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DROIT DES AFFAIRES

L’approche économique d’un bilan

Traduire un bilan en termes d’informations financières nécessite d’avoir une approche


économique du bilan. L’objectif est de connaître les éléments pratiques liés à la santé
financière réelle de l’entité. Au-delà de l’apparente « bonne » activité de l’entité, c’est-à-
dire son volume d’affaires, le nombre de ses clients, de ses marchés, ou de son dynamisme
commercial, peut se cacher un problème structurel interne qui l’empêchera de mener les
investissements nécessaires à son développement et la bloquera ainsi de manière critique. Il
est donc important de considérer plusieurs approches en relation avec la dimension
économique. Retrouvez dans ce livre blanc l’approche statique permettant de voir la réalité
économique connue de l’entité en examinant quels éléments se cachent derrière chaque
poste de bilan.

Analyse statique du bilan

1. A quoi correspond l'actif du bilan ?

a. Idées de départ
107 Exemple d'un bilan simplifié d'une entité appelée La Volière (pour une définition de l'«
entité »,
voir 16).
L'activité de cette société industrielle de taille moyenne est la vente de volières pour les
professionnels
animaliers. Elle a également une activité de vente de matériel en kit (façades, grillages,
perchoirs) pour les particuliers.
En pratique, la présentation officielle du bilan doit comporter aussi les montants nets de l'exercice
précédent avec une colonne supplémentaire à l'actif et au passif.
L'imprimé fiscal Cerfa 2008 comporte toujours l'ancienne mention d'« Amortissements-provisions
» qui correspond sur un plan comptable aux amortissements et aux dépréciations, le terme
« provisions » restant sur le plan réglementaire consacré aux provisions de passif (voir 85)
Le bilan de l'entité La Volière au 31 décembre de l'année N est donné ci après.
BILAN DE L'ENTREPRISE LAVOLIERE AU 31/12/N en euros

Actif Montant Amortissements Montant PASSIF Exercice


Brut - Provisions Net N
ou valeur Exercice
réévaluée N
ACTIF CAPITAUX
IMMOBILISE PROPRES
Immobilisations
incorporelles
Frais d’établissement 14000 7200 6800 Capital social 260000
Concessions, brevet, 5600 1400 4200 Réserve légale 2400
marques Autres réserves 3580
Immobilisations RESULTAT DE 35565
corporelles L’EXERCICE
Terrain 90000 90000 TOTAL 301545
Construction Les 120000 84000 36000 PROVISIONS 2500
Canaries 84650 24600 60050 POUR RISQUES
Construction Les ET CHG
Colibris Provisions pour
risques
Inst. Tech. Mat et 85000 25000 60000 TOTAL 2500
outillages indus.
Autres 14000 8000 6000 DETTES
immobilisations
corporelles
Immobilisations
Financières
Autres participations 7000 1500 5500 Emprunts et dettes 68000
Autres auprès des éts de 5600
Prêts crédit (1) 3890
Dettes fournisseurs 1085
et comptes rattachés
Dettes fiscales et
sociales
Autres dettes
TOTAL 420250 151700 268550 Produits constatés 280
d’avance
ACTIF TOTAL 78855
CIRCULANT
Stocks
Matières premières, 3800 3800
approvis.
Produits 65000 10200 54800
intermédiaires et finis 150 150
Marchandises
Créances
Clients et comptes 48 900 510 48 390
rattachés 650 650
Autres créances 240 240
Val mobilières de 6 200 6 200
placement
Disponibilités
Charges constatées 120 120
d'avance
TOTAL 125060 10710 114350
TOTAL GENERAL 545310 162410 382900 TOTAL GENERAL 382900

(1) dont concours bancaires 32 000 euros


Il faut distinguer simplement l'actif du passif en fonction de la destination et de la provenance
des éléments.
A l'actif, se trouvent les actifs et biens de production de l'entité appelés aussi « emplois » car ils
représentent l'utilisation des fonds ;

ACTIF = EMPLOIS PASSIF = RESSOURCES


L'utilisation des fonds L'origine des fonds

Au passif, corrélativement se trouvent les moyens de financement appelés aussi les « ressources »,
c'est pourquoi l'on parle de l'origine des fonds.
Il faut ensuite distinguer les actifs et les passifs de différentes natures : l'actif immobilisé, l'actif
circulant, les capitaux propres, les provisions, les dettes, les régularisations d'actif ou de passif
(pour une définition de ces différents éléments, voir ( 60 s.), 77 s. et 85 s.).

108 Rappelons que les comptes du bilan ne mesurent pas la « valeur » d'une société car les
comptes permettent de voir une situation passée et non future de l'entité. Le bilan est la
photographie d'une situation à un moment donné contrairement au compte de résultat qui
mesure des flux.
Le bilan s'appuie sur le principe du coût historique (voir 54).
Le bilan ne donne pas d'indication sur la valeur attendue d'un investissement ou d'un produit.
Lorsque des informations plus qualitatives sur une entité sont recherchées en vue d'en déterminer
une certaine valeur il faut se fier à d'autres éléments tels que le compte de résultat prévisionnel,
le business plan et surtout il faut prendre en considération des éléments ne figurant pas dans le
bilan comme les engagements hors bilan ou l'annexe.

b. Actif immobilisé
109 La rubrique des immobilisations ou actifs immobilisés regroupe les immobilisations
incorporelles, corporelles et financières : terrain, immeubles, matériels, brevets, fonds de
commerce, participations dans d'autres entités (pour plus de détails, voir ( 70 s.)).
La « photo » du bilan donne les valeurs brutes et nettes d'un certain nombre de postes ou de
rubriques. Les valeurs brutes sont indiquées en colonne A (actif).
Les valeurs nettes de l'exercice sont indiquées en colonnes C (actif) et E (passif).

Celles de l'exercice précédent sont indiquées en colonnes D (actif) et F (passif).


ACTIF Montant Amortissements Montant Montant PASSIF Montant Montant
Brut ou Provisions Net Net Net Net
valeur colonne A Exercice Exercice colonne Exercice
réévaluée N N-1 E N-1
colonne colonne colonne colonne
A C D F

La colonne B au bilan comporte les cumuls des amortissements et dépréciations constatées sur les
actifs depuis leur entrée dans le bilan.
L'actif du haut de bilan détaille en quelque sorte la boîte à outils, tous les ustensiles durables
permettant à l'entité de travailler.

1° Valeur brute et valeur économique

110 Si ces ustensiles sont certes durables, pour autant le principe comptable du coût historique
donne une information purement comptable sur les valeurs brutes du bilan.
En effet, une immobilisation est comptabilisée à son coût historique c'est-à-dire à ce qu'elle a
coûté à l'entité à son origine (coût d'achat, frais annexes, etc.) et c'est cette valeur brute qui reste
inscrite (colonne A). Il faut bien comprendre que cette valeur reste inscrite au bilan tant que
l'entreprise conserve le bien.
La valeur brute n'a pas de relation directe avec la valeur réelle des biens sur le marché.
Hormis pour les réévaluations légales ayant eu lieu avant le 1er janvier 1984 et les réévaluations
libres possibles depuis cette date mais soumises à des conditions et constituant des exceptions, les
valeurs inscrites à l'entrée seront inscrites, sans aucune réévaluation, durant tout le temps que
les biens seront présents dans le bilan.
La valeur réelle est la valeur dite de remplacement de ce bien si nous devions nous le procurer
sur le marché.

2° Constatation de la perte de valeur de certains actifs

111 L'immobilisation corporelle doit être dépréciée car on estime qu'elle perd de la valeur avec le
temps, tout comme le véhicule personnel du foyer pour une personne particulière.
Cette dévalorisation, déduite de la valeur comptable, s'appelle l'amortissement (sur la notion
d'amortissement voir ( 85 s.)). Le montant net de l'immobilisation résulte donc de la différence
entre le montant en valeur brute de l'immobilisation lors de son achat et le total des charges
d'amortissement qui a été constaté depuis.
Les règles comptables prévoient depuis le 1er janvier 2005 que les amortissements appliqués
prennent d'avantage en considération l'usure réelle des biens.
Malgré tout, les dépréciations réalisées de manière automatique, c'est-à-dire en prenant comme
méthode un taux mathématique d'amortissement, sont toujours appliquées.
Les dotations d'amortissement sont passées comme des charges de l'exercice dans le compte de
résultat.
La dotation annuelle d'amortissement venant se rajouter à celle éventuellement calculée sur
l'exercice précédent, elle se retrouve en quelque sorte deux fois dans la présentation des comptes.

Dans le bilan, le montant qui apparaît pour les amortissements est donc le cumul des dotations
calculées depuis l'entrée du bien dans le bilan.
Nous verrons que certains éléments de l'actif ne s'amortissent pas mais qu'en revanche, ils
pouvaient
subir une dépréciation du fait de la constatation à la clôture d'une diminution de valeur
entre la valeur brute et la valeur nette.
Par ailleurs les immobilisations amortissables de l'actif reçoivent automatiquement une dotation
inscrite en colonne B.
Plusieurs cas peuvent donc se présenter, soit la dépréciation se cumule avec la dotation
d'amortissement
de l'exercice, soit la dépréciation est isolée car elle ne concerne pas un bien amortissable.
Dans tous les cas, la dépréciation ne remplace pas l'amortissement, elle peut parfois se rajouter
au montant doté pour l'amortissement. C'est ce montant qui figure en colonne B.
Montant inscrit en colonne B = Amortissement doté de l'exercice avec ou sans la
dépréciation constatée pour l'exercice.
112 Une particularité importante à connaître sur les immobilisations concerne les terrains et les
immobilisations incorporelles qui ne s'amortissent pas, exception faite pour ces dernières des
brevets d'invention, de certaines licences ou marques, qui peuvent s'amortir lorsque la durée de
consommation de leurs avantages économiques attendus est déterminable.
Pour les autres cas d'immobilisations incorporelles et les terrains on considère que ces biens ne
subissent pas d'usure et que l'on ne peut savoir jusqu'à quand ils pourront procurer un avantage
à l'entité dans le temps. A ce titre, il ne peut être calculé pour ces biens un taux d'amortissement.
Il est donc normal de ne pas trouver de montant dans la colonne B sur la ligne « terrains ». Si
c'est le cas, c'est qu'une dépréciation a été constatée suite par exemple à une modification de
réglementation de l'urbanisme (exemple modification de PLU). Dans ce cas, il faut se référer à
l'annexe qui doit donner des précisions à ce sujet.
Une autre exception concerne les terrains d'exploitation qui sont là aussi amortissables car leur
destination est l'exploitation de carrières. A ce titre, ils sont finalement considérés comme un outil
de production ayant une usure progressive au fur et à mesure de l'exploitation des matières le
composant.

3° Valeur nette des immobilisations : le piège à éviter…

113 Le piège à éviter est celui consistant à penser que la valeur nette nous indique la valeur réelle
et actuelle du bien. On parle aussi de valeur vénale pour désigner la valeur de marché, ou celle
qui correspond au prix que nous retirerions de la vente de ce bien.
En fait le bilan est trompeur sur les valeurs nettes qui ne reflètent pas la valeur de marché mais la
valeur d'usage des biens. La valeur d'usage appelée aussi valeur d'utilité dans les anciennes
règles est souvent très différente de la valeur vénale surtout pour les immeubles et les
constructions. Elle correspond à la valeur des avantages économiques futurs attendus de
l'utilisation de l'actif à sa sortie du bilan. La valeur d'usage est donc déterminée généralement par
des flux nets de trésorerie attendus s'ils sont pertinents ou dans d'autres méthodes du potentiel de
services attendus pour ce bien.

114 Prenons l'exemple d'un petit immeuble construit en 2002 pour héberger les bureaux
administratifs de l'entité. La valeur apparaissant dans le bilan en valeur brute correspond à la
somme des coûts (construction, frais d'architecte, frais d'aménagements) et hors frais de terrain
pour 120 000 € que l'entité a dû engager pour cet immeuble. Il a été amorti depuis son entrée dans
le bilan selon une valeur d'usage correspondant à la durée estimée d'utilisation probable d'environ
25 ans.
La valeur nette au bilan est donc la résultante de la différence entre 120 000 et 84 000 € soit
36 000 €. Or la valeur à la revente de cet immeuble placé sur une avenue assez commerçante de
la ville, serait très supérieure à ce montant et estimé à 155 000 € environ.
Il en est de même pour les autres immobilisations corporelles (les installations techniques, le
matériel
et l'outillage industriel) et pour les immobilisations financières.
Attention, une immobilisation même amortie totalement reste au bilan jusqu'à sa cession finale
ou sa mise au rebut. Dans ce cas, la valeur « économique » de ce bien est d'autant plus éloignée
de la valeur nette inscrite en colonne C dans le bilan.
Il est à noter que dans certaines comptabilités particulières, telles que celles du secteur agricole,
que les animaux utilisés (poules pondeuses, vaches laitières, etc.) durablement pour l'exploitation
sont bien des immobilisations comme les autres. En revanche les animaux achetés seulement pour
la revente dans le cadre de l'élevage sont à classer en stock.

4° Informations contenues dans le portefeuille-titres et les immobilisations financières

115 Pour une définition des immobilisations financières voir 74.


Les valeurs financières regroupent tous les titres que l'on appelle aussi les instruments financiers
tels que les actions, les obligations et les autres valeurs financières détenues par l'entité à
condition
que cette dernière ait l'intention de les conserver durablement ou parce que cette détention permet
à l'entité d'exercer un contrôle sur ladite société.
C'est en quelque sorte le portefeuille-titres de l'entité comme cela peut exister pour une
personne
particulière.

Le détail de ce portefeuille n'est pas donné en lecture directe dans le bilan qui n'a pas une présentation
analytique. Les mêmes types de titres sont cependant regroupés en comptabilité dans des catégories
de compte classées par nature : titres de sociétés filiales, simples participations, titres de sociétés
cotées, titres de créances, etc.

D'autres types de titres comme des participations ou des titres de sociétés filiales peuvent faire
partie de ce portefeuille.
Le classement comptable ayant une incidence sur le traitement fiscal des plus-values réalisées lors
des cessions il revêt une grande importance.

Par exemple, certaines valeurs de placement qui ont été acquises en vue de réaliser un gain à brève
échéance doivent être considérées plutôt comme des instruments de la trésorerie et se retrouveront
classées en actif circulant dans le bas du bilan.
C'est le cas de l'entité La Volière qui a acheté pour 240 € placés dans le poste Valeurs Mobilières
de Placement juste au-dessus de la ligne de disponibilités (voir 107).

Valeurs mobilières de placement 240 240

Les immobilisations financières ne s'amortissent pas. En effet il est très difficile de savoir combien de
temps elles porteront un avantage économique pour l'entité. De plus cet investissement fera l'objet
d'arbitrages de cession et de réinvestissement en fonction des opportunités fiscales et financières, pas
toujours liés à l'exploitation de l'entité.
Cependant elles peuvent faire l'objet d'une dépréciation et cette information se retrouve dans le tableau
de relevé des provisions dans la synthèse du bilan.

5° Valeur brute des titres

116 C'est la valeur que l'on retrouve en colonne A.


Lorsqu'elles sont acquises à titre onéreux les immobilisations financières sont enregistrées à leur
coût d'acquisition.
Il s'agit du coût d'entrée dans le patrimoine de l'entité, et il correspond comme déjà abordé en
première partie au coût de la valeur au jour de son acquisition et donc juridiquement on prend
comme événement de référence le transfert de propriété. Prenons l'exemple d'une action cotée
en bourse dont le cours fluctue au fur et à mesure de la cote. Le prix d'entrée sera le cours de
l'action à appliquer au volume de titres achetés au moment de sa souscription par l'entité.
Revenons à nos autres participations inscrites à leur valeur d'entrée pour 7 000 € et qui ont subi
une dépréciation pour 1 500 €.
Les immobilisations financières ne s'amortissent pas, mais elles peuvent subir des dépréciations
car leur valeur d'utilité varie beaucoup d'un inventaire à l'autre (sur la notion d'inventaire, voir
( 36)).
En effet, tout comme pour les autres immobilisations, on doit estimer à l'inventaire la valeur des
biens détenus.

117 Cette valeur d'utilité, en l'absence d'un amortissement calculé automatiquement, doit être
estimée
selon une méthode comptable permanente selon le principe de permanence des méthodes (sur
ce principe, voir ( 55)). Etant celle que l'entité accepterait de décaisser pour remplacer son titre
de participation, elle doit prendre en compte certains éléments tels que le caractère réalisable ou
non du titre, le risque de la branche d'activité, etc.
Lorsque le titre est coté on peut prendre comme référence le cours de bourse moyen du mois
précédant la date d'inventaire, à condition de conserver cette méthode pendant toute la durée
de détention. C'est une position théorique car en réalité le cours de bourse pourrait bien encore
varier si l'entité décidait de revendre réellement son action sur le marché, mais elle est admise
en pratique.
Dans ce cas, la valeur d'utilité est proche de la valeur vénale elle-même définie par la valeur de
marché ou de remplacement.
Dans notre exemple, à la date d'arrêté, le cours de notre action est de 5 500 € c'est donc celle qui
a été inscrite dans la colonne des montants nets.
Par différence entre la valeur brute et la valeur d'inventaire une dépréciation ou dévalorisation est
constatée.

C'est ce montant, 1 500 €, qui doit être enregistré aussi par le biais d'une charge (ou dotation) au
compte de résultat.
Le montant de la dépréciation étant réajusté tous les ans le montant de la dévalorisation est donc
toujours la résultante du calcul entre le montant brut et le montant net inscrit.
Rappelons toutefois qu'une ligne du bilan sur ces natures d'immobilisations peut contenir toute
une gamme de produits financiers de même catégorie et que le détail du portefeuille doit être
recherché dans les autres documents de l'entité, par exemple la liasse fiscale ou l'annexe.

c. Actif circulant
118 Il s'agit de la partie du bilan destinée à être transformée rapidement et de celle qui a aussi
pour
finalité de se transformer en liquidités (pour une définition de l'actif circulant, voir ( 75)).
Il regroupe les stocks (de matières premières, de produits intermédiaires et de produits finis, les
créances et les disponibilités). On appelle aussi ces postes l'actif du bas de bilan.
Tous ces éléments ont une durée courte d'existence dans le bilan (appelée aussi rotation) car ils
sont destinés à être utilisés de façon répétitive et sont très liés au cycle d'exploitation de l'entité.

Cette notion de cycle sera abordée dans la partie dynamique car elle permet d'aborder le bilan sous
une approche nouvelle plus en rapport avec l'activité économique que l'approche comptable pure.

1° Différents stocks de marchandises

119 Il ne faut pas confondre les stocks avec les en-cours de production lesquels sont plutôt des
immobilisations « en devenir ». Seront ainsi classées dans les en-cours les fabrications de biens
réalisées par l'entité elle-même et dont elle contrôle les avantages et les risques.
Parfois aucun montant n'apparaît sur cette ligne dans le bilan ; cela signifie que l'entité exerce par
exemple une activité de services qui ne nécessite pas la manipulation et le stockage de biens.
A contrario les entités ayant une activité de revente de matériel ou de distribution peuvent
avoir
un volume de stocks de produits finis significatif en valeur par rapport au total du bilan.
La rubrique « stocks » au bilan, lorsqu'elle est fournie, comprend des sous-catégories de stocks
(stock de produits bruts, intermédiaires ou finis).
Les stocks sont distingués selon leur destination.
Dans le cas de l'entité La Volière à quoi correspondent les trois lignes de la rubrique « stocks »
au bilan ?
Les panneaux de bois bruts sont des matières à transformer. Les façades en kit sont des biens
déjà transformés mais destinés à être revendus. Les perchoirs sont des biens finis destinés à être
revendus.
La valeur brute de cette rubrique est la valeur d'entrée, comme c'est le cas pour les
immobilisations.
A ce niveau, le bilan ne donne pas le détail du contenu de chaque catégorie. Il indique simplement
une valeur moyenne.
Les stocks se distinguent des immobilisations sur le critère de l'utilisation durable ou non, en
fonction
de l'activité de l'entité. Ils ont vocation à être utilisés non durablement donc à être consommés
contrairement aux immobilisations qui ont vocation à être conservées durablement.
Dans l'approche dynamique, les stocks ont une relation très forte avec l'exploitation de l'entité,
tout comme les créances et les dettes.

2° Valeur nette des stocks

120 La valeur nette des stocks, c'est-à-dire celle qui doit être constatée à la date d'inventaire est la
valeur réelle du stock de produits ou d'en-cours. Les méthodes d'estimation de ces stocks sont
assez complexes et donnent lieu à des inventaires physiques qui permettent de vérifier la présence
effective dans les entrepôts de l'entité des matières qui sont censées y être.
Lors de ces inventaires on constate un boni ou un mali qui est en fait l'écart entre le stock
physique
et le stock qui était enregistré suite aux mouvements divers d'entrées et sorties.
Suite à l'inventaire on peut estimer pour chaque catégorie un prix moyen tenant compte aussi
d'autres critères comme l'évolution des prix de marché, l'écoulement des produits ou leur
obsolescence.
La valeur nette qui est indiquée dans le bilan, correspond donc à la valeur vénale estimée de
chaque
catégorie de stocks suite à l'inventaire qui a pu en faire augmenter ou diminuer le montant.
Stock final (bilan de clôture) = Stock initial (bilan d'ouverture) + ou - les mouvements d'entrées/
sorties (variation de stock) corrigées des écarts d'inventaire.

Si l'on veut le détail de chaque ligne de stocks (matières présentes, produits finis) on doit se
référer
à l'état d'inventaire et sans doute aux tableaux extracomptables de gestion des stocks tenus par
l'entité.

3° Stocks faisant l'objet d'une dépréciation


121 Comme nous l'avons déjà vu pour les immobilisations, les éléments de l'actif circulant
peuvent
aussi subir des dépréciations en plus des amortissements constatés.
Les postes de l'actif circulant ne s'amortissent pas puisque par nature ils n'ont pas vocation à rester
très longtemps dans le bilan.
Mais il se peut par exemple que la valeur d'un stock de matières intermédiaires évalué à l'issue
d'un inventaire doit finalement être revu à la baisse par rapport à son prix d'entrée.

Par exemple, pour l'entité La Volière, il peut s'agir d'un stock de panneaux en bois qui ont subi une
dégradation à la suite d'une grave inondation survenue dans le dépôt.

Dans ce cas, la dépréciation constatée considérée comme exceptionnelle mais néanmoins certaine
doit être enregistrée et figure sur la ligne de stock correspondante (colonne B du bilan de l'entité
La Volière). On retrouvera également ce détail dans le tableau de relevé des provisions de la liasse
fiscale.

d. Autres valeurs réalisables ou liquidités de l'entité


1° Créances ou sommes dues par les clients

122 Ce poste regroupe les créances diverses, notamment les créances sur les clients, qui
constituent
l'essentiel de la rubrique.
Le poste « créances » peut parfois contenir des créances sur les fournisseurs qui correspondent à
des acomptes versés sur commandes. Il est dans ce cas intéressant de questionner l'entité sur son
carnet de commandes afin de savoir si le niveau des acomptes reflète bien la réalité et s'il faut le
juger comme normal par rapport aux autres années.

123 Sur un plan statique la lecture du poste de créances au bilan nous renseigne sur la politique
commerciale de l'entreprise et sur le niveau de sa qualité de services. Un volume de créances
assez
significatif par rapport au total du bilan peut être le signe d'une difficulté de l'entité pour encaisser
ce qu'on lui doit et par conséquent, peut être le signe d'anomalies dans la qualité du service qu'elle
est censée fournir à ses clients.
Dans l'analyse dynamique, ce poste, comme celui des stocks et des fournisseurs, utilisé dans le
cadre de ratios permet d'apporter d'autres informations très utiles dans l'analyse financière de
l'entité. La créance étant par essence constitutive d'un besoin pour l'entité, cette dernière a tout à
fait intérêt à contrôler l'évolution de ce poste dans le temps.
Le poste des créances sur la clientèle doit être examiné au regard du type d'activité, du secteur
dans lequel se situe l'entité. Un poste de créances de montant significatif peut être considéré
comme normal dans certaines sociétés où il est d'usage, même si ces usages ont tendance à
disparaître,
de consentir à ses clients des délais de règlement assez longs.

124 Si une entité cliente devient défaillante et que la créance n'est pas réglée dans les temps, la
créance deviendra douteuse et selon les cas de difficultés rencontrées et de litiges, la créance
peut être perdue. Elle devient « irrécupérable ». Lorsque l'entité a la connaissance d'une difficulté
de ce type, ou d'un retard de règlement anormal sur ces créances, elle doit donc enregistrer la
dépréciation correspondante.
Il y a donc au bilan en colonne B sur la ligne « créances » la globalisation des dépréciations
constatées pour l'ensemble des créances.

2° Enregistrement de la créance de TVA

125 Enfin, dans les créances il peut y avoir des créances vis-à-vis d'organismes tels que
l'administration fiscale qui doit nous rembourser par exemple un montant de TVA ou un trop-
perçu d'imposition fiscale.
Sans entrer dans le détail du fonctionnement du compte de TVA, notons qu'il constitue
généralement
l'essentiel du compte de dette fiscale au bilan lorsque l'entité est assujettie et réalise des
résultats d'exploitation.
Pour rappel, le traitement de la TVA est le suivant :
La TVA collectée correspond à celle encaissée par l'entité sur les ventes et n'est pas une ressource
définitivement acquise par cette dernière. Elle devra donc être reversée et on doit l'enregistrer
comme une dette.
La TVA déductible correspond à celle payée par l'entité lors de ses achats, mais c'est un emploi
non
définitivement consommé par l'entité. Elle devra donc être reversée par l'administration fiscale à
l'entité, c'est pourquoi on l'enregistre en créances.

TVA collectée (ventes) = Dettes


TVA déductible (achats) = Créances

Mensuellement l'entité procède au calcul de toutes les TVA collectées et déductibles de même
nature afin d'en tirer le solde.
Lorsque les ventes encaissées ont été globalement supérieures aux achats décaissés le calcul
aboutit
à un solde positif de TVA à payer et donc de dettes.
C'est ce montant qui est enregistré dans le bilan.

3° Signification d'une créance de TVA au bilan


126 Dans la suite logique de la démonstration ci-dessus, lorsque les ventes ont été globalement
inférieures
aux achats, le calcul du solde de TVA de l'activité courante aboutit à un solde négatif de
TVA qui apparaît en créance au bilan.

Si TVA collectée > TVA déductible


=> TVA à payer à l'administration fiscale inscrite comme une dette au bilan
Si TVA collectée < TVA déductible
=> TVA due par l'administration fiscale inscrite comme une créance au bilan
N'oublions pas que le bilan est une photographie à un instant donné et que le calcul de TVA étant
mensuel, il reflète juste les mouvements des encaissements et décaissements du mois précédent.
Le montant de créance indique simplement que sur la période considérée, les ventes ont été en
retrait par rapport aux achats.
Attention si l'entité a effectué sur la période un gros investissement d'un bien assujetti il se peut
que le « stock » de TVA déductible dans la dernière déclaration ait été gonflé par la TVA payée
sur cet achat.

127 Un autre cas typique de la présence d'une créance de TVA se retrouve dans les jeunes entités
qui
ont réalisé les investissements nécessaires à leur lancement de projet. Ils ont acheté leurs outils
de
production, ils ont peut-être réalisé des investissements en termes de communication, publicité,
mais n'ont pas encore concrétisé de ventes. Si la situation persiste trop longtemps, il est probable
que ce type d'entité rencontre quelques difficultés. Une créance de TVA due par l'administration
fiscale est donc un indicateur à surveiller notamment lorsqu'il suit une longue période de dette
de TVA inscrite au bilan.
Là non plus le bilan ne donne pas le détail des différentes TVA appliquées ; il faudra donc en
rechercher le détail dans les deux ou trois dernières déclarations de l'entité.

4° Trésorerie ou argent disponible

128 La rubrique « disponibilités » regroupe les éléments positifs de la trésorerie, c'est-à-dire


l'argent en banque ou en caisse, les placements de trésorerie à court terme par exemple.
C'est un des postes du bilan le plus lisible en direct car il correspond au total des avoirs liquides
de l'entité comparable pour un particulier à son solde bancaire de fin de mois. Ce poste indique
donc le niveau de disponibilités c'est-à-dire la somme mobilisable et disponible en cas de besoin
de financement à court terme et donc il est un des indicateurs clés de la gestion de l'entité.

2. A quoi correspond le passif du bilan ?


a. Capitaux propres ou ressources internes de l'entité
1° Définition

129 Les capitaux propres sont situés au passif dans le haut du bilan.
Ils constituent des ressources stables de l'entité et déterminent ce qu'elle vaut.
Ces ressources sont celles apportées par les associés ou les actionnaires (capital social) et des
profits générés par l'entité à l'occasion de son activité (réserves et résultat) et qui n'ont pas encore
été distribués.
Le montant des capitaux propres de l'entité La Volière 107 est donc égal à 301 545 € au 31 décembre
2007 (avant distribution).
Les autres postes de réserves - réserve légale, réglementaire, et autres réserves - regroupent les
bénéfices des années antérieures qui n'ont pas été distribués aux associés ou actionnaires et qui
sont des sommes réinvesties dans l'entité. Le report à nouveau est un cumul des bénéfices des
années antérieures non distribués et non affectés en réserves.

2° Pourquoi faut-il considérer les capitaux propres avant distribution ?

130 Que le résultat de l'exercice soit bénéficiaire (bénéfice) ou déficitaire (perte), il sera porté au
passif du bilan dans les capitaux propres.
Dans le bilan de l'entité La Volière (voir 107) qui indique un résultat bénéficiaire de 35 565 € avant
distribution, le bilan peut changer de configuration après l'assemblée générale des comptes décidant de
l'affectation de ce résultat.
Si par exemple il est décidé lors de cette assemblée que 15 000 € seront attribués en dividendes pour les
associés une fois les réserves affectées, voici comment évoluera le passif du bilan après distribution.
Le total des capitaux propres passe ainsi de 301 545 € avant affectation à 286 545 € après affectation.
C'est pourquoi les termes de capitaux propres, ce sont ceux présentés avant la distribution éventuelle
qui sera faite aux actionnaires ou associés de l'entité. Ils comprendraient aussi les subventions
d'investissement
et les provisions réglementées s'il y en avaient au bilan de l'entité La Volière mais ce
n'est pas le cas !

3° Situation nette : une certaine valeur de l'entité

131 Les capitaux propres peuvent se retrouver en prenant la formule à partir de l'actif du bilan.
Dans ce cas, elle est la suivante :
Capitaux propres = total de l'actif - dettes
Ce résultat donne un montant de 301 545 € qui se trouve être aussi celui du total des éléments des
ressources propres identifiées au bilan dans la rubrique générale « capitaux propres ».

Prenons notre bilan pour vérifier :

132 La situation nette est la valeur des capitaux propres après répartition du résultat et à laquelle
il faudrait retrancher aussi les subventions d'investissement et les provisions réglementées s'il y en
avait.
Situation nette = capitaux propres après répartition - subventions d'investissements et provisions
réglementées
Dans notre exemple, la situation nette du bilan après répartition et donc après la distribution de
15 000 € serait égale à 286 545 €.
SITUATION NETTE DU BILAN LAVOLIERE AU 31/12/N en euros
La valeur de la situation nette qui n'a pas de valeur juridique est souvent prise comme référence
en matière d'évaluation d'entité. Cette méthode dite patrimoniale est de fait un peu limitative car
elle ne tient pas compte du potentiel de cette dernière quant à sa capacité de générer des flux de
trésorerie dans le futur.
D'autre part, il ne faut pas oublier que les valeurs prises en compte dans le calcul de la situation
nette au bilan sont les valeurs d'usage qui n'ont pas forcément un rapport avec les valeurs vénales.

Par exemple : dans l'évaluation d'une filiale à l'arrêté des comptes dans l'hypothèse du principe
de continuité de l'activité ; si l'on devait évaluer cette même filiale dans une optique de revente,
il faudrait prendre en compte des éléments nouveaux comme les services rendus en termes de
synergie d'activité qui viendraient renchérir sa valeur d'utilité réelle.
La valeur d'un bien à l'arrêté n'est donc pas toujours égale à son prix.
La situation nette est plutôt un montant indicatif de départ pour commencer à réaliser une
évaluation d'entité. Dans le contexte d'une transaction ou d'une revente de cette dernière, il
faudrait
partir d'une situation nette corrigée d'un certain nombre d'éléments. Cette nouvelle valeur serait
par exemple supérieure si les actifs avaient pris de la valeur et/ou si les amortissements et
provisions
- déduits des valeurs d'actifs - étaient plus élevés que la dépréciation réelle.
Pour obtenir la situation nette réelle, on ne prend pas la valeur comptable, mais la valeur
marchande
estimée des actifs "vendables" (immobilisations, stocks) voire l'ensemble de l'entité… dans une
optique non plus de continuité de l'activité mais de cession et par rapport à des critères assez
différents
(valeur de certains actifs sur le marché de l'occasion, prise en compte du taux d'inflation…).
Situation nette réelle = situation nette corrigée des valeurs « marchandes » et des opérations avec
impact non enregistrées dans le bilan
Dans l'exemple de La Volière (voir 107) pour l'historique de l'exemple) :
Supposons que nous ayons assez d'informations pour :
• Estimer la valeur réelle de ses « Immobilisations » à 407 500 €.
-> un immeuble comparable vient de se vendre et nous avons une référence du prix au
mètre carré.
• Considérer que le poste « actif circulant » ne vaut que 48 750 €.
-> une partie des stocks est formée de façades manifestement invendables.
• Ramener à 35 210 € les « Valeurs réalisables et disponibles ».
-> un gros client vient de tomber en faillite, et ne payera pas ses factures.
=> Si l'on corrige le bilan avec ces nouveaux chiffres, la valeur « réelle » disons plutôt « estimée »
de l'Actif est de 491 460 €
=> Si l'on déduit les dettes d'un montant de 81 355 €
On tombe ainsi à : 410 105 € au lieu de 286 545 € préalablement constaté.
On pourrait aussi corriger les provisions si l'on avait quelques doutes sur :
• d'autres risques de pertes non pris en compte,
• ou à l'inverse des récupérations de valeur (par exemple il semblerait que l'entité va finalement
gagner un procès qu'elle risquait de perdre).
De plus, certaines dettes potentielles, peu certaines en quelque sorte, ne figurent pas au bilan mais
dans le « Hors-bilan » et il faut impérativement en prendre connaissance pour avoir une idée de
leur impact potentiel en termes financiers futurs pour l'entité.
Prenons l'exemple typique des engagements donnés par l'entité tels que des garanties de biens
de l'actif sur des prêts consentis par le banquier à l'une de nos filiales. En cas de difficultés de la
filiale et de sa défaillance entraînant une mise en jeu de notre garantie c'est bien la valeur de cet
actif qui pourrait s'avérer être nulle.

b. Subventions : capitaux extérieurs


133 Les subventions reçues (autres que les subventions d'investissement figurent) donc au passif
dans les dettes, mais pas dans les capitaux propres puisque leur source de financement n'est pas
considérée comme totalement « acquise » dans le temps.

c. Provisions pour risques de passif


134 Les provisions que l'on a déduites des bénéfices ne concernent pas un actif particulier ou bien
sont très incertaines et correspondent à une simple précaution et non pas à une dépréciation déjà
survenue.
Pour la définition comptable et les différents types de provisions pouvant exister, voir (83 s.)
Elles ne sont pas considérées comme des capitaux propres car cet argent n'appartient pas avec
certitude aux actionnaires, puisqu'il existe un risque de les perdre. Elles sont donc assimilables à
des pertes et donc à des passifs négatifs. On les considère avec les dettes de l'entité même si leur
survenance n'est pas certaine.

d. Dettes
135 Elles sont de deux types :
– à moyen et à long terme : ce sont les dettes envers les fournisseurs, les banques, l'état à
rembourser à plus d'un an ;
– à court terme : ce sont les dettes dont l'échéance est à moins d'un an.
Les dettes comme les créances ont un lien très fort avec le cycle d'exploitation de l'entité. La
lecture statique du poste de dettes et donc de son montant renseigne en premier lieu sur la nature
des relations de l'entreprise avec ses fournisseurs.
Le niveau de dettes s'étudie par rapport au secteur d'activité et aux usages de la profession. Dans
les sociétés de grande distribution actuelles qui réussissent à négocier d'avantageuses conditions
de paiement avec leurs fournisseurs, les postes de dettes sont donc comparativement plus élevés
que les postes de clients, ces derniers réglant « au comptant ».
Cet écart de conditions entre le crédit client et le crédit vendeur creuse donc l'équilibre du bas de
bilan en faveur de l'entreprise, lui apportant ainsi une ressource d'exploitation.
Un montant élevé de dettes n'est donc pas en soi un signe de mauvaise santé financière.

136 Le bilan comprend les dettes de toute nature et il est bien utile de les distinguer par
typologie
(financier, exploitation, autres) ou par échéance afin de pouvoir en apprécier le caractère normal
dans le cycle d'exploitation.
Dans le bilan passif, là aussi, il y a la photo du montant de dettes constatées à la date d'inventaire
ou à la clôture selon le principe du coût historique (concernant la notion de coût historique, voir (
54))
Il est intéressant de comparer à chiffre d'affaires égal les dettes d'exploitation avec celles de
l'année
précédente ne serait ce que pour constater comment elles ont évolué.
Les dettes bancaires signifient que des emprunts ou des concours financiers existent.

Il est important de voir comment évolue le solde d'emprunt bancaire. S'il est en augmentation
au bilan, cela signifie obligatoirement que des nouveaux concours bancaires ont été contractés.
Dans ce cas, il est opportun de se demander sur quel objet porte le crédit, pour combien de temps,
pour quel mode de rémunération (taux fixe, taux révisable, taux in fine…).
De nombreux concours accordés mais non utilisés comme les lignes d'avance devraient faire
l'objet d'écritures comptables d'engagements reçus au bilan mais bien souvent ne sont pas indiqués
en tant que telles. Cela signifie que l'entité a obtenu des financements potentiels qui ne figurent
pas dans les comptes. Dans ce cas, les documents extracomptables et l'annexe devront être
approfondis.
Ne figurent pas dans le bilan les dettes probables ou incertaines qui seront, lorsqu'elles sont
significatives,
indiquées dans l'annexe.

e. Comptes de régularisation « actif » et « passif »


137 Ces comptes servent à régulariser certaines écritures, en particulier des charges qui ont été
payées par avance telles que les abonnements, les assurances, les contrats de maintenance. Nous
ne reviendrons pas sur ces comptes qui ne sont que la traduction de régularisation d'écritures
passées en comptabilité.
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