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Université de Carthage
Institut Supérieur de Gestion de Bizerte
Du Master Professionnel
En
INGENIERIE FINANCIERE
Encadré par:
Le présent mémoire n’aurait pas été réalisé, sans la contribution de nombreuses personnes à
qui nous témoignons nos vives sincères remerciements et reconnaissances.
Mes premiers remerciements vont à Dieu, créateur de toutes choses, pour son souffle et tous
ses innombrables bienfaits.
J’ai l’honneur et le plaisir de présenter ma profonde gratitude et mes vifs remerciements à mon
encadrant Mr Moez Cherif pour sa précieuse aide, ses orientations et le temps qu’il m’a accordé
pour mon encadrement.
Mes sincères remerciements vont aussi aux membres du jury qui ont eu l’amabilité d’accepter
de consacrer un peu de leur précieux temps pour lire et évaluer ce travail ainsi que tous le corps
professionnel de l’institut ISG Bizerte.
Je souhaite aussi exprimer tous mes remerciements à Mme Wided Jemili, chef d’agence BNA
Bizerte et son équipe : Mr Mahjoub el May, Mme Amel Sahbani et Mr Aymen shaiek pour m’avoir
m’accueillir au sein de l’agence durant la période de mon stage pratique.
Je remercie également tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à l’achèvement de ce
travail.
Dédicace
A celle qui m’a arrosé de tendresse et d’espoirs à la source d’amour incessible, à la mère des
sentiments fragiles qui m’a bénie par ces prières ma mère.
A ma chère sœur qui n’a pas cessée de me conseiller, encourager et soutenir tout au long de
mes études.
A toute ma famille et mes amis et a tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour que ce
travail soit possible je vous dis merci énormément.
Sommaire
Annexes
A l’instar des autres pays, l’activité bancaire en Tunisie est en mode évolutif. En effet,
L’économie tunisienne est constituée majoritairement de petites et moyennes entreprises
(PME). Ces PME manquent clairement de soutien financier étant données qu’elles sont des
entreprises à faibles capitaux. Pour assurer la croissance et la poursuite des activités, ils ont
besoin d’un financement extérieur. C’est les banques qui viennent généralement au secours de
ces entreprises en fournissant à ces dernières des capitaux pour financer leurs cycles
d’exploitations et d’investissements et pour améliorer et consolider la santé financière de
celle-ci. Avec l’arrivé de la mondialisation le système bancaire tunisien doit améliorer son
activité traditionnelle d’intermédiation entre les agents à excédant de ressources et les agents à
déficit de financement. Pour la simple et unique raison, la Tunisie a été obligée de mettre en
œuvre des programmes et des réglementations rigoureuses portant sur les conditions de
pérennisation du système bancaire. Elle établit alors des réformes financières et économiques
afin de permettre au secteur bancaire d’être performant et en harmonie avec cette transition.
La vague de changement qui affecte clairement l’activité bancaire a créé de ce fait un nouveau
contexte dans lequel les banques sont confrontées à des nouveaux défis.
En effet, l’activité bancaire représente pour la Tunisie une source indispensable pour le
financement de l’économie, les banques sont au carrefour de collecte de l’épargne et d’octroi
de crédits. La contribution de ces principales institutions financières tient une place
prépondérante et joue un rôle central, primordial et indéniable dans le développement
économique. Elles orientent les ressources passives vers les emplois créateurs de richesses.
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Introduction générale
L’annonce de la problématique :
« Chaque banque a sa particularité et son point en plus par rapport aux confrères ». Cette
affirmation nous incite à choisir le thème de notre mémoire « Analyse comparative et mesure
de la performance d’un établissement bancaire : Cas de la Banque Nationale Agricole »
La Banque National Agricole est une banque qui a des potentiels de performance qu’on peut
très bien exploiter. C’est une banque publique soutenue financièrement par l’Etat. La finalité
principale de cette banque c’est satisfaire l’intérêt général de sa clientèle. Au cours de ces
dernières années, elle a connu des progrès notables et elle a collecté les fruits de son vaste
plan de transformation lancé depuis l’année 2015. Durant cette même période, le ministère
des finances en accord avec la BCT a lancé des opérations de full-audit pour les trois banques
publiques tunisiennes à savoir la BNA, la STB et la BH. Ces opérations permettent de
déterminer les points forts et les points faibles de chaque banque et définir en conséquence un
programme de restructuration particulier à chacune d’elles. Ces mesures prises par les full-
audit ont conduit à la recapitalisation des deux banques publiques à hauteur de 867 MD : une
enveloppe de 757 MD a été consacrée à la STB et une somme de 110 MD a été allouée à la
BH afin de respecter les ratios prudentiels édictés par la BCT, restituer la rentabilité des
banques , rééquilibrer le financement des activités , normaliser le coût du risque et retrouver la
profitabilité dans les meilleurs délais. Cette recapitalisation fait partie d’une loi votée par le
parlement tunisien.
Grâce à ses réformes lancées par le gouvernement pour assainir le secteur financier et relancer
la croissance, les trois banques publiques ont pu réaliser des résultats conformes à leurs
objectifs fixés. La BNA a même surperformé par rapport à son business plan. Alors il est
2
Introduction générale
indispensable de réaliser une évaluation de la santé financière de ces institutions afin de leurs
permettre d’affiner leur système de gestion financière d’une part mais aussi d’éclairer les
investisseurs sur leur décisions d’entretenir des relations financière avec eux d’autres part.
Cette problématique ne saurait être comprise sans prendre le soin de démontrer l’importance
de chacun des éléments constitutifs du système de mesure de la performance des trois banques
La principale raison qui nous a poussés à choisir ce thème est le fait que la mesure de la
performance d’un établissement bancaire est un enjeu important et toujours d’actualité. Par
ailleurs, l’évaluation et le suivi de la performance d’une banque est une activité qui a pris de
plus en plus d’importance ces dernières années.
Ce mémoire permet d’offrir une illustration d’un sujet d’actualité mais aussi d’apporter des
éclaircissements sur les mécanismes d’analyse financière qui permettent d’évaluer la
performance bancaire. L’objectif central de notre sujet c’est de dégager les potentielles de
performance de la BNA par rapport à ses consœurs du secteur public la STB et la BH Bank
grâce à des divers méthodes d’analyses. Une telle étude vise à susciter chez les agents
économiques un intérêt pertinent et particulier qui permet de mieux tracer l’avenir du secteur
bancaire en maitrisant les tendances qui peuvent affectés la vie de chaque banque et en
3
Introduction générale
identifiant les facteurs clés de succès et d’échecs. Cette étude sert aussi comme un outil d’aide
à la décision pour les opérateurs économiques en optimisant le secteur en termes
d’opportunités et de menaces.
En vue de pouvoir atteindre nos objectifs et répondre à notre problématique, nous avons opté
pour une démarche méthodologique composée de deux niveaux d’analyse. Une étude
descriptive et documentaire qui nous a permis de définir les concepts de notre sujet et
d’analyser les données de mesures et de détermination de la performance des institutions
bancaires en fouillant la littérature, les ouvrages, les anciens mémoires, les articles etc. Et une
étude empirique qui nous a permis à travers l’étude des documents comptables et prudentiels
d’identifier les causes et les stratégies mises en œuvre par la BNA pour se maintenir sur le
marché bancaire tunisien et se distinguer de ses consœurs du secteur public en réalisant une
analyse comparative des indicateurs clés de la performance financière durant la période de
2017/2019 ,soit une durée de 3 exercices comptables consécutifs. Cette période a retenu notre
attention car en 2019 la BNA a fêté soixante ans d’existence avec une levée historique de
capital et un renforcement des fonds propres. L’année 2019 représente aussi la troisième
année de transformation de la BNA. Ce plan qui constitue la feuille de route pour cinq ans
(2016/2020) et qui vise à assurer la convergence aux standards internationaux.
Structure du travail :
Mis à part l'introduction et la conclusion, notre travail sera subdivisé en trois chapitres :
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Introduction générale
La première section traite dans un premier lieu, les différents aspects de la performance ainsi
que ses caractéristiques, ses dimensions, ses objectifs et son utilité. En second lieu, elle met
l’accent sur les principes et les difficultés de la mesure de celle-ci.
La troisième section quant à elle traite les différents déterminants de la performance tels que
la rentabilité bancaire, les méthodes et les outils de mesure susceptibles d’être utilisés pour
une meilleure évaluation de celle-ci ainsi que le diagnostic des risques.
Il présente en effet, une étude pratique consacrée à l’analyse des indicateurs de la performance
et de la rentabilité au niveau de la BNA. Au niveau de ce chapitre, nous allons présenter les
facteurs qui expliquent la performance de la BNA par rapport à ses confrères la STB et la BH
Bank. L’analyse de la performance de la BNA est basé principalement sur l’analyse de
l’équilibre financier en se focalisant sur les différentes postes du bilan et du hors bilan,
l’analyse de la rentabilité par la méthode des SIG et la méthode des ratios et enfin le
diagnostic des principaux risques inhérent de l’activité bancaire.
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Chapitre 1 : La Banque Nationale Agricole
Introduction :
Au niveau de ce chapitre, nous allons développer trois sections. Tout au long de la première
section, nous allons définir la banque et ses types. Ensuite, au niveau de la deuxième section
nous allons présenter la Banque Nationale Agricole, son évolution à travers le temps, ses
filiales ainsi que son organisation et enfin nous allons présenter l’agence BNA Bizerte, ses
produits et ses services et les tâches effectués durant la période du stage.
1. Fiche signalétique
Tableau 1: Fiche signalétique
Logo
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Email bna@bna.tn
2. Historique
1959 : La création de la Banque Nationale Agricole :
1969 : La conversion en banque universelle
1989 : Fusion par absorption de la BNDA :
- La banque a clôturé son sixième décennie avec une levée de capital historique. Durant le
premier semestre 2019 le capital a passé de 176 MD à 320 MD. C’est la plus important
levée de capital de l’histoire bancaire de la Tunisie.
- En suivant les changements comportementaux de ses clients et en poursuivant sa stratégie
de digitalisation, la banque offre une multitude de services via une application mobile
« BNA m-Banking » elle a aussi inauguré quatre espaces libre-service à Tunis, Bizerte,
Sousse et au centre commercial Azur City. Ces espaces conviviaux permettent
d’effectuer en self-service et en toute sécurité les opérations (de versement , de retrait, de
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
change ,de remise des chèques , de consultation de solde d’édition d’extrait etc…) sans
passer par les guichets.1
3. Vision
- Développer en toute sérénité une banque universelle et citoyenne avec une ambition de
croissance durable et rentable et une responsabilité sociétale valorisante.
4. Mission
- Promouvoir et accompagner les opérateurs économiques en leur fournissant les produits et
services les plus adaptés.
- Répondre aux attentes de sa clientèle privée en lui fournissant un réseau large et actif.
5. Valeurs
- Ethique et déontologie : Exercer ses activités tout en respectant l’intérêt de ses clients et
surtout avec déontologie.
- Professionnalisme : Son équipe est compétente et professionnelle.
- Développer la proximité relationnelle : La BNA à un objectif de vous offrir un accès facile
à des services de qualité. Fournir Des conseils personnalisés via les agences ou par
téléphone, et un accès permanent à vos comptes.
- S’engager : Servir les clients au plus proche de leurs besoins et aller au bout des
promesses font partie intégrante de l’engagement quotidien de la banque.
6. Actionnariat :
Tableau 2: Structure de capital de la BNA au 31/12/2019
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www.bna.tn
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
21,62%
7,41% 50,23%
6,42%
14,32%
7. Groupe BNA
La BNA est à la tête du « groupe BNA » composée de 19 filiales (dont la société mère) qui
sont divisées en plusieurs niveaux. Les principales activités de ses filiales sont :
L’intermédiation boursière
Le Placement collectifs en valeurs mobilière
La Gestion d’actifs
Le Recouvrement des créances
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
8. Chiffres clés
12 000 000
10 000 000
8 000 000
6 000 000
4 000 000
2 000 000
0
Encours dépôts Encours crédits Produits Charges Produits net bancaire
d'exploitation d'exploitation
bancaire bancaire
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
En 2019, l’encours des créances crédit, net de provisions et agios réservés, a atteint 10.447
MD contre 9.332 MD en 2018, enregistrant ainsi une augmentation de 11.9%.
Les dépôts de la clientèle ont enregistré, entre Décembre 2018 et Décembre 2019 une
augmentation de 737 MD , soit une croissance de 9.4%.
Les produits d’exploitation bancaire ont atteint 1.325 MD en 2019 contre 1.075 MD en
2018 , enregistrant une augmentation de 250 MD , soit un taux de progression de 23.2%.
Les charges d’exploitation bancaire ont enregistré une augmentation de 149 MD, passant
de 521 MD en 2018 à 670 MD en 2019, soit un taux de progression de 28.5%.
Le produit net bancaire s’est établi à 654 MD en 2019 contre 554 MD en 2018,
enregistrant ainsi une augmentation de 18.05%.2
9. Organigramme de la BNA
2 ème
Indicateurs d'activité trimestriels (4 trimestre 2020)
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Les Directions Régionales : La banque dispose des structures régionales et un réseau couvrant
tout le territoire tunisien : 16 Directions Régionales sont installées dans les chefs-lieux des
gouvernorats et ont pour missions principales :
L’assistance et l’encadrement des agences et des succursales.
La prospection commerciale.
Le contrôle, le suivi et le recouvrement des engagements de la zone.
le recouvrement des engagements.
La mise en œuvre de la politique de décentralisation a permis de déléguer à certaines
directions régionales des pouvoirs en matière de : gestion de trésorerie, de crédits
commerciaux industriels ou agricoles, opérations avec l’étranger etc…
Les agences : La BNA dispose un des plus dense résaux d’agences de la place. Plus de
180 agences et 4 espaces libre service réparties sur tout le territoirer de la république.
Celles-ci assurent :
La démarche commerciale.
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
BNA fournit également à ses clients des bureaux de change dans les principaux ports et
aéroports du pays. De ce faite elle confirme sa place en tant que banque de proximité.3
Pour profiter de tous ses avantages le stage de trois mois est effectué au sein de l’agence BNA
Bizerte qui est connue par son accueil chaleureux des stagiaires et son encadrement
professionnel tout au long de la période du stage.
Personnels Front Office : Qui traitent les opérations bancaires quotidiennes et ils sont en
contact direct avec la clientèle.
Personnels Back Office : Qui traitent les diverses opérations administratives et assure le
montage des dossiers.
L’agence est sous l'autorité d'un directeur ou un chef d'agence, lui-même dépendant
d'un directeur de réseau d'agences (régions, etc…)
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Document de référence BNA 2019
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Chef d'agence
Second
Les opérations de guichets : Pour faire face à la concurrence, les banques mettent
l’accent sur la qualité des services et des relations clients. Elles ont donc tendances à
choisir des guichetiers dynamiques, réactifs et accueillants car la qualité d’accueil compte
beaucoup pour la valorisation de l’image de la banque et la fidélisation des clients. Les
opérations effectuées par les guichetiers sont multiples :
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
3. Produits et services
Pour satisfaire au mieux sa clientèle et répondre à leurs besoin et leurs attentes La BNA offre
à ses clients qu'il s'agisse de particuliers ou d'entreprises sur l’ensemble du territoire une large
gamme de produits et services performantes.
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PFE : Les risques des crédits d’investissement élaboré par Safa ben Hassine et Nessrine Sahbani
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Les CSE versent des intérêts moins élevés que les obligations et les bons du trésor. Ils sont
exonérés d’impôt et peuvent être clôturés soit par le décès de son titulaire soit à sa demande
Compte épargne logement PEL(MALEK) : Permet à son titulaire d’obtenir un crédit à long
terme pour l’achat ou la construction d’un logement. Dès l’ouverture du compte le
souscripteur choisi le montant et la durée d’épargne
Compte épargne ménage PEM(FAREH) : Il vous permet de choisir un plan qui convient à vos
revenus pour la phase épargne et la phase remboursement. Cependant, l’octroi du crédit reste
soumis à la régularité des versements et à la parfaite constitution des garanties tel que la
domiciliation de salaire, l’assurance vie…
Phase d’épargne : (souscription effectué par l’un des parents) préciser les catégories
d’épargne et déterminer le montant de la bourse
Phase bourse : après l’inscription à l’université l’étudiant se présente pour l’ouverture d’un
compte et la demande d’une carte de retrait
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Article 728 à 724 du code de commerce
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Le solde du livret d’épargne sera divisé par 20 mensualités pour deux années scolaires
consécutives. Un ordre de virement permanent sera pris en charges et exécuté chaque début
du mois
Phase crédit : L’admissibilité à la phase crédit est subordonnée à la réussite pendant les deux
premières années universitaires. Le montant du crédit est relatif au plan d’épargne et ne peut
en aucun cas le dépasser l’étudiant peut bénéficier d’un crédit dont :
Phase remboursement : Elle commence deux ans après la date de la dernière tranche de crédit
a défaut le parent porte caution solidaire vis-à-vis de son enfant sera dans l’obligation de
régler les échéances du crédit
Les comptes spéciaux en devises ou en dinar convertible : Dédié pour toutes personnes
physiques ou morales de nationalité tunisienne ou étrangère, résident ou non résidant en
Tunisie disposant des revenus réguliers provenant de l’étranger.
Ce Compte est destiné à recevoir vos entrées d’argent en devises en toute sécurité et à
honorer vos dépenses en Tunisie ou à l’étranger, en dinars ou dans la devise de votre choix.
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
BNA mBanking : une application mobile disponible sur Android et IOS. A travers cette
application simple, sécurisée, et ergonomique, la BNA propose à ses clients une multitude
de services à distance et en temps réel.
BNA eBanking : une banque en ligne avec un accès sécuriser avec un login et mot de
passe fournis en agence.
BNA eBanking pro : cette application concerne les commerçants, les professionnels, les
petites et moyennes entreprises.
My BNA H24 : C’est une plateforme qui vous permet de gérer vos comptes à distance.
SMS Banking : BNA a toujours été soucieux de fournir aux clients plus de flexibilité et
de sécurité, donc en lançant le service SMS Banking elle améliore sa gamme de services à
distance et elle permet aux clients de recevoir et envoyer des SMS au bon moment pour
les informer de dernières transactions effectuées sur leurs comptes.
Cette panoplie d’applications facilite la tâche du client et réduit les opérations fastidieuses et
routinières. Elle offre un service bancaire simple, rapide, sécurisé et disponible 24h/24 et 7j/7
Les cartes de retrait et de paiement (les cartes VISA électron, VISA nationales et
internationales, les MasterCard, la carte SAFAR pour les allocations touristiques et la
carte de prestige VISA GOLD)
Les cartes prépayées (FIRST CARD, YOUTH CARD, SALARY CARD, BUSINESS
CARD…)
Les clients peuvent venir faire une nouvelle demande de carte, la renouveler ou l'annuler.
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Crédit PERSO : vous permet de répondre à vos besoins et faire face à vos dépenses courantes
(acquérir des meubles, préparation de mariages…)
Crédit AUTO : crédit sur mesure pour financer l’achat d’une voiture.
Crédit IMMO : Acquérir un terrain à usage d’habitation, acheter un logement neuf ou ancien,
construire ou aménager une maison.
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Bon nombre d’investisseurs se tournent vers cette alternative pour financer les projets
d’élevages, d’achat d’équipements et de matériel, d’achat de terrains et création de forages,
des puits de surface etc…
3.6 Bancassurance
LA BNA en partenariat avec les compagnies d’assurances (Assurance Maghrébia Vie et
CTAMA-MGA, assurance AMI) présente divers produits d’assurances :
L’assurance vie sur crédit : C’est une couverture d'assurance Temporaire Décès (TD),
Invalidité totale Absolue et Définitive (IAD), souscrite en garantie des crédits octroyés par
la BNA. En cas de sinistre (décès ou IAD du bénéficiaire du crédit) l’assurance prend en
charge le remboursement du restant dû du capital emprunté
SAFAR ASSUR : En partenariat avec AMI Assurance, la BNA vous assure lors de votre
voyage en vous offrant un package de services d’assurance et une couverture optimale
dans le monde entier.6
6
www.bna.tn
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Les opérations de money Gram : L’encaissement du mandat se fait sur simple présentation
de la carte d’identité et le numéro de référence. Le client remplit et signe la fiche de
renseignements. Au niveau de cette opération, je suis tenu de faire une recherche en ligne
et un questionnaire KYC (know your Customer) afin de lutter contre le blanchiment
d’argent et le terrorisme. Ensuite, à l’aide de l’application d’agence Smile je peux
imprimer le chèque de retrait.
J’ai eu de la chance d’effectuer les encaissements des chèques, donc il fallait s’assurer de
toutes les informations nécessaires sur le client la conformité de sa signature ainsi que son
cachet je procédais ensuite à la saisie sous le contrôle du caissier. J’ai participé aussi aux
travaux de fin de journée où il fallait confronter le solde comptable (SC) et le solde réel (SR)
Si SR est inférieur à SC on parle de déficit de la caisse
Si SR est supérieur à SC on parle d’excédent de la caisse
Ces tâches m’ont appris d’être prudente et vigilante elles m’ont permis d’être à l’écoute du
client et cela était très enrichissant. Ils m’ont permis de mieux développer mes connaissances
sur les activités bancaires en discutant avec les responsables au sein de l’agence.
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Chapitre I : La Banque Nationale Agricole
Conclusion :
Dans ce premier chapitre, il était question de présenter la BNA, son historique, ses
perspectives pour l’avenir, son organigramme ainsi que sa large gamme de produits et de
services conformes aux attentes de la clientèle qu’ils s’agissent des particuliers ou des
entreprises. Il était question aussi de présenter l’agence BNA Bizerte ainsi que tous ce que
nous avons appris tout au long de la période de stag
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Chapitre 2 : La performance des établissements bancaires
Introduction :
De nos jours, de nombreux concepts de gestion méritent une attention particulière de la part
des chefs d’entreprises, des analystes financiers et des partenaires bancaires de sorte qu’ils
font l’objet d’un examen minutieux et d’un suivi étroit. Parmi ces concepts de gestion, on
peut citer la performance qui est un concept qui débouche sur des divergences selon les
auteurs et les chercheurs qui l’ont traité. La performance est en effet, un terme polysémique
ou polythétique. Pour la simple et unique raison, la première section de chapitre sera
consacrée à clarifier et définir les différentes notions de la performance et sa mesure d’une
façon générale au sein des établissements bancaires. Nous éclaircira par la suite au niveau de
la deuxième section les notions fondamentales inhérentes à l’analyse financière et nous
présenterons aussi les différents outils d’analyse qui servent comme un point de repère dans le
cadre de procédures d’évaluation de la performance bancaire. La troisième section s’achève
par la présentation des déterminants ou bien les facteurs de la performance et par le choix de
méthodes d’analyse de rentabilité à adopter elle se termine par un diagnostic de l’ensemble
des risques qui peuvent affecté la rentabilité de l’activité bancaire. D’ailleurs, l’activité
bancaire est confrontée à de nombreux défis tels que la rude concurrence et les turbulences de
l’environnement économiques auxquelles la performance est très sensible. Il paraît donc
évident que seuls les banques qui pourront mieux tirer parti des opportunités et réduire les
menaces auxquelles elles sont confrontées réussiront.
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Chapitre II : La performance des établissements bancaires
1. Etymologie de la performance
4. La typologie de la performance :
5. Les caractéristiques de la performance :
8. La mesure de la performance :
9. Les objectifs de la mesure de la performance :
Afin de mieux comprendre cette notion nous proposons les définitions suivantes :
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Chapitre II : La performance des établissements bancaires
L’analyse financière est « une méthode de compréhension de l’entreprise à travers ses états
comptables. Méthode qui a pour objet de porter un jugement global sur le niveau de
performance de l’entreprise et sur sa situation financière actuelle et future.7 »
A partir de ces définitions on peut dire que l’analyse financière débouche sur l’entreprise un
diagnostic financier permettant de juger la santé financière en émettant un avis positif ou
négatif. Il s’agit en quelque sorte de « faire parler les chiffres » les investigations et les
conclusions permettent de détecter les différentes pathologies et de formuler des
recommandations pour assurer la viabilité et le redressement de l’entreprise.
7
A.MARION :« analyse financière »,4emeéd, DUNOD, Paris, 2007, p1
8
GRANDGUILLOT B et F, « Analyse financière », guahino éditeur, Paris, 2002, P 09.
27
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
L’analyse financière peut être utilisée en interne pour améliorer les performances financière
ou en externe pour se faire une idée de la situation financière d’un client, d’un concurrent etc.
Nous pouvons distinguer les objectifs internes et externes de l’analyse financière comme suit :
A partir des objectifs internes et externes, on peut dire que l’objectif global de l’analyse financière est
d’étudier les conditions d’équilibre financier et d’analyser globalement la situation et la solvabilité de
l’entreprise. C’est ainsi que l’analyse financière se base essentiellement sur des outils d’analyse
spécifiques.
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Chapitre II : La performance des établissements bancaires
d’une banque est basée sur les retraitements des documents comptables qui se représentent
comme suit :
Le bilan d’une banque est une photographie de sa situation patrimoniale à un moment donné.
Il est une composante essentielle des états financiers. La structure du bilan bancaire se
démarque de la structure des autres entreprises et elle présente quelques particularités et
quelques points de différences tant dans la forme que dans la composition de leurs différents
éléments.
L’ordre de classement des postes actif/passif : Dans une banque, les actifs sont classés
par ordre de liquidité décroissant et les passifs par ordre d’exigibilité décroissant
tandis que dans une entreprise l’ordre de classement est à l’inverse.
Des composantes des actifs et des passifs : L’actif d’une banque est principalement
constitué de créances sur ses clients (crédit/prêts).Le passif est constitué des dettes
envers les mêmes clients alors que ce n’est pas le cas pour les entreprises.
le hors bilan : qui est un élément très important du bilan bancaire est quasi inexistant
pour celui de l’entreprise 9
D’une manière générale, le bilan bancaire fournit des informations clés sur la santé de la
banque il décrit séparément les éléments d’actifs et de capitaux propres et passifs à la date de
clôture des comptes.
Le passif bancaire renseigne sur l’argent du par la banque a ses épargnant. En d’autres
termes, ce sont des fonds déposés que la banque doit les rembourser selon certaines
modalités.
L’actif bancaire renseigne sur les biens (financiers et physiques) dans lesquels la banque
investit son argent pour générer des revenus, des intérêts et des profits.
Conformément aux normes comptables IFRS ses actifs et ses passifs bancaires sont ventilés
en cinq classes de comptes :
9
https://www.etudier.com/dissertations/Diff%C3%A9rence-Entre-Bilan-De-La-Banque/350422.html
29
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Dans le cadre de la gestion de trésorerie, les banques ont recours aux opérations
interbancaires. Ces opérations correspondent aux opérations de prêt ou d’emprunt à court
terme réalisé par la banque avec d’autres institutions financières.
La banque se trouve en position de préteur net sur le marché interbancaire si elle dégage des
excédents de trésorerie (les éléments d’actifs excédent celle du passif). Dans le cas échéant,
elle doit avoir recours au marché pour se refinancer.
Au niveau de la classe 2 on trouve les opérations que la banque réalise avec sa clientèle. Au
passif on trouve les dépôts collectés qui sont classé selon leur degré d’exigibilité leur forme
(compte, bon, certificat) et leur nature au regard de la réglementation bancaire (compte
d’épargne à régime spécial, compte ordinaires) et à l’actif on trouve les crédits accordés.
L’intensité de l’activité de financement de la banque est traduite par le poids de ces comptes
dans le bilan.
La troisième classe de comptes est réservée aux opérations sur titres. Elle retrace en général
les l’intervention de la banque sur le marché de capitaux.
Le PF-titres commercial est composé des titres de transactions et des titres de placements.
Les titres de transaction : Ce sont des titres à revenu fixe ou variable acquis en vue de leur
revente à brève échéance et dont le marché de négociation est jugé liquide.
Les titres de placement : Ce sont aussi des titres à revenu fixe ou variable qui ne sont ni
des titres de transaction, ni des titres d'investissement ni encore des titres de participation
ou parts dans les entreprises associées, co-entreprises ou entreprises liées.
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Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Des titres d'investissement : Ce sont des titres à revenu fixe acquis avec l'intention de les
détenir de façon durable, jusqu'à la date de leur échéance.
Des titres de participation : Ce sont des actions et autres titres à revenu variable détenus
par l'établissement bancaire sur une longue durée autres que les parts dans les entreprises
associées, co-entreprises ou entreprises liées.10
Le passif de la classe 3 : Reflète les titres de dettes à revenu fixe ou variable que la
banque émet pour se refinancer on peut citer par exemple : les titres de créance
négociables et hypothécaires.
Au niveau du classe 3 du bilan bancaire on retrouve que les opérations sur titres effectués
pour le compte de la banque les opérations sur titres effectués pour le compte de la clientèle
n’y apparaisse pas on peut dire donc que le bilan prévaut une logique patrimoniale.
Afin de rester dans le patrimoine d’une banque de façon durable les classes 4 et 5 abritent les
biens et les valeurs immobilisées. La classe 4, à l’actif, représente les valeurs immobilisées
tandis que la classe 5 au passif représente les fonds propres y compris les bénéfices non
distribué. A ce niveau, le bilan ne présente aucune originalité face à celui de l’entreprise.11
L’état des engagements hors bilan est un ensemble de comptes rattachés au bilan, qui recense
les engagements futurs ou virtuels de la banque. Ces engagements ne figurent pas au niveau
du bilan que ce soit à l’actif ou au passif car il ne répond pas aux principes de
comptabilisation. Le hors bilan est un document d’une importance significatives dans le
secteur bancaire plusieurs opérations tels que les cautionnements, les avals et les
encadrements de crédit donnent naissance à des engagements que le bilan n’enregistre pas. Le
hors bilan regroupe ses engagements et il les répartie en engagements donnés et reçus.
10
Système Comptable Tunisien/NC_25 : Le portefeuille-titres dans les établissements bancaires
11
La finance pour tous : le bilan d’une banque
31
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Les engagements donnés représentent les engagements qui donneront peut-être lieu à une
créance comme la part d’un crédit non utilisée ou un cautionnement. Tandis que les
engagements reçus donneront peut-être lieu à une dette à l’instar d’un titre vendu avec la
faculté de reprise.12
Le compte de résultat est un document comptable de première importance qui fait partie des
états financiers. Chaque banque doit produire ce document à la fin de son exercice comptable.
Il s’agit tout simplement d’un tableau qui synthétise l’ensemble des charges et des produits de
la banque pour une période donnée. Il a pour fonction d’indiquer la performance .Il permet
d’extérioriser le résultat net, comprendre sa décomposition et déterminer si la banque a gagné
ou a perdu de l’argent. D’une manière générale, le compte de résultat doit renseigner sur les
postes suivants :
Les produits d’exploitation bancaire : sont les témoins directs de l’activité bancaire et
de l’efficacité de sa politique commerciale. Ils représentent les revenus et les recettes
générées grâce aux activités courantes de la banque.
Selon le plan comptable des établissements de crédit, les produits et les charges d’exploitation
bancaire de décompose comme suit :
32
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Le produit net bancaire : c’est la différence entre le total des produits d’exploitation
bancaire et le total des charges d’exploitation bancaire.
Le résultat d’exploitation : il s’agit du PNB diminué des frais généraux.
Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs sur créances, hors bilan et
passif
Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs sur portefeuille
d’investissement
Autres produits d’exploitation
Frais de personnel
Charges générales d’exploitation
Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations
33
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
1. La rentabilité bancaire :
La rentabilité est un gage de sécurité pour l’avenir de l’établissement bancaire. Grâce à
l’analyse de la rentabilité, on peut évaluer les résultats atteint par la banque qui représente le
signe de sa qualité de gestion.
« La rentabilité d'une banque représente son aptitude à dégager de son exploitation des
gains suffisants, après déduction des coûts nécessaires à cette exploitation, pour poursuivre
durablement son activité. »13
A partir de cette définition on peut dire que les banques comme toutes les autres entreprises
ont pour but de rentabilisé leur fonds propres en faisant le rapport entre ce que l’établissement
bancaire perçoit comme revenu et ce que ça lui a coûté d’engendrer ces revenus. En d’autres
termes, si les revenus versés sont supérieurs ou égaux aux charges bancaires on peut dire alors
que la banque est rentable. A l’inverse, la banque n’est pas rentable lorsque ses revenus sont
plus faibles que toutes les charges qui ont été engagées pour les engendrer.
13
https://www.senat.fr/rap/r96-52/r96-523.html
34
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Les banques utilisent une variété d’outils pour évaluer leur rentabilité et pour mieux
comprendre et déterminer la formation de leurs résultats. Ces outils sont issus des
informations énoncés dans le compte de résultat qui permettent de calculer les SIG et les
ratios de rentabilité tels que les ratios de rentabilité d’exploitation et les ratios de rentabilité
globale. C’est pourquoi nous abordons dans les paragraphes qui suivent la mesure de la
rentabilité par la méthode des SIG et par la méthode des ratios.
La méthode des soldes intermédiaires de gestion est une méthode incontournable qui sert
généralement à l’analyse financière. C’est une transcription directe du compte de résultat. Elle
permet d’apprécier à chaque niveau significatif les résultats obtenus par l’établissement de
crédit en faisant ressortir la structure générale de la rentabilité par le calcul des soldes de
gestion qui sont le produit net bancaire (PNB), le résultat brut d’exploitation (RBE), le
résultat courant et le résultat net ( RN).
Les SIG permettent à la fois de déterminer des ratios, d’analyser les variations d’une année
sur l’autre ou encore de comparer les données financières par rapport à ceux de son secteur
35
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
La valeur ajoutée créée par l’activité bancaire est mesuré par le produit net bancaire (PNB) qui est
un indicateur principale de l’effort commerciale de la banque d’une manière plus simple le PNB est
assimilable au chiffre d’affaire d’une entreprise. On peut le calculer à partir de deux formules qui
donnent le même résultat mais leur logique est différente :
La première formule : est une construction simple adoptée à la logique de compte de résultat
traditionnel. Elle consiste à calculer le PNB en soustrayant des produits d’exploitation
bancaire les charges d’exploitation bancaire.14
Les produits d’exploitation bancaire doivent être suffisamment élevés pour couvrir les
charges d’exploitation bancaire et permettre ainsi la banque à dégager un PNB positif.
La deuxième formule est adoptée en terme de marge ce qui renseigne plus sur l’activité elle
additionne la marge d’intérêts, la marge sur commissions ainsi que le résultat des opérations
sur le marché.
Ces trois composantes du PNB sont obtenues à partir des états financiers des institutions
bancaires.15
14
https://anouarelka.wordpress.com/2014/03/26/analyse-des-etats-financiers-des-etablissements-bancaires/
15
https://anouarelka.wordpress.com/2014/03/26/analyse-des-etats-financiers-des-etablissements-bancaires/
16
Les critères essentiels d'octroi de crédits bancaires : cas de la SGBCI, la BICICI, la BOA-CI et ACCESS BANK-CI
17
https://www.culturebanque.com/banques/produit-net-bancaire
36
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
La deuxième composante du PNB : est la marge sur commissions c’est la différence entre les
flux de commissions perçues auprès de la clientèle et le flux des commissions payées aux
apporteurs d’affaires ou sous-traitant.18
La troisième composantes du PNB : est le résultat sur opérations de marché elle représente les
plus et les moins-values réalisés sur les opérations sur titres.
La structure du PNB se diffère d’une banque à une autre. D’ailleurs le PNB des banques de
détail est dominé par la marge d’intérêts tandis que le PNB des banques de financement et
d’investissement est dominé par la marge de commissions.19
18
Les critères essentiels d'octroi de crédits bancaires : cas de la SGBCI, la BICICI, la BOA-CI et ACCESS BANK-CI
19
Analyse financière d’un établissement de crédit : le cas de la Banque Marocaine de Commerce Extérieur
(BMCE BANK)
20
Analyse de la performance financière de la Trust Merchant Bank de 2009 à 2014
21
Analyse financière d’un établissement de crédit : le cas de la Banque Marocaine de Commerce Extérieur
(BMCE BANK)
37
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
le RBE calculé et en déduisant les dotations nettes aux provisions d’où la prise en compte de
la notion du risque.22
Le résultat net RE est le résultat final de l’activité d’une banque après rémunérations de
l’ensemble des facteurs. Ce solde est obtenu en soustrayant du résultat d’exploitation les
autres produits et charges de caractère le plus souvent exceptionnel, les dotations aux fonds
pour risque bancaires généraux et l’impôt sur les sociétés.
22
Analyse financière d’un établissement de crédit : le cas de la Banque Marocaine de Commerce Extérieur
(BMCE BANK)
23
Analyse de la performance financière de la Trust Merchant Bank de 2009 à 2014
24
Analyse de la performance financière de la Trust Merchant Bank de 2009 à 2014
38
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Pour une analyse pertinente, nous pouvant regrouper les ratios de l’évaluation bancaire en
deux grandes catégories :
Le CBE mesure le rapport entre les charges d’exploitations bancaire et les produits
d’exploitation bancaire. C’est la capacité d’une banque à couvrir l’ensemble de ses dépenses
d’exploitation par des revenus de même nature. Un CBE faible indique que la banque arrive à
couvrir ses dépenses par ces recettes. Fréquemment, on lui préfère le nom du coefficient net
d’exploitation pour mettre en évidence l’effet des seuls frais généraux sur le PNB.26
25
Essai d’analyse des indicateurs de performance et de rentabilité d’une entreprise : cas de la SONELGAZ (Tizi-
Ouzou)
26
Analyse de la performance financière de la Trust Merchant Bank de 2009 à 2014
39
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Afin de calculer leur gain réel, les institutions bancaires utilisent le CNE qui est un indicateur
de rentabilité servant à mesurer l’efficacité de l’exploitation d’une banque. Son calcule
s’effectue à partir de la définition des soldes intermédiaires on rapportant l’ensemble des frais
généraux (frais de personnel, les charges générales d’exploitation, Dotations aux
amortissements et aux provisions sur immobilisations corporelles et incorporelles) au PNB. Il
permet ainsi d'appréhender la part de richesse produite qui est absorbé par l’ensemble des
frais généraux qu’il a fallu engager pour produire cette richesse. Idéalement, ce ratio devrait
être inférieur à 65% il s’interprète comme suit :
Si par exemple le CE est égale à 60% cela signifie que la banque a dû dépenser en moyenne
60 dinars en frais de gestion pour réaliser 100 dinars de PNB.
Plus le CE est faible (inférieur à 65%) plus la rentabilité commerciale de la banque est élevé.
En revanche un CE trop faible pourra s’expliquer par une situation de liquidité et de
solvabilité insuffisante.
40
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Pour expliquer la productivité bancaire il convient d’utiliser les deux ratios suivants :
Il est primordial de calculer les ratios de productivité par agent pour mieux cerner la
productivité. Ces ratios se présentent comme suit :
Crédits / Effectif
Dépôts / Effectif
PNB / Effectif
Les ratios de productivité par agence : Ces ratios permettent de juger l’efficacité d’un
réseau bancaire ils se calculent comme suit :
Crédits / Nombre d’agence
Dépôts / Nombre d’agence
PNB / Nombre d’agence
41
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Le return on equity ROE (traduit en français par le retour sur capitaux propres) est un terme
comptable mesurant la rentabilité des fonds propres. Il se calcule en divisant le résultat net
(net income) généré par une entreprise dans une année donnée par les capitaux propres
(equity) qui ont été apporté par les actionnaires soit directement (participation au capital
social, prime d’émission) soit indirectement lorsqu’ils ont renoncé à se distribuer des
dividendes.
Interprétation du ROE :
La rentabilité financière permet une première approximation de la bonne utilisation des
apports des actionnaires. Elle montre ce qu’un dinar investi en fonds propres permet de
réaliser en termes de résultat net qui revient aux actionnaires soit sous forme de dividende soit
sous forme de plus-values potentielle pour la mise en réserve.
Un ROE de 10% par exemple signifie que 100 dinars apportés par les actionnaires permettent
de générer 10 dinars du résultat net.
Le caractère positif et croissant de ce ratio traduit la bonne santé économique et financière de
l’entreprise. Autrement dit, plus ce ratio est élevé, plus les capitaux utilisés par l’entreprise
sont rentables et plus il attire d’avantage des investisseurs.
Utilité du ROE :
Les analystes financiers utilisent ce ratio pour comparer des entreprises opérant dans le même
secteur d’activité. Ceci montre qu’il est très utile. D’une part, il permet aux actionnaires de
suivre le rendement de leurs investissements et de préparer par la suite des décisions
stratégiques. D’autre part, il leurs assure un rendement satisfaisant surtout lorsque les
dirigeants souhaitent obtenir un renforcement des fonds propres.
L’équation de Dupont :
Pour mieux évaluer la performance financière mesurée par le ROE, on utilise le modèle de
Dupont qui est une façon de comprendre les changements dans le rendement des capitaux
propres au fil du temps. Ce modèle décompose le ratio de rentabilité en trois sous ratios il se
présente dans une banque comme suit :
42
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Le premier ratio :
Ratio de marge nette = résultat net /PNB
C’est l’un des mesures élémentaires de la rentabilité financière. Il est appelé marge nette ou
marge bénéficiaire.
Concrètement ce ratio mesure la rentabilité de vente c’est-à-dire il mesure la quantité des
bénéfices net que génère chaque dinar de ventes. Il est souhaitable qu’il soit le plus élevé
possible cela voudrait dire que chaque vente apportera plus d’argent au résultat net d’une
entreprise, ce qui se traduira par un rendement global des capitaux propres plus élevé.
Ainsi en analysant la santé financière de la banque, il est nécessaire de déterminer les raisons
de la hausse ou de la baisse de ce ratio. De même le gestionnaire peut chercher à connaitre les
variables qui peuvent être manipuler pour obtenir la marge la plus élevée.
Le deuxième ratio :
Ce ratio financier est appelé ratio de rotation des actifs. C’est le deuxième facteur explicatif
du modèle de Dupont .Il mesure l’efficacité avec laquelle une entreprise utilise ses actifs pour
générer des revenus. En effet, si la marge nette est faible le ratio de rotation des actifs sera
élevé et vice versa. A l’instar de la marge bénéficiaire, si le chiffre d’affaires des actifs
augmente, une entreprise générera plus de ventes par actifs détenu ce qui se traduit par un
rendement de capitaux propres plus élevé.
Le troisième ratio :
Ce ratio est appelé levier financier. Il fait référence au montant de la dette qu’une entreprise
utilise pour financer ses opérations par rapport au montant des capitaux qu’elle utilise. Il
mesure le degré d’endettement de l’entreprise cela signifie que si la dette augmente la valeur
de ce ratio augmente et le recours à l’effet de levier sera plus grande ce qui entraine une
augmentation du rendement des capitaux propres car le financement accrue par emprunt
entraine des paiements d’intérêts plus élevés qui sont déductibles d’impôts.
43
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Comme tous les ratios financiers, le Return on equity dispose de certaines limites qu’il faut
avoir en tête.
Le ROE peut être faussé par une sous-capitalisation ou par une surcapitalisation qui le
diminue.
Le ROE ne tient pas comptes des risques. En effet, le recours à l’endettement accroît le
ratio de rentabilité des fonds propres en produisant un effet de levier qui augmente la
rentabilité de façon artificielle.
Le ROE se focalise sur l’aspect financier des investissements les critères de bonne
gouvernance sociales (motivation des collaborateurs, le climat social …) ainsi que
l’image de marque des entreprises ne sont pas pris en compte dans le calcul.
le ROA return on assets est une notion économique d’inspiration anglo-saxonne c’est un
indicateur qui mesure la rentabilité d’une entreprise par rapport à ses actifs ou à ses ressources
matérielles et immatérielles qu’elle possède. Celle-ci mesure en pourcentage le rapport entre le
résultat net (outil permettant de savoir si l’entreprise est bénéficiaire ou déficitaire) et le total des
actifs (ensemble des éléments générant des ressources)
Utilité du ROA :
Le ROA appelé aussi ratio de rentabilité des actifs est un ratio essentiel pour piloter l’activité
et mesurer le rendement des actifs investis. Cette mesure permet aux investisseurs de juger
l’efficacité de la gestion dans l’utilisation des actifs de l’entreprise pour générer des bénéfices.
A partir des résultats obtenus, l’analyste financier vérifie si la rentabilité de l’entreprise est
suffisante par rapport à ses ressources. C’est un outil précieux qui permet de s’assurer de la
bonne santé financière.
Interprétation du ROA
Le ROA est représenté par (résultat net/ actifs total). Donc, plus le résultat net est élevé, plus
le ratio est élevé et plus le niveau de rentabilité est élevé. Par conséquent, un ROA élevé est
positivement corrélé à la rentabilité financière ou économique de l’entreprise.
44
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Généralement, une entreprise qui possède un ROA supérieur à 5 % est une entreprise qui
utilise correctement ses ressources pour générer des bénéfices. En revanche, si il est faible
(inférieur à 5 %) la rentabilité est considéré comme insuffisante par rapport à ses ressources
matérielles et financières. Pour les banques ce ratio est considéré comme bon s’il est aux
alentours de 1%
Avantages Limites
Pratique pour s’assurer de la bonne santé financière Difficilement comparable pour des entreprises
d’une entreprise. avec un secteur différent : certains secteurs
Combine deux états financiers en un seul ratio : mobilisent plus d’actifs que d’autres.
le résultat net provient de l’Etat de résultat et l’actif Ignore les éléments hors bilan (garantie ou activité
provient du bilan. de financement qui peuvent ne pas être inscrits dans la
Combine d’autres ratios : mathématiquement c’est comptabilité de l'entreprise).
la marge bénéficiaire multiplié par le chiffre Il met tous les actifs dans un même plan tandis que
d’affaire des actifs c’est-à-dire les risques associés à chaque actif sont différents
selon le type d’industrie ou de secteur.
Problème de l’ancienneté de l’actif : le prix
d’acquisition d’actif qui est inscrit dans le bilan
comptable ne reflète pas la valeur réelle de l’actif
Insensible à l’effet de levier : contrairement au ROE
les données permettant de calculer le ROA ne
prennent pas en compte la notion de l’endettement
Source : Ooreka entreprise : Return on assets
45
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
portefeuille de crédit mise à la disposition des clients. Ces derniers ne sont pas à la hauteur de
faire face à leurs engagements aux échéances prévus par le contrat suite à la dégradation de
leurs situation financière.27 Le non remboursement des crédits octroyés engendre des retards
de paiement et des pertes significatives au niveau de la banque ceci mérite une attention
particulière et une gestion approprié. C’est pour cela des mécanismes rigoureux ont été mis en
place pour évaluer ce risque et le minimiser d’avantage. Parmi ces mécanismes on peut citer :
La classe 0 : Présente les créances dont la réalisation ou le recouvrement intégral dans les
délais paraît assuré.
La classe 1 : Regroupe les créances qui nécessitent un suivi particulier. Ce sont des créances
dont la réalisation ou le recouvrement intégral dans les délais est encore assuré mais en
revanche ils sont détenus sur des entreprises qui passe par des difficultés ou qui connaisse une
27
Analyse de la performance financière de la Trust Merchant Bank de 2009 à 2014
46
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
dégradation dans leur situation financière. On général les retards de paiement des intérêts ou
du principale de cette classe ne dépasse pas les 90 jours.
Les créances classées : sont les créances qui possèdent l’une des caractéristiques
suivantes :
- Un risque probable ou certain de non recouvrement total ou partiel ;
- Des impayés depuis plus de trois mois.
Ces créances classés sont réparties en 3 classes selon leur niveau de risque on trouve donc :
Les créances à problèmes potentiels : « Font partie de la classe 2, tous les actifs dont la
réalisation ou le recouvrement intégral dans les délais est incertain et qui sont détenus sur des
entreprises qui connaissent des difficultés financières ou autres pouvant mettre en cause leur
viabilité et nécessitant la mise en œuvre de mesures de redressement. » À la différence des
créances de la classe 1, les créances de la classe 2 peuvent être accompagné par des problèmes
de gestion ou de litiges et des retards de paiements qui sont supérieurs à 90 jours sans
excéder 180 jours.
Les créances très risquées : « Font partie de la classe 3 tous les actifs dont la réalisation ou le
recouvrement est menacé et qui sont détenus sur des entreprises dont la situation suggère un
degré de pertes éventuelles appelant une action vigoureuse de la part de la banque pour les
limiter au minimum. » Donc, Les créances de la classe 3 sont caractérisées par des retards de
paiement qui sont généralement supérieur à 180 jours sans excéder 360 jours et ils sont
détenus sur des entreprises qui présentent avec plus de gravité les caractéristiques de la classe
2.
Les créances compromises : Ces créances font partie de la classe 4 ils présentent les créances
dont le recouvrement total ou partiel est compromis et dont le reclassement en créances
courantes n’est pas prévisible. Parmi ces créances on peut citer :
- Les créances dont les retards de paiements des intérêts ou du principal excèdent les 360
jours.
- Les actifs restés en suspens au-delà de 360 jours.
- Les créances contentieuses
47
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Le taux de créances classées : c’est le rapport entre les créances classées et le total des
créances.
Le taux de couverture des créances classées : appelé aussi taux de provisionnement est le
rapport entre les provisions et les total des créances classées.
48
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
de réduire l’exposition à ce risque, les banques doivent se doter des outils de mesure et de
pilotage adéquats et suivre les principales mesures adoptées par le Comité de Bâle pour rendre
le secteur bancaire plus résilient. 28
Parmi ces principales mesures on peut citer le ratio de liquidité LCR (Liquidity Coverage
Ratio) qui est l’un des fameux ratio de Bâle 3 qui a pour but de favoriser la résilience du
profil de risque de liquidité à court terme en s’assurant qu’une banque peut résister à un stress
de 30 jours.
Le LCR peut de présenter comme suit :
LCR = ≥ 100 %
La Réserve de liquidité HQLA (High Qualité Liquide Assets) : la réserve de liquidité est
composé de titres dites HQLA ce sont des titres hautement liquides que la banque pourra
vendre en cas de stress de marché et qui nous permettrons de recevoir grâce à cette vente de la
liquidité pendant 30 jours.
Flux net sortant à 30jours : est égale à la différence entre les flux sortants dans les 30jours et
les flux entrants dans les 30 jours
Les flux sortant proviennent généralement des dépôts à vue, des certificats de dépôts, des
refinancements auprès de la BCT et des dinars à livrer dans le cadre des opérations de
changes. Tandis que les flux entrants proviennent des dinars à recevoir dans le cadre des
opérations de changes et des recouvrements sur les créances saines. 29
En respectant ce ratio, les banques peuvent absorber les chocs générer par des tensions
financières et économiques, quelle qu’en soit la source, ce qui réduira le risque de
répercussions de tensions financières sur l’économie réelle. 30
28
Le risque de crédit : évaluation à partir des engagements des banques auprès des grands groupes tunisiens
29
L'impact du pilotage du risque de liquidité dans le secteur bancaire tunisien.
30
Bâle III : Ratio de liquidité à court terme et outils de suivi du risque de liquidité
49
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
En outre, l’insolvabilité est la conséquence de divers risques encourus par la banque qu’elle
n’a pas pu prévenir tels que le risque de marché, le risque de crédit etc.
Pour se prémunir contre ce risque les banques essayent toujours d’ajuster les fonds propres
aux risques ils utilisent donc le ratio de solvabilité qui se calcule comme suit :
En application de la circulaire BCT n° 2016-03, les banques sont tenues de respecter un ratio
de solvabilité de 10%31.
Ils utilisent aussi le ratio Tier One qui est un ratio de solvabilité qui exprime la capacité d’une
banque à rembourser les dépôts de ses clients. Plus cette capacité est élevé plus la banque et
solvable. Il se calcule en faisant le rapport entre d’une part les fonds propres (capital+
réserves) et d’autres part les actifs de la banque (trading, crédits aux entreprises …) ce rapport
est pondéré en fonction des risques (risque de crédit, de marché et risque opérationnel)
31
Analyse de la performance financière de la Trust Merchant Bank de 2009 à 2014
32
https://www.test-achats.be/invest/lexicon/c/core-tier-one-fr
33
https://wikimemoires.net/2011/03/la-classification-des-risques-des-activites-bancaires/
50
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
34
La notion de risque de change est liée à l'incertitude du taux de change d'une monnaie par rapport à une
autre à court ou moyen terme.
51
Chapitre II : La performance des établissements bancaires
Conclusion :
A l’issue de ce chapitre, nous avons mis l’accent sur le caractère polysémique de la
performance. Partant de cela, il en ressort que la performance s’appuie sur des multiples
repères financiers, économiques, organisationnels ou sociaux. Elle est synonyme d’efficacité
d’efficience et de pertinence. L’analyse financière représente l’une des méthodes les plus
pertinentes pour mesurer la performance au sein d’une banque en se basant sur les états
financiers publiés annuellement par celle-ci. Il en ressort aussi que l’analyse de l’activité est
un préalable à l'examen approfondi des risques, qui est indispensable malgré l'existence des
réglementations prudentielles bancaire.
52
Chapitre 3 : Evaluation et analyse de la performance au sein
de la BNA
Introduction :
Afin de mettre en pratique tous qu’on a vu dans la partie théorique, ce chapitre est consacré à
développer une méthodologie permettant de mettre en évidence les performances de la
Banque Nationale Agricole et comprendre l’évolution des résultats des derniers années
charnières pleines de défis et de succès. Cette méthodologie consiste en une analyse
financière qui nous conduit à avoir une aperçu plus fiable sur la santé financière de la BNA
en faisant une comparaison plus adéquate avec les deux autres banques du secteur public.
Dans ce cadre, cette étude repose sur l’analyse des trois établissements bancaires représentant
des caractéristiques différentes :
La Banque Nationale Agricole qui est une banque spécialisée dans le financement
agricole.
La Société Tunisienne des Banques qui est une banque commerciale d’investissement et
d’affaires.
La BH Bank anciennement la Banque de l’habitat dont l’activité pionnière concerne le
crédit immobilier.
Ces trois banques font aussi office de banque de dépôt en organisant les opérations courantes
pour le compte de tiers ou pour leurs propres comptes.
L’objectif de cette analyse comparative est de faire le diagnostic sous différentes aspects :
résultats, rentabilité et risques partant des états financiers en commençant par une analyse de
l’activité et de l’équilibre financier afin de palier à l’épineuse question de la performance.
Ensuite, nous allons mesurer la rentabilité par divers méthodes tels que la méthode des soldes
intermédiaire de gestion et la méthode des ratios et enfin, nous allons mesurer le risque car le
but de la banque n’est pas uniquement d’atteindre une rentabilité maximale mais aussi de
prendre le moins de risque possible.
Page | 53
l’appréciation de cet équilibre en identifiant le périmètre des activités exercés au sein des
banques.
Une grande partie des ressources bancaires est constituée par les dépôts de la clientèle. En
effet, les particuliers, les entreprises et les collectivités publiques qui ont des disponibilités
temporelles au lieu de les thésauriser, les déposent en banque. Ces dépôts collectés par la
banque constituent un indicateur de compétitivité car ils garantissent la liquidité et la stabilité
de la croissance et ils illustrent la confiance que les clients ont envers leurs banques. Il faut
noter que la banque répartie les dépôts et les avoirs de la clientèle en dépôts à vue, dépôts à
terme, dépôts d’épargne ainsi que des sommes due à la clientèle.
Ce tableau illustre la structure des dépôts collectés par la BNA ainsi que son évolution durant
la période 2017-2019
54
2019/2017
DAV et autres sommes due à la clientèle 2 273.773 2 400.746 2 491.253 9.56%
Dépôts d’épargne 2 470.796 2 673.161 2 840.251 14.95%
Dépôts à terme et autres produits financiers 2 889.491 2 726.078 3 205.454 10.9%
Tot1al 7 634.060 7 799.985 8 536.958 11.8%
Variation (%) 2.17% 9.45%
Source : Elaboré à partir des rapports annuels 2017-2019
Sur la base de ce tableau, nous pouvons remarquer qu’au terme de l’année 2018, l’encours de
dépôts de la BNA a totalisé 7800 MD contre 7634 MD fin 2017 soit une croissance timide de
2.17% (+ 166 MD).
Les DAV et autres sommes due à la clientèle et les dépôts d’épargne présentent le seuil de
rémunération le plus élevé : les DAV et les autres sommes sont passés de 2274 MD au
31/12/2017 à 2401 MD au 31 /12/ 2018, soit une progression de 5.6% tandis que les dépôts
d’épargne ont progressé de 8.2% pendant cette même période.
La BNA a clôturé l’exercice 2019 avec un encours de dépôts qui s’établit à 8537 MD contre
7800 MD au terme de l’exercice 2018, Soit une progression de 9.45% avec un flux
additionnel de 737 MD. Ce flux additionnel est expliqué par l’augmentation apparente des
dépôts à terme et les autres produits financiers (+ 17.6%).
Durant la période 2017-2019, les dépôts collectés auprès de la clientèle de la BNA sont en
perpétuelle évolution. Cette évolution de 11.8% est soutenue par la progression des DAV
(+9.56%), des dépôts d’épargne (+14.95%), et des dépôts à terme (+ 10.9%).
Nous pouvons conclure que les efforts de collecte de la BNA durant la période 2017-2019 ont
été concentré sur les dépôts à terme et sur les dépôts d’épargne. Les DAV ont réalisés la
moins bonne performance cette catégorie de ressources reste minoritaire dans les dépôts des
banques ce qui est expliqué par l’asséchement de liquidité sur le marché et l’agressivité des
banques pour collecter des ressources.
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Source : Tunisie valeurs : secteur bancaire (états des lieux et perspectives 2020) rédige le 14/08/2020
55
Figure 8 : Part de marché en termes de dépôts
Première du palmarès avec un part de marché en termes de dépôts de 12.9%. Les dépôts de la
BNA effleurent les 8537 MD en 2019 talonnée par la STB dont l’encours de dépôts a atteint
7371 MD et un part de marché de 11.1%. A la traine, se situe la BH Bank avec un encours de
dépôts de 6879 MD et un part de marché de 10.4%.
Selon ces données publiées par Tunisie Valeurs, la BNA subit une collecte de dépôts
relativement dynamique par rapport aux autres banques du secteur public.
Les créances sur la clientèle constituent les principaux emplois des dépôts de la banque. Les
clients ne possèdent pas toujours assez de fonds pour financer les projets et atteindre les
objectifs fixés .Pour cela, ils se dirigent vers les banques pour emprunter de l’argent. Par
conséquent, les dépôts enregistrés au passif du bilan et collectés auprès des agents qui
possèdent des capitaux seront transformés en crédits enregistrés au niveau des actifs et
accordés aux agents qui ont besoins de capitaux ce mécanisme est appelé la transformation
d’actif.
Ce tableau retrace l’évolution ainsi que les différentes structures des crédits accordés par la
BNA à ses clients pendant la période 2017- 2019 :
56
Total 8 748. 255 9 322.031 10 446. 571
Variation (%) 6.55% 12.06%
19.4%
Source : Elaboré à partir des bilans relatifs aux exercices 2018 et 2019
Nous remarquons également d’après ce tableau que l’année 2018 a marqué une hausse de
6.55% des encours crédit. Net des provisions et des agios réservés, l’encours a passé de 8748
MD à 9322 MD. Les performances réalisées par la banque se trouvent en effet retranscrites
au niveau de l’ensemble des segments de crédits :
Les comptes débiteurs qui représentent les concours bancaires sous forme de découvert en
compte sont de l’ordre de 1429 MD au 31/12/2018 contre 1263 MD au 31/12/2017
Les autres concours à la clientèle ont passé 7173 MD fin décembre 2017 à 7467 MD fin
décembre 2018, soit une progression de 294 MD ou 4.09%
Les crédits sur ressources spéciales : Ces crédits ont connu la plus faible progression
(+1.7%) durant l’exercice 2018. Ce sont des crédits liés à des prêts ou avances accordés
sur des ressources spéciales tels que les fonds d'origine extérieure ou budgétaire.
Les créances agricoles prises en charge par l’Etat représentent l’augmentation la plus
significative. Ils ont passé de 17 MD fin 2017 à 126.5 MD fin 2018 soit une augmentation
de 109.5 MD. Cette augmentation est justifié par le changement de l’appellation de cette
rubrique en créances liées aux fonds budgétaires 133 MD et 160 MD. Ceci a été réalisé
dans le cadre de la séparation des comptes liés aux deux fonds budgétaires de 133 MD et
de 160 MD pour des besoins de suivi et d’analyse et afin d’améliorer la présentation de la
situation financière de la banque et des résultats de ses opérations conformément aux
principes comptables généralement admis en Tunisie.
En 2019, l’encours de crédits à la clientèle s’est établie à 10447 MD contre 9322 MD en 2018
avec une accélération de son rythme de croissance (12.06% en 2019 contre 6.55% enregistré
une année auparavant). Cet accroissement a profité en grand partie aux autres concours à la
clientèle qui ont atteint 8386 MD contre 7467 MD en 2018.
Parallèlement, Les comptes débiteurs, les crédits sur les ressources spéciales et les créances
agricoles prises en charge par l’Etat ont connu respectivement un accroissement de
11.9% ,7.5% et 1.4%.
57
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Source : Tunisie valeurs : secteur bancaire (états des lieux et perspectives 2020) rédige le 14/08/2020
La BNA affiche une croissance vigoureuse des crédits durant la période 2017-2019. Le
portefeuille des crédits a remarquablement progressé de 19.4%, frôlant les 10 milliard de
dinars ce qui contribue à positionner la BNA en première ligne (top-line) en termes de
distribution de crédits avec une part de marché de 15.3%. En deuxième ligne se positionne la
BH Bank avec une part de 14.1% et un encours de crédits de 9647 MD. La STB quant à elle
succède ses consœurs et elle enregistre le plus faible encours de 7978 MD et un part de
marché de 11.7%.
Après avoir identifié les principales opérations avec la clientèle il serait judicieux d’étudier
l’adéquation entre l’évolution des dépôts et des crédits de la banque
Cette figure retrace l’évolution des dépôts et des crédits de la BNA pendant la période
2017/2019. Nous pouvons remarquer que l‘encours crédits a largement dépassé l’encours
dépôts. En effet, les deux courbes ci-dessus ont la même tendance évolutive et un rythme de
croissance différent. Le rythme de croissance de l’encours crédit est plus élevé que le rythme
croissance des dépôts soit 19.4%contre 11.8%.
58
Cet écart considérable montre que la banque n’utilise pas seulement les dépôts pour accorder
les crédits mais elle fait recours à d’autres ressources tels que les opérations de marché de
type interbancaire pour compenser cet excédant.
Les opérations de marché occupent une place très importante dans l’activité bancaires elles
peuvent être divisés en trois opérations : celles de trésorerie et interbancaire, les opérations sur
titres et les engagements hors bilan. On peut dire que l'analyse du portefeuille d'activités de
marché d'une banque requiert outre l'étude du bilan, la prise en compte du hors bilan.
De ces tableaux on remarque que tous les opérations de trésorerie et interbancaires ont connu
une croissance sur tout la période allant de 2017 à 2019.
D’une côté, les emplois interbancaires affichent 489 MD au 31/12/2019 contre 278 MD au
31/12/2017 soit une augmentation de 211 MD justifiée par :
- Les avoirs en caisse et auprès de la BCT, CCP et TGT qui ont totalisé 405 MD en 2019
contre 178 MD en 2017,
59
- Les créances sur les établissements bancaires et financiers qui ont totalisé 84 MD en 2019
contre 100 MD en 2017,
D’une autre côté, les ressources interbancaires affichent 1763 MD au 31/12/2019 contre 1199
MD au 31/12/2017 soit une progression de 564 MD. La progression de cette période
s’explique par :
- La hausse des dettes à l’égard de BCT et des CCP pour atteindre 1581 MD en 2019.
- La baisse des dettes à l’égard des établissements bancaires et financiers pour un montant
de 214 MD qui résulte de la baisse des emprunts sur le marché monétaire en devises
compensée essentiellement par une hausse des emprunts sur le marché monétaire en
dinars.
3000 2486,108
0
BH BNA STB
Source : Etats des engagements hors bilan de l’année 2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
Figure 11: Comparaison des opérations de trésorerie et interbancaires des trois banques
(BNA, STB, BH)
Via cette figure on peut affirmer qu’au cours de l’année 2019 l’évolution des ressources
interbancaires des trois banques publiques est identique à celle des emplois interbancaires
mais avec des niveaux largement supérieurs. La BH arrive en premier position avec des
ressources interbancaires totalisant 2486 MD et des emplois interbancaires de 621 MD
talonnée de près par la BNA avec des ressources de 1763 MD et des emplois de 489 MD.
A contrario, la STB témoigne du plus faible niveau de ressources et du plus fort niveau des
emplois soit des niveaux respectives de 1639 MD et 1038 MD.
60
Les opérations sur titres :
Le portefeuille-titres
La hausse et la baisse de ce PF est due principalement aux variations des bons du Trésor sur
les titres de transactions détenus par la BNA. Ces bons ont passés de 2.380 MD en 2017 à
1.740 MD en 2018 et de 1.740 MD en 2018 à 8.365 MD en 2019.
Durant la période 2017/2019 le bilan de la BNA n’affiche pas des opérations sur titres au
niveau du passif ceci est expliqué par le fait que la BNA ne dispose pas de dette représentées
par des titres cessibles. Elle n’émet donc ni des bons de caisse, ni des titres de marché
interbancaire, ni des titres de créances négociables, ni des obligations et autres titres à revenu
fixe. De même pour les deux banques concurrentes (STB, BH Bank)
61
STB 1473,323
BH 1627,012
BNA 1659,676
1350 1400 1450 1500 1550 1600 1650 1700
PF-titres
Source : Elaboré par nous même à partir des états financiers individuelles des trois banques
(BNA, STB, BH)
Figure 12 : Comparaison du PF-titres des trois banques (BNA, STB, BH)
En comparant les PF-titres de l’année 2019 des trois banques publiques on remarque que la
BNA est en premier ligne avec un PF de 1660 MD répartie comme suit (11 MD PF- titres
commerciale et 1649 MD PF-titres d’investissement).
La BH Bank est en deuxième ligne avec un volume global de 1627 MD (soit 101.5 MD PF-
titres commercial et 1525.5 MD PF-titres d’investissement) illustrant par rapport à 2018 une
hausse de 49.4 MD cette augmentation est l’effet conjugué d’un investissement
supplémentaire de 67.6 MD atténué en partie par une baisse de 18.3% des placements.
En dernière ligne, se situe la STB avec un PF-titres de 1473 MD. Ce PF a demeuré stable et
largement constitué par les titres de l’Etat. En effet, le PF-titres commercial a atteint 338.7
MD en 2019 en progression de 5.1% par rapport à une année auparavant. Tandis que le PF-
titres d’investissement s’est situé à 1134,6 MD, en baisse 1,8% par rapport à son niveau
enregistré à fin 2018. Cette baisse est expliquée par la réduction du stock des Bons du Trésor
détenu pour le propre compte de la banque.
62
Tableau 14 : Evolution des engagements donnés de la BNA durant la période 2017/2019
(en MD)
2017 2018 2019
Cautions, avals et autres garanties données 996.111 1 311.016 1 497.873
Crédits documentaires 564.432 699.461 456.993
Actifs données en garanties 803.000 1 437.600 1 541.000
Total engagements de garanties 2 363.543 3 448.077 3 495.866
Engagements de financement donnés 506.617 408.252 308.536
Engagements sur titres 3.832 2.832 2.832
Total engagements de financement 510.449 412.084 311.368
Total engagements données 2 873.992 3 860.161 3 807.234
Source : Etats des engagements hors bilan 2017-2019 de la BNA
L’analyse des différentes postes des engagements données révèle qu’entre 2017 et 2019 ces
engagements sont passés successivement de 2874 MD à 3860 MD et de 3860 MD à 3807 MD
.Ce qui se traduit par une progression de 34.3% en 2018 par rapport à 2017, et une légère
régression de 1.37 % en 2019 par rapport à 2018.
En ce qui concerne la légère régression des engagements données de l’année 2019. Elle est
attribuée en grande partie à la régression des engagements de financement. Ces engagements
ont passé durant la période d’étude de 510 MD à 311 MD. Au niveau des engagements de
financement donnés, il en résulte que les responsables de la BNA ne donnent que des
engagements de financement en faveur de la clientèle. Ces derniers se sont inscrits en sentier
baissier durant l’année 2019 pour s’établir à 309 MD .Les engagements sur les titres à livrer
ou à recevoir bénéficient très peu d’attention de la part des responsables. Ce poste a enregistré
une stagnation en 2019 par rapport à 2018 en se situant à environ 2.832 MD.
63
Tableau 15 : Evolutions des engagements reçus durant la période 2017/2019 (en MD)
2017 2018 2019
Engagements reçus 3 186.705 3 717.104 4 762.154
Source : Etats des engagements hors bilan 2017-2019 de la BNA
Du côté des engagements reçus on note en 2019 une évolution significative d’environ 28%.
Ces engagements qui se constituent essentiellement des garanties reçus sont passés de 3717
MD à 4762 MD. L’analyse de ce tableau révèle que depuis l’année 2017 l’évolution des
engagements reçus de la BNA est largement supérieure aux engagements donnés.
6000
4762,154
5000
4000 3495,866
3000 2198,96 2398,995
1859,789
2000 1429,003
1000 311,368 374,704
101,039
0
BNA STB BH
Engaements de garantie Engagements de financement Engagements reçus
Source : Etats des engagements hors bilan 2017-2019 des trois banque (BNA, STB, BH)
Figure 13: Analyse des engagements hors bilan des trois banques (BNA, STB, BH)
En ce qui concerne la STB, les engagements de garantie ont progressé de 4.1% passant de
1787 MD à 1860 MD en 2019. Cette variation a concerné la rubrique des crédits
documentaires (+92,0 MD). Les cautions et avals ont à l’encontre régressé de 18,9 MD. Les
engagements de financement qui représente 0.9 % du total du bilan ont régressé de 35% pour
totaliser 101 MD sous l’effet da la baisse des financements donnés tandis que les
engagements reçus ont progressé de 66.9 MD pour atteindre 2199 MD.
Pour la BH Bank, les engagements de financements atteignent 375 MD soit 3.07 % du total de
bilan , les engagements de garantie ont diminué de 44.26 % au cours de l’année 2019 sous
64
l’effet de la diminutions des cautions , avals et autres garanties données , des crédits
documentaires et des actifs données de garantie. En ce qui concerne les engagements reçus ils
se sont inscrits en baisse d’environ 40 % provenant essentiellement de la baisse significative
des garanties reçus et des engagements de financements reçus.
Après avoir analysé les différentes postes du haut du bilan et du hors bilan, il convient
d’analyser le bas du bilan. Ce niveau du bilan nous permet de faire ressortir un excédent des
ressources propres sur les valeurs immobilisées. Cette excèdent est appelé généralement solde
des capitaux permanents sur les valeurs immobilisés ou fond de roulement bancaire ce solde
nous permet d’apprécier les équilibres partiels entre emplois et ressources de même nature.
L’évolution des fonds propres est identique à celle des opérations avec la clientèle. Entre
2017 et 2019, les soldes sont successivement passées de 976 MD à 1152 MD, de 1152 MD à
1523 MD. L’évolution moyenne annuelle des fonds propres ressort donc à 25.11% et elle
justifié par l’augmentation du capital social qui atteint 320 MD en 2019 et l’augmentation
progressive des montants des réserves depuis 2017.
65
Tableau 17 : Evolution des valeurs immobilisées de la BNA durant la période 2017/2019
2017 2018 2019
Immobilisations 204.702 231.655 265.016
Amortissements 107.634 116.751 127.985
Total Valeurs immobilisées 97.068 114.904 137.031
Source : Elaboré à partir des bilans 2017-2019 de la BNA
Les immobilisations de la BNA sont en progression continue totalisent, en 2019, une valeur
brute de 265 MD et des amortissements et des provisions de 128 MD soit une valeur nette de
137 MD contre 115 MD en 2018, ce qui représente environ 1,05% du total des actifs de la
banque.
2000
1523,944
1500
1027,91 981,089
1000
Source : Etats financiers individuelles des trois banques (BNA, STB, BH)
Figure 14 : Comparaison des fonds propres et des valeurs immobilisées des trois
banques (BNA, STB, BH)
Au regard du graphique on peut affirmer qu’en tête de peloton des meilleurs niveaux de fonds
propres se situe la BNA cumulant 1523 MD à fin 2019. Pourchassée par la STB qui dispose
d’un stock de fonds propres de l’ordre de 1028 MD au terme de l’exercice clos 2019. Loin
dans le classement on trouve la BH Bank dont les capitaux propres avant affectation des
bénéfices totalisent 981 MD. Par rapport au niveau des immobilisations. Ces niveaux de
fonds propres sont relativement élevés. En fait, la BNA démontre la structure classique d’une
banque complétant son activité de crédits par des interventions en capital. Ses actifs
immobilisés sont largement couverts par des ressources propres assez importantes (près de 12
% du total du bilan) qui permettent de dégager un FR positif. Par contraste la STB et la BH
66
disposent d’un montant de valeurs immobilisées beaucoup plus réduit. Par conséquent, ils
dégagent donc un FR positif plus faible au regard du FR de la BNA.
Un solde (-) signifie que l’activité concernée dégage un besoin de financement c’est-à-dire les
emplois sont plus important que les ressources de même nature.
Un solde (+) : indique un excédent des ressources par rapport aux emplois y afférents.
Source : Etablie à partir des bilans de l’année 2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
Au regard du tableau ci-dessus qui nous permet d’analyser l’équilibre bilanciel des trois
banques on remarque que la structure des banques du secteur public se distingue des autres
67
banques souvent caractérisés par un excédent des ressources clientèle permettant de financer
des prêts de trésorerie et des PF-titres.
Dans de tels établissements, on peut dire que l’équilibre financier d’une banque ne se réalise
que par la compensation des opérations de marché avec celle de la clientèle dans l’octroi de
crédits à CT.
68
1. Analyse de la rentabilité par la méthode des soldes
intermédiaire de gestion (SIG)
La rentabilité d’une banque ne peut pas être appréciée par le seul examen du résultat net qui
est un solde intégrant parfois des produits ou des charges non récurrents qui peuvent occulter
la structure de la rentabilité des établissements. C’est pour cette raison, le recours à
l’identification des soldes intermédiaires de gestion constitue en effet, un premier type de
méthode largement utilisés par les l’analyste financiers dans la plupart des banques pour
mesurer et appréhender la rentabilité.
La BNA a vu son PNB s’améliorer nettement pendant la période 2017/2019 avec un taux de
47.26%. Cette amélioration peut être justifiée par l’aptitude de la banque à dégager des gains
suffisants après déduction des charges nécessaires à l’exploitation.
En analysant le tableau ci-dessus on remarque que, les produits d’exploitation bancaire qui
constituent la richesse engendré par l’activité bancaire ont passés de 813 MD en 2017 à
1325 MD en 2019 soit une progression 63 %. Cette progression se traduit par :
En 2019, Les intérêts et revenus assimilés représente 81% des produits d’exploitation
bancaires. Ces intérêts ce répartissent comme suit :
69
Les intérêts perçus sur les opérations de la clientèle et plus précisément sur les crédits
octroyés ont connu une évolution de 36.9% pendant l’exercice 2018 et une évolution de
26.75% pendant l’exercice 2019. En effet ces évolution sont en relation direct avec le volume
de crédit, plus les acteurs économique demande des crédits plus les banques gagnent en
rémunération .Ceci est bénéfique pour la banque car il permet de renforcer la marge de profit.
Les intérêts perçus sur les opérations avec les établissements bancaires et financiers ont
progressé durant l’année 2019 de 34.9% totalisant 12.567 MD. Cette progression est la plus
bénéfique de la période 2017/2019
En décembre 2019, les commissions perçus qui traduisent l’effort commercial de la banque et
qui représente 9.6% des produits d’exploitation bancaire ont atteint 126.7 MD contre 110.3
MD à la même date de l’année écoulée.
Les revenus provenant de portefeuille titres commerciales ont progressé de 35.3% durant tout
la période allant de 2017 à 2019.
Les charges d’exploitation bancaire de la BNA se sont élevées à 670 MD à fin 2019 contre
368 MD à fin 2017, soit un flux additionnel de 302 MD. Ce flux est expliqué par :
Le produit net bancaire est un solde composite il est obtenu en additionnant la marge
d’intérêts, les commissions nettes ainsi que le résultat des opérations sur le marché.
70
L’évolution relevée a concerné toutes les composantes du PNB et se détaille comme suit :
La marge d’intérêts ou de profits de la BNA mérite une attention particulière. Elle s’est
inscrite en hausse de 22.23% pour atteindre un niveau appréciable de 406 MD en 2019. Cette
évolution est attribuée essentiellement au rehaussement du taux directeur de la BCT de 100
point de base pour le ramener à 7.75%.
Cette hausse édictée par la BCT entraine l’amélioration considérable des rendements moyens
des encours crédits qui dépasse l’augmentation du coût de dépôts. Autrement dit, la hausse de
la marge de profits est expliqué par la progression des intérêts et revenus assimilés passant
d’une année à une autre de 851 MD à 1073 MD et ce corrélativement avec la progression des
charges et des intérêts encourus de 149 MD.
En prenant en compte tous ces facteurs qui renforcent significativement la marge d’intérêt,
cette dernière représente une part importante dans la formation du PNB. Elle a également
progressée de 60% en 2018 en 62.1% en 2019.
La valeur de la marge sur les commissions qui est obtenu en soustrayant des commissions
perçus les commissions payées n’est pas à négliger. Elle représente une part de 18.9% dans la
formation du PNB et elle atteste une activité intense liée à l’ensemble des prestations fournis
par la BNA à sa clientèle.
Les commissions nettes se sont affermies de 14 .8% pour atteindre un niveau acceptable de
123 MD en 2019. L’accélération des ces commissions est essentiellement imputable à la
hausse corrélative des commissions perçus et des commissions payées.
71
En ce qui concerne, les commissions perçus ils ont augmentés de 16.475 MD cette
augmentation résulte principalement :
D’un accroissement modéré des commissions en produits de gestion des fonds budgétaires
& ressources extérieurs (66.23% ou 1.632 MD contre 15.3% ou 0.327 MD)
D’un affermissement des commissions en produits sur opérations monétiques de 48.65%,
D’un accroissement de 31.89% contre 16.62% des commissions en produits sur
opérations de change.
D’une amélioration de 8.74% des commissions en produits sur opérations de chèques,
effets, virements et tenue de comptes
De même, les charges encourues sous forme de commissions dues à l'utilisation de services
rendus par des tiers ont poursuivi leur tendance haussière passant d’une année à une autre de
2.866 MD à 3.396 MD, reflétant ainsi une évolution de 0.530 MD.
Les 19% restante pour former le PNB de l’année 2019 sont réservés aux résultats des
opérations sur le marché. En effet, ses revenus du portefeuille titres ont progressé de 10.692
MD résultant d’un accroissement de 1.372 MD des gains sur PF titre-commercial et un
accroissement corrélatif de 9.320 MD des plus-values provenant des PF d’investissement.
Tableau 21 : Les composantes du PNB des trois banques au cours de l’année 2019
BNA STB BH
Marge de profits 406.307 362.958 272.801
Marges sur commissions 123.351 101.200 98.959
Résultats des opérations sur le marché 124.636 136.983 121.169
PNB 654.294 601.141 492.920
Source : Etats de résultats 2017-2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
Comparativement au produit net bancaire de la BNA, le PNB de la STB est situé à des
niveaux moins élevé. L’exercice 2019 a connu l’augmentation la plus significative avec une
hausse de plus de 27% par rapport à son niveau de l’exercice 2018 qui a connu une
augmentation de 23.6%.
Au cours de l’année 2019, la marge de profit de la STB a été influencée par l’augmentation du
taux directeur de la BCT. D’ailleurs elle a subi une amélioration sensible de +108 MD en
passant de 255 MD en 2018 à 363 MD en 2019.
72
En outre, la marge des commissions de la STB s’est établie à 101 MD en 2019 contre 86 MD
en 2018. Il y a lieu de signaler dans ce cadre que la STB a procédé à une révision des tarifs et
une amélioration de l’effort commerciale ceci a impacté positivement les commissions nettes
qui ont contribué à la formation du PNB avec une part de 17%.
La BH Bank à réaliser une amélioration 8.15% du PNB en passant de 456 MD en 2018 à 493
MD en 2019.Cette hausse est soutenu par :
800000
600000
400000
200000
0
2017 2018 2018
BNA STB BH
Source : Elaboré par nous même à partir des données du tableau n°22
En terme de revenu, les activités de la STB et de la BH se sont soldés par un PNB a tendance
évolutif .En effet, en 2019, le PNB de la STB s’élève à 601 MD tandis que le PNB de la
73
banque de l’Habitat est de 493 MD. La BNA affiche le PNB le plus élevé durant tout la
période étudié avec un maximum de 654 MD
La structure du PNB des trois banques est boostée par la marge de profit et ce en dépit de
relâchement des autres revenus. La dominance de la marge de profit est l’une des
caractéristiques des banques de secteur public. De nos jours, les banques espèrent de plus en
plus augmenter leur rentabilité grâce aux commissions nettes puisqu’elles ne sont pas
sensibles aux variations de taux. Ils se sont inscrits alors dans des programmes de relance
commerciale. Ce qui permet d’afficher une meilleure vigueur comparativement à leurs
consœurs privées.
Le RBE est un solde qui indique la richesse nette produite par l’activité courante de la banque
après prise en compte des coûts de structure. Ces coûts de structure appelés souvent frais
généraux se sont inscrit en hausse progressive de 31.18% durant la période d’étude pour
atteindre 290 MD en 2019 .Cette hausse est principalement redevable à l’augmentation des
frais personnel de 18.65% suite à la constations des provisions pour congés payés et au départ
à la retraite. Néanmoins, ces frais généraux sont restées toutes inférieur aux PNB ce qui a
permis d’avoir des RBE positifs et croissants. Ils ont passés de 224 MD en 2017 à 365 MD en
2019. Cette croissance de 63% à peu près est due à l’augmentation du PNB de 47.26% et des
autres produits d’exploitation de 40.37%. Les valeurs des RBE figurant dans le tableau ci-
dessus servent généralement à couvrir les risques, alimenter les réserves et rémunérer les
actionnaires (avant la prise en compte des opérations exceptionnelles et de l’impôt sur les
sociétés)
Comparaison de la STB et BH Bank :
74
400
0
STB BNA BH
Source : Etats de résultats 2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
Figure 16 : Les RBE des trois banques publiques au cours de l’année 2019
Au cours de la période 2017/2019, les RBE du secteur sont tous positifs et croissant ceci est
sous l’effet conjugué de l’amélioration du PNB et l’évolution moins prononcé des charges
opératoires.
En 2019, la BNA affiche un RBE de 365 MD conséquences de la croissance significative du
PNB et des frais généraux qui ont atteint 290 MD.
La STB affiche un RBE de 375 MD bien qu’elle possède un PNB de 601 MD moins élevé par
rapport au PNB de la BNA, la STB a pu mieux couvrir ses dépenses courantes ceci est
principalement redevable au faible niveau de frais généraux qui s’établie à 234 MD tandis que
les frais généraux de la BNA ont atteint 290 MD.
De son côté, la BH Bank possède le plus faible RBE par rapport à ses consœurs du secteur
public ceci est expliqué par la timide progression du PNB en 2019 qui s’établie à 493 MD.
Le niveau relativement faible des RBE obtenus de la BNA et BH Bank indique que le niveau
de l’ensemble des dépenses engagées pour mettre en œuvre les différents métiers de la banque
est élevé. Les dirigeants de ses deux banques doivent essayer de maitriser les charges
générales d’exploitation en cherchant surtout à minimiser les frais personnel et optimiser les
moyens matériels d’exploitation.
Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs (80.505) (82.773) (128.526)
sur créances, hors bilan et passif
Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs 90.470 16.244 (5.569)
sur portefeuille d'investissement
75
Variation RE -5.1% 4.2%
L’examen du tableau montre que pendant tout la période d’étude le RE de la BNA est
bénéficiaire. Ces bénéfices s’expliquent par le fait que le RBE a été successivement supérieur
au coût du risque. En effet, le coût du risque provient de l’effort net de provisionnement
(dotations aux provisions – reprises de provisions) au titre des risques de crédits et des divers
autres risques d’exploitation.
La banque doit assumer les risques qu’elle accepte de prendre dans le cadre de son activité on
remarque donc que au cour de l’année 2018 le RE de la BNA a connu une légère diminution
de 5.1% en passant de 234 MD en 2017 à 222 MD en 2018. Cette diminution trouve sa
justification surtout dans la hausse des dotations aux provisions et résultat des corrections de
valeurs sur créances, hors bilan et passif de 2.81%
Les dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs sur créances, hors bilan
et passif ont augmenté pour atteindre en 129 MD contre 83 MD une année plus tôt.
Le poste de dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs sur portefeuille
d'investissement a totalisés une perte de 5.6 MD à fin 2019 contre un gain de 16.3 MD en
2019
Ces deux postes montrent qu’au cours de l’exercice 2019, le niveau du coût de risque de la
BNA est sans cesse croissant mais grâce à l’augmentation du RBE et aux efforts des
responsables de la BNA pour couvrir et alléger les risques assumés elle a pu dégager une
marge suffisante après la déduction des frais généraux et du coût de risque généré par les
différentes activités.
76
240
230
Source : Etats des résultats 2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
77
Ces variations inhabituelles sont expliquées comme suit :
Durant le premier semestre de l’année 2019, la BNA a procédé à une augmentation de capital
de 144 MD pour le porter de 176 MD à 320 MD en deux opérations simultanées qui se
présente comme suit :
0
STB BH BNA
Source : Etats de résultats 2019 des trois banques publiques (BNA, STB, BH)
A la vue de cette figure il ressort que les RN des banques publiques varient entre 123 MD et
157 MD. Ce qui montre une large disparité entre ces institutions financière.
Au niveau de classement, la STB grimpe de la 2ème position (81 MD en 2018) à la 1ère
position (157 MD en 2019) faisant quasiment doubler son résultat net.
La BH Bank occupe la 2éme position avec un résultat net de 142 MD tandis que la BNA a
reculé dans le classement elle a perdu deux places passant de 175 MD en 2018 à 123 MD en
78
2019 soit un repli de près de 30% provenant essentiellement des pertes exceptionnelles qui
ont atteint 79.816 MD en 2019 dans le cadre d’une augmentation de capital historique.
Le ratio de productivité en termes de PNB par employé est un ratio de réalisation de valeur
ajoutée .Il nous donne une idée claire sur la richesse créée par chaque employé.
Durant la période 2017/2019, ce ratio démontre largement une croissante évolution il est
passé de 0.176 MD à 0.284 MD. Cette productivité est la résultante de bonnes conditions du
marché et d’une croissance du PNB de 47.26%
L’effectif de la BNA s’est établi en 2019 à 2300 collaborateurs contre 2404 une année
auparavant soit une baisse de 4.32%. Cette diminution est due essentiellement au départ
définitif à la retraite.
79
générer un niveau de revenu élevé avec un faible nombre d’employés. Ceci montre que la
BNA utilise efficacement son capital humain en veillant à travers sa politique RH à assurer la
motivation et l’épanouissement de ses collaborateurs.
Ce ratio mesure le rendement des agences bancaires c’est-à-dire, combien une agence
bancaire peut engendrer de richesse et créer de la valeur.
On se référant au tableau ci-dessus on constate que le ratio PNB / nombre d’agence est
évolutive de 2017 à 2019. Chaque agence du réseau génère une richesse de 3.537 MD.
5
0,284 0,312 0,33
0
BNA STB BH
Ratio de productivité en termes de PNB par employé Ratio de productivité en termes de PNB par agence
Source : Rapports annuels 2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
80
remarque que la BNA est le leader du marché avec son plus grand réseau d’agences (+185
agences en 2019) ceci explique la faible productivité par agence. La STB est caractérisé
par un réseau d’agences moins élevé (149 agences) c’est pour cela elle occupe la première
position.
Bien qu’elle possède le plus faible nombre d’agence du secteur public la BH Bank est
moins productive par rapport à la STB et à la BNA. Ceci est expliqué par le faible PNB de
la banque.
La productivité en terme de dépôts par employé nous permet de savoir combien un agent ou
un employé peu enregistrer comme dépôts en un an. A l’instar des années précédentes, la
BNA a également enregistré une productivité acceptable du fait qu’elle a atteint en 2019 un
sommet de 3.711 MD contre 3.245 MD en 2018. Cette tendance haussière émane
essentiellement à l’augmentation de dépôt suivi par la diminution de l’effectif. En dépit de la
diminution de l’effectif, la BNA a pu enregistrer une productivité en terme de dépôts par
employé acceptable on peut dire que le nombre d’employé a pu suivre l’évolution du volume
de dépôts.
Quant à la productivité en termes de dépôts par agence elle évolue au fil des années avec une
croissance globale de 6.3% passant de 43.375 MD en 2017 à 46.146 MD en 2019. D’une
façon générale, ce ratio mesure le montant des dépôts collectés par une agence du réseau
BNA. Ceci signifie que plus le nombre d’agences augmentent plus la BNA amasse beaucoup
de dépôts et plus la productivité sera adéquate.
81
46,146 49,647 48,446
0
BNA STB BH
Ratio de productivité en terme de dépôts par employé Ratio de productivité en terme de dépôts par agence
Source : Rapports annuels 2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
On comparant les ratios de productivité en termes de dépôts par agent et par agence on
remarque que la BNA est la moins productive par rapport à ses concurrents.
Durant l’année 2019, un employé de la BNA enregistre comme dépôts 3.711 MD contre
3.823 MD au niveau de la STB et 4.605 MD au niveau de la BH.
Le ratio de productivité en termes de dépôts par agence montre qu’une agence du réseau BNA
enregistre 46.146 MD contre 48.446 MD du réseau BH 49.647 MD du réseau de la STB.
Donc, bien qu’elle possède le plus important volume de dépôts , le plus vaste réseau d’agence
et le plus grand effectif du secteur public, la BNA enregistre le plus faible ratio de
productivité on peut dire que par rapport à cette concurrence acharné l’effectif de la BNA et le
nombre d’agence n’ont pas pu suivre l’évolution du volume de dépôts. Par conséquent, la
BNA doit suivre cette situation de très près pour pouvoir se rassurer de la productivité de son
personnel et de son réseau en amassant les dépôts.
Ce ratio mesure combien de crédit un employé peut octroyer au cours d’une année. Cette
productivité présente un accroissement de 11.73% entre 2017 et 2018 et un accroissement de
17% entre 2018 et 2019.Donc au cours de l’année 2019, un employé octroie 4.542 MD. On
peut conclure que La productivité de la BNA en termes de crédit semble bonne.
82
Afin de d’évaluer la productivité et se renseigner sur le nombre de crédit octroyés par agence
la BNA utilise le ratio de la productivité en termes de crédit par agence. Durant les trois
années étudiées, ce ratio est en croissance évolutive de 13.6%. Il s’est établi en 2019 à 56.468
MD conte 50.995 MD en 2018 cette productivité est jugée convenable. La BNA émis plus de
crédits en élargissant le réseau d’agences.
53,545 67,939
56,468
100
4,542 4,138 6,457
0
BNA STB BH
Ratio de productivité en terme de crédits par employé Ratio de productivité en terme de crédit par agence
Source : Rapports annuels 2017-2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
Quant à la productivité en terme de crédit par agent et par agence la BNA enregistre des ratios
plus faible par rapport à la BH Bank et plus élevé par rapport à la STB.
En 2019, Un employé de la BNA peut octroyer 4.542 MD de crédit tandis que les employés
de la BH Bank et de la STB peuvent octroyer respectivement 6.457 MD et 4.138 MD.
Une agence du réseau BNA peut octroyer 56.468 MD de crédits contre 53.545 MD au niveau
de la STB et 67.939 MD au niveau de la BH
La BNA occupe donc la deuxième position du secteur public en termes de productivité des
crédits par agent et par agence. La STB occupe la dernière position du fait qu’elle possède un
réseau étroit d’agences et un faible nombre d’employés suite à la poursuite du programme de
restructuration sociale (départ à la retraite). La BH Bank est la plus productive elle arrive à
suivre par son effectif et son réseau l’évolution du volume de son crédit.
La mesure du coefficient brut d’exploitation nous donne une idée claire sur la capacité de la
banque à couvrir l’ensemble de ses dépenses d’exploitation par les recettes correspondantes.
83
Tableau 28: Evolution du coefficient brut d’exploitation de la BNA
2017 2018 2019 Moyenne
Dépenses d’exploitation 368. 488 521 .264 670. 483 520.078
Recettes d’exploitation 812 .794 1 075 .018 1 324. 777 1070.863
Coefficient brut d’exploitation 45.3% 48.49% 50.6% 48.5%
Source : Etats de résultats 2017-2019 de la BNA
A la lecture du tableau N°29, il apparait que le CBE de la BNA est considérable. Il a passé de
45.3% en 2017 à 50.6% en 2019 enregistrant ainsi une progression de 5.3 points de
pourcentages suit à l’augmentation significative des charges d’exploitation qui représente en
moyenne 48.5% des recettes d’exploitation.
Toute au long de la période d’étude, ce ratio était inférieur à 100 cela signifie que la BNA a
une capacité plus au moins acceptable de couverture des dépenses d’exploitation par le biais
des recettes d’exploitation de même nature. Cette capacité est en relation avec la marge
d’intermédiation sur les opérations avec la clientèle qui est très élevée.
Tableau 29: Coefficient brut d’exploitation des trois banques au terme de l’année 2019
BNA STB BH
Coefficient brut d’exploitation 50.6% 42.64% 57.35%
Source : Elaboré à partir des états de résultats 2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
En regardant le tableau ci-dessus, nous pouvons remarquer qu’au cours de l’exercice 2019 les
CBE des trois banques sont légèrement différents. La STB possède une bonne politique de
recouvrement de créances. Elle arrive à couvrir ses dépenses par ses recettes et elle enregistre
au cours de l’année 2019 le CBE le plus faible (42.64%). La BNA et la BH Bank se
distinguent de la STB par des CBE plus élevés qui s’élèvent respectivement à 50.6% et
57.35% ceci est un mauvais signe pour ces deux banques car avec un CBE élevé la banque
arrive moins à couvrir ses dépenses par ces recettes .Il faut donc renforcer un mécanisme de
maitrise du cycle d’exploitation afin que la rentabilité de ces deux banques soit perceptible
pour une performance financière adéquate.
Vu que le CBE est très peu usité le CNE est généralement préféré. Il est un important
indicateur sur la rigueur de la gestion bancaire. Il permet d’appréhender la part des gains
réalisés (PNB) par une banque au regard de ses coûts fixes. Autrement dit, il mesure
84
l’efficacité d’exploitation de la banque. Ce ratio est exprimé comme l’indique le tableau N°
31 ci-dessous :
En 2019, Le CNE de la BNA avoisine les 44.27% contre 49.7% en 2017 soit un niveau
moyen annuel de 47.3%. Ceci signifie que les frais généraux ont absorbé en moyenne 47.3%
du PNB. Le niveau de ce coefficient est relativement satisfaisant pour la banque il est
inférieur à 65% comme les souhaitent, les normes de la gestion bancaire. Il est expliqué en
premier lieu par l’évolution des frais généraux de 31.18% qui passe de 221 MD en 2017 à 290
MD en 2019 mettant en exergue le renforcement des investissements de la BNA en ressources
humaines et l’augmentation des frais personnel de 18.65% résultant essentiellement de
l’augmentation conventionnelle des salaires et des coûts de la promotion. En second lieu, par
l’accroissement des charges générales d’exploitation qui affichent une progression de 85.15%
en prenant en considération le développement du maillage territorial avec la poursuite du
programme d’ouverture d’agences et la conduite de plusieurs projets structurants. Et en
dernier lieu par la progression du PNB avec un rythme plus élevé que le rythme des frais
généraux. Avec cette progression la banque arrive à réaliser des économies de coût. Elle
dispose une marge de manœuvre importante qui permet d’absorber les évolutions
défavorables, couvrir les autres charges et préserver une saine rentabilité. Cette marge de
manœuvre est disponible après les déductions des frais de structure elle préserve une
rentabilité positive voir élevé et elle influence positivement le RE et par conséquent le RN.
Le tableau ci-dessous illustre l’évolution du CNE des trois banques du secteur public tunisien.
Le niveau atteint par ces ratio est satisfaisant (inférieur à 65%) ceci est justifié par la
croissance vigoureuse du PNB qui est supérieur à celle des frais.
85
Bien qu’elle possédé un niveau satisfaisant de ce ratio (44.27%) la BNA est considéré comme
moins rentable par rapport à ses concurrents car plus ce ratio est important plus la richesse est
perdue dans les charges de fonctionnement. Donc afin d’améliorer cette situation la BNA doit
définir des mécanismes de minimisations des frais généraux.
Le retour sur fonds propres appelé aussi coefficient de rentabilité il mesure à quel point le
management peut générer des profits à l’aide des capitaux propres tandis que le retour sur
actif ou le coefficient de rendement a pour but de donner une indication sur l’efficacité avec
laquelle les managers des établissements bancaires exploitent les actifs dont ils disposent. Vu
leurs importances ces deux ratios doivent être interprété avec précaution
Dans notre cas, les ratios de rentabilité générale de la BNA ainsi que ses évolutions au cours
de la période allant de 2017 à 2019 se présentent comme suit :
A la lumière des résultats obtenus durant toute la période 2017/2019, les coefficients de
rentabilité connu sous l’appellation de ROE (return on equity) dans le monde anglo-saxon
prouve que la rentabilité de la BNA est suffisamment large ce qui reflète la capacité
bénéficiaire de la banque d’une part, et la rentabilité de ses capitaux investis d’autres part.
D’ailleurs, le capital propre investi à la BNA en 2019 génère pour chaque 100 Dinars investis
8.1% des bénéfices net.
86
On se reflétant au tableau ci-dessus, nous pouvons remarquer que les ROE ont été tous
positifs mais décroissants. En effet, le RN a enregistré un repli de 29.6% totalisant 123 MD en
2019 contre 175 MD une année auparavant. Les capitaux propres n’ont fait qu’augmenté ils
se sont inscrit en hausse de 371 MD totalisant 1523 MD en 2019 contre 1152 MD en 2018.
Cette décroissance des ROE qui atteint 8.10 % en 2019 contre 15.22% une année plus tôt est
due essentiellement à l’augmentation du capital social réalisé par la BNA
En dépit de cette diminution, les capitaux propres de la BNA sont considérés comme
rentables surtout qu’elle n’a pas distribué des bénéfices depuis des années. Donc cette
rentabilité financière reste toujours à la disposition de la banque pour son autofinancement.
87
un rendement global de capitaux propres plus faible. Donc, la BNA doit prendre des
mesures correctives pour améliorer sa marge bénéficiaire.
La rotation des actifs présente de très bons résultats. Ils ont passé de 4.15% en 2017 à
5.027% en 2019 soit une progression de 0.87 point de pourcentage. A cette mesure la
banque généré plus de vente par actif détenu. On peut dire donc, que la BNA utilise
efficacement ses actifs pour réaliser un PNB considérable.
La diminution du levier financier a entrainé également une diminution du rendement des
capitaux propres. En effet, ce ratio a connu une légère diminution il a passé de 10.95 en
2017 à 10.123 en 2018 pour s’établir en 2019 à 8.546. Cette diminution est due à
l’augmentation simultanée des actifs et des capitaux propres.
Parfois le recours à l’endettement n’est pas mauvais. Le financement par emprunt entraine
des paiements d’intérêts plus élevés qui sont déductible d’impôts. Dans notre cas, la BNA
utilise un pourcentage moins important de capitaux propres pour financer ses actifs .Afin
d’améliorer son levier financier elle doit recourir à l’endettement et elle doit bien le
maitrisé.
On utilisant l’équation de Dupont et en analysant chacun de ces ratios, nous pouvons conclure
que la diminution du ROE de la BNA est due à la diminution du ratio de rotation d’actifs et
du levier financier.
La figure ci-dessus nous donne une idée sur les niveaux de rentabilité financière (ROE) atteint
par les banques publiques au cours de l’année 2019.
STB
15,31%
BH
14,44%
BNA
8,10%
Source : Elaboré à partir des états financiers de l’année 2019 des trois banques publiques
(BNA, STB, BH)
88
Pour ce qui est des banques du secteur public, la comparaison du ratio ROE fait apparaître des
différences notables. A cet effet, la rentabilité des capitaux propres de la STB et BH Bank en
2019 est largement supérieur à celle de la BNA. En effet, la STB s’est nettement démarquée
de ses consœurs publiques avec un triplement du RN à 158.3 MD et un ROE de 15.31%,
plaçant la banque au troisième rang à l’échelle du secteur bancaire tunisien.
La lecture du tableau démontre que les ROA de la BNA ont été tous positifs ceci est expliqué
essentiellement par les RN bénéficiaire enregistrés au cours de ces trois années d’étude .En
revanche, bien qu’ils sont positifs ces ROA sont en décroissance continue passant de 1.85%
en 2017 à 0.95% en 2019 soit une dépréciation globale de 0.9 point de pourcentage. Cette
dépréciation s’explique par les pertes enregistrées sur RN due à l’augmentation de capital.
On peut dire qu’en 2019, la qualité d’actifs de la BNA est fragile. Un taux relativement faible
de 0.95% (inférieur à la norme qui est de 1%) explique le mauvais emploi des ressources de la
banque. Autrement dit, les actifs bancaires ne sont pas générateurs de profits conséquents.
La banque doit travailler plus sur la maitrise de ses charges pour voir son résultat augmenté
d’avantage et pour améliorer le rendement de ses actifs.
Cette figure retrace les niveaux de rendement des actifs des banques publiques au cours de
l’année 2019.
89
STB
1,40%
BH
1,16%
BNA
0,95%
ROA
Source : Elaboré à partir des états financiers des années 2017-2019 des trois banques publiques
(BNA, STB, BH)
La BH Bank succède la STB et elle affiche un ROA de l’ordre de 1.16% à fin 2019.Tandis
que la BNA affiche un ROA de 0.95%. Ce niveau de rentabilité signifie que la BNA subit le
contrecoup de sa faible qualité d’actifs.
90
Tableau 35: Evolution des ratios de mesure de risque de crédit durant la période 2017-
2019
En se référant à ce tableau, nous pouvons remarquer que le TCC a connu une diminution
continue durant les trois années d’étude. Il est ainsi passé de 16.72% en 2017 à 15.37% en
2019 largement supérieur à celui du secteur qui atteint 11.8% en 2019.
Cette performance trouve sa justification par la diminution de l’encours des créances classés
de l’ordre de 0.07% en 2018 soit 1.295 MD et ceux après la poursuite de l’assainissement du
portefeuille crédits qui vise à améliorer les efforts de recouvrement et la cession des créances
aux STRC. En 2019, l’encours des créances classés a augmenté de 5.18% mais il a été
accompagné par l’évolution du total des créances de 7.04% pour atteindre 12 646 MD en
2019. D’ailleurs, le total des créances a été dominé par un accroissement assez soutenu des
créances courantes de 736 MD et des créances compromises (classe 4) de 207 MD.
De son part, le TCCC trouve son origine dans la constitution des provisions collectives sur les
créances courantes et des provisions additionnelles sur les créances classées 4 et ayant une
ancienneté supérieur à 3 ans. Il présente comme le montre le tableau une amélioration au
cours de ces trois années en progressant de 59.52% à fin 2017 à 63.64% à fin 2019. Cette
progression est due à la diminution des créances classées surtout en 2018 d’une part et au
renforcement des efforts réalisés en matière de provisionnement et de réservations d’agios sur
les créances non performantes d’autres parts.
Tableau 36: Comparaison des ratios de mesure de risque de crédits des trois banques
(BNA, STB, BH)
91
Taux de couverture des créances classées 63.64% 75.4% 80.98% 70%
Source : Rapports annuels 2017-2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
L’exercice 2019 affiche des TCC qui sont supérieur à la moyenne sectorielle qui s’installe à
11.8% contre 10.85% une année auparavant, soit une progression de 95 pbs. On remarque
donc que nonobstant les évolutions notables des crédits octroyés à la clientèle l’amélioration
de la qualité d’actifs des banques publiques n’y est pas proportionnelle. Ce qui constitue un
frein au développement des banques. Prenant l’exemple de la STB qui demeure accablé par
un grand nombre de créances douteuses, et un TCC qui s’établie à 18.3% cette situation peut
alerter la rentabilité de la banque et tirer vers le bas l’ensemble de ses indicateurs de
performance. Du côté du classement la BH est la meilleure banque du secteur public en
termes de qualité d’actifs avec un TCC le plus faible. La BNA se place en deuxième position
avec un TCC de 15.37% donc afin lutter contre la dégradation de la qualité d’actifs les
banques sont appelés de diversifier d’avantage leur portefeuille de crédits.
En outre, l’examen comparatif du TCCC par les provisions entre les banques publiques, fait
ressortir une forte disparité au niveau de couvertures des créances classés qui varie de 63.64%
à 80.98%. En effet les deux concurrents de la BNA ont obtenus en 2019 un taux de
provisionnement supérieur à l’objectif convenu par la BCT (70%) soit 75.4% pour la STB et
80.98% pour la BH. Ces taux affichés par ses banques représentent les résultats des efforts de
nettoyage du bilan, du démarrage depuis 2018 du traitement transactionnel des créances
classées et de la nouvelle politique de crédit plus prudente qui a été conformément à leur plan
de transformation. La BNA est sous provisionnée par rapport à ses concurrents son taux de
couverture reste faible bien qu’il a passé de 59.52% en 2017 à 63.64% en 2019. Ceci est
expliqué par sa politique de recouvrement qui a longtemps été déterminé par des
considérations fiscales et par le souci d’afficher des rentabilités satisfaisantes.
Pour pallier au manque de provisions, la BNA devra encore faire des sacrifices au niveau de
ces bénéfices pour couvrir convenablement ses créances classées. Trois mécanismes
d’assainissement de bilan peuvent être utilisés :
La radiation d’une partie substantielle des créances classées de sorte que les provisions
actuelles arrivent à couvrir les créances douteuses et litigieuses
92
La cession d’une partie des créances aux sociétés de recouvrement de créances.
(Prenant l’exemple de SOFINREC qui est une société de recouvrement de créances
affilés à la BNA)
Augmenter les provisions en augmentant le capital : La BNA a procédé à une levée de
capital historique au cours de l’année 2019.
Le tableau ci-dessous nous montre l’évolution du LCR de la BNA durant la période allant de
l’année 2017 à l’année 2019 :
La BNA a pu maintenir une structure équilibrée durant toute la période 2017/2019. Elle
respecte la norme exigée par la circulaire de la BCT (100% pour l’année 2019)
Au cours de l’année 2019, la BNA a signalé une hausse significative du ratio de liquidité LCR
soit 176.62%.Cette hausse indique que la banque à conserver un surplus de 76.62% de ses
réserves de liquidité HQLA après avoir couvert la totalité de ses flux net sortant à 30 jours.
Ces réserves peuvent être converties en liquidités facilement et immédiatement sur les
marchés son objectif principale c’est fournir aux banques la capacité d’absorber les chocs de
93
liquidités à court terme et ceux pendant une période de stress de 30 jours. Donc la BNA est en
abri de tout asséchement de liquidité à court terme.
Tableau 38: Comparaison de ratios de liquidité des trois banques (BNA, STB, BH)
BNA STB BH Norme
Ratio de liquidité LCR 176.62% 142.8% 102.0% 100%
Source : Rapports annuels 2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
Pour l’ensemble du secteur public, l’analyse du risque de liquidité fait apparaitre que le ratio
de liquidité LCR est supérieur au minimum réglementaire exigé (100%). Durant l’année 2019,
la BNA tient le devant de la scène avec un LCR de 176.76% la STB se situe en second
position avec un LCR de 142.8%. En queue du classement, se trouve la BH avec un LCR plus
faible de 102%. Donc, on peut dire que le croissement du LCR est due à une diminution des
tensions sur la liquidité durant cette période. Les banques publiques tunisiennes ont fait
évoluer la structure de leurs bilans pour faire face aux exigences de liquidité à CT.
l s’agit de porter un grande attention aux ressources propres d’un banque et sa capacité à les
mobiliser. Pour avoir une assise financière assez solide et pour éviter de mettre en péril
l’existence de la banque. La BNA veille toujours à améliorer ses ratios de solvabilité qui
représentent les principaux instruments de mesure de ce risque.
Tableau 39: Evolution des ratios de solvabilité de la BNA durant la période 2017/2019
2017 2018 2019 Norme
Tier 1 7.99% 9.86% 14.41% 7%
Tier 2 12.4% 14.68% 18.16% 10%
Source : Rapports annuels 2017-2019 de la BNA
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Le vaste plan de transformation de la BNA lancé en 2015 et les efforts massifs de
recapitalisation fournis par l’ensemble des acteurs continuent à porter leurs fruits au niveau
des indicateurs de la banque. Les ratios de solvabilité sont maintenus à des niveaux
respectables :
Ces ratios de solvabilité ont permis à la BNA d’inspirer confiance à la clientèle et procurer
des marges confortables de développement de ses activités. Ceci peut se laisser voir par :
Donc on peut dire qu’avec ce niveau satisfaisant de solvabilité la banque est bien outillée pour
répartir à la quête des parts de marché et revigorer sa croissance dans les prochaines années.
Le management de la BNA avait même promis en marge de l’augmentation du capital, le
retour à la distribution des dividendes au titre de 2019, après six années blanches pour les
actionnaires (un dividende de 0,500Dinar par action).Cependant, compte tenu de la décision
de la BCT de suspendre la distribution de dividende le retour n’a pas pu se concrétiser.
Tableau 40 : Comparaison des ratios de solvabilité des trois banques (BNA, STB, BH)
BNA STB BH Norme
Tier One 14.41% 9.2% 7.94% 7%
Ratio de solvabilité (Tier 2) 18.16% 12.6% 11.24% 10%
Source : Rapports annuels 2017-2019 des trois banques (BNA, STB, BH)
En comparent les résultats des ratios de solvabilité de la BNA avec les résultats de ses
concurrents, on remarque que la BNA possède la plus forte augmentation des ratios de
solvabilité à l’échelle du secteur en 2019. (Un Tier one de 14.41% et Tier 2 de 18.16%.
Néanmoins, toutes les banques du secteur public ont la même tendance évolutive. Elles
respectent les taux exigés par la BCT (7% pour Tier 1 et 10% pour Tier 2) quoiqu’à des
95
niveaux dissemblables. Au cour de l’exercice 2019, la STB et la BH Bank ont enregistré
respectivement un Tier one de 9.2% et 12.6% et un Tier 2 de 7.94% et 11.24%. Ces niveaux
sont jugés confortables permettant une meilleure couverture des risques.
La décélération des actifs pondérés par les risques qui renforce d’avantage le ratio de
solvabilité.
Le renforcement des ressources stables du secteur en raison de l’augmentation de capital
de la BNA.
La croissance organique et soutenue des bénéfices suite à la suspension de la distribution
des dividendes pour toutes les banques au titre de l’année 2019.
10% 7,75%
6,75%
5%
5%
0%
2017 2018 2019
Le taux d’intérêt directeur de la BCT s’est évolué durant cette période pour atteindre en
Décembre 2019 un taux 7.75% contre 5% en Décembre 2017. En effet, face à la persistance
des tensions sur les prix de consommations et le maintien de l’inflation la BCT adopte en
2019 une politique monétaire restrictive en relevant le taux directeur de 100 point de base par
rapport à une année auparavant. En outre, elle s’efforce de maintenir un plafond sur les
opérations principales de refinancement tout en assurant la cohérence de ses instruments de
96
politique. Sous l’effet de l’évolution du taux directeur, le TMM a passé de de 7.24% en 2018
à 7.82% en 2019. Ces mesures ont des répercussions sur les crédits et les dépôts des banques.
Du côté de dépôts : L’augmentation du TMM s’est traduite par une hausse au niveau de taux
de rémunération des dépôts. Les taux d’intérêt créditeurs servis sur les contrats de dépôts à
terme à moins et à plus d’un an et conclus avec les ménages et les entreprises privés se sont
inscrit en tendance haussière.
Du côté de crédits : L’augmentation du TMM s’est répercutée sur les taux d’intérêts
appliqués sur les contrats de crédits octroyés. Les taux d’intérêt débiteurs se sont maintenus
en hausse pour les ménages comme pour les entreprises privées.
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mouvement de corrections à la hausse reflétant l’amélioration de la liquidité en devises sur le
marché de change grâce à la stabilisation du déficit commercial, l’amélioration des recettes
touristiques en devises et l’atténuation des anticipations négatives des agents économiques.
En outre, l’amélioration de la parité EUR/USD est parmi les principaux déterminants qui
expliquent le raffermissement du dinar par rapport aux principales devises. L’euro et le dollar
américain constituent les principales devises de règlement pour la Tunisie (+90% des
règlements extérieur). Les évolutions du taux de change EUR/USD influent celui du dinar en
créant un mouvement balancier : si l’EUR s’apprécie contre l’USD, le dinar tunisien se
déprécie par rapport à l’EUR et s’apprécie contre l’USD et inversement. L’euro a connu une
légère dépréciation vis-à-vis du dollar américain revenant à 1.121 dollar en Décembre 2018
contre 1.147 dollars à la fin du même mois.
98
Conclusion :
Nous arrivons au terme de notre troisième et dernier chapitre consacré à la partie empirique de
notre travail. Au niveau de ce chapitre, nous avons pu évaluer la performance financière de la
BNA grâce aux données publiés dans les documents comptables et prudentiels.
Il en ressort que cette dernière jouit d’une bonne santé financière par rapport à ses rivales du
secteur public et elle a même enregistré des résultats et des ratios qui surperforment le
business plan.
En termes d’équilibre financier : La BNA possède une structure financière équilibrée. Cet
équilibre se réalise par la compensation des opérations de marché avec celle de la clientèle
dans l’octroi de crédit à CT.
En termes de rentabilité : La BNA réalise une bonne rentabilité c’est-à-dire elle affiche
des résultats positifs tout au long de la période étudié. La méthode des SIG affiche une
croissance vigoureuse du PNB conforté par la marge d’intermédiation. Elle présente une
amélioration du RBE et du RE et un RN réconfortant malgré la croissance des charges
exceptionnelles liées à l’augmentation historique du capital. La méthode de l’analyse par
les ratios traduit aussi la bonne rentabilité elle englobe à la fois les ratios de rentabilité
d’exploitation et les ratios de rentabilité générale.
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La banque affiche un ROE satisfaisant bien qu’il est décroissant par rapport aux
concurrents ceci est due à un repli au niveau du résultat net qui a été influencé par
l’augmentation de capital. La BNA possède donc une capacité bénéficiaire et des
capitaux investis rentables.
La qualité d’actif de la BNA est un peu fragile elle déclare un ROA inférieur à la
norme (< 1%) suite au mauvais emploi des ressources.
En termes du risque : la BNA accorde une attention particulière aux risques qui peuvent
affecter la continuité de son activité. L’analyse du risque de crédit montre que la BNA est
sous provisionnées par rapport à ses concurrents. Elle possède un taux de couvertures des
créances classés faible qui reste en deçà des attentes. Le risque de liquidité, d’insolvabilité et
le risque du marché semblent être maitrisés. En effet, le ratio de liquidité LCR est supérieur
au minimum exigés par la BCT la banque est alors en abri de tous chocs de liquidité
inattendue. Les ratios de solvabilité presque inégalés sur le marché équivalent quasiment au
double du minima réglementaires. A ce niveau, la banque est capable à honorer ses
engagements elle peut par conséquent revigorer sa croissance dans les prochaines années.
Globalement, la BNA est bien lotie et dispose d’atouts majeurs pour son développement. Sa
situation financière est très appréciable. Elle requiert la conscience professionnelle de tous les
responsables pour son maintien voire son évolution.
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Conclusion générale
Le monde bancaire n’est pas un terrain facile. La concurrence entre les établissements
bancaires est rude et agressive les banques sont confrontés toujours à de nombreux défis
attribuables aux changements et aux mutations de l’environnement. Face à une telle situation,
il est primordial pour les banques d’évaluer leurs performances et leurs situations financières
afin de rester compétitif et garantir la pérennité en ce milieu hostile.
L’objectif principal de notre étude est d’analyser la santé financière de la BNA afin
d’identifier les différentes facteurs qui contribues à sa surperformance par rapport à la STB et
la BH Bank et ceux pendant la période allant de 2017 à 2019. De façon plus spécifique, cet
objectif vise à appréhender les résultats, évaluer la rentabilité financière et diagnostiquer les
risques.
Pour ce faire, nous nous sommes servis des informations collecter auprès des rapports
annuelles et des états financiers tels que : le bilan, le hors bilan et le compte de résultat. A
travers ces informations, il en ressort que la situation financière de la BNA est très
satisfaisante. Durant les trois années d’étude, elle a évolué sur du velours et elle a confirmé
ses réelles ambitions pour un meilleur positionnement et un rôle plus dynamique au sein du
secteur bancaire. L’étude du bilan et du hors bilan a montré que la BNA possède une structure
équilibré : elle est prêteuse nette de capitaux clientèle et emprunteuse nette sur le marché. Son
métier d’intermédiation, ses prestations de services et sa politique commerciale ont été
fructueux. Le compte de résultat nous a permis d’évaluer la rentabilité financière par la
méthode des SIG et la méthode des ratios. Il convient de mentionné que les différents soldes
intermédiaires calculés constituent de véritables indicateurs de performance qui permettent de
prévenir les anomalies. En récoltant les fruits de son vaste plan de transformation, la BNA
possède le meilleur PNB par rapport à la STB et BH Bank. Ce PNB arrive à couvrir les frais
de structure et les coûts du risque et il permet d’afficher un RBE et un RE positive. Le RN est
aussi satisfaisant et ceux en dépit des charges exceptionnelles lié à l’augmentation du capital.
L’ensemble des ratios calculés au niveau de cette étude montre que la rentabilité de la BNA
est soutenue. Les ratios de rentabilité d’exploitation affichent une productivité convenable, un
CBE qui met en évidence la capacité de la banque à couvrir l’ensemble de ses dépenses par
les ressources correspondantes et un CNE inférieur à 65% qui montre qu’elle possède une
marge de manœuvre après les déductions des frais de structure. Les ratios de rentabilité
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Conclusion générale
générale mettent en exergue la fragilité de la qualité d’actifs par rapport aux concurrents et
montrent que les capitaux propres de la BNA sont rentables ceci est due principalement à un
ROA inférieur à la norme et un ROE positif.
La gestion du risque est fondamentale. Elle occupe une place prépondérante au niveau des
activités de la banque. La BNA gère bien ses risques. Elle réalise toujours des efforts pour se
prémunir contre ces menaces qui fragilisent le développement et la pérennité des banques. Par
ailleurs, le calcul du ratio de solvabilité et du ratio de liquidité reflète la solidité financière de
la BNA à l’échelle du secteur. Ces ratios sont supérieur au minimum exigés par la BCT. Cette
bonne performance au niveau de ces indicateurs est expliqué par : La bonne orientation de
l’activité intrinsèque, la poursuite du programme de cession d’actifs et la réalisation de
l’augmentation de capital durant l’exercice 2019. La qualité de portefeuille qui est évalué à
partir du TCC et du TCCC montre que la BNA est sous provisionnés par rapport à ses rivales.
La banque est amenée alors à diversifier d’avantage son PF de crédits et faire des sacrifices au
niveau de ses bénéfices pour couvrir convenablement ses créances classés et pour palier à ce
manque de provisionnement. De son côté, le risque du marché au sein de la BNA semble
être maitrisé. Pour se protéger contre ce risque de variations défavorable des taux, la BNA fait
recours à un ensemble de techniques de couvertures telles que le change à terme, les SWAPS
les FRA etc. Elle met en place un comité ALM chargé de la gestion du risque des taux et du
risque de change et de liquidité.
A travers cette analyse comparative, il s’avère que les indicateurs d’activité de la BNA sont
au vert. Elle ne traverse aucune crise inquiétante. L’analyse de la performance d’un
établissement bancaire est une tâche très fragile qui mérite une attention particulière et qui
nécessite des connaissances en finance et une capacité d’interprétation. Notre passage au sein
de l’agence BNA Bizerte ou nous avons effectué notre stage de 3 mois était très enrichissant
et très constructive. En réalisant ce mémoire, nous avons rencontré quelques obstacles depuis
le début du recherche documentaire jusqu’à la fin de notre travail. La polysémie de la notion
de la performance a compliqué notre tâche puisqu’elle revêt plusieurs aspects. Aussi le facteur
temps, le manque des informations extracomptable et la confidentialité imposée ont limité
notre travail aux aspects financiers de la performance.
Surmontant tous ses obstacles et ces limites notre thématique apporte une valeur ajoutée sur le
plan professionnel et sur le plan académique. Elle forme une piste de progrès pour
l’amélioration des activités en renforçant la transparence et la responsabilité des banques.
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Conclusion générale
Certes, la présente étude peut avoir plusieurs horizons futurs. Pour parler de la performance
globale des établissements bancaires on ne peut pas se limiter aux seuls aspects financier.
C’est pourquoi dans un travail ultérieur il serait judicieux de prendre en considération les
différents facteurs qui constituent la banque. Il faut analyser par exemple la performance
économique, la performance commerciale, la performance sociale etc.
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Liste des tableaux
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