de bourse constitue auprès de la Bourse de Casablanca des dépôts de garantie destinés à
couvrir les positions nettes non encore dénouées, détenues par elle dans le cadre des
opérations réalisées sur le marché central.
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2002 : Création des indices MASI, MADEX, leurs sous-jacents et les indices sectoriels
Mode de calcul :
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
Valeurs Cours Cours Variation Variation Demande Offre B.P.A P.E.R
traité précédent (%) Ann. %
SOCIETES FINANCIERES
ATTIJARIWAFA BK 2 050,00 2 050,00 65,46% 2 050,00 2 060,00 84,98 24,12
BCP 1 210,00 1 205,00 0,41% 60,05% 1 210,00 1 220,00 71,16 17,00
BMCE 1 088,00 1 090,00 -0,18% 45,07% 1 087,00 1 088,00 39,96 27,23
BMCI 965,00 960,00 0,52% 26,14% 960,00 965,00 59,44 16,24
CDM 760,00 78,82% 720,00 780,00 32,75 23,20
CIH 620,00 628,00 -1,27% 726,67% 620,00 625,00 -0,001 -425157,87430
AGMA 3 300,00 9,27% 3 167,00 3 300,00 221,50 14,90
LA MAROCAINE VIE 310,00 311,00 -0,32% -20,72% 310,00 320,00 10,71 28,93
WAFA ASSURANCE 1 065,00 1 062,00 0,28% 57,78% 1 065,00 1 100,00 52,30 20,37
ONA 1 420,00 1 420,00 32,83% 1 420,00 1 476,00 44,32 32,04
SNI 1 310,00 32,32% 1 310,00 1 350,00 50,64 25,87
ZELLIDJA 710,00 700,00 1,43% 6,93% 710,00 720,00 16,04 44,28
BALIMA 963,00 14,78% 43,90 46,68
ACRED 607,00 73,43% 41,36 14,68
EQDOM CREDIT 1 680,00 1 700,00 -1,18% 26,32% 1 680,00 1 699,00 93,84 17,90
DIAC SALAF 171,00 172,00 -0,58% -15,78% 165,05 171,00 0,52 328,30
MAGHREBAIL 542,00 26,05% 542,00 560,00 37,16 14,59
MAROC LEASING 388,00 383,00 1,31% -5,37% 388,00 398,00 18,81 20,63
SOFAC CREDIT 528,00 32,78% 525,00 559,00 23,55 22,42
TASLIF 260,00 15,04% 260,00 270,00 11,98 21,70
TECHNOLOGIE DE L'INFORMATION
DISTRISOFT 680,00 669,00 1,64% 14,29% 670,00 680,00 30,06 22,62
IB MAROC 193,00 197,00 -2,03% 1,58% 191,00 197,00 17,02 11,34
INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
SOTHEMA 710,00 -2,07% 715,00 731,00 49,91 14,23
LOISIRS ET HOTELS
RISMA 425,00 413,00 2,91% 77,08% 425,00 426,00 -3,39 -125,21
BAT & MAT CONSTRUCTION
Mediaco 620,00 620,00 25,25% 615,00 620,00 22,96 27,00
Evolution des valeurs liquidatives des OPCVM gérés par l'EGAC
Valeurs Liquidatives Variation
Catégorie Intitulé Au 17/11/06 Au 10/11/06 3 mois Depuis le début 2006
FCP ACTIONS 20 246,69 20 082,75 11,90% 52,14%
Actions FCP KENZ ACTIONS 222,22 222,30 10,03% 43,92%
FCP DIVERSIFIE 2 552,18 2 536,79 6,04% 22,68%
Diversifiés FCP KENZ RENDEMENT 203,18 203,07 8,21% 35,11%
FCP ASSANAD CHAABI 2 198,56 2 189,26 3,33% 8,72%
FCP KENZ OBLIGATIONS 149,07 148,23 4,33% 11,71%
Obligataires MLT FCP Al Iddikhar Kassir Mada 111,14 110,71 2,35% 7,00%
FCP Al Iddikhar Moutawassit Mada 114,90 114,16 3,36% 8,62%
FCP Al Iddikhar Tawil Mada 117,98 117,29 3,88% 10,58%
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PREMIERE PARTIE: METHODES
1) D’EVALUATION
Les modèles d’évaluation par les dividendes: approches boursières
Cours = Dt
k-g
Remplaçant le g par (1-d)k
Cours = Dt
k – (1-d)k
Or, par définition Dt = dBPA
Cours = dBPA = BPA/k
Kd
En conséquence, le modèle conduit à montrer que le PER, mesuré par le ratio Cous/BPA, est égal à
l’inverse du taux de rentabilité exigée par l’actionnaire ou l’investisseur.
La PER permet donc d’expliquer, à posteriori, la formation du cours de l’action par la relation
suivante :
Cours = BPA x PER
Cette relation tend à montrer que plus le coefficient boursier est élevé et plus, pour un même BPA, la
valeur de l’action est élevée.
50
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes: approches boursières
Le modèle de Holt
• Il met en valeur les relations qui existent entre le PER, le taux de croissance des bénéfices et la
durée de cette croissance.
• Plus précisément, le modèle de Holt conduit à formuler une démarche qui permet de
déterminer la durée de la croissance exceptionnelle implicite dans le cours d’une valeur de
croissance, afin d’aider les investisseurs à déterminer si le PER d’une certaine valeur de
croissance est justifié ou non.
• L’estimation par le marché de la durée de croissance est donnée par l’égalité suivante:
Cio /BPAio = (1 + ∆BPAi + Di)t
Cmo /BPAmo = (1 + ∆BPAm + Dm)t
51
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes: approches boursières
Le modèle de Holt
• Avant de tirer des conclusions définitives, l’investisseur devra comparer pour chaque société la
durée de croissance estimée par le marché avec sa propre estimation , et agir en conséquence
s’il estime que le marché se trompe.
• Ainsi, si la durée de la croissance d’une action est plus longue que celle qui est estimée par le
marché, l’achat de l’action est conseillé.
• Comme le font remarquer B. Jacquillat et B.Solnik (les Marchés financiers et la gestion de
portefeuille, édition Dunod, 1981) :
‘’le travail de l’analyste ne consiste pas à évaluer la valeur intrinsèque d’une action
mais à prendre une approche inverse fondée sur le même raisonnement, à savoir,
déterminer les éléments implicites évalués par le marché et aboutissant au cours du
marché, comparer les données à ses prévisions et ‘parier’ que ses prévisions sont
meilleures que celles du marché’’ .
52
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes: approches boursières
Le modèle de Bates
• Le modèle de Bates permet de valoriser une société en tenant compte des bénéfices futurs et du pay-
out ratio (taux de distribution) et pas simplement du dividende comme dans le modèle de Gordon-
Shapiro. Il permet par ailleurs de diviser la période totale d’observation en sous-périodes ce qui
annihile ainsi le problème de constance des données inhérent au modèle de Gordon-Shapiro. La
méthode de Bates bénéficie ainsi d’un aspect plus réaliste puisqu’il est possible –conformément à la
réalité du marché – de modifier les paramètres de la formule
• Par rapport aux modèles précédemment Il permet de déterminer une des variables des modèles
d’évaluation précédemment exposés (modèle par les dividendes, modèle de Holt) si l’on connaît les
quatre autres. Les cinq variables étant:
- Le taux de rentabilité exigée par l’actionnaire;
- Le ou les périodes de croissance;
- Le taux de croissance des bénéfices par action durant chacune des périodes;
- Le taux de distribution des dividendes;
- Le PER auquel il faudra revendre l’action pour réaliser le taux de rentabilité escompté.
Des tables établies par G.E.Bates (Méthodes d’évaluation des actions, Ed. Analyse Financière, 1970)
donnent le taux de rentabilité exigée (en lignes) par rapport au taux de croissance annuelle des BPA
(en colonnes), pour différentes durées de croissance ‘n’ (1,2,3,4,5 ou 10 ans).
53
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes: approches boursières
Le modèles de Bates
• L’équation de base du modèle de Bates étant la suivante :
PERo = (PERn + 10 dB)/ A
Avec :
A = [(1+k)/(1+g)]n
B = [(1+g)/(g-k)]*(1-A)/10 Paramètres de la table de Bates
Donc :
PERn = (A*PERo - 10 dB)
On obtient alors la valorisation :
V = PERn * Bénéfice moyen
54
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
1) Les modèles d’évaluation par les dividendes: approches boursières
Le modèles de Bates
Exemple :
• Soit, le PER actuel est de 45, la rentabilité exigée par l’investisseur est de 20% et le taux de
croissance attendu des BPA pendant les cinq ans est de 25%. Le taux de distribution (pay out) des
bénéfices est de 40%. Quel est le PER dans cinq ans qui permet d’atteindre la rentabilité souhaitée ?
Ainsi, on a :
45 = (PERn + 10* 0,4*0,46)/0,82
D’où : PERn = 35,06
55
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
56
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
• La méthode des flux futurs de trésorerie, également désignée sous le terme de Discounted Cash Flow
(DCF), est très largement admise en matière d’évaluation d’actif et traduit financièrement qu’un actif
«vaut ce qu’il rapporte».
• Cette méthode consiste à calculer, par actualisation, la valeur actuelle nette des flux de
trésorerie futurs attendus d’une activité. Dans le cadre d’une transaction, le montant ainsi
déterminé correspond au prix qu’un acquéreur devrait accepter de payer pour un investissement
donné, puisque cet investissement lui permettra de couvrir le coût des capitaux (dette et fonds
propres) qu’il engage.
• Un des principaux attraits de cette méthode est de mettre en lumière l’ensemble des hypothèses sous-
jacentes à une valorisation (croissance, rentabilité, investissements) et ce, sur une longue période :
les flux de trésorerie sont en effet modélisés, puis projetés sur le long terme.
57
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F (discouted cash flow): principes
n CFi VT
VE = Σ +
i=1 (1 + CMPC)i (1 + CMPC)n
et
n CFi VT
VFP = Σ + – VD
i n
i=1 (1 + CMPC) (1 + CMPC)
avec :
VE : la valeur d’entreprise
VFP : la valeur des fonds propres
CF : le flux de trésorerie (free cash flow) généré par l’exploitation
CMPC : le coût moyen pondéré du capital
VT : la valeur terminale
VD : la valeur de l’endettement financier net.
58
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F : les 4 étapes du modèle
On peut décomposer la mise en œuvre d’une évaluation par la méthode du DCF en quatre phases
qui, sans être totalement indépendantes, correspondent aux éléments les plus importants du modèle.
Ces étapes sont les suivantes:
1. Modéliser les flux de trésorerie attendus;
2. Estimer le flux normatif;
3. Calculer le coût moyen pondéré du capital;
4. Déterminer la valeur d’entreprise.
59
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F : les 4 étapes du modèle
2ème Etape: Estimer le flux normatif
• Après avoir examiné les prévisions établies à 3 ou 5 ans, l’évaluateur doit estimer la performance financière que la
cible est en mesure de maintenir à long terme.
• Ce flux de trésorerie «normatif» va en effet permettre le calcul de la valeur terminale, qui correspond à la valeur
de l’actif économique de la cible à la fin de l’horizon de prévision explicite. Il est important de souligner que la
valeur terminale représente très souvent une part prépondérante (plus des 2/3) de la valeur d’entreprise. Cette
proportion élevée s’explique par le fait que les prévisions sont établies sur un horizon relativement court par rapport
à la durée de vie des actifs et que les prévisions intègrent leur renouvellement via les investissements.
• Le calcul du flux normatif se base en général sur le dernier cash flow des prévisions, corrigé, dans le cas d’une
société industrielle, des éléments suivants :
la croissance du chiffre d’affaires doit être égale à la croissance qu’il est possible de maintenir à long
terme. Souvent, on retiendra le même rythme que l’économie, soit environ 2 à 3 % selon le secteur;
le taux de marge doit tenir compte des éléments du diagnostic stratégique (arrivée éventuelle d’un
concurrent, dérégulation...) ;
la variation du BFR doit être calculée en tenant compte du taux de croissance à long terme;
les investissements doivent être calculés afin de maintenir le ratio d’intensité capitalistique (actif
immobilisé/chiffre d’affaires) à un niveau cohérent avec celui constaté lors du diagnostic financier ou sur les
principaux concurrents;
les amortissements sont fixés comme étant égaux aux investissements, afin de permettre le calcul de
l’impôt sur les sociétés normatif;
les différents retraitements peuvent conduire à un cash flow normatif sensiblement différent du
dernier cash flow, notamment lorsque le dernier cash flow a été déterminé en tenant compte d’une
croissance forte et d’investissements importants.
60
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F : les 4 étapes du modèle
Moyenne 550 K€
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F : les 4 étapes du modèle
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F : les 4 étapes du modèle
3ème Etape: Calcul du Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC)
L’évaluation par les flux de trésorerie
Flux de trésorerie après
Flux de trésorerie avant intérêts et
Cash flows remboursement de dette
intérêts et remboursement de
dette
Rémunération Actionnaires et créanciers Actionnaires
Taux Coût moyen pondéré du capital (CMPC) Coût des fonds propres (Kcp)
Avec :
63
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F : les 4 étapes du modèle
Estimation du coût des fonds propres (KCP). Le coût des fonds propres est
une question qui fait l’objet de nombreux débats. Ce modèle permet
d’estimer la rentabilité exigée par un actionnaire selon la formule
suivante :
Kcp = Rf + (Rm – Rf) x ßcp
Rm : le risque de marché
Rf : le taux sans risque
ß: le coefficient de sensibilité au risque
64
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F : les 4 étapes du modèle
3ème Etape: Calcul du Coût Moyen Pondéré du Capital (CMPC)
Le taux sans risque (Rm)Rf correspond à la rémunération qu’on peut
attendre d’un investissement en obligations sans risque: on peut ainsi
retenir le taux des OAT à 10 ans.
Pour les sociétés non cotées, il est possible de procéder par analogie avec
le ß mesuré sur des sociétés cotées. Toutefois, cette approche n’est pas
nécessairement adaptée aux sociétés non cotées, en raison de leur faible
diversification, de leur dépendance par rapport à quelques clients et
hommes-clés, de la difficulté de négocier les titres de ces sociétés
(liquidité), etc.
65
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F : les 4 étapes du modèle
66
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
2) Méthode D.C.F
Synthèse
Cette méthode est très utilisée actuellement car elle repose sur une idée simple: une
entreprise n’a de valeur que si, un jour, elle rapporte de l’argent.
67
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
68
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
C. Approches comparatives (peer group)
Principes
Comme nous l’avons vu, l’approche actuarielle repose sur des prévisions complexes qui sont à la
base de la valorisation finale de la société. Par ailleurs, des hypothèses parfois trop réductrices,
notamment l’hypothèse de croissance stable de l’entreprise sur une longue période, limitent la
qualité de la valorisation par ces méthodes. Ainsi, banquiers d’affaires et analystes financiers
utilisent peu ces méthodes, notamment celles basées sur l’actualisation des dividendes qui reflètent
mal la création de valeur de l’entreprise. Ils ne faut toutefois pas les rejeter car une méthode, celle de
l’actualisation des free cash-flows, est utilisée presque systématiquement pour valoriser les sociétés.
Mais, force est de constater que la méthode DCF est nullement exhaustive. Elle est
systématiquement complétée par des méthodes comparatives qui permettent d’apprécier la société en
tenant compte de son secteur et de ses concurrents.
L’approche comparative se base en effet sur les éléments suivants pour valoriser une
entreprise:
Des transactions comparables c’est à dire sur quelle valorisation et quels multiples de sociétés
similaires ont-elles été cédées.
Des sociétés présentant un profil similaire en termes de taille, marchés, risques,…
Des indices de références (indice boursier, capitalisation, PER…), que l’on utilisera si l’on
considère que l’entreprise est représentative de cet indice;
Un secteur d’activité si l’on considère que l’entreprise présente des caractéristiques
représentatives d’un secteur. On se basera alors sur les analyses et données du secteurs pour
évaluer la société.
69
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
C. Approches comparatives (peer group)
70
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
C. Approches comparatives (peer group)
Le PER
Il s’agit sans doute du ratio le plus utilisé. Il correspond au rapport cours bénéfice d’une société. On
peut l’exprimer de deux façons. Soit il est égal au rapport entre le cours d’une action et le bénéfice
net par action, soit il est égal à la valorisation (capitalisation boursière pour une société cotée) sur le
bénéfice net global.
Généralement, on dit que plus un PER est bas, plus l’entreprise est bon marché. En fait, le PER
obtenu doit être comparé au PER sectoriel. Ce ratio s’apparente en fait au délai de récupération de
l’investissement puisqu’il indique le nombre d’années de bénéfice qui permettront de récupérer
l’investissement initial.
Prenons l’exemple d’une société dont le titre cote 150 sur les marchés financiers et à un bénéfice par
action de 10. Cette société à un PER de 15 (150 / 10), on dit qu’elle capitalise 15 fois ses bénéfices.
Autrement dit, si aujourd’hui un investisseur achète une action de cette société, il lui faudra 15
exercices à situation constante pour récupérer son investissement initial qui est de 150. Le PER
permet donc de juger le prix de marché d’un titre.
On comprend son intérêt dans une optique de valorisation. En établissant un PER sectoriel moyen ou
le PER moyen d’un « peer group », on obtient facilement une évaluation de la société en multipliant
le bénéfice de la société à valoriser par le PER moyen.
71
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
C. Approches comparatives (peer group)
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
C. Approches comparatives (peer group)
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PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
C. Approches comparatives (peer group)
L’approche comparative par le « peer group » est assez délicate à mettre en œuvre. Il faudra bien
choisir son échantillon et procéder à une analyse poussée. C’est pourquoi, son application est
délicate pour les PME non cotées, dans la mesure où il est plus difficile d’obtenir des informations
financières poussées sur des entreprises comparables. En revanche, elle est beaucoup utilisée pour
les procédures d’introduction en bourse, puisque il sera assez facile de trouver un « peer group » sur
les marchés financiers. Dans tous les cas, la pertinence de la valorisation dépendra de la qualité des
critères retenus.
74
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
C. Approches comparatives (peer group)
Il existe un certain nombre de ratios utilisés par les investisseurs et les professionnels de la finance
qui permettent d’affiner les valorisations finales de sociétés. Le principe est toujours e même : à
partir d’un « peer group », les analystes tirent des ratios moyens qui permettent d’évaluer un société
comparable au « peer group ». Ces ratios les plus courants sont les suivants :
Le ratio de capitalisation des cash-flows ( P/ MBA ou P / CF)
Le ratio de capitalisation de l’EBE (permet de ne pas tenir compte des amortissements). Il est
noté généralement P / EBITDA (notion anglo-saxonne)
Le ratio capitalisation sur résultat d’exploitation (P / Rex)
75
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
C. Approches comparatives (peer group)
Approches comparatives complémentaires: l’approche transactionnelle
Les autres approches comparatives sont l’approche sectorielle, l’approche par références
transactionnelles et l’approche indicielle. Nous présenterons brièvement l’approche par références
transactionnelles qui est la plus courante, les deux autres approches étant difficile à appliquer dans la
mesure où une société ne reflète jamais parfaitement un secteur et encore moins un indice.
L’approche par références transactionnelles consiste à mesurer et rapprocher avec les ratios de la
société à évaluer, les données financières de sociétés similaires ayant fait récemment l’objet d’une
opération de rapprochement. A partir des ratios moyens, on va valoriser la société puis appliquer une
décote ou une sur cote pour tenir compte de son profil. Par exemple, si une société a un « gearing »
important (endettement net / fonds propres), la valorisation finale sera inférieure à celle de départ.
Et inversement, si une société bénéficie d’une excellente visibilité sur son carnet de commandes, d’un
business model pertinent ou de bonnes potentialités de développement, on appliquera une sur cote par
rapport à la valorisation initiale.
Cette technique de valorisation par références transactionnelles est largement répandue du fait de sa
simplicité d’application. Toutefois, il faudra tenir compte des spécificités de l’entreprise à évaluer
pour aboutir à une valorisation pertinente. En effet, outre la prise en compte de sociétés et critères
homogènes pour établir les références transactionnelles, l’ajustement en fonction de critères propres à
l’entreprise est la condition sine qua none à la juste valorisation de l’entreprise. Car même si l’on se
base sur des sociétés comparables, aucune entreprise (aucune opération) n’est identique
économiquement, socialement et financièrement parlant. Par exemple, on devra appliquer une décote
à une cession de bloc de titres fournissant une simple minorité ou une décote un peu moins
importante si la cession offre une minorité de blocage à l’acquéreur,…
76
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
77
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
D. Approches Spécifiques
Il s’agit de modèles sectoriels qui tentent de refléter les caractéristiques d’une activité. Nous
évoquerons le cas des banques, des assurances et des professions réglementées.
1) Maintien des fondements généraux :
En principe, l’évaluation n’est pas modifiée ni dans ses principes ni dans sa démarché par la
nature d’activité de l’entreprise.
Certes, la spécificité de l’activité peut représenter un élément de sur ou sous-évaluation selon
l’estimation que le marché financier donne des potentiels de développement du secteur dans
son ensemble.
Certaines activités imposent néanmoins des concepts de patrimoine ou de rendement
spécifiques, ce qui suppose que des règles comptables particulières doivent leur être appliquées
pour traduire les éléments de capitaux propres et de rentabilité.
C’est le cas des banques et des sociétés d’assurances ainsi que, d’une manière générale, des
entreprise soumises à une réglementation stricte pour l’exercice activité économique ou de leur
monopole statutaire (compagnies de transport aérien, sociétés portuaires…).
En dehors des particularités des présentations des informations financières, l’évaluateur devra
vérifier que la transaction est réalisable, car souvent l’opération ne peut concerner que des
personnes habilitées et dans certaines limites de diffusion du capital.
S’agissant des professions libérales réglementées par exemple, la nécessité d’effectuer la
transaction avec un professionnel peut conduire à certains usages dans la valorisation de la
clientèle et les modalités de son transfert.
Ce sont des éléments complémentaires que l’évaluateur devra bien entendu prendre en compte.
78
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
D. Approches Spécifiques
2) Spécificités et limites :
Concernant les sociétés d’assurance et les banques, certaines pratiques professionnelles conduisent pour
l’évaluation de leur fonds de commerce qui recouvre la notion de portefeuille de clientèle, à des
méthodes de caractère forfaitaire lorsque ne peuvent être miss en œuvre les véritables calculs de valeur
de rendement.
Cas des sociétés d’assurance ou de courtage d’assurances, le principe est de laisser au vendeur le bénéfice de
l’ensemble des profits engrangés. Par voie de conséquence, la valeur du fonds de commerce revient à celle des
profits futurs actualisés des contrats existants. L’acheteur bénéficie de la situation de rente laissée par le
vendeur dès le renouvellement des contrats.
Cette situation forfaitaire exige de distinguer le portefeuille en fonction des secteurs d’activité (vie,
incendie, accidents…) puisque les caractéristiques des contrats (durée, risque, réserves) et les taux de
rentabilité en dépendent.
Dans le cas des Banques, notons qu’il existe une grande diversité de statut, de régime et donc d’activités, ce qui
implique des principes d’évaluations différents (banques universelles, banques d’affaires, banques
spécialisées…)
Il ressort toutefois, de la pratique professionnelle que l’évaluation du fonds de clientèle des banques
cherche à associer plusieurs caractéristiques de l’activité et des patrimoines supposées représentatives de
l’exploitation bancaire:
Actifs et passifs liés à la clientèle (crédits, dépôts…)
Produit net bancaire et autres marges brutes d’exploitation;
Rendement (bénéfice net) capitalisé.
En fonction de la nature d’activité et de la clientèle de la banque, une pondération différente sera affectée
à ces éléments.
Soulignons le caractère global de ces approches qui tentent de cerner en définitive les mêmes
composantes de la valeur que dans les autres méthodes, mais il est vrai dans un cadre bien réglementé.
79
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
80
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
E. Analyse de synthèse du processus d’évaluation
81
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
Cinq points fondamentaux à retenir (suite)
3. L’importance du cadre juridique :
La rédaction du cadre juridique qui accompagnera la transaction lors d’une cession revêt une grande
importance, tant en ce qui concerne les promesses que les actes mais aussi les clauses de garantie d’actif
et de passif lors de cessions de titres, aujourd’hui pratique très courante, et les clauses de différend
(arbitrage ou recours aux tribunaux) pour régler les éventuels litiges futurs dans les meilleures
conditions.
4. L’approche de l’enveloppe financière dans une acquisition :
L’enveloppe financière du projet d’acquisition dépasse souvent largement le seul prix d’acquisition des
titres. Or, cette démarche n’est malheureusement pas utilisée dans les petites entreprises, alors que ce type
d’approche pourrait éviter de nombreux dépôts de bilan «post-acquisition».
« Valeur de l’entreprise déterminée par l’évaluateur suivant les méthodes retenues
+
Fonds à injecter pour :
– améliorer la structure financière,
– financer le plan de développement,
– financer les pertes éventuelles jusqu’à l’équilibre retrouvé,
– rembourser les comptes courants des dirigeants cédants,
– rembourser par anticipation les prêts «intuitu personae» très souvent avec les
cautions des dirigeants »
Cette approche devrait être intégrée au rapport de l’évaluateur, d’abord parce qu’elle fournit une
bonne information de l’engagement financier de l’acquéreur, ensuite car elle mesure l’incidence
éventuelle de cet apport sur la valeur même de l’entreprise. En effet, les besoins d’injection de
fonds supplémentaire dans l’entreprise peuvent affecter à la baisse son évaluation finale.
82
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
83
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
Quelle évolution pour le marché de l’évaluation ?
84
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
TRAVAIL DE RECHERCHE REQUIS
THEME : ETABLIR UN RAPPORT D’EVALUATION SUR UN
CAS TYPE DE VOTRE CHOIX
Cas pouvant être traités :
• Entrées en bourse
• Fusions-absorptions
• Rachats, OPA
• Evaluation demandée par les actionnaires ou de nouveaux investisseurs ou par les
banques…
Exigences : cas réels, ayant transité par la bourse et donc ont fait l’objet d’une notice
d’information, ou de cas ayant été traités par des cabinets d’expertise/ évaluation et
n’ayant pas transité par la bourse.
Ne faisant pas partie de ce domaine de recherche les cas ci-après:
• Les liquidations, les cessations d’activité, les redressements judiciaires ou fiscaux et
tous les cas problématiques…
Méthodologie : traitement de synthèse des cas étudiés en faisant ressortir les étapes, leur
contenu, les méthodes retenues et celles écartées et apporter des éléments d’analyse et
d’appréciation personnelle à chaque étape.
Groupe de travail : 3 étudiants par groupe.
Volumétrie : rapport de synthèse des principales étapes de 10 à 12 pages maximum (y
compris les tableaux et éventuels annexes)
85
PREMIERE PARTIE: METHODES
D’EVALUATION
TRAVAIL DE RECHERCHE REQUIS
Rappel du contenu du rapport d’évaluation
86
DEUXIEME PARTIE: PRATIQUE DE L’EVALUATION
ETUDES DE CAS
87
DEUXIEME PARTIE: PRATIQUE DE
L’EVALUATION
A. Etude de cas d’une entreprise non cotée
88
DEUXIEME PARTIE: PRATIQUE DE
L’EVALUATION
B. Etude de cas d’une entreprise cotée
89
DEUXIEME PARTIE: PRATIQUE DE
L’EVALUATION
C. Etude de cas d’un groupe consolidé
90
DEUXIEME PARTIE: PRATIQUE DE
L’EVALUATION
D. Etude de cas spécifique d’une banque
91
SYNTHESE DES METHODES D’EVALUATION
92
STRATÉGIE
FINANCIÈRE
d’entreprise
L’évaluation d’entreprise
1
L’ÉVALUATION EST OMNIPRÉSENTE
DANS LA GESTION FINANCIÈRE
USAGE INTERNE
« Compliance » fiscale ou
comptable USAGE EXTERNE
Restructurations internes, Opinion sur la valeur
Allocation de prix
Attestation d’équité « à la
d’acquisition, française »
Fairness opinion
Test de dépréciation annuel, Opinion indépendante
Outil d’analyse Inadequacy opinion
Pricing acquisition Solvency/Viability opinion
analysis Restructuring Opinion
Outil de gestion Valorisation des OPCVM,
épargne salariale
Value based
management
Évaluation de
préjudices
Attentes des
investisseurs
Arbitrage
LE RISQUE ACTIONNARIALEST RÉEL
ET FRÉQUENT
Fréquence des chutes entre décembre Raisons des chutes de plus de 30%
2008 et décembre 2013 (Echantillon Eurostoxx 600 : 119
(Echantillon : CAC All Tradable – 1 117 chutes)
chutes)
96.3%
90.1%
Trajectoire Stratégique
83.8% 37%
75.9% 79.0%
67.5% 44% Exécution stratégique
57.1%
49.4% Décisions Financières
44.4%
21.0%
19%
3
GÉRER LA VALEUR DEVIENT
INDISPENSABLE
Réduction de la capacité Vigilance accrue du conseil Distraction du top Démotivation des salariés
de développement d’administration management de la gestion actionnaires ou détenteurs
opérationnelle de stock options
Renchérissement du coût
du capital Conflits potentiels entre les
administrateurs sur la marche Déstabilisation possible de Publicité négative pour le
Augmentation du risque à suivre la direction générale moral des collaborateurs
financier et de la volatilité
7
LAVALEUR FONDAMENTALE
Rentabilité des
nouveaux
Taux d' investissements
investissement
Nouveaux
investissements Valeur des
opportunités de
Résultat à dette croissance
nulle Durée avantage
compétitif
Valeur de
l'entreprise
Coût du
Valeur pré-
Capital capital
Résultat à stratégique
investi
dette nulle
Rentabilité du
capital
investi
LES LIENS ENTRE VALEUR DE MARCHÉ
ET VALEUR FONDAMENTALE
Marchés Valeu Entreprise
Financiers r
Insights Ressources
Répartition Stratégie
Droit des Conseil d’ Actifs Options
actionnaires Administration En place réelles
Information Rémunération
Anticipations
Exécution
Cash Flow Risque
Avantage
compétitif
AU DELÀ DE LA MÉCANIQUE DE
CRÉATION DE VALEUR
12
…LA VALEUR DÉPEND DES
ANTICIPATIONS DES
ACTIONNAIRES
Year 0 Year 1 Year 2 Year 3 Year 4 Year 5 Year 6 Year 0 Year 1 Year 2 Year 3 Year 4 Year 5 Year 6
Beg capital 900 1000 1096 1201 1317 1443 1581 Beg capital 900 1000 1096 1200 1314 1438 1572
NOPAT 117 120 132 144 158 173 190 NOPAT 117 120 131 142 155 168 183
inv rate 86% 80% inv rate 86% 80%
Capital incr 100 96 105 115 126 139 152 Capital incr 100 96 104 114 124 135 146
End Capita 1000 1096 1201 1317 1443 1581 1733 End Capita 1000 1096 1200 1314 1438 1572 1719
RONI 14,0%
ROIC 13,0% 12,0% • Buy 1287
Economic return 12,0% 12,2% 12,3% 12,5% 12,6% 12,8%
• Growing ROIC
Cost of capital 10,0%
• Growing EP
Capital charge 100 110 120 132 145 160
• Positive CF
EP 20 24 28 33 38 44
Terminal value EP 440 • IRR >COC
EP valuation 1378 1492 1615 1747
FCF 24 27 30 33 37 41
Terminal value DCF 2040
1378 1492 1615 1747
DCF valuation
15
IL EXISTE DE
NOMBREUSES MÉTHODES
D’ÉVALUATION
Analyse multicritères est le plus souvent privilégiée
Approches intrinsèques
Valorisation à partir de la rentabilité et du risque de l’entreprise
De nombreuses techniques sont utilisées : DCF, APV, Options
Réelles, Simulations Monte Carlo…
Approches analogiques
Valorisation sur la base de comparaisons avec d’autres
entreprises
Simples ou sophistiquées: Multiples, Régressions, Multiples
synthétiques
Références de valorisation
Référence ≠ Méthodes
Types de références :
Marché : cours de bourse, cours cibles des analystes
Comptables : actif net, actif net réévalué
LE CADRE THÉORIQUE :
L’EFFICACITÉ INFORMATIONNELLE
DES MARCHÉS
Un marché est efficace sur le plan informationnel lorsque les prix
reflètent toute l’information utile et disponible
Le prix de marché est un bon estimateur de la valeur fondamentale
(valeur actuelle des flux de liquidités futures)
Caractéristiques:
Accès à l’information égal et peu onéreux
Coût de transaction faible
Liquidité du marché
Rationalité des investisseurs
Consensus de modélisation
Conséquences pour la finance d’entreprise
Il n’y a pas d’ambiguïté sur l’objectif de la firme : maximisation de la
valeur
Les manipulations du résultat sont vaines
La performance boursière est un indicateur significatif de la performance
financière de la firme
L’EFFICACITÉ
INFORMATIONNELLE DES
MARCHÉS
Intérêt
Apprécier les évolutions financières d'une entreprise
Élaborer des business plans
Évaluer une entreprise
L'analyse stratégique :
environnement concurrentiel : valeur absolue
position concurrentielle : valeur relative
Liens entre finance et stratégie
le plus souvent: reconnus, mais inexploités
il existe des concepts qui permettent de les mettre en
évidence
> Grille de lecture puissante de la dynamique financière
d'une entreprise
21
LAMÉTHODE
DCF
Estimer le taux
d’actualisation 4
VALEU
R DE Actualisation
L’ENTREPRISE
Calculer la
valeur
Déterminer termina
3
le
2 les flux
de
trésorerie
Construire temps
un plan 1
Horizon explicite d’affaires
Source : F Ceddaha
LES ÉTAPES DE LA MÉTHODEDES
DCF
Construction du plan d’affaires
Durée de l’avantage compétitif
Cohérence, réalisme
Scénarios
Calcul des flux de liquidités
FCF pour les actionnaires et les créanciers
FCFE pour les actionnaires
Détermination du taux d’actualisation
Calcul de la valeur terminale
Calcul de la valeur de l’entreprise : Actualisation des flux de
liquidités et de la valeur terminale
Soustraction de la dette nette pour obtenir la valeur des
fonds propres
1
LES FLUX DE LIQUIDITÉS
DISPONIBLES OU FCF
Remarques
Les flux de liquidités
Calculés avant frais
Résultat d’exploitation financiers et
- impôt théorique remboursement de la dette
+ amortissements Actualisés au Cmpc
= NOPAT Ils permettent de déterminer
- investissements la valeur de l’entreprise
- variation du BFR Il faut retirer la dette pour
= Free Cash Flow obtenir la valeur des fonds
propres
116
LAVALEUR TERMINALE
1
UN EXEMPLE DE
DCF
118
DEUX VARIANTES : DFCFE & APV
27
LAMÉTHODE DES MULTIPLES
1 Définir un
échantillon Valeur
de « Cible » ?
sociétés Valeur
Comparable
comparables
10x
10x
Résultat Résultat
3
Calculer les
2 Appliquer les
multiples multiples à la cible
Source : F Ceddaha
UN EXEMPLE D’ÉVALUATION PAR
LES MULTIPLES
121
UN EXEMPLE D’ÉVALUATION PAR LA
MÉTHODE DES TRANSACTIONS
122
UN RÉSULTAT …
FOOTBALISTIQUE !
123
LES DIFFICULTÉS DE LA MÉTHODE
DES MULTIPLES (1)
X Y Z Moy Cible
Sales 215 1000 1500 626
EBIT 64 299 623 223
Valeur d'entreprise 704 2900 4719 ?
Multiple Sales 3,27 2,90 3,15 3,11 1945
Multiple EBIT 10,93 9,68 7,57 9,40 2098
1
LES DIFFICULTÉS DE LA
MÉTHODE DES MULTIPLES (1)
33
L’APPROCHE OPTIONNELLE
Prendre en compte la flexibilité stratégique
Attendre
Accélérer / Ralentir
Abandonner
La valeur de l’entreprise est alors la valeur
du DCF + valeur des options réelles
Les options réelles permettent de prendre en
compte de manière explicite la valeur
temps
AUX PRINCIPAUX PIÈGES DE
L’ÉVALUATION…
Approches intrinsèques Approches analogiques
Incohérence du taux Un échantillon
d’actualisation avec les d’entreprises
flux dissemblables ou
Une sous-estimation ou inutilisables
une surestimation du Des données financières
risque hétérogènes
Un traitement inapproprié L’utilisation conjointe de
des économies fiscales plusieurs types de
Une valeur terminale multiples
incohérente Hypothèses de stationnarité
Prise en compte imparfaite et de linéarité
des intangibles Application de multiples
médian ou moyen sans tenir
compte des spécificités de
l’entreprise
… S’AJOUTE LA
COMPLEXITÉ CROISSANTEDES
SITUATIONS
Economie immatérielle
Actifs engagés intangibles
Rentabilité de l’actif incertaine
Echange plus complexe (bien/service + prix + information)
Structure de prix
Coopetition qui déplace les frontières de l’entreprise
Globalisation
Avantages compétitifs plus faciles à créer, mais aussi plus
difficiles à défendre
Risque pays avec une intervention de l’Etat plus probable
Menaces systémiques
Réduction du degré de maîtrise du management
12
8
ET LA CRISE FINANCIÈRE N’A
RIEN ARRANGÉ
Perturbation du marché financier
Marchés inactifs
Liquidités disponibles deviennent un paramètre de valeur
Volatilité accrue des rentabilités
Mimétisme autoréférentiel
Impacts de la crise économique mondiale sur l’activité opérationnelle
Contraintes de financement
Contraintes sur les investissements
Coût de financement
Coûts de détresse financière
Critique « officielle » de la juste valeur
Flexibilité admise par les autorités publiques ou comptables
Appels à une révision des approches
Remise en cause de la légitimité actionnariale
37
L’EFFICACITÉ
INFORMATIONNELLE DES
MARCHÉS …