Vous êtes sur la page 1sur 3

Cours : Culture d’entreprise 2ème année licence SE, ARS, SIL

Chapitre 1

INTRODUCTION GENERALE A L’ETUDE DE LA CULTURE ENTREPRENEURIALE

La création d’entreprise et, d’une façon générale, le phénomène entrepreneurial, jouent un


rôle majeur dans toute société, tant sur le plan économique que social.
La création d’entreprises constitue, très souvent, une modalité forte d’accompagnement des
processus de mutations au niveau de l’environnement politique, technologique, social ou
organisationnel. Ces changements sont à l’origine de l’apparition d’opportunités de création
de nouvelles activités économiques.

L’entrepreneur a un rôle particulier et indispensable dans l’évolution du système économique.


Il est très souvent à l’origine des innovations, il crée des entreprises, des emplois et participe
au renouvellement et à la restructuration du tissu économique.
Les apports de l’entrepreneur se manifestent sur plusieurs niveaux, notamment :
- la participation au développement des innovations,
- le renouvellement du parc d’entreprises et du tissu économique,
- la création d’emplois directs et indirects,
- la contribution à la réinsertion sociale,
- la dynamisation des entreprises existantes.

Le renouvellement du parc d’entreprises


La création d’entreprises est un phénomène entrepreneurial très hétérogène qui joue
un rôle majeur dans une société donnée. Il est possible de dégager plusieurs situations
entrepreneuriales :
▪ La création ex-nihilo : il s’agit de créer une entreprise quand rien n’existe au
préalable. C’est une situation qui exige beaucoup de travail, de rigueur et de ténacité. Les
besoins financiers doivent être soigneusement évalués et les risques bien évalués. Il faudra du
temps pour arriver à implanter son produit dans un marché, pour convaincre les utilisateurs et
les acheteurs potentiels, notamment quand le degré d’innovation est élevé.
▪ La création par essaimage : créer une entreprise quand on est salarié et avec l’aide de
son entreprise est une démarche plus facile. Les grandes entreprises proposent des mesures et
des dispositifs destinés à inciter et à accompagner leurs salariés dans des projets de création
d’entreprise.
▪ La création en franchise : elle met en relation un franchiseur, entreprise qui souhaite
se développer selon cette modalité, et un franchisé, individu qui veut créer une entreprise
autour d’une idée ou d’un concept développé et utilisé ailleurs. Il s’agit d’une certaine façon
d’imiter un fonctionnement qui existe dans un contexte géographique donné. La création en
franchise bénéficie d’un accompagnement au niveau de la gestion et du financement.
▪ D’une sous-traitance Sous-traiter consiste à charger une autre entreprise à réaliser
une activité particulière : faire-faire. La sous-traitance met en relation deux partenaires. Un
donneur d’ordre (l’entreprise mère) et un preneur d’ordre : un exécutant qui doit réaliser le
travail demandé conformément aux normes et exigences du donneur d’ordre.
Le recours à la sous-traitance est conditionné par les facteurs suivants :
• La capacité de production : quand la capacité de l’entreprise est limitée, le
recours à la sous-traitance permet de satisfaire une demande dépassant les
capacités productives de l’entreprise.

1
Cours : Culture d’entreprise 2ème année licence SE, ARS, SIL

• La compétence : Quand l’entreprise n’a pas la compétence requise pour


certaines activités, elle recourt à la sous-traitance
• Le coût de fabrication : On recourt à la sous-traitance lorsque son coût est
inférieur aux coûts de l’entreprise.
▪ La reprise d’entreprise : création d’une entreprise reprenant partiellement ou
totalement les activités et les actifs d’une entreprise ancienne.
▪ La réactivation d’entreprise : redémarrage des activités d’une entreprise en sommeil.

Le développement des innovations


Les entrepreneurs doivent chercher les sources d’innovation, les changements et les
informations pertinentes sur les opportunités créatrices. Ils doivent connaître, appliquer et
maîtriser les principes qui permettent de mettre en œuvre les innovations avec les meilleures
chances de réussite.
Les nouveaux entrepreneurs introduisent des innovations sur le marché en identifiant des
opportunités et en développant des technologies et des concepts qui vont donner naissance à
de nouvelles activités économiques.
Les entrepreneurs, en étant à l’origine des processus d’innovation, sont considérés comme le
moteur de la « destruction créatrice » en identifiant les opportunités que les acteurs en place
ne voient pas et en développant des technologies et des concepts qui vont donner naissance à
de nouvelles activités économiques. L’idée contenue dans cette expression « la destruction
créatrice » à première vue paradoxale, est que l’émergence de nouvelles entreprises
innovantes met très souvent en difficulté, voire entraîne la disparition, d’entreprises
existantes, installées dans leur secteur d’activité et qui n’ont as su ou pu adapter leurs
produits, services ou renouveler leurs technologies.

Certes, l’innovation n’est pas uniquement l’œuvre des entrepreneurs, mais, ceux-ci
introduisent beaucoup plus fréquemment que les autres acteurs, les innovations de rupture.
Les grandes entreprises utilisent davantage leurs ressources pour améliorer les produits et les
processus en apportant des innovations incrémentales.

La création d’emplois
L’acte entrepreneurial est une solution au problème de chômage grâce aux emplois crées ou
sauvegardés. La création d’entreprise est une source importante de création d’emplois. La
reprise d’entreprise permet de sauvegarder des emplois.

Le développement de l’esprit d’entreprendre dans les entreprises


Les entreprises cherchent à développer, à retrouver ou à conserver certaines caractéristiques
entrepreneuriales comme la prise d’initiatives, la prise de risques, l’orientation vers les
opportunités, la réactivité ou la flexibilité. Pour cela, elles n’hésitent pas à s’engager dans des
démarches de changement, notamment au niveau de l’organisation et de l’état d’esprit. En
effet, il est crucial de revoir les conditions de structuration et d’organisation des entreprises. Il
est généralement plus facile de procéder à un changement organisationnel dans les entreprises
de petite taille que dans des structures jugées lourdes.
Après l’organisation, c’est donc l’état d’esprit qui doit évoluer. L’esprit d’entreprendre
présente un intérêt primordial pour les entreprises en raison des caractéristiques qu’il relève
comme l’encouragement à l’imagination, à l’adaptabilité et à la volonté d’accepter les risques.
L’esprit d’entreprendre traduit une orientation forte vers la recherche d’opportunités et les

2
Cours : Culture d’entreprise 2ème année licence SE, ARS, SIL

initiatives créatrices de valeur. Il peut également signifier un engagement plus fort des
individus et des aptitudes plus marquées à prendre des responsabilités ou à les exercer.

La réinsertion sociale

La création d’entreprises est un vecteur puissant de réinsertion sociale. Elle permet à des
chômeurs de plus ou moins longue durée, dans certaines conditions, de retrouver un emploi,
grâce à leur sens de l’initiative, à leur ténacité et à leur esprit d’entreprendre.

Vous aimerez peut-être aussi