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L’IMPORTANCE DE L’INFORMATION FINANCIERE DANS LA GOUVERNANCE

Proposition de plan

Introduction
L'information financière sur les entreprises est longtemps restée très peu répandue mais elle a
commencé à se développer en Angleterre au moment de la première expansion de la presse
financière, qui a permis l'expansion du marché boursier, puis dans les autres pays via la
réglementation obligeant les sociétés faisant ...

Chapitre 1 : Présentation générale des concepts clés


Section 1 : Présentation générale de L’information financière
P1 : Définition et rôles de l’information financière et de la communication
financière
L'information financière est l'ensemble des communications officielles et obligatoires
(bilan, compte de résultats, perspectives,) auxquelles sont soumises les sociétés. D'une
manière plus spécifique, les sociétés cotées en bourse (pour les plus importantes) doivent
respectées un rythme de parution trimestriel des informations financières les concernant.
La communication financière désigne l'organisation de la diffusion des informations
financières vers les actionnaires, les investisseurs, les analystes financiers, les journalistes de
la presse spécialisée et les agents de l'environnement susceptibles d'être intéressés par
l'entreprise.
La présentation de l’information financière permet de communiquer des informations utiles
aux personnes qui ont à prendre des décisions.
L'objectif d'une information financière en général est de fournir une information financière sur
une entité présentant des états financiers qui soit utile à la prise de décisions des investisseurs
en capitaux, des prêteurs et des autres créditeurs actuels et potentiels, lorsqu'ils agissent en
tant qu'apporteurs de capitaux. Les apporteurs de capitaux sont les utilisateurs principaux de
l'information financière. Pour atteindre cet objectif, les rapports financiers doivent fournir une
information sur les ressources économiques de l'entité, leur contrepartie et les transactions,
autres évènements et circonstances qui les affectent. Le degré d'utilité de l'information
financière dépend de ses caractéristiques qualitatives.
Rôles en interne
Les finalités internes de l’information financière sont :
- une base pour les décisions de gestion. Les dirigeants d’une entreprise sont amenés à
prendre des décisions à partir d’informations financières. La connaissance du chiffre
d’affaires ou la connaissance du résultat sont des exemples d’informations financières utiles à
la prise de décision des dirigeants.
- une mémoire de l’organisation. L’information conservée (souvent pour des raisons légales)
constitue la mémoire de l’entreprise. Ce stockage des informations financières permet de
situer la performance de l’entreprise en permettant des comparaisons dans le temps des
différents indicateurs de performance.
Rôles en externe
Les finalités externes de l’information financière sont :
- Fournir des éléments de preuve. La loi oblige la quasi-totalité des entreprises à produire de
l’information financière. En cas de litige avec un partenaire, cette information financière peut
servir de moyen de preuve (art. 123-23 du code de commerce). Pour être recevable,
l’information financière doit respecter certaines règles d’élaboration et de présentation. En cas
de non-respect de ces règles, l’information financière ne peut plus servir de moyen de preuve.
- Servir de base de calcul pour différents impôts et taxes. L’information financière est donc
transmise régulièrement à l’administration fiscale. L’impôt sur les sociétés (IS) se calcule sur
le résultat uniquement en cas de bénéfice. Le taux d’IS est de 33,33% en France.
L’information financière sert souvent de base de calcul pour les impôts et taxes.
- Alimenter les bases de données. L’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes
Economiques) collecte, produit, analyse et diffuse des informations sur l’économie et la
société française. L’information financière des entreprises est une des « matières premières »
de l’INSEE. L’information collectée auprès des entreprises est ensuite synthétisée pour
fournir des données sectorielles.

P2 : Les qualités de l’information financière


 La comparabilité (Comparability)
En ce qui concerne la comparabilité de l'information financière, le cadre de l'IASB exige que
l'information soit comparable d'un exercice à un autre afin de suivre l'évolution de la situation
financière de l'entreprise. On parle dans ce cas de la comparabilité dans le temps. En ce qui
concerne la comparabilité dans l'espace, elle est obtenue en comparant deux entreprises
(nécessité d'indiquer les chiffres de l'exercice précédent et aussi l'utilisation des mêmes
méthodes comptables).
Le principe de comparabilité ne doit pas conduire à une uniformité pure dans les méthodes
comptables, en effet lorsqu'une nouvelle méthode aboutie à une information plus pertinente et
une meilleure image fidèle, elle doit être adoptée cependant une mention de ce changement et
de son impact doit être porte dans les notes annexes.
 La fiabilité (Reliability)
Pour que l'information financière soit utile, celle-ci doit être fiable. Une information est dite
fiable quand elle est « Exempte d'erreur et de biais significatifs et que les utilisateurs peuvent
lui faire confiance pour présenter une image fidèle de ce qu'elle est censée représenter ou ce
qu'on pourrait raisonnablement s'attendre à la voir représenter ». Pour que l'information
financière soit fiable, il faut que celle-ci satisfasse à des critères, à savoir :
L'image fidèle : Pour la qualifier de fiable, l'information financière doit présenter des
transactions de l'entité et autres événements, qu'elle vise à représenter.
Prééminence de la substance sur la forme : Conformément au CPPE, si l'information doit
présenter une image fidèle des transactions et autres événements qu'elle vise à présenter, il est
nécessaire qu'ils soient comptabilisés et présenter conformément à leur réalité économique, et
non seulement selon leur forme juridique. Le CPPE ajoute aussi que « La substance des
transactions et autres événements n’est pas toujours cohérente avec ce qui ressort du montage
juridique apparent ».
Neutralité : Pour que l'information soit qualifiée de fiable, celle-ci doit être neutre, c'est à dire
sans parti pris. Dans le CPPE, il est dit que : « Les états financiers ne sont pas neutres si, par
la sélection ou la présentation de l'information, ils influencent les prises de décisions ou le
jugement afin d'obtenir un résultat un résultat ou une issue prédéterminée.
Prudence : La prudence peut être définie comme étant la prise en compte d'un certain degré de
précaution dans l'exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des
conditions d'incertitude, pour faire en sorte que les actifs ou les produits ne soient pas
surévalués et que les passifs ou les charges ne soient pas évalués.

Exhaustivité : Pour être fiable, l'information contenue dans les états financiers doit être
exhaustive, autant que le permettent le souci de l'importance relative et celui du coût. Une
omission peut rendre l'information fausse ou trompeuse et, en conséquence, non fiable et
insuffisamment pertinente.
 La pertinence (Relevance)
En ce qui concerne la deuxième caractéristique, à savoir, la pertinence, une information est
dite pertinente lorsqu'elle de nature à influencer les décisions économiques des utilisateurs, et
ce en les aidant à évaluer les événements passés ou futurs, ou en confirmant ou corrigeant
leurs évaluations passées.

Selon le paragraphe 29 du CPPE, la pertinence de l'information financière est influencée par :


Sa nature : « Dans certains cas, la nature de l'information est suffisante à elle seule pour la
rendre pertinente ».
Son importance relative : « Dans d'autres cas, c'est à la fois la nature et l'importance relative
qui sont importantes ».
En effet, une information est dite significative, si son omission est susceptible de modifier les
décisions économiques des utilisateurs des états financiers. « L'importance relative dépend de
la taille de l'élément ou de l'erreur, jugée dans les circonstances particulières de son omission
ou de son inexactitude ».
 L'intelligibilité (Understandability)
Selon le cadre de l'IASB6, l'intelligibilité, veut dire que l'information fournie dans les états
financiers doit être compréhensible immédiatement par les utilisateurs. Le présent cadre
ajoute que « Les utilisateurs sont supposés avoir une connaissance raisonnable des affaires et
des activités économiques et de la comptabilité et une volonté d'étudier l'information d'une
façon raisonnablement diligente ». Ceci dit, et selon le CPPE, l'information relative à des
sujets complexes qui doit être incluse dans les états financiers, du fait de sa pertinence dans la
prise de décisions économiques, ne doit pas être exclue, sous prétexte qu'elle serait difficile à
comprendre pour certains utilisateurs.

S2 : Présentation générale de la gouvernance


P1 Historique, Définition et principes de la gouvernance
En ancien français, "gouvernance" a d'abord été utilisé au 13e siècle comme équivalent de
"gouvernement" (art ou manière de gouverner) puis, à partir de 1478, pour désigner des
territoires dotés d'un statut administratif particulier, puis la charge de gouvernante (1679). Il
est passé au 14e siècle dans la langue anglaise, donnant naissance au terme governance
(action ou manière de gouverner).
 Définition générale de la gouvernance
De l’anglais governance, le terme « gouvernance » désigne un ensemble de décisions, de
règles et de pratiques visant à assurer le fonctionnement optimal d’une organisation, ainsi que
les organes structurels chargés de formuler ces décisions, règles et pratiques, de les mettre en
œuvre et d’en assurer le contrôle.
Le concept de gouvernance s’applique à tous les niveaux d’organisation : privé et public,
local, régional, national, international, mondial…
 Définition de la gouvernance d’entreprise
Appliquée au monde de l’entreprise, la notion de gouvernance regroupe les modalités de
décision, planification, gestion et contrôle. La gouvernance d’entreprise s’appuie sur une
articulation des pôles de décision (actionnaires, dirigeants…) formalisée par l’interaction des
parties prenantes au sein des différentes instances (directoire, conseil d’administration, conseil
de surveillance…).
 Les objectifs
Le concept de « bonne gouvernance » est né des sciences économiques et administratives
anglo-saxonnes. Il s’est imposé au cours des années 1990, sous l’égide de la Banque
Mondiale, en tant que vecteur indispensable d’une politique de développement cohérente et
efficace.
Quel que soit le domaine d’application, les objectifs de la gouvernance, en synergie et en
complémentarité, sont les suivants :
 Définition d’une stratégie et des moyens de sa mise en œuvre ;
 Identification des risques, mise en place et évaluation de leur gestion ;
 Utilisation des ressources en responsabilité ;
 Respect des intérêts des parties prenantes et prise en compte de leurs points de vue
dans la conduite des stratégies ;
 Evaluation du niveau de réalisation des objectifs et correctifs éventuels pour y
parvenir.
Les principes de la gouvernance en entreprise
 L’indépendance des administrateurs. Les membres du conseil d’administration d’une
entreprise ont la responsabilité de voir à son bien-être et à sa pérennité. Des
administrateurs réellement indépendants ont les coudées franches pour protéger les
intérêts généraux de l’entreprise. L’indépendance doit notamment s’exprimer par le
recrutement d’administrateurs qui n’ont aucun lien avec les dirigeants ni aucune
relation d’affaires avec l’entreprise.

 L’intégrité. Le conseil doit s’assurer que l’entreprise et tous ses dirigeants respectent
les lois et les règles en vigueur. Il est responsable du respect de l’éthique, de la santé et
de la sécurité des employés, etc.
 La reddition de comptes. Les administrateurs doivent rendre des comptes aux
actionnaires, ainsi qu’aux « parties prenantes », c’est-à-dire le public, les clients, les
fournisseurs et la communauté. Le conseil est responsable de la conformité de
l’entreprise.
 La planification stratégique. Le rôle fondamental du conseil d’administration est
d’assurer le succès et la pérennité de l’entreprise. Le conseil doit questionner et
débattre du plan stratégique conçu et proposé par la direction de l’entreprise en vue
d’en approuver la version définitive. Puis, le conseil doit s’intéresser et suivre
activement le déploiement de cette stratégie. Il ne doit pas se contenter d’approuver ce
qui a été imaginé par le directeur général, comme cela se faisait autrefois.
 La transparence. Les entreprises ne peuvent plus se contenter de communiquer
uniquement avec les actionnaires. Elles doivent désormais faire preuve d’ouverture et
de transparence avec toutes les parties prenantes, y compris le public, ses clients et ses
fournisseurs et la communauté. Bien entendu, être transparent ne signifie pas qu’il faut
donner accès à tous ses chiffres à tout le monde. Mais il faut savoir communiquer
directement, sans artifice, quand il est nécessaire, notamment si un incident survient.
 L’équité et l’équilibre. L’époque où un conseil d’administration réunissait des
membres de la famille et des amis du dirigeant est révolue. Les administrateurs
doivent être représentatifs de l’actionnariat et des parties prenantes. Le conseil doit
faire une grande place à la diversité, à commencer par celle des femmes, qui
demeurent toujours trop peu nombreuses dans les CA.
 Le respect de l’environnement. Les législations sont devenues très sévères au sujet de
l’environnement. Une bonne gouvernance tient compte de la responsabilité de
l’entreprise et le conseil doit demeurer bien au fait de l’évolution des obligations de
l’entreprise sur ce plan. D’ailleurs, les administrateurs peuvent être tenus
personnellement responsables en cas de manquements majeurs de l’entreprise envers
l’environnement.
 La flexibilité. Les principes, les concepts et les bonnes pratiques de gouvernance
doivent être flexibles selon le propre de chaque société. Ces principes doivent donc
être adaptés au contexte d’une société d’État, d’une université, d’un organisme sans
but lucratif, d’une société cotée en bourse, d’une société à actionnaire unique ou d’une
société privée.

P2 : typologie et enjeux de la gouvernance


Nous dénombrons traditionnellement deux types ou modèles de gouvernance d’entreprise.
La gouvernance actionnariale, également appelée modèle shareholders. Il s’agit, comme
évoqué, de la norme qui prévalait jusqu’alors. Plus concrètement, elle consiste à privilégier
les intérêts de l’actionnariat, en leur offrant un contrôle sur les actions déployées en entreprise
et en privilégiant un équilibre actionnaire/dirigeant.
La gouvernance partenariale, aussi nommée modèle stakeholders. Type de gouvernance le
plus valorisé de nos jours, il tient compte de l’ensemble des parties prenantes et de leurs
intérêts.
En d’autres termes, la stratégie n’est plus seulement portée par la rentabilité et l’augmentation
de la richesse actionnariale. La valeur générée par l’entité revêt alors un sens plus large, et
intègre d’autres éléments tels que les consommateurs ou l’environnement.
 Pour les enjeux
Gain de croissance et de performance
Si la gouvernance d’entreprise revêt aujourd’hui un caractère plus holistique en ne se
focalisant plus seulement sur l’augmentation de richesse, la performance de l’organisation
reste un enjeu de taille, ne serait-ce que pour assurer sa pérennité.
Le gouvernement d’entreprise permet d’encadrer les actions déployées au niveau opérationnel
afin d’atteindre les objectifs définis par la stratégie globale. Il entraîne en parallèle un contrôle
de ces actions, de la manière dont elles sont exécutées et par qui. Cette démarche concourt, in
fine, à assurer la croissance de l’entreprise ainsi que sa longévité.
Crédibilité et confiance renforcées
Jouir d’une bonne image auprès des différentes parties prenantes est également un défi pour
les entreprises d’aujourd’hui. Puisqu’une bonne gouvernance aboutit à une meilleure
rentabilité ainsi qu’à davantage de transparence, elle contribue à gagner en crédibilité auprès
des investisseurs, acquéreurs, prêteurs potentiels, etc.
Par ailleurs, en considérant des intérêts autres que ses propres bénéfices financiers, comme
des composantes sociales et environnementales, l’organisation développe une meilleure image
: auprès des consommateurs, davantage enclins à lui faire confiance, des salariés, plus
disposés à s’investir dans leurs missions lorsque leurs avantages entrent dans l’équation. De
plus, cela tend à améliorer la marque employeur de l’entreprise, ce qui, sur le long terme,
favorise la productivité de ses collaborateurs.
Répartition du pouvoir
Le monde professionnel a fortement évolué ces dernières années. Avec l’essor de nouvelles
pratiques, telles que le management participatif ou la disparition des silos, chaque partie
prenante participe directement ou indirectement à cette gouvernance. Par conséquent, la
répartition des pouvoirs s’est complexifiée. En interne, il s’agit de déterminer la meilleure
manière de prendre les décisions, d’encourager la concertation, de définir des pratiques de
management optimales, etc.
En parallèle, les entreprises doivent garder à l’esprit que tous les acteurs ont désormais un
impact sur elles, même les externes. Nous pensons, par exemple, à l’influence grandissante
des avis clients ou des protagonistes environnementaux.
Respect de la réglementation et des codes de gouvernance d’entreprise
L’amélioration de la performance globale est obligée de s’opérer en accord avec la loi et les
statuts de l’entreprise. Les actions des sociétés restent très encadrées, et les réglementations
évoluent constamment. Tous ces éléments doivent être pris en considération, et avec le plus
grand sérieux, pour éviter les dérives et augmenter la confiance de toutes les parties prenantes.

D’autre part, si les règles de gouvernance à proprement parler ne sont pas reconnues par des
textes réglementaires ou législatifs, il existe des codes encadrant les organisations dont les
titres financiers sont cotés en Bourse :
 Le code AFEP-MEDEF : adopté par la presque totalité des sociétés du SBF 120, il
reprend un certain nombre de recommandations relatives à la gouvernance
d’entreprise, notamment en matière de rémunération des dirigeants mandataires
sociaux exécutifs et non exécutifs.
 Le code Middlenext : celui-ci s’adresse aux plus petites entreprises cotées. Il fournit
des prescriptions sur le respect des normes et des réglementations, mais aussi des
conseils pour gagner en efficacité et en compétitivité.
Création de valeur
La création de valeur reste l’enjeu et le but ultime d’une bonne gouvernance d’entreprise.
Mais cette notion doit être comprise au sens large. S’il s’agit, entre autres, de valeur
financière, le seul enrichissement des actionnaires ou des dirigeants ne constitue plus l’unique
priorité. La gouvernance embrasse désormais une approche plus globale, en particulier pour
regagner la confiance des consommateurs, ébranlée ces dernières années par des scandales à
répétition. De ce fait, elle compose désormais avec la dimension humaine, et les organisations
doivent reconnaître la valeur apportée par chaque protagoniste, notamment par les salariés,
pour asseoir leur solidité et leur crédit.

Chapitre 2 : l’importance de l’information financière dans la gouvernance


S1 : Bienfaits de l’information financière dans la gouvernance d’une
entreprise
P1 : information financière : levier de confiance entre les parties prenantes
de l’entreprise
La confiance est considérée par Mayer et al. (1995), comme « la volonté délibérée d’être
vulnérable aux actions d’une autre partie fondée sur l’espérance que celle-ci accomplira une
action importante pour la partie qui accorde sa confiance, indépendamment de la capacité de
cette dernière à surveiller ou contrôler l’autre partie. ». Pour Charreaux (1997), elle est de ce
fait, associée à toute forme de coopération et de transaction (formelle ou informelle). Il
montre en outre, qu’elle n’est pas un mode indépendant de régulation ; mais un mécanisme
d’accompagnement, complémentaire aux mécanismes traditionnels de marché ou de
hiérarchie. En effet, pour lui, la confiance accordée dépend de l’environnement institutionnel
et légal, mais également du comportement du dirigeant notamment en matière d’informations
dispensées, de respect des objectifs de l’organisation (Charreaux, 1998).
Ainsi, il est dans l’intérêt de l’organisation d’avoir des informations financières de qualité ;
afin de ne pas perdre la confiance de ses partenaires. La confiance est donc la clé de voûte de
la relation entre l’organisation et ses parties prenantes.

P2 Le rôle de la transparence dans la relation entre la gouvernance et le traitement des


informations financières
La transparence est «la capacité de l’information comptable et financière à renseigner
parfaitement tout intervenant sur le comportement et les performances des organisations »
(Capiez, 2003). Elle est un symbole de bonne gouvernance. En effet, c’est la gouvernance qui
transparaît dans l’argument le plus souvent cité pour appuyer les changements comptables.
Pour Plois (2006), la transparence ne se limite pas à donner de l’information, elle oblige à
décrire dans le rapport annuel les mécanismes retenus pour prendre les principales décisions,
à indiquer l’usage qui en a été fait et les décisions finalement prises. C’est à ce niveau que se
situe l’enjeu de cette recherche. La transparence est en effet, présentée par Bessire (2003)
comme le meilleur moyen d’instaurer une bonne gouvernance.
Selon Michailesco (2009), la transparence de l’information financière est fondamentale pour
une organisation ; car elle permet de rapprocher les systèmes comptables de la réalité
économique et d’assurer le bon fonctionnement des circuits de financement. L’information
financière transmise aux parties prenantes doit répondre à une obligation de transparence dans
l’objectif d’établir un climat de confiance entre ces acteurs. La qualité de l’information
comptable concourt à cette transparence.
Les informations financières doivent en effet respecter un certain nombre de critères,
notamment sur le plan de la pertinence, de la fiabilité, de la comparabilité et de l’actualité.
Pour arriver à produire des informations financières d’une telle qualité, il faut compter sur du
personnel compétent, avoir des procédures appropriées et effectuer une planification
minutieuse. Ainsi, certaines façons de faire dans les organisations, constituent des signaux
pour l’observateur extérieur, sur la qualité du management, de la gouvernance et des
informations diffusées

S2 Impact de l’information financière sur la gouvernance du Groupe


RENAULT
P1 Présentation du Groupe RENAULT
L’entreprise Renault est chargée d’histoire. Fondée en 1898 à Billancourt, la petite société
familiale a de suite trouvé sa voie et s’est spécialisé dans la construction de voiture et dans
l’analyse des brevets d’invention. C’est ainsi qu’elle explore la première boite de vitesse à
prise directe. Sa notoriété grandit rapidement grâce à la participation à des événements
sportifs tels que des courses automobiles. Renault comprend très vite l’importance et l’impact
que peut avoir la publicité.
Le début des années 80 commence très mal pour Renault. En effet, l’entreprise subit une crise
financière importante. Des plans de licenciement sont mis en place et des changements de
stratégies se doivent d’être faits. Le PDG fut alors remplacé et les sociétés annexes
abandonnées. C’est alors qu’est choisie une stratégie de diversification et
d’internationalisation.
Les années 90 ont été actrices de nombreux rebondissements pour Renault : sa privatisation
en juillet 1996, l’ouverture du techno centre de Guyancourt et d’une usine de
carrosserie/montage au Brésil à l’occasion de son centième anniversaire, et l’alliance
historique avec Nissan à Tokyo.
Au même moment, elle acquiert Dacia avec une participation à 80,1%. Début des années
2000, Renault et Volvo deviennent la deuxième plus grande puissance de l’automobile dans le
monde. Avec 20% du capital de Volvo, Renault devient son actionnaire principal. D’autre
part, l’alliance Renault/Nissan se renforce en 2002 avec la création d’un pôle stratégique
commun. La participation de Renault dans le capital de Nissan se trouve entre 36.8% et
44.4% tandis que la participation de Nissan dans le capital de Renault s’élève à environ 15%.
A ce moment, l’Etat français réduit peu à peu sa participation dans le capital de Renault.
Activités
 Les véhicules particuliers, avec des activités phares comme les bacs société, les auto-
écoles et les séries limitées ;
 Les véhicules utilitaires avec des transformations lourdes telles que les bennes, les
cabines approfondies ou encore l’aménagement d’équipements professionnels ;
 Les flottes d’entreprises, avec des réponses spécifiques aux cahiers des charges
clients ;
 Le transport de personnes à mobilité réduite (TPMR), son activité historique, pour une
mobilité accessible à tous.

P2 Analyse de l’information financière sur la gouvernance du Groupe


RENAULT
La communication financière s’adresse aujourd’hui à un nouveau public, un public élargi qui
comprend notamment des investisseurs individuels.

Elle n’est donc plus seulement centrée sur les comptes, mais développe une information
économique générale. Une communication adaptée à chaque type d’investisseurs. Cette
obligation légale dévoile l’image économique et stratégique d’une entreprise à son public, elle
doit donc être soignée, pertinente, transparente, claire et concise. Ce type de communication
est devenue une partie importante pour les dirigeants, car il va jouer sur les décisions des
investisseurs, à savoir s’ils vont acheter ou vendre les actions, et donc va faire fluctuer le
cours de l’action. La communication va aussi jouer sur l’image et la réputation de la société.
Extraits
[...] Renault semble à travers sa communication une entreprise flexible et réactive. Celle-ci
souhaite à travers sa politique de communication financière entretenir l’image d’une marque
proche, fiable et enthousiaste. Le groupe maîtrise aussi les outils multi cibles de sa
communication. À la fois, le rapport annuel, les communiqués de presse, le document de
gestion, la communication sur le développement durable ou la gouvernance d’entreprise
respectent les obligations légales de communication.
Ces données qui constituent l’information financière de l’entreprise RENAULT créent un
climat de confiance entre toutes les parties prenantes parce qu’il y a une transparence.
Ces informations permettront aux dirigeants de prendre de meilleures décisions stratégiques et
opérations pour augmenter les bénéfices et garantir l’intérêt de tous.
Cette confiance et transparence sont un atout précieux pour l’image de l’entreprise aux yeux
des investisseurs et autres acteurs économiques.

Conclusion
Bibliographie
Webographie
http://www.focusifrs.com/content/view/full/3196
https://www.maxicours.com/se/cours/l-information-financiere-au-coeur-des-processus-de-l-
entreprise/
https://youmatter.world/fr/definition/gouvernance-definition-objectifs-principes-volet-social-
et-societal/#:~:text=De%20l'anglais%20governance%2C%20le,d'en%20assurer%20le
%20contr%C3%B4le.
https://youmatter.world/fr/definition/gouvernance-definition-objectifs-principes-volet-social-
et-societal/#:~:text=De%20l'anglais%20governance%2C%20le,d'en%20assurer%20le
%20contr%C3%B4le.
https://www.etudier.com/dissertations/Communication-Financi%C3%A8re-Renault/
67454443.html
https://www.easybourse.com/action-societe/renault/donnees-financieres/FR0000131906-25

Table des matières

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