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Numéro : 30
Introduction
Les outils d’analyse stratégiques sont des ressources à l'usage des exécutifs, dirigeants et chefs
d’entreprise qui permettent de bâtir la stratégie de l’entreprise et la faire évoluer en se basant sur des
décisions éclairées.
Ces outils d'analyse stratégique sont sous forme de matrices, de tableaux et de graphiques.
Ils sont utilisés lors de l’analyse, externe comme interne, pour la création ou au cours de la vie de
l’entreprise, lorsque celle-ci souhaite créer de nouveaux produits ou les faire évoluer ou les retirer.
L’exécutif d’une entreprise ne peut se permettre de bâtir une stratégie à vue d'œil, sans effectuer une
véritable démarche stratégique.
Il se doit d'assurer une stratégie fiable à son activité, cohérente et solide sur son marché et sur le long
terme.
•Un diagnostic stratégique qui inclut l’analyse externe, l'analyse du marché et son positionnement sur
celui-ci
•Une analyse interne en cohérence avec l’environnement dans lequel évolue l’entreprise.
Il est donc essentiel d’utiliser les outils stratégiques mis à disposition. Ce sont de véritables aides pour
le dirigeant afin d’avancer pas à pas dans sa démarche stratégique en prenant les bonnes décisions et
en évitant les écueils.
L’objectif financier d’une entreprise de créer de la valeur pour l’actionnaire se traduit par sa capacité
à réaliser des investissements dont le taux de rentabilité dégagé est supérieur au taux de rentabilité
exigé compte tenu du risque. Si cette condition est remplie la valeur de l’action augmentera (dans le
cas contraire, elle régressera).
La valeur sociale n'est pas valorisée positivement dans les comptes de l'entreprise. Elle correspond
souvent à un surcoût : des matières premières plus chères, des objectifs de rentabilité moins poussés
afin de favoriser le bien-être sur le lieu de travail, par exemple.
La valeur ajoutée
La valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'organisation. Elle correspond à une augmentation de
valeur apportée par l'entreprise aux biens et services en provenance de tiers. L'organisation créée de la
valeur puisque la valeur du produit final est supérieure à celle des achats effectués pour le produire.
Le chiffre d'affaires est le total des ventes de biens et de services d'une entreprise.
Les consommations intermédiaires sont les achats auprès des fournisseurs, c'est-à-dire les achats de
matières premières et les « autres charges externes » (frais de transport, d'énergie, d'assurance, de
loyer, d'honoraires de publicité, etc.).
La valeur financière
Chaque année, l'entreprise doit produire et diffuser des documents comptables (le compte de résultat
et le bilan). La tenue d'une comptabilité est obligatoire et s'appuie sur des pièces justificatives
(factures, relevés bancaires, bulletin de paie, etc.).
La valeur perçue
La valeur perçue correspond à la valeur que revêt un produit ou un service dans l'esprit du
consommateur. La valeur perçue n'a pas de lien direct avec le coût de fabrication. Elle correspond au
prix maximal que le consommateur est prêt à payer pour obtenir le produit en fonction de divers
éléments : la notoriété, la qualité, la satisfaction et l'image de marque.
Donc, Une organisation est destinée à créer toutes sortes de valeurs, de la valeur financière fondée sur
le revenu ou le patrimoine, mais aussi de la valeur ajoutée dont le partage fera l'objet d'un compromis
entre les acteurs à l'origine de sa création. L'organisation va également produire des formes de valeur
plus difficilement mesurable. Elle crée de la valeur sociale qui va améliorer la vie de ses salariés ou
son environnement. Enfin, elle dégage de la valeur perçue basée sur son image de marque, sa
notoriété, la satisfaction de ses clients et sur la qualité perçue ou objective des produits et services
associés.
2. La création de valeur
– les travaux relatifs à la structure de financement optimale et qui peuvent être résumés dans la
question suivante : Existe-t-il une structure financière qui maximise la valeur de la firme ?
– les travaux relatifs à l’efficience des marchés financiers et qui reprennent, quant à eux, la question
suivante : Les cours des titres sur les marchés financiers reflètent-ils réellement leur rentabilité et leur
risque ?
• L’efficience des marchés financiers. Elle reprend notamment les deux éléments suivants :
l’information est accessible sans coût et le prix de l’action reflète toute l’information disponible sur la
valeur de la firme.
• Les rendements décroissants (ou coût marginal croissant). Cette hypothèse indique qu’il existe un
optimum économique au-delà duquel le bénéfice opérationnel n’augmente plus (recette marginale
nulle). Elle permet également de borner l’intervalle d’étude à n années avec estimation d’une valeur
résiduelle (ou de revente) de la firme.
• L’intensité de la valeur créée. C’est la différence entre la rémunération des bailleurs de fonds et le
coût d’opportunité des capitaux apportés (mesuré par le coût moyen pondéré capital, CMPC).
La diversité des modèles de mesure de la création de valeur repose sur trois notions (ou trois ratios)
communes et récurrentes :
– la rentabilité financière mesurée généralement par le ratio résultat net/capitaux propres (ou Return
On Equity ROE) ;
– la rentabilité économique mesurée généralement par le ratio résultat d’exploitation après impôt/actif
total (ou capitaux investis, Return On Assets ROA) ;
– le retour sur ventes, ratio mesuré par le rapport CA sur actif total (Return On Sales ROS).
ROA = résultat opérationnel après impôt /CI = RE(1-T) /CI =RE(1-T) /CA *CA/CI = marge
opérationnelle × taux de rotation de l’actif
Enfin, si l’on appelle RN le résultat net et CA le chiffre d’affaires, on utilise également la logique de
décomposition suivante pour expliquer la rentabilité financière :
Le principe de notation financière est utilisé par de nombreux acteurs du monde de la finance :
agences de notation, banques, entreprises, etc…
La notation financière fait en effet partie intégrante de la politique de gestion des risques en finance.
Par conséquent, c’est un concept qui impacte énormément de disciplines : financement de projets,
négociations commerciales, investissements, M&A, etc…
Une notation financière est une note donnée à une entreprise et qui rend compte de sa solvabilité,
donc par corollaire, du risque de crédit qu’elle représente. Le risque de crédit est le risque qu’une
entreprise ne puisse pas honorer ses obligations financières comme le remboursement de ses dettes ou
les paiements à ses fournisseurs.
Une notation financière est donc sensée illustrer la solvabilité d’une entreprise en priorité, mais aussi
prendre en compte dans une moindre mesure la liquidité et la génération de flux de trésorerie.
Plus la notation financière est bonne (ou élevée), plus la situation de l’entreprise est solide et donc
plus le risque est faible.
La notation financière permet donc à une entreprise de rassurer ses partenaires financiers et
commerciaux en prouvant sa capacité à honorer ses engagements et ses contrats.
Une notation financière est très souvent exprimée avec ce que l’on nomme dans le jargon un « rating
», et non pas une note numérique.
Un rating est une note en lettre qui se place sur une échelle de la moins bonne place à la meilleure
situation financière. Il existe deux échelles de ratings financiers, créées par les grandes agences de
notation ; l’une utilisée par S&P (Standard and Poor’s) et Fitch, l’autre par Moody’s.
Les échelles de notation financière sont généralement découpées en deux moitiés à peu près égales :
les notes du groupe Investment grade et les notes du groupe non-Investment grade. En général, les
analystes crédit font une vraie différence entre une entreprise qui se trouve dans le groupe Investment
grade et celles qui ne s’y trouvent pas.
On considère en effet que le profil de risque se dégrade plus fortement entre les deux notes qui
séparent ces groupes qu’entre les autres. Par conséquent, une entreprise fait généralement tout son
possible pour rester dans le groupe Investment grade lorsqu’elle s’y trouve.
Enfin, le dernier point important à noter pour différencier ces deux groupes est que, certains fonds
d’investissements, banques ou entreprises commerciales n’ont tout simplement pas le droit d’accorder
trop de prêts, de faire d’investissements ou d’affaires avec des entreprises qui sont dans le groupe «
non-Investment grade ».
Les échelles de ratings financiers sont les suivantes (de gauche à droite et de haut en bas, du meilleur
rating au moins bon) :
=> Moody’s:
Notes investment grade: AAA | Aa1 | Aa2 |Aa3 | A1 | A2 | A3 | Baa1 |Baa2 | Baa3
Les ratings financiers attribués par les grandes agences sont établis manuellement et au cas par cas,
par des analystes financiers. Ils dépendent donc :
De données quantitatives comme les ratios financiers calculés sur les résultats des entreprises notées.
Bien que les ratings soient le système de notation financière le plus célèbre du secteur, il existe aussi
des notes sous format numérique, généralement avec des barèmes sur 100 ou sur 10.
Contrairement aux ratings établis par les grandes agences, ces notations financières ne sont
généralement basées que sur des données purement quantitatives et des méthodes calculatoires
procédurales et ignorent les analyses qualitatives (analyse de marché, analyse macroéconomique,
etc…).
En pratique, ces bases de données réunissent automatiquement les résultats financiers de milliers
d’entreprises (par exemple en étant connectées aux tribunaux de commerce lorsqu’il s’agit de la
France) et leurs algorithmes calculent des dizaines de ratios financiers pour chaque entreprise à partir
de ces données.
En fonction de ces ratios, une note est automatiquement attribuée à chaque entreprise.
Ces résultats ont donc l’inconvénient d’être moins fiables que les notes des agences mais l’avantage
d’être disponibles pour beaucoup plus d’entreprises, même des PME.
Le principal but d’une notation financière est évidemment d’évaluer la solidité financière d’une
entreprise.
La question qui vient donc logiquement une fois cela établit est de savoir dans quel contexte il peut
être nécessaire de s’assurer de la bonne santé financière d’une entreprise. On distingue trois cas
principaux qui sont les suivants :
Tous les investisseurs bancaires et financiers s’assurent de la solidité financière des entreprises à qui
ils décident d’accorder un emprunt ou un investissement avant de le faire.
Mais cela peut même aller plus loin puisqu’il leur arrive de vérifier la solidité financière de certains
partenaires de cette entreprise.
La vérification de la notation financière d’une entreprise dans le cadre d’un emprunt bancaire peut
donc bien souvent dépasser le cadre du seul emprunteur.
En plus d’aider à décider d’accorder ou non un prêt financier, la notation financière peut permettre
d’adapter le taux de cet emprunt.
La finance est en effet construite sur le principe très simple du rapport « risque – rentabilité » selon
lequel plus un investissement est risqué, plus il doit apporter une rentabilité élevée pour compenser le
niveau de risque supplémentaire qu’il fait courir à l’investisseur.
Dans ce contexte, une notation financière comme les ratings financiers établis par les agences de
notations fournissent d’excellentes indications pour décider de la rentabilité attendue d’un prêt
accordé à l’entreprise ou d’un investissement dans celle-ci.
D’ailleurs, lorsqu’une entreprise voit son rating dégradé, on observe quasi systématiquement le taux
d’intérêt implicite de ses obligations cotées en bourse augmenter. Cela signifie que les investisseurs
attendent une rentabilité plus élevée pour compenser l’augmentation de risque dont la dégradation du
rating est le symptôme.
En effet, certaines entreprises ne signent pas de contrats de partenariat, de vente ou d’achat avec des
sociétés qui ne présentent pas une solidité financière suffisante, et pour juger de cette solidité, elles
vérifient leur notation financière.
La notation financière est donc utilisée autant pour des décisions d’investissements que pour des
décisions commerciales.
– de performances ;
Conséquences de la notation
Le point commun des évolutions du marché obligataire n’est pas forcément la sécurité de
l’investissement mais plutôt une meilleure appréciation du risque : les investisseurs sont à la
recherche d’une meilleure appréciation des capacités de l’entreprise et de son potentiel qui permet par
la suite d’ajuster ses choix aux risques encourus et de les adapter à ses objectifs de rendements.
➜ La notation est un des facteurs qui a favorisé l’introduction et le développement des obligations à
haut rendement (high yield bonds).
A. L’impact de la notation
L’AMF a publié deux études sur les conséquences de l’impact des décisions des agences de notation.
• Une première étude concerne le prix des actions françaises (période 1990-2004). On observe que les
prix des actions :
– réagissent plus fortement à la dégradation de la note (ou à sa mise sous surveillance négative) qu’à
son relèvement (ou à sa mise sous surveillance positive) ;
• Une seconde étude permet d’analyser spécifiquement cet impact sur la performance des
ABS (Asset-Backed Securities) européens (période allant du mois de janvier 1999 à mai 2005). Les
résultats sont les suivants :
– l’échantillon de notations disponible sur lequel porte l’étude montre que les changements de note
sont assez rares sur ce marché, mais qu’ils sont de taille assez importante lorsqu’ils se produisent ;
– l’impact est lui-même non négligeable, et est observé aussi bien dans le cas des abaissements de
note (résultat que l’on retrouve pour les obligations d’entreprise classiques) que dans celui des
relèvements.