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Notes de cours du chapitre 3 

: La qualité du reporting comptable et financier 

I- La qualité du reporting comptable et financier telle que perçue par le système


comptable tunisien : Les caractéristiques qualitatives des états financiers

Le cadre conceptuel, dans ses paragraphes 19 à 29, retient quatre principales caractéristiques
qualitatives des états financiers :

1. L’intelligibilité : pour être intelligible, l’information financière tel que présentée ou


divulguée par les états financiers doit être immédiatement compréhensible (explicite, claire et
concise) par des utilisateurs suffisamment avertis (un minimum de connaissance des affaires et de
la comptabilité, et ont l’intention d’étudier l’information de façon diligente)

2. La pertinence : pour être pertinente, l’information doit être utile et favoriser la prise des
décisions adéquates par les utilisateurs des états financiers en les aidant à évaluer les évènements
passés et présents, à prédire le futur ou en leur permettant de confirmer ou de corriger des
évaluations antérieures. La pertinence de l’information suppose les qualités suivantes :
 Valeur prédictive : l’information financière doit servir comme base de prédiction de la
capacité bénéficiaire future, de la situation financière et la capacité de l’entreprise à faire
face à ses engagements à leurs échéances. La capacité à prévoir à partir des états
financiers dépend de la façon avec laquelle l’information sur les transactions et les
évènements passés est présentée.
 Valeur rétrospective ou de confirmation : l’information financière doit permettre de
confirmer les résultats des évènements ou des prédictions antérieures.

3. La fiabilité : l’information est fiable si elle n’est pas entachée d’erreur ni de biais
important et qu’elle est digne de confiance. La fiabilité exige trois (quatre selon le cadre
conceptuel de l'IASB) qualités supplémentaires :
 La représentation fidèle : l’information, par le biais de l’application du cadre conceptuel
et des normes comptables, est censée donner une présentation fidèle des transactions ou

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évènements qu’elle vise à présenter ou qu’on s’attend raisonnablement à ce qu’elle
représente
 La neutralité : l’information doit être neutre c’est à dire dépourvue de subjectivité, sans
parti pris et sans recours à des artifices qui peuvent influencer les prises de décisions et les
orienter dans un sens prédéterminé.
 La vérifiabilité : l’information est fiable dans la mesure où elle est appuyée sur des pièces
justificatives ayant une force probante.
 L’exhaustivité : (Selon l'IASB uniquement puisque cette qualité n'est pas prévue par le
Cadre conceptuel tunisien) : « pour être fiable, l’information contenue dans les états
financiers, doit être exhaustive autant que le permette le souci de l’importance relative et
celui du coût. Une omission peut rendre l’information fausse ou trompeuse et, en
conséquence non fiable et insuffisamment pertinente » (§ 38 du cadre conceptuel de
l’IASB).

4. La comparabilité : l’information financière doit permettre aux utilisateurs de faire des


comparaisons dans le temps et dans l’espace ce qui signifie l’utilisation des mêmes méthodes de
comptabilisation et de présentation d’un exercice à un autre et la nécessité d’indiquer les chiffres
de l’exercice précédent pour une entreprise (comparabilité dans le temps) et que les informations
relatives au choix de méthodes comptables utilisées dans la préparation des états financiers
doivent être communiquées afin que les utilisateurs puissent confronter les informations
financières divulguées par d’autres entreprises (comparabilité dans l’espace)

NB : Le cadre conceptuel de l'IASB a présenté les principes de prééminence de la substance sur


la forme et celui de la prudence comme caractéristiques qualitatives des états financiers sous
jacentes à la fiabilité alors que le cadre conceptuel tunisien les a traité comme conventions
comptables.

Les contraintes à respecter

Pour avoir une information financière de qualité, trois contraintes sont à prendre en considération
quant aux caractéristiques qualitatives de l’information :

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1. L’importance relative : l’information présentée dans les états financiers doit traduire tous
les éléments ayant un impact significatif sur les décisions des utilisateurs. Ainsi, une
information est significative dès lors que son omission ou son inexactitude peut influencer
les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états financiers.

2. Avantages supérieurs aux coûts : « les avantages obtenus de l’information doivent être
supérieurs aux coûts qu’il a fallu consentir pour la produire » (§44 du cadre conceptuel)

3. Equilibre entre les caractéristiques qualitatives : un arbitrage entre les caractéristiques


qualitatives est souvent nécessaire du fait que certaines de ces caractéristiques sont
interdépendantes, complémentaires et d’autres sont antinomiques. La finalité est
d’atteindre un équilibre approprié afin de favoriser l’utilité de l’information divulguée par
les états financiers et satisfaire les objectifs des états financiers. Cet arbitrage est une
affaire de jugement professionnel quant à l’importance à accorder à chaque caractéristique
(surtout entre la fiabilité et la pertinence) et ce, en fonction du contexte et des besoins des
utilisateurs en matière de prise de décisions économiques.

II- Les enjeux du reporting comptable et financier : La frontière entre informations


obligatoires et volontaires :

 La divulgation obligatoire
Les entreprises sont tenues à la publication d’un ensemble d’informations obligatoires, en vertu
des exigences imposées par les autorités de réglementation et de standardisation comptable.
Toutefois, les informations obligatoires s’avèrent parfois insuffisantes pour fournir une bonne
image de la firme. Pour compléter, voire modifier cette image, les dirigeants sont incités à
diffuser d’autres informations qui ne sont pas imposées, en s’engageant ainsi dans un processus
de diffusion volontaire d’informations.
Pourtier (2004) précise que « si les informations respectent les contraintes légales (destinataires,
vecteurs, délais, contenu…) mais sont plus détaillées que le minimum requis, elles sont
clairement volontaires ».

 La divulgation volontaire

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La littérature offre plusieurs définitions pour définir la divulgation volontaire. Meek et al, (1995)
définissent la divulgation volontaire comme « la publication d’informations en excès des
informations requises, traduisant le libre choix de l’équipe dirigeante à fournir les informations
comptables et d’autres informations considérées pertinentes ». Gibbins et al (1992) définissent la
publication volontaire comme la publication d’informations financières quantitatives ou
qualitatives, à travers des circuits formels ou informels. Bujaki et McConomy (2002) offrent une
définition plus précise en opposant ce qui est obligatoire à ce qui ne l’est pas. Ainsi, ils
définissent la divulgation volontaire comme étant toute « divulgation d’information réalisée en
excès du minimum requis, c'est-à-dire toute information non obligatoire ».
La divulgation volontaire d’informations financière est considérée comme un instrument
stratégique (Verrecchia, 1983 ; Dye, 1990). Dans ce sens, Lev (1992) affirme que « la publication
volontaire des informations par une entreprise correspond à la publication par celle-ci
d’informations qui ne sont pas requises par la loi ou les normes comptables en vigueur. Cette
offre volontaire est susceptible d’avoir un impact significatif sur ce que les tiers perçoivent de la
firme ainsi que sur la valeur de marché de la firme. Il en ressort qu’une publication volontaire
d’informations relève de la stratégie de la firme ». Cependant Pourtier (2004) constate l’absence
d’une définition explicite du concept « information volontaire » et critique les acceptations
avancées dans les études antérieures où ce concept est appréhendé sous un angle
unidimensionnel. Il considère que les définitions proposées sont allusives et réductrices quant à
ce terme. Selon cet auteur, la divulgation volontaire est un concept multi-attributs. Il identifie
quatre circonstances par lesquelles les informations deviennent volontaires. Celles-ci, une fois
regroupées, ont quatre dimensions communes, considérées comme essentielles et suffisantes à
conférer le caractère volontaire à une information.
L’information est considérée volontaire lorsque :
1. la cible visée par l’information divulguée n’est pas un destinataire obligatoire (les
actionnaires, administration fiscale), quel que soit le vecteur choisi ;
2. le contenu publié pour les destinataires obligatoires n’est pas dictée par une norme
(contenu libre) ;
3. il y a absence d’information obligatoire (manquement délibéré, information vague ou
incomplète); dans ce cas, « c’est l’absence qui devient un acte obligatoire, comme la
diffusion discrétionnaire »;

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4. les informations sont publiées conformément aux contraintes légales (destinataires,
contenu, délais, vecteur, etc.), mais sont plus détaillées que le minimum requis.
Pourtier (2004) identifie trois dimensions nécessaires et suffisantes pour considérer une
information volontaire, à savoir :
 le contenu : s’il dépasse une norme imposée, s’il y déroge ou s’il n’est pas prévu par les
textes de lois ou de règlements;
 la séquence chronologique : selon Pourtier (2004), la séquence chronologique de la
publication d’informations peut relever d’un acte volontaire lorsqu’elles sont
« anticipées », « retardées » ou « plus fréquentes »;
 le vecteur choisi : il constitue un moyen de divulgation volontaire lorsqu’il se rajoute aux
moyens traditionnels de communication. En effet, les informations obligatoires sont
présentées dans les rapports annuels. Par ailleurs, elles peuvent être également véhiculées
par d’autres moyens de communication tels que l’internet, les conférences téléphoniques
sans aucune obligation, ce qui leur revêt un caractère volontaire.

III- La mesure de la qualité de la divulgation à travers la littérature comptable : Les


indices de divulgation
Les indices de divulgation mobilisés en recherche comptable, suivent presque toujours la même
démarche. La méthode est constituée par quatre phases à savoir la détermination de la variable à
mesurer, le choix des items de l’indice, la détermination des sources de collecte des données et de
la période de l’étude et, enfin, le calcul de l’indice de divulgation. Nous décrivons chacune de ces
phases à partir d’une revue des principaux indices existants (Bertrand, 2000).

Détermination de la variable mesurée par l’indice

Sélection des items constitutifs de l’indice

Choix du support de communication et de la période de


l’étude

Calcul de l’indice de divulgation


Figure 7 : Les étapes de la construction d’un indice de diffusion

 La détermination de la variable mesurée par l’indice


La détermination de la variable mesurée par l’indice est, selon Bertrand (2000), une étape
fondamentale puisqu’elle commande la sélection des items susceptibles de la caractériser. Dans
cette perspective, celle-ci doit être préalablement définie et caractérisée à partir de critères sur la
base desquels les items constitutifs de l’indice seront sélectionnés. Parmi les indices recensés, les
variables à mesurer peuvent être, pour l’essentiel, scindées en deux catégories : la qualité de
l’information et l’étendue de la diffusion.
Le concept de qualité de l’information a été utilisé pour la première fois par Cerf (1961), puis par
Singvhi et Desai (1971). La qualité d’une information est définie à partir de trois critères : la
complétude, la précision et la fiabilité. Michaïlesco (1998) a fourni une définition de la qualité de
l’information comptable plus complète et précise. Selon son analyse, une information de qualité
doit traduire avec loyauté la réalité (critère de sincérité), avoir une utilité objective et subjective,
compte tenu de la réalité qu’elle est censée représenter et de la fonction qu’elle doit remplir
(critère de valeur) et, enfin, être aisément compréhensible (critère d’intelligibilité).
La notion d’étendue de divulgation est la plus répandue au sein des indices de la littérature. Il
s’agit, aux termes de Bertrand (2000), soit d’une mesure strictement quantitative (Cooke 1989,
1992, Hossain et al, 1994 ; Hossain et Adams, 1995 ; Zhou, 1997, Depoers, 1998), soit d’une
mesure de quantité et de concordance ou d’utilité des informations volontairement divulguées par
rapport à la demande d’un groupe d’utilisateurs bien déterminé (Choi, 1973 ; Buzby, 1974, 1975;
Firer et Meth, 1986 ; Chow et Wong Boren, 1987 ; Botosan, 1997). Buzby (1974) a souligné ainsi
« qu’une mesure d’étendue de la diffusion est liée conjointement à la nature de l’utilisateur et à
ses objectifs ». Dans la majorité des cas, le groupe d’utilisateurs est composé d’investisseurs
professionnels avec les analystes financiers et les gérants de portefeuilles. Bertrand (2000) a
déterminé, ainsi, son indice de mesure de la transparence de l’information financière sur la base
de deux critères : la concordance avec les besoins exprimés par les analystes financiers et le degré
de précision de l’information. Certains autres indices visent, plus simplement, à mesurer
l’adéquation de l’information à la réglementation (Taï et al., 1990 ; Inchausti, 1997) ou se
concentrent sur un type spécifique d’informations (Bradbury, 1991 ; Wallace et al., 1994).

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En définitive, les objectifs des deux principaux groupes d’indices sont très proches, voire
identiques. Ils visent tous à évaluer la valeur ou l’utilité de l’information communiquée du point
de vue de ses utilisateurs, valeur ou utilité appréciée quantitativement et qualitativement par
rapport à la pertinence de l’information, à sa précision et à sa fidélité à la réalité qu’elle est
censée représenter (Bertrand, 2000).

 La sélection des items constitutifs de l’indice de diffusion


La sélection des items dépend de l’objet de l’indice de diffusion. Si celui-ci vise à mesurer
l’adéquation de l’information aux besoins d’un groupe d’utilisateurs spécifié, les items
composant l’indice sont sélectionnés à partir de l’étude des attentes de ces utilisateurs (Bertrand,
2000). Une présélection est, en général, réalisée à partir d’une ou plusieurs sources telles que des
données secondaires (enquêtes), des indices existants ou des consultations d’experts. La liste
obtenue est ensuite validée par questionnaire ou entretien auprès des utilisateurs ciblés. Les
résultats de ces consultations permettent d’affecter une valeur ou un score à chaque item de la
liste. Si l’indice ne cible pas une population spécifique, aucune consultation pour validation de la
sélection n’est alors établie.

- La présélection des items

La sélection des items, constitutifs d’un indice de diffusion, résulte, selon Bertrand (2000), d’une
étape préliminaire de détermination des items les plus utiles. Une présélection est, d’abord,
réalisée suite à un inventaire de la littérature comptable et financière relative à l’investissement
en valeurs mobilières. Certaines études recourent, également, à des enquêtes sur les besoins en
informations des investisseurs (Mavrinac et Siesfeld, 1997). Un ensemble de critères peuvent
aussi être employés afin d’enrichir la liste des items par des données bien particulières à certains
secteurs. Pour les indices visant à mesurer l’adéquation de l’information aux besoins d’un groupe
donné d’utilisateurs, cette première liste établie, à partir de données secondaires, est ensuite
soumise à un ou plusieurs experts dans le cadre d’entretiens (Chow et Wong Boren, 1987 ;
Michaïlesco, 1998) ou de questionnaires pilotes (Buzby, 1974, 1975). Ceci permet d’établir la
liste finale qui sera soumise à validation.

- La valorisation et la pondération des items de l’indice

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Lorsque la liste finale est effectuée, il est indispensable d’évaluer chacun de ses items
constitutifs. La note, ainsi accordée, traduit le poids de chaque élément d’information dans
l’indice (Bertrand, 2000). Dans le cas où l’indice de divulgation ne vise pas un groupe
d’utilisateurs bien déterminé, la même valeur est accordée à chaque item. Cooke (1989, 1992) a
mobilisé cette méthode dichotomique dans son étude sur le niveau de diffusion des firmes
suédoises. Botosan (1997) a accirdé un point ou deux, selon la catégorie, à chaque item divulgué
et un point supplémentaire si l’item est accompagné par des données quantitatives.
Contrairement, le critère d’adéquation aux besoins d’un groupe bien déterminé d’utilisateurs
propose de mobiliser une méthodologie de pondération, permettant de refléter l’importance
relative accordée à chaque item de l’indice par les utilisateurs considérés. Dans cette optique, un
questionnaire est adressé à l’échantillon cible auquel on demande de donner leur propre point de
vue en ce qui concerne l’importance de chaque item constituant l’indice (Buzby, 1974, 1975 ;
Firth, 1978, 1984 ; Firer et Meth, 1986 ; Michaïlesco, 1998, Bertrand 2000). Le répondant doit
accorder une note sur une échelle de Likert à cinq ou à sept points. A partir des réponses
obtenues, chaque item reçoit un score qui représente l’évaluation moyenne des répondants.

 Le choix du support de communication et de la période d’étude


A l’exception du score établi par la fédération américaine des analystes financiers, les indices
sont appliqués exclusivement aux rapports annuels des sociétés, l’évaluation étant le plus souvent
réalisée sur un seul exercice (Bertrand, 2000) mais on pourrait appliquer de telles études sur
plusieurs années.

 La détermination et le calcul de l’indice de divulgation


Selon Bertrand (2000), deux procédures sont couramment utilisées pour déterminer le score
général. La plus simple consiste à totaliser, pour chaque firme, les scores obtenus après lecture du
rapport annuel. Il prend ainsi la forme d’un ratio qui est le rapport entre le nombre
d’informations publiées par l’entreprise et le nombre d’informations que cette dernière pourrait
publier selon ses propres caractéristiques :

Si
STJ = ----------

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Si
Avec :
- STJ le score total de la firme j ; 
- S i = 1 si l’information « i » est publiée par l’entreprise j et 0 si non ;
- n1 le nombre d’informations dans l’indice ;
- n2 le nombre d’informations que l’entreprise peut publier avec n2 ≤ n1.

Cependant, si l’indice de diffusion vise à mesurer l’adéquation de l’information aux besoins d’un
groupe d’utilisateurs bien déterminé, cette approche dichotomique n’est plus applicable. Dans ce
cas, la technique de pondération permet de raffiner l’étude puisque le recours à ces types d’indice
de divulgation fournit une mesure adaptée aux besoins d’un groupe d’utilisateurs donné (Béjar,
2006). Cette méthode de pondération est susceptible de traduire l’importance relative accordée à
chaque item constituant l’indice par les utilisateurs considérés. Dans cette optique, un
questionnaire est adressé à un échantillon d’utilisateurs des informations financières auxquels on
demande d’exprimer leur propre évaluation pour chacun des items de l’indice (Bertrand, 2000). A
partir des réponses collectées, chaque item va avoir un score correspondant à l’évaluation
moyenne des répondants. Ces notes permettront de pondérer les informations qui composent
l’indice. Ainsi, un score théorique correspondant au score maximal, que pourrait avoir une
entreprise, est calculé pour chaque firme. Le score final est égal au ratio relatif au score réel
divisé par le score théorique :

Pi x Si

STJ = ---------------
Pi x Si
Avec :
- STJ le score total de la firme j ; 
- Si = 1 si l’information « i » est publiée par l’entreprise j et 0 si non ;
- i l’information publiée ;
- n1 le nombre d’informations dans l’indice ;
- n2 le nombre d’informations que l’entreprise peut publier conformément aux attentes
informationnelles du marché financier avec n2 ≤ n1 ;
- Pi la note moyenne attribuée à l’information i lorsqu’elle est publiée par l’entreprise j.

Enfin, selon Bertrand, 2000, certains indices (Buzby, 1975 ; Botosan, 1997 ; Michaïlesco, 1998)
appliquent une règle de valorisation spécifique selon la nature des items considérés. Ainsi, Buzby

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(1975) classe les items de son indice en trois catégories. La première catégorie est constituée des
items ne pouvant être exprimés que sous une forme quantitative. Pour cette catégorie, le score
moyen de l’item lui est attribué s’il est identifié dans le rapport annuel. La deuxième catégorie est
constituée des items susceptibles d’être présentés sous une forme plus ou moins précise. Par
exemple, une donnée prévisionnelle peut être chiffrée ou indiquée moins précisément sous la
forme d’une tendance générale. La troisième catégorie d’items regroupe ceux pouvant être
décomposés en « sous-items ». Le programme d’investissements projeté peut être ainsi
décomposé selon la nature financière, industrielle, voire corporelle ou incorporelle des
investissements. Si, pour cet exemple, la procédure considère que l’item « investissements
prévisionnels » pourrait être détaillé en quatre sous éléments, le score total de l’item sera attribué
si ses quatre composantes sont disponibles dans le rapport annuel. A défaut, le score sera attribué
au prorata des sous éléments disponibles (Bertrand, 2000). Michaïlesco (1998) a adopté la même
méthode. Botosan (1997) applique, également, un système de valorisation additionnelle selon que
l'item comprend ou pas des données détaillées.

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