Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. OBJECTIF DU COURS
Les étudiants devront acquérir des connaissances de base sur l’entrepreneuriat (action
de créer de la richesse et / ou de l’emploi par la création ou la reprise d’une entreprise) tout en
ayant une vue claire de ce qui est universelle et ce qui est spécifique à l’entreprise de son
domaine d’étude (GRH).
De manière spécifique, cet enseignement vise à proposer à l’étudiant en GRH une
introduction :
Des cadres de réflexions qui éclairent la création de l’entreprise ;
Des caractéristiques entrepreneuriales et les motivations à la création;
De recherche d’idées, leur évaluation et leur validation;
Des techniques de recherche de financement ;
Des formalités administratives et juridiques de création d’entreprise ;
D’élaboration du business plan consubstantiel à la création d’un cabinet RH.
2. APPROCHE PÉDAGOGIQUE
Le déroulé du cours fait appel à une pédagogie interactive qui nécessite une
implication active de la part de tous les étudiants (es). Le cours allie théorie et pratique au
moyen de nombreux cas pratiques (projets de création en groupes et business plan).
3. ÉVALUATION (CM, TD, TP, TPE)
Les étudiants (es) sont évalués essentiellement sur deux volets : théorique et pratique.
Sur le plan théorique, il s’agit d’évaluer l’assimilation des connaissances du cours à travers les
Cours Magistraux (CM) et le Travaux Personnels de l’Etudiant (TPE). Sur le plan pratique,
il est question de faire des cas pratiques relatifs à leur projet entrepreneurial selon la grille
d’évaluation (canevas) définie (TP et TD).
1
4. CONTENU DU COURS (PLAN INDICATIF)
2
INTRODUCTION GENERALE
Pour parvenir à ces objectifs, le contenu de ce cours prévoit quatre (04) chapitres selon le plan
exposé ci-haut.
L’entreprise est une structure créée par un entrepreneur. Ce dernier doit partir d’une
idée qu’il va transformer en opportunité d’affaires. Toutefois, l’entrepreneur et l’idée ne
suffisent pas. Pour que l’entreprise voie le jour, l’entrepreneur doit rassembler des moyens
multiformes. Il existe ainsi trois ingrédients de base à la création de l’entreprise :
l’entrepreneur ; l’idée d’entreprise ; les moyens comme l’illustre la figure ci-après :
3
Une volonté de réussir
Naissance
D’une entreprise
L’entrepreneur étant l’acteur clé parmi ces éléments fondamentaux relatifs à la création de
toute entreprise, il nécessaire de connaitre son profil entrepreneurial avant de se lancer à la
création.
4
pour conduire de manière progressive et efficiente les différentes étapes du processus de
création :
Ce parcours consiste à :
Les entrepreneurs de type PIC ont des objectifs représentés par la pérennité,
l’Indépendance et la Croissance modérée. Ce type de décideur tente de pérenniser son
entreprise afin de pouvoir la transmettre (dans la majorité des cas à ses enfants) tout en
gardant son indépendance face au capital. Ainsi, il évite de recourir au financement bancaire
et aux apports en capitaux provenant d’actionnaires non familiaux, ce qui se traduit par une
croissance modérée de l’entreprise.
5
pérennité de l’entreprise, celle-ci passe par l’atteinte d’une rentabilité adéquate plutôt que par la
capitalisation dans des immobilisations.
2.1.L’entrepreneur : un innovateur
Cette fonction lui est initialement attribuée par J.B. SAY, pour qui la fonction essentielle de
l’entrepreneur est de rassembler et de combiner les facteurs de production. Par la suite, J.
Schumpeter (1935) pense que l’entrepreneur est un agent économique dont la fonction est
d’exécuter de nouvelles combinaisons de facteurs de production. Il en est d’ailleurs l’élément
actif. Par conséquent, il apporte une contribution essentielle à l’évolution économique.
L’entrepreneur schumpétérien est donc un innovateur. A travers cette fonction il ne poursuit
pas uniquement des objectifs d’ordre monétaire car « il y a d’abord en lui le rêve et la volonté
de fonder un royaume privé…, puis la volonté du vainqueur…, enfin la joie de créer une
forme économique nouvelle » (G. DUTHIL et D. VANHAECKE, 1993). Toutefois, la
production et la mises en marché de biens nouveaux génère des profits. De même,
l’innovation dans la combinaison des facteurs de production aident à produire à des coûts
unitaires plus bas, et donc à du profit. Ces profits sont cependant éphémères, parce qu’ils
attirent les imitateurs. Ceux-ci contribuent ainsi à accroître l’offre de biens sur le marché. La
conséquence en est la diminution du profit, puis son annulation après une période plus ou
moins longue.
Il s’agit des décisions sur le lancement de son activité, et d’autres décisions tout au
long de la vie de l’entreprise. Ces décisions peuvent être techniques, commerciales,
6
financières. Elles peuvent porter sur les ressources humaines et matérielles. Leur portée peut
être externe et/ou internes. Etant donné que le créateur prend des décisions, il prend
nécessairement des risques.
L’entrepreneur n’est donc pas simplement un dirigeant salarié, mais le détenteur des
décisions fondamentales comme nommer et révoquer les dirigeants de l’entreprise. Ceci le
place dans une classe particulière d’individus. Ce ne sera pas le cas dans les petites
entreprises.
Une fois l’entreprise créée, l’entrepreneur en devient le pilote. Il est responsable des
choix future, c’est-à-dire qu’il détermine la stratégie de l’entreprise. Il guide le
fonctionnement courant de l’entreprise. Il gère aussi les relations entre l’entreprise et son
environnement. Toutefois, quand l’entreprise devient grande, les fonctions de créateur
peuvent être séparées de celles de dirigeant et de décideurs. A ce sujet J.K. Galbraith (1969)
affirme que « ce que l’entrepreneur a créé, seul un groupe d’hommes disposant en commun
d’informations spécialisées peut finalement le faire fonctionner ». Le pouvoir de décision est
ainsi dévolu à un groupe d’individus. L’entreprise est dirigée par les dirigeants salariés qui
prennent les décisions sur l’avenir de l’entreprise et son fonctionnement au quotidien. Le rôle
7
de l’entrepreneur peut donc évoluer vers une fonction se limitant à désigner les dirigeants
salariés et à les révoquer s’il y a lieu.
I.2.4.L’entrepreneur : un stratège
Pour C. Travel (1975), l’entrepreneur est un stratège, c’est-à-dire « le cerveau, l’élément de
synthèse qui met chaque chose à sa place, qui décide et qui prend la responsabilité de sa
décision. Pour lui, la responsabilité est individuelle par conséquent, la fonction de stratège ne
peut être assumée par un groupe, mais par un individu. Cette fonction requiert en outre des
une personnalité remarquable et des qualités telles que le généralisme, la créativité, le sens de
l’analyse, la capacité de synthèse. A travers cette fonction l’entrepreneur acquiert le statut
d’un être « hors du commun ». Comme chez Shumpéter, il n’est pas motivé par l’argent ou la
puissance, mais plutôt par « l’intérêt intellectuel de sa tâche, la conscience d’accomplir une
mission d’importance décisive et la joie de coopérer ».
Pour F. PERROUX (1969), l’entrepreneur doit être doté de la capacité d’agir sur
l’environnement politique de ses affaires. Il fait remarquer que l’entrepreneur est « soumis au
contrôle d’autres chefs économiques, professionnel ou public, orienté et limité par le réseau
serré des règles de l’intérêt professionnel ou général ».
8
aussi en termes de désir, de souhait et de besoin. Parmi les motivations les plus courantes
nous pouvons citer entre autre :
le désir de trouver une occupation intéressante ou valorisante, pour des personnes qui
ne s’épanouissent pas vraiment dans leur travail actuel ;
la recherche du pouvoir et/ou d’un statut social plus élevé : le créateur cherche à
monter dans la hiérarchie sociale;
le désir d’être reconnu (« need for approval ») par le biais de l’argent gagné,
9
Le tempérament d’aventurier (pouvoir prendre le risque) ;
Contrôle interne du destin ;
Goût du risque ;
La confiance en soi ;
Haut niveau d’énergie et de dynamisme ;
Persévérance malgré les obstacles ;
Tolérance au stress ;
Capable de faire face à la concurrence ;
Personne orientée vers l’action ;
Innovateur ;
Capacité de concevoir des projets, de conceptualiser et de se projeter dans l’avenir
Créatif, ambitieux, estime de soi…
Le processus entrepreneurial peut se résumer dans le tableau ci-après :
10