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Mémoire de stage de fin d’études pour l’obtention du diplôme des

Ecoles Nationales de Commerce et de Gestion

Filière : « Gestion Financière et Comptable »

Sous le thème :

Réalisé par : MAKNASSI-SALIME Yahya

 Encadrant pédagogique : Mr. BOUJETTOU Hassane, Professeur à


l’ENCG de Tanger.

 Encadrant professionnel : Mr. BIDAOUI Abderrahim, Manager de la


comptabilité non-technique chez AXA Assurance Maroc.

Soutenu le 02-07- 2021, devant le jury composé de :

 Mr. BOUJETTOU Hassane, Professeur chercheur à l’ENCGT


 Mr. ABAKOUY Mostafa, Professeur chercheur à l’ENCGT.

Année universitaire 2020-2021

AXA Assurance maroc | Siège de casablanca, hassan ii


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Remerciements

Avant d’entamer ce mémoire, je voudrai remercier mon professeur encadrant Monsieur


BOUJETTOU Hassane pour son esprit de coopération et de collaboration, sa disponibilité
ainsi que sa précieuse aide lors de la rédaction de mon mémoire.

Je désire exprimer ma très vive reconnaissance à l’ensemble du corps professoral de mon


Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Tanger (ENCGT). La formation de qualité
dont j’ai pu bénéficier est le fruit de leur compétence, leur disponibilité et surtout leur
engagement.

De même, je tiens à remercier vivement l’entreprise AXA Assurance Maroc de m'avoir


accueilli pour effectuer mon stage en m'offrant ainsi la possibilité d'acquérir une expérience
professionnelle solide et d’appliquer les connaissances acquises tout au long de mon cursus
universitaire.

J’adresse un remerciement à toutes les personnes qui m'ont formées et accompagnées durant
cette expérience professionnelle avec toutes patience et pédagogie, à savoir :

 Mme. TAZI Zineb, Comptable non-technique pour son partage inconditionnel


d’informations.
 Monsieur BIADOUI Abderrahim, Manager comptabilité non-technique, qui m’a
encadré tout au long de la durée de mon stage.
 Messieurs BENYAHYA Driss et BELLOUCH Amine, Expert-comptable et directeur
adjoint financier pour leur apport déterminant à ce projet, leur orientation et leurs
conseils avisés.

Enfin, je remercie particulièrement toutes les personnes, dont je ne peux les citer tous, pour
leurs énormes soutien et accompagnement.

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Sommaire
Remerciements............................................................................................................................2

Sommaire....................................................................................................................................3

Introduction.................................................................................................................................5

Chapitre 1: Généralités sur le secteur assurantiel..................................................................7

Section 1: Approche historique de l’assurance....................................................................8

A. Origine de l’assurance.................................................................................................9
B. L’assurance moderne................................................................................................13
Section 2: Approche économique de l’assurance..............................................................19

A. Le poids du secteur assurantiel.................................................................................20


B. La structure du secteur assurantiel............................................................................31
Chapitre 2: Comptabilité des assurances.............................................................................45

Section 1: Originalité de la Comptabilité des Assurances.................................................45

A. Cadrage de la comptabilité........................................................................................46
B. Fonctionnement de la comptabilité...........................................................................46
Section 2: L’organisation des opérations comptables d’assurances..................................49

A. Le système comptable des assurances......................................................................49


B. Les principes comptables..........................................................................................50
Chapitre 3: Mise en place des procédures de lettrage et d’analyse des comptes AXA dans
le système SAP.........................................................................................................................53

Section 1: AXA Assurance Maroc.....................................................................................53

A. Présentation de l’entreprise d’accueil.......................................................................53


B. Présentation de la division d’accueil.........................................................................61
Section 2: Le déroulement du stage...................................................................................63

A. Comptabilité technique :...........................................................................................64
B. Comptabilité non technique :....................................................................................81
Conclusion générale..................................................................................................................98

Bibliographie.............................................................................................................................99

Table de matières....................................................................................................................100

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Introduction

Depuis les temps immémoriaux, l’homme a toujours cherché une protection pouvant le
mettre à l’abri des situations difficiles et des dommages. Inopportunément, les événements qui
surviennent le surprennent assez souvent.

Devant les moyens limités de pouvoir compenser les préjudices susceptibles de l'atteindre au
cours de son existence, les solutions envisagées à l'époque s'apparentaient peu aux opérations
d'assurance proprement dites d'aujourd'hui. Ce geste humain privilégiait plutôt l'esprit
d'entraide et la solidarité humanitaire dans l'assistance apportée aux victimes.

Dans ce même souci, l'homme eut progressivement l'idée de créer une mutualité des
personnes assujetties à l'éventualité de la survenance d'un même risque. Ces mutualistes
projettent d'atténuer les dommages causés par une contribution financière aux membres
effectivement éprouvés du groupe.

Cette indemnisation des dommages des personnes du groupe effectivement frappées par ce
risque constitue l'assurance. Celle-ci se définit comme « l’opération par laquelle un assureur
organise en mutualité une multitude d’assurés exposés à la réalisation de certains risques et
indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune des primes
collectées ».

L'exercice des opérations d'assurance est relativement récent. Mais son histoire date de
longtemps. Exportée en Afrique et plus particulièrement au Maroc à la faveur des
indépendances, elle a connu un essor vertigineux au regard du développement des activités
économiques.

Sa principale fonction réside dans la couverture des divers risques qui guettent
quotidiennement l'être humain dans ses relations avec ses semblables, la nature et
l'environnement. Il s'agit en fait de la protection de la personne humaine contre toutes
atteintes physiques et matérielles provenant ou non du fait d'autrui, d'un événement naturel ou
d'un véhicule terrestre à moteur…

Diffère cependant des entreprises classiques puisque ces dernières produisent avant de vendre
tandis que les sociétés d'assurances vendent avant de produire.

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Dès lors le thème " La mise en place des procédures de lettrage et d’analyse des comptes
AXA dans le système SAP " tentera de mettre en exergue cette différence et présentera les
limites en vue de proposer des améliorations dans la conduite et la compréhension des
opérations comptables au sein des entreprises d'assurances tant au niveau des agences qu'à
celui du siège.

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Chapitre 1: Généralités sur le secteur assurantiel
Depuis les temps immémoriaux, l’homme a toujours cherché une protection pouvant le
mettre à l’abri des situations difficiles et des dommages. Inopportunément, les événements qui
surviennent le surprennent assez souvent.

Devant les moyens limités de pouvoir compenser les préjudices susceptibles de l'atteindre au
cours de son existence, les solutions envisagées à l'époque s'apparentaient peu aux opérations
d'assurance proprement dites d'aujourd'hui. Ce geste humain privilégiait plutôt l'esprit
d'entraide et la solidarité humanitaire dans l'assistance apportée aux victimes.

Dans ce même souci, l'homme eut progressivement l'idée de créer une mutualité des
personnes assujetties à l'éventualité de la survenance d'un même risque. Ces mutualistes
projettent d'atténuer les dommages causés par une contribution financière aux membres
effectivement éprouvés du groupe.

Cette indemnisation des dommages des personnes du groupe effectivement frappées par ce
risque constitue l'assurance. Celle-ci se définit comme « l’opération par laquelle un assureur
organise en mutualité une multitude d’assurés exposés à la réalisation de certains risques et
indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune des primes
collectées. » 1

Afin d’être en mesure de cerner les généralités du secteur assurantiel, nous l’aborderons, en
première section, selon une approche historique. Après avoir connu l’évolution la forme
actuelle de l’assurance, et établi le lien avec son évolution historique, nous analyserons le
secteur, en deuxième section, suivant une approche économique.

Section 1: Approche historique de l’assurance


L’histoire de l’assurance revêt un intérêt majeur pour comprendre nombre de
mécanisme et de règles applicables aujourd’hui. A travers les siècles, l’assurance a revêtu
plusieurs formes allant de la simple charité « un secours mutuel : publique ou privé » à
l’épargne pour se prémunir contre les aléas de l’existence, tout en passant par le régime des
avaries communes2.
1
Lambert-Faivre Y. et Leveneur L., Droit des assurances, 14eéd., 2017, Dalloz, no44
2
Tout sacrifice fait délibérément et volontairement ou toute dépense raisonnablement exposée pour empêcher une perte totale
ou plus importante donne lieu à une contribution pour avarie commune, celle-ci étant supportée au marc le franc par les
propriétaires du navire, du fret et de la cargaison, de façon que la perte puisse être répartie également entre eux. « Chapitre I.
A. 12. Rapport du secrétariat de la CNUCED : 11-11-1991 ».
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L’idée d’une mutualité date depuis les anciens âges et tire sa philosophie à partir de
différentes institutions. Elle s’est développée autour des risques de transports, de personnes et
d’incendies, liés à l’activité humaine. C’est ainsi, elle prend la forme de l’assurance, au sens
actuel, et se tisse autant qu’une discipline structurée et indispensable au fonctionnement de
notre économie.

L’approche historique de l’assurance consiste, en premier chapitre, à remonter à son origine


(A) d’où ressort deux types, l’assurance maritime et l’assurance terrestre, dans laquelle cette
dernière figure trois branches distinctes de l’assurance. À son issue, un deuxième chapitre se
décline et traite, en particulier, la pratique de l’assurance ¨moderne¨ (B) dans le contexte
marocain.

A. Origine de l’assurance
L’origine d’assurance remonte à la plus haute antiquité, même avant l’avènement de
Jésus christ. Au fil de ce chapitre, on retrace ses prémices (I) et évoque son évolution, qui
s’est avérée fonction des besoins de l’individu, pour prendre la forme d’assurance maritime et
d’assurance terrestre. Notre étude a montré que l’assurance maritime (1) fut développée bien
avant l’assurance terrestre (2), et ce pour trois principales raisons :

- Les voyages maritimes étaient plus sujets à la piraterie que ne l’étaient les
voyages terrestres au brigandage.
- Les cataclysmes naturels affectent plus le commerce par mer que le commerce
par terre.
- Le commerce maritime rapport plus que le commerce terrestre.

Pourvu que notre rapport s’inscrive dans le contexte marocain, il convient de s’attarder, à la
fin de ce chapitre, sur l’apparition de l’assurance au Maroc (II).

I. Prémices de l’assurance :
Dès le IIe millénaire av. J.-C, des premières méthodes de transfert de risques ont été
signalées dans les tablettes cunéiformes de Kanesh3 avec le prêt à la grosse aventure. Le
système développé est repris par les babyloniens, dont des dispositions du Code de
Hammurabi, établi vers 1772 Av. J.-C, évoquent ce type de pratiques dans les articles 102.

3
Kültepe, anciennement nommé Kanesh, est un site archéologique de Turquie, situé au nord-est de Kayseri et connu surtout
pour avoir livré des milliers de tablettes rédigées par des marchands de la cité d’Assur.
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Expression de la solidarité qui unit les groupes humains face à l'adversité, les tailleurs de
pierre de la Basse-Égypte (1400 av. J.-C.) contribuaient, sous la forme de l'entraide, à un
fonds destiné à leur secours en cas d'accident, et les hétairies de la Grèce antique possédaient
des caisses communes alimentées par des cotisations mensuelles, afin de pouvoir distribuer
des aides sociales dans certains cas.

Mille ans plus tard, les Grecs de l’Antiquité pratiquaient une sorte de redistribution des
risques entre les associés sous forme de prêt maritime. Il existe également des documents
datés du Ve siècle av. J.-C. à Athènes stipulant que les prêteurs recevront leur argent, capital
et intérêts, à condition que le navire arrive à bon port.

Au titre du IIIe siècle av. J.-C., Plutarque raconte qu’un riche nommé Caton prêtait de l’argent
à des marchands et des armateurs, à condition que ceux-ci se réunissent dans une association
d’environ cinquante membres. Caton répartissait ainsi son risque sur cinquante aventures. Les
marchands dont les biens arrivent à destination remboursent ceux dont les biens ont été
détruits lors d'une tempête.

1. L’assurance maritime :
Les assurances maritimes ont été mises en place dans la pratique du commerce sur la
mer par les armateurs pour les risques affectant leurs vies et leurs biens. En effet pour couvrir
les expéditions maritimes, les banquiers accordaient, dans un but spéculatif, des prêts aux
armateurs, connu par « le prêt à la grosse aventure ». Comme on l’a précédemment
mentionné, ce prêt a été pratiqué par les plus anciennes civilisations, notamment les
Babyloniens, les Grecs et les Romains.

Le prêt à la grosse aventure, intitulé également « Nautika » ou simplement prêt maritime, est
avant tout assimilé comme une assurance contre le naufrage 4. En principe, si le bateau faisait
naufrage, le marchand ne remboursait rien au banquier. En revanche, en cas de réussite de
l’expédition, le préteur était non seulement remboursé, mais touchait en plus une participation
très élevée en compensation du risque encouru. Le taux d’intérêt s’élève généralement à 10-
12 % pour un aller simple, et 20-30 % pour un aller-retour, cas le plus fréquent en raison qu’il
offre aux bailleurs de fonds de meilleures garanties de se voir restituer le capital prêté 5. Dans
certains cas, l’intérêt pratiqué atteint 50 % compte tenu du risque couvert.
4
a et b Corvisier 2008, p. 282 : Jean-Nicolas Corvisier, Les Grecs et la mer, Paris, Belles Lettres, coll. « Realia », 2008, 427
p.
5
P 68. fAlain et François Bresson, « Max Weber, la comptabilité rationnelle et l'économie du monde gréco-
romain », Cahiers du Centre recherches historiques, 34, octobre 2004.
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Au 12e siècle, le prêt à la grosse aventure se redéveloppa et donna lieu à des abus quant au
taux d’intérêt. A cet effet, le pape Grégoire IX, par Décrétale de 1234, interdit le prêt usuraire
(taux d’intérêt excessif) et ainsi condamna le prêt à la grosse aventure. Il a fallu donc trouver
une alternative permettant d’assurer une sécurité financière aux banquiers. Et c’est par là que
fut inventé le système « des conventions de ventes » pour donner naissance à l’assurance
maritime.

Des banquiers ou des groupements de commerçants conclurent des conventions de ventes, et


par conséquent, acceptèrent de garantir, en cas de perte, la valeur du navire et de sa cargaison,
moyennant le paiement d’une somme fixée au préalable. La promesse de garantie était la
sureté et la somme payée à l’avance s’appelait le premium. L’écrit qui matérialisait se contrat
s’appelait déjà une police assimilée à une preuve manuscrite.

Les bases d’une première codification de ces systèmes remontent au XIIe siècle avec les «
Rôles d’Oléron » pour le commerce entre l’Angleterre et l’Aquitaine. Malgré qu’il existât peu
de contrats d’assurances, car une fois le voyage assuré fut terminé le contrat va être déchiré,
on a pu repérer la plus ancienne police d’assurance, émise à Gênes - Italie - en 1347. Durant
cette époque, la première société d’assurance fût fondée à Gênes en 1424, puis en Angleterre
avec des clubs de particuliers.

2. L’assurance terrestre :
Suite aux transformations sociales de nos structures due à l’expansion économique,
marquée par la révolution industrielle, des nouvelles tendances assurancielles se sont
instaurées. Le besoin de se sentir en sécurité, face aux divers risques liés à cette
transformation, s’est généralisé. Ainsi, l’essor des compagnies d’assurance a favorisé
l’éclosion d’un nouveau mode assurantiel, à savoir l’assurance terrestre. Elle est constituée de
trois branches : l’assurance sur la vie, l’assurance incendie et l’assurance responsabilité.

2.1. L’assurance sur la vie :


À la demande du cardinal Mazarin, le banquier napolitain ʺLorenzo Tontiʺ inventa en
1653 une nouvelle formule de placement, nommé ¨Tontine¨. A l’image d’une convention, la
tontine est un fonds mis en commun entre des adhérents et constitué de leurs cotisations. A
l’issue d’une durée définie préalablement, l’association est dissoute et les fonds répartis entre
les personnes survivantes. Plus simplement, la tontine est la mutualisation d’une épargne à
travers une association d’épargnants.

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2.2. L’assurance incendie :
À la fin du 17ème siècle, un énorme incendie s’est déclenché dans une boulangerie à
Londres, provoquant la destruction de 13.000 maisons sur une surface de 175 hectares. Cet
incendie épargna quelques maisons, parmi lesquelles la taverne d’un certain Edward Lloyd.
Ce Monsieur eu l’idée de créer un office d’assurance couvrant divers risques, et qui deviendra
avec le temps la plus grande organisation mondiale d'assurance « le Lloyd's de Londres ».
C’est ainsi qu’apparaissent, au reste du monde, de nombreuses sociétés suivant le même
principe pratiqué dans l’assurance maritime. Créées en 1786, on retrouve parmi ces sociétés la
Société d’assurances générales, contre l’incendie des frères Périer, et la Compagnie
d’assurances contre l’incendie de Clavière et Batz. Dans cette continuité, l’assurance agricole
entra en vigueur au 19ème siècle et porte particulièrement sur l’incendie de grêle.

2.3. L’assurance de responsabilité :


Au début du 18ème siècle naissent les assurances de responsabilité dans le cadre des
accidents de la circulation, notamment à cheval. Plus tard, la circulation connaitra un véritable
changement pour accueillir de nouveaux modes de transport. En effet, ce changement va de
pair avec les accidents de circulation, d’où la nécessité de souscrire ce type d’assurance et
devenir, par la suite, une obligation aux conducteurs.

Parallèlement, avec le développement de la mécanisation les risques liés au travail sont


devenus de plus en plus nombreux. Ceci a causé par la suite un nombre important d’accident
qui défavorisent la sécurité des ouvriers. A cet effet, ces derniers accusent les employeurs
d’être responsables des dommages subis. Afin de régler cette situation, les employeurs
souscrivaient des polices d’assurances garantissant leur responsabilité civile en indemnisent
ces victimes une fois l’accident est prouvé.

II. Apparition de l’assurance au Maroc :


Au Maroc, l'idée nouvelle de l'assurance est venue très tard. Son premier contact avec
l'assurance remonte au XIX siècle. L’apparition tardive de l’assurance s’explique,
essentiellement, par trois raisons :

- D’ordre économique : le faible niveau des ressources et la totale inexistence d’offre.


- D’ordre théologique : la réticence de la religion musulmane face aux pratiques de
l’assurance, en raison de la place d’incertitude dans un contrat d’assurance et de
l’immoralité de certaines pratiques, telle que l’assurance vie.
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- D’ordre sociologique : l’esprit solidaire, marqué par l’entraide, unissait les
populations indigènes.

Au courant de ce siècle, l’arrivée des européens encouragea les échanges et le développement


du commerce maritime. Par conséquent, les commerçants et les armateurs ont ressenti
l’importance de l’assurance et de se protéger contre les conséquences des évènements de mer
subis par les bâtiments maritimes comme par leurs cargaisons, et plus tard le personnel
navigant. Les besoins d’assurances ont vite été comblés non seulement par des agences
françaises, mais espagnoles, britanniques, italiennes, représentées au Maroc par des agents
généraux installés dans les villes maritimes. Par exemple : la Espanola spécialisée en
assurance maritime 1879, la Réparation spécialisée en incendies 1883, etc.

L'avènement de la Première Guerre mondiale et la difficulté de liaison avec les métropoles


européennes ont donné naissance à une entreprise au statut juridique marocain. Malgré son
existence éphémère, son existence constitue toujours "les intérêts manifestés par les
commerçants et industriels marocains ou résidant au point des intérêts du Maroc "sur les
assurances. Pour les mêmes raisons évoquées ci-dessus, la Seconde Guerre mondiale est une
nouvelle opportunité pour le Maroc de développer son industrie de l'assurance.

Après le déclenchement des hostilités, entre 1941 et 1951, plusieurs sociétés ont été créées
pour renforcer le marché marocain. Malgré ce développement, le marché marocain est
demeuré longtemps dominé par le capital et les intérêts étrangers. Les Marocains ont été en
marge de cette activité pendant de nombreuses années et n'ont commencé à y participer que
dans les années 1960. Cette indifférence manifestée par les marocains à l’égard de
l’assurance, s’explique en grande partie par le fait que le Maroc est resté pendant plusieurs
siècle caractérisé par une économie archaïque.

L'introduction au Maroc des procédés modernes d'exploitation en matière industrielle et


commerciale a facilité justement le développement de l'assurance terrestre dans ce pays. De
même que l'installation du protectorat français a contribué à la création d'un marché
d'assurance. A cet effet, il a fallu réglementer ce marché, dont la législation était déficiente au
début du vingtième siècle, instaurer le contrôle de l’Etat sur les entreprises d’assurance et
organiser les réseaux de distribution.

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B. L’assurance moderne
Au cours des siècles précédents, la pratique de l’assurance a évolué constamment en
fonction des besoins de l’individu. Chaque époque se caractérise par des faits marquants qui
vont servir à l’invention, ou encore l’adoption, d’une forme d’assurance pour couvrir un
certain risque préalablement défini.

Résultat de nombreux efforts, l’assurance moderne fait référence à sa forme actuelle dans le
contexte marocain. Il convient alors, en premier lieu, d’avancer des essais de définition (I)
afin de clarifier la notion d’assurance, et en deuxième lieu, de proposer deux types,
communément admis, de classification de l’assurance (II).

I. Essais de définition :
Incompréhensible pour certains, complexes pour d’autres, l’assurance est un terme
généraliste, car elle couvre un domaine très large. Il se pose alors le problème de donner une
seule définition à cette notion.

Pour cela, nous retenons quatre définitions principales, à savoir : étymologique (1),
économique (2) et technique (3).

1. Définition étymologique :
Le mot assurance est d’origine latine appelait secourus qui veut dire sûr, d’où vient le
terme « Assecuration » (sécurité, garantie, certitude, assurance…). Ce terme est adopté en
suite par le français Méridional, tout en conservant les mêmes consonances retrouvées dans
les termes : sécurité, sûreté, secours.6

2. Définition économique :
Dans un contexte économique, l’assurance est l’activité qui consiste à « transformer
des risques individuels en risque collectif en garantissant le paiement d’une somme
(indemnité ou prestation) en cas de réalisation d’un risque à ceux qui ont préalablement versé
une prime contractuelle (cas de l’entreprise d’assurance) ou une cotisation sociale volontaire
(cas de la mutuelle) ».7

6
Mezdad L., « Essai d’analyse du secteur des assurances et de sa contribution dans l’intermédiation financière
nationale », mémoire du magistère en science économique, Option MFB, Université de Bejaïa, p.17
7
Piriou-P., Clerc D. : « Lexique de sciences économiques et sociales », Edition la découverte, paris, 2007, P.10
Page | 12
3. Définition technique :
D’une manière plus précise, l’assurance « c’est une opération par laquelle une partie,
l’assuré, se fait promettre moyennant une rémunération, la prime, pour lui ou un tiers, en cas
de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur qui, prenant en
charge un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la statistique ».8

II. Classification de l’assurance :


La classification de l’assurance permet d’appréhender une vision générale sur cette
notion, et conséquemment, être en mesure de décortiquer son mécanisme.

Avec la modernisation de l’assurance, deux aspects ont été mis en évidence. Le premier
aspect est de l’ordre juridique relatif au contrat d’assurance. Tandis que le deuxième est de
l’ordre technique relatif à l’opération d’assurance. Par-là, on distingue, en premier, la
classification juridique (1), et en deuxième, la classification technique (2).

1. Classification juridique :
En guise de son développement économique, le Maroc s’est retrouvé dans la logique
d’élaboration d’un code des assurances, résultat de nombreuses publications datant depuis le
premier texte paru 28 Novembre 1934, afin de pouvoir régir le secteur assurantiel.

Par ailleurs, le code des assurances a réservé, dans le premier livre, un titre traitant les
assurances de dommages (1.1), et un autre traitant les assurances de personnes (1.2). Afin de
distinguer entre ces deux derniers, il faut déterminer la nature de l’engagement de l’assureur
lors de la survenance du sinistre :

 Soit il doit indemniser l’assuré ou le bénéficiaire à hauteur du montant des préjudices


subis, et dans ce cas on sera en présence des assurances de dommages à caractère
indemnitaire.
 Soit il est tenu d’une somme forfaitaire, prédéterminée au moment de la conclusion du
contrat, et dans ce cas interviendront les assurances de personnes.

1.1. Assurances de dommages :


Les assurances de dommages consistent à garantir une couverture contre un évènement
susceptible de porter atteinte au patrimoine de l’assuré. Elles sont régies par le principe de

8
Définition donnée par M. Joseph Hémard, Théorie et pratique des assurances terrestres, t. 1, p. 73
Page | 13
l’indemnisation, à la hauteur de la réparation intégrale 9. Plus simplement, le bénéficiaire de
l’assurance doit être indemnisé des préjudices subis à la limite de la valeur de la chose assurée
au moment du sinistre.

Ce principe trouve sa justification dans l’objectif assigné par la réparation par équivalent, sous
forme d’indemnités, qui n’est autre que de replacer la victime dans la situation qui était la
sienne avant le sinistre. Il en résulte que le bénéficiaire de l’assurance ne doit en aucun cas
s’enrichir en percevant des indemnités supérieures à ses préjudices subis.

Les assurances à caractère indemnitaire ou assurances dommages sont également appelées


assurances intérêts ou assurances indemnités10. Elles se subdivisent en deux catégories, à
savoir : assurances de choses (1.1.1) et assurances de responsabilité (1.1.2).

1.1.1. Assurances de choses :


Les assurances de choses ou de biens ont pour objet la garantie d’un élément d’actif du
patrimoine, d’un assuré, contre le risque de sa destruction, de sa détérioration ou de sa perte,
tels que : l’incendie, le vol, les risques divers. Par conséquent, elles couvrent une diminution
d’actif.

Par définition, les choses sont destinées à faire partie des éléments matériels du patrimoine
d’une personne (qu’il s’agit d’un bien mobilier ou immobilier, ou d’un animal).

1.1.2. Assurances de responsabilité :


Cette catégorie d’assurance couvre les conséquences pécuniaires de l’obligation
incombant l'assuré, à la suite de dommages causés à autrui, et dont il est juridiquement
responsable. Cette dette de responsabilité grève le patrimoine de l’assuré, raison pour laquelle
on la qualifie d'assurances « de dettes » ou « de passif ».

De façon générale, en matière d’assurance, une distinction est faite entre l’assurance de
responsabilité déterminée et l’assurance de responsabilité indéterminée. Dans le premier cas,
il est possible, par avance, de savoir ce que sera au maximum le montant des dommages
intérêts pour l’assuré responsable. Au contraire, dans le second cas, il n’est pas possible de
savoir ce que sera la dette des dommages intérêts.
9
Code des assurance article 39

10
« Gestion des assurances : Manuel à l'usage des étudiants de licence en gestion de la RD Congo », par Lukau Nkodi,
François. P : 36.
Page | 14
Les assurances de responsabilité mettent en jeu une troisième personne, le tiers victime ou
bénéficiaire de la prestation d'assurance bien qu'il ne soit parti au contrat. A ce titre, cette
tierce personne bénéficie d'une action publique ou indirecte contre l'assureur.

1.2. Assurances de personnes :


Les assurances de personnes couvrent les risques susceptibles d’affecter l’existence ou
l’intégrité physique d’une personne : décès, survie, maladie, accident corporel, etc.

Par principe, les assurances de personnes, nommées aussi « de capitaux », sont réputées
forfaitaires. L’assureur s’engage à verser à l’assuré un forfait (capital), préalablement
déterminé lors de la constitution du contrat, en cas de réalisation de risque. Ce forfait présente
la particularité de n’avoir aucun lien avec l’importance « monétaire » du sinistre.

Les assurances de personnes peuvent être réparties en deux grandes catégories :

- Assurances de personnes vie (1.2.1) : en liaison avec l’espérance de vie hors accident
de la personne assurée
- Assurances de personnes non-vie (1.2.2) : en liaison avec la survenance d’événements
affectant la vie.

1.2.1. Assurances de personnes vie :


Cette catégorie d’assurances est destinée à garantir la sécurité financière des personnes
assurées (bénéficiaires) dont l’exécution dépend de la durée de la vie humaine, notamment
l’assurance en cas de vie, de décès ou mixte.

1.2.1.1. Assurance vie :


Assimilée à une opération d’épargne, l’assurance en cas de vie est celle dans laquelle
l’assureur verse une prestation, le plus souvent sous forme de capital, parfois sous forme de
rente11, à condition qu’il soit en vie à une date déterminée.

1.2.1.2. Assurance décès :


Assimilée à une opération de prévoyance (prudence), l’assurance en cas de décès,
autrement dit lorsque l’assuré décède durant le contrat, est celle dans laquelle l’assureur verse
un capital ou une rente au bénéficiaire désigné dans la police d’assurance.

11
Rente nF : revenu périodique d’un bien, d’un capital.
Page | 15
L’assurance décès est dite temporaire lorsque l’assureur s’engage à payer le capital stipulé
dans le contrat au décès de l’assuré, à condition que celui-ci survienne pendant une période
fixée d’avance. Ce type de contrat est utilisé lorsque le décès de l’assuré est particulièrement à
craindre au cours d’une période déterminée. C’est le cas d’une personne devant entreprendre
un voyage dangereux. L’assurance décès est dite, assurance vie entière lorsque l’assureur
s’engage à payer le capital prévu au décès du preneur d’assurance (souscripteur du capital) à
quelques moments qu’il se produise.

1.2.1.3. Assurance mixte :


L’assurance mixte est une combinaison de l’assurance en cas de décès et de
l’assurance en cas de vie. C’est un contrat par lequel le capital fixé est payable soit aux
héritiers de l’assuré ou à d’autres bénéficiaires si l’assuré décède dans un certain délai, soit à
l’assuré lui-même s’il survit à l’expiration de l’échéance convenue.

1.2.2. Assurances de personnes non-vie :


Cette catégorie d’assurances est destinée à garantir la sécurité physique des personnes
assurées, notamment le cas des assurances maladie et contre les accidents corporels.

1.2.2.1. Assurances maladie :


L’assurance-maladie a pour objet de garantir les frais engagés par l’assuré à la suite
d’une maladie. Elle couvre également l’incapacité consécutive à la maladie. Cette assurance
joue un rôle de complément ou de substitut de la sécurité sociale selon que l’assuré en
bénéficie ou non.

1.2.2.2. Assurance contre les accidents corporels :


Par accident corporel, il faut entendre toute lésion de l’organisme (blessures) et même
la mort (décès) résultant directement de l’action violente et soudaine d’une cause fortuite
extérieure et indépendante de la volonté de l’assuré et, le cas échéant, de celle du bénéficiaire.
Parmi les accidents corporels, on relève l’accident de travail, c’est-à-dire l’accident survenu
sur les lieux ou à l’occasion du travail ou encore sur le trajet aller et retour du domicile au lieu
du travail.

L’assurance contre les accidents corporels peut garantir soit le versement d’un capital en cas
de décès ou d’incapacité permanente ou d’infirmité (totale ou partielle), soit le versement
d’une indemnité journalière en cas d’arrêt de travail (incapacité temporaire) de l’assuré, soit le

Page | 16
remboursement, complémentaire à la sécurité sociale, des frais médicaux, hospitaliers et
pharmaceutiques. Contrairement à la règle (forfaitaire) en matière d’assurance de personnes,
le principe indemnitaire s’applique en matière de frais.

2. Classification technique :
La classification technique repose sur le mode de gestion des risques, d’où ressort
deux types de gestion. Le premier type repose sur le principe de répartition, tandis que le
deuxième s’appuie sur le principe de capitalisation.

2.1. Assurances gérées en répartition :


La répartition est une technique fondée sur la redistribution aux assurés, victimes d’un
sinistre, des sommes encaissées sous forme de primes. En cas de non survenance de sinistre,
les primes payées sont donc perdues pour l’assuré. Les assurances gérées en vertu de ce
principe sont les assurances de dommages et de personnes non-vie.

2.2. Assurances gérées en capitalisation :


La capitalisation est une technique financière de constitution d’un capital au moyen du
placement d’une ou plusieurs sommes, au montant desquelles s’ajoutent les intérêts 12. En
vertu de ce principe, les primes versées par les assurés ne sont pas distribuées pour la
mutualité des assurés, mais capitalisées selon la technique des intérêts composés. Les primes
de chaque assuré sont versées sur un compte dont l’assureur les fait fructifier par le biais de
placements financiers au profit dudit assuré. Les assurances gérées en capitalisation sont
essentiellement les assurances-vie.

Section 2: Approche économique de l’assurance


Sous les contraintes économiques et sociales, l’assurance s’est développée de manière
pragmatique liées à la nécessité d’entreprendre. Nos mouvements, nos achats, nos maisons,
nos santés et même nos vies sont habituellement couvertes par l’assurance. A son absence, le
caractère imprévisible de l’avenir serait trop important et rendrait difficile la prise de risque et
l’innovation.

A cet effet, il convient d’expliciter, en premier chapitre, le poids du secteur assurantiel (A).
Sur le même niveau, nous allons procéder à la mesure de l’importance de l’assurance (I),
identifier ses rôles (II) et leurs contributions dans la création de la valeur (III).

12
« Dictionnaire de l'assurance », par Charbonnier et Jacques (2019). P.63
Page | 17
A. Le poids du secteur assurantiel
L’avènement de la mondialisation a introduit une globalisation financière caractérisée
par la libéralisation des systèmes financiers. À l’image des autres services financiers, les
assurances se sont développées sur le plan quantitatif tant que sur le plan qualitatif.

D’une année à l’autre, le secteur assurantiel gagne une importance, à la fois au niveau
international et au niveau national. Malgré qu’il soit difficile d’évaluer son importance, il est
possible de recourir à deux indicateurs fréquemment utilisés, auxquels s’ajoute notre analyse
des résultats.

Bien que l’assurance joue un rôle majeur dans le processus de développement, il est difficile
d’apprécier son rôle dans la création de valeur. Pour ce-faire, notre recherche fait apparaître
distinctivement deux portées de son rôle, à savoir : économique et sociale.

I. Importance de l’assurance :
L’assurance pourrait être qualifiée de catalyseur dans la mesure où elle permet aux
individus et aux entreprises de prendre des risques et où elle encourage l’investissement
productif et confiant des personnes et des actifs dans l’économie.

Le développement économique conduit habituellement à une prise de risque accrue, à une


plus grande inclusion financière et à une meilleure connaissance des notions financières qui
soutiennent à leur tour le développement de l’assurance.

L’offre d’assurance aide à accroître l’efficience globale du secteur financier, notamment en


facilitant la fourniture de crédit au secteur privé. Le faible niveau de développement
économique est habituellement associé à une faible pénétration de l’assurance formelle,
remplacée dans ce contexte par des systèmes d’auto-assurance informels et traditionnels.

Par conséquent, nous entendons projeter la lumière sur l’importance qu’occupe l’assurance, à
l’échelle internationale (1) et à l’échelle nationale (2).

1. À l’échelle internationale :
Au cours de l’année 2018, les compagnies d’assurance ont souscrit, à l’échelle
mondiale, des primes directes pour un montant d’environ 5 200 milliards de dollars
américains. Autrement dit, l’équivalent d’environ 6,2% du PIB mondial provienne de la
souscription de contrats d’assurance. Pendant la même période, le volume des primes se voit

Page | 18
concentré principalement sur les trois continents nordique (Amérique du Nord, Europe et
Asie), dont 89% du secteur assurantiel est monopolisé uniquement par 20 pays.

Parallèlement, le secteur assurantiel a enregistré, dans les pays en voie de développement et


les pays émergents, une valeur de primes estimée à 1 100 milliards de dollars américains.
Malgré qu’elle représente 21% du volume totale des primes, cette part demeure à un niveau
bas si l’on considère que ces pays comptabilisent environ 90 % de la population mondiale et
contribuent pour près de 38 % à l’activité économique mondiale.

100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
1978 2000 2018

Amérique du Nord Europe Asie


Amérique Latine Océanie Afrique

FIGURE 1: CLÉ DE RÉPARTITION DU MARCHÉ ASSURANTIEL (EXPRIMÉ EN %)


Source : Sigma Re – plusieurs années

La figure 1 ci-dessus montre l’évolution du marché mondial de l’assurance par rapport à


1978. Il y a quarante ans, l’Amérique du Nord (principalement les États-Unis) représentait
plus de la moitié du volume mondial des primes d’assurance. La contraction relative du
marché nord-américain s’est d’abord faite au profit de l’Europe, suite à l’intégration des
anciens pays du bloc soviétique, puis ces dernières années au profit des nouveaux pays
industrialisés ou pays émergents d’Asie. Ce grand détournement vers l’Asie se traduit,
majoritairement, par la multiplication des primes produites par la chine.

1.1. La densité de l’assurance :


La densité de l’assurance est le rapport entre le volume de primes annuel divisé par le
nombre d’habitants dans un pays donné. Plus simplement, c’est une moyenne qui donne une
idée sur la part du revenu consacrée à la consommation des services d’assurance. Exprimée en

Page | 19
dollars, les fluctuations de devises affectent son calcul. Pour cela, les primes par habitant
peuvent être converties en utilisant les valeurs de la parité de pouvoir d’achat (PPA) plutôt
que les taux de change du dollar.

8863

6934

6289

5253

5161

4958

4926

4890

4503

4481

3667

3664

3638

3466

3465

3457

3160

2908

2852

2817
Densité

FIGURE 2: DENSITÉ DE L’ASSURANCE DES 20 PREMIERS PAYS (EXPRIMÉE EN USD/HABITANT)


Source : Sigma Re – plusieurs années

Le graphe ci-dessus montre le classement des 20 premiers pays occupants un niveau élevé de
la densité de l’assurance. Le Hong Kong domine ce classement avec une densité qui s’élève à
8863 USD/Habitant. Suivi par deux pays scandinaves, à savoir la suisse et le Danemark qui
affichent respectivement une dépense moyenne de 6934 et 6289 USD/Habitant.

Notre analyse du graphe indique que les petites économies sont bien souvent à des niveaux
élevés de densité d’assurance. Ceci étant que leur démographie soit relativement basse avec
un volume de primes aussi important. Par ailleurs, ce classement manque la présence de
grandes économies, comme la Chine et l'Inde. Malgré qu’elles soient respectivement la 2ème
et 11ème grande part de marché (figure 2), elles n’enregistrent uniquement 402 et 73
USD/Habitants. Ceci s’explique principalement par le nombre très élevé des habitants.

A cet effet, il convient de signaler que la densité d'assurance demeure un indicateur peu
significatif, en raison de la grande hétérogénéité des paramètres pris en compte dans le calcul,
et ce passant d’un pays à un autre. Cependant, cette mesure est préférable lorsque l’on
compare les données d’assurance au niveau des indices de développement humain des pays.

1.2. Le degré de pénétration de l’assurance :


Le ratio de pénétration de l’assurance est le rapport du volume total des primes émises
au produit intérieur brut. Il montre l’importance relative du secteur des assurances dans une
Page | 20
économie nationale. Appelé aussi le degré de pénétration de l’assurance, ce ratio n’est pas
affecté par les fluctuations de devises. Cependant, il ignore les différences qui peuvent exister
selon les pays dans la conception de produits, les niveaux des prix et d’autres caractéristiques
du marché.
Degré de pénétration

2 0 .8 8

1 8 .1 6

1 2 .8 9

1 1 .1 6

1 0 .6 1

1 0 .3 7

9 .8 7

9 .2 7

8 .8 6

8 .8 4

8 .4 2

8 .3 4

7 .8 2

7 .4 8

7 .2 5

7 .1 4

6 .8 3

6 .7 5

6 .4 2

6 .0 8
FIGURE 3 : DEGRÉ DE PÉNÉTRATION DE L’ASSURANCE DES 20 PREMIERS PAYS (EXPRIMÉE EN %)
Source : Sigma Re – plusieurs années

Le graphe ci-dessus montre le classement des 20 premiers pays occupant un niveau élevé de
la pénétration de l’assurance. A la tête de ce classement, on retrouve le Taiwan avec une
pénétration qui s’élève à 20,88%. Suivi par le Hong Kong où le secteur d’assurance
représente 18,16% de sa richesse totale (degré de pénétration), et par l’Afrique du Sud qui
affichent un degré égal à 12,89%.

Encore une fois, ce classement s’absente des pays à grande part de marché, principalement la
chine, et marginalement l’inde et le brésil. Ceci étant donnée, la pénétration moyenne dans les
pays émergents est 3,2%. Toutefois, la pénétration, en vie comme en non-vie, est solidement
ancrée dans une tendance haussière sur le long terme. Parallèlement, au niveau des marchés
avancés, la pénétration de l’assurance totale a reculé pour s’installer à 7,8%, suite à une
contraction de l’activité d’assurance vie.

En revanche, une caractéristique est que les pays dans lesquels le secteur social de la santé ou
des retraites est privatisé, et où l’assurance vie joue un rôle prépondérant, se situent en tête du
classement. Or, plusieurs études confirment que l’assurance vie est plus importante dans les
pays à revenu élevé du fait de la complémentarité avec le secteur bancaire et les marchés

Page | 21
financiers13. Au contraire, l’assurance non-vie est plus importante dans les pays émergents et
en développement 14.

1.3. La croissance de l’assurance et le développement économique :


Afin d’établir la relation entre la croissance de l’assurance et le développement
économique, il convient de la traiter selon deux approches. La première est de l’ordre
théorique (1.3.1), dans laquelle nous présenterons les résultats des recherches effectuées par
les économistes. Quant à la deuxième, elle s’inscrit dans l’ordre empirique (1.3.2), et ce en
mettant la lumière sur les résultats de ces recherches.

1.3.1. Approche théorique :


Dans l’école de Cambridge, en 1880, l’économiste Alfred Marshall a éclaircie la
théorie de l’assurance, en mettent en exigence une prime qu’il considère comme un prix à
payer contre lequel se débarrasse des conséquences de la réalisation de risque. Il indique que
la valeur de cette prime doit être déterminé selon le risque définit, suivant la loi des grands
nombres élaboré par Bernoulli en 1738, qu’il considère comme étant une clé au problème des
primes d’assurance.

Dans l’école de Lausanne, Léon Walras, dans son analyse de l’équilibre économique général
en 1874, affirme que l’activité économique qui est en plein certitude, permet la réalisation de
l’équilibre économique général. A partir de cette condition, il considère l’assurance comme
étant le seul moyen qui permet d’éliminer les conséquences de l’incertitude. Pour Walras, le
lien entre l’assurance et l’économie est la prime d’assurance.

Dans l’école de Vienne, le fondateur Carl Menger n’a pas apporté quelque chose d’important
à la théorie d’assurance, c’est en 1881 que son successeur Böhm-Bawerk a eu une vision sur
l’assurance, mais sans tenir compte des conséquences de l’incertitude. A partir de cette vision
les actuaires allemands et australiens ont développé vers la moitié du 19éme siècle la théorie
du risque qui a pour principe de déterminer le capital nécessaire qu’un assureur devrait
prévoir afin de garantir la sécurité des assureurs.

Les résultats des recherches effectuées par les économistes de ces écoles ont contribué à la
convergence entre la théorie économique et la théorie de l’assurance15.

13
Catalan et al., 2000 ; Chen et al., 2012 ; Lee et al., 2013
14
Arena, 2008 ; Han et al., 2010 ; Elango et Jones, 2011 ; Lee, 2011 ; Millo, 2016 ; Ul Din et al., 2107
15
« Essai d’analyse de la relation entre l’assurance et la croissance économique en Algérie », par BENAHMED
Kafia. P.50
Page | 22
1.3.2. Approche empirique :
Au-delà de ces recherches, plusieurs travaux empiriques ont été réalisé en vue d’établir
les relations qui existent entre l’assurance et l’économie en développant l’hypothèse, que
l’assurance est un facteur de développement économique d’une nation.

FIGURE 4: RELATION ENTRE PRIMES TOTALES ET PIB POUR 75 PAYS EN 2018


(Source : importance de l’assurance, par outreville)

L’ensemble des travaux empiriques montrent que la relation entre le volume des primes
d’assurance et le PIB est une relation log-linéaire qui reste stable dans le temps. L’analyse
graphique permet de vérifier que l’ajustement apparaît relativement satisfaisant compte tenu
de la diversité des pays considérés, de l’influence perturbante des taux de change et des
imperfections probables des données statistiques.

TABLEAU 1: CALCUL DE L’ÉLASTICITÉ DU VOLUME DES PRIMES PAR RAPPORT AU PIB


Auteur(s) Échantillon Valeur
Volume de primes Beenstock, Dickinson 45 pays, 1981 1,34
et Khajuria (1988)

Outreville (1990) 55 pays émergents, 1,34


1983-1984

Li et al. (2007) 30 pays de l’OCDE, Entre 1,09 et 1,28


1993-2000

Outreville (2011) 80 pays, 2007-2009

Page | 23
1,22
Source : « Les services d’assurance : mesure de leur rôle et création de valeur ajoutée », Outrevile.

Le tableau 1 ci-dessus rassemble les travaux empiriques réalisés sur un échantillon donné, en
vue d’établir un calcul de l’élasticité du volume des primes par rapport au PIB. A partir des
données de la Figure 4, l’élasticité calculée s’élève à 1,189, soit une valeur très proche des
résultats dudit tableau. En outre, le point en commun entre ces travaux est une élasticité
positive et supérieure à 1. Par-là, on pourrait avancer que le volume des primes évolue dans le
même sens que le PIB, et dans la plupart des cas, augmente avec une proportion supérieure à
celle du PIB.

Le développement économique conduit habituellement à une prise de risque accrue, et


conséquemment, à une plus grande inclusion financière. Malgré que cela soit accompagné
aussi par le développement de l’offre assurantielle et de sa croissance, cette relation ne peut
concorder à une généralisation très simple. Du fait de l’hétérogénéité que présente les pays,
notamment au niveau de l’éducation16, de la culture des nations17 et de la gouvernance18. A
ceci s’ajoute, dans certaines économies, la disparité entre un niveau de développement
humain élevé et un revenu modeste par habitant.

2. À l’échelle nationale : Zoom sur le Maroc


La croissance du secteur est tirée davantage par les opérations d’assurances directes
(+6,2%) que par les acceptations en réassurance (+0,7%), précise l’Acaps dans son rapport
annuel au titre de l’exercice 2018, notant que ce secteur se positionne au 3e rang dans le
monde arabe après les Emirats arabes-unis et l’Arabie saoudite et au 51e à l’échelle mondiale.

En termes de pénétration, le marché marocain de l’assurance a affiché un taux de 3,74%, ce


qui lui a permis d’occuper le 1er rang au niveau du monde arabe et la 4e position au niveau de
l’Afrique (Afrique du sud, Namibie et Zimbabwe), indique la même source.

Par ailleurs, le rapport fait ressortir que les émissions directes des entreprises d’assurances et
de réassurance ont atteint 41,2 MMDH, marquées par une décélération du rythme de

16
Park et Lemaire, 2011, 2012 ; Outreville, 2015)
17
(Park, 1993 ; Hofstede, 1995 ; Chui et Kwok, 2008, 2009)
18
(Outreville, 2018)
Page | 24
croissance des assurances vie et capitalisation (+7,1% contre 18,8%) et un maintien de la
croissance en assurances non vie (+5,6%).

La structure des émissions de prime est restée inchangée avec 44,2% revenant aux assurances
vie et capitalisation, suivies de l’assurance « Automobile » (27,1%) et des accidents corporels
(9,9%), relève l’Acaps, notant que les primes acceptées en réassurance sont restées quasiment
stables à 1,9 MMDH. Quant aux acceptations en réassurance des entreprises d’assurances,
elles ont progressé de 13,7% pour atteindre 212,6 millions de DH.

II. Rôle de l’assurance :


Au sein d’une économie, l’assurance se voit un acteur-clé du développement macro-
économique, tout en remplissant entièrement ses multifonctions. Dans le dessein de son rôle,
nous allons l’aborder sous la portée de trois fonctions principales, soit :

- Fonction économique (1).


- Fonction financière (2).
- Fonction sociale (3).

Noter bien, nous faisons la distinction entre la fonction et le rôle. La première fait référence à
la responsabilité de l’assurance, à qui s’ajoute la portée économique, financière et sociale.
Tandis que le deuxième signifie les actions accomplies par l’assurance, afin de remplir sa
responsabilité.

1. Fonction économique :

A ce niveau, l’assurance joue le rôle de sécurisation des biens (1.1), et parallèlement,


se voit un moyen de stabilisation de l’économie (1.2).

1.1. Sécurisation des biens :


L’assurance joue un rôle essentiel de sécurisation face aux conséquences économiques
que peut induire des dommages aux biens (habitation, outil de production, véhicule…). Ces
dommages devant être la conséquence d’événements aléatoires et revêtant un caractère
imprévisible. Pratiquement, l’assurance verse une indemnisation aux assurés en cas de
réalisation du sinistre, encore plus, elle peut aussi réparer ou reconstruire le bien endommagé
à travers des prestations délivrées aux assurés et aux bénéficiaires.

Page | 25
1.2. Stabilisation de l’économie :
En jouant pleinement son rôle de sécurisation des actifs, le secteur de l’assurance est
un véritable amortisseur des chocs économiques. A titre d’exemple, il centralise la gestion du
dispositif de la couverture sécheresse dans notre pays et il assure la sécurisation des filières et
des secteurs stratégiques de l’économie (construction, tourisme, tissu industriel au sens
large…).

Par conséquent, l'assurance devient un facteur de puissance économique en développant


notamment l'esprit d'entreprise. Elle contribue aussi à la stabilité économique, et ce en
transformant les pertes aléatoires que pourrait subir chaque entité économique à la suite
d'événements fortuits, en des coûts réduits et certains.

2. Fonction financière :
A ce niveau, l’assurance joue le rôle de créatrice des capitaux à travers la collecte de
l’épargne (2.1) et favorise l’octroi des crédits, d’où l’on qualifie un outil de crédit (2.2).

La fonction financière pourrait bel et bien apparaitre dans la fonction économique. Cependant,
nous avons choisi de les traiter séparément, car les rôles précités incorporent un caractère
monétaire et liquide. Ainsi, ils entretiennent une relation étroite avec les institutions
financières (la banque) et ses compartiments destinés au financement (marché des capitaux).

2.1. Collecte de l’épargne :


Avec les caisses de retraite, les entreprises d’assurances sont l’instrument par
excellence de collecte de l’épargne. A travers les produits de retraite et de capitalisation, les
entreprises d’assurances drainent tous les ans une épargne de plus en plus importante
notamment grâce à certaines incitations fiscales en destination des souscripteurs. Cette
collecte représente un filet de sécurité inestimable aux jeunes générations d’aujourd’hui qui
préparent leurs vieux jours. Au-delà de la problématique purement « retraite », la collecte de
l’épargne est également canalisée en réponse à d’autres préoccupations avec toujours un souci
de protection et de prévention (épargne éducation, épargne logement, épargne projet…).

L’accumulation des primes des assurés permettent la constitution d’un volume de capitaux
très important, surtout à long terme : comme l’assurance vie. Cette épargne collectée par les
entreprises d’assurances irrigue l’économie nationale par le biais de l’investissement dans
différents secteurs d’activité ainsi que dans les bons du trésor. La fonction économique du

Page | 26
secteur de l’assurance est d’autant plus importante qu’il détient plus de 30% de la bourse de
Casablanca représentant ainsi un véritable amortisseur des aléas boursiers. Ce rôle
d’amortisseur provient de son caractère « d’investisseur long terme » par opposition au
comportement dit de « spéculateur ».

Par ailleurs les assureurs sont considérés comme étant des investisseurs institutionnels car les
primes qui ne sont pas encore arrivées à échéance seront épargnées sur des places financières
qui génèrent par la suite des masses financières importantes qui seront orienté vers le
financement des investissements. En effet l’assurance mobilise l’épargne et contribue au
financement de l’économie et constitue un élément essentiel à la croissance économique.

2.2. Outil de crédit :


La souscription d’une assurance vie permet, non seulement de protéger la personne, mais
aussi d’encourager l’octroi de crédit pour les banques et les organismes financières en général
et un moyen de financement des projets d’investissements pour l’emprunteur. En effet, ce
dernier à plus de chance d’acquérir un crédit il est souscrit en assurance vie. Car celle-ci
représente une garantie au crédit du fait que si l’assuré ou bien l’emprunteur décèdera, c’est
l’assureur qui prendra en charge son crédit.

En parlant de la bancassurance : Elle est créatrice de crédit en facilitant celui des assurés et en
renforçant les garanties que ceux-ci peuvent offrir à leurs clients.

3. Fonction sociale :
A ce niveau, l’assurance encourage l’esprit de solidarité (3.1), participe à la protection
de personnes (3.2) et contribue à la création d’emploi (3.3).

3.1. Solidarité :
Comme on le dit parfois, l’assurance relie l’infortune de quelques-uns à la fortune du
plus grand nombre, ce qui crée naturellement une forme de (re)distribution. L’assurance crée
une solidarité invisible entre les agents économiques, en les reliant dans le temps et dans
l’espace autour de préférences et de priorités communes. L’assurance structure le concept de
solidarité par le biais du principe fondamental de mutualisation qui consiste à agréger et
mutualiser les risques en leur attribuant un prix en fonction de leur fréquence statistique au
niveau du groupe dans son ensemble et non au niveau des individus.

Page | 27
3.2. Protection de personnes :
L’assurance joue un rôle extrêmement important dans la protection des personnes et de
leurs familles, tout en leur permettant de se prémunir contre les conséquences économiques
d’événements malheureux.

Pour illustrer plus ce rôle, il faut s’interroger, à tire d’exemple, sur le nombre de personnes
qui se sont retrouvées dans une situation de précarité suite à la perte de chef de famille. La
réponse pourra être choquante, et réactivement, l’assurance est bien là pour éviter ce genre de
drame et offrir une protection efficace aux individus.

C’est le cas notamment de l’assurance vie qui permet aux familles de faire face aux dépenses
des soins de santé, ou encore, aux individus confrontés à des chocs de lisser leur
consommation via la couverture d’invalidité, dont l’objet est de combler une baisse de
ressources consécutive à une atteinte corporelle.

3.3. Création d’emploi :


Aux États-Unis, le secteur d’assurance compte à lui seul 2 660 000 salariés, soit
approximativement 1,66 %19 de la population active. Bien que ce pourcentage demeure
relativement bas, le secteur assurantiel, y compris son réseau de distribution, contribue
positivement à la création de l’emploi au niveau des États-Unis. Ainsi, il irrigue de manière
indirecte la stabilité de l’employabilité des autres secteurs (automobile, santé, BTP …), et ce
grâce aux produits d’assurance qui consistent à atténuer les chocs confrontés, et assurer la
pérennité de l’activité des entreprises.

En raison d’absence des données concernant l’effectif du secteur assurantiel au monde, nous
nous limitons à l’analyse dans le contexte américain. Toutefois, nous pensons que le secteur
assurantiel aurait une contribution relativement positive à la création d’emploi, quel que soit
le pays étudié.

B. La structure du secteur assurantiel


Organisé, développé et diversifié, le secteur assurantiel comporte, dans son ensemble,
des sociétés spécialisées dans la production des contrats d’assurances, souvent représentées
par des intermédiaires chargés de la distribution desdits contrats.

19
2 660 000/ 160 320 000 (en 2017), source : Respectivement Atlas-mag et Statista.
Page | 28
Dans le contexte marocain, le secteur assurantiel se subdivise en deux marchés
complémentaires. Le premier marché est réservé à la conception des produits d’assurances et
de réassurance, par-là on parle des entreprises d’assurances et de réassurance (I). Quant au
deuxième, il prend la forme d’un marché de distribution (II) de ces produits, sous forme des
contrats d’assurance.

Sous l’autorité d’un organisme de contrôle (III), le secteur assurantiel est régi conformément
aux dispositions du code des assurances. En outre, le même secteur comprend d’autres
intervenants (III), dont leurs rôles diffèrent de l’un à l’autre.

I. Entreprises d’assurances et de réassurance :


Conformément aux dispositions de l’article 158 du livre III, « une entreprise
d’assurances et de réassurance est toute entreprise qui entend réaliser une opération qualifiée
d’assurance ou de réassurance assimilée à une opération d’assurance ».

Avant l’octroi de l’agrément (1), et ce par catégories d’opérations d’assurances, l’entreprise


d'assurances et de réassurance peut, uniquement, être constituée sous forme de société
anonyme ou de sociétés d’assurances mutuelles.

Après avoir abordé le milieu juridique des entreprises d’assurances et de réassurance, il est
nécessaire de s’attarder sur les règles de son fonctionnement (2). Par la suite, pour être en
mesure d’appréhender une vue d’ensemble du premier marché, il convient de présenter la
structure du marché d’assurance (3).

1. Octroi d’agrément :
Afin d’opérer dans le secteur d’assurance et de réassurance, le préalable est d’obtenir
un agrément auprès de la commission de régulation. Cet agrément est délivré sous certaines
conditions, qu’on développera par la suite, et donne éventuellement lieu à un contrôle
d’activité.

L’agrément est une autorisation administrative délivrée qu’aux entreprises régies par le droit
marocain et ayant leur siège social au Maroc, et ce après avis de la commission de régulation,
nommé l’ACAPS. En vertu de plusieurs critères, l’octroi de l’agrément tient compte de :

- La répartition du capital et la qualité de l’actionnariat concernant les sociétés


anonymes, et les modalités de constitution du fonds d'établissement.

Page | 29
- L'honorabilité, la qualification et l’expérience des personnes chargées de la conduire.
- Les moyens techniques et financiers dont disposera l'entreprise quant aux sociétés
d’assurances mutuelles.
- La contribution économique et professionnelle que l'entreprise pourrait apporter et
son impact sur la stabilité du marché.

Cependant, l’octroi de l’agrément s’appuie sur trois principes, à savoir : le principe de


spécialité (1.1), le principe de spécialisation (1.2) et le principe de forme (1.3).

1.1. Principe de spécialité :


L’activité de l’assurance ne peut être exercée qu’après l’obtention de l’agrément. Dans
un délai d’un an, si cette entreprise n’a pas encore commencé à pratiquer les opérations dont
elle a été agréée, son agréement prend arrêt sous la constatation de l’autorité. Encore plus, si
cette entreprise ne souscrit, pendant deux exercices consécutifs, aucun contrat relatif à une
catégorie d'opérations d'assurances pour laquelle elle est agréée, son agrément cesse de plein
droit d'être valable pour ladite catégorie.

1.2. Principe de spécialisation :


L’activité d’assurance doit être consacrée soit aux assurances sur la vie, soit aux
assurances non-vie. En aucun cas l’agrément peut concerner les deux types d’assurances.
L’agrément est délivré pour une branche d’assurance et spécifiée par l’auteur de la demande.

En outre :

- L’agrément pour les opérations d’assistance ne peut être accordé à une entreprise
agréée pour d’autres opérations d’assurances ;
- L’agrément pour les opérations d’assurances contre les risques de crédit et de caution
ne peut être accordé à une entreprise agréée pour d’autres opérations d’assurances ;
- L’agrément pour les opérations d’assurances ou de réassurance, Takaful ne peut être
accordé à une entreprise agréée pour d’autres opérations d’assurances ou de
réassurance.

Toutefois :

- L’entreprise agréée pour pratiquer les opérations d’assistance, les opérations


d’assurances contre les risques de crédit et de caution peut être agréée pour la
réassurance des opérations d’assurances qu'elle pratique ;
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- L’entreprise agréée pour pratiquer les opérations d’assurances Takaful peut être
agréée pour la réassurance Takaful des opérations d’assurances qu'elle pratique ;
- L’entreprise agréée pour pratiquer les opérations d’assurances sur la vie et de
capitalisation peut être agréée pour les opérations d’assurances couvrant la maladie, la
maternité, les risques de dommages corporels liés aux accidents et la réassurance.

1.3. Principe de forme :


En vertu de ce principe, les entreprises d’assurances et de réassurance doivent être
constituées sous forme de sociétés anonymes (1.3.1) ou de sociétés d’assurances mutuelles
(1.3.2).

1.3.1. Sociétés anonymes :


La société anonyme dont le capital est souscrit par les actionnaires qui partagent les
bénéfices. Dans ce cas elle fonctionne conformément aux règles générales du droit des
sociétés commerciales.

Les entreprises d'assurances et de réassurance doivent justifier d'un capital social d'au moins
cinquante millions (50.000.000) de dirhams. Toutefois, l'administration peut exiger la
constitution d'un capital social supérieur au minimum précité. A sa souscription, le capital
social précité doit être entièrement libéré en numéraire. Toutes les actions sont nominatives.
Elles ne peuvent être converties sous la forme au porteur pendant la durée de la société.
L’administration peut interdire les acquisitions d’actions ou les prises de contrôle
d’entreprises d’assurances et de réassurance lorsque ces opérations sont considérées comme
contraires à l’intérêt général.

1.3.2. Société d’assurances mutuelles :


Pour ce qui est de ces sociétés, le code des assurances est venu combler le vide
juridique qui prévalait auparavant, en créant un cadre adéquat au fonctionnement des sociétés
d'assurances mutuelles et à leurs unions, précisant ainsi les conditions de constitution et
d'administration des sociétés d’assurances mutuelles.

Ce cadre s'inspire largement de la loi sur les sociétés anonymes tout en tenant compte des
spécificités propres à la mutualité et à l'assurance. Les sociétés d'assurances mutuelles doivent
justifier d'un nombre minimum de sociétaires fixé par voie réglementaire et qui ne peut être
inférieur à dix mille (10.000) personnes. Cette disposition ne s'applique pas aux sociétés

Page | 31
d'assurances mutuelles qui s'engagent, de par leurs statuts, à adhérer à une union de mutuelles.
Ces sociétés doivent justifier d'un fonds d'établissement minimum de cinquante millions
(50.000.000) de dirhams.

L’un des apports principaux du dispositif consacré aux sociétés d'assurances mutuelles est la
possibilité de regroupement des mutuelles dans des unions 20 afin d’éviter l'effritement des
portefeuilles gérés par les mutuelles en renforçant la notion de compensation des risques, tout
en tenant compte, dans certains cas, des particularités professionnelles ou régionales des
sociétés qui composent ces unions. L’octroi de l’agrément n’est pas limité aux entreprises en
tant que personnes morales mais concerne aussi les dirigeants qui doivent respecter les
normes de compétences et de moralité imposées par le législateur.

2. Règles de fonctionnement :
Les entreprises d’assurances et de réassurance sont tenues à respecter un ensemble de
règles de fonctionnement, imposé par la commission de régulation « ACAPS ».

En effet, la particularité du secteur d’assurance réside dans la nature de son activité et le fond
de son produit qui s’apparente en une promesse de couverture. Afin d’être en mesure
d’honorer sa promesse et dégager un résultat positif, les entreprises doivent opérer
conformément aux règles de gestion (2.1), règles comptables et statistiques (2.2) et garanties
financières (2.3).

2.1. Règles de gestion :


Le code des assurances, dans son article 227, stipule que « nul ne peut fonder, diriger,
administrer, gérer ou liquider une entreprise d'assurances et de réassurance :

- S'il a fait l'objet d'une condamnation irrévocable pour crime ou pour l'un des délits
prévus et réprimés par le code pénal ou la présente loi ;
- S'il a fait l'objet d'une condamnation irrévocable pour infraction à la législation des
changes ;
- S’il a fait l’objet ou si l'entreprise qu'il administrait a fait l'objet, au Maroc ou à
l'étranger, d'une liquidation judiciaire et qu'il n'a pas été réhabilité ;
- S’il a fait l’objet d’une condamnation prononcée par une juridiction étrangère ;
- S'il a fait l'objet de radiation d'une profession réglementée pour cause disciplinaire ».

20
Article 205 du code des assurances
Page | 32
Les entreprises d'assurances et de réassurance ne peuvent procéder à des opérations de fusion,
de scission ou d'absorption qu'après accord préalable de l'administration. Elles peuvent, après
accord de l'administration, transférer une partie ou la totalité de leur portefeuille de contrats
avec ses droits et obligations à une ou plusieurs autres entreprises agréées. Règles comptables
et statistiques.

2.2. Règles comptables et statistiques :


Les entreprises d'assurances et de réassurance sont tenues de respecter les dispositions
du plan comptable des assurances de 2005.

Elles sont tenues, quel que soit le montant de leur chiffre d'affaires annuel, d'établir un manuel
qui a pour objet de décrire leur organisation comptable (bilan, CPC, journal, etc.) ainsi que
l'état des soldes de gestion, le tableau de financement et l'état des informations
complémentaires.

2.3. Garanties financières :


Les entreprises d'assurances et de réassurance doivent inscrire à leur passif et
représenter à leur actif :

- Les provisions techniques suffisantes pour le règlement intégral des engagements


contractés à l'égard des assurés, souscripteurs et bénéficiaires de contrats.
- Les postes correspondants aux créances privilégiées et aux dettes exigibles.
- La réserve pour l’amortissement de l’emprunt.
- Une réserve égale à l'ensemble des provisions techniques à la charge du régime de
prévoyance sociale institué par l'entreprise en faveur de son personnel.
- Les dépôts de garanties des agents, des assurés et des tiers.

En outre, les entreprises d'assurances et de réassurance doivent justifier, à tout moment, de


l'existence d'une marge de solvabilité destinée à faire face aux risques de l'exploitation
propres au caractère aléatoire des opérations d'assurances.

3. Structure du marché d’assurance :
L’année 2020 est marquée par la création du nouvel ensemble ¨AtlantaSanad¨, issu de
la fusion de Atlanta et Sanad, pour une parité d’échange de 11 actions contre 1 action
respectivement.

Page | 33
A cet effet, le marché assurantiel marocain compte vingt-trois entreprises en activité, dont
dix-neuf sociétés commerciales et quatre sociétés mutuelles. Parmi ces vingt-trois sociétés, on
recense sept entreprises généralistes pratiquantes les opérations d’assurance vie et non-vie
(Figure 5). Tandis, qu’il existe seize entreprise spécialistes réparties entre opérations
d’assistance, réassurance, vie et non-vie.

FIGURE 5: COMPOSITION DU MARCHÉ MAROCAIN DE L’ASSURANCE EN 2020

3.1. Clé de répartition du marché :


L’année 2020, marquée par la crise inédite de la Covid-19 et ses impacts économiques,
Wafa Assurance a conservé son leadership sur le marché des assurances avec une part de
18,6%. Suivent RMA (15,2%) et la Mutuelle Taamine Chaabi (12,8%).

Cette dernière dépasse Saham (11,3%) qui glisse d’un rang par rapport au classement 2019.
Fait notable, AtlantaSanad monte en puissance après la fusion actée en septembre dernier.
Elle se positionne désormais dans le Top 5 avec une part de marché de 10,9%.

Pour plus de détail, le tableau 2 ci-dessous illustre la répartition du secteur marocain des
assurances.

TABLEAU 2 : PARTS DE MARCHÉ PAR ENTREPRISES D’ASSURANCE AU MAROC EN 2020


Rang 2020 Entreprises d’assurances Parts de marché Vie Non-vie
1 Wafa Assurance 18,50 21,40 16,10
2 RMA 15,20 16,80 13,90
3 Mutuelle Taamine Chaabi 12,80 28,40 -
4 Saham Assurance 11,30 4,00 17,30

Page | 34
5 AtlantaSanad 10,90 5,30 15,50
6 Axa Assurance Maroc 10,80 8,50 12,60
7 Marocaine Vie 4,80 10,10 0,40
8 MCMA 4,00 3,70 4,20
9 Allianz Assurance Maroc 3,50 1,80 4,80
10 MAMDA 2,40 - 4,40
11 CAT 1,50 - 2,80
12 Maroc Assistance Internationale 1,20 - 2,30
13 MATU 1,00 - 1,90
14 Saham Assistance 0,70 - 1,30
15 Wafa Ima Assistance 0,60 - 1,00
16 Euler Hermes ACMAR 0,30 - 0,50
17 RMA Assistance 0,20 - 0,40
18 Coface Maroc 0,20 - 0,30
19 Axa Assistance Maroc 0,10 - 0,20
20 Smaex 0,10 - 0,10
Source : Réalisé par notre soin à la base de la situation liminaire 2020, publiée par : FMSAR

II. Marché de distribution :


L’assurance, étant un produit commerçable, est distribuée sous la forme d’un contrat
destiné aux cédants du risque (un assuré). Ce contrat stipule un engagement entre l’assureur et
l’assuré, avec l’intermédiation du chargé de distribution. Ce dernier peut-être un salarié de
l’entreprise, communément connu par les bureaux de gestion direct (1), ou autrement, un
intermédiaire d’assurances (2).

On entend par le marché de distribution un lieu de rencontre entre un assuré, désireux de se


couvrir d’un risque, et un assureur, acceptant la garantie dudit risque, tout en passant soit par
un représentant direct, ou soit, un intermédiaire d’assurance.

1. Bureaux de gestion direct :


Les bureaux de gestion directe sont des salariés relevant directement des entreprises
d’assurance et de réassurance. Ces salariés sont installés au sein d’agences implantées
localement et chargés de présenter des offres d’assurance. Leur mission consiste à accueillir et

Page | 35
conseiller les clients et prospects d’une enseigne dans leur choix de garanties et de
placements.

A noter que « La présentation directe des opérations d’assurances est subordonnée à l’accord
préalable de l’Autorité ».

2. Les intermédiaires d’assurances :


Conformément aux dispositions de l’article 291 du livre quatre, un intermédiaire
d’assurance est toute personne agréée par l’autorité, en qualité d’agent d’assurance (2.1) ou en
qualité de société de courtage (2.2).

2.1. Agents d’assurances :  


Agent d’assurances est une personne, physique ou morale, mandataire d’une seule
société d’assurance, ou aux plus deux sociétés, à condition d’obtenir l’accord du premier
mandatant. En vertu d’un traité de nomination, l’agent d’assurances s’engage à présenter au
public, dans une zone géographique déterminée, les opérations d’assurances concernées.

2.2. Les sociétés de courtage :


Société de courtage est une personne morale assimilée à un intermédiaire d’assurance
qui s’engage à représenter ses clients auprès des entreprises d’assurances et de réassurances,
en ce qui concerne le placement des risques.

Toutefois, cette représentation est censée s'opérer également pour le compte de l'entreprise
d'assurances et de réassurance dans l'hypothèse où celle-ci autorise la société de courtage à
encaisser les primes à son profit.

Dans le public, il y a parfois confusion entre courtier et agent général. A cet effet, nous avons
établi un tableau 3 retraçant les principales différences entre ces 2 catégories d’intermédiaires.

TABLEAU 3 : LES DIFFÉRENCES ENTRE AGENTS D’ASSURANCE ET SOCIÉTÉ DE COURTAGE


Agent d’assurances Société de courtage

Mandataire De L’assureur De l’assuré

Forme juridique Personne morale (SA, SARL) Personne morale (SA, SARL)
Personne physique
Statut de profession Profession libérale Commerçant

Page | 36
Profit Commission Commission (en fonction de
la branche d’assurance)
Relation vis-à-vis de Dépendance (avec quelques Indépendance (libre choix)
l’assureur exceptions)
Propriété de portefeuille De la compagnie (mandatant) De la société de courtage

SOURCE : RÉALISÉ PAR NOTRE SOIN

III. Organisme de contrôle et autres intervenants :


En outre des entreprises d’assurances et des intermédiaires, le secteur assurantiel
marocain est à la fois régi et régulé par un organisme de contrôle. Plusieurs autres institutions
exercent dans ce secteur à différentes vocations, autre que la régulation et le contrôle.

C’est ainsi que cette partie soit répartie suivant la répartition du secteur, en premier
l’organisme de contrôle (1) et en deuxième les autres intervenants (2).

1. Organisme de contrôle :
L’organisme de contrôle indique la commission chargée de la régulation et du
contrôle. Le cas échéant, on parle alors de l’Autorité de Contrôle des assurances et de
prévoyance sociale (1.1).

1.1. Autorité de Contrôle des assurances et de prévoyance sociale :


Créée en remplacement de la Direction des Assurances et de la Prévoyance Sociale,
l’ACAPS est l’Autorité compétente pour le contrôle des entreprises d’assurances et de
réassurance, des intermédiaires d’assurances ainsi que des organismes de prévoyance sociale
(caisses de retraites, mutuelles de prévoyance sociale et organismes gestionnaires de
l’Assurance Maladie Obligatoire).

La création de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale par la loi


n°64-12 entrée en vigueur le 14 avril 2016, marque une étape supplémentaire dans la
modernisation du secteur financier marocain.

L’Autorité dispose de larges compétences en matière de régulation et de supervision des


secteurs qui lui sont assujettis, et ce dans l’intérêt des assurés, affiliés et bénéficiaires de
droits. Elle est ainsi en charge :

Page | 37
- De la régulation et de la normalisation à travers l’octroi des agréments ou
autorisations et la mise en place des règles et normes de fonctionnement du marché.
- Du contrôle de la solvabilité des Entreprises d’Assurances et de Réassurance et de la
pérennité financière des régimes et organismes de prévoyance sociale.
- De la veille au respect des règles applicables à chaque secteur par les opérateurs
soumis à son contrôle.
- De la protection des assurés, affiliés, adhérents et bénéficiaires de droits.
- Du suivi des pratiques commerciales et l’instruction de toutes les réclamations
relatives aux opérations pratiquées par les entités soumises à son contrôle.

2. Autres intervenants :
Les autres intervenants se voient des associations, qui ont pour principale mission
représenter les professionnels du secteur, des fonds institués par la loi ou des bureaux de
conseil.

Raison pour laquelle, on traite les intervenants suivant cet ordre :

- (2.1) Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance.

- (2.2) Fédération Nationale des Agents et Courtiers d'Assurance


au Maroc.
- (2.3) Fonds de Garantie des Accidents de la Circulation.

- (2.4) Fonds de Solidarité des Assurances.


- (2.5) Bureau Central Marocain des Assurances.

2.1. Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance :


Présidé par Mr. Mohamed Hassan BENSALAH, la Fédération
Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR) est
une association dont l'objectif principal est de défendre les intérêts des entreprises
d'assurances et de réassurance et de coordonner leur action.

Ainsi, elle vise de représenter le marché national des assurances devant les instance nationales
et internationales et d'entreprendre toutes les démarches et provoquer tout dialogue avec les
pouvoirs publics sur tous les problèmes intéressant la profession.

Page | 38
2.2. Fédération Nationale des Agents et Courtiers d'Assurance au
Maroc :
La Fédération Nationale des Agents et Courtiers d’Assurance au
Maroc « FNACAM » est une association naissante en 1993, de la
fusion du GICAR et de l’UNACAM.

Elle représente aujourd’hui quelques 600 entreprises d’intermédiation


en assurance de toutes dimensions avec en parallèle des associations et
/ou délégations régionales et Amicales Nationales des Agents
d’Assurance réparties quasiment sur tout le territoire national.

L’association suit les problématiques de la profession et vise à assurer


une interprétation correcte des règles qui la concernent. Elle gère les
rapports avec l’administration de tutelle et avec la Fédération des
sociétés d’assurance et de réassurance afin de favoriser une définition
toujours plus claire des rôles et une intégration entre les opérateurs du
secteur.

Par ailleurs, en cas de litiges entre les membres, la commission


médiation issue de la FNACAM peut intervenir et demander
l’application de dispositions statutaires ou dérivant du code moral de
la profession permettant ainsi d’aboutir au règlement à l’amiable des
litiges ou différends entre intermédiaires et /ou entre compagnies
d’assurances et intermédiaires.

2.3. Fonds de garantie des accidents de la circulation (FGAC) :


Le Fonds de garantie des accidents de la circulation constitue la continuité de
l’organisme créé par le dahir du 28 joumada II 1374 (22 février 1955). Il est chargé, selon

Page | 39
l’article 134 de la loi n° 17-99 portant code des assurances, d’assurer la réparation totale ou
partielle des dommages corporels causés par un véhicule terrestre à moteur, dans le cas où les
personnes responsables de ces accidents sont inconnues ou non assurées et incapables d’en
dédommager les victimes en raison de leur insolvabilité.

Ce fonds est doté de la personnalité morale et administré par un conseil d'administration


composé de représentant de l’administration, de la Caisse de dépôt et de gestion et des
entreprises d’assurances pratiquant l’assurance automobile. Il est alimenté principalement par
une contribution des entreprises d’assurances (10% des charges du fonds) et une contribution
des assurés (1,5% de la prime d’assurance automobile).

Pour ce qui est des sociétés d'assurances mutuelles, le CDA est venu combler le vide juridique
qui prévalait auparavant, en créant un cadre adéquat au fonctionnement des sociétés
d'assurances mutuelles et à leurs unions, précisant ainsi les conditions de constitution et
d'administration des sociétés d’assurances mutuelles21. Ce cadre s'inspire largement de la loi
sur les sociétés anonymes tout en tenant compte des spécificités propres à la mutualité et à
l'assurance.

L’un des apports principaux du dispositif consacré aux sociétés d'assurances mutuelles est la
possibilité de regroupement des mutuelles dans des unions 22 afin d’éviter l'effritement des
portefeuilles gérés par les mutuelles en renforçant la notion de compensation des risques, tout
en tenant compte, dans certains cas, des particularités professionnelles ou régionales des
sociétés qui composent ces unions.

Le F.G.A.C a pour principale mission la prise en charge des victimes d'accidents, causés
notamment par des véhicules dont les responsables sont inconnus ou ne disposent pas d'un
contrat d'assurance. Les ressources financières émanent des contributions des compagnies
d'assurances, des amendes et des produits des placements.

2.4. Fonds de solidarité des assurances :


Le Fonds de solidarité des assurances est institué par l’article 15 du dahir portant loi n°
1-84-7 du 6 rebia II 1404 (10 janvier 1984), édictant des mesures d’ordre financier en
attendant la promulgation de la loi de finances pour l’année 1984, pour accorder des aides

21
Articles 173 à 226 du code des assurances
22
Article 205 du code des assurances
Page | 40
financières aux entreprises d’assurances en difficulté dans les conditions prévues par le code
des assurances, et accorder des subventions aux entreprises d’assurances en liquidation.

Il est alimenté par la moitié de la taxe sur les contrats d’assurance et une contribution des
entreprises d’assurances en activité (10% du bénéfice net avec un minimum de 100000
dirhams et un maximum de 500000 dirhams).

En effet, La protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective qui
permettent aux individus ou aux ménages de faire face financièrement aux conséquences des
risques sociaux. Il s’agit de situations pouvant provoquer une baisse des ressources ou une
hausse des dépenses (vieillesse, maladie, invalidité, chômage, charges de famille...).

2.5. Bureau Central Marocain des Assurances :


Le Bureau central marocain des sociétés d’assurances contre les accidents
d’automobiles (BCMA) est une association de droit privé créée par l’ensemble des entreprises
d’assurances pratiquant l’assurance automobile.

En effet, l’adhésion du Maroc à la convention inter-bureaux dite « convention de Londres »


donna lieu, le 20 février 1969, à la création du BCMA dont la convention précitée définit les
fonctions et obligations. Les tâches essentielles de ce bureau se résument en l’émission et la
gestion de la carte verte (bureau émetteur) et en la gestion et le règlement de sinistres
survenus sur le territoire marocain et causés par des véhicules immatriculés à l’étranger
(organisme gestionnaire).

Page | 41
Chapitre 2:  Comptabilité des assurances
Les compagnies d'assurances doivent établir à la fin de chaque exercice comptable des
états de synthèses aptes à donner une image fidèle de leur patrimoine, de leur situation
financière de leurs résultats.

Ces états de synthèses sont établis dans le respect des principes comptables fondamentaux qui
ont précisément pour but d'assurer la pertinence, et la comparabilité dans le temps et dans
l'espace.

Section 1:  Originalité de la Comptabilité des Assurances


La comptabilité des compagnies d'assurance est une discipline pratique consistant à
enregistrer, répertorie, les données chiffrées permettant de refléter et de qualifier. Aussi bien
l'ampleur de son activité économique que ses conséquences sur l'inventaire de son patrimoine.

Elle fournit le moyen de :

- Connaitre le montant et l'origine des résultats.


- Vérifier le bien-fondé des décisions prises.
- Connaitre la valeur du patrimoine concerné et l'ampleur de ses engagements vis à vis
des tiers.

A. Cadrage de la comptabilité

I. Historique :
Jusqu'au 31 décembre 1994, les entreprises d'assurances se voyaient appliquer un plan
comptable spécifique institué par le décret du 29 aout 1969.

Page | 42
En 1982, un nouveau plan comptable est mis en place mais il exclut toujours les banques, les
organisations de crédit et les assureurs.

Pour l'assurance, ce ne sera qu'à compter du 1 janvier 1995, qu'un nouveau plan comptable,
découlant pour partie du plan général de 1982, mais aussi des directives communautaires
propres à l'industrie des assurances, verra le jour.

II. Juridique :
Les sources de la réglementation comptable des assurances :

- Le plan comptable des assurances.


- Le code des assurances.

Les textes qui réglementent la comptabilité des assurances, issus du code des assurances, sont
les suivants :

- Articles L 341-1 à L 345-2


- Articles R 341-1 à R 345-11
- Articles A 341-1 à A 344-13

B. Fonctionnement de la comptabilité

I. L'inversion du cycle de production en assurance :


D'habitude le produit est fabriqué ou la prestation fournie avant sa facturation, d'où le
financement préalable des stocks et un prix de vente tenant compte des coûts réellement
exposés.

L’inversion du cycle de production correspond au fait que l’assureur fixe le prix de vente de
sa prestation, alors que le prix de revient de cette dernière, par construction, lui est encore
inconnue.

L’inversion du cycle de production a au moins trois conséquences importantes :

- Elle confère aux opérations d’assurance un caractère extrêmement risqué (vente à perte
possible) ;
- L’assurance s’engage vis-à-vis des assurés, souscripteurs et bénéficiaires de contrats
d’assurance, à exécuter la prestation, quoi qu’il arrive : comptablement, cet engagement –

Page | 43
d’un montant aléatoire –est matérialisé par l’inscription des provisions techniques au
passif de la société ;
- Tant que la prestation n’est pas exécutée, la société place les primes reçues sur les
marchés financiers : la gestion financière est souvent le deuxième métier de l’assureur, qui
participe ainsi au financement global de l’économie.

II. L’incidence de la technique sur la comptabilité et la réglementation :


L’originalité de la comptabilité découle de la technique particulière à cette industrie et
des servitudes réglementaires imposées par le code général des assurances.

L’assureur n’est pas un vendeur des biens mais c’est un prestataire de service ; ainsi aucune
valeur d’exploitation ou stock n’entrera dans le cycle de la production et par conséquent
n’apparaîtra au bilan.

Le cycle de la production se trouve inversé : l’assuré paie d’abord le prix de la prestation « la


prime », alors que cette prestation « indemnité » ne sera livrée qu’ultérieurement l’assureur se
trouve donc détenteur d’une masse de capitaux considérable qu’il faudra gérer.

Les opérations se dénouent généralement à long terme quant- il s’agit des contrats de
capitalisation, et à moyen terme lorsqu’il s’agit de garantie responsabilité ; l’assureur doit
donc attendre le jugement du tribunal avant d’être à même de régler l’indemnité, ce qui peut
demander plusieurs années. Ce dernier ne connaîtra qu’après un long délai son prix de revient
et il lui sera nécessaire d’avoir une double comptabilisation, l’une par exercice comptable,
l’autre par exercice de référence pour appréhender ce prix de revient.

Une part importante des dettes « les provisions techniques » qui ne peut être déterminée que
par des évaluations ou des estimations en assurance accidents alors qu’en assurance-
capitalisation ces dettes reposent sur des calculs actuariels.

Pour pallier une insuffisance éventuelle de ces provisions l’assureur devra se constituer une
marge de sécurité « marge de solvabilité » en accident et une « réserve de garantie » en vie-
capitalisation.

Le législateur est intervenu pour réglementer la comptabilité des entreprises d’assurance,


compte tenu des caractéristiques techniques de la profession et de son désir de mener à bien le
contrôle de ces entreprises. Le fondement réglementaire actuel est le « code des assurances ».

Page | 44
Les documents obligatoires : sont soit des documents comptables, soit des documents
administratifs.

III. Une activité contrôlée et un plan comptable particulier :


Le contrôle s'exerce dans l'intérêt des assurés, des souscripteurs et bénéficiaires de
contrats d'assurance et de capitalisation (article 243).

Il se propose de veiller à la bonne fin des contrats et revêt, de ce fait, diverses formes. Il s'agit
d'un contrôle de gestion complété par un contrôle juridique.

1. Sur le plan juridique :


Le contrôle a pour tâche de surveiller l'application des législations qui définissent les
obligations réciproques des deux parties contractantes, l'assureur et l'assuré, ainsi
qu'éventuellement les obligations de l'assureur à l'égard des tiers qui sont intéressés par la
garantie prévue au contrat.

2. Sur le plan de gestion :


Le contrôle intervient :

- Dans le domaine comptable, en veillant à ce que les entreprises d'assurances établissent


une comptabilité sincère de leurs opérations ;
- Dans le domaine technique, en examinant notamment les méthodes suivies pour
l'estimation des engagements, pour la détermination des tarifs, pour la détermination des
pleins de souscription et de rétention en réassurance ;
- Dans le domaine financier, en fixant les règles prudentielles constitution et couverture des
provisions techniques et en déterminant les garanties de solvabilité pour faire face aux
risques encourus.

Le contrôle porte sur toutes les opérations d'assurances exploitées par les entreprises
d'assurances.

Page | 45
3. Un plan comptable particulier : « PCA » :
La normalisation comptable au Maroc devait, après le cadre général, s’attacher aux
plans comptables particuliers à certains secteurs financiers, notamment celui des assurances.
C’est l’objet de la Loi n°43-94 relative aux obligations comptables des entreprises
d’assurances, de réassurances et de capitalisation dont le dispositif a été repris par le code des
assurances.

En effet, le code dispose à son article 233 que les entreprises d'assurances et de réassurance
sont tenues de respecter les dispositions de la loi n° 9-88 relative aux obligations comptables
des commerçants, sous réserve des prescriptions particulières aux opérations d'assurances.

Section 2: L’organisation des opérations comptables d’assurances

A. Le système comptable des assurances


Le système comptable est un système qui décrit l'organisation pratique de la
comptabilité.

Dans l'assurance, le système comptable doit prévoir une "piste d'audit", c'est-à-dire un
système de contrôle interne de l'information contenue dans les documents publiés sur l'activité
annuelle. Cet ensemble de procédures internes doit permettre :

- La reconstitution chronologique des opérations.


- La justification de l'information par une pièce d'origine.
- L'explication de l'évolution des soldes entre deux arrêtés.

I. Les documents comptables :


Les documents prévus par le code de commerce et le décret du 29 novembre 1983 :

- Document décrivant le système d'information comptable


- Livre journal coté et paraphé ou document informatique
- Livre d'inventaire coté et paraphé ou document informatique
- Grand livre général
- Livre journal divisionnaire
- Grand livre divisionnaire
- Pièces justificatives classées
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- Données d'inventaire détaillées et regroupées au livre d'inventaire

Le livre des balances trimestrielles regroupant avant la fin du mois suivant les soldes des
comptes ouverts au grand livre général.

Inventaire permanent des placements.

II. Les documents administratifs :

B. Les principes comptables 

I. Le Principe de permanence des méthodes


Selon ce principe, les comptes doivent permettre d’effectuer des comparaisons entre
plusieurs exercices. Or cette comparaison ne peut être significative que dans la mesure où les
comptes ont été établis en retenant les mêmes méthodes d’évaluation et de présentation.

En matière d’assurance, le législateur prévoit l’utilisation conjointe de plusieurs méthodes


pour le calcul des provisions techniques : il faut, en effet, retenir la méthode de calcul qui
permet, pour des groupes de risques, de dégager le résultat le plus élevé.

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II. Le principe de continuité de l’exploitation
Selon ce principe, l’entreprise est présumée poursuivre son activité. Ce principe
s’illustre, en assurance, par la possibilité de répartir sur plusieurs exercices futurs, certaines
Chagres ou produits ; il en est ainsi des frais d’acquisition des contrats et des frais
d’acquisition des immeubles. Le plan comptable des assurances (PCA) réserve à ces reports
l’appellation de comptes

III. Le principe de spécialisation des exercices (ou principe de compétence)


Ce principe stipule qu’il faut rattacher, à chaque exercice comptable, les charges et les
produits correspondants.

Dans l’assurance, le principe de compétence trouve son application sous une forme originale.
Ainsi, outre l’affectation à l’exercice comptable des produits et des charges valables pour
toute entreprise, la part des primes émises par avance correspondant à des prestations à la
charge de l’exercice suivant, est considérée comme une provision et non comme un produit
comptabilisé d’avance

IV. Le principe de prudence


Ce principe vise à éviter le transfert, sur des exercices ultérieurs, des pertes éventuelles
pouvant grever le patrimoine et le résultat de l’entreprise. En revanche, les bénéfices ne
peuvent être pris en compte, dans un exercice comptable, que s’ils sont certains et
définitivement acquis à l’entreprise.

Sur ce point, la réglementation des assurances prévoyait pour les obligations que la perte
résultant de la baisse du cours de Bourse à l’inventaire pouvait ne pas être comptabilisé si la
valeur de remboursement à l’échéance était supérieure à ce cours. Il s’agissait là d’une
adaptation du principe, le législateur ayant pris en compte que l’assureur n’a généralement pas
de problème de trésorerie : il peut considérer la baisse du cours comme passagère et attendre
l’échéance de remboursement.

V. Le principe de non compensation


En vertu de ce principe, aucune compensation ne peut être opérée entre les postes de
l’actif et du passif du bilan : il en est de même pour les charges et les produits.

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En assurance, ce principe trouve son application. Ainsi, en réassurance notamment, si une
même société est en relation avec l’assureur pour des opérations d’acceptations et pour des
opérations de cessions, cette société ne peut faire l’objet, dans la comptabilité de ce dernier,
d’une présentation compensée entre ces deux catégories d’opérations.

VI. Principe de congruence entre les actifs et les passifs


Dans une société industrielle ou commerciale, on entend par principe de congruence,
la nécessité de financer les actifs immobilisés et une partie des stocks par des ressources
permanentes inscrites au passif. Faute de ce faire, la société est exposée à des problèmes de
trésorerie. Cette nécessité ne s’impose pas à l’assureur, étant donné l’inversion du cycle
d’exploitation

VII. Principe de nominalisme (ou principe des couts historiques)


Ce principe stipule que chaque bien, acquis à titre onéreux, est enregistré dans les
comptes de l’entreprise pour son cout d’acquisition. Cette valeur est, en principe définitive :
c’est le cout historique du bien. Ce principe est d’application dans l’assurance. Il faut,
toutefois, souligner sur ce plan qu’une part importante du passif fait l’objet d’une réévaluation
permanente, la législation stipulant qu’elles doivent permettre le règlement intégral des
engagements.

Symétriquement, ces engagements doivent, à tout moment, être présentés par des actifs
équivalents.

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Chapitre 3:  Mise en place des procédures de lettrage et
d’analyse des comptes AXA dans le système SAP
Comme cela filtre à travers son intitulé, ce chapitre a pour objet de traiter la
thématique de notre travail, à savoir « Mise en place des procédures de lettrage et d’analyse
de comptes AXA dans le système SAP ».

Avant de passer à une analyse poussée du sujet, nous tenons présenter, en première section,
l’entité hôte « AXA Assurance Maroc », dans laquelle nous avons effectué notre stage de fin
d’études. Dans l’entité finance et investissements, notre stage a été accomplie dans le service
de comptabilité, alternés entre la comptabilité technique et non technique.

Par ailleurs, notre projet de fin d’études s’inscrit dans une double logique, notamment celle de
la comptabilité et les tâches usuelles d’enregistrement et d’analyse des comptes, et celle de
l’implémentation de la technologie blockchain au sein des compagnies d’assurance.

Section 1: AXA Assurance Maroc


Réputée leader mondial, la marque française d’assurance « AXA » maintient, pour la
9ème année consécutive, sa position à la tête du classement mondial des assurances.

Avec un portefeuille admettant 107 millions de clients, le groupe AXA est présent dans les
cinq continents du monde, notamment dans 64 pays, et renforce sa position au royaume,
depuis 1996, sous l’enseigne de « AXA Assurance Maroc ».

Dans la présente section, nous tiendrons à présenter l’entreprise d’accueil (A), dans laquelle
j’ai pu compléter mon stage de fin d’études, sur une durée de cinq mois. Par la suite, nous
présenterons aussi le service d’accueil (B), au sein duquel j’ai pu découvrir la comptabilité
des assurances et approfondir ma connaissance en matière d’analyse des comptes.

A. Présentation de l’entreprise d’accueil 


Classée 6ème dans le secteur marocain des assurances, et ce en terme du volume des
primes émises au cours de l’année 2020, AXA Assurance Maroc est présente, dans sa forme
actuelle, depuis l’année 2000.
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Par la suite, nous tenons présenter l’entreprise d’un point de vue d’ensemble (I) et
managériale (II).

I. Vue d’ensemble sur l’entreprise :


Afin d’appréhender une vue d’ensemble sur l’entreprise d’accueil, AXA Assurance
Maroc, nous allons regrouper les données concernant sa structure, et les afficher suivant le
format d’une fiche signalétique (1). Par ailleurs, nous retracerons son évolution historique (2),
en citant les principales stations vécues par ladite entreprise.

1. Fiche signalétique :

TABLEAU 4 : FICHE SIGNALÉTIQUE D’AXA ASSURANCE MAROC


Raison social AXA ASSURANCE Maroc
Forme juridique Société Anonyme
Date de création 30 Juin 2000
Capitale 900 000 000 MAD
Activité Société d’assurances et de réassurance
Adresse 120-122, avenue Hassan2-Casablanca 20000-Maroc
Actionnaire Groupe Axa 100%
Effectifs Plus de 500 salariés
Téléphone +212(05)22 88 92 92
Fax +212(05)22 88 91 88
Internet www.axa.ma
R.C 34221 Casablanca
I.F 01085109
Patente 35502711
1087255
C.N.S. S
Toutes les opérations figurant dans l’article 1, de la
Agréement des opérations section 1, du Livre III portant code des assurances.
A l’exception de l’opération nº 11 ; 13 ; 19 ; 20 et
d’assurance
23.
Source : Etablie par notre soin, à la base des données communiquées par l’entreprise.

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2. Évolution historique :
Le groupe AXA a débuté ses activités au Maroc en 1996, par le rachat d’assurance Al
Amane, ce rachat qui a fait naitre AXA AL AMANE. En 1999, AXA AL AMANE devient
AXA-ONA après un accord de partenariat entre le Groupe AXA et le premier groupe
industriel et financier privé marocain ONA (Omnium Nord-Africain).

Après sa création en 2000 d’une fusion entre AXA AL AMANE et la Compagnie Africaine
d’Assurance, AXA Assurance Maroc devient 100% une filiale du Groupe AXA qui a racheté
la part de l’ONA en 2006. En 2008, AXA Assurance Maroc lance sa nouvelle signature pour
accompagner le projet « ambition 2012 », qui a pour objectif de devenir la société préférée de
son secteur à l’horizon 2012.

Pour ce qui est de son historique au niveau du Maroc, il se présente comme suit :
- 1950 : création de la Compagnie Africaine d’Assurance ;
- 1950 : création de l’Entente ;
- 1973 : privatisation de Compagne Africaine d’Assurance ;
- 1975 : adoption du nom Al Aman par UAP Vie ;
- 1985 : acquisitions de l’Entente par Al Aman ;
- 1988 : changement d’actionnaire principal pour la Compagnie Africaine d’Assurance :
ONA remplace la SNI.
- 1993 : fusion entre Al Aman et l’Entente ;
- 1996 : désengagement des AGF de la Compagnie Africaine d’Assurance, au profit de
l’ONA qui détient désormais 100% ;
- Avril 1999 : introduction du nom AXA Al Aman au Maroc ;
- 30 septembre 1999 : signature de l’accord de partenariat entre les Groupes AXA et
ONA ;
- 25 mai 2000 : naissance officielle d’AXA Assurance Maroc à la suite de la fusion entre
AXA Al Aman et Compagnie Africaine d’Assurance ;
- 2007 : Le groupe ONA et l’assureur français AXA ont signé un accord prévoyant le
désengagement de l’ONA de sa participation (49%) au capital d’AXA-ONA, au profit du
géant français AXA ASSURANCE France.

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II. Vue managériale de l’entreprise :
Afin de dissimiler une vue managériale de l’entreprise d’accueil, AXA Assurance
Maroc, nous attacherons son organigramme (1) qui est récemment établie par le service
concerné. Par ailleurs, nous allons discerner la stratégie de l’entreprise (2), en citant les
principales composantes.

1. Organigramme :

Avant de coller l’organigramme (1.2) de l’entreprise, sous le pilotage de Mme. Chami


Meriem, nous tenons présenter le mot du président (1.1) d’AXA Assurance Maroc.

1.1. Mot du président :

"Chaque jour, nous nous engageons afin d’offrir la meilleure qualité de service à
nos clients. Pour y parvenir, nous devons sans cesse intensifier nos efforts en nous
appuyant sur les trois attitudes fondamentales AXA « disponible, attentionné et fiable ».
Ainsi, il s’agit d’aller au-delà des promesses et d’apporter des preuves concrètes de
notre ambition à travers des actions que nous mettons en œuvre. En tant qu’entreprise
responsable, nous veillons à agir de manière exemplaire et à entretenir des relations
transparentes avec nos assurés et nos partenaires. Portée au quotidien par nos
collaborateurs et nos agents généraux, cette démarche vers l’excellence est aujourd’hui
essentielle pour faire face aux défis à venir."

Philippe ROCARD
Président Directeur Général D’AXA Assurance Maroc

1.2. Organigramme :
La vision d’AXA Assurance Maroc se concrétise en ce qui suive : « elle aide ses
clients à vivre confiants jour après jour, en les protégeant, en protégeant leurs familles et leurs
biens contre les risques, et en gérant leur épargne. Parce que chaque jour est différent, nous
accompagnons nos clients à travers les petites et les grandes difficultés de la vie et leur
donnons les moyens d’entreprendre et de préparer l’avenir en toute sérénité ».

En outre, l’organigramme de l’entreprise AXA Assurance Maroc se voit dans la page


suivante :

Page | 53
FIGURE 6 : ORGANIGRAMME D’AXA ASSURANCE MAROC (SOURCE : L’ENTITÉ ELLE-MÊME)

Page | 54
2. Stratégie de l’entreprise :
La stratégie d’AXA Assurance Maroc conjugue une croissance à la fois interne et
externe. Elle vise à relever le défi de l'excellence opérationnelle dans les domaines suivants :

- La technique métier (souscription, gestion sinistres, tarification) ;


- L'innovation des produits ;
- La qualité de service ;
- La distribution ;
- La productivité.

Par ailleurs, tous les collaborateurs du Groupe sont acteurs de l'excellence opérationnelle et
s'appuient continuellement sur une démarche d'amélioration.

2.1. Métier :
La Protection Financière consiste à accompagner les clients d’AXA, particuliers,
petites, moyennes et grandes entreprises à chaque étape de leur vie, en répondant à leurs
besoins de produits et services d'assurance, de prévoyance, d'épargne et de transmission de
patrimoine.

Consciente et fier de la contribution de son métier au développement économique et social


des pays dans lesquels AXA est implantée, elle l'exerce de façon responsable, en respectant
partout dans le monde les mêmes valeurs et les mêmes engagements vis-à-vis de ses différents
partenaires.

2.1.1. Entreprises et professionnels :

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FIGURE 7: BRANCHES DE PROTECTION DES ENTREPRISES ET PROFESSIONNELS (SOURCE : AXA.MA)

2.1.2. Particuliers :

FIGURE 8 : BRANCHES DE PROTECTION DES PARTICULIERS (SOURCE : AXA.MA)

2.2. Ambition :
AXA poursuive la réalisation d'une ambition commune. C’est devenir leader dans son
métier, notamment dans la protection financière tant par la qualité de ses produits que par
celle de ses services et de ses performances.

2.3. Valeurs :
*Esprit d'équipe *Respect de la parole donnée *Innovation *Réalisme *Professionnalisme.

Les valeurs d’AXA sont le fondement de son ambition. Elles servent de guide pour
chaque collaborateur et inspirent ses actions et décisions. Ses valeurs expriment sa façon de
faire et de penser pour le bénéfice de ses clients, actionnaires, collaborateurs, partenaires
extérieurs et la société civile.

2.4. Engagements :
AXA s’engage à agir, comme une entreprise responsable, et à bâtir une relation de
confiance, notamment dans six piliers stratégiques, à savoir :

- (2.4.1) Les actionnaires ;


- (2.4.2) Les clients ;
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- (2.4.3) Les fournisseurs ;
- (2.4.4) Les collaborateurs ;
- (2.4.5) L’environnement ;
- (2.4.6) La société civile.

Dans chacun de ces domaines, un grand nombre d’initiatives sont mises en place dans ses
entités. Sa responsabilité est en jeu dans son mode de gouvernance, sur son lieu de travail,
dans ses relations avec ses clients et dans ses produits, dans sa sélection et ses rapports avec
ses fournisseurs, dans son empreinte environnementale et son impact sur la société civile.

2.4.1. Les actionnaires :


La responsabilité d’AXA envers ses actionnaires inclut la garantie d’une viabilité à
long terme de l’entreprise grâce à une gouvernance d’entreprise solide et transparente et une
culture d’entreprise éthique, bénéficiant de nos standards et du Code de déontologie d’AXA.
Reconnaissant l’influence de notre activité sur la société au sens large, nous intégrons
progressivement des enjeux sociaux et environnementaux au cœur de notre gouvernance, de
nos processus de gestion de risque et de notre stratégie d’investissement.

2.4.2. Les clients :


AXA s’investit dans une relation client responsable au moyen d’un marketing produits
et d’une communication claire et transparente tout en gérant de manière responsable ses
processus de règlement de sinistres. AXA offre des produits et services incitant et
récompensant des comportements responsables, et contribue à réduire l’exclusion sociale.

2.4.3. Les fournisseurs :


En tant qu’entreprise de services financiers, l’essentiel de notre impact matériel sur la
société est lié non pas à nos propres processus de production mais bien au choix de nos
fournisseurs, et la sélection de prestataires de services pour les sinistres d’assurance.

2.4.4. Les collaborateurs :


AXA s’investit en tant qu’employeur responsable, faisant de l’engagement des
collaborateurs un élément crucial de sa stratégie d’entreprise. Il s’agit de créer un
environnement de travail fondé sur les valeurs d’AXA, suscitant la diversité et l’égalité des
chances, promouvant la participation des employés, encourageant le développement
professionnel et favorisant le bien-être des employés.

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2.4.5. L’environnement :
AXA s’engage à réduire son impact direct sur l’environnement en gérant activement
ses déchets, ses émissions et sa consommation de ressources naturelles. Nous sommes
également conscients du rôle que nous pouvons assumer en sensibilisant nos partenaires aux
enjeux écologiques, en améliorant la compréhension des risques environnementaux globaux et
en décidant de soutenir la lutte contre le changement climatique et d’autres initiatives de
protection de l’environnement.

2.4.6. La société civile :


En tant qu’entreprise citoyenne, AXA s’engage à jouer un rôle positif au sein de la
société. Nous nous efforçons de définir une culture qui encourage le bénévolat des
collaborateurs et les donations afin de soutenir les communautés au sein desquelles nous
œuvrons. Nous nous engageons également sur le partage de notre expertise professionnelle en
aidant à optimiser la perception des risques auxquels font face individus et société au sens
large.

B. Présentation de la division d’accueil


Dans le cadre de mon stage de fin d’études, nous l’avons effectué dans la division de
comptabilité et fiscalité, appartenant à la direction des finances et investissement, sous la
responsabilité de M. BARSKY Nicolas.

Sous la supervision de Mr. BIDAOUI Abderrahim, responsable de la comptabilité non-


technique, ma mission consiste à mettre en place des procédures de lettrage et d’analyse des
comptes AXA dans le système SAP. Par ailleurs, nous avons aussi travailler sur les rapports
de gestion des filiales d’AXA Assurance Maroc et participer dans l’arrêtés comptable, celui
du 2ème trimestre.

I. Structure de la division :
Afin d’être en mesure de décortiquer la structure de la division, il convient de
présenter, en premier, son organigramme (1), et en deuxième, s’attarder sur l’organisation du
travail (2).

1. Organigramme :
La supervision de la division « comptabilité et fiscalité » est assuré par Mr.
BOUBEKRI Hicham. Il a pour rôle de contrôler le travail délivré par Mr. BELLOUCH
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Amine, qui de son côté centralise les fiches de synthèse reçues en états de synthèse, et de
constituer le dossier financier envoyé à l’ACAPS au début avril.

La division « comptabilité et fiscalité » de quatre services, notamment celui de la


comptabilité, technique et non-technique, de la fiscalité et du rapprochement bancaire.

La distinction faite au niveau du service de la comptabilité suit la logique de la comptabilité


relative aux assurances, entrée en vigueur depuis l’année 1995. L’activité d’exploitation se
voit divisée en deux, pour couvrir les opérations réservées à l’activité d’assurance (technique)
et à l’activité courant (non-technique).

La présence d’un service de rapprochement bancaire, séparé du service gestion de trésorerie,


s’explique par la liquidité des opérations d’assurance et de sa forte connectivité avec les
autres organismes financiers, notamment les banques.

Par ailleurs, l’organigramme de l’entité Comptabilité et Fiscalité se présente comme suit :

Figure 9: Organigramme de la division Comptabilité et fiscalité


(source : la division elle-même)
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2. Organisation du travail :
Sur ce niveau, il convient de citer les changements structurels dans l’organisation du
travail et des tâches usuelles (Workflow).

Le premier changement est d’une instance technologique, en raison des changements des
outils informatiques employés dans le préenregistrement des opérations d’ordre comptable.
L’année 2017 témoigne la migration vers Salesforce, à la place de Pariba, un logiciel plus
performant et efficace. Ce dernier facilite la tâche d’enregistrement des opérations, encore
plus automatise quelques-uns, et augmente la fiabilité des états fournis par le service.

Le deuxième changement est d’une instance procédurale. A cet effet, un expert-comptable


confirmé a été recruté, qui a pour mission d’actualiser le manuel des procédures concernant
l’enregistrement des opérations et le contrôle de ces enregistrements. Ceci permet d’améliorer
la qualité des états fourmis. En outre, il facilite l’établissement des arrêtés comptable effectués
trimestriellement.

Section 2:  Le déroulement du stage


Le département Comptabilité et Fiscalité d’AXA ASSURANCE est divisé en plusieurs
entités à savoir, Comptabilité Non Technique, Comptabilité Technique, Rapprochements
Bancaires et Fiscalité. Dans cette partie on va essayer de dévoiler le travail effectué par
chaque entité ainsi mettre en lumière les taches que j’ai pu réaliser durant les trois mois de
stage.

Vu le type d’exploitation différent des sociétés d’assurance par rapport aux autres sociétés,
chaque compagnie d’assurance doit tenir deux types de comptabilité, la première s’appelle
comptabilité technique qui régit les opérations liées au métier et aux produits de l’assurance et
la deuxième s’appelle comptabilité non technique qui régit tous les autres types d’opérations.

Pour AXA Assurance Maroc, l’entité comptabilité repose sur une multitude des procédures
comptables bien définis pour assurer la bonne régularisation des opérations effectuées par la
société.

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A. Comptabilité technique :
Comme on a cité dans le paragraphe au-dessus la comptabilité technique régit les
opérations liées au métier de la société, par exemple : les primes, sinistres, coassurance et
réassurance.

Dans le manuel des procédures présenter par AXA en trouve un ensemble des processus pour
chaque type d’opération.

I. Les primes
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures comptables relatives au
processus « Primes ». Elle présente les circuits d’informations et les documents circulant entre
les différents intervenants.

Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du processus afin de maîtriser les mouvements des missions.

1. Comptabilisation des émissions


 Les émissions sont effectuées au niveau des départements techniques sur le système
d’exploitation AS 400.
 Chaque fin de mois, le département informatique (DSI) procède à la génération des
émissions sur le système d’information comptable via la matrice comptable prédéfinie.
 Le 05 de chaque mois, le comptable effectue le contrôle des émissions comptables et les
émissions techniques issues du système d’exploitation.
 Ce contrôle consiste à rapprocher les émissions par branche entre la comptabilité et la
technique.
 Les écarts éventuels ressortis par branche sont matérialisés dans un état de suivi et
transmis à la DSI pour investigation et régularisation. Ces écarts doivent être suivis par le
comptable au jour le jour pour passer les ajustements nécessaires dans un délai maximum
de 2 jours.
 Après la régularisation des écarts éventuels, le comptable valide les écritures comptables
générées au niveau de la DSI. Cela permet de générer les écritures comptables appropriées
comme indiqué ci-dessous.

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Schémas comptables :
Emission

N° comptes Libellé Débit Crédit

3421 Assurés, primes à recevoir X

611 Frais d’acquisition X

4421 Commissions sur primes à recevoir X

7011 / 7012 Primes émises X

7012 Coût de police X

4451 Taxes d’assurance X

Annulation

N° comptes Libellé Débit Crédit

3421 Intermédiaires primes à recevoir X

611 Frais d’acquisition X

4422 Commissions à recevoir X

7011 Primes émises X

7012 Coût de police X

4451 Taxes d’assurance X

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Ristourne

N° comptes Libellé Débit Crédit

3421 Intermédiaires primes à recevoir X

611 Frais d’acquisition X

4422 Commissions à recevoir X

7011 Primes émises X

7012 Coût de police X

4451 Taxes d’assurance X

2. Comptabilisation des encaissements

 Chaque jour, le bureau d’ordre transmet à la comptabilité un état des encaissements par
chèques reçus au cours de la journée contre accusé de réception.
 Pour les encaissements par virement, le bureau d’ordre de la compagnie transmet au
comptable les avis de crédit bancaires. Pour les virements dont la pièce n’est parvenue, le
recouvrement transmet l’information à la comptabilité avec le détail nécessaire pour traiter
ces encaissements.
 L’état des encaissements est communiqué au responsable qui procède au dispatching de
ces encaissements par branche et par nature d’intermédiaire : courtiers IARD, Agents
IARD, vie, cartes vertes, Maritime (courtiers et agents), chèques de récupération sur
sinistres.
 Les encaissements relatifs aux bureaux directs sont récupérés par les inspecteurs
commerciaux et communiqués au responsable de la comptabilité technique IARD contre
accusé de réception.
 Ces encaissements des bureaux directs sont ventilés comme suit :
 Avis de versement en espèce pour les encaissements en espèces.
 Bordereaux de remises de chèques pour les encaissements par chèques déjà
déposés au niveau de la banque.
 Les chèques d’encaissements.

Page | 63
 Le comptable procède à la saisie de l’écriture comptable selon la nature d’encaissement
(Cf. schémas comptables ci-dessous).
 L’état des encaissements est communiqué également au département recouvrement qui
doit s’assurer que la comptabilisation de ces opérations a été effectuée au niveau de la
comptabilité avant de procéder à la saisie de ces encaissements sur le système de gestion
AS 400. Cela permet de générer automatiquement les écritures comptables dans les
comptes des intermédiaires (Cf. schémas comptables ci-dessous).
Cas des encaissements non identifiés :

 Il s’agit des encaissements dont la lettre d’accompagnement ne précise par la nature des
opérations : intermédiaires, produits, affaires, etc.
 Le comptable procède à la saisie de ces encaissements sur SAP sans code fournisseur
(c'est-à-dire, sans préciser l’intermédiaire concerné).
 Cette écriture alimente directement un compte d’instance qui doit être suivi régulièrement
pour apurer toutes les opérations en suspens.

2.1. Schémas comptables :

 Encaissement identifié

Saisie recouvrement

N° comptes Libellé Débit Crédit

3421 Assurés, primes à recevoir P

3422 C/C des intermédiaires PT+TVA C

4422 Commissions à recevoir C

445 TVA T

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Saisie comptabilité Lors de la remise bancaire

N° comptes Libellé Débit Crédit

3422 C/C des intermédiaires X

516 Caisse transitoire X

516 Caisse transitoire X

514 Banque X

 Encaissement non identifié


N° comptes Libellé Débit Crédit

514 Banque X

449714 Compte d’instance X

2.2. Matrice de contrôle :


Auteur du Support du Matérialisation Périodicité Finalité du

Contrôles Contrôle Contrôle du Contrôle du contrôle


Contrôle
Comptable Etat Oui Mensuelle S’assurer que les

Contrôle des émissions. manuel émissions comptabilisées


sont conformes aux
émissions techniques.
Contrôle du compte Comptable Journal Oui Quotidien S’assurer que les
transitoire « caisse » « caisse » encaissements ont fait
l’objet d’une remise
bancaire.
Contrôle des comptes Comptable Analyse de Oui Mensuel Vérifier que les comptes
d’instance (sinistres compte d’instances sont soldés et
compensés, code 280…) investiguer les
opérations en suspens.
Contrôle des Comptable Système Oui Quotidien + S’assurer que les
encaissements vie par d’exploitati mensuel encaissements
rapport aux émissions on + état de correspondent aux
production émissions vie.

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3. Les sinistres :
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures comptables relatives au
processus « Sinistres ». Elle présente les circuits d’informations et les documents circulant
entre les différents intervenants.

Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes
phases du processus afin de maîtriser les différents mouvements.

3.1. Règlement des sinistres :


 Les règlements des sinistres sont interfacés avec le système d’exploitation de la
compagnie (AS 400 qui va être remplacé par TECNISYS).
 Les règlements GSR à l’exception des mandats, et les règlements des sinistres CDM
hospitalisation sont comptabilisés manuellement.
 Les affaires CID traitées par la compagnie sont comptabilisées automatiquement suite à la
saisie des gestionnaires.
 Les affaires vie non traitées par la compagnie sont comptabilisées manuellement par la
comptabilité.
 Les récupérations et recours sur sinistres sont comptabilisés manuellement par la
comptabilité.
 Les sinistres sont saisis au niveau des départements techniques sur le système
d’exploitation AS 400.

La comptabilité règle les sinistres soit quotidiennement soit mensuellement soit


trimestriellement :

3.1.1. Règlements quotidiens des sinistres :


La comptabilité procède à l’édition des chèques des règlements sinistres Vie deux fois par
jour en début de matinée et en début d’après-midi. Pour les règlements Non Vie ils sont
effectués chaque jour à 15 heures.

 L’agent administratif consulte le menu « transfert de règlement  » sur le système


d’exploitation AS 400.

 Le fichier « transfert de règlement » comprend les règlements sinistres à exécuter, l’agent


administratif procède à l’édition d’un bordereau des chèques en deux exemplaires :

- Un exemplaire par branche,


- Un exemplaire global.

Page | 66
 Sur la base du bordereau des chèques, l’agent administratif édite les lettres de chèques via
le logiciel STAR CHECK. Puis il procède à la vérification des lettres éditées avec les
règlements indiqués sur le bordereau.

 Les services techniques se présentent en fin de journée pour récupérer les chèques.

 Chaque service récupère ses chèques accompagnés du bordereau concerné et accuse


réception sur le bordereau global.

 Le bordereau global est signé enfin par l’agent administratif puis classé dans un classeur
par mois et grande branche.

 Chaque fin de mois, la DSI procède à l’intégration automatique dans la comptabilité des
règlements des sinistres du mois.

3.1.2. Règlements mensuels des sinistres :


Les règlements effectués mensuellement sont principalement des règlements Non Vie.

 Chaque fin du mois l’agent administratif récupéré les lettre des chèques de la direction
informatique.

 Une lettre chèque comporte principalement le montant du chèque, le N° du chèque, la


branche…

 L’agent administratif consulte le menu « transfert de donnée » sur le système AS 400 et


édite un bordereau des chèques en un seul exemplaire.

 Sur la base de ce bordereau, l’agent administratif édite les chèques de règlement.

 Chaque chèque de règlement est attaché à sa lettre de règlement.

 Un rapprochement des lettres chèques aux chèques édités est effectué par le l’agent
administratif.

 Chaque service récupère ses chèques et accuse réception sur le bordereau global.

 Le bordereau global est signé enfin par l’agent administratif puis classé dans un classeur
par mois et grande branche.

Chaque fin du mois, la DSI procède à l’intégration automatique dans la comptabilité des
règlements des sinistres du mois.

Page | 67
3.1.3. Règlements trimestriels des sinistres :
Les règlements trimestriels des sinistres concernent les mandats GSR.

 L’agent administratif consulte le menu « transfert de règlement » sur le système


d’exploitation AS 400.
 Le fichier « transfert de règlement » comprend les règlements sinistres à exécuter, le
l’agent administratif procède à l’édition d’un bordereau des chèques en deux exemplaires.
 Sur la base du bordereau des chèques, l’agent administratif édite les lettres de chèques.
 Le service technique AT et GSR se présente en fin de journée pour récupération des
chèques, et accuse réception sur le un exemplaire du bordereau.
 Un exemplaire du bordereau est signé par l’agent administratif puis classé dans un
classeur par mois.
 Chaque fin de mois, la DSI procède à l’intégration automatique dans la comptabilité des
règlements des sinistres du mois.

Page | 68
3.2. Comptabilisation des sinistres :

3.2.1. Différents traitements comptables :

Cas 1  Cas 2  Cas 3  Cas 4 


Règlement par chèques des Règlement par virement Règlement par chèque Restitution sur règlements
Arrérages de Rentes et bancaire des Arrérages de des Frais d’Appareillages  GSR (mandats non
Rachats après constitution Rentes  payés) 

Les ordonnancements de Le comptable reçoit les avis L’édition des chèques de Dans le cas de retour par la
dépense sont communiqués au bancaires relatifs à ces règlement suit les mêmes étapes poste d’un mandat GSR non
Manager comptabilité générale opérations. pour les règlements des payé, la comptabilité constate
IARDT pour visa. sinistres. une restitution sur règlement.
Suite aux avis de débit reçus, le
Après visa des comptable comptabilise sur SAP Les ordonnancements de Le comptable reçoit auprès de
ordonnancements par le les règlements sinistres et les dépense sont communiqués au l’entité règlement accident de
Manager, le comptable procède Manager comptabilité générales travail et GSR les chèques
à la comptabilisation de frais bancaires réglés. accompagnés d’une lettre
IARDT pour visa.
l’opération sur SAP. d’accompagnement de ces
Après visa des chèques ;
Le comptable procède par la ordonnancements par le
suite à la comptabilisation de Dès réception des chèques, Il est
l’écriture de règlement. Manager, le comptable procède procédé à l’enregistrement
à la comptabilisation de manuellement le l’écriture
Le comptable édite suite à l’opération sur SAP. comptable de restitution sur
chaque écriture comptable une SAP.
pièce comptable. Une fois l’écriture de
constatation de la charge Une pièce comptable est éditée
La pièce comptable est enregistrée, le comptable matérialisant cette écriture.
procède à sa validation,
communiquée au Manager pour En dernier, comptable
l’écriture comptable de
visa. Ce contrôle est général communique à l’archive les
documents suivants pour
pour tous les cas classement :

Suite à la validation de  Copie ce de la pièce


l’écriture de règlement par le « ordonnancement de
comptable, la lettre de chèque dépense » du service
est éditée automatiquement technique.
depuis SAP.  Copie de la quittance
justifiant le règlement.
A la fin, les lettres chèques sont  Copie de l’avis de crédit ou
communiquées au gestionnaire de la remise bancaire.
concerné.  Pièce de comptable SAP.
Par la suite, le comptable
communique à l’archive les
documents suivants pour
archivage :
 L’ordonnancement de
dépense,
 La copie de la quittance,
 Les Pièces comptables
S’il s’agit d’un règlement
effectué au Bureau de
Notification et d’Exécution
Judiciaire. Les frais de ce
Page | 69
3.2.2. Schémas comptables :

 Comptabilisation automatique des sinistres :

N° comptes Libellé Débit Crédit

601 Prestations et frais payés X

514 Banque X

 Comptabilisation manuelle des sinistres

- Cas 1 : Règlement par chèques des « Arrérages de Rentes » :

N° comptes Libellé Débit Crédit

601630 Arrérages des rentes payés après constitution X

601243 Charges diverses GSR* X

442… Fournisseur passager X

442… Fournisseur passager X

514… Banque X

- Cas 2 : Règlement par chèque des « Rachats après Constitution »

N° comptes Libellé Débit Crédit

601240 Rachats Capi après constitution X

601243 Charges diverses GSR* X

442… Fournisseur passager X

442… Fournisseur passager X

514… Banque X

Page | 70
* Ce compte est touché quand la compagnie règle des frais supplémentaires au montant du
sinistre :

- Frais Bureau de Notification et d’Exécution Judiciaire,


- Frais de transport du bénéficiaire,
- etc…

- Cas 3 : Règlement par virement bancaire des Arrérages de Rentes :

N° comptes Libellé Débit Crédit

601630 Arrérages de rentes payés après constitution X

514… Banque X

- Cas 4 : Règlement par chèque des « Frais d’Appareillages :

N° comptes Libellé Débit Crédit

601242 Charges d’appareils de prothèse X

601243 Charges divers GSR X

442… Opérations fournisseurs X

442… Opérations fournisseurs X

514… Banque X

Page | 71
3.2.3. Matrice de contrôle :
Auteur Support Matérialisation Périodicité Finalité
du
du du du du
Contrôles
Contrôle
Contrôle Contrôle Contrôle contrôle

Comptable Lettres chèques Non Edition S’assurer que les lettres


chèques éditées sont
Bordereaux conformes aux règlements
Etat de contrôle des
indiqués sur le bordereau.
sinistres.

Etat de contrôle des Comptable Lettres chèques Oui Quotidien S’assurer que les lettres
sinistres. chèques sont conformes
Chèques aux chèques édités.

Etat de contrôle des Technique Chèques Oui Quotidien S’assurer que les chèques
sinistres. sont exhaustifs par
rapport au bordereau de
règlement système.

Etat de contrôle des Manager Ordonnancement Oui Quotidien Valider l’ordonnancement


sinistres. à régler.

Etat de contrôle des Manager Pièce comptable Oui Quotidien S’assurer que l’écriture
sinistres. comptable est conforme.

3.3. Annulations des chèques de règlements des sinistres


Il existe plusieurs cas d’annulation des chèques de règlements des sinistres :

Page | 72
Cas 2 :
Cas 1 : Annulation des chèques Cas 3 :
Annulation des chèques de règlement déjà remis Annulation d’un
de règlement non encore aux bénéficiaires règlement manuel
remis aux bénéficiaires  ( ancien
o
p

Le comptable reçoit le chèque à annuler avec Le gestionnaire communique au comptable les Le gestionnaire transmet au comptable le
la lettre d’accompagnement indiquant le motif documents suivants : chèque à annuler accompagné de la demande
de rejet signée par le gestionnaire. d’annulation.
- Un désistement légalisé par le
Les motifs d’annulation peuvent être des bénéficiaire, Le comptable vérifie que ce règlement existe
chèques prescrits, des chèques mal libellés, - Une demande d’annulation contenant au niveau des états de rapprochement
erreurs de bénéficiaires… le N° du chèque, le N° du sinistre, le bancaires.
montant…
Dans un premier temps, le comptable s’assure Par la suite, le comptable enregistre l’écriture
de l’existence de la mention barré et annulé La demande d’annulation doit être signée par d’annulation manuellement sur SAP :
sur le chèque. Il vérifie également la signature le gestionnaire et son responsable
du gestionnaire et l’indication du motif de hiérarchique. Après, le comptable procède au classement de
rejet sur la lettre d’accompagnement. la pièce comptable attaché à la lettre
Par la suite, le comptable vérifie au niveau des d’annulation et à la copie du chèque annulé.
Le chèque à annuler plus la lettre états de rapprochement bancaires si le chèque
d’accompagnent sont communiqués au n’a pas été réellement décaissé. Le talon de chèque correspondant est classé
Manager pour visa. Ce contrôle est général dans un dossier des chèques annulés.
pour tous les cas d’annulations. Le comptable avise le gestionnaire qu’il ne
procédera pas à l’annulation de ce chèque. Il
Ensuite, le comptable consulte le système de lui transmet une copie de relevé bancaire
gestion AS 400 (Menu : annulation chèque). Il comme justificatif de paiement.
saisit le numéro du chèque « s’il s’agit de
plusieurs sinistres » ou le numéro du sinistre à Si le chèque n’est pas encore décaissé, le
annuler puis procède à l’annulation du comptable envoi la demande d’opposition à la
règlement. banque.

Chaque fin de mois, l’écriture comptable Au retour de la demande d’opposition


d’annulation ci après est générée cachetée par la banque, le comptable procède
automatiquement par l’informatique. à l’annulation du règlement de la même façon
que le premier cas.
En dernier, le comptable communique les
documents ci-dessus aux archives pour En dernier les documents ci-dessus sont
classement et archivage. communiqués aux archives pour classement et
archivage.

3.3.1. Schéma des écritures comptable


N° comptes Libellé Débit Crédit

601… Arrérages des rentes payés après constitution X

514… Banque X

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Page | 74
Auteur Support Matérialisation Périodicité Finalité

Contrôles du du du du du
Contrôle Contrôle Contrôle Contrôle contrôle
Etat de contrôle Manager Chèque Lettre Non Quotidien Validation du chèque et lettre
des annulations. d’accompagnement d’accompagnent.
Etat de contrôle Comptable Chèque Non Quotidien S’assurer de l’existence de la
des annulations. mention barré et annulé sur le
chèque.
Etat de contrôle Comptable Lettre Non Quotidien S’assurer de l’existence de la
des annulations. d’accompagnement signature du gestionnaire et
l’indication du motif de rejet sur
la lettre d’accompagnement.

3.3.2. Matrice de contrôle :

4. Réassurance
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures comptables relatives au processus
« Réassurance ». Elle présente les circuits d’informations et les documents circulants entre les
différents intervenants.

Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du

4.1. Comptabilisation des mouvements de réassurance


 Les mouvements de réassurance sont saisis manuellement au niveau de la comptabilité sur

le système comptable de la compagnie SAP.

 Le comptable reçoit des avis bancaires de réassurance débiteur ou créditeurs de la banque.

 Le comptable reçoit également du département réassurance une pièce comptable décrivant

l’avis bancaire.

 Le comptable saisi la pièce comptable sur le système comptable SAP.

 Suite à l’enregistrement de cette saisie, la comptabilisation de l’opération s’effectue

automatiquement sur SAP.

 Le comptable édite une pièce comptable matérialisant l’écriture comptable enregistrée.

 La pièce comptable originale est communiquée aux archives pour classement.

Page | 75
 Une copie de la pièce comptable est archivée chez le comptable.

 La pièce comptable est communiquée au manger pour visa avant archivage.

4.2. Comptabilisation des bilans trimestriels de réassurance


 Chaque trimestre, la comptabilité technique IARDT et Vie reçoit un bilan de réassurance
du département réassurance.

 Le fichier reçu sous format d’Excel est intégré, par le Manager de la comptabilité
technique, dans un fichier UP Excel (UP Excel est logiciel d’interface entre SAP et
Excel).

 Par le biais d’UP Excel, le Manager de la comptabilité technique procède à l’intégration


du bilan de réassurance dans le système comptable SAP.

 Une fois l’intégration effectuée, les écritures de comptabilisation de réassurance


s’enregistre automatiquement dans les comptes appropriés.

 Après chaque arrêté, le comptable procède au lettrage des comptes de réassurance.

 Le comptable effectue également des rapprochements des soldes comptables aux soldes
techniques émanant du département réassurance.

 Un état des écarts et ou montants non lettrés est établi par le comptable puis envoyé à la
réassurance par e-mail avec copie Manager comptabilité technique.

 Par la suite, le comptable produit un état comportant :

- Montants non lettrés par comptes,

- Suivi des montants non lettrés pendant le dernier arrêté.

4.3. Schémas des écritures comptables

4.3.1. Mouvements de réassurance

 Avis de débit :
N° comptes Libellé Débit Crédit

341100/106 Réassurance X

614.730 Frais et commissions bancaires X

514… Banque X

Page | 76
 Avis de crédit :
N° comptes Libellé Débit Crédit

341100/106 Réassurance X

614.730 Frais et commissions bancaires X

514… Banque X

4.3.2. Bilans trimestriels de réassurance :


N° comptes Libellé Débit Crédit

321… Part des réass. PNA X

322… Part des réass.SAP X

323… Part des réass rés math X

328… Cession autres provisions techniques X

341… Cessionnaires et rétrocessionnaires débiteurs X

342… Cédant débiteurs X

441… Cessionnaires et rétrocessionnaires créditeurs X

442… Cédant créditeurs X

420… Dépôts des réassureurs X

394… Provision pour dépréciation des cessionnaires, X


rétrocessionnaires rattachés débiteurs

701911 Primes brutes vie (cessions) X

701911 Primes brutes non-vie (cessions) X

702900 Var provision PENA non-vie (cession) X

601911 Prestations et frais cédés X

601912 Charges de dépôts sinistres X

601921 Prestations et frais cédés X

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601922 Charges de dépôts sinistres X

602910 Variation des provisions pour sinistres vie (cessions) X

Variation des provisions pour sinistres non vie X


602920
(cessions)

Variation des provisions mathématiques à la charge X


603910
des cessionnaires vie

Variation des autres provisions techniques non vie X


608920
(cessions)

Variation des provisions mathématiques à la charge X


603910
des cessionnaires vie

Variation des autres provisions techniques non vie X


608920
(cessions)

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B. Comptabilité non technique :
Dans le département de la comptabilité en trouve la comptabilité non technique qui a pour
objet de traiter les opérations comptables qui on pas une relation directe avec l’exploitation de
l’compagnie, par exemple : les placements, achats et frais généraux, le PAIE …

En effet, dans cette partie en va essayer de présenter la procédure adoptée par AXA pour
effectuer les traitements nécessaires pour chaque type d’opération.

I. Les placements :
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures de comptabilisation des placements.
Elle présente les circuits d’informations et les documents circulant entre les différents
intervenants.

Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du processus afin de maîtriser la comptabilisation des placements.

La procédure des placements couvre deux volets :

Placement mobiliers (en Placement en biens


titres de participations, immobiliers 
action…)

Comptabilisation des mouvements relatifs aux


placements mobiliers : Acquisition, cession… Comptabilisation des mouvements des
placements immobiliers : Acquisition, cession…

Comptabilisation des produits et charges relatifs


Comptabilisation des produits et charges relatifs aux placements immobiliers : Loyers,
aux placements : Dividendes, intérêts, droits de Réparation…
garde,…

Page | 79
1. Comptabilisation des placements mobiliers :

Titres, actions, obligation, OPCVM, SICAV


La comptabilisation des placements est effectuée le service placement et trésorerie, cette
comptabilisation est faite en deux parties :

1.1. Comptabilisation des mouvements mensuels des placements :


 Le chargé du suivi des placements reçoit les avis bancaires de la banque, qui peuvent
correspondre aux opérations suivantes :
- Achat de titres ou autres,
- Rachat,
- Cession des parts,
- Frais relatifs aux droits de garde,
- Commissions,
- Frais achat,
- Frais vente,
- Etc…
 Il comptabilise sur SAP la pièce bancaire, puis il procède à son enregistrement.
 Par la suite, le chargé du suivi des placements édite une pièce comptable matérialisant
l’écriture saisie. Qu’il joint à l’avis bancaire et transmet le tout aux archives de la
comptabilité pour classement.
 Un rapprochement entre la comptabilité et le suivi Excel des placements est effectué
chaque fin du mois.

1.2. Comptabilisation des arrêtés trimestriels des placements :


 Chaque trimestre, le chargé du suivi des placements met à jour les situations des
placements tenues sur Excel : Provisions, Amortissements des obligations…
 Il procède ensuite à la comptabilisation sur SAP des éléments relatifs aux arrêtés :
Provision, Amortissements des obligations, Coupons échus et non recouvrés, Dividendes
(Généralement Trimestre 2), Droits de garde, Commissions…

Page | 80
1.3. Schémas comptables :
 Achat :

Placements non affecté

N° comptes Libellé Débit Crédit

241… Prêts Immobilisés X

248… Autres créances financières X

251… Titres de participation X

258… Autres titres immobilisés X

514… Banque X

Placement affecté

N° comptes Libellé Débit Crédit

262… Obligations et bons X

263… Actions et parts sociales X

264… Prêts et effets assimilés X

267… Dépôts auprès cédantes et des coassurances X

268… Autres placements X

350… TVP X

632… Frais d’achats X

265… Banque X

 Vente :

Constatation de la cession

N° comptes Libellé Débit Crédit


Page | 81
732… Revenus des placements… X

632… Frais et commissions bancaires X

265… Banque X

Provision pour dépréciation

N° comptes Libellé Débit Crédit

294 + 295 Provision pour dépréciation X

639… Dotations à la Provision X

Il s’agit des principales écritures comptables concernant la comptabilisation des placements.

2. Comptabilisation des placements immobiliers

2.1. Acquisition des biens immobiliers : Terrains, construction…


 Le service immobilier envoie à la comptabilité non technique une pièce de dépense qui
doit être signée soit par le PDG soir par le DAF.
 Le comptable crée un code comptable sur SAP du bien acquis. Puis procède à la saisie de
la pièce de dépense sur SAP.
 Suite à l’enregistrement de la saisie de la pièce de dépense, l’écriture de règlement banque
en contre partie des immobilisations en-cours est enregistrée automatiquement sur SAP.
Une pièce comptable est éditée.
 Le comptable lance l’édition automatique depuis SAP du chèque.
 Le chèque est par la suite envoyé, accompagné de la pièce de dépense pour signatures soit
au PDG soit au DAF.
 Le comptable demande par la suite au service immobilier le compromis de vente ou une
note de service sur l’acquisition, la note doit être signée par le chef du service immobilier.
 Une fois le comptable réceptionne le compromis de vente ou la note de service. il procède
à la passation d’une deuxième écriture comptable, il s’agit de l’affectation comptable du
bien.
 Le comptable édite une pièce comptable depuis SAP matérialisant l’écriture enregistrée.
Page | 82
 Les deux pièces comptables accompagnées de la pièce de dépense sont communiquées au
Manager comptabilité non technique pour visa.
 Le comptable garde une copie de la deuxième pièce comptable et de la pièce de dépense.

2.2. Cession des biens immobiliers : Terrains, construction…


 Le comptable reçoit un chèque ou un avis de virement du servie immobilier ou de son
Manager. Ces pièces doivent être accompagnées d’une note sur la cession signée par le
chef du service immobilier comportant les informations relatives à la cession.
 Le comptable procède à la comptabilisation sur SAP de l’opération de cession.
 Après comptabilisation, le comptable effectue un pré enregistrement sur SAP puis édite
une pièce comptable.
 Le comptable procède par la suite à l’édition automatiquement depuis SAP d’une remise
bancaire du chèque en trois exemplaires.
 La pièce comptable, la remise bancaire accompagnée du chèque et la note de cession sont
communiqué au Manager comptabilité non technique pour visa.
 Les documents sont ensuite retournés au comptable, ce dernier procède alors à l’envoi de
la remise des chèques à la banque.
 Un exemplaire de la remise est retourné à la comptabilité cachetée par la banque.
 Une copie de la remise retournée est gardée par le comptable, l’original est archivé dans
les archives de la comptabilité.
 La pièce comptable et la note de cession sont envoyées aux archivages.
 En cas de cession de biens mobiliers, un PV de cession détaillant les biens vendus avec
leur numéro d’inventaire est établi par le service des frais généraux.
 En cas d’encaissement par chèque, on applique la même procédure ci haut.
 En cas d’encaissement en espèces, il est effectué au niveau de la caisse. Le caissier
comptabilise les produits de cession en contre partie de la caisse. Il établit un reçu de
caisse.
 Sur la base du PV de cession, le comptable procède à la sortie de ces immobilisations de
l’actif de la compagnie.
 En cas de destruction ou de remise en rebus, le PV de cette opération est communiqué au
comptable qui procède à la sortie de ces immobilisations de l’actif immobilisé.

Page | 83
2.3. La comptabilisation des loyers
Emission des loyers :

 Le Manager comptabilité non technique reçoit un fichier du service immobilier.


 Le Manager procède à l’intégration du fichier dans SAP « Comptabilisation ».
Cette opération est effectuée vers le 5 de chaque mois.

 Suite à l’intégration du fichier issu du service immobilier dans SAP, l’écriture comptable
d’émission des loyers est enregistrée automatiquement.
Encaissement des loyers :

 Quotidiennement, le service immobilier envoi à la comptabilité les documents suivants :


- bordereau d’encaissement,

- les chèques,

- les talons de quittance pour 2008 et postérieur,

- N° de bail sur le bordereau d’encaissement pour 2007 et antérieur.

 Le comptable procède à la comptabilisation sur SAP des loyers encaissés (quittance par
quittance). Puis il effectue un pré enregistrement.
 Après la saisie d’une dizaine de chèques environ, le comptable procède à l’enregistrement
des écritures sur SAP puis procède à l’édition d’une remise bancaire des chèques en trois
exemplaires.
 Une pièce comptable est éditée puis communiquée au Manager comptabilité non
technique pour Visa.
 Après visa du Manager, l’écriture comptable est enregistrée par le comptable sur SAP.
 Les remises plus chèques sont communiqués au Manager de la comptabilité non technique
pour visa. Ils sont envoyés par la suite à la banque.
 Un exemplaire de la remise cacheté par la banque est retourné à la comptabilité.

Page | 84
2.4. Schémas comptables
 Acquisition :
N° comptes Libellé Débit Crédit

239 Immobilisations En cours X

514 Banque X

239 Immobilisations En cours X

2… Compte Immobilisation concerné X

 Si immobilisation affectée
N° comptes Libellé Débit Crédit

239… Immobilisations En cours X

265… Banque X

239… Immobilisation En cours X

261… Placements immobiliers X

 Cession :

Avec exemple chiffré : Montant de la cession KMAD 800

N° comptes Libellé Débit Crédit

232 Compte Immobilisation concerné 700

514 Banque 800

649 Dotations aux Amortissement sur le bien 16

283 Amortissement du bien 184 16

751 Produits de cession 800

651 VNC 516

Page | 85
 Emission des loyers :
N° comptes Libellé Débit Crédit

732100 Revenus placements immobiliers X

348803 Locataires loyers dus X

 Encaissement des loyers :


N° comptes Libellé Débit Crédit

348803 Imp locataire X

514… Banque X

II. Achats et frais généraux


Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures de comptabilisation des achats et
frais généraux. Elle présente les circuits d’informations et les documents circulants entre les
différents intervenants.

Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du processus afin de maîtriser la comptabilisation des achats et frais généraux.

1. Comptabilisation des Frais Généraux


 La direction, le département ou le service concerné transmette une pièce de dépense
accompagnée d’une facture à l’agent administratif. Ce dernier renseigne un N° sur la pièce
de dépense et note ce numéro sur un registre de suivi.

 La pièce de dépense doit être signée par un responsable qui a les pouvoirs.

 Ces documents sont communiqués au comptable contre accusé de réception sur le registre
de suivi. Ce dernier procède aux opérations ci-après.

 La nature de l’achat est mentionnée sur la pièce de dépense. L’achat peut être un bien à
immobiliser

 Vérifie la conformité de la facture :


- Mentions légales.
- Imputation au bon centre de coût.
- Respect de la procédure interne (Cas notes de frais, restauration…).

Page | 86
- Le renseignement de toutes les rubriques au niveau de la pi-ce de dépense (code
analytique, mode de paiement.

 En cas de factures non-conformes, le comptable retourne le dossier au service acheteur


pour vice de forme.

 L’anomalie est remontée au responsable de la comptabilité non technique pour prendre


une décision sur la facture (en cas d’anomalies non significatives, la facture peut être
comptabilisée).

 Saisie de l’écriture comptable de la charge en mode pré enregistré.

 Edite une pièce comptable et la communique au Manager comptabilité non technique pour
visa accompagnée de la pièce de dépense et la facture.

 Après visa, procède à l’enregistrement de la saisie initiale.

2. Schémas comptables :
Achat de bien ou prestation

N° comptes Libellé Débit Crédit

6.. …. Charges X

441… Fournisseur X

Cas prestation effectué à l’étranger

N° comptes Libellé Débit Crédit

6.….. Charges X

441… Fournisseur X

445… TVA X

445… R.A.S 10

Achat local immobilisation

N° comptes Libellé Débit Crédit

2..… Immobilisation X

Page | 87
1486… Fournisseur d’immobilisation X

Achats immobilisations à l’étranger

N° comptes Libellé Débit Crédit

2.….. Immobilisations X

441… Fournisseur X

445… TVA X

445… R.A.S 10

3. Comptabilisation des règlements des frais Généraux

3.1. Règlement par chèque :


 Après enregistrement de l’écriture comptable de la charge, le comptable procède à une
proposition des chèques sur SAP.
 Suite à cette opération, les chèques sont édités automatiquement chez la cellule
administrative et l’écriture de règlement est enregistrée automatiquement sur SAP.
 Le comptable récupère une copie de la pièce de dépense avec les chèques puis
communique le tout pour signature des chèques.

3.2. Règlement par virement :


Virement local :

 Après enregistrement de l’écriture comptable de la charge procède au lancement sur SAP


d’un virement « Virement individuel ».
 Le document de virement est édité puis communiqué au Manger comptabilité non
technique pour visa puis au PDG ou DAF pour signature selon le montant.
 Le document de virement est par la suite envoyé à la banque pour exécution.
 Un exemplaire de l’ordre virement bancaire est retourné à la comptabilité, une copie est
communiquée au comptable chargé du suivi des virements effectué par la compagnie.
 Dès réception de l’avis de débit concernant le virement exécuté, il est communiqué au
comptable pour comptabilisation.
 Le comptable procède à la saisie de l’avis de débit sur SAP, après pré enregistrement de
cette saisie, l’écriture de règlement est enregistrée automatiquement sur SAP.
Page | 88
 Une pièce comptable est éditée puis communiqué au Manager de la comptabilité non
technique pour visa.
 Par la suite, le comptable procède à l’enregistrement final de l’écriture comptable.
 L’ordre de virement, la pièce de dépense et la pièce comptable sont communiqués à
l’archive de la comptabilité générale pour classement.
Virement étranger :

 Le comptable procède au lancement sur SAP d’une correspondance « Ordre de Virement


destiné à la banque ». La correspondance mentionne principalement le montant à régler, la
retenue à la source, l’adresse bancaire du fournisseur…
 Le document de virement est édité puis communiqué au Manger comptabilité non
technique pour visa puis au PDG ou DAF pour signature selon le montant.
 Le document de virement est par la suite envoyé à la banque pour exécution.
 Un exemplaire de l’ordre virement bancaire est retourné à la comptabilité, une copie est
communiquée au comptable chargé du suivi des virements effectué par la compagnie.
 Dès réception de l’avis de débit concernant le virement exécuté, il est communiqué au
comptable pour comptabilisation.
 Le comptable procède à la saisie de l’avis de débit sur SAP. Après pré enregistrement de
cette saisie, l’écriture de règlement est enregistrée automatiquement sur SAP.
 Une pièce comptable est éditée puis communiqué au Manager de la comptabilité non
technique pour visa.
 Par la suite, le comptable procède à l’enregistrement final de l’écriture comptable.
 L’ordre de virement, la pièce de dépense et la pièce comptable sont communiqués à
l’archive de la comptabilité générale pour classement.
Avances fournisseurs :

 Sur la base d’une pièce de dépense signée par le responsable du service demandeur, le
comptable passe l’écriture comptable.
Prélèvements automatiques :

 Pour les prélèvements automatiques, une pièce de dépense doit être établie et signée au
préalable par les services acheteurs.
 Sur la base de cette pièce, le comptable passe les écritures comptables appropriées.
 Les factures correspondantes à ces opérations doivent être communiquées à la
comptabilité.
Page | 89
 Si les factures ne sont pas récupérées, le comptable transmet aux services demandeurs un
état des prélèvements automatiques non appuyées par des pièces justificatives. Ces
opérations restent en instance au niveau des états de rapprochement bancaires jusqu’à la
récupération des pièces justificatives.

4. Schémas comptables :
Règlement en espèce :

N° comptes Libellé Débit Crédit

448 Fournisseur X

516 Caisse X

Règlement par chèque :

N° comptes Libellé Débit Crédit

448 Fournisseur X

514 Banque X

Règlement par virement local :

N° comptes Libellé Débit Crédit

448 Fournisseur X

514 Banque X

Règlement par virement étranger :

N° comptes Libellé Débit Crédit

448… Fournisseurs A

514… Banque A+B

63/73 Différences de change X X

614… Commissions bancaires B

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III. Payement des factures :
Cette procédure a pour objet de formaliser les procédures de comptabilisation de la
paie. Elle présente les circuits d’informations et les documents circulant entre les différents
intervenants.
Cette procédure présente également les contrôles à mettre en place dans les différentes phases
du processus afin de maîtriser la comptabilisation de la paie.

1. Comptabilisation de la Paie
 Le comptable reçoit un fichier « texte » intégré au niveau de SAP.

 Le comptable sort la pièce de la paie et comparer avec l’état récapitulatif de la paie


 Après le règlement de la paie, la DRH transmet à la comptabilité les documents suivants :

- un ordre de virement cacheté par la banque,


- un état mentionnant le montant par banque,
- les avis de débit.

 Il effectue un rapprochement de l’état avec l’ordre de virement et avis. Il procède par la


suite aux travaux ci-après.

 Etablissement d’une pièce comptable manuelle comportant principalement le montant par


banque, les N° des comptes bancaires et N° des comptes comptables, les écritures à
passées…

 Procède par la suite à la saisie de la pièce comptable sur SAP. Après saisie, il effectue un
enregistrement et édite une pièce comptable depuis SAP. L’écriture comptable est
enregistrée.

 La pièce comptable est communiquée au Manager pour visa.

 Les documents ci-dessus sont envoyés à l’archive de la comptabilité générale pour


classement.

 Après la comptabilisation du règlement des salaires par le comptable, le Manger de la


comptabilité non technique procède à la comptabilisation de la deuxième partie de la paie
sur la base un état Excel détaillé communiqué par la direction des ressources humaines.

 Le Manager intègre l’état dans SAP par l’intermédiaire d’APExcel, puis procède à sa
validation sur SAP pour comptabilisation.

 Lors du règlement des charges sociales et fiscales liées à la paie, le comptable reçoit de la
direction des ressources humaines par l’intermédiaire d’un agent administratif de la
comptabilité non technique un ordre de prélèvement accompagné de l’avis de débit du
paiement des charges sociales.
Page | 91
 Les charges sociales correspondent à la CNSS, la CIMR et la mutuelle.

 Le comptable procède à la saisie du règlement sur SAP et effectue un pré enregistrement


et édite une pièce comptable depuis SAP.
 Au pré enregistrement, les écritures comptables sont enregistrées sur SAP.

 La pièce comptable est communiquée au Manager pour visa.

 L’ordre de prélèvement, l’avis de débit et la pièce comptable sont envoyés aux archives de
la comptabilité générale pour classement.

2. Schémas comptables :

2.1. Comptabilisation de la paie :


N° comptes Libellé Débit Crédit

617… Charges de personnel X

443… Rémunération due X

445… IR X

444… Mutuel / CIMR / CNSS X

2.2. Comptabilisation du règlement de la paie :


N° comptes Libellé Débit Crédit

443… Rémunération due X

614… Commissions… X

514… Banque X

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2.3. Comptabilisation du règlement des cotisations sociales et fiscales de la paie

N° comptes Libellé Débit Crédit

444… Mutuel / CIMR / CNSS X

445… IR X

514… Banque X

3. Comptabilisation des avances et prêts au personnel

3.1. Avance sur salaires et prêts au personnel :


 La pièce de dépense signée est communiquée par la direction des ressources humaines à
un agent administratif qui renseigne un N° sur la pièce de dépense et note ce dernier sur un
registre de suivi.

 Les documents sont communiqués par l’agent administratif au comptable contre accusé de
réception sur le registre de suivi.

 Le comptable procède à la saisie de la pièce de dépense sur SAP, l’écriture comptable de


l’avance ou du prêt est constatée après pré enregistrement.

 Le comptable édite une pièce comptable et la communique au Manager comptabilité non


technique pour visa accompagnée de la pièce de dépense.

 Après visa du Manager, le comptable procède à la saisie d’une proposition des chèques sur
SAP.

 Suite à cette opération, les chèques sont édités automatiquement chez la cellule
administrative et l’écriture de règlement est enregistrée automatiquement sur SAP.

 Le comptable récupère une copie de la pièce de dépense avec les chèques puis
communique le tout pour signature des chèques.

 Le remboursement des avances et prêts se fait par prélèvement sur la paie. La


comptabilisation de ce remboursement se fait à ce moment-là.

Page | 93
3.2. Avance sur note de frais… :
 Le demandeur envoi un e-mail au comptable en copiant son supérieur hiérarchique et le
Manager de la comptabilité non technique. Ensuite, il imprime l’e-mail, le fait signé par
son supérieur hiérarchique puis le communique au comptable.

 L’e-mail est par la suite communiqué au Manager de la comptabilité non technique pour
visa.

 Après visa de l’e-mail par le Manager, l’avance est donnée à la personne concernée contre
accusé de réception sur l’e-mail qui est classé dans un coffre-fort par le comptable.

 Le bénéficiaire de l’avance doit fournir les documents justificatifs dans les quatre jours qui
suivent la réception de l’avance.

 A la réception des pièces justificatives, le comptable joint le tout à l’e-mail et procède à la


comptabilisation de la dépense sur SAP.

3.3. Remboursement par anticipation des prêts au personnel :


 Le comptable reçoit une lettre de remboursement par anticipation de la direction des
ressources humaines en deux exemplaires comportant le montant du restant dû, le
matricule du salarier…

 Le concerné se présente chez la comptabilité, et règle le montant du restant dû. Le


remboursement peut être effectué soit par chèque soit en espèce.

 Le comptable rapproche le règlement à la lettre de remboursement. Puis, procède à la


comptabilisation du remboursement sur SAP.

 Il édite un reçu de caisse en deux exemplaires. Le reçu de caisse et la lettre de


remboursement sont cachetés et signés par le comptable. Un exemplaire du reçu de caisse
et une copie de la lettre de remboursement sont communiqués au concerné.

 Le deuxième exemplaire du reçu de caisse et de la lettre de remboursement sont


communiquées au Manager de la comptabilité non technique pour visa et sont archivés au
niveau de la comptabilité.

Page | 94
3.4. Schémas comptables :
Avance :

N° comptes Libellé Débit Crédit

343 Avances sur salaire X

514 / 516 Banque ou Caisse X

Prêt :

N° comptes Libellé Débit Crédit

241 Prêts au personnel X

514 / 516 Banque ou Caisse X

3.4.1. Remboursement par anticipation du prêt :


N° comptes Libellé Débit Crédit

241 Prêts au personnel X

514 / 516 Banque ou Caisse X

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Conclusion générale

Les assurances constituent un levier important au sein d’une économie. Perçue comme
un gilet de sauvetage, cette pratique favorise une prise de risque accrue, chez les particuliers
tant que chez les professionnels.

Avec l’évolution du temps, l’assurance s’est développée à la fois au niveau organisationnelle


et opérationnelle. A cet effet, AXA rejoint les premiers des entreprises d’assurances au Maroc
et réorganise la gestion au sein de ses services, à l’aide de nouveaux systèmes d’information.
Cette décision lui a permit de rationaliser la gestion dans son ensemble et améliorer
l’efficacité du rendement de ses services.

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Bibliographie
I. Textes de loi :
 Dahir n° 1-02-238 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 17-
99 portant code des assurances.
 Plan comptable des assurances

II. Ouvrages :
 « Le Volum' BTS - Assurance - Révision et entrainement » par Marquet Régine, publié en
2020.
 « Les techniques d'assurance en 34 fiches : Pratiques », par André Martin, publié en 2010.
 « Techniques d’assurances », ED. 4, par : André Martin
 « L'essentiel du droit des assurances » Ed. 5, Par : Agnès Pimbert,
 « Gestion de l'entreprise d'assurance » Ed. 2, par : Philippe Trainar et Patrick Thourot.
 « Gestion des assurances : Manuel à l'usage des étudiants de licence en gestion de la RD
Congo », par : François Lukau Nkodi, publié en 2014.
 “Blockchain: Blueprint for a New Economy”, par Melanie Swan.

III. Thèses et doctorats :


 « Essai d’analyse de la relation entre l’assurance et la croissance économique en
Algérie », par : Melle BENAHMED Kafia.
 “Disruptive Power of Blockchain on the Insurance Industry”, par: Adefisayo Akande,
publié 2018.

IV. Rapports et études :


 Situation liminaire au Maroc, réalisé par l’ACAPS (2017-18-19-20).
 L’assurance dans le monde, réalisé par Sigma Re Insitute (de 2010 jusqu’à 2019).

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Table de matières
Remerciements............................................................................................................................2

Sommaire....................................................................................................................................3

Introduction.................................................................................................................................4

Chapitre 1: Généralités sur le secteur assurantiel..................................................................6

Section 1: Approche historique de l’assurance....................................................................6

A. Origine de l’assurance.................................................................................................7
I. Prémices de l’assurance :....................................................................................8
1. L’assurance maritime :........................................................................................8

2. L’assurance terrestre :.......................................................................................10

2.1. L’assurance sur la vie :................................................................................10

2.2. L’assurance incendie :.................................................................................10

2.3. L’assurance de responsabilité :...................................................................10

II. Apparition de l’assurance au Maroc :...............................................................11


B. L’assurance moderne................................................................................................12
I. Essais de définition :.........................................................................................12
1. Définition étymologique :.................................................................................13

2. Définition économique :...................................................................................13

3. Définition technique :.......................................................................................13

II. Classification de l’assurance :...........................................................................13


1. Classification juridique :...................................................................................14

1.1. Assurances de dommages :.........................................................................14

1.1.1. Assurances de choses :.........................................................................15

1.1.2. Assurances de responsabilité :..............................................................15

1.2. Assurances de personnes :...........................................................................15

1.2.1. Assurances de personnes vie :..............................................................16

1.2.2. Assurances de personnes non-vie :.......................................................17

2. Classification technique :..................................................................................17
Page | 98
2.1. Assurances gérées en répartition :...............................................................18

2.2. Assurances gérées en capitalisation :..........................................................18

Section 2: Approche économique de l’assurance..............................................................18

A. Le poids du secteur assurantiel.................................................................................18


I. Importance de l’assurance :..............................................................................19
1. À l’échelle internationale :................................................................................19
1.1. La densité de l’assurance :..........................................................................20

1.2. Le degré de pénétration de l’assurance :.....................................................21

1.3. La croissance de l’assurance et le développement économique :...............23

1.3.1. Approche théorique :............................................................................23

1.3.2. Approche empirique :...........................................................................24

2. À l’échelle nationale : Zoom sur le Maroc.......................................................25

II. Rôle de l’assurance :.........................................................................................26


1. Fonction économique :......................................................................................26
1.1. Sécurisation des biens :...............................................................................26

1.2. Stabilisation de l’économie :.......................................................................27

2. Fonction financière :.........................................................................................27

2.1. Collecte de l’épargne :.................................................................................27

2.2. Outil de crédit :............................................................................................28

3. Fonction sociale :..............................................................................................28

3.1. Solidarité :...................................................................................................28

3.2. Protection de personnes :.............................................................................29

3.3. Création d’emploi :......................................................................................29

B. La structure du secteur assurantiel............................................................................30


I. Entreprises d’assurances et de réassurance :.....................................................30
1. Octroi d’agrément :...........................................................................................30

1.1. Principe de spécialité :.................................................................................31

1.2. Principe de spécialisation :..........................................................................31

Page | 99
1.3. Principe de forme :......................................................................................32

1.3.1. Sociétés anonymes :.............................................................................32

1.3.2. Société d’assurances mutuelles :..........................................................33

2. Règles de fonctionnement :...............................................................................33

2.1. Règles de gestion :.......................................................................................34

2.2. Règles comptables et statistiques :..............................................................34

2.3. Garanties financières :.................................................................................34

3. Structure du marché d’assurance :....................................................................35

3.1. Clé de répartition du marché :.....................................................................35

TABLEAU 2 : PARTS DE MARCHÉ PAR ENTREPRISES D’ASSURANCE AU MAROC EN


2020...........................................................................................................................36

II. Marché de distribution :....................................................................................37


1. Bureaux de gestion direct :...............................................................................37

2. Les intermédiaires d’assurances :.....................................................................37

2.1. Agents d’assurances :..................................................................................37

2.2. Les sociétés de courtage :............................................................................38

TABLEAU 3 : LES DIFFÉRENCES ENTRE AGENTS D’ASSURANCE ET SOCIÉTÉ DE


COURTAGE.................................................................................................................38

III. Organisme de contrôle et autres intervenants :.................................................38


1. Organisme de contrôle :....................................................................................39

1.1. Autorité de Contrôle des assurances et de prévoyance sociale :.................39

2. Autres intervenants :.........................................................................................39

2.1. Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance :.......40

2.2. Fédération Nationale des Agents et Courtiers d'Assurance au Maroc :......40

2.3. Fonds de garantie des accidents de la circulation (FGAC) :.......................41

2.4. Fonds de solidarité des assurances :............................................................42

2.5. Bureau Central Marocain des Assurances :.................................................43

Chapitre 2: Comptabilité des assurances.............................................................................44


Page | 100
Section 1: Originalité de la Comptabilité des Assurances.................................................44

A. Cadrage de la comptabilité........................................................................................44
I. Historique :........................................................................................................44
II. Juridique :..........................................................................................................44
B. Fonctionnement de la comptabilité...........................................................................45
I. L'inversion du cycle de production en assurance :............................................45
II. L’incidence de la technique sur la comptabilité et la réglementation :.............45
III. Une activité contrôlée et un plan comptable particulier :.................................46
1. Sur le plan juridique :........................................................................................47

2. Sur le plan de gestion :......................................................................................47

3. Un plan comptable particulier : « PCA » :........................................................47

Section 2: L’organisation des opérations comptables d’assurances..................................48

A. Le système comptable des assurances......................................................................48


I. Les documents comptables :.............................................................................48
II. Les documents administratifs :.........................................................................49
B. Les principes comptables..........................................................................................49
I. Le Principe de permanence des méthodes........................................................49
II. Le principe de continuité de l’exploitation.......................................................49
III. Le principe de spécialisation des exercices (ou principe de compétence)........50
IV. Le principe de prudence....................................................................................50
V. Le principe de non compensation.....................................................................50
VI. Principe de congruence entre les actifs et les passifs........................................51
VII. Principe de nominalisme (ou principe des couts historiques)...........................51
Chapitre 3: Mise en place des procédures de lettrage et d’analyse des comptes AXA dans
le système SAP.........................................................................................................................52

Section 1: AXA Assurance Maroc.....................................................................................52

A. Présentation de l’entreprise d’accueil.......................................................................52


I. Vue d’ensemble sur l’entreprise :.....................................................................53
1. Fiche signalétique :...........................................................................................53

2. Évolution historique :........................................................................................53

II. Vue managériale de l’entreprise :.....................................................................54

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1.1. Mot du président :.......................................................................................55

1.2. Organigramme :...........................................................................................55

2. Stratégie de l’entreprise :..................................................................................57

2.1. Métier :........................................................................................................57

2.1.1. Entreprises et professionnels :..............................................................57

2.1.2. Particuliers :..........................................................................................58

2.2. Ambition :...................................................................................................58

2.3. Valeurs :......................................................................................................58

2.4. Engagements :.............................................................................................58

2.4.1. Les actionnaires :..................................................................................59

2.4.2. Les clients :...........................................................................................59

2.4.3. Les fournisseurs :.................................................................................59

2.4.4. Les collaborateurs :..............................................................................59

2.4.5. L’environnement :................................................................................60

2.4.6. La société civile :..................................................................................60

B. Présentation de la division d’accueil.........................................................................60


I. Structure de la division :...................................................................................60
1. Organigramme :................................................................................................60

2. Organisation du travail :....................................................................................62

Section 2: Le déroulement du stage...................................................................................62

A. Comptabilité technique :...........................................................................................63
I. Les primes.........................................................................................................63
1. Comptabilisation des émissions........................................................................63

2. Comptabilisation des encaissements.................................................................65

2.1. Schémas comptables :.................................................................................66

2.2. Matrice de contrôle :...................................................................................67

3. Les sinistres :.....................................................................................................68

3.1. Règlement des sinistres :.............................................................................68


Page | 102
3.1.1. Règlements quotidiens des sinistres :...................................................68

3.1.2. Règlements mensuels des sinistres :.....................................................69

3.1.3. Règlements trimestriels des sinistres :.................................................70

3.2. Comptabilisation des sinistres :...................................................................71

3.2.1. Différents traitements comptables :......................................................71

3.2.2. Schémas comptables :..........................................................................72

3.2.3. Matrice de contrôle :............................................................................74

3.3. Annulations des chèques de règlements des sinistres.................................74

3.3.1. Schéma des écritures comptable..........................................................75

3.3.2. Matrice de contrôle :............................................................................76

4. Réassurance.......................................................................................................76

4.1. Comptabilisation des mouvements de réassurance.....................................76

4.2. Comptabilisation des bilans trimestriels de réassurance.............................77

4.3. Schémas des écritures comptables..............................................................77

4.3.1. Mouvements de réassurance.................................................................77

4.3.2. Bilans trimestriels de réassurance :......................................................78

B. Comptabilité non technique :....................................................................................80


I. Les placements :................................................................................................80
1. Comptabilisation des placements mobiliers :...................................................81

Titres, actions, obligation, OPCVM, SICAV...........................................................81

1.1. Comptabilisation des mouvements mensuels des placements :..................81

1.2. Comptabilisation des arrêtés trimestriels des placements :.........................81

1.3. Schémas comptables :.................................................................................82

2. Comptabilisation des placements immobiliers.................................................83

2.1. Acquisition des biens immobiliers : Terrains, construction…....................83

2.2. Cession des biens immobiliers : Terrains, construction…..........................84

2.3. La comptabilisation des loyers....................................................................85

Page | 103
2.4. Schémas comptables...................................................................................86

II. Achats et frais généraux....................................................................................87


1. Comptabilisation des Frais Généraux...............................................................87

2. Schémas comptables :.......................................................................................88

3. Comptabilisation des règlements des frais Généraux.......................................89

3.1. Règlement par chèque :...............................................................................89

3.2. Règlement par virement :............................................................................89

4. Schémas comptables :.......................................................................................91

III. Payement des factures :.....................................................................................92


1. Comptabilisation de la Paie..............................................................................92

2. Schémas comptables :.......................................................................................93

2.1. Comptabilisation de la paie :.......................................................................93

2.2. Comptabilisation du règlement de la paie :.................................................93

2.3. Comptabilisation du règlement des cotisations sociales et fiscales de la paie


94

3. Comptabilisation des avances et prêts au personnel.........................................94

3.1. Avance sur salaires et prêts au personnel :..................................................94

3.2. Avance sur note de frais… :........................................................................95

3.3. Remboursement par anticipation des prêts au personnel :..........................95

3.4. Schémas comptables :.................................................................................96

3.4.1. Remboursement par anticipation du prêt :...........................................96

Conclusion générale..................................................................................................................97

Bibliographie.............................................................................................................................98

I. Textes de loi :...................................................................................................98
II. Ouvrages :........................................................................................................98
III. Thèses et doctorats :........................................................................................98
IV. Rapports et études :........................................................................................98
Table de matières......................................................................................................................99

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