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République Tunisienne Université de Sfax

Ministère de l’Enseignement Ecole Supérieure de


Supérieur et de la Recherche Commerce Sfax
scientifique

Mémoire de Mastère
Présenté en vue de l'obtention du diplôme de Mastère de Recherche en Monnaie,
Finance et Banque

Le risque de liquidité et la
performance des banques durant
les périodes de crises

Élaboré par : Dirigé par :


Karim FARJALLAH Mme. Fatma HACHICHA

Année universitaire : 2021-2022

1
Remerciements

La réalisation de cette mémoire n'aurait pas été possible sans l'aide de


nombreuses personnes à qui je tiens à exprimer ma gratitude.

Je suis infiniment reconnaissant à Mme Fatma Hachicha qui m’a permis de


bénéficier de son encadrement. Ses conseils qu’elle m’a prodigués, sa
patience, son assistance, sa confiance qu’elle m’a témoignée ont été
déterminants dans la réalisation de ce présent travail

Je tiens également à remercier les professeurs de l'Ecole Supérieure de


Commerce de Sfax, qui m'ont fourni les outils nécessaires à la réussite de
mes études universitaires.

Je remercie également les membres du jury d'avoir accepté l'évaluation de


ce travail.

2
Dédicaces
Je dédie cette mémoire à mes chers parents qui ont

toujours été à mes côtés et m'ont toujours soutenu tout au long

de ces longues années d'études. En signe de reconnaissance,

je tiens à exprimer ma profonde gratitude pour tous les efforts

et les moyens qu'ils ont mis en œuvre pour me voir réussir

dans mes études. A toute ma famille et mes amis.

A toutes les personnes qui me connaissent.

Et à tous ceux qui aiment le bon travail et qui ne reculent

pas

Devant les obstacles de la vie.

3
Sommaire
Remerciements.......................................................................................................................................2
Dédicaces...............................................................................................................................................3
Sommaire...............................................................................................................................................4
LISTE DES ABREVIATIONS :............................................................................................................5
LISTE DES TABLEAUX....................................................................................................................7
TABLE DES FIGURES.......................................................................................................................8
INTRODUCTION GENERALE............................................................................................................9
Chapitre1 :..........................................................................................................................................12
Introduction........................................................................................................................................13
Section 1 : La particularité de l’activité bancaire............................................................................13
Section 2 : Liquidité bancaire............................................................................................................17
Section 3 : La notion de performance...............................................................................................24
Conclusion...........................................................................................................................................30
Chapitre 2 : l’impact du risque de liquidité bancaire sur la performance bancaire....................31
INTRODUCTION..............................................................................................................................32
Section 1: Gestion du risque de liquidité..........................................................................................32
Section 2 : Risque de liquidité et rentabilité des banques................................................................38
Section 3 : Risque de liquidité et capitalisation bancaire................................................................40
Section 4 : Les crises...........................................................................................................................44
CONCLUSION...................................................................................................................................51
Chapitre 3 : La validation empirique et l’analyse des résultats de la région MENA....................52
INTRODUCTION..............................................................................................................................53
Section 1 : Identification des variables explicatives et à expliquer.................................................54
1.3. Volatilités :..............................................................................................................................55
1.4. Crises :.....................................................................................................................................55
Section 2 : Démarche méthodologique et validation empirique......................................................56
Section3 : Présentation et analyse des résultats du modèle.............................................................57
Conclusion...........................................................................................................................................58
CONCLUSION GENERAL..............................................................................................................58

4
Bibliographie......................................................................................................................................59
Annexe.................................................................................................................................................60

LISTE DES ABREVIATIONS :

MENA : Middle East and North Africa

PIB : Produit intérieur brut

RO : réserve obligatoires

BC : banque centrale

PM : politique monétaire

ROA : Return on assets

PNB : produit national brut

ROE : Return on equity

NIM :

CF : crise financier

CS : crise sanitaire

FED : Fédéral réserve

OMS organisations de santé

PME : Petite moyen entreprise

OCA : Obligations convertibles en actions

OBCA : obligation avec bons de souscription en actions

5
6
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Les variables utilisées pour notre étude.........................................................................56


Tableau 2: Test d’Hausman...............................................................................................................58

7
TABLE DES FIGURES

8
INTRODUCTION GENERALE

Le système financier est un facteur fondamental qui régit l'activité économique dans tous les
pays, il contribue à la distribution des ressources financières de manière adéquate et efficace,

9
en aidant à trouver leurs meilleures utilisations productives tout en minimisant les pertes
inutiles de ressources.

Le secteur bancaire est généralement le principal acteur de ce processus. En effet, les banques
participent à la satisfaction des différents besoins des agents économiques, ces besoins
peuvent être des besoins financiers ou de services.

Fondamentalement, toute activité financière présente des risques, et le secteur bancaire ne fait
pas exception à la règle. En raison de son rôle d'intermédiation financière et de ses services
connexes, les banques sont en permanence exposées à une panoplie de risques. En ce sens, les
régulateurs doivent déployer tous les moyens afin de répondre aux besoins accrus en termes
d'identification, de quantification et de contrôle de leurs risques.

L'objectif du cadre de gestion des risques, notamment dans les économies d'endettement, est
de réduire la vulnérabilité des banques aux crises systémiques.

Cependant, la réglementation de Bâle était encore axée sur le problème de la solvabilité des
banques jusqu'à la crise des "Subprimes" en 2007. Après ce moment charnière, les
régulateurs ont pris conscience de l'importance majeure du risque de liquidité et de la
nécessité de mettre en œuvre des normes prudentielles pour assurer une gestion plus
rigoureuse du risque. La nécessité de mettre en œuvre des normes prudentielles pour assurer
une gestion plus rigoureuse du risque.

En juillet 2007, une crise financière mondiale a été déclenchée par la crise du marché
immobilier américain. Cette crise, appelée « subprime », est un crédit risqué que les banques
proposent aux emprunteurs qui ne présentent pas de garanties suffisantes. En fait, les
économistes ne prévoyaient pas de crise plus importante que celle des années 1930 jusqu'au
jour où la crise financière mondiale (2007, 2009) dite « subprime », est apparue. En effet, le
15 septembre 2008 était la date de la faillite de « Lehman Brothers », la quatrième plus grande
banque des États-Unis. Cet événement a entraîné les profondes failles du système financier en
2008. Cette crise a eu un impact négatif sur le système financier mondial, et les investisseurs
ont perdu confiance dans le système bancaire et les institutions financières, et la relation
banque-client est devenue de plus en plus délicate, donc les banques devraient fixer des
limites pour éviter les défaillances qui peuvent survenir dans cette relation.

Contrairement à la crise de 2007-2008, le secteur bancaire n'a pas provoqué la crise sanitaire
COVID-19, mais il pourrait subir les conséquences de l'arrêt de l'activité économique pendant

10
la période de confinement sur certains de leurs clients déjà fragilisés pendant la période de
confinement.

Nonobstant, le risque de liquidité émane de la sagesse conventionnelle de l'activité


d'intermédiation bancaire : La mobilisation des dépôts des clients, exigibles à court terme,
pour l'octroi de crédits à long terme, qui sont par nature illiquides, et plutôt risqués et par
conséquent, les banques s'engagent " volontairement " dans la transformation des échéances.
Dans cette veine, les banques se dirigent vers le marché monétaire dans l'intention de lever
des sources de financement alternatives, bien que volatiles, pour faire face aux pressions de
liquidité à court terme qui peuvent être utilisées pour accorder des crédits à long terme.

En ce sens, le risque de liquidité bancaire dépend de la combinaison de facteurs micro


prudentiels ou spécifiques aux banques et de facteurs macroéconomiques qui révèlent les
conditions économiques et financières de chaque pays, d'où l'identification des déterminants
du risque de liquidité bancaire fait l'objet de plusieurs études antérieures.

Ce cercle vicieux régissant le risque de liquidité est au cœur de la littérature économique et


financière que les crises influent sur la performance bancaire (Jiménez et al (2007) ,Xiao
(2009) ,Millon Cornett et al. (2010) ,Dietrich et Wanzenried (2011) , Gourinchas et al.
(2020) ,Chen et al. (2020) ,Li et al. (2021) .

Au regard de l’ensemble de ces considérations, il est intéressant de mener une étude élaborée
dans le cadre du secteur bancaire de 6 pays de la région MENA avec un échantillon de 162
banques conventionnelles et islamiques pendant la période comprise entre 2000 et 2021 A cet
effet, l’objectif que nous assignons à notre travail consiste de répondre à la question principale
suivante : Quel est l’impact des crises sur les performances des banques en précession
sur le risque de liquidité dans la région MENA?

Le premier chapitre est consacré à mettre l’accent sur la particularité de l’activité bancaire
avec les concepts de liquidité ainsi la notion des performances.

Le deuxième chapitre est dédié à la présentation du risque de liquidités, et les revues de


littératures.

Le troisième chapitre sera consacré à l’étude empirique, tout en identifiant les variables
à expliquer et les variables explicatives, la description du modèle ainsi que les résultats de
notre recherche.

11
Chapitre1 :
12
Introduction

Section 1 : La particularité de l’activité bancaire


Une banque est un établissement de crédit dont l'objet est de fournir des services financiers
aux particuliers ainsi qu'aux entreprises, qu'elles soient privées ou publiques. La définition
d'une banque n'est pas une chose facile, c'est-à-dire que la définition change selon la
perspective économique, juridique ou traditionnelle.

1.Définitions de la banque :

D’après J.V.Capul Et O.Garnier :« La banque est une entreprise d’un type particulier qui
reçoit les dépôts d’argent de ces clients (entreprises ou particuliers), gère leur moyens de
paiements (cartes de crédits, chèques, etc.) et leur accorde des prêts».

1.1. Définition économique :

Les banques sont des sociétés ou des établissements qui ont pour profession habituelle de
recevoir du public des fonds sous forme de dépôts, qu'ils utilisent pour leur propre compte
dans des opérations de crédit ou des opérations financières.

La banque joue le rôle d'intermédiaire entre les offreurs et les demandeurs de capitaux par le
biais de deux processus distincts :

En intercalant (interposant) son bilan entre les apporteurs de capitaux et les demandeurs de
capitaux, c'est l'intermédiation bancaire.

En mettant en contact direct les offreurs et les demandeurs de capitaux sur un marché de
capitaux (notamment le marché financier), c’est le phénomène de désintermédiation.

13
Les banques sont des organismes qui gèrent dans leur passif les comptes de leurs clients qui
peuvent être utilisés par chèque ou par virement dans la limite de la provision disponible.
Elles sont des prestataires de services, assurant les paiements et les transferts de fonds et aussi
à la distribution des crédits.

2.Typologies des banques :

Une banque est un établissement financier qui reçoit des fonds du public et les utilise pour
effectuer des opérations de crédit et des transactions financières, qui est responsable de la
fourniture et de la gestion des moyens de paiement. Il existe plusieurs formes d'organisation
des banques : les banques publiques, les banques coopératives, les banques commerciales...

2.1. La banque publique :

Il existe des sociétés bancaires appartenant à l'État ou à des organismes publics. Elle se
distingue de la banque commerciale par son type d'actionnariat, mais aussi souvent par
certaines missions qui lui sont confiées par les pouvoirs publics.

2.2. La banque commerciale :

Contrairement aux banques coopératives, Les banques commerciales sont des établissements
de crédit qui réalisent des opérations bancaires auprès des particuliers, des entreprises et des
collectivités publiques.

L'activité principale des banques commerciales est de collecter des fonds pour les redistribuer
sous forme de crédit, ce qui les distingue des banques d'affaires, qui réalisent principalement
des opérations de marché.

2.3. Banque coopérative :

Une banque coopérative ou mutuelle est un organisme bancaire dont les parts de capital sont
largement détenues par ses clients. Les membres de ces banques peuvent être des personnes
physiques ou morales - autorités publiques, associations, sociétés mutuelles, syndicats.

Les clients étant en même temps propriétaires dans une banque coopérative, une partie des
bénéfices annuels leur est transférée sous forme de ristournes ou de dividendes, si la situation
financière de l'établissement le permet.

2.4. Banque centrale :

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La banque centrale d'un pays est une institution chargée par l'État de décider de la mise en
œuvre de la politique monétaire. Elle joue tout ou partie des trois rôles suivants :

- Assurer l'émission de la monnaie fiduciaire et contribuer ainsi à la fixation des taux d'intérêt.

- Superviser le fonctionnement des marchés financiers, veiller au respect de la réglementation


sur les risques (ratio de solvabilité) des institutions financières (notamment les banques de
dépôt).

- Jouer le rôle de prêteur en dernier ressort en cas de crise systémique.

Le rôle ou l'organisation des banques centrales n'est pas identique dans tous les pays, elles
peuvent notamment partager le pouvoir avec d'autres institutions.

3. Importance de la banque dans le financement de l’économie :

Les définitions ci-dessus nous permettent d'illustrer les multiples services offerts par les
banques.

Cependant, elle précise clairement le rôle d'intermédiaire entre les détenteurs de capitaux et
les Demandeurs de capitaux.

Une multitude de chercheurs ont tenté de définir le rôle joué par les banques dans l'économie.
Ces travaux ont abouti à une diversité d'opinions concernant le rôle des institutions
financières. Nous nous concentrons ci-dessous sur quelques-unes de ces interprétations.

3.1 Le rôle des banques :

Les banques jouent un rôle très important dans le financement de l'économie, en aidant à
diriger les capitaux de ceux qui sont excédentaires vers ceux qui en ont besoin et qui
disposent de garanties suffisantes.

Elles jouent également un rôle majeur dans la sélection des projets en fonction de leurs
perspectives économiques.

3.2 Les fonctions de la banque :

Dans toutes leurs formes, Les fonctions de la banque sont relativement les mêmes et se
présentent comme suit :

3.2.1 La collecte de ressources :

Cette fonction est généralement accomplie par :

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 Dépôts sur les comptes des particuliers et des entreprises sans rémunération.
 Dépôts sur les comptes des particuliers et des entreprises avec rémunération.
 Aux dépôts à terme des bons de caisse avec rémunérations
 Souscrire à des obligations d'épargne avec rémunération.

Sachant que la durée de détention des ressources à la banque est variable, soit à vue, soit à
terme. La banque les adapte aux usages correspondants, pour les dépôts à terme, elle doit les
restituer à la fin du terme (à l'échéance) en plus de leur rémunération. Pour les dépôts à vue, la
banque est tenue de les restituer après s'être assurée de la garde des présentations du déposant

3.2.2. La distribution des crédits :

La loi 86/12 du 19 août 1986 définit un crédit comme : « tout acte par lequel un établissement
habilité à ces effets, met ou promet de mettre temporairement et à titre onéreux des fonds à la
disposition d'une personne morale ou physique ».

Le fonctionnement des crédits par signature est reconnu par la réunion de trois éléments :

 Une avance en argent.


 Une rémunération du créancier.
 La restitution des fonds prêtés.

Le crédit prend trois formes :

 Le crédit d’exploitation.
 Le crédit d’investissement.
 Crédit par signature.

3.2.3. Les opérations financières :

La banque intervient souvent pour conclure des opérations financières, soit pour le compte de
ses pour le compte de ses clients en contrepartie d'une rémunération qui se matérialise par des
commissions sur la transaction elle-même, ou bien, soit pour son propre compte.

En général, les opérations financières suivantes sont répertoriées :

- L'émission d'obligations et leurs négociations.

- L'émission d'actions et leur négociation.

- Les opérations de change entre différentes monnaies (devises) .

16
- Les opérations de placements ainsi que la gestion et le suivi d'un portefeuille de la valeur
pour le compte de ses clients et/ou pour son propre compte.

3.2.4. Les opérations de trésorerie :

L'activité de la banque est basée sur les différentes devises dans lesquelles elle évolue. C'est
pour ces raisons que le concept de trésorerie est à la base de ses activités et de sa gestion.
Comme cela, elle se trouve sollicitée par ses clients pour le recouvrement de valeur au niveau
national et international. Afin de prendre les opérations de trésorerie au sens large, il faut
inclure les opérations effectuées par la banque au niveau des marchés monétaires en tant
qu'offreurs ou demandeurs de fonds.

3.2.5 Le taux de bancarisation :

La bancarisation définit le processus d’appropriation et l’utilisation de services bancaires par


la population et informer sur l’implication du secteur bancaire dans les rouages de
l’économie. Elle reste tributaire de facteurs structurels tels que le niveau de développement
économique et éducatif, la part de la population active occupée et la confiance du public.

Section 2 : Liquidité bancaire

Depuis déférentes période des crises, La liquidité est toujours un sujet brûlant, Les principales
préoccupations des différents intermédiaires financiers. Ce dernier a fourni une liquidité
continue par le biais d'opérations de marché ou en augmentant les passifs courants à partir de
la conversion d'actifs illiquides. En effet, la crise a remis en cause la notion de liquidité, en
plus de la solvabilité, qui était une préoccupation des régulateurs pour saper la liquidité. Vous
trouverez ci-dessous les définitions des différents types de liquidités. Banque, sa source, ses
facteurs et ses déterminants.

1.Définition de la liquidité

Le terme « liquidité » peut être utilisé de différentes manières :

• En général, la liquidité peut être considérée d'un point de vue monnaie, se référant à
l'économie mondiale. Elle est Généralement mesurée en agrégats monétaires plus ou
moins larges, Ou le rapport de cette valeur au PIB nominal.

• Cependant, la liquidité peut aussi faire référence à la liquidité d'un actif L'entreprise peut
être en mesure de rembourser ses dettes poursuivre ses activités.

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• Enfin, le terme de liquidité peut représenter une caractéristique Les actifs, c'est-à-dire la
capacité du détenteur à vendre un actif Le montant de l'actif.

Aussi, afin d'avoir une idée générique et complète de la notion de liquidité, il est
préférable de mieux de présenter les différentes définitions proposées :

Selon Yeager et Seitz (1989) La liquidité est la capacité d'une institution financière à faire
face à toutes ses obligations légitimes en matière de responsabilité, sauf si elle est en
danger.

Garber et Weisbrod (1992), et Hempel et al. (1994) ont défini la liquidité comme suit la
capacité de convertir rapidement un actif en espèces. Egalement connue comme « la
commercialisation ».

D’aprés Goodhart (BdF, 2008) « Le mot liquidité a tellement de facettes qu'il est souvent
inutile de l'utiliser sans une définition plus précise »

2. Les différents types de liquidité :

La liquidité gérée par la banque est de trois types (Nikolaou, 2009) : liquidité de marché,
liquidité de banque centrale et liquidité de financement. La distinction entre ces trois types est
importante pour la connaissance ultérieure des risques et de leurs relations avec les autres
risques.

2.1. Liquidité centrale :

La liquidité de la banque centrale reflète la capacité de l'autorité monétaire à répondre aux


demandes de liquidités des banques et à garantir l'approvisionnement nécessaire en liquidités
pour le fonctionnement du système bancaire. Plus précisément, la liquidité centrale est
synonyme de l'offre de monnaie de base M0 ou de monnaie centrale, aussi qui représente les
pièces et billets en circulation ainsi que les avoirs en monnaie scripturale détenus par les
banques auprès de la banque centrale. Donc elle résulte de la gestion des actifs de la banque
centrale dans son bilan, conformément à l'orientation de la politique monétaire.

2.2. Liquidité de financement :

Plusieurs définitions de la liquidité sont présentées dans la littérature.

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Selon Valla et al. (2006) la liquidité de financement « espèces ou tous autres actifs
susceptibles d’être convertis en espèces et détenus à cet effet ». C’est la liquidité nécessaire
pour faire face aux retraits des fonds à court terme.

Nous pouvons la définir aussi, d’après Drehmann et Nikolaou (2009), comme étant « une
situation de trésorerie où les banques sont capables de faire face à leurs obligations à temps. ».

2.3. Liquidité de marché :

Une définition plus large de la liquidité est la liquidité du marché Depuis la crise des
subprimes, elle est au centre des préoccupations concernant la stabilité financière.

Depuis Crockett (2008), « la liquidité de marché reflète la capacité d’une banque à honorer
ses engagements immédiats d’une manière qui lui permette d’ajuster son portefeuille (vendre
ou acheter des actifs financiers) et ses risques sans qu’il y ait une incidence notable sur les
prix. ». Autrement dit, la liquidité de marché équivaut à la liquidité que se procurent les
banques, suite à la liquidation de leurs actifs négociés sur le marché à un prix proche de celui
de son acquisition.

3.Les sources de la liquidité bancaire :

Les banques recherchent principalement des liquidités pour financer des activités telles que
les prêts. Pour ce faire, ils disposent de différentes sources de liquidité que l'on peut diviser en
deux catégories :

3.1. Les actifs liquides ou quasi-liquides :

Ce sont des actifs détenus par la banque et peuvent prendre la forme de :

 Trésorerie : Il s'agit d'actifs ou de devises détenus sous forme liquide, Utilisé pour les
retraits des clients bancaires. Ils représentent la première source de liquidité.
 Les actifs quasi-échus : Ceux-ci correspondent aux actifs à échéance des banques tels
que :
 Un portefeuille de crédits qui crée des liquidités en les collectant.
 Produits du marché monétaire (des obligations, prêts interbancaires, etc.).

3.2. Les actifs facilement liquidables :

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La cession ou le cash collatéral de titres facilement liquidable représente la source de liquidité
immédiate pour une banque et peut prendre la forme de :

 Des titres qui se vendent rapidement sur le marché et ne subissent pas de pertes
inacceptables.
 Titres faisant l'objet de l'activité de refinancement de BC, composés principalement de
titres publics, d'obligations d'entreprises et de dettes privées.

3.3. La capacité de la banque à drainer une nouvelle épargne :

En plus des liquidités et des actifs quasi-liquidités, les banques s'efforcent de disposer de plus
de réserves de liquidités :

 Collecte de dépôts : les efforts commerciaux de l'agence peuvent créer un très grand
pool de liquidités. C'est une source de liquidité très avantageuse car elle est disponible
sur le marché et collectée à faible coût.
 Le recours aux marchés de capitaux : Les banques peuvent obtenir des liquidités en
utilisant les marchés des capitaux. Cependant, certains critères sont à considérer pour
répondre à vos besoins à un coût acceptable, tels que la taille de la banque, niveaux de
Fond Propre et les conditions de marché…)

4.Les facteurs de la liquidité bancaire :

Liquidité est vulnérable aux facteurs extrinsèques qui augmentent ou diminuent le montant de
liquidité dans une banque. En effet, la stabilité de la liquidité d'une banque peut être menacée
par les facteurs suivants :

 Des fuites de liquidité.

 Les sorties des flux de paiements du circuit bancaire vers le circuit du Trésor ou celui du
commerce parallèle.

4.1. Facteurs autonomes de la liquidité bancaire :

Les facteurs de liquidité autonomes sont liés au comportement des parties non financières et
ne concernent que les transactions initiées par les clients. Ces facteurs peuvent être résumés
en trois opérations :

 Les opérations en billets de  Les opérations nettes en  Les opérations de la

20
banque : devises : clientèle avec le circuit du
Trésor :
Les transactions en espèces Les banques négocient des la liquidité bancaire est
sont effectuées par les devises dans le cadre de affectée par les transactions
clients des banques. Ce sont leurs activités de marché. initiées par les clients de la
des retraits de billets qui Les montants enregistrés en banque avec le Trésor
représentent la liquidité devises étrangères sont Public.
d'une banque ou la pression convertis en dinars par débit
sur les versements en et crédit de votre compte
espèces. En fait, la bancaire chez BC. Par
différence entre ces deux conséquent, lorsqu'une
transactions en cours affecte banque achète des devises
la liquidité de la banque. étrangères à BC, le montant
Lorsque les retraits équivalent au dinar sera
dépassent les dépôts, la déduit du compte ouvert
liquidité du secteur bancaire dans les livres de BC.
est épuisée.
Donc , les banques seront
dans une situation de
surliquidité.

4.2. Facteurs institutionnels de la liquidité bancaire :

La décision de la banque centrale de mettre en œuvre le MP détermine les facteurs


institutionnels de la liquidité d'une banque :

 Réserves obligatoires (RO) : Il s'agit d'une obligation réglementaire dont le but est de
maintenir des dépôts en monnaie centrale dans des comptes ouverts dans les livres de la
Banque centrale.

En fait, BC oblige les banques à geler un certain pourcentage de liquidités sous forme de RO.
Par conséquent, ce dernier exerce une pression sur la liquidité du système bancaire. Par

21
conséquent, BC peut augmenter ou diminuer le taux de RO via son PM en tant qu'outil pour
manipuler la liquidité bancaire.

 Mobilisation des créances : C'est un outil pour canaliser et contrôler la liquidité potentielle
dans les banques. Il donne aux banques la possibilité de constituer des liquidités après avoir
vendu des actifs à BC. En fait, la BC a des règles de mobilisation en distinguer :

 Les crédits non mobilisables : immobiliers ..)


 La disponibilité du crédit est soumise à accord préalable.
 Titres automatiquement liquidables : Bons du Trésor

5.Les déterminants de la liquidité bancaire :

Ces dernières années, les banques ont beaucoup mis l'accent sur la liquidité, qui est devenue
un thème central de la littérature économique et financière. Comme mentionné
précédemment, nous avons défini le concept de base de la liquidité et identifié sa source et ses
facteurs internes et externes. Ce qui suit traite de la relation existante entre la liquidité
bancaire et ses déterminants.

5.1. Facteurs internes :

Plusieurs études théoriques ont identifié des facteurs internes Elle est liée à la gestion de la
banque elle-même.

Des déterminants tels que la capitalisation bancaire, la spécialisation bancaire, les prêts non
performants, la taille de la banque, la croissance des prêts, les marges de courtage, le
rendement des actifs (ROA), etc.

5.1.1. Capitalisation bancaire :

La capitalisation bancaire mesure le poids ou le pourcentage de fonds propres par rapport au


total des actifs.

Il détermine la structure de financement de la banque entre fonds propres et dette. La plupart


des économistes s'accordent à dire que la capitalisation des banques a un effet positif sur la
liquidité. Vodovà (2011) et Cucinelli (2013) montrent qu'une augmentation de la
capitalisation bancaire a un effet positif sur la liquidité bancaire. En effet, plus la banque est
capitalisée, plus le risque de liquidité est faible.

22
5.1.2. La spécialisation bancaire (crédits / total actif) :

L'expertise bancaire est mesurée par le ratio des prêts sur le total des actifs. Cela détermine le
degré de concentration des activités de prêt de la banque.

5.1.3Prêts non performants (NPL) :

Les prêts non performants comprennent tous les prêts et engagements non performants avec
un délai de défaut de plus de 3 mois.

Une étude de Subedi et Neupane (2011) sur un échantillon de banques népalaises met en
évidence l'impact négatif des prêts non performants sur la liquidité bancaire.

5.1.4. Croissance des prêts :

L'octroi de prêts est l'activité principale des banques qui génère beaucoup de revenus.

La dimension du crédit bancaire dans l'économie a incité les chercheurs à identifier le lien
entre le crédit et la liquidité bancaire. Selon Valla et al. (2006), à mesure que les crédits à la
clientèle augmentent, la liquidité bancaire va diminuer en présence d'un stock d'actifs
illiquides.

5.1.5. La marge d’intermédiation :

La marge d’intermédiation représente une composante essentielle du résultat net


bancaire(PNB) de la banque calculée à partir calculée par la différence entre les intérêts reçus
et les intérêts versés.

5.1.6. La rentabilité des actifs : ROA

Le rendement des actifs, ou rentabilité économique, reflète le taux de rendement des actifs
d'une banque et est mesuré par le rapport entre le revenu net et le total des actifs. Ce ratio tient
compte des avantages financiers et des risques associés.

5.2. Facteurs externes :

Les banques sont exposées à des facteurs externes en raison de l'environnement


macroéconomique dans lequel elles opèrent. En référence à la littérature, les principaux
facteurs externes qui ont un impact significatif sur la liquidité sont la croissance du PIB,
l'inflation, la crise financière et les taux de transactions interbancaires.

23
Tableaux : Les facteurs externes

. Taux de Taux d’inflation La crise financière Le taux d’intérêt sur les


croissance du PIB transactions
interbancaires
Le taux de L'inflation a un impact négatif, Le secteur bancaire est Les banques se prêtent
croissance du PIB Il a un grand impact sur la vulnérable aux fluctuations des et s`empruntent de
est un indicateur liquidité des banques. Certes, variables macroéconomiques l’argent habituellement
de l’évolution du la hausse de l'inflation donne qui provoquent la crise sur le Marché
PIB dans le une Baisse du pouvoir d'achat financière. Ces dernières interbancaire.
temps. des ménages. Cela augmentera peuvent avoir un impact Le taux d’intérêt sur ces
les demandes de prêt et réduira négatif sur les banques et leur transactions n’est que le
la liquidité bancaire. environnement, comme la prix ou le coût de cette
dernière crise des subprimes liquidité.
Donc, il est irrésistible
d`désapprouver
l`conséquence taux sur
la liquidité bancaire.

Section 3 : La notion de performance

La banque est étroitement liée à divers risques bancaires qui doivent être gérés en permanence
afin d'assurer la viabilité de l'établissement bancaire d'une part et sa rentabilité d'autre part.

D'autres facteurs de risque menacent les banques, comme le développement accéléré des
marchés financiers et l'émergence de nouveaux acteurs qui peuvent se substituer aux
institutions financières et exposer les banques à une concurrence rigoureuse.

Cet environnement plutôt fragile, les banques doivent accorder plus d'attention à la
performance. La performance garantit la durabilité et est particulièrement importante pour la
stabilité financière et le développement économique.

24
En effet, la performance bancaire a toujours intéressé les chercheurs et les banquiers. Non
seulement en raison de ses objectifs de rentabilité financière, mais en raison de son rôle qui
contribue à la stabilité du système financier d'un pays particulier et aussi de l'économie
mondiale en général est important.

Les banques remplissent plusieurs fonctions importantes. Leur pérennité est nécessaire à toute
structure économique. Il est donc très important de comprendre le concept de performance
bancaire et ses déterminants.

Dans ce premier chapitre, la première section tente de définir les concepts généraux de
performance, Ensuite, définissez les déterminants de la performance Bancaire, Enfin, nous
présentons des outils de suivi et de mesure de la performance bancaire.

1. Définition de la performance :

Le mot « performance » représente un indicateur de la situation de l’entreprise. D’ailleurs,


Bourguigon (1995) l’a défini comme étant « la réalisation des objectifs organisationnels »

De cette définition, nous pouvons déduire que la performance est représentée par un résultat
qui peut être évalué en comparant la performance aux objectifs, Cela reflète le succès de
l'action.

D’après Machesnay (1991) la performance représente « le degré de réalisation du but


recherché et préfixé par une entreprise ». D’ailleurs ce même auteur confirme qu’il existe trois
mesures de la performance et qui sont :

L’efficience L’efficacité L’effectivité


C’est le résultat obtenu par C’est la Représentation de la Il indique votre satisfaction
rapport aux moyens qui sont résultat obtenu par rapport vis-à-vis des résultats
mis en œuvre pour aux objectifs fixés obtenus.
l’atteindre.

1.1. La performance bancaire :

25
Les définitions courantes de la performance suggèrent qu'il existe plusieurs types de
"performance" et que le terme peut être utilisé de différentes manières. Domaines destinés à
évaluer la capacité d'une entreprise à atteindre les objectifs pour lesquels elle est conçue.

En ce qui concerne les banques, la performance bancaire peut être mesurée sur la base de trois
concepts de performance différents : la performance financière, la performance opérationnelle
et la performance organisationnelle. D’après long temps il y a d’autres types de
performances à considérer, telles que les performances économiques, techniques,
administratives, commerciales et sociales.

La performance des banques est généralement mesurée par le rendement des actifs (ROA), le
rendement des capitaux propres (ROE) ou la marge nette d'intérêt (NIM).

La performance des banques à une fonction de déterminants internes et externes.

Les déterminants internes sont aussi parfois appelés déterminants microéconomiques ou


intrinsèques de la performance, tandis que les déterminants externes sont des variables qui
reflètent l'environnement économique et juridique dans lequel la banque opère.

De nombreuses études ont tenté d'expliquer la contribution de telle ou telle variable à la


performance des banques.

Figure 1 : Les déterminants internes

26
Figure 2: Les déterminants externes

I.1.1 La performance économique :

La performance économique est généralement représentée par des résultats et des chiffres
présentés au niveau comptable qui renseignent sur la situation actuelle de l'entreprise. C'est-à-
dire le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, les résultats d'exploitation, le résultat net de l'année,
etc. Cette performance répond également à la capacité de l'entreprise à générer de la
prospérité et de la valeur à long terme grâce à des objectifs clairs, réalistes et quantifiables.
Ainsi, en ce qui concerne les banques, la performance économique peut être estimée en
évaluant le PNB. Il s'agit du produit net bancaire et représente la différence entre le revenu
d'une banque et ses charges d'exploitation.

I.1.2 La performance sociale :

La performance sociale est définie comme le niveau de Satisfaction atteinte par ceux qui
participent à la vie d'une organisation. En pratique, il est difficile de mesurer quantitativement

27
cette performance. Ça dépend surtout des conditions de travail des salariés et les mesures
prises par l'entreprise pour les améliorer.

Il existe plusieurs mesures et critères que vous pouvez utiliser pour mesurer cette
performance :

 Satisfaction des  Fréquence des crises  Le taux des départs


employés. Cela peut sociales au sein des du personnel.
être mesuré par des banques entraînant
questionnaires et des des grèves, des
enquêtes internes. niveaux
d'absentéisme, des
conflits internes, etc.

I.1.3 La performance financière :

La performance financière est la capacité d'une organisation à tirer le meilleur parti de ses
ressources humaines, physiques et financières disponibles pour atteindre les objectifs
financiers fixés par l'organisation. En d'autres termes, il s'agit de minimiser les coûts tout en
maximisant les profits. Afin d'évaluer notre performance financière, nous devons considérer
divers indicateurs qui font partie de notre objectif principal. Ces objectifs se résument à
maximiser les bénéfices grâce à une augmentation des revenus, à une réduction des coûts
d'exploitation et à une productivité accrue par secteur, portefeuille, produit, etc.

I.1.4 La performance managériale :

La performance du leadership est définie par le pouvoir et la capacité du manager à allouer


son temps pour équilibrer trois éléments : l'esprit d'initiative, la capacité d'exécution et la
capacité de médiation et de gestion des conflits. Cette performance peut également indiquer la
capacité de l'équipe de direction à atteindre les objectifs fixés. Pour l'évaluer, nous devons
considérer cinq critères :

 Direction subordonnée : développement, support, autorité, etc


 Entrepreneuriat : efficience, efficacité, etc.
 Leadership : logique d'argumentation, confiance, communication, etc.
 Gestion des ressources humaines : y compris la gestion des processus et des groupes.
 Autres compétences : autodiscipline, relative objectivité, énergie et compétence.
28
I.1.5 La performance technique :

La performance technique est liée à deux facteurs principaux : le facteur humain et le facteur
technique. Cette performance est liée à l'efficacité. L'entreprise utilise ses ressources
disponibles ainsi que le degré d'optimisation et d'innovation de ses processus de production.
Les entreprises doivent maximiser les performances, la rentabilité et la productivité tout en
maximisant l'utilisation des ressources humaines et techniques.

Les banques doivent aujourd'hui mettre en œuvre des mesures sophistiquées pour assurer leur
compétitivité sur un marché dominé par les évolutions financières., et une grande technologie.
Vous devez être en mesure de présenter les meilleurs produits et services à vos clients. Pour
ce faire, les banques doivent disposer de toutes les nouvelles technologies dont elles ont
besoin, des logiciels aux cartes électroniques, en passant par les paiements en ligne et les
services de gestion de compte. Ainsi, pour être efficace d'un point de vue technique, il ne
suffit pas d'avoir les moyens. Chaque banque devrait en avoir Des ressources humaines
suffisantes pour mettre en œuvre les mesures techniques à volonté.

I.1.6 La performance organisationnelle :

La performance organisationnelle est une mesure directement liées à la structure


organisationnelle et non liées à conséquences éventuelles de nature sociale ou économique.

Il y a quelques facteurs qui permettent d'exprimer et d'expliquer la performance


organisationnelle :

 Respecter la structure formelle


 Relations entre les différents départements : L'entreprise doit s'efforcer de minimiser
les conflits et les facteurs qui les amènent à favoriser les conflits. (Coordination entre
les différents départements.)
 Qualité de la distribution de l'information : développement de systèmes d'information
efficients et efficaces qui permettent la distribution d'une manière ou d'une autre.
Meilleures informations dans votre organisation.
 Flexibilité structurelle : L'entreprise doit être capable de s'adapter et de réagir aux
différentes contraintes.
I.1.7 La performance stratégique :

29
La performance stratégique consiste à se fixer des objectifs stratégiques visant à améliorer la
qualité des services/produits qui permettent à l'entreprise de générer de la richesse à long et
moyen terme.

Il est nécessaire d’élaborer un plan stratégique pour être plus efficace et mieux à même de
répondre aux attentes des clients.

Pour devenir plus efficace, les banques mettre en place un plan d'investissement développé à
moyen et long terme qui consiste à adopter et à conquérir de nouvelles technologies
modernes. À cette fin, les banques sont spécifiquement tenues de former leurs employés pour
qu'ils soient plus compétents afin qu'ils puissent offrir de meilleurs services et produits à leurs
clients.

I.1.8 La performance commerciale :

La performance commerciale se définit comme la capacité d'une entreprise à répondre aux


besoins des clients existants en fournissant des services/produits conformes aux attentes tout
en restant compétitif, et à attirer de nouveaux clients tout en assurant la fidélisation des clients
existants. Cette performance peut être exprimée et évaluée à l'aide de plusieurs paramètres,
notamment :

 Part de marché bancaire et son évolution


 Satisfaction client
 Taux de fidélisation des clients

Le poste de vendeur est l'un des postes les plus importants au sein d'une banque. Car la
principale source de revenus de ces derniers provient des produits bancaires qu'ils vendent à
ses clients. En résumé, il existe plusieurs domaines dans lesquels la performance d'une banque
peut être mesurée. L'objectif de l'établissement de crédit est d'assurer un niveau de
performance adéquat dans tous les domaines ci-dessus afin de s'assurer que les normes
suivantes sont respectées :

 Une structure financière saine et équilibrée.


 Croissance continue à tous les niveaux.
 Bonne gestion du capital humain.
 Intégration facile dans le marché.
 Adaptabilité aux environnements industriels, commerciaux et sociaux.

30
Conclusion

Chapitre 2 : l’impact du
risque de liquidité
bancaire sur la
performance bancaire

31
INTRODUCTION
Dementré en terme de littérature

Un nombre croissant d'études ont la relation entre la risques de liquidités et la performances


bancaires.

Certes, la crise financière qui a débuté en août 2007 présente certaines caractéristiques, qui
lui sont propres, liées à la titrisation, qui a joué un rôle original dans son déclenchement et
sa résolution.
. Mais, au-delà des différences, les crises financières reflètent surtout les vulnérabilités des
marchés financiers. Et clairement, dans la crise actuelle, le risque de liquidité a été un
facteur crucial de vulnérabilité du système financier. Cette crise a 'également révélé la
complexité' de la dynamique de la liquidité' et la rapidités' avec laquelle elle peut
disparaitre.

Section 1: Gestion du risque de liquidité


La crise des prêts hypothécaires à risque souligne l'importance de la gestion des liquidités
Banques, entraînant des problèmes de solvabilité. L'incident a incité les régulateurs Les

32
organisations internationales ont mis en place des mesures spécifiques de gestion du risque de
liquidité.

.L'objet de cette section est de présenter la gestion du risque de liquidité.

I. Notions et typologies des risques bancaires :

D’après Jacob et Sardi (2001) « Le risque est une source de profit pour une banque et celle
qui n’en prendrait aucun prendrait le plus grand d’entre eux : faire la faillite »

Les banques ont toujours été soumises à des risques inhérents à leurs activités
d'intermédiation. Ces risques, de caractère imprévisible et aléatoire, sont souvent corrélés. À
cet égard, il convient tout d'abord de prédéfinir la notion de " risque ", et de faire ressortir
l'ensemble des risques bancaires régissant l'activité bancaire.

1. Définition :

Plusieurs terminologies du concept de risque ont été discutées :

Selon Cohen (1997) a donné une définition assez large « Le risque correspond à l’occurrence
d’un fait imprévisible, ou à tout le moins certain, susceptible d’affecter les membres, le
patrimoine, l’activité de l’entreprise et de modifier son patrimoine et ses résultats »

Selon Callon et al.(2001) ont défini le risque comme étant « un danger bien identifié et
quantifié, associé à l'occurrence d’un événement ou d’une série d'événements, parfaitement
descriptibles dont on ne sait pas s'ils se produiront mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de
se produire dans une situation exposante ».

1. Typologie des risques bancaires :

Le risque de liquidité est un risque corrélatif aux autres risques bancaires dans la
mesure où sa présence est indissociable d'une forte augmentation d'un ou plusieurs autres
risques financiers. Les problèmes de liquidité sont souvent symptomatiques d'autres
problèmes plus fondamentaux d'une banque, tels que le risque de crédit, le risque de taux
d'intérêt, l'insuffisance de capital, le risque opérationnel, etc.

Dans ce qui suit, nous allons examiner les types de risques auxquels une banque est
exposée.

Tableau 1 : Typologies des risques bancaires

33
Risques Descriptions

Risque de crédit Également appelé risque de contrepartie, il s'agit de l'incertitude inhérente à la


capacité d'un débiteur à remplir ses obligations contractuelles au moment convenu
(en termes de remboursement du capital emprunté et des intérêts périodiques). Selon
l'ISDA , quatre événements peuvent constituer un risque de crédit : le défaut de
paiement, la faillite du débiteur, la détérioration de la qualité de l'émetteur et la
restructuration de la dette.
Risque de Reflète la probabilité de pertes potentielles dues aux variations du prix du marché
marché des instruments financiers entraînant une dépréciation des positions bancaires.
Le risque de marché affecte tous les instruments du portefeuille de négociation d'une
banque et peut être le risque de change, le risque de prix ou le risque de taux
d'intérêt.
Risque de taux La capacité d'une institution financière à reconnaître la valeur ou la rentabilité de
d’intérêt son portefeuille est affectée par des mouvements défavorables des taux d'intérêt.

Risque de taux Se traduit par un changement de la valeur d'un actif ou d'un flux monétaire suite à
de change une variation défavorable du taux de change par rapport à la monnaie de référence
dans laquelle la banque détient des créances et dettes.
Risque de prix Ce risque se traduit par des fluctuations défavorables du prix de certains actifs
d’actifs financiers détenus dans le portefeuille de titres de la banque tel que : les actions, les
matières premières et certains titres de créances (obligations convertibles en actions
(OCA), obligations avec bons de souscription en actions (OBSA)…
Risque de Il s'agit du risque associé à l'incapacité d’une banque à faire face à ses besoins en
liquidité termes flux de trésorerie et en termes sûretés, présents et futurs, attendus et
inattendus à un moment donné faute de disponibilités suffisantes. C'est aussi un
risque inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle lorsque le terme des
emplois est plus long que celui des ressources
Risque Il s'agit du risque de perte directe ou indirecte résultant de l'inadéquation ou de
opérationnel l'échec de procédures, de facteurs humains et de systèmes internes ou d'événements
extérieurs.
Risque Ce risque est lié aux orientations stratégiques de la direction de la banque en termes
stratégique de prise de décision sur le développement de l'activité bancaire et des politiques
commerciales, telles que le lancement d'un nouveau produit, l'ajout d'une branche
d'activité, une restructuration, une opération de fusion & acquisition, etc.

34
Risque de Désigne l'impact d’une erreur de gestion peut avoir sur l'image d'une organisation.
réputation Cette réputation fait désormais partie de l'actif immatériel lié aux objectifs et aux
valeurs de la banque.

1. Risque de liquidité :

Selon Vernimmen (2009), le risque de liquidité peut se présenter de deux façons. Une
première consiste à vendre un titre financier à un prix inférieur à sa juste valeur. Cette
différence de prix est due soit à une décote, soit à une absence d’opportunité de cession. La
deuxième estime que le risque de liquidité est l’impossibilité à un moment donné de faire face
à des échéances de trésorerie et ce, suite au manque d’actifs liquides, à une crise financière
pouvant empêcher la liquidation des actifs ou encore le manque de confiance des investisseurs
envers l’institution

En revanche, cette définition est assez large car elle ne prend pas en considération les trois
notions de liquidité.

1.1. Risque de liquidité de la Banque Centrale :

La BC a le droit exclusif d'augmenter ou de diminuer le montant total des liquidités. Par


conséquent, le risque inhérent à cette liquidité réside dans la capacité des autorités monétaires
Face aux besoins de liquidité du système bancaire.

En général, ce risque est quasi nul. Parce que la BC est un monopole qui émet de l'argent. En
tant que prêteur en dernier ressort, BC fixe les prix de la liquidité en fonction de
l'environnement macroéconomique et de la stratégie Fixé par son Politique monétaire.

1.2. Risque de liquidité de financement :

D’après De Coussergues et Bourdeaux (2010) a stipulé que le risque de liquidité est « un


risque inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle puisque le terme des emplois est
toujours plus long que celui des ressources et plus particulièrement les dépôts de la clientèle.
À ce titre, la banque se trouve dans l’incapacité de faire face à une demande massive et
imprévue de retraits de fonds. »

Donc le risque de liquidité est l'incapacité d'une institution financière à faire face à ses
engagements suite à des demandes inattendues de retrait de fonds en raison d'une liquidité

35
insuffisante à un moment donné. Dans la plupart des cas, les banques créez divers ratios de
liquidité de financement, qui révèlent différents aspects de la disponibilité des fonds dans un
certain horizon temporel et les utilisent comme indicateurs pour le risque de liquidité de
financement.

3.3. Risque de liquidité de marché :

D’après Benati (2014), le risque de liquidité de marché « désigne l’incapacité pour une
banque, de liquider facilement ses actifs à leur juste valeur. >>

En d'autres termes, le risque de liquidité du marché est lié à l'incapacité de négocier à un


prix équitable avec immédiateté. C'est une composante systémique et non diversifiable du
risque de liquidité, Il présente des facteurs communs de risque de liquidité sur les marchés
des actions et des obligations. À ce sujet, les banques détiennent un stock d’actifs
financiers assez important, qui est Vulnérable au risque de marché. Dans le cas de
marchés illiquides, le portefeuille de la banque sera plus volatil. Cette instabilité peut
engendrer une perte pour la banque, suite à la vente de ses titres à un prix inférieur à sa
juste valeur. D’où, la survenue du risque de liquidité, qui est ainsi la conséquence du
risque de marché.

Les mensurations du risque de liquidité bancaire :

On peut mesurer l'indice de risque de liquidité comme suite :

Securitization∗loans
LiqRiski=Commitments+Wholesale−LiquidRatio−
Assets

On peut prendre aussi les liquidités bancaires comme un indicateur de risque de liquidités
durant les périodes des crises tels que on :

Liquidity∗CF+ Liquidity∗CS

1. Une revue de la littérature concernant risque de la liquidité sur performance


bancaire :

Un corpus de littérature qui se concentre sur la crise financière suggère également la relation
positive entre le risque de liquidité et le risque de crédit (Acharya & Viswanathan, 2011 ;
Diamond & Rajan, 2005 ; Gorton & Metrick, 2011 ; He & Xiong, 2012).

36
Ces études montrent que si trop de projets économiques en difficulté sont financés par le
crédit, ils ne peuvent donc pas satisfaire la demande des déposants. Si ces actifs se détériorent,
de plus en plus, les déposants demanderont leur argent. Ainsi, un risque de crédit plus élevé
entraînera un risque de liquidité plus élevé par le canal de la demande des déposants.

Dermine (1986) montre que le risque de crédit accroît le risque de liquidité car les flux de
trésorerie diminuent. Ainsi, le risque de liquidité et le risque de crédit devraient être
positivement associés.

Diamond et Rajan (2005) expliquent que si des projets économiques en difficulté sont
financés par des prêts de la banque, ils ne peuvent pas répondre à la demande des déposants.
Si la valeur de ces actifs se détériore, les déposants vont accroître la demande de leur argent.
Le principal résultat est qu'une augmentation du risque de crédit s'accompagne d'une
augmentation du risque de liquidité.

Gorton et Metrick (2011) suggèrent comment le risque de crédit perçu pendant la crise
financière peut entraîner un risque de liquidité dans les banques.

Acharya et Viswanathan (2011) montrent que la dette dans le système bancaire donne un
risque élevé de bank run. En temps de crise, lorsque le prix des actifs se détériore, les banques
se retrouvent en difficulté, c'est-à-dire qu'elles ont un problème de liquidité.

Roman et Sargu (2015) étudient la relation entre la qualité des actifs bancaires et la liquidité
des banques commerciales en Europe centrale et orientale sur la période 2004-2011. Ces
auteurs montrent que les prêts ont affecté négativement la liquidité globale des banques.

Ahmed et al. (2011) et Ramzan et Zafa (2014) ont montré que la taille des banques islamiques
a une relation positive et statistiquement significative avec le risque de liquidité.

De plus, dans une étude sur un panel de banques pakistanaises, Akhtar et al. (2011) ont
montré que la taille des banques a une relation positive avec le risque de liquidité dans les
banques islamiques et conventionnelles…)

D'autre part, Vodova (2012) a montré que la taille des banques est négativement corrélée avec
la liquidité bancaire. Les banques plus petites ont des ratios de liquidité plus élevés

Liu H. et al (2010) sur le risque de liquidité. En préambule, il convient de rappeler que ces
auteurs ont examiné la performance des banques au Japon sur la période 2000-2007. Ils
constatent que la liquidité n'a pas d'impact statistiquement significatif sur la performance, telle

37
que mesurée par le ROE ou le ROA. En revanche, elle a un impact négatif important sur le
NIM. Pour expliquer ces résultats, ils partent du même argument que Berger et Bouwman
(2009) : une banque disposant d'un montant relativement important d'actifs liquides est mieux
équipée pour faire face à des événements inattendus.

Les écarts de liquidité sont les disparités entre les actifs et les passifs qui entraînent un risque
de liquidité. Un écart de liquidité important signifie que les banques ont plus de risque de
liquidité et vice versa. En outre, ce ratio donne un signal aux banques avec une diminution du
risque. Dans une recherche menée sur le risque de liquidité des banques islamiques et
conventionnelles sur la période banques conventionnelles sur la période 2007-2011,
Muharram et Kurnia (2013) ont constaté que les écarts de liquidité ont un impact positif sur le
risque de liquidité.

Les études de Maders et Masselin (2009) ont montré que " le risque de liquidité correspond au
risque de défaut de paiement lié à l'impossibilité de se refinancer, ou de perte due à des
contraintes qui empêchent la banque de se financer dans des conditions de marché normales
ce qui influe sur la performance bancaire.

Section 2 : Risque de liquidité et rentabilité des banques


Définitions de la ROA : (rendement des actifs)

Est le rapport entre le revenu net et le total des actifs du bilan. Il représente donc la capacité
de la banque à créer du profit à partir de ses actifs. Comme on divise le résultat par les actifs,
on obtient le bénéfice qui a été obtenu pour un euro d'actifs au bilan.

Plus ce ratio est élevé, meilleure est la performance de la banque, car cela signifie qu'avec le
même euro d'actifs, elle parviendra à réaliser un bénéfice de Plus ce ratio est élevé, meilleure
est la performance de la banque, car cela signifie qu'avec le même euro d'actifs, elle
parviendra à générer plus de bénéfices. Bien que ce ratio ne soit pas sans faiblesses, dans la
mesure où il ne prend pas en compte les actifs dits " hors bilan ", il est, comme le rappelle
Golin (2001), l'indicateur de performance le plus utilisé.

L'influence du ROA sur le risque de liquidité :

Le ROA est un ratio qui mesure la capacité de la direction de la banque à acquérir et à


modifier la rentabilité de l'efficacité globale de l'activité de la banque.

38
ROA signifie que les banques ont de bons revenus qui peuvent être utilisés pour couvrir leurs
obligations à court terme. Cela signifie que les banques auront moins de problèmes ou de
situations à risque. Les recherches précédentes menées par Shen et Al-Khouri montrent que ce
ratio a un impact négatif et significatif sur le risque de liquidité.

La rentabilité des actifs (ROA) se calcule :

Résultat Net
ROA=
Total actif

La mesure de ROA est bien évidemment soumise aux critiques classiques inhérentes aux
mesures de performance bancaires

Avantages et limites du ROA :

Bien qu'il s'agisse d'un outil précieux, le ROA présente quelques inconvénients :
Premièrement, il place tous les actifs sur le même plan, alors que les risques diffèrent souvent
selon le type d'industrie ou le secteur.
Deuxièmement, il tient peu compte des engagements hors bilan

1.1. Les engagements hors bilan :

Les engagements hors bilan d'une banque représentent les engagements accordés par la
banque (lignes de crédit confirmées, garanties bancaires accordées...) et les engagements
reçus de ses clients (tels que garanties, cautions reçues...).

Ces éléments ne sont pas Ces éléments ne sont pas matérialisés par une mobilisation
immédiate de fonds. En d'autres termes, ils représentent une entrée ou une sortie de fonds
potentielle, qui génère beaucoup de commissions. Ces mouvements ne sont pas certains, mais
ils peuvent être réalisés dans le délai convenu. Par conséquent, les banques doivent planifier
et prévoir ces engagements afin d'éviter de s'exposer au risque de liquidité dans le cas de leur
transformation en entrées au bilan (Cornett et al.(2011)).

Karim el al.(2013) s'est intéressé à la notion de risque de liquidité hors bilan qui s'est
matérialisé sur le bilan à partir d'un échantillon de 59 banques de 14 pays de l'OCDE et ce
durant la période 1980 -2007 et a limité la création de nouveaux crédits, car l'accroissement
de la demande de fonds a réduit la capacité d'accorder des prêts et de faire face aux demandes
massives de retrait.

Une revue de littératures sur Le risque de liquidité et ROA :

39
Shen et al. (2009) et Al-Khouri (2011) ont montré que la rentabilité des actifs a un impact
négatif et significatif sur le risque de liquidité.

D'autre part, en étudiant le risque de liquidité des banques islamiques et conventionnelles sur
la période 2006-2009, Akhtar et al. (2011) ont montré que le rendement des actifs a une
relation positive avec le risque de liquidité dans les deux types de banques.

Des études on fait par Muharam et Kurnia (2012) qui ont approuver qu’il y a un impact t
positif du ratio de la rentabilité bancaire ROA sur le risque de liquidité sur la base d’un
échantillon de banques indonésiennes entre 2007 et 2011. L’explication de cette relation
réside de bénéficier d’une marge d’intérêt. Notamment, la sagesse conventionnelle veut que
les banques bénéficient de la pentification de la structure par terme des taux d’intérêt parce
qu'elles empruntent « court » et prêtent « long » et par conséquent, dans une logique de
maximisation de la marge, la banque qui décide d’allonger la maturité de ses emplois
augmente son taux de transformation et donc son risque de liquidité.

Alzorqan(2014) a étudié la relation entre le risque de liquidité et la performance des banques


pour 2 banques de Jordanie sur la période 2008 -2010 , .Le ROA est utilisés comme
indicateurs de la performance des banques, Les résultats globaux indiquent qu'il existe une
relation entre le risque de liquidité et la performance des banques de Jordanie.

Areffin (2012) a étudié la relation entre le risque de liquidité et la performance des banques
islamiques de Malaisie pour la période de 2006 à 2008. L'étude a révélé que le risque de
liquidité a une relation inverse avec le ROA.

H2 : ROA bancaire a un impact significatif sur Performance Bancaires

Section 3 : Risque de liquidité et capitalisation bancaire

Capitalisation bancaires :

C’est la ressource propre d'une banque permettant de financer, Il se compose principalement


du capital social et des bénéfices non distribués.

La capitalisation est généralement mesurée par le rapport entre les capitaux propres et les
actifs

40
Bilan Bancaire

Source : Finance Watch

Pour comprendre pourquoi le capital est crucial, examinons ce qui se passe lorsqu'une banque
subit de lourdes pertes. L'actif d'une banque doit toujours couvrir son passif, sinon elle serait
insolvable et ne pourrait pas poursuivre ses activités. Dans le cas d'une banque solvable, les
colonnes de l'actif et du passif devraient avoir la même hauteur que ci-dessus. Cependant, si
certains prêts ne peuvent être remboursés, l'actif de la banque sera réduit. Pour que le bilan
reste équilibré, il faudra à son tour réduire le passif du même montant. Ainsi, si la banque
dispose de suffisamment de fonds propres pour absorber la perte, celle-ci n'affectera que la
valeur du capital social de la banque et les bénéfices non distribués jusqu'à ce que la perte soit
entièrement absorbée et que les deux côtés du bilan de la banque reviennent à l'équilibre.

Banque sans fonds propres suffisants

41
Source : Finance Watch

À ce point, la situation de la banque tombe dans une crise systémique, donc les
gouvernements préféreront utiliser l'argent des contribuables pour renflouer ces banques et
éviter la propagation de la panique, comme ils l'ont fait lors de la crise de 2008.

Par exemple, les dépôts des particuliers sont assurés dans l'Union européenne jusqu'à 100 000
euros afin de réduire le risque d'une telle situation de panique.

Le fait qu'une banque survive après d’importantes pertes dépend essentiellement de son
niveau de capital., La Banque doit avoir un capital élevé ou bien une réserve pour se protéger
contre les choc (les Crise), et les faillites bancaires donc la banques se réfugier contre le
risque de liquidités.

Avantages des capitaux bancaires en termes de stabilité :

L'étude de la Banque fédérale de réserve de Minneapolis (2017), par exemple, suivant Dagher
et al (2016), convertit les pics de les prêts non performants qui sont soutenus lors des crises en
pertes de capital équivalentes, puis estime l'avantage marginal d'un capital supplémentaire
pour éviter une crise ou un renflouement.

Jorda et al. (2017) concentrent leur attention sur les avantages du capital en termes de maîtrise
des coûts plutôt que sur les effets de prévention des crises. En utilisant des données sur les

42
bilans bancaires et les crises de 1870 à 2013 pour 17 économies avancées, ils concluent que
des ratios de capital bancaire plus élevés sont peu susceptibles de prévenir une crise
financière, ajoutant peu au pouvoir prédictif de la croissance du crédit. Cependant, ils trouvent
des preuves que les indicateurs de liquidité signalent la fragilité financière.

Jorda et al. (2017) ont constaté que le capital bancaire ne semble pas réduire (directement) la
probabilité d'une crise, mais en diminue le coût. Jorda et al (2017) constatent et montrent que
le capital peut réduire le coût de la crise en soutenant les prêts bancaires.

Une revue de littératures concernant Risque de liquidité et capitalisation bancaires :

D’après Vodovà (2011) les banques les plus capitalisées, avec des fonds propres élevés, sont
peu exposées au risque de liquidité. Au cours de la période 2001_2010, il a mené une étude
sur les banques commerciales polonaises sur les déterminants du risque de liquidité. Les
résultats ont montré que les ratios de liquidité des banques sont plus prononcés en cas de
renforcement du capital.

Bonfim et Kim (2011) ont également constaté que les banques européennes et américaines
ont réduit leurs ratios cibles de fonds propres réglementaires entre 2002 et 2009, et qui sont
devenues moins capitalisées avant le début de la crise financière de 2007, ont été victime de
la crise financière mondiale. Dans l'ensemble, la littérature suggère que les banques dotées
de coussins de fonds propres plus importants sont moins disposées à prendre des risques que
celles qui ne sont pas bien capitalisées. De même Naceur et Goaied (2001), Naceur et al.
(2010) ont montré que les banques les plus liquides sont celles qui conservent un niveau élevé
de capital par rapport à leurs actifs.

D’après les études menées par Ben Moussa (2015) et Zaghdoudi et Hakimi (2017) sur les
déterminants du risque de liquidité dans les banques tunisiennes, une relation négative entre le
risque de liquidité et la capitalisation d’une banque. L’explication qui sous-tend de cette
relation est la suivante : Un niveau élevé de fonds propres est un signe positif pour la solidité
financière du marché des banques. Toutefois, une banque fortement capitalisée par rapport à
une banque faiblement capitalisée n'a pas besoin d'emprunter pour financer gardant ainsi un
niveau d'actifs liquides donnés. L'utilisation de son capital propre pour financer un projet
indique au marché que la banque est très confiante dans ses projets.

43
Petria et al. (2015) ont examiné la relation entre la capitalisation des banques et la liquidité
des banques commerciales dans les pays d'Europe centrale et orientale sur la période 2004-
2011. Ces auteurs suggèrent que les actifs liquides apportent de faibles rendements. Ils
montrent que les mesures adoptées par les autorités de régulation et de supervision ont un
impact négatif sur la liquidité des banques.

Akhtar et al. (2011) et Iqbal (2012) montrent que le ratio d'adéquation des fonds propres a un
impact positif et significatif sur le risque de liquidité des banques islamiques et
conventionnelles. D'autre part, un capital important signifie que les banques ont un capital
important, ce qui signifie que le capital peut être utilisé pour couvrir leurs échéances et la
banque aura moins de difficultés ou dans une condition risquée.

Plusieurs auteurs ont distingué que les banques les plus performantes sont celles qui
parviennent à maintenir un niveau élevé de capitaux propres par rapport à leurs actifs,
(Bourke (1989), Berger (1995), Liu et al. (2010), Naceur et al. (2010) et De Jonghe (2010))les
principales explications avancées par les auteurs sont :

 Un niveau élevé de fonds propres réduit le risque (de faillite) encouru par les
banques.Elles peuvent donc se permettre, pour maintenir le même niveau de risque,
d'investir dans des actifs plus risqués avec un rendement attendu plus élevé. Il en
résulte une meilleure performance.
 Outre le coût inférieur de la dette, une banque fortement capitalisée, par rapport à une
banque faiblement capitalisée, n'a pas besoin d'emprunter autant pour financer un
niveau donné d'actifs.

 H3 : Capital bancaire a un impact significatif sur la Performance Bancaires

Section 4 : Les crises


Le mot crise désigne une période de temps, un phénomène critique au cours duquel des
décisions doivent être prises pour faire face à des changements majeurs. Une crise est une
situation intolérable et inattendue qui constitue une menace pour un système. Elle peut se
produire dans n'importe quel environnement. Elle peut avoir lieu dans un temps court, mais
aussi dans un temps long. Une crise est le résultat d'un événement destructeur. Les
conséquences d'une crise sont diverses et peuvent toucher différents domaines.

44
1. La crise de subprime :
1.1. Chronologie de la crise financière de 2007 :

La crise financière mondiale de 2007-2008 est une crise financière marquée par une crise de
liquidité et parfois de solvabilité, tant au niveau des banques que des États, ainsi que par une
pénurie de crédit pour les Banques et les entreprises. Elle a débuté en juillet 2007 et a été
déclenchée par le dégonflement des bulles de prix (notamment la bulle immobilière
américaine des années 2000) et les pertes importantes des institutions financières causées par
la crise des subprimes.

En fait, l'une des principales causes de la crise de 2007 a été la mauvaise gestion des risques
de titrisation, qui a conduit à l'éclatement de la bulle immobilière américaine, à la perte de
confiance et à une méconnaissance de la gestion des risques.

Avec la chute des prix de l’immobilier et l’abondance des logements sur le marché, les
banques ont également choisi de "vendre les propriétés saisies à des prix dépréciés, mais en
préférant le faire bien par bien, plutôt que de brader des lots entiers de logements, souligne
Dan Teclaw, analyste de Standard and Poor’s.

Pour lui, cependant, les banques ne sont plus à l'abri d'un ralentissement de l'économie.
"Compte tenu de la faiblesse de l'économie et du chômage qui reste autour de 9,5%, les
portefeuilles de prêts immobiliers enregistrent davantage de défauts" depuis juillet.

L'augmentation des prêts hypothécaires à risque :


Partant du principe que les prix de l'immobilier ne peuvent qu'augmenter aux États-Unis, les
banques multiplient le nombre d'approbations de prêts, notamment pour les subprimes : des
prêts qui peuvent être accordés à des personnes présentant un risque élevé de défaillance.
Elles se couvrent via le système hypothécaire, qui stipule qu'en cas de défaut de paiement d'un
prêt immobilier, le créancier pourra se rembourser par la saisie et la revente du bien. De plus,
les crédits accordés par les banques sont dits " rechargeables ".

En effet, plus la valeur du patrimoine de l'emprunteur s'accroît, plus sa capacité d'endettement


est réévaluée à la hausse. De plus, les taux d'intérêt pratiqués au début du remboursement sont
très bas, et ne s'accroissent qu'après quelques années d'endettement.

Cependant, les augmentations répétées des taux d'intérêt par la Réserve fédérale (de 2,25 % en
décembre 2004 à 5,25 % en juin 2006) ont rendu difficile le paiement des mensualités des
prêts hypothécaires pour les ménages à risque. En effet, il existait différents types de prêts

45
subprimes tels que les prêts à taux fixe, les prêts à taux variable et les prêts sans intérêt. Une
augmentation du taux directeur entraîne donc une augmentation des taux d'intérêt pour les
institutions financières et donc une augmentation de la demande de paiements mensuels pour
les ménages dont les prêts étaient basés sur le taux des fonds fédéraux. La forte hausse des
prix des logements au début des années 2000 a permis à certains ménages de vendre leur
maison ou de refinancer des prêts hypothécaires qu'ils avaient déjà pour rembourser ces prêts,
mais au plus fort de la hausse, ces options n'étaient plus disponibles car la demande sur le
marché du logement a chuté, accroissant les taux de perte pour les prêteurs et les investisseurs
(Duca, 2013).

Fannie Mae et Freddie Mac ont subi des pertes importantes et ont été saisis par le
gouvernement fédéral à l'été 2008. Le nombre de prêts à haut risque ainsi que les prêts à faible
risque étaient en chute libre, ce qui a encore réduit la demande, car les saisies immobilières se
sont accrues avec l'offre de maisons sur le marché immobilier américain (Duca, 2013).

La politique de la Réserve fédérale :


En 2003-2004, la banque centrale américaine a voulu donner un coup de pouce à la croissance
de l'économie américaine, notamment après les attentats du 11 septembre et la crise de la
bulle Internet. Pour ce faire, elle a fortement abaissé ses taux directeurs (à 1%). Cette
politique incitative a provoqué une forte augmentation de la demande de crédits immobiliers,
à laquelle les banques ont répondu favorablement. Mais la FED a soudainement augmenté ses
taux à plus de 5% en 2006.

1.2. Réformes prises par la Federal Reserve :

Afin de réduire l'ampleur de la Grande Récession, la FED a décidé d'intervenir pour soutenir
des institutions autres que les banques conventionnelles.

La FED a agi comme un prêteur de dernier recours pour certaines institutions en mettant en
place des programmes de soutien et de protection contre les pertes d'actifs spécifiques. Ces
programmes étaient destinés à des marchés spécifiques où les pressions provoquaient une
hausse des taux d'intérêt. Ces programmes comprennent :

-Primary Dealer Credit Facility (PDCF) qui permettait au primary dealer de se qualifier pour
un crédit. Établis en mars 2008, ces prêts étaient garantis par des sûretés qui dépassaient la
valeur des prêts consentis. Le programme a pris fin le 1er février 2010 ;

46
- Term Auction Facility (TAF) permet aux institutions de dépôt financièrement saines de
recevoir des fonds par le biais d'un système d'enchères administré par la Federal Reserve
Bank of New York (FRBNY) et subventionné par les 12 banques fédérales. Le programme a
été annoncé le 12 décembre 2007 et la dernière enchère a eu lieu le 8 mars 2010 ;

- Term Security Lending Facility (TSLF) a été créé en mars 2008 pour atténuer les pressions
sur les liquidités auxquelles sont confrontés les primary dealers. Ces négociants ont la
possibilité d'emprunter des bons du Trésor relativement liquides pour une période d'un mois
contre une garantie (généralement des actions moins liquides). Ces emprunts ont été effectués
par le biais d'enchères.

Par ces programmes, la FED entendait soutenir et promouvoir le bon fonctionnement des
marchés et des institutions financières pendant la crise économique de 2007, afin de faciliter
l'accès au financement des ménages et des petites entreprises et de contribuer ainsi à la reprise
de l'économie.

1.3. Impact de crise Subprime sur le secteur financier et la performance


bancaires :

Les études sur l'impact de la crise financière actuelle sur la performance des banques ne sont
pas nombreuses, mais il convient d'en mentionner les principales

Depuis que la crise a conduit à la faillite de nombreuses grandes banques mondiales en 2008,
les gouvernements ont mis en place un plan de recapitalisation à grande échelle. Ils craignent
avant tout un effondrement complet du système bancaire qui pourrait conduire à la faillite des
États et à une crise sociale majeure. Des centaines de milliards d'euros et de dollars ont été
injectés dans les banques pour leur permettre de survivre à la crise. Les Etats voient alors leur
dette exploser. Les banques ont également été soumises à de lourdes amendes pour leur
implication dans la crise : près de 345 milliards de dollars ont été payés entre 2009 et 2017,
notamment par les grandes banques américaines. De nouvelles réglementations ont également
été mises en place pour éviter d'autres crises de cette ampleur. La crise, qui était au départ une
crise financière, est devenue une crise économique.

Jiménez et al (2007) diffèrent des études précédentes en ce qu'ils se concentrent sur le marché
bancaire espagnol et considèrent le ratio de prêts non performants comme un indicateur
d'instabilité et l'indice de prêts non performants comme un indicateur de concurrence. Ce
dernier représente la capacité de la banque à augmenter les prix au-dessus de son coût

47
marginal. Ces travaux montrent que l'accroissement de la concurrence a affaibli le système
espagnol.

Xiao (2009) étudie le cas de la France, mais pas d'un point de vue microéconomique, comme
nous le faisons dans cet article, mais d'un point de vue macroéconomique : comment la
performance des banques françaises, considérées comme un ensemble homogène, a-t-elle été
comparée à celle des autres pays ?

Les performances des banques françaises, considérées comme un ensemble homogène, par
rapport à la performance des banques en Europe. L'auteur soutient que si les banques
françaises n'ont pas été épargnées par la crise, elles ont la crise, elles ont su bien rebondir,
notamment grâce à la structure du système réglementaire et à la structure du système
réglementaire et à l'organisation de leurs activités.

Millon Cornett et al. (2010) étudient la performance et les structures de gouvernance des
banques américaines cotées en bourse avant et pendant la crise financière. Les banques cotées
en bourse avant et pendant la crise financière. Ils constatent que, quelle que soit leur taille,
toutes les banques ont connu une baisse de performance pendant la crise. Ils notent cependant
que les plus grandes banques ont subi les plus grandes pertes.

Enfin, une étude de Dietrich et Wanzenried (2011) analyse la performance de 372 banques
suisses sur la période 1999-2009. Les auteurs ont cherché à isoler l'impact de la crise
financière sur la performance des banques, et pour ce faire, ils ont étudié ces banques sur deux
périodes distinctes : 1999-2006 et 2007-2009. Qui ont distingué que les banques dont le
capital d’administration était le plus proche des actionnaires ont aussi connu les plus grosses
pertes. Ainsi, les banques dont le ratio Tier 1 et le niveau des dépôts étaient les plus élevés à
la fin de 2006 ont réussi à générer des rendements beaucoup plus élevés que les banques dont
le bilan était plus risqué.

H4 : La crise Subprime a un impact significatif sur le secteur financier et la


performance bancaires.

2. La crise sanitaire du Covid-19 :

Après les grandes crises économiques de 1929 et 2008, 2019. Cette dernière a été causée par
l'épidémie de Covid-19 et le confinement sanitaire jugé nécessaire dans la plupart des pays du
monde. Une crise économique et financière qui a touché toutes les industries, y compris la
banque.
48
2.1. Chronologie de la crise du Covid-19 :

La crise sanitaire du COVID-19 a été causée par une mutation d'un virus existant connu des
scientifiques, les taux de mortalité soient généralement faibles pour cette maladie, estimé à
environ 5% au début de la crise en mars 2020.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la pandémie de Covid-19 a pour origine la


République populaire de Chine. Le premier patient diagnostiqué (patient zéro) est identifié le
1er décembre 2019. L'alerte est lancée le 31 décembre 2019, avec l'annonce de cas de
pneumonie virale de cause inconnue par la Commission municipale de la santé de Wuhan.

Le premier cas hors de la République populaire de Chine est enregistré en Thaïlande le 13


janvier 2020 lançant une série d'enquêtes pour déterminer l'existence d'une transmission
interhumaine, les voies de transmission, les sources d'exposition et s'il existe des cas
asymptomatiques non détectés.

Selon l'OMS, au 13 mars 2020, l'Europe est devenue l'épicentre de la pandémie et compte
plus de cas et de décès signalés que le reste du monde, à l'exception de la République
populaire de Chine. Le 17 mars 2020, la France a introduit une interdiction de voyager, ceci a
été fait par les médias en utilisant le terme de confinement et dans toute la région pour
combattre cette propagation alarmante du SRAS-CoV-2. Plus de 50 pays ont ensuite introduit
cette mesure pour réduire la vitesse de transmission de la nouvelle maladie à coronavirus.

La crise sanitaire a entraîné la fermeture de nombreux commerces dits non essentiels et la


mise en place du télétravail dans le monde. Par conséquent, le gouvernement doit recourir à
des politiques budgétaires pour aider les PME, les institutions financières et donc la
population.

Durant cette période, une baisse importante des liquidités a été observée sur les marchés
bancaires. Ces derniers ont connu une baisse importante à la suite de cette crise. Par
conséquent, on a un risque de liquidités, ainsi qu’il Ya un risque total sur le secteur financier

2.2. Réformes économiques prises par la Federal Reserve :

Les États-Unis ont été particulièrement touchés par la crise sanitaire. En effet, après la
découverte du premier cas en janvier 2020, le nombre de nouveaux cas a explosé. En mars,
avril et septembre de la même année. La troisième vague qui a débuté en septembre s'est
poursuivie jusqu'en janvier 2021.

49
. En France durant la période de mars jusqu’ à novembre 2020, les autorités ont mis à la
disposition de la population 180 milliards d'euros supplémentaires pour faire face à la crise
qui ont ajouter de 327 milliards d’euros qui avaient déjà été débloqués et qui étaient alloués
entre autres aux banques en tant que garanties pour les prêts.

La pandémie a touché la région MENA massivement comme toute autre région du monde.
Pour atténuer les effets néfastes de la pandémie, Quelques pays de la zone mena ont
suggérons certaines mesures immédiates qui peuvent être prises, comme un fonds public pour
soutenir le système de santé, un soutien financier aux particuliers et aux PME. Un soutien
financier aux entreprises afin de prévenir les pertes d’emplois et les mises à pied, et
l’assurance de liquidités sur les marchés intérieurs afin d’éviter la pénurie de liquidités.

La forte résurgence des cas à l'automne 2020 a entraîné une augmentation substantielle de
l'indice de rigueur, notamment en Jordanie et en Tunisie au quatrième trimestre 2020. Les
mesures de confinement de la Jordanie, les plus sévères parmi les quatre pays, étaient bien
supérieures à la moyenne mondiale. À l'exception d'un bref assouplissement de début février à
début mars, les restrictions de la Jordanie sont restées élevées jusqu'en avril 2021. La Tunisie
a maintenu des restrictions relativement strictes jusqu'en février 2021, s'est assouplie de
février à avril, puis a affiché un indice de rigueur plus élevé de mai à août 2021, date à
laquelle les cas ont à nouveau bondi. Le Maroc a maintenu un indice de rigueur relativement
élevé jusqu'au deuxième trimestre 2021 (supérieur à celui de la Jordanie ou de la Tunisie
jusqu'en mai 2021), a assoupli les restrictions de mai à juillet 2021, puis les a resserrées en
août 2021, lorsque les cas ont refait surface. L'Égypte a maintenu un indice de rigueur
relativement stable jusqu'en octobre 2020, puis a progressivement réduit les restrictions
jusqu'en septembre.

2.3. Impact de crise sanitaire sur le secteur financier et la performance


bancaire :

L'intérêt des chercheurs financiers pour les impacts du Covid-19 sur les marchés bancaires
augmente rapidement.

Gourinchas et al. (2020) montrent qu'en l'absence de soutien public, le taux d'échec des PME
peut être très élevé, même dans les pays riches. Les contraintes structurelles pré-pandémiques,
le faible accès au crédit et la faiblesse du soutien gouvernemental sont à l'origine de l'impact
négatif disproportionné de la pandémie en Afrique sub-saharienne (Aga et Maemir, 2021) et
dans la région MENA (Krat et al., 2021).

50
En se basant sur une base de données de 34 pays, Dans la zone MENA, Bundervoet et al.
(2022) montrent que la rigueur de la distanciation sociale au niveau du pays est positivement
et significativement corrélée aux pertes d'emplois. En utilisant une base de données sur 77
pays, Ashraf (2020) constate que les mesures d'endiguement de Covid ont un impact négatif
et significatif sur les rendements boursiers.

Bachas et al. (2021) mettent en évidence un impact négatif sur les revenus des entreprises
formelles au Honduras, en particulier les petites entreprises.

Webster et al. (2022) obtiennent des résultats mitigés sur l'impact des restrictions
gouvernementales. Alors que les restrictions sur le maintien à domicile et les interdictions de
transport public ont l'impact négatif attendu sur les ventes des PME, la fermeture des lieux de
travail a un impact positif inattendu. Au niveau sectoriel, Chen et al. (2020) soulignent l'effet
négatif de la rigueur sur les rendements boursiers des entreprises américaines dans le secteur
du tourisme et des loisirs, tandis que Alfonso C et al. (2021) montrent un effet positif des
mesures de confinement de Covid dans le secteur du commerce électronique.

Li et al. (2021) ont étudié l'effet de la pandémie COVID-19 sur la performance des banques et
le risque lié à l'utilisation de sources de revenus autres que les intérêts. Leurs résultats
suggèrent que les sources de revenus hors intérêts sont positivement liées à la performance
des banques mais inversement liées au risque. Ces résultats sont cohérents avec une approche
de diversification de portefeuille bénéfique pendant la pandémie pour les banques qui
s'étendent au-delà des sources de revenus traditionnelles de prêt.

De même, Ihrig et al (2021), se concentrent dans leur travail sur l'incertitude concernant
l'impact économique de cette pandémie qui a fait monter en flèche la volatilité, atteignant
parfois des niveaux jamais vus pendant la crise financière mondiale en raison de l'incertitude
concernant l'impact économique de cette pandémie. En raison de cette volatilité accrue, la
liquidité a fortement diminué.

D’où Tous ces indicateurs affectent un effet sur la performance bancaire avec l’impact de la
variation de la rigueur des mesures de confinement COVID-19 et de leur volatilité sur les
performances des entreprises.

Nous aimerions donc savoir si cette crise sanitaire soudaine a eu des répercussions sur la
Performance bancaires. A cet effet, on suppose que :

H5 : La crise du Covid-19 a un impact significatif sur la performance bancaire.

51
CONCLUSION

Chapitre 3 : La validation
empirique et l’analyse des
résultats de la région
MENA

52
INTRODUCTION

Après la conception et la présentation théorique des variables explicatives et de leur impact


sur la performance bancaire, il sera nécessaire d'appuyer cette étude par des investigations
empiriques plus précises afin d'évaluer et de tester la validité des hypothèses et des analyses
envisagées.

Dans ce contexte, il est nécessaire d'examiner si ces variables ont un impact significatif sur la
performance bancaire. L'objectif de ces études est donc non seulement d'expliquer les
hypothèses posées dans les études théoriques, mais aussi de tester les propositions
d'hypothèses avancées dans les recherches théoriques.

Par conséquent, il est nécessaire d'identifier dans la première section les variables explicatives
et d'expliquer, puis dans la deuxième section il convient de présenter la méthodologie suivie
ainsi que l'outil de recherche adopté et les échantillons sélectionnés pour le développement de
l'étude empirique, et enfin, la troisième section est consacrée aux interprétations des résultats
collectés pour atteindre nos objectifs de recherche.

53
Section 1 : Identification des variables explicatives et à expliquer
Nous trouvons dans cette section 3 parties, Premièrement nous identifions les variables
explicatives. Deuxièmement nous décrivons les variables à expliquer, et enfin nous identifions
les variables de contrôle.

1. Identification des variables explicatives :

Nous identifions dans cette partie les variables explicatives qui peuvent être utilisées pour la
performance bancaires.

1.1. Liquidité :

La liquidité reflète la capacité d'une banque à remplir ses obligations à l'échéance et au


moindre coût, réellement, toutes les banques cherchent à être liquides pour minimiser leur
risque de liquidité. Néanmoins, le montant des liquidités détenues par une banque peut
affecter sa rentabilité, Par conséquent, les banques ayant un niveau élevé d'actifs liquides
devraient Plus Puissant durant les périodes de crises.

On peut mesurer la liquidité Par deux Ratio :

1.1.1. Le ratio de liquidité de court terme :

Le ratio de couverture du risque de liquidité (LCR) a pour but d'obliger les banques à détenir
suffisamment d'actifs liquides pour faire face à une sortie nette de liquidités pendant une
période de 30 jours, sur la base d'un scénario défini par les autorités de surveillance. Selon la
définition des autorités de surveillance bancaire du comité de Bâle III, le LCR est équivalent
au ratio de couverture du risque de liquidité des banques depuis la crise mondiale.

Ce ratio sera calculé conformément à la circulaire aux banques n° 2014-14 relative au ratio de
liquidité du 10 novembre 2014 de la Banque Centrale de Tunisie.

1.1.2. Ratio de risque de liquidité (Ratio de transformation) :

Est un indicateur clé pour mesurer la dimension structurelle du risque de liquidité des banques
liée à la transformation des échéances et à l'inadéquation entre les ressources et les emplois et
est largement utilisé dans la littérature économique et financière. Le ratio LTD mesure la

54
couverture des prêts par un financement stable, généralement les dépôts des ménages et des
sociétés non financières. Lorsque les prêts dépassent la base de dépôts, les banques sont
confrontées à un déficit de financement pour lequel elles doivent accéder au marché
monétaire. Un déficit de financement important implique une forte dépendance à l'égard des
financements du marché, qui sont plus coûteux que les financements provenant de ressources
stables (dépôts), reflétant ainsi une exposition accrue au risque de liquidité.

1.2. Capital :

Le capital des banques est une variable qui est mesurée par le rapport entre le capital et le
total des actifs pondérés par les risques. En effet, les fonds propres constituent une source de
financement pour ces institutions, et accroissent ainsi leur capacité d'investissement.

L’impact du risque de liquidité sur la performance des banques pendant les crises bancaires
est moins grave pour les banques ayant un capital plus élevé avant et après la crise.

1.3. Volatilités :

La volatilité est une mesure de la variabilité d'une variable donnée et est associée au risque.
Elle est également un critère de vulnérabilité, qui est elle-même le risque pour un pays d'être
durablement affecté par des facteurs exogènes et imprévus, et qui est le résultat de trois
facteurs, à savoir les chocs exogènes, l'exposition à ces chocs et la faible résilience.

1.4. Crises :

Elles sont définies comme des fléaux, qui peuvent être causés par différents agents
pathogènes (l'accélération récente des voyages et le développement du transport aérien ont
accru la propagation de nouvelles épidémies).

La crise financière de 2007 a commencé sur le marché immobilier américain, puis s'est
étendue au marché du crédit à risque et a atteint les marchés boursiers et bancaires avec une
crise de liquidité.

De plus, la crise sanitaire actuelle, COVID-19, a déclenché une crise économique avec une
forte instabilité financière à partir du 8 décembre 2019.

2. Identification des variables à expliquer :

55
3. Variables de contrôle :

Notre étude de la relation qui peut exister entre le risque de liquidités et la performance
bancaires qui peut être influencée par quelques variables de contrôle.

Pour résumer cette section, nous présentons le tableau ci-dessous pour récapituler la liste des
variables à utiliser :

Tableau 1: Les variables utilisées pour notre étude

DROA
Variable à expliquer

Liquidité

CAPITAL

Variables explicatives DASSETS

Volatilité

Crises

DZSCORE
Variables de contrôle bancaire
HHI

Section 2 : Démarche méthodologique et validation empirique

1. Présentation du modèle Panel :

Les données de panel font référence à des méthodes statistiques équivalentes à l'étude de piles
d'observations sur des groupes d'individus, permettant l'attribution de caractéristiques
longitudinales (Ben Noamene, 2009). En fait, la dimension à deux panels présente des
avantages importants par rapport aux autres types de données, séries chronologiques et coupes
transversales (Sevestre, 2002).

Contrairement aux séries chronologiques et aux coupes transversales, les données de panel
permettent d'étudier simultanément la dynamique comportementale et l'éventuelle
hétérogénéité à l'aide de techniques d'empilement. De plus, son application permet également

56
d'étudier les effets sur les comportements individuels tant que les caractéristiques
inobservables de l'individu restent stables dans le temps, enrichissant ainsi les résultats
(Sevestre, 2002).

Nous tentons d’étudier la relation entre risque de liquidité, ROA et l’quiddités bancaire tout
en contrôlant d’autres variables qui influencent sur la performance bancaire en utilisant le
logiciel « Eviews10 ».

2. Echantillon :

Nous considérons un échantillon de 162 banques conventionnelles et islamiques de plusieurs


pays de la région MENA pendant la période entre 2000 et 2021. Comme il n'existe pas de
définition uniforme pour cette région, nous adoptons dans notre travail sur 6 pays à savoir :
l’Egypte, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Koweït, Qatar, Tunisie. Nous soustrayons
l'Algérie, Djibouti, l'Irak, l'Iran, Israël, les Territoires palestiniens, Malte, la Mauritanie, le
Soudan, la Somalie, la Syrie, la Turquie, le Yémen, le Bahreïn, la Jordanie, le Liban, le
Maroc, et Oman, car ces pays ne disposent pas de données suffisantes et souffrent de plusieurs
problèmes macroéconomiques qui peuvent biaiser les résultats.

Le choix de la région n'est pas arbitraire et, outre les liens géographiques et les similitudes
culturelles, la région partage des similitudes dans les conditions économiques et les cadres
institutionnels suite à la propagation d'une instabilité croissante et au déclenchement de
révolutions en Tunisie et dans d'autres pays de la région.

Les données proviennent de plusieurs sources : à savoir la Banque mondiale, Data Stream, et
FRED Economic Data.

3. Spécification du modèle

Ainsi les modèles que nous allons estimer se présentent comme suit :

∆ ROAi , t= β 0+ β 1 Liquidityi , pre−t ×CF + β 2 Liquidityi , pre−t ×CS +B 1 Yi , pre−t+ τt + εi ,t


∆ ROAi , t=η 0+η 1 LiqRiski , pre−t × BCt +η 2 LiqRiski , pre−t × MCt +η 3 LiqRiski , pre−t × NTt +η 4 LiqRisk

Section3 : Présentation et analyse des résultats du modèle


Dans cette section, nous analysons la relation entre

57
Tout d’abord on commence par tester l’effet fixe et l’effet aléatoire dans le modèle. Pour cela,
on fait recours au test d’Hausman (1978) qui permet de faire un choix entre le modèle à effets
fixes et le modèle à effets aléatoires qui permettent de prendre en compte l’hétérogénéité des
données.

Les tests de spécification

Test de Fisher :

Effects Test Statistic d.f. Prob.

Period F 0.813473 (20.86) 0.28615


Period Chi-square 7.384820 20 0.09431

La probabilité de ce test est inférieure au seuil retenu (alpha= 5%) le modèle à un absence
d’effets fixes.

Tableau 2: Test d’Hausman


Correlated Random Effects - Hausman Test
Equation: EQ02
Test period random effects

Chi-Sq.
Test Summary Statistic Chi-Sq. d.f. Prob.

Period random 0.904322 7 0.9962

La probabilité de ce test est Supérieure au seuil retenu (alpha= 5%) le modèle à effets
aléatoires

58
Conclusion :

CONCLUSION GENERAL :
Nous avons souhaité, au cours de ce mémoire, combler un manque dans la littérature existante
sur les performances des banques de comprendre les différences de performance entre les
banques de la zone MENA pendant la crise financière et la crise sanitaire. Pour cela, nous
avons sélectionné 162 banques.

Pour les quelles nous avons réuni des données sur toutes les variables qui, au regard de la
recherche, pouvaient avoir un impact sur les performances. A partir de ces données, nous
avons été capable de dresser un portrait de la banque de détail qui réussit malgré la crise, et à
comprendre comment les variables inhérentes aux banque, que l’impact du risque de liquidités
sur la performance bancaire

Après avoir présenté les concepts théoriques liés au risque de liquidité, nous nous sommes
concentrés sur l’étude empirique de l’impact de risque de liquidité sur la performance
bancaire. Notre étude porte sur un échantillon composé de 6 de la zone MENA allant de 2000
jusqu’à2021. Nous avons choisi la rentabilité des actifs (ROA) comme mesure de
performance.

Sur le plan théorique, nous avons préalablement L’activité générale d’une banque et la notion
de liquidité et la stratégie des performances dans le chapitre 1 .

Nous avons poursuivi notre travail en analysant Le risque de liquidité et la relation entre le
risque de liquidité et ROA Dans la région MENA (chapitre 2). A cet effet, nous avons traité,
de manière approfondie, deux équations de Modèle GMM.

La littérature qui existe sur risque de liquidité présente toutefois un inconvénient qui est la
non prise en compte des effets sur la performance bancaire durant les période de crise .

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Bibliographie

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Annexe

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