27/09/2022

INTRODUCTION À LA CULTURE
ENTREPRENEURIALE
Cours proposé par
Dr. Nejiba ELYETIM ZRIBI

Chapitre 1.
L’entrepreneur, l’entrepreneuriat et
l’entreprise

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1. l’entrepreneuriat
1.1 Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ?
L’entrepreneuriat est une notion qui existe depuis
longtemps mais ce phénomène semble retenir à nouveau
l’attention de nombreux acteurs : institutions
économiques, structures d’accompagnement, grandes
entreprises et établissements universitaires. Ce renouveau
s’explique en partie par la croissance du chômage et la
saturation des offres classiques d’emploi.

La culture est définie comme étant un ensemble

d’informations partagé et transmis entre des individus
et des générations d’individus. C’est un socle de
références portent sur des valeurs, des aspirations, des
croyances, des modes de comportement et des
relations interpersonnelles.
 La culture entrepreneuriale serait en effet constituée
de qualités et d’attitudes exprimant la volonté
d’entreprendre et de s’engager pleinement dans ce que
l’on veut faire et mener à terme. Elle se veut être
comme une culture du projet, une culture toute
particulière puisqu’elle vise à produire de la nouveauté
et du changement. Elle se veut aussi être une culture de
création et de construction.

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 La culture entrepreneuriale est l’ensemble des valeurs

et des convictions partagées: des savoir-faire, des
savoir-être et des savoir-agir qui orientent plus ou
moins consciemment le comportement des personnes,
des institutions et de la population à l’égard de
l’entrepreneuriat.
 La culture entrepreneuriale ne doit plus être
considérée uniquement comme un moyen de créer de
nouvelles entreprises, mais plutôt comme une attitude
générale qui constitue un atout précieux dans la vie
quotidienne et professionnelle de tout citoyen.

Malgré les recherches réalisées sur le sujet de l’entrepreneuriat, il

reste très difficile d’en donner une définition qui fasse
l’unanimité. Cependant, il est possible d’identifier des grandes
approches. Nous retiendrons en particulier trois conceptions qui
apparaissent complémentaires.
- L’approche par la création d’une opportunité d’affaires
formalise le stade d’émergence de l’idée en une opportunité.
- L’approche par la création d’une organisation: introduit
l’action d’ordonner ou de structurer le réel que suppose tout acte
de création sous des multiples formes organisées. Cette approche
se focalise davantage sur la phase de montage du projet et de
lancement des activités jusqu’à que l’organisation se stabilise.

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-L’approche par la création de valeur: introduit le degré

d’innovation ou de la valeur crée via l’organisation impulsée
par l’individu. La création effective de valeur n’intervient
généralement qu’au cours du dernier stade: celui d’une
organisation entrepreneuriale stabilisée évaluée par des
indicateurs d’activités, de performance et de résultats.
-En définitive, ces trois approches peuvent être conciliées en
la définition suivante : L’entrepreneuriat est une
dynamique de création et d’exploitation d’une
opportunité d’affaires par un ou plusieurs individu(s)
via la création de nouvelles organisations à des fins de
création de valeur.

1.2 Les formes d’entrepreneuriat

Une action entrepreneuriale s’exprime dans le cadre d’un
projet entrepreneurial qui peut prendre plusieurs formes
nous distinguons trois formes :
• entreprendre pour son propre compte (créer ou reprendre
son entreprise),
• entreprendre pour le compte d’une entreprise
(intraprendre)
• entreprendre pour le compte de la société (actions
humanitaires, associatives)

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 1.2.1 L’entrepreneuriat social

L’entrepreneuriat sociales (quelque soit le statut
juridique qu’elles adoptent :association, coopérative,
mutuelle, …), intègrent les objectifs de l’action
publique tout en s’inscrivant pleinement dans le
marché.
 L’entrepreneuriat social consiste à créer une activité
économique viable pour répondre aux besoins sociaux
et environnementaux (accès aux soins, au logement,
chômage, bio, croissance verte, etc.)

 L’entrepreneur social est avant tout motivé par l’intérêt

général. Le profit est pour lui un moyen, non une fin en
soi. Il crée un modèle d’organisation qui repose sur 4
piliers dynamiques :
 Un projet économique viable
 Une finalité sociale et/ou environnementale
 Une lucrativité limitée
 Une gouvernance participative
 L’entrepreneuriat social à pour objectifs de
permettre à l’Etat de se désengager partiellement
de ses missions de services publics et de réaliser un
bien être collectif durable.

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1.2.2 l'intrapreneuriat
 L’intrapreneuriat est un processus qui se produit à
l’intérieur d’une entreprise existante, indépendamment
de sa taille et qui ne mène pas seulement à de nouvelles
entreprises, mais aussi à d’autres activités et
orientations innovatrices, tels que le développement de
nouveaux produits, services, technologies, techniques
administratives, stratégies compétitives.

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 Pourquoi faire de l’intrapreneuriat ?

-Encourager de nouveaux comportements et attitudes
- Générer de nouveaux revenus grâce au développement
de nouveaux marchés, produits, activités.
- Réduire les coûts en améliorant les pratiques, les
processus internes et l’organisation.
- - détecter des opportunités d’affaires dans
l’environnement immédiat de l’entreprise.
- constituer et activer des réseaux (en interne et en
externe) permettant de mobiliser les ressources
requises
- prendre des raccourcis, faire évoluer rapidement le
projet, surmonter les obstacles et tenir les délais.

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 1.2.3entreprendre pour son propre

compte (créer ou reprendre son entreprise voir
chapitre 2).

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2. L’entrepreneur
2.1 Définition de l’entrepreneur
Une des définitions de l’entrepreneur selon le dictionnaire :
« l’entrepreneur est un individu qui organise, agit et assume
le risque». C’est la capacité de transformer une volonté, un
besoin, un talent, un désir ou un rêve, une vision, en
quelque chose de concret.
L’entrepreneur est quelqu’un qui saisit des opportunités et
crée quelque chose de nouveau (c’est-à-dire un nouveau
produit, un nouveau service, un nouveau marché, un
nouveau processus de production, une nouvelle matière
première ou des nouveaux moyens d’organisation de la
technologie existante) en vue de créer de la valeur

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Il n’existe pas de profil type de l’entrepreneur.

Cependant, malgré la grande diversité de profils des
créateurs d’entreprises, ils partagent des traits
communs de caractère, de personnalité, de profil
individuel, d’attitudes ainsi que de certaines capacités
pratiques et intellectuelles.

2.2 le profil d’entrepreneur

L’extrême diversité des situations ne permet pas de
définir un « profil type » du l’entrepreneur. Il est
néanmoins possible de schématiser les traits principaux
de leur personnalité.

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Depuis plusieurs années, on note une évolution de

l’origine professionnelle des entrepreneurs. Si la plupart
d’entre eux sont d’anciens salariés, de nombreux
étudiants, chômeurs et retraités, s’engagent aujourd’hui
dans des projets de création d’entreprise.

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3. L’entreprise
3.1 Définition
L’entreprise est une unité économique qui crée des biens et des
services destinés à satisfaire les besoins du marché en vue de
réaliser un profit. Ce terme s'utilise bien pour désigner un
petit commerce tel l'épicerie qui emploie une ou deux
personnes, qu'une grande compagnie qui fait des affaires dans
plusieurs pays et qui embauche des milliers de travailleurs.

 Il désigne aussi bien une organisation qui appartient à des

individus qu'à l'Etat, on parlera alors d'entreprise privé ou
publique. Il renvoie autant à une activité qui a pour but de
faire des profits finencier que de ne pas en faire, on parlera
alors d'entreprise à but lucratif (qui vise le gain) ou à but non
lucratif.

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Le fonctionnement de l'entreprise nécessite des

moyens techniques (bâtiments, machines…), des
moyens financiers (capitaux...) et des moyens humains
(travailleurs…).
L'entreprise recherche l'efficience productive c'est-à-
dire la combinaison la plus efficace afin d'obtenir le
meilleur résultat au moindre coût.

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3.2 La culture d’entreprise

La culture d’entreprise est un ensemble des façons de
penser et d'agir, ensemble de règles explicites ou
implicites, c'est le capital immatériel de l’entreprise. Au-
delà de la valorisation des actifs et des technologies, c’est
elle qui constitue la valeur active réelle de l’entreprise.
La culture d’entreprise est la combinaison de différents
matériaux culturels, chacun ayant ses caractéristiques
propres : la culture nationale, la personnalité des
fondateurs, la culture professionnelle et les événements
marquants qu’a connus l’entreprise.

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 La culture nationale est un constituant essentiel de la

culture d’entreprise. Elle peut être définie comme
l’ensemble des éléments propres à un groupe humain
spécifique, qui sont explicatifs des façons de penser et
d’agir des membres de ce groupe.
 Lors de la création de l’entreprise, le créateur est plus
qu’un apporteur de capitaux. Il prépare l’avenir de
l’entreprise selon ses connaissances, mais également en
fonction de ses croyances, de sa personnalité et de sa
philosophie.
 la culture professionnelle est la culture au travail acquise
par les travailleurs dans une autre entreprise .
En conclusion, la culture d’entreprise est un ensemble
complexe, qui permet à chaque individu de
s’identifier à l’organisation.

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3.3 Les fonctions de l’entreprise

L'entreprise se découpe en fonctions de manière à
assigner un rôle à chaque responsable qui remplit une
fonction particulière. Il s’agit d’une spécialisation dans
la gestion courante afin d'atteindre les objectifs
globaux.
- La fonction Ressources humaines
L’entreprise est composée d’hommes et de femmes, qui
constituent le capital humain. Un tel capital complexe
doit être géré. Il s’agit de :
• Planifier les besoins en ressources humaines.
• Choisir, engager et former le personnel.
• Élaborer une politique de rémunération.
• Évaluer la performance des employés.

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- La fonction Commercial et Marketing

Le produit d’activité de l’entreprise est destiné à être vendu
sur un marché. Pour que cette vente ait effectivement lieu
et dans les meilleures conditions, l’entreprise doit avoir su
au préalable
• Identifier les besoins et désirs des consommateurs des
produits de l'entreprise.
• Savoir satisfaire ces besoins par la conception, fabrication et
fourniture de
 produits répondant à leurs attentes.

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 3. La fonction Production
L’entreprise est dotée de ressources de production qu’elle
combine d’une façon optimale afin de produire des biens
et/ou des services. Sa fonction de production consiste à :
 Gérer des ressources physiques.
 Utiliser efficacement les matières premières, les
équipements pour fabriquer des produits à des coûts
avantageux pour les offrir à des coûts concurrentiels.
 Répondre aux contraintes commerciales.

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3.4. La fonction Finance

Elle consiste à s'assurer de l'efficacité de la gestion
des ressources financières de telle
manière à atteindre les objectifs suivants :
• la rentabilité,
• la liquidité, et
• la stabilité

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3.4 L’environnement de l’entreprise

 La performance d'une entreprise vient de sa
compréhension de son environnement et de sa
capacité à s'y adapter. L'environnement rassemble tous
les acteurs et forces externes à l'entreprise et
susceptible d'affecter la façon dont elle développe ces
échanges avec ses marchés. On distingue le micro
environnement et le macro-environnement.

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3.4.1 Environnement micro-économique

L'objectif final de toute entreprise est de vendre, c'est

pourquoi elle doit satisfaire un ensemble de besoins
ressentis par le consommateur. Celle-ci doit
développer un réseau de relations avec des
fournisseurs et des intermédiaires qui lui donnent
accès à la clientèle. L’environnement micro-
économique est composé des acteurs intervenant dans
l'entourage immédiat de l'entreprise:

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3.4.2 Environnement macro-économique

 L'entreprise évolue aussi dans un cadre plus
vaste que son micro-environnement. Elle
s'inscrit dans un contexte qui a plusieurs
dimensions.
 Le macro-environnement de l'entreprise est
composé de six dimensions: la démographie,
l'économie, les ressources naturelles, la
technologie, le dispositif politico-légal et le
contexte culturel.

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L’environnement économique
:la disponibilité et le coût des
facteurs de production, la
qualification de la main
L’environnement naturel d’oeuvre, le taux d’intérêt, le
et écologique : est le taux d’inflation…
cadre naturel dans lequel
opère l’entreprise. L’environnement
politique et légal : Le
gouvernement intervient
en émettant des lois et
des règlements

L’entreprise

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 Remarques:
 L’environnement éthique : L’éthique est la
science de la morale et des mœurs. Un
comportement est dit non éthique quand il n’est
pas conforme aux règles de conduite en usage dans
une société. Ainsi, l’environnement éthique
concerne la base du comportement moral de
l'entreprise. L'éthique du monde des affaires
dépend de l'éthique personnelle (honnêteté, sens
de la justice, ...) et de l'éthique corporative (respect
de l'employé, normes équitables, ...)

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L’environnement international : De nos jours, on

assiste à une interdépendance des économies
favorisée par la mobilité des facteurs de production
et le progrès technologique. Une crise
(économique ou politique) dans un pays peut
profiter ou au contraire nuire à ses partenaires. La
planète est devenue un vaste marché où se
concurrencent les entreprises et où le commerce
international joue un rôle primordial.

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Chapitre 2
De l’idée à la création de l’entreprise

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Peu de créations d’entreprises reposent sur une

innovation technologique pure. Le créateur doit
cependant apporter « quelque chose de nouveau »
pour se démarquer de la concurrence et par
conséquent assurer la réussite de son projet.
Pour entreprendre, il n’est pas obligatoire d’avoir une
idée originale. Il suffit parfois de déceler l’existence
d’un marché dont la demande est peu ou mal
satisfaite.

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De même, l’entrepreneur peut rechercher de nouvelles

applications d’une technologie déjà connue (ex :
utilisation du laser pour les coupes de voitures, de
bateaux), ou une approche différente d’un marché
(identification de nouveaux consommateurs, de
nouveaux canaux de distribution).
1. Comment trouver l’idée?
Pour trouver une idée de projet, il convient tout d’abord
de se mettre dans une disposition d'esprit favorable, se
résumant à:

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 avoir en permanence l’esprit critique pour : juger des

situations organisationnelles et commerciales,
identifier des lacunes des systèmes établis, des défauts
des produits ou services offerts, etc.
 exercer en permanence une grande curiosité
intellectuelle : Il faut avoir une disponibilité pour
s'informer, analyser, comprendre, anticiper, voire
prédire certaines évolutions.
 faire preuve d’une grande ouverture d’esprit et savoir
accepter les apports extérieurs, les savoir-faire ou
pratiques différentes qui peuvent ouvrir de nouvelles
possibilités techniques et commerciales.

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- Partir des ressources dont on dispose

 Cette méthode consiste à faire le point sur les ressources
(internes ou externes) dont on dispose pour en tirer des
conclusions naturelles sur l’activité qui pourrait être
exercée :
 savoir-faire, compétences, connaissances,
 réseau, contacts,
 matériel (outillage, local à disposition),
 argent personnel et argent mobilisable dans l’entourage.
 Cette méthode très rationnelle est efficace, mais peut-être
un peu « froide »…

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- Partir des tendances du marché

 Cela consiste à écouter les tendances du marché, par
exemple en lisant la presse spécialisée ou en surfant sur
internet. Le but est de se renseigner sur la capacité d’une
mode à durer, sur son cycle de vie.
 L’idéal est d’intervenir dans la phase de croissance
forte d’une tendance, au moment où la pression
concurrentielle est la plus faible du fait du
développement rapide des ventes.

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- Partir du terrain.
 Cette méthode consiste à observer le terrain de
manière quasi-scientifique, pour relever ce qui
marche et ce qui ne marche pas dans un secteur
d’activité donné. Cette méthode est proche de l’étude
de marché bien que plus en amont.
 L’étude peut porter sur des entreprises déjà installées,
sur leur offre, leur chiffre d’affaires…
 Il faudra aussi observer le comportement des clients et
leur poser des questions, par exemple par un
questionnaire.
 Cela implique d’entrer dans l’action, d’aller sur le
terrain sans attendre.

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- Partir de son rêve et se donner les moyens

d’y parvenir.
 C’est une méthode risquée. En démarrant trop
passionné, le créateur part aveuglé et a du mal à
descendre de son nuage. Une idée géniale peut se
révéler être un lourd échec commercial.
 Mais c’est une méthode qui peut être efficace si le
créateur se donne les moyens d’accéder à la
réalité, de redescendre sur terre. Ici, on part du
principe que toute idée peut être viable, pour peu que
le modèle économique et organisationnel soit adapté.

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- Implanter une idée venue d’un autre pays ou d’un autre

- secteur de l’économie. Il s’agit de s’approprier ce qui
marche ailleurs pour le faire marcher ici. Mais attention
aux différences culturelles…
- En observant la vie économique : de nombreux projets de
création d’entreprises résultent d’une lecture attentive de la
conjoncture économique. D’autres sont venues de
l’observation de succès réalisés à l’étranger.
- En observant la vie quotidienne: les conditions
matérielles de vie, les loisirs, les habitudes de travail ou
les visites de salons entrepreneuriales peuvent être à
l’origine de la création d’une entreprise

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- En observant la concurrence
une analyse critique des entreprises actives dans un
marché donné: des défauts de leurs produits, des
incohérences de leurs pratiques de gestion, peut
conduire à créer une entreprise plus performante.
- En observant le milieu de travail
il est possible de détecter un besoin latent à partir de
l’observation du milieu de travail : déceler les attentes
de la clientèle, ses motifs d’insatisfaction ; un employé
du service production peut détecter un besoin de sous-
traitance dans son entreprise d’origine, et exploiter
cette opportunité.

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 2. L’idée est-elle une opportunité ?

 Trouver une idée de projet, transformer cette idée en
opportunité, est une phase cruciale. Une opportunité est
une bonne occasion, « l’affaire à ne pas manquer »
 Il existe une multitude d’idées. Cependant toutes les idées
et même les bonnes ne sont pas forcément des
opportunités: d’une part comme le terme l’indique, toute
opportunité présente un aspect situationnel, d’autre part
une bonne opportunité ne l’est pas forcément pour le
profil, les motivations, les compétences du créateur en
question.
 En outre, une idée sans marché ou une idée qui ne
répondrait pas à un besoin et qui ne permettrait pas de
trouver un nombre suffisant de clients ne présenterait
aucun intérêt.

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 Le créateur doit analyser soigneusement le secteur

d’activité dans lequel il compte s’engager, il doit soulever
les questions suivantes :
 Existe-t-il un marché solvable pour l’idée, le produit ?
 Quels sont les facteurs clés de réussite sur ce marché ?
 Comment ces facteurs clés évolueront-ils dans l’avenir ?
 Quels sont les atouts et les faiblesses sur chacun des
facteurs clés ?
 Peut-on réduire ces faiblesses et profiter au maximum des
atouts ?
 En résumé, une bonne opportunité est le résultat d’une
analyse minutieuse des éléments clés des « conditions de
l’opportunité » et de grandes initiatives pour identifier et
souvent créer les facteurs de réussite.

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3. Transformer l’opportunité en un projet

Avant d’engager du temps et de l’argent dans le montage de
votre projet, vous devez commencer par vérifier la pertinence
de votre idée. Il s’agit de s’interroger sur le degré de réalisme
de(s) idée(s) générées. Il s’agit de répondre aux questions
suivantes :
- De vos motivations pour créer une entreprise,
– Des objectifs visés au travers de ce projet,
–De vos compétences professionnelles ou extra-professionnelles
(Avez-vous le savoir faire requis pour le projet ?, Faut-il que
vous suiviez une formation au préalable ?)

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De vos contraintes personnelles :

• Pouvez-vous dégager suffisamment de temps pour
l’étude et la préparation du projet, compte tenu de
votre situation (salarié, en cours de licenciement...) ?
• Votre apport financier personnel (hors emprunt) est-il
suffisant pour chercher des financements
complémentaires et convaincre vos partenaires ?
• Votre entourage familial adhère-t-il au projet ?
• Votre projet peut-il générer, en temps voulu, le revenu
minimal vital qui vous est nécessaire ?
• Votre santé est-elle compatible avec les exigences de
votre projet ? Pourrez-vous faire face à des périodes
d’intense charge de travail ?

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Passer de l'idée au projet, c'est progresser vers la mise au

point d'un produit, vers la définition précise d'un
service et vers la définition des conditions de la
commercialisation.
Toutes les informations concordent : ceux qui
réussissent ont, pour la plupart, préalablement élaboré
un ensemble d'analyses qui ont sous-tendu des
prévisions figurant dans un document, le plan
d'affaires (Business plan).

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4. Les différents types de création

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4.1 création ex‐nihilo

Créer une entreprise quand rien n’existe.
Le niveau de créativité est très élevé.
Ce types de création exige beaucoup de travail et de ténacité.
Par ailleurs, les risques sont élevés et ils doivent être bien
évalués.
4.2. Projet de création par essaimage
Les grandes entreprises proposent des mesures destinés à
inciter et à accompagner leurs salariés dans des créations
d’entreprise.
l'essaimage "à chaud", ou "social" est la forme d'essaimage la
plus répandue. Dans ce cas l'entreprise "essaime" ses employés
dans le but de pallier les problèmes de sureffectifs ou de
restructuration.

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 L'essaimage "à froid"ou "actif" l'entreprise encourage ces

salariés pour lancer un projet créative ( independament de
l'activité de l'entreprise essimante).
 On distingue également l'essaimage stratégique, dans ce cas,
l'entreprise essaimante et un salarié s'accordent dans une
démarche gagnant/gagnant pour externaliser une activité. Il
y a alors transfert de compétences, de technologie ou de
brevet avec parfois coopération commerciale.
Pour la création par essaimage le niveau de créativité est très
élevé. Cependant, l’accompagnement (matériel, intellectuel,
commercial et financier) réduit le niveau de risque. Les deux
entreprises sont totalement indépendantes, juridiquement
et financièrement.

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Intétrets de la création par essaimage

 Dynamiser les ressources humaines,
 Faire évoluer la culture de l'entreprise en valorisant la prise
d'initiative,
 Ajuster les effectifs,
 Mieux valoriser les propriété intellectuelle des jeunes
entrepreneurs,
 Externaliser une activité,
 Constituer un réseau d'entreprises autour de l'entreprise
essaimante,
 Participer au développement du tissu économique des
territoires sur lesquelles l'entreprise est implantée.

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4.3 Projet de création en franchise

Elle met en relation un franchiseur, entreprise qui souhaite
se développer en utilisant cette modalité, et un franchisé,
individu qui veut créer une entreprise en appliquant une
formule, autour d’un concept, qui a déjà été utilisé ailleurs.
 Ce type de création consiste, d’une certaine façon, à imiter
un fonctionnement qui existe dans un contexte
géographique donnée. La création en franchise bénéficie
également d’un accompagnement important, mais payant
de la part du franchiseur.
 Le franchiseur et le franchisé sont totalement
indépendants, juridiquement et financièrement, un contrat
de franchis organise la relation entre les deux partenaire.
 Le niveau de risque est moyen.

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4.4 Projet de création de filiale

l’entrepreneur agit dans ce cas pour le compte d’une
entreprise existante (intrapreuneur). Les risques
personnels sont très limités. La filiale est
financièrement indépendante, mais elle est
juridiquement dépendante de l’entreprise mère.

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4.5 Projet de reprise d’entreprises

 L’organisation existe, elle n’a pas été crée. Il est alors
possible de s’appuyer sur des données qui la décrivent
dans son présent, son histoire, sa structure et son
fonctionnement.
 Dans ces conditions, l’incertitude est généralement
moindre et les niveaux de risque beaucoup plus faibles.
Nous distinguons:
 La reprise d’entreprise ou d’activité en bonne
santé
 La reprise d’entreprise ou d’activité en difficulté

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Chapitre 3
L’écosystème entrepreneurial

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1. Ecosystème entrepreneurial: l’accompagnement (www.eot.tn )

Chaine de valeurs de l’accompagnement entrepreneurial

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L’écosystème entrepreneurial tunisien est en pleine

effervescence avec plus d’une centaine d’acteurs établis
couvrant la totalité de la chaîne de valeur
entrepreneuriale.

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✓ Servir d'interface entre le créateur et son

environnement.
✓ proposer une formation interactive couvre les
différentes étapes de l'étude de faisabilité du projet,
soit : profil de l'entrepreneur, étude du marché, choix
du processus technique, rentabilité, préparation du
plan d'affaires…
Ces institutions mettent à la disposition des promoteurs
un ensemble d’outils permettant:
✓ une meilleure identification du projet,
✓ un accompagnement dans la réalisation,
✓ un soutien pour mieux bénéficier des facilitations et
des incitations à l’investissement accordées par l’Etat.

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2. l’écosystème entrepreneurial: le financement

Aujourd’hui, le financement n’est plus de la rareté qu’il

était avant. Les organismes intervenants sont de plus
en plus nombreux. Il existe des organismes spécialisés,
des organismes périphériques, des programmes initiés
par des initiatives internationales.

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- Fonds d’amorçage
- Il s’agit de fonds apportés par les
organismes financiers ou les
sociétés de capital-risque
spécialisées.
- Ces fonds sont mis à disposition
du promoteur avant la
constitution juridique de
l’entreprise pour financer la
recherche et développement, le
prototypage, le business plan, les
conseils juridiques, les loyers...

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- Business Angels
 Il s’agit d’initiatives publiques ou
privées lancées par des bailleurs
de fonds et/ou des organismes
impliqués dans la promotion de
l’entrepreneuriat.
 Ces programmes se caractérisent
généralement par une forme de
sélectivité sur plusieurs étapes
pour arriver à la fin aux projets
retenus.

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- Fond propre

 offre un soutien intégré qui
combine financement (sous forme de
dons) et accompagnement (sous
forme de formations, coaching,
mentorat, services d’accès au marché
et de réseautage).
 Le don peut atteindre 50 mille dinars
(sans remboursement).
 Un bonus est octroyé aux projets
écologiques, innovants, œuvrant
pour le développement régional,
menés par une femme, un jeune
moins de 35 ans.
ÎTIMAD AL INTILAQ
 C’est un mécanisme
d’autofinancement .
 Il consiste à attribuer des prêts aux
nouveaux promoteurs pour financer
leur apport initial exigé pour
l’obtention du prêt global. Et ayant
obtenu l’accord de principe pour un
financement auprès de la Banque
Tunisienne de solidarité.
 Le remboursement se fait pendant une
période maximale de cinq ans à
compter de la date du dernier
remboursement du montant du prêt
d'investissement.

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- LEVÉE DE FONDS
La BTS est au service de entrepreneuriat à travers une panoplie de
produits et de services financiers:
 Crédits d’investissement allant jusqu’à 100.000 dinars pouvant
atteindre 150.000 dinars pour les diplômés de l’enseignement
supérieur.
 Financements pour les jeunes promoteurs de moyens limités et
dépourvus de garanties réelles.
 Crédits d’investissement orientés vers plusieurs secteurs d’activité
 Crédits de gestion (financement des besoins en fonds de roulement,
crédit de campagne agricole, financement des marchés publics …)
 Financements des institutions de Micro finance (IMF) associatives à
travers des lignes de financement spécifiques.
 Spécialisée dans la mésofinance pour la promotion des très petites
entreprises (TPE).
 Elle octroie ses crédits, sans exiger des garanties réelles ou
personnelles, à un taux d’intérêt annuel de 5 %, le plus faible du
marché.

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SICAR
 Le capital risque est la branche du capital
investissement consistant à prendre des participations
(généralement minoritaires) dans des sociétés non
cotées n'ayant pas encore trouvé leur point d'équilibre.
 Les interventions des Sociétés SICAR dans le
financement des entreprises peuvent se faire soit en
capital soit dans les quasis - fonds propres.
 La durée moyenne d'investissement ne doit pas
dépasser 7 ans.

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FONAPRAM
 Le fonds National de Promotion de l’Artisanat et des Petits
Métiers. Sa variera entre 90% et 60% selon le coût
d’investissement initial. Le promoteur apportera un
autofinancement de 40% au maximum. Et il octroyer des
primes à titre de subvention non remboursable allant de 6%
à 25% du coût de l’investissement, hors fond de roulement.
FOPRODI : Le Fonds de Promotion et de Décentralisation
Industrielles (FOPRODI).
SOCIÉTÉ DE GESTION DE FONDS
 Ces sociétés sont dédiées au financement en fonds propres
des entreprises. Elles ont pour objectif d’accompagner les
entrepreneurs et investisseurs et de répondre à un besoin de
financement en fonds propres ayant des idées innovantes.
 LEASING
 Les banques commerciales

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- La microfinance
 C’est un dispositif permettant d’offrir une
gamme de services financiers (épargne,
assurance, transfert d’argent, moyens de
paiement et crédit) adaptés aux besoins des
personnes à bas revenu, des micro et des très
petites entreprises. Des microcrédit
(plafonné aujourd’hui à 5 000 TND en
Tunisie) octroyé à des micro et très petites
entreprises, pour leur permettre de conduire
des activités génératrices de revenus.

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