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Avant d’entamer ce travail, nous tenons tout d’abord à exprimer notre gratitude au corps
professoral et administratif de l'École Nationale de Commerce et de gestion de Settat, pour
leur formation et leur encadrement durant nos études.
Nous tenons à remercier chaleureusement Mme J. BOUANANI, qui en tant que professeur et
encadrante, a toujours été à notre écoute tout au long de la réalisation de ce projet, son aide,
conseils, remarques, informations et encadrement étaient vitaux pour la réussite de ce travail.
Nous tenons également à remercier toute personne ayant contribuée de près ou de loin dans ce
travail.
Ce travail est une opportunité qui nous permet de se pencher sur la réalité du monde
professionnel et ses enjeux, renforcer notre travail d'équipe et concrétiser nos efforts pour un
travail à la hauteur.
Tout au long de ce document, se dressera une idée générale sur les politiques de distribution
des dividendes mises en place notamment par les sociétés anonymes.
Enfin, un climat d'échange durant ce travail qui apportait énormément tant sur le plan
professionnel que personnel. En effet, nous avons vu naitre en chacun d'entre nous
l'appartenance, de la patience, de la compétence consolidée ainsi qu'un sens de responsabilité
Table des matières
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1
Partie 1 : Revue bibliographique ............................................................................................................. 2
Chapitre 1 : Notion de dividendes, et typologie des sociétés anonymes ........................................... 3
Section 1 : Notion de dividendes ..................................................................................................... 3
Section 2 : Notion de politique de dividendes ................................................................................ 4
Section 3 : Types d’entreprises au Maroc selon leur statut juridique ............................................ 5
Section 4 : Typologie et classification des sociétés anonymes ....................................................... 6
Sous-section 1 : Notion de la société anonyme. ............................................................................. 6
Sous- section 2 : SOCIETE ANONYME AU MAROC : Son fonctionnement ....................................... 7
Sous-section 3 : Avantages et inconvénients de la SA .................................................................. 13
Sous-section 4 : Les sociétés anonymes d'un point de vue de juridiction marocaine .................. 13
Chapitre 2 : Les théories et les politiques régissant la politique de distribution de dividendes....... 14
Section 1 : les théories de dividendes ........................................................................................... 14
Sous-section 1 : théorie de la neutralité ....................................................................................... 16
Sous-section 2 : théorie de la non neutralité ................................................................................ 17
Sous-section 3 : théorie de signalisation ....................................................................................... 18
Sous-section 4 : théorie d'agence ................................................................................................. 21
Section 2 : les enjeux de la politique de dividendes...................................................................... 21
Sous-section 1 : le facteur informationnel .................................................................................... 21
Sous-section 2 : Le ratio de distribution cible ............................................................................... 22
Sous-section 3 : L’effet clientèle.................................................................................................... 22
Sous-section 4 : les factures internes ........................................................................................... 23
Sous-section 5 : les facteurs externes ........................................................................................... 24
Chapitre 3 : les pratiques et les formes de distribution des dividendes. .......................................... 24
Section 1 : pratique de la distribution des dividendes. ................................................................. 24
Sous-section 1 : la distribution de la totalité des bénéfices .......................................................... 25
Sous-section 2 : la politique résiduelle des dividendes ................................................................. 25
Sous-section 3 : l'absence de distribution de dividendes ............................................................. 25
Sous-section 4 : la politique d’un dividende stable ....................................................................... 25
Section 2 : forme de versement de dividende .............................................................................. 26
Sous-section 1 : Les dividendes en numéraire .............................................................................. 26
Sous-section 2 : Les dividendes en action ..................................................................................... 26
Chapitre 4 : La politique de dividende et l'analyse fondamentale par les ratios boursiers. ............. 26
I. Ratio de la part versée aux investisseurs .............................................................................. 27
II. Ratio bénéfice par action (BPA) "Earnings per Share " ......................................................... 27
III. Price-to-earnings Ratio (PER) ............................................................................................ 28
IV. Price Earning Growth (PEG) ............................................................................................... 28
V. Rendement net "Dividend Yield"........................................................................................... 29
VI. Taux de distribution "Dividend Payout Ratio"................................................................... 30
VII. Price-to-Book Ratio (PBR) .................................................................................................. 30
PARTIE PRATIQUE .................................................................................................................................. 32
LES POLITIQUES DE DISTRIBUTION DES DIVIDENDES ........................................................................ 33
Le contexte de la distribution des disponibilités excédentaires ................................................... 33
Politique 1 : la distribution de l’excédent par rétribution des actionnaires en liquidités ............. 37
Politique 2 : l’utilisation de l’excédent de liquidités pour recapitaliser le passif .......................... 39
INTRODUCTION
La finance d’entreprise repose sur trois décisions stratégiques fondamentales qui sont :
En premier lieu, la décision d’investissement qui se retrouve en gauche du bilan (Actif) et reprennent
l’ensemble des opérations liées à la création de valeur pour l’entreprise.
En deuxième lieu, les décisions relatives au financement qui se reflètent en droit du bilan (Passif) et
déterminent la structure de financement de l’entreprise et le choix entre plusieurs sources telles que
la dette via l’émission d’obligations ou les actions classiques.
En troisième lieu, les décisions liées aux distributions font partie de la décision de financement
puisque celle-ci vont déterminer la partie des bénéfices distribués par rapport à la partie conservée.
1
Partie 1 : Revue bibliographique
2
Chapitre 1 : Notion de dividendes, et typologie des sociétés
anonymes
Les actionnaires reçoivent le versement d’un dividende dans deux cas de figure :
1
Dictionnaire économique et financier
3
2. Les actionnaires, qui statuent sur les comptes de l’exercice et votent pour le
versement de dividendes. Ce sont donc aux actionnaires que revient la
décision finale de distribuer ou pas des dividendes.
Les entreprises concernées par ce mode de distribution selon leur statut juridique :
• Il n’y a pas de désavantage fiscal associé aux dividendes par rapport aux plus-
values.
• Les firmes peuvent lever des fonds pour financer de nouveaux
investissements sans coûts d’émission.
4
La deuxième école estime que le versement de dividendes entraîne une destruction
de valeur pour les actionnaires parce qu’ils sont taxés à un taux plus élevé que celui
sur les plus-values. La preuve de ce désavantage fiscal est forte à la fois dans les
es de loi et dans le fonctionnement des marchés, dès lors que l’on examine les
variations des cours des actions les jours ex-dividende. En moyenne, les cours des
actions chutent d’un montant moins important que du versement du dividende ; cela
suggère que les actionnaires dans la plupart des entreprises considèrent que les
dividendes sont moins attractifs que leur équivalent en plus-values.
Enfin, l’engagement que prennent les firmes à distribuer des dividendes conduit à
réduire le montant de liquidités à la discrétion du dirigeant pour de nouveaux
investissements. Si les dirigeants n’investissent pas avec comme objectif la
maximisation de la valeur actionnariale, la distribution de dividendes est utile aux
actionnaires.
Il y a de la justesse dans tous ces points de vue et il serait possible de développer un
consensus sur des points de convergence.
La réalité est que la politique de dividendes requiert un compromis entre le
supplément d’impôts qu’elle peut engendrer pour les actionnaires, et son potentiel de
signalisation associé à l’avantage qu’elle procure en réduisant les free-cash-flows à
la disposition des dirigeants. Dans certains cas, la firme peut choisir de ne pas
augmenter ou de ne pas amorcer le versement de dividendes parce que ses
actionnaires se situent dans des tranches d’imposition élevée et sont donc
particulièrement adverses aux dividendes. Dans d’autres cas, les augmentations de
dividendes peuvent donner de bons résultats.
5
Si l’on considère la forme juridique, il existe différents types d’entreprises au
Maroc, bien que les plus connues soient la Société Anonyme (SA) et la Société à
Responsabilité Limitée (SARL). Les différentes formes juridiques des entreprises
sont les suivantes :
• Entreprise individuelle
• Société Anonyme (SA)
• Société à Responsabilité Limitée (SARL)
• Société Anonyme Simplifiée (SAS)
• Société en Commandite Simple (SCS)
• Société en Commandite par Actions (SCA)
• Société en Participation
• Société en nom collectif (SNC)
• Groupement d'intérêt économique (GIE)
On peut décliner ces types d’entreprises en deux catégories :
La société anonyme est un type de sociétés commerciales qui réalise des activités
industrielles ou commerciales sous un nom choisi par ses fondateurs qui ont fait
adopter par ses premiers actionnaires des statuts qui font l'objet d'une publicité
légale et notamment d'une inscription au Registre du commerce et des sociétés. Le
capital de ces sociétés est fonction des besoins liés à l'importance de leur activité
économique. Les apports de ses actionnaires peuvent être constitués de capitaux, ou
d'apports en nature, le plus souvent des deux à la fois. Certaines d'entre ces sociétés
font appel au public.
6
La société anonyme est dirigée et administrée soit par un Conseil d'administration, soit par
un Directoire avec Conseil de Surveillance. Les personnes qui y participent sont appelés les
"dirigeants".2
La société anonyme au Maroc est une forme utilisée par les sociétés cotées à la
bourse. Elle concerne également des entités portant des projets de grande envergure.
Elle apporte, de par son fonctionnement, plus de sécurité et de contrôle sur
l’investissement.
En effet, régit par la loi 17-95 relative aux sociétés anonymes, elle est l’une des
formes juridiques la plus utilisée au Maroc après la SARL. C’est une société de
capitaux qui concerne les projets importants et qui a une réglementation
contraignante. Pour certaines activités économiques, la loi impose la forme de
société anonyme comme pour : les activités bancaires, les entreprises de crédit
immobilier, les entreprises d’investissement.
La société anonyme au Maroc, peu importe son objet, reste commerciale. Elle
connait un succès qui n’est pas anodin et représente l’archétype des sociétés de
capitaux. Elle a pour caractéristiques :
Typologie
Il existe 2 principaux types de sociétés anonyme, entre autres : la SA moniste ou
dite classique avec un seul organe de contrôle c’est-à-dire le conseil d’administration
et la SA dualiste avec un directoire et un conseil de surveillance. Il y existe d’autres
formes de SA tel que la SA ouverte et la SA fermée, la Société Anonyme faisant
appel public à l’épargne et la Société anonyme ne faisant pas appel public à l’épargne,
et enfin la SA cotée et la SA non cotée
Actionnaires
Dans les SA, on parle d’actionnaire et il doit en avoir au minimum cinq (5) pour
pouvoir la constituer.
Les personnes physique et morale peuvent participer au capital d’une S.A. Il n’existe
aucunement de règle de résidence ou de nationalité.
Mais,
• Dans la S.A. (société anonyme) moniste, un actionnaire au moins doit être
une personne physique, puisque le président du conseil d’administration doit
être une personne physique et actionnaire et
2
Dictionnaire juridique ; https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/societe-anonyme-sa.php
7
• En ce qui concerne la S.A. dualiste, deux actionnaires au moins doivent être
des personnes physiques, puisque le président et le vice-président du conseil
doivent être des personnes physiques et actionnaires.
Dans la société anonyme au Maroc la capacité commerciale n’est requise que pour
les dirigeants et les fondateurs de la société.
Pour ce qui est de la responsabilité, comme dans celle de la Sarl, elle est limitée à la
hauteur des apports des actionnaires.
Capital et apport
Le capital social de la société anonyme au Maroc est fixé à trois millions (3.000.000)
de dirhams pour la société faisant appel public à l’épargne et trois cent mille
(300.000) pour le contraire et Il est divisé en actions.
Concernant les apports, ceux en numéraires doivent être souscrits en totalité et
libérés pour le quart au moins au moment de la constitution, le reliquat devant l’être
dans les trois ans de l’immatriculation ; ceux en nature doivent être souscrits en
totalité et intégralement libérés, ils doivent obligatoirement être évalués par un
commissaire aux apports ; et enfin les apports en industrie ne sont pas autorisés.
8
Les valeurs mobilières émises par les sociétés anonymes sont : les actions, les
certificats d’investissement et les obligations. Y sont assimilés, les droits
d’attribution ou de souscription.
Le montant nominal de l’action ne peut être inférieur à cinquante (50) dirhams.
Toutefois, pour les sociétés dont les titres sont inscrits à la cote de la bourse des
valeurs, le minimum du montant nominal est fixé à dix (10) dirhams.
Pour ce qui est de l’objet de la SA, il n’y a aucune restriction.
La dénomination sociale est choisie librement par la société, elle peut être tirée soit
de la nature de l’activité, ou juste une dénomination de pure fantaisie ou
d’imagination.
Le siège social détermine ou renvoie au domicile de la société c’est pourquoi il doit
être fixé dans les statuts.
Fonctionnement de la SA au Maroc
Pour constituer une société anonyme, il est primordial de connaître les subtilités de
cette forme juridique qui se distingue par ses règles de fonctionnement et de
gouvernance.
Constitution de la société anonyme (S.A.)
9
Les dirigeants de la SA différent selon sa forme :
Dans la SA moniste : c’est le conseil d’administration qui dirige la société. Il se
compose de :
• Trois membres au moins et douze au plus. La loi porte ce chiffre à 15
membres lorsque la société fait publiquement appel à l’épargne ;
• En outre, dans le cas d’une fusion le nombre de membre peut excéder la
limite à concurrence du nombre total des administrateurs en fonctions depuis
plus de six mois dans les sociétés fusionnés.
Dans la SA dualiste : il y a les directeurs (ou membres du directoire) et le conseil de
surveillance qui sont composés de :
Composition du Directoire :
• Le nombre des membres ne doit pas dépasser cinq. Par ailleurs, la loi porte ce
nombre à sept lorsque la société fait appel publique à l’épargne.
• Le directoire exerce les fonctions que lui confère loi sous le contrôle d’un
conseil de surveillance. Ses membres se nomment, d’ailleurs, par le conseil
de surveillance.
• Il est à noter que, les actionnaires décident du mandat du directoire dans les
statuts. Ce mandat doit se limiter à une durée comprise entre deux et six ans.
10
• D’abord, la forme dite moniste ou la loi procure le pouvoir au conseil
d’administration ;
• En outre, dans la forme dite dualiste, la loi attribue les pouvoirs à un
directoire. Un conseil de surveillance contrôle son action.
Ces deux organes disposent des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute
circonstance au nom de la société.
La dissolution de la SA
11
• Le capital social devient inférieur au minimum légal ;
• Les capitaux propres deviennent inférieurs au quart du capital social. Dans ce
cas, les associés doivent décider, dans un délai de deux ans, entre les
reconstituer ou décider de la dissolution anticipée.
Sa dissolution peut aussi découler d’autres facteurs tels que :
3
Article écrit par : Jovannie Pascale AGAYA
12
Sous-section 3 : Avantages et inconvénients de la SA
Avantages :
Inconvénients :
La société anonyme est une société commerciale par la forme, quel que soit son
objet, au sein de laquelle les actionnaires ne supportent les pertes qu’à concurrence
de leurs apports. La SA est une forme fréquemment adoptée pour les sociétés mères
de groupe mettant en œuvre des capitaux importants. Ce choix s’explique, en partie,
par le fait que le régime juridique et fiscal de la SA est bien connu des investisseurs
et qu’elle se prête facilement aux opérations de restructuration auxquelles les grands
groupes doivent procéder périodiquement. Il s’agit cependant d’une structure lourde
dont le fonctionnement entraîne des frais non négligeables et qui est soumise à de
nombreuses règles impératives rendant impossible la possibilité d’adaptation des
clauses statutaires aux exigences de certains montages financiers. 4
4
Mémoire Master professionnel en droit d’entreprise Délivré par L'Institut Supérieur de Commerce et
d'Administration des Entreprises.
13
Article 2 : La forme, la durée, qui ne peut excéder 99 ans, la dénomination, le siège,
l’objet et le montant du capital sont déterminés par les statuts de la société.
Article 5 : Les sociétés anonymes dont le siège social est situé au Maroc sont
soumises à la législation marocaine. Les tiers peuvent se prévaloir du siège
statutaire, mais celui-ci ne leur est pas opposable par la société si son siège réel est
situé en un autre lieu.5
5
(Loi n° 17-95 Relative aux sociétés anonymes)
14
Ils soulignent par leur intuition qu’un dividende encaissé aujourd’hui rassure l’actionnaire et a
plus de valeur qu’une plus-value.
Ces allégations font cependant absence de toutes considérations fiscales ayant bel et bien une
influence sur la perception des dividendes et des plus-values par l’investisseur.
Lintner 1956, lance les premiers travaux pertinents sur le sujet. Il mène une enquête auprès
de 28 entreprises américaines, qui démontre un ajustement partiel des dividendes :
Les entreprises semblent suivre un « Target dividend payout ».
La profitabilité de l’entreprise et le montant des dividendes distribués les années précédentes
sont ceux qui déterminent cet objectif « Target ».
Le marché sanctionne positivement ou négativement la stabilité ou la croissance du
dividende. « Pour éviter ces sanctions, les entreprises tiennent à lisser les montants distribues
progressivement plutôt que de recourir à des changements brusques ».
Gordon et SHAPIRO (1956) ont poursuit les travaux de leurs homologues et ont amélioré
un modèle de valorisation d’actions par les dividendes ; le « Dividend Discount
Model DDM ». Celui-ci considère que : « La valeur actuelle d’une action, et donc son prix
(P) dépend du prochain dividende (Div) divisé par le taux d’actualisation requis par les
actionnaires (K) moins le taux de croissance constant de ces dividendes (g) ».
SOIT l’équation : Formule de Gordon Shapiro :
Po=Div1/ (K-g)
15
Soit équation 2 :
Les deux chercheurs pionniers Miller et Modigliani (1961), ont démontré, sous les
hypothèses d’un marché efficient et parfait, la neutralité de la politique de dividende. Selon
eux : Le taux de distribution des bénéfices importe peu et le montant des dividendes distribués
n’affecte pas la richesse des actionnaires »
Pour démontrer cette neutralité, les deux théoriciens font ces hypothèses :
Les marchés financiers sont connus parfait : pas de taxes, pas de couts de transactions, pas de couts
liés à l’émission de nouvelles actions et aucun auteur n’est suffisamment important pour agir au
cours des titres
Les marchés financiers sont connus efficient : Fama, 1970 : « Information disponible et accessible
pour tous ».
La rationalité des investisseurs, Quelle que soit la forme de la richesse, un investisseur préfèrera
toujours « plus de richesse » à « moins de richesse ».
Miller et Modigliani 1961, évoquent des hypothèses plutôt restrictives mais qui laissent
apparaitre la politique de dividende comme neutre pour l’entreprise et pour l’investisseur :
Si l’entreprise augmente son capital, elle pourra financer son dividende car elle a la capacité de se
refinancer gratuitement sur les marchés financiers.
Une entreprise qui décide de d’augmenter son dividende sans pour autant changer sa politique
d’investissement, doit émettre des actions du montant de cette augmentation. La perte sera
contrebalancée par un gain et la valeur de l’entreprise sera inchangée.
16
L’investisseur est indiffèrent à la politique menée, Il pourra facilement combler l’absence de
dividendes et en créer artificiellement en revendant des titres de la société.
REMARQUE
PRECOMPTE C’EST QUOI ? Le précompte est la retenu effectuée à la source par le créancier d’une
personne quand cette dernière est débitrice d’une troisième. La personne chargée de la retenue,
remet les sommes ainsi prélevées au créancier du débiteur.
En présence d’un marché ne suivant pas les hypothèses avancées par les deux théoriciens, on
se trouve face à un marché imparfait et non efficient et donc un marché ou la politique de
dividendes pourrait impacter la valeur de la firme. Si les hypothèses sont fausses, la neutralité
ne s’administre plus.
De nouvelles théories se sont développées en se basant sur les imperfections des marchés.
Pour alors comprendre cette non-neutralité ; des couts de transactions, des taxes et un
durcissement de l’accès à l’information seront ajoutés au modèle.
L’EFFET DE COUTS DE TRANSACTIONS :
Une première contradiction à la théorie de neutralité est liée aux couts de transactions et à la
théorie du dividende résiduel (Walter, 1956). Les entreprises obligées de supporter
d’important couts de transactions seront acculé de réduire leur taux de distribution pour éviter
des couts liés à un refinancement sur le marché.
L’EFFET CLIENTELE :
L’effet de clientèle est un effet qui se manifeste dans le fait qu’une entreprise peut s’amener à
attirer une clientèle différente. Celui-ci est conséquence de l’imperfection crée à partir de
l’existence d’une différence de taxation entre les plus-values et dividendes. Cet effet clientèle
sous-entend qu’en fonction de la politique de distribution élue, l’entreprise attirera des profils
d’investisseurs hétérogènes. « Ainsi, une firme choisit son mode de distribution selon la
fiscalité de ses actionnaires ou de ceux qu’elle veut attirer » (Allen et Michaely, 2003).
Black et Scholes (1974) et Miller et Scholes (1978), soutiennent cet effet et rajoutent
que :
17
• Les entreprises payant un faible ou aucun dividende attirent des investisseurs
ne favorisant pas de dividendes.
• Chaque entreprise au final, attirera un certain type de clientèle et il lui sera
possible d’augmenter sa valeur en changeant sa politique de dividende.
D’un autre côté, des études menées par Miller et Rock (1985) ont démontré un avantage
fiscal en faveur du dividende. Dans ce cas, l’actionnaire qui a besoin de liquidités poussera
l’entreprise à distribuer uniquement si « les coûts de transactions sont supérieurs aux taxes sur
la distribution ».
Il était donc important de souligner les difficultés auxquelles les entreprises sont maniables
lors de la détermination de leur mode de distribution le plus idéal possible.
Miller et Modigliani (1961) avaient pris comme hypothèse l’efficience des marchés en
développent leur thèse de neutralité. Cette notion d’efficience, développé par Fama (1970)
évoque que les managers, les actionnaires et les banquiers ont la même information sur la
18
firme « Un marché dans lequel les prix reflètent pleinement et toujours l’information est
disponible est appelé efficient ».
La théorie des signaux part du fait que lorsqu’un des participants possédé une information
supérieure sur l’entreprise, il se crée une asymétrie de l’information. Cette asymétrie est à
l’avantage des insiders (managers) et au désavantage des outsiders (investisseurs externes).
Les entreprises publient régulièrement des rapports d’activités et organisent des réunions avec
des analystes pour permettre aux dirigeants de discuter leurs objectifs afin d’éviter le
déséquilibre informationnel entre demandeurs et offreurs. Cependant, l’information tirée de
ces rapports n’est pas suffisante. Pour limiter cette asymétrie, les dirigeants inquiets de
maximiser la richesse de leurs actionnaires souhaitent leur donner un signal sur la situation
future de l’entreprise. Dans notre cas, le signal sera transmis au travers du dividende. « Les
modèles de signalisation par les dividendes sont susceptibles de maintenir les marchés
financiers en situation d’équilibre et supprimant l’asymétrie de l’information ». (Albouy et
Dumontier, 1992)
Spence (1974) et Riley (1975) définissent les conditions d’équilibre des marchés :
• Le signal doit être couteux ;
• L’émission de mauvais signaux sera pénalisée (La signalisation erronée peut
entrainer la surévaluation momentanée dont il se peut tirer profit).
19
(Celle-ci sera corrigée ultérieurement quand l’actionnaire devra s’acquitter des taxes sur son
dividende)
Pour résumer, ces modèles montrent en leur ensemble qu’un changement dans la politique de
dividende est un signal direct émis par l’entreprise quant à ses résultats futurs. Le dividende
est le véhicule de l’information le plus crédible. Tout de même, l’augmentation du dividende
est une bonne nouvelle et donne un bon signe sur les perspectives futures de l’entreprise.
Cours de l’action
Date de l’annonce
Bonnes nouvelles
Nouvelles anticipées
mauvaises nouvelles
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Sous-section 4 : théorie d'agence
Une relation d’agence est une relation contractuelle ou les actionnaires donnent le droit aux
dirigeants de prendre les décisions en leur nom. Pourquoi existe-t-il une telle relation ?
Dans le cas d’une entreprise managériale, contraire ç ce qu’on a vu avant (entreprise
entrepnariale), les fonctions de décision et de propriété peuvent être séparés, créant un conflit
d’intérêt entre les dirigeants et les actionnaires. La théorie de l’agence considère que les
dividendes sont un moyen de résoudre ces conflits et les diminuer. (Jensen et Meckling,
1976).
L’agent agit en principe dans l’intérêt du principal mais quand chaque individu tente de
maximiser son utilité, des couts d’agence naissent. Il en existe trois :
• Couts de surveillances des managers (supportés par les actionnaires)
• Couts de dédouanement (supportés par les managers) servant à prouver à
l’actionnaire que le manager agit dans leur intérêt.
• Couts résiduels (supportés par les actionnaires et les managers).
Easterbook (1984) démontre que :
21
Nous commencerons ce chapitre sur les facteurs de la politique de dividende par présenter le
contenu informatif du dividende. Nous avons vu précédemment dans la théorie des signaux
que le dividende est un moyen utilisé pour pallier l’asymétrie d’informations entre managers
et actionnaires. L’entreprise ajustera sa politique de dividende en fonction du signal qu’elle
souhaite transmettre au marché et à ses actionnaires. En augmentant ses dividendes, les
gestionnaires envoient un signal d’une firme en bonne santé et dont les cashflows futurs
devraient croitre. D’un autre côté, en diminuant ses dividendes, le signal peut être interprété
négativement : l’entreprise aurait des difficultés financières et le niveau actuel des dividendes
ne serait plus soutenable. Le signal peut également être interprété de manière positive et sous
entendrait que l’entreprise est prudente et préfère garder ses liquidités. La manière de
présenter les informations au marché est donc fondamentale et influencera l’investisseur.
L'effet client aura également un impact sur la politique de dividende. Selon le régime fiscal
actuel, certaines entreprises ont tendance à distribuer plus ou moins sous forme de dividendes.
Les entreprises paient des dividendes sur la base des actionnaires, et certains investisseurs
achètent des titres contre de l'argent, et non une appréciation du capital. Lors de la
détermination de la politique de dividende, les dirigeants doivent tenir compte de leurs
préférences et les satisfaire autant que possible.
Selon la politique adoptée, l'entreprise a attiré un certain nombre de clients investisseurs.
Cependant, l'existence de certains types de clients peut rendre difficiles les changements de
politique. Il est dans l'intérêt de l'entreprise de maintenir une stabilité non seulement en termes
de dividendes mais également en termes d'investisseurs. Bref, l'état actuel de la recherche ne
permet pas de tirer des conclusions claires sur les effets clients comme déterminant de la
politique de dividende. Cependant, nous pensons que les impôts affecteront le comportement
des investisseurs, mais à leur tour, certains investisseurs peuvent affecter le comportement des
entreprises, ce que nous verrons au point suivant.
22
Sous-section 4 : les factures internes
La taille
Jensen (1986) suggère que les firmes de grande taille disposent d’importants cashflows libres
et ont tendance à être plus généreuses en termes de dividendes. Crutchley et Hansen (1989)
poursuivent ces travaux en ajoutant que les grandes entreprises ayant un accès plus facile aux
capitaux auront tendance à redistribuer leurs bénéfices. Osobov (2008), Hosami (2007),
Kuwari (2009) et Olantundun (2000) supportent également qu’il existe donc une relation
positive entre la taille d’une entreprise et son taux de distribution.
La profitabilité
Une rentabilité élevée entraîne des flux de trésorerie élevés, ce qui peut conduire à des
paiements de dividendes généreux. Cependant, la corrélation positive entre la rentabilité et le
taux de distribution n'est pas toujours prouvée. En fait, l'entreprise peut décider de conserver
les bénéfices pour un réinvestissement futur. Certains secteurs sont plus rentables que d'autres
et préfèrent donc verser des dividendes.
Le risque
Chen et Steiner (1999), et Chang et Rhee (1990) développent un modèle mettant en avant
qu’une entreprise avec un niveau de risque élevé - et donc des cashflows très volatils - aura
tendance à conserver son bénéfice et à ne pas le redistribuer sous forme de dividende. Par
ailleurs, les entreprises risquées s’abstiennent de redistribuer leurs bénéfices pour éviter de
devoir supporter des coûts de refinancement trop importants. Le paiement de dividendes
semble donc être inversement proportionnel au profil de risque de l’entreprise.
Le levier financier
Le levier financier fait référence à la capacité d'une entreprise à rembourser ses dettes.
Lorsqu'une entreprise est endettée, elle fait face à des frais d'intérêt. Le non-paiement de ces
frais peut entraîner la faillite. Par conséquent, les entreprises sont plus disposées à utiliser les
bénéfices pour rembourser les dettes des créanciers plutôt que de satisfaire les exigences des
actionnaires.
La liquidité
Les entreprises disposant de plus de liquidités sont plus susceptibles de verser des dividendes
que les entreprises disposant de liquidités critiques. Nous avons vu précédemment que les
paiements de dividendes sont liés aux flux de trésorerie de l'entreprise. La faible liquidité est
liée au manque de liquidités, ce qui rend difficile le versement de dividendes par les
entreprises.
23
Sous-section 5 : les facteurs externes
Contraintes légales
Il existe certaines contraintes légales pouvant limiter les distributions sous forme de
dividendes. D’un autre côté, les SIR6 sont obligées de distribuer 80% de leurs bénéfices sous
forme de dividendes, garantissant pour les actionnaires une régularité de leurs rendements.
Contraintes institutionnelles
Il s’agit de clauses dans les contrats des entreprises qui limitent et réduisent les distributions
sous forme de dividendes. Ce type de clause est un facteur négatif de la politique de
dividende.
Conclusion
Au terme de ce chapitre, nous nous rendons compte que beaucoup de facteurs influencent la
distribution des dividendes et qu’il est compliqué de les hiérarchiser et de tirer des
conclusions claires. Typiquement, les entreprises rentables et matures payent des dividendes
mais les firmes ne payant pas de dividendes ne sont pas pour autant non rentables ou non
matures. Chaque entreprise est différente et les choix en matière de dividende sont affectés
par de nombreux facteurs.
6
Société immobilière réglementée
24
Le chapitre précédent nous a permis de fixer les théories et les politiques régissant la politique
de distribution de dividendes. Ce chapitre étudiera le comportement des entreprises en matière
des dividendes. Nous allons commencer par afficher les pratiques à partir de laquelle se fait la
distribution des dividendes, par la suite nous allons exposer les formes de distribution de ces
dividendes.
Il s’agit d’une première politique mise par Rubner (1966) suggère que la totalité des bénéfices
va être distribuée sous forme de dividendes. N'étant pas encouragée par les actionnaires
(impact social) et affectant généralement l’autofinancement, cette politique n’est pas adoptée
par les firmes.
Le principe est que tout solde positif de bénéfice restant (après que l’entreprise ait investi dans
les projets à VAN positive) doit être distribué sous forme de dividende. Et alors dans ce cas,
les dividendes distribués sont la partie de bénéfice réalisé une fois les besoins de financement
à long terme deviennent satisfaits. C’est une politique plus avantageuse pour l’actionnaire
qu’une entreprise réinvestisse son bénéfice dans un projet pour autant que la rentabilité de ce
projet soit supérieure au taux de rentabilité que les actionnaires pourraient obtenir
personnellement sur un placement à risque égal.
Ici l’entreprise ne verse aucun dividende. Selon Clarkson et Elliot (1966), Le dividende est un
luxe que les sociétés et les actionnaires ne doivent pas se permettre. En réalité cette politique
est rarement prise en considération par les firmes.
A déjà été discutée dans le processus de développement théorique Linter (1956) et sa théorie
du « lissage des dividendes ». Dans la réalité, cette politique est adoptée par les entreprises
verseuses de dividende qui souhaitent éviter de brusquer les actionnaires, à cet égard, le
bénéfice n’est pas le déterminant de la politique de dividende, l’entreprise utilise un Target
Payout ratio et met tout en œuvre pour arriver à ses objectifs.
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Section 2 : forme de versement de dividende
Cette option de paiement de dividende offre un principal avantage qui se concrétise dans la
possibilité pour les actionnaires de choisir elles-mêmes, dans quels titres, quelles entreprises, elles
veulent réinvestir ces profits (diversifier leurs portefeuille…)
Le paiement des dividendes en action devient de plus en plus populaire auprès des investisseurs
particuliers. Lorsque la société donne le choix aux investisseurs, ces derniers détiennent une période
de réflexion qui se résume généralement en un mois, avant de donner leur réponse. Alors, le
versement de dividende en action prend plus de temps par rapport au versement en numéraire.
Ces actions sont obtenues avec un prix préférentiel par rapport au cours par rapport au cours réel du
marché, cela peut représenter une excellente opportunité pour l’investisseur d’augmenter, à bon
prix, le nombre d’action d’une entreprise en laquelle il a confiance, sans oublier que détenir plus
action signifie, recevoir plus de dividende l’année suivante.
Investir en bourse n'est pas un jeu de hasard, pour les entreprises comme les particuliers la
décision d'investir en bourse relève d'un domaine stratégique en se basant sur des données issues
des calculs méthodiques à l'aide d'une multitude des ratios. Ces derniers servent comment un
indicateur fiable sur la pertinence de l'investissement boursier.
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À cet égards l'analyse fondamentale par ratios demeure un outil primordial d'aide à la décision
d'achat ou de cession d'action.
Plusieurs dimensions sont prises en considérations pour le calcul de ces ratios notamment le
résultat de l'entreprise, le prix de l'action, le volume de la capitalisation boursière et encore la
valeur comptable nette de l'entreprise.
Au niveau de l'analyse fondamentale en bourse on distingue plusieurs ratios, certains d'eux sont
réputés et communément utilisées tels que le ratio du bénéfice par action, alors pour d'autre sont
moins utilisés.
Toutefois, il faut rappeler qu'un ratio est un rapport entre deux grandeurs permettant de fournir
une lecture et interprétation chiffrée d'un phénomène étudié.
Formule : Dividende / VA
Utilité : Apprécier le part de la valeur ajoutée consacrée aux investisseurs.
Interprétation : La valeur ajoutée de l'entreprise est répartie entre 5 organismes, premièrement
l'Etat, puis les bailleurs de fonds, les salariés, l'entreprise elle-même pour l'autofinancement, et
finalement les investisseurs, la part de ces derniers est exprimée par le ratio Dividende / VA, ce
taux est primordial afin d'apprécier la nature de la politique de dividende adoptée par l'entreprise
, si ce ratio est important cela signifie que l'entreprise adopte une politique de dividende
favorable et généreuse vis-à-vis ses actionnaires et inversement.
II. Ratio bénéfice par action (BPA) "Earnings per Share "
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À titre d'illustration, supposons que le bénéfice net d'une entreprise s'élève à 10 millions de
dirhams pour un exercice donnée, et qu'elle compte 2 millions de titres en circulation, alors le
BPA est de 5 DHS en d'autres termes chaque actionnaire reçoit théoriquement en rémunération
de son investissement 5 DHS du bénéfice par actions.
De plus, ce ratio permet d'examiner l'évolution de la rentabilité de l'entreprise d'une année sur
l'autre afin de juger sa solidité et sa stabilité financière.
Par exemple, prenons le cas d'une entreprise qui enregistre sur deux exercice N et N+1 un
résultat qui s'élève respectivement à 20 millions de DHS et 40 millions de DHS, et que le
nombre de ses actions émises en bourse de l'ordre de 5 millions actions, a connu une stagnation
durant les deux exercices, calculons le BPA en N et N+1 :
En N : BPA = 20 millions /5 soit 4 DHS ; EN N+1 : BPA = 40 millions / 5 soit 8 DHS.
Ce résultat reflète l'évolution haussière du résultat de l'entreprise et de même la rémunération
par action.
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Formule : PEG = (PER / croissance prévisionnelle du résultat en %)
Utilité : déterminer si une entreprise est surévaluée ou sous-évalué.
Interprétation : Le PEG pondère le PER par la croissance des bénéfices futurs ce qui permet
de rendre l'analyse plus dynamique, contrairement au PER qui rend l'analyse statique en se
basant sur le prix momentané de l'action, le PEG demeure un indicateur très intéressant lorsqu'il
s'agit de la prise de décision d'investissement dans les entreprises "high-tech" et innovatrices à
fort potentiel de croissance.
Prenons à titre d'illustrations le cas précédent, en terme du PER uniquement on a jugé que
l'entreprise B est plus pertinente, maintenant on va introduire le PEG avec les mêmes données,
toutefois en signalant que l'entreprise A est une Start-up innovatrice à fort potentiel de
croissance et que les projections en N+1 tablent sur une évolution haussière du résultat de 50%,
alors que pour l'entreprise B on enregistre un faible investissement en recherche et
développement et par suite des projections de croissance qui se stabilisent à 10% uniquement,
Calculons le PEG de ces deux entreprises.
Pour l'entreprise A : PEG = 3,5 / 50% soit 7 ; Pour l'entreprise B : PEG = 2.5 /10% soit 25.
Alors on peut constater qu'à long terme le prix de l'action de l'entreprise B est plus cher que
l'entreprise A tenant compte du potentiel de croissance de cette dernière, alors pour réaliser des
gains futurs à un prix moins chère il faut mieux investir en entreprise A car le financement de
sa croissance demeure moins chère.
Le choix entre PER OU PEG dépend généralement de la vision de l'investisseur, si ce dernier
envisage à un gain à court terme le PER demeure le ratio le plus adéquat pour apprécier la cherté
de l'action par rapport à son bénéfice momentané, toutefois si l'investisseur est long-termiste en
envisageant un gain étalé sur plusieurs exercices le PEG demeure très propice pour juger la
cherté de l'action par rapport aux bénéfices futurs.
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A s'élève à 15 DHS alors que pour l'entité B ce cours s'affiche à 10 DHS, calculons le rendement
net des deux entreprises.
Pour l'entreprise A : Rendement net = 30 /15 soit 2 ; Pour l'entreprise B : Rendement net =
40/10 soit 4.
À l'égards de ces chiffres, chaque 1 DH investit pour l'achat des actions de l'entreprise A procure
en contrepartie 2 DHS de bénéfice en termes de dividende soit un bénéfice net 1 DH uniquement
par action, alors que pour l'entreprise B chaque 1 DH investit en l'achat de ses actions rapporte
en contrepartie 4 DHS de rémunération en termes de dividende, l'entreprise B est plus généreuse
au niveau de sa politique de dividende, alors il s'avère opportun d'investir en entreprise B que
celle A.
Toutefois, il faut être réticent dans l'utilisation de ce Ratio qui dépend de deux paramètres à
savoir le dividende par action et le cours de titre, Par conséquent si un rendement est élevé, on
se posera la question de savoir si cela est dû au fait que la société a fait de bons résultats et en
distribue une grande part aux actionnaires ou au fait que le cours de son action est très bas, ce
qui donne un rendement élevé.
Formule : PBR = Prix de l'action / Valeur comptable par action avec Valeur comptable
par action = Valeur comptable / Nombre d'actions (Valeur comptable = Total Actif –Total
Passif)
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Utilité : Ce ratio financier permet de comparer la valeur comptable des actifs de l’entreprise
avec le prix indiqué par le marché, il donne une idée si l'entreprise est sur ou sous-évaluée dans
la bourse.
Interprétation : Un PBR supérieur à 1 signifie que le prix de l'action de l'entreprise cotée en
bourse excède sa valeur comptable par action ce qui reflète que le marché valorise d'avantage
les actifs de l'entreprise par rapport à sa valeur comptable.
Un BPR inférieur à 1 signifie que la valeur comptable par action de l'entreprise excède son prix
de l'action, ce qui reflète que l'entreprise est sous-évaluée par rapport à sa valeur comptable.
Toutefois un BPR faible peut être plus intéressant pour un investisseur qu'un BPR élevé
notamment si deux ou plusieurs entreprises ont des valeurs comptables par action proches.
Prenons le cas suivant deux entreprises A et B avec des valeurs comptables par actions
identiques de 15 DHS, sachant que leurs prix de l'action s'élèvent respectivement à 30 et 60
DHS, calculons leurs PBR.
Pour l'entreprise A le PBR = 30 /15 soit 2 pour l'entreprise B le PBR = 60/15 soit 4.
On constate que le prix de l'action de l'entreprise B est surévalué par rapport à sa valeur
comptable de l'entreprise ainsi pour une valeur comptable par action identique de 15 DHS le
prix de l'action de l'entreprise B représente 4 fois sa valeur comptable tandis que pour
l'entreprise A son prix de l'action ne représente que le double de sa valeur comptable, et par
suite l'investisseur aura intérêt à choisir l'entreprise B avec un prix de l'action moins chère.
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PARTIE PRATIQUE
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LES POLITIQUES DE DISTRIBUTION DES DIVIDENDES
Les entreprises créent de la valeur, elles dégagent des flux de trésorerie. L’objectif pour une
entreprise est de générer en principe plus de flux de trésorerie positifs que de flux négatifs.
Pour autant, la question est posée aux dirigeants de ces entreprises chaque année, à la
publication des données annuelles : comment redistribuer le cas échéant les flux de trésorerie
excédentaires ? Une entreprise peut faire le choix soit :
Dans la réalité, les deux solutions sont choisies par l’entreprise, et l’alternative est partagée
selon un équilibre déterminé par son conseil d’administration réuni après la publication des
comptes annuels. Le choix de l’une des solutions à sa conséquence sur la performance du titre
de l’entreprise sur les marchés financiers :
Dans le premier cas les investisseurs au titre de l’actionnariat n’obtiendraient pas en principe
une performance immédiate des investissements de l’entreprise en actifs immobilisés –
corporels dans l’éventualité d’acquisition de machines-outils, ou financiers dans celle où
l’entreprise placerait ses excédents de trésorerie en valeurs mobilières pour dégager une
rentabilité financière – ;
Dans le second cas, les investisseurs obtiendraient une rétribution immédiate par virement de
liquidités au titre du dividende versé.
Dans l’une ou l’autre décision prise par les dirigeants, par observation historique, les issues de
l’évolution du titre en bourse de l’entreprise concernée n’auraient pas le même cheminement:
considérant l’option d’un réinvestissement par l’entreprise de ses disponibilités en
immobilisations, le titre en bourse se valoriserait en principe dans l’année suivante – ou les
années ultérieures – à un niveau plus élevé, considérant que les investissements de l’entreprise
dégageraient ainsi des flux de trésorerie supplémentaires, et seraient profitables à
l’appréciation du titre en bourse, mais il nécessiterait pour l’investisseur d’user de patience
pour obtenir une rentabilité de son investissement par l’appréciation du titre ; en revanche, si
l’on privilégie la distribution immédiate des flux de trésorerie excédentaires aux actionnaires
sous forme de dividendes, alors le titre ne devrait pas se valoriser autant qu’il n’aurait pu
l’être dans la première alternative.
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Les valeurs boursières sont dites de « croissance » dans le cas d’un réinvestissement, par
opposition, de « distribution » dans le cas d’allocation des disponibilités auprès des
actionnaires au titre du dividende. Dans les paragraphes à venir, nous développerons
L’éventualité du second cas : réutilisation des flux excédentaires dégagés par l’entreprise dans
le but principal d’agir sur la structure du passif, en considérant une sortie de liquidités de sa
trésorerie.
Nous considérerons ainsi que cette trésorerie obtenue dans l’année antérieure ne sera pas
réinvestie mais destinée à deux propositions :
• La distribution de liquidités au titre du dividende à l’attention des actionnaires,
• Le rachat de titres par l’entreprise elle-même, autrement appelé « recapitalisation »
Nous étudierons l’effet de ces décisions sur le cours du titre concerné, puis dans un dernier
paragraphe leurs effets sur les ratios de performance financière tels que : bénéfice par action
et PER (Price Earning Ratio).
Pour illustrer notre propos, considérons toujours l’entreprise Tama Maroc qui détient en
2020 : 1853 MMAD dans sa trésorerie. Le directeur financier de la structure a le choix entre les
deux alternatives pour répartir ces disponibilités excédentaires. On donne des chiffres sur la
situation de l’entreprise :
Nombre de titres en circulation : 23588524
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Annexes : Extraits des indicateurs clé de Taqa Maroc, et du rapport de gestion 2020.
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Politique 1 : la distribution de l’excédent par rétribution des
actionnaires en liquidités
Remarque :
Il est justifié que le prix du titre chute du montant du dividende entre sa valorisation avant et
après le détachement du dividende, estimant qu’un actionnaire qui voudrait céder son titre le
jour même du règlement de ce dividende – n’y ayant pas encore été éligible – voudrait être
dédommagé du montant qu’il ne pourrait obtenir, et auquel il pourrait prétendre.
Après détachement du dividende – considérant que sa fréquence de distribution est annuelle –
il faudrait que tout investisseur qui acquière le titre action juste après le détachement du
dividende attende une année pleine pour prétendre à cette rétribution : la valorisation du titre
ne peut qu’en être amoindrie d’autant du montant du dividende distribué à l’instant considéré.
Le PBA après détachement ne subira aucun changement car au niveau de cette période le
nombre des titres en circulation n’a pas changé, Taqa Maroc n’a procédé à aucune opération
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d’augmentation ou de retrait de capitale, du même le PBA reste inchangé après la distribution
du dividende.
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Politique 2 : l’utilisation de l’excédent de liquidités pour recapitaliser
le passif
Certaines entreprises font le choix, à défaut de satisfaire un revenu immédiat aux actionnaires,
d’utiliser leurs flux de trésorerie excédentaires pour racheter – ou réintégrer – des titres émis
au public dans des opérations antérieures d’émissions sur les marchés, dans le but en principe
de reprendre le contrôle sur les décisions stratégiques prises en son nom, et ainsi de redonner
un pouvoir décisionnel plus important aux actionnaires dits fondateurs notamment.
Il se peut en effet que certains propriétaires historiques d’entreprises qui auraient procédé par
le passé à un financement massif de leur actif par une ouverture incontrôlée de leur capital
auprès de souscripteurs divers, de fait en situation de dilution de l’actionnariat, se verraient
être mis en danger d’être minoritaires, et donc de perdre le contrôle décisionnel.
Il s’agira de procéder à une « recapitalisation », de « retirer de la circulation » des titres
précédemment émis dans le but de financer des acquisitions d’actifs : le procédé inverse d’une
« ouverture de capital » ou IPO (Initial Public Offering).
Ainsi, par la démarche similaire à la méthode précédente :
b. On calcule le Bénéfice Par Action (BPA) avant et après le rachat des titres :
Dans cette éventualité de réintégration de titres, ou de retrait de la cotation sur les marchés, le
nombre de titres restants à la cotation verraient leur nombre réduit.
Nous le calculons :
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Il est logique que le PBA s’apprécie entre les deux périodes, le nombre de titres cotés sur les
places financières diminuant, les revenus de l’entreprise proposés à un nombre plus restreint
d’actionnaires augmentent unitairement par chaque détenteur de titres restant après opération.
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