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Le cycle d’exploitation......................................................................................... 6
Le cycle d’investissement ................................................................................... 7
Le cycle de financement...................................................................................... 8
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3. Analyse de la solvabilité ...................................................................................... 26
3.1. Structure du bilan ....................................................................................... 26
3.1.1. Le Passif .......................................................................................................................................... 26
3.1.2. L’Actif ............................................................................................................................................ 27
3.2. Le fonds de roulement ............................................................................... 28
3.3. Le besoin en fonds en roulement ............................................................. 29
3.3.3 - Comparaison des besoins et des ressources ............................................................... 32
3.3.4 - Valorisation des « jours » ..................................................................................................... 33
3.3.6 - Comparaison Fonds de roulement - Besoin en Fonds de roulement ................... 34
3.3.7. L’équilibre financier de l’entreprise .................................................................................... 36
3.4. Bilan fonctionnel et bilan financier ................................................................ 37
3.4.1. Le bilan fonctionnel. .................................................................................................................... 38
3.4.2. Le bilan financier ....................................................................................................................... 38
Illustration ............................................................................................................................................... 39
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Résumé
La gestion financière d’une entreprise est l’ensemble des moyens et techniques destinés à
assurer une double fonction :
L'analyse financière est l’ensemble des investigations destinées à vérifier l'application de ces
grands principes. Elle s'appuie en partie sur les états financiers (compte de résultat et bilan) et un
certain nombre d'outils et de techniques : soldes de gestion, calcul d’équilibres ...
Mots-clés
Rentabilité – soldes intermédiaires de gestion - solvabilité – fonds de roulement –
Besoin en fonds de roulement - trésorerie – équilibre financier –
Elle permet:
L’ Analyse Financière est une aide à la prise de décision en répondant aux questions:
- quels sont les points forts, les points faibles et les potentialités de l’entreprise ?
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Les techniques de l’analyse financière permettent à l’analyste d’exploiter toutes les
informations recelées par les documents comptables et en particulier par la liasse fiscale.
A l'issue de son diagnostic financier, l’analyste doit être capable de répondre aux deux questions
qui ont pu motiver son enquête :
Une entreprise est solvable lorsqu'elle peut faire face à l'ensemble de ses engagements en
liquidant l'ensemble de ses actifs, c'est-à-dire en cas d'arrêt de l'exploitation et de mise en vente de
tous ses biens. L'actif net, différence entre le montant de l'actif et la totalité des dettes, mesure
traditionnellement la solvabilité d'une entreprise.
Une entreprise crée de la valeur lorsqu'elle dégage sur son actif économique un taux de rentabilité
économique supérieur au coûts des ressources (dettes et capitaux propres) qui ont servi à financer
cet actif économique.
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Les cycles financiers
Le cycle d’exploitation
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Le cycle d’investissement
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Le cycle de financement
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1. Introduction à l’analyse financière
L'actionnaire
L'actionnaire est un pourvoyeur de fonds ; ces fonds sont ensuite utilisés par le dirigeant. Il est
naturel que le premier contrôle l’usage qui en est fait par le second.
L’analyse financière peut assurer cette fonction.
Le dirigeant
L’analyse financière est aussi et surtout un outil d'aide à la décision qui permet au dirigeant
d’apprécier l’impact de ses décisions managériales sur les équilibres financiers de l’entreprise.
Les salariés
Les salariés représentent les forces vives de l’organisation. Aussi, leurs revendications vont
souvent dans le sens d’une redistribution qu’ils tiennent pour équitable des bénéfices dégagés.
Mais attention, l'entreprise ne se réduit pas à un ensemble de chiffres ; aussi, l'analyse financière
peut s’avérer insuffisante pour détecter et comprendre les difficultés qu’elle peut rencontrer.
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L’analyse financière n’est donc qu’un sous -ensemble d’une analyse plus générale de l'entreprise
et ses conclusions renvoient souvent vers d’autres analyses (marketing, communication,
ressources humaines, ...).
La taille de l'entreprise
Chiffre d'affaires, montant des capitaux propres, effectif donnent à l’observateur une idée de la
taille de l’entreprise.
L'historique de l'entreprise
D'où vient-elle, comment et par qui a-t-elle été constituée, quels sont ses principaux succès,
comment a-t-elle surmonté les crises ... ?
Les marchés
- Sur quels marchés l’entreprise évolue-t-elle ?
- Sont-ils porteurs, émergeants ou déclinants ?
La concurrence
- L’entreprise a-t-elle clairement identifié ses concurrents ?
- Quels sont leurs points forts et leurs points faibles ?
- Comment l’entreprise se positionne-t-elle par rapport à eux ?
La stratégie de l'entreprise
- Quels sont les grands objectifs de l’entreprise ?
- Sont-ils pertinents dans le contexte actuel ?
- Sont-ils cohérents et réalistes ? Quels moyens met-elle en
- œuvre pour y parvenir ?
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2. Analyse de la rentabilité
La présentation du compte de résultat normalisé fait apparaître trois résultats intermédiaires :
La somme de ces soldes de laquelle on retranche l’impôt sur les sociétés est égale au résultat net
comptable (RNC).
Cette présentation est toutefois trop limitée pour fournir à l’analyste une appréciation fine de la
rentabilité. Des soldes intermédiaires de gestion sont alors calculés ; ils apporteront des
informations essentielles sur la formation du profit dans l’entreprise.
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2.1. Le chiffre d'affaires
L’analyste commencera par analyser son évolution d'une année sur l'autre. Certes, ce premier
indicateur ne donne qu’une appréciation quantitative et non qualitative de l’activité ; on sait fort
bien qu’une élévation du chiffre d'affaires n’implique pas obligatoirement une amélioration de la
rentabilité. Inversement, on sait qu’un affaiblissement du chiffre d'affaires ne se traduit pas
forcément par une diminution du résultat, bien que cela soit plus rare …
Une entreprise qui se sépare d’un service ou d’une filiale non rentable diminuera son chiffre
d'affaires par l’abandon d’une partie de ses activités mais améliorera éventuellement son résultat
en éliminant les pertes précédemment supportées.
Par ailleurs, une augmentation du chiffre d'affaires peut ne pas être significative compte tenu de
l’évolution des prix. En d’autres termes, une hausse du chiffre ne révèle pas automatiquement une
élévation du niveau d’activité du fait de l’augmentation des prix des produits vendus. Il faut éliminer
cette incidence et travailler en prix constants (ou déflatés), en appliquant une correction inverse
au taux d'inflation moyen interne. Une autre solution consisterait à travailler en quantités, mais ce
n'est pas applicable partout
La marge commerciale (ou marge brute) est égale aux ventes diminuées du coût d'achat des
marchandises vendues. Evidemment, ce solde ne concerne que les entreprises qui ont une activité
de négoce assortie ou non de transformation dans l’entreprise.
Il conviendra d’analyser l'évolution de la marge commerciale d'une année sur l'autre en valeur
absolue, puis en valeur relative par rapport au chiffre d'affaires.
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Exemple :
var var
N N+1 absolue relative
Chiffre d'affaires 100 110 10 10,00
Achats correspondants 55 62 7 12,73
Marge brute 45 48 3 6,67
Ce solde ne concerne que les entreprises qui ont une activité de transformation (matière première
produit fini)
A noter qu’un gonflement de la production stockée peut révéler un niveau d’activité inférieur aux
prévisions et une inertie non contrôlée de la production (difficultés du service production à
s’adapter à l’évolution des ventes par exemple). Précisons que les stocks entraînent des coûts
préjudiciables pour l’entreprise : immobilisation d'argent, occupation d'espace, dépréciation
potentielle …
La valeur ajoutée représente la richesse réellement produite par l'entreprise, à l'exclusion de tout
ce qui a été fourni ou produit par les autres entreprises. En d’autres termes, c’est le supplément de
valeur conféré aux biens et services utilisés dans le processus productif.
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L'analyse de la valeur ajoutée peut être effectuée en amont et en aval.
Exemple :
On remarquera, ici, que pour une production de 100, il est restitué 40 aux autres entreprises en
2001, puis 45 en 2002. Il en résulte une valeur ajoutée relative qui passe de 60 à 55.
On peut, alors, s’interroger sur les raisons qui justifient une telle évolution :
Ce ratio, très utile pour l’analyse, mesure le degré de participation de l'entreprise au processus de
production de la richesse et donc une de ses orientations stratégiques. Sa valeur est inversement
proportionnelle au niveau d’externalisation choisi par l’entreprise. En d’autres termes, le ratio est
d’autant plus grand que l’entreprise réalise une grande partie du processus de production et
d’autant plus faible que le recours à la sous-traitance est important.
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N.B. L’externalisation ne coûte pas forcément plus cher que l’internalisation. Nike est l’exemple
parfait de l’externalisation poussée à son paroxysme. La stratégie poursuivie par la firme
américaine traduit une volonté forte d’éliminer une grande partie des coûts fixes pour les
transformer en coûts variables (facturation des intervenants extérieurs) afin d’abaisser le seuil de
rentabilité et partant de limiter le risque d’exploitation en période d’activité fluctuante. Adidas , son
principal concurrent, reflète la stratégie opposée en optant pour un fort degré d’internalisation.
La valeur ajoutée est ensuite répartie entre les 5 grands partenaires qui ont contribué à sa
formation :
N.B. L’étude de cette répartition dans le temps (évolution sur plusieurs années) et dans l’espace
(comparaison avec d’autres entreprises du même secteur) est riche de renseignements. Ainsi que
le montre le tableau ci-après, la répartition de la valeur ajoutée est très différente d'un secteur à
l’autre :
Ainsi, par exemple, si la part des frais de personnel a anormalement augmenté, l’analyste financier
sera en droit de se poser certaines questions :
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- Ces embauches sont-elles justifiées par un accroissement de l’activité ?
- S’agit-il plutôt d’un gonflement du niveau des salaires
- Des charges sociales ?
L’E.B.E. est égal à la valeur ajoutée augmentée des subventions perçues et diminuée de ce qui est
versé au personnel, aux organismes sociaux et à l‘Etat. Autrement dit, il s’agit du reliquat après
rémunération de la force de travail et des services de l'Etat. Par déduction, on comprend aisément
que ce solde intermédiaire est destiné à rétribuer le banquier, l’actionnaire et l’entreprise elle -
même pour son développement.
- il exclut le coût lié au mode de financement (puisque calculé avant les frais financiers et les
dividendes, évidement) ;
- il révèle donc la capacité de l’entreprise à dégager du profit indépendamment de celui qui
finance le capital (banquier ou actionnaire)
- l'EBE n'est pas « pollué » par des charges calculées forfaitairement (dotations aux
amortissements et provisions) et sujettes à caution du fait des manipulations dont elles sont parfois
l’objet. A ce titre, il présente une plus grande fiabilité que les soldes suivants.
Ce solde met en évidence le résultat lié à l’activité habituelle de l’entreprise, hors éléments
financiers (charges financières liées au financement de l’entreprise, produits financiers issus des
activités spéculatives sur les marchés financiers) et hors éléments exceptionnels (vente
d’immobilisations).
Contrairement à l’E.B.E., le résultat d’exploitation coûts réels supportés par l'entreprise (bien que
calculés forfaitairement) : la dépréciation de l'outil de production (dotations aux amortissements)
ainsi que les risques qu'elle supporte dans le cadre de son exploitation (dotations aux provisions.
N.B. Si ce solde est négatif, l’activité habituelle de l’entreprise n’est pas rentable (chiffre d’affaires
insuffisant, ou charges d’exploitation trop élevées pour le niveau d’activité).
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Résultat financier = produits financiers - charges financières
Dans la majorité des cas, ce solde est négatif compte tenu de la contribution du banquier au
financement de l’entreprise.
Ce solde intègre, en plus du résultat d’exploitation, les éléments liés aux activités purement
financières de l’entreprise.
C’est un solde autonome des précédents qui regroupe toutes les opérations qui ne relèvent pas
des opérations d’exploitation et de financement. Il correspond au résultat exceptionnel du compte
de résultat. Il présente un intérêt limité pour l'analyste financier, du fait de sa non récurrence.
C’est le résultat qui sera soit distribué aux actionnaires de l’entreprise, soit réintégré dans ses
capitaux propres. Il est égal au bénéfice ou à la perte inscrite au compte de résultat.
Remarque : Tous ces soldes sont regroupés au sein d’un tableau synthétique appelé T.S.I.G.
(tableau des soldes intermédiaires de gestion).
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Exemple d’application
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CPC DE L'ENTREPRISE SIG (exercice 2000)
I - PRODUITS D'EXPLOITATION
. Ventes de marchandises (en l'état)
. Ventes de biens et services produits 3 840
Chiffre d'affaires
. Var de st de PF 326
. Immobilisations produites par l'entreprise pour elle-même 54
. Autres produits d'exploitation 49
. Reprises d'exploitation : transferts de charges 75
TOTAL I 4 344
II- CHARGES D'EXPLOITATION
. Achats revendus de marchandises
. Achats consommés de matières et fournitures 1 750
. Autres charges externes 240
. Impôts et taxes 226
. Charges de personnel 1 386
. Autres charges d'exploitation 56
. Dotations d'exploitation 332
TOTAL II 3 990
III- RESULTAT D'EXPLOITATION (I-II) 354
IV- PRODUITS FINANCIERS
. Gains de change 55
. Intérêts et autres produits financiers 37
. Reprises financières, transferts de charges 23
TOTAL IV 115
V- CHARGES FINANCIERES
. Charges d'intérêts 354
. Pertes de change 42
. Dotations financières 125
TOTAL V 521
VI- RESULTAT FINANCIER (IV - V) -406
VII-RESULTAT COURANT (III+VI) -52
VII- RESULTAT COURANT (reports) -52
VIII- PRODUITS NON COURANTS
. Produits des cessions d'immobilisations 477
. Autres produits non courants 122
. Reprises non courantes, transferts de charges 113
TOTAL VIII 712
IX- CHARGES NON COURANTES
. Valeurs nettes d'amortissement des immobilisations cédées 168
. Autres charges non courantes 88
. Dotations non courantes aux amortissements et aux provisions 241
TOTAL IX 497
X- RESULTAT NON COURANT (VIII-IX) 215
XI- RESULTAT AVANT IMPORTS (VII+X) 163
XII- IMPOTS SUR LES RESULTATS 65
XIII- RESULTAT NET (XI-XII) 98
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2000
1 Ventes de marchandises (en l’état)
2 - Achats revendus (= Achats + Variations de stocks)
I = Marge brute sur ventes en l’état (MB) :(1- 2) 0
II + Production de l’exercice : (3+4+5) 4 220
3 . Ventes de Biens et Services 3 840
4 . Variation des Stocks de produits 326
5 . Immobilisations produites par l’entreprise pour elle même 54
III - Consommation de l’exercice : (6+7) 1 990
6 . Achats consommés de matières et fournitures 1 750
7 . Autres charges externes 240
IV = Valeur ajoutée (V.A) = I + II - III 2 230
8 + Subventions d’exploitation
9 - Impôts et Taxes 226
10 - Charges de Personnel 1 386
V = Excédent Brut d’Exploitation (EBE) = IV+8-9-10 618
ou Insuffisance Brute d’Exploitation (IBE) = IV+8-9-10
11 + Autres produits d’exploitation 49
12 - Autres charges d’exploitation 56
13 + Reprises d’exploitation, transferts de charges 75
14 - Dotations d’exploitation 332
VI = Résultat d’Exploitation (R.E) = V+11-12+13-14 354
VII (+/-) Résultat Financier -406
VIII = Résultat Courant (R.C) = VI+VII -52
IX (+/-) Résultat non Courant 215
= Résultat avant Impôts =VIII+IX 163
15 - Impôts (IS et PSN) 65
X = Résultat Net de l’exercice = VIII+IX-15 98
La notion de résultat net est essentiellement théorique qui mesure l’enrichissement de l’entreprise
produit un exercice. Elle ne saurait, dès lors, se confondre avec l’aptitude à dégager de la
trésorerie. Pour cette raison, l’analyste préfère utiliser un autre indicateur, la capacité
d’autofinancement, qui représente le surplus monétaire sécrété par l’activité de l’entreprise. Il
correspond à l’excédent des produits effectivement encaissables (entraînant une rentrée effective
d’argent) sur les charges décaissables (entraînant une sortie effective d’argent). Les anglo-saxons
emploient le terme de cash-flow pour désigner ces flux de fonds (mouvement
d’argent) généré par l’activité de l’entreprise.
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2.3.2. Calcul de la CAF
Les dotations aux amortissements et aux provisions sont des charges un peu particulières. Elles
ne font que constater une perte de valeur du patrimoine de l’entreprise (actif) mais elles ne
constituent pas une dépense, c'est-à-dire une sortie effective d’argent.
De même, les reprises sur amortissements ou provisions apparaissent comme des produits
comptables mais ils n’entraînent pas de rentrée effective d’argent dans la trésorerie de l’entreprise.
Elles constituent un jeu d’écritures fiscales et comptables destinées à ajuster (réduire, voire
annuler) le montant des amortissements et des provisions antérieurement constituées.
De ces constatations, il résulte que si l’on veut – à partir du compte de résultat et du résultat net
comptable – cerner la rentabilité réelle de l’entreprise, on devra considérer que les dotations ont
été abusivement retranchées en tant que charges, et que, réciproquement, les reprises ont été
indûment ajoutées aux produits de l’exercice. D’où la formule de calcul suivante :
= Capacité d’autofinancement
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Exemple d’application
EBE 618
+ Autres produits monétaires : 263
. Autres produits d'exploitation 49
. Intérêts et autres produits financiers 37
. Gains de change 55
. Autres produits non courants 122
- Autres charges monétaires 605
. Autres charges d'exploitation 56
. Charges d'intérêts 354
. Pertes de change 42
. Autres charges non courantes 88
. Impôts sur les résultats 65
CAF 276
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Retenons, pour l’essentiel, que l ’activité d’une entreprise génère deux types de
flux positifs :
L’amortissement
Le bénéfice net
Une fois qu’elle s’est acquittée de ses impôts l’entreprise dispose de cette ressource qu’elle
peut employer à sa guise.
Il est intéressant d’analyser la part relative des différentes composantes de cette CAF.
Entreprise Entreprise
A B
Amortissement 90% 50%
Bénéfice 10% 50%
TOTAL (CAF) 100% 100%
Alors que l’entreprise A fait tout juste face à ses amortissements, l’entreprise B dégage un
surplus substantiel sous forme de bénéfice.
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Il est possible de pousser l’analyse plus loin en envisageant les trois finalités fondamentales
de l’entreprise :
- survivre
- croître
- rémunérer le capital investi.
L’exemple précédent pourrait alors s’analyser comme suit en supposant que les deux
entreprises distribuent la moitié du bénéfice :
Entreprise A Entreprise B
- Amortissement (survivre) 90% 50%
- Bénéfices non distribués 5% 25%
(croissance)
- Bénéfices distribués
(rémunération du capital 5% 25%
investi)
TOTAL (CAF) 100% 100%
Le concept de CAF, bien analysé, peut fournir de réelles indications quant à l’évolution d’une
entreprise. Il peut devenir un outil « prévisionnel » pour l’analyste financier.
La rentabilité est une notion fondamentale pour la mesure des performances économiques
d’une entreprise fonctionnant dans une économie de marché.
Les principaux ratios retenus pour mesurer la rentabilité sont les suivants :
Ce ratio permet de situer les résultats d’une entreprise par rapport à ceux d’autres entreprises
exerçant la même activité, mais sans tenir compte des capitaux engagés. D’où le ratio suivant
:
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Capitaux engagés
qui indique la rentabilité des capitaux engagés dans l’entreprise.
- pour l’actionnaire, il s’agit des capitaux qu’il a placés dans l’affaire (capital + réserves)
(Prod. Eco. Glob) = (Marge bénéficiaire x (taux de rotation des capitaux engagés)
Pour illustrer l’importance de ce ratio, nous allons prendre deux exemples qui montrent, pour
une même rentabilité économique globale, des marges bénéficiaires et des taux de rotation
des capitaux engagés très différents :
Cas du supermarché
La marge bénéficiaire moyenne d’un supermarché peut être de 2%. Par contre, le taux de
rotation des capitaux engagés, c’est-à-dire le nombre de fois que cette masse de capitaux aura
été générée par le chiffre d’affaires, peut être de 20.
Cas de l’antiquaire
Par contre, il achètera des objets qu’il stockera très longtemps avant de les vendre. Supposons
1 fois tous les 5 ans, c’est-à-dire 0,20.
La rentabilité des capitaux qu’il engage est donc : 200% x 0,20 = 40%
Nous venons ainsi de déterminer certains critères de performance pour une entreprise. Mais il
faut se souvenir que toute rentabilité est avant tout le résultat des investissements en matériel,
en matériaux, et surtout en hommes. L’efficacité de ces investissements se constate grâce à la
possibilité qu’a une entreprise à reconstituer et à accroître son outil de production.
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3. Analyse de la solvabilité
Rappelons que la solvabilité représente l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses échéances.
Dans le cas contraire, les engagements pris auprès des créanciers de la société ne peuvent être
honorés, il y a alors cessation de paiement.
Le bilan est le document permettant d’en juger. Il faut cependant savoir l’exploiter.
3.1.1. Le Passif
Le passif du bilan indique l’origine des fonds (ressources) qui sont à la disposition de
l’entreprise.
Une partie des fonds appartient à l’entreprise. Il s’agit de l’apport des actionnaires, c’est-à-
dire le capital social et également des parts des bénéfices antérieurs que l’entreprise n’a pas
distribuées et donc a mises en réserves.
Capital et réserves étant la propriété de l’entreprise, ils représentent les capitaux propres.
Les autres fonds à la disposition de l’entreprise sont soit empruntés (dettes de financement)
soit liés à son activité (fournisseurs, autres créanciers).
Du fait des différents degrés d’exigibilité, on peut faire une distinction entre dettes à long et
moyen terme et dettes à court terme.
Les Emprunts à long terme et moyen terme étant à la disposition de l’entreprise pendant plus
de 12 mois, on admet facilement qu’ils alimentent l’entreprise d’une masse de capitaux qui
demeurent en permanence à sa disposition.
On considérera donc que les capitaux empruntés à long terme et à moyen terme, ajoutés aux
fonds propres, représentent les capitaux permanents de l’entreprise.
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Autre source de capitaux pour l’entreprise, le résultat bénéficiaire de l’année avant son
affectation.
3.1.2. L’Actif
L’Actif représente l’emploi qui a été fait des fonds dont dispose l’entreprise.
Les sommes dues par les clients et les divers débiteurs de l’entreprise constituent les
« valeurs réalisables ».
Toutes les ressources non affectées représentent les valeurs disponibles qui se trouvent soit
en banque, au compte chèque postal ou en caisse.
Contrairement aux immobilisations, qui sont figées, il y a une rotation au niveau des valeurs
d’exploitation, des valeurs réalisables et des valeurs disponibles. Ces trois postes représentent
donc l’Actif circulant.
ACTIF PASSIF
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Immobilisations Capitaux propres
Valeurs réalisables
Endettement a court terme
Valeurs disponibles
On remarque que les postes de l’Actif sont classés par ordre de liquidité croissante; alors
que les postes du Passif sont classés par ordre d’exigibilité croissante.
Exemple
Pour financer son activité habituelle et son développement, l’entreprise doit respecter
certains principes de base d’équilibre financier. L’analyse de la solvabilité a pour but
de vérifier que ces principes de bon financement sont respectés et d’identifier, s’il y a
lieu, l’origine des déséquilibres.
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Les emplois stables (immobilisations essentiellement) doivent être financés avec
des ressources stables (capitaux propres et dettes financières stables), ces dernières étant
accordées de façon irréversible sur une durée significative.
L’excédent des ressources stables sur les emplois stables représente un matelas de
sécurité appelé « fonds de roulement ».
Une question reste cependant sans réponse pour l’instant : le fonds de roulement
(qui est une ressource de financement stable) est-il suffisant pour combler le besoin
de financement du cycle d’exploitation (bas du bilan) ?
Tant que l’entreprise n’a pas payé ses fournisseurs, elle n’a pas besoin de trésorerie pour financer
son exploitation : on dit que les dettes financent l’activité de l’entreprise.
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Ce besoin de financement de l’exploitation est appelé besoin en fonds de roulement
d’exploitation (B.F.R.).
Il est possible d’y répondre en étudiant successivement les postes : valeurs d’exploitation et
valeurs réalisables, qui peuvent avoir le caractère d’immobilisation, et le poste : crédit à court
terme (essentiellement « fournisseurs ») qui peut avoir le caractère de capitaux permanents.
Valeurs d’exploitation
. matières premières
. produits en cours
. produit finis
Supposons, pour les besoins de la démonstration, que, dans notre entreprise Z, des matières
premières soient stockées 30 jours avant d’être utilisées; les en-cours suivent un cycle de 20 jours
dans l’usine et les produits finis attendent 40 jours avant d’être expédiés.
Nous pouvons alors dire que la matière première, sous quelque forme que ce soit, restera
30+20+40 = 90 jours dans l’entreprise.
D’autre part, nos produits en-cours étant « travaillés », il faut y ajouter des frais de main -d’œuvre
et des frais (frais de production et frais généraux).
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Donc, pour 20 jours de stockage « en-cours », correspondront 10 jours de main-d’oeuvre et,
supposons-le, 10 jours de frais.
Enfin, chaque produit stocké sous sa forme définitive comprendra stockage effectif de matière, de
frais, et de main-d’oeuvre. Donc, pour 40 jours de stockage produits finis, nous avons 40 jours de
matières premières, 40 jours de main-d’oeuvre et 40 jours de frais.
Matière première 30 - -
Valeurs En cours 20 10 10
d’exploitation
Produits finis 40 40 40
Valeurs réalisables
- 90 jours matières
- 50 jours salaires
- 50 jours frais de production
- 60 jours chiffre d’affaires.
Cycle de production
Marge
frais CA
frais
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MP MP MP
Voyons maintenant, si nous pouvons dégager quelques ressources de notre poste fournisseurs.
« fournisseurs »
Nos fournisseurs de matières premières nous accordent un crédit. Supposons qu’en moyenne,
nous les payions à 70 jours, ce qui revient à dire que nous disposons de nos matières premières,
en permanence pendant 70 jours, et ce, sans payer.
« autres fournisseurs »
En tenant le même raisonnement avec nos autres fournisseurs (Eau, éléctricité, carburant,
outillage, etc ...) nous supposons pour ceux-ci un crédit moyen de 60 jours.
Enfin, la probabilité de se trouver en début de mois étant égale à celle de se trouver en fin de
moins, nous admettrons que nos ouvriers nous consentent, en permanence, un crédit de 15 jours
sur leurs salaires payés mensuellement.
Nous avons donc mis en évidence des sources de capitaux permanents (car ils demeurent en
permanence à la disposition de l’entreprise).
Matières 90 70 20 -
Salaires 50 15 35 -
Frais 50 60 - 10
Chiffres d’affaires 60 - 60 -
- 32 -
Le besoin en excédent de capitaux permanents par rapport aux immobilisations sera donc de :
- 20 jours matières
- 35 jours salaires
- 60 jours chiffre d’affaires
diminué de : - 10 jours frais
Jour matières :
Le Compte d’exploitation nous fournit le chiffre des consommations « matières » de l’année : (stock
initial) ( + Achats) (- stock final)
Ce chiffre correspond à 360 jours de consommation. Divisé par 360, il nous donne la valeur de 1
jour « matières »
Par exemple, si notre entreprise a consommé 360.000 DH de matières dans l’année, nous
estimerons la valeur du jour à :
360.000 = 1000 DH
360
Jours salaires
Si le montant de ce poste était de 180.000 DH, le « jour -salaire » équivaudrait à 500 DH,
(soit : 180.000 DH)
360
Jour frais :
Même mode de calcul à partir de la somme des frais de natures diverses (autres charges externes,
autres charges d’exploitation, etc ...)
Le chiffre d’affaires de l’année, divisé par 360 fournit la valeur du « jour -chiffre d’affaires ».
Admettons, dans notre cas, que le chiffre d’affaires soit de 1.080.000, ce qui donne :
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360
Il est aisé maintenant de calculer le besoin en fonds de roulement grâce au tableau ci -après.
(A-B) = 137.500
Notre besoin en fonds de roulement est donc de 137.500 DH. Compte tenu de la difficulté à saisir
avec précision les divers éléments de calcul, nous avons intérêt (par mesure de sécurité) à arrondir
ce chiffre au niveau supérieur soit : 150.000 DH.
Il s’agit maintenant de comparer le fonds de roulement tel qu’il ressort de l’étude du bilan (capitaux
permanents - immobilisations), au besoin calculé. Il sera possible alors de déterminer le degré de
sécurité dans lequel évolue l’entreprise.
La différence entre le fonds de roulement tel que calculé à partir du bilan (capitaux permanents -
immobilisations) et le besoin en fonds de roulement tel que déterminé à partir du cycle
d’exploitation représente la trésorerie de l’entreprise.
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Si le fonds de roulement réel est inférieur au besoin calculé
En effet, il a été financé avec du court terme une partie de ce qui est en fait immobilisé.
Si le fonds de roulement réel est égal (ou très voisin) au besoin calculé
Ici, la trésorerie est équilibrée, c’est la preuve d’une bonne gestion au niveau de l’utilisation des
capitaux. L’entreprise est en sécurité et preserve sa rentabilité.
En règle générale, lorsqu’il y a un déséquilibre entre les besoins en financement permanent, et les
moyens, il s’agit de rétablir une situation qui peut devenir dangereuse
les valeurs réalisables : si l’entreprise n’escompte pas la totalité de ses créances clients; il lu i
faudra songer à réduire la durée moyenne du « crédit-client ».
Cependant, une mesure de ce genre n’est peut être pas excellente du point de vue commercial,
mais elle peut permettre de diminuer la masse « immobilisée » due aux valeurs réalisables.
le poste « fournisseurs » : si cela est possible, il faut songer à solliciter des délais de paiement
plus favorables de la part des fournisseurs. cette mesure ayant pour effet d’augmenter la
« source » de capitaux permanents « due aux » « comptes fournisseurs ».
Si ces mesures ne peuvent pas être appliquées ou s’avèrent insuffisantes, il faut recourir à une
augmentation des capitaux permanents, des fonds propres pour l’essentiel, car la banque ne
saurait financer un déficit permanent en trésorerie.
N.B. Quand on prévoit la trésorerie nécessaire à la création d’une entreprise, on doit donc prévoir
non seulement le financement des investissements, mais aussi celui du besoin de financement de
l’exploitation, qui est appelé besoin en fonds de roulement.
Certaines entreprises n’ont cependant pas besoin de fonds de roulement d’exploitation, parce
qu’elle ne subissent pas ce décalage entre dépenses et recettes. C’est le cas notamment des
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commerces de détail dont le stock « tourne » très vite, comme les hypermarchés : les clients
payent comptant, alors que les fournisseurs sont réglés à 30, 60, voire quelquefois 120 jours !
Une situation extrême peut se présenter : si le F.R. est négatif et le B.F.R. positif, l’entreprise a
recours aux découverts bancaires non seulement pour financer son exploitation, mais aussi pour
financer ses investissements. C’est une situation qui peut mettre l’entreprise en danger de
cessation de paiements, car les investissements, qui ne produisent pas immédiatement des profits,
sont financés par des ressources qu’il faudra rembourser à très court terme.
Dans une perspective d’analyse dynamique, l’égalité fondamentale devient alors la suivante :
Dès lors, il ne s’agit plus de justifier le niveau de trésorerie à un instant donné mais d’expliquer
pourquoi la trésorerie s’est dégradée pendant une période donnée.
Résultant de causes différentes, le F.R. et le B.F.R. sont le plus souvent d’un montant différent,
l’ajustement entre les ressources et les besoins étant assuré par la trésorerie.
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- soit par une augmentation du fonds de roulement (action sur le haut du bilan),
- soit par une réduction du besoin en fonds de roulement (action sur le décalage du
cycle d’exploitation).
Pour augmenter le Fonds de Roulement , on peut :
augmenter les ressources stables :
- augmentation de capital
- non distribution des bénéfices
- emprunt à long ou moyen terme
et / ou diminuer l’actif immobilisé :
- cession d’immobilisations non productives
- cession d’immobilisations financières
Pour diminuer le Besoin en Fonds de Roulement, on peut :
accélérer la rotation des stocks, c’est-à-dire diminuer le délai de stockage, qui
immobilise des fonds de manière improductive,
réduire les délais de règlement accordés aux clients, pour accélérer les
encaissements,
renégocier des délais de règlement plus longs avec les fournisseurs, pour
retarder les paiements.
Le bilan comptable tel qu’il est présenté dans les états financiers normalisés ne permet pas
directement d’analyser les équilibres ci-dessus présentés. Il est alors nécessaire de le transformer
en un document condensé et présenté en grandes masses appelé « bilan fonctionnel ».
Pour obtenir un bilan fonctionnel ou un bilan financier, il faut procéder à divers redressements par
rapport au bilan comptable.
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3.4.1. Le bilan fonctionnel.
Le bilan fonctionnel est un bilan dans lequel les éléments de l'actif et du passif sont regroupés
selon les trois grandes fonctions qui permettent d'analyser la vie de l'entreprise :
Le bilan fonctionnel est un bilan reprenant les valeurs brutes à l'actif (avant amortissements
et provisions pour dépréciation) et dressé avant répartition du résultat de l'exercice. Les
amortissements et provisions pour dépréciation viennent au passif, avec les capitaux
propres. Les dettes financières (c'est-à-dire les dettes à l'égard des établissements de
crédit, ou les emprunts) sont séparées des dettes non financières (dettes à l'égard des
fournisseurs, dettes fiscales et sociales...) au passif. Les dettes financières, elles-mêmes,
sont divisées en dettes financières stables et en dettes de trésorerie (ex: découvert
bancaire)
* Evaluer la solvabilité de l'entreprise: "L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des
biens est-elle solvable ? ". La solvabilité est la capacité d'une entreprise à rembourser la totalité
des dettes d'un coup en vendant tous les actifs (hypothèse de liquidation ).
* Evaluer la liquidité de l'entreprise: "L'entreprise à qui j'ai prêté de l'argent ou à qui j'ai livré des
biens ou des services est-elle liquide ?". La liquidité est la capacité de payer les sommes dûes aux
échéances prévues.
Construire le bilan financier revient à retraiter les postes pour leur donner à tous une présentation
conforme à l'optique du prêteur.
Le bilan financier reprend les valeurs nettes à l'actif et il est dressé après répartition du résultat.
Pour établir le bilan financier, les éléments du bilan doivent être séparés en plaçant, d'une part, les
actifs et passifs à plus d'un an en haut du bilan, et d'autre part les actifs et passifs à moins d'un an
en bas du bilan. Ceci afin de s'assurer que l'entreprise peut payer ses dettes à court terme. Dans
ce cas c'est le critère de liquidité qui est privilégié.
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Les actifs à plus d'un an sont constitués par l'actif net immobilisé et par les créances nettes à plus
d'un an; les actifs à moins d'un an renferment les stocks, les créances à moins d'un an et les
disponibilités
Les passifs à plus d'un an regroupent les capitaux propres et les dettes à plus d'un an; les passifs
à moins d'un an regroupent les dettes à moins d'un an, y compris les dettes de trésorerie.
Illustration
EMPLOIS RESSOUCES
Emplois stables 350Ressources stables 65
Emplois transitoires d'exploitation et hors exploitation (brut) 550Dettes non-financières 28
Trésorerie d'actif 50Trésorerie de passif 2
Total Actif 950 Total Passif 95
Schéma du bilan financier (le résultat est conservé par l'entreprise et ajouté au capital)
EMPLOIS RESSOUCES
Actifs à plus d'un an 370Capitaux permanents 45
Actifs à moins d'un an 380Dettes à moins d'un an 30
Total Actif 750 Total Passif 75
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4 -Capacité d’endettement
La structure du passif a une grande importance, dans la mesure où elle détermine la réelle
propriété des actifs de l’entreprise.
Il est important que la part totale de l’endettement soit limitée, afin que les actionnaires conservent
un certain degré de propriété (donc de responsabilité).
Il est bon de comparer ce ratio sur plusieurs exercices pour observer son évolution.
D’autre part, au niveau de la gestion, il importe qu’une entreprise ne soit pas trop lourdement
endettée, si elle veut pouvoir solliciter de nouveaux financements externes.
En règle générale, on admet que les capitaux empruntés à long et moyen termes ne doivent pas
dépasser le montant des capitaux propres.
Il est intéressant de comparer les valeurs de ce ratio sur plusieurs exercices successifs.
On peut dégager comme règle que ce sont les capitaux propres qui doivent supporter les risques
de l’exploitation.
En préalable à leur calcul, il faut établir le bilan fonctionnel ainsi que les Soldes Intermédiaires de
Gestion.
Ils permettent de suivre l’activité et les conditions d’exploitation de l'entreprise (tableaux de bord)
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Ils peuvent être utilisés pour suivre les performances de l'entreprise au cours d’exercices
successifs ou pour des comparaisons intra sectorielles.
L’analyse par les ratios a pour objet de mettre en lumière les forces et les faiblesses de
l'entreprise.
Il convient de sélectionner les ratios les plus significatifs compte tenu de la situation et de la
problématique de l'entreprise.
Remarque : il y a dans le BFR des éléments structurels (les plus stables = stocks) que l’on peut
financer par des RD. Par contre, il faut éviter de financer des créances clients par des RD (voir
supra tous les cas de figure).
On peut compléter ce ratio en calculant la part du BFR financé par des concours bancaires.
Remarque : la fiscalité est favorable à l’endettement (les intérêts de l’emprunt sont déductibles).
L'entreprise doit pouvoir rembourser ses dettes en quelques années de fonctionnement : on admet
que ce ratio doit être < 3. Ce ratio mesure la capacité de remboursement de l'entreprise (~
solvabilité).
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La part de la capacité d'autofinancement consacrée au remboursement des emprunts elle ne doit
pas excéder 50%, le reste servant à l’investissement. Ce ratio est exprimé en années d’exploitation
nécessaire au remboursement des dettes
Ils comparent des moyens d’exploitation mis en œuvre à des niveaux de résultat (Solde
Intermédiaire de Gestion).
Remarque : on parle de productivité apparente car le facteur travail n’est pas le seul facteur de
création de richesse.
Intensité de la mécanisation
Taux d’amortissement
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Analyse possible par branches d’activité, par produits...
Il correspond donc à un nombre de fois que le stock a été renouvelé dans l’année.
Exprimé en nombre de fois que le stock exprimé en valeur marchande se renouvelle chaque
année :
Avec EENE : effets escomptés non échus (l'entreprise conserve la responsabilité du paiement de
son effet jusqu’à l’échéance).
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Exprimé en nombre de jours :
Ils rapportent les résultats respectivement aux moyens d’exploitation et aux moyens financiers.
Rentabilité d’exploitation
Sans grande signification car il ne tient pas compte des quantités de facteurs engagés.
Rentabilité économique RE :
Cette rentabilité mesure le profit par franc investi indépendamment de l’origine des capitaux.
Rentabilité financière RF :
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RF = RE + (RE-Tx) * DLT/Kp
Lorsque la rentabilité économique d’un projet est supérieure au coût des capitaux empruntés pour
le financer, la rentabilité financière est démultipliée : c’est l’effet de levier.
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