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dimanches et jours fériés), des prestations sociales, des cotisations sociales (IPRES, IPM, CSS)
et de l’impôt sur le revenu.
L’employeur doit prélever obligatoirement (prélèvements obligatoires) et reverser les
cotisations sociales et l’impôt sur le revenu (inclus dans la rémunération brute et exclus de la
rémunération nette) du travailleur.
Il peut également retenir sur la rémunération (retenues sur salaire) les cotisations syndicales
(autorisée par écrit du travailleur dans la limite légale de 1000 francs par mois), les cessions de
salaire, les remboursements du coût de la nourriture ou de la valeur locative du logement
fournis, la saisie ordonnée par décision de justice.
Mais le total des prélèvements obligatoires ou retenues sur salaire, quelle que soit leur nature,
y compris les cessions volontaires, ne peut, en aucun cas, fût-ce pour dettes alimentaires,
excéder la portion saisissable, ni les deux tiers (2/3) de l’assiette servant de calcul de la portion
saisissable.
La portion saisissable (quotité cessible et saisissable) du salaire est en principe de 10% jusqu’à
20 000, 20% de 20 001 à 30 000, 30% de 30 001 à 100 000, 40% de 100 000 à 200 000 et 100%
au-delà de 200 000 francs par mois (taux principal).
Mais en cas d’insuffisance de cette portion et pour les frais ou emprunts d’hôpital, de clinique,
de construction, d’achat ou d’amélioration d’un local à usage d’habitation principale, une
portion supplémentaire de 10% jusqu’à 20 000, 20% de 20 001 à 30 000, 30% de 30 001 à
100 000 et 40% de 100 000 à 200 000 francs par mois peut être appliqué (taux supplémentaire).
L’assiette ou la base de calcul de ces portions est le salaire brut global avec tous les accessoires,
déductions faites des taxes et prélèvements légaux obligatoires retenus à la source, des
indemnités représentatives de frais, des prestations, majorations et suppléments pour charges
de famille, des indemnités déclarées insaisissables par les lois et règlements.
Le reste et les sommes déduites de l’assiette de calcul constituent la portion, quotité ou fraction
insaisissable et incessible du salaire, insusceptible de faire l’objet, exclue des retenues sur
salaire et peut faire l’objet de retraits mensuels du travailleur dont la rémunération est versée à
un compte courant, de dépôt ou d’avance, nonobstant toute opposition (Article 381 CPC).
La portion insaisissable du salaire bénéficie d’une protection supérieure assurée par le privilège
(garantie légale, préférable à tous autres privilèges) exercé sur les biens meubles et immeubles
de l’employeur et la nullité de plein droit des conventions et des saisies qui y portent.
L’employeur a en outre l’obligation de non-discrimination, l’obligation de fourniture du travail
(activité, moyens sans risque d’accident de travail et maladie professionnelle, examen médical
périodique obligatoire, au moins une fois par an) et d’informations (déclaration d’évènements,
tenue de documents, communication et affichage de règles).
Il supporte enfin les obligations prévues expressément et précisément au contrat comme
l’obligation d’assurer un stage ou une formation au travailleur et l’obligation de ne pas rompre
le contrat de travail sauf faute lourde du travailleur.
conformer dès la notification écrite au risque de constituer par son refus une faute susceptible
d’être sanctionnée disciplinairement notamment par la rupture du contrat imputable au
travailleur mais sur l’initiative de l’employeur.
La modification substantielle est par contre celle qui porte sur les éléments essentiels du contrat
comme le salaire, le travail (nature, durée, moment), le lieu (en dehors de la même localité, à
titre permanent et sans clause de mobilité) et emporte réduction de certains avantages.
Elle peut être proposée par l’employeur pour des raisons tenant à l’incapacité physique du
travailleur, à la situation économique ou à la réorganisation de l’entreprise.
En cas d’acceptation de principe (expresse ou tacite mais pas uniquement le silence ou le respect
des nouvelles conditions) du travailleur, la modification substantielle peut intervenir à l’issue
d’une période équivalente à la période de préavis.
En cas par contre de refus du travailleur, la rupture du contrat de travail est considérée comme
résultant de l’initiative de l’employeur tenu de respecter les règles de procédure du licenciement
qui est légitime si la modification est légitime comme celle prévue par un texte (cas d’incapacité
physique du travailleur, de situation économique ou de réorganisation de l’entreprise), opérée
dans l’intérêt du travailleur ou de l’entreprise.
La modification substantielle proposée par le travailleur lui permet, en cas de refus de
l’employeur, de procéder à la rupture du contrat de travail, une rupture qui lui est imputable.
Le contrat de travail peut également faire l’objet d’une modification dans la situation juridique
de l’employeur c’est-à-dire du transfert de l’activité et des moyens matériels de son exécution
d’un employeur, l’ancien à un autre, le nouveau (changement d’employeurs), en cas notamment
de vente, de fusion, de succession.
Elle nécessite un lien de droit, un lien juridique (contrat, loi) entre les employeurs successifs et
une continuité de l’entreprise c’est-à-dire la poursuite de la même activité avec les mêmes
moyens matériels par le nouvel employeur.
Elle entraine alors la subsistance, le maintien, le transfert (automatique, d’ordre public, légal)
des contrats de travail en cours d’exécution (non encore rompus) entre le nouvel employeur et
le personnel de l’entreprise.
Le refus de les poursuivre est assimilé à une démission ou un licenciement abusif du travailleur.
Mais la rupture pour un motif (notamment la faute, la réorganisation intérieure, les difficultés
économiques de l’entreprise ou l’arrivée du terme) autre que la modification de la situation
juridique de l’employeur reste possible.
journalières (1/2 ou 2/3 du salaire journalier) pour incapacité temporaire ou de rente pour
incapacité permanente de travail.
L’absence permise ou autorisée est celle demandée et accordée par écrit pour évènements de
famille (mariage, hospitalisation, décès d’un proche, naissance) sans retenue de salaire du
travailleur ayant six mois au moins d’ancienneté dans l’entreprise (10 jours selon le Code du
travail, 15 jours selon la CCNI par an), pour raison syndicale (participer à une assemblée, un
congrès, une commission ou siéger comme assesseur sur présentation d’une convocation
nominative et écrite émanant de l’organisation) payée en fonction de l’horaire de l’entreprise,
non déductible du congé et non récupérable par l’employeur ou pour raison sportive (stages de
formation de cadres sportifs, stages préparatoires aux sélections sportives nationales
notamment).
La mise en disponibilité est librement discutée, demandée et accordée sans aucune
rémunération entre le travailleur et l’employeur notamment pour convenance personnelle,
prolongation de congé de maternité, assistance à un enfant physiquement diminué ou
hospitalisé.
Le veuvage permet de suspendre le travail sans solde dans la limite de six (6) mois, l’allaitement
pour une durée fixée à une (1) heure par jour durant les heures de travail (considéré comme
temps de travail et rémunéré comme tel) prise, à défaut d’accord parties, au début de la journée
de travail pendant quinze (15) mois et les heures supplémentaires pratiquées, la période
d’astreinte hors intervention et non rémunérées ainsi que le travail de nuit exceptionnellement
pratiquée par la femme enceinte pour une même durée (repos compensateur).
La suspension de son travail (interruption insusceptible d’être considérée comme une cause de
rupture de contrat) à l’occasion de son accouchement (repos ou congé de maternité) est un droit
de toute femme (une obligation de l’employeur de ne pas l’employer) pendant quatorze
semaines consécutives (3 mois et 2 semaines) dont huit semaines postérieures à la délivrance
avec possibilité de prolongation de trois semaines (4 mois et 1 semaine) en cas de maladie
dûment constatée et résultant de la grossesse ou des couches.
En cas de suspension de rémunération par l’employeur ayant, la femme enceinte a droit aux
indemnités journalières de congé de maternité (montant égal au salaire journalier) contre la
Caisse de sécurité sociale.
La mise en chômage technique également appelée la mise à pied économique est définie comme
la suspension des contrats de travail décidée par l’employeur en cas de nécessité d’interruption
collective de travail résultant de causes conjoncturelles ou de causes accidentelles (accidents
survenus au matériel, sinistre, intempéries, pénurie accidentelle, épidémie).
Elle nécessite au préalable une consultation des délégués du personnel et, sauf convention
collective ou accord d’entreprise contraire, une information de l’inspecteur du travail. Sa durée
et la rémunération due au travailleur peuvent être précisées par un accord d’entreprise.
Le service ou l’instruction militaire (également cause de rupture de plein droit du contrat
d’apprentissage), le mandat de député du travailleur ou de l’employeur, la détention
provisoire du travailleur et les conflits collectifs suspendent également le contrat de travail en
principe.