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SÉQUENCE 1 : ENTREPRENEUR ET ENTREPRENEURIAT

1. Entreprise

1.1 Définition

Une entreprise est une structure économique, sociale et juridique qui regroupe des
moyens humains, matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont combinés de
manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un
environnement concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole). Une
entreprise est généralement dotée d'une structure juridique, et donc légale, dont la
forme dépend du cadre législatif et réglementaire en vigueur.

Dans un pays en voie de développement comme le Sénégal, l’entreprise peut ne pas


être dotée d’une structure juridique légale. Dans ce cas, il s’agit d’une entreprise
considérée comme appartenant au secteur informel.

Toute création d’entreprise réussie requiert la rencontre et la synergie des trois facteurs
indépendants suivants :
 un homme ayant la volonté d’aboutir ;
 une idée qui peut se concrétiser en projet ;
 des capacités et des moyens pour réaliser ce projet ;

1.2 Les finalités de l’entreprise

L’entreprise peut poursuivre plusieurs finalités :

 finalité économique (c’est la première ou la principale finalité de l’entreprise ;


sans cette finalité, les autres finalités ne peuvent en effet pas être atteintes) :
o production et distribution de biens et services
o survivre et croître
o réaliser un profit
 finalité humaine
o réalisation personnelle des créateurs
o épanouissement des salariés
 finalité sociale
o rendre service à la collectivité
o indépendance nationale

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1.3 Les grandes fonctions au sein de l'entreprise

Les grandes fonctions dans une entreprises sont les suivantes :


 Production
 Recherche-Développement (R&D)
 Marketing, ventes
 Administration, finances
 Gestion des ressources humaines
 Planification stratégique

1.4 Les secteurs d’activité

 Secteur primaire : agriculture, pêche, exploitation forestière, exploitation


minière
 Secteur secondaire : Industrie du bois, aéronautique, électronique, raffinage du
pétrole, etc.
 Secteur tertiaire : conseil, assurance, enseignement, grande distribution,
tourisme, agences immobilières, services à la personne, etc.

2. Entrepreneur et Entrepreneuriat

2.1 Entreprendre , c’est quoi ?

Au sens large, entreprendre peut signifier plusieurs choses, dont notamment :

 créer une entreprise, être son propre patron

 réaliser un projet, ses rêves, ses idées

 oser, se lancer, ne pas avoir peur du risque

 gérer, organiser

 innover

D’un point de vue strictement économique, l’entrepreneur, c’est une personne


physique qui met sur pied une ou plusieurs entreprises en mettant en œuvre diverses
ressources afin de répondre aux demandes de clients dans une économie de marché
par la conception, la production, la commercialisation ou l'échange de biens, ou par la
fourniture de services.

D’un point de vue historique, les termes entrepreneur et entrepreneuriat ont connu
cependant des significations différentes, comme le montre le tableau suivant :

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Tableau 1 Le développement sémantique des termes entrepreneur et entrepreneuriat

2.2 Profil de l’entrepreneur

Les qualités et les attitudes entrepreneuriales sont celles qui rendent l’action efficace,
le terme action devant être entendu non pas dans un sens technique ou spécialisé, mais
dans un sens personnel, comme la capacité d’une personne à atteindre les buts qu’elle
poursuit. Entreprendre consisterait à mener une action efficace en rapport avec des
buts à atteindre individuellement ou collectivement. Comme l’efficacité de l’action
dépend des ressources émotives de la personne, c’est donc parce qu’il y a volonté et
détermination qu’il y a réussite.

Parmi les qualités et les attitudes entrepreneuriales les plus importantes, figurent les
suivantes :
 confiance en soi : se sentir capable de faire quelque chose
 motivation : vouloir faire quelque chose
 effort : se disposer à travailler fort
 responsabilité : faire ce qui doit être fait
 initiative : passer à l’action
 persévérance : terminer ce qui a été commencé
 solidarité : collaborer en vue d’un but commun
 esprit d’équipe : créer avec d’autres en synergie d’action
 débrouillardise : recourir à ses connaissances et à ses habiletés pour faire face
à l’imprévu
 détermination : se concentrer sur un but qu’on s’est fixé
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Différents autres comportements et attitudes nécessaires à l’entrepreneuriat ont été
identifiés dans la littérature, comme le montrent les tableaux suivants :
Tableau 2 – Attitudes pour vouloir entreprendre

Tableau 3 – Attitudes et comportements souhaitables pour l’entrepreneuriat et qu’il est possible d’acquérir

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2.3 L’art d’entreprendre

Les principales conclusions d’une enquête menée dans le monde (par le cabinet international
Ernst & Young et EDHEC Business School) auprès d’un grand nombre d’entrepreneurs ont été
les suivantes.

1. On ne naît pas entrepreneur, on le devient

L’idée générale du jeune entrepreneur dynamique qui crée une entreprise dès sa sortie de
l’école persiste. Mais, si de nombreux entrepreneurs se lancent relativement tôt, l’expérience
acquise pendant leurs études et leur travail au sein d’une entreprise classique jouent un rôle

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primordial dans leur future réussite. En effet, plus de la moitié des entrepreneurs affirment
avoir effectué une transition, c’est-à-dire avoir monté leur propre affaire après avoir occupé
un poste en entreprise.

2. Les entrepreneurs se contentent rarement de créer une seule entreprise

La majorité des entrepreneurs sont des “entrepreneurs en série” (“serial entrepreneur”), qui ont
créé plus d’une entreprise. Les entrepreneurs qui montent plusieurs affaires acquièrent une
meilleure compréhension et des enseignements précieux sur la manière d’assurer la réussite
de leur nouvelle entreprise. Ils jouent ainsi un rôle vital dans l’économie et sont à l’origine de
la création d’une part importante de nouvelles entreprises.

3. Le financement, les ressources humaines et le savoir-faire sont les principaux obstacles à


la réussite entrepreneuriale

Parmi les entrepreneurs reconnaissant avoir rencontré des difficultés dans leur projet, 60%
estiment avoir souffert du manque de financement. Cet aspect s’avère d’autant plus pertinent
dans le contexte actuel, où de nombreux entrepreneurs peinent à accéder au financement
malgré un assouplissement progressif des conditions de crédit dans la plupart des pays. Les
ressources humaines et l’expertise représentent les deux autres obstacles les plus souvent cités.
C’est pourquoi les entrepreneurs ont tout intérêt à développer des “écosystèmes”, c’est-à-dire
des réseaux de ressources qui leur permettent de relever ces trois défis.

4. Les entrepreneurs partagent des traits de caractères communs

On ne naît pas entrepreneur, on le devient. Il n’en reste pas moins que les entrepreneurs
présentent généralement un certain nombre d’attitudes et de comportements communs. Au
centre du modèle de l’ADN de l’entrepreneur, repose un puissant libre arbitre décisionnel,
c’est-à-dire la conviction que les événements dépendent directement de ses propres actions et
comportements. Le profil de l’entrepreneur est complété par un état d’esprit qui perçoit des
opportunités là où d’autres ne voient que des bouleversements, ainsi qu’une propension à
accepter aussi bien les risques calculés que les échecs.

5. Les entrepreneurs peuvent être un exemple pour les entreprises traditionnelles

La mise en place de programmes de motivation à l’attention des employés et de stratégies


permettant d’encourager l’innovation sont les premières mesures dont les entreprises
classiques peuvent s’inspirer. Ce n’est pas un hasard si les sociétés à forte croissance ont
tendance à proposer des actions à leurs employés. En termes d’innovation, les entreprises
traditionnelles restent prudentes et craignent souvent que les innovations révolutionnaires ne

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viennent bouleverser leur modèle d’entreprise. Or, les entreprises qui osent le changement
sont souvent récompensées.

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