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UNIVERSITE MOULAY ISMAIL

FACULTE POLYDISPLINAIRE
ERRACHIDIA

Projet de fin d’étude en vue de l’obtention du diplôme de licence


fondamentale en filière : l’économie et gestion

Intitulé du projet

Le risque de crédit
bancaire

Présenté par : Encadré par :

Wiam Bouchal Souad Madouch Samira Milli

L’année universitaire 2020/2021


REMERCIMENT

Tout d’abords nous rendons grâce à dieu, tout puissant, pour la force et le courage qu’il nous a
accordé.

Ensuite nous tenons un grands merci à madame SAMIRA MILLI mon encadrant pour ses
conseils, sa disponibilité et son orientation

Nous remercions aussi le directeur de l’agence (la banque populaire) de nous avoirs accueilles
au sein de sa structure.

Nous remercions aussi tous les professeurs de branche économie et gestion pour tous leur

Nous
Liste des tableaux

Tableau 1: les principaux ratios de structure dans l’analyse de


liquidité / exigibilité_______________________________________19
Tableau 2: les principaux ratios de structure dans l’analyse
fonctionnelle_____________________________________________21
Tableau 3: Ratios de liquidité_______________________________22
Tableau 4: Principaux ratios de rotation_______________________23
Tableau 5 : Ratios de rentabilité de l’activité___________________25
Tableau 6: Ratios de rentabilité économique___________________27
Tableau 7: ratios de la rentabilité financière___________________27

Table des matières


Introduction Générale............................................................................................................................2
Chapitre I : Le risque de crédit bancaire : identification et évolution.....................................................3
1 Les définitions et les typologies de risque de crédit.......................................................................3
1.1 Les définitions :.......................................................................................................................3
1.2 Les typologies de risque de crédit :........................................................................................4
2 Les facteurs déterminants du risque de crédit...............................................................................6
3 Les Méthodes quantitatives de mesure le risque du crédit............................................................7
3.1 L’analyse discriminante et le crédit scoring............................................................................7
3.2 L’utilisation de la structure à terme des taux d’intérêt...........................................................8
3.3 La relation entre la probabilité de défaut et la prime de risque.............................................8
3.4 L’estimation du taux marginal de mortalité............................................................................9
3.5 la méthode RAROC :............................................................................................................10
Chapitre II : La gestion et l’analyse de risque de crédit bancaire..........................................................10
4 Les mécanismes d’analyse et de gestion de risque de crédit.......................................................10
4.1 Méthode classique :..............................................................................................................11
4.1.1 L’analyse financière......................................................................................................11
4.1.2 L’équilibre financier......................................................................................................12
4.2 La méthode des ratios..........................................................................................................15
4.2.1 La définition et les type des ratios................................................................................15
4.3 Les Méthodes Statistiques :.................................................................................................25
4.3.1 La Méthode Scoring......................................................................................................25
4.4 Les systèmes experts............................................................................................................28
4.5 L’objectif des systèmes experts des banques.......................................................................29
4.5.1 La construction d’un système expert............................................................................30
4.5.2 Les avantages et les limites du système expert............................................................30
5 La stratégie bancaire en matière de gestion du risque crédit :.....................................................31
5.1 La recherche d’un cercle vertueux :......................................................................................31
5.2 L’abaissement du coefficient d’exploitation :.......................................................................32
6 La gestion du dossier de crédit :...................................................................................................32
6.1 La collecte d’information et le montage du dossier :............................................................33
6.2 L’analyse du dossier de crédit :.............................................................................................35
6.3 L’élaboration de l’offre de crédit..........................................................................................35
Chapitre III : La banque populaire et l’évaluation de risque de crédit..................................................38
7 La présentation de la banque populaire au Maroc.......................................................................38
8 Méthodes d’analyse du risque de crédit......................................................................................39
8.1 PHASE 1 : Entrée en relation.................................................................................................39
8.2 PHASE2 : Analyse du crédit...................................................................................................40
8.2.1 -Etude des éléments du dossier....................................................................................40
8.2.2 - Appréciation du risque de crédit à travers l’outil Scoring...........................................43
8.3 Prise en charge du résultat scoring :.....................................................................................44
8.3.1 Prise de décision...........................................................................................................44
8.4 - Etude des garanties............................................................................................................47
Conclusion............................................................................................................................................49
Introduction Générale

Depuis de très nombreuses années. Le risque de crédit est l’une des causes majeures de la
volatilité des résultats des entreprises et des institutions financières .comme toute entreprise,
un établissement de crédit est exposé à une multitude de risques qui peuvent entraîner sa
défaillance et sa faillite

Le risque de crédit est très important pour les banques, les émetteurs d’obligations et leurs
investisseurs. Il est soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du secteur
d’activité. Au risque pays et aux événements propres à la vie de l’entreprise. En effet, si dans
une activité concernée elle a des effets néfastes notamment ici (Activité bancaire), alors il faut
réfléchir sur son définition et son évaluation.

Alors : quelle sont les méthodes et les mécanismes sur lesquels les sociétés financières et les
banque s’appuient pour faire face à ces risque ?

Dans ce travail, nous allons dans une première section définit le risque de crédit, sa typologie
les facteurs qui déterminent le risque et les méthodes quantitatives ainsi que sont évolutions
.Le deuxième chapitre sera consacré à la gestion du risque de crédit pour les particuliers et
pour les entreprises.
Chapitre I : Le risque de crédit bancaire : identification et évolution

L’environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable face aux différentes
fluctuations de la sphère monétaire, perturbations les banques sont de plus en plus menacées
par une diversité de risques nuisant à leurs activités et à leurs positions sur le marché
financier.

1 Les définitions et les typologies de risque de crédit

1.1 Les définitions :


 le risque de crédit et le risque de défaut
 Selon Françoise Caclin Le risque de crédit se définit comme étant la probabilité de faire face
remboursement du crédit octroyé pat une institution financière. Le risque de crédit et bien
évidemment fonction de la qualité de l’emprunteur .lorsqu’il s’agit des particuliers ou de
petites entreprises, le risque de crédit est souvent appréhendé à partir de l’analyse du
dossier de crédit et par la prise garanties. Pour les crédits destinés aux grandes entreprises,
les notations des agences de rating permettent de mieux appréhender le risque de crédit par
exemple
Ex 1 : le client utilise son compte pour payer : si la banque autorise le client à restituer son
compte par débit, il existe un risque de crédit.
EX 2 : la banque négocie avec une autre banque la vente à terme de l’euro contre le dollar. A
la date de la valeur, la banque envoie un paiement en euros à sa contrepartie. Il s’expose en
effet au risque que sa contrepartie ne paie pas en dollars américains.
Remarque : contrairement à l’intuition, il y a risque de crédit lorsque la contrepartie doit de
l’argent à la banque, pas lorsque la banque doit de l’argent ( la devise : « si je vous dois 100
francs, c’est mon problème, si je vous dois 10000, c’est ton problème »)

 Risque causés par l’incertitude quant à la possibilité ou la volonté de la contrepartie ou


du client d’exécuter ses obligations. Ainsi, pour le dire très simplement, lorsqu’une
banque se met en position d’attendre l’afflux de fonds de clients ou de contreparties de
marché, elle court un risque.
 Selon Philippe thomas le risque de crédit et le risque de perte sur une créance au
celui d’un débiteur « une entreprise défaillante par exemple » qui n’honore pas sa
dette à échéance. les réglementations prudentielles imposent aux acteurs de marché
des contraintes strictes dans le pilotage de leurs risques et l’allocation de fonds
propres.
 En général le risque de crédit et le risque qu’un emprunteur ne rembourse pas tout ou
une partie de son crédit aux échéances prévues par le contrat signé entre lui et
l’organisme préteur.

1.2 Les typologies de risque de crédit :


Les risque liées au crédit sont multiples et multidimensionnels en plus des risques généraux
que court la banque ( risque commerciaux, risque de gestion interne, risques opérationnels et
techniques…)

Afin de comprendre le concept de risque nous présenterons ses composantes, puis nous
discuterons de son lien avec d’autres risques

Les composantes du risque de crédit :

-Le risque de contrepartie : Cela se produira lorsque le débiteur fait défaut et que la banque ou
l’entreprise annule la dette ou la promesse. Ce risque comprend notamment les prêts émis,
mais aussi les titres détenus et hors bilan.

EX : une entreprise a emprunté 100000DH, elle ne peut rembourser que 80000DH, le risque
de contrepartie est évalué à 20000DH.

-Le risque de liquidité : Cela a été fait avec la caisse enregistreuse de l’entreprise vide. On
parle alors de « risque de non-paiement ». Si ce risque est lié à l’activité de l’entreprise, il est
d’autant plus élevé, car la situation peut déboucher sur un dépôt de bilan.

-la surexposition, qui procède d’une exposition excessive sur un même secteur, par exemple,
l’immobilier à la fin des années 1990.

-Le risque opérationnel : concerne des risques d’ordre organisationnel liés au fonctionnement
même de l’établissement de crédit. Il a été démontré que les crises financières surtout dans
nos pays ont eu pour cause les défaillances ou manquements du système d’octroi du crédit qui
ne présente aucune faille surtout au niveau des autorisations qui provoquent dans la plupart
des cas une dérive du risque de crédit.

- Le risque politique : produit par les effets d’un changement législatif ou réglementaire de


nature à altérer le taux de rendement attendu par investisseurs.
- Le risque sectoriel : lié au secteur d’activité

Exemple : l’excès de concentration par secteur peut aussi s’avérer catastrophique ainsi qu’en
témoigne l’exemple du crédit lyonnais, en France qui avait une exposition excessive dans le
secteur immobilier quand celui-ci s’est effondré en 1992 entrainant le lyonnais.

-Le risque financier : rattaché aux crises financières macroéconomiques (dévaluation,


révision du taux par la banque centrale)

Nous illustrerons ce risque par exemple le plus marquant des caisses d’épargne aux états unis
durant la période 80. Les de ces institutions étaient constituées en grande partie de dépôts à
court terme qui étaient utilisés pour financer des investissements immobiliers sous forme des
prêts à long terme à taux fixe. La hausse brutale des taux au début des années 80 a eu pour
conséquences.

Une chute de valeur de l’actif immobilier négativement corrélée aux taux d’intérêt.

Ainsi, alors que les marges des caisses d’épargne devenaient négatives et ces caisses étaient
vulnérables, certains investisseurs immobiliers se trouvaient en difficulté, voire dans
l’incapacité de faire face à leurs obligations.

-Le risque lié à l’activité de la structure du demandeur : est le risque lié à une baisse du chiffre
d’affaires dont les conséquences se font surtout ressentir au niveau de la rentabilité puis de la
liquidité si la chute est durable.

En effet, l’entreprise en proie à des difficultés financières va faire une hiérarchie de ses
engagements, donner une position secondaire au créancier « banque » et honorera
tardivement ses engagements auprès de celle-ci.

-Le risque d’émetteur :

*lorsque le risque de crédit concerne les titres de créance, on parle de risque d’émetteur.

*Dans la pratique, s’il y a une détérioration dans l’évaluation de solvabilité d’un émetteur, le
prix de ses obligations baissera lui aussi. Cela pourra créer des pertes de capital significatives
pour les porteurs d’obligations qui veulent vendre avant échéance.

-Le risque de dégradation de la qualité de crédit :


*Le risque de dégradation de la qualité de crédit est le risque que la qualité perçue de
l’emprunteur de dégrade.

*La baisse de notation d’une émission obligataire suite à une dégradation de la qualité de
crédit de l’émetteur se traduit par une baisse du prix de l’obligation.

*En ouvre, la dégradation de la qualité de crédit peut être précurseur d’un défaut.

- Le risque de défaut :

Le risque de défaut est le premier des risques pris par la banque

*Le défaut est défini comme l’incapacité ou le refus du débiteur d’exécuter ses obligations
financières envers ses créanciers pour les intérêts ou le principal de la dette contractuelle.

*En cas de défaut, les créanciers courent le risque d’une perte financière s’ils ne peuvent
recouvrir la totalité du montant qui leur est dû au titre d’un contrat.

2 Les facteurs déterminants du risque de crédit


Les composantes de base du risque de crédit est la volonté et la capacité de l’emprunteur
de rembourser le prêt. La capacité à remboursement fait référence à la capacité de
l’emprunteur à échelonner le remboursement du prêt.

Le ratio engagements mensuels est un indicateur d’évaluation de la capacité de


remboursement. Il permet de s’assurer que les échéances seront respectées, mais aussi de voir
si le nouvel e, endettement du client au-delà de ses possibilités.

Un emprunteur peut avoir les ressources financières et ne veut pas continuer à rembourser le
prêt. Les déterminants de la volonté de remboursement des emprunteurs sont complexes et
sont déterminés par des incitations économiques, juridiques et morales. Des études théoriques
ont montré que la probabilité de défaut augmente à mesure que la valeur de l’actif diminue
par rapport au montant de l’échéance du prêt. En d’autres termes, quel que soit le niveau de
revenu, l’emprunteur ne souhaite pas continuer à payer pour des actifs de valeur faible ou
supérieure. La pression exercée par le système juridique et la communauté contribue
également à accroître la volonté des emprunteurs de rembourser les prêts. Si l’emprunteur sait
qu’il n’y aura pas de conséquences en cas de non-remboursement du prêt, la probabilité de
défaut augmentera1.
1
Brice Cormlan HOUNYE,2008
3 Les Méthodes quantitatives de mesure le risque du crédit
Plusieurs techniques quantitatives peuvent être utilisées pour évaluer le risque de crédit d’un
emprunteur. Dans cette section nous en décrirons cinq :

1-l’analyse discriminante et le « crédit scoring »

2-Lutilisation de la structure à terme des taux d’intérêt

3-La relation entre la probabilité de défaut et la prime de risque

4-L’estimation du taux marginale de mortalité

5- la méthode RAROC

3.1 L’analyse discriminante et le crédit scoring


L’analyse discriminante est une technique statistique utilisée pour prédire si un objet
appartient à l’un de plusieurs groupes. Dans le cas d’une classification à deux groupes,
l’analyse discriminante peut être simplifiée en analyse de régression, dans laquelle la variable
dépendante prend l’une des deux valeurs, telles que 0 et1. L’exemple le plus célèbre
d’application de cette technique est le modèle de 1968 du professeur E.I.Altman, se université
de New York.

E.I.Atlman

sur un échantillon de 66 entreprises,33 ayant connu la faillite et 33 ayant survécu , Altman a


développé la fonction de prédiction suivante :

Z= 1,2X1+1,4X2+3,3X3+0,6X4+1,0X5

X1 : fonds de roulement /actif total (liquidité)

X2 : bénéfices non répartis/actif total (âge, rentabilité, conservatisme)

X3 : bénéfices avant intérêt et impôt /actif total (rentabilité)

X4 : valeur au marché de l’avoir/ valeur au livre de la dette (capitalisation)

X5 : ventes/actif (productivité)

Si le score obtenu est inférieur à 1,81, le modèle prévoit la faillite et si le score est supérieur à
1,81, alors il prévoit la survie.
Depuis, le professeur Altman a développé un nouveau modèle commercial plus élaboré, qu’il
a appelé le modèle zata.

Plusieurs institutions financières américaines ont acheté ce modèle dans le but d’améliorer
leurs décisions de crédit.

Toutes les institutions financières utilisent de modèle similaire pour attribuer les cartes de
crédit aux consommateurs. D’une analyse statistique, différentes informations sont notées en
fonction discriminante. Si la somme dépasse une certaine valeur minimale, la carte est émise,
sinon la carte est rejetée. C’est de là que vient terme commun« crédit scoring»

Le score obtenu dans ces modèles sert non seulement à prendre la décision d’accorder du
crédit ou non, il peut aussi servir d’indicateur de niveau de risque.

3.2 L’utilisation de la structure à terme des taux d’intérêt


Lorsqu’une banque envisage d’accorder des prêts à des entreprises qui ont déjà des
obligations sur le marché, l’entreprise peut observer le rendement à l’échéance requis par les
investisseurs. En comparant ce taux d’intérêt avec le taux d’intérêt moyen requis pour
différents types d’obligation (AAA, AA, BBB, BB, B, ou CCC), la banque peut déduire le
niveau de risque de marché observer les notations des obligations d’entreprises par les

agences de notation. .

3.3 La relation entre la probabilité de défaut et la prime de risque


On peut établir une relation directe entre le taux d’intérêt exigé et la probabilité de défaut de
la manière suivent. Soit P la probabilité que l’emprunteur fasse le remboursement tel que
convenu

K le taux d’intérêt du prêt incluant la prime de risque

i le taux d’intérêt sans risque et supposons pour commencer qu’en cas de défaut la banque ne
recoive rien, alors si la banque est neutre face au risque, c’est -à-dire indifférente entre deux
possibilités qui ont la même espérance de gain, la relation suivent existera :

(1) P ( 1+ K )=1+i d’où on obtient P=(1+i)/(1+ K)

Pour élaborer sur ce cas, si la banque pense recevoir une proportion g de son dû en cas de
défaut, alors on a
(2) g ( 1+ K )( 1−P )+ p ( 1+ K ) =1+ i et on peut alors obtenir que la prime de risque sur ce
prêt devrait être
(3) K−i=¿ ¿

Cette formule qui est symétrique par rapport aux variables g et p montre qu’une baisse dans la
probabilité de plein remboursement peut être compenser par une hausse du facteur g, qui
correspond à la valeur des garanties en cas de défaut.

La relation (1) peut être généralisée à la situation d’un prêt sur plusieurs périodes ou années.
En utilisant la structure à terme des taux d’intérêt on peut extraire le taux à terme pour les
obligations du gouvernement (f1) et pour celles de l’entreprise (c1), et alors on peut calculer la
probabilité implicite de défaut (p2) pour les obligations de l’entreprise pour l’année deux. Les
relations utilisées sont les suivantes.

Gouvernement : (1+i2)2 = (1+i1)(1+f1)

Entreprise : (1+j2)2= (1+j1)(1+c1)

Probabilité de survie : p2= (1+f1)/(1+c1)

Cette approche peut être généralisée pour déterminer le taux implicite de survie p ou de défaut

(1-p) pour toutes les périodes futures.

Alors, on peut calculer la probabilité cumulative de défaut pour un groupe de périodes. Ainsi,
la probabilité de défaut pour deux années est donnée par la formule :

Cp=1-(p1p2) « 1-probabilité de survie à l’année 1 fois probabilité de survie à l’année 2 »

3.4 L’estimation du taux marginal de mortalité


Cette méthode consiste à calculer le taux de défaut sur la de données historiques .on définit le
taux marginal de mortalité (TMM) ainsi :

TMM=valeur total des titres de catégorie x ayant fait défaut durant l’année t

Valeur totale des titres de catégorie x en circulation au début de formule que dans la section
2 .3 pour obtenir le taux cumulatif de défaut.
3.5 La méthode RAROC :
La méthode RAROC, Risk Adjusted Return On Capital , consiste à comparer le revenu
provenant de la prime de risque et des autres frais au capital à risque .

Une approche possible consiste à construire à l’aide de données historiques la distribution


cumulative des emprunteurs en fonction de la fraction de l’emprunt effectivement
remboursée.il faut alors choisir un certain niveau de risque par exemple 1% .

En consultant ensuite la distribution cumulative, on peut obsever la fraction remboursée au


niveau du premier centile de la distribution. Cette fraction pourrait être de 60 % par exemple.
Le capital à risque dans de cas serait de 40 % du montant prêté. Une fois le RAROC calculé,
on doit le comparer à un niveau cible pour juger si le rendement offert par le prêt est
satisfaisant ou non.

La méthode RAROC a été développée à l’origine par la firme bancier trust, qui offre sur
son site la description de son produit : RAROC2020.

Un autre approche similaire et très populaire pour aider à la mesure et au contrôle du risque de
crédit est celle proposée par la firme J.P.Morgan avec son produit Crédit Metrics. Une
documentation technique compléte est disponible sur le site , ainsi que les données
nécessaires à l’utilisation de la méthode .

Enfin, la revue professionnelle Journal of Lending and crédit Risk Management, disponible à
la bibliothèque des HEC, publie des articles qui montrent l’état de la pratique du crédit. Les

derniers numéros contiennent plusieurs articles intéressants sur les deux méthodes ci- dessus.2

2
James e. HAtch et Larry Wynant,Canadian commercial lending, Toronto, carswell,1995n 2 e ed.
Chapitre II : La gestion et l’analyse de risque de crédit bancaire

4 Les mécanismes d’analyse et de gestion de risque de crédit


Evaluer le risque de crédit à se poser la question de la solvabilité de l’entreprise considérée.
Cette solvabilité dépend à la fois des éléments purement internes à l’entreprise, mais aussi
d’éléments contextuels comme sa localisation géographique, la situation économique globale
et les perspectives d’évaluation sectorielle.

Face à la décision d’octroi de crédit, il est indispensable pour un décideur de disposer d’outils
d’appréciations quantitatives qui lui permettront d’évaluer la solvabilité de son client afin
d’assurer un minimum le risque de défaillance.

Pour cela nous avons vu très utile de souligner, à travers ce qui suit, les méthodes d’aide à la
décision d’octroi de crédit : des méthodes classiques et nouvelles

4.1 Méthode classique :


Pour procéder à un diagnostic correct de la situation et des perspectives d’un client, il est
nécessaire de disposer de documents comptables et de rechercher de critères d »interprétation.

On peut d »une part, rechercher la façon dont l »équilibre financier se réalise, et d’autre part,
la méthode de ratio, une approche fructueuse de la situation financière du client.

4.1.1 L’analyse financière

4.1.1.1 Définition et objectifs


On peut définir l’analyse financière comme une méthode de compréhension de l’entreprise à
travers ses états comptables, une méthode qui a pour objet de porter un jugement global sur le
niveau de performance de l’entreprise et sur sa situation financière.

L’analyse financière a pour but d’établir un diagnostic sur la situation financière de


l’entreprise, de porter un jugement sur son équilibre financier c’est-à-dire sa solvabilité, sur sa
rentabilité et son autonomie.

L’objectif d’une analyse externe est souvent limité à un aspect particulier de la situation
financière de l’entreprise. Par exemple, un banquier cherche surtout à se faire une idée précise
sur les garanties de remboursement pour objectif d’évaluer les possibilités de plus-value
d’une action et son rendement futur.
L’analyse interne permet de faire un diagnostic global sur la situation financière actuelle et
future de l’entreprise. Ce diagnostic permet d’identifier les causes d’un déséquilibre financier
ou d’une rentabilité insuffisante et de prendre les décisions qui s’imposent.

L’analyse financière ne se limite toutefois pas à la seule analyse du bilan, du compte de


résultat et du tableau de financement. D’autres outils d’analyse ont développés. Les plus
traditionnels : le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement renseignent sur
l’équilibre financier de l’entreprise, la méthode des fournit des éléments de comparaison
significatifs dans le temps ou avec d’autres entreprises.

4.1.2 L’équilibre financier

4.1.2.1 Définition
L’équilibre financier est un impératif, dont l’entreprise ne peut s’affranchir.

L’équilibre financier est une contrainte qui pèse en permanence sur la pérennité de l’entreprise.

L’incapacité d’une entreprise à assu rer le paiement de ses dettes devenues exigibles se traduit
par la constatation d’un état de cessation de paiement.

C’est pourquoi on peut dire que la finalité de la politique financière est d’aménager
structurellement la contrainte financière, en s’efforçant de définir une structure financière dite
«  équilibre » qui permettra à l’entreprise de rester solvable dans le temps, c’est à dire d’être
financièrement pérenne.

a) Les dimensions de l’équilibre financier : A l’image de la performance économique,


l’équilibre financière est une notion polymorphe, dont on peut donner plusieurs
expressions 
- L’équilibre financier : reflet de la rentabilité structurelle de l’actif économique ;
- L’équilibre financier : résultant de l’ajustement opéré entre les cycles financiers ;
- L’équilibre financier : reposant sur les contraintes de solvabilité et de liquidité.

-L’ équilibre financier : reflet de rentabilité structurelle de l’actif économique

Dans une perspective de théorie financière, l »équilibre financier de l’entreprise traduit le fait
que la rentabilité dégagée par l’actif économique répond aux exigences de rémunération des
apporteurs de capitaux. Dans cette approche, on jugera que l »équilibre financier est respecté dès
lors que la rentabilité économique est supérieure au coût des ressources financières utilisées par
l’entreprise.

Bien évidemment, le coût des ressources, appelé coût du capital, inclut de coût des capitaux propres.

Situation d’équilibre Re K

Re = rentabilité économique.

K = loyer de l’argent sans + prime de risque

-L’équilibre financier : résultant de l’ajustement opéré entre les cycles financiers

Deux grands cycles permettent de regrouper les relations financières au sein de l’entreprise :

 Le cycle d’accumulation (cycle d’investissement et cycle de financement stable) qui est un


cycle financier long
 Le cycle d’exploitation qui est un cycle financier généralement court.
o Ajustement entre les emplois et les ressources induites par le cycle d’accumulation ;
o Ajustement entre les emplois et les ressources liés au cycle d’exploitation ;
o Ajustement entre ces deux cas deux cycle ;

Compte tenu des besoins qui sont généralement induits par le cycle d’investissement et le
cycle d’exploitation, l’entreprise est conduite à assurer l »ajustement global entre ses emplois
et ses ressources selon deux cas de figure :

 Si l’entreprise à un besoin de financement, elle doit se procurer des concours


financiers bancaires ;
 Si l’entreprise dégage une capacité globale de financement, qui résulte d’un excédent
de ressources sur les emplois, elle dispose alors d’un volant de liquidité qui ,
généralement fera l’objet d’un placement et / ou de distribution de dividendes.
- L’équilibre financier : expression des contraintes de solvabilité et de liquidité

Dans cette optique l’analyse de l’équilibre financier conduit à se poser deux questions :

 La première question a trait à l’adéquation entre la maturité des ressources et


Cette des emplois qui financent ces ressources. Cette adéquation débouche sur
une règle d’orthodoxie financière qui traduit un principe de spécialisation des
financent en fonction de la nature des emplois.
 La deuxième question concerne l’aptitude de l’aptitude de l’entreprise à
générer des liquidités aux rythmes des échéances induites par le passif. Sur le
plan financier , on cherche à vérifier comment les sorties de fonds impératifs
seront couvertes par des rentrées de fonds par nature potentielles et aléatoires.
b) L’approche fonctionnelle de l’équilibre financier : L’approche fonctionnelle est
implicite basée sur des principes normatifs , ce conduit à une certitude que plus la
demande de fonds de roulement et le financement apportés par le fonds de roulement
et de financement importtants, meilleur sera l’équilibre financier à long terme de
l’entreprise .

-l’étude de l’équilibre financier : l’équilibre financier de l’entreprise s’apprécie à travers


l’étude des agrégats financiers suivants : Le fonds de roulement (FDR), le Besoin en fonds de
roulement (BFR) , et la trésorerie nette .

Le fonds de roulement :le fonds de roulement est l’un des concept s les plus anciens de la
finance . la définition retenue est celle qui est la plus couramment admise , c’est aussi celle
qui présente le plus d’intérêt pour l’analyse.

- Le Fonds de roulement (FDR) : il représente l’excédent des ressources stable sur le total des
dépenses d’investissement d’une entreprise.

* si le FDR et positif : il signifie que les ressource stables couvrent les besoins à long terme
de l’entreprise et dispose d’un excédent pour financer les besoins à court terme

* si le FDR et négatif : il signifie que la société est imprudente et finance une partie de ses
emplois à long terme à l’aide de ressources à court terme, ce qui lui fait courir un risque
important d’insolvabilité.

-Les besoin de fonds de roulement (BFR) : cet agrégat constitue la partie de l’actif circulant
non couverte par le passif circulant d’où le financement externe est plus ou moins crucial
selon son importance. Le BFR dépend du secteur, il est fortement positif dans le secteur de
l’industrie où le cycle de production est souvent long 12.

-Le trésorerie nette (TN) : la trésorerie nette correspond à la différence entre le fonds de
roulement et le besoins de fonds de roulement. l’analyse de ce solde permet de se faire une
idée sur la situation financière de l’entreprise.

Elle s’exprime ainsi : T= FR-BFR


La notion de trésorerie calculée à partir du bilan est trop étroite , car elle ne renseigne pas
véritablement sur la capacité de l’entreprise à faire face à ses échéances . Ainsi celles qui
disposent de lignes de crédit s non encore utilisées auprès de leurs banques bénéficient de ce
fait d’une « trésorerie potentielle » immédiatement mobilisable que n’appréhende pas le
concept de trésorerie.

La trésorerie potentielle est constituée de la trésorerie majorée des crédits disponibles, non
utilisés auprès des banque, ainsi que , le cas échéant des crédits non utilisés auprès des
fournisseurs lorsque l’alternative règlement au comptant, règlement à échéance est possible.-
étude de l’activité : certes, que l’analyse des différents soldes et postes figurants au niveau
dans le cadre de l’activité courante de l’entreprise.* la valeur ajoutée (VA) : elle permet à
l’analyse d’avoir une idée sur le supplément de valeur que l’entreprise apporte aux biens et
services achetés à l’extérieur en les transformant en produits finis. Elle mesure la richesse
réelle créée par l’entreprise.

* L’excédent brut d’exploitation (EBE) : il s’agit d’un indicateur de performance de


l’entreprise permettant de mesurer la rentabilité provenant de son cycle d’exploitation si il et
négatif on parle d’insuffisance brute d’exploitation (IBE).

-Résultat net de l’exercice (RN) : il représente la mesure comptable de l’enrichissement ou


l’appauvrissement de l’entreprise. C’est le résultat qui sera soit distribué aux actionnaires de
l’entreprise, soit réintégré dans ses capitaux propres lui permettant ainsi de renforcer son
autofinancement ; capacité d’autofinancement (CAF) : la CAF permet d’identifier le potentiel
de ressources internes dégagés par l’ensemble de l’activité normal de l’entreprise. Elle permet
au banquier d’apprécier la marge de manœuvre dont dispose l’entreprise pour faire face à ses
besoins de financement.

4.2 La méthode des ratios

4.2.1 La définition et les type des ratios

4.2.1.1 . Définition
Les ratios sont des instruments traditionnels de l’analyse financière.

La définition d’un ratio est simple c’est un rapport entre deux grandeurs financières ou
économiques de l’entreprise dans un domaine bien précis comme : l’actif du bilan , le passif
du bilan , la trésorerie, l’actif immobilisé, les capitaux propres, les dettes à long et moyen
terme, le chiffre d’affaires…. , ces grandeurs sont aptes à rendre compte de la situation et de
la gestion d’une entreprise.

4.2.1.2 Différents types des ratios


Faut donc sélectionner une batterie de ratios représentative et adaptée aux objectifs recherchés
par les utilisations.

Les ratios sont habituellement regroupés en quatre grandes catégories :

- Les ratios de structure :


- Les ratios de liquidité :
- Les ratios de rotation :
- Les ratios de rentabilité :

Les ratios de structure : les ratios de structure analysent principalement les grandes
masses du haut du blian. Ils expriment les conditions dans lesquelles l’entreprise
assure son équilibre financier à partir des opérations du cycle de financement et des
opérations du cycle d’investissement.

Les ratios retenus peuvent être appliqués soit dans une analyse liquidité, soit dans une
analyse fonctionnelle.

Le tableau ci-dessous recense les ratios les plus fréquemment utilisés

Tableau 1: les principaux ratios de structure dans l’analyse de liquidité / exigibilité

Nom du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio vérifie la règle de
l’équilibre financière.
Financement des capitaux permanents Supérieur à 1, il indique que
actif à plus
immobilisations ' les ressources à plus d’un an
d unan corrigé
couvrent les emplois à plus
d’un an. Le fonds de
roulement liquidité est
positif.
Ce ratio exprime le degré
d’indépendance de
Autonomie l’entreprise .En raison de son
financière Capitaux propres mode de calcul, il est
Capita ux permanents
obligatoirement inférieur à 1

Ce ratio indique la part des


Stabilité du Capitaux permanents capitaux permanents dans le
Total actif
financement financement total de
l’entreprise

Ce ratio mesure
l’indépendance de
Indépendance Capitaux propres l’entreprise. Sa valeur est
Total des dettes
financière normalement inférieure à1.
Plus le rapport est proche de
0, plus la sécurité de
l’entreprise se trouve
compromise

Ce ratio traduit l’arbitrage


Part des concours Capitaux bancaires réalisé par l’entreprise entre
coirants
Bancaires dans les emprunts à MT et LT et
Endettement global
l’endettement global concours bancaires coutants

Source : gérard MELYON, gestion financière, ED Breal, Françe,1999 p 142

Tableau 2: les principaux ratios de structure dans l’analyse fonctionnelle

Nom du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio est une expression
Ressources durables
Couverture des emplois du fonds de roulement net
Emplois stables
stables (financement des global.il mesure le
investissements) financement des emplois
stables par les ressources
durables.
Ce ratio vérifie l’équilibre
Couverture des Ressources durables du financement. Plus le
Emplois stables
Capitaux résultat obtenu est faible,
Investis plus les grande est la part
des besoins financés par des
concours bancaires.

Ce ratio exprime le degré


Taux Capitaux empruntés de dépendance de
Immob . Brutes+ BFR
D’endettement l’entreprise vis à vis des
tiers

Ce ratio indique la part des


Endettement à long et Dettes fianancières dettes financières dans les
Ressources propres
moyen terme ressources durables.

Ce ratio indique le délai


théorique minimum
Capacité de Endettement global nécessaire au
CAF
remboursement remboursement de tous les
capitaux empruntés. Par
l’intermédiaire de la
capacité d’autofinancement.
Ce ratio indique dans quelle
Financement du besoin n Fonds de roulement net proportion le FRNG couvre
global
fonds de roulement le BFR
BFR
Ce ratio mesure la capacité
de l’entreprise à rembourser
ses dettes financières (de
manière prévisionnelle) à
CAF
partir de la CAF. Le ratio
Capacité de Remboursement de dettes
financières doit être supérieur à 2 ce
remboursement
qui signifie que seulement
50% de la CAF doivent être
consacrés à ce type de
remboursement.
Source : Gérard MELYON,op cit, p143.

a) Les ratios de liquidité : les ratios de liquidité mesurent l’aptitude de l’entreprise à


transformer ses actifs circulants en liquidité afin de faire face aux dettes à court terme.
Ils sont établis dans le cadre d’une analyse liquidité-exigibilité.
L’analyse financière reconnaît traditionnellement trois de liquidité :
- Liquidité générale
- Liquidité réduite
- Liquidité immédaite 

Tableau 3: Ratios de liquidité

Nom du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio exprime le degré de
Actif à moins d ' unan couverture du passif à cout
Liquidité générale Dettes à moins d ' unan termes. Par les actifs à court
termes. C’est le ratio de
fonds de roulement liquidité.
Ce ratio fluctue en fonction
'
Actifs à moins d un an du montant des crédits
(hors stoks)
accordés aux clients et des
Liquidité réduite dette à moins d ' unan
crédits obtenus des
fournisseurs Toute
augmentation de ce ratio
dans le temps, laisse présager
une amélioration de la
situation. Toute diminution
indique une détérioration
Ce ratio exprime la
Liquidité Dispinibilité couverture des dettes à court
immédiate dette à moins d' un an terme par les disponibilités.
Sa signification est très
éphémère.
Source : Gérard MELYON, op cit, pp 144,145

b) Les ratios de gestion ou de rotation : les ratios de gestion peuvent être calculés dans

L’approche liquidité que dans l’approche fonctionnelle.

Les ratios de gestion constituent l’un des points clés du diagnostic financier. Ils mesurent la
rotation des composantes du besoin en fonds de roulement d’exploitation (stocks, créances,
clients et dette fournisseurs).

L’évaluation des ratios de rotation permet de prévoir les fluctuations du besoin en fonds de
roulement.

Tableau 4: Principaux ratios de rotation

Nom du ratio Formule de calcul Signification

Stock moyen Stock initial + Stock final


2
Ce ratio mesure la durée du
Rotation des stocks dans VSM séjour des stocks de
×360
l’entreprise commerciale CAM
marchandises dans l’entreprise.
Ce ratio mesure la durée du
Rotation des stocks des VSMT séjour des matières premières et
×360
CAMT
matières dans l’entreprise des matières consommables
industrielle dans l’entreprise.
VSMPF Une entreprise dont le stock
× 360
CPPV
Rotation des stocks des tourne rapidement est moins
Produits finis vulnérable, car plus le degré de
Dans l’entreprise liquidité de son stock est élevé,
industrielle plus ses disponibilités se
reconstituent rapidement.
Ce ratio détermine le délai
moyen de règlement accord é
aux clients. Il permet de juger
Durée moyenne CCC+ EEnon échu s
× 360 la politique de crédit de
Du crédit consenti aux CA(TTC )
l’entreprise vis-à-vis de ses
clients clients. Le délai mis en
évidence doit être analysé de
façon dynamique. Il exprime le
degré de maîtrise de la
croissance de l’entreprise.
Ce ratio détermine le délai
moyen de règlement obtenu des
fournisseurs. Il permet
Durée moyenne de crédit DFCR d’apprécier la politique de
× 360
obtenu des fournisseurs Achats (TTC )
l’entreprise en matière de crédit
fournisseurs. L’allongement de
ce délai permet d’accroître de
volume des fonds susceptibles
de venir financer une partie de
l’actif cyclique.
BFR en jours par Ce ratio permet de comparer
Rapport au chiffre BFR l’évolution du BFR à celle du
×360
CA(HT )
d’affaires chiffre d’affaires.
Scoure : Gérardé MLYOUN, op cit , P146

c) les ratios de rentabilité : La rentabilité est l’aptitude à produire un résultat.

Pour juger la rentabilité d’une entreprise, il convient de rapprocher son résultat des moyens
mais en œuvre pour obtenir ce résultat, c’est à-dire ; du capital qui s’y trouve investi.

Les ratios de rentabilité contribuent à évaluer les résultats de l’entreprise en rapprochant sa


capacité bénéficiaire à des grandeurs significatives provenant du bilan, du compte de résultat
et du tableau des soldes intermédiaires de gestion.

Résultat
Rentabilité ¿
Capitauxinvestis

De façon générale, les ratios de rentabilité se décomposent en deux grandes catégories :

 Ratios de rentabilité de l’activité ;


 Ratios de rentabilité des capitaux.
- Ratios de rentabilité de l’activité : Ces ratios mesurent la profitabilité de
l’entreprise et traduisent la productivité du chiffre d’affaires.

Les ratios qui figurent dans le tableau, sont déterminés à partir du compte de résultat.

Tableau 5 : Ratios de rentabilité de l’activité

Nom du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio donne un premier
Taux de marge MC aperçu de la capacité de
×100
CAMV
commerciale l’entreprise commerciale à
dégager des profits.
Ce ratio indique le résultat
Taux de marge RN dégagé pour 100 de chiffre
×100
CA
nette d’affaires
Ce ratio mesure l’apport
Taux de valeur VA spécifique de l’entreprise à
×100
ajoutée CA (HT )
sa production
Source : Gérard MELYON, op cit, p 148

MC : marge commerciale

CAMV : coût d’achat des marchandises vendues

RN : résultat net

VA : valeur ajoutée

CA : chiffre d’affaire

-ratios de rentabilité des capitaux : les ratios de rentabilité de l’activité sont complétés par
les ratios de rentabilité de capitaux qui rapprochent un élément du résultat et un élément
de moyen mis en œuvre appelé : «  capital investi ».

Les ratios de capitaux les plus couramment calculés se ventilent en deux grandes
catégories :

 Ratio de rentabilité économique.


 Ratio de rentabilité financière.
-Ratio de rentabilité économique : ces ratios visent à exprimer la rentabilité de
l’ensemble des actifs, c’est-à-dire l’intégralité des moyens mis en œuvre pour assurer
l’activité de l’entreprise. Le résultat obtenu indique la performance de l’entreprise à
partir des opérations d’exploitation.

Actif économique ¿ Immobilisationd ' exploitation+ BFR d' exploitation

Le ratio de rentabilité économique s’écrit :

Résultat économique
Actif économi que

Ce ratio peut se décomposer comme suit :

Résultat économique Résultat économique chiffre d' affaires


= ×
Actif économique chiffre d ' affaires Actif économique

La rentabilité économique dépend ainsi d’une part, de la politique de prix de l’entreprise


et de la gestion de son exploitation et de l’efficacité sans utilisation de son capital, d’autre
part. la performance de l’exploitation peut donc être améliorée par :

 Toutes actions visant à augmenter la rentabilité des ventes ;


 Toutes actions visant à augmenter la rotation de l’actif.

On distingue habituellement deux ratios de RE

Tableau 6: Ratios de rentabilité économique

Nom du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio mesure l’aptitude du
Rentabilité économique EBE capital économique
Actif économique brut
brute A générer des ressources
potentielles de trésorerie
Ce ratio mesure les
performances de l’entreprise
après prise en compte des
Rentabilité Résultat amortissements
Actif économique net
économique nette « économiques » et des
variations des provisions
courant les risques
d’exploitation.
Source : Gérard MELYON, op cit , p151

-Ratios de rentabilité financière : la rentabilité financière exprime le rendement des capitaux


investis par les bailleurs de fonds de l’entreprise (actionnaires, prêteurs)

Les ratios de la rentabilité financière les plus fréquemment utilisés sont les suivant

Tableau 7: ratios de la rentabilité financière

Nom du ratio Formule de calcul Signification


Ce ratio est calculé à partir
Résultats courants+¿ frais financiers
du résultat provenant des
Rentabilité des capitaux Capitaux permanants
seules opérations liées à
Investis l’activité courante, c’est-à
dire à l’exclusion des
opérations exceptionnelles. Il
offre l’avantage de faciliter
les comparaisons
interentreprises.
Ce ratio exprime la capacité
Rentabilité des capitaux Résultat net de l ' exercice de l’entreprise à générer des
capitaux propres
Propres bénéfices et à rémunérer les
actionnaires soit sous forme
d’affectation aux réserves.
Source : Gérard MELYON, op cit p 152

L’analyse relationnelle des ratios permet de décomposer le second ratio, afin de faire
apparaître ses composants :

Résultat net de l ' exercice Résultat net de l ' exrcice Chiffre d ' affaires ( HT ) Actif total
= × ×
copitaux propres '
chiffre d affaires (HT ) Capitaux propres capitaux propres
4.3 Les Méthodes Statistiques :
l’analyses financière telle qu’exposée précédemment, est une méthode classique
d’appréhension du risque crédit. Sa réalisation, Sa réalisation, souvent longue, constitue un
inconvénient majeur, De fait, cet outil n’est pas adapté à l’analyse d’une grande population de
client.

pour cela, on a cherché à mettre au point un système susceptible de qualifier avec la plus
grande sécurité le risque de défaillance des clients.

Dans ce qui suit nous nous intéresserons à des méthodes jugées plus évaluées : le crédit-
scoring, l’analyse neuronale, le ranking, les points de risque et les systèmes experts.

4.3.1 La Méthode Scoring

4.3.1.1 Définition :
a) la quantification du risque

L’objectif de la fonction score et de déterminer un nombre compris entre deux bornses , la


borne inférieure et la borne supérieure. Généralement, le scoring le plus faible correspond au
risque le moins important, et le plus fort au risque le plus élevé. Ainsi le scoring du débiteur
« idéal » doit être égal au montant de la borne inférieure. Celle-ci peut éventuellement
correspondre à la valeur 0 , bien qu’elle soit non nulle dans la mesure ou toute opération
présente un certain degré de risque, si minime soit-il. Cette opération de traduction du risque a
une valeur qui est l’objectif et la raison d’être du crédit-scoring. Elle détermine donc une
relation entre un débiteur et un niveau de risque souvent estimé en points. Parfois, il peut être
utile de transformer ces « points de risque » en encoure. C’est ensuite la connaissance de ce
niveau de risque qui permettra au décideur d’accepter ou non la réalisation de l’opération
simple et peu contestable, le score obtenu doit être pris en compte avec recul et discernement.

En effet, si l’on considère deux entreprises que l’on juge très différentes, il se peut très bien
que leur scoring détermine un même niveau de risque, du seul fait que la note finale est
obtenue par sommation de différents paramètres.

b) la détermination des zones de risque et la lecture du score :

Avant de procéder à une interprétation du score obtenu, le décideur doit mettre au point une
« grille de lecture » résultant de différents étalonnages.
Cette grille détermine l’existence de différentes zones de risque

Tableau La grille « scoring »

Score Risque encouru Décision


Entre borne inf et 150 Risques très faibles Accord quant à l »opération
envisagée
Entre 151 et 200 Risque faibles Accord quant à l’opération
envisagée
Entre 201et 250 Risque moyens Accord après seconde
analyse du décideur
Entre250 et 300 Risques forts Accord après seconde
analyse du décideur
Entre 301 et 350 Risques très forts Accord après visite client et
audit complet
Entre 351 et borne sup. Risques insupportables Refus automatique du
décideur
Source :Etablie par nos soins

La détermination des zones de risque doit être réalisée par le décideur soit à l’aide des seuls
renseignements que peut lui fournir son fichier de clients, soit en les croisant avec

d’autres sources externes à l’entreprise. Il procédera aux analyses de ses meilleurs clients, de
ses clients les plus à risque, des entreprise qui ont cessé leur activité…. mais une fois ce
travail réalisé, il devra déterminer, éventuellement en accord avec la direction générale selon
la taille de l’entreprise, les différents seuils de score à prendre en compte.

Il est très rare, en matière de crédit-scoring, que seul le score obtenu détermine la décision, le
plus souvent, il n’est qu’un élément d’appréciation parmi d’autres.

4.3.1.2 La fonction score


L’analyse linéaire discriminante est une technique statistique sur laquelle se fonde la plupart
des méthodes de scoring.

Elle permet d’élaborer l’indicateur synthétique de classement que l’on appelle « Fonction
score »
Cette technique permet de définir, à partir d’un ensemble d’entreprises réparties en deux
groupes (les « saines » et les «  défaillantes ») et caractérisées par un nombre « n »
d’indicateurs financiers, une combinaison lin »aire de ces indicateurs qui sépare au mieux les
deux types d’entreprises.

Mathématiquement, il s’agit en fait de trouver un axe qui, dans un espace à « n » dimensions,
partage le plus efficacement possible les deux groupes d’entreprises.

Une fonction score se présente donc sous la forme d’une combinaison linéaire de ratios
quantitatifs dont le pouvoir discriminant est plus élevé que chacun des ratios pris
individuellement.

Elle s’écrit donc sous la forme suivante :

Z= a1R1 + a2R2 +……….+ an Rn

Où les «  Ri » représentent les valeurs prises par les ratios choisis, et les « ai » les coefficients
numériques associés à ces ratios.

Une procédure informatique est utilisée pour construire cette fonction. Elle sélectionne
progressivement dans un ensemble de ratios ceux qui sont les plus discriminants ; jusqu’à ce
que le pourcentage de bon classement soit le plus élevé possible. On élaboré ainsi la meilleure
combinaison avec un ratio, puis la meilleure combinaison, avec 2 ratios, 3 ratios…, n ratios.

4.3.1.3 Intérêts et limites


Un outil d’aide à la décision : comme nous l’avons précisé ci-dessus, le crédit- scoring permet
d’aboutir à un résultat chiffré associé à un certain niveau de risque qu’acceptera ou refusera
le décideur, dans la mesure où correspond à une probabilité de défaillance. Il faut donc
toujours rappeler, avec humilité, que le scoring n’offre que des probabilités, jamais de
certitudes. Donc le crédit-scoring n’est qu’un outil d’aide à la décision et aussi de délégation.

a) Ses limites : les limites de crédit-scoring se déduisent naturellement des éléments


évoqués ci-dessus.
Aucun système de scoring n’est infaillible. Prévoir un risque de défaillance n’est
jamais sans risque d’erreur. Une entreprise en bonne santé à une date donnée peut être
en situation d’insolvabilité quinze jours plus tard .
Par ailleurs, tout système de scoring apparaît figé dans le temps, et semble bien
difficile de concevoir un système où chaque paramètre ferait l’objet d’une
pondération dont le taux serait directement variable en temps réel en fonction des
dernières statistique relatives aux causes de défaillance des entreprises. Un tel système
serait quasiment impossible à gérer compte tenu du nombre d’informations
nécessaires et surtout de leur diversité.
Egalement, il est difficile de concevoir un système de crédit-scoring intégrant des
éléments qualitatifs de nature objective, le manque des premières fonctions de scoring
a été
Justement de reléguer au second plan des critères tels que laqualité du climat social ,
la compétence des dirigeants, l’implication des actionnaires, la qualité de la stratégie
de l’entreprise ,,,même s’il est en effet peut aisé d’obtenir des renseignements
concernant ces éléments, le décideur doit tenter de recueillir le maximum
d’informations relatives à ces critères .

4.4 Les systèmes experts


Dans les systèmes experts. L’approche est de nature qualitative. Elle cherche à reproduire de
façon cohérente les règles de décision des experts en matière de crédit ou leurs systèmes
d’évaluation du risque. On détermine ces règles de manière totalement empirique, en
interrogeant les experts, les responsables crédits, sur leur pratiques, en confrontant leurs avis
et en leur demandant de valider collectivement les règles de décision émergeant de ces
discussions et confrontations.

Cet ensemble de règles assorties de pondérations servira à décrire les caractéristiques de


risque de l’emprunteur et à lui assorties de attribuer une note. Ces systèmes sont en vigueur
dans les banques mais aussi dans les agences de rating.

4.5 L’objectif des systèmes experts des banques


Les systèmes experts ont pour objectif :

 De constituer un cadre d’analyse normatif ( règle d’experts) qui permet d’identifier ,


et de mesurer le risque des emprunteurs ;
 D’intégrer ces règles dans des systèmes de décision opérationnels.

Parmi les principaux systèmes experts, on peut citer la méthode des ratios, essentiellement
fondée sur l’analyse financière, la méthode anglo-saxonne dites 5C (capital, character,
collarteral, capacity, condition) ou les systèmes experts utilisés dans le domaine du crédit à la
consommation et qui traitent plus particulièrement des informations qualitatives sur la
situation personnelle des utilisateurs potentiels de ce type de crédit.

Dans les systèmes experts utilisés pour évaluer le risque des entreprises, information utilisées
sont à la fois :

a) Des informations sur les caractéristiques financières des emprunteurs


- Structure financière, solidité financière et état des dettes ;
- Réputation, ancienneté des relations de la clientèle ;
- Politique financière et autofinancement ;
- Niveau de profitabilité et stabilité temporelle des profits ;
- Niveau des garanties, etc.
b) Des informations sur le marché où opèrent les emprunteurs et concurrentielle de ces
derniers
- Position des produits de l’entreprise sur le marché ;
- Etat de la technologie et des performances productives de l’emprunteur dans son
secteur ;
- Evaluation du management de l’emprunteur ;
- Position du secteur dans le cycle économique.

Les agences de notation déclarent accorder le poids le plus important au second type de
variables, celles qui décrivent l’état de l’industrie dans laquelle l’entreprise intervient ainsi
que sa position sur le marché. Ces éléments, position de leader ou non, état des coûts et de la
technologie, perspectives d’évolution de l’offre et de la demande, constituent en quelque sorte
les « fondamentaux » de l’évaluation du risque dans de tels systèmes experts.

4.5.1 La construction d’un système expert


Elle passe par les trois étapes suivantes :

a) La première étape est celle de l’explication de l’expertise


- Il s’agit de transformer une connaissance implicite en un système de règles
explicites : Cette étape repose sur les interviews et des études de cas, mais elle
repose aussi sur la confrontation des règles au sein d’un groupe d’experts animé
par un tiers dont le rôle est de faire ressortir de la discussion une base de règles
communes et d’éviter que les avis de certains experts ne pèsent trop dans le choix
des règles.
- De cette étape, il ressort des règles d’évaluation et de normes quantitatives qui
peuvent être modulables selon les contextes.
b) La deuxième étape est celle de la formalisation de l’expertise
- L’objectif est de transformer ces dires d’experts en un système de règles formelles,
automatisables et généralisables (formalisées par exemple dans une « grille » de
notation assortie de pondération de diverses règles).
- Le support technique de cette expertise peut consister dans des systèmes dérivés
des travaux en intelligence artificielle, mais ce n’est en réalité que rarement le cas.
c) La troisième étape est celle de la validation, de la généralisation et du suivi du système
expert
- A cette étape, il y a lieu de vérifier la performance des systèmes experts et leur
stabilité dans le temps.
- Par rapport à une population test, cette étape repose sur la validation, le suivi du
risque réel, et l’évaluation par pairs des propositions de notes assues de
l’application des règles par les analystes.

4.5.2 Les avantages et les limites du système expert


Les avantages du système expert sont les suivent :

- Il est de nature quantitative, mais il intègre toujours des normes quantifiées ;


- Il est construit à partir de l’expérience et fait l’objet d’une validation des experts
en matière de crédits ;
- Il intègre des effets d’environnement (l’état de l’industrie) dont l’interaction avec
les variables financière et complexes et contribue ainsi à la prévision de
l’évaluation de risque ;
- Il sait intégrer des informations qualitatives et aussi traiter de la complexité
d’interactions entre les variables déterminant le risque ;
- Il ne réclame pas de disposer de longs historiques de données (il s’appuie sur
l’expérience)

Cependant, les systèmes experts sont soumis à d’importantes limites :

- Ils peuvent accorder une part importante à la subjectivité dans la mesure où


certaines informations sont obtenues par des procédures d’interviews auprès des
experts des différentes appréciations de la qualité du management d’un dirigeant
célèbre et celles d’un dirigeant inconnu des médias ;
- Aux jugements des experts les plus influents dans l’institution financière est
accordée une part plus importante ;
- L’historique des notations des agences de rating montre qu’au cours du temps le
taux de défaut associé à un rating donné change et que la corrélation entre les
notes et les probabilités de défaut varie dans le temps ;
- L’appréciation d’un phénomène d’auto réalisation des croyances : une entreprise
bien notée par un système expert aura tendance à mieux se comporter qu’une
entreprise moins bien notée ;
- Il est difficile de définir les procédures scientifiques de test des résultats de ces
systèmes car ils reposent sur l’expérience des experts.3

5 La stratégie bancaire en matière de gestion du risque crédit :

5.1 La recherche d’un cercle vertueux :


Dans un environnement de plus en plus concurrentiel et incertain, il faut donc abaisser les
marges des crédits pour rester compétitif et profiter d’un cercle vertueux.

Ce cercle vertueux consiste à proposer des marges sur crédit plus compétitif que la
concurrence afin d’attirer des clients de meilleurs qualité supportant un risque moins
important. Le coût du risque se trouvera globalement abaissé et permettra ensuite de proposer
des marges encore plus compétitives et ainsi de suite …Mais pour abaisser les marges, il faut
en premier lieu pouvoir le faire tout en restant rentable. Il faut donc abaisser le coefficient
d’exploitation de la banque.

Cet abaissement du coefficient d’exploitation se fait par des économies de coûts sur
l’ensemble des charges et des gains de productivité.

5.2 L’abaissement du coefficient d’exploitation :


Les gains de productivités s’obtiennent surtout par :

- une modernisation technologique de la banque permettant de libérer des postes et des


tâches qui s’effectuent dans certains cas aujourd’hui de manière automatisée.

3
Site « SCRIBD » Mémoire de fin de cycle année (2012-2013)
- une meilleure organisation via la suppression des postes ou services redondant dans un
groupe notamment en créant des synergies

-Une meilleure formation du personnel permettant une plus grande compétence du réseau
et une plus forte réactivité et des gains de temps en traitement et en qualité.

- les économies de coûts s’obtiennent essentiellement par un abaissement de l’effectif


rendu possible grâce aux gains de productivité (surtout en back office) et à une meilleure
répartition des effectifs (de plus en plus tourné vers la fonction commerciale).

Cette stratégie d’abaissement du coefficient d’exploitation est un fort levier de rentabilité


et d’amélioration de la valeur actionnariale surtout pour les banques françaises qui avaient
pris du retard dans ce domaine par rapport aux meilleures banques européennes.

Les fusions et les synergies qui les accompagnent, permettent également d’améliorer
considérablement ce coefficient. La stratégie de groupe, la course à la taille et la
performance boursière semblent être les options des acteurs bancaires.4

6 La gestion du dossier de crédit :


La constitution du dossier de crédit est une étape très importante dans le processus d’octroi
de crédit.

il permet aux banquier de collecter un maximum d’informations par l’emprunteur à travers


les documents qu’il lui sont fournis par l »emprunteur afin d’analyser et d’arriver à un devis
qui satisfait les deux parties . toutefois, la gestion ne doit pas s’arrêter à ce stade, un suivi
régulier s’impose afin de détecter à temps les éventuelles défaillances et de pouvoir engager
les mesures nécessaires.

6.1 La collecte d’information et le montage du dossier :


Lorsqu’un client demande un crédit, le prêteur a besoin d’informations pertinentes pour
examiner efficacement la demande de crédit et évaluer ainsi correctement les risques associés.

La première formalité que le banquier lui impose est de remplir des formulaires qui
renseignent sur sa situation financière. Les informations nécessaires diffèrent selon la nature
de l’emprunteur. En effet, la banque n’a pas besoin des mêmes informations pour un
particulier qui a besoin d’un crédit immobilier que pour une entreprise qui a besoin de fonds
4
Mémoire, « gestion risque de crédit bancaire », année 2017-2018
pour financer un investissement. La banque peut également puiser des informations à partir
des données dont elle dispose déjà sur l’emprunteur compte tenu de ses relations antérieures
avec l’établissement. Ou encore, elle peut en recueillir auprès des tiers : bureaux de crédit,
fournisseur de l’entreprise clientes, anciens prêteurs de client ,… dans ce cas , la banque doit
juger de la fiabilité de la source ainsi que de la valeur de l’information fournie. De plus, cette
modalité s’avère-le plus souvent très couteuse, elle doit veiller à l’optimiser en s’assurant que
ces coûts seront couverts par les gains du crédit.

L’information est un input fondamental dans l’activité bancaire .En effet, « l’analyse des
risques ne s’effectue plus seulement au moment au moment où s’enclenche la prise de
décision ; la transformation du métier suppose la constitution d’un stock de données où les
décideurs … puissent obtenir les renseignements généraux et particuliers indispensables. Un
travail d’information se déploie ainsi en amont du processus d’analyses du risque et de
décision » (Bonin, 2000) .

L’existence d’une asymétrie d’information entre emprunteur et préteur peut avoir des
conséquences néfastes sur ces deux parties car elles se traduisent généralement par un
rationnement du crédit ou des taux d’intérêt très élevés. Les banques se doivent donc de
réduire cette asymétrie d’information puisque sa pérennité dépend en grande partie de sa
capacité à collecter et à exploiter efficacement les informations disponibles. Ce qui lui permet
à la fois de sélectionner les demandeurs de crédits et de contrôler leurs performances.

Une fois la cueillette d’informations terminée, le chargé des crédits procède à la constitution
du dossier de crédit sur la base des données et documents fournis par l’emprunteur. Les
informations qu’il contient doivent permettre au décideur d’effectuer un diagnostic de la
finale le contenu du dossier varie en fonction de l’emprunteur et du type de crédit. La liste,
non exhaustive, suivante résume les principales données à fournir selon la nature de
l’emprunteur :

*Pour les particuliers :

- Demande de crédit et déclaration sur l’honneur.

- situation personnelle et familiale : Identité, âge, justificatif du domicile actuel, livret de


famille…
- Revenu, patrimoine et crédits en cours : bulletins de salaire, avis de versement des pensions
(pour les clients retraités), avis d’imposition, déclarations des revenus fonciers ou autres
revenus, plans d’amortissement des prêts en cours,…

- opérations à financer : Compromis de vente ou certificat de propriété du bien à acquérir,


devis et factures, contrats,…

* Pour les entreprises :

- Demande de crédit et déclaration sur l’honneur.

- Etats de synthèse de l »exercice écoulé : Bilan, Compte de produits et charges, Etat des
soldes de gestion, Etat des informations complémentaires,….

-Informations sur l’entreprise : Bref historique, statuts, adresse du siège social, dirigeants,
modes de gestion,…

- Documents relatifs à l’exercice de la profession : Extrait du registre de commerce, patente,


documents fiscaux,…

- Documents de la gestion prévisionnelle : Compte des résultats prévisionnel, plan de


financement prévisionnel,….

Grâce à la collecte de ces documents, la banque aura une idée exacte sur la situation de
l’emprunteur. Pour savoir si celui-ci mesure de rembourser ou non ses engagements, les
analystes crédits procèdent à l’analyse du dossier de crédit.

6.2 L’analyse du dossier de crédit :


Avant de décider l’octroi du crédit, le dossier de crédit doit faire l’objet d’une analyse
approfondie qui permettra d’identifier et de mesurer le risque de défaillance chez le débiteur
potentiel. Il ne s’agit pas d’appliquer une formule mathématique exacte pour connaître ce
risque, mais bien de mener une étude multidimensionnelle combinant plusieurs éléments à la
fois objectifs (Diagnostic financier, prise de garanties,…) et subjectifs (Sérieux et moralité du
client,…).

Si le demandeur du crédit est un particulier, sa capacité de remboursement est appréciée


principalement par le niveau de son salaire. En effet, la banque doit vérifier que le montant du
crédit et les intérêts associés correspondent à ses revenus actuels et futurs. Elle doit également
s’assurer le client a le réel désir d’honorer ses engagements. Pour cela, la banque peut se
référer à la relation la liant avec le client concerné. Cette relation est effectivement fondée sur
la confiance mutuelle entre les deux parties et constitue un élément déterminant dans l’octroi
du crédit. La surface financière du client est - également très appréciée par les banquiers, elle
reflète en principe toute sa fortune (son patrimoine meuble et immeuble) et constitue donc en
elle -même une garantie .la banque procède de ce fait à une évaluation de ces biens étant
donné qu’ils peuvent servir à couvrir les remboursements en cas de défaillance.

Lorsque c’est une entreprise qui demande le crédit, l’analyse porte en principe sur sa
situation financière et sur la conjoncture de son secteur économique. en plus des ratios
financières calculés sur la base des rapportes et comptes annuels, les banquiers se basent
également sur l’historique de l’entreprise et son développement sur les modalités de
comptabilisation utilisées, sur ses politiques et stratégies, sur la situation actuelle de la
trésorerie et du portefeuille de titres (pour les entreprises cotées en bourse),…Bref, il faudra
cerner l’entreprise par tous les angles possibles. L’analyse du passé et du présent de
l’entreprise ne suffit pas à elle seule pour apprécier sa situation financière exacte les
projections futures doivent également être envisagées l’analyses des donne prévisionnelles
(budget de trésorerie CAF prévisionnelle,…) permet d’anticiper les flux financiers futures et
de savoir si ceux-ci justifient les recours à l’endettement.

6.3 L’élaboration de l’offre de crédit


Dont le cadre de la demande de prêt, la banque doit adresser une offre de crédit au client.
C’est un document juridique qui récapitule et régit toutes les obligations du prêteur et de
l’emprunteur. A partir du moment où les conditions sont acceptées par les parties, l’offre des
prêt se transforme en contrat de prêt. Il contient plusieurs composantes parmi les quelles

*Le montant du prêt : Ce montent doit correspondre au prix du bien à acquérir ou au besoin
du projet à réaliser. Il est également définit en fonction de la capacité de remboursement de
l’emprunteur. La banque peut proposer un ajustement à la hausse ou à la baisse de ce montant,
car évidemment plus le montant en jeu est élevé, plus la banque est exposée à un risque de
crédit élevé aussi.

*Le taux d’intérêt nominal : Exprimé en pourcentage, il est appliqué au montant du prêt
pour calculer l’intérêt perçu per la banque, et peut être fixe ou variable (Fixé par les
conditions du marché). Cet intérêt constitue la rémunération de la banque pour avoir prêté de
l’argent mais également la prime du risque qu’elle encourt.il faudra que la banque fasse
attention à la relation circulaire existant la probabilité de défaut et la prime de risque. En effet
plus la banque support de risque de ne pas rembourser sa dette. L’emprunteur peut également
bénéficier d’un taux d’intérêt réduit dans le cadre d’une convention professionnelle.

* La périodicité : les remboursements peuvent s’effectuer mensuellement ou, parfois,


annuellement. Ces périodicités sont résumées dans le tableau d’amortissement. C’est un
document qui détaille la répartition du montant du crédit, des intérêts, des frais annexes,…
cependant, il ne concerne que les crédits à taux fixe.

* Les pénalités de remboursement : Ce sont des indemnités compensatoires qui surviennent


lorsque l’emprunteur veut procéder à un remboursement anticipé de son crédit ( Avant le
terme des échéances prévues ). Bien que ces pénalités génèrent une mage pour la banque,
elles restent néanmoins négociables entre le banquier et le client. Elles sont généralement
calculées par l’application d’un taux au capital dû restant.

* Les frais annexes : Ils sont généralement payés au début (Si la demande de crédit est
acceptée ) ils comprennent diverses charges supplémentaires telles que les frais de timbres
fiscaux ,de constitution du dossier de crédit , de gestion de compte, les honoraires du notaire
(En cas de crédit immobilier ), les faire d’études techniques (En cas de projet
d’investissement) …

Une fois l’offre de crédit élaborée, le banquier doit communiquer au client le taux effectif
global (TEG) qui représente le coût total du prêt. Il lui permet de connaître le prix de revient
pour pouvoir le comparer avec celui des autres banques et choisir ainsi le crédit le moins
coûteux.

Il convient de préciser que les étapes de la gestion du dossier de crédit se font au niveau de
l’agence, la connaissance de la relation des clients relève de sa compétence à travers le
contact continu qu’elle entretien avec eux. C’est pour cela que la contribution de l’agence est
très importante pour le reste du processus d’octrois du crédit.5

5
Set « SCRIBD » un mémoire du risque de crédit bancaire de l’année 2017-2018
Chapitre III : La banque populaire et l’évaluation de risque de crédit

Ayant montré dans les deux chapitre précédents de notre projet les fondements de base du
risque de crédit bancaire concernant la définition, aussi les facteurs déterminants du risque de
crédit, les méthodes quantitatives de mesure le risque de crédit, dans la deuxième chapitre on
a traité les mécanismes d’analyse et de gestion des risques. Nous proposons dans ce chapitre
l’étude empirique de projet. Nous dépendrons de la méthode de statistique « scoring ».

L’objectif de méthode scoring

Le pointage de crédit ou le pointage de subvention est l’un des outils utilisés par les prêteurs
pour l’analyse des risques des demandes de prêt. Les méthodes statistiques sont applicables à
un grand nombre de pratiques de crédit, et leur équité est souvent citée par l’industrie comme
l’un de ses avantages. Cependant, le rejet de crédit qu’il produit n’est pas nécessairement.
7 La présentation de la banque populaire au Maroc
La banque populaire est créée par Dahir en 1926. Jusqu’en 1952, Elle constitue un réseau
important d’agences réparties dans les principales villes au Maroc. Ces efforts lui valent
d’être considérée aujourd’hui parmi les banques les plus puissantes dans le système bancaire
marocain.

La banque populaire a créé la Banque Chaabi du Maroc à paris en 1972 et a établi une
succursale à Bruxelles, en Belgique, réalisant ses ambitions d’expansion internationale. Ce
rayonnement international s’est poursuivi dans les années 1980, au cours desquelles des
filiales ont été établies en république centrafricaine et en Guinée, et des bureaux de
représentation ont été établis en côte d’ivoire, au Canada et en Allemagne.

La bourse de Casablanca ouvrira ses portes à la banque populaire de Chine en 2004.

Trois ans plus tard, il a reçu le lancement de deux fonds. D’une prêt, le fonds d’investissement
Moussahama 2 au capital de 200 MDHS entend financer l’entreprise, et d’autre part, le fonds
d’investissement dans la région de l’Est.

Aujourd’hui, la Banque populaire est constituée de 11 banque populaire régionales et


disposent de plus de 1145 agences de part le royaume. Spécialisée dans les activités de
banque de détail, elle voit également ses parts de marché augmenter en matière de crédits
immobiliers et crédits à la consommation.

8 Méthodes d’analyse du risque de crédit


Concernant les risques, la Banque Populaire et plus particulièrement ses Succursales
respectives s’occupent particulièrement de l’appréciation et la gestion du risque de crédit. Il
s’agit principalement du risque lié au non remboursement de crédit par un débiteur donné.

Ainsi la tâche qui leur revient d’exécuter, notamment pour le chargé de clientèle (ou chargé
d’étude ) et le chargé d’affaire, c’est d’apprécier le risque lié à la mise en place d’un crédit
donné de telle sorte à mettre à la mettre à la disposition du comité de crédit une étude
synthétisant l’ensemble des données liées à la personne sollicitant un crédit pour ainsi faciliter
la prise de décision.

Un dossier de crédit peut être mise en place soit au niveau d’une agence s’il relève de sa
compétence soit au niveau de la Succursale si elle se trouve habilité à le faire. Tout dépend de
la compétence de chaque entité. Laquelle diffère les unes des autres. Si un client désirant un
crédit quelconque se dirige à l’agence pour satisfaire son désire, il revient à cette dernière si
elle n’en possède pas la compétence de le réorienter vers la succursale. Ainsi à la banque
populaire un dossier de crédit est initié par le chargé de clientèle ou par les chargés d’affaires.
Ces derniers effectuent les même tâches et disposent des mêmes outils de travail.

8.1 PHASE 1 : Entrée en relation


Examen du profil client

 Entretien avec le client

Face à l’initiateur du dossier de crédit, le client exprime son besoin de crédit en précisant
le type et les différentes clauses afférentes. Après une écoute attentive, le personnel en
charge du dossier entame le processus d’enquête, au cours duquel ils demanderont au
client de comprendre le mieux possible sa situation financière et sa capacité dans le futur.
Le montant qu’il a demandé et les intérêts qui en découlent.

Au premier contact, le chargé du dossier de crédit doit :

 Identifier le client qui peut être :


-Une nouvelle relation en matière d’engagements.
-Un client ayant déjà obtenu des prêts et au titre duquel la banque détient par
conséquent un dossier de crédit avec des renseignements à exploiter ou à
actualiser éventuellement.
 Demander des précisions sur la nature de l’opération à financer.
 Identifier en conséquence la nature du crédit adéquat.
 Remettre la liste des pièces à fournir au client.

Ensuite ; le chargé du client doit passer en revue avec le client le contenu de la liste, lui
fournir toutes les explications dont il a besoin et le sensibiliser sur les délais de fourniture des
pièces requises.

Lors du premier contact avec le client, et à travers cet entretien le chargé du dossier de crédit
doit détecter et identifier le besoin réel du financement, et orienter par la suite le client au
financement le plus adéquat, et ce afin d’éviter la possibilité de l’existence d’une
inadéquation entre ces deux derniers.
8.2 PHASE2 : Analyse du crédit

8.2.1 -Etude des éléments du dossier


La décision étant fonction de l’information, pour apprécier le risque lié à un dossier de crédit
pour un particulier il requiert de collecter les informations nécessaires à son propos, qui par la
suite seront traitées pour aboutir à une conclusion donnant une idée précise sur son nieau de
risque et de solvabilité. En effet lors d’une demande de crédit le particulier est appelé en
général à fournir :

-Une demande de crédit écrire et signée par le client ;

-Une photocopie de la CIN ; ou le carte d’immatriculation en cours de validité pour les clients
étrangers résidents au Maroc.

- S’il s’agit d’un salarié du secteur privé, il doit fournir une attestation de travail et de salaire
datant de moins de 3 mois.

-Si le client était un salarié du secteur public, il doit fournir une attestation de travail datant de
moins de 3 mois, ainsi qu’un état d’engagement datant de 3 mois.

- Si le client est un exerçant d’une activité non salariale, il doit apporter les documents
suivants :

 Extrait de registre de commerce ;


 Déclaration fiscale des revenus relative à l’exercice précédant la demande de crédit et
tout autre document justificatif de revenus.
-S’il s’agit d’un pensionnaire ou retraité, il doit fournir une attestation délivrée par
l’organisme chargé de verser la pension.

Après que le client ait fourni l’intégralité des pièces et renseignements demandés, le chargé de
clientèle doit :

Vérifier l’intégralité des documents fournis, dans le cas ou l’étude nécessiterait un


document ou renseignement supplémentaire, le chargé de clientèle peut envoyer une
lettre de relance à ce dernier.
Procéder à l’étude et l’appréciation de risque conformément aux circulaires régissant
les crédits aux canevas d’études ad »quat en vigueur.
Le chargé de clientèle doit réaliser cette étude dans le cadre des canevas normalisés
précités qui comprennent les principaux éléments ci-après :
-Renseignements sur le bénéficiaire ;
-Revenus ;
-Relations bancaire ;
-Crédit sollicité : nature, montant, garanties et modalités de remboursement ;
-Appréciation des garanties selon le système d’évaluation en vigueur.
En général, la décision de prêter à un particulier résulte de deux convictions : l’une
issue de la connaissance de l’histoire bancaire du client, l’autre basée sur l’anticipation
de son avenir.
Historique du client :
 Fichiers négatifs : interdictions de chéquiers.

Historique des incidents au sein de la banque pour les anciens clients.

 Analyse des opérations de trésorerie du client :

Cette analyse à pour objectif de déterminer la tendance du client à épargner ou à consommer.


Elle se base sur une analyse graphique sur les douze derniers mois et nécessite donc des
moyens informatiques importants.

 Central des risques

Le crédit bureau ou crédit bureau ,qui fonction depuis octobre 2009, en un système de


recensement du crédit . Géré par le service expert (ESM). Ce dernier est responsable de la
collecte et du traitement des données relatives aux engagements pris par les clients des
banques et établissement de crédit.

Par conséquent, ESM fournit des informations de retraitement aux banques et aux
organismes de crédit contributeurs sous la forme d’un rapport de solvabilité qui résume
toutes les données collectées sur les emprunteurs et leur comportement gagnant.

Ce rapport de crédit permettra à ces institutions de mieux comprendre des décisions


éclairées sur ce sujet.

Toutefois l’accès au service de la central des risques et exclusivement ouvert au


personnel autorisé des établissements déclarants pour les informer sur la situation
financière de leurs clients au moment du traitement d’une demande de crédit .lors de cette
procédure , l’analyste doit vérifier l’existence ou non des informations négatives , ces
informations démontrent un contentieux entre les client et les autres banques .le client est
amené alors de justifier ce contentieux ainsi que la régularisations pris en compte afin
d’arranger la situation .

En plus, l’analyste doit prendre en considération le consentis le montant ainsi que la date
de ce contentieux.

La mission de la centrale des risques se résume ainsi :

-centralisation des informations relatives aux crédits consentis par la clientèle des banques
et des organismes de financement.

- communication des réponses aux demandes de renseignements spécifiques des


établissements de crédit.

8.2.2 - Appréciation du risque de crédit à travers l’outil Scoring


Toutes les demandes de crédit introduites par les particuliers doivent être traitées par l’outil
scoring.

Les données de la signalétique du client, renseignées au niveau de « Nacom » font partie des
éléments d’appréciation du risque et de l’attribution de la note du score. L’analyste doit,
préalablement au traitement de la demande, mettre à jour la signalétique client et ce, lors de
l’entretien avec le client.

Alors toute demande de crédit d’un client dont l’élément de la signalétique n’est pas renseigné
ne sera pas prise en charge par l’outil scoring.

Ainsi, la décision de l’outil scoring , peut être modifiée sous réserve que cette modification ne
déroge à aucune disposition de la circulaire régissant les crédit aux particuliers autres
qu’immobiliers .cette modification doit être décidée selon les délégations de pouvoirs vigueur.

8.2.2.1 Introduction des données nécessaires à l’appréciation des risques crédit du client :
Dès que le client formule sa demande dûment signée, le chef d’agence doit :

 S’assurer de l’identité du client sur présentation de la CIN et à travers


l’interrogation du système.
 Constituer le dossier de crédit qui doit comprendre à cette étape les pièces prévues
par la circulaire régissant les crédits aux particuliers autres qu’immobiliers.
 Renseigner et mettre à jour, le cas échéant, les données signalétiques du client au
niveau de « NACOM »

8.2.2.2 Traitement des alertes de l’outil avant affectation du score :


En cas de demande de crédit ne répondant pas aux conditions d’éligibilité, le système génère
une ou plusieurs alertes et ce, avant l’affectation du score.

Dans ce cas, l’analyste peut :

 Cas 1 : confirmer les alertes et dans ce cas il doit :


 Imprimer une hard-copie du masque scoring pour chaque alerte ;
 Signer les hard copies ;
 Informer le client du rejet de la demande ;
 Classer les hard copies dans le dossier du crédit du client.
 Cas 2 : Estimer les alertes non justifiées et le dossier faisable, dans ce cas il doit :
 Imprimer une hard-copie du masque scoring pour chaque alerte ;
 Forcer les alertes pour le scoring du dossier et ce, conformément au manuel
utilisateur ;
 Continuer le traitement.

8.3 Prise en charge du résultat scoring :

8.3.1 Prise de décision

8.3.1.1 Acceptation du dossier par le système


 Cas 1 : Si l’analyste confirme la décision d’acceptation du dossier par le système, il
doit :
 Informer le client.
 Saisir l’accord en renseignant le champ « décision finale » de la transaction
scoring par le code « o » (oui) et ce, conformément au manuel utilisateur.
 Imprimer une hard-copie du masque scoring dûment renseignée par la
décision.
 Formaliser le contrat de crédit et éventuellement les actes de garanties
conformément aux procédures et circulaires en vigueur.
 Inscrire manuellement les éventuelles garanties prises sur la hard copie du
masque de transaction scoring.
 Signer la hard copie.
 Présenter le crédit à la ratification du comité interne de crédit de la
succursale et ce, dans le cadre d’un état récapitulatif des crédits autorisés à
la fin de chaque mois. Cet état devant être adressé au responsable de l’appui
technique au réseau.
 Classer dans le dossier de crédit 
-La hard copie du masque scoring Dûment renseignée par la décision ;
-Les hard copies des alertes, le cas échéant, ainsi que les histificatifs de nom
fondement des alertes.
 Cas 2 : Si l’analyste décide de rejeter le dossier malgré l’acceptation de la demande
par les systèmes il doit :
 Saisir le rejet en renseignant «  décision finale » de la transaction scoring
par le code « N » (nom) et ce, conformément au manuel utilisateur ;
 Renseigner le champ « motif du forçage » de transaction scoring par le code
« 730 » et ce, conformément au manuel utilisateur ;
 Imprimer une hard-copie du masque scoring dûment renseignée par la
décision ;
 Signer la hard-copie et y inscrire manuellement les motifs du rejet ;
 Informer le client ;
 Présenter le dossier pour information au comité de crédit de la succursale et
ce, dans le cadre d’un état récapitulatif à adresser à la fin de chaque mois au
responsable de l’appui technique au réseau ;
 Classer dans le dossier de crédit :
- Imprimer une hard-copie du risque scoring dûment renseignée par la
décision ;
- Les hard copies des alertes le cas échéant ainsi que le justificatif de non
fondement des alertes.

8.3.1.2 Rejet du dossier par le système


Le système affiche automatiquement de code DI (rejet) dans le champ « résultat du score » de
la transaction scoring.

L’analyste peut, soit :

 Cas 1 : confirmer le rejet et doit dans ce cas :


 Imprimer une hard-copie du masque scoring dûment renseignée par la
décision finale « N » ;
 Signer le hard copie ;
 Informer le client ;
 Classer le hard copie dans le dossier de crédit ;
 Cas 2 : Estimer le dossier faisable et il doit dans ce cas :
 Renseigner le champ «  Décision final » de la transaction scoring par le
code «  O » oui, et ce, conformément au manuel utilisateur ;
 Justifier la décision d’accord en renseignant le champ « motif forçage » de
la transaction scoring par le code « 730 » et ce, conformément au manuel
utilisateur ;
 Inscrire manuellement les garanties éventuelles à prendre sur la hard copie
du masque scoring ;
 Informer le client de la décision ;
 Classer dans le dossier de crédit :
-La hard-copie du masque scoring dûment renseignée par la décision.
- Les hard copies des alertes le cas échéant ainsi que les justificatifs de non
fondement des alertes
 Informer le comité de la succursale en lui transmettant un état
hebdomadaire des dossiers forcés.

8.3.1.3 cas où la décision dépasse la compétence du chef d’agence


Soumission du dossier à la décision de crédit

Les dossiers de la compétence du comité interne de la succursale ou BCP peuvent avoir,


soit score donnant une réponse favorable « AC » ou un score donnant une réponse
négative « DL ». Dans ces deux cas, le chef d’agence doit :

 Renseigner, conformément au manuel utilisateur, le champ de décision


finale de la transaction scoring par le code «R » ;
 Imprimer la hard-copie du masque scoring dûment renseignée par la
soumettre pour la décision au comité crédit ;
 Inscrire manuellement les garanties éventuelles à prendre sur la hard copie
du masque scoring ;
 Transcrire son avis sur la hard copie ;
 Transmettre au comité interne de crédit de la succursale soit pour décision
soit pour avis et soumission au comité BOR ou BCP
- la hard-copie du masque scoring dûment renseignée par la décision.
- les hard copies des alertes le cas échéant ainsi que les justificatifs de non
fondement des alertes.
Prise en charge de la décision du comité de crédit

Après réception de la décision du comité de crédit au moyen de l’imprimé « notification


des dècision du comité interne de crédit » et quelque soit le score préalablement attribué
par le système, l’analyste doit :

 Informer le client ;
 Saisir la décision du comité de crédit à travers la transaction scoring en renseignant
le champ décision finale par le code « O » à la place du code « R », et ce,
conformément au manuel utilisateur ;
 Renseigner le champ « motif du forçage » de la transaction scoring par le code
« 730 » et ce, conformément au manuel utilisateur si la décision de l’outil scoring
était négative « DL » ;
 Formaliser le contrat de crédit et éventuellement les actes de garanties
conformément aux procédures et circulaires en vigueur ;
 Imprimer une hard-copie du masque scoring dûment renseignée par la décision et
la date du comité ;
 Inscrire manuellement les garanties prises sur la hard copie du masque scoring ;
 Mettre en place le crédit conformément à l’instruction de travail en vigueur ;
 Classer le dossier de crédit constitué.

8.3.1.4 Cas de rejet du comité


 Saisir la décision du comité de crédit à travers la transaction scoring en renseignant
le champ décision finale par le code « N » à la place du « R » et ce, conformément
au manuel utilisateur ;
 Renseigner le champ « motif du forçage » de la transaction scoring par le code
« 730 » et ce, conformément au manuel utilisateur si la décision de l’outil scoring
était positive « AC »
 Imprimer une hard-copie du masque scoring dûment renseignée par la décision et
la date du comité ;
 Informer le client ;
 Classer le dossier de crédit ainsi constitué.

8.4 - Etude des garanties


Elle concerne les garanties que la banque juge indispensables pour la couverture du dit crédit.
Leur valeur de réalisation doit être supérieure ou égale au montant du crédit mais pour la
banque populaire cette valeur est généralement supérieure au montant du crédit par mesure
de prudence.

Cette étude repose principalement sur la vérification de l’existence ou non des garanties, de
leurs type qu’il s’agit d’une sûreté réelle ou personnelle, la valeur de la garantie par rapport au
montant du crédit octroyé, et sa couverture à la totalité de ce montant. Ainsi que cette étude
prend en considération la régularisation et la conformité des documents fournis par le client
qui concernent la garantie présentée.

Appréciation de la garantie

Le chargé du dossier de crédit doit :

 Transmettre au service garanti la notification du crédit dûment signée par deux


responsables accrédités ainsi que les documents qui lui sont remis par le client et
nécessaires à la prise des garanties.
 Vérifier que les actes de garanties et les conditions spéciales établis par le service
garanties sont conformes avec stipulations de la notification du crédit.
 Remettre les actes au client pour signature.
 Veiller à ce que le responsable du service garanti procède à l’inscription des contrats
de garanties auprès des administration ou organismes concernés

Contrôles de la validité des garanties

Après signature, légalisation et, le cas échéant, inscription des actes à la conservation
foncière ou au tribunal, le chargé du dossier de crédit doit :

 Récupérer les exemplaires des contrats et actes de garanties ainsi que les
justificatifs d’inscription des garanties.
 Soumettre ces documents au responsable du service garanti, ce dernier doit
procéder :
-Au contrôle, validation et confirmation de prise des garanties et conditions
spécialistes ;
-A la saisie des garanties dans le module garanties.

 Veiller au prélèvement des frais et commissions sur dossier conformément au


bréviaire des commissions et frais sur produit et services bancaires.
 Compléter la fiche de suivi du dossier
Conclusion

Le risque de crédit recèle des aspectes multiformes. Situé au carrefour des évolutions
internes et externes à la banque, il tend à la fois à se diluer dans les différentes causes
qui le génèrent, en même temps que ses conséquences se font plus dures et plus
pérennes dans les comptes de résultat des établissements de crédit. Le rétrécissement
des marges et la volonté de fiancer la croissance par la rentabilité font que la gestion
du risque crédit se trouve promue à la première place dans les préoccupations des
gestionnaires bancaires.

Dans le cadre de la banque populaire , la mise en œuvre d’une méthodologie


d’appréciation des risques de crédit, est assurée tout au long du processus d’octroi du
crédit ,tout comme en théorie, la banque populaire utilise également la méthode du
crédit scoring pour mesurer le risque de ces clients particuliers. Ainsi l’appréciation
du risque crédit se met en œuvre en passant par trois étapes fondamentales :
- La première étape consiste à étudier la demande de crédit pour identifier les nesoins
réels du demandeur et préciser soigneusement la nature de l’encours financier à
envisager.
- La deuxième étape consiste en l’utilisation des outils d’aide à la décision tel que le
scoring et la centrale des risques.
- La troisième étape est celle de l’étude des garanties, et finalement ces étapes sont
clôturées par une contre étude qui sert à une réévaluation du dossier de crédit.
La maîtrise du risque crédit est donc devenue l’un des axes stratégiques majeurs de la
gestion des entreprises bancaires. Cette nécessité de maîtrise des risques est un
exercice complexe à plus d’un titre. Cela suppose de la part de la banque, d’une part
une vision large des choses, et d’autre part la conjugaison de domaines très variés. En
effet, celle-ci doit actualiser ses connaissances juridiques, financières et
comportementales.

Les références

 Brice Comlan HOUNYE ,2008


 www. Google. Com
 James E. Hatch et larry wynant, carswell, 1995
 Memoire  «  la gestion de risque de crédit » année 2012/2013
 Mémoire «  le risque de crédit bancaire » année 2017/2018
 fr.Scribd. com

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