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J’adresse un remerciement à toutes les personnes qui m'ont formées et accompagnées durant
cette expérience professionnelle avec toutes patience et pédagogie, à savoir :
Enfin, je remercie particulièrement toutes les personnes, dont je ne peux les citer tous, pour
leurs énormes soutien et accompagnement.
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Sommaire
Remerciements............................................................................................................................2
Sommaire....................................................................................................................................3
Introduction.................................................................................................................................5
A. Origine de l’assurance.................................................................................................9
B. L’assurance moderne................................................................................................13
Section 2: Approche économique de l’assurance..............................................................19
A. Cadrage de la comptabilité........................................................................................46
B. Fonctionnement de la comptabilité...........................................................................46
Section 2: L’organisation des opérations comptables d’assurances..................................49
A. Comptabilité technique :...........................................................................................64
B. Comptabilité non technique :....................................................................................81
Conclusion générale..................................................................................................................98
Bibliographie.............................................................................................................................99
Table de matières....................................................................................................................100
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Introduction
Depuis les temps immémoriaux, l’homme a toujours cherché une protection pouvant le
mettre à l’abri des situations difficiles et des dommages. Inopportunément, les événements qui
surviennent le surprennent assez souvent.
Devant les moyens limités de pouvoir compenser les préjudices susceptibles de l'atteindre au
cours de son existence, les solutions envisagées à l'époque s'apparentaient peu aux opérations
d'assurance proprement dites d'aujourd'hui. Ce geste humain privilégiait plutôt l'esprit
d'entraide et la solidarité humanitaire dans l'assistance apportée aux victimes.
Dans ce même souci, l'homme eut progressivement l'idée de créer une mutualité des
personnes assujetties à l'éventualité de la survenance d'un même risque. Ces mutualistes
projettent d'atténuer les dommages causés par une contribution financière aux membres
effectivement éprouvés du groupe.
Cette indemnisation des dommages des personnes du groupe effectivement frappées par ce
risque constitue l'assurance. Celle-ci se définit comme « l’opération par laquelle un assureur
organise en mutualité une multitude d’assurés exposés à la réalisation de certains risques et
indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune des primes
collectées ».
L'exercice des opérations d'assurance est relativement récent. Mais son histoire date de
longtemps. Exportée en Afrique et plus particulièrement au Maroc à la faveur des
indépendances, elle a connu un essor vertigineux au regard du développement des activités
économiques.
Sa principale fonction réside dans la couverture des divers risques qui guettent
quotidiennement l'être humain dans ses relations avec ses semblables, la nature et
l'environnement. Il s'agit en fait de la protection de la personne humaine contre toutes
atteintes physiques et matérielles provenant ou non du fait d'autrui, d'un événement naturel ou
d'un véhicule terrestre à moteur…
Diffère cependant des entreprises classiques puisque ces dernières produisent avant de vendre
tandis que les sociétés d'assurances vendent avant de produire.
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Dès lors le thème " La mise en place des procédures de lettrage et d’analyse des comptes
AXA dans le système SAP " tentera de mettre en exergue cette différence et présentera les
limites en vue de proposer des améliorations dans la conduite et la compréhension des
opérations comptables au sein des entreprises d'assurances tant au niveau des agences qu'à
celui du siège.
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Chapitre 1: Généralités sur le secteur assurantiel
Depuis les temps immémoriaux, l’homme a toujours cherché une protection pouvant le
mettre à l’abri des situations difficiles et des dommages. Inopportunément, les événements qui
surviennent le surprennent assez souvent.
Devant les moyens limités de pouvoir compenser les préjudices susceptibles de l'atteindre au
cours de son existence, les solutions envisagées à l'époque s'apparentaient peu aux opérations
d'assurance proprement dites d'aujourd'hui. Ce geste humain privilégiait plutôt l'esprit
d'entraide et la solidarité humanitaire dans l'assistance apportée aux victimes.
Dans ce même souci, l'homme eut progressivement l'idée de créer une mutualité des
personnes assujetties à l'éventualité de la survenance d'un même risque. Ces mutualistes
projettent d'atténuer les dommages causés par une contribution financière aux membres
effectivement éprouvés du groupe.
Cette indemnisation des dommages des personnes du groupe effectivement frappées par ce
risque constitue l'assurance. Celle-ci se définit comme « l’opération par laquelle un assureur
organise en mutualité une multitude d’assurés exposés à la réalisation de certains risques et
indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune des primes
collectées. » 1
Afin d’être en mesure de cerner les généralités du secteur assurantiel, nous l’aborderons, en
première section, selon une approche historique. Après avoir connu l’évolution la forme
actuelle de l’assurance, et établi le lien avec son évolution historique, nous analyserons le
secteur, en deuxième section, suivant une approche économique.
A. Origine de l’assurance
L’origine d’assurance remonte à la plus haute antiquité, même avant l’avènement de
Jésus christ. Au fil de ce chapitre, on retrace ses prémices (I) et évoque son évolution, qui
s’est avérée fonction des besoins de l’individu, pour prendre la forme d’assurance maritime et
d’assurance terrestre. Notre étude a montré que l’assurance maritime (1) fut développée bien
avant l’assurance terrestre (2), et ce pour trois principales raisons :
- Les voyages maritimes étaient plus sujets à la piraterie que ne l’étaient les
voyages terrestres au brigandage.
- Les cataclysmes naturels affectent plus le commerce par mer que le commerce
par terre.
- Le commerce maritime rapport plus que le commerce terrestre.
Pourvu que notre rapport s’inscrive dans le contexte marocain, il convient de s’attarder, à la
fin de ce chapitre, sur l’apparition de l’assurance au Maroc (II).
I. Prémices de l’assurance :
Dès le IIe millénaire av. J.-C, des premières méthodes de transfert de risques ont été
signalées dans les tablettes cunéiformes de Kanesh3 avec le prêt à la grosse aventure. Le
système développé est repris par les babyloniens, dont des dispositions du Code de
Hammurabi, établi vers 1772 Av. J.-C, évoquent ce type de pratiques dans les articles 102.
3
Kültepe, anciennement nommé Kanesh, est un site archéologique de Turquie, situé au nord-est de Kayseri et connu surtout
pour avoir livré des milliers de tablettes rédigées par des marchands de la cité d’Assur.
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Expression de la solidarité qui unit les groupes humains face à l'adversité, les tailleurs de
pierre de la Basse-Égypte (1400 av. J.-C.) contribuaient, sous la forme de l'entraide, à un
fonds destiné à leur secours en cas d'accident, et les hétairies de la Grèce antique possédaient
des caisses communes alimentées par des cotisations mensuelles, afin de pouvoir distribuer
des aides sociales dans certains cas.
Mille ans plus tard, les Grecs de l’Antiquité pratiquaient une sorte de redistribution des
risques entre les associés sous forme de prêt maritime. Il existe également des documents
datés du Ve siècle av. J.-C. à Athènes stipulant que les prêteurs recevront leur argent, capital
et intérêts, à condition que le navire arrive à bon port.
Au titre du IIIe siècle av. J.-C., Plutarque raconte qu’un riche nommé Caton prêtait de l’argent
à des marchands et des armateurs, à condition que ceux-ci se réunissent dans une association
d’environ cinquante membres. Caton répartissait ainsi son risque sur cinquante aventures. Les
marchands dont les biens arrivent à destination remboursent ceux dont les biens ont été
détruits lors d'une tempête.
1. L’assurance maritime :
Les assurances maritimes ont été mises en place dans la pratique du commerce sur la
mer par les armateurs pour les risques affectant leurs vies et leurs biens. En effet pour couvrir
les expéditions maritimes, les banquiers accordaient, dans un but spéculatif, des prêts aux
armateurs, connu par « le prêt à la grosse aventure ». Comme on l’a précédemment
mentionné, ce prêt a été pratiqué par les plus anciennes civilisations, notamment les
Babyloniens, les Grecs et les Romains.
Le prêt à la grosse aventure, intitulé également « Nautika » ou simplement prêt maritime, est
avant tout assimilé comme une assurance contre le naufrage 4. En principe, si le bateau faisait
naufrage, le marchand ne remboursait rien au banquier. En revanche, en cas de réussite de
l’expédition, le préteur était non seulement remboursé, mais touchait en plus une participation
très élevée en compensation du risque encouru. Le taux d’intérêt s’élève généralement à 10-
12 % pour un aller simple, et 20-30 % pour un aller-retour, cas le plus fréquent en raison qu’il
offre aux bailleurs de fonds de meilleures garanties de se voir restituer le capital prêté 5. Dans
certains cas, l’intérêt pratiqué atteint 50 % compte tenu du risque couvert.
4
a et b Corvisier 2008, p. 282 : Jean-Nicolas Corvisier, Les Grecs et la mer, Paris, Belles Lettres, coll. « Realia », 2008, 427
p.
5
P 68. fAlain et François Bresson, « Max Weber, la comptabilité rationnelle et l'économie du monde gréco-
romain », Cahiers du Centre recherches historiques, 34, octobre 2004.
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Au 12e siècle, le prêt à la grosse aventure se redéveloppa et donna lieu à des abus quant au
taux d’intérêt. A cet effet, le pape Grégoire IX, par Décrétale de 1234, interdit le prêt usuraire
(taux d’intérêt excessif) et ainsi condamna le prêt à la grosse aventure. Il a fallu donc trouver
une alternative permettant d’assurer une sécurité financière aux banquiers. Et c’est par là que
fut inventé le système « des conventions de ventes » pour donner naissance à l’assurance
maritime.
Les bases d’une première codification de ces systèmes remontent au XIIe siècle avec les «
Rôles d’Oléron » pour le commerce entre l’Angleterre et l’Aquitaine. Malgré qu’il existât peu
de contrats d’assurances, car une fois le voyage assuré fut terminé le contrat va être déchiré,
on a pu repérer la plus ancienne police d’assurance, émise à Gênes - Italie - en 1347. Durant
cette époque, la première société d’assurance fût fondée à Gênes en 1424, puis en Angleterre
avec des clubs de particuliers.
2. L’assurance terrestre :
Suite aux transformations sociales de nos structures due à l’expansion économique,
marquée par la révolution industrielle, des nouvelles tendances assurancielles se sont
instaurées. Le besoin de se sentir en sécurité, face aux divers risques liés à cette
transformation, s’est généralisé. Ainsi, l’essor des compagnies d’assurance a favorisé
l’éclosion d’un nouveau mode assurantiel, à savoir l’assurance terrestre. Elle est constituée de
trois branches : l’assurance sur la vie, l’assurance incendie et l’assurance responsabilité.
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2.2. L’assurance incendie :
À la fin du 17ème siècle, un énorme incendie s’est déclenché dans une boulangerie à
Londres, provoquant la destruction de 13.000 maisons sur une surface de 175 hectares. Cet
incendie épargna quelques maisons, parmi lesquelles la taverne d’un certain Edward Lloyd.
Ce Monsieur eu l’idée de créer un office d’assurance couvrant divers risques, et qui deviendra
avec le temps la plus grande organisation mondiale d'assurance « le Lloyd's de Londres ».
C’est ainsi qu’apparaissent, au reste du monde, de nombreuses sociétés suivant le même
principe pratiqué dans l’assurance maritime. Créées en 1786, on retrouve parmi ces sociétés la
Société d’assurances générales, contre l’incendie des frères Périer, et la Compagnie
d’assurances contre l’incendie de Clavière et Batz. Dans cette continuité, l’assurance agricole
entra en vigueur au 19ème siècle et porte particulièrement sur l’incendie de grêle.
Après le déclenchement des hostilités, entre 1941 et 1951, plusieurs sociétés ont été créées
pour renforcer le marché marocain. Malgré ce développement, le marché marocain est
demeuré longtemps dominé par le capital et les intérêts étrangers. Les Marocains ont été en
marge de cette activité pendant de nombreuses années et n'ont commencé à y participer que
dans les années 1960. Cette indifférence manifestée par les marocains à l’égard de
l’assurance, s’explique en grande partie par le fait que le Maroc est resté pendant plusieurs
siècle caractérisé par une économie archaïque.
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B. L’assurance moderne
Au cours des siècles précédents, la pratique de l’assurance a évolué constamment en
fonction des besoins de l’individu. Chaque époque se caractérise par des faits marquants qui
vont servir à l’invention, ou encore l’adoption, d’une forme d’assurance pour couvrir un
certain risque préalablement défini.
Résultat de nombreux efforts, l’assurance moderne fait référence à sa forme actuelle dans le
contexte marocain. Il convient alors, en premier lieu, d’avancer des essais de définition (I)
afin de clarifier la notion d’assurance, et en deuxième lieu, de proposer deux types,
communément admis, de classification de l’assurance (II).
I. Essais de définition :
Incompréhensible pour certains, complexes pour d’autres, l’assurance est un terme
généraliste, car elle couvre un domaine très large. Il se pose alors le problème de donner une
seule définition à cette notion.
Pour cela, nous retenons quatre définitions principales, à savoir : étymologique (1),
économique (2) et technique (3).
1. Définition étymologique :
Le mot assurance est d’origine latine appelait secourus qui veut dire sûr, d’où vient le
terme « Assecuration » (sécurité, garantie, certitude, assurance…). Ce terme est adopté en
suite par le français Méridional, tout en conservant les mêmes consonances retrouvées dans
les termes : sécurité, sûreté, secours.6
2. Définition économique :
Dans un contexte économique, l’assurance est l’activité qui consiste à « transformer
des risques individuels en risque collectif en garantissant le paiement d’une somme
(indemnité ou prestation) en cas de réalisation d’un risque à ceux qui ont préalablement versé
une prime contractuelle (cas de l’entreprise d’assurance) ou une cotisation sociale volontaire
(cas de la mutuelle) ».7
6
Mezdad L., « Essai d’analyse du secteur des assurances et de sa contribution dans l’intermédiation financière
nationale », mémoire du magistère en science économique, Option MFB, Université de Bejaïa, p.17
7
Piriou-P., Clerc D. : « Lexique de sciences économiques et sociales », Edition la découverte, paris, 2007, P.10
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3. Définition technique :
D’une manière plus précise, l’assurance « c’est une opération par laquelle une partie,
l’assuré, se fait promettre moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou un tiers, en cas
de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur qui, prenant en
charge un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la statistique ».8
Avec la modernisation de l’assurance, deux aspects ont été mis en évidence. Le premier
aspect est de l’ordre juridique relatif au contrat d’assurance. Tandis que le deuxième est de
l’ordre technique relatif à l’opération d’assurance. Par-là, on distingue, en premier, la
classification juridique (1), et en deuxième, la classification technique (2).
1. Classification juridique :
En guise de son développement économique, le Maroc s’est retrouvé dans la logique
d’élaboration d’un code des assurances, résultat de nombreuses publications datant depuis le
premier texte paru 28 Novembre 1934, afin de pouvoir régir le secteur assurantiel.
Par ailleurs, le code des assurances a réservé, dans le premier livre, un titre traitant les
assurances de dommages (1.1), et un autre traitant les assurances de personnes (1.2). Afin de
distinguer entre ces deux derniers, il faut déterminer la nature de l’engagement de l’assureur
lors de la survenance du sinistre :
8
Définition donnée par M. Joseph Hémard, Théorie et pratique des assurances terrestres, t. 1, p. 73
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l’indemnisation, à la hauteur de la réparation intégrale 9. Plus simplement, le bénéficiaire de
l’assurance doit être indemnisé des préjudices subis à la limite de la valeur de la chose assurée
au moment du sinistre.
Ce principe trouve sa justification dans l’objectif assigné par la réparation par équivalent, sous
forme d’indemnités, qui n’est autre que de replacer la victime dans la situation qui était la
sienne avant le sinistre. Il en résulte que le bénéficiaire de l’assurance ne doit en aucun cas
s’enrichir en percevant des indemnités supérieures à ses préjudices subis.
Par définition, les choses sont destinées à faire partie des éléments matériels du patrimoine
d’une personne (qu’il s’agit d’un bien mobilier ou immobilier, ou d’un animal).
De façon générale, en matière d’assurance, une distinction est faite entre l’assurance de
responsabilité déterminée et l’assurance de responsabilité indéterminée. Dans le premier cas,
il est possible, par avance, de savoir ce que sera au maximum le montant des dommages
intérêts pour l’assuré responsable. Au contraire, dans le second cas, il n’est pas possible de
savoir ce que sera la dette des dommages intérêts.
9
Code des assurance article 39
10
« Gestion des assurances : Manuel à l'usage des étudiants de licence en gestion de la RD Congo », par Lukau Nkodi,
François. P : 36.
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Les assurances de responsabilité mettent en jeu une troisième personne, le tiers victime ou
bénéficiaire de la prestation d'assurance bien qu'il ne soit parti au contrat. A ce titre, cette
tierce personne bénéficie d'une action publique ou indirecte contre l'assureur.
Par principe, les assurances de personnes, nommées aussi « de capitaux », sont réputées
forfaitaires. L’assureur s’engage à verser à l’assuré un forfait (capital), préalablement
déterminé lors de la constitution du contrat, en cas de réalisation de risque. Ce forfait présente
la particularité de n’avoir aucun lien avec l’importance « monétaire » du sinistre.
- Assurances de personnes vie (1.2.1) : en liaison avec l’espérance de vie hors accident
de la personne assurée
- Assurances de personnes non-vie (1.2.2) : en liaison avec la survenance d’événements
affectant la vie.
11
Rente nF : revenu périodique d’un bien, d’un capital.
Page | 15
L’assurance décès est dite temporaire lorsque l’assureur s’engage à payer le capital stipulé
dans le contrat au décès de l’assuré, à condition que celui-ci survienne pendant une période
fixée d’avance. Ce type de contrat est utilisé lorsque le décès de l’assuré est particulièrement à
craindre au cours d’une période déterminée. C’est le cas d’une personne devant entreprendre
un voyage dangereux. L’assurance décès est dite, assurance vie entière lorsque l’assureur
s’engage à payer le capital prévu au décès du preneur d’assurance (souscripteur du capital) à
quelques moments qu’il se produise.
L’assurance contre les accidents corporels peut garantir soit le versement d’un capital en cas
de décès ou d’incapacité permanente ou d’infirmité (totale ou partielle), soit le versement
d’une indemnité journalière en cas d’arrêt de travail (incapacité temporaire) de l’assuré, soit le
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remboursement, complémentaire à la sécurité sociale, des frais médicaux, hospitaliers et
pharmaceutiques. Contrairement à la règle (forfaitaire) en matière d’assurance de personnes,
le principe indemnitaire s’applique en matière de frais.
2. Classification technique :
La classification technique repose sur le mode de gestion des risques, d’où ressort
deux types de gestion. Le premier type repose sur le principe de répartition, tandis que le
deuxième s’appuie sur le principe de capitalisation.
A cet effet, il convient d’expliciter, en premier chapitre, le poids du secteur assurantiel (A).
Sur le même niveau, nous allons procéder à la mesure de l’importance de l’assurance (I),
identifier ses rôles (II) et leurs contributions dans la création de la valeur (III).
12
« Dictionnaire de l'assurance », par Charbonnier et Jacques (2019). P.63
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A. Le poids du secteur assurantiel
L’avènement de la mondialisation a introduit une globalisation financière caractérisée
par la libéralisation des systèmes financiers. À l’image des autres services financiers, les
assurances se sont développées sur le plan quantitatif tant que sur le plan qualitatif.
D’une année à l’autre, le secteur assurantiel gagne une importance, à la fois au niveau
international et au niveau national. Malgré qu’il soit difficile d’évaluer son importance, il est
possible de recourir à deux indicateurs fréquemment utilisés, auxquels s’ajoute notre analyse
des résultats.
Bien que l’assurance joue un rôle majeur dans le processus de développement, il est difficile
d’apprécier son rôle dans la création de valeur. Pour ce-faire, notre recherche fait apparaître
distinctivement deux portées de son rôle, à savoir : économique et sociale.
I. Importance de l’assurance :
L’assurance pourrait être qualifiée de catalyseur dans la mesure où elle permet aux
individus et aux entreprises de prendre des risques et où elle encourage l’investissement
productif et confiant des personnes et des actifs dans l’économie.
Par conséquent, nous entendons projeter la lumière sur l’importance qu’occupe l’assurance, à
l’échelle internationale (1) et à l’échelle nationale (2).
1. À l’échelle internationale :
Au cours de l’année 2018, les compagnies d’assurance ont souscrit, à l’échelle
mondiale, des primes directes pour un montant d’environ 5 200 milliards de dollars
américains. Autrement dit, l’équivalent d’environ 6,2% du PIB mondial provienne de la
souscription de contrats d’assurance. Pendant la même période, le volume des primes se voit
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concentré principalement sur les trois continents nordique (Amérique du Nord, Europe et
Asie), dont 89% du secteur assurantiel est monopolisé uniquement par 20 pays.
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
1978 2000 2018
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dollars, les fluctuations de devises affectent son calcul. Pour cela, les primes par habitant
peuvent être converties en utilisant les valeurs de la parité de pouvoir d’achat (PPA) plutôt
que les taux de change du dollar.
8863
6934
6289
5253
5161
4958
4926
4890
4503
4481
3667
3664
3638
3466
3465
3457
3160
2908
2852
2817
Densité
Le graphe ci-dessus montre le classement des 20 premiers pays occupants un niveau élevé de
la densité de l’assurance. Le Hong Kong domine ce classement avec une densité qui s’élève à
8863 USD/Habitant. Suivi par deux pays scandinaves, à savoir la suisse et le Danemark qui
affichent respectivement une dépense moyenne de 6934 et 6289 USD/Habitant.
Notre analyse du graphe indique que les petites économies sont bien souvent à des niveaux
élevés de densité d’assurance. Ceci étant que leur démographie soit relativement basse avec
un volume de primes aussi important. Par ailleurs, ce classement manque la présence de
grandes économies, comme la Chine et l'Inde. Malgré qu’elles soient respectivement la 2ème
et 11ème grande part de marché (figure 2), elles n’enregistrent uniquement 402 et 73
USD/Habitants. Ceci s’explique principalement par le nombre très élevé des habitants.
A cet effet, il convient de signaler que la densité d'assurance demeure un indicateur peu
significatif, en raison de la grande hétérogénéité des paramètres pris en compte dans le calcul,
et ce passant d’un pays à un autre. Cependant, cette mesure est préférable lorsque l’on
compare les données d’assurance au niveau des indices de développement humain des pays.
2 0 .8 8
1 8 .1 6
1 2 .8 9
1 1 .1 6
1 0 .6 1
1 0 .3 7
9 .8 7
9 .2 7
8 .8 6
8 .8 4
8 .4 2
8 .3 4
7 .8 2
7 .4 8
7 .2 5
7 .1 4
6 .8 3
6 .7 5
6 .4 2
6 .0 8
FIGURE 3 : DEGRÉ DE PÉNÉTRATION DE L’ASSURANCE DES 20 PREMIERS PAYS (EXPRIMÉE EN %)
Source : Sigma Re – plusieurs années
Le graphe ci-dessus montre le classement des 20 premiers pays occupant un niveau élevé de
la pénétration de l’assurance. A la tête de ce classement, on retrouve le Taiwan avec une
pénétration qui s’élève à 20,88%. Suivi par le Hong Kong où le secteur d’assurance
représente 18,16% de sa richesse totale (degré de pénétration), et par l’Afrique du Sud qui
affichent un degré égal à 12,89%.
Encore une fois, ce classement s’absente des pays à grande part de marché, principalement la
chine, et marginalement l’inde et le brésil. Ceci étant donnée, la pénétration moyenne dans les
pays émergents est 3,2%. Toutefois, la pénétration, en vie comme en non-vie, est solidement
ancrée dans une tendance haussière sur le long terme. Parallèlement, au niveau des marchés
avancés, la pénétration de l’assurance totale a reculé pour s’installer à 7,8%, suite à une
contraction de l’activité d’assurance vie.
En revanche, une caractéristique est que les pays dans lesquels le secteur social de la santé ou
des retraites est privatisé, et où l’assurance vie joue un rôle prépondérant, se situent en tête du
classement. Or, plusieurs études confirment que l’assurance vie est plus importante dans les
pays à revenu élevé du fait de la complémentarité avec le secteur bancaire et les marchés
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financiers13. Au contraire, l’assurance non-vie est plus importante dans les pays émergents et
en développement 14.
Dans l’école de Lausanne, Léon Walras, dans son analyse de l’équilibre économique général
en 1874, affirme que l’activité économique qui est en plein certitude, permet la réalisation de
l’équilibre économique général. A partir de cette condition, il considère l’assurance comme
étant le seul moyen qui permet d’éliminer les conséquences de l’incertitude. Pour Walras, le
lien entre l’assurance et l’économie est la prime d’assurance.
Dans l’école de Vienne, le fondateur Carl Menger n’a pas apporté quelque chose d’important
à la théorie d’assurance, c’est en 1881 que son successeur Böhm-Bawerk a eu une vision sur
l’assurance, mais sans tenir compte des conséquences de l’incertitude. A partir de cette vision
les actuaires allemands et australiens ont développé vers la moitié du 19éme siècle la théorie
du risque qui a pour principe de déterminer le capital nécessaire qu’un assureur devrait
prévoir afin de garantir la sécurité des assureurs.
Les résultats des recherches effectuées par les économistes de ces écoles ont contribué à la
convergence entre la théorie économique et la théorie de l’assurance15.
13
Catalan et al., 2000 ; Chen et al., 2012 ; Lee et al., 2013
14
Arena, 2008 ; Han et al., 2010 ; Elango et Jones, 2011 ; Lee, 2011 ; Millo, 2016 ; Ul Din et al., 2107
15
« Essai d’analyse de la relation entre l’assurance et la croissance économique en Algérie », par BENAHMED
Kafia. P.50
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1.3.2. Approche empirique :
Au-delà de ces recherches, plusieurs travaux empiriques ont été réalisé en vue d’établir
les relations qui existent entre l’assurance et l’économie en développant l’hypothèse, que
l’assurance est un facteur de développement économique d’une nation.
L’ensemble des travaux empiriques montrent que la relation entre le volume des primes
d’assurance et le PIB est une relation log-linéaire qui reste stable dans le temps. L’analyse
graphique permet de vérifier que l’ajustement apparaît relativement satisfaisant compte tenu
de la diversité des pays considérés, de l’influence perturbante des taux de change et des
imperfections probables des données statistiques.
Page | 23
1,22
Source : « Les services d’assurance : mesure de leur rôle et création de valeur ajoutée », Outrevile.
Le tableau 1 ci-dessus rassemble les travaux empiriques réalisés sur un échantillon donné, en
vue d’établir un calcul de l’élasticité du volume des primes par rapport au PIB. A partir des
données de la Figure 4, l’élasticité calculée s’élève à 1,189, soit une valeur très proche des
résultats dudit tableau. En outre, le point en commun entre ces travaux est une élasticité
positive et supérieure à 1. Par-là, on pourrait avancer que le volume des primes évolue dans le
même sens que le PIB, et dans la plupart des cas, augmente avec une proportion supérieure à
celle du PIB.
Par ailleurs, le rapport fait ressortir que les émissions directes des entreprises d’assurances et
de réassurance ont atteint 41,2 MMDH, marquées par une décélération du rythme de
16
Park et Lemaire, 2011, 2012 ; Outreville, 2015)
17
(Park, 1993 ; Hofstede, 1995 ; Chui et Kwok, 2008, 2009)
18
(Outreville, 2018)
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croissance des assurances vie et capitalisation (+7,1% contre 18,8%) et un maintien de la
croissance en assurances non vie (+5,6%).
La structure des émissions de prime est restée inchangée avec 44,2% revenant aux assurances
vie et capitalisation, suivies de l’assurance « Automobile » (27,1%) et des accidents corporels
(9,9%), relève l’Acaps, notant que les primes acceptées en réassurance sont restées quasiment
stables à 1,9 MMDH. Quant aux acceptations en réassurance des entreprises d’assurances,
elles ont progressé de 13,7% pour atteindre 212,6 millions de DH.
Noter bien, nous faisons la distinction entre la fonction et le rôle. La première fait référence à
la responsabilité de l’assurance, à qui s’ajoute la portée économique, financière et sociale.
Tandis que le deuxième signifie les actions accomplies par l’assurance, afin de remplir sa
responsabilité.
1. Fonction économique :
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1.2. Stabilisation de l’économie :
En jouant pleinement son rôle de sécurisation des actifs, le secteur de l’assurance est
un véritable amortisseur des chocs économiques. A titre d’exemple, il centralise la gestion du
dispositif de la couverture sécheresse dans notre pays et il assure la sécurisation des filières et
des secteurs stratégiques de l’économie (construction, tourisme, tissu industriel au sens
large…).
2. Fonction financière :
A ce niveau, l’assurance joue le rôle de créatrice des capitaux à travers la collecte de
l’épargne (2.1) et favorise l’octroi des crédits, d’où l’on qualifie un outil de crédit (2.2).
La fonction financière pourrait bel et bien apparaitre dans la fonction économique. Cependant,
nous avons choisi de les traiter séparément, car les rôles précités incorporent un caractère
monétaire et liquide. Ainsi, ils entretiennent une relation étroite avec les institutions
financières (la banque) et ses compartiments destinés au financement (marché des capitaux).
L’accumulation des primes des assurés permettent la constitution d’un volume de capitaux
très important, surtout à long terme : comme l’assurance vie. Cette épargne collectée par les
entreprises d’assurances irrigue l’économie nationale par le biais de l’investissement dans
différents secteurs d’activité ainsi que dans les bons du trésor. La fonction économique du
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secteur de l’assurance est d’autant plus importante qu’il détient plus de 30% de la bourse de
Casablanca représentant ainsi un véritable amortisseur des aléas boursiers. Ce rôle
d’amortisseur provient de son caractère « d’investisseur long terme » par opposition au
comportement dit de « spéculateur ».
Par ailleurs les assureurs sont considérés comme étant des investisseurs institutionnels car les
primes qui ne sont pas encore arrivées à échéance seront épargnées sur des places financières
qui génèrent par la suite des masses financières importantes qui seront orienté vers le
financement des investissements. En effet l’assurance mobilise l’épargne et contribue au
financement de l’économie et constitue un élément essentiel à la croissance économique.
En parlant de la bancassurance : Elle est créatrice de crédit en facilitant celui des assurés et en
renforçant les garanties que ceux-ci peuvent offrir à leurs clients.
3. Fonction sociale :
A ce niveau, l’assurance encourage l’esprit de solidarité (3.1), participe à la protection
de personnes (3.2) et contribue à la création d’emploi (3.3).
3.1. Solidarité :
Comme on le dit parfois, l’assurance relie l’infortune de quelques-uns à la fortune du
plus grand nombre, ce qui crée naturellement une forme de (re)distribution. L’assurance crée
une solidarité invisible entre les agents économiques, en les reliant dans le temps et dans
l’espace autour de préférences et de priorités communes. L’assurance structure le concept de
solidarité par le biais du principe fondamental de mutualisation qui consiste à agréger et
mutualiser les risques en leur attribuant un prix en fonction de leur fréquence statistique au
niveau du groupe dans son ensemble et non au niveau des individus.
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3.2. Protection de personnes :
L’assurance joue un rôle extrêmement important dans la protection des personnes et de
leurs familles, tout en leur permettant de se prémunir contre les conséquences économiques
d’événements malheureux.
Pour illustrer plus ce rôle, il faut s’interroger, à tire d’exemple, sur le nombre de personnes
qui se sont retrouvées dans une situation de précarité suite à la perte de chef de famille. La
réponse pourra être choquante, et réactivement, l’assurance est bien là pour éviter ce genre de
drame et offrir une protection efficace aux individus.
C’est le cas notamment de l’assurance vie qui permet aux familles de faire face aux dépenses
des soins de santé, ou encore, aux individus confrontés à des chocs de lisser leur
consommation via la couverture d’invalidité, dont l’objet est de combler une baisse de
ressources consécutive à une atteinte corporelle.
En raison d’absence des données concernant l’effectif du secteur assurantiel au monde, nous
nous limitons à l’analyse dans le contexte américain. Toutefois, nous pensons que le secteur
assurantiel aurait une contribution relativement positive à la création d’emploi, quel que soit
le pays étudié.
19
2 660 000/ 160 320 000 (en 2017), source : Respectivement Atlas-mag et Statista.
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Dans le contexte marocain, le secteur assurantiel se subdivise en deux marchés
complémentaires. Le premier marché est réservé à la conception des produits d’assurances et
de réassurance, par-là on parle des entreprises d’assurances et de réassurance (I). Quant au
deuxième, il prend la forme d’un marché de distribution (II) de ces produits, sous forme des
contrats d’assurance.
Sous l’autorité d’un organisme de contrôle (III), le secteur assurantiel est régi conformément
aux dispositions du code des assurances. En outre, le même secteur comprend d’autres
intervenants (III), dont leurs rôles diffèrent de l’un à l’autre.
Après avoir abordé le milieu juridique des entreprises d’assurances et de réassurance, il est
nécessaire de s’attarder sur les règles de son fonctionnement (2). Par la suite, pour être en
mesure d’appréhender une vue d’ensemble du premier marché, il convient de présenter la
structure du marché d’assurance (3).
1. Octroi d’agrément :
Afin d’opérer dans le secteur d’assurance et de réassurance, le préalable est d’obtenir
un agrément auprès de la commission de régulation. Cet agrément est délivré sous certaines
conditions, qu’on développera par la suite, et donne éventuellement lieu à un contrôle
d’activité.
L’agrément est une autorisation administrative délivrée qu’aux entreprises régies par le droit
marocain et ayant leur siège social au Maroc, et ce après avis de la commission de régulation,
nommé l’ACAPS. En vertu de plusieurs critères, l’octroi de l’agrément tient compte de :
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- L'honorabilité, la qualification et l’expérience des personnes chargées de la conduire.
- Les moyens techniques et financiers dont disposera l'entreprise quant aux sociétés
d’assurances mutuelles.
- La contribution économique et professionnelle que l'entreprise pourrait apporter et
son impact sur la stabilité du marché.
En outre :
- L’agrément pour les opérations d’assistance ne peut être accordé à une entreprise
agréée pour d’autres opérations d’assurances ;
- L’agrément pour les opérations d’assurances contre les risques de crédit et de caution
ne peut être accordé à une entreprise agréée pour d’autres opérations d’assurances ;
- L’agrément pour les opérations d’assurances ou de réassurance, Takaful ne peut être
accordé à une entreprise agréée pour d’autres opérations d’assurances ou de
réassurance.
Toutefois :
Les entreprises d'assurances et de réassurance doivent justifier d'un capital social d'au moins
cinquante millions (50.000.000) de dirhams. Toutefois, l'administration peut exiger la
constitution d'un capital social supérieur au minimum précité. A sa souscription, le capital
social précité doit être entièrement libéré en numéraire. Toutes les actions sont nominatives.
Elles ne peuvent être converties sous la forme au porteur pendant la durée de la société.
L’administration peut interdire les acquisitions d’actions ou les prises de contrôle
d’entreprises d’assurances et de réassurance lorsque ces opérations sont considérées comme
contraires à l’intérêt général.
Ce cadre s'inspire largement de la loi sur les sociétés anonymes tout en tenant compte des
spécificités propres à la mutualité et à l'assurance. Les sociétés d'assurances mutuelles doivent
justifier d'un nombre minimum de sociétaires fixé par voie réglementaire et qui ne peut être
inférieur à dix mille (10.000) personnes. Cette disposition ne s'applique pas aux sociétés
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d'assurances mutuelles qui s'engagent, de par leurs statuts, à adhérer à une union de mutuelles.
Ces sociétés doivent justifier d'un fonds d'établissement minimum de cinquante millions
(50.000.000) de dirhams.
L’un des apports principaux du dispositif consacré aux sociétés d'assurances mutuelles est la
possibilité de regroupement des mutuelles dans des unions 20 afin d’éviter l'effritement des
portefeuilles gérés par les mutuelles en renforçant la notion de compensation des risques, tout
en tenant compte, dans certains cas, des particularités professionnelles ou régionales des
sociétés qui composent ces unions. L’octroi de l’agrément n’est pas limité aux entreprises en
tant que personnes morales mais concerne aussi les dirigeants qui doivent respecter les
normes de compétences et de moralité imposées par le législateur.
2. Règles de fonctionnement :
Les entreprises d’assurances et de réassurance sont tenues à respecter un ensemble de
règles de fonctionnement, imposé par la commission de régulation « ACAPS ».
En effet, la particularité du secteur d’assurance réside dans la nature de son activité et le fond
de son produit qui s’apparente en une promesse de couverture. Afin d’être en mesure
d’honorer sa promesse et dégager un résultat positif, les entreprises doivent opérer
conformément aux règles de gestion (2.1), règles comptables et statistiques (2.2) et garanties
financières (2.3).
- S'il a fait l'objet d'une condamnation irrévocable pour crime ou pour l'un des délits
prévus et réprimés par le code pénal ou la présente loi ;
- S'il a fait l'objet d'une condamnation irrévocable pour infraction à la législation des
changes ;
- S’il a fait l’objet ou si l'entreprise qu'il administrait a fait l'objet, au Maroc ou à
l'étranger, d'une liquidation judiciaire et qu'il n'a pas été réhabilité ;
- S’il a fait l’objet d’une condamnation prononcée par une juridiction étrangère ;
- S'il a fait l'objet de radiation d'une profession réglementée pour cause disciplinaire ».
20
Article 205 du code des assurances
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Les entreprises d'assurances et de réassurance ne peuvent procéder à des opérations de fusion,
de scission ou d'absorption qu'après accord préalable de l'administration. Elles peuvent, après
accord de l'administration, transférer une partie ou la totalité de leur portefeuille de contrats
avec ses droits et obligations à une ou plusieurs autres entreprises agréées. Règles comptables
et statistiques.
Elles sont tenues, quel que soit le montant de leur chiffre d'affaires annuel, d'établir un manuel
qui a pour objet de décrire leur organisation comptable (bilan, CPC, journal, etc.) ainsi que
l'état des soldes de gestion, le tableau de financement et l'état des informations
complémentaires.
3. Structure du marché d’assurance :
L’année 2020 est marquée par la création du nouvel ensemble ¨AtlantaSanad¨, issu de
la fusion de Atlanta et Sanad, pour une parité d’échange de 11 actions contre 1 action
respectivement.
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A cet effet, le marché assurantiel marocain compte vingt-trois entreprises en activité, dont
dix-neuf sociétés commerciales et quatre sociétés mutuelles. Parmi ces vingt-trois sociétés, on
recense sept entreprises généralistes pratiquantes les opérations d’assurance vie et non-vie
(Figure 5). Tandis, qu’il existe seize entreprise spécialistes réparties entre opérations
d’assistance, réassurance, vie et non-vie.
Cette dernière dépasse Saham (11,3%) qui glisse d’un rang par rapport au classement 2019.
Fait notable, AtlantaSanad monte en puissance après la fusion actée en septembre dernier.
Elle se positionne désormais dans le Top 5 avec une part de marché de 10,9%.
Pour plus de détail, le tableau 2 ci-dessous illustre la répartition du secteur marocain des
assurances.
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5 AtlantaSanad 10,90 5,30 15,50
6 Axa Assurance Maroc 10,80 8,50 12,60
7 Marocaine Vie 4,80 10,10 0,40
8 MCMA 4,00 3,70 4,20
9 Allianz Assurance Maroc 3,50 1,80 4,80
10 MAMDA 2,40 - 4,40
11 CAT 1,50 - 2,80
12 Maroc Assistance Internationale 1,20 - 2,30
13 MATU 1,00 - 1,90
14 Saham Assistance 0,70 - 1,30
15 Wafa Ima Assistance 0,60 - 1,00
16 Euler Hermes ACMAR 0,30 - 0,50
17 RMA Assistance 0,20 - 0,40
18 Coface Maroc 0,20 - 0,30
19 Axa Assistance Maroc 0,10 - 0,20
20 Smaex 0,10 - 0,10
Source : Réalisé par notre soin à la base de la situation liminaire 2020, publiée par : FMSAR
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conseiller les clients et prospects d’une enseigne dans leur choix de garanties et de
placements.
A noter que « La présentation directe des opérations d’assurances est subordonnée à l’accord
préalable de l’Autorité ».
Toutefois, cette représentation est censée s'opérer également pour le compte de l'entreprise
d'assurances et de réassurance dans l'hypothèse où celle-ci autorise la société de courtage à
encaisser les primes à son profit.
Dans le public, il y a parfois confusion entre courtier et agent général. A cet effet, nous avons
établi un tableau 3 retraçant les principales différences entre ces 2 catégories d’intermédiaires.
Forme juridique Personne morale (SA, SARL) Personne morale (SA, SARL)
Personne physique
Statut de profession Profession libérale Commerçant
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Profit Commission Commission (en fonction de
la branche d’assurance)
Relation vis-à-vis de Dépendance (avec quelques Indépendance (libre choix)
l’assureur exceptions)
Propriété de portefeuille De la compagnie (mandatant) De la société de courtage
C’est ainsi que cette partie soit répartie suivant la répartition du secteur, en premier
l’organisme de contrôle (1) et en deuxième les autres intervenants (2).
1. Organisme de contrôle :
L’organisme de contrôle indique la commission chargée de la régulation et du
contrôle. Le cas échéant, on parle alors de l’Autorité de Contrôle des assurances et de
prévoyance sociale (1.1).
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- De la régulation et de la normalisation à travers l’octroi des agréments ou
autorisations et la mise en place des règles et normes de fonctionnement du marché.
- Du contrôle de la solvabilité des Entreprises d’Assurances et de Réassurance et de la
pérennité financière des régimes et organismes de prévoyance sociale.
- De la veille au respect des règles applicables à chaque secteur par les opérateurs
soumis à son contrôle.
- De la protection des assurés, affiliés, adhérents et bénéficiaires de droits.
- Du suivi des pratiques commerciales et l’instruction de toutes les réclamations
relatives aux opérations pratiquées par les entités soumises à son contrôle.
2. Autres intervenants :
Les autres intervenants se voient des associations, qui ont pour principale mission
représenter les professionnels du secteur, des fonds institués par la loi ou des bureaux de
conseil.
Ainsi, elle vise de représenter le marché national des assurances devant les instance nationales
et internationales et d'entreprendre toutes les démarches et provoquer tout dialogue avec les
pouvoirs publics sur tous les problèmes intéressant la profession.
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2.2. Fédération Nationale des Agents et Courtiers d'Assurance au
Maroc :
La Fédération Nationale des Agents et Courtiers d’Assurance au
Maroc « FNACAM » est une association naissante en 1993, de la
fusion du GICAR et de l’UNACAM.
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l’article 134 de la loi n° 17-99 portant code des assurances, d’assurer la réparation totale ou
partielle des dommages corporels causés par un véhicule terrestre à moteur, dans le cas où les
personnes responsables de ces accidents sont inconnues ou non assurées et incapables d’en
dédommager les victimes en raison de leur insolvabilité.
Pour ce qui est des sociétés d'assurances mutuelles, le CDA est venu combler le vide juridique
qui prévalait auparavant, en créant un cadre adéquat au fonctionnement des sociétés
d'assurances mutuelles et à leurs unions, précisant ainsi les conditions de constitution et
d'administration des sociétés d’assurances mutuelles21. Ce cadre s'inspire largement de la loi
sur les sociétés anonymes tout en tenant compte des spécificités propres à la mutualité et à
l'assurance.
L’un des apports principaux du dispositif consacré aux sociétés d'assurances mutuelles est la
possibilité de regroupement des mutuelles dans des unions 22 afin d’éviter l'effritement des
portefeuilles gérés par les mutuelles en renforçant la notion de compensation des risques, tout
en tenant compte, dans certains cas, des particularités professionnelles ou régionales des
sociétés qui composent ces unions.
Le F.G.A.C a pour principale mission la prise en charge des victimes d'accidents, causés
notamment par des véhicules dont les responsables sont inconnus ou ne disposent pas d'un
contrat d'assurance. Les ressources financières émanent des contributions des compagnies
d'assurances, des amendes et des produits des placements.
21
Articles 173 à 226 du code des assurances
22
Article 205 du code des assurances
Page | 40
financières aux entreprises d’assurances en difficulté dans les conditions prévues par le code
des assurances, et accorder des subventions aux entreprises d’assurances en liquidation.
Il est alimenté par la moitié de la taxe sur les contrats d’assurance et une contribution des
entreprises d’assurances en activité (10% du bénéfice net avec un minimum de 100000
dirhams et un maximum de 500000 dirhams).
En effet, La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective qui
permettent aux individus ou aux ménages de faire face financièrement aux conséquences des
risques sociaux. Il s’agit de situations pouvant provoquer une baisse des ressources ou une
hausse des dépenses (vieillesse, maladie, invalidité, chômage, charges de famille...).
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Chapitre 2: Comptabilité des assurances
Les compagnies d'assurances doivent établir à la fin de chaque exercice comptable des
états de synthèses aptes à donner une image fidèle de leur patrimoine, de leur situation
financière de leurs résultats.
Ces états de synthèses sont établis dans le respect des principes comptables fondamentaux qui
ont précisément pour but d'assurer la pertinence, et la comparabilité dans le temps et dans
l'espace.
A. Cadrage de la comptabilité
I. Historique :
Jusqu'au 31 décembre 1994, les entreprises d'assurances se voyaient appliquer un plan
comptable spécifique institué par le décret du 29 aout 1969.
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En 1982, un nouveau plan comptable est mis en place mais il exclut toujours les banques, les
organisations de crédit et les assureurs.
Pour l'assurance, ce ne sera qu'à compter du 1 janvier 1995, qu'un nouveau plan comptable,
découlant pour partie du plan général de 1982, mais aussi des directives communautaires
propres à l'industrie des assurances, verra le jour.
II. Juridique :
Les sources de la réglementation comptable des assurances :
Les textes qui réglementent la comptabilité des assurances, issus du code des assurances, sont
les suivants :
B. Fonctionnement de la comptabilité
L’inversion du cycle de production correspond au fait que l’assureur fixe le prix de vente de
sa prestation, alors que le prix de revient de cette dernière, par construction, lui est encore
inconnue.
- Elle confère aux opérations d’assurance un caractère extrêmement risqué (vente à perte
possible) ;
- L’assurance s’engage vis-à-vis des assurés, souscripteurs et bénéficiaires de contrats
d’assurance, à exécuter la prestation, quoi qu’il arrive : comptablement, cet engagement –
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d’un montant aléatoire –est matérialisé par l’inscription des provisions techniques au
passif de la société ;
- Tant que la prestation n’est pas exécutée, la société place les primes reçues sur les
marchés financiers : la gestion financière est souvent le deuxième métier de l’assureur, qui
participe ainsi au financement global de l’économie.
L’assureur n’est pas un vendeur des biens mais c’est un prestataire de service ; ainsi aucune
valeur d’exploitation ou stock n’entrera dans le cycle de la production et par conséquent
n’apparaîtra au bilan.
Les opérations se dénouent généralement à long terme quant- il s’agit des contrats de
capitalisation, et à moyen terme lorsqu’il s’agit de garantie responsabilité ; l’assureur doit
donc attendre le jugement du tribunal avant d’être à même de régler l’indemnité, ce qui peut
demander plusieurs années. Ce dernier ne connaîtra qu’après un long délai son prix de revient
et il lui sera nécessaire d’avoir une double comptabilisation, l’une par exercice comptable,
l’autre par exercice de référence pour appréhender ce prix de revient.
Une part importante des dettes « les provisions techniques » qui ne peut être déterminée que
par des évaluations ou des estimations en assurance accidents alors qu’en assurance-
capitalisation ces dettes reposent sur des calculs actuariels.
Pour pallier une insuffisance éventuelle de ces provisions l’assureur devra se constituer une
marge de sécurité « marge de solvabilité » en accident et une « réserve de garantie » en vie-
capitalisation.
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Les documents obligatoires : sont soit des documents comptables, soit des documents
administratifs.
Il se propose de veiller à la bonne fin des contrats et revêt, de ce fait, diverses formes. Il s'agit
d'un contrôle de gestion complété par un contrôle juridique.
Le contrôle porte sur toutes les opérations d'assurances exploitées par les entreprises
d'assurances.
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3. Un plan comptable particulier : « PCA » :
La normalisation comptable au Maroc devait, après le cadre général, s’attacher aux
plans comptables particuliers à certains secteurs financiers, notamment celui des assurances.
C’est l’objet de la Loi n°43-94 relative aux obligations comptables des entreprises
d’assurances, de réassurances et de capitalisation dont le dispositif a été repris par le code des
assurances.
En effet, le code dispose à son article 233 que les entreprises d'assurances et de réassurance
sont tenues de respecter les dispositions de la loi n° 9-88 relative aux obligations comptables
des commerçants, sous réserve des prescriptions particulières aux opérations d'assurances.
Dans l'assurance, le système comptable doit prévoir une "piste d'audit", c'est-à-dire un
système de contrôle interne de l'information contenue dans les documents publiés sur l'activité
annuelle. Cet ensemble de procédures internes doit permettre :
Le livre des balances trimestrielles regroupant avant la fin du mois suivant les soldes des
comptes ouverts au grand livre général.
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II. Le principe de continuité de l’exploitation
Selon ce principe, l’entreprise est présumée poursuivre son activité. Ce principe
s’illustre, en assurance, par la possibilité de répartir sur plusieurs exercices futurs, certaines
Chagres ou produits ; il en est ainsi des frais d’acquisition des contrats et des frais
d’acquisition des immeubles. Le plan comptable des assurances (PCA) réserve à ces reports
l’appellation de comptes
Dans l’assurance, le principe de compétence trouve son application sous une forme originale.
Ainsi, outre l’affectation à l’exercice comptable des produits et des charges valables pour
toute entreprise, la part des primes émises par avance correspondant à des prestations à la
charge de l’exercice suivant, est considérée comme une provision et non comme un produit
comptabilisé d’avance
Sur ce point, la réglementation des assurances prévoyait pour les obligations que la perte
résultant de la baisse du cours de Bourse à l’inventaire pouvait ne pas être comptabilisé si la
valeur de remboursement à l’échéance était supérieure à ce cours. Il s’agissait là d’une
adaptation du principe, le législateur ayant pris en compte que l’assureur n’a généralement pas
de problème de trésorerie : il peut considérer la baisse du cours comme passagère et attendre
l’échéance de remboursement.
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En assurance, ce principe trouve son application. Ainsi, en réassurance notamment, si une
même société est en relation avec l’assureur pour des opérations d’acceptations et pour des
opérations de cessions, cette société ne peut faire l’objet, dans la comptabilité de ce dernier,
d’une présentation compensée entre ces deux catégories d’opérations.
Symétriquement, ces engagements doivent, à tout moment, être présentés par des actifs
équivalents.
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Chapitre 3: Mise en place des procédures de lettrage et
d’analyse des comptes AXA dans le système SAP
Comme cela filtre à travers son intitulé, ce chapitre a pour objet de traiter la
thématique de notre travail, à savoir « Mise en place des procédures de lettrage et d’analyse
de comptes AXA dans le système SAP ».
Avant de passer à une analyse poussée du sujet, nous tenons présenter, en première section,
l’entité hôte « AXA Assurance Maroc », dans laquelle nous avons effectué notre stage de fin
d’études. Dans l’entité finance et investissements, notre stage a été accomplie dans le service
de comptabilité, alternés entre la comptabilité technique et non technique.
Par ailleurs, notre projet de fin d’études s’inscrit dans une double logique, notamment celle de
la comptabilité et les tâches usuelles d’enregistrement et d’analyse des comptes, et celle de
l’implémentation de la technologie blockchain au sein des compagnies d’assurance.
Avec un portefeuille admettant 107 millions de clients, le groupe AXA est présent dans les
cinq continents du monde, notamment dans 64 pays, et renforce sa position au royaume,
depuis 1996, sous l’enseigne de « AXA Assurance Maroc ».
Dans la présente section, nous tiendrons à présenter l’entreprise d’accueil (A), dans laquelle
j’ai pu compléter mon stage de fin d’études, sur une durée de cinq mois. Par la suite, nous
présenterons aussi le service d’accueil (B), au sein duquel j’ai pu découvrir la comptabilité
des assurances et approfondir ma connaissance en matière d’analyse des comptes.
1. Fiche signalétique :
Page | 51
2. Évolution historique :
Le groupe AXA a débuté ses activités au Maroc en 1996, par le rachat d’assurance Al
Amane, ce rachat qui a fait naitre AXA AL AMANE. En 1999, AXA AL AMANE devient
AXA-ONA après un accord de partenariat entre le Groupe AXA et le premier groupe
industriel et financier privé marocain ONA (Omnium Nord-Africain).
Après sa création en 2000 d’une fusion entre AXA AL AMANE et la Compagnie Africaine
d’Assurance, AXA Assurance Maroc devient 100% une filiale du Groupe AXA qui a racheté
la part de l’ONA en 2006. En 2008, AXA Assurance Maroc lance sa nouvelle signature pour
accompagner le projet « ambition 2012 », qui a pour objectif de devenir la société préférée de
son secteur à l’horizon 2012.
Pour ce qui est de son historique au niveau du Maroc, il se présente comme suit :
- 1950 : création de la Compagnie Africaine d’Assurance ;
- 1950 : création de l’Entente ;
- 1973 : privatisation de Compagne Africaine d’Assurance ;
- 1975 : adoption du nom Al Aman par UAP Vie ;
- 1985 : acquisitions de l’Entente par Al Aman ;
- 1988 : changement d’actionnaire principal pour la Compagnie Africaine d’Assurance :
ONA remplace la SNI.
- 1993 : fusion entre Al Aman et l’Entente ;
- 1996 : désengagement des AGF de la Compagnie Africaine d’Assurance, au profit de
l’ONA qui détient désormais 100% ;
- Avril 1999 : introduction du nom AXA Al Aman au Maroc ;
- 30 septembre 1999 : signature de l’accord de partenariat entre les Groupes AXA et
ONA ;
- 25 mai 2000 : naissance officielle d’AXA Assurance Maroc à la suite de la fusion entre
AXA Al Aman et Compagnie Africaine d’Assurance ;
- 2007 : Le groupe ONA et l’assureur français AXA ont signé un accord prévoyant le
désengagement de l’ONA de sa participation (49%) au capital d’AXA-ONA, au profit du
géant français AXA ASSURANCE France.
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II. Vue managériale de l’entreprise :
Afin de dissimiler une vue managériale de l’entreprise d’accueil, AXA Assurance
Maroc, nous attacherons son organigramme (1) qui est récemment établie par le service
concerné. Par ailleurs, nous allons discerner la stratégie de l’entreprise (2), en citant les
principales composantes.
1. Organigramme :
"Chaque jour, nous nous engageons afin d’offrir la meilleure qualité de service à
nos clients. Pour y parvenir, nous devons sans cesse intensifier nos efforts en nous
appuyant sur les trois attitudes fondamentales AXA « disponible, attentionné et fiable ».
Ainsi, il s’agit d’aller au-delà des promesses et d’apporter des preuves concrètes de
notre ambition à travers des actions que nous mettons en œuvre. En tant qu’entreprise
responsable, nous veillons à agir de manière exemplaire et à entretenir des relations
transparentes avec nos assurés et nos partenaires. Portée au quotidien par nos
collaborateurs et nos agents généraux, cette démarche vers l’excellence est aujourd’hui
essentielle pour faire face aux défis à venir."
Philippe ROCARD
Président Directeur Général D’AXA Assurance Maroc
1.2. Organigramme :
La vision d’AXA Assurance Maroc se concrétise en ce qui suive : « elle aide ses
clients à vivre confiants jour après jour, en les protégeant, en protégeant leurs familles et leurs
biens contre les risques, et en gérant leur épargne. Parce que chaque jour est différent, nous
accompagnons nos clients à travers les petites et les grandes difficultés de la vie et leur
donnons les moyens d’entreprendre et de préparer l’avenir en toute sérénité ».
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FIGURE 6 : ORGANIGRAMME D’AXA ASSURANCE MAROC (SOURCE : L’ENTITÉ ELLE-MÊME)
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2. Stratégie de l’entreprise :
La stratégie d’AXA Assurance Maroc conjugue une croissance à la fois interne et
externe. Elle vise à relever le défi de l'excellence opérationnelle dans les domaines suivants :
Par ailleurs, tous les collaborateurs du Groupe sont acteurs de l'excellence opérationnelle et
s'appuient continuellement sur une démarche d'amélioration.
2.1. Métier :
La Protection Financière consiste à accompagner les clients d’AXA, particuliers,
petites, moyennes et grandes entreprises à chaque étape de leur vie, en répondant à leurs
besoins de produits et services d'assurance, de prévoyance, d'épargne et de transmission de
patrimoine.
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FIGURE 7: BRANCHES DE PROTECTION DES ENTREPRISES ET PROFESSIONNELS (SOURCE : AXA.MA)
2.1.2. Particuliers :
2.2. Ambition :
AXA poursuive la réalisation d'une ambition commune. C’est devenir leader dans son
métier, notamment dans la protection financière tant par la qualité de ses produits que par
celle de ses services et de ses performances.
2.3. Valeurs :
*Esprit d'équipe *Respect de la parole donnée *Innovation *Réalisme *Professionnalisme.
Les valeurs d’AXA sont le fondement de son ambition. Elles servent de guide pour
chaque collaborateur et inspirent ses actions et décisions. Ses valeurs expriment sa façon de
faire et de penser pour le bénéfice de ses clients, actionnaires, collaborateurs, partenaires
extérieurs et la société civile.
2.4. Engagements :
AXA s’engage à agir, comme une entreprise responsable, et à bâtir une relation de
confiance, notamment dans six piliers stratégiques, à savoir :
Dans chacun de ces domaines, un grand nombre d’initiatives sont mises en place dans ses
entités. Sa responsabilité est en jeu dans son mode de gouvernance, sur son lieu de travail,
dans ses relations avec ses clients et dans ses produits, dans sa sélection et ses rapports avec
ses fournisseurs, dans son empreinte environnementale et son impact sur la société civile.
Page | 57
2.4.5. L’environnement :
AXA s’engage à réduire son impact direct sur l’environnement en gérant activement
ses déchets, ses émissions et sa consommation de ressources naturelles. Nous sommes
également conscients du rôle que nous pouvons assumer en sensibilisant nos partenaires aux
enjeux écologiques, en améliorant la compréhension des risques environnementaux globaux et
en décidant de soutenir la lutte contre le changement climatique et d’autres initiatives de
protection de l’environnement.
I. Structure de la division :
Afin d’être en mesure de décortiquer la structure de la division, il convient de
présenter, en premier, son organigramme (1), et en deuxième, s’attarder sur l’organisation du
travail (2).
1. Organigramme :
La supervision de la division « comptabilité et fiscalité » est assuré par Mr.
BOUBEKRI Hicham. Il a pour rôle de contrôler le travail délivré par Mr. BELLOUCH
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Amine, qui de son côté centralise les fiches de synthèse reçues en états de synthèse, et de
constituer le dossier financier envoyé à l’ACAPS au début avril.
Le premier changement est d’une instance technologique, en raison des changements des
outils informatiques employés dans le préenregistrement des opérations d’ordre comptable.
L’année 2017 témoigne la migration vers Salesforce, à la place de Pariba, un logiciel plus
performant et efficace. Ce dernier facilite la tâche d’enregistrement des opérations, encore
plus automatise quelques-uns, et augmente la fiabilité des états fournis par le service.
Vu le type d’exploitation différent des sociétés d’assurance par rapport aux autres sociétés,
chaque compagnie d’assurance doit tenir deux types de comptabilité, la première s’appelle
comptabilité technique qui régit les opérations liées au métier et aux produits de l’assurance et
la deuxième s’appelle comptabilité non technique qui régit tous les autres types d’opérations.
Pour AXA Assurance Maroc, l’entité comptabilité repose sur une multitude des procédures
comptables bien définis pour assurer la bonne régularisation des opérations effectuées par la
société.
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A. Comptabilité technique :
Comme on a cité dans le paragraphe au-dessus la comptabilité technique régit les
opérations liées au métier de la société, par exemple : les primes, sinistres, coassurance et
réassurance.
Dans le manuel des procédures présenter par AXA en trouve un ensemble des processus pour
chaque type d’opération.
I. Les primes
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures comptables relatives au
processus « Primes ». Elle présente les circuits d’informations et les documents circulant entre
les différents intervenants.
Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du processus afin de maîtriser les mouvements des missions.
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Schémas comptables :
Emission
Annulation
Page | 62
Ristourne
Chaque jour, le bureau d’ordre transmet à la comptabilité un état des encaissements par
chèques reçus au cours de la journée contre accusé de réception.
Pour les encaissements par virement, le bureau d’ordre de la compagnie transmet au
comptable les avis de crédit bancaires. Pour les virements dont la pièce n’est parvenue, le
recouvrement transmet l’information à la comptabilité avec le détail nécessaire pour traiter
ces encaissements.
L’état des encaissements est communiqué au responsable qui procède au dispatching de
ces encaissements par branche et par nature d’intermédiaire : courtiers IARD, Agents
IARD, vie, cartes vertes, Maritime (courtiers et agents), chèques de récupération sur
sinistres.
Les encaissements relatifs aux bureaux directs sont récupérés par les inspecteurs
commerciaux et communiqués au responsable de la comptabilité technique IARD contre
accusé de réception.
Ces encaissements des bureaux directs sont ventilés comme suit :
Avis de versement en espèce pour les encaissements en espèces.
Bordereaux de remises de chèques pour les encaissements par chèques déjà
déposés au niveau de la banque.
Les chèques d’encaissements.
Page | 63
Le comptable procède à la saisie de l’écriture comptable selon la nature d’encaissement
(Cf. schémas comptables ci-dessous).
L’état des encaissements est communiqué également au département recouvrement qui
doit s’assurer que la comptabilisation de ces opérations a été effectuée au niveau de la
comptabilité avant de procéder à la saisie de ces encaissements sur le système de gestion
AS 400. Cela permet de générer automatiquement les écritures comptables dans les
comptes des intermédiaires (Cf. schémas comptables ci-dessous).
Cas des encaissements non identifiés :
Il s’agit des encaissements dont la lettre d’accompagnement ne précise par la nature des
opérations : intermédiaires, produits, affaires, etc.
Le comptable procède à la saisie de ces encaissements sur SAP sans code fournisseur
(c'est-à-dire, sans préciser l’intermédiaire concerné).
Cette écriture alimente directement un compte d’instance qui doit être suivi régulièrement
pour apurer toutes les opérations en suspens.
Encaissement identifié
Saisie recouvrement
445 TVA T
Page | 64
Saisie comptabilité Lors de la remise bancaire
514 Banque X
514 Banque X
Page | 65
3. Les sinistres :
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures comptables relatives au
processus « Sinistres ». Elle présente les circuits d’informations et les documents circulant
entre les différents intervenants.
Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes
phases du processus afin de maîtriser les différents mouvements.
Page | 66
Sur la base du bordereau des chèques, l’agent administratif édite les lettres de chèques via
le logiciel STAR CHECK. Puis il procède à la vérification des lettres éditées avec les
règlements indiqués sur le bordereau.
Les services techniques se présentent en fin de journée pour récupérer les chèques.
Le bordereau global est signé enfin par l’agent administratif puis classé dans un classeur
par mois et grande branche.
Chaque fin de mois, la DSI procède à l’intégration automatique dans la comptabilité des
règlements des sinistres du mois.
Chaque fin du mois l’agent administratif récupéré les lettre des chèques de la direction
informatique.
Un rapprochement des lettres chèques aux chèques édités est effectué par le l’agent
administratif.
Chaque service récupère ses chèques et accuse réception sur le bordereau global.
Le bordereau global est signé enfin par l’agent administratif puis classé dans un classeur
par mois et grande branche.
Chaque fin du mois, la DSI procède à l’intégration automatique dans la comptabilité des
règlements des sinistres du mois.
Page | 67
3.1.3. Règlements trimestriels des sinistres :
Les règlements trimestriels des sinistres concernent les mandats GSR.
Page | 68
3.2. Comptabilisation des sinistres :
Les ordonnancements de Le comptable reçoit les avis L’édition des chèques de Dans le cas de retour par la
dépense sont communiqués au bancaires relatifs à ces règlement suit les mêmes étapes poste d’un mandat GSR non
Manager comptabilité générale opérations. pour les règlements des payé, la comptabilité constate
IARDT pour visa. sinistres. une restitution sur règlement.
Suite aux avis de débit reçus, le
Après visa des comptable comptabilise sur SAP Les ordonnancements de Le comptable reçoit auprès de
ordonnancements par le les règlements sinistres et les dépense sont communiqués au l’entité règlement accident de
Manager, le comptable procède Manager comptabilité générales travail et GSR les chèques
à la comptabilisation de frais bancaires réglés. accompagnés d’une lettre
IARDT pour visa.
l’opération sur SAP. d’accompagnement de ces
Après visa des chèques ;
Le comptable procède par la ordonnancements par le
suite à la comptabilisation de Dès réception des chèques, Il est
l’écriture de règlement. Manager, le comptable procède procédé à l’enregistrement
à la comptabilisation de manuellement le l’écriture
Le comptable édite suite à l’opération sur SAP. comptable de restitution sur
chaque écriture comptable une SAP.
pièce comptable. Une fois l’écriture de
constatation de la charge Une pièce comptable est éditée
La pièce comptable est enregistrée, le comptable matérialisant cette écriture.
procède à sa validation,
communiquée au Manager pour En dernier, comptable
l’écriture comptable de
visa. Ce contrôle est général communique à l’archive les
documents suivants pour
pour tous les cas classement :
514 Banque X
514… Banque X
514… Banque X
Page | 70
* Ce compte est touché quand la compagnie règle des frais supplémentaires au montant du
sinistre :
514… Banque X
514… Banque X
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3.2.3. Matrice de contrôle :
Auteur Support Matérialisation Périodicité Finalité
du
du du du du
Contrôles
Contrôle
Contrôle Contrôle Contrôle contrôle
Etat de contrôle des Comptable Lettres chèques Oui Quotidien S’assurer que les lettres
sinistres. chèques sont conformes
Chèques aux chèques édités.
Etat de contrôle des Technique Chèques Oui Quotidien S’assurer que les chèques
sinistres. sont exhaustifs par
rapport au bordereau de
règlement système.
Etat de contrôle des Manager Pièce comptable Oui Quotidien S’assurer que l’écriture
sinistres. comptable est conforme.
Page | 72
Cas 2 :
Cas 1 : Annulation des chèques Cas 3 :
Annulation des chèques de règlement déjà remis Annulation d’un
de règlement non encore aux bénéficiaires règlement manuel
remis aux bénéficiaires ( ancien
o
p
Le comptable reçoit le chèque à annuler avec Le gestionnaire communique au comptable les Le gestionnaire transmet au comptable le
la lettre d’accompagnement indiquant le motif documents suivants : chèque à annuler accompagné de la demande
de rejet signée par le gestionnaire. d’annulation.
- Un désistement légalisé par le
Les motifs d’annulation peuvent être des bénéficiaire, Le comptable vérifie que ce règlement existe
chèques prescrits, des chèques mal libellés, - Une demande d’annulation contenant au niveau des états de rapprochement
erreurs de bénéficiaires… le N° du chèque, le N° du sinistre, le bancaires.
montant…
Dans un premier temps, le comptable s’assure Par la suite, le comptable enregistre l’écriture
de l’existence de la mention barré et annulé La demande d’annulation doit être signée par d’annulation manuellement sur SAP :
sur le chèque. Il vérifie également la signature le gestionnaire et son responsable
du gestionnaire et l’indication du motif de hiérarchique. Après, le comptable procède au classement de
rejet sur la lettre d’accompagnement. la pièce comptable attaché à la lettre
Par la suite, le comptable vérifie au niveau des d’annulation et à la copie du chèque annulé.
Le chèque à annuler plus la lettre états de rapprochement bancaires si le chèque
d’accompagnent sont communiqués au n’a pas été réellement décaissé. Le talon de chèque correspondant est classé
Manager pour visa. Ce contrôle est général dans un dossier des chèques annulés.
pour tous les cas d’annulations. Le comptable avise le gestionnaire qu’il ne
procédera pas à l’annulation de ce chèque. Il
Ensuite, le comptable consulte le système de lui transmet une copie de relevé bancaire
gestion AS 400 (Menu : annulation chèque). Il comme justificatif de paiement.
saisit le numéro du chèque « s’il s’agit de
plusieurs sinistres » ou le numéro du sinistre à Si le chèque n’est pas encore décaissé, le
annuler puis procède à l’annulation du comptable envoi la demande d’opposition à la
règlement. banque.
514… Banque X
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Page | 74
Auteur Support Matérialisation Périodicité Finalité
Contrôles du du du du du
Contrôle Contrôle Contrôle Contrôle contrôle
Etat de contrôle Manager Chèque Lettre Non Quotidien Validation du chèque et lettre
des annulations. d’accompagnement d’accompagnent.
Etat de contrôle Comptable Chèque Non Quotidien S’assurer de l’existence de la
des annulations. mention barré et annulé sur le
chèque.
Etat de contrôle Comptable Lettre Non Quotidien S’assurer de l’existence de la
des annulations. d’accompagnement signature du gestionnaire et
l’indication du motif de rejet sur
la lettre d’accompagnement.
4. Réassurance
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures comptables relatives au processus
« Réassurance ». Elle présente les circuits d’informations et les documents circulants entre les
différents intervenants.
Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du
l’avis bancaire.
Page | 75
Une copie de la pièce comptable est archivée chez le comptable.
Le fichier reçu sous format d’Excel est intégré, par le Manager de la comptabilité
technique, dans un fichier UP Excel (UP Excel est logiciel d’interface entre SAP et
Excel).
Le comptable effectue également des rapprochements des soldes comptables aux soldes
techniques émanant du département réassurance.
Un état des écarts et ou montants non lettrés est établi par le comptable puis envoyé à la
réassurance par e-mail avec copie Manager comptabilité technique.
Avis de débit :
N° comptes Libellé Débit Crédit
341100/106 Réassurance X
514… Banque X
Page | 76
Avis de crédit :
N° comptes Libellé Débit Crédit
341100/106 Réassurance X
514… Banque X
Page | 77
601922 Charges de dépôts sinistres X
Page | 78
B. Comptabilité non technique :
Dans le département de la comptabilité en trouve la comptabilité non technique qui a pour
objet de traiter les opérations comptables qui on pas une relation directe avec l’exploitation de
l’compagnie, par exemple : les placements, achats et frais généraux, le PAIE …
En effet, dans cette partie en va essayer de présenter la procédure adoptée par AXA pour
effectuer les traitements nécessaires pour chaque type d’opération.
I. Les placements :
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures de comptabilisation des placements.
Elle présente les circuits d’informations et les documents circulant entre les différents
intervenants.
Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du processus afin de maîtriser la comptabilisation des placements.
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1. Comptabilisation des placements mobiliers :
Page | 80
1.3. Schémas comptables :
Achat :
514… Banque X
Placement affecté
350… TVP X
265… Banque X
Vente :
Constatation de la cession
265… Banque X
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2.3. La comptabilisation des loyers
Emission des loyers :
Suite à l’intégration du fichier issu du service immobilier dans SAP, l’écriture comptable
d’émission des loyers est enregistrée automatiquement.
Encaissement des loyers :
- les chèques,
Le comptable procède à la comptabilisation sur SAP des loyers encaissés (quittance par
quittance). Puis il effectue un pré enregistrement.
Après la saisie d’une dizaine de chèques environ, le comptable procède à l’enregistrement
des écritures sur SAP puis procède à l’édition d’une remise bancaire des chèques en trois
exemplaires.
Une pièce comptable est éditée puis communiquée au Manager comptabilité non
technique pour Visa.
Après visa du Manager, l’écriture comptable est enregistrée par le comptable sur SAP.
Les remises plus chèques sont communiqués au Manager de la comptabilité non technique
pour visa. Ils sont envoyés par la suite à la banque.
Un exemplaire de la remise cacheté par la banque est retourné à la comptabilité.
Page | 84
2.4. Schémas comptables
Acquisition :
N° comptes Libellé Débit Crédit
514 Banque X
Si immobilisation affectée
N° comptes Libellé Débit Crédit
265… Banque X
Cession :
Page | 85
Emission des loyers :
N° comptes Libellé Débit Crédit
514… Banque X
Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du processus afin de maîtriser la comptabilisation des achats et frais généraux.
La pièce de dépense doit être signée par un responsable qui a les pouvoirs.
Ces documents sont communiqués au comptable contre accusé de réception sur le registre
de suivi. Ce dernier procède aux opérations ci-après.
La nature de l’achat est mentionnée sur la pièce de dépense. L’achat peut être un bien à
immobiliser
Page | 86
- Le renseignement de toutes les rubriques au niveau de la pi-ce de dépense (code
analytique, mode de paiement.
Edite une pièce comptable et la communique au Manager comptabilité non technique pour
visa accompagnée de la pièce de dépense et la facture.
2. Schémas comptables :
Achat de bien ou prestation
6.. …. Charges X
441… Fournisseur X
6.….. Charges X
441… Fournisseur X
445… TVA X
445… R.A.S 10
2..… Immobilisation X
Page | 87
1486… Fournisseur d’immobilisation X
2.….. Immobilisations X
441… Fournisseur X
445… TVA X
445… R.A.S 10
Sur la base d’une pièce de dépense signée par le responsable du service demandeur, le
comptable passe l’écriture comptable.
Prélèvements automatiques :
Pour les prélèvements automatiques, une pièce de dépense doit être établie et signée au
préalable par les services acheteurs.
Sur la base de cette pièce, le comptable passe les écritures comptables appropriées.
Les factures correspondantes à ces opérations doivent être communiquées à la
comptabilité.
Page | 89
Si les factures ne sont pas récupérées, le comptable transmet aux services demandeurs un
état des prélèvements automatiques non appuyées par des pièces justificatives. Ces
opérations restent en instance au niveau des états de rapprochement bancaires jusqu’à la
récupération des pièces justificatives.
4. Schémas comptables :
Règlement en espèce :
448 Fournisseur X
516 Caisse X
448 Fournisseur X
514 Banque X
448 Fournisseur X
514 Banque X
448… Fournisseurs A
Page | 90
III. Payement des factures :
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures de comptabilisation de la
paie. Elle présente les circuits d’informations et les documents circulant entre les différents
intervenants.
Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du processus afin de maîtriser la comptabilisation de la paie.
1. Comptabilisation de la Paie
Le comptable reçoit un fichier « texte » intégré au niveau de SAP.
Procède par la suite à la saisie de la pièce comptable sur SAP. Après saisie, il effectue un
enregistrement et édite une pièce comptable depuis SAP. L’écriture comptable est
enregistrée.
Le Manager intègre l’état dans SAP par l’intermédiaire d’APExcel, puis procède à sa
validation sur SAP pour comptabilisation.
Lors du règlement des charges sociales et fiscales liées à la paie, le comptable reçoit de la
direction des ressources humaines par l’intermédiaire d’un agent administratif de la
comptabilité non technique un ordre de prélèvement accompagné de l’avis de débit du
paiement des charges sociales.
Page | 91
Les charges sociales correspondent à la CNSS, la CIMR et la mutuelle.
L’ordre de prélèvement, l’avis de débit et la pièce comptable sont envoyés aux archives de
la comptabilité générale pour classement.
2. Schémas comptables :
445… IR X
614… Commissions… X
514… Banque X
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2.3. Comptabilisation du règlement des cotisations sociales et fiscales de la paie
445… IR X
514… Banque X
Les documents sont communiqués par l’agent administratif au comptable contre accusé de
réception sur le registre de suivi.
Après visa du Manager, le comptable procède à la saisie d’une proposition des chèques sur
SAP.
Suite à cette opération, les chèques sont édités automatiquement chez la cellule
administrative et l’écriture de règlement est enregistrée automatiquement sur SAP.
Le comptable récupère une copie de la pièce de dépense avec les chèques puis
communique le tout pour signature des chèques.
Page | 93
3.2. Avance sur note de frais… :
Le demandeur envoi un e-mail au comptable en copiant son supérieur hiérarchique et le
Manager de la comptabilité non technique. Ensuite, il imprime l’e-mail, le fait signé par
son supérieur hiérarchique puis le communique au comptable.
L’e-mail est par la suite communiqué au Manager de la comptabilité non technique pour
visa.
Après visa de l’e-mail par le Manager, l’avance est donnée à la personne concernée contre
accusé de réception sur l’e-mail qui est classé dans un coffre-fort par le comptable.
Le bénéficiaire de l’avance doit fournir les documents justificatifs dans les quatre jours qui
suivent la réception de l’avance.
Page | 94
3.4. Schémas comptables :
Avance :
Prêt :
Page | 95
Conclusion générale
Les assurances constituent un levier important au sein d’une économie. Perçue comme
un gilet de sauvetage, cette pratique favorise une prise de risque accrue, chez les particuliers
tant que chez les professionnels.
Page | 96
Bibliographie
I. Textes de loi :
Dahir n° 1-02-238 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 17-
99 portant code des assurances.
Plan comptable des assurances
II. Ouvrages :
« Le Volum' BTS - Assurance - Révision et entrainement » par Marquet Régine, publié en
2020.
« Les techniques d'assurance en 34 fiches : Pratiques », par André Martin, publié en 2010.
« Techniques d’assurances », ED. 4, par : André Martin
« L'essentiel du droit des assurances » Ed. 5, Par : Agnès Pimbert,
« Gestion de l'entreprise d'assurance » Ed. 2, par : Philippe Trainar et Patrick Thourot.
« Gestion des assurances : Manuel à l'usage des étudiants de licence en gestion de la RD
Congo », par : François Lukau Nkodi, publié en 2014.
“Blockchain: Blueprint for a New Economy”, par Melanie Swan.
Page | 97
Table de matières
Remerciements............................................................................................................................2
Sommaire....................................................................................................................................3
Introduction.................................................................................................................................4
A. Origine de l’assurance.................................................................................................7
I. Prémices de l’assurance :....................................................................................8
1. L’assurance maritime :........................................................................................8
2. L’assurance terrestre :.......................................................................................10
2. Définition économique :...................................................................................13
3. Définition technique :.......................................................................................13
2. Classification technique :..................................................................................17
Page | 98
2.1. Assurances gérées en répartition :...............................................................18
2. Fonction financière :.........................................................................................27
3. Fonction sociale :..............................................................................................28
3.1. Solidarité :...................................................................................................28
Page | 99
1.3. Principe de forme :......................................................................................32
2. Règles de fonctionnement :...............................................................................33
3. Structure du marché d’assurance :....................................................................35
2. Autres intervenants :.........................................................................................39
A. Cadrage de la comptabilité........................................................................................44
I. Historique :........................................................................................................44
II. Juridique :..........................................................................................................44
B. Fonctionnement de la comptabilité...........................................................................45
I. L'inversion du cycle de production en assurance :............................................45
II. L’incidence de la technique sur la comptabilité et la réglementation :.............45
III. Une activité contrôlée et un plan comptable particulier :.................................46
1. Sur le plan juridique :........................................................................................47
2. Évolution historique :........................................................................................53
Page | 101
1.1. Mot du président :.......................................................................................55
1.2. Organigramme :...........................................................................................55
2. Stratégie de l’entreprise :..................................................................................57
2.1. Métier :........................................................................................................57
2.1.2. Particuliers :..........................................................................................58
2.2. Ambition :...................................................................................................58
2.3. Valeurs :......................................................................................................58
2.4. Engagements :.............................................................................................58
2.4.5. L’environnement :................................................................................60
2. Organisation du travail :....................................................................................62
A. Comptabilité technique :...........................................................................................63
I. Les primes.........................................................................................................63
1. Comptabilisation des émissions........................................................................63
3. Les sinistres :.....................................................................................................68
4. Réassurance.......................................................................................................76
Page | 103
2.4. Schémas comptables...................................................................................86
2. Schémas comptables :.......................................................................................88
4. Schémas comptables :.......................................................................................91
2. Schémas comptables :.......................................................................................93
Conclusion générale..................................................................................................................97
Bibliographie.............................................................................................................................98
I. Textes de loi :...................................................................................................98
II. Ouvrages :........................................................................................................98
III. Thèses et doctorats :........................................................................................98
IV. Rapports et études :........................................................................................98
Table de matières......................................................................................................................99
Page | 104
Page | 105